- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Parlons Data en France, le podcast de Société.com. Tous les mois, nous explorons comment l'open data transforme le paysage économique et institutionnel français. A chaque épisode, nous recevons un acteur et nous essayons de comprendre avec vous comment ils utilisent ces datas dans leur entreprise et dans leur stratégie. Alors que vous soyez responsable marketing ou commercial, entrepreneur ou simple curieux de l'open data, abonnez-vous pour ne rater aucun épisode. Et aujourd'hui, nous recevons Simon Ponroy. directeur des études économiques et statistiques chez France Invest.
- Speaker #1
Bonjour Guillaume.
- Speaker #0
Bonjour Simon. Pour commencer, qu'est-ce qui a fait que tu es arrivé chez France Invest et comment on devient directeur des études économiques et statistiques et puis après on verra en fait quoi ça consiste tous les jours, ta mission et la mission de France Invest auprès de votre industrie.
- Speaker #1
Merci beaucoup déjà pour l'invitation. Moi j'ai une formation d'économiste à la base. J'avais fait de la recherche en économie et de l'économétrie. Je suis arrivé un peu par hasard chez France Invest sans connaître le métier du private equity. Et j'y ai pris goût parce que c'est un métier extrêmement concret. Je pense qu'on y reviendra après. Mais on est très en prise avec le réel et donc ça m'a beaucoup plu. France Invest, c'est l'association nationale des fonds de private equity en France. On représente 450 sociétés de gestion. Très concrètement, leur métier, c'est d'investir dans des entreprises. des startups, des PME, des ETI et des projets d'infrastructures qui ont la particularité de ne pas être cotés en bourse. Donc c'est de l'économie réelle et en fait c'est des entreprises qu'on croise tous les jours. Je peux citer des noms comme Doctolib, Jimmy Fairly qui sont des entreprises qu'on peut croiser tous les jours pour le financement des startups ou des entreprises comme Eric Bompard aussi qu'on croise tous les jours, les magasins Picard qui par le passé également étaient accompagnés donc c'est le financement. de 8 000 entreprises françaises, 10 000 dans le monde, ça représente 2,5 millions de salariés. Donc même si ce n'est pas forcément un métier toujours très connu, c'est très présent et on le croise au quotidien.
- Speaker #0
Et votre mission chez France Invest autour de cette industrie d'investissement ? Pour réexpliquer juste en gros, vous accompagnez des sociétés de gestion, qu'on appelle plus classiquement ou vulgairement en tout cas des fonds d'investissement. En fait, il y a des... des investisseurs institutionnels, des entrepreneurs qui ont parfois gagné beaucoup d'argent, etc., qui investissent des fonds dans ces sociétés de gestion. Et ces sociétés de gestion sont chargées, pour leur compte, le compte des institutionnels et des entrepreneurs, d'investir dans l'économie réelle, comme tu disais, cet argent. Et vous, chez France Invest, en gros, vous accompagnez tout ça ?
- Speaker #1
Tout à fait. Alors, tu l'as très bien résumé, c'est le canal de transmission entre l'épargne d'un côté qui vient des institutionnels, en grande partie, et puis de personnes, effectivement, d'anciens entrepreneurs, de familles et de fils, pour investir dans de... dans des entreprises. Et nous, notre mission, c'est d'être le porte-voix de tous ces acteurs, porte-voix vis-à-vis des pouvoirs publics, de produire de l'information, d'être leur interlocuteur, vis-à-vis des entrepreneurs aussi, faire connaître les types d'acteurs qu'on peut accompagner, parce qu'on a 450 acteurs qui ont 450 façons différentes de faire le métier, d'investir dans des jeunes pousses, d'investir dans des entreprises plus matures, avec différentes tailles de tickets d'investissement. d'être également l'interlocuteur vis-à-vis des journalistes, évidemment, et puis de toutes les parties prenantes de l'écosystème. Et quand je dis produire de l'information, c'est des études, c'est parler de comment on fait de l'ESG aussi au sein du métier de l'investisseur.
- Speaker #0
Aujourd'hui, en fait, toutes ces sociétés de gestion, ces fonds d'investissement, l'association vient chapeauter tout ça pour améliorer leur communication, faire peut-être... Vulgariser, faire connaître le métier d'investisseur, c'est ça ?
- Speaker #1
Exactement, faire connaître le métier d'investisseur, les rassembler aussi, faire vivre l'écosystème. On a beaucoup de clubs et commissions thématiques où les professionnels se retrouvent et avancent et du coup mettent en place des bonnes pratiques, des règles de déontologie, s'inspirent les uns les autres, se donnent les bons conseils et donc font avancer le métier.
- Speaker #0
Parce que du coup, je me dis, il n'y a pas que les sociétés d'investissement, il y a aussi un énorme écosystème autour parce qu'il doit y avoir aussi des avocats, des... des banques. Exactement. Vous essayez d'englober tout ça dans vos études ?
- Speaker #1
Dans nos travaux, effectivement. On a aussi 200 avocats, cabinets de conseil, autres acteurs de l'investissement, mais qui ne font pas de l'investissement en direct, qui sont indérants chez nous et qui interviennent aussi et qui apportent leur savoir-faire. Les avocats pour nous accompagner sur les règles juridiques, fiscales.
- Speaker #0
Et donc la data, parce que c'est notre sujet aujourd'hui, chez France Invest, est-ce que toi tu as vu une évolution de la data entre le moment où tu as commencé et aujourd'hui ? Et pas que de la data, mais aussi de l'open data. Est-ce qu'au début, vous galérez plus à trouver des datas pour faire vos études, vos travaux ? Est-ce qu'aujourd'hui, c'est plus simple ?
- Speaker #1
La data, c'est clé. Clairement, quand je suis arrivé, c'était déjà important. On était vraiment sur du récurrent. Et depuis que je suis arrivé, j'ai vu qu'on avait... augmenter le nombre de choses qu'on faisait avec la data, d'études ou de chiffres sur mesure pour alimenter des analyses. Et on s'est rendu compte que c'était clé pour parler à nos interlocuteurs et notamment les pouvoirs publics. On est par définition sur un segment où l'information n'est pas publique, c'est ce qu'on appelle du non-côté. Et donc, on est quasiment les seuls à détenir cette information-là. Avoir de la data qu'on collecte auprès de nos adhérents, c'est clé, c'est central dans toute notre action. Mais aujourd'hui, cette data qu'on collecte auprès de nos adhérents, on a besoin, vu qu'on en a de plus en plus, on essaie de la compléter et là, l'open data est évidemment essentiel. On ne peut pas tout avoir de nos adhérents, ils n'ont pas toutes les informations sur les entreprises qui s'accompagnent, donc l'open data...
- Speaker #0
Oui, c'est ça, même eux, ils vous donnent leur data, mais ils n'ont pas obligatoirement... Enfin, ils ont accès à cette open data, mais ils ont... Ils ne peuvent pas l'agréger comme vous, vous pouvez l'agréger avec une vision du recul et une vision d'ensemble.
- Speaker #1
Ce n'est pas forcément leur job au quotidien que d'aller éplucher tous les documents de leur participation pour nous remonter de l'information. Ok.
- Speaker #0
Et tu as un exemple d'une étude concrète que vous auriez menée pour essayer de prouver quelque chose, pour essayer de donner de l'info au pouvoir public, comme tu disais tout à l'heure ?
- Speaker #1
Oui, on a pu concrétiser cette année un projet qui nous est donné à cœur depuis un moment. C'est qu'on sait que nos adhérents accompagnent 8000 entreprises en France. et on sait à peu près où via la localisation de leurs sièges sociaux. Mais c'est tout. Et donc, on avait une grosse partie des entreprises accompagnées par nos adhérents. On disait, voilà, 40% sont basés à Paris. Or, c'est faux. Les sièges peuvent être à Paris, mais en fait, leur activité est sûre et présente. Ils peuvent avoir des établissements partout sur le territoire. Et donc, on a travaillé avec Infrance, qui a une solution assez unique pour travailler sur l'impact territorial des entreprises. Et donc, c'était... Exactement ce qu'il nous fallait. Ça nous a permis de savoir où sont placés, où est-ce qu'on peut retrouver, on peut croiser un établissement, une unité d'une entreprise qui est accompagnée par un fonds d'investissement. Je pense typiquement à une entreprise industrielle dont le siège est à Paris, mais qui a une usine à Bègle, une usine dans le nord de la France et une usine en Savoie. Ça nous a permis de le faire. Et donc de produire une étude où on disait on est présent partout sur le territoire et de donner... une carte de France avec un petit point qui représentait à chaque fois...
- Speaker #0
Ok, parce que pour bien comprendre, en gros, quand un fonds d'investissement investit dans une entreprise, par exemple celle que tu citais là, qui a trois usines en région, on va dire, on a l'impression que les millions de rôti d'affaires qui sont faits par cette entreprise sont faits finalement à Paris, alors qu'en fait, l'emploi généré, peut-être la fiscalité générée aussi, est en fait réalisé dans les territoires.
- Speaker #1
Exactement. C'est ça ? Exactement. Ça, c'était important à montrer pour nous. que tout n'est pas concentré en région parisienne et qu'on est vraiment présent partout sur le territoire. Et donc, de dire qu'on finance l'économie réelle, c'est concret.
- Speaker #0
C'est le cas. Et j'étais en train de me dire, est-ce que cette communication, elle va aussi envers les pouvoirs publics ? Mais est-ce que les gens dont on citait tout à l'heure, les institutions, les entrepreneurs, les family offices, etc., qui mettent de l'argent dans des sociétés d'investissement pour que ces sociétés d'investissement, ces fonds d'investissement investissent dans l'économie réelle ? Est-ce qu'eux aussi ont une envie de data pour savoir où est passé leur argent ? Est-ce qu'il a bien servi ?
- Speaker #1
Pour les institutionnels, oui, parce que c'est montré que quand ils investissent dans le capital investissement, c'est aussi pour eux montré qu'ils financent à travers le capital investissement l'économie réelle et qu'ils sont présents dans les territoires. Donc c'est un canal important pour eux, ça leur apporte de la data. Ce qui est important aussi, c'est vis-à-vis des entrepreneurs. Il nous arrive parfois de croiser des entrepreneurs qui sont à la tête d'entreprises de bonnes PME, mais qui se disent que le capital investissement, ce n'est pas pour eux. Parce qu'ils imaginent encore pour le financement de startups qui lèvent des centaines de millions d'euros, pour les licornes qu'on entend dans la presse. Or non, la grande majorité des entreprises qui sont backées par nos membres, ce sont des PME, des ETI qui sont basées dans les régions.
- Speaker #0
Ces études sont hyper intéressantes, elles permettent au pouvoir public de prouver que entre guillemets, l'industrie du private equity investie dans l'économie réelle, mais elle permet aussi j'allais dire, d'agrandir le champ des entrepreneurs qui peuvent faire appel au private equity.
- Speaker #1
De dire ce que c'est en fait, parce qu'on a passé un peu de temps au début pour dire ce que c'est et j'espère que c'est clair maintenant mais il faut expliquer ce que c'est qu'il y a une multitude d'acteurs qui peuvent investir dans tout type d'entreprise et donc que l'entreprise que vous... que vous gérez ou que vous croisez au coin de la rue, potentiellement, peut être accompagné par un fonds. Ok.
- Speaker #0
Et donc, toute cette data-là, plus concrètement, aujourd'hui, est-ce que tu as des anecdotes de, je ne sais pas, peut-être de situations que ça a débloquées chez France Invest ou d'arguments que vous avez pu utiliser auprès des pouvoirs publics grâce à...
- Speaker #1
Alors on l'utilise beaucoup, on fait des déplacements en région très régulièrement, on fait souvent des réunions avec les acteurs institutionnels de la région où on se rend, de la ville où on se rend, et je me souviens d'avoir présenté cette étude à Bordeaux et d'avoir suscité du débat. Sur, ah tiens, je n'aurais pas pensé à cette partie du département. Ah bah oui, cette partie du département, effectivement, elle est dynamique à cause de telle activité où il n'y a qu'un grand donneur d'ordre qui sous-traite à une PME ici. Et donc, on a vu qu'il comprenait ce que finançait le capital investissement. Donc, il n'y a pas d'anecdote précise sur ça. En revanche, sur ce que je disais avant, je me souviens vraiment d'un acteur local, entrepreneur. expérimenté et qui disait que pour lui le capital investissement c'était le financement de start-up qui lève des dizaines de millions d'euros et qu'en fait il se rendait compte que non, que c'était aussi le financement de PME et ETI.
- Speaker #0
PME, d'emploi en région, de fiscalité en région et tout ça. Est-ce que tu as d'autres data que vous utilisez au quotidien, des bases qui pour vous sont essentielles à votre quotidien, à vos travaux entre guillemets quotidiens chez France Invest ?
- Speaker #1
On utilise beaucoup, comme je le disais tout à l'heure, on a toutes les entreprises qui sont accompagnées par des fonds de capital d'investissement en France. Et en fait, on utilise pas mal l'open data et on veut le faire encore plus surtout. On le fait aujourd'hui beaucoup pour savoir le nombre d'emplois qui sont créés, les chiffres d'affaires. Et on a beaucoup de projets pour travailler sur la sectorialisation, savoir plus précisément quel type de secteur sont accompagnés par des fonds. Est-ce que justement, on parle de réindustrialisation aujourd'hui ? Nos acteurs l'accompagnent et peuvent l'accompagner davantage ? Sont-ils présents sur des sous-secteurs qui sont particulièrement clés et stratégiques ? De travailler également sur de la donnée plus financière, des bid'as, et aller toujours plus loin dans nos analyses. Je pense que pour nous, c'est un facteur d'évolution extrêmement important.
- Speaker #0
Tu as des secteurs d'activité qui n'avaient pas du tout accès au private equity, soit par méconnaissance du système, etc., que tu as vu, toi, petit à petit, arriver dans le private equity. Peut-être grâce à des communications de France Invest aussi, peut-être grâce à une vulgarisation ?
- Speaker #1
Je n'ai pas d'exemple en tête. Comme je le disais, il y a un nombre d'acteurs de plus en plus important. Il y a eu beaucoup de capitaux qui ont été levés ces dernières années et ça a obligé les fonds à se spécialiser davantage. Aujourd'hui, un fonds n'apporte pas que des capitaux, il apporte aussi un savoir-faire. Et ce qu'il va proposer à une entreprise à qui il va s'adresser, c'est... son réseau, ses compétences via l'expérience des associés de la structure. Donc on n'a pas vraiment vu, je ne peux pas parler de secteur en particulier, mais on a vu par exemple grossir les investissements dans l'industrie. Mais l'open data nous permettrait d'en savoir plus. Ok,
- Speaker #0
super. Et sur l'orientation des investissements, parce qu'on parlait tout à l'heure, en fait, les fonds d'investissement ont souvent une thèse d'investissement. Donc, comme tu disais, ils se spécialisent de plus en plus. Il y a beaucoup d'argent levé. Est-ce qu'aussi les institutionnels ont à un moment une obligation même morale de voir que leur argent a été investi dans quelque chose qui avait un impact fort ? Alors soit on parlait tout à l'heure de territorial ou de fiscal mais aussi environnemental. Est-ce que c'est aussi des datas que vous regardez, les bilans carbone ?
- Speaker #1
Totalement. Et ça c'est vrai que j'aurais pu le mentionner, pour l'instant il n'y a pas encore beaucoup de données extra financières. en open data, même si je sais que ça se fait de plus en plus. Et une France avec qui on a travaillé, je sais qu'ils développent des solutions dessus qu'on regardera de manière attentive. Mais oui, aujourd'hui, nos acteurs doivent rendre compte, nos adhérents doivent rendre compte vis-à-vis des institutionnels de leur impact territorial, de leur impact environnemental, social. Et donc, toutes ces données-là, toute la donnée, qu'elle soit financière ou extra-financière, est devenue extrêmement clé.
- Speaker #0
Et tout à l'heure, je parlais de... de l'arrivée de l'open data. Est-ce que toi, tu as vu un changement ? Est-ce qu'au début de vos travaux chez France Invest, vous passiez peut-être plus de temps à collecter la data qu'à finalement l'analyser ? Est-ce que l'open data, tu as ce sentiment-là ? On a eu pas mal d'invités sur cette chaîne, on a vu, qui ont dit que l'open data, ça leur avait permis d'utiliser leur temps d'une meilleure manière, puisqu'ils n'avaient plus à connecter la data puisque c'était désormais ouvert. Est-ce que tu as vu ça aussi chez France Invest ?
- Speaker #1
Complètement. Complètement. Quand je suis arrivé, on faisait une étude où on essayait de mesurer la création d'emplois, la croissance des chiffres d'affaires dans les entreprises accompagnées. Et on passait des semaines à faire du data crunching sur des sites, internet des boîtes, sur des articles de presse. C'était vraiment un cauchemar. Et en fait, depuis 3-4 ans, tout ce travail-là, on l'a énormément réduit. Et on a gagné un temps incroyable. Et en même temps, on rend une information qui est plus dense, plus complète. Il y a eu un vrai changement au cours des dernières années et on sait que ça va être clé pour l'avenir.
- Speaker #0
La France, on a un caractère un petit peu particulier sur l'open data parce qu'on a cette Ausha d'avoir des datas ouvertes. Est-ce que déjà, France Invest, j'ai un petit indice dans le nom, mais est-ce que vous regardez aussi l'investissement pour être écouté en Europe ? Et est-ce que vous avez le même accès à des datas sur les entreprises, sur les secteurs, sur les impacts ? En Europe ?
- Speaker #1
Alors en Europe il y a d'autres structures comme la nôtre, il y a une structure comme la nôtre qui fait ce travail de production de chiffres au niveau européen. À ce que je sache, ils ne travaillent pas avec de la data publique. Je vois souvent mes confrères et je crois qu'actuellement on est les seuls à vraiment s'appuyer sur la data publique et à vouloir le faire encore davantage pour produire encore plus d'analyse.
- Speaker #0
Du coup, ça me fait penser à l'étude que vous avez faite avec Infrance. Est-ce qu'il y a d'autres éléments que ça a pu faire ressortir ?
- Speaker #1
Oui, on a travaillé. La solution était hyper intéressante aussi pour nous, puisqu'elle permettait d'accéder à une information qu'on voulait mettre en avant et qu'on n'arrivait pas, c'était la fiscalité. On parle souvent d'impact en termes d'emploi, de chiffre d'affaires, mais on ne parle pas de fiscalité. Infrance, via cette data publique, avait cette capacité à... à mesurer la fiscalité, les impôts et taxes, l'ensemble des impôts et taxes payés par les entreprises. Nous, on a pu montrer que pour un euro de chiffre d'affaires généré, c'était moins de 9 centimes de fiscalité générée. Ça rapportait au chiffre d'affaires, ça réagit un peu, mais en vérité, dans l'ensemble des entreprises, on peut le décliner par région. Et pour nous, c'était, surtout dans un débat actuel extrêmement important sur la résorption des finances publiques, c'était important pour nous.
- Speaker #0
Donc en fait... Ça permet de voir qu'un euro, en fait, on disait un euro de chiffre d'affaires, mais cet euro de chiffre d'affaires, il a été fabriqué par un euro d'investissement aussi. Donc vous, Franck Deres, vous êtes le lien depuis le départ. Les euros investis dans les entreprises, enfin, en tout cas, dans le groupe de toutes les sociétés d'investissement que vous suivez, combien elles génèrent après ruisselées dans tous les établissements ?
- Speaker #1
Ce qu'on montre, c'est qu'un euro d'investissement... On sait que les entreprises qui sont accompagnées par nos adhérents ont des croissances de chiffre d'affaires... plus rapide que leur paire et que le taux de croissance de l'économie. Donc, en faisant croître la taille d'une entreprise et croître la taille de son chiffre d'affaires, c'est aussi davantage de fiscalité générée.
- Speaker #0
Ok. Et d'emploi, et de... Enfin, il n'y a pas que la fiscalité, il y a aussi de l'emploi...
- Speaker #1
Et de l'emploi et du chiffre d'affaires, mais ça, c'était déjà des analyses qu'on faisait depuis longtemps et qui sont évidemment extrêmement importantes.
- Speaker #0
Donc, ça vous a rajouté la fiscalité en plus ? Voilà. Tu parlais tout à l'heure de... Performance fiscale, est-ce que toi tu vois une différence entre la performance fiscale d'entreprises qui sont accompagnées par des sociétés suivies par France Invest vis-à-vis de la moyenne française ?
- Speaker #1
Alors je crois que la moyenne française, vous avez été communiqué, c'était 3,5 centimes de fiscalité générée par euro de chiffre d'affaires. Donc ça mélange un grand nombre d'entreprises de tailles très différentes. Ce n'est pas toujours complètement directement comparable, mais on voit qu'on est quand même sur un rapport de 1 à 3. Donc il y a un différentiel important.
- Speaker #0
On parlait tout à l'heure de performance fiscale. Toutes les entreprises accompagnées par les membres de France Invest, est-ce qu'ils ont une performance de chiffre d'affaires aussi différente par rapport aux autres entreprises françaises ?
- Speaker #1
Alors oui, on voit qu'elles sont dynamiques en croissance de chiffre d'affaires. On a des études là-dessus. Et en fait, si je reviens sur l'utilisation de l'open data et le travail qu'on a fait avec Infrance, il avait été extrêmement pertinent parce qu'aujourd'hui, comme je le disais tout à l'heure, on sait dire le chiffre d'affaires généré par les entreprises, mais affilié à leur siège social. Donc on a une forte concentration de l'activité en région parisienne. Et en fait, dans l'étude qu'on a faite avec Infrance, même si elle est sur un échantillon, on montrait que sur 120 milliards d'euros de chiffre d'affaires généré, ce qui est déjà extrêmement conséquent, on avait 80 milliards qui étaient faits dans les territoires hors région parisienne. Donc ça fait 75% du chiffre d'affaires, ou deux tiers du chiffre d'affaires qui est fait dans les territoires. qui montre bien notre contact territorial.
- Speaker #0
C'est ça, mais d'où l'importance de voir qu'en fait, en rétribuant ces chiffres d'affaires en région, comme on disait tout à l'heure, on peut voir qu'en fait, ce n'est pas une activité purement parisienne et purement Île-de-France. Donc l'interview arrive à sa fin et à chaque invité, je pose toujours la question de savoir demain, quelle est la base en open data, si tu avais une baguette magique que tu pourrais avoir, que tu voudrais avoir pour simplifier tes trucs. tes travaux chez France Invest ?
- Speaker #1
Alors, beaucoup. Beaucoup, beaucoup de choses. Je pense que si demain, on pouvait avoir la même granularité qu'on a sur les entreprises, sur leurs données financières, sur leurs données ESG, ce serait absolument clé et formidable. Émissions de carbone, production d'énergie renouvelable, etc.
- Speaker #0
OK, super. Merci, Simon.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Guillaume.
- Speaker #0
Et à la prochaine.
- Speaker #1
À bientôt.
- Speaker #0
Merci de nous avoir suivis. Au prochain épisode, nous recevons Julien Fischer en charge des achats au ministère de l'Intérieur. Abonnez-vous pour ne pas rater cet épisode.