Speaker #0Bienvenue chez Research Your Mind. Aujourd'hui ce n'est pas un épisode comme les autres, c'est le 52ème. 52 épisodes, cela veut dire un an. Ça mériterait une célébration, une petite danse de la joie, un feu d'artifice que je dis. Et pourtant, il est 7h37 du matin, j'ai mon café à la main et au lieu de ressentir de la fierté pour ce 52ème épisode que je suis en train de relire pour le peaufiner, Si je suis pleinement honnête, et je vais l'être, j'ai juste une boule au ventre. Cette vide, ce truc étrange que je connais plutôt bien, cette petite voix que tu connais certainement toi aussi, qui revient insidieuse de « t'en as pas fait assez, t'aurais pu aller plus loin quand même, t'aurais pu tester plus, t'aurais pu performer plus » . Et tu sais ce qui est fou ? C'est que cette voix, je la connais. Enfin, je la reconnais. Même en tant que coach. même en étant une femme engagée, lucide, consciente et coachée, cette voix, elle revient encore et encore. Alors j'ai voulu comprendre, tu t'en doutes, pas juste pour moi, mais pour toi aussi, pour partager ce mécanisme qui est en train de s'activer en moi et que je suis en train de réexpérimenter dans cette nouvelle situation. Pourquoi après une année aussi dense, aussi intense, aussi puissante, Pourquoi est-ce que je me sens en défaut ? Parce que mon cerveau, comme le tien, est une machine à scanner les mots. Lisa Philman Barrett le dit plutôt bien, je trouve. Votre cerveau n'est pas conçu pour être précis. Il est conçu pour prédire ce qui va se passer en dessus. Pas conçu pour être précis, conçu pour anticiper. Ça te parle ? Et si tu n'interviens pas, il prédira toujours plus de danger que de réussite, même lorsque tu es aux attendus, même lorsque tu as atteint ce que tu voulais faire, même lorsque tu es au sommet. Alors cet épisode, il va être un peu particulier. Installe-toi, pose-toi, prends un café justement pour m'accompagner et let's go ! Si tu nous rejoins pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons de business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa carrière, sa vie, une équipe ou un business, c'était faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que comment gérer nos pensées ou prendre soin de nous, alors que nous sommes notre précieuse ressource. Si tu cherches des pistes concrète, des réflexions qui bousculent et un vrai sparring partner à tes côtés pour avancer, tu es au bon endroit. Respire, installe-toi et attaque-toi. Je disais donc, après quelques réflexions et quelques sessions de coaching, j'ai compris ce qui se passait et pourquoi j'avais ce manque. J'étais tout simplement en train de réexpérimenter ce biais de mon cerveau vous. puisque j'étais dans une nouvelle situation pour moi. Cette année, pas d'entretien d'évaluation, pas de notes, pas de budget à finaliser ou d'objectif à obtenir. Moi, face à moi-même et ma propre évaluation de mon travail. Et tu t'en doutes, mon cerveau, même coaché, même avec les outils, tout comme le tien, a ce biais profondément ancré de ne pas voir ce qui est accompli, mais uniquement scanner ce qui manque. C'est une vieille programmation. Et même moi, je suis encore tombée dans le panneau. Ce résidu évolutif d'être en alerte qui nous a permis de survivre en tant qu'espèce animale, et c'est très chouette, ce résidu, aujourd'hui, nous empêche plus de vivre pleinement qu'autre chose. Car on coche des cases, on dépasse des milestones, on dépasse des attendus, on va même plus loin que ce qu'on avait imaginé ou prévu. Et pourtant, on ne ressent rien. Pas grand-chose. Ou alors, juste cette voix qui dit « Pas encore, pas assez, t'aurais pu faire plus. » Et c'est là que le piège se referme. Parce qu'à force de viser le sommet suivant, on oublie de réaliser que le sommet d'aujourd'hui était l'inaccessible d'hier. Et même les coachs tombent dans ce piège. Surtout les coachs exigeants. Celles et ceux qui tiennent la posture, qui portent, qui guident, qui éclairent. Et c'est pour cela que j'ai voulu faire cet épisode aujourd'hui. Pas pour te livrer mon bilan de ces 52, même si j'avais très envie de... de partager cette année à tes côtés, mais pour t'embarquer dans ce que je traverse, malgré tout. Te montrer que l'exigence intérieure ne disparaît pas vraiment, ne disparaît jamais vraiment. Elle se transforme, elle se déplace, mais elle reste là. Et c'est précisément lorsque tu commences à penser que tout est censé aller bien, nickel, que souvent les doutes reviennent et assez fortement. Donc parlons un peu de chiffres pour poser le contexte, mais surtout de tout ce que les chiffres ne disent pas. Alors oui, objectivement, factuellement, Puisque nous sommes dans un monde où les chiffres sont la nouvelle religion. J'ai accompagné plus de 40 clients particuliers et entreprises rien que cette année. Construit un programme signature qui allie coaching de groupe et coaching individuel. Parce que j'ai bien compris que vous avez besoin, en plus du coaching de groupe, de sessions en individuel. J'ai lancé 4 bootcamps, 4 promotions. Donc construit 4 dynamiques de groupe. Créé et animé plus de 25 masterclass. Quand j'ai vu ce chiffre-là, je ne m'en étais même pas rendue compte. Écrire des centaines de posts, LinkedIn, Instagram, tourner des vidéos, chose que je n'aurais jamais osé faire il y a encore un an. Lancer une retraite mastermind, où j'ai emmené une dizaine de femmes leaders au vert pour rebooster et réaligner leurs objectifs. Monter des collaborations avec des partenaires, des prestataires et des clients. Bref, quand on pose ça factuellement, c'est quand même assez dingue. J'ai porté une activité à temps plein en solo. Mais ma première réaction, même quand je te le dis là maintenant tout de suite, c'est oui, bon ben, comme tout le monde. Mais tout ça ne dit rien de ce qui a été nécessaire derrière, de ce qui s'est joué dans l'ombre, ce que je n'ai pas forcément partagé ou ce dont je ne me suis pas forcément rendu compte non plus. Les doutes au réveil. Mon Dieu, mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? Est-ce que ça aide vraiment mes clients, mes clientes ? Est-ce que ça les aide à dépasser leurs freins ? leur blocage. Qu'est-ce que je pourrais faire de plus pour les reconnecter à leur puissance ? Ça a été aussi les reprogrammations mentales. Le fameux « j'ai peur mais j'y vais, allez vas-y, let's go, qu'est-ce que j'ai à perdre ? » Peu importe les commentaires négatifs, il s'agit de leur propre angoisse. Ça t'as beau le savoir, t'as beau te le dire, plus facile à dire qu'à faire. Il y a eu les moments de solitude extrême aussi. Là, je crois que c'est étrangement ce qui me pèse le plus et fait ma force en même temps. faiblesse et me pèse car j'ai toujours eu des équipes importantes à gérer, importantes en nombre, à gérer et donc toujours très sollicitée en interaction et en même temps j'avoue que je savoure pleinement ces moments de deep focus qui me manquaient tant au préalable et me permettent aujourd'hui de produire et de vraiment aller creuser plus loin mes sujets. Il y a aussi eu, et ce que tu n'as certainement pas vu, les « et si je me plantais » . même avec toute l'expérience acquise ces 20 dernières années, les échecs, les réussites qui m'ont énormément appris, et si je me plonge. Malgré le fait que je sais exactement de quoi me parlent mes clients ou mes clientes lorsqu'ils sont épuisés des réorganisations successives, mais où il ne faut surtout pas trop le montrer aux équipes, où il faut embarquer les équipes, tenir bon pour les équipes, les résultats qui ne partent jamais suffisamment pour obtenir la reconnaissance qu'on espère, de devoir se battre au quotidien pour faire compte. comprendre que si on veut plus, il faut soit plus de temps, soit plus de monde. Cette impression aussi, par moment, que l'on a tous de gérer que des galères, que l'on a une montagne de galères qui nous tombent dessus et de ne pas en voir le bout. Je crois que tu vois, plus tôt, je vais en venir. Et là, l'avantage d'être coach, d'être outillé et d'avoir reprogrammé un certain nombre de chemins neuronaux, c'est qu'une fois que le pic de stress reconnu, une fois que j'ai pris conscience que j'étais en train de réactiver ces mécaniques-là, j'ai pris le temps de fermer ces cycles de stress et de redescendre. Car il ne s'agit pas de savoir si on doute, il s'agit de savoir que faire du doute lorsqu'il revient. Car il revient toujours, sous une autre forme, dans un autre contexte. Et ce que j'ai choisi de faire, c'est ça. Regarder derrière, mais pas que les KPI, pas que les chiffres, pas que les stories, pas que les commentaires. Je suis retournée voir la moi. d'il y a dix ans. Oui, oui. Il y a dix ans, j'étais cette femme qui bossait plus pour prouver que pour construire à proprement parler. Qui attendait que l'on valide son ambition. Qui ne savait pas vraiment dire non. Enfin, qui ne savait pas du tout dire non. Qui espérait qu'on remarque son travail sans jamais oser lever la main. Et si je l'écoutais aujourd'hui, cette moi-là, elle me dirait, mais regarde. Regarde-toi. Regarde tout ce que tu as. réaliser tout ce que tu as osé faire, osé sortir du cadre, osé faire bouger comme ligne. et oser soutenir, porter, supporter ces dirigeants, cadres dirigeants, top managers. Et pourtant moi, aujourd'hui, la moi d'aujourd'hui ne s'en rend même pas compte. Parce que c'est devenu ma nouvelle normalité. Et ça c'est ce que j'appelle le syndrome de l'évolution silencieuse. Quand ce qui te semblait impossible devient ta nouvelle normalité et que tu ne le remarques même plus. On avance. On évolue, on crée des choses folles, mais on ne se voit plus marcher. On réussit, mais on ne sent plus le goût du courage qu'il faut mobiliser pour y arriver. C'est devenu ta nouvelle normalité. Alors j'ai envie de te tendre ce miroir à toi qui m'écoutes. Où étais-tu il y a dix ans ? Qu'est-ce que tu croyais impossible ? Qu'est-ce que tu as traversé contre toute attente en dix ans ? Qu'est-ce que tu as construit, sans t'en vanter, et peut-être même sans t'en rendre compte, jour après jour ? Parce que je te promets une chose, t'as grandi, t'as mûri, t'as survécu à des choses que tu ne racontes même pas, que tu ne te racontes même pas à toi, parce que tu ne t'en rends même plus compte. Tout simplement parce que ceci est devenu ta nouvelle normalité. Alors que c'était inimaginable, il y a... 10 ans en arrière. Donc si tu t'arrêtais 30 secondes de regarder devant et la tâche supplémentaire à faire, le SMS à répondre, le mail à confirmer, le rendez-vous à confirmer, et que tu regardais à l'intérieur, à l'intérieur de toi, pas pour t'arrêter et ne pas repartir, mais pour ancrer, pour stabiliser et pour prendre conscience de tout ce que tu as réalisé. Cette promotion ratée peut-être, mais qui t'a donné le coup de pied aux fesses pour oser postuler ailleurs. Ce saut dans le grand bain. Cette conférence à laquelle tu es intervenu, alors que prendre la parole en public est assez compliqué pour toi. Ce comex, ce comité stratégique ou ce board que tu as piloté. Ce marché que tu as monté de toutes pièces et qui, aujourd'hui, donne des résultats juste fous, juste inimaginables. Ces équipes, ces partenaires, ces clients que tu as fédérés autour d'une vision, quelque chose de complètement nouveau, qui a dérangé les codes de ton industrie. Ce projet que tu as mené contre toute attente et qui donne des résultats dingues. Cette vie perso qui a amené son lot de rire, de pleurs, de joie et de tristesse. Et si ta nouvelle normalité était justement la preuve qu'il est temps de changer d'échelle ? Oui. Tu m'as bien entendu. Et s'il était temps de changer d'échelle ? Ce que je choisis de retenir, personnellement, sur cette année, sur ces 52 épisodes à tes côtés, c'est simple. Même quand j'avance, je doute. Même quand j'aide les autres, je vacille. Même quand j'inspire, j'ai peur. Et ce n'est pas une faiblesse. C'est une lucidité. C'est la preuve que je suis pleinement vivante, pleinement en croissance, que j'ose. j'ose un peu plus, j'ose un peu plus grand, et que je suis même prête à aller encore plus loin. Pas pour faire plus, mais pour faire encore plus juste. Parce que ce qui me fait vibrer, ce n'est pas de tenir pour tenir, c'est de créer un écho, une vibration, un cercle concentré qui se déploie, qui connecte à tous ces autres potentiels enfouis sous des couches de « il faut, je dois » ou plutôt « je ne dois plus » . C'est d'ouvrir un espace. C'est de permettre à d'autres dirigeantes, à d'autres managers ou top managers, à d'autres femmes, à d'autres leaders, de dire « Moi aussi, je veux reprendre ma place. Moi aussi, je veux arrêter de courir après la perfection. Moi aussi, je veux apprendre à être assez. Et à créer encore plus à partir de là. À créer de la valeur et pas juste du temps dépensé. Moi aussi, j'ai envie d'être excellent professionnellement, mais pas dans ces codes étriqués qui ne me conviennent plus. » Alors voilà, cet épisode ce n'est pas un point final, c'est un seuil, une étape. Et je te pose cette question pour Chlor, et si ton « pas assez » actuel était en réalité un trop mal assumé ? Et si ta nouvelle normalité était justement le signe qu'il est temps de changer d'échelle ? Et si tu t'autorisais enfin à bâtir avec cette force tranquille, cette sérénité qui est la tienne, et non plus en résistance, dans l'effort de plus ? Ce serait peut-être inconfortable, c'est vrai, et ce ne sera jamais parfait. Mais est-ce que ça ne serait pas... plus juste. Et puis, tu n'es pas seule dans cette traversée. Moi aussi, je la vis. Et c'est pour ça que je continuerai de t'y accompagner. Alors, merci d'avoir écouté cet épisode. N'hésite pas à le commenter directement sur la plateforme ou me suivre sur les réseaux. C'est toujours un plaisir d'échanger et surtout, je serai ravie d'avoir tes retours sur cette dernière année et sur la toi, d'il y a dix ans. Qu'est-ce qu'il ou elle te dirait ? Aujourd'hui. Et si tu veux y voir plus clair, il reste quelques créneaux de disponibles pour Reset Express. Que tu sois en pleine crise, surchargé, en perte de sens ou dans l'incapacité de te décider parce que tu ne sais plus trop où tu en es, mais pourtant avec cette envie furieuse et cheville au corps d'évolution, d'ambition, mais sans repartir pour autant à zéro, Reset Express est là pour ça. 1h30, en tête à tête avec moi, pour faire le tri. reprendre de la clarté et poser des actions qui ont du sens. Pas de blabla, du coaching, de l'alignement et du concret. En une session, on peut changer la donne. Cette session, tu t'en doutes, c'est pas une conversation bien nette, c'est vraiment une mise au point stratégique. Pour des têtes pensantes, les cœurs exigeants, les cerveaux qui tournent trop vite et les agendas trop blancs. Tu as le lien dans les notes de l'épisode, donc à très vite.