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De la comptabilité à la tapisserie : Le parcours inspirant de Gaëlle vers l'entrepreneuriat ! - REConversion ep 2 cover
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De la comptabilité à la tapisserie : Le parcours inspirant de Gaëlle vers l'entrepreneuriat ! - REConversion ep 2

De la comptabilité à la tapisserie : Le parcours inspirant de Gaëlle vers l'entrepreneuriat ! - REConversion ep 2

22min |27/10/2024
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De la comptabilité à la tapisserie : Le parcours inspirant de Gaëlle vers l'entrepreneuriat ! - REConversion ep 2

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22min |27/10/2024
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Description

Dans cet épisode captivant de « REConversion Podcast », Gaëlle partage son parcours unique de comptable à tapissière d’ameublement. Maman de trois enfants, elle a décidé de quitter un emploi qui ne lui plaisait plus pour poursuivre une passion pour le design d'intérieur. Après avoir travaillé comme comptable pendant plusieurs années, Gaëlle a ressenti le besoin de changement après la naissance de sa dernière fille en 2015. C'est un événement familial en 2018 qui l'a poussée à se remettre en question et à vouloir être plus présente pour sa famille.


Son aventure dans le monde de la tapisserie a commencé par une rencontre fortuite lors d'une brocante avec une tapissière qui lui a ouvert les portes d’un métier passionnant. Elle a intégré une formation en tapisserie au Greta, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 et une blessure qui a temporairement freiné ses progrès.


Diplômée en 2021, Gaëlle a lancé son entreprise, « le temps d'une métamorphose », où elle combine son savoir-faire technique et son œil artistique pour créer des pièces uniques de mobilier et de décoration intérieure. Aujourd'hui, elle aspire à ouvrir son propre atelier tout en continuant à collaborer avec son ex tutrice. Dans cet épisode, Gaëlle inspire avec son récit de détermination, montrant qu'oser changer sa vie est possible à tout moment.


Pour retrouver le travail de Gaëlle:

https://www.instagram.com/letempsdunemetamorphose/

https://www.letempsdunemetamorphose.com


Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


Réseaux sociaux du podcast:

http://www.youtube.com/@REConversionPodcast

https://www.facebook.com/REConversionpodcast

https://www.instagram.com/podcast.reconversion?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZDNlZDc0MzIxNw==

https://www.tiktok.com/@reconversion.podc?is_from_webapp=1&sender_device=pc


Site de Léo:

https://www.lb-visual-nord.fr

Site de Julien:

https://www.bleupoussin.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bienvenue dans ce nouveau numéro du podcast reconversion on accueille aujourd'hui Gaëlle qui a créé son entreprise il ya quelques années qui aura l'occasions de parler de ça de nous raconter son histoire n'hésitez pas à vous abonner au podcast à suivre sur les réseaux sociaux, à mettre des j'aime, des commentaires quand la plateforme le permet, ce qui nous permet de donner de la visibilité au podcast, de vivre, de le montrer et puis de partager d'autres parcours inspirants. Bonjour Gaëlle.

  • Gaëlle

    Bonjour.

  • Julien

    Bienvenue.

  • Gaëlle

    Merci.

  • Julien

    Je te laisse te présenter rapidement, ta situation aujourd'hui, où tu en es, quelle est ton entreprise et puis après on ira dans les questions.

  • Gaëlle

    Ok. Alors, je m'appelle Gaëlle, je suis tapissière d'ameublement. J'ai créé mon entreprise en 2021. Je suis maman de trois enfants. Je suis actuellement en évolution dans mon travail puisque je compte prendre mon indépendance dans mon propre atelier d'ici quelques mois.

  • Julien

    Super.

  • Gaëlle

    Jusqu'à maintenant, je travaillais avec Bénédicte Chourec de chez Maya Sofa qui m'a formée. Top. Pendant... Depuis 2019, en clair, parce que je fais tous mes stages là-bas.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    Et puis, il y a quelques mois, l'idée a émergé d'avoir mon propre atelier, de prendre mon indépendance.

  • Julien

    OK, super. Avant d'être tapissière, alors tapissière en ameublement, au final, ton travail, c'est de restaurer des chaises, des fauteuils, rideaux, peut-être aussi ?

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Toutes les anciennes pièces de tissu, en fait.

  • Gaëlle

    En fait, c'est... très large. C'est la réfection de sièges, fauteuils, canapés, anciens comme modernes.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    C'est aussi la confection de rideaux, de coussins décoratifs, de rideaux, stores, coussins décoratifs. Et aussi, là, il y a eu une évolution avec les éditeurs de tissus qui proposent aussi de la tapisserie en fait coordonnée avec les tissus.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    Donc, on a un métier de réfection, mais aussi de conseil, pour voir le métier un peu dans sa globalité. Donc, on est un peu décorateur aussi.

  • Julien

    Donc, il y a une fonction d'artisan, une fonction d'artiste. Aussi dans une mesure, parce qu'il y a ce goût de je vais associer ça avec ça et je vais le mettre en telle proportion.

  • Gaëlle

    Ce qui est passionnant dans ce métier-là, c'est qu'on ne fait jamais la même chose.

  • Julien

    Il n'y a jamais deux pièces pareilles de mobilier ?

  • Gaëlle

    Il n'y a jamais deux mêmes fauteuils. Il n'y a jamais... Alors, la réflexion, c'est bien. Il y a toujours un petit souci particulier sur un fauteuil, mais voilà, rien d'insurmontable. Mais voilà, c'est les projets uniques.

  • Julien

    D'accord. Est-ce que tu te destinais en scolarité, fin de scolarité dans tes études supérieures, à devenir artisan ? Du tout. Alors, c'était quoi ta première carrière ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai été comptable. Ok. Voilà. Rien à voir.

  • Julien

    C'est des chiffres à quelque chose de beaucoup plus manuel.

  • Gaëlle

    Oui. Non, mais clairement. À la sortie de troisième, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire.

  • Julien

    Tu aimais bien les chiffres.

  • Gaëlle

    Mais pas du tout, en fait. D'accord. Mais pas du tout, parce qu'en fait, je suis devenue... J'ai fait des études de comptabilité. Mon frère était passé par là, j'ai des sœurs parce que j'ai une grande famille qui étaient aussi passées par là. J'ai dit bon, on va aller par là. Je n'étais pas mauvaise, j'ai continué. J'ai fait ça six ans d'études jusqu'en BTS. Donc je l'ai eu en 2002. Mais en sortant de l'école, je n'ai pas fait de comptabilité parce que je ne voulais pas être dans un bureau.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Alors j'ai dit maintenant j'ai commencé les études, il faut les finir. Que ça soit utile quand même à un moment donné. J'ai fait beaucoup de travail avant d'être comptable.

  • Julien

    D'accord. Plein d'expériences différentes.

  • Gaëlle

    Oui. Alors, j'ai été téléconseillère sur des plateformes téléphoniques. J'ai travaillé dans la grande distribution.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Magasin de jouets. Magasin de décoration.

  • Julien

    Commercial avant. Voilà.

  • Gaëlle

    Le contact, surtout être en contact avec les gens. OK. Et en 2009, j'ai une amie qui m'appelle en fait un peu en catastrophe, qui cherche quelqu'un pour remplacer un congé maternité.

  • Julien

    Et... Hop, cette fois.

  • Gaëlle

    Oui. Donc là, ma carrière de comptable a commencé.

  • Julien

    Il a fallu se remettre dans les études.

  • Gaëlle

    C'est ça. Non, ça n'a pas été si compliqué que ça. Donc, ça devait durer six mois. Je suis restée dix ans.

  • Julien

    D'accord. C'est un très long congé maternité. Oui,

  • Gaëlle

    c'est vrai. Après, je travaillais quand même dans une entreprise assez familiale. Je travaillais avec ma meilleure amie.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    C'est sympa. C'est sympa. Et puis, j'ai évolué, j'ai aimé mon travail. Je n'ai pas dit que je n'ai pas du tout aimé. Sauf qu'à la fin, quand j'ai eu ma dernière fille en 2015, mon travail est devenu assez répétitif.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et là, j'ai commencé à m'ennuyer. Ok. Donc, quand on commence à avoir du mal à se lever pour aller travailler, c'est devenu plus alimentaire sur les dernières années et ça ne me convenait plus trop. Ok. Mais je suis restée.

  • Julien

    C'est un confort, en fait, de, voilà, je sais. Ce qui rentre chaque mois, je sais ce que j'ai à faire. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça.

  • Julien

    Et au final, je suis dans une routine, mais d'en sortir, ça me mettrait peut-être dans un inconfort ou dans une crainte pendant un temps. Oui.

  • Gaëlle

    Donc déjà, l'idée en 2015, j'avais déjà réduit mon temps de travail.

  • Julien

    Qu'est-ce qui a été le déclencheur du coup de ce changement ? Qu'est-ce qui a pu le...

  • Gaëlle

    J'ai un événement familial lié à mes enfants en 2018 qui m'a fait... Je me suis remise en question en tant que maman. Ok. Et je me suis dit mince, je suis passée à côté de choses et là, il faut que je sois plus dispo pour mes enfants.

  • Julien

    Donc, le souhait d'être plus présente avec ta famille.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça.

  • Julien

    De réduire peut-être l'impact qu'a la vie professionnelle sur ta vie de famille et pouvoir te recentrer sur tes priorités.

  • Gaëlle

    Le problème, c'est l'accumulation des responsabilités. Travail, familial, il y a une maison à gérer. Ça devenait, j'étais de moins en moins disponible. Et puis, j'avais trois enfants, donc il faut être un petit peu dispo pour tout le monde.

  • Julien

    J'ai des équipes à la maison.

  • Gaëlle

    C'est ça, ça devient compliqué. Et là, j'ai annoncé à mon travail que de toute façon, je m'en allais.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc, six mois plus tard, c'était en juin 2018. Et en février 2019, j'ai quitté mon travail. J'ai laissé six mois à mon employeur, formé quelqu'un d'autre, sans savoir ce que j'allais faire.

  • Julien

    Alors si justement on fait un petit point, juste deux secondes à ce moment-là, de ce moment de changement où tu dis je vais m'en aller, tu le dis à ton employeur. Si tu devais noter entre 1 et 10 ton état personnel, je ne vais pas dire ta santé mentale, ce n'est pas forcément le bon terme, mais un mélange psychologiquement pro-perso, en alignement... Tu trouveras combien entre 1 et 10 ?

  • Gaëlle

    3. 3 ? Ouais, j'étais pas bien.

  • Julien

    Gros mal-être.

  • Gaëlle

    Ah ouais, ouais. Vraiment.

  • Julien

    Donc, t'amorces ce changement. Tu quittes ton emploi. Et qu'est-ce qui t'a mis sur le parcours de la tapisserie ?

  • Gaëlle

    Alors, donc en juin, je prends la décision. Ouais. Assez rapidement, je préviens mes responsables. En disant que je...

  • Julien

    Ou alors... Dans 6 mois, tu es...

  • Gaëlle

    Je compte 6 mois.

  • Julien

    Euh... Je lui ai repéré de recruter quelqu'un.

  • Gaëlle

    Voilà, et j'ai même un peu dépassé, puisque je suis partie en février 2019. Ok. Voilà. Et un mois plus tard, en fait, je me rends sur une brocante, et là, je tombe sur une tapissière. Ok. Et là, j'ai... Ça fait super cliché, mais une révélation.

  • Julien

    Ouais. Elle te parle de son métier, ça te séduit, t'as envie d'en savoir plus,

  • Gaëlle

    t'as envie d'étayer. Cette dame-là, j'avais pris sa carte de visite deux ans auparavant. Pour moi, refaire un siège. Parce qu'à la base, quand j'ai quitté mon travail, quand j'ai décidé que j'allais quitter mon travail, je voulais faire du relooking de meubles. Parce que je le faisais déjà pour moi. Et puis j'ai dit, mais oui, mais voilà, c'est ça. Donc elle m'a renseignée sur l'école.

  • Julien

    C'était une formation en quelle durée ?

  • Gaëlle

    C'était une formation adulte en Greta, c'est un an. Donc là commence un peu le processus de recherche, ça a été assez rapide.

  • Julien

    Redevenir étudiante pendant un an ?

  • Gaëlle

    Oui, ça ne me posait pas de problème. En plus, on ne fait pas de maths, on ne fait pas de français, c'est que de la pratique, ça c'est bien. Mais... Et donc là, je... voilà, je démarre mes... mes démarches. Ok. Je visite l'école, je me renseigne auprès de la responsable. Et puis après, les demandes de financement, tout se passe. Donc, ma formation est prise en charge. C'est ça qui était bien. Ça ne m'a rien coûté. Donc, voilà. Et en février, j'arrête mon travail. Oui. Donc, là, après, il faut s'occuper jusqu'à septembre.

  • Julien

    Oui, parce que c'est rentrée scolaire.

  • Gaëlle

    Oui, c'est ça. C'est septembre 2019. Ça a été long. Oui. Entre le moment où j'ai arrêté mon travail. Parce que là, on se retrouve toute seule à la maison, sans savoir quoi faire. C'est compliqué.

  • Julien

    Avec un projet qui est à moyen terme quand même, parce qu'au final, tu commenceras réellement à pouvoir travailler qu'un an et demi plus tard.

  • Gaëlle

    Techniquement, oui. J'intègre la formation.

  • Julien

    Tu étais la seule à te reconvertir dans la formation ou vous étiez plus ?

  • Gaëlle

    En général, 90% c'est la reconversion.

  • Julien

    Ok. Donc vous étiez une formation majoritairement d'adultes au final.

  • Gaëlle

    Ah oui, c'est de la formation indule de toute façon. Alors on est dans la même, c'est le lycée des métiers d'art à Saint-Quentin. On est dans les mêmes bâtiments que le cursus normal en fait.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc oui, les jeunes de 15-16 ans quoi, enfin voilà. Et après, il y a plusieurs aussi formations là-bas. Il n'y a pas que le tapissier. Il y a des ébénistes, des tourneurs, des sculpteurs. Enfin voilà, motivés, il n'y a pas de souci. La fatigue s'installe parce qu'il y a la route. Je fais la route tous les jours.

  • Julien

    Ça, c'était 2020, c'est ça ?

  • Gaëlle

    2019.

  • Julien

    2019.

  • Gaëlle

    Septembre 2019.

  • Julien

    Covid ? Fin du monde ?

  • Gaëlle

    Oui, mars, ça s'interrompt, Covid. Compliqué. On fait du, comment dire, de la formation via...

  • Julien

    Télétravail de statistique.

  • Gaëlle

    Et là, c'est...

  • Julien

    Oui, parce que pour corriger le geste, etc., j'imagine que c'est beaucoup moins pratique que quand on est dans l'atelier avec le professeur.

  • Gaëlle

    C'est sûr. Bon après c'est vrai on communiquait beaucoup, on faisait aussi des cours via Discord. Oui. Enfin en tout cas sur la théorie.

  • Julien

    Garder ton pack c'est hyper important je pense à ce moment là pour pas abandonner et pas laisser de côté le projet.

  • Gaëlle

    Et je me suis blessée aussi.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai eu une épicondylite au coude, donc c'est une tendinite du coude.

  • Julien

    D'accord. Parce que j'ai un step tétif.

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Et puis pas habitué peut-être avant. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça. Mauvais positionnement aussi, parce que ça, c'est super important. Ça reste quand même un métier physique. Alors, pas du bas du corps, mais du haut. Les articulations, les brosses, on est quand même… Le pot tendre,

  • Julien

    etc.

  • Gaëlle

    C'est ça ? En fait, c'est des mouvements répétitifs.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Ça demande un peu de force sur certaines choses.

  • Julien

    Le rembourrage,

  • Gaëlle

    tout ça. Vous savez, le guindage, c'est les ressorts qu'il y a dans les siècles. D'accord. C'est quand même des techniques assez physiques. donc il faut savoir se servir de ses deux mains de ses coudes, de ses bras et quand le corps n'est pas habitué ça casse ça s'abîme et là je suis restée 3 mois à rien pouvoir faire en plein Covid ça a été un peu dur de la rééducation, ça va je m'en suis pas mal sortie jusqu'à maintenant il n'y a pas eu de soucis ça n'a pas relâché ? non, parce que je fais attention aussi à mes gestes Parce que je me suis dit, même à ce moment-là, ça y est, ça va être fini. Je ne vais pas pouvoir faire ça parce qu'on utilise des marteaux. Vous savez, rien que le cloutage sur les sièges, c'est quand même le bras, le poignet, le coude. Et j'ai dit, si je ne peux plus faire ça non plus, ça va être compliqué. Ce n'est pas grave. Donc, on va dire que j'ai...

  • Julien

    C'est passé.

  • Gaëlle

    C'est passé.

  • Julien

    Diplômée du coup 2021 ? Non. Non. OK.

  • Gaëlle

    Alors, il y a la moitié qui a été faite avant le Covid.

  • Julien

    Ouais. Ah, et du coup, ils ont dû le faire à cause des absences.

  • Gaëlle

    Et c'est ça. Et on avait quand même eu le temps de faire quelques sièges.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et j'ai quand même eu mon diplôme, mon CAP en juin. Félicitations. Merci. Mais j'ai continué les heures d'atelier qui n'avaient pas été faites pendant les périodes de Covid.

  • Julien

    Un cours, c'est trop court ?

  • Gaëlle

    Bah oui. J'ai repris le chemin de l'école en septembre 2020. C'est ça, jusqu'en janvier 2021. Ok. J'ai poussé un petit peu, j'ai même un petit peu prolongé parce que...

  • Julien

    Plus de pratique.

  • Gaëlle

    C'est ça, c'est ça. Donc, je me suis retrouvée avec la session suivante.

  • Julien

    Oui.

  • Gaëlle

    C'est pas grave, on fait des rencontres et voilà. Et janvier 2021, la création.

  • Julien

    Donc, indépendante, mais...

  • Gaëlle

    Oui et non. Ouais. Alors, j'avais un projet d'atelier chez moi, à la maison. Et entre temps, avec Bénédicte Chourec, chez qui j'ai fait mes stages...

  • Julien

    L'opportunité de rejoindre son atelier.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça. De continuer à être formé, surtout.

  • Julien

    Oui, parce qu'il y a un peu un tutora qui se fait avec elle, c'est ça ?

  • Gaëlle

    Oui, ça a été un peu ça. C'est bien. Tout en travaillant pour elle, elle continue à me former sur les techniques parce que c'est compliqué. Tapissier, ça ne s'apprend pas en un an.

  • Julien

    Oui, ça me paraît court, en fait, pour apprendre toutes ces méthodes.

  • Gaëlle

    Non, on apprend les bases parce que c'est un métier qui s'apprend en cinq ans, en moyenne. Malgré tout, même les gens d'expérience apprennent encore des choses parce que... Oui. Oui,

  • Julien

    il y a des techniques et puis je pense qu'il y a des architectures de chaises qui sont toujours différentes. Enfin, je simplifie la chaise.

  • Gaëlle

    Et en plus, il y a les techniques sur les fauteuils de style et différentes sur les fauteuils modernes. Et on travaille beaucoup plus, bien évidemment, maintenant sur des fauteuils modernes, même si on a toujours des fauteuils de style qui reviennent assez régulièrement.

  • Julien

    Procante.

  • Gaëlle

    Voilà. Voilà, c'est ça. Ou le fauteuil de la mamie auquel on tient. Enfin, voilà.

  • Julien

    Et au niveau du parcours jusqu'à la création, est-ce qu'il y a des moments où tu as eu envie de faire demi-tour ? Est-ce qu'il y a des moments où tu t'es dit, dans quoi je m'aventure ? Je vais laisser tomber, je vais redevenir comptable ou je vais repartir dans une épargne de vente ? Non. Non ? Déterminée ?

  • Gaëlle

    Oui, mais beaucoup d'incertitudes, de peur aussi parce que... Être indépendant, ce n'est pas comme si on était en CDI avec son salaire qui tombe tous les mois. Là, tout dépend de notre travail. Ce n'est pas toujours simple. Parce que des fois, un travail, on est censé mettre 10 heures, on en met 20 pour X raisons, techniques ou pas. C'est compliqué. Donc, il faut aussi... Comment dire ? Je ne dis pas que je n'ai jamais douté de mon... projet, mais j'avais encore un manque de confiance.

  • Julien

    Tu t'es bien entourée à ce moment-là pour t'aider là-dessus ?

  • Gaëlle

    Alors, c'est compliqué parce que courant 2021-2022, je me suis séparée de mon conjoint à l'époque.

  • Julien

    Il y a eu l'organisation personnelle à faire.

  • Gaëlle

    Voilà. L'atelier était au domicile. L'atelier était en cours et j'ai quitté le domicile. Je ne suis pas restée là. Là, on se remet en...

  • Julien

    Là, c'est les bouleversements de chefs d'entreprise. Non, enfin,

  • Gaëlle

    c'est les persos. Pertho. Et du coup, ça a changé quand même la donne. Parce qu'on s'est dit, bon...

  • Julien

    C'est-à-dire plutôt la capacité de rebond du chef d'entreprise qui a été mis à l'épreuve. C'est, il faut que je puisse trouver des solutions. Il faut que j'arrive à trouver une solution pour pouvoir continuer à avancer. Donc,

  • Gaëlle

    j'ai quand même continué à travailler, heureusement. Comme je vous disais avec Bénédicte Choufrec de chez Maya Sofa, qui m'a beaucoup soutenue aussi. tant personnelle que professionnelle, qui n'a jamais hésité à m'encourager, il faut le dire.

  • Julien

    Oui, carrément, bien sûr. Je pense que ça a été un super point, quand même, de pouvoir être accompagné. En fait,

  • Gaëlle

    je pense qu'on est rentrés dans la vie, l'une de l'autre, au bon moment.

  • Julien

    Ok. Au final, dans ton parcours, il y a plein de moments où c'était le bon moment, c'était la bonne opportunité, quand tu as commencé à travailler avec ta meilleure amie. Ça a été, alors plus tard, c'est quelque chose que tu as voulu quitter, mais je pense qu'à ce moment-là, c'était une bonne opportunité. Là, de pouvoir, avec Bénédicte, de pouvoir avoir cette opportunité d'atelier et de travailler ensemble, au final, c'est plein d'alignements et de saisir les opportunités au bon moment.

  • Gaëlle

    Alors oui, oui, alors je suis d'accord parce qu'on ne rencontre, je suis persuadée qu'on ne rencontre pas les gens par hasard, que ce soit personnellement, professionnellement. Et j'ai été, je pense aussi, mise sur son chemin parce qu'elle, perso... personnellement, pro, voilà.

  • Julien

    Tout tenir l'une l'autre.

  • Gaëlle

    Voilà, exactement.

  • Julien

    Ok, super. Aujourd'hui, tu es chef d'entreprise depuis deux ans à peu près, c'est ça ? Un peu plus de trois ans.

  • Gaëlle

    Trois ans, presque. Quatre, finalement, janvier 2021.

  • Julien

    Quasiment quatre ans. Si on reprend un peu la question de tout à l'heure avec la note sur dix, aujourd'hui, tu te notes combien dans ton équilibre vie pro, vie perso, bien-être ?

  • Gaëlle

    Je suis à sept.

  • Julien

    Sept. Il y a quand même une belle progression. On est quasiment à deux fois la note.

  • Gaëlle

    Peut-être parce que j'ai compris aussi que les opportunités, il faut les créer aussi.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    On ne va pas faire le boulot à notre place. Et que si on ne les crée pas aussi, les opportunités, je pense qu'on passe à côté de trucs quand même.

  • Julien

    D'accord. Donc là, prochain projet, si j'ai bien compris, c'est d'avoir ton propre atelier. Oui. Donc il y a une petite émancipation.

  • Gaëlle

    Voilà. Un regard de... Voilà, je me sens prête maintenant. Ouais. Voilà c'est ça, plus confiante, d'avoir mon endroit à moi même si ça a été très bien.

  • Julien

    C'est de terminer ce projet parce qu'il va continuer mais du moins l'aboutissement du projet d'avoir...

  • Gaëlle

    La collaboration ne se terminera pas, ça va se poursuivre. sous d'autres formes. Je veux mon atelier parce que j'ai des projets. Oui,

  • Julien

    bien sûr.

  • Gaëlle

    Et je ne peux pas le faire dans l'atelier de quelqu'un d'autre. Oui, bien sûr.

  • Julien

    Entendu. Où est-ce qu'on peut te trouver aujourd'hui si on cherche une tapissière ? Dans le lieu de France ? Oui. Tu es en bordure de Valenciennes ? Non, Valenciennes. Valenciennes, pardon. Valenciennes. Ok. Donc, tu es à Valenciennes. Mais si quelqu'un du coin a envie de retravailler un de ses mobiliers ou de faire créer quelque chose, ou même quelqu'un ailleurs qui veut voir ton travail, où est-ce qu'on peut te trouver ? Sur les réseaux, sur Internet ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai un compte Instagram où je vis l'essentiel de mon travail.

  • Julien

    Le nom de ton entreprise, je ne sais pas si on l'a évoqué. Je ne sais pas. Très rapidement. Oui,

  • Gaëlle

    je pense. Tendu de métamorphose.

  • Julien

    Tendu de métamorphose, je le mettrai de toute façon en description. Oui. Donc, Instagram ?

  • Gaëlle

    Instagram, j'ai un site Internet aussi qui a été créé il y a deux, trois mois.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai un Facebook aussi.

  • Julien

    D'accord. On va venir te voir parce qu'on a envie de retravailler une belle pièce, etc. On est sûr de... On va faire évoluer son intérieur. Et donc, plutôt, effectivement, peut-être des personnes qui sont sur... Au-delà de trentaine, au-delà de quarantaine, peut-être.

  • Gaëlle

    Ah oui, oui. Au-delà de la quarantaine.

  • Julien

    Souvent.

  • Gaëlle

    C'est rare en tout cas.

  • Julien

    C'est un coup au final, du coup.

  • Gaëlle

    Insta, c'est... Je m'en sers juste en vitrine. Comme ça, je montre les fauteuils, les avant-après. Je fais des réels pour voir aussi le cheminement. Voilà, j'aime beaucoup. Et les gens aiment aussi voir ce qui se passe.

  • Julien

    Ok, entendu. Alors, je t'avais demandé de prendre une carte de visite pour aujourd'hui. Et j'ai vu que tu l'avais fait. Tu as fait tes devoirs. Et du coup, je vais te remettre juste après la carte de la personne qui a été enregistrée récemment. Et je vais prendre la tienne. Pour la confier à la prochaine personne.

  • Gaëlle

    Ok, ça va.

  • Julien

    Pour la petite transmission comme ça de contact. Merci en tout cas beaucoup. Merci. D'avoir accepté de te prêter au jeu. Merci à vous qui nous avez suivis. Comme je le disais tout à l'heure, n'hésitez pas à vous abonner, à suivre les chaînes, etc. C'est ce qui nous aide à développer aussi ce concept. J'espère que ton parcours pourra inspirer d'autres personnes et leur donner l'envie de franchir le cap pour les personnes qui se sentent le besoin de changer. en tout cas c'était un super interview j'ai beaucoup aimé, j'ai appris plein de choses merci beaucoup merci

Description

Dans cet épisode captivant de « REConversion Podcast », Gaëlle partage son parcours unique de comptable à tapissière d’ameublement. Maman de trois enfants, elle a décidé de quitter un emploi qui ne lui plaisait plus pour poursuivre une passion pour le design d'intérieur. Après avoir travaillé comme comptable pendant plusieurs années, Gaëlle a ressenti le besoin de changement après la naissance de sa dernière fille en 2015. C'est un événement familial en 2018 qui l'a poussée à se remettre en question et à vouloir être plus présente pour sa famille.


Son aventure dans le monde de la tapisserie a commencé par une rencontre fortuite lors d'une brocante avec une tapissière qui lui a ouvert les portes d’un métier passionnant. Elle a intégré une formation en tapisserie au Greta, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 et une blessure qui a temporairement freiné ses progrès.


Diplômée en 2021, Gaëlle a lancé son entreprise, « le temps d'une métamorphose », où elle combine son savoir-faire technique et son œil artistique pour créer des pièces uniques de mobilier et de décoration intérieure. Aujourd'hui, elle aspire à ouvrir son propre atelier tout en continuant à collaborer avec son ex tutrice. Dans cet épisode, Gaëlle inspire avec son récit de détermination, montrant qu'oser changer sa vie est possible à tout moment.


Pour retrouver le travail de Gaëlle:

https://www.instagram.com/letempsdunemetamorphose/

https://www.letempsdunemetamorphose.com


Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


Réseaux sociaux du podcast:

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Site de Léo:

https://www.lb-visual-nord.fr

Site de Julien:

https://www.bleupoussin.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bienvenue dans ce nouveau numéro du podcast reconversion on accueille aujourd'hui Gaëlle qui a créé son entreprise il ya quelques années qui aura l'occasions de parler de ça de nous raconter son histoire n'hésitez pas à vous abonner au podcast à suivre sur les réseaux sociaux, à mettre des j'aime, des commentaires quand la plateforme le permet, ce qui nous permet de donner de la visibilité au podcast, de vivre, de le montrer et puis de partager d'autres parcours inspirants. Bonjour Gaëlle.

  • Gaëlle

    Bonjour.

  • Julien

    Bienvenue.

  • Gaëlle

    Merci.

  • Julien

    Je te laisse te présenter rapidement, ta situation aujourd'hui, où tu en es, quelle est ton entreprise et puis après on ira dans les questions.

  • Gaëlle

    Ok. Alors, je m'appelle Gaëlle, je suis tapissière d'ameublement. J'ai créé mon entreprise en 2021. Je suis maman de trois enfants. Je suis actuellement en évolution dans mon travail puisque je compte prendre mon indépendance dans mon propre atelier d'ici quelques mois.

  • Julien

    Super.

  • Gaëlle

    Jusqu'à maintenant, je travaillais avec Bénédicte Chourec de chez Maya Sofa qui m'a formée. Top. Pendant... Depuis 2019, en clair, parce que je fais tous mes stages là-bas.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    Et puis, il y a quelques mois, l'idée a émergé d'avoir mon propre atelier, de prendre mon indépendance.

  • Julien

    OK, super. Avant d'être tapissière, alors tapissière en ameublement, au final, ton travail, c'est de restaurer des chaises, des fauteuils, rideaux, peut-être aussi ?

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Toutes les anciennes pièces de tissu, en fait.

  • Gaëlle

    En fait, c'est... très large. C'est la réfection de sièges, fauteuils, canapés, anciens comme modernes.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    C'est aussi la confection de rideaux, de coussins décoratifs, de rideaux, stores, coussins décoratifs. Et aussi, là, il y a eu une évolution avec les éditeurs de tissus qui proposent aussi de la tapisserie en fait coordonnée avec les tissus.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    Donc, on a un métier de réfection, mais aussi de conseil, pour voir le métier un peu dans sa globalité. Donc, on est un peu décorateur aussi.

  • Julien

    Donc, il y a une fonction d'artisan, une fonction d'artiste. Aussi dans une mesure, parce qu'il y a ce goût de je vais associer ça avec ça et je vais le mettre en telle proportion.

  • Gaëlle

    Ce qui est passionnant dans ce métier-là, c'est qu'on ne fait jamais la même chose.

  • Julien

    Il n'y a jamais deux pièces pareilles de mobilier ?

  • Gaëlle

    Il n'y a jamais deux mêmes fauteuils. Il n'y a jamais... Alors, la réflexion, c'est bien. Il y a toujours un petit souci particulier sur un fauteuil, mais voilà, rien d'insurmontable. Mais voilà, c'est les projets uniques.

  • Julien

    D'accord. Est-ce que tu te destinais en scolarité, fin de scolarité dans tes études supérieures, à devenir artisan ? Du tout. Alors, c'était quoi ta première carrière ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai été comptable. Ok. Voilà. Rien à voir.

  • Julien

    C'est des chiffres à quelque chose de beaucoup plus manuel.

  • Gaëlle

    Oui. Non, mais clairement. À la sortie de troisième, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire.

  • Julien

    Tu aimais bien les chiffres.

  • Gaëlle

    Mais pas du tout, en fait. D'accord. Mais pas du tout, parce qu'en fait, je suis devenue... J'ai fait des études de comptabilité. Mon frère était passé par là, j'ai des sœurs parce que j'ai une grande famille qui étaient aussi passées par là. J'ai dit bon, on va aller par là. Je n'étais pas mauvaise, j'ai continué. J'ai fait ça six ans d'études jusqu'en BTS. Donc je l'ai eu en 2002. Mais en sortant de l'école, je n'ai pas fait de comptabilité parce que je ne voulais pas être dans un bureau.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Alors j'ai dit maintenant j'ai commencé les études, il faut les finir. Que ça soit utile quand même à un moment donné. J'ai fait beaucoup de travail avant d'être comptable.

  • Julien

    D'accord. Plein d'expériences différentes.

  • Gaëlle

    Oui. Alors, j'ai été téléconseillère sur des plateformes téléphoniques. J'ai travaillé dans la grande distribution.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Magasin de jouets. Magasin de décoration.

  • Julien

    Commercial avant. Voilà.

  • Gaëlle

    Le contact, surtout être en contact avec les gens. OK. Et en 2009, j'ai une amie qui m'appelle en fait un peu en catastrophe, qui cherche quelqu'un pour remplacer un congé maternité.

  • Julien

    Et... Hop, cette fois.

  • Gaëlle

    Oui. Donc là, ma carrière de comptable a commencé.

  • Julien

    Il a fallu se remettre dans les études.

  • Gaëlle

    C'est ça. Non, ça n'a pas été si compliqué que ça. Donc, ça devait durer six mois. Je suis restée dix ans.

  • Julien

    D'accord. C'est un très long congé maternité. Oui,

  • Gaëlle

    c'est vrai. Après, je travaillais quand même dans une entreprise assez familiale. Je travaillais avec ma meilleure amie.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    C'est sympa. C'est sympa. Et puis, j'ai évolué, j'ai aimé mon travail. Je n'ai pas dit que je n'ai pas du tout aimé. Sauf qu'à la fin, quand j'ai eu ma dernière fille en 2015, mon travail est devenu assez répétitif.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et là, j'ai commencé à m'ennuyer. Ok. Donc, quand on commence à avoir du mal à se lever pour aller travailler, c'est devenu plus alimentaire sur les dernières années et ça ne me convenait plus trop. Ok. Mais je suis restée.

  • Julien

    C'est un confort, en fait, de, voilà, je sais. Ce qui rentre chaque mois, je sais ce que j'ai à faire. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça.

  • Julien

    Et au final, je suis dans une routine, mais d'en sortir, ça me mettrait peut-être dans un inconfort ou dans une crainte pendant un temps. Oui.

  • Gaëlle

    Donc déjà, l'idée en 2015, j'avais déjà réduit mon temps de travail.

  • Julien

    Qu'est-ce qui a été le déclencheur du coup de ce changement ? Qu'est-ce qui a pu le...

  • Gaëlle

    J'ai un événement familial lié à mes enfants en 2018 qui m'a fait... Je me suis remise en question en tant que maman. Ok. Et je me suis dit mince, je suis passée à côté de choses et là, il faut que je sois plus dispo pour mes enfants.

  • Julien

    Donc, le souhait d'être plus présente avec ta famille.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça.

  • Julien

    De réduire peut-être l'impact qu'a la vie professionnelle sur ta vie de famille et pouvoir te recentrer sur tes priorités.

  • Gaëlle

    Le problème, c'est l'accumulation des responsabilités. Travail, familial, il y a une maison à gérer. Ça devenait, j'étais de moins en moins disponible. Et puis, j'avais trois enfants, donc il faut être un petit peu dispo pour tout le monde.

  • Julien

    J'ai des équipes à la maison.

  • Gaëlle

    C'est ça, ça devient compliqué. Et là, j'ai annoncé à mon travail que de toute façon, je m'en allais.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc, six mois plus tard, c'était en juin 2018. Et en février 2019, j'ai quitté mon travail. J'ai laissé six mois à mon employeur, formé quelqu'un d'autre, sans savoir ce que j'allais faire.

  • Julien

    Alors si justement on fait un petit point, juste deux secondes à ce moment-là, de ce moment de changement où tu dis je vais m'en aller, tu le dis à ton employeur. Si tu devais noter entre 1 et 10 ton état personnel, je ne vais pas dire ta santé mentale, ce n'est pas forcément le bon terme, mais un mélange psychologiquement pro-perso, en alignement... Tu trouveras combien entre 1 et 10 ?

  • Gaëlle

    3. 3 ? Ouais, j'étais pas bien.

  • Julien

    Gros mal-être.

  • Gaëlle

    Ah ouais, ouais. Vraiment.

  • Julien

    Donc, t'amorces ce changement. Tu quittes ton emploi. Et qu'est-ce qui t'a mis sur le parcours de la tapisserie ?

  • Gaëlle

    Alors, donc en juin, je prends la décision. Ouais. Assez rapidement, je préviens mes responsables. En disant que je...

  • Julien

    Ou alors... Dans 6 mois, tu es...

  • Gaëlle

    Je compte 6 mois.

  • Julien

    Euh... Je lui ai repéré de recruter quelqu'un.

  • Gaëlle

    Voilà, et j'ai même un peu dépassé, puisque je suis partie en février 2019. Ok. Voilà. Et un mois plus tard, en fait, je me rends sur une brocante, et là, je tombe sur une tapissière. Ok. Et là, j'ai... Ça fait super cliché, mais une révélation.

  • Julien

    Ouais. Elle te parle de son métier, ça te séduit, t'as envie d'en savoir plus,

  • Gaëlle

    t'as envie d'étayer. Cette dame-là, j'avais pris sa carte de visite deux ans auparavant. Pour moi, refaire un siège. Parce qu'à la base, quand j'ai quitté mon travail, quand j'ai décidé que j'allais quitter mon travail, je voulais faire du relooking de meubles. Parce que je le faisais déjà pour moi. Et puis j'ai dit, mais oui, mais voilà, c'est ça. Donc elle m'a renseignée sur l'école.

  • Julien

    C'était une formation en quelle durée ?

  • Gaëlle

    C'était une formation adulte en Greta, c'est un an. Donc là commence un peu le processus de recherche, ça a été assez rapide.

  • Julien

    Redevenir étudiante pendant un an ?

  • Gaëlle

    Oui, ça ne me posait pas de problème. En plus, on ne fait pas de maths, on ne fait pas de français, c'est que de la pratique, ça c'est bien. Mais... Et donc là, je... voilà, je démarre mes... mes démarches. Ok. Je visite l'école, je me renseigne auprès de la responsable. Et puis après, les demandes de financement, tout se passe. Donc, ma formation est prise en charge. C'est ça qui était bien. Ça ne m'a rien coûté. Donc, voilà. Et en février, j'arrête mon travail. Oui. Donc, là, après, il faut s'occuper jusqu'à septembre.

  • Julien

    Oui, parce que c'est rentrée scolaire.

  • Gaëlle

    Oui, c'est ça. C'est septembre 2019. Ça a été long. Oui. Entre le moment où j'ai arrêté mon travail. Parce que là, on se retrouve toute seule à la maison, sans savoir quoi faire. C'est compliqué.

  • Julien

    Avec un projet qui est à moyen terme quand même, parce qu'au final, tu commenceras réellement à pouvoir travailler qu'un an et demi plus tard.

  • Gaëlle

    Techniquement, oui. J'intègre la formation.

  • Julien

    Tu étais la seule à te reconvertir dans la formation ou vous étiez plus ?

  • Gaëlle

    En général, 90% c'est la reconversion.

  • Julien

    Ok. Donc vous étiez une formation majoritairement d'adultes au final.

  • Gaëlle

    Ah oui, c'est de la formation indule de toute façon. Alors on est dans la même, c'est le lycée des métiers d'art à Saint-Quentin. On est dans les mêmes bâtiments que le cursus normal en fait.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc oui, les jeunes de 15-16 ans quoi, enfin voilà. Et après, il y a plusieurs aussi formations là-bas. Il n'y a pas que le tapissier. Il y a des ébénistes, des tourneurs, des sculpteurs. Enfin voilà, motivés, il n'y a pas de souci. La fatigue s'installe parce qu'il y a la route. Je fais la route tous les jours.

  • Julien

    Ça, c'était 2020, c'est ça ?

  • Gaëlle

    2019.

  • Julien

    2019.

  • Gaëlle

    Septembre 2019.

  • Julien

    Covid ? Fin du monde ?

  • Gaëlle

    Oui, mars, ça s'interrompt, Covid. Compliqué. On fait du, comment dire, de la formation via...

  • Julien

    Télétravail de statistique.

  • Gaëlle

    Et là, c'est...

  • Julien

    Oui, parce que pour corriger le geste, etc., j'imagine que c'est beaucoup moins pratique que quand on est dans l'atelier avec le professeur.

  • Gaëlle

    C'est sûr. Bon après c'est vrai on communiquait beaucoup, on faisait aussi des cours via Discord. Oui. Enfin en tout cas sur la théorie.

  • Julien

    Garder ton pack c'est hyper important je pense à ce moment là pour pas abandonner et pas laisser de côté le projet.

  • Gaëlle

    Et je me suis blessée aussi.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai eu une épicondylite au coude, donc c'est une tendinite du coude.

  • Julien

    D'accord. Parce que j'ai un step tétif.

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Et puis pas habitué peut-être avant. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça. Mauvais positionnement aussi, parce que ça, c'est super important. Ça reste quand même un métier physique. Alors, pas du bas du corps, mais du haut. Les articulations, les brosses, on est quand même… Le pot tendre,

  • Julien

    etc.

  • Gaëlle

    C'est ça ? En fait, c'est des mouvements répétitifs.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Ça demande un peu de force sur certaines choses.

  • Julien

    Le rembourrage,

  • Gaëlle

    tout ça. Vous savez, le guindage, c'est les ressorts qu'il y a dans les siècles. D'accord. C'est quand même des techniques assez physiques. donc il faut savoir se servir de ses deux mains de ses coudes, de ses bras et quand le corps n'est pas habitué ça casse ça s'abîme et là je suis restée 3 mois à rien pouvoir faire en plein Covid ça a été un peu dur de la rééducation, ça va je m'en suis pas mal sortie jusqu'à maintenant il n'y a pas eu de soucis ça n'a pas relâché ? non, parce que je fais attention aussi à mes gestes Parce que je me suis dit, même à ce moment-là, ça y est, ça va être fini. Je ne vais pas pouvoir faire ça parce qu'on utilise des marteaux. Vous savez, rien que le cloutage sur les sièges, c'est quand même le bras, le poignet, le coude. Et j'ai dit, si je ne peux plus faire ça non plus, ça va être compliqué. Ce n'est pas grave. Donc, on va dire que j'ai...

  • Julien

    C'est passé.

  • Gaëlle

    C'est passé.

  • Julien

    Diplômée du coup 2021 ? Non. Non. OK.

  • Gaëlle

    Alors, il y a la moitié qui a été faite avant le Covid.

  • Julien

    Ouais. Ah, et du coup, ils ont dû le faire à cause des absences.

  • Gaëlle

    Et c'est ça. Et on avait quand même eu le temps de faire quelques sièges.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et j'ai quand même eu mon diplôme, mon CAP en juin. Félicitations. Merci. Mais j'ai continué les heures d'atelier qui n'avaient pas été faites pendant les périodes de Covid.

  • Julien

    Un cours, c'est trop court ?

  • Gaëlle

    Bah oui. J'ai repris le chemin de l'école en septembre 2020. C'est ça, jusqu'en janvier 2021. Ok. J'ai poussé un petit peu, j'ai même un petit peu prolongé parce que...

  • Julien

    Plus de pratique.

  • Gaëlle

    C'est ça, c'est ça. Donc, je me suis retrouvée avec la session suivante.

  • Julien

    Oui.

  • Gaëlle

    C'est pas grave, on fait des rencontres et voilà. Et janvier 2021, la création.

  • Julien

    Donc, indépendante, mais...

  • Gaëlle

    Oui et non. Ouais. Alors, j'avais un projet d'atelier chez moi, à la maison. Et entre temps, avec Bénédicte Chourec, chez qui j'ai fait mes stages...

  • Julien

    L'opportunité de rejoindre son atelier.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça. De continuer à être formé, surtout.

  • Julien

    Oui, parce qu'il y a un peu un tutora qui se fait avec elle, c'est ça ?

  • Gaëlle

    Oui, ça a été un peu ça. C'est bien. Tout en travaillant pour elle, elle continue à me former sur les techniques parce que c'est compliqué. Tapissier, ça ne s'apprend pas en un an.

  • Julien

    Oui, ça me paraît court, en fait, pour apprendre toutes ces méthodes.

  • Gaëlle

    Non, on apprend les bases parce que c'est un métier qui s'apprend en cinq ans, en moyenne. Malgré tout, même les gens d'expérience apprennent encore des choses parce que... Oui. Oui,

  • Julien

    il y a des techniques et puis je pense qu'il y a des architectures de chaises qui sont toujours différentes. Enfin, je simplifie la chaise.

  • Gaëlle

    Et en plus, il y a les techniques sur les fauteuils de style et différentes sur les fauteuils modernes. Et on travaille beaucoup plus, bien évidemment, maintenant sur des fauteuils modernes, même si on a toujours des fauteuils de style qui reviennent assez régulièrement.

  • Julien

    Procante.

  • Gaëlle

    Voilà. Voilà, c'est ça. Ou le fauteuil de la mamie auquel on tient. Enfin, voilà.

  • Julien

    Et au niveau du parcours jusqu'à la création, est-ce qu'il y a des moments où tu as eu envie de faire demi-tour ? Est-ce qu'il y a des moments où tu t'es dit, dans quoi je m'aventure ? Je vais laisser tomber, je vais redevenir comptable ou je vais repartir dans une épargne de vente ? Non. Non ? Déterminée ?

  • Gaëlle

    Oui, mais beaucoup d'incertitudes, de peur aussi parce que... Être indépendant, ce n'est pas comme si on était en CDI avec son salaire qui tombe tous les mois. Là, tout dépend de notre travail. Ce n'est pas toujours simple. Parce que des fois, un travail, on est censé mettre 10 heures, on en met 20 pour X raisons, techniques ou pas. C'est compliqué. Donc, il faut aussi... Comment dire ? Je ne dis pas que je n'ai jamais douté de mon... projet, mais j'avais encore un manque de confiance.

  • Julien

    Tu t'es bien entourée à ce moment-là pour t'aider là-dessus ?

  • Gaëlle

    Alors, c'est compliqué parce que courant 2021-2022, je me suis séparée de mon conjoint à l'époque.

  • Julien

    Il y a eu l'organisation personnelle à faire.

  • Gaëlle

    Voilà. L'atelier était au domicile. L'atelier était en cours et j'ai quitté le domicile. Je ne suis pas restée là. Là, on se remet en...

  • Julien

    Là, c'est les bouleversements de chefs d'entreprise. Non, enfin,

  • Gaëlle

    c'est les persos. Pertho. Et du coup, ça a changé quand même la donne. Parce qu'on s'est dit, bon...

  • Julien

    C'est-à-dire plutôt la capacité de rebond du chef d'entreprise qui a été mis à l'épreuve. C'est, il faut que je puisse trouver des solutions. Il faut que j'arrive à trouver une solution pour pouvoir continuer à avancer. Donc,

  • Gaëlle

    j'ai quand même continué à travailler, heureusement. Comme je vous disais avec Bénédicte Choufrec de chez Maya Sofa, qui m'a beaucoup soutenue aussi. tant personnelle que professionnelle, qui n'a jamais hésité à m'encourager, il faut le dire.

  • Julien

    Oui, carrément, bien sûr. Je pense que ça a été un super point, quand même, de pouvoir être accompagné. En fait,

  • Gaëlle

    je pense qu'on est rentrés dans la vie, l'une de l'autre, au bon moment.

  • Julien

    Ok. Au final, dans ton parcours, il y a plein de moments où c'était le bon moment, c'était la bonne opportunité, quand tu as commencé à travailler avec ta meilleure amie. Ça a été, alors plus tard, c'est quelque chose que tu as voulu quitter, mais je pense qu'à ce moment-là, c'était une bonne opportunité. Là, de pouvoir, avec Bénédicte, de pouvoir avoir cette opportunité d'atelier et de travailler ensemble, au final, c'est plein d'alignements et de saisir les opportunités au bon moment.

  • Gaëlle

    Alors oui, oui, alors je suis d'accord parce qu'on ne rencontre, je suis persuadée qu'on ne rencontre pas les gens par hasard, que ce soit personnellement, professionnellement. Et j'ai été, je pense aussi, mise sur son chemin parce qu'elle, perso... personnellement, pro, voilà.

  • Julien

    Tout tenir l'une l'autre.

  • Gaëlle

    Voilà, exactement.

  • Julien

    Ok, super. Aujourd'hui, tu es chef d'entreprise depuis deux ans à peu près, c'est ça ? Un peu plus de trois ans.

  • Gaëlle

    Trois ans, presque. Quatre, finalement, janvier 2021.

  • Julien

    Quasiment quatre ans. Si on reprend un peu la question de tout à l'heure avec la note sur dix, aujourd'hui, tu te notes combien dans ton équilibre vie pro, vie perso, bien-être ?

  • Gaëlle

    Je suis à sept.

  • Julien

    Sept. Il y a quand même une belle progression. On est quasiment à deux fois la note.

  • Gaëlle

    Peut-être parce que j'ai compris aussi que les opportunités, il faut les créer aussi.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    On ne va pas faire le boulot à notre place. Et que si on ne les crée pas aussi, les opportunités, je pense qu'on passe à côté de trucs quand même.

  • Julien

    D'accord. Donc là, prochain projet, si j'ai bien compris, c'est d'avoir ton propre atelier. Oui. Donc il y a une petite émancipation.

  • Gaëlle

    Voilà. Un regard de... Voilà, je me sens prête maintenant. Ouais. Voilà c'est ça, plus confiante, d'avoir mon endroit à moi même si ça a été très bien.

  • Julien

    C'est de terminer ce projet parce qu'il va continuer mais du moins l'aboutissement du projet d'avoir...

  • Gaëlle

    La collaboration ne se terminera pas, ça va se poursuivre. sous d'autres formes. Je veux mon atelier parce que j'ai des projets. Oui,

  • Julien

    bien sûr.

  • Gaëlle

    Et je ne peux pas le faire dans l'atelier de quelqu'un d'autre. Oui, bien sûr.

  • Julien

    Entendu. Où est-ce qu'on peut te trouver aujourd'hui si on cherche une tapissière ? Dans le lieu de France ? Oui. Tu es en bordure de Valenciennes ? Non, Valenciennes. Valenciennes, pardon. Valenciennes. Ok. Donc, tu es à Valenciennes. Mais si quelqu'un du coin a envie de retravailler un de ses mobiliers ou de faire créer quelque chose, ou même quelqu'un ailleurs qui veut voir ton travail, où est-ce qu'on peut te trouver ? Sur les réseaux, sur Internet ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai un compte Instagram où je vis l'essentiel de mon travail.

  • Julien

    Le nom de ton entreprise, je ne sais pas si on l'a évoqué. Je ne sais pas. Très rapidement. Oui,

  • Gaëlle

    je pense. Tendu de métamorphose.

  • Julien

    Tendu de métamorphose, je le mettrai de toute façon en description. Oui. Donc, Instagram ?

  • Gaëlle

    Instagram, j'ai un site Internet aussi qui a été créé il y a deux, trois mois.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai un Facebook aussi.

  • Julien

    D'accord. On va venir te voir parce qu'on a envie de retravailler une belle pièce, etc. On est sûr de... On va faire évoluer son intérieur. Et donc, plutôt, effectivement, peut-être des personnes qui sont sur... Au-delà de trentaine, au-delà de quarantaine, peut-être.

  • Gaëlle

    Ah oui, oui. Au-delà de la quarantaine.

  • Julien

    Souvent.

  • Gaëlle

    C'est rare en tout cas.

  • Julien

    C'est un coup au final, du coup.

  • Gaëlle

    Insta, c'est... Je m'en sers juste en vitrine. Comme ça, je montre les fauteuils, les avant-après. Je fais des réels pour voir aussi le cheminement. Voilà, j'aime beaucoup. Et les gens aiment aussi voir ce qui se passe.

  • Julien

    Ok, entendu. Alors, je t'avais demandé de prendre une carte de visite pour aujourd'hui. Et j'ai vu que tu l'avais fait. Tu as fait tes devoirs. Et du coup, je vais te remettre juste après la carte de la personne qui a été enregistrée récemment. Et je vais prendre la tienne. Pour la confier à la prochaine personne.

  • Gaëlle

    Ok, ça va.

  • Julien

    Pour la petite transmission comme ça de contact. Merci en tout cas beaucoup. Merci. D'avoir accepté de te prêter au jeu. Merci à vous qui nous avez suivis. Comme je le disais tout à l'heure, n'hésitez pas à vous abonner, à suivre les chaînes, etc. C'est ce qui nous aide à développer aussi ce concept. J'espère que ton parcours pourra inspirer d'autres personnes et leur donner l'envie de franchir le cap pour les personnes qui se sentent le besoin de changer. en tout cas c'était un super interview j'ai beaucoup aimé, j'ai appris plein de choses merci beaucoup merci

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Dans cet épisode captivant de « REConversion Podcast », Gaëlle partage son parcours unique de comptable à tapissière d’ameublement. Maman de trois enfants, elle a décidé de quitter un emploi qui ne lui plaisait plus pour poursuivre une passion pour le design d'intérieur. Après avoir travaillé comme comptable pendant plusieurs années, Gaëlle a ressenti le besoin de changement après la naissance de sa dernière fille en 2015. C'est un événement familial en 2018 qui l'a poussée à se remettre en question et à vouloir être plus présente pour sa famille.


Son aventure dans le monde de la tapisserie a commencé par une rencontre fortuite lors d'une brocante avec une tapissière qui lui a ouvert les portes d’un métier passionnant. Elle a intégré une formation en tapisserie au Greta, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 et une blessure qui a temporairement freiné ses progrès.


Diplômée en 2021, Gaëlle a lancé son entreprise, « le temps d'une métamorphose », où elle combine son savoir-faire technique et son œil artistique pour créer des pièces uniques de mobilier et de décoration intérieure. Aujourd'hui, elle aspire à ouvrir son propre atelier tout en continuant à collaborer avec son ex tutrice. Dans cet épisode, Gaëlle inspire avec son récit de détermination, montrant qu'oser changer sa vie est possible à tout moment.


Pour retrouver le travail de Gaëlle:

https://www.instagram.com/letempsdunemetamorphose/

https://www.letempsdunemetamorphose.com


Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


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Site de Julien:

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bienvenue dans ce nouveau numéro du podcast reconversion on accueille aujourd'hui Gaëlle qui a créé son entreprise il ya quelques années qui aura l'occasions de parler de ça de nous raconter son histoire n'hésitez pas à vous abonner au podcast à suivre sur les réseaux sociaux, à mettre des j'aime, des commentaires quand la plateforme le permet, ce qui nous permet de donner de la visibilité au podcast, de vivre, de le montrer et puis de partager d'autres parcours inspirants. Bonjour Gaëlle.

  • Gaëlle

    Bonjour.

  • Julien

    Bienvenue.

  • Gaëlle

    Merci.

  • Julien

    Je te laisse te présenter rapidement, ta situation aujourd'hui, où tu en es, quelle est ton entreprise et puis après on ira dans les questions.

  • Gaëlle

    Ok. Alors, je m'appelle Gaëlle, je suis tapissière d'ameublement. J'ai créé mon entreprise en 2021. Je suis maman de trois enfants. Je suis actuellement en évolution dans mon travail puisque je compte prendre mon indépendance dans mon propre atelier d'ici quelques mois.

  • Julien

    Super.

  • Gaëlle

    Jusqu'à maintenant, je travaillais avec Bénédicte Chourec de chez Maya Sofa qui m'a formée. Top. Pendant... Depuis 2019, en clair, parce que je fais tous mes stages là-bas.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    Et puis, il y a quelques mois, l'idée a émergé d'avoir mon propre atelier, de prendre mon indépendance.

  • Julien

    OK, super. Avant d'être tapissière, alors tapissière en ameublement, au final, ton travail, c'est de restaurer des chaises, des fauteuils, rideaux, peut-être aussi ?

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Toutes les anciennes pièces de tissu, en fait.

  • Gaëlle

    En fait, c'est... très large. C'est la réfection de sièges, fauteuils, canapés, anciens comme modernes.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    C'est aussi la confection de rideaux, de coussins décoratifs, de rideaux, stores, coussins décoratifs. Et aussi, là, il y a eu une évolution avec les éditeurs de tissus qui proposent aussi de la tapisserie en fait coordonnée avec les tissus.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    Donc, on a un métier de réfection, mais aussi de conseil, pour voir le métier un peu dans sa globalité. Donc, on est un peu décorateur aussi.

  • Julien

    Donc, il y a une fonction d'artisan, une fonction d'artiste. Aussi dans une mesure, parce qu'il y a ce goût de je vais associer ça avec ça et je vais le mettre en telle proportion.

  • Gaëlle

    Ce qui est passionnant dans ce métier-là, c'est qu'on ne fait jamais la même chose.

  • Julien

    Il n'y a jamais deux pièces pareilles de mobilier ?

  • Gaëlle

    Il n'y a jamais deux mêmes fauteuils. Il n'y a jamais... Alors, la réflexion, c'est bien. Il y a toujours un petit souci particulier sur un fauteuil, mais voilà, rien d'insurmontable. Mais voilà, c'est les projets uniques.

  • Julien

    D'accord. Est-ce que tu te destinais en scolarité, fin de scolarité dans tes études supérieures, à devenir artisan ? Du tout. Alors, c'était quoi ta première carrière ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai été comptable. Ok. Voilà. Rien à voir.

  • Julien

    C'est des chiffres à quelque chose de beaucoup plus manuel.

  • Gaëlle

    Oui. Non, mais clairement. À la sortie de troisième, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire.

  • Julien

    Tu aimais bien les chiffres.

  • Gaëlle

    Mais pas du tout, en fait. D'accord. Mais pas du tout, parce qu'en fait, je suis devenue... J'ai fait des études de comptabilité. Mon frère était passé par là, j'ai des sœurs parce que j'ai une grande famille qui étaient aussi passées par là. J'ai dit bon, on va aller par là. Je n'étais pas mauvaise, j'ai continué. J'ai fait ça six ans d'études jusqu'en BTS. Donc je l'ai eu en 2002. Mais en sortant de l'école, je n'ai pas fait de comptabilité parce que je ne voulais pas être dans un bureau.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Alors j'ai dit maintenant j'ai commencé les études, il faut les finir. Que ça soit utile quand même à un moment donné. J'ai fait beaucoup de travail avant d'être comptable.

  • Julien

    D'accord. Plein d'expériences différentes.

  • Gaëlle

    Oui. Alors, j'ai été téléconseillère sur des plateformes téléphoniques. J'ai travaillé dans la grande distribution.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Magasin de jouets. Magasin de décoration.

  • Julien

    Commercial avant. Voilà.

  • Gaëlle

    Le contact, surtout être en contact avec les gens. OK. Et en 2009, j'ai une amie qui m'appelle en fait un peu en catastrophe, qui cherche quelqu'un pour remplacer un congé maternité.

  • Julien

    Et... Hop, cette fois.

  • Gaëlle

    Oui. Donc là, ma carrière de comptable a commencé.

  • Julien

    Il a fallu se remettre dans les études.

  • Gaëlle

    C'est ça. Non, ça n'a pas été si compliqué que ça. Donc, ça devait durer six mois. Je suis restée dix ans.

  • Julien

    D'accord. C'est un très long congé maternité. Oui,

  • Gaëlle

    c'est vrai. Après, je travaillais quand même dans une entreprise assez familiale. Je travaillais avec ma meilleure amie.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    C'est sympa. C'est sympa. Et puis, j'ai évolué, j'ai aimé mon travail. Je n'ai pas dit que je n'ai pas du tout aimé. Sauf qu'à la fin, quand j'ai eu ma dernière fille en 2015, mon travail est devenu assez répétitif.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et là, j'ai commencé à m'ennuyer. Ok. Donc, quand on commence à avoir du mal à se lever pour aller travailler, c'est devenu plus alimentaire sur les dernières années et ça ne me convenait plus trop. Ok. Mais je suis restée.

  • Julien

    C'est un confort, en fait, de, voilà, je sais. Ce qui rentre chaque mois, je sais ce que j'ai à faire. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça.

  • Julien

    Et au final, je suis dans une routine, mais d'en sortir, ça me mettrait peut-être dans un inconfort ou dans une crainte pendant un temps. Oui.

  • Gaëlle

    Donc déjà, l'idée en 2015, j'avais déjà réduit mon temps de travail.

  • Julien

    Qu'est-ce qui a été le déclencheur du coup de ce changement ? Qu'est-ce qui a pu le...

  • Gaëlle

    J'ai un événement familial lié à mes enfants en 2018 qui m'a fait... Je me suis remise en question en tant que maman. Ok. Et je me suis dit mince, je suis passée à côté de choses et là, il faut que je sois plus dispo pour mes enfants.

  • Julien

    Donc, le souhait d'être plus présente avec ta famille.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça.

  • Julien

    De réduire peut-être l'impact qu'a la vie professionnelle sur ta vie de famille et pouvoir te recentrer sur tes priorités.

  • Gaëlle

    Le problème, c'est l'accumulation des responsabilités. Travail, familial, il y a une maison à gérer. Ça devenait, j'étais de moins en moins disponible. Et puis, j'avais trois enfants, donc il faut être un petit peu dispo pour tout le monde.

  • Julien

    J'ai des équipes à la maison.

  • Gaëlle

    C'est ça, ça devient compliqué. Et là, j'ai annoncé à mon travail que de toute façon, je m'en allais.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc, six mois plus tard, c'était en juin 2018. Et en février 2019, j'ai quitté mon travail. J'ai laissé six mois à mon employeur, formé quelqu'un d'autre, sans savoir ce que j'allais faire.

  • Julien

    Alors si justement on fait un petit point, juste deux secondes à ce moment-là, de ce moment de changement où tu dis je vais m'en aller, tu le dis à ton employeur. Si tu devais noter entre 1 et 10 ton état personnel, je ne vais pas dire ta santé mentale, ce n'est pas forcément le bon terme, mais un mélange psychologiquement pro-perso, en alignement... Tu trouveras combien entre 1 et 10 ?

  • Gaëlle

    3. 3 ? Ouais, j'étais pas bien.

  • Julien

    Gros mal-être.

  • Gaëlle

    Ah ouais, ouais. Vraiment.

  • Julien

    Donc, t'amorces ce changement. Tu quittes ton emploi. Et qu'est-ce qui t'a mis sur le parcours de la tapisserie ?

  • Gaëlle

    Alors, donc en juin, je prends la décision. Ouais. Assez rapidement, je préviens mes responsables. En disant que je...

  • Julien

    Ou alors... Dans 6 mois, tu es...

  • Gaëlle

    Je compte 6 mois.

  • Julien

    Euh... Je lui ai repéré de recruter quelqu'un.

  • Gaëlle

    Voilà, et j'ai même un peu dépassé, puisque je suis partie en février 2019. Ok. Voilà. Et un mois plus tard, en fait, je me rends sur une brocante, et là, je tombe sur une tapissière. Ok. Et là, j'ai... Ça fait super cliché, mais une révélation.

  • Julien

    Ouais. Elle te parle de son métier, ça te séduit, t'as envie d'en savoir plus,

  • Gaëlle

    t'as envie d'étayer. Cette dame-là, j'avais pris sa carte de visite deux ans auparavant. Pour moi, refaire un siège. Parce qu'à la base, quand j'ai quitté mon travail, quand j'ai décidé que j'allais quitter mon travail, je voulais faire du relooking de meubles. Parce que je le faisais déjà pour moi. Et puis j'ai dit, mais oui, mais voilà, c'est ça. Donc elle m'a renseignée sur l'école.

  • Julien

    C'était une formation en quelle durée ?

  • Gaëlle

    C'était une formation adulte en Greta, c'est un an. Donc là commence un peu le processus de recherche, ça a été assez rapide.

  • Julien

    Redevenir étudiante pendant un an ?

  • Gaëlle

    Oui, ça ne me posait pas de problème. En plus, on ne fait pas de maths, on ne fait pas de français, c'est que de la pratique, ça c'est bien. Mais... Et donc là, je... voilà, je démarre mes... mes démarches. Ok. Je visite l'école, je me renseigne auprès de la responsable. Et puis après, les demandes de financement, tout se passe. Donc, ma formation est prise en charge. C'est ça qui était bien. Ça ne m'a rien coûté. Donc, voilà. Et en février, j'arrête mon travail. Oui. Donc, là, après, il faut s'occuper jusqu'à septembre.

  • Julien

    Oui, parce que c'est rentrée scolaire.

  • Gaëlle

    Oui, c'est ça. C'est septembre 2019. Ça a été long. Oui. Entre le moment où j'ai arrêté mon travail. Parce que là, on se retrouve toute seule à la maison, sans savoir quoi faire. C'est compliqué.

  • Julien

    Avec un projet qui est à moyen terme quand même, parce qu'au final, tu commenceras réellement à pouvoir travailler qu'un an et demi plus tard.

  • Gaëlle

    Techniquement, oui. J'intègre la formation.

  • Julien

    Tu étais la seule à te reconvertir dans la formation ou vous étiez plus ?

  • Gaëlle

    En général, 90% c'est la reconversion.

  • Julien

    Ok. Donc vous étiez une formation majoritairement d'adultes au final.

  • Gaëlle

    Ah oui, c'est de la formation indule de toute façon. Alors on est dans la même, c'est le lycée des métiers d'art à Saint-Quentin. On est dans les mêmes bâtiments que le cursus normal en fait.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc oui, les jeunes de 15-16 ans quoi, enfin voilà. Et après, il y a plusieurs aussi formations là-bas. Il n'y a pas que le tapissier. Il y a des ébénistes, des tourneurs, des sculpteurs. Enfin voilà, motivés, il n'y a pas de souci. La fatigue s'installe parce qu'il y a la route. Je fais la route tous les jours.

  • Julien

    Ça, c'était 2020, c'est ça ?

  • Gaëlle

    2019.

  • Julien

    2019.

  • Gaëlle

    Septembre 2019.

  • Julien

    Covid ? Fin du monde ?

  • Gaëlle

    Oui, mars, ça s'interrompt, Covid. Compliqué. On fait du, comment dire, de la formation via...

  • Julien

    Télétravail de statistique.

  • Gaëlle

    Et là, c'est...

  • Julien

    Oui, parce que pour corriger le geste, etc., j'imagine que c'est beaucoup moins pratique que quand on est dans l'atelier avec le professeur.

  • Gaëlle

    C'est sûr. Bon après c'est vrai on communiquait beaucoup, on faisait aussi des cours via Discord. Oui. Enfin en tout cas sur la théorie.

  • Julien

    Garder ton pack c'est hyper important je pense à ce moment là pour pas abandonner et pas laisser de côté le projet.

  • Gaëlle

    Et je me suis blessée aussi.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai eu une épicondylite au coude, donc c'est une tendinite du coude.

  • Julien

    D'accord. Parce que j'ai un step tétif.

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Et puis pas habitué peut-être avant. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça. Mauvais positionnement aussi, parce que ça, c'est super important. Ça reste quand même un métier physique. Alors, pas du bas du corps, mais du haut. Les articulations, les brosses, on est quand même… Le pot tendre,

  • Julien

    etc.

  • Gaëlle

    C'est ça ? En fait, c'est des mouvements répétitifs.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Ça demande un peu de force sur certaines choses.

  • Julien

    Le rembourrage,

  • Gaëlle

    tout ça. Vous savez, le guindage, c'est les ressorts qu'il y a dans les siècles. D'accord. C'est quand même des techniques assez physiques. donc il faut savoir se servir de ses deux mains de ses coudes, de ses bras et quand le corps n'est pas habitué ça casse ça s'abîme et là je suis restée 3 mois à rien pouvoir faire en plein Covid ça a été un peu dur de la rééducation, ça va je m'en suis pas mal sortie jusqu'à maintenant il n'y a pas eu de soucis ça n'a pas relâché ? non, parce que je fais attention aussi à mes gestes Parce que je me suis dit, même à ce moment-là, ça y est, ça va être fini. Je ne vais pas pouvoir faire ça parce qu'on utilise des marteaux. Vous savez, rien que le cloutage sur les sièges, c'est quand même le bras, le poignet, le coude. Et j'ai dit, si je ne peux plus faire ça non plus, ça va être compliqué. Ce n'est pas grave. Donc, on va dire que j'ai...

  • Julien

    C'est passé.

  • Gaëlle

    C'est passé.

  • Julien

    Diplômée du coup 2021 ? Non. Non. OK.

  • Gaëlle

    Alors, il y a la moitié qui a été faite avant le Covid.

  • Julien

    Ouais. Ah, et du coup, ils ont dû le faire à cause des absences.

  • Gaëlle

    Et c'est ça. Et on avait quand même eu le temps de faire quelques sièges.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et j'ai quand même eu mon diplôme, mon CAP en juin. Félicitations. Merci. Mais j'ai continué les heures d'atelier qui n'avaient pas été faites pendant les périodes de Covid.

  • Julien

    Un cours, c'est trop court ?

  • Gaëlle

    Bah oui. J'ai repris le chemin de l'école en septembre 2020. C'est ça, jusqu'en janvier 2021. Ok. J'ai poussé un petit peu, j'ai même un petit peu prolongé parce que...

  • Julien

    Plus de pratique.

  • Gaëlle

    C'est ça, c'est ça. Donc, je me suis retrouvée avec la session suivante.

  • Julien

    Oui.

  • Gaëlle

    C'est pas grave, on fait des rencontres et voilà. Et janvier 2021, la création.

  • Julien

    Donc, indépendante, mais...

  • Gaëlle

    Oui et non. Ouais. Alors, j'avais un projet d'atelier chez moi, à la maison. Et entre temps, avec Bénédicte Chourec, chez qui j'ai fait mes stages...

  • Julien

    L'opportunité de rejoindre son atelier.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça. De continuer à être formé, surtout.

  • Julien

    Oui, parce qu'il y a un peu un tutora qui se fait avec elle, c'est ça ?

  • Gaëlle

    Oui, ça a été un peu ça. C'est bien. Tout en travaillant pour elle, elle continue à me former sur les techniques parce que c'est compliqué. Tapissier, ça ne s'apprend pas en un an.

  • Julien

    Oui, ça me paraît court, en fait, pour apprendre toutes ces méthodes.

  • Gaëlle

    Non, on apprend les bases parce que c'est un métier qui s'apprend en cinq ans, en moyenne. Malgré tout, même les gens d'expérience apprennent encore des choses parce que... Oui. Oui,

  • Julien

    il y a des techniques et puis je pense qu'il y a des architectures de chaises qui sont toujours différentes. Enfin, je simplifie la chaise.

  • Gaëlle

    Et en plus, il y a les techniques sur les fauteuils de style et différentes sur les fauteuils modernes. Et on travaille beaucoup plus, bien évidemment, maintenant sur des fauteuils modernes, même si on a toujours des fauteuils de style qui reviennent assez régulièrement.

  • Julien

    Procante.

  • Gaëlle

    Voilà. Voilà, c'est ça. Ou le fauteuil de la mamie auquel on tient. Enfin, voilà.

  • Julien

    Et au niveau du parcours jusqu'à la création, est-ce qu'il y a des moments où tu as eu envie de faire demi-tour ? Est-ce qu'il y a des moments où tu t'es dit, dans quoi je m'aventure ? Je vais laisser tomber, je vais redevenir comptable ou je vais repartir dans une épargne de vente ? Non. Non ? Déterminée ?

  • Gaëlle

    Oui, mais beaucoup d'incertitudes, de peur aussi parce que... Être indépendant, ce n'est pas comme si on était en CDI avec son salaire qui tombe tous les mois. Là, tout dépend de notre travail. Ce n'est pas toujours simple. Parce que des fois, un travail, on est censé mettre 10 heures, on en met 20 pour X raisons, techniques ou pas. C'est compliqué. Donc, il faut aussi... Comment dire ? Je ne dis pas que je n'ai jamais douté de mon... projet, mais j'avais encore un manque de confiance.

  • Julien

    Tu t'es bien entourée à ce moment-là pour t'aider là-dessus ?

  • Gaëlle

    Alors, c'est compliqué parce que courant 2021-2022, je me suis séparée de mon conjoint à l'époque.

  • Julien

    Il y a eu l'organisation personnelle à faire.

  • Gaëlle

    Voilà. L'atelier était au domicile. L'atelier était en cours et j'ai quitté le domicile. Je ne suis pas restée là. Là, on se remet en...

  • Julien

    Là, c'est les bouleversements de chefs d'entreprise. Non, enfin,

  • Gaëlle

    c'est les persos. Pertho. Et du coup, ça a changé quand même la donne. Parce qu'on s'est dit, bon...

  • Julien

    C'est-à-dire plutôt la capacité de rebond du chef d'entreprise qui a été mis à l'épreuve. C'est, il faut que je puisse trouver des solutions. Il faut que j'arrive à trouver une solution pour pouvoir continuer à avancer. Donc,

  • Gaëlle

    j'ai quand même continué à travailler, heureusement. Comme je vous disais avec Bénédicte Choufrec de chez Maya Sofa, qui m'a beaucoup soutenue aussi. tant personnelle que professionnelle, qui n'a jamais hésité à m'encourager, il faut le dire.

  • Julien

    Oui, carrément, bien sûr. Je pense que ça a été un super point, quand même, de pouvoir être accompagné. En fait,

  • Gaëlle

    je pense qu'on est rentrés dans la vie, l'une de l'autre, au bon moment.

  • Julien

    Ok. Au final, dans ton parcours, il y a plein de moments où c'était le bon moment, c'était la bonne opportunité, quand tu as commencé à travailler avec ta meilleure amie. Ça a été, alors plus tard, c'est quelque chose que tu as voulu quitter, mais je pense qu'à ce moment-là, c'était une bonne opportunité. Là, de pouvoir, avec Bénédicte, de pouvoir avoir cette opportunité d'atelier et de travailler ensemble, au final, c'est plein d'alignements et de saisir les opportunités au bon moment.

  • Gaëlle

    Alors oui, oui, alors je suis d'accord parce qu'on ne rencontre, je suis persuadée qu'on ne rencontre pas les gens par hasard, que ce soit personnellement, professionnellement. Et j'ai été, je pense aussi, mise sur son chemin parce qu'elle, perso... personnellement, pro, voilà.

  • Julien

    Tout tenir l'une l'autre.

  • Gaëlle

    Voilà, exactement.

  • Julien

    Ok, super. Aujourd'hui, tu es chef d'entreprise depuis deux ans à peu près, c'est ça ? Un peu plus de trois ans.

  • Gaëlle

    Trois ans, presque. Quatre, finalement, janvier 2021.

  • Julien

    Quasiment quatre ans. Si on reprend un peu la question de tout à l'heure avec la note sur dix, aujourd'hui, tu te notes combien dans ton équilibre vie pro, vie perso, bien-être ?

  • Gaëlle

    Je suis à sept.

  • Julien

    Sept. Il y a quand même une belle progression. On est quasiment à deux fois la note.

  • Gaëlle

    Peut-être parce que j'ai compris aussi que les opportunités, il faut les créer aussi.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    On ne va pas faire le boulot à notre place. Et que si on ne les crée pas aussi, les opportunités, je pense qu'on passe à côté de trucs quand même.

  • Julien

    D'accord. Donc là, prochain projet, si j'ai bien compris, c'est d'avoir ton propre atelier. Oui. Donc il y a une petite émancipation.

  • Gaëlle

    Voilà. Un regard de... Voilà, je me sens prête maintenant. Ouais. Voilà c'est ça, plus confiante, d'avoir mon endroit à moi même si ça a été très bien.

  • Julien

    C'est de terminer ce projet parce qu'il va continuer mais du moins l'aboutissement du projet d'avoir...

  • Gaëlle

    La collaboration ne se terminera pas, ça va se poursuivre. sous d'autres formes. Je veux mon atelier parce que j'ai des projets. Oui,

  • Julien

    bien sûr.

  • Gaëlle

    Et je ne peux pas le faire dans l'atelier de quelqu'un d'autre. Oui, bien sûr.

  • Julien

    Entendu. Où est-ce qu'on peut te trouver aujourd'hui si on cherche une tapissière ? Dans le lieu de France ? Oui. Tu es en bordure de Valenciennes ? Non, Valenciennes. Valenciennes, pardon. Valenciennes. Ok. Donc, tu es à Valenciennes. Mais si quelqu'un du coin a envie de retravailler un de ses mobiliers ou de faire créer quelque chose, ou même quelqu'un ailleurs qui veut voir ton travail, où est-ce qu'on peut te trouver ? Sur les réseaux, sur Internet ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai un compte Instagram où je vis l'essentiel de mon travail.

  • Julien

    Le nom de ton entreprise, je ne sais pas si on l'a évoqué. Je ne sais pas. Très rapidement. Oui,

  • Gaëlle

    je pense. Tendu de métamorphose.

  • Julien

    Tendu de métamorphose, je le mettrai de toute façon en description. Oui. Donc, Instagram ?

  • Gaëlle

    Instagram, j'ai un site Internet aussi qui a été créé il y a deux, trois mois.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai un Facebook aussi.

  • Julien

    D'accord. On va venir te voir parce qu'on a envie de retravailler une belle pièce, etc. On est sûr de... On va faire évoluer son intérieur. Et donc, plutôt, effectivement, peut-être des personnes qui sont sur... Au-delà de trentaine, au-delà de quarantaine, peut-être.

  • Gaëlle

    Ah oui, oui. Au-delà de la quarantaine.

  • Julien

    Souvent.

  • Gaëlle

    C'est rare en tout cas.

  • Julien

    C'est un coup au final, du coup.

  • Gaëlle

    Insta, c'est... Je m'en sers juste en vitrine. Comme ça, je montre les fauteuils, les avant-après. Je fais des réels pour voir aussi le cheminement. Voilà, j'aime beaucoup. Et les gens aiment aussi voir ce qui se passe.

  • Julien

    Ok, entendu. Alors, je t'avais demandé de prendre une carte de visite pour aujourd'hui. Et j'ai vu que tu l'avais fait. Tu as fait tes devoirs. Et du coup, je vais te remettre juste après la carte de la personne qui a été enregistrée récemment. Et je vais prendre la tienne. Pour la confier à la prochaine personne.

  • Gaëlle

    Ok, ça va.

  • Julien

    Pour la petite transmission comme ça de contact. Merci en tout cas beaucoup. Merci. D'avoir accepté de te prêter au jeu. Merci à vous qui nous avez suivis. Comme je le disais tout à l'heure, n'hésitez pas à vous abonner, à suivre les chaînes, etc. C'est ce qui nous aide à développer aussi ce concept. J'espère que ton parcours pourra inspirer d'autres personnes et leur donner l'envie de franchir le cap pour les personnes qui se sentent le besoin de changer. en tout cas c'était un super interview j'ai beaucoup aimé, j'ai appris plein de choses merci beaucoup merci

Description

Dans cet épisode captivant de « REConversion Podcast », Gaëlle partage son parcours unique de comptable à tapissière d’ameublement. Maman de trois enfants, elle a décidé de quitter un emploi qui ne lui plaisait plus pour poursuivre une passion pour le design d'intérieur. Après avoir travaillé comme comptable pendant plusieurs années, Gaëlle a ressenti le besoin de changement après la naissance de sa dernière fille en 2015. C'est un événement familial en 2018 qui l'a poussée à se remettre en question et à vouloir être plus présente pour sa famille.


Son aventure dans le monde de la tapisserie a commencé par une rencontre fortuite lors d'une brocante avec une tapissière qui lui a ouvert les portes d’un métier passionnant. Elle a intégré une formation en tapisserie au Greta, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 et une blessure qui a temporairement freiné ses progrès.


Diplômée en 2021, Gaëlle a lancé son entreprise, « le temps d'une métamorphose », où elle combine son savoir-faire technique et son œil artistique pour créer des pièces uniques de mobilier et de décoration intérieure. Aujourd'hui, elle aspire à ouvrir son propre atelier tout en continuant à collaborer avec son ex tutrice. Dans cet épisode, Gaëlle inspire avec son récit de détermination, montrant qu'oser changer sa vie est possible à tout moment.


Pour retrouver le travail de Gaëlle:

https://www.instagram.com/letempsdunemetamorphose/

https://www.letempsdunemetamorphose.com


Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


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Site de Julien:

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bienvenue dans ce nouveau numéro du podcast reconversion on accueille aujourd'hui Gaëlle qui a créé son entreprise il ya quelques années qui aura l'occasions de parler de ça de nous raconter son histoire n'hésitez pas à vous abonner au podcast à suivre sur les réseaux sociaux, à mettre des j'aime, des commentaires quand la plateforme le permet, ce qui nous permet de donner de la visibilité au podcast, de vivre, de le montrer et puis de partager d'autres parcours inspirants. Bonjour Gaëlle.

  • Gaëlle

    Bonjour.

  • Julien

    Bienvenue.

  • Gaëlle

    Merci.

  • Julien

    Je te laisse te présenter rapidement, ta situation aujourd'hui, où tu en es, quelle est ton entreprise et puis après on ira dans les questions.

  • Gaëlle

    Ok. Alors, je m'appelle Gaëlle, je suis tapissière d'ameublement. J'ai créé mon entreprise en 2021. Je suis maman de trois enfants. Je suis actuellement en évolution dans mon travail puisque je compte prendre mon indépendance dans mon propre atelier d'ici quelques mois.

  • Julien

    Super.

  • Gaëlle

    Jusqu'à maintenant, je travaillais avec Bénédicte Chourec de chez Maya Sofa qui m'a formée. Top. Pendant... Depuis 2019, en clair, parce que je fais tous mes stages là-bas.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    Et puis, il y a quelques mois, l'idée a émergé d'avoir mon propre atelier, de prendre mon indépendance.

  • Julien

    OK, super. Avant d'être tapissière, alors tapissière en ameublement, au final, ton travail, c'est de restaurer des chaises, des fauteuils, rideaux, peut-être aussi ?

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Toutes les anciennes pièces de tissu, en fait.

  • Gaëlle

    En fait, c'est... très large. C'est la réfection de sièges, fauteuils, canapés, anciens comme modernes.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    C'est aussi la confection de rideaux, de coussins décoratifs, de rideaux, stores, coussins décoratifs. Et aussi, là, il y a eu une évolution avec les éditeurs de tissus qui proposent aussi de la tapisserie en fait coordonnée avec les tissus.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    Donc, on a un métier de réfection, mais aussi de conseil, pour voir le métier un peu dans sa globalité. Donc, on est un peu décorateur aussi.

  • Julien

    Donc, il y a une fonction d'artisan, une fonction d'artiste. Aussi dans une mesure, parce qu'il y a ce goût de je vais associer ça avec ça et je vais le mettre en telle proportion.

  • Gaëlle

    Ce qui est passionnant dans ce métier-là, c'est qu'on ne fait jamais la même chose.

  • Julien

    Il n'y a jamais deux pièces pareilles de mobilier ?

  • Gaëlle

    Il n'y a jamais deux mêmes fauteuils. Il n'y a jamais... Alors, la réflexion, c'est bien. Il y a toujours un petit souci particulier sur un fauteuil, mais voilà, rien d'insurmontable. Mais voilà, c'est les projets uniques.

  • Julien

    D'accord. Est-ce que tu te destinais en scolarité, fin de scolarité dans tes études supérieures, à devenir artisan ? Du tout. Alors, c'était quoi ta première carrière ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai été comptable. Ok. Voilà. Rien à voir.

  • Julien

    C'est des chiffres à quelque chose de beaucoup plus manuel.

  • Gaëlle

    Oui. Non, mais clairement. À la sortie de troisième, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire.

  • Julien

    Tu aimais bien les chiffres.

  • Gaëlle

    Mais pas du tout, en fait. D'accord. Mais pas du tout, parce qu'en fait, je suis devenue... J'ai fait des études de comptabilité. Mon frère était passé par là, j'ai des sœurs parce que j'ai une grande famille qui étaient aussi passées par là. J'ai dit bon, on va aller par là. Je n'étais pas mauvaise, j'ai continué. J'ai fait ça six ans d'études jusqu'en BTS. Donc je l'ai eu en 2002. Mais en sortant de l'école, je n'ai pas fait de comptabilité parce que je ne voulais pas être dans un bureau.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Alors j'ai dit maintenant j'ai commencé les études, il faut les finir. Que ça soit utile quand même à un moment donné. J'ai fait beaucoup de travail avant d'être comptable.

  • Julien

    D'accord. Plein d'expériences différentes.

  • Gaëlle

    Oui. Alors, j'ai été téléconseillère sur des plateformes téléphoniques. J'ai travaillé dans la grande distribution.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Magasin de jouets. Magasin de décoration.

  • Julien

    Commercial avant. Voilà.

  • Gaëlle

    Le contact, surtout être en contact avec les gens. OK. Et en 2009, j'ai une amie qui m'appelle en fait un peu en catastrophe, qui cherche quelqu'un pour remplacer un congé maternité.

  • Julien

    Et... Hop, cette fois.

  • Gaëlle

    Oui. Donc là, ma carrière de comptable a commencé.

  • Julien

    Il a fallu se remettre dans les études.

  • Gaëlle

    C'est ça. Non, ça n'a pas été si compliqué que ça. Donc, ça devait durer six mois. Je suis restée dix ans.

  • Julien

    D'accord. C'est un très long congé maternité. Oui,

  • Gaëlle

    c'est vrai. Après, je travaillais quand même dans une entreprise assez familiale. Je travaillais avec ma meilleure amie.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    C'est sympa. C'est sympa. Et puis, j'ai évolué, j'ai aimé mon travail. Je n'ai pas dit que je n'ai pas du tout aimé. Sauf qu'à la fin, quand j'ai eu ma dernière fille en 2015, mon travail est devenu assez répétitif.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et là, j'ai commencé à m'ennuyer. Ok. Donc, quand on commence à avoir du mal à se lever pour aller travailler, c'est devenu plus alimentaire sur les dernières années et ça ne me convenait plus trop. Ok. Mais je suis restée.

  • Julien

    C'est un confort, en fait, de, voilà, je sais. Ce qui rentre chaque mois, je sais ce que j'ai à faire. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça.

  • Julien

    Et au final, je suis dans une routine, mais d'en sortir, ça me mettrait peut-être dans un inconfort ou dans une crainte pendant un temps. Oui.

  • Gaëlle

    Donc déjà, l'idée en 2015, j'avais déjà réduit mon temps de travail.

  • Julien

    Qu'est-ce qui a été le déclencheur du coup de ce changement ? Qu'est-ce qui a pu le...

  • Gaëlle

    J'ai un événement familial lié à mes enfants en 2018 qui m'a fait... Je me suis remise en question en tant que maman. Ok. Et je me suis dit mince, je suis passée à côté de choses et là, il faut que je sois plus dispo pour mes enfants.

  • Julien

    Donc, le souhait d'être plus présente avec ta famille.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça.

  • Julien

    De réduire peut-être l'impact qu'a la vie professionnelle sur ta vie de famille et pouvoir te recentrer sur tes priorités.

  • Gaëlle

    Le problème, c'est l'accumulation des responsabilités. Travail, familial, il y a une maison à gérer. Ça devenait, j'étais de moins en moins disponible. Et puis, j'avais trois enfants, donc il faut être un petit peu dispo pour tout le monde.

  • Julien

    J'ai des équipes à la maison.

  • Gaëlle

    C'est ça, ça devient compliqué. Et là, j'ai annoncé à mon travail que de toute façon, je m'en allais.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc, six mois plus tard, c'était en juin 2018. Et en février 2019, j'ai quitté mon travail. J'ai laissé six mois à mon employeur, formé quelqu'un d'autre, sans savoir ce que j'allais faire.

  • Julien

    Alors si justement on fait un petit point, juste deux secondes à ce moment-là, de ce moment de changement où tu dis je vais m'en aller, tu le dis à ton employeur. Si tu devais noter entre 1 et 10 ton état personnel, je ne vais pas dire ta santé mentale, ce n'est pas forcément le bon terme, mais un mélange psychologiquement pro-perso, en alignement... Tu trouveras combien entre 1 et 10 ?

  • Gaëlle

    3. 3 ? Ouais, j'étais pas bien.

  • Julien

    Gros mal-être.

  • Gaëlle

    Ah ouais, ouais. Vraiment.

  • Julien

    Donc, t'amorces ce changement. Tu quittes ton emploi. Et qu'est-ce qui t'a mis sur le parcours de la tapisserie ?

  • Gaëlle

    Alors, donc en juin, je prends la décision. Ouais. Assez rapidement, je préviens mes responsables. En disant que je...

  • Julien

    Ou alors... Dans 6 mois, tu es...

  • Gaëlle

    Je compte 6 mois.

  • Julien

    Euh... Je lui ai repéré de recruter quelqu'un.

  • Gaëlle

    Voilà, et j'ai même un peu dépassé, puisque je suis partie en février 2019. Ok. Voilà. Et un mois plus tard, en fait, je me rends sur une brocante, et là, je tombe sur une tapissière. Ok. Et là, j'ai... Ça fait super cliché, mais une révélation.

  • Julien

    Ouais. Elle te parle de son métier, ça te séduit, t'as envie d'en savoir plus,

  • Gaëlle

    t'as envie d'étayer. Cette dame-là, j'avais pris sa carte de visite deux ans auparavant. Pour moi, refaire un siège. Parce qu'à la base, quand j'ai quitté mon travail, quand j'ai décidé que j'allais quitter mon travail, je voulais faire du relooking de meubles. Parce que je le faisais déjà pour moi. Et puis j'ai dit, mais oui, mais voilà, c'est ça. Donc elle m'a renseignée sur l'école.

  • Julien

    C'était une formation en quelle durée ?

  • Gaëlle

    C'était une formation adulte en Greta, c'est un an. Donc là commence un peu le processus de recherche, ça a été assez rapide.

  • Julien

    Redevenir étudiante pendant un an ?

  • Gaëlle

    Oui, ça ne me posait pas de problème. En plus, on ne fait pas de maths, on ne fait pas de français, c'est que de la pratique, ça c'est bien. Mais... Et donc là, je... voilà, je démarre mes... mes démarches. Ok. Je visite l'école, je me renseigne auprès de la responsable. Et puis après, les demandes de financement, tout se passe. Donc, ma formation est prise en charge. C'est ça qui était bien. Ça ne m'a rien coûté. Donc, voilà. Et en février, j'arrête mon travail. Oui. Donc, là, après, il faut s'occuper jusqu'à septembre.

  • Julien

    Oui, parce que c'est rentrée scolaire.

  • Gaëlle

    Oui, c'est ça. C'est septembre 2019. Ça a été long. Oui. Entre le moment où j'ai arrêté mon travail. Parce que là, on se retrouve toute seule à la maison, sans savoir quoi faire. C'est compliqué.

  • Julien

    Avec un projet qui est à moyen terme quand même, parce qu'au final, tu commenceras réellement à pouvoir travailler qu'un an et demi plus tard.

  • Gaëlle

    Techniquement, oui. J'intègre la formation.

  • Julien

    Tu étais la seule à te reconvertir dans la formation ou vous étiez plus ?

  • Gaëlle

    En général, 90% c'est la reconversion.

  • Julien

    Ok. Donc vous étiez une formation majoritairement d'adultes au final.

  • Gaëlle

    Ah oui, c'est de la formation indule de toute façon. Alors on est dans la même, c'est le lycée des métiers d'art à Saint-Quentin. On est dans les mêmes bâtiments que le cursus normal en fait.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Donc oui, les jeunes de 15-16 ans quoi, enfin voilà. Et après, il y a plusieurs aussi formations là-bas. Il n'y a pas que le tapissier. Il y a des ébénistes, des tourneurs, des sculpteurs. Enfin voilà, motivés, il n'y a pas de souci. La fatigue s'installe parce qu'il y a la route. Je fais la route tous les jours.

  • Julien

    Ça, c'était 2020, c'est ça ?

  • Gaëlle

    2019.

  • Julien

    2019.

  • Gaëlle

    Septembre 2019.

  • Julien

    Covid ? Fin du monde ?

  • Gaëlle

    Oui, mars, ça s'interrompt, Covid. Compliqué. On fait du, comment dire, de la formation via...

  • Julien

    Télétravail de statistique.

  • Gaëlle

    Et là, c'est...

  • Julien

    Oui, parce que pour corriger le geste, etc., j'imagine que c'est beaucoup moins pratique que quand on est dans l'atelier avec le professeur.

  • Gaëlle

    C'est sûr. Bon après c'est vrai on communiquait beaucoup, on faisait aussi des cours via Discord. Oui. Enfin en tout cas sur la théorie.

  • Julien

    Garder ton pack c'est hyper important je pense à ce moment là pour pas abandonner et pas laisser de côté le projet.

  • Gaëlle

    Et je me suis blessée aussi.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai eu une épicondylite au coude, donc c'est une tendinite du coude.

  • Julien

    D'accord. Parce que j'ai un step tétif.

  • Gaëlle

    Oui.

  • Julien

    Et puis pas habitué peut-être avant. Oui,

  • Gaëlle

    c'est ça. Mauvais positionnement aussi, parce que ça, c'est super important. Ça reste quand même un métier physique. Alors, pas du bas du corps, mais du haut. Les articulations, les brosses, on est quand même… Le pot tendre,

  • Julien

    etc.

  • Gaëlle

    C'est ça ? En fait, c'est des mouvements répétitifs.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Ça demande un peu de force sur certaines choses.

  • Julien

    Le rembourrage,

  • Gaëlle

    tout ça. Vous savez, le guindage, c'est les ressorts qu'il y a dans les siècles. D'accord. C'est quand même des techniques assez physiques. donc il faut savoir se servir de ses deux mains de ses coudes, de ses bras et quand le corps n'est pas habitué ça casse ça s'abîme et là je suis restée 3 mois à rien pouvoir faire en plein Covid ça a été un peu dur de la rééducation, ça va je m'en suis pas mal sortie jusqu'à maintenant il n'y a pas eu de soucis ça n'a pas relâché ? non, parce que je fais attention aussi à mes gestes Parce que je me suis dit, même à ce moment-là, ça y est, ça va être fini. Je ne vais pas pouvoir faire ça parce qu'on utilise des marteaux. Vous savez, rien que le cloutage sur les sièges, c'est quand même le bras, le poignet, le coude. Et j'ai dit, si je ne peux plus faire ça non plus, ça va être compliqué. Ce n'est pas grave. Donc, on va dire que j'ai...

  • Julien

    C'est passé.

  • Gaëlle

    C'est passé.

  • Julien

    Diplômée du coup 2021 ? Non. Non. OK.

  • Gaëlle

    Alors, il y a la moitié qui a été faite avant le Covid.

  • Julien

    Ouais. Ah, et du coup, ils ont dû le faire à cause des absences.

  • Gaëlle

    Et c'est ça. Et on avait quand même eu le temps de faire quelques sièges.

  • Julien

    D'accord.

  • Gaëlle

    Et j'ai quand même eu mon diplôme, mon CAP en juin. Félicitations. Merci. Mais j'ai continué les heures d'atelier qui n'avaient pas été faites pendant les périodes de Covid.

  • Julien

    Un cours, c'est trop court ?

  • Gaëlle

    Bah oui. J'ai repris le chemin de l'école en septembre 2020. C'est ça, jusqu'en janvier 2021. Ok. J'ai poussé un petit peu, j'ai même un petit peu prolongé parce que...

  • Julien

    Plus de pratique.

  • Gaëlle

    C'est ça, c'est ça. Donc, je me suis retrouvée avec la session suivante.

  • Julien

    Oui.

  • Gaëlle

    C'est pas grave, on fait des rencontres et voilà. Et janvier 2021, la création.

  • Julien

    Donc, indépendante, mais...

  • Gaëlle

    Oui et non. Ouais. Alors, j'avais un projet d'atelier chez moi, à la maison. Et entre temps, avec Bénédicte Chourec, chez qui j'ai fait mes stages...

  • Julien

    L'opportunité de rejoindre son atelier.

  • Gaëlle

    Voilà, c'est ça. De continuer à être formé, surtout.

  • Julien

    Oui, parce qu'il y a un peu un tutora qui se fait avec elle, c'est ça ?

  • Gaëlle

    Oui, ça a été un peu ça. C'est bien. Tout en travaillant pour elle, elle continue à me former sur les techniques parce que c'est compliqué. Tapissier, ça ne s'apprend pas en un an.

  • Julien

    Oui, ça me paraît court, en fait, pour apprendre toutes ces méthodes.

  • Gaëlle

    Non, on apprend les bases parce que c'est un métier qui s'apprend en cinq ans, en moyenne. Malgré tout, même les gens d'expérience apprennent encore des choses parce que... Oui. Oui,

  • Julien

    il y a des techniques et puis je pense qu'il y a des architectures de chaises qui sont toujours différentes. Enfin, je simplifie la chaise.

  • Gaëlle

    Et en plus, il y a les techniques sur les fauteuils de style et différentes sur les fauteuils modernes. Et on travaille beaucoup plus, bien évidemment, maintenant sur des fauteuils modernes, même si on a toujours des fauteuils de style qui reviennent assez régulièrement.

  • Julien

    Procante.

  • Gaëlle

    Voilà. Voilà, c'est ça. Ou le fauteuil de la mamie auquel on tient. Enfin, voilà.

  • Julien

    Et au niveau du parcours jusqu'à la création, est-ce qu'il y a des moments où tu as eu envie de faire demi-tour ? Est-ce qu'il y a des moments où tu t'es dit, dans quoi je m'aventure ? Je vais laisser tomber, je vais redevenir comptable ou je vais repartir dans une épargne de vente ? Non. Non ? Déterminée ?

  • Gaëlle

    Oui, mais beaucoup d'incertitudes, de peur aussi parce que... Être indépendant, ce n'est pas comme si on était en CDI avec son salaire qui tombe tous les mois. Là, tout dépend de notre travail. Ce n'est pas toujours simple. Parce que des fois, un travail, on est censé mettre 10 heures, on en met 20 pour X raisons, techniques ou pas. C'est compliqué. Donc, il faut aussi... Comment dire ? Je ne dis pas que je n'ai jamais douté de mon... projet, mais j'avais encore un manque de confiance.

  • Julien

    Tu t'es bien entourée à ce moment-là pour t'aider là-dessus ?

  • Gaëlle

    Alors, c'est compliqué parce que courant 2021-2022, je me suis séparée de mon conjoint à l'époque.

  • Julien

    Il y a eu l'organisation personnelle à faire.

  • Gaëlle

    Voilà. L'atelier était au domicile. L'atelier était en cours et j'ai quitté le domicile. Je ne suis pas restée là. Là, on se remet en...

  • Julien

    Là, c'est les bouleversements de chefs d'entreprise. Non, enfin,

  • Gaëlle

    c'est les persos. Pertho. Et du coup, ça a changé quand même la donne. Parce qu'on s'est dit, bon...

  • Julien

    C'est-à-dire plutôt la capacité de rebond du chef d'entreprise qui a été mis à l'épreuve. C'est, il faut que je puisse trouver des solutions. Il faut que j'arrive à trouver une solution pour pouvoir continuer à avancer. Donc,

  • Gaëlle

    j'ai quand même continué à travailler, heureusement. Comme je vous disais avec Bénédicte Choufrec de chez Maya Sofa, qui m'a beaucoup soutenue aussi. tant personnelle que professionnelle, qui n'a jamais hésité à m'encourager, il faut le dire.

  • Julien

    Oui, carrément, bien sûr. Je pense que ça a été un super point, quand même, de pouvoir être accompagné. En fait,

  • Gaëlle

    je pense qu'on est rentrés dans la vie, l'une de l'autre, au bon moment.

  • Julien

    Ok. Au final, dans ton parcours, il y a plein de moments où c'était le bon moment, c'était la bonne opportunité, quand tu as commencé à travailler avec ta meilleure amie. Ça a été, alors plus tard, c'est quelque chose que tu as voulu quitter, mais je pense qu'à ce moment-là, c'était une bonne opportunité. Là, de pouvoir, avec Bénédicte, de pouvoir avoir cette opportunité d'atelier et de travailler ensemble, au final, c'est plein d'alignements et de saisir les opportunités au bon moment.

  • Gaëlle

    Alors oui, oui, alors je suis d'accord parce qu'on ne rencontre, je suis persuadée qu'on ne rencontre pas les gens par hasard, que ce soit personnellement, professionnellement. Et j'ai été, je pense aussi, mise sur son chemin parce qu'elle, perso... personnellement, pro, voilà.

  • Julien

    Tout tenir l'une l'autre.

  • Gaëlle

    Voilà, exactement.

  • Julien

    Ok, super. Aujourd'hui, tu es chef d'entreprise depuis deux ans à peu près, c'est ça ? Un peu plus de trois ans.

  • Gaëlle

    Trois ans, presque. Quatre, finalement, janvier 2021.

  • Julien

    Quasiment quatre ans. Si on reprend un peu la question de tout à l'heure avec la note sur dix, aujourd'hui, tu te notes combien dans ton équilibre vie pro, vie perso, bien-être ?

  • Gaëlle

    Je suis à sept.

  • Julien

    Sept. Il y a quand même une belle progression. On est quasiment à deux fois la note.

  • Gaëlle

    Peut-être parce que j'ai compris aussi que les opportunités, il faut les créer aussi.

  • Julien

    OK.

  • Gaëlle

    On ne va pas faire le boulot à notre place. Et que si on ne les crée pas aussi, les opportunités, je pense qu'on passe à côté de trucs quand même.

  • Julien

    D'accord. Donc là, prochain projet, si j'ai bien compris, c'est d'avoir ton propre atelier. Oui. Donc il y a une petite émancipation.

  • Gaëlle

    Voilà. Un regard de... Voilà, je me sens prête maintenant. Ouais. Voilà c'est ça, plus confiante, d'avoir mon endroit à moi même si ça a été très bien.

  • Julien

    C'est de terminer ce projet parce qu'il va continuer mais du moins l'aboutissement du projet d'avoir...

  • Gaëlle

    La collaboration ne se terminera pas, ça va se poursuivre. sous d'autres formes. Je veux mon atelier parce que j'ai des projets. Oui,

  • Julien

    bien sûr.

  • Gaëlle

    Et je ne peux pas le faire dans l'atelier de quelqu'un d'autre. Oui, bien sûr.

  • Julien

    Entendu. Où est-ce qu'on peut te trouver aujourd'hui si on cherche une tapissière ? Dans le lieu de France ? Oui. Tu es en bordure de Valenciennes ? Non, Valenciennes. Valenciennes, pardon. Valenciennes. Ok. Donc, tu es à Valenciennes. Mais si quelqu'un du coin a envie de retravailler un de ses mobiliers ou de faire créer quelque chose, ou même quelqu'un ailleurs qui veut voir ton travail, où est-ce qu'on peut te trouver ? Sur les réseaux, sur Internet ?

  • Gaëlle

    Alors, j'ai un compte Instagram où je vis l'essentiel de mon travail.

  • Julien

    Le nom de ton entreprise, je ne sais pas si on l'a évoqué. Je ne sais pas. Très rapidement. Oui,

  • Gaëlle

    je pense. Tendu de métamorphose.

  • Julien

    Tendu de métamorphose, je le mettrai de toute façon en description. Oui. Donc, Instagram ?

  • Gaëlle

    Instagram, j'ai un site Internet aussi qui a été créé il y a deux, trois mois.

  • Julien

    Ok.

  • Gaëlle

    J'ai un Facebook aussi.

  • Julien

    D'accord. On va venir te voir parce qu'on a envie de retravailler une belle pièce, etc. On est sûr de... On va faire évoluer son intérieur. Et donc, plutôt, effectivement, peut-être des personnes qui sont sur... Au-delà de trentaine, au-delà de quarantaine, peut-être.

  • Gaëlle

    Ah oui, oui. Au-delà de la quarantaine.

  • Julien

    Souvent.

  • Gaëlle

    C'est rare en tout cas.

  • Julien

    C'est un coup au final, du coup.

  • Gaëlle

    Insta, c'est... Je m'en sers juste en vitrine. Comme ça, je montre les fauteuils, les avant-après. Je fais des réels pour voir aussi le cheminement. Voilà, j'aime beaucoup. Et les gens aiment aussi voir ce qui se passe.

  • Julien

    Ok, entendu. Alors, je t'avais demandé de prendre une carte de visite pour aujourd'hui. Et j'ai vu que tu l'avais fait. Tu as fait tes devoirs. Et du coup, je vais te remettre juste après la carte de la personne qui a été enregistrée récemment. Et je vais prendre la tienne. Pour la confier à la prochaine personne.

  • Gaëlle

    Ok, ça va.

  • Julien

    Pour la petite transmission comme ça de contact. Merci en tout cas beaucoup. Merci. D'avoir accepté de te prêter au jeu. Merci à vous qui nous avez suivis. Comme je le disais tout à l'heure, n'hésitez pas à vous abonner, à suivre les chaînes, etc. C'est ce qui nous aide à développer aussi ce concept. J'espère que ton parcours pourra inspirer d'autres personnes et leur donner l'envie de franchir le cap pour les personnes qui se sentent le besoin de changer. en tout cas c'était un super interview j'ai beaucoup aimé, j'ai appris plein de choses merci beaucoup merci

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