- Speaker #0
L'accueil collectif ne correspond pas à tous les enfants et à toutes les familles. Je ne veux pas opposer ces deux modes parce qu'ils sont totalement complémentaires. On a parlé de revalorisation, mais revalorisation de l'image de ces professionnels. Ce n'est pas que des nounous qui changent un bébé. Ce qu'on voit, c'est quand même des gens qui aiment leur métier. Et j'aimerais qu'on le dise haut et fort. Mon premier moteur, c'est la transparence. Je n'ai rien à cacher.
- Speaker #1
À quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, bienvenue dans Références Petite Enfance, bienvenue dans ton podcast. Aujourd'hui en France, près de 300 000 assistants maternels accueillent chaque jour plus de 560 000 enfants de moins de 3 ans. Ils représentent le premier mode d'accueil du jeune enfant en France. Et pourtant, la profession prend la poussière. Plus de 40 % des assistants maternels qui étaient en activité en 2019 seront partis à la retraite d'ici 2030. Et on constate chaque année que ces départs à la retraite ne sont pas remplacés par de nouvelles recrues. Donc, les places diminuent. Dans ce contexte, L'IGAS vient de publier le 8 septembre 2025 un rapport sur l'accueil individuel avec 35 recommandations pour relancer l'accueil individuel en France. Alors comment rendre ce métier à nouveau attractif? Quelle place donner aux maisons d'assistantes maternelles et aux crèches familiales dans l'accueil individuel ? Et surtout comment allier l'accueil individuel et l'accueil collectif dans le service public de la petite enfance en mettant derrière nous les vieilles rivalités qui persistent ? Voici les questions auxquelles nous allons tenter de répondre avec mon invité du jour. Annick Bouquet, qui défend depuis longtemps une meilleure reconnaissance des assistantes maternelles. Bonjour Annick.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #1
Tu es experte sur le sujet à plusieurs titres. J'ai compté quatre, mais tu vas me dire si j'ai tout. Donc tu es adjointe au maire de Versailles en charge de la petite enfance, présidente de l'association des élus petite enfance en Yvelines, présidente du groupe de travail Petite enfance de France Urbaine et récemment tu as organisé avec le collectif national des assistantes maternelles de crèche familiale un groupe de travail. Et donc, ça fait plus d'un an que vous travaillez pour défendre et sauver les crèches familiales. Est-ce que j'ai tout bien compté ou il y a d'autres choses ?
- Speaker #0
Tout à fait. En fait, elles sont venues me chercher pour qu'on puisse, à la fois le collectif national des assents maternels de la crèche familiale, mais aussi des élus, des directrices de services petite enfance, de villes, d'intercommunalités, des crèches associatives de la crèche familiale, on puisse travailler ensemble pour sauver ce modèle.
- Speaker #1
On va démarrer direct dans le sujet. Moi, j'aimerais déjà te poser des questions sur les forces de ce mode d'accueil et les fragilités de ce mode d'accueil. L'accueil individuel d'une façon plus large et puis on parlera aussi des crèches familiales. Toi qui es en contact direct avec les assistantes maternelles, qu'est-ce qu'elles te disent le plus souvent dans leur quotidien ?
- Speaker #0
Alors déjà... Je vais juste parler de mon témoignage de ce qu'on met en place nous sur la ville de Versailles. Quand j'ai pris mon mandat d'élu, je me suis dit, certes, j'accueille des enfants dans mes établissements municipaux, mais il y a des enfants versaillais, hélas, parce que je n'ai pas suffisamment de place, que je ne peux pas accueillir. Je dois être autant à leur service que ceux qui sont dans nos établissements. Et c'est là où je me suis dit, il n'y a pas de raison que je ne puisse pas leur offrir aussi un accueil de qualité au niveau de l'accueil individuel, donc de ces assistantes maternelles. Et l'accueil de qualité... elle est indissociable des conditions de travail de ces professionnels. Donc, bien avant qu'il existe le RPE, nous avions un RAM. Et donc, on a décidé, nous, la ville de Versailles, de développer les lieux d'accueil. On continue de développer les lieux d'accueil dans tous les quartiers pour ne pas non plus qu'elles aient à traverser la ville. Et puis, on a continué aussi à développer au niveau du RPE l'accompagnement à la fois, bien sûr, des familles, parce que pour moi, les parents contribuent aussi. à la qualité d'accueil des enfants. La qualité d'accueil des enfants, elle est liée aux professionnels, c'est certain. Elle est liée aux conditions de travail des professionnels, c'est certain. Mais elle est aussi liée aux parents, c'est-à-dire à la confiance que peuvent donner les parents vis-à-vis des professionnels. Et c'est pour ça qu'on fait aussi des réunions spécifiques au RPE pour ces familles, les rassurer dans cette qualité d'accueil. Et on vient dire que l'accueil individuel, c'est comme l'accueil collectif, a ses avantages et ses inconvénients. Mais surtout, l'accueil collectif ne correspond pas à tous les enfants et à toutes les familles. Je ne veux pas opposer ces deux modes parce qu'ils sont totalement complémentaires et répondent aux spécificités de l'enfant ou des familles.
- Speaker #1
C'est exactement ces questions-là que je veux creuser justement aujourd'hui. C'est d'essayer de comprendre quelle est cette rivalité, pourquoi on s'oppose depuis longtemps, comment on peut arriver à ne plus justement s'opposer et à faire alliance. Ce qui est un peu le message aussi du rapport de Ligas, même si ce n'est pas dit de cette manière-là. En tout cas, c'est vrai que les parents, comme tu dis, il faut qu'ils fassent confiance aux assistants maternels. Mais ça fait partie des fragilités de ce mode d'accueil, c'est ce problème de confiance. Comment on fait confiance à quelqu'un qui a un huis clos avec un enfant toute la journée ? C'est quoi les reproches qui sont faits aux assistants maternels ? Et comment, toi, tu arrives à y répondre pour valoriser leur travail et redonner confiance aux parents de ta ville ?
- Speaker #0
Justement, en incluant nos assistants maternels dans les projets de la petite enfance de la ville, en démultipliant ces lieux d'éveil qu'on a fait vraiment dans tous les quartiers, il y a une psychologue qui est au service des assistants maternels et des auxiliaires parentales ... parce qu'elles ont aussi besoin, parfois, elles sont face à des difficultés à se poser des questions. Il y a une psychologue qui est à leur service. Elles ont aussi des temps de partage, d'échange de pratiques.
- Speaker #1
C'est quelque chose que tu as mis en place progressivement. Donc, quand tu es arrivée, tu as quand même dû, j'imagine, faire un constat, un diagnostic en te disant, bon, elles sont trop isolées, il y a une perte de confiance, elles ont besoin d'être plus insérées peut-être.
- Speaker #0
Ben, complètement. Alors, c'est ce que j'ai dit auparavant, c'est-à-dire que moi, je me suis sentie autant de devoir. vis-à-vis des familles qui confiaient leurs enfants, que ça soit chez nous, dans nos établissements municipaux, que ceux qui n'avaient pas eu, entre guillemets, parce que c'est comme ça que les parents le perçoivent, qu'ils n'avaient pas eu de chance d'avoir une place chez nous.
- Speaker #1
Oui, on dit que c'est souvent un peu par dépit, on veut une place en crèche et finalement on est obligé d'aller en individuel.
- Speaker #0
Et moi je veux leur dire que ce n'est pas un dépit et que nous aussi on est présent quelque part. Alors bien sûr qu'elles sont indépendantes, bien sûr qu'il n'y a aucune obligation de leur... Mais quand même, on apporte quelque chose assez professionnel. C'est son maternelle comme auxiliaire parental. Parce que nous, chez nous, dans les villes de Versailles, c'est quelque chose qui a fortement progressé, c'est les auxiliaires parentales. La gare partagée d'un auxiliaire parental est un coût moindre pour certaines familles. Et c'est quelque chose aussi qu'on accompagne, nous, ville de Versailles. Et puis, il y a quelque chose qu'on a innové. Nous, on a des fêtes de fin d'année. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas une fête de fin d'année. Des assaisons maternelles et des auxiliaires parentales. Donc on a fait une grande fête en accueillant toutes les familles qui bénéficient de ce mode d'accueil. Et donc, on a fait une fête d'année où il y avait des assistants maternels auxiliaires parentales qu'elles ont préparés ensemble. Et on a eu énormément de familles.
- Speaker #1
En fait, ce que j'entends dans ton discours, dans ton témoignage déjà pour démarrer cette interview, c'est que dans ta ville, tu as vraiment voulu être actif, être proactif, à redonner de la légitimité et du cadre. En fait, on reproche souvent aux assistants maternels, c'est le fait qu'ils soient isolés, qu'il n'y ait pas de cadre, qu'on ne puisse pas contrôler et former les assistants maternels. On ne sait pas trop. Il n'y a pas de direction, on ne peut pas dire à la direction « je ne suis pas d'accord » ou quoi que ce soit. Là, tu les as réinsérés dans un cadre plus collectif avec, tu disais, donc tu as donné plein de bonnes idées pour les autres villes, mais un psychologue qui est à la disposition des assistants maternels, tout ce qui se fait, le RPE, mais aussi d'autres lieux apparemment d'accueil. Tu les invites dans les événements, tu organises la fête annuelle, etc. Donc ça redonne, même si ça reste de l'accueil individuel, ça redonne. Un cadre un peu plus collectif, un peu moins isolé en tout cas.
- Speaker #0
Disons qu'elles savent qu'elles appartiennent à la ville, qu'elles ont un rôle à jouer au sein de la ville. Quelque part, on a créé un lien de confiance aussi avec la plupart de ces assistants maternels comme des auxiliaires parentales. Et ça, ça me paraît essentiel. Et ça rassure les familles, c'est évident.
- Speaker #1
Est-ce que le discours des assistants maternels a changé depuis que tu fais tout ça ? Je ne sais pas en quelle année tu as commencé, mais est-ce que tu as senti une évolution ? Qu'elles sont plus rassurées ?
- Speaker #0
Oui, complètement. RPE a vraiment des rapports extrêmement proches et vraiment confiance avec ses assistants maternels. Elles expriment leurs difficultés plus aisément.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des exemples ? Est-ce que tu peux nous dire un peu, je ne sais pas moi, la difficulté qu'elles expriment le plus souvent, ce serait quoi dans leur quotidien qui est le plus gros challenge ?
- Speaker #0
Parfois, il y a des parents qui ne respectent pas les règles. Parfois, des difficultés avec certaines familles. Elles ont besoin d'un accompagnement sur le sujet.
- Speaker #1
Comment poser le cadre ? Comment mettre les règles ? Comment se faire respecter ? Est-ce que tu dirais que depuis que vous faites tout ça, il y a plus de candidats à l'agrément sur ton secteur ou pas ?
- Speaker #0
Non, elles sont en diminution comme chez tout le monde, hélas. Il n'y a pas de renouvellement. Je ne suis pas PMI, ce n'est pas moi qui recrute ces professionnels.
- Speaker #1
Mais selon toi, c'est quoi le plus gros risque ? Pourquoi on n'a plus de candidats ? Qu'est-ce qu'il fait aujourd'hui ? En résumé, après on va parler plus en détail du rapport, mais pourquoi aujourd'hui on n'a plus de candidats à ce métier ?
- Speaker #0
Hélas, hélas, dans tous les métiers de la petite enfance. Ce n'est pas que chez l'assistant maternel. Il faut être honnête. On a parlé de revalorisation, mais revalorisation de l'image de ces professionnels. Ça me paraît essentiel. Ce n'est pas que des nounous qui changent un bébé. Elles ont tout un travail pédagogique. Elles ont aussi un accompagnement de la parentalité. Et encore plus fort actuellement, je pense.
- Speaker #1
Pour l'instant, ce n'est pas très sexy.
- Speaker #0
Je pense que ça contribue à ça. Oui, tout à fait.
- Speaker #1
Alors, passons à notre sujet le plus actuel. Il y a donc le rapport de L'IGAS sur l'accueil individuel qui vient de sortir et qui donne 35 recommandations. Qu'est-ce qui t'a frappé quand tu as lu ce rapport ? C'est quoi ta première réaction ?
- Speaker #0
Rien ne m'a étonnée puisque c'est vrai que je fais partie du comité de filière. Elisabeth Laithier a énormément œuvré justement sur cet accueil individuel. D'ailleurs, je souligne que ce que j'apprécie dans le comité de filière, c'est que ça nous a permis tous les... professionnels, quelles qu'elles soient, toutes les fédérations, tous les acteurs de la petite enfance, de travailler ensemble et d'apprendre à se connaître. Et ça, ça a été l'énorme plus de ce comité de filière. Et là, ça a permis vraiment de mieux se comprendre, de voir un petit peu comment on pouvait faire les choses ensemble. Et donc, je souligne Elisabeth Laithier, le comité de filière avait fait beaucoup de propositions puisque j'en fais partie. Donc, ce que préconise le rapport IGAS ne m'a pas non plus surpris.
- Speaker #1
J'ai un petit peu ressenti la même chose.
- Speaker #0
Par contre, il était essentiel qu'il soit là. Il donne un poids qui est loin d'être négligeable.
- Speaker #1
Justement, est-ce que déjà, tu peux me dire si d'après toi, il y a des angles morts dans ce rapport ou s'il met le doigt sur les vraies priorités ?
- Speaker #0
Oui, il a sur ses 35 préconisations, il a mis pas mal de choses en avant. Mais il y a des choses qui ont déjà commencé, qui vont continuer, qui étaient déjà dans les tuyaux. Il y a le fait de la formation, ça, ça nous paraît essentiel, essentiel. Parce que d'alimenter nos professionnels de la petite enfance, quels qu'ils soient, c'est essentiel. On a tous besoin, tous besoin de rap. d'appels, de remises en question. Ça nourrit le métier.
- Speaker #1
L'idée, ce n'est pas de faire un inventaire des 35 recommandations, mais est-ce que pour toi, il y en a une ou deux qui te semblent utiles de citer, qui sont peut-être plus frappantes, plus prioritaires que les autres, plus marquantes ?
- Speaker #0
À titre d'élu, j'ai envie de dire, parce que nous, on le vit aussi dans nos établissements, c'est peut-être l'uniformisation au niveau des préconisations des PMI, par exemple. Je pense que ça a émis à ces interprétations et ça crée le trouble et parfois des sentiments d'injustice. Ça me paraît important. Après, moi, ce que j'ai apprécié, je ne vais pas dire le contraire, c'est la mise en lumière de la crèche familiale. Ça, je ne vais pas dire le contraire. Qui était souvent quelque chose, alors on parle d'invisibilité du médiation maternelle, mais la crèche familiale était encore plus invisible. Alors c'est sûr qu'en niveau pourcentage, on est tout petit, mais ça n'empêche. que ça a mis en lumière la crèche familiale. Et je dis bien que ce n'était pas en opposition aux autres métiers. Pour nous, il n'y en est pas question. Moi, je prône la diversité des choix d'accueil parce qu'il n'y a pas un choix qui est l'idéal pour une famille. Je prône cette diversité.
- Speaker #1
C'est important. J'avais fait un épisode avec Véronique Luypaert, que tu connais bien, sur justement les crèches familiales. J'ai trouvé ça génial, la façon dont elle en parle. Un super épisode, je le recommande à tous les auditeurs.
- Speaker #0
Je le dis sincèrement, celle qui est venue me chercher, j'ai fait une super belle rencontre. C'est une femme incroyable et j'ai fait une super belle rencontre. Et c'est pour ça que ce groupe de travail a super bien fonctionné, parce qu'elle était là, parce qu'elle anime très bien son collectif, elle connaît extrêmement bien son sujet. J'ai envie de dire que c'est peut-être une ascendante maternelle, mais c'est quelqu'un de, je vais me permettre de le dire, de brillant.
- Speaker #1
Je suis d'accord avec toi et c'est vrai que c'est un peu gênant de se le dire, mais comme tu viens de dire, C'est peut-être une assistante maternelle, mais elle est brillante. En fait, c'est là qu'on met le doigt dessus. En fait, on a une image des assistantes maternelles qui n'ont pas beaucoup de bagages, qui n'ont pas fait beaucoup de formations. Et donc, on a notre égérie là avec Véronique.
- Speaker #0
Entre autres, c'est que j'aimerais faire passer ce message. C'est que parmi ce collectif, certaines d'entre elles, je ne connais pas le nom, donc je ne peux pas dire beaucoup. C'est des reconversions de métier. Elles avaient donc un vrai bagage. Elles ont fait ce choix-là, entre autres. d'assistance de maternelle de crèche. C'est un vrai choix et c'est des femmes, je pense à Sarah et à d'autres, j'ai employé un terme un peu fort, elles me scotchent.
- Speaker #1
J'ai ressenti la même chose que toi, donc je recommande vraiment l'épisode de Véronique pour découvrir, pour ceux qui ne connaissent pas bien les crèches familiales.
- Speaker #0
Elles donnent une véritable autre image et de dire qu'il y a une variété, il faut le dire aux familles, de ces professionnels en fait. Elles ont tous des parcours différents. Il ne faut pas les cloisonner à l'image, bon, elles n'ont pas eu d'autre choix, donc elles ont fait ça par... Voilà. Ce n'est pas vrai du tout.
- Speaker #1
Ce n'est pas vrai du tout. Ça fait le lien avec un sujet que je voulais aborder avec toi, c'est l'articulation de l'accueil individuel avec l'accueil en crèche. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a deux enfants sur trois qui sont accueillis en accueil individuel contre un sur trois en crèche, en collectif. Pourtant, on entend essentiellement parler des crèches dans le débat public. Déjà, est-ce que tu as une idée de pourquoi on a invisibilisé comme ça les assistantes maternelles ? Pourquoi elles ont un peu disparu du débat public pendant aussi longtemps ?
- Speaker #0
Moi, je pense qu'il y a plusieurs facteurs. C'est qu'au sein de ma ville, les gens demandent d'abord du collectif, veulent du collectif et toujours du collectif. Ça les rassure de savoir qu'il y a plein de professionnels de la petite enfance qui sont présents. Voilà, ça les rassure. Je pense que ce qui se passe actuellement là sur le collectif va peut-être donner une autre image. Ça va peut-être rééquilibrer en fait. Je le regrette parce que, comme je disais, l'accueil de qualité de l'enfant, il est forcément lié à la confiance que donnent les parents aux professionnels. C'est la base de tout en fait, cette confiance. Alors, c'est vrai qu'il y a toujours quelques moutons noirs. Mais ce n'est quand même pas la généralité. Moi, ce que je convoie, c'est quand même des gens qui aiment leur métier. Et j'aimerais qu'on le dise haut et fort. Mon rôle, par exemple, d'élu, c'est vraiment de les accompagner pour leur donner les meilleures conditions. On parlait des formations, ça, ça me paraît obligatoire. Qu'elles aient aussi des temps d'échange, d'analyse, de pratique. Parce qu'on a tous besoin de se remettre en question pour avancer, ce qui alimente aussi. D'apporter les meilleures conditions. Mais comme je le répète, chacun a un rôle à jouer. Et les parents ont, même s'ils entendent tout ce qu'ils entendent, que ce soit sur les émissions, sur les livres qui sortent, à la fois c'est bien de savoir qu'il existe des choses qui dysfonctionnent, mais il ne faut pas généraliser non plus. Il faut recréer cette confiance pour moi, que ce soit dans la cas individuel et collectif. Il y a une urgence de recréer cette confiance et que les parents contribuent à cela. Il faut bien leur dire aussi que s'ils arrivent en disant « Combien de fois vous avez changé la couche de mon enfant ? » « Oui. Combien il y a de mètres carrés ? » « Oui. J'ai vu qu'il y avait un contrôle PMI. Est-ce que je peux avoir ce contrôle ? » Non, ça ne peut pas fonctionner. À un moment donné, c'est comme l'école, c'est pareil. Et je pense que l'enfant ressent tout ça. Et ce n'est pas de faire confiance aussi à l'enfant, même s'il est tout petit.
- Speaker #1
Bien sûr, la confiance est essentielle et on le voit bien dans le projet de familiarisation des enfants. C'est pour aussi que l'enfant puisse voir que le parent a confiance, qu'il est présent dans le mode d'accueil. Et c'est ça qui est la clé de la réussite ensuite de l'accueil de l'enfant. En tout cas, moi, tu le sais, j'ai eu des crèches en crèche collective et en micro crèche. Et aujourd'hui, je travaille pour des gestionnaires, je les accompagne dans leur gestion, essentiellement des gestionnaires de micro crèche. Et je vois ce que tu dis, la majorité des gens, c'est des gens qui veulent bien faire leur travail. Parfois, ils ne savent pas comment faire, donc ils peuvent se planter, ils peuvent faire des choses qui sont erronées. C'est pour ça aussi qu'ils font appel à des gens comme moi. Mais en tout cas, ce n'est quand même pas la majorité des gens dans le secteur qui sont, comme tu dis, des moutons noirs ou des ogres. C'est vrai qu'en ce moment, on a envie de rappeler au public qu'il y a quand même une grande majorité de personnes qui font ça par amour du métier, par envie d'accueillir et par sens du service. Maintenant, si on revenait à cette différence entre l'accueil individuel et l'accueil collectif, moi, j'ai souvent ressenti du ressentiment dans le secteur depuis 2007 que je suis dans le secteur, une vraie rivalité entre le collectif et l'individuel, comme s'il y avait de la concurrence. J'espère que là, c'est un peu la fin de tout ça. Est-ce que d'après toi, il y a de la concurrence entre eux et est-ce que ça peut s'arrêter ?
- Speaker #0
La concurrence, c'est par exemple, je le vois au sein de ma ville, comme toute ville, on ne laisse pas... un lit libre. Et parfois, on a des enfants qui vont être chez une assistante maternelle qui sont sur liste d'attente et en cours d'année, on va leur proposer. Alors, ils ne vont pas forcément venir dans nos établissements. Ils vont dire, je suis très bien chez l'assistante maternelle et je vais y rester. Mais d'autres vont se dire, ah ben non, je préfère l'accueil collectif. Mais nous, on ne peut pas laisser non plus trop. Et puis, les parents se sentaient totalement rassurés par l'accueil collectif parce qu'il y avait plusieurs professionnels. Maintenant, avec tout ce qu'on a entendu sur l'accueil collectif, je pense que... Il y aura moins se dire que l'accueil collectif est mieux que l'accueil... Il n'y aura pas cette compétition. Ça va normaliser les choses. Puis moi, je le dis à toutes les réunions que je fais, de dire aux parents, vous savez, l'accueil collectif ne correspondra peut-être pas du tout à votre enfant. L'accueil individuel, vraiment, je le dis, est bien adapté pour certains types d'enfants, pour certains types de familles.
- Speaker #1
Chacun son vote d'accueil.
- Speaker #0
Exactement. Puis je pense que de mettre en place, nous, au sein du RPE, ce qu'on fait au sein de notre ville, et je pense que d'autres villes le font, ça rassure. C'est aussi une mise en lumière de nos assistantes maternelles et des auxiliaires parentales. On ne les néglige pas, on ne les oublie pas. Elles font partie des acteurs de la petite enfance dont on a besoin sur notre territoire.
- Speaker #1
Alors, tu as cité deux ou trois points. Par exemple, quelque chose qui est très souhaitable, c'est d'harmoniser les pratiques de la PMI, la lecture des normes. qu'on puisse avoir une sorte de standard et qu'on ne soit pas tout le temps balotté entre les avis des uns et des autres. Donc ça, on l'a vraiment vécu, nous, dans les crèches. On a très longtemps discuté avec les PMI. Chaque personne avait en fait son avis sur est-ce qu'il faut mettre ci ou ça dans la crèche, etc. Et puis, progressivement, ça s'est vraiment harmonisé. Aujourd'hui, il y a encore des progrès à faire, d'après moi. Je le vois sur le terrain avec les gestionnaires avec qui je travaille. Mais quand même, on tend à pouvoir leur dire non, c'est écrit dans le référentiel bâtimentaire. Donc, il y a cette harmonisation. Bon, ça, c'est vraiment, je pense, souhaitable. Je pense, j'imagine, pour les assistants maternels, en tout cas, j'en rencontre quand même régulièrement. Et c'est vrai que c'est vraiment terrible de voir à quel point il y a de la disparité de traitement et de l'injustice au quotidien. Même si je ne veux pas jeter la pierre non plus au PMI.
- Speaker #0
Non, parce que dans les PMI, il y a des gens extraordinaires aussi. Après, c'est une question de lecture. Mais comme tu le soulignes, ça commence à s'uniformiser et tant mieux.
- Speaker #1
Oui, les routes de l'enfer sont pavées de bonnes intentions.
- Speaker #0
Parce qu'elles se disent, attention, s'il arrive quoi que ce soit, ça va être la responsabilité de la saison maternelle. Et elles essayent de voir au mieux qu'il n'y ait pas de problème et que s'il arrive quelque chose de grave, ça ne soit pas... Je pense que c'est une façon aussi de protéger les professionnels de la petite enfance.
- Speaker #1
Le public aussi, mais c'est vrai qu'elles sont toutes seules, donc de voir tout. Pourtant, se battre pour son emploi, pour son agrément et tout, c'est un quotidien qui n'est pas facile. En tout cas, ce que je disais, c'est que j'ai le sentiment qu'on rapproche un peu plus les contraintes de l'accueil individuel de ce que nous, on vit déjà dans le collectif. Donc, peut-être que c'est ce qui va mener à cette confiance. En tout cas, c'est ce que tu fais dans ta ville. Tu vois la psychologue, les fêtes, les réunions. Alors, il y a deux types d'exercices qu'on voit bien dans le rapport de l'IGAS, qui sont les crèches familiales et les mâmes. où là, on commence à... Perdre un petit peu la limite, on ne sait plus trop identifier, est-ce que c'est du collectif ou de l'individuel ? Ceux qui connaissent moins bien les modes d'accueil, peut-être on pourrait en parler un petit peu. Pour les crèches familiales, je trouve que c'est assez net, c'est de l'individuel, elle est à domicile et elle a des rendez-vous, elle a un cadre, elle a un directeur. Moi, j'ai eu un vrai coup de cœur pour ce mode d'accueil. Vraiment, je trouve que c'est un mode d'accueil qui a vraiment beaucoup, beaucoup d'atouts. Après, pour les mâmes, j'ai un peu plus de mal à cerner en quoi ça reste un mode d'accueil individuel, comment il peut vivre avec les petites crèches. On a un petit peu de mal à distinguer, donc je ne sais pas si là-dessus, toi, tu as un retour.
- Speaker #0
Moi, j'avoue, je n'ai pas de mâme sur ma ville. Donc, c'est vrai que c'est un domaine que je connais mal. Je sais qu'au tout début, lors de mon premier mandat, elles avaient une durée de vie, je ne dirais pas courte, mais voilà, parce que ce n'est pas évident de s'entendre tout ensemble.
- Speaker #1
Donc toi, ton expérience, c'était plus de te dire, bon, est-ce qu'elles vont réussir à s'entendre toutes ensemble alors qu'il n'y a pas de chef, il n'y a pas de dirigeant ?
- Speaker #0
Par contre, je n'ai pas les chiffres de savoir quelle est la durée de vie en moyenne d'une mame. Mais maintenant qu'on est service public petite enfance, je me pose la question, si nous, ville, alors après tout ça, c'est des coûts financiers, on connaît la conjoncture actuelle au niveau national, mais au niveau local, c'est très dur. s'il y avait quelqu'un qui pouvait... accompagner les mâmes, comme on peut le faire un peu, j'ai envie de dire, nous, au niveau du RPE sur les assaisons maternelles ou les auxiliaires parentales, mais un minimum d'accompagnement, j'ai envie de dire quand même, moi en tant qu'élu, je me sens une responsabilité pour chaque enfant qui me veut ma ville, que je confie, je considère que j'ai un rôle à jouer.
- Speaker #1
En tout cas, tu n'as pas d'expérience toi directement avec les mâmes.
- Speaker #0
C'est vrai que pour moi, c'est un modèle qui est entre deux.
- Speaker #1
Par contre, sur les crèches familiales, là, tu t'y connais beaucoup plus. Est-ce que tu peux me dire... pourquoi ce modèle est en danger, ce qu'il apporte au secteur.
- Speaker #0
Alors il est en danger parce que là, il est en forte chute. Je pense qu'une des premières raisons, c'est que les villes les ferment. Parce que c'est un coût élevé pour les villes. Alors c'est vrai que la CAF a du mal à comprendre. Mais il faut dire quand même que c'est un encadrant pour trois enfants. Comme il y avait eu le mot crèche, c'est considéré comme une crèche. Mais ce n'est pas une crèche. Et puis après, ils ont une directrice, ils ont bénéficié de l'équipe pluridisciplinaire.
- Speaker #1
C'est en ça que c'est une crèche.
- Speaker #0
Mais le problème, c'est qu'on n'est pas accompagnés financièrement de la même manière. Je pense que la première chose, c'est que les villes les ont fermées au fur et à mesure du fait du coût. Deuxièmement, de la baisse. Les gens ne connaissent pas ce modèle-là, en fait. Celles qui rentrent dans la profession, c'est souvent par hasard qu'elles découvrent ce modèle. C'est pour ça que j'avais demandé, et ça a été mis dans le rapport IGAS, que lorsque les départements font du recrutement des assistants maternels, présentent aussi la crèche familiale. Et l'information n'est pas suffisamment donnée là-dessus. Et nos villes, on n'a pas les moyens comme ça de recruter, en fait. Et donc, le coup, le fait qu'on a un problème de recrutement, et il est vrai aussi dans les grandes villes, très souvent, nos professionnels de la crèche familiale sont dans des logements sociaux, on va être très vrai. Et ce n'est pas dans ces quartiers-là qu'il y a la plus grosse demande de la part des familles.
- Speaker #1
Elles appréhendent les familles d'aller déposer leur enfant dans un quartier plus modeste. Oui,
- Speaker #0
puis c'est plus éloigné, c'est plus... Et puis souvent... par méconnaissance aussi du modèle. Parce que le mot crèche-fa, même moi, quand je suis arrivée en tant qu'élue, je ne comprenais pas ce que c'était ce truc, en fait. Vraiment pas.
- Speaker #1
Moi, je l'ai appris il y a longtemps, quand je suis arrivée dans le secteur. Mais moi, je suis arrivée dans le secteur, il y avait encore quelques crèches parentales. Et donc, les gens confondaient parentale et familiale. Ça ne donnait pas envie parce qu'ils se disaient, en plus, je vais devoir bosser dans la crèche.
- Speaker #0
Voilà. Et puis nous, quand on fait les réunions de présentation de tous les modes d'accueil, Les familles, en fait, maintenant, je fais exprès de les interroger, ils sont tellement focus sur l'écoute de comment rentrer dans une de nos crèches collectives que vraiment, ils n'écoutent pas l'information sur la crèche familiale. Mais là, c'est unanime. Ils ne l'écoutent pas. Et les familles, en fait, qui souvent ont coché, c'est parce qu'ils voulaient tout prendre une place et qu'ils n'en avaient pas d'autres et qu'ils l'ont pris un peu contraint. Mais j'ai plein de témoignages. Dès qu'ils ont goûté, le deuxième enfant, ils ont demandé la crèche phare. Troisième, mais systématiquement. Quand ils ont goûté, ils ont redemandé. Et jamais, quand on aurait pu leur demander, est-ce que vous voulez une place en collectif ? Ah non, non, je reste où je suis. Mais c'est unanime. Et c'est ça qui m'a fait que, quand elles m'ont interpellée pour sauver la crèche-fal, j'ai forcément dit oui. Parce que j'ai bien vu les témoignages des familles sur ce modèle d'accueil.
- Speaker #1
Je suis assez convaincue par ce modèle d'accueil, qui est pour moi bien à l'intersection entre l'individuel et le collectif. Contrairement, je te disais, au MAM, où là, j'ai plus de mal à percevoir comment elle s'insère entre les deux. Est-ce que tu as déjà vu des exemples de collaboration ? En tout cas, ce n'est peut-être pas le mot, mais où les crèches et les assistants maternels arrivent à travailler de main dans la main et où on a réussi à surpasser les querelles ?
- Speaker #0
Nous, on a ouvert des lieux d'éveil. dans certains, alors partout, dans les maisons de quartier, dans tout, mais aussi dans nos crèches, pour les lieux d'éveil de l'association maternelle privée et auxiliaire parentale, dans nos grandes crèches. C'est un moyen d'échanger et d'un peu se connaître.
- Speaker #1
Ça marche bien ?
- Speaker #0
Rentre dedans, voilà. C'est déjà un premier pas.
- Speaker #1
C'est un premier pas, d'accord. Parce que pour l'instant, moi j'ai le sentiment qu'on est un peu dans deux mondes parallèles où il n'y a pas ��normément d'interactions, où il y a beaucoup de méfiance. Mais en fait, l'un ne va pas sans l'autre, on est d'accord ?
- Speaker #0
Pour moi, c'est... Moi, en tant qu'élue, je répète, elles sont que de mes enfants, de mes tout petits bouffers. Ça y est, je ne peux pas différencier. Alors bien sûr que j'ai quelque part plus de responsabilité vis-à-vis de mes professionnels ville, bien évidemment. Mais je n'oublie pas les enfants qui sont accueillis à la fois chez la salle maternelle, mais à la fois dans le privé.
- Speaker #1
Ce que tu vois, ce n'est pas l'employé ou le freelance, entre guillemets, qui travaille dans la ville. C'est plutôt pour qui ils travaillent. Et ça, c'est pour les administrés. On va arriver à la fin de notre interview. Je ne sais pas si j'ai abordé tous les points que tu voulais aborder. Donc, bien sûr, libre à toi d'ajouter quelque chose. Mais j'aimerais savoir si tu as, toi, un message que tu voudrais adresser aux assistants maternels, mais aussi aux gestionnaires de crèche, qu'ils soient privés ou pas. Et en fait, à tous les professionnels qui nous écoutent sur l'avenir et puis le rapport.
- Speaker #0
Alors, on a besoin de cette diversité d'accueil, quel qu'il soit. Il ne faut surtout pas s'opposer les uns aux autres. Mais surtout, on ne doit avoir qu'un seul point commun. qui me paraît essentiel. Et tous converger vers ce point commun, c'est la qualité d'accueil. Ça, c'est le point commun à tous. Parce qu'on est face à des tout-petits, c'est des personnes vulnérables. On a un rôle essentiel à jouer puisque c'est eux l'avenir de la société de demain. Donc, ce qu'on est en train de semer chez eux, ça me paraît essentiel. Entre autres, la confiance, la confiance dans leur avenir, la confiance de ce qu'on est en train de mettre comme engrais pour qu'ils grandissent bien, pour qu'ils s'épanouissent. Mais, comme je le répète, il faut les trois pieds. C'est la qualité des professionnels, donc l'importance de la formation, l'importance de l'accompagnement de ces professionnels, de l'écoute de ces professionnels. Les conditions de travail qui sont liées à plein de choses, c'est l'environnement, c'est leur permettre d'avoir un espace extérieur, comme je pense à mes assistants maternels, qu'elles aient un square à côté aussi où elles peuvent sortir les enfants, démultiplier les endroits. C'est l'environnement, c'est tout ce qu'on peut apporter. Et puis le rôle des parents, je répète, qui contribuent aussi à cette qualité d'accueil. respect des professionnels. En les respectant, ça permettra aussi d'avoir vraiment la notion de ces métiers qui sont des métiers de valeur. Donc, ça sera un moyen de valoriser aussi ces métiers, de changer le regard par rapport à ces métiers et du respect de règles. Mais pour ça, il faut accepter qu'on n'ait rien à cacher. Mon premier moteur, c'est la transparence. Je n'ai rien à cacher. Je suis transparente. J'explique, par exemple, sur mes commissions d'attribution, d'être transparente de tout qu'il y a sur mon territoire parce que c'est la première chose qui permettra la confiance. C'est dans cet échange, je pense, que quand on est transparent et qu'on crée cette confiance, c'est aussi savoir écouter là où on peut s'améliorer, là où ça dysfonctionne et apprendre qu'on n'est pas parfait, personne ne le sera. Je pense qu'il faut garder cette volonté de toujours s'améliorer, savoir se remettre en question.
- Speaker #1
Je suis ravie en tout cas d'avoir pu élargir un petit peu nos sujets dans ce podcast parce qu'à part Véronique, lui-même, sur les crèches familiales, c'est vrai que pour l'instant, on n'a pas encore beaucoup accueilli d'invités sur la chaîne individuelle. Le rapport de Ligas, c'est l'occasion. Je pense que ce rapport, c'est une alerte, mais c'est aussi une opportunité. Il faut vraiment reconnaître que les assistantes maternelles et les crèches ne doivent pas être des rivales, mais plutôt des piliers complémentaires. On dit souvent dans notre métier qu'il faut tout un village pour élever un enfant. C'est notre bon vieux proverbe africain. Et ce village, c'est les assistantes maternelles, les crèches, les élus, les parents.
- Speaker #0
Je pense que c'est important, c'est tous ensemble. savoir s'écouter, savoir se parler, parce que c'est dans l'intérêt du tout petit. Et comme je dis, ce tout petit, c'est l'avenir de demain. Et quelle société veut-on construire pour demain ?
- Speaker #1
Ce sera notre conclusion. On va additionner nos forces pour un avenir meilleur. Très important. Avec ce parti pris, c'est l'enfant, notre parti pris. Je te remercie beaucoup, Annick. Et puis, je te dis à très bientôt. Bravo, tu as écouté jusqu'au bout. C'est que la gestion de crèche, ça t'intéresse. Tu as envie de monter ta crèche, mais tu ne sais pas par où commencer ? Ou tu as déjà tes crèches, mais tu te sens seul ? Tu as peur des projets de réforme ? Tu sens que les inscriptions ne sont plus aussi automatiques ? Mais tu n'es pas seul. Aurélie et moi, on a vu beaucoup de gestionnaires qui traversent les mêmes doutes que toi. C'est pour ça qu'on a créé Références Petite Enfance. Ce n'est pas qu'un podcast, c'est aussi une agence de conseil. On te partage nos 17 années d'expertise, nos techniques de travail et on t'aide à prendre de la hauteur pour faire décoller tes crèches. On est là pour en parler avec toi, alors prends rendez-vous, le lien est en description de l'épisode. A bientôt !