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Shot d’HGSSP #9 : Histoire et mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes cover
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Shots d'HGGSP

Shot d’HGSSP #9 : Histoire et mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes

Shot d’HGSSP #9 : Histoire et mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes

06min |01/05/2024
Play
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Description

Si tu veux comprendre la construction des mémoires du génocides des Juifs et des Tsiganes, cet épisode est fait pour toi ! 🙌


En 5 minutes, tu sauras tout des institutions mémorielles, de la l'imprescriptibilité des crimes contre l’Humanité, ou encore des témoignages cinématographiques de la Shoah ! De quoi impressionner ton correcteur au bac. Et promis, on ne t’endormira pas 😉


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @sgrclaire ⭐️


Produit par SciencesPistes


Avec Claire Siguier et Mathis Desmond

Couverture réalisée par Zoé Cloux (https://zoecloux.wordpress.com/)

Jingle créé par Solaw (https://songwhip.com/solaw)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous et bienvenue dans les shots d'HGGSP,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même,

  • Speaker #0

    Claire et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous !

  • Speaker #0

    On est là pour vous faire réviser le bac d'HGGSP en traitant un axe du programme en 5 minutes chrono.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, on s'intéresse aux mémoires du génocide des juifs et des tziganes.

  • Speaker #2

    L'idée, ça va être de se demander de quelle manière se construisent les mémoires de ces génocides au sein de nos sociétés.

  • Speaker #1

    C'est un sujet passionnant, surtout que assez rapidement, le but, ça a été de cacher l'existence du génocide.

  • Speaker #2

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'extermination des juifs et des tiganes, elle est vraiment organisée pour réunir les deux populations et les exécuter. Regarde, ils ont commencé par les regrouper dans des ghettos, comme à Varsovie fin 1940, avant de les emmener dans les centres de mise à mort, comme Auschwitz ou Treblinka dès 1942.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est la fameuse solution finale d'Himmler.

  • Speaker #1

    Exactement, sauf que rapidement, il faut que tout soit caché. Quand les nazis comprennent que la fin de la guerre approche, Himmler décide de faire détruire les fours crématoires d'Auschwitz pour cacher les preuves.

  • Speaker #2

    Ok, je vois. Mais à l'époque, ça devait être compliqué de constituer les mémoires du génocide. Enfin, beaucoup de rescapés des camps ne voulaient pas témoigner.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que l'historienne Annette Wiaworka appelle le grand silence Heureusement, on crée rapidement des lieux de mémoire dédiés à la Shoah. Auschwitz s'est transformée en musée à partir de 1947, et on crée un mémorial du martyr juif inconnu à Paris en 1953.

  • Speaker #2

    On peut aussi penser à Yad Vashem qui ouvre en 1957 en Israël. En gros, c'est l'institut international pour la mémoire de la Shoah.

  • Speaker #1

    Bref, tout ça, c'est un premier pas dans la construction des mémoires du génocide. On passe une seconde étape dans les années 1970.

  • Speaker #2

    A partir de là, les associations de déportés multiplient les commémorations et surtout Willy Brandt, le chancelier allemand de la RFA, commence à mettre en place une politique de repentir. Il veut reconnaître la responsabilité de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Mais en France aussi, il faut reconnaître une responsabilité dans le génocide, non ? Enfin, la France de Vichy a bien collaboré !

  • Speaker #2

    Oui, mais là, la reconnaissance de l'État est assez longue. C'est Jacques Chirac qui reconnaît seulement en 1995 la collaboration du régime pétainiste dans la déportation des Juifs.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même 50 ans après la fin du génocide, c'est fou quand on y pense ! Après ça, on inaugure le mémorial de la Shoah à Paris en 2005 et un autre à Dorancy en 2012.

  • Speaker #2

    C'est vraiment bien de créer des lieux dédiés à la mémoire du génocide juif, mais... Et les tiganes, est-ce qu'ils ont aussi un mémorial ?

  • Speaker #1

    Tu fais bien de le mentionner Mathis, parce que c'est une partie de l'histoire qu'on tend à mettre de côté. Et pourtant, il y a près de 250 000 tiganes qui ont été exterminés par les Einsatzgruppen ou directement dans les centres de mise à mort.

  • Speaker #2

    Et l'Allemagne a reconnu sa responsabilité dans le génocide en quelle année ?

  • Speaker #1

    Seulement en 1982. Mais la France a aussi sa part de responsabilité. Et c'est François Hollande qui a reconnu en 2016. Tu te rends compte, c'est tellement récent.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez étonnant, et après ça on a fait construire un monument commémoratif dans le plus grand camp d'internement des tiganes en France, à Montreuil-Belay précisément.

  • Speaker #1

    Bon Mathis, maintenant qu'on a parlé des mémoires, je te propose de parler de la justice. Concrètement, comment on a jugé les responsables des génocides après la guerre, est-ce que tu sais ?

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée c'était de dénazifier la population allemande, donc aussi étonnant que ça puisse paraître, c'est d'abord passer par l'amnestie de tous ceux qui avaient collaboré avec le régime nazi.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, on met quand même en place des vrais procès pour les responsables politiques et les Einsatzgruppen.

  • Speaker #2

    Et là, il y a un procès à connaître absolument, c'est celui d'Adolf Eichmann. Alors lui, il était parti se cacher en Argentine à la fin de la guerre, mais les services secrets israéliens l'ont retrouvé et l'ont enlevé pour qu'il se fasse juger à Jérusalem.

  • Speaker #1

    Et pourquoi c'est ce procès en particulier qu'il faut connaître ?

  • Speaker #2

    En fait, le procès a été filmé, donc on a pu en entendre parler dans le monde entier. En plus de ça, il y a littéralement 111 témoins auditionnés pendant le procès. Et c'est ce Et tous ces témoignages ensemble contribuent à construire les mémoires du génocide, et ça, c'est essentiel.

  • Speaker #1

    Ok, je vois. Et même après lui, les procès mémoriels se sont enchaînés. En fait, c'est super important de juger les responsables même des années après.

  • Speaker #2

    Oui, et par rapport à ça, en France, on a même voté une loi en 1964 pour rendre imprescriptibles les crimes contre l'humanité. Ça veut dire que même si un responsable est attrapé 60 ans après, il doit toujours être jugé.

  • Speaker #1

    C'est justement le cas de Klaus Barbie qui n'a été jugé qu'en 1987 pour crime contre l'humanité.

  • Speaker #2

    Ou même très récemment, en 2021, il y a eu le procès de Joseph Schultz, un ancien gardien de Connaisie. Tu te rends compte, il a été jugé près de 70 ans après sa complicité dans le génocide.

  • Speaker #1

    Oui, mais justement, c'était nécessaire. Et c'est pas parce qu'il avait 101 ans qu'il n'a pas échappé à sa condamnation de 5 ans de prison.

  • Speaker #2

    C'est sûr. Surtout qu'aujourd'hui, il reste de moins en moins de témoins vivants du génocide pour nous le raconter.

  • Speaker #1

    Heureusement, Mathis, pour nous souvenir, il nous reste tous les monuments, les institutions mémorielles, et puis on a la littérature et le cinéma. Regarde par exemple, tu peux penser au journal d'Anne Frank qui raconte sa vie cachée à Amsterdam entre 1942 et 1944.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. Moi je pense aussi au livre de Primo Levi qui s'appelle Si c'est un homme, dans lequel il raconte l'horreur des camps de concentration.

  • Speaker #1

    Plus récemment, on peut même penser à la BD Mouse produite par Art Spiegelman qui remplace les nazis par des chats. Bon, promis, ça les rend pas mignons pour autant. Et puis il y a aussi les films.

  • Speaker #2

    Ah là aussi, il y a plein d'exemples ultra marquants. Le pianiste, la liste de Schindler, Shoah, le garçon au pyjama rayé, ou plus récemment Une vie ou encore La zone d'intérêt.

  • Speaker #1

    Ah oui, dans la zone d'intérêt, on suit le quotidien de la femme du responsable du camp d'Aujout. On ne voit rien de l'intérieur du camp, mais ça ne nous empêche pas de comprendre les atrocités qui se déroulent.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'il est assez exceptionnel ce film, n'hésitez pas à le citer dans vos dissertations. On peut aussi penser à la série Holocaust qui est sortie dans les années 70 et qui nous fait suivre la vie d'une famille juive.

  • Speaker #1

    En tout cas Mathis, on peut dire que même si représenter le génocide au cinéma ou dans les livres n'est jamais facile, c'est nécessaire. Bon, et si on résumait ?

  • Speaker #2

    Ok, alors d'abord, on a vu que la construction mémorielle et surtout la reconnaissance des génocides juifs et tziganes avait pu prendre du temps.

  • Speaker #1

    On a aussi montré que la justice avait aussi pris du temps dans la condamnation des crimes contre l'humanité. commis par les hauts responsables nazis.

  • Speaker #2

    Et à partir de tout ça, on a constaté que tout un ensemble de livres, de films et de séries se sont attachés à continuer à faire vivre les mémoires.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser.

  • Speaker #0

    N'oubliez pas de faire un tour sur notre Instagram arrobascience-sjafler pour enregistrer la minufiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

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Si tu veux comprendre la construction des mémoires du génocides des Juifs et des Tsiganes, cet épisode est fait pour toi ! 🙌


En 5 minutes, tu sauras tout des institutions mémorielles, de la l'imprescriptibilité des crimes contre l’Humanité, ou encore des témoignages cinématographiques de la Shoah ! De quoi impressionner ton correcteur au bac. Et promis, on ne t’endormira pas 😉


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @sgrclaire ⭐️


Produit par SciencesPistes


Avec Claire Siguier et Mathis Desmond

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous et bienvenue dans les shots d'HGGSP,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même,

  • Speaker #0

    Claire et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous !

  • Speaker #0

    On est là pour vous faire réviser le bac d'HGGSP en traitant un axe du programme en 5 minutes chrono.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, on s'intéresse aux mémoires du génocide des juifs et des tziganes.

  • Speaker #2

    L'idée, ça va être de se demander de quelle manière se construisent les mémoires de ces génocides au sein de nos sociétés.

  • Speaker #1

    C'est un sujet passionnant, surtout que assez rapidement, le but, ça a été de cacher l'existence du génocide.

  • Speaker #2

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'extermination des juifs et des tiganes, elle est vraiment organisée pour réunir les deux populations et les exécuter. Regarde, ils ont commencé par les regrouper dans des ghettos, comme à Varsovie fin 1940, avant de les emmener dans les centres de mise à mort, comme Auschwitz ou Treblinka dès 1942.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est la fameuse solution finale d'Himmler.

  • Speaker #1

    Exactement, sauf que rapidement, il faut que tout soit caché. Quand les nazis comprennent que la fin de la guerre approche, Himmler décide de faire détruire les fours crématoires d'Auschwitz pour cacher les preuves.

  • Speaker #2

    Ok, je vois. Mais à l'époque, ça devait être compliqué de constituer les mémoires du génocide. Enfin, beaucoup de rescapés des camps ne voulaient pas témoigner.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que l'historienne Annette Wiaworka appelle le grand silence Heureusement, on crée rapidement des lieux de mémoire dédiés à la Shoah. Auschwitz s'est transformée en musée à partir de 1947, et on crée un mémorial du martyr juif inconnu à Paris en 1953.

  • Speaker #2

    On peut aussi penser à Yad Vashem qui ouvre en 1957 en Israël. En gros, c'est l'institut international pour la mémoire de la Shoah.

  • Speaker #1

    Bref, tout ça, c'est un premier pas dans la construction des mémoires du génocide. On passe une seconde étape dans les années 1970.

  • Speaker #2

    A partir de là, les associations de déportés multiplient les commémorations et surtout Willy Brandt, le chancelier allemand de la RFA, commence à mettre en place une politique de repentir. Il veut reconnaître la responsabilité de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Mais en France aussi, il faut reconnaître une responsabilité dans le génocide, non ? Enfin, la France de Vichy a bien collaboré !

  • Speaker #2

    Oui, mais là, la reconnaissance de l'État est assez longue. C'est Jacques Chirac qui reconnaît seulement en 1995 la collaboration du régime pétainiste dans la déportation des Juifs.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même 50 ans après la fin du génocide, c'est fou quand on y pense ! Après ça, on inaugure le mémorial de la Shoah à Paris en 2005 et un autre à Dorancy en 2012.

  • Speaker #2

    C'est vraiment bien de créer des lieux dédiés à la mémoire du génocide juif, mais... Et les tiganes, est-ce qu'ils ont aussi un mémorial ?

  • Speaker #1

    Tu fais bien de le mentionner Mathis, parce que c'est une partie de l'histoire qu'on tend à mettre de côté. Et pourtant, il y a près de 250 000 tiganes qui ont été exterminés par les Einsatzgruppen ou directement dans les centres de mise à mort.

  • Speaker #2

    Et l'Allemagne a reconnu sa responsabilité dans le génocide en quelle année ?

  • Speaker #1

    Seulement en 1982. Mais la France a aussi sa part de responsabilité. Et c'est François Hollande qui a reconnu en 2016. Tu te rends compte, c'est tellement récent.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez étonnant, et après ça on a fait construire un monument commémoratif dans le plus grand camp d'internement des tiganes en France, à Montreuil-Belay précisément.

  • Speaker #1

    Bon Mathis, maintenant qu'on a parlé des mémoires, je te propose de parler de la justice. Concrètement, comment on a jugé les responsables des génocides après la guerre, est-ce que tu sais ?

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée c'était de dénazifier la population allemande, donc aussi étonnant que ça puisse paraître, c'est d'abord passer par l'amnestie de tous ceux qui avaient collaboré avec le régime nazi.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, on met quand même en place des vrais procès pour les responsables politiques et les Einsatzgruppen.

  • Speaker #2

    Et là, il y a un procès à connaître absolument, c'est celui d'Adolf Eichmann. Alors lui, il était parti se cacher en Argentine à la fin de la guerre, mais les services secrets israéliens l'ont retrouvé et l'ont enlevé pour qu'il se fasse juger à Jérusalem.

  • Speaker #1

    Et pourquoi c'est ce procès en particulier qu'il faut connaître ?

  • Speaker #2

    En fait, le procès a été filmé, donc on a pu en entendre parler dans le monde entier. En plus de ça, il y a littéralement 111 témoins auditionnés pendant le procès. Et c'est ce Et tous ces témoignages ensemble contribuent à construire les mémoires du génocide, et ça, c'est essentiel.

  • Speaker #1

    Ok, je vois. Et même après lui, les procès mémoriels se sont enchaînés. En fait, c'est super important de juger les responsables même des années après.

  • Speaker #2

    Oui, et par rapport à ça, en France, on a même voté une loi en 1964 pour rendre imprescriptibles les crimes contre l'humanité. Ça veut dire que même si un responsable est attrapé 60 ans après, il doit toujours être jugé.

  • Speaker #1

    C'est justement le cas de Klaus Barbie qui n'a été jugé qu'en 1987 pour crime contre l'humanité.

  • Speaker #2

    Ou même très récemment, en 2021, il y a eu le procès de Joseph Schultz, un ancien gardien de Connaisie. Tu te rends compte, il a été jugé près de 70 ans après sa complicité dans le génocide.

  • Speaker #1

    Oui, mais justement, c'était nécessaire. Et c'est pas parce qu'il avait 101 ans qu'il n'a pas échappé à sa condamnation de 5 ans de prison.

  • Speaker #2

    C'est sûr. Surtout qu'aujourd'hui, il reste de moins en moins de témoins vivants du génocide pour nous le raconter.

  • Speaker #1

    Heureusement, Mathis, pour nous souvenir, il nous reste tous les monuments, les institutions mémorielles, et puis on a la littérature et le cinéma. Regarde par exemple, tu peux penser au journal d'Anne Frank qui raconte sa vie cachée à Amsterdam entre 1942 et 1944.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. Moi je pense aussi au livre de Primo Levi qui s'appelle Si c'est un homme, dans lequel il raconte l'horreur des camps de concentration.

  • Speaker #1

    Plus récemment, on peut même penser à la BD Mouse produite par Art Spiegelman qui remplace les nazis par des chats. Bon, promis, ça les rend pas mignons pour autant. Et puis il y a aussi les films.

  • Speaker #2

    Ah là aussi, il y a plein d'exemples ultra marquants. Le pianiste, la liste de Schindler, Shoah, le garçon au pyjama rayé, ou plus récemment Une vie ou encore La zone d'intérêt.

  • Speaker #1

    Ah oui, dans la zone d'intérêt, on suit le quotidien de la femme du responsable du camp d'Aujout. On ne voit rien de l'intérieur du camp, mais ça ne nous empêche pas de comprendre les atrocités qui se déroulent.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'il est assez exceptionnel ce film, n'hésitez pas à le citer dans vos dissertations. On peut aussi penser à la série Holocaust qui est sortie dans les années 70 et qui nous fait suivre la vie d'une famille juive.

  • Speaker #1

    En tout cas Mathis, on peut dire que même si représenter le génocide au cinéma ou dans les livres n'est jamais facile, c'est nécessaire. Bon, et si on résumait ?

  • Speaker #2

    Ok, alors d'abord, on a vu que la construction mémorielle et surtout la reconnaissance des génocides juifs et tziganes avait pu prendre du temps.

  • Speaker #1

    On a aussi montré que la justice avait aussi pris du temps dans la condamnation des crimes contre l'humanité. commis par les hauts responsables nazis.

  • Speaker #2

    Et à partir de tout ça, on a constaté que tout un ensemble de livres, de films et de séries se sont attachés à continuer à faire vivre les mémoires.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser.

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    N'oubliez pas de faire un tour sur notre Instagram arrobascience-sjafler pour enregistrer la minufiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

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Si tu veux comprendre la construction des mémoires du génocides des Juifs et des Tsiganes, cet épisode est fait pour toi ! 🙌


En 5 minutes, tu sauras tout des institutions mémorielles, de la l'imprescriptibilité des crimes contre l’Humanité, ou encore des témoignages cinématographiques de la Shoah ! De quoi impressionner ton correcteur au bac. Et promis, on ne t’endormira pas 😉


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @sgrclaire ⭐️


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Avec Claire Siguier et Mathis Desmond

Couverture réalisée par Zoé Cloux (https://zoecloux.wordpress.com/)

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous et bienvenue dans les shots d'HGGSP,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même,

  • Speaker #0

    Claire et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous !

  • Speaker #0

    On est là pour vous faire réviser le bac d'HGGSP en traitant un axe du programme en 5 minutes chrono.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, on s'intéresse aux mémoires du génocide des juifs et des tziganes.

  • Speaker #2

    L'idée, ça va être de se demander de quelle manière se construisent les mémoires de ces génocides au sein de nos sociétés.

  • Speaker #1

    C'est un sujet passionnant, surtout que assez rapidement, le but, ça a été de cacher l'existence du génocide.

  • Speaker #2

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'extermination des juifs et des tiganes, elle est vraiment organisée pour réunir les deux populations et les exécuter. Regarde, ils ont commencé par les regrouper dans des ghettos, comme à Varsovie fin 1940, avant de les emmener dans les centres de mise à mort, comme Auschwitz ou Treblinka dès 1942.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est la fameuse solution finale d'Himmler.

  • Speaker #1

    Exactement, sauf que rapidement, il faut que tout soit caché. Quand les nazis comprennent que la fin de la guerre approche, Himmler décide de faire détruire les fours crématoires d'Auschwitz pour cacher les preuves.

  • Speaker #2

    Ok, je vois. Mais à l'époque, ça devait être compliqué de constituer les mémoires du génocide. Enfin, beaucoup de rescapés des camps ne voulaient pas témoigner.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que l'historienne Annette Wiaworka appelle le grand silence Heureusement, on crée rapidement des lieux de mémoire dédiés à la Shoah. Auschwitz s'est transformée en musée à partir de 1947, et on crée un mémorial du martyr juif inconnu à Paris en 1953.

  • Speaker #2

    On peut aussi penser à Yad Vashem qui ouvre en 1957 en Israël. En gros, c'est l'institut international pour la mémoire de la Shoah.

  • Speaker #1

    Bref, tout ça, c'est un premier pas dans la construction des mémoires du génocide. On passe une seconde étape dans les années 1970.

  • Speaker #2

    A partir de là, les associations de déportés multiplient les commémorations et surtout Willy Brandt, le chancelier allemand de la RFA, commence à mettre en place une politique de repentir. Il veut reconnaître la responsabilité de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Mais en France aussi, il faut reconnaître une responsabilité dans le génocide, non ? Enfin, la France de Vichy a bien collaboré !

  • Speaker #2

    Oui, mais là, la reconnaissance de l'État est assez longue. C'est Jacques Chirac qui reconnaît seulement en 1995 la collaboration du régime pétainiste dans la déportation des Juifs.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même 50 ans après la fin du génocide, c'est fou quand on y pense ! Après ça, on inaugure le mémorial de la Shoah à Paris en 2005 et un autre à Dorancy en 2012.

  • Speaker #2

    C'est vraiment bien de créer des lieux dédiés à la mémoire du génocide juif, mais... Et les tiganes, est-ce qu'ils ont aussi un mémorial ?

  • Speaker #1

    Tu fais bien de le mentionner Mathis, parce que c'est une partie de l'histoire qu'on tend à mettre de côté. Et pourtant, il y a près de 250 000 tiganes qui ont été exterminés par les Einsatzgruppen ou directement dans les centres de mise à mort.

  • Speaker #2

    Et l'Allemagne a reconnu sa responsabilité dans le génocide en quelle année ?

  • Speaker #1

    Seulement en 1982. Mais la France a aussi sa part de responsabilité. Et c'est François Hollande qui a reconnu en 2016. Tu te rends compte, c'est tellement récent.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez étonnant, et après ça on a fait construire un monument commémoratif dans le plus grand camp d'internement des tiganes en France, à Montreuil-Belay précisément.

  • Speaker #1

    Bon Mathis, maintenant qu'on a parlé des mémoires, je te propose de parler de la justice. Concrètement, comment on a jugé les responsables des génocides après la guerre, est-ce que tu sais ?

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée c'était de dénazifier la population allemande, donc aussi étonnant que ça puisse paraître, c'est d'abord passer par l'amnestie de tous ceux qui avaient collaboré avec le régime nazi.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, on met quand même en place des vrais procès pour les responsables politiques et les Einsatzgruppen.

  • Speaker #2

    Et là, il y a un procès à connaître absolument, c'est celui d'Adolf Eichmann. Alors lui, il était parti se cacher en Argentine à la fin de la guerre, mais les services secrets israéliens l'ont retrouvé et l'ont enlevé pour qu'il se fasse juger à Jérusalem.

  • Speaker #1

    Et pourquoi c'est ce procès en particulier qu'il faut connaître ?

  • Speaker #2

    En fait, le procès a été filmé, donc on a pu en entendre parler dans le monde entier. En plus de ça, il y a littéralement 111 témoins auditionnés pendant le procès. Et c'est ce Et tous ces témoignages ensemble contribuent à construire les mémoires du génocide, et ça, c'est essentiel.

  • Speaker #1

    Ok, je vois. Et même après lui, les procès mémoriels se sont enchaînés. En fait, c'est super important de juger les responsables même des années après.

  • Speaker #2

    Oui, et par rapport à ça, en France, on a même voté une loi en 1964 pour rendre imprescriptibles les crimes contre l'humanité. Ça veut dire que même si un responsable est attrapé 60 ans après, il doit toujours être jugé.

  • Speaker #1

    C'est justement le cas de Klaus Barbie qui n'a été jugé qu'en 1987 pour crime contre l'humanité.

  • Speaker #2

    Ou même très récemment, en 2021, il y a eu le procès de Joseph Schultz, un ancien gardien de Connaisie. Tu te rends compte, il a été jugé près de 70 ans après sa complicité dans le génocide.

  • Speaker #1

    Oui, mais justement, c'était nécessaire. Et c'est pas parce qu'il avait 101 ans qu'il n'a pas échappé à sa condamnation de 5 ans de prison.

  • Speaker #2

    C'est sûr. Surtout qu'aujourd'hui, il reste de moins en moins de témoins vivants du génocide pour nous le raconter.

  • Speaker #1

    Heureusement, Mathis, pour nous souvenir, il nous reste tous les monuments, les institutions mémorielles, et puis on a la littérature et le cinéma. Regarde par exemple, tu peux penser au journal d'Anne Frank qui raconte sa vie cachée à Amsterdam entre 1942 et 1944.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. Moi je pense aussi au livre de Primo Levi qui s'appelle Si c'est un homme, dans lequel il raconte l'horreur des camps de concentration.

  • Speaker #1

    Plus récemment, on peut même penser à la BD Mouse produite par Art Spiegelman qui remplace les nazis par des chats. Bon, promis, ça les rend pas mignons pour autant. Et puis il y a aussi les films.

  • Speaker #2

    Ah là aussi, il y a plein d'exemples ultra marquants. Le pianiste, la liste de Schindler, Shoah, le garçon au pyjama rayé, ou plus récemment Une vie ou encore La zone d'intérêt.

  • Speaker #1

    Ah oui, dans la zone d'intérêt, on suit le quotidien de la femme du responsable du camp d'Aujout. On ne voit rien de l'intérieur du camp, mais ça ne nous empêche pas de comprendre les atrocités qui se déroulent.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'il est assez exceptionnel ce film, n'hésitez pas à le citer dans vos dissertations. On peut aussi penser à la série Holocaust qui est sortie dans les années 70 et qui nous fait suivre la vie d'une famille juive.

  • Speaker #1

    En tout cas Mathis, on peut dire que même si représenter le génocide au cinéma ou dans les livres n'est jamais facile, c'est nécessaire. Bon, et si on résumait ?

  • Speaker #2

    Ok, alors d'abord, on a vu que la construction mémorielle et surtout la reconnaissance des génocides juifs et tziganes avait pu prendre du temps.

  • Speaker #1

    On a aussi montré que la justice avait aussi pris du temps dans la condamnation des crimes contre l'humanité. commis par les hauts responsables nazis.

  • Speaker #2

    Et à partir de tout ça, on a constaté que tout un ensemble de livres, de films et de séries se sont attachés à continuer à faire vivre les mémoires.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser.

  • Speaker #0

    N'oubliez pas de faire un tour sur notre Instagram arrobascience-sjafler pour enregistrer la minufiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

Description

Si tu veux comprendre la construction des mémoires du génocides des Juifs et des Tsiganes, cet épisode est fait pour toi ! 🙌


En 5 minutes, tu sauras tout des institutions mémorielles, de la l'imprescriptibilité des crimes contre l’Humanité, ou encore des témoignages cinématographiques de la Shoah ! De quoi impressionner ton correcteur au bac. Et promis, on ne t’endormira pas 😉


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @sgrclaire ⭐️


Produit par SciencesPistes


Avec Claire Siguier et Mathis Desmond

Couverture réalisée par Zoé Cloux (https://zoecloux.wordpress.com/)

Jingle créé par Solaw (https://songwhip.com/solaw)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous et bienvenue dans les shots d'HGGSP,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même,

  • Speaker #0

    Claire et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous !

  • Speaker #0

    On est là pour vous faire réviser le bac d'HGGSP en traitant un axe du programme en 5 minutes chrono.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, on s'intéresse aux mémoires du génocide des juifs et des tziganes.

  • Speaker #2

    L'idée, ça va être de se demander de quelle manière se construisent les mémoires de ces génocides au sein de nos sociétés.

  • Speaker #1

    C'est un sujet passionnant, surtout que assez rapidement, le but, ça a été de cacher l'existence du génocide.

  • Speaker #2

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    En fait, l'extermination des juifs et des tiganes, elle est vraiment organisée pour réunir les deux populations et les exécuter. Regarde, ils ont commencé par les regrouper dans des ghettos, comme à Varsovie fin 1940, avant de les emmener dans les centres de mise à mort, comme Auschwitz ou Treblinka dès 1942.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est la fameuse solution finale d'Himmler.

  • Speaker #1

    Exactement, sauf que rapidement, il faut que tout soit caché. Quand les nazis comprennent que la fin de la guerre approche, Himmler décide de faire détruire les fours crématoires d'Auschwitz pour cacher les preuves.

  • Speaker #2

    Ok, je vois. Mais à l'époque, ça devait être compliqué de constituer les mémoires du génocide. Enfin, beaucoup de rescapés des camps ne voulaient pas témoigner.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que l'historienne Annette Wiaworka appelle le grand silence Heureusement, on crée rapidement des lieux de mémoire dédiés à la Shoah. Auschwitz s'est transformée en musée à partir de 1947, et on crée un mémorial du martyr juif inconnu à Paris en 1953.

  • Speaker #2

    On peut aussi penser à Yad Vashem qui ouvre en 1957 en Israël. En gros, c'est l'institut international pour la mémoire de la Shoah.

  • Speaker #1

    Bref, tout ça, c'est un premier pas dans la construction des mémoires du génocide. On passe une seconde étape dans les années 1970.

  • Speaker #2

    A partir de là, les associations de déportés multiplient les commémorations et surtout Willy Brandt, le chancelier allemand de la RFA, commence à mettre en place une politique de repentir. Il veut reconnaître la responsabilité de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Mais en France aussi, il faut reconnaître une responsabilité dans le génocide, non ? Enfin, la France de Vichy a bien collaboré !

  • Speaker #2

    Oui, mais là, la reconnaissance de l'État est assez longue. C'est Jacques Chirac qui reconnaît seulement en 1995 la collaboration du régime pétainiste dans la déportation des Juifs.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même 50 ans après la fin du génocide, c'est fou quand on y pense ! Après ça, on inaugure le mémorial de la Shoah à Paris en 2005 et un autre à Dorancy en 2012.

  • Speaker #2

    C'est vraiment bien de créer des lieux dédiés à la mémoire du génocide juif, mais... Et les tiganes, est-ce qu'ils ont aussi un mémorial ?

  • Speaker #1

    Tu fais bien de le mentionner Mathis, parce que c'est une partie de l'histoire qu'on tend à mettre de côté. Et pourtant, il y a près de 250 000 tiganes qui ont été exterminés par les Einsatzgruppen ou directement dans les centres de mise à mort.

  • Speaker #2

    Et l'Allemagne a reconnu sa responsabilité dans le génocide en quelle année ?

  • Speaker #1

    Seulement en 1982. Mais la France a aussi sa part de responsabilité. Et c'est François Hollande qui a reconnu en 2016. Tu te rends compte, c'est tellement récent.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez étonnant, et après ça on a fait construire un monument commémoratif dans le plus grand camp d'internement des tiganes en France, à Montreuil-Belay précisément.

  • Speaker #1

    Bon Mathis, maintenant qu'on a parlé des mémoires, je te propose de parler de la justice. Concrètement, comment on a jugé les responsables des génocides après la guerre, est-ce que tu sais ?

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée c'était de dénazifier la population allemande, donc aussi étonnant que ça puisse paraître, c'est d'abord passer par l'amnestie de tous ceux qui avaient collaboré avec le régime nazi.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, on met quand même en place des vrais procès pour les responsables politiques et les Einsatzgruppen.

  • Speaker #2

    Et là, il y a un procès à connaître absolument, c'est celui d'Adolf Eichmann. Alors lui, il était parti se cacher en Argentine à la fin de la guerre, mais les services secrets israéliens l'ont retrouvé et l'ont enlevé pour qu'il se fasse juger à Jérusalem.

  • Speaker #1

    Et pourquoi c'est ce procès en particulier qu'il faut connaître ?

  • Speaker #2

    En fait, le procès a été filmé, donc on a pu en entendre parler dans le monde entier. En plus de ça, il y a littéralement 111 témoins auditionnés pendant le procès. Et c'est ce Et tous ces témoignages ensemble contribuent à construire les mémoires du génocide, et ça, c'est essentiel.

  • Speaker #1

    Ok, je vois. Et même après lui, les procès mémoriels se sont enchaînés. En fait, c'est super important de juger les responsables même des années après.

  • Speaker #2

    Oui, et par rapport à ça, en France, on a même voté une loi en 1964 pour rendre imprescriptibles les crimes contre l'humanité. Ça veut dire que même si un responsable est attrapé 60 ans après, il doit toujours être jugé.

  • Speaker #1

    C'est justement le cas de Klaus Barbie qui n'a été jugé qu'en 1987 pour crime contre l'humanité.

  • Speaker #2

    Ou même très récemment, en 2021, il y a eu le procès de Joseph Schultz, un ancien gardien de Connaisie. Tu te rends compte, il a été jugé près de 70 ans après sa complicité dans le génocide.

  • Speaker #1

    Oui, mais justement, c'était nécessaire. Et c'est pas parce qu'il avait 101 ans qu'il n'a pas échappé à sa condamnation de 5 ans de prison.

  • Speaker #2

    C'est sûr. Surtout qu'aujourd'hui, il reste de moins en moins de témoins vivants du génocide pour nous le raconter.

  • Speaker #1

    Heureusement, Mathis, pour nous souvenir, il nous reste tous les monuments, les institutions mémorielles, et puis on a la littérature et le cinéma. Regarde par exemple, tu peux penser au journal d'Anne Frank qui raconte sa vie cachée à Amsterdam entre 1942 et 1944.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. Moi je pense aussi au livre de Primo Levi qui s'appelle Si c'est un homme, dans lequel il raconte l'horreur des camps de concentration.

  • Speaker #1

    Plus récemment, on peut même penser à la BD Mouse produite par Art Spiegelman qui remplace les nazis par des chats. Bon, promis, ça les rend pas mignons pour autant. Et puis il y a aussi les films.

  • Speaker #2

    Ah là aussi, il y a plein d'exemples ultra marquants. Le pianiste, la liste de Schindler, Shoah, le garçon au pyjama rayé, ou plus récemment Une vie ou encore La zone d'intérêt.

  • Speaker #1

    Ah oui, dans la zone d'intérêt, on suit le quotidien de la femme du responsable du camp d'Aujout. On ne voit rien de l'intérieur du camp, mais ça ne nous empêche pas de comprendre les atrocités qui se déroulent.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'il est assez exceptionnel ce film, n'hésitez pas à le citer dans vos dissertations. On peut aussi penser à la série Holocaust qui est sortie dans les années 70 et qui nous fait suivre la vie d'une famille juive.

  • Speaker #1

    En tout cas Mathis, on peut dire que même si représenter le génocide au cinéma ou dans les livres n'est jamais facile, c'est nécessaire. Bon, et si on résumait ?

  • Speaker #2

    Ok, alors d'abord, on a vu que la construction mémorielle et surtout la reconnaissance des génocides juifs et tziganes avait pu prendre du temps.

  • Speaker #1

    On a aussi montré que la justice avait aussi pris du temps dans la condamnation des crimes contre l'humanité. commis par les hauts responsables nazis.

  • Speaker #2

    Et à partir de tout ça, on a constaté que tout un ensemble de livres, de films et de séries se sont attachés à continuer à faire vivre les mémoires.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser.

  • Speaker #0

    N'oubliez pas de faire un tour sur notre Instagram arrobascience-sjafler pour enregistrer la minufiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

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