Speaker #0Bienvenue chez Research Your Mind, vous écoutez le 55e épisode et aujourd'hui je vous emmène ailleurs. Pas de stratégie business, pas de méthode pour booster votre performance ou votre productivité, pas de tips non plus pour gagner deux heures par jour ou organiser votre semaine idéale, pas aujourd'hui. Aujourd'hui je vous parle de livres, et pas de n'importe lesquels. Je vous parle de trois ouvrages qui m'ont vraiment beaucoup secoué sur les six derniers mois, qui m'ont aidé à revoir ma façon de... penser, de vivre même, je dirais, et de coacher. Trois rencontres de papier qui m'ont fait l'effet d'un électrochoc. Oh, ça n'hurle pas. Ça transforme en profondeur. Mais avant ça, laissez-moi vous dire pourquoi cette idée, cet épisode existe. J'ai toujours été une grande lectrice. Petite, je dévorais les romans historiques et les biographies comme on remonte le temps. Puis, les mondes imaginaires, la fantaisie sont venus élargir mon horizon. Oui, oui, j'ai adoré ces mondes que l'on construit de toutes pièces pour s'y évader. Mais surtout pour y comprendre notre propre monde, les dynamiques humaines qui se répètent et se déclinent à l'infini. Plus tard sont arrivés les essais sur les enfants, bien sûr, l'évolution, les neurosciences. Je suis tombée dans les neurosciences et j'ai adoré le cerveau, le stress, la santé intégrative. Bref. l'humain dans toute sa complexité. Étrange, me direz-vous. Avec le recul, je crois que ce qui m'a toujours fascinée, c'est de voir ce dont l'être humain était capable de faire, de construire, d'inventer, au-delà des contraintes, des règles, des consensus de son époque. Et c'est certainement pour cela d'ailleurs qu'après le bac, j'ai commencé des études en histoire de l'art à la Sorbonne. Et oui, qui le crut, n'est-ce pas ? avec le cursus que j'ai et le parcours professionnel que j'ai. Certainement pas mes collègues d'il y a quelques mois encore, quelques années en arrière, en réunion stratégique ou mes anciens partenaires. Et pourtant. Mais voilà, comme beaucoup d'entre vous, avec le temps, avec les responsabilités, j'ai arrêté de lire. J'ai arrêté d'investir ce temps, cet espace qui pourtant me nourrissait. Pas volontairement, hein. Insidieusement, comme vous, je dirais. J'ai glissé dans le tourbillon du « pas le temps » , du « je suis trop crevé » . Et le soir, une fois les enfants couchés, j'avais deux options. Terminer deux ou trois mails en retard, une présentation à relire ou à finaliser, ou les écrans, quels qu'ils soient. Ouvrir Netflix, scroller un petit peu sur LinkedIn, Instagram ou autre. Le deuxième gagnait très fréquemment. Il faut bien le reconnaître. Moins d'efforts, plus de dopamine et l'illusion d'un moment pour moi. Après tout bien mérité, non ? J'ai bien travaillé aujourd'hui. Je peux m'accorder quelques minutes de scroll. Oui, les quelques minutes se transformaient très très vite en dizaines de minutes pour ne pas dire en heures. Bref, autre sujet, autre podcast. Sauf que ces activités-là n'étaient ni reposantes, ni nourrissante intellectuellement. Et cela fait écho à beaucoup de coachings où vous êtes nombreux et nombreuses à me dire j'ai besoin de me nourrir intellectuellement, mon travail, ma vie ne me nourrit plus aujourd'hui. Je vous laisse imaginer quelle est la question que je pose assez rapidement juste après. Petit à petit, et surtout suite à ma formation de coaching, je me suis autorisée à recommencer à lire, à investir ce temps, et non pas comme un temps futile, un temps perdu, pas pour consommer, mais pour comprendre, pour digérer, pour ralentir. Et là, j'ai vraiment redécouvert ce que j'avais perdu, là, au fond d'un. Le vrai slow thinking. La sensation qu'un livre pouvait devenir une boussole intérieure, de processer au fil des mots, au fil des pages, des concepts qui venaient gratter certaines choses un peu dérangeantes. Pas un contenu à consommer vite comme on a tellement l'habitude maintenant de quelques dixièmes de seconde, mais vraiment un compagnon de transformation. Et je vous rappelle que ma formation de coaching, je l'ai faite tout en travaillant à temps plein. Donc, ce n'est pas une question de temps. Car oui, je suis comme vous, je dors aussi la nuit. Mais c'est comme ça qu'il m'est venu l'idée de cet épisode. Parce que je sais que certains et certaines d'entre vous ont des piles de livres en tracé sur leur table de nuit ou par terre à côté du lit. je me demande, parce qu'on a envie de les lire, parce qu'on reste curieux quelle que soit la situation, quel que soit le contexte vraiment avec l'envie de continuer à se challenger, de s'élever mais la réalité du quotidien nous rappelle souvent l'ordre, au bout de trois pages on s'endort ou on retourne à son téléphone parce qu'entre temps, on a reçu une notification Et je sais que vous êtes fatigués, mais curieux, toujours et encore. Que vous cherchez du sens, de la clarté, un peu de vérité brute aussi parfois, sans injonction. Et il suffit d'un livre pour ouvrir cette nouvelle porte par moment. Donc aujourd'hui, je vous partage les trois livres qui m'ont le plus remué, éclairé, réaligné ces derniers mois. Le premier, c'est The Five Resets d'Aditi Nirokar. Le deuxième, c'est Let Them. de Mel Robbins. Et le troisième, Où est le sens ? de Sébastien Boller. Trois visions, trois styles, trois invitations à changer d'angle, à changer de présupposé, à changer d'approche. Je vous embarque ? Allez, c'est parti ! Si vous nous rejoignez pour la première fois, bienvenue ! Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa carrière, sa vie, une équipe, un business, c'est souvent faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que gérer nos pensées, nos émotions ou prendre soin de nous. Alors ? que nous sommes notre plus précieuse ressource. Donc si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent à un vrai sparing partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous et attaquons ! Commençons donc par The Five Resets d'Aditi Nehrukar. Si vous me suivez sur Instagram, ce livre ne vous est pas totalement inconnu normalement. J'en ai parlé cet été et pour cause, je l'ai lu deux fois. Deux fois de suite. Pas par obsession, mais par nécessité. Parce qu'à la première lecture, j'ai eu l'impression de me reconnaître dans chaque page, dans chaque mot. Et surtout, que mon cerveau avait besoin d'un second passage pour vraiment intégrer ce que mon mental refusait d'admettre au premier abord. J'étais en surcharge cognitive chronique. Et j'étais en surcharge cognitive chronique depuis des années. Et je n'arrivais pas à mettre ces mots dessus. Donc ce livre, ça a été à la fois une révélation douce, parce que l'écriture est vraiment très fluide et très accompagnante, et frontale. parce que j'ai pris une sacrée claire. Ce livre, c'est un miroir de ce que le stress fait à notre cerveau. Des mécanismes en œuvre encouragés par notre société occidentale, moderne, et surtout ces réflexes animaux qui sont historiquement ancrés en nous pour nous protéger en tant qu'espèce humaine. Donc, mélangez les deux et vous obtenez vraiment un cercle vigueux, une roue de hamster dans laquelle vous êtes piégé. Et ça, ça a été le premier message. Inutile de culpabiliser Plus que nécessaire. Parce que c'est pas uniquement, totalement et seulement de votre faune. Combinez la société et vos mécanismes cérébraux, historiques, néolithiques, et même bien plus précédents que ça, et bien c'est ça. qui fait cette roue infernale dans laquelle on a l'impression de vivre au quotidien. Alors Aditine Erurkar, l'autrice, ce n'est pas une gourou du bien-être, sortie de nulle part. Elle est médecin, chercheuse, spécialiste de la résilience cognitive. Accessoirement, Harvard, n'en déplaise. Et son domaine d'excellence, son domaine de recherche, c'est vraiment le stress et ses impacts. Mais surtout, elle a été, comme beaucoup d'entre nous, épuisée, insomniaque, performante en apparence, mais fracturée. à l'intérieur, sujette à des insomnies, à des crises d'encre. Et pour avoir été longtemps sujette moi-même aux insomnies, vous comprendrez aisément pourquoi ce livre m'a tant parlé. Elle raconte comment, dans les couloirs de l'hôpital, le stress était vu comme un badge d'honneur, un gage de sérieux, de réussite, un passage obligé pour devenir une bonne ou un bon professionnel, un bon médecin, et ce, dès les premières années de médecine. Une sorte de bizutage faisant partie intégrante du cursus de formation. Et à force d'être glorifié, ce stress est devenu un mode de fonctionnement par défaut. Sauf que le vrai problème aujourd'hui, ce n'est pas le stress en lui-même, Non. C'est de vivre en pensant que c'est normal de ne jamais s'arrêter de stresser. De répondre à un mail en marchant, de préparer le dîner en écoutant un podcast utile, parce que c'est le seul moment où vous avez un peu de bande passante, de finir sa tout doux pendant une réunion ou un call, de tout faire à moitié, tout le temps. Et d'appeler ça productivité. Le problème, il vient de là, vraiment. Ce n'est pas du multitasking, c'est une fuite. En avant. C'est un brouillard, c'est une fatigue mentale que l'on vient alimenter qui ne se résout pas avec une grasse mat ou une semaine à Bali. Non, non. Et ce que démontre Aditi Nairurkar avec une lucidité désarmante, c'est que ce stress cognitif permanent, déjà il a ses mécanismes autocentrés qui l'alimentent, la société, mais que ce n'est pas une fatalité. Ce n'est pas non plus une preuve de faiblesse. C'est un signal. Et il existe des façons concrètes de l'écouter de l'autre. comprendre ce signal et surtout de l'apaiser. Alors elle propose une approche scientifique, bienveillante et radicalement humaine. Pas une méthode miracle, pas des injonctions de plus, mais cinq leviers puissants pour se remettre au centre de son propre fonctionnement, pour prendre conscience des choses. Et elle propose différents outils dans son livre. Je vais vous en donner quelques-uns à la suite, bien évidemment. Vous commencez à me connaître. Mais... Elle propose vraiment des choses concrètes, actionnables et pas révolutionnaires dans son ensemble. Alors, ce n'est pas vrai. C'est révolutionnaire, mais c'est accessible. Les cinq recettes, c'est le premier, c'est reclaim your time. Reprendre la main sur votre emploi du temps, sur votre temps. Votre temps vous appartient à vous, pas à votre boss, pas à vos collègues, pas à vos proches, pas à votre famille. Votre temps est votre principal. reçoit. Donc ce qu'elle propose c'est donc de reprendre la main sur le temps mais pas avec une nouvelle tout doux plus jolie une appli ou que sais-je mais en changeant votre rapport au temps et en osant vous demander mais est-ce que ce que je fais maintenant m'aligne ou m'épuise ? En cela elle invite à éliminer volontairement le superflu. Le second reset c'est Re-entraînez votre cerveau à se concentrer sans culpabilité. Parce que l'on vit dans une société qui a fait de la distraction une norme de répondre à la dernière minute et en instantanéité une baseline de messages comme « je viens de t'envoyer un mail par WhatsApp » . Oui, mais je n'ai pas encore lu ton mail. Et ce reset, c'est vraiment l'art de recréer des bulles d'attention protégés, même dans un quotidien chaotique. Et ça, vous savez à quel point c'est quelque chose qui me parle. Le troisième, c'est reassess your stress. Apprendre à distinguer le bon stress du stress toxique. Et oui, c'est comme le cholestérol, il y en a du bon et du mauvais. Apprendre à reconnaître ces signaux subtils, cette tension dans la nuque, ce sommeil haché, cette... irritabilité aussi qui précède souvent le crash. Et en faire des indicateurs de pilotage et non pas des alertes ignorées qu'on colle joyeusement sous le tapis. Le quatrième, c'est rebuild your energy. Découvrir que le repos ne se limite pas à dormir plus. Que l'on peut être physiquement allongé, dormir plus ou moins bien, plus ou moins normalement et mentalement en surcharge. Ce reset parle bien évidemment des 7 types de repos, quand en fait on a tendance à dire qu'on a besoin de dormir, mais que ce n'est pas uniquement dormir qui repose. C'est le repos physique bien évidemment, mais c'est aussi le repos émotionnel, mental, social, sensoriel, créatif et spirituel. Et comment les doser selon vos vrais besoins ? Arrêtez de penser qu'il vous faut juste une bonne nuit de sommeil. Non, ce n'est pas suffisant. Et pour ça, je vous invite à réécouter l'épisode numéro 13, si vous voulez. Pourquoi suis-je toujours épuisée ? Où je rentre dans ces différents types de repos ? Et quel est le fonctionnement ? Et pourquoi est-ce qu'en fait, non, juste une nuit de sommeil ne suffit pas ? Le cinquième, c'est réaffirme your purpose. Se reconnecter à son intention profonde. À ce pourquoi oublié derrière nos actions. Parce qu'on ne peut pas être en mouvement tout le temps. temps, direction. Ce reset, c'est aussi une invitation à ralentir pour mieux viser. En tout cas, moi, c'est comme ça que je les ai interprétés. Ce livre, il m'a transformée parce qu'il a mis un mot sur ce que je vivais, cette fatigue décisionnelle. Honnêtement, j'en avais conscience, mais sans vraiment me l'avouer, et surtout, je n'avais pas mis les mots dessus. Et ce sentiment que même lorsque tout est sous contrôle, votre tête continue de tourner, ce proie permanent, ce besoin de tout anticiper, de tout choisir, tout prioriser, jusqu'à l'épuisement. Et je pense que beaucoup de personnes qui m'écoutaient vont se reconnaître, et surtout aussi des mamans vont se reconnaître dans cette définition. Tout anticiper, tout choisir, prioriser jusqu'à l'épuisement. Alors ce livre ne culpabilise pas à aucun moment. Il ne vend pas non plus de méthode miracle. Il explicite avec simplicité ce que la neurosciences a de plus solide. Et ça c'est vraiment génial. Il vous invite à faire un pas de côté. Moi j'ai retenu trois tips de ce livre que j'ai envie de vous partager aujourd'hui et de vous inviter à les tester pour vous. Le premier c'est 30 minutes de vide par jour. Oui. Du vide, du vrai, pas un créneau pour avancer sur un dossier en retard. Juste un moment, sans téléphone, sans contenu, sans stimulation. Juste vous, pour vous, votre souffle, votre corps, peut-être une marche, peut-être un carnet. un espace pour respirer, pour vraiment respirer. Le deuxième, c'est la respiration qu'elle appelle Be Breathe. C'est ma préférée. Et en fait, pourquoi est-ce que c'est ma préférée ? Parce que je me suis rendue compte que j'utilisais ce type-là sans même le savoir et sans même connaître cette pratique. C'est tout simplement de prendre le temps d'inspirer par le nez et de souffler longuement par la bouche. Une fois, deux fois, cinq fois si vous avez le temps, entre deux réunions. avant un coaching, avant ou après un call un peu difficile. Idéalement, vous pouvez poser une main sur le ventre et l'autre sur la poitrine. Ça permet toujours de se reconnecter mieux à soi-même. Mais c'est surtout quelques secondes suffisent pour sentir votre système nerveux justement se réajuster grâce à cet exercice d'inspiration et d'expiration. Ça ne prend que quelques secondes en plus. Je me souviens que moi, il m'arrivait de le faire la main sur la poignée de porte. de la salle de ma prochaine réunion. Et je vous promets que même juste deux ou trois inspirations, ça fonctionne. Le troisième tip que j'ai envie de vous partager ici et que je trouve assez intéressant et challengeant, c'est de choisir une source de bruit mental, celle qui vous perturbe le plus, et de l'éliminer pendant sept jours. Pas pour toujours ! juste pour observer. Juste pour observer ce qui se passe en vous. Est-ce que ce sont les notifications WhatsApp ? Est-ce que c'est du LinkedIn au réveil ? Ou de l'Insta au réveil encore dans le lit pour sortir du lit ? Est-ce que c'est la réunion du lundi qui sert surtout à se rassurer collectivement mais qui ne produit absolument rien ? Choisissez-en une. Supprimez-la. Observez et ressentez ce qui se passe quand vous enlevez cet habitus. Alors bien évidemment, si vous testez, partagez-moi vos ressentis, partagez-moi vos retours. Je suis très curieuse de voir ce que ça vous apporte et ce que ça fait réagir en vous. Ce que j'ai adoré dans ce livre, c'est qu'il redonne du pouvoir sans jamais culpabiliser. Il remet de la clarté là où il y a du flou. Et surtout... Il ne vous demande pas de changer du jour au lendemain, mais une abritude après l'autre. Il vous invite à vous recentrer, à éliminer le superflu, à ressentir à nouveau ce que vous faites, plutôt que de simplement dérouler votre journée, de subir votre journée. Alors c'est vrai que ce livre il est en anglais, je ne l'ai pas trouvé en français, mais honnêtement il est très accessible, il l'impide. Avec cette clarté rare, je trouve, des anglo-saxons, des anglo-saxonnes, quand il s'agit d'expliquer des choses complexes, simplement. Pas besoin d'un dictionnaire, juste l'envie de ralentir, de comprendre, de réapprendre à penser à soi, sans culpabilité. Le deuxième livre, c'est donc Let Them de Mel Robbins. Ce livre-là, je l'ai lu en début d'année et je crois qu'il m'a traversé comme rarement un livre m'a traversé. Alors j'adorais déjà les podcasts de Mel Robbins que je trouve un petit peu long pour moi, mais vraiment très riche avec un super contenu. J'adore sa voix, son ton un peu cash, sa capacité à dire tout haut ce que beaucoup n'osent même pas penser et à débattre avec ses invités. de concepts complexes et de les rendre très accessibles. Mais là avec l'aide d'Aim, elle va encore plus loin. Elle parle de cette liberté intérieure, pas la version feel good. Elle vient de challenger notre conception des relations aux autres. Elle redéfinit une liberté lucide qui passe par un renoncement actif. C'est le truc qui semble un peu paradoxal mais vraiment, renoncer à vouloir changer les autres, renoncer à se charger de ce qui ne nous appartient pas. renoncer à ce faux pouvoir que l'on croit avoir sur leur comportement, leur choix, leur rythme, renoncer à vouloir rendre tout le monde heureux alors que soi-même on l'est. Parce que le vrai pain point dans tout ça, c'est cette énergie folle que l'on déploie à vouloir que tout se passe comme il faut, à vouloir que les autres soient plus comme ceci, moins comme cela, qu'ils fassent ce qu'ils devraient faire. selon nous, selon notre définition à nous. Et derrière, bien souvent, il y a la peur. La peur qu'ils nous déçoivent, la peur que ça dérape, la peur que nous-mêmes ne soyons pas aimés si on ne fait pas le tampon, si on ne compense pas, si on ne contrôle pas. Alors on anticipe, on arrondit les angles, on se suradapte perpétuellement, on projette, on surinterprète, on suranalyse, et on s'épuise. Et surtout, on se contraint à... ne plus être dans la spontanéité, mais à tout anticiper, tout adapter aux autres et à ce que les autres peuvent potentiellement penser de nos actions. Et du coup, on se minimise soi-même. On s'interdit de faire, de dire ce que l'on a vraiment envie, puisque nous-mêmes projetons du jugement sur les autres. Ce que Mel Robbins propose, c'est assez radical dans notre monde de bienséance et de politesse. Let them be who they are. Let them go, let them stay, let them talk, let them judge. It's not about you. Laissez-les être qui ils sont. Laissez-les partir s'ils veulent partir. Laissez-les rester s'ils veulent rester. Laissez-les parler, laissez-les juger. Ce n'est pas à propos d'eux. Let them. Deux mots, deux mots comme un mantra. Deux mots qui mis bout à bout desserrent un étau que l'on traîne parfois depuis l'enfance. parce qu'en laissant l'autre être Ce qu'il est, une vérité essentielle, est alors accessible derrière. Let me, laissez-moi aussi respirer. Laissez-moi être qui j'ai envie d'être. Laissez-moi, moi aussi, décider de ce que je veux faire, de ce que je veux dire, de ce que je veux réaliser. Ce que ce livre a changé pour moi, c'est vraiment ce retournement intérieur, cette prise de conscience que je passais une énergie considérable à vouloir que tout tienne, tout marche. qui suivent une trajectoire parfaite pour ma famille, pour mes équipes, pour mon business. Ce que j'ai compris, c'est que vouloir que tout le monde rentre dans mon cadre, c'était tout sauf de l'amour, c'était tout sauf de la bienveillance, c'était tout sauf de la performance. C'était du contrôle pour me rassurer, moi. Et que le lâche et prise véritable, ce n'est pas l'abandon. Au contraire, c'est un acte de confiance et c'est libérateur. Alors ce que je vous invite à tester... Pareil, issu du livre de Mel Robbins, c'est pendant une semaine repérer une personne ou une situation que vous tentez de contrôler. Ça peut être petit, vouloir que votre conjoint ou conjointe réagisse mieux à votre fatigue, ou peut-être un peu plus gros. Espérez que votre boss vous accorde enfin la reconnaissance que vous méritez. Et chaque fois que l'envie vous prend de forcer, de corriger ou de justifier, respirez. Et dites-vous, let's them. Mais vraiment. Pensez à moi dans vos oreilles en cet instant et dites-vous, let's them. Observez ce que ça déclenche en vous. Deuxième test pratique que vous pouvez essayer si vous avez envie, c'est faites l'inventaire mental, ou écrivez-le, de tout ce que vous portez. Déjà tout ce que vous portez, tout ce que vous faites. Faites la liste de tout ce que vous portez au quotidien. Les attentes, les émotions, les résolutions, les responsabilités. Écrivez tout ça quelque part sur un petit bout de papier. Puis observez-les et demandez-vous si ces choses que vous portez sont vraiment de votre ressort, de votre responsabilité, de votre charge ou pas. Et est-ce que vous ne le feriez pas aussi pour vous rendre indispensable, afin d'éviter d'autres sujets peut-être, d'autres questions un peu plus dérangeantes. Puis toutes ces choses qui ne sont pas de vous, qui ne sont pas de votre sort, qui ne sont pas de votre responsabilité, rendez-les. Rendez-les avec amour, rendez-les pas dans le rejet, mais dans la clarté. Ce n'est pas à moi de porter ça. Ce n'est pas à moi de porter le bonheur de mes parents. Ce n'est pas à moi de porter la responsabilité de telle chose au bureau. Ce livre, il ne vous apprendra pas à fuir, contrairement à ce que certains ou certaines pourraient dire ou penser. Il va vous apprendre vraiment à choisir vos batailles et à retrouver cette zone de puissance entre eux. tout subir et tout contrôler, à retrouver cette zone où vous êtes libre, où vous êtes en capacité d'être qui vous êtes vraiment antérieurement. Enfin, le troisième livre que j'avais envie de partager avec vous dans cette première édition, c'est celui de Sébastien Boller, Où est le sens ? Sébastien Boller a aussi écrit d'autres livres, dont Le bug humain et Human Psycho. Le dernier, je ne l'ai pas encore lu, Le bug humain est aussi très intéressant. Mais Où est le sens ? a vraiment été un choc pour moi. C'est un livre, un de ces livres que l'on lit en apnée, qui vous serre le ventre, mais qui vous ouvre les yeux. Sébastien Boller, si vous ne le connaissez pas, c'est à la fois un neurobiologiste et un journaliste. Il écrit avec une espèce de clarté très froide des scientifiques, mais il pense aussi avec une conscience aiguë du monde dans lequel nous vivons, je trouve. Et ce qu'il nous dit, c'est simple. Terriblement simple, même, je dirais. Il nous dit, en essence, que nous courons vers notre propre perte. Et nous y courons en ligne droite. Le sourire relève. Alors oui, ce livre-là, mieux vaut le lire lorsqu'on est dans une période fast. Si vous n'avez pas trop le moral en ce moment, c'est pas le meilleur moment, attendez un peu. Mais ce livre est vraiment game changer. Alors, le point de départ du livre, c'est notre striatum. Alors, je sais que... Albert Aboukir n'est pas tout à fait à l'aise avec ça, il controverse un petit peu. Mais bon, moi je ne suis pas neurobiologiste, je vous parle vraiment des ressentis et de ce que ça m'a apporté comme éclairage. Streatum, c'est une toute petite zone dans notre cerveau qui pilote une grande partie de nos comportements. Et c'est elle qui nous pousse, entre autres, à chercher ses récompenses immédiates. Vous savez, plus d'argent, plus de likes, plus de pouvoir, d'avoir le dernier mot, plus de confort, plus de vitesse. Tout plus, plus vite. tout de suite. Et je pense qu'en vous disant ça, ça vous fait écho. Ce que Boller démontre, c'est que notre monde est littéralement structuré pour alimenter cette zone-là. D'accord ? Pas d'accord ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Lui, ce qu'il pense, c'est que notre monde est littéralement structuré pour alimenter cette zone-là, pour lui donner en boucle ce qu'elle réclame. Nous l'avons façonné, amélioré, optimisé siècle après siècle pour répondre à ce besoin primaire à la base. Sauf que le striatum ne connaît ni la satiété Merci. ni la sagesse. Donc, il veut plus, tout le temps. Et plus on l'écoute, plus on l'épuise. Individuellement, collectivement, planétairement, je dirais. Et l'on se déconnecte de ce fameux sens. Et c'est pour ça que quand on tombe dans cette spirale, le sens s'éloigne, parce qu'on se déconnecte de plus en plus de lui. C'est un faux plaisir, c'est fausse récompense immédiate. Ce que ce livre m'a permis de comprendre, je crois que, en fait, ce n'est pas moi le problème. Que cette tendance à l'hyperactivité mentale, à vouloir performer, comprendre, anticiper tout le temps, n'était pas un défaut moral, une défection de ma part en fait. Que c'était une programmation biologique. Et ça, honnêtement, ça libère un peu quand même. Tant qu'on ne prend pas conscience, on joue le jeu d'un système qui nous... dévore de l'intérieur. Et c'est ça que j'ai vraiment beaucoup aimé dans ce livre. Notre civilisation technologique est une civilisation de la dissonance cognitive. Ça, c'est une citation de lui. Notre civilisation technologique est une civilisation de la dissonance cognitive. Bah oui, moi, ça a fait écho en moi, en tout cas. Et en toute transparence, cette phrase, elle m'a glacée. Parce que c'est exactement ce que je vois au quotidien, dans mes coachés, dans les personnes que j'accompagne. C'est un gouffre entre ce qui est qu'ils ou ce qu'elles poursuivent, ce qui les anime réellement. C'est une course effrénée dont personne n'ose descendre, de peur de rater quelque chose, à cas ce bon vieux faux mot. Et au fond, la finalité, c'est une perte de repère, une perte de sens. Et je pense que si vous m'écoutez aujourd'hui, ces mots-là résonnent en vous, en fait. Donc, il y a un moment seul, incarné, et posez-vous cette question. Pourquoi je cours ? Pourquoi je cours ? écrivez toutes les réponses qui vous viennent sans filtre, sans juger, juste pour voir ce que vous alimentez, sans même vous en rendre compte à l'intérieur de vous. Deuxième test éventuellement à faire si vous avez envie, c'est choisissez une action automatique, presque réflexe, que vous faites régulièrement. Ça peut être consulter vos mails au réveil, sortir votre téléphone et se scroll compulsif sur LinkedIn dès que vous avez 30 secondes de battement. Vous devez attendre quelque chose, attendre que votre café coule, attendre devant une porte de réunion, attendre d'être appelé. Ça peut être répondre immédiatement à tous les messages que vous recevez, même si ce n'est pas forcément urgent. Surconsommer du contenu, vous savez, c'est 5 minutes d'insta et puis deux heures après, vous y êtes encore et vous ne savez même plus pourquoi. Et puis observez-vous, observez-vous pourquoi vous le faites. Est-ce que ça a encore du sens pour moi ? Et honnêtement, si la réponse est non, mettez cette action sur pause pendant une semaine. Et puis, observez ce qui remonte, le vide, l'ennui, l'envie, et décidez de ce que vous voulez en faire volontairement. Idem, ce livre ne vous apportera pas de solution miracle, mais il vous offrira une boussole. pour marcher autrement dans ce monde qui semble déraillé parfois. Et une moussole dont vous êtes le Nord. Pour conclure, je vais vous laisser avec une citation de chacun de ces ouvrages, une phrase qui moi m'a interpellée. Le premier de Aditi Nero Harkar, c'est « Rest is not a luxury » . Pourquoi celle-ci ? Parce qu'elle va à l'encontre de tout ce que l'on nous a appris. Le repos n'est pas du luxe. C'est une forme de résistance dans une culture d'overproduction, d'overdrive. La deuxième citation, c'est Quand tu arrêtes d'essayer de convaincre les autres, finalement, tu peux enfin t'écouter toi-même, t'entendre toi-même. C'est l'essence même du livre de la gemme. Elle part de recentrages, d'espace mental et surtout de liberté retrouvée. Et enfin, la citation pour Sébastien Boller, « Nous sommes devenus des machines à produire de la gratification immédiate, sans horizon. » Est-il besoin de l'expliciter plus, celle-ci ? « Nous sommes devenus des machines à produire de la gratification immédiate, sans horizon. » Je ne crois pas. Personnellement, ces livres m'ont aidé à remettre du sens, de la légèreté et de l'intention. aussi dans mon quotidien. Donc j'espère que grâce à cet épisode, ce partage vous donnera aussi un peu plus d'élan, de vous réaligner. Pas besoin de lire tous les livres d'un coup, mais peut-être d'en écouter un, d'en ouvrir un, d'appliquer une idée. Ça suffira peut-être à enclencher un reset. Donc dites-moi si vous avez aimé cet épisode et si vous avez vous aussi des livres qui vous ont marqué. Partagez-les-moi en commentaire. Et si vous avez aimé, eh bien je préparerai un nouvel épisode de ce type avec grand plaisir. Pour ma part, les prochains en cours sont celui de The Good Scientist, celui de Marie-Éloi aussi, et enfin le dernier de Gabor Maté. Oui, j'ai la fasteuse manie d'en lire plusieurs à la fois, parce que j'ai besoin d'en poser certains par moments, pour processer et pour intégrer complètement les learnings. Alors, merci d'avoir écouté cet épisode. Prenez soin de vous, et surtout, reset your mind. Peace ! Pouvez-vous prendre 5 minutes pour noter ou commenter cet épisode ? Grâce à vos avis, Reset Your Mind commence à être connu et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. Merci !