- Speaker #0
Mais je vois ce que tu veux dire. Là, je suis en plein dedans. Franchement, je vois des vidéos comme ça, je n'en avais jamais faites et je me rends compte à quel point les gens, ils peuvent décrocher rapidement, qu'il faut tout de suite mettre une phrase d'accroche pour les captiver, qu'il faut changer le rythme de ce qu'on apprenait.
- Speaker #1
Stop Je me garde pour tout à l'heure. Ça a été parti. Tu avais dit, elle déroule. Je t'ai dit qu'elle déroule. Dans tous les cas, ça tournait. Tu l'aurais fait vraiment.
- Speaker #0
Ça tournait,
- Speaker #1
ça tournait. Un matin, on s'est réveillés et bim 40 piges. Comment ça va les Quadras Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes, pour peut-être vous aussi, venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains. Mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra C'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre, et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les Quadras Aujourd'hui je suis avec Gaëlle Falzerana, auteure, scénariste, réalisatrice du Grand Silk. Elle va se confier sur ses peurs de vieillir, ses envies de changement, sur sa vie. Je vous laisse découvrir tout de suite. Bonjour Gaëlle, comment ça va Bonjour,
- Speaker #0
ça va bien et toi Eh bien écoute,
- Speaker #1
ça va très bien. Je vais attaquer peut-être un petit peu fort, tout de suite.
- Speaker #0
Allez, vas-y,
- Speaker #1
balance. 39 ans, bientôt 40.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Ça fait quoi de sentir qu'on vieillit
- Speaker #0
Écoute, je m'y prépare, ça fait plus d'un an. Donc, ça va parce que j'ai des objectifs en tête. Mais c'est vrai que si tu m'enlèves ça, je pense qu'il y a une petite angoisse peut-être derrière.
- Speaker #1
On en a parlé un petit peu au téléphone. Il y a un côté où l'avancée dans l'âge, ça perturbe. On va le développer un petit peu. Est-ce que tu as l'impression que la société fait que tu te sens moins jeune Ou c'est juste toi et ton ressenti
- Speaker #0
Non, je pense que c'est chacun à sa vision par rapport à ça. Maintenant, oui, c'est vrai qu'on est dans un monde où parfois on parle de choses, qu'on parle de TikTok, des trucs comme ça, les réseaux. Je ne me sens pas vraiment dans ce monde. Maintenant, j'essaie de m'y mettre, de comprendre comment ça fonctionne. Mais c'est peut-être cet effet-là qui va faire qu'à un moment donné, tu ne te sens pas dans les bonnes... Comment dire Oui, c'est ça qui va faire que parfois, je ne me sens pas forcément hyper jeune. Mais sinon, je pense que c'est une question d'être bien dans sa peau. Et puis aussi d'accepter qu'on avait peut-être des objectifs, des cas qu'on n'a pas cochés.
- Speaker #1
C'est bien que tu parles des cases qu'on coche pas, c'était prévu pour après, mais on en vient de loin tout de suite. Alors par contre, juste, t'as dit jeunes quand tu dis jeunes c'est que t'es déjà vieux. C'est une règle. Comment tu la gères justement cette pression que la société t'impose dans un sens Enfin, t'es arrivé à la quarantaine, je précise, t'es pas en couple, tu n'as pas d'enfant, on va revenir après là-dessus, mais au niveau de la société, comment tu gères justement ces pressions où on se dit qu'une femme de 40 ans doit... Dire tel et tel truc.
- Speaker #0
Et bien, après, franchement, ça se manifeste vraiment. Ce n'est pas quelque chose, ce n'est pas des on-dit. Moi, très souvent, je fais face à ces questions-là. Mais comment ça se fait Mais tu dois être compliqué, tu dois être difficile. Donc, je pense qu'au début, quand on me disait, qu'on me sous-entendait, que c'était peut-être moi le problème. ça me dérangeait ça me dérangeait et puis ça a arrêté de me déranger quand j'ai vraiment peut-être considéré la question en me disant mais c'est peut-être moi le problème et pas avoir peur et retrousser les manches et se dire ok Et comment ça se fait que j'en suis arrivée là Et comment ça se fait En fait, je pense que les épreuves de la vie font que parfois, tu vas t'enfermer dans une solitude qui peut être un moment salvatrice. En tout cas pour moi. À un moment donné, je me suis dit, ok, je vais me retrouver seule avec moi-même. Et j'ai trouvé un confort, mais ce confort, il m'a enfermée. Il m'a coupée un petit peu du monde. Et ça a été aussi transformateur dans le sens où je me suis orientée vers une carrière qui me plaît, l'écriture, le cinéma. Donc, je me suis consacrée à ce que j'aime. En revanche, je me suis, dans mon écriture, je me suis un peu coupée du monde.
- Speaker #1
Mais c'est qui la Gaëlle de 20 à 40 ans alors Ah ben,
- Speaker #0
j'ai travaillé la nuit longtemps. C'est ça en fait. Ouais,
- Speaker #1
dans la réception. C'est ça, donc il y a eu cette solitude, mais... Quand on voit le bilan aujourd'hui, j'imagine qu'il s'est passé plein de choses qui, je pense, vont beaucoup me parler. J'hésiterai pas à confier aussi. Mais je suis curieux de savoir qui est Gaëlle de 20 à 40.
- Speaker #0
J'ai fait du mannequinat pendant longtemps. Après, j'ai travaillé la nuit dans les clubs, la restauration. Et t'as l'impression d'appartenir à un petit monde. Mais si t'arrives à travailler dans ce monde-là, c'est que t'en es pas forcément cliente, en fait. Donc, tu peux évoluer dans ce milieu-là si tu n'es pas une grande consommatrice de la nuit. Donc, ça a été un peu mon cas. J'ai bossé, j'ai fait mon argent et j'avais mes rêves que j'ai un peu mis de côté. Et puis, un jour, je me suis dit OK, c'est le moment.
- Speaker #1
On est sur quoi On est sur 20 à 30 là Ouais,
- Speaker #0
20 à 30. Et puis, des séparations, des relations difficiles. Et puis, d'un seul coup, tu fais le bilan et tu te dis OK, mais c'est... J'avais 30 ans, je me disais, Gaëlle, à 40 ans, comment je la vois Et puis d'un seul coup, tu te mets dans des livres, des bouquins, le développement personnel.
- Speaker #1
J'adore. J'ai un pote qui dit, méfie-toi toujours de quelqu'un qui lit que des livres de développement personnel.
- Speaker #0
Et qui est ce connard Ce qu'il a dit,
- Speaker #1
c'est qu'au bout du compte, c'est quelqu'un qui ira toujours chercher un truc qu'il n'aura jamais.
- Speaker #0
De toute façon, je pense que c'est le propre de l'être humain. Quand on obtient quelque chose, on veut tout de suite autre chose derrière. c'est quand tu poses de la conscience là-dessus je pense que c'est ok et on est toujours en quête de quelque chose mais je pense juste qu'il faut le savoir qu'aujourd'hui c'est ça puis demain ce sera autre chose t'as parlé tout à l'heure un peu des relations est-ce qu'aujourd'hui arrivé
- Speaker #1
à 40 ans t'as l'impression d'être passé à côté de certaines choses de ta vie notamment le plan affectif si tu dois faire le bilan à 40 ans vous voyez moi on est célibataire sans enfant on précise tous les deux Mais du coup, comment toi, tu perçois le bilan de tout ça aujourd'hui Est-ce que tu as l'impression d'être passée à côté de certaines choses de ta vie, et notamment sur le plan affectif Le plan amoureux Honnêtement,
- Speaker #0
je ne pense pas. Après, tu sais, on a toujours tendance à se dire ça, est-ce que c'est pour se rassurer et se dire, il ne faut pas que j'ai de regrets, tout m'a servi pour... Aujourd'hui, ça a été un apprentissage, mais je pense que c'est le cas, qu'il y a des épreuves, des relations qui ont été des épreuves et qui m'ont... permises de comprendre ma façon d'aimer, la façon de... Est-ce que j'avais réellement envie Parce qu'en fait, c'est vrai que moi, à mon âge, évidemment, pas tout le monde a remarque. Souvent, les gens qui ont mon âge et qui ne sont pas mariés, qui n'ont pas d'enfants, ils vont te dire Mais moi, j'ai jamais voulu ça. Moi, c'est pas mon cas. Moi, j'avais envie d'être en couple, j'avais envie d'avoir des enfants. Le schéma maison, la campagne, le chien et tout, moi, c'est quelque chose qui me faisait envie. Et aujourd'hui, je ne l'ai pas. Et après, tu te dis, est-ce que c'est vraiment quelque chose que j'ai voulu ou c'est quelque chose que j'ai imaginé, que depuis que je suis petite, je fantasme parce qu'on nous met ça partout, dans le cinéma, dans les comédies, etc. Je me suis interrogée là-dessus, mais de toute façon, je ne l'ai pas. Donc, pour ne pas me poser trop de questions, je me dis, OK, aujourd'hui, qu'est-ce que j'ai avec moi C'est ma liberté. C'est-à-dire que je vois mes amis de mon âge, qui sont mamans, qui sont mariés, et malgré tout, ça engendre des obligations que je n'ai pas. Et je me soumettais à certaines de ces obligations dans mon travail, dans ma vie de tous les jours. Je me rendais compte que j'avais l'impression d'avoir des obligations parce que les autres en avaient. Parce que les autres, ben non, je ne peux pas, j'ai les enfants, ben non, je ne peux pas faire ça parce que, ben non, il y a mon mec qui rentre, ah ben, ah non, pour le travail. Et après, j'ai fait le bilan, j'ai dit, ok, moi, c'est quoi ma chance Ben, c'est que je suis totalement libre. Du coup, j'ai décidé d'en profiter. et de partir et de voyager. Et derrière ça, il y avait certainement des zones de peur. Ça fait peur de voyager, de se retrouver, de sortir de sa routine, de son quotidien. Mais en même temps, je pense que ça peut être transformateur.
- Speaker #1
Donc, il y a un côté où... et surtout à la quarantaine, construire une famille, une vie de couple, etc. On perd en liberté, selon toi
- Speaker #0
Oui, mais je pense qu'il y a un bénéfice énorme aussi, un gain, je pense, derrière ça, qui doit être l'amour d'un enfant, d'être avec une personne qu'on aime, dans le cas d'une construction saine, en tout cas. Il doit y avoir certainement tous ces bénéfices-là, mais moi, c'est quelque chose... qui me faisait envie. Et, écoute, je ne l'ai pas. Et maintenant, j'ai décidé de voir tous les bons côtés de mon quotidien. Ça fait vraiment la meuf.
- Speaker #1
Mais en fait, j'allais dire, non, ce n'est pas des pressions parce que c'est un point de vue et moi, je sais que j'ai quasi le même que toi. Moi, j'arrive à 40 ans. Oh, le menteur J'arrive à 41 ans. Il y a très peu de temps où j'ai eu le courage de dire à ma mère, tu n'auras pas de petits-enfants. Parce que, moi, dans un instant, en fait, J'ai accepté presque mon sort, entre guillemets. Pour moi, j'estime qu'à 40 ans, avoir un enfant, c'est mon point de vue. Je sais que les gens qui font, ça commence déjà à être trop tard. Même pour un homme. Je ne veux pas me retrouver avec un gamin de 20 ans quand j'aurai 60 ans, venir me taxer du blé et tout. Je n'ai pas envie.
- Speaker #0
Mais si tu en rapportes du blé.
- Speaker #1
Ah bah oui. Tu pensais à ça Il va falloir faire beaucoup de potchèques. Mais ce que je veux dire, c'est que moi, je suis arrivé au stade où, ouais, je l'accepte. Et je ne me suis pas une raison, entre guillemets. Mais ce que... Le truc, c'est que dans ton discours, il y a un peu ce côté-là. Et en même temps, je sens un certain espoir que ça arrive encore.
- Speaker #0
Ah mais oui, tu as raison. C'est-à-dire que là, je me rends compte qu'il y a certains types d'hommes où je sais que je n'ai pas envie de m'aventurer à avoir une relation avec eux parce que pour eux, c'est une porte qui est totalement fermée. D'avoir un enfant ou une seconde vie de famille. Parce qu'on arrive à des âges où, en général, quand tu rencontres quelqu'un, il a déjà fait sa vie avant. En tout cas, c'est libataire.
- Speaker #1
Ça peut être pratique. Oui,
- Speaker #0
il y en a qui préfèrent. Et moi, c'est vrai que ça, je n'arrive pas à me... Toute seule, je me dis, OK, c'est quelque chose qui pourra ne pas m'arriver. Il faut que je l'accepte. Mais je n'arrive pas à me mettre en couple avec quelqu'un qui me ferme complètement la porte là-dessus.
- Speaker #1
Est-ce que tu penses que c'est plus difficile pour une femme d'accepter que ça n'arrivera pas que pour un homme aujourd'hui,
- Speaker #0
en 2025 J'ai ce sentiment. Maintenant, je... Parce que, mais il y a des femmes qui ont, c'est-à-dire que moi je suis dans une catégorie où parfois je parle à des femmes qui n'ont pas d'enfants, qui vont me dire, ah ben voilà, enfin une qui comme moi n'en veut pas. Et bien alors, c'était pas tout à fait ça. Non, non, moi j'aurais bien aimé. Alors évidemment, j'aurais pu, mais pas dans n'importe quelles conditions. Et je voulais que les bonnes conditions soient réunies, qu'à un moment donné, tu te réveilles avec une personne et tu te dises, ok, bon ben, on a envie de ça. Et c'est la bonne personne. Ça, ça ne m'est pas arrivé.
- Speaker #1
J'aime bien dans ton discours, c'est qu'il y a un côté vachement honnête. Je trouve que, et c'est pareil, ce n'est pas une critique, si au fond, c'en est une. Je vois beaucoup sur les réseaux de femmes, surtout les femmes qui le font, d'arriver à la quarantaine, qui sont là à faire des vidéos en disant qu'elles sont super fières de comme elles sont aujourd'hui. Elles ont 40 ans, elles n'ont pas d'enfants, elles n'ont pas de mecs. Et puis, le fait, elles l'ont choisie. Toi, ce que j'aime, c'est qu'il y a un côté honnête dans le truc. C'est comme ça, c'est ma vie. Mais ce n'est pas forcément mon choix de départ. Oui,
- Speaker #0
bien sûr. Pour que je sois bien avec moi-même, il faut que je sois honnête aussi dans mon discours. Et puis peut-être qu'avant, à un moment donné, je me suis un peu mentie en me disant ce n'est pas grave Et puis après, je me suis rendue compte non, ok, si ça ne m'arrive pas, c'est un deuil à faire Et il faut que je traverse cette douleur et cette possibilité que ça n'arrive jamais. Et tu vois, ça c'est un débat. très rapidement. Mais non, vachement, en fait. Ouais, bah si, je suis calme. Non, mais oui, parce que, oui, bah, merci déjà. Je ressens l'émotion, mais oui.
- Speaker #1
Parce que, c'est ce que je te dis, je trouve que c'est sincère, au moins, comme discours. Moi, le côté fake, de se dire, bah voilà, ma situation, c'est ça aujourd'hui, j'en fais un étendard. Non. Que tu veuilles accepter ton, comme c'est, parce que, comme moi, je fais, c'est bien. Mais je trouve que c'est honnête de se pouvoir dire, là, c'est ma vie. Si elle continue comme ça, j'en serais quand même très fier. Si elle change, c'est génial parce que c'était le plan de départ.
- Speaker #0
Oui, je pense que le but, c'est d'accepter. Accepter ce qui est et c'est la clé. Et puis, accepter, ça ne veut pas dire ne pas en souffrir. Il y a un moment donné où tu peux en souffrir, mais tu avances et tu vas vers autre chose. Et puis, ce n'est peut-être pas ça ma destinée. Tu vois, peut-être que je vais faire, je n'en sais rien, le tour du monde. Peut-être que je reviendrai.
- Speaker #1
On va y finir. Je vais vous raconter.
- Speaker #0
Mais voilà, peut-être que je serai amenée à adopter. Qui sait Et peut-être que ce sera ça, le grand amour de ma vie. C'est un revenu en France.
- Speaker #1
C'est un revenu en France avec sept enfants de sept pays différents. Comment tu les vois et quoi de ras aujourd'hui
- Speaker #0
J'ai l'impression quand même qu'on est de plus en plus bien dans notre peau. On se rend compte qu'on fait pas mal de travail sur nous, je trouve aussi. J'ai ce sentiment-là. En tout cas, j'ai très souvent des échanges assez constructifs. Et je trouve que la parole se libère sur nos épreuves, sur nos échecs. Même si après, oui, effectivement, on en fait un drapeau en disant Oui, mais j'ai traversé ça Et puis ça devient notre légende. Mais ouais, je trouve que ça assume.
- Speaker #1
Est-ce que, et après on va parler de ton voyage, parce que c'est quand même très intéressant. J'ai plein de questions là-dessus. Est-ce que tu crois que votre génération, de femmes particulièrement, a cet avantage d'être un peu plus privilégiée par rapport aux générations de nos parents, où il reste quand même les mêmes charges, les mêmes choses qu'il faut faire Absolument, comme tu disais tout à l'heure, remplir les cases.
- Speaker #0
Oui, oui, complètement. Et c'est assez récent quand même, là où on est en train de se rendre compte de nos conditionnements. Tu sais, je regardais Mad Men la dernière fois et je me suis dit, mais c'était il n'y a pas si longtemps que ça. Et dans ces épisodes, ces séries-là, tu vois à quel point les secrétaires, les petites mains commencent à fonctionner. Et le... pouvoir qui leur était enlevé et tu te dis mais ça c'était la vie de ma grand-mère et aujourd'hui parfois, et cette femme a élevé ma mère et parfois on est plein de et je parle en juste titre et j'en suis un peu désolée parfois mais j'ai plein de colère parfois envers mes parents, ma mère alors que aujourd'hui ça se transforme en admiration, en me disant moi, avec la façon dont elle a été élevée comment était ma grand-mère, l'époque, je trouve que vraiment, elle a fait de son mieux et c'est beau. Et elle a essayé de... Et je vois, moi, mes parents, ils m'encouragent malgré tout. Parce qu'elle a compris que moi, je me libérais de ça et elle me donne une confiance et je me dis oui, on a vraiment beaucoup de chance.
- Speaker #1
On n'est pas obligé d'être sur le même modèle.
- Speaker #0
Non. Et moi, en tout cas, je n'ai jamais été conditionnée là-dessus. Voilà, ma mère s'est un petit peu moulée, je pense. Et puis moi, elle m'a laissé cette liberté.
- Speaker #1
Tu as décidé de partir. On le disait l'autre fois quand on en discutait au téléphone. Tu as décidé de partir. Ça vient d'où ce projet Est-ce que ça a un lien avec tout ce qu'on vient de dire
- Speaker #0
Un peu, oui. J'ai décidé, parce que je suis en train d'écrire un documentaire qui s'appelle Mission Version Idéale. Je l'ai présenté à une productrice qui a adoré. Et en l'écrivant, je me suis rendue compte que... que ça allait prendre du temps comme projet dans l'audiovisuel. Et je l'avais tellement imaginé que d'un seul coup, j'ai eu cette frustration de me dire, une fois de plus, je vais attendre les financements, je vais attendre qu'on me donne mon biais de réalisation pour aller le vivre parce que je souhaitais l'incarner, ce projet. C'est une femme qui approche la quarantaine qui veut atteindre la meilleure version d'elle-même. Avec la notion que j'ai conscience que ce fantasme-là après lequel on court, on peut s'y perdre. Donc c'est aussi le chemin à raconter. Et je me suis dit, je vais encore attendre qu'on valide ça pour le vivre. Mais je ne voulais plus, je ne voulais pas. Et j'ai dit à la productrice, écoute, occupe-toi de tout ça, du financement, de tout. Et moi, je vais aller le vivre et je vais le documenter sur Instagram. Et ça ne voudra pas dire, ça n'empêche pas que ça ne pourra pas vivre sur les plateformes ou autrement par la suite. Mais voilà, et donc j'ai décidé de commencer par l'Inde parce que j'ai lu un livre il y a à peu près dix ans qui m'avait marqué. C'est le journal intime d'un touriste du bonheur, de Jonathan Lehman, où il raconte qu'il avait sa réussite aux Etats-Unis, je crois qu'il était avocat, et puis profondément malheureux, puis il décide de faire un périple en Inde. Il va d'ashram en ashram, et il raconte tout ça. Et ça faisait un petit peu écho, et je me dis un jour, j'espère avoir le courage de le faire.
- Speaker #1
Tu parles de le mettre un peu en scène, justement. Je trouve que sur Instagram, tu mets des vidéos sur la préparation de ce voyage pour l'instant. J'en ai lu qu'il y aura des vidéos du voyage. Est-ce qu'on n'est pas un peu loin du projet de partir, de s'éloigner de tout et de tout couper Ah mais c'est complètement...
- Speaker #0
Mais c'est un paradoxe, mais en même temps, on est tellement plein de contradictions. Donc c'est aussi quelque chose que j'ai envie d'incarner. C'est-à-dire que je prône l'acceptation de soi, mais en même temps, j'ai du Botox. Je suis en train de me dire, OK, il faut vraiment que je sois une meilleure version de moi. Mais en même temps, la meilleure version de moi, elle s'aime quand... Quand elle ne va pas, quand elle a des kilos en trop, quand elle est... Tu vois, ça, c'est hyper complexe. Et puis, en même temps, comme tu dis, je vais faire une retraite vipassana où je suis enfermée pendant dix jours. Mais vraiment, c'est le terme. On a des petites cellules, on médite dix heures par jour. Et coupé de tout, on n'a pas le droit de parler. Les haïkons, tout ça, tout bille. On se perd Mais ouais Et en même temps, je trouve ça hyper intéressant. C'est un défi que je me lance. Et après, je vais devoir prendre mon téléphone et le raconter. Et effectivement, c'est antinomique.
- Speaker #1
Mais là où c'est hyper contradictoire, c'est que moi, il y a une vidéo qui m'a expliqué. Non, mais il y a une vidéo qui m'a expliqué. C'est celle où justement, tu parles et tu assumes le fait de... Je t'explique, la vidéo commence par on te voit faire un vaccin. Et en fait, non, on passe sur le moment où tu... Fait injecter du Botox. Moi qui aurais des piqûres, ça m'a... Mais bon, j'ai dû regarder. Est-ce que faire ça, quand on part faire ce genre de choses, c'est une priorité
- Speaker #0
Alors, il y a ce truc où vous commencez à me filmer et je voyais tout le temps ma tête. Et j'avais du mal avec mon reflet. Et c'est vrai que c'est quelque chose que j'avais tendance à faire sporadiquement. Mais quand je le faisais, ça me faisait du bien. Et je me suis dit, si je suis honnête, je dois le montrer.
- Speaker #1
Attention, ce n'est pas une critique. Bien sûr. C'est parce que tu l'expliques super bien dans la vidéo. Donc moi, le dire, je peux voir, je t'amène. Parce que justement, je trouve que tu expliques vachement bien le côté intérieur-extérieur.
- Speaker #0
En fait, ce que j'ai envie de montrer aussi, c'est qu'on peut être spirituel, s'intéresser à des tas de choses et avoir des côtés qu'on peut considérer superficiels. Mais on ne doit pas être dans une catégorie, c'est pas tout blanc, tout noir. Donc il y a des moments où, ben oui, j'ai envie de... tester des médecines esthétiques et le montrer. Et en même temps, il y a d'autres moments où j'espère que je serai très bien avec mon image, sans maquillage, sans filtre. C'est le chemin.
- Speaker #1
Tu as vraiment vendu tous les vêtements des crevards
- Speaker #0
Alors, mais il n'y en avait pas tant que ça C'est ça le truc C'est qu'honnêtement, j'avais un sac que j'ai revendu. Mais sinon, c'était des vêtements de marque à l'époque où je faisais du mannequinat. Il y a très longtemps, il n'y avait pas Instagram.
- Speaker #1
On embrasse quand tu vas.
- Speaker #0
Mais oui, j'avais un vote privé. Ça m'a fait un petit budget. Je les remercie pour financer ce voyage.
- Speaker #1
Tu as l'impression de fuir un truc quand tu fais ce voyage ou tu as l'impression de reconstruire un autre
- Speaker #0
C'est marrant. J'ai eu un commentaire tout à l'heure où on me disait oui, mais tu sais, la fuite en avant. Et je le fais comme ça parce que c'est vrai que ça m'a énervé. Après, je me suis dit non, gagne.
- Speaker #1
Elle prend bruit sur les réseaux au moindre mauvais commentaire.
- Speaker #0
Oui, absolument. Non, mais donc, je comprends ce point de vue, mais au contraire, pour moi, ce n'est pas une fuite. Rester dans son confort, sa routine, c'est tellement facile. C'est au contraire affronter. Qui je suis, moi, quand je suis en Inde, perdue dans un endroit où je n'ai aucun repère, qui je suis
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu répondrais justement aux gens qui peuvent penser Oui, mais enfin, vous, c'est facile de pouvoir partir comme ça. Vous avez la possibilité, les moyens, l'énergie. Moi, je n'ai pas le truc. Moi, je le dis parce que j'ai peur de l'avion, donc c'est réglé.
- Speaker #0
Non, je pense que... Alors déjà, je n'ai pas forcément les moyens, mais je me les donne. Et en fait, je pense que... Bon, après, bien sûr, s'il y a quelqu'un qui me dit ça, et qui a des enfants et qui a des obligations, il ne fallait pas en faire, je rigole. Il ne fallait pas être fertile. Bon, je pense qu'en tout cas... L'argent en Inde, c'est l'un des pays le plus pauvre qui soit. Tu as des chambres d'hôtel pour rien du tout. Parfois, j'ai demandé à des gens, où est-ce que vous me conseillez d'aller Quand je voyais Costa Rica, je voyais des trucs, je disais, non, ça, pas du tout. Je voyais très bien que j'allais être limitée au niveau budget. Mais je pense qu'il y a plein de jeunes qui le font et qui n'ont pas d'argent. Et justement, je les regarde avec fascination et ils dorment dans les dortoirs. Au début, je me disais, ça va être horrible. Mais en fait, non, c'est comme ça qu'ils se font des potes, ils ont des lieux de partage. Et ensuite, finalement, ils ne sont jamais seuls, ils voyagent ensemble.
- Speaker #1
Après, quand tu parlais de moyens, je ne parlais pas forcément de moyens financiers. Je parlais des moyens genre l'énergie, la possibilité de la santé pour le faire. Comme tu disais, pas les obligations des enfants, de la famille.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Après, c'est vrai que quand on dit...
- Speaker #1
Après, tu as des familles qui vont autour du monde, ils embarquent leurs mômes et puis...
- Speaker #0
Oui, il y en a. Après, c'est vrai que chacun... En tout cas... Moi, j'ai fait ça pour moi en me disant, bon, ben, Guel, toi, t'es libre. Donc, pourquoi tu ne la saisis pas,
- Speaker #1
cette chance J'adore cette phrase. Merci. Parce que c'est ce que j'ai, moi, envie de répondre à ces gens-là. Bah ouais, mais moi, je l'ai, l'opportunité. Pourquoi je passerais à côté Parce que vous, vous ne pouvez pas forcément le faire.
- Speaker #0
Mais c'est un peu ce que je faisais ces derniers temps, tu vois. Et même en ce moment, je suis sur l'écriture d'un film. On se rendait compte, au début, on se faisait quelques rendez-vous où on écrivait ensemble. Et puis après, ça s'est transformé en chacun écrit chez soi. Et je me suis dit, mais il pleuvait. Je me souviens, j'étais chez moi entre quatre murs. Et je me suis dit, mais pourquoi Pourquoi ça, je peux le faire de n'importe où dans le monde Mais je l'ai choisi à un moment donné. Je travaillais dans la restauration. Je faisais des heures à ne plus compter. Et je suis sortie de ma zone de confort pour essayer de faire un métier que j'aime. donc c'est à chaque fois repousser ses limites tu crois qu'on s'empêche à faire les choses qu'on aime on a beaucoup de peur en nous, je voulais pas le voir ça que j'avais peur moi est-ce qu'à 40 ans ça change en tout cas moi oui ça m'a changé parce que juste d'assumer, de me dire que j'avais peur J'allais adorer ce côté où j'essayais de me montrer courageuse. Non, je n'ai pas peur. Mais la réalité, c'est qu'en fait, j'avais plein de peurs. Qui m'appartiennent Qui ne m'appartiennent pas Je n'en sais rien. Parce que, comme tu disais, ça peut être quelque chose qui nous est transmis par nos parents. Je crois beaucoup aussi à l'épigénétique. Je ne sais pas si tu en as un peu...
- Speaker #1
Bien sûr, je suis super calé. J'ai sept livres là-dessus.
- Speaker #0
Ben voilà.
- Speaker #1
Le livre de John Steinbinger. Ouais. Yvan Masteloff. Enfin, j'ai tous les livres.
- Speaker #0
Alors, vas-y, développe. C'est moi qui le développe. Non mais oui, donc l'épigénétique alors moi j'ai fait un travail un peu avec j'ai découvert les livres de Natacha Calestremé que j'aime beaucoup super et donc elle en parle et c'est elle qui m'a fait découvrir ça et donc ça te montre, la science prouve aujourd'hui que les traumas se transmettent dans notre ADN, alors je vais l'expliquer de toute façon, c'est très succinct comme je viens de le faire, j'en dirai pas plus parce que sinon...
- Speaker #1
C'est simple, c'est pour ma mère qu'elle comprenne
- Speaker #0
Mais en gros, les traumas se transmettent dans notre ADN. Et donc, parfois, il y a des choses où je me sens paralysée et de les faire, de m'exprimer. Et à un moment donné, je me suis dit, et si ça ne m'appartenait pas Et si ça, c'est quelque chose que, je n'en sais rien, ma grand-mère m'a transmise parce qu'elle a connu la guerre. Et c'est Natacha qui dit ça, donc je vais lui rendre hommage en disant sa phrase. En gros... Se cacher à l'époque des Allemands, être invisible, par exemple, c'était survivre. Donc aujourd'hui, être invisible, ne pas prendre trop de place, c'est du domaine de la survie. Donc quand il y avait des choses comme ça qui me bloquaient, je me disais, ça, ça ne m'appartient pas. Si dans toutes mes petites cellules, dans mon ADN, il y a des choses comme ça qui me sont transmises, j'ai envie de leur rendre et de prouver à toutes ces petites cellules qu'en fait, elles n'ont pas raison d'avoir peur. Je te dis ça, et puis ça se trouve, fait d'hiver, Gaëlle a été retrouvée dans un coffre. Non,
- Speaker #1
on ne nous souvient pas. Tu pars bientôt, reste en vie. Oui. Est-ce que tu trouves que les gens, la société de manière générale, sont un peu trop dans l'immobilisme
- Speaker #0
Oui, mais parce que je suis en plein dedans. Donc après, quand tu es en plein dedans, tu vois les gens qui sont comme toi. Mais il y en a aussi qui sont... C'est la mode en ce moment des digital nomades. Et je me rendais compte que c'est un mode de vie. Je ne dis pas que je pourrais faire ça tout le temps, mais en tout cas, j'ai envie de l'explorer pendant une période. Mais sinon, oui, je pense qu'on est beaucoup dans... Moi, j'avais ma petite routine, mon sport, quatre, cinq fois par semaine, la boxe, le truc. Et j'étais bien là-dedans. Et puis, d'un seul coup, cette routine que tu as créée, elle t'étouffe. Moi, c'est ce qui m'est arrivé. Ce confort-là... Il était devenu inconfortable. J'avais envie de plus grand. Même ces promesses qu'on se faisait, enfin, je m'en donnais, ces promesses qu'on se fait à soi-même, qu'on est petit, tu vois, dans ce coup, tu te dis, putain, mais j'ai 40 ans, j'ai fait quoi de la petite fille qui avait envie de faire toutes ces choses, quoi
- Speaker #1
Tu lui dirais quoi, cette petite fille
- Speaker #0
Eh bien, Ausha, parce qu'on va y aller, quoi.
- Speaker #1
Voilà. T'as été, donc, on parlait un petit peu de ce que t'as fait, dans le cinéma, t'as... Donc, tu as réalisé le film Le Grand Cirque.
- Speaker #0
Oui, co-réalisé avec Boutard et Coïc. Voilà,
- Speaker #1
j'invite donc les gens à le regarder. Comme d'hôpitaux.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'est un sujet qui est très bien. Est-ce que ça t'a aidé à exorciser certaines choses, d'avoir fait ce truc-là
- Speaker #0
Complètement. Alors, ce film, de base, je ne devais pas le réaliser. J'avais juste, on l'avait écrit avec Jean Rachid et Boudard. et le client Rachid qui est aussi le producteur. Et en plein tournage, chose qui n'arrive jamais. le réal, quitte l'aventure au bout de quatre jours. Et là, on me dit, il n'y a que toi. Et j'avais la chance d'être sur le tournage parce que la production, parce qu'en général, scénariste, tu livres ta dernière version. Et puis, ciao. Et moi, on m'avait demandé de venir. Et là, on me dit, il va falloir que tu le réalises. Et je portais tellement ce projet à aucun moment. Je n'ai paniqué. Voilà. Je me suis dit, OK, on y va. Et ça a été une chance parce que je me suis rendu compte que réaliser, tu vois, je ne m'autorisais pas à me dire que je pouvais réaliser. Je restais dans les métiers encore, ou même si pour moi déjà, c'était énorme de réaliser, pardon, d'écrire, etc. Pour des artistes et tout ça. Là, d'un seul coup, je me dis, OK, je pourrais avoir cette place-là aussi d'exprimer ma vision. Et voilà, je l'ai prise pleinement parce que quand tu écris, alors pas tous les auteurs, mais une grande partie, on voit les images qui se déroulent dans nos têtes, les scènes, on sait comment on veut que le personnage parle, etc. Donc là, j'ai eu l'occasion et je me suis...
- Speaker #1
Mais il a fallu que tu te retrouves devant le fait accompli pour le faire. J'ai l'impression que c'est souvent.
- Speaker #0
Écoute, je vais...
- Speaker #1
Dans beaucoup de décisions que tu prends.
- Speaker #0
Peut-être, mais je vais passer pour une allumée, mais c'est pas grave. Tu sais que je me suis rendue compte... que l'endroit où on a tourné à l'hôpital en Belgique, c'est l'endroit où mon grand-père paternel, que je n'ai pas connu, est décédé. Mais je l'ai su longtemps après. Et on a tourné à Bruxelles, et il a vécu longtemps à Bruxelles. Et je ne sais pas, quand je suis arrivée là-bas, j'ai allumé une bougie et je l'ai pireillée. Et j'ai senti qu'il fallait beaucoup de force. Et je lui ai demandé de m'aider. Et puis, je ne sais pas si c'est lui qui a fait en sorte qu'il n'y ait plus le réel. Merci. Eh papy, franchement, t'es balèze. Mais voilà. Non, mais parce que voilà. Mais d'un seul coup, je me suis retrouvée dans cette situation et ça a été révélateur.
- Speaker #1
C'est quoi les choses dont tu es le plus fière, Gaëlle
- Speaker #0
Alors, ce film, cette histoire qu'on a écrite avec Boudère parce que ça a aidé beaucoup d'enfants. On s'en est vraiment rendu compte en avant-première quand il y avait des... petits malades qui venaient nous voir. Je n'aime pas les catégoriser comme ça, mais des petits enfants qui étaient dans les hôpitaux, qui sont malades et qui sont venus nous remercier parce que ils nous disaient Enfin, quelqu'un parle de ce qu'on vit, de ce qu'on ressent. Et ça, c'était hyper fort. Donc, je pourrais dire ça. Et puis, j'ai une pensée pour mon petit-neveu. qui a 14 ans aujourd'hui et j'ai un lien avec lui qui est assez fort et je suis heureuse d'avoir su entretenir ça avec lui.
- Speaker #1
T'as des regrets
- Speaker #0
Oui, le fait de ne pas avoir eu l'occasion d'être maman avant. J'espère que la vie m'offrera cette opportunité.
- Speaker #1
Je te le souhaite. si tu l'appelles Camille et qui naît le 29 mai encore une fois est-ce que tu es prête à passer sur le grill des quadras vas-y 5 questions, rapides on répond en un mot,
- Speaker #0
si on peut je le tourise plus c'est sûr qu'on a vécu le goût d'un bonbon qui te manque en un mot alors je suis de Marseille et désolé c'est pas un mot mais on avait des sucettes qui étaient rouges et à l'intérieur, elles étaient vertes. Elles avaient un goût de clorophylle. C'est des sucettes provençales. Et ça n'existe plus. Et je ne sais pas comment ça s'appelait, mais c'est le goût de mon enfance.
- Speaker #1
Je te jure, je vais essayer d'en trouver. Je te laisserai l'ivre en Inde.
- Speaker #0
Bâtonnée en bois.
- Speaker #1
L'émission de ton enfance te manque
- Speaker #0
De mon enfance C'est ce que j'aime. Voilà, ça. Coucou, c'est nous.
- Speaker #1
Ah ouais Ouais.
- Speaker #0
C'était bien. Ouais.
- Speaker #1
C'était bien. La phrase que tes parents te disaient, qui te saoulait, mais que tu appliques quand même aujourd'hui.
- Speaker #0
Mets tes chaussons.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Mais j'ai tout le temps une petite charantèse à la maison.
- Speaker #1
Moi, je suis une team anti-chaussons.
- Speaker #0
Mais quand j'étais petite, j'étais tout le temps pieds nus, ça les rendait fous. Et maintenant, c'est vrai qu'à force de me le dire, dès que je rentre, c'est pas grand-chose que je fais. C'est pas glamour, hein C'est pas sexy.
- Speaker #1
Non mais je viens de t'imaginer en charentaise. Un adjectif pour définir la génération Z des 20-30 ans
- Speaker #0
Écoute, je les trouve quand même éveillées.
- Speaker #1
Comment tu te voyais à 40 ans Pas aussi fraîche.
- Speaker #0
Non, je rigole. ben ouais je sais pas je pense que je me voyais mais la meuf elle va se mettre à chialer je me voyais maman Marie-Anne ouais je me voyais maman mais au final j'avais une vision peut-être hyper enfermante de la femme donc maman femme au foyer, quelque chose comme ça tu vois merci beaucoup Gaëlle
- Speaker #1
Je rappelle qu'on pourra suivre tes aventures sur ton Instagram, ton voyage en Inde pour commencer, j'imagine. Il y a une date retour ou pas Pas du tout. D'accord, donc c'est selon les projets, les choses qui...
- Speaker #0
C'est le freestyle.
- Speaker #1
D'accord. Eh bien, écoute, merci Gaëlle. Je te souhaite plein de bonnes choses, plein de bonheur. Que tout ce que tu veux se réalise. Que certaines choses qui ne se réalisent pas ne soient pas graves. Quant à vous, je vous dis à très bientôt. Continuez à suivre Quadra. à commenter, à liker, à mettre la petite cloche, parce que c'est grâce à vous que Quadra existe. Encore merci Gaëlle. Merci à toi. A bientôt, les Quadras.
- Speaker #2
Merci.