- Speaker #0
En fait, elle m'apporte l'opposé de la médecine, c'est-à-dire que la médecine, c'est un truc qui est très cartésien, la médecine traditionnelle. Et à l'inverse, la musique, ça m'apporte de la liberté, un espace où vraiment je peux faire ce que je veux, sans me prendre la tête, et je peux décompresser.
- Speaker #1
Un matin, on s'est réveillé et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. mais aussi sur youtube et sur les réseaux sociaux instagram et tik tok quadra Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée d'Enquadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre, et bienvenue ! Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans le podcast qui explore les joies et les défis de la quarantaine et aujourd'hui je suis avec une femme qui défie les lois du temps. Chanteuse, radiologue en cancérologie, maman de six enfants et en plus elle assume ses 40 ans avec un style monstre. Maëva Fischer, bonjour, comment ça va ?
- Speaker #0
Bonjour, comment vas-tu ? Ça va. Ça va bien ?
- Speaker #1
On le dit, on se connaît donc voilà, on va pas faire comme si on se connaissait pas. Tu arrives à réunir trois vies en une seule ? Tu as fait un pacte avec le démon ou tu as juste un agenda hyper à jour ?
- Speaker #0
Pourquoi le démon ? Non, au contraire, c'est bien. Tout se passe bien.
- Speaker #1
Et tu arrives à gérer toutes ces trois vies-là dans une seule ?
- Speaker #0
Ça va, c'est le bordel, mais j'arrive à gérer. Je suis arrivée presque à l'heure.
- Speaker #1
Presque à l'heure, un petit peu en retard. Tu as eu 40 ans il n'y a pas longtemps. Oui. Parce que tu me l'as dit.
- Speaker #0
Je suis contente parce que j'ai pu venir dans cette... fameuse émission que j'enviais, je voulais venir ici. Je me disais, quand est-ce que je vais pouvoir ?
- Speaker #1
Il y a un an, tu n'aurais pas pu. Déjà, ça te fait quoi d'avoir 40 ans ? Et tu es plutôt le genre, pas de problème, je maîtrise ? Elle est passée où, ma jeunesse ?
- Speaker #0
Je n'ai aucun problème. Je sais qu'il y a plein d'amis qui m'avaient dit, c'est horrible, 40 ans, ça donne un coup et tout. Et en fait, je ne sais pas comment dire, je m'en fous complètement du chiffre. Le chiffre ne m'importe pas du tout. Il ne s'est rien passé entre mes 39 et mes 40.
- Speaker #1
Il n'y a rien qui change, tu n'as pas des petits je ne sais pas, moi regarde j'ai mal au dos maintenant je suis presbyte, j'allonge les bras quand je n'y ai plus.
- Speaker #0
Oui peut-être un peu mais ça va, ça ne me dérange pas trop, c'est des choses qui arrivent au fur et à mesure. Et puis je trouve que franchement on se plaint énormément mais c'est un vrai privilège de vieillir donc il faut en avoir conscience.
- Speaker #1
Tu as l'impression de passer un cap et qu'il y a des choses qui vont changer ou tu gardes ta ligne comme tu avais avant ?
- Speaker #0
Bah écoute c'est très très chelou parce que d'un côté j'ai l'impression de passer un cap mais pas pas péjoratif, un vrai cap dans le sens où je trouve qu'avec le temps, tu apprends à te connaître, tu apprends à prendre conscience de certaines choses, de ta valeur et tu apprends à mieux t'entourer. Et à la fois, on reste aussi un peu toujours les mêmes. C'est-à-dire que quand j'étais jeune, mais comme tout, j'imagine que tout le monde te dit cette connerie dans ce podcast. Mais c'est vrai que quand on est jeune, on s'imagine qu'à 40 ans, on est un peu plus âgé, un peu plus mature et tout. C'est vrai, on l'est, mais on a quand même cette âme d'enfant qui ne nous quitte pas. Et comme beaucoup de 40, j'ai l'impression d'en avoir toujours 20 dans ma tête. Avec juste de la maturité et de l'expérience en plus.
- Speaker #1
Je te confirme, parce que moi c'est la même chose. Tu as parlé d'entourage. Est-ce que justement quand on arrive à la quarantaine, je n'avais pas du tout cette question, mais du coup elle me vient. Est-ce que quand on arrive à la quarantaine, on fait du ménage dans l'entourage ?
- Speaker #0
Oui, alors je ne sais pas si c'est quand on arrive à la quarantaine, quand j'ai 40 ans. Dégagez tous ! Dégagez de mon anniversaire, partez ! Non, en fait, je trouve que c'est avec le temps, tu vois. Mais c'est pour tout le monde, tu vois. Plus le temps passe déjà, moins tu as l'impression qu'il t'en reste. Donc tu prends conscience de la valeur du temps et tu prends conscience de la valeur du temps que tu accordes aux personnes autour de toi. Et aussi de l'énergie, tu vois, de ton énergie et de l'énergie avec laquelle tu as envie de t'entourer. Donc forcément, on fait tous un peu du ménage. On n'a pas envie de passer, je ne sais pas, une heure, deux heures de notre vie. Genre, tu vois, si je ne t'aimais pas bien, je ne serais pas venue à ce podcast. Je serais pas venue passer une heure avec quelqu'un qui m'emmerde.
- Speaker #1
Bah voilà, mais je t'emmerde pas.
- Speaker #0
Non mais justement On va bien tous les deux
- Speaker #1
Dans ton métier, entre les tumeurs à analyser et le studio, les salles de concert, donc tu as deux métiers qui parlent du temps qui file. Toi, tu as développé une philosophie de vie un peu spéciale ou pas ?
- Speaker #0
Oui, j'ai développé une philosophie de vie un peu spéciale depuis que j'ai perdu ma mère, déjà. Parce que je me suis dit que je ne voulais plus remettre les choses au lendemain. Et donc, du coup, c'est ce que je fais maintenant. Je croque la vie et je fais tout ce qui me plaît. Je ne me pose pas de questions. Je ne me pose pas la question de ce que vont penser les autres. de ce que... ça va marcher, est-ce que ça va pas marcher ? En fait, je fais les choses et tant qu'elles me font du bien, je continue et le jour où ça me fait plus du bien,
- Speaker #1
j'arrête. La chanson et le décès de ta maman, j'imagine que c'est lié. Oui. Est-ce que c'est ce qui t'a... Qu'est-ce que t'as ressenti pour que ça te donne cet élan pour aller te lancer dans cette carrière musicale ?
- Speaker #0
En fait, ça s'est fait très naturellement. Mais ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai perdu ma mère, j'étais dans une période de vie où j'étais... extrêmement sérieuse. J'avais passé des longues années d'études de médecine à être dans mes bouquins, dans les bibliothèques, dans les salles de garde. En parallèle, j'ai commencé à monter ma... à fabriquer ma famille. Et c'est quelque chose de plutôt sérieux, on va dire. Et donc, j'étais dans une vibe hyper sérieuse. Je ne m'attendais pas du tout, bien sûr, à ce que ça arrive. Et quand c'est arrivé, je me suis dit, purée, mais en fait, c'est fou à quel point on... enfin ça tient à rien quand on peut partir du jour au lendemain, ma mère elle était du style vraiment à reporter les choses ses plus beaux vêtements à les garder pour la belle occasion ses voyages, elle prévoyait de les faire plus tard et au final elle n'a pas pu faire grand chose de tout ça mais en fait c'est une réflexion que j'ai pas eu immédiatement bien sûr que quand j'ai perdu je me suis pas mise faire Bouddha mais ça s'est passé naturellement dans le sens où j'ai été très triste très perdue je voulais Je voulais continuer de maintenir le cap pour ma famille, sauf que j'avais vraiment du mal. Et j'ai eu trois mois de flottement où ça a été chaud. J'étais un zombie, je m'étais teint les cheveux en noir, je ne voulais plus voir personne. Gothique. Tout allait très mal. Non, mais je ne sais pas, il fallait que je montre physiquement que ça n'allait pas. Et je me suis remise un peu à refaire de la musique. Et ça m'a tellement fait du bien d'en faire. Je me suis rendu compte que quand j'en faisais, je ne pensais pas à ce qui s'était passé. que du coup je me suis dit je vais en faire de plus en plus et surtout aussi c'est une période un peu chelou où je croyais plus trop en la médecine parce que si tu veux j'ai vocation à aider les gens à les sauver c'est ce que j'ai voulu faire avec ma mère elle a eu un truc qui n'avait aucun rapport avec ce que je fais puisque je travaille dans le cancer du sein mais j'ai pas vraiment réussi à l'aider en fait j'ai beau essayer d'avoir ces examens en urgence avoir beau essayer de me battre quand on a découvert sa maladie c'était trop avancé pour pouvoir vraiment changer les choses et j'ai vécu quand même une petite phase où j'y croyais plus trop. Et il fallait que je trouve autre chose. Et en fait, j'y crois encore parce qu'en fait, c'est faux. Parce qu'en fait, elle a quand même gagné des mois et même quelques années de vie grâce à la médecine. Et parce qu'on aide d'autres personnes.
- Speaker #1
Justement, quand on est confronté tous les jours dans son métier à la maladie, à la mort aussi, comment on vit celle de nos proches ?
- Speaker #0
En fait, j'avais un côté, moi je me souviens que j'avais un côté très, très terre à terre quand ma mère était malade. C'est-à-dire que quand on a découvert sa maladie, je savais exactement quel était le pronostic. C'était terrible. Et encore, elle a dépassé les pronostics. J'étais très, très objective, mais j'ai essayé de le cacher. Par contre, c'est une vraie formation pour un médecin. Je ne le souhaite à aucun médecin. Mais en tout cas, d'être du côté du patient, en tout cas de la famille du patient, ça apprend énormément de choses. Je pense que j'ai toujours été quelqu'un de plutôt empathique, mais ça m'a rendu vraiment très, très empathique parce que je me suis rendu compte à quel point... quelqu'un qui vient à un rendez-vous médical, mais ne serait-ce que moi je vois, je fais des mammographies, parfois je dépiste des choses, parfois il n'y a rien. Mais n'empêche que la patiente qui vient me voir, elle est stressée, elle attend une réponse, elle est dans un état d'esprit qui n'est pas le mien. Moi je suis là au travail, forcément je ne suis pas autant stressée qu'elle. Et bien j'essaye de comprendre ce truc-là, tu vois, pour essayer de m'adresser à elle de la meilleure façon possible.
- Speaker #1
Du coup la musique, est-ce qu'elle a un lien avec ton travail ? Parce que tu es quand même confrontée, comme je disais, à la maladie, ou à devoir parfois annoncer des mauvaises nouvelles à des gens, etc. J'imagine que ça peut te bouffer même dans la vie privée si tu te laisses un peu débordé par ça. Est-ce que la musique, comment surtout la musique, elle t'apporte un bien-être et justement pour éviter de te laisser bouffer par ça ?
- Speaker #0
En fait, elle m'apporte l'opposé de la médecine. C'est-à-dire que la médecine, c'est un truc qui est très cartésien. La médecine traditionnelle, je ne parle pas de la médecine chinoise, c'est la médecine traditionnelle qu'on apprend en France. C'est passionnant. Vraiment passionnant, quand je parle de la médecine, je suis une vraie passionnée. J'ai pas fait autant d'études sans kiffer, j'ai adoré ce que j'ai fait et j'adore encore ce que je fais. Mais il y a un côté très rationnel, très sérieux et à l'inverse, la musique, ça m'apporte. Une bulle de liberté, un espace où je peux faire ce que je veux, sans me prendre la tête, et je peux décompresser.
- Speaker #1
Et c'est ça qui est fou, c'est quand on voit tes vidéos, quand tu chantes, t'es hyper expressive, etc. Et en fait, c'est là où il y a un truc hyper contradictoire entre ton métier, où je ne te vois pas sauter en blouse et chanter comme...
- Speaker #0
D'ailleurs, on ne me voit jamais exercer. Je ne vais pas faire des selfies ou des vannes quand je suis au cabinet, ça serait tellement déplacé, de toute façon je n'ai tellement pas le temps. Mais c'est cool en fait, moi j'aime beaucoup, j'aime tout ce qui est contrasté et j'aime cette vie qui est très nuancée.
- Speaker #1
On va parler un peu de ta vie de maman, casimôme, six enfants pardon, une carrière, un corps sous pression. Et avant vraiment de rentrer dans le sujet des enfants, est-ce que tu as déjà craqué et sinon comment tu fais ? Ou alors ? Est-ce que la dernière fois que tu as pété un câble ?
- Speaker #0
Bien sûr que ça m'est déjà arrivé de craquer, évidemment. Ça dépend des périodes, mais ça m'est déjà arrivé de dire « j'ai hâte de partir en week-end sans vous ! » et tu vois, direct, de dire « mais non, bien sûr que non, j'ai hâte de partir en week-end sans vous, vous allez me manquer, je vous aime parce que je me dis… » En fait, ce qui est terrible avec les enfants, et on le sait tous, on a tous des trucs à reprocher à nos parents, et on essaye tous, en tant que parents, d'être irréprochables, sauf que c'est impossible. Et on sait très bien qu'avec les gosses, Il y a un truc qui est fou, c'est que tu peux dire une connerie ou faire un truc qui va te paraître minime, mais qui, eux, va leur faire 10 ans de psychanalyse derrière toi. C'est terrible.
- Speaker #1
Vite. Parce que toi, Smith, ça commence à faire cher, la psychanalyse.
- Speaker #0
C'est compliqué. Du coup, j'essaye de me tenir. J'essaye de me contrôler.
- Speaker #1
Bon, 6 enfants, c'est quand même un sport extrême. J'imagine que c'est du sport quand même.
- Speaker #0
Mais je ne m'en rends même pas compte.
- Speaker #1
En fait, c'est ça. Est-ce que tu sens une différence entre le fait d'en avoir 6 ou si tu en avais eu 2, est-ce que ce serait pareil ?
- Speaker #0
Je sens la différence parce que...
- Speaker #1
Je suis à 40 ans aujourd'hui.
- Speaker #0
Non mais aujourd'hui moi je suis bien et puis ils ont un tout petit peu grandi. Mais non, je sens la différence parce que récemment j'en ai une qui est partie en classe de découverte avec l'école. Donc j'en avais une de moins et donc j'avais que 5 enfants. Et franchement... C'était hyper calme. Je me disais, c'est incroyable. Et pourtant, elle, c'est pas une enfant qui est particulièrement agitée ou qui fout le bordel. Et je me suis dit, c'est fou de se dire que finalement, avec 5, je me sens hyper légère. Mais je ne me rends pas compte que c'est beaucoup de choses. C'est juste beaucoup de stimulation. C'est beaucoup de stimulation. Quand je repasse par la maison, quand je suis à la maison, il y a beaucoup de... Maman...
- Speaker #1
T'as des délires de maman quadra aujourd'hui ? Des délires, justement. Maintenant qu'ils ont grandi, est-ce qu'il y a des délires particuliers ?
- Speaker #0
Quoi, avec eux ou sans eux ?
- Speaker #1
Avec eux et sans eux.
- Speaker #0
Des délires, j'en ai toujours eu parce que je suis une folle et ils le savent. Et mes filles le savent puisque tu connais certaines de mes enfants. Donc j'ai une de mes filles qui me disait, qui un jour m'a dit, parce que j'aimais bien l'accompagner le matin au collège, et un jour elle m'a dit, tu m'accompagnes jusque devant le collège ? Et donc je lui ai dit, c'est quoi cette question ? Je n'ai pas compris, genre t'as honte, elle m'a dit. Non mais c'est pas ça, mais c'est que j'en peux plus parce que tu sors toujours, soit tu mets des talons, soit tu mets un bandana, jamais t'es normale. Alors j'adore que tu sois pas du tout normale, mais parfois t'es trop anormale. Tu vois, elle était entre la honte et la fierté, c'était très rigolo. Ils savent que je suis une vraie malade mentale et ils me le disent tout le temps, mais c'est drôle. Donc on a plein de délires le matin, on met de la musique, on danse, on a plein de délires super chelous. Le soir on fait de l'hypnose.
- Speaker #1
Hypnose de groupe ?
- Speaker #0
Hypnose du groupe. Dormez ! Au revoir ! C'est fini. Non, on fait de la vraie hypnose. On a plein de délires à nous, bien sûr.
- Speaker #1
C'est marrant le coup d'accompagner et qu'elle demande... On l'a tous fait, je crois. Moi, mon père, je lui disais tu me déposes plus loin. Et en fait, je me dis, moi, j'ai pas d'enfant. Il y a un truc que j'aurais rêvé de faire. C'est horrible. J'aurais rêvé d'avoir un enfant, l'accompagner au collège, le déposer un peu avant, passer avec la voiture. une fois qu'il est avec ses potes, baisser la fenêtre et crier Un truc, tu vois, mais le mieux, c'est « je t'aime, mon fils ! » Bien fort, comme ça.
- Speaker #0
Mais nous, ça nous paraît tellement drôle. Mais en fait, ce qui est drôle, c'est qu'à la fois, elle a ça, et à la fois, elle est hyper fière, à la fois, elle va montrer mes vidéos à ses copines, donc c'est très... C'est un truc d'ado.
- Speaker #1
Tu leur fous la honte, des fois ?
- Speaker #0
De manière naturelle. On peut pas le faire, bien sûr.
- Speaker #1
Genre, ils disaient « Maman, arrête la honte. »
- Speaker #0
Bien sûr. Genre quoi ? Non, mais surtout qu'en fait, je fais beaucoup de bourrin, on raconte vraiment ma life. Donc en fait, bien sûr, comme j'ai six enfants et que j'adore avoir mes enfants à la maison. Moi la maison est ouverte à tout le monde, c'est-à-dire que n'importe quel copain et copine peuvent venir à la maison, ils le savent. Juste mes enfants, ils savent que leurs copains peuvent venir à la maison. Et donc en fait ça m'arrive tellement de fois de rentrer à la maison et de ne pas savoir qu'il y a des copains ou des copines. Et ça m'arrive tellement de fois de rentrer et de brailler des trucs de ouf en rentrant dans la maison et qu'on me dise... Et après, elle me regarde avec les gros yeux. Pourquoi ? Pourquoi tu dis ça ?
- Speaker #1
Au niveau de la musique, qu'est-ce qui t'inspire ? Et est-ce que ces inspirations, elles changent aujourd'hui avec le temps qui passe, avec la quarantaine dans laquelle tu es ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qui m'inspire ? Ce qui m'inspire, beaucoup de choses. C'est-à-dire qu'il y a ce que j'ai écouté quand j'étais enfant. J'ai grandi, j'ai été bercée par le jazz, la saule, la variété française. Ensuite, ça va être très long cette réponse, t'es au courant ?
- Speaker #1
Vas-y, vas-y, vas-y !
- Speaker #0
Ensuite, quand j'ai grandi, j'ai découvert la pop anglaise. Là, ça a été une vraie passion, entre autres, parce que j'ai aussi découvert d'autres choses. Et puis après, j'ai écouté un petit peu tout ce qui se faisait, des trucs bien et des trucs moins bien. Aujourd'hui, je suis très éclectique, j'écoute de tout. j'écoute de toutes les langues, de tous les styles franchement quand tu regardes ma playlist c'est vraiment un truc de ouf à quel point il y a de tout et donc aujourd'hui ce que je fais c'est vrai que j'ai un amour pour la saoul mais aujourd'hui ce que je fais en fait c'est tu vois genre un mélange de ce que j'aime, ce que j'ai aimé ce que j'ai entendu, ce que j'ai dans la tête tu vois parce que quand tu crées aussi tu crées avec les outils que tu as ce que tu as entendu parce qu'on fait que refabriquer les choses en musique, on n'invente rien et ce que j'aime sur le moment ... parce que tu vas voir que je vais sortir du studio et je vais dire putain j'ai enregistré ça mais je viens d'écouter ce son et j'adore et machin et ce que je sais faire parce qu'en fait t'as beau adorer Michael Jackson tu sais pas forcément faire comme lui malheureusement si ça se trouve tu danses comme lui oui oui oui oui tout à fait et donc voilà aujourd'hui c'est un mélange mais en tout cas c'est un style musical qui évolue en permanence Parce que j'adore explorer, j'adore essayer des nouvelles choses et je trouve que c'est hyper passionnant. Je déteste me mettre dans une case dans la vie. Donc t'imagines qu'en musique, c'est la même chose. Je ne veux surtout pas qu'on me mette dans une case. Et ça évolue parce que je bosse, parce qu'en fait, je suis une grosse bosseuse, que j'ai toujours appris à bosser pendant mes études de médecine et que c'est la même chose en musique. Même si ce n'est pas forcément ce que je mets en avant, parce que je ne vais pas vous montrer moi pendant des heures en train de taper. mes trucs mais c'est quelque chose qui existe vraiment et donc comme je suis une bosseuse j'évolue et donc j'apprends des nouvelles choses, des nouvelles techniques.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé justement maintenant que, comme on dit, la quarantaine ? Est-ce qu'il y a des envies aussi différentes ?
- Speaker #0
Ah oui bien sûr il y a des envies différentes. Non mais en fait je suis un peu folle, c'est-à-dire que j'ai beaucoup des envies. Par exemple chaque été j'ai envie de faire... Un son qui bouge parce que c'est l'été. Là,
- Speaker #1
t'en as fait un un peu électro, la Holden.
- Speaker #0
Chaque été, je sors un ovni musical, un truc qui ne répond pas du tout à ce que je fais.
- Speaker #1
Tu ne m'y attendais pas du tout. J'invite les gens à écouter Holden, que tu aies sorti.
- Speaker #0
Moi-même, je ne m'y attendais pas.
- Speaker #1
C'est bien, mais tu vois, c'est de dire, voilà, maintenant j'arrive à un aussi. Je pense que là, je joue aussi sur le fait qu'on se dit, vas-y, ça, je le fais.
- Speaker #0
Oui, voilà, c'est ça. Je préfère le faire et que ce soit un peu foiré, plutôt que de me dire, je reste avec ça et je ne le fais pas.
- Speaker #1
Je suis sûr qu'il y a dix ans, tu te serais plus posé la question de dire est-ce que je le fais ou pas ? Tu vois ?
- Speaker #0
Bien sûr. Et le nombre de personnes qui se posent encore des questions. Et en fait, c'est dommage. Et franchement, je comprends le goût. J'ai un goût pour la perfection. Quand je suis en studio, je suis une vraie relou. Et je ne vais pas sortir tant que ce son-là, il n'est pas parfait. Ou exactement comme je l'entends. En tout cas, peut-être qu'il n'est pas parfait pour quelqu'un d'autre. En tout cas, il faut que moi, je l'assume. Mais n'empêche qu'il y a un truc que j'ai fait et que je ne regrette pas. C'est que je n'ai pas attendu d'être prête pour me lancer dans la musique. Franchement, quand j'ai commencé, c'était vraiment... hyper bidon. Quand j'écoute mes premiers morceaux, il y a du bon, il y a du moins bon, il y a une espèce de fraîcheur des débuts, de candeur. Il y a des trucs qui sont hyper cool, il y a des mélos qui sont catchy et tout, mais aussi il y a beaucoup de maladresse. Mais je ne regrette pas du tout parce qu'en fait, si tu attends d'être prêt pour faire quelque chose, tu le feras vraiment. Et le nombre d'artistes super doués ou de personnes super douées dans leur domaine qui ne se lancent pas parce qu'ils ont peur de ne pas être prêts ou ils ont peur du regard des autres, je trouve ça hyper dommage.
- Speaker #1
Justement, à propos du regard des autres, j'ai vu une interview où tu parles aussi de ton physique par rapport à ton métier, etc. C'est quoi le regard des autres par rapport à ton physique, ton métier ? Ça prend quelle place dans ta vie et dans ta carrière ?
- Speaker #0
Je suis une femme et j'assume ma féminité. C'est-à-dire que j'assume d'être féminine, douce, sensuelle et en même temps, alors qu'à côté, je peux être complètement garçon manqué à d'autres moments. mais en tout cas j'ai ce côté en moi qui... qui m'appartient. Et je l'assume parce que... Parce qu'en fait, je m'en fous de ce que les autres peuvent penser. C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui se disent « mais elle ne peut pas être féminine, coquette et être médecin » ou « elle ne peut pas, on voit trop, mais je suis fou » .
- Speaker #1
C'est un peu ça que je sous-entends.
- Speaker #0
Je le prends comme un avantage. Si on me dit « t'es féminine, coquette et tout » , je dis « ok, merci, c'est gentil » . Et pour moi, c'est une vitrine. Je préfère présenter quelque chose de joli plutôt que quelque chose délaissé. Et si je peux amener des gens grâce à ça, tant mieux. Après, s'ils veulent gratter, ils verront qu'en profondeur, il y a des choses. encore mieux.
- Speaker #1
Moi qui te connais, je sais que c'est pas quelque chose que tu fais dans un but, c'est parce que ça te fait plaisir de prendre soin de toi, d'être féminine, etc. Il y a plein de gens qui pourraient se dire, ah bah oui, elle le fait exprès pour pouvoir réussir. Bah qui la ferme, ces gens-là ?
- Speaker #0
Mais on parle pas mal. On aime tout le monde.
- Speaker #1
Oui, on aime tout le monde. Dans dix ans, tu te vois où ? En train de chanter en blues à l'hôpital ou de faire un album électro avec tes ados ?
- Speaker #0
Je sais pas, j'ai aucune projection dans dix ans. J'espère que je serai juste là où j'ai envie d'être. J'ai envie de m'écouter, je n'ai pas envie de me donner d'objectifs. Si dans dix ans, je fais de la musique, que ça a explosé, que je fais de l'électro... Je serai contente. Je n'ai pas d'objectifs. Je ne sais pas ce que je ferai dans dix ans. Si ça se trouve, je n'aurai plus du tout envie. Je me serai mise à la poterie. Je viendrai te présenter mes...
- Speaker #1
Ça fera des tasses pour Quadra.
- Speaker #0
Mes tasses.
- Speaker #1
Déjà, en quelque temps, depuis qu'on se connaît, ta carrière a quand même beaucoup évolué. t'as quand même fait les zéniths oui Qu'est-ce qu'on ressent dans ces moments-là ? Est-ce que des fois tu te dis, mais attends, elle est où la petite Maëva qui avait 15 ans ?
- Speaker #0
De ouf, je suis hyper... Je sais que c'est une phrase bateau, je suis dans la gratitude, mais je suis vraiment dans la gratitude. C'est-à-dire que je prends vraiment un moment dédié tous les soirs pour remercier, je ne sais pas, n'importe qui, soit le ciel, l'univers, Dieu, machin, tout ça. En tout cas... pour dire merci parce que je trouve ça super cool, tout ce que je vis. Et effectivement, j'en mets le zénith. Et bien sûr que j'ai repensé au nombre de fois où je me suis dit « Ah, j'aimerais bien faire un concert, j'aimerais bien faire un concert dans une petite salle, et puis si c'était une plus grande salle et tout. » Et là, je me suis dit « Waouh ! »
- Speaker #1
Quand j'ai découvert que tu avais fait le zénith, c'était sur le cul. Oui. Mais ça devait être tellement bien.
- Speaker #0
Oui, c'était assez stressant, mais c'était très très bien.
- Speaker #1
Tu lui dirais quoi, justement, à Maëva, qui avait 15-20 ans ?
- Speaker #0
Je ne sais pas si je dirais grand chose, parce qu'en fait je lui dirais « trust the process » , genre « t'inquiète pas, ça va aller » , parce que tu sais, je le vois avec mes enfants, on a beau comprendre beaucoup de choses avec le temps, j'ai l'impression quand même que l'expérience, et je ne sais pas, c'est un truc que j'avais lu, l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que la personne qui la tient. Bizarrement, les gens, on pense tous qu'on est différent. Je ne sais pas, en grandissant, il y a beaucoup d'adultes qui m'ont parlé, et je me dis « non, mais moi c'est différent, et je le vois un peu avec mes enfants » . Il y a une partie d'eux qui m'écoute et je sens que grâce au travail que j'ai fait sur moi-même, je leur fais gagner du temps parce que je peux leur apprendre des choses et je peux leur donner des outils. Et il y a une part d'eux qui dit mais en fait, elle est lourde, elle est vieille, elle est quadra. Non mais genre, pour moi c'est différent tu vois. Et en fait je sais que je leur fais gagner un peu de temps mais il y a toujours l'expérience. Donc je ne sais pas, si vous j'ai dit ça à 15 ans. À 15 ans j'étais comme tout le monde, je ne sais pas.
- Speaker #1
T'aurais rien à dire à la Moëva qu'avec un an.
- Speaker #0
Et confiance.
- Speaker #1
Moi je lui aurais dit t'y arriveras.
- Speaker #0
Non mais en fait les choses elles arrivent comme elles doivent arriver. Ce qui se passe, se passe exactement à chaque fois au bon moment.
- Speaker #1
Tu penses qu'il n'y a pas des choses que t'as provoquées par toi-même ?
- Speaker #0
Bien sûr que tu provoques les choses. C'est-à-dire qu'en fait t'es pas juste là à contempler ta vie qui défile. T'essayes de faire bien les choses. T'essayes de faire le maximum. T'essayes de courir après le train pour la voir. Et si t'as pas le train, c'est pas grave, c'est qu'il était pas pour toi. J'ai pas dit, tu le regardes passer. Tu fais tout pour réussir les trucs qui tiennent à cœur. Si ça marche, c'est bien. Si ça marche pas, c'est ok. Et en fait, je trouve vraiment que chaque chose qui se passe pas comme prévu, en fait, c'était prévu comme ça. T'inquiète pas.
- Speaker #1
Il y a des échecs ou des regrets que t'as aujourd'hui ? Des trucs que t'as ratés ?
- Speaker #0
Je crois pas. J'ai jamais pensé à cette question, mais tu vois, non. Enfin, sans doute qu'il y a des trucs que j'ai ratés, mais en tout cas je ne regrette pas Je suis une imbécile heureuse.
- Speaker #1
Est-ce que tu as un conseil à donner aux Quadra qui ont l'impression d'être coincés justement aujourd'hui dans un boulot, dans une carrière dans laquelle ils ne se sont pas lancés,
- Speaker #0
etc. ? Je dirais qu'il faut vivre votre vie, qu'il faut profiter, que franchement, tout le monde le sait, mais la vie est extrêmement courte et qu'il faut attendre la validation de personne. C'est vrai, il n'y a que nous qui l'avons. Donc si vous n'êtes pas sûr au fond de vous, ne le faites pas. Mais si vous êtes sûr qu'il y a un truc qui vous fait vibrer... Faites-le et on attend. On a besoin de l'accord de personne, c'est son accord qui suffit. Une fois que toi t'es d'accord avec toi-même, tout le monde te suit.
- Speaker #1
Le fait que tu travailles en cancérologie fait que t'as beaucoup plus de facilité à dire T'as dit cette phrase, le temps passe vite en fait. Oui. Est-ce que ça joue ?
- Speaker #0
Ah oui, oui, bien sûr, oui, bien sûr. Je suis un peu du style à ne pas aimer quitter les gens fâchés parce que je ne sais pas si vraiment demain on va se revoir. Tu vois, je suis un peu une ouf à ce niveau-là. C'est bien sûr une déformation professionnelle et liée à mon expérience personnelle. Mais du coup, je n'ai pas envie d'attendre pour faire les trucs qui me font kiffer. Tu vois, j'ai vraiment envie de croquer la vie. Et je me dis, attends, on n'est pas là pour ne pas kiffer en fait. Je bosse énormément, franchement je suis une très très grosse bosseuse et j'ai des semaines et j'ai des périodes qui sont extrêmement chargées. Donc à côté de ça, je veux profiter.
- Speaker #1
C'est quoi les projets ou les trucs en ce moment qui te tiennent à cœur ?
- Speaker #0
Alors il y a beaucoup de choses. Déjà cette année, je trouve que ça a été vraiment une année du tournant. Parce que comme tu dis, il y a eu le Zénith et au Zénith, j'ai eu la chance de pouvoir présenter deux déjà des morceaux qui ont... qui ont marqué un tournant au niveau de ma carrière musicale. Je ne parle pas en termes de notoriété, parce que ça a quand même été le cas, mais je parle surtout en termes de satisfaction personnelle. Parce que, comme je t'ai dit, j'ai beaucoup pivoté, j'ai beaucoup cherché mon style, tenté plusieurs choses. Et cette année, ça a été quand même la première fois où je me suis dit « Waouh, ça, ça me plaît ! » Donc ça a commencé avec le titre « K.O. » Et je sais que ce n'est pas une actualité hyper récente, parce qu'il est sorti, je ne sais plus exactement, là, dans l'année, début d'année. Bika oh, tes yeux m'ont fait croire que le ciel serait le plus beau, bonjour avec le feu. En tout cas, c'est un morceau que j'adore. C'est le morceau où j'ai réussi à vraiment trouver ce que j'aimais faire. C'est un mélange de quadra, j'ai envie de te dire, parce que t'entends de la bossa, t'entends de la guitare acoustique et t'entends un trap urbain derrière. Et c'est exactement ça que je voulais faire, un truc qui te rappelle et des trucs que t'as déjà entendu. qui dit le son, il y a une inspi venue de loin et il y a un truc de moderne et derrière il y a eu beau avec des sonorités un peu plus latino, afro et il y a eu tout sauf de l'amour donc ça ça a été vraiment trois morceaux où je me suis dit je commence vraiment à trouver ma vibe il y a un EP qui va sortir avant l'été un petit EP de trois titres dont Disson est le premier qui est déjà sorti et très sympathique oui Disconnage est sorti oui il est déjà sorti donc Disson fait partie de Soft Era c'est Merci. L'époque douce, tu vois, parce que j'étais dans une vibe hyper douce et je me suis dit « Hey, quand on ressent des trucs cools, il faut les partager avec les gens autour de soi. » Et il y a le morceau « Hold On » et aussi un autre. Tu aimes, tu aimes. Ouais, comme...
- Speaker #1
Et j'invite vraiment les gens à aller écouter ce que tu fais sur les plateformes audio, de streaming, etc., de regarder tes clips. Mais maintenant, tu vas quand même passer sur le grill des quadras comme tout le monde. T'es prête ? Cinq questions.
- Speaker #0
Ah, un.
- Speaker #1
On essaye de répondre en un mot, mais plus.
- Speaker #0
En un mot ?
- Speaker #1
Si tu veux plus, tu peux plus, mais l'idée c'est de répondre en un mot. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque ?
- Speaker #0
Des... Des... Des...
- Speaker #1
Ça me fait perdre, en tout cas je ne sais pas ce que c'est.
- Speaker #0
Des lasseaux.
- Speaker #1
Des lasseaux ? Oui. Mais qui mange des lasseaux ?
- Speaker #0
Tu sais les lasseaux fil rose, la fraise ?
- Speaker #1
Ah oui ! Elle est acide ou pas ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Elle est en mots quoi, quand on avait un goût de plastique.
- Speaker #0
Oui. Ah d'accord. On aime les trucs chelous quand on est enfant.
- Speaker #1
C'est ça ton truc C'est bien toi au moins, quand t'en as eu 6 t'as pu te faire des repériodes bonbons Je suis encore dedans L'émission de ton enfance ou la série qui te manque ?
- Speaker #0
Friends
- Speaker #1
Un truc que disaient tes parents quand t'étais petite qui te saoulait mais qui t'applique quand même aujourd'hui Ma mère elle m'a toujours dit fais tes études
- Speaker #0
Fais tes études d'abord
- Speaker #1
Un adjectif pour qualifier la génération Z les 20-30 ans ?
- Speaker #0
Mishkin Mishkin ? Non Non mais c'est bien, c'est des versions plus évoluées de nous. Et en même temps, c'est factuel, c'est pas péjoratif, ni positif, très auto-centré. Mais c'est pas forcément négatif.
- Speaker #1
Tu te voyais faire quoi à 40 ans, quand t'étais petite ?
- Speaker #0
Médecin chanteuse, parce que j'avais écrit le truc qui rentrait finalement dessus, et j'étais plutôt assez clairvoyante.
- Speaker #1
Juste une question, je la remettrai dedans, mais... Parce qu'en fait, t'as vachement d'actu en ce moment. Tes enfants, à toi, ils sont du genre surconnectés ? Ou t'es le genre, maman, qui surveille à fond le côté réseau, smartphone ?
- Speaker #0
Non, alors je cadre et je fais de la prévention. En revanche, ils ont le droit d'avoir... Écoute, j'ai la chance, en tout cas ceux qui sont en âge d'avoir des téléphones portables, sont des extrêmement bons élèves qui me ramènent des 1975 de moyenne générale. Donc j'ai un peu du mal à leur refuser d'avoir accès à ces choses-là. Et de toute façon, ils en ont besoin. Mais par contre, je fais beaucoup de prévention. sur les risques, sur ce qu'ils ont le droit de faire, pas le droit de faire. Et bien sûr, je cadre au niveau des horaires et des limites de temps. Mais je veux qu'ils apprennent à grandir avec les réseaux, avec l'intelligence artificielle, parce que c'est leur avenir. Je ne veux pas qu'ils soient des neuneux complètement arriérés par rapport aux autres. Je veux qu'ils soient comme les autres, qu'ils sachent utiliser les outils dont ils disposent, mais avec intelligence.
- Speaker #1
Il faut cadrer. Et c'est vrai que pour le coup, ta fille, c'est une des rares que j'ai jamais eu à engueuler pour son portable.
- Speaker #0
Je crois qu'une fois,
- Speaker #1
je lui ai dit de le ranger.
- Speaker #0
Elle est dégarée. Bon, c'est vrai que tu connais la plus sérieuse d'entre elles. Oui,
- Speaker #1
je ne connais pas les autres,
- Speaker #0
mais bon. J'ai une qui sont un peu plus filou, mais comme ils sont tous, franchement, c'est la vérité, comme ils sont tous très bons élèves et qu'ils font les choses bien, à chaque fois, je leur dis, écoute, j'ai du mal à te refuser.
- Speaker #1
Bon ben on les embrasse tous très fort Merci beaucoup Maëva
- Speaker #0
Merci à toi Camille.
- Speaker #1
Merci les Quadras. Continuez à vous abonner, à liker, à commenter. Parce que c'est grâce à vous que Quadras existe. On se retrouve très vite dans un nouvel épisode de Quadras. A bientôt les Quadras. Merci Vaïra.
- Speaker #0
Merci Camille.