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Si Dionysos était une femme

# 51 Caroline Thomas (Vinventions) : innover sans perdre le sens

# 51 Caroline Thomas (Vinventions) : innover sans perdre le sens

40min |18/09/2025
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Si Dionysos était une femme

# 51 Caroline Thomas (Vinventions) : innover sans perdre le sens

# 51 Caroline Thomas (Vinventions) : innover sans perdre le sens

40min |18/09/2025
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Description

Et si l’avenir du vin se jouait aussi… dans son bouchon ? 🍷

Dans cet épisode, Caroline Thomas, Responsable Communication & Marketing chez Vinventions et membre de la Green Team Europe, nous emmène dans son univers :

  • l’histoire d’une entreprise belge devenue un des leaders au monde du bouchage durable,

  • l’innovation responsable au service du vin et des vignerons,

  • un leadership féminin fait d’écoute, d’authenticité et d’alignement.

Un échange inspirant, entre durabilité, créativité et quête de sens, qui montre que l’on peut conjuguer exigence et humanité.


Je remercie mes invités et vous, chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

  • 👍Partagez-le, likez, commentez!

  • 🥹Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


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Bleu Charron - Conseil & Formation : Accompagnement Marketing Stratégie Commerciale -Management de transition, des formations sur-mesure adaptée à vos besoins...dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin. Ensemble, découvrons le parcours exceptionnel d'une femme inspirante, d'une femme puissante, en toute authenticité. Bienvenue et belle écoute ! Mon invitée du jour est belge et je vous arrête tout de suite. Non, elle n'est pas venue avec une cargaison de bière, mais avec quelque chose... de tout aussi précieux que les amoureux du vin, précis, les bouchons. Vous savez, ceux qui génèrent ce doux bruit annonciateur de délicieux moments partagés à venir, qui, fraîchement tirés et reniflés pour s'assurer de la qualité prometteuse du vin, quoique, avec les innovations, finalement, ce réflexe, on ne l'a plus puisqu'il n'y a plus de gout de bouchon. Ou ce bouchage, appelé aussi la capsule à vis, si pratique, moins flatteuse au bruit, mais c'est la bouteille préférée des serveurs de restauration, c'est celle aussi, c'est le sujet qui divise. Bref ! Le bouchage, c'est une des matières sèches encore indispensables dans la chaîne de fabrication d'une bouteille de vin et pour lequel il y a des avancées innovantes, importantes, avec un accent mis sur la durabilité. Et mon invitée dans tout ça, vous me direz, ben oui, mon invitée, elle s'appelle Caroline Thomas. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, membre de la Green Team Europe également. Et elle porte une voix engagée, justement. sur la durabilité, mais pas que. Alors, si vous êtes prêts pour cette conversation pétillante comme un crément belge, peut-être, allez, ouvrons les oreilles et peut-être même les bouteilles, c'est parti. Bonjour Caroline, merci, merci, je suis trop contente de t'avoir ici. Alors, ici c'est où ? Déjà, c'est une petite parenthèse, des remerciements droit au cœur à la famille Fabre qui nous accueille dans le château de Luc, à Luc-sur-Orbieux. Et on a la chance, justement, c'est lors d'une convention qui s'appelle le Summer Camp.

  • Speaker #1

    Nous organisons un Summer Camp. Aujourd'hui, c'est un événement qu'on organise chaque année depuis quatre ans. C'est une journée d'études pour les responsables marketing des caves françaises du vin. Aujourd'hui, on a parlé consommation du vin et jeunes générations.

  • Speaker #0

    C'était vraiment des sujets très inspirants avec des tables rondes, avec des acteurs très riches autour de ces tables rondes. Alors, pour commencer, Caroline, si Dionysos était une femme, À quoi ressemblerait-elle pour toi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'elle incarnerait des valeurs, des valeurs importantes, les valeurs de partage, des valeurs aussi de sororité, d'échange, d'humanité, d'ouverture. Je pense que ce serait un peu tout ça. Je ne sais pas si dans ma tête, je sais exactement me la représenter, mais je pense qu'elle devrait nous venir avec ces valeurs, ces valeurs qui sont très proches du partage et de l'ouverture d'une bouteille de vin, quand, comme tu le disais, on enlève ce fameux bouchon.

  • Speaker #0

    C'est très joli, merci beaucoup. Alors, Vinvention, est-ce que tu peux nous présenter cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, Vinvention, c'est une entreprise qui existe depuis 1999. Au départ, elle a été créée avec la gamme de bouchons Nomacorque. En règle générale, plus connue que Vinvention du grand public. Ce sont des bouchons qui ont été créés à l'époque parce que tu disais en introduction que le goût de bouchon avait pratiquement disparu. Alors, il existe encore, mais il a grandement diminué. Mais à l'époque, avant 1999, on parlait de taux de goût de bouchon de pourcentage à deux chiffres, ce qui est quand même assez énorme pour une industrie. Et du coup, la famille Noël, qui est une famille belge, a décidé d'utiliser une technologie qu'ils maîtrisaient, donc la technologie de l'extrusion, pour solutionner ce problème du goût de bouchon. Parce que c'était vraiment de grands amateurs de vin. Et la jolie histoire derrière veut que lors d'un repas où ils ont ouvert plusieurs bouteilles bouchonnées, ils se sont dit, on maîtrise une technologie. Pourquoi ne la mettrions-nous pas au service du marché du vin en créant le bouchon de Macorque, du coup, garanti sans goût de bouchon ? Donc déjà, dès le départ, on avait une réflexion qui était sur la réduction du gaspillage alimentaire. Parce que quand une bouteille est bouchonnée, bien sûr, on parle tout le temps du bouchon. Oui, on jette le bouchon, mais c'est aussi la bouteille, c'est aussi l'étiquette, c'est la capsule de surbouchage et c'est surtout le vin. les heures de travail passionnées par un oenologue, par un viticulteur, qui sont gâchées. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc Vinvention, une entreprise belge au départ, mais qui est leader mondial dans le bouchage.

  • Speaker #1

    Dans les leaders mondiaux, voilà. Aujourd'hui, on a différents sites, on est notamment présent tout près de Rivezalte, à Perpignan, on a différentes gammes de bouchons, différentes gammes de solutions de bouchage durables. Et voilà, aujourd'hui, on a continué sur cette voie-là.

  • Speaker #0

    Et donc Caroline, tu en es la responsable marketing et communication et moi je serais vraiment intéressée de savoir comment Caroline, belge justement, est arrivée chez Vinvention puisque je crois que tu n'étais pas destinée à rentrer dans la filière du vin. Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Effectivement, moi je viens d'une famille qui consomme très très peu de vin. Enfin, je me rappelle de quelques bouteilles ouvertes à des repas avec mes grands-parents, mais très très rarement. Vraiment une famille sans culture vinicole. Et puis, on m'a proposé de travailler chez Vinvention, dans le département marketing. Ça fait 17 ans que je suis dans la boîte, donc ça date un peu. Et je me rappelle vraiment, j'ai ça en mémoire, pendant l'entretien d'embauche, avoir pensé mais qu'est-ce qu'on peut avoir tant à dire autour d'un bouchon ? Comment est-ce que ça peut être vraiment un travail qu'on peut faire au quotidien ? Enfin, une mission comme ça, oui, mais un travail au quotidien. Et puis, en fait, 17 ans après, on a toujours des choses à dire. Déjà, c'est une entreprise qui est autour de l'innovation. Mais en plus, c'est un milieu qui est passionnant et puis un produit qui fait débat, on peut dire, et sur lequel on peut avoir toujours de très agréables discussions.

  • Speaker #0

    Et alors, comment tu es tombée dans le vin ?

  • Speaker #1

    Oui, et bien voilà, j'avais ce poste et du coup, j'ai commencé à voyager principalement en Europe et à partir à la découverte de nos clients. Je me rappelle que les premiers salons professionnels, c'était un peu compliqué parce que ce vocabulaire, ce dont on parlait aujourd'hui d'ailleurs, le langage du vin qui est un peu opaque parfois, je ne l'avais pas, je n'avais pas les codes. Et puis, je suis tombée dedans et en fait, ce qui m'a plu tout de suite, c'est l'humain. Parce que derrière les bouteilles de vin, il se cache à chaque fois une histoire. Il se cache à chaque fois souvent une histoire familiale ou des histoires de passionnés, des histoires passionnantes. Et ça, c'est vraiment ce que je préfère dans ce milieu. Certes, on déguste de très bonnes bouteilles. On voyage dans des régions viticoles qui sont toutes magnifiques. Je n'ai encore jamais été dans une région viticole où je me suis dit « Oh, ça ne valait pas la peine de finir ici » . Non, toutes ces régions sont magnifiques. Vous avez beaucoup de chance pour cela en France. Mais surtout, j'ai été à la rencontre d'hommes et de femmes du vin qui avaient beaucoup de choses à raconter.

  • Speaker #0

    Oui, parce que l'origine quand même de ton parcours, tu as fait des études de communication avec une option cinéma. Oui. Et c'était quoi ton envie vraiment ? T'aurais aimé aller concrètement dans le cinéma, dans la production ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce dont je rêvais, mon petit rêve secret, c'était d'être journaliste critique de films. Je me voyais déjà à Cannes, aller voir tous les films en compétition, etc. Et j'ai travaillé un petit peu comme journaliste dans le domaine culturel. Je ne suis pas allée à Cannes, mais j'ai travaillé comme journaliste où je faisais des comptes rendus de pièces de théâtre, de spectacles, etc. J'ai eu la chance de travailler à la Cinémathèque royale de Belgique, où je côtoyais les vieilles bobines de films qui étaient entreposées dans un lieu somptueux. et j'avais à côté de moi des personnes qui étaient en charge de la restauration. J'ai eu l'occasion de voir des films... époque vraiment hyper intéressant. Mais au final, je ne regrette pas du tout ce milieu-là parce qu'aujourd'hui, je pense que les valeurs humaines, les valeurs qui me correspondent, je les retrouve plus dans mon boulot actuel.

  • Speaker #0

    Pour rester dans le film, il y a des styles de films que tu préfères plus que d'autres ? Comme tu parlais des films d'époque, tu aimes bien les films en noir et blanc ?

  • Speaker #1

    Pendant mes études, j'ai vu des films en noir et blanc muets de plus de trois heures. Ça te vaccine à mort. Tu ne peux plus voir ce genre de film. Non, moi, j'adore les biopics. Avec mon mari, on est passionnés de biopics. On vient de voir celui sur la calas. Voilà. Mais j'avoue que même si j'ai eu un temps de saut d'ambition, j'ai trois enfants et je vais au cinéma quand je trouve le temps. Mais c'est pas... Voilà, j'y vais pas hyper régulièrement. Mais dès qu'il y a un biopic qui paraît, on va le voir.

  • Speaker #0

    Dernièrement, j'avais été voir Bob Dylan.

  • Speaker #1

    Oui, pareil, j'ai adoré.

  • Speaker #0

    Super bien fait. Et puis, Chalamet joue tellement bien. Oui,

  • Speaker #1

    et puis, il est très mignon. Il est très jeune, mais très mignon. Et je ne connaissais pas trop l'univers de Bob Dylan. Et j'ai vraiment découvert. Et j'avoue que depuis, je l'écoute. Et j'ai découvert une autre facette.

  • Speaker #0

    Il est incroyable. Il a des textes. Mais quand on s'accroche, c'est un vrai poète.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, une époque de dingue, quand ils sont en train de fumer dans l'hôpital. Enfin, voilà, une époque révolue. Oui, c'est ça. Mais très chouette. C'est un film rudement bien fait.

  • Speaker #0

    Allez, revenons à nos bouchons. Alors, quel a été ton déclic aussi pour ancrer dans ton travail l'aspect durabilité, la RSE, la responsabilité ? Parce que c'est quelque chose qui t'anime aussi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Grandement. Alors, déjà, j'ai envie de dire, le mérite ne m'appartient pas puisque je suis tombée dans une société où ça fait partie de l'ADN. À partir du moment où l'envie première à la création de la société, c'est de solutionner. un problème, le problème du goût de bouchage qui cause vraiment un souci au niveau des déchets, au niveau du gaspillage alimentaire. Je suis tombée dans une société, je suis entrée en 2007 et en 2008, nous avons fait notre premier calcul d'empreinte carbone. Alors là, je vais t'avouer Aurélie, qu'on est venue me trouver, qu'on m'a dit, tu vas être sur un nouveau projet, c'est le calcul de l'empreinte carbone. Je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Aujourd'hui, même un enfant de 10 ans sait ce que c'est. On en entend parler tout le temps. 2008, il faut revenir un petit peu en arrière, nous sommes les premiers à l'avoir fait dans l'industrie. Et je pense que ça a été un peu le déclic, parce que je me suis dit, oui, on peut avoir un produit et décider de l'améliorer et de continuer et d'aller sur la voie de l'innovation durable.

  • Speaker #0

    On entend les chiens dans la famille Fabre.

  • Speaker #1

    On est en pleine nature. Et du coup, j'ai trouvé ça hyper inspirant, parce qu'en fait... L'innovation pour l'innovation, c'est bien. Il faut que les sociétés évoluent, proposent de nouveaux produits. Mais je trouve que la voie qu'on a choisie, l'innovation durable qui répond vraiment aux attentes de nos clients, je trouve ça hyper inspirant en fait. Et d'un autre côté, par contre, il y a tout ce qui est Green Team qui m'anime énormément.

  • Speaker #0

    Alors est-ce que tu peux en parler de la Green Team ? Parce que c'est quelque chose que peut-être on... Enfin, moi, je ne connais pas. D'accord. Et je pense que les auditeurs seraient vraiment ravis d'en savoir un petit peu plus là-dessus. Mais juste pour en venir à ce que tu disais, donc en 2007, on te met sur l'empreinte carbone. 2008, oui. Ou 2008, pardon. Et c'est là, en fait, où tu conscientises toi-même, personnellement, peut-être même dans tes valeurs, l'importance de... d'être dans l'action de chaque geste, tous les gestes que l'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en parallèle, en 2008, je suis devenue maman pour la première fois. Et je pense que ça a aussi joué sur les valeurs. Avant d'être parent, on se questionne finalement assez peu. En tout cas, dans mon cas, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde, mais je me questionnais assez peu sur l'avenir. J'ai toujours été sensible à ces sujets. Je me rappelle que gamine, je m'inquiétais pour le fameux trou dans la couche d'ozone dont on nous parlait tout le temps à l'époque. Mais je n'avais pas... conscience de pouvoir avoir un rôle à jouer en choisissant mon travail, en choisissant la manière de consommer, etc. Et vraiment, quand je suis devenue maman, il y a un déclic qui s'est fait. Et puis, ce calcul d'empreintes carbone où on me dit, on va faire ce projet, tu vas nous aider à communiquer là-dessus. Et puis, ça va nous permettre de nous positionner pour sortir des nouveaux produits. Et là, ça change un peu la vision de mon travail.

  • Speaker #0

    Donc de ton travail et puis aussi de ta vie et toi de ta vie de femme. Et justement, tu le dis, donc tu es maman, mais tu es maman de trois enfants. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es cadre, tu es engagée dans des projets exigeants. Quel a été le plus grand défi pour toi ? Je crois que tu parlais de gestion du temps, mais est-ce qu'il y en a d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors la gestion du temps, la gestion des déplacements, ça a été assez compliqué. Mon mari est traiteur et donc il y a des horaires aussi un peu compliqués. donc je pense que euh Je sens l'aide de mes proches et en particulier de mes parents. Je n'aurais pas pu faire ce travail. Et puis, c'est toujours de trouver le bon équilibre, d'être présent à 100% à la maison, d'être présent à 100% au travail et d'arriver à avoir ce bon équilibre, vie professionnelle, vie familiale et vie privée de manière générale.

  • Speaker #0

    Je comprends. Alors, tu parles de l'illusion de la perfection aussi. Oui. Est-ce que tu peux justement nous dire si tu as fait la paix avec ça ou pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui, mais ça revient quand même. Ça revient quand même parce qu'on a toujours envie de tout faire parfaitement. Et en fait, quand on cumule les rôles et les missions, et c'est inhérent, je pense, à tout être humain, mais principalement à toute femme, on culpabilise vite de se dire, ici, je suis partie pour toute la semaine, comment est-ce que ça se passe à la maison ? Et puis, c'est les examens qui commencent. Mes filles, elles sont en examen. Donc, est-ce que je n'aurais pas été mieux à la maison à les aider à étudier ?

  • Speaker #0

    Ce ne serait pas la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Ah mais si, avec un très grand C, tu vois Aurélie. Donc, ce n'est pas simple. Je ne sais pas si les hommes culpabilisent autant que nous. Et je pense qu'en tout cas, en avançant dans les années, je culpabilise moins. En fait, je pense que je culpabilise autant, mais j'arrive à avoir une seconde petite voix dans ma tête qui me dit « Attends, tu n'as aucune raison de culpabiliser. Tu fais de ton mieux dans toutes les branches de ta vie et personne n'est parfait. » Mais il y a quand même toujours ce réflexe de cette première voix qui dit « Attention là, tu pars une semaine ou moi. » « Ah, tu es rentré tard du bureau aujourd'hui. » Ou, à contrario, « Ah, mais tu viens de passer une super semaine de vacances en famille et tu n'as même pas pensé au travail. » Parce qu'en fait, on culpabilise des deux côtés. C'est ça qui est merveilleux, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui est important, tout au moins, c'est de se rassurer, de respirer, de se dire finalement, non, non, la culpabilité, on la laisse de côté.

  • Speaker #1

    C'est ça, réfléchir.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, Vinvention, vous êtes combien d'employés ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le monde, on est un peu plus de 550. Moi, je suis basée en Belgique, donc on a le plus gros site européen qui fabrique les bouchons de ma corque. Mais on a une usine en France, on a plusieurs usines en Italie, on est présents dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc, ton poste, toi, tu chapotes l'ensemble de Vinvention Monde ?

  • Speaker #1

    Non, avec mes deux collègues, Vanessa et Magaliève, on s'occupe du marketing sur l'Europe. Et du coup, voilà, avec chacune ses spécificités. Je suis un peu plus sur des projets, justement, développement durable et je m'occupe... de tout ce qui est vraiment réalisation du marketing sur la France. Une collègue s'occupe de l'Italie.

  • Speaker #0

    Donc, ça veut dire qu'en fonction des continents ou des pays, il y a vraiment un marketing à adapter pour chaque.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble. On a aussi une collègue qui est basée en Argentine et qui s'occupe de toute l'Amérique nord et sud. Mais on part quand même sur une même base parce qu'au final, les valeurs de Vinvention, ce sont les mêmes partout. Cette innovation durable. Et ces valeurs, elles restent cohérentes partout. Alors parfois, on a des produits qu'on vend plus dans certains pays, dans certains marchés. Et puis, la façon de communiquer, certains réseaux sociaux qui sont plus utilisés dans un pays que dans un autre, des petites choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, je voudrais revenir sur la Green Team, parce que du coup, on a basculé. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'est la Green Team ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, une Green Team, de manière générale, c'est en fait un groupement de personnes d'une entreprise. Donc, en général, c'est assez transversal. Il y a des personnes de différents départements dont la mission est de s'occuper d'initiatives durables, mais aussi bien-être, l'ARSE au sens large avec la planète, mais aussi les personnes. Et donc, on a créé une green team en Belgique qui s'appelle Vino. D'ailleurs, le nom est important aussi parce qu'en fait, à l'époque, on a demandé à l'ensemble du personnel, donc en Belgique, on est entre 200 et 250, on a demandé à l'ensemble du personnel de trouver un nom pour cette green team et de trouver un logo aussi. Et du coup, pour avoir quelque chose de plus participatif. Et puis, cette green team est active dans différents projets. Donc, par exemple, un des projets de la green team, c'est les ruches. Aujourd'hui, on a vu quelque chose quand même. assez impressionnant ici chez la famille Fabre. On a vu des ruches dans les murs du château au Grenier. Alors nous, c'est un petit peu moins impressionnant, mais par contre, on a depuis de nombreuses années des ruches en Belgique. On a deux ruches. Et ces petites abeilles, elles nous permettent de récolter du miel. On travaille avec un apiculteur, évidemment, local. Et on vend le miel, que ce soit au personnel ou sur différents événements. Et l'argent collecté, en fait, permet de financer la recherche contre le cancer. Donc on fait ce genre de choses. Après, on fait aussi des actions de sensibilisation. Tout d'abord, nous avons participé à la marche rose ici au mois de mai. C'est une marche qui est organisée depuis une dizaine d'années en Belgique par une association qui aide les patientes atteintes de cancer du sein. Mais c'est aussi une bonne action parce que ça permet de donner envie aux gens et de les motiver à marcher et à être du coup plus en forme et à sensibiliser vraiment aux bienfaits sur le corps, mais aussi sur l'esprit de la remise en mouvement. Donc on a proposé à tous les salariés en Belgique de participer à un petit concours. Il fallait marcher 7500 pas par jour en moyenne sur tout le mois de mai. Et voilà, après on a fait un petit concours avec ça. Mais l'idée c'est vraiment de sensibiliser au bien-être, à la santé. On participe à des relais pour la vie, on collecte pour des associations locales qui sont dans le besoin, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord, et la Green Team en fait c'est une association que vous avez créée au sein de la Green Team ? De l'invention ou c'est quelque chose qui existe au niveau mondial auquel les entreprises peuvent adhérer ?

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qu'on a créé. Après, le concept de la green team existe. Il y a des green teams même dans des écoles aujourd'hui. Il y a des green teams, etc. Par contre, on est quand même en lien avec d'autres entreprises locales et leurs green teams pour pouvoir échanger sur des projets. Oui, parce qu'il y a beaucoup de projets pour lesquels on a travaillé avec d'autres personnes. Par exemple, on a ce qu'on appelle l'armoire à donnerie. Donc c'est une armoire...

  • Speaker #0

    L'armoire à donnerie,

  • Speaker #1

    c'est joli ! C'est peut-être un peu belge comme terme, mais on a une armoire qui a été faite en palette recyclée, et où toutes les personnes peuvent venir mettre ce qu'elles n'utilisent plus, et qui sera utilisé pour quelqu'un d'autre. Le bon exemple facile à comprendre, c'est les vêtements ou les objets de périculture, puisque bébé grandit trop vite, donc on les met et ça sert à un autre collègue. Et en fait pour ça on travaille avec une jeune entrepreneuse qui a mis ça au point, et qui, elle, après... reprend par exemple les objets qui ne bougent pas dans les armoires. Déjà, elle vient un petit peu tout réorganiser. Et puis, elle échange entre les différentes entreprises qui ont aussi des armoires à donnerie. Et tout cela, elle le fait en vélo électrique pour que ce soit aussi vraiment vertueux jusqu'au bout. Donc, ce genre de bonnes adresses, on se les échange entre Green Team de différentes entreprises.

  • Speaker #0

    Donc, créer du lien dans ton métier, tu pilotes des projets de communication interne, tu fédères autour de la durabilité, on vient de le voir. Et justement, comment tu t'y prends pour créer ce lien dans un environnement professionnel souvent ou dispersé ou sous pression ? On sent, enfin voilà, c'est pas très léger en ce moment. Comment toi tu fais pour créer ce lien ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Tout d'abord, il y a une partie de ce que je gère, notamment dans les projets de la Green Team, c'est qu'on propose aussi aux gens de ralentir et de se poser sur des vraies valeurs. Et ça, c'est fédérateur. Après, dans les autres projets qu'on gère au sein de l'équipe marketing-communication, je pense que c'est le facteur humain qui prime. Aujourd'hui, l'événement qu'on a organisé, certes, on le fait, il y a des impondérables, il y a forcément une deadline. Il y a un peu de stress qui est inhérent à l'organisation d'événements et puis les nouvelles de dernière minute, etc. Mais par contre, ici, le bon exemple, c'est la relation avec la famille Fabre. Ça a été un bonheur d'organiser cet événement, d'échanger aussi sur les prestataires locaux. On travaille aussi avec l'agence Claire de Lune, avec laquelle on travaille depuis vraiment très longtemps. Avec Amélie, on est d'accord, on ne dit pas depuis combien de temps, parce que sinon, ça permet de deviner qu'on est dans l'industrie depuis beaucoup trop longtemps. Mais voilà, c'est un bonheur de collaborer avec ce genre de personnes où, au final, on bosse, on bosse, mais on prend du plaisir à bosser ensemble et organiser quelque chose, je pense, qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Oui. Et pour aboutir un peu plus loin dans la réflexion, en plus, quand on a préparé, tu disais que tu aimais beaucoup transformer les idées en actions concrètes. Et en fait, tu les passes beaucoup dans cette durabilité, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Et est-ce que tu peux nous raconter un projet que tu as mis en lumière justement et où la part d'intuition a été une vraie mise en œuvre et structurée de ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut parler du concours Tomorrow Wine par exemple. En fait, il y a quelques années, on se questionnait beaucoup sur le lien et la force de décision des directeurs marketing dans l'achat des bouchons. Et puis, c'était des personnes où on disait, en fait, c'est difficile parce qu'on n'a pas accès. En fait, nous, nos commerciaux sont plutôt des commerciaux assez techniques et parler aux personnes techniques auxquelles ils répondaient finalement chez nos clients, chez nos prospects. Et aux États-Unis, on avait mis sur place, sur pied, un projet qui s'appelait The Exchange. où on rassemblait des directeurs marketing pour une après-midi, pour une conférence. Alors déjà, problème géographique zéro, puisque tout le monde est autour de Napa quasiment. Et puis toutes ces personnes échangeaient des choses et j'ai eu l'occasion d'y aller deux fois. Je trouvais ça hyper impressionnant parce que toutes ces personnes étaient concurrentes finalement, en plus sur un même territoire. Mais échanger, après, c'est vraiment cette culture américaine où il y a beaucoup plus de transparence. Et nous, on s'est dit, qu'est-ce qu'on fait ? Comment est-ce qu'on contacte les directeurs marketing en France ? Et puis, comment est-ce qu'on fait pour donner un peu plus de sens à ça et que ce ne soit pas uniquement une après-midi de conférence, etc. ? Et en travaillant justement avec Claire Delune, on a brainstormé et on s'est dit, est-ce qu'on ne ferait pas un concours pour les étudiants ? De toute façon, les étudiants, demain, ils se retrouvent sur le marché du vin, pour ceux qui resteront là-dedans après leurs études. Et puis, c'est un vivier d'idées, d'innovations, et ils apprécient être pris au sérieux et qu'on leur donne l'opportunité. Donc, on a lancé le concours Toomroine il y a sept ans, avec dans l'idée de proposer à des écoles de participer en marketing et commerce du vin, et de proposer aux étudiants de venir vers nous avec un projet d'innovation, de start-up, de produit. Alors, on a un peu varié les thématiques, mais clairement, on tourne toujours autour de l'innovation. de l'éco-conception et pour la dernière année aussi des soucis de déconsommation du vin. Et là, on se rend compte que c'est ce qu'on a pris comme départ, un investissement, etc. On se dit, on fait ça pour les étudiants. En fait, ça a été un échange, ça a été un bouleversement parce qu'ils sont venus vers nous avec des idées parfaites.

  • Speaker #0

    Et alors, justement, les projets, ça fait depuis combien d'années déjà ?

  • Speaker #1

    Ça fait sept ans.

  • Speaker #0

    Sur les sept dernières éditions, quel a été le projet le plus... Fous quelque part, mais tellement adaptés à nos futurs modes de vie.

  • Speaker #1

    Alors, je ne sais pas si c'est le plus fou, mais celui qui s'est vraiment concrétisé, fonctionne bien aujourd'hui et est fort en lien avec nos discussions, c'est Ekiwine. Je ne sais pas si tu connais Ekiwine. Au départ, c'était deux nanas. Après, elles ont un peu changé dans la composition de l'entreprise, mais elles ont été lauréates de Tomorrow Wine et avec un projet vraiment hyper inspirant, puisque c'était de mettre en avant des vignerons du vin, travailler avec une artiste. avec des portraits très spécifiques des vigneronnes sur les étiquettes, avec un podcast aussi. À un moment où on parlait un peu moins de podcast que maintenant, donc elles étaient assez vignonnaires. Et puis, ça fait plaisir parce qu'aux ateliers du vin de Rayon Boisson l'année dernière, elles ont été citées justement comme exemple de ce qui fonctionnait bien et qui luttait contre la déconsommation du vin. Alors déjà, bravo à Ikiwine, parce que c'est hyper inspirant. Et puis, on est quand même fiers quand on entend ça, parce qu'au final, c'est des projets qu'on a portés avec cœur. Après, on a eu des choses un peu plus folles, mais souvent, on se rend compte qu'en fait, les étudiants se prennent au jeu et travaillent sur des projets finalement très réalistes. Ils sont souvent suivis par les écoles avec des heures de tutorat. Et puis, ce qu'on a mis en place, pour boucler un peu la boucle, c'est un jury de professionnels du marketing du vin. Et en fait, ça fait plusieurs années qu'on propose, entre la demi-finale, où on choisit entre 5 et 7 projets, à la finale, on propose qu'un membre du jury accompagne le projet. Ça, c'est génial parce que pour les étudiants, ils ont vraiment accès à un professionnel du marketing du vin. Et puis, on s'y prend tellement en jeu. On veut que son équipe gagne. On les coach comme pour un match de boxe ou je ne sais pas. Du coup, ça crée là aussi un lien énorme. Et du coup, chaque année, on est très content. La dernière édition, on a eu 54 dossiers. Déjà, les jeunes investissent toujours le marché du vin. et puis ils ont des idées et il faut les écouter et en fait si on est ici aujourd'hui et si on a parlé aujourd'hui de la thématique des jeunes et du vin c'est aussi parce que les gagnants de cette année qui malheureusement ne pouvaient pas être là parce qu'ils sont en examen ils ont pour ambition de créer une application qui s'appelle Why Not qui décomplexifie totalement l'achat de la bouteille de vin et ils sont venus avec une présentation à la finale finalement un peu provoque mais dans le bon sens du terme où ils sont venus à nous dire, alors votre vocabulaire, vous nous parlez de terroir, de ceci, de cela, de voilà, on n'y comprend rien. Nous, ce qu'on veut, c'est la bonne bouteille de vin pour aller ce soir faire la fête avec les copains. Et en fait, ils ont tout compris, ils leur ont appris ces trois questions, le lien avec le caviste local, parce que le local reste hyper important. Et voilà, et ce projet va être suivi par l'incubateur de Bernard Magret, et j'espère qu'il sera mis en place parce que je pense qu'ils ont tout compris.

  • Speaker #0

    C'est super en fait. En tout cas, c'est très encourageant pour les étudiants. Donc, c'est des beaux projets sur lesquels tu as réfléchi et mis en place au sein de Vinvention. Moi, j'aimerais bien parler du leadership, le leadership au féminin avec toi. Qu'est-ce qu'aujourd'hui est ta définition du leadership ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en premier lieu, il faut dire que moi, je n'ai pas de responsabilité d'équipe. Aujourd'hui, dans l'équipe Marketing Europe, on est trois filles. On collabore, on travaille ensemble au quotidien. Et du coup, le leadership, je le vois plus comme inspirer les équipes qui sont autour de nous, inspirer les stagiaires, inspirer les personnes qui gravitent autour de nous. Mais surtout, travailler dans un bon état d'esprit, en toute sororité. Et je pense que j'ai la chance, pour Vinvention, c'est un des critères, un des KPIs de notre rapport RSE qu'on suit, c'est justement la parité homme-femme. Et on n'est pas une boîte où j'ai dû essayer de lutter contre des discriminations parce que je suis une femme. Vraiment, je n'ai jamais rien ressenti de tel. D'ailleurs, la preuve, c'est que j'ai commencé à travailler au départ. Ça devait être une mission de courte durée dans le cadre de remplacement de congé de maternité d'une collègue, qui est toujours dans la boîte d'ailleurs, mais un autre poste. Et je suis tombée enceinte pendant cette mission de courte durée. Et j'ai eu l'occasion de quand même être engagée 17 ans après et trois ans après, je suis toujours là. Donc je pense que c'est une chance. Malheureusement, je le vois quand je parle à des amis, etc. Ce n'est pas le cas partout, mais vraiment, c'est quelque chose que Vinvention prend très au sérieux.

  • Speaker #0

    Alors la réussite, ce n'est pas une ligne d'arrivée, c'est un alignement. C'est ce que tu as écrit. Et du coup, je trouve ça vraiment très intéressant. Réussir, c'est sentir ce que l'on fait. Non, voilà, je recommence. Si, réussir, c'est sentir que ce que l'on fait a du sens, que cela nourrit les autres et aussi soi-même. Alors, comment on fait pour être aligné ? Parce qu'en tant que cadre femme, alors bien entendu, dans ton entreprise, je pense que ça joue un rôle, la sororité, etc. Mais parfois, est-ce que tu peux donner des conseils, justement, à nos auditrices qui nous écoutent pour trouver cet alignement ? Je pense qu'il faut s'écouter et je pense que dans la société à l'heure actuelle, on ne s'écoute pas assez et qu'en fait, notre corps ou notre conscience, je ne sais pas comment on peut l'appeler, mais elle a toujours raison. Et la preuve, c'est que ça nous est arrivé à tous et à toutes d'être quelque part et de sentir pas à l'aise et de se dire je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a un truc bizarre. Et en fait, ça, je pense que c'est vraiment quand on n'est pas aligné, mais que ce soit dans le domaine privé ou professionnel et qu'il faut un petit peu plus s'écouter et parfois aussi ralentir et se dire attends deux minutes, je vais juste réfléchir à ce que je fais. Parce qu'on a tous et toutes tendance à aller vite, à passer d'un projet à l'autre et à ne pas se poser les questions. Et en fait, je pense que si on ralentit, si on s'écoute, on saura vers où aller. Et en tout cas, je conseillerais à tout le monde de ne pas rester dans quelque chose qui n'est pas épanouissant parce qu'en fait, on le voit aujourd'hui, c'est mauvais pour le corps, c'est mauvais pour tout et les conséquences, elles peuvent être assez dramatiques. être alignée à ce qu'on fait, pour moi, c'est plus important que de se dire « Ah oui, j'ai atteint tel niveau dans la société » . Mais c'est quelque chose aussi qu'on atteint avec la maturité. J'ai été très carriériste dans les premières années de ma carrière et aujourd'hui, je suis heureuse quand je travaille sur un beau projet, quand je rencontre des personnes en travaillant sur ce projet, quand j'estime que ça apporte quelque chose à la société. Voilà, je ne me dis plus, mais je sais que dans la vingtaine, je me disais à 30 ans, je voudrais être cadre.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est en train de déconstruire des schémas. C'était l'éducation qu'on avait, vite la carrière avant toute chose.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de réenchanter le quotidien. Alors, ton énergie, ta créativité, qu'est-ce que tu fais pour justement te ressourcer ? Est-ce que tu as des rituels ? Est-ce que tu as des habitudes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment de rituel en tant que tel. Par contre, j'ai fait plein de choses. J'ai découvert, après 40 ans, grâce au confinement, la musique. À vrai dire, petite, je rêvais de faire de la guitare. Et puis, ça ne s'est pas fait. Et puis, j'ai commencé des cours de piano. J'ai commencé des cours de chant. C'est un peu ma méditation à moi. Quand je me mets au piano, et je ne participerai jamais au concours Reine Elisabeth, j'ai fait ça pour le plaisir. Je veux dire, je ne m'estime pas avoir un don musical. Mais quand je me mets au piano, j'oublie tous mes soucis. mais vraiment, et le chant, je trouve encore plus, parce que c'est comme si on se vidait de toutes les énergies négatives. Et j'ai la chance d'avoir une prof de chant que j'admire énormément et qui est vraiment très, très fort dans les énergies positives, etc. Et puis, tout à l'heure, justement, on tire, il aurait à parler du retour aux travaux manuels, etc. Je fais du crochet, je suis passionnée par ça depuis la naissance de ma deuxième fille. C'est aussi ma petite méditation à moi.

  • Speaker #1

    Le crochet, c'est plutôt le soir et le piano le matin ou il n'y a pas forcément... Tu peux te réveiller, faire du crochet ?

  • Speaker #0

    Le piano, c'est souvent le matin et quand je prépare à manger parce qu'il faut bien que les aliments cuisent. C'est l'avantage des grandes pièces ouvertes, c'est que le piano n'est pas très loin de la cuisine. Il y a 20 minutes de cuisson, je vais jouer 20 minutes. Parce qu'au final, je pense qu'on se restreint de faire des choses parce qu'on se dit qu'on n'a pas le temps mais qu'on perd 20 minutes à scroller sur son téléphone. Alors qu'en 20 minutes de piano, on s'est changé l'esprit. Enfin, qui 20 minutes de piano pour moi, mais ça peut être 20 minutes juste d'autre chose. Et le crochet, oui, mon mari est un fan de sport à la télé. Donc voilà, c'est utile d'avoir un laser à faire en étant à côté de lui. Et en faisant semblant s'intéresser. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors, pour en venir sur l'alignement, j'ai une question à te poser par rapport aux différents projets qu'il y a eu dans l'entreprise. Est-ce que ça t'est arrivé de dire non à un projet ou une stratégie ? Parce que c'était... Pas aligné à tes valeurs, ce que tu voulais ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment d'exemple. Quand je suis arrivée dans la société, on avait un marketing qui était plus driveé par les États-Unis. Et à ce moment-là, j'étais assistante marketing, je n'avais pas ce pouvoir de dire non. Par contre, je sais qu'il y avait des choses où je me disais, moi, je n'aurais pas fait ça. Mais clairement, ça a duré une petite année, on va dire. Et puis vraiment, depuis notre calcul d'empreintes carbone et ce trajectoire d'innovation durable, on est sur des projets auxquels je crois. Et voilà, on a une gamme de bouchons à empreintes carbone neutres. On a lancé un bouchon qui est issu de plastique marin. Ce genre de choses, c'est hyper intéressant. Et puis c'est aussi intéressant de voir ce que nos clients font et comment ils le racontent.

  • Speaker #1

    Concernant le sujet de la RSE, chers auditeurs, chères auditrices, je vous invite à écouter l'épisode 49 dédié à la RSE de Vinvention. Moi, j'aime à dire que les femmes marquent notre époque et avec ton expérience, comptent-elles apporter au bel univers du vin ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles ont apporté énormément. Elles ont apporté une autre façon de parler du vin. On avait l'exemple de Margot Ducanceil qui a participé à notre table ronde aujourd'hui. Elle parle du vin d'une manière totalement décomplexée. Ça parle aux jeunes, mais ça parle aussi aux femmes. Et on a raconté tout à l'heure, mais cet exemple qui nous arrivait à tous, du verre du vin qui arrive et non, non, c'est monsieur qui va déguster. Moi, j'ai un mari qui ne boit pas beaucoup d'alcool. il va commander une eau pétillante et moi je vais prendre un verre de vin, on va d'office lui donner le verre de vin. Mais je pense que de plus en plus, il y a des femmes dans le vin et on bouscule les codes et ça fait du bien. Et en fait, ce rafraîchissement de l'image du vin dont le marché a tellement besoin, ça passe par la jeune génération, mais ça passe par les femmes aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Très bien. Merci pour cette petite réflexion sur cette phrase-là. Tu dis que les femmes ont porté... apporter au vin plus de finesse, donc d'émotion et d'écoute. Si tu devais faire le portrait d'un vin de femme, à quoi il ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça, je trouve que c'est une question et je l'ai déjà pensé en préparant le podcast. C'est compliqué parce qu'à la fois, je veux dire, il n'y a pas une femme. Il y a des milliards de femmes, il y en a toutes différentes, toutes rassemblées par cette sororité, certes, mais je pense qu'on serait quelque chose dans la fraîcheur, un vin frais. En plus, on voit que c'est ce qui plaît pour le moment, donc c'est très bien. J'ai une préférence pour le vin blanc. Donc, j'irais sur un vin blanc hyper fruité, mais avec une richesse dans les différents arômes. Parce que je pense que la femme, elle est multifacette. Elle se doit de l'être parce que la charge mentale aujourd'hui, même si le monde évolue, elle est quand même toujours plus sur le dos des femmes. Et du coup, je pense que c'est aussi ça, un petit peu la diversité de nos arômes. C'est notre côté multitâche.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une femme qui t'inspire aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai eu beaucoup. J'ai beaucoup réfléchi à cette question parce que j'ai envie de dire, oui, mais une personne que personne ne connaîtra ici, qui est en fait une... Elle s'appelle Nadine Lino pour la cité. Elle est en Belgique. Il va falloir vous déplacer pour la rencontrer. Ce n'est pas une personne publique, mais en fait, c'est une personne que j'ai rencontrée. Elle travaillait dans une agence de com. Et elle a fait un switch total dans sa vie aujourd'hui. Elle s'occupe vraiment de jeunes migrants. Elle a créé tout un système de parrainage. Elle est vraiment à fond dans le caritatif et elle donne une énergie dingue à ce qu'elle fait, tout en ayant une vie de famille, une vie de couple. Et je trouve que c'est tellement inspirant, ce genre de personnes qui ont su faire un retournement de carrière et se consacrer à une cause aussi noble.

  • Speaker #1

    Donc, toute ta gratitude pour Nadine. Oui,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, on va terminer par des notes légères. Si tu devais trinquer avec la Caroline qui a 25 ans, hein euh Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    25 ans, c'est un peu avant que j'ai été engagée chez Vinvention. Je lui dirais, si on t'aborde pour te parler de bouchons, ne t'inquiète pas. Il y a des choses à dire et c'est un univers passionnant. N'aie pas peur en allant à l'entretien d'embauche.

  • Speaker #1

    Alors si Dionysos était une femme, qu'écouterait-elle comme musique ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que j'ai des goûts très éclectiques. en musique et pas toujours de bon goût d'après mon mari, toujours. Mais moi, je suis très chanson française. Et puis, je trouve qu'il y a un peu une nouvelle vague de chanteuses françaises un peu engagées, du style Stiletto ou Clara Luciani, ce genre de chanteuses. Je vois bien Dionysos réincarner en Clara Luciani.

  • Speaker #1

    Pas mal, je vais la voir bientôt aux Déferlantes.

  • Speaker #0

    Quelle chance !

  • Speaker #1

    La semaine prochaine ! non mais pas dans le podcast, ça sera plus la semaine prochaine alors quel vin boirait-elle si Dionysos était une femme quel vin boirait-elle ?

  • Speaker #0

    un vin de Vigneronne, un vin créé aussi par une femme je pense que ce serait le critère principal à nouveau allez peut-être On va dire un rosé cette fois, un petit rosé estival. Dionysos se verrait peut-être bien avec ce beau soleil que nous avons aujourd'hui. Merveilleux. Trinqué sur un beau rosé.

  • Speaker #1

    On serait en Belgique, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    On a des vins belges merveilleux. Petit clin d'œil à Vins de Liège, qui est une des premières entreprises, enfin, ce ne sont pas les premières, mais je veux dire, qui ont vraiment un projet hyper intéressant, notamment un projet social. C'est aussi une coopérative, etc. Et je pense qu'ils sont en plus joués avec le nom Vins de Liège, étaient très, très intelligents, et puis ce qu'ils font, surtout, très qualitatif.

  • Speaker #1

    Si Dionysos était une femme, quel livre lirait-elle ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis une grande passionnée de lecture, mais je ne lis pas des choses... J'aime des lectures qui nous plongent dans des univers, et du coup, Virginie Grimaldi, c'est mon coup de cœur, je l'aime. Si jamais elle écoute ton podcast, on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    On va la taguer. Écoute, merci beaucoup Caroline pour cet échange, cette conversation. Vraiment douce, lucide, j'aime beaucoup ton parcours. C'est très intéressant et nous montre qu'on peut conjuguer l'exigence, l'alignement, la famille, l'engagement. Donc, c'est vraiment super. Donc, si on veut te contacter, il y a les réseaux sociaux, évidemment. Et donc, Vinvention, qu'on peut dire aussi Vinvention. C'est pas mal aussi en anglais. Donc, www.vinventionavecanes.com Et réseaux sociaux, c'est vinvention.france.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, parfait Aurélie.

  • Speaker #1

    Merci,

  • Speaker #0

    à bientôt. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Mes invités sont des experts dans leur domaine. Les témoignages de femmes leaders sont des moyens pour chacun et chacune de nous élever dans nos parcours professionnels. Et ceux d'acteurs du changement constituent le moyen le plus efficace pour vous sensibiliser et vous engager vers des pratiques plus vertueuses. Alors merci de partager, de mettre des étoiles, de liker et même de commenter les épisodes du podcast. C'est grâce aux abonnés, aux 5 étoiles et pouces levés que si Dionysos était une femme, à sa raison d'exister. Je compte sur vous. A très vite pour de nouvelles écoutes. Vinvention. Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondial de solutions de bouchage durable et innovant. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi. Devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci, merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! Si Dionysos était une femme, le podcast présenté par Aurélie Charon.

Description

Et si l’avenir du vin se jouait aussi… dans son bouchon ? 🍷

Dans cet épisode, Caroline Thomas, Responsable Communication & Marketing chez Vinventions et membre de la Green Team Europe, nous emmène dans son univers :

  • l’histoire d’une entreprise belge devenue un des leaders au monde du bouchage durable,

  • l’innovation responsable au service du vin et des vignerons,

  • un leadership féminin fait d’écoute, d’authenticité et d’alignement.

Un échange inspirant, entre durabilité, créativité et quête de sens, qui montre que l’on peut conjuguer exigence et humanité.


Je remercie mes invités et vous, chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

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  • 🥹Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron - Conseil & Formation dirigée par Aurélie Charron.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin. Ensemble, découvrons le parcours exceptionnel d'une femme inspirante, d'une femme puissante, en toute authenticité. Bienvenue et belle écoute ! Mon invitée du jour est belge et je vous arrête tout de suite. Non, elle n'est pas venue avec une cargaison de bière, mais avec quelque chose... de tout aussi précieux que les amoureux du vin, précis, les bouchons. Vous savez, ceux qui génèrent ce doux bruit annonciateur de délicieux moments partagés à venir, qui, fraîchement tirés et reniflés pour s'assurer de la qualité prometteuse du vin, quoique, avec les innovations, finalement, ce réflexe, on ne l'a plus puisqu'il n'y a plus de gout de bouchon. Ou ce bouchage, appelé aussi la capsule à vis, si pratique, moins flatteuse au bruit, mais c'est la bouteille préférée des serveurs de restauration, c'est celle aussi, c'est le sujet qui divise. Bref ! Le bouchage, c'est une des matières sèches encore indispensables dans la chaîne de fabrication d'une bouteille de vin et pour lequel il y a des avancées innovantes, importantes, avec un accent mis sur la durabilité. Et mon invitée dans tout ça, vous me direz, ben oui, mon invitée, elle s'appelle Caroline Thomas. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, membre de la Green Team Europe également. Et elle porte une voix engagée, justement. sur la durabilité, mais pas que. Alors, si vous êtes prêts pour cette conversation pétillante comme un crément belge, peut-être, allez, ouvrons les oreilles et peut-être même les bouteilles, c'est parti. Bonjour Caroline, merci, merci, je suis trop contente de t'avoir ici. Alors, ici c'est où ? Déjà, c'est une petite parenthèse, des remerciements droit au cœur à la famille Fabre qui nous accueille dans le château de Luc, à Luc-sur-Orbieux. Et on a la chance, justement, c'est lors d'une convention qui s'appelle le Summer Camp.

  • Speaker #1

    Nous organisons un Summer Camp. Aujourd'hui, c'est un événement qu'on organise chaque année depuis quatre ans. C'est une journée d'études pour les responsables marketing des caves françaises du vin. Aujourd'hui, on a parlé consommation du vin et jeunes générations.

  • Speaker #0

    C'était vraiment des sujets très inspirants avec des tables rondes, avec des acteurs très riches autour de ces tables rondes. Alors, pour commencer, Caroline, si Dionysos était une femme, À quoi ressemblerait-elle pour toi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'elle incarnerait des valeurs, des valeurs importantes, les valeurs de partage, des valeurs aussi de sororité, d'échange, d'humanité, d'ouverture. Je pense que ce serait un peu tout ça. Je ne sais pas si dans ma tête, je sais exactement me la représenter, mais je pense qu'elle devrait nous venir avec ces valeurs, ces valeurs qui sont très proches du partage et de l'ouverture d'une bouteille de vin, quand, comme tu le disais, on enlève ce fameux bouchon.

  • Speaker #0

    C'est très joli, merci beaucoup. Alors, Vinvention, est-ce que tu peux nous présenter cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, Vinvention, c'est une entreprise qui existe depuis 1999. Au départ, elle a été créée avec la gamme de bouchons Nomacorque. En règle générale, plus connue que Vinvention du grand public. Ce sont des bouchons qui ont été créés à l'époque parce que tu disais en introduction que le goût de bouchon avait pratiquement disparu. Alors, il existe encore, mais il a grandement diminué. Mais à l'époque, avant 1999, on parlait de taux de goût de bouchon de pourcentage à deux chiffres, ce qui est quand même assez énorme pour une industrie. Et du coup, la famille Noël, qui est une famille belge, a décidé d'utiliser une technologie qu'ils maîtrisaient, donc la technologie de l'extrusion, pour solutionner ce problème du goût de bouchon. Parce que c'était vraiment de grands amateurs de vin. Et la jolie histoire derrière veut que lors d'un repas où ils ont ouvert plusieurs bouteilles bouchonnées, ils se sont dit, on maîtrise une technologie. Pourquoi ne la mettrions-nous pas au service du marché du vin en créant le bouchon de Macorque, du coup, garanti sans goût de bouchon ? Donc déjà, dès le départ, on avait une réflexion qui était sur la réduction du gaspillage alimentaire. Parce que quand une bouteille est bouchonnée, bien sûr, on parle tout le temps du bouchon. Oui, on jette le bouchon, mais c'est aussi la bouteille, c'est aussi l'étiquette, c'est la capsule de surbouchage et c'est surtout le vin. les heures de travail passionnées par un oenologue, par un viticulteur, qui sont gâchées. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc Vinvention, une entreprise belge au départ, mais qui est leader mondial dans le bouchage.

  • Speaker #1

    Dans les leaders mondiaux, voilà. Aujourd'hui, on a différents sites, on est notamment présent tout près de Rivezalte, à Perpignan, on a différentes gammes de bouchons, différentes gammes de solutions de bouchage durables. Et voilà, aujourd'hui, on a continué sur cette voie-là.

  • Speaker #0

    Et donc Caroline, tu en es la responsable marketing et communication et moi je serais vraiment intéressée de savoir comment Caroline, belge justement, est arrivée chez Vinvention puisque je crois que tu n'étais pas destinée à rentrer dans la filière du vin. Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Effectivement, moi je viens d'une famille qui consomme très très peu de vin. Enfin, je me rappelle de quelques bouteilles ouvertes à des repas avec mes grands-parents, mais très très rarement. Vraiment une famille sans culture vinicole. Et puis, on m'a proposé de travailler chez Vinvention, dans le département marketing. Ça fait 17 ans que je suis dans la boîte, donc ça date un peu. Et je me rappelle vraiment, j'ai ça en mémoire, pendant l'entretien d'embauche, avoir pensé mais qu'est-ce qu'on peut avoir tant à dire autour d'un bouchon ? Comment est-ce que ça peut être vraiment un travail qu'on peut faire au quotidien ? Enfin, une mission comme ça, oui, mais un travail au quotidien. Et puis, en fait, 17 ans après, on a toujours des choses à dire. Déjà, c'est une entreprise qui est autour de l'innovation. Mais en plus, c'est un milieu qui est passionnant et puis un produit qui fait débat, on peut dire, et sur lequel on peut avoir toujours de très agréables discussions.

  • Speaker #0

    Et alors, comment tu es tombée dans le vin ?

  • Speaker #1

    Oui, et bien voilà, j'avais ce poste et du coup, j'ai commencé à voyager principalement en Europe et à partir à la découverte de nos clients. Je me rappelle que les premiers salons professionnels, c'était un peu compliqué parce que ce vocabulaire, ce dont on parlait aujourd'hui d'ailleurs, le langage du vin qui est un peu opaque parfois, je ne l'avais pas, je n'avais pas les codes. Et puis, je suis tombée dedans et en fait, ce qui m'a plu tout de suite, c'est l'humain. Parce que derrière les bouteilles de vin, il se cache à chaque fois une histoire. Il se cache à chaque fois souvent une histoire familiale ou des histoires de passionnés, des histoires passionnantes. Et ça, c'est vraiment ce que je préfère dans ce milieu. Certes, on déguste de très bonnes bouteilles. On voyage dans des régions viticoles qui sont toutes magnifiques. Je n'ai encore jamais été dans une région viticole où je me suis dit « Oh, ça ne valait pas la peine de finir ici » . Non, toutes ces régions sont magnifiques. Vous avez beaucoup de chance pour cela en France. Mais surtout, j'ai été à la rencontre d'hommes et de femmes du vin qui avaient beaucoup de choses à raconter.

  • Speaker #0

    Oui, parce que l'origine quand même de ton parcours, tu as fait des études de communication avec une option cinéma. Oui. Et c'était quoi ton envie vraiment ? T'aurais aimé aller concrètement dans le cinéma, dans la production ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce dont je rêvais, mon petit rêve secret, c'était d'être journaliste critique de films. Je me voyais déjà à Cannes, aller voir tous les films en compétition, etc. Et j'ai travaillé un petit peu comme journaliste dans le domaine culturel. Je ne suis pas allée à Cannes, mais j'ai travaillé comme journaliste où je faisais des comptes rendus de pièces de théâtre, de spectacles, etc. J'ai eu la chance de travailler à la Cinémathèque royale de Belgique, où je côtoyais les vieilles bobines de films qui étaient entreposées dans un lieu somptueux. et j'avais à côté de moi des personnes qui étaient en charge de la restauration. J'ai eu l'occasion de voir des films... époque vraiment hyper intéressant. Mais au final, je ne regrette pas du tout ce milieu-là parce qu'aujourd'hui, je pense que les valeurs humaines, les valeurs qui me correspondent, je les retrouve plus dans mon boulot actuel.

  • Speaker #0

    Pour rester dans le film, il y a des styles de films que tu préfères plus que d'autres ? Comme tu parlais des films d'époque, tu aimes bien les films en noir et blanc ?

  • Speaker #1

    Pendant mes études, j'ai vu des films en noir et blanc muets de plus de trois heures. Ça te vaccine à mort. Tu ne peux plus voir ce genre de film. Non, moi, j'adore les biopics. Avec mon mari, on est passionnés de biopics. On vient de voir celui sur la calas. Voilà. Mais j'avoue que même si j'ai eu un temps de saut d'ambition, j'ai trois enfants et je vais au cinéma quand je trouve le temps. Mais c'est pas... Voilà, j'y vais pas hyper régulièrement. Mais dès qu'il y a un biopic qui paraît, on va le voir.

  • Speaker #0

    Dernièrement, j'avais été voir Bob Dylan.

  • Speaker #1

    Oui, pareil, j'ai adoré.

  • Speaker #0

    Super bien fait. Et puis, Chalamet joue tellement bien. Oui,

  • Speaker #1

    et puis, il est très mignon. Il est très jeune, mais très mignon. Et je ne connaissais pas trop l'univers de Bob Dylan. Et j'ai vraiment découvert. Et j'avoue que depuis, je l'écoute. Et j'ai découvert une autre facette.

  • Speaker #0

    Il est incroyable. Il a des textes. Mais quand on s'accroche, c'est un vrai poète.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, une époque de dingue, quand ils sont en train de fumer dans l'hôpital. Enfin, voilà, une époque révolue. Oui, c'est ça. Mais très chouette. C'est un film rudement bien fait.

  • Speaker #0

    Allez, revenons à nos bouchons. Alors, quel a été ton déclic aussi pour ancrer dans ton travail l'aspect durabilité, la RSE, la responsabilité ? Parce que c'est quelque chose qui t'anime aussi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Grandement. Alors, déjà, j'ai envie de dire, le mérite ne m'appartient pas puisque je suis tombée dans une société où ça fait partie de l'ADN. À partir du moment où l'envie première à la création de la société, c'est de solutionner. un problème, le problème du goût de bouchage qui cause vraiment un souci au niveau des déchets, au niveau du gaspillage alimentaire. Je suis tombée dans une société, je suis entrée en 2007 et en 2008, nous avons fait notre premier calcul d'empreinte carbone. Alors là, je vais t'avouer Aurélie, qu'on est venue me trouver, qu'on m'a dit, tu vas être sur un nouveau projet, c'est le calcul de l'empreinte carbone. Je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Aujourd'hui, même un enfant de 10 ans sait ce que c'est. On en entend parler tout le temps. 2008, il faut revenir un petit peu en arrière, nous sommes les premiers à l'avoir fait dans l'industrie. Et je pense que ça a été un peu le déclic, parce que je me suis dit, oui, on peut avoir un produit et décider de l'améliorer et de continuer et d'aller sur la voie de l'innovation durable.

  • Speaker #0

    On entend les chiens dans la famille Fabre.

  • Speaker #1

    On est en pleine nature. Et du coup, j'ai trouvé ça hyper inspirant, parce qu'en fait... L'innovation pour l'innovation, c'est bien. Il faut que les sociétés évoluent, proposent de nouveaux produits. Mais je trouve que la voie qu'on a choisie, l'innovation durable qui répond vraiment aux attentes de nos clients, je trouve ça hyper inspirant en fait. Et d'un autre côté, par contre, il y a tout ce qui est Green Team qui m'anime énormément.

  • Speaker #0

    Alors est-ce que tu peux en parler de la Green Team ? Parce que c'est quelque chose que peut-être on... Enfin, moi, je ne connais pas. D'accord. Et je pense que les auditeurs seraient vraiment ravis d'en savoir un petit peu plus là-dessus. Mais juste pour en venir à ce que tu disais, donc en 2007, on te met sur l'empreinte carbone. 2008, oui. Ou 2008, pardon. Et c'est là, en fait, où tu conscientises toi-même, personnellement, peut-être même dans tes valeurs, l'importance de... d'être dans l'action de chaque geste, tous les gestes que l'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en parallèle, en 2008, je suis devenue maman pour la première fois. Et je pense que ça a aussi joué sur les valeurs. Avant d'être parent, on se questionne finalement assez peu. En tout cas, dans mon cas, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde, mais je me questionnais assez peu sur l'avenir. J'ai toujours été sensible à ces sujets. Je me rappelle que gamine, je m'inquiétais pour le fameux trou dans la couche d'ozone dont on nous parlait tout le temps à l'époque. Mais je n'avais pas... conscience de pouvoir avoir un rôle à jouer en choisissant mon travail, en choisissant la manière de consommer, etc. Et vraiment, quand je suis devenue maman, il y a un déclic qui s'est fait. Et puis, ce calcul d'empreintes carbone où on me dit, on va faire ce projet, tu vas nous aider à communiquer là-dessus. Et puis, ça va nous permettre de nous positionner pour sortir des nouveaux produits. Et là, ça change un peu la vision de mon travail.

  • Speaker #0

    Donc de ton travail et puis aussi de ta vie et toi de ta vie de femme. Et justement, tu le dis, donc tu es maman, mais tu es maman de trois enfants. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es cadre, tu es engagée dans des projets exigeants. Quel a été le plus grand défi pour toi ? Je crois que tu parlais de gestion du temps, mais est-ce qu'il y en a d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors la gestion du temps, la gestion des déplacements, ça a été assez compliqué. Mon mari est traiteur et donc il y a des horaires aussi un peu compliqués. donc je pense que euh Je sens l'aide de mes proches et en particulier de mes parents. Je n'aurais pas pu faire ce travail. Et puis, c'est toujours de trouver le bon équilibre, d'être présent à 100% à la maison, d'être présent à 100% au travail et d'arriver à avoir ce bon équilibre, vie professionnelle, vie familiale et vie privée de manière générale.

  • Speaker #0

    Je comprends. Alors, tu parles de l'illusion de la perfection aussi. Oui. Est-ce que tu peux justement nous dire si tu as fait la paix avec ça ou pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui, mais ça revient quand même. Ça revient quand même parce qu'on a toujours envie de tout faire parfaitement. Et en fait, quand on cumule les rôles et les missions, et c'est inhérent, je pense, à tout être humain, mais principalement à toute femme, on culpabilise vite de se dire, ici, je suis partie pour toute la semaine, comment est-ce que ça se passe à la maison ? Et puis, c'est les examens qui commencent. Mes filles, elles sont en examen. Donc, est-ce que je n'aurais pas été mieux à la maison à les aider à étudier ?

  • Speaker #0

    Ce ne serait pas la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Ah mais si, avec un très grand C, tu vois Aurélie. Donc, ce n'est pas simple. Je ne sais pas si les hommes culpabilisent autant que nous. Et je pense qu'en tout cas, en avançant dans les années, je culpabilise moins. En fait, je pense que je culpabilise autant, mais j'arrive à avoir une seconde petite voix dans ma tête qui me dit « Attends, tu n'as aucune raison de culpabiliser. Tu fais de ton mieux dans toutes les branches de ta vie et personne n'est parfait. » Mais il y a quand même toujours ce réflexe de cette première voix qui dit « Attention là, tu pars une semaine ou moi. » « Ah, tu es rentré tard du bureau aujourd'hui. » Ou, à contrario, « Ah, mais tu viens de passer une super semaine de vacances en famille et tu n'as même pas pensé au travail. » Parce qu'en fait, on culpabilise des deux côtés. C'est ça qui est merveilleux, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui est important, tout au moins, c'est de se rassurer, de respirer, de se dire finalement, non, non, la culpabilité, on la laisse de côté.

  • Speaker #1

    C'est ça, réfléchir.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, Vinvention, vous êtes combien d'employés ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le monde, on est un peu plus de 550. Moi, je suis basée en Belgique, donc on a le plus gros site européen qui fabrique les bouchons de ma corque. Mais on a une usine en France, on a plusieurs usines en Italie, on est présents dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc, ton poste, toi, tu chapotes l'ensemble de Vinvention Monde ?

  • Speaker #1

    Non, avec mes deux collègues, Vanessa et Magaliève, on s'occupe du marketing sur l'Europe. Et du coup, voilà, avec chacune ses spécificités. Je suis un peu plus sur des projets, justement, développement durable et je m'occupe... de tout ce qui est vraiment réalisation du marketing sur la France. Une collègue s'occupe de l'Italie.

  • Speaker #0

    Donc, ça veut dire qu'en fonction des continents ou des pays, il y a vraiment un marketing à adapter pour chaque.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble. On a aussi une collègue qui est basée en Argentine et qui s'occupe de toute l'Amérique nord et sud. Mais on part quand même sur une même base parce qu'au final, les valeurs de Vinvention, ce sont les mêmes partout. Cette innovation durable. Et ces valeurs, elles restent cohérentes partout. Alors parfois, on a des produits qu'on vend plus dans certains pays, dans certains marchés. Et puis, la façon de communiquer, certains réseaux sociaux qui sont plus utilisés dans un pays que dans un autre, des petites choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, je voudrais revenir sur la Green Team, parce que du coup, on a basculé. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'est la Green Team ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, une Green Team, de manière générale, c'est en fait un groupement de personnes d'une entreprise. Donc, en général, c'est assez transversal. Il y a des personnes de différents départements dont la mission est de s'occuper d'initiatives durables, mais aussi bien-être, l'ARSE au sens large avec la planète, mais aussi les personnes. Et donc, on a créé une green team en Belgique qui s'appelle Vino. D'ailleurs, le nom est important aussi parce qu'en fait, à l'époque, on a demandé à l'ensemble du personnel, donc en Belgique, on est entre 200 et 250, on a demandé à l'ensemble du personnel de trouver un nom pour cette green team et de trouver un logo aussi. Et du coup, pour avoir quelque chose de plus participatif. Et puis, cette green team est active dans différents projets. Donc, par exemple, un des projets de la green team, c'est les ruches. Aujourd'hui, on a vu quelque chose quand même. assez impressionnant ici chez la famille Fabre. On a vu des ruches dans les murs du château au Grenier. Alors nous, c'est un petit peu moins impressionnant, mais par contre, on a depuis de nombreuses années des ruches en Belgique. On a deux ruches. Et ces petites abeilles, elles nous permettent de récolter du miel. On travaille avec un apiculteur, évidemment, local. Et on vend le miel, que ce soit au personnel ou sur différents événements. Et l'argent collecté, en fait, permet de financer la recherche contre le cancer. Donc on fait ce genre de choses. Après, on fait aussi des actions de sensibilisation. Tout d'abord, nous avons participé à la marche rose ici au mois de mai. C'est une marche qui est organisée depuis une dizaine d'années en Belgique par une association qui aide les patientes atteintes de cancer du sein. Mais c'est aussi une bonne action parce que ça permet de donner envie aux gens et de les motiver à marcher et à être du coup plus en forme et à sensibiliser vraiment aux bienfaits sur le corps, mais aussi sur l'esprit de la remise en mouvement. Donc on a proposé à tous les salariés en Belgique de participer à un petit concours. Il fallait marcher 7500 pas par jour en moyenne sur tout le mois de mai. Et voilà, après on a fait un petit concours avec ça. Mais l'idée c'est vraiment de sensibiliser au bien-être, à la santé. On participe à des relais pour la vie, on collecte pour des associations locales qui sont dans le besoin, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord, et la Green Team en fait c'est une association que vous avez créée au sein de la Green Team ? De l'invention ou c'est quelque chose qui existe au niveau mondial auquel les entreprises peuvent adhérer ?

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qu'on a créé. Après, le concept de la green team existe. Il y a des green teams même dans des écoles aujourd'hui. Il y a des green teams, etc. Par contre, on est quand même en lien avec d'autres entreprises locales et leurs green teams pour pouvoir échanger sur des projets. Oui, parce qu'il y a beaucoup de projets pour lesquels on a travaillé avec d'autres personnes. Par exemple, on a ce qu'on appelle l'armoire à donnerie. Donc c'est une armoire...

  • Speaker #0

    L'armoire à donnerie,

  • Speaker #1

    c'est joli ! C'est peut-être un peu belge comme terme, mais on a une armoire qui a été faite en palette recyclée, et où toutes les personnes peuvent venir mettre ce qu'elles n'utilisent plus, et qui sera utilisé pour quelqu'un d'autre. Le bon exemple facile à comprendre, c'est les vêtements ou les objets de périculture, puisque bébé grandit trop vite, donc on les met et ça sert à un autre collègue. Et en fait pour ça on travaille avec une jeune entrepreneuse qui a mis ça au point, et qui, elle, après... reprend par exemple les objets qui ne bougent pas dans les armoires. Déjà, elle vient un petit peu tout réorganiser. Et puis, elle échange entre les différentes entreprises qui ont aussi des armoires à donnerie. Et tout cela, elle le fait en vélo électrique pour que ce soit aussi vraiment vertueux jusqu'au bout. Donc, ce genre de bonnes adresses, on se les échange entre Green Team de différentes entreprises.

  • Speaker #0

    Donc, créer du lien dans ton métier, tu pilotes des projets de communication interne, tu fédères autour de la durabilité, on vient de le voir. Et justement, comment tu t'y prends pour créer ce lien dans un environnement professionnel souvent ou dispersé ou sous pression ? On sent, enfin voilà, c'est pas très léger en ce moment. Comment toi tu fais pour créer ce lien ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Tout d'abord, il y a une partie de ce que je gère, notamment dans les projets de la Green Team, c'est qu'on propose aussi aux gens de ralentir et de se poser sur des vraies valeurs. Et ça, c'est fédérateur. Après, dans les autres projets qu'on gère au sein de l'équipe marketing-communication, je pense que c'est le facteur humain qui prime. Aujourd'hui, l'événement qu'on a organisé, certes, on le fait, il y a des impondérables, il y a forcément une deadline. Il y a un peu de stress qui est inhérent à l'organisation d'événements et puis les nouvelles de dernière minute, etc. Mais par contre, ici, le bon exemple, c'est la relation avec la famille Fabre. Ça a été un bonheur d'organiser cet événement, d'échanger aussi sur les prestataires locaux. On travaille aussi avec l'agence Claire de Lune, avec laquelle on travaille depuis vraiment très longtemps. Avec Amélie, on est d'accord, on ne dit pas depuis combien de temps, parce que sinon, ça permet de deviner qu'on est dans l'industrie depuis beaucoup trop longtemps. Mais voilà, c'est un bonheur de collaborer avec ce genre de personnes où, au final, on bosse, on bosse, mais on prend du plaisir à bosser ensemble et organiser quelque chose, je pense, qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Oui. Et pour aboutir un peu plus loin dans la réflexion, en plus, quand on a préparé, tu disais que tu aimais beaucoup transformer les idées en actions concrètes. Et en fait, tu les passes beaucoup dans cette durabilité, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Et est-ce que tu peux nous raconter un projet que tu as mis en lumière justement et où la part d'intuition a été une vraie mise en œuvre et structurée de ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut parler du concours Tomorrow Wine par exemple. En fait, il y a quelques années, on se questionnait beaucoup sur le lien et la force de décision des directeurs marketing dans l'achat des bouchons. Et puis, c'était des personnes où on disait, en fait, c'est difficile parce qu'on n'a pas accès. En fait, nous, nos commerciaux sont plutôt des commerciaux assez techniques et parler aux personnes techniques auxquelles ils répondaient finalement chez nos clients, chez nos prospects. Et aux États-Unis, on avait mis sur place, sur pied, un projet qui s'appelait The Exchange. où on rassemblait des directeurs marketing pour une après-midi, pour une conférence. Alors déjà, problème géographique zéro, puisque tout le monde est autour de Napa quasiment. Et puis toutes ces personnes échangeaient des choses et j'ai eu l'occasion d'y aller deux fois. Je trouvais ça hyper impressionnant parce que toutes ces personnes étaient concurrentes finalement, en plus sur un même territoire. Mais échanger, après, c'est vraiment cette culture américaine où il y a beaucoup plus de transparence. Et nous, on s'est dit, qu'est-ce qu'on fait ? Comment est-ce qu'on contacte les directeurs marketing en France ? Et puis, comment est-ce qu'on fait pour donner un peu plus de sens à ça et que ce ne soit pas uniquement une après-midi de conférence, etc. ? Et en travaillant justement avec Claire Delune, on a brainstormé et on s'est dit, est-ce qu'on ne ferait pas un concours pour les étudiants ? De toute façon, les étudiants, demain, ils se retrouvent sur le marché du vin, pour ceux qui resteront là-dedans après leurs études. Et puis, c'est un vivier d'idées, d'innovations, et ils apprécient être pris au sérieux et qu'on leur donne l'opportunité. Donc, on a lancé le concours Toomroine il y a sept ans, avec dans l'idée de proposer à des écoles de participer en marketing et commerce du vin, et de proposer aux étudiants de venir vers nous avec un projet d'innovation, de start-up, de produit. Alors, on a un peu varié les thématiques, mais clairement, on tourne toujours autour de l'innovation. de l'éco-conception et pour la dernière année aussi des soucis de déconsommation du vin. Et là, on se rend compte que c'est ce qu'on a pris comme départ, un investissement, etc. On se dit, on fait ça pour les étudiants. En fait, ça a été un échange, ça a été un bouleversement parce qu'ils sont venus vers nous avec des idées parfaites.

  • Speaker #0

    Et alors, justement, les projets, ça fait depuis combien d'années déjà ?

  • Speaker #1

    Ça fait sept ans.

  • Speaker #0

    Sur les sept dernières éditions, quel a été le projet le plus... Fous quelque part, mais tellement adaptés à nos futurs modes de vie.

  • Speaker #1

    Alors, je ne sais pas si c'est le plus fou, mais celui qui s'est vraiment concrétisé, fonctionne bien aujourd'hui et est fort en lien avec nos discussions, c'est Ekiwine. Je ne sais pas si tu connais Ekiwine. Au départ, c'était deux nanas. Après, elles ont un peu changé dans la composition de l'entreprise, mais elles ont été lauréates de Tomorrow Wine et avec un projet vraiment hyper inspirant, puisque c'était de mettre en avant des vignerons du vin, travailler avec une artiste. avec des portraits très spécifiques des vigneronnes sur les étiquettes, avec un podcast aussi. À un moment où on parlait un peu moins de podcast que maintenant, donc elles étaient assez vignonnaires. Et puis, ça fait plaisir parce qu'aux ateliers du vin de Rayon Boisson l'année dernière, elles ont été citées justement comme exemple de ce qui fonctionnait bien et qui luttait contre la déconsommation du vin. Alors déjà, bravo à Ikiwine, parce que c'est hyper inspirant. Et puis, on est quand même fiers quand on entend ça, parce qu'au final, c'est des projets qu'on a portés avec cœur. Après, on a eu des choses un peu plus folles, mais souvent, on se rend compte qu'en fait, les étudiants se prennent au jeu et travaillent sur des projets finalement très réalistes. Ils sont souvent suivis par les écoles avec des heures de tutorat. Et puis, ce qu'on a mis en place, pour boucler un peu la boucle, c'est un jury de professionnels du marketing du vin. Et en fait, ça fait plusieurs années qu'on propose, entre la demi-finale, où on choisit entre 5 et 7 projets, à la finale, on propose qu'un membre du jury accompagne le projet. Ça, c'est génial parce que pour les étudiants, ils ont vraiment accès à un professionnel du marketing du vin. Et puis, on s'y prend tellement en jeu. On veut que son équipe gagne. On les coach comme pour un match de boxe ou je ne sais pas. Du coup, ça crée là aussi un lien énorme. Et du coup, chaque année, on est très content. La dernière édition, on a eu 54 dossiers. Déjà, les jeunes investissent toujours le marché du vin. et puis ils ont des idées et il faut les écouter et en fait si on est ici aujourd'hui et si on a parlé aujourd'hui de la thématique des jeunes et du vin c'est aussi parce que les gagnants de cette année qui malheureusement ne pouvaient pas être là parce qu'ils sont en examen ils ont pour ambition de créer une application qui s'appelle Why Not qui décomplexifie totalement l'achat de la bouteille de vin et ils sont venus avec une présentation à la finale finalement un peu provoque mais dans le bon sens du terme où ils sont venus à nous dire, alors votre vocabulaire, vous nous parlez de terroir, de ceci, de cela, de voilà, on n'y comprend rien. Nous, ce qu'on veut, c'est la bonne bouteille de vin pour aller ce soir faire la fête avec les copains. Et en fait, ils ont tout compris, ils leur ont appris ces trois questions, le lien avec le caviste local, parce que le local reste hyper important. Et voilà, et ce projet va être suivi par l'incubateur de Bernard Magret, et j'espère qu'il sera mis en place parce que je pense qu'ils ont tout compris.

  • Speaker #0

    C'est super en fait. En tout cas, c'est très encourageant pour les étudiants. Donc, c'est des beaux projets sur lesquels tu as réfléchi et mis en place au sein de Vinvention. Moi, j'aimerais bien parler du leadership, le leadership au féminin avec toi. Qu'est-ce qu'aujourd'hui est ta définition du leadership ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en premier lieu, il faut dire que moi, je n'ai pas de responsabilité d'équipe. Aujourd'hui, dans l'équipe Marketing Europe, on est trois filles. On collabore, on travaille ensemble au quotidien. Et du coup, le leadership, je le vois plus comme inspirer les équipes qui sont autour de nous, inspirer les stagiaires, inspirer les personnes qui gravitent autour de nous. Mais surtout, travailler dans un bon état d'esprit, en toute sororité. Et je pense que j'ai la chance, pour Vinvention, c'est un des critères, un des KPIs de notre rapport RSE qu'on suit, c'est justement la parité homme-femme. Et on n'est pas une boîte où j'ai dû essayer de lutter contre des discriminations parce que je suis une femme. Vraiment, je n'ai jamais rien ressenti de tel. D'ailleurs, la preuve, c'est que j'ai commencé à travailler au départ. Ça devait être une mission de courte durée dans le cadre de remplacement de congé de maternité d'une collègue, qui est toujours dans la boîte d'ailleurs, mais un autre poste. Et je suis tombée enceinte pendant cette mission de courte durée. Et j'ai eu l'occasion de quand même être engagée 17 ans après et trois ans après, je suis toujours là. Donc je pense que c'est une chance. Malheureusement, je le vois quand je parle à des amis, etc. Ce n'est pas le cas partout, mais vraiment, c'est quelque chose que Vinvention prend très au sérieux.

  • Speaker #0

    Alors la réussite, ce n'est pas une ligne d'arrivée, c'est un alignement. C'est ce que tu as écrit. Et du coup, je trouve ça vraiment très intéressant. Réussir, c'est sentir ce que l'on fait. Non, voilà, je recommence. Si, réussir, c'est sentir que ce que l'on fait a du sens, que cela nourrit les autres et aussi soi-même. Alors, comment on fait pour être aligné ? Parce qu'en tant que cadre femme, alors bien entendu, dans ton entreprise, je pense que ça joue un rôle, la sororité, etc. Mais parfois, est-ce que tu peux donner des conseils, justement, à nos auditrices qui nous écoutent pour trouver cet alignement ? Je pense qu'il faut s'écouter et je pense que dans la société à l'heure actuelle, on ne s'écoute pas assez et qu'en fait, notre corps ou notre conscience, je ne sais pas comment on peut l'appeler, mais elle a toujours raison. Et la preuve, c'est que ça nous est arrivé à tous et à toutes d'être quelque part et de sentir pas à l'aise et de se dire je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a un truc bizarre. Et en fait, ça, je pense que c'est vraiment quand on n'est pas aligné, mais que ce soit dans le domaine privé ou professionnel et qu'il faut un petit peu plus s'écouter et parfois aussi ralentir et se dire attends deux minutes, je vais juste réfléchir à ce que je fais. Parce qu'on a tous et toutes tendance à aller vite, à passer d'un projet à l'autre et à ne pas se poser les questions. Et en fait, je pense que si on ralentit, si on s'écoute, on saura vers où aller. Et en tout cas, je conseillerais à tout le monde de ne pas rester dans quelque chose qui n'est pas épanouissant parce qu'en fait, on le voit aujourd'hui, c'est mauvais pour le corps, c'est mauvais pour tout et les conséquences, elles peuvent être assez dramatiques. être alignée à ce qu'on fait, pour moi, c'est plus important que de se dire « Ah oui, j'ai atteint tel niveau dans la société » . Mais c'est quelque chose aussi qu'on atteint avec la maturité. J'ai été très carriériste dans les premières années de ma carrière et aujourd'hui, je suis heureuse quand je travaille sur un beau projet, quand je rencontre des personnes en travaillant sur ce projet, quand j'estime que ça apporte quelque chose à la société. Voilà, je ne me dis plus, mais je sais que dans la vingtaine, je me disais à 30 ans, je voudrais être cadre.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est en train de déconstruire des schémas. C'était l'éducation qu'on avait, vite la carrière avant toute chose.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de réenchanter le quotidien. Alors, ton énergie, ta créativité, qu'est-ce que tu fais pour justement te ressourcer ? Est-ce que tu as des rituels ? Est-ce que tu as des habitudes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment de rituel en tant que tel. Par contre, j'ai fait plein de choses. J'ai découvert, après 40 ans, grâce au confinement, la musique. À vrai dire, petite, je rêvais de faire de la guitare. Et puis, ça ne s'est pas fait. Et puis, j'ai commencé des cours de piano. J'ai commencé des cours de chant. C'est un peu ma méditation à moi. Quand je me mets au piano, et je ne participerai jamais au concours Reine Elisabeth, j'ai fait ça pour le plaisir. Je veux dire, je ne m'estime pas avoir un don musical. Mais quand je me mets au piano, j'oublie tous mes soucis. mais vraiment, et le chant, je trouve encore plus, parce que c'est comme si on se vidait de toutes les énergies négatives. Et j'ai la chance d'avoir une prof de chant que j'admire énormément et qui est vraiment très, très fort dans les énergies positives, etc. Et puis, tout à l'heure, justement, on tire, il aurait à parler du retour aux travaux manuels, etc. Je fais du crochet, je suis passionnée par ça depuis la naissance de ma deuxième fille. C'est aussi ma petite méditation à moi.

  • Speaker #1

    Le crochet, c'est plutôt le soir et le piano le matin ou il n'y a pas forcément... Tu peux te réveiller, faire du crochet ?

  • Speaker #0

    Le piano, c'est souvent le matin et quand je prépare à manger parce qu'il faut bien que les aliments cuisent. C'est l'avantage des grandes pièces ouvertes, c'est que le piano n'est pas très loin de la cuisine. Il y a 20 minutes de cuisson, je vais jouer 20 minutes. Parce qu'au final, je pense qu'on se restreint de faire des choses parce qu'on se dit qu'on n'a pas le temps mais qu'on perd 20 minutes à scroller sur son téléphone. Alors qu'en 20 minutes de piano, on s'est changé l'esprit. Enfin, qui 20 minutes de piano pour moi, mais ça peut être 20 minutes juste d'autre chose. Et le crochet, oui, mon mari est un fan de sport à la télé. Donc voilà, c'est utile d'avoir un laser à faire en étant à côté de lui. Et en faisant semblant s'intéresser. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors, pour en venir sur l'alignement, j'ai une question à te poser par rapport aux différents projets qu'il y a eu dans l'entreprise. Est-ce que ça t'est arrivé de dire non à un projet ou une stratégie ? Parce que c'était... Pas aligné à tes valeurs, ce que tu voulais ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment d'exemple. Quand je suis arrivée dans la société, on avait un marketing qui était plus driveé par les États-Unis. Et à ce moment-là, j'étais assistante marketing, je n'avais pas ce pouvoir de dire non. Par contre, je sais qu'il y avait des choses où je me disais, moi, je n'aurais pas fait ça. Mais clairement, ça a duré une petite année, on va dire. Et puis vraiment, depuis notre calcul d'empreintes carbone et ce trajectoire d'innovation durable, on est sur des projets auxquels je crois. Et voilà, on a une gamme de bouchons à empreintes carbone neutres. On a lancé un bouchon qui est issu de plastique marin. Ce genre de choses, c'est hyper intéressant. Et puis c'est aussi intéressant de voir ce que nos clients font et comment ils le racontent.

  • Speaker #1

    Concernant le sujet de la RSE, chers auditeurs, chères auditrices, je vous invite à écouter l'épisode 49 dédié à la RSE de Vinvention. Moi, j'aime à dire que les femmes marquent notre époque et avec ton expérience, comptent-elles apporter au bel univers du vin ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles ont apporté énormément. Elles ont apporté une autre façon de parler du vin. On avait l'exemple de Margot Ducanceil qui a participé à notre table ronde aujourd'hui. Elle parle du vin d'une manière totalement décomplexée. Ça parle aux jeunes, mais ça parle aussi aux femmes. Et on a raconté tout à l'heure, mais cet exemple qui nous arrivait à tous, du verre du vin qui arrive et non, non, c'est monsieur qui va déguster. Moi, j'ai un mari qui ne boit pas beaucoup d'alcool. il va commander une eau pétillante et moi je vais prendre un verre de vin, on va d'office lui donner le verre de vin. Mais je pense que de plus en plus, il y a des femmes dans le vin et on bouscule les codes et ça fait du bien. Et en fait, ce rafraîchissement de l'image du vin dont le marché a tellement besoin, ça passe par la jeune génération, mais ça passe par les femmes aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Très bien. Merci pour cette petite réflexion sur cette phrase-là. Tu dis que les femmes ont porté... apporter au vin plus de finesse, donc d'émotion et d'écoute. Si tu devais faire le portrait d'un vin de femme, à quoi il ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça, je trouve que c'est une question et je l'ai déjà pensé en préparant le podcast. C'est compliqué parce qu'à la fois, je veux dire, il n'y a pas une femme. Il y a des milliards de femmes, il y en a toutes différentes, toutes rassemblées par cette sororité, certes, mais je pense qu'on serait quelque chose dans la fraîcheur, un vin frais. En plus, on voit que c'est ce qui plaît pour le moment, donc c'est très bien. J'ai une préférence pour le vin blanc. Donc, j'irais sur un vin blanc hyper fruité, mais avec une richesse dans les différents arômes. Parce que je pense que la femme, elle est multifacette. Elle se doit de l'être parce que la charge mentale aujourd'hui, même si le monde évolue, elle est quand même toujours plus sur le dos des femmes. Et du coup, je pense que c'est aussi ça, un petit peu la diversité de nos arômes. C'est notre côté multitâche.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une femme qui t'inspire aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai eu beaucoup. J'ai beaucoup réfléchi à cette question parce que j'ai envie de dire, oui, mais une personne que personne ne connaîtra ici, qui est en fait une... Elle s'appelle Nadine Lino pour la cité. Elle est en Belgique. Il va falloir vous déplacer pour la rencontrer. Ce n'est pas une personne publique, mais en fait, c'est une personne que j'ai rencontrée. Elle travaillait dans une agence de com. Et elle a fait un switch total dans sa vie aujourd'hui. Elle s'occupe vraiment de jeunes migrants. Elle a créé tout un système de parrainage. Elle est vraiment à fond dans le caritatif et elle donne une énergie dingue à ce qu'elle fait, tout en ayant une vie de famille, une vie de couple. Et je trouve que c'est tellement inspirant, ce genre de personnes qui ont su faire un retournement de carrière et se consacrer à une cause aussi noble.

  • Speaker #1

    Donc, toute ta gratitude pour Nadine. Oui,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, on va terminer par des notes légères. Si tu devais trinquer avec la Caroline qui a 25 ans, hein euh Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    25 ans, c'est un peu avant que j'ai été engagée chez Vinvention. Je lui dirais, si on t'aborde pour te parler de bouchons, ne t'inquiète pas. Il y a des choses à dire et c'est un univers passionnant. N'aie pas peur en allant à l'entretien d'embauche.

  • Speaker #1

    Alors si Dionysos était une femme, qu'écouterait-elle comme musique ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que j'ai des goûts très éclectiques. en musique et pas toujours de bon goût d'après mon mari, toujours. Mais moi, je suis très chanson française. Et puis, je trouve qu'il y a un peu une nouvelle vague de chanteuses françaises un peu engagées, du style Stiletto ou Clara Luciani, ce genre de chanteuses. Je vois bien Dionysos réincarner en Clara Luciani.

  • Speaker #1

    Pas mal, je vais la voir bientôt aux Déferlantes.

  • Speaker #0

    Quelle chance !

  • Speaker #1

    La semaine prochaine ! non mais pas dans le podcast, ça sera plus la semaine prochaine alors quel vin boirait-elle si Dionysos était une femme quel vin boirait-elle ?

  • Speaker #0

    un vin de Vigneronne, un vin créé aussi par une femme je pense que ce serait le critère principal à nouveau allez peut-être On va dire un rosé cette fois, un petit rosé estival. Dionysos se verrait peut-être bien avec ce beau soleil que nous avons aujourd'hui. Merveilleux. Trinqué sur un beau rosé.

  • Speaker #1

    On serait en Belgique, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    On a des vins belges merveilleux. Petit clin d'œil à Vins de Liège, qui est une des premières entreprises, enfin, ce ne sont pas les premières, mais je veux dire, qui ont vraiment un projet hyper intéressant, notamment un projet social. C'est aussi une coopérative, etc. Et je pense qu'ils sont en plus joués avec le nom Vins de Liège, étaient très, très intelligents, et puis ce qu'ils font, surtout, très qualitatif.

  • Speaker #1

    Si Dionysos était une femme, quel livre lirait-elle ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis une grande passionnée de lecture, mais je ne lis pas des choses... J'aime des lectures qui nous plongent dans des univers, et du coup, Virginie Grimaldi, c'est mon coup de cœur, je l'aime. Si jamais elle écoute ton podcast, on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    On va la taguer. Écoute, merci beaucoup Caroline pour cet échange, cette conversation. Vraiment douce, lucide, j'aime beaucoup ton parcours. C'est très intéressant et nous montre qu'on peut conjuguer l'exigence, l'alignement, la famille, l'engagement. Donc, c'est vraiment super. Donc, si on veut te contacter, il y a les réseaux sociaux, évidemment. Et donc, Vinvention, qu'on peut dire aussi Vinvention. C'est pas mal aussi en anglais. Donc, www.vinventionavecanes.com Et réseaux sociaux, c'est vinvention.france.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, parfait Aurélie.

  • Speaker #1

    Merci,

  • Speaker #0

    à bientôt. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Mes invités sont des experts dans leur domaine. Les témoignages de femmes leaders sont des moyens pour chacun et chacune de nous élever dans nos parcours professionnels. Et ceux d'acteurs du changement constituent le moyen le plus efficace pour vous sensibiliser et vous engager vers des pratiques plus vertueuses. Alors merci de partager, de mettre des étoiles, de liker et même de commenter les épisodes du podcast. C'est grâce aux abonnés, aux 5 étoiles et pouces levés que si Dionysos était une femme, à sa raison d'exister. Je compte sur vous. A très vite pour de nouvelles écoutes. Vinvention. Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondial de solutions de bouchage durable et innovant. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi. Devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci, merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! Si Dionysos était une femme, le podcast présenté par Aurélie Charon.

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Description

Et si l’avenir du vin se jouait aussi… dans son bouchon ? 🍷

Dans cet épisode, Caroline Thomas, Responsable Communication & Marketing chez Vinventions et membre de la Green Team Europe, nous emmène dans son univers :

  • l’histoire d’une entreprise belge devenue un des leaders au monde du bouchage durable,

  • l’innovation responsable au service du vin et des vignerons,

  • un leadership féminin fait d’écoute, d’authenticité et d’alignement.

Un échange inspirant, entre durabilité, créativité et quête de sens, qui montre que l’on peut conjuguer exigence et humanité.


Je remercie mes invités et vous, chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

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  • 🥹Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron - Conseil & Formation dirigée par Aurélie Charron.

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Bleu Charron - Conseil & Formation : Accompagnement Marketing Stratégie Commerciale -Management de transition, des formations sur-mesure adaptée à vos besoins...dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin. Ensemble, découvrons le parcours exceptionnel d'une femme inspirante, d'une femme puissante, en toute authenticité. Bienvenue et belle écoute ! Mon invitée du jour est belge et je vous arrête tout de suite. Non, elle n'est pas venue avec une cargaison de bière, mais avec quelque chose... de tout aussi précieux que les amoureux du vin, précis, les bouchons. Vous savez, ceux qui génèrent ce doux bruit annonciateur de délicieux moments partagés à venir, qui, fraîchement tirés et reniflés pour s'assurer de la qualité prometteuse du vin, quoique, avec les innovations, finalement, ce réflexe, on ne l'a plus puisqu'il n'y a plus de gout de bouchon. Ou ce bouchage, appelé aussi la capsule à vis, si pratique, moins flatteuse au bruit, mais c'est la bouteille préférée des serveurs de restauration, c'est celle aussi, c'est le sujet qui divise. Bref ! Le bouchage, c'est une des matières sèches encore indispensables dans la chaîne de fabrication d'une bouteille de vin et pour lequel il y a des avancées innovantes, importantes, avec un accent mis sur la durabilité. Et mon invitée dans tout ça, vous me direz, ben oui, mon invitée, elle s'appelle Caroline Thomas. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, membre de la Green Team Europe également. Et elle porte une voix engagée, justement. sur la durabilité, mais pas que. Alors, si vous êtes prêts pour cette conversation pétillante comme un crément belge, peut-être, allez, ouvrons les oreilles et peut-être même les bouteilles, c'est parti. Bonjour Caroline, merci, merci, je suis trop contente de t'avoir ici. Alors, ici c'est où ? Déjà, c'est une petite parenthèse, des remerciements droit au cœur à la famille Fabre qui nous accueille dans le château de Luc, à Luc-sur-Orbieux. Et on a la chance, justement, c'est lors d'une convention qui s'appelle le Summer Camp.

  • Speaker #1

    Nous organisons un Summer Camp. Aujourd'hui, c'est un événement qu'on organise chaque année depuis quatre ans. C'est une journée d'études pour les responsables marketing des caves françaises du vin. Aujourd'hui, on a parlé consommation du vin et jeunes générations.

  • Speaker #0

    C'était vraiment des sujets très inspirants avec des tables rondes, avec des acteurs très riches autour de ces tables rondes. Alors, pour commencer, Caroline, si Dionysos était une femme, À quoi ressemblerait-elle pour toi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'elle incarnerait des valeurs, des valeurs importantes, les valeurs de partage, des valeurs aussi de sororité, d'échange, d'humanité, d'ouverture. Je pense que ce serait un peu tout ça. Je ne sais pas si dans ma tête, je sais exactement me la représenter, mais je pense qu'elle devrait nous venir avec ces valeurs, ces valeurs qui sont très proches du partage et de l'ouverture d'une bouteille de vin, quand, comme tu le disais, on enlève ce fameux bouchon.

  • Speaker #0

    C'est très joli, merci beaucoup. Alors, Vinvention, est-ce que tu peux nous présenter cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, Vinvention, c'est une entreprise qui existe depuis 1999. Au départ, elle a été créée avec la gamme de bouchons Nomacorque. En règle générale, plus connue que Vinvention du grand public. Ce sont des bouchons qui ont été créés à l'époque parce que tu disais en introduction que le goût de bouchon avait pratiquement disparu. Alors, il existe encore, mais il a grandement diminué. Mais à l'époque, avant 1999, on parlait de taux de goût de bouchon de pourcentage à deux chiffres, ce qui est quand même assez énorme pour une industrie. Et du coup, la famille Noël, qui est une famille belge, a décidé d'utiliser une technologie qu'ils maîtrisaient, donc la technologie de l'extrusion, pour solutionner ce problème du goût de bouchon. Parce que c'était vraiment de grands amateurs de vin. Et la jolie histoire derrière veut que lors d'un repas où ils ont ouvert plusieurs bouteilles bouchonnées, ils se sont dit, on maîtrise une technologie. Pourquoi ne la mettrions-nous pas au service du marché du vin en créant le bouchon de Macorque, du coup, garanti sans goût de bouchon ? Donc déjà, dès le départ, on avait une réflexion qui était sur la réduction du gaspillage alimentaire. Parce que quand une bouteille est bouchonnée, bien sûr, on parle tout le temps du bouchon. Oui, on jette le bouchon, mais c'est aussi la bouteille, c'est aussi l'étiquette, c'est la capsule de surbouchage et c'est surtout le vin. les heures de travail passionnées par un oenologue, par un viticulteur, qui sont gâchées. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc Vinvention, une entreprise belge au départ, mais qui est leader mondial dans le bouchage.

  • Speaker #1

    Dans les leaders mondiaux, voilà. Aujourd'hui, on a différents sites, on est notamment présent tout près de Rivezalte, à Perpignan, on a différentes gammes de bouchons, différentes gammes de solutions de bouchage durables. Et voilà, aujourd'hui, on a continué sur cette voie-là.

  • Speaker #0

    Et donc Caroline, tu en es la responsable marketing et communication et moi je serais vraiment intéressée de savoir comment Caroline, belge justement, est arrivée chez Vinvention puisque je crois que tu n'étais pas destinée à rentrer dans la filière du vin. Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Effectivement, moi je viens d'une famille qui consomme très très peu de vin. Enfin, je me rappelle de quelques bouteilles ouvertes à des repas avec mes grands-parents, mais très très rarement. Vraiment une famille sans culture vinicole. Et puis, on m'a proposé de travailler chez Vinvention, dans le département marketing. Ça fait 17 ans que je suis dans la boîte, donc ça date un peu. Et je me rappelle vraiment, j'ai ça en mémoire, pendant l'entretien d'embauche, avoir pensé mais qu'est-ce qu'on peut avoir tant à dire autour d'un bouchon ? Comment est-ce que ça peut être vraiment un travail qu'on peut faire au quotidien ? Enfin, une mission comme ça, oui, mais un travail au quotidien. Et puis, en fait, 17 ans après, on a toujours des choses à dire. Déjà, c'est une entreprise qui est autour de l'innovation. Mais en plus, c'est un milieu qui est passionnant et puis un produit qui fait débat, on peut dire, et sur lequel on peut avoir toujours de très agréables discussions.

  • Speaker #0

    Et alors, comment tu es tombée dans le vin ?

  • Speaker #1

    Oui, et bien voilà, j'avais ce poste et du coup, j'ai commencé à voyager principalement en Europe et à partir à la découverte de nos clients. Je me rappelle que les premiers salons professionnels, c'était un peu compliqué parce que ce vocabulaire, ce dont on parlait aujourd'hui d'ailleurs, le langage du vin qui est un peu opaque parfois, je ne l'avais pas, je n'avais pas les codes. Et puis, je suis tombée dedans et en fait, ce qui m'a plu tout de suite, c'est l'humain. Parce que derrière les bouteilles de vin, il se cache à chaque fois une histoire. Il se cache à chaque fois souvent une histoire familiale ou des histoires de passionnés, des histoires passionnantes. Et ça, c'est vraiment ce que je préfère dans ce milieu. Certes, on déguste de très bonnes bouteilles. On voyage dans des régions viticoles qui sont toutes magnifiques. Je n'ai encore jamais été dans une région viticole où je me suis dit « Oh, ça ne valait pas la peine de finir ici » . Non, toutes ces régions sont magnifiques. Vous avez beaucoup de chance pour cela en France. Mais surtout, j'ai été à la rencontre d'hommes et de femmes du vin qui avaient beaucoup de choses à raconter.

  • Speaker #0

    Oui, parce que l'origine quand même de ton parcours, tu as fait des études de communication avec une option cinéma. Oui. Et c'était quoi ton envie vraiment ? T'aurais aimé aller concrètement dans le cinéma, dans la production ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce dont je rêvais, mon petit rêve secret, c'était d'être journaliste critique de films. Je me voyais déjà à Cannes, aller voir tous les films en compétition, etc. Et j'ai travaillé un petit peu comme journaliste dans le domaine culturel. Je ne suis pas allée à Cannes, mais j'ai travaillé comme journaliste où je faisais des comptes rendus de pièces de théâtre, de spectacles, etc. J'ai eu la chance de travailler à la Cinémathèque royale de Belgique, où je côtoyais les vieilles bobines de films qui étaient entreposées dans un lieu somptueux. et j'avais à côté de moi des personnes qui étaient en charge de la restauration. J'ai eu l'occasion de voir des films... époque vraiment hyper intéressant. Mais au final, je ne regrette pas du tout ce milieu-là parce qu'aujourd'hui, je pense que les valeurs humaines, les valeurs qui me correspondent, je les retrouve plus dans mon boulot actuel.

  • Speaker #0

    Pour rester dans le film, il y a des styles de films que tu préfères plus que d'autres ? Comme tu parlais des films d'époque, tu aimes bien les films en noir et blanc ?

  • Speaker #1

    Pendant mes études, j'ai vu des films en noir et blanc muets de plus de trois heures. Ça te vaccine à mort. Tu ne peux plus voir ce genre de film. Non, moi, j'adore les biopics. Avec mon mari, on est passionnés de biopics. On vient de voir celui sur la calas. Voilà. Mais j'avoue que même si j'ai eu un temps de saut d'ambition, j'ai trois enfants et je vais au cinéma quand je trouve le temps. Mais c'est pas... Voilà, j'y vais pas hyper régulièrement. Mais dès qu'il y a un biopic qui paraît, on va le voir.

  • Speaker #0

    Dernièrement, j'avais été voir Bob Dylan.

  • Speaker #1

    Oui, pareil, j'ai adoré.

  • Speaker #0

    Super bien fait. Et puis, Chalamet joue tellement bien. Oui,

  • Speaker #1

    et puis, il est très mignon. Il est très jeune, mais très mignon. Et je ne connaissais pas trop l'univers de Bob Dylan. Et j'ai vraiment découvert. Et j'avoue que depuis, je l'écoute. Et j'ai découvert une autre facette.

  • Speaker #0

    Il est incroyable. Il a des textes. Mais quand on s'accroche, c'est un vrai poète.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, une époque de dingue, quand ils sont en train de fumer dans l'hôpital. Enfin, voilà, une époque révolue. Oui, c'est ça. Mais très chouette. C'est un film rudement bien fait.

  • Speaker #0

    Allez, revenons à nos bouchons. Alors, quel a été ton déclic aussi pour ancrer dans ton travail l'aspect durabilité, la RSE, la responsabilité ? Parce que c'est quelque chose qui t'anime aussi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Grandement. Alors, déjà, j'ai envie de dire, le mérite ne m'appartient pas puisque je suis tombée dans une société où ça fait partie de l'ADN. À partir du moment où l'envie première à la création de la société, c'est de solutionner. un problème, le problème du goût de bouchage qui cause vraiment un souci au niveau des déchets, au niveau du gaspillage alimentaire. Je suis tombée dans une société, je suis entrée en 2007 et en 2008, nous avons fait notre premier calcul d'empreinte carbone. Alors là, je vais t'avouer Aurélie, qu'on est venue me trouver, qu'on m'a dit, tu vas être sur un nouveau projet, c'est le calcul de l'empreinte carbone. Je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Aujourd'hui, même un enfant de 10 ans sait ce que c'est. On en entend parler tout le temps. 2008, il faut revenir un petit peu en arrière, nous sommes les premiers à l'avoir fait dans l'industrie. Et je pense que ça a été un peu le déclic, parce que je me suis dit, oui, on peut avoir un produit et décider de l'améliorer et de continuer et d'aller sur la voie de l'innovation durable.

  • Speaker #0

    On entend les chiens dans la famille Fabre.

  • Speaker #1

    On est en pleine nature. Et du coup, j'ai trouvé ça hyper inspirant, parce qu'en fait... L'innovation pour l'innovation, c'est bien. Il faut que les sociétés évoluent, proposent de nouveaux produits. Mais je trouve que la voie qu'on a choisie, l'innovation durable qui répond vraiment aux attentes de nos clients, je trouve ça hyper inspirant en fait. Et d'un autre côté, par contre, il y a tout ce qui est Green Team qui m'anime énormément.

  • Speaker #0

    Alors est-ce que tu peux en parler de la Green Team ? Parce que c'est quelque chose que peut-être on... Enfin, moi, je ne connais pas. D'accord. Et je pense que les auditeurs seraient vraiment ravis d'en savoir un petit peu plus là-dessus. Mais juste pour en venir à ce que tu disais, donc en 2007, on te met sur l'empreinte carbone. 2008, oui. Ou 2008, pardon. Et c'est là, en fait, où tu conscientises toi-même, personnellement, peut-être même dans tes valeurs, l'importance de... d'être dans l'action de chaque geste, tous les gestes que l'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en parallèle, en 2008, je suis devenue maman pour la première fois. Et je pense que ça a aussi joué sur les valeurs. Avant d'être parent, on se questionne finalement assez peu. En tout cas, dans mon cas, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde, mais je me questionnais assez peu sur l'avenir. J'ai toujours été sensible à ces sujets. Je me rappelle que gamine, je m'inquiétais pour le fameux trou dans la couche d'ozone dont on nous parlait tout le temps à l'époque. Mais je n'avais pas... conscience de pouvoir avoir un rôle à jouer en choisissant mon travail, en choisissant la manière de consommer, etc. Et vraiment, quand je suis devenue maman, il y a un déclic qui s'est fait. Et puis, ce calcul d'empreintes carbone où on me dit, on va faire ce projet, tu vas nous aider à communiquer là-dessus. Et puis, ça va nous permettre de nous positionner pour sortir des nouveaux produits. Et là, ça change un peu la vision de mon travail.

  • Speaker #0

    Donc de ton travail et puis aussi de ta vie et toi de ta vie de femme. Et justement, tu le dis, donc tu es maman, mais tu es maman de trois enfants. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es cadre, tu es engagée dans des projets exigeants. Quel a été le plus grand défi pour toi ? Je crois que tu parlais de gestion du temps, mais est-ce qu'il y en a d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors la gestion du temps, la gestion des déplacements, ça a été assez compliqué. Mon mari est traiteur et donc il y a des horaires aussi un peu compliqués. donc je pense que euh Je sens l'aide de mes proches et en particulier de mes parents. Je n'aurais pas pu faire ce travail. Et puis, c'est toujours de trouver le bon équilibre, d'être présent à 100% à la maison, d'être présent à 100% au travail et d'arriver à avoir ce bon équilibre, vie professionnelle, vie familiale et vie privée de manière générale.

  • Speaker #0

    Je comprends. Alors, tu parles de l'illusion de la perfection aussi. Oui. Est-ce que tu peux justement nous dire si tu as fait la paix avec ça ou pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui, mais ça revient quand même. Ça revient quand même parce qu'on a toujours envie de tout faire parfaitement. Et en fait, quand on cumule les rôles et les missions, et c'est inhérent, je pense, à tout être humain, mais principalement à toute femme, on culpabilise vite de se dire, ici, je suis partie pour toute la semaine, comment est-ce que ça se passe à la maison ? Et puis, c'est les examens qui commencent. Mes filles, elles sont en examen. Donc, est-ce que je n'aurais pas été mieux à la maison à les aider à étudier ?

  • Speaker #0

    Ce ne serait pas la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Ah mais si, avec un très grand C, tu vois Aurélie. Donc, ce n'est pas simple. Je ne sais pas si les hommes culpabilisent autant que nous. Et je pense qu'en tout cas, en avançant dans les années, je culpabilise moins. En fait, je pense que je culpabilise autant, mais j'arrive à avoir une seconde petite voix dans ma tête qui me dit « Attends, tu n'as aucune raison de culpabiliser. Tu fais de ton mieux dans toutes les branches de ta vie et personne n'est parfait. » Mais il y a quand même toujours ce réflexe de cette première voix qui dit « Attention là, tu pars une semaine ou moi. » « Ah, tu es rentré tard du bureau aujourd'hui. » Ou, à contrario, « Ah, mais tu viens de passer une super semaine de vacances en famille et tu n'as même pas pensé au travail. » Parce qu'en fait, on culpabilise des deux côtés. C'est ça qui est merveilleux, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui est important, tout au moins, c'est de se rassurer, de respirer, de se dire finalement, non, non, la culpabilité, on la laisse de côté.

  • Speaker #1

    C'est ça, réfléchir.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, Vinvention, vous êtes combien d'employés ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le monde, on est un peu plus de 550. Moi, je suis basée en Belgique, donc on a le plus gros site européen qui fabrique les bouchons de ma corque. Mais on a une usine en France, on a plusieurs usines en Italie, on est présents dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc, ton poste, toi, tu chapotes l'ensemble de Vinvention Monde ?

  • Speaker #1

    Non, avec mes deux collègues, Vanessa et Magaliève, on s'occupe du marketing sur l'Europe. Et du coup, voilà, avec chacune ses spécificités. Je suis un peu plus sur des projets, justement, développement durable et je m'occupe... de tout ce qui est vraiment réalisation du marketing sur la France. Une collègue s'occupe de l'Italie.

  • Speaker #0

    Donc, ça veut dire qu'en fonction des continents ou des pays, il y a vraiment un marketing à adapter pour chaque.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble. On a aussi une collègue qui est basée en Argentine et qui s'occupe de toute l'Amérique nord et sud. Mais on part quand même sur une même base parce qu'au final, les valeurs de Vinvention, ce sont les mêmes partout. Cette innovation durable. Et ces valeurs, elles restent cohérentes partout. Alors parfois, on a des produits qu'on vend plus dans certains pays, dans certains marchés. Et puis, la façon de communiquer, certains réseaux sociaux qui sont plus utilisés dans un pays que dans un autre, des petites choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, je voudrais revenir sur la Green Team, parce que du coup, on a basculé. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'est la Green Team ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, une Green Team, de manière générale, c'est en fait un groupement de personnes d'une entreprise. Donc, en général, c'est assez transversal. Il y a des personnes de différents départements dont la mission est de s'occuper d'initiatives durables, mais aussi bien-être, l'ARSE au sens large avec la planète, mais aussi les personnes. Et donc, on a créé une green team en Belgique qui s'appelle Vino. D'ailleurs, le nom est important aussi parce qu'en fait, à l'époque, on a demandé à l'ensemble du personnel, donc en Belgique, on est entre 200 et 250, on a demandé à l'ensemble du personnel de trouver un nom pour cette green team et de trouver un logo aussi. Et du coup, pour avoir quelque chose de plus participatif. Et puis, cette green team est active dans différents projets. Donc, par exemple, un des projets de la green team, c'est les ruches. Aujourd'hui, on a vu quelque chose quand même. assez impressionnant ici chez la famille Fabre. On a vu des ruches dans les murs du château au Grenier. Alors nous, c'est un petit peu moins impressionnant, mais par contre, on a depuis de nombreuses années des ruches en Belgique. On a deux ruches. Et ces petites abeilles, elles nous permettent de récolter du miel. On travaille avec un apiculteur, évidemment, local. Et on vend le miel, que ce soit au personnel ou sur différents événements. Et l'argent collecté, en fait, permet de financer la recherche contre le cancer. Donc on fait ce genre de choses. Après, on fait aussi des actions de sensibilisation. Tout d'abord, nous avons participé à la marche rose ici au mois de mai. C'est une marche qui est organisée depuis une dizaine d'années en Belgique par une association qui aide les patientes atteintes de cancer du sein. Mais c'est aussi une bonne action parce que ça permet de donner envie aux gens et de les motiver à marcher et à être du coup plus en forme et à sensibiliser vraiment aux bienfaits sur le corps, mais aussi sur l'esprit de la remise en mouvement. Donc on a proposé à tous les salariés en Belgique de participer à un petit concours. Il fallait marcher 7500 pas par jour en moyenne sur tout le mois de mai. Et voilà, après on a fait un petit concours avec ça. Mais l'idée c'est vraiment de sensibiliser au bien-être, à la santé. On participe à des relais pour la vie, on collecte pour des associations locales qui sont dans le besoin, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord, et la Green Team en fait c'est une association que vous avez créée au sein de la Green Team ? De l'invention ou c'est quelque chose qui existe au niveau mondial auquel les entreprises peuvent adhérer ?

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qu'on a créé. Après, le concept de la green team existe. Il y a des green teams même dans des écoles aujourd'hui. Il y a des green teams, etc. Par contre, on est quand même en lien avec d'autres entreprises locales et leurs green teams pour pouvoir échanger sur des projets. Oui, parce qu'il y a beaucoup de projets pour lesquels on a travaillé avec d'autres personnes. Par exemple, on a ce qu'on appelle l'armoire à donnerie. Donc c'est une armoire...

  • Speaker #0

    L'armoire à donnerie,

  • Speaker #1

    c'est joli ! C'est peut-être un peu belge comme terme, mais on a une armoire qui a été faite en palette recyclée, et où toutes les personnes peuvent venir mettre ce qu'elles n'utilisent plus, et qui sera utilisé pour quelqu'un d'autre. Le bon exemple facile à comprendre, c'est les vêtements ou les objets de périculture, puisque bébé grandit trop vite, donc on les met et ça sert à un autre collègue. Et en fait pour ça on travaille avec une jeune entrepreneuse qui a mis ça au point, et qui, elle, après... reprend par exemple les objets qui ne bougent pas dans les armoires. Déjà, elle vient un petit peu tout réorganiser. Et puis, elle échange entre les différentes entreprises qui ont aussi des armoires à donnerie. Et tout cela, elle le fait en vélo électrique pour que ce soit aussi vraiment vertueux jusqu'au bout. Donc, ce genre de bonnes adresses, on se les échange entre Green Team de différentes entreprises.

  • Speaker #0

    Donc, créer du lien dans ton métier, tu pilotes des projets de communication interne, tu fédères autour de la durabilité, on vient de le voir. Et justement, comment tu t'y prends pour créer ce lien dans un environnement professionnel souvent ou dispersé ou sous pression ? On sent, enfin voilà, c'est pas très léger en ce moment. Comment toi tu fais pour créer ce lien ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Tout d'abord, il y a une partie de ce que je gère, notamment dans les projets de la Green Team, c'est qu'on propose aussi aux gens de ralentir et de se poser sur des vraies valeurs. Et ça, c'est fédérateur. Après, dans les autres projets qu'on gère au sein de l'équipe marketing-communication, je pense que c'est le facteur humain qui prime. Aujourd'hui, l'événement qu'on a organisé, certes, on le fait, il y a des impondérables, il y a forcément une deadline. Il y a un peu de stress qui est inhérent à l'organisation d'événements et puis les nouvelles de dernière minute, etc. Mais par contre, ici, le bon exemple, c'est la relation avec la famille Fabre. Ça a été un bonheur d'organiser cet événement, d'échanger aussi sur les prestataires locaux. On travaille aussi avec l'agence Claire de Lune, avec laquelle on travaille depuis vraiment très longtemps. Avec Amélie, on est d'accord, on ne dit pas depuis combien de temps, parce que sinon, ça permet de deviner qu'on est dans l'industrie depuis beaucoup trop longtemps. Mais voilà, c'est un bonheur de collaborer avec ce genre de personnes où, au final, on bosse, on bosse, mais on prend du plaisir à bosser ensemble et organiser quelque chose, je pense, qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Oui. Et pour aboutir un peu plus loin dans la réflexion, en plus, quand on a préparé, tu disais que tu aimais beaucoup transformer les idées en actions concrètes. Et en fait, tu les passes beaucoup dans cette durabilité, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Et est-ce que tu peux nous raconter un projet que tu as mis en lumière justement et où la part d'intuition a été une vraie mise en œuvre et structurée de ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut parler du concours Tomorrow Wine par exemple. En fait, il y a quelques années, on se questionnait beaucoup sur le lien et la force de décision des directeurs marketing dans l'achat des bouchons. Et puis, c'était des personnes où on disait, en fait, c'est difficile parce qu'on n'a pas accès. En fait, nous, nos commerciaux sont plutôt des commerciaux assez techniques et parler aux personnes techniques auxquelles ils répondaient finalement chez nos clients, chez nos prospects. Et aux États-Unis, on avait mis sur place, sur pied, un projet qui s'appelait The Exchange. où on rassemblait des directeurs marketing pour une après-midi, pour une conférence. Alors déjà, problème géographique zéro, puisque tout le monde est autour de Napa quasiment. Et puis toutes ces personnes échangeaient des choses et j'ai eu l'occasion d'y aller deux fois. Je trouvais ça hyper impressionnant parce que toutes ces personnes étaient concurrentes finalement, en plus sur un même territoire. Mais échanger, après, c'est vraiment cette culture américaine où il y a beaucoup plus de transparence. Et nous, on s'est dit, qu'est-ce qu'on fait ? Comment est-ce qu'on contacte les directeurs marketing en France ? Et puis, comment est-ce qu'on fait pour donner un peu plus de sens à ça et que ce ne soit pas uniquement une après-midi de conférence, etc. ? Et en travaillant justement avec Claire Delune, on a brainstormé et on s'est dit, est-ce qu'on ne ferait pas un concours pour les étudiants ? De toute façon, les étudiants, demain, ils se retrouvent sur le marché du vin, pour ceux qui resteront là-dedans après leurs études. Et puis, c'est un vivier d'idées, d'innovations, et ils apprécient être pris au sérieux et qu'on leur donne l'opportunité. Donc, on a lancé le concours Toomroine il y a sept ans, avec dans l'idée de proposer à des écoles de participer en marketing et commerce du vin, et de proposer aux étudiants de venir vers nous avec un projet d'innovation, de start-up, de produit. Alors, on a un peu varié les thématiques, mais clairement, on tourne toujours autour de l'innovation. de l'éco-conception et pour la dernière année aussi des soucis de déconsommation du vin. Et là, on se rend compte que c'est ce qu'on a pris comme départ, un investissement, etc. On se dit, on fait ça pour les étudiants. En fait, ça a été un échange, ça a été un bouleversement parce qu'ils sont venus vers nous avec des idées parfaites.

  • Speaker #0

    Et alors, justement, les projets, ça fait depuis combien d'années déjà ?

  • Speaker #1

    Ça fait sept ans.

  • Speaker #0

    Sur les sept dernières éditions, quel a été le projet le plus... Fous quelque part, mais tellement adaptés à nos futurs modes de vie.

  • Speaker #1

    Alors, je ne sais pas si c'est le plus fou, mais celui qui s'est vraiment concrétisé, fonctionne bien aujourd'hui et est fort en lien avec nos discussions, c'est Ekiwine. Je ne sais pas si tu connais Ekiwine. Au départ, c'était deux nanas. Après, elles ont un peu changé dans la composition de l'entreprise, mais elles ont été lauréates de Tomorrow Wine et avec un projet vraiment hyper inspirant, puisque c'était de mettre en avant des vignerons du vin, travailler avec une artiste. avec des portraits très spécifiques des vigneronnes sur les étiquettes, avec un podcast aussi. À un moment où on parlait un peu moins de podcast que maintenant, donc elles étaient assez vignonnaires. Et puis, ça fait plaisir parce qu'aux ateliers du vin de Rayon Boisson l'année dernière, elles ont été citées justement comme exemple de ce qui fonctionnait bien et qui luttait contre la déconsommation du vin. Alors déjà, bravo à Ikiwine, parce que c'est hyper inspirant. Et puis, on est quand même fiers quand on entend ça, parce qu'au final, c'est des projets qu'on a portés avec cœur. Après, on a eu des choses un peu plus folles, mais souvent, on se rend compte qu'en fait, les étudiants se prennent au jeu et travaillent sur des projets finalement très réalistes. Ils sont souvent suivis par les écoles avec des heures de tutorat. Et puis, ce qu'on a mis en place, pour boucler un peu la boucle, c'est un jury de professionnels du marketing du vin. Et en fait, ça fait plusieurs années qu'on propose, entre la demi-finale, où on choisit entre 5 et 7 projets, à la finale, on propose qu'un membre du jury accompagne le projet. Ça, c'est génial parce que pour les étudiants, ils ont vraiment accès à un professionnel du marketing du vin. Et puis, on s'y prend tellement en jeu. On veut que son équipe gagne. On les coach comme pour un match de boxe ou je ne sais pas. Du coup, ça crée là aussi un lien énorme. Et du coup, chaque année, on est très content. La dernière édition, on a eu 54 dossiers. Déjà, les jeunes investissent toujours le marché du vin. et puis ils ont des idées et il faut les écouter et en fait si on est ici aujourd'hui et si on a parlé aujourd'hui de la thématique des jeunes et du vin c'est aussi parce que les gagnants de cette année qui malheureusement ne pouvaient pas être là parce qu'ils sont en examen ils ont pour ambition de créer une application qui s'appelle Why Not qui décomplexifie totalement l'achat de la bouteille de vin et ils sont venus avec une présentation à la finale finalement un peu provoque mais dans le bon sens du terme où ils sont venus à nous dire, alors votre vocabulaire, vous nous parlez de terroir, de ceci, de cela, de voilà, on n'y comprend rien. Nous, ce qu'on veut, c'est la bonne bouteille de vin pour aller ce soir faire la fête avec les copains. Et en fait, ils ont tout compris, ils leur ont appris ces trois questions, le lien avec le caviste local, parce que le local reste hyper important. Et voilà, et ce projet va être suivi par l'incubateur de Bernard Magret, et j'espère qu'il sera mis en place parce que je pense qu'ils ont tout compris.

  • Speaker #0

    C'est super en fait. En tout cas, c'est très encourageant pour les étudiants. Donc, c'est des beaux projets sur lesquels tu as réfléchi et mis en place au sein de Vinvention. Moi, j'aimerais bien parler du leadership, le leadership au féminin avec toi. Qu'est-ce qu'aujourd'hui est ta définition du leadership ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en premier lieu, il faut dire que moi, je n'ai pas de responsabilité d'équipe. Aujourd'hui, dans l'équipe Marketing Europe, on est trois filles. On collabore, on travaille ensemble au quotidien. Et du coup, le leadership, je le vois plus comme inspirer les équipes qui sont autour de nous, inspirer les stagiaires, inspirer les personnes qui gravitent autour de nous. Mais surtout, travailler dans un bon état d'esprit, en toute sororité. Et je pense que j'ai la chance, pour Vinvention, c'est un des critères, un des KPIs de notre rapport RSE qu'on suit, c'est justement la parité homme-femme. Et on n'est pas une boîte où j'ai dû essayer de lutter contre des discriminations parce que je suis une femme. Vraiment, je n'ai jamais rien ressenti de tel. D'ailleurs, la preuve, c'est que j'ai commencé à travailler au départ. Ça devait être une mission de courte durée dans le cadre de remplacement de congé de maternité d'une collègue, qui est toujours dans la boîte d'ailleurs, mais un autre poste. Et je suis tombée enceinte pendant cette mission de courte durée. Et j'ai eu l'occasion de quand même être engagée 17 ans après et trois ans après, je suis toujours là. Donc je pense que c'est une chance. Malheureusement, je le vois quand je parle à des amis, etc. Ce n'est pas le cas partout, mais vraiment, c'est quelque chose que Vinvention prend très au sérieux.

  • Speaker #0

    Alors la réussite, ce n'est pas une ligne d'arrivée, c'est un alignement. C'est ce que tu as écrit. Et du coup, je trouve ça vraiment très intéressant. Réussir, c'est sentir ce que l'on fait. Non, voilà, je recommence. Si, réussir, c'est sentir que ce que l'on fait a du sens, que cela nourrit les autres et aussi soi-même. Alors, comment on fait pour être aligné ? Parce qu'en tant que cadre femme, alors bien entendu, dans ton entreprise, je pense que ça joue un rôle, la sororité, etc. Mais parfois, est-ce que tu peux donner des conseils, justement, à nos auditrices qui nous écoutent pour trouver cet alignement ? Je pense qu'il faut s'écouter et je pense que dans la société à l'heure actuelle, on ne s'écoute pas assez et qu'en fait, notre corps ou notre conscience, je ne sais pas comment on peut l'appeler, mais elle a toujours raison. Et la preuve, c'est que ça nous est arrivé à tous et à toutes d'être quelque part et de sentir pas à l'aise et de se dire je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a un truc bizarre. Et en fait, ça, je pense que c'est vraiment quand on n'est pas aligné, mais que ce soit dans le domaine privé ou professionnel et qu'il faut un petit peu plus s'écouter et parfois aussi ralentir et se dire attends deux minutes, je vais juste réfléchir à ce que je fais. Parce qu'on a tous et toutes tendance à aller vite, à passer d'un projet à l'autre et à ne pas se poser les questions. Et en fait, je pense que si on ralentit, si on s'écoute, on saura vers où aller. Et en tout cas, je conseillerais à tout le monde de ne pas rester dans quelque chose qui n'est pas épanouissant parce qu'en fait, on le voit aujourd'hui, c'est mauvais pour le corps, c'est mauvais pour tout et les conséquences, elles peuvent être assez dramatiques. être alignée à ce qu'on fait, pour moi, c'est plus important que de se dire « Ah oui, j'ai atteint tel niveau dans la société » . Mais c'est quelque chose aussi qu'on atteint avec la maturité. J'ai été très carriériste dans les premières années de ma carrière et aujourd'hui, je suis heureuse quand je travaille sur un beau projet, quand je rencontre des personnes en travaillant sur ce projet, quand j'estime que ça apporte quelque chose à la société. Voilà, je ne me dis plus, mais je sais que dans la vingtaine, je me disais à 30 ans, je voudrais être cadre.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est en train de déconstruire des schémas. C'était l'éducation qu'on avait, vite la carrière avant toute chose.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de réenchanter le quotidien. Alors, ton énergie, ta créativité, qu'est-ce que tu fais pour justement te ressourcer ? Est-ce que tu as des rituels ? Est-ce que tu as des habitudes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment de rituel en tant que tel. Par contre, j'ai fait plein de choses. J'ai découvert, après 40 ans, grâce au confinement, la musique. À vrai dire, petite, je rêvais de faire de la guitare. Et puis, ça ne s'est pas fait. Et puis, j'ai commencé des cours de piano. J'ai commencé des cours de chant. C'est un peu ma méditation à moi. Quand je me mets au piano, et je ne participerai jamais au concours Reine Elisabeth, j'ai fait ça pour le plaisir. Je veux dire, je ne m'estime pas avoir un don musical. Mais quand je me mets au piano, j'oublie tous mes soucis. mais vraiment, et le chant, je trouve encore plus, parce que c'est comme si on se vidait de toutes les énergies négatives. Et j'ai la chance d'avoir une prof de chant que j'admire énormément et qui est vraiment très, très fort dans les énergies positives, etc. Et puis, tout à l'heure, justement, on tire, il aurait à parler du retour aux travaux manuels, etc. Je fais du crochet, je suis passionnée par ça depuis la naissance de ma deuxième fille. C'est aussi ma petite méditation à moi.

  • Speaker #1

    Le crochet, c'est plutôt le soir et le piano le matin ou il n'y a pas forcément... Tu peux te réveiller, faire du crochet ?

  • Speaker #0

    Le piano, c'est souvent le matin et quand je prépare à manger parce qu'il faut bien que les aliments cuisent. C'est l'avantage des grandes pièces ouvertes, c'est que le piano n'est pas très loin de la cuisine. Il y a 20 minutes de cuisson, je vais jouer 20 minutes. Parce qu'au final, je pense qu'on se restreint de faire des choses parce qu'on se dit qu'on n'a pas le temps mais qu'on perd 20 minutes à scroller sur son téléphone. Alors qu'en 20 minutes de piano, on s'est changé l'esprit. Enfin, qui 20 minutes de piano pour moi, mais ça peut être 20 minutes juste d'autre chose. Et le crochet, oui, mon mari est un fan de sport à la télé. Donc voilà, c'est utile d'avoir un laser à faire en étant à côté de lui. Et en faisant semblant s'intéresser. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors, pour en venir sur l'alignement, j'ai une question à te poser par rapport aux différents projets qu'il y a eu dans l'entreprise. Est-ce que ça t'est arrivé de dire non à un projet ou une stratégie ? Parce que c'était... Pas aligné à tes valeurs, ce que tu voulais ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment d'exemple. Quand je suis arrivée dans la société, on avait un marketing qui était plus driveé par les États-Unis. Et à ce moment-là, j'étais assistante marketing, je n'avais pas ce pouvoir de dire non. Par contre, je sais qu'il y avait des choses où je me disais, moi, je n'aurais pas fait ça. Mais clairement, ça a duré une petite année, on va dire. Et puis vraiment, depuis notre calcul d'empreintes carbone et ce trajectoire d'innovation durable, on est sur des projets auxquels je crois. Et voilà, on a une gamme de bouchons à empreintes carbone neutres. On a lancé un bouchon qui est issu de plastique marin. Ce genre de choses, c'est hyper intéressant. Et puis c'est aussi intéressant de voir ce que nos clients font et comment ils le racontent.

  • Speaker #1

    Concernant le sujet de la RSE, chers auditeurs, chères auditrices, je vous invite à écouter l'épisode 49 dédié à la RSE de Vinvention. Moi, j'aime à dire que les femmes marquent notre époque et avec ton expérience, comptent-elles apporter au bel univers du vin ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles ont apporté énormément. Elles ont apporté une autre façon de parler du vin. On avait l'exemple de Margot Ducanceil qui a participé à notre table ronde aujourd'hui. Elle parle du vin d'une manière totalement décomplexée. Ça parle aux jeunes, mais ça parle aussi aux femmes. Et on a raconté tout à l'heure, mais cet exemple qui nous arrivait à tous, du verre du vin qui arrive et non, non, c'est monsieur qui va déguster. Moi, j'ai un mari qui ne boit pas beaucoup d'alcool. il va commander une eau pétillante et moi je vais prendre un verre de vin, on va d'office lui donner le verre de vin. Mais je pense que de plus en plus, il y a des femmes dans le vin et on bouscule les codes et ça fait du bien. Et en fait, ce rafraîchissement de l'image du vin dont le marché a tellement besoin, ça passe par la jeune génération, mais ça passe par les femmes aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Très bien. Merci pour cette petite réflexion sur cette phrase-là. Tu dis que les femmes ont porté... apporter au vin plus de finesse, donc d'émotion et d'écoute. Si tu devais faire le portrait d'un vin de femme, à quoi il ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça, je trouve que c'est une question et je l'ai déjà pensé en préparant le podcast. C'est compliqué parce qu'à la fois, je veux dire, il n'y a pas une femme. Il y a des milliards de femmes, il y en a toutes différentes, toutes rassemblées par cette sororité, certes, mais je pense qu'on serait quelque chose dans la fraîcheur, un vin frais. En plus, on voit que c'est ce qui plaît pour le moment, donc c'est très bien. J'ai une préférence pour le vin blanc. Donc, j'irais sur un vin blanc hyper fruité, mais avec une richesse dans les différents arômes. Parce que je pense que la femme, elle est multifacette. Elle se doit de l'être parce que la charge mentale aujourd'hui, même si le monde évolue, elle est quand même toujours plus sur le dos des femmes. Et du coup, je pense que c'est aussi ça, un petit peu la diversité de nos arômes. C'est notre côté multitâche.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une femme qui t'inspire aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai eu beaucoup. J'ai beaucoup réfléchi à cette question parce que j'ai envie de dire, oui, mais une personne que personne ne connaîtra ici, qui est en fait une... Elle s'appelle Nadine Lino pour la cité. Elle est en Belgique. Il va falloir vous déplacer pour la rencontrer. Ce n'est pas une personne publique, mais en fait, c'est une personne que j'ai rencontrée. Elle travaillait dans une agence de com. Et elle a fait un switch total dans sa vie aujourd'hui. Elle s'occupe vraiment de jeunes migrants. Elle a créé tout un système de parrainage. Elle est vraiment à fond dans le caritatif et elle donne une énergie dingue à ce qu'elle fait, tout en ayant une vie de famille, une vie de couple. Et je trouve que c'est tellement inspirant, ce genre de personnes qui ont su faire un retournement de carrière et se consacrer à une cause aussi noble.

  • Speaker #1

    Donc, toute ta gratitude pour Nadine. Oui,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, on va terminer par des notes légères. Si tu devais trinquer avec la Caroline qui a 25 ans, hein euh Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    25 ans, c'est un peu avant que j'ai été engagée chez Vinvention. Je lui dirais, si on t'aborde pour te parler de bouchons, ne t'inquiète pas. Il y a des choses à dire et c'est un univers passionnant. N'aie pas peur en allant à l'entretien d'embauche.

  • Speaker #1

    Alors si Dionysos était une femme, qu'écouterait-elle comme musique ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que j'ai des goûts très éclectiques. en musique et pas toujours de bon goût d'après mon mari, toujours. Mais moi, je suis très chanson française. Et puis, je trouve qu'il y a un peu une nouvelle vague de chanteuses françaises un peu engagées, du style Stiletto ou Clara Luciani, ce genre de chanteuses. Je vois bien Dionysos réincarner en Clara Luciani.

  • Speaker #1

    Pas mal, je vais la voir bientôt aux Déferlantes.

  • Speaker #0

    Quelle chance !

  • Speaker #1

    La semaine prochaine ! non mais pas dans le podcast, ça sera plus la semaine prochaine alors quel vin boirait-elle si Dionysos était une femme quel vin boirait-elle ?

  • Speaker #0

    un vin de Vigneronne, un vin créé aussi par une femme je pense que ce serait le critère principal à nouveau allez peut-être On va dire un rosé cette fois, un petit rosé estival. Dionysos se verrait peut-être bien avec ce beau soleil que nous avons aujourd'hui. Merveilleux. Trinqué sur un beau rosé.

  • Speaker #1

    On serait en Belgique, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    On a des vins belges merveilleux. Petit clin d'œil à Vins de Liège, qui est une des premières entreprises, enfin, ce ne sont pas les premières, mais je veux dire, qui ont vraiment un projet hyper intéressant, notamment un projet social. C'est aussi une coopérative, etc. Et je pense qu'ils sont en plus joués avec le nom Vins de Liège, étaient très, très intelligents, et puis ce qu'ils font, surtout, très qualitatif.

  • Speaker #1

    Si Dionysos était une femme, quel livre lirait-elle ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis une grande passionnée de lecture, mais je ne lis pas des choses... J'aime des lectures qui nous plongent dans des univers, et du coup, Virginie Grimaldi, c'est mon coup de cœur, je l'aime. Si jamais elle écoute ton podcast, on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    On va la taguer. Écoute, merci beaucoup Caroline pour cet échange, cette conversation. Vraiment douce, lucide, j'aime beaucoup ton parcours. C'est très intéressant et nous montre qu'on peut conjuguer l'exigence, l'alignement, la famille, l'engagement. Donc, c'est vraiment super. Donc, si on veut te contacter, il y a les réseaux sociaux, évidemment. Et donc, Vinvention, qu'on peut dire aussi Vinvention. C'est pas mal aussi en anglais. Donc, www.vinventionavecanes.com Et réseaux sociaux, c'est vinvention.france.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, parfait Aurélie.

  • Speaker #1

    Merci,

  • Speaker #0

    à bientôt. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Mes invités sont des experts dans leur domaine. Les témoignages de femmes leaders sont des moyens pour chacun et chacune de nous élever dans nos parcours professionnels. Et ceux d'acteurs du changement constituent le moyen le plus efficace pour vous sensibiliser et vous engager vers des pratiques plus vertueuses. Alors merci de partager, de mettre des étoiles, de liker et même de commenter les épisodes du podcast. C'est grâce aux abonnés, aux 5 étoiles et pouces levés que si Dionysos était une femme, à sa raison d'exister. Je compte sur vous. A très vite pour de nouvelles écoutes. Vinvention. Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondial de solutions de bouchage durable et innovant. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi. Devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci, merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! Si Dionysos était une femme, le podcast présenté par Aurélie Charon.

Description

Et si l’avenir du vin se jouait aussi… dans son bouchon ? 🍷

Dans cet épisode, Caroline Thomas, Responsable Communication & Marketing chez Vinventions et membre de la Green Team Europe, nous emmène dans son univers :

  • l’histoire d’une entreprise belge devenue un des leaders au monde du bouchage durable,

  • l’innovation responsable au service du vin et des vignerons,

  • un leadership féminin fait d’écoute, d’authenticité et d’alignement.

Un échange inspirant, entre durabilité, créativité et quête de sens, qui montre que l’on peut conjuguer exigence et humanité.


Je remercie mes invités et vous, chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

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  • 🥹Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron - Conseil & Formation dirigée par Aurélie Charron.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin. Ensemble, découvrons le parcours exceptionnel d'une femme inspirante, d'une femme puissante, en toute authenticité. Bienvenue et belle écoute ! Mon invitée du jour est belge et je vous arrête tout de suite. Non, elle n'est pas venue avec une cargaison de bière, mais avec quelque chose... de tout aussi précieux que les amoureux du vin, précis, les bouchons. Vous savez, ceux qui génèrent ce doux bruit annonciateur de délicieux moments partagés à venir, qui, fraîchement tirés et reniflés pour s'assurer de la qualité prometteuse du vin, quoique, avec les innovations, finalement, ce réflexe, on ne l'a plus puisqu'il n'y a plus de gout de bouchon. Ou ce bouchage, appelé aussi la capsule à vis, si pratique, moins flatteuse au bruit, mais c'est la bouteille préférée des serveurs de restauration, c'est celle aussi, c'est le sujet qui divise. Bref ! Le bouchage, c'est une des matières sèches encore indispensables dans la chaîne de fabrication d'une bouteille de vin et pour lequel il y a des avancées innovantes, importantes, avec un accent mis sur la durabilité. Et mon invitée dans tout ça, vous me direz, ben oui, mon invitée, elle s'appelle Caroline Thomas. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, membre de la Green Team Europe également. Et elle porte une voix engagée, justement. sur la durabilité, mais pas que. Alors, si vous êtes prêts pour cette conversation pétillante comme un crément belge, peut-être, allez, ouvrons les oreilles et peut-être même les bouteilles, c'est parti. Bonjour Caroline, merci, merci, je suis trop contente de t'avoir ici. Alors, ici c'est où ? Déjà, c'est une petite parenthèse, des remerciements droit au cœur à la famille Fabre qui nous accueille dans le château de Luc, à Luc-sur-Orbieux. Et on a la chance, justement, c'est lors d'une convention qui s'appelle le Summer Camp.

  • Speaker #1

    Nous organisons un Summer Camp. Aujourd'hui, c'est un événement qu'on organise chaque année depuis quatre ans. C'est une journée d'études pour les responsables marketing des caves françaises du vin. Aujourd'hui, on a parlé consommation du vin et jeunes générations.

  • Speaker #0

    C'était vraiment des sujets très inspirants avec des tables rondes, avec des acteurs très riches autour de ces tables rondes. Alors, pour commencer, Caroline, si Dionysos était une femme, À quoi ressemblerait-elle pour toi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'elle incarnerait des valeurs, des valeurs importantes, les valeurs de partage, des valeurs aussi de sororité, d'échange, d'humanité, d'ouverture. Je pense que ce serait un peu tout ça. Je ne sais pas si dans ma tête, je sais exactement me la représenter, mais je pense qu'elle devrait nous venir avec ces valeurs, ces valeurs qui sont très proches du partage et de l'ouverture d'une bouteille de vin, quand, comme tu le disais, on enlève ce fameux bouchon.

  • Speaker #0

    C'est très joli, merci beaucoup. Alors, Vinvention, est-ce que tu peux nous présenter cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, Vinvention, c'est une entreprise qui existe depuis 1999. Au départ, elle a été créée avec la gamme de bouchons Nomacorque. En règle générale, plus connue que Vinvention du grand public. Ce sont des bouchons qui ont été créés à l'époque parce que tu disais en introduction que le goût de bouchon avait pratiquement disparu. Alors, il existe encore, mais il a grandement diminué. Mais à l'époque, avant 1999, on parlait de taux de goût de bouchon de pourcentage à deux chiffres, ce qui est quand même assez énorme pour une industrie. Et du coup, la famille Noël, qui est une famille belge, a décidé d'utiliser une technologie qu'ils maîtrisaient, donc la technologie de l'extrusion, pour solutionner ce problème du goût de bouchon. Parce que c'était vraiment de grands amateurs de vin. Et la jolie histoire derrière veut que lors d'un repas où ils ont ouvert plusieurs bouteilles bouchonnées, ils se sont dit, on maîtrise une technologie. Pourquoi ne la mettrions-nous pas au service du marché du vin en créant le bouchon de Macorque, du coup, garanti sans goût de bouchon ? Donc déjà, dès le départ, on avait une réflexion qui était sur la réduction du gaspillage alimentaire. Parce que quand une bouteille est bouchonnée, bien sûr, on parle tout le temps du bouchon. Oui, on jette le bouchon, mais c'est aussi la bouteille, c'est aussi l'étiquette, c'est la capsule de surbouchage et c'est surtout le vin. les heures de travail passionnées par un oenologue, par un viticulteur, qui sont gâchées. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc Vinvention, une entreprise belge au départ, mais qui est leader mondial dans le bouchage.

  • Speaker #1

    Dans les leaders mondiaux, voilà. Aujourd'hui, on a différents sites, on est notamment présent tout près de Rivezalte, à Perpignan, on a différentes gammes de bouchons, différentes gammes de solutions de bouchage durables. Et voilà, aujourd'hui, on a continué sur cette voie-là.

  • Speaker #0

    Et donc Caroline, tu en es la responsable marketing et communication et moi je serais vraiment intéressée de savoir comment Caroline, belge justement, est arrivée chez Vinvention puisque je crois que tu n'étais pas destinée à rentrer dans la filière du vin. Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Effectivement, moi je viens d'une famille qui consomme très très peu de vin. Enfin, je me rappelle de quelques bouteilles ouvertes à des repas avec mes grands-parents, mais très très rarement. Vraiment une famille sans culture vinicole. Et puis, on m'a proposé de travailler chez Vinvention, dans le département marketing. Ça fait 17 ans que je suis dans la boîte, donc ça date un peu. Et je me rappelle vraiment, j'ai ça en mémoire, pendant l'entretien d'embauche, avoir pensé mais qu'est-ce qu'on peut avoir tant à dire autour d'un bouchon ? Comment est-ce que ça peut être vraiment un travail qu'on peut faire au quotidien ? Enfin, une mission comme ça, oui, mais un travail au quotidien. Et puis, en fait, 17 ans après, on a toujours des choses à dire. Déjà, c'est une entreprise qui est autour de l'innovation. Mais en plus, c'est un milieu qui est passionnant et puis un produit qui fait débat, on peut dire, et sur lequel on peut avoir toujours de très agréables discussions.

  • Speaker #0

    Et alors, comment tu es tombée dans le vin ?

  • Speaker #1

    Oui, et bien voilà, j'avais ce poste et du coup, j'ai commencé à voyager principalement en Europe et à partir à la découverte de nos clients. Je me rappelle que les premiers salons professionnels, c'était un peu compliqué parce que ce vocabulaire, ce dont on parlait aujourd'hui d'ailleurs, le langage du vin qui est un peu opaque parfois, je ne l'avais pas, je n'avais pas les codes. Et puis, je suis tombée dedans et en fait, ce qui m'a plu tout de suite, c'est l'humain. Parce que derrière les bouteilles de vin, il se cache à chaque fois une histoire. Il se cache à chaque fois souvent une histoire familiale ou des histoires de passionnés, des histoires passionnantes. Et ça, c'est vraiment ce que je préfère dans ce milieu. Certes, on déguste de très bonnes bouteilles. On voyage dans des régions viticoles qui sont toutes magnifiques. Je n'ai encore jamais été dans une région viticole où je me suis dit « Oh, ça ne valait pas la peine de finir ici » . Non, toutes ces régions sont magnifiques. Vous avez beaucoup de chance pour cela en France. Mais surtout, j'ai été à la rencontre d'hommes et de femmes du vin qui avaient beaucoup de choses à raconter.

  • Speaker #0

    Oui, parce que l'origine quand même de ton parcours, tu as fait des études de communication avec une option cinéma. Oui. Et c'était quoi ton envie vraiment ? T'aurais aimé aller concrètement dans le cinéma, dans la production ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce dont je rêvais, mon petit rêve secret, c'était d'être journaliste critique de films. Je me voyais déjà à Cannes, aller voir tous les films en compétition, etc. Et j'ai travaillé un petit peu comme journaliste dans le domaine culturel. Je ne suis pas allée à Cannes, mais j'ai travaillé comme journaliste où je faisais des comptes rendus de pièces de théâtre, de spectacles, etc. J'ai eu la chance de travailler à la Cinémathèque royale de Belgique, où je côtoyais les vieilles bobines de films qui étaient entreposées dans un lieu somptueux. et j'avais à côté de moi des personnes qui étaient en charge de la restauration. J'ai eu l'occasion de voir des films... époque vraiment hyper intéressant. Mais au final, je ne regrette pas du tout ce milieu-là parce qu'aujourd'hui, je pense que les valeurs humaines, les valeurs qui me correspondent, je les retrouve plus dans mon boulot actuel.

  • Speaker #0

    Pour rester dans le film, il y a des styles de films que tu préfères plus que d'autres ? Comme tu parlais des films d'époque, tu aimes bien les films en noir et blanc ?

  • Speaker #1

    Pendant mes études, j'ai vu des films en noir et blanc muets de plus de trois heures. Ça te vaccine à mort. Tu ne peux plus voir ce genre de film. Non, moi, j'adore les biopics. Avec mon mari, on est passionnés de biopics. On vient de voir celui sur la calas. Voilà. Mais j'avoue que même si j'ai eu un temps de saut d'ambition, j'ai trois enfants et je vais au cinéma quand je trouve le temps. Mais c'est pas... Voilà, j'y vais pas hyper régulièrement. Mais dès qu'il y a un biopic qui paraît, on va le voir.

  • Speaker #0

    Dernièrement, j'avais été voir Bob Dylan.

  • Speaker #1

    Oui, pareil, j'ai adoré.

  • Speaker #0

    Super bien fait. Et puis, Chalamet joue tellement bien. Oui,

  • Speaker #1

    et puis, il est très mignon. Il est très jeune, mais très mignon. Et je ne connaissais pas trop l'univers de Bob Dylan. Et j'ai vraiment découvert. Et j'avoue que depuis, je l'écoute. Et j'ai découvert une autre facette.

  • Speaker #0

    Il est incroyable. Il a des textes. Mais quand on s'accroche, c'est un vrai poète.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, une époque de dingue, quand ils sont en train de fumer dans l'hôpital. Enfin, voilà, une époque révolue. Oui, c'est ça. Mais très chouette. C'est un film rudement bien fait.

  • Speaker #0

    Allez, revenons à nos bouchons. Alors, quel a été ton déclic aussi pour ancrer dans ton travail l'aspect durabilité, la RSE, la responsabilité ? Parce que c'est quelque chose qui t'anime aussi.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Grandement. Alors, déjà, j'ai envie de dire, le mérite ne m'appartient pas puisque je suis tombée dans une société où ça fait partie de l'ADN. À partir du moment où l'envie première à la création de la société, c'est de solutionner. un problème, le problème du goût de bouchage qui cause vraiment un souci au niveau des déchets, au niveau du gaspillage alimentaire. Je suis tombée dans une société, je suis entrée en 2007 et en 2008, nous avons fait notre premier calcul d'empreinte carbone. Alors là, je vais t'avouer Aurélie, qu'on est venue me trouver, qu'on m'a dit, tu vas être sur un nouveau projet, c'est le calcul de l'empreinte carbone. Je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Aujourd'hui, même un enfant de 10 ans sait ce que c'est. On en entend parler tout le temps. 2008, il faut revenir un petit peu en arrière, nous sommes les premiers à l'avoir fait dans l'industrie. Et je pense que ça a été un peu le déclic, parce que je me suis dit, oui, on peut avoir un produit et décider de l'améliorer et de continuer et d'aller sur la voie de l'innovation durable.

  • Speaker #0

    On entend les chiens dans la famille Fabre.

  • Speaker #1

    On est en pleine nature. Et du coup, j'ai trouvé ça hyper inspirant, parce qu'en fait... L'innovation pour l'innovation, c'est bien. Il faut que les sociétés évoluent, proposent de nouveaux produits. Mais je trouve que la voie qu'on a choisie, l'innovation durable qui répond vraiment aux attentes de nos clients, je trouve ça hyper inspirant en fait. Et d'un autre côté, par contre, il y a tout ce qui est Green Team qui m'anime énormément.

  • Speaker #0

    Alors est-ce que tu peux en parler de la Green Team ? Parce que c'est quelque chose que peut-être on... Enfin, moi, je ne connais pas. D'accord. Et je pense que les auditeurs seraient vraiment ravis d'en savoir un petit peu plus là-dessus. Mais juste pour en venir à ce que tu disais, donc en 2007, on te met sur l'empreinte carbone. 2008, oui. Ou 2008, pardon. Et c'est là, en fait, où tu conscientises toi-même, personnellement, peut-être même dans tes valeurs, l'importance de... d'être dans l'action de chaque geste, tous les gestes que l'on fait au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en parallèle, en 2008, je suis devenue maman pour la première fois. Et je pense que ça a aussi joué sur les valeurs. Avant d'être parent, on se questionne finalement assez peu. En tout cas, dans mon cas, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde, mais je me questionnais assez peu sur l'avenir. J'ai toujours été sensible à ces sujets. Je me rappelle que gamine, je m'inquiétais pour le fameux trou dans la couche d'ozone dont on nous parlait tout le temps à l'époque. Mais je n'avais pas... conscience de pouvoir avoir un rôle à jouer en choisissant mon travail, en choisissant la manière de consommer, etc. Et vraiment, quand je suis devenue maman, il y a un déclic qui s'est fait. Et puis, ce calcul d'empreintes carbone où on me dit, on va faire ce projet, tu vas nous aider à communiquer là-dessus. Et puis, ça va nous permettre de nous positionner pour sortir des nouveaux produits. Et là, ça change un peu la vision de mon travail.

  • Speaker #0

    Donc de ton travail et puis aussi de ta vie et toi de ta vie de femme. Et justement, tu le dis, donc tu es maman, mais tu es maman de trois enfants. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es cadre, tu es engagée dans des projets exigeants. Quel a été le plus grand défi pour toi ? Je crois que tu parlais de gestion du temps, mais est-ce qu'il y en a d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors la gestion du temps, la gestion des déplacements, ça a été assez compliqué. Mon mari est traiteur et donc il y a des horaires aussi un peu compliqués. donc je pense que euh Je sens l'aide de mes proches et en particulier de mes parents. Je n'aurais pas pu faire ce travail. Et puis, c'est toujours de trouver le bon équilibre, d'être présent à 100% à la maison, d'être présent à 100% au travail et d'arriver à avoir ce bon équilibre, vie professionnelle, vie familiale et vie privée de manière générale.

  • Speaker #0

    Je comprends. Alors, tu parles de l'illusion de la perfection aussi. Oui. Est-ce que tu peux justement nous dire si tu as fait la paix avec ça ou pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui, mais ça revient quand même. Ça revient quand même parce qu'on a toujours envie de tout faire parfaitement. Et en fait, quand on cumule les rôles et les missions, et c'est inhérent, je pense, à tout être humain, mais principalement à toute femme, on culpabilise vite de se dire, ici, je suis partie pour toute la semaine, comment est-ce que ça se passe à la maison ? Et puis, c'est les examens qui commencent. Mes filles, elles sont en examen. Donc, est-ce que je n'aurais pas été mieux à la maison à les aider à étudier ?

  • Speaker #0

    Ce ne serait pas la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Ah mais si, avec un très grand C, tu vois Aurélie. Donc, ce n'est pas simple. Je ne sais pas si les hommes culpabilisent autant que nous. Et je pense qu'en tout cas, en avançant dans les années, je culpabilise moins. En fait, je pense que je culpabilise autant, mais j'arrive à avoir une seconde petite voix dans ma tête qui me dit « Attends, tu n'as aucune raison de culpabiliser. Tu fais de ton mieux dans toutes les branches de ta vie et personne n'est parfait. » Mais il y a quand même toujours ce réflexe de cette première voix qui dit « Attention là, tu pars une semaine ou moi. » « Ah, tu es rentré tard du bureau aujourd'hui. » Ou, à contrario, « Ah, mais tu viens de passer une super semaine de vacances en famille et tu n'as même pas pensé au travail. » Parce qu'en fait, on culpabilise des deux côtés. C'est ça qui est merveilleux, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui est important, tout au moins, c'est de se rassurer, de respirer, de se dire finalement, non, non, la culpabilité, on la laisse de côté.

  • Speaker #1

    C'est ça, réfléchir.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, Vinvention, vous êtes combien d'employés ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le monde, on est un peu plus de 550. Moi, je suis basée en Belgique, donc on a le plus gros site européen qui fabrique les bouchons de ma corque. Mais on a une usine en France, on a plusieurs usines en Italie, on est présents dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Et donc, ton poste, toi, tu chapotes l'ensemble de Vinvention Monde ?

  • Speaker #1

    Non, avec mes deux collègues, Vanessa et Magaliève, on s'occupe du marketing sur l'Europe. Et du coup, voilà, avec chacune ses spécificités. Je suis un peu plus sur des projets, justement, développement durable et je m'occupe... de tout ce qui est vraiment réalisation du marketing sur la France. Une collègue s'occupe de l'Italie.

  • Speaker #0

    Donc, ça veut dire qu'en fonction des continents ou des pays, il y a vraiment un marketing à adapter pour chaque.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble. On a aussi une collègue qui est basée en Argentine et qui s'occupe de toute l'Amérique nord et sud. Mais on part quand même sur une même base parce qu'au final, les valeurs de Vinvention, ce sont les mêmes partout. Cette innovation durable. Et ces valeurs, elles restent cohérentes partout. Alors parfois, on a des produits qu'on vend plus dans certains pays, dans certains marchés. Et puis, la façon de communiquer, certains réseaux sociaux qui sont plus utilisés dans un pays que dans un autre, des petites choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, je voudrais revenir sur la Green Team, parce que du coup, on a basculé. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'est la Green Team ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc, une Green Team, de manière générale, c'est en fait un groupement de personnes d'une entreprise. Donc, en général, c'est assez transversal. Il y a des personnes de différents départements dont la mission est de s'occuper d'initiatives durables, mais aussi bien-être, l'ARSE au sens large avec la planète, mais aussi les personnes. Et donc, on a créé une green team en Belgique qui s'appelle Vino. D'ailleurs, le nom est important aussi parce qu'en fait, à l'époque, on a demandé à l'ensemble du personnel, donc en Belgique, on est entre 200 et 250, on a demandé à l'ensemble du personnel de trouver un nom pour cette green team et de trouver un logo aussi. Et du coup, pour avoir quelque chose de plus participatif. Et puis, cette green team est active dans différents projets. Donc, par exemple, un des projets de la green team, c'est les ruches. Aujourd'hui, on a vu quelque chose quand même. assez impressionnant ici chez la famille Fabre. On a vu des ruches dans les murs du château au Grenier. Alors nous, c'est un petit peu moins impressionnant, mais par contre, on a depuis de nombreuses années des ruches en Belgique. On a deux ruches. Et ces petites abeilles, elles nous permettent de récolter du miel. On travaille avec un apiculteur, évidemment, local. Et on vend le miel, que ce soit au personnel ou sur différents événements. Et l'argent collecté, en fait, permet de financer la recherche contre le cancer. Donc on fait ce genre de choses. Après, on fait aussi des actions de sensibilisation. Tout d'abord, nous avons participé à la marche rose ici au mois de mai. C'est une marche qui est organisée depuis une dizaine d'années en Belgique par une association qui aide les patientes atteintes de cancer du sein. Mais c'est aussi une bonne action parce que ça permet de donner envie aux gens et de les motiver à marcher et à être du coup plus en forme et à sensibiliser vraiment aux bienfaits sur le corps, mais aussi sur l'esprit de la remise en mouvement. Donc on a proposé à tous les salariés en Belgique de participer à un petit concours. Il fallait marcher 7500 pas par jour en moyenne sur tout le mois de mai. Et voilà, après on a fait un petit concours avec ça. Mais l'idée c'est vraiment de sensibiliser au bien-être, à la santé. On participe à des relais pour la vie, on collecte pour des associations locales qui sont dans le besoin, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord, et la Green Team en fait c'est une association que vous avez créée au sein de la Green Team ? De l'invention ou c'est quelque chose qui existe au niveau mondial auquel les entreprises peuvent adhérer ?

  • Speaker #1

    C'est quelque chose qu'on a créé. Après, le concept de la green team existe. Il y a des green teams même dans des écoles aujourd'hui. Il y a des green teams, etc. Par contre, on est quand même en lien avec d'autres entreprises locales et leurs green teams pour pouvoir échanger sur des projets. Oui, parce qu'il y a beaucoup de projets pour lesquels on a travaillé avec d'autres personnes. Par exemple, on a ce qu'on appelle l'armoire à donnerie. Donc c'est une armoire...

  • Speaker #0

    L'armoire à donnerie,

  • Speaker #1

    c'est joli ! C'est peut-être un peu belge comme terme, mais on a une armoire qui a été faite en palette recyclée, et où toutes les personnes peuvent venir mettre ce qu'elles n'utilisent plus, et qui sera utilisé pour quelqu'un d'autre. Le bon exemple facile à comprendre, c'est les vêtements ou les objets de périculture, puisque bébé grandit trop vite, donc on les met et ça sert à un autre collègue. Et en fait pour ça on travaille avec une jeune entrepreneuse qui a mis ça au point, et qui, elle, après... reprend par exemple les objets qui ne bougent pas dans les armoires. Déjà, elle vient un petit peu tout réorganiser. Et puis, elle échange entre les différentes entreprises qui ont aussi des armoires à donnerie. Et tout cela, elle le fait en vélo électrique pour que ce soit aussi vraiment vertueux jusqu'au bout. Donc, ce genre de bonnes adresses, on se les échange entre Green Team de différentes entreprises.

  • Speaker #0

    Donc, créer du lien dans ton métier, tu pilotes des projets de communication interne, tu fédères autour de la durabilité, on vient de le voir. Et justement, comment tu t'y prends pour créer ce lien dans un environnement professionnel souvent ou dispersé ou sous pression ? On sent, enfin voilà, c'est pas très léger en ce moment. Comment toi tu fais pour créer ce lien ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Tout d'abord, il y a une partie de ce que je gère, notamment dans les projets de la Green Team, c'est qu'on propose aussi aux gens de ralentir et de se poser sur des vraies valeurs. Et ça, c'est fédérateur. Après, dans les autres projets qu'on gère au sein de l'équipe marketing-communication, je pense que c'est le facteur humain qui prime. Aujourd'hui, l'événement qu'on a organisé, certes, on le fait, il y a des impondérables, il y a forcément une deadline. Il y a un peu de stress qui est inhérent à l'organisation d'événements et puis les nouvelles de dernière minute, etc. Mais par contre, ici, le bon exemple, c'est la relation avec la famille Fabre. Ça a été un bonheur d'organiser cet événement, d'échanger aussi sur les prestataires locaux. On travaille aussi avec l'agence Claire de Lune, avec laquelle on travaille depuis vraiment très longtemps. Avec Amélie, on est d'accord, on ne dit pas depuis combien de temps, parce que sinon, ça permet de deviner qu'on est dans l'industrie depuis beaucoup trop longtemps. Mais voilà, c'est un bonheur de collaborer avec ce genre de personnes où, au final, on bosse, on bosse, mais on prend du plaisir à bosser ensemble et organiser quelque chose, je pense, qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Oui. Et pour aboutir un peu plus loin dans la réflexion, en plus, quand on a préparé, tu disais que tu aimais beaucoup transformer les idées en actions concrètes. Et en fait, tu les passes beaucoup dans cette durabilité, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Et est-ce que tu peux nous raconter un projet que tu as mis en lumière justement et où la part d'intuition a été une vraie mise en œuvre et structurée de ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut parler du concours Tomorrow Wine par exemple. En fait, il y a quelques années, on se questionnait beaucoup sur le lien et la force de décision des directeurs marketing dans l'achat des bouchons. Et puis, c'était des personnes où on disait, en fait, c'est difficile parce qu'on n'a pas accès. En fait, nous, nos commerciaux sont plutôt des commerciaux assez techniques et parler aux personnes techniques auxquelles ils répondaient finalement chez nos clients, chez nos prospects. Et aux États-Unis, on avait mis sur place, sur pied, un projet qui s'appelait The Exchange. où on rassemblait des directeurs marketing pour une après-midi, pour une conférence. Alors déjà, problème géographique zéro, puisque tout le monde est autour de Napa quasiment. Et puis toutes ces personnes échangeaient des choses et j'ai eu l'occasion d'y aller deux fois. Je trouvais ça hyper impressionnant parce que toutes ces personnes étaient concurrentes finalement, en plus sur un même territoire. Mais échanger, après, c'est vraiment cette culture américaine où il y a beaucoup plus de transparence. Et nous, on s'est dit, qu'est-ce qu'on fait ? Comment est-ce qu'on contacte les directeurs marketing en France ? Et puis, comment est-ce qu'on fait pour donner un peu plus de sens à ça et que ce ne soit pas uniquement une après-midi de conférence, etc. ? Et en travaillant justement avec Claire Delune, on a brainstormé et on s'est dit, est-ce qu'on ne ferait pas un concours pour les étudiants ? De toute façon, les étudiants, demain, ils se retrouvent sur le marché du vin, pour ceux qui resteront là-dedans après leurs études. Et puis, c'est un vivier d'idées, d'innovations, et ils apprécient être pris au sérieux et qu'on leur donne l'opportunité. Donc, on a lancé le concours Toomroine il y a sept ans, avec dans l'idée de proposer à des écoles de participer en marketing et commerce du vin, et de proposer aux étudiants de venir vers nous avec un projet d'innovation, de start-up, de produit. Alors, on a un peu varié les thématiques, mais clairement, on tourne toujours autour de l'innovation. de l'éco-conception et pour la dernière année aussi des soucis de déconsommation du vin. Et là, on se rend compte que c'est ce qu'on a pris comme départ, un investissement, etc. On se dit, on fait ça pour les étudiants. En fait, ça a été un échange, ça a été un bouleversement parce qu'ils sont venus vers nous avec des idées parfaites.

  • Speaker #0

    Et alors, justement, les projets, ça fait depuis combien d'années déjà ?

  • Speaker #1

    Ça fait sept ans.

  • Speaker #0

    Sur les sept dernières éditions, quel a été le projet le plus... Fous quelque part, mais tellement adaptés à nos futurs modes de vie.

  • Speaker #1

    Alors, je ne sais pas si c'est le plus fou, mais celui qui s'est vraiment concrétisé, fonctionne bien aujourd'hui et est fort en lien avec nos discussions, c'est Ekiwine. Je ne sais pas si tu connais Ekiwine. Au départ, c'était deux nanas. Après, elles ont un peu changé dans la composition de l'entreprise, mais elles ont été lauréates de Tomorrow Wine et avec un projet vraiment hyper inspirant, puisque c'était de mettre en avant des vignerons du vin, travailler avec une artiste. avec des portraits très spécifiques des vigneronnes sur les étiquettes, avec un podcast aussi. À un moment où on parlait un peu moins de podcast que maintenant, donc elles étaient assez vignonnaires. Et puis, ça fait plaisir parce qu'aux ateliers du vin de Rayon Boisson l'année dernière, elles ont été citées justement comme exemple de ce qui fonctionnait bien et qui luttait contre la déconsommation du vin. Alors déjà, bravo à Ikiwine, parce que c'est hyper inspirant. Et puis, on est quand même fiers quand on entend ça, parce qu'au final, c'est des projets qu'on a portés avec cœur. Après, on a eu des choses un peu plus folles, mais souvent, on se rend compte qu'en fait, les étudiants se prennent au jeu et travaillent sur des projets finalement très réalistes. Ils sont souvent suivis par les écoles avec des heures de tutorat. Et puis, ce qu'on a mis en place, pour boucler un peu la boucle, c'est un jury de professionnels du marketing du vin. Et en fait, ça fait plusieurs années qu'on propose, entre la demi-finale, où on choisit entre 5 et 7 projets, à la finale, on propose qu'un membre du jury accompagne le projet. Ça, c'est génial parce que pour les étudiants, ils ont vraiment accès à un professionnel du marketing du vin. Et puis, on s'y prend tellement en jeu. On veut que son équipe gagne. On les coach comme pour un match de boxe ou je ne sais pas. Du coup, ça crée là aussi un lien énorme. Et du coup, chaque année, on est très content. La dernière édition, on a eu 54 dossiers. Déjà, les jeunes investissent toujours le marché du vin. et puis ils ont des idées et il faut les écouter et en fait si on est ici aujourd'hui et si on a parlé aujourd'hui de la thématique des jeunes et du vin c'est aussi parce que les gagnants de cette année qui malheureusement ne pouvaient pas être là parce qu'ils sont en examen ils ont pour ambition de créer une application qui s'appelle Why Not qui décomplexifie totalement l'achat de la bouteille de vin et ils sont venus avec une présentation à la finale finalement un peu provoque mais dans le bon sens du terme où ils sont venus à nous dire, alors votre vocabulaire, vous nous parlez de terroir, de ceci, de cela, de voilà, on n'y comprend rien. Nous, ce qu'on veut, c'est la bonne bouteille de vin pour aller ce soir faire la fête avec les copains. Et en fait, ils ont tout compris, ils leur ont appris ces trois questions, le lien avec le caviste local, parce que le local reste hyper important. Et voilà, et ce projet va être suivi par l'incubateur de Bernard Magret, et j'espère qu'il sera mis en place parce que je pense qu'ils ont tout compris.

  • Speaker #0

    C'est super en fait. En tout cas, c'est très encourageant pour les étudiants. Donc, c'est des beaux projets sur lesquels tu as réfléchi et mis en place au sein de Vinvention. Moi, j'aimerais bien parler du leadership, le leadership au féminin avec toi. Qu'est-ce qu'aujourd'hui est ta définition du leadership ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en premier lieu, il faut dire que moi, je n'ai pas de responsabilité d'équipe. Aujourd'hui, dans l'équipe Marketing Europe, on est trois filles. On collabore, on travaille ensemble au quotidien. Et du coup, le leadership, je le vois plus comme inspirer les équipes qui sont autour de nous, inspirer les stagiaires, inspirer les personnes qui gravitent autour de nous. Mais surtout, travailler dans un bon état d'esprit, en toute sororité. Et je pense que j'ai la chance, pour Vinvention, c'est un des critères, un des KPIs de notre rapport RSE qu'on suit, c'est justement la parité homme-femme. Et on n'est pas une boîte où j'ai dû essayer de lutter contre des discriminations parce que je suis une femme. Vraiment, je n'ai jamais rien ressenti de tel. D'ailleurs, la preuve, c'est que j'ai commencé à travailler au départ. Ça devait être une mission de courte durée dans le cadre de remplacement de congé de maternité d'une collègue, qui est toujours dans la boîte d'ailleurs, mais un autre poste. Et je suis tombée enceinte pendant cette mission de courte durée. Et j'ai eu l'occasion de quand même être engagée 17 ans après et trois ans après, je suis toujours là. Donc je pense que c'est une chance. Malheureusement, je le vois quand je parle à des amis, etc. Ce n'est pas le cas partout, mais vraiment, c'est quelque chose que Vinvention prend très au sérieux.

  • Speaker #0

    Alors la réussite, ce n'est pas une ligne d'arrivée, c'est un alignement. C'est ce que tu as écrit. Et du coup, je trouve ça vraiment très intéressant. Réussir, c'est sentir ce que l'on fait. Non, voilà, je recommence. Si, réussir, c'est sentir que ce que l'on fait a du sens, que cela nourrit les autres et aussi soi-même. Alors, comment on fait pour être aligné ? Parce qu'en tant que cadre femme, alors bien entendu, dans ton entreprise, je pense que ça joue un rôle, la sororité, etc. Mais parfois, est-ce que tu peux donner des conseils, justement, à nos auditrices qui nous écoutent pour trouver cet alignement ? Je pense qu'il faut s'écouter et je pense que dans la société à l'heure actuelle, on ne s'écoute pas assez et qu'en fait, notre corps ou notre conscience, je ne sais pas comment on peut l'appeler, mais elle a toujours raison. Et la preuve, c'est que ça nous est arrivé à tous et à toutes d'être quelque part et de sentir pas à l'aise et de se dire je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a un truc bizarre. Et en fait, ça, je pense que c'est vraiment quand on n'est pas aligné, mais que ce soit dans le domaine privé ou professionnel et qu'il faut un petit peu plus s'écouter et parfois aussi ralentir et se dire attends deux minutes, je vais juste réfléchir à ce que je fais. Parce qu'on a tous et toutes tendance à aller vite, à passer d'un projet à l'autre et à ne pas se poser les questions. Et en fait, je pense que si on ralentit, si on s'écoute, on saura vers où aller. Et en tout cas, je conseillerais à tout le monde de ne pas rester dans quelque chose qui n'est pas épanouissant parce qu'en fait, on le voit aujourd'hui, c'est mauvais pour le corps, c'est mauvais pour tout et les conséquences, elles peuvent être assez dramatiques. être alignée à ce qu'on fait, pour moi, c'est plus important que de se dire « Ah oui, j'ai atteint tel niveau dans la société » . Mais c'est quelque chose aussi qu'on atteint avec la maturité. J'ai été très carriériste dans les premières années de ma carrière et aujourd'hui, je suis heureuse quand je travaille sur un beau projet, quand je rencontre des personnes en travaillant sur ce projet, quand j'estime que ça apporte quelque chose à la société. Voilà, je ne me dis plus, mais je sais que dans la vingtaine, je me disais à 30 ans, je voudrais être cadre.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est en train de déconstruire des schémas. C'était l'éducation qu'on avait, vite la carrière avant toute chose.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de réenchanter le quotidien. Alors, ton énergie, ta créativité, qu'est-ce que tu fais pour justement te ressourcer ? Est-ce que tu as des rituels ? Est-ce que tu as des habitudes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment de rituel en tant que tel. Par contre, j'ai fait plein de choses. J'ai découvert, après 40 ans, grâce au confinement, la musique. À vrai dire, petite, je rêvais de faire de la guitare. Et puis, ça ne s'est pas fait. Et puis, j'ai commencé des cours de piano. J'ai commencé des cours de chant. C'est un peu ma méditation à moi. Quand je me mets au piano, et je ne participerai jamais au concours Reine Elisabeth, j'ai fait ça pour le plaisir. Je veux dire, je ne m'estime pas avoir un don musical. Mais quand je me mets au piano, j'oublie tous mes soucis. mais vraiment, et le chant, je trouve encore plus, parce que c'est comme si on se vidait de toutes les énergies négatives. Et j'ai la chance d'avoir une prof de chant que j'admire énormément et qui est vraiment très, très fort dans les énergies positives, etc. Et puis, tout à l'heure, justement, on tire, il aurait à parler du retour aux travaux manuels, etc. Je fais du crochet, je suis passionnée par ça depuis la naissance de ma deuxième fille. C'est aussi ma petite méditation à moi.

  • Speaker #1

    Le crochet, c'est plutôt le soir et le piano le matin ou il n'y a pas forcément... Tu peux te réveiller, faire du crochet ?

  • Speaker #0

    Le piano, c'est souvent le matin et quand je prépare à manger parce qu'il faut bien que les aliments cuisent. C'est l'avantage des grandes pièces ouvertes, c'est que le piano n'est pas très loin de la cuisine. Il y a 20 minutes de cuisson, je vais jouer 20 minutes. Parce qu'au final, je pense qu'on se restreint de faire des choses parce qu'on se dit qu'on n'a pas le temps mais qu'on perd 20 minutes à scroller sur son téléphone. Alors qu'en 20 minutes de piano, on s'est changé l'esprit. Enfin, qui 20 minutes de piano pour moi, mais ça peut être 20 minutes juste d'autre chose. Et le crochet, oui, mon mari est un fan de sport à la télé. Donc voilà, c'est utile d'avoir un laser à faire en étant à côté de lui. Et en faisant semblant s'intéresser. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Alors, pour en venir sur l'alignement, j'ai une question à te poser par rapport aux différents projets qu'il y a eu dans l'entreprise. Est-ce que ça t'est arrivé de dire non à un projet ou une stratégie ? Parce que c'était... Pas aligné à tes valeurs, ce que tu voulais ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas vraiment d'exemple. Quand je suis arrivée dans la société, on avait un marketing qui était plus driveé par les États-Unis. Et à ce moment-là, j'étais assistante marketing, je n'avais pas ce pouvoir de dire non. Par contre, je sais qu'il y avait des choses où je me disais, moi, je n'aurais pas fait ça. Mais clairement, ça a duré une petite année, on va dire. Et puis vraiment, depuis notre calcul d'empreintes carbone et ce trajectoire d'innovation durable, on est sur des projets auxquels je crois. Et voilà, on a une gamme de bouchons à empreintes carbone neutres. On a lancé un bouchon qui est issu de plastique marin. Ce genre de choses, c'est hyper intéressant. Et puis c'est aussi intéressant de voir ce que nos clients font et comment ils le racontent.

  • Speaker #1

    Concernant le sujet de la RSE, chers auditeurs, chères auditrices, je vous invite à écouter l'épisode 49 dédié à la RSE de Vinvention. Moi, j'aime à dire que les femmes marquent notre époque et avec ton expérience, comptent-elles apporter au bel univers du vin ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elles ont apporté énormément. Elles ont apporté une autre façon de parler du vin. On avait l'exemple de Margot Ducanceil qui a participé à notre table ronde aujourd'hui. Elle parle du vin d'une manière totalement décomplexée. Ça parle aux jeunes, mais ça parle aussi aux femmes. Et on a raconté tout à l'heure, mais cet exemple qui nous arrivait à tous, du verre du vin qui arrive et non, non, c'est monsieur qui va déguster. Moi, j'ai un mari qui ne boit pas beaucoup d'alcool. il va commander une eau pétillante et moi je vais prendre un verre de vin, on va d'office lui donner le verre de vin. Mais je pense que de plus en plus, il y a des femmes dans le vin et on bouscule les codes et ça fait du bien. Et en fait, ce rafraîchissement de l'image du vin dont le marché a tellement besoin, ça passe par la jeune génération, mais ça passe par les femmes aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Très bien. Merci pour cette petite réflexion sur cette phrase-là. Tu dis que les femmes ont porté... apporter au vin plus de finesse, donc d'émotion et d'écoute. Si tu devais faire le portrait d'un vin de femme, à quoi il ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça, je trouve que c'est une question et je l'ai déjà pensé en préparant le podcast. C'est compliqué parce qu'à la fois, je veux dire, il n'y a pas une femme. Il y a des milliards de femmes, il y en a toutes différentes, toutes rassemblées par cette sororité, certes, mais je pense qu'on serait quelque chose dans la fraîcheur, un vin frais. En plus, on voit que c'est ce qui plaît pour le moment, donc c'est très bien. J'ai une préférence pour le vin blanc. Donc, j'irais sur un vin blanc hyper fruité, mais avec une richesse dans les différents arômes. Parce que je pense que la femme, elle est multifacette. Elle se doit de l'être parce que la charge mentale aujourd'hui, même si le monde évolue, elle est quand même toujours plus sur le dos des femmes. Et du coup, je pense que c'est aussi ça, un petit peu la diversité de nos arômes. C'est notre côté multitâche.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une femme qui t'inspire aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai eu beaucoup. J'ai beaucoup réfléchi à cette question parce que j'ai envie de dire, oui, mais une personne que personne ne connaîtra ici, qui est en fait une... Elle s'appelle Nadine Lino pour la cité. Elle est en Belgique. Il va falloir vous déplacer pour la rencontrer. Ce n'est pas une personne publique, mais en fait, c'est une personne que j'ai rencontrée. Elle travaillait dans une agence de com. Et elle a fait un switch total dans sa vie aujourd'hui. Elle s'occupe vraiment de jeunes migrants. Elle a créé tout un système de parrainage. Elle est vraiment à fond dans le caritatif et elle donne une énergie dingue à ce qu'elle fait, tout en ayant une vie de famille, une vie de couple. Et je trouve que c'est tellement inspirant, ce genre de personnes qui ont su faire un retournement de carrière et se consacrer à une cause aussi noble.

  • Speaker #1

    Donc, toute ta gratitude pour Nadine. Oui,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, on va terminer par des notes légères. Si tu devais trinquer avec la Caroline qui a 25 ans, hein euh Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    25 ans, c'est un peu avant que j'ai été engagée chez Vinvention. Je lui dirais, si on t'aborde pour te parler de bouchons, ne t'inquiète pas. Il y a des choses à dire et c'est un univers passionnant. N'aie pas peur en allant à l'entretien d'embauche.

  • Speaker #1

    Alors si Dionysos était une femme, qu'écouterait-elle comme musique ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que j'ai des goûts très éclectiques. en musique et pas toujours de bon goût d'après mon mari, toujours. Mais moi, je suis très chanson française. Et puis, je trouve qu'il y a un peu une nouvelle vague de chanteuses françaises un peu engagées, du style Stiletto ou Clara Luciani, ce genre de chanteuses. Je vois bien Dionysos réincarner en Clara Luciani.

  • Speaker #1

    Pas mal, je vais la voir bientôt aux Déferlantes.

  • Speaker #0

    Quelle chance !

  • Speaker #1

    La semaine prochaine ! non mais pas dans le podcast, ça sera plus la semaine prochaine alors quel vin boirait-elle si Dionysos était une femme quel vin boirait-elle ?

  • Speaker #0

    un vin de Vigneronne, un vin créé aussi par une femme je pense que ce serait le critère principal à nouveau allez peut-être On va dire un rosé cette fois, un petit rosé estival. Dionysos se verrait peut-être bien avec ce beau soleil que nous avons aujourd'hui. Merveilleux. Trinqué sur un beau rosé.

  • Speaker #1

    On serait en Belgique, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    On a des vins belges merveilleux. Petit clin d'œil à Vins de Liège, qui est une des premières entreprises, enfin, ce ne sont pas les premières, mais je veux dire, qui ont vraiment un projet hyper intéressant, notamment un projet social. C'est aussi une coopérative, etc. Et je pense qu'ils sont en plus joués avec le nom Vins de Liège, étaient très, très intelligents, et puis ce qu'ils font, surtout, très qualitatif.

  • Speaker #1

    Si Dionysos était une femme, quel livre lirait-elle ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis une grande passionnée de lecture, mais je ne lis pas des choses... J'aime des lectures qui nous plongent dans des univers, et du coup, Virginie Grimaldi, c'est mon coup de cœur, je l'aime. Si jamais elle écoute ton podcast, on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    On va la taguer. Écoute, merci beaucoup Caroline pour cet échange, cette conversation. Vraiment douce, lucide, j'aime beaucoup ton parcours. C'est très intéressant et nous montre qu'on peut conjuguer l'exigence, l'alignement, la famille, l'engagement. Donc, c'est vraiment super. Donc, si on veut te contacter, il y a les réseaux sociaux, évidemment. Et donc, Vinvention, qu'on peut dire aussi Vinvention. C'est pas mal aussi en anglais. Donc, www.vinventionavecanes.com Et réseaux sociaux, c'est vinvention.france.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, parfait Aurélie.

  • Speaker #1

    Merci,

  • Speaker #0

    à bientôt. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Mes invités sont des experts dans leur domaine. Les témoignages de femmes leaders sont des moyens pour chacun et chacune de nous élever dans nos parcours professionnels. Et ceux d'acteurs du changement constituent le moyen le plus efficace pour vous sensibiliser et vous engager vers des pratiques plus vertueuses. Alors merci de partager, de mettre des étoiles, de liker et même de commenter les épisodes du podcast. C'est grâce aux abonnés, aux 5 étoiles et pouces levés que si Dionysos était une femme, à sa raison d'exister. Je compte sur vous. A très vite pour de nouvelles écoutes. Vinvention. Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondial de solutions de bouchage durable et innovant. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi. Devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci, merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! Si Dionysos était une femme, le podcast présenté par Aurélie Charon.

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