undefined cover
undefined cover
40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien cover
40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien cover
Quae Vox : paroles de sciences

40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien

40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien

07min |30/04/2024
Play
undefined cover
undefined cover
40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien cover
40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien cover
Quae Vox : paroles de sciences

40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien

40 IDÉES FAUSSES SUR LES RÉGIMES - #2 Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien

07min |30/04/2024
Play

Description

Les régimes alimentaires font souvent l'objet d'idées reçues si bien qu'il est parfois difficile de déceler le vrai du faux. Dans cette série d'épisodes, nous décryptons certaines fausses croyances qui circulent autour de l'alimentation.

Ce deuxième épisode fait le point sur les régimes amaigrissants.

📖 Extrait de l'ouvrage "40 idées fausses sur les régimes" du Dr Jean-Michel Lecerf, 🔊 lu par Alain Chaillot

👉 Retrouvez ce livre sur quae.com !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans cette série d'épisodes, les éditions Quae vous invitent à décrypter les fausses croyances qui circulent sur les régimes alimentaires.

  • Speaker #1

    Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien. Faux. La lutte contre le surpoids et l'obésité justifie que l'on fasse tout pour perdre du poids avec un régime selon l'adage la faim justifie les moyens En réalité, le mieux est l'ennemi du bien, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire. Toutes les études montrent que statistiquement, l'obésité et le surpoids, avec un tour de taille élevé, sont responsables d'une augmentation de nombreuses pathologies et d'une morbidité précoce. Pour rappel, l'obésité correspond à un IMC supérieur à 30. Et l'IMC, ou indice de masse corporelle, s'obtient en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres. Mais la problématique est beaucoup plus complexe. L'obésité au singulier en tant que telle n'existe pas. Il faut parler des obésités, car malgré des IMC identiques, les situations peuvent avoir des causes et des conséquences extrêmement différentes, de sorte que les mesures thérapeutiques sont extrêmement diverses, pas forcément diététiques ou pas seulement diététiques. Il existe ainsi de nombreuses situations où il ne faut pas maigrir, soit parce que c'est dangereux, soit parce que c'est inutile. Quelles sont les situations où il n'est pas souhaitable de maigrir ou de suivre un régime amégrissant ? Quand le poids est normal, quand le surpoids est modéré, stable, sans autre facteur de risque. Quand le surpoids prédomine largement au niveau du bassin, hanches, cuisses, fesses, sans autre problème de santé associé. Quand le surpoids est associé à une bonne masse musculaire, une bonne activité physique, une bonne alimentation. Chez les sujets âgés de plus de 65-70 ans, surtout si la masse maigre est faible. Dans ces conditions, tout faire pour maigrir est non seulement inutile, mais en outre risque d'être nocif et suivi d'une reprise de poids. Par contre, dans toutes ces situations, il est utile d'avoir une bonne alimentation et une activité physique. Et il est important de ne pas ou ne plus prendre de poids. Alors, que faut-il faire ? Il faut commencer par analyser et comprendre les causes de l'obésité et de la prise de poids pour voir sur quels leviers il est possible d'agir. Il faut identifier les conséquences et les facteurs de risque associés. Enfin, on fera l'inventaire des problèmes liés au mode de vie, alimentation, activité physique, sédentarité, stress, sommeil. Cela permettra de préciser les objectifs et les moyens. En termes d'objectifs, les deux premiers sont essentiels. Ne pas nuire, ne plus grossir, voir ce que l'on peut changer dans son mode de vie, perdre 5% de son poids si possible. Les moyens à mettre en œuvre consisteront à Changer par petits pas certaines de ses habitudes, de celles que l'on peut changer. Travailler sur l'écoute de ses sensations alimentaires. Restaurer une estime de soi, retrouver une relation apaisée avec la nourriture, avec son corps et avec les autres, faire un travail d'acceptation positive, sans résignation. Et les produits allégés ? Ce qui compte, c'est alléger l'alimentation, avec ou sans produits allégés. Les produits allégés peuvent aider, mais certains écueils conscients ou non existent. D'abord, le fait d'en prendre plus parce que c'est allégé. Le fait de les utiliser pour se donner bonne conscience avec le reste de son alimentation. Mais au-delà, il existe des mécanismes d'adaptation qui conduisent à une compensation partielle, physiologique sur les autres repas. Certains produits allégés sont cependant devenus tellement courants que leur intérêt est difficile à établir. Un exemple en est le lait demi-écrémé. En sachant que pour 100 ml, on ne gagne que 2 g de lipides par rapport au lait entier, sur les 60 à 80 g de graisse que l'on consomme chaque jour. En outre, on a alors éliminé les bonnes graisses de la matière grasse laitière, ainsi que les travaux scientifiques le prouvent depuis 20 ans. Enfin, comme certains produits allégés, ils perdent sa saveur, ce qui est dommage. Il est bien plus important d'apprendre à manger avec plaisir, en pleine conscience, des aliments bons et normaux. Fromage et saucisson, par exemple, toujours avec modération. Les conséquences des régimes amégrissants Les risques liés aux régimes amégrissants sont dénoncés depuis plusieurs années. Ces régimes sont souvent déséquilibrés, avec des insuffisances diverses et variables en protéines, en fibres, en minéraux, en vitamines. Il est en effet impossible de faire le plein de micronutriments et de fibres avec un apport de moins de 1500 kcal par jour. Ils induisent de façon extrêmement fréquente des troubles du comportement alimentaire que l'on connaît sous le nom de restrictions cognitives Elles comprennent une sensation de frustration ou de manque qui induit des pulsions alimentaires responsables d'une culpabilité et d'une mésestime de soi. De plus, basées sur la notion fausse de bons et de mauvais aliments, ces régimes conduisent à ce que les personnes ne savent plus quoi manger. Enfin, ces régimes amégrissants amènent toujours une perte de masse maigre, muscles et os, qui peut conduire progressivement à une sarcopénie, manque de maigre, et à une ostéopénie, manque d'os. La reprise de poids survient dans 95% des cas au bout d'un à deux ans. Elle est due au trouble du comportement alimentaire, à la réduction de la masse maigre et donc du métabolisme de base, et donc des dépenses énergétiques. Lors de cette reprise de poids, les personnes reprennent beaucoup plus de masse grasse que de masse maigre et de ce fait aggravent leur maladie. Tous les régimes, quels qu'ils soient, conduisent à ces effets secondaires. En effet, tout traitement peut avoir des effets indésirables. Ceci serait acceptable s'il existait un véritable gain.

  • Speaker #0

    Retrouvez ce titre et nos ouvrages au format papier et numérique sur www.quae.com

Description

Les régimes alimentaires font souvent l'objet d'idées reçues si bien qu'il est parfois difficile de déceler le vrai du faux. Dans cette série d'épisodes, nous décryptons certaines fausses croyances qui circulent autour de l'alimentation.

Ce deuxième épisode fait le point sur les régimes amaigrissants.

📖 Extrait de l'ouvrage "40 idées fausses sur les régimes" du Dr Jean-Michel Lecerf, 🔊 lu par Alain Chaillot

👉 Retrouvez ce livre sur quae.com !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans cette série d'épisodes, les éditions Quae vous invitent à décrypter les fausses croyances qui circulent sur les régimes alimentaires.

  • Speaker #1

    Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien. Faux. La lutte contre le surpoids et l'obésité justifie que l'on fasse tout pour perdre du poids avec un régime selon l'adage la faim justifie les moyens En réalité, le mieux est l'ennemi du bien, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire. Toutes les études montrent que statistiquement, l'obésité et le surpoids, avec un tour de taille élevé, sont responsables d'une augmentation de nombreuses pathologies et d'une morbidité précoce. Pour rappel, l'obésité correspond à un IMC supérieur à 30. Et l'IMC, ou indice de masse corporelle, s'obtient en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres. Mais la problématique est beaucoup plus complexe. L'obésité au singulier en tant que telle n'existe pas. Il faut parler des obésités, car malgré des IMC identiques, les situations peuvent avoir des causes et des conséquences extrêmement différentes, de sorte que les mesures thérapeutiques sont extrêmement diverses, pas forcément diététiques ou pas seulement diététiques. Il existe ainsi de nombreuses situations où il ne faut pas maigrir, soit parce que c'est dangereux, soit parce que c'est inutile. Quelles sont les situations où il n'est pas souhaitable de maigrir ou de suivre un régime amégrissant ? Quand le poids est normal, quand le surpoids est modéré, stable, sans autre facteur de risque. Quand le surpoids prédomine largement au niveau du bassin, hanches, cuisses, fesses, sans autre problème de santé associé. Quand le surpoids est associé à une bonne masse musculaire, une bonne activité physique, une bonne alimentation. Chez les sujets âgés de plus de 65-70 ans, surtout si la masse maigre est faible. Dans ces conditions, tout faire pour maigrir est non seulement inutile, mais en outre risque d'être nocif et suivi d'une reprise de poids. Par contre, dans toutes ces situations, il est utile d'avoir une bonne alimentation et une activité physique. Et il est important de ne pas ou ne plus prendre de poids. Alors, que faut-il faire ? Il faut commencer par analyser et comprendre les causes de l'obésité et de la prise de poids pour voir sur quels leviers il est possible d'agir. Il faut identifier les conséquences et les facteurs de risque associés. Enfin, on fera l'inventaire des problèmes liés au mode de vie, alimentation, activité physique, sédentarité, stress, sommeil. Cela permettra de préciser les objectifs et les moyens. En termes d'objectifs, les deux premiers sont essentiels. Ne pas nuire, ne plus grossir, voir ce que l'on peut changer dans son mode de vie, perdre 5% de son poids si possible. Les moyens à mettre en œuvre consisteront à Changer par petits pas certaines de ses habitudes, de celles que l'on peut changer. Travailler sur l'écoute de ses sensations alimentaires. Restaurer une estime de soi, retrouver une relation apaisée avec la nourriture, avec son corps et avec les autres, faire un travail d'acceptation positive, sans résignation. Et les produits allégés ? Ce qui compte, c'est alléger l'alimentation, avec ou sans produits allégés. Les produits allégés peuvent aider, mais certains écueils conscients ou non existent. D'abord, le fait d'en prendre plus parce que c'est allégé. Le fait de les utiliser pour se donner bonne conscience avec le reste de son alimentation. Mais au-delà, il existe des mécanismes d'adaptation qui conduisent à une compensation partielle, physiologique sur les autres repas. Certains produits allégés sont cependant devenus tellement courants que leur intérêt est difficile à établir. Un exemple en est le lait demi-écrémé. En sachant que pour 100 ml, on ne gagne que 2 g de lipides par rapport au lait entier, sur les 60 à 80 g de graisse que l'on consomme chaque jour. En outre, on a alors éliminé les bonnes graisses de la matière grasse laitière, ainsi que les travaux scientifiques le prouvent depuis 20 ans. Enfin, comme certains produits allégés, ils perdent sa saveur, ce qui est dommage. Il est bien plus important d'apprendre à manger avec plaisir, en pleine conscience, des aliments bons et normaux. Fromage et saucisson, par exemple, toujours avec modération. Les conséquences des régimes amégrissants Les risques liés aux régimes amégrissants sont dénoncés depuis plusieurs années. Ces régimes sont souvent déséquilibrés, avec des insuffisances diverses et variables en protéines, en fibres, en minéraux, en vitamines. Il est en effet impossible de faire le plein de micronutriments et de fibres avec un apport de moins de 1500 kcal par jour. Ils induisent de façon extrêmement fréquente des troubles du comportement alimentaire que l'on connaît sous le nom de restrictions cognitives Elles comprennent une sensation de frustration ou de manque qui induit des pulsions alimentaires responsables d'une culpabilité et d'une mésestime de soi. De plus, basées sur la notion fausse de bons et de mauvais aliments, ces régimes conduisent à ce que les personnes ne savent plus quoi manger. Enfin, ces régimes amégrissants amènent toujours une perte de masse maigre, muscles et os, qui peut conduire progressivement à une sarcopénie, manque de maigre, et à une ostéopénie, manque d'os. La reprise de poids survient dans 95% des cas au bout d'un à deux ans. Elle est due au trouble du comportement alimentaire, à la réduction de la masse maigre et donc du métabolisme de base, et donc des dépenses énergétiques. Lors de cette reprise de poids, les personnes reprennent beaucoup plus de masse grasse que de masse maigre et de ce fait aggravent leur maladie. Tous les régimes, quels qu'ils soient, conduisent à ces effets secondaires. En effet, tout traitement peut avoir des effets indésirables. Ceci serait acceptable s'il existait un véritable gain.

  • Speaker #0

    Retrouvez ce titre et nos ouvrages au format papier et numérique sur www.quae.com

Share

Embed

You may also like

Description

Les régimes alimentaires font souvent l'objet d'idées reçues si bien qu'il est parfois difficile de déceler le vrai du faux. Dans cette série d'épisodes, nous décryptons certaines fausses croyances qui circulent autour de l'alimentation.

Ce deuxième épisode fait le point sur les régimes amaigrissants.

📖 Extrait de l'ouvrage "40 idées fausses sur les régimes" du Dr Jean-Michel Lecerf, 🔊 lu par Alain Chaillot

👉 Retrouvez ce livre sur quae.com !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans cette série d'épisodes, les éditions Quae vous invitent à décrypter les fausses croyances qui circulent sur les régimes alimentaires.

  • Speaker #1

    Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien. Faux. La lutte contre le surpoids et l'obésité justifie que l'on fasse tout pour perdre du poids avec un régime selon l'adage la faim justifie les moyens En réalité, le mieux est l'ennemi du bien, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire. Toutes les études montrent que statistiquement, l'obésité et le surpoids, avec un tour de taille élevé, sont responsables d'une augmentation de nombreuses pathologies et d'une morbidité précoce. Pour rappel, l'obésité correspond à un IMC supérieur à 30. Et l'IMC, ou indice de masse corporelle, s'obtient en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres. Mais la problématique est beaucoup plus complexe. L'obésité au singulier en tant que telle n'existe pas. Il faut parler des obésités, car malgré des IMC identiques, les situations peuvent avoir des causes et des conséquences extrêmement différentes, de sorte que les mesures thérapeutiques sont extrêmement diverses, pas forcément diététiques ou pas seulement diététiques. Il existe ainsi de nombreuses situations où il ne faut pas maigrir, soit parce que c'est dangereux, soit parce que c'est inutile. Quelles sont les situations où il n'est pas souhaitable de maigrir ou de suivre un régime amégrissant ? Quand le poids est normal, quand le surpoids est modéré, stable, sans autre facteur de risque. Quand le surpoids prédomine largement au niveau du bassin, hanches, cuisses, fesses, sans autre problème de santé associé. Quand le surpoids est associé à une bonne masse musculaire, une bonne activité physique, une bonne alimentation. Chez les sujets âgés de plus de 65-70 ans, surtout si la masse maigre est faible. Dans ces conditions, tout faire pour maigrir est non seulement inutile, mais en outre risque d'être nocif et suivi d'une reprise de poids. Par contre, dans toutes ces situations, il est utile d'avoir une bonne alimentation et une activité physique. Et il est important de ne pas ou ne plus prendre de poids. Alors, que faut-il faire ? Il faut commencer par analyser et comprendre les causes de l'obésité et de la prise de poids pour voir sur quels leviers il est possible d'agir. Il faut identifier les conséquences et les facteurs de risque associés. Enfin, on fera l'inventaire des problèmes liés au mode de vie, alimentation, activité physique, sédentarité, stress, sommeil. Cela permettra de préciser les objectifs et les moyens. En termes d'objectifs, les deux premiers sont essentiels. Ne pas nuire, ne plus grossir, voir ce que l'on peut changer dans son mode de vie, perdre 5% de son poids si possible. Les moyens à mettre en œuvre consisteront à Changer par petits pas certaines de ses habitudes, de celles que l'on peut changer. Travailler sur l'écoute de ses sensations alimentaires. Restaurer une estime de soi, retrouver une relation apaisée avec la nourriture, avec son corps et avec les autres, faire un travail d'acceptation positive, sans résignation. Et les produits allégés ? Ce qui compte, c'est alléger l'alimentation, avec ou sans produits allégés. Les produits allégés peuvent aider, mais certains écueils conscients ou non existent. D'abord, le fait d'en prendre plus parce que c'est allégé. Le fait de les utiliser pour se donner bonne conscience avec le reste de son alimentation. Mais au-delà, il existe des mécanismes d'adaptation qui conduisent à une compensation partielle, physiologique sur les autres repas. Certains produits allégés sont cependant devenus tellement courants que leur intérêt est difficile à établir. Un exemple en est le lait demi-écrémé. En sachant que pour 100 ml, on ne gagne que 2 g de lipides par rapport au lait entier, sur les 60 à 80 g de graisse que l'on consomme chaque jour. En outre, on a alors éliminé les bonnes graisses de la matière grasse laitière, ainsi que les travaux scientifiques le prouvent depuis 20 ans. Enfin, comme certains produits allégés, ils perdent sa saveur, ce qui est dommage. Il est bien plus important d'apprendre à manger avec plaisir, en pleine conscience, des aliments bons et normaux. Fromage et saucisson, par exemple, toujours avec modération. Les conséquences des régimes amégrissants Les risques liés aux régimes amégrissants sont dénoncés depuis plusieurs années. Ces régimes sont souvent déséquilibrés, avec des insuffisances diverses et variables en protéines, en fibres, en minéraux, en vitamines. Il est en effet impossible de faire le plein de micronutriments et de fibres avec un apport de moins de 1500 kcal par jour. Ils induisent de façon extrêmement fréquente des troubles du comportement alimentaire que l'on connaît sous le nom de restrictions cognitives Elles comprennent une sensation de frustration ou de manque qui induit des pulsions alimentaires responsables d'une culpabilité et d'une mésestime de soi. De plus, basées sur la notion fausse de bons et de mauvais aliments, ces régimes conduisent à ce que les personnes ne savent plus quoi manger. Enfin, ces régimes amégrissants amènent toujours une perte de masse maigre, muscles et os, qui peut conduire progressivement à une sarcopénie, manque de maigre, et à une ostéopénie, manque d'os. La reprise de poids survient dans 95% des cas au bout d'un à deux ans. Elle est due au trouble du comportement alimentaire, à la réduction de la masse maigre et donc du métabolisme de base, et donc des dépenses énergétiques. Lors de cette reprise de poids, les personnes reprennent beaucoup plus de masse grasse que de masse maigre et de ce fait aggravent leur maladie. Tous les régimes, quels qu'ils soient, conduisent à ces effets secondaires. En effet, tout traitement peut avoir des effets indésirables. Ceci serait acceptable s'il existait un véritable gain.

  • Speaker #0

    Retrouvez ce titre et nos ouvrages au format papier et numérique sur www.quae.com

Description

Les régimes alimentaires font souvent l'objet d'idées reçues si bien qu'il est parfois difficile de déceler le vrai du faux. Dans cette série d'épisodes, nous décryptons certaines fausses croyances qui circulent autour de l'alimentation.

Ce deuxième épisode fait le point sur les régimes amaigrissants.

📖 Extrait de l'ouvrage "40 idées fausses sur les régimes" du Dr Jean-Michel Lecerf, 🔊 lu par Alain Chaillot

👉 Retrouvez ce livre sur quae.com !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans cette série d'épisodes, les éditions Quae vous invitent à décrypter les fausses croyances qui circulent sur les régimes alimentaires.

  • Speaker #1

    Les régimes amaigrissants ne peuvent faire que du bien. Faux. La lutte contre le surpoids et l'obésité justifie que l'on fasse tout pour perdre du poids avec un régime selon l'adage la faim justifie les moyens En réalité, le mieux est l'ennemi du bien, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire. Toutes les études montrent que statistiquement, l'obésité et le surpoids, avec un tour de taille élevé, sont responsables d'une augmentation de nombreuses pathologies et d'une morbidité précoce. Pour rappel, l'obésité correspond à un IMC supérieur à 30. Et l'IMC, ou indice de masse corporelle, s'obtient en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres. Mais la problématique est beaucoup plus complexe. L'obésité au singulier en tant que telle n'existe pas. Il faut parler des obésités, car malgré des IMC identiques, les situations peuvent avoir des causes et des conséquences extrêmement différentes, de sorte que les mesures thérapeutiques sont extrêmement diverses, pas forcément diététiques ou pas seulement diététiques. Il existe ainsi de nombreuses situations où il ne faut pas maigrir, soit parce que c'est dangereux, soit parce que c'est inutile. Quelles sont les situations où il n'est pas souhaitable de maigrir ou de suivre un régime amégrissant ? Quand le poids est normal, quand le surpoids est modéré, stable, sans autre facteur de risque. Quand le surpoids prédomine largement au niveau du bassin, hanches, cuisses, fesses, sans autre problème de santé associé. Quand le surpoids est associé à une bonne masse musculaire, une bonne activité physique, une bonne alimentation. Chez les sujets âgés de plus de 65-70 ans, surtout si la masse maigre est faible. Dans ces conditions, tout faire pour maigrir est non seulement inutile, mais en outre risque d'être nocif et suivi d'une reprise de poids. Par contre, dans toutes ces situations, il est utile d'avoir une bonne alimentation et une activité physique. Et il est important de ne pas ou ne plus prendre de poids. Alors, que faut-il faire ? Il faut commencer par analyser et comprendre les causes de l'obésité et de la prise de poids pour voir sur quels leviers il est possible d'agir. Il faut identifier les conséquences et les facteurs de risque associés. Enfin, on fera l'inventaire des problèmes liés au mode de vie, alimentation, activité physique, sédentarité, stress, sommeil. Cela permettra de préciser les objectifs et les moyens. En termes d'objectifs, les deux premiers sont essentiels. Ne pas nuire, ne plus grossir, voir ce que l'on peut changer dans son mode de vie, perdre 5% de son poids si possible. Les moyens à mettre en œuvre consisteront à Changer par petits pas certaines de ses habitudes, de celles que l'on peut changer. Travailler sur l'écoute de ses sensations alimentaires. Restaurer une estime de soi, retrouver une relation apaisée avec la nourriture, avec son corps et avec les autres, faire un travail d'acceptation positive, sans résignation. Et les produits allégés ? Ce qui compte, c'est alléger l'alimentation, avec ou sans produits allégés. Les produits allégés peuvent aider, mais certains écueils conscients ou non existent. D'abord, le fait d'en prendre plus parce que c'est allégé. Le fait de les utiliser pour se donner bonne conscience avec le reste de son alimentation. Mais au-delà, il existe des mécanismes d'adaptation qui conduisent à une compensation partielle, physiologique sur les autres repas. Certains produits allégés sont cependant devenus tellement courants que leur intérêt est difficile à établir. Un exemple en est le lait demi-écrémé. En sachant que pour 100 ml, on ne gagne que 2 g de lipides par rapport au lait entier, sur les 60 à 80 g de graisse que l'on consomme chaque jour. En outre, on a alors éliminé les bonnes graisses de la matière grasse laitière, ainsi que les travaux scientifiques le prouvent depuis 20 ans. Enfin, comme certains produits allégés, ils perdent sa saveur, ce qui est dommage. Il est bien plus important d'apprendre à manger avec plaisir, en pleine conscience, des aliments bons et normaux. Fromage et saucisson, par exemple, toujours avec modération. Les conséquences des régimes amégrissants Les risques liés aux régimes amégrissants sont dénoncés depuis plusieurs années. Ces régimes sont souvent déséquilibrés, avec des insuffisances diverses et variables en protéines, en fibres, en minéraux, en vitamines. Il est en effet impossible de faire le plein de micronutriments et de fibres avec un apport de moins de 1500 kcal par jour. Ils induisent de façon extrêmement fréquente des troubles du comportement alimentaire que l'on connaît sous le nom de restrictions cognitives Elles comprennent une sensation de frustration ou de manque qui induit des pulsions alimentaires responsables d'une culpabilité et d'une mésestime de soi. De plus, basées sur la notion fausse de bons et de mauvais aliments, ces régimes conduisent à ce que les personnes ne savent plus quoi manger. Enfin, ces régimes amégrissants amènent toujours une perte de masse maigre, muscles et os, qui peut conduire progressivement à une sarcopénie, manque de maigre, et à une ostéopénie, manque d'os. La reprise de poids survient dans 95% des cas au bout d'un à deux ans. Elle est due au trouble du comportement alimentaire, à la réduction de la masse maigre et donc du métabolisme de base, et donc des dépenses énergétiques. Lors de cette reprise de poids, les personnes reprennent beaucoup plus de masse grasse que de masse maigre et de ce fait aggravent leur maladie. Tous les régimes, quels qu'ils soient, conduisent à ces effets secondaires. En effet, tout traitement peut avoir des effets indésirables. Ceci serait acceptable s'il existait un véritable gain.

  • Speaker #0

    Retrouvez ce titre et nos ouvrages au format papier et numérique sur www.quae.com

Share

Embed

You may also like