Speaker #0Bienvenue dans ce 46e épisode de Reset Your Mind. Je vous préviens, aujourd'hui je suis un peu chafouine, donc je sors de session de coaching et je suis un peu frustrée, je vais le processer, mais là tout de suite maintenant, je suis frustrée de voir à quel point, encore aujourd'hui, chacun et chacune de nous essayons de correspondre à un rôle idéalisé de leader, et surtout un rôle inatteignable. Si man-man, c'est fini, personne ne semble vraiment courant. Soyons honnêtes, on nous voit encore une vision du leadership qui date d'un autre siècle. Une vision rigide, usante, et souvent complètement à côté de la réalité du monde dans lequel nous évoluons aujourd'hui. Mais surtout, ce qui me heurte le plus, c'est que cette vision n'est absolument plus conçue pour nos nouveaux modes de vie, pour nos nouvelles aspirations. Pour peu que vous soyez une femme, vous partez en plus d'encore plus loin. Je vois encore des entrepreneurs, des leaders incroyables, compétents, stratégiques, se tordre dans tous les sens pour correspondre à un modèle qui ne leur convient pas et ne leur conviendra jamais en fait. Je suis le boss, je devrais tout savoir. Je ne suis pas assez charismatique pour être un bon leader ou une bonne leader. Bosser H24 et faire 70 heures par semaine, c'est normal, c'est le prix à payer. Si je doute, c'est que je ne suis pas assez compétente. Je n'ai pas le temps d'avoir une famille. Ça, ce sont des phrases que j'entends régulièrement, aussi bien dans mon passé de salarié que depuis que je suis coach et que j'accompagne des dirigeants ou des cadres dirigeants ou des managers en devenir. Sérieusement, mais qui a écrit ces règles ? Je vous vois vous épuiser à en faire toujours plus, à vous mettre une pression de dingue pour gérer tous les risques. Anticipez le moindre dérapage, la moindre possibilité. tout contrôler jusqu'au au mieux l'épuisement, au pire, vous réveillez un matin en vous rendant compte que vous êtes totalement perdu en cours de route. Parce que... vous avez toujours en vous ce blocage de « je ne suis pas assez » . « Je ne suis pas assez sachant, compétent, à la hauteur, assertif, diplômé, charismatique » . Alors aujourd'hui, allons pulvériser quelques fausses croyances, les plus gros mythes du leadership. Ces mythes qui nous enferment, ceux qui nous épuisent, ceux qui nous empêchent d'être vraiment qui nous sommes et d'être alignés. Car à partir de cet alignement, naîtra alors la performance. Si vous nous rejoignez pour la première fois, soyez-le ou la bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique, mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, une carrière, une équipe ou un business, c'est souvent faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que de gérer nos pensées, prendre soin de nous, alors que nous sommes... notre plus précieuse ressource. Ici, nous parlons d'un décision inconfortable, d'ambition assumée et du prix réel du succès. Comment oser, trancher, s'affirmer quand tout le monde attend autre chose de vous ? Comment garder le cap quand le doute s'invite et que la charge mentale explose ? Si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent et un vrai sparing partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Et si vous pensez qu'une personne autour de vous gagnerait à écouter cet épisode, partagez-le. C'est à plusieurs que l'on fait bouger les choses. Vous retrouverez aussi un commentaire de l'épisode ou nous rejoindre sur les réseaux sociaux. Respirez, installez-vous et à ta cour. Parmi les mythes qui nous empêchent d'être vraiment qui nous sommes, alignés et performants, le premier que j'avais envie d'évoquer est celui qui ressemble à « pour être un bon ou une bonne leader, je dois être charismatique » . Sous-entendu, extraverti. Sous-entendu, à l'aise en public. Et partout où je passe, tout le monde me remarque, tout le monde ne voit que moi. Eh bien non, je vous invite à réécouter l'épisode 41 si ce n'est pas déjà fait, et croyez-moi, cette croyance est révolue. Elle a usé toutes ses cartes jusqu'à la trame. S'il est vrai qu'il y aura besoin de communiquer pour fédérer vos équipes, pour les embarquer dans votre vision, ou des partenaires, ou des clients, les bêtes de scène ne sont plus les seuls leaders inspirants. Si le travers d'écouter celui qui parle le plus fort est toujours assez prégnant, rassurez-vous, plus personne n'est dû pour autant. Et puis, regardez un peu autour de vous. Parlons un peu de Steve Jobs. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le showman par excellence. En revanche, il a su driver et s'adapter à plusieurs business, plusieurs équipes, plusieurs crises. Sans être un extraverti, pour autant. Si le charisme était une condition pour être un bon leader, on aurait tous un powerpoint dans notre poche arrière, comment être inspirant en trois étapes. Le charisme, ça peut aider. Mais c'est du théâtre. Le vrai leadership, c'est la clarté et la cohérence. Je vous partage un exemple. J'accompagne une directrice financière brillante, hyper compétente, vraiment. convaincu qu'elle manquait de présence, de charisme. Elle voulait apprendre à parler plus fort. Je ne l'ai pas fait travailler sur parler plus fort. On a travaillé sur autre chose, sur sa clarté, sa mission, ses intentions et le message. Comment est-ce qu'elle voulait porter le message et l'incarner avec toutes ses forces, toute sa capacité à déjà véhiculer ses éléments. Elle a arrêté de jouer un rôle. Et bizarrement, les gens ont commencé à l'écouter de manière bien plus attentive pour le vrai message qu'elle délivrait. Alors moi j'ai envie de vous dire que ce premier mythe, privilégiez plutôt votre impact que de parler à tort et à travers, à coup de grandes claques dans le dos. Ça ne marche plus vraiment. Le deuxième mythe que j'avais envie d'adresser aujourd'hui est celui qui se rapproche de « Si je dis que je ne sais pas » . Ils vont penser que je ne suis pas à la haute. Sous-entendu, et ils ont raison bien évidemment. Si je ne sais pas, je ne suis pas à ma place. Je suis une fraude. Sous-entendu, je ne suis pas assez compétent. Beau. Quel leader répond du tac au tac sur tous les sujets tout le temps ? Les leaders qui répondent. Comme ça, du tac au tac. Si vous creusez un petit peu, ce ne sont pas les plus compétents. Ce sont juste ceux qui sont plus rapides à bluffer. Le doute fait partie du process. Il aide à construire la réflexion, des réflexions plus abouties, plus structurées. S'autoriser à ne pas savoir et le dire autorise vos équipes à en faire de même. Et vous préférez quoi ? Une équipe qui bluffe et ne sait pas, mais le cache ? Ou vous préférez une équipe qui vous dit clairement lorsque ça plante, lorsqu'on arrive à un vrai problème, à une limite ? Personnellement, en tant que leader, dans un cas, je vais droit dans le mur, sans pouvoir anticiper, chercher des alternatives, et même potentiellement demander du renfort. Dans l'autre, au moins, je peux essayer d'agir, et trouver des solutions, et demander du renfort, et demander des compétences, des expertises complémentaires, pour éviter ce mur, justement. Autorisez-vous à dire, je ne sais pas, encore. Je vais prendre du recul. J'ai besoin d'y réfléchir avant de trancher. Voyons les options ensemble. J'ai besoin de votre avis dessus. Être un bon leader, ce n'est pas avoir toutes les réponses. C'est plutôt poser les bonnes questions. Le troisième mythe que j'avais envie d'apporter avec vous aujourd'hui, c'est celui de « un leader doit être toujours disponible » . C'est celui de « un leader doit être toujours disponible » . pour ses équipes, pour son comex ou son board. Tout le monde, toujours, à disposition des autres. Parce que l'on a régulièrement ces petites pensées de si je ne réponds pas immédiatement, ils vont croire que je m'en fous. Je suis censée être là pour mon équipe H24. Si je ne réponds pas, ce sera une preuve que je ne suis pas à la bonne place. Si je ne suis pas là pour soutenir mon équipe, c'est une preuve que je ne suis pas compétente. Vraiment. Et vous commencez à travailler quand, lorsque vous êtes dans cette démarche-là ? Croyez-moi, je ne le sais que trop bien, je suis passée par là et pendant très très longtemps. Ma priorité a toujours été mes équipes. En tout cas, j'ai toujours essayé de faire passer leurs besoins d'être présentes, soutenantes. Donc dès qu'ils avaient besoin de moi, je m'arrangeais pour être disponible. Et je commençais à travailler sur mes sujets, au mieux à 18h. Alors forcément... Après une journée de meeting et de gestion d'urgence, je n'étais pas vraiment la plus fraîche ni la plus efficace. Je vous laisse imaginer à quoi cela pouvait ressembler et combien d'heures je restais au bureau pour faire ce que j'avais à faire. Ce n'est pas du leadership, ce n'est pas vrai. C'est de l'addiction au travail. Si vous êtes disponible H24, vous apprenez aux autres à ne jamais réfléchir par eux-mêmes. Vous ne les aidez pas à se responsabiliser, à devenir autonome. Et vous vous retrouvez avec une équipe en manque de proactivité. Je suis certaine que vous avez déjà écrit cela dans un entretien annuel de vos collabs. Et si vous cultiviez, malgré vous, ce manque de proactivité dans vos équipes, parce que c'est ça la conclusion de ce type de comportement, de ce mythe de vouloir être toujours là, toujours disponible, laissez-leur... de l'espace. Ils n'avaient pas besoin de vous avant, ils n'auront pas besoin de vous après. Ils savent aussi très bien gérer si vous leur laissez l'espace pour. Il y a une deuxième typologie de mythes autour du leadership que je vois souvent revenir et que j'ai moi-même bien connue autrefois. Je les ai classés dans la catégorie ces mythes qui nous épuisent. ceux qui sont vraiment chronophages et énergivores et qui nous laissent sur le carreau. Si je vous dis, c'est normal de bosser le week-end, non ? Être boss, ça nécessite des sacrifices. Alors si vous me suivez ou vous m'écoutez depuis quelques temps, vous savez que je suis convaincue que l'on n'a pas rien dans rien. Que le succès, l'équilibre personnel, ça ne tombe pas du ciel. Cela se travaille, s'améliore, s'optimise avec le temps et les années. Mais pas à... N'importe quel prix. Si bosser 70 à 80 heures par semaine faisait de nous de meilleurs leaders, je crois qu'on aurait tous une perfusion de caféine et un abonnement chez l'ostéo. Non seulement je l'ai longtemps cru, et je vois les ravages que cela causait à titre personnel, je ne vous fais pas un dessin, mais ma vie se résumait soit à je travaillais à 200%, soit je m'occupais de ma famille et mes enfants. Et je sais que vous êtes nombreux et nombreuses dans ce cas de figure là, parce que je le vois encore et toujours avec mes coachés. Vous arrivez souvent au coaching totalement au bout du rouleau, persuadé que c'est normal, que c'est le prix à payer, que cet épuisement est le prix à payer d'une carrière réussie. Pourtant, lorsque l'on travaille à reprogrammer son cerveau, l'optimisation de son temps, la gestion de l'énergie et la priorisation, croyez-moi, en moins de six mois, vous êtes une autre personne. Travailler plus ne signifie pas travailler mieux. Là encore, il est intéressant de ne pas confondre présentéisme et création de valeur. Alors celui-ci, j'espère que très très vite, vous allez mettre en place des actions, aussi petites soient-elles, pour en sortir. C'est la somme de toutes ces petites actions qui vous permettront de vous réinventer. Et si vous avez besoin d'un coup de main, bien évidemment, entourez-vous d'un coach, de mentor, de père, peu importe, mais le chemin n'est pas obligatoirement solitaire. Je vais passer au cinquième mythe. Je vous ai fait un petit top 5, forcément. Le cinquième mythe, lui, est plutôt un mythe qui a la vie très très dure. C'est un leader doit sacrifier sa vie personnelle. Il peut aussi prendre la forme de « c'est temporaire, un jour j'aurai du temps pour ma famille, pour mes amis » . Spoiler alert, non. Si le boulot passe toujours avant tout, il n'y aura jamais de moment idéal pour se reconnecter à votre vie. On a parfois des périodes… intense de rush. C'est ok. Il y a des phases de vie aussi qui sont exigeantes. Mais comme tout, il est nécessaire qu'elles prennent fin pour mieux redémarrer. Ou tout au moins, garder une certaine vigilance afin qu'elles ne deviennent pas votre normalité. Pour celles et ceux qui ont des enfants, combien d'entre vous ont déjà dû se dire ma fille ou mon fils a huit ans et j'ai l'impression de ne pas avoir vu ces huit dernières années passées ? Oui ? Le temps ne s'arrête pas. Il ne s'arrête pas pendant que vous êtes occupé ailleurs à travailler. Alors ne restez pas en apnée trop longtemps. N'oubliez pas de créer des bulles d'oxygène fréquemment pour vous reconnecter à ces choses-là, à cette vie qui est la vôtre. Vous allez gagner quoi ? Une médaille du mérite ? Dans 40 ans ? Peut-être ? Enfin, si on vous l'accorde. Ayez toujours en tête vos prios. Et fixez vos propres limites, car personne ne le fera pour vous. Et si vous m'écoutez depuis quelque temps, vous savez aussi que je suis ambitieuse, que j'ai envie de faire des choses, que j'ai envie de voir jusqu'où je peux aller. Alors faites-le, allez-y, à fond, mais ne vous perdez pas dans ce tourbillon. J'ai fait un top 5 aujourd'hui pour cet épisode. J'en ai retenu 5 pour éviter de faire un épisode de 50 heures. Mais il y en aurait tellement d'autres à évoquer qui nous pourrissent la vie. Les mythes de « je ne peux pas accepter cette promotion et devenir maman » , « je ne peux pas accepter ce nouveau job parce que cela voudrait dire que je ne verrai plus ma famille » . Un leader doit avoir une vision ultra claire dès le départ. Et si vous doutez ou ajustez en cours de route, « Oh là là, mon Dieu, c'est une preuve que vous n'êtes pas... » un bon leader. Une leader doit gérer seule. Et si vous demandez de l'aide, c'est que vous n'êtes pas assez solide. Bullshit. Le leader est un don naturel. Soit disant, on est leader ou on ne l'est pas dès la naissance. Alors qu'en vrai, cela s'apprend. Mettre en lumière ces mythes, ce n'est pas juste pour le plaisir de casser des idées reçues et d'entendre ma propre voix dans ce micro. C'est surtout pour vous aider à en prendre conscience et à vous en libérer. Ils sont toxiques, c'est un poison que vous vous instillez tous les jours dans les veines. Je le sais, je l'ai fait pendant des années et je sais aussi à quel point ce n'est pas évident. On peut en avoir conscience et dire oui c'est vrai mais comment est-ce qu'on fait pour en sortir ? Tant que vous restez enfermé dans ces croyances, vous vous imposez des règles qui n'ont pas lieu d'être, qui n'ont plus lieu d'être. Et vous vous épuisez à vouloir rentrer dans un moule qui ne vous correspond pas. Vous passerez à côté de votre leadership, cette valeur intrinsèque, cette énergie intrinsèque que vous avez et qui rayonne, qui est puissant et bien plus puissant parce qu'il vous ressemble, qu'il est unique. Vous prendrez aussi des décisions en fonction d'un cadre qui est dépassé, obsolète. Au lieu d'essayer de construire votre propre manière de driver, plus adapté à qui vous êtes, plus adapté à votre milieu, à vos collaborateurs ou collaboratrices, et surtout adapté à votre mission, où est-ce que vous voulez aller. Et ce que je veux que vous reteniez après cet épisode d'aujourd'hui, c'est que le leadership ne se mesure pas à la souffrance ou au sacrifice. Il ne se résume pas à un titre, une posture rigide ou une présence scénique. Être une manager, une leader, c'est avant tout créer de l'impact. Créer de l'impact qui est parfois difficile à palper parce que c'est l'impact que vous avez sur vos équipes, sur vos décisions, sur la vision que vous portez. Et c'est là où on parle de soft skills et où si les KPI et les chiffres sont très importants, ce genre de choses sont toujours plus compliquées à chiffrer et quantifier. Pour cela, le meilleur conseil que j'ai ici, c'est soyez alignés et ayez ce mantra avec vous de Je suis assez. Je suis assez compétente. Je suis assez capable, assez intelligente, assez légitime et assez intelligente pour continuer d'apprendre justement. Plus vous êtes clair sur ce que vous voulez porter ou non, plus votre leadership deviendra une évidence, une seconde nature. Plus vous cassez ces croyances obsolètes, plus vous gagnerez en confiance et en efficacité. Plus vous vous affranchissez des modèles passés. plus vous laissez place à un leadership authentique, puissant et durable. Et maintenant, c'est bien beau, cette semaine prenez un petit peu de temps pour identifier ce que vous aimeriez ne plus faire du tout et ce que vous aimeriez oser faire un peu plus. Quel est le mythe du leadership qui vous a freiné jusqu'ici ? Et si je décidais de le déconstruire, qu'est-ce que cela changerait dans mon quotidien ? Immédiatement. dans ma manière de travailler, de manager, de décider. Prenez un peu de temps, posez-vous ces questions et voyez ce qu'il en ressort. Parce que ce n'est pas le titre qui fait le manager, c'est la clarté, l'alignement et l'impact que vous générez. Alors partagez-moi en commentaire le mythe qui vous a le plus freiné ou vous freine peut-être encore. Et comment vous vous en sortez ? Qu'est-ce que vous testez ? Je serais curieuse d'avoir vos retours. Et si cet épisode va résonner en vous, partagez-le à quelqu'un qui en a besoin aussi. Parce que c'est en mettant ces sujets sur la table que l'on fait bouger les choses tous ensemble. À la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Psst, j'ai besoin de vous. Si cet épisode vous a plu, pouvez-vous prendre 5 minutes pour le noter ou le commenter. Grâce à vos avis, Research Your Mind commence à être connu et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. À très vite ! Et n'oubliez pas, vous êtes assez.