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Le parcours de Remi, dealer de convivialité - REConversion ep 18

Le parcours de Remi, dealer de convivialité - REConversion ep 18

29min |25/05/2025
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29min |25/05/2025
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Description

Rémi a débuté dans la vente et la téléphonie, gravissant les échelons jusqu'à des fonctions de management. Il nous raconte son parcours jalonné de doutes, de syndrome de l’imposteur, mais aussi d’apprentissages concrets sur le terrain. De la prospection à la gestion d’équipe, en passant par les refus et les portes qui claquent, il a appris à avancer malgré l’incertitude.


💥 Point de bascule en 2023 : la perte d’un contrat met fin à une mission confortable. S’ouvre alors une vraie réflexion : continuer dans la voie connue, ou enfin se lancer à son compte et créer quelque chose qui lui ressemble vraiment ?


Rémi choisit la deuxième option. Porté par l’envie d’indépendance, de proximité humaine et de sens, il se tourne vers un produit simple mais fort en symbolique : le café. Il découvre la franchise Litha Espresso, qui propose des solutions café éco-responsables pour les entreprises. Une offre alignée avec ses valeurs (convivialité, local, engagement RSE) et un levier inattendu pour parler bien-être au travail.


☕ À travers son témoignage, Rémi nous parle aussi de :

  • Sa transition vers un rôle de manager et les défis que cela implique

  • La manière dont il a transformé ses échecs en apprentissages

  • La quête de sens à l’approche de la quarantaine

  • Son choix d’un modèle entrepreneurial qui lui permet de construire son job idéal


🎧 Un épisode inspirant pour tous ceux qui se posent la question du "après", et qui cherchent à créer une activité alignée avec leurs valeurs, sans sacrifier l'humain au passage.



Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


Réseaux sociaux du podcast:

http://www.youtube.com/@REConversionPodcast

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Site de Léo:

https://www.lb-visual-nord.fr

Site de Julien:

https://www.bleupoussin.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de reconversion podcast on reçoit aujourd'hui rémy qui va nous parler donc de son parcours qui dans un premier temps a été commercial mais qui par la suite s'est orienté sur une reconversion professionnelle en vue de devenir chef d'entreprise et aujourd'hui remy propose des solutions café pour les entreprises associations des machines à café des consommables entretien et le tout avec une démarche écologique je vous laisse pour l'épisode n'hésitez pas à vous abonner à partager à aimer le contenu a tout de suite bonjour et mis bonjour bienvenue merci dans cet épisode du podcast on va parler aujourd'hui de son parcours professionnel avant ton activité d'aujourd'hui et aussi de ce qui t'a amené à cette transition et ce que tu fais aujourd'hui. Donc aujourd'hui tu es indépendant, tu as créé ton entreprise dans une franchise qui s'appelle

  • Rémy

    Lita Espresso.

  • Julien

    Et du coup moi j'aime beaucoup ta petite accroche que t'as avec les gens quand tu présentes ton activité. Tu peux nous dire ce que tu fais ?

  • Rémy

    Ce que je fais, c'est que je propose des solutions café aux entreprises. Ok. Alors je ne veux pas que vendre du café, je veux vendre des solutions complètes. Et en fait, le constat est très simple. C'est un peu l'idée de départ. C'est de se dire qu'une entreprise, ça c'est ce qui est beaucoup ressorti de mon étude de marché, c'est le café dont tout le monde en boit, quasiment tout le monde en boit, mais c'est un peu le poumon invisible dans le sens où c'est souvent une personne qu'on envoie le mercredi aller chercher du café. En grande surface,

  • Julien

    du grand-mère,

  • Rémy

    voilà, de marque de supermarché on va dire. Et donc pendant ce temps, elle bouge de son lieu de travail pour aller chercher ça, elle ramène ça, et en plus il faut s'en occuper logistiquement, en entreprise...

  • Julien

    Il manque des filtres.

  • Rémy

    Comment ?

  • Julien

    Il manque des filtres,

  • Rémy

    il faut les chercher. Voilà, et puis quand la machine est en panne, comme je dis, tout le monde sait ce qu'il n'a pas à faire en entreprise. C'est ça, les tartrer, personne ne le fait, donc c'est une frustration, et s'il n'y a pas de café en entreprise, c'est un peu la troisième guerre mondiale. Donc en fait, mon concept, c'est de pallier à ça et d'apporter des solutions complètes ou sur mesure aux entreprises via le café, la machine, l'entretien, la livraison dans un service de proximité. L'idée, c'est on m'appelle s'il y a un souci ou s'il n'y a plus de café. Et j'arrive, je dépanne, je résous le problème et je m'occupe de ce poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Et du coup, à partir de là, c'est toi qui fais le détartrage.

  • Rémy

    Entre autres. Il n'y a pas que ça, il y a le désertrage, mais il y a beaucoup d'autres choses. Et en fait, le but, c'est de s'assurer qu'il y ait une continuité de service tout le temps, puisque le café, c'est la convivialité, c'est le matin, les collaborateurs arrivent, prennent un café entre eux, donc c'est la cohésion d'équipe, c'est le « make boost » , ils se réveillent, entre autres.

  • Julien

    Ils gagnent en productivité.

  • Rémy

    Exactement, et c'est prouvé en plus. Et c'est aussi, voilà, c'est les échanges d'idées, c'est le brainstorming. Les accueils clients aussi, quand on est un professionnel commercial ou autre. Le café, c'est au-delà du geste de convivialité, c'est ancré. Il y a des études qui montrent que quand on offre un café à un prospect, il y a 50% de chance en plus qu'il achète ou qu'il s'y met.

  • Julien

    C'est la moitié du chemin.

  • Rémy

    Voilà. Et le café, c'est une politesse, c'est une convivialité. En fait, c'est un acte qui est presque devenu anodin. mais qui pourtant n'est peut-être pas forcément traité à sa juste valeur. D'où le service que je propose de dire, voilà, je m'occupe de ça, clé en main ou sur mesure, parce que les possibilités sont très larges pour toute structure. Peu importe la taille, on peut faire du 1, 2, 5, 100, 1 000 employés. Ok. Du coup,

  • Julien

    tu nous aides à vendre. Comment ? Tu nous aides à vendre indirectement.

  • Rémy

    J'aide à vendre, j'aide surtout à la productivité des équipes, au bien-être des employés, puisque c'est aussi un point important. Et c'est aussi d'aider les entreprises à avoir une démarche beaucoup plus RSE via ce sujet. Parce que maintenant, on est quand même beaucoup sur un sujet de sensibilisation RSE. Et là, c'est d'avoir des solutions qui sont toutes éco-responsables. Tout ce que je propose est forcément dans une démarche éco-responsable. Et ça aide aussi sociétalement, écologiquement à accélérer ce sujet.

  • Julien

    Je trouve très cool, tu m'en avais parlé un petit peu, justement, cette façon dont vous avez... chez l'ITAD d'amener le côté éco-responsable, j'ai découvert qu'il y avait des cargos à voile.

  • Rémy

    Il y a des cargos voiliers qui permettent de ramener de la marchandise avec une empreinte carbone nulle, puisqu'au final, il n'y a pas de vent, il n'y a pas plus naturel. Et on peut importer des marchandises comme ça. Donc ça, on essaie de le faire de plus en plus sur le grain de café. Et dès qu'on peut adopter ce genre de mesures de démarche, on va s'engouffer dessus. En fait, on essaie vraiment d'adopter une démarche éco-responsable. tout le cycle de vie d'une tasse. Donc de la culture, qui est très importante, pas de déforestation, culture raisonnée, raisonnable, pas de travail d'enfant, mais vraiment tout est tracé avec des producteurs authentiques, j'ai envie de dire, dans un sens. Que ce soit la logistique, exactement, qu'il soit bien rémunéré, qu'on soit sur ce côté-là. La logistique, donc le transport, le conditionnement, même la torréfaction même du café, on a une démarche unique. tout du moins en France, je pense que même ça va au-delà mais je vais pas m'avancer, où on réduit l'empreinte carbone au maximum. Si on est sur un système de capsules très connu, puisqu'on a cette variante-là, on l'a en version totalement biocompostable. Donc sans aluminium, on prend mais...

  • Julien

    On peut jeter complètement la dosette dans le compost et tout reste...

  • Rémy

    Exactement. Donc c'est aussi cette démarche de gestion de déchets, et que ce soit compostable et aussi moins de déchets via ce qu'on peut proposer. Et aussi, en ayant une machine entretenue, on s'assure de ne pas faire du changement de machine, comme on peut le voir assez souvent. Elle ne marche plus, on la change, on en rachète une.

  • Julien

    Ça limite l'obsolescence des pièces avec des machines où vous savez que vous pouvez remplacer les pièces.

  • Rémy

    Exactement. Alors des machines qui sont déjà quand même très fiables, ça n'exclut pas que ça peut tomber en panne. Bien sûr. Mais on peut changer les pièces et on les entretient de façon à ce que justement, on réduise au maximum ce déchet électronique, puisque ça reste électronique. Et il y a aussi un entretien, parce qu'il y a beaucoup de machines qui ne fonctionnent plus parce qu'elles ne sont pas entretenues.

  • Julien

    Donc les tuyaux se bougent ?

  • Rémy

    Par exemple, il y a plein de choses. Mais en gros, c'est de lutter contre ça et c'est d'avoir un entretien. Après, comme je dis, c'est aussi un confort, parce que des locaux, par exemple... Tout le monde, tout le monde peut les laver, les entretenir soi même. À un moment donné, on va peut être extérioriser ça avec une prestation dédiée. C'est un peu le même principe.

  • Julien

    On gagne du temps et exactement.

  • Rémy

    Et c'est du confort et c'est de la qualité aussi. Parce que l'idée, c'est qu'on pose un produit de qualité et que ça reste vraiment le produit de convivialité pure et non pas l'objet de frustration.

  • Julien

    Et du coup, comme tu le fais toi de façon très régulière, on garde une qualité optimale du café qui est produit mais qui est transformé dans la machine. Alors que si on fait le détartrage une fois que le voyant clignote depuis à peu près 3 mois, ce qui est le cas chez moi, la cafetière à la maison, le voyant clignote, à partir de là on se dit, on a un petit peu de temps. Un mois et demi après on se dit, ça fait un moment quand même, et au bout de 3 mois on met la capsule de détartrage. En fait, comme tu as une action préventive, il ne va pas y avoir cette dégradation de la machine mais aussi de la qualité du café qui passe.

  • Rémy

    Il y a le détartrage, par exemple il y a le groupe d'infusion qui doit être fait très régulièrement, et sachant que c'est du mar de café, donc mar de café, si ça m'asserre, ça reste, c'est pas nettoyé, c'est hygiéniquement quand même un peu spécial, pour pas trop rentrer dans le détail. En fait, c'est tout un entretien, c'est des rinçages complets, c'est vraiment s'assurer que la distribution soit pas... parce que c'est de la graisse, le café est de la graisse, il faut dégraisser aussi les circuits.

  • Julien

    Ça colle un peu, un grain de café peut coller un peu, donc il y a des petits dépôts, des choses comme ça.

  • Rémy

    Il y a beaucoup de dépôts, des fois, je peux faire des saladiers de rinçage, vous voyez. beaucoup d'épaules qui traînent et ça c'est dans les bus en fait. Donc il y a beaucoup de choses à faire, la taille de la mouture, la quantité de café aussi, puisque petite astuce, mettre le maximum de doses de café, c'est pas le bon plan, ni économique, ni en goût. Parce que je vois beaucoup de cafetières qui sont mises à maximum dose.

  • Julien

    Parce que je veux qu'ils soient super forts.

  • Rémy

    Non, faites pas ça, après chacun ses goûts, mais faites pas ça.

  • Julien

    Ça marche. Ça fait combien de temps que t'es lancé ?

  • Rémy

    Ça fait, on va dire, quatre mois à peu près. C'est assez récent.

  • Julien

    C'est assez récent. Et avant ça, tu faisais quoi ?

  • Rémy

    Alors, j'ai fait beaucoup de choses. Enfin, peu de choses, mais beaucoup de choses. Donc déjà, sur mon parcours complet, j'ai un bac STT Commerce. Ça s'appelait STT à l'époque. Ça a changé de nom moult fois depuis. Mais STT Commerce, j'ai juste un bac STT Commerce. J'avais tenté après de faire une licence d'anglais, mais j'ai arrêté parce que les débouchés ne m'intéressaient pas. Les débouchés étaient quand même assez restreints, ça ne m'intéressait pas, mais c'est ce qui a fait que je suis arrivé sur la région. Et après, j'ai toujours été en mode plus autodidacte. Donc vraiment apprendre sur le tas, j'ai commencé en plateforme d'appels téléphoniques, prendre des appels entrant et sortant pour un opérateur téléphonique. Ensuite, je suis travaillé en boutique téléphonique, donc pour le même opérateur, mais en boutique. Et c'est là où j'ai eu mes premiers pas du retail, du commerce physique,

  • Julien

    B2C, relations clients.

  • Rémy

    Voilà. Et je suis resté dans ce domaine-là pendant très longtemps, alors en changeant d'entreprise plusieurs fois.

  • Julien

    Tu as fait un tour des opérateurs ?

  • Rémy

    C'est ça, j'ai fait plusieurs opérateurs, j'ai fait de la grande surface, toujours en téléphonie, et j'ai fait de la grande surface spécialisée,

  • Julien

    je peux aussi que boulanger, etc.

  • Rémy

    De ce type-là, toujours en téléphonie, où je suis resté assez longtemps, et où j'ai développé moi-même le rayon, puisqu'il n'y avait plus de rayon téléphonie dans cette enseigne à ce moment-là, et quand je suis arrivé, il fallait tout reconstruire. pas mal de succès quand même je vois tant sur tes expériences d'avancé que tu as pu voir dans les différentes oui c'est même aussi un côté personnel un peu le challenge de se dire il y avait à construire c'est pas juste on prend un chemin tout tracé et on y va bon bah ensuite ensuite une réflexion marketing derrière ça voilà d'exposition de vraiment se rassurer à une échelle de magasin mais de se dire comment comment bien positionné quand bien faire quelles idées je peux apporter pour développer ce rayon naissant, puisque c'était un peu la révolution téléphone où on revenait avec les opérateurs qui changeaient un peu de système, où maintenant les gens voulaient racheter le téléphone à part et plus forcément... L'arrivée de prix... Oui c'est ça, et entre autres. Et donc il a fallu développer le rayon, j'ai fait ça pendant pas mal d'années, et ensuite je suis passé côté constructeur, donc toujours en téléphonie, donc rien avec le café, pas du tout...

  • Julien

    Pour l'instant non.

  • Rémy

    Il y en a aucun.

  • Julien

    C'est des trucs qui viennent éveiller, les écrans, mais c'est tout.

  • Rémy

    Voilà, mais il y en a un qui est peut-être un peu plus vertueux que l'autre. Mais en téléphonie, en constructeur, donc là où je représentais une marque de téléphone, un constructeur vraiment, qui venait de s'implanter en France, et donc j'étais chef de secteur. Je m'occupais au tout début de la zone Nord-Normandie, donc je visitais les magasins pour s'assurer en fait de la politique commerciale, de développer les ventes de cette marque.

  • Julien

    Les boutiques comprennent bien quels étaient les avantages de ton téléphone, c'est ça qu'ils puissent derrière eux le vanté auprès de leurs six ans pour développer la l des parts de marché.

  • Rémy

    Ouais, c'est ça. En fait, l'idée ultime, c'est de gagner des parts de marché, de vendre les produits, de les faire sortir des magasins parce qu'un stock dormant, voilà. Et donc, il fallait former sur les produits, s'assurer qu'ils soient exposés, s'assurer que tout soit en norme au niveau des prix, des promos.

  • Julien

    C'est le PLV à mettre en avant.

  • Rémy

    Voilà. Et s'assurer que, faire des actions pour que ça se développe en vente. OK. Et ensuite, je suis passé dans cette même marque, au sein de cette même marque. Alors, c'est une force de vente externalisée. Je suis passé responsable régional. Alors, responsable de développement commercial, le nom, chacun fait écho. Mais donc, ce qui est bien, c'est que là, j'ai eu mon premier step up, ma première évolution vraiment concrète. Je n'ai toujours que le bac, mais je suis passé à un statut cadre commercial où j'avais des gens à gérer, à manager. J'avais cinq ou six personnes selon les périodes. Et c'était un peu le premier déclic contre mon syndrome de l'imposteur.

  • Julien

    Oui, parce qu'au final, si on reprend ton parcours, il y a quand même eu... pas mal d'évolution, c'est-à-dire que tu démarres en plateforme téléphonique, on va stéréotyper, niveau autonomie, c'est proche de pas grand-chose.

  • Rémy

    C'est plus proche de pas grand-chose que de un peu, d'ailleurs, on est totalement d'accord.

  • Julien

    Après, tu vas en boutique, donc là, tu commences à devoir créer ton propre discours commercial, ce qui n'est pas forcément le cas en plateforme téléphonique, donc tu commences à travailler ton discours commercial, avoir pour la première fois un contact physique avec les personnes en face-à-face. Derrière, tu passes effectivement sur de la gestion organisation d'un rayon. avec qu'est-ce que je vais choisir moi de mettre en avant, qu'est-ce qui va stratégiquement être meilleur. Et donc là, tu as une réflexion marketing en plus de commercial qui vient s'ajouter. Derrière, tu as le côté gestion d'image de marque avec le constructeur où tu vas promouvoir l'image de marque de ce constructeur-là, des nouveaux modèles qui sortent, de dire celui-là, il est super parce qu'il fait des photos, machin, truc, etc. De telle façon, tout ça.

  • Rémy

    Et surtout que c'était une marque qui était, pour l'anecdote, qui venait vraiment de s'implanter en France, qui était absolument pas...

  • Julien

    Le travail était à faire.

  • Rémy

    Donc il n'y avait strictement aucune base. Il a vraiment fallu construire. C'est compliqué par rapport au mastodonte téléphonique, je ne vais pas s'y coller.

  • Julien

    Il faut se faire connaître à côté de Samsung et de LG.

  • Rémy

    C'est ça. Il y avait beaucoup... Le marché est extrêmement concurrentiel et il a fallu se faire une place au soleil. Et donc, à partir de zéro. Donc il y a eu ce côté aussi, parce que forcément, quand on travaille pour une grande structure, un grand opérateur, il y a la notoriété. Oui, ça facilite des choses quand même.

  • Julien

    Oui, quand on arrive en disant je vais ouvrir un restaurant, je m'appelle McDonald's, c'est plus ça. En général, les gens rentrent plus facilement.

  • Rémy

    L'acquisition client est beaucoup plus facilitée. Là, il a vraiment fallu développer ce côté-là aussi. Très formateur malgré tout, parce que des portes, on en prend, des refus, on en prend, du dédain, on peut en prendre. Mais il faut y aller quand même. C'est un peu là où on peut faire aussi le parallèle avec l'entrepreneuriat. On se prend des portes, on se prend des refus, on se prend des... Et en fait, l'idée, c'est de... C'est pas grave, on est là, mais on continue, on tient la barre. Donc il y a une évolution sur ça déjà, je suis d'accord.

  • Julien

    Et dernière évolution, on rajoute le management. Et on part de RH dans une mesure. Oui, même si elle est moindre, mais surtout management. Où là, en plus de te gérer seul et de créer ton propre programme, tu vas te transmettre à d'autres personnes, tu vas les aider à grandir, tu vas les garder motivés, tu vas les challenger,

  • Rémy

    etc. C'est toute une logistique différente pour une même finalité. Mais avec mes interlocuteurs qui sont différents forcément, parce que là, j'étais plus un négociant en région.

  • Julien

    Tu étais moins sur le terrain.

  • Rémy

    Voilà, même si je gardais personnellement, parce que j'ai toujours adoré le terrain. Mais c'est différent, mais pour la même finalité, c'est juste qu'on prend d'autres chemins et là, on doit justement ce qu'on a appris, ce qu'on a fait avant, l'inculquer aux autres. Oui. Avec chacun ses spécifiques idées, parce qu'un tel n'est pas un autre. Prendre ça en compte et c'est une gymnastique différente, passionnante, mais différente. Oui. Et il faut savoir justement... Il y a un partage en plus. Voilà, parce qu'il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres, il y en a qui vont être plus autonomes que d'autres.

  • Julien

    Oui, tu perds de l'humain.

  • Rémy

    C'est ça. Et c'est là où c'était la première... euh... Mon premier vrai gros, gros... Alors, Syndrome d'imposteur, j'ai déjà beaucoup eu. Celui-ci, là, je l'avais vraiment... Il était élevé, et malgré tout, ça s'est passé plutôt bien. C'est une nouvelle mission,

  • Julien

    c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Et tu n'as même pas eu d'études en amont, au final, comme tu le disais, qui t'a préparé à gérer des personnes. La seule vision que tu en avais, c'est, au final, comment toi, tu avais été managé avant.

  • Rémy

    C'est un peu ça.

  • Julien

    Tu avais eu la danse qui te plaisait, ce qui ne te plaisait pas.

  • Rémy

    Comment j'aurais aimé qu'on le fasse ? Mais c'est s'adapter parce que moi, je suis. pas enfin je suis différent d'un autre et c'est et c'est vrai que je disais en préambule en préambule pardon que je suis je suis un autodidacte j'apprends sur le tas je tombe mais c'est pas grave tomber c'est pour se relever c'est le but de la finité c'est pas resté dans le but à le recul de dire pourquoi est ce que ça a pas marché mais c'est ça et comment je vais faire différemment voilà et en fait c'est d'apprendre sur le tas vraiment et de s'auto former se débrouiller au début on va la guerre avec une épée en mousse en face ils ont des chars d'assaut bah c'est pas grave

  • Julien

    j'y vais quand même au début je vais perdre la guerre mais l'idée c'est qu'après j'obtiens le même char que j'apprends la prend j'ai voulu c'est ça ok tout le monde super ça c'est ta dernière expérience oui c'était la dernière expérience c'était il ya combien de temps c'était

  • Rémy

    un peu mal c'était en 2023 au du coup on en est début 2025 oui c'est ça sachant que alors après en pour l'histoire, avec cette marque, ma... ma boîte de prestataires, prestataires de services, a perdu le contrat, s'est arrêtée.

  • Julien

    Parce que tu n'étais pas salarié de la marque directement, c'est une autre entreprise qui se charge de promouvoir la marque.

  • Rémy

    C'est la force de vente externalisée. Et il y a eu des histoires avec ce contrat qui fait qu'on se retrouve sans client, client prestataire. Alors suite à ça, j'ai eu plusieurs possibilités de reclassement ou autre. J'ai eu notamment une possibilité pour une autre très grande marque de téléphonie pour le coup. C'est difficile de faire presque plus grand. Il me faisait passer à un niveau national. Mais c'est justement là, et je pense que ça va être la transition que tu veux peut-être mettre en place, c'est de se dire, est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire ?

  • Julien

    Ok.

  • Rémy

    J'aurais pu, c'était une belle situation, une belle opportunité, c'était un défi, c'était un challenge, c'était un bon poste. Oui, il y avait des portes derrière,

  • Julien

    des portes financières, etc.

  • Rémy

    Alors même s'il y avait forcément des contreparties comme toute chose. Oui,

  • Julien

    si t'es national, c'est que t'es toujours dehors.

  • Rémy

    Toujours sur Paris, principalement. Et c'est là où je me suis dit, non, c'est pas moi.

  • Julien

    Pas en raccord avec tes valeurs et avec tes souhaits à l'intérieur.

  • Rémy

    Oui, c'est pas moi. On peut revenir au syndrome de l'imposteur si on veut, mais même au-delà de ça, c'est humainement, ce n'est pas moi. Et est-ce que c'est ce que je veux faire ou ce que je veux laisser ? Et c'est là où j'ai eu ma réflexion de me dire, soit je continue là-dedans, ou j'essaie de trouver, on essaie de se mettre sur un autre client. La situation restait très confortable, très appréciable et très épanouissante malgré tout. Ou je me dis, est-ce qu'enfin je prends un risque et je fais quelque chose à mon image ?

  • Julien

    Est-ce que je prends mon syndrome de l'imposteur à bras le corps et je le challenge et je le pousse ?

  • Rémy

    Oui.

  • Julien

    Ou est-ce que je reste sur une situation qui aujourd'hui pour moi est confortable, que je maîtrise ? parce que j'ai déjà eu à le faire, si au moins, mais où est-ce que j'ai eu vraiment prise de risque et je me dis cette fois-ci je grandis d'un grand coup.

  • Rémy

    C'est ça en fait, c'est toujours la remise en question qu'on peut se faire, on a toujours un moment où on se dit, bon bah, quel est le sens de la vie, quel est le sens que je donne à tout ça.

  • Julien

    Qu'est-ce que j'ai envie de faire pour le reste de ma vie, est-ce que c'est ça ou est-ce que j'ai envie de faire autre chose ?

  • Rémy

    Et c'est aussi le côté, est-ce que j'ai toujours eu envie de me lancer à mon compte, j'ai toujours eu peur de le faire, comme je pense. énormément de monde qui ont peur au point de goût.

  • Julien

    Et puis c'est une prise de risque qui est différente. C'est pas un salaire qui est garantie.

  • Rémy

    Non, non, c'est une prise de risque, il faut la mesurer, il faut la calculer. Est-ce que j'en suis capable ? Est-ce que c'est le bon moment ? Et j'ai eu le temps de me poser beaucoup de questions comme ça, et de me dire en fait, je pense que tout ce qui s'est passé, tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai échoué, tout ce que j'ai emmagasiné, c'est peut-être le moment de me dire Si ce n'est pas maintenant, ce ne sera peut-être jamais. J'ai vu aussi comme des signes.

  • Julien

    Tu as senti comme un bon moment ?

  • Rémy

    Tu avais quel âge du coup ?

  • Julien

    Tu avais une crise de la quarantaine qui se fait par là.

  • Rémy

    Du coup, tout ce cheminement-là s'est fait en 2024. Donc j'avais 36 ans. Donc voilà, ce n'est pas ça.

  • Julien

    Peut-être de l'avance sur ta crise de la quarantaine ou du retard sur ta crise de la quarantaine.

  • Rémy

    Voilà, ça c'est une question de point de vue. Des échos que j'en ai, c'est plus de l'avance sur la crise de la quarantaine. Mais c'est de se dire, voilà, en fait, j'ai eu une belle expérience, très formatrice, très épanouissante, tout ce qui s'est passé. Ça s'est arrêté pour x, y raisons. Voilà. Est-ce que ce n'est pas un signe de se dire, tiens...

  • Julien

    C'est une opportunité. C'est peut-être le bon moment pour y aller.

  • Rémy

    Voilà. Et moi, je l'ai interprété comme ça. Je me suis dit, il faut le voir comme ça. Oui. Et il faut prendre des risques. Il faut y aller. Et après, j'ai travaillé.

  • Julien

    C'est un déclencheur. Je suis complètement d'accord avec toi. parfois on est dans une situation qui est confortable, on se dit, si j'en sors, où est-ce que je vais, machin, etc. Et je dois provoquer la sortie d'une situation, là où toi, tu as une sortie qui a été provoquée par un événement extérieur, par la perte du contrat, par ton employeur, et à ce moment-là, soit tu repars sur quelque chose de similaire, et tu rembrayes sur une expérience, je ne sais pas combien de temps ça va durer, potentiellement longtemps, parce qu'a priori, cette fois-ci, tu es une marque solide. Donc, tu étais parti sur un truc, un CDI, complètement. Ou alors tu dis, ce changement auquel j'ai un peu toujours aspiré, je peux peut-être le provoquer maintenant. Oui,

  • Rémy

    et puis c'est aussi un peu être maître de son destin, mais c'est aussi savoir ce qu'on veut pour la suite. Oui. Parce que, alors attention, c'est pas contre le salariat, mais c'est qu'est-ce que nous, on recherche pour nous, dans la vie, dans les conditions, dans ce qu'on veut faire aussi. Parce qu'on dit souvent, il y a toujours des compromis à y faire. Et moi, je voulais me dire aussi... Je veux que ce soit mes compromis et pas qu'ils me soient imposés. Et c'est vraiment créer... J'avais aussi cette envie de...

  • Julien

    Faire ton poste idéal.

  • Rémy

    Voilà, c'est ça. C'est de se dire je veux le travailler à ma façon, je veux faire les choses à ma façon, et je veux vraiment modeler mon argile telle que moi je la voudrais. Tant qu'on me dise il faut faire ci, et puis il faut faire ça, il faut faire ci. C'est à moi de me dire je dois de faire ci, mais que ça me convient mieux. Et plus à mon image en fait,

  • Julien

    d'un côté plus cohérent avec tes valeurs, avec ta personnalité.

  • Rémy

    Ben si, parce que voilà, c'est ce que je voulais aussi, parce que toujours à temps de déplacement, être sur Paris et tout ça, c'est assez, je vais pas dire robotisé, mais c'est froid. Oui,

  • Julien

    t'as beaucoup de contraintes, de temps mort.

  • Rémy

    Et moi j'avais besoin de me réancrer plus localement, d'être sur une zone et de... Voilà, c'est cette proximité. géographique mais qui par extension est humaine en fait. Ça marche.

  • Julien

    Tu choisis de ne pas reconduire, tu choisis de devenir indépendant, du moins tu creuses la question à ce moment-là. Qu'est-ce qui t'a amené dans le monde du café ?

  • Rémy

    C'est un peu des concours de circonstances. Ok. Alors bon, je suis buveur de café, je... Je ne vais pas dire que j'étais un grand amateur de café parce que bon, je prenais du café.

  • Julien

    Vous prenez des trucs de grande distribution.

  • Rémy

    Pratiquement, voilà, autour des facteurs du coin, mais sans que ce soit très très poussé. Et en fait, déjà ma démarche de me lancer, c'est ce que je disais, c'est que je voulais revenir à quelque chose d'un peu plus humain. Oui. Et un produit, un service, pas forcément plus noble, mais qui représente un peu moi ce que je suis. Le café, c'est un produit qui est très consommé. C'est la boisson la plus bue après l'eau en France, notamment en entreprise. Mais je voulais quelque chose d'évident et qui représente un peu la convivialité. Se boire un café, c'est un geste, c'est rituel.

  • Julien

    Vous appréciez si on est deux ou plus ?

  • Rémy

    Comme je disais, pour la... la relation commerciale, faites un acte de vente ou accueillez, je vais prendre un exemple bête peut-être, mais vous êtes concessionnaire automobile, vous accueillez un client, vous faites ça et vous faites un autre client, vous l'accueillez, mais ce coup-ci vous lui offrez un café. Et vous voyez tout de suite,

  • Julien

    ça peut être un contact.

  • Rémy

    La glace, ça la brise plus facilement, c'est socialement beaucoup mieux. Et c'est juste boire du café en fait. Et je voulais aussi un produit qui soit répandu, qui soit consommé massivement.

  • Julien

    Qui devient un produit de luxe.

  • Rémy

    Qui devient presque un produit de luxe vu la crise du café actuellement. Mais ça reste aussi là côté un peu plus business. Mais le café aura beau augmenter de prix, les gens continueront à en consommer. C'est comme les cigarettes. Peu importe le prix, les gens il me faut mon café. Donc déjà, j'avais aussi, commercialement, il me fallait une pertinence parce que juste vendre un produit…

  • Julien

    Le produit ne sera pas remplacer par l'IA

  • Rémy

    Voilà, non, ça va être très difficile. Donc déjà, c'est un produit qui me plaisait. Et il y a aussi le côté commercial de se dire, moi, on va parler business de mon offre autour d'un café. Je paye le café, ça me fait plaisir. Et l'autre circonstance, c'est que j'avais un de mes anciens collaborateurs, quand j'étais manager, qui, lui, pour le coup, ne buvait absolument aucun café, ne buvait pas du tout de café. Et il a rejoint une très grande marque de café très connue. pour ses capsules notamment. Et ça me faisait rire d'ailleurs, parce que je lui dis, tiens, tu ne bois pas de café, c'est quand même au comble. Bon, il est toujours chez eux maintenant, et maintenant, il ne boit que du café, il en boit beaucoup trop. Et en fait, ça, c'était pour la petite anecdote. Et en fait, je prenais de ses nouvelles assez régulièrement, et je lui demandais comment ça se passait, et il m'expliquait ce qu'il faisait. Et je me suis dit, ouais, ça me parle. Ça me parle dans la démarche. Ça me parle dans... dans l'engagement que ça provoque, c'est un produit de plaisir. Je vais prendre un exemple, un amalgame qu'on peut faire, ou autre, mais aller démarcher des entreprises en vendant des télécopieurs, ils nous embêtent avec ces télécopieurs.

  • Julien

    Ce n'est pas un produit de plaisir.

  • Rémy

    Voilà. Là, j'arrive, je viens pour le café.

  • Julien

    Je vais vous faire tester le café.

  • Rémy

    Et du coup, on commence à m'appeler Monsieur Café. Ça me fait rire, mais c'est bien. C'est l'image et ça redonne une image de moi de convivialité, que je disais humaine, on se dit c'est un produit plaisir littéralement, mais qui pourtant est presque devenu indispensable. Donc j'ai essayé de joindre l'utile à l'agréable et c'est là où je me suis dit, j'ai fait des recherches.

  • Julien

    Tu as trouvé l'Ita.

  • Rémy

    Voilà, j'ai trouvé l'Ita Espresso pour plusieurs valeurs qui me sont très chères, notamment le fort engagement éco-responsable RSE, qui pour moi c'est important. c'est quelque chose qui m'a beaucoup parlé et j'ai envie de retransmettre ça sur mon offre alors ça parlera peut-être pas tout le monde mais c'est pas plus cher d'avoir ces possibilités et les mettre après il ya aussi à quitter du produit l'accompagnement offert et la proximité voilà c'est une globalité mais

  • Julien

    une offre qui s'adresse de toute façon plus à les autres autres prix dont les entreprises et qui va répondre à des problèmes d'entreprise c'est à dire le temps il ya personne qui est dédié à la machine à café c'est pénible de devoir aller en racheter c'est ça j'y connais peut-être rien, etc. Donc ça vient apporter des...

  • Rémy

    C'est même devenu un sujet, en plus, pour les entreprises. On parle beaucoup maintenant de qualité de vie au travail, qualité de vie, condition de travail. On reparle de fidéliser ses collaborateurs, de les garder, parce que c'est vrai qu'il y a aussi une crise un peu de la main-d'oeuvre de se trouver. Et il faut savoir que le café, c'est le sujet numéro un demandé en qualité de vie au travail, la qualité du café. Donc c'est aussi important pour la démarche RSE, pour la démarche QVCT, pour le bien-être au travail. Pour peut-être l'après-télétravail, puisqu'on en revient un peu au télétravail, le café, c'est remettre du lien social à l'entreprise. C'est pour ça que je dis que c'est le poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Merci beaucoup. De rien. C'était hyper intéressant. On a discuté beaucoup du café. Je t'avais demandé de ramener une carte de visite. Oui. Et moi, je vais te remettre celle de Sarah, qui a fait l'épisode juste avant. On va juste faire le petit échange et je remettrai ta carte à la prochaine personne.

  • Rémy

    Ça marche, avec grand plaisir.

  • Julien

    Pour le podcast. Et du coup, si cette personne a besoin de café, elle saura qui appeler. Avec plaisir. Merci à vous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à mettre un j'aime, un commentaire, à vous abonner au podcast, ce qui nous permet de gagner en visibilité et de répandre la bonne parole du café et de la reconversion professionnelle. Merci beaucoup Rémi d'être prêté au jeu.

  • Rémy

    Merci Julien.

  • Julien

    Et à très bientôt.

  • Rémy

    À bientôt.

Description

Rémi a débuté dans la vente et la téléphonie, gravissant les échelons jusqu'à des fonctions de management. Il nous raconte son parcours jalonné de doutes, de syndrome de l’imposteur, mais aussi d’apprentissages concrets sur le terrain. De la prospection à la gestion d’équipe, en passant par les refus et les portes qui claquent, il a appris à avancer malgré l’incertitude.


💥 Point de bascule en 2023 : la perte d’un contrat met fin à une mission confortable. S’ouvre alors une vraie réflexion : continuer dans la voie connue, ou enfin se lancer à son compte et créer quelque chose qui lui ressemble vraiment ?


Rémi choisit la deuxième option. Porté par l’envie d’indépendance, de proximité humaine et de sens, il se tourne vers un produit simple mais fort en symbolique : le café. Il découvre la franchise Litha Espresso, qui propose des solutions café éco-responsables pour les entreprises. Une offre alignée avec ses valeurs (convivialité, local, engagement RSE) et un levier inattendu pour parler bien-être au travail.


☕ À travers son témoignage, Rémi nous parle aussi de :

  • Sa transition vers un rôle de manager et les défis que cela implique

  • La manière dont il a transformé ses échecs en apprentissages

  • La quête de sens à l’approche de la quarantaine

  • Son choix d’un modèle entrepreneurial qui lui permet de construire son job idéal


🎧 Un épisode inspirant pour tous ceux qui se posent la question du "après", et qui cherchent à créer une activité alignée avec leurs valeurs, sans sacrifier l'humain au passage.



Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de reconversion podcast on reçoit aujourd'hui rémy qui va nous parler donc de son parcours qui dans un premier temps a été commercial mais qui par la suite s'est orienté sur une reconversion professionnelle en vue de devenir chef d'entreprise et aujourd'hui remy propose des solutions café pour les entreprises associations des machines à café des consommables entretien et le tout avec une démarche écologique je vous laisse pour l'épisode n'hésitez pas à vous abonner à partager à aimer le contenu a tout de suite bonjour et mis bonjour bienvenue merci dans cet épisode du podcast on va parler aujourd'hui de son parcours professionnel avant ton activité d'aujourd'hui et aussi de ce qui t'a amené à cette transition et ce que tu fais aujourd'hui. Donc aujourd'hui tu es indépendant, tu as créé ton entreprise dans une franchise qui s'appelle

  • Rémy

    Lita Espresso.

  • Julien

    Et du coup moi j'aime beaucoup ta petite accroche que t'as avec les gens quand tu présentes ton activité. Tu peux nous dire ce que tu fais ?

  • Rémy

    Ce que je fais, c'est que je propose des solutions café aux entreprises. Ok. Alors je ne veux pas que vendre du café, je veux vendre des solutions complètes. Et en fait, le constat est très simple. C'est un peu l'idée de départ. C'est de se dire qu'une entreprise, ça c'est ce qui est beaucoup ressorti de mon étude de marché, c'est le café dont tout le monde en boit, quasiment tout le monde en boit, mais c'est un peu le poumon invisible dans le sens où c'est souvent une personne qu'on envoie le mercredi aller chercher du café. En grande surface,

  • Julien

    du grand-mère,

  • Rémy

    voilà, de marque de supermarché on va dire. Et donc pendant ce temps, elle bouge de son lieu de travail pour aller chercher ça, elle ramène ça, et en plus il faut s'en occuper logistiquement, en entreprise...

  • Julien

    Il manque des filtres.

  • Rémy

    Comment ?

  • Julien

    Il manque des filtres,

  • Rémy

    il faut les chercher. Voilà, et puis quand la machine est en panne, comme je dis, tout le monde sait ce qu'il n'a pas à faire en entreprise. C'est ça, les tartrer, personne ne le fait, donc c'est une frustration, et s'il n'y a pas de café en entreprise, c'est un peu la troisième guerre mondiale. Donc en fait, mon concept, c'est de pallier à ça et d'apporter des solutions complètes ou sur mesure aux entreprises via le café, la machine, l'entretien, la livraison dans un service de proximité. L'idée, c'est on m'appelle s'il y a un souci ou s'il n'y a plus de café. Et j'arrive, je dépanne, je résous le problème et je m'occupe de ce poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Et du coup, à partir de là, c'est toi qui fais le détartrage.

  • Rémy

    Entre autres. Il n'y a pas que ça, il y a le désertrage, mais il y a beaucoup d'autres choses. Et en fait, le but, c'est de s'assurer qu'il y ait une continuité de service tout le temps, puisque le café, c'est la convivialité, c'est le matin, les collaborateurs arrivent, prennent un café entre eux, donc c'est la cohésion d'équipe, c'est le « make boost » , ils se réveillent, entre autres.

  • Julien

    Ils gagnent en productivité.

  • Rémy

    Exactement, et c'est prouvé en plus. Et c'est aussi, voilà, c'est les échanges d'idées, c'est le brainstorming. Les accueils clients aussi, quand on est un professionnel commercial ou autre. Le café, c'est au-delà du geste de convivialité, c'est ancré. Il y a des études qui montrent que quand on offre un café à un prospect, il y a 50% de chance en plus qu'il achète ou qu'il s'y met.

  • Julien

    C'est la moitié du chemin.

  • Rémy

    Voilà. Et le café, c'est une politesse, c'est une convivialité. En fait, c'est un acte qui est presque devenu anodin. mais qui pourtant n'est peut-être pas forcément traité à sa juste valeur. D'où le service que je propose de dire, voilà, je m'occupe de ça, clé en main ou sur mesure, parce que les possibilités sont très larges pour toute structure. Peu importe la taille, on peut faire du 1, 2, 5, 100, 1 000 employés. Ok. Du coup,

  • Julien

    tu nous aides à vendre. Comment ? Tu nous aides à vendre indirectement.

  • Rémy

    J'aide à vendre, j'aide surtout à la productivité des équipes, au bien-être des employés, puisque c'est aussi un point important. Et c'est aussi d'aider les entreprises à avoir une démarche beaucoup plus RSE via ce sujet. Parce que maintenant, on est quand même beaucoup sur un sujet de sensibilisation RSE. Et là, c'est d'avoir des solutions qui sont toutes éco-responsables. Tout ce que je propose est forcément dans une démarche éco-responsable. Et ça aide aussi sociétalement, écologiquement à accélérer ce sujet.

  • Julien

    Je trouve très cool, tu m'en avais parlé un petit peu, justement, cette façon dont vous avez... chez l'ITAD d'amener le côté éco-responsable, j'ai découvert qu'il y avait des cargos à voile.

  • Rémy

    Il y a des cargos voiliers qui permettent de ramener de la marchandise avec une empreinte carbone nulle, puisqu'au final, il n'y a pas de vent, il n'y a pas plus naturel. Et on peut importer des marchandises comme ça. Donc ça, on essaie de le faire de plus en plus sur le grain de café. Et dès qu'on peut adopter ce genre de mesures de démarche, on va s'engouffer dessus. En fait, on essaie vraiment d'adopter une démarche éco-responsable. tout le cycle de vie d'une tasse. Donc de la culture, qui est très importante, pas de déforestation, culture raisonnée, raisonnable, pas de travail d'enfant, mais vraiment tout est tracé avec des producteurs authentiques, j'ai envie de dire, dans un sens. Que ce soit la logistique, exactement, qu'il soit bien rémunéré, qu'on soit sur ce côté-là. La logistique, donc le transport, le conditionnement, même la torréfaction même du café, on a une démarche unique. tout du moins en France, je pense que même ça va au-delà mais je vais pas m'avancer, où on réduit l'empreinte carbone au maximum. Si on est sur un système de capsules très connu, puisqu'on a cette variante-là, on l'a en version totalement biocompostable. Donc sans aluminium, on prend mais...

  • Julien

    On peut jeter complètement la dosette dans le compost et tout reste...

  • Rémy

    Exactement. Donc c'est aussi cette démarche de gestion de déchets, et que ce soit compostable et aussi moins de déchets via ce qu'on peut proposer. Et aussi, en ayant une machine entretenue, on s'assure de ne pas faire du changement de machine, comme on peut le voir assez souvent. Elle ne marche plus, on la change, on en rachète une.

  • Julien

    Ça limite l'obsolescence des pièces avec des machines où vous savez que vous pouvez remplacer les pièces.

  • Rémy

    Exactement. Alors des machines qui sont déjà quand même très fiables, ça n'exclut pas que ça peut tomber en panne. Bien sûr. Mais on peut changer les pièces et on les entretient de façon à ce que justement, on réduise au maximum ce déchet électronique, puisque ça reste électronique. Et il y a aussi un entretien, parce qu'il y a beaucoup de machines qui ne fonctionnent plus parce qu'elles ne sont pas entretenues.

  • Julien

    Donc les tuyaux se bougent ?

  • Rémy

    Par exemple, il y a plein de choses. Mais en gros, c'est de lutter contre ça et c'est d'avoir un entretien. Après, comme je dis, c'est aussi un confort, parce que des locaux, par exemple... Tout le monde, tout le monde peut les laver, les entretenir soi même. À un moment donné, on va peut être extérioriser ça avec une prestation dédiée. C'est un peu le même principe.

  • Julien

    On gagne du temps et exactement.

  • Rémy

    Et c'est du confort et c'est de la qualité aussi. Parce que l'idée, c'est qu'on pose un produit de qualité et que ça reste vraiment le produit de convivialité pure et non pas l'objet de frustration.

  • Julien

    Et du coup, comme tu le fais toi de façon très régulière, on garde une qualité optimale du café qui est produit mais qui est transformé dans la machine. Alors que si on fait le détartrage une fois que le voyant clignote depuis à peu près 3 mois, ce qui est le cas chez moi, la cafetière à la maison, le voyant clignote, à partir de là on se dit, on a un petit peu de temps. Un mois et demi après on se dit, ça fait un moment quand même, et au bout de 3 mois on met la capsule de détartrage. En fait, comme tu as une action préventive, il ne va pas y avoir cette dégradation de la machine mais aussi de la qualité du café qui passe.

  • Rémy

    Il y a le détartrage, par exemple il y a le groupe d'infusion qui doit être fait très régulièrement, et sachant que c'est du mar de café, donc mar de café, si ça m'asserre, ça reste, c'est pas nettoyé, c'est hygiéniquement quand même un peu spécial, pour pas trop rentrer dans le détail. En fait, c'est tout un entretien, c'est des rinçages complets, c'est vraiment s'assurer que la distribution soit pas... parce que c'est de la graisse, le café est de la graisse, il faut dégraisser aussi les circuits.

  • Julien

    Ça colle un peu, un grain de café peut coller un peu, donc il y a des petits dépôts, des choses comme ça.

  • Rémy

    Il y a beaucoup de dépôts, des fois, je peux faire des saladiers de rinçage, vous voyez. beaucoup d'épaules qui traînent et ça c'est dans les bus en fait. Donc il y a beaucoup de choses à faire, la taille de la mouture, la quantité de café aussi, puisque petite astuce, mettre le maximum de doses de café, c'est pas le bon plan, ni économique, ni en goût. Parce que je vois beaucoup de cafetières qui sont mises à maximum dose.

  • Julien

    Parce que je veux qu'ils soient super forts.

  • Rémy

    Non, faites pas ça, après chacun ses goûts, mais faites pas ça.

  • Julien

    Ça marche. Ça fait combien de temps que t'es lancé ?

  • Rémy

    Ça fait, on va dire, quatre mois à peu près. C'est assez récent.

  • Julien

    C'est assez récent. Et avant ça, tu faisais quoi ?

  • Rémy

    Alors, j'ai fait beaucoup de choses. Enfin, peu de choses, mais beaucoup de choses. Donc déjà, sur mon parcours complet, j'ai un bac STT Commerce. Ça s'appelait STT à l'époque. Ça a changé de nom moult fois depuis. Mais STT Commerce, j'ai juste un bac STT Commerce. J'avais tenté après de faire une licence d'anglais, mais j'ai arrêté parce que les débouchés ne m'intéressaient pas. Les débouchés étaient quand même assez restreints, ça ne m'intéressait pas, mais c'est ce qui a fait que je suis arrivé sur la région. Et après, j'ai toujours été en mode plus autodidacte. Donc vraiment apprendre sur le tas, j'ai commencé en plateforme d'appels téléphoniques, prendre des appels entrant et sortant pour un opérateur téléphonique. Ensuite, je suis travaillé en boutique téléphonique, donc pour le même opérateur, mais en boutique. Et c'est là où j'ai eu mes premiers pas du retail, du commerce physique,

  • Julien

    B2C, relations clients.

  • Rémy

    Voilà. Et je suis resté dans ce domaine-là pendant très longtemps, alors en changeant d'entreprise plusieurs fois.

  • Julien

    Tu as fait un tour des opérateurs ?

  • Rémy

    C'est ça, j'ai fait plusieurs opérateurs, j'ai fait de la grande surface, toujours en téléphonie, et j'ai fait de la grande surface spécialisée,

  • Julien

    je peux aussi que boulanger, etc.

  • Rémy

    De ce type-là, toujours en téléphonie, où je suis resté assez longtemps, et où j'ai développé moi-même le rayon, puisqu'il n'y avait plus de rayon téléphonie dans cette enseigne à ce moment-là, et quand je suis arrivé, il fallait tout reconstruire. pas mal de succès quand même je vois tant sur tes expériences d'avancé que tu as pu voir dans les différentes oui c'est même aussi un côté personnel un peu le challenge de se dire il y avait à construire c'est pas juste on prend un chemin tout tracé et on y va bon bah ensuite ensuite une réflexion marketing derrière ça voilà d'exposition de vraiment se rassurer à une échelle de magasin mais de se dire comment comment bien positionné quand bien faire quelles idées je peux apporter pour développer ce rayon naissant, puisque c'était un peu la révolution téléphone où on revenait avec les opérateurs qui changeaient un peu de système, où maintenant les gens voulaient racheter le téléphone à part et plus forcément... L'arrivée de prix... Oui c'est ça, et entre autres. Et donc il a fallu développer le rayon, j'ai fait ça pendant pas mal d'années, et ensuite je suis passé côté constructeur, donc toujours en téléphonie, donc rien avec le café, pas du tout...

  • Julien

    Pour l'instant non.

  • Rémy

    Il y en a aucun.

  • Julien

    C'est des trucs qui viennent éveiller, les écrans, mais c'est tout.

  • Rémy

    Voilà, mais il y en a un qui est peut-être un peu plus vertueux que l'autre. Mais en téléphonie, en constructeur, donc là où je représentais une marque de téléphone, un constructeur vraiment, qui venait de s'implanter en France, et donc j'étais chef de secteur. Je m'occupais au tout début de la zone Nord-Normandie, donc je visitais les magasins pour s'assurer en fait de la politique commerciale, de développer les ventes de cette marque.

  • Julien

    Les boutiques comprennent bien quels étaient les avantages de ton téléphone, c'est ça qu'ils puissent derrière eux le vanté auprès de leurs six ans pour développer la l des parts de marché.

  • Rémy

    Ouais, c'est ça. En fait, l'idée ultime, c'est de gagner des parts de marché, de vendre les produits, de les faire sortir des magasins parce qu'un stock dormant, voilà. Et donc, il fallait former sur les produits, s'assurer qu'ils soient exposés, s'assurer que tout soit en norme au niveau des prix, des promos.

  • Julien

    C'est le PLV à mettre en avant.

  • Rémy

    Voilà. Et s'assurer que, faire des actions pour que ça se développe en vente. OK. Et ensuite, je suis passé dans cette même marque, au sein de cette même marque. Alors, c'est une force de vente externalisée. Je suis passé responsable régional. Alors, responsable de développement commercial, le nom, chacun fait écho. Mais donc, ce qui est bien, c'est que là, j'ai eu mon premier step up, ma première évolution vraiment concrète. Je n'ai toujours que le bac, mais je suis passé à un statut cadre commercial où j'avais des gens à gérer, à manager. J'avais cinq ou six personnes selon les périodes. Et c'était un peu le premier déclic contre mon syndrome de l'imposteur.

  • Julien

    Oui, parce qu'au final, si on reprend ton parcours, il y a quand même eu... pas mal d'évolution, c'est-à-dire que tu démarres en plateforme téléphonique, on va stéréotyper, niveau autonomie, c'est proche de pas grand-chose.

  • Rémy

    C'est plus proche de pas grand-chose que de un peu, d'ailleurs, on est totalement d'accord.

  • Julien

    Après, tu vas en boutique, donc là, tu commences à devoir créer ton propre discours commercial, ce qui n'est pas forcément le cas en plateforme téléphonique, donc tu commences à travailler ton discours commercial, avoir pour la première fois un contact physique avec les personnes en face-à-face. Derrière, tu passes effectivement sur de la gestion organisation d'un rayon. avec qu'est-ce que je vais choisir moi de mettre en avant, qu'est-ce qui va stratégiquement être meilleur. Et donc là, tu as une réflexion marketing en plus de commercial qui vient s'ajouter. Derrière, tu as le côté gestion d'image de marque avec le constructeur où tu vas promouvoir l'image de marque de ce constructeur-là, des nouveaux modèles qui sortent, de dire celui-là, il est super parce qu'il fait des photos, machin, truc, etc. De telle façon, tout ça.

  • Rémy

    Et surtout que c'était une marque qui était, pour l'anecdote, qui venait vraiment de s'implanter en France, qui était absolument pas...

  • Julien

    Le travail était à faire.

  • Rémy

    Donc il n'y avait strictement aucune base. Il a vraiment fallu construire. C'est compliqué par rapport au mastodonte téléphonique, je ne vais pas s'y coller.

  • Julien

    Il faut se faire connaître à côté de Samsung et de LG.

  • Rémy

    C'est ça. Il y avait beaucoup... Le marché est extrêmement concurrentiel et il a fallu se faire une place au soleil. Et donc, à partir de zéro. Donc il y a eu ce côté aussi, parce que forcément, quand on travaille pour une grande structure, un grand opérateur, il y a la notoriété. Oui, ça facilite des choses quand même.

  • Julien

    Oui, quand on arrive en disant je vais ouvrir un restaurant, je m'appelle McDonald's, c'est plus ça. En général, les gens rentrent plus facilement.

  • Rémy

    L'acquisition client est beaucoup plus facilitée. Là, il a vraiment fallu développer ce côté-là aussi. Très formateur malgré tout, parce que des portes, on en prend, des refus, on en prend, du dédain, on peut en prendre. Mais il faut y aller quand même. C'est un peu là où on peut faire aussi le parallèle avec l'entrepreneuriat. On se prend des portes, on se prend des refus, on se prend des... Et en fait, l'idée, c'est de... C'est pas grave, on est là, mais on continue, on tient la barre. Donc il y a une évolution sur ça déjà, je suis d'accord.

  • Julien

    Et dernière évolution, on rajoute le management. Et on part de RH dans une mesure. Oui, même si elle est moindre, mais surtout management. Où là, en plus de te gérer seul et de créer ton propre programme, tu vas te transmettre à d'autres personnes, tu vas les aider à grandir, tu vas les garder motivés, tu vas les challenger,

  • Rémy

    etc. C'est toute une logistique différente pour une même finalité. Mais avec mes interlocuteurs qui sont différents forcément, parce que là, j'étais plus un négociant en région.

  • Julien

    Tu étais moins sur le terrain.

  • Rémy

    Voilà, même si je gardais personnellement, parce que j'ai toujours adoré le terrain. Mais c'est différent, mais pour la même finalité, c'est juste qu'on prend d'autres chemins et là, on doit justement ce qu'on a appris, ce qu'on a fait avant, l'inculquer aux autres. Oui. Avec chacun ses spécifiques idées, parce qu'un tel n'est pas un autre. Prendre ça en compte et c'est une gymnastique différente, passionnante, mais différente. Oui. Et il faut savoir justement... Il y a un partage en plus. Voilà, parce qu'il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres, il y en a qui vont être plus autonomes que d'autres.

  • Julien

    Oui, tu perds de l'humain.

  • Rémy

    C'est ça. Et c'est là où c'était la première... euh... Mon premier vrai gros, gros... Alors, Syndrome d'imposteur, j'ai déjà beaucoup eu. Celui-ci, là, je l'avais vraiment... Il était élevé, et malgré tout, ça s'est passé plutôt bien. C'est une nouvelle mission,

  • Julien

    c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Et tu n'as même pas eu d'études en amont, au final, comme tu le disais, qui t'a préparé à gérer des personnes. La seule vision que tu en avais, c'est, au final, comment toi, tu avais été managé avant.

  • Rémy

    C'est un peu ça.

  • Julien

    Tu avais eu la danse qui te plaisait, ce qui ne te plaisait pas.

  • Rémy

    Comment j'aurais aimé qu'on le fasse ? Mais c'est s'adapter parce que moi, je suis. pas enfin je suis différent d'un autre et c'est et c'est vrai que je disais en préambule en préambule pardon que je suis je suis un autodidacte j'apprends sur le tas je tombe mais c'est pas grave tomber c'est pour se relever c'est le but de la finité c'est pas resté dans le but à le recul de dire pourquoi est ce que ça a pas marché mais c'est ça et comment je vais faire différemment voilà et en fait c'est d'apprendre sur le tas vraiment et de s'auto former se débrouiller au début on va la guerre avec une épée en mousse en face ils ont des chars d'assaut bah c'est pas grave

  • Julien

    j'y vais quand même au début je vais perdre la guerre mais l'idée c'est qu'après j'obtiens le même char que j'apprends la prend j'ai voulu c'est ça ok tout le monde super ça c'est ta dernière expérience oui c'était la dernière expérience c'était il ya combien de temps c'était

  • Rémy

    un peu mal c'était en 2023 au du coup on en est début 2025 oui c'est ça sachant que alors après en pour l'histoire, avec cette marque, ma... ma boîte de prestataires, prestataires de services, a perdu le contrat, s'est arrêtée.

  • Julien

    Parce que tu n'étais pas salarié de la marque directement, c'est une autre entreprise qui se charge de promouvoir la marque.

  • Rémy

    C'est la force de vente externalisée. Et il y a eu des histoires avec ce contrat qui fait qu'on se retrouve sans client, client prestataire. Alors suite à ça, j'ai eu plusieurs possibilités de reclassement ou autre. J'ai eu notamment une possibilité pour une autre très grande marque de téléphonie pour le coup. C'est difficile de faire presque plus grand. Il me faisait passer à un niveau national. Mais c'est justement là, et je pense que ça va être la transition que tu veux peut-être mettre en place, c'est de se dire, est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire ?

  • Julien

    Ok.

  • Rémy

    J'aurais pu, c'était une belle situation, une belle opportunité, c'était un défi, c'était un challenge, c'était un bon poste. Oui, il y avait des portes derrière,

  • Julien

    des portes financières, etc.

  • Rémy

    Alors même s'il y avait forcément des contreparties comme toute chose. Oui,

  • Julien

    si t'es national, c'est que t'es toujours dehors.

  • Rémy

    Toujours sur Paris, principalement. Et c'est là où je me suis dit, non, c'est pas moi.

  • Julien

    Pas en raccord avec tes valeurs et avec tes souhaits à l'intérieur.

  • Rémy

    Oui, c'est pas moi. On peut revenir au syndrome de l'imposteur si on veut, mais même au-delà de ça, c'est humainement, ce n'est pas moi. Et est-ce que c'est ce que je veux faire ou ce que je veux laisser ? Et c'est là où j'ai eu ma réflexion de me dire, soit je continue là-dedans, ou j'essaie de trouver, on essaie de se mettre sur un autre client. La situation restait très confortable, très appréciable et très épanouissante malgré tout. Ou je me dis, est-ce qu'enfin je prends un risque et je fais quelque chose à mon image ?

  • Julien

    Est-ce que je prends mon syndrome de l'imposteur à bras le corps et je le challenge et je le pousse ?

  • Rémy

    Oui.

  • Julien

    Ou est-ce que je reste sur une situation qui aujourd'hui pour moi est confortable, que je maîtrise ? parce que j'ai déjà eu à le faire, si au moins, mais où est-ce que j'ai eu vraiment prise de risque et je me dis cette fois-ci je grandis d'un grand coup.

  • Rémy

    C'est ça en fait, c'est toujours la remise en question qu'on peut se faire, on a toujours un moment où on se dit, bon bah, quel est le sens de la vie, quel est le sens que je donne à tout ça.

  • Julien

    Qu'est-ce que j'ai envie de faire pour le reste de ma vie, est-ce que c'est ça ou est-ce que j'ai envie de faire autre chose ?

  • Rémy

    Et c'est aussi le côté, est-ce que j'ai toujours eu envie de me lancer à mon compte, j'ai toujours eu peur de le faire, comme je pense. énormément de monde qui ont peur au point de goût.

  • Julien

    Et puis c'est une prise de risque qui est différente. C'est pas un salaire qui est garantie.

  • Rémy

    Non, non, c'est une prise de risque, il faut la mesurer, il faut la calculer. Est-ce que j'en suis capable ? Est-ce que c'est le bon moment ? Et j'ai eu le temps de me poser beaucoup de questions comme ça, et de me dire en fait, je pense que tout ce qui s'est passé, tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai échoué, tout ce que j'ai emmagasiné, c'est peut-être le moment de me dire Si ce n'est pas maintenant, ce ne sera peut-être jamais. J'ai vu aussi comme des signes.

  • Julien

    Tu as senti comme un bon moment ?

  • Rémy

    Tu avais quel âge du coup ?

  • Julien

    Tu avais une crise de la quarantaine qui se fait par là.

  • Rémy

    Du coup, tout ce cheminement-là s'est fait en 2024. Donc j'avais 36 ans. Donc voilà, ce n'est pas ça.

  • Julien

    Peut-être de l'avance sur ta crise de la quarantaine ou du retard sur ta crise de la quarantaine.

  • Rémy

    Voilà, ça c'est une question de point de vue. Des échos que j'en ai, c'est plus de l'avance sur la crise de la quarantaine. Mais c'est de se dire, voilà, en fait, j'ai eu une belle expérience, très formatrice, très épanouissante, tout ce qui s'est passé. Ça s'est arrêté pour x, y raisons. Voilà. Est-ce que ce n'est pas un signe de se dire, tiens...

  • Julien

    C'est une opportunité. C'est peut-être le bon moment pour y aller.

  • Rémy

    Voilà. Et moi, je l'ai interprété comme ça. Je me suis dit, il faut le voir comme ça. Oui. Et il faut prendre des risques. Il faut y aller. Et après, j'ai travaillé.

  • Julien

    C'est un déclencheur. Je suis complètement d'accord avec toi. parfois on est dans une situation qui est confortable, on se dit, si j'en sors, où est-ce que je vais, machin, etc. Et je dois provoquer la sortie d'une situation, là où toi, tu as une sortie qui a été provoquée par un événement extérieur, par la perte du contrat, par ton employeur, et à ce moment-là, soit tu repars sur quelque chose de similaire, et tu rembrayes sur une expérience, je ne sais pas combien de temps ça va durer, potentiellement longtemps, parce qu'a priori, cette fois-ci, tu es une marque solide. Donc, tu étais parti sur un truc, un CDI, complètement. Ou alors tu dis, ce changement auquel j'ai un peu toujours aspiré, je peux peut-être le provoquer maintenant. Oui,

  • Rémy

    et puis c'est aussi un peu être maître de son destin, mais c'est aussi savoir ce qu'on veut pour la suite. Oui. Parce que, alors attention, c'est pas contre le salariat, mais c'est qu'est-ce que nous, on recherche pour nous, dans la vie, dans les conditions, dans ce qu'on veut faire aussi. Parce qu'on dit souvent, il y a toujours des compromis à y faire. Et moi, je voulais me dire aussi... Je veux que ce soit mes compromis et pas qu'ils me soient imposés. Et c'est vraiment créer... J'avais aussi cette envie de...

  • Julien

    Faire ton poste idéal.

  • Rémy

    Voilà, c'est ça. C'est de se dire je veux le travailler à ma façon, je veux faire les choses à ma façon, et je veux vraiment modeler mon argile telle que moi je la voudrais. Tant qu'on me dise il faut faire ci, et puis il faut faire ça, il faut faire ci. C'est à moi de me dire je dois de faire ci, mais que ça me convient mieux. Et plus à mon image en fait,

  • Julien

    d'un côté plus cohérent avec tes valeurs, avec ta personnalité.

  • Rémy

    Ben si, parce que voilà, c'est ce que je voulais aussi, parce que toujours à temps de déplacement, être sur Paris et tout ça, c'est assez, je vais pas dire robotisé, mais c'est froid. Oui,

  • Julien

    t'as beaucoup de contraintes, de temps mort.

  • Rémy

    Et moi j'avais besoin de me réancrer plus localement, d'être sur une zone et de... Voilà, c'est cette proximité. géographique mais qui par extension est humaine en fait. Ça marche.

  • Julien

    Tu choisis de ne pas reconduire, tu choisis de devenir indépendant, du moins tu creuses la question à ce moment-là. Qu'est-ce qui t'a amené dans le monde du café ?

  • Rémy

    C'est un peu des concours de circonstances. Ok. Alors bon, je suis buveur de café, je... Je ne vais pas dire que j'étais un grand amateur de café parce que bon, je prenais du café.

  • Julien

    Vous prenez des trucs de grande distribution.

  • Rémy

    Pratiquement, voilà, autour des facteurs du coin, mais sans que ce soit très très poussé. Et en fait, déjà ma démarche de me lancer, c'est ce que je disais, c'est que je voulais revenir à quelque chose d'un peu plus humain. Oui. Et un produit, un service, pas forcément plus noble, mais qui représente un peu moi ce que je suis. Le café, c'est un produit qui est très consommé. C'est la boisson la plus bue après l'eau en France, notamment en entreprise. Mais je voulais quelque chose d'évident et qui représente un peu la convivialité. Se boire un café, c'est un geste, c'est rituel.

  • Julien

    Vous appréciez si on est deux ou plus ?

  • Rémy

    Comme je disais, pour la... la relation commerciale, faites un acte de vente ou accueillez, je vais prendre un exemple bête peut-être, mais vous êtes concessionnaire automobile, vous accueillez un client, vous faites ça et vous faites un autre client, vous l'accueillez, mais ce coup-ci vous lui offrez un café. Et vous voyez tout de suite,

  • Julien

    ça peut être un contact.

  • Rémy

    La glace, ça la brise plus facilement, c'est socialement beaucoup mieux. Et c'est juste boire du café en fait. Et je voulais aussi un produit qui soit répandu, qui soit consommé massivement.

  • Julien

    Qui devient un produit de luxe.

  • Rémy

    Qui devient presque un produit de luxe vu la crise du café actuellement. Mais ça reste aussi là côté un peu plus business. Mais le café aura beau augmenter de prix, les gens continueront à en consommer. C'est comme les cigarettes. Peu importe le prix, les gens il me faut mon café. Donc déjà, j'avais aussi, commercialement, il me fallait une pertinence parce que juste vendre un produit…

  • Julien

    Le produit ne sera pas remplacer par l'IA

  • Rémy

    Voilà, non, ça va être très difficile. Donc déjà, c'est un produit qui me plaisait. Et il y a aussi le côté commercial de se dire, moi, on va parler business de mon offre autour d'un café. Je paye le café, ça me fait plaisir. Et l'autre circonstance, c'est que j'avais un de mes anciens collaborateurs, quand j'étais manager, qui, lui, pour le coup, ne buvait absolument aucun café, ne buvait pas du tout de café. Et il a rejoint une très grande marque de café très connue. pour ses capsules notamment. Et ça me faisait rire d'ailleurs, parce que je lui dis, tiens, tu ne bois pas de café, c'est quand même au comble. Bon, il est toujours chez eux maintenant, et maintenant, il ne boit que du café, il en boit beaucoup trop. Et en fait, ça, c'était pour la petite anecdote. Et en fait, je prenais de ses nouvelles assez régulièrement, et je lui demandais comment ça se passait, et il m'expliquait ce qu'il faisait. Et je me suis dit, ouais, ça me parle. Ça me parle dans la démarche. Ça me parle dans... dans l'engagement que ça provoque, c'est un produit de plaisir. Je vais prendre un exemple, un amalgame qu'on peut faire, ou autre, mais aller démarcher des entreprises en vendant des télécopieurs, ils nous embêtent avec ces télécopieurs.

  • Julien

    Ce n'est pas un produit de plaisir.

  • Rémy

    Voilà. Là, j'arrive, je viens pour le café.

  • Julien

    Je vais vous faire tester le café.

  • Rémy

    Et du coup, on commence à m'appeler Monsieur Café. Ça me fait rire, mais c'est bien. C'est l'image et ça redonne une image de moi de convivialité, que je disais humaine, on se dit c'est un produit plaisir littéralement, mais qui pourtant est presque devenu indispensable. Donc j'ai essayé de joindre l'utile à l'agréable et c'est là où je me suis dit, j'ai fait des recherches.

  • Julien

    Tu as trouvé l'Ita.

  • Rémy

    Voilà, j'ai trouvé l'Ita Espresso pour plusieurs valeurs qui me sont très chères, notamment le fort engagement éco-responsable RSE, qui pour moi c'est important. c'est quelque chose qui m'a beaucoup parlé et j'ai envie de retransmettre ça sur mon offre alors ça parlera peut-être pas tout le monde mais c'est pas plus cher d'avoir ces possibilités et les mettre après il ya aussi à quitter du produit l'accompagnement offert et la proximité voilà c'est une globalité mais

  • Julien

    une offre qui s'adresse de toute façon plus à les autres autres prix dont les entreprises et qui va répondre à des problèmes d'entreprise c'est à dire le temps il ya personne qui est dédié à la machine à café c'est pénible de devoir aller en racheter c'est ça j'y connais peut-être rien, etc. Donc ça vient apporter des...

  • Rémy

    C'est même devenu un sujet, en plus, pour les entreprises. On parle beaucoup maintenant de qualité de vie au travail, qualité de vie, condition de travail. On reparle de fidéliser ses collaborateurs, de les garder, parce que c'est vrai qu'il y a aussi une crise un peu de la main-d'oeuvre de se trouver. Et il faut savoir que le café, c'est le sujet numéro un demandé en qualité de vie au travail, la qualité du café. Donc c'est aussi important pour la démarche RSE, pour la démarche QVCT, pour le bien-être au travail. Pour peut-être l'après-télétravail, puisqu'on en revient un peu au télétravail, le café, c'est remettre du lien social à l'entreprise. C'est pour ça que je dis que c'est le poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Merci beaucoup. De rien. C'était hyper intéressant. On a discuté beaucoup du café. Je t'avais demandé de ramener une carte de visite. Oui. Et moi, je vais te remettre celle de Sarah, qui a fait l'épisode juste avant. On va juste faire le petit échange et je remettrai ta carte à la prochaine personne.

  • Rémy

    Ça marche, avec grand plaisir.

  • Julien

    Pour le podcast. Et du coup, si cette personne a besoin de café, elle saura qui appeler. Avec plaisir. Merci à vous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à mettre un j'aime, un commentaire, à vous abonner au podcast, ce qui nous permet de gagner en visibilité et de répandre la bonne parole du café et de la reconversion professionnelle. Merci beaucoup Rémi d'être prêté au jeu.

  • Rémy

    Merci Julien.

  • Julien

    Et à très bientôt.

  • Rémy

    À bientôt.

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Description

Rémi a débuté dans la vente et la téléphonie, gravissant les échelons jusqu'à des fonctions de management. Il nous raconte son parcours jalonné de doutes, de syndrome de l’imposteur, mais aussi d’apprentissages concrets sur le terrain. De la prospection à la gestion d’équipe, en passant par les refus et les portes qui claquent, il a appris à avancer malgré l’incertitude.


💥 Point de bascule en 2023 : la perte d’un contrat met fin à une mission confortable. S’ouvre alors une vraie réflexion : continuer dans la voie connue, ou enfin se lancer à son compte et créer quelque chose qui lui ressemble vraiment ?


Rémi choisit la deuxième option. Porté par l’envie d’indépendance, de proximité humaine et de sens, il se tourne vers un produit simple mais fort en symbolique : le café. Il découvre la franchise Litha Espresso, qui propose des solutions café éco-responsables pour les entreprises. Une offre alignée avec ses valeurs (convivialité, local, engagement RSE) et un levier inattendu pour parler bien-être au travail.


☕ À travers son témoignage, Rémi nous parle aussi de :

  • Sa transition vers un rôle de manager et les défis que cela implique

  • La manière dont il a transformé ses échecs en apprentissages

  • La quête de sens à l’approche de la quarantaine

  • Son choix d’un modèle entrepreneurial qui lui permet de construire son job idéal


🎧 Un épisode inspirant pour tous ceux qui se posent la question du "après", et qui cherchent à créer une activité alignée avec leurs valeurs, sans sacrifier l'humain au passage.



Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


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Site de Léo:

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Site de Julien:

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de reconversion podcast on reçoit aujourd'hui rémy qui va nous parler donc de son parcours qui dans un premier temps a été commercial mais qui par la suite s'est orienté sur une reconversion professionnelle en vue de devenir chef d'entreprise et aujourd'hui remy propose des solutions café pour les entreprises associations des machines à café des consommables entretien et le tout avec une démarche écologique je vous laisse pour l'épisode n'hésitez pas à vous abonner à partager à aimer le contenu a tout de suite bonjour et mis bonjour bienvenue merci dans cet épisode du podcast on va parler aujourd'hui de son parcours professionnel avant ton activité d'aujourd'hui et aussi de ce qui t'a amené à cette transition et ce que tu fais aujourd'hui. Donc aujourd'hui tu es indépendant, tu as créé ton entreprise dans une franchise qui s'appelle

  • Rémy

    Lita Espresso.

  • Julien

    Et du coup moi j'aime beaucoup ta petite accroche que t'as avec les gens quand tu présentes ton activité. Tu peux nous dire ce que tu fais ?

  • Rémy

    Ce que je fais, c'est que je propose des solutions café aux entreprises. Ok. Alors je ne veux pas que vendre du café, je veux vendre des solutions complètes. Et en fait, le constat est très simple. C'est un peu l'idée de départ. C'est de se dire qu'une entreprise, ça c'est ce qui est beaucoup ressorti de mon étude de marché, c'est le café dont tout le monde en boit, quasiment tout le monde en boit, mais c'est un peu le poumon invisible dans le sens où c'est souvent une personne qu'on envoie le mercredi aller chercher du café. En grande surface,

  • Julien

    du grand-mère,

  • Rémy

    voilà, de marque de supermarché on va dire. Et donc pendant ce temps, elle bouge de son lieu de travail pour aller chercher ça, elle ramène ça, et en plus il faut s'en occuper logistiquement, en entreprise...

  • Julien

    Il manque des filtres.

  • Rémy

    Comment ?

  • Julien

    Il manque des filtres,

  • Rémy

    il faut les chercher. Voilà, et puis quand la machine est en panne, comme je dis, tout le monde sait ce qu'il n'a pas à faire en entreprise. C'est ça, les tartrer, personne ne le fait, donc c'est une frustration, et s'il n'y a pas de café en entreprise, c'est un peu la troisième guerre mondiale. Donc en fait, mon concept, c'est de pallier à ça et d'apporter des solutions complètes ou sur mesure aux entreprises via le café, la machine, l'entretien, la livraison dans un service de proximité. L'idée, c'est on m'appelle s'il y a un souci ou s'il n'y a plus de café. Et j'arrive, je dépanne, je résous le problème et je m'occupe de ce poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Et du coup, à partir de là, c'est toi qui fais le détartrage.

  • Rémy

    Entre autres. Il n'y a pas que ça, il y a le désertrage, mais il y a beaucoup d'autres choses. Et en fait, le but, c'est de s'assurer qu'il y ait une continuité de service tout le temps, puisque le café, c'est la convivialité, c'est le matin, les collaborateurs arrivent, prennent un café entre eux, donc c'est la cohésion d'équipe, c'est le « make boost » , ils se réveillent, entre autres.

  • Julien

    Ils gagnent en productivité.

  • Rémy

    Exactement, et c'est prouvé en plus. Et c'est aussi, voilà, c'est les échanges d'idées, c'est le brainstorming. Les accueils clients aussi, quand on est un professionnel commercial ou autre. Le café, c'est au-delà du geste de convivialité, c'est ancré. Il y a des études qui montrent que quand on offre un café à un prospect, il y a 50% de chance en plus qu'il achète ou qu'il s'y met.

  • Julien

    C'est la moitié du chemin.

  • Rémy

    Voilà. Et le café, c'est une politesse, c'est une convivialité. En fait, c'est un acte qui est presque devenu anodin. mais qui pourtant n'est peut-être pas forcément traité à sa juste valeur. D'où le service que je propose de dire, voilà, je m'occupe de ça, clé en main ou sur mesure, parce que les possibilités sont très larges pour toute structure. Peu importe la taille, on peut faire du 1, 2, 5, 100, 1 000 employés. Ok. Du coup,

  • Julien

    tu nous aides à vendre. Comment ? Tu nous aides à vendre indirectement.

  • Rémy

    J'aide à vendre, j'aide surtout à la productivité des équipes, au bien-être des employés, puisque c'est aussi un point important. Et c'est aussi d'aider les entreprises à avoir une démarche beaucoup plus RSE via ce sujet. Parce que maintenant, on est quand même beaucoup sur un sujet de sensibilisation RSE. Et là, c'est d'avoir des solutions qui sont toutes éco-responsables. Tout ce que je propose est forcément dans une démarche éco-responsable. Et ça aide aussi sociétalement, écologiquement à accélérer ce sujet.

  • Julien

    Je trouve très cool, tu m'en avais parlé un petit peu, justement, cette façon dont vous avez... chez l'ITAD d'amener le côté éco-responsable, j'ai découvert qu'il y avait des cargos à voile.

  • Rémy

    Il y a des cargos voiliers qui permettent de ramener de la marchandise avec une empreinte carbone nulle, puisqu'au final, il n'y a pas de vent, il n'y a pas plus naturel. Et on peut importer des marchandises comme ça. Donc ça, on essaie de le faire de plus en plus sur le grain de café. Et dès qu'on peut adopter ce genre de mesures de démarche, on va s'engouffer dessus. En fait, on essaie vraiment d'adopter une démarche éco-responsable. tout le cycle de vie d'une tasse. Donc de la culture, qui est très importante, pas de déforestation, culture raisonnée, raisonnable, pas de travail d'enfant, mais vraiment tout est tracé avec des producteurs authentiques, j'ai envie de dire, dans un sens. Que ce soit la logistique, exactement, qu'il soit bien rémunéré, qu'on soit sur ce côté-là. La logistique, donc le transport, le conditionnement, même la torréfaction même du café, on a une démarche unique. tout du moins en France, je pense que même ça va au-delà mais je vais pas m'avancer, où on réduit l'empreinte carbone au maximum. Si on est sur un système de capsules très connu, puisqu'on a cette variante-là, on l'a en version totalement biocompostable. Donc sans aluminium, on prend mais...

  • Julien

    On peut jeter complètement la dosette dans le compost et tout reste...

  • Rémy

    Exactement. Donc c'est aussi cette démarche de gestion de déchets, et que ce soit compostable et aussi moins de déchets via ce qu'on peut proposer. Et aussi, en ayant une machine entretenue, on s'assure de ne pas faire du changement de machine, comme on peut le voir assez souvent. Elle ne marche plus, on la change, on en rachète une.

  • Julien

    Ça limite l'obsolescence des pièces avec des machines où vous savez que vous pouvez remplacer les pièces.

  • Rémy

    Exactement. Alors des machines qui sont déjà quand même très fiables, ça n'exclut pas que ça peut tomber en panne. Bien sûr. Mais on peut changer les pièces et on les entretient de façon à ce que justement, on réduise au maximum ce déchet électronique, puisque ça reste électronique. Et il y a aussi un entretien, parce qu'il y a beaucoup de machines qui ne fonctionnent plus parce qu'elles ne sont pas entretenues.

  • Julien

    Donc les tuyaux se bougent ?

  • Rémy

    Par exemple, il y a plein de choses. Mais en gros, c'est de lutter contre ça et c'est d'avoir un entretien. Après, comme je dis, c'est aussi un confort, parce que des locaux, par exemple... Tout le monde, tout le monde peut les laver, les entretenir soi même. À un moment donné, on va peut être extérioriser ça avec une prestation dédiée. C'est un peu le même principe.

  • Julien

    On gagne du temps et exactement.

  • Rémy

    Et c'est du confort et c'est de la qualité aussi. Parce que l'idée, c'est qu'on pose un produit de qualité et que ça reste vraiment le produit de convivialité pure et non pas l'objet de frustration.

  • Julien

    Et du coup, comme tu le fais toi de façon très régulière, on garde une qualité optimale du café qui est produit mais qui est transformé dans la machine. Alors que si on fait le détartrage une fois que le voyant clignote depuis à peu près 3 mois, ce qui est le cas chez moi, la cafetière à la maison, le voyant clignote, à partir de là on se dit, on a un petit peu de temps. Un mois et demi après on se dit, ça fait un moment quand même, et au bout de 3 mois on met la capsule de détartrage. En fait, comme tu as une action préventive, il ne va pas y avoir cette dégradation de la machine mais aussi de la qualité du café qui passe.

  • Rémy

    Il y a le détartrage, par exemple il y a le groupe d'infusion qui doit être fait très régulièrement, et sachant que c'est du mar de café, donc mar de café, si ça m'asserre, ça reste, c'est pas nettoyé, c'est hygiéniquement quand même un peu spécial, pour pas trop rentrer dans le détail. En fait, c'est tout un entretien, c'est des rinçages complets, c'est vraiment s'assurer que la distribution soit pas... parce que c'est de la graisse, le café est de la graisse, il faut dégraisser aussi les circuits.

  • Julien

    Ça colle un peu, un grain de café peut coller un peu, donc il y a des petits dépôts, des choses comme ça.

  • Rémy

    Il y a beaucoup de dépôts, des fois, je peux faire des saladiers de rinçage, vous voyez. beaucoup d'épaules qui traînent et ça c'est dans les bus en fait. Donc il y a beaucoup de choses à faire, la taille de la mouture, la quantité de café aussi, puisque petite astuce, mettre le maximum de doses de café, c'est pas le bon plan, ni économique, ni en goût. Parce que je vois beaucoup de cafetières qui sont mises à maximum dose.

  • Julien

    Parce que je veux qu'ils soient super forts.

  • Rémy

    Non, faites pas ça, après chacun ses goûts, mais faites pas ça.

  • Julien

    Ça marche. Ça fait combien de temps que t'es lancé ?

  • Rémy

    Ça fait, on va dire, quatre mois à peu près. C'est assez récent.

  • Julien

    C'est assez récent. Et avant ça, tu faisais quoi ?

  • Rémy

    Alors, j'ai fait beaucoup de choses. Enfin, peu de choses, mais beaucoup de choses. Donc déjà, sur mon parcours complet, j'ai un bac STT Commerce. Ça s'appelait STT à l'époque. Ça a changé de nom moult fois depuis. Mais STT Commerce, j'ai juste un bac STT Commerce. J'avais tenté après de faire une licence d'anglais, mais j'ai arrêté parce que les débouchés ne m'intéressaient pas. Les débouchés étaient quand même assez restreints, ça ne m'intéressait pas, mais c'est ce qui a fait que je suis arrivé sur la région. Et après, j'ai toujours été en mode plus autodidacte. Donc vraiment apprendre sur le tas, j'ai commencé en plateforme d'appels téléphoniques, prendre des appels entrant et sortant pour un opérateur téléphonique. Ensuite, je suis travaillé en boutique téléphonique, donc pour le même opérateur, mais en boutique. Et c'est là où j'ai eu mes premiers pas du retail, du commerce physique,

  • Julien

    B2C, relations clients.

  • Rémy

    Voilà. Et je suis resté dans ce domaine-là pendant très longtemps, alors en changeant d'entreprise plusieurs fois.

  • Julien

    Tu as fait un tour des opérateurs ?

  • Rémy

    C'est ça, j'ai fait plusieurs opérateurs, j'ai fait de la grande surface, toujours en téléphonie, et j'ai fait de la grande surface spécialisée,

  • Julien

    je peux aussi que boulanger, etc.

  • Rémy

    De ce type-là, toujours en téléphonie, où je suis resté assez longtemps, et où j'ai développé moi-même le rayon, puisqu'il n'y avait plus de rayon téléphonie dans cette enseigne à ce moment-là, et quand je suis arrivé, il fallait tout reconstruire. pas mal de succès quand même je vois tant sur tes expériences d'avancé que tu as pu voir dans les différentes oui c'est même aussi un côté personnel un peu le challenge de se dire il y avait à construire c'est pas juste on prend un chemin tout tracé et on y va bon bah ensuite ensuite une réflexion marketing derrière ça voilà d'exposition de vraiment se rassurer à une échelle de magasin mais de se dire comment comment bien positionné quand bien faire quelles idées je peux apporter pour développer ce rayon naissant, puisque c'était un peu la révolution téléphone où on revenait avec les opérateurs qui changeaient un peu de système, où maintenant les gens voulaient racheter le téléphone à part et plus forcément... L'arrivée de prix... Oui c'est ça, et entre autres. Et donc il a fallu développer le rayon, j'ai fait ça pendant pas mal d'années, et ensuite je suis passé côté constructeur, donc toujours en téléphonie, donc rien avec le café, pas du tout...

  • Julien

    Pour l'instant non.

  • Rémy

    Il y en a aucun.

  • Julien

    C'est des trucs qui viennent éveiller, les écrans, mais c'est tout.

  • Rémy

    Voilà, mais il y en a un qui est peut-être un peu plus vertueux que l'autre. Mais en téléphonie, en constructeur, donc là où je représentais une marque de téléphone, un constructeur vraiment, qui venait de s'implanter en France, et donc j'étais chef de secteur. Je m'occupais au tout début de la zone Nord-Normandie, donc je visitais les magasins pour s'assurer en fait de la politique commerciale, de développer les ventes de cette marque.

  • Julien

    Les boutiques comprennent bien quels étaient les avantages de ton téléphone, c'est ça qu'ils puissent derrière eux le vanté auprès de leurs six ans pour développer la l des parts de marché.

  • Rémy

    Ouais, c'est ça. En fait, l'idée ultime, c'est de gagner des parts de marché, de vendre les produits, de les faire sortir des magasins parce qu'un stock dormant, voilà. Et donc, il fallait former sur les produits, s'assurer qu'ils soient exposés, s'assurer que tout soit en norme au niveau des prix, des promos.

  • Julien

    C'est le PLV à mettre en avant.

  • Rémy

    Voilà. Et s'assurer que, faire des actions pour que ça se développe en vente. OK. Et ensuite, je suis passé dans cette même marque, au sein de cette même marque. Alors, c'est une force de vente externalisée. Je suis passé responsable régional. Alors, responsable de développement commercial, le nom, chacun fait écho. Mais donc, ce qui est bien, c'est que là, j'ai eu mon premier step up, ma première évolution vraiment concrète. Je n'ai toujours que le bac, mais je suis passé à un statut cadre commercial où j'avais des gens à gérer, à manager. J'avais cinq ou six personnes selon les périodes. Et c'était un peu le premier déclic contre mon syndrome de l'imposteur.

  • Julien

    Oui, parce qu'au final, si on reprend ton parcours, il y a quand même eu... pas mal d'évolution, c'est-à-dire que tu démarres en plateforme téléphonique, on va stéréotyper, niveau autonomie, c'est proche de pas grand-chose.

  • Rémy

    C'est plus proche de pas grand-chose que de un peu, d'ailleurs, on est totalement d'accord.

  • Julien

    Après, tu vas en boutique, donc là, tu commences à devoir créer ton propre discours commercial, ce qui n'est pas forcément le cas en plateforme téléphonique, donc tu commences à travailler ton discours commercial, avoir pour la première fois un contact physique avec les personnes en face-à-face. Derrière, tu passes effectivement sur de la gestion organisation d'un rayon. avec qu'est-ce que je vais choisir moi de mettre en avant, qu'est-ce qui va stratégiquement être meilleur. Et donc là, tu as une réflexion marketing en plus de commercial qui vient s'ajouter. Derrière, tu as le côté gestion d'image de marque avec le constructeur où tu vas promouvoir l'image de marque de ce constructeur-là, des nouveaux modèles qui sortent, de dire celui-là, il est super parce qu'il fait des photos, machin, truc, etc. De telle façon, tout ça.

  • Rémy

    Et surtout que c'était une marque qui était, pour l'anecdote, qui venait vraiment de s'implanter en France, qui était absolument pas...

  • Julien

    Le travail était à faire.

  • Rémy

    Donc il n'y avait strictement aucune base. Il a vraiment fallu construire. C'est compliqué par rapport au mastodonte téléphonique, je ne vais pas s'y coller.

  • Julien

    Il faut se faire connaître à côté de Samsung et de LG.

  • Rémy

    C'est ça. Il y avait beaucoup... Le marché est extrêmement concurrentiel et il a fallu se faire une place au soleil. Et donc, à partir de zéro. Donc il y a eu ce côté aussi, parce que forcément, quand on travaille pour une grande structure, un grand opérateur, il y a la notoriété. Oui, ça facilite des choses quand même.

  • Julien

    Oui, quand on arrive en disant je vais ouvrir un restaurant, je m'appelle McDonald's, c'est plus ça. En général, les gens rentrent plus facilement.

  • Rémy

    L'acquisition client est beaucoup plus facilitée. Là, il a vraiment fallu développer ce côté-là aussi. Très formateur malgré tout, parce que des portes, on en prend, des refus, on en prend, du dédain, on peut en prendre. Mais il faut y aller quand même. C'est un peu là où on peut faire aussi le parallèle avec l'entrepreneuriat. On se prend des portes, on se prend des refus, on se prend des... Et en fait, l'idée, c'est de... C'est pas grave, on est là, mais on continue, on tient la barre. Donc il y a une évolution sur ça déjà, je suis d'accord.

  • Julien

    Et dernière évolution, on rajoute le management. Et on part de RH dans une mesure. Oui, même si elle est moindre, mais surtout management. Où là, en plus de te gérer seul et de créer ton propre programme, tu vas te transmettre à d'autres personnes, tu vas les aider à grandir, tu vas les garder motivés, tu vas les challenger,

  • Rémy

    etc. C'est toute une logistique différente pour une même finalité. Mais avec mes interlocuteurs qui sont différents forcément, parce que là, j'étais plus un négociant en région.

  • Julien

    Tu étais moins sur le terrain.

  • Rémy

    Voilà, même si je gardais personnellement, parce que j'ai toujours adoré le terrain. Mais c'est différent, mais pour la même finalité, c'est juste qu'on prend d'autres chemins et là, on doit justement ce qu'on a appris, ce qu'on a fait avant, l'inculquer aux autres. Oui. Avec chacun ses spécifiques idées, parce qu'un tel n'est pas un autre. Prendre ça en compte et c'est une gymnastique différente, passionnante, mais différente. Oui. Et il faut savoir justement... Il y a un partage en plus. Voilà, parce qu'il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres, il y en a qui vont être plus autonomes que d'autres.

  • Julien

    Oui, tu perds de l'humain.

  • Rémy

    C'est ça. Et c'est là où c'était la première... euh... Mon premier vrai gros, gros... Alors, Syndrome d'imposteur, j'ai déjà beaucoup eu. Celui-ci, là, je l'avais vraiment... Il était élevé, et malgré tout, ça s'est passé plutôt bien. C'est une nouvelle mission,

  • Julien

    c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Et tu n'as même pas eu d'études en amont, au final, comme tu le disais, qui t'a préparé à gérer des personnes. La seule vision que tu en avais, c'est, au final, comment toi, tu avais été managé avant.

  • Rémy

    C'est un peu ça.

  • Julien

    Tu avais eu la danse qui te plaisait, ce qui ne te plaisait pas.

  • Rémy

    Comment j'aurais aimé qu'on le fasse ? Mais c'est s'adapter parce que moi, je suis. pas enfin je suis différent d'un autre et c'est et c'est vrai que je disais en préambule en préambule pardon que je suis je suis un autodidacte j'apprends sur le tas je tombe mais c'est pas grave tomber c'est pour se relever c'est le but de la finité c'est pas resté dans le but à le recul de dire pourquoi est ce que ça a pas marché mais c'est ça et comment je vais faire différemment voilà et en fait c'est d'apprendre sur le tas vraiment et de s'auto former se débrouiller au début on va la guerre avec une épée en mousse en face ils ont des chars d'assaut bah c'est pas grave

  • Julien

    j'y vais quand même au début je vais perdre la guerre mais l'idée c'est qu'après j'obtiens le même char que j'apprends la prend j'ai voulu c'est ça ok tout le monde super ça c'est ta dernière expérience oui c'était la dernière expérience c'était il ya combien de temps c'était

  • Rémy

    un peu mal c'était en 2023 au du coup on en est début 2025 oui c'est ça sachant que alors après en pour l'histoire, avec cette marque, ma... ma boîte de prestataires, prestataires de services, a perdu le contrat, s'est arrêtée.

  • Julien

    Parce que tu n'étais pas salarié de la marque directement, c'est une autre entreprise qui se charge de promouvoir la marque.

  • Rémy

    C'est la force de vente externalisée. Et il y a eu des histoires avec ce contrat qui fait qu'on se retrouve sans client, client prestataire. Alors suite à ça, j'ai eu plusieurs possibilités de reclassement ou autre. J'ai eu notamment une possibilité pour une autre très grande marque de téléphonie pour le coup. C'est difficile de faire presque plus grand. Il me faisait passer à un niveau national. Mais c'est justement là, et je pense que ça va être la transition que tu veux peut-être mettre en place, c'est de se dire, est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire ?

  • Julien

    Ok.

  • Rémy

    J'aurais pu, c'était une belle situation, une belle opportunité, c'était un défi, c'était un challenge, c'était un bon poste. Oui, il y avait des portes derrière,

  • Julien

    des portes financières, etc.

  • Rémy

    Alors même s'il y avait forcément des contreparties comme toute chose. Oui,

  • Julien

    si t'es national, c'est que t'es toujours dehors.

  • Rémy

    Toujours sur Paris, principalement. Et c'est là où je me suis dit, non, c'est pas moi.

  • Julien

    Pas en raccord avec tes valeurs et avec tes souhaits à l'intérieur.

  • Rémy

    Oui, c'est pas moi. On peut revenir au syndrome de l'imposteur si on veut, mais même au-delà de ça, c'est humainement, ce n'est pas moi. Et est-ce que c'est ce que je veux faire ou ce que je veux laisser ? Et c'est là où j'ai eu ma réflexion de me dire, soit je continue là-dedans, ou j'essaie de trouver, on essaie de se mettre sur un autre client. La situation restait très confortable, très appréciable et très épanouissante malgré tout. Ou je me dis, est-ce qu'enfin je prends un risque et je fais quelque chose à mon image ?

  • Julien

    Est-ce que je prends mon syndrome de l'imposteur à bras le corps et je le challenge et je le pousse ?

  • Rémy

    Oui.

  • Julien

    Ou est-ce que je reste sur une situation qui aujourd'hui pour moi est confortable, que je maîtrise ? parce que j'ai déjà eu à le faire, si au moins, mais où est-ce que j'ai eu vraiment prise de risque et je me dis cette fois-ci je grandis d'un grand coup.

  • Rémy

    C'est ça en fait, c'est toujours la remise en question qu'on peut se faire, on a toujours un moment où on se dit, bon bah, quel est le sens de la vie, quel est le sens que je donne à tout ça.

  • Julien

    Qu'est-ce que j'ai envie de faire pour le reste de ma vie, est-ce que c'est ça ou est-ce que j'ai envie de faire autre chose ?

  • Rémy

    Et c'est aussi le côté, est-ce que j'ai toujours eu envie de me lancer à mon compte, j'ai toujours eu peur de le faire, comme je pense. énormément de monde qui ont peur au point de goût.

  • Julien

    Et puis c'est une prise de risque qui est différente. C'est pas un salaire qui est garantie.

  • Rémy

    Non, non, c'est une prise de risque, il faut la mesurer, il faut la calculer. Est-ce que j'en suis capable ? Est-ce que c'est le bon moment ? Et j'ai eu le temps de me poser beaucoup de questions comme ça, et de me dire en fait, je pense que tout ce qui s'est passé, tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai échoué, tout ce que j'ai emmagasiné, c'est peut-être le moment de me dire Si ce n'est pas maintenant, ce ne sera peut-être jamais. J'ai vu aussi comme des signes.

  • Julien

    Tu as senti comme un bon moment ?

  • Rémy

    Tu avais quel âge du coup ?

  • Julien

    Tu avais une crise de la quarantaine qui se fait par là.

  • Rémy

    Du coup, tout ce cheminement-là s'est fait en 2024. Donc j'avais 36 ans. Donc voilà, ce n'est pas ça.

  • Julien

    Peut-être de l'avance sur ta crise de la quarantaine ou du retard sur ta crise de la quarantaine.

  • Rémy

    Voilà, ça c'est une question de point de vue. Des échos que j'en ai, c'est plus de l'avance sur la crise de la quarantaine. Mais c'est de se dire, voilà, en fait, j'ai eu une belle expérience, très formatrice, très épanouissante, tout ce qui s'est passé. Ça s'est arrêté pour x, y raisons. Voilà. Est-ce que ce n'est pas un signe de se dire, tiens...

  • Julien

    C'est une opportunité. C'est peut-être le bon moment pour y aller.

  • Rémy

    Voilà. Et moi, je l'ai interprété comme ça. Je me suis dit, il faut le voir comme ça. Oui. Et il faut prendre des risques. Il faut y aller. Et après, j'ai travaillé.

  • Julien

    C'est un déclencheur. Je suis complètement d'accord avec toi. parfois on est dans une situation qui est confortable, on se dit, si j'en sors, où est-ce que je vais, machin, etc. Et je dois provoquer la sortie d'une situation, là où toi, tu as une sortie qui a été provoquée par un événement extérieur, par la perte du contrat, par ton employeur, et à ce moment-là, soit tu repars sur quelque chose de similaire, et tu rembrayes sur une expérience, je ne sais pas combien de temps ça va durer, potentiellement longtemps, parce qu'a priori, cette fois-ci, tu es une marque solide. Donc, tu étais parti sur un truc, un CDI, complètement. Ou alors tu dis, ce changement auquel j'ai un peu toujours aspiré, je peux peut-être le provoquer maintenant. Oui,

  • Rémy

    et puis c'est aussi un peu être maître de son destin, mais c'est aussi savoir ce qu'on veut pour la suite. Oui. Parce que, alors attention, c'est pas contre le salariat, mais c'est qu'est-ce que nous, on recherche pour nous, dans la vie, dans les conditions, dans ce qu'on veut faire aussi. Parce qu'on dit souvent, il y a toujours des compromis à y faire. Et moi, je voulais me dire aussi... Je veux que ce soit mes compromis et pas qu'ils me soient imposés. Et c'est vraiment créer... J'avais aussi cette envie de...

  • Julien

    Faire ton poste idéal.

  • Rémy

    Voilà, c'est ça. C'est de se dire je veux le travailler à ma façon, je veux faire les choses à ma façon, et je veux vraiment modeler mon argile telle que moi je la voudrais. Tant qu'on me dise il faut faire ci, et puis il faut faire ça, il faut faire ci. C'est à moi de me dire je dois de faire ci, mais que ça me convient mieux. Et plus à mon image en fait,

  • Julien

    d'un côté plus cohérent avec tes valeurs, avec ta personnalité.

  • Rémy

    Ben si, parce que voilà, c'est ce que je voulais aussi, parce que toujours à temps de déplacement, être sur Paris et tout ça, c'est assez, je vais pas dire robotisé, mais c'est froid. Oui,

  • Julien

    t'as beaucoup de contraintes, de temps mort.

  • Rémy

    Et moi j'avais besoin de me réancrer plus localement, d'être sur une zone et de... Voilà, c'est cette proximité. géographique mais qui par extension est humaine en fait. Ça marche.

  • Julien

    Tu choisis de ne pas reconduire, tu choisis de devenir indépendant, du moins tu creuses la question à ce moment-là. Qu'est-ce qui t'a amené dans le monde du café ?

  • Rémy

    C'est un peu des concours de circonstances. Ok. Alors bon, je suis buveur de café, je... Je ne vais pas dire que j'étais un grand amateur de café parce que bon, je prenais du café.

  • Julien

    Vous prenez des trucs de grande distribution.

  • Rémy

    Pratiquement, voilà, autour des facteurs du coin, mais sans que ce soit très très poussé. Et en fait, déjà ma démarche de me lancer, c'est ce que je disais, c'est que je voulais revenir à quelque chose d'un peu plus humain. Oui. Et un produit, un service, pas forcément plus noble, mais qui représente un peu moi ce que je suis. Le café, c'est un produit qui est très consommé. C'est la boisson la plus bue après l'eau en France, notamment en entreprise. Mais je voulais quelque chose d'évident et qui représente un peu la convivialité. Se boire un café, c'est un geste, c'est rituel.

  • Julien

    Vous appréciez si on est deux ou plus ?

  • Rémy

    Comme je disais, pour la... la relation commerciale, faites un acte de vente ou accueillez, je vais prendre un exemple bête peut-être, mais vous êtes concessionnaire automobile, vous accueillez un client, vous faites ça et vous faites un autre client, vous l'accueillez, mais ce coup-ci vous lui offrez un café. Et vous voyez tout de suite,

  • Julien

    ça peut être un contact.

  • Rémy

    La glace, ça la brise plus facilement, c'est socialement beaucoup mieux. Et c'est juste boire du café en fait. Et je voulais aussi un produit qui soit répandu, qui soit consommé massivement.

  • Julien

    Qui devient un produit de luxe.

  • Rémy

    Qui devient presque un produit de luxe vu la crise du café actuellement. Mais ça reste aussi là côté un peu plus business. Mais le café aura beau augmenter de prix, les gens continueront à en consommer. C'est comme les cigarettes. Peu importe le prix, les gens il me faut mon café. Donc déjà, j'avais aussi, commercialement, il me fallait une pertinence parce que juste vendre un produit…

  • Julien

    Le produit ne sera pas remplacer par l'IA

  • Rémy

    Voilà, non, ça va être très difficile. Donc déjà, c'est un produit qui me plaisait. Et il y a aussi le côté commercial de se dire, moi, on va parler business de mon offre autour d'un café. Je paye le café, ça me fait plaisir. Et l'autre circonstance, c'est que j'avais un de mes anciens collaborateurs, quand j'étais manager, qui, lui, pour le coup, ne buvait absolument aucun café, ne buvait pas du tout de café. Et il a rejoint une très grande marque de café très connue. pour ses capsules notamment. Et ça me faisait rire d'ailleurs, parce que je lui dis, tiens, tu ne bois pas de café, c'est quand même au comble. Bon, il est toujours chez eux maintenant, et maintenant, il ne boit que du café, il en boit beaucoup trop. Et en fait, ça, c'était pour la petite anecdote. Et en fait, je prenais de ses nouvelles assez régulièrement, et je lui demandais comment ça se passait, et il m'expliquait ce qu'il faisait. Et je me suis dit, ouais, ça me parle. Ça me parle dans la démarche. Ça me parle dans... dans l'engagement que ça provoque, c'est un produit de plaisir. Je vais prendre un exemple, un amalgame qu'on peut faire, ou autre, mais aller démarcher des entreprises en vendant des télécopieurs, ils nous embêtent avec ces télécopieurs.

  • Julien

    Ce n'est pas un produit de plaisir.

  • Rémy

    Voilà. Là, j'arrive, je viens pour le café.

  • Julien

    Je vais vous faire tester le café.

  • Rémy

    Et du coup, on commence à m'appeler Monsieur Café. Ça me fait rire, mais c'est bien. C'est l'image et ça redonne une image de moi de convivialité, que je disais humaine, on se dit c'est un produit plaisir littéralement, mais qui pourtant est presque devenu indispensable. Donc j'ai essayé de joindre l'utile à l'agréable et c'est là où je me suis dit, j'ai fait des recherches.

  • Julien

    Tu as trouvé l'Ita.

  • Rémy

    Voilà, j'ai trouvé l'Ita Espresso pour plusieurs valeurs qui me sont très chères, notamment le fort engagement éco-responsable RSE, qui pour moi c'est important. c'est quelque chose qui m'a beaucoup parlé et j'ai envie de retransmettre ça sur mon offre alors ça parlera peut-être pas tout le monde mais c'est pas plus cher d'avoir ces possibilités et les mettre après il ya aussi à quitter du produit l'accompagnement offert et la proximité voilà c'est une globalité mais

  • Julien

    une offre qui s'adresse de toute façon plus à les autres autres prix dont les entreprises et qui va répondre à des problèmes d'entreprise c'est à dire le temps il ya personne qui est dédié à la machine à café c'est pénible de devoir aller en racheter c'est ça j'y connais peut-être rien, etc. Donc ça vient apporter des...

  • Rémy

    C'est même devenu un sujet, en plus, pour les entreprises. On parle beaucoup maintenant de qualité de vie au travail, qualité de vie, condition de travail. On reparle de fidéliser ses collaborateurs, de les garder, parce que c'est vrai qu'il y a aussi une crise un peu de la main-d'oeuvre de se trouver. Et il faut savoir que le café, c'est le sujet numéro un demandé en qualité de vie au travail, la qualité du café. Donc c'est aussi important pour la démarche RSE, pour la démarche QVCT, pour le bien-être au travail. Pour peut-être l'après-télétravail, puisqu'on en revient un peu au télétravail, le café, c'est remettre du lien social à l'entreprise. C'est pour ça que je dis que c'est le poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Merci beaucoup. De rien. C'était hyper intéressant. On a discuté beaucoup du café. Je t'avais demandé de ramener une carte de visite. Oui. Et moi, je vais te remettre celle de Sarah, qui a fait l'épisode juste avant. On va juste faire le petit échange et je remettrai ta carte à la prochaine personne.

  • Rémy

    Ça marche, avec grand plaisir.

  • Julien

    Pour le podcast. Et du coup, si cette personne a besoin de café, elle saura qui appeler. Avec plaisir. Merci à vous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à mettre un j'aime, un commentaire, à vous abonner au podcast, ce qui nous permet de gagner en visibilité et de répandre la bonne parole du café et de la reconversion professionnelle. Merci beaucoup Rémi d'être prêté au jeu.

  • Rémy

    Merci Julien.

  • Julien

    Et à très bientôt.

  • Rémy

    À bientôt.

Description

Rémi a débuté dans la vente et la téléphonie, gravissant les échelons jusqu'à des fonctions de management. Il nous raconte son parcours jalonné de doutes, de syndrome de l’imposteur, mais aussi d’apprentissages concrets sur le terrain. De la prospection à la gestion d’équipe, en passant par les refus et les portes qui claquent, il a appris à avancer malgré l’incertitude.


💥 Point de bascule en 2023 : la perte d’un contrat met fin à une mission confortable. S’ouvre alors une vraie réflexion : continuer dans la voie connue, ou enfin se lancer à son compte et créer quelque chose qui lui ressemble vraiment ?


Rémi choisit la deuxième option. Porté par l’envie d’indépendance, de proximité humaine et de sens, il se tourne vers un produit simple mais fort en symbolique : le café. Il découvre la franchise Litha Espresso, qui propose des solutions café éco-responsables pour les entreprises. Une offre alignée avec ses valeurs (convivialité, local, engagement RSE) et un levier inattendu pour parler bien-être au travail.


☕ À travers son témoignage, Rémi nous parle aussi de :

  • Sa transition vers un rôle de manager et les défis que cela implique

  • La manière dont il a transformé ses échecs en apprentissages

  • La quête de sens à l’approche de la quarantaine

  • Son choix d’un modèle entrepreneurial qui lui permet de construire son job idéal


🎧 Un épisode inspirant pour tous ceux qui se posent la question du "après", et qui cherchent à créer une activité alignée avec leurs valeurs, sans sacrifier l'humain au passage.



Merci de nous suivre, REConversion c'est Léo à la technique et Julien à l'organisation et interview.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julien

    bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de reconversion podcast on reçoit aujourd'hui rémy qui va nous parler donc de son parcours qui dans un premier temps a été commercial mais qui par la suite s'est orienté sur une reconversion professionnelle en vue de devenir chef d'entreprise et aujourd'hui remy propose des solutions café pour les entreprises associations des machines à café des consommables entretien et le tout avec une démarche écologique je vous laisse pour l'épisode n'hésitez pas à vous abonner à partager à aimer le contenu a tout de suite bonjour et mis bonjour bienvenue merci dans cet épisode du podcast on va parler aujourd'hui de son parcours professionnel avant ton activité d'aujourd'hui et aussi de ce qui t'a amené à cette transition et ce que tu fais aujourd'hui. Donc aujourd'hui tu es indépendant, tu as créé ton entreprise dans une franchise qui s'appelle

  • Rémy

    Lita Espresso.

  • Julien

    Et du coup moi j'aime beaucoup ta petite accroche que t'as avec les gens quand tu présentes ton activité. Tu peux nous dire ce que tu fais ?

  • Rémy

    Ce que je fais, c'est que je propose des solutions café aux entreprises. Ok. Alors je ne veux pas que vendre du café, je veux vendre des solutions complètes. Et en fait, le constat est très simple. C'est un peu l'idée de départ. C'est de se dire qu'une entreprise, ça c'est ce qui est beaucoup ressorti de mon étude de marché, c'est le café dont tout le monde en boit, quasiment tout le monde en boit, mais c'est un peu le poumon invisible dans le sens où c'est souvent une personne qu'on envoie le mercredi aller chercher du café. En grande surface,

  • Julien

    du grand-mère,

  • Rémy

    voilà, de marque de supermarché on va dire. Et donc pendant ce temps, elle bouge de son lieu de travail pour aller chercher ça, elle ramène ça, et en plus il faut s'en occuper logistiquement, en entreprise...

  • Julien

    Il manque des filtres.

  • Rémy

    Comment ?

  • Julien

    Il manque des filtres,

  • Rémy

    il faut les chercher. Voilà, et puis quand la machine est en panne, comme je dis, tout le monde sait ce qu'il n'a pas à faire en entreprise. C'est ça, les tartrer, personne ne le fait, donc c'est une frustration, et s'il n'y a pas de café en entreprise, c'est un peu la troisième guerre mondiale. Donc en fait, mon concept, c'est de pallier à ça et d'apporter des solutions complètes ou sur mesure aux entreprises via le café, la machine, l'entretien, la livraison dans un service de proximité. L'idée, c'est on m'appelle s'il y a un souci ou s'il n'y a plus de café. Et j'arrive, je dépanne, je résous le problème et je m'occupe de ce poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Et du coup, à partir de là, c'est toi qui fais le détartrage.

  • Rémy

    Entre autres. Il n'y a pas que ça, il y a le désertrage, mais il y a beaucoup d'autres choses. Et en fait, le but, c'est de s'assurer qu'il y ait une continuité de service tout le temps, puisque le café, c'est la convivialité, c'est le matin, les collaborateurs arrivent, prennent un café entre eux, donc c'est la cohésion d'équipe, c'est le « make boost » , ils se réveillent, entre autres.

  • Julien

    Ils gagnent en productivité.

  • Rémy

    Exactement, et c'est prouvé en plus. Et c'est aussi, voilà, c'est les échanges d'idées, c'est le brainstorming. Les accueils clients aussi, quand on est un professionnel commercial ou autre. Le café, c'est au-delà du geste de convivialité, c'est ancré. Il y a des études qui montrent que quand on offre un café à un prospect, il y a 50% de chance en plus qu'il achète ou qu'il s'y met.

  • Julien

    C'est la moitié du chemin.

  • Rémy

    Voilà. Et le café, c'est une politesse, c'est une convivialité. En fait, c'est un acte qui est presque devenu anodin. mais qui pourtant n'est peut-être pas forcément traité à sa juste valeur. D'où le service que je propose de dire, voilà, je m'occupe de ça, clé en main ou sur mesure, parce que les possibilités sont très larges pour toute structure. Peu importe la taille, on peut faire du 1, 2, 5, 100, 1 000 employés. Ok. Du coup,

  • Julien

    tu nous aides à vendre. Comment ? Tu nous aides à vendre indirectement.

  • Rémy

    J'aide à vendre, j'aide surtout à la productivité des équipes, au bien-être des employés, puisque c'est aussi un point important. Et c'est aussi d'aider les entreprises à avoir une démarche beaucoup plus RSE via ce sujet. Parce que maintenant, on est quand même beaucoup sur un sujet de sensibilisation RSE. Et là, c'est d'avoir des solutions qui sont toutes éco-responsables. Tout ce que je propose est forcément dans une démarche éco-responsable. Et ça aide aussi sociétalement, écologiquement à accélérer ce sujet.

  • Julien

    Je trouve très cool, tu m'en avais parlé un petit peu, justement, cette façon dont vous avez... chez l'ITAD d'amener le côté éco-responsable, j'ai découvert qu'il y avait des cargos à voile.

  • Rémy

    Il y a des cargos voiliers qui permettent de ramener de la marchandise avec une empreinte carbone nulle, puisqu'au final, il n'y a pas de vent, il n'y a pas plus naturel. Et on peut importer des marchandises comme ça. Donc ça, on essaie de le faire de plus en plus sur le grain de café. Et dès qu'on peut adopter ce genre de mesures de démarche, on va s'engouffer dessus. En fait, on essaie vraiment d'adopter une démarche éco-responsable. tout le cycle de vie d'une tasse. Donc de la culture, qui est très importante, pas de déforestation, culture raisonnée, raisonnable, pas de travail d'enfant, mais vraiment tout est tracé avec des producteurs authentiques, j'ai envie de dire, dans un sens. Que ce soit la logistique, exactement, qu'il soit bien rémunéré, qu'on soit sur ce côté-là. La logistique, donc le transport, le conditionnement, même la torréfaction même du café, on a une démarche unique. tout du moins en France, je pense que même ça va au-delà mais je vais pas m'avancer, où on réduit l'empreinte carbone au maximum. Si on est sur un système de capsules très connu, puisqu'on a cette variante-là, on l'a en version totalement biocompostable. Donc sans aluminium, on prend mais...

  • Julien

    On peut jeter complètement la dosette dans le compost et tout reste...

  • Rémy

    Exactement. Donc c'est aussi cette démarche de gestion de déchets, et que ce soit compostable et aussi moins de déchets via ce qu'on peut proposer. Et aussi, en ayant une machine entretenue, on s'assure de ne pas faire du changement de machine, comme on peut le voir assez souvent. Elle ne marche plus, on la change, on en rachète une.

  • Julien

    Ça limite l'obsolescence des pièces avec des machines où vous savez que vous pouvez remplacer les pièces.

  • Rémy

    Exactement. Alors des machines qui sont déjà quand même très fiables, ça n'exclut pas que ça peut tomber en panne. Bien sûr. Mais on peut changer les pièces et on les entretient de façon à ce que justement, on réduise au maximum ce déchet électronique, puisque ça reste électronique. Et il y a aussi un entretien, parce qu'il y a beaucoup de machines qui ne fonctionnent plus parce qu'elles ne sont pas entretenues.

  • Julien

    Donc les tuyaux se bougent ?

  • Rémy

    Par exemple, il y a plein de choses. Mais en gros, c'est de lutter contre ça et c'est d'avoir un entretien. Après, comme je dis, c'est aussi un confort, parce que des locaux, par exemple... Tout le monde, tout le monde peut les laver, les entretenir soi même. À un moment donné, on va peut être extérioriser ça avec une prestation dédiée. C'est un peu le même principe.

  • Julien

    On gagne du temps et exactement.

  • Rémy

    Et c'est du confort et c'est de la qualité aussi. Parce que l'idée, c'est qu'on pose un produit de qualité et que ça reste vraiment le produit de convivialité pure et non pas l'objet de frustration.

  • Julien

    Et du coup, comme tu le fais toi de façon très régulière, on garde une qualité optimale du café qui est produit mais qui est transformé dans la machine. Alors que si on fait le détartrage une fois que le voyant clignote depuis à peu près 3 mois, ce qui est le cas chez moi, la cafetière à la maison, le voyant clignote, à partir de là on se dit, on a un petit peu de temps. Un mois et demi après on se dit, ça fait un moment quand même, et au bout de 3 mois on met la capsule de détartrage. En fait, comme tu as une action préventive, il ne va pas y avoir cette dégradation de la machine mais aussi de la qualité du café qui passe.

  • Rémy

    Il y a le détartrage, par exemple il y a le groupe d'infusion qui doit être fait très régulièrement, et sachant que c'est du mar de café, donc mar de café, si ça m'asserre, ça reste, c'est pas nettoyé, c'est hygiéniquement quand même un peu spécial, pour pas trop rentrer dans le détail. En fait, c'est tout un entretien, c'est des rinçages complets, c'est vraiment s'assurer que la distribution soit pas... parce que c'est de la graisse, le café est de la graisse, il faut dégraisser aussi les circuits.

  • Julien

    Ça colle un peu, un grain de café peut coller un peu, donc il y a des petits dépôts, des choses comme ça.

  • Rémy

    Il y a beaucoup de dépôts, des fois, je peux faire des saladiers de rinçage, vous voyez. beaucoup d'épaules qui traînent et ça c'est dans les bus en fait. Donc il y a beaucoup de choses à faire, la taille de la mouture, la quantité de café aussi, puisque petite astuce, mettre le maximum de doses de café, c'est pas le bon plan, ni économique, ni en goût. Parce que je vois beaucoup de cafetières qui sont mises à maximum dose.

  • Julien

    Parce que je veux qu'ils soient super forts.

  • Rémy

    Non, faites pas ça, après chacun ses goûts, mais faites pas ça.

  • Julien

    Ça marche. Ça fait combien de temps que t'es lancé ?

  • Rémy

    Ça fait, on va dire, quatre mois à peu près. C'est assez récent.

  • Julien

    C'est assez récent. Et avant ça, tu faisais quoi ?

  • Rémy

    Alors, j'ai fait beaucoup de choses. Enfin, peu de choses, mais beaucoup de choses. Donc déjà, sur mon parcours complet, j'ai un bac STT Commerce. Ça s'appelait STT à l'époque. Ça a changé de nom moult fois depuis. Mais STT Commerce, j'ai juste un bac STT Commerce. J'avais tenté après de faire une licence d'anglais, mais j'ai arrêté parce que les débouchés ne m'intéressaient pas. Les débouchés étaient quand même assez restreints, ça ne m'intéressait pas, mais c'est ce qui a fait que je suis arrivé sur la région. Et après, j'ai toujours été en mode plus autodidacte. Donc vraiment apprendre sur le tas, j'ai commencé en plateforme d'appels téléphoniques, prendre des appels entrant et sortant pour un opérateur téléphonique. Ensuite, je suis travaillé en boutique téléphonique, donc pour le même opérateur, mais en boutique. Et c'est là où j'ai eu mes premiers pas du retail, du commerce physique,

  • Julien

    B2C, relations clients.

  • Rémy

    Voilà. Et je suis resté dans ce domaine-là pendant très longtemps, alors en changeant d'entreprise plusieurs fois.

  • Julien

    Tu as fait un tour des opérateurs ?

  • Rémy

    C'est ça, j'ai fait plusieurs opérateurs, j'ai fait de la grande surface, toujours en téléphonie, et j'ai fait de la grande surface spécialisée,

  • Julien

    je peux aussi que boulanger, etc.

  • Rémy

    De ce type-là, toujours en téléphonie, où je suis resté assez longtemps, et où j'ai développé moi-même le rayon, puisqu'il n'y avait plus de rayon téléphonie dans cette enseigne à ce moment-là, et quand je suis arrivé, il fallait tout reconstruire. pas mal de succès quand même je vois tant sur tes expériences d'avancé que tu as pu voir dans les différentes oui c'est même aussi un côté personnel un peu le challenge de se dire il y avait à construire c'est pas juste on prend un chemin tout tracé et on y va bon bah ensuite ensuite une réflexion marketing derrière ça voilà d'exposition de vraiment se rassurer à une échelle de magasin mais de se dire comment comment bien positionné quand bien faire quelles idées je peux apporter pour développer ce rayon naissant, puisque c'était un peu la révolution téléphone où on revenait avec les opérateurs qui changeaient un peu de système, où maintenant les gens voulaient racheter le téléphone à part et plus forcément... L'arrivée de prix... Oui c'est ça, et entre autres. Et donc il a fallu développer le rayon, j'ai fait ça pendant pas mal d'années, et ensuite je suis passé côté constructeur, donc toujours en téléphonie, donc rien avec le café, pas du tout...

  • Julien

    Pour l'instant non.

  • Rémy

    Il y en a aucun.

  • Julien

    C'est des trucs qui viennent éveiller, les écrans, mais c'est tout.

  • Rémy

    Voilà, mais il y en a un qui est peut-être un peu plus vertueux que l'autre. Mais en téléphonie, en constructeur, donc là où je représentais une marque de téléphone, un constructeur vraiment, qui venait de s'implanter en France, et donc j'étais chef de secteur. Je m'occupais au tout début de la zone Nord-Normandie, donc je visitais les magasins pour s'assurer en fait de la politique commerciale, de développer les ventes de cette marque.

  • Julien

    Les boutiques comprennent bien quels étaient les avantages de ton téléphone, c'est ça qu'ils puissent derrière eux le vanté auprès de leurs six ans pour développer la l des parts de marché.

  • Rémy

    Ouais, c'est ça. En fait, l'idée ultime, c'est de gagner des parts de marché, de vendre les produits, de les faire sortir des magasins parce qu'un stock dormant, voilà. Et donc, il fallait former sur les produits, s'assurer qu'ils soient exposés, s'assurer que tout soit en norme au niveau des prix, des promos.

  • Julien

    C'est le PLV à mettre en avant.

  • Rémy

    Voilà. Et s'assurer que, faire des actions pour que ça se développe en vente. OK. Et ensuite, je suis passé dans cette même marque, au sein de cette même marque. Alors, c'est une force de vente externalisée. Je suis passé responsable régional. Alors, responsable de développement commercial, le nom, chacun fait écho. Mais donc, ce qui est bien, c'est que là, j'ai eu mon premier step up, ma première évolution vraiment concrète. Je n'ai toujours que le bac, mais je suis passé à un statut cadre commercial où j'avais des gens à gérer, à manager. J'avais cinq ou six personnes selon les périodes. Et c'était un peu le premier déclic contre mon syndrome de l'imposteur.

  • Julien

    Oui, parce qu'au final, si on reprend ton parcours, il y a quand même eu... pas mal d'évolution, c'est-à-dire que tu démarres en plateforme téléphonique, on va stéréotyper, niveau autonomie, c'est proche de pas grand-chose.

  • Rémy

    C'est plus proche de pas grand-chose que de un peu, d'ailleurs, on est totalement d'accord.

  • Julien

    Après, tu vas en boutique, donc là, tu commences à devoir créer ton propre discours commercial, ce qui n'est pas forcément le cas en plateforme téléphonique, donc tu commences à travailler ton discours commercial, avoir pour la première fois un contact physique avec les personnes en face-à-face. Derrière, tu passes effectivement sur de la gestion organisation d'un rayon. avec qu'est-ce que je vais choisir moi de mettre en avant, qu'est-ce qui va stratégiquement être meilleur. Et donc là, tu as une réflexion marketing en plus de commercial qui vient s'ajouter. Derrière, tu as le côté gestion d'image de marque avec le constructeur où tu vas promouvoir l'image de marque de ce constructeur-là, des nouveaux modèles qui sortent, de dire celui-là, il est super parce qu'il fait des photos, machin, truc, etc. De telle façon, tout ça.

  • Rémy

    Et surtout que c'était une marque qui était, pour l'anecdote, qui venait vraiment de s'implanter en France, qui était absolument pas...

  • Julien

    Le travail était à faire.

  • Rémy

    Donc il n'y avait strictement aucune base. Il a vraiment fallu construire. C'est compliqué par rapport au mastodonte téléphonique, je ne vais pas s'y coller.

  • Julien

    Il faut se faire connaître à côté de Samsung et de LG.

  • Rémy

    C'est ça. Il y avait beaucoup... Le marché est extrêmement concurrentiel et il a fallu se faire une place au soleil. Et donc, à partir de zéro. Donc il y a eu ce côté aussi, parce que forcément, quand on travaille pour une grande structure, un grand opérateur, il y a la notoriété. Oui, ça facilite des choses quand même.

  • Julien

    Oui, quand on arrive en disant je vais ouvrir un restaurant, je m'appelle McDonald's, c'est plus ça. En général, les gens rentrent plus facilement.

  • Rémy

    L'acquisition client est beaucoup plus facilitée. Là, il a vraiment fallu développer ce côté-là aussi. Très formateur malgré tout, parce que des portes, on en prend, des refus, on en prend, du dédain, on peut en prendre. Mais il faut y aller quand même. C'est un peu là où on peut faire aussi le parallèle avec l'entrepreneuriat. On se prend des portes, on se prend des refus, on se prend des... Et en fait, l'idée, c'est de... C'est pas grave, on est là, mais on continue, on tient la barre. Donc il y a une évolution sur ça déjà, je suis d'accord.

  • Julien

    Et dernière évolution, on rajoute le management. Et on part de RH dans une mesure. Oui, même si elle est moindre, mais surtout management. Où là, en plus de te gérer seul et de créer ton propre programme, tu vas te transmettre à d'autres personnes, tu vas les aider à grandir, tu vas les garder motivés, tu vas les challenger,

  • Rémy

    etc. C'est toute une logistique différente pour une même finalité. Mais avec mes interlocuteurs qui sont différents forcément, parce que là, j'étais plus un négociant en région.

  • Julien

    Tu étais moins sur le terrain.

  • Rémy

    Voilà, même si je gardais personnellement, parce que j'ai toujours adoré le terrain. Mais c'est différent, mais pour la même finalité, c'est juste qu'on prend d'autres chemins et là, on doit justement ce qu'on a appris, ce qu'on a fait avant, l'inculquer aux autres. Oui. Avec chacun ses spécifiques idées, parce qu'un tel n'est pas un autre. Prendre ça en compte et c'est une gymnastique différente, passionnante, mais différente. Oui. Et il faut savoir justement... Il y a un partage en plus. Voilà, parce qu'il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres, il y en a qui vont être plus autonomes que d'autres.

  • Julien

    Oui, tu perds de l'humain.

  • Rémy

    C'est ça. Et c'est là où c'était la première... euh... Mon premier vrai gros, gros... Alors, Syndrome d'imposteur, j'ai déjà beaucoup eu. Celui-ci, là, je l'avais vraiment... Il était élevé, et malgré tout, ça s'est passé plutôt bien. C'est une nouvelle mission,

  • Julien

    c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Et tu n'as même pas eu d'études en amont, au final, comme tu le disais, qui t'a préparé à gérer des personnes. La seule vision que tu en avais, c'est, au final, comment toi, tu avais été managé avant.

  • Rémy

    C'est un peu ça.

  • Julien

    Tu avais eu la danse qui te plaisait, ce qui ne te plaisait pas.

  • Rémy

    Comment j'aurais aimé qu'on le fasse ? Mais c'est s'adapter parce que moi, je suis. pas enfin je suis différent d'un autre et c'est et c'est vrai que je disais en préambule en préambule pardon que je suis je suis un autodidacte j'apprends sur le tas je tombe mais c'est pas grave tomber c'est pour se relever c'est le but de la finité c'est pas resté dans le but à le recul de dire pourquoi est ce que ça a pas marché mais c'est ça et comment je vais faire différemment voilà et en fait c'est d'apprendre sur le tas vraiment et de s'auto former se débrouiller au début on va la guerre avec une épée en mousse en face ils ont des chars d'assaut bah c'est pas grave

  • Julien

    j'y vais quand même au début je vais perdre la guerre mais l'idée c'est qu'après j'obtiens le même char que j'apprends la prend j'ai voulu c'est ça ok tout le monde super ça c'est ta dernière expérience oui c'était la dernière expérience c'était il ya combien de temps c'était

  • Rémy

    un peu mal c'était en 2023 au du coup on en est début 2025 oui c'est ça sachant que alors après en pour l'histoire, avec cette marque, ma... ma boîte de prestataires, prestataires de services, a perdu le contrat, s'est arrêtée.

  • Julien

    Parce que tu n'étais pas salarié de la marque directement, c'est une autre entreprise qui se charge de promouvoir la marque.

  • Rémy

    C'est la force de vente externalisée. Et il y a eu des histoires avec ce contrat qui fait qu'on se retrouve sans client, client prestataire. Alors suite à ça, j'ai eu plusieurs possibilités de reclassement ou autre. J'ai eu notamment une possibilité pour une autre très grande marque de téléphonie pour le coup. C'est difficile de faire presque plus grand. Il me faisait passer à un niveau national. Mais c'est justement là, et je pense que ça va être la transition que tu veux peut-être mettre en place, c'est de se dire, est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire ?

  • Julien

    Ok.

  • Rémy

    J'aurais pu, c'était une belle situation, une belle opportunité, c'était un défi, c'était un challenge, c'était un bon poste. Oui, il y avait des portes derrière,

  • Julien

    des portes financières, etc.

  • Rémy

    Alors même s'il y avait forcément des contreparties comme toute chose. Oui,

  • Julien

    si t'es national, c'est que t'es toujours dehors.

  • Rémy

    Toujours sur Paris, principalement. Et c'est là où je me suis dit, non, c'est pas moi.

  • Julien

    Pas en raccord avec tes valeurs et avec tes souhaits à l'intérieur.

  • Rémy

    Oui, c'est pas moi. On peut revenir au syndrome de l'imposteur si on veut, mais même au-delà de ça, c'est humainement, ce n'est pas moi. Et est-ce que c'est ce que je veux faire ou ce que je veux laisser ? Et c'est là où j'ai eu ma réflexion de me dire, soit je continue là-dedans, ou j'essaie de trouver, on essaie de se mettre sur un autre client. La situation restait très confortable, très appréciable et très épanouissante malgré tout. Ou je me dis, est-ce qu'enfin je prends un risque et je fais quelque chose à mon image ?

  • Julien

    Est-ce que je prends mon syndrome de l'imposteur à bras le corps et je le challenge et je le pousse ?

  • Rémy

    Oui.

  • Julien

    Ou est-ce que je reste sur une situation qui aujourd'hui pour moi est confortable, que je maîtrise ? parce que j'ai déjà eu à le faire, si au moins, mais où est-ce que j'ai eu vraiment prise de risque et je me dis cette fois-ci je grandis d'un grand coup.

  • Rémy

    C'est ça en fait, c'est toujours la remise en question qu'on peut se faire, on a toujours un moment où on se dit, bon bah, quel est le sens de la vie, quel est le sens que je donne à tout ça.

  • Julien

    Qu'est-ce que j'ai envie de faire pour le reste de ma vie, est-ce que c'est ça ou est-ce que j'ai envie de faire autre chose ?

  • Rémy

    Et c'est aussi le côté, est-ce que j'ai toujours eu envie de me lancer à mon compte, j'ai toujours eu peur de le faire, comme je pense. énormément de monde qui ont peur au point de goût.

  • Julien

    Et puis c'est une prise de risque qui est différente. C'est pas un salaire qui est garantie.

  • Rémy

    Non, non, c'est une prise de risque, il faut la mesurer, il faut la calculer. Est-ce que j'en suis capable ? Est-ce que c'est le bon moment ? Et j'ai eu le temps de me poser beaucoup de questions comme ça, et de me dire en fait, je pense que tout ce qui s'est passé, tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai échoué, tout ce que j'ai emmagasiné, c'est peut-être le moment de me dire Si ce n'est pas maintenant, ce ne sera peut-être jamais. J'ai vu aussi comme des signes.

  • Julien

    Tu as senti comme un bon moment ?

  • Rémy

    Tu avais quel âge du coup ?

  • Julien

    Tu avais une crise de la quarantaine qui se fait par là.

  • Rémy

    Du coup, tout ce cheminement-là s'est fait en 2024. Donc j'avais 36 ans. Donc voilà, ce n'est pas ça.

  • Julien

    Peut-être de l'avance sur ta crise de la quarantaine ou du retard sur ta crise de la quarantaine.

  • Rémy

    Voilà, ça c'est une question de point de vue. Des échos que j'en ai, c'est plus de l'avance sur la crise de la quarantaine. Mais c'est de se dire, voilà, en fait, j'ai eu une belle expérience, très formatrice, très épanouissante, tout ce qui s'est passé. Ça s'est arrêté pour x, y raisons. Voilà. Est-ce que ce n'est pas un signe de se dire, tiens...

  • Julien

    C'est une opportunité. C'est peut-être le bon moment pour y aller.

  • Rémy

    Voilà. Et moi, je l'ai interprété comme ça. Je me suis dit, il faut le voir comme ça. Oui. Et il faut prendre des risques. Il faut y aller. Et après, j'ai travaillé.

  • Julien

    C'est un déclencheur. Je suis complètement d'accord avec toi. parfois on est dans une situation qui est confortable, on se dit, si j'en sors, où est-ce que je vais, machin, etc. Et je dois provoquer la sortie d'une situation, là où toi, tu as une sortie qui a été provoquée par un événement extérieur, par la perte du contrat, par ton employeur, et à ce moment-là, soit tu repars sur quelque chose de similaire, et tu rembrayes sur une expérience, je ne sais pas combien de temps ça va durer, potentiellement longtemps, parce qu'a priori, cette fois-ci, tu es une marque solide. Donc, tu étais parti sur un truc, un CDI, complètement. Ou alors tu dis, ce changement auquel j'ai un peu toujours aspiré, je peux peut-être le provoquer maintenant. Oui,

  • Rémy

    et puis c'est aussi un peu être maître de son destin, mais c'est aussi savoir ce qu'on veut pour la suite. Oui. Parce que, alors attention, c'est pas contre le salariat, mais c'est qu'est-ce que nous, on recherche pour nous, dans la vie, dans les conditions, dans ce qu'on veut faire aussi. Parce qu'on dit souvent, il y a toujours des compromis à y faire. Et moi, je voulais me dire aussi... Je veux que ce soit mes compromis et pas qu'ils me soient imposés. Et c'est vraiment créer... J'avais aussi cette envie de...

  • Julien

    Faire ton poste idéal.

  • Rémy

    Voilà, c'est ça. C'est de se dire je veux le travailler à ma façon, je veux faire les choses à ma façon, et je veux vraiment modeler mon argile telle que moi je la voudrais. Tant qu'on me dise il faut faire ci, et puis il faut faire ça, il faut faire ci. C'est à moi de me dire je dois de faire ci, mais que ça me convient mieux. Et plus à mon image en fait,

  • Julien

    d'un côté plus cohérent avec tes valeurs, avec ta personnalité.

  • Rémy

    Ben si, parce que voilà, c'est ce que je voulais aussi, parce que toujours à temps de déplacement, être sur Paris et tout ça, c'est assez, je vais pas dire robotisé, mais c'est froid. Oui,

  • Julien

    t'as beaucoup de contraintes, de temps mort.

  • Rémy

    Et moi j'avais besoin de me réancrer plus localement, d'être sur une zone et de... Voilà, c'est cette proximité. géographique mais qui par extension est humaine en fait. Ça marche.

  • Julien

    Tu choisis de ne pas reconduire, tu choisis de devenir indépendant, du moins tu creuses la question à ce moment-là. Qu'est-ce qui t'a amené dans le monde du café ?

  • Rémy

    C'est un peu des concours de circonstances. Ok. Alors bon, je suis buveur de café, je... Je ne vais pas dire que j'étais un grand amateur de café parce que bon, je prenais du café.

  • Julien

    Vous prenez des trucs de grande distribution.

  • Rémy

    Pratiquement, voilà, autour des facteurs du coin, mais sans que ce soit très très poussé. Et en fait, déjà ma démarche de me lancer, c'est ce que je disais, c'est que je voulais revenir à quelque chose d'un peu plus humain. Oui. Et un produit, un service, pas forcément plus noble, mais qui représente un peu moi ce que je suis. Le café, c'est un produit qui est très consommé. C'est la boisson la plus bue après l'eau en France, notamment en entreprise. Mais je voulais quelque chose d'évident et qui représente un peu la convivialité. Se boire un café, c'est un geste, c'est rituel.

  • Julien

    Vous appréciez si on est deux ou plus ?

  • Rémy

    Comme je disais, pour la... la relation commerciale, faites un acte de vente ou accueillez, je vais prendre un exemple bête peut-être, mais vous êtes concessionnaire automobile, vous accueillez un client, vous faites ça et vous faites un autre client, vous l'accueillez, mais ce coup-ci vous lui offrez un café. Et vous voyez tout de suite,

  • Julien

    ça peut être un contact.

  • Rémy

    La glace, ça la brise plus facilement, c'est socialement beaucoup mieux. Et c'est juste boire du café en fait. Et je voulais aussi un produit qui soit répandu, qui soit consommé massivement.

  • Julien

    Qui devient un produit de luxe.

  • Rémy

    Qui devient presque un produit de luxe vu la crise du café actuellement. Mais ça reste aussi là côté un peu plus business. Mais le café aura beau augmenter de prix, les gens continueront à en consommer. C'est comme les cigarettes. Peu importe le prix, les gens il me faut mon café. Donc déjà, j'avais aussi, commercialement, il me fallait une pertinence parce que juste vendre un produit…

  • Julien

    Le produit ne sera pas remplacer par l'IA

  • Rémy

    Voilà, non, ça va être très difficile. Donc déjà, c'est un produit qui me plaisait. Et il y a aussi le côté commercial de se dire, moi, on va parler business de mon offre autour d'un café. Je paye le café, ça me fait plaisir. Et l'autre circonstance, c'est que j'avais un de mes anciens collaborateurs, quand j'étais manager, qui, lui, pour le coup, ne buvait absolument aucun café, ne buvait pas du tout de café. Et il a rejoint une très grande marque de café très connue. pour ses capsules notamment. Et ça me faisait rire d'ailleurs, parce que je lui dis, tiens, tu ne bois pas de café, c'est quand même au comble. Bon, il est toujours chez eux maintenant, et maintenant, il ne boit que du café, il en boit beaucoup trop. Et en fait, ça, c'était pour la petite anecdote. Et en fait, je prenais de ses nouvelles assez régulièrement, et je lui demandais comment ça se passait, et il m'expliquait ce qu'il faisait. Et je me suis dit, ouais, ça me parle. Ça me parle dans la démarche. Ça me parle dans... dans l'engagement que ça provoque, c'est un produit de plaisir. Je vais prendre un exemple, un amalgame qu'on peut faire, ou autre, mais aller démarcher des entreprises en vendant des télécopieurs, ils nous embêtent avec ces télécopieurs.

  • Julien

    Ce n'est pas un produit de plaisir.

  • Rémy

    Voilà. Là, j'arrive, je viens pour le café.

  • Julien

    Je vais vous faire tester le café.

  • Rémy

    Et du coup, on commence à m'appeler Monsieur Café. Ça me fait rire, mais c'est bien. C'est l'image et ça redonne une image de moi de convivialité, que je disais humaine, on se dit c'est un produit plaisir littéralement, mais qui pourtant est presque devenu indispensable. Donc j'ai essayé de joindre l'utile à l'agréable et c'est là où je me suis dit, j'ai fait des recherches.

  • Julien

    Tu as trouvé l'Ita.

  • Rémy

    Voilà, j'ai trouvé l'Ita Espresso pour plusieurs valeurs qui me sont très chères, notamment le fort engagement éco-responsable RSE, qui pour moi c'est important. c'est quelque chose qui m'a beaucoup parlé et j'ai envie de retransmettre ça sur mon offre alors ça parlera peut-être pas tout le monde mais c'est pas plus cher d'avoir ces possibilités et les mettre après il ya aussi à quitter du produit l'accompagnement offert et la proximité voilà c'est une globalité mais

  • Julien

    une offre qui s'adresse de toute façon plus à les autres autres prix dont les entreprises et qui va répondre à des problèmes d'entreprise c'est à dire le temps il ya personne qui est dédié à la machine à café c'est pénible de devoir aller en racheter c'est ça j'y connais peut-être rien, etc. Donc ça vient apporter des...

  • Rémy

    C'est même devenu un sujet, en plus, pour les entreprises. On parle beaucoup maintenant de qualité de vie au travail, qualité de vie, condition de travail. On reparle de fidéliser ses collaborateurs, de les garder, parce que c'est vrai qu'il y a aussi une crise un peu de la main-d'oeuvre de se trouver. Et il faut savoir que le café, c'est le sujet numéro un demandé en qualité de vie au travail, la qualité du café. Donc c'est aussi important pour la démarche RSE, pour la démarche QVCT, pour le bien-être au travail. Pour peut-être l'après-télétravail, puisqu'on en revient un peu au télétravail, le café, c'est remettre du lien social à l'entreprise. C'est pour ça que je dis que c'est le poumon invisible de l'entreprise.

  • Julien

    Merci beaucoup. De rien. C'était hyper intéressant. On a discuté beaucoup du café. Je t'avais demandé de ramener une carte de visite. Oui. Et moi, je vais te remettre celle de Sarah, qui a fait l'épisode juste avant. On va juste faire le petit échange et je remettrai ta carte à la prochaine personne.

  • Rémy

    Ça marche, avec grand plaisir.

  • Julien

    Pour le podcast. Et du coup, si cette personne a besoin de café, elle saura qui appeler. Avec plaisir. Merci à vous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à mettre un j'aime, un commentaire, à vous abonner au podcast, ce qui nous permet de gagner en visibilité et de répandre la bonne parole du café et de la reconversion professionnelle. Merci beaucoup Rémi d'être prêté au jeu.

  • Rémy

    Merci Julien.

  • Julien

    Et à très bientôt.

  • Rémy

    À bientôt.

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