#Enora TeyssendierBonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode, je suis trop contente de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode solo où je vais vous parler de l'outil, l'expérience, qui s'appelle Sunset Focus, aussi appelé resensibilisation sensorielle. Donc je l'utilise très régulièrement, voire même tout le temps quand il s'agit de problématiques en sexo. Et on en a déjà parlé dans d'autres épisodes, notamment ceux avec Cécile Manchon, mais aujourd'hui, on va aller un petit peu plus dans les détails sur cette expérience. Donc que vous soyez psychologue, coach ou praticien dans un accompagnement corporel, c'est une ressource qui me semble précieuse quand il s'agit de blocage dans la sexualité. Mais c'est intéressant quand il y a l'accompagnement en parallèle. Je vais aller plus dans les détails. Déjà, d'où vient le Sunset Focus ? Ça a été créé dans les années 60 par William Master et Virginia Johnson, qui sont des pionniers de la sexologie, sexologie scientifique en fait, ils ont fait des recherches, des études, et peut-être que vous avez pu entendre parler de la série Master of Sex, qui a été réalisée sur eux. Donc quand ils ont fait ces études, expérience, ça a été de 1957 à 1965, pour les débuts. Ils ont enregistré des centaines de données dans un laboratoire sur l'anatomie et la physiologie de la réponse sexuelle humaine, qui était basée directement sur l'observation de 382 femmes et 312 hommes. et ils estiment... prudemment à plus de 10 000 cycles complets de réponses sexuelles qu'ils ont étudiées. Et il y a eu des résultats notamment sur la nature de l'excitation sexuelle de la femme, en décrivant par exemple les mécanismes de lubrification vaginale, comment ça réagit corporellement quand il y a du désir, du plaisir, un orgasme, et ils ont démystifié la notion... de la lubrification vaginale qui, soi-disant, venait du col de l'utérus. Et ils ont vraiment aussi fait des recherches sur l'orgasme. Et après avoir fait toutes ces études, ils ont proposé des thérapies de couple, des thérapies dans la sexologie. Et ils avaient une approche vraiment expérientielle et corporelle concernant les troubles sexuels. Et ils ont, du coup, notamment proposé le Sunset Focus. qui est une sorte de protocole qui est devenu un pilier de la sexologie moderne, sexothérapie moderne. Donc en gros, qu'est-ce que c'est pour que vous sachiez un peu de quoi je parle ? L'idée c'est de proposer une expérience au couple avec interdit de pénétration, il y a des caresses sur tout le corps, mais dans un premier temps en dehors des zones érogènes, en dehors des zones génitales et poitrines en gros, et dans une deuxième phase. On introduit les zones érogènes, zones génitales, poitrines, et pour en venir à une troisième et dernière phase où on peut réintroduire la pénétration. L'idée de base, c'est d'explorer le corps sans attente, c'est un entraînement à la présence, à la lenteur, et à l'intimité émotionnelle et corporelle dénuée d'obligations de pénétration. Donc j'expliquerai bien plus après, mais je voulais déjà donner quelques petites notions pour que vous compreniez un peu de quoi je parle en fait et pourquoi ça peut être intéressant. Donc quand est-ce que je vais l'utiliser en accompagnement ? Je disais tout à l'heure, quasiment pour toutes les problématiques dans la sexo. Donc je vais détailler un petit peu plus pour chacune. Déjà, quand il y a un trouble du désir. une perte de libido, eh bien, ça va être intéressant parce que ce qui se passe souvent, c'est que la personne qui n'a pas de désir va avoir peur que s'il y a la moindre caresse, eh bien, c'est que le partenaire, la partenaire a du désir et donc elle se dit non mais je ne peux pas accepter ces caresses parce que sinon... Je vais devoir lui dire non, ou... Enfin, et ce sera pas cool, je l'aurai excité, et en fait, après je vais dire non, ou alors je vais devoir passer à la casserole. Et donc du coup, il y a un mécanisme qui se met en place où on va refuser tout type de caresse, même quand on aurait envie de faire un câlin par exemple, et bien la personne va s'en empêcher. Ce n'est pas toujours le cas bien évidemment, mais ça arrive très régulièrement. Donc à partir de ce moment-là, ça va être intéressant de proposer l'expérience, puisque l'interdit de la pénétration, c'est moi l'accompagnante qui va le poser. Et alors la réponse régulièrement c'est « Oh bah ça change pas grand chose parce que de toute façon ça fait des mois qu'il n'y a plus de sexualité » par exemple. Mais la différence c'est que c'est pas la personne qui n'a pas de désir qui va devoir dire non à une relation charnelle. Et c'est moi qui vais dire qu'il n'y a pas de pénétration. Et à partir du moment où... où le ou la partenaire qui a du désir respecte cet interdit, ça va mettre la personne qui n'a pas le désir dans une confiance que, en fait, non, son ou sa partenaire n'a pas toujours envie de sexe. Et que son ou sa partenaire peut avoir envie de faire des câlins sans qu'il y ait nécessairement de la sexualité derrière ou sans qu'il y ait nécessairement une pénétration derrière. Pour ça, je vous invite à retrouver l'épisode sur les problèmes de désir. pour aller plus en détail. Mais voici déjà la raison pour laquelle c'est intéressant dans ce cas-là. Ensuite, on va retrouver aussi lorsqu'il n'y a pas de plaisir ou une anorgasmie, parce que quand il n'y a pas de anorgasmie, c'est pas d'orgasme. Très souvent, ce qui se passe, c'est que la personne va être dans l'observation du corps, elle va se dire, ah oui, oui, là je pourrais avoir un orgasme. Mais si on est dans l'observation du corps et qu'on se dit il faut que j'ai un orgasme ou là il pourrait arriver et bien ça marche pas puisque l'orgasme est un réflexe et donc si on vient y mettre notre cerveau, ça bloque le processus. Donc on va proposer cette expérience pour ne pas être en recherche de l'orgasme. Bien évidemment j'irai plus en détail tout à l'heure mais tout ça c'est intéressant uniquement si en parallèle il y a aussi un travail qui est effectué sur d'autres plans. Le sunset focus est un outil qui est intéressant en parallèle. Et il ne servira à rien si on le fait seul. Je repense d'ailleurs, je vais y griffer un petit exemple. J'accompagnais une personne qui avait des problèmes d'érection. Et en fait, finalement, sa partenaire avait des problèmes de désir. Et donc... J'ai proposé, je les ai reçues en couple, j'ai proposé cette expérience, mais elle ne faisait rien pour aller me récupérer à nouveau du désir, pour retrouver une sexualité épanouie pour elle. Et donc, en fait, nous, on a travaillé sur le problème d'érection, et à un moment donné, lui, il s'est senti suffisamment en confiance pour introduire la pénétration, mais elle, elle n'avait pas de désir. Donc là, je leur ai dit, voilà, moi en fait maintenant je me retire de, c'était pas évident à dire, mais je me retire de cette proposition d'expérience. Bien évidemment, vous, vous faites ce que vous voulez, bien évidemment vous pouvez le garder, quoi qu'il en soit, lui, il était pas du genre à obliger sa partenaire à avoir des relations sexuelles. Mais moi je me retire puisque je la propose uniquement s'il y a un accompagnement en parallèle. je ne vais pas être garante de l'interdit alors que sa partenaire ne faisait rien pour que ça change. Bref, donc ça peut être aussi intéressant quand il y a des disparunis ou du vaginisme, donc disparunis, douleurs à la pénétration, vaginisme, pénétration, impossible. Pour ça, pareil, il y a l'épisode sur les douleurs à la pénétration et comment l'accompagner. Je mettrai tous les liens dans la description. En tout cas, là ça va être intéressant puisque quand on se dit... Alors soit on va se pousser à avoir un rapport parce que le partenaire a envie, mais nous on pense qu'on va avoir mal. Et dans ces cas-là, on renforce le fait que... qu'il y a de la douleur. En fait, j'ai peur d'avoir mal ou je sais que je vais avoir mal, du coup, je me contracte le périnée, je lubrifie moins et du coup, il y a de la douleur, voire je ne lubrifie pas du tout. Ou alors nous-mêmes, on a envie, on se dit, enfin on a vraiment envie qu'il y ait de la pénétration, mais en fait il y a la douleur qui vient quand même. Et donc cette expérience va permettre que pendant un temps, on n'ait pas de pénétration, qu'on puisse travailler sur différentes choses qui pourraient aider à ce que ça devienne à nouveau fluide et sans douleur. Et on remet la pénétration quand on a confiance que cette fois-ci le rapport sera sans douleur. Bah, pour le vaginisme, on va le proposer si la personne, elle a tendance à vouloir tenter à chaque fois. Donc vaginisme, la pénétration est impossible, donc on pourrait dire que ça sert à rien, mais en fait, il y a des fois des personnes qui cherchent quand même à ce qu'il y ait une pénétration, et là, au moins, c'est moi qui ai posé encore une fois ce truc, non, non, non, non, il n'y a pas de pénétration. C'est intéressant aussi pour l'éjaculation précoce ou prématurée ou l'éjaculation trop rapide. Parce que ce qui va générer l'éjaculation, c'est une excitation trop forte ou une appréhension d'éjaculer trop vite. On se dit, la dernière fois j'ai éjaculé trop vite, donc là je vais me dire pourvu que j'éjacule pas, pourvu que j'éjacule pas trop vite, mais à partir du moment où on se dit ça, on va sécréter de l'adrénaline et qui dit adrénaline dit qu'on va... éjaculer trop rapidement puisque de toute façon on peut rien faire sur l'éjaculation vu que c'est un réflexe et on va pouvoir jouer uniquement sur la détente, ne pas être trop excité ou ne pas être en stress. Donc bref, on enlève ce stress pendant qu'on fait d'autres expériences en parallèle et le travail sur la confiance en soi, la peur et tout. Et du coup, eh bien, on ne se met pas en entre guillemets échec, parce que bien évidemment, éjaculer rapidement, pour moi, ce n'est pas un échec, mais elle est vécue comme telle par une personne qui la vit et qui a envie de ne plus vivre d'éjaculation trop rapide. Donc, on évite ces situations d'échec. Et ce qui fait qu'il n'y a pas... En fait, si vous voulez... Si la personne commence à faire un travail avec moi, je lui propose des exercices, on fait un travail sur les émotions et tout, mais qu'en parallèle elle tente un rapport, parce que si on sait ça, je vais tenter, et qu'il y a l'éjaculation trop rapide, ça vient comme saboter le travail qui est en cours, le travail qu'on a déjà mis en place. Donc pour moi c'est important que la pénétration ait un nouveau lieu uniquement quand la personne... se sent en confiance pour le rapport et sur le fait de ne pas éjaculer trop rapidement. Et on va retrouver exactement la même chose pour les problèmes d'érection. Parce que l'érection est aussi un réflexe, et c'est notamment le stress qui peut jouer et faire qu'on perd l'érection. Et parce que, ben voilà, qui dit stress dit adrénaline, qui dit adrénaline dit empêchement, en gros, que ça se passe bien dans les mécanismes physiologiques de l'érection. Et donc pareil, exactement pareil que pour l'éjaculation trop rapide, ça va nous permettre de travailler en parallèle sans qu'il y ait de mise en, entre guillemets, échec pendant un éventuel rapport. En plus de ça, le fait qu'il y ait un interdit... peut parfois aider à ce que ça fonctionne à nouveau. Et par exemple, là je repense à un couple, il y avait cette expérience mise en place, mais en fait, ils avaient été dans leur famille, je sais plus, dans un pays du Maghreb, où tout le monde dormait dans la même chambre. Et donc là, le fait que de toute façon, la sexualité était impossible. Bon, bien évidemment, enfin... Les personnes qui ont déjà vécu ça savent qu'il y a quand même de la sexualité, même dans les pays où tout le monde est dans la même chambre. Mais en l'occurrence, ces personnes qui ont une éducation quand même plutôt à la française n'avaient pas l'envie d'avoir de relations sexuelles avec des gens autour. Bien évidemment, je ne suis pas en train de juger. Que ce soit bien ou mal et tout, bref, en tout cas, eux, Ils n'en avaient pas l'envie, mais du coup, ils se disaient, comme il y avait cet interdit, on ne peut pas avoir de relation sexuelle parce qu'il y a la famille autour, eh bien, l'érection, elle a fonctionné. Et ça, ça arrive régulièrement, je ne leur dis pas, quand je proposais l'expérience, je ne leur dis pas qu'en plus de ça, il est possible que comme il y a l'interdit, ils retrouvent leur érection. Ça, je ne le préviens pas, mais c'est toujours le bonus quand ils découvrent que waouh, il y a eu une érection pendant l'expérience ! Et du coup, ça redonne d'autant plus confiance en fait que oui, c'est possible qu'ils vont retrouver leur érection. Et puis voilà, cette expérience, elle est intéressante quand il y a de façon plus large une déconnexion au niveau émotionnel dans le couple, quand il y a des états dissociatifs pendant les rapports. Donc par exemple, la personne, elle a déjà vécu des traumas sexuels, enfin des traumas, et elle se dissocie inconsciemment pendant les rapports. Et que voilà, les relations peuvent être source de grande angoisse, même s'il peut y avoir envie qu'il y ait une relation sexuelle, mais du fait que ça renvoie inconsciemment au trauma, on peut se dissocier à nouveau. Pour là, concernant ce sujet, je vous renvoie sur... les épisodes qui sont sur les psychotraumas ou les psychotraumas d'ordre sexuel. Donc voilà, pourquoi je le recommande ? J'ai bien tout expliqué, mais en gros, ça détourne de la performance, de il faut, il faut que ça fonctionne, il faut que ça marche. Et puis, ça vient reprogrammer les circuits du plaisir. On peut se redécouvrir autrement, se redécouvrir soit autrement, redécouvrir son, sa partenaire. autrement. Voilà, réapprivoiser aussi le corps, la relation. Et puis voilà, c'est super intéressant comme expérience quand c'est accompagné, enfin quand il y a d'autres accompagnements en parallèle. Puis ça aide vraiment aussi à sortir de la mécanique, des protocoles un peu, genre qu'on s'est mis... qu'on va appeler entre guillemets préliminaires, j'aime pas ce terme, puisqu'en soi il pourrait être utilisé n'importe quand, mais voilà, je sais pas, certaines personnes vont fonctionner de façon très mécanique. Doigtage, masturbation, fellation, cunie et pénétration. Et donc ça permet aussi vraiment de casser cette routine et de découvrir, se redécouvrir différemment, peut-être même de ralentir, de retrouver du plaisir de d'autres façons. Donc, pour aller plus dans les détails du déroulé de l'expérience. Bien évidemment, on va adapter toujours en fonction des besoins du couple. Donc, la première phase, c'est donc déjà pas de pénétration. Et je leur dis, il y a, je pose un interdit de la pénétration. Et c'est moi qui suis la méchante. Je leur dis comme ça et ça fait rigoler, c'est moi qui pose cet interdit. J'explique bien évidemment les raisons que j'ai pu expliquer juste avant aussi. Donc voilà, j'explique pas forcément à ce moment-là, mais j'explique l'expérience déjà. Donc, première phase, pas de zone génitale ni de zone érogène. Donc concernant le côté érogène, bien évidemment on peut en parler ensemble. Je peux préciser pas les zones génitales et pas la poitrine, mais après pour d'autres personnes, il y a d'autres zones érogènes qui pourraient être importantes à enlever dans cette période. L'idée, ce que je leur propose, c'est de refaire comme la cartographie du corps, c'est-à-dire de venir caresser le corps dans sa globalité, de pouvoir observer et de pouvoir partager qu'est ce que Qu'est-ce que j'apprécie ? Alors ici j'aime mieux un toucher léger, ou j'aime mieux un toucher appuyé, ou ici j'aime mieux, ici j'aime moins. Après s'il y a un endroit qu'on n'aime pas trop, et bien on peut aussi prendre délicatement la main du partenaire pour la déplacer ailleurs délicatement. Et voilà, j'appelle ça faire ou refaire la cartographie du corps. À ce moment-là, bien évidemment, quand on va expliquer, l'idée c'est d'expliquer vraiment pourquoi. de rassurer, et puis de s'adapter vraiment aussi à ce que peuvent dire, partager les personnes qu'on accompagne. Combien de temps ça va durer ? Eh bien, en général, je leur dis jusqu'au prochain rendez-vous. Et au prochain rendez-vous, on ajuste, on adapte, on voit ce qu'on fait. La deuxième phase, ça va être la phase où on inclut les zonérogènes. Donc c'est exactement la même chose, mais on ajoute ça. J'allais dire ça, poitrine, oui. Vulve. pénis, fesses, et l'objectif n'est toujours pas d'orgasme. Et on ajoute ces zones-là, mais sans pénétration pour autant. Après ça dépend, des fois on va dans les détails, des fois on n'y va pas en fonction de la problématique, mais l'idée ça reste d'être toujours dans cette exploration du corps, et pas forcément de l'interne du corps. Bien évidemment, avant de passer à cette étape-là, on voit avec le couple ou la personne qu'on accompagne comment ça s'est passé. Et il se peut qu'on maintienne la première phase jusqu'au rendez-vous suivant. Et la troisième phase, c'est qu'on va pouvoir réintroduire la pénétration. Mais c'est toujours pareil, ce n'est pas un but. et c'est uniquement Si la personne qui rencontrait la difficulté jusque-là se sent d'aller jusqu'à la pénétration. Et donc voilà, comme je disais tout à l'heure, pour quelqu'un qui n'a plus d'érection, c'est uniquement si la personne se sent en confiance que l'érection va fonctionner et va rester. Quelqu'un qui a des douleurs, c'est uniquement si la personne, elle sent que ça va bien se passer et qu'elle a confiance. Ensuite, quand j'en parle, à qui, comment, je sais que j'ai des collègues qui veulent en parler uniquement si c'est un rendez-vous de couple. Personnellement, c'est au final très très très rare que j'en parle au couple. Parce que très souvent, la démarche, elle vient que d'une des personnes et certes, on peut prendre en considération le couple, mais en même temps... des fois, il n'y a pas forcément l'obligation que les deux viennent en rendez-vous. En plus, des fois, ça peut être compliqué. Bref. Moi, j'ai opté pour le parti pris que j'explique à la personne concernée et je demande comment c'est pour la personne d'en parler à son ou sa partenaire. Et bien évidemment, on aborde ce sujet. Comment elle pense qu'il ou elle va réagir ? On prend tout ça en considération et ce que j'explique toujours c'est que ce qui est possible, c'est que si elle sent qu'elle a des difficultés à expliquer ou si elle sent qu'il y a des réticences vis-à-vis de la partenaire ou si elle préférerait que ce soit moi qui explique, et bien qu'ils peuvent m'appeler ou je peux leur faire un vocal sur WhatsApp par exemple. Et ça arrivait de temps en temps. qu'on me demande le vocal, de faire un vocal pour expliquer. Et donc moi, j'explique, réexplique aux deux personnes par vocal. Et en général, c'est bien compris, c'est bien pris. Voilà. Ouais, en général, ça marche bien, même si je n'ai pas les deux personnes en face de moi. Donc maintenant, on va voir un petit peu notre rôle en tant qu'accompagnant. Donc attention, attention, attention, je le répète, cette expérience est inutile si rien n'est mis en place en parallèle. Ou du moins dans 95% des cas, elle est inutile si rien n'est fait en parallèle. Elle n'est pas inutile, ok, je vous vois venir. Bien sûr, c'est une expérience qui est toujours chouette à vivre. Et même dans n'importe quel couple qui ne vit pas de problématique dans la sexualité, ça peut être très très chouette de le mettre en place, ça casse la routine, c'est chouette de pouvoir se retrouver d'une autre manière. Bien sûr, tout le monde peut le faire. Mais s'il y a une problématique, parmi toutes celles que je viens de citer, cette expérience ne sera pas en général utile s'il n'y a pas autre chose qui est mise en place en parallèle. Pendant ce temps, on travaille sur quoi ? Ça dépend, le, les traumas, des exercices pour gérer l'excitation, pour gérer le stress, pour pouvoir se détendre, pour pouvoir travailler sur le périnée, le relâcher par exemple, travailler sur les croyances limitantes qui ont été intégrées, les peurs, la peur de ne pas y arriver, la peur d'être nulle, la confiance en soi, bref. Pour tout ce qui peut être mis en place en parallèle, je vous laisse voir vous avec vos outils, vos compétences et voir les épisodes de podcast sur le sujet en question. Comme je le disais tout à l'heure, c'est important d'expliquer pourquoi on met en place cette expérience. Et c'est mis en place vraiment avec les personnes. On ajuste en fonction des personnes. Et voilà, vraiment, à chaque rendez-vous, on réajuste. On en parle, on réajuste. Et les personnes peuvent ne pas l'avoir mise en place, on déculpabilise. Ça arrive aussi que les personnes me disent « Ouais, on a mis ça en place devant la télé. » Bon, ben, on réexplique. Et peut-être que j'ai pas été assez claire au départ. D'ailleurs, vous pouvez observer que jusque-là, j'ai pas dit où. ça se fait. Donc ça m'arrive aussi qu'avec un couple j'oublie un couple ou la personne, j'oublie d'expliquer les circonstances. L'idée c'est que ça se fait plutôt dans un moment calme, dans un moment d'intimité, on peut même se donner un rendez-vous pour ça. Certaines personnes ne sont pas en accord avec le fait de donner un rendez-vous, pourtant ça pourrait être le sujet d'un podcast entier mais... quand on est en couple, quand on est dans les débuts d'une relation et qu'on ne vit pas ensemble, eh bien, on se donne des rendez-vous. C'est pareil, en fait. On peut continuer à se donner des rendez-vous. Et on peut mettre en place une ambiance agréable, de la musique, des bougies, je ne sais quoi, pour cette expérience-là. Donc, on va réajuster. Certains vont dire, on a quand même fait la pénétration. Donc là, on va voir, bien évidemment, on ne va pas leur dire, oh là là, ce n'est pas bien, gna gna gna. Non, on va voir, ok, et ça s'est passé comment ? Parfait, très bien, ok, nickel. Ça s'est passé que j'ai perdu mon érection en cours de route. Ok, comment tu l'as vécu ? Ou vous, en fonction de ce que tu vois. Il y a eu la pénétration, ok. Du coup, là, on va réajuster, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on continue cette expérience ? Est-ce qu'on l'arrête ? Est-ce qu'on réexplique pourquoi ça nous semble intéressant de quand même, même si ça s'est bien passé, la poursuivre pendant un temps ? Voilà, là c'est à nous de juger, de jauger, juger qu'est-ce qui nous semble le plus bénéfique, et puis on réexplique le pourquoi du comment. Bon, bien évidemment, on a aussi tous ceux qui vont dire « on n'a pas trouvé le temps » . Et donc là, on sait que ça fait partie des choses à réajuster aussi dans le couple, en fait. Et quand il y a des problèmes de désir, il y a très souvent ça, en fait. Il peut y avoir une des deux personnes du couple qui a une charge mentale énorme, celle qui n'a pas le désir, en général. Et du coup, ben voilà, bien sûr, on sait que tout, c'est à travailler. Le temps qu'on s'accorde à soi-même, le temps qu'on accorde au couple. Qu'est-ce qui se passe dans la vie quotidienne pour qu'il n'y ait pas le temps pour le couple ? Bref, bien sûr, c'est toujours des choses intéressantes pour notre accompagnement aussi après. Il y a des personnes aussi qui vont dire qu'ils l'ont fait, mais en fait, c'était des caresses devant la télé. Et donc, on va réexpliquer, là encore, l'objectif, l'idée. Qu'est-ce qu'on peut introduire de plus ? Très souvent, la personne qui n'a plus de désir, par exemple, on peut vraiment questionner comment c'est pour elle. Parce que pour certaines personnes, même ça, c'était trop compliqué. C'était trop. Et d'autres, justement, se sont permises de faire plus de câlins, plus de caresses, même sans que ce soit des câlins intimes. Mais ne serait-ce que se rapprocher dans le canapé, par exemple. Donc voilà. C'est toujours très intéressant aussi le feedback après cette expérience. J'espère que j'ai fait à peu près tout le tour de la question. Donc voilà, j'espère que c'était assez clair. Pour retenir le message clé, c'est le Sunset Focus, c'est pas juste une technique, mais c'est vraiment une posture, une invitation à ressentir autrement, à faire autrement, à ralentir, à rencontrer l'autre sans enjeu. Et voilà, je sais que des fois je suis écoutée par des personnes qui ne sont pas dans l'accompagnement. Donc retenez bien le message que c'est important qu'il y ait l'accompagnement et d'autres choses mises en place en parallèle. Et puis pour toutes les personnes qui sont dans l'accompagnement, si vous souhaitez accompagner les personnes autour de la sexualité, et bien cet outil est intéressant à connaître, à explorer, à adapter. Et d'ailleurs, vous pouvez aussi l'expérimenter peut-être sur vous-même, même si vous ne rencontrez pas de difficultés dans les relations intimes. Et puis, sachez que je propose une formation en psychosexologie holistique et accompagnement des psychotraumas qui débute en octobre. Et d'ici là, je vais proposer les jeudis de la supervision sexo. Donc, un jeudi sur deux, ce sera midi. Un jeudi sur deux, ce sera... à 18h, ce sont des petites rencontres de 30 minutes en groupe où vous venez avec une situation que vous avez en tête de personnes que vous accompagnez ou autres si vous n'êtes pas encore dans l'accompagnement mais que la sexo peut vous intéresser et comme ça on en parle ensemble, je vous donne des conseils plus précis de comment accompagner la personne. ou si vous ne l'accompagnez pas, mais comment est-ce qu'on pourrait faire si jamais il y avait un accompagnement de cette personne-là pour comprendre concrètement qu'est-ce qui pourrait être mis en place. Donc, je vais vous laisser le lien pour vous inscrire. Ce sera sur Zoom et des petites rencontres de 30 minutes. Je vous dis... à tout bientôt, merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout et n'hésitez pas à laisser une note sur les plateformes d'écoute et à me dire s'il y a des sujets que vous aimeriez que j'aborde prochainement bonne journée, soirée ou nuit en fonction de là où tu te trouves dans le monde et en fonction de quand tu m'écoutes à bientôt