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Reset Your Mind

Ep#57 - Be a Warrior - Sois fort.e, Tais-toi & Burn

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22min |19/06/2025
Play
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Ep#57 - Be a Warrior - Sois fort.e, Tais-toi & Burn

Ep#57 - Be a Warrior - Sois fort.e, Tais-toi & Burn

22min |19/06/2025
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Description

Seul·e face au monde : la pensée qui t’épuise plus qu’elle ne te grandit

"Je vais y arriver seul·e."


Cette phrase, tu l’as peut-être déjà dite ou pensé.

Peut-être même que tu la vis en ce moment.
Dans cet épisode percutant de Reset Your Mind, Stéphanie Martin, executive coach et co-fondatrice de The Circle – Femmes du Paiement, interroge avec lucidité ce mythe du·de la leader invincible.


👉 Pourquoi avons-nous tant de mal à demander de l’aide ?
👉 Quels mécanismes cognitifs, culturels et émotionnels se cachent derrière cette posture de "warrior" ?
👉 Et surtout : en quoi cette croyance nous isole, nous épuise… et finit parfois par nous brûler de l’intérieur ?


Entre confidences personnelles, neurosciences (striatum, charge cognitive), références à Simon Sinek et Brené Brown, cet épisode t’emmène dans un voyage intérieur puissant qui questionne et ré-invente.


Un regard à la fois humain et radical sur la solitude des dirigeant·es, la culture du surengagement, et les injonctions invisibles qui pèsent sur les leaders d’aujourd’hui – en particulier les femmes.


💡 Un épisode pour celles et ceux qui veulent retrouver du souffle, du lien, et redéfinir la vraie force : celle qui choisit de ne plus porter seul·e ce qui pourrait être partagé.

🎧 Bonne écoute


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

—-----

Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Research Your Mind, vous écoutez le 57e épisode. Avez-vous remarqué ce switch qui s'opère sous nos yeux ? Ce tournant historique que nous sommes actuellement en train de vivre ? L'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle sous toutes ses déclinaisons, l'âge antique et toutes ses utilisations. L'intelligence artificielle nous promet de produire plus, plus vie, seule. On n'a jamais eu autant d'outils pour gagner du temps, écrire plus vite, répondre à plus de mails, synthétiser plus de documents, concevoir plus de slides, plus d'analyses. Et tout ça, seul, derrière un écran, en quelques clics. Mais au fond, pourquoi ce besoin de s'améliorer, de s'optimiser nous-mêmes par des outils externes, de tout faire seul, mieux que tout le monde, nous semble aussi noble ? Pourquoi ce réflexe de « je vais le faire seul, je vais m'en sortir toute seule ou tout seul » revient-il avec autant de force aiguillonnée justement par l'intelligence artificielle ? Parce que vous avez certainement observé autour de vous que plus les personnes sont curieuses, brillantes, engagées, ambitieuses, et plus elles sont attirées par ces nouveaux outils d'intelligence artificielle. Alors je vais vous avouer quelque chose. J'ai longtemps cru. que faire les choses seule, être une warrior, c'était être forte. Forte dans le sens silencieuse, endurante, résistante, discrète, puissante. Celle qui absorbe, celle qui gère, celle qui anticipe, qui ne demande rien, qui tient bon. Et j'ai longtemps cru que c'était noble, la grandeur absolue. Et même aujourd'hui, avec tout le travail que j'ai pu faire sur moi, ma formation de coach, ce réflexe est toujours là, ancré. juste sous ma peau. C'est le premier réflexe qui refait toujours sur elle. Alors avec le temps, vous vous en doutez, j'ai pris conscience des limites de cette approche. À quel point cette posture aussi d'héroïne ou d'héros solitaire vous isole, vous fatigue, vous empêche d'évoluer, de grandir. En un mot, vous auto-sabote. Cette approche, elle rétrécit votre monde au lieu de l'élargir. Elle vous coupe des idées des autres, de la richesse, des désaccords, de la beauté, des complémentarités, de la diversité, on en a un mot. Et parfois, elle vous épuise, littéralement, jusqu'au burn-out. Alors aujourd'hui, je vous propose de challenger cette croyance, non pas pour vous en faire honte, mais pour aller l'observer avec un ou deux pas de recul, sous un autre angle justement, et pourquoi pas la refaçonner à votre manière, pour vous optimiser vous-même selon vos propres règles. Alors aujourd'hui, on va parler d'identité, de réflexe de survie, de pression sociale, de Brené Brown aussi, et de Simon Sinek un peu, de charge mentale, de solitude. et de quelque chose que vous avez peut-être oublié en chemin, de votre puissance partagée. Si vous nous rejoignez pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs et des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, une carrière, une équipe, un business, c'est souvent et même tout le temps Faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que gérer nos pensées, nos émotions, ou prendre soin de nous. Alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Donc si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent, et un vrai sparing partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous, et attaquons. J'avais donc très envie de démarrer cet épisode avec cette question, car c'est le cheminement que j'ai moi-même suivi qui m'a donné envie d'écrire ce podcast et de le partager avec vous aujourd'hui. Avez-vous observé, vous aussi, ce switch insidieux qui est en train de s'opérer avec l'intelligence artificielle ? C'est... Illusions renforcées que l'on peut faire encore plus, encore mieux, toujours plus et toujours mieux je dirais, seul et sans personne, juste derrière un écran et avec différents outils d'intelligence artificielle. Produire plus, plus vite, être plus expert ou experte, rédiger plus vite, enchaîner les analyses, enchaîner les comptes rendus, les présentations, les documents. Mais à quel prix ? Lorsqu'on y réfléchit un instant, et que l'on fonctionne avec notre cerveau d'être humain, J'ai envie de dire que c'est au détriment de beaucoup de choses. Au détriment des analyses de fond, par exemple, des transitions humaines, de cette lenteur fertile dont nous avons besoin en tant qu'êtres humains pour passer d'un sujet à un autre, pour processer les choses, pour les digérer, en fait. De notre capacité à interpréter, à capter, surtout et avant tout, le non-verbal, les silences. les échos intérieurs, à créer le lien entre les points lorsqu'ils ne sont pas dans un schéma déjà identifié. Comme si nous n'étions pas déjà assez, tels que nous sommes, et qu'il nous faudrait être optimisés, produire plus, pour être à notre place, dignes, performants, compétentes. Je vous donne un exemple très personnel. Je déteste faire mes synthèses ou mes comptes-rendus de coaching avec les outils d'IA. Parce qu'ils lissent tout. Parce qu'ils manquent le silence qui précède la vérité. Parce qu'ils ignorent le mot dit à demi, celui que j'attrape entre deux respirations, entre deux souffles et qui pourtant contient tout. Pour les personnes que j'accompagne déjà, si vous m'écoutez, vous savez, je note énormément à la main des verbatims, des mots que je capte, des émotions, des tensions. Et pendant la session, en même temps que je vous écoute, je relis les points. Lorsque je fais cela, que ce soit en session ou post-session, parfois aussi, il y a des connexions qui s'activent en moi, des ressentis qui font jour, qui affinent une subtilité, une compréhension. Un point à creuser, un lien entre deux éléments a priori indépendants. Et ça, aujourd'hui, je le vois bien, l'IA ne le capte pas encore. Alors on pourrait en rester là, et mon objectif aujourd'hui n'est pas de faire l'apologie ou au contraire de diaboliser l'intelligence artificielle. Je l'utilise pour énormément de choses au quotidien. Cette technologie me rend bien des services. En plus, je pars vraiment du principe que nous sommes en train de vivre une révolution, comme l'apparition d'Internet il y a quelques décennies ou même de l'électricité à l'époque. À titre personnel, je préfère être dans cette révolution, l'apprivoiser et la comprendre, que sur le côté, à regarder passer les choses sans comprendre justement et me laisser dépasser. Le point aujourd'hui que j'aimerais plutôt évoquer avec vous, c'est l'impact de ce toujours plus nourri par ces nouvelles technologies. Je pense que vous me voyez arriver. Car à contrario de cet idéal d'optimisation, d'humain nouvellement outillé, nouvellement optimisé, à contrario en coaching, j'entends tous les jours « il faut que je gère ça seul, je suis payée pour » . Si je commence à déléguer, on va croire que je ne maîtrise pas. Je ne peux pas me permettre de montrer que j'ai du mal. Ce n'est pas possible. Je dois être un exemple, je dois tenir, quoi qu'il arrive. Et ces pensées sont des pensées poisons. Je le sais, en plus, je les ai expérimentées à titre personnel pendant très longtemps. J'ai longtemps été cette warrior, celle qui tenait, celle qui croyait que demander de l'aide, c'était avouer une faiblesse, que je n'étais pas à la hauteur ou pas assez compétente. Autrement dit, une impostrice en l'occurrence. J'ai longtemps cru que pleurer, c'était perdre, flancher, c'était échouer. Et encore aujourd'hui, comme je vous le disais, c'est un réflexe bien ancré. Cependant, avec le recul, cette posture de warrior que l'on trouve si noble et qui nous attire si fort, elle nous achève. Chaque jour à petit feu. Elle nous sape de l'intérieur et nous auto-sabote. Elle limite notre potentiel, notre rayon d'action. En prendre conscience, ce n'est pas devenir faible, c'est vraiment redevenir humain ou humaine. C'est devenir plus lucide, plus stratégique, plus performant et surtout plus innovant. Alors normalement, à ce niveau-là de l'épisode, votre rationalité prend le dessus et vous vous dites certainement, bien évidemment Stéphanie, alors pourquoi c'est si difficile de demander de l'aide ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, je suis sûre que si on prend l'exemple de juste cette journée ou juste cette semaine, Il y a plein de choses que vous avez préféré faire vous-même, parce que je dois faire par moi-même. Je me trompe ? Donc pourquoi c'est si difficile de demander l'aide ? Eh bien parce que cela vient heurter énormément de constructions mentales et émotionnelles historiques. Tout d'abord... Certainement que depuis l'enfance vous avez entendu des phrases du type « On débrouille toi tout seul, maintenant tu es grand » ou « grande » . Ne sois pas une pleurnicheuse, t'es une battante non ? Il y a un message implicite. derrière ces mots qui s'impriment en vous, qui s'impriment dans votre subconscient. Être forte, c'est être autonome. Et être autonome, c'est ne pas avoir besoin des autres. Un peu paradoxal, non ? Parce que si vous prenez cinq minutes pour y réfléchir, nous sommes des animaux sociaux. Certes, avec un degré plus ou moins prononcé pour la solitude et un besoin d'être dans cette solitude, mais nous sommes et restons des animaux sociaux par nature. Alors avec cette approche que l'on appelle autonomie, cette autonomie finit par devenir une forme d'isolement choisi, de noblesse, de supériorité, sans prendre conscience que c'est surtout une prison dorée dans laquelle on s'enferme soi-même avec le sourire, jusqu'au jour où on n'en a plus conscience et où ça craque. Dans les organisations aujourd'hui, ça se traduit souvent par ces leaders que l'on admire pour leur calme, leur maîtrise. Leur capacité à tout porter. Sauf que porter sans relâche, c'est aussi s'effondrer sans prévenir. Parce qu'on ne voit pas les choses arriver. Parce qu'il faut tenir. Parce que j'ai toujours tenu. Et que si je ne tiens pas, qu'est-ce qui va se passer ? Oui, malheureusement, un jour, sans prévenir, ça peut s'effondrer. Et il me semble que ces dernières décennies ont vu exploser les burn-out, les dépressions, l'anxiété et autres maux comme jamais. Il est donc difficile de croire Que ce schéma soit sans conséquences. Le résultat de tout ça, c'est que l'on confond autonomie, indépendance et isolement. Je vous partage une citation de Bernie Brown qui le rappelle, je le trouve, assez bien. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Mais en vérité, C'est notre plus grande mesure de courage. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Hum, ça vous parle ? Et si on osait tester ce courage-là justement ? Celui de dire « je n'ai pas envie d'y arriver seule » . Peut-être que je pourrais, peu importe, mais je n'ai pas envie. Ça prend tout à coup un autre angle. Qu'en pensez-vous ? Le deuxième élément qui contribue à rendre si difficile et si noble cette posture de warrior reste toujours notre cerveau. Notre cerveau reste toujours et encore câblé pour fuir. Fuir l'inconfort, éviter l'incertitude, aller vers ce qui est rapide, prévisible et gratifiant. Même si cela n'est pas optimum pour lui ou pour le corps qu'il héberge. Même si cela n'est pas optimum, voire néfaste. Or, demander de l'aide ? C'est l'inverse. C'est tendre la main sans garantie. C'est oser l'inconnu. C'est parfois affronter ce regard des autres. C'est oser dire à soi-même et aux autres « je ne sais pas faire » ou « je n'y arriverai pas seule, justement » . C'est exposer une faiblesse. C'est exposer ce que l'on considère comme étant une défaillance. Entre le cerveau et l'ego qui complote, difficile de lâcher prise. Alors, cerveau et ego sabotent. Envoie des pensées comme « tu n'as pas besoin des autres » , « garde le contrôle » , « tu vas perdre du temps à expliquer » , « ça ne sert à rien, ça ira plus vite si tu le fais toi-même » . Et voilà comment insidieusement, on vous pousse, vous vous poussez vous-même, à préférer souffrir seul plutôt que de risquer une interaction humaine incertaine. Mais au pire, qu'est-ce qui se passe ? Ce mode de fonctionnement est confortable. Et c'est justement pour ça qu'il est... la plupart du temps privilégié ou en schéma automatique réflexe, parce qu'il est confortable et votre cerveau aime le confort. Le problème, c'est que c'est une impasse. Un autre élément qui vient aussi s'ajouter à ces deux premiers, c'est que l'entreprise, les organisations d'aujourd'hui, la société telle qu'elle est construite aujourd'hui, glorifient les héros silencieux. On promeut celui ou celle. qui tient la baraque. Pas celui ou celle qui dit, là c'est trop, là je fatigue. Et pourtant, est-ce que ce serait pas là que réside la force du vrai leadership justement ? Pas dans les grands discours, ni dans des postures inébranlables ou ces grands discours grandiloquents. Je vous parle souvent d'alignement, de poser ses limites, et bien je crois que c'est exactement ça. Une combinaison qui vient se nourrir, une combinaison gagnante, dans une phrase toute simple, presque chuchotée, J'ai besoin de vous. Dans un monde professionnel qui valorise l'autonomie à l'extrême. Dire cela, c'est poser un acte de rébellion. C'est faire autrement. C'est sortir du fantasme du leader infaillible pour devenir un leader réel, incarné, ancré. C'est celui ou celle qui sait que la performance durable ne se construit pas seule. Ce n'est pas une faiblesse. C'est une stratégie pour moi et puissante. Celle qui change la dynamique d'une équipe. C'est une dynamique qui inspire au lieu d'imposer. Qui permet, qui autorise, enfin aussi, de respirer. Et quand on respire, on n'est pas improductif. Quand on respire, on n'est pas dans le néant à ne rien faire. Je vous repartage une citation de Simon Sinek. Je suis à fond dans les citations en ce moment parce que j'analyse, je réanalyse certaines de mes lectures en ce moment pour vous proposer d'autres podcasts ou enrichir mes contenus. Donc je vous partage celle de Simon Sinek qui m'a beaucoup trotté dans la tête ces derniers temps. Le leadership, ce n'est pas être au sommet. C'est prendre soin de ceux qui sont en bas. Dit comme ça, ça peut être un peu étrange. Mais est-ce que ça ne serait pas aussi commencer par prendre soin de soi ? Car nous sommes aussi en bas. En tout cas, nous sommes forcément en bas vis-à-vis de quelqu'un d'autre. Et puis enfin, pourquoi est-ce que c'est si difficile ? Parce que derrière « je vais y arriver seule » , il y a la peur. La peur de déranger, la peur de paraître incompétente ou incompétente, la peur d'être redevable ou d'être jugée. Et ça, je suis certaine que rien qu'à l'écoute de ces quelques phrases, il y a quelque chose qui s'est manifesté en vous et certainement pas des plus agréables. Le problème de la peur, c'est qu'elle s'installe et qu'elle prend de l'ampleur, toujours plus. Et si vous l'écoutez trop longtemps, cette peur devient une prison dorée, qui est votre normalité, votre baseline, mais surtout isolée de nouveau dans cette prison dorée. Et cette solitude, elle ne fait pas que rétrécir votre potentiel. Elle vous étouffe à petit feu. Elle vous pousse à avancer en mode pilote automatique jusqu'à ce que votre corps crée stop, en enchaînant les tâches les unes après les autres, sans processer, sans digérer, sans en créer une valeur supplémentaire. Elle vous pousse jusqu'à ce que vos nuits soient blanches ou coupées d'insomnie, que vos décisions soient floues, ou que vous manquiez de lucidité, et que vos liens soient distendus. Je pense que vous l'aurez compris, un terreau idéal au burn-out. Parce que vous continuez à performer et vous ne voyez pas les choses arriver. Parce que vous souriez encore en réunion, mais à l'intérieur, vous vous usez, vous vous sapez et vous puisez dans vos réserves, sans prendre le temps de recharger vos batteries. Alors aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous inviter à vous poser ces questions. quelques questions pour faire un pas de côté autour de ce mythe de la warrior ou du warrior que vous avez certainement dû incarner ou glorifier ou admirer. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu que vous devez y arriver seul ? Pourquoi ? Prenez le temps d'écrire ce qui vous passe par la tête là maintenant tout de suite. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu ? Que vous devez y arriver seul. Et pourquoi ? Quelles sont vos croyances derrière ces idées ? Que vous êtes plus forte, plus fort, moins dépendant, moins exposé peut-être. Qu'est-ce qui vous anime derrière ces idées, ces pensées ? Et à votre avis, qu'est-ce que cela vous coûte d'être cette warrior ? En énergie, en créativité, en relationnel. Qu'est-ce que cela vous coûte vraiment et vous empêche ? de réaliser ou d'être, d'incarner au quotidien. À quoi ça ressemblerait pour vous, justement, de ne plus être cette warrior sur tous les fronts ? Imaginez un instant que vous n'êtes plus cette warrior. À quoi cela pourrait ressembler ? Alors peut-être qu'au fond, il ne s'agit pas de devenir quelqu'un plus fort, mais de redevenir quelqu'un qui ne confond plus performance et sacrifice, quelqu'un qui comprend que la solidité ne vient pas que de l'isolement. mais de la reliance, si on peut dire, avec d'autres. Que la force n'est pas de tout faire tout seul, mais plutôt de choisir avec qui l'on a envie de traverser ces moments. Alors ce podcast, ce n'est pas une injonction de plus. C'est au contraire ce pas de côté, cette permission de lever la tête et de souffler. Et peut-être de vous dire, d'oser dire... là j'ai besoin d'aide là je n'ai pas envie de tenir toute seule et si vous repartiez d'ici avec cette phrase gravée quelque part en vous je ne suis pas moins capable parce que je demande au contraire je suis plus lucide plus humaine plus leader. Alors, je vous invite à en parler autour de vous, parce que ce mythe de la warrior, il ne tombera pas tout seul. Il tombera lorsqu'une, deux, dix, un, cent d'entre vous auront osé dire, j'en ai assez de faire semblant, j'en ai assez de vouloir essayer de rentrer dans des cases qui ne sont pas les miennes, j'ai envie de fonctionner autrement, de soutien, de clarté, de le faire à plusieurs, de le faire ensemble. Donc parlez-en autour de vous et partagez-moi vos réflexions ou expériences en commentaire. Je serai ravie de vous lire et d'y répondre. À la semaine prochaine, un immense merci d'avoir écouté cet épisode comme chaque semaine. Et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà assez. Vous êtes dirigeant, cadre ou entrepreneur et vous sentez que quelque chose doit bouger. Mais entre la charge, les doutes, les priorités, vous ne savez plus. par où commencer. C'est pour cela que j'ai créé Reset Express. 1h30, en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la clarté, poser des actions qui ont du sens. Pas de blabla, de la stratégie, de l'alignement et du concret. En une session, on peut changer énormément de choses. Cette session, ce n'est pas une conversation bien-être, c'est une mise au point stratégique pour les têtes pensantes, les cœurs exigeants, les cerveaux qui tombent trop vite et les agendas trop chargés. pour partir avec une vision claire de vos priorités, une cartographie mentale allégée et un plan d'action pragmatique pour avancer dès maintenant. Vous retrouverez le lien en description de l'épisode parce que parfois, il suffit d'une heure trente avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur les rails et se remettre en route. Psst ! Si cet épisode vous a plu, pouvez vous prendre 5 minutes pour noter et commenter cet épisode. Grâce à vos commentaires et avis, Lucette Schurman commence à être connue et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. Merci.

Description

Seul·e face au monde : la pensée qui t’épuise plus qu’elle ne te grandit

"Je vais y arriver seul·e."


Cette phrase, tu l’as peut-être déjà dite ou pensé.

Peut-être même que tu la vis en ce moment.
Dans cet épisode percutant de Reset Your Mind, Stéphanie Martin, executive coach et co-fondatrice de The Circle – Femmes du Paiement, interroge avec lucidité ce mythe du·de la leader invincible.


👉 Pourquoi avons-nous tant de mal à demander de l’aide ?
👉 Quels mécanismes cognitifs, culturels et émotionnels se cachent derrière cette posture de "warrior" ?
👉 Et surtout : en quoi cette croyance nous isole, nous épuise… et finit parfois par nous brûler de l’intérieur ?


Entre confidences personnelles, neurosciences (striatum, charge cognitive), références à Simon Sinek et Brené Brown, cet épisode t’emmène dans un voyage intérieur puissant qui questionne et ré-invente.


Un regard à la fois humain et radical sur la solitude des dirigeant·es, la culture du surengagement, et les injonctions invisibles qui pèsent sur les leaders d’aujourd’hui – en particulier les femmes.


💡 Un épisode pour celles et ceux qui veulent retrouver du souffle, du lien, et redéfinir la vraie force : celle qui choisit de ne plus porter seul·e ce qui pourrait être partagé.

🎧 Bonne écoute


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J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Research Your Mind, vous écoutez le 57e épisode. Avez-vous remarqué ce switch qui s'opère sous nos yeux ? Ce tournant historique que nous sommes actuellement en train de vivre ? L'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle sous toutes ses déclinaisons, l'âge antique et toutes ses utilisations. L'intelligence artificielle nous promet de produire plus, plus vie, seule. On n'a jamais eu autant d'outils pour gagner du temps, écrire plus vite, répondre à plus de mails, synthétiser plus de documents, concevoir plus de slides, plus d'analyses. Et tout ça, seul, derrière un écran, en quelques clics. Mais au fond, pourquoi ce besoin de s'améliorer, de s'optimiser nous-mêmes par des outils externes, de tout faire seul, mieux que tout le monde, nous semble aussi noble ? Pourquoi ce réflexe de « je vais le faire seul, je vais m'en sortir toute seule ou tout seul » revient-il avec autant de force aiguillonnée justement par l'intelligence artificielle ? Parce que vous avez certainement observé autour de vous que plus les personnes sont curieuses, brillantes, engagées, ambitieuses, et plus elles sont attirées par ces nouveaux outils d'intelligence artificielle. Alors je vais vous avouer quelque chose. J'ai longtemps cru. que faire les choses seule, être une warrior, c'était être forte. Forte dans le sens silencieuse, endurante, résistante, discrète, puissante. Celle qui absorbe, celle qui gère, celle qui anticipe, qui ne demande rien, qui tient bon. Et j'ai longtemps cru que c'était noble, la grandeur absolue. Et même aujourd'hui, avec tout le travail que j'ai pu faire sur moi, ma formation de coach, ce réflexe est toujours là, ancré. juste sous ma peau. C'est le premier réflexe qui refait toujours sur elle. Alors avec le temps, vous vous en doutez, j'ai pris conscience des limites de cette approche. À quel point cette posture aussi d'héroïne ou d'héros solitaire vous isole, vous fatigue, vous empêche d'évoluer, de grandir. En un mot, vous auto-sabote. Cette approche, elle rétrécit votre monde au lieu de l'élargir. Elle vous coupe des idées des autres, de la richesse, des désaccords, de la beauté, des complémentarités, de la diversité, on en a un mot. Et parfois, elle vous épuise, littéralement, jusqu'au burn-out. Alors aujourd'hui, je vous propose de challenger cette croyance, non pas pour vous en faire honte, mais pour aller l'observer avec un ou deux pas de recul, sous un autre angle justement, et pourquoi pas la refaçonner à votre manière, pour vous optimiser vous-même selon vos propres règles. Alors aujourd'hui, on va parler d'identité, de réflexe de survie, de pression sociale, de Brené Brown aussi, et de Simon Sinek un peu, de charge mentale, de solitude. et de quelque chose que vous avez peut-être oublié en chemin, de votre puissance partagée. Si vous nous rejoignez pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs et des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, une carrière, une équipe, un business, c'est souvent et même tout le temps Faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que gérer nos pensées, nos émotions, ou prendre soin de nous. Alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Donc si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent, et un vrai sparing partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous, et attaquons. J'avais donc très envie de démarrer cet épisode avec cette question, car c'est le cheminement que j'ai moi-même suivi qui m'a donné envie d'écrire ce podcast et de le partager avec vous aujourd'hui. Avez-vous observé, vous aussi, ce switch insidieux qui est en train de s'opérer avec l'intelligence artificielle ? C'est... Illusions renforcées que l'on peut faire encore plus, encore mieux, toujours plus et toujours mieux je dirais, seul et sans personne, juste derrière un écran et avec différents outils d'intelligence artificielle. Produire plus, plus vite, être plus expert ou experte, rédiger plus vite, enchaîner les analyses, enchaîner les comptes rendus, les présentations, les documents. Mais à quel prix ? Lorsqu'on y réfléchit un instant, et que l'on fonctionne avec notre cerveau d'être humain, J'ai envie de dire que c'est au détriment de beaucoup de choses. Au détriment des analyses de fond, par exemple, des transitions humaines, de cette lenteur fertile dont nous avons besoin en tant qu'êtres humains pour passer d'un sujet à un autre, pour processer les choses, pour les digérer, en fait. De notre capacité à interpréter, à capter, surtout et avant tout, le non-verbal, les silences. les échos intérieurs, à créer le lien entre les points lorsqu'ils ne sont pas dans un schéma déjà identifié. Comme si nous n'étions pas déjà assez, tels que nous sommes, et qu'il nous faudrait être optimisés, produire plus, pour être à notre place, dignes, performants, compétentes. Je vous donne un exemple très personnel. Je déteste faire mes synthèses ou mes comptes-rendus de coaching avec les outils d'IA. Parce qu'ils lissent tout. Parce qu'ils manquent le silence qui précède la vérité. Parce qu'ils ignorent le mot dit à demi, celui que j'attrape entre deux respirations, entre deux souffles et qui pourtant contient tout. Pour les personnes que j'accompagne déjà, si vous m'écoutez, vous savez, je note énormément à la main des verbatims, des mots que je capte, des émotions, des tensions. Et pendant la session, en même temps que je vous écoute, je relis les points. Lorsque je fais cela, que ce soit en session ou post-session, parfois aussi, il y a des connexions qui s'activent en moi, des ressentis qui font jour, qui affinent une subtilité, une compréhension. Un point à creuser, un lien entre deux éléments a priori indépendants. Et ça, aujourd'hui, je le vois bien, l'IA ne le capte pas encore. Alors on pourrait en rester là, et mon objectif aujourd'hui n'est pas de faire l'apologie ou au contraire de diaboliser l'intelligence artificielle. Je l'utilise pour énormément de choses au quotidien. Cette technologie me rend bien des services. En plus, je pars vraiment du principe que nous sommes en train de vivre une révolution, comme l'apparition d'Internet il y a quelques décennies ou même de l'électricité à l'époque. À titre personnel, je préfère être dans cette révolution, l'apprivoiser et la comprendre, que sur le côté, à regarder passer les choses sans comprendre justement et me laisser dépasser. Le point aujourd'hui que j'aimerais plutôt évoquer avec vous, c'est l'impact de ce toujours plus nourri par ces nouvelles technologies. Je pense que vous me voyez arriver. Car à contrario de cet idéal d'optimisation, d'humain nouvellement outillé, nouvellement optimisé, à contrario en coaching, j'entends tous les jours « il faut que je gère ça seul, je suis payée pour » . Si je commence à déléguer, on va croire que je ne maîtrise pas. Je ne peux pas me permettre de montrer que j'ai du mal. Ce n'est pas possible. Je dois être un exemple, je dois tenir, quoi qu'il arrive. Et ces pensées sont des pensées poisons. Je le sais, en plus, je les ai expérimentées à titre personnel pendant très longtemps. J'ai longtemps été cette warrior, celle qui tenait, celle qui croyait que demander de l'aide, c'était avouer une faiblesse, que je n'étais pas à la hauteur ou pas assez compétente. Autrement dit, une impostrice en l'occurrence. J'ai longtemps cru que pleurer, c'était perdre, flancher, c'était échouer. Et encore aujourd'hui, comme je vous le disais, c'est un réflexe bien ancré. Cependant, avec le recul, cette posture de warrior que l'on trouve si noble et qui nous attire si fort, elle nous achève. Chaque jour à petit feu. Elle nous sape de l'intérieur et nous auto-sabote. Elle limite notre potentiel, notre rayon d'action. En prendre conscience, ce n'est pas devenir faible, c'est vraiment redevenir humain ou humaine. C'est devenir plus lucide, plus stratégique, plus performant et surtout plus innovant. Alors normalement, à ce niveau-là de l'épisode, votre rationalité prend le dessus et vous vous dites certainement, bien évidemment Stéphanie, alors pourquoi c'est si difficile de demander de l'aide ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, je suis sûre que si on prend l'exemple de juste cette journée ou juste cette semaine, Il y a plein de choses que vous avez préféré faire vous-même, parce que je dois faire par moi-même. Je me trompe ? Donc pourquoi c'est si difficile de demander l'aide ? Eh bien parce que cela vient heurter énormément de constructions mentales et émotionnelles historiques. Tout d'abord... Certainement que depuis l'enfance vous avez entendu des phrases du type « On débrouille toi tout seul, maintenant tu es grand » ou « grande » . Ne sois pas une pleurnicheuse, t'es une battante non ? Il y a un message implicite. derrière ces mots qui s'impriment en vous, qui s'impriment dans votre subconscient. Être forte, c'est être autonome. Et être autonome, c'est ne pas avoir besoin des autres. Un peu paradoxal, non ? Parce que si vous prenez cinq minutes pour y réfléchir, nous sommes des animaux sociaux. Certes, avec un degré plus ou moins prononcé pour la solitude et un besoin d'être dans cette solitude, mais nous sommes et restons des animaux sociaux par nature. Alors avec cette approche que l'on appelle autonomie, cette autonomie finit par devenir une forme d'isolement choisi, de noblesse, de supériorité, sans prendre conscience que c'est surtout une prison dorée dans laquelle on s'enferme soi-même avec le sourire, jusqu'au jour où on n'en a plus conscience et où ça craque. Dans les organisations aujourd'hui, ça se traduit souvent par ces leaders que l'on admire pour leur calme, leur maîtrise. Leur capacité à tout porter. Sauf que porter sans relâche, c'est aussi s'effondrer sans prévenir. Parce qu'on ne voit pas les choses arriver. Parce qu'il faut tenir. Parce que j'ai toujours tenu. Et que si je ne tiens pas, qu'est-ce qui va se passer ? Oui, malheureusement, un jour, sans prévenir, ça peut s'effondrer. Et il me semble que ces dernières décennies ont vu exploser les burn-out, les dépressions, l'anxiété et autres maux comme jamais. Il est donc difficile de croire Que ce schéma soit sans conséquences. Le résultat de tout ça, c'est que l'on confond autonomie, indépendance et isolement. Je vous partage une citation de Bernie Brown qui le rappelle, je le trouve, assez bien. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Mais en vérité, C'est notre plus grande mesure de courage. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Hum, ça vous parle ? Et si on osait tester ce courage-là justement ? Celui de dire « je n'ai pas envie d'y arriver seule » . Peut-être que je pourrais, peu importe, mais je n'ai pas envie. Ça prend tout à coup un autre angle. Qu'en pensez-vous ? Le deuxième élément qui contribue à rendre si difficile et si noble cette posture de warrior reste toujours notre cerveau. Notre cerveau reste toujours et encore câblé pour fuir. Fuir l'inconfort, éviter l'incertitude, aller vers ce qui est rapide, prévisible et gratifiant. Même si cela n'est pas optimum pour lui ou pour le corps qu'il héberge. Même si cela n'est pas optimum, voire néfaste. Or, demander de l'aide ? C'est l'inverse. C'est tendre la main sans garantie. C'est oser l'inconnu. C'est parfois affronter ce regard des autres. C'est oser dire à soi-même et aux autres « je ne sais pas faire » ou « je n'y arriverai pas seule, justement » . C'est exposer une faiblesse. C'est exposer ce que l'on considère comme étant une défaillance. Entre le cerveau et l'ego qui complote, difficile de lâcher prise. Alors, cerveau et ego sabotent. Envoie des pensées comme « tu n'as pas besoin des autres » , « garde le contrôle » , « tu vas perdre du temps à expliquer » , « ça ne sert à rien, ça ira plus vite si tu le fais toi-même » . Et voilà comment insidieusement, on vous pousse, vous vous poussez vous-même, à préférer souffrir seul plutôt que de risquer une interaction humaine incertaine. Mais au pire, qu'est-ce qui se passe ? Ce mode de fonctionnement est confortable. Et c'est justement pour ça qu'il est... la plupart du temps privilégié ou en schéma automatique réflexe, parce qu'il est confortable et votre cerveau aime le confort. Le problème, c'est que c'est une impasse. Un autre élément qui vient aussi s'ajouter à ces deux premiers, c'est que l'entreprise, les organisations d'aujourd'hui, la société telle qu'elle est construite aujourd'hui, glorifient les héros silencieux. On promeut celui ou celle. qui tient la baraque. Pas celui ou celle qui dit, là c'est trop, là je fatigue. Et pourtant, est-ce que ce serait pas là que réside la force du vrai leadership justement ? Pas dans les grands discours, ni dans des postures inébranlables ou ces grands discours grandiloquents. Je vous parle souvent d'alignement, de poser ses limites, et bien je crois que c'est exactement ça. Une combinaison qui vient se nourrir, une combinaison gagnante, dans une phrase toute simple, presque chuchotée, J'ai besoin de vous. Dans un monde professionnel qui valorise l'autonomie à l'extrême. Dire cela, c'est poser un acte de rébellion. C'est faire autrement. C'est sortir du fantasme du leader infaillible pour devenir un leader réel, incarné, ancré. C'est celui ou celle qui sait que la performance durable ne se construit pas seule. Ce n'est pas une faiblesse. C'est une stratégie pour moi et puissante. Celle qui change la dynamique d'une équipe. C'est une dynamique qui inspire au lieu d'imposer. Qui permet, qui autorise, enfin aussi, de respirer. Et quand on respire, on n'est pas improductif. Quand on respire, on n'est pas dans le néant à ne rien faire. Je vous repartage une citation de Simon Sinek. Je suis à fond dans les citations en ce moment parce que j'analyse, je réanalyse certaines de mes lectures en ce moment pour vous proposer d'autres podcasts ou enrichir mes contenus. Donc je vous partage celle de Simon Sinek qui m'a beaucoup trotté dans la tête ces derniers temps. Le leadership, ce n'est pas être au sommet. C'est prendre soin de ceux qui sont en bas. Dit comme ça, ça peut être un peu étrange. Mais est-ce que ça ne serait pas aussi commencer par prendre soin de soi ? Car nous sommes aussi en bas. En tout cas, nous sommes forcément en bas vis-à-vis de quelqu'un d'autre. Et puis enfin, pourquoi est-ce que c'est si difficile ? Parce que derrière « je vais y arriver seule » , il y a la peur. La peur de déranger, la peur de paraître incompétente ou incompétente, la peur d'être redevable ou d'être jugée. Et ça, je suis certaine que rien qu'à l'écoute de ces quelques phrases, il y a quelque chose qui s'est manifesté en vous et certainement pas des plus agréables. Le problème de la peur, c'est qu'elle s'installe et qu'elle prend de l'ampleur, toujours plus. Et si vous l'écoutez trop longtemps, cette peur devient une prison dorée, qui est votre normalité, votre baseline, mais surtout isolée de nouveau dans cette prison dorée. Et cette solitude, elle ne fait pas que rétrécir votre potentiel. Elle vous étouffe à petit feu. Elle vous pousse à avancer en mode pilote automatique jusqu'à ce que votre corps crée stop, en enchaînant les tâches les unes après les autres, sans processer, sans digérer, sans en créer une valeur supplémentaire. Elle vous pousse jusqu'à ce que vos nuits soient blanches ou coupées d'insomnie, que vos décisions soient floues, ou que vous manquiez de lucidité, et que vos liens soient distendus. Je pense que vous l'aurez compris, un terreau idéal au burn-out. Parce que vous continuez à performer et vous ne voyez pas les choses arriver. Parce que vous souriez encore en réunion, mais à l'intérieur, vous vous usez, vous vous sapez et vous puisez dans vos réserves, sans prendre le temps de recharger vos batteries. Alors aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous inviter à vous poser ces questions. quelques questions pour faire un pas de côté autour de ce mythe de la warrior ou du warrior que vous avez certainement dû incarner ou glorifier ou admirer. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu que vous devez y arriver seul ? Pourquoi ? Prenez le temps d'écrire ce qui vous passe par la tête là maintenant tout de suite. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu ? Que vous devez y arriver seul. Et pourquoi ? Quelles sont vos croyances derrière ces idées ? Que vous êtes plus forte, plus fort, moins dépendant, moins exposé peut-être. Qu'est-ce qui vous anime derrière ces idées, ces pensées ? Et à votre avis, qu'est-ce que cela vous coûte d'être cette warrior ? En énergie, en créativité, en relationnel. Qu'est-ce que cela vous coûte vraiment et vous empêche ? de réaliser ou d'être, d'incarner au quotidien. À quoi ça ressemblerait pour vous, justement, de ne plus être cette warrior sur tous les fronts ? Imaginez un instant que vous n'êtes plus cette warrior. À quoi cela pourrait ressembler ? Alors peut-être qu'au fond, il ne s'agit pas de devenir quelqu'un plus fort, mais de redevenir quelqu'un qui ne confond plus performance et sacrifice, quelqu'un qui comprend que la solidité ne vient pas que de l'isolement. mais de la reliance, si on peut dire, avec d'autres. Que la force n'est pas de tout faire tout seul, mais plutôt de choisir avec qui l'on a envie de traverser ces moments. Alors ce podcast, ce n'est pas une injonction de plus. C'est au contraire ce pas de côté, cette permission de lever la tête et de souffler. Et peut-être de vous dire, d'oser dire... là j'ai besoin d'aide là je n'ai pas envie de tenir toute seule et si vous repartiez d'ici avec cette phrase gravée quelque part en vous je ne suis pas moins capable parce que je demande au contraire je suis plus lucide plus humaine plus leader. Alors, je vous invite à en parler autour de vous, parce que ce mythe de la warrior, il ne tombera pas tout seul. Il tombera lorsqu'une, deux, dix, un, cent d'entre vous auront osé dire, j'en ai assez de faire semblant, j'en ai assez de vouloir essayer de rentrer dans des cases qui ne sont pas les miennes, j'ai envie de fonctionner autrement, de soutien, de clarté, de le faire à plusieurs, de le faire ensemble. Donc parlez-en autour de vous et partagez-moi vos réflexions ou expériences en commentaire. Je serai ravie de vous lire et d'y répondre. À la semaine prochaine, un immense merci d'avoir écouté cet épisode comme chaque semaine. Et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà assez. Vous êtes dirigeant, cadre ou entrepreneur et vous sentez que quelque chose doit bouger. Mais entre la charge, les doutes, les priorités, vous ne savez plus. par où commencer. C'est pour cela que j'ai créé Reset Express. 1h30, en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la clarté, poser des actions qui ont du sens. Pas de blabla, de la stratégie, de l'alignement et du concret. En une session, on peut changer énormément de choses. Cette session, ce n'est pas une conversation bien-être, c'est une mise au point stratégique pour les têtes pensantes, les cœurs exigeants, les cerveaux qui tombent trop vite et les agendas trop chargés. pour partir avec une vision claire de vos priorités, une cartographie mentale allégée et un plan d'action pragmatique pour avancer dès maintenant. Vous retrouverez le lien en description de l'épisode parce que parfois, il suffit d'une heure trente avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur les rails et se remettre en route. Psst ! Si cet épisode vous a plu, pouvez vous prendre 5 minutes pour noter et commenter cet épisode. Grâce à vos commentaires et avis, Lucette Schurman commence à être connue et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. Merci.

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Description

Seul·e face au monde : la pensée qui t’épuise plus qu’elle ne te grandit

"Je vais y arriver seul·e."


Cette phrase, tu l’as peut-être déjà dite ou pensé.

Peut-être même que tu la vis en ce moment.
Dans cet épisode percutant de Reset Your Mind, Stéphanie Martin, executive coach et co-fondatrice de The Circle – Femmes du Paiement, interroge avec lucidité ce mythe du·de la leader invincible.


👉 Pourquoi avons-nous tant de mal à demander de l’aide ?
👉 Quels mécanismes cognitifs, culturels et émotionnels se cachent derrière cette posture de "warrior" ?
👉 Et surtout : en quoi cette croyance nous isole, nous épuise… et finit parfois par nous brûler de l’intérieur ?


Entre confidences personnelles, neurosciences (striatum, charge cognitive), références à Simon Sinek et Brené Brown, cet épisode t’emmène dans un voyage intérieur puissant qui questionne et ré-invente.


Un regard à la fois humain et radical sur la solitude des dirigeant·es, la culture du surengagement, et les injonctions invisibles qui pèsent sur les leaders d’aujourd’hui – en particulier les femmes.


💡 Un épisode pour celles et ceux qui veulent retrouver du souffle, du lien, et redéfinir la vraie force : celle qui choisit de ne plus porter seul·e ce qui pourrait être partagé.

🎧 Bonne écoute


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

—-----

Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Research Your Mind, vous écoutez le 57e épisode. Avez-vous remarqué ce switch qui s'opère sous nos yeux ? Ce tournant historique que nous sommes actuellement en train de vivre ? L'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle sous toutes ses déclinaisons, l'âge antique et toutes ses utilisations. L'intelligence artificielle nous promet de produire plus, plus vie, seule. On n'a jamais eu autant d'outils pour gagner du temps, écrire plus vite, répondre à plus de mails, synthétiser plus de documents, concevoir plus de slides, plus d'analyses. Et tout ça, seul, derrière un écran, en quelques clics. Mais au fond, pourquoi ce besoin de s'améliorer, de s'optimiser nous-mêmes par des outils externes, de tout faire seul, mieux que tout le monde, nous semble aussi noble ? Pourquoi ce réflexe de « je vais le faire seul, je vais m'en sortir toute seule ou tout seul » revient-il avec autant de force aiguillonnée justement par l'intelligence artificielle ? Parce que vous avez certainement observé autour de vous que plus les personnes sont curieuses, brillantes, engagées, ambitieuses, et plus elles sont attirées par ces nouveaux outils d'intelligence artificielle. Alors je vais vous avouer quelque chose. J'ai longtemps cru. que faire les choses seule, être une warrior, c'était être forte. Forte dans le sens silencieuse, endurante, résistante, discrète, puissante. Celle qui absorbe, celle qui gère, celle qui anticipe, qui ne demande rien, qui tient bon. Et j'ai longtemps cru que c'était noble, la grandeur absolue. Et même aujourd'hui, avec tout le travail que j'ai pu faire sur moi, ma formation de coach, ce réflexe est toujours là, ancré. juste sous ma peau. C'est le premier réflexe qui refait toujours sur elle. Alors avec le temps, vous vous en doutez, j'ai pris conscience des limites de cette approche. À quel point cette posture aussi d'héroïne ou d'héros solitaire vous isole, vous fatigue, vous empêche d'évoluer, de grandir. En un mot, vous auto-sabote. Cette approche, elle rétrécit votre monde au lieu de l'élargir. Elle vous coupe des idées des autres, de la richesse, des désaccords, de la beauté, des complémentarités, de la diversité, on en a un mot. Et parfois, elle vous épuise, littéralement, jusqu'au burn-out. Alors aujourd'hui, je vous propose de challenger cette croyance, non pas pour vous en faire honte, mais pour aller l'observer avec un ou deux pas de recul, sous un autre angle justement, et pourquoi pas la refaçonner à votre manière, pour vous optimiser vous-même selon vos propres règles. Alors aujourd'hui, on va parler d'identité, de réflexe de survie, de pression sociale, de Brené Brown aussi, et de Simon Sinek un peu, de charge mentale, de solitude. et de quelque chose que vous avez peut-être oublié en chemin, de votre puissance partagée. Si vous nous rejoignez pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs et des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, une carrière, une équipe, un business, c'est souvent et même tout le temps Faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que gérer nos pensées, nos émotions, ou prendre soin de nous. Alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Donc si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent, et un vrai sparing partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous, et attaquons. J'avais donc très envie de démarrer cet épisode avec cette question, car c'est le cheminement que j'ai moi-même suivi qui m'a donné envie d'écrire ce podcast et de le partager avec vous aujourd'hui. Avez-vous observé, vous aussi, ce switch insidieux qui est en train de s'opérer avec l'intelligence artificielle ? C'est... Illusions renforcées que l'on peut faire encore plus, encore mieux, toujours plus et toujours mieux je dirais, seul et sans personne, juste derrière un écran et avec différents outils d'intelligence artificielle. Produire plus, plus vite, être plus expert ou experte, rédiger plus vite, enchaîner les analyses, enchaîner les comptes rendus, les présentations, les documents. Mais à quel prix ? Lorsqu'on y réfléchit un instant, et que l'on fonctionne avec notre cerveau d'être humain, J'ai envie de dire que c'est au détriment de beaucoup de choses. Au détriment des analyses de fond, par exemple, des transitions humaines, de cette lenteur fertile dont nous avons besoin en tant qu'êtres humains pour passer d'un sujet à un autre, pour processer les choses, pour les digérer, en fait. De notre capacité à interpréter, à capter, surtout et avant tout, le non-verbal, les silences. les échos intérieurs, à créer le lien entre les points lorsqu'ils ne sont pas dans un schéma déjà identifié. Comme si nous n'étions pas déjà assez, tels que nous sommes, et qu'il nous faudrait être optimisés, produire plus, pour être à notre place, dignes, performants, compétentes. Je vous donne un exemple très personnel. Je déteste faire mes synthèses ou mes comptes-rendus de coaching avec les outils d'IA. Parce qu'ils lissent tout. Parce qu'ils manquent le silence qui précède la vérité. Parce qu'ils ignorent le mot dit à demi, celui que j'attrape entre deux respirations, entre deux souffles et qui pourtant contient tout. Pour les personnes que j'accompagne déjà, si vous m'écoutez, vous savez, je note énormément à la main des verbatims, des mots que je capte, des émotions, des tensions. Et pendant la session, en même temps que je vous écoute, je relis les points. Lorsque je fais cela, que ce soit en session ou post-session, parfois aussi, il y a des connexions qui s'activent en moi, des ressentis qui font jour, qui affinent une subtilité, une compréhension. Un point à creuser, un lien entre deux éléments a priori indépendants. Et ça, aujourd'hui, je le vois bien, l'IA ne le capte pas encore. Alors on pourrait en rester là, et mon objectif aujourd'hui n'est pas de faire l'apologie ou au contraire de diaboliser l'intelligence artificielle. Je l'utilise pour énormément de choses au quotidien. Cette technologie me rend bien des services. En plus, je pars vraiment du principe que nous sommes en train de vivre une révolution, comme l'apparition d'Internet il y a quelques décennies ou même de l'électricité à l'époque. À titre personnel, je préfère être dans cette révolution, l'apprivoiser et la comprendre, que sur le côté, à regarder passer les choses sans comprendre justement et me laisser dépasser. Le point aujourd'hui que j'aimerais plutôt évoquer avec vous, c'est l'impact de ce toujours plus nourri par ces nouvelles technologies. Je pense que vous me voyez arriver. Car à contrario de cet idéal d'optimisation, d'humain nouvellement outillé, nouvellement optimisé, à contrario en coaching, j'entends tous les jours « il faut que je gère ça seul, je suis payée pour » . Si je commence à déléguer, on va croire que je ne maîtrise pas. Je ne peux pas me permettre de montrer que j'ai du mal. Ce n'est pas possible. Je dois être un exemple, je dois tenir, quoi qu'il arrive. Et ces pensées sont des pensées poisons. Je le sais, en plus, je les ai expérimentées à titre personnel pendant très longtemps. J'ai longtemps été cette warrior, celle qui tenait, celle qui croyait que demander de l'aide, c'était avouer une faiblesse, que je n'étais pas à la hauteur ou pas assez compétente. Autrement dit, une impostrice en l'occurrence. J'ai longtemps cru que pleurer, c'était perdre, flancher, c'était échouer. Et encore aujourd'hui, comme je vous le disais, c'est un réflexe bien ancré. Cependant, avec le recul, cette posture de warrior que l'on trouve si noble et qui nous attire si fort, elle nous achève. Chaque jour à petit feu. Elle nous sape de l'intérieur et nous auto-sabote. Elle limite notre potentiel, notre rayon d'action. En prendre conscience, ce n'est pas devenir faible, c'est vraiment redevenir humain ou humaine. C'est devenir plus lucide, plus stratégique, plus performant et surtout plus innovant. Alors normalement, à ce niveau-là de l'épisode, votre rationalité prend le dessus et vous vous dites certainement, bien évidemment Stéphanie, alors pourquoi c'est si difficile de demander de l'aide ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, je suis sûre que si on prend l'exemple de juste cette journée ou juste cette semaine, Il y a plein de choses que vous avez préféré faire vous-même, parce que je dois faire par moi-même. Je me trompe ? Donc pourquoi c'est si difficile de demander l'aide ? Eh bien parce que cela vient heurter énormément de constructions mentales et émotionnelles historiques. Tout d'abord... Certainement que depuis l'enfance vous avez entendu des phrases du type « On débrouille toi tout seul, maintenant tu es grand » ou « grande » . Ne sois pas une pleurnicheuse, t'es une battante non ? Il y a un message implicite. derrière ces mots qui s'impriment en vous, qui s'impriment dans votre subconscient. Être forte, c'est être autonome. Et être autonome, c'est ne pas avoir besoin des autres. Un peu paradoxal, non ? Parce que si vous prenez cinq minutes pour y réfléchir, nous sommes des animaux sociaux. Certes, avec un degré plus ou moins prononcé pour la solitude et un besoin d'être dans cette solitude, mais nous sommes et restons des animaux sociaux par nature. Alors avec cette approche que l'on appelle autonomie, cette autonomie finit par devenir une forme d'isolement choisi, de noblesse, de supériorité, sans prendre conscience que c'est surtout une prison dorée dans laquelle on s'enferme soi-même avec le sourire, jusqu'au jour où on n'en a plus conscience et où ça craque. Dans les organisations aujourd'hui, ça se traduit souvent par ces leaders que l'on admire pour leur calme, leur maîtrise. Leur capacité à tout porter. Sauf que porter sans relâche, c'est aussi s'effondrer sans prévenir. Parce qu'on ne voit pas les choses arriver. Parce qu'il faut tenir. Parce que j'ai toujours tenu. Et que si je ne tiens pas, qu'est-ce qui va se passer ? Oui, malheureusement, un jour, sans prévenir, ça peut s'effondrer. Et il me semble que ces dernières décennies ont vu exploser les burn-out, les dépressions, l'anxiété et autres maux comme jamais. Il est donc difficile de croire Que ce schéma soit sans conséquences. Le résultat de tout ça, c'est que l'on confond autonomie, indépendance et isolement. Je vous partage une citation de Bernie Brown qui le rappelle, je le trouve, assez bien. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Mais en vérité, C'est notre plus grande mesure de courage. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Hum, ça vous parle ? Et si on osait tester ce courage-là justement ? Celui de dire « je n'ai pas envie d'y arriver seule » . Peut-être que je pourrais, peu importe, mais je n'ai pas envie. Ça prend tout à coup un autre angle. Qu'en pensez-vous ? Le deuxième élément qui contribue à rendre si difficile et si noble cette posture de warrior reste toujours notre cerveau. Notre cerveau reste toujours et encore câblé pour fuir. Fuir l'inconfort, éviter l'incertitude, aller vers ce qui est rapide, prévisible et gratifiant. Même si cela n'est pas optimum pour lui ou pour le corps qu'il héberge. Même si cela n'est pas optimum, voire néfaste. Or, demander de l'aide ? C'est l'inverse. C'est tendre la main sans garantie. C'est oser l'inconnu. C'est parfois affronter ce regard des autres. C'est oser dire à soi-même et aux autres « je ne sais pas faire » ou « je n'y arriverai pas seule, justement » . C'est exposer une faiblesse. C'est exposer ce que l'on considère comme étant une défaillance. Entre le cerveau et l'ego qui complote, difficile de lâcher prise. Alors, cerveau et ego sabotent. Envoie des pensées comme « tu n'as pas besoin des autres » , « garde le contrôle » , « tu vas perdre du temps à expliquer » , « ça ne sert à rien, ça ira plus vite si tu le fais toi-même » . Et voilà comment insidieusement, on vous pousse, vous vous poussez vous-même, à préférer souffrir seul plutôt que de risquer une interaction humaine incertaine. Mais au pire, qu'est-ce qui se passe ? Ce mode de fonctionnement est confortable. Et c'est justement pour ça qu'il est... la plupart du temps privilégié ou en schéma automatique réflexe, parce qu'il est confortable et votre cerveau aime le confort. Le problème, c'est que c'est une impasse. Un autre élément qui vient aussi s'ajouter à ces deux premiers, c'est que l'entreprise, les organisations d'aujourd'hui, la société telle qu'elle est construite aujourd'hui, glorifient les héros silencieux. On promeut celui ou celle. qui tient la baraque. Pas celui ou celle qui dit, là c'est trop, là je fatigue. Et pourtant, est-ce que ce serait pas là que réside la force du vrai leadership justement ? Pas dans les grands discours, ni dans des postures inébranlables ou ces grands discours grandiloquents. Je vous parle souvent d'alignement, de poser ses limites, et bien je crois que c'est exactement ça. Une combinaison qui vient se nourrir, une combinaison gagnante, dans une phrase toute simple, presque chuchotée, J'ai besoin de vous. Dans un monde professionnel qui valorise l'autonomie à l'extrême. Dire cela, c'est poser un acte de rébellion. C'est faire autrement. C'est sortir du fantasme du leader infaillible pour devenir un leader réel, incarné, ancré. C'est celui ou celle qui sait que la performance durable ne se construit pas seule. Ce n'est pas une faiblesse. C'est une stratégie pour moi et puissante. Celle qui change la dynamique d'une équipe. C'est une dynamique qui inspire au lieu d'imposer. Qui permet, qui autorise, enfin aussi, de respirer. Et quand on respire, on n'est pas improductif. Quand on respire, on n'est pas dans le néant à ne rien faire. Je vous repartage une citation de Simon Sinek. Je suis à fond dans les citations en ce moment parce que j'analyse, je réanalyse certaines de mes lectures en ce moment pour vous proposer d'autres podcasts ou enrichir mes contenus. Donc je vous partage celle de Simon Sinek qui m'a beaucoup trotté dans la tête ces derniers temps. Le leadership, ce n'est pas être au sommet. C'est prendre soin de ceux qui sont en bas. Dit comme ça, ça peut être un peu étrange. Mais est-ce que ça ne serait pas aussi commencer par prendre soin de soi ? Car nous sommes aussi en bas. En tout cas, nous sommes forcément en bas vis-à-vis de quelqu'un d'autre. Et puis enfin, pourquoi est-ce que c'est si difficile ? Parce que derrière « je vais y arriver seule » , il y a la peur. La peur de déranger, la peur de paraître incompétente ou incompétente, la peur d'être redevable ou d'être jugée. Et ça, je suis certaine que rien qu'à l'écoute de ces quelques phrases, il y a quelque chose qui s'est manifesté en vous et certainement pas des plus agréables. Le problème de la peur, c'est qu'elle s'installe et qu'elle prend de l'ampleur, toujours plus. Et si vous l'écoutez trop longtemps, cette peur devient une prison dorée, qui est votre normalité, votre baseline, mais surtout isolée de nouveau dans cette prison dorée. Et cette solitude, elle ne fait pas que rétrécir votre potentiel. Elle vous étouffe à petit feu. Elle vous pousse à avancer en mode pilote automatique jusqu'à ce que votre corps crée stop, en enchaînant les tâches les unes après les autres, sans processer, sans digérer, sans en créer une valeur supplémentaire. Elle vous pousse jusqu'à ce que vos nuits soient blanches ou coupées d'insomnie, que vos décisions soient floues, ou que vous manquiez de lucidité, et que vos liens soient distendus. Je pense que vous l'aurez compris, un terreau idéal au burn-out. Parce que vous continuez à performer et vous ne voyez pas les choses arriver. Parce que vous souriez encore en réunion, mais à l'intérieur, vous vous usez, vous vous sapez et vous puisez dans vos réserves, sans prendre le temps de recharger vos batteries. Alors aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous inviter à vous poser ces questions. quelques questions pour faire un pas de côté autour de ce mythe de la warrior ou du warrior que vous avez certainement dû incarner ou glorifier ou admirer. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu que vous devez y arriver seul ? Pourquoi ? Prenez le temps d'écrire ce qui vous passe par la tête là maintenant tout de suite. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu ? Que vous devez y arriver seul. Et pourquoi ? Quelles sont vos croyances derrière ces idées ? Que vous êtes plus forte, plus fort, moins dépendant, moins exposé peut-être. Qu'est-ce qui vous anime derrière ces idées, ces pensées ? Et à votre avis, qu'est-ce que cela vous coûte d'être cette warrior ? En énergie, en créativité, en relationnel. Qu'est-ce que cela vous coûte vraiment et vous empêche ? de réaliser ou d'être, d'incarner au quotidien. À quoi ça ressemblerait pour vous, justement, de ne plus être cette warrior sur tous les fronts ? Imaginez un instant que vous n'êtes plus cette warrior. À quoi cela pourrait ressembler ? Alors peut-être qu'au fond, il ne s'agit pas de devenir quelqu'un plus fort, mais de redevenir quelqu'un qui ne confond plus performance et sacrifice, quelqu'un qui comprend que la solidité ne vient pas que de l'isolement. mais de la reliance, si on peut dire, avec d'autres. Que la force n'est pas de tout faire tout seul, mais plutôt de choisir avec qui l'on a envie de traverser ces moments. Alors ce podcast, ce n'est pas une injonction de plus. C'est au contraire ce pas de côté, cette permission de lever la tête et de souffler. Et peut-être de vous dire, d'oser dire... là j'ai besoin d'aide là je n'ai pas envie de tenir toute seule et si vous repartiez d'ici avec cette phrase gravée quelque part en vous je ne suis pas moins capable parce que je demande au contraire je suis plus lucide plus humaine plus leader. Alors, je vous invite à en parler autour de vous, parce que ce mythe de la warrior, il ne tombera pas tout seul. Il tombera lorsqu'une, deux, dix, un, cent d'entre vous auront osé dire, j'en ai assez de faire semblant, j'en ai assez de vouloir essayer de rentrer dans des cases qui ne sont pas les miennes, j'ai envie de fonctionner autrement, de soutien, de clarté, de le faire à plusieurs, de le faire ensemble. Donc parlez-en autour de vous et partagez-moi vos réflexions ou expériences en commentaire. Je serai ravie de vous lire et d'y répondre. À la semaine prochaine, un immense merci d'avoir écouté cet épisode comme chaque semaine. Et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà assez. Vous êtes dirigeant, cadre ou entrepreneur et vous sentez que quelque chose doit bouger. Mais entre la charge, les doutes, les priorités, vous ne savez plus. par où commencer. C'est pour cela que j'ai créé Reset Express. 1h30, en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la clarté, poser des actions qui ont du sens. Pas de blabla, de la stratégie, de l'alignement et du concret. En une session, on peut changer énormément de choses. Cette session, ce n'est pas une conversation bien-être, c'est une mise au point stratégique pour les têtes pensantes, les cœurs exigeants, les cerveaux qui tombent trop vite et les agendas trop chargés. pour partir avec une vision claire de vos priorités, une cartographie mentale allégée et un plan d'action pragmatique pour avancer dès maintenant. Vous retrouverez le lien en description de l'épisode parce que parfois, il suffit d'une heure trente avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur les rails et se remettre en route. Psst ! Si cet épisode vous a plu, pouvez vous prendre 5 minutes pour noter et commenter cet épisode. Grâce à vos commentaires et avis, Lucette Schurman commence à être connue et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. Merci.

Description

Seul·e face au monde : la pensée qui t’épuise plus qu’elle ne te grandit

"Je vais y arriver seul·e."


Cette phrase, tu l’as peut-être déjà dite ou pensé.

Peut-être même que tu la vis en ce moment.
Dans cet épisode percutant de Reset Your Mind, Stéphanie Martin, executive coach et co-fondatrice de The Circle – Femmes du Paiement, interroge avec lucidité ce mythe du·de la leader invincible.


👉 Pourquoi avons-nous tant de mal à demander de l’aide ?
👉 Quels mécanismes cognitifs, culturels et émotionnels se cachent derrière cette posture de "warrior" ?
👉 Et surtout : en quoi cette croyance nous isole, nous épuise… et finit parfois par nous brûler de l’intérieur ?


Entre confidences personnelles, neurosciences (striatum, charge cognitive), références à Simon Sinek et Brené Brown, cet épisode t’emmène dans un voyage intérieur puissant qui questionne et ré-invente.


Un regard à la fois humain et radical sur la solitude des dirigeant·es, la culture du surengagement, et les injonctions invisibles qui pèsent sur les leaders d’aujourd’hui – en particulier les femmes.


💡 Un épisode pour celles et ceux qui veulent retrouver du souffle, du lien, et redéfinir la vraie force : celle qui choisit de ne plus porter seul·e ce qui pourrait être partagé.

🎧 Bonne écoute


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Research Your Mind, vous écoutez le 57e épisode. Avez-vous remarqué ce switch qui s'opère sous nos yeux ? Ce tournant historique que nous sommes actuellement en train de vivre ? L'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle sous toutes ses déclinaisons, l'âge antique et toutes ses utilisations. L'intelligence artificielle nous promet de produire plus, plus vie, seule. On n'a jamais eu autant d'outils pour gagner du temps, écrire plus vite, répondre à plus de mails, synthétiser plus de documents, concevoir plus de slides, plus d'analyses. Et tout ça, seul, derrière un écran, en quelques clics. Mais au fond, pourquoi ce besoin de s'améliorer, de s'optimiser nous-mêmes par des outils externes, de tout faire seul, mieux que tout le monde, nous semble aussi noble ? Pourquoi ce réflexe de « je vais le faire seul, je vais m'en sortir toute seule ou tout seul » revient-il avec autant de force aiguillonnée justement par l'intelligence artificielle ? Parce que vous avez certainement observé autour de vous que plus les personnes sont curieuses, brillantes, engagées, ambitieuses, et plus elles sont attirées par ces nouveaux outils d'intelligence artificielle. Alors je vais vous avouer quelque chose. J'ai longtemps cru. que faire les choses seule, être une warrior, c'était être forte. Forte dans le sens silencieuse, endurante, résistante, discrète, puissante. Celle qui absorbe, celle qui gère, celle qui anticipe, qui ne demande rien, qui tient bon. Et j'ai longtemps cru que c'était noble, la grandeur absolue. Et même aujourd'hui, avec tout le travail que j'ai pu faire sur moi, ma formation de coach, ce réflexe est toujours là, ancré. juste sous ma peau. C'est le premier réflexe qui refait toujours sur elle. Alors avec le temps, vous vous en doutez, j'ai pris conscience des limites de cette approche. À quel point cette posture aussi d'héroïne ou d'héros solitaire vous isole, vous fatigue, vous empêche d'évoluer, de grandir. En un mot, vous auto-sabote. Cette approche, elle rétrécit votre monde au lieu de l'élargir. Elle vous coupe des idées des autres, de la richesse, des désaccords, de la beauté, des complémentarités, de la diversité, on en a un mot. Et parfois, elle vous épuise, littéralement, jusqu'au burn-out. Alors aujourd'hui, je vous propose de challenger cette croyance, non pas pour vous en faire honte, mais pour aller l'observer avec un ou deux pas de recul, sous un autre angle justement, et pourquoi pas la refaçonner à votre manière, pour vous optimiser vous-même selon vos propres règles. Alors aujourd'hui, on va parler d'identité, de réflexe de survie, de pression sociale, de Brené Brown aussi, et de Simon Sinek un peu, de charge mentale, de solitude. et de quelque chose que vous avez peut-être oublié en chemin, de votre puissance partagée. Si vous nous rejoignez pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs et des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, une carrière, une équipe, un business, c'est souvent et même tout le temps Faire face à l'inattendu. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que gérer nos pensées, nos émotions, ou prendre soin de nous. Alors que nous sommes notre plus précieuse ressource. Donc si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent, et un vrai sparing partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous, et attaquons. J'avais donc très envie de démarrer cet épisode avec cette question, car c'est le cheminement que j'ai moi-même suivi qui m'a donné envie d'écrire ce podcast et de le partager avec vous aujourd'hui. Avez-vous observé, vous aussi, ce switch insidieux qui est en train de s'opérer avec l'intelligence artificielle ? C'est... Illusions renforcées que l'on peut faire encore plus, encore mieux, toujours plus et toujours mieux je dirais, seul et sans personne, juste derrière un écran et avec différents outils d'intelligence artificielle. Produire plus, plus vite, être plus expert ou experte, rédiger plus vite, enchaîner les analyses, enchaîner les comptes rendus, les présentations, les documents. Mais à quel prix ? Lorsqu'on y réfléchit un instant, et que l'on fonctionne avec notre cerveau d'être humain, J'ai envie de dire que c'est au détriment de beaucoup de choses. Au détriment des analyses de fond, par exemple, des transitions humaines, de cette lenteur fertile dont nous avons besoin en tant qu'êtres humains pour passer d'un sujet à un autre, pour processer les choses, pour les digérer, en fait. De notre capacité à interpréter, à capter, surtout et avant tout, le non-verbal, les silences. les échos intérieurs, à créer le lien entre les points lorsqu'ils ne sont pas dans un schéma déjà identifié. Comme si nous n'étions pas déjà assez, tels que nous sommes, et qu'il nous faudrait être optimisés, produire plus, pour être à notre place, dignes, performants, compétentes. Je vous donne un exemple très personnel. Je déteste faire mes synthèses ou mes comptes-rendus de coaching avec les outils d'IA. Parce qu'ils lissent tout. Parce qu'ils manquent le silence qui précède la vérité. Parce qu'ils ignorent le mot dit à demi, celui que j'attrape entre deux respirations, entre deux souffles et qui pourtant contient tout. Pour les personnes que j'accompagne déjà, si vous m'écoutez, vous savez, je note énormément à la main des verbatims, des mots que je capte, des émotions, des tensions. Et pendant la session, en même temps que je vous écoute, je relis les points. Lorsque je fais cela, que ce soit en session ou post-session, parfois aussi, il y a des connexions qui s'activent en moi, des ressentis qui font jour, qui affinent une subtilité, une compréhension. Un point à creuser, un lien entre deux éléments a priori indépendants. Et ça, aujourd'hui, je le vois bien, l'IA ne le capte pas encore. Alors on pourrait en rester là, et mon objectif aujourd'hui n'est pas de faire l'apologie ou au contraire de diaboliser l'intelligence artificielle. Je l'utilise pour énormément de choses au quotidien. Cette technologie me rend bien des services. En plus, je pars vraiment du principe que nous sommes en train de vivre une révolution, comme l'apparition d'Internet il y a quelques décennies ou même de l'électricité à l'époque. À titre personnel, je préfère être dans cette révolution, l'apprivoiser et la comprendre, que sur le côté, à regarder passer les choses sans comprendre justement et me laisser dépasser. Le point aujourd'hui que j'aimerais plutôt évoquer avec vous, c'est l'impact de ce toujours plus nourri par ces nouvelles technologies. Je pense que vous me voyez arriver. Car à contrario de cet idéal d'optimisation, d'humain nouvellement outillé, nouvellement optimisé, à contrario en coaching, j'entends tous les jours « il faut que je gère ça seul, je suis payée pour » . Si je commence à déléguer, on va croire que je ne maîtrise pas. Je ne peux pas me permettre de montrer que j'ai du mal. Ce n'est pas possible. Je dois être un exemple, je dois tenir, quoi qu'il arrive. Et ces pensées sont des pensées poisons. Je le sais, en plus, je les ai expérimentées à titre personnel pendant très longtemps. J'ai longtemps été cette warrior, celle qui tenait, celle qui croyait que demander de l'aide, c'était avouer une faiblesse, que je n'étais pas à la hauteur ou pas assez compétente. Autrement dit, une impostrice en l'occurrence. J'ai longtemps cru que pleurer, c'était perdre, flancher, c'était échouer. Et encore aujourd'hui, comme je vous le disais, c'est un réflexe bien ancré. Cependant, avec le recul, cette posture de warrior que l'on trouve si noble et qui nous attire si fort, elle nous achève. Chaque jour à petit feu. Elle nous sape de l'intérieur et nous auto-sabote. Elle limite notre potentiel, notre rayon d'action. En prendre conscience, ce n'est pas devenir faible, c'est vraiment redevenir humain ou humaine. C'est devenir plus lucide, plus stratégique, plus performant et surtout plus innovant. Alors normalement, à ce niveau-là de l'épisode, votre rationalité prend le dessus et vous vous dites certainement, bien évidemment Stéphanie, alors pourquoi c'est si difficile de demander de l'aide ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, je suis sûre que si on prend l'exemple de juste cette journée ou juste cette semaine, Il y a plein de choses que vous avez préféré faire vous-même, parce que je dois faire par moi-même. Je me trompe ? Donc pourquoi c'est si difficile de demander l'aide ? Eh bien parce que cela vient heurter énormément de constructions mentales et émotionnelles historiques. Tout d'abord... Certainement que depuis l'enfance vous avez entendu des phrases du type « On débrouille toi tout seul, maintenant tu es grand » ou « grande » . Ne sois pas une pleurnicheuse, t'es une battante non ? Il y a un message implicite. derrière ces mots qui s'impriment en vous, qui s'impriment dans votre subconscient. Être forte, c'est être autonome. Et être autonome, c'est ne pas avoir besoin des autres. Un peu paradoxal, non ? Parce que si vous prenez cinq minutes pour y réfléchir, nous sommes des animaux sociaux. Certes, avec un degré plus ou moins prononcé pour la solitude et un besoin d'être dans cette solitude, mais nous sommes et restons des animaux sociaux par nature. Alors avec cette approche que l'on appelle autonomie, cette autonomie finit par devenir une forme d'isolement choisi, de noblesse, de supériorité, sans prendre conscience que c'est surtout une prison dorée dans laquelle on s'enferme soi-même avec le sourire, jusqu'au jour où on n'en a plus conscience et où ça craque. Dans les organisations aujourd'hui, ça se traduit souvent par ces leaders que l'on admire pour leur calme, leur maîtrise. Leur capacité à tout porter. Sauf que porter sans relâche, c'est aussi s'effondrer sans prévenir. Parce qu'on ne voit pas les choses arriver. Parce qu'il faut tenir. Parce que j'ai toujours tenu. Et que si je ne tiens pas, qu'est-ce qui va se passer ? Oui, malheureusement, un jour, sans prévenir, ça peut s'effondrer. Et il me semble que ces dernières décennies ont vu exploser les burn-out, les dépressions, l'anxiété et autres maux comme jamais. Il est donc difficile de croire Que ce schéma soit sans conséquences. Le résultat de tout ça, c'est que l'on confond autonomie, indépendance et isolement. Je vous partage une citation de Bernie Brown qui le rappelle, je le trouve, assez bien. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Mais en vérité, C'est notre plus grande mesure de courage. Nous sommes élevés dans l'idée que la vulnérabilité est une faiblesse. Hum, ça vous parle ? Et si on osait tester ce courage-là justement ? Celui de dire « je n'ai pas envie d'y arriver seule » . Peut-être que je pourrais, peu importe, mais je n'ai pas envie. Ça prend tout à coup un autre angle. Qu'en pensez-vous ? Le deuxième élément qui contribue à rendre si difficile et si noble cette posture de warrior reste toujours notre cerveau. Notre cerveau reste toujours et encore câblé pour fuir. Fuir l'inconfort, éviter l'incertitude, aller vers ce qui est rapide, prévisible et gratifiant. Même si cela n'est pas optimum pour lui ou pour le corps qu'il héberge. Même si cela n'est pas optimum, voire néfaste. Or, demander de l'aide ? C'est l'inverse. C'est tendre la main sans garantie. C'est oser l'inconnu. C'est parfois affronter ce regard des autres. C'est oser dire à soi-même et aux autres « je ne sais pas faire » ou « je n'y arriverai pas seule, justement » . C'est exposer une faiblesse. C'est exposer ce que l'on considère comme étant une défaillance. Entre le cerveau et l'ego qui complote, difficile de lâcher prise. Alors, cerveau et ego sabotent. Envoie des pensées comme « tu n'as pas besoin des autres » , « garde le contrôle » , « tu vas perdre du temps à expliquer » , « ça ne sert à rien, ça ira plus vite si tu le fais toi-même » . Et voilà comment insidieusement, on vous pousse, vous vous poussez vous-même, à préférer souffrir seul plutôt que de risquer une interaction humaine incertaine. Mais au pire, qu'est-ce qui se passe ? Ce mode de fonctionnement est confortable. Et c'est justement pour ça qu'il est... la plupart du temps privilégié ou en schéma automatique réflexe, parce qu'il est confortable et votre cerveau aime le confort. Le problème, c'est que c'est une impasse. Un autre élément qui vient aussi s'ajouter à ces deux premiers, c'est que l'entreprise, les organisations d'aujourd'hui, la société telle qu'elle est construite aujourd'hui, glorifient les héros silencieux. On promeut celui ou celle. qui tient la baraque. Pas celui ou celle qui dit, là c'est trop, là je fatigue. Et pourtant, est-ce que ce serait pas là que réside la force du vrai leadership justement ? Pas dans les grands discours, ni dans des postures inébranlables ou ces grands discours grandiloquents. Je vous parle souvent d'alignement, de poser ses limites, et bien je crois que c'est exactement ça. Une combinaison qui vient se nourrir, une combinaison gagnante, dans une phrase toute simple, presque chuchotée, J'ai besoin de vous. Dans un monde professionnel qui valorise l'autonomie à l'extrême. Dire cela, c'est poser un acte de rébellion. C'est faire autrement. C'est sortir du fantasme du leader infaillible pour devenir un leader réel, incarné, ancré. C'est celui ou celle qui sait que la performance durable ne se construit pas seule. Ce n'est pas une faiblesse. C'est une stratégie pour moi et puissante. Celle qui change la dynamique d'une équipe. C'est une dynamique qui inspire au lieu d'imposer. Qui permet, qui autorise, enfin aussi, de respirer. Et quand on respire, on n'est pas improductif. Quand on respire, on n'est pas dans le néant à ne rien faire. Je vous repartage une citation de Simon Sinek. Je suis à fond dans les citations en ce moment parce que j'analyse, je réanalyse certaines de mes lectures en ce moment pour vous proposer d'autres podcasts ou enrichir mes contenus. Donc je vous partage celle de Simon Sinek qui m'a beaucoup trotté dans la tête ces derniers temps. Le leadership, ce n'est pas être au sommet. C'est prendre soin de ceux qui sont en bas. Dit comme ça, ça peut être un peu étrange. Mais est-ce que ça ne serait pas aussi commencer par prendre soin de soi ? Car nous sommes aussi en bas. En tout cas, nous sommes forcément en bas vis-à-vis de quelqu'un d'autre. Et puis enfin, pourquoi est-ce que c'est si difficile ? Parce que derrière « je vais y arriver seule » , il y a la peur. La peur de déranger, la peur de paraître incompétente ou incompétente, la peur d'être redevable ou d'être jugée. Et ça, je suis certaine que rien qu'à l'écoute de ces quelques phrases, il y a quelque chose qui s'est manifesté en vous et certainement pas des plus agréables. Le problème de la peur, c'est qu'elle s'installe et qu'elle prend de l'ampleur, toujours plus. Et si vous l'écoutez trop longtemps, cette peur devient une prison dorée, qui est votre normalité, votre baseline, mais surtout isolée de nouveau dans cette prison dorée. Et cette solitude, elle ne fait pas que rétrécir votre potentiel. Elle vous étouffe à petit feu. Elle vous pousse à avancer en mode pilote automatique jusqu'à ce que votre corps crée stop, en enchaînant les tâches les unes après les autres, sans processer, sans digérer, sans en créer une valeur supplémentaire. Elle vous pousse jusqu'à ce que vos nuits soient blanches ou coupées d'insomnie, que vos décisions soient floues, ou que vous manquiez de lucidité, et que vos liens soient distendus. Je pense que vous l'aurez compris, un terreau idéal au burn-out. Parce que vous continuez à performer et vous ne voyez pas les choses arriver. Parce que vous souriez encore en réunion, mais à l'intérieur, vous vous usez, vous vous sapez et vous puisez dans vos réserves, sans prendre le temps de recharger vos batteries. Alors aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous inviter à vous poser ces questions. quelques questions pour faire un pas de côté autour de ce mythe de la warrior ou du warrior que vous avez certainement dû incarner ou glorifier ou admirer. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu que vous devez y arriver seul ? Pourquoi ? Prenez le temps d'écrire ce qui vous passe par la tête là maintenant tout de suite. Dans quel domaine de votre vie êtes-vous encore convaincu ? Que vous devez y arriver seul. Et pourquoi ? Quelles sont vos croyances derrière ces idées ? Que vous êtes plus forte, plus fort, moins dépendant, moins exposé peut-être. Qu'est-ce qui vous anime derrière ces idées, ces pensées ? Et à votre avis, qu'est-ce que cela vous coûte d'être cette warrior ? En énergie, en créativité, en relationnel. Qu'est-ce que cela vous coûte vraiment et vous empêche ? de réaliser ou d'être, d'incarner au quotidien. À quoi ça ressemblerait pour vous, justement, de ne plus être cette warrior sur tous les fronts ? Imaginez un instant que vous n'êtes plus cette warrior. À quoi cela pourrait ressembler ? Alors peut-être qu'au fond, il ne s'agit pas de devenir quelqu'un plus fort, mais de redevenir quelqu'un qui ne confond plus performance et sacrifice, quelqu'un qui comprend que la solidité ne vient pas que de l'isolement. mais de la reliance, si on peut dire, avec d'autres. Que la force n'est pas de tout faire tout seul, mais plutôt de choisir avec qui l'on a envie de traverser ces moments. Alors ce podcast, ce n'est pas une injonction de plus. C'est au contraire ce pas de côté, cette permission de lever la tête et de souffler. Et peut-être de vous dire, d'oser dire... là j'ai besoin d'aide là je n'ai pas envie de tenir toute seule et si vous repartiez d'ici avec cette phrase gravée quelque part en vous je ne suis pas moins capable parce que je demande au contraire je suis plus lucide plus humaine plus leader. Alors, je vous invite à en parler autour de vous, parce que ce mythe de la warrior, il ne tombera pas tout seul. Il tombera lorsqu'une, deux, dix, un, cent d'entre vous auront osé dire, j'en ai assez de faire semblant, j'en ai assez de vouloir essayer de rentrer dans des cases qui ne sont pas les miennes, j'ai envie de fonctionner autrement, de soutien, de clarté, de le faire à plusieurs, de le faire ensemble. Donc parlez-en autour de vous et partagez-moi vos réflexions ou expériences en commentaire. Je serai ravie de vous lire et d'y répondre. À la semaine prochaine, un immense merci d'avoir écouté cet épisode comme chaque semaine. Et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà assez. Vous êtes dirigeant, cadre ou entrepreneur et vous sentez que quelque chose doit bouger. Mais entre la charge, les doutes, les priorités, vous ne savez plus. par où commencer. C'est pour cela que j'ai créé Reset Express. 1h30, en tête à tête avec moi pour faire le tri, reprendre de la clarté, poser des actions qui ont du sens. Pas de blabla, de la stratégie, de l'alignement et du concret. En une session, on peut changer énormément de choses. Cette session, ce n'est pas une conversation bien-être, c'est une mise au point stratégique pour les têtes pensantes, les cœurs exigeants, les cerveaux qui tombent trop vite et les agendas trop chargés. pour partir avec une vision claire de vos priorités, une cartographie mentale allégée et un plan d'action pragmatique pour avancer dès maintenant. Vous retrouverez le lien en description de l'épisode parce que parfois, il suffit d'une heure trente avec la bonne personne, les bonnes questions, pour remettre toute une trajectoire sur les rails et se remettre en route. Psst ! Si cet épisode vous a plu, pouvez vous prendre 5 minutes pour noter et commenter cet épisode. Grâce à vos commentaires et avis, Lucette Schurman commence à être connue et j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. Merci.

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