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Référence Petite Enfance: les clés du travail en micro-crèche

87. Les 3 clés pour profiter du printemps à la crèche, Elena Barumerli

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39min |07/04/2025
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Description

Le printemps est là, et avec lui, une opportunité parfaite pour transformer le quotidien des enfants ! Mais par où commencer ? Dans cet épisode, Hélène Barumerli t’apporte une méthode claire et inspirante pour intégrer la nature au cœur de ta crèche.


3 étapes clés pour un projet réussi :

Aménager des espaces qui éveillent tous les sens, dedans comme dehors

Extérioriser les moments de vie : repas, siestes, activités… même en ville, des solutions existent !

Créer une communauté éducative en impliquant parents et partenaires locaux


🎧 À travers des conseils pratiques, des exemples concrets et un planning type, cet épisode va t’aider à franchir le pas. Prêt(e) à réinventer l’accueil en crèche au grand air ?



Bonne écoute !


                ...              ...              ...              ...    

  

Les ressources de l'épisode:

Pour contacter Elena

Pour former tes équipes à l'éducation plein air


                ...              ...              ...              ...    


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Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous et bienvenue sur Références Petite Enfance. Aujourd'hui, c'est Héléna Barumerli qui revient sur le podcast. Héléna, tu étais déjà venue il y a quelques semaines pour parler de ta spécialité, c'est l'éducation outdoor. Merci d'être ici de nouveau aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Moëlle.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu vas nous parler de l'outdoor, mais vraiment d'un point de vue pratique. Comment on va aborder cette nouvelle saison, puisque c'est le début du printemps à l'heure où on se parle, on est le 25 mars, donc on est vraiment tout au début du printemps, et tu es là pour nous aider à aborder cette saison des beaux jours et en tirer le maximum de profit. C'est ça, Héléna C'est bien le thème dont tu veux parler aujourd'hui

  • Speaker #1

    C'est bien le thème dont on va parler aujourd'hui. Je suis ravie d'être là. J'espère donner le maximum de pistes et d'outils pratiques pour que le maximum de pros de la petite enfance puissent se lancer dans des beaux projets d'éducation plénaire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression qu'en ce moment, justement, en début de saison, tu as une recrudescence de demandes Est-ce que les crèches te sollicitent plus Est-ce que tu vois plus de mouvements

  • Speaker #1

    Je vois plus de mouvements et surtout, je vois plus de mises en pratique, mises en action. J'ai des directrices qui m'appellent et me disent maintenant, on a commencé la cestonne extérieure, on a commencé à faire des goûters, des repas à l'extérieur, des activités naturelles, à sortir davantage. Donc, je me dis que c'est le bon moment pour commencer un si beau projet et pour se lancer. Donc, ça fait vraiment plaisir de voir qu'après la formation, les stagiaires mettent en place ce qu'ils apprennent.

  • Speaker #0

    Par où on commence, Elena, pour cette nouvelle saison

  • Speaker #1

    Moi, je parle de l'éducation plénaire comme une approche, une pédagogie globale. Donc, pour moi, l'éducation plénaire n'est pas juste l'éveil à la nature. C'est une approche à 360 degrés qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs avec des expériences de nature, l'extériorisation du moment de vie de la crèche, donc l'accueil, les siestes, les repas, les activités, les sorties, le départ. Et aussi, une chose qui est très importante dans le modèle italien de crèche en semi-plein air, c'est la création d'une communauté éducative. avec les parents, avec la communauté locale et aussi avec les institutions, donc la CAF, la PMI, etc., pour qu'il y ait une vraie démarche collective vers une éducation, une pédagogie plus ouverte à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment ton modèle, le modèle duquel tu pars, c'est le modèle italien, c'est ça C'est vraiment ton modèle de base sur lequel tu t'es formée initialement

  • Speaker #1

    Oui, c'est le modèle que j'ai appris pendant mon master en éducation plein air. Et c'est aussi le modèle que j'ai appliqué quand j'étais directrice de crèche ou directrice adjointe en France et en Italie. Et c'est le modèle aussi que je trouve flexible, versatile par rapport à l'environnement où se trouve la crèche.

  • Speaker #0

    Oui, on peut s'adapter.

  • Speaker #1

    Oui, ça n'exclut personne et ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment important de pouvoir s'intégrer dans cette démarche, quel que soit notre... On n'est pas forcément tous des crèches rurales en plein air avec la ferme, etc. On n'a pas tous des jardins de 300 mètres carrés avec un auvent et tout le matériel qu'il faut pour dormir dehors. Et donc, ce que tu dis, c'est que c'est une méthode à laquelle on peut se raccrocher. On peut trouver des adaptations. Donc, tu as cité trois piliers. Il y a le pilier aménagement de l'espace. Il y a le pilier extériorisation des moments de vie. Et il y a le pilier communauté éducative, création de communautés autour de l'accueil.

  • Speaker #1

    Comme on disait au début de l'épisode, le printemps est la saison parfaite pour commencer un projet d'éducation plénaire. Déjà parce que la météo et les conditions climatiques, souvent, sont plus agréables et plus douces. Mais aussi, notre attitude en tant qu'êtres humains, on vit à l'intérieur de nous cette saison printanière. On est un peu comme les fleurs, on a envie de sortir. de faire des balades, d'aller à la rencontre aussi de cette nature qui se montre belle et attractive à nos yeux. Donc moi ce que j'adore du printemps c'est aussi le côté esthétique de la nature avec ses couleurs, ses formes, son envie de rayonner. Et c'est quelque chose qui invite au jeu et invite à des projets d'éducation plénaire en crèche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que même quand on n'est pas en crèche, d'ailleurs, quand le soleil commence à se montrer et qu'on sent qu'il fait meilleur, qu'on peut rentrer dans le placard à la grosse doudoune et sortir une petite veste, on a cette énergie, ce renouveau, on sent le renouveau de la nature. Et c'est vraiment une période où on a envie de faire plein de projets.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire que les saisons extérieures sont aussi le reflet de nos saisons antérieures. Donc, on sort de l'hiver, de ce moment un peu plus d'introspection, pour aller vers l'extérieur et vers l'autre aussi. Donc, les moments de partage, je pense par exemple à des choses super simples, mais des goûters dans le jardin ou des moments d'échange avec la communauté locale seront beaucoup plus faciles et plus propices pendant la saison de printemps. Et c'est donc le bon moment pour commencer un projet d'éducation en plein air autour des piliers qu'on a cités tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors j'imagine que tu vas nous donner un peu plus de détails sur chaque pilier.

  • Speaker #1

    Pour ce qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs de la crèche, l'idée ce n'est pas juste de végétaliser les espaces, ce qui est déjà très bien, mais d'essayer de créer des espaces biophiliques à l'heure.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire des espaces biophiliques, Elena Je ne connais pas ce terme.

  • Speaker #1

    Alors, la biophilie, c'est l'amour pour la nature. Et c'est Wilson qu'on en parle en 1960. Et il explique que l'être humain a une attirance innée vers tout ce qui est vivant, vers les êtres vivants. Et donc, il y a Keller qui est un architecte qui commence à se demander quels sont les modèles, quelles sont les caractéristiques de la nature. qui font du bien à l'être humain, soit au niveau physique, soit au niveau psychologique, pour pouvoir les introduire dans des environnements urbanisés. Et donc Keller parle pour la première fois de biophilic design, donc un design qui permet de créer justement ce lien avec le vivant et ce lien avec la nature pour qu'on puisse en bénéficier même dans nos espaces de vie urbanisés et fermés. Des études montrent que 90% de notre temps, on le passe dans des espaces fermés et souvent, ils sont dépourvus de contact avec la nature. Comme je disais tout à l'heure, les plantes, c'est déjà très bien parce que ça permet de se reconnecter visuellement à la nature, à éveiller aussi un respect et un soin d'autres êtres vivants. Mais ce n'est pas juste ça l'expérience de nature. Quand on va par exemple se balader en forêt, même juste en se baladant, il y a tout. tous les sens qui sont pris en compte, donc les parfums, les bruits, les sensations du corps, les sensations tactiles, les goûts, etc.

  • Speaker #0

    C'est une expérience beaucoup plus complète, donc si je comprends bien, c'est quand même bien d'avoir des plantes à l'intérieur, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. C'est ça que tu veux dire Oui,

  • Speaker #1

    ce n'est pas juste ça. Par exemple, l'idée, c'est d'essayer de recréer cette expérience multisensorielle à l'intérieur ou dans la cour de crèche pour que l'enfant puisse puisse avoir une richesse sensorielle propre des environnements naturels.

  • Speaker #0

    D'accord, donc je vais devoir rajouter du bruit, de l'odeur, différentes sources de sensations.

  • Speaker #1

    Par exemple, quand un bébé dort à l'intérieur et qu'il regarde le plafond blanc, il aura très peu de sensations olfactives, auditives, etc. Quand un enfant, par exemple, fait la sieste sous un arbre, Avant de s'endormir, il y aura plein d'expériences et de contacts avec un vivant qui lui permet de s'éveiller à un environnement qui est beaucoup plus riche que l'environnement intérieur. Donc ce qu'on peut faire à l'intérieur, par exemple, c'est de mettre une petite playlist avec les bris blancs de la nature. On peut utiliser des parfums du printemps, par exemple de la lavande séchée ou des hydrolats, par exemple. Pour permettre à l'enfant, même en ville, même si on n'a pas d'espace extérieur, de faire l'expérience de nature.

  • Speaker #0

    Créer un lien avec des sensations qu'on retrouve dans la forêt, dans un parc, dans l'extérieur.

  • Speaker #1

    Surtout si on commence de l'intérieur, après quand l'enfant va à l'extérieur, il aura quand même des repères. Et donc, ça sera plus simple pour lui de rentrer en contact avec le monde vivant et surtout de se sentir à l'aise avec ce monde qui est différent peut-être de celui qu'il connaît.

  • Speaker #0

    Il va retrouver... ses sensations dans la nature quand il va sortir avec ses parents, etc. Ce n'est pas que des choses qui vont sortir d'une enceinte Bluetooth, c'est des choses qu'il va retrouver ensuite.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi de là qu'il commence le lien entre intérieur et extérieur, et c'est pour ça qu'on parle de semi-plein air, parce que ce n'est pas juste plein air, outdoor intégral, on passe aussi de moment à l'intérieur. Donc l'idée de créer cette libre circulation et ce lien. entre intérieur et extérieur, pour moi, est super important. Et quelque chose aussi de très important dans les espaces de vie intérieure, si on n'a pas un espace court de crèche, c'est hyper important d'éviter la surcharge des espaces, d'essayer le minimalisme, mais un minimalisme choisi et réfléchi. C'est quelque chose que, bien sûr, il faut... Prendre le temps pour comprendre ce qui nous stresse dans notre environnement et aussi ce qui nous permet de nous sentir bien, quelles sont les choses qui nous permettent de nous sentir bien et de continuer à les appliquer et à les intégrer dans nos espaces de vie intérieurs, mais aussi d'essayer que les espaces intérieurs soient des espaces sains, donc de se rappeler, de bien arrêter les espaces, de varier la lumière. pour essayer de reproduire ce qui se passe à l'extérieur. Parce que, par exemple, quand on a des néons en crèche, on a toujours le même degré de luminosité, ce qui impacte notre rythme circadien, notre rythme sommeil-veille. Donc, c'est hyper important de pouvoir moduler les lumières et aussi essayer le plus possible de réduire le bruit à l'intérieur et d'essayer d'éveiller les enfants à un autre bruit. Les bluies blancs, justement, permettent... que même s'il y a un bruit qui est plus fort, plus intense, des enfants qui pleurent, les bruits des voitures, etc., le bruit blanc permet à notre aide de capter ce bruit et d'épaiser le système nerveux.

  • Speaker #0

    Ça apaise, ouais. Ok, donc tu proposes déjà de végétaliser les espaces, si j'ai bien écouté, et puis ensuite d'utiliser des playlists de bruit blanc de la nature, d'utiliser nos variateurs, parce qu'en général, on en a dans les crèches. pour ne pas avoir une luminosité trop constante, qui est quand même une variation qui correspond au rythme circadien. Et puis, tu proposes aussi de bien aérer les espaces. Ensuite, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre Donc là, on a vu le sens de l'ouïe. Tu as parlé aussi des parfums avec la lavande séchée et les hydrolats de fleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'odeur, on peut faire aussi une aromatique avec des petits pots de recyclage. On peut mettre différentes matières naturelles, ça peut être de la mousse, ça peut être de l'hygiène, ça peut être de l'écorce, ça peut être des pommes de pain. Et créer ces petites boîtes qu'on utilise pour réveiller les enfants. Et après on peut faire aussi une petite chasse au trésor des parfums pour que les enfants puissent aussi apprendre à utiliser leur nez. Ça c'est quelque chose que je vois quand je commence un projet avec des enfants. Ils ne vont pas spontanément, j'ai l'impression, sentir le parfum d'une fleur si ce n'est pas l'adulte qui les a éveillés à ça. Donc, commencer petit à petit à donner le bon exemple à comment on rentre en lien sensoriel avec la nature, c'est super important. Et autre chose qu'on peut faire, bien sûr, par rapport à l'aménagement, c'est de créer des espaces de motricité. Parce qu'on a parlé de la sensorialité, on parle aussi beaucoup. en outdoor education de l'importance de la motricité des enfants qui puissent bouger, qui puissent grimper, qui puissent se rouler, qui puissent utiliser leur corps dans toute sa potentialité pour pouvoir se développer en toute santé. Et le printemps c'est aussi le meilleur moment pour créer quelque chose qui est fantastique pour les jeunes enfants et pour les adultes aussi, c'est le potager. Quelle meilleure activité qu'un potager, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, à l'extérieur pour réveiller les enfants, soit au respect du vivant, mais aussi à la motricité, au mouvement bilatéral, à l'équilibre, à la coordination, au sensoriel, parce que le potager permet de développer tous les sens en une activité.

  • Speaker #0

    Pas évident le potager quand même, tu as déjà travaillé avec des crèches sur ce type de projet Parce que pour moi par exemple, si je fais un potager en deux jours, tout le monde est mort, je ne sais pas. Les plantes, dès qu'elles me voient, elles se suicident.

  • Speaker #1

    Quand je n'étais pas encore éducatrice plénaire, j'avais le même souci. Donc oui, après, c'est sûr que ce n'est pas évident d'apprendre toutes les techniques. Mais j'ai déjà fait des projets de potager en crèche. Et en fait, j'ai une astuce à donner aux auditeurs, aux auditrices. C'est l'idée d'avoir un bac de terre loin. Du bac potager, pour moi l'idée c'est qu'on fasse l'activité potager et que ce potager soit protégé. Parce que si on le laisse en libre accès, vous ne verrez pas la plante grandir et le processus du cycle du vivant. Donc l'idée du potager c'est quand même réussir à faire grandir ce petit grain qu'on va s'aimer. pour les enfants, pour qu'ils puissent quand même utiliser la terre et cette matière qui est quand même noble. L'idée, c'est d'avoir un autre bac pour qu'ils puissent expérimenter en toute liberté et nous, on n'ait pas non plus cette posture de négation d'une activité que pour eux, c'est important.

  • Speaker #0

    Au lieu de leur dire non, il ne faut pas toucher parce que tu vas tuer les plantes, on fait un autre bac où on peut toucher. Et donc, il y a un bac où il ne faut pas trop toucher parce que sinon, les plantes, elles vont mourir. Et un bac où on peut patouiller dedans.

  • Speaker #1

    On peut ritualiser quand même l'activité jardinage. Et donc quand même y accéder tous les jours, même deux fois par jour. Mais ça c'est quelque chose, et justement c'est pour apprendre le respect du vivant. C'est l'idée de, ok, il faut du temps, il faut de la patience, il faut du respect. Et à travers cette activité, on peut apprendre le respect du vivant.

  • Speaker #0

    En fait, tu vas apprendre beaucoup de choses. Ce n'est pas juste un potager. Il y a vraiment ce... beaucoup d'aspects qui viennent dans la pédagogie de ce projet, puisque tu donnes des règles, tu as un rituel, il y a de la régularité, il y a une évolution, il y a le vivant, il y a plein de choses dans cette activité. Et puis l'enfant, tu lui expliques que l'autre bac, on peut y toucher sans tuer la plante, sans abîmer la plante. Donc on a toute une présentation à faire à l'enfant.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et ça c'est quelque chose qu'on peut apprendre, on peut faire des formations pour comment... Créer un potager de A à Z en crèche, c'est vrai que ce n'est pas évident. Il y a aussi des plantes qui se sont plus appropriées en fonction des vacances. Parce qu'après, quand on part en vacances en août, c'est dommage que nos potagers meurent. Donc voilà, il y a toutes des choses qu'on peut apprendre. Mais pour moi, le potager, ça reste avec la mode qui tient les deux premières choses que je mets en place. quand je commence un projet de crèche semi-plénière.

  • Speaker #0

    Donc toi, quand tu bosses avec des crèches, tu as la mud kitchen et le potager qui sont les projets phares. Et tu m'as déjà donné pas mal d'infos sur les potagers auxquels je n'avais pas pensé. Typiquement, quel plant choisir pour ne pas qu'il y ait le meurtre pendant les vacances. En tout cas, je pense que si on n'est pas vraiment très branché sur le jardinage, il faut quand même apprendre pas mal de choses pour que ça marche. Mais ça donne vraiment envie de le faire. Tu as d'autres choses à dire sur ce premier pilier de l'aménagement biophilique ou est-ce qu'on passe au pilier extériorisation des moments de vie Je pense qu'on peut passer au deuxième pilier.

  • Speaker #1

    Après, on pourrait passer au nom de la palais de l'aménagement. Oui,

  • Speaker #0

    il y a encore plein de choses à faire en fait. Je sais que tu m'avais parlé, par exemple, d'afficher des images de fleurs, d'insectes, etc. Donc, on a encore plein de choses qu'on peut faire. On peut utiliser aussi, je pense, des imagiers. Enfin, voilà, il y a pas mal de trucs à faire. Mais pour ne pas faire un épisode de deux heures, passons à notre deuxième pilier. qui est l'extériorisation des moments de vie.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un pilier que, notamment au printemps, on peut le développer au mieux. Parce que, comme on disait tout à l'heure, la météo se prête bien, notre état d'esprit aussi. Donc, l'idée, c'est d'essayer de vivre le maximum de temps à l'extérieur de la crèche. Et donc, que l'extérieur ne soit pas juste une annexe de la crèche, mais que ce soit un peu le cœur pour le centre de la pédagogie et de la quotidiennité. des enfants et des professionnels, mais aussi des parents. Souvent, quand on parle d'extérioriser les moments de vie en crèche, on pense aux enfants et aux professionnels. Mais quand on commence, par exemple, à faire l'accueil et le départ dehors, on permet aussi aux parents de se rendre compte qu'est-ce que ça veut dire être à l'extérieur. On permet aux parents aussi de passer un quart d'heure, 20 minutes chaque jour à l'extérieur. Et peut-être qu'après, ils vont travailler devant l'ordinateur toute la journée. Donc c'est aussi... un moyen pour sensibiliser les parents à cette pédagogie et pour passer avec eux un bon moment.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de l'accueil et de... Enfin, les accueils, d'arrivée et de départ des enfants. Évidemment, ça, c'est quand j'ai un jardin ou un espace extérieur, en tout cas à la crèche, puisqu'on va faire les accueils. Donc, on n'est pas au parc, on est vraiment dans la crèche. Mais il y a d'autres choses qu'on peut faire pour extérioriser nos moments de vie si on n'a pas de jardin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être qu'on ne fera pas l'accueil et le départ dehors, peut-être qu'on fera plutôt des sorties ou qu'on créera des partenariats avec les acteurs locaux. Je pense par exemple à une équipe que j'ai formée, elles n'avaient pas d'espace extérieur mais elles étaient à côté d'un EHPAD et donc elles bénéficiaient de l'espace extérieur de l'EHPAD pour faire des sorties et pour faire des activités avec les personnes âgées ou même pour partager des moments avec les parents. Même si vous êtes en ville, l'idée c'est de s'ouvrir à la communauté et de voir aussi quels sont les espaces verts où vous pouvez faire des activités, où vous pouvez faire des sorties. Si vous ne pouvez pas faire l'accueil et le départ dehors, il y a plein d'autres possibilités pour vivre le maximum de temps à l'extérieur. Je pense à un autre exemple d'une crèche parisienne, qu'elle n'avait pas d'espace extérieur naturel ou quand même propice à la cession extérieure, parce que bien sûr si... Si l'extérieur de la crèche est à côté d'une grande route avec beaucoup de trafic et beaucoup de pollution, la cesse à l'extérieur n'est pas appropriée. Et donc, ce qu'elles ont mis en place, c'est qu'une fois par semaine, elles allaient au parc pour faire la cesse à l'extérieur avec leurs petits hommes. les coussins, etc. Et ça, c'est une alternative qu'on peut trouver. C'est pour ça que j'aime expliquer que le modèle italien, c'est quelque chose qui peut s'ajuster en fonction de l'environnement où vous êtes. Quelque chose aussi que vous pouvez faire, même si ce n'est pas être à l'extérieur, c'est l'idée de naturaliser les activités que vous faites. Par exemple, au lieu de la pâte à modeler, vous pouvez utiliser l'argile. Vous pouvez faire des empreintes avec l'argile. Au lieu... de la peinture chimique, vous pouvez créer des couleurs végétales. Donc l'idée, c'est aussi de se dire, ok, je vais essayer d'extérioriser le maximum les moments de vie de crèche, mais comment est-ce que je peux aussi naturaliser les expériences de vie des enfants

  • Speaker #0

    C'est important pour les équipes de réfléchir à des sorties, des partenariats qu'elles peuvent mettre en place. Donc sur ce pilier-là, il y a vraiment cette réflexion à mener. de l'environnement de la crèche. Où est-ce qu'on est Qu'est-ce qu'on a autour de soi Quelles sont les possibilités du secteur Là, on est vraiment sur des choses qui s'adaptent, qui se personnalisent à chaque crèche, à chaque ville, à chaque environnement.

  • Speaker #1

    C'est pour ça aussi que c'est important de prendre le temps pour réfléchir en amont au projet pédagogique, à quelles sont les priorités et quelles sont les opportunités aussi de l'environnement. Parce que, par exemple, il y a des crèches qui peuvent très bien faire des repas à l'extérieur. ou des repas dans le parc, des petits pique-niques dans le parc à côté. D'autres crèches, elles n'auront pas cette possibilité, mais peut-être qu'elles ont le marché à côté, donc chaque mercredi, elles pourront aller au marché. Donc pour moi, c'est comment on peut ajuster le projet en fonction des opportunités que l'environnement nous offre et comment aussi trouver des idées créatives pour passer le maximum de temps à l'extérieur tout en préservant le bien-être et la sécurité des enfants et des équipes.

  • Speaker #0

    Et quand on parle de s'adapter et de cette adaptabilité, ce que je trouve intéressant, c'est l'idée de l'élaboration, du travail de réflexion et de formalisation. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'improvisation, on réfléchit, on regarde, qu'est-ce qu'on peut faire, comment on peut le mettre en place, comment on sécurise l'activité. Parce qu'évidemment, on ne dit pas comme ça, tiens, aujourd'hui, on va aller au parc, on va faire un pique-nique. On va aller faire la sieste avec 12 enfants ce midi, tiens j'ai une couverture. Il y a tout un travail d'élaboration et c'est ça aussi, c'est se mettre au travail pour aboutir à un projet bien ficelé, qui fonctionne, qui est sécurisant pour tout le monde. C'est aussi ça être professionnel.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi quelque chose pour moi d'hyper important pour montrer à quel point ce n'est pas juste une tendance l'éducation plénaire, ce n'est pas juste au monde, c'est une vraie réflexion pédagogique autour du bien-être. de l'enfant et de l'adulte et de la nature, bien sûr. Donc, c'est aussi l'idée de comment on peut, à travers notre projet, à travers notre réflexion et à travers notre projet pédagogique, ensuite le proposer à la PMI, le valider avec elle et le proposer aux parents pour les sécuriser aussi. Parce que le plus le projet sera bien défini et que toutes les parties seront en accord, plus ça va être simple, sa mise en place est fluide. Et donc, c'est ça aussi qu'on veut, que ce soit... fan et que ce soit amusant, pas juste quelque chose qui fait peur et que ça peut ressembler à un obstacle organisationnel.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut très bien ressembler à un obstacle organisationnel. Là, tu as tout à fait raison. Parce qu'en ce moment, on a beaucoup de boulot, on n'a pas toujours beaucoup de pros et on a des formations qui ne sont pas forcément suffisantes. Je pense que c'est pas mal de prendre un intervenant extérieur comme toi pour accompagner l'équipe parce que mine de rien, ça peut faire peur mais... ça peut être dangereux finalement de sortir de la crèche. Donc il faut aussi être bien préparé et pour enrichir vraiment son projet, mais en sécurité. J'ai l'impression qu'on a un peu dérivé sur le troisième pilier, puisque le troisième pilier, c'était la communauté. Et là, tu as parlé en fait des partenariats. Est-ce que j'ai bien compris Le troisième pilier, c'est bien créer des partenariats pour créer du lien entre la crèche et tout ce qui entoure la crèche.

  • Speaker #1

    C'est créer des partenariats, mais c'est surtout créer une communauté éducative. Donc, comment on peut créer une éducation communautaire qui permet à l'enfant de se sentir part de quelque chose de plus grand. Ce n'est pas juste la crèche et la maison, mais c'est quelque chose qui est en lien entre eux pour créer des projets pédagogiques qui soutiennent son développement, qui soutiennent son envie d'explorer le monde, sa curiosité, etc. Donc, c'est... L'idée de créer des partenariats avec, bien sûr, les institutions, donc la PMI et la CAF, de faire les choses en syntonie, en synergie avec elles, parce qu'on a le même but, c'est que les enfants aillent bien et puissent grandir dans des bonnes conditions de santé et qu'ils puissent s'exprimer au mieux dans leur potentialité, au mieux dans leur être. Après, il y a aussi comment créer une communauté avec les familles, donc comment ne pas couper ce lien entre familles. et crèche. Comment créer des ressources pour que les parents puissent se sentir bienvenus à la crèche et que les professionnels puissent aussi se sentir bienvenus dans la vie de l'enfant quand il n'est pas à la crèche. Donc comment créer aussi une syntonie et des projets communautaires avec les parents. Je pense par exemple au potager, je pense aussi par exemple à des ateliers parents-enfants, des cafés parents, mais aussi par exemple inviter les parents lors des sorties, ça c'est aussi quelque chose qui permet. aux parents de se rendre compte de à quel point c'est beau et c'est important de sortir en plein air avec les jeunes enfants. Mais ça va aussi montrer aux parents quelle est la difficulté parfois de l'équipe de sortir. Parce que ça m'arrive en formation qu'il y a des professionnels qui me disent je suis frustrée parfois parce que les parents arrivent à la crèche, ils me disent est-ce que les enfants sont sortis On dit non parce qu'on était en sous-effectif et les parents du coup étaient un peu déçus. C'est pour ça que permettre aux parents de venir voir les enfants, La sortie permet après de rentrer en empathie avec l'équipe et au contraire à l'équipe de rentrer en empathie avec les parents.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un problème qu'on a quand même très régulièrement. Les parents qui sont frustrés parce qu'on ne sort pas assez à leur goût et qui ne se rendent pas du tout compte de la contrainte que c'est et de la difficulté que ça peut être. C'est un vrai travail, en fait, de mettre en place les sorties à la crèche. Ce n'est pas la première fois qu'on en parle sur le podcast. Si je démarre un projet avec toi, par exemple, et que je me dis, bon ben là, j'ai vraiment envie de faire de l'outdoor, c'est quoi le déroulement dans le temps, le timing qu'il faut prévoir Est-ce que tu penses qu'on va faire ça en une fois, en une semaine Est-ce que, par exemple, tu vas venir la première semaine, on va faire une liste de tout ce qui est possible, et puis ensuite, la deuxième semaine, on va commencer à écrire des... Des process pour encadrer chaque activité et puis en fait on va les présenter la troisième semaine. Ce serait quoi la meilleure façon de le faire

  • Speaker #1

    La meilleure façon de le faire, c'est de former les directrices de crèche parce qu'elles ont une posture différente par rapport aux professionnels qui sont sur le terrain, notamment par rapport à la relation avec les familles et la relation avec les partenariats. Donc ça serait former les directrices pour qu'elles puissent impulser le changement. et justement le formaliser par rapport à la PMI, par rapport aux parents, par rapport à la communauté éducative, donc comment créer des partenariats, comment créer des protocoles.

  • Speaker #0

    Après, la deuxième partie, c'est former toute l'équipe. Et j'insiste sur toute l'équipe parce que les formations inter-entreprises sont très intéressantes parce que permettent aux porteuses de projets d'avoir des idées. Mais s'il y a toute l'équipe qui suit la formation initiale, ça va être beaucoup plus facile d'intégrer la pédagogie dans la crèche. Donc moi, ce que je propose d'habitude, c'est une formation qui s'appelle les fondamentaux de l'éducation plénaire dès la petite enfance. où on va voir ensemble quels sont les bienfaits de l'éducation en plein air pour avoir un discours qui convainque et qui aide à comprendre le pourquoi on met en place cette pédagogie. Après, on prend le temps pour parler des freins, des obstacles, des peurs des professionnels pour qu'ils puissent aussi en parler en équipe et se confronter sur ce qui les empêche de se sentir sereines en plein air. Et une deuxième partie de la journée où on va mettre les bases. 360 degrés, qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour qu'elles puissent déjà essayer, commencer à extérioriser le moment de vie, aménager l'espace, créer la communauté éducative. Et après, je propose en fonction de l'environnement où elles sont, des formations plus ciblées, par exemple aménagement de l'espace intérieur, aménagement des espaces extérieurs de la cour de crèche, comment organiser des sorties en sécurité, mais aussi interactives et enrichissantes tout au long de l'année. Il y a des formations aussi de comment créer une communauté éducative, comment être plus éco-responsable en crèche. Donc après, c'est en fonction aussi de l'envie de l'équipe. Qu'est-ce que l'équipe a envie d'approfondir Je pense que c'est hyper important d'écouter l'équipe et d'écouter les envies de l'équipe pour aller s'appuyer sur ça et former l'équipe sur ce qu'elles ont envie de développer dans leur projet pédagogique. Parce que bien sûr, l'environnement est très important et il faut... le prendre en compte dans la réalisation du projet. Mais le plus on va écouter l'équipe, les invites de l'équipe, les projets individuels des personnels, le plus le projet prendra vie parce que ça partira d'un espace d'enthousiasme et donc ça permettra aussi d'être durable. Si on impose quelque chose, ça va être plus compliqué. Et après, bien sûr, il y a une troisième partie, donc la formation des directrices, la formation de l'équipe et aussi je propose des réunions avec les parents. pour les sensibiliser, pour répondre à leurs questions, comme je faisais quand j'étais directrice de crèche, pour que tout le monde ait les mêmes bases.

  • Speaker #1

    Tout le monde part avec les informations et tout le monde est rassuré par le projet. Alors Elena, tu nous as donné des détails sur les trois piliers de ta méthode italienne pour faire de l'outdoor en crèche, et bien démarrer notre projet pour profiter de la saison du printemps, de profiter des beaux jours de cette année 2025. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret de ce que ça peut donner sur une semaine de crèche.

  • Speaker #0

    Je pense par exemple à une crèche que je connais très bien où on a structuré un planning d'obéissance qui permet une bonne organisation et que tout le monde soit au clair, soit pour les équipes, soit pour les parents. Donc le lundi, on faisait l'accueil et les deux parts à l'extérieur. Le matin, on faisait des activités créatives ou des ateliers potagers. Après on faisait la sieste à l'intérieur et le repas à l'intérieur aussi et l'après-midi on faisait une petite balade. L'idée c'était de recréer en dynamique après le week-end. Le mardi on faisait l'accueil et le départ toujours à l'extérieur si possible. Le matin on faisait une longue balade avec le pique-nique et après on rentrait à la crèche pour la sieste et l'après-midi c'était plutôt jeux libres et soins de l'espace extérieur. Le mercredi, c'était la journée marché et avec les enfants un peu plus grands, on allait au cinéma avec des propositions adaptées aux trasons. Et l'après-midi, on en profitait avec les fruits et les légumes qu'on avait achetés au marché pour faire des activités et pour éveiller les enfants à la saisonnalité des fruits et des légumes.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi du coup Des dégustations Je sais qu'à l'Institut Maria Montessori, on avait vu quand j'avais fait ma formation. Il y avait des petits qui, carrément, pelaient les concombres. On avait vu comment on faisait et tout. J'avais trouvé ça incroyable, parce que moi, j'aurais eu trop peur avec mes enfants de leur donner un économe à deux ans, deux, trois ans, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    On faisait surtout de la dégustation, mais aussi, par exemple, si on achetait des mélons, après, on utilisait les grains du mélon pour aller les planter au potager ou des activités hyper simples, mais qui permettaient aussi de suivre la saisonnalité. des fruits et légumes et après peut-être on racontait une histoire ou on écoutait des petites chansons sur les fruits et les légumes de ces ans donc tout ça ça permet d'introduire les enfants à la nature Le jeudi matin, c'était une petite balade en dehors de la crèche. On faisait le pique-nique à l'extérieur, donc pas trop loin de la crèche, mais ça permettait de changer de la quotidienneté, de faire le repas à l'extérieur de l'ensemble de la crèche. On faisait la sieste à l'extérieur pour les bébés. Et l'après-midi, on prenait soin du potager et on est restés dans la cour de crèche. Et le vendredi, c'était une autre sortie longue avec le pique-nique et la balade pour rentrer à la crèche. Donc la sieste, on la faisait à l'intérieur pour se reposer au mieux. Et l'après-midi, on organisait un goûter avec les parents pour finir en beauté notre semaine.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai bien tout compris, mais je vais essayer de résumer. Tu vas me dire si j'ai bien tout compris. Donc là, je suis dans une crèche où c'est très lisible, très structuré. Et déjà, cette crèche-là, elle a un espace extérieur. Donc j'ai pu faire... tous les matins et tous les soirs, l'accueil des parents en extérieur. Donc ça, c'est déjà le premier point. Après, il y a une activité potager qui est revenue deux fois dans la semaine, je crois. Et puis, tu as mentionné que le mercredi, c'était le jour de marché. Donc, il y a des choses qui sont fixées par l'environnement. Le jour de marché, on ne pourra pas le mettre un autre jour. Donc, le mercredi, c'est dédié à cette promenade au marché. Et ça implique aussi que l'après-midi, on a ces fruits et légumes qu'on a achetés le matin. Donc ça, c'est quelque chose qui est rythmé sur le jour de marché. Et puis, tu as parlé d'autre chose. J'ai bien aimé quand tu as dit que le lundi, on allait recréer une dynamique interne à la crèche parce qu'en fait, tout le monde revient de week-end. Donc, on va recréer cette dynamique de groupe en faisant une petite balade tous ensemble.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour se reposer parce que proposer une sortie longue le lundi, ça peut être un peu déstabilisant, surtout pour les enfants qui rentrent du week-end très fatigués. Pour moi, c'était aussi permettre à ces enfants de se reposer.

  • Speaker #1

    Il y a toute cette réflexion à avoir sur les moments de la semaine finalement. Puisque c'est pareil, le vendredi, tu as ce goûter avec les parents pour clôturer cette semaine où on a eu du lien avec tout le monde. Et puis là, on se dit un petit peu au revoir. J'aime beaucoup cette... C'est vrai que là, on passe très vite dessus. Mais ça donne un aperçu de toutes les réflexions qu'on peut mener. autour de cette structuration d'outdoor. Alors Elena, maintenant qu'on a vu les trois piliers de l'éducation outdoor à l'italienne et que tu nous as donné en plus un aperçu d'une organisation à la semaine, une semaine de crèche outdoor, est-ce que tu pourrais me donner quelques tips pour ma crèche qui est en milieu urbain Est-ce que tu as quelques conseils spécifiques pour cette crèche-là

  • Speaker #0

    Déjà, je commencerai par créer des partenariats soit avec la mairie, soit l'office de tourisme. pour savoir s'il y a des espaces verts qui peuvent être mis à disposition proche de votre crèche ou des parcs urbains où il y a un partenariat étroit et que vous pouvez mettre en place des activités régulières. Aussi, je commencerai peut-être avec l'aménagement de l'espace intérieur, donc à travers la végétalisation, à travers l'affichage de photos, d'images, de la nature, d'éveiller les enfants à des expériences sensorielles multiples avec des éléments de la nature, avec peut-être... Avoir peut-être un meuble avec une petite caisse, une caisse à trésors pour ramasser les éléments de la nature quand vous partez en sortie. Et avoir cette petite caisse de trésors que quand vous avez envie d'explorer ou d'inventer des petites histoires, de l'ouvrir et de raconter des histoires ou de se rappeler ce que vous avez vécu en plein air. Et après, bien sûr, aussi intégrer les parents. Demandez aux parents s'ils ont des idées, s'ils ont des envies de partager. des ateliers avec vous et aussi s'ils ont envie de mettre en place des aménagements avec vous. Je sais que dans une crèche que j'ai formée, ils ont mis en place un samedi un chantier participatif pour créer des propositions naturelles pour les enfants. Donc n'hésitez pas aussi de les intégrer et aussi de prendre contact avec tous les petits acteurs qui sont autour de vous. Moi d'habitude, ce que je fais en formation de directrice, C'est que je prends l'emplacement de la crèche sur Google Maps, je mets l'adresse et après j'ai des zooms et je regarde qu'est-ce qu'il y a autour. Et souvent, ça m'arrive que je trouve des petits partenariats qu'elle pourrait créer. Elle se dit, ah ben je ne savais pas qu'il y avait ça à côté de moi. Ah ben tiens, il y a un petit jardin partagé. Ah ben tiens, mon voisin, il a un super espace de potager. Est-ce que peut-être je peux prendre contact avec lui ? Donc c'est vrai qu'en milieu urbain, surtout si on n'a pas d'espace extérieur, ça va prendre le temps de réfléchir à votre projet et de trouver des solutions créatives. C'est ce qui va vous permettre aussi de bénéficier d'un contact régulier avec la nature qui est d'autant plus important en ville.

  • Speaker #1

    Bon, donc les crèches en milieu urbain, on ne baisse pas les bras. Il y a du travail, ça ne se fait pas tout seul. Mais si besoin, on peut faire appel à quelqu'un comme Héléna pour se faire aider et aboutir à ce projet. Parce que oui, c'est un petit peu de travail. Moi, là, tu m'as donné plein d'idées, plein d'envie, mais je vois bien que ça ne va pas se faire tout seul. Il va falloir explorer, trouver les meilleures idées, faire des choix, mettre en place des protocoles, etc. Donc, il y a un petit peu de travail. Mais à l'arrivée, je sais que ça va être vraiment hyper motivant et fédérateur pour mon équipe. Pour conclure cet épisode, déjà, est-ce que tu penses que j'ai bien compris le projet, que je suis prête pour me lancer dans l'outdoor pour cette belle saison

  • Speaker #0

    J'espère que tu es prête et si tu ne te sens pas prête, tu peux faire appel à moi. Je serais ravie de répondre à tes questions.

  • Speaker #1

    Alors, je n'hésiterai pas, Elena. Est-ce que tu as un dernier conseil à nous donner avant de dire au revoir aux auditeurs

  • Speaker #0

    Je vous dirais de profiter au maximum de cette belle saison, d'organiser des goûters dans le jardin avec les parents, des petites fêtes de printemps, mais aussi de vous féliciter pour chaque petit pas en avant que vous faites et de garder peut-être un petit cahier avec toutes les petites réussites que vous réussissez à mettre en place et surtout de kiffer, que c'est la clé de kiffer ces moments en plein air. de vivre ça avec enthousiasme et joie parce que c'est ce qui va vous permettre de continuer ce beau projet.

  • Speaker #1

    J'adore ton idée, Héléna, de mesurer vraiment mes avancées. Donc, je vais créer un carnet de suivi pour mesurer un petit peu tous les pas que je vais faire avec mon équipe pour faire ce projet outdoor. Et puis, je vais tout de suite choisir une date pour la fête du printemps. Et on va célébrer vraiment l'outdoor à la crèche. Écoute, merci beaucoup d'être venue sur le podcast aujourd'hui une deuxième fois. et de nous avoir aidé à démarrer le printemps 2025. À très bientôt, Elena.

  • Speaker #0

    À bientôt, Anne, merci. Bye

Description

Le printemps est là, et avec lui, une opportunité parfaite pour transformer le quotidien des enfants ! Mais par où commencer ? Dans cet épisode, Hélène Barumerli t’apporte une méthode claire et inspirante pour intégrer la nature au cœur de ta crèche.


3 étapes clés pour un projet réussi :

Aménager des espaces qui éveillent tous les sens, dedans comme dehors

Extérioriser les moments de vie : repas, siestes, activités… même en ville, des solutions existent !

Créer une communauté éducative en impliquant parents et partenaires locaux


🎧 À travers des conseils pratiques, des exemples concrets et un planning type, cet épisode va t’aider à franchir le pas. Prêt(e) à réinventer l’accueil en crèche au grand air ?



Bonne écoute !


                ...              ...              ...              ...    

  

Les ressources de l'épisode:

Pour contacter Elena

Pour former tes équipes à l'éducation plein air


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Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous et bienvenue sur Références Petite Enfance. Aujourd'hui, c'est Héléna Barumerli qui revient sur le podcast. Héléna, tu étais déjà venue il y a quelques semaines pour parler de ta spécialité, c'est l'éducation outdoor. Merci d'être ici de nouveau aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Moëlle.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu vas nous parler de l'outdoor, mais vraiment d'un point de vue pratique. Comment on va aborder cette nouvelle saison, puisque c'est le début du printemps à l'heure où on se parle, on est le 25 mars, donc on est vraiment tout au début du printemps, et tu es là pour nous aider à aborder cette saison des beaux jours et en tirer le maximum de profit. C'est ça, Héléna C'est bien le thème dont tu veux parler aujourd'hui

  • Speaker #1

    C'est bien le thème dont on va parler aujourd'hui. Je suis ravie d'être là. J'espère donner le maximum de pistes et d'outils pratiques pour que le maximum de pros de la petite enfance puissent se lancer dans des beaux projets d'éducation plénaire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression qu'en ce moment, justement, en début de saison, tu as une recrudescence de demandes Est-ce que les crèches te sollicitent plus Est-ce que tu vois plus de mouvements

  • Speaker #1

    Je vois plus de mouvements et surtout, je vois plus de mises en pratique, mises en action. J'ai des directrices qui m'appellent et me disent maintenant, on a commencé la cestonne extérieure, on a commencé à faire des goûters, des repas à l'extérieur, des activités naturelles, à sortir davantage. Donc, je me dis que c'est le bon moment pour commencer un si beau projet et pour se lancer. Donc, ça fait vraiment plaisir de voir qu'après la formation, les stagiaires mettent en place ce qu'ils apprennent.

  • Speaker #0

    Par où on commence, Elena, pour cette nouvelle saison

  • Speaker #1

    Moi, je parle de l'éducation plénaire comme une approche, une pédagogie globale. Donc, pour moi, l'éducation plénaire n'est pas juste l'éveil à la nature. C'est une approche à 360 degrés qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs avec des expériences de nature, l'extériorisation du moment de vie de la crèche, donc l'accueil, les siestes, les repas, les activités, les sorties, le départ. Et aussi, une chose qui est très importante dans le modèle italien de crèche en semi-plein air, c'est la création d'une communauté éducative. avec les parents, avec la communauté locale et aussi avec les institutions, donc la CAF, la PMI, etc., pour qu'il y ait une vraie démarche collective vers une éducation, une pédagogie plus ouverte à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment ton modèle, le modèle duquel tu pars, c'est le modèle italien, c'est ça C'est vraiment ton modèle de base sur lequel tu t'es formée initialement

  • Speaker #1

    Oui, c'est le modèle que j'ai appris pendant mon master en éducation plein air. Et c'est aussi le modèle que j'ai appliqué quand j'étais directrice de crèche ou directrice adjointe en France et en Italie. Et c'est le modèle aussi que je trouve flexible, versatile par rapport à l'environnement où se trouve la crèche.

  • Speaker #0

    Oui, on peut s'adapter.

  • Speaker #1

    Oui, ça n'exclut personne et ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment important de pouvoir s'intégrer dans cette démarche, quel que soit notre... On n'est pas forcément tous des crèches rurales en plein air avec la ferme, etc. On n'a pas tous des jardins de 300 mètres carrés avec un auvent et tout le matériel qu'il faut pour dormir dehors. Et donc, ce que tu dis, c'est que c'est une méthode à laquelle on peut se raccrocher. On peut trouver des adaptations. Donc, tu as cité trois piliers. Il y a le pilier aménagement de l'espace. Il y a le pilier extériorisation des moments de vie. Et il y a le pilier communauté éducative, création de communautés autour de l'accueil.

  • Speaker #1

    Comme on disait au début de l'épisode, le printemps est la saison parfaite pour commencer un projet d'éducation plénaire. Déjà parce que la météo et les conditions climatiques, souvent, sont plus agréables et plus douces. Mais aussi, notre attitude en tant qu'êtres humains, on vit à l'intérieur de nous cette saison printanière. On est un peu comme les fleurs, on a envie de sortir. de faire des balades, d'aller à la rencontre aussi de cette nature qui se montre belle et attractive à nos yeux. Donc moi ce que j'adore du printemps c'est aussi le côté esthétique de la nature avec ses couleurs, ses formes, son envie de rayonner. Et c'est quelque chose qui invite au jeu et invite à des projets d'éducation plénaire en crèche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que même quand on n'est pas en crèche, d'ailleurs, quand le soleil commence à se montrer et qu'on sent qu'il fait meilleur, qu'on peut rentrer dans le placard à la grosse doudoune et sortir une petite veste, on a cette énergie, ce renouveau, on sent le renouveau de la nature. Et c'est vraiment une période où on a envie de faire plein de projets.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire que les saisons extérieures sont aussi le reflet de nos saisons antérieures. Donc, on sort de l'hiver, de ce moment un peu plus d'introspection, pour aller vers l'extérieur et vers l'autre aussi. Donc, les moments de partage, je pense par exemple à des choses super simples, mais des goûters dans le jardin ou des moments d'échange avec la communauté locale seront beaucoup plus faciles et plus propices pendant la saison de printemps. Et c'est donc le bon moment pour commencer un projet d'éducation en plein air autour des piliers qu'on a cités tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors j'imagine que tu vas nous donner un peu plus de détails sur chaque pilier.

  • Speaker #1

    Pour ce qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs de la crèche, l'idée ce n'est pas juste de végétaliser les espaces, ce qui est déjà très bien, mais d'essayer de créer des espaces biophiliques à l'heure.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire des espaces biophiliques, Elena Je ne connais pas ce terme.

  • Speaker #1

    Alors, la biophilie, c'est l'amour pour la nature. Et c'est Wilson qu'on en parle en 1960. Et il explique que l'être humain a une attirance innée vers tout ce qui est vivant, vers les êtres vivants. Et donc, il y a Keller qui est un architecte qui commence à se demander quels sont les modèles, quelles sont les caractéristiques de la nature. qui font du bien à l'être humain, soit au niveau physique, soit au niveau psychologique, pour pouvoir les introduire dans des environnements urbanisés. Et donc Keller parle pour la première fois de biophilic design, donc un design qui permet de créer justement ce lien avec le vivant et ce lien avec la nature pour qu'on puisse en bénéficier même dans nos espaces de vie urbanisés et fermés. Des études montrent que 90% de notre temps, on le passe dans des espaces fermés et souvent, ils sont dépourvus de contact avec la nature. Comme je disais tout à l'heure, les plantes, c'est déjà très bien parce que ça permet de se reconnecter visuellement à la nature, à éveiller aussi un respect et un soin d'autres êtres vivants. Mais ce n'est pas juste ça l'expérience de nature. Quand on va par exemple se balader en forêt, même juste en se baladant, il y a tout. tous les sens qui sont pris en compte, donc les parfums, les bruits, les sensations du corps, les sensations tactiles, les goûts, etc.

  • Speaker #0

    C'est une expérience beaucoup plus complète, donc si je comprends bien, c'est quand même bien d'avoir des plantes à l'intérieur, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. C'est ça que tu veux dire Oui,

  • Speaker #1

    ce n'est pas juste ça. Par exemple, l'idée, c'est d'essayer de recréer cette expérience multisensorielle à l'intérieur ou dans la cour de crèche pour que l'enfant puisse puisse avoir une richesse sensorielle propre des environnements naturels.

  • Speaker #0

    D'accord, donc je vais devoir rajouter du bruit, de l'odeur, différentes sources de sensations.

  • Speaker #1

    Par exemple, quand un bébé dort à l'intérieur et qu'il regarde le plafond blanc, il aura très peu de sensations olfactives, auditives, etc. Quand un enfant, par exemple, fait la sieste sous un arbre, Avant de s'endormir, il y aura plein d'expériences et de contacts avec un vivant qui lui permet de s'éveiller à un environnement qui est beaucoup plus riche que l'environnement intérieur. Donc ce qu'on peut faire à l'intérieur, par exemple, c'est de mettre une petite playlist avec les bris blancs de la nature. On peut utiliser des parfums du printemps, par exemple de la lavande séchée ou des hydrolats, par exemple. Pour permettre à l'enfant, même en ville, même si on n'a pas d'espace extérieur, de faire l'expérience de nature.

  • Speaker #0

    Créer un lien avec des sensations qu'on retrouve dans la forêt, dans un parc, dans l'extérieur.

  • Speaker #1

    Surtout si on commence de l'intérieur, après quand l'enfant va à l'extérieur, il aura quand même des repères. Et donc, ça sera plus simple pour lui de rentrer en contact avec le monde vivant et surtout de se sentir à l'aise avec ce monde qui est différent peut-être de celui qu'il connaît.

  • Speaker #0

    Il va retrouver... ses sensations dans la nature quand il va sortir avec ses parents, etc. Ce n'est pas que des choses qui vont sortir d'une enceinte Bluetooth, c'est des choses qu'il va retrouver ensuite.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi de là qu'il commence le lien entre intérieur et extérieur, et c'est pour ça qu'on parle de semi-plein air, parce que ce n'est pas juste plein air, outdoor intégral, on passe aussi de moment à l'intérieur. Donc l'idée de créer cette libre circulation et ce lien. entre intérieur et extérieur, pour moi, est super important. Et quelque chose aussi de très important dans les espaces de vie intérieure, si on n'a pas un espace court de crèche, c'est hyper important d'éviter la surcharge des espaces, d'essayer le minimalisme, mais un minimalisme choisi et réfléchi. C'est quelque chose que, bien sûr, il faut... Prendre le temps pour comprendre ce qui nous stresse dans notre environnement et aussi ce qui nous permet de nous sentir bien, quelles sont les choses qui nous permettent de nous sentir bien et de continuer à les appliquer et à les intégrer dans nos espaces de vie intérieurs, mais aussi d'essayer que les espaces intérieurs soient des espaces sains, donc de se rappeler, de bien arrêter les espaces, de varier la lumière. pour essayer de reproduire ce qui se passe à l'extérieur. Parce que, par exemple, quand on a des néons en crèche, on a toujours le même degré de luminosité, ce qui impacte notre rythme circadien, notre rythme sommeil-veille. Donc, c'est hyper important de pouvoir moduler les lumières et aussi essayer le plus possible de réduire le bruit à l'intérieur et d'essayer d'éveiller les enfants à un autre bruit. Les bluies blancs, justement, permettent... que même s'il y a un bruit qui est plus fort, plus intense, des enfants qui pleurent, les bruits des voitures, etc., le bruit blanc permet à notre aide de capter ce bruit et d'épaiser le système nerveux.

  • Speaker #0

    Ça apaise, ouais. Ok, donc tu proposes déjà de végétaliser les espaces, si j'ai bien écouté, et puis ensuite d'utiliser des playlists de bruit blanc de la nature, d'utiliser nos variateurs, parce qu'en général, on en a dans les crèches. pour ne pas avoir une luminosité trop constante, qui est quand même une variation qui correspond au rythme circadien. Et puis, tu proposes aussi de bien aérer les espaces. Ensuite, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre Donc là, on a vu le sens de l'ouïe. Tu as parlé aussi des parfums avec la lavande séchée et les hydrolats de fleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'odeur, on peut faire aussi une aromatique avec des petits pots de recyclage. On peut mettre différentes matières naturelles, ça peut être de la mousse, ça peut être de l'hygiène, ça peut être de l'écorce, ça peut être des pommes de pain. Et créer ces petites boîtes qu'on utilise pour réveiller les enfants. Et après on peut faire aussi une petite chasse au trésor des parfums pour que les enfants puissent aussi apprendre à utiliser leur nez. Ça c'est quelque chose que je vois quand je commence un projet avec des enfants. Ils ne vont pas spontanément, j'ai l'impression, sentir le parfum d'une fleur si ce n'est pas l'adulte qui les a éveillés à ça. Donc, commencer petit à petit à donner le bon exemple à comment on rentre en lien sensoriel avec la nature, c'est super important. Et autre chose qu'on peut faire, bien sûr, par rapport à l'aménagement, c'est de créer des espaces de motricité. Parce qu'on a parlé de la sensorialité, on parle aussi beaucoup. en outdoor education de l'importance de la motricité des enfants qui puissent bouger, qui puissent grimper, qui puissent se rouler, qui puissent utiliser leur corps dans toute sa potentialité pour pouvoir se développer en toute santé. Et le printemps c'est aussi le meilleur moment pour créer quelque chose qui est fantastique pour les jeunes enfants et pour les adultes aussi, c'est le potager. Quelle meilleure activité qu'un potager, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, à l'extérieur pour réveiller les enfants, soit au respect du vivant, mais aussi à la motricité, au mouvement bilatéral, à l'équilibre, à la coordination, au sensoriel, parce que le potager permet de développer tous les sens en une activité.

  • Speaker #0

    Pas évident le potager quand même, tu as déjà travaillé avec des crèches sur ce type de projet Parce que pour moi par exemple, si je fais un potager en deux jours, tout le monde est mort, je ne sais pas. Les plantes, dès qu'elles me voient, elles se suicident.

  • Speaker #1

    Quand je n'étais pas encore éducatrice plénaire, j'avais le même souci. Donc oui, après, c'est sûr que ce n'est pas évident d'apprendre toutes les techniques. Mais j'ai déjà fait des projets de potager en crèche. Et en fait, j'ai une astuce à donner aux auditeurs, aux auditrices. C'est l'idée d'avoir un bac de terre loin. Du bac potager, pour moi l'idée c'est qu'on fasse l'activité potager et que ce potager soit protégé. Parce que si on le laisse en libre accès, vous ne verrez pas la plante grandir et le processus du cycle du vivant. Donc l'idée du potager c'est quand même réussir à faire grandir ce petit grain qu'on va s'aimer. pour les enfants, pour qu'ils puissent quand même utiliser la terre et cette matière qui est quand même noble. L'idée, c'est d'avoir un autre bac pour qu'ils puissent expérimenter en toute liberté et nous, on n'ait pas non plus cette posture de négation d'une activité que pour eux, c'est important.

  • Speaker #0

    Au lieu de leur dire non, il ne faut pas toucher parce que tu vas tuer les plantes, on fait un autre bac où on peut toucher. Et donc, il y a un bac où il ne faut pas trop toucher parce que sinon, les plantes, elles vont mourir. Et un bac où on peut patouiller dedans.

  • Speaker #1

    On peut ritualiser quand même l'activité jardinage. Et donc quand même y accéder tous les jours, même deux fois par jour. Mais ça c'est quelque chose, et justement c'est pour apprendre le respect du vivant. C'est l'idée de, ok, il faut du temps, il faut de la patience, il faut du respect. Et à travers cette activité, on peut apprendre le respect du vivant.

  • Speaker #0

    En fait, tu vas apprendre beaucoup de choses. Ce n'est pas juste un potager. Il y a vraiment ce... beaucoup d'aspects qui viennent dans la pédagogie de ce projet, puisque tu donnes des règles, tu as un rituel, il y a de la régularité, il y a une évolution, il y a le vivant, il y a plein de choses dans cette activité. Et puis l'enfant, tu lui expliques que l'autre bac, on peut y toucher sans tuer la plante, sans abîmer la plante. Donc on a toute une présentation à faire à l'enfant.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et ça c'est quelque chose qu'on peut apprendre, on peut faire des formations pour comment... Créer un potager de A à Z en crèche, c'est vrai que ce n'est pas évident. Il y a aussi des plantes qui se sont plus appropriées en fonction des vacances. Parce qu'après, quand on part en vacances en août, c'est dommage que nos potagers meurent. Donc voilà, il y a toutes des choses qu'on peut apprendre. Mais pour moi, le potager, ça reste avec la mode qui tient les deux premières choses que je mets en place. quand je commence un projet de crèche semi-plénière.

  • Speaker #0

    Donc toi, quand tu bosses avec des crèches, tu as la mud kitchen et le potager qui sont les projets phares. Et tu m'as déjà donné pas mal d'infos sur les potagers auxquels je n'avais pas pensé. Typiquement, quel plant choisir pour ne pas qu'il y ait le meurtre pendant les vacances. En tout cas, je pense que si on n'est pas vraiment très branché sur le jardinage, il faut quand même apprendre pas mal de choses pour que ça marche. Mais ça donne vraiment envie de le faire. Tu as d'autres choses à dire sur ce premier pilier de l'aménagement biophilique ou est-ce qu'on passe au pilier extériorisation des moments de vie Je pense qu'on peut passer au deuxième pilier.

  • Speaker #1

    Après, on pourrait passer au nom de la palais de l'aménagement. Oui,

  • Speaker #0

    il y a encore plein de choses à faire en fait. Je sais que tu m'avais parlé, par exemple, d'afficher des images de fleurs, d'insectes, etc. Donc, on a encore plein de choses qu'on peut faire. On peut utiliser aussi, je pense, des imagiers. Enfin, voilà, il y a pas mal de trucs à faire. Mais pour ne pas faire un épisode de deux heures, passons à notre deuxième pilier. qui est l'extériorisation des moments de vie.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un pilier que, notamment au printemps, on peut le développer au mieux. Parce que, comme on disait tout à l'heure, la météo se prête bien, notre état d'esprit aussi. Donc, l'idée, c'est d'essayer de vivre le maximum de temps à l'extérieur de la crèche. Et donc, que l'extérieur ne soit pas juste une annexe de la crèche, mais que ce soit un peu le cœur pour le centre de la pédagogie et de la quotidiennité. des enfants et des professionnels, mais aussi des parents. Souvent, quand on parle d'extérioriser les moments de vie en crèche, on pense aux enfants et aux professionnels. Mais quand on commence, par exemple, à faire l'accueil et le départ dehors, on permet aussi aux parents de se rendre compte qu'est-ce que ça veut dire être à l'extérieur. On permet aux parents aussi de passer un quart d'heure, 20 minutes chaque jour à l'extérieur. Et peut-être qu'après, ils vont travailler devant l'ordinateur toute la journée. Donc c'est aussi... un moyen pour sensibiliser les parents à cette pédagogie et pour passer avec eux un bon moment.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de l'accueil et de... Enfin, les accueils, d'arrivée et de départ des enfants. Évidemment, ça, c'est quand j'ai un jardin ou un espace extérieur, en tout cas à la crèche, puisqu'on va faire les accueils. Donc, on n'est pas au parc, on est vraiment dans la crèche. Mais il y a d'autres choses qu'on peut faire pour extérioriser nos moments de vie si on n'a pas de jardin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être qu'on ne fera pas l'accueil et le départ dehors, peut-être qu'on fera plutôt des sorties ou qu'on créera des partenariats avec les acteurs locaux. Je pense par exemple à une équipe que j'ai formée, elles n'avaient pas d'espace extérieur mais elles étaient à côté d'un EHPAD et donc elles bénéficiaient de l'espace extérieur de l'EHPAD pour faire des sorties et pour faire des activités avec les personnes âgées ou même pour partager des moments avec les parents. Même si vous êtes en ville, l'idée c'est de s'ouvrir à la communauté et de voir aussi quels sont les espaces verts où vous pouvez faire des activités, où vous pouvez faire des sorties. Si vous ne pouvez pas faire l'accueil et le départ dehors, il y a plein d'autres possibilités pour vivre le maximum de temps à l'extérieur. Je pense à un autre exemple d'une crèche parisienne, qu'elle n'avait pas d'espace extérieur naturel ou quand même propice à la cession extérieure, parce que bien sûr si... Si l'extérieur de la crèche est à côté d'une grande route avec beaucoup de trafic et beaucoup de pollution, la cesse à l'extérieur n'est pas appropriée. Et donc, ce qu'elles ont mis en place, c'est qu'une fois par semaine, elles allaient au parc pour faire la cesse à l'extérieur avec leurs petits hommes. les coussins, etc. Et ça, c'est une alternative qu'on peut trouver. C'est pour ça que j'aime expliquer que le modèle italien, c'est quelque chose qui peut s'ajuster en fonction de l'environnement où vous êtes. Quelque chose aussi que vous pouvez faire, même si ce n'est pas être à l'extérieur, c'est l'idée de naturaliser les activités que vous faites. Par exemple, au lieu de la pâte à modeler, vous pouvez utiliser l'argile. Vous pouvez faire des empreintes avec l'argile. Au lieu... de la peinture chimique, vous pouvez créer des couleurs végétales. Donc l'idée, c'est aussi de se dire, ok, je vais essayer d'extérioriser le maximum les moments de vie de crèche, mais comment est-ce que je peux aussi naturaliser les expériences de vie des enfants

  • Speaker #0

    C'est important pour les équipes de réfléchir à des sorties, des partenariats qu'elles peuvent mettre en place. Donc sur ce pilier-là, il y a vraiment cette réflexion à mener. de l'environnement de la crèche. Où est-ce qu'on est Qu'est-ce qu'on a autour de soi Quelles sont les possibilités du secteur Là, on est vraiment sur des choses qui s'adaptent, qui se personnalisent à chaque crèche, à chaque ville, à chaque environnement.

  • Speaker #1

    C'est pour ça aussi que c'est important de prendre le temps pour réfléchir en amont au projet pédagogique, à quelles sont les priorités et quelles sont les opportunités aussi de l'environnement. Parce que, par exemple, il y a des crèches qui peuvent très bien faire des repas à l'extérieur. ou des repas dans le parc, des petits pique-niques dans le parc à côté. D'autres crèches, elles n'auront pas cette possibilité, mais peut-être qu'elles ont le marché à côté, donc chaque mercredi, elles pourront aller au marché. Donc pour moi, c'est comment on peut ajuster le projet en fonction des opportunités que l'environnement nous offre et comment aussi trouver des idées créatives pour passer le maximum de temps à l'extérieur tout en préservant le bien-être et la sécurité des enfants et des équipes.

  • Speaker #0

    Et quand on parle de s'adapter et de cette adaptabilité, ce que je trouve intéressant, c'est l'idée de l'élaboration, du travail de réflexion et de formalisation. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'improvisation, on réfléchit, on regarde, qu'est-ce qu'on peut faire, comment on peut le mettre en place, comment on sécurise l'activité. Parce qu'évidemment, on ne dit pas comme ça, tiens, aujourd'hui, on va aller au parc, on va faire un pique-nique. On va aller faire la sieste avec 12 enfants ce midi, tiens j'ai une couverture. Il y a tout un travail d'élaboration et c'est ça aussi, c'est se mettre au travail pour aboutir à un projet bien ficelé, qui fonctionne, qui est sécurisant pour tout le monde. C'est aussi ça être professionnel.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi quelque chose pour moi d'hyper important pour montrer à quel point ce n'est pas juste une tendance l'éducation plénaire, ce n'est pas juste au monde, c'est une vraie réflexion pédagogique autour du bien-être. de l'enfant et de l'adulte et de la nature, bien sûr. Donc, c'est aussi l'idée de comment on peut, à travers notre projet, à travers notre réflexion et à travers notre projet pédagogique, ensuite le proposer à la PMI, le valider avec elle et le proposer aux parents pour les sécuriser aussi. Parce que le plus le projet sera bien défini et que toutes les parties seront en accord, plus ça va être simple, sa mise en place est fluide. Et donc, c'est ça aussi qu'on veut, que ce soit... fan et que ce soit amusant, pas juste quelque chose qui fait peur et que ça peut ressembler à un obstacle organisationnel.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut très bien ressembler à un obstacle organisationnel. Là, tu as tout à fait raison. Parce qu'en ce moment, on a beaucoup de boulot, on n'a pas toujours beaucoup de pros et on a des formations qui ne sont pas forcément suffisantes. Je pense que c'est pas mal de prendre un intervenant extérieur comme toi pour accompagner l'équipe parce que mine de rien, ça peut faire peur mais... ça peut être dangereux finalement de sortir de la crèche. Donc il faut aussi être bien préparé et pour enrichir vraiment son projet, mais en sécurité. J'ai l'impression qu'on a un peu dérivé sur le troisième pilier, puisque le troisième pilier, c'était la communauté. Et là, tu as parlé en fait des partenariats. Est-ce que j'ai bien compris Le troisième pilier, c'est bien créer des partenariats pour créer du lien entre la crèche et tout ce qui entoure la crèche.

  • Speaker #1

    C'est créer des partenariats, mais c'est surtout créer une communauté éducative. Donc, comment on peut créer une éducation communautaire qui permet à l'enfant de se sentir part de quelque chose de plus grand. Ce n'est pas juste la crèche et la maison, mais c'est quelque chose qui est en lien entre eux pour créer des projets pédagogiques qui soutiennent son développement, qui soutiennent son envie d'explorer le monde, sa curiosité, etc. Donc, c'est... L'idée de créer des partenariats avec, bien sûr, les institutions, donc la PMI et la CAF, de faire les choses en syntonie, en synergie avec elles, parce qu'on a le même but, c'est que les enfants aillent bien et puissent grandir dans des bonnes conditions de santé et qu'ils puissent s'exprimer au mieux dans leur potentialité, au mieux dans leur être. Après, il y a aussi comment créer une communauté avec les familles, donc comment ne pas couper ce lien entre familles. et crèche. Comment créer des ressources pour que les parents puissent se sentir bienvenus à la crèche et que les professionnels puissent aussi se sentir bienvenus dans la vie de l'enfant quand il n'est pas à la crèche. Donc comment créer aussi une syntonie et des projets communautaires avec les parents. Je pense par exemple au potager, je pense aussi par exemple à des ateliers parents-enfants, des cafés parents, mais aussi par exemple inviter les parents lors des sorties, ça c'est aussi quelque chose qui permet. aux parents de se rendre compte de à quel point c'est beau et c'est important de sortir en plein air avec les jeunes enfants. Mais ça va aussi montrer aux parents quelle est la difficulté parfois de l'équipe de sortir. Parce que ça m'arrive en formation qu'il y a des professionnels qui me disent je suis frustrée parfois parce que les parents arrivent à la crèche, ils me disent est-ce que les enfants sont sortis On dit non parce qu'on était en sous-effectif et les parents du coup étaient un peu déçus. C'est pour ça que permettre aux parents de venir voir les enfants, La sortie permet après de rentrer en empathie avec l'équipe et au contraire à l'équipe de rentrer en empathie avec les parents.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un problème qu'on a quand même très régulièrement. Les parents qui sont frustrés parce qu'on ne sort pas assez à leur goût et qui ne se rendent pas du tout compte de la contrainte que c'est et de la difficulté que ça peut être. C'est un vrai travail, en fait, de mettre en place les sorties à la crèche. Ce n'est pas la première fois qu'on en parle sur le podcast. Si je démarre un projet avec toi, par exemple, et que je me dis, bon ben là, j'ai vraiment envie de faire de l'outdoor, c'est quoi le déroulement dans le temps, le timing qu'il faut prévoir Est-ce que tu penses qu'on va faire ça en une fois, en une semaine Est-ce que, par exemple, tu vas venir la première semaine, on va faire une liste de tout ce qui est possible, et puis ensuite, la deuxième semaine, on va commencer à écrire des... Des process pour encadrer chaque activité et puis en fait on va les présenter la troisième semaine. Ce serait quoi la meilleure façon de le faire

  • Speaker #1

    La meilleure façon de le faire, c'est de former les directrices de crèche parce qu'elles ont une posture différente par rapport aux professionnels qui sont sur le terrain, notamment par rapport à la relation avec les familles et la relation avec les partenariats. Donc ça serait former les directrices pour qu'elles puissent impulser le changement. et justement le formaliser par rapport à la PMI, par rapport aux parents, par rapport à la communauté éducative, donc comment créer des partenariats, comment créer des protocoles.

  • Speaker #0

    Après, la deuxième partie, c'est former toute l'équipe. Et j'insiste sur toute l'équipe parce que les formations inter-entreprises sont très intéressantes parce que permettent aux porteuses de projets d'avoir des idées. Mais s'il y a toute l'équipe qui suit la formation initiale, ça va être beaucoup plus facile d'intégrer la pédagogie dans la crèche. Donc moi, ce que je propose d'habitude, c'est une formation qui s'appelle les fondamentaux de l'éducation plénaire dès la petite enfance. où on va voir ensemble quels sont les bienfaits de l'éducation en plein air pour avoir un discours qui convainque et qui aide à comprendre le pourquoi on met en place cette pédagogie. Après, on prend le temps pour parler des freins, des obstacles, des peurs des professionnels pour qu'ils puissent aussi en parler en équipe et se confronter sur ce qui les empêche de se sentir sereines en plein air. Et une deuxième partie de la journée où on va mettre les bases. 360 degrés, qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour qu'elles puissent déjà essayer, commencer à extérioriser le moment de vie, aménager l'espace, créer la communauté éducative. Et après, je propose en fonction de l'environnement où elles sont, des formations plus ciblées, par exemple aménagement de l'espace intérieur, aménagement des espaces extérieurs de la cour de crèche, comment organiser des sorties en sécurité, mais aussi interactives et enrichissantes tout au long de l'année. Il y a des formations aussi de comment créer une communauté éducative, comment être plus éco-responsable en crèche. Donc après, c'est en fonction aussi de l'envie de l'équipe. Qu'est-ce que l'équipe a envie d'approfondir Je pense que c'est hyper important d'écouter l'équipe et d'écouter les envies de l'équipe pour aller s'appuyer sur ça et former l'équipe sur ce qu'elles ont envie de développer dans leur projet pédagogique. Parce que bien sûr, l'environnement est très important et il faut... le prendre en compte dans la réalisation du projet. Mais le plus on va écouter l'équipe, les invites de l'équipe, les projets individuels des personnels, le plus le projet prendra vie parce que ça partira d'un espace d'enthousiasme et donc ça permettra aussi d'être durable. Si on impose quelque chose, ça va être plus compliqué. Et après, bien sûr, il y a une troisième partie, donc la formation des directrices, la formation de l'équipe et aussi je propose des réunions avec les parents. pour les sensibiliser, pour répondre à leurs questions, comme je faisais quand j'étais directrice de crèche, pour que tout le monde ait les mêmes bases.

  • Speaker #1

    Tout le monde part avec les informations et tout le monde est rassuré par le projet. Alors Elena, tu nous as donné des détails sur les trois piliers de ta méthode italienne pour faire de l'outdoor en crèche, et bien démarrer notre projet pour profiter de la saison du printemps, de profiter des beaux jours de cette année 2025. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret de ce que ça peut donner sur une semaine de crèche.

  • Speaker #0

    Je pense par exemple à une crèche que je connais très bien où on a structuré un planning d'obéissance qui permet une bonne organisation et que tout le monde soit au clair, soit pour les équipes, soit pour les parents. Donc le lundi, on faisait l'accueil et les deux parts à l'extérieur. Le matin, on faisait des activités créatives ou des ateliers potagers. Après on faisait la sieste à l'intérieur et le repas à l'intérieur aussi et l'après-midi on faisait une petite balade. L'idée c'était de recréer en dynamique après le week-end. Le mardi on faisait l'accueil et le départ toujours à l'extérieur si possible. Le matin on faisait une longue balade avec le pique-nique et après on rentrait à la crèche pour la sieste et l'après-midi c'était plutôt jeux libres et soins de l'espace extérieur. Le mercredi, c'était la journée marché et avec les enfants un peu plus grands, on allait au cinéma avec des propositions adaptées aux trasons. Et l'après-midi, on en profitait avec les fruits et les légumes qu'on avait achetés au marché pour faire des activités et pour éveiller les enfants à la saisonnalité des fruits et des légumes.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi du coup Des dégustations Je sais qu'à l'Institut Maria Montessori, on avait vu quand j'avais fait ma formation. Il y avait des petits qui, carrément, pelaient les concombres. On avait vu comment on faisait et tout. J'avais trouvé ça incroyable, parce que moi, j'aurais eu trop peur avec mes enfants de leur donner un économe à deux ans, deux, trois ans, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    On faisait surtout de la dégustation, mais aussi, par exemple, si on achetait des mélons, après, on utilisait les grains du mélon pour aller les planter au potager ou des activités hyper simples, mais qui permettaient aussi de suivre la saisonnalité. des fruits et légumes et après peut-être on racontait une histoire ou on écoutait des petites chansons sur les fruits et les légumes de ces ans donc tout ça ça permet d'introduire les enfants à la nature Le jeudi matin, c'était une petite balade en dehors de la crèche. On faisait le pique-nique à l'extérieur, donc pas trop loin de la crèche, mais ça permettait de changer de la quotidienneté, de faire le repas à l'extérieur de l'ensemble de la crèche. On faisait la sieste à l'extérieur pour les bébés. Et l'après-midi, on prenait soin du potager et on est restés dans la cour de crèche. Et le vendredi, c'était une autre sortie longue avec le pique-nique et la balade pour rentrer à la crèche. Donc la sieste, on la faisait à l'intérieur pour se reposer au mieux. Et l'après-midi, on organisait un goûter avec les parents pour finir en beauté notre semaine.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai bien tout compris, mais je vais essayer de résumer. Tu vas me dire si j'ai bien tout compris. Donc là, je suis dans une crèche où c'est très lisible, très structuré. Et déjà, cette crèche-là, elle a un espace extérieur. Donc j'ai pu faire... tous les matins et tous les soirs, l'accueil des parents en extérieur. Donc ça, c'est déjà le premier point. Après, il y a une activité potager qui est revenue deux fois dans la semaine, je crois. Et puis, tu as mentionné que le mercredi, c'était le jour de marché. Donc, il y a des choses qui sont fixées par l'environnement. Le jour de marché, on ne pourra pas le mettre un autre jour. Donc, le mercredi, c'est dédié à cette promenade au marché. Et ça implique aussi que l'après-midi, on a ces fruits et légumes qu'on a achetés le matin. Donc ça, c'est quelque chose qui est rythmé sur le jour de marché. Et puis, tu as parlé d'autre chose. J'ai bien aimé quand tu as dit que le lundi, on allait recréer une dynamique interne à la crèche parce qu'en fait, tout le monde revient de week-end. Donc, on va recréer cette dynamique de groupe en faisant une petite balade tous ensemble.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour se reposer parce que proposer une sortie longue le lundi, ça peut être un peu déstabilisant, surtout pour les enfants qui rentrent du week-end très fatigués. Pour moi, c'était aussi permettre à ces enfants de se reposer.

  • Speaker #1

    Il y a toute cette réflexion à avoir sur les moments de la semaine finalement. Puisque c'est pareil, le vendredi, tu as ce goûter avec les parents pour clôturer cette semaine où on a eu du lien avec tout le monde. Et puis là, on se dit un petit peu au revoir. J'aime beaucoup cette... C'est vrai que là, on passe très vite dessus. Mais ça donne un aperçu de toutes les réflexions qu'on peut mener. autour de cette structuration d'outdoor. Alors Elena, maintenant qu'on a vu les trois piliers de l'éducation outdoor à l'italienne et que tu nous as donné en plus un aperçu d'une organisation à la semaine, une semaine de crèche outdoor, est-ce que tu pourrais me donner quelques tips pour ma crèche qui est en milieu urbain Est-ce que tu as quelques conseils spécifiques pour cette crèche-là

  • Speaker #0

    Déjà, je commencerai par créer des partenariats soit avec la mairie, soit l'office de tourisme. pour savoir s'il y a des espaces verts qui peuvent être mis à disposition proche de votre crèche ou des parcs urbains où il y a un partenariat étroit et que vous pouvez mettre en place des activités régulières. Aussi, je commencerai peut-être avec l'aménagement de l'espace intérieur, donc à travers la végétalisation, à travers l'affichage de photos, d'images, de la nature, d'éveiller les enfants à des expériences sensorielles multiples avec des éléments de la nature, avec peut-être... Avoir peut-être un meuble avec une petite caisse, une caisse à trésors pour ramasser les éléments de la nature quand vous partez en sortie. Et avoir cette petite caisse de trésors que quand vous avez envie d'explorer ou d'inventer des petites histoires, de l'ouvrir et de raconter des histoires ou de se rappeler ce que vous avez vécu en plein air. Et après, bien sûr, aussi intégrer les parents. Demandez aux parents s'ils ont des idées, s'ils ont des envies de partager. des ateliers avec vous et aussi s'ils ont envie de mettre en place des aménagements avec vous. Je sais que dans une crèche que j'ai formée, ils ont mis en place un samedi un chantier participatif pour créer des propositions naturelles pour les enfants. Donc n'hésitez pas aussi de les intégrer et aussi de prendre contact avec tous les petits acteurs qui sont autour de vous. Moi d'habitude, ce que je fais en formation de directrice, C'est que je prends l'emplacement de la crèche sur Google Maps, je mets l'adresse et après j'ai des zooms et je regarde qu'est-ce qu'il y a autour. Et souvent, ça m'arrive que je trouve des petits partenariats qu'elle pourrait créer. Elle se dit, ah ben je ne savais pas qu'il y avait ça à côté de moi. Ah ben tiens, il y a un petit jardin partagé. Ah ben tiens, mon voisin, il a un super espace de potager. Est-ce que peut-être je peux prendre contact avec lui ? Donc c'est vrai qu'en milieu urbain, surtout si on n'a pas d'espace extérieur, ça va prendre le temps de réfléchir à votre projet et de trouver des solutions créatives. C'est ce qui va vous permettre aussi de bénéficier d'un contact régulier avec la nature qui est d'autant plus important en ville.

  • Speaker #1

    Bon, donc les crèches en milieu urbain, on ne baisse pas les bras. Il y a du travail, ça ne se fait pas tout seul. Mais si besoin, on peut faire appel à quelqu'un comme Héléna pour se faire aider et aboutir à ce projet. Parce que oui, c'est un petit peu de travail. Moi, là, tu m'as donné plein d'idées, plein d'envie, mais je vois bien que ça ne va pas se faire tout seul. Il va falloir explorer, trouver les meilleures idées, faire des choix, mettre en place des protocoles, etc. Donc, il y a un petit peu de travail. Mais à l'arrivée, je sais que ça va être vraiment hyper motivant et fédérateur pour mon équipe. Pour conclure cet épisode, déjà, est-ce que tu penses que j'ai bien compris le projet, que je suis prête pour me lancer dans l'outdoor pour cette belle saison

  • Speaker #0

    J'espère que tu es prête et si tu ne te sens pas prête, tu peux faire appel à moi. Je serais ravie de répondre à tes questions.

  • Speaker #1

    Alors, je n'hésiterai pas, Elena. Est-ce que tu as un dernier conseil à nous donner avant de dire au revoir aux auditeurs

  • Speaker #0

    Je vous dirais de profiter au maximum de cette belle saison, d'organiser des goûters dans le jardin avec les parents, des petites fêtes de printemps, mais aussi de vous féliciter pour chaque petit pas en avant que vous faites et de garder peut-être un petit cahier avec toutes les petites réussites que vous réussissez à mettre en place et surtout de kiffer, que c'est la clé de kiffer ces moments en plein air. de vivre ça avec enthousiasme et joie parce que c'est ce qui va vous permettre de continuer ce beau projet.

  • Speaker #1

    J'adore ton idée, Héléna, de mesurer vraiment mes avancées. Donc, je vais créer un carnet de suivi pour mesurer un petit peu tous les pas que je vais faire avec mon équipe pour faire ce projet outdoor. Et puis, je vais tout de suite choisir une date pour la fête du printemps. Et on va célébrer vraiment l'outdoor à la crèche. Écoute, merci beaucoup d'être venue sur le podcast aujourd'hui une deuxième fois. et de nous avoir aidé à démarrer le printemps 2025. À très bientôt, Elena.

  • Speaker #0

    À bientôt, Anne, merci. Bye

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Description

Le printemps est là, et avec lui, une opportunité parfaite pour transformer le quotidien des enfants ! Mais par où commencer ? Dans cet épisode, Hélène Barumerli t’apporte une méthode claire et inspirante pour intégrer la nature au cœur de ta crèche.


3 étapes clés pour un projet réussi :

Aménager des espaces qui éveillent tous les sens, dedans comme dehors

Extérioriser les moments de vie : repas, siestes, activités… même en ville, des solutions existent !

Créer une communauté éducative en impliquant parents et partenaires locaux


🎧 À travers des conseils pratiques, des exemples concrets et un planning type, cet épisode va t’aider à franchir le pas. Prêt(e) à réinventer l’accueil en crèche au grand air ?



Bonne écoute !


                ...              ...              ...              ...    

  

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Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous et bienvenue sur Références Petite Enfance. Aujourd'hui, c'est Héléna Barumerli qui revient sur le podcast. Héléna, tu étais déjà venue il y a quelques semaines pour parler de ta spécialité, c'est l'éducation outdoor. Merci d'être ici de nouveau aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Moëlle.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu vas nous parler de l'outdoor, mais vraiment d'un point de vue pratique. Comment on va aborder cette nouvelle saison, puisque c'est le début du printemps à l'heure où on se parle, on est le 25 mars, donc on est vraiment tout au début du printemps, et tu es là pour nous aider à aborder cette saison des beaux jours et en tirer le maximum de profit. C'est ça, Héléna C'est bien le thème dont tu veux parler aujourd'hui

  • Speaker #1

    C'est bien le thème dont on va parler aujourd'hui. Je suis ravie d'être là. J'espère donner le maximum de pistes et d'outils pratiques pour que le maximum de pros de la petite enfance puissent se lancer dans des beaux projets d'éducation plénaire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression qu'en ce moment, justement, en début de saison, tu as une recrudescence de demandes Est-ce que les crèches te sollicitent plus Est-ce que tu vois plus de mouvements

  • Speaker #1

    Je vois plus de mouvements et surtout, je vois plus de mises en pratique, mises en action. J'ai des directrices qui m'appellent et me disent maintenant, on a commencé la cestonne extérieure, on a commencé à faire des goûters, des repas à l'extérieur, des activités naturelles, à sortir davantage. Donc, je me dis que c'est le bon moment pour commencer un si beau projet et pour se lancer. Donc, ça fait vraiment plaisir de voir qu'après la formation, les stagiaires mettent en place ce qu'ils apprennent.

  • Speaker #0

    Par où on commence, Elena, pour cette nouvelle saison

  • Speaker #1

    Moi, je parle de l'éducation plénaire comme une approche, une pédagogie globale. Donc, pour moi, l'éducation plénaire n'est pas juste l'éveil à la nature. C'est une approche à 360 degrés qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs avec des expériences de nature, l'extériorisation du moment de vie de la crèche, donc l'accueil, les siestes, les repas, les activités, les sorties, le départ. Et aussi, une chose qui est très importante dans le modèle italien de crèche en semi-plein air, c'est la création d'une communauté éducative. avec les parents, avec la communauté locale et aussi avec les institutions, donc la CAF, la PMI, etc., pour qu'il y ait une vraie démarche collective vers une éducation, une pédagogie plus ouverte à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment ton modèle, le modèle duquel tu pars, c'est le modèle italien, c'est ça C'est vraiment ton modèle de base sur lequel tu t'es formée initialement

  • Speaker #1

    Oui, c'est le modèle que j'ai appris pendant mon master en éducation plein air. Et c'est aussi le modèle que j'ai appliqué quand j'étais directrice de crèche ou directrice adjointe en France et en Italie. Et c'est le modèle aussi que je trouve flexible, versatile par rapport à l'environnement où se trouve la crèche.

  • Speaker #0

    Oui, on peut s'adapter.

  • Speaker #1

    Oui, ça n'exclut personne et ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment important de pouvoir s'intégrer dans cette démarche, quel que soit notre... On n'est pas forcément tous des crèches rurales en plein air avec la ferme, etc. On n'a pas tous des jardins de 300 mètres carrés avec un auvent et tout le matériel qu'il faut pour dormir dehors. Et donc, ce que tu dis, c'est que c'est une méthode à laquelle on peut se raccrocher. On peut trouver des adaptations. Donc, tu as cité trois piliers. Il y a le pilier aménagement de l'espace. Il y a le pilier extériorisation des moments de vie. Et il y a le pilier communauté éducative, création de communautés autour de l'accueil.

  • Speaker #1

    Comme on disait au début de l'épisode, le printemps est la saison parfaite pour commencer un projet d'éducation plénaire. Déjà parce que la météo et les conditions climatiques, souvent, sont plus agréables et plus douces. Mais aussi, notre attitude en tant qu'êtres humains, on vit à l'intérieur de nous cette saison printanière. On est un peu comme les fleurs, on a envie de sortir. de faire des balades, d'aller à la rencontre aussi de cette nature qui se montre belle et attractive à nos yeux. Donc moi ce que j'adore du printemps c'est aussi le côté esthétique de la nature avec ses couleurs, ses formes, son envie de rayonner. Et c'est quelque chose qui invite au jeu et invite à des projets d'éducation plénaire en crèche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que même quand on n'est pas en crèche, d'ailleurs, quand le soleil commence à se montrer et qu'on sent qu'il fait meilleur, qu'on peut rentrer dans le placard à la grosse doudoune et sortir une petite veste, on a cette énergie, ce renouveau, on sent le renouveau de la nature. Et c'est vraiment une période où on a envie de faire plein de projets.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire que les saisons extérieures sont aussi le reflet de nos saisons antérieures. Donc, on sort de l'hiver, de ce moment un peu plus d'introspection, pour aller vers l'extérieur et vers l'autre aussi. Donc, les moments de partage, je pense par exemple à des choses super simples, mais des goûters dans le jardin ou des moments d'échange avec la communauté locale seront beaucoup plus faciles et plus propices pendant la saison de printemps. Et c'est donc le bon moment pour commencer un projet d'éducation en plein air autour des piliers qu'on a cités tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors j'imagine que tu vas nous donner un peu plus de détails sur chaque pilier.

  • Speaker #1

    Pour ce qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs de la crèche, l'idée ce n'est pas juste de végétaliser les espaces, ce qui est déjà très bien, mais d'essayer de créer des espaces biophiliques à l'heure.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire des espaces biophiliques, Elena Je ne connais pas ce terme.

  • Speaker #1

    Alors, la biophilie, c'est l'amour pour la nature. Et c'est Wilson qu'on en parle en 1960. Et il explique que l'être humain a une attirance innée vers tout ce qui est vivant, vers les êtres vivants. Et donc, il y a Keller qui est un architecte qui commence à se demander quels sont les modèles, quelles sont les caractéristiques de la nature. qui font du bien à l'être humain, soit au niveau physique, soit au niveau psychologique, pour pouvoir les introduire dans des environnements urbanisés. Et donc Keller parle pour la première fois de biophilic design, donc un design qui permet de créer justement ce lien avec le vivant et ce lien avec la nature pour qu'on puisse en bénéficier même dans nos espaces de vie urbanisés et fermés. Des études montrent que 90% de notre temps, on le passe dans des espaces fermés et souvent, ils sont dépourvus de contact avec la nature. Comme je disais tout à l'heure, les plantes, c'est déjà très bien parce que ça permet de se reconnecter visuellement à la nature, à éveiller aussi un respect et un soin d'autres êtres vivants. Mais ce n'est pas juste ça l'expérience de nature. Quand on va par exemple se balader en forêt, même juste en se baladant, il y a tout. tous les sens qui sont pris en compte, donc les parfums, les bruits, les sensations du corps, les sensations tactiles, les goûts, etc.

  • Speaker #0

    C'est une expérience beaucoup plus complète, donc si je comprends bien, c'est quand même bien d'avoir des plantes à l'intérieur, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. C'est ça que tu veux dire Oui,

  • Speaker #1

    ce n'est pas juste ça. Par exemple, l'idée, c'est d'essayer de recréer cette expérience multisensorielle à l'intérieur ou dans la cour de crèche pour que l'enfant puisse puisse avoir une richesse sensorielle propre des environnements naturels.

  • Speaker #0

    D'accord, donc je vais devoir rajouter du bruit, de l'odeur, différentes sources de sensations.

  • Speaker #1

    Par exemple, quand un bébé dort à l'intérieur et qu'il regarde le plafond blanc, il aura très peu de sensations olfactives, auditives, etc. Quand un enfant, par exemple, fait la sieste sous un arbre, Avant de s'endormir, il y aura plein d'expériences et de contacts avec un vivant qui lui permet de s'éveiller à un environnement qui est beaucoup plus riche que l'environnement intérieur. Donc ce qu'on peut faire à l'intérieur, par exemple, c'est de mettre une petite playlist avec les bris blancs de la nature. On peut utiliser des parfums du printemps, par exemple de la lavande séchée ou des hydrolats, par exemple. Pour permettre à l'enfant, même en ville, même si on n'a pas d'espace extérieur, de faire l'expérience de nature.

  • Speaker #0

    Créer un lien avec des sensations qu'on retrouve dans la forêt, dans un parc, dans l'extérieur.

  • Speaker #1

    Surtout si on commence de l'intérieur, après quand l'enfant va à l'extérieur, il aura quand même des repères. Et donc, ça sera plus simple pour lui de rentrer en contact avec le monde vivant et surtout de se sentir à l'aise avec ce monde qui est différent peut-être de celui qu'il connaît.

  • Speaker #0

    Il va retrouver... ses sensations dans la nature quand il va sortir avec ses parents, etc. Ce n'est pas que des choses qui vont sortir d'une enceinte Bluetooth, c'est des choses qu'il va retrouver ensuite.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi de là qu'il commence le lien entre intérieur et extérieur, et c'est pour ça qu'on parle de semi-plein air, parce que ce n'est pas juste plein air, outdoor intégral, on passe aussi de moment à l'intérieur. Donc l'idée de créer cette libre circulation et ce lien. entre intérieur et extérieur, pour moi, est super important. Et quelque chose aussi de très important dans les espaces de vie intérieure, si on n'a pas un espace court de crèche, c'est hyper important d'éviter la surcharge des espaces, d'essayer le minimalisme, mais un minimalisme choisi et réfléchi. C'est quelque chose que, bien sûr, il faut... Prendre le temps pour comprendre ce qui nous stresse dans notre environnement et aussi ce qui nous permet de nous sentir bien, quelles sont les choses qui nous permettent de nous sentir bien et de continuer à les appliquer et à les intégrer dans nos espaces de vie intérieurs, mais aussi d'essayer que les espaces intérieurs soient des espaces sains, donc de se rappeler, de bien arrêter les espaces, de varier la lumière. pour essayer de reproduire ce qui se passe à l'extérieur. Parce que, par exemple, quand on a des néons en crèche, on a toujours le même degré de luminosité, ce qui impacte notre rythme circadien, notre rythme sommeil-veille. Donc, c'est hyper important de pouvoir moduler les lumières et aussi essayer le plus possible de réduire le bruit à l'intérieur et d'essayer d'éveiller les enfants à un autre bruit. Les bluies blancs, justement, permettent... que même s'il y a un bruit qui est plus fort, plus intense, des enfants qui pleurent, les bruits des voitures, etc., le bruit blanc permet à notre aide de capter ce bruit et d'épaiser le système nerveux.

  • Speaker #0

    Ça apaise, ouais. Ok, donc tu proposes déjà de végétaliser les espaces, si j'ai bien écouté, et puis ensuite d'utiliser des playlists de bruit blanc de la nature, d'utiliser nos variateurs, parce qu'en général, on en a dans les crèches. pour ne pas avoir une luminosité trop constante, qui est quand même une variation qui correspond au rythme circadien. Et puis, tu proposes aussi de bien aérer les espaces. Ensuite, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre Donc là, on a vu le sens de l'ouïe. Tu as parlé aussi des parfums avec la lavande séchée et les hydrolats de fleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'odeur, on peut faire aussi une aromatique avec des petits pots de recyclage. On peut mettre différentes matières naturelles, ça peut être de la mousse, ça peut être de l'hygiène, ça peut être de l'écorce, ça peut être des pommes de pain. Et créer ces petites boîtes qu'on utilise pour réveiller les enfants. Et après on peut faire aussi une petite chasse au trésor des parfums pour que les enfants puissent aussi apprendre à utiliser leur nez. Ça c'est quelque chose que je vois quand je commence un projet avec des enfants. Ils ne vont pas spontanément, j'ai l'impression, sentir le parfum d'une fleur si ce n'est pas l'adulte qui les a éveillés à ça. Donc, commencer petit à petit à donner le bon exemple à comment on rentre en lien sensoriel avec la nature, c'est super important. Et autre chose qu'on peut faire, bien sûr, par rapport à l'aménagement, c'est de créer des espaces de motricité. Parce qu'on a parlé de la sensorialité, on parle aussi beaucoup. en outdoor education de l'importance de la motricité des enfants qui puissent bouger, qui puissent grimper, qui puissent se rouler, qui puissent utiliser leur corps dans toute sa potentialité pour pouvoir se développer en toute santé. Et le printemps c'est aussi le meilleur moment pour créer quelque chose qui est fantastique pour les jeunes enfants et pour les adultes aussi, c'est le potager. Quelle meilleure activité qu'un potager, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, à l'extérieur pour réveiller les enfants, soit au respect du vivant, mais aussi à la motricité, au mouvement bilatéral, à l'équilibre, à la coordination, au sensoriel, parce que le potager permet de développer tous les sens en une activité.

  • Speaker #0

    Pas évident le potager quand même, tu as déjà travaillé avec des crèches sur ce type de projet Parce que pour moi par exemple, si je fais un potager en deux jours, tout le monde est mort, je ne sais pas. Les plantes, dès qu'elles me voient, elles se suicident.

  • Speaker #1

    Quand je n'étais pas encore éducatrice plénaire, j'avais le même souci. Donc oui, après, c'est sûr que ce n'est pas évident d'apprendre toutes les techniques. Mais j'ai déjà fait des projets de potager en crèche. Et en fait, j'ai une astuce à donner aux auditeurs, aux auditrices. C'est l'idée d'avoir un bac de terre loin. Du bac potager, pour moi l'idée c'est qu'on fasse l'activité potager et que ce potager soit protégé. Parce que si on le laisse en libre accès, vous ne verrez pas la plante grandir et le processus du cycle du vivant. Donc l'idée du potager c'est quand même réussir à faire grandir ce petit grain qu'on va s'aimer. pour les enfants, pour qu'ils puissent quand même utiliser la terre et cette matière qui est quand même noble. L'idée, c'est d'avoir un autre bac pour qu'ils puissent expérimenter en toute liberté et nous, on n'ait pas non plus cette posture de négation d'une activité que pour eux, c'est important.

  • Speaker #0

    Au lieu de leur dire non, il ne faut pas toucher parce que tu vas tuer les plantes, on fait un autre bac où on peut toucher. Et donc, il y a un bac où il ne faut pas trop toucher parce que sinon, les plantes, elles vont mourir. Et un bac où on peut patouiller dedans.

  • Speaker #1

    On peut ritualiser quand même l'activité jardinage. Et donc quand même y accéder tous les jours, même deux fois par jour. Mais ça c'est quelque chose, et justement c'est pour apprendre le respect du vivant. C'est l'idée de, ok, il faut du temps, il faut de la patience, il faut du respect. Et à travers cette activité, on peut apprendre le respect du vivant.

  • Speaker #0

    En fait, tu vas apprendre beaucoup de choses. Ce n'est pas juste un potager. Il y a vraiment ce... beaucoup d'aspects qui viennent dans la pédagogie de ce projet, puisque tu donnes des règles, tu as un rituel, il y a de la régularité, il y a une évolution, il y a le vivant, il y a plein de choses dans cette activité. Et puis l'enfant, tu lui expliques que l'autre bac, on peut y toucher sans tuer la plante, sans abîmer la plante. Donc on a toute une présentation à faire à l'enfant.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et ça c'est quelque chose qu'on peut apprendre, on peut faire des formations pour comment... Créer un potager de A à Z en crèche, c'est vrai que ce n'est pas évident. Il y a aussi des plantes qui se sont plus appropriées en fonction des vacances. Parce qu'après, quand on part en vacances en août, c'est dommage que nos potagers meurent. Donc voilà, il y a toutes des choses qu'on peut apprendre. Mais pour moi, le potager, ça reste avec la mode qui tient les deux premières choses que je mets en place. quand je commence un projet de crèche semi-plénière.

  • Speaker #0

    Donc toi, quand tu bosses avec des crèches, tu as la mud kitchen et le potager qui sont les projets phares. Et tu m'as déjà donné pas mal d'infos sur les potagers auxquels je n'avais pas pensé. Typiquement, quel plant choisir pour ne pas qu'il y ait le meurtre pendant les vacances. En tout cas, je pense que si on n'est pas vraiment très branché sur le jardinage, il faut quand même apprendre pas mal de choses pour que ça marche. Mais ça donne vraiment envie de le faire. Tu as d'autres choses à dire sur ce premier pilier de l'aménagement biophilique ou est-ce qu'on passe au pilier extériorisation des moments de vie Je pense qu'on peut passer au deuxième pilier.

  • Speaker #1

    Après, on pourrait passer au nom de la palais de l'aménagement. Oui,

  • Speaker #0

    il y a encore plein de choses à faire en fait. Je sais que tu m'avais parlé, par exemple, d'afficher des images de fleurs, d'insectes, etc. Donc, on a encore plein de choses qu'on peut faire. On peut utiliser aussi, je pense, des imagiers. Enfin, voilà, il y a pas mal de trucs à faire. Mais pour ne pas faire un épisode de deux heures, passons à notre deuxième pilier. qui est l'extériorisation des moments de vie.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un pilier que, notamment au printemps, on peut le développer au mieux. Parce que, comme on disait tout à l'heure, la météo se prête bien, notre état d'esprit aussi. Donc, l'idée, c'est d'essayer de vivre le maximum de temps à l'extérieur de la crèche. Et donc, que l'extérieur ne soit pas juste une annexe de la crèche, mais que ce soit un peu le cœur pour le centre de la pédagogie et de la quotidiennité. des enfants et des professionnels, mais aussi des parents. Souvent, quand on parle d'extérioriser les moments de vie en crèche, on pense aux enfants et aux professionnels. Mais quand on commence, par exemple, à faire l'accueil et le départ dehors, on permet aussi aux parents de se rendre compte qu'est-ce que ça veut dire être à l'extérieur. On permet aux parents aussi de passer un quart d'heure, 20 minutes chaque jour à l'extérieur. Et peut-être qu'après, ils vont travailler devant l'ordinateur toute la journée. Donc c'est aussi... un moyen pour sensibiliser les parents à cette pédagogie et pour passer avec eux un bon moment.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de l'accueil et de... Enfin, les accueils, d'arrivée et de départ des enfants. Évidemment, ça, c'est quand j'ai un jardin ou un espace extérieur, en tout cas à la crèche, puisqu'on va faire les accueils. Donc, on n'est pas au parc, on est vraiment dans la crèche. Mais il y a d'autres choses qu'on peut faire pour extérioriser nos moments de vie si on n'a pas de jardin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être qu'on ne fera pas l'accueil et le départ dehors, peut-être qu'on fera plutôt des sorties ou qu'on créera des partenariats avec les acteurs locaux. Je pense par exemple à une équipe que j'ai formée, elles n'avaient pas d'espace extérieur mais elles étaient à côté d'un EHPAD et donc elles bénéficiaient de l'espace extérieur de l'EHPAD pour faire des sorties et pour faire des activités avec les personnes âgées ou même pour partager des moments avec les parents. Même si vous êtes en ville, l'idée c'est de s'ouvrir à la communauté et de voir aussi quels sont les espaces verts où vous pouvez faire des activités, où vous pouvez faire des sorties. Si vous ne pouvez pas faire l'accueil et le départ dehors, il y a plein d'autres possibilités pour vivre le maximum de temps à l'extérieur. Je pense à un autre exemple d'une crèche parisienne, qu'elle n'avait pas d'espace extérieur naturel ou quand même propice à la cession extérieure, parce que bien sûr si... Si l'extérieur de la crèche est à côté d'une grande route avec beaucoup de trafic et beaucoup de pollution, la cesse à l'extérieur n'est pas appropriée. Et donc, ce qu'elles ont mis en place, c'est qu'une fois par semaine, elles allaient au parc pour faire la cesse à l'extérieur avec leurs petits hommes. les coussins, etc. Et ça, c'est une alternative qu'on peut trouver. C'est pour ça que j'aime expliquer que le modèle italien, c'est quelque chose qui peut s'ajuster en fonction de l'environnement où vous êtes. Quelque chose aussi que vous pouvez faire, même si ce n'est pas être à l'extérieur, c'est l'idée de naturaliser les activités que vous faites. Par exemple, au lieu de la pâte à modeler, vous pouvez utiliser l'argile. Vous pouvez faire des empreintes avec l'argile. Au lieu... de la peinture chimique, vous pouvez créer des couleurs végétales. Donc l'idée, c'est aussi de se dire, ok, je vais essayer d'extérioriser le maximum les moments de vie de crèche, mais comment est-ce que je peux aussi naturaliser les expériences de vie des enfants

  • Speaker #0

    C'est important pour les équipes de réfléchir à des sorties, des partenariats qu'elles peuvent mettre en place. Donc sur ce pilier-là, il y a vraiment cette réflexion à mener. de l'environnement de la crèche. Où est-ce qu'on est Qu'est-ce qu'on a autour de soi Quelles sont les possibilités du secteur Là, on est vraiment sur des choses qui s'adaptent, qui se personnalisent à chaque crèche, à chaque ville, à chaque environnement.

  • Speaker #1

    C'est pour ça aussi que c'est important de prendre le temps pour réfléchir en amont au projet pédagogique, à quelles sont les priorités et quelles sont les opportunités aussi de l'environnement. Parce que, par exemple, il y a des crèches qui peuvent très bien faire des repas à l'extérieur. ou des repas dans le parc, des petits pique-niques dans le parc à côté. D'autres crèches, elles n'auront pas cette possibilité, mais peut-être qu'elles ont le marché à côté, donc chaque mercredi, elles pourront aller au marché. Donc pour moi, c'est comment on peut ajuster le projet en fonction des opportunités que l'environnement nous offre et comment aussi trouver des idées créatives pour passer le maximum de temps à l'extérieur tout en préservant le bien-être et la sécurité des enfants et des équipes.

  • Speaker #0

    Et quand on parle de s'adapter et de cette adaptabilité, ce que je trouve intéressant, c'est l'idée de l'élaboration, du travail de réflexion et de formalisation. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'improvisation, on réfléchit, on regarde, qu'est-ce qu'on peut faire, comment on peut le mettre en place, comment on sécurise l'activité. Parce qu'évidemment, on ne dit pas comme ça, tiens, aujourd'hui, on va aller au parc, on va faire un pique-nique. On va aller faire la sieste avec 12 enfants ce midi, tiens j'ai une couverture. Il y a tout un travail d'élaboration et c'est ça aussi, c'est se mettre au travail pour aboutir à un projet bien ficelé, qui fonctionne, qui est sécurisant pour tout le monde. C'est aussi ça être professionnel.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi quelque chose pour moi d'hyper important pour montrer à quel point ce n'est pas juste une tendance l'éducation plénaire, ce n'est pas juste au monde, c'est une vraie réflexion pédagogique autour du bien-être. de l'enfant et de l'adulte et de la nature, bien sûr. Donc, c'est aussi l'idée de comment on peut, à travers notre projet, à travers notre réflexion et à travers notre projet pédagogique, ensuite le proposer à la PMI, le valider avec elle et le proposer aux parents pour les sécuriser aussi. Parce que le plus le projet sera bien défini et que toutes les parties seront en accord, plus ça va être simple, sa mise en place est fluide. Et donc, c'est ça aussi qu'on veut, que ce soit... fan et que ce soit amusant, pas juste quelque chose qui fait peur et que ça peut ressembler à un obstacle organisationnel.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut très bien ressembler à un obstacle organisationnel. Là, tu as tout à fait raison. Parce qu'en ce moment, on a beaucoup de boulot, on n'a pas toujours beaucoup de pros et on a des formations qui ne sont pas forcément suffisantes. Je pense que c'est pas mal de prendre un intervenant extérieur comme toi pour accompagner l'équipe parce que mine de rien, ça peut faire peur mais... ça peut être dangereux finalement de sortir de la crèche. Donc il faut aussi être bien préparé et pour enrichir vraiment son projet, mais en sécurité. J'ai l'impression qu'on a un peu dérivé sur le troisième pilier, puisque le troisième pilier, c'était la communauté. Et là, tu as parlé en fait des partenariats. Est-ce que j'ai bien compris Le troisième pilier, c'est bien créer des partenariats pour créer du lien entre la crèche et tout ce qui entoure la crèche.

  • Speaker #1

    C'est créer des partenariats, mais c'est surtout créer une communauté éducative. Donc, comment on peut créer une éducation communautaire qui permet à l'enfant de se sentir part de quelque chose de plus grand. Ce n'est pas juste la crèche et la maison, mais c'est quelque chose qui est en lien entre eux pour créer des projets pédagogiques qui soutiennent son développement, qui soutiennent son envie d'explorer le monde, sa curiosité, etc. Donc, c'est... L'idée de créer des partenariats avec, bien sûr, les institutions, donc la PMI et la CAF, de faire les choses en syntonie, en synergie avec elles, parce qu'on a le même but, c'est que les enfants aillent bien et puissent grandir dans des bonnes conditions de santé et qu'ils puissent s'exprimer au mieux dans leur potentialité, au mieux dans leur être. Après, il y a aussi comment créer une communauté avec les familles, donc comment ne pas couper ce lien entre familles. et crèche. Comment créer des ressources pour que les parents puissent se sentir bienvenus à la crèche et que les professionnels puissent aussi se sentir bienvenus dans la vie de l'enfant quand il n'est pas à la crèche. Donc comment créer aussi une syntonie et des projets communautaires avec les parents. Je pense par exemple au potager, je pense aussi par exemple à des ateliers parents-enfants, des cafés parents, mais aussi par exemple inviter les parents lors des sorties, ça c'est aussi quelque chose qui permet. aux parents de se rendre compte de à quel point c'est beau et c'est important de sortir en plein air avec les jeunes enfants. Mais ça va aussi montrer aux parents quelle est la difficulté parfois de l'équipe de sortir. Parce que ça m'arrive en formation qu'il y a des professionnels qui me disent je suis frustrée parfois parce que les parents arrivent à la crèche, ils me disent est-ce que les enfants sont sortis On dit non parce qu'on était en sous-effectif et les parents du coup étaient un peu déçus. C'est pour ça que permettre aux parents de venir voir les enfants, La sortie permet après de rentrer en empathie avec l'équipe et au contraire à l'équipe de rentrer en empathie avec les parents.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un problème qu'on a quand même très régulièrement. Les parents qui sont frustrés parce qu'on ne sort pas assez à leur goût et qui ne se rendent pas du tout compte de la contrainte que c'est et de la difficulté que ça peut être. C'est un vrai travail, en fait, de mettre en place les sorties à la crèche. Ce n'est pas la première fois qu'on en parle sur le podcast. Si je démarre un projet avec toi, par exemple, et que je me dis, bon ben là, j'ai vraiment envie de faire de l'outdoor, c'est quoi le déroulement dans le temps, le timing qu'il faut prévoir Est-ce que tu penses qu'on va faire ça en une fois, en une semaine Est-ce que, par exemple, tu vas venir la première semaine, on va faire une liste de tout ce qui est possible, et puis ensuite, la deuxième semaine, on va commencer à écrire des... Des process pour encadrer chaque activité et puis en fait on va les présenter la troisième semaine. Ce serait quoi la meilleure façon de le faire

  • Speaker #1

    La meilleure façon de le faire, c'est de former les directrices de crèche parce qu'elles ont une posture différente par rapport aux professionnels qui sont sur le terrain, notamment par rapport à la relation avec les familles et la relation avec les partenariats. Donc ça serait former les directrices pour qu'elles puissent impulser le changement. et justement le formaliser par rapport à la PMI, par rapport aux parents, par rapport à la communauté éducative, donc comment créer des partenariats, comment créer des protocoles.

  • Speaker #0

    Après, la deuxième partie, c'est former toute l'équipe. Et j'insiste sur toute l'équipe parce que les formations inter-entreprises sont très intéressantes parce que permettent aux porteuses de projets d'avoir des idées. Mais s'il y a toute l'équipe qui suit la formation initiale, ça va être beaucoup plus facile d'intégrer la pédagogie dans la crèche. Donc moi, ce que je propose d'habitude, c'est une formation qui s'appelle les fondamentaux de l'éducation plénaire dès la petite enfance. où on va voir ensemble quels sont les bienfaits de l'éducation en plein air pour avoir un discours qui convainque et qui aide à comprendre le pourquoi on met en place cette pédagogie. Après, on prend le temps pour parler des freins, des obstacles, des peurs des professionnels pour qu'ils puissent aussi en parler en équipe et se confronter sur ce qui les empêche de se sentir sereines en plein air. Et une deuxième partie de la journée où on va mettre les bases. 360 degrés, qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour qu'elles puissent déjà essayer, commencer à extérioriser le moment de vie, aménager l'espace, créer la communauté éducative. Et après, je propose en fonction de l'environnement où elles sont, des formations plus ciblées, par exemple aménagement de l'espace intérieur, aménagement des espaces extérieurs de la cour de crèche, comment organiser des sorties en sécurité, mais aussi interactives et enrichissantes tout au long de l'année. Il y a des formations aussi de comment créer une communauté éducative, comment être plus éco-responsable en crèche. Donc après, c'est en fonction aussi de l'envie de l'équipe. Qu'est-ce que l'équipe a envie d'approfondir Je pense que c'est hyper important d'écouter l'équipe et d'écouter les envies de l'équipe pour aller s'appuyer sur ça et former l'équipe sur ce qu'elles ont envie de développer dans leur projet pédagogique. Parce que bien sûr, l'environnement est très important et il faut... le prendre en compte dans la réalisation du projet. Mais le plus on va écouter l'équipe, les invites de l'équipe, les projets individuels des personnels, le plus le projet prendra vie parce que ça partira d'un espace d'enthousiasme et donc ça permettra aussi d'être durable. Si on impose quelque chose, ça va être plus compliqué. Et après, bien sûr, il y a une troisième partie, donc la formation des directrices, la formation de l'équipe et aussi je propose des réunions avec les parents. pour les sensibiliser, pour répondre à leurs questions, comme je faisais quand j'étais directrice de crèche, pour que tout le monde ait les mêmes bases.

  • Speaker #1

    Tout le monde part avec les informations et tout le monde est rassuré par le projet. Alors Elena, tu nous as donné des détails sur les trois piliers de ta méthode italienne pour faire de l'outdoor en crèche, et bien démarrer notre projet pour profiter de la saison du printemps, de profiter des beaux jours de cette année 2025. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret de ce que ça peut donner sur une semaine de crèche.

  • Speaker #0

    Je pense par exemple à une crèche que je connais très bien où on a structuré un planning d'obéissance qui permet une bonne organisation et que tout le monde soit au clair, soit pour les équipes, soit pour les parents. Donc le lundi, on faisait l'accueil et les deux parts à l'extérieur. Le matin, on faisait des activités créatives ou des ateliers potagers. Après on faisait la sieste à l'intérieur et le repas à l'intérieur aussi et l'après-midi on faisait une petite balade. L'idée c'était de recréer en dynamique après le week-end. Le mardi on faisait l'accueil et le départ toujours à l'extérieur si possible. Le matin on faisait une longue balade avec le pique-nique et après on rentrait à la crèche pour la sieste et l'après-midi c'était plutôt jeux libres et soins de l'espace extérieur. Le mercredi, c'était la journée marché et avec les enfants un peu plus grands, on allait au cinéma avec des propositions adaptées aux trasons. Et l'après-midi, on en profitait avec les fruits et les légumes qu'on avait achetés au marché pour faire des activités et pour éveiller les enfants à la saisonnalité des fruits et des légumes.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi du coup Des dégustations Je sais qu'à l'Institut Maria Montessori, on avait vu quand j'avais fait ma formation. Il y avait des petits qui, carrément, pelaient les concombres. On avait vu comment on faisait et tout. J'avais trouvé ça incroyable, parce que moi, j'aurais eu trop peur avec mes enfants de leur donner un économe à deux ans, deux, trois ans, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    On faisait surtout de la dégustation, mais aussi, par exemple, si on achetait des mélons, après, on utilisait les grains du mélon pour aller les planter au potager ou des activités hyper simples, mais qui permettaient aussi de suivre la saisonnalité. des fruits et légumes et après peut-être on racontait une histoire ou on écoutait des petites chansons sur les fruits et les légumes de ces ans donc tout ça ça permet d'introduire les enfants à la nature Le jeudi matin, c'était une petite balade en dehors de la crèche. On faisait le pique-nique à l'extérieur, donc pas trop loin de la crèche, mais ça permettait de changer de la quotidienneté, de faire le repas à l'extérieur de l'ensemble de la crèche. On faisait la sieste à l'extérieur pour les bébés. Et l'après-midi, on prenait soin du potager et on est restés dans la cour de crèche. Et le vendredi, c'était une autre sortie longue avec le pique-nique et la balade pour rentrer à la crèche. Donc la sieste, on la faisait à l'intérieur pour se reposer au mieux. Et l'après-midi, on organisait un goûter avec les parents pour finir en beauté notre semaine.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai bien tout compris, mais je vais essayer de résumer. Tu vas me dire si j'ai bien tout compris. Donc là, je suis dans une crèche où c'est très lisible, très structuré. Et déjà, cette crèche-là, elle a un espace extérieur. Donc j'ai pu faire... tous les matins et tous les soirs, l'accueil des parents en extérieur. Donc ça, c'est déjà le premier point. Après, il y a une activité potager qui est revenue deux fois dans la semaine, je crois. Et puis, tu as mentionné que le mercredi, c'était le jour de marché. Donc, il y a des choses qui sont fixées par l'environnement. Le jour de marché, on ne pourra pas le mettre un autre jour. Donc, le mercredi, c'est dédié à cette promenade au marché. Et ça implique aussi que l'après-midi, on a ces fruits et légumes qu'on a achetés le matin. Donc ça, c'est quelque chose qui est rythmé sur le jour de marché. Et puis, tu as parlé d'autre chose. J'ai bien aimé quand tu as dit que le lundi, on allait recréer une dynamique interne à la crèche parce qu'en fait, tout le monde revient de week-end. Donc, on va recréer cette dynamique de groupe en faisant une petite balade tous ensemble.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour se reposer parce que proposer une sortie longue le lundi, ça peut être un peu déstabilisant, surtout pour les enfants qui rentrent du week-end très fatigués. Pour moi, c'était aussi permettre à ces enfants de se reposer.

  • Speaker #1

    Il y a toute cette réflexion à avoir sur les moments de la semaine finalement. Puisque c'est pareil, le vendredi, tu as ce goûter avec les parents pour clôturer cette semaine où on a eu du lien avec tout le monde. Et puis là, on se dit un petit peu au revoir. J'aime beaucoup cette... C'est vrai que là, on passe très vite dessus. Mais ça donne un aperçu de toutes les réflexions qu'on peut mener. autour de cette structuration d'outdoor. Alors Elena, maintenant qu'on a vu les trois piliers de l'éducation outdoor à l'italienne et que tu nous as donné en plus un aperçu d'une organisation à la semaine, une semaine de crèche outdoor, est-ce que tu pourrais me donner quelques tips pour ma crèche qui est en milieu urbain Est-ce que tu as quelques conseils spécifiques pour cette crèche-là

  • Speaker #0

    Déjà, je commencerai par créer des partenariats soit avec la mairie, soit l'office de tourisme. pour savoir s'il y a des espaces verts qui peuvent être mis à disposition proche de votre crèche ou des parcs urbains où il y a un partenariat étroit et que vous pouvez mettre en place des activités régulières. Aussi, je commencerai peut-être avec l'aménagement de l'espace intérieur, donc à travers la végétalisation, à travers l'affichage de photos, d'images, de la nature, d'éveiller les enfants à des expériences sensorielles multiples avec des éléments de la nature, avec peut-être... Avoir peut-être un meuble avec une petite caisse, une caisse à trésors pour ramasser les éléments de la nature quand vous partez en sortie. Et avoir cette petite caisse de trésors que quand vous avez envie d'explorer ou d'inventer des petites histoires, de l'ouvrir et de raconter des histoires ou de se rappeler ce que vous avez vécu en plein air. Et après, bien sûr, aussi intégrer les parents. Demandez aux parents s'ils ont des idées, s'ils ont des envies de partager. des ateliers avec vous et aussi s'ils ont envie de mettre en place des aménagements avec vous. Je sais que dans une crèche que j'ai formée, ils ont mis en place un samedi un chantier participatif pour créer des propositions naturelles pour les enfants. Donc n'hésitez pas aussi de les intégrer et aussi de prendre contact avec tous les petits acteurs qui sont autour de vous. Moi d'habitude, ce que je fais en formation de directrice, C'est que je prends l'emplacement de la crèche sur Google Maps, je mets l'adresse et après j'ai des zooms et je regarde qu'est-ce qu'il y a autour. Et souvent, ça m'arrive que je trouve des petits partenariats qu'elle pourrait créer. Elle se dit, ah ben je ne savais pas qu'il y avait ça à côté de moi. Ah ben tiens, il y a un petit jardin partagé. Ah ben tiens, mon voisin, il a un super espace de potager. Est-ce que peut-être je peux prendre contact avec lui ? Donc c'est vrai qu'en milieu urbain, surtout si on n'a pas d'espace extérieur, ça va prendre le temps de réfléchir à votre projet et de trouver des solutions créatives. C'est ce qui va vous permettre aussi de bénéficier d'un contact régulier avec la nature qui est d'autant plus important en ville.

  • Speaker #1

    Bon, donc les crèches en milieu urbain, on ne baisse pas les bras. Il y a du travail, ça ne se fait pas tout seul. Mais si besoin, on peut faire appel à quelqu'un comme Héléna pour se faire aider et aboutir à ce projet. Parce que oui, c'est un petit peu de travail. Moi, là, tu m'as donné plein d'idées, plein d'envie, mais je vois bien que ça ne va pas se faire tout seul. Il va falloir explorer, trouver les meilleures idées, faire des choix, mettre en place des protocoles, etc. Donc, il y a un petit peu de travail. Mais à l'arrivée, je sais que ça va être vraiment hyper motivant et fédérateur pour mon équipe. Pour conclure cet épisode, déjà, est-ce que tu penses que j'ai bien compris le projet, que je suis prête pour me lancer dans l'outdoor pour cette belle saison

  • Speaker #0

    J'espère que tu es prête et si tu ne te sens pas prête, tu peux faire appel à moi. Je serais ravie de répondre à tes questions.

  • Speaker #1

    Alors, je n'hésiterai pas, Elena. Est-ce que tu as un dernier conseil à nous donner avant de dire au revoir aux auditeurs

  • Speaker #0

    Je vous dirais de profiter au maximum de cette belle saison, d'organiser des goûters dans le jardin avec les parents, des petites fêtes de printemps, mais aussi de vous féliciter pour chaque petit pas en avant que vous faites et de garder peut-être un petit cahier avec toutes les petites réussites que vous réussissez à mettre en place et surtout de kiffer, que c'est la clé de kiffer ces moments en plein air. de vivre ça avec enthousiasme et joie parce que c'est ce qui va vous permettre de continuer ce beau projet.

  • Speaker #1

    J'adore ton idée, Héléna, de mesurer vraiment mes avancées. Donc, je vais créer un carnet de suivi pour mesurer un petit peu tous les pas que je vais faire avec mon équipe pour faire ce projet outdoor. Et puis, je vais tout de suite choisir une date pour la fête du printemps. Et on va célébrer vraiment l'outdoor à la crèche. Écoute, merci beaucoup d'être venue sur le podcast aujourd'hui une deuxième fois. et de nous avoir aidé à démarrer le printemps 2025. À très bientôt, Elena.

  • Speaker #0

    À bientôt, Anne, merci. Bye

Description

Le printemps est là, et avec lui, une opportunité parfaite pour transformer le quotidien des enfants ! Mais par où commencer ? Dans cet épisode, Hélène Barumerli t’apporte une méthode claire et inspirante pour intégrer la nature au cœur de ta crèche.


3 étapes clés pour un projet réussi :

Aménager des espaces qui éveillent tous les sens, dedans comme dehors

Extérioriser les moments de vie : repas, siestes, activités… même en ville, des solutions existent !

Créer une communauté éducative en impliquant parents et partenaires locaux


🎧 À travers des conseils pratiques, des exemples concrets et un planning type, cet épisode va t’aider à franchir le pas. Prêt(e) à réinventer l’accueil en crèche au grand air ?



Bonne écoute !


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Les ressources de l'épisode:

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Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous et bienvenue sur Références Petite Enfance. Aujourd'hui, c'est Héléna Barumerli qui revient sur le podcast. Héléna, tu étais déjà venue il y a quelques semaines pour parler de ta spécialité, c'est l'éducation outdoor. Merci d'être ici de nouveau aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Moëlle.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu vas nous parler de l'outdoor, mais vraiment d'un point de vue pratique. Comment on va aborder cette nouvelle saison, puisque c'est le début du printemps à l'heure où on se parle, on est le 25 mars, donc on est vraiment tout au début du printemps, et tu es là pour nous aider à aborder cette saison des beaux jours et en tirer le maximum de profit. C'est ça, Héléna C'est bien le thème dont tu veux parler aujourd'hui

  • Speaker #1

    C'est bien le thème dont on va parler aujourd'hui. Je suis ravie d'être là. J'espère donner le maximum de pistes et d'outils pratiques pour que le maximum de pros de la petite enfance puissent se lancer dans des beaux projets d'éducation plénaire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression qu'en ce moment, justement, en début de saison, tu as une recrudescence de demandes Est-ce que les crèches te sollicitent plus Est-ce que tu vois plus de mouvements

  • Speaker #1

    Je vois plus de mouvements et surtout, je vois plus de mises en pratique, mises en action. J'ai des directrices qui m'appellent et me disent maintenant, on a commencé la cestonne extérieure, on a commencé à faire des goûters, des repas à l'extérieur, des activités naturelles, à sortir davantage. Donc, je me dis que c'est le bon moment pour commencer un si beau projet et pour se lancer. Donc, ça fait vraiment plaisir de voir qu'après la formation, les stagiaires mettent en place ce qu'ils apprennent.

  • Speaker #0

    Par où on commence, Elena, pour cette nouvelle saison

  • Speaker #1

    Moi, je parle de l'éducation plénaire comme une approche, une pédagogie globale. Donc, pour moi, l'éducation plénaire n'est pas juste l'éveil à la nature. C'est une approche à 360 degrés qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs avec des expériences de nature, l'extériorisation du moment de vie de la crèche, donc l'accueil, les siestes, les repas, les activités, les sorties, le départ. Et aussi, une chose qui est très importante dans le modèle italien de crèche en semi-plein air, c'est la création d'une communauté éducative. avec les parents, avec la communauté locale et aussi avec les institutions, donc la CAF, la PMI, etc., pour qu'il y ait une vraie démarche collective vers une éducation, une pédagogie plus ouverte à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment ton modèle, le modèle duquel tu pars, c'est le modèle italien, c'est ça C'est vraiment ton modèle de base sur lequel tu t'es formée initialement

  • Speaker #1

    Oui, c'est le modèle que j'ai appris pendant mon master en éducation plein air. Et c'est aussi le modèle que j'ai appliqué quand j'étais directrice de crèche ou directrice adjointe en France et en Italie. Et c'est le modèle aussi que je trouve flexible, versatile par rapport à l'environnement où se trouve la crèche.

  • Speaker #0

    Oui, on peut s'adapter.

  • Speaker #1

    Oui, ça n'exclut personne et ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vraiment important de pouvoir s'intégrer dans cette démarche, quel que soit notre... On n'est pas forcément tous des crèches rurales en plein air avec la ferme, etc. On n'a pas tous des jardins de 300 mètres carrés avec un auvent et tout le matériel qu'il faut pour dormir dehors. Et donc, ce que tu dis, c'est que c'est une méthode à laquelle on peut se raccrocher. On peut trouver des adaptations. Donc, tu as cité trois piliers. Il y a le pilier aménagement de l'espace. Il y a le pilier extériorisation des moments de vie. Et il y a le pilier communauté éducative, création de communautés autour de l'accueil.

  • Speaker #1

    Comme on disait au début de l'épisode, le printemps est la saison parfaite pour commencer un projet d'éducation plénaire. Déjà parce que la météo et les conditions climatiques, souvent, sont plus agréables et plus douces. Mais aussi, notre attitude en tant qu'êtres humains, on vit à l'intérieur de nous cette saison printanière. On est un peu comme les fleurs, on a envie de sortir. de faire des balades, d'aller à la rencontre aussi de cette nature qui se montre belle et attractive à nos yeux. Donc moi ce que j'adore du printemps c'est aussi le côté esthétique de la nature avec ses couleurs, ses formes, son envie de rayonner. Et c'est quelque chose qui invite au jeu et invite à des projets d'éducation plénaire en crèche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que même quand on n'est pas en crèche, d'ailleurs, quand le soleil commence à se montrer et qu'on sent qu'il fait meilleur, qu'on peut rentrer dans le placard à la grosse doudoune et sortir une petite veste, on a cette énergie, ce renouveau, on sent le renouveau de la nature. Et c'est vraiment une période où on a envie de faire plein de projets.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire que les saisons extérieures sont aussi le reflet de nos saisons antérieures. Donc, on sort de l'hiver, de ce moment un peu plus d'introspection, pour aller vers l'extérieur et vers l'autre aussi. Donc, les moments de partage, je pense par exemple à des choses super simples, mais des goûters dans le jardin ou des moments d'échange avec la communauté locale seront beaucoup plus faciles et plus propices pendant la saison de printemps. Et c'est donc le bon moment pour commencer un projet d'éducation en plein air autour des piliers qu'on a cités tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Alors j'imagine que tu vas nous donner un peu plus de détails sur chaque pilier.

  • Speaker #1

    Pour ce qui concerne l'aménagement des espaces intérieurs et extérieurs de la crèche, l'idée ce n'est pas juste de végétaliser les espaces, ce qui est déjà très bien, mais d'essayer de créer des espaces biophiliques à l'heure.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire des espaces biophiliques, Elena Je ne connais pas ce terme.

  • Speaker #1

    Alors, la biophilie, c'est l'amour pour la nature. Et c'est Wilson qu'on en parle en 1960. Et il explique que l'être humain a une attirance innée vers tout ce qui est vivant, vers les êtres vivants. Et donc, il y a Keller qui est un architecte qui commence à se demander quels sont les modèles, quelles sont les caractéristiques de la nature. qui font du bien à l'être humain, soit au niveau physique, soit au niveau psychologique, pour pouvoir les introduire dans des environnements urbanisés. Et donc Keller parle pour la première fois de biophilic design, donc un design qui permet de créer justement ce lien avec le vivant et ce lien avec la nature pour qu'on puisse en bénéficier même dans nos espaces de vie urbanisés et fermés. Des études montrent que 90% de notre temps, on le passe dans des espaces fermés et souvent, ils sont dépourvus de contact avec la nature. Comme je disais tout à l'heure, les plantes, c'est déjà très bien parce que ça permet de se reconnecter visuellement à la nature, à éveiller aussi un respect et un soin d'autres êtres vivants. Mais ce n'est pas juste ça l'expérience de nature. Quand on va par exemple se balader en forêt, même juste en se baladant, il y a tout. tous les sens qui sont pris en compte, donc les parfums, les bruits, les sensations du corps, les sensations tactiles, les goûts, etc.

  • Speaker #0

    C'est une expérience beaucoup plus complète, donc si je comprends bien, c'est quand même bien d'avoir des plantes à l'intérieur, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. C'est ça que tu veux dire Oui,

  • Speaker #1

    ce n'est pas juste ça. Par exemple, l'idée, c'est d'essayer de recréer cette expérience multisensorielle à l'intérieur ou dans la cour de crèche pour que l'enfant puisse puisse avoir une richesse sensorielle propre des environnements naturels.

  • Speaker #0

    D'accord, donc je vais devoir rajouter du bruit, de l'odeur, différentes sources de sensations.

  • Speaker #1

    Par exemple, quand un bébé dort à l'intérieur et qu'il regarde le plafond blanc, il aura très peu de sensations olfactives, auditives, etc. Quand un enfant, par exemple, fait la sieste sous un arbre, Avant de s'endormir, il y aura plein d'expériences et de contacts avec un vivant qui lui permet de s'éveiller à un environnement qui est beaucoup plus riche que l'environnement intérieur. Donc ce qu'on peut faire à l'intérieur, par exemple, c'est de mettre une petite playlist avec les bris blancs de la nature. On peut utiliser des parfums du printemps, par exemple de la lavande séchée ou des hydrolats, par exemple. Pour permettre à l'enfant, même en ville, même si on n'a pas d'espace extérieur, de faire l'expérience de nature.

  • Speaker #0

    Créer un lien avec des sensations qu'on retrouve dans la forêt, dans un parc, dans l'extérieur.

  • Speaker #1

    Surtout si on commence de l'intérieur, après quand l'enfant va à l'extérieur, il aura quand même des repères. Et donc, ça sera plus simple pour lui de rentrer en contact avec le monde vivant et surtout de se sentir à l'aise avec ce monde qui est différent peut-être de celui qu'il connaît.

  • Speaker #0

    Il va retrouver... ses sensations dans la nature quand il va sortir avec ses parents, etc. Ce n'est pas que des choses qui vont sortir d'une enceinte Bluetooth, c'est des choses qu'il va retrouver ensuite.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi de là qu'il commence le lien entre intérieur et extérieur, et c'est pour ça qu'on parle de semi-plein air, parce que ce n'est pas juste plein air, outdoor intégral, on passe aussi de moment à l'intérieur. Donc l'idée de créer cette libre circulation et ce lien. entre intérieur et extérieur, pour moi, est super important. Et quelque chose aussi de très important dans les espaces de vie intérieure, si on n'a pas un espace court de crèche, c'est hyper important d'éviter la surcharge des espaces, d'essayer le minimalisme, mais un minimalisme choisi et réfléchi. C'est quelque chose que, bien sûr, il faut... Prendre le temps pour comprendre ce qui nous stresse dans notre environnement et aussi ce qui nous permet de nous sentir bien, quelles sont les choses qui nous permettent de nous sentir bien et de continuer à les appliquer et à les intégrer dans nos espaces de vie intérieurs, mais aussi d'essayer que les espaces intérieurs soient des espaces sains, donc de se rappeler, de bien arrêter les espaces, de varier la lumière. pour essayer de reproduire ce qui se passe à l'extérieur. Parce que, par exemple, quand on a des néons en crèche, on a toujours le même degré de luminosité, ce qui impacte notre rythme circadien, notre rythme sommeil-veille. Donc, c'est hyper important de pouvoir moduler les lumières et aussi essayer le plus possible de réduire le bruit à l'intérieur et d'essayer d'éveiller les enfants à un autre bruit. Les bluies blancs, justement, permettent... que même s'il y a un bruit qui est plus fort, plus intense, des enfants qui pleurent, les bruits des voitures, etc., le bruit blanc permet à notre aide de capter ce bruit et d'épaiser le système nerveux.

  • Speaker #0

    Ça apaise, ouais. Ok, donc tu proposes déjà de végétaliser les espaces, si j'ai bien écouté, et puis ensuite d'utiliser des playlists de bruit blanc de la nature, d'utiliser nos variateurs, parce qu'en général, on en a dans les crèches. pour ne pas avoir une luminosité trop constante, qui est quand même une variation qui correspond au rythme circadien. Et puis, tu proposes aussi de bien aérer les espaces. Ensuite, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre Donc là, on a vu le sens de l'ouïe. Tu as parlé aussi des parfums avec la lavande séchée et les hydrolats de fleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'odeur, on peut faire aussi une aromatique avec des petits pots de recyclage. On peut mettre différentes matières naturelles, ça peut être de la mousse, ça peut être de l'hygiène, ça peut être de l'écorce, ça peut être des pommes de pain. Et créer ces petites boîtes qu'on utilise pour réveiller les enfants. Et après on peut faire aussi une petite chasse au trésor des parfums pour que les enfants puissent aussi apprendre à utiliser leur nez. Ça c'est quelque chose que je vois quand je commence un projet avec des enfants. Ils ne vont pas spontanément, j'ai l'impression, sentir le parfum d'une fleur si ce n'est pas l'adulte qui les a éveillés à ça. Donc, commencer petit à petit à donner le bon exemple à comment on rentre en lien sensoriel avec la nature, c'est super important. Et autre chose qu'on peut faire, bien sûr, par rapport à l'aménagement, c'est de créer des espaces de motricité. Parce qu'on a parlé de la sensorialité, on parle aussi beaucoup. en outdoor education de l'importance de la motricité des enfants qui puissent bouger, qui puissent grimper, qui puissent se rouler, qui puissent utiliser leur corps dans toute sa potentialité pour pouvoir se développer en toute santé. Et le printemps c'est aussi le meilleur moment pour créer quelque chose qui est fantastique pour les jeunes enfants et pour les adultes aussi, c'est le potager. Quelle meilleure activité qu'un potager, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, à l'extérieur pour réveiller les enfants, soit au respect du vivant, mais aussi à la motricité, au mouvement bilatéral, à l'équilibre, à la coordination, au sensoriel, parce que le potager permet de développer tous les sens en une activité.

  • Speaker #0

    Pas évident le potager quand même, tu as déjà travaillé avec des crèches sur ce type de projet Parce que pour moi par exemple, si je fais un potager en deux jours, tout le monde est mort, je ne sais pas. Les plantes, dès qu'elles me voient, elles se suicident.

  • Speaker #1

    Quand je n'étais pas encore éducatrice plénaire, j'avais le même souci. Donc oui, après, c'est sûr que ce n'est pas évident d'apprendre toutes les techniques. Mais j'ai déjà fait des projets de potager en crèche. Et en fait, j'ai une astuce à donner aux auditeurs, aux auditrices. C'est l'idée d'avoir un bac de terre loin. Du bac potager, pour moi l'idée c'est qu'on fasse l'activité potager et que ce potager soit protégé. Parce que si on le laisse en libre accès, vous ne verrez pas la plante grandir et le processus du cycle du vivant. Donc l'idée du potager c'est quand même réussir à faire grandir ce petit grain qu'on va s'aimer. pour les enfants, pour qu'ils puissent quand même utiliser la terre et cette matière qui est quand même noble. L'idée, c'est d'avoir un autre bac pour qu'ils puissent expérimenter en toute liberté et nous, on n'ait pas non plus cette posture de négation d'une activité que pour eux, c'est important.

  • Speaker #0

    Au lieu de leur dire non, il ne faut pas toucher parce que tu vas tuer les plantes, on fait un autre bac où on peut toucher. Et donc, il y a un bac où il ne faut pas trop toucher parce que sinon, les plantes, elles vont mourir. Et un bac où on peut patouiller dedans.

  • Speaker #1

    On peut ritualiser quand même l'activité jardinage. Et donc quand même y accéder tous les jours, même deux fois par jour. Mais ça c'est quelque chose, et justement c'est pour apprendre le respect du vivant. C'est l'idée de, ok, il faut du temps, il faut de la patience, il faut du respect. Et à travers cette activité, on peut apprendre le respect du vivant.

  • Speaker #0

    En fait, tu vas apprendre beaucoup de choses. Ce n'est pas juste un potager. Il y a vraiment ce... beaucoup d'aspects qui viennent dans la pédagogie de ce projet, puisque tu donnes des règles, tu as un rituel, il y a de la régularité, il y a une évolution, il y a le vivant, il y a plein de choses dans cette activité. Et puis l'enfant, tu lui expliques que l'autre bac, on peut y toucher sans tuer la plante, sans abîmer la plante. Donc on a toute une présentation à faire à l'enfant.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et ça c'est quelque chose qu'on peut apprendre, on peut faire des formations pour comment... Créer un potager de A à Z en crèche, c'est vrai que ce n'est pas évident. Il y a aussi des plantes qui se sont plus appropriées en fonction des vacances. Parce qu'après, quand on part en vacances en août, c'est dommage que nos potagers meurent. Donc voilà, il y a toutes des choses qu'on peut apprendre. Mais pour moi, le potager, ça reste avec la mode qui tient les deux premières choses que je mets en place. quand je commence un projet de crèche semi-plénière.

  • Speaker #0

    Donc toi, quand tu bosses avec des crèches, tu as la mud kitchen et le potager qui sont les projets phares. Et tu m'as déjà donné pas mal d'infos sur les potagers auxquels je n'avais pas pensé. Typiquement, quel plant choisir pour ne pas qu'il y ait le meurtre pendant les vacances. En tout cas, je pense que si on n'est pas vraiment très branché sur le jardinage, il faut quand même apprendre pas mal de choses pour que ça marche. Mais ça donne vraiment envie de le faire. Tu as d'autres choses à dire sur ce premier pilier de l'aménagement biophilique ou est-ce qu'on passe au pilier extériorisation des moments de vie Je pense qu'on peut passer au deuxième pilier.

  • Speaker #1

    Après, on pourrait passer au nom de la palais de l'aménagement. Oui,

  • Speaker #0

    il y a encore plein de choses à faire en fait. Je sais que tu m'avais parlé, par exemple, d'afficher des images de fleurs, d'insectes, etc. Donc, on a encore plein de choses qu'on peut faire. On peut utiliser aussi, je pense, des imagiers. Enfin, voilà, il y a pas mal de trucs à faire. Mais pour ne pas faire un épisode de deux heures, passons à notre deuxième pilier. qui est l'extériorisation des moments de vie.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un pilier que, notamment au printemps, on peut le développer au mieux. Parce que, comme on disait tout à l'heure, la météo se prête bien, notre état d'esprit aussi. Donc, l'idée, c'est d'essayer de vivre le maximum de temps à l'extérieur de la crèche. Et donc, que l'extérieur ne soit pas juste une annexe de la crèche, mais que ce soit un peu le cœur pour le centre de la pédagogie et de la quotidiennité. des enfants et des professionnels, mais aussi des parents. Souvent, quand on parle d'extérioriser les moments de vie en crèche, on pense aux enfants et aux professionnels. Mais quand on commence, par exemple, à faire l'accueil et le départ dehors, on permet aussi aux parents de se rendre compte qu'est-ce que ça veut dire être à l'extérieur. On permet aux parents aussi de passer un quart d'heure, 20 minutes chaque jour à l'extérieur. Et peut-être qu'après, ils vont travailler devant l'ordinateur toute la journée. Donc c'est aussi... un moyen pour sensibiliser les parents à cette pédagogie et pour passer avec eux un bon moment.

  • Speaker #0

    Donc là, tu parles de l'accueil et de... Enfin, les accueils, d'arrivée et de départ des enfants. Évidemment, ça, c'est quand j'ai un jardin ou un espace extérieur, en tout cas à la crèche, puisqu'on va faire les accueils. Donc, on n'est pas au parc, on est vraiment dans la crèche. Mais il y a d'autres choses qu'on peut faire pour extérioriser nos moments de vie si on n'a pas de jardin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être qu'on ne fera pas l'accueil et le départ dehors, peut-être qu'on fera plutôt des sorties ou qu'on créera des partenariats avec les acteurs locaux. Je pense par exemple à une équipe que j'ai formée, elles n'avaient pas d'espace extérieur mais elles étaient à côté d'un EHPAD et donc elles bénéficiaient de l'espace extérieur de l'EHPAD pour faire des sorties et pour faire des activités avec les personnes âgées ou même pour partager des moments avec les parents. Même si vous êtes en ville, l'idée c'est de s'ouvrir à la communauté et de voir aussi quels sont les espaces verts où vous pouvez faire des activités, où vous pouvez faire des sorties. Si vous ne pouvez pas faire l'accueil et le départ dehors, il y a plein d'autres possibilités pour vivre le maximum de temps à l'extérieur. Je pense à un autre exemple d'une crèche parisienne, qu'elle n'avait pas d'espace extérieur naturel ou quand même propice à la cession extérieure, parce que bien sûr si... Si l'extérieur de la crèche est à côté d'une grande route avec beaucoup de trafic et beaucoup de pollution, la cesse à l'extérieur n'est pas appropriée. Et donc, ce qu'elles ont mis en place, c'est qu'une fois par semaine, elles allaient au parc pour faire la cesse à l'extérieur avec leurs petits hommes. les coussins, etc. Et ça, c'est une alternative qu'on peut trouver. C'est pour ça que j'aime expliquer que le modèle italien, c'est quelque chose qui peut s'ajuster en fonction de l'environnement où vous êtes. Quelque chose aussi que vous pouvez faire, même si ce n'est pas être à l'extérieur, c'est l'idée de naturaliser les activités que vous faites. Par exemple, au lieu de la pâte à modeler, vous pouvez utiliser l'argile. Vous pouvez faire des empreintes avec l'argile. Au lieu... de la peinture chimique, vous pouvez créer des couleurs végétales. Donc l'idée, c'est aussi de se dire, ok, je vais essayer d'extérioriser le maximum les moments de vie de crèche, mais comment est-ce que je peux aussi naturaliser les expériences de vie des enfants

  • Speaker #0

    C'est important pour les équipes de réfléchir à des sorties, des partenariats qu'elles peuvent mettre en place. Donc sur ce pilier-là, il y a vraiment cette réflexion à mener. de l'environnement de la crèche. Où est-ce qu'on est Qu'est-ce qu'on a autour de soi Quelles sont les possibilités du secteur Là, on est vraiment sur des choses qui s'adaptent, qui se personnalisent à chaque crèche, à chaque ville, à chaque environnement.

  • Speaker #1

    C'est pour ça aussi que c'est important de prendre le temps pour réfléchir en amont au projet pédagogique, à quelles sont les priorités et quelles sont les opportunités aussi de l'environnement. Parce que, par exemple, il y a des crèches qui peuvent très bien faire des repas à l'extérieur. ou des repas dans le parc, des petits pique-niques dans le parc à côté. D'autres crèches, elles n'auront pas cette possibilité, mais peut-être qu'elles ont le marché à côté, donc chaque mercredi, elles pourront aller au marché. Donc pour moi, c'est comment on peut ajuster le projet en fonction des opportunités que l'environnement nous offre et comment aussi trouver des idées créatives pour passer le maximum de temps à l'extérieur tout en préservant le bien-être et la sécurité des enfants et des équipes.

  • Speaker #0

    Et quand on parle de s'adapter et de cette adaptabilité, ce que je trouve intéressant, c'est l'idée de l'élaboration, du travail de réflexion et de formalisation. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'improvisation, on réfléchit, on regarde, qu'est-ce qu'on peut faire, comment on peut le mettre en place, comment on sécurise l'activité. Parce qu'évidemment, on ne dit pas comme ça, tiens, aujourd'hui, on va aller au parc, on va faire un pique-nique. On va aller faire la sieste avec 12 enfants ce midi, tiens j'ai une couverture. Il y a tout un travail d'élaboration et c'est ça aussi, c'est se mettre au travail pour aboutir à un projet bien ficelé, qui fonctionne, qui est sécurisant pour tout le monde. C'est aussi ça être professionnel.

  • Speaker #1

    Et c'est aussi quelque chose pour moi d'hyper important pour montrer à quel point ce n'est pas juste une tendance l'éducation plénaire, ce n'est pas juste au monde, c'est une vraie réflexion pédagogique autour du bien-être. de l'enfant et de l'adulte et de la nature, bien sûr. Donc, c'est aussi l'idée de comment on peut, à travers notre projet, à travers notre réflexion et à travers notre projet pédagogique, ensuite le proposer à la PMI, le valider avec elle et le proposer aux parents pour les sécuriser aussi. Parce que le plus le projet sera bien défini et que toutes les parties seront en accord, plus ça va être simple, sa mise en place est fluide. Et donc, c'est ça aussi qu'on veut, que ce soit... fan et que ce soit amusant, pas juste quelque chose qui fait peur et que ça peut ressembler à un obstacle organisationnel.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut très bien ressembler à un obstacle organisationnel. Là, tu as tout à fait raison. Parce qu'en ce moment, on a beaucoup de boulot, on n'a pas toujours beaucoup de pros et on a des formations qui ne sont pas forcément suffisantes. Je pense que c'est pas mal de prendre un intervenant extérieur comme toi pour accompagner l'équipe parce que mine de rien, ça peut faire peur mais... ça peut être dangereux finalement de sortir de la crèche. Donc il faut aussi être bien préparé et pour enrichir vraiment son projet, mais en sécurité. J'ai l'impression qu'on a un peu dérivé sur le troisième pilier, puisque le troisième pilier, c'était la communauté. Et là, tu as parlé en fait des partenariats. Est-ce que j'ai bien compris Le troisième pilier, c'est bien créer des partenariats pour créer du lien entre la crèche et tout ce qui entoure la crèche.

  • Speaker #1

    C'est créer des partenariats, mais c'est surtout créer une communauté éducative. Donc, comment on peut créer une éducation communautaire qui permet à l'enfant de se sentir part de quelque chose de plus grand. Ce n'est pas juste la crèche et la maison, mais c'est quelque chose qui est en lien entre eux pour créer des projets pédagogiques qui soutiennent son développement, qui soutiennent son envie d'explorer le monde, sa curiosité, etc. Donc, c'est... L'idée de créer des partenariats avec, bien sûr, les institutions, donc la PMI et la CAF, de faire les choses en syntonie, en synergie avec elles, parce qu'on a le même but, c'est que les enfants aillent bien et puissent grandir dans des bonnes conditions de santé et qu'ils puissent s'exprimer au mieux dans leur potentialité, au mieux dans leur être. Après, il y a aussi comment créer une communauté avec les familles, donc comment ne pas couper ce lien entre familles. et crèche. Comment créer des ressources pour que les parents puissent se sentir bienvenus à la crèche et que les professionnels puissent aussi se sentir bienvenus dans la vie de l'enfant quand il n'est pas à la crèche. Donc comment créer aussi une syntonie et des projets communautaires avec les parents. Je pense par exemple au potager, je pense aussi par exemple à des ateliers parents-enfants, des cafés parents, mais aussi par exemple inviter les parents lors des sorties, ça c'est aussi quelque chose qui permet. aux parents de se rendre compte de à quel point c'est beau et c'est important de sortir en plein air avec les jeunes enfants. Mais ça va aussi montrer aux parents quelle est la difficulté parfois de l'équipe de sortir. Parce que ça m'arrive en formation qu'il y a des professionnels qui me disent je suis frustrée parfois parce que les parents arrivent à la crèche, ils me disent est-ce que les enfants sont sortis On dit non parce qu'on était en sous-effectif et les parents du coup étaient un peu déçus. C'est pour ça que permettre aux parents de venir voir les enfants, La sortie permet après de rentrer en empathie avec l'équipe et au contraire à l'équipe de rentrer en empathie avec les parents.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un problème qu'on a quand même très régulièrement. Les parents qui sont frustrés parce qu'on ne sort pas assez à leur goût et qui ne se rendent pas du tout compte de la contrainte que c'est et de la difficulté que ça peut être. C'est un vrai travail, en fait, de mettre en place les sorties à la crèche. Ce n'est pas la première fois qu'on en parle sur le podcast. Si je démarre un projet avec toi, par exemple, et que je me dis, bon ben là, j'ai vraiment envie de faire de l'outdoor, c'est quoi le déroulement dans le temps, le timing qu'il faut prévoir Est-ce que tu penses qu'on va faire ça en une fois, en une semaine Est-ce que, par exemple, tu vas venir la première semaine, on va faire une liste de tout ce qui est possible, et puis ensuite, la deuxième semaine, on va commencer à écrire des... Des process pour encadrer chaque activité et puis en fait on va les présenter la troisième semaine. Ce serait quoi la meilleure façon de le faire

  • Speaker #1

    La meilleure façon de le faire, c'est de former les directrices de crèche parce qu'elles ont une posture différente par rapport aux professionnels qui sont sur le terrain, notamment par rapport à la relation avec les familles et la relation avec les partenariats. Donc ça serait former les directrices pour qu'elles puissent impulser le changement. et justement le formaliser par rapport à la PMI, par rapport aux parents, par rapport à la communauté éducative, donc comment créer des partenariats, comment créer des protocoles.

  • Speaker #0

    Après, la deuxième partie, c'est former toute l'équipe. Et j'insiste sur toute l'équipe parce que les formations inter-entreprises sont très intéressantes parce que permettent aux porteuses de projets d'avoir des idées. Mais s'il y a toute l'équipe qui suit la formation initiale, ça va être beaucoup plus facile d'intégrer la pédagogie dans la crèche. Donc moi, ce que je propose d'habitude, c'est une formation qui s'appelle les fondamentaux de l'éducation plénaire dès la petite enfance. où on va voir ensemble quels sont les bienfaits de l'éducation en plein air pour avoir un discours qui convainque et qui aide à comprendre le pourquoi on met en place cette pédagogie. Après, on prend le temps pour parler des freins, des obstacles, des peurs des professionnels pour qu'ils puissent aussi en parler en équipe et se confronter sur ce qui les empêche de se sentir sereines en plein air. Et une deuxième partie de la journée où on va mettre les bases. 360 degrés, qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour qu'elles puissent déjà essayer, commencer à extérioriser le moment de vie, aménager l'espace, créer la communauté éducative. Et après, je propose en fonction de l'environnement où elles sont, des formations plus ciblées, par exemple aménagement de l'espace intérieur, aménagement des espaces extérieurs de la cour de crèche, comment organiser des sorties en sécurité, mais aussi interactives et enrichissantes tout au long de l'année. Il y a des formations aussi de comment créer une communauté éducative, comment être plus éco-responsable en crèche. Donc après, c'est en fonction aussi de l'envie de l'équipe. Qu'est-ce que l'équipe a envie d'approfondir Je pense que c'est hyper important d'écouter l'équipe et d'écouter les envies de l'équipe pour aller s'appuyer sur ça et former l'équipe sur ce qu'elles ont envie de développer dans leur projet pédagogique. Parce que bien sûr, l'environnement est très important et il faut... le prendre en compte dans la réalisation du projet. Mais le plus on va écouter l'équipe, les invites de l'équipe, les projets individuels des personnels, le plus le projet prendra vie parce que ça partira d'un espace d'enthousiasme et donc ça permettra aussi d'être durable. Si on impose quelque chose, ça va être plus compliqué. Et après, bien sûr, il y a une troisième partie, donc la formation des directrices, la formation de l'équipe et aussi je propose des réunions avec les parents. pour les sensibiliser, pour répondre à leurs questions, comme je faisais quand j'étais directrice de crèche, pour que tout le monde ait les mêmes bases.

  • Speaker #1

    Tout le monde part avec les informations et tout le monde est rassuré par le projet. Alors Elena, tu nous as donné des détails sur les trois piliers de ta méthode italienne pour faire de l'outdoor en crèche, et bien démarrer notre projet pour profiter de la saison du printemps, de profiter des beaux jours de cette année 2025. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret de ce que ça peut donner sur une semaine de crèche.

  • Speaker #0

    Je pense par exemple à une crèche que je connais très bien où on a structuré un planning d'obéissance qui permet une bonne organisation et que tout le monde soit au clair, soit pour les équipes, soit pour les parents. Donc le lundi, on faisait l'accueil et les deux parts à l'extérieur. Le matin, on faisait des activités créatives ou des ateliers potagers. Après on faisait la sieste à l'intérieur et le repas à l'intérieur aussi et l'après-midi on faisait une petite balade. L'idée c'était de recréer en dynamique après le week-end. Le mardi on faisait l'accueil et le départ toujours à l'extérieur si possible. Le matin on faisait une longue balade avec le pique-nique et après on rentrait à la crèche pour la sieste et l'après-midi c'était plutôt jeux libres et soins de l'espace extérieur. Le mercredi, c'était la journée marché et avec les enfants un peu plus grands, on allait au cinéma avec des propositions adaptées aux trasons. Et l'après-midi, on en profitait avec les fruits et les légumes qu'on avait achetés au marché pour faire des activités et pour éveiller les enfants à la saisonnalité des fruits et des légumes.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi du coup Des dégustations Je sais qu'à l'Institut Maria Montessori, on avait vu quand j'avais fait ma formation. Il y avait des petits qui, carrément, pelaient les concombres. On avait vu comment on faisait et tout. J'avais trouvé ça incroyable, parce que moi, j'aurais eu trop peur avec mes enfants de leur donner un économe à deux ans, deux, trois ans, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    On faisait surtout de la dégustation, mais aussi, par exemple, si on achetait des mélons, après, on utilisait les grains du mélon pour aller les planter au potager ou des activités hyper simples, mais qui permettaient aussi de suivre la saisonnalité. des fruits et légumes et après peut-être on racontait une histoire ou on écoutait des petites chansons sur les fruits et les légumes de ces ans donc tout ça ça permet d'introduire les enfants à la nature Le jeudi matin, c'était une petite balade en dehors de la crèche. On faisait le pique-nique à l'extérieur, donc pas trop loin de la crèche, mais ça permettait de changer de la quotidienneté, de faire le repas à l'extérieur de l'ensemble de la crèche. On faisait la sieste à l'extérieur pour les bébés. Et l'après-midi, on prenait soin du potager et on est restés dans la cour de crèche. Et le vendredi, c'était une autre sortie longue avec le pique-nique et la balade pour rentrer à la crèche. Donc la sieste, on la faisait à l'intérieur pour se reposer au mieux. Et l'après-midi, on organisait un goûter avec les parents pour finir en beauté notre semaine.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai bien tout compris, mais je vais essayer de résumer. Tu vas me dire si j'ai bien tout compris. Donc là, je suis dans une crèche où c'est très lisible, très structuré. Et déjà, cette crèche-là, elle a un espace extérieur. Donc j'ai pu faire... tous les matins et tous les soirs, l'accueil des parents en extérieur. Donc ça, c'est déjà le premier point. Après, il y a une activité potager qui est revenue deux fois dans la semaine, je crois. Et puis, tu as mentionné que le mercredi, c'était le jour de marché. Donc, il y a des choses qui sont fixées par l'environnement. Le jour de marché, on ne pourra pas le mettre un autre jour. Donc, le mercredi, c'est dédié à cette promenade au marché. Et ça implique aussi que l'après-midi, on a ces fruits et légumes qu'on a achetés le matin. Donc ça, c'est quelque chose qui est rythmé sur le jour de marché. Et puis, tu as parlé d'autre chose. J'ai bien aimé quand tu as dit que le lundi, on allait recréer une dynamique interne à la crèche parce qu'en fait, tout le monde revient de week-end. Donc, on va recréer cette dynamique de groupe en faisant une petite balade tous ensemble.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour se reposer parce que proposer une sortie longue le lundi, ça peut être un peu déstabilisant, surtout pour les enfants qui rentrent du week-end très fatigués. Pour moi, c'était aussi permettre à ces enfants de se reposer.

  • Speaker #1

    Il y a toute cette réflexion à avoir sur les moments de la semaine finalement. Puisque c'est pareil, le vendredi, tu as ce goûter avec les parents pour clôturer cette semaine où on a eu du lien avec tout le monde. Et puis là, on se dit un petit peu au revoir. J'aime beaucoup cette... C'est vrai que là, on passe très vite dessus. Mais ça donne un aperçu de toutes les réflexions qu'on peut mener. autour de cette structuration d'outdoor. Alors Elena, maintenant qu'on a vu les trois piliers de l'éducation outdoor à l'italienne et que tu nous as donné en plus un aperçu d'une organisation à la semaine, une semaine de crèche outdoor, est-ce que tu pourrais me donner quelques tips pour ma crèche qui est en milieu urbain Est-ce que tu as quelques conseils spécifiques pour cette crèche-là

  • Speaker #0

    Déjà, je commencerai par créer des partenariats soit avec la mairie, soit l'office de tourisme. pour savoir s'il y a des espaces verts qui peuvent être mis à disposition proche de votre crèche ou des parcs urbains où il y a un partenariat étroit et que vous pouvez mettre en place des activités régulières. Aussi, je commencerai peut-être avec l'aménagement de l'espace intérieur, donc à travers la végétalisation, à travers l'affichage de photos, d'images, de la nature, d'éveiller les enfants à des expériences sensorielles multiples avec des éléments de la nature, avec peut-être... Avoir peut-être un meuble avec une petite caisse, une caisse à trésors pour ramasser les éléments de la nature quand vous partez en sortie. Et avoir cette petite caisse de trésors que quand vous avez envie d'explorer ou d'inventer des petites histoires, de l'ouvrir et de raconter des histoires ou de se rappeler ce que vous avez vécu en plein air. Et après, bien sûr, aussi intégrer les parents. Demandez aux parents s'ils ont des idées, s'ils ont des envies de partager. des ateliers avec vous et aussi s'ils ont envie de mettre en place des aménagements avec vous. Je sais que dans une crèche que j'ai formée, ils ont mis en place un samedi un chantier participatif pour créer des propositions naturelles pour les enfants. Donc n'hésitez pas aussi de les intégrer et aussi de prendre contact avec tous les petits acteurs qui sont autour de vous. Moi d'habitude, ce que je fais en formation de directrice, C'est que je prends l'emplacement de la crèche sur Google Maps, je mets l'adresse et après j'ai des zooms et je regarde qu'est-ce qu'il y a autour. Et souvent, ça m'arrive que je trouve des petits partenariats qu'elle pourrait créer. Elle se dit, ah ben je ne savais pas qu'il y avait ça à côté de moi. Ah ben tiens, il y a un petit jardin partagé. Ah ben tiens, mon voisin, il a un super espace de potager. Est-ce que peut-être je peux prendre contact avec lui ? Donc c'est vrai qu'en milieu urbain, surtout si on n'a pas d'espace extérieur, ça va prendre le temps de réfléchir à votre projet et de trouver des solutions créatives. C'est ce qui va vous permettre aussi de bénéficier d'un contact régulier avec la nature qui est d'autant plus important en ville.

  • Speaker #1

    Bon, donc les crèches en milieu urbain, on ne baisse pas les bras. Il y a du travail, ça ne se fait pas tout seul. Mais si besoin, on peut faire appel à quelqu'un comme Héléna pour se faire aider et aboutir à ce projet. Parce que oui, c'est un petit peu de travail. Moi, là, tu m'as donné plein d'idées, plein d'envie, mais je vois bien que ça ne va pas se faire tout seul. Il va falloir explorer, trouver les meilleures idées, faire des choix, mettre en place des protocoles, etc. Donc, il y a un petit peu de travail. Mais à l'arrivée, je sais que ça va être vraiment hyper motivant et fédérateur pour mon équipe. Pour conclure cet épisode, déjà, est-ce que tu penses que j'ai bien compris le projet, que je suis prête pour me lancer dans l'outdoor pour cette belle saison

  • Speaker #0

    J'espère que tu es prête et si tu ne te sens pas prête, tu peux faire appel à moi. Je serais ravie de répondre à tes questions.

  • Speaker #1

    Alors, je n'hésiterai pas, Elena. Est-ce que tu as un dernier conseil à nous donner avant de dire au revoir aux auditeurs

  • Speaker #0

    Je vous dirais de profiter au maximum de cette belle saison, d'organiser des goûters dans le jardin avec les parents, des petites fêtes de printemps, mais aussi de vous féliciter pour chaque petit pas en avant que vous faites et de garder peut-être un petit cahier avec toutes les petites réussites que vous réussissez à mettre en place et surtout de kiffer, que c'est la clé de kiffer ces moments en plein air. de vivre ça avec enthousiasme et joie parce que c'est ce qui va vous permettre de continuer ce beau projet.

  • Speaker #1

    J'adore ton idée, Héléna, de mesurer vraiment mes avancées. Donc, je vais créer un carnet de suivi pour mesurer un petit peu tous les pas que je vais faire avec mon équipe pour faire ce projet outdoor. Et puis, je vais tout de suite choisir une date pour la fête du printemps. Et on va célébrer vraiment l'outdoor à la crèche. Écoute, merci beaucoup d'être venue sur le podcast aujourd'hui une deuxième fois. et de nous avoir aidé à démarrer le printemps 2025. À très bientôt, Elena.

  • Speaker #0

    À bientôt, Anne, merci. Bye

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