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Référence Petite Enfance: les clés du travail en micro-crèche

109. Crèche rentable, Paye toi! épisode 4

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12min |01/12/2025
Play
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12min |01/12/2025
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Description

On nous a vendu l’image du patron libre… mais la réalité, tu la connais : les charges, les urgences, les nuits blanches, et toi qui passes toujours après tout le monde. Résultat : tu t’oublies, tu te payes trop peu, et tu t’épuises. Dans cet épisode, je parle sans tabou de ta rémunération : pourquoi elle est essentielle, comment la prévoir, quelles sources de revenus tu peux activer, et ce qu’il faut mettre en place pour que ton entreprise puisse te payer durablement — sans jamais sacrifier la qualité. Bonne écoute !

🚀 Inscris toi à notre Wébinaire crèche rentable 🚀


MERCI ❤️


Montage : Aurélie Clément

Écriture & Voix : Amale Cosma

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On nous a vendu le rêve du patron libre, celui qui organise son temps, qui est indépendant et qui gagne super bien sa vie grâce à sa crèche. Mais la réalité, tu la connais. Entre les charges, les absences, les urgences, les nuits blanches, beaucoup de gestionnaires finissent par faire passer tout le monde avant eux. Et que tu ne te payes pas ou trop peu, le résultat est le même. Tu peux tenir un temps, mais après c'est la fatigue, la frustration, le découragement. Et avec un dirigeant épuisé, une crèche ne peut pas être solide. C'est exactement pour ça qu'on a choisi dans cet épisode 4 de parler sans tabou de la rémunération du dirigeant. Si tu ne me connais pas encore, je suis Amale Cosma, et avec Aurélie Clément, on accompagne les gestionnaires qui ont besoin d'un coup de main pour réussir à allier qualité et rentabilité. Alors si toi aussi tu sais que la qualité a un coût et que tu dois travailler ta rentabilité pour y arriver, écoute les 4 épisodes de cette série Crèche Rentable et inscris-toi pour assister à notre webinaire live sur ce sujet. On répondra à toutes les questions en direct. Peut-être que tu es dirigeant et professionnel de terrain. La rémunération dont je te parle aujourd'hui, c'est celle de ton travail de pilotage, de gestion et de responsabilité juridique et financière. C'est un autre métier et il doit être rémunéré aussi. Dans les trois premiers épisodes de la série, on a vu comment piloter ton entreprise grâce à tes chiffres, comment maîtriser tes charges et comment augmenter ton chiffre d'affaires. Une fois qu'on a fait tout ça, on a une crèche solide, on peut maintenant s'attaquer à la rémunération du dirigeant. Et je vais te donner quatre clés pour comprendre comment te rémunérer de manière saine, proportionnée et durable pour ta crèche. Clé numéro 1, on va lever le tabou. Le tabou français de l'argent et surtout le tabou de l'argent dans le care et dans la petite enfance. Oui, l'argent dans les crèches est un sujet chargé. Il y a eu des scandales, des enquêtes, des polémiques. Le livre Les Ogres de Victor Castaner, le cas de People and Baby, les images d'une poignée de dirigeants qui roulent en Porsche ou qui s'achètent une villa dans un paradis fiscal. Résultat, un énorme amalgame. et beaucoup de gestionnaires ont peur d'être assimilés à ça. Et puis il y a le décalage entre un professionnel au SMIC et un dirigeant qui pourrait très bien gagner sa vie. Et ça, c'est un sujet qu'on retrouve dans toutes les entreprises. On craint le jugement des salariés et de la société. Mais on va remettre les choses en perspective. Une rémunération élevée qui vient d'un système financiarisé n'a rien à voir avec la rémunération juste d'un dirigeant. J'ai bien connu ça. Le tabou, la charge mentale, le côté sacrificiel, le réflexe de faire passer tout le monde avant soi. Étonnamment. c'est souvent les femmes qui m'en parlent. D'ailleurs, les hommes dirigeants qui m'écoutent, dites-moi en commentaire si ça vous concerne aussi. Alors, remettons les pieds sur terre. Moi, j'étais très loin du paradis fiscal. J'ai quitté un job de fiscaliste hyper bien payé pour me lancer dans le bénévolat dans une association de crèche. Et j'ai été bénévole pendant plusieurs années. Ensuite, quand j'ai créé ma boîte, j'ai eu un salaire de 0€ et puis j'ai volé vers le SMIC. J'ai vécu dans un HLM et j'ai mis mes maigres économies dans mon projet. Tout le monde pensait que j'étais folle de faire ça. Mais moi, j'ai assumé les risques, l'incertitude et la charge mentale parce que je voulais faire ce projet. Je n'ai jamais fait ce projet pour l'argent. J'ai fait ce projet parce que je voulais servir les autres, parce que je voulais offrir la meilleure qualité possible aux enfants et parce que je voulais accompagner des équipes, les tirer vers le haut, les former, les soutenir dans leur travail. Et pourtant, à force d'efforts, j'ai pu me payer jusqu'à 7000 euros par mois dans cette entreprise. Pas par cupidité, mais parce que j'avais construit une entreprise saine qui avait les moyens de me payer. Et pour moi, c'était la conséquence légitime de mon engagement. Aujourd'hui, on a tendance à confondre la financiarisation, c'est-à-dire quand une entreprise est financée par des fonds d'investissement qui ont une visée spéculative et qui ont des objectifs de rentabilité et de bénéfice, avec un dirigeant qui se rémunère normalement. Ce sont des réalités complètement différentes et dans 99% des cas, les micro-crèches ne sont pas financées par des fonds d'investissement. C'est simplement un dirigeant engagé qui est aussi investisseur, qui prend ses propres risques, qui travaille 70 heures par semaine et qui porte toute cette responsabilité avec enthousiasme et persévérance. Et ce dirigeant-là, il est normal qu'il soit rémunéré proportionnellement à son engagement. Alors que tout le monde se le dise, on ne crée pas une crèche pour devenir riche, mais on doit se rémunérer pour tenir dans la durée. Clé numéro 2, tu dois intégrer ta rémunération dès ton business plan, dès le démarrage de ton projet. Et oui, parce que l'une des plus grosses erreurs que je vois chez les gestionnaires quand ils créent leur crèche, c'est qu'ils n'inscrivent même pas de rémunération dans le prévisionnel. Ils ont l'impression que c'est noble, mais c'est un mauvais signal. En fait, ça donne l'impression d'une entreprise fragile. Pour une banque ou pour un partenaire, c'est un signal d'alerte. Ça montre un modèle économique instable, qui n'est pas capable de payer les personnes qui travaillent dedans. Et pour toi, c'est un piège, tu t'enfermes dans l'autosacrifice. De toute façon, si tu ne prévois pas, tu ne te payeras pas. En fait, ta rémunération fait partie des charges normales de l'entreprise. Gérer une entreprise, c'est une responsabilité et c'est un travail. Et tout travail mérite salaire. En ce moment, je travaille avec Julie, qui a ouvert sa crèche il y a un peu plus d'un an. Julie ne se paye pas. Pourtant, elle n'est pas fortunée, mais elle se repose sur son mari pour l'instant. Est-ce que c'est son idéal de femme indépendante ? Non. Mais quand je lui démontre par A plus B que ces tarifs sont en dessous du marché, elle me répond « Je ne vois pas pourquoi les parents paieraient plus cher » . Et oui, c'est son côté social, comme des centaines d'autres gestionnaires de crèche. Et elle n'a pas trouvé la réponse à cette question. C'est pourtant simple. Les parents doivent payer plus cher parce que ça coûte plus cher. Et le coût doit inclure tout le monde, y compris le dirigeant. Ton salaire n'est pas une variable d'ajustement. Alors il y a deux solutions. Soit c'est le parent qui paye plus cher, soit c'est les aides publiques. Mais ça, on ne les maîtrise pas. Donc n'oublie pas, ne pas se payer, ce n'est pas un modèle économique. Maintenant, tu l'as compris, tu dois te rémunérer. Mais se rémunérer, ce n'est pas forcément se payer tout de suite 10 000 euros par mois. Ça veut dire prévoir quelque chose, même si c'est symbolique. Puis tu peux faire évoluer ce montant. Par exemple, au début, tu peux te payer 600 euros par mois, ce qui va te permettre à minima de valider tes trimestres de retraite. Et puis, dès que la structure devient plus stable, tu augmentes petit à petit et selon les moyens de la structure. Ce qui compte, c'est d'avoir un plan. Si tu ne prévois rien, il ne se passera rien. Donc comme on l'a vu dans les trois premiers épisodes de la série, tu pilotes ton entreprise avec ton prévisionnel, tes chiffres, tu maîtrises tes charges, tu augmentes ton chiffre d'affaires. Avec tout ça, tu vas pouvoir créer une marge suffisante pour te rémunérer pour tes fonctions de dirigeant. Clé numéro 3, maintenant que tu te sens légitime à te payer en tant que dirigeant, voyons les sources de revenus que tu peux mobiliser. Première possibilité, c'est la rémunération de ton mandat de dirigeant. Si tu es gérant de micro-crèche, je te recommande d'être comme moi, gérant, travailleur non salarié de ta SARL. En général, c'est mieux adapté qu'une SAS. Les personnes qui créent leur entreprise de crèche me posent très souvent cette question. Faut-il créer une SAS ou une SARL ? Eh bien, la réponse, d'après moi, c'est une SARL parce que ta rémunération va te coûter à peu près 40 voire 45 % de charges sociales, alors qu'en SAS, tu vas avoir 75 % de charges sociales pour une protection sociale à peu près identique. Après ta rémunération de dirigeant, tu dois aussi te rembourser tes frais professionnels. Les frais professionnels, c'est très important de te les rembourser. Ils ne sont pas fiscalisés et c'est normal puisque ce sont des frais que tu as exposés pour ton activité professionnelle. Pourtant, de nombreux dirigeants ne se remboursent pas leurs frais pro ou alors les minimisent énormément. Et supporter ces frais professionnels à titre personnel, c'est très injuste. Alors n'oublie rien, ton téléphone, tes abonnements, tes frais kilométriques, les restos pro, les cadeaux professionnels quand tu offres des chocolats à la mairie pour Noël, ton ordinateur, ton imprimante, etc. Mais attention, ne charge pas la mule. Il s'agit bien de tes frais réels et professionnels. Alors si tu restes dans les clous, rembourse-toi bien le maximum de tes frais pro. C'est simplement du pouvoir d'achat légitime. Après la rémunération et les frais pro, tu peux aussi te verser un loyer pour ton bureau à domicile. Moi, c'est ce que j'ai fait. J'ai mis en place une convention de mise à disposition entre moi et ma société pour le bureau que j'occupais à domicile. Le loyer doit être basé sur les prix du marché. Dans mon cas, c'était 900 euros par mois. C'est totalement légal et justifié puisque ta société utilise une partie de ton domicile pour fonctionner. Et c'est un levier de rémunération très intéressant. Le loyer sera taxé en tant que revenu foncier dans ton impôt sur le revenu. Mais par contre, tu n'auras pas les 45% de charges sociales dessus. Donc c'est une belle économie. Autre source de revenus, les intérêts sur ton compte courant d'associé. La plupart des dirigeants investissent leurs fonds personnels dans leur société. C'est comme s'ils prêtaient de l'argent à l'entreprise. Alors, comme pour n'importe quel prêt, tu peux recevoir des intérêts. Chaque année, l'État fixe le taux maximal. En ce moment, c'est autour de 4,5 %. Donc par exemple, si tu as 30 000 euros sur ton compte courant d'associé, à 4,5% d'intérêt, tu peux te verser 1 350 euros par an. Pas mal, non, comme complément de rémunération ? La dernière source de revenu dont je vais te parler, ce sont les dividendes, bien sûr. Moi, je ne m'en suis jamais versée, mais je t'explique quand même. L'intérêt des dividendes, c'est le PFU, le prélèvement forfaitaire unique de 30%, qui couvre l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Donc c'est beaucoup moins élevé que ta rémunération de dirigeant. Comme on l'a vu tout à l'heure, elle est taxée à 45%. de charges sociales, et c'est sans compter ton impôt sur le revenu personnel. Mais cet avantage, il est plafonné quand même. Il n'est valable que sur 10% du capital + ton compte courant d'associé. Bref, vois ça avec ton comptable, sinon je vais te perdre. Mais en résumé, on peut dire que les dividendes, c'est intéressant si tu en prends peu en complément de ta rémunération. Clé numéro 4, bien sûr, c'est de construire une entreprise suffisamment solide pour soutenir ta rémunération. On ne peut pas parler de rémunération du dirigeant si l'entreprise n'a pas les moyens de la financer. C'est pas qu'une question de volonté, c'est aussi une question de structure. La vérité, c'est qu'avec une seule micro-crèche, c'est quand même assez difficile de se payer confortablement. Le modèle a bien évolué et aujourd'hui, il est trop serré. Le moindre départ de famille et ton équilibre est mis en péril. A l'inverse, dès que tu passes à 2, 3, 4 micro-crèches, ça change tout. Tu répartis les risques, tu as plus de trésorerie et tu peux investir. Comprends quelque chose de très important. Ce qui te permet de te payer toi, c'est aussi ce qui permet à tes crèches de mieux travailler. C'est une entreprise qui peut financer... pas seulement ton salaire, mais surtout tes objectifs pédagogiques, tes projets, les intervenants extérieurs comme le psychologue de crèche qui va venir soutenir l'équipe, les formations, le matériel de qualité et les avantages pour les salariés. Une entreprise fragile ne peut rien investir, une entreprise solide peut prendre soin des autres, y compris de son dirigeant. À la girafe étoilée, on a toujours été bénéficiaire, mais seulement de quelques dizaines de milliers d'euros. Mon objectif, ça n'a jamais été de générer des énormes bénéfices. Mon objectif, c'était d'avoir assez de marge pour avoir une qualité d'accueil haute et constante, pour avoir toujours un matériel impeccable et pour soutenir mes équipes. Chaque euro disponible était réinjecté dans le projet, dans l'humain, dans la qualité, dans la stabilité du groupe. Et ma rémunération a toujours suivi cette logique. Mon salaire, ça n'a jamais été une extraction de la valeur de la boîte. En me payant, je n'ai jamais rien retiré à la boîte. J'ai toujours respecté ce réinvestissement permanent dans la qualité d'accueil. Alors souviens-toi, une crèche rentable, c'est pas une crèche qui enrichit son dirigeant, c'est une crèche qui a les moyens de bien faire son travail. Ta rémunération, c'est donc pas un caprice ni quelque chose que tu prends, s'il reste quelque chose à la fin. Ta rémunération, c'est un véritable indicateur de la santé de ton entreprise. Ça y est, on arrive à la fin de notre série de 4 épisodes crèche rentable. Dans chaque épisode, on a vu un des piliers qui rendent une crèche rentable et durable. Épisode 1, avoir une vision et piloter son entreprise pour comprendre où tu vas et anticiper. Dans l'épisode 2, on a vu qu'on pouvait maîtriser ses charges. Non pas en dépensant forcément moins, mais en tout cas en dépensant beaucoup mieux. Avec un meilleur retour sur investissement. En faisant les bons choix. Dans l'épisode 3, on a stabilisé ton chiffre d'affaires. En devenant l'acteur principal de ton remplissage. Et aujourd'hui, on a parlé de ta rémunération de dirigeant. Parce que tout travail mérite salaire. Et que tu ne pourras pas porter durablement ta crèche si tu t'oublies. Tu as maintenant nos 4 axes pour travailler ta rentabilité. Rien de magique, c'est de la méthode, de la rigueur et du travail. Et Aurélie et moi, on le voit tous les jours auprès des gestionnaires qu'on accompagne: la méthode fonctionne, ça marche. Alors une bonne fois pour toutes, qu'on se le dise, la rentabilité, ce n'est pas l'ennemi de la qualité, c'est sa condition. Si toi aussi, tu veux appliquer tout ça dans ta propre micro-crèche et avoir un modèle rentable qui soutient la qualité durablement, inscris-toi à notre webinaire Crèche Rentable. On répondra à toutes les questions en direct. et tu repartiras avec un plan clair pour les 12 prochains mois. Ciao !

Description

On nous a vendu l’image du patron libre… mais la réalité, tu la connais : les charges, les urgences, les nuits blanches, et toi qui passes toujours après tout le monde. Résultat : tu t’oublies, tu te payes trop peu, et tu t’épuises. Dans cet épisode, je parle sans tabou de ta rémunération : pourquoi elle est essentielle, comment la prévoir, quelles sources de revenus tu peux activer, et ce qu’il faut mettre en place pour que ton entreprise puisse te payer durablement — sans jamais sacrifier la qualité. Bonne écoute !

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MERCI ❤️


Montage : Aurélie Clément

Écriture & Voix : Amale Cosma

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On nous a vendu le rêve du patron libre, celui qui organise son temps, qui est indépendant et qui gagne super bien sa vie grâce à sa crèche. Mais la réalité, tu la connais. Entre les charges, les absences, les urgences, les nuits blanches, beaucoup de gestionnaires finissent par faire passer tout le monde avant eux. Et que tu ne te payes pas ou trop peu, le résultat est le même. Tu peux tenir un temps, mais après c'est la fatigue, la frustration, le découragement. Et avec un dirigeant épuisé, une crèche ne peut pas être solide. C'est exactement pour ça qu'on a choisi dans cet épisode 4 de parler sans tabou de la rémunération du dirigeant. Si tu ne me connais pas encore, je suis Amale Cosma, et avec Aurélie Clément, on accompagne les gestionnaires qui ont besoin d'un coup de main pour réussir à allier qualité et rentabilité. Alors si toi aussi tu sais que la qualité a un coût et que tu dois travailler ta rentabilité pour y arriver, écoute les 4 épisodes de cette série Crèche Rentable et inscris-toi pour assister à notre webinaire live sur ce sujet. On répondra à toutes les questions en direct. Peut-être que tu es dirigeant et professionnel de terrain. La rémunération dont je te parle aujourd'hui, c'est celle de ton travail de pilotage, de gestion et de responsabilité juridique et financière. C'est un autre métier et il doit être rémunéré aussi. Dans les trois premiers épisodes de la série, on a vu comment piloter ton entreprise grâce à tes chiffres, comment maîtriser tes charges et comment augmenter ton chiffre d'affaires. Une fois qu'on a fait tout ça, on a une crèche solide, on peut maintenant s'attaquer à la rémunération du dirigeant. Et je vais te donner quatre clés pour comprendre comment te rémunérer de manière saine, proportionnée et durable pour ta crèche. Clé numéro 1, on va lever le tabou. Le tabou français de l'argent et surtout le tabou de l'argent dans le care et dans la petite enfance. Oui, l'argent dans les crèches est un sujet chargé. Il y a eu des scandales, des enquêtes, des polémiques. Le livre Les Ogres de Victor Castaner, le cas de People and Baby, les images d'une poignée de dirigeants qui roulent en Porsche ou qui s'achètent une villa dans un paradis fiscal. Résultat, un énorme amalgame. et beaucoup de gestionnaires ont peur d'être assimilés à ça. Et puis il y a le décalage entre un professionnel au SMIC et un dirigeant qui pourrait très bien gagner sa vie. Et ça, c'est un sujet qu'on retrouve dans toutes les entreprises. On craint le jugement des salariés et de la société. Mais on va remettre les choses en perspective. Une rémunération élevée qui vient d'un système financiarisé n'a rien à voir avec la rémunération juste d'un dirigeant. J'ai bien connu ça. Le tabou, la charge mentale, le côté sacrificiel, le réflexe de faire passer tout le monde avant soi. Étonnamment. c'est souvent les femmes qui m'en parlent. D'ailleurs, les hommes dirigeants qui m'écoutent, dites-moi en commentaire si ça vous concerne aussi. Alors, remettons les pieds sur terre. Moi, j'étais très loin du paradis fiscal. J'ai quitté un job de fiscaliste hyper bien payé pour me lancer dans le bénévolat dans une association de crèche. Et j'ai été bénévole pendant plusieurs années. Ensuite, quand j'ai créé ma boîte, j'ai eu un salaire de 0€ et puis j'ai volé vers le SMIC. J'ai vécu dans un HLM et j'ai mis mes maigres économies dans mon projet. Tout le monde pensait que j'étais folle de faire ça. Mais moi, j'ai assumé les risques, l'incertitude et la charge mentale parce que je voulais faire ce projet. Je n'ai jamais fait ce projet pour l'argent. J'ai fait ce projet parce que je voulais servir les autres, parce que je voulais offrir la meilleure qualité possible aux enfants et parce que je voulais accompagner des équipes, les tirer vers le haut, les former, les soutenir dans leur travail. Et pourtant, à force d'efforts, j'ai pu me payer jusqu'à 7000 euros par mois dans cette entreprise. Pas par cupidité, mais parce que j'avais construit une entreprise saine qui avait les moyens de me payer. Et pour moi, c'était la conséquence légitime de mon engagement. Aujourd'hui, on a tendance à confondre la financiarisation, c'est-à-dire quand une entreprise est financée par des fonds d'investissement qui ont une visée spéculative et qui ont des objectifs de rentabilité et de bénéfice, avec un dirigeant qui se rémunère normalement. Ce sont des réalités complètement différentes et dans 99% des cas, les micro-crèches ne sont pas financées par des fonds d'investissement. C'est simplement un dirigeant engagé qui est aussi investisseur, qui prend ses propres risques, qui travaille 70 heures par semaine et qui porte toute cette responsabilité avec enthousiasme et persévérance. Et ce dirigeant-là, il est normal qu'il soit rémunéré proportionnellement à son engagement. Alors que tout le monde se le dise, on ne crée pas une crèche pour devenir riche, mais on doit se rémunérer pour tenir dans la durée. Clé numéro 2, tu dois intégrer ta rémunération dès ton business plan, dès le démarrage de ton projet. Et oui, parce que l'une des plus grosses erreurs que je vois chez les gestionnaires quand ils créent leur crèche, c'est qu'ils n'inscrivent même pas de rémunération dans le prévisionnel. Ils ont l'impression que c'est noble, mais c'est un mauvais signal. En fait, ça donne l'impression d'une entreprise fragile. Pour une banque ou pour un partenaire, c'est un signal d'alerte. Ça montre un modèle économique instable, qui n'est pas capable de payer les personnes qui travaillent dedans. Et pour toi, c'est un piège, tu t'enfermes dans l'autosacrifice. De toute façon, si tu ne prévois pas, tu ne te payeras pas. En fait, ta rémunération fait partie des charges normales de l'entreprise. Gérer une entreprise, c'est une responsabilité et c'est un travail. Et tout travail mérite salaire. En ce moment, je travaille avec Julie, qui a ouvert sa crèche il y a un peu plus d'un an. Julie ne se paye pas. Pourtant, elle n'est pas fortunée, mais elle se repose sur son mari pour l'instant. Est-ce que c'est son idéal de femme indépendante ? Non. Mais quand je lui démontre par A plus B que ces tarifs sont en dessous du marché, elle me répond « Je ne vois pas pourquoi les parents paieraient plus cher » . Et oui, c'est son côté social, comme des centaines d'autres gestionnaires de crèche. Et elle n'a pas trouvé la réponse à cette question. C'est pourtant simple. Les parents doivent payer plus cher parce que ça coûte plus cher. Et le coût doit inclure tout le monde, y compris le dirigeant. Ton salaire n'est pas une variable d'ajustement. Alors il y a deux solutions. Soit c'est le parent qui paye plus cher, soit c'est les aides publiques. Mais ça, on ne les maîtrise pas. Donc n'oublie pas, ne pas se payer, ce n'est pas un modèle économique. Maintenant, tu l'as compris, tu dois te rémunérer. Mais se rémunérer, ce n'est pas forcément se payer tout de suite 10 000 euros par mois. Ça veut dire prévoir quelque chose, même si c'est symbolique. Puis tu peux faire évoluer ce montant. Par exemple, au début, tu peux te payer 600 euros par mois, ce qui va te permettre à minima de valider tes trimestres de retraite. Et puis, dès que la structure devient plus stable, tu augmentes petit à petit et selon les moyens de la structure. Ce qui compte, c'est d'avoir un plan. Si tu ne prévois rien, il ne se passera rien. Donc comme on l'a vu dans les trois premiers épisodes de la série, tu pilotes ton entreprise avec ton prévisionnel, tes chiffres, tu maîtrises tes charges, tu augmentes ton chiffre d'affaires. Avec tout ça, tu vas pouvoir créer une marge suffisante pour te rémunérer pour tes fonctions de dirigeant. Clé numéro 3, maintenant que tu te sens légitime à te payer en tant que dirigeant, voyons les sources de revenus que tu peux mobiliser. Première possibilité, c'est la rémunération de ton mandat de dirigeant. Si tu es gérant de micro-crèche, je te recommande d'être comme moi, gérant, travailleur non salarié de ta SARL. En général, c'est mieux adapté qu'une SAS. Les personnes qui créent leur entreprise de crèche me posent très souvent cette question. Faut-il créer une SAS ou une SARL ? Eh bien, la réponse, d'après moi, c'est une SARL parce que ta rémunération va te coûter à peu près 40 voire 45 % de charges sociales, alors qu'en SAS, tu vas avoir 75 % de charges sociales pour une protection sociale à peu près identique. Après ta rémunération de dirigeant, tu dois aussi te rembourser tes frais professionnels. Les frais professionnels, c'est très important de te les rembourser. Ils ne sont pas fiscalisés et c'est normal puisque ce sont des frais que tu as exposés pour ton activité professionnelle. Pourtant, de nombreux dirigeants ne se remboursent pas leurs frais pro ou alors les minimisent énormément. Et supporter ces frais professionnels à titre personnel, c'est très injuste. Alors n'oublie rien, ton téléphone, tes abonnements, tes frais kilométriques, les restos pro, les cadeaux professionnels quand tu offres des chocolats à la mairie pour Noël, ton ordinateur, ton imprimante, etc. Mais attention, ne charge pas la mule. Il s'agit bien de tes frais réels et professionnels. Alors si tu restes dans les clous, rembourse-toi bien le maximum de tes frais pro. C'est simplement du pouvoir d'achat légitime. Après la rémunération et les frais pro, tu peux aussi te verser un loyer pour ton bureau à domicile. Moi, c'est ce que j'ai fait. J'ai mis en place une convention de mise à disposition entre moi et ma société pour le bureau que j'occupais à domicile. Le loyer doit être basé sur les prix du marché. Dans mon cas, c'était 900 euros par mois. C'est totalement légal et justifié puisque ta société utilise une partie de ton domicile pour fonctionner. Et c'est un levier de rémunération très intéressant. Le loyer sera taxé en tant que revenu foncier dans ton impôt sur le revenu. Mais par contre, tu n'auras pas les 45% de charges sociales dessus. Donc c'est une belle économie. Autre source de revenus, les intérêts sur ton compte courant d'associé. La plupart des dirigeants investissent leurs fonds personnels dans leur société. C'est comme s'ils prêtaient de l'argent à l'entreprise. Alors, comme pour n'importe quel prêt, tu peux recevoir des intérêts. Chaque année, l'État fixe le taux maximal. En ce moment, c'est autour de 4,5 %. Donc par exemple, si tu as 30 000 euros sur ton compte courant d'associé, à 4,5% d'intérêt, tu peux te verser 1 350 euros par an. Pas mal, non, comme complément de rémunération ? La dernière source de revenu dont je vais te parler, ce sont les dividendes, bien sûr. Moi, je ne m'en suis jamais versée, mais je t'explique quand même. L'intérêt des dividendes, c'est le PFU, le prélèvement forfaitaire unique de 30%, qui couvre l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Donc c'est beaucoup moins élevé que ta rémunération de dirigeant. Comme on l'a vu tout à l'heure, elle est taxée à 45%. de charges sociales, et c'est sans compter ton impôt sur le revenu personnel. Mais cet avantage, il est plafonné quand même. Il n'est valable que sur 10% du capital + ton compte courant d'associé. Bref, vois ça avec ton comptable, sinon je vais te perdre. Mais en résumé, on peut dire que les dividendes, c'est intéressant si tu en prends peu en complément de ta rémunération. Clé numéro 4, bien sûr, c'est de construire une entreprise suffisamment solide pour soutenir ta rémunération. On ne peut pas parler de rémunération du dirigeant si l'entreprise n'a pas les moyens de la financer. C'est pas qu'une question de volonté, c'est aussi une question de structure. La vérité, c'est qu'avec une seule micro-crèche, c'est quand même assez difficile de se payer confortablement. Le modèle a bien évolué et aujourd'hui, il est trop serré. Le moindre départ de famille et ton équilibre est mis en péril. A l'inverse, dès que tu passes à 2, 3, 4 micro-crèches, ça change tout. Tu répartis les risques, tu as plus de trésorerie et tu peux investir. Comprends quelque chose de très important. Ce qui te permet de te payer toi, c'est aussi ce qui permet à tes crèches de mieux travailler. C'est une entreprise qui peut financer... pas seulement ton salaire, mais surtout tes objectifs pédagogiques, tes projets, les intervenants extérieurs comme le psychologue de crèche qui va venir soutenir l'équipe, les formations, le matériel de qualité et les avantages pour les salariés. Une entreprise fragile ne peut rien investir, une entreprise solide peut prendre soin des autres, y compris de son dirigeant. À la girafe étoilée, on a toujours été bénéficiaire, mais seulement de quelques dizaines de milliers d'euros. Mon objectif, ça n'a jamais été de générer des énormes bénéfices. Mon objectif, c'était d'avoir assez de marge pour avoir une qualité d'accueil haute et constante, pour avoir toujours un matériel impeccable et pour soutenir mes équipes. Chaque euro disponible était réinjecté dans le projet, dans l'humain, dans la qualité, dans la stabilité du groupe. Et ma rémunération a toujours suivi cette logique. Mon salaire, ça n'a jamais été une extraction de la valeur de la boîte. En me payant, je n'ai jamais rien retiré à la boîte. J'ai toujours respecté ce réinvestissement permanent dans la qualité d'accueil. Alors souviens-toi, une crèche rentable, c'est pas une crèche qui enrichit son dirigeant, c'est une crèche qui a les moyens de bien faire son travail. Ta rémunération, c'est donc pas un caprice ni quelque chose que tu prends, s'il reste quelque chose à la fin. Ta rémunération, c'est un véritable indicateur de la santé de ton entreprise. Ça y est, on arrive à la fin de notre série de 4 épisodes crèche rentable. Dans chaque épisode, on a vu un des piliers qui rendent une crèche rentable et durable. Épisode 1, avoir une vision et piloter son entreprise pour comprendre où tu vas et anticiper. Dans l'épisode 2, on a vu qu'on pouvait maîtriser ses charges. Non pas en dépensant forcément moins, mais en tout cas en dépensant beaucoup mieux. Avec un meilleur retour sur investissement. En faisant les bons choix. Dans l'épisode 3, on a stabilisé ton chiffre d'affaires. En devenant l'acteur principal de ton remplissage. Et aujourd'hui, on a parlé de ta rémunération de dirigeant. Parce que tout travail mérite salaire. Et que tu ne pourras pas porter durablement ta crèche si tu t'oublies. Tu as maintenant nos 4 axes pour travailler ta rentabilité. Rien de magique, c'est de la méthode, de la rigueur et du travail. Et Aurélie et moi, on le voit tous les jours auprès des gestionnaires qu'on accompagne: la méthode fonctionne, ça marche. Alors une bonne fois pour toutes, qu'on se le dise, la rentabilité, ce n'est pas l'ennemi de la qualité, c'est sa condition. Si toi aussi, tu veux appliquer tout ça dans ta propre micro-crèche et avoir un modèle rentable qui soutient la qualité durablement, inscris-toi à notre webinaire Crèche Rentable. On répondra à toutes les questions en direct. et tu repartiras avec un plan clair pour les 12 prochains mois. Ciao !

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On nous a vendu l’image du patron libre… mais la réalité, tu la connais : les charges, les urgences, les nuits blanches, et toi qui passes toujours après tout le monde. Résultat : tu t’oublies, tu te payes trop peu, et tu t’épuises. Dans cet épisode, je parle sans tabou de ta rémunération : pourquoi elle est essentielle, comment la prévoir, quelles sources de revenus tu peux activer, et ce qu’il faut mettre en place pour que ton entreprise puisse te payer durablement — sans jamais sacrifier la qualité. Bonne écoute !

🚀 Inscris toi à notre Wébinaire crèche rentable 🚀


MERCI ❤️


Montage : Aurélie Clément

Écriture & Voix : Amale Cosma

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On nous a vendu le rêve du patron libre, celui qui organise son temps, qui est indépendant et qui gagne super bien sa vie grâce à sa crèche. Mais la réalité, tu la connais. Entre les charges, les absences, les urgences, les nuits blanches, beaucoup de gestionnaires finissent par faire passer tout le monde avant eux. Et que tu ne te payes pas ou trop peu, le résultat est le même. Tu peux tenir un temps, mais après c'est la fatigue, la frustration, le découragement. Et avec un dirigeant épuisé, une crèche ne peut pas être solide. C'est exactement pour ça qu'on a choisi dans cet épisode 4 de parler sans tabou de la rémunération du dirigeant. Si tu ne me connais pas encore, je suis Amale Cosma, et avec Aurélie Clément, on accompagne les gestionnaires qui ont besoin d'un coup de main pour réussir à allier qualité et rentabilité. Alors si toi aussi tu sais que la qualité a un coût et que tu dois travailler ta rentabilité pour y arriver, écoute les 4 épisodes de cette série Crèche Rentable et inscris-toi pour assister à notre webinaire live sur ce sujet. On répondra à toutes les questions en direct. Peut-être que tu es dirigeant et professionnel de terrain. La rémunération dont je te parle aujourd'hui, c'est celle de ton travail de pilotage, de gestion et de responsabilité juridique et financière. C'est un autre métier et il doit être rémunéré aussi. Dans les trois premiers épisodes de la série, on a vu comment piloter ton entreprise grâce à tes chiffres, comment maîtriser tes charges et comment augmenter ton chiffre d'affaires. Une fois qu'on a fait tout ça, on a une crèche solide, on peut maintenant s'attaquer à la rémunération du dirigeant. Et je vais te donner quatre clés pour comprendre comment te rémunérer de manière saine, proportionnée et durable pour ta crèche. Clé numéro 1, on va lever le tabou. Le tabou français de l'argent et surtout le tabou de l'argent dans le care et dans la petite enfance. Oui, l'argent dans les crèches est un sujet chargé. Il y a eu des scandales, des enquêtes, des polémiques. Le livre Les Ogres de Victor Castaner, le cas de People and Baby, les images d'une poignée de dirigeants qui roulent en Porsche ou qui s'achètent une villa dans un paradis fiscal. Résultat, un énorme amalgame. et beaucoup de gestionnaires ont peur d'être assimilés à ça. Et puis il y a le décalage entre un professionnel au SMIC et un dirigeant qui pourrait très bien gagner sa vie. Et ça, c'est un sujet qu'on retrouve dans toutes les entreprises. On craint le jugement des salariés et de la société. Mais on va remettre les choses en perspective. Une rémunération élevée qui vient d'un système financiarisé n'a rien à voir avec la rémunération juste d'un dirigeant. J'ai bien connu ça. Le tabou, la charge mentale, le côté sacrificiel, le réflexe de faire passer tout le monde avant soi. Étonnamment. c'est souvent les femmes qui m'en parlent. D'ailleurs, les hommes dirigeants qui m'écoutent, dites-moi en commentaire si ça vous concerne aussi. Alors, remettons les pieds sur terre. Moi, j'étais très loin du paradis fiscal. J'ai quitté un job de fiscaliste hyper bien payé pour me lancer dans le bénévolat dans une association de crèche. Et j'ai été bénévole pendant plusieurs années. Ensuite, quand j'ai créé ma boîte, j'ai eu un salaire de 0€ et puis j'ai volé vers le SMIC. J'ai vécu dans un HLM et j'ai mis mes maigres économies dans mon projet. Tout le monde pensait que j'étais folle de faire ça. Mais moi, j'ai assumé les risques, l'incertitude et la charge mentale parce que je voulais faire ce projet. Je n'ai jamais fait ce projet pour l'argent. J'ai fait ce projet parce que je voulais servir les autres, parce que je voulais offrir la meilleure qualité possible aux enfants et parce que je voulais accompagner des équipes, les tirer vers le haut, les former, les soutenir dans leur travail. Et pourtant, à force d'efforts, j'ai pu me payer jusqu'à 7000 euros par mois dans cette entreprise. Pas par cupidité, mais parce que j'avais construit une entreprise saine qui avait les moyens de me payer. Et pour moi, c'était la conséquence légitime de mon engagement. Aujourd'hui, on a tendance à confondre la financiarisation, c'est-à-dire quand une entreprise est financée par des fonds d'investissement qui ont une visée spéculative et qui ont des objectifs de rentabilité et de bénéfice, avec un dirigeant qui se rémunère normalement. Ce sont des réalités complètement différentes et dans 99% des cas, les micro-crèches ne sont pas financées par des fonds d'investissement. C'est simplement un dirigeant engagé qui est aussi investisseur, qui prend ses propres risques, qui travaille 70 heures par semaine et qui porte toute cette responsabilité avec enthousiasme et persévérance. Et ce dirigeant-là, il est normal qu'il soit rémunéré proportionnellement à son engagement. Alors que tout le monde se le dise, on ne crée pas une crèche pour devenir riche, mais on doit se rémunérer pour tenir dans la durée. Clé numéro 2, tu dois intégrer ta rémunération dès ton business plan, dès le démarrage de ton projet. Et oui, parce que l'une des plus grosses erreurs que je vois chez les gestionnaires quand ils créent leur crèche, c'est qu'ils n'inscrivent même pas de rémunération dans le prévisionnel. Ils ont l'impression que c'est noble, mais c'est un mauvais signal. En fait, ça donne l'impression d'une entreprise fragile. Pour une banque ou pour un partenaire, c'est un signal d'alerte. Ça montre un modèle économique instable, qui n'est pas capable de payer les personnes qui travaillent dedans. Et pour toi, c'est un piège, tu t'enfermes dans l'autosacrifice. De toute façon, si tu ne prévois pas, tu ne te payeras pas. En fait, ta rémunération fait partie des charges normales de l'entreprise. Gérer une entreprise, c'est une responsabilité et c'est un travail. Et tout travail mérite salaire. En ce moment, je travaille avec Julie, qui a ouvert sa crèche il y a un peu plus d'un an. Julie ne se paye pas. Pourtant, elle n'est pas fortunée, mais elle se repose sur son mari pour l'instant. Est-ce que c'est son idéal de femme indépendante ? Non. Mais quand je lui démontre par A plus B que ces tarifs sont en dessous du marché, elle me répond « Je ne vois pas pourquoi les parents paieraient plus cher » . Et oui, c'est son côté social, comme des centaines d'autres gestionnaires de crèche. Et elle n'a pas trouvé la réponse à cette question. C'est pourtant simple. Les parents doivent payer plus cher parce que ça coûte plus cher. Et le coût doit inclure tout le monde, y compris le dirigeant. Ton salaire n'est pas une variable d'ajustement. Alors il y a deux solutions. Soit c'est le parent qui paye plus cher, soit c'est les aides publiques. Mais ça, on ne les maîtrise pas. Donc n'oublie pas, ne pas se payer, ce n'est pas un modèle économique. Maintenant, tu l'as compris, tu dois te rémunérer. Mais se rémunérer, ce n'est pas forcément se payer tout de suite 10 000 euros par mois. Ça veut dire prévoir quelque chose, même si c'est symbolique. Puis tu peux faire évoluer ce montant. Par exemple, au début, tu peux te payer 600 euros par mois, ce qui va te permettre à minima de valider tes trimestres de retraite. Et puis, dès que la structure devient plus stable, tu augmentes petit à petit et selon les moyens de la structure. Ce qui compte, c'est d'avoir un plan. Si tu ne prévois rien, il ne se passera rien. Donc comme on l'a vu dans les trois premiers épisodes de la série, tu pilotes ton entreprise avec ton prévisionnel, tes chiffres, tu maîtrises tes charges, tu augmentes ton chiffre d'affaires. Avec tout ça, tu vas pouvoir créer une marge suffisante pour te rémunérer pour tes fonctions de dirigeant. Clé numéro 3, maintenant que tu te sens légitime à te payer en tant que dirigeant, voyons les sources de revenus que tu peux mobiliser. Première possibilité, c'est la rémunération de ton mandat de dirigeant. Si tu es gérant de micro-crèche, je te recommande d'être comme moi, gérant, travailleur non salarié de ta SARL. En général, c'est mieux adapté qu'une SAS. Les personnes qui créent leur entreprise de crèche me posent très souvent cette question. Faut-il créer une SAS ou une SARL ? Eh bien, la réponse, d'après moi, c'est une SARL parce que ta rémunération va te coûter à peu près 40 voire 45 % de charges sociales, alors qu'en SAS, tu vas avoir 75 % de charges sociales pour une protection sociale à peu près identique. Après ta rémunération de dirigeant, tu dois aussi te rembourser tes frais professionnels. Les frais professionnels, c'est très important de te les rembourser. Ils ne sont pas fiscalisés et c'est normal puisque ce sont des frais que tu as exposés pour ton activité professionnelle. Pourtant, de nombreux dirigeants ne se remboursent pas leurs frais pro ou alors les minimisent énormément. Et supporter ces frais professionnels à titre personnel, c'est très injuste. Alors n'oublie rien, ton téléphone, tes abonnements, tes frais kilométriques, les restos pro, les cadeaux professionnels quand tu offres des chocolats à la mairie pour Noël, ton ordinateur, ton imprimante, etc. Mais attention, ne charge pas la mule. Il s'agit bien de tes frais réels et professionnels. Alors si tu restes dans les clous, rembourse-toi bien le maximum de tes frais pro. C'est simplement du pouvoir d'achat légitime. Après la rémunération et les frais pro, tu peux aussi te verser un loyer pour ton bureau à domicile. Moi, c'est ce que j'ai fait. J'ai mis en place une convention de mise à disposition entre moi et ma société pour le bureau que j'occupais à domicile. Le loyer doit être basé sur les prix du marché. Dans mon cas, c'était 900 euros par mois. C'est totalement légal et justifié puisque ta société utilise une partie de ton domicile pour fonctionner. Et c'est un levier de rémunération très intéressant. Le loyer sera taxé en tant que revenu foncier dans ton impôt sur le revenu. Mais par contre, tu n'auras pas les 45% de charges sociales dessus. Donc c'est une belle économie. Autre source de revenus, les intérêts sur ton compte courant d'associé. La plupart des dirigeants investissent leurs fonds personnels dans leur société. C'est comme s'ils prêtaient de l'argent à l'entreprise. Alors, comme pour n'importe quel prêt, tu peux recevoir des intérêts. Chaque année, l'État fixe le taux maximal. En ce moment, c'est autour de 4,5 %. Donc par exemple, si tu as 30 000 euros sur ton compte courant d'associé, à 4,5% d'intérêt, tu peux te verser 1 350 euros par an. Pas mal, non, comme complément de rémunération ? La dernière source de revenu dont je vais te parler, ce sont les dividendes, bien sûr. Moi, je ne m'en suis jamais versée, mais je t'explique quand même. L'intérêt des dividendes, c'est le PFU, le prélèvement forfaitaire unique de 30%, qui couvre l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Donc c'est beaucoup moins élevé que ta rémunération de dirigeant. Comme on l'a vu tout à l'heure, elle est taxée à 45%. de charges sociales, et c'est sans compter ton impôt sur le revenu personnel. Mais cet avantage, il est plafonné quand même. Il n'est valable que sur 10% du capital + ton compte courant d'associé. Bref, vois ça avec ton comptable, sinon je vais te perdre. Mais en résumé, on peut dire que les dividendes, c'est intéressant si tu en prends peu en complément de ta rémunération. Clé numéro 4, bien sûr, c'est de construire une entreprise suffisamment solide pour soutenir ta rémunération. On ne peut pas parler de rémunération du dirigeant si l'entreprise n'a pas les moyens de la financer. C'est pas qu'une question de volonté, c'est aussi une question de structure. La vérité, c'est qu'avec une seule micro-crèche, c'est quand même assez difficile de se payer confortablement. Le modèle a bien évolué et aujourd'hui, il est trop serré. Le moindre départ de famille et ton équilibre est mis en péril. A l'inverse, dès que tu passes à 2, 3, 4 micro-crèches, ça change tout. Tu répartis les risques, tu as plus de trésorerie et tu peux investir. Comprends quelque chose de très important. Ce qui te permet de te payer toi, c'est aussi ce qui permet à tes crèches de mieux travailler. C'est une entreprise qui peut financer... pas seulement ton salaire, mais surtout tes objectifs pédagogiques, tes projets, les intervenants extérieurs comme le psychologue de crèche qui va venir soutenir l'équipe, les formations, le matériel de qualité et les avantages pour les salariés. Une entreprise fragile ne peut rien investir, une entreprise solide peut prendre soin des autres, y compris de son dirigeant. À la girafe étoilée, on a toujours été bénéficiaire, mais seulement de quelques dizaines de milliers d'euros. Mon objectif, ça n'a jamais été de générer des énormes bénéfices. Mon objectif, c'était d'avoir assez de marge pour avoir une qualité d'accueil haute et constante, pour avoir toujours un matériel impeccable et pour soutenir mes équipes. Chaque euro disponible était réinjecté dans le projet, dans l'humain, dans la qualité, dans la stabilité du groupe. Et ma rémunération a toujours suivi cette logique. Mon salaire, ça n'a jamais été une extraction de la valeur de la boîte. En me payant, je n'ai jamais rien retiré à la boîte. J'ai toujours respecté ce réinvestissement permanent dans la qualité d'accueil. Alors souviens-toi, une crèche rentable, c'est pas une crèche qui enrichit son dirigeant, c'est une crèche qui a les moyens de bien faire son travail. Ta rémunération, c'est donc pas un caprice ni quelque chose que tu prends, s'il reste quelque chose à la fin. Ta rémunération, c'est un véritable indicateur de la santé de ton entreprise. Ça y est, on arrive à la fin de notre série de 4 épisodes crèche rentable. Dans chaque épisode, on a vu un des piliers qui rendent une crèche rentable et durable. Épisode 1, avoir une vision et piloter son entreprise pour comprendre où tu vas et anticiper. Dans l'épisode 2, on a vu qu'on pouvait maîtriser ses charges. Non pas en dépensant forcément moins, mais en tout cas en dépensant beaucoup mieux. Avec un meilleur retour sur investissement. En faisant les bons choix. Dans l'épisode 3, on a stabilisé ton chiffre d'affaires. En devenant l'acteur principal de ton remplissage. Et aujourd'hui, on a parlé de ta rémunération de dirigeant. Parce que tout travail mérite salaire. Et que tu ne pourras pas porter durablement ta crèche si tu t'oublies. Tu as maintenant nos 4 axes pour travailler ta rentabilité. Rien de magique, c'est de la méthode, de la rigueur et du travail. Et Aurélie et moi, on le voit tous les jours auprès des gestionnaires qu'on accompagne: la méthode fonctionne, ça marche. Alors une bonne fois pour toutes, qu'on se le dise, la rentabilité, ce n'est pas l'ennemi de la qualité, c'est sa condition. Si toi aussi, tu veux appliquer tout ça dans ta propre micro-crèche et avoir un modèle rentable qui soutient la qualité durablement, inscris-toi à notre webinaire Crèche Rentable. On répondra à toutes les questions en direct. et tu repartiras avec un plan clair pour les 12 prochains mois. Ciao !

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On nous a vendu l’image du patron libre… mais la réalité, tu la connais : les charges, les urgences, les nuits blanches, et toi qui passes toujours après tout le monde. Résultat : tu t’oublies, tu te payes trop peu, et tu t’épuises. Dans cet épisode, je parle sans tabou de ta rémunération : pourquoi elle est essentielle, comment la prévoir, quelles sources de revenus tu peux activer, et ce qu’il faut mettre en place pour que ton entreprise puisse te payer durablement — sans jamais sacrifier la qualité. Bonne écoute !

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Montage : Aurélie Clément

Écriture & Voix : Amale Cosma

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


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Transcription

  • Speaker #0

    On nous a vendu le rêve du patron libre, celui qui organise son temps, qui est indépendant et qui gagne super bien sa vie grâce à sa crèche. Mais la réalité, tu la connais. Entre les charges, les absences, les urgences, les nuits blanches, beaucoup de gestionnaires finissent par faire passer tout le monde avant eux. Et que tu ne te payes pas ou trop peu, le résultat est le même. Tu peux tenir un temps, mais après c'est la fatigue, la frustration, le découragement. Et avec un dirigeant épuisé, une crèche ne peut pas être solide. C'est exactement pour ça qu'on a choisi dans cet épisode 4 de parler sans tabou de la rémunération du dirigeant. Si tu ne me connais pas encore, je suis Amale Cosma, et avec Aurélie Clément, on accompagne les gestionnaires qui ont besoin d'un coup de main pour réussir à allier qualité et rentabilité. Alors si toi aussi tu sais que la qualité a un coût et que tu dois travailler ta rentabilité pour y arriver, écoute les 4 épisodes de cette série Crèche Rentable et inscris-toi pour assister à notre webinaire live sur ce sujet. On répondra à toutes les questions en direct. Peut-être que tu es dirigeant et professionnel de terrain. La rémunération dont je te parle aujourd'hui, c'est celle de ton travail de pilotage, de gestion et de responsabilité juridique et financière. C'est un autre métier et il doit être rémunéré aussi. Dans les trois premiers épisodes de la série, on a vu comment piloter ton entreprise grâce à tes chiffres, comment maîtriser tes charges et comment augmenter ton chiffre d'affaires. Une fois qu'on a fait tout ça, on a une crèche solide, on peut maintenant s'attaquer à la rémunération du dirigeant. Et je vais te donner quatre clés pour comprendre comment te rémunérer de manière saine, proportionnée et durable pour ta crèche. Clé numéro 1, on va lever le tabou. Le tabou français de l'argent et surtout le tabou de l'argent dans le care et dans la petite enfance. Oui, l'argent dans les crèches est un sujet chargé. Il y a eu des scandales, des enquêtes, des polémiques. Le livre Les Ogres de Victor Castaner, le cas de People and Baby, les images d'une poignée de dirigeants qui roulent en Porsche ou qui s'achètent une villa dans un paradis fiscal. Résultat, un énorme amalgame. et beaucoup de gestionnaires ont peur d'être assimilés à ça. Et puis il y a le décalage entre un professionnel au SMIC et un dirigeant qui pourrait très bien gagner sa vie. Et ça, c'est un sujet qu'on retrouve dans toutes les entreprises. On craint le jugement des salariés et de la société. Mais on va remettre les choses en perspective. Une rémunération élevée qui vient d'un système financiarisé n'a rien à voir avec la rémunération juste d'un dirigeant. J'ai bien connu ça. Le tabou, la charge mentale, le côté sacrificiel, le réflexe de faire passer tout le monde avant soi. Étonnamment. c'est souvent les femmes qui m'en parlent. D'ailleurs, les hommes dirigeants qui m'écoutent, dites-moi en commentaire si ça vous concerne aussi. Alors, remettons les pieds sur terre. Moi, j'étais très loin du paradis fiscal. J'ai quitté un job de fiscaliste hyper bien payé pour me lancer dans le bénévolat dans une association de crèche. Et j'ai été bénévole pendant plusieurs années. Ensuite, quand j'ai créé ma boîte, j'ai eu un salaire de 0€ et puis j'ai volé vers le SMIC. J'ai vécu dans un HLM et j'ai mis mes maigres économies dans mon projet. Tout le monde pensait que j'étais folle de faire ça. Mais moi, j'ai assumé les risques, l'incertitude et la charge mentale parce que je voulais faire ce projet. Je n'ai jamais fait ce projet pour l'argent. J'ai fait ce projet parce que je voulais servir les autres, parce que je voulais offrir la meilleure qualité possible aux enfants et parce que je voulais accompagner des équipes, les tirer vers le haut, les former, les soutenir dans leur travail. Et pourtant, à force d'efforts, j'ai pu me payer jusqu'à 7000 euros par mois dans cette entreprise. Pas par cupidité, mais parce que j'avais construit une entreprise saine qui avait les moyens de me payer. Et pour moi, c'était la conséquence légitime de mon engagement. Aujourd'hui, on a tendance à confondre la financiarisation, c'est-à-dire quand une entreprise est financée par des fonds d'investissement qui ont une visée spéculative et qui ont des objectifs de rentabilité et de bénéfice, avec un dirigeant qui se rémunère normalement. Ce sont des réalités complètement différentes et dans 99% des cas, les micro-crèches ne sont pas financées par des fonds d'investissement. C'est simplement un dirigeant engagé qui est aussi investisseur, qui prend ses propres risques, qui travaille 70 heures par semaine et qui porte toute cette responsabilité avec enthousiasme et persévérance. Et ce dirigeant-là, il est normal qu'il soit rémunéré proportionnellement à son engagement. Alors que tout le monde se le dise, on ne crée pas une crèche pour devenir riche, mais on doit se rémunérer pour tenir dans la durée. Clé numéro 2, tu dois intégrer ta rémunération dès ton business plan, dès le démarrage de ton projet. Et oui, parce que l'une des plus grosses erreurs que je vois chez les gestionnaires quand ils créent leur crèche, c'est qu'ils n'inscrivent même pas de rémunération dans le prévisionnel. Ils ont l'impression que c'est noble, mais c'est un mauvais signal. En fait, ça donne l'impression d'une entreprise fragile. Pour une banque ou pour un partenaire, c'est un signal d'alerte. Ça montre un modèle économique instable, qui n'est pas capable de payer les personnes qui travaillent dedans. Et pour toi, c'est un piège, tu t'enfermes dans l'autosacrifice. De toute façon, si tu ne prévois pas, tu ne te payeras pas. En fait, ta rémunération fait partie des charges normales de l'entreprise. Gérer une entreprise, c'est une responsabilité et c'est un travail. Et tout travail mérite salaire. En ce moment, je travaille avec Julie, qui a ouvert sa crèche il y a un peu plus d'un an. Julie ne se paye pas. Pourtant, elle n'est pas fortunée, mais elle se repose sur son mari pour l'instant. Est-ce que c'est son idéal de femme indépendante ? Non. Mais quand je lui démontre par A plus B que ces tarifs sont en dessous du marché, elle me répond « Je ne vois pas pourquoi les parents paieraient plus cher » . Et oui, c'est son côté social, comme des centaines d'autres gestionnaires de crèche. Et elle n'a pas trouvé la réponse à cette question. C'est pourtant simple. Les parents doivent payer plus cher parce que ça coûte plus cher. Et le coût doit inclure tout le monde, y compris le dirigeant. Ton salaire n'est pas une variable d'ajustement. Alors il y a deux solutions. Soit c'est le parent qui paye plus cher, soit c'est les aides publiques. Mais ça, on ne les maîtrise pas. Donc n'oublie pas, ne pas se payer, ce n'est pas un modèle économique. Maintenant, tu l'as compris, tu dois te rémunérer. Mais se rémunérer, ce n'est pas forcément se payer tout de suite 10 000 euros par mois. Ça veut dire prévoir quelque chose, même si c'est symbolique. Puis tu peux faire évoluer ce montant. Par exemple, au début, tu peux te payer 600 euros par mois, ce qui va te permettre à minima de valider tes trimestres de retraite. Et puis, dès que la structure devient plus stable, tu augmentes petit à petit et selon les moyens de la structure. Ce qui compte, c'est d'avoir un plan. Si tu ne prévois rien, il ne se passera rien. Donc comme on l'a vu dans les trois premiers épisodes de la série, tu pilotes ton entreprise avec ton prévisionnel, tes chiffres, tu maîtrises tes charges, tu augmentes ton chiffre d'affaires. Avec tout ça, tu vas pouvoir créer une marge suffisante pour te rémunérer pour tes fonctions de dirigeant. Clé numéro 3, maintenant que tu te sens légitime à te payer en tant que dirigeant, voyons les sources de revenus que tu peux mobiliser. Première possibilité, c'est la rémunération de ton mandat de dirigeant. Si tu es gérant de micro-crèche, je te recommande d'être comme moi, gérant, travailleur non salarié de ta SARL. En général, c'est mieux adapté qu'une SAS. Les personnes qui créent leur entreprise de crèche me posent très souvent cette question. Faut-il créer une SAS ou une SARL ? Eh bien, la réponse, d'après moi, c'est une SARL parce que ta rémunération va te coûter à peu près 40 voire 45 % de charges sociales, alors qu'en SAS, tu vas avoir 75 % de charges sociales pour une protection sociale à peu près identique. Après ta rémunération de dirigeant, tu dois aussi te rembourser tes frais professionnels. Les frais professionnels, c'est très important de te les rembourser. Ils ne sont pas fiscalisés et c'est normal puisque ce sont des frais que tu as exposés pour ton activité professionnelle. Pourtant, de nombreux dirigeants ne se remboursent pas leurs frais pro ou alors les minimisent énormément. Et supporter ces frais professionnels à titre personnel, c'est très injuste. Alors n'oublie rien, ton téléphone, tes abonnements, tes frais kilométriques, les restos pro, les cadeaux professionnels quand tu offres des chocolats à la mairie pour Noël, ton ordinateur, ton imprimante, etc. Mais attention, ne charge pas la mule. Il s'agit bien de tes frais réels et professionnels. Alors si tu restes dans les clous, rembourse-toi bien le maximum de tes frais pro. C'est simplement du pouvoir d'achat légitime. Après la rémunération et les frais pro, tu peux aussi te verser un loyer pour ton bureau à domicile. Moi, c'est ce que j'ai fait. J'ai mis en place une convention de mise à disposition entre moi et ma société pour le bureau que j'occupais à domicile. Le loyer doit être basé sur les prix du marché. Dans mon cas, c'était 900 euros par mois. C'est totalement légal et justifié puisque ta société utilise une partie de ton domicile pour fonctionner. Et c'est un levier de rémunération très intéressant. Le loyer sera taxé en tant que revenu foncier dans ton impôt sur le revenu. Mais par contre, tu n'auras pas les 45% de charges sociales dessus. Donc c'est une belle économie. Autre source de revenus, les intérêts sur ton compte courant d'associé. La plupart des dirigeants investissent leurs fonds personnels dans leur société. C'est comme s'ils prêtaient de l'argent à l'entreprise. Alors, comme pour n'importe quel prêt, tu peux recevoir des intérêts. Chaque année, l'État fixe le taux maximal. En ce moment, c'est autour de 4,5 %. Donc par exemple, si tu as 30 000 euros sur ton compte courant d'associé, à 4,5% d'intérêt, tu peux te verser 1 350 euros par an. Pas mal, non, comme complément de rémunération ? La dernière source de revenu dont je vais te parler, ce sont les dividendes, bien sûr. Moi, je ne m'en suis jamais versée, mais je t'explique quand même. L'intérêt des dividendes, c'est le PFU, le prélèvement forfaitaire unique de 30%, qui couvre l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Donc c'est beaucoup moins élevé que ta rémunération de dirigeant. Comme on l'a vu tout à l'heure, elle est taxée à 45%. de charges sociales, et c'est sans compter ton impôt sur le revenu personnel. Mais cet avantage, il est plafonné quand même. Il n'est valable que sur 10% du capital + ton compte courant d'associé. Bref, vois ça avec ton comptable, sinon je vais te perdre. Mais en résumé, on peut dire que les dividendes, c'est intéressant si tu en prends peu en complément de ta rémunération. Clé numéro 4, bien sûr, c'est de construire une entreprise suffisamment solide pour soutenir ta rémunération. On ne peut pas parler de rémunération du dirigeant si l'entreprise n'a pas les moyens de la financer. C'est pas qu'une question de volonté, c'est aussi une question de structure. La vérité, c'est qu'avec une seule micro-crèche, c'est quand même assez difficile de se payer confortablement. Le modèle a bien évolué et aujourd'hui, il est trop serré. Le moindre départ de famille et ton équilibre est mis en péril. A l'inverse, dès que tu passes à 2, 3, 4 micro-crèches, ça change tout. Tu répartis les risques, tu as plus de trésorerie et tu peux investir. Comprends quelque chose de très important. Ce qui te permet de te payer toi, c'est aussi ce qui permet à tes crèches de mieux travailler. C'est une entreprise qui peut financer... pas seulement ton salaire, mais surtout tes objectifs pédagogiques, tes projets, les intervenants extérieurs comme le psychologue de crèche qui va venir soutenir l'équipe, les formations, le matériel de qualité et les avantages pour les salariés. Une entreprise fragile ne peut rien investir, une entreprise solide peut prendre soin des autres, y compris de son dirigeant. À la girafe étoilée, on a toujours été bénéficiaire, mais seulement de quelques dizaines de milliers d'euros. Mon objectif, ça n'a jamais été de générer des énormes bénéfices. Mon objectif, c'était d'avoir assez de marge pour avoir une qualité d'accueil haute et constante, pour avoir toujours un matériel impeccable et pour soutenir mes équipes. Chaque euro disponible était réinjecté dans le projet, dans l'humain, dans la qualité, dans la stabilité du groupe. Et ma rémunération a toujours suivi cette logique. Mon salaire, ça n'a jamais été une extraction de la valeur de la boîte. En me payant, je n'ai jamais rien retiré à la boîte. J'ai toujours respecté ce réinvestissement permanent dans la qualité d'accueil. Alors souviens-toi, une crèche rentable, c'est pas une crèche qui enrichit son dirigeant, c'est une crèche qui a les moyens de bien faire son travail. Ta rémunération, c'est donc pas un caprice ni quelque chose que tu prends, s'il reste quelque chose à la fin. Ta rémunération, c'est un véritable indicateur de la santé de ton entreprise. Ça y est, on arrive à la fin de notre série de 4 épisodes crèche rentable. Dans chaque épisode, on a vu un des piliers qui rendent une crèche rentable et durable. Épisode 1, avoir une vision et piloter son entreprise pour comprendre où tu vas et anticiper. Dans l'épisode 2, on a vu qu'on pouvait maîtriser ses charges. Non pas en dépensant forcément moins, mais en tout cas en dépensant beaucoup mieux. Avec un meilleur retour sur investissement. En faisant les bons choix. Dans l'épisode 3, on a stabilisé ton chiffre d'affaires. En devenant l'acteur principal de ton remplissage. Et aujourd'hui, on a parlé de ta rémunération de dirigeant. Parce que tout travail mérite salaire. Et que tu ne pourras pas porter durablement ta crèche si tu t'oublies. Tu as maintenant nos 4 axes pour travailler ta rentabilité. Rien de magique, c'est de la méthode, de la rigueur et du travail. Et Aurélie et moi, on le voit tous les jours auprès des gestionnaires qu'on accompagne: la méthode fonctionne, ça marche. Alors une bonne fois pour toutes, qu'on se le dise, la rentabilité, ce n'est pas l'ennemi de la qualité, c'est sa condition. Si toi aussi, tu veux appliquer tout ça dans ta propre micro-crèche et avoir un modèle rentable qui soutient la qualité durablement, inscris-toi à notre webinaire Crèche Rentable. On répondra à toutes les questions en direct. et tu repartiras avec un plan clair pour les 12 prochains mois. Ciao !

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