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Science en lumière

Asperge des Bois

Asperge des Bois

08min |08/05/2025|

21

Play
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08min |08/05/2025|

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Description

Science en lumière – L’asperge des bois : une plante à double visage
Écrit et réalisé par Christophe Blin

Dans cet épisode, nous explorons l’asperge des bois, aussi appelée ornithogale des Pyrénées ou "aspergette", une plante sauvage printanière parfois consommée... mais pas sans risques. À partir d’une alerte de santé publique, d’une étude scientifique récente et d’éclairages botaniques, l’émission met en lumière les dangers liés à sa consommation : intoxications signalées, symptômes parfois sévères, mécanisme d’irritation par les cristaux d’oxalate de calcium, et forte variabilité individuelle des réactions. Quels réflexes adopter en cas d’ingestion ? Pourquoi certains développent des symptômes et d’autres non ? Un épisode pour mieux comprendre les enjeux et sensibiliser à la prudence face aux plantes sauvages.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on se penche sur une plante qu'on trouve au printemps, l'asperge des bois. On la cueille, parfois même on l'achète, mais attention, elle n'est pas si inoffensive. L'ornithogale des Pyrénées, c'est son autre nom, peut causer de vraies intoxications. Pour en parler, on s'appuie sur quoi ? Une alerte de l'ONS, l'agence sanitaire, et puis une étude scientifique assez récente, plus des infos botaniques. L'idée c'est de comprendre pourquoi cette... Cette plante qui a l'air comestible peut être dangereuse et surtout, quoi faire ? Alors cette asperge des bois, ou asperge jette, on l'appelle aussi comme ça, elle pousse où exactement ?

  • Speaker #1

    Dans les prairies, les talus, les bois clairs.

  • Speaker #0

    Oui, un peu partout en France. Et on en trouve même sur certains marchés, c'est vrai. Ce sont les jeunes pousses ou les boutons floraux qui sont recherchés.

  • Speaker #1

    Et pourtant, vous disiez, pas sans risque ?

  • Speaker #0

    Absolument pas. Bien qu'on la dise comestible, les centres antipoison, eux, ils ont des chiffres entre 2010 et 2020 par exemple. 48 cas d'intoxication signalés.

  • Speaker #1

    48 ?

  • Speaker #0

    Oui, et une étude plus récente sur 2022-2023 analyse 20 expositions. Sur ces 20, il y a eu 12 personnes avec des symptômes suite à 8 repas différents. D'accord. Et attention, il y a même eu un cas grave en 2019. Le pronostic vital était engagé, donc non, ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #0

    Et les symptômes justement, on lance. Qu'est-ce qu'ils décrivent ? Gonflement, douleur ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ils parlent de gonflement de la bouche ou de la gorge, des douleurs. intense aussi et puis surtout des difficultés à avaler.

  • Speaker #0

    Ça a l'air très pénible, voire dangereux si ça gonfle beaucoup.

  • Speaker #1

    Exactement. Les troubles ORL sont vraiment au premier plan. On parle de dysphagie, c'est cette difficulté à avaler qui peut être très intense. Une sensation d'œdème, de gonflement important dans la gorge, la bouche. Parfois, ça s'accompagne de troubles digestifs, nausées, vomissements. Plus rarement des problèmes respiratoires. Une dyspnée.

  • Speaker #0

    Et ce qui est étonnant, c'est le délai, non ? Vous parliez de ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un point crucial. Souvent, les symptômes n'apparaissent que 3 ou 4 heures après avoir mangé la plante.

  • Speaker #0

    3 ou 4 heures ? C'est long !

  • Speaker #1

    C'est long et c'est piégeux. Même si l'étude montre que ça peut varier. De 15 minutes seulement après le repas jusqu'à 6 heures.

  • Speaker #0

    15 minutes à 6 heures, c'est une sacrée fourchette. Et autre chose surprenante, apparemment, tout le monde ne réagit pas pareil, même s'ils ont partagé le même plat. C'est exactement ce qui ressort des observations. Il semble y avoir une sensibilité individuelle qui joue un rôle important. Certains vont réagir fortement, d'autres peu ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Si ce n'est pas une allergie classique, qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi l'explication ?

  • Speaker #0

    L'hypothèse qui tient la corde, ce n'est pas une réaction immunitaire. C'est plutôt une irritation physico-chimique.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    La plante est très riche en ce qu'on appelle des raphides d'oxalate de calcium. Il faut imaginer ça comme des cristaux microscopiques, mais en forme d'aiguilles très fines.

  • Speaker #1

    Des aiguilles ?

  • Speaker #0

    Dans ce qu'on mange. Ah oui, là je comprends mieux l'irritation.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est que ces micro-aiguilles créent des micro-lésions dans les muqueuses de la bouche, de la gorge. Et ces petites blessures ensuite faciliteraient le passage de substances qui provoquent l'inflammation. D'où le gonflement, l'œdème.

  • Speaker #0

    Et le délai ? Comment on explique que ça prenne parfois des heures ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait être lié au mucilage présent dans la plante. C'est une sorte de substance un peu gélatineuse, qui pourrait en quelque sorte emprisonner les cristaux au début et les libérer seulement progressivement pendant la digestion. C'est une hypothèse.

  • Speaker #0

    Et la cuisson, ça change quelque chose ? Ça détruit ces cristaux ?

  • Speaker #1

    Eh bien non, et c'est un point essentiel. La cuisson des détruits pâles est rapide d'oxalate de calcium. Donc cuite ou crue, le risque reste le même.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est très clair. Donc pour résumer, pas une allergie, mais une agression physique par ces cristaux qui déclenche une inflammation, avec un délai parfois long et une réaction qui dépend des personnes. C'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Une irritation mécanique et chimique.

  • Speaker #0

    Bon, alors très concrètement, imaginons quelqu'un mange des asperges des bois et quelques heures après ressent ses symptômes. Gorge qui serre, difficulté à avaler, qu'est-ce qu'il faut faire ?

  • Speaker #1

    Là, il ne faut pas hésiter. La recommandation officielle est très claire, appelez immédiatement un centre antipoison ou consultez un médecin sans attendre.

  • Speaker #0

    Les centres antipoison, oui. Et si les symptômes sont vraiment graves, difficulté à respirer, un gros malaise, là c'est urgence vitale. Il faut composer le 15 ou le 112. 15 ou 112.

  • Speaker #1

    Oui, et il y a aussi le 114 par SMS ou fax pour les personnes sourdes ou malentendantes. surtout Il faut bien préciser qu'on a mangé des asperges des bois. C'est une info capitale pour les secours.

  • Speaker #0

    Très important de le préciser. Et Lance insiste aussi sur autre chose, prendre une photo des plantes avant de les cuisiner ou de les manger. Pourquoi c'est si important cette photo ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est vraiment une précaution de base, mais cruciale. Si jamais il y a un problème, cette photo va aider les médecins, les toxicologues du centre antipoison, à être sûr qu'il s'agit bien de cette plante-là.

  • Speaker #0

    Pour confirmer le diagnostic en somme.

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que l'identification n'est pas toujours facile. On peut confondre l'asperge des bois avec d'autres plantes, parfois toxiques, comme le tamier par exemple. Donc une simple photo prise avant, ça peut vraiment faire gagner un temps précieux pour la prise en charge.

  • Speaker #0

    Un bon réflexe à avoir est peut-être garder un petit bout de la plante ou du plat. Oui,

  • Speaker #1

    conserver un échantillon du repas ou de la cueillette peut aussi être très utile pour une analyse si besoin. Bien noté. Donc en résumé. Prudence, prudence avec cette aspergette. Même si on la trouve sur les marchés, même si on la connaît, le risque de réaction est bien réel, imprévisible et lié à ces fameux cristaux d'oxalate. C'est ça, la photo avant et connaître les numéros d'urgence, centre antipoison, 15, 112, ce sont les clés.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'on retient de tout ça ? Que cette asperge des bois, elle illustre parfaitement qu'une plante réputée comestible peut cacher un sacré langer. Ces cristaux d'oxalate de calcium, c'est vraiment le p... cœur du problème.

  • Speaker #1

    Tout à fait, ça nous rappelle la vigilance nécessaire avec toutes les plantes sauvages, même celles qui ont une réputation alimentaire. Le fait que la réaction soit souvent retardée et que la sensibilité varie d'une personne à l'autre, ça rend cette intoxication particulièrement piégeuse.

  • Speaker #0

    Et ça ouvre une dernière question, peut-être pour la réflexion. Si l'irritation par les cristaux est bien la cause principale, qu'est-ce qui fait que Jean réagit violemment et pas Paul qui a mangé la même chose ? Est-ce qu'il y a d'autres facteurs ? Des subtilités chimiques dans la plante elle-même ? ou des prédispositions chez certaines personnes ?

  • Speaker #1

    C'est une excellente question. Au-delà de la sensibilité des muqueuses, il pourrait y avoir d'autres composants de la plante qui modulent la réaction, ou des facteurs physiologiques propres à chaque individu. Ça, c'est un domaine où la recherche pourrait encore nous en apprendre.

  • Speaker #0

    Absolument. De quoi continuer à explorer la complexité du vivant. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Sound.

  • Speaker #1

    Sous-titrage

Description

Science en lumière – L’asperge des bois : une plante à double visage
Écrit et réalisé par Christophe Blin

Dans cet épisode, nous explorons l’asperge des bois, aussi appelée ornithogale des Pyrénées ou "aspergette", une plante sauvage printanière parfois consommée... mais pas sans risques. À partir d’une alerte de santé publique, d’une étude scientifique récente et d’éclairages botaniques, l’émission met en lumière les dangers liés à sa consommation : intoxications signalées, symptômes parfois sévères, mécanisme d’irritation par les cristaux d’oxalate de calcium, et forte variabilité individuelle des réactions. Quels réflexes adopter en cas d’ingestion ? Pourquoi certains développent des symptômes et d’autres non ? Un épisode pour mieux comprendre les enjeux et sensibiliser à la prudence face aux plantes sauvages.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on se penche sur une plante qu'on trouve au printemps, l'asperge des bois. On la cueille, parfois même on l'achète, mais attention, elle n'est pas si inoffensive. L'ornithogale des Pyrénées, c'est son autre nom, peut causer de vraies intoxications. Pour en parler, on s'appuie sur quoi ? Une alerte de l'ONS, l'agence sanitaire, et puis une étude scientifique assez récente, plus des infos botaniques. L'idée c'est de comprendre pourquoi cette... Cette plante qui a l'air comestible peut être dangereuse et surtout, quoi faire ? Alors cette asperge des bois, ou asperge jette, on l'appelle aussi comme ça, elle pousse où exactement ?

  • Speaker #1

    Dans les prairies, les talus, les bois clairs.

  • Speaker #0

    Oui, un peu partout en France. Et on en trouve même sur certains marchés, c'est vrai. Ce sont les jeunes pousses ou les boutons floraux qui sont recherchés.

  • Speaker #1

    Et pourtant, vous disiez, pas sans risque ?

  • Speaker #0

    Absolument pas. Bien qu'on la dise comestible, les centres antipoison, eux, ils ont des chiffres entre 2010 et 2020 par exemple. 48 cas d'intoxication signalés.

  • Speaker #1

    48 ?

  • Speaker #0

    Oui, et une étude plus récente sur 2022-2023 analyse 20 expositions. Sur ces 20, il y a eu 12 personnes avec des symptômes suite à 8 repas différents. D'accord. Et attention, il y a même eu un cas grave en 2019. Le pronostic vital était engagé, donc non, ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #0

    Et les symptômes justement, on lance. Qu'est-ce qu'ils décrivent ? Gonflement, douleur ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ils parlent de gonflement de la bouche ou de la gorge, des douleurs. intense aussi et puis surtout des difficultés à avaler.

  • Speaker #0

    Ça a l'air très pénible, voire dangereux si ça gonfle beaucoup.

  • Speaker #1

    Exactement. Les troubles ORL sont vraiment au premier plan. On parle de dysphagie, c'est cette difficulté à avaler qui peut être très intense. Une sensation d'œdème, de gonflement important dans la gorge, la bouche. Parfois, ça s'accompagne de troubles digestifs, nausées, vomissements. Plus rarement des problèmes respiratoires. Une dyspnée.

  • Speaker #0

    Et ce qui est étonnant, c'est le délai, non ? Vous parliez de ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un point crucial. Souvent, les symptômes n'apparaissent que 3 ou 4 heures après avoir mangé la plante.

  • Speaker #0

    3 ou 4 heures ? C'est long !

  • Speaker #1

    C'est long et c'est piégeux. Même si l'étude montre que ça peut varier. De 15 minutes seulement après le repas jusqu'à 6 heures.

  • Speaker #0

    15 minutes à 6 heures, c'est une sacrée fourchette. Et autre chose surprenante, apparemment, tout le monde ne réagit pas pareil, même s'ils ont partagé le même plat. C'est exactement ce qui ressort des observations. Il semble y avoir une sensibilité individuelle qui joue un rôle important. Certains vont réagir fortement, d'autres peu ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Si ce n'est pas une allergie classique, qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi l'explication ?

  • Speaker #0

    L'hypothèse qui tient la corde, ce n'est pas une réaction immunitaire. C'est plutôt une irritation physico-chimique.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    La plante est très riche en ce qu'on appelle des raphides d'oxalate de calcium. Il faut imaginer ça comme des cristaux microscopiques, mais en forme d'aiguilles très fines.

  • Speaker #1

    Des aiguilles ?

  • Speaker #0

    Dans ce qu'on mange. Ah oui, là je comprends mieux l'irritation.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est que ces micro-aiguilles créent des micro-lésions dans les muqueuses de la bouche, de la gorge. Et ces petites blessures ensuite faciliteraient le passage de substances qui provoquent l'inflammation. D'où le gonflement, l'œdème.

  • Speaker #0

    Et le délai ? Comment on explique que ça prenne parfois des heures ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait être lié au mucilage présent dans la plante. C'est une sorte de substance un peu gélatineuse, qui pourrait en quelque sorte emprisonner les cristaux au début et les libérer seulement progressivement pendant la digestion. C'est une hypothèse.

  • Speaker #0

    Et la cuisson, ça change quelque chose ? Ça détruit ces cristaux ?

  • Speaker #1

    Eh bien non, et c'est un point essentiel. La cuisson des détruits pâles est rapide d'oxalate de calcium. Donc cuite ou crue, le risque reste le même.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est très clair. Donc pour résumer, pas une allergie, mais une agression physique par ces cristaux qui déclenche une inflammation, avec un délai parfois long et une réaction qui dépend des personnes. C'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Une irritation mécanique et chimique.

  • Speaker #0

    Bon, alors très concrètement, imaginons quelqu'un mange des asperges des bois et quelques heures après ressent ses symptômes. Gorge qui serre, difficulté à avaler, qu'est-ce qu'il faut faire ?

  • Speaker #1

    Là, il ne faut pas hésiter. La recommandation officielle est très claire, appelez immédiatement un centre antipoison ou consultez un médecin sans attendre.

  • Speaker #0

    Les centres antipoison, oui. Et si les symptômes sont vraiment graves, difficulté à respirer, un gros malaise, là c'est urgence vitale. Il faut composer le 15 ou le 112. 15 ou 112.

  • Speaker #1

    Oui, et il y a aussi le 114 par SMS ou fax pour les personnes sourdes ou malentendantes. surtout Il faut bien préciser qu'on a mangé des asperges des bois. C'est une info capitale pour les secours.

  • Speaker #0

    Très important de le préciser. Et Lance insiste aussi sur autre chose, prendre une photo des plantes avant de les cuisiner ou de les manger. Pourquoi c'est si important cette photo ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est vraiment une précaution de base, mais cruciale. Si jamais il y a un problème, cette photo va aider les médecins, les toxicologues du centre antipoison, à être sûr qu'il s'agit bien de cette plante-là.

  • Speaker #0

    Pour confirmer le diagnostic en somme.

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que l'identification n'est pas toujours facile. On peut confondre l'asperge des bois avec d'autres plantes, parfois toxiques, comme le tamier par exemple. Donc une simple photo prise avant, ça peut vraiment faire gagner un temps précieux pour la prise en charge.

  • Speaker #0

    Un bon réflexe à avoir est peut-être garder un petit bout de la plante ou du plat. Oui,

  • Speaker #1

    conserver un échantillon du repas ou de la cueillette peut aussi être très utile pour une analyse si besoin. Bien noté. Donc en résumé. Prudence, prudence avec cette aspergette. Même si on la trouve sur les marchés, même si on la connaît, le risque de réaction est bien réel, imprévisible et lié à ces fameux cristaux d'oxalate. C'est ça, la photo avant et connaître les numéros d'urgence, centre antipoison, 15, 112, ce sont les clés.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'on retient de tout ça ? Que cette asperge des bois, elle illustre parfaitement qu'une plante réputée comestible peut cacher un sacré langer. Ces cristaux d'oxalate de calcium, c'est vraiment le p... cœur du problème.

  • Speaker #1

    Tout à fait, ça nous rappelle la vigilance nécessaire avec toutes les plantes sauvages, même celles qui ont une réputation alimentaire. Le fait que la réaction soit souvent retardée et que la sensibilité varie d'une personne à l'autre, ça rend cette intoxication particulièrement piégeuse.

  • Speaker #0

    Et ça ouvre une dernière question, peut-être pour la réflexion. Si l'irritation par les cristaux est bien la cause principale, qu'est-ce qui fait que Jean réagit violemment et pas Paul qui a mangé la même chose ? Est-ce qu'il y a d'autres facteurs ? Des subtilités chimiques dans la plante elle-même ? ou des prédispositions chez certaines personnes ?

  • Speaker #1

    C'est une excellente question. Au-delà de la sensibilité des muqueuses, il pourrait y avoir d'autres composants de la plante qui modulent la réaction, ou des facteurs physiologiques propres à chaque individu. Ça, c'est un domaine où la recherche pourrait encore nous en apprendre.

  • Speaker #0

    Absolument. De quoi continuer à explorer la complexité du vivant. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Sound.

  • Speaker #1

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Science en lumière – L’asperge des bois : une plante à double visage
Écrit et réalisé par Christophe Blin

Dans cet épisode, nous explorons l’asperge des bois, aussi appelée ornithogale des Pyrénées ou "aspergette", une plante sauvage printanière parfois consommée... mais pas sans risques. À partir d’une alerte de santé publique, d’une étude scientifique récente et d’éclairages botaniques, l’émission met en lumière les dangers liés à sa consommation : intoxications signalées, symptômes parfois sévères, mécanisme d’irritation par les cristaux d’oxalate de calcium, et forte variabilité individuelle des réactions. Quels réflexes adopter en cas d’ingestion ? Pourquoi certains développent des symptômes et d’autres non ? Un épisode pour mieux comprendre les enjeux et sensibiliser à la prudence face aux plantes sauvages.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on se penche sur une plante qu'on trouve au printemps, l'asperge des bois. On la cueille, parfois même on l'achète, mais attention, elle n'est pas si inoffensive. L'ornithogale des Pyrénées, c'est son autre nom, peut causer de vraies intoxications. Pour en parler, on s'appuie sur quoi ? Une alerte de l'ONS, l'agence sanitaire, et puis une étude scientifique assez récente, plus des infos botaniques. L'idée c'est de comprendre pourquoi cette... Cette plante qui a l'air comestible peut être dangereuse et surtout, quoi faire ? Alors cette asperge des bois, ou asperge jette, on l'appelle aussi comme ça, elle pousse où exactement ?

  • Speaker #1

    Dans les prairies, les talus, les bois clairs.

  • Speaker #0

    Oui, un peu partout en France. Et on en trouve même sur certains marchés, c'est vrai. Ce sont les jeunes pousses ou les boutons floraux qui sont recherchés.

  • Speaker #1

    Et pourtant, vous disiez, pas sans risque ?

  • Speaker #0

    Absolument pas. Bien qu'on la dise comestible, les centres antipoison, eux, ils ont des chiffres entre 2010 et 2020 par exemple. 48 cas d'intoxication signalés.

  • Speaker #1

    48 ?

  • Speaker #0

    Oui, et une étude plus récente sur 2022-2023 analyse 20 expositions. Sur ces 20, il y a eu 12 personnes avec des symptômes suite à 8 repas différents. D'accord. Et attention, il y a même eu un cas grave en 2019. Le pronostic vital était engagé, donc non, ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #0

    Et les symptômes justement, on lance. Qu'est-ce qu'ils décrivent ? Gonflement, douleur ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ils parlent de gonflement de la bouche ou de la gorge, des douleurs. intense aussi et puis surtout des difficultés à avaler.

  • Speaker #0

    Ça a l'air très pénible, voire dangereux si ça gonfle beaucoup.

  • Speaker #1

    Exactement. Les troubles ORL sont vraiment au premier plan. On parle de dysphagie, c'est cette difficulté à avaler qui peut être très intense. Une sensation d'œdème, de gonflement important dans la gorge, la bouche. Parfois, ça s'accompagne de troubles digestifs, nausées, vomissements. Plus rarement des problèmes respiratoires. Une dyspnée.

  • Speaker #0

    Et ce qui est étonnant, c'est le délai, non ? Vous parliez de ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un point crucial. Souvent, les symptômes n'apparaissent que 3 ou 4 heures après avoir mangé la plante.

  • Speaker #0

    3 ou 4 heures ? C'est long !

  • Speaker #1

    C'est long et c'est piégeux. Même si l'étude montre que ça peut varier. De 15 minutes seulement après le repas jusqu'à 6 heures.

  • Speaker #0

    15 minutes à 6 heures, c'est une sacrée fourchette. Et autre chose surprenante, apparemment, tout le monde ne réagit pas pareil, même s'ils ont partagé le même plat. C'est exactement ce qui ressort des observations. Il semble y avoir une sensibilité individuelle qui joue un rôle important. Certains vont réagir fortement, d'autres peu ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Si ce n'est pas une allergie classique, qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi l'explication ?

  • Speaker #0

    L'hypothèse qui tient la corde, ce n'est pas une réaction immunitaire. C'est plutôt une irritation physico-chimique.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    La plante est très riche en ce qu'on appelle des raphides d'oxalate de calcium. Il faut imaginer ça comme des cristaux microscopiques, mais en forme d'aiguilles très fines.

  • Speaker #1

    Des aiguilles ?

  • Speaker #0

    Dans ce qu'on mange. Ah oui, là je comprends mieux l'irritation.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est que ces micro-aiguilles créent des micro-lésions dans les muqueuses de la bouche, de la gorge. Et ces petites blessures ensuite faciliteraient le passage de substances qui provoquent l'inflammation. D'où le gonflement, l'œdème.

  • Speaker #0

    Et le délai ? Comment on explique que ça prenne parfois des heures ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait être lié au mucilage présent dans la plante. C'est une sorte de substance un peu gélatineuse, qui pourrait en quelque sorte emprisonner les cristaux au début et les libérer seulement progressivement pendant la digestion. C'est une hypothèse.

  • Speaker #0

    Et la cuisson, ça change quelque chose ? Ça détruit ces cristaux ?

  • Speaker #1

    Eh bien non, et c'est un point essentiel. La cuisson des détruits pâles est rapide d'oxalate de calcium. Donc cuite ou crue, le risque reste le même.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est très clair. Donc pour résumer, pas une allergie, mais une agression physique par ces cristaux qui déclenche une inflammation, avec un délai parfois long et une réaction qui dépend des personnes. C'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Une irritation mécanique et chimique.

  • Speaker #0

    Bon, alors très concrètement, imaginons quelqu'un mange des asperges des bois et quelques heures après ressent ses symptômes. Gorge qui serre, difficulté à avaler, qu'est-ce qu'il faut faire ?

  • Speaker #1

    Là, il ne faut pas hésiter. La recommandation officielle est très claire, appelez immédiatement un centre antipoison ou consultez un médecin sans attendre.

  • Speaker #0

    Les centres antipoison, oui. Et si les symptômes sont vraiment graves, difficulté à respirer, un gros malaise, là c'est urgence vitale. Il faut composer le 15 ou le 112. 15 ou 112.

  • Speaker #1

    Oui, et il y a aussi le 114 par SMS ou fax pour les personnes sourdes ou malentendantes. surtout Il faut bien préciser qu'on a mangé des asperges des bois. C'est une info capitale pour les secours.

  • Speaker #0

    Très important de le préciser. Et Lance insiste aussi sur autre chose, prendre une photo des plantes avant de les cuisiner ou de les manger. Pourquoi c'est si important cette photo ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est vraiment une précaution de base, mais cruciale. Si jamais il y a un problème, cette photo va aider les médecins, les toxicologues du centre antipoison, à être sûr qu'il s'agit bien de cette plante-là.

  • Speaker #0

    Pour confirmer le diagnostic en somme.

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que l'identification n'est pas toujours facile. On peut confondre l'asperge des bois avec d'autres plantes, parfois toxiques, comme le tamier par exemple. Donc une simple photo prise avant, ça peut vraiment faire gagner un temps précieux pour la prise en charge.

  • Speaker #0

    Un bon réflexe à avoir est peut-être garder un petit bout de la plante ou du plat. Oui,

  • Speaker #1

    conserver un échantillon du repas ou de la cueillette peut aussi être très utile pour une analyse si besoin. Bien noté. Donc en résumé. Prudence, prudence avec cette aspergette. Même si on la trouve sur les marchés, même si on la connaît, le risque de réaction est bien réel, imprévisible et lié à ces fameux cristaux d'oxalate. C'est ça, la photo avant et connaître les numéros d'urgence, centre antipoison, 15, 112, ce sont les clés.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'on retient de tout ça ? Que cette asperge des bois, elle illustre parfaitement qu'une plante réputée comestible peut cacher un sacré langer. Ces cristaux d'oxalate de calcium, c'est vraiment le p... cœur du problème.

  • Speaker #1

    Tout à fait, ça nous rappelle la vigilance nécessaire avec toutes les plantes sauvages, même celles qui ont une réputation alimentaire. Le fait que la réaction soit souvent retardée et que la sensibilité varie d'une personne à l'autre, ça rend cette intoxication particulièrement piégeuse.

  • Speaker #0

    Et ça ouvre une dernière question, peut-être pour la réflexion. Si l'irritation par les cristaux est bien la cause principale, qu'est-ce qui fait que Jean réagit violemment et pas Paul qui a mangé la même chose ? Est-ce qu'il y a d'autres facteurs ? Des subtilités chimiques dans la plante elle-même ? ou des prédispositions chez certaines personnes ?

  • Speaker #1

    C'est une excellente question. Au-delà de la sensibilité des muqueuses, il pourrait y avoir d'autres composants de la plante qui modulent la réaction, ou des facteurs physiologiques propres à chaque individu. Ça, c'est un domaine où la recherche pourrait encore nous en apprendre.

  • Speaker #0

    Absolument. De quoi continuer à explorer la complexité du vivant. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Sound.

  • Speaker #1

    Sous-titrage

Description

Science en lumière – L’asperge des bois : une plante à double visage
Écrit et réalisé par Christophe Blin

Dans cet épisode, nous explorons l’asperge des bois, aussi appelée ornithogale des Pyrénées ou "aspergette", une plante sauvage printanière parfois consommée... mais pas sans risques. À partir d’une alerte de santé publique, d’une étude scientifique récente et d’éclairages botaniques, l’émission met en lumière les dangers liés à sa consommation : intoxications signalées, symptômes parfois sévères, mécanisme d’irritation par les cristaux d’oxalate de calcium, et forte variabilité individuelle des réactions. Quels réflexes adopter en cas d’ingestion ? Pourquoi certains développent des symptômes et d’autres non ? Un épisode pour mieux comprendre les enjeux et sensibiliser à la prudence face aux plantes sauvages.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on se penche sur une plante qu'on trouve au printemps, l'asperge des bois. On la cueille, parfois même on l'achète, mais attention, elle n'est pas si inoffensive. L'ornithogale des Pyrénées, c'est son autre nom, peut causer de vraies intoxications. Pour en parler, on s'appuie sur quoi ? Une alerte de l'ONS, l'agence sanitaire, et puis une étude scientifique assez récente, plus des infos botaniques. L'idée c'est de comprendre pourquoi cette... Cette plante qui a l'air comestible peut être dangereuse et surtout, quoi faire ? Alors cette asperge des bois, ou asperge jette, on l'appelle aussi comme ça, elle pousse où exactement ?

  • Speaker #1

    Dans les prairies, les talus, les bois clairs.

  • Speaker #0

    Oui, un peu partout en France. Et on en trouve même sur certains marchés, c'est vrai. Ce sont les jeunes pousses ou les boutons floraux qui sont recherchés.

  • Speaker #1

    Et pourtant, vous disiez, pas sans risque ?

  • Speaker #0

    Absolument pas. Bien qu'on la dise comestible, les centres antipoison, eux, ils ont des chiffres entre 2010 et 2020 par exemple. 48 cas d'intoxication signalés.

  • Speaker #1

    48 ?

  • Speaker #0

    Oui, et une étude plus récente sur 2022-2023 analyse 20 expositions. Sur ces 20, il y a eu 12 personnes avec des symptômes suite à 8 repas différents. D'accord. Et attention, il y a même eu un cas grave en 2019. Le pronostic vital était engagé, donc non, ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #0

    Et les symptômes justement, on lance. Qu'est-ce qu'ils décrivent ? Gonflement, douleur ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ils parlent de gonflement de la bouche ou de la gorge, des douleurs. intense aussi et puis surtout des difficultés à avaler.

  • Speaker #0

    Ça a l'air très pénible, voire dangereux si ça gonfle beaucoup.

  • Speaker #1

    Exactement. Les troubles ORL sont vraiment au premier plan. On parle de dysphagie, c'est cette difficulté à avaler qui peut être très intense. Une sensation d'œdème, de gonflement important dans la gorge, la bouche. Parfois, ça s'accompagne de troubles digestifs, nausées, vomissements. Plus rarement des problèmes respiratoires. Une dyspnée.

  • Speaker #0

    Et ce qui est étonnant, c'est le délai, non ? Vous parliez de ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un point crucial. Souvent, les symptômes n'apparaissent que 3 ou 4 heures après avoir mangé la plante.

  • Speaker #0

    3 ou 4 heures ? C'est long !

  • Speaker #1

    C'est long et c'est piégeux. Même si l'étude montre que ça peut varier. De 15 minutes seulement après le repas jusqu'à 6 heures.

  • Speaker #0

    15 minutes à 6 heures, c'est une sacrée fourchette. Et autre chose surprenante, apparemment, tout le monde ne réagit pas pareil, même s'ils ont partagé le même plat. C'est exactement ce qui ressort des observations. Il semble y avoir une sensibilité individuelle qui joue un rôle important. Certains vont réagir fortement, d'autres peu ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Si ce n'est pas une allergie classique, qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi l'explication ?

  • Speaker #0

    L'hypothèse qui tient la corde, ce n'est pas une réaction immunitaire. C'est plutôt une irritation physico-chimique.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    La plante est très riche en ce qu'on appelle des raphides d'oxalate de calcium. Il faut imaginer ça comme des cristaux microscopiques, mais en forme d'aiguilles très fines.

  • Speaker #1

    Des aiguilles ?

  • Speaker #0

    Dans ce qu'on mange. Ah oui, là je comprends mieux l'irritation.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est que ces micro-aiguilles créent des micro-lésions dans les muqueuses de la bouche, de la gorge. Et ces petites blessures ensuite faciliteraient le passage de substances qui provoquent l'inflammation. D'où le gonflement, l'œdème.

  • Speaker #0

    Et le délai ? Comment on explique que ça prenne parfois des heures ?

  • Speaker #1

    Ça pourrait être lié au mucilage présent dans la plante. C'est une sorte de substance un peu gélatineuse, qui pourrait en quelque sorte emprisonner les cristaux au début et les libérer seulement progressivement pendant la digestion. C'est une hypothèse.

  • Speaker #0

    Et la cuisson, ça change quelque chose ? Ça détruit ces cristaux ?

  • Speaker #1

    Eh bien non, et c'est un point essentiel. La cuisson des détruits pâles est rapide d'oxalate de calcium. Donc cuite ou crue, le risque reste le même.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est très clair. Donc pour résumer, pas une allergie, mais une agression physique par ces cristaux qui déclenche une inflammation, avec un délai parfois long et une réaction qui dépend des personnes. C'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Une irritation mécanique et chimique.

  • Speaker #0

    Bon, alors très concrètement, imaginons quelqu'un mange des asperges des bois et quelques heures après ressent ses symptômes. Gorge qui serre, difficulté à avaler, qu'est-ce qu'il faut faire ?

  • Speaker #1

    Là, il ne faut pas hésiter. La recommandation officielle est très claire, appelez immédiatement un centre antipoison ou consultez un médecin sans attendre.

  • Speaker #0

    Les centres antipoison, oui. Et si les symptômes sont vraiment graves, difficulté à respirer, un gros malaise, là c'est urgence vitale. Il faut composer le 15 ou le 112. 15 ou 112.

  • Speaker #1

    Oui, et il y a aussi le 114 par SMS ou fax pour les personnes sourdes ou malentendantes. surtout Il faut bien préciser qu'on a mangé des asperges des bois. C'est une info capitale pour les secours.

  • Speaker #0

    Très important de le préciser. Et Lance insiste aussi sur autre chose, prendre une photo des plantes avant de les cuisiner ou de les manger. Pourquoi c'est si important cette photo ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est vraiment une précaution de base, mais cruciale. Si jamais il y a un problème, cette photo va aider les médecins, les toxicologues du centre antipoison, à être sûr qu'il s'agit bien de cette plante-là.

  • Speaker #0

    Pour confirmer le diagnostic en somme.

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que l'identification n'est pas toujours facile. On peut confondre l'asperge des bois avec d'autres plantes, parfois toxiques, comme le tamier par exemple. Donc une simple photo prise avant, ça peut vraiment faire gagner un temps précieux pour la prise en charge.

  • Speaker #0

    Un bon réflexe à avoir est peut-être garder un petit bout de la plante ou du plat. Oui,

  • Speaker #1

    conserver un échantillon du repas ou de la cueillette peut aussi être très utile pour une analyse si besoin. Bien noté. Donc en résumé. Prudence, prudence avec cette aspergette. Même si on la trouve sur les marchés, même si on la connaît, le risque de réaction est bien réel, imprévisible et lié à ces fameux cristaux d'oxalate. C'est ça, la photo avant et connaître les numéros d'urgence, centre antipoison, 15, 112, ce sont les clés.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'on retient de tout ça ? Que cette asperge des bois, elle illustre parfaitement qu'une plante réputée comestible peut cacher un sacré langer. Ces cristaux d'oxalate de calcium, c'est vraiment le p... cœur du problème.

  • Speaker #1

    Tout à fait, ça nous rappelle la vigilance nécessaire avec toutes les plantes sauvages, même celles qui ont une réputation alimentaire. Le fait que la réaction soit souvent retardée et que la sensibilité varie d'une personne à l'autre, ça rend cette intoxication particulièrement piégeuse.

  • Speaker #0

    Et ça ouvre une dernière question, peut-être pour la réflexion. Si l'irritation par les cristaux est bien la cause principale, qu'est-ce qui fait que Jean réagit violemment et pas Paul qui a mangé la même chose ? Est-ce qu'il y a d'autres facteurs ? Des subtilités chimiques dans la plante elle-même ? ou des prédispositions chez certaines personnes ?

  • Speaker #1

    C'est une excellente question. Au-delà de la sensibilité des muqueuses, il pourrait y avoir d'autres composants de la plante qui modulent la réaction, ou des facteurs physiologiques propres à chaque individu. Ça, c'est un domaine où la recherche pourrait encore nous en apprendre.

  • Speaker #0

    Absolument. De quoi continuer à explorer la complexité du vivant. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Sound.

  • Speaker #1

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