Speaker #0Bienvenue chez Reset Your Mind, où vous écoutez le 58e épisode. Cette semaine, c'est un peu la canicule partout, c'est le mois de juin, tout le monde est dans le rush, tout le monde essaye de combiner à la fois les enjeux persos de Kermesse d'inscription pour l'année prochaine, pour préparer la rentrée scolaire avant même d'être parti en vacances, et bien évidemment les enjeux professionnels. La fin du premier semestre, les résultats... les capillais, préparer aussi la rentrée, voir déjà les budgets de l'année prochaine, c'est assez intense. J'avoue que de mon côté, au-delà de cette chaleur et de cette intensité au quotidien, je profite chaque matin pour aller courir tôt. Lorsque tout est encore calme, lorsqu'il y a un côté extrêmement paisible et privilégié de pouvoir observer la journée se démarrer, se lancer, Alors que... Tout le monde est encore un peu assoupi. C'est mon petit kiff du moment et je vous le partage. Accordez-vous dans ces moments de rush un kiff qui vous apaise et qui vous aide à tenir. Et pas juste une fois par semaine, mais un petit peu tous les jours. Cette semaine, ça m'a particulièrement été nécessaire parce que j'ai animé le challenge Reset Your Influence. Cinq jours qui ont été intenses, lucides et aussi bouleversants par moments. J'ai été très touchée. par les échanges des participants et des participantes, leur honnêteté, leur transparence sur ce qui les bloque et ce qui les empêche d'être alignés avec qui elles ont et qui ils ont envie d'être. Frappées par la justesse aussi, des réflexions, des avancées. Et je l'avoue, un peu frustrées aussi. Parce qu'il y a un fil rouge que je n'ai pas pu ignorer. Encore beaucoup, beaucoup, trop de personnes brillantes. s'autocensure. Vraiment, avant même d'oser y penser, avant même d'oser y réfléchir, on trouve déjà tout ce qui est difficile pour se mettre en action, tout ce qui est une raison valable, honnête, rationnelle, que ce n'est pas pour moi. Pourtant, j'avais dans ce challenge des profils solides, des cerveaux affûtés, des personnalités hyper engagées, et cette peur, cette peur de dire, de montrer, de prendre sa place, bloquait ce partage, bloquait cet échange, bloquait ce fonctionnement de travailler son influence et à quoi ça pouvait leur servir. Et si ça m'a autant remué, c'est parce que je connais cette peur. Je la connais de l'intérieur, je l'ai traversée et je continue à y travailler chaque jour. Certainement que ce podcast est un peu ma thérapie à moi de travailler mon influence en vous partageant. tous mes retours d'expérience, mes erreurs au quotidien. Cette peur, elle me rattrape aussi très fréquemment, surtout lorsque je me lance dans quelque chose de nouveau. Ces pensées bien polies, ces habitudes bien dressées, celles qui disent « mais qui es-tu ? » pour oser publier sur ce sujet, ou « mais qui es-tu ? » pour prendre contact avec telle personne. C'est vraiment too much Stéphane. Fais ton boulot, ça suffira. Ce que j'ai entendu le plus cette semaine, c'est aussi des phrases comme « cela ne se fait pas » . Je n'ai pas besoin de parler de moi. Mes résultats parleront d'eux-mêmes. J'ai peur que l'on pense que je me la raconte. Et ce grand classique de « non, je n'ai pas envie, je ne parle que si j'ai quelque chose d'intéressant à dire » . Sauf que, ici, il n'est pas question de parler à tort et à travers. Il n'est pas question de parler inutilement. Il est surtout question de ne pas se cacher. Car « pas envie » ou « pas prête » signifie un peu la même chose. Pas prête à quoi, au juste ? pas prêt à être visible, à prendre sa place, à exister pleinement au-delà des jugements que d'autres peuvent porter sur nous, au-delà des jugements que nous-mêmes nous pouvons porter sur les autres, la vérité est plus proche de celle-ci. Nous ne serons jamais vraiment prêts ou prêtes à être vus. Parce que la peur du regard de l'autre, elle ne disparaît jamais totalement. Parce que se montrer, ça déclenche une alarme. Parce qu'être entendu, nous met en position défensive. Parce qu'exister vraiment, par un gage, ça nous demande aussi de décider de ce qu'on a vraiment envie d'être. Et de sortir de cette position de victime qui subit, mais qui après tout, pas de sa faute, c'est pas elle qui a décidé. Le problème d'attendre, c'est que si nous attendons d'être prêtes, ou d'être prêtes, il est souvent déjà trop tard. La place est prise. La reconnaissance est accordée à nous. Alors aujourd'hui, j'ai envie que l'on parle de ça. De ce que ça coûte de rester invisible. De ce qui nous joue dans notre cerveau, dans notre culture, dans notre rapport au regard de l'autre. Et surtout, de comment on peut reprendre le pouvoir sans crier. Tant tricher, juste en choisissant de ne plus se taire, et de le faire à notre façon, avec nos valeurs, et d'être fière de porter nos valeurs. Si vous nous rejoignez pour la première fois, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla. Nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule en un instant. Parce que piloter sa vie, une carrière, une équipe ou un business, c'est faire face à l'inattendu au quotidien. C'est faire face à l'adaptation perpétuelle, au monde qui évolue très vite, aux collaborateurs, collaboratrices que vous accompagnez peut-être, ou à votre boss, à votre board, à vos actionnaires. Or, personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela. Pas plus que gérer nos pensées ou prendre soin de nous, alors que nous sommes notre source la plus précieuse. Et si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent et un vrai sparing partner, miroir pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous et attaquons ce nouvel épisode. Vous savez ce que j'ai vu justement cette semaine dans ce challenge ? J'ai vu des leaders reconnus en interne pour leur expertise, pour leur technicité, mais qui n'ont jamais osé. écrire un poste LinkedIn par exemple, ou faire une prise de parole, une table ronde. Des femmes qui dirigent des équipes entières, des départements, des business de A à Z, mais qui ont peur de dire « je » dans un mail, et se cachent derrière leur équipe. C'est un travail d'équipe. Des managers qui ne demandent pas de ressources supplémentaires ou de renforts, même ponctuels, de peur d'être jugés comme insuffisants. Et je les comprends, vraiment. Moi aussi, j'ai cru ça. Cela m'a rappelé d'ailleurs une phrase de Brooke Castillo, « Ce que tu n'oses pas dire, c'est ce qui te retient. » Parce que rester discret ou discrète, ce n'est pas neutre. Ce n'est jamais neutre. Rester silencieux, ce n'est jamais neutre. C'est un choix, un renoncement parfois. Et surtout, c'est le chemin tout tracé vers la frustration et vers la culpabilité. Parce qu'aujourd'hui, je le sais, penser qu'être silencieux Merci. et que notre travail suffira pour parler de nous, pour être connus à notre juste valeur, c'est une illusion. On peut être excellent, irréprochable, brillante, si on ne se rend pas visible. Notre parole n'a pas d'écho, n'a pas de poids, n'a pas de pouvoir. Et ce n'est pas une histoire d'égo ou de vantardise, c'est une histoire de présence, d'incarner. Parce que lorsque l'on est vu, on est sollicité. On est inclus dans les cercles de décision. On a le pouvoir de dire non. On peut aussi peser dans ces décisions et faire pencher la balance. On peut aussi arrêter de justifier son existence et notre légitimité. Vous savez ce qu'une de mes participantes a dit ? Avant de parler, je relis mes mails dix fois. J'ai peur qu'on pense que je sois trop agressive, incompétente ou juste trop directe. Trop. Ce mot-là, il revient tout le temps, finalement. Après le « pas assez » , « je ne suis pas assez » , j'entends énormément ce mot de « je suis trop directe, trop agressive, trop impatiente » . Et c'est ce qui nous bride. Car après tout, nous sommes toujours le trop ou le pas assez de quelqu'un, non ? On en fait toujours trop par rapport à d'autres, et jamais assez pour d'autres personnes. Quel est le juste milieu ? Est-ce que ce ne serait pas celui que vous décidez d'incarner ? Le vôtre, à vous, celui qui vous permet de vous nourrir, de vous redonner de l'énergie et d'être le ou la professionnel que vous avez envie d'être. Cependant... J'ai très envie aussi de noter que ce n'est pas une question de compétence ni d'intelligence. La reconnaissance ne tombe pas du ciel. Le cerveau, lui, n'est pas prêt pour ça. Il n'a pas été conçu pour ça. C'est certainement ce qui rend encore le sujet le plus insidieux. On peut avoir un bac plus 12, manager 200 personnes, 2000 personnes, gérer des millions d'euros, et malgré tout être bloqué avec l'idée d'oser digne, ou ne serait-ce qu'oser penser. Je suis fière de ce que j'ai fait, de ce que j'ai accompli. À quand remonte la dernière fois où vous vous êtes dit « Hum, je suis fière de moi » . C'est normal, notre cerveau est programmé pour éviter le rejet, pour éviter le regard des autres, le conflit, le risque d'exclusion, parce que pour lui c'est l'insécurité totale. Notre cerveau traite l'exclusion sociale, l'exclusion du groupe comme une menace physique. Sauf que parler de soi, c'est s'exposer toute. Et tous les participants cette semaine me l'ont dit. Prendre la parole, c'est s'exposer. Ce mot est revenu à de nombreuses reprises. Parler de soi, c'est s'exposer. C'est donc se mettre en danger. Mais qui a envie de se mettre en danger volontairement ? Dans notre monde aussi anxiogène, soit-il actuellement, se rendre visible, c'est donc une alerte rouge pour notre cerveau. Seulement, si nous vivons dans un monde où notre cerveau est en sur-sollicitation perpétuelle, je pense que vous serez assez d'accord avec moi qu'on n'a pas eu une minute de répit, et que le pire, c'est qu'on est tellement habitué maintenant à être sur-sollicité que dès qu'on a quelques minutes de pause, de rien, on sort notre... de téléphone immédiatement pour checker si tout va bien, si on n'a pas une notification en retard. Ça vous parle ? Résultat de tout ça, de cette surexposition, de cet état d'hypervigilance perpétuelle, notre cerveau cherche le confort, le connu, et quelque part l'inaction, aussi paradoxale soit-il. Il recherche ce profil bas pour se rassurer. Donc même lorsque l'on sait que l'on devrait prendre la parole, notre cerveau, lui, il appuie sur les freins. Pas simple d'avancer en appuyant en même temps sur l'accélérateur et le frein. Pourtant, c'est exactement ce qui se passe en nous, quand on a ce genre de situation à gérer. Je suis sûre que vous avez l'image qui vous vient à l'esprit. Fumée, bruit, échauffement, plastique fondu, et tout ce que vous voulez, odeurs désagréables. Je vous laisse continuer. Tout ça contribue à alimenter votre procrastination, à vous laisser sur le banc de touche. On sait que cette difficulté à se mettre en action, Elle revient ensuite comme un boomerang de culpabilité. Parce que l'on n'a pas fait, on n'a pas dit ce que l'on aurait dû, ce que l'on aurait pu. Et qui fait que l'on attendra demain pour publier ce poste. Que l'on garde les idées pour soi en réunion. Que l'on n'ose pas dire non, je ne suis pas d'accord. Ou je pense qu'on pourrait faire autrement. Pas par manque d'envie, pas par manque de courage. Mais parce que notre système nerveux n'a pas été mis à jeu. Il est resté... freeze avec l'accumulation d'hypersollicitations. L'une des participantes m'a aussi dit à un moment « Mais moi, je préfère qu'on me reconnaisse naturellement. Je ne veux pas forcer, je ne veux pas. C'est noble et c'est comme ça que beaucoup ont été éduqués. En tout cas sur ma génération. Mais c'est une illusion. C'est une illusion, ce n'est plus d'actualité. Dans un monde où tout le monde parle, le silence est devenu une forme d'effacement. Et puis soyons honnêtes, lorsque l'on ne prend pas la parole, quelqu'un d'autre le fera à notre place. Lorsque l'on ne raconte pas ou l'on ne met pas en avant nos résultats ou ceux de nos équipes, ils s'illuent, ils s'évanouissent aussi vite qu'ils sont atteints. Lorsque l'on reste humble pour être poli, pour être bien élevé, on se rend invisible. Et cette valeur invisible finit toujours par s'éteindre. Pas parce qu'elle est mauvaise, mais parce qu'elle n'a pas été. Partagez, diffusez, oui, répétez, oui, répétez, parce qu'une seule fois suffira. Pourquoi c'est si difficile pour notre cerveau ? Parce qu'il est resté au Moyen-Âge. Honnêtement, c'est la seule image qui me vient à l'esprit quand j'enregistre ce podcast. Le monde a changé, mais pas nos réflexes, pas notre cerveau reptilien. Il y a 30 ans, peut-être encore que les résultats parlaient d'eux-mêmes, et éventuellement. On faisait carrière à l'ancienneté, dans des structures plus stables, plus verticales, pourquoi pas ? Et encore. Aujourd'hui, tout le monde parle, tout le monde produit, tout le monde diffuse, et notre société encourage toujours plus, toujours plus. Je ne suis pas en train de promouvoir cette société d'ultra-consommation, d'ultra-diffusion. Attention, mon point n'est pas là. Mais une chose est certaine, c'est que si vous n'acceptez pas de louer selon les règles en place, forcément que vous resterez sur le côté. Et ces règles, si elles sont aujourd'hui dictées d'une certaine manière, il ne tient aussi qu'à vous de vous les approprier. Vous n'êtes pas obligé de suivre aveuglément ce qui se fait. Mais une chose est certaine, c'est que dans notre société d'ultra-rapidité, d'ultra-instantanéité, si on ne raconte pas notre histoire, d'autres la raconteront à notre place. Si on ne dit pas ce que l'on porte comme effort, comme projet, comme sujet, Si l'on n'est pas notre premier supporteur, supportrice, personne ne le fera à notre place. Et on restera cantonné à ce que l'on fait actuellement. Parce que humainement, tout simplement, c'est plus facile pour tout le monde. Pour vous, pour votre boss, de vous maîtriser votre scope, vous maîtriser ce que vous faites, c'est cool, les résultats sont là. Pourquoi faire bouger ? Pourquoi faire des vagues ? Le monde a changé, et la seule façon de garder son pouvoir, c'était d'incarner sa différence, son unicité. Pas en criant plus fort, pas en multipliant les prises de parole et en étant sur tous les fronts, sur tous les sujets, à occuper la place. Mais en parlant plus juste, en... vous autorisant à parler à votre façon. Et là encore, j'ai cette phrase, cette fois-ci de Simon Sinek qui me vient à l'esprit, les gens ne vous suivent pas pour ce que vous faites, ils vous suivent pour pourquoi vous le faites. Et ça, c'est ce qui transparaît à travers vos prises de parole, à travers votre influence. Qu'elle soit prise de parole en physique, dans des événements, dans des tables rondes, dans des réunions, en interne, dans l'entreprise, à la... Pause Café ou sur les réseaux sociaux. Ils vous suivent pour pourquoi vous le faites. Et votre marque personnelle, votre influence, c'est ça, c'est votre pourquoi. Votre façon de faire passer un message, de défendre une valeur, d'inspirer autour de soi au-delà de votre expertise technique pure et dure. Ce n'est pas un costume, c'est une empreinte. C'est ce que vous laissez dans votre sillage quand vous sortez de la salle. Et ce n'est clairement pas une question d'intelligence non plus. D'ailleurs, Plus on est intelligent, plus on est doué pour s'auto-saboter avec des raisons hyper logiques et tout ce qu'il y a de plus rationnel pour ne pas le faire, pour ne pas oser, pour ne pas sortir, pour ne pas sortir du lot, pour ne pas sortir du cadre. Le cerveau est programmé pour éviter le rejet. Il associe le regard des autres à un enjeu vital. Notre cerveau ne fait pas la différence entre être jugé en réunion et être jeté hors du groupe des chasseurs-cueilleurs dans la savane il y a des milliers d'années. Donc résultat. On active les mêmes circuits de stress et on se tait. Sauf que le stress, ce n'est pas que dans la tête. Il se passe des choses dans votre corps qui viennent alimenter et vous bloquer encore plus. Alors, jetez cette culpabilité aux sorties. Et n'oublions pas non plus que nous sommes conditionnés, depuis notre plus tendre enfance, à lever la main pour avoir l'autorisation de parler, à corréler notre valeur personnelle en fonction des notes qui nous sont accordées. Aussi bien à l'école qu'en entreprise. On s'est habitué à attendre une validation extérieure. Non tant que l'on n'a pas immédiatement un like, un merci, ou une promotion, ou un entretien annuel bien noté, notre cerveau nous dit « Bah, tu vois bien, ça sert à rien, tous ces efforts pour rien. » Oui, le foutu pour foutu, c'est une pensée poison à éliminer de votre vocabulaire. J'aimerais maintenant parler influence et ego. L'influence n'est pas un ego trip, c'est un levier. Travailler son influence, c'est pas jouer un rôle. C'est pas non plus se suradapter pour plaire à tout le monde. c'est pas non plus faire le show ou devenir une caricature de soi-même non, travailler l'influence pour moi c'est vraiment tout l'inverse c'est retrouver un espace où on n'a plus besoin de cocher toutes les cases pour prendre la parole où on n'a plus besoin d'attendre une légitimité tamponnée par quelqu'un d'autre à l'extérieur de soi où on peut être entendu sans s'excuser d'être là. Et tu sais ce que j'ai vu, vraiment vu cette semaine par le challenge ? J'ai vu des réflexions des mindsets se transformer Pendant la masterclass, j'ai vu des visages aussi, des yeux briller un peu différemment, des sourires en coin, des épaules qui se redressent, des silences remplis de déclics. J'ai vu des jeux se réactiver, des personnes qui, pour la première fois depuis longtemps, on faisait dire ce qu'elles pensaient vraiment, sans tourner autour, car ce n'est pas cette rigogiste de dire ça. Elles ont arrêté de parler comme dans des PowerPoints et elles ont commencé à parler comme des personnes, comme des êtres. humain. Et ce qui m'a bouleversée aussi à un moment ça a été d'entendre en fait je peux le faire à ma manière oui vous sentez ce que veut dire cette phrase ce que porte cette phrase je peux le faire à ma manière et oui nous ne sommes pas obligés de suivre des codes qui ne sont pas designés pour nous c'est ça la permission c'est la sortie du costume que l'on a imposé et que ou que l'on sait auto imposé aussi les deux souvent vont de pair c'est l'abandon de ce vieux modèle de leader comme il faut. Pour une version plus alignée, plus vivante, plus encadrée. Oui, c'est ça la vraie influence. Pas une posture, pas une façade, c'est une présence. Une présence qui ne cherche pas à impressionner, mais à connecter. Parce que ce soit à travers les réseaux sociaux, les prises de parole, ce que l'on cherche avant tout, C'est à connecter aux autres, à échanger, à se nourrir, à continuer d'évoluer, à continuer d'enrichir ses skills, ses compétences et nourrir son cerveau tout simplement. C'est une présence qui ne cherche pas à dominer mais à inspirer plutôt. Une présence qui ne cherche pas à performer mais à incarner. Faire l'influence, ce n'est pas un objectif défini, clair et précis. Faire l'influence, c'est incarner. Et on n'a pas besoin de tout maîtriser pour cela. Vous n'avez pas besoin d'être parfaite, parfaite, et que toutes les cases soient cochées. Vous avez juste besoin d'oser être vous, pleinement, à ce moment-là. Et là, je ne veux pas vous dire d'aller parler de votre vie perso si vous n'en avez pas envie, ce n'est pas du tout l'enjeu. Mais si vous écoutez ce podcast, vous êtes suffisamment pro, et peut-être même bien trop pro et trop loyal, à tel point que ça vous empêche d'oser justement parler de sujets qui ne sont pas. vos sujets d'expertise quotidiens. Sauf que vous êtes plus que votre titre. Vous êtes plus que votre poste actuel. Vous avez des valeurs, vous avez des choses qui vous touchent, des associations que vous aimeriez soutenir. Travailler sans influence, c'est ça aussi. Et c'est ça aussi qui vous permettra de vous connecter, que ce soit en interne ou en externe dans votre industrie, à des personnes qui partagent ces valeurs avec vous. Et croyez-moi, vous êtes déjà bien massé comme ça. Je sais que ce n'est pas confortable du tout au début. C'est même un peu bancal parfois. Mais c'est réel, c'est vivant, c'est imparfait. Et tant mieux. Dans notre monde de perfection inusoire, que préférez-vous incarner ou contribuer à incarner ? Personnellement, j'ai choisi. Cette imperfection, cette évolution itérative que je partage avec vous ici ou dans mes accompagnements. Vous le voyez à travers mes posts, parfois il y a des fautes, parfois ils sont imparfaits. Ils pourraient être plus travaillés, même dans ces podcasts, par moments j'aimerais encore parler de plus de choses. Mais je suis avec vous, je suis comme vous. Je suis en haut. une amélioration constante et itérative. Parce que c'est cela la vraie vie. Et c'est ce réel-là qui attire, qui rassemble et qui laisse une trace. Parce que l'influence la vraie, c'est pas forcément ce que l'on montre. C'est ce que l'on n'autorise aussi les autres à montrer, en osant être un peu plus soi-même. Je te partage une anecdote, juste avant de conclure. Une anecdote de cette semaine. Une participante du challenge m'a écrit « Je relis chaque mail dix fois avant de l'envoyer. Je vérifie la ponctuation, le ton, les tournures. » Et je lui ai demandé, forcément, puisque ça la bloquait et qu'elle y passait beaucoup de temps et que c'était très chronophage, je lui ai demandé « Mais qu'est-ce que tu cherches au juste ? À informer ? » Faire transiter une information, une prise de position ou être aimée ? Elle m'a envoyé un smiley avec un grand sourire, elle m'a dit les deux. Mais surtout, je veux qu'on me trouve légitime. Et c'est là le cœur du sujet. La peur de prendre la parole est souvent une peur aussi de ne pas être assez légitime, de ne pas être assez expert. Pour moi, la vulnérabilité d'y aller, même si on ne se sent pas pleinement légitime, La vulnérabilité n'est pas une faiblesse, c'est notre mesure la plus précise de courage, au contraire. Et ça c'est Bernie Brown qui le promeut et qui le pousse depuis des années maintenant. Accepter ses failles, ses vulnérabilités, c'est un acte de courage bien plus important. Parce que c'est aussi ce qui permet aux autres de se connecter à vous, c'est ces failles où on peut s'accrocher. avec vous, dans lesquels on se reconnaît. Parler, ce n'est pas se la raconter, se vanter, se mettre en avant ou marcher sur les autres. J'ai eu aussi ces mots-là. C'est avoir le courage de se montrer tel que nous sommes, avec nos imperfections, mais présente. Pour conclure, j'aimerais vraiment que vous gardiez en tête que l'on ne travaille pas son influence pour briller. On travaille son influence, sa marque personnelle pour respirer aussi. Parce que ça vous facilite la vie, ça facilite les choses, les échanges, les connexions, bien plus que l'on peut l'imaginer. Et souvent, ce que l'on n'ose pas dire, c'est que l'on porte de plus précieux en nous. Et ce silence-là, il n'est jamais neuf. Il agit contre vous, il creuse, il abîme. Il est à double tranchant. Parce que vous laissez la place pour les autres. Et en plus, pour vous, il crée de la frustration, la distance. et parfois même une forme de lassitude interne. Ce n'est pas une question uniquement de visibilité sur LinkedIn, en interne, dans votre entreprise. Ce n'est pas une stratégie de personal branding à tout prix. C'est une question d'oxygène. Parce qu'on ne travaille pas son influence pour l'air. On ne la travaille pas non plus pour briller. On la travaille pour respirer, pour arrêter de se contenir, de s'étouffer, de jouer petit, pour ne plus devoir... Trouvez toujours plus en silence et attendre que quelqu'un, quelque part, le remarque. Remarque ton travail, remarque ta valeur pendant que vous, vous êtes en apnée, jour après jour. Travailler sa marque personnelle, son influence, c'est respirer. à nouveau, c'est s'autoriser à respirer à nouveau, pour créer un espace dans lequel vous pouvez simplement être vous tel que vous êtes. Et ce faisant, lorsque vous vous autorisez, vous, à être ainsi, à vous montrer avec vos imperfections, vos doutes et vos questions, vous autorisez l'autre aussi à être dans le questionnement et dans les doutes. Et quand vous êtes dans cette posture-là, vous n'êtes plus en train de vous battre pour de l'ego, justement à savoir qui a raison et qui a tort. Vous êtes dans la construction, vous êtes dans l'échange. Parce qu'une personne qui ose, ça ouvre la voie à dix autres. Et ça, on ne s'en rend pas forcément. Et pour moi, c'est ça la vraie influence. C'est celle qui transforme sans imposer. C'est celle qui inspire sans se travestir. Alors aujourd'hui, je vais vous laisser sur ces quelques questions qui j'espère vont vous aider à passer le cap, ou en tout cas à reprogrammer votre cerveau. Et si votre immunité était devenue une excuse bien habillée ? pour ne plus prendre de risques ? Et si votre humilité était devenue une excuse bien habillée pour ne plus prendre de risques ? Ma deuxième question, à force d'attendre d'être prête, combien d'opportunités avez-vous déjà laissé passer sans même les voir ? Posez-vous vraiment, prête, pourquoi ? Pour te plaire ? Pour ne plus être critiquée ? Pour être parfaite ou parfaite ? Et pendant ce temps-là, qu'est-ce qui s'est passé ? Les autres ont continué d'avancer ? Troisième question, si vous étiez votre propre manager, est-ce que vous vous recommanderiez pour un poste à haute visibilité, pour le poste d'après ? Ou est-ce que vous vous diriez, elle est trop discrète, ou il est trop discret ? Si vous voulez être reconnu, que l'on vous choisisse, que l'on vous fasse confiance, quelle image avez-vous envie de projeter réellement, versus quelle est l'image que vous projetez aujourd'hui ? Et si vous sentez que cet épisode a résonné en vous, si vous vous êtes reconnus dans ces effrains, ces non-dits, ces hésitations, alors ne laissez pas cette prise de conscience retomber. J'ai rassemblé l'intégralité du Challenge Research Human, les audios quotidiens, la vidéo de la masterclass finale et les workbooks avec les différents exercices, dans une mini-formation. Pour y accéder, il vous suffit de cliquer dans les liens de l'épisode et vous aurez accès à un espace où vous pourrez accéder à ce contenu. Parce que l'influence, c'est pas un trait de... personnalité, c'est une compétence et ça se travaille. Et croyez-moi, le moment idéal pour commencer à exister pleinement, c'est maintenant. N'oubliez pas qu'il reste quelques créneaux de disponibles pour Reset Express. Si vous êtes dirigeant, cadre ou entrepreneur et que vous sentez que quelque chose doit bouger, mais qu'entre la charge, les doutes, la priorité, vous savez plus trop par où commencer, c'est pour cela que j'écris Reset Express. 1h30 en tête à tête avec moi pour faire le tri, pour reprendre de la clarté et poser des actions qui ont du sens. Pas de blabla, de la stratégie, de l'alignement et du concret. En une session, on peut déjà changer beaucoup de choses. Vous repartez avec une vision claire de vos priorités, une cartographie mentale allégée et un plan d'action pragmatique pour vous mettre en action. Parce que parfois, effectivement, il suffit d'1h30 avec la bonne personne pour... redistribuer les cartes et remettre une trajectoire sur les mains. Merci mille fois d'avoir écouté cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Si vous avez cinq minutes, prenez-les pour noter ou commenter cet épisode, grâce à vos avis, où le Sature Mind commence à être connu. Et j'avoue que j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. À très vite !