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#12- La DMLA avec Dr Séguy cover
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Rétines & pupilles

#12- La DMLA avec Dr Séguy

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16min |28/04/2025
Play
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#12- La DMLA avec Dr Séguy

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16min |28/04/2025
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Description

Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Il s’agit d’une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans, et dont les risques augmentent avec l’âge.

Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Séguy, qui est ophtalmologiste, spécialisée notamment dans la rétine médicale et dans la chirurgie vitro-rétinienne.

Dans cet EP, le Dr Séguy nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des actuels traitements. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif.

Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Séguy. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétine et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Il s'agit d'une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans et dont les risques augmentent avec l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé notamment dans la rétine médicale. et dans la chirurgie vitro-rétinienne. Dans cet épisode, le Dr Segui nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des traitements actuels. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif. Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Segui. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Rétine et Pupilles. Aujourd'hui, nous allons aborder le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le docteur Camille Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé dans la rétine médicale, la chirurgie vitro-rétinienne, la chirurgie de la cataracte et l'oncologie. Le docteur Segui exerce aujourd'hui au Centre Rétine Gallien à Bordeaux. Bonjour docteur Segui.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors, avant de rentrer dans le détail de... votre expertise, est-ce que vous pourriez vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, merci beaucoup pour l'invitation. Comme vous avez commencé à le dire, je suis ophtalmologiste spécialisée en pathologie de la rétine et du vitré, que ce soit sur le plan médical ou chirurgical, mais aussi en chirurgie de cataracte et en oncologie. J'exerce en libéral au sein d'une équipe de 11 ophtalmologistes. On a tous nos domaines de compétences, ce qui nous permet de couvrir... toutes les spécialités de l'ophtalmologie, de la pédiatrie, de la pathologie des paupières, de la pathologie de la surface, de la rétine et du vitré, comme je fais. Notre cabinet principal est en centre-ville de Bordeaux, dans l'hypercentre. Mais nous avons aussi des cabinets secondaires dans des villes plus périphériques, ce qui nous permet de nous rapprocher de patients soit plus âgés, soit peu ou pas mobilisables.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que vous pourriez nous dire pourquoi vous avez choisi de devenir ophtalmologiste ? Est-ce que c'était une vocation ou un choix de raison ?

  • Speaker #1

    Alors au début... Je savais assez vite que je voulais faire chirurgie. Quand on passe l'internat, on doit d'une part choisir notre ville d'affectation, mais aussi de faire médecine ou chirurgie. Et après, au sein de ces deux groupes, on choisit plus précisément notre spécialité. Je voulais plutôt au départ faire une spécialité quasiment exclusivement chirurgicale, comme l'orthopédie ou la neurochirurgie. Et puis, je me suis assez vite rendue compte qu'un mix comme l'ophtalmo, avec du médical et du chirurgical, me correspondait plus. Voilà, ça se fait en fait progressivement. Ce choix, c'est de passer dans des stages, probablement des rencontres aussi avec certains médecins ou certains chefs de service. Donc, j'avais voulu faire chirurgie, mais ça s'est fait après progressivement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait vous lever chaque matin ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va paraître très stéréotypé, mais c'est vraiment soigner les patients. c'est plus les accompagner, les aider à cheminer avec la maladie. On va le voir avec l'ADMLA, on ne peut pas forcément les traiter au sens propre du terme, mais les accompagner, les faire cheminer avec leur maladie et qu'ils puissent avancer avec.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc le sujet de cet épisode, vous l'avez dit aussi, c'est l'ADMLA. Est-ce que déjà vous pourriez nous expliquer, nous définir ce qu'est l'ADMLA ?

  • Speaker #1

    Donc l'ADMLA, c'est la dégénérescence maculaire liée à l'âge. C'est une pathologie qui touche le centre de la rétine, qu'on appelle la macula, qui est une toute petite zone, mais qui est une zone très importante puisqu'elle gère la vision centrale, mais aussi la vision des détails, des couleurs. Donc c'est cette Ausha qui nous permet de lire, d'écrire, de reconnaître des objets. C'est une pathologie qui arrive avec l'âge, et on va le voir après, mais il y a différentes formes de la maladie. C'est une des principales causes de handicap visuel, même dans nos pays développés. C'est une pathologie qui est assez courante et qui est de plus en plus fréquente.

  • Speaker #0

    Vous venez de le dire, c'est une maladie qui apparaît avec l'âge. Quel est justement le profil des personnes qui vont être touchées par cette maladie ?

  • Speaker #1

    On l'a dit, c'est l'âge. Par définition, elle touche les patients de plus de 50 ans. Et plus on avance dans l'âge, plus le risque augmente. On sait maintenant qu'il y a des formes familiales de la maladie, puisqu'il y a une atteinte génétique qui est connue, qu'on commence à de mieux en mieux connaître. Et puis les patients fumeurs ont un risque bien plus élevé de développer la maladie. Donc c'est l'âge, le côté génétique, le tabac et également l'alimentation.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça c'est au niveau des symptômes. En termes de chiffres, justement, sur la répartition de la maladie, vous auriez des éléments à nous fournir ?

  • Speaker #1

    Alors, ça augmente avec l'âge. Donc, si on prend toute forme confondue et tout âge confondu, en France, ça touche à peu près 8% des patients. Mais au niveau des incidences, après, on est sur une incidence qui n'est pas très importante chez les patients avant 60 ans. C'est à peu près 0,3 pour 1 000 habitants. Et puis, ça augmente progressivement. À plus de 80 ans, on peut aller jusqu'à 25 à 30% des patients qui peuvent être atteints.

  • Speaker #0

    Vous venez d'évoquer le profil des personnes qui sont touchées par la DMLA. Est-ce que vous pourriez maintenant nous parler des symptômes ?

  • Speaker #1

    Les symptômes principaux, on a ce qu'on appelle l'apparition d'un scotome central. Le scotome central, c'est la vision d'une tâche noire ou grisâtre au centre de la vision, qui empêche de reconnaître un visage, de lire, d'écrire convenablement. On a aussi l'apparition de métamorphopsies. La métamorphopsie, c'est la vision déformée, ondulée, de voir les lignes droites qui ondulent, qui font des vagues ou qui même parfois se chevauchent et se dédoublent. Certains patients décrivent aussi l'impression de voir grisâtre, flou, mais grisâtre avec une perte de l'intensité des couleurs. Ce sont les symptômes principaux qui doivent amener les patients qui le ressentent à consulter rapidement. Il n'y a pas forcément une atteinte de DMLA, mais il y a une atteinte en tout cas de la macula. Il faut l'explorer assez rapidement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il existe différentes formes de cette maladie ? Est-ce que vous pourriez aussi nous expliquer un petit peu les mécanismes ? Comment ça se déclenche ? Comment ça apparaît ? Comment ça s'aggrave en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grandes formes de la maladie. Il y a la DMLA sèche ou atrophique et la DMLA humide ou néovasculaire. La DMLA sèche est la forme la plus courante. On observe un amincissement, une destruction progressive des cellules qui composent la macula. Alors que l'ADM est là, humide ou néovasculaire, il y a la formation de dessos sanguins anormaux qui poussent, qui prolifèrent, qui se développent sous la rétine et qui viennent progressivement la détruire. On n'a pas forcément la même forme aux deux yeux. On peut avoir une forme humide sur un œil, sèche, atrophique sur l'autre. Il peut y avoir aussi un passage de l'une à l'autre. Quand on est en forme sèche, on peut à tout moment passer en forme humide et vice-versa.

  • Speaker #0

    La grande question, je pense que vous l'avez un peu évoquée, mais on va peut-être rentrer dans le détail, c'est est-ce qu'on peut guérir de cette maladie ? Et sinon, comment on peut la traiter ou atténuer ses effets ?

  • Speaker #1

    L'ADM est là, je vais commencer par la forme pour laquelle on est le moins efficace, la forme sèche ou atrophique. Actuellement, il n'y a pas de traitement. Aux États-Unis, il commence à y avoir certains traitements qui visent à freiner l'évolution de la maladie. Mais le coût, l'efficacité et l'intérêt pour le patient sont encore largement débattus. En tout cas, en Europe, c'est vite dit comme en Europe, l'AMM n'est probablement pas à moyen terme. Donc, on essaie uniquement dans ces formes-là d'agir sur les facteurs de risque. C'est arrêter, limiter le tabac, améliorer l'alimentation. Les compléments alimentaires ont fait leur preuve aussi d'efficacité. En revanche, pour la forme néovasculaire humide, on a un traitement efficace. depuis pas tout à fait 20 ans. Alors quand je dis traitement, traitement qui vise à bloquer, à en tout cas ralentir l'évolution de la maladie. C'est-à-dire qu'on ne revient pas à des situations antérieures. On ne peut pas ensuite se sevrer du médicament. C'est-à-dire que le traitement fonctionne, mais il faut le répéter à vie ensuite, en tout cas avec les traitements, les molécules actuelles. Il faut aussi penser à tout ce qui est système optique et aide optique. Il peut aider les patients. un swap. Donc, on a essayé de stabiliser le plus possible, de ralentir la maladie. Il y a quand même toutes les solutions d'optique, de loupe, de téléagrandisseur, de filtre sur les verres qui peuvent quand même donner beaucoup de confort aux patients pour leur activité de lecture, d'écriture, de couture, etc.

  • Speaker #0

    Et la régularité des traitements ? Justement, vous disiez que les patients doivent les prendre à vie. Quelle est la régularité des différents traitements ?

  • Speaker #1

    Donc, les injections, il y a un peu trois phases. la première c'est la phase de On appelle d'induction ou d'attaque. On fait des injections tous les mois, habituellement pendant au moins trois mois, jusqu'à la stabilisation de la maladie le plus possible. Ensuite, on est dans une phase de consolidation, c'est-à-dire qu'on va augmenter progressivement l'intervalle entre les injections. C'est-à-dire qu'on va essayer de trouver l'intervalle le plus long pour que le patient ne récidive pas. dépendant en fonction des patients. Il y a des patients qui peuvent tenir jusqu'à 4 mois sans injection et puis d'autres, malheureusement, tous les mois, il faut refaire l'injection. Une fois qu'on a trouvé cet intervalle, qui peut fluctuer un peu de temps en temps, mais globalement qui reste souvent le même pour un patient donné. On reste en traitement d'entretien. On continue ce traitement à vie. Par exemple, si il est récidive tous les quatre mois, on fait trois injections par an en entretien pour éviter, limiter la récidive et freiner la baisse de vision.

  • Speaker #0

    D'accord, donc quand le patient, vous disiez, il y en a qui ont besoin de recevoir une injection tous les mois et d'autres tous les quatre mois, le point de décision, c'est leur baisse de vision et leur gêne pour voir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, non, maintenant, on a beaucoup, beaucoup d'examens complémentaires. En ophtalmologie, on est très aidé par l'imagerie, donc les photos, l'équivalent de scanner ou d'échographie de l'œil. Et en fait, on se base essentiellement sur ça, donc sur l'acuité visuelle et ressentie, bien sûr, mais ce qui prime, c'est surtout l'aspect sur les examens cliniques. On arrive à voir si le vaisseau sanguin anormal dont je parlais tout à l'heure est actif ou inactif. On a des éléments directs et indirects d'imagerie. qui nous font dire si la maladie est active. Donc si elle est active, on a tendance à resserrer ou à garder un intervalle court, parfois même le réduire d'une fois sur l'autre si on n'est pas suffisamment contrôlé. Si par contre la maladie est contrôlée à l'imagerie, on peut augmenter l'intervalle ou rester sur un intervalle long qu'on avait réussi déjà à obtenir. Donc c'est vraiment basé sur les examens complémentaires sur l'imagerie.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces injections qui permettent d'accompagner les patients qui sont affectés par une forme humide de DMLA, Est-ce qu'il y a des effets indésirables ou même des risques ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a les deux. Ils sont très limités maintenant. L'effet, on va dire, indésirable principal que rapportent les patients, c'est lié à la bétadine, c'est le désinfectant qu'on met avant l'injection, qui, pas chez tous les patients, mais chez la plupart quand même, entraîne une irritation de la surface oculaire et des paupières. Donc, globalement, pendant quelques heures, à 12 à 24 heures maximum après l'injection, les portions on a ont l'œil rouge, qui gratte, qui pique, qui brûle, qui larmoie. Donc on arrive assez facilement à le soulager avec des collires. On appelle des larmes artificielles qui le soulagent, mais c'est vraiment les effets secondaires principaux à rapporter. Par contre, les risques de pathologies plus sévères, c'est l'infection, c'est l'endophthanie, même si on prend toutes les précautions nécessaires, c'est très rare, mais il faut être assez sévère pour la vision. Et le décollement de rétine. Donc que ce soit l'infection ou le décollement de rétine, on a des moyens de le traiter, mais le patient ne récupère pas. systématiquement l'acute individuelle avant un de ces deux événements secondaires. Donc c'est peu fréquent, on arrive à bien le maîtriser mais c'est sûr que c'est les deux éléments importants à contrôler.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Dr Segui pour ce partage et pour cet échange. Alors, nous avons l'habitude de le faire à chaque épisode, on va essayer de faire une petite synthèse de ce que vous venez de nous partager. Donc la DMLA, c'est une maladie dégénérative de la partie centrale de la rétine qui concerne les personnes de plus de 50 ans. Il existe deux formes de DMLA, la DMLA sèche qui est la plus répandue et ensuite la forme humide de la DMLA. En termes de symptômes, vous l'avez évoqué, on peut avoir une vision floue ou déformée, une difficulté à reconnaître les objets et les visages, des taches sombres qui peuvent apparaître également au centre de la vision. ou alors une perception atténuée des couleurs avec une intensité moindre et des couleurs qui sont perçues de façon un peu grisâtre. Aujourd'hui, il n'existe pas de traitement pour guérir la DMLA, mais ce sont plutôt des thérapies qui vont permettre de ralentir son évolution, essentiellement pour les formes humides. Pour les formes humides, on a recours aux injections intraoculaires. En ce qui concerne la DMLA sèche, On n'a pas de traitement spécifique, mais il y a par exemple les compléments alimentaires qui peuvent aider et qui ont de leur côté prouvé leur efficacité. Concernant les facteurs qui permettent de prévenir l'apparition de la maladie, on l'a évoqué, il y a une bonne alimentation, mais de façon plus globale, une bonne hygiène de vie. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'innovations et de recherches qui sont effectuées dans le domaine de la DMLA, notamment des nouveaux traitements qui vont... ralentir l'évolution de la maladie, mais qui vont surtout essayer de limiter les inconvénients des traitements actuels. Est-ce qu'il y aurait des éléments à ajouter par rapport à cette petite synthèse ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très bien synthétisé. Effectivement, je finirais en disant que ce qui est très encourageant pour les patients, c'est que, comme vous l'avez dit, la recherche et le développement, comme c'est très concurrentiel entre les labos, c'est plutôt bon pour les patients. Il y a quand même beaucoup de choses qui vont arriver à moyen terme. essentiellement des stratégies pour alléger un peu le fardeau des injections qui sont à vie, mais il y a pas mal de stratégies pour essayer de faire des injections, peut-être une tous les un à deux ans, peut-être même plus, et puis à terme quand même ce qui est vraiment en train de... d'être mis au point, c'est la thérapie génique, ce qui permettrait à l'œil de pouvoir sécréter lui-même la molécule qu'on injecte régulièrement. L'œil lui-même arriverait à l'autosécréter et deviendrait autonome par rapport à son traitement. Ce n'est pas encore utilisé et prescrit en pratique courante, mais c'est quand même ce qu'on aura à moyen terme. Tout ceci est, je pense, très encourageant pour les patients.

  • Speaker #0

    Des perspectives en tout cas positives et encourageantes. Parfait. Tout à fait. Merci beaucoup, Dr Segui, pour cet entretien et à bientôt. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Au revoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, un grand merci au Dr Segui pour son partage d'expertise. Nous espérons que cet épisode vous a permis de mieux comprendre les facteurs de risque, les mécanismes et les incidences de la DMLA sur la vision. Pour ne pas manquer le prochain épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon... Retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu et réalisé par Fleur Chrétien avec l'agence Aume à la post-production.

Description

Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Il s’agit d’une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans, et dont les risques augmentent avec l’âge.

Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Séguy, qui est ophtalmologiste, spécialisée notamment dans la rétine médicale et dans la chirurgie vitro-rétinienne.

Dans cet EP, le Dr Séguy nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des actuels traitements. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif.

Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Séguy. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétine et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Il s'agit d'une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans et dont les risques augmentent avec l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé notamment dans la rétine médicale. et dans la chirurgie vitro-rétinienne. Dans cet épisode, le Dr Segui nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des traitements actuels. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif. Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Segui. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Rétine et Pupilles. Aujourd'hui, nous allons aborder le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le docteur Camille Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé dans la rétine médicale, la chirurgie vitro-rétinienne, la chirurgie de la cataracte et l'oncologie. Le docteur Segui exerce aujourd'hui au Centre Rétine Gallien à Bordeaux. Bonjour docteur Segui.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors, avant de rentrer dans le détail de... votre expertise, est-ce que vous pourriez vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, merci beaucoup pour l'invitation. Comme vous avez commencé à le dire, je suis ophtalmologiste spécialisée en pathologie de la rétine et du vitré, que ce soit sur le plan médical ou chirurgical, mais aussi en chirurgie de cataracte et en oncologie. J'exerce en libéral au sein d'une équipe de 11 ophtalmologistes. On a tous nos domaines de compétences, ce qui nous permet de couvrir... toutes les spécialités de l'ophtalmologie, de la pédiatrie, de la pathologie des paupières, de la pathologie de la surface, de la rétine et du vitré, comme je fais. Notre cabinet principal est en centre-ville de Bordeaux, dans l'hypercentre. Mais nous avons aussi des cabinets secondaires dans des villes plus périphériques, ce qui nous permet de nous rapprocher de patients soit plus âgés, soit peu ou pas mobilisables.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que vous pourriez nous dire pourquoi vous avez choisi de devenir ophtalmologiste ? Est-ce que c'était une vocation ou un choix de raison ?

  • Speaker #1

    Alors au début... Je savais assez vite que je voulais faire chirurgie. Quand on passe l'internat, on doit d'une part choisir notre ville d'affectation, mais aussi de faire médecine ou chirurgie. Et après, au sein de ces deux groupes, on choisit plus précisément notre spécialité. Je voulais plutôt au départ faire une spécialité quasiment exclusivement chirurgicale, comme l'orthopédie ou la neurochirurgie. Et puis, je me suis assez vite rendue compte qu'un mix comme l'ophtalmo, avec du médical et du chirurgical, me correspondait plus. Voilà, ça se fait en fait progressivement. Ce choix, c'est de passer dans des stages, probablement des rencontres aussi avec certains médecins ou certains chefs de service. Donc, j'avais voulu faire chirurgie, mais ça s'est fait après progressivement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait vous lever chaque matin ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va paraître très stéréotypé, mais c'est vraiment soigner les patients. c'est plus les accompagner, les aider à cheminer avec la maladie. On va le voir avec l'ADMLA, on ne peut pas forcément les traiter au sens propre du terme, mais les accompagner, les faire cheminer avec leur maladie et qu'ils puissent avancer avec.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc le sujet de cet épisode, vous l'avez dit aussi, c'est l'ADMLA. Est-ce que déjà vous pourriez nous expliquer, nous définir ce qu'est l'ADMLA ?

  • Speaker #1

    Donc l'ADMLA, c'est la dégénérescence maculaire liée à l'âge. C'est une pathologie qui touche le centre de la rétine, qu'on appelle la macula, qui est une toute petite zone, mais qui est une zone très importante puisqu'elle gère la vision centrale, mais aussi la vision des détails, des couleurs. Donc c'est cette Ausha qui nous permet de lire, d'écrire, de reconnaître des objets. C'est une pathologie qui arrive avec l'âge, et on va le voir après, mais il y a différentes formes de la maladie. C'est une des principales causes de handicap visuel, même dans nos pays développés. C'est une pathologie qui est assez courante et qui est de plus en plus fréquente.

  • Speaker #0

    Vous venez de le dire, c'est une maladie qui apparaît avec l'âge. Quel est justement le profil des personnes qui vont être touchées par cette maladie ?

  • Speaker #1

    On l'a dit, c'est l'âge. Par définition, elle touche les patients de plus de 50 ans. Et plus on avance dans l'âge, plus le risque augmente. On sait maintenant qu'il y a des formes familiales de la maladie, puisqu'il y a une atteinte génétique qui est connue, qu'on commence à de mieux en mieux connaître. Et puis les patients fumeurs ont un risque bien plus élevé de développer la maladie. Donc c'est l'âge, le côté génétique, le tabac et également l'alimentation.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça c'est au niveau des symptômes. En termes de chiffres, justement, sur la répartition de la maladie, vous auriez des éléments à nous fournir ?

  • Speaker #1

    Alors, ça augmente avec l'âge. Donc, si on prend toute forme confondue et tout âge confondu, en France, ça touche à peu près 8% des patients. Mais au niveau des incidences, après, on est sur une incidence qui n'est pas très importante chez les patients avant 60 ans. C'est à peu près 0,3 pour 1 000 habitants. Et puis, ça augmente progressivement. À plus de 80 ans, on peut aller jusqu'à 25 à 30% des patients qui peuvent être atteints.

  • Speaker #0

    Vous venez d'évoquer le profil des personnes qui sont touchées par la DMLA. Est-ce que vous pourriez maintenant nous parler des symptômes ?

  • Speaker #1

    Les symptômes principaux, on a ce qu'on appelle l'apparition d'un scotome central. Le scotome central, c'est la vision d'une tâche noire ou grisâtre au centre de la vision, qui empêche de reconnaître un visage, de lire, d'écrire convenablement. On a aussi l'apparition de métamorphopsies. La métamorphopsie, c'est la vision déformée, ondulée, de voir les lignes droites qui ondulent, qui font des vagues ou qui même parfois se chevauchent et se dédoublent. Certains patients décrivent aussi l'impression de voir grisâtre, flou, mais grisâtre avec une perte de l'intensité des couleurs. Ce sont les symptômes principaux qui doivent amener les patients qui le ressentent à consulter rapidement. Il n'y a pas forcément une atteinte de DMLA, mais il y a une atteinte en tout cas de la macula. Il faut l'explorer assez rapidement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il existe différentes formes de cette maladie ? Est-ce que vous pourriez aussi nous expliquer un petit peu les mécanismes ? Comment ça se déclenche ? Comment ça apparaît ? Comment ça s'aggrave en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grandes formes de la maladie. Il y a la DMLA sèche ou atrophique et la DMLA humide ou néovasculaire. La DMLA sèche est la forme la plus courante. On observe un amincissement, une destruction progressive des cellules qui composent la macula. Alors que l'ADM est là, humide ou néovasculaire, il y a la formation de dessos sanguins anormaux qui poussent, qui prolifèrent, qui se développent sous la rétine et qui viennent progressivement la détruire. On n'a pas forcément la même forme aux deux yeux. On peut avoir une forme humide sur un œil, sèche, atrophique sur l'autre. Il peut y avoir aussi un passage de l'une à l'autre. Quand on est en forme sèche, on peut à tout moment passer en forme humide et vice-versa.

  • Speaker #0

    La grande question, je pense que vous l'avez un peu évoquée, mais on va peut-être rentrer dans le détail, c'est est-ce qu'on peut guérir de cette maladie ? Et sinon, comment on peut la traiter ou atténuer ses effets ?

  • Speaker #1

    L'ADM est là, je vais commencer par la forme pour laquelle on est le moins efficace, la forme sèche ou atrophique. Actuellement, il n'y a pas de traitement. Aux États-Unis, il commence à y avoir certains traitements qui visent à freiner l'évolution de la maladie. Mais le coût, l'efficacité et l'intérêt pour le patient sont encore largement débattus. En tout cas, en Europe, c'est vite dit comme en Europe, l'AMM n'est probablement pas à moyen terme. Donc, on essaie uniquement dans ces formes-là d'agir sur les facteurs de risque. C'est arrêter, limiter le tabac, améliorer l'alimentation. Les compléments alimentaires ont fait leur preuve aussi d'efficacité. En revanche, pour la forme néovasculaire humide, on a un traitement efficace. depuis pas tout à fait 20 ans. Alors quand je dis traitement, traitement qui vise à bloquer, à en tout cas ralentir l'évolution de la maladie. C'est-à-dire qu'on ne revient pas à des situations antérieures. On ne peut pas ensuite se sevrer du médicament. C'est-à-dire que le traitement fonctionne, mais il faut le répéter à vie ensuite, en tout cas avec les traitements, les molécules actuelles. Il faut aussi penser à tout ce qui est système optique et aide optique. Il peut aider les patients. un swap. Donc, on a essayé de stabiliser le plus possible, de ralentir la maladie. Il y a quand même toutes les solutions d'optique, de loupe, de téléagrandisseur, de filtre sur les verres qui peuvent quand même donner beaucoup de confort aux patients pour leur activité de lecture, d'écriture, de couture, etc.

  • Speaker #0

    Et la régularité des traitements ? Justement, vous disiez que les patients doivent les prendre à vie. Quelle est la régularité des différents traitements ?

  • Speaker #1

    Donc, les injections, il y a un peu trois phases. la première c'est la phase de On appelle d'induction ou d'attaque. On fait des injections tous les mois, habituellement pendant au moins trois mois, jusqu'à la stabilisation de la maladie le plus possible. Ensuite, on est dans une phase de consolidation, c'est-à-dire qu'on va augmenter progressivement l'intervalle entre les injections. C'est-à-dire qu'on va essayer de trouver l'intervalle le plus long pour que le patient ne récidive pas. dépendant en fonction des patients. Il y a des patients qui peuvent tenir jusqu'à 4 mois sans injection et puis d'autres, malheureusement, tous les mois, il faut refaire l'injection. Une fois qu'on a trouvé cet intervalle, qui peut fluctuer un peu de temps en temps, mais globalement qui reste souvent le même pour un patient donné. On reste en traitement d'entretien. On continue ce traitement à vie. Par exemple, si il est récidive tous les quatre mois, on fait trois injections par an en entretien pour éviter, limiter la récidive et freiner la baisse de vision.

  • Speaker #0

    D'accord, donc quand le patient, vous disiez, il y en a qui ont besoin de recevoir une injection tous les mois et d'autres tous les quatre mois, le point de décision, c'est leur baisse de vision et leur gêne pour voir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, non, maintenant, on a beaucoup, beaucoup d'examens complémentaires. En ophtalmologie, on est très aidé par l'imagerie, donc les photos, l'équivalent de scanner ou d'échographie de l'œil. Et en fait, on se base essentiellement sur ça, donc sur l'acuité visuelle et ressentie, bien sûr, mais ce qui prime, c'est surtout l'aspect sur les examens cliniques. On arrive à voir si le vaisseau sanguin anormal dont je parlais tout à l'heure est actif ou inactif. On a des éléments directs et indirects d'imagerie. qui nous font dire si la maladie est active. Donc si elle est active, on a tendance à resserrer ou à garder un intervalle court, parfois même le réduire d'une fois sur l'autre si on n'est pas suffisamment contrôlé. Si par contre la maladie est contrôlée à l'imagerie, on peut augmenter l'intervalle ou rester sur un intervalle long qu'on avait réussi déjà à obtenir. Donc c'est vraiment basé sur les examens complémentaires sur l'imagerie.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces injections qui permettent d'accompagner les patients qui sont affectés par une forme humide de DMLA, Est-ce qu'il y a des effets indésirables ou même des risques ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a les deux. Ils sont très limités maintenant. L'effet, on va dire, indésirable principal que rapportent les patients, c'est lié à la bétadine, c'est le désinfectant qu'on met avant l'injection, qui, pas chez tous les patients, mais chez la plupart quand même, entraîne une irritation de la surface oculaire et des paupières. Donc, globalement, pendant quelques heures, à 12 à 24 heures maximum après l'injection, les portions on a ont l'œil rouge, qui gratte, qui pique, qui brûle, qui larmoie. Donc on arrive assez facilement à le soulager avec des collires. On appelle des larmes artificielles qui le soulagent, mais c'est vraiment les effets secondaires principaux à rapporter. Par contre, les risques de pathologies plus sévères, c'est l'infection, c'est l'endophthanie, même si on prend toutes les précautions nécessaires, c'est très rare, mais il faut être assez sévère pour la vision. Et le décollement de rétine. Donc que ce soit l'infection ou le décollement de rétine, on a des moyens de le traiter, mais le patient ne récupère pas. systématiquement l'acute individuelle avant un de ces deux événements secondaires. Donc c'est peu fréquent, on arrive à bien le maîtriser mais c'est sûr que c'est les deux éléments importants à contrôler.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Dr Segui pour ce partage et pour cet échange. Alors, nous avons l'habitude de le faire à chaque épisode, on va essayer de faire une petite synthèse de ce que vous venez de nous partager. Donc la DMLA, c'est une maladie dégénérative de la partie centrale de la rétine qui concerne les personnes de plus de 50 ans. Il existe deux formes de DMLA, la DMLA sèche qui est la plus répandue et ensuite la forme humide de la DMLA. En termes de symptômes, vous l'avez évoqué, on peut avoir une vision floue ou déformée, une difficulté à reconnaître les objets et les visages, des taches sombres qui peuvent apparaître également au centre de la vision. ou alors une perception atténuée des couleurs avec une intensité moindre et des couleurs qui sont perçues de façon un peu grisâtre. Aujourd'hui, il n'existe pas de traitement pour guérir la DMLA, mais ce sont plutôt des thérapies qui vont permettre de ralentir son évolution, essentiellement pour les formes humides. Pour les formes humides, on a recours aux injections intraoculaires. En ce qui concerne la DMLA sèche, On n'a pas de traitement spécifique, mais il y a par exemple les compléments alimentaires qui peuvent aider et qui ont de leur côté prouvé leur efficacité. Concernant les facteurs qui permettent de prévenir l'apparition de la maladie, on l'a évoqué, il y a une bonne alimentation, mais de façon plus globale, une bonne hygiène de vie. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'innovations et de recherches qui sont effectuées dans le domaine de la DMLA, notamment des nouveaux traitements qui vont... ralentir l'évolution de la maladie, mais qui vont surtout essayer de limiter les inconvénients des traitements actuels. Est-ce qu'il y aurait des éléments à ajouter par rapport à cette petite synthèse ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très bien synthétisé. Effectivement, je finirais en disant que ce qui est très encourageant pour les patients, c'est que, comme vous l'avez dit, la recherche et le développement, comme c'est très concurrentiel entre les labos, c'est plutôt bon pour les patients. Il y a quand même beaucoup de choses qui vont arriver à moyen terme. essentiellement des stratégies pour alléger un peu le fardeau des injections qui sont à vie, mais il y a pas mal de stratégies pour essayer de faire des injections, peut-être une tous les un à deux ans, peut-être même plus, et puis à terme quand même ce qui est vraiment en train de... d'être mis au point, c'est la thérapie génique, ce qui permettrait à l'œil de pouvoir sécréter lui-même la molécule qu'on injecte régulièrement. L'œil lui-même arriverait à l'autosécréter et deviendrait autonome par rapport à son traitement. Ce n'est pas encore utilisé et prescrit en pratique courante, mais c'est quand même ce qu'on aura à moyen terme. Tout ceci est, je pense, très encourageant pour les patients.

  • Speaker #0

    Des perspectives en tout cas positives et encourageantes. Parfait. Tout à fait. Merci beaucoup, Dr Segui, pour cet entretien et à bientôt. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Au revoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, un grand merci au Dr Segui pour son partage d'expertise. Nous espérons que cet épisode vous a permis de mieux comprendre les facteurs de risque, les mécanismes et les incidences de la DMLA sur la vision. Pour ne pas manquer le prochain épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon... Retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu et réalisé par Fleur Chrétien avec l'agence Aume à la post-production.

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Description

Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Il s’agit d’une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans, et dont les risques augmentent avec l’âge.

Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Séguy, qui est ophtalmologiste, spécialisée notamment dans la rétine médicale et dans la chirurgie vitro-rétinienne.

Dans cet EP, le Dr Séguy nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des actuels traitements. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif.

Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Séguy. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétine et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Il s'agit d'une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans et dont les risques augmentent avec l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé notamment dans la rétine médicale. et dans la chirurgie vitro-rétinienne. Dans cet épisode, le Dr Segui nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des traitements actuels. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif. Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Segui. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Rétine et Pupilles. Aujourd'hui, nous allons aborder le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le docteur Camille Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé dans la rétine médicale, la chirurgie vitro-rétinienne, la chirurgie de la cataracte et l'oncologie. Le docteur Segui exerce aujourd'hui au Centre Rétine Gallien à Bordeaux. Bonjour docteur Segui.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors, avant de rentrer dans le détail de... votre expertise, est-ce que vous pourriez vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, merci beaucoup pour l'invitation. Comme vous avez commencé à le dire, je suis ophtalmologiste spécialisée en pathologie de la rétine et du vitré, que ce soit sur le plan médical ou chirurgical, mais aussi en chirurgie de cataracte et en oncologie. J'exerce en libéral au sein d'une équipe de 11 ophtalmologistes. On a tous nos domaines de compétences, ce qui nous permet de couvrir... toutes les spécialités de l'ophtalmologie, de la pédiatrie, de la pathologie des paupières, de la pathologie de la surface, de la rétine et du vitré, comme je fais. Notre cabinet principal est en centre-ville de Bordeaux, dans l'hypercentre. Mais nous avons aussi des cabinets secondaires dans des villes plus périphériques, ce qui nous permet de nous rapprocher de patients soit plus âgés, soit peu ou pas mobilisables.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que vous pourriez nous dire pourquoi vous avez choisi de devenir ophtalmologiste ? Est-ce que c'était une vocation ou un choix de raison ?

  • Speaker #1

    Alors au début... Je savais assez vite que je voulais faire chirurgie. Quand on passe l'internat, on doit d'une part choisir notre ville d'affectation, mais aussi de faire médecine ou chirurgie. Et après, au sein de ces deux groupes, on choisit plus précisément notre spécialité. Je voulais plutôt au départ faire une spécialité quasiment exclusivement chirurgicale, comme l'orthopédie ou la neurochirurgie. Et puis, je me suis assez vite rendue compte qu'un mix comme l'ophtalmo, avec du médical et du chirurgical, me correspondait plus. Voilà, ça se fait en fait progressivement. Ce choix, c'est de passer dans des stages, probablement des rencontres aussi avec certains médecins ou certains chefs de service. Donc, j'avais voulu faire chirurgie, mais ça s'est fait après progressivement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait vous lever chaque matin ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va paraître très stéréotypé, mais c'est vraiment soigner les patients. c'est plus les accompagner, les aider à cheminer avec la maladie. On va le voir avec l'ADMLA, on ne peut pas forcément les traiter au sens propre du terme, mais les accompagner, les faire cheminer avec leur maladie et qu'ils puissent avancer avec.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc le sujet de cet épisode, vous l'avez dit aussi, c'est l'ADMLA. Est-ce que déjà vous pourriez nous expliquer, nous définir ce qu'est l'ADMLA ?

  • Speaker #1

    Donc l'ADMLA, c'est la dégénérescence maculaire liée à l'âge. C'est une pathologie qui touche le centre de la rétine, qu'on appelle la macula, qui est une toute petite zone, mais qui est une zone très importante puisqu'elle gère la vision centrale, mais aussi la vision des détails, des couleurs. Donc c'est cette Ausha qui nous permet de lire, d'écrire, de reconnaître des objets. C'est une pathologie qui arrive avec l'âge, et on va le voir après, mais il y a différentes formes de la maladie. C'est une des principales causes de handicap visuel, même dans nos pays développés. C'est une pathologie qui est assez courante et qui est de plus en plus fréquente.

  • Speaker #0

    Vous venez de le dire, c'est une maladie qui apparaît avec l'âge. Quel est justement le profil des personnes qui vont être touchées par cette maladie ?

  • Speaker #1

    On l'a dit, c'est l'âge. Par définition, elle touche les patients de plus de 50 ans. Et plus on avance dans l'âge, plus le risque augmente. On sait maintenant qu'il y a des formes familiales de la maladie, puisqu'il y a une atteinte génétique qui est connue, qu'on commence à de mieux en mieux connaître. Et puis les patients fumeurs ont un risque bien plus élevé de développer la maladie. Donc c'est l'âge, le côté génétique, le tabac et également l'alimentation.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça c'est au niveau des symptômes. En termes de chiffres, justement, sur la répartition de la maladie, vous auriez des éléments à nous fournir ?

  • Speaker #1

    Alors, ça augmente avec l'âge. Donc, si on prend toute forme confondue et tout âge confondu, en France, ça touche à peu près 8% des patients. Mais au niveau des incidences, après, on est sur une incidence qui n'est pas très importante chez les patients avant 60 ans. C'est à peu près 0,3 pour 1 000 habitants. Et puis, ça augmente progressivement. À plus de 80 ans, on peut aller jusqu'à 25 à 30% des patients qui peuvent être atteints.

  • Speaker #0

    Vous venez d'évoquer le profil des personnes qui sont touchées par la DMLA. Est-ce que vous pourriez maintenant nous parler des symptômes ?

  • Speaker #1

    Les symptômes principaux, on a ce qu'on appelle l'apparition d'un scotome central. Le scotome central, c'est la vision d'une tâche noire ou grisâtre au centre de la vision, qui empêche de reconnaître un visage, de lire, d'écrire convenablement. On a aussi l'apparition de métamorphopsies. La métamorphopsie, c'est la vision déformée, ondulée, de voir les lignes droites qui ondulent, qui font des vagues ou qui même parfois se chevauchent et se dédoublent. Certains patients décrivent aussi l'impression de voir grisâtre, flou, mais grisâtre avec une perte de l'intensité des couleurs. Ce sont les symptômes principaux qui doivent amener les patients qui le ressentent à consulter rapidement. Il n'y a pas forcément une atteinte de DMLA, mais il y a une atteinte en tout cas de la macula. Il faut l'explorer assez rapidement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il existe différentes formes de cette maladie ? Est-ce que vous pourriez aussi nous expliquer un petit peu les mécanismes ? Comment ça se déclenche ? Comment ça apparaît ? Comment ça s'aggrave en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grandes formes de la maladie. Il y a la DMLA sèche ou atrophique et la DMLA humide ou néovasculaire. La DMLA sèche est la forme la plus courante. On observe un amincissement, une destruction progressive des cellules qui composent la macula. Alors que l'ADM est là, humide ou néovasculaire, il y a la formation de dessos sanguins anormaux qui poussent, qui prolifèrent, qui se développent sous la rétine et qui viennent progressivement la détruire. On n'a pas forcément la même forme aux deux yeux. On peut avoir une forme humide sur un œil, sèche, atrophique sur l'autre. Il peut y avoir aussi un passage de l'une à l'autre. Quand on est en forme sèche, on peut à tout moment passer en forme humide et vice-versa.

  • Speaker #0

    La grande question, je pense que vous l'avez un peu évoquée, mais on va peut-être rentrer dans le détail, c'est est-ce qu'on peut guérir de cette maladie ? Et sinon, comment on peut la traiter ou atténuer ses effets ?

  • Speaker #1

    L'ADM est là, je vais commencer par la forme pour laquelle on est le moins efficace, la forme sèche ou atrophique. Actuellement, il n'y a pas de traitement. Aux États-Unis, il commence à y avoir certains traitements qui visent à freiner l'évolution de la maladie. Mais le coût, l'efficacité et l'intérêt pour le patient sont encore largement débattus. En tout cas, en Europe, c'est vite dit comme en Europe, l'AMM n'est probablement pas à moyen terme. Donc, on essaie uniquement dans ces formes-là d'agir sur les facteurs de risque. C'est arrêter, limiter le tabac, améliorer l'alimentation. Les compléments alimentaires ont fait leur preuve aussi d'efficacité. En revanche, pour la forme néovasculaire humide, on a un traitement efficace. depuis pas tout à fait 20 ans. Alors quand je dis traitement, traitement qui vise à bloquer, à en tout cas ralentir l'évolution de la maladie. C'est-à-dire qu'on ne revient pas à des situations antérieures. On ne peut pas ensuite se sevrer du médicament. C'est-à-dire que le traitement fonctionne, mais il faut le répéter à vie ensuite, en tout cas avec les traitements, les molécules actuelles. Il faut aussi penser à tout ce qui est système optique et aide optique. Il peut aider les patients. un swap. Donc, on a essayé de stabiliser le plus possible, de ralentir la maladie. Il y a quand même toutes les solutions d'optique, de loupe, de téléagrandisseur, de filtre sur les verres qui peuvent quand même donner beaucoup de confort aux patients pour leur activité de lecture, d'écriture, de couture, etc.

  • Speaker #0

    Et la régularité des traitements ? Justement, vous disiez que les patients doivent les prendre à vie. Quelle est la régularité des différents traitements ?

  • Speaker #1

    Donc, les injections, il y a un peu trois phases. la première c'est la phase de On appelle d'induction ou d'attaque. On fait des injections tous les mois, habituellement pendant au moins trois mois, jusqu'à la stabilisation de la maladie le plus possible. Ensuite, on est dans une phase de consolidation, c'est-à-dire qu'on va augmenter progressivement l'intervalle entre les injections. C'est-à-dire qu'on va essayer de trouver l'intervalle le plus long pour que le patient ne récidive pas. dépendant en fonction des patients. Il y a des patients qui peuvent tenir jusqu'à 4 mois sans injection et puis d'autres, malheureusement, tous les mois, il faut refaire l'injection. Une fois qu'on a trouvé cet intervalle, qui peut fluctuer un peu de temps en temps, mais globalement qui reste souvent le même pour un patient donné. On reste en traitement d'entretien. On continue ce traitement à vie. Par exemple, si il est récidive tous les quatre mois, on fait trois injections par an en entretien pour éviter, limiter la récidive et freiner la baisse de vision.

  • Speaker #0

    D'accord, donc quand le patient, vous disiez, il y en a qui ont besoin de recevoir une injection tous les mois et d'autres tous les quatre mois, le point de décision, c'est leur baisse de vision et leur gêne pour voir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, non, maintenant, on a beaucoup, beaucoup d'examens complémentaires. En ophtalmologie, on est très aidé par l'imagerie, donc les photos, l'équivalent de scanner ou d'échographie de l'œil. Et en fait, on se base essentiellement sur ça, donc sur l'acuité visuelle et ressentie, bien sûr, mais ce qui prime, c'est surtout l'aspect sur les examens cliniques. On arrive à voir si le vaisseau sanguin anormal dont je parlais tout à l'heure est actif ou inactif. On a des éléments directs et indirects d'imagerie. qui nous font dire si la maladie est active. Donc si elle est active, on a tendance à resserrer ou à garder un intervalle court, parfois même le réduire d'une fois sur l'autre si on n'est pas suffisamment contrôlé. Si par contre la maladie est contrôlée à l'imagerie, on peut augmenter l'intervalle ou rester sur un intervalle long qu'on avait réussi déjà à obtenir. Donc c'est vraiment basé sur les examens complémentaires sur l'imagerie.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces injections qui permettent d'accompagner les patients qui sont affectés par une forme humide de DMLA, Est-ce qu'il y a des effets indésirables ou même des risques ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a les deux. Ils sont très limités maintenant. L'effet, on va dire, indésirable principal que rapportent les patients, c'est lié à la bétadine, c'est le désinfectant qu'on met avant l'injection, qui, pas chez tous les patients, mais chez la plupart quand même, entraîne une irritation de la surface oculaire et des paupières. Donc, globalement, pendant quelques heures, à 12 à 24 heures maximum après l'injection, les portions on a ont l'œil rouge, qui gratte, qui pique, qui brûle, qui larmoie. Donc on arrive assez facilement à le soulager avec des collires. On appelle des larmes artificielles qui le soulagent, mais c'est vraiment les effets secondaires principaux à rapporter. Par contre, les risques de pathologies plus sévères, c'est l'infection, c'est l'endophthanie, même si on prend toutes les précautions nécessaires, c'est très rare, mais il faut être assez sévère pour la vision. Et le décollement de rétine. Donc que ce soit l'infection ou le décollement de rétine, on a des moyens de le traiter, mais le patient ne récupère pas. systématiquement l'acute individuelle avant un de ces deux événements secondaires. Donc c'est peu fréquent, on arrive à bien le maîtriser mais c'est sûr que c'est les deux éléments importants à contrôler.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Dr Segui pour ce partage et pour cet échange. Alors, nous avons l'habitude de le faire à chaque épisode, on va essayer de faire une petite synthèse de ce que vous venez de nous partager. Donc la DMLA, c'est une maladie dégénérative de la partie centrale de la rétine qui concerne les personnes de plus de 50 ans. Il existe deux formes de DMLA, la DMLA sèche qui est la plus répandue et ensuite la forme humide de la DMLA. En termes de symptômes, vous l'avez évoqué, on peut avoir une vision floue ou déformée, une difficulté à reconnaître les objets et les visages, des taches sombres qui peuvent apparaître également au centre de la vision. ou alors une perception atténuée des couleurs avec une intensité moindre et des couleurs qui sont perçues de façon un peu grisâtre. Aujourd'hui, il n'existe pas de traitement pour guérir la DMLA, mais ce sont plutôt des thérapies qui vont permettre de ralentir son évolution, essentiellement pour les formes humides. Pour les formes humides, on a recours aux injections intraoculaires. En ce qui concerne la DMLA sèche, On n'a pas de traitement spécifique, mais il y a par exemple les compléments alimentaires qui peuvent aider et qui ont de leur côté prouvé leur efficacité. Concernant les facteurs qui permettent de prévenir l'apparition de la maladie, on l'a évoqué, il y a une bonne alimentation, mais de façon plus globale, une bonne hygiène de vie. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'innovations et de recherches qui sont effectuées dans le domaine de la DMLA, notamment des nouveaux traitements qui vont... ralentir l'évolution de la maladie, mais qui vont surtout essayer de limiter les inconvénients des traitements actuels. Est-ce qu'il y aurait des éléments à ajouter par rapport à cette petite synthèse ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très bien synthétisé. Effectivement, je finirais en disant que ce qui est très encourageant pour les patients, c'est que, comme vous l'avez dit, la recherche et le développement, comme c'est très concurrentiel entre les labos, c'est plutôt bon pour les patients. Il y a quand même beaucoup de choses qui vont arriver à moyen terme. essentiellement des stratégies pour alléger un peu le fardeau des injections qui sont à vie, mais il y a pas mal de stratégies pour essayer de faire des injections, peut-être une tous les un à deux ans, peut-être même plus, et puis à terme quand même ce qui est vraiment en train de... d'être mis au point, c'est la thérapie génique, ce qui permettrait à l'œil de pouvoir sécréter lui-même la molécule qu'on injecte régulièrement. L'œil lui-même arriverait à l'autosécréter et deviendrait autonome par rapport à son traitement. Ce n'est pas encore utilisé et prescrit en pratique courante, mais c'est quand même ce qu'on aura à moyen terme. Tout ceci est, je pense, très encourageant pour les patients.

  • Speaker #0

    Des perspectives en tout cas positives et encourageantes. Parfait. Tout à fait. Merci beaucoup, Dr Segui, pour cet entretien et à bientôt. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Au revoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, un grand merci au Dr Segui pour son partage d'expertise. Nous espérons que cet épisode vous a permis de mieux comprendre les facteurs de risque, les mécanismes et les incidences de la DMLA sur la vision. Pour ne pas manquer le prochain épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon... Retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu et réalisé par Fleur Chrétien avec l'agence Aume à la post-production.

Description

Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Il s’agit d’une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans, et dont les risques augmentent avec l’âge.

Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Séguy, qui est ophtalmologiste, spécialisée notamment dans la rétine médicale et dans la chirurgie vitro-rétinienne.

Dans cet EP, le Dr Séguy nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des actuels traitements. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif.

Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Séguy. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétine et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Dans ce nouvel épisode, nous abordons le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Il s'agit d'une maladie assez répandue qui affecte les personnes de plus de 50 ans et dont les risques augmentent avec l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le Dr Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé notamment dans la rétine médicale. et dans la chirurgie vitro-rétinienne. Dans cet épisode, le Dr Segui nous parle des symptômes de la DMLA, des différentes formes de la maladie, des traitements actuels. Elle évoque également les facteurs à prendre en compte à titre préventif. Sans tarder, je laisse donc la parole au Dr Segui. Je vous souhaite une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Rétine et Pupilles. Aujourd'hui, nous allons aborder le sujet de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Pour évoquer ce sujet, nous recevons le docteur Camille Segui, qui est ophtalmologiste spécialisé dans la rétine médicale, la chirurgie vitro-rétinienne, la chirurgie de la cataracte et l'oncologie. Le docteur Segui exerce aujourd'hui au Centre Rétine Gallien à Bordeaux. Bonjour docteur Segui.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors, avant de rentrer dans le détail de... votre expertise, est-ce que vous pourriez vous présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, merci beaucoup pour l'invitation. Comme vous avez commencé à le dire, je suis ophtalmologiste spécialisée en pathologie de la rétine et du vitré, que ce soit sur le plan médical ou chirurgical, mais aussi en chirurgie de cataracte et en oncologie. J'exerce en libéral au sein d'une équipe de 11 ophtalmologistes. On a tous nos domaines de compétences, ce qui nous permet de couvrir... toutes les spécialités de l'ophtalmologie, de la pédiatrie, de la pathologie des paupières, de la pathologie de la surface, de la rétine et du vitré, comme je fais. Notre cabinet principal est en centre-ville de Bordeaux, dans l'hypercentre. Mais nous avons aussi des cabinets secondaires dans des villes plus périphériques, ce qui nous permet de nous rapprocher de patients soit plus âgés, soit peu ou pas mobilisables.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que vous pourriez nous dire pourquoi vous avez choisi de devenir ophtalmologiste ? Est-ce que c'était une vocation ou un choix de raison ?

  • Speaker #1

    Alors au début... Je savais assez vite que je voulais faire chirurgie. Quand on passe l'internat, on doit d'une part choisir notre ville d'affectation, mais aussi de faire médecine ou chirurgie. Et après, au sein de ces deux groupes, on choisit plus précisément notre spécialité. Je voulais plutôt au départ faire une spécialité quasiment exclusivement chirurgicale, comme l'orthopédie ou la neurochirurgie. Et puis, je me suis assez vite rendue compte qu'un mix comme l'ophtalmo, avec du médical et du chirurgical, me correspondait plus. Voilà, ça se fait en fait progressivement. Ce choix, c'est de passer dans des stages, probablement des rencontres aussi avec certains médecins ou certains chefs de service. Donc, j'avais voulu faire chirurgie, mais ça s'est fait après progressivement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait vous lever chaque matin ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va paraître très stéréotypé, mais c'est vraiment soigner les patients. c'est plus les accompagner, les aider à cheminer avec la maladie. On va le voir avec l'ADMLA, on ne peut pas forcément les traiter au sens propre du terme, mais les accompagner, les faire cheminer avec leur maladie et qu'ils puissent avancer avec.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc le sujet de cet épisode, vous l'avez dit aussi, c'est l'ADMLA. Est-ce que déjà vous pourriez nous expliquer, nous définir ce qu'est l'ADMLA ?

  • Speaker #1

    Donc l'ADMLA, c'est la dégénérescence maculaire liée à l'âge. C'est une pathologie qui touche le centre de la rétine, qu'on appelle la macula, qui est une toute petite zone, mais qui est une zone très importante puisqu'elle gère la vision centrale, mais aussi la vision des détails, des couleurs. Donc c'est cette Ausha qui nous permet de lire, d'écrire, de reconnaître des objets. C'est une pathologie qui arrive avec l'âge, et on va le voir après, mais il y a différentes formes de la maladie. C'est une des principales causes de handicap visuel, même dans nos pays développés. C'est une pathologie qui est assez courante et qui est de plus en plus fréquente.

  • Speaker #0

    Vous venez de le dire, c'est une maladie qui apparaît avec l'âge. Quel est justement le profil des personnes qui vont être touchées par cette maladie ?

  • Speaker #1

    On l'a dit, c'est l'âge. Par définition, elle touche les patients de plus de 50 ans. Et plus on avance dans l'âge, plus le risque augmente. On sait maintenant qu'il y a des formes familiales de la maladie, puisqu'il y a une atteinte génétique qui est connue, qu'on commence à de mieux en mieux connaître. Et puis les patients fumeurs ont un risque bien plus élevé de développer la maladie. Donc c'est l'âge, le côté génétique, le tabac et également l'alimentation.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça c'est au niveau des symptômes. En termes de chiffres, justement, sur la répartition de la maladie, vous auriez des éléments à nous fournir ?

  • Speaker #1

    Alors, ça augmente avec l'âge. Donc, si on prend toute forme confondue et tout âge confondu, en France, ça touche à peu près 8% des patients. Mais au niveau des incidences, après, on est sur une incidence qui n'est pas très importante chez les patients avant 60 ans. C'est à peu près 0,3 pour 1 000 habitants. Et puis, ça augmente progressivement. À plus de 80 ans, on peut aller jusqu'à 25 à 30% des patients qui peuvent être atteints.

  • Speaker #0

    Vous venez d'évoquer le profil des personnes qui sont touchées par la DMLA. Est-ce que vous pourriez maintenant nous parler des symptômes ?

  • Speaker #1

    Les symptômes principaux, on a ce qu'on appelle l'apparition d'un scotome central. Le scotome central, c'est la vision d'une tâche noire ou grisâtre au centre de la vision, qui empêche de reconnaître un visage, de lire, d'écrire convenablement. On a aussi l'apparition de métamorphopsies. La métamorphopsie, c'est la vision déformée, ondulée, de voir les lignes droites qui ondulent, qui font des vagues ou qui même parfois se chevauchent et se dédoublent. Certains patients décrivent aussi l'impression de voir grisâtre, flou, mais grisâtre avec une perte de l'intensité des couleurs. Ce sont les symptômes principaux qui doivent amener les patients qui le ressentent à consulter rapidement. Il n'y a pas forcément une atteinte de DMLA, mais il y a une atteinte en tout cas de la macula. Il faut l'explorer assez rapidement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il existe différentes formes de cette maladie ? Est-ce que vous pourriez aussi nous expliquer un petit peu les mécanismes ? Comment ça se déclenche ? Comment ça apparaît ? Comment ça s'aggrave en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grandes formes de la maladie. Il y a la DMLA sèche ou atrophique et la DMLA humide ou néovasculaire. La DMLA sèche est la forme la plus courante. On observe un amincissement, une destruction progressive des cellules qui composent la macula. Alors que l'ADM est là, humide ou néovasculaire, il y a la formation de dessos sanguins anormaux qui poussent, qui prolifèrent, qui se développent sous la rétine et qui viennent progressivement la détruire. On n'a pas forcément la même forme aux deux yeux. On peut avoir une forme humide sur un œil, sèche, atrophique sur l'autre. Il peut y avoir aussi un passage de l'une à l'autre. Quand on est en forme sèche, on peut à tout moment passer en forme humide et vice-versa.

  • Speaker #0

    La grande question, je pense que vous l'avez un peu évoquée, mais on va peut-être rentrer dans le détail, c'est est-ce qu'on peut guérir de cette maladie ? Et sinon, comment on peut la traiter ou atténuer ses effets ?

  • Speaker #1

    L'ADM est là, je vais commencer par la forme pour laquelle on est le moins efficace, la forme sèche ou atrophique. Actuellement, il n'y a pas de traitement. Aux États-Unis, il commence à y avoir certains traitements qui visent à freiner l'évolution de la maladie. Mais le coût, l'efficacité et l'intérêt pour le patient sont encore largement débattus. En tout cas, en Europe, c'est vite dit comme en Europe, l'AMM n'est probablement pas à moyen terme. Donc, on essaie uniquement dans ces formes-là d'agir sur les facteurs de risque. C'est arrêter, limiter le tabac, améliorer l'alimentation. Les compléments alimentaires ont fait leur preuve aussi d'efficacité. En revanche, pour la forme néovasculaire humide, on a un traitement efficace. depuis pas tout à fait 20 ans. Alors quand je dis traitement, traitement qui vise à bloquer, à en tout cas ralentir l'évolution de la maladie. C'est-à-dire qu'on ne revient pas à des situations antérieures. On ne peut pas ensuite se sevrer du médicament. C'est-à-dire que le traitement fonctionne, mais il faut le répéter à vie ensuite, en tout cas avec les traitements, les molécules actuelles. Il faut aussi penser à tout ce qui est système optique et aide optique. Il peut aider les patients. un swap. Donc, on a essayé de stabiliser le plus possible, de ralentir la maladie. Il y a quand même toutes les solutions d'optique, de loupe, de téléagrandisseur, de filtre sur les verres qui peuvent quand même donner beaucoup de confort aux patients pour leur activité de lecture, d'écriture, de couture, etc.

  • Speaker #0

    Et la régularité des traitements ? Justement, vous disiez que les patients doivent les prendre à vie. Quelle est la régularité des différents traitements ?

  • Speaker #1

    Donc, les injections, il y a un peu trois phases. la première c'est la phase de On appelle d'induction ou d'attaque. On fait des injections tous les mois, habituellement pendant au moins trois mois, jusqu'à la stabilisation de la maladie le plus possible. Ensuite, on est dans une phase de consolidation, c'est-à-dire qu'on va augmenter progressivement l'intervalle entre les injections. C'est-à-dire qu'on va essayer de trouver l'intervalle le plus long pour que le patient ne récidive pas. dépendant en fonction des patients. Il y a des patients qui peuvent tenir jusqu'à 4 mois sans injection et puis d'autres, malheureusement, tous les mois, il faut refaire l'injection. Une fois qu'on a trouvé cet intervalle, qui peut fluctuer un peu de temps en temps, mais globalement qui reste souvent le même pour un patient donné. On reste en traitement d'entretien. On continue ce traitement à vie. Par exemple, si il est récidive tous les quatre mois, on fait trois injections par an en entretien pour éviter, limiter la récidive et freiner la baisse de vision.

  • Speaker #0

    D'accord, donc quand le patient, vous disiez, il y en a qui ont besoin de recevoir une injection tous les mois et d'autres tous les quatre mois, le point de décision, c'est leur baisse de vision et leur gêne pour voir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, non, maintenant, on a beaucoup, beaucoup d'examens complémentaires. En ophtalmologie, on est très aidé par l'imagerie, donc les photos, l'équivalent de scanner ou d'échographie de l'œil. Et en fait, on se base essentiellement sur ça, donc sur l'acuité visuelle et ressentie, bien sûr, mais ce qui prime, c'est surtout l'aspect sur les examens cliniques. On arrive à voir si le vaisseau sanguin anormal dont je parlais tout à l'heure est actif ou inactif. On a des éléments directs et indirects d'imagerie. qui nous font dire si la maladie est active. Donc si elle est active, on a tendance à resserrer ou à garder un intervalle court, parfois même le réduire d'une fois sur l'autre si on n'est pas suffisamment contrôlé. Si par contre la maladie est contrôlée à l'imagerie, on peut augmenter l'intervalle ou rester sur un intervalle long qu'on avait réussi déjà à obtenir. Donc c'est vraiment basé sur les examens complémentaires sur l'imagerie.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces injections qui permettent d'accompagner les patients qui sont affectés par une forme humide de DMLA, Est-ce qu'il y a des effets indésirables ou même des risques ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a les deux. Ils sont très limités maintenant. L'effet, on va dire, indésirable principal que rapportent les patients, c'est lié à la bétadine, c'est le désinfectant qu'on met avant l'injection, qui, pas chez tous les patients, mais chez la plupart quand même, entraîne une irritation de la surface oculaire et des paupières. Donc, globalement, pendant quelques heures, à 12 à 24 heures maximum après l'injection, les portions on a ont l'œil rouge, qui gratte, qui pique, qui brûle, qui larmoie. Donc on arrive assez facilement à le soulager avec des collires. On appelle des larmes artificielles qui le soulagent, mais c'est vraiment les effets secondaires principaux à rapporter. Par contre, les risques de pathologies plus sévères, c'est l'infection, c'est l'endophthanie, même si on prend toutes les précautions nécessaires, c'est très rare, mais il faut être assez sévère pour la vision. Et le décollement de rétine. Donc que ce soit l'infection ou le décollement de rétine, on a des moyens de le traiter, mais le patient ne récupère pas. systématiquement l'acute individuelle avant un de ces deux événements secondaires. Donc c'est peu fréquent, on arrive à bien le maîtriser mais c'est sûr que c'est les deux éléments importants à contrôler.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Dr Segui pour ce partage et pour cet échange. Alors, nous avons l'habitude de le faire à chaque épisode, on va essayer de faire une petite synthèse de ce que vous venez de nous partager. Donc la DMLA, c'est une maladie dégénérative de la partie centrale de la rétine qui concerne les personnes de plus de 50 ans. Il existe deux formes de DMLA, la DMLA sèche qui est la plus répandue et ensuite la forme humide de la DMLA. En termes de symptômes, vous l'avez évoqué, on peut avoir une vision floue ou déformée, une difficulté à reconnaître les objets et les visages, des taches sombres qui peuvent apparaître également au centre de la vision. ou alors une perception atténuée des couleurs avec une intensité moindre et des couleurs qui sont perçues de façon un peu grisâtre. Aujourd'hui, il n'existe pas de traitement pour guérir la DMLA, mais ce sont plutôt des thérapies qui vont permettre de ralentir son évolution, essentiellement pour les formes humides. Pour les formes humides, on a recours aux injections intraoculaires. En ce qui concerne la DMLA sèche, On n'a pas de traitement spécifique, mais il y a par exemple les compléments alimentaires qui peuvent aider et qui ont de leur côté prouvé leur efficacité. Concernant les facteurs qui permettent de prévenir l'apparition de la maladie, on l'a évoqué, il y a une bonne alimentation, mais de façon plus globale, une bonne hygiène de vie. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'innovations et de recherches qui sont effectuées dans le domaine de la DMLA, notamment des nouveaux traitements qui vont... ralentir l'évolution de la maladie, mais qui vont surtout essayer de limiter les inconvénients des traitements actuels. Est-ce qu'il y aurait des éléments à ajouter par rapport à cette petite synthèse ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très bien synthétisé. Effectivement, je finirais en disant que ce qui est très encourageant pour les patients, c'est que, comme vous l'avez dit, la recherche et le développement, comme c'est très concurrentiel entre les labos, c'est plutôt bon pour les patients. Il y a quand même beaucoup de choses qui vont arriver à moyen terme. essentiellement des stratégies pour alléger un peu le fardeau des injections qui sont à vie, mais il y a pas mal de stratégies pour essayer de faire des injections, peut-être une tous les un à deux ans, peut-être même plus, et puis à terme quand même ce qui est vraiment en train de... d'être mis au point, c'est la thérapie génique, ce qui permettrait à l'œil de pouvoir sécréter lui-même la molécule qu'on injecte régulièrement. L'œil lui-même arriverait à l'autosécréter et deviendrait autonome par rapport à son traitement. Ce n'est pas encore utilisé et prescrit en pratique courante, mais c'est quand même ce qu'on aura à moyen terme. Tout ceci est, je pense, très encourageant pour les patients.

  • Speaker #0

    Des perspectives en tout cas positives et encourageantes. Parfait. Tout à fait. Merci beaucoup, Dr Segui, pour cet entretien et à bientôt. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Au revoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, un grand merci au Dr Segui pour son partage d'expertise. Nous espérons que cet épisode vous a permis de mieux comprendre les facteurs de risque, les mécanismes et les incidences de la DMLA sur la vision. Pour ne pas manquer le prochain épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon... Retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu et réalisé par Fleur Chrétien avec l'agence Aume à la post-production.

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