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Quadras

Pierre François Kaes : Deux quadras, deux styles de vie, 15 ans d'amitié

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32min |15/04/2025
Play
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32min |15/04/2025
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Description


Avez-vous déjà réfléchi à la façon dont la quarantaine transforme notre vision de la vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco et son ami Pierre-François se lancent dans une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière. Avec humour et sincérité, ils nous entraînent à travers leurs expériences personnelles et leurs réflexions sur la vie à 40 ans.

Il y a 15 ans, Camille et Pierre-François se sont rencontrés, et aujourd'hui, leurs chemins ont pris des directions différentes. Pierre-François, marié et père, partage avec nous sa vision de la parentalité, de la stabilité et de la sérénité qu'il ressent à cet âge. Il évoque les joies simples mais profondes d'élever des enfants et comment cela a redéfini ses priorités. De l'autre côté, Camille, célibataire, nous offre un regard neuf sur la quarantaine. Pour lui, cette période est synonyme de réflexion et d'exploration, un moment pour se demander ce qu'il a construit jusqu'à présent et ce qu'il souhaite encore réaliser.

Au fil de leur échange, ils abordent des thèmes universels : les rêves de jeunesse, les choix de vie, et comment l'âge modifie notre perception des responsabilités et des relations. Les amitiés, par exemple, évoluent avec le temps, et Camille et Pierre-François partagent des anecdotes touchantes et drôles qui illustrent cette réalité. Ils discutent également des préoccupations qui changent en vieillissant, des défis de la parentalité, et de la manière dont chacun trouve son équilibre dans cette aventure qu'est la vie.

Ce dialogue authentique entre amis, rempli de rires et de réflexions profondes, offre un aperçu précieux des défis auxquels les quadras font face. Quadras n'est pas seulement un podcast, c'est une célébration des moments de joie et d'accomplissement qui jalonnent cette période de la vie. Que vous soyez déjà dans la quarantaine ou que vous vous en approchiez, cet épisode saura vous inspirer et vous faire sourire. Rejoignez-nous pour ce voyage à travers les âges, et découvrez comment chaque expérience, chaque choix, contribue à la richesse de nos vies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci Steve Jobs. Est-ce qu'on peut y aller ? Bon, je tente l'intro. Te marres pas. Tout de suite.

  • Speaker #1

    Putain, quel exercice.

  • Speaker #0

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube. et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadruunivers. Lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Alors aujourd'hui c'est un épisode un petit peu spécial parce que j'ai décidé tous les huit dix épisodes de faire venir un pote Un anonyme, et aujourd'hui c'est l'interview du pote, quelqu'un que je connais depuis 15 ans déjà, ça file un coup de vieux, qui a aussi 40 ans, c'est mon ami Pierre-François. Bonjour Pierre-François, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Camille, je t'appelle par ton prénom.

  • Speaker #0

    Ouais tu peux aller voir mon surnom. Non pas mon surnom, on va éviter les... Bon vas-y.

  • Speaker #1

    Non non bah salut Camille.

  • Speaker #0

    Non mais dis-le le surnom. Vive du sujet direct. Alors toi par contre je peux t'appeler Pif. Ouais. Aujourd'hui, t'as 40 ans toi aussi, ta vie elle a pris un tournant. Un peu différent de la mienne. T'es papa, t'es marié, t'as des gros projets. Comment tu l'imaginais, cette vie, il y a 15 ans, quand on s'est connus ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai jamais fait trop de projections, en fait, moi. J'ai plutôt tendance à vivre, tu vois, un petit peu au jour le jour et de saisir un peu les opportunités qui viennent à moi, mais pour autant, si je me dis que... A 25 ans, j'avais certainement plein de rêves dans la tête. Je me projetais certainement à peu près à cet endroit-là. À mes 40, marié avec des enfants et des projets un peu cools, ouais.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    Je pense, ouais.

  • Speaker #0

    Quand je nous revois à cet âge-là, c'est peut-être celui que j'imaginais le moins avec moi, être dans cette situation.

  • Speaker #1

    Non, par contre, après, quand tu te dis que oui, j'espère être à peu près stabilisé à 40 ans, tant pis profite un peu dur et fort dans l'équipe. C'est peut-être pour ça que je fais ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, moi, je ne suis pas du tout dans cette situation. Je suis célibataire, sans enfant. Je me lance sur des trucs un peu casse-gueule comme ce podcast. C'est quoi ton regard à toi aujourd'hui sur la façon dont moi j'ai évolué ? Parce qu'il y a le cas de mon coup de quadra.

  • Speaker #1

    Ouais, certainement, mais ça se joue en fait, souvent à très peu de choses. C'est ça ce que je me dis.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que, bon, au-delà du cliché, genre il suffit d'une rencontre pour que tout se transforme, ce qui a été en l'occurrence mon cas, parce que si je n'étais pas tombé sur la bonne personne, peut-être que je serais dans la même situation que toi, ou en tout cas, tu vois, c'est Iba Terp à l'enfant.

  • Speaker #0

    Ça ne veut pas dire qu'il y a une galère.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais ce n'est pas du tout le propos. Le propos, c'est de dire que ça tient souvent à très peu de choses. à une rencontre, ça tient souvent. Et dans l'autre sens, ça marche aussi, c'est-à-dire que ça reste très fragile. Tu vois, on marche tout le temps sur un fil, quoi. Je crois que ça se joue à peu de choses pour basculer d'un côté ou de l'autre. Parfois, il y a aussi, peut-être, des opportunités qu'on ne voit pas, ou des choses qu'on devrait creuser et qu'on ne creuse pas, ou des facilités dans lesquelles on s'installe qui nous entraînent peut-être sur un mauvais chemin. Tu vois, il y a... tout un tas de raisons qui peuvent expliquer que d'un côté il y a une stabilité, que de l'autre elle n'y est pas encore. Moi ce que je vois en tout cas dans tout ce que tu fais, c'est que tu continues à te creuser un petit peu la tronche et essayer de trouver des solutions qui te permettent de t'amener dans des endroits un peu cools. Donc c'est ça que j'encourage en étant là aujourd'hui en tout cas.

  • Speaker #0

    Il y a des opportunités que tu penses avoir ratées ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que j'ai raté des opportunités professionnelles, oui. Certainement, oui, oui. des opportunités professionnelles que j'ai ratées, il y a des opportunités de la fermer aussi des fois, j'ai raté. J'ai la prétention de dire que j'ai la finesse de sentir un petit peu les choses, et donc je m'engouffre en général dans des choses qui se tournent plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    Comment t'as vécu les 40 ans que tu viens d'avoir ?

  • Speaker #1

    Sereinement, très sereinement en fait.

  • Speaker #0

    Tu sens des changements ?

  • Speaker #1

    Non, pas trop, non. Tu sens en fait, c'est... C'est pas le cap des 40 ans, c'est-à-dire que je suis né le 4 mars et le 5 je me suis réveillé. Je me suis dit « Oh putain, c'est la merde ! » C'est plus une transition qui met un peu de temps. C'est-à-dire que tu arrives sur les 40 ans avec, en tout cas dans mon cas, une sérénité. En tout cas, il y a moins de choses à prouver. Il y a un peu toujours cette fougue et cette énergie. Mais on commence à canaliser un petit peu les choses. et puis surtout... arrive à dire non en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as amené à une réflexion ce que tu as dit. C'est vrai que je pense que tu es moins serein d'aborder 40 piges quand tu as déjà construit un cocon ou un truc que quand tu arrives solo quoi.

  • Speaker #1

    Ah mais clairement oui, clairement. Tu vois j'ai écouté rapidement d'autres épisodes que tu as fait et effectivement il y a des profils très différents et il y a des gens qui sont célibataires sans enfant. Bah tu les apprends pas de la même manière les 40 ans évidemment, parce que d'un coup t'as l'impression que c'est la moitié de ta vie qui est passée, qui est derrière toi. Alors certes il y a l'autre moitié qui arrive, mais ça te met un petit coup de pression ouais. Mais c'est ça. Quand moi j'arrive marié avec un enfant bien avant 40 ans, je suis un petit peu plus serein et cool dans mes bottes ouais,

  • Speaker #0

    évidemment. Parce que c'est vraiment ce que je me dis moi aujourd'hui, c'est-à-dire que vraiment là je le prends en pleine gueule ce que t'as dit, parce que c'est vraiment ce que je me dis, c'est-à-dire que je me dis j'ai atteint 40 ans et en fait... Waouh ! Mais en fait, il y a une moitié qui est passée. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai construit concrètement ? Parce qu'on a toujours dit que ce qu'on construit, c'est sa famille, c'est tout ça. Après professionnellement, il y a eu aussi des hauts et des bas, mais ouais, t'as tendance à prendre le truc dans la gueule. Et je pense qu'en effet, t'arrives plus sereinement. Il a quel âge Paco aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il va avoir 7 ans.

  • Speaker #0

    Il va avoir 7 ans. Donc en plus, tu vois, t'as eu le temps de... Tu vois, t'es pas arrivé avec un moum de 3 mois à 40 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, mais... Enfin, moi, j'ai... un rapport à l'âge très détaché. Ça ne me marque pas trop d'avoir 35, 40, 45. Je ne suis pas si proche des chiffres que ça. Ce qui compte, c'est ce qu'on en fait. Tu peux faire énormément de choses en une année, comme tu ne peux rien construire en 5 piges, 10 piges, 15 piges. Le rapport au temps, aux anniversaires. Et aux années qu'on se donne, ça me parle pas trop en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'es pas un gros fêtard d'anniversaire toi.

  • Speaker #1

    C'est un peu calmé ouais.

  • Speaker #0

    Alors que moi je fais des trucs avec 40 personnes. D'ailleurs ça c'était mon plus beau truc quand je suis rentré à Paris, c'est de vous avoir tous, et je pensais pas que tu serais là. On parlera de ton boulot après, mais ça m'a vachement ému. T'es arrivé le dernier en plus, et ça m'a vachement ému de voir que t'étais là. Justement les copains dans tout ça... Est-ce que quand on prend de l'âge, on les voit moins ? Surtout quand on construit une famille.

  • Speaker #1

    C'est plus ça, c'est plus quand on construit une famille en fait. C'est plus quand tu commences à avoir des enfants, t'as un petit peu moins de bande passante entre guillemets pour les potos. Mais ça s'organise différemment. Donc c'est toujours aussi intense mais moins fréquent. Mais oui évidemment, ça devient moins prioritaire.

  • Speaker #0

    De toute façon tu le vois, au bout d'un moment tes potes qui n'ont pas d'enfants, c'est ceux que tu commences à fréquenter le plus. Et puis tu vois un peu moins les autres. Mais moralement, il n'y a rien qui change, il n'y a rien qui s'éloigne, enfin, psychologiquement.

  • Speaker #1

    Non, au contraire, c'est plus un truc qui s'installe de sagesse, de qui es-tu, de sérénité. Et pour le coup, d'un peu plus de projection, parce que tu as envie de stabiliser un petit peu ce que tu as, en fait, ce que tu as construit. Donc, tu te projettes un petit peu plus loin qu'avant. Même si, encore une fois, dans mon cas, ça reste un peu du jeu du quotidien et de sentir les choses pour construire ma vie. Mais il y a certains aspects, tu as besoin de te projeter un petit peu plus. Oui,

  • Speaker #0

    et tu parles de quiétude, cette quiétude, tu l'as tous les soirs où tu rentres ?

  • Speaker #1

    Ouais je crois, bah t'as des montées de stress et des petits pics de stress et des inquiétudes comme tout mari ou tout père de famille tu vois pour parler de la petite cellule familiale. Dans le côté professionnel c'est pareil, il y a des petites montées de stress et des trucs qui sont inquiétants aussi mais non fondamentalement en fait, je crois que c'est la question qui est derrière c'est qu'est-ce qu'on cherche tu vois ? C'est-à-dire que moi, j'ai jamais... considérer ma vie comme une quête du bonheur. Tu vois, parce que je crois que quand tu es un tout petit peu conscient de ce qui se passe dans le monde, tu ne peux pas être fondamentalement heureux. Par contre, tu l'es à ton petit niveau, à ta cellule familiale, mais ce n'est pas une quête, si tu veux. Moi, être très heureux comme ça, ça me va très bien. Par contre, j'ai toujours cherché à être, ou en tout cas, à comprendre en quoi je suis utile. Tu vois, à quoi je sers en fait, quelle est ma mission. Et quand tu commences à le toucher du bout du doigt, tu peux t'asseoir un petit peu, tu peux te détendre un peu et être un peu plus serein.

  • Speaker #0

    Et les inquiétudes, j'imagine que du coup, elles ont changé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Les inquiétudes, elles changent, oui. Les sujets changent. Tu ne t'inquiètes plus forcément pour quelle est la teuf que je vais faire samedi, est-ce que je vais me retrouver solo dans le PF1. Mais tu vois, tu t'inquiètes plutôt de savoir. si ton fils va bien, si ta femme va bien, si tout ça se comporte bien, si l'amour est toujours là.

  • Speaker #0

    Et justement, en parlant d'être serein par rapport à tout ça, Ambre et toi, vous avez, donc Ambre c'est ta femme, vous avez traversé des épreuves comme tous les couples, ça fait 10 piges quand même que vous êtes ensemble. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, on peut arriver à la quarantaine dans un couple en gardant ce côté un peu serein et en grandissant ? Est-ce que tu as mûri justement grâce à tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un côté maturité, mais il y a aussi un côté, je pense, de grands enfants qu'il faut savoir garder. Tu vois, contrario, c'est-à-dire que c'est important d'avoir une maturité dans le couple, évidemment. Ça assoit certaines choses, mais c'est encore plus important de garder sa part de gosse et d'enfant aimant aimé, tu vois. Parce que tu continues à être surpris. Tu continues à surprendre aussi. Et puis, tu continues de t'émouvoir sur des petites choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Elle a changé quoi chez toi, Ambre ?

  • Speaker #1

    Elle a changé beaucoup de choses. Elle a changé mon rapport à la spiritualité. Elle a changé mon rapport aux femmes. C'est-à-dire qu'avant, il y avait une considération qui était tout autre pour la femme.

  • Speaker #0

    Dans la relation,

  • Speaker #1

    tu veux dire ? Oui, dans la relation. Elle m'a apporté de la sagesse et puis elle m'a apporté la paternité aussi. Donc elle m'a apporté beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Et quand tu la vois la société aujourd'hui comme elle évolue, est-ce que tu es serein pour l'avenir de ton fils ? Comment toi tu le fais évoluer avec toi dans ses vies ?

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet ça, mais... Parce que je n'arrive pas à te voir en papa énervé,

  • Speaker #0

    tu vois. Tu vois, c'est con mais...

  • Speaker #1

    Parce que ça ne sert pas forcément à grand chose d'être sévère, tout simplement. Il y a des colères, oui, forcément, il y a des moments où on s'énerve. Pour revenir à ta question, je ne suis pas serein sur l'avenir du monde. Notre rôle, c'est d'essayer de donner les meilleures clés possibles de compréhension, d'analyse, d'intelligence pour qu'il puisse s'en sortir et faire bouger les choses à son échelle. Mais tu peux pas te dire, putain génial, mon fils il va grandir dans un monde merveilleux, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des règles que tu lui imposes, que tu ne serais pas vu lui appliquer si tu avais eu un môme à 20 ans ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est compliqué parce que par principe, je refuse d'imposer des principes. C'est-à-dire que je n'ai pas envie de dire, il y a des principes à appliquer, et puis c'est comme ça, c'est pas autrement. Parce que je trouve ça con en fait, vaut mieux encore une fois donner des clés de compréhension plutôt que dire bah en fait le couloir il est comme ça, enfin le rectangle il est comme ça et t'as pas le droit de dépasser en fait, faut pas que tu sortes du rectangle. Sors pas de là ! Plutôt que d'expliquer, ok regarde, à droite et à gauche du rectangle c'est de la flotte en fait donc tu vas tomber et tant que tu sais pas nager c'est pourri quoi donc tu vois pas. Donc par principe, j'ai du mal à cadrer les choses comme ça. Mais pour autant, au quotidien, t'es obligé d'en mettre un tout petit peu. Parce que sinon, ça prend en couille en fait avec un gosse de 5 ans, tu vois. Donc ouais, t'es obligé de cadrer un petit peu les choses, évidemment. Mais tant que tu lui donnes de l'amour et des câlins et tout ce dont ils ont besoin. C'est Alexandre Astier qui disait... Surprotège en fait, ils auront assez d'emmerdes plus tard, tu vois, donc vas-y, aime-les, essaye de pas être trop...

  • Speaker #0

    On dit rien d'être d'emmerde.

  • Speaker #1

    Vas-y, tu vois. Cajole-lait et caline-lait tant que tu peux encore.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que moi j'ai des parents qui ont appris à devenir comme ça maintenant.

  • Speaker #1

    Mais c'est un truc qui s'apprend sur le marquant en fait.

  • Speaker #0

    Mon père je trouve qu'il s'est métamorphosé depuis qu'il est à la retraite. C'est plus le... Après il m'a toujours dit que nous sommes bien élevés, il n'y a pas de problème. Mais c'est vrai que c'était plus, voilà, il y a le carré et tu sors pas. Je t'explique pas pourquoi, juste tu sors pas en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois, ça aussi, il n'y a pas de manuel, tu n'as pas de formation pour le métier de papa. Il n'y a même pas forcément de transmission. Moi, mon père, il ne m'a jamais appris à éduquer mon fils. Il ne m'a pas donné de conseils d'éducation, etc. En fait, tu apprends en marchant. Tu apprends à être père sur le tas, en fait. Donc même au sein d'une même famille, ton père t'a appliqué un cadre, peut-être que toi tu feras complètement l'inverse, ou peut-être que tu feras exactement la même chose, tu n'en sais rien en fait, tu te découvres avec l'expérience.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ça fait bien rire ceux qui ont des grandes phrases, « ouais moi j'aurais pas fait ça » ou « lui il me fait chier avec son gamin, moi je ferais autrement » .

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu as un truc aussi de non-reproduction que tu as envie de faire par rapport à tes parents. Donc c'est la sociologie de Bourdieu, c'est la reproduction, tu vas à contrario, tu essaies d'aller à contrario de ce qu'on t'a imposé et au final tu reproduis exactement la même chose. Donc ça prend vraiment sur le tas ce métier de daron. Et puis c'est un CDI en plus que tu prends sans avoir de cours, et en fait ça se transforme au fur et à mesure de l'emploi. Donc t'arrives tout jeune, jeune diplômé du truc, tu vois, et puis au fur et à mesure, tu grandis, tu comprends ce qui marche un petit peu mieux, puis tu t'adaptes aussi surtout, en fait, en face de toi, tu vois, il y a des gamins qui peuvent être plus ou moins difficiles, et puis ils comprennent dix fois plus vite que nous, donc c'est de l'adaptation en fait qu'il faut avoir.

  • Speaker #0

    Et t'as pas eu peur que, justement, l'arrivée de cet enfant change tout ? Je ne donne pas de dossier, mais la vie qu'on avait nous avant, tu vois, avant que tu aies le petit, même avant que tu rencontres Ambre, tu n'as pas eu peur que... enfin, peur. Tu ne t'es pas dit à un moment, ah, fait chier, cette vie-là, je ne l'aurais plus ? Ce ne sont pas des grosses conneries, attention, ce n'est pas ce que je dis, mais on kiffait bien.

  • Speaker #1

    C'est une vie dans laquelle tu peux t'installer et rester toute ta vie aussi, en fait. Je ne regrette pas d'avoir pris ce virage, bien au contraire, parce que... parce que je continue d'avancer sur ce chemin-là, en fait, ça me permet de continuer d'avancer, justement. Donc non, non, tout au contraire.

  • Speaker #0

    Comment tu les vois, les générations qui te suivent ?

  • Speaker #1

    Je trouve que ça va super vite. Je trouve que ça va super vite, qu'ils pigent mille fois plus vite que nous, avec ou sans outils, d'ailleurs, intelligence artificielle ou pas, mais déjà, rien que dans leur tronche, je trouve que ça va super vite. J'ai l'impression que la courbe est exponentielle, comme nous on se trouvait très rapide par rapport à nos parents. Je trouve que ça va de plus en plus vite sur la compréhension des choses. Mais pour autant, il ne faudrait pas oublier de continuer à regarder vers l'extérieur. Parce que souvent, on comprend très vite ce qui se passe autour de nous et pour nous. Mais on oublie un petit peu d'ouvrir les écoutilles et de se dire comment je peux aider à mon échelle et comment je peux... continuer à contribuer à quelque chose.

  • Speaker #0

    Ça fait 15 ans qu'on se connaît, je le disais au début. Si tu devais choisir un souvenir qu'on a vécu ensemble, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un des concerts qu'on a faits, je pense. Ça doit être un des concerts qu'on a faits parce que...

  • Speaker #0

    Ah les concerts qu'on a faits ?

  • Speaker #1

    Ouais les concerts de musique qu'on faisait quand on avait notre petit groupe de rock là, qui était cool, parce qu'il y avait un truc un peu intimiste entre nous au sein du groupe. où il y avait une espèce de complicité et une écoute, enfin un truc qui se passait entre nous, comme quand tu vas boire un verre avec un pote, tu vois. Donc il y avait ce côté-là un peu intimiste, mais à la fois devant un public, donc avec une audience, etc. Et je crois que c'est un moment qui restera gravé, ça, parce qu'on a partagé un truc fort ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, puis on ne s'attendait pas à ce que ça prenne comme ça, enfin on n'a pas eu une carrière... Mais au départ, enfin ce truc qui part de... Je sais pas si tu te rappelles d'où tu pars, ça part d'une soirée chez toi où Paolo il tape sur une casserole, y'a Ben qui pour une fois était là, il se met à jouer, toi aussi, moi je me mets à chanter pour faire le con, le truc est parti de là quoi.

  • Speaker #1

    Je me rappelais plus tu vois.

  • Speaker #0

    C'est parti comme ça, et on l'a fait à mon premier anniversaire chez les Corses, dans le bar des Corses.

  • Speaker #1

    Ouais ouais bah ça je me rappelle oui.

  • Speaker #0

    Et après tout le monde disait « c'est vachement bien, vous devriez en refaire » et tout, et c'est comme ça que vous vous êtes retrouvé à faire le Matignon, le Baron. Alors le Baron, pour ceux qui ne sont pas quadras, c'est une ancienne boîte. Non vraiment,

  • Speaker #1

    c'est pas les décongrès.

  • Speaker #0

    Mais oui le truc, enfin pas les décongrès, le standard.

  • Speaker #1

    La petite salle à droite au fond, ça fait des gignottes là quand même. C'était cool.

  • Speaker #0

    Moi franchement si je devais en choisir un, c'est notre tournée à Adidas. Il y a tellement tout eu là-dedans. On s'est coulés quand même pendant deux mois en camion, tous les deux, à traverser la France.

  • Speaker #1

    C'était une bonne tournée événementielle de charpentier. Oui,

  • Speaker #0

    de charpentier. Bruno Martini ! Tu connais Bruno Martini ? On a découvert le Roselicci.

  • Speaker #1

    Roselicci et Cognac Schweppes. Oui,

  • Speaker #0

    c'était le Cognac Schweppes. J'avais eu mal au crâne avec le Cognac Schweppes. Il a travaillé sur la cérémonie des JO. Tu m'expliqueras en deux mots ce que tu as fait exactement. Ça t'a apporté quoi cette aventure ? Ça t'a appris quoi sur toi ? Parce que tu y as passé beaucoup de temps, c'est pour ça que j'ai cru que tu ne serais jamais là pour mon anniv. Ça t'a apporté quoi à toi ?

  • Speaker #1

    J'étais responsable du site de la cérémonie d'ouverture. Donc j'avais en charge la construction du stade éphémère qu'on a construit sur les quêtes saines pour pouvoir y accueillir les 500 000 personnes qu'on a accueillies. plus toute la parade de bateaux, les athlètes, etc. Donc j'avais en charge la construction de ce site-là qui faisait tout compris à peu près 26 kilomètres de long. Qu'est-ce que ça m'a apporté ? Ça m'a apporté déjà le goût du challenge parce que je savais que je m'embarquais dans un truc fou mais je n'avais pas mesuré à quel point. Cet objet était un objet complètement... indéfinissable en fait. Donc le goût du challenge et puis après le goût du dépassement et de l'accomplissement tu vois ça te ça te galvanise en fait d'être au sein d'un truc comme ça, tu as deux milliards de téléspectateurs Mondovision tu vois donc tu as une attente, une pression incroyable Ouais c'est une grosse satisfaction sur l'accomplissement.

  • Speaker #0

    De toute façon sur tous les projets où je t'ai vu bosser c'est le plus gros C'est tellement énorme par rapport à... Déjà, tu as fait des gros événements, et là, c'était... Je ne sais pas si on peut en faire plus gros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, il n'y a pas eu encore beaucoup plus gros dans le monde, je crois, sans prétention aucune. Mais c'était un des gros morceaux de l'événementiel mondial qu'on a réussi à livrer. Donc, ça m'a appris tout ça. Ça m'a appris un petit goût aussi pour les relations institutionnelles. Et la découverte de tout ce qui se passe en coulisses avec la politique notamment, tu vois. J'ai bien apprécié de voir un petit peu tout ça. Chose que je voyais plutôt à travers les médias avant, tu vois. Là, d'y mettre un pied, ça m'a plutôt intéressé. Et puis ça m'a fait dire aussi que c'était important d'être bien entouré. Quand tu traverses ce genre de... d'intensité professionnelle, t'es obligé d'être bien entouré, bien accompagné, surtout personnellement, parce que tu rentres chez toi, tu ramènes chez toi le dossier. Et puis moi je suis quelqu'un de complètement obsessionnel, donc je pense jour, nuit, non-stop, et quand je suis sur un truc, j'y vais comme un débile. Donc ouais, le truc, je l'emmenais chez moi, et c'était H24, quoi. Donc je rentrais pas beaucoup à la maison, enfin je les voyais pas beaucoup, Je dormais très... Voilà, c'était intense. C'était beaucoup d'heures de travail. Le peu d'heures partagées en famille, il fallait que je sois soutenu. Et ça, ça a été un soutien incommensurable.

  • Speaker #0

    Mais tu sais ce qui est drôle, c'est que là, je viens d'y penser, c'est que tous, tous les potes qu'on est, on s'est tous fait la même réflexion en en discutant. Mais c'est qu'on a tous regardé la cérémonie pour la cérémonie, puisqu'on voulait la voir. Mais en plus de ça, on s'est tous fait une réflexion sur le fait de... c'est pif qu'a fait ça. Mais non, mais c'est ouf. On a tous eu cette fierté de se dire c'est pif qu'a fait ça.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas non plus le plus grand artisan de ce truc-là. Moi, j'étais sur le site et l'accueil du public et tout ce que ça comporte, mais la partie la plus visible, ça reste l'artistique.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et ce dont on peut être fier, c'est de ce spectacle-là qui a été livré par Thomas Joly et Thierry Reboule. C'est une œuvre incroyable. C'est comme quand tu regardes un film, tu te dis, attends, je vais mater ça parce qu'il y a mon pote John dedans.

  • Speaker #0

    Mais justement, il y a eu beaucoup de critiques aussi par rapport à cette cérémonie. On ne va pas revenir dessus. Mais toi, comment tu l'as vécu et est-ce que tu trouves que les gens sont trop durs aujourd'hui, de manière générale ?

  • Speaker #1

    Je crois que ça fait partie du game, en fait. Tu vois, en tout bon français et même dans d'autres pays, en fait, ça s'est toujours passé comme ça. Il y a une crainte de ce qu'on ne connaît pas déjà. Et puis l'artistique, ça reste... C'est de l'art, donc c'est de toute manière subjectif. Donc forcément, tu prends des critiques à partir du moment où tu aimais un objet artistique. Moi, je suis très fier de ce qu'on a fait. Je suis très, très fier de ce qu'on a fait. Les critiques, tu passes outre, surtout quand c'est des trucs aussi nazes, en fait. qui accordent finalement très peu d'importance et d'autant plus de fierté qu'on nous traitait d'assassins en fait, en voulant faire une cérémonie extérieure et sataniste derrière. Donc non, très peu d'importance attachée à la critique, même si parfois elle peut être motrice sur certains aspects, sur certains sujets. Mais non, je crois que moi, ce que j'en garde, c'est un souvenir incroyable et une grande fierté d'être français.

  • Speaker #0

    Bon, on t'en souhaite plein d'autres des projets comme ça. Tout le monde ne le sait pas. Déjà dans les potes, tout le monde ne le sait pas. Mais là, tout le monde, les gens qui vont regarder vont le savoir. Toi et moi, on a une passion commune. C'est Michel. Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel Jonas, on assume, on aime Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel, oui parce qu'on l'appelle Michel en plus. C'est comme si on le connaissait. Si tu devais choisir une chanson de Michel qui représente ta vie, ton parcours, c'est laquelle ?

  • Speaker #1

    Là comme ça, instinctivement je dirais la boîte de jazz parce qu'il y a une histoire de truc du mec que personne connaît, tu vois, qui se lance en prenant un max de risques. Et finalement tout le monde n'aime pas trop mal ce qu'il fait. Et c'est un peu ce qui s'est passé sur la cérémonie quand je plaque tout, l'agence que j'ai montée, co-fondée, en partie avec des potes. et que je plaque ce CDI pour rentrer au jeu et m'occuper de la cérémonie, c'était un peu ça, tu vois, personne ne me connaissait, machin, donc ouais, la boîte de jazz, je dirais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi je l'attendais.

  • Speaker #1

    Et puis il y a un groove, il y a un truc, tu vois, il se passe quelque chose,

  • Speaker #0

    quoi. Je te fais un petit blind test, Michel. Je te donne une phrase, tu trouves de quelle chanson elle est extraite. Je n'ai pas été dans le trop dur, parce que bon, pour les gens, pour ceux qui connaissent moins Michel, au moins comme ça ils sauront. Un livre à la main sur le balcon, elle s'endormait sur un fauteuil de Manille.

  • Speaker #1

    dites-moi, c'est simple

  • Speaker #0

    Je vais casser les murs, casser la porte. La plus belle chanson de rupture du monde.

  • Speaker #1

    Je veux pas que tu t'en ailles.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Ce chemin vert sous les arbustes est protégé.

  • Speaker #1

    Non je l'ai pas ça.

  • Speaker #0

    Les fourmis rouges. J'avoue que celle-là c'était la plus dure. Et attention celle-là est très très dure. Boui bop ! Boui boui bop !

  • Speaker #1

    La boîte de jazz.

  • Speaker #0

    La boîte de jazz. Aujourd'hui c'est quoi qui te rend le plus fier dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est... Le fait d'avoir compris que j'étais utile à quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des regrets ou est-ce que tu as des trucs qui te font peur ?

  • Speaker #1

    Ouais, il y a des trucs qui me font flipper. Des regrets, pas trop. J'essaye de les balayer assez rapidement, mais des trucs qui me font flipper, ouais. Notamment le géopolitique, en fait, la conjoncture. Et puis l'escalade des conflits. Enfin, tu vois, le contexte du monde actuel me fait peur. c'est pas des peurs pour toi non moi j'ai pas de crainte personnelle si ce n'est de perdre les êtres chéris à peu près comme tout le monde mais c'est plutôt l'extérieur qui me fait flipper moi tu lui dirais quoi à l'alsacien qui

  • Speaker #0

    est arrivé à Paris à 20 ans, peut-être plus jeune si à 20 ans je t'arrive à Paris tu lui dirais quoi aujourd'hui je lui dirais aie confiance et prends le temps surtout prends le temps

  • Speaker #1

    Parce que mec, t'es trop pressé de tout, quoi. Tout le temps. Tu as bien dit ça. Donc prends le temps, prends le temps de... Donne du temps au temps, en fait.

  • Speaker #0

    Sois pas trop pressé.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde, des questions rapides. T'essayes de répondre en un mot. Si tu veux faire plus, tu réponds plus. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Le schtroumpf.

  • Speaker #1

    Il existe toujours le schtroumpf. Ouais,

  • Speaker #0

    il existe encore, mais je sais pas, j'en rachète pas, quoi.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà.

  • Speaker #0

    Putain, c'est pas con ça, je vais m'acheter 4, en sortant.

  • Speaker #1

    Je vais te faire engueuler en reprenant. Les missions de ton enfance qui te manquent ?

  • Speaker #0

    Les minicums.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'ai pas pensé à ça, les minicums, j'avais hésité. Ah oui,

  • Speaker #0

    les minicums, c'était incroyable, les minicums.

  • Speaker #1

    Ah c'était magnifique.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était cool, et puis il y avait un petit côté satirique aussi, ils se foutaient de la gueule les présentateurs et tout, il y avait Nagui, il y avait machin.

  • Speaker #1

    Il y avait Johnny, il y avait MC Solar. Il y avait...

  • Speaker #0

    Vanesse aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était Vanesse à Paradis, Vanesse. Ah ouais, c'était trop bien les minicums. Un adjectif pour décrire la génération Z ?

  • Speaker #0

    Rapide, je dirais. Ils vont vite les gars.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents te disaient quand t'étais petit, qui te saoulait, mais qui t'applique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Te laisse pas influencer. D'ailleurs, c'est pour ça que j'aime pas tous les influenceurs. Faut pas la cesser. On va se laisser influencer.

  • Speaker #1

    On passera le message. À l'époque, tu t'imaginais comment à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Je m'imaginais à peu près comme ça, marié, enfant et plutôt heureux. Mais surtout, je m'imaginais... avec un peu de sagesse et avoir compris ce que je foutais là en fait. Peut-être un peu plus route, un peu plus... Ah ouais ? Ouais, un peu plus de musique, un peu plus de voyage, peut-être un peu plus d'étranger et tout.

  • Speaker #1

    Bon t'as pas mal bougé.

  • Speaker #0

    Pas du tout à Paris, typiquement. Ouais,

  • Speaker #1

    t'as pas mal bougé aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai un petit peu bougé, ouais. Mais attends, je m'imaginais pas à Paris avec un enfant parisien.

  • Speaker #1

    Comme quoi. Merci, Pierre-François.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait très plaisir que tu sois venu pour cette première de Quadra avec les potes.

  • Speaker #0

    C'était agréable.

  • Speaker #1

    Tu peux dire quel est le surnom maintenant ?

  • Speaker #0

    J'ai le droit, vraiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y.

  • Speaker #0

    Bon, à l'appel, la bedaine.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, les Quadras. Continuez à suivre, continuez à liker, à vous abonner, à mettre la petite cloche, à commenter, parce que c'est grâce à ça et c'est grâce à vous que Quadra continue à exister. Et pif, encore merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi mon Camulo, et ravi vraiment, et puis je souhaite longue vie à ce podcast, parce que tu le mérites mon pote.

  • Speaker #1

    A bientôt les quadras.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de l'épisode

    00:00

  • Discussion avec Pierre-François : parcours et réflexions

    02:02

  • Les 40 ans : changements et perceptions

    05:55

  • Amitiés et relations à la quarantaine

    07:48

  • Parentalité et défis familiaux

    11:41

  • Conclusion et réflexions finales

    16:56

Description


Avez-vous déjà réfléchi à la façon dont la quarantaine transforme notre vision de la vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco et son ami Pierre-François se lancent dans une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière. Avec humour et sincérité, ils nous entraînent à travers leurs expériences personnelles et leurs réflexions sur la vie à 40 ans.

Il y a 15 ans, Camille et Pierre-François se sont rencontrés, et aujourd'hui, leurs chemins ont pris des directions différentes. Pierre-François, marié et père, partage avec nous sa vision de la parentalité, de la stabilité et de la sérénité qu'il ressent à cet âge. Il évoque les joies simples mais profondes d'élever des enfants et comment cela a redéfini ses priorités. De l'autre côté, Camille, célibataire, nous offre un regard neuf sur la quarantaine. Pour lui, cette période est synonyme de réflexion et d'exploration, un moment pour se demander ce qu'il a construit jusqu'à présent et ce qu'il souhaite encore réaliser.

Au fil de leur échange, ils abordent des thèmes universels : les rêves de jeunesse, les choix de vie, et comment l'âge modifie notre perception des responsabilités et des relations. Les amitiés, par exemple, évoluent avec le temps, et Camille et Pierre-François partagent des anecdotes touchantes et drôles qui illustrent cette réalité. Ils discutent également des préoccupations qui changent en vieillissant, des défis de la parentalité, et de la manière dont chacun trouve son équilibre dans cette aventure qu'est la vie.

Ce dialogue authentique entre amis, rempli de rires et de réflexions profondes, offre un aperçu précieux des défis auxquels les quadras font face. Quadras n'est pas seulement un podcast, c'est une célébration des moments de joie et d'accomplissement qui jalonnent cette période de la vie. Que vous soyez déjà dans la quarantaine ou que vous vous en approchiez, cet épisode saura vous inspirer et vous faire sourire. Rejoignez-nous pour ce voyage à travers les âges, et découvrez comment chaque expérience, chaque choix, contribue à la richesse de nos vies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci Steve Jobs. Est-ce qu'on peut y aller ? Bon, je tente l'intro. Te marres pas. Tout de suite.

  • Speaker #1

    Putain, quel exercice.

  • Speaker #0

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube. et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadruunivers. Lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Alors aujourd'hui c'est un épisode un petit peu spécial parce que j'ai décidé tous les huit dix épisodes de faire venir un pote Un anonyme, et aujourd'hui c'est l'interview du pote, quelqu'un que je connais depuis 15 ans déjà, ça file un coup de vieux, qui a aussi 40 ans, c'est mon ami Pierre-François. Bonjour Pierre-François, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Camille, je t'appelle par ton prénom.

  • Speaker #0

    Ouais tu peux aller voir mon surnom. Non pas mon surnom, on va éviter les... Bon vas-y.

  • Speaker #1

    Non non bah salut Camille.

  • Speaker #0

    Non mais dis-le le surnom. Vive du sujet direct. Alors toi par contre je peux t'appeler Pif. Ouais. Aujourd'hui, t'as 40 ans toi aussi, ta vie elle a pris un tournant. Un peu différent de la mienne. T'es papa, t'es marié, t'as des gros projets. Comment tu l'imaginais, cette vie, il y a 15 ans, quand on s'est connus ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai jamais fait trop de projections, en fait, moi. J'ai plutôt tendance à vivre, tu vois, un petit peu au jour le jour et de saisir un peu les opportunités qui viennent à moi, mais pour autant, si je me dis que... A 25 ans, j'avais certainement plein de rêves dans la tête. Je me projetais certainement à peu près à cet endroit-là. À mes 40, marié avec des enfants et des projets un peu cools, ouais.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    Je pense, ouais.

  • Speaker #0

    Quand je nous revois à cet âge-là, c'est peut-être celui que j'imaginais le moins avec moi, être dans cette situation.

  • Speaker #1

    Non, par contre, après, quand tu te dis que oui, j'espère être à peu près stabilisé à 40 ans, tant pis profite un peu dur et fort dans l'équipe. C'est peut-être pour ça que je fais ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, moi, je ne suis pas du tout dans cette situation. Je suis célibataire, sans enfant. Je me lance sur des trucs un peu casse-gueule comme ce podcast. C'est quoi ton regard à toi aujourd'hui sur la façon dont moi j'ai évolué ? Parce qu'il y a le cas de mon coup de quadra.

  • Speaker #1

    Ouais, certainement, mais ça se joue en fait, souvent à très peu de choses. C'est ça ce que je me dis.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que, bon, au-delà du cliché, genre il suffit d'une rencontre pour que tout se transforme, ce qui a été en l'occurrence mon cas, parce que si je n'étais pas tombé sur la bonne personne, peut-être que je serais dans la même situation que toi, ou en tout cas, tu vois, c'est Iba Terp à l'enfant.

  • Speaker #0

    Ça ne veut pas dire qu'il y a une galère.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais ce n'est pas du tout le propos. Le propos, c'est de dire que ça tient souvent à très peu de choses. à une rencontre, ça tient souvent. Et dans l'autre sens, ça marche aussi, c'est-à-dire que ça reste très fragile. Tu vois, on marche tout le temps sur un fil, quoi. Je crois que ça se joue à peu de choses pour basculer d'un côté ou de l'autre. Parfois, il y a aussi, peut-être, des opportunités qu'on ne voit pas, ou des choses qu'on devrait creuser et qu'on ne creuse pas, ou des facilités dans lesquelles on s'installe qui nous entraînent peut-être sur un mauvais chemin. Tu vois, il y a... tout un tas de raisons qui peuvent expliquer que d'un côté il y a une stabilité, que de l'autre elle n'y est pas encore. Moi ce que je vois en tout cas dans tout ce que tu fais, c'est que tu continues à te creuser un petit peu la tronche et essayer de trouver des solutions qui te permettent de t'amener dans des endroits un peu cools. Donc c'est ça que j'encourage en étant là aujourd'hui en tout cas.

  • Speaker #0

    Il y a des opportunités que tu penses avoir ratées ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que j'ai raté des opportunités professionnelles, oui. Certainement, oui, oui. des opportunités professionnelles que j'ai ratées, il y a des opportunités de la fermer aussi des fois, j'ai raté. J'ai la prétention de dire que j'ai la finesse de sentir un petit peu les choses, et donc je m'engouffre en général dans des choses qui se tournent plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    Comment t'as vécu les 40 ans que tu viens d'avoir ?

  • Speaker #1

    Sereinement, très sereinement en fait.

  • Speaker #0

    Tu sens des changements ?

  • Speaker #1

    Non, pas trop, non. Tu sens en fait, c'est... C'est pas le cap des 40 ans, c'est-à-dire que je suis né le 4 mars et le 5 je me suis réveillé. Je me suis dit « Oh putain, c'est la merde ! » C'est plus une transition qui met un peu de temps. C'est-à-dire que tu arrives sur les 40 ans avec, en tout cas dans mon cas, une sérénité. En tout cas, il y a moins de choses à prouver. Il y a un peu toujours cette fougue et cette énergie. Mais on commence à canaliser un petit peu les choses. et puis surtout... arrive à dire non en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as amené à une réflexion ce que tu as dit. C'est vrai que je pense que tu es moins serein d'aborder 40 piges quand tu as déjà construit un cocon ou un truc que quand tu arrives solo quoi.

  • Speaker #1

    Ah mais clairement oui, clairement. Tu vois j'ai écouté rapidement d'autres épisodes que tu as fait et effectivement il y a des profils très différents et il y a des gens qui sont célibataires sans enfant. Bah tu les apprends pas de la même manière les 40 ans évidemment, parce que d'un coup t'as l'impression que c'est la moitié de ta vie qui est passée, qui est derrière toi. Alors certes il y a l'autre moitié qui arrive, mais ça te met un petit coup de pression ouais. Mais c'est ça. Quand moi j'arrive marié avec un enfant bien avant 40 ans, je suis un petit peu plus serein et cool dans mes bottes ouais,

  • Speaker #0

    évidemment. Parce que c'est vraiment ce que je me dis moi aujourd'hui, c'est-à-dire que vraiment là je le prends en pleine gueule ce que t'as dit, parce que c'est vraiment ce que je me dis, c'est-à-dire que je me dis j'ai atteint 40 ans et en fait... Waouh ! Mais en fait, il y a une moitié qui est passée. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai construit concrètement ? Parce qu'on a toujours dit que ce qu'on construit, c'est sa famille, c'est tout ça. Après professionnellement, il y a eu aussi des hauts et des bas, mais ouais, t'as tendance à prendre le truc dans la gueule. Et je pense qu'en effet, t'arrives plus sereinement. Il a quel âge Paco aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il va avoir 7 ans.

  • Speaker #0

    Il va avoir 7 ans. Donc en plus, tu vois, t'as eu le temps de... Tu vois, t'es pas arrivé avec un moum de 3 mois à 40 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, mais... Enfin, moi, j'ai... un rapport à l'âge très détaché. Ça ne me marque pas trop d'avoir 35, 40, 45. Je ne suis pas si proche des chiffres que ça. Ce qui compte, c'est ce qu'on en fait. Tu peux faire énormément de choses en une année, comme tu ne peux rien construire en 5 piges, 10 piges, 15 piges. Le rapport au temps, aux anniversaires. Et aux années qu'on se donne, ça me parle pas trop en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'es pas un gros fêtard d'anniversaire toi.

  • Speaker #1

    C'est un peu calmé ouais.

  • Speaker #0

    Alors que moi je fais des trucs avec 40 personnes. D'ailleurs ça c'était mon plus beau truc quand je suis rentré à Paris, c'est de vous avoir tous, et je pensais pas que tu serais là. On parlera de ton boulot après, mais ça m'a vachement ému. T'es arrivé le dernier en plus, et ça m'a vachement ému de voir que t'étais là. Justement les copains dans tout ça... Est-ce que quand on prend de l'âge, on les voit moins ? Surtout quand on construit une famille.

  • Speaker #1

    C'est plus ça, c'est plus quand on construit une famille en fait. C'est plus quand tu commences à avoir des enfants, t'as un petit peu moins de bande passante entre guillemets pour les potos. Mais ça s'organise différemment. Donc c'est toujours aussi intense mais moins fréquent. Mais oui évidemment, ça devient moins prioritaire.

  • Speaker #0

    De toute façon tu le vois, au bout d'un moment tes potes qui n'ont pas d'enfants, c'est ceux que tu commences à fréquenter le plus. Et puis tu vois un peu moins les autres. Mais moralement, il n'y a rien qui change, il n'y a rien qui s'éloigne, enfin, psychologiquement.

  • Speaker #1

    Non, au contraire, c'est plus un truc qui s'installe de sagesse, de qui es-tu, de sérénité. Et pour le coup, d'un peu plus de projection, parce que tu as envie de stabiliser un petit peu ce que tu as, en fait, ce que tu as construit. Donc, tu te projettes un petit peu plus loin qu'avant. Même si, encore une fois, dans mon cas, ça reste un peu du jeu du quotidien et de sentir les choses pour construire ma vie. Mais il y a certains aspects, tu as besoin de te projeter un petit peu plus. Oui,

  • Speaker #0

    et tu parles de quiétude, cette quiétude, tu l'as tous les soirs où tu rentres ?

  • Speaker #1

    Ouais je crois, bah t'as des montées de stress et des petits pics de stress et des inquiétudes comme tout mari ou tout père de famille tu vois pour parler de la petite cellule familiale. Dans le côté professionnel c'est pareil, il y a des petites montées de stress et des trucs qui sont inquiétants aussi mais non fondamentalement en fait, je crois que c'est la question qui est derrière c'est qu'est-ce qu'on cherche tu vois ? C'est-à-dire que moi, j'ai jamais... considérer ma vie comme une quête du bonheur. Tu vois, parce que je crois que quand tu es un tout petit peu conscient de ce qui se passe dans le monde, tu ne peux pas être fondamentalement heureux. Par contre, tu l'es à ton petit niveau, à ta cellule familiale, mais ce n'est pas une quête, si tu veux. Moi, être très heureux comme ça, ça me va très bien. Par contre, j'ai toujours cherché à être, ou en tout cas, à comprendre en quoi je suis utile. Tu vois, à quoi je sers en fait, quelle est ma mission. Et quand tu commences à le toucher du bout du doigt, tu peux t'asseoir un petit peu, tu peux te détendre un peu et être un peu plus serein.

  • Speaker #0

    Et les inquiétudes, j'imagine que du coup, elles ont changé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Les inquiétudes, elles changent, oui. Les sujets changent. Tu ne t'inquiètes plus forcément pour quelle est la teuf que je vais faire samedi, est-ce que je vais me retrouver solo dans le PF1. Mais tu vois, tu t'inquiètes plutôt de savoir. si ton fils va bien, si ta femme va bien, si tout ça se comporte bien, si l'amour est toujours là.

  • Speaker #0

    Et justement, en parlant d'être serein par rapport à tout ça, Ambre et toi, vous avez, donc Ambre c'est ta femme, vous avez traversé des épreuves comme tous les couples, ça fait 10 piges quand même que vous êtes ensemble. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, on peut arriver à la quarantaine dans un couple en gardant ce côté un peu serein et en grandissant ? Est-ce que tu as mûri justement grâce à tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un côté maturité, mais il y a aussi un côté, je pense, de grands enfants qu'il faut savoir garder. Tu vois, contrario, c'est-à-dire que c'est important d'avoir une maturité dans le couple, évidemment. Ça assoit certaines choses, mais c'est encore plus important de garder sa part de gosse et d'enfant aimant aimé, tu vois. Parce que tu continues à être surpris. Tu continues à surprendre aussi. Et puis, tu continues de t'émouvoir sur des petites choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Elle a changé quoi chez toi, Ambre ?

  • Speaker #1

    Elle a changé beaucoup de choses. Elle a changé mon rapport à la spiritualité. Elle a changé mon rapport aux femmes. C'est-à-dire qu'avant, il y avait une considération qui était tout autre pour la femme.

  • Speaker #0

    Dans la relation,

  • Speaker #1

    tu veux dire ? Oui, dans la relation. Elle m'a apporté de la sagesse et puis elle m'a apporté la paternité aussi. Donc elle m'a apporté beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Et quand tu la vois la société aujourd'hui comme elle évolue, est-ce que tu es serein pour l'avenir de ton fils ? Comment toi tu le fais évoluer avec toi dans ses vies ?

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet ça, mais... Parce que je n'arrive pas à te voir en papa énervé,

  • Speaker #0

    tu vois. Tu vois, c'est con mais...

  • Speaker #1

    Parce que ça ne sert pas forcément à grand chose d'être sévère, tout simplement. Il y a des colères, oui, forcément, il y a des moments où on s'énerve. Pour revenir à ta question, je ne suis pas serein sur l'avenir du monde. Notre rôle, c'est d'essayer de donner les meilleures clés possibles de compréhension, d'analyse, d'intelligence pour qu'il puisse s'en sortir et faire bouger les choses à son échelle. Mais tu peux pas te dire, putain génial, mon fils il va grandir dans un monde merveilleux, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des règles que tu lui imposes, que tu ne serais pas vu lui appliquer si tu avais eu un môme à 20 ans ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est compliqué parce que par principe, je refuse d'imposer des principes. C'est-à-dire que je n'ai pas envie de dire, il y a des principes à appliquer, et puis c'est comme ça, c'est pas autrement. Parce que je trouve ça con en fait, vaut mieux encore une fois donner des clés de compréhension plutôt que dire bah en fait le couloir il est comme ça, enfin le rectangle il est comme ça et t'as pas le droit de dépasser en fait, faut pas que tu sortes du rectangle. Sors pas de là ! Plutôt que d'expliquer, ok regarde, à droite et à gauche du rectangle c'est de la flotte en fait donc tu vas tomber et tant que tu sais pas nager c'est pourri quoi donc tu vois pas. Donc par principe, j'ai du mal à cadrer les choses comme ça. Mais pour autant, au quotidien, t'es obligé d'en mettre un tout petit peu. Parce que sinon, ça prend en couille en fait avec un gosse de 5 ans, tu vois. Donc ouais, t'es obligé de cadrer un petit peu les choses, évidemment. Mais tant que tu lui donnes de l'amour et des câlins et tout ce dont ils ont besoin. C'est Alexandre Astier qui disait... Surprotège en fait, ils auront assez d'emmerdes plus tard, tu vois, donc vas-y, aime-les, essaye de pas être trop...

  • Speaker #0

    On dit rien d'être d'emmerde.

  • Speaker #1

    Vas-y, tu vois. Cajole-lait et caline-lait tant que tu peux encore.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que moi j'ai des parents qui ont appris à devenir comme ça maintenant.

  • Speaker #1

    Mais c'est un truc qui s'apprend sur le marquant en fait.

  • Speaker #0

    Mon père je trouve qu'il s'est métamorphosé depuis qu'il est à la retraite. C'est plus le... Après il m'a toujours dit que nous sommes bien élevés, il n'y a pas de problème. Mais c'est vrai que c'était plus, voilà, il y a le carré et tu sors pas. Je t'explique pas pourquoi, juste tu sors pas en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois, ça aussi, il n'y a pas de manuel, tu n'as pas de formation pour le métier de papa. Il n'y a même pas forcément de transmission. Moi, mon père, il ne m'a jamais appris à éduquer mon fils. Il ne m'a pas donné de conseils d'éducation, etc. En fait, tu apprends en marchant. Tu apprends à être père sur le tas, en fait. Donc même au sein d'une même famille, ton père t'a appliqué un cadre, peut-être que toi tu feras complètement l'inverse, ou peut-être que tu feras exactement la même chose, tu n'en sais rien en fait, tu te découvres avec l'expérience.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ça fait bien rire ceux qui ont des grandes phrases, « ouais moi j'aurais pas fait ça » ou « lui il me fait chier avec son gamin, moi je ferais autrement » .

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu as un truc aussi de non-reproduction que tu as envie de faire par rapport à tes parents. Donc c'est la sociologie de Bourdieu, c'est la reproduction, tu vas à contrario, tu essaies d'aller à contrario de ce qu'on t'a imposé et au final tu reproduis exactement la même chose. Donc ça prend vraiment sur le tas ce métier de daron. Et puis c'est un CDI en plus que tu prends sans avoir de cours, et en fait ça se transforme au fur et à mesure de l'emploi. Donc t'arrives tout jeune, jeune diplômé du truc, tu vois, et puis au fur et à mesure, tu grandis, tu comprends ce qui marche un petit peu mieux, puis tu t'adaptes aussi surtout, en fait, en face de toi, tu vois, il y a des gamins qui peuvent être plus ou moins difficiles, et puis ils comprennent dix fois plus vite que nous, donc c'est de l'adaptation en fait qu'il faut avoir.

  • Speaker #0

    Et t'as pas eu peur que, justement, l'arrivée de cet enfant change tout ? Je ne donne pas de dossier, mais la vie qu'on avait nous avant, tu vois, avant que tu aies le petit, même avant que tu rencontres Ambre, tu n'as pas eu peur que... enfin, peur. Tu ne t'es pas dit à un moment, ah, fait chier, cette vie-là, je ne l'aurais plus ? Ce ne sont pas des grosses conneries, attention, ce n'est pas ce que je dis, mais on kiffait bien.

  • Speaker #1

    C'est une vie dans laquelle tu peux t'installer et rester toute ta vie aussi, en fait. Je ne regrette pas d'avoir pris ce virage, bien au contraire, parce que... parce que je continue d'avancer sur ce chemin-là, en fait, ça me permet de continuer d'avancer, justement. Donc non, non, tout au contraire.

  • Speaker #0

    Comment tu les vois, les générations qui te suivent ?

  • Speaker #1

    Je trouve que ça va super vite. Je trouve que ça va super vite, qu'ils pigent mille fois plus vite que nous, avec ou sans outils, d'ailleurs, intelligence artificielle ou pas, mais déjà, rien que dans leur tronche, je trouve que ça va super vite. J'ai l'impression que la courbe est exponentielle, comme nous on se trouvait très rapide par rapport à nos parents. Je trouve que ça va de plus en plus vite sur la compréhension des choses. Mais pour autant, il ne faudrait pas oublier de continuer à regarder vers l'extérieur. Parce que souvent, on comprend très vite ce qui se passe autour de nous et pour nous. Mais on oublie un petit peu d'ouvrir les écoutilles et de se dire comment je peux aider à mon échelle et comment je peux... continuer à contribuer à quelque chose.

  • Speaker #0

    Ça fait 15 ans qu'on se connaît, je le disais au début. Si tu devais choisir un souvenir qu'on a vécu ensemble, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un des concerts qu'on a faits, je pense. Ça doit être un des concerts qu'on a faits parce que...

  • Speaker #0

    Ah les concerts qu'on a faits ?

  • Speaker #1

    Ouais les concerts de musique qu'on faisait quand on avait notre petit groupe de rock là, qui était cool, parce qu'il y avait un truc un peu intimiste entre nous au sein du groupe. où il y avait une espèce de complicité et une écoute, enfin un truc qui se passait entre nous, comme quand tu vas boire un verre avec un pote, tu vois. Donc il y avait ce côté-là un peu intimiste, mais à la fois devant un public, donc avec une audience, etc. Et je crois que c'est un moment qui restera gravé, ça, parce qu'on a partagé un truc fort ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, puis on ne s'attendait pas à ce que ça prenne comme ça, enfin on n'a pas eu une carrière... Mais au départ, enfin ce truc qui part de... Je sais pas si tu te rappelles d'où tu pars, ça part d'une soirée chez toi où Paolo il tape sur une casserole, y'a Ben qui pour une fois était là, il se met à jouer, toi aussi, moi je me mets à chanter pour faire le con, le truc est parti de là quoi.

  • Speaker #1

    Je me rappelais plus tu vois.

  • Speaker #0

    C'est parti comme ça, et on l'a fait à mon premier anniversaire chez les Corses, dans le bar des Corses.

  • Speaker #1

    Ouais ouais bah ça je me rappelle oui.

  • Speaker #0

    Et après tout le monde disait « c'est vachement bien, vous devriez en refaire » et tout, et c'est comme ça que vous vous êtes retrouvé à faire le Matignon, le Baron. Alors le Baron, pour ceux qui ne sont pas quadras, c'est une ancienne boîte. Non vraiment,

  • Speaker #1

    c'est pas les décongrès.

  • Speaker #0

    Mais oui le truc, enfin pas les décongrès, le standard.

  • Speaker #1

    La petite salle à droite au fond, ça fait des gignottes là quand même. C'était cool.

  • Speaker #0

    Moi franchement si je devais en choisir un, c'est notre tournée à Adidas. Il y a tellement tout eu là-dedans. On s'est coulés quand même pendant deux mois en camion, tous les deux, à traverser la France.

  • Speaker #1

    C'était une bonne tournée événementielle de charpentier. Oui,

  • Speaker #0

    de charpentier. Bruno Martini ! Tu connais Bruno Martini ? On a découvert le Roselicci.

  • Speaker #1

    Roselicci et Cognac Schweppes. Oui,

  • Speaker #0

    c'était le Cognac Schweppes. J'avais eu mal au crâne avec le Cognac Schweppes. Il a travaillé sur la cérémonie des JO. Tu m'expliqueras en deux mots ce que tu as fait exactement. Ça t'a apporté quoi cette aventure ? Ça t'a appris quoi sur toi ? Parce que tu y as passé beaucoup de temps, c'est pour ça que j'ai cru que tu ne serais jamais là pour mon anniv. Ça t'a apporté quoi à toi ?

  • Speaker #1

    J'étais responsable du site de la cérémonie d'ouverture. Donc j'avais en charge la construction du stade éphémère qu'on a construit sur les quêtes saines pour pouvoir y accueillir les 500 000 personnes qu'on a accueillies. plus toute la parade de bateaux, les athlètes, etc. Donc j'avais en charge la construction de ce site-là qui faisait tout compris à peu près 26 kilomètres de long. Qu'est-ce que ça m'a apporté ? Ça m'a apporté déjà le goût du challenge parce que je savais que je m'embarquais dans un truc fou mais je n'avais pas mesuré à quel point. Cet objet était un objet complètement... indéfinissable en fait. Donc le goût du challenge et puis après le goût du dépassement et de l'accomplissement tu vois ça te ça te galvanise en fait d'être au sein d'un truc comme ça, tu as deux milliards de téléspectateurs Mondovision tu vois donc tu as une attente, une pression incroyable Ouais c'est une grosse satisfaction sur l'accomplissement.

  • Speaker #0

    De toute façon sur tous les projets où je t'ai vu bosser c'est le plus gros C'est tellement énorme par rapport à... Déjà, tu as fait des gros événements, et là, c'était... Je ne sais pas si on peut en faire plus gros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, il n'y a pas eu encore beaucoup plus gros dans le monde, je crois, sans prétention aucune. Mais c'était un des gros morceaux de l'événementiel mondial qu'on a réussi à livrer. Donc, ça m'a appris tout ça. Ça m'a appris un petit goût aussi pour les relations institutionnelles. Et la découverte de tout ce qui se passe en coulisses avec la politique notamment, tu vois. J'ai bien apprécié de voir un petit peu tout ça. Chose que je voyais plutôt à travers les médias avant, tu vois. Là, d'y mettre un pied, ça m'a plutôt intéressé. Et puis ça m'a fait dire aussi que c'était important d'être bien entouré. Quand tu traverses ce genre de... d'intensité professionnelle, t'es obligé d'être bien entouré, bien accompagné, surtout personnellement, parce que tu rentres chez toi, tu ramènes chez toi le dossier. Et puis moi je suis quelqu'un de complètement obsessionnel, donc je pense jour, nuit, non-stop, et quand je suis sur un truc, j'y vais comme un débile. Donc ouais, le truc, je l'emmenais chez moi, et c'était H24, quoi. Donc je rentrais pas beaucoup à la maison, enfin je les voyais pas beaucoup, Je dormais très... Voilà, c'était intense. C'était beaucoup d'heures de travail. Le peu d'heures partagées en famille, il fallait que je sois soutenu. Et ça, ça a été un soutien incommensurable.

  • Speaker #0

    Mais tu sais ce qui est drôle, c'est que là, je viens d'y penser, c'est que tous, tous les potes qu'on est, on s'est tous fait la même réflexion en en discutant. Mais c'est qu'on a tous regardé la cérémonie pour la cérémonie, puisqu'on voulait la voir. Mais en plus de ça, on s'est tous fait une réflexion sur le fait de... c'est pif qu'a fait ça. Mais non, mais c'est ouf. On a tous eu cette fierté de se dire c'est pif qu'a fait ça.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas non plus le plus grand artisan de ce truc-là. Moi, j'étais sur le site et l'accueil du public et tout ce que ça comporte, mais la partie la plus visible, ça reste l'artistique.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et ce dont on peut être fier, c'est de ce spectacle-là qui a été livré par Thomas Joly et Thierry Reboule. C'est une œuvre incroyable. C'est comme quand tu regardes un film, tu te dis, attends, je vais mater ça parce qu'il y a mon pote John dedans.

  • Speaker #0

    Mais justement, il y a eu beaucoup de critiques aussi par rapport à cette cérémonie. On ne va pas revenir dessus. Mais toi, comment tu l'as vécu et est-ce que tu trouves que les gens sont trop durs aujourd'hui, de manière générale ?

  • Speaker #1

    Je crois que ça fait partie du game, en fait. Tu vois, en tout bon français et même dans d'autres pays, en fait, ça s'est toujours passé comme ça. Il y a une crainte de ce qu'on ne connaît pas déjà. Et puis l'artistique, ça reste... C'est de l'art, donc c'est de toute manière subjectif. Donc forcément, tu prends des critiques à partir du moment où tu aimais un objet artistique. Moi, je suis très fier de ce qu'on a fait. Je suis très, très fier de ce qu'on a fait. Les critiques, tu passes outre, surtout quand c'est des trucs aussi nazes, en fait. qui accordent finalement très peu d'importance et d'autant plus de fierté qu'on nous traitait d'assassins en fait, en voulant faire une cérémonie extérieure et sataniste derrière. Donc non, très peu d'importance attachée à la critique, même si parfois elle peut être motrice sur certains aspects, sur certains sujets. Mais non, je crois que moi, ce que j'en garde, c'est un souvenir incroyable et une grande fierté d'être français.

  • Speaker #0

    Bon, on t'en souhaite plein d'autres des projets comme ça. Tout le monde ne le sait pas. Déjà dans les potes, tout le monde ne le sait pas. Mais là, tout le monde, les gens qui vont regarder vont le savoir. Toi et moi, on a une passion commune. C'est Michel. Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel Jonas, on assume, on aime Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel, oui parce qu'on l'appelle Michel en plus. C'est comme si on le connaissait. Si tu devais choisir une chanson de Michel qui représente ta vie, ton parcours, c'est laquelle ?

  • Speaker #1

    Là comme ça, instinctivement je dirais la boîte de jazz parce qu'il y a une histoire de truc du mec que personne connaît, tu vois, qui se lance en prenant un max de risques. Et finalement tout le monde n'aime pas trop mal ce qu'il fait. Et c'est un peu ce qui s'est passé sur la cérémonie quand je plaque tout, l'agence que j'ai montée, co-fondée, en partie avec des potes. et que je plaque ce CDI pour rentrer au jeu et m'occuper de la cérémonie, c'était un peu ça, tu vois, personne ne me connaissait, machin, donc ouais, la boîte de jazz, je dirais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi je l'attendais.

  • Speaker #1

    Et puis il y a un groove, il y a un truc, tu vois, il se passe quelque chose,

  • Speaker #0

    quoi. Je te fais un petit blind test, Michel. Je te donne une phrase, tu trouves de quelle chanson elle est extraite. Je n'ai pas été dans le trop dur, parce que bon, pour les gens, pour ceux qui connaissent moins Michel, au moins comme ça ils sauront. Un livre à la main sur le balcon, elle s'endormait sur un fauteuil de Manille.

  • Speaker #1

    dites-moi, c'est simple

  • Speaker #0

    Je vais casser les murs, casser la porte. La plus belle chanson de rupture du monde.

  • Speaker #1

    Je veux pas que tu t'en ailles.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Ce chemin vert sous les arbustes est protégé.

  • Speaker #1

    Non je l'ai pas ça.

  • Speaker #0

    Les fourmis rouges. J'avoue que celle-là c'était la plus dure. Et attention celle-là est très très dure. Boui bop ! Boui boui bop !

  • Speaker #1

    La boîte de jazz.

  • Speaker #0

    La boîte de jazz. Aujourd'hui c'est quoi qui te rend le plus fier dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est... Le fait d'avoir compris que j'étais utile à quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des regrets ou est-ce que tu as des trucs qui te font peur ?

  • Speaker #1

    Ouais, il y a des trucs qui me font flipper. Des regrets, pas trop. J'essaye de les balayer assez rapidement, mais des trucs qui me font flipper, ouais. Notamment le géopolitique, en fait, la conjoncture. Et puis l'escalade des conflits. Enfin, tu vois, le contexte du monde actuel me fait peur. c'est pas des peurs pour toi non moi j'ai pas de crainte personnelle si ce n'est de perdre les êtres chéris à peu près comme tout le monde mais c'est plutôt l'extérieur qui me fait flipper moi tu lui dirais quoi à l'alsacien qui

  • Speaker #0

    est arrivé à Paris à 20 ans, peut-être plus jeune si à 20 ans je t'arrive à Paris tu lui dirais quoi aujourd'hui je lui dirais aie confiance et prends le temps surtout prends le temps

  • Speaker #1

    Parce que mec, t'es trop pressé de tout, quoi. Tout le temps. Tu as bien dit ça. Donc prends le temps, prends le temps de... Donne du temps au temps, en fait.

  • Speaker #0

    Sois pas trop pressé.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde, des questions rapides. T'essayes de répondre en un mot. Si tu veux faire plus, tu réponds plus. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Le schtroumpf.

  • Speaker #1

    Il existe toujours le schtroumpf. Ouais,

  • Speaker #0

    il existe encore, mais je sais pas, j'en rachète pas, quoi.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà.

  • Speaker #0

    Putain, c'est pas con ça, je vais m'acheter 4, en sortant.

  • Speaker #1

    Je vais te faire engueuler en reprenant. Les missions de ton enfance qui te manquent ?

  • Speaker #0

    Les minicums.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'ai pas pensé à ça, les minicums, j'avais hésité. Ah oui,

  • Speaker #0

    les minicums, c'était incroyable, les minicums.

  • Speaker #1

    Ah c'était magnifique.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était cool, et puis il y avait un petit côté satirique aussi, ils se foutaient de la gueule les présentateurs et tout, il y avait Nagui, il y avait machin.

  • Speaker #1

    Il y avait Johnny, il y avait MC Solar. Il y avait...

  • Speaker #0

    Vanesse aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était Vanesse à Paradis, Vanesse. Ah ouais, c'était trop bien les minicums. Un adjectif pour décrire la génération Z ?

  • Speaker #0

    Rapide, je dirais. Ils vont vite les gars.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents te disaient quand t'étais petit, qui te saoulait, mais qui t'applique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Te laisse pas influencer. D'ailleurs, c'est pour ça que j'aime pas tous les influenceurs. Faut pas la cesser. On va se laisser influencer.

  • Speaker #1

    On passera le message. À l'époque, tu t'imaginais comment à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Je m'imaginais à peu près comme ça, marié, enfant et plutôt heureux. Mais surtout, je m'imaginais... avec un peu de sagesse et avoir compris ce que je foutais là en fait. Peut-être un peu plus route, un peu plus... Ah ouais ? Ouais, un peu plus de musique, un peu plus de voyage, peut-être un peu plus d'étranger et tout.

  • Speaker #1

    Bon t'as pas mal bougé.

  • Speaker #0

    Pas du tout à Paris, typiquement. Ouais,

  • Speaker #1

    t'as pas mal bougé aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai un petit peu bougé, ouais. Mais attends, je m'imaginais pas à Paris avec un enfant parisien.

  • Speaker #1

    Comme quoi. Merci, Pierre-François.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait très plaisir que tu sois venu pour cette première de Quadra avec les potes.

  • Speaker #0

    C'était agréable.

  • Speaker #1

    Tu peux dire quel est le surnom maintenant ?

  • Speaker #0

    J'ai le droit, vraiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y.

  • Speaker #0

    Bon, à l'appel, la bedaine.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, les Quadras. Continuez à suivre, continuez à liker, à vous abonner, à mettre la petite cloche, à commenter, parce que c'est grâce à ça et c'est grâce à vous que Quadra continue à exister. Et pif, encore merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi mon Camulo, et ravi vraiment, et puis je souhaite longue vie à ce podcast, parce que tu le mérites mon pote.

  • Speaker #1

    A bientôt les quadras.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de l'épisode

    00:00

  • Discussion avec Pierre-François : parcours et réflexions

    02:02

  • Les 40 ans : changements et perceptions

    05:55

  • Amitiés et relations à la quarantaine

    07:48

  • Parentalité et défis familiaux

    11:41

  • Conclusion et réflexions finales

    16:56

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Description


Avez-vous déjà réfléchi à la façon dont la quarantaine transforme notre vision de la vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco et son ami Pierre-François se lancent dans une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière. Avec humour et sincérité, ils nous entraînent à travers leurs expériences personnelles et leurs réflexions sur la vie à 40 ans.

Il y a 15 ans, Camille et Pierre-François se sont rencontrés, et aujourd'hui, leurs chemins ont pris des directions différentes. Pierre-François, marié et père, partage avec nous sa vision de la parentalité, de la stabilité et de la sérénité qu'il ressent à cet âge. Il évoque les joies simples mais profondes d'élever des enfants et comment cela a redéfini ses priorités. De l'autre côté, Camille, célibataire, nous offre un regard neuf sur la quarantaine. Pour lui, cette période est synonyme de réflexion et d'exploration, un moment pour se demander ce qu'il a construit jusqu'à présent et ce qu'il souhaite encore réaliser.

Au fil de leur échange, ils abordent des thèmes universels : les rêves de jeunesse, les choix de vie, et comment l'âge modifie notre perception des responsabilités et des relations. Les amitiés, par exemple, évoluent avec le temps, et Camille et Pierre-François partagent des anecdotes touchantes et drôles qui illustrent cette réalité. Ils discutent également des préoccupations qui changent en vieillissant, des défis de la parentalité, et de la manière dont chacun trouve son équilibre dans cette aventure qu'est la vie.

Ce dialogue authentique entre amis, rempli de rires et de réflexions profondes, offre un aperçu précieux des défis auxquels les quadras font face. Quadras n'est pas seulement un podcast, c'est une célébration des moments de joie et d'accomplissement qui jalonnent cette période de la vie. Que vous soyez déjà dans la quarantaine ou que vous vous en approchiez, cet épisode saura vous inspirer et vous faire sourire. Rejoignez-nous pour ce voyage à travers les âges, et découvrez comment chaque expérience, chaque choix, contribue à la richesse de nos vies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci Steve Jobs. Est-ce qu'on peut y aller ? Bon, je tente l'intro. Te marres pas. Tout de suite.

  • Speaker #1

    Putain, quel exercice.

  • Speaker #0

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube. et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadruunivers. Lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Alors aujourd'hui c'est un épisode un petit peu spécial parce que j'ai décidé tous les huit dix épisodes de faire venir un pote Un anonyme, et aujourd'hui c'est l'interview du pote, quelqu'un que je connais depuis 15 ans déjà, ça file un coup de vieux, qui a aussi 40 ans, c'est mon ami Pierre-François. Bonjour Pierre-François, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Camille, je t'appelle par ton prénom.

  • Speaker #0

    Ouais tu peux aller voir mon surnom. Non pas mon surnom, on va éviter les... Bon vas-y.

  • Speaker #1

    Non non bah salut Camille.

  • Speaker #0

    Non mais dis-le le surnom. Vive du sujet direct. Alors toi par contre je peux t'appeler Pif. Ouais. Aujourd'hui, t'as 40 ans toi aussi, ta vie elle a pris un tournant. Un peu différent de la mienne. T'es papa, t'es marié, t'as des gros projets. Comment tu l'imaginais, cette vie, il y a 15 ans, quand on s'est connus ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai jamais fait trop de projections, en fait, moi. J'ai plutôt tendance à vivre, tu vois, un petit peu au jour le jour et de saisir un peu les opportunités qui viennent à moi, mais pour autant, si je me dis que... A 25 ans, j'avais certainement plein de rêves dans la tête. Je me projetais certainement à peu près à cet endroit-là. À mes 40, marié avec des enfants et des projets un peu cools, ouais.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    Je pense, ouais.

  • Speaker #0

    Quand je nous revois à cet âge-là, c'est peut-être celui que j'imaginais le moins avec moi, être dans cette situation.

  • Speaker #1

    Non, par contre, après, quand tu te dis que oui, j'espère être à peu près stabilisé à 40 ans, tant pis profite un peu dur et fort dans l'équipe. C'est peut-être pour ça que je fais ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, moi, je ne suis pas du tout dans cette situation. Je suis célibataire, sans enfant. Je me lance sur des trucs un peu casse-gueule comme ce podcast. C'est quoi ton regard à toi aujourd'hui sur la façon dont moi j'ai évolué ? Parce qu'il y a le cas de mon coup de quadra.

  • Speaker #1

    Ouais, certainement, mais ça se joue en fait, souvent à très peu de choses. C'est ça ce que je me dis.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que, bon, au-delà du cliché, genre il suffit d'une rencontre pour que tout se transforme, ce qui a été en l'occurrence mon cas, parce que si je n'étais pas tombé sur la bonne personne, peut-être que je serais dans la même situation que toi, ou en tout cas, tu vois, c'est Iba Terp à l'enfant.

  • Speaker #0

    Ça ne veut pas dire qu'il y a une galère.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais ce n'est pas du tout le propos. Le propos, c'est de dire que ça tient souvent à très peu de choses. à une rencontre, ça tient souvent. Et dans l'autre sens, ça marche aussi, c'est-à-dire que ça reste très fragile. Tu vois, on marche tout le temps sur un fil, quoi. Je crois que ça se joue à peu de choses pour basculer d'un côté ou de l'autre. Parfois, il y a aussi, peut-être, des opportunités qu'on ne voit pas, ou des choses qu'on devrait creuser et qu'on ne creuse pas, ou des facilités dans lesquelles on s'installe qui nous entraînent peut-être sur un mauvais chemin. Tu vois, il y a... tout un tas de raisons qui peuvent expliquer que d'un côté il y a une stabilité, que de l'autre elle n'y est pas encore. Moi ce que je vois en tout cas dans tout ce que tu fais, c'est que tu continues à te creuser un petit peu la tronche et essayer de trouver des solutions qui te permettent de t'amener dans des endroits un peu cools. Donc c'est ça que j'encourage en étant là aujourd'hui en tout cas.

  • Speaker #0

    Il y a des opportunités que tu penses avoir ratées ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que j'ai raté des opportunités professionnelles, oui. Certainement, oui, oui. des opportunités professionnelles que j'ai ratées, il y a des opportunités de la fermer aussi des fois, j'ai raté. J'ai la prétention de dire que j'ai la finesse de sentir un petit peu les choses, et donc je m'engouffre en général dans des choses qui se tournent plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    Comment t'as vécu les 40 ans que tu viens d'avoir ?

  • Speaker #1

    Sereinement, très sereinement en fait.

  • Speaker #0

    Tu sens des changements ?

  • Speaker #1

    Non, pas trop, non. Tu sens en fait, c'est... C'est pas le cap des 40 ans, c'est-à-dire que je suis né le 4 mars et le 5 je me suis réveillé. Je me suis dit « Oh putain, c'est la merde ! » C'est plus une transition qui met un peu de temps. C'est-à-dire que tu arrives sur les 40 ans avec, en tout cas dans mon cas, une sérénité. En tout cas, il y a moins de choses à prouver. Il y a un peu toujours cette fougue et cette énergie. Mais on commence à canaliser un petit peu les choses. et puis surtout... arrive à dire non en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as amené à une réflexion ce que tu as dit. C'est vrai que je pense que tu es moins serein d'aborder 40 piges quand tu as déjà construit un cocon ou un truc que quand tu arrives solo quoi.

  • Speaker #1

    Ah mais clairement oui, clairement. Tu vois j'ai écouté rapidement d'autres épisodes que tu as fait et effectivement il y a des profils très différents et il y a des gens qui sont célibataires sans enfant. Bah tu les apprends pas de la même manière les 40 ans évidemment, parce que d'un coup t'as l'impression que c'est la moitié de ta vie qui est passée, qui est derrière toi. Alors certes il y a l'autre moitié qui arrive, mais ça te met un petit coup de pression ouais. Mais c'est ça. Quand moi j'arrive marié avec un enfant bien avant 40 ans, je suis un petit peu plus serein et cool dans mes bottes ouais,

  • Speaker #0

    évidemment. Parce que c'est vraiment ce que je me dis moi aujourd'hui, c'est-à-dire que vraiment là je le prends en pleine gueule ce que t'as dit, parce que c'est vraiment ce que je me dis, c'est-à-dire que je me dis j'ai atteint 40 ans et en fait... Waouh ! Mais en fait, il y a une moitié qui est passée. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai construit concrètement ? Parce qu'on a toujours dit que ce qu'on construit, c'est sa famille, c'est tout ça. Après professionnellement, il y a eu aussi des hauts et des bas, mais ouais, t'as tendance à prendre le truc dans la gueule. Et je pense qu'en effet, t'arrives plus sereinement. Il a quel âge Paco aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il va avoir 7 ans.

  • Speaker #0

    Il va avoir 7 ans. Donc en plus, tu vois, t'as eu le temps de... Tu vois, t'es pas arrivé avec un moum de 3 mois à 40 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, mais... Enfin, moi, j'ai... un rapport à l'âge très détaché. Ça ne me marque pas trop d'avoir 35, 40, 45. Je ne suis pas si proche des chiffres que ça. Ce qui compte, c'est ce qu'on en fait. Tu peux faire énormément de choses en une année, comme tu ne peux rien construire en 5 piges, 10 piges, 15 piges. Le rapport au temps, aux anniversaires. Et aux années qu'on se donne, ça me parle pas trop en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'es pas un gros fêtard d'anniversaire toi.

  • Speaker #1

    C'est un peu calmé ouais.

  • Speaker #0

    Alors que moi je fais des trucs avec 40 personnes. D'ailleurs ça c'était mon plus beau truc quand je suis rentré à Paris, c'est de vous avoir tous, et je pensais pas que tu serais là. On parlera de ton boulot après, mais ça m'a vachement ému. T'es arrivé le dernier en plus, et ça m'a vachement ému de voir que t'étais là. Justement les copains dans tout ça... Est-ce que quand on prend de l'âge, on les voit moins ? Surtout quand on construit une famille.

  • Speaker #1

    C'est plus ça, c'est plus quand on construit une famille en fait. C'est plus quand tu commences à avoir des enfants, t'as un petit peu moins de bande passante entre guillemets pour les potos. Mais ça s'organise différemment. Donc c'est toujours aussi intense mais moins fréquent. Mais oui évidemment, ça devient moins prioritaire.

  • Speaker #0

    De toute façon tu le vois, au bout d'un moment tes potes qui n'ont pas d'enfants, c'est ceux que tu commences à fréquenter le plus. Et puis tu vois un peu moins les autres. Mais moralement, il n'y a rien qui change, il n'y a rien qui s'éloigne, enfin, psychologiquement.

  • Speaker #1

    Non, au contraire, c'est plus un truc qui s'installe de sagesse, de qui es-tu, de sérénité. Et pour le coup, d'un peu plus de projection, parce que tu as envie de stabiliser un petit peu ce que tu as, en fait, ce que tu as construit. Donc, tu te projettes un petit peu plus loin qu'avant. Même si, encore une fois, dans mon cas, ça reste un peu du jeu du quotidien et de sentir les choses pour construire ma vie. Mais il y a certains aspects, tu as besoin de te projeter un petit peu plus. Oui,

  • Speaker #0

    et tu parles de quiétude, cette quiétude, tu l'as tous les soirs où tu rentres ?

  • Speaker #1

    Ouais je crois, bah t'as des montées de stress et des petits pics de stress et des inquiétudes comme tout mari ou tout père de famille tu vois pour parler de la petite cellule familiale. Dans le côté professionnel c'est pareil, il y a des petites montées de stress et des trucs qui sont inquiétants aussi mais non fondamentalement en fait, je crois que c'est la question qui est derrière c'est qu'est-ce qu'on cherche tu vois ? C'est-à-dire que moi, j'ai jamais... considérer ma vie comme une quête du bonheur. Tu vois, parce que je crois que quand tu es un tout petit peu conscient de ce qui se passe dans le monde, tu ne peux pas être fondamentalement heureux. Par contre, tu l'es à ton petit niveau, à ta cellule familiale, mais ce n'est pas une quête, si tu veux. Moi, être très heureux comme ça, ça me va très bien. Par contre, j'ai toujours cherché à être, ou en tout cas, à comprendre en quoi je suis utile. Tu vois, à quoi je sers en fait, quelle est ma mission. Et quand tu commences à le toucher du bout du doigt, tu peux t'asseoir un petit peu, tu peux te détendre un peu et être un peu plus serein.

  • Speaker #0

    Et les inquiétudes, j'imagine que du coup, elles ont changé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Les inquiétudes, elles changent, oui. Les sujets changent. Tu ne t'inquiètes plus forcément pour quelle est la teuf que je vais faire samedi, est-ce que je vais me retrouver solo dans le PF1. Mais tu vois, tu t'inquiètes plutôt de savoir. si ton fils va bien, si ta femme va bien, si tout ça se comporte bien, si l'amour est toujours là.

  • Speaker #0

    Et justement, en parlant d'être serein par rapport à tout ça, Ambre et toi, vous avez, donc Ambre c'est ta femme, vous avez traversé des épreuves comme tous les couples, ça fait 10 piges quand même que vous êtes ensemble. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, on peut arriver à la quarantaine dans un couple en gardant ce côté un peu serein et en grandissant ? Est-ce que tu as mûri justement grâce à tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un côté maturité, mais il y a aussi un côté, je pense, de grands enfants qu'il faut savoir garder. Tu vois, contrario, c'est-à-dire que c'est important d'avoir une maturité dans le couple, évidemment. Ça assoit certaines choses, mais c'est encore plus important de garder sa part de gosse et d'enfant aimant aimé, tu vois. Parce que tu continues à être surpris. Tu continues à surprendre aussi. Et puis, tu continues de t'émouvoir sur des petites choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Elle a changé quoi chez toi, Ambre ?

  • Speaker #1

    Elle a changé beaucoup de choses. Elle a changé mon rapport à la spiritualité. Elle a changé mon rapport aux femmes. C'est-à-dire qu'avant, il y avait une considération qui était tout autre pour la femme.

  • Speaker #0

    Dans la relation,

  • Speaker #1

    tu veux dire ? Oui, dans la relation. Elle m'a apporté de la sagesse et puis elle m'a apporté la paternité aussi. Donc elle m'a apporté beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Et quand tu la vois la société aujourd'hui comme elle évolue, est-ce que tu es serein pour l'avenir de ton fils ? Comment toi tu le fais évoluer avec toi dans ses vies ?

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet ça, mais... Parce que je n'arrive pas à te voir en papa énervé,

  • Speaker #0

    tu vois. Tu vois, c'est con mais...

  • Speaker #1

    Parce que ça ne sert pas forcément à grand chose d'être sévère, tout simplement. Il y a des colères, oui, forcément, il y a des moments où on s'énerve. Pour revenir à ta question, je ne suis pas serein sur l'avenir du monde. Notre rôle, c'est d'essayer de donner les meilleures clés possibles de compréhension, d'analyse, d'intelligence pour qu'il puisse s'en sortir et faire bouger les choses à son échelle. Mais tu peux pas te dire, putain génial, mon fils il va grandir dans un monde merveilleux, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des règles que tu lui imposes, que tu ne serais pas vu lui appliquer si tu avais eu un môme à 20 ans ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est compliqué parce que par principe, je refuse d'imposer des principes. C'est-à-dire que je n'ai pas envie de dire, il y a des principes à appliquer, et puis c'est comme ça, c'est pas autrement. Parce que je trouve ça con en fait, vaut mieux encore une fois donner des clés de compréhension plutôt que dire bah en fait le couloir il est comme ça, enfin le rectangle il est comme ça et t'as pas le droit de dépasser en fait, faut pas que tu sortes du rectangle. Sors pas de là ! Plutôt que d'expliquer, ok regarde, à droite et à gauche du rectangle c'est de la flotte en fait donc tu vas tomber et tant que tu sais pas nager c'est pourri quoi donc tu vois pas. Donc par principe, j'ai du mal à cadrer les choses comme ça. Mais pour autant, au quotidien, t'es obligé d'en mettre un tout petit peu. Parce que sinon, ça prend en couille en fait avec un gosse de 5 ans, tu vois. Donc ouais, t'es obligé de cadrer un petit peu les choses, évidemment. Mais tant que tu lui donnes de l'amour et des câlins et tout ce dont ils ont besoin. C'est Alexandre Astier qui disait... Surprotège en fait, ils auront assez d'emmerdes plus tard, tu vois, donc vas-y, aime-les, essaye de pas être trop...

  • Speaker #0

    On dit rien d'être d'emmerde.

  • Speaker #1

    Vas-y, tu vois. Cajole-lait et caline-lait tant que tu peux encore.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que moi j'ai des parents qui ont appris à devenir comme ça maintenant.

  • Speaker #1

    Mais c'est un truc qui s'apprend sur le marquant en fait.

  • Speaker #0

    Mon père je trouve qu'il s'est métamorphosé depuis qu'il est à la retraite. C'est plus le... Après il m'a toujours dit que nous sommes bien élevés, il n'y a pas de problème. Mais c'est vrai que c'était plus, voilà, il y a le carré et tu sors pas. Je t'explique pas pourquoi, juste tu sors pas en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois, ça aussi, il n'y a pas de manuel, tu n'as pas de formation pour le métier de papa. Il n'y a même pas forcément de transmission. Moi, mon père, il ne m'a jamais appris à éduquer mon fils. Il ne m'a pas donné de conseils d'éducation, etc. En fait, tu apprends en marchant. Tu apprends à être père sur le tas, en fait. Donc même au sein d'une même famille, ton père t'a appliqué un cadre, peut-être que toi tu feras complètement l'inverse, ou peut-être que tu feras exactement la même chose, tu n'en sais rien en fait, tu te découvres avec l'expérience.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ça fait bien rire ceux qui ont des grandes phrases, « ouais moi j'aurais pas fait ça » ou « lui il me fait chier avec son gamin, moi je ferais autrement » .

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu as un truc aussi de non-reproduction que tu as envie de faire par rapport à tes parents. Donc c'est la sociologie de Bourdieu, c'est la reproduction, tu vas à contrario, tu essaies d'aller à contrario de ce qu'on t'a imposé et au final tu reproduis exactement la même chose. Donc ça prend vraiment sur le tas ce métier de daron. Et puis c'est un CDI en plus que tu prends sans avoir de cours, et en fait ça se transforme au fur et à mesure de l'emploi. Donc t'arrives tout jeune, jeune diplômé du truc, tu vois, et puis au fur et à mesure, tu grandis, tu comprends ce qui marche un petit peu mieux, puis tu t'adaptes aussi surtout, en fait, en face de toi, tu vois, il y a des gamins qui peuvent être plus ou moins difficiles, et puis ils comprennent dix fois plus vite que nous, donc c'est de l'adaptation en fait qu'il faut avoir.

  • Speaker #0

    Et t'as pas eu peur que, justement, l'arrivée de cet enfant change tout ? Je ne donne pas de dossier, mais la vie qu'on avait nous avant, tu vois, avant que tu aies le petit, même avant que tu rencontres Ambre, tu n'as pas eu peur que... enfin, peur. Tu ne t'es pas dit à un moment, ah, fait chier, cette vie-là, je ne l'aurais plus ? Ce ne sont pas des grosses conneries, attention, ce n'est pas ce que je dis, mais on kiffait bien.

  • Speaker #1

    C'est une vie dans laquelle tu peux t'installer et rester toute ta vie aussi, en fait. Je ne regrette pas d'avoir pris ce virage, bien au contraire, parce que... parce que je continue d'avancer sur ce chemin-là, en fait, ça me permet de continuer d'avancer, justement. Donc non, non, tout au contraire.

  • Speaker #0

    Comment tu les vois, les générations qui te suivent ?

  • Speaker #1

    Je trouve que ça va super vite. Je trouve que ça va super vite, qu'ils pigent mille fois plus vite que nous, avec ou sans outils, d'ailleurs, intelligence artificielle ou pas, mais déjà, rien que dans leur tronche, je trouve que ça va super vite. J'ai l'impression que la courbe est exponentielle, comme nous on se trouvait très rapide par rapport à nos parents. Je trouve que ça va de plus en plus vite sur la compréhension des choses. Mais pour autant, il ne faudrait pas oublier de continuer à regarder vers l'extérieur. Parce que souvent, on comprend très vite ce qui se passe autour de nous et pour nous. Mais on oublie un petit peu d'ouvrir les écoutilles et de se dire comment je peux aider à mon échelle et comment je peux... continuer à contribuer à quelque chose.

  • Speaker #0

    Ça fait 15 ans qu'on se connaît, je le disais au début. Si tu devais choisir un souvenir qu'on a vécu ensemble, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un des concerts qu'on a faits, je pense. Ça doit être un des concerts qu'on a faits parce que...

  • Speaker #0

    Ah les concerts qu'on a faits ?

  • Speaker #1

    Ouais les concerts de musique qu'on faisait quand on avait notre petit groupe de rock là, qui était cool, parce qu'il y avait un truc un peu intimiste entre nous au sein du groupe. où il y avait une espèce de complicité et une écoute, enfin un truc qui se passait entre nous, comme quand tu vas boire un verre avec un pote, tu vois. Donc il y avait ce côté-là un peu intimiste, mais à la fois devant un public, donc avec une audience, etc. Et je crois que c'est un moment qui restera gravé, ça, parce qu'on a partagé un truc fort ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, puis on ne s'attendait pas à ce que ça prenne comme ça, enfin on n'a pas eu une carrière... Mais au départ, enfin ce truc qui part de... Je sais pas si tu te rappelles d'où tu pars, ça part d'une soirée chez toi où Paolo il tape sur une casserole, y'a Ben qui pour une fois était là, il se met à jouer, toi aussi, moi je me mets à chanter pour faire le con, le truc est parti de là quoi.

  • Speaker #1

    Je me rappelais plus tu vois.

  • Speaker #0

    C'est parti comme ça, et on l'a fait à mon premier anniversaire chez les Corses, dans le bar des Corses.

  • Speaker #1

    Ouais ouais bah ça je me rappelle oui.

  • Speaker #0

    Et après tout le monde disait « c'est vachement bien, vous devriez en refaire » et tout, et c'est comme ça que vous vous êtes retrouvé à faire le Matignon, le Baron. Alors le Baron, pour ceux qui ne sont pas quadras, c'est une ancienne boîte. Non vraiment,

  • Speaker #1

    c'est pas les décongrès.

  • Speaker #0

    Mais oui le truc, enfin pas les décongrès, le standard.

  • Speaker #1

    La petite salle à droite au fond, ça fait des gignottes là quand même. C'était cool.

  • Speaker #0

    Moi franchement si je devais en choisir un, c'est notre tournée à Adidas. Il y a tellement tout eu là-dedans. On s'est coulés quand même pendant deux mois en camion, tous les deux, à traverser la France.

  • Speaker #1

    C'était une bonne tournée événementielle de charpentier. Oui,

  • Speaker #0

    de charpentier. Bruno Martini ! Tu connais Bruno Martini ? On a découvert le Roselicci.

  • Speaker #1

    Roselicci et Cognac Schweppes. Oui,

  • Speaker #0

    c'était le Cognac Schweppes. J'avais eu mal au crâne avec le Cognac Schweppes. Il a travaillé sur la cérémonie des JO. Tu m'expliqueras en deux mots ce que tu as fait exactement. Ça t'a apporté quoi cette aventure ? Ça t'a appris quoi sur toi ? Parce que tu y as passé beaucoup de temps, c'est pour ça que j'ai cru que tu ne serais jamais là pour mon anniv. Ça t'a apporté quoi à toi ?

  • Speaker #1

    J'étais responsable du site de la cérémonie d'ouverture. Donc j'avais en charge la construction du stade éphémère qu'on a construit sur les quêtes saines pour pouvoir y accueillir les 500 000 personnes qu'on a accueillies. plus toute la parade de bateaux, les athlètes, etc. Donc j'avais en charge la construction de ce site-là qui faisait tout compris à peu près 26 kilomètres de long. Qu'est-ce que ça m'a apporté ? Ça m'a apporté déjà le goût du challenge parce que je savais que je m'embarquais dans un truc fou mais je n'avais pas mesuré à quel point. Cet objet était un objet complètement... indéfinissable en fait. Donc le goût du challenge et puis après le goût du dépassement et de l'accomplissement tu vois ça te ça te galvanise en fait d'être au sein d'un truc comme ça, tu as deux milliards de téléspectateurs Mondovision tu vois donc tu as une attente, une pression incroyable Ouais c'est une grosse satisfaction sur l'accomplissement.

  • Speaker #0

    De toute façon sur tous les projets où je t'ai vu bosser c'est le plus gros C'est tellement énorme par rapport à... Déjà, tu as fait des gros événements, et là, c'était... Je ne sais pas si on peut en faire plus gros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, il n'y a pas eu encore beaucoup plus gros dans le monde, je crois, sans prétention aucune. Mais c'était un des gros morceaux de l'événementiel mondial qu'on a réussi à livrer. Donc, ça m'a appris tout ça. Ça m'a appris un petit goût aussi pour les relations institutionnelles. Et la découverte de tout ce qui se passe en coulisses avec la politique notamment, tu vois. J'ai bien apprécié de voir un petit peu tout ça. Chose que je voyais plutôt à travers les médias avant, tu vois. Là, d'y mettre un pied, ça m'a plutôt intéressé. Et puis ça m'a fait dire aussi que c'était important d'être bien entouré. Quand tu traverses ce genre de... d'intensité professionnelle, t'es obligé d'être bien entouré, bien accompagné, surtout personnellement, parce que tu rentres chez toi, tu ramènes chez toi le dossier. Et puis moi je suis quelqu'un de complètement obsessionnel, donc je pense jour, nuit, non-stop, et quand je suis sur un truc, j'y vais comme un débile. Donc ouais, le truc, je l'emmenais chez moi, et c'était H24, quoi. Donc je rentrais pas beaucoup à la maison, enfin je les voyais pas beaucoup, Je dormais très... Voilà, c'était intense. C'était beaucoup d'heures de travail. Le peu d'heures partagées en famille, il fallait que je sois soutenu. Et ça, ça a été un soutien incommensurable.

  • Speaker #0

    Mais tu sais ce qui est drôle, c'est que là, je viens d'y penser, c'est que tous, tous les potes qu'on est, on s'est tous fait la même réflexion en en discutant. Mais c'est qu'on a tous regardé la cérémonie pour la cérémonie, puisqu'on voulait la voir. Mais en plus de ça, on s'est tous fait une réflexion sur le fait de... c'est pif qu'a fait ça. Mais non, mais c'est ouf. On a tous eu cette fierté de se dire c'est pif qu'a fait ça.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas non plus le plus grand artisan de ce truc-là. Moi, j'étais sur le site et l'accueil du public et tout ce que ça comporte, mais la partie la plus visible, ça reste l'artistique.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et ce dont on peut être fier, c'est de ce spectacle-là qui a été livré par Thomas Joly et Thierry Reboule. C'est une œuvre incroyable. C'est comme quand tu regardes un film, tu te dis, attends, je vais mater ça parce qu'il y a mon pote John dedans.

  • Speaker #0

    Mais justement, il y a eu beaucoup de critiques aussi par rapport à cette cérémonie. On ne va pas revenir dessus. Mais toi, comment tu l'as vécu et est-ce que tu trouves que les gens sont trop durs aujourd'hui, de manière générale ?

  • Speaker #1

    Je crois que ça fait partie du game, en fait. Tu vois, en tout bon français et même dans d'autres pays, en fait, ça s'est toujours passé comme ça. Il y a une crainte de ce qu'on ne connaît pas déjà. Et puis l'artistique, ça reste... C'est de l'art, donc c'est de toute manière subjectif. Donc forcément, tu prends des critiques à partir du moment où tu aimais un objet artistique. Moi, je suis très fier de ce qu'on a fait. Je suis très, très fier de ce qu'on a fait. Les critiques, tu passes outre, surtout quand c'est des trucs aussi nazes, en fait. qui accordent finalement très peu d'importance et d'autant plus de fierté qu'on nous traitait d'assassins en fait, en voulant faire une cérémonie extérieure et sataniste derrière. Donc non, très peu d'importance attachée à la critique, même si parfois elle peut être motrice sur certains aspects, sur certains sujets. Mais non, je crois que moi, ce que j'en garde, c'est un souvenir incroyable et une grande fierté d'être français.

  • Speaker #0

    Bon, on t'en souhaite plein d'autres des projets comme ça. Tout le monde ne le sait pas. Déjà dans les potes, tout le monde ne le sait pas. Mais là, tout le monde, les gens qui vont regarder vont le savoir. Toi et moi, on a une passion commune. C'est Michel. Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel Jonas, on assume, on aime Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel, oui parce qu'on l'appelle Michel en plus. C'est comme si on le connaissait. Si tu devais choisir une chanson de Michel qui représente ta vie, ton parcours, c'est laquelle ?

  • Speaker #1

    Là comme ça, instinctivement je dirais la boîte de jazz parce qu'il y a une histoire de truc du mec que personne connaît, tu vois, qui se lance en prenant un max de risques. Et finalement tout le monde n'aime pas trop mal ce qu'il fait. Et c'est un peu ce qui s'est passé sur la cérémonie quand je plaque tout, l'agence que j'ai montée, co-fondée, en partie avec des potes. et que je plaque ce CDI pour rentrer au jeu et m'occuper de la cérémonie, c'était un peu ça, tu vois, personne ne me connaissait, machin, donc ouais, la boîte de jazz, je dirais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi je l'attendais.

  • Speaker #1

    Et puis il y a un groove, il y a un truc, tu vois, il se passe quelque chose,

  • Speaker #0

    quoi. Je te fais un petit blind test, Michel. Je te donne une phrase, tu trouves de quelle chanson elle est extraite. Je n'ai pas été dans le trop dur, parce que bon, pour les gens, pour ceux qui connaissent moins Michel, au moins comme ça ils sauront. Un livre à la main sur le balcon, elle s'endormait sur un fauteuil de Manille.

  • Speaker #1

    dites-moi, c'est simple

  • Speaker #0

    Je vais casser les murs, casser la porte. La plus belle chanson de rupture du monde.

  • Speaker #1

    Je veux pas que tu t'en ailles.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Ce chemin vert sous les arbustes est protégé.

  • Speaker #1

    Non je l'ai pas ça.

  • Speaker #0

    Les fourmis rouges. J'avoue que celle-là c'était la plus dure. Et attention celle-là est très très dure. Boui bop ! Boui boui bop !

  • Speaker #1

    La boîte de jazz.

  • Speaker #0

    La boîte de jazz. Aujourd'hui c'est quoi qui te rend le plus fier dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est... Le fait d'avoir compris que j'étais utile à quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des regrets ou est-ce que tu as des trucs qui te font peur ?

  • Speaker #1

    Ouais, il y a des trucs qui me font flipper. Des regrets, pas trop. J'essaye de les balayer assez rapidement, mais des trucs qui me font flipper, ouais. Notamment le géopolitique, en fait, la conjoncture. Et puis l'escalade des conflits. Enfin, tu vois, le contexte du monde actuel me fait peur. c'est pas des peurs pour toi non moi j'ai pas de crainte personnelle si ce n'est de perdre les êtres chéris à peu près comme tout le monde mais c'est plutôt l'extérieur qui me fait flipper moi tu lui dirais quoi à l'alsacien qui

  • Speaker #0

    est arrivé à Paris à 20 ans, peut-être plus jeune si à 20 ans je t'arrive à Paris tu lui dirais quoi aujourd'hui je lui dirais aie confiance et prends le temps surtout prends le temps

  • Speaker #1

    Parce que mec, t'es trop pressé de tout, quoi. Tout le temps. Tu as bien dit ça. Donc prends le temps, prends le temps de... Donne du temps au temps, en fait.

  • Speaker #0

    Sois pas trop pressé.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde, des questions rapides. T'essayes de répondre en un mot. Si tu veux faire plus, tu réponds plus. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Le schtroumpf.

  • Speaker #1

    Il existe toujours le schtroumpf. Ouais,

  • Speaker #0

    il existe encore, mais je sais pas, j'en rachète pas, quoi.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà.

  • Speaker #0

    Putain, c'est pas con ça, je vais m'acheter 4, en sortant.

  • Speaker #1

    Je vais te faire engueuler en reprenant. Les missions de ton enfance qui te manquent ?

  • Speaker #0

    Les minicums.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'ai pas pensé à ça, les minicums, j'avais hésité. Ah oui,

  • Speaker #0

    les minicums, c'était incroyable, les minicums.

  • Speaker #1

    Ah c'était magnifique.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était cool, et puis il y avait un petit côté satirique aussi, ils se foutaient de la gueule les présentateurs et tout, il y avait Nagui, il y avait machin.

  • Speaker #1

    Il y avait Johnny, il y avait MC Solar. Il y avait...

  • Speaker #0

    Vanesse aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était Vanesse à Paradis, Vanesse. Ah ouais, c'était trop bien les minicums. Un adjectif pour décrire la génération Z ?

  • Speaker #0

    Rapide, je dirais. Ils vont vite les gars.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents te disaient quand t'étais petit, qui te saoulait, mais qui t'applique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Te laisse pas influencer. D'ailleurs, c'est pour ça que j'aime pas tous les influenceurs. Faut pas la cesser. On va se laisser influencer.

  • Speaker #1

    On passera le message. À l'époque, tu t'imaginais comment à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Je m'imaginais à peu près comme ça, marié, enfant et plutôt heureux. Mais surtout, je m'imaginais... avec un peu de sagesse et avoir compris ce que je foutais là en fait. Peut-être un peu plus route, un peu plus... Ah ouais ? Ouais, un peu plus de musique, un peu plus de voyage, peut-être un peu plus d'étranger et tout.

  • Speaker #1

    Bon t'as pas mal bougé.

  • Speaker #0

    Pas du tout à Paris, typiquement. Ouais,

  • Speaker #1

    t'as pas mal bougé aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai un petit peu bougé, ouais. Mais attends, je m'imaginais pas à Paris avec un enfant parisien.

  • Speaker #1

    Comme quoi. Merci, Pierre-François.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait très plaisir que tu sois venu pour cette première de Quadra avec les potes.

  • Speaker #0

    C'était agréable.

  • Speaker #1

    Tu peux dire quel est le surnom maintenant ?

  • Speaker #0

    J'ai le droit, vraiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y.

  • Speaker #0

    Bon, à l'appel, la bedaine.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, les Quadras. Continuez à suivre, continuez à liker, à vous abonner, à mettre la petite cloche, à commenter, parce que c'est grâce à ça et c'est grâce à vous que Quadra continue à exister. Et pif, encore merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi mon Camulo, et ravi vraiment, et puis je souhaite longue vie à ce podcast, parce que tu le mérites mon pote.

  • Speaker #1

    A bientôt les quadras.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de l'épisode

    00:00

  • Discussion avec Pierre-François : parcours et réflexions

    02:02

  • Les 40 ans : changements et perceptions

    05:55

  • Amitiés et relations à la quarantaine

    07:48

  • Parentalité et défis familiaux

    11:41

  • Conclusion et réflexions finales

    16:56

Description


Avez-vous déjà réfléchi à la façon dont la quarantaine transforme notre vision de la vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco et son ami Pierre-François se lancent dans une conversation captivante sur les défis et les joies de cette période charnière. Avec humour et sincérité, ils nous entraînent à travers leurs expériences personnelles et leurs réflexions sur la vie à 40 ans.

Il y a 15 ans, Camille et Pierre-François se sont rencontrés, et aujourd'hui, leurs chemins ont pris des directions différentes. Pierre-François, marié et père, partage avec nous sa vision de la parentalité, de la stabilité et de la sérénité qu'il ressent à cet âge. Il évoque les joies simples mais profondes d'élever des enfants et comment cela a redéfini ses priorités. De l'autre côté, Camille, célibataire, nous offre un regard neuf sur la quarantaine. Pour lui, cette période est synonyme de réflexion et d'exploration, un moment pour se demander ce qu'il a construit jusqu'à présent et ce qu'il souhaite encore réaliser.

Au fil de leur échange, ils abordent des thèmes universels : les rêves de jeunesse, les choix de vie, et comment l'âge modifie notre perception des responsabilités et des relations. Les amitiés, par exemple, évoluent avec le temps, et Camille et Pierre-François partagent des anecdotes touchantes et drôles qui illustrent cette réalité. Ils discutent également des préoccupations qui changent en vieillissant, des défis de la parentalité, et de la manière dont chacun trouve son équilibre dans cette aventure qu'est la vie.

Ce dialogue authentique entre amis, rempli de rires et de réflexions profondes, offre un aperçu précieux des défis auxquels les quadras font face. Quadras n'est pas seulement un podcast, c'est une célébration des moments de joie et d'accomplissement qui jalonnent cette période de la vie. Que vous soyez déjà dans la quarantaine ou que vous vous en approchiez, cet épisode saura vous inspirer et vous faire sourire. Rejoignez-nous pour ce voyage à travers les âges, et découvrez comment chaque expérience, chaque choix, contribue à la richesse de nos vies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci Steve Jobs. Est-ce qu'on peut y aller ? Bon, je tente l'intro. Te marres pas. Tout de suite.

  • Speaker #1

    Putain, quel exercice.

  • Speaker #0

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube. et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadruunivers. Lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Alors aujourd'hui c'est un épisode un petit peu spécial parce que j'ai décidé tous les huit dix épisodes de faire venir un pote Un anonyme, et aujourd'hui c'est l'interview du pote, quelqu'un que je connais depuis 15 ans déjà, ça file un coup de vieux, qui a aussi 40 ans, c'est mon ami Pierre-François. Bonjour Pierre-François, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Camille, je t'appelle par ton prénom.

  • Speaker #0

    Ouais tu peux aller voir mon surnom. Non pas mon surnom, on va éviter les... Bon vas-y.

  • Speaker #1

    Non non bah salut Camille.

  • Speaker #0

    Non mais dis-le le surnom. Vive du sujet direct. Alors toi par contre je peux t'appeler Pif. Ouais. Aujourd'hui, t'as 40 ans toi aussi, ta vie elle a pris un tournant. Un peu différent de la mienne. T'es papa, t'es marié, t'as des gros projets. Comment tu l'imaginais, cette vie, il y a 15 ans, quand on s'est connus ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai jamais fait trop de projections, en fait, moi. J'ai plutôt tendance à vivre, tu vois, un petit peu au jour le jour et de saisir un peu les opportunités qui viennent à moi, mais pour autant, si je me dis que... A 25 ans, j'avais certainement plein de rêves dans la tête. Je me projetais certainement à peu près à cet endroit-là. À mes 40, marié avec des enfants et des projets un peu cools, ouais.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    Je pense, ouais.

  • Speaker #0

    Quand je nous revois à cet âge-là, c'est peut-être celui que j'imaginais le moins avec moi, être dans cette situation.

  • Speaker #1

    Non, par contre, après, quand tu te dis que oui, j'espère être à peu près stabilisé à 40 ans, tant pis profite un peu dur et fort dans l'équipe. C'est peut-être pour ça que je fais ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, moi, je ne suis pas du tout dans cette situation. Je suis célibataire, sans enfant. Je me lance sur des trucs un peu casse-gueule comme ce podcast. C'est quoi ton regard à toi aujourd'hui sur la façon dont moi j'ai évolué ? Parce qu'il y a le cas de mon coup de quadra.

  • Speaker #1

    Ouais, certainement, mais ça se joue en fait, souvent à très peu de choses. C'est ça ce que je me dis.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que, bon, au-delà du cliché, genre il suffit d'une rencontre pour que tout se transforme, ce qui a été en l'occurrence mon cas, parce que si je n'étais pas tombé sur la bonne personne, peut-être que je serais dans la même situation que toi, ou en tout cas, tu vois, c'est Iba Terp à l'enfant.

  • Speaker #0

    Ça ne veut pas dire qu'il y a une galère.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais ce n'est pas du tout le propos. Le propos, c'est de dire que ça tient souvent à très peu de choses. à une rencontre, ça tient souvent. Et dans l'autre sens, ça marche aussi, c'est-à-dire que ça reste très fragile. Tu vois, on marche tout le temps sur un fil, quoi. Je crois que ça se joue à peu de choses pour basculer d'un côté ou de l'autre. Parfois, il y a aussi, peut-être, des opportunités qu'on ne voit pas, ou des choses qu'on devrait creuser et qu'on ne creuse pas, ou des facilités dans lesquelles on s'installe qui nous entraînent peut-être sur un mauvais chemin. Tu vois, il y a... tout un tas de raisons qui peuvent expliquer que d'un côté il y a une stabilité, que de l'autre elle n'y est pas encore. Moi ce que je vois en tout cas dans tout ce que tu fais, c'est que tu continues à te creuser un petit peu la tronche et essayer de trouver des solutions qui te permettent de t'amener dans des endroits un peu cools. Donc c'est ça que j'encourage en étant là aujourd'hui en tout cas.

  • Speaker #0

    Il y a des opportunités que tu penses avoir ratées ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que j'ai raté des opportunités professionnelles, oui. Certainement, oui, oui. des opportunités professionnelles que j'ai ratées, il y a des opportunités de la fermer aussi des fois, j'ai raté. J'ai la prétention de dire que j'ai la finesse de sentir un petit peu les choses, et donc je m'engouffre en général dans des choses qui se tournent plutôt pas mal.

  • Speaker #0

    Comment t'as vécu les 40 ans que tu viens d'avoir ?

  • Speaker #1

    Sereinement, très sereinement en fait.

  • Speaker #0

    Tu sens des changements ?

  • Speaker #1

    Non, pas trop, non. Tu sens en fait, c'est... C'est pas le cap des 40 ans, c'est-à-dire que je suis né le 4 mars et le 5 je me suis réveillé. Je me suis dit « Oh putain, c'est la merde ! » C'est plus une transition qui met un peu de temps. C'est-à-dire que tu arrives sur les 40 ans avec, en tout cas dans mon cas, une sérénité. En tout cas, il y a moins de choses à prouver. Il y a un peu toujours cette fougue et cette énergie. Mais on commence à canaliser un petit peu les choses. et puis surtout... arrive à dire non en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as amené à une réflexion ce que tu as dit. C'est vrai que je pense que tu es moins serein d'aborder 40 piges quand tu as déjà construit un cocon ou un truc que quand tu arrives solo quoi.

  • Speaker #1

    Ah mais clairement oui, clairement. Tu vois j'ai écouté rapidement d'autres épisodes que tu as fait et effectivement il y a des profils très différents et il y a des gens qui sont célibataires sans enfant. Bah tu les apprends pas de la même manière les 40 ans évidemment, parce que d'un coup t'as l'impression que c'est la moitié de ta vie qui est passée, qui est derrière toi. Alors certes il y a l'autre moitié qui arrive, mais ça te met un petit coup de pression ouais. Mais c'est ça. Quand moi j'arrive marié avec un enfant bien avant 40 ans, je suis un petit peu plus serein et cool dans mes bottes ouais,

  • Speaker #0

    évidemment. Parce que c'est vraiment ce que je me dis moi aujourd'hui, c'est-à-dire que vraiment là je le prends en pleine gueule ce que t'as dit, parce que c'est vraiment ce que je me dis, c'est-à-dire que je me dis j'ai atteint 40 ans et en fait... Waouh ! Mais en fait, il y a une moitié qui est passée. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai construit concrètement ? Parce qu'on a toujours dit que ce qu'on construit, c'est sa famille, c'est tout ça. Après professionnellement, il y a eu aussi des hauts et des bas, mais ouais, t'as tendance à prendre le truc dans la gueule. Et je pense qu'en effet, t'arrives plus sereinement. Il a quel âge Paco aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il va avoir 7 ans.

  • Speaker #0

    Il va avoir 7 ans. Donc en plus, tu vois, t'as eu le temps de... Tu vois, t'es pas arrivé avec un moum de 3 mois à 40 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, mais... Enfin, moi, j'ai... un rapport à l'âge très détaché. Ça ne me marque pas trop d'avoir 35, 40, 45. Je ne suis pas si proche des chiffres que ça. Ce qui compte, c'est ce qu'on en fait. Tu peux faire énormément de choses en une année, comme tu ne peux rien construire en 5 piges, 10 piges, 15 piges. Le rapport au temps, aux anniversaires. Et aux années qu'on se donne, ça me parle pas trop en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai que t'es pas un gros fêtard d'anniversaire toi.

  • Speaker #1

    C'est un peu calmé ouais.

  • Speaker #0

    Alors que moi je fais des trucs avec 40 personnes. D'ailleurs ça c'était mon plus beau truc quand je suis rentré à Paris, c'est de vous avoir tous, et je pensais pas que tu serais là. On parlera de ton boulot après, mais ça m'a vachement ému. T'es arrivé le dernier en plus, et ça m'a vachement ému de voir que t'étais là. Justement les copains dans tout ça... Est-ce que quand on prend de l'âge, on les voit moins ? Surtout quand on construit une famille.

  • Speaker #1

    C'est plus ça, c'est plus quand on construit une famille en fait. C'est plus quand tu commences à avoir des enfants, t'as un petit peu moins de bande passante entre guillemets pour les potos. Mais ça s'organise différemment. Donc c'est toujours aussi intense mais moins fréquent. Mais oui évidemment, ça devient moins prioritaire.

  • Speaker #0

    De toute façon tu le vois, au bout d'un moment tes potes qui n'ont pas d'enfants, c'est ceux que tu commences à fréquenter le plus. Et puis tu vois un peu moins les autres. Mais moralement, il n'y a rien qui change, il n'y a rien qui s'éloigne, enfin, psychologiquement.

  • Speaker #1

    Non, au contraire, c'est plus un truc qui s'installe de sagesse, de qui es-tu, de sérénité. Et pour le coup, d'un peu plus de projection, parce que tu as envie de stabiliser un petit peu ce que tu as, en fait, ce que tu as construit. Donc, tu te projettes un petit peu plus loin qu'avant. Même si, encore une fois, dans mon cas, ça reste un peu du jeu du quotidien et de sentir les choses pour construire ma vie. Mais il y a certains aspects, tu as besoin de te projeter un petit peu plus. Oui,

  • Speaker #0

    et tu parles de quiétude, cette quiétude, tu l'as tous les soirs où tu rentres ?

  • Speaker #1

    Ouais je crois, bah t'as des montées de stress et des petits pics de stress et des inquiétudes comme tout mari ou tout père de famille tu vois pour parler de la petite cellule familiale. Dans le côté professionnel c'est pareil, il y a des petites montées de stress et des trucs qui sont inquiétants aussi mais non fondamentalement en fait, je crois que c'est la question qui est derrière c'est qu'est-ce qu'on cherche tu vois ? C'est-à-dire que moi, j'ai jamais... considérer ma vie comme une quête du bonheur. Tu vois, parce que je crois que quand tu es un tout petit peu conscient de ce qui se passe dans le monde, tu ne peux pas être fondamentalement heureux. Par contre, tu l'es à ton petit niveau, à ta cellule familiale, mais ce n'est pas une quête, si tu veux. Moi, être très heureux comme ça, ça me va très bien. Par contre, j'ai toujours cherché à être, ou en tout cas, à comprendre en quoi je suis utile. Tu vois, à quoi je sers en fait, quelle est ma mission. Et quand tu commences à le toucher du bout du doigt, tu peux t'asseoir un petit peu, tu peux te détendre un peu et être un peu plus serein.

  • Speaker #0

    Et les inquiétudes, j'imagine que du coup, elles ont changé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Les inquiétudes, elles changent, oui. Les sujets changent. Tu ne t'inquiètes plus forcément pour quelle est la teuf que je vais faire samedi, est-ce que je vais me retrouver solo dans le PF1. Mais tu vois, tu t'inquiètes plutôt de savoir. si ton fils va bien, si ta femme va bien, si tout ça se comporte bien, si l'amour est toujours là.

  • Speaker #0

    Et justement, en parlant d'être serein par rapport à tout ça, Ambre et toi, vous avez, donc Ambre c'est ta femme, vous avez traversé des épreuves comme tous les couples, ça fait 10 piges quand même que vous êtes ensemble. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, on peut arriver à la quarantaine dans un couple en gardant ce côté un peu serein et en grandissant ? Est-ce que tu as mûri justement grâce à tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un côté maturité, mais il y a aussi un côté, je pense, de grands enfants qu'il faut savoir garder. Tu vois, contrario, c'est-à-dire que c'est important d'avoir une maturité dans le couple, évidemment. Ça assoit certaines choses, mais c'est encore plus important de garder sa part de gosse et d'enfant aimant aimé, tu vois. Parce que tu continues à être surpris. Tu continues à surprendre aussi. Et puis, tu continues de t'émouvoir sur des petites choses du quotidien.

  • Speaker #0

    Elle a changé quoi chez toi, Ambre ?

  • Speaker #1

    Elle a changé beaucoup de choses. Elle a changé mon rapport à la spiritualité. Elle a changé mon rapport aux femmes. C'est-à-dire qu'avant, il y avait une considération qui était tout autre pour la femme.

  • Speaker #0

    Dans la relation,

  • Speaker #1

    tu veux dire ? Oui, dans la relation. Elle m'a apporté de la sagesse et puis elle m'a apporté la paternité aussi. Donc elle m'a apporté beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Et quand tu la vois la société aujourd'hui comme elle évolue, est-ce que tu es serein pour l'avenir de ton fils ? Comment toi tu le fais évoluer avec toi dans ses vies ?

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet ça, mais... Parce que je n'arrive pas à te voir en papa énervé,

  • Speaker #0

    tu vois. Tu vois, c'est con mais...

  • Speaker #1

    Parce que ça ne sert pas forcément à grand chose d'être sévère, tout simplement. Il y a des colères, oui, forcément, il y a des moments où on s'énerve. Pour revenir à ta question, je ne suis pas serein sur l'avenir du monde. Notre rôle, c'est d'essayer de donner les meilleures clés possibles de compréhension, d'analyse, d'intelligence pour qu'il puisse s'en sortir et faire bouger les choses à son échelle. Mais tu peux pas te dire, putain génial, mon fils il va grandir dans un monde merveilleux, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des règles que tu lui imposes, que tu ne serais pas vu lui appliquer si tu avais eu un môme à 20 ans ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est compliqué parce que par principe, je refuse d'imposer des principes. C'est-à-dire que je n'ai pas envie de dire, il y a des principes à appliquer, et puis c'est comme ça, c'est pas autrement. Parce que je trouve ça con en fait, vaut mieux encore une fois donner des clés de compréhension plutôt que dire bah en fait le couloir il est comme ça, enfin le rectangle il est comme ça et t'as pas le droit de dépasser en fait, faut pas que tu sortes du rectangle. Sors pas de là ! Plutôt que d'expliquer, ok regarde, à droite et à gauche du rectangle c'est de la flotte en fait donc tu vas tomber et tant que tu sais pas nager c'est pourri quoi donc tu vois pas. Donc par principe, j'ai du mal à cadrer les choses comme ça. Mais pour autant, au quotidien, t'es obligé d'en mettre un tout petit peu. Parce que sinon, ça prend en couille en fait avec un gosse de 5 ans, tu vois. Donc ouais, t'es obligé de cadrer un petit peu les choses, évidemment. Mais tant que tu lui donnes de l'amour et des câlins et tout ce dont ils ont besoin. C'est Alexandre Astier qui disait... Surprotège en fait, ils auront assez d'emmerdes plus tard, tu vois, donc vas-y, aime-les, essaye de pas être trop...

  • Speaker #0

    On dit rien d'être d'emmerde.

  • Speaker #1

    Vas-y, tu vois. Cajole-lait et caline-lait tant que tu peux encore.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que moi j'ai des parents qui ont appris à devenir comme ça maintenant.

  • Speaker #1

    Mais c'est un truc qui s'apprend sur le marquant en fait.

  • Speaker #0

    Mon père je trouve qu'il s'est métamorphosé depuis qu'il est à la retraite. C'est plus le... Après il m'a toujours dit que nous sommes bien élevés, il n'y a pas de problème. Mais c'est vrai que c'était plus, voilà, il y a le carré et tu sors pas. Je t'explique pas pourquoi, juste tu sors pas en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois, ça aussi, il n'y a pas de manuel, tu n'as pas de formation pour le métier de papa. Il n'y a même pas forcément de transmission. Moi, mon père, il ne m'a jamais appris à éduquer mon fils. Il ne m'a pas donné de conseils d'éducation, etc. En fait, tu apprends en marchant. Tu apprends à être père sur le tas, en fait. Donc même au sein d'une même famille, ton père t'a appliqué un cadre, peut-être que toi tu feras complètement l'inverse, ou peut-être que tu feras exactement la même chose, tu n'en sais rien en fait, tu te découvres avec l'expérience.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que ça fait bien rire ceux qui ont des grandes phrases, « ouais moi j'aurais pas fait ça » ou « lui il me fait chier avec son gamin, moi je ferais autrement » .

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu as un truc aussi de non-reproduction que tu as envie de faire par rapport à tes parents. Donc c'est la sociologie de Bourdieu, c'est la reproduction, tu vas à contrario, tu essaies d'aller à contrario de ce qu'on t'a imposé et au final tu reproduis exactement la même chose. Donc ça prend vraiment sur le tas ce métier de daron. Et puis c'est un CDI en plus que tu prends sans avoir de cours, et en fait ça se transforme au fur et à mesure de l'emploi. Donc t'arrives tout jeune, jeune diplômé du truc, tu vois, et puis au fur et à mesure, tu grandis, tu comprends ce qui marche un petit peu mieux, puis tu t'adaptes aussi surtout, en fait, en face de toi, tu vois, il y a des gamins qui peuvent être plus ou moins difficiles, et puis ils comprennent dix fois plus vite que nous, donc c'est de l'adaptation en fait qu'il faut avoir.

  • Speaker #0

    Et t'as pas eu peur que, justement, l'arrivée de cet enfant change tout ? Je ne donne pas de dossier, mais la vie qu'on avait nous avant, tu vois, avant que tu aies le petit, même avant que tu rencontres Ambre, tu n'as pas eu peur que... enfin, peur. Tu ne t'es pas dit à un moment, ah, fait chier, cette vie-là, je ne l'aurais plus ? Ce ne sont pas des grosses conneries, attention, ce n'est pas ce que je dis, mais on kiffait bien.

  • Speaker #1

    C'est une vie dans laquelle tu peux t'installer et rester toute ta vie aussi, en fait. Je ne regrette pas d'avoir pris ce virage, bien au contraire, parce que... parce que je continue d'avancer sur ce chemin-là, en fait, ça me permet de continuer d'avancer, justement. Donc non, non, tout au contraire.

  • Speaker #0

    Comment tu les vois, les générations qui te suivent ?

  • Speaker #1

    Je trouve que ça va super vite. Je trouve que ça va super vite, qu'ils pigent mille fois plus vite que nous, avec ou sans outils, d'ailleurs, intelligence artificielle ou pas, mais déjà, rien que dans leur tronche, je trouve que ça va super vite. J'ai l'impression que la courbe est exponentielle, comme nous on se trouvait très rapide par rapport à nos parents. Je trouve que ça va de plus en plus vite sur la compréhension des choses. Mais pour autant, il ne faudrait pas oublier de continuer à regarder vers l'extérieur. Parce que souvent, on comprend très vite ce qui se passe autour de nous et pour nous. Mais on oublie un petit peu d'ouvrir les écoutilles et de se dire comment je peux aider à mon échelle et comment je peux... continuer à contribuer à quelque chose.

  • Speaker #0

    Ça fait 15 ans qu'on se connaît, je le disais au début. Si tu devais choisir un souvenir qu'on a vécu ensemble, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est un des concerts qu'on a faits, je pense. Ça doit être un des concerts qu'on a faits parce que...

  • Speaker #0

    Ah les concerts qu'on a faits ?

  • Speaker #1

    Ouais les concerts de musique qu'on faisait quand on avait notre petit groupe de rock là, qui était cool, parce qu'il y avait un truc un peu intimiste entre nous au sein du groupe. où il y avait une espèce de complicité et une écoute, enfin un truc qui se passait entre nous, comme quand tu vas boire un verre avec un pote, tu vois. Donc il y avait ce côté-là un peu intimiste, mais à la fois devant un public, donc avec une audience, etc. Et je crois que c'est un moment qui restera gravé, ça, parce qu'on a partagé un truc fort ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, puis on ne s'attendait pas à ce que ça prenne comme ça, enfin on n'a pas eu une carrière... Mais au départ, enfin ce truc qui part de... Je sais pas si tu te rappelles d'où tu pars, ça part d'une soirée chez toi où Paolo il tape sur une casserole, y'a Ben qui pour une fois était là, il se met à jouer, toi aussi, moi je me mets à chanter pour faire le con, le truc est parti de là quoi.

  • Speaker #1

    Je me rappelais plus tu vois.

  • Speaker #0

    C'est parti comme ça, et on l'a fait à mon premier anniversaire chez les Corses, dans le bar des Corses.

  • Speaker #1

    Ouais ouais bah ça je me rappelle oui.

  • Speaker #0

    Et après tout le monde disait « c'est vachement bien, vous devriez en refaire » et tout, et c'est comme ça que vous vous êtes retrouvé à faire le Matignon, le Baron. Alors le Baron, pour ceux qui ne sont pas quadras, c'est une ancienne boîte. Non vraiment,

  • Speaker #1

    c'est pas les décongrès.

  • Speaker #0

    Mais oui le truc, enfin pas les décongrès, le standard.

  • Speaker #1

    La petite salle à droite au fond, ça fait des gignottes là quand même. C'était cool.

  • Speaker #0

    Moi franchement si je devais en choisir un, c'est notre tournée à Adidas. Il y a tellement tout eu là-dedans. On s'est coulés quand même pendant deux mois en camion, tous les deux, à traverser la France.

  • Speaker #1

    C'était une bonne tournée événementielle de charpentier. Oui,

  • Speaker #0

    de charpentier. Bruno Martini ! Tu connais Bruno Martini ? On a découvert le Roselicci.

  • Speaker #1

    Roselicci et Cognac Schweppes. Oui,

  • Speaker #0

    c'était le Cognac Schweppes. J'avais eu mal au crâne avec le Cognac Schweppes. Il a travaillé sur la cérémonie des JO. Tu m'expliqueras en deux mots ce que tu as fait exactement. Ça t'a apporté quoi cette aventure ? Ça t'a appris quoi sur toi ? Parce que tu y as passé beaucoup de temps, c'est pour ça que j'ai cru que tu ne serais jamais là pour mon anniv. Ça t'a apporté quoi à toi ?

  • Speaker #1

    J'étais responsable du site de la cérémonie d'ouverture. Donc j'avais en charge la construction du stade éphémère qu'on a construit sur les quêtes saines pour pouvoir y accueillir les 500 000 personnes qu'on a accueillies. plus toute la parade de bateaux, les athlètes, etc. Donc j'avais en charge la construction de ce site-là qui faisait tout compris à peu près 26 kilomètres de long. Qu'est-ce que ça m'a apporté ? Ça m'a apporté déjà le goût du challenge parce que je savais que je m'embarquais dans un truc fou mais je n'avais pas mesuré à quel point. Cet objet était un objet complètement... indéfinissable en fait. Donc le goût du challenge et puis après le goût du dépassement et de l'accomplissement tu vois ça te ça te galvanise en fait d'être au sein d'un truc comme ça, tu as deux milliards de téléspectateurs Mondovision tu vois donc tu as une attente, une pression incroyable Ouais c'est une grosse satisfaction sur l'accomplissement.

  • Speaker #0

    De toute façon sur tous les projets où je t'ai vu bosser c'est le plus gros C'est tellement énorme par rapport à... Déjà, tu as fait des gros événements, et là, c'était... Je ne sais pas si on peut en faire plus gros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, il n'y a pas eu encore beaucoup plus gros dans le monde, je crois, sans prétention aucune. Mais c'était un des gros morceaux de l'événementiel mondial qu'on a réussi à livrer. Donc, ça m'a appris tout ça. Ça m'a appris un petit goût aussi pour les relations institutionnelles. Et la découverte de tout ce qui se passe en coulisses avec la politique notamment, tu vois. J'ai bien apprécié de voir un petit peu tout ça. Chose que je voyais plutôt à travers les médias avant, tu vois. Là, d'y mettre un pied, ça m'a plutôt intéressé. Et puis ça m'a fait dire aussi que c'était important d'être bien entouré. Quand tu traverses ce genre de... d'intensité professionnelle, t'es obligé d'être bien entouré, bien accompagné, surtout personnellement, parce que tu rentres chez toi, tu ramènes chez toi le dossier. Et puis moi je suis quelqu'un de complètement obsessionnel, donc je pense jour, nuit, non-stop, et quand je suis sur un truc, j'y vais comme un débile. Donc ouais, le truc, je l'emmenais chez moi, et c'était H24, quoi. Donc je rentrais pas beaucoup à la maison, enfin je les voyais pas beaucoup, Je dormais très... Voilà, c'était intense. C'était beaucoup d'heures de travail. Le peu d'heures partagées en famille, il fallait que je sois soutenu. Et ça, ça a été un soutien incommensurable.

  • Speaker #0

    Mais tu sais ce qui est drôle, c'est que là, je viens d'y penser, c'est que tous, tous les potes qu'on est, on s'est tous fait la même réflexion en en discutant. Mais c'est qu'on a tous regardé la cérémonie pour la cérémonie, puisqu'on voulait la voir. Mais en plus de ça, on s'est tous fait une réflexion sur le fait de... c'est pif qu'a fait ça. Mais non, mais c'est ouf. On a tous eu cette fierté de se dire c'est pif qu'a fait ça.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas non plus le plus grand artisan de ce truc-là. Moi, j'étais sur le site et l'accueil du public et tout ce que ça comporte, mais la partie la plus visible, ça reste l'artistique.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et ce dont on peut être fier, c'est de ce spectacle-là qui a été livré par Thomas Joly et Thierry Reboule. C'est une œuvre incroyable. C'est comme quand tu regardes un film, tu te dis, attends, je vais mater ça parce qu'il y a mon pote John dedans.

  • Speaker #0

    Mais justement, il y a eu beaucoup de critiques aussi par rapport à cette cérémonie. On ne va pas revenir dessus. Mais toi, comment tu l'as vécu et est-ce que tu trouves que les gens sont trop durs aujourd'hui, de manière générale ?

  • Speaker #1

    Je crois que ça fait partie du game, en fait. Tu vois, en tout bon français et même dans d'autres pays, en fait, ça s'est toujours passé comme ça. Il y a une crainte de ce qu'on ne connaît pas déjà. Et puis l'artistique, ça reste... C'est de l'art, donc c'est de toute manière subjectif. Donc forcément, tu prends des critiques à partir du moment où tu aimais un objet artistique. Moi, je suis très fier de ce qu'on a fait. Je suis très, très fier de ce qu'on a fait. Les critiques, tu passes outre, surtout quand c'est des trucs aussi nazes, en fait. qui accordent finalement très peu d'importance et d'autant plus de fierté qu'on nous traitait d'assassins en fait, en voulant faire une cérémonie extérieure et sataniste derrière. Donc non, très peu d'importance attachée à la critique, même si parfois elle peut être motrice sur certains aspects, sur certains sujets. Mais non, je crois que moi, ce que j'en garde, c'est un souvenir incroyable et une grande fierté d'être français.

  • Speaker #0

    Bon, on t'en souhaite plein d'autres des projets comme ça. Tout le monde ne le sait pas. Déjà dans les potes, tout le monde ne le sait pas. Mais là, tout le monde, les gens qui vont regarder vont le savoir. Toi et moi, on a une passion commune. C'est Michel. Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel Jonas, on assume, on aime Michel Jonas. Si tu devais choisir une chanson de Michel, oui parce qu'on l'appelle Michel en plus. C'est comme si on le connaissait. Si tu devais choisir une chanson de Michel qui représente ta vie, ton parcours, c'est laquelle ?

  • Speaker #1

    Là comme ça, instinctivement je dirais la boîte de jazz parce qu'il y a une histoire de truc du mec que personne connaît, tu vois, qui se lance en prenant un max de risques. Et finalement tout le monde n'aime pas trop mal ce qu'il fait. Et c'est un peu ce qui s'est passé sur la cérémonie quand je plaque tout, l'agence que j'ai montée, co-fondée, en partie avec des potes. et que je plaque ce CDI pour rentrer au jeu et m'occuper de la cérémonie, c'était un peu ça, tu vois, personne ne me connaissait, machin, donc ouais, la boîte de jazz, je dirais.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi je l'attendais.

  • Speaker #1

    Et puis il y a un groove, il y a un truc, tu vois, il se passe quelque chose,

  • Speaker #0

    quoi. Je te fais un petit blind test, Michel. Je te donne une phrase, tu trouves de quelle chanson elle est extraite. Je n'ai pas été dans le trop dur, parce que bon, pour les gens, pour ceux qui connaissent moins Michel, au moins comme ça ils sauront. Un livre à la main sur le balcon, elle s'endormait sur un fauteuil de Manille.

  • Speaker #1

    dites-moi, c'est simple

  • Speaker #0

    Je vais casser les murs, casser la porte. La plus belle chanson de rupture du monde.

  • Speaker #1

    Je veux pas que tu t'en ailles.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Ce chemin vert sous les arbustes est protégé.

  • Speaker #1

    Non je l'ai pas ça.

  • Speaker #0

    Les fourmis rouges. J'avoue que celle-là c'était la plus dure. Et attention celle-là est très très dure. Boui bop ! Boui boui bop !

  • Speaker #1

    La boîte de jazz.

  • Speaker #0

    La boîte de jazz. Aujourd'hui c'est quoi qui te rend le plus fier dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est... Le fait d'avoir compris que j'étais utile à quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des regrets ou est-ce que tu as des trucs qui te font peur ?

  • Speaker #1

    Ouais, il y a des trucs qui me font flipper. Des regrets, pas trop. J'essaye de les balayer assez rapidement, mais des trucs qui me font flipper, ouais. Notamment le géopolitique, en fait, la conjoncture. Et puis l'escalade des conflits. Enfin, tu vois, le contexte du monde actuel me fait peur. c'est pas des peurs pour toi non moi j'ai pas de crainte personnelle si ce n'est de perdre les êtres chéris à peu près comme tout le monde mais c'est plutôt l'extérieur qui me fait flipper moi tu lui dirais quoi à l'alsacien qui

  • Speaker #0

    est arrivé à Paris à 20 ans, peut-être plus jeune si à 20 ans je t'arrive à Paris tu lui dirais quoi aujourd'hui je lui dirais aie confiance et prends le temps surtout prends le temps

  • Speaker #1

    Parce que mec, t'es trop pressé de tout, quoi. Tout le temps. Tu as bien dit ça. Donc prends le temps, prends le temps de... Donne du temps au temps, en fait.

  • Speaker #0

    Sois pas trop pressé.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde, des questions rapides. T'essayes de répondre en un mot. Si tu veux faire plus, tu réponds plus. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Le schtroumpf.

  • Speaker #1

    Il existe toujours le schtroumpf. Ouais,

  • Speaker #0

    il existe encore, mais je sais pas, j'en rachète pas, quoi.

  • Speaker #1

    Ah bah voilà.

  • Speaker #0

    Putain, c'est pas con ça, je vais m'acheter 4, en sortant.

  • Speaker #1

    Je vais te faire engueuler en reprenant. Les missions de ton enfance qui te manquent ?

  • Speaker #0

    Les minicums.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'ai pas pensé à ça, les minicums, j'avais hésité. Ah oui,

  • Speaker #0

    les minicums, c'était incroyable, les minicums.

  • Speaker #1

    Ah c'était magnifique.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était cool, et puis il y avait un petit côté satirique aussi, ils se foutaient de la gueule les présentateurs et tout, il y avait Nagui, il y avait machin.

  • Speaker #1

    Il y avait Johnny, il y avait MC Solar. Il y avait...

  • Speaker #0

    Vanesse aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était Vanesse à Paradis, Vanesse. Ah ouais, c'était trop bien les minicums. Un adjectif pour décrire la génération Z ?

  • Speaker #0

    Rapide, je dirais. Ils vont vite les gars.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents te disaient quand t'étais petit, qui te saoulait, mais qui t'applique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Te laisse pas influencer. D'ailleurs, c'est pour ça que j'aime pas tous les influenceurs. Faut pas la cesser. On va se laisser influencer.

  • Speaker #1

    On passera le message. À l'époque, tu t'imaginais comment à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Je m'imaginais à peu près comme ça, marié, enfant et plutôt heureux. Mais surtout, je m'imaginais... avec un peu de sagesse et avoir compris ce que je foutais là en fait. Peut-être un peu plus route, un peu plus... Ah ouais ? Ouais, un peu plus de musique, un peu plus de voyage, peut-être un peu plus d'étranger et tout.

  • Speaker #1

    Bon t'as pas mal bougé.

  • Speaker #0

    Pas du tout à Paris, typiquement. Ouais,

  • Speaker #1

    t'as pas mal bougé aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai un petit peu bougé, ouais. Mais attends, je m'imaginais pas à Paris avec un enfant parisien.

  • Speaker #1

    Comme quoi. Merci, Pierre-François.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait très plaisir que tu sois venu pour cette première de Quadra avec les potes.

  • Speaker #0

    C'était agréable.

  • Speaker #1

    Tu peux dire quel est le surnom maintenant ?

  • Speaker #0

    J'ai le droit, vraiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y.

  • Speaker #0

    Bon, à l'appel, la bedaine.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, les Quadras. Continuez à suivre, continuez à liker, à vous abonner, à mettre la petite cloche, à commenter, parce que c'est grâce à ça et c'est grâce à vous que Quadra continue à exister. Et pif, encore merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi mon Camulo, et ravi vraiment, et puis je souhaite longue vie à ce podcast, parce que tu le mérites mon pote.

  • Speaker #1

    A bientôt les quadras.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de l'épisode

    00:00

  • Discussion avec Pierre-François : parcours et réflexions

    02:02

  • Les 40 ans : changements et perceptions

    05:55

  • Amitiés et relations à la quarantaine

    07:48

  • Parentalité et défis familiaux

    11:41

  • Conclusion et réflexions finales

    16:56

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