undefined cover
undefined cover
#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire" cover
#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire" cover
Quelque chose à vous dire- le podcast des parents séparés

#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire"

#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire"

38min |14/10/2024|

380

Play
undefined cover
undefined cover
#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire" cover
#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire" cover
Quelque chose à vous dire- le podcast des parents séparés

#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire"

#41- Ismael: " Pour communiquer, on a fait ce que les pédiatres déconseillent de faire"

38min |14/10/2024|

380

Play

Description

🎙️ Ismael a trois enfants de 23, 22 et 12 ans et une vraie passion pour le voyage. Il enseigne à Bruxelles et a connu deux séparations. Cela fait un moment que je le suis sur instagram car il y poste des photos magnifiques de ses voyages au Maroc, notamment. Et sans vous spoiler tout l’épisode, vous allez voir qu’il en a dans le sac à dos, ou devrais-je dire, dans la charrette, niveau aventures, justement!


👉On s'est donné rendez-vous au press club, à Bruxelles.


👉Avec Ismael, on va revenir sur les séparations qui se passent mal, quand la communication est rompue. Mais aussi de celles où tout se passe bien. On va aussi parler logistiques de garde alternée et des galères inévitables auxquelles il faut bricoler une réponse. Je suis sûre que vous voyez ce dont il s’agit…


👉Ismael nous livre également le point de vue intéressant de l’enseignant sur la séparation, puisqu’il est lui -même prof et habitué à accueillir des enfants de parents séparés dans ses classes.  


👉Et enfin, et j’ose dire, et surtout, on va parler voyage, car Ismael va nous partager le périple solo et un peu fou qu’il a entrepris cet été, et qui, j’en suis sûre, va en inspirer plus d’un.e! 


🙏Un grand merci, Ismael, pour ta délicatesse, ton humanité et ce partage de vie plein d’espoir.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


Compte Instragram d'Ismael: @ismartglobetrotter

Groupe Facebook Mobylette club

Groupe Facebook Club de mobylettes "les roll mobs"


☎️Laissez un message sur la boite vocale!  

👉Suivez le podcast sur Instagram, Facebook, et Linkedin

📩Email: quelquechoseavousdirepodcast@gmail.com


POUR SOUTENIR LE PODCAST METTEZ-LUI 5 ETOILES SUR VOTRE PLATEFORME DE PODCAST PREFEREE, ABONNEZ-VOUS, COMMENTEZ LE PODCAST. MERCI 🙏🙏!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ils n'ont pas d'endroit pour étudier, ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas presque tristes. Et donc cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport aux autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents. Les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, ce n'est pas à l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous, de nouveau, on a notre rôle, notre casquette de prof. Parce que si on laisse passer un élève, on donne l'exemple aux autres également. Donc, il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire ? Le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Comment organiser la garde partagée ? Et nous, parents, comment se remettons d'une décision qui chamboule inévitablement notre quotidien et celui de notre famille ? La bonne nouvelle, c'est qu'on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 3 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Tous les 15 jours, je donne la parole à des parents séparés qui viennent vous partager leur expérience de la séparation et les ressources qu'ils ont utilisées pour se préserver et préserver leurs enfants. J'interviewe également des professionnels qui oeuvrent autour du divorce et de la séparation pour vous apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à banaliser alors que ses conséquences sur la vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous apportera le réconfort dont vous avez besoin. Si vous aimez le podcast et souhaitez le soutenir, n'hésitez pas à vous abonner et à en parler autour de vous pour qu'il puisse aider d'autres parents. Bonne écoute ! Salut les parents, j'espère que vous allez bien ! Cette semaine, je voulais vous annoncer une très grande nouvelle. Le podcast s'exporte à la radio. Enfin, pour être plus clair, j'anime désormais une chronique mensuelle dans l'émission Tendances Premières sur la RTBF en Belgique, où je propose des outils pour mieux s'en sortir après une séparation. C'est une énorme reconnaissance du podcast, et puis c'est aussi un très grand plaisir pour moi de faire de la radio. Vous pouvez désormais retrouver mes chroniques sur le site Ovio. de la RTBF. Il suffit de vous inscrire. Un très grand merci aussi pour tous les petits messages que vous m'avez envoyés ces dernières semaines avec des suggestions d'invités, des suggestions de sujets aussi. J'ai peut-être pas encore répondu à tout le monde mais sachez que je vous lis et que je me ferai un plaisir de vous répondre quand j'aurai deux minutes. La période est extrêmement chargée actuellement. Je vous laisse avec l'épisode du jour. Bonne écoute. Épisode 41... Ismaël Salut !

  • Speaker #0

    Salut ! Ça va ? Ça va bien. Je m'appelle Ismaël. J'ai 51 ans, je suis enseignant depuis 21 ans et j'ai eu deux vies de couple avec deux enfants lors de la première vie de couple et puis un troisième enfant à la deuxième tentative. Et j'ai toujours eu mes enfants en garde partagée, toujours, toujours, toujours. Je me suis battu pour... J'ai pas dû me battre pour la troisième mais pour les deux autres j'ai dû me battre. 50-50 ou ? 50-50, j'ai toujours voulu 50-50. Ils ont la plus grande à 23 ans, le deuxième à 22 ans, ils ont un an de différence. Et la petite dernière, elle a 12 ans.

  • Speaker #1

    Comment tu décrirais en un mot tes séparations, la première et puis la deuxième ?

  • Speaker #0

    La première, je ne veux pas dire catastrophique parce que quand on... On écoute parfois certaines autres séparations, elles sont pires que... Mais bon, c'était...

  • Speaker #1

    Tu peux dire catastrophique.

  • Speaker #0

    Oui, catastrophique. Content d'être parti.

  • Speaker #1

    Catastrophique, tu veux dire au niveau de la séparation elle-même ? Ça s'est très mal passé au moment de la séparation, c'est ça ? Sans rentrer dans les détails ?

  • Speaker #0

    Oui, conflictuel. Puisque c'est moi qui ai pris la décision de partir. Et je pense que c'est plus dû à sa... Son égo, sa fierté d'être quitté.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut imaginer aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Non, non, non, c'est sûr. Mais le problème, c'est que ça fait 18 ans. Et à l'heure actuelle, c'est toujours, je pense que...

  • Speaker #1

    C'est toujours pas réglé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours pas réglé du tout.

  • Speaker #1

    On va revenir sur les manières que tu... Les méthodes que tu emploies pour continuer de communiquer avec la mère de tes enfants, puisque vous êtes quand même toujours parents. Tout à fait. Et donc, il y a toujours des décisions à prendre. Et la deuxième, la deuxième séparation, tu aurais un mot pour la faire ?

  • Speaker #0

    De commun accord. Et puis, ça s'est toujours bien passé depuis le premier jour. Et à l'heure actuelle, on s'entend encore bien. On communique très bien. prend les décisions à deux. Ouais, c'est une séparation parfaite.

  • Speaker #1

    Alors donc, juste pour résumer, à l'heure actuelle, tes deux aînés, qui ont quand même déjà plus de 20 ans, ils n'habitent plus chez toi ?

  • Speaker #0

    Si, si.

  • Speaker #1

    Ils habitent chez toi ? Mon fils. En alternance ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, mon fils habite H24 avec moi, puisque, pareil... Mon fils,

  • Speaker #1

    il a quel âge ?

  • Speaker #0

    Il a 22.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et il habite H24 avec moi parce que... La maman a fait appel au tribunal de la jeunesse pour qu'on arrête la garde alternée et pour qu'ils viennent habiter totalement avec moi parce qu'elle n'arrivait pas à le gérer. Et donc, c'était plus possible pour elle. Et donc, elle a fait appel au tribunal, au SAJ, au SAJ, pas le tribunal de la jeunesse, le SAJ pour...

  • Speaker #1

    Le service d'aide à la jeunesse.

  • Speaker #0

    La jeunesse, oui. Pour que je...

  • Speaker #1

    Que tu aies la garde...

  • Speaker #0

    Que j'aie la garde exclusive.

  • Speaker #1

    On parle encore de garde. ils sont majeurs comme ça ? C'est plutôt une résidence, c'est plutôt la résidence exclusive qui est chez toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils sont majeurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et donc ton deuxième enfant, qui est une fille,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, lui c'est le deuxième.

  • Speaker #1

    Ah, lui c'est le deuxième. Et l'aîné ?

  • Speaker #0

    L'aîné, il n'y a plus de garde, comme tu dis, donc elle fait ce qu'elle veut, elle va où elle veut, elle a 23 ans. Elle vient chez moi, elle va chez sa maman, elle va dormir chez sa copine, elle va dormir chez sa grand-mère, chez sa tante. Un peu électron libre.

  • Speaker #1

    Et le dernier enfant, c'est un garçon, une fille ?

  • Speaker #0

    C'est une fille, 12 ans, et qui est totalement garde partagée aussi. Là, on n'a pas dû passer devant le tribunal puisqu'on était d'accord. Et donc, c'est une semaine, une semaine chacun.

  • Speaker #1

    Et comme vous étiez d'accord, juste je t'interromps, vous étiez d'accord, vous avez quand même un papier sur lequel c'est écrit ou vous êtes juste mis d'accord de manière complètement informelle et ça fonctionne très bien ?

  • Speaker #0

    Non, non, on s'est mis d'accord verbalement. Il a quand même fallu faire un document officiel pour les impôts. Donc, eux nous ont demandé d'officialiser. Donc, il a fallu passer par un avocat qui rédige un document. Donc, tout ça, c'est sur papier, mais c'était juste pour les impôts. deux qui ont exigé qu'on le fasse. Sinon, ce n'était pas nécessaire.

  • Speaker #1

    Une séparation qui s'est mal passée, une séparation qui s'est bien passée, et tout ça, ça remonte un peu, parce qu'il y en a une qui date de 18 ans et l'autre qui date de 10 ans. Quand on a préparé cet entretien, je t'ai dit, écoute, ça m'intéresserait de savoir, parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous écoutent et qui ont de gros problèmes de communication avec leur ex. Et c'est difficile quand on a des enfants parce qu'on doit quand même réussir à s'entendre pour un certain nombre de décisions, que ce soit l'école, les activités parascolaires, les vacances, les anniversaires. Il y a énormément de sujets sur lesquels on doit se mettre d'accord. qu'aux parents. Qu'est-ce que toi, tu as mis en place avec ton ex, avec qui ça se passe toujours pas si bien, donc depuis 18 ans, pour quand même réussir à prendre les bonnes décisions pour les enfants ensemble ? Ou est-ce que tu as dû carrément abandonner la partie ? Ou au contraire, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    En fait, on évite de communiquer. On évite de communiquer parce que quand on communique, on sait ce qu'on va dire, mais on ne sait pas ce qu'on va recevoir, on ne sait pas comment ça peut tourner. Donc on évite au maximum de communiquer. Tant qu'on peut ne pas communiquer, on ne le fait pas. On fait quelque chose qu'on ne devrait pas et qu'on nous déconseille de faire, que les pédopsychiatres déconseillent de faire, c'est de mettre les enfants comme intermédiaires.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    vous faites ça. Donc c'était à l'époque. Plus maintenant, ils sont grands. c'était tu diras à maman que donc c'est pas tu diras à maman qu'elle a encore foiré ah non non non c'est sur tu diras à maman que tu vas apporter tes affaires de gymnastique des choses pareilles non non pas tu diras à maman que je peux pas la blairer non non du tout on essaye quand même de les préserver par rapport à ça et donc au maximum on envoie les enfants Ou alors, vraiment, s'il faut, on envoie un mail en se disant qu'est-ce que je vais ramasser comme réponse ? Et ça, c'est en dernier recours.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce qu'on conseille souvent de passer par le mail quand on n'arrive pas à communiquer, pour essayer justement d'atténuer ces tensions et de ne pas envenimer les choses.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc vous, même cette étape-là est trop compliquée et vous préférez passer par les enfants. Et les enfants, quelle a été leur réaction en étant des petits messagers comme ça pendant des années ? Ils se sont déjà plaints de ça.

  • Speaker #0

    Bonne question. J'ai une fille un peu rebelle et je pense qu'elle m'a déjà fait la remarque. De me dire, pourquoi tu ne lui dis pas toi ou des choses pareilles. J'ai ce souvenir lointain. J'ai ce souvenir là-dedans. Et de toute façon, je la vois bien me dire. C'est son genre. Oui, c'est son genre. Je la vois bien me dire ça. Ce n'était pas des messages si importants que ça. Voilà, c'est des histoires d'affaires d'école et des choses pareilles.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passait, par exemple, parce que je peux parler de mon cas personnel, on oublie sans arrêt des affaires les uns chez les autres, sans arrêt, on oublie, il oublie, un ordinateur. je ne sais quoi, des chaussures, etc. Quand on ne s'entend pas, comment est-ce qu'on gère cet aspect-là des choses ?

  • Speaker #0

    Alors ici, il y avait quand même deux facteurs aggravants. Le premier, c'est qu'on ne s'entendait pas. Et le deuxième, c'est qu'ils habitaient à chaque fois loin.

  • Speaker #1

    Tu peux nous décrire ça ? On est à Bruxelles, vous habitez à Bruxelles. C'était quoi pour nous donner une idée pour les Belges, les Bruxellois qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    L'Idekerk, Bruxelles.

  • Speaker #1

    D'accord, ok, donc c'est une commune un peu à l'extérieur de Bruxelles. Et Bruxelles, Bruxelles-Centre donc.

  • Speaker #0

    Oui. D'accord. Et alors Bruxelles-Otini.

  • Speaker #1

    D'accord, donc ça c'est 25 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ça c'est, et donc pour aller chercher une farde oubliée, un sac de j'ai oublié.

  • Speaker #1

    Et ça c'est, je trouve que ça doit être particulièrement compliqué quand les enfants rentrent en secondaire. Et qu'ils ont plein de classeurs, qu'ils ont plein de cours de type.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai eu la discussion avec la petite dernière qui vient de rentrer en première secondaire. Et on a eu une discussion là-dessus sur comment est-ce qu'on va gérer les classeurs. Et donc on a trouvé que le lundi quand elle retourne chez sa maman, soit elle vient d'abord chez moi et puis la maman vient la récupérer en voiture. Ou alors elle rentre chez sa maman. sa maman la dépose en voiture pour venir chercher les affaires et puis repart. On habite à 5 minutes l'un de l'autre. Donc ça c'est pratique par contre. Quand on n'habite pas loin l'un de l'autre, c'est très pratique. Parce que là, j'ai eu le cas de nouveau, le journal de classe, les affaires de gym, tiens j'ai oublié. On est à 5 minutes l'un de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais comment en fait quand on est loin, comment tu faisais quand tu étais loin ? Justement, Otigny, Bruxelles, 25 kilomètres. Comment vous faisiez quand vous oubliez quelque chose ?

  • Speaker #0

    Mais on faisait rien du tout, tu vas à l'école sans tes affaires, t'auras une remarque dans ton droit à la classe.

  • Speaker #1

    En plus c'est les enfants qui...

  • Speaker #0

    Oui, et oui on faisait...

  • Speaker #1

    C'est ça qui est compliqué aussi, c'est que, et je vous jette pas la pierre, je pense qu'on est énormément de parents à malheureusement devoir gérer les oublis et se mordre les doigts parce que les enfants pâtissent du fait qu'on est séparés. Est-ce qu'il y a moyen de peut-être alerter aussi les enseignants sur ce qui se passe et leur expliquer, écoutez, leur on ne voulait pas. Mais ils ont deux maisons, en fait. Et des parents qui peuvent oublier aussi, parfois. C'est parfois notre faute à nous. Ne les enguirlandez pas parce qu'ils ont oublié leurs affaires. Parce que franchement, parfois c'est un casse-tête chinois. Surtout quand on ne s'entend pas avec l'autre. Est-ce que vous vous en avez parlé à l'école pour essayer d'atténuer un peu le... l'effet sur eux ?

  • Speaker #0

    Les parents, les enseignants étaient au courant. Maintenant, moi en tant qu'enseignant, j'ai le cas. J'ai des élèves, quand ils oublient leurs affaires, j'ai laissé ça chez maman, etc. Je ne peux pas leur en vouloir. En même temps, je me dis, quelle est la part de vérité dans ce qu'ils me disent ? Est-ce qu'ils ne se servent pas non plus de cette excuse ? pour justifier le fait qu'il n'ait pas leur livre de sciences. Donc voilà, il faut jongler entre est-ce qu'il me dit la vérité ou pas. Et quelque part aussi, je dois jouer mon rôle de prof. Je lui dis, organise-toi, fais attention. Il faut quand même, malgré tout, il ne faut pas fermer les yeux et laisser passer. Comme ça, ça le responsabilise aussi et il faut qu'il trouve une solution lui aussi avec ses parents.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait être mis en place ? Justement, c'est intéressant ton point de vue d'enseignant là-dessus. On en a très peu parlé en fait dans le podcast. Mais qu'est-ce qui pourrait être mis en place dans le corps professoral pour prendre en compte le fait qu'effectivement, il y a des élèves, il y a beaucoup d'élèves, il y en a beaucoup qui alternent d'une maison à l'autre. qui ont... Alors c'est vrai, ils peuvent faire attention, ils peuvent être responsables, etc. Mais il faut quand même garder en tête que c'est quand même une sacrée charge supplémentaire pour eux par rapport à des enfants qui vivent chez leurs deux parents. C'est vraiment une charge supplémentaire, une charge mentale supplémentaire pour eux. Ils n'ont rien demandé, en fait. Ils n'ont pas demandé à ce que leurs parents se séparent. Qu'est-ce qui peut être mis en place au niveau du corps professoral pour... Parce que je comprends aussi ton point de vue, il faut faire la part des choses. C'est facile aussi d'utiliser cette excuse quand en fait, t'es juste Pas un enfant responsable et tu dois apprendre, je comprends tout à fait ça. Est-ce que vous en avez déjà parlé dans la salle des profs par exemple ? Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout, ça c'est de la responsabilité des parents si on doit tenir compte aussi. On tient compte déjà de pas mal, de beaucoup d'aspects.

  • Speaker #1

    Comme quoi par exemple ?

  • Speaker #0

    Des conditions de vie des élèves. Il y en a qui n'ont pas par exemple de chambre à eux.

  • Speaker #1

    Comment vous le savez ça ?

  • Speaker #0

    Ils le disent. Ils le disent. Ils le disent. Des enfants dans une famille avec les deux parents. Du clair. Oui, avec les deux parents. Aussi. La fratrie est tellement grande qu'ils n'ont pas d'endroit pour étudier. Ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas assez presque tristes. Presque tristes. Et donc, cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents, les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, c'est pas l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous de nouveau on a notre rôle, notre casquette de prof, parce que si on laisse passer un élève, On donne l'exemple aux autres également, donc il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Alors il faut aussi dire à nos auditoristes que la raison pour laquelle tu es là aussi, c'est parce que tu as un compte Instagram dont tu vas nous donner le nom, dans lequel tu racontes, tu postes des photos magnifiques. Et c'est un peu comme ça aussi que m'est venue l'idée de t'inviter dans le podcast, parce que je te suivais depuis un petit moment. Tu postais ces photos magnifiques du Maroc essentiellement, où tu vas très souvent. Et puis, il y avait toute une histoire derrière à chaque fois. Je trouvais que c'était touchant. Souvent, c'était un autre Maroc aussi qu'on découvrait grâce à toi. Et puis cet été, tu es parti. Tu vas nous raconter ça. Tu es parti dans un périple incroyable jusqu'au Maroc. Je laisse un petit peu de suspense. Mais d'abord, je voulais savoir, cette place du voyage dans ta vie, elle a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Elle a toujours été là. J'ai... J'ai toujours aimé partir. Je pense que ça remonte à quand j'étais gamin. Parfois, quand j'étais en primaire, quand on sortait de l'école, j'arrivais à la maison et mon père nous attendait dans la voiture. Allez hop, on va en France chez ta tante. J'ai une tante qui habite en Alsace, une autre dans la banlieue parisienne. Et voilà, il s'était mis d'accord avec maman pour aller rendre visite à la famille. Et donc j'arrivais, mon père nous attendait en voiture avec maman et tout, avec les sacs, etc. On déposait juste le cartable à l'intérieur et puis on montait dans la voiture et on partait pour le week-end. Et j'adorais ça.

  • Speaker #1

    Et c'était toujours une surprise ? Tu ne t'y attendais pas ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, c'était toujours une surprise. Et ça, j'adorais. Et puis voilà. partir, de quitter Bruxelles, j'ai toujours aimé. Et puis en grandissant, une fois que je me suis un petit peu émancipé, une fois que j'avais 18 ans, parce que mon premier voyage solo c'était à 18 ans, j'ai continué. J'ai su que j'aimais partir, j'aimais voyager, j'aimais découvrir. Dès que j'ai eu 18 ans, je suis parti avec... Avec deux amis, on est partis en Espagne deux semaines et c'était mon premier voyage seul sans les parents. Et puis depuis, je n'ai pas arrêté.

  • Speaker #1

    Donc, on va parler un peu parce que je sais que toi, le fait que tu voyages solo, ça m'a beaucoup intéressé parce que je trouve que c'est l'une des opportunités qu'on a quand on est parent une semaine sur deux ou quel que soit le mode de garde en fait, on a ce temps devant nous, on a un petit peu plus de temps devant nous. Et alors cet été... Tu t'es lancé un défi de dingue cet été, tu as décidé de prendre une mobilette. Tu peux nous raconter, c'était quoi l'objectif ?

  • Speaker #0

    J'ai vu une émission à la télé où j'ai vu deux gars qui faisaient 300 km en mobilette, une mobilette qu'on leur avait prêtée, et ils ont fait, c'était en Normandie je pense, ils ont fait 300 km à deux. Sur la même mobilette ? Sur la même mobilette, alors après, voilà, c'était un reportage... Table ! C'était un reportage, est-ce qu'ils ont vraiment fait 300 kilomètres ?

  • Speaker #1

    On parle bien de mobilettes et pas de motos.

  • Speaker #0

    Mobilettes, ils avaient également une Peugeot 103. Donc c'est une mobilette 49 centimètres cubes. Et ils étaient à deux sur la mobilette et dans le reportage, ils faisaient 300 kilomètres. Et en voyant ça, je me suis dit, ça c'est un truc que je veux faire. Pour ça ? Ça, ça me plairait. Parce qu'on a l'habitude de voyager en avion, en voiture. à moto pas encore et ça va tellement vite qu'on n'a pas le temps d'en profiter en avion on n'en profite pas du tout et en voiture on est sur l'autoroute et on ne profite pas du tout ni du paysage ni de parler avec les gens et cette idée d'aller en mobilette je rappelle que vitesse max 40 km heure c'était parfait pour la flèche c'était vraiment parfait pour profiter du paysage et pour rencontrer des gens. Et donc ça, ça me parlait. Ça me parlait énormément. Parce que moi, quand je voyage, c'est ce que j'aime faire. C'est découvrir... Je ne suis pas trop musée. Je ne me dis pas, je vais aller à tel endroit pour voir tel musée. Non, non, c'est vraiment pour voir des paysages, rencontrer des gens si possible, voir un peu la ville, comment elle s'organise. Et donc là, à cette vitesse-là, je savais que j'allais en voir. Et c'est pour ça, parce que j'ai un scooter assez puissant, à 350 centimètres cubes, je suis à 150 sur l'autoroute. Mais même ça, ça ne m'intéressait pas. Parce que j'ai beau me dire, je vais rouler tranquille, mais dès qu'il y a une ligne droite, on accélère. On fait une pointe, on accélère. Tandis que là, j'étais limité à 40 kilomètres heure. Donc je savais que j'allais voir du paysage.

  • Speaker #1

    Donc il t'a fallu combien de jours pour arriver jusqu'au Maroc ? On va revenir après sur tous les détails de ce périple. 19 jours, tu fais un Bruxelles-Tanger avec le bateau.

  • Speaker #0

    Avec le bateau, en roulant à 40 km.

  • Speaker #1

    Et tu avais prévu combien de temps au départ pour faire cette distance ?

  • Speaker #0

    Je disais 21-25 jours.

  • Speaker #1

    Tu t'es surpris toi-même en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça n'a pas été sans mal ce voyage ?

  • Speaker #0

    Je m'y attendais, j'avais une remorque et j'ai pris avec moi beaucoup de matériel parce que je me suis beaucoup documenté avant. le tour de France, des voyages en France, puisque la Peugeot 103 c'est typiquement français, pas mal de gens le font encore. En Peugeot 103 ? En Peugeot 103, oui. Il y a un club ou quoi ? Il y a beaucoup de clubs. C'est vrai ? Il y a beaucoup de clubs Peugeot 103 et il y en a qui le font comme ça, sans être dans un club.

  • Speaker #1

    Tu me donneras, si tu as les contacts, on les mettra dans les notes de l'épisode, si les gens ça les intéresse de tenter cette aventure pour retrouver les clubs des Peugeot 103.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Beaucoup de voyages se font en France en Peugeot 103. J'étais tombé sur une vidéo d'un gars qui est parti en Grèce en Peugeot 103. Donc c'est une mobilette assez mythique. J'ai appris dans mes recherches qu'il y avait un voyage qui se faisait chaque année, je ne sais pas si ça se fait encore, un Essaouira Agadir en Peugeot 103. C'est aussi une mobilette très utilisée au Maroc.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a de mythique cette mobilette ? Parce que moi je l'ai vue, c'est une mobilette quoi. Elle fait un petit peu risqué elle.

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, elle ne consomme pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est ça ? C'est pour ça qu'elle intéresse les gens ?

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, il ne faut pas de permis. Elle ne consomme pas beaucoup. Je faisais 150 km avec un plein. Et un plein c'est 4 litres, 4 litres et demi. Jusqu'au Maroc j'en ai eu, j'ai fait le calcul rapide, j'en ai eu pour à peu près 300 euros d'essence. Alors qu'en voiture, on en a pour... pour beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Alors, tu avais cette petite remorque que tu avais derrière, qui devait d'ailleurs peser son poids avec tous tes outils. Puis j'imagine aussi, toi, ton matériel de camping, parce que tu t'arrêtais dans des campings. Et alors, ce qui était quand même marquant pour ceux qui ont suivi cette aventure, parce que je l'ai partagé aussi sur Instagram pour inviter les auditoristes à te suivre, parce que c'était quand même assez fascinant, cette petite balade, balade entre guillemets. il t'est arrivé plein de choses en fait. Tu es tombé en panne au départ.

  • Speaker #0

    J'avais prévu, donc je disais que je m'étais beaucoup documenté et certains disaient prenez un double cylindre, un deuxième cylindre, prenez des câbles, deux freins, ça peut lâcher, etc. Et donc j'ai acheté tout ça et ça m'a beaucoup servi parce que le câble d'accélérateur il a lâché, le cylindre j'ai dû le remplacer, j'ai eu pas mal de crevaisons, j'ai dû remplacer, j'ai réparé. d'abord et puis à un moment donné le pneu était il y avait 36 mille rustines dessus je pouvais plus le réparer donc je l'ai changé donc j'avais pris des chambres à air en plus je m'étais équipé quand même et puis tu t'y connais je pense un peu en mécanique et puis en mécanique toute simple c'est du deux temps donc c'est un moteur qui est facile et effectivement je l'avais étudié déjà durant mes études ce moteur au cours de physique et puis une fois qu'on l'a compris il n'a rien de compliqué Donc je savais comment il fonctionne et je l'ai surtout beaucoup démonté, remonté, démonté, remonté pour l'étudier. Pour voir chaque pièce, où elle allait, sa place, son rôle. Donc je l'ai étudié le moteur.

  • Speaker #1

    Ça ne s'improvise pas un départ comme ça. Non, non, du tout.

  • Speaker #0

    On ne fait pas 2500 kilomètres.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu les coins qui t'ont particulièrement marqué pendant ce voyage ?

  • Speaker #0

    Tous. La France est un très beau pays, l'Espagne aussi.

  • Speaker #1

    C'était quoi le chemin que tu as suivi alors ? Tu es parti de Bruxelles ?

  • Speaker #0

    Je suis parti de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Tu étais en grande ligne.

  • Speaker #0

    Oui, je suis descendu tout droit vers Maubeuge, Reims. J'avais des objectifs déjà prédéfinis, Reims la cathédrale et les volcans d'Auvergne. Je voulais absolument les voir, donc là je me suis arrêté. Il y a un petit train qui monte jusqu'au volcan, donc j'ai laissé ma mobilette. J'ai consacré la journée à ça et donc ce jour-là je n'ai fait que 40 km alors que d'habitude j'en fais entre 150 et 200.

  • Speaker #1

    Ça valait la peine les volcans d'Auvergne ?

  • Speaker #0

    Ah oui c'était magnifique. Je me souviens des photos, c'était magnifique. C'était beau. Après l'objectif suivant c'était Barcelone parce que j'avais des amis, des familles qui m'attendaient là.

  • Speaker #1

    Là c'était un peu plus confortable pour toi aussi ?

  • Speaker #0

    Plus confortable, oui tout à fait. J'ai dormi dans un vrai lit au bout de 12 jours. 11 jours, parce que j'ai mis 10 jours pour traverser la France. Ouais, 10-11 jours. Et là, j'ai décidé de faire une pause, un jour off, sans rouler, puisque bon...

  • Speaker #1

    Envie de ta passe, quoi.

  • Speaker #0

    Même pas, les maux de dos, les fesses aussi qui ont pris un coup. Et donc, un jour off pour reposer le dos, il y avait la fatigue quand même. Ça, c'était le deuxième objectif. Troisième objectif, grenade. Je voulais absolument la photo devant la Lambra. C'est là que je la voulais.

  • Speaker #1

    Tu as eu le temps de visiter la Lambourg ?

  • Speaker #0

    Non, je l'avais déjà visitée, donc je connaissais les lieux. Je suis arrivé très tard à Grenade, je suis arrivé à 2h du matin, même 3. Et le temps de dormir, je repartais le lendemain directement.

  • Speaker #1

    Et là, tu dormais encore dans un camping ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il faisait chaud cet été en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne, oui, dans tous les campings, sauf à Grenade où je suis arrivé à 3h du matin. Et à 3h du matin, les campings sont fermés par sécurité. Donc là, j'ai dû me trouver un hôtel.

  • Speaker #1

    Tu avais déjà réservé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu as quand même cette tâche à 3h du matin de trouver un hôtel alors que tu en as quand même plein les fesses, si tu me permets l'expression.

  • Speaker #0

    C'est bon. J'ai mon meilleur ami qui était avec moi et qui ne dormait pas. Je lui disais, écoute, cherche-moi vite un hôtel sur Booking, regarde un peu ce qu'il y a. Donc il m'a envoyé quelques adresses. Les deux premières adresses, l'hôtel était full et le troisième, il était... C'était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc Grenade.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu arrives à la pointe sud.

  • Speaker #1

    Je me souviens que là, tu as eu une galère dans une montée, non ? Avec ta mobilette.

  • Speaker #0

    J'en ai eu pas mal.

  • Speaker #1

    Tu étais tout près du but et puis il y a eu un problème.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Il me semble que tu étais là, c'est pas possible, je suis tout près de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, ouais. Exactement. Mais très souvent, comme si un petit moteur, la remorque est lourde. puis il y a mon poids, c'est un 49 cm3, c'est un 2,5 chevaux. Donc sur les côtes, il avait difficile. J'ai eu un pneu crevé arrivé à Algeciras, c'était l'avant-dernière ville avant Tarifa. Donc là,

  • Speaker #1

    tu avais, d'accord.

  • Speaker #0

    De nouveau, un pneu crevé à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et voilà, après la période,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, on fait face. Je suis arrivé à Tarifa, je me suis posé pendant deux jours avant de prendre le bateau. Donc je suis resté à Tarifa 48 heures et seulement lundi j'ai pris le bateau.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors il y avait aussi un autre objectif derrière tout ça, c'est que l'année dernière il y a eu ce tremblement de terre au Maroc et toi tu t'es dit je vais récolter des fonds pour aider les gens à reconstruire des écoles. Des écoles. Alors tu peux expliquer un peu le parcours derrière.

  • Speaker #0

    Alors de par mon métier enseignant, tout ce qui touche à l'enseignement, forcément ça me parle et ça me touche. Donc, beaucoup de fonds ont été récoltés pour acheter des couvertures, pour acheter de la nourriture. Et je voulais récolter des fonds pour les écoliers. Au départ, c'était pour reconstruire une école. Et puis, on m'a dit que la reconstruction d'école, c'est l'État qui s'en occupe. Donc voilà, ça s'est transformé en récolter des fonds pour acheter du matériel scolaire, mais du matériel qui reste et qui pourra servir sur plusieurs générations. Comme des bandes, une bibliothèque, des chaises. Je ne voulais pas acheter des cartables, des crayons, des feutres qui allaient servir trois semaines, six mois. Et donc j'ai ouvert une cagnotte et j'avais fixé, je ne savais pas du tout quel objectif, quelle somme j'allais avoir besoin. Donc j'ai tapé au hasard, j'ai mis 2500 euros et on est monté jusqu'à 2800 euros. Donc c'est très bien.

  • Speaker #1

    Tu as participé à tous les gens qui te suivent, tes amis, des gens que tu ne connaissais pas ?

  • Speaker #0

    Des amis, la famille, des gens que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Des étudiants, j'ai vu certains de tes élèves.

  • Speaker #0

    Deux élèves à moi ont participé. Jusqu'à la veille du départ, je vais la laisser ouverte. Tout le monde peut participer, 5, 10, il n'y a pas de petits dons, il n'y a que des dons.

  • Speaker #1

    D'accord, donc félicitations pour ce voyage.

  • Speaker #0

    Eh bien, j'ai kiffé, j'ai kiffé ce voyage. J'étais bien, j'étais dans mon élément. Et on m'a dit, mais t'es parti seul. Comment tu peux partir seul ? Moi, j'ai besoin de quelqu'un avec qui parler. Et non, j'étais très bien seul. Je l'ai proposé à huit amis avant de partir. Quand même ? Oui, oui, oui. Et ça, c'est un projet qui parlait à personne. Et donc finalement, je me suis dit, tant pis, je ne veux pas dépendre des autres. Et donc j'ai pris la route et j'ai surkiffé le voyage.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'on se dit justement quand on part seul, comme ça, qu'on voit défiler les paysages ? Est-ce qu'il y a des pensées qui se sont venues ? Il y a des mots de sagesse ou des enseignements que tu en as tirés ?

  • Speaker #0

    Mais d'abord, on prend plaisir de ce qu'on voit. Les enseignements, ils viennent après, ils viendront encore. Mais sur le moment même, on prend plaisir de ce qu'on voit. Et très souvent, je roulais et je rigolais tout seul. Je dis mais waouh, quel paysage, qu'est-ce que je suis en train de voir, c'est magnifique. Et ça, c'est sur le moment même. On profite du paysage, on profite de ce qu'on voit, on profite de l'endroit où on est. Et plus on avance et plus on se dit... Moi qui disais à mes amis, je pense qu'après 200 kilomètres, je devrais appeler l'assistance pour qu'ils viennent me chercher. Mais quand j'avais fait 1000 bornes, 1500, 1800 et que j'avançais, je me dis mais je suis déjà là, c'est incroyable. Et donc sur le moment même, c'est ça. Et puis j'ai rencontré des gens dans les campings, ils venaient me parler, je me souviens de Gilles dans le sud de la France, il voyageait solo en vélo, prof de yoga, il avait 62 ans et il faisait en fait ce que moi je faisais en scooter par jour, il le faisait à vélo. Et il avait sa petite tante, il se faisait à manger. En mode solo également. Et donc, c'est là que tu te dis, mais waouh quoi. Waouh, respect. Et c'est peut-être un truc à faire aussi à vélo, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Merci Ismaël. On va bientôt se quitter, mais avant de se quitter, donc je sais que tu n'écoutes pas de podcast, tu me l'as dit, à part le mien.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour toi, c'est une question traditionnelle du podcast, est-ce que pour toi, la séparation... C'est un échec.

  • Speaker #0

    Il y a un certain échec derrière une séparation. C'est une question complexe. J'ai envie de dire, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est un échec, mais en même temps, un échec c'est quoi ? C'est quelque chose qu'on a raté, et quand on se sépare, on n'a pas forcément raté. On se sépare, la vie continue, mais chacun de son côté. Parce que les gens, ils évoluent. Au début, quand on connaît quelqu'un, il a tel caractère. Et puis dix ans après, ses idées évoluent, son caractère évolue. Et voilà, le caractère qu'on a connu, la personne, la personnalité qu'on a connue il y a dix ans, ne correspond peut-être plus parce que nous aussi, on a évolué. Et parfois, on évolue dans des directions différentes. Ça peut être un échec parce qu'au départ, on se dit, je me mets en couple, ça sera pour la vie. Comme mes parents, mes grands-parents, ils ne se sont jamais séparés, ils se sont disputés, ils se sont toujours réconciliés ou pas, mais ils sont restés ensemble, etc. Donc à partir du moment où ça s'arrête, c'est là où je vois l'échec. C'est qu'on n'a pas réussi à garder l'église au centre du village.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ismaël, merci beaucoup d'avoir été en contact.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Mourinière et vous venez d'écouter un épisode de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si ce podcast vous plaît, s'il vous aide ou a aidé des personnes de votre entourage, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous, à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute préférées, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et à devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter, me suggérer des invités, ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, envoyez-moi un message à quelquechoseavoudirepodcast.com quelquechoseavoudirepodcast.com Si vous souhaitez suivre les aventures du podcast et en savoir plus sur son making-of, ses invités ou tout simplement vous tenir informé de l'actualité en lien avec la séparation et le divorce, suivez Quelque chose à vous dire sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook et LinkedIn. Et n'hésitez pas à interagir, c'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre. Rendez-vous donc un jour pour un nouvel épisode et n'oubliez pas, portez-vous bien. Ciao !

Description

🎙️ Ismael a trois enfants de 23, 22 et 12 ans et une vraie passion pour le voyage. Il enseigne à Bruxelles et a connu deux séparations. Cela fait un moment que je le suis sur instagram car il y poste des photos magnifiques de ses voyages au Maroc, notamment. Et sans vous spoiler tout l’épisode, vous allez voir qu’il en a dans le sac à dos, ou devrais-je dire, dans la charrette, niveau aventures, justement!


👉On s'est donné rendez-vous au press club, à Bruxelles.


👉Avec Ismael, on va revenir sur les séparations qui se passent mal, quand la communication est rompue. Mais aussi de celles où tout se passe bien. On va aussi parler logistiques de garde alternée et des galères inévitables auxquelles il faut bricoler une réponse. Je suis sûre que vous voyez ce dont il s’agit…


👉Ismael nous livre également le point de vue intéressant de l’enseignant sur la séparation, puisqu’il est lui -même prof et habitué à accueillir des enfants de parents séparés dans ses classes.  


👉Et enfin, et j’ose dire, et surtout, on va parler voyage, car Ismael va nous partager le périple solo et un peu fou qu’il a entrepris cet été, et qui, j’en suis sûre, va en inspirer plus d’un.e! 


🙏Un grand merci, Ismael, pour ta délicatesse, ton humanité et ce partage de vie plein d’espoir.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


Compte Instragram d'Ismael: @ismartglobetrotter

Groupe Facebook Mobylette club

Groupe Facebook Club de mobylettes "les roll mobs"


☎️Laissez un message sur la boite vocale!  

👉Suivez le podcast sur Instagram, Facebook, et Linkedin

📩Email: quelquechoseavousdirepodcast@gmail.com


POUR SOUTENIR LE PODCAST METTEZ-LUI 5 ETOILES SUR VOTRE PLATEFORME DE PODCAST PREFEREE, ABONNEZ-VOUS, COMMENTEZ LE PODCAST. MERCI 🙏🙏!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ils n'ont pas d'endroit pour étudier, ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas presque tristes. Et donc cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport aux autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents. Les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, ce n'est pas à l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous, de nouveau, on a notre rôle, notre casquette de prof. Parce que si on laisse passer un élève, on donne l'exemple aux autres également. Donc, il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire ? Le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Comment organiser la garde partagée ? Et nous, parents, comment se remettons d'une décision qui chamboule inévitablement notre quotidien et celui de notre famille ? La bonne nouvelle, c'est qu'on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 3 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Tous les 15 jours, je donne la parole à des parents séparés qui viennent vous partager leur expérience de la séparation et les ressources qu'ils ont utilisées pour se préserver et préserver leurs enfants. J'interviewe également des professionnels qui oeuvrent autour du divorce et de la séparation pour vous apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à banaliser alors que ses conséquences sur la vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous apportera le réconfort dont vous avez besoin. Si vous aimez le podcast et souhaitez le soutenir, n'hésitez pas à vous abonner et à en parler autour de vous pour qu'il puisse aider d'autres parents. Bonne écoute ! Salut les parents, j'espère que vous allez bien ! Cette semaine, je voulais vous annoncer une très grande nouvelle. Le podcast s'exporte à la radio. Enfin, pour être plus clair, j'anime désormais une chronique mensuelle dans l'émission Tendances Premières sur la RTBF en Belgique, où je propose des outils pour mieux s'en sortir après une séparation. C'est une énorme reconnaissance du podcast, et puis c'est aussi un très grand plaisir pour moi de faire de la radio. Vous pouvez désormais retrouver mes chroniques sur le site Ovio. de la RTBF. Il suffit de vous inscrire. Un très grand merci aussi pour tous les petits messages que vous m'avez envoyés ces dernières semaines avec des suggestions d'invités, des suggestions de sujets aussi. J'ai peut-être pas encore répondu à tout le monde mais sachez que je vous lis et que je me ferai un plaisir de vous répondre quand j'aurai deux minutes. La période est extrêmement chargée actuellement. Je vous laisse avec l'épisode du jour. Bonne écoute. Épisode 41... Ismaël Salut !

  • Speaker #0

    Salut ! Ça va ? Ça va bien. Je m'appelle Ismaël. J'ai 51 ans, je suis enseignant depuis 21 ans et j'ai eu deux vies de couple avec deux enfants lors de la première vie de couple et puis un troisième enfant à la deuxième tentative. Et j'ai toujours eu mes enfants en garde partagée, toujours, toujours, toujours. Je me suis battu pour... J'ai pas dû me battre pour la troisième mais pour les deux autres j'ai dû me battre. 50-50 ou ? 50-50, j'ai toujours voulu 50-50. Ils ont la plus grande à 23 ans, le deuxième à 22 ans, ils ont un an de différence. Et la petite dernière, elle a 12 ans.

  • Speaker #1

    Comment tu décrirais en un mot tes séparations, la première et puis la deuxième ?

  • Speaker #0

    La première, je ne veux pas dire catastrophique parce que quand on... On écoute parfois certaines autres séparations, elles sont pires que... Mais bon, c'était...

  • Speaker #1

    Tu peux dire catastrophique.

  • Speaker #0

    Oui, catastrophique. Content d'être parti.

  • Speaker #1

    Catastrophique, tu veux dire au niveau de la séparation elle-même ? Ça s'est très mal passé au moment de la séparation, c'est ça ? Sans rentrer dans les détails ?

  • Speaker #0

    Oui, conflictuel. Puisque c'est moi qui ai pris la décision de partir. Et je pense que c'est plus dû à sa... Son égo, sa fierté d'être quitté.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut imaginer aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Non, non, non, c'est sûr. Mais le problème, c'est que ça fait 18 ans. Et à l'heure actuelle, c'est toujours, je pense que...

  • Speaker #1

    C'est toujours pas réglé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours pas réglé du tout.

  • Speaker #1

    On va revenir sur les manières que tu... Les méthodes que tu emploies pour continuer de communiquer avec la mère de tes enfants, puisque vous êtes quand même toujours parents. Tout à fait. Et donc, il y a toujours des décisions à prendre. Et la deuxième, la deuxième séparation, tu aurais un mot pour la faire ?

  • Speaker #0

    De commun accord. Et puis, ça s'est toujours bien passé depuis le premier jour. Et à l'heure actuelle, on s'entend encore bien. On communique très bien. prend les décisions à deux. Ouais, c'est une séparation parfaite.

  • Speaker #1

    Alors donc, juste pour résumer, à l'heure actuelle, tes deux aînés, qui ont quand même déjà plus de 20 ans, ils n'habitent plus chez toi ?

  • Speaker #0

    Si, si.

  • Speaker #1

    Ils habitent chez toi ? Mon fils. En alternance ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, mon fils habite H24 avec moi, puisque, pareil... Mon fils,

  • Speaker #1

    il a quel âge ?

  • Speaker #0

    Il a 22.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et il habite H24 avec moi parce que... La maman a fait appel au tribunal de la jeunesse pour qu'on arrête la garde alternée et pour qu'ils viennent habiter totalement avec moi parce qu'elle n'arrivait pas à le gérer. Et donc, c'était plus possible pour elle. Et donc, elle a fait appel au tribunal, au SAJ, au SAJ, pas le tribunal de la jeunesse, le SAJ pour...

  • Speaker #1

    Le service d'aide à la jeunesse.

  • Speaker #0

    La jeunesse, oui. Pour que je...

  • Speaker #1

    Que tu aies la garde...

  • Speaker #0

    Que j'aie la garde exclusive.

  • Speaker #1

    On parle encore de garde. ils sont majeurs comme ça ? C'est plutôt une résidence, c'est plutôt la résidence exclusive qui est chez toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils sont majeurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et donc ton deuxième enfant, qui est une fille,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, lui c'est le deuxième.

  • Speaker #1

    Ah, lui c'est le deuxième. Et l'aîné ?

  • Speaker #0

    L'aîné, il n'y a plus de garde, comme tu dis, donc elle fait ce qu'elle veut, elle va où elle veut, elle a 23 ans. Elle vient chez moi, elle va chez sa maman, elle va dormir chez sa copine, elle va dormir chez sa grand-mère, chez sa tante. Un peu électron libre.

  • Speaker #1

    Et le dernier enfant, c'est un garçon, une fille ?

  • Speaker #0

    C'est une fille, 12 ans, et qui est totalement garde partagée aussi. Là, on n'a pas dû passer devant le tribunal puisqu'on était d'accord. Et donc, c'est une semaine, une semaine chacun.

  • Speaker #1

    Et comme vous étiez d'accord, juste je t'interromps, vous étiez d'accord, vous avez quand même un papier sur lequel c'est écrit ou vous êtes juste mis d'accord de manière complètement informelle et ça fonctionne très bien ?

  • Speaker #0

    Non, non, on s'est mis d'accord verbalement. Il a quand même fallu faire un document officiel pour les impôts. Donc, eux nous ont demandé d'officialiser. Donc, il a fallu passer par un avocat qui rédige un document. Donc, tout ça, c'est sur papier, mais c'était juste pour les impôts. deux qui ont exigé qu'on le fasse. Sinon, ce n'était pas nécessaire.

  • Speaker #1

    Une séparation qui s'est mal passée, une séparation qui s'est bien passée, et tout ça, ça remonte un peu, parce qu'il y en a une qui date de 18 ans et l'autre qui date de 10 ans. Quand on a préparé cet entretien, je t'ai dit, écoute, ça m'intéresserait de savoir, parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous écoutent et qui ont de gros problèmes de communication avec leur ex. Et c'est difficile quand on a des enfants parce qu'on doit quand même réussir à s'entendre pour un certain nombre de décisions, que ce soit l'école, les activités parascolaires, les vacances, les anniversaires. Il y a énormément de sujets sur lesquels on doit se mettre d'accord. qu'aux parents. Qu'est-ce que toi, tu as mis en place avec ton ex, avec qui ça se passe toujours pas si bien, donc depuis 18 ans, pour quand même réussir à prendre les bonnes décisions pour les enfants ensemble ? Ou est-ce que tu as dû carrément abandonner la partie ? Ou au contraire, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    En fait, on évite de communiquer. On évite de communiquer parce que quand on communique, on sait ce qu'on va dire, mais on ne sait pas ce qu'on va recevoir, on ne sait pas comment ça peut tourner. Donc on évite au maximum de communiquer. Tant qu'on peut ne pas communiquer, on ne le fait pas. On fait quelque chose qu'on ne devrait pas et qu'on nous déconseille de faire, que les pédopsychiatres déconseillent de faire, c'est de mettre les enfants comme intermédiaires.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    vous faites ça. Donc c'était à l'époque. Plus maintenant, ils sont grands. c'était tu diras à maman que donc c'est pas tu diras à maman qu'elle a encore foiré ah non non non c'est sur tu diras à maman que tu vas apporter tes affaires de gymnastique des choses pareilles non non pas tu diras à maman que je peux pas la blairer non non du tout on essaye quand même de les préserver par rapport à ça et donc au maximum on envoie les enfants Ou alors, vraiment, s'il faut, on envoie un mail en se disant qu'est-ce que je vais ramasser comme réponse ? Et ça, c'est en dernier recours.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce qu'on conseille souvent de passer par le mail quand on n'arrive pas à communiquer, pour essayer justement d'atténuer ces tensions et de ne pas envenimer les choses.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc vous, même cette étape-là est trop compliquée et vous préférez passer par les enfants. Et les enfants, quelle a été leur réaction en étant des petits messagers comme ça pendant des années ? Ils se sont déjà plaints de ça.

  • Speaker #0

    Bonne question. J'ai une fille un peu rebelle et je pense qu'elle m'a déjà fait la remarque. De me dire, pourquoi tu ne lui dis pas toi ou des choses pareilles. J'ai ce souvenir lointain. J'ai ce souvenir là-dedans. Et de toute façon, je la vois bien me dire. C'est son genre. Oui, c'est son genre. Je la vois bien me dire ça. Ce n'était pas des messages si importants que ça. Voilà, c'est des histoires d'affaires d'école et des choses pareilles.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passait, par exemple, parce que je peux parler de mon cas personnel, on oublie sans arrêt des affaires les uns chez les autres, sans arrêt, on oublie, il oublie, un ordinateur. je ne sais quoi, des chaussures, etc. Quand on ne s'entend pas, comment est-ce qu'on gère cet aspect-là des choses ?

  • Speaker #0

    Alors ici, il y avait quand même deux facteurs aggravants. Le premier, c'est qu'on ne s'entendait pas. Et le deuxième, c'est qu'ils habitaient à chaque fois loin.

  • Speaker #1

    Tu peux nous décrire ça ? On est à Bruxelles, vous habitez à Bruxelles. C'était quoi pour nous donner une idée pour les Belges, les Bruxellois qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    L'Idekerk, Bruxelles.

  • Speaker #1

    D'accord, ok, donc c'est une commune un peu à l'extérieur de Bruxelles. Et Bruxelles, Bruxelles-Centre donc.

  • Speaker #0

    Oui. D'accord. Et alors Bruxelles-Otini.

  • Speaker #1

    D'accord, donc ça c'est 25 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ça c'est, et donc pour aller chercher une farde oubliée, un sac de j'ai oublié.

  • Speaker #1

    Et ça c'est, je trouve que ça doit être particulièrement compliqué quand les enfants rentrent en secondaire. Et qu'ils ont plein de classeurs, qu'ils ont plein de cours de type.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai eu la discussion avec la petite dernière qui vient de rentrer en première secondaire. Et on a eu une discussion là-dessus sur comment est-ce qu'on va gérer les classeurs. Et donc on a trouvé que le lundi quand elle retourne chez sa maman, soit elle vient d'abord chez moi et puis la maman vient la récupérer en voiture. Ou alors elle rentre chez sa maman. sa maman la dépose en voiture pour venir chercher les affaires et puis repart. On habite à 5 minutes l'un de l'autre. Donc ça c'est pratique par contre. Quand on n'habite pas loin l'un de l'autre, c'est très pratique. Parce que là, j'ai eu le cas de nouveau, le journal de classe, les affaires de gym, tiens j'ai oublié. On est à 5 minutes l'un de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais comment en fait quand on est loin, comment tu faisais quand tu étais loin ? Justement, Otigny, Bruxelles, 25 kilomètres. Comment vous faisiez quand vous oubliez quelque chose ?

  • Speaker #0

    Mais on faisait rien du tout, tu vas à l'école sans tes affaires, t'auras une remarque dans ton droit à la classe.

  • Speaker #1

    En plus c'est les enfants qui...

  • Speaker #0

    Oui, et oui on faisait...

  • Speaker #1

    C'est ça qui est compliqué aussi, c'est que, et je vous jette pas la pierre, je pense qu'on est énormément de parents à malheureusement devoir gérer les oublis et se mordre les doigts parce que les enfants pâtissent du fait qu'on est séparés. Est-ce qu'il y a moyen de peut-être alerter aussi les enseignants sur ce qui se passe et leur expliquer, écoutez, leur on ne voulait pas. Mais ils ont deux maisons, en fait. Et des parents qui peuvent oublier aussi, parfois. C'est parfois notre faute à nous. Ne les enguirlandez pas parce qu'ils ont oublié leurs affaires. Parce que franchement, parfois c'est un casse-tête chinois. Surtout quand on ne s'entend pas avec l'autre. Est-ce que vous vous en avez parlé à l'école pour essayer d'atténuer un peu le... l'effet sur eux ?

  • Speaker #0

    Les parents, les enseignants étaient au courant. Maintenant, moi en tant qu'enseignant, j'ai le cas. J'ai des élèves, quand ils oublient leurs affaires, j'ai laissé ça chez maman, etc. Je ne peux pas leur en vouloir. En même temps, je me dis, quelle est la part de vérité dans ce qu'ils me disent ? Est-ce qu'ils ne se servent pas non plus de cette excuse ? pour justifier le fait qu'il n'ait pas leur livre de sciences. Donc voilà, il faut jongler entre est-ce qu'il me dit la vérité ou pas. Et quelque part aussi, je dois jouer mon rôle de prof. Je lui dis, organise-toi, fais attention. Il faut quand même, malgré tout, il ne faut pas fermer les yeux et laisser passer. Comme ça, ça le responsabilise aussi et il faut qu'il trouve une solution lui aussi avec ses parents.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait être mis en place ? Justement, c'est intéressant ton point de vue d'enseignant là-dessus. On en a très peu parlé en fait dans le podcast. Mais qu'est-ce qui pourrait être mis en place dans le corps professoral pour prendre en compte le fait qu'effectivement, il y a des élèves, il y a beaucoup d'élèves, il y en a beaucoup qui alternent d'une maison à l'autre. qui ont... Alors c'est vrai, ils peuvent faire attention, ils peuvent être responsables, etc. Mais il faut quand même garder en tête que c'est quand même une sacrée charge supplémentaire pour eux par rapport à des enfants qui vivent chez leurs deux parents. C'est vraiment une charge supplémentaire, une charge mentale supplémentaire pour eux. Ils n'ont rien demandé, en fait. Ils n'ont pas demandé à ce que leurs parents se séparent. Qu'est-ce qui peut être mis en place au niveau du corps professoral pour... Parce que je comprends aussi ton point de vue, il faut faire la part des choses. C'est facile aussi d'utiliser cette excuse quand en fait, t'es juste Pas un enfant responsable et tu dois apprendre, je comprends tout à fait ça. Est-ce que vous en avez déjà parlé dans la salle des profs par exemple ? Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout, ça c'est de la responsabilité des parents si on doit tenir compte aussi. On tient compte déjà de pas mal, de beaucoup d'aspects.

  • Speaker #1

    Comme quoi par exemple ?

  • Speaker #0

    Des conditions de vie des élèves. Il y en a qui n'ont pas par exemple de chambre à eux.

  • Speaker #1

    Comment vous le savez ça ?

  • Speaker #0

    Ils le disent. Ils le disent. Ils le disent. Des enfants dans une famille avec les deux parents. Du clair. Oui, avec les deux parents. Aussi. La fratrie est tellement grande qu'ils n'ont pas d'endroit pour étudier. Ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas assez presque tristes. Presque tristes. Et donc, cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents, les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, c'est pas l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous de nouveau on a notre rôle, notre casquette de prof, parce que si on laisse passer un élève, On donne l'exemple aux autres également, donc il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Alors il faut aussi dire à nos auditoristes que la raison pour laquelle tu es là aussi, c'est parce que tu as un compte Instagram dont tu vas nous donner le nom, dans lequel tu racontes, tu postes des photos magnifiques. Et c'est un peu comme ça aussi que m'est venue l'idée de t'inviter dans le podcast, parce que je te suivais depuis un petit moment. Tu postais ces photos magnifiques du Maroc essentiellement, où tu vas très souvent. Et puis, il y avait toute une histoire derrière à chaque fois. Je trouvais que c'était touchant. Souvent, c'était un autre Maroc aussi qu'on découvrait grâce à toi. Et puis cet été, tu es parti. Tu vas nous raconter ça. Tu es parti dans un périple incroyable jusqu'au Maroc. Je laisse un petit peu de suspense. Mais d'abord, je voulais savoir, cette place du voyage dans ta vie, elle a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Elle a toujours été là. J'ai... J'ai toujours aimé partir. Je pense que ça remonte à quand j'étais gamin. Parfois, quand j'étais en primaire, quand on sortait de l'école, j'arrivais à la maison et mon père nous attendait dans la voiture. Allez hop, on va en France chez ta tante. J'ai une tante qui habite en Alsace, une autre dans la banlieue parisienne. Et voilà, il s'était mis d'accord avec maman pour aller rendre visite à la famille. Et donc j'arrivais, mon père nous attendait en voiture avec maman et tout, avec les sacs, etc. On déposait juste le cartable à l'intérieur et puis on montait dans la voiture et on partait pour le week-end. Et j'adorais ça.

  • Speaker #1

    Et c'était toujours une surprise ? Tu ne t'y attendais pas ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, c'était toujours une surprise. Et ça, j'adorais. Et puis voilà. partir, de quitter Bruxelles, j'ai toujours aimé. Et puis en grandissant, une fois que je me suis un petit peu émancipé, une fois que j'avais 18 ans, parce que mon premier voyage solo c'était à 18 ans, j'ai continué. J'ai su que j'aimais partir, j'aimais voyager, j'aimais découvrir. Dès que j'ai eu 18 ans, je suis parti avec... Avec deux amis, on est partis en Espagne deux semaines et c'était mon premier voyage seul sans les parents. Et puis depuis, je n'ai pas arrêté.

  • Speaker #1

    Donc, on va parler un peu parce que je sais que toi, le fait que tu voyages solo, ça m'a beaucoup intéressé parce que je trouve que c'est l'une des opportunités qu'on a quand on est parent une semaine sur deux ou quel que soit le mode de garde en fait, on a ce temps devant nous, on a un petit peu plus de temps devant nous. Et alors cet été... Tu t'es lancé un défi de dingue cet été, tu as décidé de prendre une mobilette. Tu peux nous raconter, c'était quoi l'objectif ?

  • Speaker #0

    J'ai vu une émission à la télé où j'ai vu deux gars qui faisaient 300 km en mobilette, une mobilette qu'on leur avait prêtée, et ils ont fait, c'était en Normandie je pense, ils ont fait 300 km à deux. Sur la même mobilette ? Sur la même mobilette, alors après, voilà, c'était un reportage... Table ! C'était un reportage, est-ce qu'ils ont vraiment fait 300 kilomètres ?

  • Speaker #1

    On parle bien de mobilettes et pas de motos.

  • Speaker #0

    Mobilettes, ils avaient également une Peugeot 103. Donc c'est une mobilette 49 centimètres cubes. Et ils étaient à deux sur la mobilette et dans le reportage, ils faisaient 300 kilomètres. Et en voyant ça, je me suis dit, ça c'est un truc que je veux faire. Pour ça ? Ça, ça me plairait. Parce qu'on a l'habitude de voyager en avion, en voiture. à moto pas encore et ça va tellement vite qu'on n'a pas le temps d'en profiter en avion on n'en profite pas du tout et en voiture on est sur l'autoroute et on ne profite pas du tout ni du paysage ni de parler avec les gens et cette idée d'aller en mobilette je rappelle que vitesse max 40 km heure c'était parfait pour la flèche c'était vraiment parfait pour profiter du paysage et pour rencontrer des gens. Et donc ça, ça me parlait. Ça me parlait énormément. Parce que moi, quand je voyage, c'est ce que j'aime faire. C'est découvrir... Je ne suis pas trop musée. Je ne me dis pas, je vais aller à tel endroit pour voir tel musée. Non, non, c'est vraiment pour voir des paysages, rencontrer des gens si possible, voir un peu la ville, comment elle s'organise. Et donc là, à cette vitesse-là, je savais que j'allais en voir. Et c'est pour ça, parce que j'ai un scooter assez puissant, à 350 centimètres cubes, je suis à 150 sur l'autoroute. Mais même ça, ça ne m'intéressait pas. Parce que j'ai beau me dire, je vais rouler tranquille, mais dès qu'il y a une ligne droite, on accélère. On fait une pointe, on accélère. Tandis que là, j'étais limité à 40 kilomètres heure. Donc je savais que j'allais voir du paysage.

  • Speaker #1

    Donc il t'a fallu combien de jours pour arriver jusqu'au Maroc ? On va revenir après sur tous les détails de ce périple. 19 jours, tu fais un Bruxelles-Tanger avec le bateau.

  • Speaker #0

    Avec le bateau, en roulant à 40 km.

  • Speaker #1

    Et tu avais prévu combien de temps au départ pour faire cette distance ?

  • Speaker #0

    Je disais 21-25 jours.

  • Speaker #1

    Tu t'es surpris toi-même en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça n'a pas été sans mal ce voyage ?

  • Speaker #0

    Je m'y attendais, j'avais une remorque et j'ai pris avec moi beaucoup de matériel parce que je me suis beaucoup documenté avant. le tour de France, des voyages en France, puisque la Peugeot 103 c'est typiquement français, pas mal de gens le font encore. En Peugeot 103 ? En Peugeot 103, oui. Il y a un club ou quoi ? Il y a beaucoup de clubs. C'est vrai ? Il y a beaucoup de clubs Peugeot 103 et il y en a qui le font comme ça, sans être dans un club.

  • Speaker #1

    Tu me donneras, si tu as les contacts, on les mettra dans les notes de l'épisode, si les gens ça les intéresse de tenter cette aventure pour retrouver les clubs des Peugeot 103.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Beaucoup de voyages se font en France en Peugeot 103. J'étais tombé sur une vidéo d'un gars qui est parti en Grèce en Peugeot 103. Donc c'est une mobilette assez mythique. J'ai appris dans mes recherches qu'il y avait un voyage qui se faisait chaque année, je ne sais pas si ça se fait encore, un Essaouira Agadir en Peugeot 103. C'est aussi une mobilette très utilisée au Maroc.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a de mythique cette mobilette ? Parce que moi je l'ai vue, c'est une mobilette quoi. Elle fait un petit peu risqué elle.

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, elle ne consomme pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est ça ? C'est pour ça qu'elle intéresse les gens ?

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, il ne faut pas de permis. Elle ne consomme pas beaucoup. Je faisais 150 km avec un plein. Et un plein c'est 4 litres, 4 litres et demi. Jusqu'au Maroc j'en ai eu, j'ai fait le calcul rapide, j'en ai eu pour à peu près 300 euros d'essence. Alors qu'en voiture, on en a pour... pour beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Alors, tu avais cette petite remorque que tu avais derrière, qui devait d'ailleurs peser son poids avec tous tes outils. Puis j'imagine aussi, toi, ton matériel de camping, parce que tu t'arrêtais dans des campings. Et alors, ce qui était quand même marquant pour ceux qui ont suivi cette aventure, parce que je l'ai partagé aussi sur Instagram pour inviter les auditoristes à te suivre, parce que c'était quand même assez fascinant, cette petite balade, balade entre guillemets. il t'est arrivé plein de choses en fait. Tu es tombé en panne au départ.

  • Speaker #0

    J'avais prévu, donc je disais que je m'étais beaucoup documenté et certains disaient prenez un double cylindre, un deuxième cylindre, prenez des câbles, deux freins, ça peut lâcher, etc. Et donc j'ai acheté tout ça et ça m'a beaucoup servi parce que le câble d'accélérateur il a lâché, le cylindre j'ai dû le remplacer, j'ai eu pas mal de crevaisons, j'ai dû remplacer, j'ai réparé. d'abord et puis à un moment donné le pneu était il y avait 36 mille rustines dessus je pouvais plus le réparer donc je l'ai changé donc j'avais pris des chambres à air en plus je m'étais équipé quand même et puis tu t'y connais je pense un peu en mécanique et puis en mécanique toute simple c'est du deux temps donc c'est un moteur qui est facile et effectivement je l'avais étudié déjà durant mes études ce moteur au cours de physique et puis une fois qu'on l'a compris il n'a rien de compliqué Donc je savais comment il fonctionne et je l'ai surtout beaucoup démonté, remonté, démonté, remonté pour l'étudier. Pour voir chaque pièce, où elle allait, sa place, son rôle. Donc je l'ai étudié le moteur.

  • Speaker #1

    Ça ne s'improvise pas un départ comme ça. Non, non, du tout.

  • Speaker #0

    On ne fait pas 2500 kilomètres.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu les coins qui t'ont particulièrement marqué pendant ce voyage ?

  • Speaker #0

    Tous. La France est un très beau pays, l'Espagne aussi.

  • Speaker #1

    C'était quoi le chemin que tu as suivi alors ? Tu es parti de Bruxelles ?

  • Speaker #0

    Je suis parti de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Tu étais en grande ligne.

  • Speaker #0

    Oui, je suis descendu tout droit vers Maubeuge, Reims. J'avais des objectifs déjà prédéfinis, Reims la cathédrale et les volcans d'Auvergne. Je voulais absolument les voir, donc là je me suis arrêté. Il y a un petit train qui monte jusqu'au volcan, donc j'ai laissé ma mobilette. J'ai consacré la journée à ça et donc ce jour-là je n'ai fait que 40 km alors que d'habitude j'en fais entre 150 et 200.

  • Speaker #1

    Ça valait la peine les volcans d'Auvergne ?

  • Speaker #0

    Ah oui c'était magnifique. Je me souviens des photos, c'était magnifique. C'était beau. Après l'objectif suivant c'était Barcelone parce que j'avais des amis, des familles qui m'attendaient là.

  • Speaker #1

    Là c'était un peu plus confortable pour toi aussi ?

  • Speaker #0

    Plus confortable, oui tout à fait. J'ai dormi dans un vrai lit au bout de 12 jours. 11 jours, parce que j'ai mis 10 jours pour traverser la France. Ouais, 10-11 jours. Et là, j'ai décidé de faire une pause, un jour off, sans rouler, puisque bon...

  • Speaker #1

    Envie de ta passe, quoi.

  • Speaker #0

    Même pas, les maux de dos, les fesses aussi qui ont pris un coup. Et donc, un jour off pour reposer le dos, il y avait la fatigue quand même. Ça, c'était le deuxième objectif. Troisième objectif, grenade. Je voulais absolument la photo devant la Lambra. C'est là que je la voulais.

  • Speaker #1

    Tu as eu le temps de visiter la Lambourg ?

  • Speaker #0

    Non, je l'avais déjà visitée, donc je connaissais les lieux. Je suis arrivé très tard à Grenade, je suis arrivé à 2h du matin, même 3. Et le temps de dormir, je repartais le lendemain directement.

  • Speaker #1

    Et là, tu dormais encore dans un camping ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il faisait chaud cet été en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne, oui, dans tous les campings, sauf à Grenade où je suis arrivé à 3h du matin. Et à 3h du matin, les campings sont fermés par sécurité. Donc là, j'ai dû me trouver un hôtel.

  • Speaker #1

    Tu avais déjà réservé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu as quand même cette tâche à 3h du matin de trouver un hôtel alors que tu en as quand même plein les fesses, si tu me permets l'expression.

  • Speaker #0

    C'est bon. J'ai mon meilleur ami qui était avec moi et qui ne dormait pas. Je lui disais, écoute, cherche-moi vite un hôtel sur Booking, regarde un peu ce qu'il y a. Donc il m'a envoyé quelques adresses. Les deux premières adresses, l'hôtel était full et le troisième, il était... C'était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc Grenade.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu arrives à la pointe sud.

  • Speaker #1

    Je me souviens que là, tu as eu une galère dans une montée, non ? Avec ta mobilette.

  • Speaker #0

    J'en ai eu pas mal.

  • Speaker #1

    Tu étais tout près du but et puis il y a eu un problème.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Il me semble que tu étais là, c'est pas possible, je suis tout près de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, ouais. Exactement. Mais très souvent, comme si un petit moteur, la remorque est lourde. puis il y a mon poids, c'est un 49 cm3, c'est un 2,5 chevaux. Donc sur les côtes, il avait difficile. J'ai eu un pneu crevé arrivé à Algeciras, c'était l'avant-dernière ville avant Tarifa. Donc là,

  • Speaker #1

    tu avais, d'accord.

  • Speaker #0

    De nouveau, un pneu crevé à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et voilà, après la période,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, on fait face. Je suis arrivé à Tarifa, je me suis posé pendant deux jours avant de prendre le bateau. Donc je suis resté à Tarifa 48 heures et seulement lundi j'ai pris le bateau.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors il y avait aussi un autre objectif derrière tout ça, c'est que l'année dernière il y a eu ce tremblement de terre au Maroc et toi tu t'es dit je vais récolter des fonds pour aider les gens à reconstruire des écoles. Des écoles. Alors tu peux expliquer un peu le parcours derrière.

  • Speaker #0

    Alors de par mon métier enseignant, tout ce qui touche à l'enseignement, forcément ça me parle et ça me touche. Donc, beaucoup de fonds ont été récoltés pour acheter des couvertures, pour acheter de la nourriture. Et je voulais récolter des fonds pour les écoliers. Au départ, c'était pour reconstruire une école. Et puis, on m'a dit que la reconstruction d'école, c'est l'État qui s'en occupe. Donc voilà, ça s'est transformé en récolter des fonds pour acheter du matériel scolaire, mais du matériel qui reste et qui pourra servir sur plusieurs générations. Comme des bandes, une bibliothèque, des chaises. Je ne voulais pas acheter des cartables, des crayons, des feutres qui allaient servir trois semaines, six mois. Et donc j'ai ouvert une cagnotte et j'avais fixé, je ne savais pas du tout quel objectif, quelle somme j'allais avoir besoin. Donc j'ai tapé au hasard, j'ai mis 2500 euros et on est monté jusqu'à 2800 euros. Donc c'est très bien.

  • Speaker #1

    Tu as participé à tous les gens qui te suivent, tes amis, des gens que tu ne connaissais pas ?

  • Speaker #0

    Des amis, la famille, des gens que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Des étudiants, j'ai vu certains de tes élèves.

  • Speaker #0

    Deux élèves à moi ont participé. Jusqu'à la veille du départ, je vais la laisser ouverte. Tout le monde peut participer, 5, 10, il n'y a pas de petits dons, il n'y a que des dons.

  • Speaker #1

    D'accord, donc félicitations pour ce voyage.

  • Speaker #0

    Eh bien, j'ai kiffé, j'ai kiffé ce voyage. J'étais bien, j'étais dans mon élément. Et on m'a dit, mais t'es parti seul. Comment tu peux partir seul ? Moi, j'ai besoin de quelqu'un avec qui parler. Et non, j'étais très bien seul. Je l'ai proposé à huit amis avant de partir. Quand même ? Oui, oui, oui. Et ça, c'est un projet qui parlait à personne. Et donc finalement, je me suis dit, tant pis, je ne veux pas dépendre des autres. Et donc j'ai pris la route et j'ai surkiffé le voyage.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'on se dit justement quand on part seul, comme ça, qu'on voit défiler les paysages ? Est-ce qu'il y a des pensées qui se sont venues ? Il y a des mots de sagesse ou des enseignements que tu en as tirés ?

  • Speaker #0

    Mais d'abord, on prend plaisir de ce qu'on voit. Les enseignements, ils viennent après, ils viendront encore. Mais sur le moment même, on prend plaisir de ce qu'on voit. Et très souvent, je roulais et je rigolais tout seul. Je dis mais waouh, quel paysage, qu'est-ce que je suis en train de voir, c'est magnifique. Et ça, c'est sur le moment même. On profite du paysage, on profite de ce qu'on voit, on profite de l'endroit où on est. Et plus on avance et plus on se dit... Moi qui disais à mes amis, je pense qu'après 200 kilomètres, je devrais appeler l'assistance pour qu'ils viennent me chercher. Mais quand j'avais fait 1000 bornes, 1500, 1800 et que j'avançais, je me dis mais je suis déjà là, c'est incroyable. Et donc sur le moment même, c'est ça. Et puis j'ai rencontré des gens dans les campings, ils venaient me parler, je me souviens de Gilles dans le sud de la France, il voyageait solo en vélo, prof de yoga, il avait 62 ans et il faisait en fait ce que moi je faisais en scooter par jour, il le faisait à vélo. Et il avait sa petite tante, il se faisait à manger. En mode solo également. Et donc, c'est là que tu te dis, mais waouh quoi. Waouh, respect. Et c'est peut-être un truc à faire aussi à vélo, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Merci Ismaël. On va bientôt se quitter, mais avant de se quitter, donc je sais que tu n'écoutes pas de podcast, tu me l'as dit, à part le mien.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour toi, c'est une question traditionnelle du podcast, est-ce que pour toi, la séparation... C'est un échec.

  • Speaker #0

    Il y a un certain échec derrière une séparation. C'est une question complexe. J'ai envie de dire, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est un échec, mais en même temps, un échec c'est quoi ? C'est quelque chose qu'on a raté, et quand on se sépare, on n'a pas forcément raté. On se sépare, la vie continue, mais chacun de son côté. Parce que les gens, ils évoluent. Au début, quand on connaît quelqu'un, il a tel caractère. Et puis dix ans après, ses idées évoluent, son caractère évolue. Et voilà, le caractère qu'on a connu, la personne, la personnalité qu'on a connue il y a dix ans, ne correspond peut-être plus parce que nous aussi, on a évolué. Et parfois, on évolue dans des directions différentes. Ça peut être un échec parce qu'au départ, on se dit, je me mets en couple, ça sera pour la vie. Comme mes parents, mes grands-parents, ils ne se sont jamais séparés, ils se sont disputés, ils se sont toujours réconciliés ou pas, mais ils sont restés ensemble, etc. Donc à partir du moment où ça s'arrête, c'est là où je vois l'échec. C'est qu'on n'a pas réussi à garder l'église au centre du village.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ismaël, merci beaucoup d'avoir été en contact.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Mourinière et vous venez d'écouter un épisode de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si ce podcast vous plaît, s'il vous aide ou a aidé des personnes de votre entourage, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous, à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute préférées, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et à devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter, me suggérer des invités, ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, envoyez-moi un message à quelquechoseavoudirepodcast.com quelquechoseavoudirepodcast.com Si vous souhaitez suivre les aventures du podcast et en savoir plus sur son making-of, ses invités ou tout simplement vous tenir informé de l'actualité en lien avec la séparation et le divorce, suivez Quelque chose à vous dire sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook et LinkedIn. Et n'hésitez pas à interagir, c'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre. Rendez-vous donc un jour pour un nouvel épisode et n'oubliez pas, portez-vous bien. Ciao !

Share

Embed

You may also like

Description

🎙️ Ismael a trois enfants de 23, 22 et 12 ans et une vraie passion pour le voyage. Il enseigne à Bruxelles et a connu deux séparations. Cela fait un moment que je le suis sur instagram car il y poste des photos magnifiques de ses voyages au Maroc, notamment. Et sans vous spoiler tout l’épisode, vous allez voir qu’il en a dans le sac à dos, ou devrais-je dire, dans la charrette, niveau aventures, justement!


👉On s'est donné rendez-vous au press club, à Bruxelles.


👉Avec Ismael, on va revenir sur les séparations qui se passent mal, quand la communication est rompue. Mais aussi de celles où tout se passe bien. On va aussi parler logistiques de garde alternée et des galères inévitables auxquelles il faut bricoler une réponse. Je suis sûre que vous voyez ce dont il s’agit…


👉Ismael nous livre également le point de vue intéressant de l’enseignant sur la séparation, puisqu’il est lui -même prof et habitué à accueillir des enfants de parents séparés dans ses classes.  


👉Et enfin, et j’ose dire, et surtout, on va parler voyage, car Ismael va nous partager le périple solo et un peu fou qu’il a entrepris cet été, et qui, j’en suis sûre, va en inspirer plus d’un.e! 


🙏Un grand merci, Ismael, pour ta délicatesse, ton humanité et ce partage de vie plein d’espoir.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


Compte Instragram d'Ismael: @ismartglobetrotter

Groupe Facebook Mobylette club

Groupe Facebook Club de mobylettes "les roll mobs"


☎️Laissez un message sur la boite vocale!  

👉Suivez le podcast sur Instagram, Facebook, et Linkedin

📩Email: quelquechoseavousdirepodcast@gmail.com


POUR SOUTENIR LE PODCAST METTEZ-LUI 5 ETOILES SUR VOTRE PLATEFORME DE PODCAST PREFEREE, ABONNEZ-VOUS, COMMENTEZ LE PODCAST. MERCI 🙏🙏!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ils n'ont pas d'endroit pour étudier, ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas presque tristes. Et donc cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport aux autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents. Les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, ce n'est pas à l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous, de nouveau, on a notre rôle, notre casquette de prof. Parce que si on laisse passer un élève, on donne l'exemple aux autres également. Donc, il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire ? Le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Comment organiser la garde partagée ? Et nous, parents, comment se remettons d'une décision qui chamboule inévitablement notre quotidien et celui de notre famille ? La bonne nouvelle, c'est qu'on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 3 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Tous les 15 jours, je donne la parole à des parents séparés qui viennent vous partager leur expérience de la séparation et les ressources qu'ils ont utilisées pour se préserver et préserver leurs enfants. J'interviewe également des professionnels qui oeuvrent autour du divorce et de la séparation pour vous apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à banaliser alors que ses conséquences sur la vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous apportera le réconfort dont vous avez besoin. Si vous aimez le podcast et souhaitez le soutenir, n'hésitez pas à vous abonner et à en parler autour de vous pour qu'il puisse aider d'autres parents. Bonne écoute ! Salut les parents, j'espère que vous allez bien ! Cette semaine, je voulais vous annoncer une très grande nouvelle. Le podcast s'exporte à la radio. Enfin, pour être plus clair, j'anime désormais une chronique mensuelle dans l'émission Tendances Premières sur la RTBF en Belgique, où je propose des outils pour mieux s'en sortir après une séparation. C'est une énorme reconnaissance du podcast, et puis c'est aussi un très grand plaisir pour moi de faire de la radio. Vous pouvez désormais retrouver mes chroniques sur le site Ovio. de la RTBF. Il suffit de vous inscrire. Un très grand merci aussi pour tous les petits messages que vous m'avez envoyés ces dernières semaines avec des suggestions d'invités, des suggestions de sujets aussi. J'ai peut-être pas encore répondu à tout le monde mais sachez que je vous lis et que je me ferai un plaisir de vous répondre quand j'aurai deux minutes. La période est extrêmement chargée actuellement. Je vous laisse avec l'épisode du jour. Bonne écoute. Épisode 41... Ismaël Salut !

  • Speaker #0

    Salut ! Ça va ? Ça va bien. Je m'appelle Ismaël. J'ai 51 ans, je suis enseignant depuis 21 ans et j'ai eu deux vies de couple avec deux enfants lors de la première vie de couple et puis un troisième enfant à la deuxième tentative. Et j'ai toujours eu mes enfants en garde partagée, toujours, toujours, toujours. Je me suis battu pour... J'ai pas dû me battre pour la troisième mais pour les deux autres j'ai dû me battre. 50-50 ou ? 50-50, j'ai toujours voulu 50-50. Ils ont la plus grande à 23 ans, le deuxième à 22 ans, ils ont un an de différence. Et la petite dernière, elle a 12 ans.

  • Speaker #1

    Comment tu décrirais en un mot tes séparations, la première et puis la deuxième ?

  • Speaker #0

    La première, je ne veux pas dire catastrophique parce que quand on... On écoute parfois certaines autres séparations, elles sont pires que... Mais bon, c'était...

  • Speaker #1

    Tu peux dire catastrophique.

  • Speaker #0

    Oui, catastrophique. Content d'être parti.

  • Speaker #1

    Catastrophique, tu veux dire au niveau de la séparation elle-même ? Ça s'est très mal passé au moment de la séparation, c'est ça ? Sans rentrer dans les détails ?

  • Speaker #0

    Oui, conflictuel. Puisque c'est moi qui ai pris la décision de partir. Et je pense que c'est plus dû à sa... Son égo, sa fierté d'être quitté.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut imaginer aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Non, non, non, c'est sûr. Mais le problème, c'est que ça fait 18 ans. Et à l'heure actuelle, c'est toujours, je pense que...

  • Speaker #1

    C'est toujours pas réglé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours pas réglé du tout.

  • Speaker #1

    On va revenir sur les manières que tu... Les méthodes que tu emploies pour continuer de communiquer avec la mère de tes enfants, puisque vous êtes quand même toujours parents. Tout à fait. Et donc, il y a toujours des décisions à prendre. Et la deuxième, la deuxième séparation, tu aurais un mot pour la faire ?

  • Speaker #0

    De commun accord. Et puis, ça s'est toujours bien passé depuis le premier jour. Et à l'heure actuelle, on s'entend encore bien. On communique très bien. prend les décisions à deux. Ouais, c'est une séparation parfaite.

  • Speaker #1

    Alors donc, juste pour résumer, à l'heure actuelle, tes deux aînés, qui ont quand même déjà plus de 20 ans, ils n'habitent plus chez toi ?

  • Speaker #0

    Si, si.

  • Speaker #1

    Ils habitent chez toi ? Mon fils. En alternance ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, mon fils habite H24 avec moi, puisque, pareil... Mon fils,

  • Speaker #1

    il a quel âge ?

  • Speaker #0

    Il a 22.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et il habite H24 avec moi parce que... La maman a fait appel au tribunal de la jeunesse pour qu'on arrête la garde alternée et pour qu'ils viennent habiter totalement avec moi parce qu'elle n'arrivait pas à le gérer. Et donc, c'était plus possible pour elle. Et donc, elle a fait appel au tribunal, au SAJ, au SAJ, pas le tribunal de la jeunesse, le SAJ pour...

  • Speaker #1

    Le service d'aide à la jeunesse.

  • Speaker #0

    La jeunesse, oui. Pour que je...

  • Speaker #1

    Que tu aies la garde...

  • Speaker #0

    Que j'aie la garde exclusive.

  • Speaker #1

    On parle encore de garde. ils sont majeurs comme ça ? C'est plutôt une résidence, c'est plutôt la résidence exclusive qui est chez toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils sont majeurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et donc ton deuxième enfant, qui est une fille,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, lui c'est le deuxième.

  • Speaker #1

    Ah, lui c'est le deuxième. Et l'aîné ?

  • Speaker #0

    L'aîné, il n'y a plus de garde, comme tu dis, donc elle fait ce qu'elle veut, elle va où elle veut, elle a 23 ans. Elle vient chez moi, elle va chez sa maman, elle va dormir chez sa copine, elle va dormir chez sa grand-mère, chez sa tante. Un peu électron libre.

  • Speaker #1

    Et le dernier enfant, c'est un garçon, une fille ?

  • Speaker #0

    C'est une fille, 12 ans, et qui est totalement garde partagée aussi. Là, on n'a pas dû passer devant le tribunal puisqu'on était d'accord. Et donc, c'est une semaine, une semaine chacun.

  • Speaker #1

    Et comme vous étiez d'accord, juste je t'interromps, vous étiez d'accord, vous avez quand même un papier sur lequel c'est écrit ou vous êtes juste mis d'accord de manière complètement informelle et ça fonctionne très bien ?

  • Speaker #0

    Non, non, on s'est mis d'accord verbalement. Il a quand même fallu faire un document officiel pour les impôts. Donc, eux nous ont demandé d'officialiser. Donc, il a fallu passer par un avocat qui rédige un document. Donc, tout ça, c'est sur papier, mais c'était juste pour les impôts. deux qui ont exigé qu'on le fasse. Sinon, ce n'était pas nécessaire.

  • Speaker #1

    Une séparation qui s'est mal passée, une séparation qui s'est bien passée, et tout ça, ça remonte un peu, parce qu'il y en a une qui date de 18 ans et l'autre qui date de 10 ans. Quand on a préparé cet entretien, je t'ai dit, écoute, ça m'intéresserait de savoir, parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous écoutent et qui ont de gros problèmes de communication avec leur ex. Et c'est difficile quand on a des enfants parce qu'on doit quand même réussir à s'entendre pour un certain nombre de décisions, que ce soit l'école, les activités parascolaires, les vacances, les anniversaires. Il y a énormément de sujets sur lesquels on doit se mettre d'accord. qu'aux parents. Qu'est-ce que toi, tu as mis en place avec ton ex, avec qui ça se passe toujours pas si bien, donc depuis 18 ans, pour quand même réussir à prendre les bonnes décisions pour les enfants ensemble ? Ou est-ce que tu as dû carrément abandonner la partie ? Ou au contraire, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    En fait, on évite de communiquer. On évite de communiquer parce que quand on communique, on sait ce qu'on va dire, mais on ne sait pas ce qu'on va recevoir, on ne sait pas comment ça peut tourner. Donc on évite au maximum de communiquer. Tant qu'on peut ne pas communiquer, on ne le fait pas. On fait quelque chose qu'on ne devrait pas et qu'on nous déconseille de faire, que les pédopsychiatres déconseillent de faire, c'est de mettre les enfants comme intermédiaires.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    vous faites ça. Donc c'était à l'époque. Plus maintenant, ils sont grands. c'était tu diras à maman que donc c'est pas tu diras à maman qu'elle a encore foiré ah non non non c'est sur tu diras à maman que tu vas apporter tes affaires de gymnastique des choses pareilles non non pas tu diras à maman que je peux pas la blairer non non du tout on essaye quand même de les préserver par rapport à ça et donc au maximum on envoie les enfants Ou alors, vraiment, s'il faut, on envoie un mail en se disant qu'est-ce que je vais ramasser comme réponse ? Et ça, c'est en dernier recours.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce qu'on conseille souvent de passer par le mail quand on n'arrive pas à communiquer, pour essayer justement d'atténuer ces tensions et de ne pas envenimer les choses.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc vous, même cette étape-là est trop compliquée et vous préférez passer par les enfants. Et les enfants, quelle a été leur réaction en étant des petits messagers comme ça pendant des années ? Ils se sont déjà plaints de ça.

  • Speaker #0

    Bonne question. J'ai une fille un peu rebelle et je pense qu'elle m'a déjà fait la remarque. De me dire, pourquoi tu ne lui dis pas toi ou des choses pareilles. J'ai ce souvenir lointain. J'ai ce souvenir là-dedans. Et de toute façon, je la vois bien me dire. C'est son genre. Oui, c'est son genre. Je la vois bien me dire ça. Ce n'était pas des messages si importants que ça. Voilà, c'est des histoires d'affaires d'école et des choses pareilles.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passait, par exemple, parce que je peux parler de mon cas personnel, on oublie sans arrêt des affaires les uns chez les autres, sans arrêt, on oublie, il oublie, un ordinateur. je ne sais quoi, des chaussures, etc. Quand on ne s'entend pas, comment est-ce qu'on gère cet aspect-là des choses ?

  • Speaker #0

    Alors ici, il y avait quand même deux facteurs aggravants. Le premier, c'est qu'on ne s'entendait pas. Et le deuxième, c'est qu'ils habitaient à chaque fois loin.

  • Speaker #1

    Tu peux nous décrire ça ? On est à Bruxelles, vous habitez à Bruxelles. C'était quoi pour nous donner une idée pour les Belges, les Bruxellois qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    L'Idekerk, Bruxelles.

  • Speaker #1

    D'accord, ok, donc c'est une commune un peu à l'extérieur de Bruxelles. Et Bruxelles, Bruxelles-Centre donc.

  • Speaker #0

    Oui. D'accord. Et alors Bruxelles-Otini.

  • Speaker #1

    D'accord, donc ça c'est 25 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ça c'est, et donc pour aller chercher une farde oubliée, un sac de j'ai oublié.

  • Speaker #1

    Et ça c'est, je trouve que ça doit être particulièrement compliqué quand les enfants rentrent en secondaire. Et qu'ils ont plein de classeurs, qu'ils ont plein de cours de type.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai eu la discussion avec la petite dernière qui vient de rentrer en première secondaire. Et on a eu une discussion là-dessus sur comment est-ce qu'on va gérer les classeurs. Et donc on a trouvé que le lundi quand elle retourne chez sa maman, soit elle vient d'abord chez moi et puis la maman vient la récupérer en voiture. Ou alors elle rentre chez sa maman. sa maman la dépose en voiture pour venir chercher les affaires et puis repart. On habite à 5 minutes l'un de l'autre. Donc ça c'est pratique par contre. Quand on n'habite pas loin l'un de l'autre, c'est très pratique. Parce que là, j'ai eu le cas de nouveau, le journal de classe, les affaires de gym, tiens j'ai oublié. On est à 5 minutes l'un de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais comment en fait quand on est loin, comment tu faisais quand tu étais loin ? Justement, Otigny, Bruxelles, 25 kilomètres. Comment vous faisiez quand vous oubliez quelque chose ?

  • Speaker #0

    Mais on faisait rien du tout, tu vas à l'école sans tes affaires, t'auras une remarque dans ton droit à la classe.

  • Speaker #1

    En plus c'est les enfants qui...

  • Speaker #0

    Oui, et oui on faisait...

  • Speaker #1

    C'est ça qui est compliqué aussi, c'est que, et je vous jette pas la pierre, je pense qu'on est énormément de parents à malheureusement devoir gérer les oublis et se mordre les doigts parce que les enfants pâtissent du fait qu'on est séparés. Est-ce qu'il y a moyen de peut-être alerter aussi les enseignants sur ce qui se passe et leur expliquer, écoutez, leur on ne voulait pas. Mais ils ont deux maisons, en fait. Et des parents qui peuvent oublier aussi, parfois. C'est parfois notre faute à nous. Ne les enguirlandez pas parce qu'ils ont oublié leurs affaires. Parce que franchement, parfois c'est un casse-tête chinois. Surtout quand on ne s'entend pas avec l'autre. Est-ce que vous vous en avez parlé à l'école pour essayer d'atténuer un peu le... l'effet sur eux ?

  • Speaker #0

    Les parents, les enseignants étaient au courant. Maintenant, moi en tant qu'enseignant, j'ai le cas. J'ai des élèves, quand ils oublient leurs affaires, j'ai laissé ça chez maman, etc. Je ne peux pas leur en vouloir. En même temps, je me dis, quelle est la part de vérité dans ce qu'ils me disent ? Est-ce qu'ils ne se servent pas non plus de cette excuse ? pour justifier le fait qu'il n'ait pas leur livre de sciences. Donc voilà, il faut jongler entre est-ce qu'il me dit la vérité ou pas. Et quelque part aussi, je dois jouer mon rôle de prof. Je lui dis, organise-toi, fais attention. Il faut quand même, malgré tout, il ne faut pas fermer les yeux et laisser passer. Comme ça, ça le responsabilise aussi et il faut qu'il trouve une solution lui aussi avec ses parents.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait être mis en place ? Justement, c'est intéressant ton point de vue d'enseignant là-dessus. On en a très peu parlé en fait dans le podcast. Mais qu'est-ce qui pourrait être mis en place dans le corps professoral pour prendre en compte le fait qu'effectivement, il y a des élèves, il y a beaucoup d'élèves, il y en a beaucoup qui alternent d'une maison à l'autre. qui ont... Alors c'est vrai, ils peuvent faire attention, ils peuvent être responsables, etc. Mais il faut quand même garder en tête que c'est quand même une sacrée charge supplémentaire pour eux par rapport à des enfants qui vivent chez leurs deux parents. C'est vraiment une charge supplémentaire, une charge mentale supplémentaire pour eux. Ils n'ont rien demandé, en fait. Ils n'ont pas demandé à ce que leurs parents se séparent. Qu'est-ce qui peut être mis en place au niveau du corps professoral pour... Parce que je comprends aussi ton point de vue, il faut faire la part des choses. C'est facile aussi d'utiliser cette excuse quand en fait, t'es juste Pas un enfant responsable et tu dois apprendre, je comprends tout à fait ça. Est-ce que vous en avez déjà parlé dans la salle des profs par exemple ? Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout, ça c'est de la responsabilité des parents si on doit tenir compte aussi. On tient compte déjà de pas mal, de beaucoup d'aspects.

  • Speaker #1

    Comme quoi par exemple ?

  • Speaker #0

    Des conditions de vie des élèves. Il y en a qui n'ont pas par exemple de chambre à eux.

  • Speaker #1

    Comment vous le savez ça ?

  • Speaker #0

    Ils le disent. Ils le disent. Ils le disent. Des enfants dans une famille avec les deux parents. Du clair. Oui, avec les deux parents. Aussi. La fratrie est tellement grande qu'ils n'ont pas d'endroit pour étudier. Ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas assez presque tristes. Presque tristes. Et donc, cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents, les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, c'est pas l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous de nouveau on a notre rôle, notre casquette de prof, parce que si on laisse passer un élève, On donne l'exemple aux autres également, donc il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Alors il faut aussi dire à nos auditoristes que la raison pour laquelle tu es là aussi, c'est parce que tu as un compte Instagram dont tu vas nous donner le nom, dans lequel tu racontes, tu postes des photos magnifiques. Et c'est un peu comme ça aussi que m'est venue l'idée de t'inviter dans le podcast, parce que je te suivais depuis un petit moment. Tu postais ces photos magnifiques du Maroc essentiellement, où tu vas très souvent. Et puis, il y avait toute une histoire derrière à chaque fois. Je trouvais que c'était touchant. Souvent, c'était un autre Maroc aussi qu'on découvrait grâce à toi. Et puis cet été, tu es parti. Tu vas nous raconter ça. Tu es parti dans un périple incroyable jusqu'au Maroc. Je laisse un petit peu de suspense. Mais d'abord, je voulais savoir, cette place du voyage dans ta vie, elle a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Elle a toujours été là. J'ai... J'ai toujours aimé partir. Je pense que ça remonte à quand j'étais gamin. Parfois, quand j'étais en primaire, quand on sortait de l'école, j'arrivais à la maison et mon père nous attendait dans la voiture. Allez hop, on va en France chez ta tante. J'ai une tante qui habite en Alsace, une autre dans la banlieue parisienne. Et voilà, il s'était mis d'accord avec maman pour aller rendre visite à la famille. Et donc j'arrivais, mon père nous attendait en voiture avec maman et tout, avec les sacs, etc. On déposait juste le cartable à l'intérieur et puis on montait dans la voiture et on partait pour le week-end. Et j'adorais ça.

  • Speaker #1

    Et c'était toujours une surprise ? Tu ne t'y attendais pas ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, c'était toujours une surprise. Et ça, j'adorais. Et puis voilà. partir, de quitter Bruxelles, j'ai toujours aimé. Et puis en grandissant, une fois que je me suis un petit peu émancipé, une fois que j'avais 18 ans, parce que mon premier voyage solo c'était à 18 ans, j'ai continué. J'ai su que j'aimais partir, j'aimais voyager, j'aimais découvrir. Dès que j'ai eu 18 ans, je suis parti avec... Avec deux amis, on est partis en Espagne deux semaines et c'était mon premier voyage seul sans les parents. Et puis depuis, je n'ai pas arrêté.

  • Speaker #1

    Donc, on va parler un peu parce que je sais que toi, le fait que tu voyages solo, ça m'a beaucoup intéressé parce que je trouve que c'est l'une des opportunités qu'on a quand on est parent une semaine sur deux ou quel que soit le mode de garde en fait, on a ce temps devant nous, on a un petit peu plus de temps devant nous. Et alors cet été... Tu t'es lancé un défi de dingue cet été, tu as décidé de prendre une mobilette. Tu peux nous raconter, c'était quoi l'objectif ?

  • Speaker #0

    J'ai vu une émission à la télé où j'ai vu deux gars qui faisaient 300 km en mobilette, une mobilette qu'on leur avait prêtée, et ils ont fait, c'était en Normandie je pense, ils ont fait 300 km à deux. Sur la même mobilette ? Sur la même mobilette, alors après, voilà, c'était un reportage... Table ! C'était un reportage, est-ce qu'ils ont vraiment fait 300 kilomètres ?

  • Speaker #1

    On parle bien de mobilettes et pas de motos.

  • Speaker #0

    Mobilettes, ils avaient également une Peugeot 103. Donc c'est une mobilette 49 centimètres cubes. Et ils étaient à deux sur la mobilette et dans le reportage, ils faisaient 300 kilomètres. Et en voyant ça, je me suis dit, ça c'est un truc que je veux faire. Pour ça ? Ça, ça me plairait. Parce qu'on a l'habitude de voyager en avion, en voiture. à moto pas encore et ça va tellement vite qu'on n'a pas le temps d'en profiter en avion on n'en profite pas du tout et en voiture on est sur l'autoroute et on ne profite pas du tout ni du paysage ni de parler avec les gens et cette idée d'aller en mobilette je rappelle que vitesse max 40 km heure c'était parfait pour la flèche c'était vraiment parfait pour profiter du paysage et pour rencontrer des gens. Et donc ça, ça me parlait. Ça me parlait énormément. Parce que moi, quand je voyage, c'est ce que j'aime faire. C'est découvrir... Je ne suis pas trop musée. Je ne me dis pas, je vais aller à tel endroit pour voir tel musée. Non, non, c'est vraiment pour voir des paysages, rencontrer des gens si possible, voir un peu la ville, comment elle s'organise. Et donc là, à cette vitesse-là, je savais que j'allais en voir. Et c'est pour ça, parce que j'ai un scooter assez puissant, à 350 centimètres cubes, je suis à 150 sur l'autoroute. Mais même ça, ça ne m'intéressait pas. Parce que j'ai beau me dire, je vais rouler tranquille, mais dès qu'il y a une ligne droite, on accélère. On fait une pointe, on accélère. Tandis que là, j'étais limité à 40 kilomètres heure. Donc je savais que j'allais voir du paysage.

  • Speaker #1

    Donc il t'a fallu combien de jours pour arriver jusqu'au Maroc ? On va revenir après sur tous les détails de ce périple. 19 jours, tu fais un Bruxelles-Tanger avec le bateau.

  • Speaker #0

    Avec le bateau, en roulant à 40 km.

  • Speaker #1

    Et tu avais prévu combien de temps au départ pour faire cette distance ?

  • Speaker #0

    Je disais 21-25 jours.

  • Speaker #1

    Tu t'es surpris toi-même en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça n'a pas été sans mal ce voyage ?

  • Speaker #0

    Je m'y attendais, j'avais une remorque et j'ai pris avec moi beaucoup de matériel parce que je me suis beaucoup documenté avant. le tour de France, des voyages en France, puisque la Peugeot 103 c'est typiquement français, pas mal de gens le font encore. En Peugeot 103 ? En Peugeot 103, oui. Il y a un club ou quoi ? Il y a beaucoup de clubs. C'est vrai ? Il y a beaucoup de clubs Peugeot 103 et il y en a qui le font comme ça, sans être dans un club.

  • Speaker #1

    Tu me donneras, si tu as les contacts, on les mettra dans les notes de l'épisode, si les gens ça les intéresse de tenter cette aventure pour retrouver les clubs des Peugeot 103.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Beaucoup de voyages se font en France en Peugeot 103. J'étais tombé sur une vidéo d'un gars qui est parti en Grèce en Peugeot 103. Donc c'est une mobilette assez mythique. J'ai appris dans mes recherches qu'il y avait un voyage qui se faisait chaque année, je ne sais pas si ça se fait encore, un Essaouira Agadir en Peugeot 103. C'est aussi une mobilette très utilisée au Maroc.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a de mythique cette mobilette ? Parce que moi je l'ai vue, c'est une mobilette quoi. Elle fait un petit peu risqué elle.

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, elle ne consomme pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est ça ? C'est pour ça qu'elle intéresse les gens ?

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, il ne faut pas de permis. Elle ne consomme pas beaucoup. Je faisais 150 km avec un plein. Et un plein c'est 4 litres, 4 litres et demi. Jusqu'au Maroc j'en ai eu, j'ai fait le calcul rapide, j'en ai eu pour à peu près 300 euros d'essence. Alors qu'en voiture, on en a pour... pour beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Alors, tu avais cette petite remorque que tu avais derrière, qui devait d'ailleurs peser son poids avec tous tes outils. Puis j'imagine aussi, toi, ton matériel de camping, parce que tu t'arrêtais dans des campings. Et alors, ce qui était quand même marquant pour ceux qui ont suivi cette aventure, parce que je l'ai partagé aussi sur Instagram pour inviter les auditoristes à te suivre, parce que c'était quand même assez fascinant, cette petite balade, balade entre guillemets. il t'est arrivé plein de choses en fait. Tu es tombé en panne au départ.

  • Speaker #0

    J'avais prévu, donc je disais que je m'étais beaucoup documenté et certains disaient prenez un double cylindre, un deuxième cylindre, prenez des câbles, deux freins, ça peut lâcher, etc. Et donc j'ai acheté tout ça et ça m'a beaucoup servi parce que le câble d'accélérateur il a lâché, le cylindre j'ai dû le remplacer, j'ai eu pas mal de crevaisons, j'ai dû remplacer, j'ai réparé. d'abord et puis à un moment donné le pneu était il y avait 36 mille rustines dessus je pouvais plus le réparer donc je l'ai changé donc j'avais pris des chambres à air en plus je m'étais équipé quand même et puis tu t'y connais je pense un peu en mécanique et puis en mécanique toute simple c'est du deux temps donc c'est un moteur qui est facile et effectivement je l'avais étudié déjà durant mes études ce moteur au cours de physique et puis une fois qu'on l'a compris il n'a rien de compliqué Donc je savais comment il fonctionne et je l'ai surtout beaucoup démonté, remonté, démonté, remonté pour l'étudier. Pour voir chaque pièce, où elle allait, sa place, son rôle. Donc je l'ai étudié le moteur.

  • Speaker #1

    Ça ne s'improvise pas un départ comme ça. Non, non, du tout.

  • Speaker #0

    On ne fait pas 2500 kilomètres.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu les coins qui t'ont particulièrement marqué pendant ce voyage ?

  • Speaker #0

    Tous. La France est un très beau pays, l'Espagne aussi.

  • Speaker #1

    C'était quoi le chemin que tu as suivi alors ? Tu es parti de Bruxelles ?

  • Speaker #0

    Je suis parti de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Tu étais en grande ligne.

  • Speaker #0

    Oui, je suis descendu tout droit vers Maubeuge, Reims. J'avais des objectifs déjà prédéfinis, Reims la cathédrale et les volcans d'Auvergne. Je voulais absolument les voir, donc là je me suis arrêté. Il y a un petit train qui monte jusqu'au volcan, donc j'ai laissé ma mobilette. J'ai consacré la journée à ça et donc ce jour-là je n'ai fait que 40 km alors que d'habitude j'en fais entre 150 et 200.

  • Speaker #1

    Ça valait la peine les volcans d'Auvergne ?

  • Speaker #0

    Ah oui c'était magnifique. Je me souviens des photos, c'était magnifique. C'était beau. Après l'objectif suivant c'était Barcelone parce que j'avais des amis, des familles qui m'attendaient là.

  • Speaker #1

    Là c'était un peu plus confortable pour toi aussi ?

  • Speaker #0

    Plus confortable, oui tout à fait. J'ai dormi dans un vrai lit au bout de 12 jours. 11 jours, parce que j'ai mis 10 jours pour traverser la France. Ouais, 10-11 jours. Et là, j'ai décidé de faire une pause, un jour off, sans rouler, puisque bon...

  • Speaker #1

    Envie de ta passe, quoi.

  • Speaker #0

    Même pas, les maux de dos, les fesses aussi qui ont pris un coup. Et donc, un jour off pour reposer le dos, il y avait la fatigue quand même. Ça, c'était le deuxième objectif. Troisième objectif, grenade. Je voulais absolument la photo devant la Lambra. C'est là que je la voulais.

  • Speaker #1

    Tu as eu le temps de visiter la Lambourg ?

  • Speaker #0

    Non, je l'avais déjà visitée, donc je connaissais les lieux. Je suis arrivé très tard à Grenade, je suis arrivé à 2h du matin, même 3. Et le temps de dormir, je repartais le lendemain directement.

  • Speaker #1

    Et là, tu dormais encore dans un camping ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il faisait chaud cet été en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne, oui, dans tous les campings, sauf à Grenade où je suis arrivé à 3h du matin. Et à 3h du matin, les campings sont fermés par sécurité. Donc là, j'ai dû me trouver un hôtel.

  • Speaker #1

    Tu avais déjà réservé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu as quand même cette tâche à 3h du matin de trouver un hôtel alors que tu en as quand même plein les fesses, si tu me permets l'expression.

  • Speaker #0

    C'est bon. J'ai mon meilleur ami qui était avec moi et qui ne dormait pas. Je lui disais, écoute, cherche-moi vite un hôtel sur Booking, regarde un peu ce qu'il y a. Donc il m'a envoyé quelques adresses. Les deux premières adresses, l'hôtel était full et le troisième, il était... C'était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc Grenade.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu arrives à la pointe sud.

  • Speaker #1

    Je me souviens que là, tu as eu une galère dans une montée, non ? Avec ta mobilette.

  • Speaker #0

    J'en ai eu pas mal.

  • Speaker #1

    Tu étais tout près du but et puis il y a eu un problème.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Il me semble que tu étais là, c'est pas possible, je suis tout près de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, ouais. Exactement. Mais très souvent, comme si un petit moteur, la remorque est lourde. puis il y a mon poids, c'est un 49 cm3, c'est un 2,5 chevaux. Donc sur les côtes, il avait difficile. J'ai eu un pneu crevé arrivé à Algeciras, c'était l'avant-dernière ville avant Tarifa. Donc là,

  • Speaker #1

    tu avais, d'accord.

  • Speaker #0

    De nouveau, un pneu crevé à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et voilà, après la période,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, on fait face. Je suis arrivé à Tarifa, je me suis posé pendant deux jours avant de prendre le bateau. Donc je suis resté à Tarifa 48 heures et seulement lundi j'ai pris le bateau.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors il y avait aussi un autre objectif derrière tout ça, c'est que l'année dernière il y a eu ce tremblement de terre au Maroc et toi tu t'es dit je vais récolter des fonds pour aider les gens à reconstruire des écoles. Des écoles. Alors tu peux expliquer un peu le parcours derrière.

  • Speaker #0

    Alors de par mon métier enseignant, tout ce qui touche à l'enseignement, forcément ça me parle et ça me touche. Donc, beaucoup de fonds ont été récoltés pour acheter des couvertures, pour acheter de la nourriture. Et je voulais récolter des fonds pour les écoliers. Au départ, c'était pour reconstruire une école. Et puis, on m'a dit que la reconstruction d'école, c'est l'État qui s'en occupe. Donc voilà, ça s'est transformé en récolter des fonds pour acheter du matériel scolaire, mais du matériel qui reste et qui pourra servir sur plusieurs générations. Comme des bandes, une bibliothèque, des chaises. Je ne voulais pas acheter des cartables, des crayons, des feutres qui allaient servir trois semaines, six mois. Et donc j'ai ouvert une cagnotte et j'avais fixé, je ne savais pas du tout quel objectif, quelle somme j'allais avoir besoin. Donc j'ai tapé au hasard, j'ai mis 2500 euros et on est monté jusqu'à 2800 euros. Donc c'est très bien.

  • Speaker #1

    Tu as participé à tous les gens qui te suivent, tes amis, des gens que tu ne connaissais pas ?

  • Speaker #0

    Des amis, la famille, des gens que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Des étudiants, j'ai vu certains de tes élèves.

  • Speaker #0

    Deux élèves à moi ont participé. Jusqu'à la veille du départ, je vais la laisser ouverte. Tout le monde peut participer, 5, 10, il n'y a pas de petits dons, il n'y a que des dons.

  • Speaker #1

    D'accord, donc félicitations pour ce voyage.

  • Speaker #0

    Eh bien, j'ai kiffé, j'ai kiffé ce voyage. J'étais bien, j'étais dans mon élément. Et on m'a dit, mais t'es parti seul. Comment tu peux partir seul ? Moi, j'ai besoin de quelqu'un avec qui parler. Et non, j'étais très bien seul. Je l'ai proposé à huit amis avant de partir. Quand même ? Oui, oui, oui. Et ça, c'est un projet qui parlait à personne. Et donc finalement, je me suis dit, tant pis, je ne veux pas dépendre des autres. Et donc j'ai pris la route et j'ai surkiffé le voyage.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'on se dit justement quand on part seul, comme ça, qu'on voit défiler les paysages ? Est-ce qu'il y a des pensées qui se sont venues ? Il y a des mots de sagesse ou des enseignements que tu en as tirés ?

  • Speaker #0

    Mais d'abord, on prend plaisir de ce qu'on voit. Les enseignements, ils viennent après, ils viendront encore. Mais sur le moment même, on prend plaisir de ce qu'on voit. Et très souvent, je roulais et je rigolais tout seul. Je dis mais waouh, quel paysage, qu'est-ce que je suis en train de voir, c'est magnifique. Et ça, c'est sur le moment même. On profite du paysage, on profite de ce qu'on voit, on profite de l'endroit où on est. Et plus on avance et plus on se dit... Moi qui disais à mes amis, je pense qu'après 200 kilomètres, je devrais appeler l'assistance pour qu'ils viennent me chercher. Mais quand j'avais fait 1000 bornes, 1500, 1800 et que j'avançais, je me dis mais je suis déjà là, c'est incroyable. Et donc sur le moment même, c'est ça. Et puis j'ai rencontré des gens dans les campings, ils venaient me parler, je me souviens de Gilles dans le sud de la France, il voyageait solo en vélo, prof de yoga, il avait 62 ans et il faisait en fait ce que moi je faisais en scooter par jour, il le faisait à vélo. Et il avait sa petite tante, il se faisait à manger. En mode solo également. Et donc, c'est là que tu te dis, mais waouh quoi. Waouh, respect. Et c'est peut-être un truc à faire aussi à vélo, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Merci Ismaël. On va bientôt se quitter, mais avant de se quitter, donc je sais que tu n'écoutes pas de podcast, tu me l'as dit, à part le mien.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour toi, c'est une question traditionnelle du podcast, est-ce que pour toi, la séparation... C'est un échec.

  • Speaker #0

    Il y a un certain échec derrière une séparation. C'est une question complexe. J'ai envie de dire, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est un échec, mais en même temps, un échec c'est quoi ? C'est quelque chose qu'on a raté, et quand on se sépare, on n'a pas forcément raté. On se sépare, la vie continue, mais chacun de son côté. Parce que les gens, ils évoluent. Au début, quand on connaît quelqu'un, il a tel caractère. Et puis dix ans après, ses idées évoluent, son caractère évolue. Et voilà, le caractère qu'on a connu, la personne, la personnalité qu'on a connue il y a dix ans, ne correspond peut-être plus parce que nous aussi, on a évolué. Et parfois, on évolue dans des directions différentes. Ça peut être un échec parce qu'au départ, on se dit, je me mets en couple, ça sera pour la vie. Comme mes parents, mes grands-parents, ils ne se sont jamais séparés, ils se sont disputés, ils se sont toujours réconciliés ou pas, mais ils sont restés ensemble, etc. Donc à partir du moment où ça s'arrête, c'est là où je vois l'échec. C'est qu'on n'a pas réussi à garder l'église au centre du village.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ismaël, merci beaucoup d'avoir été en contact.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Mourinière et vous venez d'écouter un épisode de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si ce podcast vous plaît, s'il vous aide ou a aidé des personnes de votre entourage, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous, à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute préférées, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et à devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter, me suggérer des invités, ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, envoyez-moi un message à quelquechoseavoudirepodcast.com quelquechoseavoudirepodcast.com Si vous souhaitez suivre les aventures du podcast et en savoir plus sur son making-of, ses invités ou tout simplement vous tenir informé de l'actualité en lien avec la séparation et le divorce, suivez Quelque chose à vous dire sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook et LinkedIn. Et n'hésitez pas à interagir, c'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre. Rendez-vous donc un jour pour un nouvel épisode et n'oubliez pas, portez-vous bien. Ciao !

Description

🎙️ Ismael a trois enfants de 23, 22 et 12 ans et une vraie passion pour le voyage. Il enseigne à Bruxelles et a connu deux séparations. Cela fait un moment que je le suis sur instagram car il y poste des photos magnifiques de ses voyages au Maroc, notamment. Et sans vous spoiler tout l’épisode, vous allez voir qu’il en a dans le sac à dos, ou devrais-je dire, dans la charrette, niveau aventures, justement!


👉On s'est donné rendez-vous au press club, à Bruxelles.


👉Avec Ismael, on va revenir sur les séparations qui se passent mal, quand la communication est rompue. Mais aussi de celles où tout se passe bien. On va aussi parler logistiques de garde alternée et des galères inévitables auxquelles il faut bricoler une réponse. Je suis sûre que vous voyez ce dont il s’agit…


👉Ismael nous livre également le point de vue intéressant de l’enseignant sur la séparation, puisqu’il est lui -même prof et habitué à accueillir des enfants de parents séparés dans ses classes.  


👉Et enfin, et j’ose dire, et surtout, on va parler voyage, car Ismael va nous partager le périple solo et un peu fou qu’il a entrepris cet été, et qui, j’en suis sûre, va en inspirer plus d’un.e! 


🙏Un grand merci, Ismael, pour ta délicatesse, ton humanité et ce partage de vie plein d’espoir.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


Compte Instragram d'Ismael: @ismartglobetrotter

Groupe Facebook Mobylette club

Groupe Facebook Club de mobylettes "les roll mobs"


☎️Laissez un message sur la boite vocale!  

👉Suivez le podcast sur Instagram, Facebook, et Linkedin

📩Email: quelquechoseavousdirepodcast@gmail.com


POUR SOUTENIR LE PODCAST METTEZ-LUI 5 ETOILES SUR VOTRE PLATEFORME DE PODCAST PREFEREE, ABONNEZ-VOUS, COMMENTEZ LE PODCAST. MERCI 🙏🙏!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ils n'ont pas d'endroit pour étudier, ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas presque tristes. Et donc cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport aux autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents. Les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, ce n'est pas à l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous, de nouveau, on a notre rôle, notre casquette de prof. Parce que si on laisse passer un élève, on donne l'exemple aux autres également. Donc, il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire ? Le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Comment organiser la garde partagée ? Et nous, parents, comment se remettons d'une décision qui chamboule inévitablement notre quotidien et celui de notre famille ? La bonne nouvelle, c'est qu'on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 3 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Tous les 15 jours, je donne la parole à des parents séparés qui viennent vous partager leur expérience de la séparation et les ressources qu'ils ont utilisées pour se préserver et préserver leurs enfants. J'interviewe également des professionnels qui oeuvrent autour du divorce et de la séparation pour vous apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à banaliser alors que ses conséquences sur la vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous apportera le réconfort dont vous avez besoin. Si vous aimez le podcast et souhaitez le soutenir, n'hésitez pas à vous abonner et à en parler autour de vous pour qu'il puisse aider d'autres parents. Bonne écoute ! Salut les parents, j'espère que vous allez bien ! Cette semaine, je voulais vous annoncer une très grande nouvelle. Le podcast s'exporte à la radio. Enfin, pour être plus clair, j'anime désormais une chronique mensuelle dans l'émission Tendances Premières sur la RTBF en Belgique, où je propose des outils pour mieux s'en sortir après une séparation. C'est une énorme reconnaissance du podcast, et puis c'est aussi un très grand plaisir pour moi de faire de la radio. Vous pouvez désormais retrouver mes chroniques sur le site Ovio. de la RTBF. Il suffit de vous inscrire. Un très grand merci aussi pour tous les petits messages que vous m'avez envoyés ces dernières semaines avec des suggestions d'invités, des suggestions de sujets aussi. J'ai peut-être pas encore répondu à tout le monde mais sachez que je vous lis et que je me ferai un plaisir de vous répondre quand j'aurai deux minutes. La période est extrêmement chargée actuellement. Je vous laisse avec l'épisode du jour. Bonne écoute. Épisode 41... Ismaël Salut !

  • Speaker #0

    Salut ! Ça va ? Ça va bien. Je m'appelle Ismaël. J'ai 51 ans, je suis enseignant depuis 21 ans et j'ai eu deux vies de couple avec deux enfants lors de la première vie de couple et puis un troisième enfant à la deuxième tentative. Et j'ai toujours eu mes enfants en garde partagée, toujours, toujours, toujours. Je me suis battu pour... J'ai pas dû me battre pour la troisième mais pour les deux autres j'ai dû me battre. 50-50 ou ? 50-50, j'ai toujours voulu 50-50. Ils ont la plus grande à 23 ans, le deuxième à 22 ans, ils ont un an de différence. Et la petite dernière, elle a 12 ans.

  • Speaker #1

    Comment tu décrirais en un mot tes séparations, la première et puis la deuxième ?

  • Speaker #0

    La première, je ne veux pas dire catastrophique parce que quand on... On écoute parfois certaines autres séparations, elles sont pires que... Mais bon, c'était...

  • Speaker #1

    Tu peux dire catastrophique.

  • Speaker #0

    Oui, catastrophique. Content d'être parti.

  • Speaker #1

    Catastrophique, tu veux dire au niveau de la séparation elle-même ? Ça s'est très mal passé au moment de la séparation, c'est ça ? Sans rentrer dans les détails ?

  • Speaker #0

    Oui, conflictuel. Puisque c'est moi qui ai pris la décision de partir. Et je pense que c'est plus dû à sa... Son égo, sa fierté d'être quitté.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut imaginer aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Non, non, non, c'est sûr. Mais le problème, c'est que ça fait 18 ans. Et à l'heure actuelle, c'est toujours, je pense que...

  • Speaker #1

    C'est toujours pas réglé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours pas réglé du tout.

  • Speaker #1

    On va revenir sur les manières que tu... Les méthodes que tu emploies pour continuer de communiquer avec la mère de tes enfants, puisque vous êtes quand même toujours parents. Tout à fait. Et donc, il y a toujours des décisions à prendre. Et la deuxième, la deuxième séparation, tu aurais un mot pour la faire ?

  • Speaker #0

    De commun accord. Et puis, ça s'est toujours bien passé depuis le premier jour. Et à l'heure actuelle, on s'entend encore bien. On communique très bien. prend les décisions à deux. Ouais, c'est une séparation parfaite.

  • Speaker #1

    Alors donc, juste pour résumer, à l'heure actuelle, tes deux aînés, qui ont quand même déjà plus de 20 ans, ils n'habitent plus chez toi ?

  • Speaker #0

    Si, si.

  • Speaker #1

    Ils habitent chez toi ? Mon fils. En alternance ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, mon fils habite H24 avec moi, puisque, pareil... Mon fils,

  • Speaker #1

    il a quel âge ?

  • Speaker #0

    Il a 22.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et il habite H24 avec moi parce que... La maman a fait appel au tribunal de la jeunesse pour qu'on arrête la garde alternée et pour qu'ils viennent habiter totalement avec moi parce qu'elle n'arrivait pas à le gérer. Et donc, c'était plus possible pour elle. Et donc, elle a fait appel au tribunal, au SAJ, au SAJ, pas le tribunal de la jeunesse, le SAJ pour...

  • Speaker #1

    Le service d'aide à la jeunesse.

  • Speaker #0

    La jeunesse, oui. Pour que je...

  • Speaker #1

    Que tu aies la garde...

  • Speaker #0

    Que j'aie la garde exclusive.

  • Speaker #1

    On parle encore de garde. ils sont majeurs comme ça ? C'est plutôt une résidence, c'est plutôt la résidence exclusive qui est chez toi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils sont majeurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Et donc ton deuxième enfant, qui est une fille,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Non, lui c'est le deuxième.

  • Speaker #1

    Ah, lui c'est le deuxième. Et l'aîné ?

  • Speaker #0

    L'aîné, il n'y a plus de garde, comme tu dis, donc elle fait ce qu'elle veut, elle va où elle veut, elle a 23 ans. Elle vient chez moi, elle va chez sa maman, elle va dormir chez sa copine, elle va dormir chez sa grand-mère, chez sa tante. Un peu électron libre.

  • Speaker #1

    Et le dernier enfant, c'est un garçon, une fille ?

  • Speaker #0

    C'est une fille, 12 ans, et qui est totalement garde partagée aussi. Là, on n'a pas dû passer devant le tribunal puisqu'on était d'accord. Et donc, c'est une semaine, une semaine chacun.

  • Speaker #1

    Et comme vous étiez d'accord, juste je t'interromps, vous étiez d'accord, vous avez quand même un papier sur lequel c'est écrit ou vous êtes juste mis d'accord de manière complètement informelle et ça fonctionne très bien ?

  • Speaker #0

    Non, non, on s'est mis d'accord verbalement. Il a quand même fallu faire un document officiel pour les impôts. Donc, eux nous ont demandé d'officialiser. Donc, il a fallu passer par un avocat qui rédige un document. Donc, tout ça, c'est sur papier, mais c'était juste pour les impôts. deux qui ont exigé qu'on le fasse. Sinon, ce n'était pas nécessaire.

  • Speaker #1

    Une séparation qui s'est mal passée, une séparation qui s'est bien passée, et tout ça, ça remonte un peu, parce qu'il y en a une qui date de 18 ans et l'autre qui date de 10 ans. Quand on a préparé cet entretien, je t'ai dit, écoute, ça m'intéresserait de savoir, parce qu'on a beaucoup de personnes qui nous écoutent et qui ont de gros problèmes de communication avec leur ex. Et c'est difficile quand on a des enfants parce qu'on doit quand même réussir à s'entendre pour un certain nombre de décisions, que ce soit l'école, les activités parascolaires, les vacances, les anniversaires. Il y a énormément de sujets sur lesquels on doit se mettre d'accord. qu'aux parents. Qu'est-ce que toi, tu as mis en place avec ton ex, avec qui ça se passe toujours pas si bien, donc depuis 18 ans, pour quand même réussir à prendre les bonnes décisions pour les enfants ensemble ? Ou est-ce que tu as dû carrément abandonner la partie ? Ou au contraire, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    En fait, on évite de communiquer. On évite de communiquer parce que quand on communique, on sait ce qu'on va dire, mais on ne sait pas ce qu'on va recevoir, on ne sait pas comment ça peut tourner. Donc on évite au maximum de communiquer. Tant qu'on peut ne pas communiquer, on ne le fait pas. On fait quelque chose qu'on ne devrait pas et qu'on nous déconseille de faire, que les pédopsychiatres déconseillent de faire, c'est de mettre les enfants comme intermédiaires.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    vous faites ça. Donc c'était à l'époque. Plus maintenant, ils sont grands. c'était tu diras à maman que donc c'est pas tu diras à maman qu'elle a encore foiré ah non non non c'est sur tu diras à maman que tu vas apporter tes affaires de gymnastique des choses pareilles non non pas tu diras à maman que je peux pas la blairer non non du tout on essaye quand même de les préserver par rapport à ça et donc au maximum on envoie les enfants Ou alors, vraiment, s'il faut, on envoie un mail en se disant qu'est-ce que je vais ramasser comme réponse ? Et ça, c'est en dernier recours.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce qu'on conseille souvent de passer par le mail quand on n'arrive pas à communiquer, pour essayer justement d'atténuer ces tensions et de ne pas envenimer les choses.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc vous, même cette étape-là est trop compliquée et vous préférez passer par les enfants. Et les enfants, quelle a été leur réaction en étant des petits messagers comme ça pendant des années ? Ils se sont déjà plaints de ça.

  • Speaker #0

    Bonne question. J'ai une fille un peu rebelle et je pense qu'elle m'a déjà fait la remarque. De me dire, pourquoi tu ne lui dis pas toi ou des choses pareilles. J'ai ce souvenir lointain. J'ai ce souvenir là-dedans. Et de toute façon, je la vois bien me dire. C'est son genre. Oui, c'est son genre. Je la vois bien me dire ça. Ce n'était pas des messages si importants que ça. Voilà, c'est des histoires d'affaires d'école et des choses pareilles.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passait, par exemple, parce que je peux parler de mon cas personnel, on oublie sans arrêt des affaires les uns chez les autres, sans arrêt, on oublie, il oublie, un ordinateur. je ne sais quoi, des chaussures, etc. Quand on ne s'entend pas, comment est-ce qu'on gère cet aspect-là des choses ?

  • Speaker #0

    Alors ici, il y avait quand même deux facteurs aggravants. Le premier, c'est qu'on ne s'entendait pas. Et le deuxième, c'est qu'ils habitaient à chaque fois loin.

  • Speaker #1

    Tu peux nous décrire ça ? On est à Bruxelles, vous habitez à Bruxelles. C'était quoi pour nous donner une idée pour les Belges, les Bruxellois qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    L'Idekerk, Bruxelles.

  • Speaker #1

    D'accord, ok, donc c'est une commune un peu à l'extérieur de Bruxelles. Et Bruxelles, Bruxelles-Centre donc.

  • Speaker #0

    Oui. D'accord. Et alors Bruxelles-Otini.

  • Speaker #1

    D'accord, donc ça c'est 25 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ça c'est, et donc pour aller chercher une farde oubliée, un sac de j'ai oublié.

  • Speaker #1

    Et ça c'est, je trouve que ça doit être particulièrement compliqué quand les enfants rentrent en secondaire. Et qu'ils ont plein de classeurs, qu'ils ont plein de cours de type.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai eu la discussion avec la petite dernière qui vient de rentrer en première secondaire. Et on a eu une discussion là-dessus sur comment est-ce qu'on va gérer les classeurs. Et donc on a trouvé que le lundi quand elle retourne chez sa maman, soit elle vient d'abord chez moi et puis la maman vient la récupérer en voiture. Ou alors elle rentre chez sa maman. sa maman la dépose en voiture pour venir chercher les affaires et puis repart. On habite à 5 minutes l'un de l'autre. Donc ça c'est pratique par contre. Quand on n'habite pas loin l'un de l'autre, c'est très pratique. Parce que là, j'ai eu le cas de nouveau, le journal de classe, les affaires de gym, tiens j'ai oublié. On est à 5 minutes l'un de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais comment en fait quand on est loin, comment tu faisais quand tu étais loin ? Justement, Otigny, Bruxelles, 25 kilomètres. Comment vous faisiez quand vous oubliez quelque chose ?

  • Speaker #0

    Mais on faisait rien du tout, tu vas à l'école sans tes affaires, t'auras une remarque dans ton droit à la classe.

  • Speaker #1

    En plus c'est les enfants qui...

  • Speaker #0

    Oui, et oui on faisait...

  • Speaker #1

    C'est ça qui est compliqué aussi, c'est que, et je vous jette pas la pierre, je pense qu'on est énormément de parents à malheureusement devoir gérer les oublis et se mordre les doigts parce que les enfants pâtissent du fait qu'on est séparés. Est-ce qu'il y a moyen de peut-être alerter aussi les enseignants sur ce qui se passe et leur expliquer, écoutez, leur on ne voulait pas. Mais ils ont deux maisons, en fait. Et des parents qui peuvent oublier aussi, parfois. C'est parfois notre faute à nous. Ne les enguirlandez pas parce qu'ils ont oublié leurs affaires. Parce que franchement, parfois c'est un casse-tête chinois. Surtout quand on ne s'entend pas avec l'autre. Est-ce que vous vous en avez parlé à l'école pour essayer d'atténuer un peu le... l'effet sur eux ?

  • Speaker #0

    Les parents, les enseignants étaient au courant. Maintenant, moi en tant qu'enseignant, j'ai le cas. J'ai des élèves, quand ils oublient leurs affaires, j'ai laissé ça chez maman, etc. Je ne peux pas leur en vouloir. En même temps, je me dis, quelle est la part de vérité dans ce qu'ils me disent ? Est-ce qu'ils ne se servent pas non plus de cette excuse ? pour justifier le fait qu'il n'ait pas leur livre de sciences. Donc voilà, il faut jongler entre est-ce qu'il me dit la vérité ou pas. Et quelque part aussi, je dois jouer mon rôle de prof. Je lui dis, organise-toi, fais attention. Il faut quand même, malgré tout, il ne faut pas fermer les yeux et laisser passer. Comme ça, ça le responsabilise aussi et il faut qu'il trouve une solution lui aussi avec ses parents.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait être mis en place ? Justement, c'est intéressant ton point de vue d'enseignant là-dessus. On en a très peu parlé en fait dans le podcast. Mais qu'est-ce qui pourrait être mis en place dans le corps professoral pour prendre en compte le fait qu'effectivement, il y a des élèves, il y a beaucoup d'élèves, il y en a beaucoup qui alternent d'une maison à l'autre. qui ont... Alors c'est vrai, ils peuvent faire attention, ils peuvent être responsables, etc. Mais il faut quand même garder en tête que c'est quand même une sacrée charge supplémentaire pour eux par rapport à des enfants qui vivent chez leurs deux parents. C'est vraiment une charge supplémentaire, une charge mentale supplémentaire pour eux. Ils n'ont rien demandé, en fait. Ils n'ont pas demandé à ce que leurs parents se séparent. Qu'est-ce qui peut être mis en place au niveau du corps professoral pour... Parce que je comprends aussi ton point de vue, il faut faire la part des choses. C'est facile aussi d'utiliser cette excuse quand en fait, t'es juste Pas un enfant responsable et tu dois apprendre, je comprends tout à fait ça. Est-ce que vous en avez déjà parlé dans la salle des profs par exemple ? Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout, ça c'est de la responsabilité des parents si on doit tenir compte aussi. On tient compte déjà de pas mal, de beaucoup d'aspects.

  • Speaker #1

    Comme quoi par exemple ?

  • Speaker #0

    Des conditions de vie des élèves. Il y en a qui n'ont pas par exemple de chambre à eux.

  • Speaker #1

    Comment vous le savez ça ?

  • Speaker #0

    Ils le disent. Ils le disent. Ils le disent. Des enfants dans une famille avec les deux parents. Du clair. Oui, avec les deux parents. Aussi. La fratrie est tellement grande qu'ils n'ont pas d'endroit pour étudier. Ils dorment parfois dans le salon. Et il y a beaucoup de cas assez presque tristes. Presque tristes. Et donc, cette histoire de garde alternée, etc.

  • Speaker #1

    Vous relativisez par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Oui, c'est les enfants qui en pâtissent, mais c'est le choix des parents, les enfants n'ont rien demandé, donc c'est eux qui devraient s'organiser. Ça fait partie des conséquences de la séparation. Et donc, c'est pas l'enfant à en pâtir, c'est vrai, mais une fois qu'il arrive au cours, nous de nouveau on a notre rôle, notre casquette de prof, parce que si on laisse passer un élève, On donne l'exemple aux autres également, donc il faut malgré tout lui faire la remarque.

  • Speaker #1

    Alors il faut aussi dire à nos auditoristes que la raison pour laquelle tu es là aussi, c'est parce que tu as un compte Instagram dont tu vas nous donner le nom, dans lequel tu racontes, tu postes des photos magnifiques. Et c'est un peu comme ça aussi que m'est venue l'idée de t'inviter dans le podcast, parce que je te suivais depuis un petit moment. Tu postais ces photos magnifiques du Maroc essentiellement, où tu vas très souvent. Et puis, il y avait toute une histoire derrière à chaque fois. Je trouvais que c'était touchant. Souvent, c'était un autre Maroc aussi qu'on découvrait grâce à toi. Et puis cet été, tu es parti. Tu vas nous raconter ça. Tu es parti dans un périple incroyable jusqu'au Maroc. Je laisse un petit peu de suspense. Mais d'abord, je voulais savoir, cette place du voyage dans ta vie, elle a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Elle a toujours été là. J'ai... J'ai toujours aimé partir. Je pense que ça remonte à quand j'étais gamin. Parfois, quand j'étais en primaire, quand on sortait de l'école, j'arrivais à la maison et mon père nous attendait dans la voiture. Allez hop, on va en France chez ta tante. J'ai une tante qui habite en Alsace, une autre dans la banlieue parisienne. Et voilà, il s'était mis d'accord avec maman pour aller rendre visite à la famille. Et donc j'arrivais, mon père nous attendait en voiture avec maman et tout, avec les sacs, etc. On déposait juste le cartable à l'intérieur et puis on montait dans la voiture et on partait pour le week-end. Et j'adorais ça.

  • Speaker #1

    Et c'était toujours une surprise ? Tu ne t'y attendais pas ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, c'était toujours une surprise. Et ça, j'adorais. Et puis voilà. partir, de quitter Bruxelles, j'ai toujours aimé. Et puis en grandissant, une fois que je me suis un petit peu émancipé, une fois que j'avais 18 ans, parce que mon premier voyage solo c'était à 18 ans, j'ai continué. J'ai su que j'aimais partir, j'aimais voyager, j'aimais découvrir. Dès que j'ai eu 18 ans, je suis parti avec... Avec deux amis, on est partis en Espagne deux semaines et c'était mon premier voyage seul sans les parents. Et puis depuis, je n'ai pas arrêté.

  • Speaker #1

    Donc, on va parler un peu parce que je sais que toi, le fait que tu voyages solo, ça m'a beaucoup intéressé parce que je trouve que c'est l'une des opportunités qu'on a quand on est parent une semaine sur deux ou quel que soit le mode de garde en fait, on a ce temps devant nous, on a un petit peu plus de temps devant nous. Et alors cet été... Tu t'es lancé un défi de dingue cet été, tu as décidé de prendre une mobilette. Tu peux nous raconter, c'était quoi l'objectif ?

  • Speaker #0

    J'ai vu une émission à la télé où j'ai vu deux gars qui faisaient 300 km en mobilette, une mobilette qu'on leur avait prêtée, et ils ont fait, c'était en Normandie je pense, ils ont fait 300 km à deux. Sur la même mobilette ? Sur la même mobilette, alors après, voilà, c'était un reportage... Table ! C'était un reportage, est-ce qu'ils ont vraiment fait 300 kilomètres ?

  • Speaker #1

    On parle bien de mobilettes et pas de motos.

  • Speaker #0

    Mobilettes, ils avaient également une Peugeot 103. Donc c'est une mobilette 49 centimètres cubes. Et ils étaient à deux sur la mobilette et dans le reportage, ils faisaient 300 kilomètres. Et en voyant ça, je me suis dit, ça c'est un truc que je veux faire. Pour ça ? Ça, ça me plairait. Parce qu'on a l'habitude de voyager en avion, en voiture. à moto pas encore et ça va tellement vite qu'on n'a pas le temps d'en profiter en avion on n'en profite pas du tout et en voiture on est sur l'autoroute et on ne profite pas du tout ni du paysage ni de parler avec les gens et cette idée d'aller en mobilette je rappelle que vitesse max 40 km heure c'était parfait pour la flèche c'était vraiment parfait pour profiter du paysage et pour rencontrer des gens. Et donc ça, ça me parlait. Ça me parlait énormément. Parce que moi, quand je voyage, c'est ce que j'aime faire. C'est découvrir... Je ne suis pas trop musée. Je ne me dis pas, je vais aller à tel endroit pour voir tel musée. Non, non, c'est vraiment pour voir des paysages, rencontrer des gens si possible, voir un peu la ville, comment elle s'organise. Et donc là, à cette vitesse-là, je savais que j'allais en voir. Et c'est pour ça, parce que j'ai un scooter assez puissant, à 350 centimètres cubes, je suis à 150 sur l'autoroute. Mais même ça, ça ne m'intéressait pas. Parce que j'ai beau me dire, je vais rouler tranquille, mais dès qu'il y a une ligne droite, on accélère. On fait une pointe, on accélère. Tandis que là, j'étais limité à 40 kilomètres heure. Donc je savais que j'allais voir du paysage.

  • Speaker #1

    Donc il t'a fallu combien de jours pour arriver jusqu'au Maroc ? On va revenir après sur tous les détails de ce périple. 19 jours, tu fais un Bruxelles-Tanger avec le bateau.

  • Speaker #0

    Avec le bateau, en roulant à 40 km.

  • Speaker #1

    Et tu avais prévu combien de temps au départ pour faire cette distance ?

  • Speaker #0

    Je disais 21-25 jours.

  • Speaker #1

    Tu t'es surpris toi-même en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça n'a pas été sans mal ce voyage ?

  • Speaker #0

    Je m'y attendais, j'avais une remorque et j'ai pris avec moi beaucoup de matériel parce que je me suis beaucoup documenté avant. le tour de France, des voyages en France, puisque la Peugeot 103 c'est typiquement français, pas mal de gens le font encore. En Peugeot 103 ? En Peugeot 103, oui. Il y a un club ou quoi ? Il y a beaucoup de clubs. C'est vrai ? Il y a beaucoup de clubs Peugeot 103 et il y en a qui le font comme ça, sans être dans un club.

  • Speaker #1

    Tu me donneras, si tu as les contacts, on les mettra dans les notes de l'épisode, si les gens ça les intéresse de tenter cette aventure pour retrouver les clubs des Peugeot 103.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Beaucoup de voyages se font en France en Peugeot 103. J'étais tombé sur une vidéo d'un gars qui est parti en Grèce en Peugeot 103. Donc c'est une mobilette assez mythique. J'ai appris dans mes recherches qu'il y avait un voyage qui se faisait chaque année, je ne sais pas si ça se fait encore, un Essaouira Agadir en Peugeot 103. C'est aussi une mobilette très utilisée au Maroc.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a de mythique cette mobilette ? Parce que moi je l'ai vue, c'est une mobilette quoi. Elle fait un petit peu risqué elle.

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, elle ne consomme pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est ça ? C'est pour ça qu'elle intéresse les gens ?

  • Speaker #0

    Elle n'est pas chère, il ne faut pas de permis. Elle ne consomme pas beaucoup. Je faisais 150 km avec un plein. Et un plein c'est 4 litres, 4 litres et demi. Jusqu'au Maroc j'en ai eu, j'ai fait le calcul rapide, j'en ai eu pour à peu près 300 euros d'essence. Alors qu'en voiture, on en a pour... pour beaucoup plus.

  • Speaker #1

    Alors, tu avais cette petite remorque que tu avais derrière, qui devait d'ailleurs peser son poids avec tous tes outils. Puis j'imagine aussi, toi, ton matériel de camping, parce que tu t'arrêtais dans des campings. Et alors, ce qui était quand même marquant pour ceux qui ont suivi cette aventure, parce que je l'ai partagé aussi sur Instagram pour inviter les auditoristes à te suivre, parce que c'était quand même assez fascinant, cette petite balade, balade entre guillemets. il t'est arrivé plein de choses en fait. Tu es tombé en panne au départ.

  • Speaker #0

    J'avais prévu, donc je disais que je m'étais beaucoup documenté et certains disaient prenez un double cylindre, un deuxième cylindre, prenez des câbles, deux freins, ça peut lâcher, etc. Et donc j'ai acheté tout ça et ça m'a beaucoup servi parce que le câble d'accélérateur il a lâché, le cylindre j'ai dû le remplacer, j'ai eu pas mal de crevaisons, j'ai dû remplacer, j'ai réparé. d'abord et puis à un moment donné le pneu était il y avait 36 mille rustines dessus je pouvais plus le réparer donc je l'ai changé donc j'avais pris des chambres à air en plus je m'étais équipé quand même et puis tu t'y connais je pense un peu en mécanique et puis en mécanique toute simple c'est du deux temps donc c'est un moteur qui est facile et effectivement je l'avais étudié déjà durant mes études ce moteur au cours de physique et puis une fois qu'on l'a compris il n'a rien de compliqué Donc je savais comment il fonctionne et je l'ai surtout beaucoup démonté, remonté, démonté, remonté pour l'étudier. Pour voir chaque pièce, où elle allait, sa place, son rôle. Donc je l'ai étudié le moteur.

  • Speaker #1

    Ça ne s'improvise pas un départ comme ça. Non, non, du tout.

  • Speaker #0

    On ne fait pas 2500 kilomètres.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu les coins qui t'ont particulièrement marqué pendant ce voyage ?

  • Speaker #0

    Tous. La France est un très beau pays, l'Espagne aussi.

  • Speaker #1

    C'était quoi le chemin que tu as suivi alors ? Tu es parti de Bruxelles ?

  • Speaker #0

    Je suis parti de Bruxelles.

  • Speaker #1

    Tu étais en grande ligne.

  • Speaker #0

    Oui, je suis descendu tout droit vers Maubeuge, Reims. J'avais des objectifs déjà prédéfinis, Reims la cathédrale et les volcans d'Auvergne. Je voulais absolument les voir, donc là je me suis arrêté. Il y a un petit train qui monte jusqu'au volcan, donc j'ai laissé ma mobilette. J'ai consacré la journée à ça et donc ce jour-là je n'ai fait que 40 km alors que d'habitude j'en fais entre 150 et 200.

  • Speaker #1

    Ça valait la peine les volcans d'Auvergne ?

  • Speaker #0

    Ah oui c'était magnifique. Je me souviens des photos, c'était magnifique. C'était beau. Après l'objectif suivant c'était Barcelone parce que j'avais des amis, des familles qui m'attendaient là.

  • Speaker #1

    Là c'était un peu plus confortable pour toi aussi ?

  • Speaker #0

    Plus confortable, oui tout à fait. J'ai dormi dans un vrai lit au bout de 12 jours. 11 jours, parce que j'ai mis 10 jours pour traverser la France. Ouais, 10-11 jours. Et là, j'ai décidé de faire une pause, un jour off, sans rouler, puisque bon...

  • Speaker #1

    Envie de ta passe, quoi.

  • Speaker #0

    Même pas, les maux de dos, les fesses aussi qui ont pris un coup. Et donc, un jour off pour reposer le dos, il y avait la fatigue quand même. Ça, c'était le deuxième objectif. Troisième objectif, grenade. Je voulais absolument la photo devant la Lambra. C'est là que je la voulais.

  • Speaker #1

    Tu as eu le temps de visiter la Lambourg ?

  • Speaker #0

    Non, je l'avais déjà visitée, donc je connaissais les lieux. Je suis arrivé très tard à Grenade, je suis arrivé à 2h du matin, même 3. Et le temps de dormir, je repartais le lendemain directement.

  • Speaker #1

    Et là, tu dormais encore dans un camping ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il faisait chaud cet été en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne, oui, dans tous les campings, sauf à Grenade où je suis arrivé à 3h du matin. Et à 3h du matin, les campings sont fermés par sécurité. Donc là, j'ai dû me trouver un hôtel.

  • Speaker #1

    Tu avais déjà réservé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu as quand même cette tâche à 3h du matin de trouver un hôtel alors que tu en as quand même plein les fesses, si tu me permets l'expression.

  • Speaker #0

    C'est bon. J'ai mon meilleur ami qui était avec moi et qui ne dormait pas. Je lui disais, écoute, cherche-moi vite un hôtel sur Booking, regarde un peu ce qu'il y a. Donc il m'a envoyé quelques adresses. Les deux premières adresses, l'hôtel était full et le troisième, il était... C'était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc Grenade.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu arrives à la pointe sud.

  • Speaker #1

    Je me souviens que là, tu as eu une galère dans une montée, non ? Avec ta mobilette.

  • Speaker #0

    J'en ai eu pas mal.

  • Speaker #1

    Tu étais tout près du but et puis il y a eu un problème.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Il me semble que tu étais là, c'est pas possible, je suis tout près de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, ouais. Exactement. Mais très souvent, comme si un petit moteur, la remorque est lourde. puis il y a mon poids, c'est un 49 cm3, c'est un 2,5 chevaux. Donc sur les côtes, il avait difficile. J'ai eu un pneu crevé arrivé à Algeciras, c'était l'avant-dernière ville avant Tarifa. Donc là,

  • Speaker #1

    tu avais, d'accord.

  • Speaker #0

    De nouveau, un pneu crevé à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et voilà, après la période,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, on fait face. Je suis arrivé à Tarifa, je me suis posé pendant deux jours avant de prendre le bateau. Donc je suis resté à Tarifa 48 heures et seulement lundi j'ai pris le bateau.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors il y avait aussi un autre objectif derrière tout ça, c'est que l'année dernière il y a eu ce tremblement de terre au Maroc et toi tu t'es dit je vais récolter des fonds pour aider les gens à reconstruire des écoles. Des écoles. Alors tu peux expliquer un peu le parcours derrière.

  • Speaker #0

    Alors de par mon métier enseignant, tout ce qui touche à l'enseignement, forcément ça me parle et ça me touche. Donc, beaucoup de fonds ont été récoltés pour acheter des couvertures, pour acheter de la nourriture. Et je voulais récolter des fonds pour les écoliers. Au départ, c'était pour reconstruire une école. Et puis, on m'a dit que la reconstruction d'école, c'est l'État qui s'en occupe. Donc voilà, ça s'est transformé en récolter des fonds pour acheter du matériel scolaire, mais du matériel qui reste et qui pourra servir sur plusieurs générations. Comme des bandes, une bibliothèque, des chaises. Je ne voulais pas acheter des cartables, des crayons, des feutres qui allaient servir trois semaines, six mois. Et donc j'ai ouvert une cagnotte et j'avais fixé, je ne savais pas du tout quel objectif, quelle somme j'allais avoir besoin. Donc j'ai tapé au hasard, j'ai mis 2500 euros et on est monté jusqu'à 2800 euros. Donc c'est très bien.

  • Speaker #1

    Tu as participé à tous les gens qui te suivent, tes amis, des gens que tu ne connaissais pas ?

  • Speaker #0

    Des amis, la famille, des gens que je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Des étudiants, j'ai vu certains de tes élèves.

  • Speaker #0

    Deux élèves à moi ont participé. Jusqu'à la veille du départ, je vais la laisser ouverte. Tout le monde peut participer, 5, 10, il n'y a pas de petits dons, il n'y a que des dons.

  • Speaker #1

    D'accord, donc félicitations pour ce voyage.

  • Speaker #0

    Eh bien, j'ai kiffé, j'ai kiffé ce voyage. J'étais bien, j'étais dans mon élément. Et on m'a dit, mais t'es parti seul. Comment tu peux partir seul ? Moi, j'ai besoin de quelqu'un avec qui parler. Et non, j'étais très bien seul. Je l'ai proposé à huit amis avant de partir. Quand même ? Oui, oui, oui. Et ça, c'est un projet qui parlait à personne. Et donc finalement, je me suis dit, tant pis, je ne veux pas dépendre des autres. Et donc j'ai pris la route et j'ai surkiffé le voyage.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'on se dit justement quand on part seul, comme ça, qu'on voit défiler les paysages ? Est-ce qu'il y a des pensées qui se sont venues ? Il y a des mots de sagesse ou des enseignements que tu en as tirés ?

  • Speaker #0

    Mais d'abord, on prend plaisir de ce qu'on voit. Les enseignements, ils viennent après, ils viendront encore. Mais sur le moment même, on prend plaisir de ce qu'on voit. Et très souvent, je roulais et je rigolais tout seul. Je dis mais waouh, quel paysage, qu'est-ce que je suis en train de voir, c'est magnifique. Et ça, c'est sur le moment même. On profite du paysage, on profite de ce qu'on voit, on profite de l'endroit où on est. Et plus on avance et plus on se dit... Moi qui disais à mes amis, je pense qu'après 200 kilomètres, je devrais appeler l'assistance pour qu'ils viennent me chercher. Mais quand j'avais fait 1000 bornes, 1500, 1800 et que j'avançais, je me dis mais je suis déjà là, c'est incroyable. Et donc sur le moment même, c'est ça. Et puis j'ai rencontré des gens dans les campings, ils venaient me parler, je me souviens de Gilles dans le sud de la France, il voyageait solo en vélo, prof de yoga, il avait 62 ans et il faisait en fait ce que moi je faisais en scooter par jour, il le faisait à vélo. Et il avait sa petite tante, il se faisait à manger. En mode solo également. Et donc, c'est là que tu te dis, mais waouh quoi. Waouh, respect. Et c'est peut-être un truc à faire aussi à vélo, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Merci Ismaël. On va bientôt se quitter, mais avant de se quitter, donc je sais que tu n'écoutes pas de podcast, tu me l'as dit, à part le mien.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour toi, c'est une question traditionnelle du podcast, est-ce que pour toi, la séparation... C'est un échec.

  • Speaker #0

    Il y a un certain échec derrière une séparation. C'est une question complexe. J'ai envie de dire, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est un échec, mais en même temps, un échec c'est quoi ? C'est quelque chose qu'on a raté, et quand on se sépare, on n'a pas forcément raté. On se sépare, la vie continue, mais chacun de son côté. Parce que les gens, ils évoluent. Au début, quand on connaît quelqu'un, il a tel caractère. Et puis dix ans après, ses idées évoluent, son caractère évolue. Et voilà, le caractère qu'on a connu, la personne, la personnalité qu'on a connue il y a dix ans, ne correspond peut-être plus parce que nous aussi, on a évolué. Et parfois, on évolue dans des directions différentes. Ça peut être un échec parce qu'au départ, on se dit, je me mets en couple, ça sera pour la vie. Comme mes parents, mes grands-parents, ils ne se sont jamais séparés, ils se sont disputés, ils se sont toujours réconciliés ou pas, mais ils sont restés ensemble, etc. Donc à partir du moment où ça s'arrête, c'est là où je vois l'échec. C'est qu'on n'a pas réussi à garder l'église au centre du village.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ismaël, merci beaucoup d'avoir été en contact.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Mourinière et vous venez d'écouter un épisode de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si ce podcast vous plaît, s'il vous aide ou a aidé des personnes de votre entourage, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous, à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute préférées, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et à devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter, me suggérer des invités, ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, envoyez-moi un message à quelquechoseavoudirepodcast.com quelquechoseavoudirepodcast.com Si vous souhaitez suivre les aventures du podcast et en savoir plus sur son making-of, ses invités ou tout simplement vous tenir informé de l'actualité en lien avec la séparation et le divorce, suivez Quelque chose à vous dire sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook et LinkedIn. Et n'hésitez pas à interagir, c'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre. Rendez-vous donc un jour pour un nouvel épisode et n'oubliez pas, portez-vous bien. Ciao !

Share

Embed

You may also like