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Psycho Sexo - clefs et outils pour accompagner la sexualité et lever les tabous

Traumas sexuels : identifier leurs impacts sur la sexualité et mieux les accompagner

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36min |18/06/2025|

31

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Traumas sexuels : identifier leurs impacts sur la sexualité et mieux les accompagner

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36min |18/06/2025|

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Description

Viol, inceste, premières fois douloureuses : quand le.s trauma.s jouent sur le désir, douleurs sexuelles et confiance corporelle.


Dans cet épisode solo, je mêle mes deux spécialité en psycho-sexologie et en psychotrauma pour démêler ce qui se joue lorsque des violences d'ordre sexuelles s’invitent dans la vie intime.


Ce que tu vas entendre :

  • Cadre légal & clinique : viol, agression, inceste, coercition conjugale, viol conjugal

  • Mémoire traumatique : dissociation, figement, flash-backs, baisse du désir, vaginisme, dyspareunie

  • Mythes fréquents : « parler suffit », « le temps efface », « retour de libido = guérison »

  • Outils concrets pour traiter les traumas : TLMR, méthode Sélema

  • Études de cas :
    • vaginisme suite à des violences sexuelles et “première fois” compliquée
    • papa qui a vécu de l'inseste et qui était inquiet de reproduire l’abus avec ses enfants qui retrouve une parentalité sereine
    • jeune femme revivant un viol lors d’un examen gynéco


Pour prolonger l’écoute :

• Retrouve l'épisode « Psychotraumatismes et cerveau »
L’épisode sur les outils et thérapies pour traiter les traumas.


Se former en psycho-sexologie holistique

Je détaille en fin d’épisode le cursus de trois ans que j’anime : apprentissage hybride (e-learning, visios mensuelles, semaine présentielle annuelle) articulant sexualité positive, santé sexuelle et prise en charge des psychotraumatismes.
Infos complètes ici

Et si tu veux savoir si cette formation te correspond vraiment, tu peux me contacter au 0687831428

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode, ça faisait un moment que j'en avais pas fait seule et je dois avouer que ça met un petit peu la pression à mon côté perfectionnisme, perfectionniste qui revient au galop. Donc aujourd'hui on va aborder un sujet qui peut être compliqué pour certaines personnes qui est les traumas d'ordre sexuel. Donc on va avoir tout ce qui viole, c'est cette agression sexuelle, violence conjugale. D'autres choses moins hardcore mais la première fois qui peut être compliquée quand même pour certaines personnes. Donc pour ceux qui ne me connaissent pas, en fait je suis psychopraticienne et spécialisée en sexologie et dans les psychotraumas. Donc si on combine les deux, je pense que c'est le sujet parfait. Voilà, je vais faire quelques définitions, ça peut paraître un petit peu pénible, mais je pense que ça peut être bien aussi de revenir sur certaines bases. Petit trigger warning avec mon super accent, c'est un sujet sensible, et puis je vais aborder, donner des exemples concrets. Donc voilà, je sais que pour certaines personnes ça peut être compliqué et sachez aussi qu'à la fin je parle des thérapies qui fonctionnent pour traiter les traumas. Voilà. Donc, pourquoi consacrer un épisode entier là-dessus ? Parce que les chiffres déjà ils nous montrent que ça concerne beaucoup de personnes. Alors il y a plusieurs études qui ont été faites qui ont des résultats un peu différents quand même. Mais en tout cas, pour en donner quelques-unes aux Etats-Unis, Children and Teens, qui a été faite par R-A-I-N-N, en 2014, indique qu'une fille sur 9 et un garçon sur 20 ont subi ou subissent une agression sexuelle avant ses 18 ans. Au niveau du monde, les fiches OMS de 2024 sur la maltraitance infantile rapportent qu'une femme sur 5 et un homme sur 13 déclarent un abus sexuel dans l'enfance. Et il y a une méta-analyse de The Lancet en 2025 qui trouve que près d'une femme sur 5 et un homme sur 7. Donc vous voyez que pour les hommes, un homme sur 7 et tout à l'heure c'était un homme sur 20, un garçon sur 20. On est sur un petit décalage pour le côté homme. Et puis, c'est beaucoup de monde quand même. Donc, au final, les ordres de grandeur varient en fonction des pays et des méthodologies. Mais ils sont autour de 15 à 20% pour les femmes et 5 à 10% pour les hommes avant 18 ans. Et... Ben... Toutes... Enfin... tous ces abus, toutes ces violences ont un impact sur la vie des personnes, je pense que ça, j'ai pas trop besoin de le dire, et en l'occurrence peuvent en avoir aussi très régulièrement sur la sexualité, et donc sur le désir, le plaisir, la confiance corporelle, enfin, sur des douleurs, et voilà, et puis il y a dans les personnes qui viennent me voir, en fait, régulièrement, La personne elle vient avec un symptôme, problème de libido, des disparunés, donc c'est-à-dire douleur à la pénétration, vaginisme, là la pénétration est impossible, éjaculation précoce, problème d'érection, et en fait derrière régulièrement se cachent des violences d'ordre sexuel. Donc je vais commencer par rappeler, refaire quelques définitions et puis voilà, je vais essayer quand même de rester... concrète et donner des exemples aussi au fur et à mesure, ça dépend. Alors pour aller déjà pour commencer, le viol c'est un acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit commis sur une personne sans son consentement par violence, contrainte, menace ou surprise. C'est l'article 222-23 du code pénal et ça inclut Les pénétrations vaginales, mais aussi anales ou orales, c'est-à-dire que obligées à faire une fellation, restent un viol. Et ça inclut que ce soit avec un pénis, un doigt ou plusieurs, ou un objet aussi. Et donc pareil, par exemple, dans une structure où j'ai travaillé, il y a eu trois enfants... enfin, enfants, ados, qui ont mis un stylo de force dans l'anus d'un autre enfant, ben ça, c'est un viol. Ensuite, on a ce qui est les agressions sexuelles. Là, c'est tout contact ou attouchement à caractère sexuel sans pénétration, obtenu par violence, contrainte, menace ou surprise. Et ça, c'est souvent minimisé aussi. Minimisé notamment par les victimes, mais... Mais en fait, ça peut avoir des répercussions très graves aussi sur la santé psychique, émotionnelle et au niveau corporel, au niveau des symptômes qu'il peut y avoir à la suite. Quant à l'inceste, c'est un viol ou une agression sexuelle commise par un membre de la famille, donc ascendant, descendant, frère, soeur, honte, etc. Et bon, là c'est souvent un facteur de trauma complexe, parce que souvent il a lieu dans la durée, dans le secret, dans la loyauté familiale, et donc viennent s'ajouter différents poids en plus du fait de ce qu'on a vécu. Donc on a le viol conjugal, ça c'est un viol commis dans... par le conjoint, la conjointe, le partenaire intime. Là, la cohabitation, où le mariage n'annule jamais l'exigence de consentement, mais le problème, c'est qu'il y a le côté invisibilité, et ambiguïté parce que c'est dans le couple, et puis pareil, notion de loyauté, c'est mon mari, il faut que je lui donne ce dont il a besoin, et tout ça. Et j'ai envie de parler aussi de la coercition sexuelle conjugale. Donc là, en fait, ce sont des pressions répétées, chantage émotionnel ou menaces qui vont viser à obtenir un acte sexuel dans le couple, et même sans violence physique. Donc là, bien évidemment, ça peut évoluer vers le viol conjugal. Et le problème, c'est que c'est souvent normalisé par les deux partenaires. Et très régulièrement, les personnes qui viennent me voir et qui ont vécu ça, qui ont vécu finalement des viols conjugaux, c'est des années après qu'ils viennent m'en parler et qu'ils me disent qu'en fait finalement, aujourd'hui ils le vivent comme un viol et qu'à l'époque ils ne se rendaient pas compte. Et en fait j'ai vraiment envie de rappeler que si la personne elle a insisté alors qu'on avait dit non... et que l'on finit par accepter, en fait ça reste un viol. Et je vais en parler un petit peu plus de la coercition sexuelle, parce que c'est quand même aussi un sujet très présent. Donc selon plusieurs auteurs, Abbé, Faris, Bref et d'autres, la coercition sexuelle c'est l'utilisation de toute tactique. ou stratégie dans le but d'engager une autre personne dans un comportement sexuel malgré l'absence de consentement libre et éclairé, ou l'expression manifeste d'un refus. Les stratégies pour ça, ça va être de la manipulation, des attouchements persistants, voire l'intoxication du partenaire, et l'emploi de la pression verbale ou de la force physique. Et donc en fait elle inclut des comportements... légalement définie comme agression sexuelle ou viol, mais elle renvoie à des faits de violence sexuelle qui ne rencontrent pas vraiment la définition légale d'une agression sexuelle ou d'un viol. Ce qui rend les choses encore plus floues dans nos têtes en fait. Donc la coercition sexuelle, en fait, c'est un processus qui se centre plus sur les moyens et stratégies utilisés plutôt que sur l'obtention du comportement sexuel désiré. Et ça se caractérise par la connaissance entre l'auteur et la victime. Et le truc, c'est aussi que la relation amoureuse se définit comme étant un attachement sentimental entre deux personnes, où le... respect de l'autre revêt un aspect primordial et bah dans ce domaine là ça ça peut sauter bizarrement et il y a un auteur Glowax je sais pas trop comment ça se prononce qui écrivait en 2017 que ça peut se manifester dès l'adolescence en fait avec des menaces de rupture des supplications Et je pense que ce qui est à noter aussi à ce niveau-là, c'est que plus d'un quart de la population masculine, 30,6%, ben un quart, oui. Ouais, donc en fait ça fait presque un tiers des hommes pensent... Enfin, utilisent une forme physique de la coercition sexuelle, c'est-à-dire qu'ils disent qu'ils sont tellement excités que c'est pas possible de s'arrêter. Et ces hommes se sentent incapables de contrôler leur pulsion, et ils trouvent ça... Enfin, ou ils trouvent ça difficile, et du coup, ils demandent absolument d'aller jusqu'au bout d'un rapport, par exemple, ou jusqu'à l'éjaculation. Et seule la moitié en plus d'entre eux se rendent compte de ce comportement-là. Et puis cette tactique on va dire peut être comprise par plusieurs facteurs comme la socialisation des genres ou l'adhésion traditionnelle au rôle sexuel et il y a d'autres raisons. Mais c'est quand même quelque chose de très très très très très courant. Finalement, ça passe inaperçu. Pourtant, dans les consultations en sexo, là on les retrouve très régulièrement. Après, dans les choses qui peuvent être traumatiques au niveau de la sexualité, on peut retrouver notamment la première fois. Parce que bon voilà, on nous dépeint là une première fois qu'il doit être belle et tout, mais en fait déjà on nous dit dès le départ que ça va être douloureux, donc ça n'aide pas pour qu'elle ne soit pas douloureuse. Donc si elle est douloureuse ça peut être bah oui traumatisant, il peut y avoir aussi une peur ou une contrainte qui est plus ou moins explicite, implicite. La pression des pères, l'alcool, l'inégalité d'âge de pouvoir, le petit copain qui a dit qu'il allait quitter la petite chérie s'ils ne couchaient pas ensemble. Et du coup, la fille qui se force. Le truc, c'est que souvent, c'est invisibilisé. D'ailleurs, je vais donner un exemple personnel. C'est en relisant mes notes que j'entends, je lis invisibilisé, et ça m'a fait penser que, moi, ma première fois, ça s'est passé comme le dernier exemple que j'ai donné, où pour qu'on reste ensemble, j'ai dit que j'étais prête à ce qu'on ait... Notre première fois, mais en fait, en vrai, il y avait déjà de la pénétration avant, mais pas avec un pénis. Donc, je lui ai dit, bah oui, on peut coucher ensemble. Et en fait, après ça, finalement, il m'a trompée et donc il m'a quittée. Et c'est drôle parce qu'en thérapie, je ne le considérais pas comme ma première fois. J'avais dit que c'était le mec suivant avec qui j'avais fait la première fois. Elle m'a dit non. Je ne sais plus comment elle a dit ma thérapeute. Mais non, ça ne compte pas. Oui, c'est juste la première fois, mais ça ne compte pas. Oui, mais pour moi, dans ma tête, ça ne comptait pas parce qu'on n'était pas restés ensemble après. Mais oui, c'est bien une première fois. Bon, je ne crois pas. Je ne peux pas dire que ça ait fait trauma pour moi. Mais pour d'autres personnes, ça peut faire trauma. Et puis, ben voilà, ça peut déclencher des vaginismes, de l'anorgasmie, donc c'est de ne pas avoir d'orgasme, une aversion pour le sexe. Voilà, il peut y avoir vraiment des répercussions. Et pour donner un autre exemple, j'ai accompagné une jeune femme qui avait du vaginisme. Elle venait pour du vaginisme. Bon, il a fallu travailler sur différents sujets, mais notamment le fait que... Ben en fait, son... le le mec avec qui elle a eu sa première fois, il l'a quitté juste après. Ils ont couché ensemble et une heure après, il l'a quitté. Donc, elle avait intégré que... Ah oui, en plus, ça avait été douloureux. Et elle avait intégré que si elle couchait avec son mec, il allait la quitter. Et il y avait cette croyance qui était très très très très très très très très forte. et donc voilà forcément il y a vaginiste c'est pas possible qu'il n'y ait aucune pénétration puisque de toute façon si jamais il y a une pénétration il va la quitter et ouais cette première fois elle avait vraiment été traumatisante pour cette personne donc au delà de la douleur c'était le fait qu'elle s'était faite larguer juste après quoi Ensuite, si on revient, si on continue sur comment fonctionne la mémoire traumatique, ben là, je vous invite à aller écouter l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les traumas dans le cerveau. Je vous mettrai le lien dans la description de cet épisode. En tout cas, le cerveau... Il va disjoncter, parce qu'il y a trop... Le corps ne comprend pas ce qui est en train de se passer, on ne comprend pas ce qui se passe, et c'est un événement qui n'est pas normal. Et donc, on va sécréter tellement d'hormones que le cerveau disjoncte. Et c'est ça qui fait qu'on est dissocié, ou qu'on se fige, parce que le cerveau, il a disjoncté. Donc, des personnes qui disent que pendant... qu'elles ne se rappellent pas du viol par exemple, c'est parce que le cerveau l'a disjoncté. Et puis certaines personnes m'ont parlé qu'elles regardent la scène de l'extérieur, ou regardaient la scène de l'extérieur, ou qu'elles ne sentaient plus son corps, tout ça c'est en lien finalement avec la disjonction, et puis de regarder la scène de l'extérieur c'est une manière de se protéger finalement. On n'est plus dans notre corps. Et bien sûr, après un viol ou une agression, il peut y avoir des douleurs, puisqu'on associe la pénétration, par exemple, à quelque chose de violent, et donc le corps se referme, il va se contracter, ce qui va faire des douleurs. Et puis il peut y avoir des effets sur le désir. On est tellement mal que de toute façon il n'y a plus d'espace pour avoir du désir. Ou si on a du désir, ça veut dire se confronter à quelque chose qui nous renvoie au trauma. Ça dépend vraiment des personnes, je donne des exemples. Et il peut y avoir aussi... Plus de plaisir. On peut ne plus s'autoriser au plaisir. Je repense à une femme qui s'était faite violer dans son enfance par son père. Et elle, elle n'avait pas d'orgasme. Elle venait pour ça. Mais en fait, ça allait au-delà de l'orgasme. C'était avoir du plaisir dans la sexualité. Et ça va au-delà de la sexualité. C'était avoir du plaisir dans sa vie tout court. Et elle ne s'y autorisait plus, puisque le plaisir s'était associé au mal-être vécu finalement dans l'enfance. Il y avait son père qui revenait et elle ne pouvait pas s'accorder du plaisir. Maintenant j'aimerais bien qu'on puisse voir ensemble quelques mythes qu'il y a autour de ces sujets. En parler, ça te fera du bien, ça va te permettre de vider ton sac. Bah non. Peut-être que la verbalisation peut être un premier pas, mais en fait, il faut prendre en considération le corps. Et pour traiter les infos dans le cerveau, j'utilise ce terme, je vous renvoie à nouveau à l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les psychotraumas sur le cerveau. c'est important d'utiliser des méthodes thérapeutiques qui permettent réellement de traiter des traumas. Ensuite, on peut penser que si on a du désir, ça veut dire qu'on n'a plus le trauma du viol par exemple ou de ce qu'on a vécu. Mais en fait, les deux ne sont pas associés. La sexualité peut être là, pour autant le trauma peut être encore là. Et pour certaines personnes, il va y avoir du désir, il va y avoir de la sexualité, mais... Mais des fois, des douleurs, ou mais des fois, il y a un figement dans le corps, par exemple. Et ça dépend des personnes, tu vois. Par exemple, qu'est-ce qui me vient comme exemple ? Quelqu'un qui, des fois, ça se passe bien dans la sexualité, et des fois, d'un coup, elle se fige et elle sort de son corps. Ah, il y a des personnes qui, j'ai pu en accompagner plusieurs, qui avaient une sexualité plutôt épanouie et tout ça. Mais pas d'orgasme, c'était impossible d'accéder à l'orgasme. Et en fait, ça renvoyait au trauma vécu. Orgasme était égal à trauma vécu, donc c'était pas possible. Il y avait une coupure juste avant. Il y a des bébés chouettes dans le mur de la maison. J'espère qu'on ne les entendra pas dans l'épisode du podcast. Ça fait un bruit d'enfer quand même. Et oui, certaines personnes vont penser que le temps efface les choses, et non, le temps n'efface pas les choses, et ça peut se réactiver des années plus tard, ou... Ouais, c'est ça, donc je parlerai d'une personne que j'accompagne après, mais déjà, là, ça me faisait penser, j'avais envie de faire le lien avec une autre personne qui avait du mal, quand même, dans la sexualité, elle a souvent, en fait... C'était rare qu'elle ait un mec avec qui elle pouvait vraiment aller jusqu'à la sexualité. Très souvent, elle mettait en branle la relation avant qu'il y ait de la sexualité. Et elle se débrouillait pour que ça se passe mal et que la relation se finisse. Et pour les fois où il pouvait y avoir des relations sexuelles, c'était pas très épanoui, il pouvait y avoir des douleurs, c'était... Un gros travail sur elle aussi, c'était assez compliqué. Et en fait, cette personne avait vécu des traumas dont elle avait des viols, dont elle avait aucun souvenir. En l'occurrence, elle a décidé de faire de l'hypnose pour s'en rappeler. Puis là, elle a eu tous les symptômes de stress post-traumatique très très fréquents qui peut y avoir suite à un viol. Par exemple, se laver tout le temps, prendre une douche tout le temps, se frotter énormément. Et avoir l'impression qu'on est toujours sale. Et elle pleurait tout le temps. Elle prenait du coup des douches tout le temps. Et au final, du coup, on a fait une séance d'urgence pour traiter les traumas. Mais c'est pour ça que, d'ailleurs, j'en parlerai après. Mais je ne préconise surtout, surtout, surtout, surtout pas l'hypnose régressive. Pour revoir ce qui s'est passé, d'où vient le trauma. Si le corps, il l'a oublié, c'est pas pour rien. Euh, le corps pardon, non. Le corps ne l'oublie pas. Le cerveau. Si le cerveau l'a oublié, c'est pas pour rien. C'est pour nous protéger. Et donc, on peut traiter, pas avec toutes les méthodes, mais en tout cas avec la TLMR, la méthode Selema, on peut traiter les traumas sans qu'il y ait de souvenirs concrets. Sans qu'il y ait de souvenirs des images, quoi. Ou un film. Donc ce qui va faire lien avec la partie suivante qui est comment traiter les traumas. Pour ça, il existe différentes méthodes. Je vous recommande l'épisode de podcast sur les méthodes que je connais pour traiter les traumas. Celle qui est la plus connue, c'est le MDR. Mais au final, et ça d'ailleurs, j'ai failli, j'ai hésité à faire un épisode de podcast sur les sujets qui m'ont... impacté ces derniers temps, les remises en question et tout ça, parce que j'ai quand même toujours vachement parlé de le MDR, de cette méthode qui est reconnue. Et en fait, j'ai appris que seulement le MDR pouvait fonctionner que dans seulement 40% des cas que des personnes m'ont raconté que ça avait été ultra violent, ça avait fait du trauma sur trauma. J'ai aussi entendu des personnes me dire qu'on lui avait dit qu'il n'y avait pas assez de souvenirs. pour utiliser le MDR, ou que ce n'était pas assez traumatisant. Alors qu'en fait, c'est un événement qui était la porte d'entrée à un monde traumatique. On était sur du trauma complexe. Et donc voilà, le MDR est un peu déçu de voir que finalement, c'est bien pour des traumas aigus. C'est-à-dire que ça vient de se passer. Ou un trauma simple. Il y a eu un événement. Donc ça pourrait être un viol par exemple. Mais de l'inceste, vu qu'on est sur de la répétition, et puis en plus vient se greffer le fait que ce soit dans la famille. et bien c'est pas adapté. Donc voilà l'EFT que j'ai utilisé, pareil ce sera intéressant pour du trauma simple, pas du complexe. L'EFT, l'hypnose je le recommande absolument pas pour tout ce qui est violence sexuelle. La personne elle est plongée toute seule dans ses pensées et elle est seule à revivre. possible, en tout cas dans la manière que j'ai appris de l'hypnose, elle revit seule son trauma, non, non, non, non, non, sûrement pas. Et du coup, moi je vais recommander la TLMR, thérapie du lien et des mondes relationnels, qui est vraiment spécifique pour le trauma complexe, pour les mondes traumatiques, qui sécurise la relation avant, qui sécurise vraiment la manière d'accompagner. Et la méthode Célema qui est celle que j'enseigne. qui est un peu moins poussé que la TLMR, mais qui permet d'aller aussi sur des traumas complexes. Et avec ces méthodes-là, on utilise des bouts d'hypnose, c'est-à-dire la visualisation, mais en commun, les yeux ouverts. On utilise les mouvements alternatifs qui vont amener un état modifié de conscience. Ces méthodes viennent de différents types de thérapies, on va dire, et sont sécurisantes pour traiter les traumas de cet ordre-là et les traumas complexes. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est très clair la différence entre trauma simple et trauma complexe, mais... En gros, complexe, c'est quand il y a de la répétition. Et ça devient vraiment complexe aussi quand il y a d'autres enjeux, comme la loyauté, quand c'est dans la famille, par exemple. Je n'ai pas abordé la violence conjugale, d'ailleurs. Ça me fait penser. Mais ça peut rentrer tout à fait dans la violence conjugale. Quand il y a en plus de la violence sexuelle, on est vraiment dans du trauma complexe, parce que ça a duré pendant un certain temps, parce qu'il y a... C'est possiblement associé à de la violence physique, à de la violence psychologique, voire financière. Donc là aussi, on est dans du trauma complexe. Pour donner des exemples. Alors, j'ai accompagné une femme qui avait fait une soirée avec des amis. Et lors de cette soirée, elle avait été violée. Puis elle avait été même... Ah non ! Elle a... Euh... C'était quoi ? Il y avait eu un audio, je crois, et en plus de ça, du coup après les gens disaient que c'était une salope, de sa génération. L'audio avait été transmis à son amoureux de l'époque, mais on n'entendait que dalle dans l'audio. Et puis bon, après, dans sa vie par la suite, ça a été compliqué d'avoir un copain. Il y avait du vaginisme. Les rares fois où elle a eu un copain. Et puis, je ne sais plus quel âge elle avait, 28, 30 ans. Elle a décidé de faire une PMA. Et elle avait un rendez-vous avec le médecin. Et lors de l'utilisation du spéculum, ça lui a fait horriblement mal. Ce qui a ravivé le trauma. Et puis à la suite, elle a eu beaucoup de symptômes, en fait, de mal-être, symptômes dépressifs, elle s'arrachait les cheveux, elle ne pouvait plus sortir. Il y avait vraiment différents symptômes. Et donc on a travaillé sur tout ça. Avec les mouvements oculaires, je ne sais plus si j'étais formée à la thérapie du lien des mondes relationnels, et si je l'étais en toute transparence, c'était les débuts, et je n'avais pas encore appris à accompagner les traumas complexes, donc ça aurait pu être plus rapide peut-être. En tout cas... Elle a quand même repris goût à la vie, elle n'a plus de vaginisme. Je ne sais pas si elle a rencontré quelqu'un entre temps, mais je sais que finalement la PMA était devenue un sujet, ce n'était plus la priorité pour elle. Et puis voilà, elle a repris vie dans tous les sens du terme. du terme quoi. Après j'avais accompagné aussi un homme qui n'avait pas de désir, qui avait une fibromyalgie et en fait il avait été violé par son père pendant toute son enfance. Et à ce moment-là c'était l'EFT que j'utilisais donc beaucoup moins efficace, surtout pour du trauma complexe mais cet homme a quand même ben pu On a pu traiter quand même ses traumas. Et puis ce qui a été vraiment chouette, c'est quand il est revenu un jour, il ne faisait pas de guilis, de chatouilles à ses enfants parce qu'il avait peur de déraper. Et là, ce n'est pas la première fois que je l'entends. Vu que c'est régulier que les hommes qui ont vécu de la violence sexuelle le fassent subir à leur tour. Il avait très peur de ça. Sauf que si t'as peur de ça, en général, c'est pas les personnes qui vont le faire. Mais il avait tellement peur de ça qu'il osait pas toucher ses enfants, en fait. Et quand ils étaient petits, faire la toilette et tout, c'était quelque chose de très, très, très angoissant, anxiogène pour lui. Et donc, un jour, il est revenu, il m'a dit... L'autre jour, on était en train de chahuter, je leur ai fait des chatouilles, et à aucun moment, ça m'a traversé l'esprit que... que je ne pouvais pas parce que j'allais peut-être déraper. Et voilà, ça, ça a été une des dernières séances, en fait. Alors, il venait pour le désir, mais au final, ça, ça a été vraiment un des premiers effets marquants. Le désir est un peu revenu, mais bon, il faut dire qu'il y a aussi la fibromyalgie, des douleurs et des traitements aussi, donc ça n'aide pas toujours pour le désir, mais ça revenait, il était déjà plus à l'aise avec sa femme. Voilà, pour donner quelques exemples. En tout cas, pour moi, c'est du coup essentiel que les thérapeutes, ils ne soient pas seulement trauma informés, mais qu'ils soient véritablement formés au trauma. Et du coup, c'est pour ça que dans la formation de psychosexologue holistique que je propose à l'EPSO, l'École Internationale en Psychosexologie Holistique, je... forment vraiment les personnes, soit des personnes qui sont déjà professionnelles dans l'accompagnement, soit qui sont en reconversion, avec des outils solides pour accompagner la sexologie, la sexualité en profondeur, mais aussi en utilisant l'accompagnement des psychotraumas. Et donc c'est aussi pour ça que j'ai à cœur que cette formation ce soit vraiment un cursus complet qui est sur trois ans et qui combine du coup sexologie clinique, psychotraumatologie et approche holistique du corps. Donc voilà il y a des modules qui sont vraiment dédiés pour les traumas, la partie de la formation qui est en présentiel c'est vraiment de la pratique pour tout ce qui est hypnose et pour la méthode Célema. qui signifie sérénité par la libération émotionnelle et les mouvements alternatifs. Et donc voilà, c'est un apprentissage hybride, c'est-à-dire qu'il y a des cours en e-learning, en asynchrone, c'est-à-dire qu'il y a des vidéos préenregistrées, qu'on regarde quand on veut. Il y a deux sessions de visio par mois, avec soit un intervenant extérieur, soit de la pratique, ou ça dépend, des questions-réponses, et une semaine en présentiel par an pour... pratiquer, pratiquer, pratiquer. Et voilà. Elle est à destination des personnes qui veulent faire une reconversion ou à des professionnels qui sont déjà dans l'accompagnement, comme des psychologues, des éduques, des soignants, des coachs, voilà. Et voilà. Les inscriptions sont possibles jusqu'à fin septembre pour la prochaine promo. Et la... L'accueil se fera le 7 octobre. La première visio. Voilà. Donc si toi aussi tu veux transformer ta façon d'accompagner ou apprendre une façon d'accompagner qui inclut vraiment la sexualité et les traumas, et bien je t'invite à nous rejoindre. Pour ça, contacte-moi pour voir si la formation elle est vraiment faite pour toi. Tu peux réserver un appel ou simplement me contacter sur Instagram ou sur téléphone. Mon numéro, je le mettrai dans la description. Voilà, donc on se retrouve très vite pour bâtir ensemble des accompagnements, des accompagnements vraiment réparateurs. Et je vous dis à la semaine prochaine. La semaine prochaine, on se retrouve pour la suite de la conversation avec Frédéric Barbe sur la sexualité dans les institutions. Et voilà. Si le cœur t'en dit, si les épisodes t'intéressent, eh bien, n'oublie pas de suivre, de t'abonner et puis de laisser une note 5 étoiles sur les applications d'écoute qui le permettent. Encore merci de m'avoir écoutée jusqu'ici et je te souhaite une bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle tu m'écoutes. À bientôt !

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Viol, inceste, premières fois douloureuses : quand le.s trauma.s jouent sur le désir, douleurs sexuelles et confiance corporelle.


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Ce que tu vas entendre :

  • Cadre légal & clinique : viol, agression, inceste, coercition conjugale, viol conjugal

  • Mémoire traumatique : dissociation, figement, flash-backs, baisse du désir, vaginisme, dyspareunie

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  • Outils concrets pour traiter les traumas : TLMR, méthode Sélema

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    • vaginisme suite à des violences sexuelles et “première fois” compliquée
    • papa qui a vécu de l'inseste et qui était inquiet de reproduire l’abus avec ses enfants qui retrouve une parentalité sereine
    • jeune femme revivant un viol lors d’un examen gynéco


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode, ça faisait un moment que j'en avais pas fait seule et je dois avouer que ça met un petit peu la pression à mon côté perfectionnisme, perfectionniste qui revient au galop. Donc aujourd'hui on va aborder un sujet qui peut être compliqué pour certaines personnes qui est les traumas d'ordre sexuel. Donc on va avoir tout ce qui viole, c'est cette agression sexuelle, violence conjugale. D'autres choses moins hardcore mais la première fois qui peut être compliquée quand même pour certaines personnes. Donc pour ceux qui ne me connaissent pas, en fait je suis psychopraticienne et spécialisée en sexologie et dans les psychotraumas. Donc si on combine les deux, je pense que c'est le sujet parfait. Voilà, je vais faire quelques définitions, ça peut paraître un petit peu pénible, mais je pense que ça peut être bien aussi de revenir sur certaines bases. Petit trigger warning avec mon super accent, c'est un sujet sensible, et puis je vais aborder, donner des exemples concrets. Donc voilà, je sais que pour certaines personnes ça peut être compliqué et sachez aussi qu'à la fin je parle des thérapies qui fonctionnent pour traiter les traumas. Voilà. Donc, pourquoi consacrer un épisode entier là-dessus ? Parce que les chiffres déjà ils nous montrent que ça concerne beaucoup de personnes. Alors il y a plusieurs études qui ont été faites qui ont des résultats un peu différents quand même. Mais en tout cas, pour en donner quelques-unes aux Etats-Unis, Children and Teens, qui a été faite par R-A-I-N-N, en 2014, indique qu'une fille sur 9 et un garçon sur 20 ont subi ou subissent une agression sexuelle avant ses 18 ans. Au niveau du monde, les fiches OMS de 2024 sur la maltraitance infantile rapportent qu'une femme sur 5 et un homme sur 13 déclarent un abus sexuel dans l'enfance. Et il y a une méta-analyse de The Lancet en 2025 qui trouve que près d'une femme sur 5 et un homme sur 7. Donc vous voyez que pour les hommes, un homme sur 7 et tout à l'heure c'était un homme sur 20, un garçon sur 20. On est sur un petit décalage pour le côté homme. Et puis, c'est beaucoup de monde quand même. Donc, au final, les ordres de grandeur varient en fonction des pays et des méthodologies. Mais ils sont autour de 15 à 20% pour les femmes et 5 à 10% pour les hommes avant 18 ans. Et... Ben... Toutes... Enfin... tous ces abus, toutes ces violences ont un impact sur la vie des personnes, je pense que ça, j'ai pas trop besoin de le dire, et en l'occurrence peuvent en avoir aussi très régulièrement sur la sexualité, et donc sur le désir, le plaisir, la confiance corporelle, enfin, sur des douleurs, et voilà, et puis il y a dans les personnes qui viennent me voir, en fait, régulièrement, La personne elle vient avec un symptôme, problème de libido, des disparunés, donc c'est-à-dire douleur à la pénétration, vaginisme, là la pénétration est impossible, éjaculation précoce, problème d'érection, et en fait derrière régulièrement se cachent des violences d'ordre sexuel. Donc je vais commencer par rappeler, refaire quelques définitions et puis voilà, je vais essayer quand même de rester... concrète et donner des exemples aussi au fur et à mesure, ça dépend. Alors pour aller déjà pour commencer, le viol c'est un acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit commis sur une personne sans son consentement par violence, contrainte, menace ou surprise. C'est l'article 222-23 du code pénal et ça inclut Les pénétrations vaginales, mais aussi anales ou orales, c'est-à-dire que obligées à faire une fellation, restent un viol. Et ça inclut que ce soit avec un pénis, un doigt ou plusieurs, ou un objet aussi. Et donc pareil, par exemple, dans une structure où j'ai travaillé, il y a eu trois enfants... enfin, enfants, ados, qui ont mis un stylo de force dans l'anus d'un autre enfant, ben ça, c'est un viol. Ensuite, on a ce qui est les agressions sexuelles. Là, c'est tout contact ou attouchement à caractère sexuel sans pénétration, obtenu par violence, contrainte, menace ou surprise. Et ça, c'est souvent minimisé aussi. Minimisé notamment par les victimes, mais... Mais en fait, ça peut avoir des répercussions très graves aussi sur la santé psychique, émotionnelle et au niveau corporel, au niveau des symptômes qu'il peut y avoir à la suite. Quant à l'inceste, c'est un viol ou une agression sexuelle commise par un membre de la famille, donc ascendant, descendant, frère, soeur, honte, etc. Et bon, là c'est souvent un facteur de trauma complexe, parce que souvent il a lieu dans la durée, dans le secret, dans la loyauté familiale, et donc viennent s'ajouter différents poids en plus du fait de ce qu'on a vécu. Donc on a le viol conjugal, ça c'est un viol commis dans... par le conjoint, la conjointe, le partenaire intime. Là, la cohabitation, où le mariage n'annule jamais l'exigence de consentement, mais le problème, c'est qu'il y a le côté invisibilité, et ambiguïté parce que c'est dans le couple, et puis pareil, notion de loyauté, c'est mon mari, il faut que je lui donne ce dont il a besoin, et tout ça. Et j'ai envie de parler aussi de la coercition sexuelle conjugale. Donc là, en fait, ce sont des pressions répétées, chantage émotionnel ou menaces qui vont viser à obtenir un acte sexuel dans le couple, et même sans violence physique. Donc là, bien évidemment, ça peut évoluer vers le viol conjugal. Et le problème, c'est que c'est souvent normalisé par les deux partenaires. Et très régulièrement, les personnes qui viennent me voir et qui ont vécu ça, qui ont vécu finalement des viols conjugaux, c'est des années après qu'ils viennent m'en parler et qu'ils me disent qu'en fait finalement, aujourd'hui ils le vivent comme un viol et qu'à l'époque ils ne se rendaient pas compte. Et en fait j'ai vraiment envie de rappeler que si la personne elle a insisté alors qu'on avait dit non... et que l'on finit par accepter, en fait ça reste un viol. Et je vais en parler un petit peu plus de la coercition sexuelle, parce que c'est quand même aussi un sujet très présent. Donc selon plusieurs auteurs, Abbé, Faris, Bref et d'autres, la coercition sexuelle c'est l'utilisation de toute tactique. ou stratégie dans le but d'engager une autre personne dans un comportement sexuel malgré l'absence de consentement libre et éclairé, ou l'expression manifeste d'un refus. Les stratégies pour ça, ça va être de la manipulation, des attouchements persistants, voire l'intoxication du partenaire, et l'emploi de la pression verbale ou de la force physique. Et donc en fait elle inclut des comportements... légalement définie comme agression sexuelle ou viol, mais elle renvoie à des faits de violence sexuelle qui ne rencontrent pas vraiment la définition légale d'une agression sexuelle ou d'un viol. Ce qui rend les choses encore plus floues dans nos têtes en fait. Donc la coercition sexuelle, en fait, c'est un processus qui se centre plus sur les moyens et stratégies utilisés plutôt que sur l'obtention du comportement sexuel désiré. Et ça se caractérise par la connaissance entre l'auteur et la victime. Et le truc, c'est aussi que la relation amoureuse se définit comme étant un attachement sentimental entre deux personnes, où le... respect de l'autre revêt un aspect primordial et bah dans ce domaine là ça ça peut sauter bizarrement et il y a un auteur Glowax je sais pas trop comment ça se prononce qui écrivait en 2017 que ça peut se manifester dès l'adolescence en fait avec des menaces de rupture des supplications Et je pense que ce qui est à noter aussi à ce niveau-là, c'est que plus d'un quart de la population masculine, 30,6%, ben un quart, oui. Ouais, donc en fait ça fait presque un tiers des hommes pensent... Enfin, utilisent une forme physique de la coercition sexuelle, c'est-à-dire qu'ils disent qu'ils sont tellement excités que c'est pas possible de s'arrêter. Et ces hommes se sentent incapables de contrôler leur pulsion, et ils trouvent ça... Enfin, ou ils trouvent ça difficile, et du coup, ils demandent absolument d'aller jusqu'au bout d'un rapport, par exemple, ou jusqu'à l'éjaculation. Et seule la moitié en plus d'entre eux se rendent compte de ce comportement-là. Et puis cette tactique on va dire peut être comprise par plusieurs facteurs comme la socialisation des genres ou l'adhésion traditionnelle au rôle sexuel et il y a d'autres raisons. Mais c'est quand même quelque chose de très très très très très courant. Finalement, ça passe inaperçu. Pourtant, dans les consultations en sexo, là on les retrouve très régulièrement. Après, dans les choses qui peuvent être traumatiques au niveau de la sexualité, on peut retrouver notamment la première fois. Parce que bon voilà, on nous dépeint là une première fois qu'il doit être belle et tout, mais en fait déjà on nous dit dès le départ que ça va être douloureux, donc ça n'aide pas pour qu'elle ne soit pas douloureuse. Donc si elle est douloureuse ça peut être bah oui traumatisant, il peut y avoir aussi une peur ou une contrainte qui est plus ou moins explicite, implicite. La pression des pères, l'alcool, l'inégalité d'âge de pouvoir, le petit copain qui a dit qu'il allait quitter la petite chérie s'ils ne couchaient pas ensemble. Et du coup, la fille qui se force. Le truc, c'est que souvent, c'est invisibilisé. D'ailleurs, je vais donner un exemple personnel. C'est en relisant mes notes que j'entends, je lis invisibilisé, et ça m'a fait penser que, moi, ma première fois, ça s'est passé comme le dernier exemple que j'ai donné, où pour qu'on reste ensemble, j'ai dit que j'étais prête à ce qu'on ait... Notre première fois, mais en fait, en vrai, il y avait déjà de la pénétration avant, mais pas avec un pénis. Donc, je lui ai dit, bah oui, on peut coucher ensemble. Et en fait, après ça, finalement, il m'a trompée et donc il m'a quittée. Et c'est drôle parce qu'en thérapie, je ne le considérais pas comme ma première fois. J'avais dit que c'était le mec suivant avec qui j'avais fait la première fois. Elle m'a dit non. Je ne sais plus comment elle a dit ma thérapeute. Mais non, ça ne compte pas. Oui, c'est juste la première fois, mais ça ne compte pas. Oui, mais pour moi, dans ma tête, ça ne comptait pas parce qu'on n'était pas restés ensemble après. Mais oui, c'est bien une première fois. Bon, je ne crois pas. Je ne peux pas dire que ça ait fait trauma pour moi. Mais pour d'autres personnes, ça peut faire trauma. Et puis, ben voilà, ça peut déclencher des vaginismes, de l'anorgasmie, donc c'est de ne pas avoir d'orgasme, une aversion pour le sexe. Voilà, il peut y avoir vraiment des répercussions. Et pour donner un autre exemple, j'ai accompagné une jeune femme qui avait du vaginisme. Elle venait pour du vaginisme. Bon, il a fallu travailler sur différents sujets, mais notamment le fait que... Ben en fait, son... le le mec avec qui elle a eu sa première fois, il l'a quitté juste après. Ils ont couché ensemble et une heure après, il l'a quitté. Donc, elle avait intégré que... Ah oui, en plus, ça avait été douloureux. Et elle avait intégré que si elle couchait avec son mec, il allait la quitter. Et il y avait cette croyance qui était très très très très très très très très forte. et donc voilà forcément il y a vaginiste c'est pas possible qu'il n'y ait aucune pénétration puisque de toute façon si jamais il y a une pénétration il va la quitter et ouais cette première fois elle avait vraiment été traumatisante pour cette personne donc au delà de la douleur c'était le fait qu'elle s'était faite larguer juste après quoi Ensuite, si on revient, si on continue sur comment fonctionne la mémoire traumatique, ben là, je vous invite à aller écouter l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les traumas dans le cerveau. Je vous mettrai le lien dans la description de cet épisode. En tout cas, le cerveau... Il va disjoncter, parce qu'il y a trop... Le corps ne comprend pas ce qui est en train de se passer, on ne comprend pas ce qui se passe, et c'est un événement qui n'est pas normal. Et donc, on va sécréter tellement d'hormones que le cerveau disjoncte. Et c'est ça qui fait qu'on est dissocié, ou qu'on se fige, parce que le cerveau, il a disjoncté. Donc, des personnes qui disent que pendant... qu'elles ne se rappellent pas du viol par exemple, c'est parce que le cerveau l'a disjoncté. Et puis certaines personnes m'ont parlé qu'elles regardent la scène de l'extérieur, ou regardaient la scène de l'extérieur, ou qu'elles ne sentaient plus son corps, tout ça c'est en lien finalement avec la disjonction, et puis de regarder la scène de l'extérieur c'est une manière de se protéger finalement. On n'est plus dans notre corps. Et bien sûr, après un viol ou une agression, il peut y avoir des douleurs, puisqu'on associe la pénétration, par exemple, à quelque chose de violent, et donc le corps se referme, il va se contracter, ce qui va faire des douleurs. Et puis il peut y avoir des effets sur le désir. On est tellement mal que de toute façon il n'y a plus d'espace pour avoir du désir. Ou si on a du désir, ça veut dire se confronter à quelque chose qui nous renvoie au trauma. Ça dépend vraiment des personnes, je donne des exemples. Et il peut y avoir aussi... Plus de plaisir. On peut ne plus s'autoriser au plaisir. Je repense à une femme qui s'était faite violer dans son enfance par son père. Et elle, elle n'avait pas d'orgasme. Elle venait pour ça. Mais en fait, ça allait au-delà de l'orgasme. C'était avoir du plaisir dans la sexualité. Et ça va au-delà de la sexualité. C'était avoir du plaisir dans sa vie tout court. Et elle ne s'y autorisait plus, puisque le plaisir s'était associé au mal-être vécu finalement dans l'enfance. Il y avait son père qui revenait et elle ne pouvait pas s'accorder du plaisir. Maintenant j'aimerais bien qu'on puisse voir ensemble quelques mythes qu'il y a autour de ces sujets. En parler, ça te fera du bien, ça va te permettre de vider ton sac. Bah non. Peut-être que la verbalisation peut être un premier pas, mais en fait, il faut prendre en considération le corps. Et pour traiter les infos dans le cerveau, j'utilise ce terme, je vous renvoie à nouveau à l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les psychotraumas sur le cerveau. c'est important d'utiliser des méthodes thérapeutiques qui permettent réellement de traiter des traumas. Ensuite, on peut penser que si on a du désir, ça veut dire qu'on n'a plus le trauma du viol par exemple ou de ce qu'on a vécu. Mais en fait, les deux ne sont pas associés. La sexualité peut être là, pour autant le trauma peut être encore là. Et pour certaines personnes, il va y avoir du désir, il va y avoir de la sexualité, mais... Mais des fois, des douleurs, ou mais des fois, il y a un figement dans le corps, par exemple. Et ça dépend des personnes, tu vois. Par exemple, qu'est-ce qui me vient comme exemple ? Quelqu'un qui, des fois, ça se passe bien dans la sexualité, et des fois, d'un coup, elle se fige et elle sort de son corps. Ah, il y a des personnes qui, j'ai pu en accompagner plusieurs, qui avaient une sexualité plutôt épanouie et tout ça. Mais pas d'orgasme, c'était impossible d'accéder à l'orgasme. Et en fait, ça renvoyait au trauma vécu. Orgasme était égal à trauma vécu, donc c'était pas possible. Il y avait une coupure juste avant. Il y a des bébés chouettes dans le mur de la maison. J'espère qu'on ne les entendra pas dans l'épisode du podcast. Ça fait un bruit d'enfer quand même. Et oui, certaines personnes vont penser que le temps efface les choses, et non, le temps n'efface pas les choses, et ça peut se réactiver des années plus tard, ou... Ouais, c'est ça, donc je parlerai d'une personne que j'accompagne après, mais déjà, là, ça me faisait penser, j'avais envie de faire le lien avec une autre personne qui avait du mal, quand même, dans la sexualité, elle a souvent, en fait... C'était rare qu'elle ait un mec avec qui elle pouvait vraiment aller jusqu'à la sexualité. Très souvent, elle mettait en branle la relation avant qu'il y ait de la sexualité. Et elle se débrouillait pour que ça se passe mal et que la relation se finisse. Et pour les fois où il pouvait y avoir des relations sexuelles, c'était pas très épanoui, il pouvait y avoir des douleurs, c'était... Un gros travail sur elle aussi, c'était assez compliqué. Et en fait, cette personne avait vécu des traumas dont elle avait des viols, dont elle avait aucun souvenir. En l'occurrence, elle a décidé de faire de l'hypnose pour s'en rappeler. Puis là, elle a eu tous les symptômes de stress post-traumatique très très fréquents qui peut y avoir suite à un viol. Par exemple, se laver tout le temps, prendre une douche tout le temps, se frotter énormément. Et avoir l'impression qu'on est toujours sale. Et elle pleurait tout le temps. Elle prenait du coup des douches tout le temps. Et au final, du coup, on a fait une séance d'urgence pour traiter les traumas. Mais c'est pour ça que, d'ailleurs, j'en parlerai après. Mais je ne préconise surtout, surtout, surtout, surtout pas l'hypnose régressive. Pour revoir ce qui s'est passé, d'où vient le trauma. Si le corps, il l'a oublié, c'est pas pour rien. Euh, le corps pardon, non. Le corps ne l'oublie pas. Le cerveau. Si le cerveau l'a oublié, c'est pas pour rien. C'est pour nous protéger. Et donc, on peut traiter, pas avec toutes les méthodes, mais en tout cas avec la TLMR, la méthode Selema, on peut traiter les traumas sans qu'il y ait de souvenirs concrets. Sans qu'il y ait de souvenirs des images, quoi. Ou un film. Donc ce qui va faire lien avec la partie suivante qui est comment traiter les traumas. Pour ça, il existe différentes méthodes. Je vous recommande l'épisode de podcast sur les méthodes que je connais pour traiter les traumas. Celle qui est la plus connue, c'est le MDR. Mais au final, et ça d'ailleurs, j'ai failli, j'ai hésité à faire un épisode de podcast sur les sujets qui m'ont... impacté ces derniers temps, les remises en question et tout ça, parce que j'ai quand même toujours vachement parlé de le MDR, de cette méthode qui est reconnue. Et en fait, j'ai appris que seulement le MDR pouvait fonctionner que dans seulement 40% des cas que des personnes m'ont raconté que ça avait été ultra violent, ça avait fait du trauma sur trauma. J'ai aussi entendu des personnes me dire qu'on lui avait dit qu'il n'y avait pas assez de souvenirs. pour utiliser le MDR, ou que ce n'était pas assez traumatisant. Alors qu'en fait, c'est un événement qui était la porte d'entrée à un monde traumatique. On était sur du trauma complexe. Et donc voilà, le MDR est un peu déçu de voir que finalement, c'est bien pour des traumas aigus. C'est-à-dire que ça vient de se passer. Ou un trauma simple. Il y a eu un événement. Donc ça pourrait être un viol par exemple. Mais de l'inceste, vu qu'on est sur de la répétition, et puis en plus vient se greffer le fait que ce soit dans la famille. et bien c'est pas adapté. Donc voilà l'EFT que j'ai utilisé, pareil ce sera intéressant pour du trauma simple, pas du complexe. L'EFT, l'hypnose je le recommande absolument pas pour tout ce qui est violence sexuelle. La personne elle est plongée toute seule dans ses pensées et elle est seule à revivre. possible, en tout cas dans la manière que j'ai appris de l'hypnose, elle revit seule son trauma, non, non, non, non, non, sûrement pas. Et du coup, moi je vais recommander la TLMR, thérapie du lien et des mondes relationnels, qui est vraiment spécifique pour le trauma complexe, pour les mondes traumatiques, qui sécurise la relation avant, qui sécurise vraiment la manière d'accompagner. Et la méthode Célema qui est celle que j'enseigne. qui est un peu moins poussé que la TLMR, mais qui permet d'aller aussi sur des traumas complexes. Et avec ces méthodes-là, on utilise des bouts d'hypnose, c'est-à-dire la visualisation, mais en commun, les yeux ouverts. On utilise les mouvements alternatifs qui vont amener un état modifié de conscience. Ces méthodes viennent de différents types de thérapies, on va dire, et sont sécurisantes pour traiter les traumas de cet ordre-là et les traumas complexes. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est très clair la différence entre trauma simple et trauma complexe, mais... En gros, complexe, c'est quand il y a de la répétition. Et ça devient vraiment complexe aussi quand il y a d'autres enjeux, comme la loyauté, quand c'est dans la famille, par exemple. Je n'ai pas abordé la violence conjugale, d'ailleurs. Ça me fait penser. Mais ça peut rentrer tout à fait dans la violence conjugale. Quand il y a en plus de la violence sexuelle, on est vraiment dans du trauma complexe, parce que ça a duré pendant un certain temps, parce qu'il y a... C'est possiblement associé à de la violence physique, à de la violence psychologique, voire financière. Donc là aussi, on est dans du trauma complexe. Pour donner des exemples. Alors, j'ai accompagné une femme qui avait fait une soirée avec des amis. Et lors de cette soirée, elle avait été violée. Puis elle avait été même... Ah non ! Elle a... Euh... C'était quoi ? Il y avait eu un audio, je crois, et en plus de ça, du coup après les gens disaient que c'était une salope, de sa génération. L'audio avait été transmis à son amoureux de l'époque, mais on n'entendait que dalle dans l'audio. Et puis bon, après, dans sa vie par la suite, ça a été compliqué d'avoir un copain. Il y avait du vaginisme. Les rares fois où elle a eu un copain. Et puis, je ne sais plus quel âge elle avait, 28, 30 ans. Elle a décidé de faire une PMA. Et elle avait un rendez-vous avec le médecin. Et lors de l'utilisation du spéculum, ça lui a fait horriblement mal. Ce qui a ravivé le trauma. Et puis à la suite, elle a eu beaucoup de symptômes, en fait, de mal-être, symptômes dépressifs, elle s'arrachait les cheveux, elle ne pouvait plus sortir. Il y avait vraiment différents symptômes. Et donc on a travaillé sur tout ça. Avec les mouvements oculaires, je ne sais plus si j'étais formée à la thérapie du lien des mondes relationnels, et si je l'étais en toute transparence, c'était les débuts, et je n'avais pas encore appris à accompagner les traumas complexes, donc ça aurait pu être plus rapide peut-être. En tout cas... Elle a quand même repris goût à la vie, elle n'a plus de vaginisme. Je ne sais pas si elle a rencontré quelqu'un entre temps, mais je sais que finalement la PMA était devenue un sujet, ce n'était plus la priorité pour elle. Et puis voilà, elle a repris vie dans tous les sens du terme. du terme quoi. Après j'avais accompagné aussi un homme qui n'avait pas de désir, qui avait une fibromyalgie et en fait il avait été violé par son père pendant toute son enfance. Et à ce moment-là c'était l'EFT que j'utilisais donc beaucoup moins efficace, surtout pour du trauma complexe mais cet homme a quand même ben pu On a pu traiter quand même ses traumas. Et puis ce qui a été vraiment chouette, c'est quand il est revenu un jour, il ne faisait pas de guilis, de chatouilles à ses enfants parce qu'il avait peur de déraper. Et là, ce n'est pas la première fois que je l'entends. Vu que c'est régulier que les hommes qui ont vécu de la violence sexuelle le fassent subir à leur tour. Il avait très peur de ça. Sauf que si t'as peur de ça, en général, c'est pas les personnes qui vont le faire. Mais il avait tellement peur de ça qu'il osait pas toucher ses enfants, en fait. Et quand ils étaient petits, faire la toilette et tout, c'était quelque chose de très, très, très angoissant, anxiogène pour lui. Et donc, un jour, il est revenu, il m'a dit... L'autre jour, on était en train de chahuter, je leur ai fait des chatouilles, et à aucun moment, ça m'a traversé l'esprit que... que je ne pouvais pas parce que j'allais peut-être déraper. Et voilà, ça, ça a été une des dernières séances, en fait. Alors, il venait pour le désir, mais au final, ça, ça a été vraiment un des premiers effets marquants. Le désir est un peu revenu, mais bon, il faut dire qu'il y a aussi la fibromyalgie, des douleurs et des traitements aussi, donc ça n'aide pas toujours pour le désir, mais ça revenait, il était déjà plus à l'aise avec sa femme. Voilà, pour donner quelques exemples. En tout cas, pour moi, c'est du coup essentiel que les thérapeutes, ils ne soient pas seulement trauma informés, mais qu'ils soient véritablement formés au trauma. Et du coup, c'est pour ça que dans la formation de psychosexologue holistique que je propose à l'EPSO, l'École Internationale en Psychosexologie Holistique, je... forment vraiment les personnes, soit des personnes qui sont déjà professionnelles dans l'accompagnement, soit qui sont en reconversion, avec des outils solides pour accompagner la sexologie, la sexualité en profondeur, mais aussi en utilisant l'accompagnement des psychotraumas. Et donc c'est aussi pour ça que j'ai à cœur que cette formation ce soit vraiment un cursus complet qui est sur trois ans et qui combine du coup sexologie clinique, psychotraumatologie et approche holistique du corps. Donc voilà il y a des modules qui sont vraiment dédiés pour les traumas, la partie de la formation qui est en présentiel c'est vraiment de la pratique pour tout ce qui est hypnose et pour la méthode Célema. qui signifie sérénité par la libération émotionnelle et les mouvements alternatifs. Et donc voilà, c'est un apprentissage hybride, c'est-à-dire qu'il y a des cours en e-learning, en asynchrone, c'est-à-dire qu'il y a des vidéos préenregistrées, qu'on regarde quand on veut. Il y a deux sessions de visio par mois, avec soit un intervenant extérieur, soit de la pratique, ou ça dépend, des questions-réponses, et une semaine en présentiel par an pour... pratiquer, pratiquer, pratiquer. Et voilà. Elle est à destination des personnes qui veulent faire une reconversion ou à des professionnels qui sont déjà dans l'accompagnement, comme des psychologues, des éduques, des soignants, des coachs, voilà. Et voilà. Les inscriptions sont possibles jusqu'à fin septembre pour la prochaine promo. Et la... L'accueil se fera le 7 octobre. La première visio. Voilà. Donc si toi aussi tu veux transformer ta façon d'accompagner ou apprendre une façon d'accompagner qui inclut vraiment la sexualité et les traumas, et bien je t'invite à nous rejoindre. Pour ça, contacte-moi pour voir si la formation elle est vraiment faite pour toi. Tu peux réserver un appel ou simplement me contacter sur Instagram ou sur téléphone. Mon numéro, je le mettrai dans la description. Voilà, donc on se retrouve très vite pour bâtir ensemble des accompagnements, des accompagnements vraiment réparateurs. Et je vous dis à la semaine prochaine. La semaine prochaine, on se retrouve pour la suite de la conversation avec Frédéric Barbe sur la sexualité dans les institutions. Et voilà. Si le cœur t'en dit, si les épisodes t'intéressent, eh bien, n'oublie pas de suivre, de t'abonner et puis de laisser une note 5 étoiles sur les applications d'écoute qui le permettent. Encore merci de m'avoir écoutée jusqu'ici et je te souhaite une bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle tu m'écoutes. À bientôt !

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Description

Viol, inceste, premières fois douloureuses : quand le.s trauma.s jouent sur le désir, douleurs sexuelles et confiance corporelle.


Dans cet épisode solo, je mêle mes deux spécialité en psycho-sexologie et en psychotrauma pour démêler ce qui se joue lorsque des violences d'ordre sexuelles s’invitent dans la vie intime.


Ce que tu vas entendre :

  • Cadre légal & clinique : viol, agression, inceste, coercition conjugale, viol conjugal

  • Mémoire traumatique : dissociation, figement, flash-backs, baisse du désir, vaginisme, dyspareunie

  • Mythes fréquents : « parler suffit », « le temps efface », « retour de libido = guérison »

  • Outils concrets pour traiter les traumas : TLMR, méthode Sélema

  • Études de cas :
    • vaginisme suite à des violences sexuelles et “première fois” compliquée
    • papa qui a vécu de l'inseste et qui était inquiet de reproduire l’abus avec ses enfants qui retrouve une parentalité sereine
    • jeune femme revivant un viol lors d’un examen gynéco


Pour prolonger l’écoute :

• Retrouve l'épisode « Psychotraumatismes et cerveau »
L’épisode sur les outils et thérapies pour traiter les traumas.


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode, ça faisait un moment que j'en avais pas fait seule et je dois avouer que ça met un petit peu la pression à mon côté perfectionnisme, perfectionniste qui revient au galop. Donc aujourd'hui on va aborder un sujet qui peut être compliqué pour certaines personnes qui est les traumas d'ordre sexuel. Donc on va avoir tout ce qui viole, c'est cette agression sexuelle, violence conjugale. D'autres choses moins hardcore mais la première fois qui peut être compliquée quand même pour certaines personnes. Donc pour ceux qui ne me connaissent pas, en fait je suis psychopraticienne et spécialisée en sexologie et dans les psychotraumas. Donc si on combine les deux, je pense que c'est le sujet parfait. Voilà, je vais faire quelques définitions, ça peut paraître un petit peu pénible, mais je pense que ça peut être bien aussi de revenir sur certaines bases. Petit trigger warning avec mon super accent, c'est un sujet sensible, et puis je vais aborder, donner des exemples concrets. Donc voilà, je sais que pour certaines personnes ça peut être compliqué et sachez aussi qu'à la fin je parle des thérapies qui fonctionnent pour traiter les traumas. Voilà. Donc, pourquoi consacrer un épisode entier là-dessus ? Parce que les chiffres déjà ils nous montrent que ça concerne beaucoup de personnes. Alors il y a plusieurs études qui ont été faites qui ont des résultats un peu différents quand même. Mais en tout cas, pour en donner quelques-unes aux Etats-Unis, Children and Teens, qui a été faite par R-A-I-N-N, en 2014, indique qu'une fille sur 9 et un garçon sur 20 ont subi ou subissent une agression sexuelle avant ses 18 ans. Au niveau du monde, les fiches OMS de 2024 sur la maltraitance infantile rapportent qu'une femme sur 5 et un homme sur 13 déclarent un abus sexuel dans l'enfance. Et il y a une méta-analyse de The Lancet en 2025 qui trouve que près d'une femme sur 5 et un homme sur 7. Donc vous voyez que pour les hommes, un homme sur 7 et tout à l'heure c'était un homme sur 20, un garçon sur 20. On est sur un petit décalage pour le côté homme. Et puis, c'est beaucoup de monde quand même. Donc, au final, les ordres de grandeur varient en fonction des pays et des méthodologies. Mais ils sont autour de 15 à 20% pour les femmes et 5 à 10% pour les hommes avant 18 ans. Et... Ben... Toutes... Enfin... tous ces abus, toutes ces violences ont un impact sur la vie des personnes, je pense que ça, j'ai pas trop besoin de le dire, et en l'occurrence peuvent en avoir aussi très régulièrement sur la sexualité, et donc sur le désir, le plaisir, la confiance corporelle, enfin, sur des douleurs, et voilà, et puis il y a dans les personnes qui viennent me voir, en fait, régulièrement, La personne elle vient avec un symptôme, problème de libido, des disparunés, donc c'est-à-dire douleur à la pénétration, vaginisme, là la pénétration est impossible, éjaculation précoce, problème d'érection, et en fait derrière régulièrement se cachent des violences d'ordre sexuel. Donc je vais commencer par rappeler, refaire quelques définitions et puis voilà, je vais essayer quand même de rester... concrète et donner des exemples aussi au fur et à mesure, ça dépend. Alors pour aller déjà pour commencer, le viol c'est un acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit commis sur une personne sans son consentement par violence, contrainte, menace ou surprise. C'est l'article 222-23 du code pénal et ça inclut Les pénétrations vaginales, mais aussi anales ou orales, c'est-à-dire que obligées à faire une fellation, restent un viol. Et ça inclut que ce soit avec un pénis, un doigt ou plusieurs, ou un objet aussi. Et donc pareil, par exemple, dans une structure où j'ai travaillé, il y a eu trois enfants... enfin, enfants, ados, qui ont mis un stylo de force dans l'anus d'un autre enfant, ben ça, c'est un viol. Ensuite, on a ce qui est les agressions sexuelles. Là, c'est tout contact ou attouchement à caractère sexuel sans pénétration, obtenu par violence, contrainte, menace ou surprise. Et ça, c'est souvent minimisé aussi. Minimisé notamment par les victimes, mais... Mais en fait, ça peut avoir des répercussions très graves aussi sur la santé psychique, émotionnelle et au niveau corporel, au niveau des symptômes qu'il peut y avoir à la suite. Quant à l'inceste, c'est un viol ou une agression sexuelle commise par un membre de la famille, donc ascendant, descendant, frère, soeur, honte, etc. Et bon, là c'est souvent un facteur de trauma complexe, parce que souvent il a lieu dans la durée, dans le secret, dans la loyauté familiale, et donc viennent s'ajouter différents poids en plus du fait de ce qu'on a vécu. Donc on a le viol conjugal, ça c'est un viol commis dans... par le conjoint, la conjointe, le partenaire intime. Là, la cohabitation, où le mariage n'annule jamais l'exigence de consentement, mais le problème, c'est qu'il y a le côté invisibilité, et ambiguïté parce que c'est dans le couple, et puis pareil, notion de loyauté, c'est mon mari, il faut que je lui donne ce dont il a besoin, et tout ça. Et j'ai envie de parler aussi de la coercition sexuelle conjugale. Donc là, en fait, ce sont des pressions répétées, chantage émotionnel ou menaces qui vont viser à obtenir un acte sexuel dans le couple, et même sans violence physique. Donc là, bien évidemment, ça peut évoluer vers le viol conjugal. Et le problème, c'est que c'est souvent normalisé par les deux partenaires. Et très régulièrement, les personnes qui viennent me voir et qui ont vécu ça, qui ont vécu finalement des viols conjugaux, c'est des années après qu'ils viennent m'en parler et qu'ils me disent qu'en fait finalement, aujourd'hui ils le vivent comme un viol et qu'à l'époque ils ne se rendaient pas compte. Et en fait j'ai vraiment envie de rappeler que si la personne elle a insisté alors qu'on avait dit non... et que l'on finit par accepter, en fait ça reste un viol. Et je vais en parler un petit peu plus de la coercition sexuelle, parce que c'est quand même aussi un sujet très présent. Donc selon plusieurs auteurs, Abbé, Faris, Bref et d'autres, la coercition sexuelle c'est l'utilisation de toute tactique. ou stratégie dans le but d'engager une autre personne dans un comportement sexuel malgré l'absence de consentement libre et éclairé, ou l'expression manifeste d'un refus. Les stratégies pour ça, ça va être de la manipulation, des attouchements persistants, voire l'intoxication du partenaire, et l'emploi de la pression verbale ou de la force physique. Et donc en fait elle inclut des comportements... légalement définie comme agression sexuelle ou viol, mais elle renvoie à des faits de violence sexuelle qui ne rencontrent pas vraiment la définition légale d'une agression sexuelle ou d'un viol. Ce qui rend les choses encore plus floues dans nos têtes en fait. Donc la coercition sexuelle, en fait, c'est un processus qui se centre plus sur les moyens et stratégies utilisés plutôt que sur l'obtention du comportement sexuel désiré. Et ça se caractérise par la connaissance entre l'auteur et la victime. Et le truc, c'est aussi que la relation amoureuse se définit comme étant un attachement sentimental entre deux personnes, où le... respect de l'autre revêt un aspect primordial et bah dans ce domaine là ça ça peut sauter bizarrement et il y a un auteur Glowax je sais pas trop comment ça se prononce qui écrivait en 2017 que ça peut se manifester dès l'adolescence en fait avec des menaces de rupture des supplications Et je pense que ce qui est à noter aussi à ce niveau-là, c'est que plus d'un quart de la population masculine, 30,6%, ben un quart, oui. Ouais, donc en fait ça fait presque un tiers des hommes pensent... Enfin, utilisent une forme physique de la coercition sexuelle, c'est-à-dire qu'ils disent qu'ils sont tellement excités que c'est pas possible de s'arrêter. Et ces hommes se sentent incapables de contrôler leur pulsion, et ils trouvent ça... Enfin, ou ils trouvent ça difficile, et du coup, ils demandent absolument d'aller jusqu'au bout d'un rapport, par exemple, ou jusqu'à l'éjaculation. Et seule la moitié en plus d'entre eux se rendent compte de ce comportement-là. Et puis cette tactique on va dire peut être comprise par plusieurs facteurs comme la socialisation des genres ou l'adhésion traditionnelle au rôle sexuel et il y a d'autres raisons. Mais c'est quand même quelque chose de très très très très très courant. Finalement, ça passe inaperçu. Pourtant, dans les consultations en sexo, là on les retrouve très régulièrement. Après, dans les choses qui peuvent être traumatiques au niveau de la sexualité, on peut retrouver notamment la première fois. Parce que bon voilà, on nous dépeint là une première fois qu'il doit être belle et tout, mais en fait déjà on nous dit dès le départ que ça va être douloureux, donc ça n'aide pas pour qu'elle ne soit pas douloureuse. Donc si elle est douloureuse ça peut être bah oui traumatisant, il peut y avoir aussi une peur ou une contrainte qui est plus ou moins explicite, implicite. La pression des pères, l'alcool, l'inégalité d'âge de pouvoir, le petit copain qui a dit qu'il allait quitter la petite chérie s'ils ne couchaient pas ensemble. Et du coup, la fille qui se force. Le truc, c'est que souvent, c'est invisibilisé. D'ailleurs, je vais donner un exemple personnel. C'est en relisant mes notes que j'entends, je lis invisibilisé, et ça m'a fait penser que, moi, ma première fois, ça s'est passé comme le dernier exemple que j'ai donné, où pour qu'on reste ensemble, j'ai dit que j'étais prête à ce qu'on ait... Notre première fois, mais en fait, en vrai, il y avait déjà de la pénétration avant, mais pas avec un pénis. Donc, je lui ai dit, bah oui, on peut coucher ensemble. Et en fait, après ça, finalement, il m'a trompée et donc il m'a quittée. Et c'est drôle parce qu'en thérapie, je ne le considérais pas comme ma première fois. J'avais dit que c'était le mec suivant avec qui j'avais fait la première fois. Elle m'a dit non. Je ne sais plus comment elle a dit ma thérapeute. Mais non, ça ne compte pas. Oui, c'est juste la première fois, mais ça ne compte pas. Oui, mais pour moi, dans ma tête, ça ne comptait pas parce qu'on n'était pas restés ensemble après. Mais oui, c'est bien une première fois. Bon, je ne crois pas. Je ne peux pas dire que ça ait fait trauma pour moi. Mais pour d'autres personnes, ça peut faire trauma. Et puis, ben voilà, ça peut déclencher des vaginismes, de l'anorgasmie, donc c'est de ne pas avoir d'orgasme, une aversion pour le sexe. Voilà, il peut y avoir vraiment des répercussions. Et pour donner un autre exemple, j'ai accompagné une jeune femme qui avait du vaginisme. Elle venait pour du vaginisme. Bon, il a fallu travailler sur différents sujets, mais notamment le fait que... Ben en fait, son... le le mec avec qui elle a eu sa première fois, il l'a quitté juste après. Ils ont couché ensemble et une heure après, il l'a quitté. Donc, elle avait intégré que... Ah oui, en plus, ça avait été douloureux. Et elle avait intégré que si elle couchait avec son mec, il allait la quitter. Et il y avait cette croyance qui était très très très très très très très très forte. et donc voilà forcément il y a vaginiste c'est pas possible qu'il n'y ait aucune pénétration puisque de toute façon si jamais il y a une pénétration il va la quitter et ouais cette première fois elle avait vraiment été traumatisante pour cette personne donc au delà de la douleur c'était le fait qu'elle s'était faite larguer juste après quoi Ensuite, si on revient, si on continue sur comment fonctionne la mémoire traumatique, ben là, je vous invite à aller écouter l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les traumas dans le cerveau. Je vous mettrai le lien dans la description de cet épisode. En tout cas, le cerveau... Il va disjoncter, parce qu'il y a trop... Le corps ne comprend pas ce qui est en train de se passer, on ne comprend pas ce qui se passe, et c'est un événement qui n'est pas normal. Et donc, on va sécréter tellement d'hormones que le cerveau disjoncte. Et c'est ça qui fait qu'on est dissocié, ou qu'on se fige, parce que le cerveau, il a disjoncté. Donc, des personnes qui disent que pendant... qu'elles ne se rappellent pas du viol par exemple, c'est parce que le cerveau l'a disjoncté. Et puis certaines personnes m'ont parlé qu'elles regardent la scène de l'extérieur, ou regardaient la scène de l'extérieur, ou qu'elles ne sentaient plus son corps, tout ça c'est en lien finalement avec la disjonction, et puis de regarder la scène de l'extérieur c'est une manière de se protéger finalement. On n'est plus dans notre corps. Et bien sûr, après un viol ou une agression, il peut y avoir des douleurs, puisqu'on associe la pénétration, par exemple, à quelque chose de violent, et donc le corps se referme, il va se contracter, ce qui va faire des douleurs. Et puis il peut y avoir des effets sur le désir. On est tellement mal que de toute façon il n'y a plus d'espace pour avoir du désir. Ou si on a du désir, ça veut dire se confronter à quelque chose qui nous renvoie au trauma. Ça dépend vraiment des personnes, je donne des exemples. Et il peut y avoir aussi... Plus de plaisir. On peut ne plus s'autoriser au plaisir. Je repense à une femme qui s'était faite violer dans son enfance par son père. Et elle, elle n'avait pas d'orgasme. Elle venait pour ça. Mais en fait, ça allait au-delà de l'orgasme. C'était avoir du plaisir dans la sexualité. Et ça va au-delà de la sexualité. C'était avoir du plaisir dans sa vie tout court. Et elle ne s'y autorisait plus, puisque le plaisir s'était associé au mal-être vécu finalement dans l'enfance. Il y avait son père qui revenait et elle ne pouvait pas s'accorder du plaisir. Maintenant j'aimerais bien qu'on puisse voir ensemble quelques mythes qu'il y a autour de ces sujets. En parler, ça te fera du bien, ça va te permettre de vider ton sac. Bah non. Peut-être que la verbalisation peut être un premier pas, mais en fait, il faut prendre en considération le corps. Et pour traiter les infos dans le cerveau, j'utilise ce terme, je vous renvoie à nouveau à l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les psychotraumas sur le cerveau. c'est important d'utiliser des méthodes thérapeutiques qui permettent réellement de traiter des traumas. Ensuite, on peut penser que si on a du désir, ça veut dire qu'on n'a plus le trauma du viol par exemple ou de ce qu'on a vécu. Mais en fait, les deux ne sont pas associés. La sexualité peut être là, pour autant le trauma peut être encore là. Et pour certaines personnes, il va y avoir du désir, il va y avoir de la sexualité, mais... Mais des fois, des douleurs, ou mais des fois, il y a un figement dans le corps, par exemple. Et ça dépend des personnes, tu vois. Par exemple, qu'est-ce qui me vient comme exemple ? Quelqu'un qui, des fois, ça se passe bien dans la sexualité, et des fois, d'un coup, elle se fige et elle sort de son corps. Ah, il y a des personnes qui, j'ai pu en accompagner plusieurs, qui avaient une sexualité plutôt épanouie et tout ça. Mais pas d'orgasme, c'était impossible d'accéder à l'orgasme. Et en fait, ça renvoyait au trauma vécu. Orgasme était égal à trauma vécu, donc c'était pas possible. Il y avait une coupure juste avant. Il y a des bébés chouettes dans le mur de la maison. J'espère qu'on ne les entendra pas dans l'épisode du podcast. Ça fait un bruit d'enfer quand même. Et oui, certaines personnes vont penser que le temps efface les choses, et non, le temps n'efface pas les choses, et ça peut se réactiver des années plus tard, ou... Ouais, c'est ça, donc je parlerai d'une personne que j'accompagne après, mais déjà, là, ça me faisait penser, j'avais envie de faire le lien avec une autre personne qui avait du mal, quand même, dans la sexualité, elle a souvent, en fait... C'était rare qu'elle ait un mec avec qui elle pouvait vraiment aller jusqu'à la sexualité. Très souvent, elle mettait en branle la relation avant qu'il y ait de la sexualité. Et elle se débrouillait pour que ça se passe mal et que la relation se finisse. Et pour les fois où il pouvait y avoir des relations sexuelles, c'était pas très épanoui, il pouvait y avoir des douleurs, c'était... Un gros travail sur elle aussi, c'était assez compliqué. Et en fait, cette personne avait vécu des traumas dont elle avait des viols, dont elle avait aucun souvenir. En l'occurrence, elle a décidé de faire de l'hypnose pour s'en rappeler. Puis là, elle a eu tous les symptômes de stress post-traumatique très très fréquents qui peut y avoir suite à un viol. Par exemple, se laver tout le temps, prendre une douche tout le temps, se frotter énormément. Et avoir l'impression qu'on est toujours sale. Et elle pleurait tout le temps. Elle prenait du coup des douches tout le temps. Et au final, du coup, on a fait une séance d'urgence pour traiter les traumas. Mais c'est pour ça que, d'ailleurs, j'en parlerai après. Mais je ne préconise surtout, surtout, surtout, surtout pas l'hypnose régressive. Pour revoir ce qui s'est passé, d'où vient le trauma. Si le corps, il l'a oublié, c'est pas pour rien. Euh, le corps pardon, non. Le corps ne l'oublie pas. Le cerveau. Si le cerveau l'a oublié, c'est pas pour rien. C'est pour nous protéger. Et donc, on peut traiter, pas avec toutes les méthodes, mais en tout cas avec la TLMR, la méthode Selema, on peut traiter les traumas sans qu'il y ait de souvenirs concrets. Sans qu'il y ait de souvenirs des images, quoi. Ou un film. Donc ce qui va faire lien avec la partie suivante qui est comment traiter les traumas. Pour ça, il existe différentes méthodes. Je vous recommande l'épisode de podcast sur les méthodes que je connais pour traiter les traumas. Celle qui est la plus connue, c'est le MDR. Mais au final, et ça d'ailleurs, j'ai failli, j'ai hésité à faire un épisode de podcast sur les sujets qui m'ont... impacté ces derniers temps, les remises en question et tout ça, parce que j'ai quand même toujours vachement parlé de le MDR, de cette méthode qui est reconnue. Et en fait, j'ai appris que seulement le MDR pouvait fonctionner que dans seulement 40% des cas que des personnes m'ont raconté que ça avait été ultra violent, ça avait fait du trauma sur trauma. J'ai aussi entendu des personnes me dire qu'on lui avait dit qu'il n'y avait pas assez de souvenirs. pour utiliser le MDR, ou que ce n'était pas assez traumatisant. Alors qu'en fait, c'est un événement qui était la porte d'entrée à un monde traumatique. On était sur du trauma complexe. Et donc voilà, le MDR est un peu déçu de voir que finalement, c'est bien pour des traumas aigus. C'est-à-dire que ça vient de se passer. Ou un trauma simple. Il y a eu un événement. Donc ça pourrait être un viol par exemple. Mais de l'inceste, vu qu'on est sur de la répétition, et puis en plus vient se greffer le fait que ce soit dans la famille. et bien c'est pas adapté. Donc voilà l'EFT que j'ai utilisé, pareil ce sera intéressant pour du trauma simple, pas du complexe. L'EFT, l'hypnose je le recommande absolument pas pour tout ce qui est violence sexuelle. La personne elle est plongée toute seule dans ses pensées et elle est seule à revivre. possible, en tout cas dans la manière que j'ai appris de l'hypnose, elle revit seule son trauma, non, non, non, non, non, sûrement pas. Et du coup, moi je vais recommander la TLMR, thérapie du lien et des mondes relationnels, qui est vraiment spécifique pour le trauma complexe, pour les mondes traumatiques, qui sécurise la relation avant, qui sécurise vraiment la manière d'accompagner. Et la méthode Célema qui est celle que j'enseigne. qui est un peu moins poussé que la TLMR, mais qui permet d'aller aussi sur des traumas complexes. Et avec ces méthodes-là, on utilise des bouts d'hypnose, c'est-à-dire la visualisation, mais en commun, les yeux ouverts. On utilise les mouvements alternatifs qui vont amener un état modifié de conscience. Ces méthodes viennent de différents types de thérapies, on va dire, et sont sécurisantes pour traiter les traumas de cet ordre-là et les traumas complexes. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est très clair la différence entre trauma simple et trauma complexe, mais... En gros, complexe, c'est quand il y a de la répétition. Et ça devient vraiment complexe aussi quand il y a d'autres enjeux, comme la loyauté, quand c'est dans la famille, par exemple. Je n'ai pas abordé la violence conjugale, d'ailleurs. Ça me fait penser. Mais ça peut rentrer tout à fait dans la violence conjugale. Quand il y a en plus de la violence sexuelle, on est vraiment dans du trauma complexe, parce que ça a duré pendant un certain temps, parce qu'il y a... C'est possiblement associé à de la violence physique, à de la violence psychologique, voire financière. Donc là aussi, on est dans du trauma complexe. Pour donner des exemples. Alors, j'ai accompagné une femme qui avait fait une soirée avec des amis. Et lors de cette soirée, elle avait été violée. Puis elle avait été même... Ah non ! Elle a... Euh... C'était quoi ? Il y avait eu un audio, je crois, et en plus de ça, du coup après les gens disaient que c'était une salope, de sa génération. L'audio avait été transmis à son amoureux de l'époque, mais on n'entendait que dalle dans l'audio. Et puis bon, après, dans sa vie par la suite, ça a été compliqué d'avoir un copain. Il y avait du vaginisme. Les rares fois où elle a eu un copain. Et puis, je ne sais plus quel âge elle avait, 28, 30 ans. Elle a décidé de faire une PMA. Et elle avait un rendez-vous avec le médecin. Et lors de l'utilisation du spéculum, ça lui a fait horriblement mal. Ce qui a ravivé le trauma. Et puis à la suite, elle a eu beaucoup de symptômes, en fait, de mal-être, symptômes dépressifs, elle s'arrachait les cheveux, elle ne pouvait plus sortir. Il y avait vraiment différents symptômes. Et donc on a travaillé sur tout ça. Avec les mouvements oculaires, je ne sais plus si j'étais formée à la thérapie du lien des mondes relationnels, et si je l'étais en toute transparence, c'était les débuts, et je n'avais pas encore appris à accompagner les traumas complexes, donc ça aurait pu être plus rapide peut-être. En tout cas... Elle a quand même repris goût à la vie, elle n'a plus de vaginisme. Je ne sais pas si elle a rencontré quelqu'un entre temps, mais je sais que finalement la PMA était devenue un sujet, ce n'était plus la priorité pour elle. Et puis voilà, elle a repris vie dans tous les sens du terme. du terme quoi. Après j'avais accompagné aussi un homme qui n'avait pas de désir, qui avait une fibromyalgie et en fait il avait été violé par son père pendant toute son enfance. Et à ce moment-là c'était l'EFT que j'utilisais donc beaucoup moins efficace, surtout pour du trauma complexe mais cet homme a quand même ben pu On a pu traiter quand même ses traumas. Et puis ce qui a été vraiment chouette, c'est quand il est revenu un jour, il ne faisait pas de guilis, de chatouilles à ses enfants parce qu'il avait peur de déraper. Et là, ce n'est pas la première fois que je l'entends. Vu que c'est régulier que les hommes qui ont vécu de la violence sexuelle le fassent subir à leur tour. Il avait très peur de ça. Sauf que si t'as peur de ça, en général, c'est pas les personnes qui vont le faire. Mais il avait tellement peur de ça qu'il osait pas toucher ses enfants, en fait. Et quand ils étaient petits, faire la toilette et tout, c'était quelque chose de très, très, très angoissant, anxiogène pour lui. Et donc, un jour, il est revenu, il m'a dit... L'autre jour, on était en train de chahuter, je leur ai fait des chatouilles, et à aucun moment, ça m'a traversé l'esprit que... que je ne pouvais pas parce que j'allais peut-être déraper. Et voilà, ça, ça a été une des dernières séances, en fait. Alors, il venait pour le désir, mais au final, ça, ça a été vraiment un des premiers effets marquants. Le désir est un peu revenu, mais bon, il faut dire qu'il y a aussi la fibromyalgie, des douleurs et des traitements aussi, donc ça n'aide pas toujours pour le désir, mais ça revenait, il était déjà plus à l'aise avec sa femme. Voilà, pour donner quelques exemples. En tout cas, pour moi, c'est du coup essentiel que les thérapeutes, ils ne soient pas seulement trauma informés, mais qu'ils soient véritablement formés au trauma. Et du coup, c'est pour ça que dans la formation de psychosexologue holistique que je propose à l'EPSO, l'École Internationale en Psychosexologie Holistique, je... forment vraiment les personnes, soit des personnes qui sont déjà professionnelles dans l'accompagnement, soit qui sont en reconversion, avec des outils solides pour accompagner la sexologie, la sexualité en profondeur, mais aussi en utilisant l'accompagnement des psychotraumas. Et donc c'est aussi pour ça que j'ai à cœur que cette formation ce soit vraiment un cursus complet qui est sur trois ans et qui combine du coup sexologie clinique, psychotraumatologie et approche holistique du corps. Donc voilà il y a des modules qui sont vraiment dédiés pour les traumas, la partie de la formation qui est en présentiel c'est vraiment de la pratique pour tout ce qui est hypnose et pour la méthode Célema. qui signifie sérénité par la libération émotionnelle et les mouvements alternatifs. Et donc voilà, c'est un apprentissage hybride, c'est-à-dire qu'il y a des cours en e-learning, en asynchrone, c'est-à-dire qu'il y a des vidéos préenregistrées, qu'on regarde quand on veut. Il y a deux sessions de visio par mois, avec soit un intervenant extérieur, soit de la pratique, ou ça dépend, des questions-réponses, et une semaine en présentiel par an pour... pratiquer, pratiquer, pratiquer. Et voilà. Elle est à destination des personnes qui veulent faire une reconversion ou à des professionnels qui sont déjà dans l'accompagnement, comme des psychologues, des éduques, des soignants, des coachs, voilà. Et voilà. Les inscriptions sont possibles jusqu'à fin septembre pour la prochaine promo. Et la... L'accueil se fera le 7 octobre. La première visio. Voilà. Donc si toi aussi tu veux transformer ta façon d'accompagner ou apprendre une façon d'accompagner qui inclut vraiment la sexualité et les traumas, et bien je t'invite à nous rejoindre. Pour ça, contacte-moi pour voir si la formation elle est vraiment faite pour toi. Tu peux réserver un appel ou simplement me contacter sur Instagram ou sur téléphone. Mon numéro, je le mettrai dans la description. Voilà, donc on se retrouve très vite pour bâtir ensemble des accompagnements, des accompagnements vraiment réparateurs. Et je vous dis à la semaine prochaine. La semaine prochaine, on se retrouve pour la suite de la conversation avec Frédéric Barbe sur la sexualité dans les institutions. Et voilà. Si le cœur t'en dit, si les épisodes t'intéressent, eh bien, n'oublie pas de suivre, de t'abonner et puis de laisser une note 5 étoiles sur les applications d'écoute qui le permettent. Encore merci de m'avoir écoutée jusqu'ici et je te souhaite une bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle tu m'écoutes. À bientôt !

Description

Viol, inceste, premières fois douloureuses : quand le.s trauma.s jouent sur le désir, douleurs sexuelles et confiance corporelle.


Dans cet épisode solo, je mêle mes deux spécialité en psycho-sexologie et en psychotrauma pour démêler ce qui se joue lorsque des violences d'ordre sexuelles s’invitent dans la vie intime.


Ce que tu vas entendre :

  • Cadre légal & clinique : viol, agression, inceste, coercition conjugale, viol conjugal

  • Mémoire traumatique : dissociation, figement, flash-backs, baisse du désir, vaginisme, dyspareunie

  • Mythes fréquents : « parler suffit », « le temps efface », « retour de libido = guérison »

  • Outils concrets pour traiter les traumas : TLMR, méthode Sélema

  • Études de cas :
    • vaginisme suite à des violences sexuelles et “première fois” compliquée
    • papa qui a vécu de l'inseste et qui était inquiet de reproduire l’abus avec ses enfants qui retrouve une parentalité sereine
    • jeune femme revivant un viol lors d’un examen gynéco


Pour prolonger l’écoute :

• Retrouve l'épisode « Psychotraumatismes et cerveau »
L’épisode sur les outils et thérapies pour traiter les traumas.


Se former en psycho-sexologie holistique

Je détaille en fin d’épisode le cursus de trois ans que j’anime : apprentissage hybride (e-learning, visios mensuelles, semaine présentielle annuelle) articulant sexualité positive, santé sexuelle et prise en charge des psychotraumatismes.
Infos complètes ici

Et si tu veux savoir si cette formation te correspond vraiment, tu peux me contacter au 0687831428

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode, ça faisait un moment que j'en avais pas fait seule et je dois avouer que ça met un petit peu la pression à mon côté perfectionnisme, perfectionniste qui revient au galop. Donc aujourd'hui on va aborder un sujet qui peut être compliqué pour certaines personnes qui est les traumas d'ordre sexuel. Donc on va avoir tout ce qui viole, c'est cette agression sexuelle, violence conjugale. D'autres choses moins hardcore mais la première fois qui peut être compliquée quand même pour certaines personnes. Donc pour ceux qui ne me connaissent pas, en fait je suis psychopraticienne et spécialisée en sexologie et dans les psychotraumas. Donc si on combine les deux, je pense que c'est le sujet parfait. Voilà, je vais faire quelques définitions, ça peut paraître un petit peu pénible, mais je pense que ça peut être bien aussi de revenir sur certaines bases. Petit trigger warning avec mon super accent, c'est un sujet sensible, et puis je vais aborder, donner des exemples concrets. Donc voilà, je sais que pour certaines personnes ça peut être compliqué et sachez aussi qu'à la fin je parle des thérapies qui fonctionnent pour traiter les traumas. Voilà. Donc, pourquoi consacrer un épisode entier là-dessus ? Parce que les chiffres déjà ils nous montrent que ça concerne beaucoup de personnes. Alors il y a plusieurs études qui ont été faites qui ont des résultats un peu différents quand même. Mais en tout cas, pour en donner quelques-unes aux Etats-Unis, Children and Teens, qui a été faite par R-A-I-N-N, en 2014, indique qu'une fille sur 9 et un garçon sur 20 ont subi ou subissent une agression sexuelle avant ses 18 ans. Au niveau du monde, les fiches OMS de 2024 sur la maltraitance infantile rapportent qu'une femme sur 5 et un homme sur 13 déclarent un abus sexuel dans l'enfance. Et il y a une méta-analyse de The Lancet en 2025 qui trouve que près d'une femme sur 5 et un homme sur 7. Donc vous voyez que pour les hommes, un homme sur 7 et tout à l'heure c'était un homme sur 20, un garçon sur 20. On est sur un petit décalage pour le côté homme. Et puis, c'est beaucoup de monde quand même. Donc, au final, les ordres de grandeur varient en fonction des pays et des méthodologies. Mais ils sont autour de 15 à 20% pour les femmes et 5 à 10% pour les hommes avant 18 ans. Et... Ben... Toutes... Enfin... tous ces abus, toutes ces violences ont un impact sur la vie des personnes, je pense que ça, j'ai pas trop besoin de le dire, et en l'occurrence peuvent en avoir aussi très régulièrement sur la sexualité, et donc sur le désir, le plaisir, la confiance corporelle, enfin, sur des douleurs, et voilà, et puis il y a dans les personnes qui viennent me voir, en fait, régulièrement, La personne elle vient avec un symptôme, problème de libido, des disparunés, donc c'est-à-dire douleur à la pénétration, vaginisme, là la pénétration est impossible, éjaculation précoce, problème d'érection, et en fait derrière régulièrement se cachent des violences d'ordre sexuel. Donc je vais commencer par rappeler, refaire quelques définitions et puis voilà, je vais essayer quand même de rester... concrète et donner des exemples aussi au fur et à mesure, ça dépend. Alors pour aller déjà pour commencer, le viol c'est un acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit commis sur une personne sans son consentement par violence, contrainte, menace ou surprise. C'est l'article 222-23 du code pénal et ça inclut Les pénétrations vaginales, mais aussi anales ou orales, c'est-à-dire que obligées à faire une fellation, restent un viol. Et ça inclut que ce soit avec un pénis, un doigt ou plusieurs, ou un objet aussi. Et donc pareil, par exemple, dans une structure où j'ai travaillé, il y a eu trois enfants... enfin, enfants, ados, qui ont mis un stylo de force dans l'anus d'un autre enfant, ben ça, c'est un viol. Ensuite, on a ce qui est les agressions sexuelles. Là, c'est tout contact ou attouchement à caractère sexuel sans pénétration, obtenu par violence, contrainte, menace ou surprise. Et ça, c'est souvent minimisé aussi. Minimisé notamment par les victimes, mais... Mais en fait, ça peut avoir des répercussions très graves aussi sur la santé psychique, émotionnelle et au niveau corporel, au niveau des symptômes qu'il peut y avoir à la suite. Quant à l'inceste, c'est un viol ou une agression sexuelle commise par un membre de la famille, donc ascendant, descendant, frère, soeur, honte, etc. Et bon, là c'est souvent un facteur de trauma complexe, parce que souvent il a lieu dans la durée, dans le secret, dans la loyauté familiale, et donc viennent s'ajouter différents poids en plus du fait de ce qu'on a vécu. Donc on a le viol conjugal, ça c'est un viol commis dans... par le conjoint, la conjointe, le partenaire intime. Là, la cohabitation, où le mariage n'annule jamais l'exigence de consentement, mais le problème, c'est qu'il y a le côté invisibilité, et ambiguïté parce que c'est dans le couple, et puis pareil, notion de loyauté, c'est mon mari, il faut que je lui donne ce dont il a besoin, et tout ça. Et j'ai envie de parler aussi de la coercition sexuelle conjugale. Donc là, en fait, ce sont des pressions répétées, chantage émotionnel ou menaces qui vont viser à obtenir un acte sexuel dans le couple, et même sans violence physique. Donc là, bien évidemment, ça peut évoluer vers le viol conjugal. Et le problème, c'est que c'est souvent normalisé par les deux partenaires. Et très régulièrement, les personnes qui viennent me voir et qui ont vécu ça, qui ont vécu finalement des viols conjugaux, c'est des années après qu'ils viennent m'en parler et qu'ils me disent qu'en fait finalement, aujourd'hui ils le vivent comme un viol et qu'à l'époque ils ne se rendaient pas compte. Et en fait j'ai vraiment envie de rappeler que si la personne elle a insisté alors qu'on avait dit non... et que l'on finit par accepter, en fait ça reste un viol. Et je vais en parler un petit peu plus de la coercition sexuelle, parce que c'est quand même aussi un sujet très présent. Donc selon plusieurs auteurs, Abbé, Faris, Bref et d'autres, la coercition sexuelle c'est l'utilisation de toute tactique. ou stratégie dans le but d'engager une autre personne dans un comportement sexuel malgré l'absence de consentement libre et éclairé, ou l'expression manifeste d'un refus. Les stratégies pour ça, ça va être de la manipulation, des attouchements persistants, voire l'intoxication du partenaire, et l'emploi de la pression verbale ou de la force physique. Et donc en fait elle inclut des comportements... légalement définie comme agression sexuelle ou viol, mais elle renvoie à des faits de violence sexuelle qui ne rencontrent pas vraiment la définition légale d'une agression sexuelle ou d'un viol. Ce qui rend les choses encore plus floues dans nos têtes en fait. Donc la coercition sexuelle, en fait, c'est un processus qui se centre plus sur les moyens et stratégies utilisés plutôt que sur l'obtention du comportement sexuel désiré. Et ça se caractérise par la connaissance entre l'auteur et la victime. Et le truc, c'est aussi que la relation amoureuse se définit comme étant un attachement sentimental entre deux personnes, où le... respect de l'autre revêt un aspect primordial et bah dans ce domaine là ça ça peut sauter bizarrement et il y a un auteur Glowax je sais pas trop comment ça se prononce qui écrivait en 2017 que ça peut se manifester dès l'adolescence en fait avec des menaces de rupture des supplications Et je pense que ce qui est à noter aussi à ce niveau-là, c'est que plus d'un quart de la population masculine, 30,6%, ben un quart, oui. Ouais, donc en fait ça fait presque un tiers des hommes pensent... Enfin, utilisent une forme physique de la coercition sexuelle, c'est-à-dire qu'ils disent qu'ils sont tellement excités que c'est pas possible de s'arrêter. Et ces hommes se sentent incapables de contrôler leur pulsion, et ils trouvent ça... Enfin, ou ils trouvent ça difficile, et du coup, ils demandent absolument d'aller jusqu'au bout d'un rapport, par exemple, ou jusqu'à l'éjaculation. Et seule la moitié en plus d'entre eux se rendent compte de ce comportement-là. Et puis cette tactique on va dire peut être comprise par plusieurs facteurs comme la socialisation des genres ou l'adhésion traditionnelle au rôle sexuel et il y a d'autres raisons. Mais c'est quand même quelque chose de très très très très très courant. Finalement, ça passe inaperçu. Pourtant, dans les consultations en sexo, là on les retrouve très régulièrement. Après, dans les choses qui peuvent être traumatiques au niveau de la sexualité, on peut retrouver notamment la première fois. Parce que bon voilà, on nous dépeint là une première fois qu'il doit être belle et tout, mais en fait déjà on nous dit dès le départ que ça va être douloureux, donc ça n'aide pas pour qu'elle ne soit pas douloureuse. Donc si elle est douloureuse ça peut être bah oui traumatisant, il peut y avoir aussi une peur ou une contrainte qui est plus ou moins explicite, implicite. La pression des pères, l'alcool, l'inégalité d'âge de pouvoir, le petit copain qui a dit qu'il allait quitter la petite chérie s'ils ne couchaient pas ensemble. Et du coup, la fille qui se force. Le truc, c'est que souvent, c'est invisibilisé. D'ailleurs, je vais donner un exemple personnel. C'est en relisant mes notes que j'entends, je lis invisibilisé, et ça m'a fait penser que, moi, ma première fois, ça s'est passé comme le dernier exemple que j'ai donné, où pour qu'on reste ensemble, j'ai dit que j'étais prête à ce qu'on ait... Notre première fois, mais en fait, en vrai, il y avait déjà de la pénétration avant, mais pas avec un pénis. Donc, je lui ai dit, bah oui, on peut coucher ensemble. Et en fait, après ça, finalement, il m'a trompée et donc il m'a quittée. Et c'est drôle parce qu'en thérapie, je ne le considérais pas comme ma première fois. J'avais dit que c'était le mec suivant avec qui j'avais fait la première fois. Elle m'a dit non. Je ne sais plus comment elle a dit ma thérapeute. Mais non, ça ne compte pas. Oui, c'est juste la première fois, mais ça ne compte pas. Oui, mais pour moi, dans ma tête, ça ne comptait pas parce qu'on n'était pas restés ensemble après. Mais oui, c'est bien une première fois. Bon, je ne crois pas. Je ne peux pas dire que ça ait fait trauma pour moi. Mais pour d'autres personnes, ça peut faire trauma. Et puis, ben voilà, ça peut déclencher des vaginismes, de l'anorgasmie, donc c'est de ne pas avoir d'orgasme, une aversion pour le sexe. Voilà, il peut y avoir vraiment des répercussions. Et pour donner un autre exemple, j'ai accompagné une jeune femme qui avait du vaginisme. Elle venait pour du vaginisme. Bon, il a fallu travailler sur différents sujets, mais notamment le fait que... Ben en fait, son... le le mec avec qui elle a eu sa première fois, il l'a quitté juste après. Ils ont couché ensemble et une heure après, il l'a quitté. Donc, elle avait intégré que... Ah oui, en plus, ça avait été douloureux. Et elle avait intégré que si elle couchait avec son mec, il allait la quitter. Et il y avait cette croyance qui était très très très très très très très très forte. et donc voilà forcément il y a vaginiste c'est pas possible qu'il n'y ait aucune pénétration puisque de toute façon si jamais il y a une pénétration il va la quitter et ouais cette première fois elle avait vraiment été traumatisante pour cette personne donc au delà de la douleur c'était le fait qu'elle s'était faite larguer juste après quoi Ensuite, si on revient, si on continue sur comment fonctionne la mémoire traumatique, ben là, je vous invite à aller écouter l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les traumas dans le cerveau. Je vous mettrai le lien dans la description de cet épisode. En tout cas, le cerveau... Il va disjoncter, parce qu'il y a trop... Le corps ne comprend pas ce qui est en train de se passer, on ne comprend pas ce qui se passe, et c'est un événement qui n'est pas normal. Et donc, on va sécréter tellement d'hormones que le cerveau disjoncte. Et c'est ça qui fait qu'on est dissocié, ou qu'on se fige, parce que le cerveau, il a disjoncté. Donc, des personnes qui disent que pendant... qu'elles ne se rappellent pas du viol par exemple, c'est parce que le cerveau l'a disjoncté. Et puis certaines personnes m'ont parlé qu'elles regardent la scène de l'extérieur, ou regardaient la scène de l'extérieur, ou qu'elles ne sentaient plus son corps, tout ça c'est en lien finalement avec la disjonction, et puis de regarder la scène de l'extérieur c'est une manière de se protéger finalement. On n'est plus dans notre corps. Et bien sûr, après un viol ou une agression, il peut y avoir des douleurs, puisqu'on associe la pénétration, par exemple, à quelque chose de violent, et donc le corps se referme, il va se contracter, ce qui va faire des douleurs. Et puis il peut y avoir des effets sur le désir. On est tellement mal que de toute façon il n'y a plus d'espace pour avoir du désir. Ou si on a du désir, ça veut dire se confronter à quelque chose qui nous renvoie au trauma. Ça dépend vraiment des personnes, je donne des exemples. Et il peut y avoir aussi... Plus de plaisir. On peut ne plus s'autoriser au plaisir. Je repense à une femme qui s'était faite violer dans son enfance par son père. Et elle, elle n'avait pas d'orgasme. Elle venait pour ça. Mais en fait, ça allait au-delà de l'orgasme. C'était avoir du plaisir dans la sexualité. Et ça va au-delà de la sexualité. C'était avoir du plaisir dans sa vie tout court. Et elle ne s'y autorisait plus, puisque le plaisir s'était associé au mal-être vécu finalement dans l'enfance. Il y avait son père qui revenait et elle ne pouvait pas s'accorder du plaisir. Maintenant j'aimerais bien qu'on puisse voir ensemble quelques mythes qu'il y a autour de ces sujets. En parler, ça te fera du bien, ça va te permettre de vider ton sac. Bah non. Peut-être que la verbalisation peut être un premier pas, mais en fait, il faut prendre en considération le corps. Et pour traiter les infos dans le cerveau, j'utilise ce terme, je vous renvoie à nouveau à l'épisode de podcast sur comment fonctionnent les psychotraumas sur le cerveau. c'est important d'utiliser des méthodes thérapeutiques qui permettent réellement de traiter des traumas. Ensuite, on peut penser que si on a du désir, ça veut dire qu'on n'a plus le trauma du viol par exemple ou de ce qu'on a vécu. Mais en fait, les deux ne sont pas associés. La sexualité peut être là, pour autant le trauma peut être encore là. Et pour certaines personnes, il va y avoir du désir, il va y avoir de la sexualité, mais... Mais des fois, des douleurs, ou mais des fois, il y a un figement dans le corps, par exemple. Et ça dépend des personnes, tu vois. Par exemple, qu'est-ce qui me vient comme exemple ? Quelqu'un qui, des fois, ça se passe bien dans la sexualité, et des fois, d'un coup, elle se fige et elle sort de son corps. Ah, il y a des personnes qui, j'ai pu en accompagner plusieurs, qui avaient une sexualité plutôt épanouie et tout ça. Mais pas d'orgasme, c'était impossible d'accéder à l'orgasme. Et en fait, ça renvoyait au trauma vécu. Orgasme était égal à trauma vécu, donc c'était pas possible. Il y avait une coupure juste avant. Il y a des bébés chouettes dans le mur de la maison. J'espère qu'on ne les entendra pas dans l'épisode du podcast. Ça fait un bruit d'enfer quand même. Et oui, certaines personnes vont penser que le temps efface les choses, et non, le temps n'efface pas les choses, et ça peut se réactiver des années plus tard, ou... Ouais, c'est ça, donc je parlerai d'une personne que j'accompagne après, mais déjà, là, ça me faisait penser, j'avais envie de faire le lien avec une autre personne qui avait du mal, quand même, dans la sexualité, elle a souvent, en fait... C'était rare qu'elle ait un mec avec qui elle pouvait vraiment aller jusqu'à la sexualité. Très souvent, elle mettait en branle la relation avant qu'il y ait de la sexualité. Et elle se débrouillait pour que ça se passe mal et que la relation se finisse. Et pour les fois où il pouvait y avoir des relations sexuelles, c'était pas très épanoui, il pouvait y avoir des douleurs, c'était... Un gros travail sur elle aussi, c'était assez compliqué. Et en fait, cette personne avait vécu des traumas dont elle avait des viols, dont elle avait aucun souvenir. En l'occurrence, elle a décidé de faire de l'hypnose pour s'en rappeler. Puis là, elle a eu tous les symptômes de stress post-traumatique très très fréquents qui peut y avoir suite à un viol. Par exemple, se laver tout le temps, prendre une douche tout le temps, se frotter énormément. Et avoir l'impression qu'on est toujours sale. Et elle pleurait tout le temps. Elle prenait du coup des douches tout le temps. Et au final, du coup, on a fait une séance d'urgence pour traiter les traumas. Mais c'est pour ça que, d'ailleurs, j'en parlerai après. Mais je ne préconise surtout, surtout, surtout, surtout pas l'hypnose régressive. Pour revoir ce qui s'est passé, d'où vient le trauma. Si le corps, il l'a oublié, c'est pas pour rien. Euh, le corps pardon, non. Le corps ne l'oublie pas. Le cerveau. Si le cerveau l'a oublié, c'est pas pour rien. C'est pour nous protéger. Et donc, on peut traiter, pas avec toutes les méthodes, mais en tout cas avec la TLMR, la méthode Selema, on peut traiter les traumas sans qu'il y ait de souvenirs concrets. Sans qu'il y ait de souvenirs des images, quoi. Ou un film. Donc ce qui va faire lien avec la partie suivante qui est comment traiter les traumas. Pour ça, il existe différentes méthodes. Je vous recommande l'épisode de podcast sur les méthodes que je connais pour traiter les traumas. Celle qui est la plus connue, c'est le MDR. Mais au final, et ça d'ailleurs, j'ai failli, j'ai hésité à faire un épisode de podcast sur les sujets qui m'ont... impacté ces derniers temps, les remises en question et tout ça, parce que j'ai quand même toujours vachement parlé de le MDR, de cette méthode qui est reconnue. Et en fait, j'ai appris que seulement le MDR pouvait fonctionner que dans seulement 40% des cas que des personnes m'ont raconté que ça avait été ultra violent, ça avait fait du trauma sur trauma. J'ai aussi entendu des personnes me dire qu'on lui avait dit qu'il n'y avait pas assez de souvenirs. pour utiliser le MDR, ou que ce n'était pas assez traumatisant. Alors qu'en fait, c'est un événement qui était la porte d'entrée à un monde traumatique. On était sur du trauma complexe. Et donc voilà, le MDR est un peu déçu de voir que finalement, c'est bien pour des traumas aigus. C'est-à-dire que ça vient de se passer. Ou un trauma simple. Il y a eu un événement. Donc ça pourrait être un viol par exemple. Mais de l'inceste, vu qu'on est sur de la répétition, et puis en plus vient se greffer le fait que ce soit dans la famille. et bien c'est pas adapté. Donc voilà l'EFT que j'ai utilisé, pareil ce sera intéressant pour du trauma simple, pas du complexe. L'EFT, l'hypnose je le recommande absolument pas pour tout ce qui est violence sexuelle. La personne elle est plongée toute seule dans ses pensées et elle est seule à revivre. possible, en tout cas dans la manière que j'ai appris de l'hypnose, elle revit seule son trauma, non, non, non, non, non, sûrement pas. Et du coup, moi je vais recommander la TLMR, thérapie du lien et des mondes relationnels, qui est vraiment spécifique pour le trauma complexe, pour les mondes traumatiques, qui sécurise la relation avant, qui sécurise vraiment la manière d'accompagner. Et la méthode Célema qui est celle que j'enseigne. qui est un peu moins poussé que la TLMR, mais qui permet d'aller aussi sur des traumas complexes. Et avec ces méthodes-là, on utilise des bouts d'hypnose, c'est-à-dire la visualisation, mais en commun, les yeux ouverts. On utilise les mouvements alternatifs qui vont amener un état modifié de conscience. Ces méthodes viennent de différents types de thérapies, on va dire, et sont sécurisantes pour traiter les traumas de cet ordre-là et les traumas complexes. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est très clair la différence entre trauma simple et trauma complexe, mais... En gros, complexe, c'est quand il y a de la répétition. Et ça devient vraiment complexe aussi quand il y a d'autres enjeux, comme la loyauté, quand c'est dans la famille, par exemple. Je n'ai pas abordé la violence conjugale, d'ailleurs. Ça me fait penser. Mais ça peut rentrer tout à fait dans la violence conjugale. Quand il y a en plus de la violence sexuelle, on est vraiment dans du trauma complexe, parce que ça a duré pendant un certain temps, parce qu'il y a... C'est possiblement associé à de la violence physique, à de la violence psychologique, voire financière. Donc là aussi, on est dans du trauma complexe. Pour donner des exemples. Alors, j'ai accompagné une femme qui avait fait une soirée avec des amis. Et lors de cette soirée, elle avait été violée. Puis elle avait été même... Ah non ! Elle a... Euh... C'était quoi ? Il y avait eu un audio, je crois, et en plus de ça, du coup après les gens disaient que c'était une salope, de sa génération. L'audio avait été transmis à son amoureux de l'époque, mais on n'entendait que dalle dans l'audio. Et puis bon, après, dans sa vie par la suite, ça a été compliqué d'avoir un copain. Il y avait du vaginisme. Les rares fois où elle a eu un copain. Et puis, je ne sais plus quel âge elle avait, 28, 30 ans. Elle a décidé de faire une PMA. Et elle avait un rendez-vous avec le médecin. Et lors de l'utilisation du spéculum, ça lui a fait horriblement mal. Ce qui a ravivé le trauma. Et puis à la suite, elle a eu beaucoup de symptômes, en fait, de mal-être, symptômes dépressifs, elle s'arrachait les cheveux, elle ne pouvait plus sortir. Il y avait vraiment différents symptômes. Et donc on a travaillé sur tout ça. Avec les mouvements oculaires, je ne sais plus si j'étais formée à la thérapie du lien des mondes relationnels, et si je l'étais en toute transparence, c'était les débuts, et je n'avais pas encore appris à accompagner les traumas complexes, donc ça aurait pu être plus rapide peut-être. En tout cas... Elle a quand même repris goût à la vie, elle n'a plus de vaginisme. Je ne sais pas si elle a rencontré quelqu'un entre temps, mais je sais que finalement la PMA était devenue un sujet, ce n'était plus la priorité pour elle. Et puis voilà, elle a repris vie dans tous les sens du terme. du terme quoi. Après j'avais accompagné aussi un homme qui n'avait pas de désir, qui avait une fibromyalgie et en fait il avait été violé par son père pendant toute son enfance. Et à ce moment-là c'était l'EFT que j'utilisais donc beaucoup moins efficace, surtout pour du trauma complexe mais cet homme a quand même ben pu On a pu traiter quand même ses traumas. Et puis ce qui a été vraiment chouette, c'est quand il est revenu un jour, il ne faisait pas de guilis, de chatouilles à ses enfants parce qu'il avait peur de déraper. Et là, ce n'est pas la première fois que je l'entends. Vu que c'est régulier que les hommes qui ont vécu de la violence sexuelle le fassent subir à leur tour. Il avait très peur de ça. Sauf que si t'as peur de ça, en général, c'est pas les personnes qui vont le faire. Mais il avait tellement peur de ça qu'il osait pas toucher ses enfants, en fait. Et quand ils étaient petits, faire la toilette et tout, c'était quelque chose de très, très, très angoissant, anxiogène pour lui. Et donc, un jour, il est revenu, il m'a dit... L'autre jour, on était en train de chahuter, je leur ai fait des chatouilles, et à aucun moment, ça m'a traversé l'esprit que... que je ne pouvais pas parce que j'allais peut-être déraper. Et voilà, ça, ça a été une des dernières séances, en fait. Alors, il venait pour le désir, mais au final, ça, ça a été vraiment un des premiers effets marquants. Le désir est un peu revenu, mais bon, il faut dire qu'il y a aussi la fibromyalgie, des douleurs et des traitements aussi, donc ça n'aide pas toujours pour le désir, mais ça revenait, il était déjà plus à l'aise avec sa femme. Voilà, pour donner quelques exemples. En tout cas, pour moi, c'est du coup essentiel que les thérapeutes, ils ne soient pas seulement trauma informés, mais qu'ils soient véritablement formés au trauma. Et du coup, c'est pour ça que dans la formation de psychosexologue holistique que je propose à l'EPSO, l'École Internationale en Psychosexologie Holistique, je... forment vraiment les personnes, soit des personnes qui sont déjà professionnelles dans l'accompagnement, soit qui sont en reconversion, avec des outils solides pour accompagner la sexologie, la sexualité en profondeur, mais aussi en utilisant l'accompagnement des psychotraumas. Et donc c'est aussi pour ça que j'ai à cœur que cette formation ce soit vraiment un cursus complet qui est sur trois ans et qui combine du coup sexologie clinique, psychotraumatologie et approche holistique du corps. Donc voilà il y a des modules qui sont vraiment dédiés pour les traumas, la partie de la formation qui est en présentiel c'est vraiment de la pratique pour tout ce qui est hypnose et pour la méthode Célema. qui signifie sérénité par la libération émotionnelle et les mouvements alternatifs. Et donc voilà, c'est un apprentissage hybride, c'est-à-dire qu'il y a des cours en e-learning, en asynchrone, c'est-à-dire qu'il y a des vidéos préenregistrées, qu'on regarde quand on veut. Il y a deux sessions de visio par mois, avec soit un intervenant extérieur, soit de la pratique, ou ça dépend, des questions-réponses, et une semaine en présentiel par an pour... pratiquer, pratiquer, pratiquer. Et voilà. Elle est à destination des personnes qui veulent faire une reconversion ou à des professionnels qui sont déjà dans l'accompagnement, comme des psychologues, des éduques, des soignants, des coachs, voilà. Et voilà. Les inscriptions sont possibles jusqu'à fin septembre pour la prochaine promo. Et la... L'accueil se fera le 7 octobre. La première visio. Voilà. Donc si toi aussi tu veux transformer ta façon d'accompagner ou apprendre une façon d'accompagner qui inclut vraiment la sexualité et les traumas, et bien je t'invite à nous rejoindre. Pour ça, contacte-moi pour voir si la formation elle est vraiment faite pour toi. Tu peux réserver un appel ou simplement me contacter sur Instagram ou sur téléphone. Mon numéro, je le mettrai dans la description. Voilà, donc on se retrouve très vite pour bâtir ensemble des accompagnements, des accompagnements vraiment réparateurs. Et je vous dis à la semaine prochaine. La semaine prochaine, on se retrouve pour la suite de la conversation avec Frédéric Barbe sur la sexualité dans les institutions. Et voilà. Si le cœur t'en dit, si les épisodes t'intéressent, eh bien, n'oublie pas de suivre, de t'abonner et puis de laisser une note 5 étoiles sur les applications d'écoute qui le permettent. Encore merci de m'avoir écoutée jusqu'ici et je te souhaite une bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle tu m'écoutes. À bientôt !

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