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Réveille-toi ! Revèle-toi !

Choisir l'instruction en famille : un chemin de liberté

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1h09 |23/02/2025
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Description


Êtes-vous prêt à remettre en question les normes éducatives traditionnelles ? Dans cet épisode de "Réveille-toi ! Révèle-toi !", Diane et Jérémy vous plongent dans l'univers de l'instruction en famille. Ils partagent leur parcours unique et les motivations profondes qui les ont conduits à faire ce choix audacieux, tout en respectant le rythme naturel de leurs enfants. Diane, forte de son expérience en tant qu'assistante éducatrice Montessori, révèle comment cette approche alternative a transformé leur vision de l'éducation.

Au cœur de cet épisode, vous découvrirez les peurs et les doutes qui entourent souvent l'instruction à domicile. Diane et Jérémy n'hésitent pas à aborder les préoccupations qu'ils ont rencontrées, tant chez eux que dans leur cercle familial et amical. Ils soulignent l'importance cruciale de la confiance envers les enfants, ainsi que la nécessité de leur offrir la liberté d'apprendre à leur propre rythme. Cette philosophie d'éducation alternative ouvre la voie à une réflexion profonde sur le rôle des parents dans le développement de leurs enfants.

En plus de partager des conseils pratiques sur la gestion de l'instruction en famille, cet épisode inclut des témoignages sur les contrôles pédagogiques, offrant ainsi un aperçu précieux pour ceux qui envisagent cette voie. Vous aurez également le plaisir d'écouter Charlotte d'Organizen Green Mama, une mère de quatre enfants instruits en famille, qui partage son expérience enrichissante et ses réflexions sur des thèmes essentiels tels que la socialisation et l'autonomie des enfants. Son témoignage apporte une perspective supplémentaire sur les défis et les joies de l'instruction à domicile.

En conclusion, Diane et Jérémy insistent sur l'importance de passer du temps de qualité avec les enfants, d'être à l'écoute de leurs besoins et désirs, et de cultiver un environnement propice à leur épanouissement. Cet épisode est une invitation à repenser l'éducation, à valoriser l'autonomie et à faire confiance à la capacité d'apprentissage naturelle des enfants. Ne manquez pas cette discussion captivante qui pourrait bien changer votre vision de l'éducation et vous inspirer à explorer de nouvelles possibilités pour vos propres enfants.

Rejoignez-nous dans cette aventure éducative et laissez-vous inspirer par les expériences de Diane et Jérémy. Écoutez "Réveille-toi ! Révèle-toi !" et découvrez comment l'instruction en famille peut transformer la vie de vos enfants et la vôtre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous !

  • Speaker #1

    Salut tout le monde !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui c'est l'instruction en famille et donc à partir de maintenant... Si, moi je vais quand même vous dire 2-3 petits trucs avant de rentrer directement dans le podcast. Première chose, merci pour vos partages. Merci pour vos partages et merci pour vos partages. Deuxième petite chose, vous avez la possibilité maintenant d'avoir une newsletter. Oui, une newsletter qui dit que le podcast va sortir. Même si on essaie d'être régulier dans nos émissions. Vous pouvez recevoir un petit mail qui dit, coucou, le prochain podcast qui sort de Diane et Jérémy. Et on espère que ça va vous réveiller.

  • Speaker #1

    Et révéler.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Qu'est-ce que c'était vous ?

  • Speaker #1

    Du coup, mettez votre mail pour qu'on puisse vous envoyer cette newsletter. Vous pouvez vous inscrire en fait sur notre podcast.

  • Speaker #0

    C'est ça, félicitations. Je sens que tu es high tech toi, mais c'est dingue, dingue. Voilà, et c'est parti. On rentre dans le vif du sujet tout de suite là maintenant. Et donc en plus, on a une petite surprise pour vous à la fin. Donc restez jusqu'à la fin. On a un guest aujourd'hui, ouais.

  • Speaker #1

    Une invitée, une spécialiste de l'instruction en famille.

  • Speaker #0

    Exactement, et d'autres choses d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et bien c'est parti, on va parler de l'instruction en famille. Alors, on va suivre un rythme qui nous correspond bien, c'est-à-dire pourquoi l'instruction en famille ? Diane, pourquoi l'instruction en famille ?

  • Speaker #1

    Depuis qu'on a nos enfants, on a... chercher, on va dire, le plus possible à respecter le rythme de l'enfant. On s'est beaucoup formé à... Moi, je me suis formée et informée sur la pédagogie Montessori, qui me paraissait être très intéressante pour respecter justement le rythme de l'enfant. Et donc, c'est vrai qu'on s'est tourné très vite vers cette pédagogie et nos enfants ont connu pendant... plusieurs années, l'instruction dans des écoles Montessori. Donc, c'est vrai qu'on avait réfléchi, pas tout au début, mais à un moment donné, on avait basculé aussi sur l'instruction en famille parce que pour nous, c'était un peu une évidence. C'était un peu la phase 2, on va dire. Après l'instruction dans une école Montessori, ça a vraiment été quelque chose qui était une possibilité qu'on envisageait. J'aime bien souvent reprendre des lectures que j'ai lues d'André Stern, dont je vous en reparlerai à un moment donné, qui dit que, et scientifiquement aussi, que l'enfant est une bombe de potentiel, et il peut tout devenir et tout apprendre. Il y a aussi Maria Montessori qui est très intéressante et très inspirante au niveau lecture sur ce potentiel de l'enfant. Mais tout dépend de l'environnement dans lequel il va grandir. Donc c'est vrai que les opportunités que l'entourage direct, que la vie vont lui offrir, va vraiment dépendre et la stimulation de l'enfant va permettre de développer ou non son plein potentiel. Donc pour moi, il y a quelque chose qui est essentiel en fait, c'est vraiment de réapprendre à faire confiance à nos enfants. C'est vraiment une des choses essentielles pour se lancer dans ce type d'instruction et laisser nos peurs de côté, parce que c'est ce qui vient tout de suite. Quand on parle d'instruction, quand on dit on va mettre nos enfants en instruction en famille, alors là on a toutes les peurs de tout l'entourage, de partout, qui s'offrent à nous, parce que c'est différent, parce que ça demande vraiment de faire confiance à nos enfants. Donc voilà, ça c'est vraiment un essentiel. Et c'est aussi un essentiel lorsqu'on se lance dans le respect du rythme de l'enfant. Parce que respecter son rythme, ça veut dire qu'ils ne vont pas forcément aller au même rythme que les autres. Sur certains points, ils vont aller peut-être plus vite, et sur d'autres points, ils vont peut-être aller plus lentement. Et c'est ok, parce qu'on est tous différents. Et voilà, chacun son rythme.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc pourquoi, si on résume en une phrase, pourquoi tu dirais...

  • Speaker #1

    Pour respecter le rythme de l'enfant et pour une notion de liberté dont on va parler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est une autre branche du pourquoi. C'est donc un, déjà le plus important, le plus important pour bien vous l'ayant en tête, c'est vraiment respecter le rythme de l'enfant. Et ça, c'est vraiment la clé, le point de départ. Deuxième point qui est super important dans notre pourquoi, ça a été de continuer à... à cheminer dans notre libération du système et donc de continuer à expérimenter des choses qui vont un petit peu contre-courant ou de façon alternative. Bon, la première des choses, vous le savez maintenant, on est nos propres patrons, on est entrepreneurs, donc on a une forme de liberté par rapport à ça. Et malgré tout, avec cette liberté, il fallait quand même mettre le réveil le matin, amener les enfants à l'école, préparer les petits déjeuners, aller les chercher, nanani, nana. Bon, ça, ça pouvait nuire un peu à notre liberté. Donc, on avait la jambe gauche qui était libre, mais la jambe droite qui était un peu coincée avec le fait de devoir rester déjà chez nous, le fait de devoir mettre les réveils, préparer les petits-déj, blablabla. Donc, voilà. Donc, mis bout à bout, on s'est dit, tiens, l'instruction en famille, ça a du sens. Et petite parenthèse quand même, vu qu'ils étaient chez Montessori et qu'il y en avait trois, je vous laisse faire l'addition des mensualités. Voilà, ça, c'est aussi une autre motivation non négligeable. Et résultat des courses, pour satisfaire le rythme de l'enfant, pour améliorer notre liberté, et pour surtout pouvoir aller encore un peu plus loin dans notre itinérance, parce qu'on rentrera un petit peu après dans les dossiers, il y a des gens qui ont posé des questions sur comment on fait pour les dossiers, nous on a choisi le motif 3 qui est l'itinérance en France. Je vais faire une toute petite parenthèse, mais qui est super importante, c'est qu'on a expérimenté... des stages où ce n'est pas les gens qui viennent chez nous, ce n'est pas les familles qui viennent chez nous, mais c'est nous qui allons chez les familles. Alors, comment s'organiser ? Juste une petite parenthèse pour que vous puissiez bien l'intégrer dans les choses qui vous intéressent, parce que déjà, ça peut paraître un peu bizarre. Nous, on a la chance d'avoir une voiture électrique avec une tente de toit. Et donc, plutôt que ce soit quelque chose qui vous demande de l'énergie, du temps, de l'argent, de venir chez nous parce que pas le temps, pas l'argent, pas l'énergie. Et bien, c'est carrément nous qui allons chez vous. Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que ça nous permet vraiment de satisfaire notre volonté d'itinérance sur le projet qu'on a au départ, c'est-à-dire d'aider le plus de gens possible. Et on peut comprendre que des fois, c'est compliqué pour des gens de se déplacer. Et donc, c'est nous qui allons chez eux. Alors attention, comme je disais, on a la voiture avec la tente de toit. Donc... On se débrouille pour qu'il y ait soit une intervention de Diane, et dans ce cas-là, moi je m'occupe avec les enfants, pour aller se balader, et soit c'est une intervention de Jérémy, et c'est Diane qui s'occupe avec les enfants. Et puis si vous avez des enfants, et que ça matche bien, et que vous avez un peu d'espace, ils peuvent jouer dehors, et on peut faire un maximum de choses. Donc voilà, nous c'était vraiment très important de pouvoir rentrer dans City Ténérance. Si le sujet de venir chez vous vous intéresse, faites-nous signe, je ferme la parenthèse. Je vais faire la parenthèse. Mais c'était une super introduction pour que vous compreniez pourquoi nous, on a voulu faire l'instruction en famille. C'est vraiment de pouvoir aller au bout de notre projet et de transmettre chez des gens. Parce que quand on est chez les gens, on voit des choses que lorsque les gens viennent chez nous, on ne voit pas. On ne voit pas leurs habitudes alimentaires, on ne voit pas leur potentiel au niveau du bâti ou du jardin. On ne voit pas. leur quotidien et en fait c'est l'environnement, Diane l'a dit tout à l'heure pour l'enfant, je n'ai plus la phrase exacte mais elle a mis en évidence que l'environnement était un élément essentiel de développement de l'enfant, mais pour une famille c'est l'environnement, c'est la clé en fait, parce que l'environnement c'est le résultat. Mais je crois qu'on fera bientôt un podcast sur l'environnement si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est le prochain en fait, tout simplement. Et donc, en résumé, les motivations qui nous concernent, c'est un, la liberté, le respect du rythme de l'enfant, deux, le fait de pouvoir être libre et trois, on rentre dans le montage du dossier de l'IEF, c'était de pouvoir assurer notre itinérance.

  • Speaker #1

    Pour répondre à des besoins différents en termes d'immersion avec Autonovi. Il y a des immersions qui sont chialantes. Chez nous, à Autonovi, en famille, avec des entreprises ou des écoles, il y a aussi ce nouveau volet qu'on expérimente, où on va chez vous, comme il a dit Jérémy. Et ça, ça fait partie clairement aussi des raisons qui ont fait qu'on a développé l'instruction en famille pour être plus libre de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Et financièrement, c'est quand même moins cher parce qu'il y a moins de déplacements. Vous choisissez le temps que vous voulez passer avec nous. C'est vraiment bien adapté. Si ça vous intéresse, un petit message sur diane.autonavie.fr

  • Speaker #1

    Ou sur Insta.

  • Speaker #0

    Ou sur Insta.

  • Speaker #1

    Et ça complète énormément l'instruction en famille. Parce que dans ces moments-là, quand on est... Ça peut être en France, mais ça peut aussi être... à l'étranger, comme on a pu le faire pendant quelques mois, ça nous permet d'aller rencontrer des fermes, d'aller voir des gens, de vous aider sur des projets. Et en parallèle, celui qui est avec les enfants, il découvre des lieux historiques, des villes. Ça complète vraiment l'instruction de manière informelle, finalement, mais avec la découverte de la France, de l'Europe. Et ça, c'est hyper intéressant. C'est là où on voit vraiment l'apprentissage autonome des enfants à travers ce qu'ils visitent. On voit à quel point ils peuvent apprendre énormément de choses. Donc ça, ça a été vraiment un peu une révélation pour nous.

  • Speaker #0

    Très, très riche et très bluffant finalement, parce qu'en fait, ils ne sont pas le cul-de-sie sur une chaise toute la journée. Et ils apprennent plein de choses. Ils ont des lacunes sur d'autres, mais ce n'est pas grave. Ils ont développé ce qui les intéressait au moment. Et justement, on va rentrer un peu plus dans le... C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Tu veux commencer peut-être à dire quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y. Donc, comment elle me le laisse, la politesse, c'est très gentil. C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Je vais reprendre. On a eu... Donc... pour que vous ayez l'historique, en mars-avril 2024, on fait la demande d'autorisation, parce que maintenant il faut faire une demande d'autorisation auprès de la DSDEN, qui est l'acronyme qui représente la Direction de l'enseignement national, je crois, un truc comme ça. Et donc on a fait un dossier à cette période-là, et tous les dossiers doivent être émis, je crois, entre le 15 mars et le 15 mai. pour l'année scolaire suivante. Et donc, à ce moment-là, on fait Ausha. Donc, on arrive sur le choix 3. Il y a 4 choix, grosso modo. Il y a le choix où vous avez... Alors, je ne vais pas l'étendre exact, mais vous avez le choix où vous avez un enfant qui a des difficultés style handicap, des 10, et qui l'empêche de pouvoir suivre un enseignement classique. Donc, ça, c'est le... Je vais dire que c'est le 1, mais je ne suis pas sûr. En 2, vous avez la même chose, mais pas sur la partie dysfonctionnement, mais plutôt sur la partie potentielle révélée de l'enfant, genre sportif de haut niveau ou ce genre de choses-là. Voilà, donc ça, ce serait le 2. Le 3, ça va être l'itinérance. Et dans l'itinérance, il y a A en France, B à l'étranger. Et enfin, en 4... On a carrément un projet, le choix affirmé et sans itinérance, sans problème, sans éducation spécifique liée au sport. Un choix affirmé et incarné de faire de l'instruction en famille. Il faut savoir que suivant les académies, le choix 4 n'est pas évident à obtenir. Pour nous, ça a été... à travers aussi notre projet d'itinérance pour aller former les gens chez eux, on s'est dit que le motif 3 avait plus de sens. Donc on est parti sur le motif 3. Et donc, pourquoi je dis tout ça ? Donc on a obtenu le motif 3, mais super important, quand vous préparez votre dossier, en fait, j'ai appelé la DS2N, je leur ai dit, voilà, qu'est-ce que vous voulez voir dans le dossier ? Et ils m'ont dit, expliquez-nous, vous choisissez quel motif ? Le motif 3, très bien, expliquez-nous. de façon très factuelle, vos déplacements. Et puis voilà, je dis, ok, très bien, mais ça c'est nous, c'est nos projets à nous, c'est professionnel. Par rapport aux enfants, comment on fait ? Non, les enfants, on ne s'en occupe pas, on va d'abord valider qu'administrativement parlant, ça marche bien. Et donc là, du coup, je réponds à Zoé, qui nous avait posé une question sur des tips, qui voulait avoir des informations sur comment on obtient le dossier. Moi, la première chose que je vous conseille de faire, c'est d'appeler la DSDN et de leur dire, voilà, on envisage de s'orienter vers tel motif, maintenant, quels sont les éléments qui vont vous permettre d'apprécier notre dossier ? Ça crée un lien avec la personne et ça met de l'humain au cœur de l'interaction, principe 10 de la permaculture, on va créer du lien avec l'interface. Donc le monsieur nous dit, vous n'occupez que de la partie administrative et professionnelle, la partie pédagogique on verra plus tard. Ah, bon ok, donc on fait un dossier, on explique l'itinérance, on donne des formations, on a envoyé les preuves avec les convocations, les attestations de formation, blablabla, et on reçoit la réponse comme quoi, oui, boum, bingo, c'est validé. Ah, tiens, c'est intéressant, c'est validé, mais on n'a présenté aucun projet pédagogique vis-à-vis de l'enfant. Je pense que dans le dossier 4, ça doit être un peu différent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est complètement différent.

  • Speaker #0

    Donc, on déroule là-dessus, et arrive le moment où on commence l'instruction, avec nos itinérances respectives. On le fait un petit peu, on va rentrer dans le détail de comment ça se passait, et puis on a essayé plein de petites choses, donc on vous donnera version 1, 2 et 3. Et à un moment, arrive le moment du contrôle. Le contrôle. Pour faire simple, fin janvier, il y a quatre personnes qui sont venues chez nous inspecter l'instruction en famille chez nous. Donc, il y avait une personne qui était en gros ce module superviseur, qui a passé beaucoup de temps avec nous. Et comme on a trois enfants, il y avait un inspecteur par enfant.

  • Speaker #1

    Un conseiller pédagogique.

  • Speaker #0

    Un conseiller pédagogique, précisément, pas un inspecteur. Un conseiller pédagogique qui a passé du temps avec Paco, l'autre avec Luna et l'autre avec Noa. Et à chaque fois, pour aller ça a duré entre une heure et une heure et demie, ils posaient des questions de tout type avec les enfants sur l'histoire, la géo, le français, la compréhension de textes, les maths, etc. Et pendant ce temps-là, nous, on avait le superviseur qui nous posait des questions sur comment on fonctionnait. Et ce qui est intéressant pour vraiment répondre au quoi, c'est de vous focaliser sur les trois questions à lesquelles ils doivent dire oui pour pouvoir prétendre à ce qu'il y ait un avis favorable à la continuité de l'instruction en famille et pas si on a un avis défavorable si vous lancez votre dossier ça va être plus compliqué pour l'année d'après, ça va être plus compliqué de l'obtenir quoi, parce que il donne un avis favorable ou défavorable mais ça ne veut pas dire que vous reconduisez automatiquement votre instruction en famille, il faut que vous refassiez un dossier tous les ans qui fait la demande ... Et donc ces trois questions, elles sont fondamentales. Pourquoi ? Parce que c'est ça qui va donner le rythme de votre instruction en famille. Première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Voilà, ça c'est super important. Est-ce qu'il y a une instruction ? C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait quand même, même si c'est informel, même si c'est très libre, naturel et tout ce que vous voulez, il faut qu'il y ait une instruction, il faut qu'il y ait du savoir, il faut qu'il y ait de la connaissance, il faut qu'il y ait de l'expérience. Et ça, il faut arriver à le prouver. Voilà. Il faut arriver à le prouver. Vous faites des jeux, des projets, vous faites des activités avec vos enfants. Et c'est bien s'il y a des photos, c'est bien s'ils ont écrit sur un agenda. Nous, on écrit sur un agenda tous les jours ce qu'ils ont fait. Comme ça, sur l'agenda, il y a tout ce qu'ils ont fait toute la journée. Ça leur fait leur petite séance d'écriture. En même temps, on corrige les fautes quand il y en a. Et puis, quand l'inspecteur vient, il feuillette l'agenda et il voit tout ce que l'enfant fait dans la journée. ça c'est super super efficace donc il faut qu'il y ait une instruction des livres des cahiers de genre des cahiers de vacances ou des cahiers pédagogiques Diane peut-être vous donnera un peu plus d'éléments sur ça peut-être les donner maintenant oui on a on a des supports on

  • Speaker #1

    utilise toujours la méthode Montessori bien évidemment mais on utilise aussi la méthode Singapour après c'est des choses enfin on va vous en parler parce que comme disait Jérémy on a eu plusieurs phases en fonction de si on était en road trip ou en itinérance pour l'une de nos formations, ou si on était rentré à la maison. On a eu plusieurs manières de fonctionner. Donc il y a des fois où effectivement on utilise des supports de ce genre. Et les supports, quand on les utilise, c'est vrai qu'on nous a conseillé de noter les dates, comme ça ils ont un petit peu un visuel de l'évolution. de l'enfant en fonction de à quel moment il a travaillé sur telle et telle thématique et et aujourd'hui on est plus sous un autre

  • Speaker #0

    Merci voilà ok super change rien tu changeras tout et Petit chat dans la gorge excusez moi voilà et donc je disais donc première question qui super important c'est et il faut qu'il y ait une instruction l'inspecteur pose cette question ouvertement devant vous et il y répond il dit oui je vois qu'il y a une instruction. Ok, deuxième question. Est-ce qu'il y a une progression ? Donc, quand c'est la première inspection, on peut se dire qu'il n'y a pas trop de progression. Mais si, eux, ils la voient la progression. Parce qu'ils voient la progression, justement, par rapport aux preuves que vous faites d'instruction. Ils voient qu'en septembre, nous, c'est flagrant dans le cahier de Paco, dans la journal de Paco. Il a commencé à écrire en 2024. Et là, on est donc début 2025. Et en deux mois, il y en a eu une... progression en matière de lecture mais c'est le jour et la nuit quoi et quand on feuillette rapidement le bouquin on voit clairement la progression. C'est ça qu'ils vont observer aussi, ils vont observer que cette progression elle va dans le sens des apprentissages, qu'elle va dans le sens de ce que l'enfant est capable d'ingurgiter et puis c'est super important d'être dans une démarche où l'enfant progresse. Voilà. On rentrera dans le comment un peu plus tard, mais c'est important. Donc première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Deuxième question, est-ce qu'il y a une progression ? Et troisième question qui est un peu la question Ausha, qui fait qu'on a l'avis favorable ou pas, c'est tout simplement, est-ce qu'on considère que l'enfant va pouvoir atteindre le niveau requis dans le cycle de l'instruction dans lequel il est ? Alors c'est un terme un peu... il faut comprendre les cycles. Diane va vous expliquer les cycles, tout de suite, là, maintenant.

  • Speaker #1

    Nous, typiquement, nos enfants sont, pour Paco et Luna, donc ils sont dans la fin du cycle 2. Donc le cycle 2, c'est quoi ? C'est CP, CE1, CE2. Donc nous, ils sont en CE2. Et notre grand est au milieu du cycle 3. Le cycle 3, c'est pour ce qui est de la primaire, bien sûr. Et le début du collège, pour le coup, c'est CM1, CM2.

  • Speaker #0

    sixième donc voilà voilà et premier cycle c'est maternelle avant ouais petit petit moyen petite moyenne et grande section voilà exactement et après il ya le deuxième cycle qui est pcp un seul deux oui après cmc de ces cm1 cm2 sixième oui c'est ça exactement et donc ils sont pas là pour évaluer Comment dire ils vont évaluer l'enfant sur sa capacité à atteindre les objectifs du cycle dans lequel il s'inscrit. Donc si c'est une quiche en maths et que et qu'il est encore au milieu du cycle ou au début du cycle et bien c'est pas grave voilà c'est pas c'est pas la fin du monde parce que il a encore le cycle pour grandir dans cette matière qu'est les mathématiques par exemple donc voilà et une fois qu'on a un oui global à ces trois questions on peut prétendre un avis favorable pour redemander son instruction en famille et au niveau administratif.

  • Speaker #1

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, évidemment.

  • Speaker #0

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, mais si vous avez un avis défavorable de l'instruction, des instructeurs, c'est un peu chaud. Après, j'ouvre une parenthèse, on a eu quatre personnes qui sont venues chez nous, c'était des professionnels de la pédagogie. Vraiment, c'était un moment très agréable. de partage et d'échanges avec ces gens-là. Ils sont restés 3-4 heures chez nous, quand même. Ça a pris toute la matinée, l'histoire. Oui. Et moi, ça fait 10 ans que je fais de la formation. Diane, ça fait 5-6 ans qu'elle fait de la formation. On a eu en face de nous des mecs, des pointures, quoi. Des mecs qui savent ce que c'est que la pédagogie, ce qu'ils savent ce que c'est que la pédagogie pour les enfants. Voilà. Ils sont vraiment très conscients de l'état de l'éducation nationale. Et du coup... ils sont ouverts à ce qu'on puisse s'instruire de façon très efficace. Et donc l'instruction en famille est une réponse à l'instruction efficace quand elle est bien faite. Et donc, est-ce qu'il y en a ? Est-ce qu'il y a une progression ? Et est-ce qu'on sent que ça va se faire au niveau du cycle ? Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est important. Ça c'est quand même notre expérience. C'est sûr que peut-être tout le monde ne partagera pas cette expérience parce qu'encore une fois... Il y a un paramètre humain. Nous, on a eu des gens qui étaient vraiment ouverts et qui étaient très agréables, très intéressés par notre façon de faire. Et c'est rassurant de se dire que c'est possible, qu'il y a des gens vraiment qui sont favorables à ça, qui ont une bonne énergie. Et nos enfants ont été... Comment dire ? Ils ont été... Ils ont... Bon, ils ont... On a... pas fait en sorte qu'ils aient peur de ce moment-là non plus, on les a mis à l'aise, mais vraiment, ça leur a plu. Ils ont même dit que c'était pas un problème s'ils avaient besoin de revenir. Voilà, ils se sont vraiment sentis en confiance et pas bloqués, même si, effectivement, ça leur a demandé un effort sur un temps assez long de concentration, mais pour eux, c'était complètement OK. Donc ça, c'est important, en fait, se dire qu'il y a aussi des gens qui sont dans cette bonne dynamique et dans cette bonne énergie.

  • Speaker #0

    Et voilà, sur le quoi, gardez bien ça en tête. Et après, on va rentrer dans le comment. Le comment on fait l'instruction en famille. Alors, on a essayé plein de choses et on est tout novice sur le sujet. Ça fait six mois qu'on fait l'instruction en famille, en fait. Donc, même si Diane a un parcours, alors elle ne l'a pas dit, mais elle est assistante éducatrice Montessori chez AMI, quand même, ma petite chérie. Et donc, pourquoi je dis ça ? C'est parce qu'on a quand même quelques petites bases sur l'instruction, enfin la pédagogie pour les enfants. Et donc, on essaye plein de choses. Ce n'est pas parce qu'on a quelques petites bases qu'on se fige sur ces dogmes-là. On essaye vraiment des choses. Et donc, on va vite fait vous présenter un petit peu comment ça s'est passé au fur et à mesure de notre parcours, notamment aussi avec l'itinérance et tout ça. Pour faire simple, en fait, au début, Au début, surtout qu'on était en plus en plein road trip en Europe, on était parti sur une heure d'instruction par jour. Donc, grosso modo, on se servait de notre itinérance en voiture pour que les enfants se mettent derrière et pour passer le temps, ils avaient une heure, ils prenaient leur cahier, ils choisissaient ce qu'ils voulaient faire dans le cahier et on leur disait, vous travaillez pendant une heure. Alors, le retour d'expérience positif et négatif. Le retour d'expérience positif de ça, c'est que ça mettait la pression aux enfants. Ça mettait la pression aux enfants parce qu'il y en a un dans le lot qui a du mal avec... Alors, il trouve ça super engageant au départ, très motivant les deux, trois premiers jours. Et après, ça devient une source de pression. Donc, on va commencer à comprendre ce truc-là. Et on s'est dit que ce n'était pas OK. Donc, on a changé un petit peu notre rapport avec la gestion de l'instruction. On s'est dit, plutôt que de le faire une heure, parce que des fois, en une heure, ils faisaient trois lignes. Un exercice en une heure. Et du coup, ce n'était pas folichon, folichon. Alors, on disait, comme on savait qu'en une heure, ils pouvaient faire une, deux, voire trois pages, suivant l'activité, on leur a dit, écoutez, on va arrêter de mettre le temps, on va faire sur deux pages.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas vraiment deux pages au sens quantité, c'était plutôt au sens thématique. C'est-à-dire qu'il y a des thématiques dans les cahiers qu'on utilise, et l'idée, c'était d'aller au bout de la thématique, de ne pas s'arrêter en plein milieu de la thématique. Et donc, effectivement, les thématiques, elles se font en deux, trois pages, la plupart du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et comme ils avaient un retour d'expérience comme quoi ça pouvait se faire en dix minutes, un quart d'heure, on leur a dit, si vous vous y mettez consciencieusement et que vous y allez à fond... peut-être que ça prendra moins de temps que quand vous aviez une heure de travail. Et du coup, c'était intéressant, ils ont compté, et ça a été l'objet de pas mal de satisfaction sur ce sujet-là. Après, on est rentré, et on a mis en place, donc là, en mode format chez nous, donc quand on est chez nous, on a été, il y a encore jusqu'à quelques semaines, sur un format, une heure... deux heures par jour, et là on était sur trois thématiques tournantes. Donc première thématique, chaque enfant faisait les trois thématiques, mais ça tournait.

  • Speaker #1

    Alors avant les thématiques, je vais me permettre, en fait ça nous prenait globalement la matinée, c'est-à-dire qu'au réveil, moi je faisais une lecture offerte aux enfants. Donc tous les matins, je leur lis en fait un livre qu'on est en train de lire. C'est-à-dire... ce qui permet de faire un partage et un réveil aussi doux. Ensuite, une fois que j'ai fait cette lecture, il y en a un qui va lire.

  • Speaker #0

    Il y en a un qui va lire à voix haute dans une pièce un peu à part.

  • Speaker #1

    Mais on l'entend.

  • Speaker #0

    Mais on l'entend, ce qui fait qu'on peut lui poser des questions sur ce qu'il a compris du texte. À leur âge, il faut qu'ils comprennent de façon explicite, mais aussi implicite. Donc, c'est important. Aussi pour l'instruction en famille, dans les évaluations, C'est comme ça et ça on ne pourra pas le changer. Ils vont chronométrer votre enfant pour voir s'il rentre dans les... Il y a des grilles, il faut tant de mots en une minute. Je sais, c'est très réducteur, mais c'est comme ça que ça marche. Et c'est bien parce que comme ça, ça permet aussi aux enfants de se challenger. Là aussi, on a essayé des trucs avec le chronomètre. Et bon, bof. Mais il y en a qui, je sais que c'est pour qui c'est motivant. Donc vous pouvez essayer, expérimenter la chose. Donc il y a une lecture à voix haute dans une pièce un petit peu à part. Pendant qu'il y en a un qui lit, il y en a un qui travaille sur un projet. Donc voilà, on a une liste de projets. Le projet en cours, c'est Noah qui veut faire un dom géodésique. En carton. En carton. Ils veulent aller faire une activité en exclusivité avec papa ou maman. Ils vont regarder les disponibilités de papa ou maman, appeler l'endroit s'il faut réserver pour réserver, voir ce que ça représente en matière financière. Ils vont proposer... On a une... carte mentale où ils présentent leur projet avec le CQQ s'y occuper, avec toutes les questions à se poser pour réussir un projet. Donc, ils avancent là-dedans. Donc, pendant qu'il y en a un qui lit, l'autre, il est sur un projet et l'autre, il est sur ce qu'on appelle un bac. Alors, chez nous, en fait, c'est organisé avec des bacs et dans chaque bac, il y a des thématiques. Donc, on va retrouver français, un bac mathématique, un bac EMC. Alors, EMC, c'est éducation et je ne sais plus le mot c'est l'équivalent morale et civique l'éducation morale et civique il y a un bac EMC, il y a un bac histoire un bac anglais, il y a des bacs et en fait ce qu'ils font c'est que ils choisissent un bac et sur toute la semaine quand ils ont choisi un bac par exemple si lundi il y en a un qui a choisi le bac français il y retournera la semaine d'après voilà parce que Quand vous avez des enfants qui sont à fond dans les maths, ils pourraient faire des maths pendant toute la semaine, et le problème c'est qu'ils pourraient délaisser les autres trucs. Alors, c'est là qu'on en arrive, le rythme de l'enfant finalement, il n'est pas tant respecté parce qu'il faut rentrer dans les cases de l'instruction en famille et tout. On partage totalement, et depuis l'histoire des bacs, il y a une lecture à voix haute, un projet, un bac, qui tourne en fonction des trois. En sachant qu'une fois par semaine, on faisait des jeux aussi, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on dit que ça tourne, ça veut dire qu'ils font tous ça chaque matinée en fait. Ils font tous les trois choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais pas en même temps. Pendant qu'il y en a un qui a fait un bac, l'autre il fait une lecture. Et pendant qu'il y en a un qui fait lecture, l'autre il fait un projet. Et ça permet d'avoir un œil sur les trois avec des activités différentes et pour pas qu'ils se télescopent en fait. C'était ça jusqu'à fin... Il y a encore trois semaines. Deux mois, trois semaines. Et là, on a vu qu'on a eu l'autorisation et qu'on est quand même à fond dans le respect du rythme de l'enfant et de notre rythme aussi. On expérimente une nouvelle façon qui est un peu sous forme de projet. Voilà, on est plutôt, on a mis de côté un peu les bacs, on a mis de côté un peu. Non, on a laissé la lecture offerte. Mais on a mis de côté un peu les bacs et on leur donne la possibilité d'avoir deux projets dans la semaine. Et donc, ils font leur projet. j'ai moi toujours sur les dons géodésiques par exemple après j'ai pu le sujet de peu importe et est ce qui est intéressant c'est que à travers ce projet ils vont aller chercher de la formation toujours parce qu'ils sont que d'avancer de leur projet donc par exemple noah avec son domaine des ic il doit aller comprendre comment fonctionner triangle donc les triangles isocèle et un véhicule latéral et du coup il en profite pour les triangles rectangles pour voir les dimensions, pour voir les marches, pour voir toute une bonne chose. Donc voilà, c'est à ce moment-là que nous, on expérimente ça actuellement. Ça permet, un, de maintenir l'instruction, deux, de montrer une progression par des projets incarnés, expérimentés et éprouvés. Et normalement, ça permettrait de faciliter l'accès au cycle supérieur.

  • Speaker #1

    Et de respecter quand même leurs besoins et leurs rythmes, dans le sens où ils ont... Ils ont des choix, des fois différents. Des fois, ils n'ont pas forcément envie de faire une thématique, tout simplement. Et là, finalement, ils en font quand même à travers leurs projets et leurs souhaits. C'est vraiment quelque chose qui leur tienne à cœur, ces projets. Donc, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et pour répondre à la question de Charlotte, comment vous gérez le temps des enfants et le vôtre ? Voilà où on en est aujourd'hui. Donc, on le gère de façon à ce que les enfants sachent que nous, on a... quel est un temps pour eux et en fait le soir au moment du repas on se fait un tour de table, je sais pas si on l'a déjà dit ça sur le podcast mais je sais plus, on fait un tour de table si ça vous intéresse, posez-nous la question, on reviendra en détail sur le sujet, on raconte comment ça s'est bien passé pour nous dans la journée on raconte de quoi on a besoin pour la journée qui arrive et finalement le troisième tour de table c'est chacun qui se positionne pour aider l'autre Et donc, on a ce luxe de se lever le matin et d'aller voir son enfant et de lui dire qu'est-ce que je peux faire pour toi aujourd'hui. Et donc, en disant ça, déjà, on reconnaît l'enfant, on s'intéresse à l'enfant, à son univers. Ça, c'est super. Et à ce moment-là, il va dire, j'aimerais bien que tu me mettes sur ci, j'aimerais bien que tu me mettes sur ça. OK, pas de problème. À l'inverse, moi, je lui dis, tiens, j'aimerais bien que tu me fasses un peu de BRF, que l'on aille faire le piège à frelons ou ce genre de choses. Et comme ça, on est dans une entraide. Et comme ça, ça met en évidence qu'on a fait le temps pour eux. Ils l'ont eu, ça a été un moment de qualité où on n'a été vraiment qu'eux avec eux. Et du coup, ça nous permet de dire après, voilà, moi j'ai fait mon temps avec toi. Maintenant, je vais avoir du temps pour mon travail, je vais avoir du temps pour mes occupations. Et on se racontera tout ça plus tard. Mais là, ils comprennent avec cette façon de faire, ils comprennent qu'il y a un temps pour eux et un temps pour nous. Et ça permet de faire les choses propres au niveau de la frustration. Si l'enfant a vraiment besoin, il sait qu'on est là. Après, si vraiment il y a des crises où il a vraiment besoin, besoin, besoin, on l'intègre avec nous et c'est OK.

  • Speaker #1

    On ne va pas jusqu'à la crise. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est vraiment pas ça.

  • Speaker #1

    Et l'idée aussi, c'est de leur dire que quand on a des périodes de travail très précises, avec des visios ou avec des rendez-vous très précis, ils sont au courant qu'ils peuvent nous demander des choses avant ou après ces rendez-vous, mais que pendant ces rendez-vous-là, ils sont en autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Voilà, on a quand même fait 40 minutes sur le sujet, ma chérie. Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre ? Oui, c'est les vacances. C'est les vacances actuellement. Donc, déjà, bonnes vacances à vous tous. Et c'est le moment, je ne sais pas si vous avez la possibilité de passer du temps avec vos enfants pendant les vacances. Mais c'est la meilleure des... C'est la meilleure des... Comment dire ? C'est la meilleure des instructions, c'est de passer du temps avec eux. Et je raconte vite fait... Non, je raconte pas vite fait, je raconterai plus tard. Mais je trouve que cette anecdote est super sur les cadeaux de Noël et tout ça. C'était vraiment...

  • Speaker #1

    On y reviendra.

  • Speaker #0

    Voilà. Si, je peux le faire, du coup, parce que notre guest arrive dans une minute. Donc, pour faire simple, vous avez vos enfants. Vous leur demandez qu'est-ce qu'ils veulent pour Noël, qu'est-ce que le papa Noël veut leur apporter. Enfin, qu'est-ce qu'ils veulent que le papa Noël leur apporte. Ils vont faire une petite liste de... d'objets, maison de poupées, switch, j'en sais rien. Après vous leur dites et moi qu'est ce que je peux faire si moi j'étais le père noël qu'est ce que je pourrais te faire comme cadeau ? Et là généralement l'enfant il va dire bah moi j'aimerais qu'on passe plus de temps ensemble, j'aimerais qu'on aille se balader, j'aimerais que tu me racontes des histoires, j'aimerais que si... On est sur deux vraiment approches différentes d'un côté le père noël c'est le cadeau matériel et de l'autre côté vous c'est souvent plus de temps plus d'attention et ainsi de suite. Et à la fin dans l'étude qui a été montrée Il y a une personne qui arrive et qui dit, voilà, vous avez la possibilité de choisir entre la liste du Père Noël et la liste de Papa et Maman. Et bien, 80% du temps, les enfants vont prendre, vont choisir la liste des Papa et de Maman.

  • Speaker #1

    Quitte à perdre toute la liste du Père Noël. C'est ça qui est incroyable. Oui, oui,

  • Speaker #0

    exactement. La liste du Père Noël, on s'en fout complètement finalement parce que ce qu'on veut, c'est Papa et Maman. Donc, je sais que c'est dur. Je sais que ça demande beaucoup, beaucoup d'énergie parce qu'on est déjà pris par le travail. On est déjà pris par... plein de choses du quotidien qui nous bouffe, bouffe, bouffe, mais avoir du temps consacré, un peu de temps de qualité, pas du temps où vous scrollez avec votre enfant qui vous raconte un truc à côté. Non, non, vous êtes avec votre enfant, vous êtes pleinement avec votre enfant. Vous le faites de façon profonde et authentique pendant un quart d'heure, une demi-heure, grand maximum, et ça fait vraiment, vraiment un gros effet pour vous déjà, parce que vous avez pris du temps pour vous. pour votre enfant et votre enfant lui il va grandir comment dire encore plus épanouie encore plus heureux parce que papa et maman s'occupe de lui et parce qu'il aura rempli son réservoir affectif il aura rempli son réservoir affectif félicitations bon alors c'est le moment d'introduire quelqu'un attention roulement de tambour cette personne alors moi je vais introduire avec mes mots après Diane l'introduira avec ses mots d'accord Cette personne, on la connaît à travers les réseaux, à travers d'autres entrepreneurs. Ils sont venus chez nous, ils sont revenus chez nous. On crée du lien avec eux. On les trouve inspirants, on les trouve fun, on les trouve sympathiques.

  • Speaker #1

    C'est devenu des amis, on peut le dire.

  • Speaker #0

    C'est devenu des amis, exactement. En matière d'inscription en famille, nous, on joue en division d'honneur. Et eux, ils sont plutôt en Ligue 1, tête du championnat. Et voilà, c'est ma petite façon à moi de les présenter. Peut-être que toi, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #1

    Oui, ils ont toujours fait ça. Donc, elle va en parler bien mieux que nous. On va introduire Charlotte de Organizon Green Mama, pour ceux qui la connaissent. Charlotte, coucou à toi !

  • Speaker #2

    Coucou ! Coucou Diane, coucou Jérémy. Jérémy Ausha. Je suis passée un petit moment avec vous et curieuse de savoir ce que vous allez me poser comme question parce que ça fait un petit moment que vous papotez sur l'instruction en famille tous les deux.

  • Speaker #1

    On voudrait tout simplement ton retour d'expérience. Toi, tu as quatre enfants et qui ont toujours été instruits en famille.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. J'ai quatre enfants. Alors, si je donne les âges que tout le monde va avoir en 2020, parce que tout le monde prend une année de plus au compteur dans le premier trimestre, Donc mes enfants vont avoir 19, 17, 14 et 9. Ça me fait peur d'énoncer des chiffres aussi élevés. C'est clair. Et effectivement, mon grand qui a 19 ans n'a jamais été, sauf une petite parenthèse, on en reparlera, mais n'ont jamais été scolarisés, on va dire, dès le départ. C'est-à-dire que ce n'était pas un projet, pour faire un petit peu l'historique, ce n'était pas forcément un projet qu'on portait avec mon mari quand on a décidé d'être parents. Tout simplement parce qu'on est tous les deux des produits de l'éducation nationale, comme j'aime le dire. Et moi, je n'ai jamais quitté les bancs de l'éducation nationale, puisque j'ai quitté le lycée pour aller en fac pour être prof. Donc voilà, j'étais vraiment un pur produit de l'éducation nationale. Et j'imaginais, comme tout le monde, la petite rentrée de mon premier enfant, le petit cartable à trois ans, etc. Et après, se passe la maternité. Donc là, on rentre dans un univers qu'on ne maîtrise pas. Et le hasard faisant bien les choses, quand mon grand a eu 3 ans, donc l'année où il aurait dû faire sa première entrée, il se trouve que j'étais en congé parental pour le deuxième. Et je me suis dit, c'est dommage de ne pas en profiter, parce que j'avais été obligée de travailler sa première année. Ça m'avait beaucoup frustrée. Je me suis dit, bon allez, 3 ans ou 4 ans, c'est pas grave, je le mettrai l'année prochaine. Donc on s'est lancé dans l'instruction en famille sans savoir que c'était l'instruction en famille. Et on a fait cette première année. La deuxième année, j'étais encore en congé parental et je trouvais que finalement, quatre ou cinq ans, ce n'était pas très grave. Après, on s'est expatriés. On est parti vivre en Irlande un an et avec mon mari, on s'est dit est-ce que ça vaut le coup de l'inscrire dans un système complètement différent du système éducatif français ? Et après, il n'aura plus ses repères quand on va rentrer en France. Et surtout que c'était l'année de l'apprentissage de la lecture. Donc, on s'est dit s'il apprend en anglais et puis qu'on rentre après en France, est-ce que ça peut le perturber, etc. On s'est dit bon, allez, on décale encore d'un an. Et donc, on est rentrés en France avec un petit bonhomme qui avait 6 ans et demi, qui aurait dû aller au CP. Et ce petit bonhomme, il était suffisamment conscient pour prendre une décision. C'est-à-dire que quand on a été visiter une école pour lui expliquer où il allait à la rentrée, il nous a regardés, je me rappelle, avec ses grands yeux dans la voiture au retour de la visite, en nous disant « Pourquoi vous ne voulez plus vous occuper de moi ? » Donc, prends-toi ça dans les dents, maman. Et donc, avec mon mari, on lui a dit « Non, ce n'est pas qu'on ne veut pas s'occuper de toi, mais tu es grand maintenant, il faut aller à l'école. » et je ne savais pas en fait quelles étaient les démarches pour faire l'école à la maison. Donc on s'est renseigné, on s'est rendu compte à l'époque que c'était très simple, qu'il suffisait de faire une déclaration. Et moi j'étais à nouveau en congé parental, puisque ma troisième était arrivée entre-temps. Je me suis dit, on essaie une année et on verra. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé aussi, j'avais commencé quelques temps avant, mais à faire des formations à la pédagogie Montessori. Quand on a fait la deuxième année, quand mon grand avait 3 ans et demi, 4 ans, je me suis dit, tant qu'à les avoir à la maison, j'aimerais bien leur proposer des choses pour leur permettre d'apprendre, mais je n'avais pas du tout envie d'être dans quelque chose de classique. Et j'avais découvert Montessori en faisant des recherches, donc je m'étais formée. Et donc voilà, c'est vraiment cette année-là qu'on a décidé de franchir le cap de l'instruction en famille. Et ça a duré, ça dure encore jusqu'à maintenant, avec juste une petite parenthèse de 2 ans. Et je trouve ça intéressant d'en parler parce que ça montre Des fois, les projections parentales, avec tout ce que ça peut avoir de croyances, etc., c'est qu'au bout d'un moment, quand mon grand avait 8 ans, on s'est dit avec mon mari, parce qu'on avait nos propres peurs, nos propres projections, mais quand même, peut-être ça lui manque les copains, il sait pas ce que c'est l'école. Nous, après tout, on a eu cette possibilité, on s'est rencontrés à l'école avec mon mari. Donc on s'est dit, ça nous a quand même ouvert un champ de rencontres avec les autres, de mixité sociale, etc., d'aller à l'école. Est-ce qu'on n'est pas en train de priver nos enfants ? Je pense que c'était aussi influencé par le terreau familial amical où tout le monde trouvait ça... Plus mon fils aîné grandissait, plus tout le monde trouvait bizarre notre choix. Donc on s'est dit, est-ce qu'on ne les mettrait pas à l'école ? Et pourtant, quand on en parlait avec nos deux aînés, qui avaient 8 et 6 ans, eux nous disaient non, on n'a pas envie. Parce qu'on faisait plein d'activités, on accueillait plein de copains, on sortait beaucoup. Concrètement, c'était ni l'école ni à la maison. C'était vraiment l'instruction en famille. Et puis voilà, on s'est posé la question et comme nous, on était un parcours de vie, puisque quand on fait le choix de laisser de la liberté à nos enfants, au bout d'un moment, on se demande pourquoi on ne se la laisse pas à nous en tant qu'adultes. Donc mon mari avait très envie de se réorienter professionnellement. Et donc on s'est dit qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on met les enfants à l'école un an ? Et on ne voulait pas aller contre leur volonté, puisque ça faisait partie de nos principes pour le coup éducatifs, de respecter les décisions de nos enfants qui sont des petits individus à part entière. Et donc on a trouvé un compromis de se dire, puisque moi je me suis formée à la pédagogie Montessori, que les enfants n'ont pas envie d'aller dans le système classique, que mon mari lui voulait une année off pour se réorienter, je me suis dit si je postulais dans des écoles Montessori, qui auraient la place de me prendre avec les enfants, Ça permettrait qu'on trouve cet intermédiaire où les besoins de tout le monde sont entendus et pris en compte. Et donc, j'ai postulé dans trois écoles. J'ai eu la grande surprise d'être retenue dans les trois. Et c'est comme ça qu'on est arrivés en Bretagne. On est arrivés en Bretagne et j'ai été éducatrice et directrice d'une école Montessori pendant deux ans. Donc, mes deux aînés seulement y ont été. La dernière, il n'y a été que les six mois de la dernière année. Et alors, ce qui est très amusant, c'est que... mes deux aînés, quand les vacances de la Toussaint sont arrivées, nous ont dit « Ah bah c'était bien cette année, on est content maintenant que ce soit les grandes vacances. » Alors on va leur expliquer que ce n'est pas encore les grandes vacances. Ça leur avait paru très long, un mois et demi. Et très très tôt, ils nous ont dit qu'ils avaient envie de refaire l'école à la maison. Pourtant, ils adoraient l'école Montessori et ils adoraient les copains. Mais ce qui était compliqué pour eux, parce que je pense qu'on était sur des enfants qui n'ont pas eu un formatage très tôt. Quand je dis formatage, ce n'est pas du tout négatif. J'estime que... toute éducation est une forme de formatage. Nous, on leur a donné le formatage de se lever à l'heure qu'ils voulaient, etc. Et pour eux, c'est ça qui était le plus difficile. C'était, par exemple, de se lever quand il faisait encore nuit, de devoir, des fois, aller travailler, entre guillemets, c'était une école Montessori, mais alors que ces jours-là, ils avaient envie de se reposer. Et ça, c'est quelque chose qu'ils n'avaient jamais connu. Et comme ils avaient 6 et 8 ans, ils en avaient la pleine conscience. Donc, il y a eu beaucoup de discussions en famille, ils nous ont beaucoup demandé de refaire l'école à la maison. Et moi, j'étais engagée contractuellement normalement pour trois ans. Donc, j'ai pris la décision à la fin de la première année de trouver un arrangement avec la structure pour continuer une année le temps qu'eux puissent chercher quelqu'un de nouveau. Et voilà, on a fait en sorte que les enfants se soient le plus agréables possible. Mais voilà, ça a été vraiment pour le coup un vrai choix puisqu'ils avaient découvert quand même un système. Et ça a été un choix de leur part de rebasculer en instruction famille. Et après, il n'y a pas eu de retour en arrière, même si tous les ans, on leur propose. la possibilité d'aller à l'école. Et certaines années, mes enfants me faisaient des tests. Pas mon aîné, qui lui n'en a jamais eu envie, mais mon deuxième et ma troisième ont fait des petits tests régulièrement, d'une semaine par-ci, par-là. Et à chaque fois, il y a des choses qu'ils aiment dans le système scolaire, il faut le dire aussi. Ce n'est pas un choix contre l'école, c'est un choix pour la famille. Voilà, c'est le « on ne s'oppose pas » . Et donc voilà, et là, les choses vont changer à la rentrée prochaine, puisque... Sur mes quatre enfants, l'année prochaine, à la rentrée, j'en aurai plus qu'une qui sera en instruction en famille, puisque mon premier va passer en études supérieures, donc il a choisi une école. Mon deuxième part en formation, il a déjà commencé d'ailleurs cette année. Et ma troisième a fait le choix, elle, parce qu'elle a maintenant très envie d'être avec ses copines, d'aller en établissement scolaire à la rentrée de septembre. Sur le petit parcours.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est chouette, en fait, tu dis plein de choses et dans ce que tu dis, il y a... Toujours en trame de fond, c'est un choix. C'est-à-dire que ce n'est pas imposé. Et ça, c'est vraiment très important quand on rentre dans ce parcours pédagogique-là. C'est vraiment d'être clair avec son enfant et de lui donner les tenants, les aboutissants, qu'il soit clair de ça, qu'il puisse faire des tests comme tu as pu le faire et ainsi de suite. Parce que c'est, je dirais, le premier pas de la responsabilisation.

  • Speaker #2

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est super chouette. Après, il y a une question qui me vient, parce que je pense que moi, ça fait un an qu'on fait l'IEF et on l'entend à chaque personne qu'on rencontre. Donc, toi, tu as dû l'entendre des centaines de fois.

  • Speaker #2

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Comment vous gérez la sociabilisation de votre enfant ?

  • Speaker #2

    Nous, on vit dans une grotte. J'ai quatre ermites, tout se passe très bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #2

    Alors moi, mes enfants sont vraiment, pour le coup, très, très sociables. Et d'ailleurs, c'est très amusant de voir à quel point leur sociabilité n'est pas limitée par les codes de l'école. Je m'explique. Par exemple, mon fils aîné qui a 19 ans, certains de ses meilleurs amis ont 15 ans et d'autres ont 33 ans. C'est-à-dire que pour lui, on n'est pas forcément amis avec des gens qui ont le même âge que soi. L'amitié, ça se base sur des valeurs et des centres d'intérêt qu'on a en commun et une façon de voir les choses. Et donc, c'est très amusant. D'ailleurs, pour l'anecdote, ça fait deux fois qu'on avait invité à des mariages d'amis de mon grand, voilà, qui a juste 19 ans. mais parce qu'il y a une grande amplitude d'âge, et c'est quelque chose que je retrouve chez mes quatre enfants. Par exemple, ma petite dernière qui a 8 ans, elle va souvent parler de son copain Marc, et son copain Marc, il a 74 ans. C'est quelqu'un qui habite dans notre commune, avec qui elle va faire de la pâtisserie. Voilà. Et donc ça, c'est quelque chose en termes de socialisation dont je n'avais pas conscience, puisqu'encore une fois, l'instruction en famille, elle s'est plus invitée dans notre vie plutôt que nous qui avons fait un choix au départ conscient. En tout cas, nos enfants sont très socials. Après, il y a la personnalité de chaque enfant. C'est-à-dire que, par exemple, mon grand n'a jamais éprouvé le besoin d'aller à l'école, parce que lui, par rapport à sa personnalité, il n'aime pas les groupes. Là, hier soir, il était en soirée avec des amis. Ils étaient une vingtaine. Il est rentré, je ne sais pas si je dois dire tard ou tôt le matin, en tout cas, il est rentré au petit jour. Et quand on en parlait ce matin, il m'a dit, au bout d'un moment, ça me fatiguait. C'est sa personnalité. Il n'aime pas l'effet de groupe. Il le fait parce qu'il a envie de passer des moments avec ses copains, mais ce n'est pas dans sa nature. Ma troisième, elle, aime énormément être avec des amis. D'ailleurs, c'est ce qui a motivé sa décision de reprendre l'école. Elle a déjà hésité l'an dernier. Et elle me dit, je n'y vais pas pour l'instruction, j'y vais pour les copines. Parce que même si on fait en sorte qu'elle puisse voir des copines autant qu'elle veut, aujourd'hui, elle va avoir 14 ans dans quelques semaines. Et la réalité, c'est que toutes ses amies sont scolarisées. Donc, à part le mercredi après-midi et les week-ends, elle ne peut pas les voir puisque le soir, elles ont les devoirs, etc. Et ça commence à être long pour elle, ces intervalles où elle ne voit pas ses amies. Donc, on a mis en place des petites choses, notamment avec d'autres familles qui pratiquent l'instruction en famille. Elle a deux après-midi par semaine où ils se retrouvent ensemble pour faire des projets, etc. Mais elle, elle a envie de voir ses copines tous les jours. Et ce que je peux parfaitement comprendre, puisque moi, à son âge, j'étais exactement comme ça. Et c'est ce que je dis, je pense que j'aurais pas aimé l'instruction en famille, moi, à l'adolescence, pour le côté sociable. Donc c'est pour ça qu'il faut écouter ses enfants. Et ce que j'ai envie de dire aux gens qui pourraient peut-être commencer l'instruction en famille ou se poser des questions, c'est pas un échec si l'enfant, à un moment donné, dit « j'ai envie d'aller à l'école » . Je le dis parce que moi, je l'ai vécu comme ça au tout début, quand elle a commencé à m'en parler. Je me suis dit « qu'est-ce qu'on fait qui ne suffit pas ? » Et ce n'est pas que ça ne suffisait pas, c'est juste que l'enfant grandit. Et quand on veut respecter vraiment ses besoins, ce qui nous était au cœur de notre projet éducatif avec nos enfants, c'est de lui donner la possibilité. L'année dernière, en juin, on l'a inscrit une semaine au collège de notre secteur. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit « mais c'est impossible de voir que cet enfant n'a jamais été scolarisé » . Même les profs en cours, elles levaient la main tout le temps. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit Elle est arrivée dans une classe où il y avait de l'allemand deuxième langue, elle n'en a jamais fait. Et elle a participé au cours et la prof lui a dit, « Tu as des super bonnes bases en allemand, tu as appris avec quelle méthode ? » Et elle n'avait jamais fait d'allemand de sa vie. Et c'est la plus grande richesse de l'instruction en famille. Ce que je vois chez mes enfants, c'est qu'ils ont une extrême grande capacité d'adaptabilité. Mes enfants s'adaptent très bien au public, aux situations, les quatre. Alors qu'ils ont des profils totalement différents, ils s'adaptent extrêmement bien. Et je pense que l'école à la maison, tu parlais tout à l'heure, Jérémy, de responsabilité, ça les apprend à être responsables. Parce que nous, on les met à sa Ausha, notamment depuis que la loi a changé en termes d'instruction en famille, ce qui a été vraiment un coup de massue pour moi en tant que maman, parce que je trouve que c'est une privation de liberté fondamentale. Et puis que c'est, à mon sens, anticonstitutionnel, sans rentrer dans des débats politiques, mais parce que nos enfants n'appartiennent pas à l'État. Ils ne nous appartiennent pas à nous non plus, d'ailleurs. Mais voilà, je trouvais que c'était dommage d'entraver. de mettre une serrure sur cette porte qui pouvait être franchie beaucoup plus facilement avant. Maintenant, il ne faut montrer pas de blanche. Et effectivement, quand ça peut arriver que les enfants, notamment les deux dernières qui ont une instruction des temps formels, n'ont pas envie de faire l'école à la maison, mais on les met aussi face à leur responsabilité de dire c'est toi qui l'as choisi de continuer à la maison. Donc en fait, ça t'engage. Et nos enfants apprennent aussi la responsabilité. Ça, c'est vraiment intéressant. Et pour une petite parenthèse aussi que j'entends énormément, il y a la socialisation. Et vous allez voir, si vous continuez sur ce chemin et que vos enfants grandissent, il y a les études, les diplômes, etc. Alors ça, qu'est-ce qu'on m'a pris la tête avec ça ? Il y a eu l'apprentissage de la lecture d'abord, et après ça a été les diplômes. Nous, on avait fait le choix pendant des années du unschooling, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'instruction formelle. Au début, on a pratiqué Montessori, et après les deux ans de structure, moi, en tant que maman, j'ai fait une overdose de Montessori, parce que j'ai passé deux ans à faire que des présentations, etc. Je ne pouvais plus me voir le matériel en peinture. Donc, pendant trois ans, on a juste vécu, et c'est nos meilleures années d'instruction en famille. Vraiment, avant que cette loi change. On a juste suivi les projets des enfants, essayé de visiter des expositions sur ce qui leur plaisait. On lisait énormément. La lecture offerte chez nous, c'est une des bases de l'instruction en famille. Et donc, mes enfants ont tous appris à lire quand ils en avaient envie. C'est-à-dire que j'en ai qui ont lu à 5 ans et d'autres à 9 ans. Et par contre, aujourd'hui, tous aiment lire. Et tout le monde me demande, mais qu'est-ce que t'as fait pour que tes enfants aient à lire ? Je ne les ai jamais forcés à lire. Et ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est la clé. Si il y a un enfant, vous le bloquez.

  • Speaker #2

    Non, mais complètement. Donc ça, c'est pour la lecture et pour les diplômes. Encore une fois, nous, on n'a jamais, et c'est notre choix, il y a des familles en instruction en famille qui veulent quand même que les enfants passent les diplômes. Nous, encore une fois, je reviens à notre projet éducatif, nos enfants sont des individus qui doivent faire des choix et dont ils porteront la responsabilité. Donc nous, on a toujours dit, on ne leur impose pas de passer des diplômes parce que je suis persuadée que même si on ne passe pas le bac à 18 ans, si à 25 ans, pour un projet, on veut le passer, on peut le passer. Il n'y a rien qui est figé dans la vie et on peut se réinventer. Donc voilà, on était OK avec mon conjoint sur ce point. Et donc quand notre grand nous a dit j'ai envie de passer le brevet, encore une fois, moi en tant que maman, je l'ai vécu comme un échec. Je me suis dit non, il a la liberté de ne pas le faire, pourquoi il va dans cette case ? Mais voilà, quand on laisse le choix à nos enfants, on est cool. Donc il m'a dit est-ce que tu peux m'aider maman ? Alors pour la petite anecdote, il s'est décidé en mars, je crois. Le brevet était en juin. Alors il s'est décidé oui. Il nous en a parlé en début d'année, donc on l'a inscrit parce que les instructions sont en novembre, et il a commencé à me demander de l'aider en mars, pour le mois de mai. Donc je lui ai juste dit, moi ce que je peux t'expliquer, c'est ce que c'est, vu que je suis prof, les codes du brevet. Ce qu'on attend de toi. Parce qu'il n'avait jamais fait une évaluation de sa vie, ni un devoir. Et moi j'étais très angoissée par cette histoire de brevet. Parce que j'avais peur que ça coupe cette confiance naturelle que mon enfant avait en lui de « je gère mes apprentissages » . et je le fais d'une façon qui est bonne pour moi. Et il allait se confronter pour la première fois à une évaluation extérieure à une norme. Et autant je m'en fichais des notes, autant j'avais peur que ça coupe quelque chose en lui, dans son enthousiasme et ses apprentissages naturels et autonomes. Donc j'avais très très peur. Et il avait un copain avec qui il se voyait sur Zoom pour faire des annales de brevets ensemble, etc. Vraiment, on ne s'en est pas du tout occupé avec mon mari. À tel point que la veille du brevet, j'ai eu une espèce de montée d'angoisse. J'ai dit à mon mari, mais on ne l'a pas du tout préparé. Il va aller se tauler. Clairement, je partage. On n'aurait pas dû dire, oui, ça ne sert à rien. Il n'a jamais fait un devoir de sa vie. Vraiment, j'étais en stress. Je me disais, ça va être une expérience qui va l'abîmer. Et c'était ma hantise. Et le lendemain matin, quand je l'ai emmené, je vois encore la scène. J'étais dans le camion professionnel de mon mari. Il était à côté de moi. Et on se gare sur le parking du collège où il était convoqué. Et je lui dis, si tu n'as pas envie d'y aller, il ne va pas. on s'en fiche. Et mon grand regarde et me dit « Maman, soutiens-moi dans mon projet. » Il dit « Je sais que j'ai le choix et justement, c'est le choix que je fais. Donc, encourage-moi. » Donc, je lui ai dit « Ok, j'ai confiance en toi, amuse-toi, donne ton maximum et vis ce que tu as à vivre. » Et donc, c'était à l'époque trois jours puisque quand on fait l'instruction en famille, on a des épreuves en plus, notamment d'anglais, etc., que n'ont pas les autres. On a des épreuves en candidat libre quand on n'a pas le contrôle continu. Et à chaque fois, je le récupérais, je lui disais ça s'est bien passé. Et lui, ouais super, c'était facile. Et moi, le soir, je rentrais, je disais à mon mari, mais là, il n'a pas dû comprendre en fait. Il n'a pas dû comprendre ce qu'on lui demandait. J'étais vraiment en stress. Et alors lui, pas du tout. Et moi, j'étais en stress, j'attendais les résultats. Et le jour des résultats, j'actualise frénétiquement pendant une heure sur la plateforme pour voir s'il a son brevet. Lui était en train de faire un jeu vidéo en ligne avec des copains. Et tout d'un coup, je vois qu'il est admis avant même de voir ses notes. Je fonce dans le bureau, je lui dis « t'as eu ton brevet et tout ? » Il me regarde, il fait « maman, je joue. » « Ouais, ok, c'est bien. » Il remet son casque et il continue la partie avec ses copains. Et quand on en a parlé le soir en famille, il me dit « mais je savais que je l'avais. » Je te dis, j'ai trouvé ça facile. Et pour l'anecdote, il a eu plus de 16 de moyenne. Il a eu une mention. Donc juste pour expliquer que quand on donne à nos enfants les clés de l'autonomie, de la responsabilité et la capacité à s'adapter, après, ils arrivent à faire ce qu'ils veulent. Et mon second, lui, n'a pas eu envie de passer le brevet. Il a un profil complètement différent de son frère et il a des 10, etc. Et c'était pas du tout... Le moule de l'éducation nationale ne lui convenait pas et il n'a pas passé son brevet. Voilà. Donc c'est ça aussi... C'est pour ça que je dis que ça responsabilise nos enfants. Parce qu'aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, d'ailleurs je le dis à tous les parents qui peuvent écouter ce podcast et dont les enfants sont scolarisés, jusqu'à la réforme qui va avoir lieu en 2027, là, mais le brevet n'a jamais été obligatoire. Donc concrètement, si vos enfants sont au collège et n'ont pas envie d'aller passer le brevet, juste vous pouvez les laisser ne pas passer le brevet. Ça ne les empêchera pas d'aller au lycée. On a l'impression que ce sont des obligations. Ce ne sont pas des obligations. Et donc donner à un enfant qui a 14, 15, 16 ans, lui remettre entre les mains la responsabilité de ses apprentissages et de l'impact que ça aura sur son futur, je pense que ça prépare des adultes qui vont avoir plus d'autonomie et de sens des responsabilités, parce qu'aujourd'hui... et en tant que prof, je l'étais quand même pendant presque 20 ans, les élèves ne travaillent pas pour eux. Dans l'éducation nationale, les élèves travaillent pour les notes, pour les profs, pour les parents. Et rares sont les enfants qui ont conscience que la finalité de leur instruction...

  • Speaker #0

    c'est leur chemin professionnel d'adulte ou leur parcours. Parce qu'en fait, ils sont habitués à travailler pour un système. Même si certains performent, et c'est pour ça que des fois, ils ont du mal après sur l'orientation ou qu'il y a des mauvais choix, c'est parce qu'on a beaucoup décidé pour eux. Et je pense qu'en tant que parent, je ne dis pas que les enfants sont forcément malheureux à l'école. Moi, je pense que les enfants sont épanouis quand les parents sont épanouis et quand il y a de la communication, du dialogue. Il y a plein de chemins différents. Par contre, ne pas hésiter à laisser la responsabilité de ses enfants. Par exemple, quand ils sont à l'école, ils ne travaillent pas, ils ont des mauvaises notes. C'est son choix et c'est son chemin. Et ça n'enlève pas de la valeur à notre enfant. C'est juste que le moule ne lui convient pas.

  • Speaker #1

    Ça permet de libérer aussi la relation entre le parent et l'enfant. C'est vrai que moi, je le ressens dans l'entourage, c'est un gros poids pour les parents. Ils ont vraiment cette relation compliquée du devoir, des notes. Il y a vraiment ce côté... qui est dommage parce que ça abîme cette relation en fait, on parle complètement de cette espèce de conflit qui se crée avec ce système un peu de devoir quotidien et de rentrer dans les cases, d'avoir des bonnes notes pour avoir un bon diplôme, pour réussir et puis avoir un bon travail. C'est déconstruire un peu tout ça aussi, qu'en fait on peut réussir autrement.

  • Speaker #0

    Complètement, surtout qu'aujourd'hui... Je lisais une étude il y a quelques temps, plus de 50% des métiers que nos enfants exerceront n'existent pas actuellement. Et il faut oublier le modèle qui était celui qui était en vigueur il y a quelques années, de « on se formait pour un métier qu'on allait exercer toute sa vie » . Aujourd'hui, la société est en pleine mutation. Et je pense que la chose la plus importante à transmettre à nos enfants, c'est justement encore une fois l'autonomie et la capacité d'adaptation. Parce qu'à partir du moment où ils ont ces compétences-là en eux, ils pourront réussir à faire ce qu'ils veulent dans la vie. Et je pense que si les parents ont autant de pression, c'est aussi parce que le système éducatif met des pressions sur les parents. Moi, je l'ai vu en tant qu'enseignante, par exemple, les fameuses réunions parents-profs. Un enfant qui ne réussit pas à l'école, on va tout de suite dire aux parents, mais est-ce que vous l'accompagnez suffisamment ? Et même quand on est en réunion entre professeurs, oui, mais les parents ne sont pas derrière, oui, mais les parents ne font pas ci, ne font pas ça. Donc, il faudrait savoir, en fait, c'est est-ce qu'en tant que parent, on est responsable de l'instruction de nos enfants ou pas ? Parce que normalement, on parle... Moi, je n'aime pas ce mot d'éducation nationale. Pour moi, c'est l'instruction nationale, parce que l'éducation revient aux parents. Et il y a un petit peu une confusion comme ça, où les parents se disent, les enfants, c'est à l'école qu'ils vont apprendre. L'éducation nationale, elle compte sur les parents pour assurer les arrières de leurs enfants. Il y a quelque chose qui pose question, c'est qu'aujourd'hui, on sait très bien qu'un élève qui est en situation de réussite dans le système scolaire, c'est un élève qui est extrêmement secondé par ses parents, dans la majorité des cas. Il y a des élèves qui sortent un petit peu de ce profil. Donc, ça veut quand même dire que le temps que l'enfant passe avec son parent et le temps que le parent consacre à son enfant a plus de valeur dans la réussite scolaire que le temps que l'enfant passe sur les bancs de l'école. Et ça, on le sait aujourd'hui et les études le prouvent. Donc, de toute façon, même quand nos enfants sont scolarisés, on a un rôle à jouer pour aider nos enfants. dans leurs apprentissages. Et alors moi, ce que je conseille toujours, c'est de ne pas avoir ce rôle de celui qui vérifie que les devoirs sont faits, qui vérifie quelles sont les notes, etc. Mais juste d'ouvrir d'autres possibles en termes d'apprentissage aux enfants. Par exemple, sur les vacances scolaires, d'essayer de voir quels sont les projets de nos enfants, de s'y intéresser. Est-ce qu'on peut regarder un film, aller faire une sortie, aller faire quelque chose qui soutient les intérêts de nos enfants ? Voilà, explorer d'autres domaines d'apprentissage. Parce qu'aujourd'hui... dans l'éducation nationale, et vraiment je le pense, il y a une majorité de profs passionnés qui ont envie de bien faire, mais qui sont confrontés aux limites d'un système, et on sait que le système ne fonctionne pas bien. Et moi d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai rejoint l'éducation nationale, parce que j'avais l'envie de faire changer les choses, et je me rendais compte que le système me changerait plus moi que je ne le changerais lui. Voilà, et ça c'était compliqué. Mais il y a énormément de bons enseignants qui se forment à la pédagogie, qui ont envie de transmettre aux enfants. et qui essaie de faire bouger un petit peu les lignes. Moi, je sais que mon positionnement à moi, qu'à ses limites, ses points forts, ses points faibles, mais en tout cas avec lequel je suis alignée, ça a été de me dire, je ne me retrouve pas dans le modèle d'éducation tel qu'il est actuellement dans le système. Donc, je fais le choix d'offrir autre chose à mes enfants. Mais encore une fois, ce n'était pas du contre. Il y a des éléments de l'école que je regrette que mes enfants n'aient pas vécu. Par exemple, ce côté mixité. aller à la rencontre des autres, etc. Moi, c'est quelque chose que j'ai adoré dans mon parcours éducatif. Donc, il y a des avantages et des inconvénients dans tous les systèmes. Et je pense qu'il faut choisir celui dans lequel on est le plus à l'aise. Et nous, avec mon conjoint, on est aussi, comme vous, vraiment dans tout ce qui est écologie, développement durable, permaculture. Et dans le modèle permaculturel qu'on essaie d'appliquer au quotidien, l'instruction en famille. elle rentrait mieux dans ce qu'on essayait de créer comme écosystème familial.

  • Speaker #2

    C'est une bonne boucle. C'est une bonne boucle. Merci beaucoup pour ce témoignage. Ça fait vraiment plaisir d'avoir nous, très nouveaux dans le truc, et toi, très expérimentés dans le truc. J'espère que ça stimulera les parents qui nous ont écoutés. Et je ne sais pas, est-ce que tu veux peut-être donner une référence d'un livre ?

  • Speaker #1

    Oui, Charlotte, tu dois en avoir aussi. Je voulais partager en fait quelques livres, quelques lectures qui nous ont inspirés. Notamment, je pense qu'on en a en commun avec André Stern, donc avec les rythmes et les rituels de l'enfant. Il y a son livre qui s'appelle « Jouer » aussi, que j'ai lu il y a très longtemps, mais qui est très inspirant, où il dit, une des phrases qui m'a marquée, c'est « Laissons les enfants jouer jusqu'à 40 ans et voyons ce que ça donne » . il y a Tous Enthousiasme après il y a Apprendre sans aller à l'école que j'ai beaucoup aimé aussi et il y a un film aussi qui est très chouette, je ne sais pas si tu l'as vu qui s'appelle Être et Devenir de Clara Billard qui est chouette aussi sur l'instruction famille et puis après il y a tout plein de livres sur l'école de la forêt pour être un peu dehors on en reparlera dans le prochain podcast je ne sais pas si tu en as d'autres au revoir

  • Speaker #0

    Oui, alors les livres d'André Stern, bien évidemment, moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup, que j'ai rencontré, interviewé d'ailleurs, et que j'aime beaucoup son parcours. Son premier livre s'appelle d'ailleurs « Et je ne suis jamais allé à l'école » . Il se définit aujourd'hui comme un adulte d'un enfant d'une cinquantaine d'années parce qu'il refuse ce paradigme où à un moment donné, on doit quitter l'enfance. C'est un grand état d'émerveillement et d'enthousiasme. Donc voilà, les livres d'André Stern, qui a un parcours de vie très atypique et ça peut être difficile de se projeter, mais je conseille de les lire juste pour... cultiver la confiance qu'on n'a pas besoin de faire tout un tas de choses pour que l'enfant prenne en charge sa propre éducation donc voilà les livres dans le stade j'ai beaucoup aimé les livres de john holt qui sont traduits en français aux éditions de l'instant présent qu'un pédagogue qui a beaucoup travaillé sur les apprentissages naturels les apprentissages autonomes etc donc voilà les livres de john holt après il ya beaucoup de deux familles qui ont écrit des témoignages aussi Je pense par exemple à Louis Bergeron, qui a écrit « Comme des invités de Marc » , qui a pris la décision de ne jamais scolariser ses enfants et de les considérer comme des invités dans sa vie. Encore une fois, ce sont des témoignages qui sont peut-être parfois… Je pense que quand on les lit alors qu'on n'y est pas confronté, ça peut paraître un petit peu clivant et extrême, mais c'est intéressant de voir ce que ça a donné. Et moi, j'aime aussi voir la finalité, notamment une des filles de Louis Bergeron dit qu'elle, elle mettra ses enfants à l'école. Parce que dans ce modèle-là qu'elle a eu… Il y a des choses qu'elle n'a pas aimées. Donc, je trouve ça intéressant d'aller explorer un petit peu ce qui se joue. Et puis, surtout, j'ai envie de terminer en disant que même si le contexte législatif a changé, je ne sais pas si vous en avez parlé, et qu'aujourd'hui, l'instruction est soumise à l'autorisation, ça ne veut pas dire, parce que je l'entends tellement, qu'on ne peut plus faire l'école à la maison en France. Donc, si vous sentez que c'est quelque chose qui vous appelle, il y a des associations qui peuvent vous accompagner pour monter des projets éducatifs si vous êtes un petit peu perdu. et qui a toujours possibilité d'essayer de trouver des solutions si c'est quelque chose qui vous appelle, et puis si c'est quelque chose qui ne vous appelle pas, juste d'ouvrir cette petite case de « c'est un autre chemin qui est possible » , de ne pas être dans le jugement peut-être des personnes autour, et puis de se dire que même quand nos enfants sont scolarisés, on reste leurs interlocuteurs, je pense, de référence pour la construction de leur éducation, de leurs apprentissages, et de ne pas se déresponsabiliser. de ce rôle par rapport au fait qu'il y a l'éducation nationale et que nous, on n'a pas notre rôle à jouer. Je pense qu'on a toujours une grande part à jouer aux côtés de nos enfants, même s'ils prennent les chemins de l'école.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Top, top, top, top. Merci beaucoup. Merci, Charlotte.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et donc, voilà, c'était vraiment l'occasion de finaliser ce podcast sur l'instruction famille. On espère que ça vous a donné envie de creuser un peu ce sujet-là, parce que c'est un sujet qui est vraiment très riche, très inspirant. et qui est vraiment adapté au développement, au rythme de votre enfant. Et voilà, écoutez, bonne fin de journée, bon week-end à vous. On vous fait plein de gros bisous. Prochain podcast sur l'environnement. Alors, pas l'environnement, l'écologie, la nature, ça on s'en fout complètement. Non,

  • Speaker #1

    j'éconne.

  • Speaker #2

    Mais votre environnement à vous. Votre environnement à vous est une clé de lecture, d'épanouissement ou de... tout ce que vous voulez. Votre environnement. On va parler de votre environnement.

  • Speaker #1

    Et ça a un impact fort sur nos enfants.

  • Speaker #2

    Exactement. Et l'environnement qui est le vôtre a un impact fort sur vous et sur vos enfants. On en reparlera la prochaine fois. On vous expliquera tout ça. Gros bisous. Tchuss. Et sur... Réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Et révélez-vous ! Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction à l'instruction en famille

    00:22

  • Pourquoi choisir l'instruction en famille ?

    01:40

  • Organisation et itinérance dans l'instruction

    06:25

  • Contrôles pédagogiques et évaluation

    11:40

  • Témoignage de Charlotte sur son expérience

    25:25

  • Conclusion et réflexions finales

    01:08:54

Description


Êtes-vous prêt à remettre en question les normes éducatives traditionnelles ? Dans cet épisode de "Réveille-toi ! Révèle-toi !", Diane et Jérémy vous plongent dans l'univers de l'instruction en famille. Ils partagent leur parcours unique et les motivations profondes qui les ont conduits à faire ce choix audacieux, tout en respectant le rythme naturel de leurs enfants. Diane, forte de son expérience en tant qu'assistante éducatrice Montessori, révèle comment cette approche alternative a transformé leur vision de l'éducation.

Au cœur de cet épisode, vous découvrirez les peurs et les doutes qui entourent souvent l'instruction à domicile. Diane et Jérémy n'hésitent pas à aborder les préoccupations qu'ils ont rencontrées, tant chez eux que dans leur cercle familial et amical. Ils soulignent l'importance cruciale de la confiance envers les enfants, ainsi que la nécessité de leur offrir la liberté d'apprendre à leur propre rythme. Cette philosophie d'éducation alternative ouvre la voie à une réflexion profonde sur le rôle des parents dans le développement de leurs enfants.

En plus de partager des conseils pratiques sur la gestion de l'instruction en famille, cet épisode inclut des témoignages sur les contrôles pédagogiques, offrant ainsi un aperçu précieux pour ceux qui envisagent cette voie. Vous aurez également le plaisir d'écouter Charlotte d'Organizen Green Mama, une mère de quatre enfants instruits en famille, qui partage son expérience enrichissante et ses réflexions sur des thèmes essentiels tels que la socialisation et l'autonomie des enfants. Son témoignage apporte une perspective supplémentaire sur les défis et les joies de l'instruction à domicile.

En conclusion, Diane et Jérémy insistent sur l'importance de passer du temps de qualité avec les enfants, d'être à l'écoute de leurs besoins et désirs, et de cultiver un environnement propice à leur épanouissement. Cet épisode est une invitation à repenser l'éducation, à valoriser l'autonomie et à faire confiance à la capacité d'apprentissage naturelle des enfants. Ne manquez pas cette discussion captivante qui pourrait bien changer votre vision de l'éducation et vous inspirer à explorer de nouvelles possibilités pour vos propres enfants.

Rejoignez-nous dans cette aventure éducative et laissez-vous inspirer par les expériences de Diane et Jérémy. Écoutez "Réveille-toi ! Révèle-toi !" et découvrez comment l'instruction en famille peut transformer la vie de vos enfants et la vôtre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous !

  • Speaker #1

    Salut tout le monde !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui c'est l'instruction en famille et donc à partir de maintenant... Si, moi je vais quand même vous dire 2-3 petits trucs avant de rentrer directement dans le podcast. Première chose, merci pour vos partages. Merci pour vos partages et merci pour vos partages. Deuxième petite chose, vous avez la possibilité maintenant d'avoir une newsletter. Oui, une newsletter qui dit que le podcast va sortir. Même si on essaie d'être régulier dans nos émissions. Vous pouvez recevoir un petit mail qui dit, coucou, le prochain podcast qui sort de Diane et Jérémy. Et on espère que ça va vous réveiller.

  • Speaker #1

    Et révéler.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Qu'est-ce que c'était vous ?

  • Speaker #1

    Du coup, mettez votre mail pour qu'on puisse vous envoyer cette newsletter. Vous pouvez vous inscrire en fait sur notre podcast.

  • Speaker #0

    C'est ça, félicitations. Je sens que tu es high tech toi, mais c'est dingue, dingue. Voilà, et c'est parti. On rentre dans le vif du sujet tout de suite là maintenant. Et donc en plus, on a une petite surprise pour vous à la fin. Donc restez jusqu'à la fin. On a un guest aujourd'hui, ouais.

  • Speaker #1

    Une invitée, une spécialiste de l'instruction en famille.

  • Speaker #0

    Exactement, et d'autres choses d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et bien c'est parti, on va parler de l'instruction en famille. Alors, on va suivre un rythme qui nous correspond bien, c'est-à-dire pourquoi l'instruction en famille ? Diane, pourquoi l'instruction en famille ?

  • Speaker #1

    Depuis qu'on a nos enfants, on a... chercher, on va dire, le plus possible à respecter le rythme de l'enfant. On s'est beaucoup formé à... Moi, je me suis formée et informée sur la pédagogie Montessori, qui me paraissait être très intéressante pour respecter justement le rythme de l'enfant. Et donc, c'est vrai qu'on s'est tourné très vite vers cette pédagogie et nos enfants ont connu pendant... plusieurs années, l'instruction dans des écoles Montessori. Donc, c'est vrai qu'on avait réfléchi, pas tout au début, mais à un moment donné, on avait basculé aussi sur l'instruction en famille parce que pour nous, c'était un peu une évidence. C'était un peu la phase 2, on va dire. Après l'instruction dans une école Montessori, ça a vraiment été quelque chose qui était une possibilité qu'on envisageait. J'aime bien souvent reprendre des lectures que j'ai lues d'André Stern, dont je vous en reparlerai à un moment donné, qui dit que, et scientifiquement aussi, que l'enfant est une bombe de potentiel, et il peut tout devenir et tout apprendre. Il y a aussi Maria Montessori qui est très intéressante et très inspirante au niveau lecture sur ce potentiel de l'enfant. Mais tout dépend de l'environnement dans lequel il va grandir. Donc c'est vrai que les opportunités que l'entourage direct, que la vie vont lui offrir, va vraiment dépendre et la stimulation de l'enfant va permettre de développer ou non son plein potentiel. Donc pour moi, il y a quelque chose qui est essentiel en fait, c'est vraiment de réapprendre à faire confiance à nos enfants. C'est vraiment une des choses essentielles pour se lancer dans ce type d'instruction et laisser nos peurs de côté, parce que c'est ce qui vient tout de suite. Quand on parle d'instruction, quand on dit on va mettre nos enfants en instruction en famille, alors là on a toutes les peurs de tout l'entourage, de partout, qui s'offrent à nous, parce que c'est différent, parce que ça demande vraiment de faire confiance à nos enfants. Donc voilà, ça c'est vraiment un essentiel. Et c'est aussi un essentiel lorsqu'on se lance dans le respect du rythme de l'enfant. Parce que respecter son rythme, ça veut dire qu'ils ne vont pas forcément aller au même rythme que les autres. Sur certains points, ils vont aller peut-être plus vite, et sur d'autres points, ils vont peut-être aller plus lentement. Et c'est ok, parce qu'on est tous différents. Et voilà, chacun son rythme.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc pourquoi, si on résume en une phrase, pourquoi tu dirais...

  • Speaker #1

    Pour respecter le rythme de l'enfant et pour une notion de liberté dont on va parler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est une autre branche du pourquoi. C'est donc un, déjà le plus important, le plus important pour bien vous l'ayant en tête, c'est vraiment respecter le rythme de l'enfant. Et ça, c'est vraiment la clé, le point de départ. Deuxième point qui est super important dans notre pourquoi, ça a été de continuer à... à cheminer dans notre libération du système et donc de continuer à expérimenter des choses qui vont un petit peu contre-courant ou de façon alternative. Bon, la première des choses, vous le savez maintenant, on est nos propres patrons, on est entrepreneurs, donc on a une forme de liberté par rapport à ça. Et malgré tout, avec cette liberté, il fallait quand même mettre le réveil le matin, amener les enfants à l'école, préparer les petits déjeuners, aller les chercher, nanani, nana. Bon, ça, ça pouvait nuire un peu à notre liberté. Donc, on avait la jambe gauche qui était libre, mais la jambe droite qui était un peu coincée avec le fait de devoir rester déjà chez nous, le fait de devoir mettre les réveils, préparer les petits-déj, blablabla. Donc, voilà. Donc, mis bout à bout, on s'est dit, tiens, l'instruction en famille, ça a du sens. Et petite parenthèse quand même, vu qu'ils étaient chez Montessori et qu'il y en avait trois, je vous laisse faire l'addition des mensualités. Voilà, ça, c'est aussi une autre motivation non négligeable. Et résultat des courses, pour satisfaire le rythme de l'enfant, pour améliorer notre liberté, et pour surtout pouvoir aller encore un peu plus loin dans notre itinérance, parce qu'on rentrera un petit peu après dans les dossiers, il y a des gens qui ont posé des questions sur comment on fait pour les dossiers, nous on a choisi le motif 3 qui est l'itinérance en France. Je vais faire une toute petite parenthèse, mais qui est super importante, c'est qu'on a expérimenté... des stages où ce n'est pas les gens qui viennent chez nous, ce n'est pas les familles qui viennent chez nous, mais c'est nous qui allons chez les familles. Alors, comment s'organiser ? Juste une petite parenthèse pour que vous puissiez bien l'intégrer dans les choses qui vous intéressent, parce que déjà, ça peut paraître un peu bizarre. Nous, on a la chance d'avoir une voiture électrique avec une tente de toit. Et donc, plutôt que ce soit quelque chose qui vous demande de l'énergie, du temps, de l'argent, de venir chez nous parce que pas le temps, pas l'argent, pas l'énergie. Et bien, c'est carrément nous qui allons chez vous. Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que ça nous permet vraiment de satisfaire notre volonté d'itinérance sur le projet qu'on a au départ, c'est-à-dire d'aider le plus de gens possible. Et on peut comprendre que des fois, c'est compliqué pour des gens de se déplacer. Et donc, c'est nous qui allons chez eux. Alors attention, comme je disais, on a la voiture avec la tente de toit. Donc... On se débrouille pour qu'il y ait soit une intervention de Diane, et dans ce cas-là, moi je m'occupe avec les enfants, pour aller se balader, et soit c'est une intervention de Jérémy, et c'est Diane qui s'occupe avec les enfants. Et puis si vous avez des enfants, et que ça matche bien, et que vous avez un peu d'espace, ils peuvent jouer dehors, et on peut faire un maximum de choses. Donc voilà, nous c'était vraiment très important de pouvoir rentrer dans City Ténérance. Si le sujet de venir chez vous vous intéresse, faites-nous signe, je ferme la parenthèse. Je vais faire la parenthèse. Mais c'était une super introduction pour que vous compreniez pourquoi nous, on a voulu faire l'instruction en famille. C'est vraiment de pouvoir aller au bout de notre projet et de transmettre chez des gens. Parce que quand on est chez les gens, on voit des choses que lorsque les gens viennent chez nous, on ne voit pas. On ne voit pas leurs habitudes alimentaires, on ne voit pas leur potentiel au niveau du bâti ou du jardin. On ne voit pas. leur quotidien et en fait c'est l'environnement, Diane l'a dit tout à l'heure pour l'enfant, je n'ai plus la phrase exacte mais elle a mis en évidence que l'environnement était un élément essentiel de développement de l'enfant, mais pour une famille c'est l'environnement, c'est la clé en fait, parce que l'environnement c'est le résultat. Mais je crois qu'on fera bientôt un podcast sur l'environnement si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est le prochain en fait, tout simplement. Et donc, en résumé, les motivations qui nous concernent, c'est un, la liberté, le respect du rythme de l'enfant, deux, le fait de pouvoir être libre et trois, on rentre dans le montage du dossier de l'IEF, c'était de pouvoir assurer notre itinérance.

  • Speaker #1

    Pour répondre à des besoins différents en termes d'immersion avec Autonovi. Il y a des immersions qui sont chialantes. Chez nous, à Autonovi, en famille, avec des entreprises ou des écoles, il y a aussi ce nouveau volet qu'on expérimente, où on va chez vous, comme il a dit Jérémy. Et ça, ça fait partie clairement aussi des raisons qui ont fait qu'on a développé l'instruction en famille pour être plus libre de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Et financièrement, c'est quand même moins cher parce qu'il y a moins de déplacements. Vous choisissez le temps que vous voulez passer avec nous. C'est vraiment bien adapté. Si ça vous intéresse, un petit message sur diane.autonavie.fr

  • Speaker #1

    Ou sur Insta.

  • Speaker #0

    Ou sur Insta.

  • Speaker #1

    Et ça complète énormément l'instruction en famille. Parce que dans ces moments-là, quand on est... Ça peut être en France, mais ça peut aussi être... à l'étranger, comme on a pu le faire pendant quelques mois, ça nous permet d'aller rencontrer des fermes, d'aller voir des gens, de vous aider sur des projets. Et en parallèle, celui qui est avec les enfants, il découvre des lieux historiques, des villes. Ça complète vraiment l'instruction de manière informelle, finalement, mais avec la découverte de la France, de l'Europe. Et ça, c'est hyper intéressant. C'est là où on voit vraiment l'apprentissage autonome des enfants à travers ce qu'ils visitent. On voit à quel point ils peuvent apprendre énormément de choses. Donc ça, ça a été vraiment un peu une révélation pour nous.

  • Speaker #0

    Très, très riche et très bluffant finalement, parce qu'en fait, ils ne sont pas le cul-de-sie sur une chaise toute la journée. Et ils apprennent plein de choses. Ils ont des lacunes sur d'autres, mais ce n'est pas grave. Ils ont développé ce qui les intéressait au moment. Et justement, on va rentrer un peu plus dans le... C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Tu veux commencer peut-être à dire quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y. Donc, comment elle me le laisse, la politesse, c'est très gentil. C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Je vais reprendre. On a eu... Donc... pour que vous ayez l'historique, en mars-avril 2024, on fait la demande d'autorisation, parce que maintenant il faut faire une demande d'autorisation auprès de la DSDEN, qui est l'acronyme qui représente la Direction de l'enseignement national, je crois, un truc comme ça. Et donc on a fait un dossier à cette période-là, et tous les dossiers doivent être émis, je crois, entre le 15 mars et le 15 mai. pour l'année scolaire suivante. Et donc, à ce moment-là, on fait Ausha. Donc, on arrive sur le choix 3. Il y a 4 choix, grosso modo. Il y a le choix où vous avez... Alors, je ne vais pas l'étendre exact, mais vous avez le choix où vous avez un enfant qui a des difficultés style handicap, des 10, et qui l'empêche de pouvoir suivre un enseignement classique. Donc, ça, c'est le... Je vais dire que c'est le 1, mais je ne suis pas sûr. En 2, vous avez la même chose, mais pas sur la partie dysfonctionnement, mais plutôt sur la partie potentielle révélée de l'enfant, genre sportif de haut niveau ou ce genre de choses-là. Voilà, donc ça, ce serait le 2. Le 3, ça va être l'itinérance. Et dans l'itinérance, il y a A en France, B à l'étranger. Et enfin, en 4... On a carrément un projet, le choix affirmé et sans itinérance, sans problème, sans éducation spécifique liée au sport. Un choix affirmé et incarné de faire de l'instruction en famille. Il faut savoir que suivant les académies, le choix 4 n'est pas évident à obtenir. Pour nous, ça a été... à travers aussi notre projet d'itinérance pour aller former les gens chez eux, on s'est dit que le motif 3 avait plus de sens. Donc on est parti sur le motif 3. Et donc, pourquoi je dis tout ça ? Donc on a obtenu le motif 3, mais super important, quand vous préparez votre dossier, en fait, j'ai appelé la DS2N, je leur ai dit, voilà, qu'est-ce que vous voulez voir dans le dossier ? Et ils m'ont dit, expliquez-nous, vous choisissez quel motif ? Le motif 3, très bien, expliquez-nous. de façon très factuelle, vos déplacements. Et puis voilà, je dis, ok, très bien, mais ça c'est nous, c'est nos projets à nous, c'est professionnel. Par rapport aux enfants, comment on fait ? Non, les enfants, on ne s'en occupe pas, on va d'abord valider qu'administrativement parlant, ça marche bien. Et donc là, du coup, je réponds à Zoé, qui nous avait posé une question sur des tips, qui voulait avoir des informations sur comment on obtient le dossier. Moi, la première chose que je vous conseille de faire, c'est d'appeler la DSDN et de leur dire, voilà, on envisage de s'orienter vers tel motif, maintenant, quels sont les éléments qui vont vous permettre d'apprécier notre dossier ? Ça crée un lien avec la personne et ça met de l'humain au cœur de l'interaction, principe 10 de la permaculture, on va créer du lien avec l'interface. Donc le monsieur nous dit, vous n'occupez que de la partie administrative et professionnelle, la partie pédagogique on verra plus tard. Ah, bon ok, donc on fait un dossier, on explique l'itinérance, on donne des formations, on a envoyé les preuves avec les convocations, les attestations de formation, blablabla, et on reçoit la réponse comme quoi, oui, boum, bingo, c'est validé. Ah, tiens, c'est intéressant, c'est validé, mais on n'a présenté aucun projet pédagogique vis-à-vis de l'enfant. Je pense que dans le dossier 4, ça doit être un peu différent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est complètement différent.

  • Speaker #0

    Donc, on déroule là-dessus, et arrive le moment où on commence l'instruction, avec nos itinérances respectives. On le fait un petit peu, on va rentrer dans le détail de comment ça se passait, et puis on a essayé plein de petites choses, donc on vous donnera version 1, 2 et 3. Et à un moment, arrive le moment du contrôle. Le contrôle. Pour faire simple, fin janvier, il y a quatre personnes qui sont venues chez nous inspecter l'instruction en famille chez nous. Donc, il y avait une personne qui était en gros ce module superviseur, qui a passé beaucoup de temps avec nous. Et comme on a trois enfants, il y avait un inspecteur par enfant.

  • Speaker #1

    Un conseiller pédagogique.

  • Speaker #0

    Un conseiller pédagogique, précisément, pas un inspecteur. Un conseiller pédagogique qui a passé du temps avec Paco, l'autre avec Luna et l'autre avec Noa. Et à chaque fois, pour aller ça a duré entre une heure et une heure et demie, ils posaient des questions de tout type avec les enfants sur l'histoire, la géo, le français, la compréhension de textes, les maths, etc. Et pendant ce temps-là, nous, on avait le superviseur qui nous posait des questions sur comment on fonctionnait. Et ce qui est intéressant pour vraiment répondre au quoi, c'est de vous focaliser sur les trois questions à lesquelles ils doivent dire oui pour pouvoir prétendre à ce qu'il y ait un avis favorable à la continuité de l'instruction en famille et pas si on a un avis défavorable si vous lancez votre dossier ça va être plus compliqué pour l'année d'après, ça va être plus compliqué de l'obtenir quoi, parce que il donne un avis favorable ou défavorable mais ça ne veut pas dire que vous reconduisez automatiquement votre instruction en famille, il faut que vous refassiez un dossier tous les ans qui fait la demande ... Et donc ces trois questions, elles sont fondamentales. Pourquoi ? Parce que c'est ça qui va donner le rythme de votre instruction en famille. Première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Voilà, ça c'est super important. Est-ce qu'il y a une instruction ? C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait quand même, même si c'est informel, même si c'est très libre, naturel et tout ce que vous voulez, il faut qu'il y ait une instruction, il faut qu'il y ait du savoir, il faut qu'il y ait de la connaissance, il faut qu'il y ait de l'expérience. Et ça, il faut arriver à le prouver. Voilà. Il faut arriver à le prouver. Vous faites des jeux, des projets, vous faites des activités avec vos enfants. Et c'est bien s'il y a des photos, c'est bien s'ils ont écrit sur un agenda. Nous, on écrit sur un agenda tous les jours ce qu'ils ont fait. Comme ça, sur l'agenda, il y a tout ce qu'ils ont fait toute la journée. Ça leur fait leur petite séance d'écriture. En même temps, on corrige les fautes quand il y en a. Et puis, quand l'inspecteur vient, il feuillette l'agenda et il voit tout ce que l'enfant fait dans la journée. ça c'est super super efficace donc il faut qu'il y ait une instruction des livres des cahiers de genre des cahiers de vacances ou des cahiers pédagogiques Diane peut-être vous donnera un peu plus d'éléments sur ça peut-être les donner maintenant oui on a on a des supports on

  • Speaker #1

    utilise toujours la méthode Montessori bien évidemment mais on utilise aussi la méthode Singapour après c'est des choses enfin on va vous en parler parce que comme disait Jérémy on a eu plusieurs phases en fonction de si on était en road trip ou en itinérance pour l'une de nos formations, ou si on était rentré à la maison. On a eu plusieurs manières de fonctionner. Donc il y a des fois où effectivement on utilise des supports de ce genre. Et les supports, quand on les utilise, c'est vrai qu'on nous a conseillé de noter les dates, comme ça ils ont un petit peu un visuel de l'évolution. de l'enfant en fonction de à quel moment il a travaillé sur telle et telle thématique et et aujourd'hui on est plus sous un autre

  • Speaker #0

    Merci voilà ok super change rien tu changeras tout et Petit chat dans la gorge excusez moi voilà et donc je disais donc première question qui super important c'est et il faut qu'il y ait une instruction l'inspecteur pose cette question ouvertement devant vous et il y répond il dit oui je vois qu'il y a une instruction. Ok, deuxième question. Est-ce qu'il y a une progression ? Donc, quand c'est la première inspection, on peut se dire qu'il n'y a pas trop de progression. Mais si, eux, ils la voient la progression. Parce qu'ils voient la progression, justement, par rapport aux preuves que vous faites d'instruction. Ils voient qu'en septembre, nous, c'est flagrant dans le cahier de Paco, dans la journal de Paco. Il a commencé à écrire en 2024. Et là, on est donc début 2025. Et en deux mois, il y en a eu une... progression en matière de lecture mais c'est le jour et la nuit quoi et quand on feuillette rapidement le bouquin on voit clairement la progression. C'est ça qu'ils vont observer aussi, ils vont observer que cette progression elle va dans le sens des apprentissages, qu'elle va dans le sens de ce que l'enfant est capable d'ingurgiter et puis c'est super important d'être dans une démarche où l'enfant progresse. Voilà. On rentrera dans le comment un peu plus tard, mais c'est important. Donc première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Deuxième question, est-ce qu'il y a une progression ? Et troisième question qui est un peu la question Ausha, qui fait qu'on a l'avis favorable ou pas, c'est tout simplement, est-ce qu'on considère que l'enfant va pouvoir atteindre le niveau requis dans le cycle de l'instruction dans lequel il est ? Alors c'est un terme un peu... il faut comprendre les cycles. Diane va vous expliquer les cycles, tout de suite, là, maintenant.

  • Speaker #1

    Nous, typiquement, nos enfants sont, pour Paco et Luna, donc ils sont dans la fin du cycle 2. Donc le cycle 2, c'est quoi ? C'est CP, CE1, CE2. Donc nous, ils sont en CE2. Et notre grand est au milieu du cycle 3. Le cycle 3, c'est pour ce qui est de la primaire, bien sûr. Et le début du collège, pour le coup, c'est CM1, CM2.

  • Speaker #0

    sixième donc voilà voilà et premier cycle c'est maternelle avant ouais petit petit moyen petite moyenne et grande section voilà exactement et après il ya le deuxième cycle qui est pcp un seul deux oui après cmc de ces cm1 cm2 sixième oui c'est ça exactement et donc ils sont pas là pour évaluer Comment dire ils vont évaluer l'enfant sur sa capacité à atteindre les objectifs du cycle dans lequel il s'inscrit. Donc si c'est une quiche en maths et que et qu'il est encore au milieu du cycle ou au début du cycle et bien c'est pas grave voilà c'est pas c'est pas la fin du monde parce que il a encore le cycle pour grandir dans cette matière qu'est les mathématiques par exemple donc voilà et une fois qu'on a un oui global à ces trois questions on peut prétendre un avis favorable pour redemander son instruction en famille et au niveau administratif.

  • Speaker #1

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, évidemment.

  • Speaker #0

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, mais si vous avez un avis défavorable de l'instruction, des instructeurs, c'est un peu chaud. Après, j'ouvre une parenthèse, on a eu quatre personnes qui sont venues chez nous, c'était des professionnels de la pédagogie. Vraiment, c'était un moment très agréable. de partage et d'échanges avec ces gens-là. Ils sont restés 3-4 heures chez nous, quand même. Ça a pris toute la matinée, l'histoire. Oui. Et moi, ça fait 10 ans que je fais de la formation. Diane, ça fait 5-6 ans qu'elle fait de la formation. On a eu en face de nous des mecs, des pointures, quoi. Des mecs qui savent ce que c'est que la pédagogie, ce qu'ils savent ce que c'est que la pédagogie pour les enfants. Voilà. Ils sont vraiment très conscients de l'état de l'éducation nationale. Et du coup... ils sont ouverts à ce qu'on puisse s'instruire de façon très efficace. Et donc l'instruction en famille est une réponse à l'instruction efficace quand elle est bien faite. Et donc, est-ce qu'il y en a ? Est-ce qu'il y a une progression ? Et est-ce qu'on sent que ça va se faire au niveau du cycle ? Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est important. Ça c'est quand même notre expérience. C'est sûr que peut-être tout le monde ne partagera pas cette expérience parce qu'encore une fois... Il y a un paramètre humain. Nous, on a eu des gens qui étaient vraiment ouverts et qui étaient très agréables, très intéressés par notre façon de faire. Et c'est rassurant de se dire que c'est possible, qu'il y a des gens vraiment qui sont favorables à ça, qui ont une bonne énergie. Et nos enfants ont été... Comment dire ? Ils ont été... Ils ont... Bon, ils ont... On a... pas fait en sorte qu'ils aient peur de ce moment-là non plus, on les a mis à l'aise, mais vraiment, ça leur a plu. Ils ont même dit que c'était pas un problème s'ils avaient besoin de revenir. Voilà, ils se sont vraiment sentis en confiance et pas bloqués, même si, effectivement, ça leur a demandé un effort sur un temps assez long de concentration, mais pour eux, c'était complètement OK. Donc ça, c'est important, en fait, se dire qu'il y a aussi des gens qui sont dans cette bonne dynamique et dans cette bonne énergie.

  • Speaker #0

    Et voilà, sur le quoi, gardez bien ça en tête. Et après, on va rentrer dans le comment. Le comment on fait l'instruction en famille. Alors, on a essayé plein de choses et on est tout novice sur le sujet. Ça fait six mois qu'on fait l'instruction en famille, en fait. Donc, même si Diane a un parcours, alors elle ne l'a pas dit, mais elle est assistante éducatrice Montessori chez AMI, quand même, ma petite chérie. Et donc, pourquoi je dis ça ? C'est parce qu'on a quand même quelques petites bases sur l'instruction, enfin la pédagogie pour les enfants. Et donc, on essaye plein de choses. Ce n'est pas parce qu'on a quelques petites bases qu'on se fige sur ces dogmes-là. On essaye vraiment des choses. Et donc, on va vite fait vous présenter un petit peu comment ça s'est passé au fur et à mesure de notre parcours, notamment aussi avec l'itinérance et tout ça. Pour faire simple, en fait, au début, Au début, surtout qu'on était en plus en plein road trip en Europe, on était parti sur une heure d'instruction par jour. Donc, grosso modo, on se servait de notre itinérance en voiture pour que les enfants se mettent derrière et pour passer le temps, ils avaient une heure, ils prenaient leur cahier, ils choisissaient ce qu'ils voulaient faire dans le cahier et on leur disait, vous travaillez pendant une heure. Alors, le retour d'expérience positif et négatif. Le retour d'expérience positif de ça, c'est que ça mettait la pression aux enfants. Ça mettait la pression aux enfants parce qu'il y en a un dans le lot qui a du mal avec... Alors, il trouve ça super engageant au départ, très motivant les deux, trois premiers jours. Et après, ça devient une source de pression. Donc, on va commencer à comprendre ce truc-là. Et on s'est dit que ce n'était pas OK. Donc, on a changé un petit peu notre rapport avec la gestion de l'instruction. On s'est dit, plutôt que de le faire une heure, parce que des fois, en une heure, ils faisaient trois lignes. Un exercice en une heure. Et du coup, ce n'était pas folichon, folichon. Alors, on disait, comme on savait qu'en une heure, ils pouvaient faire une, deux, voire trois pages, suivant l'activité, on leur a dit, écoutez, on va arrêter de mettre le temps, on va faire sur deux pages.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas vraiment deux pages au sens quantité, c'était plutôt au sens thématique. C'est-à-dire qu'il y a des thématiques dans les cahiers qu'on utilise, et l'idée, c'était d'aller au bout de la thématique, de ne pas s'arrêter en plein milieu de la thématique. Et donc, effectivement, les thématiques, elles se font en deux, trois pages, la plupart du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et comme ils avaient un retour d'expérience comme quoi ça pouvait se faire en dix minutes, un quart d'heure, on leur a dit, si vous vous y mettez consciencieusement et que vous y allez à fond... peut-être que ça prendra moins de temps que quand vous aviez une heure de travail. Et du coup, c'était intéressant, ils ont compté, et ça a été l'objet de pas mal de satisfaction sur ce sujet-là. Après, on est rentré, et on a mis en place, donc là, en mode format chez nous, donc quand on est chez nous, on a été, il y a encore jusqu'à quelques semaines, sur un format, une heure... deux heures par jour, et là on était sur trois thématiques tournantes. Donc première thématique, chaque enfant faisait les trois thématiques, mais ça tournait.

  • Speaker #1

    Alors avant les thématiques, je vais me permettre, en fait ça nous prenait globalement la matinée, c'est-à-dire qu'au réveil, moi je faisais une lecture offerte aux enfants. Donc tous les matins, je leur lis en fait un livre qu'on est en train de lire. C'est-à-dire... ce qui permet de faire un partage et un réveil aussi doux. Ensuite, une fois que j'ai fait cette lecture, il y en a un qui va lire.

  • Speaker #0

    Il y en a un qui va lire à voix haute dans une pièce un peu à part.

  • Speaker #1

    Mais on l'entend.

  • Speaker #0

    Mais on l'entend, ce qui fait qu'on peut lui poser des questions sur ce qu'il a compris du texte. À leur âge, il faut qu'ils comprennent de façon explicite, mais aussi implicite. Donc, c'est important. Aussi pour l'instruction en famille, dans les évaluations, C'est comme ça et ça on ne pourra pas le changer. Ils vont chronométrer votre enfant pour voir s'il rentre dans les... Il y a des grilles, il faut tant de mots en une minute. Je sais, c'est très réducteur, mais c'est comme ça que ça marche. Et c'est bien parce que comme ça, ça permet aussi aux enfants de se challenger. Là aussi, on a essayé des trucs avec le chronomètre. Et bon, bof. Mais il y en a qui, je sais que c'est pour qui c'est motivant. Donc vous pouvez essayer, expérimenter la chose. Donc il y a une lecture à voix haute dans une pièce un petit peu à part. Pendant qu'il y en a un qui lit, il y en a un qui travaille sur un projet. Donc voilà, on a une liste de projets. Le projet en cours, c'est Noah qui veut faire un dom géodésique. En carton. En carton. Ils veulent aller faire une activité en exclusivité avec papa ou maman. Ils vont regarder les disponibilités de papa ou maman, appeler l'endroit s'il faut réserver pour réserver, voir ce que ça représente en matière financière. Ils vont proposer... On a une... carte mentale où ils présentent leur projet avec le CQQ s'y occuper, avec toutes les questions à se poser pour réussir un projet. Donc, ils avancent là-dedans. Donc, pendant qu'il y en a un qui lit, l'autre, il est sur un projet et l'autre, il est sur ce qu'on appelle un bac. Alors, chez nous, en fait, c'est organisé avec des bacs et dans chaque bac, il y a des thématiques. Donc, on va retrouver français, un bac mathématique, un bac EMC. Alors, EMC, c'est éducation et je ne sais plus le mot c'est l'équivalent morale et civique l'éducation morale et civique il y a un bac EMC, il y a un bac histoire un bac anglais, il y a des bacs et en fait ce qu'ils font c'est que ils choisissent un bac et sur toute la semaine quand ils ont choisi un bac par exemple si lundi il y en a un qui a choisi le bac français il y retournera la semaine d'après voilà parce que Quand vous avez des enfants qui sont à fond dans les maths, ils pourraient faire des maths pendant toute la semaine, et le problème c'est qu'ils pourraient délaisser les autres trucs. Alors, c'est là qu'on en arrive, le rythme de l'enfant finalement, il n'est pas tant respecté parce qu'il faut rentrer dans les cases de l'instruction en famille et tout. On partage totalement, et depuis l'histoire des bacs, il y a une lecture à voix haute, un projet, un bac, qui tourne en fonction des trois. En sachant qu'une fois par semaine, on faisait des jeux aussi, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on dit que ça tourne, ça veut dire qu'ils font tous ça chaque matinée en fait. Ils font tous les trois choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais pas en même temps. Pendant qu'il y en a un qui a fait un bac, l'autre il fait une lecture. Et pendant qu'il y en a un qui fait lecture, l'autre il fait un projet. Et ça permet d'avoir un œil sur les trois avec des activités différentes et pour pas qu'ils se télescopent en fait. C'était ça jusqu'à fin... Il y a encore trois semaines. Deux mois, trois semaines. Et là, on a vu qu'on a eu l'autorisation et qu'on est quand même à fond dans le respect du rythme de l'enfant et de notre rythme aussi. On expérimente une nouvelle façon qui est un peu sous forme de projet. Voilà, on est plutôt, on a mis de côté un peu les bacs, on a mis de côté un peu. Non, on a laissé la lecture offerte. Mais on a mis de côté un peu les bacs et on leur donne la possibilité d'avoir deux projets dans la semaine. Et donc, ils font leur projet. j'ai moi toujours sur les dons géodésiques par exemple après j'ai pu le sujet de peu importe et est ce qui est intéressant c'est que à travers ce projet ils vont aller chercher de la formation toujours parce qu'ils sont que d'avancer de leur projet donc par exemple noah avec son domaine des ic il doit aller comprendre comment fonctionner triangle donc les triangles isocèle et un véhicule latéral et du coup il en profite pour les triangles rectangles pour voir les dimensions, pour voir les marches, pour voir toute une bonne chose. Donc voilà, c'est à ce moment-là que nous, on expérimente ça actuellement. Ça permet, un, de maintenir l'instruction, deux, de montrer une progression par des projets incarnés, expérimentés et éprouvés. Et normalement, ça permettrait de faciliter l'accès au cycle supérieur.

  • Speaker #1

    Et de respecter quand même leurs besoins et leurs rythmes, dans le sens où ils ont... Ils ont des choix, des fois différents. Des fois, ils n'ont pas forcément envie de faire une thématique, tout simplement. Et là, finalement, ils en font quand même à travers leurs projets et leurs souhaits. C'est vraiment quelque chose qui leur tienne à cœur, ces projets. Donc, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et pour répondre à la question de Charlotte, comment vous gérez le temps des enfants et le vôtre ? Voilà où on en est aujourd'hui. Donc, on le gère de façon à ce que les enfants sachent que nous, on a... quel est un temps pour eux et en fait le soir au moment du repas on se fait un tour de table, je sais pas si on l'a déjà dit ça sur le podcast mais je sais plus, on fait un tour de table si ça vous intéresse, posez-nous la question, on reviendra en détail sur le sujet, on raconte comment ça s'est bien passé pour nous dans la journée on raconte de quoi on a besoin pour la journée qui arrive et finalement le troisième tour de table c'est chacun qui se positionne pour aider l'autre Et donc, on a ce luxe de se lever le matin et d'aller voir son enfant et de lui dire qu'est-ce que je peux faire pour toi aujourd'hui. Et donc, en disant ça, déjà, on reconnaît l'enfant, on s'intéresse à l'enfant, à son univers. Ça, c'est super. Et à ce moment-là, il va dire, j'aimerais bien que tu me mettes sur ci, j'aimerais bien que tu me mettes sur ça. OK, pas de problème. À l'inverse, moi, je lui dis, tiens, j'aimerais bien que tu me fasses un peu de BRF, que l'on aille faire le piège à frelons ou ce genre de choses. Et comme ça, on est dans une entraide. Et comme ça, ça met en évidence qu'on a fait le temps pour eux. Ils l'ont eu, ça a été un moment de qualité où on n'a été vraiment qu'eux avec eux. Et du coup, ça nous permet de dire après, voilà, moi j'ai fait mon temps avec toi. Maintenant, je vais avoir du temps pour mon travail, je vais avoir du temps pour mes occupations. Et on se racontera tout ça plus tard. Mais là, ils comprennent avec cette façon de faire, ils comprennent qu'il y a un temps pour eux et un temps pour nous. Et ça permet de faire les choses propres au niveau de la frustration. Si l'enfant a vraiment besoin, il sait qu'on est là. Après, si vraiment il y a des crises où il a vraiment besoin, besoin, besoin, on l'intègre avec nous et c'est OK.

  • Speaker #1

    On ne va pas jusqu'à la crise. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est vraiment pas ça.

  • Speaker #1

    Et l'idée aussi, c'est de leur dire que quand on a des périodes de travail très précises, avec des visios ou avec des rendez-vous très précis, ils sont au courant qu'ils peuvent nous demander des choses avant ou après ces rendez-vous, mais que pendant ces rendez-vous-là, ils sont en autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Voilà, on a quand même fait 40 minutes sur le sujet, ma chérie. Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre ? Oui, c'est les vacances. C'est les vacances actuellement. Donc, déjà, bonnes vacances à vous tous. Et c'est le moment, je ne sais pas si vous avez la possibilité de passer du temps avec vos enfants pendant les vacances. Mais c'est la meilleure des... C'est la meilleure des... Comment dire ? C'est la meilleure des instructions, c'est de passer du temps avec eux. Et je raconte vite fait... Non, je raconte pas vite fait, je raconterai plus tard. Mais je trouve que cette anecdote est super sur les cadeaux de Noël et tout ça. C'était vraiment...

  • Speaker #1

    On y reviendra.

  • Speaker #0

    Voilà. Si, je peux le faire, du coup, parce que notre guest arrive dans une minute. Donc, pour faire simple, vous avez vos enfants. Vous leur demandez qu'est-ce qu'ils veulent pour Noël, qu'est-ce que le papa Noël veut leur apporter. Enfin, qu'est-ce qu'ils veulent que le papa Noël leur apporte. Ils vont faire une petite liste de... d'objets, maison de poupées, switch, j'en sais rien. Après vous leur dites et moi qu'est ce que je peux faire si moi j'étais le père noël qu'est ce que je pourrais te faire comme cadeau ? Et là généralement l'enfant il va dire bah moi j'aimerais qu'on passe plus de temps ensemble, j'aimerais qu'on aille se balader, j'aimerais que tu me racontes des histoires, j'aimerais que si... On est sur deux vraiment approches différentes d'un côté le père noël c'est le cadeau matériel et de l'autre côté vous c'est souvent plus de temps plus d'attention et ainsi de suite. Et à la fin dans l'étude qui a été montrée Il y a une personne qui arrive et qui dit, voilà, vous avez la possibilité de choisir entre la liste du Père Noël et la liste de Papa et Maman. Et bien, 80% du temps, les enfants vont prendre, vont choisir la liste des Papa et de Maman.

  • Speaker #1

    Quitte à perdre toute la liste du Père Noël. C'est ça qui est incroyable. Oui, oui,

  • Speaker #0

    exactement. La liste du Père Noël, on s'en fout complètement finalement parce que ce qu'on veut, c'est Papa et Maman. Donc, je sais que c'est dur. Je sais que ça demande beaucoup, beaucoup d'énergie parce qu'on est déjà pris par le travail. On est déjà pris par... plein de choses du quotidien qui nous bouffe, bouffe, bouffe, mais avoir du temps consacré, un peu de temps de qualité, pas du temps où vous scrollez avec votre enfant qui vous raconte un truc à côté. Non, non, vous êtes avec votre enfant, vous êtes pleinement avec votre enfant. Vous le faites de façon profonde et authentique pendant un quart d'heure, une demi-heure, grand maximum, et ça fait vraiment, vraiment un gros effet pour vous déjà, parce que vous avez pris du temps pour vous. pour votre enfant et votre enfant lui il va grandir comment dire encore plus épanouie encore plus heureux parce que papa et maman s'occupe de lui et parce qu'il aura rempli son réservoir affectif il aura rempli son réservoir affectif félicitations bon alors c'est le moment d'introduire quelqu'un attention roulement de tambour cette personne alors moi je vais introduire avec mes mots après Diane l'introduira avec ses mots d'accord Cette personne, on la connaît à travers les réseaux, à travers d'autres entrepreneurs. Ils sont venus chez nous, ils sont revenus chez nous. On crée du lien avec eux. On les trouve inspirants, on les trouve fun, on les trouve sympathiques.

  • Speaker #1

    C'est devenu des amis, on peut le dire.

  • Speaker #0

    C'est devenu des amis, exactement. En matière d'inscription en famille, nous, on joue en division d'honneur. Et eux, ils sont plutôt en Ligue 1, tête du championnat. Et voilà, c'est ma petite façon à moi de les présenter. Peut-être que toi, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #1

    Oui, ils ont toujours fait ça. Donc, elle va en parler bien mieux que nous. On va introduire Charlotte de Organizon Green Mama, pour ceux qui la connaissent. Charlotte, coucou à toi !

  • Speaker #2

    Coucou ! Coucou Diane, coucou Jérémy. Jérémy Ausha. Je suis passée un petit moment avec vous et curieuse de savoir ce que vous allez me poser comme question parce que ça fait un petit moment que vous papotez sur l'instruction en famille tous les deux.

  • Speaker #1

    On voudrait tout simplement ton retour d'expérience. Toi, tu as quatre enfants et qui ont toujours été instruits en famille.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. J'ai quatre enfants. Alors, si je donne les âges que tout le monde va avoir en 2020, parce que tout le monde prend une année de plus au compteur dans le premier trimestre, Donc mes enfants vont avoir 19, 17, 14 et 9. Ça me fait peur d'énoncer des chiffres aussi élevés. C'est clair. Et effectivement, mon grand qui a 19 ans n'a jamais été, sauf une petite parenthèse, on en reparlera, mais n'ont jamais été scolarisés, on va dire, dès le départ. C'est-à-dire que ce n'était pas un projet, pour faire un petit peu l'historique, ce n'était pas forcément un projet qu'on portait avec mon mari quand on a décidé d'être parents. Tout simplement parce qu'on est tous les deux des produits de l'éducation nationale, comme j'aime le dire. Et moi, je n'ai jamais quitté les bancs de l'éducation nationale, puisque j'ai quitté le lycée pour aller en fac pour être prof. Donc voilà, j'étais vraiment un pur produit de l'éducation nationale. Et j'imaginais, comme tout le monde, la petite rentrée de mon premier enfant, le petit cartable à trois ans, etc. Et après, se passe la maternité. Donc là, on rentre dans un univers qu'on ne maîtrise pas. Et le hasard faisant bien les choses, quand mon grand a eu 3 ans, donc l'année où il aurait dû faire sa première entrée, il se trouve que j'étais en congé parental pour le deuxième. Et je me suis dit, c'est dommage de ne pas en profiter, parce que j'avais été obligée de travailler sa première année. Ça m'avait beaucoup frustrée. Je me suis dit, bon allez, 3 ans ou 4 ans, c'est pas grave, je le mettrai l'année prochaine. Donc on s'est lancé dans l'instruction en famille sans savoir que c'était l'instruction en famille. Et on a fait cette première année. La deuxième année, j'étais encore en congé parental et je trouvais que finalement, quatre ou cinq ans, ce n'était pas très grave. Après, on s'est expatriés. On est parti vivre en Irlande un an et avec mon mari, on s'est dit est-ce que ça vaut le coup de l'inscrire dans un système complètement différent du système éducatif français ? Et après, il n'aura plus ses repères quand on va rentrer en France. Et surtout que c'était l'année de l'apprentissage de la lecture. Donc, on s'est dit s'il apprend en anglais et puis qu'on rentre après en France, est-ce que ça peut le perturber, etc. On s'est dit bon, allez, on décale encore d'un an. Et donc, on est rentrés en France avec un petit bonhomme qui avait 6 ans et demi, qui aurait dû aller au CP. Et ce petit bonhomme, il était suffisamment conscient pour prendre une décision. C'est-à-dire que quand on a été visiter une école pour lui expliquer où il allait à la rentrée, il nous a regardés, je me rappelle, avec ses grands yeux dans la voiture au retour de la visite, en nous disant « Pourquoi vous ne voulez plus vous occuper de moi ? » Donc, prends-toi ça dans les dents, maman. Et donc, avec mon mari, on lui a dit « Non, ce n'est pas qu'on ne veut pas s'occuper de toi, mais tu es grand maintenant, il faut aller à l'école. » et je ne savais pas en fait quelles étaient les démarches pour faire l'école à la maison. Donc on s'est renseigné, on s'est rendu compte à l'époque que c'était très simple, qu'il suffisait de faire une déclaration. Et moi j'étais à nouveau en congé parental, puisque ma troisième était arrivée entre-temps. Je me suis dit, on essaie une année et on verra. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé aussi, j'avais commencé quelques temps avant, mais à faire des formations à la pédagogie Montessori. Quand on a fait la deuxième année, quand mon grand avait 3 ans et demi, 4 ans, je me suis dit, tant qu'à les avoir à la maison, j'aimerais bien leur proposer des choses pour leur permettre d'apprendre, mais je n'avais pas du tout envie d'être dans quelque chose de classique. Et j'avais découvert Montessori en faisant des recherches, donc je m'étais formée. Et donc voilà, c'est vraiment cette année-là qu'on a décidé de franchir le cap de l'instruction en famille. Et ça a duré, ça dure encore jusqu'à maintenant, avec juste une petite parenthèse de 2 ans. Et je trouve ça intéressant d'en parler parce que ça montre Des fois, les projections parentales, avec tout ce que ça peut avoir de croyances, etc., c'est qu'au bout d'un moment, quand mon grand avait 8 ans, on s'est dit avec mon mari, parce qu'on avait nos propres peurs, nos propres projections, mais quand même, peut-être ça lui manque les copains, il sait pas ce que c'est l'école. Nous, après tout, on a eu cette possibilité, on s'est rencontrés à l'école avec mon mari. Donc on s'est dit, ça nous a quand même ouvert un champ de rencontres avec les autres, de mixité sociale, etc., d'aller à l'école. Est-ce qu'on n'est pas en train de priver nos enfants ? Je pense que c'était aussi influencé par le terreau familial amical où tout le monde trouvait ça... Plus mon fils aîné grandissait, plus tout le monde trouvait bizarre notre choix. Donc on s'est dit, est-ce qu'on ne les mettrait pas à l'école ? Et pourtant, quand on en parlait avec nos deux aînés, qui avaient 8 et 6 ans, eux nous disaient non, on n'a pas envie. Parce qu'on faisait plein d'activités, on accueillait plein de copains, on sortait beaucoup. Concrètement, c'était ni l'école ni à la maison. C'était vraiment l'instruction en famille. Et puis voilà, on s'est posé la question et comme nous, on était un parcours de vie, puisque quand on fait le choix de laisser de la liberté à nos enfants, au bout d'un moment, on se demande pourquoi on ne se la laisse pas à nous en tant qu'adultes. Donc mon mari avait très envie de se réorienter professionnellement. Et donc on s'est dit qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on met les enfants à l'école un an ? Et on ne voulait pas aller contre leur volonté, puisque ça faisait partie de nos principes pour le coup éducatifs, de respecter les décisions de nos enfants qui sont des petits individus à part entière. Et donc on a trouvé un compromis de se dire, puisque moi je me suis formée à la pédagogie Montessori, que les enfants n'ont pas envie d'aller dans le système classique, que mon mari lui voulait une année off pour se réorienter, je me suis dit si je postulais dans des écoles Montessori, qui auraient la place de me prendre avec les enfants, Ça permettrait qu'on trouve cet intermédiaire où les besoins de tout le monde sont entendus et pris en compte. Et donc, j'ai postulé dans trois écoles. J'ai eu la grande surprise d'être retenue dans les trois. Et c'est comme ça qu'on est arrivés en Bretagne. On est arrivés en Bretagne et j'ai été éducatrice et directrice d'une école Montessori pendant deux ans. Donc, mes deux aînés seulement y ont été. La dernière, il n'y a été que les six mois de la dernière année. Et alors, ce qui est très amusant, c'est que... mes deux aînés, quand les vacances de la Toussaint sont arrivées, nous ont dit « Ah bah c'était bien cette année, on est content maintenant que ce soit les grandes vacances. » Alors on va leur expliquer que ce n'est pas encore les grandes vacances. Ça leur avait paru très long, un mois et demi. Et très très tôt, ils nous ont dit qu'ils avaient envie de refaire l'école à la maison. Pourtant, ils adoraient l'école Montessori et ils adoraient les copains. Mais ce qui était compliqué pour eux, parce que je pense qu'on était sur des enfants qui n'ont pas eu un formatage très tôt. Quand je dis formatage, ce n'est pas du tout négatif. J'estime que... toute éducation est une forme de formatage. Nous, on leur a donné le formatage de se lever à l'heure qu'ils voulaient, etc. Et pour eux, c'est ça qui était le plus difficile. C'était, par exemple, de se lever quand il faisait encore nuit, de devoir, des fois, aller travailler, entre guillemets, c'était une école Montessori, mais alors que ces jours-là, ils avaient envie de se reposer. Et ça, c'est quelque chose qu'ils n'avaient jamais connu. Et comme ils avaient 6 et 8 ans, ils en avaient la pleine conscience. Donc, il y a eu beaucoup de discussions en famille, ils nous ont beaucoup demandé de refaire l'école à la maison. Et moi, j'étais engagée contractuellement normalement pour trois ans. Donc, j'ai pris la décision à la fin de la première année de trouver un arrangement avec la structure pour continuer une année le temps qu'eux puissent chercher quelqu'un de nouveau. Et voilà, on a fait en sorte que les enfants se soient le plus agréables possible. Mais voilà, ça a été vraiment pour le coup un vrai choix puisqu'ils avaient découvert quand même un système. Et ça a été un choix de leur part de rebasculer en instruction famille. Et après, il n'y a pas eu de retour en arrière, même si tous les ans, on leur propose. la possibilité d'aller à l'école. Et certaines années, mes enfants me faisaient des tests. Pas mon aîné, qui lui n'en a jamais eu envie, mais mon deuxième et ma troisième ont fait des petits tests régulièrement, d'une semaine par-ci, par-là. Et à chaque fois, il y a des choses qu'ils aiment dans le système scolaire, il faut le dire aussi. Ce n'est pas un choix contre l'école, c'est un choix pour la famille. Voilà, c'est le « on ne s'oppose pas » . Et donc voilà, et là, les choses vont changer à la rentrée prochaine, puisque... Sur mes quatre enfants, l'année prochaine, à la rentrée, j'en aurai plus qu'une qui sera en instruction en famille, puisque mon premier va passer en études supérieures, donc il a choisi une école. Mon deuxième part en formation, il a déjà commencé d'ailleurs cette année. Et ma troisième a fait le choix, elle, parce qu'elle a maintenant très envie d'être avec ses copines, d'aller en établissement scolaire à la rentrée de septembre. Sur le petit parcours.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est chouette, en fait, tu dis plein de choses et dans ce que tu dis, il y a... Toujours en trame de fond, c'est un choix. C'est-à-dire que ce n'est pas imposé. Et ça, c'est vraiment très important quand on rentre dans ce parcours pédagogique-là. C'est vraiment d'être clair avec son enfant et de lui donner les tenants, les aboutissants, qu'il soit clair de ça, qu'il puisse faire des tests comme tu as pu le faire et ainsi de suite. Parce que c'est, je dirais, le premier pas de la responsabilisation.

  • Speaker #2

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est super chouette. Après, il y a une question qui me vient, parce que je pense que moi, ça fait un an qu'on fait l'IEF et on l'entend à chaque personne qu'on rencontre. Donc, toi, tu as dû l'entendre des centaines de fois.

  • Speaker #2

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Comment vous gérez la sociabilisation de votre enfant ?

  • Speaker #2

    Nous, on vit dans une grotte. J'ai quatre ermites, tout se passe très bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #2

    Alors moi, mes enfants sont vraiment, pour le coup, très, très sociables. Et d'ailleurs, c'est très amusant de voir à quel point leur sociabilité n'est pas limitée par les codes de l'école. Je m'explique. Par exemple, mon fils aîné qui a 19 ans, certains de ses meilleurs amis ont 15 ans et d'autres ont 33 ans. C'est-à-dire que pour lui, on n'est pas forcément amis avec des gens qui ont le même âge que soi. L'amitié, ça se base sur des valeurs et des centres d'intérêt qu'on a en commun et une façon de voir les choses. Et donc, c'est très amusant. D'ailleurs, pour l'anecdote, ça fait deux fois qu'on avait invité à des mariages d'amis de mon grand, voilà, qui a juste 19 ans. mais parce qu'il y a une grande amplitude d'âge, et c'est quelque chose que je retrouve chez mes quatre enfants. Par exemple, ma petite dernière qui a 8 ans, elle va souvent parler de son copain Marc, et son copain Marc, il a 74 ans. C'est quelqu'un qui habite dans notre commune, avec qui elle va faire de la pâtisserie. Voilà. Et donc ça, c'est quelque chose en termes de socialisation dont je n'avais pas conscience, puisqu'encore une fois, l'instruction en famille, elle s'est plus invitée dans notre vie plutôt que nous qui avons fait un choix au départ conscient. En tout cas, nos enfants sont très socials. Après, il y a la personnalité de chaque enfant. C'est-à-dire que, par exemple, mon grand n'a jamais éprouvé le besoin d'aller à l'école, parce que lui, par rapport à sa personnalité, il n'aime pas les groupes. Là, hier soir, il était en soirée avec des amis. Ils étaient une vingtaine. Il est rentré, je ne sais pas si je dois dire tard ou tôt le matin, en tout cas, il est rentré au petit jour. Et quand on en parlait ce matin, il m'a dit, au bout d'un moment, ça me fatiguait. C'est sa personnalité. Il n'aime pas l'effet de groupe. Il le fait parce qu'il a envie de passer des moments avec ses copains, mais ce n'est pas dans sa nature. Ma troisième, elle, aime énormément être avec des amis. D'ailleurs, c'est ce qui a motivé sa décision de reprendre l'école. Elle a déjà hésité l'an dernier. Et elle me dit, je n'y vais pas pour l'instruction, j'y vais pour les copines. Parce que même si on fait en sorte qu'elle puisse voir des copines autant qu'elle veut, aujourd'hui, elle va avoir 14 ans dans quelques semaines. Et la réalité, c'est que toutes ses amies sont scolarisées. Donc, à part le mercredi après-midi et les week-ends, elle ne peut pas les voir puisque le soir, elles ont les devoirs, etc. Et ça commence à être long pour elle, ces intervalles où elle ne voit pas ses amies. Donc, on a mis en place des petites choses, notamment avec d'autres familles qui pratiquent l'instruction en famille. Elle a deux après-midi par semaine où ils se retrouvent ensemble pour faire des projets, etc. Mais elle, elle a envie de voir ses copines tous les jours. Et ce que je peux parfaitement comprendre, puisque moi, à son âge, j'étais exactement comme ça. Et c'est ce que je dis, je pense que j'aurais pas aimé l'instruction en famille, moi, à l'adolescence, pour le côté sociable. Donc c'est pour ça qu'il faut écouter ses enfants. Et ce que j'ai envie de dire aux gens qui pourraient peut-être commencer l'instruction en famille ou se poser des questions, c'est pas un échec si l'enfant, à un moment donné, dit « j'ai envie d'aller à l'école » . Je le dis parce que moi, je l'ai vécu comme ça au tout début, quand elle a commencé à m'en parler. Je me suis dit « qu'est-ce qu'on fait qui ne suffit pas ? » Et ce n'est pas que ça ne suffisait pas, c'est juste que l'enfant grandit. Et quand on veut respecter vraiment ses besoins, ce qui nous était au cœur de notre projet éducatif avec nos enfants, c'est de lui donner la possibilité. L'année dernière, en juin, on l'a inscrit une semaine au collège de notre secteur. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit « mais c'est impossible de voir que cet enfant n'a jamais été scolarisé » . Même les profs en cours, elles levaient la main tout le temps. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit Elle est arrivée dans une classe où il y avait de l'allemand deuxième langue, elle n'en a jamais fait. Et elle a participé au cours et la prof lui a dit, « Tu as des super bonnes bases en allemand, tu as appris avec quelle méthode ? » Et elle n'avait jamais fait d'allemand de sa vie. Et c'est la plus grande richesse de l'instruction en famille. Ce que je vois chez mes enfants, c'est qu'ils ont une extrême grande capacité d'adaptabilité. Mes enfants s'adaptent très bien au public, aux situations, les quatre. Alors qu'ils ont des profils totalement différents, ils s'adaptent extrêmement bien. Et je pense que l'école à la maison, tu parlais tout à l'heure, Jérémy, de responsabilité, ça les apprend à être responsables. Parce que nous, on les met à sa Ausha, notamment depuis que la loi a changé en termes d'instruction en famille, ce qui a été vraiment un coup de massue pour moi en tant que maman, parce que je trouve que c'est une privation de liberté fondamentale. Et puis que c'est, à mon sens, anticonstitutionnel, sans rentrer dans des débats politiques, mais parce que nos enfants n'appartiennent pas à l'État. Ils ne nous appartiennent pas à nous non plus, d'ailleurs. Mais voilà, je trouvais que c'était dommage d'entraver. de mettre une serrure sur cette porte qui pouvait être franchie beaucoup plus facilement avant. Maintenant, il ne faut montrer pas de blanche. Et effectivement, quand ça peut arriver que les enfants, notamment les deux dernières qui ont une instruction des temps formels, n'ont pas envie de faire l'école à la maison, mais on les met aussi face à leur responsabilité de dire c'est toi qui l'as choisi de continuer à la maison. Donc en fait, ça t'engage. Et nos enfants apprennent aussi la responsabilité. Ça, c'est vraiment intéressant. Et pour une petite parenthèse aussi que j'entends énormément, il y a la socialisation. Et vous allez voir, si vous continuez sur ce chemin et que vos enfants grandissent, il y a les études, les diplômes, etc. Alors ça, qu'est-ce qu'on m'a pris la tête avec ça ? Il y a eu l'apprentissage de la lecture d'abord, et après ça a été les diplômes. Nous, on avait fait le choix pendant des années du unschooling, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'instruction formelle. Au début, on a pratiqué Montessori, et après les deux ans de structure, moi, en tant que maman, j'ai fait une overdose de Montessori, parce que j'ai passé deux ans à faire que des présentations, etc. Je ne pouvais plus me voir le matériel en peinture. Donc, pendant trois ans, on a juste vécu, et c'est nos meilleures années d'instruction en famille. Vraiment, avant que cette loi change. On a juste suivi les projets des enfants, essayé de visiter des expositions sur ce qui leur plaisait. On lisait énormément. La lecture offerte chez nous, c'est une des bases de l'instruction en famille. Et donc, mes enfants ont tous appris à lire quand ils en avaient envie. C'est-à-dire que j'en ai qui ont lu à 5 ans et d'autres à 9 ans. Et par contre, aujourd'hui, tous aiment lire. Et tout le monde me demande, mais qu'est-ce que t'as fait pour que tes enfants aient à lire ? Je ne les ai jamais forcés à lire. Et ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est la clé. Si il y a un enfant, vous le bloquez.

  • Speaker #2

    Non, mais complètement. Donc ça, c'est pour la lecture et pour les diplômes. Encore une fois, nous, on n'a jamais, et c'est notre choix, il y a des familles en instruction en famille qui veulent quand même que les enfants passent les diplômes. Nous, encore une fois, je reviens à notre projet éducatif, nos enfants sont des individus qui doivent faire des choix et dont ils porteront la responsabilité. Donc nous, on a toujours dit, on ne leur impose pas de passer des diplômes parce que je suis persuadée que même si on ne passe pas le bac à 18 ans, si à 25 ans, pour un projet, on veut le passer, on peut le passer. Il n'y a rien qui est figé dans la vie et on peut se réinventer. Donc voilà, on était OK avec mon conjoint sur ce point. Et donc quand notre grand nous a dit j'ai envie de passer le brevet, encore une fois, moi en tant que maman, je l'ai vécu comme un échec. Je me suis dit non, il a la liberté de ne pas le faire, pourquoi il va dans cette case ? Mais voilà, quand on laisse le choix à nos enfants, on est cool. Donc il m'a dit est-ce que tu peux m'aider maman ? Alors pour la petite anecdote, il s'est décidé en mars, je crois. Le brevet était en juin. Alors il s'est décidé oui. Il nous en a parlé en début d'année, donc on l'a inscrit parce que les instructions sont en novembre, et il a commencé à me demander de l'aider en mars, pour le mois de mai. Donc je lui ai juste dit, moi ce que je peux t'expliquer, c'est ce que c'est, vu que je suis prof, les codes du brevet. Ce qu'on attend de toi. Parce qu'il n'avait jamais fait une évaluation de sa vie, ni un devoir. Et moi j'étais très angoissée par cette histoire de brevet. Parce que j'avais peur que ça coupe cette confiance naturelle que mon enfant avait en lui de « je gère mes apprentissages » . et je le fais d'une façon qui est bonne pour moi. Et il allait se confronter pour la première fois à une évaluation extérieure à une norme. Et autant je m'en fichais des notes, autant j'avais peur que ça coupe quelque chose en lui, dans son enthousiasme et ses apprentissages naturels et autonomes. Donc j'avais très très peur. Et il avait un copain avec qui il se voyait sur Zoom pour faire des annales de brevets ensemble, etc. Vraiment, on ne s'en est pas du tout occupé avec mon mari. À tel point que la veille du brevet, j'ai eu une espèce de montée d'angoisse. J'ai dit à mon mari, mais on ne l'a pas du tout préparé. Il va aller se tauler. Clairement, je partage. On n'aurait pas dû dire, oui, ça ne sert à rien. Il n'a jamais fait un devoir de sa vie. Vraiment, j'étais en stress. Je me disais, ça va être une expérience qui va l'abîmer. Et c'était ma hantise. Et le lendemain matin, quand je l'ai emmené, je vois encore la scène. J'étais dans le camion professionnel de mon mari. Il était à côté de moi. Et on se gare sur le parking du collège où il était convoqué. Et je lui dis, si tu n'as pas envie d'y aller, il ne va pas. on s'en fiche. Et mon grand regarde et me dit « Maman, soutiens-moi dans mon projet. » Il dit « Je sais que j'ai le choix et justement, c'est le choix que je fais. Donc, encourage-moi. » Donc, je lui ai dit « Ok, j'ai confiance en toi, amuse-toi, donne ton maximum et vis ce que tu as à vivre. » Et donc, c'était à l'époque trois jours puisque quand on fait l'instruction en famille, on a des épreuves en plus, notamment d'anglais, etc., que n'ont pas les autres. On a des épreuves en candidat libre quand on n'a pas le contrôle continu. Et à chaque fois, je le récupérais, je lui disais ça s'est bien passé. Et lui, ouais super, c'était facile. Et moi, le soir, je rentrais, je disais à mon mari, mais là, il n'a pas dû comprendre en fait. Il n'a pas dû comprendre ce qu'on lui demandait. J'étais vraiment en stress. Et alors lui, pas du tout. Et moi, j'étais en stress, j'attendais les résultats. Et le jour des résultats, j'actualise frénétiquement pendant une heure sur la plateforme pour voir s'il a son brevet. Lui était en train de faire un jeu vidéo en ligne avec des copains. Et tout d'un coup, je vois qu'il est admis avant même de voir ses notes. Je fonce dans le bureau, je lui dis « t'as eu ton brevet et tout ? » Il me regarde, il fait « maman, je joue. » « Ouais, ok, c'est bien. » Il remet son casque et il continue la partie avec ses copains. Et quand on en a parlé le soir en famille, il me dit « mais je savais que je l'avais. » Je te dis, j'ai trouvé ça facile. Et pour l'anecdote, il a eu plus de 16 de moyenne. Il a eu une mention. Donc juste pour expliquer que quand on donne à nos enfants les clés de l'autonomie, de la responsabilité et la capacité à s'adapter, après, ils arrivent à faire ce qu'ils veulent. Et mon second, lui, n'a pas eu envie de passer le brevet. Il a un profil complètement différent de son frère et il a des 10, etc. Et c'était pas du tout... Le moule de l'éducation nationale ne lui convenait pas et il n'a pas passé son brevet. Voilà. Donc c'est ça aussi... C'est pour ça que je dis que ça responsabilise nos enfants. Parce qu'aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, d'ailleurs je le dis à tous les parents qui peuvent écouter ce podcast et dont les enfants sont scolarisés, jusqu'à la réforme qui va avoir lieu en 2027, là, mais le brevet n'a jamais été obligatoire. Donc concrètement, si vos enfants sont au collège et n'ont pas envie d'aller passer le brevet, juste vous pouvez les laisser ne pas passer le brevet. Ça ne les empêchera pas d'aller au lycée. On a l'impression que ce sont des obligations. Ce ne sont pas des obligations. Et donc donner à un enfant qui a 14, 15, 16 ans, lui remettre entre les mains la responsabilité de ses apprentissages et de l'impact que ça aura sur son futur, je pense que ça prépare des adultes qui vont avoir plus d'autonomie et de sens des responsabilités, parce qu'aujourd'hui... et en tant que prof, je l'étais quand même pendant presque 20 ans, les élèves ne travaillent pas pour eux. Dans l'éducation nationale, les élèves travaillent pour les notes, pour les profs, pour les parents. Et rares sont les enfants qui ont conscience que la finalité de leur instruction...

  • Speaker #0

    c'est leur chemin professionnel d'adulte ou leur parcours. Parce qu'en fait, ils sont habitués à travailler pour un système. Même si certains performent, et c'est pour ça que des fois, ils ont du mal après sur l'orientation ou qu'il y a des mauvais choix, c'est parce qu'on a beaucoup décidé pour eux. Et je pense qu'en tant que parent, je ne dis pas que les enfants sont forcément malheureux à l'école. Moi, je pense que les enfants sont épanouis quand les parents sont épanouis et quand il y a de la communication, du dialogue. Il y a plein de chemins différents. Par contre, ne pas hésiter à laisser la responsabilité de ses enfants. Par exemple, quand ils sont à l'école, ils ne travaillent pas, ils ont des mauvaises notes. C'est son choix et c'est son chemin. Et ça n'enlève pas de la valeur à notre enfant. C'est juste que le moule ne lui convient pas.

  • Speaker #1

    Ça permet de libérer aussi la relation entre le parent et l'enfant. C'est vrai que moi, je le ressens dans l'entourage, c'est un gros poids pour les parents. Ils ont vraiment cette relation compliquée du devoir, des notes. Il y a vraiment ce côté... qui est dommage parce que ça abîme cette relation en fait, on parle complètement de cette espèce de conflit qui se crée avec ce système un peu de devoir quotidien et de rentrer dans les cases, d'avoir des bonnes notes pour avoir un bon diplôme, pour réussir et puis avoir un bon travail. C'est déconstruire un peu tout ça aussi, qu'en fait on peut réussir autrement.

  • Speaker #0

    Complètement, surtout qu'aujourd'hui... Je lisais une étude il y a quelques temps, plus de 50% des métiers que nos enfants exerceront n'existent pas actuellement. Et il faut oublier le modèle qui était celui qui était en vigueur il y a quelques années, de « on se formait pour un métier qu'on allait exercer toute sa vie » . Aujourd'hui, la société est en pleine mutation. Et je pense que la chose la plus importante à transmettre à nos enfants, c'est justement encore une fois l'autonomie et la capacité d'adaptation. Parce qu'à partir du moment où ils ont ces compétences-là en eux, ils pourront réussir à faire ce qu'ils veulent dans la vie. Et je pense que si les parents ont autant de pression, c'est aussi parce que le système éducatif met des pressions sur les parents. Moi, je l'ai vu en tant qu'enseignante, par exemple, les fameuses réunions parents-profs. Un enfant qui ne réussit pas à l'école, on va tout de suite dire aux parents, mais est-ce que vous l'accompagnez suffisamment ? Et même quand on est en réunion entre professeurs, oui, mais les parents ne sont pas derrière, oui, mais les parents ne font pas ci, ne font pas ça. Donc, il faudrait savoir, en fait, c'est est-ce qu'en tant que parent, on est responsable de l'instruction de nos enfants ou pas ? Parce que normalement, on parle... Moi, je n'aime pas ce mot d'éducation nationale. Pour moi, c'est l'instruction nationale, parce que l'éducation revient aux parents. Et il y a un petit peu une confusion comme ça, où les parents se disent, les enfants, c'est à l'école qu'ils vont apprendre. L'éducation nationale, elle compte sur les parents pour assurer les arrières de leurs enfants. Il y a quelque chose qui pose question, c'est qu'aujourd'hui, on sait très bien qu'un élève qui est en situation de réussite dans le système scolaire, c'est un élève qui est extrêmement secondé par ses parents, dans la majorité des cas. Il y a des élèves qui sortent un petit peu de ce profil. Donc, ça veut quand même dire que le temps que l'enfant passe avec son parent et le temps que le parent consacre à son enfant a plus de valeur dans la réussite scolaire que le temps que l'enfant passe sur les bancs de l'école. Et ça, on le sait aujourd'hui et les études le prouvent. Donc, de toute façon, même quand nos enfants sont scolarisés, on a un rôle à jouer pour aider nos enfants. dans leurs apprentissages. Et alors moi, ce que je conseille toujours, c'est de ne pas avoir ce rôle de celui qui vérifie que les devoirs sont faits, qui vérifie quelles sont les notes, etc. Mais juste d'ouvrir d'autres possibles en termes d'apprentissage aux enfants. Par exemple, sur les vacances scolaires, d'essayer de voir quels sont les projets de nos enfants, de s'y intéresser. Est-ce qu'on peut regarder un film, aller faire une sortie, aller faire quelque chose qui soutient les intérêts de nos enfants ? Voilà, explorer d'autres domaines d'apprentissage. Parce qu'aujourd'hui... dans l'éducation nationale, et vraiment je le pense, il y a une majorité de profs passionnés qui ont envie de bien faire, mais qui sont confrontés aux limites d'un système, et on sait que le système ne fonctionne pas bien. Et moi d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai rejoint l'éducation nationale, parce que j'avais l'envie de faire changer les choses, et je me rendais compte que le système me changerait plus moi que je ne le changerais lui. Voilà, et ça c'était compliqué. Mais il y a énormément de bons enseignants qui se forment à la pédagogie, qui ont envie de transmettre aux enfants. et qui essaie de faire bouger un petit peu les lignes. Moi, je sais que mon positionnement à moi, qu'à ses limites, ses points forts, ses points faibles, mais en tout cas avec lequel je suis alignée, ça a été de me dire, je ne me retrouve pas dans le modèle d'éducation tel qu'il est actuellement dans le système. Donc, je fais le choix d'offrir autre chose à mes enfants. Mais encore une fois, ce n'était pas du contre. Il y a des éléments de l'école que je regrette que mes enfants n'aient pas vécu. Par exemple, ce côté mixité. aller à la rencontre des autres, etc. Moi, c'est quelque chose que j'ai adoré dans mon parcours éducatif. Donc, il y a des avantages et des inconvénients dans tous les systèmes. Et je pense qu'il faut choisir celui dans lequel on est le plus à l'aise. Et nous, avec mon conjoint, on est aussi, comme vous, vraiment dans tout ce qui est écologie, développement durable, permaculture. Et dans le modèle permaculturel qu'on essaie d'appliquer au quotidien, l'instruction en famille. elle rentrait mieux dans ce qu'on essayait de créer comme écosystème familial.

  • Speaker #2

    C'est une bonne boucle. C'est une bonne boucle. Merci beaucoup pour ce témoignage. Ça fait vraiment plaisir d'avoir nous, très nouveaux dans le truc, et toi, très expérimentés dans le truc. J'espère que ça stimulera les parents qui nous ont écoutés. Et je ne sais pas, est-ce que tu veux peut-être donner une référence d'un livre ?

  • Speaker #1

    Oui, Charlotte, tu dois en avoir aussi. Je voulais partager en fait quelques livres, quelques lectures qui nous ont inspirés. Notamment, je pense qu'on en a en commun avec André Stern, donc avec les rythmes et les rituels de l'enfant. Il y a son livre qui s'appelle « Jouer » aussi, que j'ai lu il y a très longtemps, mais qui est très inspirant, où il dit, une des phrases qui m'a marquée, c'est « Laissons les enfants jouer jusqu'à 40 ans et voyons ce que ça donne » . il y a Tous Enthousiasme après il y a Apprendre sans aller à l'école que j'ai beaucoup aimé aussi et il y a un film aussi qui est très chouette, je ne sais pas si tu l'as vu qui s'appelle Être et Devenir de Clara Billard qui est chouette aussi sur l'instruction famille et puis après il y a tout plein de livres sur l'école de la forêt pour être un peu dehors on en reparlera dans le prochain podcast je ne sais pas si tu en as d'autres au revoir

  • Speaker #0

    Oui, alors les livres d'André Stern, bien évidemment, moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup, que j'ai rencontré, interviewé d'ailleurs, et que j'aime beaucoup son parcours. Son premier livre s'appelle d'ailleurs « Et je ne suis jamais allé à l'école » . Il se définit aujourd'hui comme un adulte d'un enfant d'une cinquantaine d'années parce qu'il refuse ce paradigme où à un moment donné, on doit quitter l'enfance. C'est un grand état d'émerveillement et d'enthousiasme. Donc voilà, les livres d'André Stern, qui a un parcours de vie très atypique et ça peut être difficile de se projeter, mais je conseille de les lire juste pour... cultiver la confiance qu'on n'a pas besoin de faire tout un tas de choses pour que l'enfant prenne en charge sa propre éducation donc voilà les livres dans le stade j'ai beaucoup aimé les livres de john holt qui sont traduits en français aux éditions de l'instant présent qu'un pédagogue qui a beaucoup travaillé sur les apprentissages naturels les apprentissages autonomes etc donc voilà les livres de john holt après il ya beaucoup de deux familles qui ont écrit des témoignages aussi Je pense par exemple à Louis Bergeron, qui a écrit « Comme des invités de Marc » , qui a pris la décision de ne jamais scolariser ses enfants et de les considérer comme des invités dans sa vie. Encore une fois, ce sont des témoignages qui sont peut-être parfois… Je pense que quand on les lit alors qu'on n'y est pas confronté, ça peut paraître un petit peu clivant et extrême, mais c'est intéressant de voir ce que ça a donné. Et moi, j'aime aussi voir la finalité, notamment une des filles de Louis Bergeron dit qu'elle, elle mettra ses enfants à l'école. Parce que dans ce modèle-là qu'elle a eu… Il y a des choses qu'elle n'a pas aimées. Donc, je trouve ça intéressant d'aller explorer un petit peu ce qui se joue. Et puis, surtout, j'ai envie de terminer en disant que même si le contexte législatif a changé, je ne sais pas si vous en avez parlé, et qu'aujourd'hui, l'instruction est soumise à l'autorisation, ça ne veut pas dire, parce que je l'entends tellement, qu'on ne peut plus faire l'école à la maison en France. Donc, si vous sentez que c'est quelque chose qui vous appelle, il y a des associations qui peuvent vous accompagner pour monter des projets éducatifs si vous êtes un petit peu perdu. et qui a toujours possibilité d'essayer de trouver des solutions si c'est quelque chose qui vous appelle, et puis si c'est quelque chose qui ne vous appelle pas, juste d'ouvrir cette petite case de « c'est un autre chemin qui est possible » , de ne pas être dans le jugement peut-être des personnes autour, et puis de se dire que même quand nos enfants sont scolarisés, on reste leurs interlocuteurs, je pense, de référence pour la construction de leur éducation, de leurs apprentissages, et de ne pas se déresponsabiliser. de ce rôle par rapport au fait qu'il y a l'éducation nationale et que nous, on n'a pas notre rôle à jouer. Je pense qu'on a toujours une grande part à jouer aux côtés de nos enfants, même s'ils prennent les chemins de l'école.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Top, top, top, top. Merci beaucoup. Merci, Charlotte.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et donc, voilà, c'était vraiment l'occasion de finaliser ce podcast sur l'instruction famille. On espère que ça vous a donné envie de creuser un peu ce sujet-là, parce que c'est un sujet qui est vraiment très riche, très inspirant. et qui est vraiment adapté au développement, au rythme de votre enfant. Et voilà, écoutez, bonne fin de journée, bon week-end à vous. On vous fait plein de gros bisous. Prochain podcast sur l'environnement. Alors, pas l'environnement, l'écologie, la nature, ça on s'en fout complètement. Non,

  • Speaker #1

    j'éconne.

  • Speaker #2

    Mais votre environnement à vous. Votre environnement à vous est une clé de lecture, d'épanouissement ou de... tout ce que vous voulez. Votre environnement. On va parler de votre environnement.

  • Speaker #1

    Et ça a un impact fort sur nos enfants.

  • Speaker #2

    Exactement. Et l'environnement qui est le vôtre a un impact fort sur vous et sur vos enfants. On en reparlera la prochaine fois. On vous expliquera tout ça. Gros bisous. Tchuss. Et sur... Réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Et révélez-vous ! Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction à l'instruction en famille

    00:22

  • Pourquoi choisir l'instruction en famille ?

    01:40

  • Organisation et itinérance dans l'instruction

    06:25

  • Contrôles pédagogiques et évaluation

    11:40

  • Témoignage de Charlotte sur son expérience

    25:25

  • Conclusion et réflexions finales

    01:08:54

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Description


Êtes-vous prêt à remettre en question les normes éducatives traditionnelles ? Dans cet épisode de "Réveille-toi ! Révèle-toi !", Diane et Jérémy vous plongent dans l'univers de l'instruction en famille. Ils partagent leur parcours unique et les motivations profondes qui les ont conduits à faire ce choix audacieux, tout en respectant le rythme naturel de leurs enfants. Diane, forte de son expérience en tant qu'assistante éducatrice Montessori, révèle comment cette approche alternative a transformé leur vision de l'éducation.

Au cœur de cet épisode, vous découvrirez les peurs et les doutes qui entourent souvent l'instruction à domicile. Diane et Jérémy n'hésitent pas à aborder les préoccupations qu'ils ont rencontrées, tant chez eux que dans leur cercle familial et amical. Ils soulignent l'importance cruciale de la confiance envers les enfants, ainsi que la nécessité de leur offrir la liberté d'apprendre à leur propre rythme. Cette philosophie d'éducation alternative ouvre la voie à une réflexion profonde sur le rôle des parents dans le développement de leurs enfants.

En plus de partager des conseils pratiques sur la gestion de l'instruction en famille, cet épisode inclut des témoignages sur les contrôles pédagogiques, offrant ainsi un aperçu précieux pour ceux qui envisagent cette voie. Vous aurez également le plaisir d'écouter Charlotte d'Organizen Green Mama, une mère de quatre enfants instruits en famille, qui partage son expérience enrichissante et ses réflexions sur des thèmes essentiels tels que la socialisation et l'autonomie des enfants. Son témoignage apporte une perspective supplémentaire sur les défis et les joies de l'instruction à domicile.

En conclusion, Diane et Jérémy insistent sur l'importance de passer du temps de qualité avec les enfants, d'être à l'écoute de leurs besoins et désirs, et de cultiver un environnement propice à leur épanouissement. Cet épisode est une invitation à repenser l'éducation, à valoriser l'autonomie et à faire confiance à la capacité d'apprentissage naturelle des enfants. Ne manquez pas cette discussion captivante qui pourrait bien changer votre vision de l'éducation et vous inspirer à explorer de nouvelles possibilités pour vos propres enfants.

Rejoignez-nous dans cette aventure éducative et laissez-vous inspirer par les expériences de Diane et Jérémy. Écoutez "Réveille-toi ! Révèle-toi !" et découvrez comment l'instruction en famille peut transformer la vie de vos enfants et la vôtre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous !

  • Speaker #1

    Salut tout le monde !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui c'est l'instruction en famille et donc à partir de maintenant... Si, moi je vais quand même vous dire 2-3 petits trucs avant de rentrer directement dans le podcast. Première chose, merci pour vos partages. Merci pour vos partages et merci pour vos partages. Deuxième petite chose, vous avez la possibilité maintenant d'avoir une newsletter. Oui, une newsletter qui dit que le podcast va sortir. Même si on essaie d'être régulier dans nos émissions. Vous pouvez recevoir un petit mail qui dit, coucou, le prochain podcast qui sort de Diane et Jérémy. Et on espère que ça va vous réveiller.

  • Speaker #1

    Et révéler.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Qu'est-ce que c'était vous ?

  • Speaker #1

    Du coup, mettez votre mail pour qu'on puisse vous envoyer cette newsletter. Vous pouvez vous inscrire en fait sur notre podcast.

  • Speaker #0

    C'est ça, félicitations. Je sens que tu es high tech toi, mais c'est dingue, dingue. Voilà, et c'est parti. On rentre dans le vif du sujet tout de suite là maintenant. Et donc en plus, on a une petite surprise pour vous à la fin. Donc restez jusqu'à la fin. On a un guest aujourd'hui, ouais.

  • Speaker #1

    Une invitée, une spécialiste de l'instruction en famille.

  • Speaker #0

    Exactement, et d'autres choses d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et bien c'est parti, on va parler de l'instruction en famille. Alors, on va suivre un rythme qui nous correspond bien, c'est-à-dire pourquoi l'instruction en famille ? Diane, pourquoi l'instruction en famille ?

  • Speaker #1

    Depuis qu'on a nos enfants, on a... chercher, on va dire, le plus possible à respecter le rythme de l'enfant. On s'est beaucoup formé à... Moi, je me suis formée et informée sur la pédagogie Montessori, qui me paraissait être très intéressante pour respecter justement le rythme de l'enfant. Et donc, c'est vrai qu'on s'est tourné très vite vers cette pédagogie et nos enfants ont connu pendant... plusieurs années, l'instruction dans des écoles Montessori. Donc, c'est vrai qu'on avait réfléchi, pas tout au début, mais à un moment donné, on avait basculé aussi sur l'instruction en famille parce que pour nous, c'était un peu une évidence. C'était un peu la phase 2, on va dire. Après l'instruction dans une école Montessori, ça a vraiment été quelque chose qui était une possibilité qu'on envisageait. J'aime bien souvent reprendre des lectures que j'ai lues d'André Stern, dont je vous en reparlerai à un moment donné, qui dit que, et scientifiquement aussi, que l'enfant est une bombe de potentiel, et il peut tout devenir et tout apprendre. Il y a aussi Maria Montessori qui est très intéressante et très inspirante au niveau lecture sur ce potentiel de l'enfant. Mais tout dépend de l'environnement dans lequel il va grandir. Donc c'est vrai que les opportunités que l'entourage direct, que la vie vont lui offrir, va vraiment dépendre et la stimulation de l'enfant va permettre de développer ou non son plein potentiel. Donc pour moi, il y a quelque chose qui est essentiel en fait, c'est vraiment de réapprendre à faire confiance à nos enfants. C'est vraiment une des choses essentielles pour se lancer dans ce type d'instruction et laisser nos peurs de côté, parce que c'est ce qui vient tout de suite. Quand on parle d'instruction, quand on dit on va mettre nos enfants en instruction en famille, alors là on a toutes les peurs de tout l'entourage, de partout, qui s'offrent à nous, parce que c'est différent, parce que ça demande vraiment de faire confiance à nos enfants. Donc voilà, ça c'est vraiment un essentiel. Et c'est aussi un essentiel lorsqu'on se lance dans le respect du rythme de l'enfant. Parce que respecter son rythme, ça veut dire qu'ils ne vont pas forcément aller au même rythme que les autres. Sur certains points, ils vont aller peut-être plus vite, et sur d'autres points, ils vont peut-être aller plus lentement. Et c'est ok, parce qu'on est tous différents. Et voilà, chacun son rythme.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc pourquoi, si on résume en une phrase, pourquoi tu dirais...

  • Speaker #1

    Pour respecter le rythme de l'enfant et pour une notion de liberté dont on va parler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est une autre branche du pourquoi. C'est donc un, déjà le plus important, le plus important pour bien vous l'ayant en tête, c'est vraiment respecter le rythme de l'enfant. Et ça, c'est vraiment la clé, le point de départ. Deuxième point qui est super important dans notre pourquoi, ça a été de continuer à... à cheminer dans notre libération du système et donc de continuer à expérimenter des choses qui vont un petit peu contre-courant ou de façon alternative. Bon, la première des choses, vous le savez maintenant, on est nos propres patrons, on est entrepreneurs, donc on a une forme de liberté par rapport à ça. Et malgré tout, avec cette liberté, il fallait quand même mettre le réveil le matin, amener les enfants à l'école, préparer les petits déjeuners, aller les chercher, nanani, nana. Bon, ça, ça pouvait nuire un peu à notre liberté. Donc, on avait la jambe gauche qui était libre, mais la jambe droite qui était un peu coincée avec le fait de devoir rester déjà chez nous, le fait de devoir mettre les réveils, préparer les petits-déj, blablabla. Donc, voilà. Donc, mis bout à bout, on s'est dit, tiens, l'instruction en famille, ça a du sens. Et petite parenthèse quand même, vu qu'ils étaient chez Montessori et qu'il y en avait trois, je vous laisse faire l'addition des mensualités. Voilà, ça, c'est aussi une autre motivation non négligeable. Et résultat des courses, pour satisfaire le rythme de l'enfant, pour améliorer notre liberté, et pour surtout pouvoir aller encore un peu plus loin dans notre itinérance, parce qu'on rentrera un petit peu après dans les dossiers, il y a des gens qui ont posé des questions sur comment on fait pour les dossiers, nous on a choisi le motif 3 qui est l'itinérance en France. Je vais faire une toute petite parenthèse, mais qui est super importante, c'est qu'on a expérimenté... des stages où ce n'est pas les gens qui viennent chez nous, ce n'est pas les familles qui viennent chez nous, mais c'est nous qui allons chez les familles. Alors, comment s'organiser ? Juste une petite parenthèse pour que vous puissiez bien l'intégrer dans les choses qui vous intéressent, parce que déjà, ça peut paraître un peu bizarre. Nous, on a la chance d'avoir une voiture électrique avec une tente de toit. Et donc, plutôt que ce soit quelque chose qui vous demande de l'énergie, du temps, de l'argent, de venir chez nous parce que pas le temps, pas l'argent, pas l'énergie. Et bien, c'est carrément nous qui allons chez vous. Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que ça nous permet vraiment de satisfaire notre volonté d'itinérance sur le projet qu'on a au départ, c'est-à-dire d'aider le plus de gens possible. Et on peut comprendre que des fois, c'est compliqué pour des gens de se déplacer. Et donc, c'est nous qui allons chez eux. Alors attention, comme je disais, on a la voiture avec la tente de toit. Donc... On se débrouille pour qu'il y ait soit une intervention de Diane, et dans ce cas-là, moi je m'occupe avec les enfants, pour aller se balader, et soit c'est une intervention de Jérémy, et c'est Diane qui s'occupe avec les enfants. Et puis si vous avez des enfants, et que ça matche bien, et que vous avez un peu d'espace, ils peuvent jouer dehors, et on peut faire un maximum de choses. Donc voilà, nous c'était vraiment très important de pouvoir rentrer dans City Ténérance. Si le sujet de venir chez vous vous intéresse, faites-nous signe, je ferme la parenthèse. Je vais faire la parenthèse. Mais c'était une super introduction pour que vous compreniez pourquoi nous, on a voulu faire l'instruction en famille. C'est vraiment de pouvoir aller au bout de notre projet et de transmettre chez des gens. Parce que quand on est chez les gens, on voit des choses que lorsque les gens viennent chez nous, on ne voit pas. On ne voit pas leurs habitudes alimentaires, on ne voit pas leur potentiel au niveau du bâti ou du jardin. On ne voit pas. leur quotidien et en fait c'est l'environnement, Diane l'a dit tout à l'heure pour l'enfant, je n'ai plus la phrase exacte mais elle a mis en évidence que l'environnement était un élément essentiel de développement de l'enfant, mais pour une famille c'est l'environnement, c'est la clé en fait, parce que l'environnement c'est le résultat. Mais je crois qu'on fera bientôt un podcast sur l'environnement si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est le prochain en fait, tout simplement. Et donc, en résumé, les motivations qui nous concernent, c'est un, la liberté, le respect du rythme de l'enfant, deux, le fait de pouvoir être libre et trois, on rentre dans le montage du dossier de l'IEF, c'était de pouvoir assurer notre itinérance.

  • Speaker #1

    Pour répondre à des besoins différents en termes d'immersion avec Autonovi. Il y a des immersions qui sont chialantes. Chez nous, à Autonovi, en famille, avec des entreprises ou des écoles, il y a aussi ce nouveau volet qu'on expérimente, où on va chez vous, comme il a dit Jérémy. Et ça, ça fait partie clairement aussi des raisons qui ont fait qu'on a développé l'instruction en famille pour être plus libre de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Et financièrement, c'est quand même moins cher parce qu'il y a moins de déplacements. Vous choisissez le temps que vous voulez passer avec nous. C'est vraiment bien adapté. Si ça vous intéresse, un petit message sur diane.autonavie.fr

  • Speaker #1

    Ou sur Insta.

  • Speaker #0

    Ou sur Insta.

  • Speaker #1

    Et ça complète énormément l'instruction en famille. Parce que dans ces moments-là, quand on est... Ça peut être en France, mais ça peut aussi être... à l'étranger, comme on a pu le faire pendant quelques mois, ça nous permet d'aller rencontrer des fermes, d'aller voir des gens, de vous aider sur des projets. Et en parallèle, celui qui est avec les enfants, il découvre des lieux historiques, des villes. Ça complète vraiment l'instruction de manière informelle, finalement, mais avec la découverte de la France, de l'Europe. Et ça, c'est hyper intéressant. C'est là où on voit vraiment l'apprentissage autonome des enfants à travers ce qu'ils visitent. On voit à quel point ils peuvent apprendre énormément de choses. Donc ça, ça a été vraiment un peu une révélation pour nous.

  • Speaker #0

    Très, très riche et très bluffant finalement, parce qu'en fait, ils ne sont pas le cul-de-sie sur une chaise toute la journée. Et ils apprennent plein de choses. Ils ont des lacunes sur d'autres, mais ce n'est pas grave. Ils ont développé ce qui les intéressait au moment. Et justement, on va rentrer un peu plus dans le... C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Tu veux commencer peut-être à dire quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y. Donc, comment elle me le laisse, la politesse, c'est très gentil. C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Je vais reprendre. On a eu... Donc... pour que vous ayez l'historique, en mars-avril 2024, on fait la demande d'autorisation, parce que maintenant il faut faire une demande d'autorisation auprès de la DSDEN, qui est l'acronyme qui représente la Direction de l'enseignement national, je crois, un truc comme ça. Et donc on a fait un dossier à cette période-là, et tous les dossiers doivent être émis, je crois, entre le 15 mars et le 15 mai. pour l'année scolaire suivante. Et donc, à ce moment-là, on fait Ausha. Donc, on arrive sur le choix 3. Il y a 4 choix, grosso modo. Il y a le choix où vous avez... Alors, je ne vais pas l'étendre exact, mais vous avez le choix où vous avez un enfant qui a des difficultés style handicap, des 10, et qui l'empêche de pouvoir suivre un enseignement classique. Donc, ça, c'est le... Je vais dire que c'est le 1, mais je ne suis pas sûr. En 2, vous avez la même chose, mais pas sur la partie dysfonctionnement, mais plutôt sur la partie potentielle révélée de l'enfant, genre sportif de haut niveau ou ce genre de choses-là. Voilà, donc ça, ce serait le 2. Le 3, ça va être l'itinérance. Et dans l'itinérance, il y a A en France, B à l'étranger. Et enfin, en 4... On a carrément un projet, le choix affirmé et sans itinérance, sans problème, sans éducation spécifique liée au sport. Un choix affirmé et incarné de faire de l'instruction en famille. Il faut savoir que suivant les académies, le choix 4 n'est pas évident à obtenir. Pour nous, ça a été... à travers aussi notre projet d'itinérance pour aller former les gens chez eux, on s'est dit que le motif 3 avait plus de sens. Donc on est parti sur le motif 3. Et donc, pourquoi je dis tout ça ? Donc on a obtenu le motif 3, mais super important, quand vous préparez votre dossier, en fait, j'ai appelé la DS2N, je leur ai dit, voilà, qu'est-ce que vous voulez voir dans le dossier ? Et ils m'ont dit, expliquez-nous, vous choisissez quel motif ? Le motif 3, très bien, expliquez-nous. de façon très factuelle, vos déplacements. Et puis voilà, je dis, ok, très bien, mais ça c'est nous, c'est nos projets à nous, c'est professionnel. Par rapport aux enfants, comment on fait ? Non, les enfants, on ne s'en occupe pas, on va d'abord valider qu'administrativement parlant, ça marche bien. Et donc là, du coup, je réponds à Zoé, qui nous avait posé une question sur des tips, qui voulait avoir des informations sur comment on obtient le dossier. Moi, la première chose que je vous conseille de faire, c'est d'appeler la DSDN et de leur dire, voilà, on envisage de s'orienter vers tel motif, maintenant, quels sont les éléments qui vont vous permettre d'apprécier notre dossier ? Ça crée un lien avec la personne et ça met de l'humain au cœur de l'interaction, principe 10 de la permaculture, on va créer du lien avec l'interface. Donc le monsieur nous dit, vous n'occupez que de la partie administrative et professionnelle, la partie pédagogique on verra plus tard. Ah, bon ok, donc on fait un dossier, on explique l'itinérance, on donne des formations, on a envoyé les preuves avec les convocations, les attestations de formation, blablabla, et on reçoit la réponse comme quoi, oui, boum, bingo, c'est validé. Ah, tiens, c'est intéressant, c'est validé, mais on n'a présenté aucun projet pédagogique vis-à-vis de l'enfant. Je pense que dans le dossier 4, ça doit être un peu différent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est complètement différent.

  • Speaker #0

    Donc, on déroule là-dessus, et arrive le moment où on commence l'instruction, avec nos itinérances respectives. On le fait un petit peu, on va rentrer dans le détail de comment ça se passait, et puis on a essayé plein de petites choses, donc on vous donnera version 1, 2 et 3. Et à un moment, arrive le moment du contrôle. Le contrôle. Pour faire simple, fin janvier, il y a quatre personnes qui sont venues chez nous inspecter l'instruction en famille chez nous. Donc, il y avait une personne qui était en gros ce module superviseur, qui a passé beaucoup de temps avec nous. Et comme on a trois enfants, il y avait un inspecteur par enfant.

  • Speaker #1

    Un conseiller pédagogique.

  • Speaker #0

    Un conseiller pédagogique, précisément, pas un inspecteur. Un conseiller pédagogique qui a passé du temps avec Paco, l'autre avec Luna et l'autre avec Noa. Et à chaque fois, pour aller ça a duré entre une heure et une heure et demie, ils posaient des questions de tout type avec les enfants sur l'histoire, la géo, le français, la compréhension de textes, les maths, etc. Et pendant ce temps-là, nous, on avait le superviseur qui nous posait des questions sur comment on fonctionnait. Et ce qui est intéressant pour vraiment répondre au quoi, c'est de vous focaliser sur les trois questions à lesquelles ils doivent dire oui pour pouvoir prétendre à ce qu'il y ait un avis favorable à la continuité de l'instruction en famille et pas si on a un avis défavorable si vous lancez votre dossier ça va être plus compliqué pour l'année d'après, ça va être plus compliqué de l'obtenir quoi, parce que il donne un avis favorable ou défavorable mais ça ne veut pas dire que vous reconduisez automatiquement votre instruction en famille, il faut que vous refassiez un dossier tous les ans qui fait la demande ... Et donc ces trois questions, elles sont fondamentales. Pourquoi ? Parce que c'est ça qui va donner le rythme de votre instruction en famille. Première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Voilà, ça c'est super important. Est-ce qu'il y a une instruction ? C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait quand même, même si c'est informel, même si c'est très libre, naturel et tout ce que vous voulez, il faut qu'il y ait une instruction, il faut qu'il y ait du savoir, il faut qu'il y ait de la connaissance, il faut qu'il y ait de l'expérience. Et ça, il faut arriver à le prouver. Voilà. Il faut arriver à le prouver. Vous faites des jeux, des projets, vous faites des activités avec vos enfants. Et c'est bien s'il y a des photos, c'est bien s'ils ont écrit sur un agenda. Nous, on écrit sur un agenda tous les jours ce qu'ils ont fait. Comme ça, sur l'agenda, il y a tout ce qu'ils ont fait toute la journée. Ça leur fait leur petite séance d'écriture. En même temps, on corrige les fautes quand il y en a. Et puis, quand l'inspecteur vient, il feuillette l'agenda et il voit tout ce que l'enfant fait dans la journée. ça c'est super super efficace donc il faut qu'il y ait une instruction des livres des cahiers de genre des cahiers de vacances ou des cahiers pédagogiques Diane peut-être vous donnera un peu plus d'éléments sur ça peut-être les donner maintenant oui on a on a des supports on

  • Speaker #1

    utilise toujours la méthode Montessori bien évidemment mais on utilise aussi la méthode Singapour après c'est des choses enfin on va vous en parler parce que comme disait Jérémy on a eu plusieurs phases en fonction de si on était en road trip ou en itinérance pour l'une de nos formations, ou si on était rentré à la maison. On a eu plusieurs manières de fonctionner. Donc il y a des fois où effectivement on utilise des supports de ce genre. Et les supports, quand on les utilise, c'est vrai qu'on nous a conseillé de noter les dates, comme ça ils ont un petit peu un visuel de l'évolution. de l'enfant en fonction de à quel moment il a travaillé sur telle et telle thématique et et aujourd'hui on est plus sous un autre

  • Speaker #0

    Merci voilà ok super change rien tu changeras tout et Petit chat dans la gorge excusez moi voilà et donc je disais donc première question qui super important c'est et il faut qu'il y ait une instruction l'inspecteur pose cette question ouvertement devant vous et il y répond il dit oui je vois qu'il y a une instruction. Ok, deuxième question. Est-ce qu'il y a une progression ? Donc, quand c'est la première inspection, on peut se dire qu'il n'y a pas trop de progression. Mais si, eux, ils la voient la progression. Parce qu'ils voient la progression, justement, par rapport aux preuves que vous faites d'instruction. Ils voient qu'en septembre, nous, c'est flagrant dans le cahier de Paco, dans la journal de Paco. Il a commencé à écrire en 2024. Et là, on est donc début 2025. Et en deux mois, il y en a eu une... progression en matière de lecture mais c'est le jour et la nuit quoi et quand on feuillette rapidement le bouquin on voit clairement la progression. C'est ça qu'ils vont observer aussi, ils vont observer que cette progression elle va dans le sens des apprentissages, qu'elle va dans le sens de ce que l'enfant est capable d'ingurgiter et puis c'est super important d'être dans une démarche où l'enfant progresse. Voilà. On rentrera dans le comment un peu plus tard, mais c'est important. Donc première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Deuxième question, est-ce qu'il y a une progression ? Et troisième question qui est un peu la question Ausha, qui fait qu'on a l'avis favorable ou pas, c'est tout simplement, est-ce qu'on considère que l'enfant va pouvoir atteindre le niveau requis dans le cycle de l'instruction dans lequel il est ? Alors c'est un terme un peu... il faut comprendre les cycles. Diane va vous expliquer les cycles, tout de suite, là, maintenant.

  • Speaker #1

    Nous, typiquement, nos enfants sont, pour Paco et Luna, donc ils sont dans la fin du cycle 2. Donc le cycle 2, c'est quoi ? C'est CP, CE1, CE2. Donc nous, ils sont en CE2. Et notre grand est au milieu du cycle 3. Le cycle 3, c'est pour ce qui est de la primaire, bien sûr. Et le début du collège, pour le coup, c'est CM1, CM2.

  • Speaker #0

    sixième donc voilà voilà et premier cycle c'est maternelle avant ouais petit petit moyen petite moyenne et grande section voilà exactement et après il ya le deuxième cycle qui est pcp un seul deux oui après cmc de ces cm1 cm2 sixième oui c'est ça exactement et donc ils sont pas là pour évaluer Comment dire ils vont évaluer l'enfant sur sa capacité à atteindre les objectifs du cycle dans lequel il s'inscrit. Donc si c'est une quiche en maths et que et qu'il est encore au milieu du cycle ou au début du cycle et bien c'est pas grave voilà c'est pas c'est pas la fin du monde parce que il a encore le cycle pour grandir dans cette matière qu'est les mathématiques par exemple donc voilà et une fois qu'on a un oui global à ces trois questions on peut prétendre un avis favorable pour redemander son instruction en famille et au niveau administratif.

  • Speaker #1

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, évidemment.

  • Speaker #0

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, mais si vous avez un avis défavorable de l'instruction, des instructeurs, c'est un peu chaud. Après, j'ouvre une parenthèse, on a eu quatre personnes qui sont venues chez nous, c'était des professionnels de la pédagogie. Vraiment, c'était un moment très agréable. de partage et d'échanges avec ces gens-là. Ils sont restés 3-4 heures chez nous, quand même. Ça a pris toute la matinée, l'histoire. Oui. Et moi, ça fait 10 ans que je fais de la formation. Diane, ça fait 5-6 ans qu'elle fait de la formation. On a eu en face de nous des mecs, des pointures, quoi. Des mecs qui savent ce que c'est que la pédagogie, ce qu'ils savent ce que c'est que la pédagogie pour les enfants. Voilà. Ils sont vraiment très conscients de l'état de l'éducation nationale. Et du coup... ils sont ouverts à ce qu'on puisse s'instruire de façon très efficace. Et donc l'instruction en famille est une réponse à l'instruction efficace quand elle est bien faite. Et donc, est-ce qu'il y en a ? Est-ce qu'il y a une progression ? Et est-ce qu'on sent que ça va se faire au niveau du cycle ? Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est important. Ça c'est quand même notre expérience. C'est sûr que peut-être tout le monde ne partagera pas cette expérience parce qu'encore une fois... Il y a un paramètre humain. Nous, on a eu des gens qui étaient vraiment ouverts et qui étaient très agréables, très intéressés par notre façon de faire. Et c'est rassurant de se dire que c'est possible, qu'il y a des gens vraiment qui sont favorables à ça, qui ont une bonne énergie. Et nos enfants ont été... Comment dire ? Ils ont été... Ils ont... Bon, ils ont... On a... pas fait en sorte qu'ils aient peur de ce moment-là non plus, on les a mis à l'aise, mais vraiment, ça leur a plu. Ils ont même dit que c'était pas un problème s'ils avaient besoin de revenir. Voilà, ils se sont vraiment sentis en confiance et pas bloqués, même si, effectivement, ça leur a demandé un effort sur un temps assez long de concentration, mais pour eux, c'était complètement OK. Donc ça, c'est important, en fait, se dire qu'il y a aussi des gens qui sont dans cette bonne dynamique et dans cette bonne énergie.

  • Speaker #0

    Et voilà, sur le quoi, gardez bien ça en tête. Et après, on va rentrer dans le comment. Le comment on fait l'instruction en famille. Alors, on a essayé plein de choses et on est tout novice sur le sujet. Ça fait six mois qu'on fait l'instruction en famille, en fait. Donc, même si Diane a un parcours, alors elle ne l'a pas dit, mais elle est assistante éducatrice Montessori chez AMI, quand même, ma petite chérie. Et donc, pourquoi je dis ça ? C'est parce qu'on a quand même quelques petites bases sur l'instruction, enfin la pédagogie pour les enfants. Et donc, on essaye plein de choses. Ce n'est pas parce qu'on a quelques petites bases qu'on se fige sur ces dogmes-là. On essaye vraiment des choses. Et donc, on va vite fait vous présenter un petit peu comment ça s'est passé au fur et à mesure de notre parcours, notamment aussi avec l'itinérance et tout ça. Pour faire simple, en fait, au début, Au début, surtout qu'on était en plus en plein road trip en Europe, on était parti sur une heure d'instruction par jour. Donc, grosso modo, on se servait de notre itinérance en voiture pour que les enfants se mettent derrière et pour passer le temps, ils avaient une heure, ils prenaient leur cahier, ils choisissaient ce qu'ils voulaient faire dans le cahier et on leur disait, vous travaillez pendant une heure. Alors, le retour d'expérience positif et négatif. Le retour d'expérience positif de ça, c'est que ça mettait la pression aux enfants. Ça mettait la pression aux enfants parce qu'il y en a un dans le lot qui a du mal avec... Alors, il trouve ça super engageant au départ, très motivant les deux, trois premiers jours. Et après, ça devient une source de pression. Donc, on va commencer à comprendre ce truc-là. Et on s'est dit que ce n'était pas OK. Donc, on a changé un petit peu notre rapport avec la gestion de l'instruction. On s'est dit, plutôt que de le faire une heure, parce que des fois, en une heure, ils faisaient trois lignes. Un exercice en une heure. Et du coup, ce n'était pas folichon, folichon. Alors, on disait, comme on savait qu'en une heure, ils pouvaient faire une, deux, voire trois pages, suivant l'activité, on leur a dit, écoutez, on va arrêter de mettre le temps, on va faire sur deux pages.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas vraiment deux pages au sens quantité, c'était plutôt au sens thématique. C'est-à-dire qu'il y a des thématiques dans les cahiers qu'on utilise, et l'idée, c'était d'aller au bout de la thématique, de ne pas s'arrêter en plein milieu de la thématique. Et donc, effectivement, les thématiques, elles se font en deux, trois pages, la plupart du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et comme ils avaient un retour d'expérience comme quoi ça pouvait se faire en dix minutes, un quart d'heure, on leur a dit, si vous vous y mettez consciencieusement et que vous y allez à fond... peut-être que ça prendra moins de temps que quand vous aviez une heure de travail. Et du coup, c'était intéressant, ils ont compté, et ça a été l'objet de pas mal de satisfaction sur ce sujet-là. Après, on est rentré, et on a mis en place, donc là, en mode format chez nous, donc quand on est chez nous, on a été, il y a encore jusqu'à quelques semaines, sur un format, une heure... deux heures par jour, et là on était sur trois thématiques tournantes. Donc première thématique, chaque enfant faisait les trois thématiques, mais ça tournait.

  • Speaker #1

    Alors avant les thématiques, je vais me permettre, en fait ça nous prenait globalement la matinée, c'est-à-dire qu'au réveil, moi je faisais une lecture offerte aux enfants. Donc tous les matins, je leur lis en fait un livre qu'on est en train de lire. C'est-à-dire... ce qui permet de faire un partage et un réveil aussi doux. Ensuite, une fois que j'ai fait cette lecture, il y en a un qui va lire.

  • Speaker #0

    Il y en a un qui va lire à voix haute dans une pièce un peu à part.

  • Speaker #1

    Mais on l'entend.

  • Speaker #0

    Mais on l'entend, ce qui fait qu'on peut lui poser des questions sur ce qu'il a compris du texte. À leur âge, il faut qu'ils comprennent de façon explicite, mais aussi implicite. Donc, c'est important. Aussi pour l'instruction en famille, dans les évaluations, C'est comme ça et ça on ne pourra pas le changer. Ils vont chronométrer votre enfant pour voir s'il rentre dans les... Il y a des grilles, il faut tant de mots en une minute. Je sais, c'est très réducteur, mais c'est comme ça que ça marche. Et c'est bien parce que comme ça, ça permet aussi aux enfants de se challenger. Là aussi, on a essayé des trucs avec le chronomètre. Et bon, bof. Mais il y en a qui, je sais que c'est pour qui c'est motivant. Donc vous pouvez essayer, expérimenter la chose. Donc il y a une lecture à voix haute dans une pièce un petit peu à part. Pendant qu'il y en a un qui lit, il y en a un qui travaille sur un projet. Donc voilà, on a une liste de projets. Le projet en cours, c'est Noah qui veut faire un dom géodésique. En carton. En carton. Ils veulent aller faire une activité en exclusivité avec papa ou maman. Ils vont regarder les disponibilités de papa ou maman, appeler l'endroit s'il faut réserver pour réserver, voir ce que ça représente en matière financière. Ils vont proposer... On a une... carte mentale où ils présentent leur projet avec le CQQ s'y occuper, avec toutes les questions à se poser pour réussir un projet. Donc, ils avancent là-dedans. Donc, pendant qu'il y en a un qui lit, l'autre, il est sur un projet et l'autre, il est sur ce qu'on appelle un bac. Alors, chez nous, en fait, c'est organisé avec des bacs et dans chaque bac, il y a des thématiques. Donc, on va retrouver français, un bac mathématique, un bac EMC. Alors, EMC, c'est éducation et je ne sais plus le mot c'est l'équivalent morale et civique l'éducation morale et civique il y a un bac EMC, il y a un bac histoire un bac anglais, il y a des bacs et en fait ce qu'ils font c'est que ils choisissent un bac et sur toute la semaine quand ils ont choisi un bac par exemple si lundi il y en a un qui a choisi le bac français il y retournera la semaine d'après voilà parce que Quand vous avez des enfants qui sont à fond dans les maths, ils pourraient faire des maths pendant toute la semaine, et le problème c'est qu'ils pourraient délaisser les autres trucs. Alors, c'est là qu'on en arrive, le rythme de l'enfant finalement, il n'est pas tant respecté parce qu'il faut rentrer dans les cases de l'instruction en famille et tout. On partage totalement, et depuis l'histoire des bacs, il y a une lecture à voix haute, un projet, un bac, qui tourne en fonction des trois. En sachant qu'une fois par semaine, on faisait des jeux aussi, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on dit que ça tourne, ça veut dire qu'ils font tous ça chaque matinée en fait. Ils font tous les trois choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais pas en même temps. Pendant qu'il y en a un qui a fait un bac, l'autre il fait une lecture. Et pendant qu'il y en a un qui fait lecture, l'autre il fait un projet. Et ça permet d'avoir un œil sur les trois avec des activités différentes et pour pas qu'ils se télescopent en fait. C'était ça jusqu'à fin... Il y a encore trois semaines. Deux mois, trois semaines. Et là, on a vu qu'on a eu l'autorisation et qu'on est quand même à fond dans le respect du rythme de l'enfant et de notre rythme aussi. On expérimente une nouvelle façon qui est un peu sous forme de projet. Voilà, on est plutôt, on a mis de côté un peu les bacs, on a mis de côté un peu. Non, on a laissé la lecture offerte. Mais on a mis de côté un peu les bacs et on leur donne la possibilité d'avoir deux projets dans la semaine. Et donc, ils font leur projet. j'ai moi toujours sur les dons géodésiques par exemple après j'ai pu le sujet de peu importe et est ce qui est intéressant c'est que à travers ce projet ils vont aller chercher de la formation toujours parce qu'ils sont que d'avancer de leur projet donc par exemple noah avec son domaine des ic il doit aller comprendre comment fonctionner triangle donc les triangles isocèle et un véhicule latéral et du coup il en profite pour les triangles rectangles pour voir les dimensions, pour voir les marches, pour voir toute une bonne chose. Donc voilà, c'est à ce moment-là que nous, on expérimente ça actuellement. Ça permet, un, de maintenir l'instruction, deux, de montrer une progression par des projets incarnés, expérimentés et éprouvés. Et normalement, ça permettrait de faciliter l'accès au cycle supérieur.

  • Speaker #1

    Et de respecter quand même leurs besoins et leurs rythmes, dans le sens où ils ont... Ils ont des choix, des fois différents. Des fois, ils n'ont pas forcément envie de faire une thématique, tout simplement. Et là, finalement, ils en font quand même à travers leurs projets et leurs souhaits. C'est vraiment quelque chose qui leur tienne à cœur, ces projets. Donc, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et pour répondre à la question de Charlotte, comment vous gérez le temps des enfants et le vôtre ? Voilà où on en est aujourd'hui. Donc, on le gère de façon à ce que les enfants sachent que nous, on a... quel est un temps pour eux et en fait le soir au moment du repas on se fait un tour de table, je sais pas si on l'a déjà dit ça sur le podcast mais je sais plus, on fait un tour de table si ça vous intéresse, posez-nous la question, on reviendra en détail sur le sujet, on raconte comment ça s'est bien passé pour nous dans la journée on raconte de quoi on a besoin pour la journée qui arrive et finalement le troisième tour de table c'est chacun qui se positionne pour aider l'autre Et donc, on a ce luxe de se lever le matin et d'aller voir son enfant et de lui dire qu'est-ce que je peux faire pour toi aujourd'hui. Et donc, en disant ça, déjà, on reconnaît l'enfant, on s'intéresse à l'enfant, à son univers. Ça, c'est super. Et à ce moment-là, il va dire, j'aimerais bien que tu me mettes sur ci, j'aimerais bien que tu me mettes sur ça. OK, pas de problème. À l'inverse, moi, je lui dis, tiens, j'aimerais bien que tu me fasses un peu de BRF, que l'on aille faire le piège à frelons ou ce genre de choses. Et comme ça, on est dans une entraide. Et comme ça, ça met en évidence qu'on a fait le temps pour eux. Ils l'ont eu, ça a été un moment de qualité où on n'a été vraiment qu'eux avec eux. Et du coup, ça nous permet de dire après, voilà, moi j'ai fait mon temps avec toi. Maintenant, je vais avoir du temps pour mon travail, je vais avoir du temps pour mes occupations. Et on se racontera tout ça plus tard. Mais là, ils comprennent avec cette façon de faire, ils comprennent qu'il y a un temps pour eux et un temps pour nous. Et ça permet de faire les choses propres au niveau de la frustration. Si l'enfant a vraiment besoin, il sait qu'on est là. Après, si vraiment il y a des crises où il a vraiment besoin, besoin, besoin, on l'intègre avec nous et c'est OK.

  • Speaker #1

    On ne va pas jusqu'à la crise. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est vraiment pas ça.

  • Speaker #1

    Et l'idée aussi, c'est de leur dire que quand on a des périodes de travail très précises, avec des visios ou avec des rendez-vous très précis, ils sont au courant qu'ils peuvent nous demander des choses avant ou après ces rendez-vous, mais que pendant ces rendez-vous-là, ils sont en autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Voilà, on a quand même fait 40 minutes sur le sujet, ma chérie. Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre ? Oui, c'est les vacances. C'est les vacances actuellement. Donc, déjà, bonnes vacances à vous tous. Et c'est le moment, je ne sais pas si vous avez la possibilité de passer du temps avec vos enfants pendant les vacances. Mais c'est la meilleure des... C'est la meilleure des... Comment dire ? C'est la meilleure des instructions, c'est de passer du temps avec eux. Et je raconte vite fait... Non, je raconte pas vite fait, je raconterai plus tard. Mais je trouve que cette anecdote est super sur les cadeaux de Noël et tout ça. C'était vraiment...

  • Speaker #1

    On y reviendra.

  • Speaker #0

    Voilà. Si, je peux le faire, du coup, parce que notre guest arrive dans une minute. Donc, pour faire simple, vous avez vos enfants. Vous leur demandez qu'est-ce qu'ils veulent pour Noël, qu'est-ce que le papa Noël veut leur apporter. Enfin, qu'est-ce qu'ils veulent que le papa Noël leur apporte. Ils vont faire une petite liste de... d'objets, maison de poupées, switch, j'en sais rien. Après vous leur dites et moi qu'est ce que je peux faire si moi j'étais le père noël qu'est ce que je pourrais te faire comme cadeau ? Et là généralement l'enfant il va dire bah moi j'aimerais qu'on passe plus de temps ensemble, j'aimerais qu'on aille se balader, j'aimerais que tu me racontes des histoires, j'aimerais que si... On est sur deux vraiment approches différentes d'un côté le père noël c'est le cadeau matériel et de l'autre côté vous c'est souvent plus de temps plus d'attention et ainsi de suite. Et à la fin dans l'étude qui a été montrée Il y a une personne qui arrive et qui dit, voilà, vous avez la possibilité de choisir entre la liste du Père Noël et la liste de Papa et Maman. Et bien, 80% du temps, les enfants vont prendre, vont choisir la liste des Papa et de Maman.

  • Speaker #1

    Quitte à perdre toute la liste du Père Noël. C'est ça qui est incroyable. Oui, oui,

  • Speaker #0

    exactement. La liste du Père Noël, on s'en fout complètement finalement parce que ce qu'on veut, c'est Papa et Maman. Donc, je sais que c'est dur. Je sais que ça demande beaucoup, beaucoup d'énergie parce qu'on est déjà pris par le travail. On est déjà pris par... plein de choses du quotidien qui nous bouffe, bouffe, bouffe, mais avoir du temps consacré, un peu de temps de qualité, pas du temps où vous scrollez avec votre enfant qui vous raconte un truc à côté. Non, non, vous êtes avec votre enfant, vous êtes pleinement avec votre enfant. Vous le faites de façon profonde et authentique pendant un quart d'heure, une demi-heure, grand maximum, et ça fait vraiment, vraiment un gros effet pour vous déjà, parce que vous avez pris du temps pour vous. pour votre enfant et votre enfant lui il va grandir comment dire encore plus épanouie encore plus heureux parce que papa et maman s'occupe de lui et parce qu'il aura rempli son réservoir affectif il aura rempli son réservoir affectif félicitations bon alors c'est le moment d'introduire quelqu'un attention roulement de tambour cette personne alors moi je vais introduire avec mes mots après Diane l'introduira avec ses mots d'accord Cette personne, on la connaît à travers les réseaux, à travers d'autres entrepreneurs. Ils sont venus chez nous, ils sont revenus chez nous. On crée du lien avec eux. On les trouve inspirants, on les trouve fun, on les trouve sympathiques.

  • Speaker #1

    C'est devenu des amis, on peut le dire.

  • Speaker #0

    C'est devenu des amis, exactement. En matière d'inscription en famille, nous, on joue en division d'honneur. Et eux, ils sont plutôt en Ligue 1, tête du championnat. Et voilà, c'est ma petite façon à moi de les présenter. Peut-être que toi, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #1

    Oui, ils ont toujours fait ça. Donc, elle va en parler bien mieux que nous. On va introduire Charlotte de Organizon Green Mama, pour ceux qui la connaissent. Charlotte, coucou à toi !

  • Speaker #2

    Coucou ! Coucou Diane, coucou Jérémy. Jérémy Ausha. Je suis passée un petit moment avec vous et curieuse de savoir ce que vous allez me poser comme question parce que ça fait un petit moment que vous papotez sur l'instruction en famille tous les deux.

  • Speaker #1

    On voudrait tout simplement ton retour d'expérience. Toi, tu as quatre enfants et qui ont toujours été instruits en famille.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. J'ai quatre enfants. Alors, si je donne les âges que tout le monde va avoir en 2020, parce que tout le monde prend une année de plus au compteur dans le premier trimestre, Donc mes enfants vont avoir 19, 17, 14 et 9. Ça me fait peur d'énoncer des chiffres aussi élevés. C'est clair. Et effectivement, mon grand qui a 19 ans n'a jamais été, sauf une petite parenthèse, on en reparlera, mais n'ont jamais été scolarisés, on va dire, dès le départ. C'est-à-dire que ce n'était pas un projet, pour faire un petit peu l'historique, ce n'était pas forcément un projet qu'on portait avec mon mari quand on a décidé d'être parents. Tout simplement parce qu'on est tous les deux des produits de l'éducation nationale, comme j'aime le dire. Et moi, je n'ai jamais quitté les bancs de l'éducation nationale, puisque j'ai quitté le lycée pour aller en fac pour être prof. Donc voilà, j'étais vraiment un pur produit de l'éducation nationale. Et j'imaginais, comme tout le monde, la petite rentrée de mon premier enfant, le petit cartable à trois ans, etc. Et après, se passe la maternité. Donc là, on rentre dans un univers qu'on ne maîtrise pas. Et le hasard faisant bien les choses, quand mon grand a eu 3 ans, donc l'année où il aurait dû faire sa première entrée, il se trouve que j'étais en congé parental pour le deuxième. Et je me suis dit, c'est dommage de ne pas en profiter, parce que j'avais été obligée de travailler sa première année. Ça m'avait beaucoup frustrée. Je me suis dit, bon allez, 3 ans ou 4 ans, c'est pas grave, je le mettrai l'année prochaine. Donc on s'est lancé dans l'instruction en famille sans savoir que c'était l'instruction en famille. Et on a fait cette première année. La deuxième année, j'étais encore en congé parental et je trouvais que finalement, quatre ou cinq ans, ce n'était pas très grave. Après, on s'est expatriés. On est parti vivre en Irlande un an et avec mon mari, on s'est dit est-ce que ça vaut le coup de l'inscrire dans un système complètement différent du système éducatif français ? Et après, il n'aura plus ses repères quand on va rentrer en France. Et surtout que c'était l'année de l'apprentissage de la lecture. Donc, on s'est dit s'il apprend en anglais et puis qu'on rentre après en France, est-ce que ça peut le perturber, etc. On s'est dit bon, allez, on décale encore d'un an. Et donc, on est rentrés en France avec un petit bonhomme qui avait 6 ans et demi, qui aurait dû aller au CP. Et ce petit bonhomme, il était suffisamment conscient pour prendre une décision. C'est-à-dire que quand on a été visiter une école pour lui expliquer où il allait à la rentrée, il nous a regardés, je me rappelle, avec ses grands yeux dans la voiture au retour de la visite, en nous disant « Pourquoi vous ne voulez plus vous occuper de moi ? » Donc, prends-toi ça dans les dents, maman. Et donc, avec mon mari, on lui a dit « Non, ce n'est pas qu'on ne veut pas s'occuper de toi, mais tu es grand maintenant, il faut aller à l'école. » et je ne savais pas en fait quelles étaient les démarches pour faire l'école à la maison. Donc on s'est renseigné, on s'est rendu compte à l'époque que c'était très simple, qu'il suffisait de faire une déclaration. Et moi j'étais à nouveau en congé parental, puisque ma troisième était arrivée entre-temps. Je me suis dit, on essaie une année et on verra. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé aussi, j'avais commencé quelques temps avant, mais à faire des formations à la pédagogie Montessori. Quand on a fait la deuxième année, quand mon grand avait 3 ans et demi, 4 ans, je me suis dit, tant qu'à les avoir à la maison, j'aimerais bien leur proposer des choses pour leur permettre d'apprendre, mais je n'avais pas du tout envie d'être dans quelque chose de classique. Et j'avais découvert Montessori en faisant des recherches, donc je m'étais formée. Et donc voilà, c'est vraiment cette année-là qu'on a décidé de franchir le cap de l'instruction en famille. Et ça a duré, ça dure encore jusqu'à maintenant, avec juste une petite parenthèse de 2 ans. Et je trouve ça intéressant d'en parler parce que ça montre Des fois, les projections parentales, avec tout ce que ça peut avoir de croyances, etc., c'est qu'au bout d'un moment, quand mon grand avait 8 ans, on s'est dit avec mon mari, parce qu'on avait nos propres peurs, nos propres projections, mais quand même, peut-être ça lui manque les copains, il sait pas ce que c'est l'école. Nous, après tout, on a eu cette possibilité, on s'est rencontrés à l'école avec mon mari. Donc on s'est dit, ça nous a quand même ouvert un champ de rencontres avec les autres, de mixité sociale, etc., d'aller à l'école. Est-ce qu'on n'est pas en train de priver nos enfants ? Je pense que c'était aussi influencé par le terreau familial amical où tout le monde trouvait ça... Plus mon fils aîné grandissait, plus tout le monde trouvait bizarre notre choix. Donc on s'est dit, est-ce qu'on ne les mettrait pas à l'école ? Et pourtant, quand on en parlait avec nos deux aînés, qui avaient 8 et 6 ans, eux nous disaient non, on n'a pas envie. Parce qu'on faisait plein d'activités, on accueillait plein de copains, on sortait beaucoup. Concrètement, c'était ni l'école ni à la maison. C'était vraiment l'instruction en famille. Et puis voilà, on s'est posé la question et comme nous, on était un parcours de vie, puisque quand on fait le choix de laisser de la liberté à nos enfants, au bout d'un moment, on se demande pourquoi on ne se la laisse pas à nous en tant qu'adultes. Donc mon mari avait très envie de se réorienter professionnellement. Et donc on s'est dit qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on met les enfants à l'école un an ? Et on ne voulait pas aller contre leur volonté, puisque ça faisait partie de nos principes pour le coup éducatifs, de respecter les décisions de nos enfants qui sont des petits individus à part entière. Et donc on a trouvé un compromis de se dire, puisque moi je me suis formée à la pédagogie Montessori, que les enfants n'ont pas envie d'aller dans le système classique, que mon mari lui voulait une année off pour se réorienter, je me suis dit si je postulais dans des écoles Montessori, qui auraient la place de me prendre avec les enfants, Ça permettrait qu'on trouve cet intermédiaire où les besoins de tout le monde sont entendus et pris en compte. Et donc, j'ai postulé dans trois écoles. J'ai eu la grande surprise d'être retenue dans les trois. Et c'est comme ça qu'on est arrivés en Bretagne. On est arrivés en Bretagne et j'ai été éducatrice et directrice d'une école Montessori pendant deux ans. Donc, mes deux aînés seulement y ont été. La dernière, il n'y a été que les six mois de la dernière année. Et alors, ce qui est très amusant, c'est que... mes deux aînés, quand les vacances de la Toussaint sont arrivées, nous ont dit « Ah bah c'était bien cette année, on est content maintenant que ce soit les grandes vacances. » Alors on va leur expliquer que ce n'est pas encore les grandes vacances. Ça leur avait paru très long, un mois et demi. Et très très tôt, ils nous ont dit qu'ils avaient envie de refaire l'école à la maison. Pourtant, ils adoraient l'école Montessori et ils adoraient les copains. Mais ce qui était compliqué pour eux, parce que je pense qu'on était sur des enfants qui n'ont pas eu un formatage très tôt. Quand je dis formatage, ce n'est pas du tout négatif. J'estime que... toute éducation est une forme de formatage. Nous, on leur a donné le formatage de se lever à l'heure qu'ils voulaient, etc. Et pour eux, c'est ça qui était le plus difficile. C'était, par exemple, de se lever quand il faisait encore nuit, de devoir, des fois, aller travailler, entre guillemets, c'était une école Montessori, mais alors que ces jours-là, ils avaient envie de se reposer. Et ça, c'est quelque chose qu'ils n'avaient jamais connu. Et comme ils avaient 6 et 8 ans, ils en avaient la pleine conscience. Donc, il y a eu beaucoup de discussions en famille, ils nous ont beaucoup demandé de refaire l'école à la maison. Et moi, j'étais engagée contractuellement normalement pour trois ans. Donc, j'ai pris la décision à la fin de la première année de trouver un arrangement avec la structure pour continuer une année le temps qu'eux puissent chercher quelqu'un de nouveau. Et voilà, on a fait en sorte que les enfants se soient le plus agréables possible. Mais voilà, ça a été vraiment pour le coup un vrai choix puisqu'ils avaient découvert quand même un système. Et ça a été un choix de leur part de rebasculer en instruction famille. Et après, il n'y a pas eu de retour en arrière, même si tous les ans, on leur propose. la possibilité d'aller à l'école. Et certaines années, mes enfants me faisaient des tests. Pas mon aîné, qui lui n'en a jamais eu envie, mais mon deuxième et ma troisième ont fait des petits tests régulièrement, d'une semaine par-ci, par-là. Et à chaque fois, il y a des choses qu'ils aiment dans le système scolaire, il faut le dire aussi. Ce n'est pas un choix contre l'école, c'est un choix pour la famille. Voilà, c'est le « on ne s'oppose pas » . Et donc voilà, et là, les choses vont changer à la rentrée prochaine, puisque... Sur mes quatre enfants, l'année prochaine, à la rentrée, j'en aurai plus qu'une qui sera en instruction en famille, puisque mon premier va passer en études supérieures, donc il a choisi une école. Mon deuxième part en formation, il a déjà commencé d'ailleurs cette année. Et ma troisième a fait le choix, elle, parce qu'elle a maintenant très envie d'être avec ses copines, d'aller en établissement scolaire à la rentrée de septembre. Sur le petit parcours.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est chouette, en fait, tu dis plein de choses et dans ce que tu dis, il y a... Toujours en trame de fond, c'est un choix. C'est-à-dire que ce n'est pas imposé. Et ça, c'est vraiment très important quand on rentre dans ce parcours pédagogique-là. C'est vraiment d'être clair avec son enfant et de lui donner les tenants, les aboutissants, qu'il soit clair de ça, qu'il puisse faire des tests comme tu as pu le faire et ainsi de suite. Parce que c'est, je dirais, le premier pas de la responsabilisation.

  • Speaker #2

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est super chouette. Après, il y a une question qui me vient, parce que je pense que moi, ça fait un an qu'on fait l'IEF et on l'entend à chaque personne qu'on rencontre. Donc, toi, tu as dû l'entendre des centaines de fois.

  • Speaker #2

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Comment vous gérez la sociabilisation de votre enfant ?

  • Speaker #2

    Nous, on vit dans une grotte. J'ai quatre ermites, tout se passe très bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #2

    Alors moi, mes enfants sont vraiment, pour le coup, très, très sociables. Et d'ailleurs, c'est très amusant de voir à quel point leur sociabilité n'est pas limitée par les codes de l'école. Je m'explique. Par exemple, mon fils aîné qui a 19 ans, certains de ses meilleurs amis ont 15 ans et d'autres ont 33 ans. C'est-à-dire que pour lui, on n'est pas forcément amis avec des gens qui ont le même âge que soi. L'amitié, ça se base sur des valeurs et des centres d'intérêt qu'on a en commun et une façon de voir les choses. Et donc, c'est très amusant. D'ailleurs, pour l'anecdote, ça fait deux fois qu'on avait invité à des mariages d'amis de mon grand, voilà, qui a juste 19 ans. mais parce qu'il y a une grande amplitude d'âge, et c'est quelque chose que je retrouve chez mes quatre enfants. Par exemple, ma petite dernière qui a 8 ans, elle va souvent parler de son copain Marc, et son copain Marc, il a 74 ans. C'est quelqu'un qui habite dans notre commune, avec qui elle va faire de la pâtisserie. Voilà. Et donc ça, c'est quelque chose en termes de socialisation dont je n'avais pas conscience, puisqu'encore une fois, l'instruction en famille, elle s'est plus invitée dans notre vie plutôt que nous qui avons fait un choix au départ conscient. En tout cas, nos enfants sont très socials. Après, il y a la personnalité de chaque enfant. C'est-à-dire que, par exemple, mon grand n'a jamais éprouvé le besoin d'aller à l'école, parce que lui, par rapport à sa personnalité, il n'aime pas les groupes. Là, hier soir, il était en soirée avec des amis. Ils étaient une vingtaine. Il est rentré, je ne sais pas si je dois dire tard ou tôt le matin, en tout cas, il est rentré au petit jour. Et quand on en parlait ce matin, il m'a dit, au bout d'un moment, ça me fatiguait. C'est sa personnalité. Il n'aime pas l'effet de groupe. Il le fait parce qu'il a envie de passer des moments avec ses copains, mais ce n'est pas dans sa nature. Ma troisième, elle, aime énormément être avec des amis. D'ailleurs, c'est ce qui a motivé sa décision de reprendre l'école. Elle a déjà hésité l'an dernier. Et elle me dit, je n'y vais pas pour l'instruction, j'y vais pour les copines. Parce que même si on fait en sorte qu'elle puisse voir des copines autant qu'elle veut, aujourd'hui, elle va avoir 14 ans dans quelques semaines. Et la réalité, c'est que toutes ses amies sont scolarisées. Donc, à part le mercredi après-midi et les week-ends, elle ne peut pas les voir puisque le soir, elles ont les devoirs, etc. Et ça commence à être long pour elle, ces intervalles où elle ne voit pas ses amies. Donc, on a mis en place des petites choses, notamment avec d'autres familles qui pratiquent l'instruction en famille. Elle a deux après-midi par semaine où ils se retrouvent ensemble pour faire des projets, etc. Mais elle, elle a envie de voir ses copines tous les jours. Et ce que je peux parfaitement comprendre, puisque moi, à son âge, j'étais exactement comme ça. Et c'est ce que je dis, je pense que j'aurais pas aimé l'instruction en famille, moi, à l'adolescence, pour le côté sociable. Donc c'est pour ça qu'il faut écouter ses enfants. Et ce que j'ai envie de dire aux gens qui pourraient peut-être commencer l'instruction en famille ou se poser des questions, c'est pas un échec si l'enfant, à un moment donné, dit « j'ai envie d'aller à l'école » . Je le dis parce que moi, je l'ai vécu comme ça au tout début, quand elle a commencé à m'en parler. Je me suis dit « qu'est-ce qu'on fait qui ne suffit pas ? » Et ce n'est pas que ça ne suffisait pas, c'est juste que l'enfant grandit. Et quand on veut respecter vraiment ses besoins, ce qui nous était au cœur de notre projet éducatif avec nos enfants, c'est de lui donner la possibilité. L'année dernière, en juin, on l'a inscrit une semaine au collège de notre secteur. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit « mais c'est impossible de voir que cet enfant n'a jamais été scolarisé » . Même les profs en cours, elles levaient la main tout le temps. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit Elle est arrivée dans une classe où il y avait de l'allemand deuxième langue, elle n'en a jamais fait. Et elle a participé au cours et la prof lui a dit, « Tu as des super bonnes bases en allemand, tu as appris avec quelle méthode ? » Et elle n'avait jamais fait d'allemand de sa vie. Et c'est la plus grande richesse de l'instruction en famille. Ce que je vois chez mes enfants, c'est qu'ils ont une extrême grande capacité d'adaptabilité. Mes enfants s'adaptent très bien au public, aux situations, les quatre. Alors qu'ils ont des profils totalement différents, ils s'adaptent extrêmement bien. Et je pense que l'école à la maison, tu parlais tout à l'heure, Jérémy, de responsabilité, ça les apprend à être responsables. Parce que nous, on les met à sa Ausha, notamment depuis que la loi a changé en termes d'instruction en famille, ce qui a été vraiment un coup de massue pour moi en tant que maman, parce que je trouve que c'est une privation de liberté fondamentale. Et puis que c'est, à mon sens, anticonstitutionnel, sans rentrer dans des débats politiques, mais parce que nos enfants n'appartiennent pas à l'État. Ils ne nous appartiennent pas à nous non plus, d'ailleurs. Mais voilà, je trouvais que c'était dommage d'entraver. de mettre une serrure sur cette porte qui pouvait être franchie beaucoup plus facilement avant. Maintenant, il ne faut montrer pas de blanche. Et effectivement, quand ça peut arriver que les enfants, notamment les deux dernières qui ont une instruction des temps formels, n'ont pas envie de faire l'école à la maison, mais on les met aussi face à leur responsabilité de dire c'est toi qui l'as choisi de continuer à la maison. Donc en fait, ça t'engage. Et nos enfants apprennent aussi la responsabilité. Ça, c'est vraiment intéressant. Et pour une petite parenthèse aussi que j'entends énormément, il y a la socialisation. Et vous allez voir, si vous continuez sur ce chemin et que vos enfants grandissent, il y a les études, les diplômes, etc. Alors ça, qu'est-ce qu'on m'a pris la tête avec ça ? Il y a eu l'apprentissage de la lecture d'abord, et après ça a été les diplômes. Nous, on avait fait le choix pendant des années du unschooling, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'instruction formelle. Au début, on a pratiqué Montessori, et après les deux ans de structure, moi, en tant que maman, j'ai fait une overdose de Montessori, parce que j'ai passé deux ans à faire que des présentations, etc. Je ne pouvais plus me voir le matériel en peinture. Donc, pendant trois ans, on a juste vécu, et c'est nos meilleures années d'instruction en famille. Vraiment, avant que cette loi change. On a juste suivi les projets des enfants, essayé de visiter des expositions sur ce qui leur plaisait. On lisait énormément. La lecture offerte chez nous, c'est une des bases de l'instruction en famille. Et donc, mes enfants ont tous appris à lire quand ils en avaient envie. C'est-à-dire que j'en ai qui ont lu à 5 ans et d'autres à 9 ans. Et par contre, aujourd'hui, tous aiment lire. Et tout le monde me demande, mais qu'est-ce que t'as fait pour que tes enfants aient à lire ? Je ne les ai jamais forcés à lire. Et ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est la clé. Si il y a un enfant, vous le bloquez.

  • Speaker #2

    Non, mais complètement. Donc ça, c'est pour la lecture et pour les diplômes. Encore une fois, nous, on n'a jamais, et c'est notre choix, il y a des familles en instruction en famille qui veulent quand même que les enfants passent les diplômes. Nous, encore une fois, je reviens à notre projet éducatif, nos enfants sont des individus qui doivent faire des choix et dont ils porteront la responsabilité. Donc nous, on a toujours dit, on ne leur impose pas de passer des diplômes parce que je suis persuadée que même si on ne passe pas le bac à 18 ans, si à 25 ans, pour un projet, on veut le passer, on peut le passer. Il n'y a rien qui est figé dans la vie et on peut se réinventer. Donc voilà, on était OK avec mon conjoint sur ce point. Et donc quand notre grand nous a dit j'ai envie de passer le brevet, encore une fois, moi en tant que maman, je l'ai vécu comme un échec. Je me suis dit non, il a la liberté de ne pas le faire, pourquoi il va dans cette case ? Mais voilà, quand on laisse le choix à nos enfants, on est cool. Donc il m'a dit est-ce que tu peux m'aider maman ? Alors pour la petite anecdote, il s'est décidé en mars, je crois. Le brevet était en juin. Alors il s'est décidé oui. Il nous en a parlé en début d'année, donc on l'a inscrit parce que les instructions sont en novembre, et il a commencé à me demander de l'aider en mars, pour le mois de mai. Donc je lui ai juste dit, moi ce que je peux t'expliquer, c'est ce que c'est, vu que je suis prof, les codes du brevet. Ce qu'on attend de toi. Parce qu'il n'avait jamais fait une évaluation de sa vie, ni un devoir. Et moi j'étais très angoissée par cette histoire de brevet. Parce que j'avais peur que ça coupe cette confiance naturelle que mon enfant avait en lui de « je gère mes apprentissages » . et je le fais d'une façon qui est bonne pour moi. Et il allait se confronter pour la première fois à une évaluation extérieure à une norme. Et autant je m'en fichais des notes, autant j'avais peur que ça coupe quelque chose en lui, dans son enthousiasme et ses apprentissages naturels et autonomes. Donc j'avais très très peur. Et il avait un copain avec qui il se voyait sur Zoom pour faire des annales de brevets ensemble, etc. Vraiment, on ne s'en est pas du tout occupé avec mon mari. À tel point que la veille du brevet, j'ai eu une espèce de montée d'angoisse. J'ai dit à mon mari, mais on ne l'a pas du tout préparé. Il va aller se tauler. Clairement, je partage. On n'aurait pas dû dire, oui, ça ne sert à rien. Il n'a jamais fait un devoir de sa vie. Vraiment, j'étais en stress. Je me disais, ça va être une expérience qui va l'abîmer. Et c'était ma hantise. Et le lendemain matin, quand je l'ai emmené, je vois encore la scène. J'étais dans le camion professionnel de mon mari. Il était à côté de moi. Et on se gare sur le parking du collège où il était convoqué. Et je lui dis, si tu n'as pas envie d'y aller, il ne va pas. on s'en fiche. Et mon grand regarde et me dit « Maman, soutiens-moi dans mon projet. » Il dit « Je sais que j'ai le choix et justement, c'est le choix que je fais. Donc, encourage-moi. » Donc, je lui ai dit « Ok, j'ai confiance en toi, amuse-toi, donne ton maximum et vis ce que tu as à vivre. » Et donc, c'était à l'époque trois jours puisque quand on fait l'instruction en famille, on a des épreuves en plus, notamment d'anglais, etc., que n'ont pas les autres. On a des épreuves en candidat libre quand on n'a pas le contrôle continu. Et à chaque fois, je le récupérais, je lui disais ça s'est bien passé. Et lui, ouais super, c'était facile. Et moi, le soir, je rentrais, je disais à mon mari, mais là, il n'a pas dû comprendre en fait. Il n'a pas dû comprendre ce qu'on lui demandait. J'étais vraiment en stress. Et alors lui, pas du tout. Et moi, j'étais en stress, j'attendais les résultats. Et le jour des résultats, j'actualise frénétiquement pendant une heure sur la plateforme pour voir s'il a son brevet. Lui était en train de faire un jeu vidéo en ligne avec des copains. Et tout d'un coup, je vois qu'il est admis avant même de voir ses notes. Je fonce dans le bureau, je lui dis « t'as eu ton brevet et tout ? » Il me regarde, il fait « maman, je joue. » « Ouais, ok, c'est bien. » Il remet son casque et il continue la partie avec ses copains. Et quand on en a parlé le soir en famille, il me dit « mais je savais que je l'avais. » Je te dis, j'ai trouvé ça facile. Et pour l'anecdote, il a eu plus de 16 de moyenne. Il a eu une mention. Donc juste pour expliquer que quand on donne à nos enfants les clés de l'autonomie, de la responsabilité et la capacité à s'adapter, après, ils arrivent à faire ce qu'ils veulent. Et mon second, lui, n'a pas eu envie de passer le brevet. Il a un profil complètement différent de son frère et il a des 10, etc. Et c'était pas du tout... Le moule de l'éducation nationale ne lui convenait pas et il n'a pas passé son brevet. Voilà. Donc c'est ça aussi... C'est pour ça que je dis que ça responsabilise nos enfants. Parce qu'aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, d'ailleurs je le dis à tous les parents qui peuvent écouter ce podcast et dont les enfants sont scolarisés, jusqu'à la réforme qui va avoir lieu en 2027, là, mais le brevet n'a jamais été obligatoire. Donc concrètement, si vos enfants sont au collège et n'ont pas envie d'aller passer le brevet, juste vous pouvez les laisser ne pas passer le brevet. Ça ne les empêchera pas d'aller au lycée. On a l'impression que ce sont des obligations. Ce ne sont pas des obligations. Et donc donner à un enfant qui a 14, 15, 16 ans, lui remettre entre les mains la responsabilité de ses apprentissages et de l'impact que ça aura sur son futur, je pense que ça prépare des adultes qui vont avoir plus d'autonomie et de sens des responsabilités, parce qu'aujourd'hui... et en tant que prof, je l'étais quand même pendant presque 20 ans, les élèves ne travaillent pas pour eux. Dans l'éducation nationale, les élèves travaillent pour les notes, pour les profs, pour les parents. Et rares sont les enfants qui ont conscience que la finalité de leur instruction...

  • Speaker #0

    c'est leur chemin professionnel d'adulte ou leur parcours. Parce qu'en fait, ils sont habitués à travailler pour un système. Même si certains performent, et c'est pour ça que des fois, ils ont du mal après sur l'orientation ou qu'il y a des mauvais choix, c'est parce qu'on a beaucoup décidé pour eux. Et je pense qu'en tant que parent, je ne dis pas que les enfants sont forcément malheureux à l'école. Moi, je pense que les enfants sont épanouis quand les parents sont épanouis et quand il y a de la communication, du dialogue. Il y a plein de chemins différents. Par contre, ne pas hésiter à laisser la responsabilité de ses enfants. Par exemple, quand ils sont à l'école, ils ne travaillent pas, ils ont des mauvaises notes. C'est son choix et c'est son chemin. Et ça n'enlève pas de la valeur à notre enfant. C'est juste que le moule ne lui convient pas.

  • Speaker #1

    Ça permet de libérer aussi la relation entre le parent et l'enfant. C'est vrai que moi, je le ressens dans l'entourage, c'est un gros poids pour les parents. Ils ont vraiment cette relation compliquée du devoir, des notes. Il y a vraiment ce côté... qui est dommage parce que ça abîme cette relation en fait, on parle complètement de cette espèce de conflit qui se crée avec ce système un peu de devoir quotidien et de rentrer dans les cases, d'avoir des bonnes notes pour avoir un bon diplôme, pour réussir et puis avoir un bon travail. C'est déconstruire un peu tout ça aussi, qu'en fait on peut réussir autrement.

  • Speaker #0

    Complètement, surtout qu'aujourd'hui... Je lisais une étude il y a quelques temps, plus de 50% des métiers que nos enfants exerceront n'existent pas actuellement. Et il faut oublier le modèle qui était celui qui était en vigueur il y a quelques années, de « on se formait pour un métier qu'on allait exercer toute sa vie » . Aujourd'hui, la société est en pleine mutation. Et je pense que la chose la plus importante à transmettre à nos enfants, c'est justement encore une fois l'autonomie et la capacité d'adaptation. Parce qu'à partir du moment où ils ont ces compétences-là en eux, ils pourront réussir à faire ce qu'ils veulent dans la vie. Et je pense que si les parents ont autant de pression, c'est aussi parce que le système éducatif met des pressions sur les parents. Moi, je l'ai vu en tant qu'enseignante, par exemple, les fameuses réunions parents-profs. Un enfant qui ne réussit pas à l'école, on va tout de suite dire aux parents, mais est-ce que vous l'accompagnez suffisamment ? Et même quand on est en réunion entre professeurs, oui, mais les parents ne sont pas derrière, oui, mais les parents ne font pas ci, ne font pas ça. Donc, il faudrait savoir, en fait, c'est est-ce qu'en tant que parent, on est responsable de l'instruction de nos enfants ou pas ? Parce que normalement, on parle... Moi, je n'aime pas ce mot d'éducation nationale. Pour moi, c'est l'instruction nationale, parce que l'éducation revient aux parents. Et il y a un petit peu une confusion comme ça, où les parents se disent, les enfants, c'est à l'école qu'ils vont apprendre. L'éducation nationale, elle compte sur les parents pour assurer les arrières de leurs enfants. Il y a quelque chose qui pose question, c'est qu'aujourd'hui, on sait très bien qu'un élève qui est en situation de réussite dans le système scolaire, c'est un élève qui est extrêmement secondé par ses parents, dans la majorité des cas. Il y a des élèves qui sortent un petit peu de ce profil. Donc, ça veut quand même dire que le temps que l'enfant passe avec son parent et le temps que le parent consacre à son enfant a plus de valeur dans la réussite scolaire que le temps que l'enfant passe sur les bancs de l'école. Et ça, on le sait aujourd'hui et les études le prouvent. Donc, de toute façon, même quand nos enfants sont scolarisés, on a un rôle à jouer pour aider nos enfants. dans leurs apprentissages. Et alors moi, ce que je conseille toujours, c'est de ne pas avoir ce rôle de celui qui vérifie que les devoirs sont faits, qui vérifie quelles sont les notes, etc. Mais juste d'ouvrir d'autres possibles en termes d'apprentissage aux enfants. Par exemple, sur les vacances scolaires, d'essayer de voir quels sont les projets de nos enfants, de s'y intéresser. Est-ce qu'on peut regarder un film, aller faire une sortie, aller faire quelque chose qui soutient les intérêts de nos enfants ? Voilà, explorer d'autres domaines d'apprentissage. Parce qu'aujourd'hui... dans l'éducation nationale, et vraiment je le pense, il y a une majorité de profs passionnés qui ont envie de bien faire, mais qui sont confrontés aux limites d'un système, et on sait que le système ne fonctionne pas bien. Et moi d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai rejoint l'éducation nationale, parce que j'avais l'envie de faire changer les choses, et je me rendais compte que le système me changerait plus moi que je ne le changerais lui. Voilà, et ça c'était compliqué. Mais il y a énormément de bons enseignants qui se forment à la pédagogie, qui ont envie de transmettre aux enfants. et qui essaie de faire bouger un petit peu les lignes. Moi, je sais que mon positionnement à moi, qu'à ses limites, ses points forts, ses points faibles, mais en tout cas avec lequel je suis alignée, ça a été de me dire, je ne me retrouve pas dans le modèle d'éducation tel qu'il est actuellement dans le système. Donc, je fais le choix d'offrir autre chose à mes enfants. Mais encore une fois, ce n'était pas du contre. Il y a des éléments de l'école que je regrette que mes enfants n'aient pas vécu. Par exemple, ce côté mixité. aller à la rencontre des autres, etc. Moi, c'est quelque chose que j'ai adoré dans mon parcours éducatif. Donc, il y a des avantages et des inconvénients dans tous les systèmes. Et je pense qu'il faut choisir celui dans lequel on est le plus à l'aise. Et nous, avec mon conjoint, on est aussi, comme vous, vraiment dans tout ce qui est écologie, développement durable, permaculture. Et dans le modèle permaculturel qu'on essaie d'appliquer au quotidien, l'instruction en famille. elle rentrait mieux dans ce qu'on essayait de créer comme écosystème familial.

  • Speaker #2

    C'est une bonne boucle. C'est une bonne boucle. Merci beaucoup pour ce témoignage. Ça fait vraiment plaisir d'avoir nous, très nouveaux dans le truc, et toi, très expérimentés dans le truc. J'espère que ça stimulera les parents qui nous ont écoutés. Et je ne sais pas, est-ce que tu veux peut-être donner une référence d'un livre ?

  • Speaker #1

    Oui, Charlotte, tu dois en avoir aussi. Je voulais partager en fait quelques livres, quelques lectures qui nous ont inspirés. Notamment, je pense qu'on en a en commun avec André Stern, donc avec les rythmes et les rituels de l'enfant. Il y a son livre qui s'appelle « Jouer » aussi, que j'ai lu il y a très longtemps, mais qui est très inspirant, où il dit, une des phrases qui m'a marquée, c'est « Laissons les enfants jouer jusqu'à 40 ans et voyons ce que ça donne » . il y a Tous Enthousiasme après il y a Apprendre sans aller à l'école que j'ai beaucoup aimé aussi et il y a un film aussi qui est très chouette, je ne sais pas si tu l'as vu qui s'appelle Être et Devenir de Clara Billard qui est chouette aussi sur l'instruction famille et puis après il y a tout plein de livres sur l'école de la forêt pour être un peu dehors on en reparlera dans le prochain podcast je ne sais pas si tu en as d'autres au revoir

  • Speaker #0

    Oui, alors les livres d'André Stern, bien évidemment, moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup, que j'ai rencontré, interviewé d'ailleurs, et que j'aime beaucoup son parcours. Son premier livre s'appelle d'ailleurs « Et je ne suis jamais allé à l'école » . Il se définit aujourd'hui comme un adulte d'un enfant d'une cinquantaine d'années parce qu'il refuse ce paradigme où à un moment donné, on doit quitter l'enfance. C'est un grand état d'émerveillement et d'enthousiasme. Donc voilà, les livres d'André Stern, qui a un parcours de vie très atypique et ça peut être difficile de se projeter, mais je conseille de les lire juste pour... cultiver la confiance qu'on n'a pas besoin de faire tout un tas de choses pour que l'enfant prenne en charge sa propre éducation donc voilà les livres dans le stade j'ai beaucoup aimé les livres de john holt qui sont traduits en français aux éditions de l'instant présent qu'un pédagogue qui a beaucoup travaillé sur les apprentissages naturels les apprentissages autonomes etc donc voilà les livres de john holt après il ya beaucoup de deux familles qui ont écrit des témoignages aussi Je pense par exemple à Louis Bergeron, qui a écrit « Comme des invités de Marc » , qui a pris la décision de ne jamais scolariser ses enfants et de les considérer comme des invités dans sa vie. Encore une fois, ce sont des témoignages qui sont peut-être parfois… Je pense que quand on les lit alors qu'on n'y est pas confronté, ça peut paraître un petit peu clivant et extrême, mais c'est intéressant de voir ce que ça a donné. Et moi, j'aime aussi voir la finalité, notamment une des filles de Louis Bergeron dit qu'elle, elle mettra ses enfants à l'école. Parce que dans ce modèle-là qu'elle a eu… Il y a des choses qu'elle n'a pas aimées. Donc, je trouve ça intéressant d'aller explorer un petit peu ce qui se joue. Et puis, surtout, j'ai envie de terminer en disant que même si le contexte législatif a changé, je ne sais pas si vous en avez parlé, et qu'aujourd'hui, l'instruction est soumise à l'autorisation, ça ne veut pas dire, parce que je l'entends tellement, qu'on ne peut plus faire l'école à la maison en France. Donc, si vous sentez que c'est quelque chose qui vous appelle, il y a des associations qui peuvent vous accompagner pour monter des projets éducatifs si vous êtes un petit peu perdu. et qui a toujours possibilité d'essayer de trouver des solutions si c'est quelque chose qui vous appelle, et puis si c'est quelque chose qui ne vous appelle pas, juste d'ouvrir cette petite case de « c'est un autre chemin qui est possible » , de ne pas être dans le jugement peut-être des personnes autour, et puis de se dire que même quand nos enfants sont scolarisés, on reste leurs interlocuteurs, je pense, de référence pour la construction de leur éducation, de leurs apprentissages, et de ne pas se déresponsabiliser. de ce rôle par rapport au fait qu'il y a l'éducation nationale et que nous, on n'a pas notre rôle à jouer. Je pense qu'on a toujours une grande part à jouer aux côtés de nos enfants, même s'ils prennent les chemins de l'école.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Top, top, top, top. Merci beaucoup. Merci, Charlotte.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et donc, voilà, c'était vraiment l'occasion de finaliser ce podcast sur l'instruction famille. On espère que ça vous a donné envie de creuser un peu ce sujet-là, parce que c'est un sujet qui est vraiment très riche, très inspirant. et qui est vraiment adapté au développement, au rythme de votre enfant. Et voilà, écoutez, bonne fin de journée, bon week-end à vous. On vous fait plein de gros bisous. Prochain podcast sur l'environnement. Alors, pas l'environnement, l'écologie, la nature, ça on s'en fout complètement. Non,

  • Speaker #1

    j'éconne.

  • Speaker #2

    Mais votre environnement à vous. Votre environnement à vous est une clé de lecture, d'épanouissement ou de... tout ce que vous voulez. Votre environnement. On va parler de votre environnement.

  • Speaker #1

    Et ça a un impact fort sur nos enfants.

  • Speaker #2

    Exactement. Et l'environnement qui est le vôtre a un impact fort sur vous et sur vos enfants. On en reparlera la prochaine fois. On vous expliquera tout ça. Gros bisous. Tchuss. Et sur... Réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Et révélez-vous ! Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction à l'instruction en famille

    00:22

  • Pourquoi choisir l'instruction en famille ?

    01:40

  • Organisation et itinérance dans l'instruction

    06:25

  • Contrôles pédagogiques et évaluation

    11:40

  • Témoignage de Charlotte sur son expérience

    25:25

  • Conclusion et réflexions finales

    01:08:54

Description


Êtes-vous prêt à remettre en question les normes éducatives traditionnelles ? Dans cet épisode de "Réveille-toi ! Révèle-toi !", Diane et Jérémy vous plongent dans l'univers de l'instruction en famille. Ils partagent leur parcours unique et les motivations profondes qui les ont conduits à faire ce choix audacieux, tout en respectant le rythme naturel de leurs enfants. Diane, forte de son expérience en tant qu'assistante éducatrice Montessori, révèle comment cette approche alternative a transformé leur vision de l'éducation.

Au cœur de cet épisode, vous découvrirez les peurs et les doutes qui entourent souvent l'instruction à domicile. Diane et Jérémy n'hésitent pas à aborder les préoccupations qu'ils ont rencontrées, tant chez eux que dans leur cercle familial et amical. Ils soulignent l'importance cruciale de la confiance envers les enfants, ainsi que la nécessité de leur offrir la liberté d'apprendre à leur propre rythme. Cette philosophie d'éducation alternative ouvre la voie à une réflexion profonde sur le rôle des parents dans le développement de leurs enfants.

En plus de partager des conseils pratiques sur la gestion de l'instruction en famille, cet épisode inclut des témoignages sur les contrôles pédagogiques, offrant ainsi un aperçu précieux pour ceux qui envisagent cette voie. Vous aurez également le plaisir d'écouter Charlotte d'Organizen Green Mama, une mère de quatre enfants instruits en famille, qui partage son expérience enrichissante et ses réflexions sur des thèmes essentiels tels que la socialisation et l'autonomie des enfants. Son témoignage apporte une perspective supplémentaire sur les défis et les joies de l'instruction à domicile.

En conclusion, Diane et Jérémy insistent sur l'importance de passer du temps de qualité avec les enfants, d'être à l'écoute de leurs besoins et désirs, et de cultiver un environnement propice à leur épanouissement. Cet épisode est une invitation à repenser l'éducation, à valoriser l'autonomie et à faire confiance à la capacité d'apprentissage naturelle des enfants. Ne manquez pas cette discussion captivante qui pourrait bien changer votre vision de l'éducation et vous inspirer à explorer de nouvelles possibilités pour vos propres enfants.

Rejoignez-nous dans cette aventure éducative et laissez-vous inspirer par les expériences de Diane et Jérémy. Écoutez "Réveille-toi ! Révèle-toi !" et découvrez comment l'instruction en famille peut transformer la vie de vos enfants et la vôtre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Réveille-toi !

  • Speaker #1

    Réveille-toi !

  • Speaker #0

    Bonjour à tous !

  • Speaker #1

    Salut tout le monde !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui c'est l'instruction en famille et donc à partir de maintenant... Si, moi je vais quand même vous dire 2-3 petits trucs avant de rentrer directement dans le podcast. Première chose, merci pour vos partages. Merci pour vos partages et merci pour vos partages. Deuxième petite chose, vous avez la possibilité maintenant d'avoir une newsletter. Oui, une newsletter qui dit que le podcast va sortir. Même si on essaie d'être régulier dans nos émissions. Vous pouvez recevoir un petit mail qui dit, coucou, le prochain podcast qui sort de Diane et Jérémy. Et on espère que ça va vous réveiller.

  • Speaker #1

    Et révéler.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait. Qu'est-ce que c'était vous ?

  • Speaker #1

    Du coup, mettez votre mail pour qu'on puisse vous envoyer cette newsletter. Vous pouvez vous inscrire en fait sur notre podcast.

  • Speaker #0

    C'est ça, félicitations. Je sens que tu es high tech toi, mais c'est dingue, dingue. Voilà, et c'est parti. On rentre dans le vif du sujet tout de suite là maintenant. Et donc en plus, on a une petite surprise pour vous à la fin. Donc restez jusqu'à la fin. On a un guest aujourd'hui, ouais.

  • Speaker #1

    Une invitée, une spécialiste de l'instruction en famille.

  • Speaker #0

    Exactement, et d'autres choses d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et bien c'est parti, on va parler de l'instruction en famille. Alors, on va suivre un rythme qui nous correspond bien, c'est-à-dire pourquoi l'instruction en famille ? Diane, pourquoi l'instruction en famille ?

  • Speaker #1

    Depuis qu'on a nos enfants, on a... chercher, on va dire, le plus possible à respecter le rythme de l'enfant. On s'est beaucoup formé à... Moi, je me suis formée et informée sur la pédagogie Montessori, qui me paraissait être très intéressante pour respecter justement le rythme de l'enfant. Et donc, c'est vrai qu'on s'est tourné très vite vers cette pédagogie et nos enfants ont connu pendant... plusieurs années, l'instruction dans des écoles Montessori. Donc, c'est vrai qu'on avait réfléchi, pas tout au début, mais à un moment donné, on avait basculé aussi sur l'instruction en famille parce que pour nous, c'était un peu une évidence. C'était un peu la phase 2, on va dire. Après l'instruction dans une école Montessori, ça a vraiment été quelque chose qui était une possibilité qu'on envisageait. J'aime bien souvent reprendre des lectures que j'ai lues d'André Stern, dont je vous en reparlerai à un moment donné, qui dit que, et scientifiquement aussi, que l'enfant est une bombe de potentiel, et il peut tout devenir et tout apprendre. Il y a aussi Maria Montessori qui est très intéressante et très inspirante au niveau lecture sur ce potentiel de l'enfant. Mais tout dépend de l'environnement dans lequel il va grandir. Donc c'est vrai que les opportunités que l'entourage direct, que la vie vont lui offrir, va vraiment dépendre et la stimulation de l'enfant va permettre de développer ou non son plein potentiel. Donc pour moi, il y a quelque chose qui est essentiel en fait, c'est vraiment de réapprendre à faire confiance à nos enfants. C'est vraiment une des choses essentielles pour se lancer dans ce type d'instruction et laisser nos peurs de côté, parce que c'est ce qui vient tout de suite. Quand on parle d'instruction, quand on dit on va mettre nos enfants en instruction en famille, alors là on a toutes les peurs de tout l'entourage, de partout, qui s'offrent à nous, parce que c'est différent, parce que ça demande vraiment de faire confiance à nos enfants. Donc voilà, ça c'est vraiment un essentiel. Et c'est aussi un essentiel lorsqu'on se lance dans le respect du rythme de l'enfant. Parce que respecter son rythme, ça veut dire qu'ils ne vont pas forcément aller au même rythme que les autres. Sur certains points, ils vont aller peut-être plus vite, et sur d'autres points, ils vont peut-être aller plus lentement. Et c'est ok, parce qu'on est tous différents. Et voilà, chacun son rythme.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc pourquoi, si on résume en une phrase, pourquoi tu dirais...

  • Speaker #1

    Pour respecter le rythme de l'enfant et pour une notion de liberté dont on va parler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est une autre branche du pourquoi. C'est donc un, déjà le plus important, le plus important pour bien vous l'ayant en tête, c'est vraiment respecter le rythme de l'enfant. Et ça, c'est vraiment la clé, le point de départ. Deuxième point qui est super important dans notre pourquoi, ça a été de continuer à... à cheminer dans notre libération du système et donc de continuer à expérimenter des choses qui vont un petit peu contre-courant ou de façon alternative. Bon, la première des choses, vous le savez maintenant, on est nos propres patrons, on est entrepreneurs, donc on a une forme de liberté par rapport à ça. Et malgré tout, avec cette liberté, il fallait quand même mettre le réveil le matin, amener les enfants à l'école, préparer les petits déjeuners, aller les chercher, nanani, nana. Bon, ça, ça pouvait nuire un peu à notre liberté. Donc, on avait la jambe gauche qui était libre, mais la jambe droite qui était un peu coincée avec le fait de devoir rester déjà chez nous, le fait de devoir mettre les réveils, préparer les petits-déj, blablabla. Donc, voilà. Donc, mis bout à bout, on s'est dit, tiens, l'instruction en famille, ça a du sens. Et petite parenthèse quand même, vu qu'ils étaient chez Montessori et qu'il y en avait trois, je vous laisse faire l'addition des mensualités. Voilà, ça, c'est aussi une autre motivation non négligeable. Et résultat des courses, pour satisfaire le rythme de l'enfant, pour améliorer notre liberté, et pour surtout pouvoir aller encore un peu plus loin dans notre itinérance, parce qu'on rentrera un petit peu après dans les dossiers, il y a des gens qui ont posé des questions sur comment on fait pour les dossiers, nous on a choisi le motif 3 qui est l'itinérance en France. Je vais faire une toute petite parenthèse, mais qui est super importante, c'est qu'on a expérimenté... des stages où ce n'est pas les gens qui viennent chez nous, ce n'est pas les familles qui viennent chez nous, mais c'est nous qui allons chez les familles. Alors, comment s'organiser ? Juste une petite parenthèse pour que vous puissiez bien l'intégrer dans les choses qui vous intéressent, parce que déjà, ça peut paraître un peu bizarre. Nous, on a la chance d'avoir une voiture électrique avec une tente de toit. Et donc, plutôt que ce soit quelque chose qui vous demande de l'énergie, du temps, de l'argent, de venir chez nous parce que pas le temps, pas l'argent, pas l'énergie. Et bien, c'est carrément nous qui allons chez vous. Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que ça nous permet vraiment de satisfaire notre volonté d'itinérance sur le projet qu'on a au départ, c'est-à-dire d'aider le plus de gens possible. Et on peut comprendre que des fois, c'est compliqué pour des gens de se déplacer. Et donc, c'est nous qui allons chez eux. Alors attention, comme je disais, on a la voiture avec la tente de toit. Donc... On se débrouille pour qu'il y ait soit une intervention de Diane, et dans ce cas-là, moi je m'occupe avec les enfants, pour aller se balader, et soit c'est une intervention de Jérémy, et c'est Diane qui s'occupe avec les enfants. Et puis si vous avez des enfants, et que ça matche bien, et que vous avez un peu d'espace, ils peuvent jouer dehors, et on peut faire un maximum de choses. Donc voilà, nous c'était vraiment très important de pouvoir rentrer dans City Ténérance. Si le sujet de venir chez vous vous intéresse, faites-nous signe, je ferme la parenthèse. Je vais faire la parenthèse. Mais c'était une super introduction pour que vous compreniez pourquoi nous, on a voulu faire l'instruction en famille. C'est vraiment de pouvoir aller au bout de notre projet et de transmettre chez des gens. Parce que quand on est chez les gens, on voit des choses que lorsque les gens viennent chez nous, on ne voit pas. On ne voit pas leurs habitudes alimentaires, on ne voit pas leur potentiel au niveau du bâti ou du jardin. On ne voit pas. leur quotidien et en fait c'est l'environnement, Diane l'a dit tout à l'heure pour l'enfant, je n'ai plus la phrase exacte mais elle a mis en évidence que l'environnement était un élément essentiel de développement de l'enfant, mais pour une famille c'est l'environnement, c'est la clé en fait, parce que l'environnement c'est le résultat. Mais je crois qu'on fera bientôt un podcast sur l'environnement si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est le prochain en fait, tout simplement. Et donc, en résumé, les motivations qui nous concernent, c'est un, la liberté, le respect du rythme de l'enfant, deux, le fait de pouvoir être libre et trois, on rentre dans le montage du dossier de l'IEF, c'était de pouvoir assurer notre itinérance.

  • Speaker #1

    Pour répondre à des besoins différents en termes d'immersion avec Autonovi. Il y a des immersions qui sont chialantes. Chez nous, à Autonovi, en famille, avec des entreprises ou des écoles, il y a aussi ce nouveau volet qu'on expérimente, où on va chez vous, comme il a dit Jérémy. Et ça, ça fait partie clairement aussi des raisons qui ont fait qu'on a développé l'instruction en famille pour être plus libre de ce côté-là.

  • Speaker #0

    Et financièrement, c'est quand même moins cher parce qu'il y a moins de déplacements. Vous choisissez le temps que vous voulez passer avec nous. C'est vraiment bien adapté. Si ça vous intéresse, un petit message sur diane.autonavie.fr

  • Speaker #1

    Ou sur Insta.

  • Speaker #0

    Ou sur Insta.

  • Speaker #1

    Et ça complète énormément l'instruction en famille. Parce que dans ces moments-là, quand on est... Ça peut être en France, mais ça peut aussi être... à l'étranger, comme on a pu le faire pendant quelques mois, ça nous permet d'aller rencontrer des fermes, d'aller voir des gens, de vous aider sur des projets. Et en parallèle, celui qui est avec les enfants, il découvre des lieux historiques, des villes. Ça complète vraiment l'instruction de manière informelle, finalement, mais avec la découverte de la France, de l'Europe. Et ça, c'est hyper intéressant. C'est là où on voit vraiment l'apprentissage autonome des enfants à travers ce qu'ils visitent. On voit à quel point ils peuvent apprendre énormément de choses. Donc ça, ça a été vraiment un peu une révélation pour nous.

  • Speaker #0

    Très, très riche et très bluffant finalement, parce qu'en fait, ils ne sont pas le cul-de-sie sur une chaise toute la journée. Et ils apprennent plein de choses. Ils ont des lacunes sur d'autres, mais ce n'est pas grave. Ils ont développé ce qui les intéressait au moment. Et justement, on va rentrer un peu plus dans le... C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Tu veux commencer peut-être à dire quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y. Donc, comment elle me le laisse, la politesse, c'est très gentil. C'est quoi l'instruction en famille pour nous ? Je vais reprendre. On a eu... Donc... pour que vous ayez l'historique, en mars-avril 2024, on fait la demande d'autorisation, parce que maintenant il faut faire une demande d'autorisation auprès de la DSDEN, qui est l'acronyme qui représente la Direction de l'enseignement national, je crois, un truc comme ça. Et donc on a fait un dossier à cette période-là, et tous les dossiers doivent être émis, je crois, entre le 15 mars et le 15 mai. pour l'année scolaire suivante. Et donc, à ce moment-là, on fait Ausha. Donc, on arrive sur le choix 3. Il y a 4 choix, grosso modo. Il y a le choix où vous avez... Alors, je ne vais pas l'étendre exact, mais vous avez le choix où vous avez un enfant qui a des difficultés style handicap, des 10, et qui l'empêche de pouvoir suivre un enseignement classique. Donc, ça, c'est le... Je vais dire que c'est le 1, mais je ne suis pas sûr. En 2, vous avez la même chose, mais pas sur la partie dysfonctionnement, mais plutôt sur la partie potentielle révélée de l'enfant, genre sportif de haut niveau ou ce genre de choses-là. Voilà, donc ça, ce serait le 2. Le 3, ça va être l'itinérance. Et dans l'itinérance, il y a A en France, B à l'étranger. Et enfin, en 4... On a carrément un projet, le choix affirmé et sans itinérance, sans problème, sans éducation spécifique liée au sport. Un choix affirmé et incarné de faire de l'instruction en famille. Il faut savoir que suivant les académies, le choix 4 n'est pas évident à obtenir. Pour nous, ça a été... à travers aussi notre projet d'itinérance pour aller former les gens chez eux, on s'est dit que le motif 3 avait plus de sens. Donc on est parti sur le motif 3. Et donc, pourquoi je dis tout ça ? Donc on a obtenu le motif 3, mais super important, quand vous préparez votre dossier, en fait, j'ai appelé la DS2N, je leur ai dit, voilà, qu'est-ce que vous voulez voir dans le dossier ? Et ils m'ont dit, expliquez-nous, vous choisissez quel motif ? Le motif 3, très bien, expliquez-nous. de façon très factuelle, vos déplacements. Et puis voilà, je dis, ok, très bien, mais ça c'est nous, c'est nos projets à nous, c'est professionnel. Par rapport aux enfants, comment on fait ? Non, les enfants, on ne s'en occupe pas, on va d'abord valider qu'administrativement parlant, ça marche bien. Et donc là, du coup, je réponds à Zoé, qui nous avait posé une question sur des tips, qui voulait avoir des informations sur comment on obtient le dossier. Moi, la première chose que je vous conseille de faire, c'est d'appeler la DSDN et de leur dire, voilà, on envisage de s'orienter vers tel motif, maintenant, quels sont les éléments qui vont vous permettre d'apprécier notre dossier ? Ça crée un lien avec la personne et ça met de l'humain au cœur de l'interaction, principe 10 de la permaculture, on va créer du lien avec l'interface. Donc le monsieur nous dit, vous n'occupez que de la partie administrative et professionnelle, la partie pédagogique on verra plus tard. Ah, bon ok, donc on fait un dossier, on explique l'itinérance, on donne des formations, on a envoyé les preuves avec les convocations, les attestations de formation, blablabla, et on reçoit la réponse comme quoi, oui, boum, bingo, c'est validé. Ah, tiens, c'est intéressant, c'est validé, mais on n'a présenté aucun projet pédagogique vis-à-vis de l'enfant. Je pense que dans le dossier 4, ça doit être un peu différent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est complètement différent.

  • Speaker #0

    Donc, on déroule là-dessus, et arrive le moment où on commence l'instruction, avec nos itinérances respectives. On le fait un petit peu, on va rentrer dans le détail de comment ça se passait, et puis on a essayé plein de petites choses, donc on vous donnera version 1, 2 et 3. Et à un moment, arrive le moment du contrôle. Le contrôle. Pour faire simple, fin janvier, il y a quatre personnes qui sont venues chez nous inspecter l'instruction en famille chez nous. Donc, il y avait une personne qui était en gros ce module superviseur, qui a passé beaucoup de temps avec nous. Et comme on a trois enfants, il y avait un inspecteur par enfant.

  • Speaker #1

    Un conseiller pédagogique.

  • Speaker #0

    Un conseiller pédagogique, précisément, pas un inspecteur. Un conseiller pédagogique qui a passé du temps avec Paco, l'autre avec Luna et l'autre avec Noa. Et à chaque fois, pour aller ça a duré entre une heure et une heure et demie, ils posaient des questions de tout type avec les enfants sur l'histoire, la géo, le français, la compréhension de textes, les maths, etc. Et pendant ce temps-là, nous, on avait le superviseur qui nous posait des questions sur comment on fonctionnait. Et ce qui est intéressant pour vraiment répondre au quoi, c'est de vous focaliser sur les trois questions à lesquelles ils doivent dire oui pour pouvoir prétendre à ce qu'il y ait un avis favorable à la continuité de l'instruction en famille et pas si on a un avis défavorable si vous lancez votre dossier ça va être plus compliqué pour l'année d'après, ça va être plus compliqué de l'obtenir quoi, parce que il donne un avis favorable ou défavorable mais ça ne veut pas dire que vous reconduisez automatiquement votre instruction en famille, il faut que vous refassiez un dossier tous les ans qui fait la demande ... Et donc ces trois questions, elles sont fondamentales. Pourquoi ? Parce que c'est ça qui va donner le rythme de votre instruction en famille. Première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Voilà, ça c'est super important. Est-ce qu'il y a une instruction ? C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait quand même, même si c'est informel, même si c'est très libre, naturel et tout ce que vous voulez, il faut qu'il y ait une instruction, il faut qu'il y ait du savoir, il faut qu'il y ait de la connaissance, il faut qu'il y ait de l'expérience. Et ça, il faut arriver à le prouver. Voilà. Il faut arriver à le prouver. Vous faites des jeux, des projets, vous faites des activités avec vos enfants. Et c'est bien s'il y a des photos, c'est bien s'ils ont écrit sur un agenda. Nous, on écrit sur un agenda tous les jours ce qu'ils ont fait. Comme ça, sur l'agenda, il y a tout ce qu'ils ont fait toute la journée. Ça leur fait leur petite séance d'écriture. En même temps, on corrige les fautes quand il y en a. Et puis, quand l'inspecteur vient, il feuillette l'agenda et il voit tout ce que l'enfant fait dans la journée. ça c'est super super efficace donc il faut qu'il y ait une instruction des livres des cahiers de genre des cahiers de vacances ou des cahiers pédagogiques Diane peut-être vous donnera un peu plus d'éléments sur ça peut-être les donner maintenant oui on a on a des supports on

  • Speaker #1

    utilise toujours la méthode Montessori bien évidemment mais on utilise aussi la méthode Singapour après c'est des choses enfin on va vous en parler parce que comme disait Jérémy on a eu plusieurs phases en fonction de si on était en road trip ou en itinérance pour l'une de nos formations, ou si on était rentré à la maison. On a eu plusieurs manières de fonctionner. Donc il y a des fois où effectivement on utilise des supports de ce genre. Et les supports, quand on les utilise, c'est vrai qu'on nous a conseillé de noter les dates, comme ça ils ont un petit peu un visuel de l'évolution. de l'enfant en fonction de à quel moment il a travaillé sur telle et telle thématique et et aujourd'hui on est plus sous un autre

  • Speaker #0

    Merci voilà ok super change rien tu changeras tout et Petit chat dans la gorge excusez moi voilà et donc je disais donc première question qui super important c'est et il faut qu'il y ait une instruction l'inspecteur pose cette question ouvertement devant vous et il y répond il dit oui je vois qu'il y a une instruction. Ok, deuxième question. Est-ce qu'il y a une progression ? Donc, quand c'est la première inspection, on peut se dire qu'il n'y a pas trop de progression. Mais si, eux, ils la voient la progression. Parce qu'ils voient la progression, justement, par rapport aux preuves que vous faites d'instruction. Ils voient qu'en septembre, nous, c'est flagrant dans le cahier de Paco, dans la journal de Paco. Il a commencé à écrire en 2024. Et là, on est donc début 2025. Et en deux mois, il y en a eu une... progression en matière de lecture mais c'est le jour et la nuit quoi et quand on feuillette rapidement le bouquin on voit clairement la progression. C'est ça qu'ils vont observer aussi, ils vont observer que cette progression elle va dans le sens des apprentissages, qu'elle va dans le sens de ce que l'enfant est capable d'ingurgiter et puis c'est super important d'être dans une démarche où l'enfant progresse. Voilà. On rentrera dans le comment un peu plus tard, mais c'est important. Donc première question, est-ce qu'il y a une instruction ? Deuxième question, est-ce qu'il y a une progression ? Et troisième question qui est un peu la question Ausha, qui fait qu'on a l'avis favorable ou pas, c'est tout simplement, est-ce qu'on considère que l'enfant va pouvoir atteindre le niveau requis dans le cycle de l'instruction dans lequel il est ? Alors c'est un terme un peu... il faut comprendre les cycles. Diane va vous expliquer les cycles, tout de suite, là, maintenant.

  • Speaker #1

    Nous, typiquement, nos enfants sont, pour Paco et Luna, donc ils sont dans la fin du cycle 2. Donc le cycle 2, c'est quoi ? C'est CP, CE1, CE2. Donc nous, ils sont en CE2. Et notre grand est au milieu du cycle 3. Le cycle 3, c'est pour ce qui est de la primaire, bien sûr. Et le début du collège, pour le coup, c'est CM1, CM2.

  • Speaker #0

    sixième donc voilà voilà et premier cycle c'est maternelle avant ouais petit petit moyen petite moyenne et grande section voilà exactement et après il ya le deuxième cycle qui est pcp un seul deux oui après cmc de ces cm1 cm2 sixième oui c'est ça exactement et donc ils sont pas là pour évaluer Comment dire ils vont évaluer l'enfant sur sa capacité à atteindre les objectifs du cycle dans lequel il s'inscrit. Donc si c'est une quiche en maths et que et qu'il est encore au milieu du cycle ou au début du cycle et bien c'est pas grave voilà c'est pas c'est pas la fin du monde parce que il a encore le cycle pour grandir dans cette matière qu'est les mathématiques par exemple donc voilà et une fois qu'on a un oui global à ces trois questions on peut prétendre un avis favorable pour redemander son instruction en famille et au niveau administratif.

  • Speaker #1

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, évidemment.

  • Speaker #0

    Ce qui n'empêche pas de redemander un dossier, mais si vous avez un avis défavorable de l'instruction, des instructeurs, c'est un peu chaud. Après, j'ouvre une parenthèse, on a eu quatre personnes qui sont venues chez nous, c'était des professionnels de la pédagogie. Vraiment, c'était un moment très agréable. de partage et d'échanges avec ces gens-là. Ils sont restés 3-4 heures chez nous, quand même. Ça a pris toute la matinée, l'histoire. Oui. Et moi, ça fait 10 ans que je fais de la formation. Diane, ça fait 5-6 ans qu'elle fait de la formation. On a eu en face de nous des mecs, des pointures, quoi. Des mecs qui savent ce que c'est que la pédagogie, ce qu'ils savent ce que c'est que la pédagogie pour les enfants. Voilà. Ils sont vraiment très conscients de l'état de l'éducation nationale. Et du coup... ils sont ouverts à ce qu'on puisse s'instruire de façon très efficace. Et donc l'instruction en famille est une réponse à l'instruction efficace quand elle est bien faite. Et donc, est-ce qu'il y en a ? Est-ce qu'il y a une progression ? Et est-ce qu'on sent que ça va se faire au niveau du cycle ? Voilà,

  • Speaker #1

    ça c'est important. Ça c'est quand même notre expérience. C'est sûr que peut-être tout le monde ne partagera pas cette expérience parce qu'encore une fois... Il y a un paramètre humain. Nous, on a eu des gens qui étaient vraiment ouverts et qui étaient très agréables, très intéressés par notre façon de faire. Et c'est rassurant de se dire que c'est possible, qu'il y a des gens vraiment qui sont favorables à ça, qui ont une bonne énergie. Et nos enfants ont été... Comment dire ? Ils ont été... Ils ont... Bon, ils ont... On a... pas fait en sorte qu'ils aient peur de ce moment-là non plus, on les a mis à l'aise, mais vraiment, ça leur a plu. Ils ont même dit que c'était pas un problème s'ils avaient besoin de revenir. Voilà, ils se sont vraiment sentis en confiance et pas bloqués, même si, effectivement, ça leur a demandé un effort sur un temps assez long de concentration, mais pour eux, c'était complètement OK. Donc ça, c'est important, en fait, se dire qu'il y a aussi des gens qui sont dans cette bonne dynamique et dans cette bonne énergie.

  • Speaker #0

    Et voilà, sur le quoi, gardez bien ça en tête. Et après, on va rentrer dans le comment. Le comment on fait l'instruction en famille. Alors, on a essayé plein de choses et on est tout novice sur le sujet. Ça fait six mois qu'on fait l'instruction en famille, en fait. Donc, même si Diane a un parcours, alors elle ne l'a pas dit, mais elle est assistante éducatrice Montessori chez AMI, quand même, ma petite chérie. Et donc, pourquoi je dis ça ? C'est parce qu'on a quand même quelques petites bases sur l'instruction, enfin la pédagogie pour les enfants. Et donc, on essaye plein de choses. Ce n'est pas parce qu'on a quelques petites bases qu'on se fige sur ces dogmes-là. On essaye vraiment des choses. Et donc, on va vite fait vous présenter un petit peu comment ça s'est passé au fur et à mesure de notre parcours, notamment aussi avec l'itinérance et tout ça. Pour faire simple, en fait, au début, Au début, surtout qu'on était en plus en plein road trip en Europe, on était parti sur une heure d'instruction par jour. Donc, grosso modo, on se servait de notre itinérance en voiture pour que les enfants se mettent derrière et pour passer le temps, ils avaient une heure, ils prenaient leur cahier, ils choisissaient ce qu'ils voulaient faire dans le cahier et on leur disait, vous travaillez pendant une heure. Alors, le retour d'expérience positif et négatif. Le retour d'expérience positif de ça, c'est que ça mettait la pression aux enfants. Ça mettait la pression aux enfants parce qu'il y en a un dans le lot qui a du mal avec... Alors, il trouve ça super engageant au départ, très motivant les deux, trois premiers jours. Et après, ça devient une source de pression. Donc, on va commencer à comprendre ce truc-là. Et on s'est dit que ce n'était pas OK. Donc, on a changé un petit peu notre rapport avec la gestion de l'instruction. On s'est dit, plutôt que de le faire une heure, parce que des fois, en une heure, ils faisaient trois lignes. Un exercice en une heure. Et du coup, ce n'était pas folichon, folichon. Alors, on disait, comme on savait qu'en une heure, ils pouvaient faire une, deux, voire trois pages, suivant l'activité, on leur a dit, écoutez, on va arrêter de mettre le temps, on va faire sur deux pages.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas vraiment deux pages au sens quantité, c'était plutôt au sens thématique. C'est-à-dire qu'il y a des thématiques dans les cahiers qu'on utilise, et l'idée, c'était d'aller au bout de la thématique, de ne pas s'arrêter en plein milieu de la thématique. Et donc, effectivement, les thématiques, elles se font en deux, trois pages, la plupart du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et comme ils avaient un retour d'expérience comme quoi ça pouvait se faire en dix minutes, un quart d'heure, on leur a dit, si vous vous y mettez consciencieusement et que vous y allez à fond... peut-être que ça prendra moins de temps que quand vous aviez une heure de travail. Et du coup, c'était intéressant, ils ont compté, et ça a été l'objet de pas mal de satisfaction sur ce sujet-là. Après, on est rentré, et on a mis en place, donc là, en mode format chez nous, donc quand on est chez nous, on a été, il y a encore jusqu'à quelques semaines, sur un format, une heure... deux heures par jour, et là on était sur trois thématiques tournantes. Donc première thématique, chaque enfant faisait les trois thématiques, mais ça tournait.

  • Speaker #1

    Alors avant les thématiques, je vais me permettre, en fait ça nous prenait globalement la matinée, c'est-à-dire qu'au réveil, moi je faisais une lecture offerte aux enfants. Donc tous les matins, je leur lis en fait un livre qu'on est en train de lire. C'est-à-dire... ce qui permet de faire un partage et un réveil aussi doux. Ensuite, une fois que j'ai fait cette lecture, il y en a un qui va lire.

  • Speaker #0

    Il y en a un qui va lire à voix haute dans une pièce un peu à part.

  • Speaker #1

    Mais on l'entend.

  • Speaker #0

    Mais on l'entend, ce qui fait qu'on peut lui poser des questions sur ce qu'il a compris du texte. À leur âge, il faut qu'ils comprennent de façon explicite, mais aussi implicite. Donc, c'est important. Aussi pour l'instruction en famille, dans les évaluations, C'est comme ça et ça on ne pourra pas le changer. Ils vont chronométrer votre enfant pour voir s'il rentre dans les... Il y a des grilles, il faut tant de mots en une minute. Je sais, c'est très réducteur, mais c'est comme ça que ça marche. Et c'est bien parce que comme ça, ça permet aussi aux enfants de se challenger. Là aussi, on a essayé des trucs avec le chronomètre. Et bon, bof. Mais il y en a qui, je sais que c'est pour qui c'est motivant. Donc vous pouvez essayer, expérimenter la chose. Donc il y a une lecture à voix haute dans une pièce un petit peu à part. Pendant qu'il y en a un qui lit, il y en a un qui travaille sur un projet. Donc voilà, on a une liste de projets. Le projet en cours, c'est Noah qui veut faire un dom géodésique. En carton. En carton. Ils veulent aller faire une activité en exclusivité avec papa ou maman. Ils vont regarder les disponibilités de papa ou maman, appeler l'endroit s'il faut réserver pour réserver, voir ce que ça représente en matière financière. Ils vont proposer... On a une... carte mentale où ils présentent leur projet avec le CQQ s'y occuper, avec toutes les questions à se poser pour réussir un projet. Donc, ils avancent là-dedans. Donc, pendant qu'il y en a un qui lit, l'autre, il est sur un projet et l'autre, il est sur ce qu'on appelle un bac. Alors, chez nous, en fait, c'est organisé avec des bacs et dans chaque bac, il y a des thématiques. Donc, on va retrouver français, un bac mathématique, un bac EMC. Alors, EMC, c'est éducation et je ne sais plus le mot c'est l'équivalent morale et civique l'éducation morale et civique il y a un bac EMC, il y a un bac histoire un bac anglais, il y a des bacs et en fait ce qu'ils font c'est que ils choisissent un bac et sur toute la semaine quand ils ont choisi un bac par exemple si lundi il y en a un qui a choisi le bac français il y retournera la semaine d'après voilà parce que Quand vous avez des enfants qui sont à fond dans les maths, ils pourraient faire des maths pendant toute la semaine, et le problème c'est qu'ils pourraient délaisser les autres trucs. Alors, c'est là qu'on en arrive, le rythme de l'enfant finalement, il n'est pas tant respecté parce qu'il faut rentrer dans les cases de l'instruction en famille et tout. On partage totalement, et depuis l'histoire des bacs, il y a une lecture à voix haute, un projet, un bac, qui tourne en fonction des trois. En sachant qu'une fois par semaine, on faisait des jeux aussi, des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on dit que ça tourne, ça veut dire qu'ils font tous ça chaque matinée en fait. Ils font tous les trois choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais pas en même temps. Pendant qu'il y en a un qui a fait un bac, l'autre il fait une lecture. Et pendant qu'il y en a un qui fait lecture, l'autre il fait un projet. Et ça permet d'avoir un œil sur les trois avec des activités différentes et pour pas qu'ils se télescopent en fait. C'était ça jusqu'à fin... Il y a encore trois semaines. Deux mois, trois semaines. Et là, on a vu qu'on a eu l'autorisation et qu'on est quand même à fond dans le respect du rythme de l'enfant et de notre rythme aussi. On expérimente une nouvelle façon qui est un peu sous forme de projet. Voilà, on est plutôt, on a mis de côté un peu les bacs, on a mis de côté un peu. Non, on a laissé la lecture offerte. Mais on a mis de côté un peu les bacs et on leur donne la possibilité d'avoir deux projets dans la semaine. Et donc, ils font leur projet. j'ai moi toujours sur les dons géodésiques par exemple après j'ai pu le sujet de peu importe et est ce qui est intéressant c'est que à travers ce projet ils vont aller chercher de la formation toujours parce qu'ils sont que d'avancer de leur projet donc par exemple noah avec son domaine des ic il doit aller comprendre comment fonctionner triangle donc les triangles isocèle et un véhicule latéral et du coup il en profite pour les triangles rectangles pour voir les dimensions, pour voir les marches, pour voir toute une bonne chose. Donc voilà, c'est à ce moment-là que nous, on expérimente ça actuellement. Ça permet, un, de maintenir l'instruction, deux, de montrer une progression par des projets incarnés, expérimentés et éprouvés. Et normalement, ça permettrait de faciliter l'accès au cycle supérieur.

  • Speaker #1

    Et de respecter quand même leurs besoins et leurs rythmes, dans le sens où ils ont... Ils ont des choix, des fois différents. Des fois, ils n'ont pas forcément envie de faire une thématique, tout simplement. Et là, finalement, ils en font quand même à travers leurs projets et leurs souhaits. C'est vraiment quelque chose qui leur tienne à cœur, ces projets. Donc, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et pour répondre à la question de Charlotte, comment vous gérez le temps des enfants et le vôtre ? Voilà où on en est aujourd'hui. Donc, on le gère de façon à ce que les enfants sachent que nous, on a... quel est un temps pour eux et en fait le soir au moment du repas on se fait un tour de table, je sais pas si on l'a déjà dit ça sur le podcast mais je sais plus, on fait un tour de table si ça vous intéresse, posez-nous la question, on reviendra en détail sur le sujet, on raconte comment ça s'est bien passé pour nous dans la journée on raconte de quoi on a besoin pour la journée qui arrive et finalement le troisième tour de table c'est chacun qui se positionne pour aider l'autre Et donc, on a ce luxe de se lever le matin et d'aller voir son enfant et de lui dire qu'est-ce que je peux faire pour toi aujourd'hui. Et donc, en disant ça, déjà, on reconnaît l'enfant, on s'intéresse à l'enfant, à son univers. Ça, c'est super. Et à ce moment-là, il va dire, j'aimerais bien que tu me mettes sur ci, j'aimerais bien que tu me mettes sur ça. OK, pas de problème. À l'inverse, moi, je lui dis, tiens, j'aimerais bien que tu me fasses un peu de BRF, que l'on aille faire le piège à frelons ou ce genre de choses. Et comme ça, on est dans une entraide. Et comme ça, ça met en évidence qu'on a fait le temps pour eux. Ils l'ont eu, ça a été un moment de qualité où on n'a été vraiment qu'eux avec eux. Et du coup, ça nous permet de dire après, voilà, moi j'ai fait mon temps avec toi. Maintenant, je vais avoir du temps pour mon travail, je vais avoir du temps pour mes occupations. Et on se racontera tout ça plus tard. Mais là, ils comprennent avec cette façon de faire, ils comprennent qu'il y a un temps pour eux et un temps pour nous. Et ça permet de faire les choses propres au niveau de la frustration. Si l'enfant a vraiment besoin, il sait qu'on est là. Après, si vraiment il y a des crises où il a vraiment besoin, besoin, besoin, on l'intègre avec nous et c'est OK.

  • Speaker #1

    On ne va pas jusqu'à la crise. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est vraiment pas ça.

  • Speaker #1

    Et l'idée aussi, c'est de leur dire que quand on a des périodes de travail très précises, avec des visios ou avec des rendez-vous très précis, ils sont au courant qu'ils peuvent nous demander des choses avant ou après ces rendez-vous, mais que pendant ces rendez-vous-là, ils sont en autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Voilà, on a quand même fait 40 minutes sur le sujet, ma chérie. Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre ? Oui, c'est les vacances. C'est les vacances actuellement. Donc, déjà, bonnes vacances à vous tous. Et c'est le moment, je ne sais pas si vous avez la possibilité de passer du temps avec vos enfants pendant les vacances. Mais c'est la meilleure des... C'est la meilleure des... Comment dire ? C'est la meilleure des instructions, c'est de passer du temps avec eux. Et je raconte vite fait... Non, je raconte pas vite fait, je raconterai plus tard. Mais je trouve que cette anecdote est super sur les cadeaux de Noël et tout ça. C'était vraiment...

  • Speaker #1

    On y reviendra.

  • Speaker #0

    Voilà. Si, je peux le faire, du coup, parce que notre guest arrive dans une minute. Donc, pour faire simple, vous avez vos enfants. Vous leur demandez qu'est-ce qu'ils veulent pour Noël, qu'est-ce que le papa Noël veut leur apporter. Enfin, qu'est-ce qu'ils veulent que le papa Noël leur apporte. Ils vont faire une petite liste de... d'objets, maison de poupées, switch, j'en sais rien. Après vous leur dites et moi qu'est ce que je peux faire si moi j'étais le père noël qu'est ce que je pourrais te faire comme cadeau ? Et là généralement l'enfant il va dire bah moi j'aimerais qu'on passe plus de temps ensemble, j'aimerais qu'on aille se balader, j'aimerais que tu me racontes des histoires, j'aimerais que si... On est sur deux vraiment approches différentes d'un côté le père noël c'est le cadeau matériel et de l'autre côté vous c'est souvent plus de temps plus d'attention et ainsi de suite. Et à la fin dans l'étude qui a été montrée Il y a une personne qui arrive et qui dit, voilà, vous avez la possibilité de choisir entre la liste du Père Noël et la liste de Papa et Maman. Et bien, 80% du temps, les enfants vont prendre, vont choisir la liste des Papa et de Maman.

  • Speaker #1

    Quitte à perdre toute la liste du Père Noël. C'est ça qui est incroyable. Oui, oui,

  • Speaker #0

    exactement. La liste du Père Noël, on s'en fout complètement finalement parce que ce qu'on veut, c'est Papa et Maman. Donc, je sais que c'est dur. Je sais que ça demande beaucoup, beaucoup d'énergie parce qu'on est déjà pris par le travail. On est déjà pris par... plein de choses du quotidien qui nous bouffe, bouffe, bouffe, mais avoir du temps consacré, un peu de temps de qualité, pas du temps où vous scrollez avec votre enfant qui vous raconte un truc à côté. Non, non, vous êtes avec votre enfant, vous êtes pleinement avec votre enfant. Vous le faites de façon profonde et authentique pendant un quart d'heure, une demi-heure, grand maximum, et ça fait vraiment, vraiment un gros effet pour vous déjà, parce que vous avez pris du temps pour vous. pour votre enfant et votre enfant lui il va grandir comment dire encore plus épanouie encore plus heureux parce que papa et maman s'occupe de lui et parce qu'il aura rempli son réservoir affectif il aura rempli son réservoir affectif félicitations bon alors c'est le moment d'introduire quelqu'un attention roulement de tambour cette personne alors moi je vais introduire avec mes mots après Diane l'introduira avec ses mots d'accord Cette personne, on la connaît à travers les réseaux, à travers d'autres entrepreneurs. Ils sont venus chez nous, ils sont revenus chez nous. On crée du lien avec eux. On les trouve inspirants, on les trouve fun, on les trouve sympathiques.

  • Speaker #1

    C'est devenu des amis, on peut le dire.

  • Speaker #0

    C'est devenu des amis, exactement. En matière d'inscription en famille, nous, on joue en division d'honneur. Et eux, ils sont plutôt en Ligue 1, tête du championnat. Et voilà, c'est ma petite façon à moi de les présenter. Peut-être que toi, tu veux rajouter quelque chose ?

  • Speaker #1

    Oui, ils ont toujours fait ça. Donc, elle va en parler bien mieux que nous. On va introduire Charlotte de Organizon Green Mama, pour ceux qui la connaissent. Charlotte, coucou à toi !

  • Speaker #2

    Coucou ! Coucou Diane, coucou Jérémy. Jérémy Ausha. Je suis passée un petit moment avec vous et curieuse de savoir ce que vous allez me poser comme question parce que ça fait un petit moment que vous papotez sur l'instruction en famille tous les deux.

  • Speaker #1

    On voudrait tout simplement ton retour d'expérience. Toi, tu as quatre enfants et qui ont toujours été instruits en famille.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. J'ai quatre enfants. Alors, si je donne les âges que tout le monde va avoir en 2020, parce que tout le monde prend une année de plus au compteur dans le premier trimestre, Donc mes enfants vont avoir 19, 17, 14 et 9. Ça me fait peur d'énoncer des chiffres aussi élevés. C'est clair. Et effectivement, mon grand qui a 19 ans n'a jamais été, sauf une petite parenthèse, on en reparlera, mais n'ont jamais été scolarisés, on va dire, dès le départ. C'est-à-dire que ce n'était pas un projet, pour faire un petit peu l'historique, ce n'était pas forcément un projet qu'on portait avec mon mari quand on a décidé d'être parents. Tout simplement parce qu'on est tous les deux des produits de l'éducation nationale, comme j'aime le dire. Et moi, je n'ai jamais quitté les bancs de l'éducation nationale, puisque j'ai quitté le lycée pour aller en fac pour être prof. Donc voilà, j'étais vraiment un pur produit de l'éducation nationale. Et j'imaginais, comme tout le monde, la petite rentrée de mon premier enfant, le petit cartable à trois ans, etc. Et après, se passe la maternité. Donc là, on rentre dans un univers qu'on ne maîtrise pas. Et le hasard faisant bien les choses, quand mon grand a eu 3 ans, donc l'année où il aurait dû faire sa première entrée, il se trouve que j'étais en congé parental pour le deuxième. Et je me suis dit, c'est dommage de ne pas en profiter, parce que j'avais été obligée de travailler sa première année. Ça m'avait beaucoup frustrée. Je me suis dit, bon allez, 3 ans ou 4 ans, c'est pas grave, je le mettrai l'année prochaine. Donc on s'est lancé dans l'instruction en famille sans savoir que c'était l'instruction en famille. Et on a fait cette première année. La deuxième année, j'étais encore en congé parental et je trouvais que finalement, quatre ou cinq ans, ce n'était pas très grave. Après, on s'est expatriés. On est parti vivre en Irlande un an et avec mon mari, on s'est dit est-ce que ça vaut le coup de l'inscrire dans un système complètement différent du système éducatif français ? Et après, il n'aura plus ses repères quand on va rentrer en France. Et surtout que c'était l'année de l'apprentissage de la lecture. Donc, on s'est dit s'il apprend en anglais et puis qu'on rentre après en France, est-ce que ça peut le perturber, etc. On s'est dit bon, allez, on décale encore d'un an. Et donc, on est rentrés en France avec un petit bonhomme qui avait 6 ans et demi, qui aurait dû aller au CP. Et ce petit bonhomme, il était suffisamment conscient pour prendre une décision. C'est-à-dire que quand on a été visiter une école pour lui expliquer où il allait à la rentrée, il nous a regardés, je me rappelle, avec ses grands yeux dans la voiture au retour de la visite, en nous disant « Pourquoi vous ne voulez plus vous occuper de moi ? » Donc, prends-toi ça dans les dents, maman. Et donc, avec mon mari, on lui a dit « Non, ce n'est pas qu'on ne veut pas s'occuper de toi, mais tu es grand maintenant, il faut aller à l'école. » et je ne savais pas en fait quelles étaient les démarches pour faire l'école à la maison. Donc on s'est renseigné, on s'est rendu compte à l'époque que c'était très simple, qu'il suffisait de faire une déclaration. Et moi j'étais à nouveau en congé parental, puisque ma troisième était arrivée entre-temps. Je me suis dit, on essaie une année et on verra. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé aussi, j'avais commencé quelques temps avant, mais à faire des formations à la pédagogie Montessori. Quand on a fait la deuxième année, quand mon grand avait 3 ans et demi, 4 ans, je me suis dit, tant qu'à les avoir à la maison, j'aimerais bien leur proposer des choses pour leur permettre d'apprendre, mais je n'avais pas du tout envie d'être dans quelque chose de classique. Et j'avais découvert Montessori en faisant des recherches, donc je m'étais formée. Et donc voilà, c'est vraiment cette année-là qu'on a décidé de franchir le cap de l'instruction en famille. Et ça a duré, ça dure encore jusqu'à maintenant, avec juste une petite parenthèse de 2 ans. Et je trouve ça intéressant d'en parler parce que ça montre Des fois, les projections parentales, avec tout ce que ça peut avoir de croyances, etc., c'est qu'au bout d'un moment, quand mon grand avait 8 ans, on s'est dit avec mon mari, parce qu'on avait nos propres peurs, nos propres projections, mais quand même, peut-être ça lui manque les copains, il sait pas ce que c'est l'école. Nous, après tout, on a eu cette possibilité, on s'est rencontrés à l'école avec mon mari. Donc on s'est dit, ça nous a quand même ouvert un champ de rencontres avec les autres, de mixité sociale, etc., d'aller à l'école. Est-ce qu'on n'est pas en train de priver nos enfants ? Je pense que c'était aussi influencé par le terreau familial amical où tout le monde trouvait ça... Plus mon fils aîné grandissait, plus tout le monde trouvait bizarre notre choix. Donc on s'est dit, est-ce qu'on ne les mettrait pas à l'école ? Et pourtant, quand on en parlait avec nos deux aînés, qui avaient 8 et 6 ans, eux nous disaient non, on n'a pas envie. Parce qu'on faisait plein d'activités, on accueillait plein de copains, on sortait beaucoup. Concrètement, c'était ni l'école ni à la maison. C'était vraiment l'instruction en famille. Et puis voilà, on s'est posé la question et comme nous, on était un parcours de vie, puisque quand on fait le choix de laisser de la liberté à nos enfants, au bout d'un moment, on se demande pourquoi on ne se la laisse pas à nous en tant qu'adultes. Donc mon mari avait très envie de se réorienter professionnellement. Et donc on s'est dit qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on met les enfants à l'école un an ? Et on ne voulait pas aller contre leur volonté, puisque ça faisait partie de nos principes pour le coup éducatifs, de respecter les décisions de nos enfants qui sont des petits individus à part entière. Et donc on a trouvé un compromis de se dire, puisque moi je me suis formée à la pédagogie Montessori, que les enfants n'ont pas envie d'aller dans le système classique, que mon mari lui voulait une année off pour se réorienter, je me suis dit si je postulais dans des écoles Montessori, qui auraient la place de me prendre avec les enfants, Ça permettrait qu'on trouve cet intermédiaire où les besoins de tout le monde sont entendus et pris en compte. Et donc, j'ai postulé dans trois écoles. J'ai eu la grande surprise d'être retenue dans les trois. Et c'est comme ça qu'on est arrivés en Bretagne. On est arrivés en Bretagne et j'ai été éducatrice et directrice d'une école Montessori pendant deux ans. Donc, mes deux aînés seulement y ont été. La dernière, il n'y a été que les six mois de la dernière année. Et alors, ce qui est très amusant, c'est que... mes deux aînés, quand les vacances de la Toussaint sont arrivées, nous ont dit « Ah bah c'était bien cette année, on est content maintenant que ce soit les grandes vacances. » Alors on va leur expliquer que ce n'est pas encore les grandes vacances. Ça leur avait paru très long, un mois et demi. Et très très tôt, ils nous ont dit qu'ils avaient envie de refaire l'école à la maison. Pourtant, ils adoraient l'école Montessori et ils adoraient les copains. Mais ce qui était compliqué pour eux, parce que je pense qu'on était sur des enfants qui n'ont pas eu un formatage très tôt. Quand je dis formatage, ce n'est pas du tout négatif. J'estime que... toute éducation est une forme de formatage. Nous, on leur a donné le formatage de se lever à l'heure qu'ils voulaient, etc. Et pour eux, c'est ça qui était le plus difficile. C'était, par exemple, de se lever quand il faisait encore nuit, de devoir, des fois, aller travailler, entre guillemets, c'était une école Montessori, mais alors que ces jours-là, ils avaient envie de se reposer. Et ça, c'est quelque chose qu'ils n'avaient jamais connu. Et comme ils avaient 6 et 8 ans, ils en avaient la pleine conscience. Donc, il y a eu beaucoup de discussions en famille, ils nous ont beaucoup demandé de refaire l'école à la maison. Et moi, j'étais engagée contractuellement normalement pour trois ans. Donc, j'ai pris la décision à la fin de la première année de trouver un arrangement avec la structure pour continuer une année le temps qu'eux puissent chercher quelqu'un de nouveau. Et voilà, on a fait en sorte que les enfants se soient le plus agréables possible. Mais voilà, ça a été vraiment pour le coup un vrai choix puisqu'ils avaient découvert quand même un système. Et ça a été un choix de leur part de rebasculer en instruction famille. Et après, il n'y a pas eu de retour en arrière, même si tous les ans, on leur propose. la possibilité d'aller à l'école. Et certaines années, mes enfants me faisaient des tests. Pas mon aîné, qui lui n'en a jamais eu envie, mais mon deuxième et ma troisième ont fait des petits tests régulièrement, d'une semaine par-ci, par-là. Et à chaque fois, il y a des choses qu'ils aiment dans le système scolaire, il faut le dire aussi. Ce n'est pas un choix contre l'école, c'est un choix pour la famille. Voilà, c'est le « on ne s'oppose pas » . Et donc voilà, et là, les choses vont changer à la rentrée prochaine, puisque... Sur mes quatre enfants, l'année prochaine, à la rentrée, j'en aurai plus qu'une qui sera en instruction en famille, puisque mon premier va passer en études supérieures, donc il a choisi une école. Mon deuxième part en formation, il a déjà commencé d'ailleurs cette année. Et ma troisième a fait le choix, elle, parce qu'elle a maintenant très envie d'être avec ses copines, d'aller en établissement scolaire à la rentrée de septembre. Sur le petit parcours.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est chouette, en fait, tu dis plein de choses et dans ce que tu dis, il y a... Toujours en trame de fond, c'est un choix. C'est-à-dire que ce n'est pas imposé. Et ça, c'est vraiment très important quand on rentre dans ce parcours pédagogique-là. C'est vraiment d'être clair avec son enfant et de lui donner les tenants, les aboutissants, qu'il soit clair de ça, qu'il puisse faire des tests comme tu as pu le faire et ainsi de suite. Parce que c'est, je dirais, le premier pas de la responsabilisation.

  • Speaker #2

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est super chouette. Après, il y a une question qui me vient, parce que je pense que moi, ça fait un an qu'on fait l'IEF et on l'entend à chaque personne qu'on rencontre. Donc, toi, tu as dû l'entendre des centaines de fois.

  • Speaker #2

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Comment vous gérez la sociabilisation de votre enfant ?

  • Speaker #2

    Nous, on vit dans une grotte. J'ai quatre ermites, tout se passe très bien.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #2

    Alors moi, mes enfants sont vraiment, pour le coup, très, très sociables. Et d'ailleurs, c'est très amusant de voir à quel point leur sociabilité n'est pas limitée par les codes de l'école. Je m'explique. Par exemple, mon fils aîné qui a 19 ans, certains de ses meilleurs amis ont 15 ans et d'autres ont 33 ans. C'est-à-dire que pour lui, on n'est pas forcément amis avec des gens qui ont le même âge que soi. L'amitié, ça se base sur des valeurs et des centres d'intérêt qu'on a en commun et une façon de voir les choses. Et donc, c'est très amusant. D'ailleurs, pour l'anecdote, ça fait deux fois qu'on avait invité à des mariages d'amis de mon grand, voilà, qui a juste 19 ans. mais parce qu'il y a une grande amplitude d'âge, et c'est quelque chose que je retrouve chez mes quatre enfants. Par exemple, ma petite dernière qui a 8 ans, elle va souvent parler de son copain Marc, et son copain Marc, il a 74 ans. C'est quelqu'un qui habite dans notre commune, avec qui elle va faire de la pâtisserie. Voilà. Et donc ça, c'est quelque chose en termes de socialisation dont je n'avais pas conscience, puisqu'encore une fois, l'instruction en famille, elle s'est plus invitée dans notre vie plutôt que nous qui avons fait un choix au départ conscient. En tout cas, nos enfants sont très socials. Après, il y a la personnalité de chaque enfant. C'est-à-dire que, par exemple, mon grand n'a jamais éprouvé le besoin d'aller à l'école, parce que lui, par rapport à sa personnalité, il n'aime pas les groupes. Là, hier soir, il était en soirée avec des amis. Ils étaient une vingtaine. Il est rentré, je ne sais pas si je dois dire tard ou tôt le matin, en tout cas, il est rentré au petit jour. Et quand on en parlait ce matin, il m'a dit, au bout d'un moment, ça me fatiguait. C'est sa personnalité. Il n'aime pas l'effet de groupe. Il le fait parce qu'il a envie de passer des moments avec ses copains, mais ce n'est pas dans sa nature. Ma troisième, elle, aime énormément être avec des amis. D'ailleurs, c'est ce qui a motivé sa décision de reprendre l'école. Elle a déjà hésité l'an dernier. Et elle me dit, je n'y vais pas pour l'instruction, j'y vais pour les copines. Parce que même si on fait en sorte qu'elle puisse voir des copines autant qu'elle veut, aujourd'hui, elle va avoir 14 ans dans quelques semaines. Et la réalité, c'est que toutes ses amies sont scolarisées. Donc, à part le mercredi après-midi et les week-ends, elle ne peut pas les voir puisque le soir, elles ont les devoirs, etc. Et ça commence à être long pour elle, ces intervalles où elle ne voit pas ses amies. Donc, on a mis en place des petites choses, notamment avec d'autres familles qui pratiquent l'instruction en famille. Elle a deux après-midi par semaine où ils se retrouvent ensemble pour faire des projets, etc. Mais elle, elle a envie de voir ses copines tous les jours. Et ce que je peux parfaitement comprendre, puisque moi, à son âge, j'étais exactement comme ça. Et c'est ce que je dis, je pense que j'aurais pas aimé l'instruction en famille, moi, à l'adolescence, pour le côté sociable. Donc c'est pour ça qu'il faut écouter ses enfants. Et ce que j'ai envie de dire aux gens qui pourraient peut-être commencer l'instruction en famille ou se poser des questions, c'est pas un échec si l'enfant, à un moment donné, dit « j'ai envie d'aller à l'école » . Je le dis parce que moi, je l'ai vécu comme ça au tout début, quand elle a commencé à m'en parler. Je me suis dit « qu'est-ce qu'on fait qui ne suffit pas ? » Et ce n'est pas que ça ne suffisait pas, c'est juste que l'enfant grandit. Et quand on veut respecter vraiment ses besoins, ce qui nous était au cœur de notre projet éducatif avec nos enfants, c'est de lui donner la possibilité. L'année dernière, en juin, on l'a inscrit une semaine au collège de notre secteur. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit « mais c'est impossible de voir que cet enfant n'a jamais été scolarisé » . Même les profs en cours, elles levaient la main tout le temps. Elle a passé une semaine, mais le principal m'a dit Elle est arrivée dans une classe où il y avait de l'allemand deuxième langue, elle n'en a jamais fait. Et elle a participé au cours et la prof lui a dit, « Tu as des super bonnes bases en allemand, tu as appris avec quelle méthode ? » Et elle n'avait jamais fait d'allemand de sa vie. Et c'est la plus grande richesse de l'instruction en famille. Ce que je vois chez mes enfants, c'est qu'ils ont une extrême grande capacité d'adaptabilité. Mes enfants s'adaptent très bien au public, aux situations, les quatre. Alors qu'ils ont des profils totalement différents, ils s'adaptent extrêmement bien. Et je pense que l'école à la maison, tu parlais tout à l'heure, Jérémy, de responsabilité, ça les apprend à être responsables. Parce que nous, on les met à sa Ausha, notamment depuis que la loi a changé en termes d'instruction en famille, ce qui a été vraiment un coup de massue pour moi en tant que maman, parce que je trouve que c'est une privation de liberté fondamentale. Et puis que c'est, à mon sens, anticonstitutionnel, sans rentrer dans des débats politiques, mais parce que nos enfants n'appartiennent pas à l'État. Ils ne nous appartiennent pas à nous non plus, d'ailleurs. Mais voilà, je trouvais que c'était dommage d'entraver. de mettre une serrure sur cette porte qui pouvait être franchie beaucoup plus facilement avant. Maintenant, il ne faut montrer pas de blanche. Et effectivement, quand ça peut arriver que les enfants, notamment les deux dernières qui ont une instruction des temps formels, n'ont pas envie de faire l'école à la maison, mais on les met aussi face à leur responsabilité de dire c'est toi qui l'as choisi de continuer à la maison. Donc en fait, ça t'engage. Et nos enfants apprennent aussi la responsabilité. Ça, c'est vraiment intéressant. Et pour une petite parenthèse aussi que j'entends énormément, il y a la socialisation. Et vous allez voir, si vous continuez sur ce chemin et que vos enfants grandissent, il y a les études, les diplômes, etc. Alors ça, qu'est-ce qu'on m'a pris la tête avec ça ? Il y a eu l'apprentissage de la lecture d'abord, et après ça a été les diplômes. Nous, on avait fait le choix pendant des années du unschooling, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'instruction formelle. Au début, on a pratiqué Montessori, et après les deux ans de structure, moi, en tant que maman, j'ai fait une overdose de Montessori, parce que j'ai passé deux ans à faire que des présentations, etc. Je ne pouvais plus me voir le matériel en peinture. Donc, pendant trois ans, on a juste vécu, et c'est nos meilleures années d'instruction en famille. Vraiment, avant que cette loi change. On a juste suivi les projets des enfants, essayé de visiter des expositions sur ce qui leur plaisait. On lisait énormément. La lecture offerte chez nous, c'est une des bases de l'instruction en famille. Et donc, mes enfants ont tous appris à lire quand ils en avaient envie. C'est-à-dire que j'en ai qui ont lu à 5 ans et d'autres à 9 ans. Et par contre, aujourd'hui, tous aiment lire. Et tout le monde me demande, mais qu'est-ce que t'as fait pour que tes enfants aient à lire ? Je ne les ai jamais forcés à lire. Et ça, ça joue beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est la clé. Si il y a un enfant, vous le bloquez.

  • Speaker #2

    Non, mais complètement. Donc ça, c'est pour la lecture et pour les diplômes. Encore une fois, nous, on n'a jamais, et c'est notre choix, il y a des familles en instruction en famille qui veulent quand même que les enfants passent les diplômes. Nous, encore une fois, je reviens à notre projet éducatif, nos enfants sont des individus qui doivent faire des choix et dont ils porteront la responsabilité. Donc nous, on a toujours dit, on ne leur impose pas de passer des diplômes parce que je suis persuadée que même si on ne passe pas le bac à 18 ans, si à 25 ans, pour un projet, on veut le passer, on peut le passer. Il n'y a rien qui est figé dans la vie et on peut se réinventer. Donc voilà, on était OK avec mon conjoint sur ce point. Et donc quand notre grand nous a dit j'ai envie de passer le brevet, encore une fois, moi en tant que maman, je l'ai vécu comme un échec. Je me suis dit non, il a la liberté de ne pas le faire, pourquoi il va dans cette case ? Mais voilà, quand on laisse le choix à nos enfants, on est cool. Donc il m'a dit est-ce que tu peux m'aider maman ? Alors pour la petite anecdote, il s'est décidé en mars, je crois. Le brevet était en juin. Alors il s'est décidé oui. Il nous en a parlé en début d'année, donc on l'a inscrit parce que les instructions sont en novembre, et il a commencé à me demander de l'aider en mars, pour le mois de mai. Donc je lui ai juste dit, moi ce que je peux t'expliquer, c'est ce que c'est, vu que je suis prof, les codes du brevet. Ce qu'on attend de toi. Parce qu'il n'avait jamais fait une évaluation de sa vie, ni un devoir. Et moi j'étais très angoissée par cette histoire de brevet. Parce que j'avais peur que ça coupe cette confiance naturelle que mon enfant avait en lui de « je gère mes apprentissages » . et je le fais d'une façon qui est bonne pour moi. Et il allait se confronter pour la première fois à une évaluation extérieure à une norme. Et autant je m'en fichais des notes, autant j'avais peur que ça coupe quelque chose en lui, dans son enthousiasme et ses apprentissages naturels et autonomes. Donc j'avais très très peur. Et il avait un copain avec qui il se voyait sur Zoom pour faire des annales de brevets ensemble, etc. Vraiment, on ne s'en est pas du tout occupé avec mon mari. À tel point que la veille du brevet, j'ai eu une espèce de montée d'angoisse. J'ai dit à mon mari, mais on ne l'a pas du tout préparé. Il va aller se tauler. Clairement, je partage. On n'aurait pas dû dire, oui, ça ne sert à rien. Il n'a jamais fait un devoir de sa vie. Vraiment, j'étais en stress. Je me disais, ça va être une expérience qui va l'abîmer. Et c'était ma hantise. Et le lendemain matin, quand je l'ai emmené, je vois encore la scène. J'étais dans le camion professionnel de mon mari. Il était à côté de moi. Et on se gare sur le parking du collège où il était convoqué. Et je lui dis, si tu n'as pas envie d'y aller, il ne va pas. on s'en fiche. Et mon grand regarde et me dit « Maman, soutiens-moi dans mon projet. » Il dit « Je sais que j'ai le choix et justement, c'est le choix que je fais. Donc, encourage-moi. » Donc, je lui ai dit « Ok, j'ai confiance en toi, amuse-toi, donne ton maximum et vis ce que tu as à vivre. » Et donc, c'était à l'époque trois jours puisque quand on fait l'instruction en famille, on a des épreuves en plus, notamment d'anglais, etc., que n'ont pas les autres. On a des épreuves en candidat libre quand on n'a pas le contrôle continu. Et à chaque fois, je le récupérais, je lui disais ça s'est bien passé. Et lui, ouais super, c'était facile. Et moi, le soir, je rentrais, je disais à mon mari, mais là, il n'a pas dû comprendre en fait. Il n'a pas dû comprendre ce qu'on lui demandait. J'étais vraiment en stress. Et alors lui, pas du tout. Et moi, j'étais en stress, j'attendais les résultats. Et le jour des résultats, j'actualise frénétiquement pendant une heure sur la plateforme pour voir s'il a son brevet. Lui était en train de faire un jeu vidéo en ligne avec des copains. Et tout d'un coup, je vois qu'il est admis avant même de voir ses notes. Je fonce dans le bureau, je lui dis « t'as eu ton brevet et tout ? » Il me regarde, il fait « maman, je joue. » « Ouais, ok, c'est bien. » Il remet son casque et il continue la partie avec ses copains. Et quand on en a parlé le soir en famille, il me dit « mais je savais que je l'avais. » Je te dis, j'ai trouvé ça facile. Et pour l'anecdote, il a eu plus de 16 de moyenne. Il a eu une mention. Donc juste pour expliquer que quand on donne à nos enfants les clés de l'autonomie, de la responsabilité et la capacité à s'adapter, après, ils arrivent à faire ce qu'ils veulent. Et mon second, lui, n'a pas eu envie de passer le brevet. Il a un profil complètement différent de son frère et il a des 10, etc. Et c'était pas du tout... Le moule de l'éducation nationale ne lui convenait pas et il n'a pas passé son brevet. Voilà. Donc c'est ça aussi... C'est pour ça que je dis que ça responsabilise nos enfants. Parce qu'aujourd'hui, ce qu'il faut savoir, d'ailleurs je le dis à tous les parents qui peuvent écouter ce podcast et dont les enfants sont scolarisés, jusqu'à la réforme qui va avoir lieu en 2027, là, mais le brevet n'a jamais été obligatoire. Donc concrètement, si vos enfants sont au collège et n'ont pas envie d'aller passer le brevet, juste vous pouvez les laisser ne pas passer le brevet. Ça ne les empêchera pas d'aller au lycée. On a l'impression que ce sont des obligations. Ce ne sont pas des obligations. Et donc donner à un enfant qui a 14, 15, 16 ans, lui remettre entre les mains la responsabilité de ses apprentissages et de l'impact que ça aura sur son futur, je pense que ça prépare des adultes qui vont avoir plus d'autonomie et de sens des responsabilités, parce qu'aujourd'hui... et en tant que prof, je l'étais quand même pendant presque 20 ans, les élèves ne travaillent pas pour eux. Dans l'éducation nationale, les élèves travaillent pour les notes, pour les profs, pour les parents. Et rares sont les enfants qui ont conscience que la finalité de leur instruction...

  • Speaker #0

    c'est leur chemin professionnel d'adulte ou leur parcours. Parce qu'en fait, ils sont habitués à travailler pour un système. Même si certains performent, et c'est pour ça que des fois, ils ont du mal après sur l'orientation ou qu'il y a des mauvais choix, c'est parce qu'on a beaucoup décidé pour eux. Et je pense qu'en tant que parent, je ne dis pas que les enfants sont forcément malheureux à l'école. Moi, je pense que les enfants sont épanouis quand les parents sont épanouis et quand il y a de la communication, du dialogue. Il y a plein de chemins différents. Par contre, ne pas hésiter à laisser la responsabilité de ses enfants. Par exemple, quand ils sont à l'école, ils ne travaillent pas, ils ont des mauvaises notes. C'est son choix et c'est son chemin. Et ça n'enlève pas de la valeur à notre enfant. C'est juste que le moule ne lui convient pas.

  • Speaker #1

    Ça permet de libérer aussi la relation entre le parent et l'enfant. C'est vrai que moi, je le ressens dans l'entourage, c'est un gros poids pour les parents. Ils ont vraiment cette relation compliquée du devoir, des notes. Il y a vraiment ce côté... qui est dommage parce que ça abîme cette relation en fait, on parle complètement de cette espèce de conflit qui se crée avec ce système un peu de devoir quotidien et de rentrer dans les cases, d'avoir des bonnes notes pour avoir un bon diplôme, pour réussir et puis avoir un bon travail. C'est déconstruire un peu tout ça aussi, qu'en fait on peut réussir autrement.

  • Speaker #0

    Complètement, surtout qu'aujourd'hui... Je lisais une étude il y a quelques temps, plus de 50% des métiers que nos enfants exerceront n'existent pas actuellement. Et il faut oublier le modèle qui était celui qui était en vigueur il y a quelques années, de « on se formait pour un métier qu'on allait exercer toute sa vie » . Aujourd'hui, la société est en pleine mutation. Et je pense que la chose la plus importante à transmettre à nos enfants, c'est justement encore une fois l'autonomie et la capacité d'adaptation. Parce qu'à partir du moment où ils ont ces compétences-là en eux, ils pourront réussir à faire ce qu'ils veulent dans la vie. Et je pense que si les parents ont autant de pression, c'est aussi parce que le système éducatif met des pressions sur les parents. Moi, je l'ai vu en tant qu'enseignante, par exemple, les fameuses réunions parents-profs. Un enfant qui ne réussit pas à l'école, on va tout de suite dire aux parents, mais est-ce que vous l'accompagnez suffisamment ? Et même quand on est en réunion entre professeurs, oui, mais les parents ne sont pas derrière, oui, mais les parents ne font pas ci, ne font pas ça. Donc, il faudrait savoir, en fait, c'est est-ce qu'en tant que parent, on est responsable de l'instruction de nos enfants ou pas ? Parce que normalement, on parle... Moi, je n'aime pas ce mot d'éducation nationale. Pour moi, c'est l'instruction nationale, parce que l'éducation revient aux parents. Et il y a un petit peu une confusion comme ça, où les parents se disent, les enfants, c'est à l'école qu'ils vont apprendre. L'éducation nationale, elle compte sur les parents pour assurer les arrières de leurs enfants. Il y a quelque chose qui pose question, c'est qu'aujourd'hui, on sait très bien qu'un élève qui est en situation de réussite dans le système scolaire, c'est un élève qui est extrêmement secondé par ses parents, dans la majorité des cas. Il y a des élèves qui sortent un petit peu de ce profil. Donc, ça veut quand même dire que le temps que l'enfant passe avec son parent et le temps que le parent consacre à son enfant a plus de valeur dans la réussite scolaire que le temps que l'enfant passe sur les bancs de l'école. Et ça, on le sait aujourd'hui et les études le prouvent. Donc, de toute façon, même quand nos enfants sont scolarisés, on a un rôle à jouer pour aider nos enfants. dans leurs apprentissages. Et alors moi, ce que je conseille toujours, c'est de ne pas avoir ce rôle de celui qui vérifie que les devoirs sont faits, qui vérifie quelles sont les notes, etc. Mais juste d'ouvrir d'autres possibles en termes d'apprentissage aux enfants. Par exemple, sur les vacances scolaires, d'essayer de voir quels sont les projets de nos enfants, de s'y intéresser. Est-ce qu'on peut regarder un film, aller faire une sortie, aller faire quelque chose qui soutient les intérêts de nos enfants ? Voilà, explorer d'autres domaines d'apprentissage. Parce qu'aujourd'hui... dans l'éducation nationale, et vraiment je le pense, il y a une majorité de profs passionnés qui ont envie de bien faire, mais qui sont confrontés aux limites d'un système, et on sait que le système ne fonctionne pas bien. Et moi d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai rejoint l'éducation nationale, parce que j'avais l'envie de faire changer les choses, et je me rendais compte que le système me changerait plus moi que je ne le changerais lui. Voilà, et ça c'était compliqué. Mais il y a énormément de bons enseignants qui se forment à la pédagogie, qui ont envie de transmettre aux enfants. et qui essaie de faire bouger un petit peu les lignes. Moi, je sais que mon positionnement à moi, qu'à ses limites, ses points forts, ses points faibles, mais en tout cas avec lequel je suis alignée, ça a été de me dire, je ne me retrouve pas dans le modèle d'éducation tel qu'il est actuellement dans le système. Donc, je fais le choix d'offrir autre chose à mes enfants. Mais encore une fois, ce n'était pas du contre. Il y a des éléments de l'école que je regrette que mes enfants n'aient pas vécu. Par exemple, ce côté mixité. aller à la rencontre des autres, etc. Moi, c'est quelque chose que j'ai adoré dans mon parcours éducatif. Donc, il y a des avantages et des inconvénients dans tous les systèmes. Et je pense qu'il faut choisir celui dans lequel on est le plus à l'aise. Et nous, avec mon conjoint, on est aussi, comme vous, vraiment dans tout ce qui est écologie, développement durable, permaculture. Et dans le modèle permaculturel qu'on essaie d'appliquer au quotidien, l'instruction en famille. elle rentrait mieux dans ce qu'on essayait de créer comme écosystème familial.

  • Speaker #2

    C'est une bonne boucle. C'est une bonne boucle. Merci beaucoup pour ce témoignage. Ça fait vraiment plaisir d'avoir nous, très nouveaux dans le truc, et toi, très expérimentés dans le truc. J'espère que ça stimulera les parents qui nous ont écoutés. Et je ne sais pas, est-ce que tu veux peut-être donner une référence d'un livre ?

  • Speaker #1

    Oui, Charlotte, tu dois en avoir aussi. Je voulais partager en fait quelques livres, quelques lectures qui nous ont inspirés. Notamment, je pense qu'on en a en commun avec André Stern, donc avec les rythmes et les rituels de l'enfant. Il y a son livre qui s'appelle « Jouer » aussi, que j'ai lu il y a très longtemps, mais qui est très inspirant, où il dit, une des phrases qui m'a marquée, c'est « Laissons les enfants jouer jusqu'à 40 ans et voyons ce que ça donne » . il y a Tous Enthousiasme après il y a Apprendre sans aller à l'école que j'ai beaucoup aimé aussi et il y a un film aussi qui est très chouette, je ne sais pas si tu l'as vu qui s'appelle Être et Devenir de Clara Billard qui est chouette aussi sur l'instruction famille et puis après il y a tout plein de livres sur l'école de la forêt pour être un peu dehors on en reparlera dans le prochain podcast je ne sais pas si tu en as d'autres au revoir

  • Speaker #0

    Oui, alors les livres d'André Stern, bien évidemment, moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup, que j'ai rencontré, interviewé d'ailleurs, et que j'aime beaucoup son parcours. Son premier livre s'appelle d'ailleurs « Et je ne suis jamais allé à l'école » . Il se définit aujourd'hui comme un adulte d'un enfant d'une cinquantaine d'années parce qu'il refuse ce paradigme où à un moment donné, on doit quitter l'enfance. C'est un grand état d'émerveillement et d'enthousiasme. Donc voilà, les livres d'André Stern, qui a un parcours de vie très atypique et ça peut être difficile de se projeter, mais je conseille de les lire juste pour... cultiver la confiance qu'on n'a pas besoin de faire tout un tas de choses pour que l'enfant prenne en charge sa propre éducation donc voilà les livres dans le stade j'ai beaucoup aimé les livres de john holt qui sont traduits en français aux éditions de l'instant présent qu'un pédagogue qui a beaucoup travaillé sur les apprentissages naturels les apprentissages autonomes etc donc voilà les livres de john holt après il ya beaucoup de deux familles qui ont écrit des témoignages aussi Je pense par exemple à Louis Bergeron, qui a écrit « Comme des invités de Marc » , qui a pris la décision de ne jamais scolariser ses enfants et de les considérer comme des invités dans sa vie. Encore une fois, ce sont des témoignages qui sont peut-être parfois… Je pense que quand on les lit alors qu'on n'y est pas confronté, ça peut paraître un petit peu clivant et extrême, mais c'est intéressant de voir ce que ça a donné. Et moi, j'aime aussi voir la finalité, notamment une des filles de Louis Bergeron dit qu'elle, elle mettra ses enfants à l'école. Parce que dans ce modèle-là qu'elle a eu… Il y a des choses qu'elle n'a pas aimées. Donc, je trouve ça intéressant d'aller explorer un petit peu ce qui se joue. Et puis, surtout, j'ai envie de terminer en disant que même si le contexte législatif a changé, je ne sais pas si vous en avez parlé, et qu'aujourd'hui, l'instruction est soumise à l'autorisation, ça ne veut pas dire, parce que je l'entends tellement, qu'on ne peut plus faire l'école à la maison en France. Donc, si vous sentez que c'est quelque chose qui vous appelle, il y a des associations qui peuvent vous accompagner pour monter des projets éducatifs si vous êtes un petit peu perdu. et qui a toujours possibilité d'essayer de trouver des solutions si c'est quelque chose qui vous appelle, et puis si c'est quelque chose qui ne vous appelle pas, juste d'ouvrir cette petite case de « c'est un autre chemin qui est possible » , de ne pas être dans le jugement peut-être des personnes autour, et puis de se dire que même quand nos enfants sont scolarisés, on reste leurs interlocuteurs, je pense, de référence pour la construction de leur éducation, de leurs apprentissages, et de ne pas se déresponsabiliser. de ce rôle par rapport au fait qu'il y a l'éducation nationale et que nous, on n'a pas notre rôle à jouer. Je pense qu'on a toujours une grande part à jouer aux côtés de nos enfants, même s'ils prennent les chemins de l'école.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #2

    Top, top, top, top. Merci beaucoup. Merci, Charlotte.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et donc, voilà, c'était vraiment l'occasion de finaliser ce podcast sur l'instruction famille. On espère que ça vous a donné envie de creuser un peu ce sujet-là, parce que c'est un sujet qui est vraiment très riche, très inspirant. et qui est vraiment adapté au développement, au rythme de votre enfant. Et voilà, écoutez, bonne fin de journée, bon week-end à vous. On vous fait plein de gros bisous. Prochain podcast sur l'environnement. Alors, pas l'environnement, l'écologie, la nature, ça on s'en fout complètement. Non,

  • Speaker #1

    j'éconne.

  • Speaker #2

    Mais votre environnement à vous. Votre environnement à vous est une clé de lecture, d'épanouissement ou de... tout ce que vous voulez. Votre environnement. On va parler de votre environnement.

  • Speaker #1

    Et ça a un impact fort sur nos enfants.

  • Speaker #2

    Exactement. Et l'environnement qui est le vôtre a un impact fort sur vous et sur vos enfants. On en reparlera la prochaine fois. On vous expliquera tout ça. Gros bisous. Tchuss. Et sur... Réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Et révélez-vous ! Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction à l'instruction en famille

    00:22

  • Pourquoi choisir l'instruction en famille ?

    01:40

  • Organisation et itinérance dans l'instruction

    06:25

  • Contrôles pédagogiques et évaluation

    11:40

  • Témoignage de Charlotte sur son expérience

    25:25

  • Conclusion et réflexions finales

    01:08:54

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