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[127] Emeline DUBAELE com[unique] une pro

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1h10 |24/06/2024
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Transcription

  • Speaker #0

    J'adore raconter cette petite anecdote. C'est Emeline qui est en 5e, qui a un oral à passer. Elle a une récitation à faire. Comme d'habitude, moi je suis la plus introvertie du groupe. J'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'il va m'oublier. Ma prof de français me dit que c'est à elle. J'arrive devant toute ma classe. Je connais ma leçon par cœur. je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête plus rien du tout c'est hyper long on attend juste d'être délivré à ce moment là et là elle me dit elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux que ça n'arrivait jamais j'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera merci si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage, et qu'on reste dans son petit camp, en plus des fois quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés, ses contraintes, et si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble.

  • Speaker #1

    De la contrainte naît la créativité. Je suis Stéphanie Mora, formatrice et ingénieure, et je certifie les personnes compétentes en radioprotection du secteur médical à travers une formation personnalisée appuyée par une communauté de pairs bienveillants. Avec radioprotection, je te propose de partir à la rencontre d'acteurs de la radioprotection qui ont osé un jour qui se sont lancés et qui ont créé

  • Speaker #2

    Salut Améline,

  • Speaker #0

    bonjour Stéphanie.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si nos auditeurs, ils entendent. Alors ce qui est sûr, c'est qu'ils ne peuvent pas sentir ce qu'on sent et que ça sent super bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'ils entendent une légère musique derrière nous. Alors je vais juste poser le cadre pour les gens qui nous écoutent. Alors on est dans un endroit très cosy, un bar à vin dont j'adore le nom, qui s'appelle Pinard. et on est à 6 ou 1 dans le 59 dans le nord je suis venue jusqu'à toi pour profiter de cet instant avec toi et du coup on s'est posé dans un bar à vin hyper sympa, on a 3 assiettes parfumées à notre droite, je sais pas si on va réussir à attendre la fin de l'enregistrement pour piocher à l'intérieur mais c'est pas grave sinon on y va et devant nous on a un verre de vin alors j'ai pas retenu le le nom du chat du On n'a pas, mais c'est pas grave. C'est un cépage du sud italien. Italien ou espagnol ? Non, italien ? Italien. Bon,

  • Speaker #3

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #2

    Emeline, en tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté. Parce que moi, si je viens de Bordeaux vers l'île, toi, tu as quand même fait beaucoup de route pour venir me voir ce soir. Donc, vraiment, merci beaucoup à toi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Et donc, tu t'appelles Emeline Debelle. Et ça me fait vraiment plaisir de discuter avec toi parce que je trouve que tu as un profil... Alors intéressant, on a forcément tous des profils intéressants, mais tu as un profil qui m'interpelle en fait, qui me questionne, mais dans le bon sens du terme. Je suis hyper curieuse de savoir ce qui t'a amené à vivre ce que tu vis maintenant et tout ton parcours professionnel. On s'est rencontré, tu m'as rappelé que c'était il y a deux ans. Je pensais que c'était un an pour te dire comment le temps passe.

  • Speaker #0

    Surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #3

    Exactement, surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #2

    On s'est rencontrés au JFR en 2021. Et c'est Virginie Mott qui nous a mis en relation. Et elle savait, je pense, que ça allait bien matcher entre nous. Je pensais finir là-dessus, mais finalement, je pense que c'est peut-être un de nos premiers points communs, c'est que toi-même, tu as animé mon podcast. Oui. Alors, tu me diras même si... Peut-être deux. Je ne sais pas. Tu me diras. Tu nous expliqueras tout ça. En fait, ce que je comprends de ton parcours, c'est que tu as quand même une formation scientifique, peut-être à la base, ou d'ingénierie, ou en tout cas de qualité, et que tu as travaillé une première partie, la première partie de ta vie professionnelle, tu as travaillé en milieu hospitalier, en CHU, en CH, voire en clinique. Et que tu as travaillé sur tout ce qui est les process, la qualité dans les laboratoires.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et qu'il y a, alors quelle année, jusqu'en début 2022 peut-être, il y a eu un changement ? une reconversion et que maintenant tu travailles dans la communication et que tu t'es mis à ton compte c'est à créer ta boîte qui s'appelle Comme une pro. Comme une pro. C'est le nom de ta boîte ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est le nom de la boîte. C'est le nom de la boîte.

  • Speaker #2

    OK. Et depuis mars 2022, tu as un nom d'avance sur moi.

  • Speaker #3

    Tu vas pouvoir me donner plein de conseils. Je vais noter plein de choses.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, ce que j'aurais aimé discuter avec toi aujourd'hui, c'est pourquoi ce changement ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que ça a été difficile ? Les étapes, les choix ? Et pourquoi la com, le marketing, etc. ? Et puis après, si c'est ok, je te questionnerai sur ce que tu... Comme tu connais notre milieu de la santé, le milieu médical, le milieu de la qualité, j'aimerais bien que tu nous guides, que tu nous donnes quelques tips, en fait, de voir si ce que tu fais aujourd'hui dans la communication, on pourrait envisager de l'appliquer à notre milieu... médical, santé, qualité et radioprotection. Mais voilà, tu connais les deux casquettes. Est-ce que ça te va, Emeline ?

  • Speaker #0

    C'est un super programme. En plus, on est bien accompagnés. On a des beaux verres de vin devant nous. Comme on l'a dit, ça va être un très, très bon moment. C'est sympa. Voilà.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu rajouterais quelque chose sur ce que je viens de te dire ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais expliquer un petit peu effectivement le parcours, parce que c'est vrai que j'ai un parcours assez atypique. Je vais fêter mes 35 ans à la fin de l'année.

  • Speaker #2

    Tu es toute jeune !

  • Speaker #0

    Je suis très fière, du coup, d'en parler, parce que j'ai la chance d'avoir une vie très riche, déjà, professionnellement. Je suis issue d'un milieu où on m'a éduquée à me dire qu'il fallait faire des études pour réussir. Et donc, naturellement, comme beaucoup de personnes, je me suis orientée vers ce qui existait avant un bac S, pour avoir une multitude de possibilités, pour trouver un travail rapidement, etc. Parce que c'est ce que j'entendais autour de moi, que vraiment, c'était le plus important à l'époque. Merci. Vous allez voir que chaque chose, finalement, a son importance. Je suis en, on va dire, en terminale, etc. C'est la période des experts un peu. Les experts à Miami, Las Vegas, etc. Et du coup, je me suis pris de passion pour tout ce qui était scientifique, police scientifique, etc. Et j'ai commencé à m'intéresser à tous ces domaines techniques. J'aimais bien les jeux d'enquête. Déjà à l'époque, on fera un petit clin d'œil là-dessus. Et... Je me suis renseignée pour devenir technicien de labo pour police scientifique. Et c'est comme ça que j'ai commencé, j'ai commencé technicien de labo. Technicien de labo, j'ai fait mes études et puis je me sentais pas encore capable de travailler. Bac plus 2, je voulais encore continuer à apprendre, etc. Et donc j'ai continué mes études avec une passerelle qui me permettait de devenir ingénieure en santé. Et donc c'est là où j'ai appris le management des établissements de santé. et les audits, l'étude des process, etc. Oui,

  • Speaker #2

    dis-moi. Ouais, ingénieur en santé, ça veut dire quoi exactement ? Parce qu'en fait, j'ai deux images quand tu me dis ingénieur en santé. J'ai soit la partie direction, mais qui me paraît un peu loin de l'ingénierie pure, ou ingénieur biomédical. Mais j'ai que ce n'est pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très, très bien de préciser parce qu'en fait, en théorie, je peux faire les deux. Effectivement. D'accord. En fait, c'est une école qui permet... d'avoir accès à plusieurs types de profils, de la direction d'établissements de santé. Alors, à court terme, plutôt, on va dire médico-social, et puis pour diriger des établissements de santé, après, il faut faire des études dans des écoles spécifiques en plus. Mais ça amène aussi vers des métiers d'ingénieurs biomédicaux. Ça amène à des métiers de responsable qualité ou responsable QSE environnement.

  • Speaker #2

    QSE, tu peux peut-être...

  • Speaker #0

    Alors, qualité, sécurité, environnement. d'hygiène-sécurité, voilà, en règle générale. Ce qu'il faut voir, en fait, dans le métier d'ingénieur, ce que j'ai l'habitude de dire, c'est que c'est un métier où on réfléchit pour trouver des solutions aux problèmes. C'est une sorte de boîte à outils, et moi, je le vois dans... Dans les parcours de mes camarades de classe, finalement on peut switcher d'un métier à un autre assez facilement. C'est une grosse boîte à outils qui nous permet d'évoluer et de changer aussi de profil de domaine d'activité en fonction. Moi j'ai été partie avec un profil de laborantin, ce qui m'a beaucoup aidée à rentrer professionnellement dans l'accompagnement des laboratoires, notamment à l'accréditation. parce qu'au moment où je suis arrivée sur le marché du travail, il y avait toute la partie accréditation des laboratoires qui se mettait en route. Et moi, avec mon profil de laborantin, j'avais la chance d'avoir une expertise technique parce que je connaissais les machines, je connaissais les process, etc. Et donc, c'était facile de parler le même langage avec les personnes. Et c'était ma passion. Comme je le disais, j'avais bien un police scientifique, etc. Et donc, j'ai travaillé pendant près de dix ans pour un cabinet de conseil et de la formation pour justement accompagner le laboratoire sur cette transition et ce changement. et c'est très très rigolo parce que le sujet du podcast en fait finalement c'est ça, c'est comment on devient un peu chef d'entreprise je pense que je le suis devenu il n'y a pas si longtemps que ça en fait c'est vraiment un parcours qui demande une évolution personnelle en fait et rien que pour le domaine de la formation, il y en a plein de gens qui me disent t'es super à l'aise Emeline en formation c'est fluide quand tu parles, t'expliques bien etc. Et j'adore raconter cette petite anecdote c'est Emeline qui est en 5ème qui a un oral à passer elle a une récitation à faire comme d'habitude moi je suis la plus introvertie du groupe j'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'on va m'oublier après ma prof de français elle me dit bah voilà c'est à toi j'arrive devant toute ma classe je connais ma leçon par coeur et je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête. Plus rien du tout. C'est hyper long. On attend juste d'être délivré à ce moment-là. Et là, elle me dit... Elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux, que ça n'arrivait jamais. J'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress. Je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera. Plus jamais ça m'arrivera. C'est pas possible. C'est quelque chose que je n'ai pas maîtrisé à ce moment-là. Et 12 ans après, je faisais des formations régulièrement à des dizaines, des vingtaines, des fois 40 personnes de tous les âges, de tous les milieux, etc. Et parfois sans préparation, parce que finalement, c'est dans la tête que ça existe et ça montre que c'est une évolution en fait. Et je fais un parallèle avec ça par rapport au métier ou la phase de devenir chef d'entreprise. Ça fait un peu plus de temps. peut-être que ce n'est pas le bon moment pour vous, mais ce sera peut-être demain ou un autre moment. Et en fait, c'est un parcours, une évolution de vie. Et il ne faut pas croire que la personne qui allait devant vous, etc., l'a toujours été. Et c'est peut-être vous plus tard. Il faut toujours être positif sur ce genre de choses.

  • Speaker #1

    C'est hyper émouvant ce que tu... Vraiment, ça me touche profondément. Je ne vais pas dire que j'ai les larmes aux yeux, mais les gens qui me connaissent me disent que oui, oui, c'est vrai, il y a les larmes aux yeux. Parce qu'enfin, on sent que tu as vraiment vécu ça. Et je te vois raconter, là, tu es repartie au collège et tu étais à nouveau devant le tableau à vivre ça. Mais est-ce que c'est vraiment qu'une question de volonté ? Alors oui, tu avais la volonté, plus jamais ça. Je pense que ça, c'était vraiment intrinsèque. Mais est-ce que c'est juste de dire, je veux y arriver, alors tu y es arrivé ? Ou est-ce que tu es allé chercher quand même des outils, de la technique ? Tu t'es formée ? Est-ce que tu es allé chercher de l'aide à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est une excellente question. Parce qu'en fait, je pense qu'on imagine beaucoup... que c'est les outils qui font tout, etc. Alors, les outils font beaucoup de choses. Mais je dirais que ce qui a marqué un tournant dans ma vie, que ce soit pour les formations ou même ma position en tant que chef d'entreprise, c'est d'avoir réussi à faire un pas de côté vers mes 30 ans et d'avoir fait ce qu'on appelle une formation qui s'appelle une formation à la communication non-violente, la formation CNV, que je conseille à tout le monde. qui m'a permis de prendre du recul sur ma façon de fonctionner, mes mécanismes qui sont dus souvent à notre histoire, des choses qui nous ont protégés à un moment donné de notre vie, et auxquelles des fois il faut faire un tri quand on grandit et quand on évolue dans sa vie. Et cette formation, elle m'a permis aussi d'améliorer mon relationnel vis-à-vis des autres, parce que quand on se connaît mieux, on arrive à mieux interagir avec les autres, et on arrive à mieux prendre confiance en soi. Et ce tournant a été très important, justement, pour passer à l'étape d'après, comprendre ce que je voulais vraiment dans ma vie, ce qui amène au déclencheur, finalement, du changement de vie auquel j'ai procédé. Typiquement... Je suis quelqu'un qui aime bien les challenges, qui aime bien les défis. Dans ma vie personnelle, moi et mon conjoint, on aime organiser des jeux, des anniversaires un peu hors normes, avec des thématiques, etc. On anime une soirée rétro gaming annuellement. Rétro gaming,

  • Speaker #1

    c'est ça que tu as dit ?

  • Speaker #0

    C'est quoi,

  • Speaker #1

    du game rétro ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Par exemple, on se met d'accord sur une série de consoles et on crée des mini-jeux autour. Parce qu'en fait, on était parti du concept tout simple que... De plus en plus avec la digitalisation et les écrans et les téléphones, on arrive de moins en moins à se connecter même avec ses propres amis, on est beaucoup sur les téléphones. Et quand on invite pour un anniversaire des groupes différents, on a du mal des fois à faire parler les gens. Et du coup nous on a toujours adoré créer des animations pour aider, favoriser les gens à interagir et se trouver des points communs. Parce qu'avant ça posait aucun problème et maintenant on doit être un peu plus acteur pour aider les gens à connecter ensemble. Et alors cette petite expérience-là fait qu'on adore organiser des choses différentes, on adore créer les jeux. Et il y a un moment donné, il y a plusieurs fois, des copains qui disent mais vous devriez le partager ça, vous devriez sortir un blog là-dessus, vous devriez le noter parce que c'est riche comme idée, etc. Et puis on voyait que des fois, pour les anniversaires, ils nous piquaient les idées ou les mariages, etc. Et c'est comme ça que je me suis dit que ça pourrait être fun, que j'aime bien le digital, j'aime bien apprendre de nouvelles choses. C'est un domaine qui m'intéresse. Je me dis que je vais apprendre à créer un blog sur le sujet. Et c'est comme ça qu'est né notre premier blog qui s'appelle Les Inimaginables. Donc, c'était un blog qui était destiné justement à partager des idées d'animation de soirée, etc.

  • Speaker #1

    Les animaginables ?

  • Speaker #0

    Voilà. Ah non, bien.

  • Speaker #1

    Il existe toujours ce blog, on peut aller le voir ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le lien ?

  • Speaker #0

    Alors, les animaginables, c'est L-E-S-A-N-I-M-A-G-I-N-A-B-L-E pour dire des animations qui sont imaginées, en fait. Alors, c'est le nom, je le trouvais super péchu à ce moment-là, mais en fait, impossible à prononcer et tout ça. J'en ai même fait un podcast pour dire que c'était une des erreurs que j'avais commises. Bref, mais en fait, c'est une expérience hyper enrichissante parce que c'était mon loisir à l'époque. J'ai appris comme ça, en suivant des formations en ligne, à créer un blog, à créer des articles de blog, à m'y mettre au référencement, à animer des réseaux sociaux. C'est là-dessus où j'ai animé mon premier podcast. sur de l'animation de soirée. et qui s'est transformée après en une série qui s'appelait Tu sors ou je te sors au moment du Covid. Parce qu'au moment du Covid, on a un peu mal à sortir et donc le but du jeu, c'était de permettre aux gens de connecter différemment. Et on a même une chaîne YouTube, effectivement, où on partageait aussi des idées, etc. avec des vidéos qui ont fait un bon petit succès actuellement. Donc,

  • Speaker #1

    on peut toujours aller les voir. Tu les alimentes plus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça la force du marketing digital, c'est que... J'ai bien alimenté pendant un an, deux ans, tout ça. J'ai fait le job. Et là, je suis quand même sur un domaine de niche. Et naturellement, j'ai 300 visiteurs par jour sur le blog qui viennent chercher des idées de soirée. Et on me sollicite pour animer des EVJF partout en France, régulièrement.

  • Speaker #1

    EVJF,

  • Speaker #0

    donc enterrement de vie de jeune fille,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #0

    Tu veux dire que je n'ai pas de notion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne fais pas ça. Non,

  • Speaker #0

    je ne fais pas ça. Donc, j'essaie de les orienter en disant, écoutez, moi, je vous fais la liste de tout ce que vous avez besoin. essayez de le faire par vous-même, parce que souvent c'est ça, moi c'est ce que je fais, je forme et j'accompagne. Et donc, tout ça pour dire que ça c'était ma vie personnelle qui m'a permis de développer un certain nombre de compétences. On s'est éclaté à faire ce blog. Et d'ailleurs, c'est un regret de ma part de ne plus l'alimenter actuellement par manque de temps, mais c'est compliqué d'avoir plusieurs bébés en même temps. mais ça reviendra parce que c'est plus qu'une passion. C'est quelque chose aussi qui nous unifie en tant que couple, donc c'est très important aussi. Et du coup, j'ai appris à me former en partir de 2019, comme ça, de manière naturelle. Comme je disais, une chaîne YouTube, donc j'ai appris à monter des vidéos, j'ai appris à les monter vite. Parce qu'en plus de ça, comme quand on est dans le marketing, tu le sais bien, il y a des défis régulièrement, en lisant un article de blog par jour pendant un mois, une vidéo par jour pendant un mois, etc. Et moi, je suis un petit peu comme ça. j'aime bien me faire mal et donc je participe à ce type de challenge je t'aime bien les challenges je vais le faire c'est ça tu te dis qu'après tu te mets un petit peu en difficulté mais tu es contente de l'arrivée tu progresses et tu apprends à ce moment-là voilà exactement et là le confinement arrive J'arrive aussi au bout d'une aventure salariale où j'ai envie de voir autre chose. Ça fait partie des cycles d'une vie. J'ai un tempérament où j'aime bien apprendre des choses. Et si j'ai l'impression de stagner, je commence à me lasser. Et au moment du Covid... Tout ce qui est canaux de communication ont complètement changé. Surtout, par exemple, nous qui faisions de la formation et de l'audit, on était en contact direct avec les clients. Et là, pour communiquer... on ne pouvait plus forcément se déplacer. En plus, dans les laboratoires d'analyse médicale, vous imaginez que c'était le grand bazar à l'époque, etc. Donc,

  • Speaker #1

    tu es restée confinée les trois, quatre mois, je ne sais plus, les trois mois. Tu es restée à la maison, plus d'activités à l'extérieur.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et il a fallu, l'entreprise s'est dit, nous, il faut prendre un virage. On a l'habitude de faire des formations en présentiel. Là, il va falloir prendre un virage vers le e-learning. Et du coup, très vite, les questions se sont posées. Comment faire ? Si on sous-traite une plateforme avec des voix, etc. Ça va coûter combien ? Et en fait, moi, tout ça, je l'avais créé. Je l'avais créé pour moi. Et donc, de l'extérieur, on peut s'imaginer que c'est lourd, etc. Et finalement, quand on a essayé de le faire un petit peu, on se rend compte que c'est à la portée des gens. Et les petites entreprises, elles ne se rendent pas forcément compte que c'est à leur portée. et qu'elles peuvent avoir les compétences pour le faire en interne. Et donc, c'est comme ça qu'en fait, finalement, j'ai participé. Alors que je n'étais pas toute seule, bien évidemment, mais on a participé ensemble à la création de la plateforme e-learning. On a mis en place les formations, etc. En mode mieux vaut fait que parfait, mais en tout cas, c'était cohérent. et donc je me suis rendue compte à ce moment-là que j'avais accumulé d'une manière passive professionnellement, c'était sur mon secteur personnel, un certain nombre de compétences et puis j'ai toujours été dans le domaine de la formation je me suis dit mais pourquoi pas le partager en fait parce qu'en plus de ça j'avais je ne suis pas une originaire de l'île en fait, à la base j'habite, comme tu l'as dit, j'ai fait un petit peu de route je viens de la campagne et moi je suis bien dans ma campagne il faut dire que franchement c'est une belle campagne,

  • Speaker #1

    je suis surprise c'est nul de dire ça pardon déjà c'est très vert même en fin d'été c'est très vert et c'est une belle campagne c'est une belle campagne c'est ça,

  • Speaker #0

    alors j'habite dans une région qui s'appelle les Flandres donc c'est une région qui est située entre Dunkerque et Lille Et donc c'est une région qui est très réputée pour ses espaces agricoles, espaces verts. Et mon rêve, c'était de revenir à ça pour... Quand je sors de chez moi, c'est la nature que je vois, c'est pas les bouchons, c'est pas...

  • Speaker #1

    Est-ce que quand tu étais dans la société dans laquelle tu travaillais, tu travaillais sur l'île ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Ah,

  • Speaker #1

    et tu covoiturais ? Enfin, tu faisais pas le covoiturage, mais tu faisais les trajets ? Ou vous habitiez en ville, en fait ? Alors,

  • Speaker #0

    en fait, effectivement, c'est aussi ça qui était très important. C'est que j'avais un métier où on intervenait sur l'ensemble de la moitié nord de France. J'étais énormément en déplacement. Et les axes autoroutiers intéressants, ils sont autour de la métropole lilloise. Et donc, il fallait absolument habiter pas très loin de la métropole éloise pour après pouvoir rayonner que ce soit en Champagne, en Normandie, en Alsace ou sur Paris. Et donc, pour aller au bureau, même si je n'avais pas beaucoup de kilomètres, je mettais 45 minutes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors que là, je mettrais presque autant de temps en prenant le train, mais avec un confort de vie complètement différent. Donc, j'avais cette envie de revenir à une vie qui me correspondait plus à moi. une vie en campagne où j'ouvre ma fenêtre et je n'ai pas de pollution lumineuse, je vois les étoiles.

  • Speaker #1

    pour la petite anecdote hier soir j'ai envoyé une vidéo à mes enfants et à mon mari je lui ai dit voilà ce que je vois quand je sors de mon logement je loge juste à côté de Cisouin à un quart d'heure à pied de la salle où j'anime la formation donc à Bordeaux une quart d'heure c'est au bout de la rue, c'est pas très très loin et là je suis dans une métairie qui est une métairie elle élève des chevaux et elle a retapé une vieille ferme magnifique dans le pur style de... du nord, en briques rouges, avec une cour à l'intérieur. Et quand je sors de la cour, c'est les champs, les chevaux à droite, le soleil qui se lève. J'ai envoyé la petite vidéo à mes enfants et à mon mari en me disant Je suis à un quart d'heure à pied de la salle de formation. Ils ne me croyaient pas. Mais c'est un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Quel plaisir.

  • Speaker #0

    C'est le bonheur de la déconnexion rapide. On est tellement dans une époque speed, encore plus avec les technologies dont on va évoquer là. Et moi, j'ai besoin vraiment de ce sas de décompression, même pour mon épaulé ou nuissement personnel. Je suis amoureuse des Flamands aussi parce que je connais bien ce tempérament, etc. C'est une région qui me tient beaucoup à cœur. Et donc, la difficulté, c'est que j'ai pris vite conscience que mon métier, à l'époque, était complètement incompatible avec la vie que je souhaitais. parce que je ne pouvais pas obliger mon employeur non plus à augmenter les temps de trajet pour aller chez mes clients, etc. Ce n'était pas envisageable. Donc, c'était à moi de faire l'effort et de changer de paradigme au final. Et donc, la question se pose, qu'est-ce que tu vas faire ? Parce qu'en plus, trouver un emploi en milieu semi-rural, des boîtes de consultants, ça ne vaut pas le coup. Des laboratoires d'analyse médicale, etc. Il n'y en a pas des tonnes en campagne. C'est des groupements ou ce genre de choses. On est sur le même principe que de l'imagerie. Donc, il fallait vraiment que je change de paradigme. Et je me suis dit, par rapport à ce que j'avais vécu au Covid, Justement, j'avais quelque chose à apporter à ces gens-là. On arrive de plus en plus dans le marketing et la communication même des entreprises à mettre en avant le local. On en parle de plus en plus, le consommer local. Et c'est un public, une cible qui a des difficultés, qu'il y a des blocages et des inquiétudes pour communiquer sur Internet et les réseaux sociaux, parce qu'ils n'en ont pas l'habitude. Ils ont toujours commencé à communiquer, à échanger avec ambiance petit village. Et donc, pour eux, ça leur fait peur. Je pourrais citer plein d'anecdotes, etc., de personnes que je suis. et je me suis dit que là moi j'ai une réelle carte à jouer parce que j'adore accompagner, j'adore former et je peux leur montrer que c'est possible qu'ils peuvent y arriver mais comment t'as fait le choix ?

  • Speaker #1

    tu t'es d'abord dit je veux partir à la campagne je veux travailler pour le local et le marketing et la com est arrivé après parce que finalement le marketing et la com c'est quand même pas ton coeur de métier d'origine tu m'as parlé de formation, d'accompagnement Mais on n'est pas encore dans la com et le marketing, là. Dans quel sens c'est d'arriver ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai l'impression que c'est l'histoire de l'œuf ou de la poule, en fait. Parce que je serais incapable de dire. Je dirais que c'est un peu ce qu'on entend des fois par certaines personnes. C'est que des fois, ça paraît tellement évident et fluide. qu'il n'y a pas une étape qui est venue l'une avant l'autre ou l'une après l'autre, c'est que tout était limpide. C'était ça que... Là, j'avais mon domaine, on va dire, de compétence, d'expertise. Je me sentais à l'aise pour le partager, par rapport aux expériences que j'avais, etc. La seule inquiétude que j'avais, je vais dire, c'était de devenir chef d'entreprise. Donc en fait, ce que j'ai fait, c'est tout de suite, dès que je suis sortie de mon ancienne entreprise, j'ai pris un parcours pour apprendre à être chef d'entreprise. J'avais besoin de ça pour être...

  • Speaker #1

    Je suis très étonnée, mais c'est bien. Enfin, c'est bien. C'est un point d'étonnement très positif pour moi. Ça fait plusieurs fois que tu emploies ce terme de chef d'entreprise. Typiquement, c'est quelque chose que j'ai du mal à dire encore. Parce que je suis toute seule pour l'instant, je travaille en solopreneur, on dirait. Et j'ai du mal à assumer ce statut de chef d'entreprise. Et toi, tout de suite, tu me l'as dit. Je pense que là, si on réécoute, tu me l'as dit déjà trois, quatre fois. Donc, ça veut dire que c'est quand même bien ancré chez toi. Et tu t'es tout de suite projetée là-dedans, dans cette stature de chef d'entreprise. En sachant qu'il fallait que tu ailles te faire accompagner, te former, etc. Mais ce terme-là, chef d'entreprise, il était très fort pour toi dès le départ. Il était présent.

  • Speaker #0

    pas forcément mais je mesure la responsabilité que c'est comme on disait tout à l'heure en off c'est une autre vie on a des multiples casquettes et pourtant on n'a qu'un emploi du temps et du coup je pense que je me vois avec de multiples personnalités ou des fois je râle avec mon DRH parce que je suis malade et j'aimerais bien être absente mais la production tourne et mon responsable commercial il trouve que je n'ai pas fait assez de prospection pour rencontrer d'autres personnes etc je suis tiraillée entre les deux tous mes salariés qui sont en fait dans ma tête je pense ça tu m'inquiètes un peu Emily là bon une petite coupelle c'est vrai mais pour moi c'est pas négatif alors chef d'entreprise ou je pourrais dire entrepreneur c'est pas négatif au contraire je trouve que c'est très bien d'assumer ce

  • Speaker #1

    rôle là et cette posture je trouve que c'est chouette

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est pas évident et c'est un changement de vie parce qu'on est tout seul à se rendre ses comptes et donc la donne change. C'est une autre façon de fonctionner.

  • Speaker #1

    Donc tu t'es dit je vais aller travailler dans la campagne pour des producteurs peut-être en tout cas des gens des petits entrepreneurs petits au sens encore noble du terme mais qui peut-être ne se rendent pas compte que la communication leur est accessible alors peut-être qu'aussi avec le confinement on a vu une explosion et enfin heureusement que les réseaux sociaux étaient là franchement pendant le confinement quand on était à la maison Peut-être que c'est ça aussi, tu as pris toute la dimension de l'importance de la communication, et notamment pour les petits producteurs, ça a dû sauver aussi pas mal d'entreprises en disant j'ai de la production à vous vendre, on peut organiser des choses Là, c'est quoi ? Entre avril et juin 2020, tu dis, je change de vie, je fais le pas, je quitte ma boîte, je lance une nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    On va dire que le pas, c'était on va dire plutôt 2021. 2021, du coup.

  • Speaker #1

    Donc, ça a mûri pendant le confinement et à la suite, et tu t'es dit, je ne veux pas retrouver une vie. Ma vie d'avant, ce n'est plus mon objectif. Ça ne correspond pas à mes idéaux. Et tant que ça mûrit, 2021, tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut que j'ajoute aussi quelque chose qui me tient à cœur, c'est que j'ai adoré ma vie professionnelle précédente. Et c'était une vie très différente. J'étais à l'hôtel, j'allais dans des restaurants, j'étais invitée régulièrement par des clients, on allait à des super événements, etc. J'avais à cœur de retrouver quelque chose de plus simple, c'était une autre vie et j'en ai été comblée en fait et j'avais besoin de passer à autre chose comme si c'était la fin d'une histoire et que je devais ouvrir une autre page finalement Donc effectivement, en 2021, je me suis dit qu'il y avait des changements. Je sentais qu'il se passait quelque chose dans mon environnement. Il y a quelque chose de pas palpable quand c'est comme ça. C'est très compliqué à transmettre, surtout à l'oral. Mais j'ai plutôt été sereine, d'ailleurs, dans cette partie-là. Et c'est ce qui m'a aidée aussi à concrétiser les projets pas à pas. C'est que je les ai pris étape par étape. et j'étais plutôt sereine en me disant, voilà, c'est quoi la table d'après, etc. Et donc, forcément, il y a des mécaniques qui se font par rapport à un déménagement, changement d'entreprise, etc. Finalement, il fallait quand même que tous les projets se coïncident à peu près. Et donc, on a eu un énorme changement de vie en même temps, parce que je me suis retrouvée... Du jour au lendemain, finalement, à Pôle emploi, en ayant déménagé avec un très gros prêt de maison. Effectivement, parce qu'en plus, au moment du Covid, il y a eu énormément de personnes qui ont changé de maison, etc. Et puis nous, on a déménagé pour rentrer dans cette zone-là. Et ça m'a... C'est des gros bouleversements, mais ça m'a aidée aussi plus facilement à tourner la page parce que toute ma vie a changé du jour au lendemain, en fait. et tout de suite j'ai essayé de m'outiller comme je l'ai dit j'ai suivi une formation de 2 mois 3 mois pour apprendre à gérer une entreprise d'ailleurs je remercie Virginie qui m'a beaucoup conseillé là-dessus et c'est elle qui m'a donné aussi des bons contacts pour pouvoir démarrer Est-ce que tu peux dire où est-ce que tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Alors oui,

  • Speaker #0

    en fait j'ai suivi un parcours de formation qui est proposé par un organisme qui s'appelle la BGE et il proposait en plus un programme certifiant où on prépare son projet d'entreprise et on le défend après devant un jury d'un comptable, un assureur, et puis je pense que c'était un agent de prévoyance, etc. Donc moi, ça m'a rassurée aussi de pouvoir présenter à blanc quelque chose qui aurait pu bénéficier de prêts, etc. pour voir si ça tenait la route, etc. Et ça m'a permis de me mettre, on va dire, dans le sens de la marche. Et après, j'ai eu la chance d'être acceptée dans un incubateur d'entreprise pendant plus d'un an.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a permis de tester mon entreprise et surtout de ne pas avoir à m'occuper de l'administratif. On en parlait, la comptabilité, que ce soit pour moi ou Stéphanie, ce n'est pas notre truc.

  • Speaker #1

    Alors, ceux qui connaissent la 2035 sauront de quoi je parle.

  • Speaker #0

    Et par exemple, le bénéfice d'un incubateur d'entreprise, c'est que... il y a une structuration qui s'occupe de l'aspect juridique, l'aspect comptabilité, etc. Et donc, on est concentré sur la production. Et Dieu, que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Ça, c'est top parce qu'on peut se concentrer vraiment sur le plus important. Et du coup, c'est un parcours qui est long, mais j'ai mon numéro de Sirette depuis maintenant le mois de septembre. Donc, tu vois, officiellement. Merci. Et donc, je vole de mes propres ailes, même si des clients, j'en ai depuis presque deux ans maintenant. Mais c'est un parcours qui est un vrai processus et qui prend du temps.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais alors exactement maintenant ? Donc, c'est comme une pro, comme apostrophe, une pro. Donc, c'est la boîte que tu as créée.

  • Speaker #0

    Exactement. Et qu'est-ce que tu fais ? Comme une pro, la mission, c'est d'apprendre aux entreprises à communiquer sur Internet et les réseaux sociaux comme des professionnels. En fait, c'est pour ça que je l'ai appelée comme ça. Le but du jeu, c'est de leur donner le choix entre deux possibilités. Celle qu'ils connaissent en général, c'est la délégation ou bien l'autonomie. Et je dirais même quelque chose un peu mix, c'est que quand on connaît les rouages et qu'on connaît comment ça fonctionne, on est meilleur après pour négocier une délégation et mieux comprendre ce qu'on garde pour soi et ce qu'on décide de déléguer. avec le Covid, il y a eu énormément de gens qui se sont lancés dans différents domaines d'activité, que ce soit le coaching, le marketing digital, etc. Il y a plein de domaines comme ça qui ont explosé où les gens ont voulu changer de carrière, etc. Il y a un petit nombre de personnes qui ont essayé de profiter de la situation en proposant des tarifications ou des prestations complètement déconnantes par rapport au travail à effectuer et du coup qui découragent les entreprises à se lancer sur ce type de projet. Ma mission, si je pouvais essayer de la contextualiser, c'est de démocratiser la communication sur Internet et digitale pour que les gens se rendent compte que c'est à leur portée et que c'est une histoire de choix ou même de temporalité. En se disant, pour l'instant, je ne peux pas m'en occuper, mais je le ferai peut-être plus tard. Ou inversement, là, je le délègue, enfin, je ne le délègue pas et puis je le déléguerai plus tard sur certaines parties techniques. Tout l'objectif, en fait, il est là, il est de... de montrer à quel point c'est important maintenant d'être présent sur Internet et les réseaux sociaux, parce que contrairement à ce qu'on pense, il y a encore beaucoup de gens qui sous-estiment la puissance des réseaux sociaux, et notamment en milieu semi-rural, parce qu'ils ont la tête dans le guidon, ils ont plein d'autres choses à gérer, etc. Alors que pourtant, les faits sont là, c'est que quand on rencontre quelqu'un sur Internet, etc., ou bien même en présentiel, on retient son nom, son prénom.

  • Speaker #1

    et la première chose qu'on fait quand on revient chez soi c'est qu'on tape sur Google donc j'ai pu constater à mon échelle l'attachement que les gens ont pour toi quand ils te connaissent à travers les réseaux sociaux ou à travers le podcast moi mon expérience c'est les gens qui me connaissent à travers mon podcast que je ne connais pas qui m'aborde en me disant ah c'est toi Stéphanie du podcast et qui en fait te parle comme si tu les connaissais depuis des années et c'est fou en fait alors c'est hyper touchant, c'est adorable parce qu'ils sont toujours très très bienveillants parce que s'ils t'écoutent en général ils aiment ce que tu fais et en fait eux ils te connaissent alors toi tu les connais pas et tu apprends à les connaître pendant la conversation mais ils te parlent en fait comme s'ils te comme s'ils te connaissaient et c'est c'est et c'est là que je me suis dit il y a vraiment une puissance sachant que moi c'est quelques centaines d'écoutes par épisode et il reste un tout petit milieu donc j'imagine la com à grande échelle c'est oui je suis d'accord avec toi,

  • Speaker #0

    ça doit être surpuissant c'est ça et en fait moi ce qui me touche le plus c'est que On a des beaux talents en France, on a des artisans, on a des petites entreprises merveilleuses. Et par manque de temps, ou parce qu'ils ont l'impression que ce n'est pas faisable, facile, etc. Eh bien, ils ont une image qui peut être, justement, on va dire légèrement détériorée. avec des petites choses hyper simples qu'ils pourraient mettre en place, parce que ils ne prennent pas le temps ou ils n'ont pas compris l'importance que ça a. J'ai l'habitude de dire que, par exemple, un profil LinkedIn, surtout pour des gens qui vont à des réunions réseau, etc., c'est une carte de visite, en fait, qui est 24h sur 24 sur Internet, 7 jours sur 7, etc.

  • Speaker #1

    J'ai une professionnelle il y a 6 mois qui m'a demandé, mais c'est encore important d'avoir un profil LinkedIn. Tu penses quoi de ça ? Moi, j'étais un peu estomacée quand même parce que je n'imaginais pas que quelqu'un pouvait se poser encore la question de la pertinence d'avoir un réseau, enfin une page LinkedIn. Toi, même pour des artisans ou des gens qui ne sont pas du tout dans le conseil, l'ingénierie, la formation, je ne sais pas, tu leur conseilles quand même d'avoir une page LinkedIn ? Alors,

  • Speaker #0

    LinkedIn, c'est un sujet. Effectivement, je ne peux pas faire de raccourci par rapport à LinkedIn, mais en tout cas... quand on tape un nom et un prénom sur Internet, il faut tomber sur quelque chose de propre à un moment donné, qui soit cohérent. Combien d'entrepreneurs ont ouvert des profils de réseaux sociaux pour bloquer un nom, par exemple ? Alors qu'on sait très bien que si on met un chiffre derrière, etc., on peut créer un compte pirate, etc., où il y a des homonymes, ou ces genres de choses, où vous communiquez sur une entreprise que vous avez quittée il y a 5 ans, 10 ans. ça ne met pas en valeur le professionnalisme de la personne. C'est une cohérence globale. je prends toujours cet exemple-là. Si vous aviez un appartement à choisir sur le Boncoin pour votre fille qui fait ses études, vous regardez des photos, en trois secondes, vous avez choisi. En trois secondes. Et pourquoi ? Parce qu'on regarde l'angle de la photo, on regarde un peu l'équipement, etc., et on a besoin d'avoir confiance. C'est ce qu'on recherche, et encore plus sur le digital, parce qu'on n'a pas le lien, on n'a pas le feeling, on ne rencontre pas réellement la personne, on a besoin de ça. On en a discuté tout à l'heure aussi en off sur les avis, etc. dans le digital, la confiance, elle a toute son importance. Et avoir une première impression, c'est important. Ce n'est pas forcément de publier tous les jours la question. La question, c'est d'avoir déjà une sorte de carte de visite, pour moi, qui est cohérente, propre, et qui donne confiance pour aller plus loin.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu ne t'es pas posé la question de te dire je vais faire ça à l'heure d'heure. J'ai utilisé le terme marketing tout à l'heure, mais ce n'est peut-être pas ce que tu fais en fait. La communication, c'est vraiment différent. Il y a un peu de bruit derrière nous maintenant. J'espère que ça y est. Le marketing et la communication, c'est deux choses différentes. On est d'accord en fait. Donc toi, tu es vraiment sur la communication.

  • Speaker #0

    Je fais un petit peu des deux.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des deux. Ok. Tu ne t'es pas posé la question de dire, moi, Emeline, mon milieu professionnel d'origine, c'est quand même la santé, c'est les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires. Tu ne t'es pas posé la question de dire, je vais partir là-dedans, je vais faire de la com et du marketing, mais pour ces clients-là ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai vu dans un autre... Ah oui, il y a deux questions auxquelles je dois répondre. Je l'ai vu dans un autre angle, en fait. Je me suis dit... J'ai trouvé qu'en fait, c'était... il n'y avait pas beaucoup de possibilités sur le marché de quelqu'un qui accompagne à devenir autonome. Il y avait énormément de boîtes qui proposaient de faire à la place. Moi, je suis dans le domaine de la formation et de l'accompagnement. Moi, je prends un plaisir fou à voir les gens évoluer. C'est un bonheur pour moi de voir mes clients prendre des risques, changer, évoluer, etc. J'ai des étoiles dans les yeux quand je les vois se lancer sur de nouveaux projets. Merci. Du coup, c'est là où je me suis dit j'ai ma carte. Depuis longtemps, mes clients me faisaient remonter qu'ils aimaient mes formations, ils aimaient jouer avec moi parce que j'aime bien faire passer les choses en jouant, etc. Et je me suis dit, j'ai peut-être quelque chose à proposer de différent à ce moment-là. Pour ce qui est du domaine de la santé, en fait, je ne me suis jamais dit, je vais travailler avec tel domaine plutôt qu'un autre. les choses viennent naturellement, en fait, tout simplement. Et comme je suis quelqu'un de très curieux, j'adore partager de nouvelles histoires et découvrir des professionnels très différents. Il se trouve qu'actuellement, je travaille avec des artistes qui sont dans le sud de la France. Je travaille avec beaucoup de professionnels dans le domaine du bien-être en général, naturopathes, des praticiens de shiatsu, des rédacteurs web. Je travaille avec vraiment tous les domaines. Et moi c'est hyper challengeant pour moi parce que je dois apprendre à me mettre dans leur monde en fait finalement. Et donc que ce soit dans le domaine de la santé ou dans d'autres domaines. finalement, c'est de l'ingénierie. C'est toujours de l'ingénierie. C'est qu'il faut que je réfléchisse à des solutions qui répondent à des besoins particuliers et qui tiennent compte aussi, comme c'est de l'accompagnement et de la formation, du vécu de la personne. Comme je dis, j'ai des gens qui ont été harcelés sur les débuts de Facebook et qui ont du mal à se lancer sur Facebook maintenant parce qu'ils ont subi des moments très traumatisants dans leur vie et qui en ont besoin maintenant pour communiquer. Donc, on essaie d'avancer ensemble, pas à pas,

  • Speaker #1

    et ce que je préfère c'est le parcours ok donc là oui on retrouve bien quand même la casquette scientifique qui pose les étapes les échelons et qui... il y a de la méthode quand même ok Alors, est-ce que ça te va si on parle maintenant peut-être de la com dans le milieu médical ? Oui. Parce qu'en fait, la communication, peut-être que je fais un raccourci, mais communiquer, les termes sont positifs dans ma bouche, c'est quand même faire sa publicité en fait. Mais dans le milieu médical, on n'a pas le droit. Un médecin, je pense même un centre hospitalier, je pense qu'il n'a pas le droit de faire de la publicité. Il y a beaucoup de communication. Est-ce que... Et je trouve qu'on en voit de plus en plus. J'aime bien parce que dans le monde de la radioprotection, il y a les Manip, Techspeak, ces deux Manip qui ont une chaîne YouTube, qui communiquent beaucoup. Il y a une radiologue, je ne sais pas si c'est son nom, c'est The French Radiologist, je crois. qui est beaucoup sur Insta, peut-être aussi sur LinkedIn. Là, je suis tombée sur un gynécologue, le Doc Gynéco, bon, c'est pas Doc Gynéco, alors je ne sais plus comment il s'appelle, sur Insta. En fait, il est excellent, il donne plein de trucs. Et je suis vachement étonnée de voir toutes ces personnalités qui se mettent à communiquer. Est-ce que tu as constaté ça, toi aussi, qu'il y a de plus en plus, finalement, de personnes et d'entreprises du milieu de la santé qui se mettent à communiquer, peut-être différemment ?

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est de plus en plus le cas. Il y a de plus en plus de centres hospitaliers qui sont très dynamiques sur les réseaux sociaux. Beaucoup de praticiens libéraux aussi qui, pour se faire connaître, sont dynamiques sur les réseaux sociaux. Alors, il faut savoir effectivement qu'en termes de communication, il y a des métiers qui sont réglementés, que ce soit en santé ou même des métiers comme notaire, avocat, etc. Pour être le plus transparent et clair sur le podcast, ce que je dirais, c'est qu'il faut absolument vous renseigner auprès, quand on est en milieu de santé, auprès de chaque ordre de professionnel. Parce que les ordres de professionnels sont vraiment très différents et ont des consignes différentes en fonction des thématiques. Et donc, je ne voudrais pas prendre des exemples qui pourraient être extrapolés à d'autres. Donc, effectivement, il faut toujours être prudent sur ce qu'on a le droit de faire et ce qu'on n'a pas le droit de faire. Mais comme tu le disais, un certain nombre de personnes prennent des libertés pour communiquer plus largement. Effectivement, beaucoup de gens jouent sur la terme nous n'avons pas le droit de faire de publicité Et donc c'est pour ça que souvent, ce qu'on voit dans le milieu médical, je dirais plus que ce sont des astuces, des partages. Par exemple, il y a énormément de kinés qui aiment partager des petites astuces d'exercice pour muscler le dos ou ce genre de choses. C'est ce qu'on appelle des contenus d'ailleurs pédagogiques, etc. pour alimenter et susciter les échanges. L'objectif, de toute façon, c'est de connecter les uns aux autres. On est dans une ère où la communication est devenue très importante. Si vous imaginez bien que les centres hospitaliers mettent des budgets pour avoir des directeurs de communication sur les réseaux sociaux, etc., c'est que ça en vaut la peine. Il y a des réels challenges financiers pour le développement des activités et la santé des établissements de santé. C'est pour attirer finalement. des patients et puis de parler de la renommée. Donc ce sont des questions complexes. mais qui sont toujours sujettis à l'évolution. En fait, on est dans les pays anglo-saxons, ce genre de choses, ça se pose beaucoup moins comme question. nous, on a toujours un petit retard vis-à-vis de la technologie. Ça a toujours été comme ça, parce qu'on aime se protéger, on va dire. Et les cadres doivent évoluer, c'est sûr. Mais dans tous les domaines de métier, même réglementés, il y a des gens qui essaient de contourner ce système-là en essayant de communiquer largement, en faisant attention. Je pense, par exemple, aux offices notariales qui ont des secteurs de communication. qui sont aussi complexes à gérer, liées à leurs activités. Et ça permet de toucher différemment les gens d'une manière générale. Donc, je pense que ce n'est pas une mauvaise chose de communiquer sur les réseaux sociaux quand on est professionnel de santé. Encore une fois, il faut toujours se renseigner sur chaque ordre. Et vous imaginez que dans un centre hospitalier, il n'y en a pas qu'un. qu'est-ce qui est autorisé ou non, pour bien savoir un petit peu les limites de communication. Mais c'est des barrières qui sont mouvantes, et du coup, c'est vrai que c'est compliqué d'être... Comment je dirais arrêter sur ce point de vue là ? Parce que je pense que les barrières et les murs vont bouger sur ces parties là. De toute façon on le voit, ça bouge très très vite en fait. Il y a une explosion effectivement de communication. Alors par exemple les premiers qui ont commencé à communiquer énormément sur les réseaux sociaux, c'est plutôt les ingénieurs biomédicaux finalement. d'accord c'était les commerciaux ah oui parce que forcément il n'y avait pas il n'y avait pas de règles moi par exemple le cabinet de consultants formation etc nous on n'a pas de contraintes les gens qui ont compagne par exemple sur les machines la technique etc enfin voilà Philippe ceci est mince etc ils n'ont jamais eu de difficulté pour communiquer sur les réseaux sociaux et tout ça ça a continué parce que c'est des vases communicants on installe une nouvelle machine sur tel centre de radiothérapie, le centre de radiothérapie est très content aussi de montrer qu'il a innové, qu'il a mis de l'argent pour moderniser ces étapes d'accompagnement, de processus, patients, etc. Et donc finalement, les lignes bougent naturellement parce que le but, c'est ça, les réseaux sociaux. Dans les réseaux sociaux, il y a la notion de réseau social, c'est une déconnexion les uns les autres. Il ne faut jamais penser qu'un réseau social, c'est une communication descendante. Le but, c'est de créer des liens. si les ingénieurs bonimédicaux pouvaient pas créer de lien avec les structures ça fonctionnerait pas ouais j'aime bien en fait tu vois j'avais

  • Speaker #1

    Jamais vu ça dans ce sens-là. On parle de déconnexion des réseaux, mais en fait d'éteindre son téléphone et pour avoir la paix et une tranquillité d'esprit. Mais c'est vrai que le fait d'allumer le réseau social et d'y aller pour se connecter avec l'autre, c'est dans le sens positif du terme. Et j'aime bien ce terme, en fait, finalement. Se connecter. Communiquer, c'est se connecter à l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, c'est totalement mon positionnement actuellement. C'est que j'ai une double... un double accompagnement. Moi, j'accompagne beaucoup les entreprises à communiquer sur les réseaux sociaux, mais aussi à communiquer, on parlait des réseaux d'entreprises. Je suis vraiment sur les deux versions, le marketing présentiel, le marketing digital, parce que pour moi, c'est des choses qui vont ensemble. Et avant, on comprenait très, très vite qu'une connexion, quand on rentre dans une boutique, c'est de dire bonjour à une personne, s'intéresser à l'autre, etc. Pour le milieu du digital, on a cru à tort que c'était... Faire des enchaînements de contenu, raconter qu'on sait que les choses se font comme ça, etc. Montrer son expertise pour connecter aux autres, alors qu'il n'y a rien qui se passe quand on fait ça. Il faut s'intéresser aux autres. Et c'est valable également sur le digital. Et donc, les gens, là, parce qu'on est trop connectés, ont oublié comment se connecter aux gens de manière naturelle. Et finalement, ça fait partie aussi des parcours ou des choses sur lesquelles je travaille avec les personnes. C'est réapprendre à se connecter réellement aux gens.

  • Speaker #1

    Ce qui est forcément compliqué, parce que quand tu es sur un réseau social, tu écris, alors l'autre va le lire, ou l'écouter, ou l'entendre, mais de façon décorrélée dans le temps. Donc tu as une communication et une connexion qui se fait en plusieurs temps. Et des fois, ça peut être compliqué justement de dire, je vais parler de l'autre ou à l'autre, je vais m'intéresser à lui, mais finalement, lui ne peut recevoir ça. qu'un petit peu décalé dans le temps. Ouais, c'est pas simple en fait quand même. C'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, l'objectif d'une communication qui est intéressante, c'est quand on arrive à toucher l'autre. Pour toucher l'autre, il faut savoir bien comprendre. Et finalement, dans tous les secteurs d'activité, c'est la même chose. Votre produit, service, ce que vous proposez, il répond à des choses profondes. d'un client ou d'un patient. Une fois qu'on a découvert ça, c'est facile de se connecter. On se connecte avec les émotions qui sont naturelles. Le but, c'est ça, c'est de créer une connexion. Et donc, ça va par exemple à se poser des questions comme pourquoi vous ne passez pas l'étape d'après ? Qu'est-ce qui vous a bloqué avant de faire cette étape-là ? C'est quoi les difficultés que vous rencontrez maintenant ? L'objectif, c'est d'identifier tout ce que les personnes ressentent aux différentes étapes du processus, dans leur évolution par rapport à ce que vous proposez. Et quand on a trouvé les bons mots-clés, parce qu'ils ne parlent jamais comme vous, c'est ce qu'on appelle le syndrome de l'expert, quand on a trouvé les bons mots, et bien finalement, c'est fluide, et on arrive à connecter avec un mot des dizaines, des centaines de personnes qui pensent la même chose.

  • Speaker #1

    tu vois en t'entendant parler je me dis ce qui serait génial c'est d'arriver à avoir cette communication et cette connexion au sein d'un établissement il y a vraiment quelque chose que je n'aime pas du tout c'est rappeler à quelqu'un qu'il doit venir en formation parce que c'est obligatoire et c'est réglementaire pour moi c'est de l'anti-communication alors oui on peut lui dire qu'à un moment donné effectivement c'est réglementaire il doit venir tous les 5 ans, tous les 10 ans, tous les 7 ans, tous les 3 ans faire cette formation mais je reste persuadée que cette personne, il faut qu'on la fasse venir en formation parce qu'à un moment donné, elle a un besoin, elle va avoir envie. J'aimerais arriver à faire susciter l'envie de venir dans ces formations obligatoires. Et j'ai l'impression que jamais en interne, on n'utilise... En fait, la méthode que tu viens de nous dire, autant on va réussir, on sait qu'il faut qu'on communique pour connecter à l'extérieur, mais au sein d'une entreprise, Je me dis, j'ai l'impression qu'on... Alors, c'est mon expérience. Peut-être que je généralise, mais... c'est quelque chose que je ne connais pas en tous les cas. Est-ce que toi, tu le connais ? Est-ce que tu as vu ça ? Est-ce que tu interviens des fois pour des gens en interne ?

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis parce qu'en fait, souvent, ça montre qu'on n'est pas des bons vendeurs en France. J'ai de la chance de donner des cours à la fac et ça fait partie d'un des modules où je partage une vidéo qui est très éloquente sur le sujet, où quand on veut vendre un service, une prestation, on met souvent en avant les caractéristiques d'un produit, ses fonctionnalités, etc. Sauf que la personne qui vient, elle ne s'intéresse pas à ça. Elle a besoin de quelque chose de plus profond qui va changer vraiment les choses dans sa vie. Je vais reprendre un exemple sur une autre thématique qui est liée par exemple à l'environnement, au changement climatique, etc. Tant qu'on n'est pas confronté à une catastrophe, ce n'est pas urgent. C'est quelque chose qu'on va laisser de côté. On va se dire qu'on a le temps de gérer, etc. Par contre, si on est confronté à une réelle difficulté, je suis sûre, si tu as des personnes que tu accompagnes et qui ont eu un accident de radioprotection, Est-ce que tu as besoin de les convaincre, ces gens-là ? Non. Elle me fait non de la tête. En fait, on communique mal parce qu'on n'arrive pas à les toucher. En fait, si on arrivait à les toucher avec le cœur, on arriverait à avoir un argument qui est beaucoup plus puissant que c'est juste obligatoire. on est tous touchés là par l'actualité en ce moment. Je ne sais pas quand est-ce que le podcast va sortir, etc. On voit là. Moi, j'essaie de me déconnecter d'ailleurs des médias, etc. Mais ça touche les gens, ils ont toujours un cœur. Et c'est comme ça qu'il faut se connecter aux gens. C'est parce qu'on ne se connecte pas aux gens de la bonne façon. S'ils avaient compris l'importance de la formation, et pas juste, c'est obligatoire. eh bien on arriverait beaucoup plus à faire passer les messages. Je suis sûre que par exemple toi dans tes communications, quand tu parles d'accidents ou de radioprotection ou des choses comme ça, je suis sûre que tu as plein d'interactions. Les gens, ils interagissent ou ils sont surpris, ils partagent les photos qui sont un peu choquantes, des choses comme ça, etc. Parce que les gens, nous sommes des êtres d'émotion en fait. Et il y a des statistiques qui montrent que c'est 80 fois plus puissant. que juste des statistiques. Les statistiques, on en est débordé, on n'a que ça, en fait. Et ça ne nous parle plus. Par contre, on est toujours touché par des émotions. Je reviens finalement à ma formation CNV, mais...

  • Speaker #1

    Communication non-violente.

  • Speaker #0

    La formation communication non-violente. Tous nos choix se font par le cœur, quasiment. Et après, on dit que oui, j'ai réfléchi, j'y mets de la raison. Mais l'essentiel de nos choix dans nos critères d'achat... C'est le cas. Et donc, il faut vraiment revoir la façon d'en communiquer, et d'ailleurs sur les réseaux sociaux. remarquer ce qui fonctionne le plus. C'est quand on fait rire les gens, quand on leur apporte de l'émotion, quand on les transporte vers des objectifs, des réussites, etc. Voilà, il n'y a rien de plus simple, c'est de se connecter aux vraies émotions. Et donc, il faut le voir autrement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est simple, quand tu le dis... mettre en œuvre, des fois, ça peut être plus compliqué. Ce que je retiens dans ce que tu viens de dire, le dernier exemple que tu viens de citer, c'est quand même qu'on peut se connecter avec des émotions positives. Le premier exemple que tu m'as donné, c'est une photo choquante, ou en tout cas, on en a des photos, effectivement, de radioprotection, des accidents, des brûlures, des radiodermites, etc. Mais tu penses qu'il y a aussi la possibilité de connecter avec des gens qui ne sont pas forcément des professionnels, qui ne sont pas forcément intéressés par la radioprotection, d'interagir et de se connecter avec eux en jouant plutôt sur des émotions positives.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Par exemple, quelque chose de très simple, je pense que des gens qui s'impliquent sur ce type d'activité-là... c'est des gens qui veulent peut-être avoir une nouvelle phase de vie professionnelle, de nouveaux challenges, peut-être de nouveaux rôles, de nouvelles responsabilités, quelque chose peut-être qui a plus de sens, coordonner des équipes, être plus dans... Alors, ce n'est pas le choix de tout le monde, mais je pense vraiment que parfois, peut-être qu'on propose ce type de rôle aux mauvaises personnes. C'est lié aussi aux entretiens individuels, à plein de choses. quelquefois on n'est pas très très bon aussi pour amener la personne à savoir ce qu'elle veut vraiment faire et comment elle peut participer un peu plus à la vie de l'entreprise, à la vie de son établissement. Et les meilleures personnes pour ce type de rôle-là, c'est les personnes qui seront motivées et elles vont en retirer une satisfaction personnelle. C'est ce qu'on appelle la pyramide de Maslow finalement. C'est que chacun en fait a des objectifs et des aspirations et on a envie d'avoir une vie professionnelle épanouie. alors avoir une vie professionnelle épanouie pour Emeline ou pour Stéphanie c'est pas du tout la même chose on est tous différents mais je pense que quelquefois on fait un peu trou trou ce sera toi qui le fera alors que certainement il faut pas faire les choses comme ça c'est quelque chose qui s'étudie c'est peut-être quelque chose qui se mature au fil du temps parce qu'on devient pas entrepreneur on devient pas PCR comme ça du jour au lendemain c'est un changement de vie, un changement de posture un changement de rôle et je suis sûre que ça véhicule des émotions positives aussi d'évoluer professionnellement. De toute façon, moi, j'en suis convaincue. Tous les gens, en général, qui prennent des rôles à responsabilité, etc. on voit qu'ils s'épanouissent professionnellement quand ça a été vraiment leur choix.

  • Speaker #1

    Quand ça a été leur choix, oui. Alors, je pensais aussi aux formations qui concernent, par exemple, toute une catégorie de professionnels. Tous les manips doivent être formés à la radioprotection des patients. Alors, je pense que la catégorie de manips n'est peut-être pas forcément la plus difficile à convaincre de venir en formation. On a d'autres catégories professionnelles plutôt médicales, voire chirurgicales, qui ont plus de difficultés à venir à ce type de formation. Et tu penses qu'une communication comme ça, positive, en jouant sur des émotions, sur... ça pourrait fonctionner pour les motiver à venir aux formations ? Obligatoires, les formations réglementaires.

  • Speaker #0

    En fait, il faut trouver ce qui fonctionne avec les gens. C'est ça le plus difficile. Il faut être surprenant. Il faut être pétillant. Il faut leur donner envie. Si vous passez devant un bar qui n'a pas de lumière, qui n'a pas de son, etc., vous n'allez pas rentrer. Si il y a tout ça, vous allez peut-être être curieux et dire, moi, je vais tester, etc. Moi, de plus en plus, dans mes processus, je m'intéresse à ce qu'on appelle la gamification. C'est faire passer des idées, des concepts avec l'approche du jeu, etc. c'est d'amener tranquillement les gens à changer de comportement par des choses plus ludiques, on va dire. Et quelquefois, il faut en passer par justement ces petites nouvelles technologies ou ces petits billets pour pouvoir amener les gens à sortir de leur quotidien. Parce qu'en fait, ce n'est pas qu'ils n'ont pas envie, c'est qu'ils ont déjà tellement de choses, tellement de préoccupations. Encore une fois, il faut toujours se mettre à la place des autres et se dire, qu'est-ce que je peux faire pour l'amener ? vers ma cause, vers moi ? Qu'est-ce qui serait plus facile pour... Déjà de la présence, de la disponibilité, je pense que c'est déjà très bien. Et il faut de la régularité, il ne faut pas lâcher, et puis rester pétillant, novateur, à l'écoute. C'est un vrai challenge, ça c'est clair. Mais finalement, même dans le marketing, tout passe par là aussi actuellement. C'est à nous de trouver. les bons canaux pour faire passer des messages. Et il n'y a pas de solution miracle, parce qu'en fait, il y a autant de solutions miracles qu'il n'y a de personnes. La clé, c'est de s'intéresser aux gens. Et quand on s'intéresse aux gens... on peut mieux savoir comment les toucher.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une ressource à nous conseiller ? Quelqu'un à suivre sur les réseaux sociaux ? Ou un blog à lire ? Alors le tien peut-être pour appliquer ? Ou un livre ? Je te prends un peu au dit pourvu comme ça. Ce n'était pas forcément préparé.

  • Speaker #0

    Est-ce que... Je vais peut-être justement rester sur cet aspect un peu gamification. Et je vais vous partager un concept, en tout cas une entreprise qui est très très intéressante et qui permettrait de réfléchir collectivement à ce type de problématiques. C'est une entreprise qui s'appelle Feedback. F-I-D-B-A-K, je crois, et qui propose sur un système de cartes à jouer une réflexion collective où ils ont conceptualisé 100 façons de faire passer des messages de manière ludique auprès de personnes différentes. C'est totalement adaptable à chaque milieu parce que justement, il y a 100 cartes. Et ça pourrait permettre à chacun de se dire, on pourrait peut-être tester ça, pour voir si on arrive mieux à faire passer les messages, etc. Alors, pour vous expliquer un petit peu des exemples de gamification, qu'on a tous et qu'on ne se rend pas compte, par exemple, quand on crée son profil LinkedIn, il y a une barre de progression qui nous incite à compléter son profil à 100%. Pourquoi ? Parce que LinkedIn, avec des profils à moitié remplis, ce n'est pas intéressant. Donc, ils ont tout intérêt à ce que leur... les personnes remplissent leur profil à 100%. La barre de progression, c'est un truc qui motive, parce qu'on n'aime pas avoir une barre de progression à 10%, à compléter son profil. Alors là, c'est un tout petit exemple, etc. Mais il y a des centaines de mécanismes qui existent pour faire passer les messages. Alors, que ce soit en plus pour des gens qui animent des sessions de formation, qui doivent sensibiliser leurs collègues, mais c'est une mine incroyable, justement, pour pouvoir trouver des idées qui vous ressemblent, etc. C'est un jeu de cartes qui est du coup très, très facile à mettre en place. très puissant. Et ça peut être intéressant, justement, de réfléchir collectivement à qu'est-ce qu'on pourrait adapter en communication interne, avec, justement, un aspect un peu plus ludique, etc., parce que, justement, ce qui est réglementaire, on a un biais cognitif, on dit c'est barbant. Le but du jeu, c'est de sortir de ce biais cognitif-là. et peut-être de créer un environnement par exemple on entend parler des escape games de plus en plus souvent ce genre de choses, dès qu'on a le mot escape game dans un établissement de santé il y a un truc qui se déclenche les gens ils disent ah c'est un peu intéressant, ils font quelque chose de différent la chambre le bloc des erreurs des choses comme ça et ça permet de susciter ce genre de surprise et d'intérêt, en fait. Parce que le but, c'est ça, c'est d'attirer la personne sur des canaux différents. Le plus important, c'est ça, c'est de se poser collectivement sur ce qui est possible de faire. Parce que bien sûr, la gamification répond toujours à un objectif. On ne fait pas ça pour s'amuser, sinon c'est un jeu de société. Le but du jeu, c'est d'amener les gens à changer leur comportement. Et en plus de ça, ce qui est vachement bien, c'est qu'on peut le faire collectivement et on peut réfléchir à ça collectivement. Et ça peut être un très, très beau projet d'établissement de se dire comment redynamiser une politique en radioprotection, etc. à l'aide de...

  • Speaker #1

    de solutions de gamification par exemple ça reboucle avec un mot que tu as prononcé au démarrage de notre conversation, tu as parlé d'avoir du sens dans ce qu'on fait et redonner du sens à ces formations et ne pas juste dire elles sont obligatoires mais elles ont un réel sens et que la personne avec qui on communique avec qui on échange, avec qui on connecte comprenne tout le sens que l'on veut mettre là-dedans ça me parait un beau challenge Merci Emeline c'était super intéressant est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais échanger en plus ?

  • Speaker #0

    A chaque fois que j'ai la chance d'être invitée sur un podcast je voudrais surtout qu'on termine par ce concept là qui me tient vraiment à coeur, s'il y avait quelque chose à retenir c'est la connexion et la connexion c'est vraiment se connecter à l'autre sincèrement avec les émotions et des deux sens, s'intéresser à l'autre. Tout le sujet d'aujourd'hui, j'ai essayé vraiment d'en parler parce que pour moi, c'est vraiment la pierre angulaire. Si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage et qu'on reste dans son petit coin, parce qu'en plus, des fois, quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois, c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés. Et c'est... comment dire, ses contraintes. Si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble. Merci.

  • Speaker #1

    Tu nous rappelles où est-ce qu'on peut te joindre ? Sur LinkedIn, Insta ? Oui, c'est ça. C'est quoi le mieux ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me joindre. En fait, l'entreprise, ça s'appelle Comme une pro. Et donc, je suis plutôt dynamique sur LinkedIn, Instagram, Facebook. Si vous voulez suivre, je partage pas mal de contenu gratuit. Effectivement, il y a un podcast, le dernier podcast qui est sorti il y a quelques semaines. Il s'appelle Comme ton bise. Et donc, moi, je suis en version... courte avec des podcasts qui durent une dizaine de minutes pour essayer de passer à l'action rapidement sur des thématiques particulières ou des fois vous faire réfléchir sur des comportements qu'on peut avoir et vous apprendre à mieux vous connecter les uns aux autres d'une manière générale le podcast s'appelle Comme un bise comme ton bise comme ton bise comme

  • Speaker #1

    une pro Emeline Dubal ça s'écrit Dubal E-L-I c'est bien ça belle mais du belle Emily voilà merci beaucoup merci à toi à bientôt salut Super d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu es encore là et que tu as apprécié, merci de me mettre une note, par exemple 5 étoiles, sur Happen Podcast, ça me ferait vraiment, vraiment plaisir. Et pour finir, si tu as des besoins en formation, en accompagnement radioprotection des travailleurs, je mettrai tout en oeuvre pour te faire vivre une expérience extraordinaire. Si tu m'écris à stéphanie-radio-protection.fr Je suis Stéphanie Morin et je devine à très vite.

Chapters

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    11:12

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Transcription

  • Speaker #0

    J'adore raconter cette petite anecdote. C'est Emeline qui est en 5e, qui a un oral à passer. Elle a une récitation à faire. Comme d'habitude, moi je suis la plus introvertie du groupe. J'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'il va m'oublier. Ma prof de français me dit que c'est à elle. J'arrive devant toute ma classe. Je connais ma leçon par cœur. je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête plus rien du tout c'est hyper long on attend juste d'être délivré à ce moment là et là elle me dit elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux que ça n'arrivait jamais j'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera merci si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage, et qu'on reste dans son petit camp, en plus des fois quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés, ses contraintes, et si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble.

  • Speaker #1

    De la contrainte naît la créativité. Je suis Stéphanie Mora, formatrice et ingénieure, et je certifie les personnes compétentes en radioprotection du secteur médical à travers une formation personnalisée appuyée par une communauté de pairs bienveillants. Avec radioprotection, je te propose de partir à la rencontre d'acteurs de la radioprotection qui ont osé un jour qui se sont lancés et qui ont créé

  • Speaker #2

    Salut Améline,

  • Speaker #0

    bonjour Stéphanie.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si nos auditeurs, ils entendent. Alors ce qui est sûr, c'est qu'ils ne peuvent pas sentir ce qu'on sent et que ça sent super bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'ils entendent une légère musique derrière nous. Alors je vais juste poser le cadre pour les gens qui nous écoutent. Alors on est dans un endroit très cosy, un bar à vin dont j'adore le nom, qui s'appelle Pinard. et on est à 6 ou 1 dans le 59 dans le nord je suis venue jusqu'à toi pour profiter de cet instant avec toi et du coup on s'est posé dans un bar à vin hyper sympa, on a 3 assiettes parfumées à notre droite, je sais pas si on va réussir à attendre la fin de l'enregistrement pour piocher à l'intérieur mais c'est pas grave sinon on y va et devant nous on a un verre de vin alors j'ai pas retenu le le nom du chat du On n'a pas, mais c'est pas grave. C'est un cépage du sud italien. Italien ou espagnol ? Non, italien ? Italien. Bon,

  • Speaker #3

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #2

    Emeline, en tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté. Parce que moi, si je viens de Bordeaux vers l'île, toi, tu as quand même fait beaucoup de route pour venir me voir ce soir. Donc, vraiment, merci beaucoup à toi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Et donc, tu t'appelles Emeline Debelle. Et ça me fait vraiment plaisir de discuter avec toi parce que je trouve que tu as un profil... Alors intéressant, on a forcément tous des profils intéressants, mais tu as un profil qui m'interpelle en fait, qui me questionne, mais dans le bon sens du terme. Je suis hyper curieuse de savoir ce qui t'a amené à vivre ce que tu vis maintenant et tout ton parcours professionnel. On s'est rencontré, tu m'as rappelé que c'était il y a deux ans. Je pensais que c'était un an pour te dire comment le temps passe.

  • Speaker #0

    Surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #3

    Exactement, surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #2

    On s'est rencontrés au JFR en 2021. Et c'est Virginie Mott qui nous a mis en relation. Et elle savait, je pense, que ça allait bien matcher entre nous. Je pensais finir là-dessus, mais finalement, je pense que c'est peut-être un de nos premiers points communs, c'est que toi-même, tu as animé mon podcast. Oui. Alors, tu me diras même si... Peut-être deux. Je ne sais pas. Tu me diras. Tu nous expliqueras tout ça. En fait, ce que je comprends de ton parcours, c'est que tu as quand même une formation scientifique, peut-être à la base, ou d'ingénierie, ou en tout cas de qualité, et que tu as travaillé une première partie, la première partie de ta vie professionnelle, tu as travaillé en milieu hospitalier, en CHU, en CH, voire en clinique. Et que tu as travaillé sur tout ce qui est les process, la qualité dans les laboratoires.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et qu'il y a, alors quelle année, jusqu'en début 2022 peut-être, il y a eu un changement ? une reconversion et que maintenant tu travailles dans la communication et que tu t'es mis à ton compte c'est à créer ta boîte qui s'appelle Comme une pro. Comme une pro. C'est le nom de ta boîte ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est le nom de la boîte. C'est le nom de la boîte.

  • Speaker #2

    OK. Et depuis mars 2022, tu as un nom d'avance sur moi.

  • Speaker #3

    Tu vas pouvoir me donner plein de conseils. Je vais noter plein de choses.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, ce que j'aurais aimé discuter avec toi aujourd'hui, c'est pourquoi ce changement ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que ça a été difficile ? Les étapes, les choix ? Et pourquoi la com, le marketing, etc. ? Et puis après, si c'est ok, je te questionnerai sur ce que tu... Comme tu connais notre milieu de la santé, le milieu médical, le milieu de la qualité, j'aimerais bien que tu nous guides, que tu nous donnes quelques tips, en fait, de voir si ce que tu fais aujourd'hui dans la communication, on pourrait envisager de l'appliquer à notre milieu... médical, santé, qualité et radioprotection. Mais voilà, tu connais les deux casquettes. Est-ce que ça te va, Emeline ?

  • Speaker #0

    C'est un super programme. En plus, on est bien accompagnés. On a des beaux verres de vin devant nous. Comme on l'a dit, ça va être un très, très bon moment. C'est sympa. Voilà.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu rajouterais quelque chose sur ce que je viens de te dire ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais expliquer un petit peu effectivement le parcours, parce que c'est vrai que j'ai un parcours assez atypique. Je vais fêter mes 35 ans à la fin de l'année.

  • Speaker #2

    Tu es toute jeune !

  • Speaker #0

    Je suis très fière, du coup, d'en parler, parce que j'ai la chance d'avoir une vie très riche, déjà, professionnellement. Je suis issue d'un milieu où on m'a éduquée à me dire qu'il fallait faire des études pour réussir. Et donc, naturellement, comme beaucoup de personnes, je me suis orientée vers ce qui existait avant un bac S, pour avoir une multitude de possibilités, pour trouver un travail rapidement, etc. Parce que c'est ce que j'entendais autour de moi, que vraiment, c'était le plus important à l'époque. Merci. Vous allez voir que chaque chose, finalement, a son importance. Je suis en, on va dire, en terminale, etc. C'est la période des experts un peu. Les experts à Miami, Las Vegas, etc. Et du coup, je me suis pris de passion pour tout ce qui était scientifique, police scientifique, etc. Et j'ai commencé à m'intéresser à tous ces domaines techniques. J'aimais bien les jeux d'enquête. Déjà à l'époque, on fera un petit clin d'œil là-dessus. Et... Je me suis renseignée pour devenir technicien de labo pour police scientifique. Et c'est comme ça que j'ai commencé, j'ai commencé technicien de labo. Technicien de labo, j'ai fait mes études et puis je me sentais pas encore capable de travailler. Bac plus 2, je voulais encore continuer à apprendre, etc. Et donc j'ai continué mes études avec une passerelle qui me permettait de devenir ingénieure en santé. Et donc c'est là où j'ai appris le management des établissements de santé. et les audits, l'étude des process, etc. Oui,

  • Speaker #2

    dis-moi. Ouais, ingénieur en santé, ça veut dire quoi exactement ? Parce qu'en fait, j'ai deux images quand tu me dis ingénieur en santé. J'ai soit la partie direction, mais qui me paraît un peu loin de l'ingénierie pure, ou ingénieur biomédical. Mais j'ai que ce n'est pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très, très bien de préciser parce qu'en fait, en théorie, je peux faire les deux. Effectivement. D'accord. En fait, c'est une école qui permet... d'avoir accès à plusieurs types de profils, de la direction d'établissements de santé. Alors, à court terme, plutôt, on va dire médico-social, et puis pour diriger des établissements de santé, après, il faut faire des études dans des écoles spécifiques en plus. Mais ça amène aussi vers des métiers d'ingénieurs biomédicaux. Ça amène à des métiers de responsable qualité ou responsable QSE environnement.

  • Speaker #2

    QSE, tu peux peut-être...

  • Speaker #0

    Alors, qualité, sécurité, environnement. d'hygiène-sécurité, voilà, en règle générale. Ce qu'il faut voir, en fait, dans le métier d'ingénieur, ce que j'ai l'habitude de dire, c'est que c'est un métier où on réfléchit pour trouver des solutions aux problèmes. C'est une sorte de boîte à outils, et moi, je le vois dans... Dans les parcours de mes camarades de classe, finalement on peut switcher d'un métier à un autre assez facilement. C'est une grosse boîte à outils qui nous permet d'évoluer et de changer aussi de profil de domaine d'activité en fonction. Moi j'ai été partie avec un profil de laborantin, ce qui m'a beaucoup aidée à rentrer professionnellement dans l'accompagnement des laboratoires, notamment à l'accréditation. parce qu'au moment où je suis arrivée sur le marché du travail, il y avait toute la partie accréditation des laboratoires qui se mettait en route. Et moi, avec mon profil de laborantin, j'avais la chance d'avoir une expertise technique parce que je connaissais les machines, je connaissais les process, etc. Et donc, c'était facile de parler le même langage avec les personnes. Et c'était ma passion. Comme je le disais, j'avais bien un police scientifique, etc. Et donc, j'ai travaillé pendant près de dix ans pour un cabinet de conseil et de la formation pour justement accompagner le laboratoire sur cette transition et ce changement. et c'est très très rigolo parce que le sujet du podcast en fait finalement c'est ça, c'est comment on devient un peu chef d'entreprise je pense que je le suis devenu il n'y a pas si longtemps que ça en fait c'est vraiment un parcours qui demande une évolution personnelle en fait et rien que pour le domaine de la formation, il y en a plein de gens qui me disent t'es super à l'aise Emeline en formation c'est fluide quand tu parles, t'expliques bien etc. Et j'adore raconter cette petite anecdote c'est Emeline qui est en 5ème qui a un oral à passer elle a une récitation à faire comme d'habitude moi je suis la plus introvertie du groupe j'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'on va m'oublier après ma prof de français elle me dit bah voilà c'est à toi j'arrive devant toute ma classe je connais ma leçon par coeur et je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête. Plus rien du tout. C'est hyper long. On attend juste d'être délivré à ce moment-là. Et là, elle me dit... Elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux, que ça n'arrivait jamais. J'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress. Je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera. Plus jamais ça m'arrivera. C'est pas possible. C'est quelque chose que je n'ai pas maîtrisé à ce moment-là. Et 12 ans après, je faisais des formations régulièrement à des dizaines, des vingtaines, des fois 40 personnes de tous les âges, de tous les milieux, etc. Et parfois sans préparation, parce que finalement, c'est dans la tête que ça existe et ça montre que c'est une évolution en fait. Et je fais un parallèle avec ça par rapport au métier ou la phase de devenir chef d'entreprise. Ça fait un peu plus de temps. peut-être que ce n'est pas le bon moment pour vous, mais ce sera peut-être demain ou un autre moment. Et en fait, c'est un parcours, une évolution de vie. Et il ne faut pas croire que la personne qui allait devant vous, etc., l'a toujours été. Et c'est peut-être vous plus tard. Il faut toujours être positif sur ce genre de choses.

  • Speaker #1

    C'est hyper émouvant ce que tu... Vraiment, ça me touche profondément. Je ne vais pas dire que j'ai les larmes aux yeux, mais les gens qui me connaissent me disent que oui, oui, c'est vrai, il y a les larmes aux yeux. Parce qu'enfin, on sent que tu as vraiment vécu ça. Et je te vois raconter, là, tu es repartie au collège et tu étais à nouveau devant le tableau à vivre ça. Mais est-ce que c'est vraiment qu'une question de volonté ? Alors oui, tu avais la volonté, plus jamais ça. Je pense que ça, c'était vraiment intrinsèque. Mais est-ce que c'est juste de dire, je veux y arriver, alors tu y es arrivé ? Ou est-ce que tu es allé chercher quand même des outils, de la technique ? Tu t'es formée ? Est-ce que tu es allé chercher de l'aide à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est une excellente question. Parce qu'en fait, je pense qu'on imagine beaucoup... que c'est les outils qui font tout, etc. Alors, les outils font beaucoup de choses. Mais je dirais que ce qui a marqué un tournant dans ma vie, que ce soit pour les formations ou même ma position en tant que chef d'entreprise, c'est d'avoir réussi à faire un pas de côté vers mes 30 ans et d'avoir fait ce qu'on appelle une formation qui s'appelle une formation à la communication non-violente, la formation CNV, que je conseille à tout le monde. qui m'a permis de prendre du recul sur ma façon de fonctionner, mes mécanismes qui sont dus souvent à notre histoire, des choses qui nous ont protégés à un moment donné de notre vie, et auxquelles des fois il faut faire un tri quand on grandit et quand on évolue dans sa vie. Et cette formation, elle m'a permis aussi d'améliorer mon relationnel vis-à-vis des autres, parce que quand on se connaît mieux, on arrive à mieux interagir avec les autres, et on arrive à mieux prendre confiance en soi. Et ce tournant a été très important, justement, pour passer à l'étape d'après, comprendre ce que je voulais vraiment dans ma vie, ce qui amène au déclencheur, finalement, du changement de vie auquel j'ai procédé. Typiquement... Je suis quelqu'un qui aime bien les challenges, qui aime bien les défis. Dans ma vie personnelle, moi et mon conjoint, on aime organiser des jeux, des anniversaires un peu hors normes, avec des thématiques, etc. On anime une soirée rétro gaming annuellement. Rétro gaming,

  • Speaker #1

    c'est ça que tu as dit ?

  • Speaker #0

    C'est quoi,

  • Speaker #1

    du game rétro ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Par exemple, on se met d'accord sur une série de consoles et on crée des mini-jeux autour. Parce qu'en fait, on était parti du concept tout simple que... De plus en plus avec la digitalisation et les écrans et les téléphones, on arrive de moins en moins à se connecter même avec ses propres amis, on est beaucoup sur les téléphones. Et quand on invite pour un anniversaire des groupes différents, on a du mal des fois à faire parler les gens. Et du coup nous on a toujours adoré créer des animations pour aider, favoriser les gens à interagir et se trouver des points communs. Parce qu'avant ça posait aucun problème et maintenant on doit être un peu plus acteur pour aider les gens à connecter ensemble. Et alors cette petite expérience-là fait qu'on adore organiser des choses différentes, on adore créer les jeux. Et il y a un moment donné, il y a plusieurs fois, des copains qui disent mais vous devriez le partager ça, vous devriez sortir un blog là-dessus, vous devriez le noter parce que c'est riche comme idée, etc. Et puis on voyait que des fois, pour les anniversaires, ils nous piquaient les idées ou les mariages, etc. Et c'est comme ça que je me suis dit que ça pourrait être fun, que j'aime bien le digital, j'aime bien apprendre de nouvelles choses. C'est un domaine qui m'intéresse. Je me dis que je vais apprendre à créer un blog sur le sujet. Et c'est comme ça qu'est né notre premier blog qui s'appelle Les Inimaginables. Donc, c'était un blog qui était destiné justement à partager des idées d'animation de soirée, etc.

  • Speaker #1

    Les animaginables ?

  • Speaker #0

    Voilà. Ah non, bien.

  • Speaker #1

    Il existe toujours ce blog, on peut aller le voir ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le lien ?

  • Speaker #0

    Alors, les animaginables, c'est L-E-S-A-N-I-M-A-G-I-N-A-B-L-E pour dire des animations qui sont imaginées, en fait. Alors, c'est le nom, je le trouvais super péchu à ce moment-là, mais en fait, impossible à prononcer et tout ça. J'en ai même fait un podcast pour dire que c'était une des erreurs que j'avais commises. Bref, mais en fait, c'est une expérience hyper enrichissante parce que c'était mon loisir à l'époque. J'ai appris comme ça, en suivant des formations en ligne, à créer un blog, à créer des articles de blog, à m'y mettre au référencement, à animer des réseaux sociaux. C'est là-dessus où j'ai animé mon premier podcast. sur de l'animation de soirée. et qui s'est transformée après en une série qui s'appelait Tu sors ou je te sors au moment du Covid. Parce qu'au moment du Covid, on a un peu mal à sortir et donc le but du jeu, c'était de permettre aux gens de connecter différemment. Et on a même une chaîne YouTube, effectivement, où on partageait aussi des idées, etc. avec des vidéos qui ont fait un bon petit succès actuellement. Donc,

  • Speaker #1

    on peut toujours aller les voir. Tu les alimentes plus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça la force du marketing digital, c'est que... J'ai bien alimenté pendant un an, deux ans, tout ça. J'ai fait le job. Et là, je suis quand même sur un domaine de niche. Et naturellement, j'ai 300 visiteurs par jour sur le blog qui viennent chercher des idées de soirée. Et on me sollicite pour animer des EVJF partout en France, régulièrement.

  • Speaker #1

    EVJF,

  • Speaker #0

    donc enterrement de vie de jeune fille,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #0

    Tu veux dire que je n'ai pas de notion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne fais pas ça. Non,

  • Speaker #0

    je ne fais pas ça. Donc, j'essaie de les orienter en disant, écoutez, moi, je vous fais la liste de tout ce que vous avez besoin. essayez de le faire par vous-même, parce que souvent c'est ça, moi c'est ce que je fais, je forme et j'accompagne. Et donc, tout ça pour dire que ça c'était ma vie personnelle qui m'a permis de développer un certain nombre de compétences. On s'est éclaté à faire ce blog. Et d'ailleurs, c'est un regret de ma part de ne plus l'alimenter actuellement par manque de temps, mais c'est compliqué d'avoir plusieurs bébés en même temps. mais ça reviendra parce que c'est plus qu'une passion. C'est quelque chose aussi qui nous unifie en tant que couple, donc c'est très important aussi. Et du coup, j'ai appris à me former en partir de 2019, comme ça, de manière naturelle. Comme je disais, une chaîne YouTube, donc j'ai appris à monter des vidéos, j'ai appris à les monter vite. Parce qu'en plus de ça, comme quand on est dans le marketing, tu le sais bien, il y a des défis régulièrement, en lisant un article de blog par jour pendant un mois, une vidéo par jour pendant un mois, etc. Et moi, je suis un petit peu comme ça. j'aime bien me faire mal et donc je participe à ce type de challenge je t'aime bien les challenges je vais le faire c'est ça tu te dis qu'après tu te mets un petit peu en difficulté mais tu es contente de l'arrivée tu progresses et tu apprends à ce moment-là voilà exactement et là le confinement arrive J'arrive aussi au bout d'une aventure salariale où j'ai envie de voir autre chose. Ça fait partie des cycles d'une vie. J'ai un tempérament où j'aime bien apprendre des choses. Et si j'ai l'impression de stagner, je commence à me lasser. Et au moment du Covid... Tout ce qui est canaux de communication ont complètement changé. Surtout, par exemple, nous qui faisions de la formation et de l'audit, on était en contact direct avec les clients. Et là, pour communiquer... on ne pouvait plus forcément se déplacer. En plus, dans les laboratoires d'analyse médicale, vous imaginez que c'était le grand bazar à l'époque, etc. Donc,

  • Speaker #1

    tu es restée confinée les trois, quatre mois, je ne sais plus, les trois mois. Tu es restée à la maison, plus d'activités à l'extérieur.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et il a fallu, l'entreprise s'est dit, nous, il faut prendre un virage. On a l'habitude de faire des formations en présentiel. Là, il va falloir prendre un virage vers le e-learning. Et du coup, très vite, les questions se sont posées. Comment faire ? Si on sous-traite une plateforme avec des voix, etc. Ça va coûter combien ? Et en fait, moi, tout ça, je l'avais créé. Je l'avais créé pour moi. Et donc, de l'extérieur, on peut s'imaginer que c'est lourd, etc. Et finalement, quand on a essayé de le faire un petit peu, on se rend compte que c'est à la portée des gens. Et les petites entreprises, elles ne se rendent pas forcément compte que c'est à leur portée. et qu'elles peuvent avoir les compétences pour le faire en interne. Et donc, c'est comme ça qu'en fait, finalement, j'ai participé. Alors que je n'étais pas toute seule, bien évidemment, mais on a participé ensemble à la création de la plateforme e-learning. On a mis en place les formations, etc. En mode mieux vaut fait que parfait, mais en tout cas, c'était cohérent. et donc je me suis rendue compte à ce moment-là que j'avais accumulé d'une manière passive professionnellement, c'était sur mon secteur personnel, un certain nombre de compétences et puis j'ai toujours été dans le domaine de la formation je me suis dit mais pourquoi pas le partager en fait parce qu'en plus de ça j'avais je ne suis pas une originaire de l'île en fait, à la base j'habite, comme tu l'as dit, j'ai fait un petit peu de route je viens de la campagne et moi je suis bien dans ma campagne il faut dire que franchement c'est une belle campagne,

  • Speaker #1

    je suis surprise c'est nul de dire ça pardon déjà c'est très vert même en fin d'été c'est très vert et c'est une belle campagne c'est une belle campagne c'est ça,

  • Speaker #0

    alors j'habite dans une région qui s'appelle les Flandres donc c'est une région qui est située entre Dunkerque et Lille Et donc c'est une région qui est très réputée pour ses espaces agricoles, espaces verts. Et mon rêve, c'était de revenir à ça pour... Quand je sors de chez moi, c'est la nature que je vois, c'est pas les bouchons, c'est pas...

  • Speaker #1

    Est-ce que quand tu étais dans la société dans laquelle tu travaillais, tu travaillais sur l'île ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Ah,

  • Speaker #1

    et tu covoiturais ? Enfin, tu faisais pas le covoiturage, mais tu faisais les trajets ? Ou vous habitiez en ville, en fait ? Alors,

  • Speaker #0

    en fait, effectivement, c'est aussi ça qui était très important. C'est que j'avais un métier où on intervenait sur l'ensemble de la moitié nord de France. J'étais énormément en déplacement. Et les axes autoroutiers intéressants, ils sont autour de la métropole lilloise. Et donc, il fallait absolument habiter pas très loin de la métropole éloise pour après pouvoir rayonner que ce soit en Champagne, en Normandie, en Alsace ou sur Paris. Et donc, pour aller au bureau, même si je n'avais pas beaucoup de kilomètres, je mettais 45 minutes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors que là, je mettrais presque autant de temps en prenant le train, mais avec un confort de vie complètement différent. Donc, j'avais cette envie de revenir à une vie qui me correspondait plus à moi. une vie en campagne où j'ouvre ma fenêtre et je n'ai pas de pollution lumineuse, je vois les étoiles.

  • Speaker #1

    pour la petite anecdote hier soir j'ai envoyé une vidéo à mes enfants et à mon mari je lui ai dit voilà ce que je vois quand je sors de mon logement je loge juste à côté de Cisouin à un quart d'heure à pied de la salle où j'anime la formation donc à Bordeaux une quart d'heure c'est au bout de la rue, c'est pas très très loin et là je suis dans une métairie qui est une métairie elle élève des chevaux et elle a retapé une vieille ferme magnifique dans le pur style de... du nord, en briques rouges, avec une cour à l'intérieur. Et quand je sors de la cour, c'est les champs, les chevaux à droite, le soleil qui se lève. J'ai envoyé la petite vidéo à mes enfants et à mon mari en me disant Je suis à un quart d'heure à pied de la salle de formation. Ils ne me croyaient pas. Mais c'est un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Quel plaisir.

  • Speaker #0

    C'est le bonheur de la déconnexion rapide. On est tellement dans une époque speed, encore plus avec les technologies dont on va évoquer là. Et moi, j'ai besoin vraiment de ce sas de décompression, même pour mon épaulé ou nuissement personnel. Je suis amoureuse des Flamands aussi parce que je connais bien ce tempérament, etc. C'est une région qui me tient beaucoup à cœur. Et donc, la difficulté, c'est que j'ai pris vite conscience que mon métier, à l'époque, était complètement incompatible avec la vie que je souhaitais. parce que je ne pouvais pas obliger mon employeur non plus à augmenter les temps de trajet pour aller chez mes clients, etc. Ce n'était pas envisageable. Donc, c'était à moi de faire l'effort et de changer de paradigme au final. Et donc, la question se pose, qu'est-ce que tu vas faire ? Parce qu'en plus, trouver un emploi en milieu semi-rural, des boîtes de consultants, ça ne vaut pas le coup. Des laboratoires d'analyse médicale, etc. Il n'y en a pas des tonnes en campagne. C'est des groupements ou ce genre de choses. On est sur le même principe que de l'imagerie. Donc, il fallait vraiment que je change de paradigme. Et je me suis dit, par rapport à ce que j'avais vécu au Covid, Justement, j'avais quelque chose à apporter à ces gens-là. On arrive de plus en plus dans le marketing et la communication même des entreprises à mettre en avant le local. On en parle de plus en plus, le consommer local. Et c'est un public, une cible qui a des difficultés, qu'il y a des blocages et des inquiétudes pour communiquer sur Internet et les réseaux sociaux, parce qu'ils n'en ont pas l'habitude. Ils ont toujours commencé à communiquer, à échanger avec ambiance petit village. Et donc, pour eux, ça leur fait peur. Je pourrais citer plein d'anecdotes, etc., de personnes que je suis. et je me suis dit que là moi j'ai une réelle carte à jouer parce que j'adore accompagner, j'adore former et je peux leur montrer que c'est possible qu'ils peuvent y arriver mais comment t'as fait le choix ?

  • Speaker #1

    tu t'es d'abord dit je veux partir à la campagne je veux travailler pour le local et le marketing et la com est arrivé après parce que finalement le marketing et la com c'est quand même pas ton coeur de métier d'origine tu m'as parlé de formation, d'accompagnement Mais on n'est pas encore dans la com et le marketing, là. Dans quel sens c'est d'arriver ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai l'impression que c'est l'histoire de l'œuf ou de la poule, en fait. Parce que je serais incapable de dire. Je dirais que c'est un peu ce qu'on entend des fois par certaines personnes. C'est que des fois, ça paraît tellement évident et fluide. qu'il n'y a pas une étape qui est venue l'une avant l'autre ou l'une après l'autre, c'est que tout était limpide. C'était ça que... Là, j'avais mon domaine, on va dire, de compétence, d'expertise. Je me sentais à l'aise pour le partager, par rapport aux expériences que j'avais, etc. La seule inquiétude que j'avais, je vais dire, c'était de devenir chef d'entreprise. Donc en fait, ce que j'ai fait, c'est tout de suite, dès que je suis sortie de mon ancienne entreprise, j'ai pris un parcours pour apprendre à être chef d'entreprise. J'avais besoin de ça pour être...

  • Speaker #1

    Je suis très étonnée, mais c'est bien. Enfin, c'est bien. C'est un point d'étonnement très positif pour moi. Ça fait plusieurs fois que tu emploies ce terme de chef d'entreprise. Typiquement, c'est quelque chose que j'ai du mal à dire encore. Parce que je suis toute seule pour l'instant, je travaille en solopreneur, on dirait. Et j'ai du mal à assumer ce statut de chef d'entreprise. Et toi, tout de suite, tu me l'as dit. Je pense que là, si on réécoute, tu me l'as dit déjà trois, quatre fois. Donc, ça veut dire que c'est quand même bien ancré chez toi. Et tu t'es tout de suite projetée là-dedans, dans cette stature de chef d'entreprise. En sachant qu'il fallait que tu ailles te faire accompagner, te former, etc. Mais ce terme-là, chef d'entreprise, il était très fort pour toi dès le départ. Il était présent.

  • Speaker #0

    pas forcément mais je mesure la responsabilité que c'est comme on disait tout à l'heure en off c'est une autre vie on a des multiples casquettes et pourtant on n'a qu'un emploi du temps et du coup je pense que je me vois avec de multiples personnalités ou des fois je râle avec mon DRH parce que je suis malade et j'aimerais bien être absente mais la production tourne et mon responsable commercial il trouve que je n'ai pas fait assez de prospection pour rencontrer d'autres personnes etc je suis tiraillée entre les deux tous mes salariés qui sont en fait dans ma tête je pense ça tu m'inquiètes un peu Emily là bon une petite coupelle c'est vrai mais pour moi c'est pas négatif alors chef d'entreprise ou je pourrais dire entrepreneur c'est pas négatif au contraire je trouve que c'est très bien d'assumer ce

  • Speaker #1

    rôle là et cette posture je trouve que c'est chouette

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est pas évident et c'est un changement de vie parce qu'on est tout seul à se rendre ses comptes et donc la donne change. C'est une autre façon de fonctionner.

  • Speaker #1

    Donc tu t'es dit je vais aller travailler dans la campagne pour des producteurs peut-être en tout cas des gens des petits entrepreneurs petits au sens encore noble du terme mais qui peut-être ne se rendent pas compte que la communication leur est accessible alors peut-être qu'aussi avec le confinement on a vu une explosion et enfin heureusement que les réseaux sociaux étaient là franchement pendant le confinement quand on était à la maison Peut-être que c'est ça aussi, tu as pris toute la dimension de l'importance de la communication, et notamment pour les petits producteurs, ça a dû sauver aussi pas mal d'entreprises en disant j'ai de la production à vous vendre, on peut organiser des choses Là, c'est quoi ? Entre avril et juin 2020, tu dis, je change de vie, je fais le pas, je quitte ma boîte, je lance une nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    On va dire que le pas, c'était on va dire plutôt 2021. 2021, du coup.

  • Speaker #1

    Donc, ça a mûri pendant le confinement et à la suite, et tu t'es dit, je ne veux pas retrouver une vie. Ma vie d'avant, ce n'est plus mon objectif. Ça ne correspond pas à mes idéaux. Et tant que ça mûrit, 2021, tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut que j'ajoute aussi quelque chose qui me tient à cœur, c'est que j'ai adoré ma vie professionnelle précédente. Et c'était une vie très différente. J'étais à l'hôtel, j'allais dans des restaurants, j'étais invitée régulièrement par des clients, on allait à des super événements, etc. J'avais à cœur de retrouver quelque chose de plus simple, c'était une autre vie et j'en ai été comblée en fait et j'avais besoin de passer à autre chose comme si c'était la fin d'une histoire et que je devais ouvrir une autre page finalement Donc effectivement, en 2021, je me suis dit qu'il y avait des changements. Je sentais qu'il se passait quelque chose dans mon environnement. Il y a quelque chose de pas palpable quand c'est comme ça. C'est très compliqué à transmettre, surtout à l'oral. Mais j'ai plutôt été sereine, d'ailleurs, dans cette partie-là. Et c'est ce qui m'a aidée aussi à concrétiser les projets pas à pas. C'est que je les ai pris étape par étape. et j'étais plutôt sereine en me disant, voilà, c'est quoi la table d'après, etc. Et donc, forcément, il y a des mécaniques qui se font par rapport à un déménagement, changement d'entreprise, etc. Finalement, il fallait quand même que tous les projets se coïncident à peu près. Et donc, on a eu un énorme changement de vie en même temps, parce que je me suis retrouvée... Du jour au lendemain, finalement, à Pôle emploi, en ayant déménagé avec un très gros prêt de maison. Effectivement, parce qu'en plus, au moment du Covid, il y a eu énormément de personnes qui ont changé de maison, etc. Et puis nous, on a déménagé pour rentrer dans cette zone-là. Et ça m'a... C'est des gros bouleversements, mais ça m'a aidée aussi plus facilement à tourner la page parce que toute ma vie a changé du jour au lendemain, en fait. et tout de suite j'ai essayé de m'outiller comme je l'ai dit j'ai suivi une formation de 2 mois 3 mois pour apprendre à gérer une entreprise d'ailleurs je remercie Virginie qui m'a beaucoup conseillé là-dessus et c'est elle qui m'a donné aussi des bons contacts pour pouvoir démarrer Est-ce que tu peux dire où est-ce que tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Alors oui,

  • Speaker #0

    en fait j'ai suivi un parcours de formation qui est proposé par un organisme qui s'appelle la BGE et il proposait en plus un programme certifiant où on prépare son projet d'entreprise et on le défend après devant un jury d'un comptable, un assureur, et puis je pense que c'était un agent de prévoyance, etc. Donc moi, ça m'a rassurée aussi de pouvoir présenter à blanc quelque chose qui aurait pu bénéficier de prêts, etc. pour voir si ça tenait la route, etc. Et ça m'a permis de me mettre, on va dire, dans le sens de la marche. Et après, j'ai eu la chance d'être acceptée dans un incubateur d'entreprise pendant plus d'un an.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a permis de tester mon entreprise et surtout de ne pas avoir à m'occuper de l'administratif. On en parlait, la comptabilité, que ce soit pour moi ou Stéphanie, ce n'est pas notre truc.

  • Speaker #1

    Alors, ceux qui connaissent la 2035 sauront de quoi je parle.

  • Speaker #0

    Et par exemple, le bénéfice d'un incubateur d'entreprise, c'est que... il y a une structuration qui s'occupe de l'aspect juridique, l'aspect comptabilité, etc. Et donc, on est concentré sur la production. Et Dieu, que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Ça, c'est top parce qu'on peut se concentrer vraiment sur le plus important. Et du coup, c'est un parcours qui est long, mais j'ai mon numéro de Sirette depuis maintenant le mois de septembre. Donc, tu vois, officiellement. Merci. Et donc, je vole de mes propres ailes, même si des clients, j'en ai depuis presque deux ans maintenant. Mais c'est un parcours qui est un vrai processus et qui prend du temps.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais alors exactement maintenant ? Donc, c'est comme une pro, comme apostrophe, une pro. Donc, c'est la boîte que tu as créée.

  • Speaker #0

    Exactement. Et qu'est-ce que tu fais ? Comme une pro, la mission, c'est d'apprendre aux entreprises à communiquer sur Internet et les réseaux sociaux comme des professionnels. En fait, c'est pour ça que je l'ai appelée comme ça. Le but du jeu, c'est de leur donner le choix entre deux possibilités. Celle qu'ils connaissent en général, c'est la délégation ou bien l'autonomie. Et je dirais même quelque chose un peu mix, c'est que quand on connaît les rouages et qu'on connaît comment ça fonctionne, on est meilleur après pour négocier une délégation et mieux comprendre ce qu'on garde pour soi et ce qu'on décide de déléguer. avec le Covid, il y a eu énormément de gens qui se sont lancés dans différents domaines d'activité, que ce soit le coaching, le marketing digital, etc. Il y a plein de domaines comme ça qui ont explosé où les gens ont voulu changer de carrière, etc. Il y a un petit nombre de personnes qui ont essayé de profiter de la situation en proposant des tarifications ou des prestations complètement déconnantes par rapport au travail à effectuer et du coup qui découragent les entreprises à se lancer sur ce type de projet. Ma mission, si je pouvais essayer de la contextualiser, c'est de démocratiser la communication sur Internet et digitale pour que les gens se rendent compte que c'est à leur portée et que c'est une histoire de choix ou même de temporalité. En se disant, pour l'instant, je ne peux pas m'en occuper, mais je le ferai peut-être plus tard. Ou inversement, là, je le délègue, enfin, je ne le délègue pas et puis je le déléguerai plus tard sur certaines parties techniques. Tout l'objectif, en fait, il est là, il est de... de montrer à quel point c'est important maintenant d'être présent sur Internet et les réseaux sociaux, parce que contrairement à ce qu'on pense, il y a encore beaucoup de gens qui sous-estiment la puissance des réseaux sociaux, et notamment en milieu semi-rural, parce qu'ils ont la tête dans le guidon, ils ont plein d'autres choses à gérer, etc. Alors que pourtant, les faits sont là, c'est que quand on rencontre quelqu'un sur Internet, etc., ou bien même en présentiel, on retient son nom, son prénom.

  • Speaker #1

    et la première chose qu'on fait quand on revient chez soi c'est qu'on tape sur Google donc j'ai pu constater à mon échelle l'attachement que les gens ont pour toi quand ils te connaissent à travers les réseaux sociaux ou à travers le podcast moi mon expérience c'est les gens qui me connaissent à travers mon podcast que je ne connais pas qui m'aborde en me disant ah c'est toi Stéphanie du podcast et qui en fait te parle comme si tu les connaissais depuis des années et c'est fou en fait alors c'est hyper touchant, c'est adorable parce qu'ils sont toujours très très bienveillants parce que s'ils t'écoutent en général ils aiment ce que tu fais et en fait eux ils te connaissent alors toi tu les connais pas et tu apprends à les connaître pendant la conversation mais ils te parlent en fait comme s'ils te comme s'ils te connaissaient et c'est c'est et c'est là que je me suis dit il y a vraiment une puissance sachant que moi c'est quelques centaines d'écoutes par épisode et il reste un tout petit milieu donc j'imagine la com à grande échelle c'est oui je suis d'accord avec toi,

  • Speaker #0

    ça doit être surpuissant c'est ça et en fait moi ce qui me touche le plus c'est que On a des beaux talents en France, on a des artisans, on a des petites entreprises merveilleuses. Et par manque de temps, ou parce qu'ils ont l'impression que ce n'est pas faisable, facile, etc. Eh bien, ils ont une image qui peut être, justement, on va dire légèrement détériorée. avec des petites choses hyper simples qu'ils pourraient mettre en place, parce que ils ne prennent pas le temps ou ils n'ont pas compris l'importance que ça a. J'ai l'habitude de dire que, par exemple, un profil LinkedIn, surtout pour des gens qui vont à des réunions réseau, etc., c'est une carte de visite, en fait, qui est 24h sur 24 sur Internet, 7 jours sur 7, etc.

  • Speaker #1

    J'ai une professionnelle il y a 6 mois qui m'a demandé, mais c'est encore important d'avoir un profil LinkedIn. Tu penses quoi de ça ? Moi, j'étais un peu estomacée quand même parce que je n'imaginais pas que quelqu'un pouvait se poser encore la question de la pertinence d'avoir un réseau, enfin une page LinkedIn. Toi, même pour des artisans ou des gens qui ne sont pas du tout dans le conseil, l'ingénierie, la formation, je ne sais pas, tu leur conseilles quand même d'avoir une page LinkedIn ? Alors,

  • Speaker #0

    LinkedIn, c'est un sujet. Effectivement, je ne peux pas faire de raccourci par rapport à LinkedIn, mais en tout cas... quand on tape un nom et un prénom sur Internet, il faut tomber sur quelque chose de propre à un moment donné, qui soit cohérent. Combien d'entrepreneurs ont ouvert des profils de réseaux sociaux pour bloquer un nom, par exemple ? Alors qu'on sait très bien que si on met un chiffre derrière, etc., on peut créer un compte pirate, etc., où il y a des homonymes, ou ces genres de choses, où vous communiquez sur une entreprise que vous avez quittée il y a 5 ans, 10 ans. ça ne met pas en valeur le professionnalisme de la personne. C'est une cohérence globale. je prends toujours cet exemple-là. Si vous aviez un appartement à choisir sur le Boncoin pour votre fille qui fait ses études, vous regardez des photos, en trois secondes, vous avez choisi. En trois secondes. Et pourquoi ? Parce qu'on regarde l'angle de la photo, on regarde un peu l'équipement, etc., et on a besoin d'avoir confiance. C'est ce qu'on recherche, et encore plus sur le digital, parce qu'on n'a pas le lien, on n'a pas le feeling, on ne rencontre pas réellement la personne, on a besoin de ça. On en a discuté tout à l'heure aussi en off sur les avis, etc. dans le digital, la confiance, elle a toute son importance. Et avoir une première impression, c'est important. Ce n'est pas forcément de publier tous les jours la question. La question, c'est d'avoir déjà une sorte de carte de visite, pour moi, qui est cohérente, propre, et qui donne confiance pour aller plus loin.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu ne t'es pas posé la question de te dire je vais faire ça à l'heure d'heure. J'ai utilisé le terme marketing tout à l'heure, mais ce n'est peut-être pas ce que tu fais en fait. La communication, c'est vraiment différent. Il y a un peu de bruit derrière nous maintenant. J'espère que ça y est. Le marketing et la communication, c'est deux choses différentes. On est d'accord en fait. Donc toi, tu es vraiment sur la communication.

  • Speaker #0

    Je fais un petit peu des deux.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des deux. Ok. Tu ne t'es pas posé la question de dire, moi, Emeline, mon milieu professionnel d'origine, c'est quand même la santé, c'est les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires. Tu ne t'es pas posé la question de dire, je vais partir là-dedans, je vais faire de la com et du marketing, mais pour ces clients-là ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai vu dans un autre... Ah oui, il y a deux questions auxquelles je dois répondre. Je l'ai vu dans un autre angle, en fait. Je me suis dit... J'ai trouvé qu'en fait, c'était... il n'y avait pas beaucoup de possibilités sur le marché de quelqu'un qui accompagne à devenir autonome. Il y avait énormément de boîtes qui proposaient de faire à la place. Moi, je suis dans le domaine de la formation et de l'accompagnement. Moi, je prends un plaisir fou à voir les gens évoluer. C'est un bonheur pour moi de voir mes clients prendre des risques, changer, évoluer, etc. J'ai des étoiles dans les yeux quand je les vois se lancer sur de nouveaux projets. Merci. Du coup, c'est là où je me suis dit j'ai ma carte. Depuis longtemps, mes clients me faisaient remonter qu'ils aimaient mes formations, ils aimaient jouer avec moi parce que j'aime bien faire passer les choses en jouant, etc. Et je me suis dit, j'ai peut-être quelque chose à proposer de différent à ce moment-là. Pour ce qui est du domaine de la santé, en fait, je ne me suis jamais dit, je vais travailler avec tel domaine plutôt qu'un autre. les choses viennent naturellement, en fait, tout simplement. Et comme je suis quelqu'un de très curieux, j'adore partager de nouvelles histoires et découvrir des professionnels très différents. Il se trouve qu'actuellement, je travaille avec des artistes qui sont dans le sud de la France. Je travaille avec beaucoup de professionnels dans le domaine du bien-être en général, naturopathes, des praticiens de shiatsu, des rédacteurs web. Je travaille avec vraiment tous les domaines. Et moi c'est hyper challengeant pour moi parce que je dois apprendre à me mettre dans leur monde en fait finalement. Et donc que ce soit dans le domaine de la santé ou dans d'autres domaines. finalement, c'est de l'ingénierie. C'est toujours de l'ingénierie. C'est qu'il faut que je réfléchisse à des solutions qui répondent à des besoins particuliers et qui tiennent compte aussi, comme c'est de l'accompagnement et de la formation, du vécu de la personne. Comme je dis, j'ai des gens qui ont été harcelés sur les débuts de Facebook et qui ont du mal à se lancer sur Facebook maintenant parce qu'ils ont subi des moments très traumatisants dans leur vie et qui en ont besoin maintenant pour communiquer. Donc, on essaie d'avancer ensemble, pas à pas,

  • Speaker #1

    et ce que je préfère c'est le parcours ok donc là oui on retrouve bien quand même la casquette scientifique qui pose les étapes les échelons et qui... il y a de la méthode quand même ok Alors, est-ce que ça te va si on parle maintenant peut-être de la com dans le milieu médical ? Oui. Parce qu'en fait, la communication, peut-être que je fais un raccourci, mais communiquer, les termes sont positifs dans ma bouche, c'est quand même faire sa publicité en fait. Mais dans le milieu médical, on n'a pas le droit. Un médecin, je pense même un centre hospitalier, je pense qu'il n'a pas le droit de faire de la publicité. Il y a beaucoup de communication. Est-ce que... Et je trouve qu'on en voit de plus en plus. J'aime bien parce que dans le monde de la radioprotection, il y a les Manip, Techspeak, ces deux Manip qui ont une chaîne YouTube, qui communiquent beaucoup. Il y a une radiologue, je ne sais pas si c'est son nom, c'est The French Radiologist, je crois. qui est beaucoup sur Insta, peut-être aussi sur LinkedIn. Là, je suis tombée sur un gynécologue, le Doc Gynéco, bon, c'est pas Doc Gynéco, alors je ne sais plus comment il s'appelle, sur Insta. En fait, il est excellent, il donne plein de trucs. Et je suis vachement étonnée de voir toutes ces personnalités qui se mettent à communiquer. Est-ce que tu as constaté ça, toi aussi, qu'il y a de plus en plus, finalement, de personnes et d'entreprises du milieu de la santé qui se mettent à communiquer, peut-être différemment ?

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est de plus en plus le cas. Il y a de plus en plus de centres hospitaliers qui sont très dynamiques sur les réseaux sociaux. Beaucoup de praticiens libéraux aussi qui, pour se faire connaître, sont dynamiques sur les réseaux sociaux. Alors, il faut savoir effectivement qu'en termes de communication, il y a des métiers qui sont réglementés, que ce soit en santé ou même des métiers comme notaire, avocat, etc. Pour être le plus transparent et clair sur le podcast, ce que je dirais, c'est qu'il faut absolument vous renseigner auprès, quand on est en milieu de santé, auprès de chaque ordre de professionnel. Parce que les ordres de professionnels sont vraiment très différents et ont des consignes différentes en fonction des thématiques. Et donc, je ne voudrais pas prendre des exemples qui pourraient être extrapolés à d'autres. Donc, effectivement, il faut toujours être prudent sur ce qu'on a le droit de faire et ce qu'on n'a pas le droit de faire. Mais comme tu le disais, un certain nombre de personnes prennent des libertés pour communiquer plus largement. Effectivement, beaucoup de gens jouent sur la terme nous n'avons pas le droit de faire de publicité Et donc c'est pour ça que souvent, ce qu'on voit dans le milieu médical, je dirais plus que ce sont des astuces, des partages. Par exemple, il y a énormément de kinés qui aiment partager des petites astuces d'exercice pour muscler le dos ou ce genre de choses. C'est ce qu'on appelle des contenus d'ailleurs pédagogiques, etc. pour alimenter et susciter les échanges. L'objectif, de toute façon, c'est de connecter les uns aux autres. On est dans une ère où la communication est devenue très importante. Si vous imaginez bien que les centres hospitaliers mettent des budgets pour avoir des directeurs de communication sur les réseaux sociaux, etc., c'est que ça en vaut la peine. Il y a des réels challenges financiers pour le développement des activités et la santé des établissements de santé. C'est pour attirer finalement. des patients et puis de parler de la renommée. Donc ce sont des questions complexes. mais qui sont toujours sujettis à l'évolution. En fait, on est dans les pays anglo-saxons, ce genre de choses, ça se pose beaucoup moins comme question. nous, on a toujours un petit retard vis-à-vis de la technologie. Ça a toujours été comme ça, parce qu'on aime se protéger, on va dire. Et les cadres doivent évoluer, c'est sûr. Mais dans tous les domaines de métier, même réglementés, il y a des gens qui essaient de contourner ce système-là en essayant de communiquer largement, en faisant attention. Je pense, par exemple, aux offices notariales qui ont des secteurs de communication. qui sont aussi complexes à gérer, liées à leurs activités. Et ça permet de toucher différemment les gens d'une manière générale. Donc, je pense que ce n'est pas une mauvaise chose de communiquer sur les réseaux sociaux quand on est professionnel de santé. Encore une fois, il faut toujours se renseigner sur chaque ordre. Et vous imaginez que dans un centre hospitalier, il n'y en a pas qu'un. qu'est-ce qui est autorisé ou non, pour bien savoir un petit peu les limites de communication. Mais c'est des barrières qui sont mouvantes, et du coup, c'est vrai que c'est compliqué d'être... Comment je dirais arrêter sur ce point de vue là ? Parce que je pense que les barrières et les murs vont bouger sur ces parties là. De toute façon on le voit, ça bouge très très vite en fait. Il y a une explosion effectivement de communication. Alors par exemple les premiers qui ont commencé à communiquer énormément sur les réseaux sociaux, c'est plutôt les ingénieurs biomédicaux finalement. d'accord c'était les commerciaux ah oui parce que forcément il n'y avait pas il n'y avait pas de règles moi par exemple le cabinet de consultants formation etc nous on n'a pas de contraintes les gens qui ont compagne par exemple sur les machines la technique etc enfin voilà Philippe ceci est mince etc ils n'ont jamais eu de difficulté pour communiquer sur les réseaux sociaux et tout ça ça a continué parce que c'est des vases communicants on installe une nouvelle machine sur tel centre de radiothérapie, le centre de radiothérapie est très content aussi de montrer qu'il a innové, qu'il a mis de l'argent pour moderniser ces étapes d'accompagnement, de processus, patients, etc. Et donc finalement, les lignes bougent naturellement parce que le but, c'est ça, les réseaux sociaux. Dans les réseaux sociaux, il y a la notion de réseau social, c'est une déconnexion les uns les autres. Il ne faut jamais penser qu'un réseau social, c'est une communication descendante. Le but, c'est de créer des liens. si les ingénieurs bonimédicaux pouvaient pas créer de lien avec les structures ça fonctionnerait pas ouais j'aime bien en fait tu vois j'avais

  • Speaker #1

    Jamais vu ça dans ce sens-là. On parle de déconnexion des réseaux, mais en fait d'éteindre son téléphone et pour avoir la paix et une tranquillité d'esprit. Mais c'est vrai que le fait d'allumer le réseau social et d'y aller pour se connecter avec l'autre, c'est dans le sens positif du terme. Et j'aime bien ce terme, en fait, finalement. Se connecter. Communiquer, c'est se connecter à l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, c'est totalement mon positionnement actuellement. C'est que j'ai une double... un double accompagnement. Moi, j'accompagne beaucoup les entreprises à communiquer sur les réseaux sociaux, mais aussi à communiquer, on parlait des réseaux d'entreprises. Je suis vraiment sur les deux versions, le marketing présentiel, le marketing digital, parce que pour moi, c'est des choses qui vont ensemble. Et avant, on comprenait très, très vite qu'une connexion, quand on rentre dans une boutique, c'est de dire bonjour à une personne, s'intéresser à l'autre, etc. Pour le milieu du digital, on a cru à tort que c'était... Faire des enchaînements de contenu, raconter qu'on sait que les choses se font comme ça, etc. Montrer son expertise pour connecter aux autres, alors qu'il n'y a rien qui se passe quand on fait ça. Il faut s'intéresser aux autres. Et c'est valable également sur le digital. Et donc, les gens, là, parce qu'on est trop connectés, ont oublié comment se connecter aux gens de manière naturelle. Et finalement, ça fait partie aussi des parcours ou des choses sur lesquelles je travaille avec les personnes. C'est réapprendre à se connecter réellement aux gens.

  • Speaker #1

    Ce qui est forcément compliqué, parce que quand tu es sur un réseau social, tu écris, alors l'autre va le lire, ou l'écouter, ou l'entendre, mais de façon décorrélée dans le temps. Donc tu as une communication et une connexion qui se fait en plusieurs temps. Et des fois, ça peut être compliqué justement de dire, je vais parler de l'autre ou à l'autre, je vais m'intéresser à lui, mais finalement, lui ne peut recevoir ça. qu'un petit peu décalé dans le temps. Ouais, c'est pas simple en fait quand même. C'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, l'objectif d'une communication qui est intéressante, c'est quand on arrive à toucher l'autre. Pour toucher l'autre, il faut savoir bien comprendre. Et finalement, dans tous les secteurs d'activité, c'est la même chose. Votre produit, service, ce que vous proposez, il répond à des choses profondes. d'un client ou d'un patient. Une fois qu'on a découvert ça, c'est facile de se connecter. On se connecte avec les émotions qui sont naturelles. Le but, c'est ça, c'est de créer une connexion. Et donc, ça va par exemple à se poser des questions comme pourquoi vous ne passez pas l'étape d'après ? Qu'est-ce qui vous a bloqué avant de faire cette étape-là ? C'est quoi les difficultés que vous rencontrez maintenant ? L'objectif, c'est d'identifier tout ce que les personnes ressentent aux différentes étapes du processus, dans leur évolution par rapport à ce que vous proposez. Et quand on a trouvé les bons mots-clés, parce qu'ils ne parlent jamais comme vous, c'est ce qu'on appelle le syndrome de l'expert, quand on a trouvé les bons mots, et bien finalement, c'est fluide, et on arrive à connecter avec un mot des dizaines, des centaines de personnes qui pensent la même chose.

  • Speaker #1

    tu vois en t'entendant parler je me dis ce qui serait génial c'est d'arriver à avoir cette communication et cette connexion au sein d'un établissement il y a vraiment quelque chose que je n'aime pas du tout c'est rappeler à quelqu'un qu'il doit venir en formation parce que c'est obligatoire et c'est réglementaire pour moi c'est de l'anti-communication alors oui on peut lui dire qu'à un moment donné effectivement c'est réglementaire il doit venir tous les 5 ans, tous les 10 ans, tous les 7 ans, tous les 3 ans faire cette formation mais je reste persuadée que cette personne, il faut qu'on la fasse venir en formation parce qu'à un moment donné, elle a un besoin, elle va avoir envie. J'aimerais arriver à faire susciter l'envie de venir dans ces formations obligatoires. Et j'ai l'impression que jamais en interne, on n'utilise... En fait, la méthode que tu viens de nous dire, autant on va réussir, on sait qu'il faut qu'on communique pour connecter à l'extérieur, mais au sein d'une entreprise, Je me dis, j'ai l'impression qu'on... Alors, c'est mon expérience. Peut-être que je généralise, mais... c'est quelque chose que je ne connais pas en tous les cas. Est-ce que toi, tu le connais ? Est-ce que tu as vu ça ? Est-ce que tu interviens des fois pour des gens en interne ?

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis parce qu'en fait, souvent, ça montre qu'on n'est pas des bons vendeurs en France. J'ai de la chance de donner des cours à la fac et ça fait partie d'un des modules où je partage une vidéo qui est très éloquente sur le sujet, où quand on veut vendre un service, une prestation, on met souvent en avant les caractéristiques d'un produit, ses fonctionnalités, etc. Sauf que la personne qui vient, elle ne s'intéresse pas à ça. Elle a besoin de quelque chose de plus profond qui va changer vraiment les choses dans sa vie. Je vais reprendre un exemple sur une autre thématique qui est liée par exemple à l'environnement, au changement climatique, etc. Tant qu'on n'est pas confronté à une catastrophe, ce n'est pas urgent. C'est quelque chose qu'on va laisser de côté. On va se dire qu'on a le temps de gérer, etc. Par contre, si on est confronté à une réelle difficulté, je suis sûre, si tu as des personnes que tu accompagnes et qui ont eu un accident de radioprotection, Est-ce que tu as besoin de les convaincre, ces gens-là ? Non. Elle me fait non de la tête. En fait, on communique mal parce qu'on n'arrive pas à les toucher. En fait, si on arrivait à les toucher avec le cœur, on arriverait à avoir un argument qui est beaucoup plus puissant que c'est juste obligatoire. on est tous touchés là par l'actualité en ce moment. Je ne sais pas quand est-ce que le podcast va sortir, etc. On voit là. Moi, j'essaie de me déconnecter d'ailleurs des médias, etc. Mais ça touche les gens, ils ont toujours un cœur. Et c'est comme ça qu'il faut se connecter aux gens. C'est parce qu'on ne se connecte pas aux gens de la bonne façon. S'ils avaient compris l'importance de la formation, et pas juste, c'est obligatoire. eh bien on arriverait beaucoup plus à faire passer les messages. Je suis sûre que par exemple toi dans tes communications, quand tu parles d'accidents ou de radioprotection ou des choses comme ça, je suis sûre que tu as plein d'interactions. Les gens, ils interagissent ou ils sont surpris, ils partagent les photos qui sont un peu choquantes, des choses comme ça, etc. Parce que les gens, nous sommes des êtres d'émotion en fait. Et il y a des statistiques qui montrent que c'est 80 fois plus puissant. que juste des statistiques. Les statistiques, on en est débordé, on n'a que ça, en fait. Et ça ne nous parle plus. Par contre, on est toujours touché par des émotions. Je reviens finalement à ma formation CNV, mais...

  • Speaker #1

    Communication non-violente.

  • Speaker #0

    La formation communication non-violente. Tous nos choix se font par le cœur, quasiment. Et après, on dit que oui, j'ai réfléchi, j'y mets de la raison. Mais l'essentiel de nos choix dans nos critères d'achat... C'est le cas. Et donc, il faut vraiment revoir la façon d'en communiquer, et d'ailleurs sur les réseaux sociaux. remarquer ce qui fonctionne le plus. C'est quand on fait rire les gens, quand on leur apporte de l'émotion, quand on les transporte vers des objectifs, des réussites, etc. Voilà, il n'y a rien de plus simple, c'est de se connecter aux vraies émotions. Et donc, il faut le voir autrement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est simple, quand tu le dis... mettre en œuvre, des fois, ça peut être plus compliqué. Ce que je retiens dans ce que tu viens de dire, le dernier exemple que tu viens de citer, c'est quand même qu'on peut se connecter avec des émotions positives. Le premier exemple que tu m'as donné, c'est une photo choquante, ou en tout cas, on en a des photos, effectivement, de radioprotection, des accidents, des brûlures, des radiodermites, etc. Mais tu penses qu'il y a aussi la possibilité de connecter avec des gens qui ne sont pas forcément des professionnels, qui ne sont pas forcément intéressés par la radioprotection, d'interagir et de se connecter avec eux en jouant plutôt sur des émotions positives.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Par exemple, quelque chose de très simple, je pense que des gens qui s'impliquent sur ce type d'activité-là... c'est des gens qui veulent peut-être avoir une nouvelle phase de vie professionnelle, de nouveaux challenges, peut-être de nouveaux rôles, de nouvelles responsabilités, quelque chose peut-être qui a plus de sens, coordonner des équipes, être plus dans... Alors, ce n'est pas le choix de tout le monde, mais je pense vraiment que parfois, peut-être qu'on propose ce type de rôle aux mauvaises personnes. C'est lié aussi aux entretiens individuels, à plein de choses. quelquefois on n'est pas très très bon aussi pour amener la personne à savoir ce qu'elle veut vraiment faire et comment elle peut participer un peu plus à la vie de l'entreprise, à la vie de son établissement. Et les meilleures personnes pour ce type de rôle-là, c'est les personnes qui seront motivées et elles vont en retirer une satisfaction personnelle. C'est ce qu'on appelle la pyramide de Maslow finalement. C'est que chacun en fait a des objectifs et des aspirations et on a envie d'avoir une vie professionnelle épanouie. alors avoir une vie professionnelle épanouie pour Emeline ou pour Stéphanie c'est pas du tout la même chose on est tous différents mais je pense que quelquefois on fait un peu trou trou ce sera toi qui le fera alors que certainement il faut pas faire les choses comme ça c'est quelque chose qui s'étudie c'est peut-être quelque chose qui se mature au fil du temps parce qu'on devient pas entrepreneur on devient pas PCR comme ça du jour au lendemain c'est un changement de vie, un changement de posture un changement de rôle et je suis sûre que ça véhicule des émotions positives aussi d'évoluer professionnellement. De toute façon, moi, j'en suis convaincue. Tous les gens, en général, qui prennent des rôles à responsabilité, etc. on voit qu'ils s'épanouissent professionnellement quand ça a été vraiment leur choix.

  • Speaker #1

    Quand ça a été leur choix, oui. Alors, je pensais aussi aux formations qui concernent, par exemple, toute une catégorie de professionnels. Tous les manips doivent être formés à la radioprotection des patients. Alors, je pense que la catégorie de manips n'est peut-être pas forcément la plus difficile à convaincre de venir en formation. On a d'autres catégories professionnelles plutôt médicales, voire chirurgicales, qui ont plus de difficultés à venir à ce type de formation. Et tu penses qu'une communication comme ça, positive, en jouant sur des émotions, sur... ça pourrait fonctionner pour les motiver à venir aux formations ? Obligatoires, les formations réglementaires.

  • Speaker #0

    En fait, il faut trouver ce qui fonctionne avec les gens. C'est ça le plus difficile. Il faut être surprenant. Il faut être pétillant. Il faut leur donner envie. Si vous passez devant un bar qui n'a pas de lumière, qui n'a pas de son, etc., vous n'allez pas rentrer. Si il y a tout ça, vous allez peut-être être curieux et dire, moi, je vais tester, etc. Moi, de plus en plus, dans mes processus, je m'intéresse à ce qu'on appelle la gamification. C'est faire passer des idées, des concepts avec l'approche du jeu, etc. c'est d'amener tranquillement les gens à changer de comportement par des choses plus ludiques, on va dire. Et quelquefois, il faut en passer par justement ces petites nouvelles technologies ou ces petits billets pour pouvoir amener les gens à sortir de leur quotidien. Parce qu'en fait, ce n'est pas qu'ils n'ont pas envie, c'est qu'ils ont déjà tellement de choses, tellement de préoccupations. Encore une fois, il faut toujours se mettre à la place des autres et se dire, qu'est-ce que je peux faire pour l'amener ? vers ma cause, vers moi ? Qu'est-ce qui serait plus facile pour... Déjà de la présence, de la disponibilité, je pense que c'est déjà très bien. Et il faut de la régularité, il ne faut pas lâcher, et puis rester pétillant, novateur, à l'écoute. C'est un vrai challenge, ça c'est clair. Mais finalement, même dans le marketing, tout passe par là aussi actuellement. C'est à nous de trouver. les bons canaux pour faire passer des messages. Et il n'y a pas de solution miracle, parce qu'en fait, il y a autant de solutions miracles qu'il n'y a de personnes. La clé, c'est de s'intéresser aux gens. Et quand on s'intéresse aux gens... on peut mieux savoir comment les toucher.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une ressource à nous conseiller ? Quelqu'un à suivre sur les réseaux sociaux ? Ou un blog à lire ? Alors le tien peut-être pour appliquer ? Ou un livre ? Je te prends un peu au dit pourvu comme ça. Ce n'était pas forcément préparé.

  • Speaker #0

    Est-ce que... Je vais peut-être justement rester sur cet aspect un peu gamification. Et je vais vous partager un concept, en tout cas une entreprise qui est très très intéressante et qui permettrait de réfléchir collectivement à ce type de problématiques. C'est une entreprise qui s'appelle Feedback. F-I-D-B-A-K, je crois, et qui propose sur un système de cartes à jouer une réflexion collective où ils ont conceptualisé 100 façons de faire passer des messages de manière ludique auprès de personnes différentes. C'est totalement adaptable à chaque milieu parce que justement, il y a 100 cartes. Et ça pourrait permettre à chacun de se dire, on pourrait peut-être tester ça, pour voir si on arrive mieux à faire passer les messages, etc. Alors, pour vous expliquer un petit peu des exemples de gamification, qu'on a tous et qu'on ne se rend pas compte, par exemple, quand on crée son profil LinkedIn, il y a une barre de progression qui nous incite à compléter son profil à 100%. Pourquoi ? Parce que LinkedIn, avec des profils à moitié remplis, ce n'est pas intéressant. Donc, ils ont tout intérêt à ce que leur... les personnes remplissent leur profil à 100%. La barre de progression, c'est un truc qui motive, parce qu'on n'aime pas avoir une barre de progression à 10%, à compléter son profil. Alors là, c'est un tout petit exemple, etc. Mais il y a des centaines de mécanismes qui existent pour faire passer les messages. Alors, que ce soit en plus pour des gens qui animent des sessions de formation, qui doivent sensibiliser leurs collègues, mais c'est une mine incroyable, justement, pour pouvoir trouver des idées qui vous ressemblent, etc. C'est un jeu de cartes qui est du coup très, très facile à mettre en place. très puissant. Et ça peut être intéressant, justement, de réfléchir collectivement à qu'est-ce qu'on pourrait adapter en communication interne, avec, justement, un aspect un peu plus ludique, etc., parce que, justement, ce qui est réglementaire, on a un biais cognitif, on dit c'est barbant. Le but du jeu, c'est de sortir de ce biais cognitif-là. et peut-être de créer un environnement par exemple on entend parler des escape games de plus en plus souvent ce genre de choses, dès qu'on a le mot escape game dans un établissement de santé il y a un truc qui se déclenche les gens ils disent ah c'est un peu intéressant, ils font quelque chose de différent la chambre le bloc des erreurs des choses comme ça et ça permet de susciter ce genre de surprise et d'intérêt, en fait. Parce que le but, c'est ça, c'est d'attirer la personne sur des canaux différents. Le plus important, c'est ça, c'est de se poser collectivement sur ce qui est possible de faire. Parce que bien sûr, la gamification répond toujours à un objectif. On ne fait pas ça pour s'amuser, sinon c'est un jeu de société. Le but du jeu, c'est d'amener les gens à changer leur comportement. Et en plus de ça, ce qui est vachement bien, c'est qu'on peut le faire collectivement et on peut réfléchir à ça collectivement. Et ça peut être un très, très beau projet d'établissement de se dire comment redynamiser une politique en radioprotection, etc. à l'aide de...

  • Speaker #1

    de solutions de gamification par exemple ça reboucle avec un mot que tu as prononcé au démarrage de notre conversation, tu as parlé d'avoir du sens dans ce qu'on fait et redonner du sens à ces formations et ne pas juste dire elles sont obligatoires mais elles ont un réel sens et que la personne avec qui on communique avec qui on échange, avec qui on connecte comprenne tout le sens que l'on veut mettre là-dedans ça me parait un beau challenge Merci Emeline c'était super intéressant est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais échanger en plus ?

  • Speaker #0

    A chaque fois que j'ai la chance d'être invitée sur un podcast je voudrais surtout qu'on termine par ce concept là qui me tient vraiment à coeur, s'il y avait quelque chose à retenir c'est la connexion et la connexion c'est vraiment se connecter à l'autre sincèrement avec les émotions et des deux sens, s'intéresser à l'autre. Tout le sujet d'aujourd'hui, j'ai essayé vraiment d'en parler parce que pour moi, c'est vraiment la pierre angulaire. Si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage et qu'on reste dans son petit coin, parce qu'en plus, des fois, quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois, c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés. Et c'est... comment dire, ses contraintes. Si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble. Merci.

  • Speaker #1

    Tu nous rappelles où est-ce qu'on peut te joindre ? Sur LinkedIn, Insta ? Oui, c'est ça. C'est quoi le mieux ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me joindre. En fait, l'entreprise, ça s'appelle Comme une pro. Et donc, je suis plutôt dynamique sur LinkedIn, Instagram, Facebook. Si vous voulez suivre, je partage pas mal de contenu gratuit. Effectivement, il y a un podcast, le dernier podcast qui est sorti il y a quelques semaines. Il s'appelle Comme ton bise. Et donc, moi, je suis en version... courte avec des podcasts qui durent une dizaine de minutes pour essayer de passer à l'action rapidement sur des thématiques particulières ou des fois vous faire réfléchir sur des comportements qu'on peut avoir et vous apprendre à mieux vous connecter les uns aux autres d'une manière générale le podcast s'appelle Comme un bise comme ton bise comme ton bise comme

  • Speaker #1

    une pro Emeline Dubal ça s'écrit Dubal E-L-I c'est bien ça belle mais du belle Emily voilà merci beaucoup merci à toi à bientôt salut Super d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu es encore là et que tu as apprécié, merci de me mettre une note, par exemple 5 étoiles, sur Happen Podcast, ça me ferait vraiment, vraiment plaisir. Et pour finir, si tu as des besoins en formation, en accompagnement radioprotection des travailleurs, je mettrai tout en oeuvre pour te faire vivre une expérience extraordinaire. Si tu m'écris à stéphanie-radio-protection.fr Je suis Stéphanie Morin et je devine à très vite.

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Transcription

  • Speaker #0

    J'adore raconter cette petite anecdote. C'est Emeline qui est en 5e, qui a un oral à passer. Elle a une récitation à faire. Comme d'habitude, moi je suis la plus introvertie du groupe. J'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'il va m'oublier. Ma prof de français me dit que c'est à elle. J'arrive devant toute ma classe. Je connais ma leçon par cœur. je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête plus rien du tout c'est hyper long on attend juste d'être délivré à ce moment là et là elle me dit elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux que ça n'arrivait jamais j'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera merci si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage, et qu'on reste dans son petit camp, en plus des fois quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés, ses contraintes, et si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble.

  • Speaker #1

    De la contrainte naît la créativité. Je suis Stéphanie Mora, formatrice et ingénieure, et je certifie les personnes compétentes en radioprotection du secteur médical à travers une formation personnalisée appuyée par une communauté de pairs bienveillants. Avec radioprotection, je te propose de partir à la rencontre d'acteurs de la radioprotection qui ont osé un jour qui se sont lancés et qui ont créé

  • Speaker #2

    Salut Améline,

  • Speaker #0

    bonjour Stéphanie.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si nos auditeurs, ils entendent. Alors ce qui est sûr, c'est qu'ils ne peuvent pas sentir ce qu'on sent et que ça sent super bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'ils entendent une légère musique derrière nous. Alors je vais juste poser le cadre pour les gens qui nous écoutent. Alors on est dans un endroit très cosy, un bar à vin dont j'adore le nom, qui s'appelle Pinard. et on est à 6 ou 1 dans le 59 dans le nord je suis venue jusqu'à toi pour profiter de cet instant avec toi et du coup on s'est posé dans un bar à vin hyper sympa, on a 3 assiettes parfumées à notre droite, je sais pas si on va réussir à attendre la fin de l'enregistrement pour piocher à l'intérieur mais c'est pas grave sinon on y va et devant nous on a un verre de vin alors j'ai pas retenu le le nom du chat du On n'a pas, mais c'est pas grave. C'est un cépage du sud italien. Italien ou espagnol ? Non, italien ? Italien. Bon,

  • Speaker #3

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #2

    Emeline, en tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté. Parce que moi, si je viens de Bordeaux vers l'île, toi, tu as quand même fait beaucoup de route pour venir me voir ce soir. Donc, vraiment, merci beaucoup à toi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Et donc, tu t'appelles Emeline Debelle. Et ça me fait vraiment plaisir de discuter avec toi parce que je trouve que tu as un profil... Alors intéressant, on a forcément tous des profils intéressants, mais tu as un profil qui m'interpelle en fait, qui me questionne, mais dans le bon sens du terme. Je suis hyper curieuse de savoir ce qui t'a amené à vivre ce que tu vis maintenant et tout ton parcours professionnel. On s'est rencontré, tu m'as rappelé que c'était il y a deux ans. Je pensais que c'était un an pour te dire comment le temps passe.

  • Speaker #0

    Surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #3

    Exactement, surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #2

    On s'est rencontrés au JFR en 2021. Et c'est Virginie Mott qui nous a mis en relation. Et elle savait, je pense, que ça allait bien matcher entre nous. Je pensais finir là-dessus, mais finalement, je pense que c'est peut-être un de nos premiers points communs, c'est que toi-même, tu as animé mon podcast. Oui. Alors, tu me diras même si... Peut-être deux. Je ne sais pas. Tu me diras. Tu nous expliqueras tout ça. En fait, ce que je comprends de ton parcours, c'est que tu as quand même une formation scientifique, peut-être à la base, ou d'ingénierie, ou en tout cas de qualité, et que tu as travaillé une première partie, la première partie de ta vie professionnelle, tu as travaillé en milieu hospitalier, en CHU, en CH, voire en clinique. Et que tu as travaillé sur tout ce qui est les process, la qualité dans les laboratoires.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et qu'il y a, alors quelle année, jusqu'en début 2022 peut-être, il y a eu un changement ? une reconversion et que maintenant tu travailles dans la communication et que tu t'es mis à ton compte c'est à créer ta boîte qui s'appelle Comme une pro. Comme une pro. C'est le nom de ta boîte ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est le nom de la boîte. C'est le nom de la boîte.

  • Speaker #2

    OK. Et depuis mars 2022, tu as un nom d'avance sur moi.

  • Speaker #3

    Tu vas pouvoir me donner plein de conseils. Je vais noter plein de choses.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, ce que j'aurais aimé discuter avec toi aujourd'hui, c'est pourquoi ce changement ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que ça a été difficile ? Les étapes, les choix ? Et pourquoi la com, le marketing, etc. ? Et puis après, si c'est ok, je te questionnerai sur ce que tu... Comme tu connais notre milieu de la santé, le milieu médical, le milieu de la qualité, j'aimerais bien que tu nous guides, que tu nous donnes quelques tips, en fait, de voir si ce que tu fais aujourd'hui dans la communication, on pourrait envisager de l'appliquer à notre milieu... médical, santé, qualité et radioprotection. Mais voilà, tu connais les deux casquettes. Est-ce que ça te va, Emeline ?

  • Speaker #0

    C'est un super programme. En plus, on est bien accompagnés. On a des beaux verres de vin devant nous. Comme on l'a dit, ça va être un très, très bon moment. C'est sympa. Voilà.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu rajouterais quelque chose sur ce que je viens de te dire ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais expliquer un petit peu effectivement le parcours, parce que c'est vrai que j'ai un parcours assez atypique. Je vais fêter mes 35 ans à la fin de l'année.

  • Speaker #2

    Tu es toute jeune !

  • Speaker #0

    Je suis très fière, du coup, d'en parler, parce que j'ai la chance d'avoir une vie très riche, déjà, professionnellement. Je suis issue d'un milieu où on m'a éduquée à me dire qu'il fallait faire des études pour réussir. Et donc, naturellement, comme beaucoup de personnes, je me suis orientée vers ce qui existait avant un bac S, pour avoir une multitude de possibilités, pour trouver un travail rapidement, etc. Parce que c'est ce que j'entendais autour de moi, que vraiment, c'était le plus important à l'époque. Merci. Vous allez voir que chaque chose, finalement, a son importance. Je suis en, on va dire, en terminale, etc. C'est la période des experts un peu. Les experts à Miami, Las Vegas, etc. Et du coup, je me suis pris de passion pour tout ce qui était scientifique, police scientifique, etc. Et j'ai commencé à m'intéresser à tous ces domaines techniques. J'aimais bien les jeux d'enquête. Déjà à l'époque, on fera un petit clin d'œil là-dessus. Et... Je me suis renseignée pour devenir technicien de labo pour police scientifique. Et c'est comme ça que j'ai commencé, j'ai commencé technicien de labo. Technicien de labo, j'ai fait mes études et puis je me sentais pas encore capable de travailler. Bac plus 2, je voulais encore continuer à apprendre, etc. Et donc j'ai continué mes études avec une passerelle qui me permettait de devenir ingénieure en santé. Et donc c'est là où j'ai appris le management des établissements de santé. et les audits, l'étude des process, etc. Oui,

  • Speaker #2

    dis-moi. Ouais, ingénieur en santé, ça veut dire quoi exactement ? Parce qu'en fait, j'ai deux images quand tu me dis ingénieur en santé. J'ai soit la partie direction, mais qui me paraît un peu loin de l'ingénierie pure, ou ingénieur biomédical. Mais j'ai que ce n'est pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très, très bien de préciser parce qu'en fait, en théorie, je peux faire les deux. Effectivement. D'accord. En fait, c'est une école qui permet... d'avoir accès à plusieurs types de profils, de la direction d'établissements de santé. Alors, à court terme, plutôt, on va dire médico-social, et puis pour diriger des établissements de santé, après, il faut faire des études dans des écoles spécifiques en plus. Mais ça amène aussi vers des métiers d'ingénieurs biomédicaux. Ça amène à des métiers de responsable qualité ou responsable QSE environnement.

  • Speaker #2

    QSE, tu peux peut-être...

  • Speaker #0

    Alors, qualité, sécurité, environnement. d'hygiène-sécurité, voilà, en règle générale. Ce qu'il faut voir, en fait, dans le métier d'ingénieur, ce que j'ai l'habitude de dire, c'est que c'est un métier où on réfléchit pour trouver des solutions aux problèmes. C'est une sorte de boîte à outils, et moi, je le vois dans... Dans les parcours de mes camarades de classe, finalement on peut switcher d'un métier à un autre assez facilement. C'est une grosse boîte à outils qui nous permet d'évoluer et de changer aussi de profil de domaine d'activité en fonction. Moi j'ai été partie avec un profil de laborantin, ce qui m'a beaucoup aidée à rentrer professionnellement dans l'accompagnement des laboratoires, notamment à l'accréditation. parce qu'au moment où je suis arrivée sur le marché du travail, il y avait toute la partie accréditation des laboratoires qui se mettait en route. Et moi, avec mon profil de laborantin, j'avais la chance d'avoir une expertise technique parce que je connaissais les machines, je connaissais les process, etc. Et donc, c'était facile de parler le même langage avec les personnes. Et c'était ma passion. Comme je le disais, j'avais bien un police scientifique, etc. Et donc, j'ai travaillé pendant près de dix ans pour un cabinet de conseil et de la formation pour justement accompagner le laboratoire sur cette transition et ce changement. et c'est très très rigolo parce que le sujet du podcast en fait finalement c'est ça, c'est comment on devient un peu chef d'entreprise je pense que je le suis devenu il n'y a pas si longtemps que ça en fait c'est vraiment un parcours qui demande une évolution personnelle en fait et rien que pour le domaine de la formation, il y en a plein de gens qui me disent t'es super à l'aise Emeline en formation c'est fluide quand tu parles, t'expliques bien etc. Et j'adore raconter cette petite anecdote c'est Emeline qui est en 5ème qui a un oral à passer elle a une récitation à faire comme d'habitude moi je suis la plus introvertie du groupe j'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'on va m'oublier après ma prof de français elle me dit bah voilà c'est à toi j'arrive devant toute ma classe je connais ma leçon par coeur et je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête. Plus rien du tout. C'est hyper long. On attend juste d'être délivré à ce moment-là. Et là, elle me dit... Elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux, que ça n'arrivait jamais. J'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress. Je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera. Plus jamais ça m'arrivera. C'est pas possible. C'est quelque chose que je n'ai pas maîtrisé à ce moment-là. Et 12 ans après, je faisais des formations régulièrement à des dizaines, des vingtaines, des fois 40 personnes de tous les âges, de tous les milieux, etc. Et parfois sans préparation, parce que finalement, c'est dans la tête que ça existe et ça montre que c'est une évolution en fait. Et je fais un parallèle avec ça par rapport au métier ou la phase de devenir chef d'entreprise. Ça fait un peu plus de temps. peut-être que ce n'est pas le bon moment pour vous, mais ce sera peut-être demain ou un autre moment. Et en fait, c'est un parcours, une évolution de vie. Et il ne faut pas croire que la personne qui allait devant vous, etc., l'a toujours été. Et c'est peut-être vous plus tard. Il faut toujours être positif sur ce genre de choses.

  • Speaker #1

    C'est hyper émouvant ce que tu... Vraiment, ça me touche profondément. Je ne vais pas dire que j'ai les larmes aux yeux, mais les gens qui me connaissent me disent que oui, oui, c'est vrai, il y a les larmes aux yeux. Parce qu'enfin, on sent que tu as vraiment vécu ça. Et je te vois raconter, là, tu es repartie au collège et tu étais à nouveau devant le tableau à vivre ça. Mais est-ce que c'est vraiment qu'une question de volonté ? Alors oui, tu avais la volonté, plus jamais ça. Je pense que ça, c'était vraiment intrinsèque. Mais est-ce que c'est juste de dire, je veux y arriver, alors tu y es arrivé ? Ou est-ce que tu es allé chercher quand même des outils, de la technique ? Tu t'es formée ? Est-ce que tu es allé chercher de l'aide à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est une excellente question. Parce qu'en fait, je pense qu'on imagine beaucoup... que c'est les outils qui font tout, etc. Alors, les outils font beaucoup de choses. Mais je dirais que ce qui a marqué un tournant dans ma vie, que ce soit pour les formations ou même ma position en tant que chef d'entreprise, c'est d'avoir réussi à faire un pas de côté vers mes 30 ans et d'avoir fait ce qu'on appelle une formation qui s'appelle une formation à la communication non-violente, la formation CNV, que je conseille à tout le monde. qui m'a permis de prendre du recul sur ma façon de fonctionner, mes mécanismes qui sont dus souvent à notre histoire, des choses qui nous ont protégés à un moment donné de notre vie, et auxquelles des fois il faut faire un tri quand on grandit et quand on évolue dans sa vie. Et cette formation, elle m'a permis aussi d'améliorer mon relationnel vis-à-vis des autres, parce que quand on se connaît mieux, on arrive à mieux interagir avec les autres, et on arrive à mieux prendre confiance en soi. Et ce tournant a été très important, justement, pour passer à l'étape d'après, comprendre ce que je voulais vraiment dans ma vie, ce qui amène au déclencheur, finalement, du changement de vie auquel j'ai procédé. Typiquement... Je suis quelqu'un qui aime bien les challenges, qui aime bien les défis. Dans ma vie personnelle, moi et mon conjoint, on aime organiser des jeux, des anniversaires un peu hors normes, avec des thématiques, etc. On anime une soirée rétro gaming annuellement. Rétro gaming,

  • Speaker #1

    c'est ça que tu as dit ?

  • Speaker #0

    C'est quoi,

  • Speaker #1

    du game rétro ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Par exemple, on se met d'accord sur une série de consoles et on crée des mini-jeux autour. Parce qu'en fait, on était parti du concept tout simple que... De plus en plus avec la digitalisation et les écrans et les téléphones, on arrive de moins en moins à se connecter même avec ses propres amis, on est beaucoup sur les téléphones. Et quand on invite pour un anniversaire des groupes différents, on a du mal des fois à faire parler les gens. Et du coup nous on a toujours adoré créer des animations pour aider, favoriser les gens à interagir et se trouver des points communs. Parce qu'avant ça posait aucun problème et maintenant on doit être un peu plus acteur pour aider les gens à connecter ensemble. Et alors cette petite expérience-là fait qu'on adore organiser des choses différentes, on adore créer les jeux. Et il y a un moment donné, il y a plusieurs fois, des copains qui disent mais vous devriez le partager ça, vous devriez sortir un blog là-dessus, vous devriez le noter parce que c'est riche comme idée, etc. Et puis on voyait que des fois, pour les anniversaires, ils nous piquaient les idées ou les mariages, etc. Et c'est comme ça que je me suis dit que ça pourrait être fun, que j'aime bien le digital, j'aime bien apprendre de nouvelles choses. C'est un domaine qui m'intéresse. Je me dis que je vais apprendre à créer un blog sur le sujet. Et c'est comme ça qu'est né notre premier blog qui s'appelle Les Inimaginables. Donc, c'était un blog qui était destiné justement à partager des idées d'animation de soirée, etc.

  • Speaker #1

    Les animaginables ?

  • Speaker #0

    Voilà. Ah non, bien.

  • Speaker #1

    Il existe toujours ce blog, on peut aller le voir ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le lien ?

  • Speaker #0

    Alors, les animaginables, c'est L-E-S-A-N-I-M-A-G-I-N-A-B-L-E pour dire des animations qui sont imaginées, en fait. Alors, c'est le nom, je le trouvais super péchu à ce moment-là, mais en fait, impossible à prononcer et tout ça. J'en ai même fait un podcast pour dire que c'était une des erreurs que j'avais commises. Bref, mais en fait, c'est une expérience hyper enrichissante parce que c'était mon loisir à l'époque. J'ai appris comme ça, en suivant des formations en ligne, à créer un blog, à créer des articles de blog, à m'y mettre au référencement, à animer des réseaux sociaux. C'est là-dessus où j'ai animé mon premier podcast. sur de l'animation de soirée. et qui s'est transformée après en une série qui s'appelait Tu sors ou je te sors au moment du Covid. Parce qu'au moment du Covid, on a un peu mal à sortir et donc le but du jeu, c'était de permettre aux gens de connecter différemment. Et on a même une chaîne YouTube, effectivement, où on partageait aussi des idées, etc. avec des vidéos qui ont fait un bon petit succès actuellement. Donc,

  • Speaker #1

    on peut toujours aller les voir. Tu les alimentes plus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça la force du marketing digital, c'est que... J'ai bien alimenté pendant un an, deux ans, tout ça. J'ai fait le job. Et là, je suis quand même sur un domaine de niche. Et naturellement, j'ai 300 visiteurs par jour sur le blog qui viennent chercher des idées de soirée. Et on me sollicite pour animer des EVJF partout en France, régulièrement.

  • Speaker #1

    EVJF,

  • Speaker #0

    donc enterrement de vie de jeune fille,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #0

    Tu veux dire que je n'ai pas de notion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne fais pas ça. Non,

  • Speaker #0

    je ne fais pas ça. Donc, j'essaie de les orienter en disant, écoutez, moi, je vous fais la liste de tout ce que vous avez besoin. essayez de le faire par vous-même, parce que souvent c'est ça, moi c'est ce que je fais, je forme et j'accompagne. Et donc, tout ça pour dire que ça c'était ma vie personnelle qui m'a permis de développer un certain nombre de compétences. On s'est éclaté à faire ce blog. Et d'ailleurs, c'est un regret de ma part de ne plus l'alimenter actuellement par manque de temps, mais c'est compliqué d'avoir plusieurs bébés en même temps. mais ça reviendra parce que c'est plus qu'une passion. C'est quelque chose aussi qui nous unifie en tant que couple, donc c'est très important aussi. Et du coup, j'ai appris à me former en partir de 2019, comme ça, de manière naturelle. Comme je disais, une chaîne YouTube, donc j'ai appris à monter des vidéos, j'ai appris à les monter vite. Parce qu'en plus de ça, comme quand on est dans le marketing, tu le sais bien, il y a des défis régulièrement, en lisant un article de blog par jour pendant un mois, une vidéo par jour pendant un mois, etc. Et moi, je suis un petit peu comme ça. j'aime bien me faire mal et donc je participe à ce type de challenge je t'aime bien les challenges je vais le faire c'est ça tu te dis qu'après tu te mets un petit peu en difficulté mais tu es contente de l'arrivée tu progresses et tu apprends à ce moment-là voilà exactement et là le confinement arrive J'arrive aussi au bout d'une aventure salariale où j'ai envie de voir autre chose. Ça fait partie des cycles d'une vie. J'ai un tempérament où j'aime bien apprendre des choses. Et si j'ai l'impression de stagner, je commence à me lasser. Et au moment du Covid... Tout ce qui est canaux de communication ont complètement changé. Surtout, par exemple, nous qui faisions de la formation et de l'audit, on était en contact direct avec les clients. Et là, pour communiquer... on ne pouvait plus forcément se déplacer. En plus, dans les laboratoires d'analyse médicale, vous imaginez que c'était le grand bazar à l'époque, etc. Donc,

  • Speaker #1

    tu es restée confinée les trois, quatre mois, je ne sais plus, les trois mois. Tu es restée à la maison, plus d'activités à l'extérieur.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et il a fallu, l'entreprise s'est dit, nous, il faut prendre un virage. On a l'habitude de faire des formations en présentiel. Là, il va falloir prendre un virage vers le e-learning. Et du coup, très vite, les questions se sont posées. Comment faire ? Si on sous-traite une plateforme avec des voix, etc. Ça va coûter combien ? Et en fait, moi, tout ça, je l'avais créé. Je l'avais créé pour moi. Et donc, de l'extérieur, on peut s'imaginer que c'est lourd, etc. Et finalement, quand on a essayé de le faire un petit peu, on se rend compte que c'est à la portée des gens. Et les petites entreprises, elles ne se rendent pas forcément compte que c'est à leur portée. et qu'elles peuvent avoir les compétences pour le faire en interne. Et donc, c'est comme ça qu'en fait, finalement, j'ai participé. Alors que je n'étais pas toute seule, bien évidemment, mais on a participé ensemble à la création de la plateforme e-learning. On a mis en place les formations, etc. En mode mieux vaut fait que parfait, mais en tout cas, c'était cohérent. et donc je me suis rendue compte à ce moment-là que j'avais accumulé d'une manière passive professionnellement, c'était sur mon secteur personnel, un certain nombre de compétences et puis j'ai toujours été dans le domaine de la formation je me suis dit mais pourquoi pas le partager en fait parce qu'en plus de ça j'avais je ne suis pas une originaire de l'île en fait, à la base j'habite, comme tu l'as dit, j'ai fait un petit peu de route je viens de la campagne et moi je suis bien dans ma campagne il faut dire que franchement c'est une belle campagne,

  • Speaker #1

    je suis surprise c'est nul de dire ça pardon déjà c'est très vert même en fin d'été c'est très vert et c'est une belle campagne c'est une belle campagne c'est ça,

  • Speaker #0

    alors j'habite dans une région qui s'appelle les Flandres donc c'est une région qui est située entre Dunkerque et Lille Et donc c'est une région qui est très réputée pour ses espaces agricoles, espaces verts. Et mon rêve, c'était de revenir à ça pour... Quand je sors de chez moi, c'est la nature que je vois, c'est pas les bouchons, c'est pas...

  • Speaker #1

    Est-ce que quand tu étais dans la société dans laquelle tu travaillais, tu travaillais sur l'île ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Ah,

  • Speaker #1

    et tu covoiturais ? Enfin, tu faisais pas le covoiturage, mais tu faisais les trajets ? Ou vous habitiez en ville, en fait ? Alors,

  • Speaker #0

    en fait, effectivement, c'est aussi ça qui était très important. C'est que j'avais un métier où on intervenait sur l'ensemble de la moitié nord de France. J'étais énormément en déplacement. Et les axes autoroutiers intéressants, ils sont autour de la métropole lilloise. Et donc, il fallait absolument habiter pas très loin de la métropole éloise pour après pouvoir rayonner que ce soit en Champagne, en Normandie, en Alsace ou sur Paris. Et donc, pour aller au bureau, même si je n'avais pas beaucoup de kilomètres, je mettais 45 minutes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors que là, je mettrais presque autant de temps en prenant le train, mais avec un confort de vie complètement différent. Donc, j'avais cette envie de revenir à une vie qui me correspondait plus à moi. une vie en campagne où j'ouvre ma fenêtre et je n'ai pas de pollution lumineuse, je vois les étoiles.

  • Speaker #1

    pour la petite anecdote hier soir j'ai envoyé une vidéo à mes enfants et à mon mari je lui ai dit voilà ce que je vois quand je sors de mon logement je loge juste à côté de Cisouin à un quart d'heure à pied de la salle où j'anime la formation donc à Bordeaux une quart d'heure c'est au bout de la rue, c'est pas très très loin et là je suis dans une métairie qui est une métairie elle élève des chevaux et elle a retapé une vieille ferme magnifique dans le pur style de... du nord, en briques rouges, avec une cour à l'intérieur. Et quand je sors de la cour, c'est les champs, les chevaux à droite, le soleil qui se lève. J'ai envoyé la petite vidéo à mes enfants et à mon mari en me disant Je suis à un quart d'heure à pied de la salle de formation. Ils ne me croyaient pas. Mais c'est un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Quel plaisir.

  • Speaker #0

    C'est le bonheur de la déconnexion rapide. On est tellement dans une époque speed, encore plus avec les technologies dont on va évoquer là. Et moi, j'ai besoin vraiment de ce sas de décompression, même pour mon épaulé ou nuissement personnel. Je suis amoureuse des Flamands aussi parce que je connais bien ce tempérament, etc. C'est une région qui me tient beaucoup à cœur. Et donc, la difficulté, c'est que j'ai pris vite conscience que mon métier, à l'époque, était complètement incompatible avec la vie que je souhaitais. parce que je ne pouvais pas obliger mon employeur non plus à augmenter les temps de trajet pour aller chez mes clients, etc. Ce n'était pas envisageable. Donc, c'était à moi de faire l'effort et de changer de paradigme au final. Et donc, la question se pose, qu'est-ce que tu vas faire ? Parce qu'en plus, trouver un emploi en milieu semi-rural, des boîtes de consultants, ça ne vaut pas le coup. Des laboratoires d'analyse médicale, etc. Il n'y en a pas des tonnes en campagne. C'est des groupements ou ce genre de choses. On est sur le même principe que de l'imagerie. Donc, il fallait vraiment que je change de paradigme. Et je me suis dit, par rapport à ce que j'avais vécu au Covid, Justement, j'avais quelque chose à apporter à ces gens-là. On arrive de plus en plus dans le marketing et la communication même des entreprises à mettre en avant le local. On en parle de plus en plus, le consommer local. Et c'est un public, une cible qui a des difficultés, qu'il y a des blocages et des inquiétudes pour communiquer sur Internet et les réseaux sociaux, parce qu'ils n'en ont pas l'habitude. Ils ont toujours commencé à communiquer, à échanger avec ambiance petit village. Et donc, pour eux, ça leur fait peur. Je pourrais citer plein d'anecdotes, etc., de personnes que je suis. et je me suis dit que là moi j'ai une réelle carte à jouer parce que j'adore accompagner, j'adore former et je peux leur montrer que c'est possible qu'ils peuvent y arriver mais comment t'as fait le choix ?

  • Speaker #1

    tu t'es d'abord dit je veux partir à la campagne je veux travailler pour le local et le marketing et la com est arrivé après parce que finalement le marketing et la com c'est quand même pas ton coeur de métier d'origine tu m'as parlé de formation, d'accompagnement Mais on n'est pas encore dans la com et le marketing, là. Dans quel sens c'est d'arriver ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai l'impression que c'est l'histoire de l'œuf ou de la poule, en fait. Parce que je serais incapable de dire. Je dirais que c'est un peu ce qu'on entend des fois par certaines personnes. C'est que des fois, ça paraît tellement évident et fluide. qu'il n'y a pas une étape qui est venue l'une avant l'autre ou l'une après l'autre, c'est que tout était limpide. C'était ça que... Là, j'avais mon domaine, on va dire, de compétence, d'expertise. Je me sentais à l'aise pour le partager, par rapport aux expériences que j'avais, etc. La seule inquiétude que j'avais, je vais dire, c'était de devenir chef d'entreprise. Donc en fait, ce que j'ai fait, c'est tout de suite, dès que je suis sortie de mon ancienne entreprise, j'ai pris un parcours pour apprendre à être chef d'entreprise. J'avais besoin de ça pour être...

  • Speaker #1

    Je suis très étonnée, mais c'est bien. Enfin, c'est bien. C'est un point d'étonnement très positif pour moi. Ça fait plusieurs fois que tu emploies ce terme de chef d'entreprise. Typiquement, c'est quelque chose que j'ai du mal à dire encore. Parce que je suis toute seule pour l'instant, je travaille en solopreneur, on dirait. Et j'ai du mal à assumer ce statut de chef d'entreprise. Et toi, tout de suite, tu me l'as dit. Je pense que là, si on réécoute, tu me l'as dit déjà trois, quatre fois. Donc, ça veut dire que c'est quand même bien ancré chez toi. Et tu t'es tout de suite projetée là-dedans, dans cette stature de chef d'entreprise. En sachant qu'il fallait que tu ailles te faire accompagner, te former, etc. Mais ce terme-là, chef d'entreprise, il était très fort pour toi dès le départ. Il était présent.

  • Speaker #0

    pas forcément mais je mesure la responsabilité que c'est comme on disait tout à l'heure en off c'est une autre vie on a des multiples casquettes et pourtant on n'a qu'un emploi du temps et du coup je pense que je me vois avec de multiples personnalités ou des fois je râle avec mon DRH parce que je suis malade et j'aimerais bien être absente mais la production tourne et mon responsable commercial il trouve que je n'ai pas fait assez de prospection pour rencontrer d'autres personnes etc je suis tiraillée entre les deux tous mes salariés qui sont en fait dans ma tête je pense ça tu m'inquiètes un peu Emily là bon une petite coupelle c'est vrai mais pour moi c'est pas négatif alors chef d'entreprise ou je pourrais dire entrepreneur c'est pas négatif au contraire je trouve que c'est très bien d'assumer ce

  • Speaker #1

    rôle là et cette posture je trouve que c'est chouette

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est pas évident et c'est un changement de vie parce qu'on est tout seul à se rendre ses comptes et donc la donne change. C'est une autre façon de fonctionner.

  • Speaker #1

    Donc tu t'es dit je vais aller travailler dans la campagne pour des producteurs peut-être en tout cas des gens des petits entrepreneurs petits au sens encore noble du terme mais qui peut-être ne se rendent pas compte que la communication leur est accessible alors peut-être qu'aussi avec le confinement on a vu une explosion et enfin heureusement que les réseaux sociaux étaient là franchement pendant le confinement quand on était à la maison Peut-être que c'est ça aussi, tu as pris toute la dimension de l'importance de la communication, et notamment pour les petits producteurs, ça a dû sauver aussi pas mal d'entreprises en disant j'ai de la production à vous vendre, on peut organiser des choses Là, c'est quoi ? Entre avril et juin 2020, tu dis, je change de vie, je fais le pas, je quitte ma boîte, je lance une nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    On va dire que le pas, c'était on va dire plutôt 2021. 2021, du coup.

  • Speaker #1

    Donc, ça a mûri pendant le confinement et à la suite, et tu t'es dit, je ne veux pas retrouver une vie. Ma vie d'avant, ce n'est plus mon objectif. Ça ne correspond pas à mes idéaux. Et tant que ça mûrit, 2021, tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut que j'ajoute aussi quelque chose qui me tient à cœur, c'est que j'ai adoré ma vie professionnelle précédente. Et c'était une vie très différente. J'étais à l'hôtel, j'allais dans des restaurants, j'étais invitée régulièrement par des clients, on allait à des super événements, etc. J'avais à cœur de retrouver quelque chose de plus simple, c'était une autre vie et j'en ai été comblée en fait et j'avais besoin de passer à autre chose comme si c'était la fin d'une histoire et que je devais ouvrir une autre page finalement Donc effectivement, en 2021, je me suis dit qu'il y avait des changements. Je sentais qu'il se passait quelque chose dans mon environnement. Il y a quelque chose de pas palpable quand c'est comme ça. C'est très compliqué à transmettre, surtout à l'oral. Mais j'ai plutôt été sereine, d'ailleurs, dans cette partie-là. Et c'est ce qui m'a aidée aussi à concrétiser les projets pas à pas. C'est que je les ai pris étape par étape. et j'étais plutôt sereine en me disant, voilà, c'est quoi la table d'après, etc. Et donc, forcément, il y a des mécaniques qui se font par rapport à un déménagement, changement d'entreprise, etc. Finalement, il fallait quand même que tous les projets se coïncident à peu près. Et donc, on a eu un énorme changement de vie en même temps, parce que je me suis retrouvée... Du jour au lendemain, finalement, à Pôle emploi, en ayant déménagé avec un très gros prêt de maison. Effectivement, parce qu'en plus, au moment du Covid, il y a eu énormément de personnes qui ont changé de maison, etc. Et puis nous, on a déménagé pour rentrer dans cette zone-là. Et ça m'a... C'est des gros bouleversements, mais ça m'a aidée aussi plus facilement à tourner la page parce que toute ma vie a changé du jour au lendemain, en fait. et tout de suite j'ai essayé de m'outiller comme je l'ai dit j'ai suivi une formation de 2 mois 3 mois pour apprendre à gérer une entreprise d'ailleurs je remercie Virginie qui m'a beaucoup conseillé là-dessus et c'est elle qui m'a donné aussi des bons contacts pour pouvoir démarrer Est-ce que tu peux dire où est-ce que tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Alors oui,

  • Speaker #0

    en fait j'ai suivi un parcours de formation qui est proposé par un organisme qui s'appelle la BGE et il proposait en plus un programme certifiant où on prépare son projet d'entreprise et on le défend après devant un jury d'un comptable, un assureur, et puis je pense que c'était un agent de prévoyance, etc. Donc moi, ça m'a rassurée aussi de pouvoir présenter à blanc quelque chose qui aurait pu bénéficier de prêts, etc. pour voir si ça tenait la route, etc. Et ça m'a permis de me mettre, on va dire, dans le sens de la marche. Et après, j'ai eu la chance d'être acceptée dans un incubateur d'entreprise pendant plus d'un an.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a permis de tester mon entreprise et surtout de ne pas avoir à m'occuper de l'administratif. On en parlait, la comptabilité, que ce soit pour moi ou Stéphanie, ce n'est pas notre truc.

  • Speaker #1

    Alors, ceux qui connaissent la 2035 sauront de quoi je parle.

  • Speaker #0

    Et par exemple, le bénéfice d'un incubateur d'entreprise, c'est que... il y a une structuration qui s'occupe de l'aspect juridique, l'aspect comptabilité, etc. Et donc, on est concentré sur la production. Et Dieu, que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Ça, c'est top parce qu'on peut se concentrer vraiment sur le plus important. Et du coup, c'est un parcours qui est long, mais j'ai mon numéro de Sirette depuis maintenant le mois de septembre. Donc, tu vois, officiellement. Merci. Et donc, je vole de mes propres ailes, même si des clients, j'en ai depuis presque deux ans maintenant. Mais c'est un parcours qui est un vrai processus et qui prend du temps.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais alors exactement maintenant ? Donc, c'est comme une pro, comme apostrophe, une pro. Donc, c'est la boîte que tu as créée.

  • Speaker #0

    Exactement. Et qu'est-ce que tu fais ? Comme une pro, la mission, c'est d'apprendre aux entreprises à communiquer sur Internet et les réseaux sociaux comme des professionnels. En fait, c'est pour ça que je l'ai appelée comme ça. Le but du jeu, c'est de leur donner le choix entre deux possibilités. Celle qu'ils connaissent en général, c'est la délégation ou bien l'autonomie. Et je dirais même quelque chose un peu mix, c'est que quand on connaît les rouages et qu'on connaît comment ça fonctionne, on est meilleur après pour négocier une délégation et mieux comprendre ce qu'on garde pour soi et ce qu'on décide de déléguer. avec le Covid, il y a eu énormément de gens qui se sont lancés dans différents domaines d'activité, que ce soit le coaching, le marketing digital, etc. Il y a plein de domaines comme ça qui ont explosé où les gens ont voulu changer de carrière, etc. Il y a un petit nombre de personnes qui ont essayé de profiter de la situation en proposant des tarifications ou des prestations complètement déconnantes par rapport au travail à effectuer et du coup qui découragent les entreprises à se lancer sur ce type de projet. Ma mission, si je pouvais essayer de la contextualiser, c'est de démocratiser la communication sur Internet et digitale pour que les gens se rendent compte que c'est à leur portée et que c'est une histoire de choix ou même de temporalité. En se disant, pour l'instant, je ne peux pas m'en occuper, mais je le ferai peut-être plus tard. Ou inversement, là, je le délègue, enfin, je ne le délègue pas et puis je le déléguerai plus tard sur certaines parties techniques. Tout l'objectif, en fait, il est là, il est de... de montrer à quel point c'est important maintenant d'être présent sur Internet et les réseaux sociaux, parce que contrairement à ce qu'on pense, il y a encore beaucoup de gens qui sous-estiment la puissance des réseaux sociaux, et notamment en milieu semi-rural, parce qu'ils ont la tête dans le guidon, ils ont plein d'autres choses à gérer, etc. Alors que pourtant, les faits sont là, c'est que quand on rencontre quelqu'un sur Internet, etc., ou bien même en présentiel, on retient son nom, son prénom.

  • Speaker #1

    et la première chose qu'on fait quand on revient chez soi c'est qu'on tape sur Google donc j'ai pu constater à mon échelle l'attachement que les gens ont pour toi quand ils te connaissent à travers les réseaux sociaux ou à travers le podcast moi mon expérience c'est les gens qui me connaissent à travers mon podcast que je ne connais pas qui m'aborde en me disant ah c'est toi Stéphanie du podcast et qui en fait te parle comme si tu les connaissais depuis des années et c'est fou en fait alors c'est hyper touchant, c'est adorable parce qu'ils sont toujours très très bienveillants parce que s'ils t'écoutent en général ils aiment ce que tu fais et en fait eux ils te connaissent alors toi tu les connais pas et tu apprends à les connaître pendant la conversation mais ils te parlent en fait comme s'ils te comme s'ils te connaissaient et c'est c'est et c'est là que je me suis dit il y a vraiment une puissance sachant que moi c'est quelques centaines d'écoutes par épisode et il reste un tout petit milieu donc j'imagine la com à grande échelle c'est oui je suis d'accord avec toi,

  • Speaker #0

    ça doit être surpuissant c'est ça et en fait moi ce qui me touche le plus c'est que On a des beaux talents en France, on a des artisans, on a des petites entreprises merveilleuses. Et par manque de temps, ou parce qu'ils ont l'impression que ce n'est pas faisable, facile, etc. Eh bien, ils ont une image qui peut être, justement, on va dire légèrement détériorée. avec des petites choses hyper simples qu'ils pourraient mettre en place, parce que ils ne prennent pas le temps ou ils n'ont pas compris l'importance que ça a. J'ai l'habitude de dire que, par exemple, un profil LinkedIn, surtout pour des gens qui vont à des réunions réseau, etc., c'est une carte de visite, en fait, qui est 24h sur 24 sur Internet, 7 jours sur 7, etc.

  • Speaker #1

    J'ai une professionnelle il y a 6 mois qui m'a demandé, mais c'est encore important d'avoir un profil LinkedIn. Tu penses quoi de ça ? Moi, j'étais un peu estomacée quand même parce que je n'imaginais pas que quelqu'un pouvait se poser encore la question de la pertinence d'avoir un réseau, enfin une page LinkedIn. Toi, même pour des artisans ou des gens qui ne sont pas du tout dans le conseil, l'ingénierie, la formation, je ne sais pas, tu leur conseilles quand même d'avoir une page LinkedIn ? Alors,

  • Speaker #0

    LinkedIn, c'est un sujet. Effectivement, je ne peux pas faire de raccourci par rapport à LinkedIn, mais en tout cas... quand on tape un nom et un prénom sur Internet, il faut tomber sur quelque chose de propre à un moment donné, qui soit cohérent. Combien d'entrepreneurs ont ouvert des profils de réseaux sociaux pour bloquer un nom, par exemple ? Alors qu'on sait très bien que si on met un chiffre derrière, etc., on peut créer un compte pirate, etc., où il y a des homonymes, ou ces genres de choses, où vous communiquez sur une entreprise que vous avez quittée il y a 5 ans, 10 ans. ça ne met pas en valeur le professionnalisme de la personne. C'est une cohérence globale. je prends toujours cet exemple-là. Si vous aviez un appartement à choisir sur le Boncoin pour votre fille qui fait ses études, vous regardez des photos, en trois secondes, vous avez choisi. En trois secondes. Et pourquoi ? Parce qu'on regarde l'angle de la photo, on regarde un peu l'équipement, etc., et on a besoin d'avoir confiance. C'est ce qu'on recherche, et encore plus sur le digital, parce qu'on n'a pas le lien, on n'a pas le feeling, on ne rencontre pas réellement la personne, on a besoin de ça. On en a discuté tout à l'heure aussi en off sur les avis, etc. dans le digital, la confiance, elle a toute son importance. Et avoir une première impression, c'est important. Ce n'est pas forcément de publier tous les jours la question. La question, c'est d'avoir déjà une sorte de carte de visite, pour moi, qui est cohérente, propre, et qui donne confiance pour aller plus loin.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu ne t'es pas posé la question de te dire je vais faire ça à l'heure d'heure. J'ai utilisé le terme marketing tout à l'heure, mais ce n'est peut-être pas ce que tu fais en fait. La communication, c'est vraiment différent. Il y a un peu de bruit derrière nous maintenant. J'espère que ça y est. Le marketing et la communication, c'est deux choses différentes. On est d'accord en fait. Donc toi, tu es vraiment sur la communication.

  • Speaker #0

    Je fais un petit peu des deux.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des deux. Ok. Tu ne t'es pas posé la question de dire, moi, Emeline, mon milieu professionnel d'origine, c'est quand même la santé, c'est les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires. Tu ne t'es pas posé la question de dire, je vais partir là-dedans, je vais faire de la com et du marketing, mais pour ces clients-là ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai vu dans un autre... Ah oui, il y a deux questions auxquelles je dois répondre. Je l'ai vu dans un autre angle, en fait. Je me suis dit... J'ai trouvé qu'en fait, c'était... il n'y avait pas beaucoup de possibilités sur le marché de quelqu'un qui accompagne à devenir autonome. Il y avait énormément de boîtes qui proposaient de faire à la place. Moi, je suis dans le domaine de la formation et de l'accompagnement. Moi, je prends un plaisir fou à voir les gens évoluer. C'est un bonheur pour moi de voir mes clients prendre des risques, changer, évoluer, etc. J'ai des étoiles dans les yeux quand je les vois se lancer sur de nouveaux projets. Merci. Du coup, c'est là où je me suis dit j'ai ma carte. Depuis longtemps, mes clients me faisaient remonter qu'ils aimaient mes formations, ils aimaient jouer avec moi parce que j'aime bien faire passer les choses en jouant, etc. Et je me suis dit, j'ai peut-être quelque chose à proposer de différent à ce moment-là. Pour ce qui est du domaine de la santé, en fait, je ne me suis jamais dit, je vais travailler avec tel domaine plutôt qu'un autre. les choses viennent naturellement, en fait, tout simplement. Et comme je suis quelqu'un de très curieux, j'adore partager de nouvelles histoires et découvrir des professionnels très différents. Il se trouve qu'actuellement, je travaille avec des artistes qui sont dans le sud de la France. Je travaille avec beaucoup de professionnels dans le domaine du bien-être en général, naturopathes, des praticiens de shiatsu, des rédacteurs web. Je travaille avec vraiment tous les domaines. Et moi c'est hyper challengeant pour moi parce que je dois apprendre à me mettre dans leur monde en fait finalement. Et donc que ce soit dans le domaine de la santé ou dans d'autres domaines. finalement, c'est de l'ingénierie. C'est toujours de l'ingénierie. C'est qu'il faut que je réfléchisse à des solutions qui répondent à des besoins particuliers et qui tiennent compte aussi, comme c'est de l'accompagnement et de la formation, du vécu de la personne. Comme je dis, j'ai des gens qui ont été harcelés sur les débuts de Facebook et qui ont du mal à se lancer sur Facebook maintenant parce qu'ils ont subi des moments très traumatisants dans leur vie et qui en ont besoin maintenant pour communiquer. Donc, on essaie d'avancer ensemble, pas à pas,

  • Speaker #1

    et ce que je préfère c'est le parcours ok donc là oui on retrouve bien quand même la casquette scientifique qui pose les étapes les échelons et qui... il y a de la méthode quand même ok Alors, est-ce que ça te va si on parle maintenant peut-être de la com dans le milieu médical ? Oui. Parce qu'en fait, la communication, peut-être que je fais un raccourci, mais communiquer, les termes sont positifs dans ma bouche, c'est quand même faire sa publicité en fait. Mais dans le milieu médical, on n'a pas le droit. Un médecin, je pense même un centre hospitalier, je pense qu'il n'a pas le droit de faire de la publicité. Il y a beaucoup de communication. Est-ce que... Et je trouve qu'on en voit de plus en plus. J'aime bien parce que dans le monde de la radioprotection, il y a les Manip, Techspeak, ces deux Manip qui ont une chaîne YouTube, qui communiquent beaucoup. Il y a une radiologue, je ne sais pas si c'est son nom, c'est The French Radiologist, je crois. qui est beaucoup sur Insta, peut-être aussi sur LinkedIn. Là, je suis tombée sur un gynécologue, le Doc Gynéco, bon, c'est pas Doc Gynéco, alors je ne sais plus comment il s'appelle, sur Insta. En fait, il est excellent, il donne plein de trucs. Et je suis vachement étonnée de voir toutes ces personnalités qui se mettent à communiquer. Est-ce que tu as constaté ça, toi aussi, qu'il y a de plus en plus, finalement, de personnes et d'entreprises du milieu de la santé qui se mettent à communiquer, peut-être différemment ?

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est de plus en plus le cas. Il y a de plus en plus de centres hospitaliers qui sont très dynamiques sur les réseaux sociaux. Beaucoup de praticiens libéraux aussi qui, pour se faire connaître, sont dynamiques sur les réseaux sociaux. Alors, il faut savoir effectivement qu'en termes de communication, il y a des métiers qui sont réglementés, que ce soit en santé ou même des métiers comme notaire, avocat, etc. Pour être le plus transparent et clair sur le podcast, ce que je dirais, c'est qu'il faut absolument vous renseigner auprès, quand on est en milieu de santé, auprès de chaque ordre de professionnel. Parce que les ordres de professionnels sont vraiment très différents et ont des consignes différentes en fonction des thématiques. Et donc, je ne voudrais pas prendre des exemples qui pourraient être extrapolés à d'autres. Donc, effectivement, il faut toujours être prudent sur ce qu'on a le droit de faire et ce qu'on n'a pas le droit de faire. Mais comme tu le disais, un certain nombre de personnes prennent des libertés pour communiquer plus largement. Effectivement, beaucoup de gens jouent sur la terme nous n'avons pas le droit de faire de publicité Et donc c'est pour ça que souvent, ce qu'on voit dans le milieu médical, je dirais plus que ce sont des astuces, des partages. Par exemple, il y a énormément de kinés qui aiment partager des petites astuces d'exercice pour muscler le dos ou ce genre de choses. C'est ce qu'on appelle des contenus d'ailleurs pédagogiques, etc. pour alimenter et susciter les échanges. L'objectif, de toute façon, c'est de connecter les uns aux autres. On est dans une ère où la communication est devenue très importante. Si vous imaginez bien que les centres hospitaliers mettent des budgets pour avoir des directeurs de communication sur les réseaux sociaux, etc., c'est que ça en vaut la peine. Il y a des réels challenges financiers pour le développement des activités et la santé des établissements de santé. C'est pour attirer finalement. des patients et puis de parler de la renommée. Donc ce sont des questions complexes. mais qui sont toujours sujettis à l'évolution. En fait, on est dans les pays anglo-saxons, ce genre de choses, ça se pose beaucoup moins comme question. nous, on a toujours un petit retard vis-à-vis de la technologie. Ça a toujours été comme ça, parce qu'on aime se protéger, on va dire. Et les cadres doivent évoluer, c'est sûr. Mais dans tous les domaines de métier, même réglementés, il y a des gens qui essaient de contourner ce système-là en essayant de communiquer largement, en faisant attention. Je pense, par exemple, aux offices notariales qui ont des secteurs de communication. qui sont aussi complexes à gérer, liées à leurs activités. Et ça permet de toucher différemment les gens d'une manière générale. Donc, je pense que ce n'est pas une mauvaise chose de communiquer sur les réseaux sociaux quand on est professionnel de santé. Encore une fois, il faut toujours se renseigner sur chaque ordre. Et vous imaginez que dans un centre hospitalier, il n'y en a pas qu'un. qu'est-ce qui est autorisé ou non, pour bien savoir un petit peu les limites de communication. Mais c'est des barrières qui sont mouvantes, et du coup, c'est vrai que c'est compliqué d'être... Comment je dirais arrêter sur ce point de vue là ? Parce que je pense que les barrières et les murs vont bouger sur ces parties là. De toute façon on le voit, ça bouge très très vite en fait. Il y a une explosion effectivement de communication. Alors par exemple les premiers qui ont commencé à communiquer énormément sur les réseaux sociaux, c'est plutôt les ingénieurs biomédicaux finalement. d'accord c'était les commerciaux ah oui parce que forcément il n'y avait pas il n'y avait pas de règles moi par exemple le cabinet de consultants formation etc nous on n'a pas de contraintes les gens qui ont compagne par exemple sur les machines la technique etc enfin voilà Philippe ceci est mince etc ils n'ont jamais eu de difficulté pour communiquer sur les réseaux sociaux et tout ça ça a continué parce que c'est des vases communicants on installe une nouvelle machine sur tel centre de radiothérapie, le centre de radiothérapie est très content aussi de montrer qu'il a innové, qu'il a mis de l'argent pour moderniser ces étapes d'accompagnement, de processus, patients, etc. Et donc finalement, les lignes bougent naturellement parce que le but, c'est ça, les réseaux sociaux. Dans les réseaux sociaux, il y a la notion de réseau social, c'est une déconnexion les uns les autres. Il ne faut jamais penser qu'un réseau social, c'est une communication descendante. Le but, c'est de créer des liens. si les ingénieurs bonimédicaux pouvaient pas créer de lien avec les structures ça fonctionnerait pas ouais j'aime bien en fait tu vois j'avais

  • Speaker #1

    Jamais vu ça dans ce sens-là. On parle de déconnexion des réseaux, mais en fait d'éteindre son téléphone et pour avoir la paix et une tranquillité d'esprit. Mais c'est vrai que le fait d'allumer le réseau social et d'y aller pour se connecter avec l'autre, c'est dans le sens positif du terme. Et j'aime bien ce terme, en fait, finalement. Se connecter. Communiquer, c'est se connecter à l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, c'est totalement mon positionnement actuellement. C'est que j'ai une double... un double accompagnement. Moi, j'accompagne beaucoup les entreprises à communiquer sur les réseaux sociaux, mais aussi à communiquer, on parlait des réseaux d'entreprises. Je suis vraiment sur les deux versions, le marketing présentiel, le marketing digital, parce que pour moi, c'est des choses qui vont ensemble. Et avant, on comprenait très, très vite qu'une connexion, quand on rentre dans une boutique, c'est de dire bonjour à une personne, s'intéresser à l'autre, etc. Pour le milieu du digital, on a cru à tort que c'était... Faire des enchaînements de contenu, raconter qu'on sait que les choses se font comme ça, etc. Montrer son expertise pour connecter aux autres, alors qu'il n'y a rien qui se passe quand on fait ça. Il faut s'intéresser aux autres. Et c'est valable également sur le digital. Et donc, les gens, là, parce qu'on est trop connectés, ont oublié comment se connecter aux gens de manière naturelle. Et finalement, ça fait partie aussi des parcours ou des choses sur lesquelles je travaille avec les personnes. C'est réapprendre à se connecter réellement aux gens.

  • Speaker #1

    Ce qui est forcément compliqué, parce que quand tu es sur un réseau social, tu écris, alors l'autre va le lire, ou l'écouter, ou l'entendre, mais de façon décorrélée dans le temps. Donc tu as une communication et une connexion qui se fait en plusieurs temps. Et des fois, ça peut être compliqué justement de dire, je vais parler de l'autre ou à l'autre, je vais m'intéresser à lui, mais finalement, lui ne peut recevoir ça. qu'un petit peu décalé dans le temps. Ouais, c'est pas simple en fait quand même. C'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, l'objectif d'une communication qui est intéressante, c'est quand on arrive à toucher l'autre. Pour toucher l'autre, il faut savoir bien comprendre. Et finalement, dans tous les secteurs d'activité, c'est la même chose. Votre produit, service, ce que vous proposez, il répond à des choses profondes. d'un client ou d'un patient. Une fois qu'on a découvert ça, c'est facile de se connecter. On se connecte avec les émotions qui sont naturelles. Le but, c'est ça, c'est de créer une connexion. Et donc, ça va par exemple à se poser des questions comme pourquoi vous ne passez pas l'étape d'après ? Qu'est-ce qui vous a bloqué avant de faire cette étape-là ? C'est quoi les difficultés que vous rencontrez maintenant ? L'objectif, c'est d'identifier tout ce que les personnes ressentent aux différentes étapes du processus, dans leur évolution par rapport à ce que vous proposez. Et quand on a trouvé les bons mots-clés, parce qu'ils ne parlent jamais comme vous, c'est ce qu'on appelle le syndrome de l'expert, quand on a trouvé les bons mots, et bien finalement, c'est fluide, et on arrive à connecter avec un mot des dizaines, des centaines de personnes qui pensent la même chose.

  • Speaker #1

    tu vois en t'entendant parler je me dis ce qui serait génial c'est d'arriver à avoir cette communication et cette connexion au sein d'un établissement il y a vraiment quelque chose que je n'aime pas du tout c'est rappeler à quelqu'un qu'il doit venir en formation parce que c'est obligatoire et c'est réglementaire pour moi c'est de l'anti-communication alors oui on peut lui dire qu'à un moment donné effectivement c'est réglementaire il doit venir tous les 5 ans, tous les 10 ans, tous les 7 ans, tous les 3 ans faire cette formation mais je reste persuadée que cette personne, il faut qu'on la fasse venir en formation parce qu'à un moment donné, elle a un besoin, elle va avoir envie. J'aimerais arriver à faire susciter l'envie de venir dans ces formations obligatoires. Et j'ai l'impression que jamais en interne, on n'utilise... En fait, la méthode que tu viens de nous dire, autant on va réussir, on sait qu'il faut qu'on communique pour connecter à l'extérieur, mais au sein d'une entreprise, Je me dis, j'ai l'impression qu'on... Alors, c'est mon expérience. Peut-être que je généralise, mais... c'est quelque chose que je ne connais pas en tous les cas. Est-ce que toi, tu le connais ? Est-ce que tu as vu ça ? Est-ce que tu interviens des fois pour des gens en interne ?

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis parce qu'en fait, souvent, ça montre qu'on n'est pas des bons vendeurs en France. J'ai de la chance de donner des cours à la fac et ça fait partie d'un des modules où je partage une vidéo qui est très éloquente sur le sujet, où quand on veut vendre un service, une prestation, on met souvent en avant les caractéristiques d'un produit, ses fonctionnalités, etc. Sauf que la personne qui vient, elle ne s'intéresse pas à ça. Elle a besoin de quelque chose de plus profond qui va changer vraiment les choses dans sa vie. Je vais reprendre un exemple sur une autre thématique qui est liée par exemple à l'environnement, au changement climatique, etc. Tant qu'on n'est pas confronté à une catastrophe, ce n'est pas urgent. C'est quelque chose qu'on va laisser de côté. On va se dire qu'on a le temps de gérer, etc. Par contre, si on est confronté à une réelle difficulté, je suis sûre, si tu as des personnes que tu accompagnes et qui ont eu un accident de radioprotection, Est-ce que tu as besoin de les convaincre, ces gens-là ? Non. Elle me fait non de la tête. En fait, on communique mal parce qu'on n'arrive pas à les toucher. En fait, si on arrivait à les toucher avec le cœur, on arriverait à avoir un argument qui est beaucoup plus puissant que c'est juste obligatoire. on est tous touchés là par l'actualité en ce moment. Je ne sais pas quand est-ce que le podcast va sortir, etc. On voit là. Moi, j'essaie de me déconnecter d'ailleurs des médias, etc. Mais ça touche les gens, ils ont toujours un cœur. Et c'est comme ça qu'il faut se connecter aux gens. C'est parce qu'on ne se connecte pas aux gens de la bonne façon. S'ils avaient compris l'importance de la formation, et pas juste, c'est obligatoire. eh bien on arriverait beaucoup plus à faire passer les messages. Je suis sûre que par exemple toi dans tes communications, quand tu parles d'accidents ou de radioprotection ou des choses comme ça, je suis sûre que tu as plein d'interactions. Les gens, ils interagissent ou ils sont surpris, ils partagent les photos qui sont un peu choquantes, des choses comme ça, etc. Parce que les gens, nous sommes des êtres d'émotion en fait. Et il y a des statistiques qui montrent que c'est 80 fois plus puissant. que juste des statistiques. Les statistiques, on en est débordé, on n'a que ça, en fait. Et ça ne nous parle plus. Par contre, on est toujours touché par des émotions. Je reviens finalement à ma formation CNV, mais...

  • Speaker #1

    Communication non-violente.

  • Speaker #0

    La formation communication non-violente. Tous nos choix se font par le cœur, quasiment. Et après, on dit que oui, j'ai réfléchi, j'y mets de la raison. Mais l'essentiel de nos choix dans nos critères d'achat... C'est le cas. Et donc, il faut vraiment revoir la façon d'en communiquer, et d'ailleurs sur les réseaux sociaux. remarquer ce qui fonctionne le plus. C'est quand on fait rire les gens, quand on leur apporte de l'émotion, quand on les transporte vers des objectifs, des réussites, etc. Voilà, il n'y a rien de plus simple, c'est de se connecter aux vraies émotions. Et donc, il faut le voir autrement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est simple, quand tu le dis... mettre en œuvre, des fois, ça peut être plus compliqué. Ce que je retiens dans ce que tu viens de dire, le dernier exemple que tu viens de citer, c'est quand même qu'on peut se connecter avec des émotions positives. Le premier exemple que tu m'as donné, c'est une photo choquante, ou en tout cas, on en a des photos, effectivement, de radioprotection, des accidents, des brûlures, des radiodermites, etc. Mais tu penses qu'il y a aussi la possibilité de connecter avec des gens qui ne sont pas forcément des professionnels, qui ne sont pas forcément intéressés par la radioprotection, d'interagir et de se connecter avec eux en jouant plutôt sur des émotions positives.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Par exemple, quelque chose de très simple, je pense que des gens qui s'impliquent sur ce type d'activité-là... c'est des gens qui veulent peut-être avoir une nouvelle phase de vie professionnelle, de nouveaux challenges, peut-être de nouveaux rôles, de nouvelles responsabilités, quelque chose peut-être qui a plus de sens, coordonner des équipes, être plus dans... Alors, ce n'est pas le choix de tout le monde, mais je pense vraiment que parfois, peut-être qu'on propose ce type de rôle aux mauvaises personnes. C'est lié aussi aux entretiens individuels, à plein de choses. quelquefois on n'est pas très très bon aussi pour amener la personne à savoir ce qu'elle veut vraiment faire et comment elle peut participer un peu plus à la vie de l'entreprise, à la vie de son établissement. Et les meilleures personnes pour ce type de rôle-là, c'est les personnes qui seront motivées et elles vont en retirer une satisfaction personnelle. C'est ce qu'on appelle la pyramide de Maslow finalement. C'est que chacun en fait a des objectifs et des aspirations et on a envie d'avoir une vie professionnelle épanouie. alors avoir une vie professionnelle épanouie pour Emeline ou pour Stéphanie c'est pas du tout la même chose on est tous différents mais je pense que quelquefois on fait un peu trou trou ce sera toi qui le fera alors que certainement il faut pas faire les choses comme ça c'est quelque chose qui s'étudie c'est peut-être quelque chose qui se mature au fil du temps parce qu'on devient pas entrepreneur on devient pas PCR comme ça du jour au lendemain c'est un changement de vie, un changement de posture un changement de rôle et je suis sûre que ça véhicule des émotions positives aussi d'évoluer professionnellement. De toute façon, moi, j'en suis convaincue. Tous les gens, en général, qui prennent des rôles à responsabilité, etc. on voit qu'ils s'épanouissent professionnellement quand ça a été vraiment leur choix.

  • Speaker #1

    Quand ça a été leur choix, oui. Alors, je pensais aussi aux formations qui concernent, par exemple, toute une catégorie de professionnels. Tous les manips doivent être formés à la radioprotection des patients. Alors, je pense que la catégorie de manips n'est peut-être pas forcément la plus difficile à convaincre de venir en formation. On a d'autres catégories professionnelles plutôt médicales, voire chirurgicales, qui ont plus de difficultés à venir à ce type de formation. Et tu penses qu'une communication comme ça, positive, en jouant sur des émotions, sur... ça pourrait fonctionner pour les motiver à venir aux formations ? Obligatoires, les formations réglementaires.

  • Speaker #0

    En fait, il faut trouver ce qui fonctionne avec les gens. C'est ça le plus difficile. Il faut être surprenant. Il faut être pétillant. Il faut leur donner envie. Si vous passez devant un bar qui n'a pas de lumière, qui n'a pas de son, etc., vous n'allez pas rentrer. Si il y a tout ça, vous allez peut-être être curieux et dire, moi, je vais tester, etc. Moi, de plus en plus, dans mes processus, je m'intéresse à ce qu'on appelle la gamification. C'est faire passer des idées, des concepts avec l'approche du jeu, etc. c'est d'amener tranquillement les gens à changer de comportement par des choses plus ludiques, on va dire. Et quelquefois, il faut en passer par justement ces petites nouvelles technologies ou ces petits billets pour pouvoir amener les gens à sortir de leur quotidien. Parce qu'en fait, ce n'est pas qu'ils n'ont pas envie, c'est qu'ils ont déjà tellement de choses, tellement de préoccupations. Encore une fois, il faut toujours se mettre à la place des autres et se dire, qu'est-ce que je peux faire pour l'amener ? vers ma cause, vers moi ? Qu'est-ce qui serait plus facile pour... Déjà de la présence, de la disponibilité, je pense que c'est déjà très bien. Et il faut de la régularité, il ne faut pas lâcher, et puis rester pétillant, novateur, à l'écoute. C'est un vrai challenge, ça c'est clair. Mais finalement, même dans le marketing, tout passe par là aussi actuellement. C'est à nous de trouver. les bons canaux pour faire passer des messages. Et il n'y a pas de solution miracle, parce qu'en fait, il y a autant de solutions miracles qu'il n'y a de personnes. La clé, c'est de s'intéresser aux gens. Et quand on s'intéresse aux gens... on peut mieux savoir comment les toucher.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une ressource à nous conseiller ? Quelqu'un à suivre sur les réseaux sociaux ? Ou un blog à lire ? Alors le tien peut-être pour appliquer ? Ou un livre ? Je te prends un peu au dit pourvu comme ça. Ce n'était pas forcément préparé.

  • Speaker #0

    Est-ce que... Je vais peut-être justement rester sur cet aspect un peu gamification. Et je vais vous partager un concept, en tout cas une entreprise qui est très très intéressante et qui permettrait de réfléchir collectivement à ce type de problématiques. C'est une entreprise qui s'appelle Feedback. F-I-D-B-A-K, je crois, et qui propose sur un système de cartes à jouer une réflexion collective où ils ont conceptualisé 100 façons de faire passer des messages de manière ludique auprès de personnes différentes. C'est totalement adaptable à chaque milieu parce que justement, il y a 100 cartes. Et ça pourrait permettre à chacun de se dire, on pourrait peut-être tester ça, pour voir si on arrive mieux à faire passer les messages, etc. Alors, pour vous expliquer un petit peu des exemples de gamification, qu'on a tous et qu'on ne se rend pas compte, par exemple, quand on crée son profil LinkedIn, il y a une barre de progression qui nous incite à compléter son profil à 100%. Pourquoi ? Parce que LinkedIn, avec des profils à moitié remplis, ce n'est pas intéressant. Donc, ils ont tout intérêt à ce que leur... les personnes remplissent leur profil à 100%. La barre de progression, c'est un truc qui motive, parce qu'on n'aime pas avoir une barre de progression à 10%, à compléter son profil. Alors là, c'est un tout petit exemple, etc. Mais il y a des centaines de mécanismes qui existent pour faire passer les messages. Alors, que ce soit en plus pour des gens qui animent des sessions de formation, qui doivent sensibiliser leurs collègues, mais c'est une mine incroyable, justement, pour pouvoir trouver des idées qui vous ressemblent, etc. C'est un jeu de cartes qui est du coup très, très facile à mettre en place. très puissant. Et ça peut être intéressant, justement, de réfléchir collectivement à qu'est-ce qu'on pourrait adapter en communication interne, avec, justement, un aspect un peu plus ludique, etc., parce que, justement, ce qui est réglementaire, on a un biais cognitif, on dit c'est barbant. Le but du jeu, c'est de sortir de ce biais cognitif-là. et peut-être de créer un environnement par exemple on entend parler des escape games de plus en plus souvent ce genre de choses, dès qu'on a le mot escape game dans un établissement de santé il y a un truc qui se déclenche les gens ils disent ah c'est un peu intéressant, ils font quelque chose de différent la chambre le bloc des erreurs des choses comme ça et ça permet de susciter ce genre de surprise et d'intérêt, en fait. Parce que le but, c'est ça, c'est d'attirer la personne sur des canaux différents. Le plus important, c'est ça, c'est de se poser collectivement sur ce qui est possible de faire. Parce que bien sûr, la gamification répond toujours à un objectif. On ne fait pas ça pour s'amuser, sinon c'est un jeu de société. Le but du jeu, c'est d'amener les gens à changer leur comportement. Et en plus de ça, ce qui est vachement bien, c'est qu'on peut le faire collectivement et on peut réfléchir à ça collectivement. Et ça peut être un très, très beau projet d'établissement de se dire comment redynamiser une politique en radioprotection, etc. à l'aide de...

  • Speaker #1

    de solutions de gamification par exemple ça reboucle avec un mot que tu as prononcé au démarrage de notre conversation, tu as parlé d'avoir du sens dans ce qu'on fait et redonner du sens à ces formations et ne pas juste dire elles sont obligatoires mais elles ont un réel sens et que la personne avec qui on communique avec qui on échange, avec qui on connecte comprenne tout le sens que l'on veut mettre là-dedans ça me parait un beau challenge Merci Emeline c'était super intéressant est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais échanger en plus ?

  • Speaker #0

    A chaque fois que j'ai la chance d'être invitée sur un podcast je voudrais surtout qu'on termine par ce concept là qui me tient vraiment à coeur, s'il y avait quelque chose à retenir c'est la connexion et la connexion c'est vraiment se connecter à l'autre sincèrement avec les émotions et des deux sens, s'intéresser à l'autre. Tout le sujet d'aujourd'hui, j'ai essayé vraiment d'en parler parce que pour moi, c'est vraiment la pierre angulaire. Si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage et qu'on reste dans son petit coin, parce qu'en plus, des fois, quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois, c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés. Et c'est... comment dire, ses contraintes. Si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble. Merci.

  • Speaker #1

    Tu nous rappelles où est-ce qu'on peut te joindre ? Sur LinkedIn, Insta ? Oui, c'est ça. C'est quoi le mieux ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me joindre. En fait, l'entreprise, ça s'appelle Comme une pro. Et donc, je suis plutôt dynamique sur LinkedIn, Instagram, Facebook. Si vous voulez suivre, je partage pas mal de contenu gratuit. Effectivement, il y a un podcast, le dernier podcast qui est sorti il y a quelques semaines. Il s'appelle Comme ton bise. Et donc, moi, je suis en version... courte avec des podcasts qui durent une dizaine de minutes pour essayer de passer à l'action rapidement sur des thématiques particulières ou des fois vous faire réfléchir sur des comportements qu'on peut avoir et vous apprendre à mieux vous connecter les uns aux autres d'une manière générale le podcast s'appelle Comme un bise comme ton bise comme ton bise comme

  • Speaker #1

    une pro Emeline Dubal ça s'écrit Dubal E-L-I c'est bien ça belle mais du belle Emily voilà merci beaucoup merci à toi à bientôt salut Super d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu es encore là et que tu as apprécié, merci de me mettre une note, par exemple 5 étoiles, sur Happen Podcast, ça me ferait vraiment, vraiment plaisir. Et pour finir, si tu as des besoins en formation, en accompagnement radioprotection des travailleurs, je mettrai tout en oeuvre pour te faire vivre une expérience extraordinaire. Si tu m'écris à stéphanie-radio-protection.fr Je suis Stéphanie Morin et je devine à très vite.

Chapters

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    01:43

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    11:12

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    01:06:11

Transcription

  • Speaker #0

    J'adore raconter cette petite anecdote. C'est Emeline qui est en 5e, qui a un oral à passer. Elle a une récitation à faire. Comme d'habitude, moi je suis la plus introvertie du groupe. J'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'il va m'oublier. Ma prof de français me dit que c'est à elle. J'arrive devant toute ma classe. Je connais ma leçon par cœur. je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête plus rien du tout c'est hyper long on attend juste d'être délivré à ce moment là et là elle me dit elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux que ça n'arrivait jamais j'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera merci si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage, et qu'on reste dans son petit camp, en plus des fois quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés, ses contraintes, et si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble.

  • Speaker #1

    De la contrainte naît la créativité. Je suis Stéphanie Mora, formatrice et ingénieure, et je certifie les personnes compétentes en radioprotection du secteur médical à travers une formation personnalisée appuyée par une communauté de pairs bienveillants. Avec radioprotection, je te propose de partir à la rencontre d'acteurs de la radioprotection qui ont osé un jour qui se sont lancés et qui ont créé

  • Speaker #2

    Salut Améline,

  • Speaker #0

    bonjour Stéphanie.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si nos auditeurs, ils entendent. Alors ce qui est sûr, c'est qu'ils ne peuvent pas sentir ce qu'on sent et que ça sent super bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #2

    Peut-être qu'ils entendent une légère musique derrière nous. Alors je vais juste poser le cadre pour les gens qui nous écoutent. Alors on est dans un endroit très cosy, un bar à vin dont j'adore le nom, qui s'appelle Pinard. et on est à 6 ou 1 dans le 59 dans le nord je suis venue jusqu'à toi pour profiter de cet instant avec toi et du coup on s'est posé dans un bar à vin hyper sympa, on a 3 assiettes parfumées à notre droite, je sais pas si on va réussir à attendre la fin de l'enregistrement pour piocher à l'intérieur mais c'est pas grave sinon on y va et devant nous on a un verre de vin alors j'ai pas retenu le le nom du chat du On n'a pas, mais c'est pas grave. C'est un cépage du sud italien. Italien ou espagnol ? Non, italien ? Italien. Bon,

  • Speaker #3

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #2

    Emeline, en tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté. Parce que moi, si je viens de Bordeaux vers l'île, toi, tu as quand même fait beaucoup de route pour venir me voir ce soir. Donc, vraiment, merci beaucoup à toi.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Et donc, tu t'appelles Emeline Debelle. Et ça me fait vraiment plaisir de discuter avec toi parce que je trouve que tu as un profil... Alors intéressant, on a forcément tous des profils intéressants, mais tu as un profil qui m'interpelle en fait, qui me questionne, mais dans le bon sens du terme. Je suis hyper curieuse de savoir ce qui t'a amené à vivre ce que tu vis maintenant et tout ton parcours professionnel. On s'est rencontré, tu m'as rappelé que c'était il y a deux ans. Je pensais que c'était un an pour te dire comment le temps passe.

  • Speaker #0

    Surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #3

    Exactement, surtout quand on est à son compte.

  • Speaker #2

    On s'est rencontrés au JFR en 2021. Et c'est Virginie Mott qui nous a mis en relation. Et elle savait, je pense, que ça allait bien matcher entre nous. Je pensais finir là-dessus, mais finalement, je pense que c'est peut-être un de nos premiers points communs, c'est que toi-même, tu as animé mon podcast. Oui. Alors, tu me diras même si... Peut-être deux. Je ne sais pas. Tu me diras. Tu nous expliqueras tout ça. En fait, ce que je comprends de ton parcours, c'est que tu as quand même une formation scientifique, peut-être à la base, ou d'ingénierie, ou en tout cas de qualité, et que tu as travaillé une première partie, la première partie de ta vie professionnelle, tu as travaillé en milieu hospitalier, en CHU, en CH, voire en clinique. Et que tu as travaillé sur tout ce qui est les process, la qualité dans les laboratoires.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et qu'il y a, alors quelle année, jusqu'en début 2022 peut-être, il y a eu un changement ? une reconversion et que maintenant tu travailles dans la communication et que tu t'es mis à ton compte c'est à créer ta boîte qui s'appelle Comme une pro. Comme une pro. C'est le nom de ta boîte ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est le nom de la boîte. C'est le nom de la boîte.

  • Speaker #2

    OK. Et depuis mars 2022, tu as un nom d'avance sur moi.

  • Speaker #3

    Tu vas pouvoir me donner plein de conseils. Je vais noter plein de choses.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, ce que j'aurais aimé discuter avec toi aujourd'hui, c'est pourquoi ce changement ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que ça a été difficile ? Les étapes, les choix ? Et pourquoi la com, le marketing, etc. ? Et puis après, si c'est ok, je te questionnerai sur ce que tu... Comme tu connais notre milieu de la santé, le milieu médical, le milieu de la qualité, j'aimerais bien que tu nous guides, que tu nous donnes quelques tips, en fait, de voir si ce que tu fais aujourd'hui dans la communication, on pourrait envisager de l'appliquer à notre milieu... médical, santé, qualité et radioprotection. Mais voilà, tu connais les deux casquettes. Est-ce que ça te va, Emeline ?

  • Speaker #0

    C'est un super programme. En plus, on est bien accompagnés. On a des beaux verres de vin devant nous. Comme on l'a dit, ça va être un très, très bon moment. C'est sympa. Voilà.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu rajouterais quelque chose sur ce que je viens de te dire ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais expliquer un petit peu effectivement le parcours, parce que c'est vrai que j'ai un parcours assez atypique. Je vais fêter mes 35 ans à la fin de l'année.

  • Speaker #2

    Tu es toute jeune !

  • Speaker #0

    Je suis très fière, du coup, d'en parler, parce que j'ai la chance d'avoir une vie très riche, déjà, professionnellement. Je suis issue d'un milieu où on m'a éduquée à me dire qu'il fallait faire des études pour réussir. Et donc, naturellement, comme beaucoup de personnes, je me suis orientée vers ce qui existait avant un bac S, pour avoir une multitude de possibilités, pour trouver un travail rapidement, etc. Parce que c'est ce que j'entendais autour de moi, que vraiment, c'était le plus important à l'époque. Merci. Vous allez voir que chaque chose, finalement, a son importance. Je suis en, on va dire, en terminale, etc. C'est la période des experts un peu. Les experts à Miami, Las Vegas, etc. Et du coup, je me suis pris de passion pour tout ce qui était scientifique, police scientifique, etc. Et j'ai commencé à m'intéresser à tous ces domaines techniques. J'aimais bien les jeux d'enquête. Déjà à l'époque, on fera un petit clin d'œil là-dessus. Et... Je me suis renseignée pour devenir technicien de labo pour police scientifique. Et c'est comme ça que j'ai commencé, j'ai commencé technicien de labo. Technicien de labo, j'ai fait mes études et puis je me sentais pas encore capable de travailler. Bac plus 2, je voulais encore continuer à apprendre, etc. Et donc j'ai continué mes études avec une passerelle qui me permettait de devenir ingénieure en santé. Et donc c'est là où j'ai appris le management des établissements de santé. et les audits, l'étude des process, etc. Oui,

  • Speaker #2

    dis-moi. Ouais, ingénieur en santé, ça veut dire quoi exactement ? Parce qu'en fait, j'ai deux images quand tu me dis ingénieur en santé. J'ai soit la partie direction, mais qui me paraît un peu loin de l'ingénierie pure, ou ingénieur biomédical. Mais j'ai que ce n'est pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    En fait, c'est très, très bien de préciser parce qu'en fait, en théorie, je peux faire les deux. Effectivement. D'accord. En fait, c'est une école qui permet... d'avoir accès à plusieurs types de profils, de la direction d'établissements de santé. Alors, à court terme, plutôt, on va dire médico-social, et puis pour diriger des établissements de santé, après, il faut faire des études dans des écoles spécifiques en plus. Mais ça amène aussi vers des métiers d'ingénieurs biomédicaux. Ça amène à des métiers de responsable qualité ou responsable QSE environnement.

  • Speaker #2

    QSE, tu peux peut-être...

  • Speaker #0

    Alors, qualité, sécurité, environnement. d'hygiène-sécurité, voilà, en règle générale. Ce qu'il faut voir, en fait, dans le métier d'ingénieur, ce que j'ai l'habitude de dire, c'est que c'est un métier où on réfléchit pour trouver des solutions aux problèmes. C'est une sorte de boîte à outils, et moi, je le vois dans... Dans les parcours de mes camarades de classe, finalement on peut switcher d'un métier à un autre assez facilement. C'est une grosse boîte à outils qui nous permet d'évoluer et de changer aussi de profil de domaine d'activité en fonction. Moi j'ai été partie avec un profil de laborantin, ce qui m'a beaucoup aidée à rentrer professionnellement dans l'accompagnement des laboratoires, notamment à l'accréditation. parce qu'au moment où je suis arrivée sur le marché du travail, il y avait toute la partie accréditation des laboratoires qui se mettait en route. Et moi, avec mon profil de laborantin, j'avais la chance d'avoir une expertise technique parce que je connaissais les machines, je connaissais les process, etc. Et donc, c'était facile de parler le même langage avec les personnes. Et c'était ma passion. Comme je le disais, j'avais bien un police scientifique, etc. Et donc, j'ai travaillé pendant près de dix ans pour un cabinet de conseil et de la formation pour justement accompagner le laboratoire sur cette transition et ce changement. et c'est très très rigolo parce que le sujet du podcast en fait finalement c'est ça, c'est comment on devient un peu chef d'entreprise je pense que je le suis devenu il n'y a pas si longtemps que ça en fait c'est vraiment un parcours qui demande une évolution personnelle en fait et rien que pour le domaine de la formation, il y en a plein de gens qui me disent t'es super à l'aise Emeline en formation c'est fluide quand tu parles, t'expliques bien etc. Et j'adore raconter cette petite anecdote c'est Emeline qui est en 5ème qui a un oral à passer elle a une récitation à faire comme d'habitude moi je suis la plus introvertie du groupe j'attends que tout le monde passe en me disant peut-être qu'on va m'oublier après ma prof de français elle me dit bah voilà c'est à toi j'arrive devant toute ma classe je connais ma leçon par coeur et je suis devant eux et le trou noir complet plus rien ne me vient en tête. Plus rien du tout. C'est hyper long. On attend juste d'être délivré à ce moment-là. Et là, elle me dit... Elle savait que j'étais quelqu'un quand même de sérieux, que ça n'arrivait jamais. J'avais forcément appris que c'était complètement dû au stress. Je suis retournée à ma place et je me suis dit plus jamais ça m'arrivera. Plus jamais ça m'arrivera. C'est pas possible. C'est quelque chose que je n'ai pas maîtrisé à ce moment-là. Et 12 ans après, je faisais des formations régulièrement à des dizaines, des vingtaines, des fois 40 personnes de tous les âges, de tous les milieux, etc. Et parfois sans préparation, parce que finalement, c'est dans la tête que ça existe et ça montre que c'est une évolution en fait. Et je fais un parallèle avec ça par rapport au métier ou la phase de devenir chef d'entreprise. Ça fait un peu plus de temps. peut-être que ce n'est pas le bon moment pour vous, mais ce sera peut-être demain ou un autre moment. Et en fait, c'est un parcours, une évolution de vie. Et il ne faut pas croire que la personne qui allait devant vous, etc., l'a toujours été. Et c'est peut-être vous plus tard. Il faut toujours être positif sur ce genre de choses.

  • Speaker #1

    C'est hyper émouvant ce que tu... Vraiment, ça me touche profondément. Je ne vais pas dire que j'ai les larmes aux yeux, mais les gens qui me connaissent me disent que oui, oui, c'est vrai, il y a les larmes aux yeux. Parce qu'enfin, on sent que tu as vraiment vécu ça. Et je te vois raconter, là, tu es repartie au collège et tu étais à nouveau devant le tableau à vivre ça. Mais est-ce que c'est vraiment qu'une question de volonté ? Alors oui, tu avais la volonté, plus jamais ça. Je pense que ça, c'était vraiment intrinsèque. Mais est-ce que c'est juste de dire, je veux y arriver, alors tu y es arrivé ? Ou est-ce que tu es allé chercher quand même des outils, de la technique ? Tu t'es formée ? Est-ce que tu es allé chercher de l'aide à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est une excellente question. Parce qu'en fait, je pense qu'on imagine beaucoup... que c'est les outils qui font tout, etc. Alors, les outils font beaucoup de choses. Mais je dirais que ce qui a marqué un tournant dans ma vie, que ce soit pour les formations ou même ma position en tant que chef d'entreprise, c'est d'avoir réussi à faire un pas de côté vers mes 30 ans et d'avoir fait ce qu'on appelle une formation qui s'appelle une formation à la communication non-violente, la formation CNV, que je conseille à tout le monde. qui m'a permis de prendre du recul sur ma façon de fonctionner, mes mécanismes qui sont dus souvent à notre histoire, des choses qui nous ont protégés à un moment donné de notre vie, et auxquelles des fois il faut faire un tri quand on grandit et quand on évolue dans sa vie. Et cette formation, elle m'a permis aussi d'améliorer mon relationnel vis-à-vis des autres, parce que quand on se connaît mieux, on arrive à mieux interagir avec les autres, et on arrive à mieux prendre confiance en soi. Et ce tournant a été très important, justement, pour passer à l'étape d'après, comprendre ce que je voulais vraiment dans ma vie, ce qui amène au déclencheur, finalement, du changement de vie auquel j'ai procédé. Typiquement... Je suis quelqu'un qui aime bien les challenges, qui aime bien les défis. Dans ma vie personnelle, moi et mon conjoint, on aime organiser des jeux, des anniversaires un peu hors normes, avec des thématiques, etc. On anime une soirée rétro gaming annuellement. Rétro gaming,

  • Speaker #1

    c'est ça que tu as dit ?

  • Speaker #0

    C'est quoi,

  • Speaker #1

    du game rétro ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Par exemple, on se met d'accord sur une série de consoles et on crée des mini-jeux autour. Parce qu'en fait, on était parti du concept tout simple que... De plus en plus avec la digitalisation et les écrans et les téléphones, on arrive de moins en moins à se connecter même avec ses propres amis, on est beaucoup sur les téléphones. Et quand on invite pour un anniversaire des groupes différents, on a du mal des fois à faire parler les gens. Et du coup nous on a toujours adoré créer des animations pour aider, favoriser les gens à interagir et se trouver des points communs. Parce qu'avant ça posait aucun problème et maintenant on doit être un peu plus acteur pour aider les gens à connecter ensemble. Et alors cette petite expérience-là fait qu'on adore organiser des choses différentes, on adore créer les jeux. Et il y a un moment donné, il y a plusieurs fois, des copains qui disent mais vous devriez le partager ça, vous devriez sortir un blog là-dessus, vous devriez le noter parce que c'est riche comme idée, etc. Et puis on voyait que des fois, pour les anniversaires, ils nous piquaient les idées ou les mariages, etc. Et c'est comme ça que je me suis dit que ça pourrait être fun, que j'aime bien le digital, j'aime bien apprendre de nouvelles choses. C'est un domaine qui m'intéresse. Je me dis que je vais apprendre à créer un blog sur le sujet. Et c'est comme ça qu'est né notre premier blog qui s'appelle Les Inimaginables. Donc, c'était un blog qui était destiné justement à partager des idées d'animation de soirée, etc.

  • Speaker #1

    Les animaginables ?

  • Speaker #0

    Voilà. Ah non, bien.

  • Speaker #1

    Il existe toujours ce blog, on peut aller le voir ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le lien ?

  • Speaker #0

    Alors, les animaginables, c'est L-E-S-A-N-I-M-A-G-I-N-A-B-L-E pour dire des animations qui sont imaginées, en fait. Alors, c'est le nom, je le trouvais super péchu à ce moment-là, mais en fait, impossible à prononcer et tout ça. J'en ai même fait un podcast pour dire que c'était une des erreurs que j'avais commises. Bref, mais en fait, c'est une expérience hyper enrichissante parce que c'était mon loisir à l'époque. J'ai appris comme ça, en suivant des formations en ligne, à créer un blog, à créer des articles de blog, à m'y mettre au référencement, à animer des réseaux sociaux. C'est là-dessus où j'ai animé mon premier podcast. sur de l'animation de soirée. et qui s'est transformée après en une série qui s'appelait Tu sors ou je te sors au moment du Covid. Parce qu'au moment du Covid, on a un peu mal à sortir et donc le but du jeu, c'était de permettre aux gens de connecter différemment. Et on a même une chaîne YouTube, effectivement, où on partageait aussi des idées, etc. avec des vidéos qui ont fait un bon petit succès actuellement. Donc,

  • Speaker #1

    on peut toujours aller les voir. Tu les alimentes plus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça la force du marketing digital, c'est que... J'ai bien alimenté pendant un an, deux ans, tout ça. J'ai fait le job. Et là, je suis quand même sur un domaine de niche. Et naturellement, j'ai 300 visiteurs par jour sur le blog qui viennent chercher des idées de soirée. Et on me sollicite pour animer des EVJF partout en France, régulièrement.

  • Speaker #1

    EVJF,

  • Speaker #0

    donc enterrement de vie de jeune fille,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #0

    Tu veux dire que je n'ai pas de notion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne fais pas ça. Non,

  • Speaker #0

    je ne fais pas ça. Donc, j'essaie de les orienter en disant, écoutez, moi, je vous fais la liste de tout ce que vous avez besoin. essayez de le faire par vous-même, parce que souvent c'est ça, moi c'est ce que je fais, je forme et j'accompagne. Et donc, tout ça pour dire que ça c'était ma vie personnelle qui m'a permis de développer un certain nombre de compétences. On s'est éclaté à faire ce blog. Et d'ailleurs, c'est un regret de ma part de ne plus l'alimenter actuellement par manque de temps, mais c'est compliqué d'avoir plusieurs bébés en même temps. mais ça reviendra parce que c'est plus qu'une passion. C'est quelque chose aussi qui nous unifie en tant que couple, donc c'est très important aussi. Et du coup, j'ai appris à me former en partir de 2019, comme ça, de manière naturelle. Comme je disais, une chaîne YouTube, donc j'ai appris à monter des vidéos, j'ai appris à les monter vite. Parce qu'en plus de ça, comme quand on est dans le marketing, tu le sais bien, il y a des défis régulièrement, en lisant un article de blog par jour pendant un mois, une vidéo par jour pendant un mois, etc. Et moi, je suis un petit peu comme ça. j'aime bien me faire mal et donc je participe à ce type de challenge je t'aime bien les challenges je vais le faire c'est ça tu te dis qu'après tu te mets un petit peu en difficulté mais tu es contente de l'arrivée tu progresses et tu apprends à ce moment-là voilà exactement et là le confinement arrive J'arrive aussi au bout d'une aventure salariale où j'ai envie de voir autre chose. Ça fait partie des cycles d'une vie. J'ai un tempérament où j'aime bien apprendre des choses. Et si j'ai l'impression de stagner, je commence à me lasser. Et au moment du Covid... Tout ce qui est canaux de communication ont complètement changé. Surtout, par exemple, nous qui faisions de la formation et de l'audit, on était en contact direct avec les clients. Et là, pour communiquer... on ne pouvait plus forcément se déplacer. En plus, dans les laboratoires d'analyse médicale, vous imaginez que c'était le grand bazar à l'époque, etc. Donc,

  • Speaker #1

    tu es restée confinée les trois, quatre mois, je ne sais plus, les trois mois. Tu es restée à la maison, plus d'activités à l'extérieur.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et il a fallu, l'entreprise s'est dit, nous, il faut prendre un virage. On a l'habitude de faire des formations en présentiel. Là, il va falloir prendre un virage vers le e-learning. Et du coup, très vite, les questions se sont posées. Comment faire ? Si on sous-traite une plateforme avec des voix, etc. Ça va coûter combien ? Et en fait, moi, tout ça, je l'avais créé. Je l'avais créé pour moi. Et donc, de l'extérieur, on peut s'imaginer que c'est lourd, etc. Et finalement, quand on a essayé de le faire un petit peu, on se rend compte que c'est à la portée des gens. Et les petites entreprises, elles ne se rendent pas forcément compte que c'est à leur portée. et qu'elles peuvent avoir les compétences pour le faire en interne. Et donc, c'est comme ça qu'en fait, finalement, j'ai participé. Alors que je n'étais pas toute seule, bien évidemment, mais on a participé ensemble à la création de la plateforme e-learning. On a mis en place les formations, etc. En mode mieux vaut fait que parfait, mais en tout cas, c'était cohérent. et donc je me suis rendue compte à ce moment-là que j'avais accumulé d'une manière passive professionnellement, c'était sur mon secteur personnel, un certain nombre de compétences et puis j'ai toujours été dans le domaine de la formation je me suis dit mais pourquoi pas le partager en fait parce qu'en plus de ça j'avais je ne suis pas une originaire de l'île en fait, à la base j'habite, comme tu l'as dit, j'ai fait un petit peu de route je viens de la campagne et moi je suis bien dans ma campagne il faut dire que franchement c'est une belle campagne,

  • Speaker #1

    je suis surprise c'est nul de dire ça pardon déjà c'est très vert même en fin d'été c'est très vert et c'est une belle campagne c'est une belle campagne c'est ça,

  • Speaker #0

    alors j'habite dans une région qui s'appelle les Flandres donc c'est une région qui est située entre Dunkerque et Lille Et donc c'est une région qui est très réputée pour ses espaces agricoles, espaces verts. Et mon rêve, c'était de revenir à ça pour... Quand je sors de chez moi, c'est la nature que je vois, c'est pas les bouchons, c'est pas...

  • Speaker #1

    Est-ce que quand tu étais dans la société dans laquelle tu travaillais, tu travaillais sur l'île ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Ah,

  • Speaker #1

    et tu covoiturais ? Enfin, tu faisais pas le covoiturage, mais tu faisais les trajets ? Ou vous habitiez en ville, en fait ? Alors,

  • Speaker #0

    en fait, effectivement, c'est aussi ça qui était très important. C'est que j'avais un métier où on intervenait sur l'ensemble de la moitié nord de France. J'étais énormément en déplacement. Et les axes autoroutiers intéressants, ils sont autour de la métropole lilloise. Et donc, il fallait absolument habiter pas très loin de la métropole éloise pour après pouvoir rayonner que ce soit en Champagne, en Normandie, en Alsace ou sur Paris. Et donc, pour aller au bureau, même si je n'avais pas beaucoup de kilomètres, je mettais 45 minutes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors que là, je mettrais presque autant de temps en prenant le train, mais avec un confort de vie complètement différent. Donc, j'avais cette envie de revenir à une vie qui me correspondait plus à moi. une vie en campagne où j'ouvre ma fenêtre et je n'ai pas de pollution lumineuse, je vois les étoiles.

  • Speaker #1

    pour la petite anecdote hier soir j'ai envoyé une vidéo à mes enfants et à mon mari je lui ai dit voilà ce que je vois quand je sors de mon logement je loge juste à côté de Cisouin à un quart d'heure à pied de la salle où j'anime la formation donc à Bordeaux une quart d'heure c'est au bout de la rue, c'est pas très très loin et là je suis dans une métairie qui est une métairie elle élève des chevaux et elle a retapé une vieille ferme magnifique dans le pur style de... du nord, en briques rouges, avec une cour à l'intérieur. Et quand je sors de la cour, c'est les champs, les chevaux à droite, le soleil qui se lève. J'ai envoyé la petite vidéo à mes enfants et à mon mari en me disant Je suis à un quart d'heure à pied de la salle de formation. Ils ne me croyaient pas. Mais c'est un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Quel plaisir.

  • Speaker #0

    C'est le bonheur de la déconnexion rapide. On est tellement dans une époque speed, encore plus avec les technologies dont on va évoquer là. Et moi, j'ai besoin vraiment de ce sas de décompression, même pour mon épaulé ou nuissement personnel. Je suis amoureuse des Flamands aussi parce que je connais bien ce tempérament, etc. C'est une région qui me tient beaucoup à cœur. Et donc, la difficulté, c'est que j'ai pris vite conscience que mon métier, à l'époque, était complètement incompatible avec la vie que je souhaitais. parce que je ne pouvais pas obliger mon employeur non plus à augmenter les temps de trajet pour aller chez mes clients, etc. Ce n'était pas envisageable. Donc, c'était à moi de faire l'effort et de changer de paradigme au final. Et donc, la question se pose, qu'est-ce que tu vas faire ? Parce qu'en plus, trouver un emploi en milieu semi-rural, des boîtes de consultants, ça ne vaut pas le coup. Des laboratoires d'analyse médicale, etc. Il n'y en a pas des tonnes en campagne. C'est des groupements ou ce genre de choses. On est sur le même principe que de l'imagerie. Donc, il fallait vraiment que je change de paradigme. Et je me suis dit, par rapport à ce que j'avais vécu au Covid, Justement, j'avais quelque chose à apporter à ces gens-là. On arrive de plus en plus dans le marketing et la communication même des entreprises à mettre en avant le local. On en parle de plus en plus, le consommer local. Et c'est un public, une cible qui a des difficultés, qu'il y a des blocages et des inquiétudes pour communiquer sur Internet et les réseaux sociaux, parce qu'ils n'en ont pas l'habitude. Ils ont toujours commencé à communiquer, à échanger avec ambiance petit village. Et donc, pour eux, ça leur fait peur. Je pourrais citer plein d'anecdotes, etc., de personnes que je suis. et je me suis dit que là moi j'ai une réelle carte à jouer parce que j'adore accompagner, j'adore former et je peux leur montrer que c'est possible qu'ils peuvent y arriver mais comment t'as fait le choix ?

  • Speaker #1

    tu t'es d'abord dit je veux partir à la campagne je veux travailler pour le local et le marketing et la com est arrivé après parce que finalement le marketing et la com c'est quand même pas ton coeur de métier d'origine tu m'as parlé de formation, d'accompagnement Mais on n'est pas encore dans la com et le marketing, là. Dans quel sens c'est d'arriver ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai l'impression que c'est l'histoire de l'œuf ou de la poule, en fait. Parce que je serais incapable de dire. Je dirais que c'est un peu ce qu'on entend des fois par certaines personnes. C'est que des fois, ça paraît tellement évident et fluide. qu'il n'y a pas une étape qui est venue l'une avant l'autre ou l'une après l'autre, c'est que tout était limpide. C'était ça que... Là, j'avais mon domaine, on va dire, de compétence, d'expertise. Je me sentais à l'aise pour le partager, par rapport aux expériences que j'avais, etc. La seule inquiétude que j'avais, je vais dire, c'était de devenir chef d'entreprise. Donc en fait, ce que j'ai fait, c'est tout de suite, dès que je suis sortie de mon ancienne entreprise, j'ai pris un parcours pour apprendre à être chef d'entreprise. J'avais besoin de ça pour être...

  • Speaker #1

    Je suis très étonnée, mais c'est bien. Enfin, c'est bien. C'est un point d'étonnement très positif pour moi. Ça fait plusieurs fois que tu emploies ce terme de chef d'entreprise. Typiquement, c'est quelque chose que j'ai du mal à dire encore. Parce que je suis toute seule pour l'instant, je travaille en solopreneur, on dirait. Et j'ai du mal à assumer ce statut de chef d'entreprise. Et toi, tout de suite, tu me l'as dit. Je pense que là, si on réécoute, tu me l'as dit déjà trois, quatre fois. Donc, ça veut dire que c'est quand même bien ancré chez toi. Et tu t'es tout de suite projetée là-dedans, dans cette stature de chef d'entreprise. En sachant qu'il fallait que tu ailles te faire accompagner, te former, etc. Mais ce terme-là, chef d'entreprise, il était très fort pour toi dès le départ. Il était présent.

  • Speaker #0

    pas forcément mais je mesure la responsabilité que c'est comme on disait tout à l'heure en off c'est une autre vie on a des multiples casquettes et pourtant on n'a qu'un emploi du temps et du coup je pense que je me vois avec de multiples personnalités ou des fois je râle avec mon DRH parce que je suis malade et j'aimerais bien être absente mais la production tourne et mon responsable commercial il trouve que je n'ai pas fait assez de prospection pour rencontrer d'autres personnes etc je suis tiraillée entre les deux tous mes salariés qui sont en fait dans ma tête je pense ça tu m'inquiètes un peu Emily là bon une petite coupelle c'est vrai mais pour moi c'est pas négatif alors chef d'entreprise ou je pourrais dire entrepreneur c'est pas négatif au contraire je trouve que c'est très bien d'assumer ce

  • Speaker #1

    rôle là et cette posture je trouve que c'est chouette

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est pas évident et c'est un changement de vie parce qu'on est tout seul à se rendre ses comptes et donc la donne change. C'est une autre façon de fonctionner.

  • Speaker #1

    Donc tu t'es dit je vais aller travailler dans la campagne pour des producteurs peut-être en tout cas des gens des petits entrepreneurs petits au sens encore noble du terme mais qui peut-être ne se rendent pas compte que la communication leur est accessible alors peut-être qu'aussi avec le confinement on a vu une explosion et enfin heureusement que les réseaux sociaux étaient là franchement pendant le confinement quand on était à la maison Peut-être que c'est ça aussi, tu as pris toute la dimension de l'importance de la communication, et notamment pour les petits producteurs, ça a dû sauver aussi pas mal d'entreprises en disant j'ai de la production à vous vendre, on peut organiser des choses Là, c'est quoi ? Entre avril et juin 2020, tu dis, je change de vie, je fais le pas, je quitte ma boîte, je lance une nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    On va dire que le pas, c'était on va dire plutôt 2021. 2021, du coup.

  • Speaker #1

    Donc, ça a mûri pendant le confinement et à la suite, et tu t'es dit, je ne veux pas retrouver une vie. Ma vie d'avant, ce n'est plus mon objectif. Ça ne correspond pas à mes idéaux. Et tant que ça mûrit, 2021, tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut que j'ajoute aussi quelque chose qui me tient à cœur, c'est que j'ai adoré ma vie professionnelle précédente. Et c'était une vie très différente. J'étais à l'hôtel, j'allais dans des restaurants, j'étais invitée régulièrement par des clients, on allait à des super événements, etc. J'avais à cœur de retrouver quelque chose de plus simple, c'était une autre vie et j'en ai été comblée en fait et j'avais besoin de passer à autre chose comme si c'était la fin d'une histoire et que je devais ouvrir une autre page finalement Donc effectivement, en 2021, je me suis dit qu'il y avait des changements. Je sentais qu'il se passait quelque chose dans mon environnement. Il y a quelque chose de pas palpable quand c'est comme ça. C'est très compliqué à transmettre, surtout à l'oral. Mais j'ai plutôt été sereine, d'ailleurs, dans cette partie-là. Et c'est ce qui m'a aidée aussi à concrétiser les projets pas à pas. C'est que je les ai pris étape par étape. et j'étais plutôt sereine en me disant, voilà, c'est quoi la table d'après, etc. Et donc, forcément, il y a des mécaniques qui se font par rapport à un déménagement, changement d'entreprise, etc. Finalement, il fallait quand même que tous les projets se coïncident à peu près. Et donc, on a eu un énorme changement de vie en même temps, parce que je me suis retrouvée... Du jour au lendemain, finalement, à Pôle emploi, en ayant déménagé avec un très gros prêt de maison. Effectivement, parce qu'en plus, au moment du Covid, il y a eu énormément de personnes qui ont changé de maison, etc. Et puis nous, on a déménagé pour rentrer dans cette zone-là. Et ça m'a... C'est des gros bouleversements, mais ça m'a aidée aussi plus facilement à tourner la page parce que toute ma vie a changé du jour au lendemain, en fait. et tout de suite j'ai essayé de m'outiller comme je l'ai dit j'ai suivi une formation de 2 mois 3 mois pour apprendre à gérer une entreprise d'ailleurs je remercie Virginie qui m'a beaucoup conseillé là-dessus et c'est elle qui m'a donné aussi des bons contacts pour pouvoir démarrer Est-ce que tu peux dire où est-ce que tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Alors oui,

  • Speaker #0

    en fait j'ai suivi un parcours de formation qui est proposé par un organisme qui s'appelle la BGE et il proposait en plus un programme certifiant où on prépare son projet d'entreprise et on le défend après devant un jury d'un comptable, un assureur, et puis je pense que c'était un agent de prévoyance, etc. Donc moi, ça m'a rassurée aussi de pouvoir présenter à blanc quelque chose qui aurait pu bénéficier de prêts, etc. pour voir si ça tenait la route, etc. Et ça m'a permis de me mettre, on va dire, dans le sens de la marche. Et après, j'ai eu la chance d'être acceptée dans un incubateur d'entreprise pendant plus d'un an.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a permis de tester mon entreprise et surtout de ne pas avoir à m'occuper de l'administratif. On en parlait, la comptabilité, que ce soit pour moi ou Stéphanie, ce n'est pas notre truc.

  • Speaker #1

    Alors, ceux qui connaissent la 2035 sauront de quoi je parle.

  • Speaker #0

    Et par exemple, le bénéfice d'un incubateur d'entreprise, c'est que... il y a une structuration qui s'occupe de l'aspect juridique, l'aspect comptabilité, etc. Et donc, on est concentré sur la production. Et Dieu, que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Ça, c'est top.

  • Speaker #0

    Ça, c'est top parce qu'on peut se concentrer vraiment sur le plus important. Et du coup, c'est un parcours qui est long, mais j'ai mon numéro de Sirette depuis maintenant le mois de septembre. Donc, tu vois, officiellement. Merci. Et donc, je vole de mes propres ailes, même si des clients, j'en ai depuis presque deux ans maintenant. Mais c'est un parcours qui est un vrai processus et qui prend du temps.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais alors exactement maintenant ? Donc, c'est comme une pro, comme apostrophe, une pro. Donc, c'est la boîte que tu as créée.

  • Speaker #0

    Exactement. Et qu'est-ce que tu fais ? Comme une pro, la mission, c'est d'apprendre aux entreprises à communiquer sur Internet et les réseaux sociaux comme des professionnels. En fait, c'est pour ça que je l'ai appelée comme ça. Le but du jeu, c'est de leur donner le choix entre deux possibilités. Celle qu'ils connaissent en général, c'est la délégation ou bien l'autonomie. Et je dirais même quelque chose un peu mix, c'est que quand on connaît les rouages et qu'on connaît comment ça fonctionne, on est meilleur après pour négocier une délégation et mieux comprendre ce qu'on garde pour soi et ce qu'on décide de déléguer. avec le Covid, il y a eu énormément de gens qui se sont lancés dans différents domaines d'activité, que ce soit le coaching, le marketing digital, etc. Il y a plein de domaines comme ça qui ont explosé où les gens ont voulu changer de carrière, etc. Il y a un petit nombre de personnes qui ont essayé de profiter de la situation en proposant des tarifications ou des prestations complètement déconnantes par rapport au travail à effectuer et du coup qui découragent les entreprises à se lancer sur ce type de projet. Ma mission, si je pouvais essayer de la contextualiser, c'est de démocratiser la communication sur Internet et digitale pour que les gens se rendent compte que c'est à leur portée et que c'est une histoire de choix ou même de temporalité. En se disant, pour l'instant, je ne peux pas m'en occuper, mais je le ferai peut-être plus tard. Ou inversement, là, je le délègue, enfin, je ne le délègue pas et puis je le déléguerai plus tard sur certaines parties techniques. Tout l'objectif, en fait, il est là, il est de... de montrer à quel point c'est important maintenant d'être présent sur Internet et les réseaux sociaux, parce que contrairement à ce qu'on pense, il y a encore beaucoup de gens qui sous-estiment la puissance des réseaux sociaux, et notamment en milieu semi-rural, parce qu'ils ont la tête dans le guidon, ils ont plein d'autres choses à gérer, etc. Alors que pourtant, les faits sont là, c'est que quand on rencontre quelqu'un sur Internet, etc., ou bien même en présentiel, on retient son nom, son prénom.

  • Speaker #1

    et la première chose qu'on fait quand on revient chez soi c'est qu'on tape sur Google donc j'ai pu constater à mon échelle l'attachement que les gens ont pour toi quand ils te connaissent à travers les réseaux sociaux ou à travers le podcast moi mon expérience c'est les gens qui me connaissent à travers mon podcast que je ne connais pas qui m'aborde en me disant ah c'est toi Stéphanie du podcast et qui en fait te parle comme si tu les connaissais depuis des années et c'est fou en fait alors c'est hyper touchant, c'est adorable parce qu'ils sont toujours très très bienveillants parce que s'ils t'écoutent en général ils aiment ce que tu fais et en fait eux ils te connaissent alors toi tu les connais pas et tu apprends à les connaître pendant la conversation mais ils te parlent en fait comme s'ils te comme s'ils te connaissaient et c'est c'est et c'est là que je me suis dit il y a vraiment une puissance sachant que moi c'est quelques centaines d'écoutes par épisode et il reste un tout petit milieu donc j'imagine la com à grande échelle c'est oui je suis d'accord avec toi,

  • Speaker #0

    ça doit être surpuissant c'est ça et en fait moi ce qui me touche le plus c'est que On a des beaux talents en France, on a des artisans, on a des petites entreprises merveilleuses. Et par manque de temps, ou parce qu'ils ont l'impression que ce n'est pas faisable, facile, etc. Eh bien, ils ont une image qui peut être, justement, on va dire légèrement détériorée. avec des petites choses hyper simples qu'ils pourraient mettre en place, parce que ils ne prennent pas le temps ou ils n'ont pas compris l'importance que ça a. J'ai l'habitude de dire que, par exemple, un profil LinkedIn, surtout pour des gens qui vont à des réunions réseau, etc., c'est une carte de visite, en fait, qui est 24h sur 24 sur Internet, 7 jours sur 7, etc.

  • Speaker #1

    J'ai une professionnelle il y a 6 mois qui m'a demandé, mais c'est encore important d'avoir un profil LinkedIn. Tu penses quoi de ça ? Moi, j'étais un peu estomacée quand même parce que je n'imaginais pas que quelqu'un pouvait se poser encore la question de la pertinence d'avoir un réseau, enfin une page LinkedIn. Toi, même pour des artisans ou des gens qui ne sont pas du tout dans le conseil, l'ingénierie, la formation, je ne sais pas, tu leur conseilles quand même d'avoir une page LinkedIn ? Alors,

  • Speaker #0

    LinkedIn, c'est un sujet. Effectivement, je ne peux pas faire de raccourci par rapport à LinkedIn, mais en tout cas... quand on tape un nom et un prénom sur Internet, il faut tomber sur quelque chose de propre à un moment donné, qui soit cohérent. Combien d'entrepreneurs ont ouvert des profils de réseaux sociaux pour bloquer un nom, par exemple ? Alors qu'on sait très bien que si on met un chiffre derrière, etc., on peut créer un compte pirate, etc., où il y a des homonymes, ou ces genres de choses, où vous communiquez sur une entreprise que vous avez quittée il y a 5 ans, 10 ans. ça ne met pas en valeur le professionnalisme de la personne. C'est une cohérence globale. je prends toujours cet exemple-là. Si vous aviez un appartement à choisir sur le Boncoin pour votre fille qui fait ses études, vous regardez des photos, en trois secondes, vous avez choisi. En trois secondes. Et pourquoi ? Parce qu'on regarde l'angle de la photo, on regarde un peu l'équipement, etc., et on a besoin d'avoir confiance. C'est ce qu'on recherche, et encore plus sur le digital, parce qu'on n'a pas le lien, on n'a pas le feeling, on ne rencontre pas réellement la personne, on a besoin de ça. On en a discuté tout à l'heure aussi en off sur les avis, etc. dans le digital, la confiance, elle a toute son importance. Et avoir une première impression, c'est important. Ce n'est pas forcément de publier tous les jours la question. La question, c'est d'avoir déjà une sorte de carte de visite, pour moi, qui est cohérente, propre, et qui donne confiance pour aller plus loin.

  • Speaker #1

    Donc toi, tu ne t'es pas posé la question de te dire je vais faire ça à l'heure d'heure. J'ai utilisé le terme marketing tout à l'heure, mais ce n'est peut-être pas ce que tu fais en fait. La communication, c'est vraiment différent. Il y a un peu de bruit derrière nous maintenant. J'espère que ça y est. Le marketing et la communication, c'est deux choses différentes. On est d'accord en fait. Donc toi, tu es vraiment sur la communication.

  • Speaker #0

    Je fais un petit peu des deux.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des deux. Ok. Tu ne t'es pas posé la question de dire, moi, Emeline, mon milieu professionnel d'origine, c'est quand même la santé, c'est les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires. Tu ne t'es pas posé la question de dire, je vais partir là-dedans, je vais faire de la com et du marketing, mais pour ces clients-là ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai vu dans un autre... Ah oui, il y a deux questions auxquelles je dois répondre. Je l'ai vu dans un autre angle, en fait. Je me suis dit... J'ai trouvé qu'en fait, c'était... il n'y avait pas beaucoup de possibilités sur le marché de quelqu'un qui accompagne à devenir autonome. Il y avait énormément de boîtes qui proposaient de faire à la place. Moi, je suis dans le domaine de la formation et de l'accompagnement. Moi, je prends un plaisir fou à voir les gens évoluer. C'est un bonheur pour moi de voir mes clients prendre des risques, changer, évoluer, etc. J'ai des étoiles dans les yeux quand je les vois se lancer sur de nouveaux projets. Merci. Du coup, c'est là où je me suis dit j'ai ma carte. Depuis longtemps, mes clients me faisaient remonter qu'ils aimaient mes formations, ils aimaient jouer avec moi parce que j'aime bien faire passer les choses en jouant, etc. Et je me suis dit, j'ai peut-être quelque chose à proposer de différent à ce moment-là. Pour ce qui est du domaine de la santé, en fait, je ne me suis jamais dit, je vais travailler avec tel domaine plutôt qu'un autre. les choses viennent naturellement, en fait, tout simplement. Et comme je suis quelqu'un de très curieux, j'adore partager de nouvelles histoires et découvrir des professionnels très différents. Il se trouve qu'actuellement, je travaille avec des artistes qui sont dans le sud de la France. Je travaille avec beaucoup de professionnels dans le domaine du bien-être en général, naturopathes, des praticiens de shiatsu, des rédacteurs web. Je travaille avec vraiment tous les domaines. Et moi c'est hyper challengeant pour moi parce que je dois apprendre à me mettre dans leur monde en fait finalement. Et donc que ce soit dans le domaine de la santé ou dans d'autres domaines. finalement, c'est de l'ingénierie. C'est toujours de l'ingénierie. C'est qu'il faut que je réfléchisse à des solutions qui répondent à des besoins particuliers et qui tiennent compte aussi, comme c'est de l'accompagnement et de la formation, du vécu de la personne. Comme je dis, j'ai des gens qui ont été harcelés sur les débuts de Facebook et qui ont du mal à se lancer sur Facebook maintenant parce qu'ils ont subi des moments très traumatisants dans leur vie et qui en ont besoin maintenant pour communiquer. Donc, on essaie d'avancer ensemble, pas à pas,

  • Speaker #1

    et ce que je préfère c'est le parcours ok donc là oui on retrouve bien quand même la casquette scientifique qui pose les étapes les échelons et qui... il y a de la méthode quand même ok Alors, est-ce que ça te va si on parle maintenant peut-être de la com dans le milieu médical ? Oui. Parce qu'en fait, la communication, peut-être que je fais un raccourci, mais communiquer, les termes sont positifs dans ma bouche, c'est quand même faire sa publicité en fait. Mais dans le milieu médical, on n'a pas le droit. Un médecin, je pense même un centre hospitalier, je pense qu'il n'a pas le droit de faire de la publicité. Il y a beaucoup de communication. Est-ce que... Et je trouve qu'on en voit de plus en plus. J'aime bien parce que dans le monde de la radioprotection, il y a les Manip, Techspeak, ces deux Manip qui ont une chaîne YouTube, qui communiquent beaucoup. Il y a une radiologue, je ne sais pas si c'est son nom, c'est The French Radiologist, je crois. qui est beaucoup sur Insta, peut-être aussi sur LinkedIn. Là, je suis tombée sur un gynécologue, le Doc Gynéco, bon, c'est pas Doc Gynéco, alors je ne sais plus comment il s'appelle, sur Insta. En fait, il est excellent, il donne plein de trucs. Et je suis vachement étonnée de voir toutes ces personnalités qui se mettent à communiquer. Est-ce que tu as constaté ça, toi aussi, qu'il y a de plus en plus, finalement, de personnes et d'entreprises du milieu de la santé qui se mettent à communiquer, peut-être différemment ?

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est de plus en plus le cas. Il y a de plus en plus de centres hospitaliers qui sont très dynamiques sur les réseaux sociaux. Beaucoup de praticiens libéraux aussi qui, pour se faire connaître, sont dynamiques sur les réseaux sociaux. Alors, il faut savoir effectivement qu'en termes de communication, il y a des métiers qui sont réglementés, que ce soit en santé ou même des métiers comme notaire, avocat, etc. Pour être le plus transparent et clair sur le podcast, ce que je dirais, c'est qu'il faut absolument vous renseigner auprès, quand on est en milieu de santé, auprès de chaque ordre de professionnel. Parce que les ordres de professionnels sont vraiment très différents et ont des consignes différentes en fonction des thématiques. Et donc, je ne voudrais pas prendre des exemples qui pourraient être extrapolés à d'autres. Donc, effectivement, il faut toujours être prudent sur ce qu'on a le droit de faire et ce qu'on n'a pas le droit de faire. Mais comme tu le disais, un certain nombre de personnes prennent des libertés pour communiquer plus largement. Effectivement, beaucoup de gens jouent sur la terme nous n'avons pas le droit de faire de publicité Et donc c'est pour ça que souvent, ce qu'on voit dans le milieu médical, je dirais plus que ce sont des astuces, des partages. Par exemple, il y a énormément de kinés qui aiment partager des petites astuces d'exercice pour muscler le dos ou ce genre de choses. C'est ce qu'on appelle des contenus d'ailleurs pédagogiques, etc. pour alimenter et susciter les échanges. L'objectif, de toute façon, c'est de connecter les uns aux autres. On est dans une ère où la communication est devenue très importante. Si vous imaginez bien que les centres hospitaliers mettent des budgets pour avoir des directeurs de communication sur les réseaux sociaux, etc., c'est que ça en vaut la peine. Il y a des réels challenges financiers pour le développement des activités et la santé des établissements de santé. C'est pour attirer finalement. des patients et puis de parler de la renommée. Donc ce sont des questions complexes. mais qui sont toujours sujettis à l'évolution. En fait, on est dans les pays anglo-saxons, ce genre de choses, ça se pose beaucoup moins comme question. nous, on a toujours un petit retard vis-à-vis de la technologie. Ça a toujours été comme ça, parce qu'on aime se protéger, on va dire. Et les cadres doivent évoluer, c'est sûr. Mais dans tous les domaines de métier, même réglementés, il y a des gens qui essaient de contourner ce système-là en essayant de communiquer largement, en faisant attention. Je pense, par exemple, aux offices notariales qui ont des secteurs de communication. qui sont aussi complexes à gérer, liées à leurs activités. Et ça permet de toucher différemment les gens d'une manière générale. Donc, je pense que ce n'est pas une mauvaise chose de communiquer sur les réseaux sociaux quand on est professionnel de santé. Encore une fois, il faut toujours se renseigner sur chaque ordre. Et vous imaginez que dans un centre hospitalier, il n'y en a pas qu'un. qu'est-ce qui est autorisé ou non, pour bien savoir un petit peu les limites de communication. Mais c'est des barrières qui sont mouvantes, et du coup, c'est vrai que c'est compliqué d'être... Comment je dirais arrêter sur ce point de vue là ? Parce que je pense que les barrières et les murs vont bouger sur ces parties là. De toute façon on le voit, ça bouge très très vite en fait. Il y a une explosion effectivement de communication. Alors par exemple les premiers qui ont commencé à communiquer énormément sur les réseaux sociaux, c'est plutôt les ingénieurs biomédicaux finalement. d'accord c'était les commerciaux ah oui parce que forcément il n'y avait pas il n'y avait pas de règles moi par exemple le cabinet de consultants formation etc nous on n'a pas de contraintes les gens qui ont compagne par exemple sur les machines la technique etc enfin voilà Philippe ceci est mince etc ils n'ont jamais eu de difficulté pour communiquer sur les réseaux sociaux et tout ça ça a continué parce que c'est des vases communicants on installe une nouvelle machine sur tel centre de radiothérapie, le centre de radiothérapie est très content aussi de montrer qu'il a innové, qu'il a mis de l'argent pour moderniser ces étapes d'accompagnement, de processus, patients, etc. Et donc finalement, les lignes bougent naturellement parce que le but, c'est ça, les réseaux sociaux. Dans les réseaux sociaux, il y a la notion de réseau social, c'est une déconnexion les uns les autres. Il ne faut jamais penser qu'un réseau social, c'est une communication descendante. Le but, c'est de créer des liens. si les ingénieurs bonimédicaux pouvaient pas créer de lien avec les structures ça fonctionnerait pas ouais j'aime bien en fait tu vois j'avais

  • Speaker #1

    Jamais vu ça dans ce sens-là. On parle de déconnexion des réseaux, mais en fait d'éteindre son téléphone et pour avoir la paix et une tranquillité d'esprit. Mais c'est vrai que le fait d'allumer le réseau social et d'y aller pour se connecter avec l'autre, c'est dans le sens positif du terme. Et j'aime bien ce terme, en fait, finalement. Se connecter. Communiquer, c'est se connecter à l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, c'est totalement mon positionnement actuellement. C'est que j'ai une double... un double accompagnement. Moi, j'accompagne beaucoup les entreprises à communiquer sur les réseaux sociaux, mais aussi à communiquer, on parlait des réseaux d'entreprises. Je suis vraiment sur les deux versions, le marketing présentiel, le marketing digital, parce que pour moi, c'est des choses qui vont ensemble. Et avant, on comprenait très, très vite qu'une connexion, quand on rentre dans une boutique, c'est de dire bonjour à une personne, s'intéresser à l'autre, etc. Pour le milieu du digital, on a cru à tort que c'était... Faire des enchaînements de contenu, raconter qu'on sait que les choses se font comme ça, etc. Montrer son expertise pour connecter aux autres, alors qu'il n'y a rien qui se passe quand on fait ça. Il faut s'intéresser aux autres. Et c'est valable également sur le digital. Et donc, les gens, là, parce qu'on est trop connectés, ont oublié comment se connecter aux gens de manière naturelle. Et finalement, ça fait partie aussi des parcours ou des choses sur lesquelles je travaille avec les personnes. C'est réapprendre à se connecter réellement aux gens.

  • Speaker #1

    Ce qui est forcément compliqué, parce que quand tu es sur un réseau social, tu écris, alors l'autre va le lire, ou l'écouter, ou l'entendre, mais de façon décorrélée dans le temps. Donc tu as une communication et une connexion qui se fait en plusieurs temps. Et des fois, ça peut être compliqué justement de dire, je vais parler de l'autre ou à l'autre, je vais m'intéresser à lui, mais finalement, lui ne peut recevoir ça. qu'un petit peu décalé dans le temps. Ouais, c'est pas simple en fait quand même. C'est pas simple.

  • Speaker #0

    En fait, l'objectif d'une communication qui est intéressante, c'est quand on arrive à toucher l'autre. Pour toucher l'autre, il faut savoir bien comprendre. Et finalement, dans tous les secteurs d'activité, c'est la même chose. Votre produit, service, ce que vous proposez, il répond à des choses profondes. d'un client ou d'un patient. Une fois qu'on a découvert ça, c'est facile de se connecter. On se connecte avec les émotions qui sont naturelles. Le but, c'est ça, c'est de créer une connexion. Et donc, ça va par exemple à se poser des questions comme pourquoi vous ne passez pas l'étape d'après ? Qu'est-ce qui vous a bloqué avant de faire cette étape-là ? C'est quoi les difficultés que vous rencontrez maintenant ? L'objectif, c'est d'identifier tout ce que les personnes ressentent aux différentes étapes du processus, dans leur évolution par rapport à ce que vous proposez. Et quand on a trouvé les bons mots-clés, parce qu'ils ne parlent jamais comme vous, c'est ce qu'on appelle le syndrome de l'expert, quand on a trouvé les bons mots, et bien finalement, c'est fluide, et on arrive à connecter avec un mot des dizaines, des centaines de personnes qui pensent la même chose.

  • Speaker #1

    tu vois en t'entendant parler je me dis ce qui serait génial c'est d'arriver à avoir cette communication et cette connexion au sein d'un établissement il y a vraiment quelque chose que je n'aime pas du tout c'est rappeler à quelqu'un qu'il doit venir en formation parce que c'est obligatoire et c'est réglementaire pour moi c'est de l'anti-communication alors oui on peut lui dire qu'à un moment donné effectivement c'est réglementaire il doit venir tous les 5 ans, tous les 10 ans, tous les 7 ans, tous les 3 ans faire cette formation mais je reste persuadée que cette personne, il faut qu'on la fasse venir en formation parce qu'à un moment donné, elle a un besoin, elle va avoir envie. J'aimerais arriver à faire susciter l'envie de venir dans ces formations obligatoires. Et j'ai l'impression que jamais en interne, on n'utilise... En fait, la méthode que tu viens de nous dire, autant on va réussir, on sait qu'il faut qu'on communique pour connecter à l'extérieur, mais au sein d'une entreprise, Je me dis, j'ai l'impression qu'on... Alors, c'est mon expérience. Peut-être que je généralise, mais... c'est quelque chose que je ne connais pas en tous les cas. Est-ce que toi, tu le connais ? Est-ce que tu as vu ça ? Est-ce que tu interviens des fois pour des gens en interne ?

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis parce qu'en fait, souvent, ça montre qu'on n'est pas des bons vendeurs en France. J'ai de la chance de donner des cours à la fac et ça fait partie d'un des modules où je partage une vidéo qui est très éloquente sur le sujet, où quand on veut vendre un service, une prestation, on met souvent en avant les caractéristiques d'un produit, ses fonctionnalités, etc. Sauf que la personne qui vient, elle ne s'intéresse pas à ça. Elle a besoin de quelque chose de plus profond qui va changer vraiment les choses dans sa vie. Je vais reprendre un exemple sur une autre thématique qui est liée par exemple à l'environnement, au changement climatique, etc. Tant qu'on n'est pas confronté à une catastrophe, ce n'est pas urgent. C'est quelque chose qu'on va laisser de côté. On va se dire qu'on a le temps de gérer, etc. Par contre, si on est confronté à une réelle difficulté, je suis sûre, si tu as des personnes que tu accompagnes et qui ont eu un accident de radioprotection, Est-ce que tu as besoin de les convaincre, ces gens-là ? Non. Elle me fait non de la tête. En fait, on communique mal parce qu'on n'arrive pas à les toucher. En fait, si on arrivait à les toucher avec le cœur, on arriverait à avoir un argument qui est beaucoup plus puissant que c'est juste obligatoire. on est tous touchés là par l'actualité en ce moment. Je ne sais pas quand est-ce que le podcast va sortir, etc. On voit là. Moi, j'essaie de me déconnecter d'ailleurs des médias, etc. Mais ça touche les gens, ils ont toujours un cœur. Et c'est comme ça qu'il faut se connecter aux gens. C'est parce qu'on ne se connecte pas aux gens de la bonne façon. S'ils avaient compris l'importance de la formation, et pas juste, c'est obligatoire. eh bien on arriverait beaucoup plus à faire passer les messages. Je suis sûre que par exemple toi dans tes communications, quand tu parles d'accidents ou de radioprotection ou des choses comme ça, je suis sûre que tu as plein d'interactions. Les gens, ils interagissent ou ils sont surpris, ils partagent les photos qui sont un peu choquantes, des choses comme ça, etc. Parce que les gens, nous sommes des êtres d'émotion en fait. Et il y a des statistiques qui montrent que c'est 80 fois plus puissant. que juste des statistiques. Les statistiques, on en est débordé, on n'a que ça, en fait. Et ça ne nous parle plus. Par contre, on est toujours touché par des émotions. Je reviens finalement à ma formation CNV, mais...

  • Speaker #1

    Communication non-violente.

  • Speaker #0

    La formation communication non-violente. Tous nos choix se font par le cœur, quasiment. Et après, on dit que oui, j'ai réfléchi, j'y mets de la raison. Mais l'essentiel de nos choix dans nos critères d'achat... C'est le cas. Et donc, il faut vraiment revoir la façon d'en communiquer, et d'ailleurs sur les réseaux sociaux. remarquer ce qui fonctionne le plus. C'est quand on fait rire les gens, quand on leur apporte de l'émotion, quand on les transporte vers des objectifs, des réussites, etc. Voilà, il n'y a rien de plus simple, c'est de se connecter aux vraies émotions. Et donc, il faut le voir autrement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est simple, quand tu le dis... mettre en œuvre, des fois, ça peut être plus compliqué. Ce que je retiens dans ce que tu viens de dire, le dernier exemple que tu viens de citer, c'est quand même qu'on peut se connecter avec des émotions positives. Le premier exemple que tu m'as donné, c'est une photo choquante, ou en tout cas, on en a des photos, effectivement, de radioprotection, des accidents, des brûlures, des radiodermites, etc. Mais tu penses qu'il y a aussi la possibilité de connecter avec des gens qui ne sont pas forcément des professionnels, qui ne sont pas forcément intéressés par la radioprotection, d'interagir et de se connecter avec eux en jouant plutôt sur des émotions positives.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Par exemple, quelque chose de très simple, je pense que des gens qui s'impliquent sur ce type d'activité-là... c'est des gens qui veulent peut-être avoir une nouvelle phase de vie professionnelle, de nouveaux challenges, peut-être de nouveaux rôles, de nouvelles responsabilités, quelque chose peut-être qui a plus de sens, coordonner des équipes, être plus dans... Alors, ce n'est pas le choix de tout le monde, mais je pense vraiment que parfois, peut-être qu'on propose ce type de rôle aux mauvaises personnes. C'est lié aussi aux entretiens individuels, à plein de choses. quelquefois on n'est pas très très bon aussi pour amener la personne à savoir ce qu'elle veut vraiment faire et comment elle peut participer un peu plus à la vie de l'entreprise, à la vie de son établissement. Et les meilleures personnes pour ce type de rôle-là, c'est les personnes qui seront motivées et elles vont en retirer une satisfaction personnelle. C'est ce qu'on appelle la pyramide de Maslow finalement. C'est que chacun en fait a des objectifs et des aspirations et on a envie d'avoir une vie professionnelle épanouie. alors avoir une vie professionnelle épanouie pour Emeline ou pour Stéphanie c'est pas du tout la même chose on est tous différents mais je pense que quelquefois on fait un peu trou trou ce sera toi qui le fera alors que certainement il faut pas faire les choses comme ça c'est quelque chose qui s'étudie c'est peut-être quelque chose qui se mature au fil du temps parce qu'on devient pas entrepreneur on devient pas PCR comme ça du jour au lendemain c'est un changement de vie, un changement de posture un changement de rôle et je suis sûre que ça véhicule des émotions positives aussi d'évoluer professionnellement. De toute façon, moi, j'en suis convaincue. Tous les gens, en général, qui prennent des rôles à responsabilité, etc. on voit qu'ils s'épanouissent professionnellement quand ça a été vraiment leur choix.

  • Speaker #1

    Quand ça a été leur choix, oui. Alors, je pensais aussi aux formations qui concernent, par exemple, toute une catégorie de professionnels. Tous les manips doivent être formés à la radioprotection des patients. Alors, je pense que la catégorie de manips n'est peut-être pas forcément la plus difficile à convaincre de venir en formation. On a d'autres catégories professionnelles plutôt médicales, voire chirurgicales, qui ont plus de difficultés à venir à ce type de formation. Et tu penses qu'une communication comme ça, positive, en jouant sur des émotions, sur... ça pourrait fonctionner pour les motiver à venir aux formations ? Obligatoires, les formations réglementaires.

  • Speaker #0

    En fait, il faut trouver ce qui fonctionne avec les gens. C'est ça le plus difficile. Il faut être surprenant. Il faut être pétillant. Il faut leur donner envie. Si vous passez devant un bar qui n'a pas de lumière, qui n'a pas de son, etc., vous n'allez pas rentrer. Si il y a tout ça, vous allez peut-être être curieux et dire, moi, je vais tester, etc. Moi, de plus en plus, dans mes processus, je m'intéresse à ce qu'on appelle la gamification. C'est faire passer des idées, des concepts avec l'approche du jeu, etc. c'est d'amener tranquillement les gens à changer de comportement par des choses plus ludiques, on va dire. Et quelquefois, il faut en passer par justement ces petites nouvelles technologies ou ces petits billets pour pouvoir amener les gens à sortir de leur quotidien. Parce qu'en fait, ce n'est pas qu'ils n'ont pas envie, c'est qu'ils ont déjà tellement de choses, tellement de préoccupations. Encore une fois, il faut toujours se mettre à la place des autres et se dire, qu'est-ce que je peux faire pour l'amener ? vers ma cause, vers moi ? Qu'est-ce qui serait plus facile pour... Déjà de la présence, de la disponibilité, je pense que c'est déjà très bien. Et il faut de la régularité, il ne faut pas lâcher, et puis rester pétillant, novateur, à l'écoute. C'est un vrai challenge, ça c'est clair. Mais finalement, même dans le marketing, tout passe par là aussi actuellement. C'est à nous de trouver. les bons canaux pour faire passer des messages. Et il n'y a pas de solution miracle, parce qu'en fait, il y a autant de solutions miracles qu'il n'y a de personnes. La clé, c'est de s'intéresser aux gens. Et quand on s'intéresse aux gens... on peut mieux savoir comment les toucher.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une ressource à nous conseiller ? Quelqu'un à suivre sur les réseaux sociaux ? Ou un blog à lire ? Alors le tien peut-être pour appliquer ? Ou un livre ? Je te prends un peu au dit pourvu comme ça. Ce n'était pas forcément préparé.

  • Speaker #0

    Est-ce que... Je vais peut-être justement rester sur cet aspect un peu gamification. Et je vais vous partager un concept, en tout cas une entreprise qui est très très intéressante et qui permettrait de réfléchir collectivement à ce type de problématiques. C'est une entreprise qui s'appelle Feedback. F-I-D-B-A-K, je crois, et qui propose sur un système de cartes à jouer une réflexion collective où ils ont conceptualisé 100 façons de faire passer des messages de manière ludique auprès de personnes différentes. C'est totalement adaptable à chaque milieu parce que justement, il y a 100 cartes. Et ça pourrait permettre à chacun de se dire, on pourrait peut-être tester ça, pour voir si on arrive mieux à faire passer les messages, etc. Alors, pour vous expliquer un petit peu des exemples de gamification, qu'on a tous et qu'on ne se rend pas compte, par exemple, quand on crée son profil LinkedIn, il y a une barre de progression qui nous incite à compléter son profil à 100%. Pourquoi ? Parce que LinkedIn, avec des profils à moitié remplis, ce n'est pas intéressant. Donc, ils ont tout intérêt à ce que leur... les personnes remplissent leur profil à 100%. La barre de progression, c'est un truc qui motive, parce qu'on n'aime pas avoir une barre de progression à 10%, à compléter son profil. Alors là, c'est un tout petit exemple, etc. Mais il y a des centaines de mécanismes qui existent pour faire passer les messages. Alors, que ce soit en plus pour des gens qui animent des sessions de formation, qui doivent sensibiliser leurs collègues, mais c'est une mine incroyable, justement, pour pouvoir trouver des idées qui vous ressemblent, etc. C'est un jeu de cartes qui est du coup très, très facile à mettre en place. très puissant. Et ça peut être intéressant, justement, de réfléchir collectivement à qu'est-ce qu'on pourrait adapter en communication interne, avec, justement, un aspect un peu plus ludique, etc., parce que, justement, ce qui est réglementaire, on a un biais cognitif, on dit c'est barbant. Le but du jeu, c'est de sortir de ce biais cognitif-là. et peut-être de créer un environnement par exemple on entend parler des escape games de plus en plus souvent ce genre de choses, dès qu'on a le mot escape game dans un établissement de santé il y a un truc qui se déclenche les gens ils disent ah c'est un peu intéressant, ils font quelque chose de différent la chambre le bloc des erreurs des choses comme ça et ça permet de susciter ce genre de surprise et d'intérêt, en fait. Parce que le but, c'est ça, c'est d'attirer la personne sur des canaux différents. Le plus important, c'est ça, c'est de se poser collectivement sur ce qui est possible de faire. Parce que bien sûr, la gamification répond toujours à un objectif. On ne fait pas ça pour s'amuser, sinon c'est un jeu de société. Le but du jeu, c'est d'amener les gens à changer leur comportement. Et en plus de ça, ce qui est vachement bien, c'est qu'on peut le faire collectivement et on peut réfléchir à ça collectivement. Et ça peut être un très, très beau projet d'établissement de se dire comment redynamiser une politique en radioprotection, etc. à l'aide de...

  • Speaker #1

    de solutions de gamification par exemple ça reboucle avec un mot que tu as prononcé au démarrage de notre conversation, tu as parlé d'avoir du sens dans ce qu'on fait et redonner du sens à ces formations et ne pas juste dire elles sont obligatoires mais elles ont un réel sens et que la personne avec qui on communique avec qui on échange, avec qui on connecte comprenne tout le sens que l'on veut mettre là-dedans ça me parait un beau challenge Merci Emeline c'était super intéressant est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais échanger en plus ?

  • Speaker #0

    A chaque fois que j'ai la chance d'être invitée sur un podcast je voudrais surtout qu'on termine par ce concept là qui me tient vraiment à coeur, s'il y avait quelque chose à retenir c'est la connexion et la connexion c'est vraiment se connecter à l'autre sincèrement avec les émotions et des deux sens, s'intéresser à l'autre. Tout le sujet d'aujourd'hui, j'ai essayé vraiment d'en parler parce que pour moi, c'est vraiment la pierre angulaire. Si on ne s'intéresse pas à l'autre, si on ne tient pas compte de ses expériences, son blocage et qu'on reste dans son petit coin, parce qu'en plus, des fois, quand je viens du milieu de la santé, à l'hôpital, des fois, c'est encore très hiérarchisé, c'est encore très sectorisé, etc. Chacun a ses difficultés. Et c'est... comment dire, ses contraintes. Si on commençait par écouter les autres, on arriverait déjà plus à avancer après pour construire ensemble. Merci.

  • Speaker #1

    Tu nous rappelles où est-ce qu'on peut te joindre ? Sur LinkedIn, Insta ? Oui, c'est ça. C'est quoi le mieux ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me joindre. En fait, l'entreprise, ça s'appelle Comme une pro. Et donc, je suis plutôt dynamique sur LinkedIn, Instagram, Facebook. Si vous voulez suivre, je partage pas mal de contenu gratuit. Effectivement, il y a un podcast, le dernier podcast qui est sorti il y a quelques semaines. Il s'appelle Comme ton bise. Et donc, moi, je suis en version... courte avec des podcasts qui durent une dizaine de minutes pour essayer de passer à l'action rapidement sur des thématiques particulières ou des fois vous faire réfléchir sur des comportements qu'on peut avoir et vous apprendre à mieux vous connecter les uns aux autres d'une manière générale le podcast s'appelle Comme un bise comme ton bise comme ton bise comme

  • Speaker #1

    une pro Emeline Dubal ça s'écrit Dubal E-L-I c'est bien ça belle mais du belle Emily voilà merci beaucoup merci à toi à bientôt salut Super d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu es encore là et que tu as apprécié, merci de me mettre une note, par exemple 5 étoiles, sur Happen Podcast, ça me ferait vraiment, vraiment plaisir. Et pour finir, si tu as des besoins en formation, en accompagnement radioprotection des travailleurs, je mettrai tout en oeuvre pour te faire vivre une expérience extraordinaire. Si tu m'écris à stéphanie-radio-protection.fr Je suis Stéphanie Morin et je devine à très vite.

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