Description

À quoi ressemble réellement la sexualité à la quarantaine ? Dans cet épisode captivant de Quadras, Camille Grieco et la journaliste Flore Cherry se plongent dans les méandres des relations humaines et de la sexualité à cet âge charnière. Flore, auteure du livre audacieux « Le microscope dans la culotte », nous éclaire sur les avancées scientifiques qui redéfinissent notre approche de la sexualité moderne. Avec des discussions enrichissantes sur la contraception et les traitements des troubles sexuels, cet épisode est un véritable incontournable pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les enjeux contemporains de l'amour et du désir.

Les quadras font face à des défis uniques en matière de parentalité, de rencontres et de relations. Comment naviguer dans un monde où les applications de rencontre sont omniprésentes ? Camille et Flore abordent ces questions avec une légèreté et une bienveillance qui rendent la conversation à la fois accessible et enrichissante. Elles partagent des anecdotes personnelles et des réflexions qui résonnent avec nombre d'entre nous, tout en offrant des perspectives nouvelles sur l'évolution de nos fantasmes et de nos désirs au fil des ans.

En explorant la connaissance de soi et du corps, cet épisode de Quadras met en lumière comment l'âge peut devenir un atout dans la quête d'une sexualité épanouissante. Les quadras découvrent souvent que leur compréhension de la sensualité et de l'intimité s'affine avec le temps, et Flore et Camille nous encouragent à embrasser ce voyage avec optimisme. De plus, elles n'hésitent pas à aborder les ruptures amoureuses et à partager des conseils pratiques pour trouver des relations épanouissantes malgré les défis du monde moderne.

Si vous êtes curieux de savoir comment la sexualité et les relations évoluent à la quarantaine, cet épisode est fait pour vous ! Rejoignez-nous pour une conversation chaleureuse et inspirante qui vous fera réfléchir tout en vous divertissant. Que vous soyez quadra ou que vous souhaitiez simplement en apprendre davantage sur cette étape de la vie, cet épisode de Quadras vous offre une perspective rafraîchissante sur l'amour, le désir et les relations humaines. Ne manquez pas cette occasion de découvrir des conseils précieux et des réflexions enrichissantes sur la sexualité à la quarantaine !

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

• Speaker #0

  T'as quel âge, Camille ? J'ai 41. Eh, Lockman, on va parler sexualité, alors t'es pas choqué parce que t'as que 23 ans, je te rappelle. Ouais. Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours. leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée d'Enquadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Enquadra. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Quadra, le podcast dédié aux défis et aux joies de la quarantaine. Aujourd'hui on va parler un petit peu de relations, de sexualité, de rapports humains avec la journaliste avec le ton très décomplexé, Fleur Chéry. Fleur Chéry, bonjour.

• Speaker #1

  Bonjour Camille.

• Speaker #0

  Comment ça va ? Très bien, merci. Moi je suis très content de te revoir, parce que je le dis, on se connaît. Fleur, tu viens d'écrire un livre, tu viens de sortir un livre qui s'appelle « Le microscope dans la culotte » . C'est ça. Voilà, on est d'accord. On va faire le lien avec toute la quarantaine, évidemment, entre ce qu'il y a dans ce livre, ton expertise et la quarantaine. Mais déjà, dans les grandes lignes, qu'est-ce qu'on peut retrouver dans le microscope, dans la culotte ?

• Speaker #1

  En lien avec la quarantaine ou de façon générale ?

• Speaker #0

  De façon générale.

• Speaker #1

  De façon générale, mais ça concerne aussi les quarantenaires et ça concerne de façon générale tout le monde. La partie la plus intéressante de mon livre, je pense que c'est la deuxième, c'est comprendre le monde et comprendre à quel point les algorithmes, l'intelligence artificielle... le génie biochimique, l'essor de la chirurgie changent drastiquement notre vie intime et amoureuse.

• Speaker #0

  Et comment on fait pour faire le lien entre la science et la culotte, justement ? Parce que le titre évoque bien le contenu du livre, tu vois, le microscope dans la culotte.

• Speaker #1

  Le microscope dans la culotte, le lien entre la science et la sexualité. Et pour moi, quand on parle de sexualité, en particulier dans le débat public, on évoque très souvent des avancées qui sont des avancées sociales et politiques, comme par exemple des grands discours. qu'on peut avoir à l'Assemblée nationale pour... Je vais prendre un exemple qui est celui de l'avortement. Mais ce discours politique qu'on va apprendre, nous, dans nos classes, il n'est possible que parce qu'il y a des découvertes qui sont celles de la pilule contraceptive, voire même derrière, de techniques de chirurgie et de pilules qui permettent l'abort sur... Comment on dit ? L'IVG derrière. Donc c'est parce qu'il y a eu un essor du génie biochimique et en même temps de la chirurgie. qu'aujourd'hui, à la fois, on peut avoir la contraception et en même temps qu'on peut pratiquer dans de meilleures conditions l'IVG.

• Speaker #0

  L'exxualité, elle évolue aussi, vu que du coup, on peut forcément plus pratiquer la sexualité parce qu'il y a cette science qui a fait le travail.

• Speaker #1

  Et parce que la science est arrivée et elle nous a mis à disposition des outils, ça a changé. énormément notre rapport à la sexualité. Et les plus grands bouleversements se sont passés pour moi les 50 dernières années. Ça a commencé peut-être avec la pilule contraceptive, qui est un des plus grands bouleversements sur le rapport des femmes à leur sexualité. Ça a permis quand même une vraie liberté. Avant, on peut aussi citer le préservatif. Il faut attendre que le caoutchouc, puis le latex arrivent dans l'industrie. Donc on est dépendant de cet essor de connaissances scientifiques et technologiques. pouvoir aujourd'hui avoir une sexualité plus simple, avec une planification des grossesses plus maîtrisée, avec moins d'IST, avec aussi ce que j'appelle de la performance, c'est-à-dire le Viagra qui va venir pallier. On va parler des quarantenaires. On va y arriver,

• Speaker #0

  on va remplir dans le vide du soleil, t'inquiète.

• Speaker #1

  Les troubles de l'érection à partir de plutôt 45-50 ans, mais qui arrivent avec le Viagra. Et ça touche beaucoup les hommes. Chez les femmes, on va avoir des symptômes de périménopause, par exemple la sécheresse vaginale. Aujourd'hui, tu as des médicaments qui permettent de balancer les hormones pour éviter les phénomènes de sécheresse vaginale. Et donc de prolonger un peu plus loin une expérience confortable de la sexualité.

• Speaker #0

  J'adore quand on parle. C'est la deuxième fois qu'on fait une interview là-dessus. J'adore quand Florelle en parle. Justement, dans ton travail, tu observes les évolutions de la sexualité. Comment tu décrirais celle des quadras aujourd'hui ? Est-ce que... Est-ce qu'elle est plus épanouie, plus complexe ou simplement différente de quand on a 20 ans ?

• Speaker #1

  Ce qui est sûr, c'est qu'elle est... Alors, quand on a 20 ans aujourd'hui, quand eux, les quadras, ils avaient 20 ans.

• Speaker #0

  Quand les quadras avaient 20 ans. On en parlera après, des petits jeunes.

• Speaker #1

  D'accord. Oui, alors chaque âge, chaque âge, c'est plaisir et c'est déconvenu en même temps. À 20 ans, on est normalement dans une phase d'exploration de sa sexualité. Quand on a 40 ans, on explore un petit peu moins, même si chacun va évidemment à son rythme. Et on n'est pas fou. Alors ça dépend des personnes. 40 ans, c'est un peu un âge charnière. Pour certains, on est encore dans des obligations, ce que j'appelle lourdes familiales, c'est-à-dire avec les enfants en bas âge, qui nous empêchent d'être vraiment dans une exploration, une liberté totale sur sa sexualité. Par exemple, sur le libertinage, quand on a un enfant de 1, 2 ou 3 ans à la maison, même plusieurs en bas âge, c'est très difficile de découcher, même avec son partenaire, et d'aller sortir. Voilà, on est dans d'autres obligations, d'autres moments de vie. Mais il y a des quarantenaires qui ont déjà des enfants qui sont un peu ados. Là, ils commencent à redécouvrir, surtout vers 45-50 ans, une liberté. Et là, tu as un nouvel élan dans la sexualité quand les enfants ont grandi et que les parents se disent « c'est bon, ils sortent un petit peu du nid, moi aussi je peux commencer à réinvestir dans ma vie sexuelle » . Mais 40 ans, c'est un âge où soit il y a encore des enfants en bas âge et c'est compliqué, soit on est même parfois encore en construction de vie. Donc on utilise sa sexualité pour rencontrer un partenaire sérieux et pourquoi pas fonder une vie de famille.

• Speaker #0

  Par exemple, si tu parles du libertinage, je n'avais pas cette question, mais elle me vient. Est-ce que les quadras aujourd'hui font partie d'une génération qui pratique beaucoup le libertinage ? Parce que ça, c'est complètement décomplexé.

• Speaker #1

  Alors vraiment, l'âge d'or, on va dire, du libertinage, c'est le début des années 2000, avec les clubs libertins, notamment les chandelles, dont tout le monde parle à la télé, et qui connaissent une vraie hype, on va dire, à ce moment-là. Aujourd'hui, les quarantenaires ont un petit peu loupé. loupé le coche des débuts des années 2000, parce qu'ils avaient 20 ans, donc ça ne les concernait pas vraiment. Et ils ont aussi un peu loupé le coche de la transformation qui s'opère aujourd'hui dans le milieu libertin, que je qualifierais plutôt des soirées sex-positives, avec des... on dit les soirées sex-po, même. Donc des soirées qui cassent un petit peu les codes libertins à la papa-maman, que les jeunes considèrent à la papa-maman traditionnelle, c'est-à-dire avec des femmes qui doivent porter des loups-boutins. ou de la belle lingerie et les hommes en costard-cravate, très genré, et une approche plus tantrique, plus à la cool, plus joyeuse de la sexualité, qui vient toujours un peu des Etats-Unis, qui est peut-être un petit peu plus new age dans la proposition. Et les jeunes d'aujourd'hui s'orientent plutôt dans ce type de communauté. Les quarantenaires, moi j'ai cette impression-là qu'ils sont vraiment... Tu vois, à cheval entre la génération des boomers ou des jeunes boomers et la génération des milléniaux. Il y a une espèce de flottement entre certains qui adhèrent plus aux boomers et certains plus aux milléniaux. C'est quand même une génération qui est assez déchirée en deux et qui ne s'est pas trop située.

• Speaker #0

  Donc les apps de rencontre sont arrivées, elles ont chamboulé beaucoup de choses. Comment les quadras s'adaptent en fait à ces nouvelles relations ? Est-ce que ça biaise un peu justement les relations entre les personnes ?

• Speaker #1

  Les quadras, ils ont vraiment eu l'habitude à 20 ans de rencontrer des personnes sur des schémas classiques qui étaient les soirées entre amis, les boîtes de nuit. Aujourd'hui, un jeune de 20 ans, il se pose peut-être moins la question, il va sur son application de rencontre, c'est plus facile d'utilisation pour lui et il a peut-être moins l'habitude d'avoir dragué dans la vraie vie. Alors que les quadras, c'est vraiment aujourd'hui, c'est vraiment une génération qui a eu cette habitude-là. de rencontrer dans un bar, de sociabiliser. Et parfois, ils peuvent, pour certains, et encore une fois, vous êtes une... Les quarantenaires sont une génération qui peut être...

• Speaker #0

  Ne vous inquiétez pas.

• Speaker #1

  Je vais y arriver, mais j'aurais d'autres problématiques liées à ma génération. Mais sur cette génération très spécifiquement, certains qui sont un peu nostalgiques de cette époque, où on pouvait draguer au café, et qui ont parfois même du mal à comprendre le mouvement MeToo, en se disant, mais attends, on ne peut plus séduire comme on se séduisait avant. Et ceux qui ont très vite pris le pli. et qui se mettent sur les applications de rencontre et qui s'épanouissent dans ce nouveau jeu virtuel.

• Speaker #0

  C'est marrant parce que tu parles de cette nouvelle génération, ceux qui ont 20 ans aujourd'hui, et dans ton livre, tu en parles de cette génération un peu abstinente, tu donnes même des chiffres. Comment on l'explique ? Je vous donne mon impression perso. Donc moi, j'ai 40 ans. J'ai donc des gens de mon âge, quasi de mon âge, autour de moi. Et c'est vrai que j'ai l'impression qu'on parle plus, nous, de Q, entre guillemets, que la génération qui a 20 ans. Il y a beaucoup plus d'intérêt chez les quadras qu'il y en a chez la génération Z. Alors,

• Speaker #1

  sur le fait de parler de Q, d'avoir une sorte d'envie de parler de sexe entre copains, il y a peut-être moins cette envie-là chez les jeunes de 20 ans, parce qu'il y a aussi l'essor du porno qui fait que, eux, depuis qu'ils sont très jeunes, ils ont peut-être vécu... plus que les quarantenaires d'aujourd'hui. Une sorte d'hyper exposition à la pornographie qui crée une forme de lassitude quand ils arrivent à 20, 25 ans. C'est bon, j'ai tout vu, j'ai regardé Pornhub. Il peut y avoir cet effet-là. Maintenant, il y a beaucoup d'autres effets. Ce qu'on peut voir, ce qu'on peut observer aussi sur les générations qui ont 20 ans aujourd'hui, c'est des générations qui ont des problématiques de santé mentale, notamment à cause de la pandémie mondiale. qui fait qu'ils sont un peu renfermés sur eux-mêmes, renfermés dans leur petit cocon. C'est aussi une génération qui a vu la fermeture de boîtes de nuit. Donc, c'est une génération qui sort moins que la vôtre. Ils vont moins en boîte de nuit, ils vont moins dans les bars, ils vont moins sociabilisés dans ces endroits-là. Et un des autres effets, c'est que c'est une génération qui va consommer beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux et notamment des contenus qui vont... leur matérialiser les relations entre les hommes et les femmes. Et quand on est une fille et quand on est un garçon, on n'a pas du tout le même contenu qui nous arrive. Souvent les femmes, elles ont un contenu très féministe, très, par exemple, ne fais pas d'enfant, tu peux tout faire toute seule. Les hommes, c'est du caca. Évidemment, j'exagère un petit peu, mais il y a de ça. Alors que chez les hommes, on va avoir des discours parfois très masculinistes. qui vont circuler beaucoup sur leur réseau et ils vont se monter un peu la tête comme ça. Ce qui fait que quand ils arrivent en date, pour la première fois, ils n'ont pas forcément de valeur commune entre fille et garçon. Aujourd'hui, il y a deux tiers des femmes, de jeunes femmes de moins de 25 ans, qui adhèrent à des valeurs qu'on dit progressistes, donc plutôt féministes. Deux tiers des hommes de la même tranche d'âge qui adhèrent à des valeurs plutôt traditionnelles, donc peut-être masculinistes. Et donc, ça crée un espèce d'écart où les hommes et les femmes, les jeunes hommes et les jeunes femmes n'arrivent plus à se comprendre entre eux.

• Speaker #0

  Et donc ça me fait venir à cette question que j'avais, c'est que dans ton livre tu parles de la masturbation. J'ai adoré ce chapitre.

• Speaker #1

  Tu t'es senti concerné,

• Speaker #0

  Camille ? Je suis stélibataire. J'ai des soirées de solitude. En quoi et pourquoi elle a évolué ? Et se masturber c'est bon ou c'est mauvais pour la santé quand on est quadra ?

• Speaker #1

  A priori, si tu me poses la question comme ça, je dirais plutôt que c'est très bon pour la santé, parce que ça te permet de rester connecté avec ton corps et ta libido. Maintenant si cette masturbation est... excessive, c'est-à-dire elle te fait souffrir, tu as des comportements compulsifs avec, tu le fais à des moments improbables de la journée et tu te replies sur toi-même, là, tu as peut-être une addiction, un trouble addictif, il vaut mieux consulter.

• Speaker #0

  C'est pas mon cas.

• Speaker #1

  Dans la majorité des cas, si tu te masturbes correctement, sans que ça prenne de la place sur les choses les plus importantes de ta vie, oui, c'est très bien, ça montre que ton corps, il a des envies, il a des pulsions, il a une libido, c'est très sain.

• Speaker #0

  Mais tu parles, dans le livre, tu parles du fait que les femmes se masturbent beaucoup plus qu'avant.

• Speaker #1

  Elle déclare qu'elle se masturbe plus qu'avant. Est-ce qu'avant, elle mentait ? Est-ce qu'elle mente moins ? C'est une question. Mais oui, elle déclare plus se masturber. Je pense aussi qu'il y a l'effet sextoy, notamment la technologie de l'air pulsé.

• Speaker #0

  Le womanizer !

• Speaker #1

  Je connais très bien.

• Speaker #0

  Je suis allée sur le sujet.

• Speaker #1

  Il y a dix ans, il y a cette technologie qui est arrivée sur le marché et qui fait que les femmes se sont dit que c'est plus facile d'avoir un orgasme qu'avec mes mains. Parce que chez certaines femmes, le corps est un petit peu plus ensommé, prend plus de temps à se découvrir. Et aujourd'hui, on a des secteurs qui sont assez précis, assez fins, qui répondent mieux qu'un partenaire organique. au plaisir féminin. Et donc elles redécouvrent leur corps. Alors peut-être le danger ou le point d'attention, c'est qu'il ne faut pas peut-être tout le temps rester bloqué sur le sextoy ou l'objet, parce qu'on en revient après dépendant, ça devient difficile parfois d'avoir une relation avec un autre. Mais ça permet un premier réveil et puis pourquoi pas après une exploration avec un autre partenaire.

• Speaker #0

  Est-ce qu'il y a plus de sextoy chez les quadras et même dans les couples ?

• Speaker #1

  De façon générale, sur toutes les tranches d'âge, oui, il y a plus de sextoy. principalement chez les jeunes, principalement chez les plus de 50 ou 60 ans aussi. Mais encore une fois, on est dans cet esprit de liberté. Certainement chez les quadras aussi. De toute façon, il y a plus de sextoys chez toutes les tranches d'âge. Ça dépend encore une fois des quadras. Quand on a des enfants seuls à la maison, on n'a peut-être pas forcément le temps de se masturber. Et surtout avec un sextoy qui fait un peu de bruit, où il faut le laver, parfois il ne faut pas le laisser traîner.

• Speaker #0

  Parce que si tes enfants en bas âge, ils prennent ça pour un jouet, t'es mal.

• Speaker #1

  Voilà, il y a ce truc-là. et puis il faut le nettoyer, c'est de la logistique. Les quarantenaires qui ont des enfants en bas âge préfèrent les quickies, souvent, c'est rapide, ni vu ni connu. Que le sex-boy qui porte chargé, qui demande un petit peu de logique.

• Speaker #0

  On va penser à tous les potes qui ont des enfants en bas âge. J'en suis en train d'imaginer tout le monde.

• Speaker #1

  Mais c'est possible aussi. Et comme après, ça permet un orgasme assez rapide, certains peuvent se dire, tiens, c'est intéressant. Ça permet de le faire efficacement, très rapidement et de ne pas perdre trop de temps. Pendant la sieste du petit.

• Speaker #0

  Justement, pour en revenir au quadra, il y a pas mal de quadras. qui vivent des ruptures, qui traversent. C'est un âge où j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de ruptures, surtout en ce moment. Comment on fait aujourd'hui alors que les codes sont différents pour retrouver des relations ? Est-ce que ce n'est pas compliqué pour un quadra ? Après une rupture, de se retrouver sur le marché, de retrouver des codes ?

• Speaker #1

  Les codes changent beaucoup. Alors c'est vrai que ça peut être difficile quand on a été dans une relation longue, par exemple 15-20 ans avec la même personne, parce qu'on ne traque pas. plus à 20 ans comme on drague aujourd'hui à 40 et en effet il faut se mettre à jour sur notamment les applications de rencontre et tous les codes implicites qui sont venus se greffer sur la rencontre amoureuse. Maintenant à 40 ans il y a quand même de plus en plus de personnes surtout à Paris qui sont célibataires donc ça laisse un vivier de possibles et de personnes qui peuvent plus nous correspondre à 40 ans que les choix qu'on a fait quand on avait 25 ans où on s'est mis avec quelqu'un parce que... C'était notre copain à l'époque dans les études, mais finalement en grandissant, on se rend compte qu'on n'a plus trop de choses en commun. Et on se retrouve à 40 ans à faire des choix qui sont peut-être plus alignés avec ce qu'on veut.

• Speaker #0

  D'accord. J'ai l'impression que c'est compliqué d'avoir 40 ans. Et justement, à 40 ans, est-ce que les quadras pensent beaucoup plus à leur loge biologique ? On parlait tout à l'heure, tu me parlais de l'histoire des PMA, etc.

• Speaker #1

  C'est le sujet de 40 ans qui sonne un peu le... La fin de l'horloge biologique, c'est quand même une fenêtre biologique pour faire un enfant chez la femme. Alors même si aujourd'hui la science avance beaucoup pour repousser un petit peu les limites, notamment avec la PMA et les techniques de FIV, ça reste, au-delà de 42 ans, ça reste compliqué. Donc oui, il y a cette pression-là qui va venir s'ajouter chez la femme, où elle se dit, bon, le projet bébé, c'est soit maintenant, soit jamais. Et il y a un choix qui peut s'opérer à ce moment-là.

• Speaker #0

  On ne sait pas, en approchant la quarantaine... croiser des femmes sur ma route qui me parlent de faire congeler leurs ovocytes etc. Parce que c'est un truc, nos mères quand elles avaient 40 ans, j'ai jamais entendu parler de ces sujets là. Et aujourd'hui je l'entends dans la bouche de certaines copines.

• Speaker #1

  Parce qu'on a plus le choix peut-être que ta mère à son époque avait une destinée un petit peu plus tracée avec un choix d'enfant qui allait se faire jeune, des premières naissances qui se font jeunes. Aujourd'hui les premières naissances elles sont autour de 30 ans ce qui est quand même assez tard. par rapport à notre biologie et par rapport à la fertilité des femmes de façon générale. Et donc, on a cette possibilité qui est offerte aux femmes de faire congeler des ovocytes. Et c'est assez récent dans les lois de bioéthique françaises pour programmer des naissances un petit peu plus tard. Maintenant, même si les gamètes fonctionnent bien, il y a encore le corps qui n'est pas toujours au point. Et c'est vrai qu'avoir un accouchement, une grossesse tardive, ça peut rajouter des complications parce que le corps peut encore avoir du mal à suivre.

• Speaker #0

  Il n'y a pas un côté genre j'ai personne dans ma vie, je me dis bon au cas où je fais congeler des ovocytes et j'attends le plus tard possible pour le faire ?

• Speaker #1

  Souvent ça peut être ça oui, d'attendre la bonne personne avec qui le faire, ça peut être ça, et se garder des options.

• Speaker #0

  Ok, est-ce que les fantasmes, les envies, les péchés mignons, est-ce que ça change à la quarantaine ?

• Speaker #1

  Alors pour ceux qui ont des enfants qui grandissent, il y a des territoires d'exploration qui sont possibles. quand les enfants sont grands qu'on ne pouvait pas avant. Maintenant, sur la plupart des fantasmes, alors ça dépend de comment on parle, par exemple les fétichismes chez les hommes, s'ils les avaient à 15 ans, ils vont avoir les mêmes à 40. En revanche, ce qu'on se permet d'explorer ou pas explorer, par exemple le libertinage, ça nécessite d'avoir un petit peu de liberté, surtout sur ces soirées. Et donc ça, on va plutôt attendre que les enfants soient grands, donc 40, 45, 50 ans, pour pouvoir l'explorer.

• Speaker #0

  D'accord, c'est bien. Donc, explorez, les amis, explorez. Tu parles de la manière dont on zoome sur nos vies sexuelles dans ton livre, l'idée du microscope, tu vois. Pour les quadras, est-ce que le microscope, il est plus indulgent ou il est plus technique ? Ou il est plus angoissant qu'à 20 ans ?

• Speaker #1

  Ah ben, il est plus angoissant qu'à 20 ans. Ton spermogramme à 40, par exemple, c'est pas... Regardez ça, c'est peut-être pas le même qu'à 20 ans. Donc oui, il y a ce problème de... de fertilité. Bon déjà, c'est un vrai sujet la fertilité masculine parce que sur 50 ans elle a baissé énormément. En 40 ans elle a diminué de 2 sur la concentration spermatique. Donc il y a de moins en moins de sperme viable, mobile. Perturbateur endocrinien, pollution, mode de vie stressant, on ne sait pas trop. Mais le mode de vie occidental qui fait que la fertilité baisse énormément, certainement. et tout le monde n'est pas d'accord d'ailleurs sur les raisons aujourd'hui de la baisse de fertilité, mais elle est assez inquiétante. Et aussi avec l'âge, évidemment à 40 ans, les spermatozoïdes sont un petit peu moins, peut-être, enthousiastes qu'à 20 ans. Maintenant, ça reste moins la chute de fertilité, avec les années, moins préoccupante chez l'homme que chez la femme.

• Speaker #0

  Après, en même temps, j'ai l'impression que les gens ont moins envie de faire des enfants.

• Speaker #1

  Après 40 ans tu veux dire ?

• Speaker #0

  Ouais même avant, je trouve que là 40 ans, j'ai l'impression que si on regarde devant nous plutôt, les 30 ans, les 20 ans, j'ai l'impression que l'envie de faire des enfants est inexistante mais elle est de moins en moins présente.

• Speaker #1

  Parce que tu te dis que tu as d'autres choses qui ont combli ta vie entre temps ?

• Speaker #0

  Je ne parle pas forcément de moi, moi je sais que personnellement je n'ai pas envie forcément d'en avoir, mais j'ai l'impression qu'il y a moins cette envie de faire des enfants qu'il y avait avant.

• Speaker #1

  Oui. C'est évident, il y a une chute de natalité qui est énorme et c'est lié notamment, je pense, aux femmes principalement qui ont de moins en moins envie de faire des enfants. Et les hommes certainement suivent un peu le mouvement. Mais c'est les femmes en premier lieu qui portent le désintérêt, on va dire, pour la maternité en premier lieu. Parce qu'il y a d'autres choses qui comblent leur vie, parce qu'elles trouvent d'autres territoires d'épanouissement. Parce qu'il y a la question financière aussi qui questionne beaucoup les jeunes femmes en se disant « mais aujourd'hui avoir un enfant c'est de l'argent, est-ce que j'aurai assez de surface financière ? Est-ce que mon couple va être assez solide pour durer dans le temps et maintenir l'enfant à flot ? » Donc il y a toutes ces questions-là d'angoisse un peu sur l'avenir qui viennent aussi ralentir le désir d'enfant.

• Speaker #0

  Est-ce que le fait qu'on soit une génération qui est très surchargée, qui travaille beaucoup, ça joue aussi ? Parce que je suis honnête, si je veux pas d'enfant... De mon côté, je ne veux plus. J'ai voulu quand j'avais 30 ans. Bon, ça ne s'est pas fait. Mais si je ne veux plus, c'est parce qu'aujourd'hui, je reconnais que j'aime ma vie et je n'ai pas envie de la changer. Je suis honnête, parce que moi, je ne veux pas te dire que c'est pour sauver la planète. Ce n'est pas vrai. Moi, ceux qui disent ça, je ne crois pas. Je ne crois pas à ces gens-là. Mais pour moi, c'est parce qu'on a envie de continuer à se dire qu'arrivé à la quarantaine, je kiffe encore ma vie comme si j'en avais 30. Oui,

• Speaker #1

  c'est l'amour de la liberté, bien sûr, l'amour de la liberté. qui est possible aujourd'hui. On peut choisir beaucoup plus facilement sa carrière que nos parents. On peut plus facilement choisir de là où on veut vivre que nos parents. La digitalisation a beaucoup aidé à favoriser notre liberté. Donc oui, le désir d'enfant se fait de moins en moins, de plus en plus optionnel dans des carrières et des vies bien remplies, surtout sur des métiers passions comme ce lecteur.

• Speaker #0

  Mais ça viendra peut-être, je ne dis pas, je ne suis pas fermé.

• Speaker #1

  Oui,

• Speaker #0

  je ne vais me faire pas la porte non plus, mais ce n'est pas dans mes projets. Tu parles aussi de la connaissance de son corps. Est-ce que tu penses qu'on le connaît de mieux en mieux en prenant de l'âge ?

• Speaker #1

  J'espère que tu le connais mieux qu'à tes 20 ans.

• Speaker #0

  Est-ce que c'est le cas de tout le monde ?

• Speaker #1

  Oui, tout le monde. Je pense qu'avec l'âge, évidemment que tu connais mieux ton corps. D'ailleurs, oui, j'ai fait beaucoup d'interviews sur la sexualité des quinquas. Plutôt qu'il y a... C'est pas très loin. me confie tout le temps chez les femmes et c'est vraiment un motif récurrent. C'est génial, c'est beaucoup plus facile d'avoir des orgasmes, c'est beaucoup plus facile même d'accepter son corps et d'avoir confiance en soi. Alors qu'à 20 ans, on est peut-être canon, mais on est toujours complexé, on ne se trouve pas normal, pas assez bien, pas assez si. Alors qu'à 50 ans, les filles, elles ont, ou 40, accepté leur corps, plus facilement en tout cas pour certaines, plus facilement compris comment elles pouvaient avoir du plaisir, comment elles pouvaient jouir, mieux guider leurs partenaires. Et ça c'est une vraie bulle de liberté, surtout du côté des femmes, parce que l'exploration de son corps quand on est une femme, c'est plus complexe que quand on est un homme où la masturbation est quand même plus simple.

• Speaker #0

  Mais est-ce que du coup, ça ne fait pas en sorte qu'on ressente une certaine pression ? Parce que dans le sens où, je m'explique, arrivé à la quarantaine et puis encore après, le corps change encore. Et puis t'as mal, et puis il y a des choses qui changent, et tu parlais... du Viagra tout à l'heure, donc il y a moins de performances. Comment on peut dédramatiser ce truc-là ? Quel conseil on donnerait au Quadra pour qu'ils se disent « c'est pas grave » .

• Speaker #1

  La performance pénétrative, elle va diminuer avec le temps, c'est possible. Mais en fait, quand tu regardes les sexagénaires par exemple, très souvent ils réinventent la sexualité avec beaucoup plus de tendresse, de complicité, de caresse. C'est une sexualité qui se déporte un petit peu, qui est plus centrée sur la pénétration, mais qui va être une sexualité ou une sensualité beaucoup plus forte que ce que tu ressens à 40 ans. Même une sexualité libertine, c'est quand même une sexualité... de performance. Là où à 60 ans, souvent, tu te détaches un petit peu de ce monde-là et tu préfères avoir des connexions plus douces, plus lentes, plus sensuelles. Je tire le trait, tout le monde n'est pas comme ça. Mais avec son partenaire.

• Speaker #0

  Mais c'est là où tu dis le corps change. Je vais faire une conférence qui est presque drôle. C'est quand ça m'arrive de pratiquer l'acte sexuel. Il y a une question que je me pose souvent, c'est est-ce que je vais avoir mal au dos ? Je te jure que c'est vrai. C'est vrai. Quand j'ai les poils de dos.

• Speaker #1

  Là, tu sens que tu vieillis. C'est à partir de ce moment-là.

• Speaker #0

  Je te jure, parce que ça m'est déjà arrivé. Donc, je me dis, ah non, je ne vais pas me faire.

• Speaker #1

  Et là, tu te dis, il y a des positions. Oui, et des positions, c'est dangereux.

• Speaker #0

  Oui,

• Speaker #1

  et tu me dis,

• Speaker #0

  est-ce que ça arrive à tous les autres de se poser ce genre de questions ?

• Speaker #1

  J'ai reçu récemment sur mon bureau le Kamasutra des seniors. Donc, les meilleures positions pour éviter de se faire mal. Si tu veux, je te l'offrirai avec grand plaisir, Camille.

• Speaker #0

  Je ne suis pas senior encore.

• Speaker #1

  Tu n'es pas le seul à te poser cette question, manifestement.

• Speaker #0

  Je ne pense pas être le seul quand même à me dire... Faut que je fasse gaffe, je vais me faire mal. On va parler un peu d'amour, un petit peu. L'amour à 40 ans et à la quarantaine, est-ce que tu y crois ? Ou est-ce que les histoires deviennent plus profondes ou juste de la légèreté ?

• Speaker #1

  Ça, ça dépend des gens. Est-ce que je crois à l'amour à 40 ans ? Alors je vais te dire, je crois à l'amour à 40 ans, bien sûr. Est-ce que l'amour... L'amour à 40 ans, on va dire, c'est la même chose que le rapport au corps. C'est-à-dire qu'à 40 ans, tu te connais mieux, tu sais mieux comment tu tombes amoureux. Et donc, tu trouves des personnes qui sont peut-être plus alignées avec ce que tu aimes toi, plutôt qu'à 20 ans, quand tu ne te connais pas, quand tu es en recherche identitaire, où tu vas avoir des premiers couples où tu tâtonnes un petit peu et tu fais des bêtises, parce que tu ne communiques pas très bien, parce que tu ne sais même pas très bien toi-même ce que tu veux dans le futur. À 40 ans, normalement, tu es un peu plus fin sur ta façon de communiquer, ce que tu veux, ce que tu apprécies. Ça ne veut pas dire que ce que tu as envie, c'est une grande histoire d'amour. Mais si tu as envie d'une grande histoire d'amour, normalement, tu la trouves plus facilement à 40 qu'à 20 ans. Et puis,

• Speaker #0

  c'est marrant parce que je pense que tu arrives aussi à un âge où, à la quarantaine, tu fais plus attention à ce qu'on appelle les red flags.

• Speaker #1

  Voilà. Typiquement. Si tu te dis, si le mec, par exemple, son appart, il est en bordel alors que toi, tu es hyper maniaque, et tu sais que ça va être un problème sur le futur, tu peux très facilement anticiper. Alors que quand tu as 20 ans, les appart en bordel, c'est mon écourant. qui range ton petit studio personne

• Speaker #0

  Oui, mais c'est vrai que maintenant, mes relations, je les base un peu comme ça. C'est-à-dire qu'avant, je voyais des réflexes, c'est pas grave, ça passe, on verra plus tard. Ça va s'arranger. Puis au final, ça finissait dans un truc chaotique, puisque forcément, on va pas sur le même chemin. Et j'ai l'impression que les quadras d'aujourd'hui, je sais pas comment étaient ceux d'avant, font un peu plus attention à ces choses-là.

• Speaker #1

  Bah les leçons ont été apprises. T'as des red flags sur lesquels tu peux être tolérant et d'autres sur lesquels tu l'es beaucoup moins et normalement tu les connais mieux.

• Speaker #0

  Si tu devais donner un conseil aux gens qui écoutent et qui regardent, pour aborder cette décennie avec sérénité et plaisir, ça serait quoi ?

• Speaker #1

  Franchement 40 ans c'est pas la pire. Bah non mais déjà c'est un âge où en plus de ça t'as une liberté qui est offerte par... Tu es censé avoir accumulé un petit peu de patrimoine, tu as une liberté financière que tu n'as pas du tout à 20 ans. Ou tu as déjà fait tes preuves, normalement, professionnellement. Tu es moins en train de trimer derrière un travail, faire plaisir à ton patron. Tu es moins en construction. Et donc, c'est un espace où c'est censé être un espace de kiff. En particulier, et la meilleure partie, c'est 50. Si tu veux que je les aide, normalement, de mes témoignages, la meilleure partie, c'est 50. Donc, vous attendez encore 10 ans et la meilleure partie arrive.

• Speaker #0

  Il faut qu'ils s'éclatent les gens. Est-ce qu'il y a un mythe sur la sexualité des quadras ou même de manière générale que tu aimerais exploser ?

• Speaker #1

  La durée. Est-ce qu'il faut tenir longtemps en pénétration par exemple ?

• Speaker #0

  Oui voilà par exemple. C'est vrai que les garçons on a toujours tendance à...

• Speaker #1

  Faire jouir aussi. Il ne faut pas être obligé de faire jouir les gens. Arrêter de se... Si il n'y a pas d'orgasme, lâcher les gens avec l'orgasme, laisser les tranquilles. La question si du non tu le lâches.

• Speaker #0

  C'est pas grave.

• Speaker #1

  Tu lui fais des bisous.

• Speaker #0

  Est-ce que le sexe... Ça nous maintient en bonne santé. Est-ce que ça allonge la durée de vie ?

• Speaker #1

  Il y a beaucoup d'études qui corrèlent la bonne santé avec la pratique sexuelle. Maintenant, les abstinents sexuels se portent très bien aussi. Oui,

• Speaker #0

  parce qu'ils ont 20 ans.

• Speaker #1

  Non, mais même ceux qui sont plus âgés. Ce qui peut-être gâche de mauvaise santé, c'est quand tu as une frustration sexuelle ou que tu souffres de ton abstinence sexuelle, parce que ça va venir fluer certainement sur ton psychisme. Et c'est là où tu peux avoir des problèmes de santé mentale. maintenant. si tu es abstinent mais que tu t'épanouis vraiment et que tu n'as pas du tout envie de sexe ou alors à l'inverse si tu as une activité sexuelle assez active et que ça te va très bien c'est parfait ce qu'il faut c'est s'écouter principalement le truc le plus inattendu que tu as découvert en écrivant le microscope dans la culotte peut-être la pilule pour se remettre d'un chagrin d'amour le propanolol ouais il y a des... Attends,

• Speaker #0

  attends, attends, arrête deux secondes le propanolol c'est quoi ? Parce que j'en prends depuis cinq ans c'est des bétables quand ? tous les matins.

• Speaker #1

  Alors c'est pour quoi ? Pour l'angine ?

• Speaker #0

  Il y a un truc au cœur.

• Speaker #1

  Bah alors c'est très bien. Mais en fait c'est un bêta bloquant qui a plein d'effets. Donc ça peut être sur le cœur, ça peut être pulmonaire aussi. Et ça a aussi un effet pour relier l'amidale et l'hippocampe. L'amidale qui est le centre des émotions un petit peu brutes. Donc quand tu vis une rupture amoureuse, souvent de la trahison ou de l'abandon, tu vas avoir des émotions un petit peu fortes. Et l'hippocampe qui permet de processer ton souvenir. Et donc il y a une rupture qui peut se faire quand tu as un haut taux de cortisol. où ton souvenir va rester bloqué dans la partie amygdale, donc tu vas avoir normalement des possés un petit peu obsédantes, tu vas être en hypervigilance, tu ne vas pas savoir dormir, ou tu ne vas pas arriver à manger. On voit très bien tous ces états-là. Et bien, ça c'est parce que ton souvenir est bloqué, donc tu peux prendre cette petite pilule que tu as déjà, faire six thérapies, donc ça s'accompagne de thérapies où tu es censé processer ton souvenir, et ça recrée des ponts. Entre l'amidale et l'hippocampe, ça permet de reprocesser ton souvenir en oubliant cette partie un petit peu douloureuse. Tu t'en rappelles toujours, ça ne te fait pas oublier ta rupture amoureuse. Mais tu peux y repenser tranquillement. Tu n'es plus en état de stress post-traumatique.

• Speaker #0

  C'est un peu comme si on pouvait prouver ça ?

• Speaker #1

  Alors, ça marche bien. Il y a une efficacité et c'est Alain Brunet qui développe beaucoup cette thérapie avec du bêta bloquant. Mais il y a une thérapie aussi à faire à côté. Oui, mais c'est...

• Speaker #0

  Je trouve que c'est ma dernière histoire qui s'est terminée. J'ai extrêmement mal vécu malgré le propanolol. Et oui. Et t'es moins. Voilà. Elle m'a assez eu au téléphone en pleurant.

• Speaker #1

  Mais alors, un truc que je veux dézinguer, les chagrins d'amour. Genre, oh, c'est un chagrin d'amour. C'est hyper traumatisant pour le cerveau.

• Speaker #0

  Merci, tu m'aimes.

• Speaker #1

  C'est vraiment mal au cerveau. C'est un truc qui détruit. C'est les mêmes endroits que la douleur. Ça fait très, très, très mal au cerveau, les ruptures amoureuses. Donc on banalise beaucoup les ruptures amoureuses, on met le mot. chagrin d'amour, chagrin d'amour, c'est extrêmement douloureux et très nocif pour le cerveau et ça te laisse en état de stress post-traumatique.

• Speaker #0

  Je fais une dédicace à quelqu'un qui je pense va se reconnaître quand tu lui dis ouais c'est pas grave c'est qu'une histoire et bah tu vois ça fait mal à la tête. Non mais je trouve ça top l'histoire du chagrin d'amour tu vois.

• Speaker #1

  Ouais faut pas banaliser les chagrins d'amour.

• Speaker #0

  Merci parce que je veux pas faire... Je sais pas ce que j'allais dire, j'allais dire je veux pas faire le mec sensible.

• Speaker #1

  Non.

• Speaker #0

  Alors que si, si ça fait super mal et ça fait mal partout.

• Speaker #1

  Ça fait mal partout, c'est tout ton corps.

• Speaker #0

  T'as plus de libido en plus,

• Speaker #1

  t'as plus rien T'es en état de stress post-traumatique T'avais perdu 12 kilos Mais tu vois c'est énorme Et ça par exemple c'est banalisé, c'est pas pris en charge par la sécurité sociale Tout le monde s'en moque qu'il y ait plus de ruptures en ce moment Alors que pour moi c'est un vrai problème de santé publique Et de santé mentale

• Speaker #0

  Mais c'est la société aussi qui fait qu'il y a plus de ruptures ?

• Speaker #1

  Oui, peut-être les applications de rencontres aussi

• Speaker #0

  C'est sûr que ça n'aide pas Mais non mais vraiment Ça c'est un sujet, je ne savais pas qu'on allait l'aborder C'est un vrai sujet Merci. Et c'est pour ça, je suis honnête, moi j'ai beaucoup de copines filles et heureusement qu'elles ont été là dans ces moments-là parce que mes potes mecs, ils se lâchent tous mecs et c'est pas drame, donc ils vont pas me faire « Mais non, je suis là mon copain » « On va boire une bière, c'est pas un vrai problème quand on aura des problèmes d'oseille, il sera des problèmes » Voilà ce genre de phrase

• Speaker #1

  Alors que non, c'est un vrai problème, le problème d'oseille c'est pas des vrais problèmes

• Speaker #0

  Tu vas passer comme tout le monde parce que même si t'es là en tant qu'experte, tu vas passer sur le grill des quadras, même si t'es pas encore une quadra.

• Speaker #1

  Très bien, on anticipe.

• Speaker #0

  On anticipe. Donc je te pose cinq questions, une réponse courte, c'est sur les souvenirs de notre enfance. Très bien. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque ?

• Speaker #1

  Les harlequins, j'aime bien.

• Speaker #0

  Ça fait que t'es la deuxième à me le sortir, les harlequins. Moi je n'aimais pas ça.

• Speaker #1

  Tu n'aimais pas ça ? Ouais, c'est vraiment le harlequin.

• Speaker #0

  Rien que d'y penser, tu sais quand tu manges un truc trop acide, là, que ça te fait ça. L'émission de ton enfance qui a disparu et qui te manque ?

• Speaker #1

  Les minicums, bien sûr. Mais bon alors c'est peut-être pas quadra T'as regardé les minicums ?

• Speaker #0

  Evidemment que j'ai regardé les minicums

• Speaker #1

  Cums ! Mais pardon, mais il faut les faire revenir ! C'est bien.

• Speaker #0

  Tellement ! Surtout avec les artistes d'aujourd'hui, ça serait rigolo.

• Speaker #1

  Hilarant ! C'était trop bien, les mini-cums, bien sûr.

• Speaker #0

  Un truc que disaient tes parents, qui te saoulait, mais que t'appliques quand même aujourd'hui ?

• Speaker #1

  Lave-toi les mains avant de manger.

• Speaker #0

  Vous saurez que Flore a les mains propres. Un adjectif pour qualifier la génération Z.

• Speaker #1

  Challengente.

• Speaker #0

  D'accord. Abstinente. Tu devrais faire quoi à 40 ans ?

• Speaker #1

  À 40 ans, psychologue.

• Speaker #0

  Je ne suis pas trop loin. Merci beaucoup, Flore, pour ces réponses, pour ton expertise. Et j'espère que ça va apporter un peu d'aide à certains quadras qui se posent des questions sur leur sexualité. Vivez votre sexualité. Moi, je vous le dis. Vivez vos fantasmes. Tant qu'ils font de mal à personne, vivez-les. Donc ils vous font du bien à vous aussi.

• Speaker #1

  Et vous pouvez toujours découvrir plein de conseils dans le microscope dans la culotte.

• Speaker #0

  Exactement, vous pouvez retrouver le livre de Flore, Le microscope dans la culotte, que je vous invite à lire, vous allez avoir plein de conseils et apprendre plein de choses. Il y a deux, trois trucs qui m'ont vraiment surpris. Merci encore Flore.

• Speaker #1

  Merci à toi pour ton conseil.

• Speaker #0

  Merci d'être venue, merci d'aider C. Quadra. N'oubliez pas de continuer à suivre Quadra, de vous abonner, de liker, de commenter, de partager comme vous le faites, parce que c'est grâce à vous que Quadra existe. On se retrouve très vite dans un prochain épisode. Tchao les Quadras !