Speaker #0Bienvenue chez Reset Your Mind, où vous écoutez le 43ème épisode. Imaginez un instant cette scène, vous sortez d'une réunion, où vous envoyez un email, après une décision importante, et puis tout ça dérape. Tout semblait pourtant sous contrôle, mais là, un retour inattendu, un résultat qui n'arrive pas, et c'est l'erreur. C'est le drame. Cette sensation terrible du monde entier qui le sait, du monde entier qui se dérobe sous vos pieds, une boule au ventre qui s'installe, et des pensées. qui s'emballent. Oh, mais mon Dieu, qu'ai-je fait ? C'est fini. Tout le monde va penser que je suis incompétente ou incompétent. Stop. Respirez. Vous êtes humain. Vous êtes humaine. Et les boulets, eh bien ça arrive. Et à tout le monde. Oui, même au meilleur. Et même à ceux et celles que vous admirez le plus. Alors aujourd'hui, dans cet épisode de Reset Your Mind, nous allons explorer ensemble pourquoi ces erreurs piquent autant, pourquoi ces erreurs dérangent autant. ce qui se passe dans notre cerveau et pourquoi notre cerveau nous fait croire à ce point que c'est si catastrophique et comment transformer un peu ces moments inconfortables en opportunités pour rebondir et grandir. L'objectif pour moi, c'est que vous ressortiez de cet épisode avec une nouvelle façon d'appréhender vos erreurs et surtout un vrai plan d'action pour les dépasser. Car après tout, nous sommes tous pareils. Les erreurs, ce n'est pas vraiment cool. D'ailleurs... Parfois, ce ne sont même pas des erreurs au sens propre du terme. Cela peut juste être une façon de faire différente. Mais pour celui ou celle qui détient le pouvoir, l'autorité, celui qui est posé en censeur, en juge, c'est une erreur. Alors nous nous sentons comme un enfant pris en vue. Lorsque l'on commet une erreur, qu'elle soit avérée ou juste supposée, notre monde s'effondre. Le malaise est si grand que pour beaucoup d'entre nous, nous préférerions nous recroqueviller sous la couille. C'est la douche froide, le cœur qui s'accélère, le ventre qui se noue ou le sol qui se dérobe. Et peut-être même la petite goutte de sueur qui dégouline dans le dos, vous savez, cette sueur glacée, qui vous rappelle à l'ordre et au monde des vivants. Bref, votre horizon se rétrécit, tout devient noir, et c'est sûr, vous allez être viré, ou au mieux, rétrogradé. Ces erreurs sont humaines, la preuve, ça arrive. Mais effectivement, dans le monde dans lequel nous vivons, ce n'est qu'un... clairement pas admis. Ce qui est assez terrible lorsque l'on commet une erreur, c'est que nous avons l'impression que tout le monde le sait. Tout le monde sait à quel point on est nul. À quel point vous avez été mauvais ou mauvaise sur ce coup-là. Alors que, soyons bien clairs, le monde continue de tourner. Au pire, que se passera-t-il ? Un moment désagréable à traverser ? Un recadrage au bureau ? Une sanction peut-être ? Voir même, effectivement, licenciement dans le pire des cas. Ok ? Et donc vous serez toujours vivant, vivante, certainement un peu meurtrie, affectée, blessée dans votre ego, mais vivant avec encore toute possibilité de repartir, de rebondir. Mais ça c'est beaucoup plus facile à dire lorsque l'on n'est pas dans la mare, lorsque l'eau a coulé sous les ponts ou des années plus tard. Alors pourquoi est-ce que commettre une erreur nous brûle autant ? Parce qu'il y a un mécanisme de rejet qui s'opère. Notre cerveau, qui est une machine fascinante, joue parfois contre nous. Lorsque l'on fait une erreur, notre amygdale, pas celle qu'il y a dans notre gorge, mais bien cette petite partie du cerveau responsable des émotions, donc cette amygdale s'active. Elle déclenche tout un tas d'alertes, de voyants rouges, d'angées. C'est la fin du monde. Tout va s'effondrer, sauf qui peut. Pourquoi ? Parce que pour nos ancêtres, Faire une erreur, ne pas rentrer dans les codes, ne pas ramener à manger par exemple, pouvait signifier l'exclusion du groupe. Et à l'époque, être rejeté était synonyme de danger de mort. Aujourd'hui, nous ne risquons plus trop d'être chassés d'une grotte pour avoir dit une bêtise en réunion, ou fait une erreur de stratégie, ou même éventuellement une perte de business. Cependant, notre cerveau, lui, ne fait pas plus la différence qu'il y a des milliers d'années. Il interprète l'échec comme une menace. existentielle. Et si vous avez des enfants, vous pouvez voir dans leur réaction au moment où ils commettent la bêtise, tout leur monde qui s'effondre en fonction de leur âge. De plus, lorsque vous faites une erreur, votre cerveau ne s'arrête pas là. Il a tendance à en rajouter. Non pas une, mais vraiment en plusieurs épaisseurs de catastrophes, de culpabilité, et il voit tout en noir. Il construit une histoire. Une histoire où tout le monde vous juge. où votre crédibilité s'effondre dans sa totalité, où vous êtes toujours du mauvais côté de toute façon. Il va collecter toutes les preuves pour vous prouver et vous montrer à quel point, effectivement, vous n'êtes pas la haute. Je suis certaine que vous avez déjà eu cette pensée du type « tout le monde doit le savoir, je vais passer pour un incapable ou une incapable » . Et l'on se sent petit, minable. On évite les interactions, on se noie dans notre culpabilité. On l'abrace, que dis-je, on l'embrasse à plein corps, pensant que c'est tout à fait mérité. Et puis tout le monde le sait en plus, donc c'est là où je dois être, me cacher, brasser et embrasser toute cette culpabilité. En vérité, la plupart des gens ne remarquent même pas nos erreurs. Ils sont tous bien trop occupés avec leurs propres enjeux, avec leurs propres préoccupations. Et pourtant, nous n'arrivons pas. à nous décharger de cette petite voix dans notre tête qui nous fait croire que nous sommes au centre de la tension. Je vais te raconter une anecdote assez récente, une de celles qui donne envie de se cacher sous terre, mais qui avec un peu de recul vaut son pesant d'apprentissage. Il y a quelques semaines, j'ai changé d'hébergeur pour le podcast, un détail technique a priori, sauf que depuis, chaque semaine, un bug se glisse dans la diffusion sur Apple Podcast. Résultat, les épisodes ne correspondent pas au titre annoncé. Imagine un instant, tu cliques sur un épisode qui parle de leadership et tu tombes sur un sujet totalement différent. Autant te dire que lorsque je vois ça, lorsque j'ai vu ça la première fois, j'ai eu un petit moment de solitude. Et là, mon cerveau est parti en roulis. Oh mince, mais que va penser mon audience ? Ils vont penser que je fais les choses à la va-vite, que je ne suis pas pro. Oh, c'est la quête à... je vais perdre en crédibilité. Alors j'ai passé trois jours à essayer de tout corriger, à tout reparamétrer mes comptes, à échanger avec l'hébergeur, avec Apple for Creator, bref, à m'arracher les cheveux sur un truc qui au final n'avait pas de solution immédiate. Et puis, vous m'avez écrit des messages bienveillants, plein d'humour et plein de gentillesse du type « Ah, au moins, on voit que même toi, ça peut t'arriver. » Bon, ça bug, mais ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas la seule à galérer avec la tech. C'est là que j'ai eu un déclic. Ce qui me hantait, c'était pas le bug en soi, c'était l'histoire que je me racontais dans ma tête. Ce besoin de perfection, cette peur de ce que vous pourriez penser de ces erreurs techniques que je ne maîtrise malheureusement pas. Cette impression que chaque erreur allait me coller une étiquette de pas professionnel. Et pour ceux ou celles qui travaillent avec moi et que j'accompagne, vous savez à quel point je m'investis énormément. Bref, mais la réalité c'est quoi de tout ça ? Hormis ce stress, hormis cette angoisse et ce moment de panique, bizarrement, personne n'a annulé son abonnement au podcast. Personne ne m'a envoyé un message outré me disant à quel point c'était inadmissible. Et personne n'a perdu confiance en mon travail pour un bug technique. Moralité, et pourquoi je vous raconte ça, parce que c'est une anecdote toute récente qui m'a quand même beaucoup agacée, mais pour vous partager que moi aussi j'ai perdu du vue, ce qui était vraiment important. Parce que parfois, ce qui nous obsède n'a d'importance que dans notre propre tête. Ce qui compte, ce n'est pas vraiment l'erreur en elle-même, mais comment on la gère, comment on l'accueille, et surtout comment est-ce qu'on avance malgré elle. Et c'est là que ça devient intéressant, parce que cette histoire d'hébergeur et de bug technique, c'est pas juste un problème de diffusion, c'est un miroir. Un miroir qui m'a renvoyé en pleine tête une vérité assez inconfortable. Ce n'est pas tant l'erreur qui me dérangeait, mais ce qu'elle réveillait en moi. Parce qu'en réalité, chaque erreur, chaque raté, chaque accro, vient activer, vient mettre du sel, je dirais, sur une plaie, une faille déjà bien présente. Vous savez, cette envie de bien faire les choses, cette obsession de vouloir tout maîtriser, de donner une image responsable, sans faille, comme si tout devait rouler sans accro. Comme si la moindre imperfection signifiait que je n'étais pas assez compétent. Et ça ? C'est une double peine. Parce que non seulement l'erreur existe, mais en plus, je me l'inflige encore et encore en ressassant ou en ruminant. Avec ce moment qui revient en boucle, ce fameux moment où l'on se dit « Et si tout le monde se rendait compte que je ne suis pas assez ? » Pas assez professionnelle, pas assez experte en technique ou en gestion de podcast. Parce que dans notre société, l'erreur est perçue comme une faiblesse. Alors ? qu'elle est simplement une étape sur le chemin. Et ce qui est dingue, c'est que plus on monte en responsabilité, plus on évolue dans sa carrière, et plus ce mécanisme, ces mécanismes, sont puissants. Vous connaissez cette impression d'être sur scène en permanence ? De ne pas avoir le droit à l'erreur ? Comme si à la moindre faille, votre crédibilité s'effondrait. Vous connaissez sûrement cette histoire. Vous avez fondé une entreprise, elle est née de vos tripes, de vos idées, de vos nuits blanches à dessiner, à coder, à rêver. Vous y avez mis tout ce que vous aviez. C'est votre bébé, c'est votre raison d'être. Et puis un jour, vous recevez un appel. Une réunion de crise. La salle est froide, les visages fermés. Et là on vous explique. Le board vous explique, ou le conseil d'administration vous explique, en termes polis, mais franchant, que c'est fini. Votre propre boîte ne veut plus de vous. Cette histoire c'est celle de Steve Jobs en 1985. Oui, oui, vous la connaissez certainement, peut-être pas sous cet angle-là. Apple, l'entreprise qu'il avait fondée dans son garage avec Steve Wozniak, l'entreprise qu'il avait portée à... à bout de bras, venait de lui montrer la porte. Imaginez un instant ce que cela fait. Le choc, l'humiliation, l'impression d'avoir échoué peut-être, ce moment où vous vous demandez, mais comment est-ce qu'on a pu en arriver là ? Comment ai-je pu en arriver là ? Jobs aurait pu s'effondrer, il aurait pu disparaître, se cacher, se convaincre qu'il n'était qu'un imposteur, que ses idées n'étaient finalement pas si bonnes. Et d'ailleurs, c'est aussi un peu ce qui s'est passé à l'époque. Il est tombé profondément. Il a douté, il a eu honte. Il a erré sans trop savoir quoi faire. Puis après quelques mois de vie, Jobs a fini par reluer la tête. Il a compris qu'il pouvait soit rester enfermé dans cet échec, soit s'en servir comme tremplin pour prendre un nouvel élan. Alors il a recommencé. Il a fondé Next, une nouvelle boîte tech. Il a investi dans Pixar, qui était à l'époque une entreprise en difficulté. Et petit à petit, il a reconstruit l'empire que nous lui connaissons aujourd'hui. Vous connaissez la suite ? Quelques années plus tard, Apple, au bord du groupe, est venu frapper à sa porte. Ils avaient besoin de lui, de nouveau. Et il est revenu. Mais pas en tant que l'homme brisé qui avait été évincé. Il est revenu avec une vision encore plus forte, plus aiguisée. Avec les leçons qu'il avait tirées de son échec. Et c'est de ce retour qu'est né l'iMac, puis l'iPod, puis l'iPhone. et le « Apple » que l'on connaît aujourd'hui. À votre avis, qu'est-ce qui a permis ce « Comeback » ? Car, soyons lucidents, ce n'est pas tomber tout seul, ce n'est pas non plus arriver par un miracle. Ce fut des choix. Et un choix en particulier, celui d'accepter l'échec comme étant une étape, et non une fin, une finalité. D'accepter l'échec comme une étape, de l'analyser, d'en tirer une leçon, des leçons, et surtout de ne pas laisser ce caillou sur le chemin définir son identité. Alors oui, ok, Steve Jobs est un peu hors norme, mais vous l'êtes tout autant. Et c'est là où je veux en venir avec vous aujourd'hui. Lorsque vous faites une erreur, lorsqu'une décision tourne mal, qu'un projet s'effondre, ce n'est pas la fin du monde. Ce n'est pas une preuve que vous n'êtes pas à la hauteur. C'est juste un virage, une opportunité d'apprendre, de réajuster et de revenir encore. plus sachant, plus sachante, plus fort ou plus fort. Ce n'est pas l'erreur qui nous définit, mais vraiment ce que nous décidons d'en faire. Steve Jobs aurait pu se laisser écraser par son éviction d'Apple, il aurait pu ruiner cet échec, se convaincre qu'il était fini, que sa carrière venait de s'effondrer à tout jamais. Après tout, c'est ce que notre cerveau nous pousse instinctivement à faire, dramatiser, exagérer l'impact de nos erreurs et nous enfermer dans une boucle de regrets. Et c'est exactement ce qui se passe en nous. lorsque l'on commet une erreur. Et c'est important de comprendre ça. Parce que votre cerveau vous y pousse. Parce que tous vos apprentissages et votre éducation et le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, nous évoluons et surtout en France, nous encouragent, nous amènent sur cette voie-là. Et cela s'appelle le biais de négativité. Votre cerveau, lui, c'est une machine à survie. Il est programmé pour repérer le danger et s'en souvenir longtemps. C'est utile ? face à un prédateur. On sait qu'on l'a rencontré à très long endroit, donc on va éviter tel endroit. On sait qu'il aime ce genre de choses, alors on va éviter de faire ce genre de choses. Du bruit, par exemple. Donc c'est facile face à un prédateur, il est vrai que c'est beaucoup moins facile face à une erreur business de prendre ce pas de recul ou de reconnaître ce biais de négativité. Concrètement, cela veut dire que l'erreur que vous venez de faire va prendre une place démesurée dans votre esprit. Tout va tourner autour de ça et vous allez la retourner. Dans tous les sens. Repassez le film en boucle. Et encore. Et encore. Et vous demandez ce que vous auriez dû faire différemment. Ce que vous auriez pu faire différemment. Ce que vous auriez dû dire différemment. Qui vous auriez dû convaincre différemment. Ce qui, soyons honnêtes, ne sert qu'à vous épuiser mentalement. Ce qui est fait, est fait. Et ce que votre cerveau ne vous dit pas, il oublie toutes les fois où vous avez aussi réussi. Toutes les décisions que vous avez prises correctement. Toutes les opportunités que vous avez su saisir et qui vous ont permis d'avancer et d'évoluer. Lui, il se focalise sur cet unique faux pas et vous convainc que tout est vichu, que tout le monde l'a vu, que votre crédibilité est en jeu. Il est même assez vicieux car il va aller collecter toutes les preuves, toutes les micro-preuves, ce que je vous disais tout à l'heure, pour alimenter cet état de fait que vous n'êtes pas assez capable à votre place légitime. Une fois qu'on a dit ça, comme d'habitude, c'est intéressant de comprendre le concept pour le voir venir, pour l'identifier. Quand vous êtes dedans, vous vous dites « ça me parle, ça me dit quelque chose » . Mais une fois qu'on l'a identifié, comment casser cette boucle mentale ? Je vais vous partager ici quelques questions ou exercices que je propose régulièrement dans mes accompagnements à mes coachés. La prochaine fois que vous vous sentez submergé par une erreur, sortez de votre tête. Arrêtez d'être de. dans l'overthinking, d'être en boucle dans votre cerveau avec vous-même là-haut et poser les choses sur le papier à travers trois questions ultra simples. Quelles sont les conséquences réelles de cette erreur ? Réelles. Mettez un chiffre. Mettez par écrit les impacts. Qui est réellement impacté au-delà de votre perception ? Vous savez ce fameux scénario du pire qui va jusqu'au bout. Et enfin la dernière question. Dans trois mois ou dans six mois ? Est-ce que cette erreur aura encore un impact sur votre business ? Ou est-ce que vous vous en souviendrez avec un petit sourire en coin ? Ou est-ce que vous vous en souviendrez plus du tout ? 90% du temps, vous réaliserez que ce que vous pensiez être une catastrophe n'est en réalité qu'un accro temporaire. Mais tant que vous êtes dans cette mare de culpabilité que vous embrassez et dans laquelle vous pataugez, vous ne réussirez pas à en sortir. de ce temps horaire justement. Vous ne réussirez pas à prendre le recul nécessaire pour voir les autres opportunités, pour voir les autres possibilités, éventuellement pivoter votre business, pivoter votre projet, pivoter votre approche. Il y a toujours quelque chose au-delà de l'abord. Enfin, deuxième approche, c'est comment transformer l'inconfort, ce moment pénible de l'erreur. de la prise de conscience de l'erreur en levier d'apprentissage. Parce qu'après tout, tout dans la vie n'est qu'apprentissage. Alors apprenez et apprenons à accepter les erreurs pour ce qu'elles sont. Des étapes sur le chemin. Parfois c'est des petits caillons, parfois c'est des gros caillons. Mais accepter qu'ils fassent partie du chemin est indispensable. Car les erreurs, elles ne disparaissent pas. Mais ce qui change, c'est votre manière de les traverser. Alors quand une erreur vous explose au visage, votre cerveau... Passe-lui en mode alerte maximale immédiatement, votre amygdale prend le contrôle et active tous les mécanismes de stress, de défense qui brouillent complètement votre capacité de raisonnement. Et là, la clé, c'est de prendre une pause. C'est de sortir de cet état émotionnel exacerbé que vous subissez plutôt que vous ne maîtrisez. Prenez une pause, ne réagissez pas forcément à chaud. Respirez profondément. Laissez passer la vague émotionnelle avant de réagir. Parce que non, le monde ne s'arrêtera pas de tourner. Je pense que ni vous, ni moi, n'avons les codes nucléaires sous la main. Ok ? Et parfois, juste quelques secondes suffisent. Quelques respirations suffisent. Vraiment. Alors je sais que lorsqu'il y a de l'argent en jeu, et que c'est un chiffre avec plein, plein, plein de zéros, tout de suite ça prend une autre dimension. C'est vrai. Je l'ai géré. Je l'ai vu. Croyez-moi, je l'ai expérimenté. Et de plein, plein, plein de façons différentes. Mais... ça ne reste qu'un chiffre. Je sais que c'est difficile là, comme ça, sous le coup de l'émotion justement, de vous en rendre compte, mais ça ne reste qu'un chiffre. L'argent, ça va, ça vient. C'est une ressource, c'est un moyen. Encore une fois, l'argent n'est pas une finalité. Mais nous en reparlerons dans un autre épisode. Prenez une pause. Lorsque vous vous sentez dans cet état d'émotion complètement débordé par cette erreur qui est au pic de son ascension, pause. Respirez. Et encore une fois, parfois, quelques secondes suffit. Et au lieu de refaire l'histoire avec des « si j'avais su, j'aurais dû » J'aurais dû dire, j'aurais dû faire. Posez-vous plutôt et posez-vous ces questions. Et essayez d'y répondre vraiment, vraiment de manière réelle, concrète. Qu'est-ce que cette erreur m'apprend sur ma façon de travailler ? M'apprend sur mon business ou m'apprend sur mes équipes ? Qu'est-ce que cette erreur révèle ? Posez-vous ensuite la question, qu'est-ce que je peux maîtriser ? Sur quoi je peux encore avoir de l'impact ? Quel ajustement puis-je mettre en place pour rectifier le tir ? ou éviter que cela ne se reproduise. Et enfin, la dernière question que je pose toujours à mes coachés, si c'était arrivé à un collègue ou à un ami, qu'est-ce que vous lui diriez ? Parce que cette question-là, elle va vous permettre de prendre conscience d'une chose, c'est que lorsque l'on se place du point de vue d'un observateur externe, on est toujours, toujours bien plus indulgent et bien plus objectif qu'avec soi-même. Je sais que lorsqu'on fait une erreur, la première réaction est de rechercher le coupable ou de le cacher sous le tapis en fonction des tempéraments. Et souvent, plus vous êtes en haut poste et plus vous êtes entouré de personnes aussi autour de vous, si c'est qui fonctionne comme cela. Or, si une erreur mal gérée peut ternir effectivement votre crédibilité, une erreur assumée et bien gérée peut au contraire renforcer votre crédibilité, votre légitimité. et la confiance que l'on vous porte. Je vous partage un exemple d'un client récemment. Un entrepreneur avec qui je travaille s'est retrouvé en difficulté après avoir sous-estimé les coûts d'un projet. Le projet a dérapé au niveau des coûts. Il ne pouvait pas l'anticiper et honnêtement, ce n'était pas de sa faute. Bref, ça ce n'est que mon avis. Il aurait pu cacher la situation et espérer que personne ne s'en rende compte. Au lieu de ça, il a convoqué son équipe. Et il a dit, voilà, j'ai fait une erreur d'estimation dans le budget initial. Voici ce qui s'est passé. Voici ce que ça implique. Et voici où est-ce qu'on va atterrir si on continue comme ça. Maintenant, j'ai besoin de votre aide pour rectifier le tir. Résultat, non seulement son équipe a été de force de proposition phénoménale, elle a redoublé d'engagement, parce qu'il a fait preuve de transparent. Parce qu'il a fait preuve de vulnérabilité, il a assumé. son erreur. Et je pense que cet exemple, il est très illustratif du vrai problème. Le vrai problème, ce n'est pas l'erreur en elle-même, c'est ce que l'on en fait. Alors pour conclure, oui, les erreurs sont pénibles, sont inconfortables et l'on a parfois envie de se cacher dans un trou de souris. Oui, elles piquent, elles bousculent et elles ont des conséquences. Elles sont des conséquences financières, sur le moral de vos équipes. sur vous-même, sur votre confiance en vous. Et elles réveillent nos peurs les plus profondes. Elles nous font retomber en enfance, et surtout éveillent en nous des émotions pénibles que l'on n'a pas forcément appris à gérer. Mais elles ne sont pas une finalité. Les erreurs sont des portes à ouvrir sur d'autres possibilités. Je finirai avec cette phrase, le bonheur ou le succès ne se trouve pas dans l'absence d'erreurs, mais bien dans la manière dont vous les traversez. Alors, si vous avez rencontré une erreur récemment, si vous avez commis vous-même une erreur récemment, partagez-moi en commentaire ou en retour de mail comment est-ce que vous avez traversé cette erreur et comment vous l'avez transformée ou pas. Qu'est-ce que vous feriez différemment si ça se renouvelait ? Je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Reset Your Mind. Si vous souhaitez tester le coaching que je vous accompagne, vous savez où me joindre, contacte-moi sur Instagram. Et si cet épisode a fait écho en vous, partagez-le autour de vous. Mon objectif est d'essayer de faire bouger les lignes, de faire bouger nos manières de gérer au quotidien ces difficultés. Vous m'aidez ainsi à faire bouger les lignes.