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Ep#54 - Coacher pour performer : Secret des Leader a impact

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49min |29/05/2025
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Ep#54 - Coacher pour performer : Secret des Leader a impact

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Description

"Le coaching n’est pas un luxe. C’est un accélérateur stratégique."


Aujourd’hui, je reçois Caroline Thelier :

une femme de haut vol, ex-consultante chez Bain, ex-DG France de PayPal, passée par cinq années aux États-Unis avant de revenir en France avec une nouvelle casquette – celle de coach executive chez Spencer Stuart.


Dans cet épisode, parlons transformation, évolution perpétuelle, leadership… mais surtout réalignement.
Pas en théorie. En pratique !


Caroline a été coachée deux fois.

Deux moments clés, deux changements de cap, deux virages serrés.
Et c’est là qu’elle a compris : avoir un sparring partner, ce n’est pas du confort. C’est une arme stratégique.


Ensemble, revenons sur :

  • Pourquoi le coaching l’a transformée et pourquoi elle en a fait un levier de carrière encore aujourd'hui.

  • Ce que les entreprises françaises auraient à apprendre du modèle anglo-saxon,

  • La différence entre Coacher, Manager et Mentorer (spoiler : ce ne sont ni les mêmes postures, ni les mêmes objectifs),

  • Et ce qu’il se passe lorsque l’on passe enfin de "Complain à Empower ", de la plainte à l’action, de la survie à l’impact.


Parce qu’il n’y a pas encore assez de leaders qui osent investir dans leur propre puissance.

Un épisode à mettre entre toutes les oreilles qui veulent performer sans s’épuiser.


🎧 Bonne écoute.


Contacter Caroline 👉🏻 Caroline Thelier
En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, où vous écoutez le 54e épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme dont le parcours incarne à la fois l'audace, le leadership et la liberté de choisir sa trajectoire. Je reçois une femme que j'ai croisée à plusieurs reprises dans ma carrière, une femme dont le parcours m'a toujours impressionnée et qui, à mesure que la vie nous a permis de nous recroiser, m'a aussi profondément inspirée. Caroline Téli. Alors, si vous ne la connaissez pas, Caroline... Commencé sa carrière chez Bain en tant que consultante, puis a ensuite rejoint les équipes Paypal pendant de nombreuses années. Elle a été DG France de Paypal avant de partir pour les Etats-Unis pendant cinq années. Toujours au sein de Paypal, a piloté des enjeux de transformation. Et aujourd'hui, de retour en France avec une nouvelle corde à son arc, le coaching. Vous vous doutez de ce qui nous a réunis, ce qui a fait qu'à chaque fois qu'on se croisait, on se disait plus ça va, plus on a de points. Alors si Caroline a accepté d'être à mon micro aujourd'hui, ce n'est pas juste pour incarner ce rôle d'ex des Gfrances de Paypal. Elle incarne cette génération de leaders qui ne cherchent plus à tenir, mais à performer autrement, plus efficacement, plus intelligemment et plus humainement. Ce qui nous rassemble aujourd'hui, c'est justement ça, cette conviction partagée que le coaching n'est pas un luxe, ni un dernier recours, n'est pas quand tout va mal qu'il faut se faire coacher. C'est un levier, un accélérateur, un art. stratégique, de lucidité et de performance. Dans cet épisode, Caroline revient sur son parcours, bien évidemment, sur ce qui a motivé ses grands virages, et surtout ce que le coaching a changé dans sa façon de diriger, de décider et de vivre. On parle de carrière internationale, de retour en France, bien évidemment, mais de différences culturelles fortes entre le management à l'américaine et celui à la française. Mais aussi de tout ce qui nous freine, de ce qui nous sabote, nous auto-sabote. et de ce qui souvent nous attend, juste de l'autre côté de cette peur. Ce que j'aime chez Caroline, c'est qu'elle incarne le leadership sans costume trop serré. Elle a osé créer sa propre voix et aujourd'hui, elle aide les autres à faire de même. Chez Spencer et Stuart, où elle conjugue à la fois son expertise de dirigeante et son excellence opérationnelle avec cet accompagnement humain qu'elle a toujours eu en elle, mais qu'elle a souhaité professionnaliser et rendre encore plus expert. Donc si vous êtes dirigeant de cadre, en transition ou simplement en quête de sens et de performance durable pour vos équipes, cet épisode est pour vous. Préparez-vous, ça va parler haut niveau, ça va parler trajectoire et choix puissant, structurant. Si tu nous rejoins pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons de business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, nous parlons de la vraie vie,

  • Speaker #1

    des dilemmes, des coups durs,

  • Speaker #0

    des moments où tout bascule. Parce que piloter sa carrière, sa vie, une équipe ou un business, c'est faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que comment gérer nos pensées ou prendre soin de nous, alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Si tu cherches des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent et un vrai sparing partner à tes côtés pour avancer, tu es au bon endroit.

  • Speaker #1

    Respire,

  • Speaker #0

    installe-toi et attaque-le. Donc un grand merci Caroline et bonjour, bienvenue. Est-ce que tu veux bien commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bien sûr et merci pour l'invitation Stéphanie, je suis ravie d'être là. J'ai 44 ans, je suis maman de deux enfants, Victor et Oscar, qui ont 12 et 9 ans. J'ai commencé ma carrière il y a exactement 20 ans, en janvier 2005, avec différents chapitres dont on reparlera peut-être, mais en fait trois gros chapitres, j'ai commencé dans le conseil en stratégie. J'ai ensuite monté une entreprise dans le voyage. J'ai rejoint Paypal en 2010, que j'ai quitté l'année dernière. Et pour la petite anecdote, j'ai parlé de mes deux enfants, mais j'ai aussi un petit chien que tu as croisé, qui s'appelle Venmo. Venmo étant l'application de Paypal de paiement entre amis. Donc s'il y a des gens de Paypal qui nous écoutent, ça les fera sourire. Voilà, c'est le petit clin d'œil aux États-Unis et à l'entreprise.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'on aura le droit à quelques commentaires par rapport à ça. Bienvenue à Venmo. Si tu devais nous partager ce parcours, et on va y revenir tout au long de notre échange, mais ce parcours qui est hyper riche, hyper intéressant, en trois mots, qu'est-ce que toi tu retiendrais de ces 20 années de carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le premier mot, ce serait entrepreneur, parce que c'est... C'est quelque chose qui a été extrêmement important pour moi. Je voulais absolument avoir une expérience entrepreneuriale, que j'ai eue, comme je l'ai dit, après mes cinq premières années chez Bain. J'avais fait une filière entrepreneur dans mon école d'ingénieur, j'ai des parents entrepreneurs, donc vraiment c'était l'expérience que je rêvais d'avoir. Et quand je suis rentrée chez Paypal, j'ai découvert l'intrapreneuriat. Donc j'avais mon deuxième mot, c'est intrapreneur, parce qu'en fait... Parfois, ça peut être aussi une super expérience de pouvoir mettre ces qualités d'entrepreneur, ces qualités d'innovation, de création au service d'une entreprise. Et surtout quand une entreprise vous donne les moyens de le faire, c'est super parce que vous avez accès à des ressources, que ce soit des moyens financiers. des ressources humaines. Donc j'ai eu beaucoup de chance dans mon expérience d'intrapreneur chez Paypal. Et puis le dernier mot, je dirais que c'est coach, puisque c'est un rôle que j'ai pris petit à petit, que je pensais avoir mais que j'ai vraiment découvert en me formant. Et de façon assez abîmante aujourd'hui, mon coaching s'adresse principalement aux entrepreneurs et aux intrapreneurs, qui sont les gens qui le plus naturellement viennent me trouver. J'adore.

  • Speaker #0

    Donc, je pense que les personnes qui nous écoutent comprennent maintenant pourquoi tu es mon invité. On a énormément de points communs, intrapreneurs, entrepreneurs et coachs, forcément. Et c'est vraiment aujourd'hui le sujet que j'aimerais qu'on aborde, puisque pour ceux qui te connaissent déjà ou qui connaissent cette facette de toi, donc de DG au sein de Paypal, par exemple, ou ce rôle de consulting que tu pouvais avoir quand tu étais chez Bain. Moi, j'ai envie d'aller explorer la facette plutôt coach. Quel a été le déclic autour du coaching pour toi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais trois choses. La première, tout simplement, j'ai été coachée. J'ai été coachée quand j'étais chez Paypal, à deux reprises, avec cinq années d'écart, et en fait, à des timings très importants pour moi, parce que c'était des moments où je changeais complètement de rôle, où je me réinventais, je changeais de rôle, d'organisation. Donc, la première fois, c'est quand je suis passée du produit au commercial. J'étais directrice produit pendant plusieurs années, mes cinq premières années. Puis on m'a demandé de reprendre la direction commerciale de Paypal France. Avec un diplôme d'ingénieur, je me sentais assez légitime sur un job commercial. Il se trouve que cette prise de poste coïncidait avec un retour de congé maternité, qui avait été l'opportunité pour moi de participer à un groupe de coaching, avec une coach formidable qui a accepté de me coacher quelques mois au moment de cette prise de poste, et qui m'a vraiment extrêmement bien accompagnée. Et il m'a aussi permis d'accéder au rôle de DG de PayPal France quelques mois plus tard. Et j'ai refait appel à cette coach cinq ans après quand je suis partie aux États-Unis, parce qu'à nouveau, je passais de l'équipe plutôt commerciale business en France à l'organisation marketing, puisque c'était notre CMO à l'époque qui m'offrait un rôle aux États-Unis. Et donc, j'ai à nouveau eu son accompagnement pendant quelques mois, qui a été extrêmement important dans une transition qui était très difficile, et avec beaucoup de choses de nouvelles pour moi. Donc ça, c'est la première chose, l'expérience d'avoir été coachée et d'avoir une expérience incroyable. La deuxième chose, c'est, je pense que j'ai naturellement un vrai intérêt pour les gens avec qui je travaille. Donc j'ai une vraie écoute. Et très souvent, d'ailleurs, mes managers me disaient, mais comment ça se fait que ces gens te racontent toutes ces histoires ? Parce que je voyais que j'avais une facilité à ce que, effectivement, les gens se confient. Et au-delà d'être vraiment intéressée par les histoires des gens, je me rendais compte que... plus tu en sais sur les gens, plus à ton tour tu peux les aider. Parce que plus tu montes dans tes rôles et dans tes positions, et plus tu pars du principe que les gens sont là pour te détoiler. Et en fait, dans une relation personnelle comme professionnelle, ce qui est intéressant, c'est le côté un peu win-win. C'est le côté tu me donnes, mais je suis capable de te donner aussi. Mais quand tu as des gens qui sont finalement recrutés pour être à ton service, ce n'est pas forcément toujours évident de te dire comment je les aide au quotidien dans leur job. et en fait plus tu... en connaissent sur eux, plus c'est facile de les aider. Donc il y a ça. Et puis j'ai été aussi beaucoup mentor, parce que les gens connaissant mon appétence et mon appétit pour accompagner les autres dans leur carrière. Et comme je te disais, ayant fait ces changements, moi, d'organisation, ça a inspiré pas mal de gens. Et du coup, je passais beaucoup de temps à faire du mentoring, tout en me disant, c'est quelque chose que j'adore faire, mais en même temps, je n'ai pas d'outil. On devient un bon mentor en mentorant parce qu'on prend l'habitude de comprendre quels sont les meilleurs conseils à donner aux gens. Mais en même temps, un mentor n'a pas d'outils. Et je me suis toujours dit, tiens, un coach, il a des outils. Et peut-être que je serais meilleur mentor si je faisais une formation de coach. Et peut-être que je grandirais, donc accompagnant, dans un rôle de coach plus que dans un rôle de mentor.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu bascules toi, tu te décides du jour au lendemain à je vais aller plus loin. et je me formais au coaching.

  • Speaker #1

    Alors, la troisième chose, c'est que j'ai eu quelqu'un dans mes équipes quand j'étais à New York qui a fait une formation de coach, qui a commencé à exercer ce métier de façon en fait partielle. Elle travaillait le soir et le week-end avec des clients. Et j'étais vraiment très inspirée par son exemple. Et moi-même, j'ai commencé à lui poser plein de questions, à regarder les formations de coaching qui existaient. Et en fait, il y en a quand même énormément. Donc c'est au moment... où j'ai quitté PayPal et je me suis retrouvée dans cette phase de transition, puisque ça coïncidait avec l'époque où on rentrait en France, à me dire que j'avais un peu de temps, c'est le moment de faire cette formation qui me tente depuis des mois. Et de façon complètement, par chance, pure coïncidence, j'ai vu le post LinkedIn de quelqu'un dans mon réseau qui parlait de sa nouvelle vie de coach après 20 ans de carrière en banque d'affaires. avec énormément d'émotion, énormément de reconnaissance à cette transition. Et je l'ai contactée. Il se trouvait que la personne avait fait une formation à New York qui m'a beaucoup parlé, qui démarrait quelques semaines plus tard en présentiel. Et du coup, j'ai sauté sur l'occasion. Et c'est comme ça que j'ai choisi la formation que j'ai faite.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'entends parce qu'à la fois avec tes collaborateurs, il y a une espèce de concept de connexion dans ce que tu dis. J'aime me connecter aux autres. et Il y a aussi cet aspect de connexion à une envie que tu avais, qui était là, qui prenait forme au fur et à mesure des réflexions et de l'avancement. Et il y a un moment où il y a un momentum.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est maintenant. Exactement.

  • Speaker #0

    J'adore. Alors justement, tu as abordé un sujet intéressant qui est la différence entre mentor, mentoring, coaching ou management. C'est quoi pour toi la différence ? Parce que je trouve qu'il y a énormément d'amalgame autour de ces différents rôles. Et c'est vrai que ce n'est pas facile, ce n'est pas toujours facile, mais un manager n'est pas forcément un coach. Et un coach et un mentor, ce n'est pas la même chose. C'est quoi les grandes différences pour toi ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est trois notions complètement différentes. Je vais essayer d'expliquer simplement ma conception de ces différences. Donc le manager, en fait, lui, il est en position de lider une équipe. Il va diriger une équipe et il va dire à ses équipes ce qu'il faut faire. Un manager fait souvent un raccourci en se disant « tu as un problème, la solution c'est ça, parce que je l'ai déjà vu, je l'ai déjà fait, donc fais ça » . Le mentor n'est pas forcément dans les mêmes équipes ou en tout cas pas forcément dans les mêmes fonctions. C'est quelqu'un qui a plus une position de consultant, qui va peut-être aussi faire des raccourcis mais avec des choses dont il n'a pas fait l'expérience. nécessairement directement, mais qui va s'appuyer sur son expérience à lui ou à elle. Et donc, le mentor, il va proposer, il conseille, il propose. Le coach, c'est souvent quelqu'un qui a encore moins l'expérience professionnelle de la personne qu'il coache. Et c'est quelqu'un qui n'est pas là pour dire ce qu'il faut faire, c'est quelqu'un qui est dans l'écoute, qui va poser les bonnes questions, qui va essayer de comprendre pourquoi la personne en face est dans cette situation, qui va essayer de rentrer dans les émotions de pourquoi Pourquoi ces doutes ? Pourquoi ces peurs ? Pourquoi cette inaction ? Et en déconstruisant les pensées derrière ces émotions, va aider la personne à prendre les bonnes actions. Donc voilà, le manager qui dirige.

  • Speaker #0

    Le manager a aussi toujours cet objectif de performance, derrière quel qu'elle soit. De tenir une deadline, un business, de monnaie sonnante et trébuchante, si je puis dire. Ce n'est pas du tout le même driver. au départ dans chacune de ces positions.

  • Speaker #1

    Exactement. Le manager dirige vers un résultat. Le mentor conseille en fonction de ce qu'il entend et qu'il pense être le meilleur résultat pour la personne. Et le coach, il écoute et il s'assure vraiment de comprendre ce qu'il y a derrière dans la discussion. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour toi, les résultats des uns et des autres seraient comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le manager te permet d'avoir des résultats. business rapide. Si tant est que la personne mette en place ce que son manager lui dit de faire, et souvent ne pas avoir fait du coaching pour comprendre que quand on est trop dirigiste et qu'on dit trop aux gens ce qu'ils doivent faire, ça les démotive et que parfois on n'arrive pas aux résultats escomptés. Mais bon, c'est l'idée.

  • Speaker #0

    Et que tu peux continuer de forcer et ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense que le mentor... va déjà permettre d'imaginer des solutions peut-être un peu plus créatives. Voilà. Oui, il va être déjà plus dans l'accompagnement, va apporter cette réassurance autour de la personne et de l'humain, et pas simplement ne voir que les objectifs de performance. Et le coach, alors le coach, il peut accompagner, enfin, il va accompagner la personne, mais peut-être dans un complètement, dans un tout autre chemin.

  • Speaker #0

    Et sur une temporalité différente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'observe avec le temps, et dis-moi ce que tu en penses, c'est que les pièces du puzzle, parfois, elles mettent un petit peu de temps à se mettre en place, ou en tout cas, elles ont un certain ordre à suivre, un certain process, en fait. Et que tu peux donner les éléments à un instant T, mais les pièces du puzzle, elles ne se mettront en place que 3, 6 ou 9 mois plus tard, voire peut-être même plus longtemps. Il y a vraiment un côté où je te donne les clés et derrière, le process se met en place.

  • Speaker #1

    Et le process se met en place, et ce qui fait que ça peut prendre plus de temps, c'est que... On dit souvent que dans le coaching, on va finalement comprendre quel est le problème en se rendant compte que le vrai problème n'est pas celui qui avait été amené au départ. Ça,

  • Speaker #0

    c'est quasiment tout le temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça, effectivement, ça prend un peu plus de temps parce que l'idée, c'est quand toi, tu le vois en tant que coach, évidemment, pas le pointer du doigt tout de suite, mais aider la personne à se rendre compte du vrai sujet et de comment elle a envie de l'adresser.

  • Speaker #0

    Je bascule sur coach pur. proprement parlé, je ne sais pas pour toi, mais moi j'entends beaucoup, il y a trop de coachs aujourd'hui. Qu'est-ce que tu réponds toi à cela ?

  • Speaker #1

    Je réponds que c'est assez vrai. Il y a beaucoup, beaucoup de coachs. Mais c'est assez marrant, tu sais, c'est comme les gens qui viennent d'avoir un enfant et qui se disent, je ne me rendais pas compte qu'il y avait autant de poussettes et autant de bébés. dans ma ville ou autour de moi, ou moi qui ai un chien. Je pense que jamais j'avais remarqué tous les gens qui promenaient leur chien dans la rue. Et maintenant, je me dis que c'est hallucinant, tous les chiens qui ont... Ça a pu lier au Covid aussi, mais en fait, quand on s'intéresse à quelque chose, on devient beaucoup plus à l'écoute de son environnement. Donc effectivement, en devenant coach, en tout cas en ayant cette casquette de coach, je me rends compte qu'il y a pas mal de coachs. Mais après, c'est, je pense, vrai dans tous les métiers. Et du point de vue du coach... L'important, c'est de prouver son positionnement. Et puis, c'est vraiment d'aller creuser ce métier, parce qu'on voit qu'il y a aussi beaucoup de gens qui s'inventent un peu coach, mais qui n'ont pas la formation. Et moi, pour partager mon expérience très personnelle, en commençant à me former, je me suis rendue compte que j'étais nulle en coaching, que je ne savais pas coacher. En fait, j'étais une très bonne mentor, je pense, parce qu'avec l'expérience et l'envie... et le goût d'écouter.

  • Speaker #0

    On prend des claques pendant la formation de coaching, c'est désagréable, je te confirme.

  • Speaker #1

    Mais cette posture de coach, de simplement écouter, justement de ne pas trop conseiller et encore moins de diriger, c'est un muscle qui s'apprend et qui se travaille. Et donc là, je pense qu'effectivement, ça referme aussi un peu l'entonnoir des gens qui se sont formés, qui l'ont pratiqué, qui ont fait rentrer ça dans leurs habitudes. Donc, il y a ce côté formation, le côté cible. Ensuite, une fois qu'on a un diplôme de coach, et moi, c'est ce qui m'a un peu stabilisée au départ, c'est que je cherchais vraiment une formation de coach professionnelle en leadership. Or, je n'en trouvais pas. Et ce qu'on m'a expliqué, c'est qu'une fois que tu es formée en coaching, enfin, une fois que tu es coach, tu peux décider de coacher un CEO, un couple, un ado, en fonction de la niche que tu as envie de travailler. effectivement tu vas plus souvent vers une niche qui te parle et où tu as de l'expérience mais ça aussi c'est intéressant de se dire tiens dans tout ce monde de coach lesquels sont les plus pertinents pour moi en tant que coaché et puis en tant que coaché il y a aussi un sujet de fit donc il peut y avoir un coach il faut quand même se sentir super à l'aise avec la personne.

  • Speaker #0

    Toi en tant que coach tu peux pas forcément coacher toutes les personnalités et vice versa. Quand tu choisis ton coach C'est important qu'il y ait ce fit qui se fasse hyper rapidement, dès les premières échanges, dès les premières discussions. Je pense que ça, c'est capital parce que c'est une relation quand même basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et s'il n'y a pas le fit, ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Complètement,

  • Speaker #0

    oui. Je vais revenir sur ton expérience aux US, si tu veux bien. Donc toi, à l'époque, tu n'étais pas encore coach. Tu travaillais chez PayPal pour beaucoup aux US. Il y a deux visions très différentes du coaching entre la France et les US. Moi, j'ai aussi fait une école aux US pour cette raison-là, parce qu'ils ont une expertise et ça fait très longtemps que le coaching est devenu la norme, je dirais, chez eux. Est-ce que tu veux bien nous en parler avec ton regard à toi ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. En effet, j'ai constaté qu'aux US, le coaching était très démocratisé. D'ailleurs, dès que je suis arrivée dans mon rôle aux États-Unis, alors comme je disais, j'avais ma coach française qui m'avait accompagnée. d'ailleurs qui était anglaise, mais avec qui j'avais commencé à travailler en France. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendue compte que pour les exercices de fin d'année, de performance 360, l'entreprise utilisait des vrais coachs qui permettaient d'avoir des 360 vraiment. Le 360, c'est quand on va demander... du feedback sur quelqu'un en 360, c'est-à-dire à plusieurs personnes avec qui la personne travaille, que ce soit des managers, des pairs, des gens...

  • Speaker #0

    Pas seulement des hiérarchiques, en plus, pas seulement des... Voilà,

  • Speaker #1

    donc c'est l'idée d'avoir un feedback très complet de différents types de personnes avec qui l'individu travaille, et en France, on faisait ça... On faisait ça de façon assez amateur. Le manager allait envoyer des emails aux personnes concernées, recueillir des petites infos et puis compiler tout ça. Aux États-Unis, j'ai vu qu'on utilisait des personnes externes, souvent des coachs, qui allaient avoir des vraies discussions et pas juste récupérer des petites infos par email, des discussions avec les personnes qui donnaient le feedback. Et puis ensuite, une fois le feedback récupéré, organiser une ou deux sessions de coaching avec l'intéressé pour lui partager ce feedback, mais aussi pour l'aider à comprendre l'information et puis à préparer un plan de développement sur la base de ce feedback-là. Donc vraiment, le coach était vraiment dans la culture de l'entreprise avec fondamentalement une envie d'accélérer la performance des gens. Là où moi, ce que j'avais vu en France pendant longtemps, c'est que souvent les gens faisaient appel à un coach quand ils se sentaient... pas forcément à l'aise dans leur job, pas performant. Donc voilà, cette différence de le coach permet en fait d'accélérer la performance et n'est pas là pour gérer des problèmes de performance.

  • Speaker #0

    En France, le coaching est souvent vu comme un remède à une faiblesse. C'est-à-dire qu'on t'appelle quand il y a déjà une situation qui potentiellement est grippée ou une prise de poste qui ne s'est pas super bien placée. Et en plus, souvent, c'est imposé aux collaborateurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est forcément sollicité.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison, ça part d'un souci de performance. ou de faiblesse. Alors que moi, ce que j'ai ressenti en me faisant coacher, alors pour le coup, la situation dans laquelle j'ai pris ma coach en France, c'était un changement de poste, un changement d'équipe. Donc vraiment, je voulais être accompagnée pour me sentir vraiment à l'aise et légitime dans cette prise de poste. Et c'est amusant parce qu'à l'époque, j'ai vraiment ressenti ce que j'ai appelé le syndrome du héros, à une époque où tout le monde parlait du syndrome de l'imposteur. Et je me suis dit, tiens, c'est marrant parce que j'ai Merci. effectivement ressenti ce problème de légitimité du syndrome de l'imposteur, mais tout de suite en travaillant avec cette personne, j'ai ressenti ce syndrome du héros. Et quand on y réfléchit, qu'est-ce que c'est un héros ? Un héros, c'est quelqu'un qui a des superpouvoirs et qui est là au bon endroit, au bon moment. Et en fait, pour moi, c'est un peu ce que permet de faire le coach, c'est de t'aider à comprendre tes superpouvoirs. C'est souvent un travail qu'on fait avec le coach. Et à les accrocher,

  • Speaker #0

    à les activer quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Et voilà. les activer quand il y a besoin, mais aussi s'aligner. Donc, le bon endroit au bon moment, c'est aussi s'aligner dans le temps et dans l'entreprise où tu penses que tu peux exercer tes super pouvoirs et où tu as envie d'exercer tes super pouvoirs. Donc, un coach, ça peut aussi t'aider à finalement trouver le meilleur environnement pour toi à un moment donné, parce que la carrière est longue et puis nous, on évolue aussi. Moi, je ne suis pas la personne que j'étais ni il y a 20 ans, ni il y a 10 ans, ni probablement il y a 5 ans. et donc à chaque fois passe de notre vie, on peut avoir des besoins différents et se sentir aligné dans différents environnements. Mais avoir quelqu'un qui t'accompagne à te dire « ok, c'est ça tes forces » . Et puis nos forces, quelque part, elles sont assez immuables. Quand on fait l'exercice, on se rend compte qu'on a des qualités innées.

  • Speaker #0

    Et qu'il y en a qu'on va venir cultiver.

  • Speaker #1

    Voilà, et qui sont incroyables quand on arrive à les exprimer au travail. Mais justement, t'aider à trouver quel est l'environnement dans lequel tu vas pouvoir exprimer ces forces et te sentir vraiment aligné. Qui dit alignement dit aussi impact. Et en fait, je pense que c'est le but de chacun. Il y a vraiment ce côté,

  • Speaker #0

    dans ce que tu me dis, ce que tu m'expliquais aussi off micro, de comment passer de l'anxiété à l'excitation. Parce que c'est la même vibration quelque part. Mais si on ne t'apprend pas à le faire, tu restes juste d'un côté qui n'est pas forcément le plus positif.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une vibration. Et comment t'en prends conscience ? coach qui t'aide justement à identifier ces moments-là et qui t'aide à mettre en place ton propre plan d'action. Parce que celui qui marche pour moi ne marcherait pas forcément pour toi, il ne marcherait pas pour la personne à côté non plus. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Et puis alors, effectivement, ce sujet dont on parlait d'anxiété, d'excitation, moi, un jour, il y a une coach qui m'a dit, en fait, c'est la même intensité d'énergie, c'est juste qu'on ne l'utilise pas de la même façon. Et en fait, tu peux passer d'un état de peur à un état de grande motivation en changeant d'industrie ou en changeant de métier. Mais tu peux aussi le faire très simplement en ayant un regard un peu plus profond sur qu'est-ce qui fait que cette situation me fait peur ? Pourquoi j'ai peur à un instant donné ? Pourquoi ces émotions viennent ? Qu'est-ce que je me dis dans ma tête ? Et souvent, on se rend compte que les gens, ce qu'ils se disent, c'est que c'est un sujet tellement important, il y a tellement d'enjeux. que ça leur donne peur, mais si il y a tellement d'enjeux, c'est peut-être que justement, ils ont l'occasion d'avoir un énorme impact. Et donc, quand on arrive à déconstruire ça et qu'on se dit, OK, l'occasion d'avoir un énorme impact, ça peut être quand même aussi une énorme source de motivation. Donc, comment j'arrive à déconstruire un peu le sentiment de peur et quelles sont les pensées que je peux avoir dans ma tête, justement pour que les émotions négatives se transforment en émotions positives ? ça c'est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est difficile à faire tout seul. Et c'est quelque chose qui devient assez addictif quand on commence à en faire l'expérience avec un coach et qu'on arrive à lever toutes ces peurs et toutes ces angoisses du quotidien qu'on a tous.

  • Speaker #0

    Et c'est en ça où moi j'aime pas ce terme de développement personnel qui gravite autour du coaching, développement perso, c'est un accélérateur de carrière, un accélérateur de... un accélérateur de vie, en fait, le coaching, parce que ça t'aide à sortir de cela.

  • Speaker #1

    Oui, et après, justement, pour revenir sur ces formations de coaching que je trouvais finalement pas assez spécialisées sur ou le coaching de vie ou le coaching business, on se rend compte que la frontière, elle est quand même assez ténue entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et quelqu'un qui est malheureux dans sa vie professionnelle a beaucoup de chances de ne pas l'être. de ne pas être très heureux dans sa vie personnelle et inversement. Donc finalement, le développement, moi je parlerais plutôt du développement individuel. Quand on noue une relation avec un coach dans le cadre professionnel, clairement au départ l'idée c'est d'accélérer sa performance business et pour ça le coach à nouveau est une personne incroyable parce que je pense que ce qu'on n'a pas forcément toujours compris, notamment en France, c'est que le coach il a un positionnement que personne d'autre n'a vis-à-vis de la personne. Que tu racontes à un coach, tu ne le racontes pas à ton manager, tu ne le racontes pas à TRH, tu n'as pas forcément envie de le raconter chez toi, à ta femme ou à ton mari.

  • Speaker #0

    Ni à tes amis aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est un positionnement qui est assez unique. Et puis, c'est quelqu'un qui t'est dévoué. Donc, c'est quelqu'un qui va prendre le temps de t'aider à poser aussi tes objectifs, tes envies. Et en fait, ça paraît tout bête, mais beaucoup de gens n'ont pas d'objectif très clair. Tu peux avoir des objectifs business avec ton boss, mais finalement, c'est souvent lui qui te les a dictés. Donc, qu'est-ce que tu as envie que tes objectifs deviennent ? Parce que typiquement, un objectif, ça peut être aussi de grandir et de changer d'entreprise. Ce n'est pas quelque chose sur lequel tu vas travailler avec ton boss. Donc, quels sont profondément les objectifs qui te drivent ? Ça, c'est quelque chose sur lequel tu peux vraiment travailler avec un coach. Et ensuite, c'est comment j'y arrive ? Donc, c'est le what et puis le how. Comment je me donne les moyens d'atteindre ces objectifs ? Et là, le fait d'avoir de la récurrence avec quelqu'un et de te sentir finalement redevable, enfin redevable, c'est un gros mot, engagé. On parlait tout à l'heure du coach sportif. Parfois, c'est aussi bête que ça, juste d'avoir quelqu'un qui est là, qui est présent, avec qui tu as parlé toutes les semaines, toutes les deux semaines, tous les mois, tous les trois mois. Mais avec qui tu as mis en place un plan d'action et avec qui tu sais que tu vas rééchanger et que tu vas en quelque sorte rendre des comptes. Et à nouveau, c'est un bien grand mot, mais... Mais tu as envie quand même de montrer que les choses avancent parce que c'est pour ça que tu as pris quelqu'un pour t'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un côté engagement vers soi-même aussi. Le fait de le formaliser, de le verbaliser avec quelqu'un d'autre, il y a, on s'engage, le côté commitment. Et c'est là où c'est intéressant parce que, effectivement, quand tu vois régulièrement cette personne, ce coach ou ce coach sportif que tu évoquais, c'est aussi l'occasion de faire pause dans le quotidien tourbillonnant. et et qui va toujours plus vite de « Hey, on avait dit qu'on ferait ça. J'en suis où, au fait ? » Ne serait-ce que se poser la question de faire pause sur cette vie trépidante. « On avait dit qu'on ferait ça. Ah ouais. Et ça, par contre, on avait dit qu'on arrêtait aussi. On est d'accord ? » Et c'est bien ces petits momentums de crimbules où ça ralentit et où on pose un peu les choses et on regarde les choses objectivement, sans jugement, parce que l'objectif, il est là aussi. C'est juste de poser les choses et pas de juger. Et de, mais pour soi, avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, et puis j'irais même plus loin que pas juger, c'est peut-être normaliser et de comprendre. On dit souvent que le rôle d'un coach, c'est de...

  • Speaker #0

    C'est de normaliser tes émotions et de te dire que ce n'est pas grave, c'est normal. Ça, c'est une phrase de coach, c'est normal. N'importe quelle personne dans ta situation ressentirait la même chose, c'est normal.

  • Speaker #1

    Tu as le droit. Il y a ce côté autorisé. Ce n'est pas pompe et lope tous les jours, ce n'est pas 200% tous les jours. Oui, il y a des jours, c'est bad mood et c'est OK.

  • Speaker #0

    Voilà, et il faut que tu te pardonnes parfois. de ne pas être forcément à ton top tel que tu le définis. Mais justement, l'idée, c'est qu'est-ce que ça veut dire d'être à ton top ? Qu'est-ce que ça veut dire d'être aligné ? Où est-ce que tu as envie d'aller ? Et quel plan on met en face ? Donc, ce coach, il a cette double valeur de normaliser les émotions, te rassurer, mais aussi t'aider et t'emmener...

  • Speaker #1

    T'aider à les explorer. Tu le disais tout à l'heure, à partir du moment où tu prends vraiment conscience que tes émotions, ce sont des vibrations et qu'il y en a autant de confortables que d'inconfortables, Le jour où tu arrives à regarder les inconfortables en face au lieu de les mettre sous le tapis, c'est là où tu accélères, clairement. Et c'est ce que j'aime bien aux US, c'est qu'ils ont compris ça dans le coaching. Et ils ont vraiment compris que c'était un accélérateur. Est-ce que pour toi, le coaching, c'est devenu une hygiène de vie, une pratique régulière, comme faire du sport ou de la méditation ? Comment tu vois les choses, toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le coaching est devenu une vraie hygiène de vie en tant que coachée moi-même. Ce qui est intéressant, c'est que pour être coach, il faut avoir plus de 100 heures de pratique. Et c'était le cas pour ma formation, mais j'imagine que c'est le cas dans d'autres formations. La formation nous aidait à accumuler des heures de coaching en nous mettant en binôme entre étudiants et en se coachant habituellement. Donc en fait, dans mes premiers mois de formation, j'ai autant coaché que j'ai été coachée. et avec certaines personnes. On a eu tellement des coups de cœur à se coacher mutuellement qu'on a décidé de continuer à le faire. Et donc, il y a notamment une personne qui est basée en Suisse que j'aime beaucoup, avec laquelle on continue à avoir du reverse coaching très régulièrement et ce qui permet d'avoir... une séance de coaching régulière et super utile avec quelqu'un avec qui j'ai eu l'habitude de travailler et qui m'aide énormément. Après, on a aussi appris à s'auto-coacher. Et ça, c'est intéressant parce que, en fait, quand on commence à avoir des outils qu'on peut utiliser avec les autres, on se rend compte que les outils, on peut aussi les utiliser pour soi. Et il y a des outils très très simples qui sont, par exemple, il y a un outil qui s'appelle le pain gain. Il suffit de poser sur le papier où est-ce que je suis aujourd'hui, en quoi ça me coûte, mais en quoi ça me sert, où est-ce que j'ai envie d'aller demain, qu'est-ce que ça m'apporterait, mais à quel point c'est compliqué d'y aller. Et en fait, quand on pose les choses sur le papier comme ça et qu'on se dit comment je peux essayer d'avoir tous les bénéfices, mais en réduisant les obstacles ou les désavantages, ça permet de réfléchir sur une base tout à fait tangible. Donc ça, c'est un type d'exercice. À nouveau, pas mal d'autres exercices que j'ai pratiqués avec des clients, je les pratique pour moi-même aujourd'hui. Maintenant, rien ne remplacera un coach. Je pense que le coach, il a quand même cette valeur de proposer plusieurs types d'exercices et puis de finalement accompagner la personne pour vraiment les faire.

  • Speaker #1

    Je crois que le coach, avec le temps, en tout cas, moi, ce que j'essaye de développer, c'est de réussir à bien poser la bonne question au bout moment. la question, tu peux la poser à plusieurs moments différents dans la vie dans le parcours d'accompagnement d'un coach mais si tu la poses pas au bon moment, il n'y aura pas le même impact et ça je pense qu'effectivement je pratique l'auto-coaching aussi je pense que c'est aussi dans l'école aux US, dans la mouvance auto-coaching, reverse coaching et je continue aujourd'hui à me faire coacher pour moi c'est devenu une vraie hygiène de vie comme aller courir C'est quelque chose que je pratique deux à trois fois par semaine minimum pour moi d'aller courir. Ou bien manger, c'est pareil. C'est vraiment entré dans mon quotidien. Mais là où il y a des « haha moments » , des moments « waouh » , c'est quand mes coachs arrivent à me poser la question que je n'ai pas envie de me poser. C'est celle que je tourne autour du pot pendant des jours et des jours et des jours. Et en fait, ils te la posent. Et le fait de le dire oralement et de te dire « ok » . Ouais, il y a un vrai truc qui se passe. Je pense que c'est une combinaison des différentes choses qui fait que tu arrives à progresser et à rester dans l'élan de l'évolution et non pas dans le complain. Alors, ça va me faire justement la transition sur le sujet d'après qui est complain versus empower. On a tendance, et c'est très franco-français aussi, tu vas me dire si au US c'est pareil ou pas, mais on a cette tendance je trouve en France et même en Europe puisque j'ai bossé beaucoup avec des équipes en Europe. Il n'y a rien qui va jamais. Il y a toujours, et tu entends dans tes équipes, mais il y a ça et ces machins, et on n'a pas réussi à délivrer dans les temps où il nous manque X points pour atteindre l'objectif. Oui, OK, peut-être. Mais il y a aussi tellement de choses qui sont réalisées. C'était quoi ta position, toi, sur ce côté complain versus empower qui est quand même très trendy aux US ?

  • Speaker #0

    Oui, je trouve qu'effectivement, tu les identifies bien, les gens qui sont négatifs et les gens qui sont positifs, les gens qui vont transformer les challenges en raison de se plaindre et les gens qui vont transformer les challenges en opportunités. À nouveau, je pense que le coaching permet de mettre le doigt sur le moment où on est trop dans la plainte et on est dans l'autosabotage. L'autosabotage, c'est des pensées négatives. On dit toujours dans le coaching, il y a ce flux entre d'abord on a une pensée qui va générer une émotion et l'émotion va générer une action. Et donc la pensée négative, elle génère des émotions négatives, de la peur, de la paralysie, du doute. Et donc l'action derrière, c'est qu'il n'y a pas d'action. Alors que quand on a une pensée positive et qu'on se dit je suis capable de faire ça, on va avoir une émotion. J'ai essayé, j'ai tenté.

  • Speaker #1

    je suis en chemin pour apprendre, pour compléter mes connaissances, mes compétences. Pas la même tout de suite.

  • Speaker #0

    Non, non, exactement. Et donc l'émotion, ça va être de la motivation, de l'excitation, et derrière, un passage à l'action. Vu comme ça, on se dit qu'en fait, si la simple pensée permet d'arriver à une émotion différente et à une action différente, c'est vraiment sur ces pensées qu'il faut travailler. C'est souvent ce que font les coachs. notamment tous les coachs qui parlent de neurosciences, en fait, c'est un peu ça. On étudie un peu ce qui se passe dans le cerveau et comment les pensées et les émotions naissent dans son cerveau. Peut-être qu'il y a plus d'optimisme aux États-Unis, justement parce que les gens sont plus coachés. Après, c'est une question de rôle modèle aussi. C'est-à-dire que plus tu es entouré de gens optimistes, plus tu deviens optimiste. Il y a une phrase qu'on disait souvent aussi dans notre formation qui était « l'énergie attire la même forme d'énergie » . Donc les gens positifs attirent des gens positifs, les gens négatifs attirent des gens négatifs. Et en fait, plus tu vas être entouré de gens qui ont un mindset positif, plus ça va t'entraîner, toi, à être positif. Et ce sujet de négativité, positivité, à nouveau, je le remettrai au regard de l'anxiété et de l'excitation. Et de se dire, en fait, ce n'est pas un monde de passer de l'un à l'autre, c'est effectivement une vibration un peu différente. et quand on a compris ce qu'il y a derrière cette émotion négative. et qu'on reprend le pouvoir de ses pensées, on arrive à transformer ses émotions en quelque chose de positif et à reprendre le contrôle de son action.

  • Speaker #1

    Et à se bouger et à se booster en fait, parce qu'il y a ce côté powerful aussi, tu l'as très bien dit, de reprendre le pouvoir plutôt que de se victimiser et d'attendre que ça passe et passer son temps à se plaindre. Et en entreprise, on le voit bien, les collaborateurs, les collaboratrices qui sont dans ce mood-là en plus, elles ont une toxicité. collaborateur ou même management, parce que ça peut aussi être dans les deux cas. Il y a une toxicité aussi qui se dégage de ce type de comportement. Enfin, toxicité, une espèce de contagion, de contamination.

  • Speaker #0

    Mais complètement. Et tu vois, quand on dit que les énergies attirent les mêmes niveaux d'énergie, typiquement, c'est encore plus vrai, je pense, sur les énergies négatives. Un manager qui est angoissé, stressé, qui n'a pas peur de faire ses chiffres, il va communiquer ça à ses équipes. Et une fois que tu es enfermé là-dedans, C'est dur, c'est dur parce qu'en fait, ça veut dire qu'il n'y a pas qu'un travail sur soi à faire. Tu aimerais aussi faire un travail avec la personne qui t'a mis dans cette situation. Et parfois, tu y arrives. Parfois, on arrive avec des clients à travailler sur des clés de comment je manage mon manager. Et parfois, la solution, c'est que ce n'est pas le bon environnement et ce n'est pas le bon endroit. Et ça m'amène aussi à réfléchir sur la notion de coaching de groupe et coaching d'équipe. Bon, il y a des gens, hein. avec qui je travaille, où en fait, on se rend compte que le souci, il est plus global, il est plus systémique dans l'équipe. Et donc, un coaching individuel, c'est génial, ça va pouvoir t'amener à un certain niveau, mais pas forcément au niveau… Vaut que t'aimerais, si au fond, ce que tu veux, c'est continuer à évoluer dans cette entreprise et faire changer l'entreprise, parfois, il faut arriver à travailler avec l'équipe, avec l'organisation. Et ça, c'est sympa, une fois que tu as des skills de coach, de pouvoir aussi travailler en individuel, mais en groupe, pourvu que le groupe dont on parle soit ouvert à le faire. Alors,

  • Speaker #1

    tu prêches une convaincu parce que j'adore combiner les deux, effectivement. Parce qu'à un moment, tu peux faire tout le travail que tu veux sur toi. Si tu es dans un environnement qui ne veut pas bouger, tu reproduis toujours la même chose. Et la seule solution, c'est le départ, ce qui est souvent, j'allais dire parfois, mais non, ce qui est souvent. Très dommage, en fait. Parce qu'il y a peu de choses, peu de clics à engager. Quant à ce déclic-là et que l'équipe a ce déclic-là... L'équipe devient inarrêtable.

  • Speaker #0

    Complètement. Ça me rappelle un sujet qu'on avait abordé ensemble, qui était pourquoi c'est si difficile ou négatif de convaincre en France du coaching. Je pense qu'en France, on a cette approche aussi extrêmement cartésienne de « j'investis si je sais combien ça me rapporte » . Il y a vraiment une notion de ROI derrière le coaching, parce que les tarifs des coachings... peuvent faire que les gens se posent la question, et c'est totalement légitime de se poser la question et de se dire maintenant si j'investis autant, comment je peux être sûre que ce sera de l'argent bien investi, puisque je n'investirais pas sur autre chose. Et là, je trouve qu'aux États-Unis, il y a des études qui sont super intéressantes et qui arrivent à prouver que le coaching a un énorme impact, à la fois sur les revenus, mais aussi sur les coûts, parce que d'un point de vue du revenu, on arrive à montrer qu'une équipe coachée va avoir des taux d'engagement plus importants. Elle va avoir des performances plus importantes, mais d'un point de vue des coûts, comme tu disais, si la personne part ou si la personne tire l'équipe vers le bas, le coût d'un départ ou le coût de gérer une équipe dysfonctionnelle qui n'arrive plus à produire, c'est énorme aussi. Donc je pense qu'il faut aussi arriver, et ça c'est aussi notre rôle de coach, d'arriver à faire comprendre quelle est la valeur du coaching. Pour les individus et pour les entreprises. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a vraiment cette notion de coût caché qui, tant que ce coût est sous le tapis, en fait, on avance. C'est laborieux, c'est efficace, efficient. On n'en parle même pas. Mais bon, ça avance, donc on laisse comme ça. Et c'est tellement, tellement dommage. Qu'est-ce que cela change concrètement pour toi dans une entreprise quand les personnes reprennent leur pouvoir d'agir et justement le coaching en entreprise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ça donne justement cette forme d'empowerment qui fait que les gens vont tenter plus. Parce que quand la peur part, on se sent en permission. Je mets toujours face à face la permission et la punition. Quand tu as peur, tu as toujours peur d'être puni, tu as toujours peur de faire mal. Alors quand cette peur part, tu sens cette permission et tu sens que tu as le droit d'aller explorer des choses. Et en général, les gens, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vont explorer des choses dans les domaines qui les amusent. et qui les intéresse. Et plus un domaine t'amuse ou t'intéresse, plus tu vas être performant. Et moi, quand je vois justement comment j'ai construit ma carrière chez Paypal, en fait, en 14 ans, j'ai dû avoir 10 rôles différents. Et finalement, chaque nouveau rôle s'est ouvert parce que j'explorais quelque chose sur le côté qui était... Qui t'intéressait, qui t'amusait. Qui m'amusait, où j'étais convaincue. Et finalement, cette petite porte que j'ai ouverte toute seule... m'a permis d'ouvrir une plus grande porte et de me créer mon job d'après. Et ça, je trouve ça incroyable de laisser aux gens la possibilité d'explorer des domaines qui ne l'ont pas forcément été, ou en tout cas des choses dont eux sont passionnés, peut-être par rapport à d'autres, pour aller attaquer des problématiques qui restent un peu en suspens, et puis pour permettre aux gens aussi de grandir et de créer, d'ouvrir leur chemin.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est assez fou dès qu'on s'autorise.

  • Speaker #0

    que l'on ose,

  • Speaker #1

    plus on ose et plus on a envie d'oser.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    et ça j'adore. Est-ce que tu aurais, Caroline, un livre, un podcast ou un auteur à nous recommander, quelqu'un qui t'inspire toi aussi ?

  • Speaker #0

    Alors, en livre, récemment, j'ai pas mal recommandé, parce que comme tu as vu, j'aime bien les outils, j'aime bien les choses concrètes. Le petit bouquin d'Ikigai. Oui, tu vois, on en avait peut-être parlé aussi. Donc, l'Ikigai, c'est un concept japonais qui va t'aider à trouver ce qui t'anime vraiment, là où tu es fort, ce qui te permet de gagner de l'argent. et d'avoir un impact. Donc c'est vraiment cette zone au croisement des chemins et dans lequel tu peux vraiment te révéler. Et quand on le dit comme ça, ça a l'air génial, mais comprendre là où tu es bon, ce que tu aimes, où tu peux être payé, là où tu peux avoir l'impact, ce n'est pas si évident. Donc c'est un petit bouquin, un petit parcours que tu peux faire sur plusieurs heures, ou plusieurs jours, ou plusieurs semaines, avec des petits exercices qui t'aident à te reconnecter. avec l'enfant que tu étais, l'adolescent que tu étais, le jeune adulte, là où tu en es aujourd'hui, et d'arriver à t'aider à comprendre finalement qu'est-ce qui inconsciemment t'a driveé, qu'est-ce qui t'excitait, et qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui dans ton job actuel, les choses qui t'amusent le plus sont des choses qui finalement ont un lien avec tes hobbies naturels que tu avais étant jeune. Donc je trouve que ça ouvre pas mal les yeux, c'est un livre super actionnable et très utile.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien dans les commentaires de l'épisode. Je crois que tu viens de faire la pub très attractive. Pour conclure, Caroline, est-ce que tu aurais un message à tout prix que tu voudrais qu'on retienne de ce parcours et de cette prise de conscience que toi, tu as traversée ? En plus de la superbe carrière que tu as pu créer aussi et qui n'est pas finie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, le message, c'est au-delà de ta performance individuelle, ce qui est intéressant, c'est de voir comment on peut accompagner les autres. Donc, je le dis encore plus avec cette casquette de coach aujourd'hui, mais pour moi, le vrai succès, c'est de voir ceux que j'ai accompagnés réussir à leur tour. Et j'ai régulièrement des messages ou des commentaires de... d'anciens, pas forcément des gens que j'ai coachés, mais des gens qui ont écouté un podcast que j'avais pu faire, ou d'anciens mentis qui m'écrivent en me disant « je viens de faire ce pas, ce saut, j'ai été inspirée par la discussion qu'on avait eue à ce moment-là, grâce à toi j'ai réussi à me libérer, libérer mes peurs, et quand je lis ce témoignage-là, ça me donne... énormément d'énergie. Je trouve ça extrêmement gratifiant. Presque plus que des succès que je peux avoir moi-même dans mes professionnels. Exactement.

  • Speaker #1

    J'adore. Je trouve ça génial. Il y a un message que je retiendrai de tout ce que tu as pu nous partager. C'est vraiment ce côté que la performance, de ce que j'entends, elle est liée à la connexion aux autres. Elle est liée aux équipes que l'on drive. Avec les expertises et les super pouvoirs. prendre le terme que tu utilisais, et les superpouvoirs de chacun. Et ça, je trouve que c'est dommage de ne pas l'exploiter plus dans le bon sens du terme, mais de ne pas le mettre plus en avant. Pendant très longtemps, tu vois, moi j'ai pensé que mon empathie était en faible. Cette connexion aux autres, cette envie de faire bouger les choses et de débloquer certaines personnes qui étaient débloquées, le potentiel de certaines personnes, ce n'était pas mon job, ce n'était pas mon rôle, et c'était même un point faible. donc je l'ai caché pendant très très longtemps et j'adore ce que j'entends parce que toi tu le revalorises et tu le revalorises aussi à travers le monde professionnel l'entreprise dans laquelle on évolue donc merci infiniment d'avoir pris ce temps de partager avec nous merci à toi, c'était un super moment si vous voulez rester en contact avec Caroline, n'hésitez pas je mets son profil LinkedIn en commentaire de l'épisode je serais certaine qu'elle sera ravie de continuer ses échanges avec vous

  • Speaker #0

    Merci Stéphanie.

  • Speaker #1

    Merci Caroline. Alors oui, avec Caroline, nous partageons cette même conviction. On peut réussir sans s'épuiser, performer sans s'oublier, oser sans écraser. Le coaching, ce n'est pas un luxe, c'est une stratégie, une hygiène mentale, une hygiène de vie. C'est ce qui vous permet d'oser, de dépasser vos plafonds invisibles, vos freins, vos biais cognitifs si vous préférez. Et d'aller là où... Jusqu'ici, vous n'aviez même pas osé regarder. Parce que non, nous n'avons pas besoin d'être plus, vous êtes déjà assez. Il ne reste qu'une seule chose à faire, vous mettre en action. Alors à vous de jouer, et si vous avez besoin d'un coup de pouce pour avancer plus vite, plus loin, avoir ce sparing partner qui garde lucidité et qui vous engage vis-à-vis de vous-même, vous savez où nous trouver, que ce soit Caroline ou moi. N'oubliez pas qu'il reste quelques créneaux disponibles pour Reset Express. Reset Express, c'est 1h30 en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la hauteur et définir un plan d'action qui a du sens pour votre next step. Si vous êtes dirigeant, cadre, entrepreneur, mais qu'entre la charge de travail, la charge mentale, les doutes, les priorités, vous ne savez plus par où commencer et que chaque décision vous pèse, vous trouverez le lien pour prendre rendez-vous dans les notes de l'épisode. Parce que oui, parfois, il suffit d'une heure trente, avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur la règle. J'ai besoin de vous. Pouvez-vous prendre cinq minutes pour noter ou commenter cet épisode, grâce à vos avis et où le Satcherman commence à être connu. Et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble.

Description

"Le coaching n’est pas un luxe. C’est un accélérateur stratégique."


Aujourd’hui, je reçois Caroline Thelier :

une femme de haut vol, ex-consultante chez Bain, ex-DG France de PayPal, passée par cinq années aux États-Unis avant de revenir en France avec une nouvelle casquette – celle de coach executive chez Spencer Stuart.


Dans cet épisode, parlons transformation, évolution perpétuelle, leadership… mais surtout réalignement.
Pas en théorie. En pratique !


Caroline a été coachée deux fois.

Deux moments clés, deux changements de cap, deux virages serrés.
Et c’est là qu’elle a compris : avoir un sparring partner, ce n’est pas du confort. C’est une arme stratégique.


Ensemble, revenons sur :

  • Pourquoi le coaching l’a transformée et pourquoi elle en a fait un levier de carrière encore aujourd'hui.

  • Ce que les entreprises françaises auraient à apprendre du modèle anglo-saxon,

  • La différence entre Coacher, Manager et Mentorer (spoiler : ce ne sont ni les mêmes postures, ni les mêmes objectifs),

  • Et ce qu’il se passe lorsque l’on passe enfin de "Complain à Empower ", de la plainte à l’action, de la survie à l’impact.


Parce qu’il n’y a pas encore assez de leaders qui osent investir dans leur propre puissance.

Un épisode à mettre entre toutes les oreilles qui veulent performer sans s’épuiser.


🎧 Bonne écoute.


Contacter Caroline 👉🏻 Caroline Thelier
En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, où vous écoutez le 54e épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme dont le parcours incarne à la fois l'audace, le leadership et la liberté de choisir sa trajectoire. Je reçois une femme que j'ai croisée à plusieurs reprises dans ma carrière, une femme dont le parcours m'a toujours impressionnée et qui, à mesure que la vie nous a permis de nous recroiser, m'a aussi profondément inspirée. Caroline Téli. Alors, si vous ne la connaissez pas, Caroline... Commencé sa carrière chez Bain en tant que consultante, puis a ensuite rejoint les équipes Paypal pendant de nombreuses années. Elle a été DG France de Paypal avant de partir pour les Etats-Unis pendant cinq années. Toujours au sein de Paypal, a piloté des enjeux de transformation. Et aujourd'hui, de retour en France avec une nouvelle corde à son arc, le coaching. Vous vous doutez de ce qui nous a réunis, ce qui a fait qu'à chaque fois qu'on se croisait, on se disait plus ça va, plus on a de points. Alors si Caroline a accepté d'être à mon micro aujourd'hui, ce n'est pas juste pour incarner ce rôle d'ex des Gfrances de Paypal. Elle incarne cette génération de leaders qui ne cherchent plus à tenir, mais à performer autrement, plus efficacement, plus intelligemment et plus humainement. Ce qui nous rassemble aujourd'hui, c'est justement ça, cette conviction partagée que le coaching n'est pas un luxe, ni un dernier recours, n'est pas quand tout va mal qu'il faut se faire coacher. C'est un levier, un accélérateur, un art. stratégique, de lucidité et de performance. Dans cet épisode, Caroline revient sur son parcours, bien évidemment, sur ce qui a motivé ses grands virages, et surtout ce que le coaching a changé dans sa façon de diriger, de décider et de vivre. On parle de carrière internationale, de retour en France, bien évidemment, mais de différences culturelles fortes entre le management à l'américaine et celui à la française. Mais aussi de tout ce qui nous freine, de ce qui nous sabote, nous auto-sabote. et de ce qui souvent nous attend, juste de l'autre côté de cette peur. Ce que j'aime chez Caroline, c'est qu'elle incarne le leadership sans costume trop serré. Elle a osé créer sa propre voix et aujourd'hui, elle aide les autres à faire de même. Chez Spencer et Stuart, où elle conjugue à la fois son expertise de dirigeante et son excellence opérationnelle avec cet accompagnement humain qu'elle a toujours eu en elle, mais qu'elle a souhaité professionnaliser et rendre encore plus expert. Donc si vous êtes dirigeant de cadre, en transition ou simplement en quête de sens et de performance durable pour vos équipes, cet épisode est pour vous. Préparez-vous, ça va parler haut niveau, ça va parler trajectoire et choix puissant, structurant. Si tu nous rejoins pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons de business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, nous parlons de la vraie vie,

  • Speaker #1

    des dilemmes, des coups durs,

  • Speaker #0

    des moments où tout bascule. Parce que piloter sa carrière, sa vie, une équipe ou un business, c'est faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que comment gérer nos pensées ou prendre soin de nous, alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Si tu cherches des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent et un vrai sparing partner à tes côtés pour avancer, tu es au bon endroit.

  • Speaker #1

    Respire,

  • Speaker #0

    installe-toi et attaque-le. Donc un grand merci Caroline et bonjour, bienvenue. Est-ce que tu veux bien commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bien sûr et merci pour l'invitation Stéphanie, je suis ravie d'être là. J'ai 44 ans, je suis maman de deux enfants, Victor et Oscar, qui ont 12 et 9 ans. J'ai commencé ma carrière il y a exactement 20 ans, en janvier 2005, avec différents chapitres dont on reparlera peut-être, mais en fait trois gros chapitres, j'ai commencé dans le conseil en stratégie. J'ai ensuite monté une entreprise dans le voyage. J'ai rejoint Paypal en 2010, que j'ai quitté l'année dernière. Et pour la petite anecdote, j'ai parlé de mes deux enfants, mais j'ai aussi un petit chien que tu as croisé, qui s'appelle Venmo. Venmo étant l'application de Paypal de paiement entre amis. Donc s'il y a des gens de Paypal qui nous écoutent, ça les fera sourire. Voilà, c'est le petit clin d'œil aux États-Unis et à l'entreprise.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'on aura le droit à quelques commentaires par rapport à ça. Bienvenue à Venmo. Si tu devais nous partager ce parcours, et on va y revenir tout au long de notre échange, mais ce parcours qui est hyper riche, hyper intéressant, en trois mots, qu'est-ce que toi tu retiendrais de ces 20 années de carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le premier mot, ce serait entrepreneur, parce que c'est... C'est quelque chose qui a été extrêmement important pour moi. Je voulais absolument avoir une expérience entrepreneuriale, que j'ai eue, comme je l'ai dit, après mes cinq premières années chez Bain. J'avais fait une filière entrepreneur dans mon école d'ingénieur, j'ai des parents entrepreneurs, donc vraiment c'était l'expérience que je rêvais d'avoir. Et quand je suis rentrée chez Paypal, j'ai découvert l'intrapreneuriat. Donc j'avais mon deuxième mot, c'est intrapreneur, parce qu'en fait... Parfois, ça peut être aussi une super expérience de pouvoir mettre ces qualités d'entrepreneur, ces qualités d'innovation, de création au service d'une entreprise. Et surtout quand une entreprise vous donne les moyens de le faire, c'est super parce que vous avez accès à des ressources, que ce soit des moyens financiers. des ressources humaines. Donc j'ai eu beaucoup de chance dans mon expérience d'intrapreneur chez Paypal. Et puis le dernier mot, je dirais que c'est coach, puisque c'est un rôle que j'ai pris petit à petit, que je pensais avoir mais que j'ai vraiment découvert en me formant. Et de façon assez abîmante aujourd'hui, mon coaching s'adresse principalement aux entrepreneurs et aux intrapreneurs, qui sont les gens qui le plus naturellement viennent me trouver. J'adore.

  • Speaker #0

    Donc, je pense que les personnes qui nous écoutent comprennent maintenant pourquoi tu es mon invité. On a énormément de points communs, intrapreneurs, entrepreneurs et coachs, forcément. Et c'est vraiment aujourd'hui le sujet que j'aimerais qu'on aborde, puisque pour ceux qui te connaissent déjà ou qui connaissent cette facette de toi, donc de DG au sein de Paypal, par exemple, ou ce rôle de consulting que tu pouvais avoir quand tu étais chez Bain. Moi, j'ai envie d'aller explorer la facette plutôt coach. Quel a été le déclic autour du coaching pour toi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais trois choses. La première, tout simplement, j'ai été coachée. J'ai été coachée quand j'étais chez Paypal, à deux reprises, avec cinq années d'écart, et en fait, à des timings très importants pour moi, parce que c'était des moments où je changeais complètement de rôle, où je me réinventais, je changeais de rôle, d'organisation. Donc, la première fois, c'est quand je suis passée du produit au commercial. J'étais directrice produit pendant plusieurs années, mes cinq premières années. Puis on m'a demandé de reprendre la direction commerciale de Paypal France. Avec un diplôme d'ingénieur, je me sentais assez légitime sur un job commercial. Il se trouve que cette prise de poste coïncidait avec un retour de congé maternité, qui avait été l'opportunité pour moi de participer à un groupe de coaching, avec une coach formidable qui a accepté de me coacher quelques mois au moment de cette prise de poste, et qui m'a vraiment extrêmement bien accompagnée. Et il m'a aussi permis d'accéder au rôle de DG de PayPal France quelques mois plus tard. Et j'ai refait appel à cette coach cinq ans après quand je suis partie aux États-Unis, parce qu'à nouveau, je passais de l'équipe plutôt commerciale business en France à l'organisation marketing, puisque c'était notre CMO à l'époque qui m'offrait un rôle aux États-Unis. Et donc, j'ai à nouveau eu son accompagnement pendant quelques mois, qui a été extrêmement important dans une transition qui était très difficile, et avec beaucoup de choses de nouvelles pour moi. Donc ça, c'est la première chose, l'expérience d'avoir été coachée et d'avoir une expérience incroyable. La deuxième chose, c'est, je pense que j'ai naturellement un vrai intérêt pour les gens avec qui je travaille. Donc j'ai une vraie écoute. Et très souvent, d'ailleurs, mes managers me disaient, mais comment ça se fait que ces gens te racontent toutes ces histoires ? Parce que je voyais que j'avais une facilité à ce que, effectivement, les gens se confient. Et au-delà d'être vraiment intéressée par les histoires des gens, je me rendais compte que... plus tu en sais sur les gens, plus à ton tour tu peux les aider. Parce que plus tu montes dans tes rôles et dans tes positions, et plus tu pars du principe que les gens sont là pour te détoiler. Et en fait, dans une relation personnelle comme professionnelle, ce qui est intéressant, c'est le côté un peu win-win. C'est le côté tu me donnes, mais je suis capable de te donner aussi. Mais quand tu as des gens qui sont finalement recrutés pour être à ton service, ce n'est pas forcément toujours évident de te dire comment je les aide au quotidien dans leur job. et en fait plus tu... en connaissent sur eux, plus c'est facile de les aider. Donc il y a ça. Et puis j'ai été aussi beaucoup mentor, parce que les gens connaissant mon appétence et mon appétit pour accompagner les autres dans leur carrière. Et comme je te disais, ayant fait ces changements, moi, d'organisation, ça a inspiré pas mal de gens. Et du coup, je passais beaucoup de temps à faire du mentoring, tout en me disant, c'est quelque chose que j'adore faire, mais en même temps, je n'ai pas d'outil. On devient un bon mentor en mentorant parce qu'on prend l'habitude de comprendre quels sont les meilleurs conseils à donner aux gens. Mais en même temps, un mentor n'a pas d'outils. Et je me suis toujours dit, tiens, un coach, il a des outils. Et peut-être que je serais meilleur mentor si je faisais une formation de coach. Et peut-être que je grandirais, donc accompagnant, dans un rôle de coach plus que dans un rôle de mentor.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu bascules toi, tu te décides du jour au lendemain à je vais aller plus loin. et je me formais au coaching.

  • Speaker #1

    Alors, la troisième chose, c'est que j'ai eu quelqu'un dans mes équipes quand j'étais à New York qui a fait une formation de coach, qui a commencé à exercer ce métier de façon en fait partielle. Elle travaillait le soir et le week-end avec des clients. Et j'étais vraiment très inspirée par son exemple. Et moi-même, j'ai commencé à lui poser plein de questions, à regarder les formations de coaching qui existaient. Et en fait, il y en a quand même énormément. Donc c'est au moment... où j'ai quitté PayPal et je me suis retrouvée dans cette phase de transition, puisque ça coïncidait avec l'époque où on rentrait en France, à me dire que j'avais un peu de temps, c'est le moment de faire cette formation qui me tente depuis des mois. Et de façon complètement, par chance, pure coïncidence, j'ai vu le post LinkedIn de quelqu'un dans mon réseau qui parlait de sa nouvelle vie de coach après 20 ans de carrière en banque d'affaires. avec énormément d'émotion, énormément de reconnaissance à cette transition. Et je l'ai contactée. Il se trouvait que la personne avait fait une formation à New York qui m'a beaucoup parlé, qui démarrait quelques semaines plus tard en présentiel. Et du coup, j'ai sauté sur l'occasion. Et c'est comme ça que j'ai choisi la formation que j'ai faite.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'entends parce qu'à la fois avec tes collaborateurs, il y a une espèce de concept de connexion dans ce que tu dis. J'aime me connecter aux autres. et Il y a aussi cet aspect de connexion à une envie que tu avais, qui était là, qui prenait forme au fur et à mesure des réflexions et de l'avancement. Et il y a un moment où il y a un momentum.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est maintenant. Exactement.

  • Speaker #0

    J'adore. Alors justement, tu as abordé un sujet intéressant qui est la différence entre mentor, mentoring, coaching ou management. C'est quoi pour toi la différence ? Parce que je trouve qu'il y a énormément d'amalgame autour de ces différents rôles. Et c'est vrai que ce n'est pas facile, ce n'est pas toujours facile, mais un manager n'est pas forcément un coach. Et un coach et un mentor, ce n'est pas la même chose. C'est quoi les grandes différences pour toi ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est trois notions complètement différentes. Je vais essayer d'expliquer simplement ma conception de ces différences. Donc le manager, en fait, lui, il est en position de lider une équipe. Il va diriger une équipe et il va dire à ses équipes ce qu'il faut faire. Un manager fait souvent un raccourci en se disant « tu as un problème, la solution c'est ça, parce que je l'ai déjà vu, je l'ai déjà fait, donc fais ça » . Le mentor n'est pas forcément dans les mêmes équipes ou en tout cas pas forcément dans les mêmes fonctions. C'est quelqu'un qui a plus une position de consultant, qui va peut-être aussi faire des raccourcis mais avec des choses dont il n'a pas fait l'expérience. nécessairement directement, mais qui va s'appuyer sur son expérience à lui ou à elle. Et donc, le mentor, il va proposer, il conseille, il propose. Le coach, c'est souvent quelqu'un qui a encore moins l'expérience professionnelle de la personne qu'il coache. Et c'est quelqu'un qui n'est pas là pour dire ce qu'il faut faire, c'est quelqu'un qui est dans l'écoute, qui va poser les bonnes questions, qui va essayer de comprendre pourquoi la personne en face est dans cette situation, qui va essayer de rentrer dans les émotions de pourquoi Pourquoi ces doutes ? Pourquoi ces peurs ? Pourquoi cette inaction ? Et en déconstruisant les pensées derrière ces émotions, va aider la personne à prendre les bonnes actions. Donc voilà, le manager qui dirige.

  • Speaker #0

    Le manager a aussi toujours cet objectif de performance, derrière quel qu'elle soit. De tenir une deadline, un business, de monnaie sonnante et trébuchante, si je puis dire. Ce n'est pas du tout le même driver. au départ dans chacune de ces positions.

  • Speaker #1

    Exactement. Le manager dirige vers un résultat. Le mentor conseille en fonction de ce qu'il entend et qu'il pense être le meilleur résultat pour la personne. Et le coach, il écoute et il s'assure vraiment de comprendre ce qu'il y a derrière dans la discussion. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour toi, les résultats des uns et des autres seraient comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le manager te permet d'avoir des résultats. business rapide. Si tant est que la personne mette en place ce que son manager lui dit de faire, et souvent ne pas avoir fait du coaching pour comprendre que quand on est trop dirigiste et qu'on dit trop aux gens ce qu'ils doivent faire, ça les démotive et que parfois on n'arrive pas aux résultats escomptés. Mais bon, c'est l'idée.

  • Speaker #0

    Et que tu peux continuer de forcer et ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense que le mentor... va déjà permettre d'imaginer des solutions peut-être un peu plus créatives. Voilà. Oui, il va être déjà plus dans l'accompagnement, va apporter cette réassurance autour de la personne et de l'humain, et pas simplement ne voir que les objectifs de performance. Et le coach, alors le coach, il peut accompagner, enfin, il va accompagner la personne, mais peut-être dans un complètement, dans un tout autre chemin.

  • Speaker #0

    Et sur une temporalité différente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'observe avec le temps, et dis-moi ce que tu en penses, c'est que les pièces du puzzle, parfois, elles mettent un petit peu de temps à se mettre en place, ou en tout cas, elles ont un certain ordre à suivre, un certain process, en fait. Et que tu peux donner les éléments à un instant T, mais les pièces du puzzle, elles ne se mettront en place que 3, 6 ou 9 mois plus tard, voire peut-être même plus longtemps. Il y a vraiment un côté où je te donne les clés et derrière, le process se met en place.

  • Speaker #1

    Et le process se met en place, et ce qui fait que ça peut prendre plus de temps, c'est que... On dit souvent que dans le coaching, on va finalement comprendre quel est le problème en se rendant compte que le vrai problème n'est pas celui qui avait été amené au départ. Ça,

  • Speaker #0

    c'est quasiment tout le temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça, effectivement, ça prend un peu plus de temps parce que l'idée, c'est quand toi, tu le vois en tant que coach, évidemment, pas le pointer du doigt tout de suite, mais aider la personne à se rendre compte du vrai sujet et de comment elle a envie de l'adresser.

  • Speaker #0

    Je bascule sur coach pur. proprement parlé, je ne sais pas pour toi, mais moi j'entends beaucoup, il y a trop de coachs aujourd'hui. Qu'est-ce que tu réponds toi à cela ?

  • Speaker #1

    Je réponds que c'est assez vrai. Il y a beaucoup, beaucoup de coachs. Mais c'est assez marrant, tu sais, c'est comme les gens qui viennent d'avoir un enfant et qui se disent, je ne me rendais pas compte qu'il y avait autant de poussettes et autant de bébés. dans ma ville ou autour de moi, ou moi qui ai un chien. Je pense que jamais j'avais remarqué tous les gens qui promenaient leur chien dans la rue. Et maintenant, je me dis que c'est hallucinant, tous les chiens qui ont... Ça a pu lier au Covid aussi, mais en fait, quand on s'intéresse à quelque chose, on devient beaucoup plus à l'écoute de son environnement. Donc effectivement, en devenant coach, en tout cas en ayant cette casquette de coach, je me rends compte qu'il y a pas mal de coachs. Mais après, c'est, je pense, vrai dans tous les métiers. Et du point de vue du coach... L'important, c'est de prouver son positionnement. Et puis, c'est vraiment d'aller creuser ce métier, parce qu'on voit qu'il y a aussi beaucoup de gens qui s'inventent un peu coach, mais qui n'ont pas la formation. Et moi, pour partager mon expérience très personnelle, en commençant à me former, je me suis rendue compte que j'étais nulle en coaching, que je ne savais pas coacher. En fait, j'étais une très bonne mentor, je pense, parce qu'avec l'expérience et l'envie... et le goût d'écouter.

  • Speaker #0

    On prend des claques pendant la formation de coaching, c'est désagréable, je te confirme.

  • Speaker #1

    Mais cette posture de coach, de simplement écouter, justement de ne pas trop conseiller et encore moins de diriger, c'est un muscle qui s'apprend et qui se travaille. Et donc là, je pense qu'effectivement, ça referme aussi un peu l'entonnoir des gens qui se sont formés, qui l'ont pratiqué, qui ont fait rentrer ça dans leurs habitudes. Donc, il y a ce côté formation, le côté cible. Ensuite, une fois qu'on a un diplôme de coach, et moi, c'est ce qui m'a un peu stabilisée au départ, c'est que je cherchais vraiment une formation de coach professionnelle en leadership. Or, je n'en trouvais pas. Et ce qu'on m'a expliqué, c'est qu'une fois que tu es formée en coaching, enfin, une fois que tu es coach, tu peux décider de coacher un CEO, un couple, un ado, en fonction de la niche que tu as envie de travailler. effectivement tu vas plus souvent vers une niche qui te parle et où tu as de l'expérience mais ça aussi c'est intéressant de se dire tiens dans tout ce monde de coach lesquels sont les plus pertinents pour moi en tant que coaché et puis en tant que coaché il y a aussi un sujet de fit donc il peut y avoir un coach il faut quand même se sentir super à l'aise avec la personne.

  • Speaker #0

    Toi en tant que coach tu peux pas forcément coacher toutes les personnalités et vice versa. Quand tu choisis ton coach C'est important qu'il y ait ce fit qui se fasse hyper rapidement, dès les premières échanges, dès les premières discussions. Je pense que ça, c'est capital parce que c'est une relation quand même basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et s'il n'y a pas le fit, ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Complètement,

  • Speaker #0

    oui. Je vais revenir sur ton expérience aux US, si tu veux bien. Donc toi, à l'époque, tu n'étais pas encore coach. Tu travaillais chez PayPal pour beaucoup aux US. Il y a deux visions très différentes du coaching entre la France et les US. Moi, j'ai aussi fait une école aux US pour cette raison-là, parce qu'ils ont une expertise et ça fait très longtemps que le coaching est devenu la norme, je dirais, chez eux. Est-ce que tu veux bien nous en parler avec ton regard à toi ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. En effet, j'ai constaté qu'aux US, le coaching était très démocratisé. D'ailleurs, dès que je suis arrivée dans mon rôle aux États-Unis, alors comme je disais, j'avais ma coach française qui m'avait accompagnée. d'ailleurs qui était anglaise, mais avec qui j'avais commencé à travailler en France. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendue compte que pour les exercices de fin d'année, de performance 360, l'entreprise utilisait des vrais coachs qui permettaient d'avoir des 360 vraiment. Le 360, c'est quand on va demander... du feedback sur quelqu'un en 360, c'est-à-dire à plusieurs personnes avec qui la personne travaille, que ce soit des managers, des pairs, des gens...

  • Speaker #0

    Pas seulement des hiérarchiques, en plus, pas seulement des... Voilà,

  • Speaker #1

    donc c'est l'idée d'avoir un feedback très complet de différents types de personnes avec qui l'individu travaille, et en France, on faisait ça... On faisait ça de façon assez amateur. Le manager allait envoyer des emails aux personnes concernées, recueillir des petites infos et puis compiler tout ça. Aux États-Unis, j'ai vu qu'on utilisait des personnes externes, souvent des coachs, qui allaient avoir des vraies discussions et pas juste récupérer des petites infos par email, des discussions avec les personnes qui donnaient le feedback. Et puis ensuite, une fois le feedback récupéré, organiser une ou deux sessions de coaching avec l'intéressé pour lui partager ce feedback, mais aussi pour l'aider à comprendre l'information et puis à préparer un plan de développement sur la base de ce feedback-là. Donc vraiment, le coach était vraiment dans la culture de l'entreprise avec fondamentalement une envie d'accélérer la performance des gens. Là où moi, ce que j'avais vu en France pendant longtemps, c'est que souvent les gens faisaient appel à un coach quand ils se sentaient... pas forcément à l'aise dans leur job, pas performant. Donc voilà, cette différence de le coach permet en fait d'accélérer la performance et n'est pas là pour gérer des problèmes de performance.

  • Speaker #0

    En France, le coaching est souvent vu comme un remède à une faiblesse. C'est-à-dire qu'on t'appelle quand il y a déjà une situation qui potentiellement est grippée ou une prise de poste qui ne s'est pas super bien placée. Et en plus, souvent, c'est imposé aux collaborateurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est forcément sollicité.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison, ça part d'un souci de performance. ou de faiblesse. Alors que moi, ce que j'ai ressenti en me faisant coacher, alors pour le coup, la situation dans laquelle j'ai pris ma coach en France, c'était un changement de poste, un changement d'équipe. Donc vraiment, je voulais être accompagnée pour me sentir vraiment à l'aise et légitime dans cette prise de poste. Et c'est amusant parce qu'à l'époque, j'ai vraiment ressenti ce que j'ai appelé le syndrome du héros, à une époque où tout le monde parlait du syndrome de l'imposteur. Et je me suis dit, tiens, c'est marrant parce que j'ai Merci. effectivement ressenti ce problème de légitimité du syndrome de l'imposteur, mais tout de suite en travaillant avec cette personne, j'ai ressenti ce syndrome du héros. Et quand on y réfléchit, qu'est-ce que c'est un héros ? Un héros, c'est quelqu'un qui a des superpouvoirs et qui est là au bon endroit, au bon moment. Et en fait, pour moi, c'est un peu ce que permet de faire le coach, c'est de t'aider à comprendre tes superpouvoirs. C'est souvent un travail qu'on fait avec le coach. Et à les accrocher,

  • Speaker #0

    à les activer quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Et voilà. les activer quand il y a besoin, mais aussi s'aligner. Donc, le bon endroit au bon moment, c'est aussi s'aligner dans le temps et dans l'entreprise où tu penses que tu peux exercer tes super pouvoirs et où tu as envie d'exercer tes super pouvoirs. Donc, un coach, ça peut aussi t'aider à finalement trouver le meilleur environnement pour toi à un moment donné, parce que la carrière est longue et puis nous, on évolue aussi. Moi, je ne suis pas la personne que j'étais ni il y a 20 ans, ni il y a 10 ans, ni probablement il y a 5 ans. et donc à chaque fois passe de notre vie, on peut avoir des besoins différents et se sentir aligné dans différents environnements. Mais avoir quelqu'un qui t'accompagne à te dire « ok, c'est ça tes forces » . Et puis nos forces, quelque part, elles sont assez immuables. Quand on fait l'exercice, on se rend compte qu'on a des qualités innées.

  • Speaker #0

    Et qu'il y en a qu'on va venir cultiver.

  • Speaker #1

    Voilà, et qui sont incroyables quand on arrive à les exprimer au travail. Mais justement, t'aider à trouver quel est l'environnement dans lequel tu vas pouvoir exprimer ces forces et te sentir vraiment aligné. Qui dit alignement dit aussi impact. Et en fait, je pense que c'est le but de chacun. Il y a vraiment ce côté,

  • Speaker #0

    dans ce que tu me dis, ce que tu m'expliquais aussi off micro, de comment passer de l'anxiété à l'excitation. Parce que c'est la même vibration quelque part. Mais si on ne t'apprend pas à le faire, tu restes juste d'un côté qui n'est pas forcément le plus positif.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une vibration. Et comment t'en prends conscience ? coach qui t'aide justement à identifier ces moments-là et qui t'aide à mettre en place ton propre plan d'action. Parce que celui qui marche pour moi ne marcherait pas forcément pour toi, il ne marcherait pas pour la personne à côté non plus. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Et puis alors, effectivement, ce sujet dont on parlait d'anxiété, d'excitation, moi, un jour, il y a une coach qui m'a dit, en fait, c'est la même intensité d'énergie, c'est juste qu'on ne l'utilise pas de la même façon. Et en fait, tu peux passer d'un état de peur à un état de grande motivation en changeant d'industrie ou en changeant de métier. Mais tu peux aussi le faire très simplement en ayant un regard un peu plus profond sur qu'est-ce qui fait que cette situation me fait peur ? Pourquoi j'ai peur à un instant donné ? Pourquoi ces émotions viennent ? Qu'est-ce que je me dis dans ma tête ? Et souvent, on se rend compte que les gens, ce qu'ils se disent, c'est que c'est un sujet tellement important, il y a tellement d'enjeux. que ça leur donne peur, mais si il y a tellement d'enjeux, c'est peut-être que justement, ils ont l'occasion d'avoir un énorme impact. Et donc, quand on arrive à déconstruire ça et qu'on se dit, OK, l'occasion d'avoir un énorme impact, ça peut être quand même aussi une énorme source de motivation. Donc, comment j'arrive à déconstruire un peu le sentiment de peur et quelles sont les pensées que je peux avoir dans ma tête, justement pour que les émotions négatives se transforment en émotions positives ? ça c'est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est difficile à faire tout seul. Et c'est quelque chose qui devient assez addictif quand on commence à en faire l'expérience avec un coach et qu'on arrive à lever toutes ces peurs et toutes ces angoisses du quotidien qu'on a tous.

  • Speaker #0

    Et c'est en ça où moi j'aime pas ce terme de développement personnel qui gravite autour du coaching, développement perso, c'est un accélérateur de carrière, un accélérateur de... un accélérateur de vie, en fait, le coaching, parce que ça t'aide à sortir de cela.

  • Speaker #1

    Oui, et après, justement, pour revenir sur ces formations de coaching que je trouvais finalement pas assez spécialisées sur ou le coaching de vie ou le coaching business, on se rend compte que la frontière, elle est quand même assez ténue entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et quelqu'un qui est malheureux dans sa vie professionnelle a beaucoup de chances de ne pas l'être. de ne pas être très heureux dans sa vie personnelle et inversement. Donc finalement, le développement, moi je parlerais plutôt du développement individuel. Quand on noue une relation avec un coach dans le cadre professionnel, clairement au départ l'idée c'est d'accélérer sa performance business et pour ça le coach à nouveau est une personne incroyable parce que je pense que ce qu'on n'a pas forcément toujours compris, notamment en France, c'est que le coach il a un positionnement que personne d'autre n'a vis-à-vis de la personne. Que tu racontes à un coach, tu ne le racontes pas à ton manager, tu ne le racontes pas à TRH, tu n'as pas forcément envie de le raconter chez toi, à ta femme ou à ton mari.

  • Speaker #0

    Ni à tes amis aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est un positionnement qui est assez unique. Et puis, c'est quelqu'un qui t'est dévoué. Donc, c'est quelqu'un qui va prendre le temps de t'aider à poser aussi tes objectifs, tes envies. Et en fait, ça paraît tout bête, mais beaucoup de gens n'ont pas d'objectif très clair. Tu peux avoir des objectifs business avec ton boss, mais finalement, c'est souvent lui qui te les a dictés. Donc, qu'est-ce que tu as envie que tes objectifs deviennent ? Parce que typiquement, un objectif, ça peut être aussi de grandir et de changer d'entreprise. Ce n'est pas quelque chose sur lequel tu vas travailler avec ton boss. Donc, quels sont profondément les objectifs qui te drivent ? Ça, c'est quelque chose sur lequel tu peux vraiment travailler avec un coach. Et ensuite, c'est comment j'y arrive ? Donc, c'est le what et puis le how. Comment je me donne les moyens d'atteindre ces objectifs ? Et là, le fait d'avoir de la récurrence avec quelqu'un et de te sentir finalement redevable, enfin redevable, c'est un gros mot, engagé. On parlait tout à l'heure du coach sportif. Parfois, c'est aussi bête que ça, juste d'avoir quelqu'un qui est là, qui est présent, avec qui tu as parlé toutes les semaines, toutes les deux semaines, tous les mois, tous les trois mois. Mais avec qui tu as mis en place un plan d'action et avec qui tu sais que tu vas rééchanger et que tu vas en quelque sorte rendre des comptes. Et à nouveau, c'est un bien grand mot, mais... Mais tu as envie quand même de montrer que les choses avancent parce que c'est pour ça que tu as pris quelqu'un pour t'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un côté engagement vers soi-même aussi. Le fait de le formaliser, de le verbaliser avec quelqu'un d'autre, il y a, on s'engage, le côté commitment. Et c'est là où c'est intéressant parce que, effectivement, quand tu vois régulièrement cette personne, ce coach ou ce coach sportif que tu évoquais, c'est aussi l'occasion de faire pause dans le quotidien tourbillonnant. et et qui va toujours plus vite de « Hey, on avait dit qu'on ferait ça. J'en suis où, au fait ? » Ne serait-ce que se poser la question de faire pause sur cette vie trépidante. « On avait dit qu'on ferait ça. Ah ouais. Et ça, par contre, on avait dit qu'on arrêtait aussi. On est d'accord ? » Et c'est bien ces petits momentums de crimbules où ça ralentit et où on pose un peu les choses et on regarde les choses objectivement, sans jugement, parce que l'objectif, il est là aussi. C'est juste de poser les choses et pas de juger. Et de, mais pour soi, avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, et puis j'irais même plus loin que pas juger, c'est peut-être normaliser et de comprendre. On dit souvent que le rôle d'un coach, c'est de...

  • Speaker #0

    C'est de normaliser tes émotions et de te dire que ce n'est pas grave, c'est normal. Ça, c'est une phrase de coach, c'est normal. N'importe quelle personne dans ta situation ressentirait la même chose, c'est normal.

  • Speaker #1

    Tu as le droit. Il y a ce côté autorisé. Ce n'est pas pompe et lope tous les jours, ce n'est pas 200% tous les jours. Oui, il y a des jours, c'est bad mood et c'est OK.

  • Speaker #0

    Voilà, et il faut que tu te pardonnes parfois. de ne pas être forcément à ton top tel que tu le définis. Mais justement, l'idée, c'est qu'est-ce que ça veut dire d'être à ton top ? Qu'est-ce que ça veut dire d'être aligné ? Où est-ce que tu as envie d'aller ? Et quel plan on met en face ? Donc, ce coach, il a cette double valeur de normaliser les émotions, te rassurer, mais aussi t'aider et t'emmener...

  • Speaker #1

    T'aider à les explorer. Tu le disais tout à l'heure, à partir du moment où tu prends vraiment conscience que tes émotions, ce sont des vibrations et qu'il y en a autant de confortables que d'inconfortables, Le jour où tu arrives à regarder les inconfortables en face au lieu de les mettre sous le tapis, c'est là où tu accélères, clairement. Et c'est ce que j'aime bien aux US, c'est qu'ils ont compris ça dans le coaching. Et ils ont vraiment compris que c'était un accélérateur. Est-ce que pour toi, le coaching, c'est devenu une hygiène de vie, une pratique régulière, comme faire du sport ou de la méditation ? Comment tu vois les choses, toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le coaching est devenu une vraie hygiène de vie en tant que coachée moi-même. Ce qui est intéressant, c'est que pour être coach, il faut avoir plus de 100 heures de pratique. Et c'était le cas pour ma formation, mais j'imagine que c'est le cas dans d'autres formations. La formation nous aidait à accumuler des heures de coaching en nous mettant en binôme entre étudiants et en se coachant habituellement. Donc en fait, dans mes premiers mois de formation, j'ai autant coaché que j'ai été coachée. et avec certaines personnes. On a eu tellement des coups de cœur à se coacher mutuellement qu'on a décidé de continuer à le faire. Et donc, il y a notamment une personne qui est basée en Suisse que j'aime beaucoup, avec laquelle on continue à avoir du reverse coaching très régulièrement et ce qui permet d'avoir... une séance de coaching régulière et super utile avec quelqu'un avec qui j'ai eu l'habitude de travailler et qui m'aide énormément. Après, on a aussi appris à s'auto-coacher. Et ça, c'est intéressant parce que, en fait, quand on commence à avoir des outils qu'on peut utiliser avec les autres, on se rend compte que les outils, on peut aussi les utiliser pour soi. Et il y a des outils très très simples qui sont, par exemple, il y a un outil qui s'appelle le pain gain. Il suffit de poser sur le papier où est-ce que je suis aujourd'hui, en quoi ça me coûte, mais en quoi ça me sert, où est-ce que j'ai envie d'aller demain, qu'est-ce que ça m'apporterait, mais à quel point c'est compliqué d'y aller. Et en fait, quand on pose les choses sur le papier comme ça et qu'on se dit comment je peux essayer d'avoir tous les bénéfices, mais en réduisant les obstacles ou les désavantages, ça permet de réfléchir sur une base tout à fait tangible. Donc ça, c'est un type d'exercice. À nouveau, pas mal d'autres exercices que j'ai pratiqués avec des clients, je les pratique pour moi-même aujourd'hui. Maintenant, rien ne remplacera un coach. Je pense que le coach, il a quand même cette valeur de proposer plusieurs types d'exercices et puis de finalement accompagner la personne pour vraiment les faire.

  • Speaker #1

    Je crois que le coach, avec le temps, en tout cas, moi, ce que j'essaye de développer, c'est de réussir à bien poser la bonne question au bout moment. la question, tu peux la poser à plusieurs moments différents dans la vie dans le parcours d'accompagnement d'un coach mais si tu la poses pas au bon moment, il n'y aura pas le même impact et ça je pense qu'effectivement je pratique l'auto-coaching aussi je pense que c'est aussi dans l'école aux US, dans la mouvance auto-coaching, reverse coaching et je continue aujourd'hui à me faire coacher pour moi c'est devenu une vraie hygiène de vie comme aller courir C'est quelque chose que je pratique deux à trois fois par semaine minimum pour moi d'aller courir. Ou bien manger, c'est pareil. C'est vraiment entré dans mon quotidien. Mais là où il y a des « haha moments » , des moments « waouh » , c'est quand mes coachs arrivent à me poser la question que je n'ai pas envie de me poser. C'est celle que je tourne autour du pot pendant des jours et des jours et des jours. Et en fait, ils te la posent. Et le fait de le dire oralement et de te dire « ok » . Ouais, il y a un vrai truc qui se passe. Je pense que c'est une combinaison des différentes choses qui fait que tu arrives à progresser et à rester dans l'élan de l'évolution et non pas dans le complain. Alors, ça va me faire justement la transition sur le sujet d'après qui est complain versus empower. On a tendance, et c'est très franco-français aussi, tu vas me dire si au US c'est pareil ou pas, mais on a cette tendance je trouve en France et même en Europe puisque j'ai bossé beaucoup avec des équipes en Europe. Il n'y a rien qui va jamais. Il y a toujours, et tu entends dans tes équipes, mais il y a ça et ces machins, et on n'a pas réussi à délivrer dans les temps où il nous manque X points pour atteindre l'objectif. Oui, OK, peut-être. Mais il y a aussi tellement de choses qui sont réalisées. C'était quoi ta position, toi, sur ce côté complain versus empower qui est quand même très trendy aux US ?

  • Speaker #0

    Oui, je trouve qu'effectivement, tu les identifies bien, les gens qui sont négatifs et les gens qui sont positifs, les gens qui vont transformer les challenges en raison de se plaindre et les gens qui vont transformer les challenges en opportunités. À nouveau, je pense que le coaching permet de mettre le doigt sur le moment où on est trop dans la plainte et on est dans l'autosabotage. L'autosabotage, c'est des pensées négatives. On dit toujours dans le coaching, il y a ce flux entre d'abord on a une pensée qui va générer une émotion et l'émotion va générer une action. Et donc la pensée négative, elle génère des émotions négatives, de la peur, de la paralysie, du doute. Et donc l'action derrière, c'est qu'il n'y a pas d'action. Alors que quand on a une pensée positive et qu'on se dit je suis capable de faire ça, on va avoir une émotion. J'ai essayé, j'ai tenté.

  • Speaker #1

    je suis en chemin pour apprendre, pour compléter mes connaissances, mes compétences. Pas la même tout de suite.

  • Speaker #0

    Non, non, exactement. Et donc l'émotion, ça va être de la motivation, de l'excitation, et derrière, un passage à l'action. Vu comme ça, on se dit qu'en fait, si la simple pensée permet d'arriver à une émotion différente et à une action différente, c'est vraiment sur ces pensées qu'il faut travailler. C'est souvent ce que font les coachs. notamment tous les coachs qui parlent de neurosciences, en fait, c'est un peu ça. On étudie un peu ce qui se passe dans le cerveau et comment les pensées et les émotions naissent dans son cerveau. Peut-être qu'il y a plus d'optimisme aux États-Unis, justement parce que les gens sont plus coachés. Après, c'est une question de rôle modèle aussi. C'est-à-dire que plus tu es entouré de gens optimistes, plus tu deviens optimiste. Il y a une phrase qu'on disait souvent aussi dans notre formation qui était « l'énergie attire la même forme d'énergie » . Donc les gens positifs attirent des gens positifs, les gens négatifs attirent des gens négatifs. Et en fait, plus tu vas être entouré de gens qui ont un mindset positif, plus ça va t'entraîner, toi, à être positif. Et ce sujet de négativité, positivité, à nouveau, je le remettrai au regard de l'anxiété et de l'excitation. Et de se dire, en fait, ce n'est pas un monde de passer de l'un à l'autre, c'est effectivement une vibration un peu différente. et quand on a compris ce qu'il y a derrière cette émotion négative. et qu'on reprend le pouvoir de ses pensées, on arrive à transformer ses émotions en quelque chose de positif et à reprendre le contrôle de son action.

  • Speaker #1

    Et à se bouger et à se booster en fait, parce qu'il y a ce côté powerful aussi, tu l'as très bien dit, de reprendre le pouvoir plutôt que de se victimiser et d'attendre que ça passe et passer son temps à se plaindre. Et en entreprise, on le voit bien, les collaborateurs, les collaboratrices qui sont dans ce mood-là en plus, elles ont une toxicité. collaborateur ou même management, parce que ça peut aussi être dans les deux cas. Il y a une toxicité aussi qui se dégage de ce type de comportement. Enfin, toxicité, une espèce de contagion, de contamination.

  • Speaker #0

    Mais complètement. Et tu vois, quand on dit que les énergies attirent les mêmes niveaux d'énergie, typiquement, c'est encore plus vrai, je pense, sur les énergies négatives. Un manager qui est angoissé, stressé, qui n'a pas peur de faire ses chiffres, il va communiquer ça à ses équipes. Et une fois que tu es enfermé là-dedans, C'est dur, c'est dur parce qu'en fait, ça veut dire qu'il n'y a pas qu'un travail sur soi à faire. Tu aimerais aussi faire un travail avec la personne qui t'a mis dans cette situation. Et parfois, tu y arrives. Parfois, on arrive avec des clients à travailler sur des clés de comment je manage mon manager. Et parfois, la solution, c'est que ce n'est pas le bon environnement et ce n'est pas le bon endroit. Et ça m'amène aussi à réfléchir sur la notion de coaching de groupe et coaching d'équipe. Bon, il y a des gens, hein. avec qui je travaille, où en fait, on se rend compte que le souci, il est plus global, il est plus systémique dans l'équipe. Et donc, un coaching individuel, c'est génial, ça va pouvoir t'amener à un certain niveau, mais pas forcément au niveau… Vaut que t'aimerais, si au fond, ce que tu veux, c'est continuer à évoluer dans cette entreprise et faire changer l'entreprise, parfois, il faut arriver à travailler avec l'équipe, avec l'organisation. Et ça, c'est sympa, une fois que tu as des skills de coach, de pouvoir aussi travailler en individuel, mais en groupe, pourvu que le groupe dont on parle soit ouvert à le faire. Alors,

  • Speaker #1

    tu prêches une convaincu parce que j'adore combiner les deux, effectivement. Parce qu'à un moment, tu peux faire tout le travail que tu veux sur toi. Si tu es dans un environnement qui ne veut pas bouger, tu reproduis toujours la même chose. Et la seule solution, c'est le départ, ce qui est souvent, j'allais dire parfois, mais non, ce qui est souvent. Très dommage, en fait. Parce qu'il y a peu de choses, peu de clics à engager. Quant à ce déclic-là et que l'équipe a ce déclic-là... L'équipe devient inarrêtable.

  • Speaker #0

    Complètement. Ça me rappelle un sujet qu'on avait abordé ensemble, qui était pourquoi c'est si difficile ou négatif de convaincre en France du coaching. Je pense qu'en France, on a cette approche aussi extrêmement cartésienne de « j'investis si je sais combien ça me rapporte » . Il y a vraiment une notion de ROI derrière le coaching, parce que les tarifs des coachings... peuvent faire que les gens se posent la question, et c'est totalement légitime de se poser la question et de se dire maintenant si j'investis autant, comment je peux être sûre que ce sera de l'argent bien investi, puisque je n'investirais pas sur autre chose. Et là, je trouve qu'aux États-Unis, il y a des études qui sont super intéressantes et qui arrivent à prouver que le coaching a un énorme impact, à la fois sur les revenus, mais aussi sur les coûts, parce que d'un point de vue du revenu, on arrive à montrer qu'une équipe coachée va avoir des taux d'engagement plus importants. Elle va avoir des performances plus importantes, mais d'un point de vue des coûts, comme tu disais, si la personne part ou si la personne tire l'équipe vers le bas, le coût d'un départ ou le coût de gérer une équipe dysfonctionnelle qui n'arrive plus à produire, c'est énorme aussi. Donc je pense qu'il faut aussi arriver, et ça c'est aussi notre rôle de coach, d'arriver à faire comprendre quelle est la valeur du coaching. Pour les individus et pour les entreprises. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a vraiment cette notion de coût caché qui, tant que ce coût est sous le tapis, en fait, on avance. C'est laborieux, c'est efficace, efficient. On n'en parle même pas. Mais bon, ça avance, donc on laisse comme ça. Et c'est tellement, tellement dommage. Qu'est-ce que cela change concrètement pour toi dans une entreprise quand les personnes reprennent leur pouvoir d'agir et justement le coaching en entreprise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ça donne justement cette forme d'empowerment qui fait que les gens vont tenter plus. Parce que quand la peur part, on se sent en permission. Je mets toujours face à face la permission et la punition. Quand tu as peur, tu as toujours peur d'être puni, tu as toujours peur de faire mal. Alors quand cette peur part, tu sens cette permission et tu sens que tu as le droit d'aller explorer des choses. Et en général, les gens, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vont explorer des choses dans les domaines qui les amusent. et qui les intéresse. Et plus un domaine t'amuse ou t'intéresse, plus tu vas être performant. Et moi, quand je vois justement comment j'ai construit ma carrière chez Paypal, en fait, en 14 ans, j'ai dû avoir 10 rôles différents. Et finalement, chaque nouveau rôle s'est ouvert parce que j'explorais quelque chose sur le côté qui était... Qui t'intéressait, qui t'amusait. Qui m'amusait, où j'étais convaincue. Et finalement, cette petite porte que j'ai ouverte toute seule... m'a permis d'ouvrir une plus grande porte et de me créer mon job d'après. Et ça, je trouve ça incroyable de laisser aux gens la possibilité d'explorer des domaines qui ne l'ont pas forcément été, ou en tout cas des choses dont eux sont passionnés, peut-être par rapport à d'autres, pour aller attaquer des problématiques qui restent un peu en suspens, et puis pour permettre aux gens aussi de grandir et de créer, d'ouvrir leur chemin.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est assez fou dès qu'on s'autorise.

  • Speaker #0

    que l'on ose,

  • Speaker #1

    plus on ose et plus on a envie d'oser.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    et ça j'adore. Est-ce que tu aurais, Caroline, un livre, un podcast ou un auteur à nous recommander, quelqu'un qui t'inspire toi aussi ?

  • Speaker #0

    Alors, en livre, récemment, j'ai pas mal recommandé, parce que comme tu as vu, j'aime bien les outils, j'aime bien les choses concrètes. Le petit bouquin d'Ikigai. Oui, tu vois, on en avait peut-être parlé aussi. Donc, l'Ikigai, c'est un concept japonais qui va t'aider à trouver ce qui t'anime vraiment, là où tu es fort, ce qui te permet de gagner de l'argent. et d'avoir un impact. Donc c'est vraiment cette zone au croisement des chemins et dans lequel tu peux vraiment te révéler. Et quand on le dit comme ça, ça a l'air génial, mais comprendre là où tu es bon, ce que tu aimes, où tu peux être payé, là où tu peux avoir l'impact, ce n'est pas si évident. Donc c'est un petit bouquin, un petit parcours que tu peux faire sur plusieurs heures, ou plusieurs jours, ou plusieurs semaines, avec des petits exercices qui t'aident à te reconnecter. avec l'enfant que tu étais, l'adolescent que tu étais, le jeune adulte, là où tu en es aujourd'hui, et d'arriver à t'aider à comprendre finalement qu'est-ce qui inconsciemment t'a driveé, qu'est-ce qui t'excitait, et qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui dans ton job actuel, les choses qui t'amusent le plus sont des choses qui finalement ont un lien avec tes hobbies naturels que tu avais étant jeune. Donc je trouve que ça ouvre pas mal les yeux, c'est un livre super actionnable et très utile.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien dans les commentaires de l'épisode. Je crois que tu viens de faire la pub très attractive. Pour conclure, Caroline, est-ce que tu aurais un message à tout prix que tu voudrais qu'on retienne de ce parcours et de cette prise de conscience que toi, tu as traversée ? En plus de la superbe carrière que tu as pu créer aussi et qui n'est pas finie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, le message, c'est au-delà de ta performance individuelle, ce qui est intéressant, c'est de voir comment on peut accompagner les autres. Donc, je le dis encore plus avec cette casquette de coach aujourd'hui, mais pour moi, le vrai succès, c'est de voir ceux que j'ai accompagnés réussir à leur tour. Et j'ai régulièrement des messages ou des commentaires de... d'anciens, pas forcément des gens que j'ai coachés, mais des gens qui ont écouté un podcast que j'avais pu faire, ou d'anciens mentis qui m'écrivent en me disant « je viens de faire ce pas, ce saut, j'ai été inspirée par la discussion qu'on avait eue à ce moment-là, grâce à toi j'ai réussi à me libérer, libérer mes peurs, et quand je lis ce témoignage-là, ça me donne... énormément d'énergie. Je trouve ça extrêmement gratifiant. Presque plus que des succès que je peux avoir moi-même dans mes professionnels. Exactement.

  • Speaker #1

    J'adore. Je trouve ça génial. Il y a un message que je retiendrai de tout ce que tu as pu nous partager. C'est vraiment ce côté que la performance, de ce que j'entends, elle est liée à la connexion aux autres. Elle est liée aux équipes que l'on drive. Avec les expertises et les super pouvoirs. prendre le terme que tu utilisais, et les superpouvoirs de chacun. Et ça, je trouve que c'est dommage de ne pas l'exploiter plus dans le bon sens du terme, mais de ne pas le mettre plus en avant. Pendant très longtemps, tu vois, moi j'ai pensé que mon empathie était en faible. Cette connexion aux autres, cette envie de faire bouger les choses et de débloquer certaines personnes qui étaient débloquées, le potentiel de certaines personnes, ce n'était pas mon job, ce n'était pas mon rôle, et c'était même un point faible. donc je l'ai caché pendant très très longtemps et j'adore ce que j'entends parce que toi tu le revalorises et tu le revalorises aussi à travers le monde professionnel l'entreprise dans laquelle on évolue donc merci infiniment d'avoir pris ce temps de partager avec nous merci à toi, c'était un super moment si vous voulez rester en contact avec Caroline, n'hésitez pas je mets son profil LinkedIn en commentaire de l'épisode je serais certaine qu'elle sera ravie de continuer ses échanges avec vous

  • Speaker #0

    Merci Stéphanie.

  • Speaker #1

    Merci Caroline. Alors oui, avec Caroline, nous partageons cette même conviction. On peut réussir sans s'épuiser, performer sans s'oublier, oser sans écraser. Le coaching, ce n'est pas un luxe, c'est une stratégie, une hygiène mentale, une hygiène de vie. C'est ce qui vous permet d'oser, de dépasser vos plafonds invisibles, vos freins, vos biais cognitifs si vous préférez. Et d'aller là où... Jusqu'ici, vous n'aviez même pas osé regarder. Parce que non, nous n'avons pas besoin d'être plus, vous êtes déjà assez. Il ne reste qu'une seule chose à faire, vous mettre en action. Alors à vous de jouer, et si vous avez besoin d'un coup de pouce pour avancer plus vite, plus loin, avoir ce sparing partner qui garde lucidité et qui vous engage vis-à-vis de vous-même, vous savez où nous trouver, que ce soit Caroline ou moi. N'oubliez pas qu'il reste quelques créneaux disponibles pour Reset Express. Reset Express, c'est 1h30 en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la hauteur et définir un plan d'action qui a du sens pour votre next step. Si vous êtes dirigeant, cadre, entrepreneur, mais qu'entre la charge de travail, la charge mentale, les doutes, les priorités, vous ne savez plus par où commencer et que chaque décision vous pèse, vous trouverez le lien pour prendre rendez-vous dans les notes de l'épisode. Parce que oui, parfois, il suffit d'une heure trente, avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur la règle. J'ai besoin de vous. Pouvez-vous prendre cinq minutes pour noter ou commenter cet épisode, grâce à vos avis et où le Satcherman commence à être connu. Et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble.

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Description

"Le coaching n’est pas un luxe. C’est un accélérateur stratégique."


Aujourd’hui, je reçois Caroline Thelier :

une femme de haut vol, ex-consultante chez Bain, ex-DG France de PayPal, passée par cinq années aux États-Unis avant de revenir en France avec une nouvelle casquette – celle de coach executive chez Spencer Stuart.


Dans cet épisode, parlons transformation, évolution perpétuelle, leadership… mais surtout réalignement.
Pas en théorie. En pratique !


Caroline a été coachée deux fois.

Deux moments clés, deux changements de cap, deux virages serrés.
Et c’est là qu’elle a compris : avoir un sparring partner, ce n’est pas du confort. C’est une arme stratégique.


Ensemble, revenons sur :

  • Pourquoi le coaching l’a transformée et pourquoi elle en a fait un levier de carrière encore aujourd'hui.

  • Ce que les entreprises françaises auraient à apprendre du modèle anglo-saxon,

  • La différence entre Coacher, Manager et Mentorer (spoiler : ce ne sont ni les mêmes postures, ni les mêmes objectifs),

  • Et ce qu’il se passe lorsque l’on passe enfin de "Complain à Empower ", de la plainte à l’action, de la survie à l’impact.


Parce qu’il n’y a pas encore assez de leaders qui osent investir dans leur propre puissance.

Un épisode à mettre entre toutes les oreilles qui veulent performer sans s’épuiser.


🎧 Bonne écoute.


Contacter Caroline 👉🏻 Caroline Thelier
En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, où vous écoutez le 54e épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme dont le parcours incarne à la fois l'audace, le leadership et la liberté de choisir sa trajectoire. Je reçois une femme que j'ai croisée à plusieurs reprises dans ma carrière, une femme dont le parcours m'a toujours impressionnée et qui, à mesure que la vie nous a permis de nous recroiser, m'a aussi profondément inspirée. Caroline Téli. Alors, si vous ne la connaissez pas, Caroline... Commencé sa carrière chez Bain en tant que consultante, puis a ensuite rejoint les équipes Paypal pendant de nombreuses années. Elle a été DG France de Paypal avant de partir pour les Etats-Unis pendant cinq années. Toujours au sein de Paypal, a piloté des enjeux de transformation. Et aujourd'hui, de retour en France avec une nouvelle corde à son arc, le coaching. Vous vous doutez de ce qui nous a réunis, ce qui a fait qu'à chaque fois qu'on se croisait, on se disait plus ça va, plus on a de points. Alors si Caroline a accepté d'être à mon micro aujourd'hui, ce n'est pas juste pour incarner ce rôle d'ex des Gfrances de Paypal. Elle incarne cette génération de leaders qui ne cherchent plus à tenir, mais à performer autrement, plus efficacement, plus intelligemment et plus humainement. Ce qui nous rassemble aujourd'hui, c'est justement ça, cette conviction partagée que le coaching n'est pas un luxe, ni un dernier recours, n'est pas quand tout va mal qu'il faut se faire coacher. C'est un levier, un accélérateur, un art. stratégique, de lucidité et de performance. Dans cet épisode, Caroline revient sur son parcours, bien évidemment, sur ce qui a motivé ses grands virages, et surtout ce que le coaching a changé dans sa façon de diriger, de décider et de vivre. On parle de carrière internationale, de retour en France, bien évidemment, mais de différences culturelles fortes entre le management à l'américaine et celui à la française. Mais aussi de tout ce qui nous freine, de ce qui nous sabote, nous auto-sabote. et de ce qui souvent nous attend, juste de l'autre côté de cette peur. Ce que j'aime chez Caroline, c'est qu'elle incarne le leadership sans costume trop serré. Elle a osé créer sa propre voix et aujourd'hui, elle aide les autres à faire de même. Chez Spencer et Stuart, où elle conjugue à la fois son expertise de dirigeante et son excellence opérationnelle avec cet accompagnement humain qu'elle a toujours eu en elle, mais qu'elle a souhaité professionnaliser et rendre encore plus expert. Donc si vous êtes dirigeant de cadre, en transition ou simplement en quête de sens et de performance durable pour vos équipes, cet épisode est pour vous. Préparez-vous, ça va parler haut niveau, ça va parler trajectoire et choix puissant, structurant. Si tu nous rejoins pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons de business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, nous parlons de la vraie vie,

  • Speaker #1

    des dilemmes, des coups durs,

  • Speaker #0

    des moments où tout bascule. Parce que piloter sa carrière, sa vie, une équipe ou un business, c'est faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que comment gérer nos pensées ou prendre soin de nous, alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Si tu cherches des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent et un vrai sparing partner à tes côtés pour avancer, tu es au bon endroit.

  • Speaker #1

    Respire,

  • Speaker #0

    installe-toi et attaque-le. Donc un grand merci Caroline et bonjour, bienvenue. Est-ce que tu veux bien commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bien sûr et merci pour l'invitation Stéphanie, je suis ravie d'être là. J'ai 44 ans, je suis maman de deux enfants, Victor et Oscar, qui ont 12 et 9 ans. J'ai commencé ma carrière il y a exactement 20 ans, en janvier 2005, avec différents chapitres dont on reparlera peut-être, mais en fait trois gros chapitres, j'ai commencé dans le conseil en stratégie. J'ai ensuite monté une entreprise dans le voyage. J'ai rejoint Paypal en 2010, que j'ai quitté l'année dernière. Et pour la petite anecdote, j'ai parlé de mes deux enfants, mais j'ai aussi un petit chien que tu as croisé, qui s'appelle Venmo. Venmo étant l'application de Paypal de paiement entre amis. Donc s'il y a des gens de Paypal qui nous écoutent, ça les fera sourire. Voilà, c'est le petit clin d'œil aux États-Unis et à l'entreprise.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'on aura le droit à quelques commentaires par rapport à ça. Bienvenue à Venmo. Si tu devais nous partager ce parcours, et on va y revenir tout au long de notre échange, mais ce parcours qui est hyper riche, hyper intéressant, en trois mots, qu'est-ce que toi tu retiendrais de ces 20 années de carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le premier mot, ce serait entrepreneur, parce que c'est... C'est quelque chose qui a été extrêmement important pour moi. Je voulais absolument avoir une expérience entrepreneuriale, que j'ai eue, comme je l'ai dit, après mes cinq premières années chez Bain. J'avais fait une filière entrepreneur dans mon école d'ingénieur, j'ai des parents entrepreneurs, donc vraiment c'était l'expérience que je rêvais d'avoir. Et quand je suis rentrée chez Paypal, j'ai découvert l'intrapreneuriat. Donc j'avais mon deuxième mot, c'est intrapreneur, parce qu'en fait... Parfois, ça peut être aussi une super expérience de pouvoir mettre ces qualités d'entrepreneur, ces qualités d'innovation, de création au service d'une entreprise. Et surtout quand une entreprise vous donne les moyens de le faire, c'est super parce que vous avez accès à des ressources, que ce soit des moyens financiers. des ressources humaines. Donc j'ai eu beaucoup de chance dans mon expérience d'intrapreneur chez Paypal. Et puis le dernier mot, je dirais que c'est coach, puisque c'est un rôle que j'ai pris petit à petit, que je pensais avoir mais que j'ai vraiment découvert en me formant. Et de façon assez abîmante aujourd'hui, mon coaching s'adresse principalement aux entrepreneurs et aux intrapreneurs, qui sont les gens qui le plus naturellement viennent me trouver. J'adore.

  • Speaker #0

    Donc, je pense que les personnes qui nous écoutent comprennent maintenant pourquoi tu es mon invité. On a énormément de points communs, intrapreneurs, entrepreneurs et coachs, forcément. Et c'est vraiment aujourd'hui le sujet que j'aimerais qu'on aborde, puisque pour ceux qui te connaissent déjà ou qui connaissent cette facette de toi, donc de DG au sein de Paypal, par exemple, ou ce rôle de consulting que tu pouvais avoir quand tu étais chez Bain. Moi, j'ai envie d'aller explorer la facette plutôt coach. Quel a été le déclic autour du coaching pour toi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais trois choses. La première, tout simplement, j'ai été coachée. J'ai été coachée quand j'étais chez Paypal, à deux reprises, avec cinq années d'écart, et en fait, à des timings très importants pour moi, parce que c'était des moments où je changeais complètement de rôle, où je me réinventais, je changeais de rôle, d'organisation. Donc, la première fois, c'est quand je suis passée du produit au commercial. J'étais directrice produit pendant plusieurs années, mes cinq premières années. Puis on m'a demandé de reprendre la direction commerciale de Paypal France. Avec un diplôme d'ingénieur, je me sentais assez légitime sur un job commercial. Il se trouve que cette prise de poste coïncidait avec un retour de congé maternité, qui avait été l'opportunité pour moi de participer à un groupe de coaching, avec une coach formidable qui a accepté de me coacher quelques mois au moment de cette prise de poste, et qui m'a vraiment extrêmement bien accompagnée. Et il m'a aussi permis d'accéder au rôle de DG de PayPal France quelques mois plus tard. Et j'ai refait appel à cette coach cinq ans après quand je suis partie aux États-Unis, parce qu'à nouveau, je passais de l'équipe plutôt commerciale business en France à l'organisation marketing, puisque c'était notre CMO à l'époque qui m'offrait un rôle aux États-Unis. Et donc, j'ai à nouveau eu son accompagnement pendant quelques mois, qui a été extrêmement important dans une transition qui était très difficile, et avec beaucoup de choses de nouvelles pour moi. Donc ça, c'est la première chose, l'expérience d'avoir été coachée et d'avoir une expérience incroyable. La deuxième chose, c'est, je pense que j'ai naturellement un vrai intérêt pour les gens avec qui je travaille. Donc j'ai une vraie écoute. Et très souvent, d'ailleurs, mes managers me disaient, mais comment ça se fait que ces gens te racontent toutes ces histoires ? Parce que je voyais que j'avais une facilité à ce que, effectivement, les gens se confient. Et au-delà d'être vraiment intéressée par les histoires des gens, je me rendais compte que... plus tu en sais sur les gens, plus à ton tour tu peux les aider. Parce que plus tu montes dans tes rôles et dans tes positions, et plus tu pars du principe que les gens sont là pour te détoiler. Et en fait, dans une relation personnelle comme professionnelle, ce qui est intéressant, c'est le côté un peu win-win. C'est le côté tu me donnes, mais je suis capable de te donner aussi. Mais quand tu as des gens qui sont finalement recrutés pour être à ton service, ce n'est pas forcément toujours évident de te dire comment je les aide au quotidien dans leur job. et en fait plus tu... en connaissent sur eux, plus c'est facile de les aider. Donc il y a ça. Et puis j'ai été aussi beaucoup mentor, parce que les gens connaissant mon appétence et mon appétit pour accompagner les autres dans leur carrière. Et comme je te disais, ayant fait ces changements, moi, d'organisation, ça a inspiré pas mal de gens. Et du coup, je passais beaucoup de temps à faire du mentoring, tout en me disant, c'est quelque chose que j'adore faire, mais en même temps, je n'ai pas d'outil. On devient un bon mentor en mentorant parce qu'on prend l'habitude de comprendre quels sont les meilleurs conseils à donner aux gens. Mais en même temps, un mentor n'a pas d'outils. Et je me suis toujours dit, tiens, un coach, il a des outils. Et peut-être que je serais meilleur mentor si je faisais une formation de coach. Et peut-être que je grandirais, donc accompagnant, dans un rôle de coach plus que dans un rôle de mentor.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu bascules toi, tu te décides du jour au lendemain à je vais aller plus loin. et je me formais au coaching.

  • Speaker #1

    Alors, la troisième chose, c'est que j'ai eu quelqu'un dans mes équipes quand j'étais à New York qui a fait une formation de coach, qui a commencé à exercer ce métier de façon en fait partielle. Elle travaillait le soir et le week-end avec des clients. Et j'étais vraiment très inspirée par son exemple. Et moi-même, j'ai commencé à lui poser plein de questions, à regarder les formations de coaching qui existaient. Et en fait, il y en a quand même énormément. Donc c'est au moment... où j'ai quitté PayPal et je me suis retrouvée dans cette phase de transition, puisque ça coïncidait avec l'époque où on rentrait en France, à me dire que j'avais un peu de temps, c'est le moment de faire cette formation qui me tente depuis des mois. Et de façon complètement, par chance, pure coïncidence, j'ai vu le post LinkedIn de quelqu'un dans mon réseau qui parlait de sa nouvelle vie de coach après 20 ans de carrière en banque d'affaires. avec énormément d'émotion, énormément de reconnaissance à cette transition. Et je l'ai contactée. Il se trouvait que la personne avait fait une formation à New York qui m'a beaucoup parlé, qui démarrait quelques semaines plus tard en présentiel. Et du coup, j'ai sauté sur l'occasion. Et c'est comme ça que j'ai choisi la formation que j'ai faite.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'entends parce qu'à la fois avec tes collaborateurs, il y a une espèce de concept de connexion dans ce que tu dis. J'aime me connecter aux autres. et Il y a aussi cet aspect de connexion à une envie que tu avais, qui était là, qui prenait forme au fur et à mesure des réflexions et de l'avancement. Et il y a un moment où il y a un momentum.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est maintenant. Exactement.

  • Speaker #0

    J'adore. Alors justement, tu as abordé un sujet intéressant qui est la différence entre mentor, mentoring, coaching ou management. C'est quoi pour toi la différence ? Parce que je trouve qu'il y a énormément d'amalgame autour de ces différents rôles. Et c'est vrai que ce n'est pas facile, ce n'est pas toujours facile, mais un manager n'est pas forcément un coach. Et un coach et un mentor, ce n'est pas la même chose. C'est quoi les grandes différences pour toi ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est trois notions complètement différentes. Je vais essayer d'expliquer simplement ma conception de ces différences. Donc le manager, en fait, lui, il est en position de lider une équipe. Il va diriger une équipe et il va dire à ses équipes ce qu'il faut faire. Un manager fait souvent un raccourci en se disant « tu as un problème, la solution c'est ça, parce que je l'ai déjà vu, je l'ai déjà fait, donc fais ça » . Le mentor n'est pas forcément dans les mêmes équipes ou en tout cas pas forcément dans les mêmes fonctions. C'est quelqu'un qui a plus une position de consultant, qui va peut-être aussi faire des raccourcis mais avec des choses dont il n'a pas fait l'expérience. nécessairement directement, mais qui va s'appuyer sur son expérience à lui ou à elle. Et donc, le mentor, il va proposer, il conseille, il propose. Le coach, c'est souvent quelqu'un qui a encore moins l'expérience professionnelle de la personne qu'il coache. Et c'est quelqu'un qui n'est pas là pour dire ce qu'il faut faire, c'est quelqu'un qui est dans l'écoute, qui va poser les bonnes questions, qui va essayer de comprendre pourquoi la personne en face est dans cette situation, qui va essayer de rentrer dans les émotions de pourquoi Pourquoi ces doutes ? Pourquoi ces peurs ? Pourquoi cette inaction ? Et en déconstruisant les pensées derrière ces émotions, va aider la personne à prendre les bonnes actions. Donc voilà, le manager qui dirige.

  • Speaker #0

    Le manager a aussi toujours cet objectif de performance, derrière quel qu'elle soit. De tenir une deadline, un business, de monnaie sonnante et trébuchante, si je puis dire. Ce n'est pas du tout le même driver. au départ dans chacune de ces positions.

  • Speaker #1

    Exactement. Le manager dirige vers un résultat. Le mentor conseille en fonction de ce qu'il entend et qu'il pense être le meilleur résultat pour la personne. Et le coach, il écoute et il s'assure vraiment de comprendre ce qu'il y a derrière dans la discussion. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour toi, les résultats des uns et des autres seraient comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le manager te permet d'avoir des résultats. business rapide. Si tant est que la personne mette en place ce que son manager lui dit de faire, et souvent ne pas avoir fait du coaching pour comprendre que quand on est trop dirigiste et qu'on dit trop aux gens ce qu'ils doivent faire, ça les démotive et que parfois on n'arrive pas aux résultats escomptés. Mais bon, c'est l'idée.

  • Speaker #0

    Et que tu peux continuer de forcer et ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense que le mentor... va déjà permettre d'imaginer des solutions peut-être un peu plus créatives. Voilà. Oui, il va être déjà plus dans l'accompagnement, va apporter cette réassurance autour de la personne et de l'humain, et pas simplement ne voir que les objectifs de performance. Et le coach, alors le coach, il peut accompagner, enfin, il va accompagner la personne, mais peut-être dans un complètement, dans un tout autre chemin.

  • Speaker #0

    Et sur une temporalité différente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'observe avec le temps, et dis-moi ce que tu en penses, c'est que les pièces du puzzle, parfois, elles mettent un petit peu de temps à se mettre en place, ou en tout cas, elles ont un certain ordre à suivre, un certain process, en fait. Et que tu peux donner les éléments à un instant T, mais les pièces du puzzle, elles ne se mettront en place que 3, 6 ou 9 mois plus tard, voire peut-être même plus longtemps. Il y a vraiment un côté où je te donne les clés et derrière, le process se met en place.

  • Speaker #1

    Et le process se met en place, et ce qui fait que ça peut prendre plus de temps, c'est que... On dit souvent que dans le coaching, on va finalement comprendre quel est le problème en se rendant compte que le vrai problème n'est pas celui qui avait été amené au départ. Ça,

  • Speaker #0

    c'est quasiment tout le temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça, effectivement, ça prend un peu plus de temps parce que l'idée, c'est quand toi, tu le vois en tant que coach, évidemment, pas le pointer du doigt tout de suite, mais aider la personne à se rendre compte du vrai sujet et de comment elle a envie de l'adresser.

  • Speaker #0

    Je bascule sur coach pur. proprement parlé, je ne sais pas pour toi, mais moi j'entends beaucoup, il y a trop de coachs aujourd'hui. Qu'est-ce que tu réponds toi à cela ?

  • Speaker #1

    Je réponds que c'est assez vrai. Il y a beaucoup, beaucoup de coachs. Mais c'est assez marrant, tu sais, c'est comme les gens qui viennent d'avoir un enfant et qui se disent, je ne me rendais pas compte qu'il y avait autant de poussettes et autant de bébés. dans ma ville ou autour de moi, ou moi qui ai un chien. Je pense que jamais j'avais remarqué tous les gens qui promenaient leur chien dans la rue. Et maintenant, je me dis que c'est hallucinant, tous les chiens qui ont... Ça a pu lier au Covid aussi, mais en fait, quand on s'intéresse à quelque chose, on devient beaucoup plus à l'écoute de son environnement. Donc effectivement, en devenant coach, en tout cas en ayant cette casquette de coach, je me rends compte qu'il y a pas mal de coachs. Mais après, c'est, je pense, vrai dans tous les métiers. Et du point de vue du coach... L'important, c'est de prouver son positionnement. Et puis, c'est vraiment d'aller creuser ce métier, parce qu'on voit qu'il y a aussi beaucoup de gens qui s'inventent un peu coach, mais qui n'ont pas la formation. Et moi, pour partager mon expérience très personnelle, en commençant à me former, je me suis rendue compte que j'étais nulle en coaching, que je ne savais pas coacher. En fait, j'étais une très bonne mentor, je pense, parce qu'avec l'expérience et l'envie... et le goût d'écouter.

  • Speaker #0

    On prend des claques pendant la formation de coaching, c'est désagréable, je te confirme.

  • Speaker #1

    Mais cette posture de coach, de simplement écouter, justement de ne pas trop conseiller et encore moins de diriger, c'est un muscle qui s'apprend et qui se travaille. Et donc là, je pense qu'effectivement, ça referme aussi un peu l'entonnoir des gens qui se sont formés, qui l'ont pratiqué, qui ont fait rentrer ça dans leurs habitudes. Donc, il y a ce côté formation, le côté cible. Ensuite, une fois qu'on a un diplôme de coach, et moi, c'est ce qui m'a un peu stabilisée au départ, c'est que je cherchais vraiment une formation de coach professionnelle en leadership. Or, je n'en trouvais pas. Et ce qu'on m'a expliqué, c'est qu'une fois que tu es formée en coaching, enfin, une fois que tu es coach, tu peux décider de coacher un CEO, un couple, un ado, en fonction de la niche que tu as envie de travailler. effectivement tu vas plus souvent vers une niche qui te parle et où tu as de l'expérience mais ça aussi c'est intéressant de se dire tiens dans tout ce monde de coach lesquels sont les plus pertinents pour moi en tant que coaché et puis en tant que coaché il y a aussi un sujet de fit donc il peut y avoir un coach il faut quand même se sentir super à l'aise avec la personne.

  • Speaker #0

    Toi en tant que coach tu peux pas forcément coacher toutes les personnalités et vice versa. Quand tu choisis ton coach C'est important qu'il y ait ce fit qui se fasse hyper rapidement, dès les premières échanges, dès les premières discussions. Je pense que ça, c'est capital parce que c'est une relation quand même basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et s'il n'y a pas le fit, ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Complètement,

  • Speaker #0

    oui. Je vais revenir sur ton expérience aux US, si tu veux bien. Donc toi, à l'époque, tu n'étais pas encore coach. Tu travaillais chez PayPal pour beaucoup aux US. Il y a deux visions très différentes du coaching entre la France et les US. Moi, j'ai aussi fait une école aux US pour cette raison-là, parce qu'ils ont une expertise et ça fait très longtemps que le coaching est devenu la norme, je dirais, chez eux. Est-ce que tu veux bien nous en parler avec ton regard à toi ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. En effet, j'ai constaté qu'aux US, le coaching était très démocratisé. D'ailleurs, dès que je suis arrivée dans mon rôle aux États-Unis, alors comme je disais, j'avais ma coach française qui m'avait accompagnée. d'ailleurs qui était anglaise, mais avec qui j'avais commencé à travailler en France. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendue compte que pour les exercices de fin d'année, de performance 360, l'entreprise utilisait des vrais coachs qui permettaient d'avoir des 360 vraiment. Le 360, c'est quand on va demander... du feedback sur quelqu'un en 360, c'est-à-dire à plusieurs personnes avec qui la personne travaille, que ce soit des managers, des pairs, des gens...

  • Speaker #0

    Pas seulement des hiérarchiques, en plus, pas seulement des... Voilà,

  • Speaker #1

    donc c'est l'idée d'avoir un feedback très complet de différents types de personnes avec qui l'individu travaille, et en France, on faisait ça... On faisait ça de façon assez amateur. Le manager allait envoyer des emails aux personnes concernées, recueillir des petites infos et puis compiler tout ça. Aux États-Unis, j'ai vu qu'on utilisait des personnes externes, souvent des coachs, qui allaient avoir des vraies discussions et pas juste récupérer des petites infos par email, des discussions avec les personnes qui donnaient le feedback. Et puis ensuite, une fois le feedback récupéré, organiser une ou deux sessions de coaching avec l'intéressé pour lui partager ce feedback, mais aussi pour l'aider à comprendre l'information et puis à préparer un plan de développement sur la base de ce feedback-là. Donc vraiment, le coach était vraiment dans la culture de l'entreprise avec fondamentalement une envie d'accélérer la performance des gens. Là où moi, ce que j'avais vu en France pendant longtemps, c'est que souvent les gens faisaient appel à un coach quand ils se sentaient... pas forcément à l'aise dans leur job, pas performant. Donc voilà, cette différence de le coach permet en fait d'accélérer la performance et n'est pas là pour gérer des problèmes de performance.

  • Speaker #0

    En France, le coaching est souvent vu comme un remède à une faiblesse. C'est-à-dire qu'on t'appelle quand il y a déjà une situation qui potentiellement est grippée ou une prise de poste qui ne s'est pas super bien placée. Et en plus, souvent, c'est imposé aux collaborateurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est forcément sollicité.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison, ça part d'un souci de performance. ou de faiblesse. Alors que moi, ce que j'ai ressenti en me faisant coacher, alors pour le coup, la situation dans laquelle j'ai pris ma coach en France, c'était un changement de poste, un changement d'équipe. Donc vraiment, je voulais être accompagnée pour me sentir vraiment à l'aise et légitime dans cette prise de poste. Et c'est amusant parce qu'à l'époque, j'ai vraiment ressenti ce que j'ai appelé le syndrome du héros, à une époque où tout le monde parlait du syndrome de l'imposteur. Et je me suis dit, tiens, c'est marrant parce que j'ai Merci. effectivement ressenti ce problème de légitimité du syndrome de l'imposteur, mais tout de suite en travaillant avec cette personne, j'ai ressenti ce syndrome du héros. Et quand on y réfléchit, qu'est-ce que c'est un héros ? Un héros, c'est quelqu'un qui a des superpouvoirs et qui est là au bon endroit, au bon moment. Et en fait, pour moi, c'est un peu ce que permet de faire le coach, c'est de t'aider à comprendre tes superpouvoirs. C'est souvent un travail qu'on fait avec le coach. Et à les accrocher,

  • Speaker #0

    à les activer quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Et voilà. les activer quand il y a besoin, mais aussi s'aligner. Donc, le bon endroit au bon moment, c'est aussi s'aligner dans le temps et dans l'entreprise où tu penses que tu peux exercer tes super pouvoirs et où tu as envie d'exercer tes super pouvoirs. Donc, un coach, ça peut aussi t'aider à finalement trouver le meilleur environnement pour toi à un moment donné, parce que la carrière est longue et puis nous, on évolue aussi. Moi, je ne suis pas la personne que j'étais ni il y a 20 ans, ni il y a 10 ans, ni probablement il y a 5 ans. et donc à chaque fois passe de notre vie, on peut avoir des besoins différents et se sentir aligné dans différents environnements. Mais avoir quelqu'un qui t'accompagne à te dire « ok, c'est ça tes forces » . Et puis nos forces, quelque part, elles sont assez immuables. Quand on fait l'exercice, on se rend compte qu'on a des qualités innées.

  • Speaker #0

    Et qu'il y en a qu'on va venir cultiver.

  • Speaker #1

    Voilà, et qui sont incroyables quand on arrive à les exprimer au travail. Mais justement, t'aider à trouver quel est l'environnement dans lequel tu vas pouvoir exprimer ces forces et te sentir vraiment aligné. Qui dit alignement dit aussi impact. Et en fait, je pense que c'est le but de chacun. Il y a vraiment ce côté,

  • Speaker #0

    dans ce que tu me dis, ce que tu m'expliquais aussi off micro, de comment passer de l'anxiété à l'excitation. Parce que c'est la même vibration quelque part. Mais si on ne t'apprend pas à le faire, tu restes juste d'un côté qui n'est pas forcément le plus positif.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une vibration. Et comment t'en prends conscience ? coach qui t'aide justement à identifier ces moments-là et qui t'aide à mettre en place ton propre plan d'action. Parce que celui qui marche pour moi ne marcherait pas forcément pour toi, il ne marcherait pas pour la personne à côté non plus. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Et puis alors, effectivement, ce sujet dont on parlait d'anxiété, d'excitation, moi, un jour, il y a une coach qui m'a dit, en fait, c'est la même intensité d'énergie, c'est juste qu'on ne l'utilise pas de la même façon. Et en fait, tu peux passer d'un état de peur à un état de grande motivation en changeant d'industrie ou en changeant de métier. Mais tu peux aussi le faire très simplement en ayant un regard un peu plus profond sur qu'est-ce qui fait que cette situation me fait peur ? Pourquoi j'ai peur à un instant donné ? Pourquoi ces émotions viennent ? Qu'est-ce que je me dis dans ma tête ? Et souvent, on se rend compte que les gens, ce qu'ils se disent, c'est que c'est un sujet tellement important, il y a tellement d'enjeux. que ça leur donne peur, mais si il y a tellement d'enjeux, c'est peut-être que justement, ils ont l'occasion d'avoir un énorme impact. Et donc, quand on arrive à déconstruire ça et qu'on se dit, OK, l'occasion d'avoir un énorme impact, ça peut être quand même aussi une énorme source de motivation. Donc, comment j'arrive à déconstruire un peu le sentiment de peur et quelles sont les pensées que je peux avoir dans ma tête, justement pour que les émotions négatives se transforment en émotions positives ? ça c'est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est difficile à faire tout seul. Et c'est quelque chose qui devient assez addictif quand on commence à en faire l'expérience avec un coach et qu'on arrive à lever toutes ces peurs et toutes ces angoisses du quotidien qu'on a tous.

  • Speaker #0

    Et c'est en ça où moi j'aime pas ce terme de développement personnel qui gravite autour du coaching, développement perso, c'est un accélérateur de carrière, un accélérateur de... un accélérateur de vie, en fait, le coaching, parce que ça t'aide à sortir de cela.

  • Speaker #1

    Oui, et après, justement, pour revenir sur ces formations de coaching que je trouvais finalement pas assez spécialisées sur ou le coaching de vie ou le coaching business, on se rend compte que la frontière, elle est quand même assez ténue entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et quelqu'un qui est malheureux dans sa vie professionnelle a beaucoup de chances de ne pas l'être. de ne pas être très heureux dans sa vie personnelle et inversement. Donc finalement, le développement, moi je parlerais plutôt du développement individuel. Quand on noue une relation avec un coach dans le cadre professionnel, clairement au départ l'idée c'est d'accélérer sa performance business et pour ça le coach à nouveau est une personne incroyable parce que je pense que ce qu'on n'a pas forcément toujours compris, notamment en France, c'est que le coach il a un positionnement que personne d'autre n'a vis-à-vis de la personne. Que tu racontes à un coach, tu ne le racontes pas à ton manager, tu ne le racontes pas à TRH, tu n'as pas forcément envie de le raconter chez toi, à ta femme ou à ton mari.

  • Speaker #0

    Ni à tes amis aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est un positionnement qui est assez unique. Et puis, c'est quelqu'un qui t'est dévoué. Donc, c'est quelqu'un qui va prendre le temps de t'aider à poser aussi tes objectifs, tes envies. Et en fait, ça paraît tout bête, mais beaucoup de gens n'ont pas d'objectif très clair. Tu peux avoir des objectifs business avec ton boss, mais finalement, c'est souvent lui qui te les a dictés. Donc, qu'est-ce que tu as envie que tes objectifs deviennent ? Parce que typiquement, un objectif, ça peut être aussi de grandir et de changer d'entreprise. Ce n'est pas quelque chose sur lequel tu vas travailler avec ton boss. Donc, quels sont profondément les objectifs qui te drivent ? Ça, c'est quelque chose sur lequel tu peux vraiment travailler avec un coach. Et ensuite, c'est comment j'y arrive ? Donc, c'est le what et puis le how. Comment je me donne les moyens d'atteindre ces objectifs ? Et là, le fait d'avoir de la récurrence avec quelqu'un et de te sentir finalement redevable, enfin redevable, c'est un gros mot, engagé. On parlait tout à l'heure du coach sportif. Parfois, c'est aussi bête que ça, juste d'avoir quelqu'un qui est là, qui est présent, avec qui tu as parlé toutes les semaines, toutes les deux semaines, tous les mois, tous les trois mois. Mais avec qui tu as mis en place un plan d'action et avec qui tu sais que tu vas rééchanger et que tu vas en quelque sorte rendre des comptes. Et à nouveau, c'est un bien grand mot, mais... Mais tu as envie quand même de montrer que les choses avancent parce que c'est pour ça que tu as pris quelqu'un pour t'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un côté engagement vers soi-même aussi. Le fait de le formaliser, de le verbaliser avec quelqu'un d'autre, il y a, on s'engage, le côté commitment. Et c'est là où c'est intéressant parce que, effectivement, quand tu vois régulièrement cette personne, ce coach ou ce coach sportif que tu évoquais, c'est aussi l'occasion de faire pause dans le quotidien tourbillonnant. et et qui va toujours plus vite de « Hey, on avait dit qu'on ferait ça. J'en suis où, au fait ? » Ne serait-ce que se poser la question de faire pause sur cette vie trépidante. « On avait dit qu'on ferait ça. Ah ouais. Et ça, par contre, on avait dit qu'on arrêtait aussi. On est d'accord ? » Et c'est bien ces petits momentums de crimbules où ça ralentit et où on pose un peu les choses et on regarde les choses objectivement, sans jugement, parce que l'objectif, il est là aussi. C'est juste de poser les choses et pas de juger. Et de, mais pour soi, avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, et puis j'irais même plus loin que pas juger, c'est peut-être normaliser et de comprendre. On dit souvent que le rôle d'un coach, c'est de...

  • Speaker #0

    C'est de normaliser tes émotions et de te dire que ce n'est pas grave, c'est normal. Ça, c'est une phrase de coach, c'est normal. N'importe quelle personne dans ta situation ressentirait la même chose, c'est normal.

  • Speaker #1

    Tu as le droit. Il y a ce côté autorisé. Ce n'est pas pompe et lope tous les jours, ce n'est pas 200% tous les jours. Oui, il y a des jours, c'est bad mood et c'est OK.

  • Speaker #0

    Voilà, et il faut que tu te pardonnes parfois. de ne pas être forcément à ton top tel que tu le définis. Mais justement, l'idée, c'est qu'est-ce que ça veut dire d'être à ton top ? Qu'est-ce que ça veut dire d'être aligné ? Où est-ce que tu as envie d'aller ? Et quel plan on met en face ? Donc, ce coach, il a cette double valeur de normaliser les émotions, te rassurer, mais aussi t'aider et t'emmener...

  • Speaker #1

    T'aider à les explorer. Tu le disais tout à l'heure, à partir du moment où tu prends vraiment conscience que tes émotions, ce sont des vibrations et qu'il y en a autant de confortables que d'inconfortables, Le jour où tu arrives à regarder les inconfortables en face au lieu de les mettre sous le tapis, c'est là où tu accélères, clairement. Et c'est ce que j'aime bien aux US, c'est qu'ils ont compris ça dans le coaching. Et ils ont vraiment compris que c'était un accélérateur. Est-ce que pour toi, le coaching, c'est devenu une hygiène de vie, une pratique régulière, comme faire du sport ou de la méditation ? Comment tu vois les choses, toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le coaching est devenu une vraie hygiène de vie en tant que coachée moi-même. Ce qui est intéressant, c'est que pour être coach, il faut avoir plus de 100 heures de pratique. Et c'était le cas pour ma formation, mais j'imagine que c'est le cas dans d'autres formations. La formation nous aidait à accumuler des heures de coaching en nous mettant en binôme entre étudiants et en se coachant habituellement. Donc en fait, dans mes premiers mois de formation, j'ai autant coaché que j'ai été coachée. et avec certaines personnes. On a eu tellement des coups de cœur à se coacher mutuellement qu'on a décidé de continuer à le faire. Et donc, il y a notamment une personne qui est basée en Suisse que j'aime beaucoup, avec laquelle on continue à avoir du reverse coaching très régulièrement et ce qui permet d'avoir... une séance de coaching régulière et super utile avec quelqu'un avec qui j'ai eu l'habitude de travailler et qui m'aide énormément. Après, on a aussi appris à s'auto-coacher. Et ça, c'est intéressant parce que, en fait, quand on commence à avoir des outils qu'on peut utiliser avec les autres, on se rend compte que les outils, on peut aussi les utiliser pour soi. Et il y a des outils très très simples qui sont, par exemple, il y a un outil qui s'appelle le pain gain. Il suffit de poser sur le papier où est-ce que je suis aujourd'hui, en quoi ça me coûte, mais en quoi ça me sert, où est-ce que j'ai envie d'aller demain, qu'est-ce que ça m'apporterait, mais à quel point c'est compliqué d'y aller. Et en fait, quand on pose les choses sur le papier comme ça et qu'on se dit comment je peux essayer d'avoir tous les bénéfices, mais en réduisant les obstacles ou les désavantages, ça permet de réfléchir sur une base tout à fait tangible. Donc ça, c'est un type d'exercice. À nouveau, pas mal d'autres exercices que j'ai pratiqués avec des clients, je les pratique pour moi-même aujourd'hui. Maintenant, rien ne remplacera un coach. Je pense que le coach, il a quand même cette valeur de proposer plusieurs types d'exercices et puis de finalement accompagner la personne pour vraiment les faire.

  • Speaker #1

    Je crois que le coach, avec le temps, en tout cas, moi, ce que j'essaye de développer, c'est de réussir à bien poser la bonne question au bout moment. la question, tu peux la poser à plusieurs moments différents dans la vie dans le parcours d'accompagnement d'un coach mais si tu la poses pas au bon moment, il n'y aura pas le même impact et ça je pense qu'effectivement je pratique l'auto-coaching aussi je pense que c'est aussi dans l'école aux US, dans la mouvance auto-coaching, reverse coaching et je continue aujourd'hui à me faire coacher pour moi c'est devenu une vraie hygiène de vie comme aller courir C'est quelque chose que je pratique deux à trois fois par semaine minimum pour moi d'aller courir. Ou bien manger, c'est pareil. C'est vraiment entré dans mon quotidien. Mais là où il y a des « haha moments » , des moments « waouh » , c'est quand mes coachs arrivent à me poser la question que je n'ai pas envie de me poser. C'est celle que je tourne autour du pot pendant des jours et des jours et des jours. Et en fait, ils te la posent. Et le fait de le dire oralement et de te dire « ok » . Ouais, il y a un vrai truc qui se passe. Je pense que c'est une combinaison des différentes choses qui fait que tu arrives à progresser et à rester dans l'élan de l'évolution et non pas dans le complain. Alors, ça va me faire justement la transition sur le sujet d'après qui est complain versus empower. On a tendance, et c'est très franco-français aussi, tu vas me dire si au US c'est pareil ou pas, mais on a cette tendance je trouve en France et même en Europe puisque j'ai bossé beaucoup avec des équipes en Europe. Il n'y a rien qui va jamais. Il y a toujours, et tu entends dans tes équipes, mais il y a ça et ces machins, et on n'a pas réussi à délivrer dans les temps où il nous manque X points pour atteindre l'objectif. Oui, OK, peut-être. Mais il y a aussi tellement de choses qui sont réalisées. C'était quoi ta position, toi, sur ce côté complain versus empower qui est quand même très trendy aux US ?

  • Speaker #0

    Oui, je trouve qu'effectivement, tu les identifies bien, les gens qui sont négatifs et les gens qui sont positifs, les gens qui vont transformer les challenges en raison de se plaindre et les gens qui vont transformer les challenges en opportunités. À nouveau, je pense que le coaching permet de mettre le doigt sur le moment où on est trop dans la plainte et on est dans l'autosabotage. L'autosabotage, c'est des pensées négatives. On dit toujours dans le coaching, il y a ce flux entre d'abord on a une pensée qui va générer une émotion et l'émotion va générer une action. Et donc la pensée négative, elle génère des émotions négatives, de la peur, de la paralysie, du doute. Et donc l'action derrière, c'est qu'il n'y a pas d'action. Alors que quand on a une pensée positive et qu'on se dit je suis capable de faire ça, on va avoir une émotion. J'ai essayé, j'ai tenté.

  • Speaker #1

    je suis en chemin pour apprendre, pour compléter mes connaissances, mes compétences. Pas la même tout de suite.

  • Speaker #0

    Non, non, exactement. Et donc l'émotion, ça va être de la motivation, de l'excitation, et derrière, un passage à l'action. Vu comme ça, on se dit qu'en fait, si la simple pensée permet d'arriver à une émotion différente et à une action différente, c'est vraiment sur ces pensées qu'il faut travailler. C'est souvent ce que font les coachs. notamment tous les coachs qui parlent de neurosciences, en fait, c'est un peu ça. On étudie un peu ce qui se passe dans le cerveau et comment les pensées et les émotions naissent dans son cerveau. Peut-être qu'il y a plus d'optimisme aux États-Unis, justement parce que les gens sont plus coachés. Après, c'est une question de rôle modèle aussi. C'est-à-dire que plus tu es entouré de gens optimistes, plus tu deviens optimiste. Il y a une phrase qu'on disait souvent aussi dans notre formation qui était « l'énergie attire la même forme d'énergie » . Donc les gens positifs attirent des gens positifs, les gens négatifs attirent des gens négatifs. Et en fait, plus tu vas être entouré de gens qui ont un mindset positif, plus ça va t'entraîner, toi, à être positif. Et ce sujet de négativité, positivité, à nouveau, je le remettrai au regard de l'anxiété et de l'excitation. Et de se dire, en fait, ce n'est pas un monde de passer de l'un à l'autre, c'est effectivement une vibration un peu différente. et quand on a compris ce qu'il y a derrière cette émotion négative. et qu'on reprend le pouvoir de ses pensées, on arrive à transformer ses émotions en quelque chose de positif et à reprendre le contrôle de son action.

  • Speaker #1

    Et à se bouger et à se booster en fait, parce qu'il y a ce côté powerful aussi, tu l'as très bien dit, de reprendre le pouvoir plutôt que de se victimiser et d'attendre que ça passe et passer son temps à se plaindre. Et en entreprise, on le voit bien, les collaborateurs, les collaboratrices qui sont dans ce mood-là en plus, elles ont une toxicité. collaborateur ou même management, parce que ça peut aussi être dans les deux cas. Il y a une toxicité aussi qui se dégage de ce type de comportement. Enfin, toxicité, une espèce de contagion, de contamination.

  • Speaker #0

    Mais complètement. Et tu vois, quand on dit que les énergies attirent les mêmes niveaux d'énergie, typiquement, c'est encore plus vrai, je pense, sur les énergies négatives. Un manager qui est angoissé, stressé, qui n'a pas peur de faire ses chiffres, il va communiquer ça à ses équipes. Et une fois que tu es enfermé là-dedans, C'est dur, c'est dur parce qu'en fait, ça veut dire qu'il n'y a pas qu'un travail sur soi à faire. Tu aimerais aussi faire un travail avec la personne qui t'a mis dans cette situation. Et parfois, tu y arrives. Parfois, on arrive avec des clients à travailler sur des clés de comment je manage mon manager. Et parfois, la solution, c'est que ce n'est pas le bon environnement et ce n'est pas le bon endroit. Et ça m'amène aussi à réfléchir sur la notion de coaching de groupe et coaching d'équipe. Bon, il y a des gens, hein. avec qui je travaille, où en fait, on se rend compte que le souci, il est plus global, il est plus systémique dans l'équipe. Et donc, un coaching individuel, c'est génial, ça va pouvoir t'amener à un certain niveau, mais pas forcément au niveau… Vaut que t'aimerais, si au fond, ce que tu veux, c'est continuer à évoluer dans cette entreprise et faire changer l'entreprise, parfois, il faut arriver à travailler avec l'équipe, avec l'organisation. Et ça, c'est sympa, une fois que tu as des skills de coach, de pouvoir aussi travailler en individuel, mais en groupe, pourvu que le groupe dont on parle soit ouvert à le faire. Alors,

  • Speaker #1

    tu prêches une convaincu parce que j'adore combiner les deux, effectivement. Parce qu'à un moment, tu peux faire tout le travail que tu veux sur toi. Si tu es dans un environnement qui ne veut pas bouger, tu reproduis toujours la même chose. Et la seule solution, c'est le départ, ce qui est souvent, j'allais dire parfois, mais non, ce qui est souvent. Très dommage, en fait. Parce qu'il y a peu de choses, peu de clics à engager. Quant à ce déclic-là et que l'équipe a ce déclic-là... L'équipe devient inarrêtable.

  • Speaker #0

    Complètement. Ça me rappelle un sujet qu'on avait abordé ensemble, qui était pourquoi c'est si difficile ou négatif de convaincre en France du coaching. Je pense qu'en France, on a cette approche aussi extrêmement cartésienne de « j'investis si je sais combien ça me rapporte » . Il y a vraiment une notion de ROI derrière le coaching, parce que les tarifs des coachings... peuvent faire que les gens se posent la question, et c'est totalement légitime de se poser la question et de se dire maintenant si j'investis autant, comment je peux être sûre que ce sera de l'argent bien investi, puisque je n'investirais pas sur autre chose. Et là, je trouve qu'aux États-Unis, il y a des études qui sont super intéressantes et qui arrivent à prouver que le coaching a un énorme impact, à la fois sur les revenus, mais aussi sur les coûts, parce que d'un point de vue du revenu, on arrive à montrer qu'une équipe coachée va avoir des taux d'engagement plus importants. Elle va avoir des performances plus importantes, mais d'un point de vue des coûts, comme tu disais, si la personne part ou si la personne tire l'équipe vers le bas, le coût d'un départ ou le coût de gérer une équipe dysfonctionnelle qui n'arrive plus à produire, c'est énorme aussi. Donc je pense qu'il faut aussi arriver, et ça c'est aussi notre rôle de coach, d'arriver à faire comprendre quelle est la valeur du coaching. Pour les individus et pour les entreprises. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a vraiment cette notion de coût caché qui, tant que ce coût est sous le tapis, en fait, on avance. C'est laborieux, c'est efficace, efficient. On n'en parle même pas. Mais bon, ça avance, donc on laisse comme ça. Et c'est tellement, tellement dommage. Qu'est-ce que cela change concrètement pour toi dans une entreprise quand les personnes reprennent leur pouvoir d'agir et justement le coaching en entreprise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ça donne justement cette forme d'empowerment qui fait que les gens vont tenter plus. Parce que quand la peur part, on se sent en permission. Je mets toujours face à face la permission et la punition. Quand tu as peur, tu as toujours peur d'être puni, tu as toujours peur de faire mal. Alors quand cette peur part, tu sens cette permission et tu sens que tu as le droit d'aller explorer des choses. Et en général, les gens, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vont explorer des choses dans les domaines qui les amusent. et qui les intéresse. Et plus un domaine t'amuse ou t'intéresse, plus tu vas être performant. Et moi, quand je vois justement comment j'ai construit ma carrière chez Paypal, en fait, en 14 ans, j'ai dû avoir 10 rôles différents. Et finalement, chaque nouveau rôle s'est ouvert parce que j'explorais quelque chose sur le côté qui était... Qui t'intéressait, qui t'amusait. Qui m'amusait, où j'étais convaincue. Et finalement, cette petite porte que j'ai ouverte toute seule... m'a permis d'ouvrir une plus grande porte et de me créer mon job d'après. Et ça, je trouve ça incroyable de laisser aux gens la possibilité d'explorer des domaines qui ne l'ont pas forcément été, ou en tout cas des choses dont eux sont passionnés, peut-être par rapport à d'autres, pour aller attaquer des problématiques qui restent un peu en suspens, et puis pour permettre aux gens aussi de grandir et de créer, d'ouvrir leur chemin.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est assez fou dès qu'on s'autorise.

  • Speaker #0

    que l'on ose,

  • Speaker #1

    plus on ose et plus on a envie d'oser.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    et ça j'adore. Est-ce que tu aurais, Caroline, un livre, un podcast ou un auteur à nous recommander, quelqu'un qui t'inspire toi aussi ?

  • Speaker #0

    Alors, en livre, récemment, j'ai pas mal recommandé, parce que comme tu as vu, j'aime bien les outils, j'aime bien les choses concrètes. Le petit bouquin d'Ikigai. Oui, tu vois, on en avait peut-être parlé aussi. Donc, l'Ikigai, c'est un concept japonais qui va t'aider à trouver ce qui t'anime vraiment, là où tu es fort, ce qui te permet de gagner de l'argent. et d'avoir un impact. Donc c'est vraiment cette zone au croisement des chemins et dans lequel tu peux vraiment te révéler. Et quand on le dit comme ça, ça a l'air génial, mais comprendre là où tu es bon, ce que tu aimes, où tu peux être payé, là où tu peux avoir l'impact, ce n'est pas si évident. Donc c'est un petit bouquin, un petit parcours que tu peux faire sur plusieurs heures, ou plusieurs jours, ou plusieurs semaines, avec des petits exercices qui t'aident à te reconnecter. avec l'enfant que tu étais, l'adolescent que tu étais, le jeune adulte, là où tu en es aujourd'hui, et d'arriver à t'aider à comprendre finalement qu'est-ce qui inconsciemment t'a driveé, qu'est-ce qui t'excitait, et qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui dans ton job actuel, les choses qui t'amusent le plus sont des choses qui finalement ont un lien avec tes hobbies naturels que tu avais étant jeune. Donc je trouve que ça ouvre pas mal les yeux, c'est un livre super actionnable et très utile.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien dans les commentaires de l'épisode. Je crois que tu viens de faire la pub très attractive. Pour conclure, Caroline, est-ce que tu aurais un message à tout prix que tu voudrais qu'on retienne de ce parcours et de cette prise de conscience que toi, tu as traversée ? En plus de la superbe carrière que tu as pu créer aussi et qui n'est pas finie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, le message, c'est au-delà de ta performance individuelle, ce qui est intéressant, c'est de voir comment on peut accompagner les autres. Donc, je le dis encore plus avec cette casquette de coach aujourd'hui, mais pour moi, le vrai succès, c'est de voir ceux que j'ai accompagnés réussir à leur tour. Et j'ai régulièrement des messages ou des commentaires de... d'anciens, pas forcément des gens que j'ai coachés, mais des gens qui ont écouté un podcast que j'avais pu faire, ou d'anciens mentis qui m'écrivent en me disant « je viens de faire ce pas, ce saut, j'ai été inspirée par la discussion qu'on avait eue à ce moment-là, grâce à toi j'ai réussi à me libérer, libérer mes peurs, et quand je lis ce témoignage-là, ça me donne... énormément d'énergie. Je trouve ça extrêmement gratifiant. Presque plus que des succès que je peux avoir moi-même dans mes professionnels. Exactement.

  • Speaker #1

    J'adore. Je trouve ça génial. Il y a un message que je retiendrai de tout ce que tu as pu nous partager. C'est vraiment ce côté que la performance, de ce que j'entends, elle est liée à la connexion aux autres. Elle est liée aux équipes que l'on drive. Avec les expertises et les super pouvoirs. prendre le terme que tu utilisais, et les superpouvoirs de chacun. Et ça, je trouve que c'est dommage de ne pas l'exploiter plus dans le bon sens du terme, mais de ne pas le mettre plus en avant. Pendant très longtemps, tu vois, moi j'ai pensé que mon empathie était en faible. Cette connexion aux autres, cette envie de faire bouger les choses et de débloquer certaines personnes qui étaient débloquées, le potentiel de certaines personnes, ce n'était pas mon job, ce n'était pas mon rôle, et c'était même un point faible. donc je l'ai caché pendant très très longtemps et j'adore ce que j'entends parce que toi tu le revalorises et tu le revalorises aussi à travers le monde professionnel l'entreprise dans laquelle on évolue donc merci infiniment d'avoir pris ce temps de partager avec nous merci à toi, c'était un super moment si vous voulez rester en contact avec Caroline, n'hésitez pas je mets son profil LinkedIn en commentaire de l'épisode je serais certaine qu'elle sera ravie de continuer ses échanges avec vous

  • Speaker #0

    Merci Stéphanie.

  • Speaker #1

    Merci Caroline. Alors oui, avec Caroline, nous partageons cette même conviction. On peut réussir sans s'épuiser, performer sans s'oublier, oser sans écraser. Le coaching, ce n'est pas un luxe, c'est une stratégie, une hygiène mentale, une hygiène de vie. C'est ce qui vous permet d'oser, de dépasser vos plafonds invisibles, vos freins, vos biais cognitifs si vous préférez. Et d'aller là où... Jusqu'ici, vous n'aviez même pas osé regarder. Parce que non, nous n'avons pas besoin d'être plus, vous êtes déjà assez. Il ne reste qu'une seule chose à faire, vous mettre en action. Alors à vous de jouer, et si vous avez besoin d'un coup de pouce pour avancer plus vite, plus loin, avoir ce sparing partner qui garde lucidité et qui vous engage vis-à-vis de vous-même, vous savez où nous trouver, que ce soit Caroline ou moi. N'oubliez pas qu'il reste quelques créneaux disponibles pour Reset Express. Reset Express, c'est 1h30 en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la hauteur et définir un plan d'action qui a du sens pour votre next step. Si vous êtes dirigeant, cadre, entrepreneur, mais qu'entre la charge de travail, la charge mentale, les doutes, les priorités, vous ne savez plus par où commencer et que chaque décision vous pèse, vous trouverez le lien pour prendre rendez-vous dans les notes de l'épisode. Parce que oui, parfois, il suffit d'une heure trente, avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur la règle. J'ai besoin de vous. Pouvez-vous prendre cinq minutes pour noter ou commenter cet épisode, grâce à vos avis et où le Satcherman commence à être connu. Et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble.

Description

"Le coaching n’est pas un luxe. C’est un accélérateur stratégique."


Aujourd’hui, je reçois Caroline Thelier :

une femme de haut vol, ex-consultante chez Bain, ex-DG France de PayPal, passée par cinq années aux États-Unis avant de revenir en France avec une nouvelle casquette – celle de coach executive chez Spencer Stuart.


Dans cet épisode, parlons transformation, évolution perpétuelle, leadership… mais surtout réalignement.
Pas en théorie. En pratique !


Caroline a été coachée deux fois.

Deux moments clés, deux changements de cap, deux virages serrés.
Et c’est là qu’elle a compris : avoir un sparring partner, ce n’est pas du confort. C’est une arme stratégique.


Ensemble, revenons sur :

  • Pourquoi le coaching l’a transformée et pourquoi elle en a fait un levier de carrière encore aujourd'hui.

  • Ce que les entreprises françaises auraient à apprendre du modèle anglo-saxon,

  • La différence entre Coacher, Manager et Mentorer (spoiler : ce ne sont ni les mêmes postures, ni les mêmes objectifs),

  • Et ce qu’il se passe lorsque l’on passe enfin de "Complain à Empower ", de la plainte à l’action, de la survie à l’impact.


Parce qu’il n’y a pas encore assez de leaders qui osent investir dans leur propre puissance.

Un épisode à mettre entre toutes les oreilles qui veulent performer sans s’épuiser.


🎧 Bonne écoute.


Contacter Caroline 👉🏻 Caroline Thelier
En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, où vous écoutez le 54e épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme dont le parcours incarne à la fois l'audace, le leadership et la liberté de choisir sa trajectoire. Je reçois une femme que j'ai croisée à plusieurs reprises dans ma carrière, une femme dont le parcours m'a toujours impressionnée et qui, à mesure que la vie nous a permis de nous recroiser, m'a aussi profondément inspirée. Caroline Téli. Alors, si vous ne la connaissez pas, Caroline... Commencé sa carrière chez Bain en tant que consultante, puis a ensuite rejoint les équipes Paypal pendant de nombreuses années. Elle a été DG France de Paypal avant de partir pour les Etats-Unis pendant cinq années. Toujours au sein de Paypal, a piloté des enjeux de transformation. Et aujourd'hui, de retour en France avec une nouvelle corde à son arc, le coaching. Vous vous doutez de ce qui nous a réunis, ce qui a fait qu'à chaque fois qu'on se croisait, on se disait plus ça va, plus on a de points. Alors si Caroline a accepté d'être à mon micro aujourd'hui, ce n'est pas juste pour incarner ce rôle d'ex des Gfrances de Paypal. Elle incarne cette génération de leaders qui ne cherchent plus à tenir, mais à performer autrement, plus efficacement, plus intelligemment et plus humainement. Ce qui nous rassemble aujourd'hui, c'est justement ça, cette conviction partagée que le coaching n'est pas un luxe, ni un dernier recours, n'est pas quand tout va mal qu'il faut se faire coacher. C'est un levier, un accélérateur, un art. stratégique, de lucidité et de performance. Dans cet épisode, Caroline revient sur son parcours, bien évidemment, sur ce qui a motivé ses grands virages, et surtout ce que le coaching a changé dans sa façon de diriger, de décider et de vivre. On parle de carrière internationale, de retour en France, bien évidemment, mais de différences culturelles fortes entre le management à l'américaine et celui à la française. Mais aussi de tout ce qui nous freine, de ce qui nous sabote, nous auto-sabote. et de ce qui souvent nous attend, juste de l'autre côté de cette peur. Ce que j'aime chez Caroline, c'est qu'elle incarne le leadership sans costume trop serré. Elle a osé créer sa propre voix et aujourd'hui, elle aide les autres à faire de même. Chez Spencer et Stuart, où elle conjugue à la fois son expertise de dirigeante et son excellence opérationnelle avec cet accompagnement humain qu'elle a toujours eu en elle, mais qu'elle a souhaité professionnaliser et rendre encore plus expert. Donc si vous êtes dirigeant de cadre, en transition ou simplement en quête de sens et de performance durable pour vos équipes, cet épisode est pour vous. Préparez-vous, ça va parler haut niveau, ça va parler trajectoire et choix puissant, structurant. Si tu nous rejoins pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons de business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, nous parlons de la vraie vie,

  • Speaker #1

    des dilemmes, des coups durs,

  • Speaker #0

    des moments où tout bascule. Parce que piloter sa carrière, sa vie, une équipe ou un business, c'est faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que comment gérer nos pensées ou prendre soin de nous, alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Si tu cherches des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent et un vrai sparing partner à tes côtés pour avancer, tu es au bon endroit.

  • Speaker #1

    Respire,

  • Speaker #0

    installe-toi et attaque-le. Donc un grand merci Caroline et bonjour, bienvenue. Est-ce que tu veux bien commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bien sûr et merci pour l'invitation Stéphanie, je suis ravie d'être là. J'ai 44 ans, je suis maman de deux enfants, Victor et Oscar, qui ont 12 et 9 ans. J'ai commencé ma carrière il y a exactement 20 ans, en janvier 2005, avec différents chapitres dont on reparlera peut-être, mais en fait trois gros chapitres, j'ai commencé dans le conseil en stratégie. J'ai ensuite monté une entreprise dans le voyage. J'ai rejoint Paypal en 2010, que j'ai quitté l'année dernière. Et pour la petite anecdote, j'ai parlé de mes deux enfants, mais j'ai aussi un petit chien que tu as croisé, qui s'appelle Venmo. Venmo étant l'application de Paypal de paiement entre amis. Donc s'il y a des gens de Paypal qui nous écoutent, ça les fera sourire. Voilà, c'est le petit clin d'œil aux États-Unis et à l'entreprise.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'on aura le droit à quelques commentaires par rapport à ça. Bienvenue à Venmo. Si tu devais nous partager ce parcours, et on va y revenir tout au long de notre échange, mais ce parcours qui est hyper riche, hyper intéressant, en trois mots, qu'est-ce que toi tu retiendrais de ces 20 années de carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le premier mot, ce serait entrepreneur, parce que c'est... C'est quelque chose qui a été extrêmement important pour moi. Je voulais absolument avoir une expérience entrepreneuriale, que j'ai eue, comme je l'ai dit, après mes cinq premières années chez Bain. J'avais fait une filière entrepreneur dans mon école d'ingénieur, j'ai des parents entrepreneurs, donc vraiment c'était l'expérience que je rêvais d'avoir. Et quand je suis rentrée chez Paypal, j'ai découvert l'intrapreneuriat. Donc j'avais mon deuxième mot, c'est intrapreneur, parce qu'en fait... Parfois, ça peut être aussi une super expérience de pouvoir mettre ces qualités d'entrepreneur, ces qualités d'innovation, de création au service d'une entreprise. Et surtout quand une entreprise vous donne les moyens de le faire, c'est super parce que vous avez accès à des ressources, que ce soit des moyens financiers. des ressources humaines. Donc j'ai eu beaucoup de chance dans mon expérience d'intrapreneur chez Paypal. Et puis le dernier mot, je dirais que c'est coach, puisque c'est un rôle que j'ai pris petit à petit, que je pensais avoir mais que j'ai vraiment découvert en me formant. Et de façon assez abîmante aujourd'hui, mon coaching s'adresse principalement aux entrepreneurs et aux intrapreneurs, qui sont les gens qui le plus naturellement viennent me trouver. J'adore.

  • Speaker #0

    Donc, je pense que les personnes qui nous écoutent comprennent maintenant pourquoi tu es mon invité. On a énormément de points communs, intrapreneurs, entrepreneurs et coachs, forcément. Et c'est vraiment aujourd'hui le sujet que j'aimerais qu'on aborde, puisque pour ceux qui te connaissent déjà ou qui connaissent cette facette de toi, donc de DG au sein de Paypal, par exemple, ou ce rôle de consulting que tu pouvais avoir quand tu étais chez Bain. Moi, j'ai envie d'aller explorer la facette plutôt coach. Quel a été le déclic autour du coaching pour toi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais trois choses. La première, tout simplement, j'ai été coachée. J'ai été coachée quand j'étais chez Paypal, à deux reprises, avec cinq années d'écart, et en fait, à des timings très importants pour moi, parce que c'était des moments où je changeais complètement de rôle, où je me réinventais, je changeais de rôle, d'organisation. Donc, la première fois, c'est quand je suis passée du produit au commercial. J'étais directrice produit pendant plusieurs années, mes cinq premières années. Puis on m'a demandé de reprendre la direction commerciale de Paypal France. Avec un diplôme d'ingénieur, je me sentais assez légitime sur un job commercial. Il se trouve que cette prise de poste coïncidait avec un retour de congé maternité, qui avait été l'opportunité pour moi de participer à un groupe de coaching, avec une coach formidable qui a accepté de me coacher quelques mois au moment de cette prise de poste, et qui m'a vraiment extrêmement bien accompagnée. Et il m'a aussi permis d'accéder au rôle de DG de PayPal France quelques mois plus tard. Et j'ai refait appel à cette coach cinq ans après quand je suis partie aux États-Unis, parce qu'à nouveau, je passais de l'équipe plutôt commerciale business en France à l'organisation marketing, puisque c'était notre CMO à l'époque qui m'offrait un rôle aux États-Unis. Et donc, j'ai à nouveau eu son accompagnement pendant quelques mois, qui a été extrêmement important dans une transition qui était très difficile, et avec beaucoup de choses de nouvelles pour moi. Donc ça, c'est la première chose, l'expérience d'avoir été coachée et d'avoir une expérience incroyable. La deuxième chose, c'est, je pense que j'ai naturellement un vrai intérêt pour les gens avec qui je travaille. Donc j'ai une vraie écoute. Et très souvent, d'ailleurs, mes managers me disaient, mais comment ça se fait que ces gens te racontent toutes ces histoires ? Parce que je voyais que j'avais une facilité à ce que, effectivement, les gens se confient. Et au-delà d'être vraiment intéressée par les histoires des gens, je me rendais compte que... plus tu en sais sur les gens, plus à ton tour tu peux les aider. Parce que plus tu montes dans tes rôles et dans tes positions, et plus tu pars du principe que les gens sont là pour te détoiler. Et en fait, dans une relation personnelle comme professionnelle, ce qui est intéressant, c'est le côté un peu win-win. C'est le côté tu me donnes, mais je suis capable de te donner aussi. Mais quand tu as des gens qui sont finalement recrutés pour être à ton service, ce n'est pas forcément toujours évident de te dire comment je les aide au quotidien dans leur job. et en fait plus tu... en connaissent sur eux, plus c'est facile de les aider. Donc il y a ça. Et puis j'ai été aussi beaucoup mentor, parce que les gens connaissant mon appétence et mon appétit pour accompagner les autres dans leur carrière. Et comme je te disais, ayant fait ces changements, moi, d'organisation, ça a inspiré pas mal de gens. Et du coup, je passais beaucoup de temps à faire du mentoring, tout en me disant, c'est quelque chose que j'adore faire, mais en même temps, je n'ai pas d'outil. On devient un bon mentor en mentorant parce qu'on prend l'habitude de comprendre quels sont les meilleurs conseils à donner aux gens. Mais en même temps, un mentor n'a pas d'outils. Et je me suis toujours dit, tiens, un coach, il a des outils. Et peut-être que je serais meilleur mentor si je faisais une formation de coach. Et peut-être que je grandirais, donc accompagnant, dans un rôle de coach plus que dans un rôle de mentor.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu bascules toi, tu te décides du jour au lendemain à je vais aller plus loin. et je me formais au coaching.

  • Speaker #1

    Alors, la troisième chose, c'est que j'ai eu quelqu'un dans mes équipes quand j'étais à New York qui a fait une formation de coach, qui a commencé à exercer ce métier de façon en fait partielle. Elle travaillait le soir et le week-end avec des clients. Et j'étais vraiment très inspirée par son exemple. Et moi-même, j'ai commencé à lui poser plein de questions, à regarder les formations de coaching qui existaient. Et en fait, il y en a quand même énormément. Donc c'est au moment... où j'ai quitté PayPal et je me suis retrouvée dans cette phase de transition, puisque ça coïncidait avec l'époque où on rentrait en France, à me dire que j'avais un peu de temps, c'est le moment de faire cette formation qui me tente depuis des mois. Et de façon complètement, par chance, pure coïncidence, j'ai vu le post LinkedIn de quelqu'un dans mon réseau qui parlait de sa nouvelle vie de coach après 20 ans de carrière en banque d'affaires. avec énormément d'émotion, énormément de reconnaissance à cette transition. Et je l'ai contactée. Il se trouvait que la personne avait fait une formation à New York qui m'a beaucoup parlé, qui démarrait quelques semaines plus tard en présentiel. Et du coup, j'ai sauté sur l'occasion. Et c'est comme ça que j'ai choisi la formation que j'ai faite.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'entends parce qu'à la fois avec tes collaborateurs, il y a une espèce de concept de connexion dans ce que tu dis. J'aime me connecter aux autres. et Il y a aussi cet aspect de connexion à une envie que tu avais, qui était là, qui prenait forme au fur et à mesure des réflexions et de l'avancement. Et il y a un moment où il y a un momentum.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est maintenant. Exactement.

  • Speaker #0

    J'adore. Alors justement, tu as abordé un sujet intéressant qui est la différence entre mentor, mentoring, coaching ou management. C'est quoi pour toi la différence ? Parce que je trouve qu'il y a énormément d'amalgame autour de ces différents rôles. Et c'est vrai que ce n'est pas facile, ce n'est pas toujours facile, mais un manager n'est pas forcément un coach. Et un coach et un mentor, ce n'est pas la même chose. C'est quoi les grandes différences pour toi ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est trois notions complètement différentes. Je vais essayer d'expliquer simplement ma conception de ces différences. Donc le manager, en fait, lui, il est en position de lider une équipe. Il va diriger une équipe et il va dire à ses équipes ce qu'il faut faire. Un manager fait souvent un raccourci en se disant « tu as un problème, la solution c'est ça, parce que je l'ai déjà vu, je l'ai déjà fait, donc fais ça » . Le mentor n'est pas forcément dans les mêmes équipes ou en tout cas pas forcément dans les mêmes fonctions. C'est quelqu'un qui a plus une position de consultant, qui va peut-être aussi faire des raccourcis mais avec des choses dont il n'a pas fait l'expérience. nécessairement directement, mais qui va s'appuyer sur son expérience à lui ou à elle. Et donc, le mentor, il va proposer, il conseille, il propose. Le coach, c'est souvent quelqu'un qui a encore moins l'expérience professionnelle de la personne qu'il coache. Et c'est quelqu'un qui n'est pas là pour dire ce qu'il faut faire, c'est quelqu'un qui est dans l'écoute, qui va poser les bonnes questions, qui va essayer de comprendre pourquoi la personne en face est dans cette situation, qui va essayer de rentrer dans les émotions de pourquoi Pourquoi ces doutes ? Pourquoi ces peurs ? Pourquoi cette inaction ? Et en déconstruisant les pensées derrière ces émotions, va aider la personne à prendre les bonnes actions. Donc voilà, le manager qui dirige.

  • Speaker #0

    Le manager a aussi toujours cet objectif de performance, derrière quel qu'elle soit. De tenir une deadline, un business, de monnaie sonnante et trébuchante, si je puis dire. Ce n'est pas du tout le même driver. au départ dans chacune de ces positions.

  • Speaker #1

    Exactement. Le manager dirige vers un résultat. Le mentor conseille en fonction de ce qu'il entend et qu'il pense être le meilleur résultat pour la personne. Et le coach, il écoute et il s'assure vraiment de comprendre ce qu'il y a derrière dans la discussion. Et du coup,

  • Speaker #0

    pour toi, les résultats des uns et des autres seraient comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le manager te permet d'avoir des résultats. business rapide. Si tant est que la personne mette en place ce que son manager lui dit de faire, et souvent ne pas avoir fait du coaching pour comprendre que quand on est trop dirigiste et qu'on dit trop aux gens ce qu'ils doivent faire, ça les démotive et que parfois on n'arrive pas aux résultats escomptés. Mais bon, c'est l'idée.

  • Speaker #0

    Et que tu peux continuer de forcer et ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense que le mentor... va déjà permettre d'imaginer des solutions peut-être un peu plus créatives. Voilà. Oui, il va être déjà plus dans l'accompagnement, va apporter cette réassurance autour de la personne et de l'humain, et pas simplement ne voir que les objectifs de performance. Et le coach, alors le coach, il peut accompagner, enfin, il va accompagner la personne, mais peut-être dans un complètement, dans un tout autre chemin.

  • Speaker #0

    Et sur une temporalité différente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'observe avec le temps, et dis-moi ce que tu en penses, c'est que les pièces du puzzle, parfois, elles mettent un petit peu de temps à se mettre en place, ou en tout cas, elles ont un certain ordre à suivre, un certain process, en fait. Et que tu peux donner les éléments à un instant T, mais les pièces du puzzle, elles ne se mettront en place que 3, 6 ou 9 mois plus tard, voire peut-être même plus longtemps. Il y a vraiment un côté où je te donne les clés et derrière, le process se met en place.

  • Speaker #1

    Et le process se met en place, et ce qui fait que ça peut prendre plus de temps, c'est que... On dit souvent que dans le coaching, on va finalement comprendre quel est le problème en se rendant compte que le vrai problème n'est pas celui qui avait été amené au départ. Ça,

  • Speaker #0

    c'est quasiment tout le temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça, effectivement, ça prend un peu plus de temps parce que l'idée, c'est quand toi, tu le vois en tant que coach, évidemment, pas le pointer du doigt tout de suite, mais aider la personne à se rendre compte du vrai sujet et de comment elle a envie de l'adresser.

  • Speaker #0

    Je bascule sur coach pur. proprement parlé, je ne sais pas pour toi, mais moi j'entends beaucoup, il y a trop de coachs aujourd'hui. Qu'est-ce que tu réponds toi à cela ?

  • Speaker #1

    Je réponds que c'est assez vrai. Il y a beaucoup, beaucoup de coachs. Mais c'est assez marrant, tu sais, c'est comme les gens qui viennent d'avoir un enfant et qui se disent, je ne me rendais pas compte qu'il y avait autant de poussettes et autant de bébés. dans ma ville ou autour de moi, ou moi qui ai un chien. Je pense que jamais j'avais remarqué tous les gens qui promenaient leur chien dans la rue. Et maintenant, je me dis que c'est hallucinant, tous les chiens qui ont... Ça a pu lier au Covid aussi, mais en fait, quand on s'intéresse à quelque chose, on devient beaucoup plus à l'écoute de son environnement. Donc effectivement, en devenant coach, en tout cas en ayant cette casquette de coach, je me rends compte qu'il y a pas mal de coachs. Mais après, c'est, je pense, vrai dans tous les métiers. Et du point de vue du coach... L'important, c'est de prouver son positionnement. Et puis, c'est vraiment d'aller creuser ce métier, parce qu'on voit qu'il y a aussi beaucoup de gens qui s'inventent un peu coach, mais qui n'ont pas la formation. Et moi, pour partager mon expérience très personnelle, en commençant à me former, je me suis rendue compte que j'étais nulle en coaching, que je ne savais pas coacher. En fait, j'étais une très bonne mentor, je pense, parce qu'avec l'expérience et l'envie... et le goût d'écouter.

  • Speaker #0

    On prend des claques pendant la formation de coaching, c'est désagréable, je te confirme.

  • Speaker #1

    Mais cette posture de coach, de simplement écouter, justement de ne pas trop conseiller et encore moins de diriger, c'est un muscle qui s'apprend et qui se travaille. Et donc là, je pense qu'effectivement, ça referme aussi un peu l'entonnoir des gens qui se sont formés, qui l'ont pratiqué, qui ont fait rentrer ça dans leurs habitudes. Donc, il y a ce côté formation, le côté cible. Ensuite, une fois qu'on a un diplôme de coach, et moi, c'est ce qui m'a un peu stabilisée au départ, c'est que je cherchais vraiment une formation de coach professionnelle en leadership. Or, je n'en trouvais pas. Et ce qu'on m'a expliqué, c'est qu'une fois que tu es formée en coaching, enfin, une fois que tu es coach, tu peux décider de coacher un CEO, un couple, un ado, en fonction de la niche que tu as envie de travailler. effectivement tu vas plus souvent vers une niche qui te parle et où tu as de l'expérience mais ça aussi c'est intéressant de se dire tiens dans tout ce monde de coach lesquels sont les plus pertinents pour moi en tant que coaché et puis en tant que coaché il y a aussi un sujet de fit donc il peut y avoir un coach il faut quand même se sentir super à l'aise avec la personne.

  • Speaker #0

    Toi en tant que coach tu peux pas forcément coacher toutes les personnalités et vice versa. Quand tu choisis ton coach C'est important qu'il y ait ce fit qui se fasse hyper rapidement, dès les premières échanges, dès les premières discussions. Je pense que ça, c'est capital parce que c'est une relation quand même basée sur la confiance.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et s'il n'y a pas le fit, ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Complètement,

  • Speaker #0

    oui. Je vais revenir sur ton expérience aux US, si tu veux bien. Donc toi, à l'époque, tu n'étais pas encore coach. Tu travaillais chez PayPal pour beaucoup aux US. Il y a deux visions très différentes du coaching entre la France et les US. Moi, j'ai aussi fait une école aux US pour cette raison-là, parce qu'ils ont une expertise et ça fait très longtemps que le coaching est devenu la norme, je dirais, chez eux. Est-ce que tu veux bien nous en parler avec ton regard à toi ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. En effet, j'ai constaté qu'aux US, le coaching était très démocratisé. D'ailleurs, dès que je suis arrivée dans mon rôle aux États-Unis, alors comme je disais, j'avais ma coach française qui m'avait accompagnée. d'ailleurs qui était anglaise, mais avec qui j'avais commencé à travailler en France. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendue compte que pour les exercices de fin d'année, de performance 360, l'entreprise utilisait des vrais coachs qui permettaient d'avoir des 360 vraiment. Le 360, c'est quand on va demander... du feedback sur quelqu'un en 360, c'est-à-dire à plusieurs personnes avec qui la personne travaille, que ce soit des managers, des pairs, des gens...

  • Speaker #0

    Pas seulement des hiérarchiques, en plus, pas seulement des... Voilà,

  • Speaker #1

    donc c'est l'idée d'avoir un feedback très complet de différents types de personnes avec qui l'individu travaille, et en France, on faisait ça... On faisait ça de façon assez amateur. Le manager allait envoyer des emails aux personnes concernées, recueillir des petites infos et puis compiler tout ça. Aux États-Unis, j'ai vu qu'on utilisait des personnes externes, souvent des coachs, qui allaient avoir des vraies discussions et pas juste récupérer des petites infos par email, des discussions avec les personnes qui donnaient le feedback. Et puis ensuite, une fois le feedback récupéré, organiser une ou deux sessions de coaching avec l'intéressé pour lui partager ce feedback, mais aussi pour l'aider à comprendre l'information et puis à préparer un plan de développement sur la base de ce feedback-là. Donc vraiment, le coach était vraiment dans la culture de l'entreprise avec fondamentalement une envie d'accélérer la performance des gens. Là où moi, ce que j'avais vu en France pendant longtemps, c'est que souvent les gens faisaient appel à un coach quand ils se sentaient... pas forcément à l'aise dans leur job, pas performant. Donc voilà, cette différence de le coach permet en fait d'accélérer la performance et n'est pas là pour gérer des problèmes de performance.

  • Speaker #0

    En France, le coaching est souvent vu comme un remède à une faiblesse. C'est-à-dire qu'on t'appelle quand il y a déjà une situation qui potentiellement est grippée ou une prise de poste qui ne s'est pas super bien placée. Et en plus, souvent, c'est imposé aux collaborateurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est forcément sollicité.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison, ça part d'un souci de performance. ou de faiblesse. Alors que moi, ce que j'ai ressenti en me faisant coacher, alors pour le coup, la situation dans laquelle j'ai pris ma coach en France, c'était un changement de poste, un changement d'équipe. Donc vraiment, je voulais être accompagnée pour me sentir vraiment à l'aise et légitime dans cette prise de poste. Et c'est amusant parce qu'à l'époque, j'ai vraiment ressenti ce que j'ai appelé le syndrome du héros, à une époque où tout le monde parlait du syndrome de l'imposteur. Et je me suis dit, tiens, c'est marrant parce que j'ai Merci. effectivement ressenti ce problème de légitimité du syndrome de l'imposteur, mais tout de suite en travaillant avec cette personne, j'ai ressenti ce syndrome du héros. Et quand on y réfléchit, qu'est-ce que c'est un héros ? Un héros, c'est quelqu'un qui a des superpouvoirs et qui est là au bon endroit, au bon moment. Et en fait, pour moi, c'est un peu ce que permet de faire le coach, c'est de t'aider à comprendre tes superpouvoirs. C'est souvent un travail qu'on fait avec le coach. Et à les accrocher,

  • Speaker #0

    à les activer quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Et voilà. les activer quand il y a besoin, mais aussi s'aligner. Donc, le bon endroit au bon moment, c'est aussi s'aligner dans le temps et dans l'entreprise où tu penses que tu peux exercer tes super pouvoirs et où tu as envie d'exercer tes super pouvoirs. Donc, un coach, ça peut aussi t'aider à finalement trouver le meilleur environnement pour toi à un moment donné, parce que la carrière est longue et puis nous, on évolue aussi. Moi, je ne suis pas la personne que j'étais ni il y a 20 ans, ni il y a 10 ans, ni probablement il y a 5 ans. et donc à chaque fois passe de notre vie, on peut avoir des besoins différents et se sentir aligné dans différents environnements. Mais avoir quelqu'un qui t'accompagne à te dire « ok, c'est ça tes forces » . Et puis nos forces, quelque part, elles sont assez immuables. Quand on fait l'exercice, on se rend compte qu'on a des qualités innées.

  • Speaker #0

    Et qu'il y en a qu'on va venir cultiver.

  • Speaker #1

    Voilà, et qui sont incroyables quand on arrive à les exprimer au travail. Mais justement, t'aider à trouver quel est l'environnement dans lequel tu vas pouvoir exprimer ces forces et te sentir vraiment aligné. Qui dit alignement dit aussi impact. Et en fait, je pense que c'est le but de chacun. Il y a vraiment ce côté,

  • Speaker #0

    dans ce que tu me dis, ce que tu m'expliquais aussi off micro, de comment passer de l'anxiété à l'excitation. Parce que c'est la même vibration quelque part. Mais si on ne t'apprend pas à le faire, tu restes juste d'un côté qui n'est pas forcément le plus positif.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une vibration. Et comment t'en prends conscience ? coach qui t'aide justement à identifier ces moments-là et qui t'aide à mettre en place ton propre plan d'action. Parce que celui qui marche pour moi ne marcherait pas forcément pour toi, il ne marcherait pas pour la personne à côté non plus. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Et puis alors, effectivement, ce sujet dont on parlait d'anxiété, d'excitation, moi, un jour, il y a une coach qui m'a dit, en fait, c'est la même intensité d'énergie, c'est juste qu'on ne l'utilise pas de la même façon. Et en fait, tu peux passer d'un état de peur à un état de grande motivation en changeant d'industrie ou en changeant de métier. Mais tu peux aussi le faire très simplement en ayant un regard un peu plus profond sur qu'est-ce qui fait que cette situation me fait peur ? Pourquoi j'ai peur à un instant donné ? Pourquoi ces émotions viennent ? Qu'est-ce que je me dis dans ma tête ? Et souvent, on se rend compte que les gens, ce qu'ils se disent, c'est que c'est un sujet tellement important, il y a tellement d'enjeux. que ça leur donne peur, mais si il y a tellement d'enjeux, c'est peut-être que justement, ils ont l'occasion d'avoir un énorme impact. Et donc, quand on arrive à déconstruire ça et qu'on se dit, OK, l'occasion d'avoir un énorme impact, ça peut être quand même aussi une énorme source de motivation. Donc, comment j'arrive à déconstruire un peu le sentiment de peur et quelles sont les pensées que je peux avoir dans ma tête, justement pour que les émotions négatives se transforment en émotions positives ? ça c'est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est difficile à faire tout seul. Et c'est quelque chose qui devient assez addictif quand on commence à en faire l'expérience avec un coach et qu'on arrive à lever toutes ces peurs et toutes ces angoisses du quotidien qu'on a tous.

  • Speaker #0

    Et c'est en ça où moi j'aime pas ce terme de développement personnel qui gravite autour du coaching, développement perso, c'est un accélérateur de carrière, un accélérateur de... un accélérateur de vie, en fait, le coaching, parce que ça t'aide à sortir de cela.

  • Speaker #1

    Oui, et après, justement, pour revenir sur ces formations de coaching que je trouvais finalement pas assez spécialisées sur ou le coaching de vie ou le coaching business, on se rend compte que la frontière, elle est quand même assez ténue entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Et quelqu'un qui est malheureux dans sa vie professionnelle a beaucoup de chances de ne pas l'être. de ne pas être très heureux dans sa vie personnelle et inversement. Donc finalement, le développement, moi je parlerais plutôt du développement individuel. Quand on noue une relation avec un coach dans le cadre professionnel, clairement au départ l'idée c'est d'accélérer sa performance business et pour ça le coach à nouveau est une personne incroyable parce que je pense que ce qu'on n'a pas forcément toujours compris, notamment en France, c'est que le coach il a un positionnement que personne d'autre n'a vis-à-vis de la personne. Que tu racontes à un coach, tu ne le racontes pas à ton manager, tu ne le racontes pas à TRH, tu n'as pas forcément envie de le raconter chez toi, à ta femme ou à ton mari.

  • Speaker #0

    Ni à tes amis aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est un positionnement qui est assez unique. Et puis, c'est quelqu'un qui t'est dévoué. Donc, c'est quelqu'un qui va prendre le temps de t'aider à poser aussi tes objectifs, tes envies. Et en fait, ça paraît tout bête, mais beaucoup de gens n'ont pas d'objectif très clair. Tu peux avoir des objectifs business avec ton boss, mais finalement, c'est souvent lui qui te les a dictés. Donc, qu'est-ce que tu as envie que tes objectifs deviennent ? Parce que typiquement, un objectif, ça peut être aussi de grandir et de changer d'entreprise. Ce n'est pas quelque chose sur lequel tu vas travailler avec ton boss. Donc, quels sont profondément les objectifs qui te drivent ? Ça, c'est quelque chose sur lequel tu peux vraiment travailler avec un coach. Et ensuite, c'est comment j'y arrive ? Donc, c'est le what et puis le how. Comment je me donne les moyens d'atteindre ces objectifs ? Et là, le fait d'avoir de la récurrence avec quelqu'un et de te sentir finalement redevable, enfin redevable, c'est un gros mot, engagé. On parlait tout à l'heure du coach sportif. Parfois, c'est aussi bête que ça, juste d'avoir quelqu'un qui est là, qui est présent, avec qui tu as parlé toutes les semaines, toutes les deux semaines, tous les mois, tous les trois mois. Mais avec qui tu as mis en place un plan d'action et avec qui tu sais que tu vas rééchanger et que tu vas en quelque sorte rendre des comptes. Et à nouveau, c'est un bien grand mot, mais... Mais tu as envie quand même de montrer que les choses avancent parce que c'est pour ça que tu as pris quelqu'un pour t'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un côté engagement vers soi-même aussi. Le fait de le formaliser, de le verbaliser avec quelqu'un d'autre, il y a, on s'engage, le côté commitment. Et c'est là où c'est intéressant parce que, effectivement, quand tu vois régulièrement cette personne, ce coach ou ce coach sportif que tu évoquais, c'est aussi l'occasion de faire pause dans le quotidien tourbillonnant. et et qui va toujours plus vite de « Hey, on avait dit qu'on ferait ça. J'en suis où, au fait ? » Ne serait-ce que se poser la question de faire pause sur cette vie trépidante. « On avait dit qu'on ferait ça. Ah ouais. Et ça, par contre, on avait dit qu'on arrêtait aussi. On est d'accord ? » Et c'est bien ces petits momentums de crimbules où ça ralentit et où on pose un peu les choses et on regarde les choses objectivement, sans jugement, parce que l'objectif, il est là aussi. C'est juste de poser les choses et pas de juger. Et de, mais pour soi, avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, et puis j'irais même plus loin que pas juger, c'est peut-être normaliser et de comprendre. On dit souvent que le rôle d'un coach, c'est de...

  • Speaker #0

    C'est de normaliser tes émotions et de te dire que ce n'est pas grave, c'est normal. Ça, c'est une phrase de coach, c'est normal. N'importe quelle personne dans ta situation ressentirait la même chose, c'est normal.

  • Speaker #1

    Tu as le droit. Il y a ce côté autorisé. Ce n'est pas pompe et lope tous les jours, ce n'est pas 200% tous les jours. Oui, il y a des jours, c'est bad mood et c'est OK.

  • Speaker #0

    Voilà, et il faut que tu te pardonnes parfois. de ne pas être forcément à ton top tel que tu le définis. Mais justement, l'idée, c'est qu'est-ce que ça veut dire d'être à ton top ? Qu'est-ce que ça veut dire d'être aligné ? Où est-ce que tu as envie d'aller ? Et quel plan on met en face ? Donc, ce coach, il a cette double valeur de normaliser les émotions, te rassurer, mais aussi t'aider et t'emmener...

  • Speaker #1

    T'aider à les explorer. Tu le disais tout à l'heure, à partir du moment où tu prends vraiment conscience que tes émotions, ce sont des vibrations et qu'il y en a autant de confortables que d'inconfortables, Le jour où tu arrives à regarder les inconfortables en face au lieu de les mettre sous le tapis, c'est là où tu accélères, clairement. Et c'est ce que j'aime bien aux US, c'est qu'ils ont compris ça dans le coaching. Et ils ont vraiment compris que c'était un accélérateur. Est-ce que pour toi, le coaching, c'est devenu une hygiène de vie, une pratique régulière, comme faire du sport ou de la méditation ? Comment tu vois les choses, toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le coaching est devenu une vraie hygiène de vie en tant que coachée moi-même. Ce qui est intéressant, c'est que pour être coach, il faut avoir plus de 100 heures de pratique. Et c'était le cas pour ma formation, mais j'imagine que c'est le cas dans d'autres formations. La formation nous aidait à accumuler des heures de coaching en nous mettant en binôme entre étudiants et en se coachant habituellement. Donc en fait, dans mes premiers mois de formation, j'ai autant coaché que j'ai été coachée. et avec certaines personnes. On a eu tellement des coups de cœur à se coacher mutuellement qu'on a décidé de continuer à le faire. Et donc, il y a notamment une personne qui est basée en Suisse que j'aime beaucoup, avec laquelle on continue à avoir du reverse coaching très régulièrement et ce qui permet d'avoir... une séance de coaching régulière et super utile avec quelqu'un avec qui j'ai eu l'habitude de travailler et qui m'aide énormément. Après, on a aussi appris à s'auto-coacher. Et ça, c'est intéressant parce que, en fait, quand on commence à avoir des outils qu'on peut utiliser avec les autres, on se rend compte que les outils, on peut aussi les utiliser pour soi. Et il y a des outils très très simples qui sont, par exemple, il y a un outil qui s'appelle le pain gain. Il suffit de poser sur le papier où est-ce que je suis aujourd'hui, en quoi ça me coûte, mais en quoi ça me sert, où est-ce que j'ai envie d'aller demain, qu'est-ce que ça m'apporterait, mais à quel point c'est compliqué d'y aller. Et en fait, quand on pose les choses sur le papier comme ça et qu'on se dit comment je peux essayer d'avoir tous les bénéfices, mais en réduisant les obstacles ou les désavantages, ça permet de réfléchir sur une base tout à fait tangible. Donc ça, c'est un type d'exercice. À nouveau, pas mal d'autres exercices que j'ai pratiqués avec des clients, je les pratique pour moi-même aujourd'hui. Maintenant, rien ne remplacera un coach. Je pense que le coach, il a quand même cette valeur de proposer plusieurs types d'exercices et puis de finalement accompagner la personne pour vraiment les faire.

  • Speaker #1

    Je crois que le coach, avec le temps, en tout cas, moi, ce que j'essaye de développer, c'est de réussir à bien poser la bonne question au bout moment. la question, tu peux la poser à plusieurs moments différents dans la vie dans le parcours d'accompagnement d'un coach mais si tu la poses pas au bon moment, il n'y aura pas le même impact et ça je pense qu'effectivement je pratique l'auto-coaching aussi je pense que c'est aussi dans l'école aux US, dans la mouvance auto-coaching, reverse coaching et je continue aujourd'hui à me faire coacher pour moi c'est devenu une vraie hygiène de vie comme aller courir C'est quelque chose que je pratique deux à trois fois par semaine minimum pour moi d'aller courir. Ou bien manger, c'est pareil. C'est vraiment entré dans mon quotidien. Mais là où il y a des « haha moments » , des moments « waouh » , c'est quand mes coachs arrivent à me poser la question que je n'ai pas envie de me poser. C'est celle que je tourne autour du pot pendant des jours et des jours et des jours. Et en fait, ils te la posent. Et le fait de le dire oralement et de te dire « ok » . Ouais, il y a un vrai truc qui se passe. Je pense que c'est une combinaison des différentes choses qui fait que tu arrives à progresser et à rester dans l'élan de l'évolution et non pas dans le complain. Alors, ça va me faire justement la transition sur le sujet d'après qui est complain versus empower. On a tendance, et c'est très franco-français aussi, tu vas me dire si au US c'est pareil ou pas, mais on a cette tendance je trouve en France et même en Europe puisque j'ai bossé beaucoup avec des équipes en Europe. Il n'y a rien qui va jamais. Il y a toujours, et tu entends dans tes équipes, mais il y a ça et ces machins, et on n'a pas réussi à délivrer dans les temps où il nous manque X points pour atteindre l'objectif. Oui, OK, peut-être. Mais il y a aussi tellement de choses qui sont réalisées. C'était quoi ta position, toi, sur ce côté complain versus empower qui est quand même très trendy aux US ?

  • Speaker #0

    Oui, je trouve qu'effectivement, tu les identifies bien, les gens qui sont négatifs et les gens qui sont positifs, les gens qui vont transformer les challenges en raison de se plaindre et les gens qui vont transformer les challenges en opportunités. À nouveau, je pense que le coaching permet de mettre le doigt sur le moment où on est trop dans la plainte et on est dans l'autosabotage. L'autosabotage, c'est des pensées négatives. On dit toujours dans le coaching, il y a ce flux entre d'abord on a une pensée qui va générer une émotion et l'émotion va générer une action. Et donc la pensée négative, elle génère des émotions négatives, de la peur, de la paralysie, du doute. Et donc l'action derrière, c'est qu'il n'y a pas d'action. Alors que quand on a une pensée positive et qu'on se dit je suis capable de faire ça, on va avoir une émotion. J'ai essayé, j'ai tenté.

  • Speaker #1

    je suis en chemin pour apprendre, pour compléter mes connaissances, mes compétences. Pas la même tout de suite.

  • Speaker #0

    Non, non, exactement. Et donc l'émotion, ça va être de la motivation, de l'excitation, et derrière, un passage à l'action. Vu comme ça, on se dit qu'en fait, si la simple pensée permet d'arriver à une émotion différente et à une action différente, c'est vraiment sur ces pensées qu'il faut travailler. C'est souvent ce que font les coachs. notamment tous les coachs qui parlent de neurosciences, en fait, c'est un peu ça. On étudie un peu ce qui se passe dans le cerveau et comment les pensées et les émotions naissent dans son cerveau. Peut-être qu'il y a plus d'optimisme aux États-Unis, justement parce que les gens sont plus coachés. Après, c'est une question de rôle modèle aussi. C'est-à-dire que plus tu es entouré de gens optimistes, plus tu deviens optimiste. Il y a une phrase qu'on disait souvent aussi dans notre formation qui était « l'énergie attire la même forme d'énergie » . Donc les gens positifs attirent des gens positifs, les gens négatifs attirent des gens négatifs. Et en fait, plus tu vas être entouré de gens qui ont un mindset positif, plus ça va t'entraîner, toi, à être positif. Et ce sujet de négativité, positivité, à nouveau, je le remettrai au regard de l'anxiété et de l'excitation. Et de se dire, en fait, ce n'est pas un monde de passer de l'un à l'autre, c'est effectivement une vibration un peu différente. et quand on a compris ce qu'il y a derrière cette émotion négative. et qu'on reprend le pouvoir de ses pensées, on arrive à transformer ses émotions en quelque chose de positif et à reprendre le contrôle de son action.

  • Speaker #1

    Et à se bouger et à se booster en fait, parce qu'il y a ce côté powerful aussi, tu l'as très bien dit, de reprendre le pouvoir plutôt que de se victimiser et d'attendre que ça passe et passer son temps à se plaindre. Et en entreprise, on le voit bien, les collaborateurs, les collaboratrices qui sont dans ce mood-là en plus, elles ont une toxicité. collaborateur ou même management, parce que ça peut aussi être dans les deux cas. Il y a une toxicité aussi qui se dégage de ce type de comportement. Enfin, toxicité, une espèce de contagion, de contamination.

  • Speaker #0

    Mais complètement. Et tu vois, quand on dit que les énergies attirent les mêmes niveaux d'énergie, typiquement, c'est encore plus vrai, je pense, sur les énergies négatives. Un manager qui est angoissé, stressé, qui n'a pas peur de faire ses chiffres, il va communiquer ça à ses équipes. Et une fois que tu es enfermé là-dedans, C'est dur, c'est dur parce qu'en fait, ça veut dire qu'il n'y a pas qu'un travail sur soi à faire. Tu aimerais aussi faire un travail avec la personne qui t'a mis dans cette situation. Et parfois, tu y arrives. Parfois, on arrive avec des clients à travailler sur des clés de comment je manage mon manager. Et parfois, la solution, c'est que ce n'est pas le bon environnement et ce n'est pas le bon endroit. Et ça m'amène aussi à réfléchir sur la notion de coaching de groupe et coaching d'équipe. Bon, il y a des gens, hein. avec qui je travaille, où en fait, on se rend compte que le souci, il est plus global, il est plus systémique dans l'équipe. Et donc, un coaching individuel, c'est génial, ça va pouvoir t'amener à un certain niveau, mais pas forcément au niveau… Vaut que t'aimerais, si au fond, ce que tu veux, c'est continuer à évoluer dans cette entreprise et faire changer l'entreprise, parfois, il faut arriver à travailler avec l'équipe, avec l'organisation. Et ça, c'est sympa, une fois que tu as des skills de coach, de pouvoir aussi travailler en individuel, mais en groupe, pourvu que le groupe dont on parle soit ouvert à le faire. Alors,

  • Speaker #1

    tu prêches une convaincu parce que j'adore combiner les deux, effectivement. Parce qu'à un moment, tu peux faire tout le travail que tu veux sur toi. Si tu es dans un environnement qui ne veut pas bouger, tu reproduis toujours la même chose. Et la seule solution, c'est le départ, ce qui est souvent, j'allais dire parfois, mais non, ce qui est souvent. Très dommage, en fait. Parce qu'il y a peu de choses, peu de clics à engager. Quant à ce déclic-là et que l'équipe a ce déclic-là... L'équipe devient inarrêtable.

  • Speaker #0

    Complètement. Ça me rappelle un sujet qu'on avait abordé ensemble, qui était pourquoi c'est si difficile ou négatif de convaincre en France du coaching. Je pense qu'en France, on a cette approche aussi extrêmement cartésienne de « j'investis si je sais combien ça me rapporte » . Il y a vraiment une notion de ROI derrière le coaching, parce que les tarifs des coachings... peuvent faire que les gens se posent la question, et c'est totalement légitime de se poser la question et de se dire maintenant si j'investis autant, comment je peux être sûre que ce sera de l'argent bien investi, puisque je n'investirais pas sur autre chose. Et là, je trouve qu'aux États-Unis, il y a des études qui sont super intéressantes et qui arrivent à prouver que le coaching a un énorme impact, à la fois sur les revenus, mais aussi sur les coûts, parce que d'un point de vue du revenu, on arrive à montrer qu'une équipe coachée va avoir des taux d'engagement plus importants. Elle va avoir des performances plus importantes, mais d'un point de vue des coûts, comme tu disais, si la personne part ou si la personne tire l'équipe vers le bas, le coût d'un départ ou le coût de gérer une équipe dysfonctionnelle qui n'arrive plus à produire, c'est énorme aussi. Donc je pense qu'il faut aussi arriver, et ça c'est aussi notre rôle de coach, d'arriver à faire comprendre quelle est la valeur du coaching. Pour les individus et pour les entreprises. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a vraiment cette notion de coût caché qui, tant que ce coût est sous le tapis, en fait, on avance. C'est laborieux, c'est efficace, efficient. On n'en parle même pas. Mais bon, ça avance, donc on laisse comme ça. Et c'est tellement, tellement dommage. Qu'est-ce que cela change concrètement pour toi dans une entreprise quand les personnes reprennent leur pouvoir d'agir et justement le coaching en entreprise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ça donne justement cette forme d'empowerment qui fait que les gens vont tenter plus. Parce que quand la peur part, on se sent en permission. Je mets toujours face à face la permission et la punition. Quand tu as peur, tu as toujours peur d'être puni, tu as toujours peur de faire mal. Alors quand cette peur part, tu sens cette permission et tu sens que tu as le droit d'aller explorer des choses. Et en général, les gens, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vont explorer des choses dans les domaines qui les amusent. et qui les intéresse. Et plus un domaine t'amuse ou t'intéresse, plus tu vas être performant. Et moi, quand je vois justement comment j'ai construit ma carrière chez Paypal, en fait, en 14 ans, j'ai dû avoir 10 rôles différents. Et finalement, chaque nouveau rôle s'est ouvert parce que j'explorais quelque chose sur le côté qui était... Qui t'intéressait, qui t'amusait. Qui m'amusait, où j'étais convaincue. Et finalement, cette petite porte que j'ai ouverte toute seule... m'a permis d'ouvrir une plus grande porte et de me créer mon job d'après. Et ça, je trouve ça incroyable de laisser aux gens la possibilité d'explorer des domaines qui ne l'ont pas forcément été, ou en tout cas des choses dont eux sont passionnés, peut-être par rapport à d'autres, pour aller attaquer des problématiques qui restent un peu en suspens, et puis pour permettre aux gens aussi de grandir et de créer, d'ouvrir leur chemin.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est assez fou dès qu'on s'autorise.

  • Speaker #0

    que l'on ose,

  • Speaker #1

    plus on ose et plus on a envie d'oser.

  • Speaker #0

    Exactement,

  • Speaker #1

    et ça j'adore. Est-ce que tu aurais, Caroline, un livre, un podcast ou un auteur à nous recommander, quelqu'un qui t'inspire toi aussi ?

  • Speaker #0

    Alors, en livre, récemment, j'ai pas mal recommandé, parce que comme tu as vu, j'aime bien les outils, j'aime bien les choses concrètes. Le petit bouquin d'Ikigai. Oui, tu vois, on en avait peut-être parlé aussi. Donc, l'Ikigai, c'est un concept japonais qui va t'aider à trouver ce qui t'anime vraiment, là où tu es fort, ce qui te permet de gagner de l'argent. et d'avoir un impact. Donc c'est vraiment cette zone au croisement des chemins et dans lequel tu peux vraiment te révéler. Et quand on le dit comme ça, ça a l'air génial, mais comprendre là où tu es bon, ce que tu aimes, où tu peux être payé, là où tu peux avoir l'impact, ce n'est pas si évident. Donc c'est un petit bouquin, un petit parcours que tu peux faire sur plusieurs heures, ou plusieurs jours, ou plusieurs semaines, avec des petits exercices qui t'aident à te reconnecter. avec l'enfant que tu étais, l'adolescent que tu étais, le jeune adulte, là où tu en es aujourd'hui, et d'arriver à t'aider à comprendre finalement qu'est-ce qui inconsciemment t'a driveé, qu'est-ce qui t'excitait, et qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui dans ton job actuel, les choses qui t'amusent le plus sont des choses qui finalement ont un lien avec tes hobbies naturels que tu avais étant jeune. Donc je trouve que ça ouvre pas mal les yeux, c'est un livre super actionnable et très utile.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien dans les commentaires de l'épisode. Je crois que tu viens de faire la pub très attractive. Pour conclure, Caroline, est-ce que tu aurais un message à tout prix que tu voudrais qu'on retienne de ce parcours et de cette prise de conscience que toi, tu as traversée ? En plus de la superbe carrière que tu as pu créer aussi et qui n'est pas finie.

  • Speaker #0

    Oui, moi, le message, c'est au-delà de ta performance individuelle, ce qui est intéressant, c'est de voir comment on peut accompagner les autres. Donc, je le dis encore plus avec cette casquette de coach aujourd'hui, mais pour moi, le vrai succès, c'est de voir ceux que j'ai accompagnés réussir à leur tour. Et j'ai régulièrement des messages ou des commentaires de... d'anciens, pas forcément des gens que j'ai coachés, mais des gens qui ont écouté un podcast que j'avais pu faire, ou d'anciens mentis qui m'écrivent en me disant « je viens de faire ce pas, ce saut, j'ai été inspirée par la discussion qu'on avait eue à ce moment-là, grâce à toi j'ai réussi à me libérer, libérer mes peurs, et quand je lis ce témoignage-là, ça me donne... énormément d'énergie. Je trouve ça extrêmement gratifiant. Presque plus que des succès que je peux avoir moi-même dans mes professionnels. Exactement.

  • Speaker #1

    J'adore. Je trouve ça génial. Il y a un message que je retiendrai de tout ce que tu as pu nous partager. C'est vraiment ce côté que la performance, de ce que j'entends, elle est liée à la connexion aux autres. Elle est liée aux équipes que l'on drive. Avec les expertises et les super pouvoirs. prendre le terme que tu utilisais, et les superpouvoirs de chacun. Et ça, je trouve que c'est dommage de ne pas l'exploiter plus dans le bon sens du terme, mais de ne pas le mettre plus en avant. Pendant très longtemps, tu vois, moi j'ai pensé que mon empathie était en faible. Cette connexion aux autres, cette envie de faire bouger les choses et de débloquer certaines personnes qui étaient débloquées, le potentiel de certaines personnes, ce n'était pas mon job, ce n'était pas mon rôle, et c'était même un point faible. donc je l'ai caché pendant très très longtemps et j'adore ce que j'entends parce que toi tu le revalorises et tu le revalorises aussi à travers le monde professionnel l'entreprise dans laquelle on évolue donc merci infiniment d'avoir pris ce temps de partager avec nous merci à toi, c'était un super moment si vous voulez rester en contact avec Caroline, n'hésitez pas je mets son profil LinkedIn en commentaire de l'épisode je serais certaine qu'elle sera ravie de continuer ses échanges avec vous

  • Speaker #0

    Merci Stéphanie.

  • Speaker #1

    Merci Caroline. Alors oui, avec Caroline, nous partageons cette même conviction. On peut réussir sans s'épuiser, performer sans s'oublier, oser sans écraser. Le coaching, ce n'est pas un luxe, c'est une stratégie, une hygiène mentale, une hygiène de vie. C'est ce qui vous permet d'oser, de dépasser vos plafonds invisibles, vos freins, vos biais cognitifs si vous préférez. Et d'aller là où... Jusqu'ici, vous n'aviez même pas osé regarder. Parce que non, nous n'avons pas besoin d'être plus, vous êtes déjà assez. Il ne reste qu'une seule chose à faire, vous mettre en action. Alors à vous de jouer, et si vous avez besoin d'un coup de pouce pour avancer plus vite, plus loin, avoir ce sparing partner qui garde lucidité et qui vous engage vis-à-vis de vous-même, vous savez où nous trouver, que ce soit Caroline ou moi. N'oubliez pas qu'il reste quelques créneaux disponibles pour Reset Express. Reset Express, c'est 1h30 en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la hauteur et définir un plan d'action qui a du sens pour votre next step. Si vous êtes dirigeant, cadre, entrepreneur, mais qu'entre la charge de travail, la charge mentale, les doutes, les priorités, vous ne savez plus par où commencer et que chaque décision vous pèse, vous trouverez le lien pour prendre rendez-vous dans les notes de l'épisode. Parce que oui, parfois, il suffit d'une heure trente, avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur la règle. J'ai besoin de vous. Pouvez-vous prendre cinq minutes pour noter ou commenter cet épisode, grâce à vos avis et où le Satcherman commence à être connu. Et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble.

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