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Société.com : L’impact des données ouvertes au quotidien

#1 Parlons Data en France avec Tristan Méneret (IN France)

#1 Parlons Data en France avec Tristan Méneret (IN France)

43min |02/10/2024|

133

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Société.com : L’impact des données ouvertes au quotidien

#1 Parlons Data en France avec Tristan Méneret (IN France)

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43min |02/10/2024|

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Description

Dans cet épisode, Guillaume Berthault accueille Tristan Méneret, fondateur d’IN France et expert en impact territorial. Ils discutent de la manière dont les données ouvertes transforment la mesure de l’impact ESG des entreprises en France, et comment IN France utilise ces informations pour aider les entreprises à naviguer dans un environnement en constante évolution. Tristan présente également son livre "Economy as a Code (EaaC)", qui explore une approche technique pour mesurer les indicateurs ESG à l’aide de données certifiées. Son livre est disponible dès maintenant sur Amazon:


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur la chaîne Open Data, chaîne de Société.com sur l'Open Data. On reçoit aujourd'hui Tristan Méneret, CEO et fondateur de InFrance et qui a récemment publié un bouquin qui s'appelle Économie à the Code

  • Speaker #1

    Merci Guillaume, très content d'être là.

  • Speaker #0

    Est-ce que déjà tu peux commencer par nous présenter un petit peu ton parcours et qu'est-ce qui t'a aujourd'hui amené à écrire un livre sur l'économie à the code et surtout à créer

  • Speaker #1

    InFrance ? Oui, absolument. Je suis Tristan Méneret, j'ai 32 ans, j'ai un parcours école de commerce que je renforçais avec l'école de guerre économique et plus récemment avec le CIC des hautes études européennes de l'INSP, anciennement l'ENA. J'ai pu découvrir à l'école de guerre économique plusieurs choses, en particulier le renseignement open source, ce qu'on appelle OSINT, qui a été un petit peu la ligne conductrice sur la création de InFrance, parce que j'ai découvert qu'il y avait énormément de données. En open source, on dit que 95% des informations dont on a besoin sont disponibles sur Internet et que les 5% restants sont allés acquérir avec du renseignement humain ou sont des données qui sont fermées. Donc j'ai découvert ça à l'école de guerre économique et ensuite je me suis intéressé aux registres, des registres nationaux des entreprises, des registres des commerces, etc. Et je me suis rendu compte qu'il y avait énormément de choses à faire, énormément de données à aller chercher, qui s'opposent un petit peu aux données marketing que certaines entreprises vont dire, des effets d'annonce importants. On va créer 3000 emplois, on va créer 5000 emplois, mais que disent les registres ? En quelque sorte, la vérité des choses constatées par l'État, où ils n'ont aucun intérêt derrière à ce que ce soit un effet marketing. Quelle est la réalité dans les registres ? Et donc, c'est cette idée. un petit peu qui m'a mené à créer Infrance, mais je reviendrai tout de suite après.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Tu as fait l'école de guerre économique en quelle année ? Parce que vous parliez déjà à l'époque d'Open Data. L'Open Data, c'est quelque chose qui est assez récent. À l'époque, on vous introduisait déjà ces notions-là d'Open Data ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Alors, je ne suis pas si vieux, donc ce n'était pas si longtemps. Et en plus, c'était une formation exécutive, c'était un exécutif MBA. C'était juste après le Covid, donc je dirais que c'était en 2021. Donc, on aimait si mieux. 45 et du coup oui on a de très bons professeurs qui nous ont donc ils viennent du domaine militaire et du domaine civil aussi parce qu'on parle d'Ausinthe le mot renseignement en France est très rattaché au renseignement militaire on voit des gens à la James Bond etc alors que dans le monde anglo-saxon le renseignement c'est tout à fait normal en particulier le renseignement des affaires quand on fait un deal en M&A par exemple c'est tout à fait normal d'avoir quelqu'un qui vient faire une due diligence bien précise pour aller chercher les informations Donc, oui, je ne pense pas que ce soit si récent que ça. C'est juste qu'aujourd'hui, que ce soit démocratisé. Ça se démocratise tout simplement avec l'ouverture des données. Et je dirais qu'en France, c'est quelque chose qui se démocratise depuis 2016, avec tout simplement la loi Macron, qui a impulsé un petit peu cette ouverture de la data, la structurée de la data pour qu'elle soit interopérable au niveau des ministères, mais aussi... au niveau des États membres entre eux. Donc voilà, ce n'est pas si nouveau, je pense.

  • Speaker #0

    Sur le livre Economy as a Code on comprend bien le petit parallèle avec Software as a Service les SaaS, qu'on connaît bien dans notre milieu et particulièrement chez Société.com. Mais quel est le thème général de ton livre ? Qu'est-ce que tu as voulu faire passer après toutes ces années d'études et de travail dans l'open data ? Est-ce que ça va même un peu plus loin que l'open data ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, ça va un peu plus loin que l'open data. L'économie à The Code, en fait, c'est... J'ai voulu, dans ce terme, et tu l'as bien vu, mettre en avant qu'on pouvait automatiser des mesures et des analyses grâce à des données structurées. En tout cas, pour moi, ça paraît évident, mais c'est vrai que dit comme ça, c'est peut-être pas si évident. Donc, en fait, en France, on est champion européen de l'open data depuis trois années consécutives maintenant, et on est un des États modèles, du coup, là-dessus. Donc sur l'ensemble de ces registres, on peut en tirer des choses très intéressantes. Premièrement, si je devais schématiser rapidement, dans le registre national des entreprises, qui est publié tous les jours par l'État, on va retrouver l'ensemble des immatriculations, des modifications et des radiations des entreprises en France. Dedans, dans une unité légale qui peut être par exemple une entreprise ou un autre entrepreneur, on va retrouver des informations très intéressantes comme son secteur d'activité, et son adresse. Dans un secteur d'activité, il faut comprendre un code NAF, c'est un peu comme des poupées russes. On part d'un code NAF à cinq chiffres, par exemple la production de vin pétillant, qui va être englobée dans la production de vin, qui va être englobée dans la production... Je ne l'ai pas exactement en tête, mais en gros, on va remonter jusqu'à l'agriculture. Et donc, on arrive à savoir cette entreprise dans quelle famille de secteur d'activité elle est. Ensuite... Cette entreprise a des établissements qui ont des adresses. Et ces adresses, il y a un code postal qui identifie, exactement un code commune qui va identifier une commune. Et pareil, ici, ce sont des poupées russes. Une commune appartient à une PCI qui appartient à un département, qui appartient à une région, qui appartient à la France. Et quand on met ces deux registres les uns en face des autres, on arrive à avoir une interopérabilité très intéressante pour comprendre soit une analyse microéconomique, une entreprise, qui va quitter... quelle est sa place dans un secteur, quelle est sa place dans un territoire et ou territoire. Et on peut inverser les choses aussi en se disant, mais un territoire ou un secteur d'activité, quel est son poids et quelles sont les entreprises qui vont les composer. Et donc, à partir de ce constat, je me suis dit que dedans, dans ces entreprises, étaient rattachées à elles, pour la plupart en tout cas, des liasses fiscales. Et de ces liasses fiscales, du coup, on pouvait en tirer des choses très intéressantes en termes d'impact. Un impact économique, son chiffre d'affaires, sa valeur ajoutée. Un impact social, sa masse salariale et sa masse salariale. Et son impact fiscal. La fiscalité, ce sont les impôts, des taxes, des versements assimilés, impôts sur les bénéfices qui sont payés. Donc tout ça va définir un petit peu ce qu'on appelle l'impact direct d'une entreprise. Et on peut y accéder pour quasiment toutes, enfin quasiment, pour on va dire en tout cas une entreprise sur quatre en France, parce que malheureusement en France, et on parlera peut-être des défis après, 3 entreprises sur 4 publient leurs comptes mais les rendent confidentielles donc ça pose des problématiques de transparence mais on y vient tout de suite après donc là dessus une fois en fait qu'on a ces informations pour l'ensemble des entreprises on peut automatiser des analyses et des analyses donc une économie à The Code c'est tous les jours je peux avoir une donnée certifiée, structurée fraîche et maintenant du gouvernement permettant d'avoir une vision fiable de l'impact économique, social et fiscal des entreprises dans leur secteur d'activité et dans leur territoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant, mais ça me fait faire aussi un parallèle avec toutes ces entreprises qui ont aujourd'hui digitalisé les jurisprudences, qui ont digitalisé le code civil, il y en a pas mal pour ne pas les citer, à la fin fabriquent une sorte de sas et qui vont aller vendre aux avocats, aux juristes, etc. Là, de ce que tu as décrit, c'est hyper intéressant, en gros, avec la descente dans les poupées russes des codes NAF, comme tu le disais. t'arrives à prouver finalement un impact fiscal, social, territorial. Eux, c'est les avocats et les juristes, leurs clients. Toi, typiquement, c'est qui tes clients et qu'est-ce qu'ils vont venir chercher quand tu vas leur donner cet impact social, fiscal, territorial ?

  • Speaker #1

    Qui sont les clients ou d'ailleurs les utilisateurs ? Parce que l'économie à The Code, c'est une méthodologie open source basée sur des registres open source. L'objectif de ce livre, c'est aussi que tout le monde puisse s'emparer du sujet et pouvoir le faire eux-mêmes. Parce qu'avec, par exemple, l'arrivée de directives d'obligations de publication extra-financières comme la CSRD ou ce genre de choses, il va falloir donner des armes à tout le monde pour qu'ils puissent facilement répondre à ces questions sans devoir engager un cabinet de Strat ou un cabinet de conseil, qui coûte parfois très cher, pour faire ce genre de choses. Donc, je dirais que dans un premier temps, cette méthodologie est pour tout le monde parce qu'il existe des registres open source et il faut... dans un monde en tout cas transparent, donner des clés d'utilisation aux personnes pour qu'elles puissent l'utiliser librement. Ensuite, en criant des personnes qui peuvent acheter une analyse, en tout cas basée sur de l'économie à The Code, si on parle un petit peu de personnages, je dirais qu'on a des personnes qui vont être au marketing institutionnel pour essayer de montrer, par exemple, l'ancrage de leur entreprise dans un territoire ou dans un secteur. C'est particulièrement vrai par exemple quand c'est une entreprise étrangère, par exemple qui est implantée sur le territoire français, qui a un nom très américain ou un nom très chinois, qui pour autant va fabriquer ses services et ses biens sur le territoire. Donc par exemple, un exemple Toyota, Toyota c'est japonais, et Toyota on peut se dire, bon peut-être que si j'achète une Toyota Yaris, je ne participe pas à l'effort économique, social et fiscal en France. Or, Toyota, quand on regarde leur rapport extra-financier, on voit bien que H&T Niaris s'est bien contribué au niveau économique, social, fiscal dans les Hauts-de-France. C'est d'ailleurs un des plus gros contributeurs fiscaux et en termes de masse salariale au niveau des Hauts-de-France.

  • Speaker #0

    Donc des entreprises qui paraissent hyper décentralisées comme ça à première vue peuvent être en fait centralisées sur le territoire. Oui. Enfin, on peut le prouver grâce à cet impact-là et ces données-là. Et des entreprises peut-être françaises, Renault par exemple, peuvent être finalement très décentralisées en fabriquant autre part ou en ayant un impact. dans ces établissements qui fabriquent vraiment les produits et les services.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Pour ne pas citer d'entreprises, il y a des entreprises au nom très français qui ont se dit Attends, moi je roule en quelque chose et du coup je dois forcément avoir un impact positif sur le territoire. Et quand on regarde le rapport extra-financier, Ah ouais mince, c'est plutôt en Turquie, c'est plutôt ailleurs, en dehors de l'Union Européenne. C'est aussi cette utilité-là, c'est la transparence pour que les consommateurs puissent consommer mieux en fonction de leurs valeurs. Parce qu'aujourd'hui... On est avec l'open data, avec beaucoup d'informations qui sont disponibles et des médias qui mettent en avant tout ça. Le choix est beaucoup plus éclairé et les entreprises doivent jouer là-dessus au niveau de la transparence. Consommer chez moi, ce n'est pas que consommer, c'est aussi militer en quelque sorte en créant de l'emploi, générant de l'emploi, soutenant de l'emploi et participant à l'effort fiscal.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais qu'il n'y avait pas que des clients, il y avait aussi des utilisateurs de toute cette data open data qui a été lancée en 2016. Nous, on a été un des principaux acteurs chez Société.com aussi. Est-ce que tu penses que depuis 2016, à l'origine, cette loi était censée donner plus de data, l'ouvrir à tout le monde en gratuit et en accès libre, pour que les gens, à partir de cette data-là, fabriquent, soit peut-être écrivent des bouquins aussi, mais en tout cas, fabriquent des logiciels, fabriquent peut-être des algorithmes, regardent un petit peu cette data et en sortent des analyses. Est-ce que tu penses que depuis 2016... Il y a des gens qui se sont appuyés sur cette open data pour faire des projets sympas. Est-ce que tu penses qu'il y a des users lambda, sans être des gros clients, qui ont réussi à sortir des projets de cette open data ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plusieurs. Pour ne pas citer un concurrent, je vais y aller en disant Papers. Il y a Papers, il y a aussi Société Ninja, etc. qui ont suivi en quelque sorte les pas de Société.com qui est pionnier là-dessus. Donc en quelque sorte, il y a juste eu à suivre un business model qui a fonctionné, mais l'ouverture de la data en 2016 a permis vraiment de faciliter ça et d'accélérer. Donc au contraire, c'est une bonne chose de l'avoir de la concurrence là-dessus parce que ça permet de démocratiser l'accès à de la donnée. Et je parlais hier avec l'un de nos clients qui disait, mais moi, je regarde le JIT de TF1 et tous les jours, qu'est-ce que je fais ? Je fais du fact-checking, je regarde, est-ce que ce qu'ils disent, c'est vrai sur Société.com, sur Payper, sur Société. donc c'est pas mal. Je crois que sur des sites d'open data, de manière générale, je crois qu'il y a environ 8 millions de visiteurs uniques qui viennent tous les mois sur les plateformes. Donc ça fait un Français, enfin 25%, un Français sur quatre.

  • Speaker #0

    Un actif sur quatre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Un actif sur quatre,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est exactement ça. 8 millions de personnes qui viennent consulter ces données en open data.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est énorme. Moi, ce que je me suis toujours demandé, c'est aussi, est-ce qu'à la fin, ils arrivent à trouver... ce qu'ils étaient venus chercher et en gros à produire une analyse à partir de ces datas gratuites. C'était le pari qu'a fait aussi Emmanuel Macron en libérant ces datas. Il s'est dit, et je pense que c'était une super initiative, ces datas aujourd'hui elles appartiennent à des consortiums, à des gens, à des entreprises. Ils sont du coup les seuls à pouvoir se réserver ces analyses-là, et comme tu disais tout à l'heure ces fact-checking-là. Aujourd'hui on va les ouvrir à tous pour que tout le monde et une sorte d'intelligence commune puisse travailler sur ces datas-là. J'ai vu évidemment les initiatives sortir, mais je me demande toujours si le commun des mortels regarde aussi ces datas-là. Et qu'est-ce qu'ils en font ? Et est-ce que les gens font du fact-checking comme tu disais ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Déjà, les chiffres le montrent. 25% de la population active vient au moins une fois sur un site comme société.com. Donc oui, c'est sûr que c'est rentré dans les mœurs. C'est dans les utilisations. Je regarde avant de consommer. Ou même si je suis acheteur, je regarde avant de m'engager avec quelqu'un. Et ça, c'est quelque chose de...

  • Speaker #0

    Tu penses que ça nous donne un avantage concurrentiel, en gros, d'avoir 70 millions de personnes, je ne sais plus combien on est en France, mais en tout cas 45 millions d'actifs qui ont accès à ces datas-là par rapport à peut-être 45 millions d'actifs italiens, espagnols, allemands, qui n'ont moins accès à des registres ouverts, moins accès à de la data financière, comme tu disais tout à l'heure, des liasses fiscales, etc. Est-ce que tu penses que ça nous donne, en tant que pays, un avantage à l'innovation ? autour de la data, de produits, de services, de livres,

  • Speaker #1

    etc. Bien sûr, au niveau de la transparence, ça nous donne un avantage qui est énorme là-dessus. C'est-à-dire que consommer, c'est aussi militer. Ça permet de ne plus simplement faire croire 100% des messages marketing, mais aussi croire ce que l'on voit de registres certifiés. Donc oui, ça permet de mieux consommer et de consommer en fonction de ses valeurs. Donc je pense que c'est un vrai avantage par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Ok. Et... Ferme. Je trouve qu'en parallèle de toute la mouvance de l'open data, on voit de temps en temps aussi des petits reculs. Tu le disais tout à l'heure, on a aujourd'hui la possibilité, quand on est une entreprise, de déposer... son bilan aux grèves pour la fiscalité, mais en confidentiel pour la publication sur les registres et aux tout-venants. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi on ouvre d'un côté et de l'autre côté ça se referme. Est-ce que finalement, avoir de la data ouverte sur certains secteurs, mais fermée sur la partie financière, est-ce qu'on ne revient pas en arrière sur cette open data ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Premièrement, je pense qu'au niveau macro, Un gérant, un dirigeant ne comprend pas forcément les conséquences qu'il y a de rendre son bilan confidentiel. Parce que la confidentialité, on peut se dire que ça protège au niveau micro. En revanche, quand on regarde au niveau macro, on est noyé un petit peu dans la masse. Tout compte fait, ce n'est peut-être pas si dramatique de rendre ses comptes publics. Il y a aussi une chose, c'est quand même ces statistiques où il y a trois... comptes, enfin, 3 dirigeants sur 4 vont publier leurs comptes sous la confidentialité. Ce qui fait que ça apporte énormément de de de non-transparence, du coup.

  • Speaker #0

    D'opacité autour de tout ça.

  • Speaker #1

    D'opacité, merci, ouais. D'opacité au niveau de ces comptes, et donc derrière, ça ne sert absolument pas la partie transparence, et je pense d'ailleurs même que ça dessert. Parce qu'une entreprise qui publie ses comptes avec des nouvelles générations qui veulent donner du sens à la consommation, Je pense que c'est aussi se tirer une balle dans le pied au niveau du développement du chiffre d'affaires. Donc, publier ses comptes de manière ouverte, je pense que demain, c'est moteur économique. Et le deuxième point, c'est en fait, tout simplement, là, il y a une décision de justice cet été, donc en 2024, qui est arrivée de la Cour de justice européenne, qui, du coup, a demandé à la France de se mettre au pas sur les directives européennes de l'ensemble des États membres et de rendre confidentiel. des bénéficiaires effectifs. Alors là-dessus, je pense qu'il y a une vraie campagne de lobbying à faire autour de l'utilisation des bénéficiaires effectifs parce que souvent à Bruxelles, se prennent des décisions sur, en effet, des textes de loi sur des choses, mais il leur manque tout simplement, et ça j'ai découvert au cycle des hautes études européennes de l'INSP, il leur manque tout simplement les cas d'usage. À quoi ça sert en fait un bénéficiaire effectif concrètement dans un État ? Parce qu'on n'a pas la même notion de la transparence dans les pays nordiques qu'en France ou en Italie, par exemple. Dans le Nord, c'est tout à fait normal, avant un dîner, d'appeler, savoir les revenus de quelqu'un. C'est limite sur un répondeur. C'est complètement ouvert. En France, personnellement, ça ne me viendrait pas à l'idée de faire ça.

  • Speaker #0

    Plus tu descends dans le Sud, en Espagne, en Italie...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Plus fermé sur ces...

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, derrière, c'est aussi... À vouloir jouer à plusieurs sur un terrain européen, ça a énormément de force. Il faut en revanche que des acteurs, et ça peut être Société.com, montent un peu au créneau pour expliquer au niveau de l'État à nos députés européens comment cette décision impacte. Je sais que l'ancien ministre de l'économie Bruno Le Maire avait fait toute une lettre sur son opposition à la fermeture des bénéficiaires effectifs, même si c'est... partiellement fermé. Il y a quand même des secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Pour rappeler les bénéficiaires effectifs, c'est la déclaration de la personne physique qui contrôle 25% d'un groupe ou d'une chaîne d'entreprise les unes derrière les autres. Et à l'origine, c'était pour la corruption, pour le financement du terrorisme, etc. Bon, finalement, cette transparence-là, elle a aussi aidé à savoir qui était tel actionnaire, qui détient les choses. Ça a aussi marché à faire des affaires, à faire des statistiques, des analyses, etc.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, d'ailleurs, nous, on l'utilisait chez Infrance. Et ça a permis en fait à certains de nos clients, en particulier les clients publics, donc par exemple un client qui a une délégation de services publics sur le ramassage d'ordures ménagères non dangereuses, c'est très spécifique mais c'est très utile, de se rendre compte qu'il a 50 gros fournisseurs, et sur ces 50 gros fournisseurs, qui ont tous un nom bien différent, en fait 40 d'entre eux avaient été rachetés par Veolia. Et donc derrière, par l'analyse des bénéficiaires effectifs, ils ont pu voir qu'ils avaient une dépendance... supérieure à 80% à Veolia. Et derrière, ça n'a pas loupé d'ailleurs. L'année d'après, ils ont multiplié par deux leurs chiffres, enfin leurs deux, pardon, leurs coûts. Donc, parce que Veolia a multiplié par deux ses prix. Et donc, il y a des vrais usages de sécurité économique. Il y a de vrais usages, et d'ailleurs pas que pour des professions agrées, juste pour le dirigeant à qui je donne mon argent en fait. Et est-ce que je ne suis pas en... en insécurité derrière d'avoir 80% de mes dépenses à la main d'une seule personne, qu'elle soit morale ou physique.

  • Speaker #0

    Et je reviens à ce que tu disais tout à l'heure sur l'Europe et sur Bruno Le Maire aujourd'hui, c'est quoi le... je pense que toi avec Infrance du coup tu dois avoir un peu d'autres pays, puisqu'un impact à un moment ne vient pas se faire. qu'en France. C'est quoi aujourd'hui l'ouverture des registres, l'existence de registres en Europe, dans tous les pays limitrophes autour de nous ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a forcément. Donc il y a un registre national par pays, par état membre. Ils ne sont pas forcément tous structurés de la même façon, mais on a quand même des structures qui sont communes. Par exemple, on a quelque chose de très puissant qui est le numéro de TVA intracommunautaire, qui est quand même structuré. quasiment avec un code pays, etc. Je crois qu'il y a un algorithme de lune qui processe un peu tout ça, qui permet quand même de pouvoir avoir une certaine interopérabilité d'informations au niveau européen. Et je crois qu'il y a le registre, je n'ai plus les dates en tête, mais ce très beau projet du registre européen des entreprises. En France, on a le registre national des entreprises, les entreprises en France et le registre européen des entreprises permettraient peut-être demain de voir émerger des sociétés.com européens, un peu comme Open Corporates commence à faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc à partir de tous ces registres français d'Open Data, vous chez Infrance, vous avez sorti une plateforme de veille territoriale. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce qu'on y trouve dessus ? Quelles sont les actions que vos clients vont pouvoir faire dessus ?

  • Speaker #1

    Absolument. La plateforme de veille territoriale, en fait, elle est venue d'un constat assez simple. C'est qu'aujourd'hui, il existe des sites internet comme Société.com où on peut avoir une vision individuelle d'une entreprise. On parlait du JT de TF1, je vois une entreprise passer, je veux me renseigner sur cette entreprise. Mais aujourd'hui, il n'existe pas de plateforme qui permet d'avoir une vision en quelque sorte inversée et consolidée, de se dire je m'intéresse à un territoire. Si je suis un élu local d'une petite ville, d'une petite commune qui n'a pas forcément de service économique, comment je fais pour connaître qui sont ? les entreprises qui développent du chiffre d'affaires, de la masse salariale, de la valeur ajoutée, de la fiscalité sur mon territoire. Donc à partir de là, j'ai donc décidé de mettre ça en place avec des retours de clients, d'utilisateurs, des élus, des cabinets de conseil, des agences de développement économique, pour construire une vision de l'open data des entreprises en France consolidée. C'est-à-dire qu'on ne vient plus en tout cas sur cette plateforme pour se dire je cherche... une entreprise spécifiquement, mais je cherche une entreprise dans un contexte. On contextualise l'ensemble de ces registres. Je pense sincèrement que ça, c'est l'avenir des recherches, comme aujourd'hui, on a du chat GPT avec leur moteur de recherche qui arrive versus un Google. Je pense que l'avenir va se retrouver de plus en plus dans la contextualisation des informations en open data. Parce que pour savoir qui emploie le plus de personnes à la Rochelle, avant de tomber sur cette entreprise sur société.com, eh bien, il y a quand même un peu de travail.

  • Speaker #0

    On va agréger un peu de data.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Il y a un truc que j'ai adoré aussi sur la plateforme, c'est le fait de pouvoir regarder l'impact de telle entreprise sur un territoire, l'impact d'une autre entreprise sur un territoire, et par exemple, pouvoir choisir entre ces deux entreprises si à un moment, on doit travailler avec elles. Est-ce qu'aujourd'hui, vos clients l'utilisent aussi un peu comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. On a en fait une possibilité, donc c'est une fonctionnalité, en particulier pour des acheteurs qui veulent simuler, par exemple, l'attribution d'un marché. C'est-à-dire que si je suis un acheteur public, j'ai la possibilité de rentrer, j'ai un marché à 100 000 euros, j'ai cinq entreprises qui m'ont postulé, j'ai leur numéro sirène, je m'identifie, je suis par exemple un ministère, j'ai un marché à 100 000 euros, je mets les cinq numéros sirènes, j'appuie sur simuler, et on va pouvoir comparer l'impact économique, social, fiscal, et on a d'ailleurs avec une méthodologie de l'ADEME, l'impact aussi environnemental de cette dépense dans les territoires en France. Et c'est là où on commence à apporter beaucoup plus d'informations au niveau de ses achats, un acheteur public ou privé par exemple. Est-ce que par exemple la valeur ajoutée va rester en France pour tel et tel candidat à mon appel d'offre ? Est-ce que pour 100 000 euros, je vais créer 0,5 ETP ou alors 5 ETP ? Et où en France ? Donc si par exemple j'achète pour une préfecture, je viens de La Rochelle donc Charente-Maritime, Eh bien, peut-être que je souhaite que ma dépense de la préfecture de Charente-Maritime ruisselle d'abord dans les entreprises de mon département avant d'aller au-delà des frontières, en tout cas départementales. On a des sous-préfets à la relance qui interviennent. Je pense que cet outil leur sera particulièrement utile.

  • Speaker #0

    Et parmi toutes les fonctionnalités que tu as aujourd'hui, là, vous en avez certainement dans les cartons. Est-ce que tu as des fonctionnalités dont tu peux nous parler, que tu aimerais sortir et qui vont résoudre pas mal de défis actuels ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. En particulier, il y en a une. Alors, il y en a deux. Il y en a trois. Bon, je vais rester sur deux. Il y en a une, en fait, qui est déjà disponible. En fait, c'est le modèle Infrance. Je vais l'expliquer assez rapidement. Quand on a par exemple des entreprises qui ont une liasse fiscale, cette liasse fiscale, on va dire en approche directe, elle va être rattachée à son établissement siège. C'est-à-dire que si je regarde la France et qu'en France je regarde la Poste, le chiffre d'affaires de la Poste, en approche directe, il va être localisé à Paris dans son établissement siège. Or la Poste, Si, par exemple, on est dix dans une salle et que je pose la question qui est l'adresse de la poste, j'aurai dix réponses différentes parce qu'ils sont partout en France. Donc ça, par exemple, j'ai eu pas mal d'utilisateurs qui m'ont dit c'est très bien d'avoir cet open data, etc. Mais quand je suis, par exemple, un élu local en Nouvelle-Aquitaine, eh bien, j'ai la poste. Mais par contre, je ne me vois pas apparaître en termes économiques, social et fiscal parce que son siège n'est pas sur mon territoire. Donc là-dessus, on a une fonctionnalité qui s'appelle le modèle InFrance, on ne va pas aller chercher très loin en marketing, qui en fait va prendre l'hélias fiscal, et sur l'exercice fiscal, donc 2023 par exemple, quand on va regarder, va prendre avec les données d'Ursaf les masses salariales par établissement, par exemple pour La Poste, et si La Poste par exemple a un établissement où il a 25% de sa masse salariale totale à Bordeaux, On va ventiler 25% de sa liasse fiscale, son chiffre d'affaires, ma salariale fiscalité sur cet établissement à Bordeaux. Donc si je suis le maire de Bordeaux, je verrai apparaître avec ce modèle un impact pour La Poste, pour Zara, pour Ikea, pour toutes les entreprises qui ont leur siège à Paris, ont des établissements secondaires dans les territoires et ont un impact énorme. Parce que quand on ouvre un Ikea, quand on ouvre un Zara, ou qu'on ouvre un Leclerc ou un Intermarché... C'est énormément d'emplois, c'est de la fiscalité locale qui intervient, et ça, malheureusement, en approche directe, on ne le voit pas. C'est une des fonctionnalités que je trouve incroyable, parce que si on s'intéresse non plus à une entreprise, mais à un secteur d'activité, par exemple l'industrie manufacturière, c'est assez fou en approche directe. Sans doute, tout est centralisé au niveau de l'île de France, et dès qu'on passe au modèle l'île de France, tout se ventile. les usines Stellantis apparaissent dans les Hauts-de-France tout ce qui va être industrie manufacturière se ventile sur l'ensemble du territoire et on commence à avoir des pôles de compétitivité et d'attractivité qui se dessinent naturellement avec des données certifiées alors ça j'en suis très fier je suis très content parce que je pense que ça va vraiment en quelque sorte révolutionner tout ce qui va être analyse économique et sectorielle pour les décideurs locaux ou simplement... même des curieux qui s'intéressent, mais dans ma ville ou si je déménage dans une ville, qui sont les plus gros employeurs, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je reviendrai tout à l'heure sur les données certifiées,

  • Speaker #1

    mais tu m'as dit qu'il y avait deux ou trois. La deuxième, en fait, c'est quand on parle d'impact, en particulier d'impact territorial. Si on devait donner une définition d'impact territorial, ça serait la mesure de l'impact de l'activité économique d'une entreprise ou d'une unité légale. dans les territoires, que ce soit une commune, PCI, département ou région. Et du coup, là-dessus, il faut pouvoir ensuite mesurer son impact territorial. Alors mesurer son impact territorial, déjà c'est à plusieurs niveaux, ce que l'INSEE appelle des effets. Premièrement, il y a l'effet direct, ce sont l'ensemble des effets directement liés à l'activité de l'entreprise, son chiffre d'affaires, ses employés, sa masse salariale, sa fiscalité. Et ensuite, il va y avoir des effets indirects. Les effets indirects, ce sont ceux qui sont liés à ces dépenses fournisseurs. Et donc pour ça, on y retrouve la dépense au niveau économique, donc les dépenses, on y retrouve la masse salariale qui est générée chez ce fournisseur. Pour un euro dépensé chez ce fournisseur, combien de centimes sont allées dans sa masse salariale ? Quel est l'impact de ma dépense dans la structure de mon fournisseur ? Ainsi qu'au niveau fiscal. Et ensuite, on y retrouve direct, indirect et le troisième, c'est l'induit. C'est de l'impact lié à la consommation du déménage. On ne l'oublie que trop souvent, mais quand on emploie des gens, que ce soit directement dans son entreprise ou indirectement chez son fournisseur, ce sont des gens qui consomment. Et l'INSEE dit que cette consommation des gens, grâce à leur salaire,

  • Speaker #0

    est utile à 25 km autour des sites où ils sont employés, directement au commerce de proximité.

  • Speaker #1

    Donc en fait, vous arrivez à relier un euro qui a été investi dans une société, peut-être avec un siège parisien, jusqu'à la consommation du collaborateur d'une usine en province qui va aller dépenser à 25 km de ça son pain le matin.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Parce qu'une entreprise, par exemple, qui s'implante, encore une fois, à La Rochelle, c'est une entreprise qui a un impact certain. direct à La Rochelle, avec sa masse salariale, sa fiscalité, etc. Mais avec ses achats qui fait, peut-être qu'il a un impact très important en Savoie, parce qu'un de ses fournisseurs principaux peut être en Savoie, et derrière, du coup, le sort de cette entreprise, de ce fournisseur, en tout cas, en Savoie, peut être lié à une entreprise à La Rochelle. Et ça permet d'avoir une vision vraiment tentaculaire, en tout cas, de l'impact, et ô combien utile, parce que il y a des choses assez hallucinantes que je vois passer sur... Dans la presse, même au niveau étatique, des ratios qui disent un emploi industriel en France crée trois emplois indirects. Alors comment ? Sachant qu'un emploi direct, c'est quelqu'un qui est employé dans une entreprise, et les emplois indirects, c'est lié à une dépense fournisseur. Donc les deux ne sont absolument pas liés. Et donc on a des études d'impact qui apparaissent à partir de ce qu'on appelle des ratios magiques, sans aucun fondement méthodologique. Mais bon, c'est simple. Un sur trois, c'est cool. Donc on y va, on l'utilise. Donc cette fonctionnalité, elle a pour objectif de donner à chacun, chaque dirigeant ou peut-être des acheteurs, etc., de mesurer son impact sur le territoire. Déjà, un, pour voir si ça respecte sa thèse ESG ou RSE de son entreprise, mais aussi en termes de sécurité, sécurité économique. C'est-à-dire qu'on peut, par exemple, analyser Ces fournisseurs se rendent compte qu'en fait, on a beaucoup de ces fournisseurs qui utilisent ou en tout cas sont basés en Chine. Et dans le cadre potentiellement d'un conflit qui pourrait apparaître, on ne sait jamais, il faut toujours faire de la veille géopolitique sur sa chaîne d'approvisionnement. Le risque sur le chiffre d'affaires serait énorme de continuer à travailler avec ce fournisseur.

  • Speaker #1

    L'école de guerre économique.

  • Speaker #0

    Et donc là-dessus, le risque géopolitique, c'est quelque chose d'ailleurs. pense qu'il y a déjà des fonds d'investissement qui s'intéressent à ces sujets. Peut-être même la Banque de France doit s'intéresser à des risques géopolitiques vu qu'ils s'intéressent déjà à du risque climat. Et je pense qu'on aura l'occasion d'en parler un peu plus tard.

  • Speaker #1

    On ne va pas être trop exposé à un pays ou à un risque de conflit.

  • Speaker #0

    Exactement. Et cette fonctionnalité permet de répondre à des questions de quel est mon impact sur le territoire. Déjà, un, pour promouvoir son entreprise parce qu'il n'y a pas que son impact direct. J'ai 10 employés à La Rochelle, mais peut-être qu'on en crée 20. derrière avec ses dépenses fournisseurs en Savoie. Et quand, du coup, on fait une communication nationale sur son impact, c'est utile de dire son impact direct, indirect et induit. Ensuite, en termes d'influence locale, influence de manière générale, quand j'ai un rendez-vous avec un préfet, un élu local ou autre, il faut que je puisse connaître mon impact dans son territoire pour arriver avec des éléments forts. Et si j'ai besoin de négocier, de pouvoir dire peut-être que vous ne m'aimez pas, mais je représente quand même tant de poids. Donc peut-être qu'il faut qu'on trouve un accord. Ou alors, sur des permis de construction, on a des clients qui viennent et qui nous disent j'ai une usine qui fonctionne très bien, par exemple à Lyon, et j'ai besoin d'ouvrir une autre usine à côté. J'ai besoin donc de montrer ma première usine, quel est son impact dans le territoire, pour rassurer l'élu local. Peut-être qu'on va avoir des camions qui vont passer, peut-être que ça va faire du bruit pendant un petit moment. Mais derrière, c'est moteur économique, fiscal et social au niveau de l'emploi.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Tout à l'heure, tu disais celui qui est devant sa télé et qui vérifie en fact-checking sur une seule entreprise si ce qu'on lui a dit à la télé était vrai. Toi, en fait, tu fais exactement la même chose avec Infrance, mais pour des gros décisionnaires, sur des décisions un peu plus grosses que de vérifier une seule entreprise. En gros, c'est du fact-checking, leur dire que si vous travaillez avec une société en Chine, vous aurez peut-être un plus gros impact en France que si vous travaillez avec une société qui est beaucoup plus proche de vous, mais qui fait tous ses achats en Chine. C'est finalement du fact-checking.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, une société. Immatriculé en France sous contrôle chinois pourrait avoir plus d'impact en France qu'une entreprise sous contrôle français immatriculée en France qui fabriquerait tout en Chine. Et ça, ça se confirme, enfin ça ne se confirme pas, ça se voit en tout cas souvent.

  • Speaker #1

    Avec vos datas et sur la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est une plateforme qui... Il y a beaucoup de plateformes aujourd'hui qui permettent de voir l'impact direct des entreprises, Hosted.com en fait partie, mais l'impact extra-financier. l'impact, tout ce qui va être autour de l'indirect, autour de l'induit. Il n'y a pas aujourd'hui de plateforme qui permet de centraliser tout ça. Et avec l'arrivée de la directive CSRD, il va falloir avoir des plateformes qui s'intéressent à ça et qui disent, une entreprise, si je consomme chez eux, quel est réellement l'impact derrière ? Parce que oui, ça va créer de l'emploi, encore une fois, à La Rochelle, mais derrière, peut-être que ça m'intéresse, moi, si je suis en Savoie, de savoir que si j'achète, par exemple, des cosmétiques chez quelqu'un à La Rochelle, et... Peut-être qu'en étant bon savoyard, ça crée de l'emploi en Savoie. Puis même,

  • Speaker #1

    tu as un truc de société aussi autour de... Je pense qu'avant, on attribuait un marché sur de la solidité financière pour éviter, à un moment, de se faire lâcher, voir l'entreprise ne pas réussir à honorer tel ou tel contrat. Aujourd'hui, on essaie de donner quand même aussi un peu plus de sens, et c'est hyper important, à chaque euro investi, pour qu'il ne détruise pas la planète, premièrement, mais qu'il fasse aussi de l'impact... d'impôts et de fiscalité dans un territoire, qu'il emploie des gens dans le territoire, etc. On ne juge plus une entreprise uniquement à sa pure performance financière. Et tu le disais, il y a aussi de l'extra-financier.

  • Speaker #0

    Oui, parce que consommer, et de plus en plus aujourd'hui, consommer, c'est aussi militer. Et parce qu'on choisit comment on consomme. Et pour ça, il faut avoir des indicateurs fiables pour orienter sa consommation. Quelqu'un qui fait travailler dans de très mauvaises conditions de travail à l'autre bout du monde, peut-être que sur, on va dire, qualité égale, ou peut-être... un peu moins bien, je vais choisir quelqu'un qui fabrique en Union européenne ou en France, avec où je sais que chaque euro dépensé sera en quelque sorte un réinvestissement aussi au niveau territorial. Parce que si on consomme dans son territoire, c'est aussi moteur de résilience territoriale. Pourquoi aller chercher à l'autre bout du monde ce que je pourrais aller chercher au bout de ma rue, en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Ça me fait rebondir sur ce que tu disais sur les données certifiées, tu parlais sur la plateforme de données certifiées. Je te pose la question parce que moi, j'ai toujours eu l'impression avec l'open data que plus on allait avoir de data, alors c'est en même temps hyper sympa pour la partie création, innovation, etc. parce qu'on a de plus en plus de data, mais plus il y a de data, plus il y a de sources d'erreurs, plus il y a de sources de producteurs de données aussi, plus ils peuvent chacun faire une erreur de leur côté. Comment vous, aujourd'hui, vous faites de la donnée certifiée ?

  • Speaker #0

    Alors la donnée certifiée, nous, on la capte, mais on ne la modifie pas. C'est très important. Par contre, on va la contrôler parce qu'on dit souvent que l'erreur est entre la chaise et l'écran. C'est souvent ça. On a par exemple tous les mois des entreprises où on va se dire, mais elle faisait 500 000 euros de chiffre d'affaires. Et là, d'un coup, elle fait 5 milliards. Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Ils ont remporté un très gros contrat. Ou alors, c'est que quelqu'un, quelque part, a rajouté un KE quelque part. Et en fait... Ils sont passés de 500 000 à 5 millions, mais en fait, il y a une erreur humaine au milieu qui les a fait passer à 5 milliards.

  • Speaker #1

    Plus il y a d'open data, plus il y a de sources d'erreurs possibles, ce que je disais tout à l'heure. Là, tu prenais l'exemple tout à l'heure de quelqu'un qui aurait fait une erreur de saisie. Tu as aussi le fait qu'avec énormément de data autour d'un sirène, par exemple, d'une entreprise, est-ce qu'à un moment, on ne peut pas aussi avoir des données contradictoires ? Comment vous, vous reconstituez ces datas-là sur votre plateforme Infrance ?

  • Speaker #0

    On va les contrôler. Comme je le disais, on ne les modifie pas. C'est-à-dire qu'un flux certifié, pour nous, reste certifié et il doit le rester. On va le contrôler avec des algorithmes. C'est très marketing comme terme. On va vérifier qu'une entreprise ne fait pas x1000 d'un exercice fiscal à l'autre. Et si on voit des entreprises qui ont un comportement en écart-type qui est trop important d'une année à l'autre, on va faire une vérification humaine. Si on voit qu'il y a une erreur, on va ensuite... tout simplement le signaler au niveau étatique, au niveau des registres, pour dire ici, je pense que vous avez fait une erreur, il serait bien demain ou après-demain de pouvoir le rectifier. Eux font leur contrôle, ils certifient la nouvelle donnée, et nous on l'affiche. Donc je pense que pour des portails qui affichent de l'open data certifié, ce serait une très mauvaise idée que de le modifier eux-mêmes. Il faut garder cette partie certifiée et avoir un canal pour derrière au niveau... de l'ensemble des registres. Et on a la chance en France d'avoir quand même une entité interministérielle qui pilote ces registres, d'avoir une possibilité de support, de parler avec eux pour rectifier des données et non pas que ça soit le Far West et qu'à partir d'une donnée certifiée, tout le monde puisse faire un peu tout ce qu'ils veulent.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi les gros défis de l'Open Data demain, déjà pour les producteurs de la donnée, les gros défis pour vous aussi sur Infrance, avec toute cette... cette masse de données qui va arriver encore, puisqu'il en arrive encore, des datas qui s'ouvrent ?

  • Speaker #0

    Un des vrais défis, ça va être autour d'avoir de la donnée qui va être structurée. structurée et interopérable. Donc, si on a plusieurs sources de données qui arrivent, un exemple assez simple, si on a une source de données qui nous arrive avec des codes postaux et l'autre qui nous arrive avec des codes communes, qui sont deux choses complètement différentes. Derrière, un code postal peut se cacher 5 à 10 villes en France parce que c'est l'identifiant d'un centre de distribution postale versus un code de commune qui va identifier au niveau statistique une seule commune. Si on a deux sources de données, qui, par exemple, la population, active et par exemple les revenus par habitant qui arrivent, et que ces données ne sont pas interopérables, là ça devient très compliqué parce que pour aller chercher les codes communes dans des codes postaux, avec en plus parfois des fusions de communes, ça peut être très vite très complexe, et donc freiner leur réutilisation, et donc derrière les conclusions qu'on peut avoir de ces données. Donc les vrais challenges demain, c'est que dans un premier temps, la donnée... soit facile d'accès et soit interopérable avec des clés uniques, un code commun, un numéro sirène, et qui sait peut-être demain, au niveau des dirigeants, un numéro de... Alors, ça serait idéal d'avoir un numéro de sécurité sociale, mais je pense qu'il ne faut pas rêver non plus. Un numéro sirène d'un dirigeant, par exemple, pour avoir une interopérabilité au niveau de l'ensemble des entreprises qu'il possède. Et trois, être sûr que... Enfin, trois, peut-être pas. Être sûr que ces données... continue à être ouverte. Et on l'a vu cet été avec le registre des bénéficiaires effectifs, une ouverture de données n'est pas acquise, il faut la défendre. Il faut la défendre dans son cas d'usage, montrer que c'est utile. Pour ça, il faut monter un peu au créneau avec du lobby. Le lobby, ce n'est pas mal, c'est montrer un intérêt à quelque chose. Donc, aller voir les députés, parler avec les députés, montrer l'intérêt et défendre cette ouverture parce qu'il y a des cas d'usage utiles aux consommateurs en B2C. et aux entreprises en B2B. Donc voilà, interopérabilité, défendre son ouverture et l'accessibilité.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan d'être venu dans Open Data. Et je pose toujours une dernière question aux invités. Je voulais savoir, quelle est pour toi la prochaine base Open Data que tu aimerais voir ouverte dans un monde idéal, évidemment ? Parce que quelle est la base qui pourrait, si elle était ouverte, être super intéressante ou utile ?

  • Speaker #0

    Alors la base ouverte, je dirais que ça serait une base de tous les bilans carbone. Aujourd'hui, on parle beaucoup de bilans carbone des entreprises. Je pense que l'ADEME doit être dessus, mais avoir l'ensemble des bilans carbone qui ont été faits par tous les acteurs, parce qu'il y a plein plein plein d'acteurs partout en France qui font des bilans carbone, mais il n'y a pas de plateforme aujourd'hui qui les distribue. en étant agnostique de qui a produit ce bilan carbone, que ce soit Carbon4, Greenlee, peut-être même l'ADEME eux-mêmes. Il faut avoir une base consolidée là-dessus, parce que ça fait partie de l'extra financier, ça fait partie des enjeux majeurs aujourd'hui dans le monde, et au niveau consommation. Est-ce que ce que je consomme, c'est bas carbone ? Il y a toujours ce qui est dit au niveau marketing, mais le vrai fact-checking sera sur cette base de données demain. Est-ce que ma consommation est bas carbone ?

  • Speaker #1

    Là aussi, il faut faire du fact-checking.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan.

  • Speaker #0

    Merci Guillaume.

Description

Dans cet épisode, Guillaume Berthault accueille Tristan Méneret, fondateur d’IN France et expert en impact territorial. Ils discutent de la manière dont les données ouvertes transforment la mesure de l’impact ESG des entreprises en France, et comment IN France utilise ces informations pour aider les entreprises à naviguer dans un environnement en constante évolution. Tristan présente également son livre "Economy as a Code (EaaC)", qui explore une approche technique pour mesurer les indicateurs ESG à l’aide de données certifiées. Son livre est disponible dès maintenant sur Amazon:


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur la chaîne Open Data, chaîne de Société.com sur l'Open Data. On reçoit aujourd'hui Tristan Méneret, CEO et fondateur de InFrance et qui a récemment publié un bouquin qui s'appelle Économie à the Code

  • Speaker #1

    Merci Guillaume, très content d'être là.

  • Speaker #0

    Est-ce que déjà tu peux commencer par nous présenter un petit peu ton parcours et qu'est-ce qui t'a aujourd'hui amené à écrire un livre sur l'économie à the code et surtout à créer

  • Speaker #1

    InFrance ? Oui, absolument. Je suis Tristan Méneret, j'ai 32 ans, j'ai un parcours école de commerce que je renforçais avec l'école de guerre économique et plus récemment avec le CIC des hautes études européennes de l'INSP, anciennement l'ENA. J'ai pu découvrir à l'école de guerre économique plusieurs choses, en particulier le renseignement open source, ce qu'on appelle OSINT, qui a été un petit peu la ligne conductrice sur la création de InFrance, parce que j'ai découvert qu'il y avait énormément de données. En open source, on dit que 95% des informations dont on a besoin sont disponibles sur Internet et que les 5% restants sont allés acquérir avec du renseignement humain ou sont des données qui sont fermées. Donc j'ai découvert ça à l'école de guerre économique et ensuite je me suis intéressé aux registres, des registres nationaux des entreprises, des registres des commerces, etc. Et je me suis rendu compte qu'il y avait énormément de choses à faire, énormément de données à aller chercher, qui s'opposent un petit peu aux données marketing que certaines entreprises vont dire, des effets d'annonce importants. On va créer 3000 emplois, on va créer 5000 emplois, mais que disent les registres ? En quelque sorte, la vérité des choses constatées par l'État, où ils n'ont aucun intérêt derrière à ce que ce soit un effet marketing. Quelle est la réalité dans les registres ? Et donc, c'est cette idée. un petit peu qui m'a mené à créer Infrance, mais je reviendrai tout de suite après.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Tu as fait l'école de guerre économique en quelle année ? Parce que vous parliez déjà à l'époque d'Open Data. L'Open Data, c'est quelque chose qui est assez récent. À l'époque, on vous introduisait déjà ces notions-là d'Open Data ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Alors, je ne suis pas si vieux, donc ce n'était pas si longtemps. Et en plus, c'était une formation exécutive, c'était un exécutif MBA. C'était juste après le Covid, donc je dirais que c'était en 2021. Donc, on aimait si mieux. 45 et du coup oui on a de très bons professeurs qui nous ont donc ils viennent du domaine militaire et du domaine civil aussi parce qu'on parle d'Ausinthe le mot renseignement en France est très rattaché au renseignement militaire on voit des gens à la James Bond etc alors que dans le monde anglo-saxon le renseignement c'est tout à fait normal en particulier le renseignement des affaires quand on fait un deal en M&A par exemple c'est tout à fait normal d'avoir quelqu'un qui vient faire une due diligence bien précise pour aller chercher les informations Donc, oui, je ne pense pas que ce soit si récent que ça. C'est juste qu'aujourd'hui, que ce soit démocratisé. Ça se démocratise tout simplement avec l'ouverture des données. Et je dirais qu'en France, c'est quelque chose qui se démocratise depuis 2016, avec tout simplement la loi Macron, qui a impulsé un petit peu cette ouverture de la data, la structurée de la data pour qu'elle soit interopérable au niveau des ministères, mais aussi... au niveau des États membres entre eux. Donc voilà, ce n'est pas si nouveau, je pense.

  • Speaker #0

    Sur le livre Economy as a Code on comprend bien le petit parallèle avec Software as a Service les SaaS, qu'on connaît bien dans notre milieu et particulièrement chez Société.com. Mais quel est le thème général de ton livre ? Qu'est-ce que tu as voulu faire passer après toutes ces années d'études et de travail dans l'open data ? Est-ce que ça va même un peu plus loin que l'open data ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, ça va un peu plus loin que l'open data. L'économie à The Code, en fait, c'est... J'ai voulu, dans ce terme, et tu l'as bien vu, mettre en avant qu'on pouvait automatiser des mesures et des analyses grâce à des données structurées. En tout cas, pour moi, ça paraît évident, mais c'est vrai que dit comme ça, c'est peut-être pas si évident. Donc, en fait, en France, on est champion européen de l'open data depuis trois années consécutives maintenant, et on est un des États modèles, du coup, là-dessus. Donc sur l'ensemble de ces registres, on peut en tirer des choses très intéressantes. Premièrement, si je devais schématiser rapidement, dans le registre national des entreprises, qui est publié tous les jours par l'État, on va retrouver l'ensemble des immatriculations, des modifications et des radiations des entreprises en France. Dedans, dans une unité légale qui peut être par exemple une entreprise ou un autre entrepreneur, on va retrouver des informations très intéressantes comme son secteur d'activité, et son adresse. Dans un secteur d'activité, il faut comprendre un code NAF, c'est un peu comme des poupées russes. On part d'un code NAF à cinq chiffres, par exemple la production de vin pétillant, qui va être englobée dans la production de vin, qui va être englobée dans la production... Je ne l'ai pas exactement en tête, mais en gros, on va remonter jusqu'à l'agriculture. Et donc, on arrive à savoir cette entreprise dans quelle famille de secteur d'activité elle est. Ensuite... Cette entreprise a des établissements qui ont des adresses. Et ces adresses, il y a un code postal qui identifie, exactement un code commune qui va identifier une commune. Et pareil, ici, ce sont des poupées russes. Une commune appartient à une PCI qui appartient à un département, qui appartient à une région, qui appartient à la France. Et quand on met ces deux registres les uns en face des autres, on arrive à avoir une interopérabilité très intéressante pour comprendre soit une analyse microéconomique, une entreprise, qui va quitter... quelle est sa place dans un secteur, quelle est sa place dans un territoire et ou territoire. Et on peut inverser les choses aussi en se disant, mais un territoire ou un secteur d'activité, quel est son poids et quelles sont les entreprises qui vont les composer. Et donc, à partir de ce constat, je me suis dit que dedans, dans ces entreprises, étaient rattachées à elles, pour la plupart en tout cas, des liasses fiscales. Et de ces liasses fiscales, du coup, on pouvait en tirer des choses très intéressantes en termes d'impact. Un impact économique, son chiffre d'affaires, sa valeur ajoutée. Un impact social, sa masse salariale et sa masse salariale. Et son impact fiscal. La fiscalité, ce sont les impôts, des taxes, des versements assimilés, impôts sur les bénéfices qui sont payés. Donc tout ça va définir un petit peu ce qu'on appelle l'impact direct d'une entreprise. Et on peut y accéder pour quasiment toutes, enfin quasiment, pour on va dire en tout cas une entreprise sur quatre en France, parce que malheureusement en France, et on parlera peut-être des défis après, 3 entreprises sur 4 publient leurs comptes mais les rendent confidentielles donc ça pose des problématiques de transparence mais on y vient tout de suite après donc là dessus une fois en fait qu'on a ces informations pour l'ensemble des entreprises on peut automatiser des analyses et des analyses donc une économie à The Code c'est tous les jours je peux avoir une donnée certifiée, structurée fraîche et maintenant du gouvernement permettant d'avoir une vision fiable de l'impact économique, social et fiscal des entreprises dans leur secteur d'activité et dans leur territoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant, mais ça me fait faire aussi un parallèle avec toutes ces entreprises qui ont aujourd'hui digitalisé les jurisprudences, qui ont digitalisé le code civil, il y en a pas mal pour ne pas les citer, à la fin fabriquent une sorte de sas et qui vont aller vendre aux avocats, aux juristes, etc. Là, de ce que tu as décrit, c'est hyper intéressant, en gros, avec la descente dans les poupées russes des codes NAF, comme tu le disais. t'arrives à prouver finalement un impact fiscal, social, territorial. Eux, c'est les avocats et les juristes, leurs clients. Toi, typiquement, c'est qui tes clients et qu'est-ce qu'ils vont venir chercher quand tu vas leur donner cet impact social, fiscal, territorial ?

  • Speaker #1

    Qui sont les clients ou d'ailleurs les utilisateurs ? Parce que l'économie à The Code, c'est une méthodologie open source basée sur des registres open source. L'objectif de ce livre, c'est aussi que tout le monde puisse s'emparer du sujet et pouvoir le faire eux-mêmes. Parce qu'avec, par exemple, l'arrivée de directives d'obligations de publication extra-financières comme la CSRD ou ce genre de choses, il va falloir donner des armes à tout le monde pour qu'ils puissent facilement répondre à ces questions sans devoir engager un cabinet de Strat ou un cabinet de conseil, qui coûte parfois très cher, pour faire ce genre de choses. Donc, je dirais que dans un premier temps, cette méthodologie est pour tout le monde parce qu'il existe des registres open source et il faut... dans un monde en tout cas transparent, donner des clés d'utilisation aux personnes pour qu'elles puissent l'utiliser librement. Ensuite, en criant des personnes qui peuvent acheter une analyse, en tout cas basée sur de l'économie à The Code, si on parle un petit peu de personnages, je dirais qu'on a des personnes qui vont être au marketing institutionnel pour essayer de montrer, par exemple, l'ancrage de leur entreprise dans un territoire ou dans un secteur. C'est particulièrement vrai par exemple quand c'est une entreprise étrangère, par exemple qui est implantée sur le territoire français, qui a un nom très américain ou un nom très chinois, qui pour autant va fabriquer ses services et ses biens sur le territoire. Donc par exemple, un exemple Toyota, Toyota c'est japonais, et Toyota on peut se dire, bon peut-être que si j'achète une Toyota Yaris, je ne participe pas à l'effort économique, social et fiscal en France. Or, Toyota, quand on regarde leur rapport extra-financier, on voit bien que H&T Niaris s'est bien contribué au niveau économique, social, fiscal dans les Hauts-de-France. C'est d'ailleurs un des plus gros contributeurs fiscaux et en termes de masse salariale au niveau des Hauts-de-France.

  • Speaker #0

    Donc des entreprises qui paraissent hyper décentralisées comme ça à première vue peuvent être en fait centralisées sur le territoire. Oui. Enfin, on peut le prouver grâce à cet impact-là et ces données-là. Et des entreprises peut-être françaises, Renault par exemple, peuvent être finalement très décentralisées en fabriquant autre part ou en ayant un impact. dans ces établissements qui fabriquent vraiment les produits et les services.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Pour ne pas citer d'entreprises, il y a des entreprises au nom très français qui ont se dit Attends, moi je roule en quelque chose et du coup je dois forcément avoir un impact positif sur le territoire. Et quand on regarde le rapport extra-financier, Ah ouais mince, c'est plutôt en Turquie, c'est plutôt ailleurs, en dehors de l'Union Européenne. C'est aussi cette utilité-là, c'est la transparence pour que les consommateurs puissent consommer mieux en fonction de leurs valeurs. Parce qu'aujourd'hui... On est avec l'open data, avec beaucoup d'informations qui sont disponibles et des médias qui mettent en avant tout ça. Le choix est beaucoup plus éclairé et les entreprises doivent jouer là-dessus au niveau de la transparence. Consommer chez moi, ce n'est pas que consommer, c'est aussi militer en quelque sorte en créant de l'emploi, générant de l'emploi, soutenant de l'emploi et participant à l'effort fiscal.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais qu'il n'y avait pas que des clients, il y avait aussi des utilisateurs de toute cette data open data qui a été lancée en 2016. Nous, on a été un des principaux acteurs chez Société.com aussi. Est-ce que tu penses que depuis 2016, à l'origine, cette loi était censée donner plus de data, l'ouvrir à tout le monde en gratuit et en accès libre, pour que les gens, à partir de cette data-là, fabriquent, soit peut-être écrivent des bouquins aussi, mais en tout cas, fabriquent des logiciels, fabriquent peut-être des algorithmes, regardent un petit peu cette data et en sortent des analyses. Est-ce que tu penses que depuis 2016... Il y a des gens qui se sont appuyés sur cette open data pour faire des projets sympas. Est-ce que tu penses qu'il y a des users lambda, sans être des gros clients, qui ont réussi à sortir des projets de cette open data ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plusieurs. Pour ne pas citer un concurrent, je vais y aller en disant Papers. Il y a Papers, il y a aussi Société Ninja, etc. qui ont suivi en quelque sorte les pas de Société.com qui est pionnier là-dessus. Donc en quelque sorte, il y a juste eu à suivre un business model qui a fonctionné, mais l'ouverture de la data en 2016 a permis vraiment de faciliter ça et d'accélérer. Donc au contraire, c'est une bonne chose de l'avoir de la concurrence là-dessus parce que ça permet de démocratiser l'accès à de la donnée. Et je parlais hier avec l'un de nos clients qui disait, mais moi, je regarde le JIT de TF1 et tous les jours, qu'est-ce que je fais ? Je fais du fact-checking, je regarde, est-ce que ce qu'ils disent, c'est vrai sur Société.com, sur Payper, sur Société. donc c'est pas mal. Je crois que sur des sites d'open data, de manière générale, je crois qu'il y a environ 8 millions de visiteurs uniques qui viennent tous les mois sur les plateformes. Donc ça fait un Français, enfin 25%, un Français sur quatre.

  • Speaker #0

    Un actif sur quatre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Un actif sur quatre,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est exactement ça. 8 millions de personnes qui viennent consulter ces données en open data.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est énorme. Moi, ce que je me suis toujours demandé, c'est aussi, est-ce qu'à la fin, ils arrivent à trouver... ce qu'ils étaient venus chercher et en gros à produire une analyse à partir de ces datas gratuites. C'était le pari qu'a fait aussi Emmanuel Macron en libérant ces datas. Il s'est dit, et je pense que c'était une super initiative, ces datas aujourd'hui elles appartiennent à des consortiums, à des gens, à des entreprises. Ils sont du coup les seuls à pouvoir se réserver ces analyses-là, et comme tu disais tout à l'heure ces fact-checking-là. Aujourd'hui on va les ouvrir à tous pour que tout le monde et une sorte d'intelligence commune puisse travailler sur ces datas-là. J'ai vu évidemment les initiatives sortir, mais je me demande toujours si le commun des mortels regarde aussi ces datas-là. Et qu'est-ce qu'ils en font ? Et est-ce que les gens font du fact-checking comme tu disais ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Déjà, les chiffres le montrent. 25% de la population active vient au moins une fois sur un site comme société.com. Donc oui, c'est sûr que c'est rentré dans les mœurs. C'est dans les utilisations. Je regarde avant de consommer. Ou même si je suis acheteur, je regarde avant de m'engager avec quelqu'un. Et ça, c'est quelque chose de...

  • Speaker #0

    Tu penses que ça nous donne un avantage concurrentiel, en gros, d'avoir 70 millions de personnes, je ne sais plus combien on est en France, mais en tout cas 45 millions d'actifs qui ont accès à ces datas-là par rapport à peut-être 45 millions d'actifs italiens, espagnols, allemands, qui n'ont moins accès à des registres ouverts, moins accès à de la data financière, comme tu disais tout à l'heure, des liasses fiscales, etc. Est-ce que tu penses que ça nous donne, en tant que pays, un avantage à l'innovation ? autour de la data, de produits, de services, de livres,

  • Speaker #1

    etc. Bien sûr, au niveau de la transparence, ça nous donne un avantage qui est énorme là-dessus. C'est-à-dire que consommer, c'est aussi militer. Ça permet de ne plus simplement faire croire 100% des messages marketing, mais aussi croire ce que l'on voit de registres certifiés. Donc oui, ça permet de mieux consommer et de consommer en fonction de ses valeurs. Donc je pense que c'est un vrai avantage par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Ok. Et... Ferme. Je trouve qu'en parallèle de toute la mouvance de l'open data, on voit de temps en temps aussi des petits reculs. Tu le disais tout à l'heure, on a aujourd'hui la possibilité, quand on est une entreprise, de déposer... son bilan aux grèves pour la fiscalité, mais en confidentiel pour la publication sur les registres et aux tout-venants. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi on ouvre d'un côté et de l'autre côté ça se referme. Est-ce que finalement, avoir de la data ouverte sur certains secteurs, mais fermée sur la partie financière, est-ce qu'on ne revient pas en arrière sur cette open data ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Premièrement, je pense qu'au niveau macro, Un gérant, un dirigeant ne comprend pas forcément les conséquences qu'il y a de rendre son bilan confidentiel. Parce que la confidentialité, on peut se dire que ça protège au niveau micro. En revanche, quand on regarde au niveau macro, on est noyé un petit peu dans la masse. Tout compte fait, ce n'est peut-être pas si dramatique de rendre ses comptes publics. Il y a aussi une chose, c'est quand même ces statistiques où il y a trois... comptes, enfin, 3 dirigeants sur 4 vont publier leurs comptes sous la confidentialité. Ce qui fait que ça apporte énormément de de de non-transparence, du coup.

  • Speaker #0

    D'opacité autour de tout ça.

  • Speaker #1

    D'opacité, merci, ouais. D'opacité au niveau de ces comptes, et donc derrière, ça ne sert absolument pas la partie transparence, et je pense d'ailleurs même que ça dessert. Parce qu'une entreprise qui publie ses comptes avec des nouvelles générations qui veulent donner du sens à la consommation, Je pense que c'est aussi se tirer une balle dans le pied au niveau du développement du chiffre d'affaires. Donc, publier ses comptes de manière ouverte, je pense que demain, c'est moteur économique. Et le deuxième point, c'est en fait, tout simplement, là, il y a une décision de justice cet été, donc en 2024, qui est arrivée de la Cour de justice européenne, qui, du coup, a demandé à la France de se mettre au pas sur les directives européennes de l'ensemble des États membres et de rendre confidentiel. des bénéficiaires effectifs. Alors là-dessus, je pense qu'il y a une vraie campagne de lobbying à faire autour de l'utilisation des bénéficiaires effectifs parce que souvent à Bruxelles, se prennent des décisions sur, en effet, des textes de loi sur des choses, mais il leur manque tout simplement, et ça j'ai découvert au cycle des hautes études européennes de l'INSP, il leur manque tout simplement les cas d'usage. À quoi ça sert en fait un bénéficiaire effectif concrètement dans un État ? Parce qu'on n'a pas la même notion de la transparence dans les pays nordiques qu'en France ou en Italie, par exemple. Dans le Nord, c'est tout à fait normal, avant un dîner, d'appeler, savoir les revenus de quelqu'un. C'est limite sur un répondeur. C'est complètement ouvert. En France, personnellement, ça ne me viendrait pas à l'idée de faire ça.

  • Speaker #0

    Plus tu descends dans le Sud, en Espagne, en Italie...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Plus fermé sur ces...

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, derrière, c'est aussi... À vouloir jouer à plusieurs sur un terrain européen, ça a énormément de force. Il faut en revanche que des acteurs, et ça peut être Société.com, montent un peu au créneau pour expliquer au niveau de l'État à nos députés européens comment cette décision impacte. Je sais que l'ancien ministre de l'économie Bruno Le Maire avait fait toute une lettre sur son opposition à la fermeture des bénéficiaires effectifs, même si c'est... partiellement fermé. Il y a quand même des secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Pour rappeler les bénéficiaires effectifs, c'est la déclaration de la personne physique qui contrôle 25% d'un groupe ou d'une chaîne d'entreprise les unes derrière les autres. Et à l'origine, c'était pour la corruption, pour le financement du terrorisme, etc. Bon, finalement, cette transparence-là, elle a aussi aidé à savoir qui était tel actionnaire, qui détient les choses. Ça a aussi marché à faire des affaires, à faire des statistiques, des analyses, etc.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, d'ailleurs, nous, on l'utilisait chez Infrance. Et ça a permis en fait à certains de nos clients, en particulier les clients publics, donc par exemple un client qui a une délégation de services publics sur le ramassage d'ordures ménagères non dangereuses, c'est très spécifique mais c'est très utile, de se rendre compte qu'il a 50 gros fournisseurs, et sur ces 50 gros fournisseurs, qui ont tous un nom bien différent, en fait 40 d'entre eux avaient été rachetés par Veolia. Et donc derrière, par l'analyse des bénéficiaires effectifs, ils ont pu voir qu'ils avaient une dépendance... supérieure à 80% à Veolia. Et derrière, ça n'a pas loupé d'ailleurs. L'année d'après, ils ont multiplié par deux leurs chiffres, enfin leurs deux, pardon, leurs coûts. Donc, parce que Veolia a multiplié par deux ses prix. Et donc, il y a des vrais usages de sécurité économique. Il y a de vrais usages, et d'ailleurs pas que pour des professions agrées, juste pour le dirigeant à qui je donne mon argent en fait. Et est-ce que je ne suis pas en... en insécurité derrière d'avoir 80% de mes dépenses à la main d'une seule personne, qu'elle soit morale ou physique.

  • Speaker #0

    Et je reviens à ce que tu disais tout à l'heure sur l'Europe et sur Bruno Le Maire aujourd'hui, c'est quoi le... je pense que toi avec Infrance du coup tu dois avoir un peu d'autres pays, puisqu'un impact à un moment ne vient pas se faire. qu'en France. C'est quoi aujourd'hui l'ouverture des registres, l'existence de registres en Europe, dans tous les pays limitrophes autour de nous ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a forcément. Donc il y a un registre national par pays, par état membre. Ils ne sont pas forcément tous structurés de la même façon, mais on a quand même des structures qui sont communes. Par exemple, on a quelque chose de très puissant qui est le numéro de TVA intracommunautaire, qui est quand même structuré. quasiment avec un code pays, etc. Je crois qu'il y a un algorithme de lune qui processe un peu tout ça, qui permet quand même de pouvoir avoir une certaine interopérabilité d'informations au niveau européen. Et je crois qu'il y a le registre, je n'ai plus les dates en tête, mais ce très beau projet du registre européen des entreprises. En France, on a le registre national des entreprises, les entreprises en France et le registre européen des entreprises permettraient peut-être demain de voir émerger des sociétés.com européens, un peu comme Open Corporates commence à faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc à partir de tous ces registres français d'Open Data, vous chez Infrance, vous avez sorti une plateforme de veille territoriale. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce qu'on y trouve dessus ? Quelles sont les actions que vos clients vont pouvoir faire dessus ?

  • Speaker #1

    Absolument. La plateforme de veille territoriale, en fait, elle est venue d'un constat assez simple. C'est qu'aujourd'hui, il existe des sites internet comme Société.com où on peut avoir une vision individuelle d'une entreprise. On parlait du JT de TF1, je vois une entreprise passer, je veux me renseigner sur cette entreprise. Mais aujourd'hui, il n'existe pas de plateforme qui permet d'avoir une vision en quelque sorte inversée et consolidée, de se dire je m'intéresse à un territoire. Si je suis un élu local d'une petite ville, d'une petite commune qui n'a pas forcément de service économique, comment je fais pour connaître qui sont ? les entreprises qui développent du chiffre d'affaires, de la masse salariale, de la valeur ajoutée, de la fiscalité sur mon territoire. Donc à partir de là, j'ai donc décidé de mettre ça en place avec des retours de clients, d'utilisateurs, des élus, des cabinets de conseil, des agences de développement économique, pour construire une vision de l'open data des entreprises en France consolidée. C'est-à-dire qu'on ne vient plus en tout cas sur cette plateforme pour se dire je cherche... une entreprise spécifiquement, mais je cherche une entreprise dans un contexte. On contextualise l'ensemble de ces registres. Je pense sincèrement que ça, c'est l'avenir des recherches, comme aujourd'hui, on a du chat GPT avec leur moteur de recherche qui arrive versus un Google. Je pense que l'avenir va se retrouver de plus en plus dans la contextualisation des informations en open data. Parce que pour savoir qui emploie le plus de personnes à la Rochelle, avant de tomber sur cette entreprise sur société.com, eh bien, il y a quand même un peu de travail.

  • Speaker #0

    On va agréger un peu de data.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Il y a un truc que j'ai adoré aussi sur la plateforme, c'est le fait de pouvoir regarder l'impact de telle entreprise sur un territoire, l'impact d'une autre entreprise sur un territoire, et par exemple, pouvoir choisir entre ces deux entreprises si à un moment, on doit travailler avec elles. Est-ce qu'aujourd'hui, vos clients l'utilisent aussi un peu comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. On a en fait une possibilité, donc c'est une fonctionnalité, en particulier pour des acheteurs qui veulent simuler, par exemple, l'attribution d'un marché. C'est-à-dire que si je suis un acheteur public, j'ai la possibilité de rentrer, j'ai un marché à 100 000 euros, j'ai cinq entreprises qui m'ont postulé, j'ai leur numéro sirène, je m'identifie, je suis par exemple un ministère, j'ai un marché à 100 000 euros, je mets les cinq numéros sirènes, j'appuie sur simuler, et on va pouvoir comparer l'impact économique, social, fiscal, et on a d'ailleurs avec une méthodologie de l'ADEME, l'impact aussi environnemental de cette dépense dans les territoires en France. Et c'est là où on commence à apporter beaucoup plus d'informations au niveau de ses achats, un acheteur public ou privé par exemple. Est-ce que par exemple la valeur ajoutée va rester en France pour tel et tel candidat à mon appel d'offre ? Est-ce que pour 100 000 euros, je vais créer 0,5 ETP ou alors 5 ETP ? Et où en France ? Donc si par exemple j'achète pour une préfecture, je viens de La Rochelle donc Charente-Maritime, Eh bien, peut-être que je souhaite que ma dépense de la préfecture de Charente-Maritime ruisselle d'abord dans les entreprises de mon département avant d'aller au-delà des frontières, en tout cas départementales. On a des sous-préfets à la relance qui interviennent. Je pense que cet outil leur sera particulièrement utile.

  • Speaker #0

    Et parmi toutes les fonctionnalités que tu as aujourd'hui, là, vous en avez certainement dans les cartons. Est-ce que tu as des fonctionnalités dont tu peux nous parler, que tu aimerais sortir et qui vont résoudre pas mal de défis actuels ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. En particulier, il y en a une. Alors, il y en a deux. Il y en a trois. Bon, je vais rester sur deux. Il y en a une, en fait, qui est déjà disponible. En fait, c'est le modèle Infrance. Je vais l'expliquer assez rapidement. Quand on a par exemple des entreprises qui ont une liasse fiscale, cette liasse fiscale, on va dire en approche directe, elle va être rattachée à son établissement siège. C'est-à-dire que si je regarde la France et qu'en France je regarde la Poste, le chiffre d'affaires de la Poste, en approche directe, il va être localisé à Paris dans son établissement siège. Or la Poste, Si, par exemple, on est dix dans une salle et que je pose la question qui est l'adresse de la poste, j'aurai dix réponses différentes parce qu'ils sont partout en France. Donc ça, par exemple, j'ai eu pas mal d'utilisateurs qui m'ont dit c'est très bien d'avoir cet open data, etc. Mais quand je suis, par exemple, un élu local en Nouvelle-Aquitaine, eh bien, j'ai la poste. Mais par contre, je ne me vois pas apparaître en termes économiques, social et fiscal parce que son siège n'est pas sur mon territoire. Donc là-dessus, on a une fonctionnalité qui s'appelle le modèle InFrance, on ne va pas aller chercher très loin en marketing, qui en fait va prendre l'hélias fiscal, et sur l'exercice fiscal, donc 2023 par exemple, quand on va regarder, va prendre avec les données d'Ursaf les masses salariales par établissement, par exemple pour La Poste, et si La Poste par exemple a un établissement où il a 25% de sa masse salariale totale à Bordeaux, On va ventiler 25% de sa liasse fiscale, son chiffre d'affaires, ma salariale fiscalité sur cet établissement à Bordeaux. Donc si je suis le maire de Bordeaux, je verrai apparaître avec ce modèle un impact pour La Poste, pour Zara, pour Ikea, pour toutes les entreprises qui ont leur siège à Paris, ont des établissements secondaires dans les territoires et ont un impact énorme. Parce que quand on ouvre un Ikea, quand on ouvre un Zara, ou qu'on ouvre un Leclerc ou un Intermarché... C'est énormément d'emplois, c'est de la fiscalité locale qui intervient, et ça, malheureusement, en approche directe, on ne le voit pas. C'est une des fonctionnalités que je trouve incroyable, parce que si on s'intéresse non plus à une entreprise, mais à un secteur d'activité, par exemple l'industrie manufacturière, c'est assez fou en approche directe. Sans doute, tout est centralisé au niveau de l'île de France, et dès qu'on passe au modèle l'île de France, tout se ventile. les usines Stellantis apparaissent dans les Hauts-de-France tout ce qui va être industrie manufacturière se ventile sur l'ensemble du territoire et on commence à avoir des pôles de compétitivité et d'attractivité qui se dessinent naturellement avec des données certifiées alors ça j'en suis très fier je suis très content parce que je pense que ça va vraiment en quelque sorte révolutionner tout ce qui va être analyse économique et sectorielle pour les décideurs locaux ou simplement... même des curieux qui s'intéressent, mais dans ma ville ou si je déménage dans une ville, qui sont les plus gros employeurs, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je reviendrai tout à l'heure sur les données certifiées,

  • Speaker #1

    mais tu m'as dit qu'il y avait deux ou trois. La deuxième, en fait, c'est quand on parle d'impact, en particulier d'impact territorial. Si on devait donner une définition d'impact territorial, ça serait la mesure de l'impact de l'activité économique d'une entreprise ou d'une unité légale. dans les territoires, que ce soit une commune, PCI, département ou région. Et du coup, là-dessus, il faut pouvoir ensuite mesurer son impact territorial. Alors mesurer son impact territorial, déjà c'est à plusieurs niveaux, ce que l'INSEE appelle des effets. Premièrement, il y a l'effet direct, ce sont l'ensemble des effets directement liés à l'activité de l'entreprise, son chiffre d'affaires, ses employés, sa masse salariale, sa fiscalité. Et ensuite, il va y avoir des effets indirects. Les effets indirects, ce sont ceux qui sont liés à ces dépenses fournisseurs. Et donc pour ça, on y retrouve la dépense au niveau économique, donc les dépenses, on y retrouve la masse salariale qui est générée chez ce fournisseur. Pour un euro dépensé chez ce fournisseur, combien de centimes sont allées dans sa masse salariale ? Quel est l'impact de ma dépense dans la structure de mon fournisseur ? Ainsi qu'au niveau fiscal. Et ensuite, on y retrouve direct, indirect et le troisième, c'est l'induit. C'est de l'impact lié à la consommation du déménage. On ne l'oublie que trop souvent, mais quand on emploie des gens, que ce soit directement dans son entreprise ou indirectement chez son fournisseur, ce sont des gens qui consomment. Et l'INSEE dit que cette consommation des gens, grâce à leur salaire,

  • Speaker #0

    est utile à 25 km autour des sites où ils sont employés, directement au commerce de proximité.

  • Speaker #1

    Donc en fait, vous arrivez à relier un euro qui a été investi dans une société, peut-être avec un siège parisien, jusqu'à la consommation du collaborateur d'une usine en province qui va aller dépenser à 25 km de ça son pain le matin.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Parce qu'une entreprise, par exemple, qui s'implante, encore une fois, à La Rochelle, c'est une entreprise qui a un impact certain. direct à La Rochelle, avec sa masse salariale, sa fiscalité, etc. Mais avec ses achats qui fait, peut-être qu'il a un impact très important en Savoie, parce qu'un de ses fournisseurs principaux peut être en Savoie, et derrière, du coup, le sort de cette entreprise, de ce fournisseur, en tout cas, en Savoie, peut être lié à une entreprise à La Rochelle. Et ça permet d'avoir une vision vraiment tentaculaire, en tout cas, de l'impact, et ô combien utile, parce que il y a des choses assez hallucinantes que je vois passer sur... Dans la presse, même au niveau étatique, des ratios qui disent un emploi industriel en France crée trois emplois indirects. Alors comment ? Sachant qu'un emploi direct, c'est quelqu'un qui est employé dans une entreprise, et les emplois indirects, c'est lié à une dépense fournisseur. Donc les deux ne sont absolument pas liés. Et donc on a des études d'impact qui apparaissent à partir de ce qu'on appelle des ratios magiques, sans aucun fondement méthodologique. Mais bon, c'est simple. Un sur trois, c'est cool. Donc on y va, on l'utilise. Donc cette fonctionnalité, elle a pour objectif de donner à chacun, chaque dirigeant ou peut-être des acheteurs, etc., de mesurer son impact sur le territoire. Déjà, un, pour voir si ça respecte sa thèse ESG ou RSE de son entreprise, mais aussi en termes de sécurité, sécurité économique. C'est-à-dire qu'on peut, par exemple, analyser Ces fournisseurs se rendent compte qu'en fait, on a beaucoup de ces fournisseurs qui utilisent ou en tout cas sont basés en Chine. Et dans le cadre potentiellement d'un conflit qui pourrait apparaître, on ne sait jamais, il faut toujours faire de la veille géopolitique sur sa chaîne d'approvisionnement. Le risque sur le chiffre d'affaires serait énorme de continuer à travailler avec ce fournisseur.

  • Speaker #1

    L'école de guerre économique.

  • Speaker #0

    Et donc là-dessus, le risque géopolitique, c'est quelque chose d'ailleurs. pense qu'il y a déjà des fonds d'investissement qui s'intéressent à ces sujets. Peut-être même la Banque de France doit s'intéresser à des risques géopolitiques vu qu'ils s'intéressent déjà à du risque climat. Et je pense qu'on aura l'occasion d'en parler un peu plus tard.

  • Speaker #1

    On ne va pas être trop exposé à un pays ou à un risque de conflit.

  • Speaker #0

    Exactement. Et cette fonctionnalité permet de répondre à des questions de quel est mon impact sur le territoire. Déjà, un, pour promouvoir son entreprise parce qu'il n'y a pas que son impact direct. J'ai 10 employés à La Rochelle, mais peut-être qu'on en crée 20. derrière avec ses dépenses fournisseurs en Savoie. Et quand, du coup, on fait une communication nationale sur son impact, c'est utile de dire son impact direct, indirect et induit. Ensuite, en termes d'influence locale, influence de manière générale, quand j'ai un rendez-vous avec un préfet, un élu local ou autre, il faut que je puisse connaître mon impact dans son territoire pour arriver avec des éléments forts. Et si j'ai besoin de négocier, de pouvoir dire peut-être que vous ne m'aimez pas, mais je représente quand même tant de poids. Donc peut-être qu'il faut qu'on trouve un accord. Ou alors, sur des permis de construction, on a des clients qui viennent et qui nous disent j'ai une usine qui fonctionne très bien, par exemple à Lyon, et j'ai besoin d'ouvrir une autre usine à côté. J'ai besoin donc de montrer ma première usine, quel est son impact dans le territoire, pour rassurer l'élu local. Peut-être qu'on va avoir des camions qui vont passer, peut-être que ça va faire du bruit pendant un petit moment. Mais derrière, c'est moteur économique, fiscal et social au niveau de l'emploi.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Tout à l'heure, tu disais celui qui est devant sa télé et qui vérifie en fact-checking sur une seule entreprise si ce qu'on lui a dit à la télé était vrai. Toi, en fait, tu fais exactement la même chose avec Infrance, mais pour des gros décisionnaires, sur des décisions un peu plus grosses que de vérifier une seule entreprise. En gros, c'est du fact-checking, leur dire que si vous travaillez avec une société en Chine, vous aurez peut-être un plus gros impact en France que si vous travaillez avec une société qui est beaucoup plus proche de vous, mais qui fait tous ses achats en Chine. C'est finalement du fact-checking.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, une société. Immatriculé en France sous contrôle chinois pourrait avoir plus d'impact en France qu'une entreprise sous contrôle français immatriculée en France qui fabriquerait tout en Chine. Et ça, ça se confirme, enfin ça ne se confirme pas, ça se voit en tout cas souvent.

  • Speaker #1

    Avec vos datas et sur la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est une plateforme qui... Il y a beaucoup de plateformes aujourd'hui qui permettent de voir l'impact direct des entreprises, Hosted.com en fait partie, mais l'impact extra-financier. l'impact, tout ce qui va être autour de l'indirect, autour de l'induit. Il n'y a pas aujourd'hui de plateforme qui permet de centraliser tout ça. Et avec l'arrivée de la directive CSRD, il va falloir avoir des plateformes qui s'intéressent à ça et qui disent, une entreprise, si je consomme chez eux, quel est réellement l'impact derrière ? Parce que oui, ça va créer de l'emploi, encore une fois, à La Rochelle, mais derrière, peut-être que ça m'intéresse, moi, si je suis en Savoie, de savoir que si j'achète, par exemple, des cosmétiques chez quelqu'un à La Rochelle, et... Peut-être qu'en étant bon savoyard, ça crée de l'emploi en Savoie. Puis même,

  • Speaker #1

    tu as un truc de société aussi autour de... Je pense qu'avant, on attribuait un marché sur de la solidité financière pour éviter, à un moment, de se faire lâcher, voir l'entreprise ne pas réussir à honorer tel ou tel contrat. Aujourd'hui, on essaie de donner quand même aussi un peu plus de sens, et c'est hyper important, à chaque euro investi, pour qu'il ne détruise pas la planète, premièrement, mais qu'il fasse aussi de l'impact... d'impôts et de fiscalité dans un territoire, qu'il emploie des gens dans le territoire, etc. On ne juge plus une entreprise uniquement à sa pure performance financière. Et tu le disais, il y a aussi de l'extra-financier.

  • Speaker #0

    Oui, parce que consommer, et de plus en plus aujourd'hui, consommer, c'est aussi militer. Et parce qu'on choisit comment on consomme. Et pour ça, il faut avoir des indicateurs fiables pour orienter sa consommation. Quelqu'un qui fait travailler dans de très mauvaises conditions de travail à l'autre bout du monde, peut-être que sur, on va dire, qualité égale, ou peut-être... un peu moins bien, je vais choisir quelqu'un qui fabrique en Union européenne ou en France, avec où je sais que chaque euro dépensé sera en quelque sorte un réinvestissement aussi au niveau territorial. Parce que si on consomme dans son territoire, c'est aussi moteur de résilience territoriale. Pourquoi aller chercher à l'autre bout du monde ce que je pourrais aller chercher au bout de ma rue, en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Ça me fait rebondir sur ce que tu disais sur les données certifiées, tu parlais sur la plateforme de données certifiées. Je te pose la question parce que moi, j'ai toujours eu l'impression avec l'open data que plus on allait avoir de data, alors c'est en même temps hyper sympa pour la partie création, innovation, etc. parce qu'on a de plus en plus de data, mais plus il y a de data, plus il y a de sources d'erreurs, plus il y a de sources de producteurs de données aussi, plus ils peuvent chacun faire une erreur de leur côté. Comment vous, aujourd'hui, vous faites de la donnée certifiée ?

  • Speaker #0

    Alors la donnée certifiée, nous, on la capte, mais on ne la modifie pas. C'est très important. Par contre, on va la contrôler parce qu'on dit souvent que l'erreur est entre la chaise et l'écran. C'est souvent ça. On a par exemple tous les mois des entreprises où on va se dire, mais elle faisait 500 000 euros de chiffre d'affaires. Et là, d'un coup, elle fait 5 milliards. Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Ils ont remporté un très gros contrat. Ou alors, c'est que quelqu'un, quelque part, a rajouté un KE quelque part. Et en fait... Ils sont passés de 500 000 à 5 millions, mais en fait, il y a une erreur humaine au milieu qui les a fait passer à 5 milliards.

  • Speaker #1

    Plus il y a d'open data, plus il y a de sources d'erreurs possibles, ce que je disais tout à l'heure. Là, tu prenais l'exemple tout à l'heure de quelqu'un qui aurait fait une erreur de saisie. Tu as aussi le fait qu'avec énormément de data autour d'un sirène, par exemple, d'une entreprise, est-ce qu'à un moment, on ne peut pas aussi avoir des données contradictoires ? Comment vous, vous reconstituez ces datas-là sur votre plateforme Infrance ?

  • Speaker #0

    On va les contrôler. Comme je le disais, on ne les modifie pas. C'est-à-dire qu'un flux certifié, pour nous, reste certifié et il doit le rester. On va le contrôler avec des algorithmes. C'est très marketing comme terme. On va vérifier qu'une entreprise ne fait pas x1000 d'un exercice fiscal à l'autre. Et si on voit des entreprises qui ont un comportement en écart-type qui est trop important d'une année à l'autre, on va faire une vérification humaine. Si on voit qu'il y a une erreur, on va ensuite... tout simplement le signaler au niveau étatique, au niveau des registres, pour dire ici, je pense que vous avez fait une erreur, il serait bien demain ou après-demain de pouvoir le rectifier. Eux font leur contrôle, ils certifient la nouvelle donnée, et nous on l'affiche. Donc je pense que pour des portails qui affichent de l'open data certifié, ce serait une très mauvaise idée que de le modifier eux-mêmes. Il faut garder cette partie certifiée et avoir un canal pour derrière au niveau... de l'ensemble des registres. Et on a la chance en France d'avoir quand même une entité interministérielle qui pilote ces registres, d'avoir une possibilité de support, de parler avec eux pour rectifier des données et non pas que ça soit le Far West et qu'à partir d'une donnée certifiée, tout le monde puisse faire un peu tout ce qu'ils veulent.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi les gros défis de l'Open Data demain, déjà pour les producteurs de la donnée, les gros défis pour vous aussi sur Infrance, avec toute cette... cette masse de données qui va arriver encore, puisqu'il en arrive encore, des datas qui s'ouvrent ?

  • Speaker #0

    Un des vrais défis, ça va être autour d'avoir de la donnée qui va être structurée. structurée et interopérable. Donc, si on a plusieurs sources de données qui arrivent, un exemple assez simple, si on a une source de données qui nous arrive avec des codes postaux et l'autre qui nous arrive avec des codes communes, qui sont deux choses complètement différentes. Derrière, un code postal peut se cacher 5 à 10 villes en France parce que c'est l'identifiant d'un centre de distribution postale versus un code de commune qui va identifier au niveau statistique une seule commune. Si on a deux sources de données, qui, par exemple, la population, active et par exemple les revenus par habitant qui arrivent, et que ces données ne sont pas interopérables, là ça devient très compliqué parce que pour aller chercher les codes communes dans des codes postaux, avec en plus parfois des fusions de communes, ça peut être très vite très complexe, et donc freiner leur réutilisation, et donc derrière les conclusions qu'on peut avoir de ces données. Donc les vrais challenges demain, c'est que dans un premier temps, la donnée... soit facile d'accès et soit interopérable avec des clés uniques, un code commun, un numéro sirène, et qui sait peut-être demain, au niveau des dirigeants, un numéro de... Alors, ça serait idéal d'avoir un numéro de sécurité sociale, mais je pense qu'il ne faut pas rêver non plus. Un numéro sirène d'un dirigeant, par exemple, pour avoir une interopérabilité au niveau de l'ensemble des entreprises qu'il possède. Et trois, être sûr que... Enfin, trois, peut-être pas. Être sûr que ces données... continue à être ouverte. Et on l'a vu cet été avec le registre des bénéficiaires effectifs, une ouverture de données n'est pas acquise, il faut la défendre. Il faut la défendre dans son cas d'usage, montrer que c'est utile. Pour ça, il faut monter un peu au créneau avec du lobby. Le lobby, ce n'est pas mal, c'est montrer un intérêt à quelque chose. Donc, aller voir les députés, parler avec les députés, montrer l'intérêt et défendre cette ouverture parce qu'il y a des cas d'usage utiles aux consommateurs en B2C. et aux entreprises en B2B. Donc voilà, interopérabilité, défendre son ouverture et l'accessibilité.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan d'être venu dans Open Data. Et je pose toujours une dernière question aux invités. Je voulais savoir, quelle est pour toi la prochaine base Open Data que tu aimerais voir ouverte dans un monde idéal, évidemment ? Parce que quelle est la base qui pourrait, si elle était ouverte, être super intéressante ou utile ?

  • Speaker #0

    Alors la base ouverte, je dirais que ça serait une base de tous les bilans carbone. Aujourd'hui, on parle beaucoup de bilans carbone des entreprises. Je pense que l'ADEME doit être dessus, mais avoir l'ensemble des bilans carbone qui ont été faits par tous les acteurs, parce qu'il y a plein plein plein d'acteurs partout en France qui font des bilans carbone, mais il n'y a pas de plateforme aujourd'hui qui les distribue. en étant agnostique de qui a produit ce bilan carbone, que ce soit Carbon4, Greenlee, peut-être même l'ADEME eux-mêmes. Il faut avoir une base consolidée là-dessus, parce que ça fait partie de l'extra financier, ça fait partie des enjeux majeurs aujourd'hui dans le monde, et au niveau consommation. Est-ce que ce que je consomme, c'est bas carbone ? Il y a toujours ce qui est dit au niveau marketing, mais le vrai fact-checking sera sur cette base de données demain. Est-ce que ma consommation est bas carbone ?

  • Speaker #1

    Là aussi, il faut faire du fact-checking.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan.

  • Speaker #0

    Merci Guillaume.

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Description

Dans cet épisode, Guillaume Berthault accueille Tristan Méneret, fondateur d’IN France et expert en impact territorial. Ils discutent de la manière dont les données ouvertes transforment la mesure de l’impact ESG des entreprises en France, et comment IN France utilise ces informations pour aider les entreprises à naviguer dans un environnement en constante évolution. Tristan présente également son livre "Economy as a Code (EaaC)", qui explore une approche technique pour mesurer les indicateurs ESG à l’aide de données certifiées. Son livre est disponible dès maintenant sur Amazon:


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur la chaîne Open Data, chaîne de Société.com sur l'Open Data. On reçoit aujourd'hui Tristan Méneret, CEO et fondateur de InFrance et qui a récemment publié un bouquin qui s'appelle Économie à the Code

  • Speaker #1

    Merci Guillaume, très content d'être là.

  • Speaker #0

    Est-ce que déjà tu peux commencer par nous présenter un petit peu ton parcours et qu'est-ce qui t'a aujourd'hui amené à écrire un livre sur l'économie à the code et surtout à créer

  • Speaker #1

    InFrance ? Oui, absolument. Je suis Tristan Méneret, j'ai 32 ans, j'ai un parcours école de commerce que je renforçais avec l'école de guerre économique et plus récemment avec le CIC des hautes études européennes de l'INSP, anciennement l'ENA. J'ai pu découvrir à l'école de guerre économique plusieurs choses, en particulier le renseignement open source, ce qu'on appelle OSINT, qui a été un petit peu la ligne conductrice sur la création de InFrance, parce que j'ai découvert qu'il y avait énormément de données. En open source, on dit que 95% des informations dont on a besoin sont disponibles sur Internet et que les 5% restants sont allés acquérir avec du renseignement humain ou sont des données qui sont fermées. Donc j'ai découvert ça à l'école de guerre économique et ensuite je me suis intéressé aux registres, des registres nationaux des entreprises, des registres des commerces, etc. Et je me suis rendu compte qu'il y avait énormément de choses à faire, énormément de données à aller chercher, qui s'opposent un petit peu aux données marketing que certaines entreprises vont dire, des effets d'annonce importants. On va créer 3000 emplois, on va créer 5000 emplois, mais que disent les registres ? En quelque sorte, la vérité des choses constatées par l'État, où ils n'ont aucun intérêt derrière à ce que ce soit un effet marketing. Quelle est la réalité dans les registres ? Et donc, c'est cette idée. un petit peu qui m'a mené à créer Infrance, mais je reviendrai tout de suite après.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Tu as fait l'école de guerre économique en quelle année ? Parce que vous parliez déjà à l'époque d'Open Data. L'Open Data, c'est quelque chose qui est assez récent. À l'époque, on vous introduisait déjà ces notions-là d'Open Data ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Alors, je ne suis pas si vieux, donc ce n'était pas si longtemps. Et en plus, c'était une formation exécutive, c'était un exécutif MBA. C'était juste après le Covid, donc je dirais que c'était en 2021. Donc, on aimait si mieux. 45 et du coup oui on a de très bons professeurs qui nous ont donc ils viennent du domaine militaire et du domaine civil aussi parce qu'on parle d'Ausinthe le mot renseignement en France est très rattaché au renseignement militaire on voit des gens à la James Bond etc alors que dans le monde anglo-saxon le renseignement c'est tout à fait normal en particulier le renseignement des affaires quand on fait un deal en M&A par exemple c'est tout à fait normal d'avoir quelqu'un qui vient faire une due diligence bien précise pour aller chercher les informations Donc, oui, je ne pense pas que ce soit si récent que ça. C'est juste qu'aujourd'hui, que ce soit démocratisé. Ça se démocratise tout simplement avec l'ouverture des données. Et je dirais qu'en France, c'est quelque chose qui se démocratise depuis 2016, avec tout simplement la loi Macron, qui a impulsé un petit peu cette ouverture de la data, la structurée de la data pour qu'elle soit interopérable au niveau des ministères, mais aussi... au niveau des États membres entre eux. Donc voilà, ce n'est pas si nouveau, je pense.

  • Speaker #0

    Sur le livre Economy as a Code on comprend bien le petit parallèle avec Software as a Service les SaaS, qu'on connaît bien dans notre milieu et particulièrement chez Société.com. Mais quel est le thème général de ton livre ? Qu'est-ce que tu as voulu faire passer après toutes ces années d'études et de travail dans l'open data ? Est-ce que ça va même un peu plus loin que l'open data ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, ça va un peu plus loin que l'open data. L'économie à The Code, en fait, c'est... J'ai voulu, dans ce terme, et tu l'as bien vu, mettre en avant qu'on pouvait automatiser des mesures et des analyses grâce à des données structurées. En tout cas, pour moi, ça paraît évident, mais c'est vrai que dit comme ça, c'est peut-être pas si évident. Donc, en fait, en France, on est champion européen de l'open data depuis trois années consécutives maintenant, et on est un des États modèles, du coup, là-dessus. Donc sur l'ensemble de ces registres, on peut en tirer des choses très intéressantes. Premièrement, si je devais schématiser rapidement, dans le registre national des entreprises, qui est publié tous les jours par l'État, on va retrouver l'ensemble des immatriculations, des modifications et des radiations des entreprises en France. Dedans, dans une unité légale qui peut être par exemple une entreprise ou un autre entrepreneur, on va retrouver des informations très intéressantes comme son secteur d'activité, et son adresse. Dans un secteur d'activité, il faut comprendre un code NAF, c'est un peu comme des poupées russes. On part d'un code NAF à cinq chiffres, par exemple la production de vin pétillant, qui va être englobée dans la production de vin, qui va être englobée dans la production... Je ne l'ai pas exactement en tête, mais en gros, on va remonter jusqu'à l'agriculture. Et donc, on arrive à savoir cette entreprise dans quelle famille de secteur d'activité elle est. Ensuite... Cette entreprise a des établissements qui ont des adresses. Et ces adresses, il y a un code postal qui identifie, exactement un code commune qui va identifier une commune. Et pareil, ici, ce sont des poupées russes. Une commune appartient à une PCI qui appartient à un département, qui appartient à une région, qui appartient à la France. Et quand on met ces deux registres les uns en face des autres, on arrive à avoir une interopérabilité très intéressante pour comprendre soit une analyse microéconomique, une entreprise, qui va quitter... quelle est sa place dans un secteur, quelle est sa place dans un territoire et ou territoire. Et on peut inverser les choses aussi en se disant, mais un territoire ou un secteur d'activité, quel est son poids et quelles sont les entreprises qui vont les composer. Et donc, à partir de ce constat, je me suis dit que dedans, dans ces entreprises, étaient rattachées à elles, pour la plupart en tout cas, des liasses fiscales. Et de ces liasses fiscales, du coup, on pouvait en tirer des choses très intéressantes en termes d'impact. Un impact économique, son chiffre d'affaires, sa valeur ajoutée. Un impact social, sa masse salariale et sa masse salariale. Et son impact fiscal. La fiscalité, ce sont les impôts, des taxes, des versements assimilés, impôts sur les bénéfices qui sont payés. Donc tout ça va définir un petit peu ce qu'on appelle l'impact direct d'une entreprise. Et on peut y accéder pour quasiment toutes, enfin quasiment, pour on va dire en tout cas une entreprise sur quatre en France, parce que malheureusement en France, et on parlera peut-être des défis après, 3 entreprises sur 4 publient leurs comptes mais les rendent confidentielles donc ça pose des problématiques de transparence mais on y vient tout de suite après donc là dessus une fois en fait qu'on a ces informations pour l'ensemble des entreprises on peut automatiser des analyses et des analyses donc une économie à The Code c'est tous les jours je peux avoir une donnée certifiée, structurée fraîche et maintenant du gouvernement permettant d'avoir une vision fiable de l'impact économique, social et fiscal des entreprises dans leur secteur d'activité et dans leur territoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant, mais ça me fait faire aussi un parallèle avec toutes ces entreprises qui ont aujourd'hui digitalisé les jurisprudences, qui ont digitalisé le code civil, il y en a pas mal pour ne pas les citer, à la fin fabriquent une sorte de sas et qui vont aller vendre aux avocats, aux juristes, etc. Là, de ce que tu as décrit, c'est hyper intéressant, en gros, avec la descente dans les poupées russes des codes NAF, comme tu le disais. t'arrives à prouver finalement un impact fiscal, social, territorial. Eux, c'est les avocats et les juristes, leurs clients. Toi, typiquement, c'est qui tes clients et qu'est-ce qu'ils vont venir chercher quand tu vas leur donner cet impact social, fiscal, territorial ?

  • Speaker #1

    Qui sont les clients ou d'ailleurs les utilisateurs ? Parce que l'économie à The Code, c'est une méthodologie open source basée sur des registres open source. L'objectif de ce livre, c'est aussi que tout le monde puisse s'emparer du sujet et pouvoir le faire eux-mêmes. Parce qu'avec, par exemple, l'arrivée de directives d'obligations de publication extra-financières comme la CSRD ou ce genre de choses, il va falloir donner des armes à tout le monde pour qu'ils puissent facilement répondre à ces questions sans devoir engager un cabinet de Strat ou un cabinet de conseil, qui coûte parfois très cher, pour faire ce genre de choses. Donc, je dirais que dans un premier temps, cette méthodologie est pour tout le monde parce qu'il existe des registres open source et il faut... dans un monde en tout cas transparent, donner des clés d'utilisation aux personnes pour qu'elles puissent l'utiliser librement. Ensuite, en criant des personnes qui peuvent acheter une analyse, en tout cas basée sur de l'économie à The Code, si on parle un petit peu de personnages, je dirais qu'on a des personnes qui vont être au marketing institutionnel pour essayer de montrer, par exemple, l'ancrage de leur entreprise dans un territoire ou dans un secteur. C'est particulièrement vrai par exemple quand c'est une entreprise étrangère, par exemple qui est implantée sur le territoire français, qui a un nom très américain ou un nom très chinois, qui pour autant va fabriquer ses services et ses biens sur le territoire. Donc par exemple, un exemple Toyota, Toyota c'est japonais, et Toyota on peut se dire, bon peut-être que si j'achète une Toyota Yaris, je ne participe pas à l'effort économique, social et fiscal en France. Or, Toyota, quand on regarde leur rapport extra-financier, on voit bien que H&T Niaris s'est bien contribué au niveau économique, social, fiscal dans les Hauts-de-France. C'est d'ailleurs un des plus gros contributeurs fiscaux et en termes de masse salariale au niveau des Hauts-de-France.

  • Speaker #0

    Donc des entreprises qui paraissent hyper décentralisées comme ça à première vue peuvent être en fait centralisées sur le territoire. Oui. Enfin, on peut le prouver grâce à cet impact-là et ces données-là. Et des entreprises peut-être françaises, Renault par exemple, peuvent être finalement très décentralisées en fabriquant autre part ou en ayant un impact. dans ces établissements qui fabriquent vraiment les produits et les services.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Pour ne pas citer d'entreprises, il y a des entreprises au nom très français qui ont se dit Attends, moi je roule en quelque chose et du coup je dois forcément avoir un impact positif sur le territoire. Et quand on regarde le rapport extra-financier, Ah ouais mince, c'est plutôt en Turquie, c'est plutôt ailleurs, en dehors de l'Union Européenne. C'est aussi cette utilité-là, c'est la transparence pour que les consommateurs puissent consommer mieux en fonction de leurs valeurs. Parce qu'aujourd'hui... On est avec l'open data, avec beaucoup d'informations qui sont disponibles et des médias qui mettent en avant tout ça. Le choix est beaucoup plus éclairé et les entreprises doivent jouer là-dessus au niveau de la transparence. Consommer chez moi, ce n'est pas que consommer, c'est aussi militer en quelque sorte en créant de l'emploi, générant de l'emploi, soutenant de l'emploi et participant à l'effort fiscal.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais qu'il n'y avait pas que des clients, il y avait aussi des utilisateurs de toute cette data open data qui a été lancée en 2016. Nous, on a été un des principaux acteurs chez Société.com aussi. Est-ce que tu penses que depuis 2016, à l'origine, cette loi était censée donner plus de data, l'ouvrir à tout le monde en gratuit et en accès libre, pour que les gens, à partir de cette data-là, fabriquent, soit peut-être écrivent des bouquins aussi, mais en tout cas, fabriquent des logiciels, fabriquent peut-être des algorithmes, regardent un petit peu cette data et en sortent des analyses. Est-ce que tu penses que depuis 2016... Il y a des gens qui se sont appuyés sur cette open data pour faire des projets sympas. Est-ce que tu penses qu'il y a des users lambda, sans être des gros clients, qui ont réussi à sortir des projets de cette open data ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plusieurs. Pour ne pas citer un concurrent, je vais y aller en disant Papers. Il y a Papers, il y a aussi Société Ninja, etc. qui ont suivi en quelque sorte les pas de Société.com qui est pionnier là-dessus. Donc en quelque sorte, il y a juste eu à suivre un business model qui a fonctionné, mais l'ouverture de la data en 2016 a permis vraiment de faciliter ça et d'accélérer. Donc au contraire, c'est une bonne chose de l'avoir de la concurrence là-dessus parce que ça permet de démocratiser l'accès à de la donnée. Et je parlais hier avec l'un de nos clients qui disait, mais moi, je regarde le JIT de TF1 et tous les jours, qu'est-ce que je fais ? Je fais du fact-checking, je regarde, est-ce que ce qu'ils disent, c'est vrai sur Société.com, sur Payper, sur Société. donc c'est pas mal. Je crois que sur des sites d'open data, de manière générale, je crois qu'il y a environ 8 millions de visiteurs uniques qui viennent tous les mois sur les plateformes. Donc ça fait un Français, enfin 25%, un Français sur quatre.

  • Speaker #0

    Un actif sur quatre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Un actif sur quatre,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est exactement ça. 8 millions de personnes qui viennent consulter ces données en open data.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est énorme. Moi, ce que je me suis toujours demandé, c'est aussi, est-ce qu'à la fin, ils arrivent à trouver... ce qu'ils étaient venus chercher et en gros à produire une analyse à partir de ces datas gratuites. C'était le pari qu'a fait aussi Emmanuel Macron en libérant ces datas. Il s'est dit, et je pense que c'était une super initiative, ces datas aujourd'hui elles appartiennent à des consortiums, à des gens, à des entreprises. Ils sont du coup les seuls à pouvoir se réserver ces analyses-là, et comme tu disais tout à l'heure ces fact-checking-là. Aujourd'hui on va les ouvrir à tous pour que tout le monde et une sorte d'intelligence commune puisse travailler sur ces datas-là. J'ai vu évidemment les initiatives sortir, mais je me demande toujours si le commun des mortels regarde aussi ces datas-là. Et qu'est-ce qu'ils en font ? Et est-ce que les gens font du fact-checking comme tu disais ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Déjà, les chiffres le montrent. 25% de la population active vient au moins une fois sur un site comme société.com. Donc oui, c'est sûr que c'est rentré dans les mœurs. C'est dans les utilisations. Je regarde avant de consommer. Ou même si je suis acheteur, je regarde avant de m'engager avec quelqu'un. Et ça, c'est quelque chose de...

  • Speaker #0

    Tu penses que ça nous donne un avantage concurrentiel, en gros, d'avoir 70 millions de personnes, je ne sais plus combien on est en France, mais en tout cas 45 millions d'actifs qui ont accès à ces datas-là par rapport à peut-être 45 millions d'actifs italiens, espagnols, allemands, qui n'ont moins accès à des registres ouverts, moins accès à de la data financière, comme tu disais tout à l'heure, des liasses fiscales, etc. Est-ce que tu penses que ça nous donne, en tant que pays, un avantage à l'innovation ? autour de la data, de produits, de services, de livres,

  • Speaker #1

    etc. Bien sûr, au niveau de la transparence, ça nous donne un avantage qui est énorme là-dessus. C'est-à-dire que consommer, c'est aussi militer. Ça permet de ne plus simplement faire croire 100% des messages marketing, mais aussi croire ce que l'on voit de registres certifiés. Donc oui, ça permet de mieux consommer et de consommer en fonction de ses valeurs. Donc je pense que c'est un vrai avantage par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Ok. Et... Ferme. Je trouve qu'en parallèle de toute la mouvance de l'open data, on voit de temps en temps aussi des petits reculs. Tu le disais tout à l'heure, on a aujourd'hui la possibilité, quand on est une entreprise, de déposer... son bilan aux grèves pour la fiscalité, mais en confidentiel pour la publication sur les registres et aux tout-venants. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi on ouvre d'un côté et de l'autre côté ça se referme. Est-ce que finalement, avoir de la data ouverte sur certains secteurs, mais fermée sur la partie financière, est-ce qu'on ne revient pas en arrière sur cette open data ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Premièrement, je pense qu'au niveau macro, Un gérant, un dirigeant ne comprend pas forcément les conséquences qu'il y a de rendre son bilan confidentiel. Parce que la confidentialité, on peut se dire que ça protège au niveau micro. En revanche, quand on regarde au niveau macro, on est noyé un petit peu dans la masse. Tout compte fait, ce n'est peut-être pas si dramatique de rendre ses comptes publics. Il y a aussi une chose, c'est quand même ces statistiques où il y a trois... comptes, enfin, 3 dirigeants sur 4 vont publier leurs comptes sous la confidentialité. Ce qui fait que ça apporte énormément de de de non-transparence, du coup.

  • Speaker #0

    D'opacité autour de tout ça.

  • Speaker #1

    D'opacité, merci, ouais. D'opacité au niveau de ces comptes, et donc derrière, ça ne sert absolument pas la partie transparence, et je pense d'ailleurs même que ça dessert. Parce qu'une entreprise qui publie ses comptes avec des nouvelles générations qui veulent donner du sens à la consommation, Je pense que c'est aussi se tirer une balle dans le pied au niveau du développement du chiffre d'affaires. Donc, publier ses comptes de manière ouverte, je pense que demain, c'est moteur économique. Et le deuxième point, c'est en fait, tout simplement, là, il y a une décision de justice cet été, donc en 2024, qui est arrivée de la Cour de justice européenne, qui, du coup, a demandé à la France de se mettre au pas sur les directives européennes de l'ensemble des États membres et de rendre confidentiel. des bénéficiaires effectifs. Alors là-dessus, je pense qu'il y a une vraie campagne de lobbying à faire autour de l'utilisation des bénéficiaires effectifs parce que souvent à Bruxelles, se prennent des décisions sur, en effet, des textes de loi sur des choses, mais il leur manque tout simplement, et ça j'ai découvert au cycle des hautes études européennes de l'INSP, il leur manque tout simplement les cas d'usage. À quoi ça sert en fait un bénéficiaire effectif concrètement dans un État ? Parce qu'on n'a pas la même notion de la transparence dans les pays nordiques qu'en France ou en Italie, par exemple. Dans le Nord, c'est tout à fait normal, avant un dîner, d'appeler, savoir les revenus de quelqu'un. C'est limite sur un répondeur. C'est complètement ouvert. En France, personnellement, ça ne me viendrait pas à l'idée de faire ça.

  • Speaker #0

    Plus tu descends dans le Sud, en Espagne, en Italie...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Plus fermé sur ces...

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, derrière, c'est aussi... À vouloir jouer à plusieurs sur un terrain européen, ça a énormément de force. Il faut en revanche que des acteurs, et ça peut être Société.com, montent un peu au créneau pour expliquer au niveau de l'État à nos députés européens comment cette décision impacte. Je sais que l'ancien ministre de l'économie Bruno Le Maire avait fait toute une lettre sur son opposition à la fermeture des bénéficiaires effectifs, même si c'est... partiellement fermé. Il y a quand même des secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Pour rappeler les bénéficiaires effectifs, c'est la déclaration de la personne physique qui contrôle 25% d'un groupe ou d'une chaîne d'entreprise les unes derrière les autres. Et à l'origine, c'était pour la corruption, pour le financement du terrorisme, etc. Bon, finalement, cette transparence-là, elle a aussi aidé à savoir qui était tel actionnaire, qui détient les choses. Ça a aussi marché à faire des affaires, à faire des statistiques, des analyses, etc.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, d'ailleurs, nous, on l'utilisait chez Infrance. Et ça a permis en fait à certains de nos clients, en particulier les clients publics, donc par exemple un client qui a une délégation de services publics sur le ramassage d'ordures ménagères non dangereuses, c'est très spécifique mais c'est très utile, de se rendre compte qu'il a 50 gros fournisseurs, et sur ces 50 gros fournisseurs, qui ont tous un nom bien différent, en fait 40 d'entre eux avaient été rachetés par Veolia. Et donc derrière, par l'analyse des bénéficiaires effectifs, ils ont pu voir qu'ils avaient une dépendance... supérieure à 80% à Veolia. Et derrière, ça n'a pas loupé d'ailleurs. L'année d'après, ils ont multiplié par deux leurs chiffres, enfin leurs deux, pardon, leurs coûts. Donc, parce que Veolia a multiplié par deux ses prix. Et donc, il y a des vrais usages de sécurité économique. Il y a de vrais usages, et d'ailleurs pas que pour des professions agrées, juste pour le dirigeant à qui je donne mon argent en fait. Et est-ce que je ne suis pas en... en insécurité derrière d'avoir 80% de mes dépenses à la main d'une seule personne, qu'elle soit morale ou physique.

  • Speaker #0

    Et je reviens à ce que tu disais tout à l'heure sur l'Europe et sur Bruno Le Maire aujourd'hui, c'est quoi le... je pense que toi avec Infrance du coup tu dois avoir un peu d'autres pays, puisqu'un impact à un moment ne vient pas se faire. qu'en France. C'est quoi aujourd'hui l'ouverture des registres, l'existence de registres en Europe, dans tous les pays limitrophes autour de nous ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a forcément. Donc il y a un registre national par pays, par état membre. Ils ne sont pas forcément tous structurés de la même façon, mais on a quand même des structures qui sont communes. Par exemple, on a quelque chose de très puissant qui est le numéro de TVA intracommunautaire, qui est quand même structuré. quasiment avec un code pays, etc. Je crois qu'il y a un algorithme de lune qui processe un peu tout ça, qui permet quand même de pouvoir avoir une certaine interopérabilité d'informations au niveau européen. Et je crois qu'il y a le registre, je n'ai plus les dates en tête, mais ce très beau projet du registre européen des entreprises. En France, on a le registre national des entreprises, les entreprises en France et le registre européen des entreprises permettraient peut-être demain de voir émerger des sociétés.com européens, un peu comme Open Corporates commence à faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc à partir de tous ces registres français d'Open Data, vous chez Infrance, vous avez sorti une plateforme de veille territoriale. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce qu'on y trouve dessus ? Quelles sont les actions que vos clients vont pouvoir faire dessus ?

  • Speaker #1

    Absolument. La plateforme de veille territoriale, en fait, elle est venue d'un constat assez simple. C'est qu'aujourd'hui, il existe des sites internet comme Société.com où on peut avoir une vision individuelle d'une entreprise. On parlait du JT de TF1, je vois une entreprise passer, je veux me renseigner sur cette entreprise. Mais aujourd'hui, il n'existe pas de plateforme qui permet d'avoir une vision en quelque sorte inversée et consolidée, de se dire je m'intéresse à un territoire. Si je suis un élu local d'une petite ville, d'une petite commune qui n'a pas forcément de service économique, comment je fais pour connaître qui sont ? les entreprises qui développent du chiffre d'affaires, de la masse salariale, de la valeur ajoutée, de la fiscalité sur mon territoire. Donc à partir de là, j'ai donc décidé de mettre ça en place avec des retours de clients, d'utilisateurs, des élus, des cabinets de conseil, des agences de développement économique, pour construire une vision de l'open data des entreprises en France consolidée. C'est-à-dire qu'on ne vient plus en tout cas sur cette plateforme pour se dire je cherche... une entreprise spécifiquement, mais je cherche une entreprise dans un contexte. On contextualise l'ensemble de ces registres. Je pense sincèrement que ça, c'est l'avenir des recherches, comme aujourd'hui, on a du chat GPT avec leur moteur de recherche qui arrive versus un Google. Je pense que l'avenir va se retrouver de plus en plus dans la contextualisation des informations en open data. Parce que pour savoir qui emploie le plus de personnes à la Rochelle, avant de tomber sur cette entreprise sur société.com, eh bien, il y a quand même un peu de travail.

  • Speaker #0

    On va agréger un peu de data.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Il y a un truc que j'ai adoré aussi sur la plateforme, c'est le fait de pouvoir regarder l'impact de telle entreprise sur un territoire, l'impact d'une autre entreprise sur un territoire, et par exemple, pouvoir choisir entre ces deux entreprises si à un moment, on doit travailler avec elles. Est-ce qu'aujourd'hui, vos clients l'utilisent aussi un peu comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. On a en fait une possibilité, donc c'est une fonctionnalité, en particulier pour des acheteurs qui veulent simuler, par exemple, l'attribution d'un marché. C'est-à-dire que si je suis un acheteur public, j'ai la possibilité de rentrer, j'ai un marché à 100 000 euros, j'ai cinq entreprises qui m'ont postulé, j'ai leur numéro sirène, je m'identifie, je suis par exemple un ministère, j'ai un marché à 100 000 euros, je mets les cinq numéros sirènes, j'appuie sur simuler, et on va pouvoir comparer l'impact économique, social, fiscal, et on a d'ailleurs avec une méthodologie de l'ADEME, l'impact aussi environnemental de cette dépense dans les territoires en France. Et c'est là où on commence à apporter beaucoup plus d'informations au niveau de ses achats, un acheteur public ou privé par exemple. Est-ce que par exemple la valeur ajoutée va rester en France pour tel et tel candidat à mon appel d'offre ? Est-ce que pour 100 000 euros, je vais créer 0,5 ETP ou alors 5 ETP ? Et où en France ? Donc si par exemple j'achète pour une préfecture, je viens de La Rochelle donc Charente-Maritime, Eh bien, peut-être que je souhaite que ma dépense de la préfecture de Charente-Maritime ruisselle d'abord dans les entreprises de mon département avant d'aller au-delà des frontières, en tout cas départementales. On a des sous-préfets à la relance qui interviennent. Je pense que cet outil leur sera particulièrement utile.

  • Speaker #0

    Et parmi toutes les fonctionnalités que tu as aujourd'hui, là, vous en avez certainement dans les cartons. Est-ce que tu as des fonctionnalités dont tu peux nous parler, que tu aimerais sortir et qui vont résoudre pas mal de défis actuels ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. En particulier, il y en a une. Alors, il y en a deux. Il y en a trois. Bon, je vais rester sur deux. Il y en a une, en fait, qui est déjà disponible. En fait, c'est le modèle Infrance. Je vais l'expliquer assez rapidement. Quand on a par exemple des entreprises qui ont une liasse fiscale, cette liasse fiscale, on va dire en approche directe, elle va être rattachée à son établissement siège. C'est-à-dire que si je regarde la France et qu'en France je regarde la Poste, le chiffre d'affaires de la Poste, en approche directe, il va être localisé à Paris dans son établissement siège. Or la Poste, Si, par exemple, on est dix dans une salle et que je pose la question qui est l'adresse de la poste, j'aurai dix réponses différentes parce qu'ils sont partout en France. Donc ça, par exemple, j'ai eu pas mal d'utilisateurs qui m'ont dit c'est très bien d'avoir cet open data, etc. Mais quand je suis, par exemple, un élu local en Nouvelle-Aquitaine, eh bien, j'ai la poste. Mais par contre, je ne me vois pas apparaître en termes économiques, social et fiscal parce que son siège n'est pas sur mon territoire. Donc là-dessus, on a une fonctionnalité qui s'appelle le modèle InFrance, on ne va pas aller chercher très loin en marketing, qui en fait va prendre l'hélias fiscal, et sur l'exercice fiscal, donc 2023 par exemple, quand on va regarder, va prendre avec les données d'Ursaf les masses salariales par établissement, par exemple pour La Poste, et si La Poste par exemple a un établissement où il a 25% de sa masse salariale totale à Bordeaux, On va ventiler 25% de sa liasse fiscale, son chiffre d'affaires, ma salariale fiscalité sur cet établissement à Bordeaux. Donc si je suis le maire de Bordeaux, je verrai apparaître avec ce modèle un impact pour La Poste, pour Zara, pour Ikea, pour toutes les entreprises qui ont leur siège à Paris, ont des établissements secondaires dans les territoires et ont un impact énorme. Parce que quand on ouvre un Ikea, quand on ouvre un Zara, ou qu'on ouvre un Leclerc ou un Intermarché... C'est énormément d'emplois, c'est de la fiscalité locale qui intervient, et ça, malheureusement, en approche directe, on ne le voit pas. C'est une des fonctionnalités que je trouve incroyable, parce que si on s'intéresse non plus à une entreprise, mais à un secteur d'activité, par exemple l'industrie manufacturière, c'est assez fou en approche directe. Sans doute, tout est centralisé au niveau de l'île de France, et dès qu'on passe au modèle l'île de France, tout se ventile. les usines Stellantis apparaissent dans les Hauts-de-France tout ce qui va être industrie manufacturière se ventile sur l'ensemble du territoire et on commence à avoir des pôles de compétitivité et d'attractivité qui se dessinent naturellement avec des données certifiées alors ça j'en suis très fier je suis très content parce que je pense que ça va vraiment en quelque sorte révolutionner tout ce qui va être analyse économique et sectorielle pour les décideurs locaux ou simplement... même des curieux qui s'intéressent, mais dans ma ville ou si je déménage dans une ville, qui sont les plus gros employeurs, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je reviendrai tout à l'heure sur les données certifiées,

  • Speaker #1

    mais tu m'as dit qu'il y avait deux ou trois. La deuxième, en fait, c'est quand on parle d'impact, en particulier d'impact territorial. Si on devait donner une définition d'impact territorial, ça serait la mesure de l'impact de l'activité économique d'une entreprise ou d'une unité légale. dans les territoires, que ce soit une commune, PCI, département ou région. Et du coup, là-dessus, il faut pouvoir ensuite mesurer son impact territorial. Alors mesurer son impact territorial, déjà c'est à plusieurs niveaux, ce que l'INSEE appelle des effets. Premièrement, il y a l'effet direct, ce sont l'ensemble des effets directement liés à l'activité de l'entreprise, son chiffre d'affaires, ses employés, sa masse salariale, sa fiscalité. Et ensuite, il va y avoir des effets indirects. Les effets indirects, ce sont ceux qui sont liés à ces dépenses fournisseurs. Et donc pour ça, on y retrouve la dépense au niveau économique, donc les dépenses, on y retrouve la masse salariale qui est générée chez ce fournisseur. Pour un euro dépensé chez ce fournisseur, combien de centimes sont allées dans sa masse salariale ? Quel est l'impact de ma dépense dans la structure de mon fournisseur ? Ainsi qu'au niveau fiscal. Et ensuite, on y retrouve direct, indirect et le troisième, c'est l'induit. C'est de l'impact lié à la consommation du déménage. On ne l'oublie que trop souvent, mais quand on emploie des gens, que ce soit directement dans son entreprise ou indirectement chez son fournisseur, ce sont des gens qui consomment. Et l'INSEE dit que cette consommation des gens, grâce à leur salaire,

  • Speaker #0

    est utile à 25 km autour des sites où ils sont employés, directement au commerce de proximité.

  • Speaker #1

    Donc en fait, vous arrivez à relier un euro qui a été investi dans une société, peut-être avec un siège parisien, jusqu'à la consommation du collaborateur d'une usine en province qui va aller dépenser à 25 km de ça son pain le matin.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Parce qu'une entreprise, par exemple, qui s'implante, encore une fois, à La Rochelle, c'est une entreprise qui a un impact certain. direct à La Rochelle, avec sa masse salariale, sa fiscalité, etc. Mais avec ses achats qui fait, peut-être qu'il a un impact très important en Savoie, parce qu'un de ses fournisseurs principaux peut être en Savoie, et derrière, du coup, le sort de cette entreprise, de ce fournisseur, en tout cas, en Savoie, peut être lié à une entreprise à La Rochelle. Et ça permet d'avoir une vision vraiment tentaculaire, en tout cas, de l'impact, et ô combien utile, parce que il y a des choses assez hallucinantes que je vois passer sur... Dans la presse, même au niveau étatique, des ratios qui disent un emploi industriel en France crée trois emplois indirects. Alors comment ? Sachant qu'un emploi direct, c'est quelqu'un qui est employé dans une entreprise, et les emplois indirects, c'est lié à une dépense fournisseur. Donc les deux ne sont absolument pas liés. Et donc on a des études d'impact qui apparaissent à partir de ce qu'on appelle des ratios magiques, sans aucun fondement méthodologique. Mais bon, c'est simple. Un sur trois, c'est cool. Donc on y va, on l'utilise. Donc cette fonctionnalité, elle a pour objectif de donner à chacun, chaque dirigeant ou peut-être des acheteurs, etc., de mesurer son impact sur le territoire. Déjà, un, pour voir si ça respecte sa thèse ESG ou RSE de son entreprise, mais aussi en termes de sécurité, sécurité économique. C'est-à-dire qu'on peut, par exemple, analyser Ces fournisseurs se rendent compte qu'en fait, on a beaucoup de ces fournisseurs qui utilisent ou en tout cas sont basés en Chine. Et dans le cadre potentiellement d'un conflit qui pourrait apparaître, on ne sait jamais, il faut toujours faire de la veille géopolitique sur sa chaîne d'approvisionnement. Le risque sur le chiffre d'affaires serait énorme de continuer à travailler avec ce fournisseur.

  • Speaker #1

    L'école de guerre économique.

  • Speaker #0

    Et donc là-dessus, le risque géopolitique, c'est quelque chose d'ailleurs. pense qu'il y a déjà des fonds d'investissement qui s'intéressent à ces sujets. Peut-être même la Banque de France doit s'intéresser à des risques géopolitiques vu qu'ils s'intéressent déjà à du risque climat. Et je pense qu'on aura l'occasion d'en parler un peu plus tard.

  • Speaker #1

    On ne va pas être trop exposé à un pays ou à un risque de conflit.

  • Speaker #0

    Exactement. Et cette fonctionnalité permet de répondre à des questions de quel est mon impact sur le territoire. Déjà, un, pour promouvoir son entreprise parce qu'il n'y a pas que son impact direct. J'ai 10 employés à La Rochelle, mais peut-être qu'on en crée 20. derrière avec ses dépenses fournisseurs en Savoie. Et quand, du coup, on fait une communication nationale sur son impact, c'est utile de dire son impact direct, indirect et induit. Ensuite, en termes d'influence locale, influence de manière générale, quand j'ai un rendez-vous avec un préfet, un élu local ou autre, il faut que je puisse connaître mon impact dans son territoire pour arriver avec des éléments forts. Et si j'ai besoin de négocier, de pouvoir dire peut-être que vous ne m'aimez pas, mais je représente quand même tant de poids. Donc peut-être qu'il faut qu'on trouve un accord. Ou alors, sur des permis de construction, on a des clients qui viennent et qui nous disent j'ai une usine qui fonctionne très bien, par exemple à Lyon, et j'ai besoin d'ouvrir une autre usine à côté. J'ai besoin donc de montrer ma première usine, quel est son impact dans le territoire, pour rassurer l'élu local. Peut-être qu'on va avoir des camions qui vont passer, peut-être que ça va faire du bruit pendant un petit moment. Mais derrière, c'est moteur économique, fiscal et social au niveau de l'emploi.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Tout à l'heure, tu disais celui qui est devant sa télé et qui vérifie en fact-checking sur une seule entreprise si ce qu'on lui a dit à la télé était vrai. Toi, en fait, tu fais exactement la même chose avec Infrance, mais pour des gros décisionnaires, sur des décisions un peu plus grosses que de vérifier une seule entreprise. En gros, c'est du fact-checking, leur dire que si vous travaillez avec une société en Chine, vous aurez peut-être un plus gros impact en France que si vous travaillez avec une société qui est beaucoup plus proche de vous, mais qui fait tous ses achats en Chine. C'est finalement du fact-checking.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, une société. Immatriculé en France sous contrôle chinois pourrait avoir plus d'impact en France qu'une entreprise sous contrôle français immatriculée en France qui fabriquerait tout en Chine. Et ça, ça se confirme, enfin ça ne se confirme pas, ça se voit en tout cas souvent.

  • Speaker #1

    Avec vos datas et sur la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est une plateforme qui... Il y a beaucoup de plateformes aujourd'hui qui permettent de voir l'impact direct des entreprises, Hosted.com en fait partie, mais l'impact extra-financier. l'impact, tout ce qui va être autour de l'indirect, autour de l'induit. Il n'y a pas aujourd'hui de plateforme qui permet de centraliser tout ça. Et avec l'arrivée de la directive CSRD, il va falloir avoir des plateformes qui s'intéressent à ça et qui disent, une entreprise, si je consomme chez eux, quel est réellement l'impact derrière ? Parce que oui, ça va créer de l'emploi, encore une fois, à La Rochelle, mais derrière, peut-être que ça m'intéresse, moi, si je suis en Savoie, de savoir que si j'achète, par exemple, des cosmétiques chez quelqu'un à La Rochelle, et... Peut-être qu'en étant bon savoyard, ça crée de l'emploi en Savoie. Puis même,

  • Speaker #1

    tu as un truc de société aussi autour de... Je pense qu'avant, on attribuait un marché sur de la solidité financière pour éviter, à un moment, de se faire lâcher, voir l'entreprise ne pas réussir à honorer tel ou tel contrat. Aujourd'hui, on essaie de donner quand même aussi un peu plus de sens, et c'est hyper important, à chaque euro investi, pour qu'il ne détruise pas la planète, premièrement, mais qu'il fasse aussi de l'impact... d'impôts et de fiscalité dans un territoire, qu'il emploie des gens dans le territoire, etc. On ne juge plus une entreprise uniquement à sa pure performance financière. Et tu le disais, il y a aussi de l'extra-financier.

  • Speaker #0

    Oui, parce que consommer, et de plus en plus aujourd'hui, consommer, c'est aussi militer. Et parce qu'on choisit comment on consomme. Et pour ça, il faut avoir des indicateurs fiables pour orienter sa consommation. Quelqu'un qui fait travailler dans de très mauvaises conditions de travail à l'autre bout du monde, peut-être que sur, on va dire, qualité égale, ou peut-être... un peu moins bien, je vais choisir quelqu'un qui fabrique en Union européenne ou en France, avec où je sais que chaque euro dépensé sera en quelque sorte un réinvestissement aussi au niveau territorial. Parce que si on consomme dans son territoire, c'est aussi moteur de résilience territoriale. Pourquoi aller chercher à l'autre bout du monde ce que je pourrais aller chercher au bout de ma rue, en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Ça me fait rebondir sur ce que tu disais sur les données certifiées, tu parlais sur la plateforme de données certifiées. Je te pose la question parce que moi, j'ai toujours eu l'impression avec l'open data que plus on allait avoir de data, alors c'est en même temps hyper sympa pour la partie création, innovation, etc. parce qu'on a de plus en plus de data, mais plus il y a de data, plus il y a de sources d'erreurs, plus il y a de sources de producteurs de données aussi, plus ils peuvent chacun faire une erreur de leur côté. Comment vous, aujourd'hui, vous faites de la donnée certifiée ?

  • Speaker #0

    Alors la donnée certifiée, nous, on la capte, mais on ne la modifie pas. C'est très important. Par contre, on va la contrôler parce qu'on dit souvent que l'erreur est entre la chaise et l'écran. C'est souvent ça. On a par exemple tous les mois des entreprises où on va se dire, mais elle faisait 500 000 euros de chiffre d'affaires. Et là, d'un coup, elle fait 5 milliards. Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Ils ont remporté un très gros contrat. Ou alors, c'est que quelqu'un, quelque part, a rajouté un KE quelque part. Et en fait... Ils sont passés de 500 000 à 5 millions, mais en fait, il y a une erreur humaine au milieu qui les a fait passer à 5 milliards.

  • Speaker #1

    Plus il y a d'open data, plus il y a de sources d'erreurs possibles, ce que je disais tout à l'heure. Là, tu prenais l'exemple tout à l'heure de quelqu'un qui aurait fait une erreur de saisie. Tu as aussi le fait qu'avec énormément de data autour d'un sirène, par exemple, d'une entreprise, est-ce qu'à un moment, on ne peut pas aussi avoir des données contradictoires ? Comment vous, vous reconstituez ces datas-là sur votre plateforme Infrance ?

  • Speaker #0

    On va les contrôler. Comme je le disais, on ne les modifie pas. C'est-à-dire qu'un flux certifié, pour nous, reste certifié et il doit le rester. On va le contrôler avec des algorithmes. C'est très marketing comme terme. On va vérifier qu'une entreprise ne fait pas x1000 d'un exercice fiscal à l'autre. Et si on voit des entreprises qui ont un comportement en écart-type qui est trop important d'une année à l'autre, on va faire une vérification humaine. Si on voit qu'il y a une erreur, on va ensuite... tout simplement le signaler au niveau étatique, au niveau des registres, pour dire ici, je pense que vous avez fait une erreur, il serait bien demain ou après-demain de pouvoir le rectifier. Eux font leur contrôle, ils certifient la nouvelle donnée, et nous on l'affiche. Donc je pense que pour des portails qui affichent de l'open data certifié, ce serait une très mauvaise idée que de le modifier eux-mêmes. Il faut garder cette partie certifiée et avoir un canal pour derrière au niveau... de l'ensemble des registres. Et on a la chance en France d'avoir quand même une entité interministérielle qui pilote ces registres, d'avoir une possibilité de support, de parler avec eux pour rectifier des données et non pas que ça soit le Far West et qu'à partir d'une donnée certifiée, tout le monde puisse faire un peu tout ce qu'ils veulent.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi les gros défis de l'Open Data demain, déjà pour les producteurs de la donnée, les gros défis pour vous aussi sur Infrance, avec toute cette... cette masse de données qui va arriver encore, puisqu'il en arrive encore, des datas qui s'ouvrent ?

  • Speaker #0

    Un des vrais défis, ça va être autour d'avoir de la donnée qui va être structurée. structurée et interopérable. Donc, si on a plusieurs sources de données qui arrivent, un exemple assez simple, si on a une source de données qui nous arrive avec des codes postaux et l'autre qui nous arrive avec des codes communes, qui sont deux choses complètement différentes. Derrière, un code postal peut se cacher 5 à 10 villes en France parce que c'est l'identifiant d'un centre de distribution postale versus un code de commune qui va identifier au niveau statistique une seule commune. Si on a deux sources de données, qui, par exemple, la population, active et par exemple les revenus par habitant qui arrivent, et que ces données ne sont pas interopérables, là ça devient très compliqué parce que pour aller chercher les codes communes dans des codes postaux, avec en plus parfois des fusions de communes, ça peut être très vite très complexe, et donc freiner leur réutilisation, et donc derrière les conclusions qu'on peut avoir de ces données. Donc les vrais challenges demain, c'est que dans un premier temps, la donnée... soit facile d'accès et soit interopérable avec des clés uniques, un code commun, un numéro sirène, et qui sait peut-être demain, au niveau des dirigeants, un numéro de... Alors, ça serait idéal d'avoir un numéro de sécurité sociale, mais je pense qu'il ne faut pas rêver non plus. Un numéro sirène d'un dirigeant, par exemple, pour avoir une interopérabilité au niveau de l'ensemble des entreprises qu'il possède. Et trois, être sûr que... Enfin, trois, peut-être pas. Être sûr que ces données... continue à être ouverte. Et on l'a vu cet été avec le registre des bénéficiaires effectifs, une ouverture de données n'est pas acquise, il faut la défendre. Il faut la défendre dans son cas d'usage, montrer que c'est utile. Pour ça, il faut monter un peu au créneau avec du lobby. Le lobby, ce n'est pas mal, c'est montrer un intérêt à quelque chose. Donc, aller voir les députés, parler avec les députés, montrer l'intérêt et défendre cette ouverture parce qu'il y a des cas d'usage utiles aux consommateurs en B2C. et aux entreprises en B2B. Donc voilà, interopérabilité, défendre son ouverture et l'accessibilité.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan d'être venu dans Open Data. Et je pose toujours une dernière question aux invités. Je voulais savoir, quelle est pour toi la prochaine base Open Data que tu aimerais voir ouverte dans un monde idéal, évidemment ? Parce que quelle est la base qui pourrait, si elle était ouverte, être super intéressante ou utile ?

  • Speaker #0

    Alors la base ouverte, je dirais que ça serait une base de tous les bilans carbone. Aujourd'hui, on parle beaucoup de bilans carbone des entreprises. Je pense que l'ADEME doit être dessus, mais avoir l'ensemble des bilans carbone qui ont été faits par tous les acteurs, parce qu'il y a plein plein plein d'acteurs partout en France qui font des bilans carbone, mais il n'y a pas de plateforme aujourd'hui qui les distribue. en étant agnostique de qui a produit ce bilan carbone, que ce soit Carbon4, Greenlee, peut-être même l'ADEME eux-mêmes. Il faut avoir une base consolidée là-dessus, parce que ça fait partie de l'extra financier, ça fait partie des enjeux majeurs aujourd'hui dans le monde, et au niveau consommation. Est-ce que ce que je consomme, c'est bas carbone ? Il y a toujours ce qui est dit au niveau marketing, mais le vrai fact-checking sera sur cette base de données demain. Est-ce que ma consommation est bas carbone ?

  • Speaker #1

    Là aussi, il faut faire du fact-checking.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan.

  • Speaker #0

    Merci Guillaume.

Description

Dans cet épisode, Guillaume Berthault accueille Tristan Méneret, fondateur d’IN France et expert en impact territorial. Ils discutent de la manière dont les données ouvertes transforment la mesure de l’impact ESG des entreprises en France, et comment IN France utilise ces informations pour aider les entreprises à naviguer dans un environnement en constante évolution. Tristan présente également son livre "Economy as a Code (EaaC)", qui explore une approche technique pour mesurer les indicateurs ESG à l’aide de données certifiées. Son livre est disponible dès maintenant sur Amazon:


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur la chaîne Open Data, chaîne de Société.com sur l'Open Data. On reçoit aujourd'hui Tristan Méneret, CEO et fondateur de InFrance et qui a récemment publié un bouquin qui s'appelle Économie à the Code

  • Speaker #1

    Merci Guillaume, très content d'être là.

  • Speaker #0

    Est-ce que déjà tu peux commencer par nous présenter un petit peu ton parcours et qu'est-ce qui t'a aujourd'hui amené à écrire un livre sur l'économie à the code et surtout à créer

  • Speaker #1

    InFrance ? Oui, absolument. Je suis Tristan Méneret, j'ai 32 ans, j'ai un parcours école de commerce que je renforçais avec l'école de guerre économique et plus récemment avec le CIC des hautes études européennes de l'INSP, anciennement l'ENA. J'ai pu découvrir à l'école de guerre économique plusieurs choses, en particulier le renseignement open source, ce qu'on appelle OSINT, qui a été un petit peu la ligne conductrice sur la création de InFrance, parce que j'ai découvert qu'il y avait énormément de données. En open source, on dit que 95% des informations dont on a besoin sont disponibles sur Internet et que les 5% restants sont allés acquérir avec du renseignement humain ou sont des données qui sont fermées. Donc j'ai découvert ça à l'école de guerre économique et ensuite je me suis intéressé aux registres, des registres nationaux des entreprises, des registres des commerces, etc. Et je me suis rendu compte qu'il y avait énormément de choses à faire, énormément de données à aller chercher, qui s'opposent un petit peu aux données marketing que certaines entreprises vont dire, des effets d'annonce importants. On va créer 3000 emplois, on va créer 5000 emplois, mais que disent les registres ? En quelque sorte, la vérité des choses constatées par l'État, où ils n'ont aucun intérêt derrière à ce que ce soit un effet marketing. Quelle est la réalité dans les registres ? Et donc, c'est cette idée. un petit peu qui m'a mené à créer Infrance, mais je reviendrai tout de suite après.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Tu as fait l'école de guerre économique en quelle année ? Parce que vous parliez déjà à l'époque d'Open Data. L'Open Data, c'est quelque chose qui est assez récent. À l'époque, on vous introduisait déjà ces notions-là d'Open Data ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Alors, je ne suis pas si vieux, donc ce n'était pas si longtemps. Et en plus, c'était une formation exécutive, c'était un exécutif MBA. C'était juste après le Covid, donc je dirais que c'était en 2021. Donc, on aimait si mieux. 45 et du coup oui on a de très bons professeurs qui nous ont donc ils viennent du domaine militaire et du domaine civil aussi parce qu'on parle d'Ausinthe le mot renseignement en France est très rattaché au renseignement militaire on voit des gens à la James Bond etc alors que dans le monde anglo-saxon le renseignement c'est tout à fait normal en particulier le renseignement des affaires quand on fait un deal en M&A par exemple c'est tout à fait normal d'avoir quelqu'un qui vient faire une due diligence bien précise pour aller chercher les informations Donc, oui, je ne pense pas que ce soit si récent que ça. C'est juste qu'aujourd'hui, que ce soit démocratisé. Ça se démocratise tout simplement avec l'ouverture des données. Et je dirais qu'en France, c'est quelque chose qui se démocratise depuis 2016, avec tout simplement la loi Macron, qui a impulsé un petit peu cette ouverture de la data, la structurée de la data pour qu'elle soit interopérable au niveau des ministères, mais aussi... au niveau des États membres entre eux. Donc voilà, ce n'est pas si nouveau, je pense.

  • Speaker #0

    Sur le livre Economy as a Code on comprend bien le petit parallèle avec Software as a Service les SaaS, qu'on connaît bien dans notre milieu et particulièrement chez Société.com. Mais quel est le thème général de ton livre ? Qu'est-ce que tu as voulu faire passer après toutes ces années d'études et de travail dans l'open data ? Est-ce que ça va même un peu plus loin que l'open data ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, ça va un peu plus loin que l'open data. L'économie à The Code, en fait, c'est... J'ai voulu, dans ce terme, et tu l'as bien vu, mettre en avant qu'on pouvait automatiser des mesures et des analyses grâce à des données structurées. En tout cas, pour moi, ça paraît évident, mais c'est vrai que dit comme ça, c'est peut-être pas si évident. Donc, en fait, en France, on est champion européen de l'open data depuis trois années consécutives maintenant, et on est un des États modèles, du coup, là-dessus. Donc sur l'ensemble de ces registres, on peut en tirer des choses très intéressantes. Premièrement, si je devais schématiser rapidement, dans le registre national des entreprises, qui est publié tous les jours par l'État, on va retrouver l'ensemble des immatriculations, des modifications et des radiations des entreprises en France. Dedans, dans une unité légale qui peut être par exemple une entreprise ou un autre entrepreneur, on va retrouver des informations très intéressantes comme son secteur d'activité, et son adresse. Dans un secteur d'activité, il faut comprendre un code NAF, c'est un peu comme des poupées russes. On part d'un code NAF à cinq chiffres, par exemple la production de vin pétillant, qui va être englobée dans la production de vin, qui va être englobée dans la production... Je ne l'ai pas exactement en tête, mais en gros, on va remonter jusqu'à l'agriculture. Et donc, on arrive à savoir cette entreprise dans quelle famille de secteur d'activité elle est. Ensuite... Cette entreprise a des établissements qui ont des adresses. Et ces adresses, il y a un code postal qui identifie, exactement un code commune qui va identifier une commune. Et pareil, ici, ce sont des poupées russes. Une commune appartient à une PCI qui appartient à un département, qui appartient à une région, qui appartient à la France. Et quand on met ces deux registres les uns en face des autres, on arrive à avoir une interopérabilité très intéressante pour comprendre soit une analyse microéconomique, une entreprise, qui va quitter... quelle est sa place dans un secteur, quelle est sa place dans un territoire et ou territoire. Et on peut inverser les choses aussi en se disant, mais un territoire ou un secteur d'activité, quel est son poids et quelles sont les entreprises qui vont les composer. Et donc, à partir de ce constat, je me suis dit que dedans, dans ces entreprises, étaient rattachées à elles, pour la plupart en tout cas, des liasses fiscales. Et de ces liasses fiscales, du coup, on pouvait en tirer des choses très intéressantes en termes d'impact. Un impact économique, son chiffre d'affaires, sa valeur ajoutée. Un impact social, sa masse salariale et sa masse salariale. Et son impact fiscal. La fiscalité, ce sont les impôts, des taxes, des versements assimilés, impôts sur les bénéfices qui sont payés. Donc tout ça va définir un petit peu ce qu'on appelle l'impact direct d'une entreprise. Et on peut y accéder pour quasiment toutes, enfin quasiment, pour on va dire en tout cas une entreprise sur quatre en France, parce que malheureusement en France, et on parlera peut-être des défis après, 3 entreprises sur 4 publient leurs comptes mais les rendent confidentielles donc ça pose des problématiques de transparence mais on y vient tout de suite après donc là dessus une fois en fait qu'on a ces informations pour l'ensemble des entreprises on peut automatiser des analyses et des analyses donc une économie à The Code c'est tous les jours je peux avoir une donnée certifiée, structurée fraîche et maintenant du gouvernement permettant d'avoir une vision fiable de l'impact économique, social et fiscal des entreprises dans leur secteur d'activité et dans leur territoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant, mais ça me fait faire aussi un parallèle avec toutes ces entreprises qui ont aujourd'hui digitalisé les jurisprudences, qui ont digitalisé le code civil, il y en a pas mal pour ne pas les citer, à la fin fabriquent une sorte de sas et qui vont aller vendre aux avocats, aux juristes, etc. Là, de ce que tu as décrit, c'est hyper intéressant, en gros, avec la descente dans les poupées russes des codes NAF, comme tu le disais. t'arrives à prouver finalement un impact fiscal, social, territorial. Eux, c'est les avocats et les juristes, leurs clients. Toi, typiquement, c'est qui tes clients et qu'est-ce qu'ils vont venir chercher quand tu vas leur donner cet impact social, fiscal, territorial ?

  • Speaker #1

    Qui sont les clients ou d'ailleurs les utilisateurs ? Parce que l'économie à The Code, c'est une méthodologie open source basée sur des registres open source. L'objectif de ce livre, c'est aussi que tout le monde puisse s'emparer du sujet et pouvoir le faire eux-mêmes. Parce qu'avec, par exemple, l'arrivée de directives d'obligations de publication extra-financières comme la CSRD ou ce genre de choses, il va falloir donner des armes à tout le monde pour qu'ils puissent facilement répondre à ces questions sans devoir engager un cabinet de Strat ou un cabinet de conseil, qui coûte parfois très cher, pour faire ce genre de choses. Donc, je dirais que dans un premier temps, cette méthodologie est pour tout le monde parce qu'il existe des registres open source et il faut... dans un monde en tout cas transparent, donner des clés d'utilisation aux personnes pour qu'elles puissent l'utiliser librement. Ensuite, en criant des personnes qui peuvent acheter une analyse, en tout cas basée sur de l'économie à The Code, si on parle un petit peu de personnages, je dirais qu'on a des personnes qui vont être au marketing institutionnel pour essayer de montrer, par exemple, l'ancrage de leur entreprise dans un territoire ou dans un secteur. C'est particulièrement vrai par exemple quand c'est une entreprise étrangère, par exemple qui est implantée sur le territoire français, qui a un nom très américain ou un nom très chinois, qui pour autant va fabriquer ses services et ses biens sur le territoire. Donc par exemple, un exemple Toyota, Toyota c'est japonais, et Toyota on peut se dire, bon peut-être que si j'achète une Toyota Yaris, je ne participe pas à l'effort économique, social et fiscal en France. Or, Toyota, quand on regarde leur rapport extra-financier, on voit bien que H&T Niaris s'est bien contribué au niveau économique, social, fiscal dans les Hauts-de-France. C'est d'ailleurs un des plus gros contributeurs fiscaux et en termes de masse salariale au niveau des Hauts-de-France.

  • Speaker #0

    Donc des entreprises qui paraissent hyper décentralisées comme ça à première vue peuvent être en fait centralisées sur le territoire. Oui. Enfin, on peut le prouver grâce à cet impact-là et ces données-là. Et des entreprises peut-être françaises, Renault par exemple, peuvent être finalement très décentralisées en fabriquant autre part ou en ayant un impact. dans ces établissements qui fabriquent vraiment les produits et les services.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Pour ne pas citer d'entreprises, il y a des entreprises au nom très français qui ont se dit Attends, moi je roule en quelque chose et du coup je dois forcément avoir un impact positif sur le territoire. Et quand on regarde le rapport extra-financier, Ah ouais mince, c'est plutôt en Turquie, c'est plutôt ailleurs, en dehors de l'Union Européenne. C'est aussi cette utilité-là, c'est la transparence pour que les consommateurs puissent consommer mieux en fonction de leurs valeurs. Parce qu'aujourd'hui... On est avec l'open data, avec beaucoup d'informations qui sont disponibles et des médias qui mettent en avant tout ça. Le choix est beaucoup plus éclairé et les entreprises doivent jouer là-dessus au niveau de la transparence. Consommer chez moi, ce n'est pas que consommer, c'est aussi militer en quelque sorte en créant de l'emploi, générant de l'emploi, soutenant de l'emploi et participant à l'effort fiscal.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais qu'il n'y avait pas que des clients, il y avait aussi des utilisateurs de toute cette data open data qui a été lancée en 2016. Nous, on a été un des principaux acteurs chez Société.com aussi. Est-ce que tu penses que depuis 2016, à l'origine, cette loi était censée donner plus de data, l'ouvrir à tout le monde en gratuit et en accès libre, pour que les gens, à partir de cette data-là, fabriquent, soit peut-être écrivent des bouquins aussi, mais en tout cas, fabriquent des logiciels, fabriquent peut-être des algorithmes, regardent un petit peu cette data et en sortent des analyses. Est-ce que tu penses que depuis 2016... Il y a des gens qui se sont appuyés sur cette open data pour faire des projets sympas. Est-ce que tu penses qu'il y a des users lambda, sans être des gros clients, qui ont réussi à sortir des projets de cette open data ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plusieurs. Pour ne pas citer un concurrent, je vais y aller en disant Papers. Il y a Papers, il y a aussi Société Ninja, etc. qui ont suivi en quelque sorte les pas de Société.com qui est pionnier là-dessus. Donc en quelque sorte, il y a juste eu à suivre un business model qui a fonctionné, mais l'ouverture de la data en 2016 a permis vraiment de faciliter ça et d'accélérer. Donc au contraire, c'est une bonne chose de l'avoir de la concurrence là-dessus parce que ça permet de démocratiser l'accès à de la donnée. Et je parlais hier avec l'un de nos clients qui disait, mais moi, je regarde le JIT de TF1 et tous les jours, qu'est-ce que je fais ? Je fais du fact-checking, je regarde, est-ce que ce qu'ils disent, c'est vrai sur Société.com, sur Payper, sur Société. donc c'est pas mal. Je crois que sur des sites d'open data, de manière générale, je crois qu'il y a environ 8 millions de visiteurs uniques qui viennent tous les mois sur les plateformes. Donc ça fait un Français, enfin 25%, un Français sur quatre.

  • Speaker #0

    Un actif sur quatre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Un actif sur quatre,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est exactement ça. 8 millions de personnes qui viennent consulter ces données en open data.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est énorme. Moi, ce que je me suis toujours demandé, c'est aussi, est-ce qu'à la fin, ils arrivent à trouver... ce qu'ils étaient venus chercher et en gros à produire une analyse à partir de ces datas gratuites. C'était le pari qu'a fait aussi Emmanuel Macron en libérant ces datas. Il s'est dit, et je pense que c'était une super initiative, ces datas aujourd'hui elles appartiennent à des consortiums, à des gens, à des entreprises. Ils sont du coup les seuls à pouvoir se réserver ces analyses-là, et comme tu disais tout à l'heure ces fact-checking-là. Aujourd'hui on va les ouvrir à tous pour que tout le monde et une sorte d'intelligence commune puisse travailler sur ces datas-là. J'ai vu évidemment les initiatives sortir, mais je me demande toujours si le commun des mortels regarde aussi ces datas-là. Et qu'est-ce qu'ils en font ? Et est-ce que les gens font du fact-checking comme tu disais ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Déjà, les chiffres le montrent. 25% de la population active vient au moins une fois sur un site comme société.com. Donc oui, c'est sûr que c'est rentré dans les mœurs. C'est dans les utilisations. Je regarde avant de consommer. Ou même si je suis acheteur, je regarde avant de m'engager avec quelqu'un. Et ça, c'est quelque chose de...

  • Speaker #0

    Tu penses que ça nous donne un avantage concurrentiel, en gros, d'avoir 70 millions de personnes, je ne sais plus combien on est en France, mais en tout cas 45 millions d'actifs qui ont accès à ces datas-là par rapport à peut-être 45 millions d'actifs italiens, espagnols, allemands, qui n'ont moins accès à des registres ouverts, moins accès à de la data financière, comme tu disais tout à l'heure, des liasses fiscales, etc. Est-ce que tu penses que ça nous donne, en tant que pays, un avantage à l'innovation ? autour de la data, de produits, de services, de livres,

  • Speaker #1

    etc. Bien sûr, au niveau de la transparence, ça nous donne un avantage qui est énorme là-dessus. C'est-à-dire que consommer, c'est aussi militer. Ça permet de ne plus simplement faire croire 100% des messages marketing, mais aussi croire ce que l'on voit de registres certifiés. Donc oui, ça permet de mieux consommer et de consommer en fonction de ses valeurs. Donc je pense que c'est un vrai avantage par rapport à d'autres.

  • Speaker #0

    Ok. Et... Ferme. Je trouve qu'en parallèle de toute la mouvance de l'open data, on voit de temps en temps aussi des petits reculs. Tu le disais tout à l'heure, on a aujourd'hui la possibilité, quand on est une entreprise, de déposer... son bilan aux grèves pour la fiscalité, mais en confidentiel pour la publication sur les registres et aux tout-venants. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi on ouvre d'un côté et de l'autre côté ça se referme. Est-ce que finalement, avoir de la data ouverte sur certains secteurs, mais fermée sur la partie financière, est-ce qu'on ne revient pas en arrière sur cette open data ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Premièrement, je pense qu'au niveau macro, Un gérant, un dirigeant ne comprend pas forcément les conséquences qu'il y a de rendre son bilan confidentiel. Parce que la confidentialité, on peut se dire que ça protège au niveau micro. En revanche, quand on regarde au niveau macro, on est noyé un petit peu dans la masse. Tout compte fait, ce n'est peut-être pas si dramatique de rendre ses comptes publics. Il y a aussi une chose, c'est quand même ces statistiques où il y a trois... comptes, enfin, 3 dirigeants sur 4 vont publier leurs comptes sous la confidentialité. Ce qui fait que ça apporte énormément de de de non-transparence, du coup.

  • Speaker #0

    D'opacité autour de tout ça.

  • Speaker #1

    D'opacité, merci, ouais. D'opacité au niveau de ces comptes, et donc derrière, ça ne sert absolument pas la partie transparence, et je pense d'ailleurs même que ça dessert. Parce qu'une entreprise qui publie ses comptes avec des nouvelles générations qui veulent donner du sens à la consommation, Je pense que c'est aussi se tirer une balle dans le pied au niveau du développement du chiffre d'affaires. Donc, publier ses comptes de manière ouverte, je pense que demain, c'est moteur économique. Et le deuxième point, c'est en fait, tout simplement, là, il y a une décision de justice cet été, donc en 2024, qui est arrivée de la Cour de justice européenne, qui, du coup, a demandé à la France de se mettre au pas sur les directives européennes de l'ensemble des États membres et de rendre confidentiel. des bénéficiaires effectifs. Alors là-dessus, je pense qu'il y a une vraie campagne de lobbying à faire autour de l'utilisation des bénéficiaires effectifs parce que souvent à Bruxelles, se prennent des décisions sur, en effet, des textes de loi sur des choses, mais il leur manque tout simplement, et ça j'ai découvert au cycle des hautes études européennes de l'INSP, il leur manque tout simplement les cas d'usage. À quoi ça sert en fait un bénéficiaire effectif concrètement dans un État ? Parce qu'on n'a pas la même notion de la transparence dans les pays nordiques qu'en France ou en Italie, par exemple. Dans le Nord, c'est tout à fait normal, avant un dîner, d'appeler, savoir les revenus de quelqu'un. C'est limite sur un répondeur. C'est complètement ouvert. En France, personnellement, ça ne me viendrait pas à l'idée de faire ça.

  • Speaker #0

    Plus tu descends dans le Sud, en Espagne, en Italie...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Plus fermé sur ces...

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, derrière, c'est aussi... À vouloir jouer à plusieurs sur un terrain européen, ça a énormément de force. Il faut en revanche que des acteurs, et ça peut être Société.com, montent un peu au créneau pour expliquer au niveau de l'État à nos députés européens comment cette décision impacte. Je sais que l'ancien ministre de l'économie Bruno Le Maire avait fait toute une lettre sur son opposition à la fermeture des bénéficiaires effectifs, même si c'est... partiellement fermé. Il y a quand même des secteurs d'activité.

  • Speaker #0

    Pour rappeler les bénéficiaires effectifs, c'est la déclaration de la personne physique qui contrôle 25% d'un groupe ou d'une chaîne d'entreprise les unes derrière les autres. Et à l'origine, c'était pour la corruption, pour le financement du terrorisme, etc. Bon, finalement, cette transparence-là, elle a aussi aidé à savoir qui était tel actionnaire, qui détient les choses. Ça a aussi marché à faire des affaires, à faire des statistiques, des analyses, etc.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, d'ailleurs, nous, on l'utilisait chez Infrance. Et ça a permis en fait à certains de nos clients, en particulier les clients publics, donc par exemple un client qui a une délégation de services publics sur le ramassage d'ordures ménagères non dangereuses, c'est très spécifique mais c'est très utile, de se rendre compte qu'il a 50 gros fournisseurs, et sur ces 50 gros fournisseurs, qui ont tous un nom bien différent, en fait 40 d'entre eux avaient été rachetés par Veolia. Et donc derrière, par l'analyse des bénéficiaires effectifs, ils ont pu voir qu'ils avaient une dépendance... supérieure à 80% à Veolia. Et derrière, ça n'a pas loupé d'ailleurs. L'année d'après, ils ont multiplié par deux leurs chiffres, enfin leurs deux, pardon, leurs coûts. Donc, parce que Veolia a multiplié par deux ses prix. Et donc, il y a des vrais usages de sécurité économique. Il y a de vrais usages, et d'ailleurs pas que pour des professions agrées, juste pour le dirigeant à qui je donne mon argent en fait. Et est-ce que je ne suis pas en... en insécurité derrière d'avoir 80% de mes dépenses à la main d'une seule personne, qu'elle soit morale ou physique.

  • Speaker #0

    Et je reviens à ce que tu disais tout à l'heure sur l'Europe et sur Bruno Le Maire aujourd'hui, c'est quoi le... je pense que toi avec Infrance du coup tu dois avoir un peu d'autres pays, puisqu'un impact à un moment ne vient pas se faire. qu'en France. C'est quoi aujourd'hui l'ouverture des registres, l'existence de registres en Europe, dans tous les pays limitrophes autour de nous ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a forcément. Donc il y a un registre national par pays, par état membre. Ils ne sont pas forcément tous structurés de la même façon, mais on a quand même des structures qui sont communes. Par exemple, on a quelque chose de très puissant qui est le numéro de TVA intracommunautaire, qui est quand même structuré. quasiment avec un code pays, etc. Je crois qu'il y a un algorithme de lune qui processe un peu tout ça, qui permet quand même de pouvoir avoir une certaine interopérabilité d'informations au niveau européen. Et je crois qu'il y a le registre, je n'ai plus les dates en tête, mais ce très beau projet du registre européen des entreprises. En France, on a le registre national des entreprises, les entreprises en France et le registre européen des entreprises permettraient peut-être demain de voir émerger des sociétés.com européens, un peu comme Open Corporates commence à faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc à partir de tous ces registres français d'Open Data, vous chez Infrance, vous avez sorti une plateforme de veille territoriale. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce qu'on y trouve dessus ? Quelles sont les actions que vos clients vont pouvoir faire dessus ?

  • Speaker #1

    Absolument. La plateforme de veille territoriale, en fait, elle est venue d'un constat assez simple. C'est qu'aujourd'hui, il existe des sites internet comme Société.com où on peut avoir une vision individuelle d'une entreprise. On parlait du JT de TF1, je vois une entreprise passer, je veux me renseigner sur cette entreprise. Mais aujourd'hui, il n'existe pas de plateforme qui permet d'avoir une vision en quelque sorte inversée et consolidée, de se dire je m'intéresse à un territoire. Si je suis un élu local d'une petite ville, d'une petite commune qui n'a pas forcément de service économique, comment je fais pour connaître qui sont ? les entreprises qui développent du chiffre d'affaires, de la masse salariale, de la valeur ajoutée, de la fiscalité sur mon territoire. Donc à partir de là, j'ai donc décidé de mettre ça en place avec des retours de clients, d'utilisateurs, des élus, des cabinets de conseil, des agences de développement économique, pour construire une vision de l'open data des entreprises en France consolidée. C'est-à-dire qu'on ne vient plus en tout cas sur cette plateforme pour se dire je cherche... une entreprise spécifiquement, mais je cherche une entreprise dans un contexte. On contextualise l'ensemble de ces registres. Je pense sincèrement que ça, c'est l'avenir des recherches, comme aujourd'hui, on a du chat GPT avec leur moteur de recherche qui arrive versus un Google. Je pense que l'avenir va se retrouver de plus en plus dans la contextualisation des informations en open data. Parce que pour savoir qui emploie le plus de personnes à la Rochelle, avant de tomber sur cette entreprise sur société.com, eh bien, il y a quand même un peu de travail.

  • Speaker #0

    On va agréger un peu de data.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Il y a un truc que j'ai adoré aussi sur la plateforme, c'est le fait de pouvoir regarder l'impact de telle entreprise sur un territoire, l'impact d'une autre entreprise sur un territoire, et par exemple, pouvoir choisir entre ces deux entreprises si à un moment, on doit travailler avec elles. Est-ce qu'aujourd'hui, vos clients l'utilisent aussi un peu comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, absolument. On a en fait une possibilité, donc c'est une fonctionnalité, en particulier pour des acheteurs qui veulent simuler, par exemple, l'attribution d'un marché. C'est-à-dire que si je suis un acheteur public, j'ai la possibilité de rentrer, j'ai un marché à 100 000 euros, j'ai cinq entreprises qui m'ont postulé, j'ai leur numéro sirène, je m'identifie, je suis par exemple un ministère, j'ai un marché à 100 000 euros, je mets les cinq numéros sirènes, j'appuie sur simuler, et on va pouvoir comparer l'impact économique, social, fiscal, et on a d'ailleurs avec une méthodologie de l'ADEME, l'impact aussi environnemental de cette dépense dans les territoires en France. Et c'est là où on commence à apporter beaucoup plus d'informations au niveau de ses achats, un acheteur public ou privé par exemple. Est-ce que par exemple la valeur ajoutée va rester en France pour tel et tel candidat à mon appel d'offre ? Est-ce que pour 100 000 euros, je vais créer 0,5 ETP ou alors 5 ETP ? Et où en France ? Donc si par exemple j'achète pour une préfecture, je viens de La Rochelle donc Charente-Maritime, Eh bien, peut-être que je souhaite que ma dépense de la préfecture de Charente-Maritime ruisselle d'abord dans les entreprises de mon département avant d'aller au-delà des frontières, en tout cas départementales. On a des sous-préfets à la relance qui interviennent. Je pense que cet outil leur sera particulièrement utile.

  • Speaker #0

    Et parmi toutes les fonctionnalités que tu as aujourd'hui, là, vous en avez certainement dans les cartons. Est-ce que tu as des fonctionnalités dont tu peux nous parler, que tu aimerais sortir et qui vont résoudre pas mal de défis actuels ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. En particulier, il y en a une. Alors, il y en a deux. Il y en a trois. Bon, je vais rester sur deux. Il y en a une, en fait, qui est déjà disponible. En fait, c'est le modèle Infrance. Je vais l'expliquer assez rapidement. Quand on a par exemple des entreprises qui ont une liasse fiscale, cette liasse fiscale, on va dire en approche directe, elle va être rattachée à son établissement siège. C'est-à-dire que si je regarde la France et qu'en France je regarde la Poste, le chiffre d'affaires de la Poste, en approche directe, il va être localisé à Paris dans son établissement siège. Or la Poste, Si, par exemple, on est dix dans une salle et que je pose la question qui est l'adresse de la poste, j'aurai dix réponses différentes parce qu'ils sont partout en France. Donc ça, par exemple, j'ai eu pas mal d'utilisateurs qui m'ont dit c'est très bien d'avoir cet open data, etc. Mais quand je suis, par exemple, un élu local en Nouvelle-Aquitaine, eh bien, j'ai la poste. Mais par contre, je ne me vois pas apparaître en termes économiques, social et fiscal parce que son siège n'est pas sur mon territoire. Donc là-dessus, on a une fonctionnalité qui s'appelle le modèle InFrance, on ne va pas aller chercher très loin en marketing, qui en fait va prendre l'hélias fiscal, et sur l'exercice fiscal, donc 2023 par exemple, quand on va regarder, va prendre avec les données d'Ursaf les masses salariales par établissement, par exemple pour La Poste, et si La Poste par exemple a un établissement où il a 25% de sa masse salariale totale à Bordeaux, On va ventiler 25% de sa liasse fiscale, son chiffre d'affaires, ma salariale fiscalité sur cet établissement à Bordeaux. Donc si je suis le maire de Bordeaux, je verrai apparaître avec ce modèle un impact pour La Poste, pour Zara, pour Ikea, pour toutes les entreprises qui ont leur siège à Paris, ont des établissements secondaires dans les territoires et ont un impact énorme. Parce que quand on ouvre un Ikea, quand on ouvre un Zara, ou qu'on ouvre un Leclerc ou un Intermarché... C'est énormément d'emplois, c'est de la fiscalité locale qui intervient, et ça, malheureusement, en approche directe, on ne le voit pas. C'est une des fonctionnalités que je trouve incroyable, parce que si on s'intéresse non plus à une entreprise, mais à un secteur d'activité, par exemple l'industrie manufacturière, c'est assez fou en approche directe. Sans doute, tout est centralisé au niveau de l'île de France, et dès qu'on passe au modèle l'île de France, tout se ventile. les usines Stellantis apparaissent dans les Hauts-de-France tout ce qui va être industrie manufacturière se ventile sur l'ensemble du territoire et on commence à avoir des pôles de compétitivité et d'attractivité qui se dessinent naturellement avec des données certifiées alors ça j'en suis très fier je suis très content parce que je pense que ça va vraiment en quelque sorte révolutionner tout ce qui va être analyse économique et sectorielle pour les décideurs locaux ou simplement... même des curieux qui s'intéressent, mais dans ma ville ou si je déménage dans une ville, qui sont les plus gros employeurs, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je reviendrai tout à l'heure sur les données certifiées,

  • Speaker #1

    mais tu m'as dit qu'il y avait deux ou trois. La deuxième, en fait, c'est quand on parle d'impact, en particulier d'impact territorial. Si on devait donner une définition d'impact territorial, ça serait la mesure de l'impact de l'activité économique d'une entreprise ou d'une unité légale. dans les territoires, que ce soit une commune, PCI, département ou région. Et du coup, là-dessus, il faut pouvoir ensuite mesurer son impact territorial. Alors mesurer son impact territorial, déjà c'est à plusieurs niveaux, ce que l'INSEE appelle des effets. Premièrement, il y a l'effet direct, ce sont l'ensemble des effets directement liés à l'activité de l'entreprise, son chiffre d'affaires, ses employés, sa masse salariale, sa fiscalité. Et ensuite, il va y avoir des effets indirects. Les effets indirects, ce sont ceux qui sont liés à ces dépenses fournisseurs. Et donc pour ça, on y retrouve la dépense au niveau économique, donc les dépenses, on y retrouve la masse salariale qui est générée chez ce fournisseur. Pour un euro dépensé chez ce fournisseur, combien de centimes sont allées dans sa masse salariale ? Quel est l'impact de ma dépense dans la structure de mon fournisseur ? Ainsi qu'au niveau fiscal. Et ensuite, on y retrouve direct, indirect et le troisième, c'est l'induit. C'est de l'impact lié à la consommation du déménage. On ne l'oublie que trop souvent, mais quand on emploie des gens, que ce soit directement dans son entreprise ou indirectement chez son fournisseur, ce sont des gens qui consomment. Et l'INSEE dit que cette consommation des gens, grâce à leur salaire,

  • Speaker #0

    est utile à 25 km autour des sites où ils sont employés, directement au commerce de proximité.

  • Speaker #1

    Donc en fait, vous arrivez à relier un euro qui a été investi dans une société, peut-être avec un siège parisien, jusqu'à la consommation du collaborateur d'une usine en province qui va aller dépenser à 25 km de ça son pain le matin.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Parce qu'une entreprise, par exemple, qui s'implante, encore une fois, à La Rochelle, c'est une entreprise qui a un impact certain. direct à La Rochelle, avec sa masse salariale, sa fiscalité, etc. Mais avec ses achats qui fait, peut-être qu'il a un impact très important en Savoie, parce qu'un de ses fournisseurs principaux peut être en Savoie, et derrière, du coup, le sort de cette entreprise, de ce fournisseur, en tout cas, en Savoie, peut être lié à une entreprise à La Rochelle. Et ça permet d'avoir une vision vraiment tentaculaire, en tout cas, de l'impact, et ô combien utile, parce que il y a des choses assez hallucinantes que je vois passer sur... Dans la presse, même au niveau étatique, des ratios qui disent un emploi industriel en France crée trois emplois indirects. Alors comment ? Sachant qu'un emploi direct, c'est quelqu'un qui est employé dans une entreprise, et les emplois indirects, c'est lié à une dépense fournisseur. Donc les deux ne sont absolument pas liés. Et donc on a des études d'impact qui apparaissent à partir de ce qu'on appelle des ratios magiques, sans aucun fondement méthodologique. Mais bon, c'est simple. Un sur trois, c'est cool. Donc on y va, on l'utilise. Donc cette fonctionnalité, elle a pour objectif de donner à chacun, chaque dirigeant ou peut-être des acheteurs, etc., de mesurer son impact sur le territoire. Déjà, un, pour voir si ça respecte sa thèse ESG ou RSE de son entreprise, mais aussi en termes de sécurité, sécurité économique. C'est-à-dire qu'on peut, par exemple, analyser Ces fournisseurs se rendent compte qu'en fait, on a beaucoup de ces fournisseurs qui utilisent ou en tout cas sont basés en Chine. Et dans le cadre potentiellement d'un conflit qui pourrait apparaître, on ne sait jamais, il faut toujours faire de la veille géopolitique sur sa chaîne d'approvisionnement. Le risque sur le chiffre d'affaires serait énorme de continuer à travailler avec ce fournisseur.

  • Speaker #1

    L'école de guerre économique.

  • Speaker #0

    Et donc là-dessus, le risque géopolitique, c'est quelque chose d'ailleurs. pense qu'il y a déjà des fonds d'investissement qui s'intéressent à ces sujets. Peut-être même la Banque de France doit s'intéresser à des risques géopolitiques vu qu'ils s'intéressent déjà à du risque climat. Et je pense qu'on aura l'occasion d'en parler un peu plus tard.

  • Speaker #1

    On ne va pas être trop exposé à un pays ou à un risque de conflit.

  • Speaker #0

    Exactement. Et cette fonctionnalité permet de répondre à des questions de quel est mon impact sur le territoire. Déjà, un, pour promouvoir son entreprise parce qu'il n'y a pas que son impact direct. J'ai 10 employés à La Rochelle, mais peut-être qu'on en crée 20. derrière avec ses dépenses fournisseurs en Savoie. Et quand, du coup, on fait une communication nationale sur son impact, c'est utile de dire son impact direct, indirect et induit. Ensuite, en termes d'influence locale, influence de manière générale, quand j'ai un rendez-vous avec un préfet, un élu local ou autre, il faut que je puisse connaître mon impact dans son territoire pour arriver avec des éléments forts. Et si j'ai besoin de négocier, de pouvoir dire peut-être que vous ne m'aimez pas, mais je représente quand même tant de poids. Donc peut-être qu'il faut qu'on trouve un accord. Ou alors, sur des permis de construction, on a des clients qui viennent et qui nous disent j'ai une usine qui fonctionne très bien, par exemple à Lyon, et j'ai besoin d'ouvrir une autre usine à côté. J'ai besoin donc de montrer ma première usine, quel est son impact dans le territoire, pour rassurer l'élu local. Peut-être qu'on va avoir des camions qui vont passer, peut-être que ça va faire du bruit pendant un petit moment. Mais derrière, c'est moteur économique, fiscal et social au niveau de l'emploi.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Tout à l'heure, tu disais celui qui est devant sa télé et qui vérifie en fact-checking sur une seule entreprise si ce qu'on lui a dit à la télé était vrai. Toi, en fait, tu fais exactement la même chose avec Infrance, mais pour des gros décisionnaires, sur des décisions un peu plus grosses que de vérifier une seule entreprise. En gros, c'est du fact-checking, leur dire que si vous travaillez avec une société en Chine, vous aurez peut-être un plus gros impact en France que si vous travaillez avec une société qui est beaucoup plus proche de vous, mais qui fait tous ses achats en Chine. C'est finalement du fact-checking.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, une société. Immatriculé en France sous contrôle chinois pourrait avoir plus d'impact en France qu'une entreprise sous contrôle français immatriculée en France qui fabriquerait tout en Chine. Et ça, ça se confirme, enfin ça ne se confirme pas, ça se voit en tout cas souvent.

  • Speaker #1

    Avec vos datas et sur la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est une plateforme qui... Il y a beaucoup de plateformes aujourd'hui qui permettent de voir l'impact direct des entreprises, Hosted.com en fait partie, mais l'impact extra-financier. l'impact, tout ce qui va être autour de l'indirect, autour de l'induit. Il n'y a pas aujourd'hui de plateforme qui permet de centraliser tout ça. Et avec l'arrivée de la directive CSRD, il va falloir avoir des plateformes qui s'intéressent à ça et qui disent, une entreprise, si je consomme chez eux, quel est réellement l'impact derrière ? Parce que oui, ça va créer de l'emploi, encore une fois, à La Rochelle, mais derrière, peut-être que ça m'intéresse, moi, si je suis en Savoie, de savoir que si j'achète, par exemple, des cosmétiques chez quelqu'un à La Rochelle, et... Peut-être qu'en étant bon savoyard, ça crée de l'emploi en Savoie. Puis même,

  • Speaker #1

    tu as un truc de société aussi autour de... Je pense qu'avant, on attribuait un marché sur de la solidité financière pour éviter, à un moment, de se faire lâcher, voir l'entreprise ne pas réussir à honorer tel ou tel contrat. Aujourd'hui, on essaie de donner quand même aussi un peu plus de sens, et c'est hyper important, à chaque euro investi, pour qu'il ne détruise pas la planète, premièrement, mais qu'il fasse aussi de l'impact... d'impôts et de fiscalité dans un territoire, qu'il emploie des gens dans le territoire, etc. On ne juge plus une entreprise uniquement à sa pure performance financière. Et tu le disais, il y a aussi de l'extra-financier.

  • Speaker #0

    Oui, parce que consommer, et de plus en plus aujourd'hui, consommer, c'est aussi militer. Et parce qu'on choisit comment on consomme. Et pour ça, il faut avoir des indicateurs fiables pour orienter sa consommation. Quelqu'un qui fait travailler dans de très mauvaises conditions de travail à l'autre bout du monde, peut-être que sur, on va dire, qualité égale, ou peut-être... un peu moins bien, je vais choisir quelqu'un qui fabrique en Union européenne ou en France, avec où je sais que chaque euro dépensé sera en quelque sorte un réinvestissement aussi au niveau territorial. Parce que si on consomme dans son territoire, c'est aussi moteur de résilience territoriale. Pourquoi aller chercher à l'autre bout du monde ce que je pourrais aller chercher au bout de ma rue, en quelque sorte ?

  • Speaker #1

    Ça me fait rebondir sur ce que tu disais sur les données certifiées, tu parlais sur la plateforme de données certifiées. Je te pose la question parce que moi, j'ai toujours eu l'impression avec l'open data que plus on allait avoir de data, alors c'est en même temps hyper sympa pour la partie création, innovation, etc. parce qu'on a de plus en plus de data, mais plus il y a de data, plus il y a de sources d'erreurs, plus il y a de sources de producteurs de données aussi, plus ils peuvent chacun faire une erreur de leur côté. Comment vous, aujourd'hui, vous faites de la donnée certifiée ?

  • Speaker #0

    Alors la donnée certifiée, nous, on la capte, mais on ne la modifie pas. C'est très important. Par contre, on va la contrôler parce qu'on dit souvent que l'erreur est entre la chaise et l'écran. C'est souvent ça. On a par exemple tous les mois des entreprises où on va se dire, mais elle faisait 500 000 euros de chiffre d'affaires. Et là, d'un coup, elle fait 5 milliards. Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Ils ont remporté un très gros contrat. Ou alors, c'est que quelqu'un, quelque part, a rajouté un KE quelque part. Et en fait... Ils sont passés de 500 000 à 5 millions, mais en fait, il y a une erreur humaine au milieu qui les a fait passer à 5 milliards.

  • Speaker #1

    Plus il y a d'open data, plus il y a de sources d'erreurs possibles, ce que je disais tout à l'heure. Là, tu prenais l'exemple tout à l'heure de quelqu'un qui aurait fait une erreur de saisie. Tu as aussi le fait qu'avec énormément de data autour d'un sirène, par exemple, d'une entreprise, est-ce qu'à un moment, on ne peut pas aussi avoir des données contradictoires ? Comment vous, vous reconstituez ces datas-là sur votre plateforme Infrance ?

  • Speaker #0

    On va les contrôler. Comme je le disais, on ne les modifie pas. C'est-à-dire qu'un flux certifié, pour nous, reste certifié et il doit le rester. On va le contrôler avec des algorithmes. C'est très marketing comme terme. On va vérifier qu'une entreprise ne fait pas x1000 d'un exercice fiscal à l'autre. Et si on voit des entreprises qui ont un comportement en écart-type qui est trop important d'une année à l'autre, on va faire une vérification humaine. Si on voit qu'il y a une erreur, on va ensuite... tout simplement le signaler au niveau étatique, au niveau des registres, pour dire ici, je pense que vous avez fait une erreur, il serait bien demain ou après-demain de pouvoir le rectifier. Eux font leur contrôle, ils certifient la nouvelle donnée, et nous on l'affiche. Donc je pense que pour des portails qui affichent de l'open data certifié, ce serait une très mauvaise idée que de le modifier eux-mêmes. Il faut garder cette partie certifiée et avoir un canal pour derrière au niveau... de l'ensemble des registres. Et on a la chance en France d'avoir quand même une entité interministérielle qui pilote ces registres, d'avoir une possibilité de support, de parler avec eux pour rectifier des données et non pas que ça soit le Far West et qu'à partir d'une donnée certifiée, tout le monde puisse faire un peu tout ce qu'ils veulent.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi les gros défis de l'Open Data demain, déjà pour les producteurs de la donnée, les gros défis pour vous aussi sur Infrance, avec toute cette... cette masse de données qui va arriver encore, puisqu'il en arrive encore, des datas qui s'ouvrent ?

  • Speaker #0

    Un des vrais défis, ça va être autour d'avoir de la donnée qui va être structurée. structurée et interopérable. Donc, si on a plusieurs sources de données qui arrivent, un exemple assez simple, si on a une source de données qui nous arrive avec des codes postaux et l'autre qui nous arrive avec des codes communes, qui sont deux choses complètement différentes. Derrière, un code postal peut se cacher 5 à 10 villes en France parce que c'est l'identifiant d'un centre de distribution postale versus un code de commune qui va identifier au niveau statistique une seule commune. Si on a deux sources de données, qui, par exemple, la population, active et par exemple les revenus par habitant qui arrivent, et que ces données ne sont pas interopérables, là ça devient très compliqué parce que pour aller chercher les codes communes dans des codes postaux, avec en plus parfois des fusions de communes, ça peut être très vite très complexe, et donc freiner leur réutilisation, et donc derrière les conclusions qu'on peut avoir de ces données. Donc les vrais challenges demain, c'est que dans un premier temps, la donnée... soit facile d'accès et soit interopérable avec des clés uniques, un code commun, un numéro sirène, et qui sait peut-être demain, au niveau des dirigeants, un numéro de... Alors, ça serait idéal d'avoir un numéro de sécurité sociale, mais je pense qu'il ne faut pas rêver non plus. Un numéro sirène d'un dirigeant, par exemple, pour avoir une interopérabilité au niveau de l'ensemble des entreprises qu'il possède. Et trois, être sûr que... Enfin, trois, peut-être pas. Être sûr que ces données... continue à être ouverte. Et on l'a vu cet été avec le registre des bénéficiaires effectifs, une ouverture de données n'est pas acquise, il faut la défendre. Il faut la défendre dans son cas d'usage, montrer que c'est utile. Pour ça, il faut monter un peu au créneau avec du lobby. Le lobby, ce n'est pas mal, c'est montrer un intérêt à quelque chose. Donc, aller voir les députés, parler avec les députés, montrer l'intérêt et défendre cette ouverture parce qu'il y a des cas d'usage utiles aux consommateurs en B2C. et aux entreprises en B2B. Donc voilà, interopérabilité, défendre son ouverture et l'accessibilité.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan d'être venu dans Open Data. Et je pose toujours une dernière question aux invités. Je voulais savoir, quelle est pour toi la prochaine base Open Data que tu aimerais voir ouverte dans un monde idéal, évidemment ? Parce que quelle est la base qui pourrait, si elle était ouverte, être super intéressante ou utile ?

  • Speaker #0

    Alors la base ouverte, je dirais que ça serait une base de tous les bilans carbone. Aujourd'hui, on parle beaucoup de bilans carbone des entreprises. Je pense que l'ADEME doit être dessus, mais avoir l'ensemble des bilans carbone qui ont été faits par tous les acteurs, parce qu'il y a plein plein plein d'acteurs partout en France qui font des bilans carbone, mais il n'y a pas de plateforme aujourd'hui qui les distribue. en étant agnostique de qui a produit ce bilan carbone, que ce soit Carbon4, Greenlee, peut-être même l'ADEME eux-mêmes. Il faut avoir une base consolidée là-dessus, parce que ça fait partie de l'extra financier, ça fait partie des enjeux majeurs aujourd'hui dans le monde, et au niveau consommation. Est-ce que ce que je consomme, c'est bas carbone ? Il y a toujours ce qui est dit au niveau marketing, mais le vrai fact-checking sera sur cette base de données demain. Est-ce que ma consommation est bas carbone ?

  • Speaker #1

    Là aussi, il faut faire du fact-checking.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Super. Merci Tristan.

  • Speaker #0

    Merci Guillaume.

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