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Soignant Entrepreneur

#51 - Floriane - Orthophinance - Un Business qui révolutionne la gestion financière des libéraux

#51 - Floriane - Orthophinance - Un Business qui révolutionne la gestion financière des libéraux

55min |25/04/2025
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Description

Dans cet épisode de Soignant Entrepreneur, je reçois Floriane, orthophoniste et co-fondatrice d'Orthophinance.

Floriane nous raconte son parcours, de son installation en libéral à à la création avec ses 2 associés d'un outil qui révolutionne la gestion financière des soignants, la rendant accessible et compréhensible pour tous !


Manque de formation des libéraux sur la gestion, tabous autour de l'argent dans le milieu médical...

Floriane nous donne des clés pour briser ces chaînes et avancer vers une éducation financière solide, mais aussi, préparer l'avenir.

Ecoutez cet épisode et découvrez l'univers de Floriane et ses précieux conseils pour les soignants libéraux qui veulent entreprendre.

Retrouvez Floriane sur Instagram : https://www.instagram.com/orthophinance/

Bonne écoute 🎧

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On se retrouve ?

Entre deux écoutes sur Instagram @soignant_entrepreneur



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut, et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cette semaine, je suis avec Floriane d'Ortofinance. Salut Floriane !

  • Speaker #1

    Salut Solène, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci à toi d'avoir bien voulu venir dans le podcast. Écoute, je te laisse te présenter qui tu es, qu'est-ce que tu fais, voilà. Présente-toi de la manière que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok, je vais essayer de brosser le tableau complet. Donc moi, je m'appelle Florian Neckneck, je suis orthophoniste en libéral. J'ai fait mes études en Belgique à l'université de Mons, puis après la partie master à Liège. Je suis revenue en France ensuite pour débuter ma pratique dans la région parisienne. Et après la naissance de ma fille, je suis remontée dans ma région natale, le Nord, pour devenir orthophoniste. Donc là, ça fait dix ans que je travaille maintenant et je suis installée à côté de Lille dans mon propre cabinet. À côté de ça, je suis maître de stage pour les écoles d'orthophonie de Lille et d'Amiens. Qu'est-ce que je fais ? Je suis maman, ça prend aussi du temps un petit peu dans la vie, d'une petite fille qui a 6 ans et demi. C'est important le « et demi » à cet âge-là. Je me suis, on va dire, impliquée dans son école. Je suis trésorière de l'association des parents d'élèves de l'école. Et j'aime aussi faire des investissements immobiliers, en lien avec mon mari. Donc on a commencé très très tôt par l'achat de notre résidence principale et depuis on est aussi devenu propriétaire des murs de mon cabinet d'orthophonie et on pense à d'autres projets d'investissement principalement dans le locatif. Et encore après, je suis l'une des co-fondatrices du logiciel OrthoFinance en collaboration avec deux autres personnes, Aurélien, mon mari. Et Gabriel, qui est un ingénieur, un ami.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour cette présentation exhaustive. Moi, je t'ai connue à travers le compte Ortofinance. À la base, on m'a parlé de ton compte. Tu es allée voir. Puis après, de fil en aiguille, on a échangé. Est-ce que tu peux parler justement d'Ortofinance ? Qu'est-ce que c'est ? Comment t'es venue l'idée ? Et à quoi ça sert exactement ?

  • Speaker #1

    Donc, Ortofinance, concrètement, c'est un logiciel qui permet de tranquilliser les finances pour les professionnels en libéral. Donc, finalement, comment je vais faire déjà toute l'histoire ? Vraiment, comment est venue l'idée ? C'est déjà au début de ma pratique. Moi, je savais tout de suite en étant orthophoniste que je voulais travailler en libéral et pas en salariat. Mais très vite est venue la question de, finalement, quand je récupère mon chiffre d'affaires, qu'est-ce que j'en fais ? Qu'est-ce qui va être prélevé ? De cet argent, qu'est-ce qui est à moi ? Qu'est-ce qui n'est pas à moi ? Que va venir prendre la caisse de retraite ? Pour nous, c'est la Carpinko. Que va venir prendre l'Ursaf ? Comment je gère l'achat de matériel, mon loyer, mes rétrocessions, tout ça ? Finalement, à la fin du mois, qu'est-ce qui me reste réellement et concrètement pour moi ? Ce que vulgairement on peut appeler « qu'est-ce que je peux mettre dans ma poche ? » Pour après aller faire ma vie personnelle. Donc ça, c'était quelque chose qui m'a très vite travaillée et très vite inquiétée, parce que dès le début de pratique, quand j'étais étudiante, je traînais sur les réseaux sociaux, on a des groupes d'orthophonie, c'est des questions, les questions finances de manière générale inquiètent beaucoup de collègues. Et principalement, on voit souvent des levées de boucliers au mois de mai-juin, quand il y a les déclarations d'impôts, les régularisations qui tombent, et tout le monde se pose beaucoup de questions. Tout le monde pousse un petit peu des coups de gueule sur ce qu'on prend, sur les difficultés financières que certaines rencontrent, etc. Et là, je me suis dit, mais oh là là, dans quoi je me lance ? Et finalement, ça me touche en tant que moi, orthophoniste, mais ça peut me toucher aussi au niveau familial. Je peux mettre un mal, j'aimerais pas que mon mari vienne subvenir à mes besoins sur son agent personnel parce que j'ai fait des bêtises, parce que j'ai mal compté, parce que j'ai pas assez anticipé. Là, je lui en ai parlé parce que Aurélien, mon conjoint, est ingénieur dans la finance et actuellement dans l'intelligence artificielle. Donc, il a mis au point un fichier Excel que je pouvais remplir semaine par semaine avec les patients que je recevais au cabinet, donc aux côtés des patients, l'AMO. On reprenait un peu le type logiciel de télétransmission qu'on a chez nous. Et à la fin, ça me calculait mon chiffre d'affaires. Et on avait été se renseigner sur les pourcentages, les données, en fait, tous les ans que prenait l'Ursaf, la Carpinko. Et surtout, quand moi, j'ai commencé, l'Ursaf faisait un rattrapage sur deux ans auparavant. Donc, qu'est-ce que c'était ce système-là ? On a essayé de le comprendre et de se dire, chaque mois, il y a une partie de la somme que j'ai gagnée qui me sera demandée dans le futur. Donc, celle-là, il ne faut pas que je la compte comme de la rémunération utilisable pour moi. il faut que je la mette de côté, il faut que je l'oublie concrètement, parce qu'on va me la demander plus tard, elle n'est pas à moi. Donc on a fait ce fichier, je le tenais mois par mois, et puis on a fait ça pendant 7-8 ans, et ça marchait très très bien, et je n'ai jamais rencontré aucun souci pour payer les régularisations, et j'arrivais à me verser une rémunération convenable qui me permettait après de vivre ma vie personnelle sereinement, sans impacter ma famille. Donc, on était assez satisfaits de ce qu'on a fait. Et là, je passais dans l'optique où je ne comprenais plus les remarques que faisaient les collègues sur Internet en disant « je me retrouve en difficulté financière » , etc. Je me disais « mais c'est quand même dommage, nous avec le fichier, ça fonctionne, on peut anticiper, on peut prévoir, on peut ne pas arriver dans cette situation-là, ne pas se mettre dans l'embarras. » Donc, au fur et à mesure, j'en ai parlé aussi à mes stagiaires. parce que je reçois énormément de quatrième et aussi surtout de cinquième année. Et ce que je remarque, alors je peux parler pour les écoles de Lille ou d'Amiens principalement, parce que c'est seulement ces étudiantes-là que je reçois, elles sont très bien formées en tant qu'orthophonistes, mais très très peu en tant que chefs d'entreprise. Et pourtant... Dès qu'on rentre en libéral, on va être dedans dans les premiers instants. Donc là, c'était assez compliqué pour elle. Et moi, j'ai à cœur, en tant que maître de stage, de leur mettre le nez dans tout. Elle manipule le logiciel de Télétrans, elle facture les patients. Et j'ai été amenée, du coup, à leur montrer le fichier Excel. Alors, je lui ai dit, écoute, c'est un truc assez brut de décoffrage. Mais voilà ce qu'il en est. Et j'étais très transparente avec elle. Je lui ai dit, voilà, par rapport au nombre de rendez-vous, là, tu peux voir ce que je gagne par semaine, par mois, etc. Et elle trouvait ça fantastique. Elle me dit, mais si on nous disait ça, en fait, à l'université, ça serait quand même assez merveilleux si on nous l'expliquait aussi, déjà, de base. Et alors là, je me suis dit, mais en fait, ce logis, ce fichier-là, il intéresse des gens. Il m'a été utile et apparemment, il serait utile aux personnes qui débutent. Alors là, du coup, j'en parle à Aurélien. Pour lui, c'est son cœur de métier parce que moi, mes compétences informatiques sont très restreintes. Donc, je lui en parle et je lui dis, écoute, partager le fichier Excel, en fait, ça ne me dérangerait pas. Mais c'est tellement facilement modifiable. On pourrait tellement faire une erreur, une modification de formule par une mauvaise manip ou des choses comme ça. Je dis, ce serait bête de partager un fichier et qu'après, quelqu'un vienne nous dire, en fait, ton fichier, il n'est pas bon. Je me suis plantée avec. Ça serait un peu délicat. Donc, on s'est dit, là, il faudrait en fait faire un logiciel, quelque chose que les gens ne puissent pas. pas modifier en termes des calculs internes et qu'eux puissent facilement rentrer quelques données. Moi, le fichier était quand même assez complexe en termes de remplissage. Mais par contre, il faut simplifier au maximum parce que la gestion financière des cabinets, c'est déjà assez complexe. Il faut que ce soit simple. Donc, on a vraiment réfléchi à tout ça. Là, on s'est mis à trois parce qu'un seul cerveau ne suffisait pas et mes compétences... n'était pas suffisante de ce côté-là. Et c'est là qu'est née en tout cas l'idée d'Ortofinance. Donc, ça fait un an maintenant que l'application, que le site est mis en ligne. Mais j'avoue qu'on y a pensé depuis un petit moment. Et surtout, ça a été beaucoup de préparation en interne et de demander d'utiliser mes documents et demander à d'autres collègues orthophonistes, à des amis. de donner aussi leurs documents pour vérifier que nos calculs étaient bons, qu'on tombait bien sur les mêmes calculs que l'Ursaf, que la Capinco, etc. Et que dans le temps, ça vivait correctement et qu'on ne se trompait pas. Finalement, il fallait que le logiciel soit ultra efficace et ultra fiable. Et quand ça a été le cas, on s'est dit, en fait, pas limite on faisait ça pour s'amuser, mais... Allez, on tente, on essaye, et si ça marche, très bien. Et si ça ne marche pas, ça nous aura fait une super expérience, on aura passé des bons moments et des bonnes prises de tête à tout mettre en place, et on verra, et ça marche en fait. Au début, on pensait beaucoup aider les débutantes, et débutants, mais vraiment ceux en sortant d'études, pour les aider à gérer ça, et forcer de constater qu'il y a beaucoup... d'orthophonistes déjà installés, déjà en place qui me disent mais non, moi je le prends ça fait quand même 15-20 ans que je travaille mais ça m'apporte une sérénité, une tranquillité, et surtout je peux savoir combien prendre chaque mois, ce que nous on appelle la rémunération utilisable, sans avoir l'impression de me sous-payer, en se disant par crainte, je vais laisser de côté pour le Safla Carpinko, parce que je sais qu'ils vont venir me ponctionner, mais je ne sais pas de combien, ou alors de se surpayer, de venir trop prendre en disant, mais non, ça passera. Donc voilà, on essaie de faire ça au plus juste et aussi d'éduquer un petit peu financièrement les gens. Donc là, l'idée du compte Instagram est venue un petit peu après parce que j'avoue que je maîtrise plutôt bien Facebook. Donc là, le groupe Facebook Ortofinance est né tout au début aussi l'année dernière. Donc là, je suis contente parce qu'on est un peu plus de 1900 dessus maintenant. Mais le compte Instagram, je n'étais pas du tout dessus. Et là, je sens que mes limites commencent à arriver. On a ouvert le compte Instagram après et puis on s'est dit que ça pourrait être chouette de répondre aux interrogations des abonnés par des petites vidéos à la limite humoristiques, mais avec un contenu très sérieux pour tenter de leur expliquer tout ça. Donc voilà un petit peu le package d'Ortofinance.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, merci pour ce résumé du parcours. Et la question que j'avais envie de te poser et que ça soulève encore plus, plus dans ce que tu dis là. Et moi aussi, je le vois dans le quotidien quand j'ai des personnes au téléphone et qu'on fait le point sur leurs finances, qui ne savent pas combien elles gagnent, qui ne savent pas combien elles peuvent se payer, qui ne savent pas ce qui va se passer pour elles, en fait, financièrement dans les prochains mois. Comment on t'explique qu'à la base, la plupart des libéraux soient si mal informés ? Alors oui, à la fac, on ne l'apprend pas forcément, mais... Le manque d'accès qu'il y a derrière, une fois diplômé, à toutes ces informations-là, comment tu expliques le fait que les libéraux soient si mal informés sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a effectivement le premier point, c'est la fac, et ça c'est dommage, parce que ça devrait être quand même un peu plus, un peu mieux présenté, mais c'est après la complexité du système français. Mais quand nous, on s'est penché sur les chiffres de l'URSSAF et de la Carpinko, c'est une vraie prise de tête. En plus, là c'est tout frais parce qu'on est fin février, et mi-février ou début février, la Carpinko a publié ses nouveaux chiffres. Donc en plus, régulièrement, tous les ans, ça change. Donc il faut vraiment pouvoir suivre cette actualité-là et aller comprendre tout ce qu'il y a en dessous. Et ça, c'est Aurélien qui a beaucoup fait cette partie-là. Mais combien de coups de fil on a passé à l'URSSAF aussi pour... En fait, sur le site, ce qui était indiqué n'était pas clair, ou alors il y avait un petit peu le parfum. même des contradictions, des choses comme ça. Sur le site de l'Ursaf et de la Carpinko, on peut rentrer nos chiffres pour avoir les estimatives de ce qu'on peut payer, etc. Et c'est l'Ursaf, je crois, qui ne prend pas en compte certaines données de la Carpinko, parce qu'il y a des montants qui sont réintégrés. C'est des choses assez précises qui relèvent de la comptabilité. Beaucoup de collègues se déchargent aussi de la comptabilité via des experts comptables, des comptables ou des logiciels, comme Nidhi Ouézia. Mais c'est obscur. Vraiment, et ce n'est pas évident. Donc, j'avoue qu'un terme... Et puis, tout le monde utilise des termes différents. Et même déjà, quand on voit les discussions sur les réseaux, il y en a qui parlent de salaire, etc. Mais en fait, en libéral, on ne se verse pas de salaire. Enfin, un salaire... C'est vraiment pas ça. Donc, il y a aussi des manques de précision dans tous les termes utilisés qui créent vraiment... Ouais, c'est le nuage, quoi. On se perd un petit peu dans le brouillard administratif et financier. C'est pas clair.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu aussi la difficulté pour les soignants d'aller endosser cette casquette-là de chef d'entreprise et d'apprivoiser tout ce qui est en lien avec. Parce que c'est vrai, quand tu fais ces études-là, tu te dis pas... je vais avoir une entreprise à gérer administrativement et financièrement.

  • Speaker #1

    Et qu'on a dès le début, dès qu'on est diplômé, ça y est, on est mis dedans, déjà par le fait de déclarer, d'ouvrir son entreprise, d'obtenir son numéro de professionnel, etc. Et ça aussi, parfois, c'est le parcours du combattant. J'ai récemment déménagé le cabinet, j'ai découvert l'INPI. C'est quand même quelque chose de magique. Il faut s'accrocher, franchement, pour comprendre tout ça et pour réussir avec les différentes forces d'authentification. Donc voilà, c'est des systèmes de protection que je comprends bien. Mais rien que pour m'authentifier sur mon propre compte, je crois que ça m'a mis une semaine. Parce que sur Internet, ça ne marchait pas. On te demande de se déplacer à la poste. Le terminal pour authentifier ta carte d'identité à la poste est en panne. C'est vrai que c'est quand même assez complexe. Et ça en effraie plus d'un ou plus d'une. Moi, certaines stagiaires que j'ai reçues m'ont dit « Ok, on doit faire des stages en libéral, je le fais et ça m'intéresse, mais ça me fait peur, donc je n'envisage pas du tout le libéral. » je vais tout de suite me tourner en salariat pour éviter d'avoir ces difficultés, cette complexité financière. Mais du coup, en faisant la passe, sur ce que peut apporter le libéral, c'est-à-dire la flexibilité quand même de son emploi du temps, de ses vacances, etc., le fait de pouvoir acheter le matériel et travailler avec le matériel qu'on désire ou la patientelle, c'était triste, en fait, d'entendre ça, de se dire... de... de changer un peu son avenir, sa carrière de crainte de la finance. C'est complexe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Alors, tu parlais de déménagement, de changement de lieu d'activité. Moi, actuellement, quand on a enregistré ce podcast et c'est passé à l'heure où vous écoutez ce podcast, mais je vais, j'ai fermé mon cabinet pour une cessation d'activité aussi. J'ai cherché des informations et j'ai dû faire... plusieurs sites, passer du temps, demander à plusieurs personnes pour avoir vraiment les informations sur les démarches, qui sont somme toute plus simples que l'ouverture de cabinet quand même, mais au final, j'ai trouvé ces informations, enfin, là où j'ai trouvé la source d'informations la plus complète, c'est sur le site et c'est pas du tout un placement ou quoi que ce soit, parce que j'ai jamais utilisé ce logiciel-là, mais sur le site d'Indie, où il y avait toutes les démarches récapitulées, tous les trucs à faire. Et c'est quand même fou que ce soit un logiciel privé, enfin indépendant, qui fournisse ces informations-là, et que publiquement... Alors, tu trouves des trucs à droite à gauche sur le site de l'URSSA, sur le site de l'État. J'ai galéré comme pas possible à appeler la sécu. Bon, on connaît le bazar pour avoir les infos. Et au final, c'est un logiciel indépendant qui rassemblait le mieux les informations. Mais ouais, c'est pas du tout évident. Ouais,

  • Speaker #1

    au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et donc, vous avez développé ce logiciel-là avec son conjoint et donc un ami ingénieur, c'est ça ? Vous avez ouvert une société à trois. Comment ça se passe ? Vous êtes actionnaire tous les trois. C'est pour toi une activité indépendante du cabinet. Comment c'est agencé ?

  • Speaker #1

    Oui, alors au début, on a fait ça. Comme je t'ai dit, on ne savait pas si ça allait marcher. Donc, on a tenté comme ça parce que mon mari a déjà une société, une autre société. Il est employé, donc il travaille dans les mutuelles. Et il a une société à côté de formation pour les universités, de formation de personnel dans l'enseignement supérieur. Donc, on a fait passer Hortofinance au début sur ça, pour voir si ça allait fonctionner ou pas. Et après, quand ça a fonctionné, donc oui, on s'est mis dans une société, on a monté une SAS à trois. Vraiment parce que chacun d'entre nous apporte sa pierre à l'édifice et à sa place. Je serais incapable de faire le codage et la mise en place du site que font les garçons. Franchement, je n'ai pas le temps.

  • Speaker #0

    Chacun son métier.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son métier. Eux, c'est leur dada. Très, très bien. Ils vont plus vite que moi là-dessus. Qu'ils le fassent, ça les éclate en un sens. C'est vrai qu'on s'est plutôt bien complétés. Et moi, je leur permettais d'avoir accès. aux professionnels de santé via les réseaux sociaux. Donc, on s'est plutôt bien trouvés. Puis alors, avec Gabriel, qui est la troisième personne, c'est un ami de longue date que mon mari connaît depuis ses études. Donc, on sait qu'on s'entend bien. Ce sont des personnes de confiance avec qui on avait l'habitude de travailler. Donc, ça, il n'y avait pas de souci. Mais c'est vrai qu'on a lancé ça tous les trois en parallèle. de notre activité, eux de CDI et moi de libéral, concrètement, ça se fait le soir. Ça se fait la nuit. Ça se fait les week-ends. C'est chouette parce que notre projet, on y croit. Donc, c'est... Et quand on commence à avoir les retours des utilisateurs, des utilisatrices, de voir que ça les aide, qu'ils sont contents, que le logiciel fonctionne, bah en fait ça motive encore plus et on se dit bah oui, ok, on s'accorde du temps, mais ça prend du temps, mais ça vaut le coup. Et puis c'est aussi l'affaire de... Quand t'es en orthophonie, bah voilà, tu es dépendante du temps que tu passes en face de tes patients, de la valeur de l'AMO, etc. Bon bah là le logiciel, impossible de compter le nombre d'heures ou de jours qu'on a passé dessus déjà pour le monter. Plus après, ce qu'on fait nous au quotidien. Donc moi, je fais une veille des réseaux assez régulière. Je poste du contenu. Les garçons codent. Aurélien se charge des rendez-vous avec les abonnés. Donc dans l'abonnement Horto Finance, tu peux prendre rendez-vous en visio avec Aurélien si tu as des questions sur les finances en général ou sur l'utilisation du logiciel. Donc à côté de ça, on organise aussi des webinaires pour faire connaître le produit et des webinaires pour les abonnés. On essaie de faire ça assez régulièrement pour qu'ils puissent nous faire remonter leurs questions et qu'il y ait un côté un petit peu sympa. Donc, c'est sûr que tout ça prend du temps. Moi, j'ai réduit un petit peu mon activité au cabinet pour me dégager de ça. Je ne suis pas une grosse travailleuse en orthophonie. Je l'étais au début un peu, je pense, comme tout le monde. On démarre, on charbonne un petit peu. Au début de carrière, je travaillais à 80-90 rendez-vous par semaine. Ce qui était quand même convenable pour démarrer mon activité. Mais c'est ce que je voulais. On savait qu'on voulait très vite devenir propriétaire. Donc, il fallait pouvoir générer un peu plus d'argent. Et puis, j'avoue que l'arrivée de ma fille a mis beaucoup de choses en perspective et en question. Et je savais que je voulais m'en occuper et lui accorder beaucoup de temps. Donc là, actuellement, elle est en primaire, elle est en CP. Donc, je garde mes mercredis. Ce sont la sainte journée des orthophonistes. rien que pour elle. Et maintenant, je suis peut-être à 30, 35 rendez-vous par semaine. OK. Donc, c'est vrai que ce n'est pas énorme comme activité. Je fais ça sur trois jours, trois jours et demi, trois, quatre jours. Et je me garde une demi-journée pour faire Ortofinance, pour avancer dessus. Mais après, concrètement, oui, je ne vais pas laisser un mail ou un message en attente. Donc voilà, c'est tout, c'est le soir, je fais ça aussi sur mon coin de canapé ou sur mon coin de table, mais voilà, ça ne me dérange pas, franchement c'est quelque chose qui me plaît aussi, j'adore avoir plein de choses à faire, je me plains aussi de ne pas avoir assez de temps libre, mais voilà, le fait aussi d'être engagée, par exemple dans l'école de ma fille, d'avoir pris un poste de trésorière, pour moi c'était tout à fait normal en fait, c'est le poste un peu mal aimé, la trésor dans tous les temps. trucs comme ça. Donc, ça ne me dérangeait pas. Et puis, voilà, on fait aussi des choses intéressantes. On porte des projets pour les enfants. On porte des projets au niveau associatif, au niveau régional, etc. Donc, c'est plutôt sympa. Et j'aime bien, voilà, avoir plein de petites choses à faire. Je me dis, on n'a qu'une seule vie. Autant en profiter à fond et de faire ce qu'on aime. Et moi, j'aime être occupée. J'aime faire des choses comme ça. Donc, autant se lancer. Ok.

  • Speaker #0

    Tu disais que le poste de trésorière, c'était le poste un petit peu mal aimé. On parlait tout à l'heure du fait que les libéraux ne sont pas forcément bien formés sur cette partie-là financière. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent, et spécifiquement chez les... Spécifiquement ? J'ai eu un problème sur le mot. Spécifiquement, pardon, du coup, chez les soignants. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, oui. Clairement, oui, il y a un tabou autour de l'argent. Est-ce que c'est propre aux libérales ? Pas forcément. C'est quand même assez français, cette chose. En France, ça fait un petit peu vivons heureux, vivons cachés par rapport à d'autres pays anglo-saxons où la réussite sociale, professionnelle, tout ça est très valorisé et très mis en avant. Ici, on ne peut pas trop le monter. me le montrer. C'est vrai que c'est délicat. Avec les stagiaires, c'est ce qu'elles faisaient remonter aussi. Elles me disaient, en fait, tout le monde en parle, tout le monde se plaint qu'ils ne gagnent pas assez en tant que libéral. Mais je ne sais pas combien ça gagne un libéral. Et puis après, il y a libéral et libéral. Clairement, un orthophoniste ne va pas se placer au même niveau qu'un médecin. On ne joue pas dans la même cour non plus. On n'a pas eu le même niveau d'études, etc. Et moi, j'ai été assez transparente avec mes stagiaires à ce niveau-là parce que je leur ai dit, voilà, au début de carrière, je faisais 80 rendez-vous, j'avais plutôt un chiffre d'affaires de 15 000 euros. Maintenant, j'en fais 30, je tourne autour des 6 000 et j'en suis bien contente. Mais c'est en fait à mettre en perspective avec la vie qu'on veut avoir. et les projets qu'on a. Et voilà. Et moi, pour moi, je ne vois pas ça comme un sacrifice, en fait, de moins travailler, surtout au niveau de l'orthophonie, parce que les moments que je passe avec ma fille qui grandit... Pour moi, ça vaut tout l'or du monde. Il n'y a aucun souci là-dessus. C'est vrai que c'est en fonction de ce qu'on a besoin. Là, avec ce que je gagne, j'en ai assez pour vivre après personnellement, pour payer mes crédits, pour partir en vacances. Je fais ça à mon échelle. Je ne sais pas ce que je ferai dans dix ans. C'est vrai que si on se base par rapport aux enfants... Quand ils seront plus grands, clairement, le mercredi, ils ne voudront plus de moi à la maison. Donc, est-ce que je reprendrai le cabinet le mercredi ou est-ce que j'en profiterai encore pour faire autre chose ? Voilà, ça sera autre chose. Et là, le salaire va refluctuer également. Donc, ça, c'est un des avantages du libéral pour essayer un petit peu de gagner ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Tu parlais en chiffre d'affaires, mais... il y a plein de choses qui, derrière, vont influer la rémunération. 30 IMO 15-7, ce n'est pas 30 IMO 11-6. Et que tu aies un loyer de 400 euros ou un loyer de 1 000 euros, ce n'est pas la même chose non plus. Donc, il y a aussi tout ça à prendre en considération. Et c'est vraiment propre à chacun, à son niveau d'énergie, à ses besoins et à ses frais au tour, en fait. Et au type d'actes effectués aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, en fonction de sa vie, des hortons en région parisienne ne peuvent pas espérer un loyer dans la creuse, au même niveau que celui de la creuse. Donc ça, c'est vrai que c'est assez complexe et ce sont des optimisations à essayer de faire et d'avoir. Et il y en a qui sont plus dépensiers aussi que d'autres. Moi, j'avoue, en début de carrière, mais qu'est-ce que je pouvais dépenser en matériel ? Et j'en ai profité à fond. J'ai débuté en collaboration avec une orthophoniste qui avait du matériel à foison. Donc, ça donnait tellement d'idées et d'envie. Et après, quand je me suis installée à mon compte, j'étais habituée avec un certain matériel. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu beaucoup surdépensé de ce côté-là. Maintenant, je me calme un petit peu parce que c'est plutôt sur d'autres projets que je veux investir. C'est vrai que c'est pas évident, toutes ces questions finances.

  • Speaker #0

    J'ai des questions justement à te poser par rapport à l'investissement, puisque tu en parles. Avant ça, la question que je me posais, c'est aujourd'hui, est-ce qu'avec Ortofinance, tu as la possibilité de te rémunérer ou le choix, est-ce que tu as fait le choix ou non de te rémunérer, pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, pas encore. On ne retire pas d'argent de la société parce que ce n'est pas une société qui dépense énormément. Parce qu'après, il y a quand même du stockage. On ne fait pas travailler les calculs sur nos ordinateurs. Donc, il y a quand même des petites choses à payer. La mise en place de Stripe, qui sert au paiement, etc., qui se prend sa part aussi. Donc, on laisse pour l'instant vivre le compte de la société tout seul. On ne se rémunère pas encore dessus, parce que techniquement, là, ce serait... Je ne vais pas dire des clopinettes, mais ce ne serait pas assez. Il n'y a pas assez pour que l'un d'entre nous trois puisse arrêter de travailler et espérer une rémunération au niveau de ce qu'il a actuellement. Donc, c'est pour ça qu'on espère que ça va continuer de prospérer et on va aller dans ce sens-là et on fait tout pour. Pour l'instant, on laisse tout comme ça et on fait des investissements plutôt pour la société. pour améliorer un petit peu tout ça pour le bien-être des professionnels de santé.

  • Speaker #0

    D'autant qu'en SAS, les charges sociales quand tu trémunaires sont assez élevées. Donc effectivement, ce n'est peut-être pas forcément intéressant si vous avez de quoi vivre par ailleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on laisse comme ça, c'est du bonus.

  • Speaker #0

    Tu investis ailleurs, tu m'avais parlé d'IMO, tu m'avais parlé aussi par message de bourse. Qu'est-ce qui t'a donné envie de diversifier tes investissements ?

  • Speaker #1

    C'est mon mari.

  • Speaker #0

    autant moi ces sujets-là, j'y étais sensible, autant lui, il est maniaque, il est obsessionnel sur certaines choses. Et quand il se renseigne sur un sujet, il veut vraiment creuser le truc à fond. Et à force de m'en parler, il a commencé à me former et à m'auto-convaincre. Donc c'est vrai que la première pierre, ça a été de... de faire la comparaison, parce que tout est à faire vraiment de comparaison dans ces choses-là, c'était de se dire qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que pour nous, le plus intéressant, c'est de rester locataire ou essayer de commencer à acheter sa résidence principale ? Et ça, c'est vraiment une question à avoir. L'accès à la résidence principale, ce n'est pas forcément un grand oui pour tout le monde. Donc, il faut étudier nos conditions de vie, etc. Nous, on a bougé. beaucoup en début de carrière, parce qu'on était installé en région parisienne. Clairement, quand on regardait pour acheter là-bas, par rapport à notre niveau de revenu, c'était impossible. Donc, on était au sud de Paris, on était dans le 92, et c'était quand même quelque chose. Il fallait, par rapport aux envies qu'on avait de superficie, taper dans le million, en fait. Et clairement, c'est ce qu'on... c'est ce qu'on n'avait pas donc on a réfléchi un petit peu à Ausha de vie on est remonté dans le nord et on s'était dit on ne sait pas encore où on va se poser on ne sait pas au niveau du travail où on va être installé, ce qu'on veut donc on va continuer la location et après quand on a su un peu plus là où on allait on est passé sur l'achat mais pareil, tout était une question de timing ... parce que, oh là là, on a fait des trucs assez bien. On a profité un petit peu du système qu'on a étudié. C'est qu'on a profité en fait de l'année où j'ai fait mon congé maternité. Donc en libéral, moi je me suis arrêtée pendant les six mois, enfin un petit peu plus que le congé maternité légal. Donc moi je me suis arrêtée pendant six mois. Et quand on a présenté notre dossier à la banque, je venais de terminer mon congé maternité. Donc, on a dit, voilà, en libéral, je me suis arrêtée six mois, mais finalement, prenez la moitié de l'année, que vous multipliez par deux, ça vous donne une idée de mes revenus, regardez comment j'ai travaillé avant, sans aller dire que j'allais baisser mon activité parce que j'allais avoir un enfant. Donc, ça, c'était des petites astuces et c'est passé. Mais du coup, c'était à l'époque où, nous, nos revenus passaient pour avoir un prêt à taux zéro. Donc on a réussi quand même à avoir le financement qu'on souhaitait, plus une enveloppe de prêt à taux zéro, qui permettait d'accéder à quelque chose d'intéressant pour nous. Ça, j'avoue, ça a été déjà les premières petites astuces. Il fallait chercher vraiment tout ce qu'on pouvait. Et donc ça, c'était pour la résidence principale. Et après, nous, ce qu'on s'est dit, c'était, on a envie de préparer aussi la retraite. Parce que c'est quand même quelque chose qui nous inquiète. Aurélien est en salariat, donc c'est vrai que ce n'est pas la même chose que le libéral. Mais quand on voit, pareil, les collègues qui disent « moi j'ai travaillé toute ma vie et je reçois 600 ou 900 euros de la caisse de retraite » , je me dis « mais en fait, comment c'est possible ? » Ça m'inquiète, ça m'inquiète cette Ausha. Donc on regarde et finalement, quels sont les moyens ? de pallier à ça et de nous protéger le jour où nous ça arrivera. Surtout qu'on ne sait pas au niveau national, etc., ce que ça va donner. L'âge de la retraite est souvent reculé, etc. Donc on préfère faire des choses par nous-mêmes, pour dire ne pas être dépendant du système. Donc on s'est dit, quelle était la solution la plus intelligente et efficiente à mettre en place par après ? Donc ça, c'était de devenir propriétaire des murs du cabinet. Et donc là, on s'est mis en recherche d'un cabinet libéral. Donc là, c'est quand même tout un autre projet que de la résidence principale. Parce que la résidence principale, on a nos petites envies, nos besoins. Le cabinet, c'était quand même un sacré projet. Donc c'était vraiment autre chose. Il a fallu... Il faut respecter des règles qu'on appelle les ERP. Il faut respecter les règles de sécurité, les normes incendie, etc. Bien sûr, on a trouvé... Parce que sur la région lilloise, il y a quand même pas mal de monde. Donc nous, on a trouvé un appartement à transformer en cabinet. Donc là, il fallait voir tout ce qui était avec la copropriété, etc. Et on a eu aussi des échecs sur notre parcours. On avait vu un premier appartement à transformer en cabinet. Donc comme on n'était pas... Au clair sur le sujet, on s'est fait aider d'un architecte qui dépose aussi les demandes de dossiers à la mairie, etc. pour nous. Et finalement, on a vu un de nos projets pas refusé, mais c'était un appartement qui était en tant que logement qu'on voulait transformer, donc changement de destination et changement d'usage, en cabinet. Donc finalement, ça ne nous a pas été refusé, mais la mairie demandait une compensation. C'est-à-dire qu'on devait prendre un logement sur la commune qui était délabré, le remettre à niveau pour pouvoir loger des gens et compenser la perte d'un logement qu'on transformait en cabinet. Mais finalement, ça nous doublait le budget. Donc, ce n'était pas prévu. On n'a pas pu conclure vraiment cette vente-là, sauf que l'architecte avait travaillé pour nous. Donc, il a bien fallu le payer. Donc là, j'avoue, ça a été quand même une... perte de notre côté, mais ça ne nous a pas arrêté dans ce projet-là. Il faut accepter de jouer et de chercher à faire des choses, mais parfois, ça fait perdre de l'argent et il faut en être conscient, il faut pouvoir l'assurer aussi. À la fin, on a quand même réussi à trouver notre cabinet et moi, j'ai des super stagiaires qui veulent rester travailler avec moi après. J'avoue que j'ai eu très vite... tous mes bureaux de rempli avec mes collègues. Donc ça, c'était plutôt chouette aussi. Et là, le cabinet est terminé depuis un an et demi, bientôt deux ans cette année. On réfléchit déjà au prochain coup, à se dire qu'est-ce qu'on fait ? On a réussi à faire un cabinet, est-ce qu'on en remonte un autre ailleurs ? Mais là, la question de la gestion est un peu plus difficile parce que le cabinet est facile à gérer parce que je suis dedans. Donc au quotidien, c'est... c'est facile, mais un autre ailleurs, ça pose d'autres questionnements. Ou alors, est-ce qu'on fait de l'investissement locatif ? Donc voilà, ça, c'est toutes des choses qu'on met en place et dont Aurélia me parle beaucoup. Et après, pour l'aspect bourse, c'est lui aussi qui est hyper calé là-dessus et qui me conseille, mais en fait, il me dit, écoute, tu peux faire ça, ça, ça. Moi, je dis, OK, je fais. Donc, il me dit, mais... en tant que libéral, vous ne connaissez pas tout ça, vous ne vous intéressez pas à tout ça. Je me dis, mais on n'a pas le temps, et peut-être parfois pas l'envie de comprendre tout ça, et c'est assez obscur. Alors que lui, comme il traîne là-dedans tout le temps, ça devient limpide, et il y a des choses qui deviennent évidentes, et puis je pense que à un moment, certaines personnes développent aussi un nez un petit peu pour sentir ces choses-là, donc j'avoue que c'est lui aussi qui m'a poussée à me dire, ben... Prépare ta retraite aussi, on fait de l'immobilier, mais prends un PER, prends plutôt celui-là, parce que j'ai comparé, j'ai étudié tout, celui-là, il n'y a pas de frais d'entrée, il est plutôt bien rémunéré, on va être plutôt agressif, donc on va mettre un petit peu en bourse, il faut plutôt prendre des ETF, prenons des ETF, il faut faire une assurance vie, mettons sur une assurance vie, tiens, il y a des assurances vies qui achètent des parts de SCPI, donc des parts de société qui rémunèrent un peu plus. Bien sûr, si ça rémunère un peu plus, c'est qu'il y a plus de risques. Donc, il y a des risques de perte aussi. Donc, moi, je fais un petit peu une veille en disant de temps en temps, c'est bon, tout se passe bien, les comptes sont dans le vert, on n'a pas beaucoup perdu ce mois-ci. Donc, voilà, c'est un jeu où il faut accepter les variations et il faut plutôt regarder, pas forcément sur le mois ou sur l'année, mais plutôt sur le long terme, parce que forcément, il y a des moments, tout comme finalement le bitcoin aussi, où ça va se casser la figure. Mais il faut serrer les dents, il ne faut rien lâcher, il faut rester dedans. Et puis après, par la suite, ça va remonter. Donc, il faut investir, acheter au bon moment, etc. Donc, ça, c'est des choses où je me réfère beaucoup à lui parce qu'il a traité le sujet et moi pas du tout. Donc, on fait beaucoup de choses comme ça. Et puis, il y a tous les sites aussi qui aident au financement de projets immobiliers. Là, je pense par exemple à la première brique. C'est un site sur lequel aussi on investit de temps en temps. Ils cherchent des financements pour des projets IMO. Donc, parfois, il faut être assez rapide sur les bons projets. Donc, ils nous empruntent l'argent pendant un certain temps. Et si le projet, après, est viable et qu'ils commencent à récupérer, on récupère ces deniers, en fait, finalement, avec un petit pourcentage en plus. Donc, on essaye de mettre plusieurs cordes à notre arc. pour préparer l'avenir. Mais j'avoue, ça prend du temps. C'est aussi des prises de tête. Mais voilà, il est tout à fait capable, en venant se coucher le soir, de me parler, de commencer à me raconter. Alors, tu sais, la bourse, aujourd'hui, il s'est passé ça. Donc, il faut se tenir au courant de l'actualité, tout ça. Mais il faut aussi s'entendre et se mettre avec des personnes, en fait, qui comprennent quelque chose. Parce qu'y aller, si c'est obscur pour soi, c'est vraiment pas la peine. Il faut être bien conseillé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Là, actuellement, je suis en train de me former justement sur la bourse pour comprendre. Du coup, je comprends plutôt pas mal même tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'il faut comprendre pour gérer. Et en fait, dans tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure, moi, j'entends entre les lignes plusieurs messages. Moi, j'entends autour de toi de personnes qui maîtrisent ce que tu ne maîtrises pas, que ce soit pour Horto Finance où tu es entourée d'ingénieurs avec ton mari, avec votre ami. qui fait ce que toi, tu ne sais pas faire. Pour la bourse, le fait de... Ce n'est pas parce que tu essuies des échecs qu'il y a des choses qui ne fonctionnent pas, qu'il ne faut pas continuer. Et le côté vision long terme, continuer à avancer. Je pense que ce sont des leçons qui sont quand même assez importantes. Et c'est un état d'esprit, vraiment, dont je pense qu'il faut s'imprégner quand on veut avancer et ne pas subir le système qu'on ne peut pas contrôler et chercher à créer son... son propre avenir et son propre présent aussi, mais sa propre situation pour avancer et ne pas subir des conditions extérieures auxquelles, de toute façon, on ne peut rien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Et par rapport au fait, du coup, d'aller chercher les compétences qu'on n'a pas, tu m'avais parlé du fait que tu commençais à te former aussi un petit peu, justement, dans le domaine du marketing pour pouvoir améliorer ta communication sur Instagram. Qu'est-ce que tu as, notamment sur Instagram, il me semble ?

  • Speaker #0

    Oui, principalement, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te dire « Ok, il faut que j'améliore ce point-là dans mon entreprise, en fait ? »

  • Speaker #0

    Parce que finalement, maintenant, si on n'utilise pas les réseaux sociaux à bon escient, c'est compliqué de se faire connaître, de montrer son produit, etc. Maintenant, la publicité, c'est les réseaux sociaux. Et j'ai envie, en fait, de montrer mon logiciel aux autres, de dire, mais regardez, ça va vous aider, etc. Et après, quelle meilleure récompense que tes utilisateurs et utilisatrices qui parlent de toi ou qui reviennent vers toi en disant, mais ça m'a trop aidé, mais merci. Nous, on a des retours ultra positifs, donc c'est ça qui nous booste aussi. Et là, je me suis dit, non, en fait, il faut que je me mette sur Insta. Et les utilisateurs... voit beaucoup Aurélien, en fait, quand c'est en rendez-vous, en vidéo, je dis « c'est très bien, tu montes ta tête à tout le monde, je vais mettre ta tête sur Instagram et on va faire notre petite vidéo » . Et on voit que ça prend, donc on est un compte bébé Insta, pour l'instant on est un peu plus de 300 followers, donc c'est riquiqui par rapport à des comptes d'Instagrammeurs ou d'Instagrammeuses. qui rencontre plusieurs milliers. En fait, le marketing, c'est vraiment comment aller capter l'intention des gens, leur attention plutôt, et de mettre en valeur ton produit, de faire des communications qui soient assez percutantes, sans être lourdes ou redondantes. Après, il y a tous les petits trucs qu'on sait. en termes de promotion, d'attrait par des réductions, des choses comme ça. On a eu aussi toute une partie de questionnement sur le pricing d'Ortofinance. On a posé beaucoup de questions à des personnes après leur avoir présenté Ortofinance, après leur avoir essayé d'utiliser gratuitement, etc. en disant « combien tu serais prêt à mettre par an pour un logiciel comme ça ? » Parce qu'après, ce n'est pas le tout d'avoir fait un produit. On aurait pu le partager. à tous gratuitement, etc. Mais finalement, c'est quand même un sacré boulot. Et puis derrière, on propose l'accompagnement aussi tout le temps. Donc on se dit, c'est sympa, mais on ne peut pas, malheureusement, proposer ça gratuitement pour tout le monde. Là, on arrive plutôt à bien gérer, ne serait-ce que les rendez-vous individuels que les personnes peuvent prendre. Le jour où on sera 2000 personnes, franchement, après, Aurélien n'aura pas un emploi du temps extensible pour prendre tout le monde en vidéo. Donc là, on s'est dit, non, il nous faut des actions, il faut que je fasse quelque chose. Et clairement, le marketing, j'ai fait que de l'orthophonie. Donc, clairement, je n'ai pas eu de parcours annexe avant de faire mes études d'ortho. J'étais en licence parce que je ne savais pas si je voulais faire ortho ou enseignante. Donc j'étais en licence d'économie, ce qui n'a rien à voir pendant deux ans. Donc je n'ai jamais fait de marketing comme ça. Et là, Insta, je sentais bien ma difficulté. Franchement, je suis une quiche quand même dans l'utilisation de cette Ausha. Je ne savais pas faire la différence entre un réel, une story. Je m'empatouille à essayer de faire ça. En plus, je le fais sur le téléphone. Je ne sais même pas si c'est le plus approprié pour le faire. J'ai découvert il y a quelques mois qu'Instagram était disponible aussi sur l'ordinateur. Donc, c'est quand même... Facebook, je maîtrisais mieux, mais je me disais, non, non, là, il faut que je fasse quelque chose. Comme on a dit tout à l'heure, j'essaye de m'entourer des bonnes personnes et des personnes qui peuvent m'aider à grandir, etc. et à accélérer et à valoriser mon entreprise et ma société pour le bien-être aussi de mes adhérents. Parce que c'est eux, c'est principalement eux qui nous font vivre, qui font vivre le logiciel. Et c'est par leur retour et leur conseil aussi que nous, on s'améliore, qu'on améliore le logiciel, qu'on y rajoute des choses, etc. Et là, je me dis, donc, là, j'étais en recherche de formation. Donc, je regarde. Il y a pas mal aussi d'Instagrammeurs qui donnent des petits conseils comme ça en disant, pour que tes communications, tes réels, etc., soient plus percutants, essaie de faire ça. Il faut t'engager sur les réseaux. Il faut aller discuter avec tes abonnés. Il faut aller liker les choses. Je vais essayer de comprendre et me mettre sur tout ça. Et en creusant un petit peu plus et en discutant avec le réseau de l'école, on a pas mal de mamans de l'école. qui ne sont pas satisfaites de leur travail, donc qui sont en CDI, qu'elles soient soignantes ou non, et qui veulent partir dans l'entrepreneuriat. Et nous, sur Lille, on a la chance d'avoir une société qui s'appelle Little Big Woman, qui aide les femmes, donc uniquement, à devenir entrepreneurs. Et c'est un cursus d'un an, après ça peut être renouvelable, mais on nous donne des conseils sur l'utilisation aussi de Canva. par exemple pour créer des visuels, aussi sur l'estime de soi, sur des conseils sur tout ce qui est au niveau juridique de la création de société, parce que ça aussi c'est un sujet, de rédiger des conditions générales de vente, de se protéger, de protéger ses abonnés, de protéger les données, etc. Donc vraiment d'essayer de trouver un package qui me permette de pouvoir pallier à toutes mes difficultés. sur le panel qu'offre de difficultés possibles là sur la gestion d'une entreprise et de l'entrepreneuriat en général. Donc, oui. Puis après, je trouve que c'est intéressant aussi pour moi dans le sens de j'ai toujours envie d'en savoir plus, d'apprendre, en fait, de nouvelles choses. Je trouve ça plutôt sympa et j'espère que ça va m'aider à grandir aussi personnellement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est souvent l'entrepreneur et l'entreprise sont liés. Et justement, c'est quoi ta vision entrepreneuriale pour toi et pour ton entreprise à long terme ? Dans 5 ans, dans 10 ans, tu aimerais en être où avec OrthoFinance et dans ta vie de manière un peu plus générale ?

  • Speaker #0

    Déjà, je ne me vois pas arrêter l'orthophonie, que j'aime trop ça. Même si parfois, ça me fait pester, même si les patients qui annulent sans prévenir. qui annulent pas du coup, mais qui ne viennent pas s'en prévenir, etc. Il y a des choses qui me font pester, mais j'aime bien ça. Je pense toujours de toute façon garder un petit pied à l'étrier de ce côté-là. Mais ce qui m'agace, c'est de passer du temps devant le patient pour gagner de l'argent. En fait, de se dire qu'il y a des choses, on peut gagner un petit peu plus passivement, etc. pour améliorer sa qualité de vie. et préparer le futur, la retraite, etc. Donc, d'arrêter le libéral, non. Après, d'essayer de développer Hortofinance à fond, ben oui, ça c'est les retours de nos abonnés, comme je disais, c'est eux sur les réseaux ou sur les discussions qu'on a ensemble ou pendant les webinaires qui nous disent « Ah ben finalement, on a fait plein de choses en fait grâce à eux. » On a une vue mensuelle en fait sur Hortofinance où on remplit finalement grâce à... aux relevés bancaires ou alors aux logiciels comptables, on met finalement quel a été notre chiffre d'affaires, combien l'URSERF nous a demandé ce mois-ci, combien la Carpinko nous a demandé ce mois-ci et qu'est-ce qu'on a dépensé d'autre. Donc les autres charges de loyer, etc. Et grâce à ces quatre données, on donne finalement combien d'argent on doit mettre de côté, qui nous seront demandés plus tard, et quelle est notre rémunération utilisable qu'on peut utiliser ce mois-ci. Mais il y a des personnes, du coup, au-delà de ça, qui nous ont dit, « Oui, vision mois par mois, c'est bien, mais on aimerait bien une vision annuelle. » Hop, du coup, j'en ai parlé aux garçons, je dis, « Ça serait bien d'avoir un petit tableau comme ça, avec toute l'année sur une seule page et tout. » OK, donc ils ont fait la vision annuelle. Il y a des utilisateurs qui avaient besoin des amortissements. pour les prêts, pour les voitures, pour les choses comme ça. OK, donc on a mis en place l'amortissement. Et voilà, après, c'est des casse-têtes parfois un petit peu pour les garçons, parce que c'est des choses qui ne sont pas évidentes après à coder derrière et à intégrer dans le logiciel qu'on veut toujours très clair et très simple. On ne veut pas après rentrer dans les choses trop compliquées, trop prises de tête. Donc, c'est vrai que ça, c'est aussi un concept. Et après, qu'est-ce qu'on a, nous, on a envie de souhaiter pour la suite ? C'est que les gens commencent ou continuent à parler de nous. On commence à avoir des petites choses comme ça sur les réseaux, à avoir des retours. Donc ça, ça nous fait hyper plaisir. On a eu aussi beaucoup de demandes de part aussi Instagram. J'ai pas mal de personnes qui viennent me voir qui ne sont pas affiliées à la Carpinko. Donc là, pour l'instant, on est ouvert aux orthos. On fonctionne pour les kinés, pour les infirmières, pour les orthoptistes et pour les podologues. Donc, on arrive, on a comme client 1% des orthos de France aujourd'hui. Donc, ça déjà, c'est plutôt chouette. Au bout d'un an, pour nous, c'est une petite fierté. On se dit, allez, dans l'avenir très proche, on aimerait bien monter jusqu'à 10% des orthos. Et puis, il y a de quoi faire aussi avec les infirmières, les kinés, les autres professions, de continuer à se développer dans ce créneau-là qui, ortho-finance tourne déjà totalement pour eux. Et ce que je disais sur les réseaux, il y a par exemple des ergots qui sont venus me voir, des diététiciens. Moi, j'ai des amis médecins ou pédiatres ou des choses comme ça qui disent « mais en fait, ton truc, c'est trop bien. Quand est-ce que tu l'ouvres pour nous ? » Donc après, ça, c'est des études parce qu'il faut les papiers, les fiches de caisses de retraite, etc., de plusieurs personnes qui nous donnent accès à leurs données. pour pouvoir configurer le logiciel correctement. Et en fait, il n'y a pas tellement de caisses de retraite que ça. Donc, il y a la caisse de retraite aussi après pour les médecins et d'autres paramédicaux. Mais si on a de plus en plus de demandes, effectivement, on va s'ouvrir, par exemple, à la caisse de retraite de la CIPAV, etc., rentrer les données, tout en gardant un ortho-finance simple où on demandera en début d'accueil, en début d'inscription, finalement, quelle profession êtes-vous. et ça renverra vers le site correct. Donc voilà, d'avoir du temps pour développer cette partie-là, pour s'ouvrir à d'autres professions libérales et tranquilliser les finances de plus en plus de personnes. Donc voilà un petit peu les optiques vers quoi on voudrait aller dans les prochains mois et les prochaines années. Et puis surtout, continuer d'exister et dans cinq ans, être encore là et faire des rendez-vous physiques. avec nos abonnés. Ça, c'est quelque chose qui serait ultra chouette. On va essayer de se déplacer au prochain congrès de la FNO. Donc, on sera présent en Guadeloupe. On n'a pas réussi à avoir de stand, mais on espère faire quelque chose pour remercier nos abonnés et pour ceux qui peuvent se déplacer là-bas. Mais voilà, vraiment de donner une... tranquillité financière aux professionnels libéraux et aussi par les vidéos, etc., les conseils qu'on peut donner de leur transmettre de l'information sur les finances et de leur permettre de mieux comprendre ça. Donc, de rendre un petit peu les gens plus autonomes et plus sereins, parce que c'est vrai que, comme on disait tout à l'heure, c'est assez obscur. Donc, de leur apprendre un petit peu à mieux gérer tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, c'est une belle mission qui est d'utilité publique, comme on l'a vu. Là, concrètement, du coup, si je résume, OrthoFinance est fonctionnelle pour tous les paramédicaux affiliés à la Carpimco, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça fait quand même un petit panel de métiers. Même si vous n'êtes pas ortho, que vous êtes kiné, infirmière, podo, n'hésitez pas, orthoptiste, n'hésitez pas, OrthoFinance peut vous aider du coup.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, bah écoute, merci beaucoup Florian. Si tu devais conclure cet épisode sur une notion que tu as envie de partager, quelque chose que tu as envie qu'on retienne de ton intervention, si je peux dire, d'aujourd'hui, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #0

    Bah, c'est vrai, ouais, c'est un peu compliqué, mais tout ça, c'est, je sais pas, c'est d'oser. D'oser et de bien s'entourer. Voilà, parce qu'on peut être soignant, on est chef d'entreprise, ça c'est d'office, on ne le choisit pas forcément, sauf si on se tourne vers le salariat. Mais c'est de prendre plaisir à avoir cette casquette, d'être curieux, d'aller chercher tout ça, de bien utiliser les choses et de bien s'encadrer, de bien s'entourer. Et si vraiment vous avez des idées, voilà, nous, c'est venu un peu comme ça. Donc, si vous avez une idée, quelque chose qui pourrait fonctionner, qui pourrait vous aider et aider les autres, eh bien, il faut creuser, il ne faut rien lâcher, il faut tenter. On ne peut qu'apprendre. Il y aura forcément... Le parcours n'est pas tout beau, tout rose. Il y aura forcément des embûches, etc. Mais après, l'expérience vaut la peine d'être vécue.

  • Speaker #1

    OK. Merci beaucoup pour cette belle conclusion, Floriane. Merci pour cet épisode. C'était vraiment un plaisir d'entendre ton parcours. J'espère qu'il vous aura plu autant que nous, on a pu avoir du plaisir à enregistrer l'épisode. Je vous mets dans la description les réseaux sociaux d'Ortofinance pour que vous puissiez aller voir de quoi il s'agit si vous ne connaissez pas encore. Donc, encore merci, Floriane.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Solène. C'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et puis, à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Présentation de Floriane et de son parcours

    00:25

  • Les origines d'Orthophinance

    02:41

  • Le manque d'infos sur la gestion financière des libéraux

    11:46

  • La place d'Orthophinance

    17:06

  • La relation à l'argent des soignants (et de Floriane)

    23:03

  • Préparer l'avenir financier

    28:51

  • Se former à ce qu'on ne connaît pas

    41:01

  • Vision entrepreneuriale et avenir d'Orthophinance

    47:15

Description

Dans cet épisode de Soignant Entrepreneur, je reçois Floriane, orthophoniste et co-fondatrice d'Orthophinance.

Floriane nous raconte son parcours, de son installation en libéral à à la création avec ses 2 associés d'un outil qui révolutionne la gestion financière des soignants, la rendant accessible et compréhensible pour tous !


Manque de formation des libéraux sur la gestion, tabous autour de l'argent dans le milieu médical...

Floriane nous donne des clés pour briser ces chaînes et avancer vers une éducation financière solide, mais aussi, préparer l'avenir.

Ecoutez cet épisode et découvrez l'univers de Floriane et ses précieux conseils pour les soignants libéraux qui veulent entreprendre.

Retrouvez Floriane sur Instagram : https://www.instagram.com/orthophinance/

Bonne écoute 🎧

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On se retrouve ?

Entre deux écoutes sur Instagram @soignant_entrepreneur



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut, et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cette semaine, je suis avec Floriane d'Ortofinance. Salut Floriane !

  • Speaker #1

    Salut Solène, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci à toi d'avoir bien voulu venir dans le podcast. Écoute, je te laisse te présenter qui tu es, qu'est-ce que tu fais, voilà. Présente-toi de la manière que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok, je vais essayer de brosser le tableau complet. Donc moi, je m'appelle Florian Neckneck, je suis orthophoniste en libéral. J'ai fait mes études en Belgique à l'université de Mons, puis après la partie master à Liège. Je suis revenue en France ensuite pour débuter ma pratique dans la région parisienne. Et après la naissance de ma fille, je suis remontée dans ma région natale, le Nord, pour devenir orthophoniste. Donc là, ça fait dix ans que je travaille maintenant et je suis installée à côté de Lille dans mon propre cabinet. À côté de ça, je suis maître de stage pour les écoles d'orthophonie de Lille et d'Amiens. Qu'est-ce que je fais ? Je suis maman, ça prend aussi du temps un petit peu dans la vie, d'une petite fille qui a 6 ans et demi. C'est important le « et demi » à cet âge-là. Je me suis, on va dire, impliquée dans son école. Je suis trésorière de l'association des parents d'élèves de l'école. Et j'aime aussi faire des investissements immobiliers, en lien avec mon mari. Donc on a commencé très très tôt par l'achat de notre résidence principale et depuis on est aussi devenu propriétaire des murs de mon cabinet d'orthophonie et on pense à d'autres projets d'investissement principalement dans le locatif. Et encore après, je suis l'une des co-fondatrices du logiciel OrthoFinance en collaboration avec deux autres personnes, Aurélien, mon mari. Et Gabriel, qui est un ingénieur, un ami.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour cette présentation exhaustive. Moi, je t'ai connue à travers le compte Ortofinance. À la base, on m'a parlé de ton compte. Tu es allée voir. Puis après, de fil en aiguille, on a échangé. Est-ce que tu peux parler justement d'Ortofinance ? Qu'est-ce que c'est ? Comment t'es venue l'idée ? Et à quoi ça sert exactement ?

  • Speaker #1

    Donc, Ortofinance, concrètement, c'est un logiciel qui permet de tranquilliser les finances pour les professionnels en libéral. Donc, finalement, comment je vais faire déjà toute l'histoire ? Vraiment, comment est venue l'idée ? C'est déjà au début de ma pratique. Moi, je savais tout de suite en étant orthophoniste que je voulais travailler en libéral et pas en salariat. Mais très vite est venue la question de, finalement, quand je récupère mon chiffre d'affaires, qu'est-ce que j'en fais ? Qu'est-ce qui va être prélevé ? De cet argent, qu'est-ce qui est à moi ? Qu'est-ce qui n'est pas à moi ? Que va venir prendre la caisse de retraite ? Pour nous, c'est la Carpinko. Que va venir prendre l'Ursaf ? Comment je gère l'achat de matériel, mon loyer, mes rétrocessions, tout ça ? Finalement, à la fin du mois, qu'est-ce qui me reste réellement et concrètement pour moi ? Ce que vulgairement on peut appeler « qu'est-ce que je peux mettre dans ma poche ? » Pour après aller faire ma vie personnelle. Donc ça, c'était quelque chose qui m'a très vite travaillée et très vite inquiétée, parce que dès le début de pratique, quand j'étais étudiante, je traînais sur les réseaux sociaux, on a des groupes d'orthophonie, c'est des questions, les questions finances de manière générale inquiètent beaucoup de collègues. Et principalement, on voit souvent des levées de boucliers au mois de mai-juin, quand il y a les déclarations d'impôts, les régularisations qui tombent, et tout le monde se pose beaucoup de questions. Tout le monde pousse un petit peu des coups de gueule sur ce qu'on prend, sur les difficultés financières que certaines rencontrent, etc. Et là, je me suis dit, mais oh là là, dans quoi je me lance ? Et finalement, ça me touche en tant que moi, orthophoniste, mais ça peut me toucher aussi au niveau familial. Je peux mettre un mal, j'aimerais pas que mon mari vienne subvenir à mes besoins sur son agent personnel parce que j'ai fait des bêtises, parce que j'ai mal compté, parce que j'ai pas assez anticipé. Là, je lui en ai parlé parce que Aurélien, mon conjoint, est ingénieur dans la finance et actuellement dans l'intelligence artificielle. Donc, il a mis au point un fichier Excel que je pouvais remplir semaine par semaine avec les patients que je recevais au cabinet, donc aux côtés des patients, l'AMO. On reprenait un peu le type logiciel de télétransmission qu'on a chez nous. Et à la fin, ça me calculait mon chiffre d'affaires. Et on avait été se renseigner sur les pourcentages, les données, en fait, tous les ans que prenait l'Ursaf, la Carpinko. Et surtout, quand moi, j'ai commencé, l'Ursaf faisait un rattrapage sur deux ans auparavant. Donc, qu'est-ce que c'était ce système-là ? On a essayé de le comprendre et de se dire, chaque mois, il y a une partie de la somme que j'ai gagnée qui me sera demandée dans le futur. Donc, celle-là, il ne faut pas que je la compte comme de la rémunération utilisable pour moi. il faut que je la mette de côté, il faut que je l'oublie concrètement, parce qu'on va me la demander plus tard, elle n'est pas à moi. Donc on a fait ce fichier, je le tenais mois par mois, et puis on a fait ça pendant 7-8 ans, et ça marchait très très bien, et je n'ai jamais rencontré aucun souci pour payer les régularisations, et j'arrivais à me verser une rémunération convenable qui me permettait après de vivre ma vie personnelle sereinement, sans impacter ma famille. Donc, on était assez satisfaits de ce qu'on a fait. Et là, je passais dans l'optique où je ne comprenais plus les remarques que faisaient les collègues sur Internet en disant « je me retrouve en difficulté financière » , etc. Je me disais « mais c'est quand même dommage, nous avec le fichier, ça fonctionne, on peut anticiper, on peut prévoir, on peut ne pas arriver dans cette situation-là, ne pas se mettre dans l'embarras. » Donc, au fur et à mesure, j'en ai parlé aussi à mes stagiaires. parce que je reçois énormément de quatrième et aussi surtout de cinquième année. Et ce que je remarque, alors je peux parler pour les écoles de Lille ou d'Amiens principalement, parce que c'est seulement ces étudiantes-là que je reçois, elles sont très bien formées en tant qu'orthophonistes, mais très très peu en tant que chefs d'entreprise. Et pourtant... Dès qu'on rentre en libéral, on va être dedans dans les premiers instants. Donc là, c'était assez compliqué pour elle. Et moi, j'ai à cœur, en tant que maître de stage, de leur mettre le nez dans tout. Elle manipule le logiciel de Télétrans, elle facture les patients. Et j'ai été amenée, du coup, à leur montrer le fichier Excel. Alors, je lui ai dit, écoute, c'est un truc assez brut de décoffrage. Mais voilà ce qu'il en est. Et j'étais très transparente avec elle. Je lui ai dit, voilà, par rapport au nombre de rendez-vous, là, tu peux voir ce que je gagne par semaine, par mois, etc. Et elle trouvait ça fantastique. Elle me dit, mais si on nous disait ça, en fait, à l'université, ça serait quand même assez merveilleux si on nous l'expliquait aussi, déjà, de base. Et alors là, je me suis dit, mais en fait, ce logis, ce fichier-là, il intéresse des gens. Il m'a été utile et apparemment, il serait utile aux personnes qui débutent. Alors là, du coup, j'en parle à Aurélien. Pour lui, c'est son cœur de métier parce que moi, mes compétences informatiques sont très restreintes. Donc, je lui en parle et je lui dis, écoute, partager le fichier Excel, en fait, ça ne me dérangerait pas. Mais c'est tellement facilement modifiable. On pourrait tellement faire une erreur, une modification de formule par une mauvaise manip ou des choses comme ça. Je dis, ce serait bête de partager un fichier et qu'après, quelqu'un vienne nous dire, en fait, ton fichier, il n'est pas bon. Je me suis plantée avec. Ça serait un peu délicat. Donc, on s'est dit, là, il faudrait en fait faire un logiciel, quelque chose que les gens ne puissent pas. pas modifier en termes des calculs internes et qu'eux puissent facilement rentrer quelques données. Moi, le fichier était quand même assez complexe en termes de remplissage. Mais par contre, il faut simplifier au maximum parce que la gestion financière des cabinets, c'est déjà assez complexe. Il faut que ce soit simple. Donc, on a vraiment réfléchi à tout ça. Là, on s'est mis à trois parce qu'un seul cerveau ne suffisait pas et mes compétences... n'était pas suffisante de ce côté-là. Et c'est là qu'est née en tout cas l'idée d'Ortofinance. Donc, ça fait un an maintenant que l'application, que le site est mis en ligne. Mais j'avoue qu'on y a pensé depuis un petit moment. Et surtout, ça a été beaucoup de préparation en interne et de demander d'utiliser mes documents et demander à d'autres collègues orthophonistes, à des amis. de donner aussi leurs documents pour vérifier que nos calculs étaient bons, qu'on tombait bien sur les mêmes calculs que l'Ursaf, que la Capinco, etc. Et que dans le temps, ça vivait correctement et qu'on ne se trompait pas. Finalement, il fallait que le logiciel soit ultra efficace et ultra fiable. Et quand ça a été le cas, on s'est dit, en fait, pas limite on faisait ça pour s'amuser, mais... Allez, on tente, on essaye, et si ça marche, très bien. Et si ça ne marche pas, ça nous aura fait une super expérience, on aura passé des bons moments et des bonnes prises de tête à tout mettre en place, et on verra, et ça marche en fait. Au début, on pensait beaucoup aider les débutantes, et débutants, mais vraiment ceux en sortant d'études, pour les aider à gérer ça, et forcer de constater qu'il y a beaucoup... d'orthophonistes déjà installés, déjà en place qui me disent mais non, moi je le prends ça fait quand même 15-20 ans que je travaille mais ça m'apporte une sérénité, une tranquillité, et surtout je peux savoir combien prendre chaque mois, ce que nous on appelle la rémunération utilisable, sans avoir l'impression de me sous-payer, en se disant par crainte, je vais laisser de côté pour le Safla Carpinko, parce que je sais qu'ils vont venir me ponctionner, mais je ne sais pas de combien, ou alors de se surpayer, de venir trop prendre en disant, mais non, ça passera. Donc voilà, on essaie de faire ça au plus juste et aussi d'éduquer un petit peu financièrement les gens. Donc là, l'idée du compte Instagram est venue un petit peu après parce que j'avoue que je maîtrise plutôt bien Facebook. Donc là, le groupe Facebook Ortofinance est né tout au début aussi l'année dernière. Donc là, je suis contente parce qu'on est un peu plus de 1900 dessus maintenant. Mais le compte Instagram, je n'étais pas du tout dessus. Et là, je sens que mes limites commencent à arriver. On a ouvert le compte Instagram après et puis on s'est dit que ça pourrait être chouette de répondre aux interrogations des abonnés par des petites vidéos à la limite humoristiques, mais avec un contenu très sérieux pour tenter de leur expliquer tout ça. Donc voilà un petit peu le package d'Ortofinance.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, merci pour ce résumé du parcours. Et la question que j'avais envie de te poser et que ça soulève encore plus, plus dans ce que tu dis là. Et moi aussi, je le vois dans le quotidien quand j'ai des personnes au téléphone et qu'on fait le point sur leurs finances, qui ne savent pas combien elles gagnent, qui ne savent pas combien elles peuvent se payer, qui ne savent pas ce qui va se passer pour elles, en fait, financièrement dans les prochains mois. Comment on t'explique qu'à la base, la plupart des libéraux soient si mal informés ? Alors oui, à la fac, on ne l'apprend pas forcément, mais... Le manque d'accès qu'il y a derrière, une fois diplômé, à toutes ces informations-là, comment tu expliques le fait que les libéraux soient si mal informés sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a effectivement le premier point, c'est la fac, et ça c'est dommage, parce que ça devrait être quand même un peu plus, un peu mieux présenté, mais c'est après la complexité du système français. Mais quand nous, on s'est penché sur les chiffres de l'URSSAF et de la Carpinko, c'est une vraie prise de tête. En plus, là c'est tout frais parce qu'on est fin février, et mi-février ou début février, la Carpinko a publié ses nouveaux chiffres. Donc en plus, régulièrement, tous les ans, ça change. Donc il faut vraiment pouvoir suivre cette actualité-là et aller comprendre tout ce qu'il y a en dessous. Et ça, c'est Aurélien qui a beaucoup fait cette partie-là. Mais combien de coups de fil on a passé à l'URSSAF aussi pour... En fait, sur le site, ce qui était indiqué n'était pas clair, ou alors il y avait un petit peu le parfum. même des contradictions, des choses comme ça. Sur le site de l'Ursaf et de la Carpinko, on peut rentrer nos chiffres pour avoir les estimatives de ce qu'on peut payer, etc. Et c'est l'Ursaf, je crois, qui ne prend pas en compte certaines données de la Carpinko, parce qu'il y a des montants qui sont réintégrés. C'est des choses assez précises qui relèvent de la comptabilité. Beaucoup de collègues se déchargent aussi de la comptabilité via des experts comptables, des comptables ou des logiciels, comme Nidhi Ouézia. Mais c'est obscur. Vraiment, et ce n'est pas évident. Donc, j'avoue qu'un terme... Et puis, tout le monde utilise des termes différents. Et même déjà, quand on voit les discussions sur les réseaux, il y en a qui parlent de salaire, etc. Mais en fait, en libéral, on ne se verse pas de salaire. Enfin, un salaire... C'est vraiment pas ça. Donc, il y a aussi des manques de précision dans tous les termes utilisés qui créent vraiment... Ouais, c'est le nuage, quoi. On se perd un petit peu dans le brouillard administratif et financier. C'est pas clair.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu aussi la difficulté pour les soignants d'aller endosser cette casquette-là de chef d'entreprise et d'apprivoiser tout ce qui est en lien avec. Parce que c'est vrai, quand tu fais ces études-là, tu te dis pas... je vais avoir une entreprise à gérer administrativement et financièrement.

  • Speaker #1

    Et qu'on a dès le début, dès qu'on est diplômé, ça y est, on est mis dedans, déjà par le fait de déclarer, d'ouvrir son entreprise, d'obtenir son numéro de professionnel, etc. Et ça aussi, parfois, c'est le parcours du combattant. J'ai récemment déménagé le cabinet, j'ai découvert l'INPI. C'est quand même quelque chose de magique. Il faut s'accrocher, franchement, pour comprendre tout ça et pour réussir avec les différentes forces d'authentification. Donc voilà, c'est des systèmes de protection que je comprends bien. Mais rien que pour m'authentifier sur mon propre compte, je crois que ça m'a mis une semaine. Parce que sur Internet, ça ne marchait pas. On te demande de se déplacer à la poste. Le terminal pour authentifier ta carte d'identité à la poste est en panne. C'est vrai que c'est quand même assez complexe. Et ça en effraie plus d'un ou plus d'une. Moi, certaines stagiaires que j'ai reçues m'ont dit « Ok, on doit faire des stages en libéral, je le fais et ça m'intéresse, mais ça me fait peur, donc je n'envisage pas du tout le libéral. » je vais tout de suite me tourner en salariat pour éviter d'avoir ces difficultés, cette complexité financière. Mais du coup, en faisant la passe, sur ce que peut apporter le libéral, c'est-à-dire la flexibilité quand même de son emploi du temps, de ses vacances, etc., le fait de pouvoir acheter le matériel et travailler avec le matériel qu'on désire ou la patientelle, c'était triste, en fait, d'entendre ça, de se dire... de... de changer un peu son avenir, sa carrière de crainte de la finance. C'est complexe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Alors, tu parlais de déménagement, de changement de lieu d'activité. Moi, actuellement, quand on a enregistré ce podcast et c'est passé à l'heure où vous écoutez ce podcast, mais je vais, j'ai fermé mon cabinet pour une cessation d'activité aussi. J'ai cherché des informations et j'ai dû faire... plusieurs sites, passer du temps, demander à plusieurs personnes pour avoir vraiment les informations sur les démarches, qui sont somme toute plus simples que l'ouverture de cabinet quand même, mais au final, j'ai trouvé ces informations, enfin, là où j'ai trouvé la source d'informations la plus complète, c'est sur le site et c'est pas du tout un placement ou quoi que ce soit, parce que j'ai jamais utilisé ce logiciel-là, mais sur le site d'Indie, où il y avait toutes les démarches récapitulées, tous les trucs à faire. Et c'est quand même fou que ce soit un logiciel privé, enfin indépendant, qui fournisse ces informations-là, et que publiquement... Alors, tu trouves des trucs à droite à gauche sur le site de l'URSSA, sur le site de l'État. J'ai galéré comme pas possible à appeler la sécu. Bon, on connaît le bazar pour avoir les infos. Et au final, c'est un logiciel indépendant qui rassemblait le mieux les informations. Mais ouais, c'est pas du tout évident. Ouais,

  • Speaker #1

    au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et donc, vous avez développé ce logiciel-là avec son conjoint et donc un ami ingénieur, c'est ça ? Vous avez ouvert une société à trois. Comment ça se passe ? Vous êtes actionnaire tous les trois. C'est pour toi une activité indépendante du cabinet. Comment c'est agencé ?

  • Speaker #1

    Oui, alors au début, on a fait ça. Comme je t'ai dit, on ne savait pas si ça allait marcher. Donc, on a tenté comme ça parce que mon mari a déjà une société, une autre société. Il est employé, donc il travaille dans les mutuelles. Et il a une société à côté de formation pour les universités, de formation de personnel dans l'enseignement supérieur. Donc, on a fait passer Hortofinance au début sur ça, pour voir si ça allait fonctionner ou pas. Et après, quand ça a fonctionné, donc oui, on s'est mis dans une société, on a monté une SAS à trois. Vraiment parce que chacun d'entre nous apporte sa pierre à l'édifice et à sa place. Je serais incapable de faire le codage et la mise en place du site que font les garçons. Franchement, je n'ai pas le temps.

  • Speaker #0

    Chacun son métier.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son métier. Eux, c'est leur dada. Très, très bien. Ils vont plus vite que moi là-dessus. Qu'ils le fassent, ça les éclate en un sens. C'est vrai qu'on s'est plutôt bien complétés. Et moi, je leur permettais d'avoir accès. aux professionnels de santé via les réseaux sociaux. Donc, on s'est plutôt bien trouvés. Puis alors, avec Gabriel, qui est la troisième personne, c'est un ami de longue date que mon mari connaît depuis ses études. Donc, on sait qu'on s'entend bien. Ce sont des personnes de confiance avec qui on avait l'habitude de travailler. Donc, ça, il n'y avait pas de souci. Mais c'est vrai qu'on a lancé ça tous les trois en parallèle. de notre activité, eux de CDI et moi de libéral, concrètement, ça se fait le soir. Ça se fait la nuit. Ça se fait les week-ends. C'est chouette parce que notre projet, on y croit. Donc, c'est... Et quand on commence à avoir les retours des utilisateurs, des utilisatrices, de voir que ça les aide, qu'ils sont contents, que le logiciel fonctionne, bah en fait ça motive encore plus et on se dit bah oui, ok, on s'accorde du temps, mais ça prend du temps, mais ça vaut le coup. Et puis c'est aussi l'affaire de... Quand t'es en orthophonie, bah voilà, tu es dépendante du temps que tu passes en face de tes patients, de la valeur de l'AMO, etc. Bon bah là le logiciel, impossible de compter le nombre d'heures ou de jours qu'on a passé dessus déjà pour le monter. Plus après, ce qu'on fait nous au quotidien. Donc moi, je fais une veille des réseaux assez régulière. Je poste du contenu. Les garçons codent. Aurélien se charge des rendez-vous avec les abonnés. Donc dans l'abonnement Horto Finance, tu peux prendre rendez-vous en visio avec Aurélien si tu as des questions sur les finances en général ou sur l'utilisation du logiciel. Donc à côté de ça, on organise aussi des webinaires pour faire connaître le produit et des webinaires pour les abonnés. On essaie de faire ça assez régulièrement pour qu'ils puissent nous faire remonter leurs questions et qu'il y ait un côté un petit peu sympa. Donc, c'est sûr que tout ça prend du temps. Moi, j'ai réduit un petit peu mon activité au cabinet pour me dégager de ça. Je ne suis pas une grosse travailleuse en orthophonie. Je l'étais au début un peu, je pense, comme tout le monde. On démarre, on charbonne un petit peu. Au début de carrière, je travaillais à 80-90 rendez-vous par semaine. Ce qui était quand même convenable pour démarrer mon activité. Mais c'est ce que je voulais. On savait qu'on voulait très vite devenir propriétaire. Donc, il fallait pouvoir générer un peu plus d'argent. Et puis, j'avoue que l'arrivée de ma fille a mis beaucoup de choses en perspective et en question. Et je savais que je voulais m'en occuper et lui accorder beaucoup de temps. Donc là, actuellement, elle est en primaire, elle est en CP. Donc, je garde mes mercredis. Ce sont la sainte journée des orthophonistes. rien que pour elle. Et maintenant, je suis peut-être à 30, 35 rendez-vous par semaine. OK. Donc, c'est vrai que ce n'est pas énorme comme activité. Je fais ça sur trois jours, trois jours et demi, trois, quatre jours. Et je me garde une demi-journée pour faire Ortofinance, pour avancer dessus. Mais après, concrètement, oui, je ne vais pas laisser un mail ou un message en attente. Donc voilà, c'est tout, c'est le soir, je fais ça aussi sur mon coin de canapé ou sur mon coin de table, mais voilà, ça ne me dérange pas, franchement c'est quelque chose qui me plaît aussi, j'adore avoir plein de choses à faire, je me plains aussi de ne pas avoir assez de temps libre, mais voilà, le fait aussi d'être engagée, par exemple dans l'école de ma fille, d'avoir pris un poste de trésorière, pour moi c'était tout à fait normal en fait, c'est le poste un peu mal aimé, la trésor dans tous les temps. trucs comme ça. Donc, ça ne me dérangeait pas. Et puis, voilà, on fait aussi des choses intéressantes. On porte des projets pour les enfants. On porte des projets au niveau associatif, au niveau régional, etc. Donc, c'est plutôt sympa. Et j'aime bien, voilà, avoir plein de petites choses à faire. Je me dis, on n'a qu'une seule vie. Autant en profiter à fond et de faire ce qu'on aime. Et moi, j'aime être occupée. J'aime faire des choses comme ça. Donc, autant se lancer. Ok.

  • Speaker #0

    Tu disais que le poste de trésorière, c'était le poste un petit peu mal aimé. On parlait tout à l'heure du fait que les libéraux ne sont pas forcément bien formés sur cette partie-là financière. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent, et spécifiquement chez les... Spécifiquement ? J'ai eu un problème sur le mot. Spécifiquement, pardon, du coup, chez les soignants. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, oui. Clairement, oui, il y a un tabou autour de l'argent. Est-ce que c'est propre aux libérales ? Pas forcément. C'est quand même assez français, cette chose. En France, ça fait un petit peu vivons heureux, vivons cachés par rapport à d'autres pays anglo-saxons où la réussite sociale, professionnelle, tout ça est très valorisé et très mis en avant. Ici, on ne peut pas trop le monter. me le montrer. C'est vrai que c'est délicat. Avec les stagiaires, c'est ce qu'elles faisaient remonter aussi. Elles me disaient, en fait, tout le monde en parle, tout le monde se plaint qu'ils ne gagnent pas assez en tant que libéral. Mais je ne sais pas combien ça gagne un libéral. Et puis après, il y a libéral et libéral. Clairement, un orthophoniste ne va pas se placer au même niveau qu'un médecin. On ne joue pas dans la même cour non plus. On n'a pas eu le même niveau d'études, etc. Et moi, j'ai été assez transparente avec mes stagiaires à ce niveau-là parce que je leur ai dit, voilà, au début de carrière, je faisais 80 rendez-vous, j'avais plutôt un chiffre d'affaires de 15 000 euros. Maintenant, j'en fais 30, je tourne autour des 6 000 et j'en suis bien contente. Mais c'est en fait à mettre en perspective avec la vie qu'on veut avoir. et les projets qu'on a. Et voilà. Et moi, pour moi, je ne vois pas ça comme un sacrifice, en fait, de moins travailler, surtout au niveau de l'orthophonie, parce que les moments que je passe avec ma fille qui grandit... Pour moi, ça vaut tout l'or du monde. Il n'y a aucun souci là-dessus. C'est vrai que c'est en fonction de ce qu'on a besoin. Là, avec ce que je gagne, j'en ai assez pour vivre après personnellement, pour payer mes crédits, pour partir en vacances. Je fais ça à mon échelle. Je ne sais pas ce que je ferai dans dix ans. C'est vrai que si on se base par rapport aux enfants... Quand ils seront plus grands, clairement, le mercredi, ils ne voudront plus de moi à la maison. Donc, est-ce que je reprendrai le cabinet le mercredi ou est-ce que j'en profiterai encore pour faire autre chose ? Voilà, ça sera autre chose. Et là, le salaire va refluctuer également. Donc, ça, c'est un des avantages du libéral pour essayer un petit peu de gagner ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Tu parlais en chiffre d'affaires, mais... il y a plein de choses qui, derrière, vont influer la rémunération. 30 IMO 15-7, ce n'est pas 30 IMO 11-6. Et que tu aies un loyer de 400 euros ou un loyer de 1 000 euros, ce n'est pas la même chose non plus. Donc, il y a aussi tout ça à prendre en considération. Et c'est vraiment propre à chacun, à son niveau d'énergie, à ses besoins et à ses frais au tour, en fait. Et au type d'actes effectués aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, en fonction de sa vie, des hortons en région parisienne ne peuvent pas espérer un loyer dans la creuse, au même niveau que celui de la creuse. Donc ça, c'est vrai que c'est assez complexe et ce sont des optimisations à essayer de faire et d'avoir. Et il y en a qui sont plus dépensiers aussi que d'autres. Moi, j'avoue, en début de carrière, mais qu'est-ce que je pouvais dépenser en matériel ? Et j'en ai profité à fond. J'ai débuté en collaboration avec une orthophoniste qui avait du matériel à foison. Donc, ça donnait tellement d'idées et d'envie. Et après, quand je me suis installée à mon compte, j'étais habituée avec un certain matériel. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu beaucoup surdépensé de ce côté-là. Maintenant, je me calme un petit peu parce que c'est plutôt sur d'autres projets que je veux investir. C'est vrai que c'est pas évident, toutes ces questions finances.

  • Speaker #0

    J'ai des questions justement à te poser par rapport à l'investissement, puisque tu en parles. Avant ça, la question que je me posais, c'est aujourd'hui, est-ce qu'avec Ortofinance, tu as la possibilité de te rémunérer ou le choix, est-ce que tu as fait le choix ou non de te rémunérer, pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, pas encore. On ne retire pas d'argent de la société parce que ce n'est pas une société qui dépense énormément. Parce qu'après, il y a quand même du stockage. On ne fait pas travailler les calculs sur nos ordinateurs. Donc, il y a quand même des petites choses à payer. La mise en place de Stripe, qui sert au paiement, etc., qui se prend sa part aussi. Donc, on laisse pour l'instant vivre le compte de la société tout seul. On ne se rémunère pas encore dessus, parce que techniquement, là, ce serait... Je ne vais pas dire des clopinettes, mais ce ne serait pas assez. Il n'y a pas assez pour que l'un d'entre nous trois puisse arrêter de travailler et espérer une rémunération au niveau de ce qu'il a actuellement. Donc, c'est pour ça qu'on espère que ça va continuer de prospérer et on va aller dans ce sens-là et on fait tout pour. Pour l'instant, on laisse tout comme ça et on fait des investissements plutôt pour la société. pour améliorer un petit peu tout ça pour le bien-être des professionnels de santé.

  • Speaker #0

    D'autant qu'en SAS, les charges sociales quand tu trémunaires sont assez élevées. Donc effectivement, ce n'est peut-être pas forcément intéressant si vous avez de quoi vivre par ailleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on laisse comme ça, c'est du bonus.

  • Speaker #0

    Tu investis ailleurs, tu m'avais parlé d'IMO, tu m'avais parlé aussi par message de bourse. Qu'est-ce qui t'a donné envie de diversifier tes investissements ?

  • Speaker #1

    C'est mon mari.

  • Speaker #0

    autant moi ces sujets-là, j'y étais sensible, autant lui, il est maniaque, il est obsessionnel sur certaines choses. Et quand il se renseigne sur un sujet, il veut vraiment creuser le truc à fond. Et à force de m'en parler, il a commencé à me former et à m'auto-convaincre. Donc c'est vrai que la première pierre, ça a été de... de faire la comparaison, parce que tout est à faire vraiment de comparaison dans ces choses-là, c'était de se dire qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que pour nous, le plus intéressant, c'est de rester locataire ou essayer de commencer à acheter sa résidence principale ? Et ça, c'est vraiment une question à avoir. L'accès à la résidence principale, ce n'est pas forcément un grand oui pour tout le monde. Donc, il faut étudier nos conditions de vie, etc. Nous, on a bougé. beaucoup en début de carrière, parce qu'on était installé en région parisienne. Clairement, quand on regardait pour acheter là-bas, par rapport à notre niveau de revenu, c'était impossible. Donc, on était au sud de Paris, on était dans le 92, et c'était quand même quelque chose. Il fallait, par rapport aux envies qu'on avait de superficie, taper dans le million, en fait. Et clairement, c'est ce qu'on... c'est ce qu'on n'avait pas donc on a réfléchi un petit peu à Ausha de vie on est remonté dans le nord et on s'était dit on ne sait pas encore où on va se poser on ne sait pas au niveau du travail où on va être installé, ce qu'on veut donc on va continuer la location et après quand on a su un peu plus là où on allait on est passé sur l'achat mais pareil, tout était une question de timing ... parce que, oh là là, on a fait des trucs assez bien. On a profité un petit peu du système qu'on a étudié. C'est qu'on a profité en fait de l'année où j'ai fait mon congé maternité. Donc en libéral, moi je me suis arrêtée pendant les six mois, enfin un petit peu plus que le congé maternité légal. Donc moi je me suis arrêtée pendant six mois. Et quand on a présenté notre dossier à la banque, je venais de terminer mon congé maternité. Donc, on a dit, voilà, en libéral, je me suis arrêtée six mois, mais finalement, prenez la moitié de l'année, que vous multipliez par deux, ça vous donne une idée de mes revenus, regardez comment j'ai travaillé avant, sans aller dire que j'allais baisser mon activité parce que j'allais avoir un enfant. Donc, ça, c'était des petites astuces et c'est passé. Mais du coup, c'était à l'époque où, nous, nos revenus passaient pour avoir un prêt à taux zéro. Donc on a réussi quand même à avoir le financement qu'on souhaitait, plus une enveloppe de prêt à taux zéro, qui permettait d'accéder à quelque chose d'intéressant pour nous. Ça, j'avoue, ça a été déjà les premières petites astuces. Il fallait chercher vraiment tout ce qu'on pouvait. Et donc ça, c'était pour la résidence principale. Et après, nous, ce qu'on s'est dit, c'était, on a envie de préparer aussi la retraite. Parce que c'est quand même quelque chose qui nous inquiète. Aurélien est en salariat, donc c'est vrai que ce n'est pas la même chose que le libéral. Mais quand on voit, pareil, les collègues qui disent « moi j'ai travaillé toute ma vie et je reçois 600 ou 900 euros de la caisse de retraite » , je me dis « mais en fait, comment c'est possible ? » Ça m'inquiète, ça m'inquiète cette Ausha. Donc on regarde et finalement, quels sont les moyens ? de pallier à ça et de nous protéger le jour où nous ça arrivera. Surtout qu'on ne sait pas au niveau national, etc., ce que ça va donner. L'âge de la retraite est souvent reculé, etc. Donc on préfère faire des choses par nous-mêmes, pour dire ne pas être dépendant du système. Donc on s'est dit, quelle était la solution la plus intelligente et efficiente à mettre en place par après ? Donc ça, c'était de devenir propriétaire des murs du cabinet. Et donc là, on s'est mis en recherche d'un cabinet libéral. Donc là, c'est quand même tout un autre projet que de la résidence principale. Parce que la résidence principale, on a nos petites envies, nos besoins. Le cabinet, c'était quand même un sacré projet. Donc c'était vraiment autre chose. Il a fallu... Il faut respecter des règles qu'on appelle les ERP. Il faut respecter les règles de sécurité, les normes incendie, etc. Bien sûr, on a trouvé... Parce que sur la région lilloise, il y a quand même pas mal de monde. Donc nous, on a trouvé un appartement à transformer en cabinet. Donc là, il fallait voir tout ce qui était avec la copropriété, etc. Et on a eu aussi des échecs sur notre parcours. On avait vu un premier appartement à transformer en cabinet. Donc comme on n'était pas... Au clair sur le sujet, on s'est fait aider d'un architecte qui dépose aussi les demandes de dossiers à la mairie, etc. pour nous. Et finalement, on a vu un de nos projets pas refusé, mais c'était un appartement qui était en tant que logement qu'on voulait transformer, donc changement de destination et changement d'usage, en cabinet. Donc finalement, ça ne nous a pas été refusé, mais la mairie demandait une compensation. C'est-à-dire qu'on devait prendre un logement sur la commune qui était délabré, le remettre à niveau pour pouvoir loger des gens et compenser la perte d'un logement qu'on transformait en cabinet. Mais finalement, ça nous doublait le budget. Donc, ce n'était pas prévu. On n'a pas pu conclure vraiment cette vente-là, sauf que l'architecte avait travaillé pour nous. Donc, il a bien fallu le payer. Donc là, j'avoue, ça a été quand même une... perte de notre côté, mais ça ne nous a pas arrêté dans ce projet-là. Il faut accepter de jouer et de chercher à faire des choses, mais parfois, ça fait perdre de l'argent et il faut en être conscient, il faut pouvoir l'assurer aussi. À la fin, on a quand même réussi à trouver notre cabinet et moi, j'ai des super stagiaires qui veulent rester travailler avec moi après. J'avoue que j'ai eu très vite... tous mes bureaux de rempli avec mes collègues. Donc ça, c'était plutôt chouette aussi. Et là, le cabinet est terminé depuis un an et demi, bientôt deux ans cette année. On réfléchit déjà au prochain coup, à se dire qu'est-ce qu'on fait ? On a réussi à faire un cabinet, est-ce qu'on en remonte un autre ailleurs ? Mais là, la question de la gestion est un peu plus difficile parce que le cabinet est facile à gérer parce que je suis dedans. Donc au quotidien, c'est... c'est facile, mais un autre ailleurs, ça pose d'autres questionnements. Ou alors, est-ce qu'on fait de l'investissement locatif ? Donc voilà, ça, c'est toutes des choses qu'on met en place et dont Aurélia me parle beaucoup. Et après, pour l'aspect bourse, c'est lui aussi qui est hyper calé là-dessus et qui me conseille, mais en fait, il me dit, écoute, tu peux faire ça, ça, ça. Moi, je dis, OK, je fais. Donc, il me dit, mais... en tant que libéral, vous ne connaissez pas tout ça, vous ne vous intéressez pas à tout ça. Je me dis, mais on n'a pas le temps, et peut-être parfois pas l'envie de comprendre tout ça, et c'est assez obscur. Alors que lui, comme il traîne là-dedans tout le temps, ça devient limpide, et il y a des choses qui deviennent évidentes, et puis je pense que à un moment, certaines personnes développent aussi un nez un petit peu pour sentir ces choses-là, donc j'avoue que c'est lui aussi qui m'a poussée à me dire, ben... Prépare ta retraite aussi, on fait de l'immobilier, mais prends un PER, prends plutôt celui-là, parce que j'ai comparé, j'ai étudié tout, celui-là, il n'y a pas de frais d'entrée, il est plutôt bien rémunéré, on va être plutôt agressif, donc on va mettre un petit peu en bourse, il faut plutôt prendre des ETF, prenons des ETF, il faut faire une assurance vie, mettons sur une assurance vie, tiens, il y a des assurances vies qui achètent des parts de SCPI, donc des parts de société qui rémunèrent un peu plus. Bien sûr, si ça rémunère un peu plus, c'est qu'il y a plus de risques. Donc, il y a des risques de perte aussi. Donc, moi, je fais un petit peu une veille en disant de temps en temps, c'est bon, tout se passe bien, les comptes sont dans le vert, on n'a pas beaucoup perdu ce mois-ci. Donc, voilà, c'est un jeu où il faut accepter les variations et il faut plutôt regarder, pas forcément sur le mois ou sur l'année, mais plutôt sur le long terme, parce que forcément, il y a des moments, tout comme finalement le bitcoin aussi, où ça va se casser la figure. Mais il faut serrer les dents, il ne faut rien lâcher, il faut rester dedans. Et puis après, par la suite, ça va remonter. Donc, il faut investir, acheter au bon moment, etc. Donc, ça, c'est des choses où je me réfère beaucoup à lui parce qu'il a traité le sujet et moi pas du tout. Donc, on fait beaucoup de choses comme ça. Et puis, il y a tous les sites aussi qui aident au financement de projets immobiliers. Là, je pense par exemple à la première brique. C'est un site sur lequel aussi on investit de temps en temps. Ils cherchent des financements pour des projets IMO. Donc, parfois, il faut être assez rapide sur les bons projets. Donc, ils nous empruntent l'argent pendant un certain temps. Et si le projet, après, est viable et qu'ils commencent à récupérer, on récupère ces deniers, en fait, finalement, avec un petit pourcentage en plus. Donc, on essaye de mettre plusieurs cordes à notre arc. pour préparer l'avenir. Mais j'avoue, ça prend du temps. C'est aussi des prises de tête. Mais voilà, il est tout à fait capable, en venant se coucher le soir, de me parler, de commencer à me raconter. Alors, tu sais, la bourse, aujourd'hui, il s'est passé ça. Donc, il faut se tenir au courant de l'actualité, tout ça. Mais il faut aussi s'entendre et se mettre avec des personnes, en fait, qui comprennent quelque chose. Parce qu'y aller, si c'est obscur pour soi, c'est vraiment pas la peine. Il faut être bien conseillé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Là, actuellement, je suis en train de me former justement sur la bourse pour comprendre. Du coup, je comprends plutôt pas mal même tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'il faut comprendre pour gérer. Et en fait, dans tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure, moi, j'entends entre les lignes plusieurs messages. Moi, j'entends autour de toi de personnes qui maîtrisent ce que tu ne maîtrises pas, que ce soit pour Horto Finance où tu es entourée d'ingénieurs avec ton mari, avec votre ami. qui fait ce que toi, tu ne sais pas faire. Pour la bourse, le fait de... Ce n'est pas parce que tu essuies des échecs qu'il y a des choses qui ne fonctionnent pas, qu'il ne faut pas continuer. Et le côté vision long terme, continuer à avancer. Je pense que ce sont des leçons qui sont quand même assez importantes. Et c'est un état d'esprit, vraiment, dont je pense qu'il faut s'imprégner quand on veut avancer et ne pas subir le système qu'on ne peut pas contrôler et chercher à créer son... son propre avenir et son propre présent aussi, mais sa propre situation pour avancer et ne pas subir des conditions extérieures auxquelles, de toute façon, on ne peut rien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Et par rapport au fait, du coup, d'aller chercher les compétences qu'on n'a pas, tu m'avais parlé du fait que tu commençais à te former aussi un petit peu, justement, dans le domaine du marketing pour pouvoir améliorer ta communication sur Instagram. Qu'est-ce que tu as, notamment sur Instagram, il me semble ?

  • Speaker #0

    Oui, principalement, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te dire « Ok, il faut que j'améliore ce point-là dans mon entreprise, en fait ? »

  • Speaker #0

    Parce que finalement, maintenant, si on n'utilise pas les réseaux sociaux à bon escient, c'est compliqué de se faire connaître, de montrer son produit, etc. Maintenant, la publicité, c'est les réseaux sociaux. Et j'ai envie, en fait, de montrer mon logiciel aux autres, de dire, mais regardez, ça va vous aider, etc. Et après, quelle meilleure récompense que tes utilisateurs et utilisatrices qui parlent de toi ou qui reviennent vers toi en disant, mais ça m'a trop aidé, mais merci. Nous, on a des retours ultra positifs, donc c'est ça qui nous booste aussi. Et là, je me suis dit, non, en fait, il faut que je me mette sur Insta. Et les utilisateurs... voit beaucoup Aurélien, en fait, quand c'est en rendez-vous, en vidéo, je dis « c'est très bien, tu montes ta tête à tout le monde, je vais mettre ta tête sur Instagram et on va faire notre petite vidéo » . Et on voit que ça prend, donc on est un compte bébé Insta, pour l'instant on est un peu plus de 300 followers, donc c'est riquiqui par rapport à des comptes d'Instagrammeurs ou d'Instagrammeuses. qui rencontre plusieurs milliers. En fait, le marketing, c'est vraiment comment aller capter l'intention des gens, leur attention plutôt, et de mettre en valeur ton produit, de faire des communications qui soient assez percutantes, sans être lourdes ou redondantes. Après, il y a tous les petits trucs qu'on sait. en termes de promotion, d'attrait par des réductions, des choses comme ça. On a eu aussi toute une partie de questionnement sur le pricing d'Ortofinance. On a posé beaucoup de questions à des personnes après leur avoir présenté Ortofinance, après leur avoir essayé d'utiliser gratuitement, etc. en disant « combien tu serais prêt à mettre par an pour un logiciel comme ça ? » Parce qu'après, ce n'est pas le tout d'avoir fait un produit. On aurait pu le partager. à tous gratuitement, etc. Mais finalement, c'est quand même un sacré boulot. Et puis derrière, on propose l'accompagnement aussi tout le temps. Donc on se dit, c'est sympa, mais on ne peut pas, malheureusement, proposer ça gratuitement pour tout le monde. Là, on arrive plutôt à bien gérer, ne serait-ce que les rendez-vous individuels que les personnes peuvent prendre. Le jour où on sera 2000 personnes, franchement, après, Aurélien n'aura pas un emploi du temps extensible pour prendre tout le monde en vidéo. Donc là, on s'est dit, non, il nous faut des actions, il faut que je fasse quelque chose. Et clairement, le marketing, j'ai fait que de l'orthophonie. Donc, clairement, je n'ai pas eu de parcours annexe avant de faire mes études d'ortho. J'étais en licence parce que je ne savais pas si je voulais faire ortho ou enseignante. Donc j'étais en licence d'économie, ce qui n'a rien à voir pendant deux ans. Donc je n'ai jamais fait de marketing comme ça. Et là, Insta, je sentais bien ma difficulté. Franchement, je suis une quiche quand même dans l'utilisation de cette Ausha. Je ne savais pas faire la différence entre un réel, une story. Je m'empatouille à essayer de faire ça. En plus, je le fais sur le téléphone. Je ne sais même pas si c'est le plus approprié pour le faire. J'ai découvert il y a quelques mois qu'Instagram était disponible aussi sur l'ordinateur. Donc, c'est quand même... Facebook, je maîtrisais mieux, mais je me disais, non, non, là, il faut que je fasse quelque chose. Comme on a dit tout à l'heure, j'essaye de m'entourer des bonnes personnes et des personnes qui peuvent m'aider à grandir, etc. et à accélérer et à valoriser mon entreprise et ma société pour le bien-être aussi de mes adhérents. Parce que c'est eux, c'est principalement eux qui nous font vivre, qui font vivre le logiciel. Et c'est par leur retour et leur conseil aussi que nous, on s'améliore, qu'on améliore le logiciel, qu'on y rajoute des choses, etc. Et là, je me dis, donc, là, j'étais en recherche de formation. Donc, je regarde. Il y a pas mal aussi d'Instagrammeurs qui donnent des petits conseils comme ça en disant, pour que tes communications, tes réels, etc., soient plus percutants, essaie de faire ça. Il faut t'engager sur les réseaux. Il faut aller discuter avec tes abonnés. Il faut aller liker les choses. Je vais essayer de comprendre et me mettre sur tout ça. Et en creusant un petit peu plus et en discutant avec le réseau de l'école, on a pas mal de mamans de l'école. qui ne sont pas satisfaites de leur travail, donc qui sont en CDI, qu'elles soient soignantes ou non, et qui veulent partir dans l'entrepreneuriat. Et nous, sur Lille, on a la chance d'avoir une société qui s'appelle Little Big Woman, qui aide les femmes, donc uniquement, à devenir entrepreneurs. Et c'est un cursus d'un an, après ça peut être renouvelable, mais on nous donne des conseils sur l'utilisation aussi de Canva. par exemple pour créer des visuels, aussi sur l'estime de soi, sur des conseils sur tout ce qui est au niveau juridique de la création de société, parce que ça aussi c'est un sujet, de rédiger des conditions générales de vente, de se protéger, de protéger ses abonnés, de protéger les données, etc. Donc vraiment d'essayer de trouver un package qui me permette de pouvoir pallier à toutes mes difficultés. sur le panel qu'offre de difficultés possibles là sur la gestion d'une entreprise et de l'entrepreneuriat en général. Donc, oui. Puis après, je trouve que c'est intéressant aussi pour moi dans le sens de j'ai toujours envie d'en savoir plus, d'apprendre, en fait, de nouvelles choses. Je trouve ça plutôt sympa et j'espère que ça va m'aider à grandir aussi personnellement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est souvent l'entrepreneur et l'entreprise sont liés. Et justement, c'est quoi ta vision entrepreneuriale pour toi et pour ton entreprise à long terme ? Dans 5 ans, dans 10 ans, tu aimerais en être où avec OrthoFinance et dans ta vie de manière un peu plus générale ?

  • Speaker #0

    Déjà, je ne me vois pas arrêter l'orthophonie, que j'aime trop ça. Même si parfois, ça me fait pester, même si les patients qui annulent sans prévenir. qui annulent pas du coup, mais qui ne viennent pas s'en prévenir, etc. Il y a des choses qui me font pester, mais j'aime bien ça. Je pense toujours de toute façon garder un petit pied à l'étrier de ce côté-là. Mais ce qui m'agace, c'est de passer du temps devant le patient pour gagner de l'argent. En fait, de se dire qu'il y a des choses, on peut gagner un petit peu plus passivement, etc. pour améliorer sa qualité de vie. et préparer le futur, la retraite, etc. Donc, d'arrêter le libéral, non. Après, d'essayer de développer Hortofinance à fond, ben oui, ça c'est les retours de nos abonnés, comme je disais, c'est eux sur les réseaux ou sur les discussions qu'on a ensemble ou pendant les webinaires qui nous disent « Ah ben finalement, on a fait plein de choses en fait grâce à eux. » On a une vue mensuelle en fait sur Hortofinance où on remplit finalement grâce à... aux relevés bancaires ou alors aux logiciels comptables, on met finalement quel a été notre chiffre d'affaires, combien l'URSERF nous a demandé ce mois-ci, combien la Carpinko nous a demandé ce mois-ci et qu'est-ce qu'on a dépensé d'autre. Donc les autres charges de loyer, etc. Et grâce à ces quatre données, on donne finalement combien d'argent on doit mettre de côté, qui nous seront demandés plus tard, et quelle est notre rémunération utilisable qu'on peut utiliser ce mois-ci. Mais il y a des personnes, du coup, au-delà de ça, qui nous ont dit, « Oui, vision mois par mois, c'est bien, mais on aimerait bien une vision annuelle. » Hop, du coup, j'en ai parlé aux garçons, je dis, « Ça serait bien d'avoir un petit tableau comme ça, avec toute l'année sur une seule page et tout. » OK, donc ils ont fait la vision annuelle. Il y a des utilisateurs qui avaient besoin des amortissements. pour les prêts, pour les voitures, pour les choses comme ça. OK, donc on a mis en place l'amortissement. Et voilà, après, c'est des casse-têtes parfois un petit peu pour les garçons, parce que c'est des choses qui ne sont pas évidentes après à coder derrière et à intégrer dans le logiciel qu'on veut toujours très clair et très simple. On ne veut pas après rentrer dans les choses trop compliquées, trop prises de tête. Donc, c'est vrai que ça, c'est aussi un concept. Et après, qu'est-ce qu'on a, nous, on a envie de souhaiter pour la suite ? C'est que les gens commencent ou continuent à parler de nous. On commence à avoir des petites choses comme ça sur les réseaux, à avoir des retours. Donc ça, ça nous fait hyper plaisir. On a eu aussi beaucoup de demandes de part aussi Instagram. J'ai pas mal de personnes qui viennent me voir qui ne sont pas affiliées à la Carpinko. Donc là, pour l'instant, on est ouvert aux orthos. On fonctionne pour les kinés, pour les infirmières, pour les orthoptistes et pour les podologues. Donc, on arrive, on a comme client 1% des orthos de France aujourd'hui. Donc, ça déjà, c'est plutôt chouette. Au bout d'un an, pour nous, c'est une petite fierté. On se dit, allez, dans l'avenir très proche, on aimerait bien monter jusqu'à 10% des orthos. Et puis, il y a de quoi faire aussi avec les infirmières, les kinés, les autres professions, de continuer à se développer dans ce créneau-là qui, ortho-finance tourne déjà totalement pour eux. Et ce que je disais sur les réseaux, il y a par exemple des ergots qui sont venus me voir, des diététiciens. Moi, j'ai des amis médecins ou pédiatres ou des choses comme ça qui disent « mais en fait, ton truc, c'est trop bien. Quand est-ce que tu l'ouvres pour nous ? » Donc après, ça, c'est des études parce qu'il faut les papiers, les fiches de caisses de retraite, etc., de plusieurs personnes qui nous donnent accès à leurs données. pour pouvoir configurer le logiciel correctement. Et en fait, il n'y a pas tellement de caisses de retraite que ça. Donc, il y a la caisse de retraite aussi après pour les médecins et d'autres paramédicaux. Mais si on a de plus en plus de demandes, effectivement, on va s'ouvrir, par exemple, à la caisse de retraite de la CIPAV, etc., rentrer les données, tout en gardant un ortho-finance simple où on demandera en début d'accueil, en début d'inscription, finalement, quelle profession êtes-vous. et ça renverra vers le site correct. Donc voilà, d'avoir du temps pour développer cette partie-là, pour s'ouvrir à d'autres professions libérales et tranquilliser les finances de plus en plus de personnes. Donc voilà un petit peu les optiques vers quoi on voudrait aller dans les prochains mois et les prochaines années. Et puis surtout, continuer d'exister et dans cinq ans, être encore là et faire des rendez-vous physiques. avec nos abonnés. Ça, c'est quelque chose qui serait ultra chouette. On va essayer de se déplacer au prochain congrès de la FNO. Donc, on sera présent en Guadeloupe. On n'a pas réussi à avoir de stand, mais on espère faire quelque chose pour remercier nos abonnés et pour ceux qui peuvent se déplacer là-bas. Mais voilà, vraiment de donner une... tranquillité financière aux professionnels libéraux et aussi par les vidéos, etc., les conseils qu'on peut donner de leur transmettre de l'information sur les finances et de leur permettre de mieux comprendre ça. Donc, de rendre un petit peu les gens plus autonomes et plus sereins, parce que c'est vrai que, comme on disait tout à l'heure, c'est assez obscur. Donc, de leur apprendre un petit peu à mieux gérer tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, c'est une belle mission qui est d'utilité publique, comme on l'a vu. Là, concrètement, du coup, si je résume, OrthoFinance est fonctionnelle pour tous les paramédicaux affiliés à la Carpimco, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça fait quand même un petit panel de métiers. Même si vous n'êtes pas ortho, que vous êtes kiné, infirmière, podo, n'hésitez pas, orthoptiste, n'hésitez pas, OrthoFinance peut vous aider du coup.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, bah écoute, merci beaucoup Florian. Si tu devais conclure cet épisode sur une notion que tu as envie de partager, quelque chose que tu as envie qu'on retienne de ton intervention, si je peux dire, d'aujourd'hui, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #0

    Bah, c'est vrai, ouais, c'est un peu compliqué, mais tout ça, c'est, je sais pas, c'est d'oser. D'oser et de bien s'entourer. Voilà, parce qu'on peut être soignant, on est chef d'entreprise, ça c'est d'office, on ne le choisit pas forcément, sauf si on se tourne vers le salariat. Mais c'est de prendre plaisir à avoir cette casquette, d'être curieux, d'aller chercher tout ça, de bien utiliser les choses et de bien s'encadrer, de bien s'entourer. Et si vraiment vous avez des idées, voilà, nous, c'est venu un peu comme ça. Donc, si vous avez une idée, quelque chose qui pourrait fonctionner, qui pourrait vous aider et aider les autres, eh bien, il faut creuser, il ne faut rien lâcher, il faut tenter. On ne peut qu'apprendre. Il y aura forcément... Le parcours n'est pas tout beau, tout rose. Il y aura forcément des embûches, etc. Mais après, l'expérience vaut la peine d'être vécue.

  • Speaker #1

    OK. Merci beaucoup pour cette belle conclusion, Floriane. Merci pour cet épisode. C'était vraiment un plaisir d'entendre ton parcours. J'espère qu'il vous aura plu autant que nous, on a pu avoir du plaisir à enregistrer l'épisode. Je vous mets dans la description les réseaux sociaux d'Ortofinance pour que vous puissiez aller voir de quoi il s'agit si vous ne connaissez pas encore. Donc, encore merci, Floriane.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Solène. C'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et puis, à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Présentation de Floriane et de son parcours

    00:25

  • Les origines d'Orthophinance

    02:41

  • Le manque d'infos sur la gestion financière des libéraux

    11:46

  • La place d'Orthophinance

    17:06

  • La relation à l'argent des soignants (et de Floriane)

    23:03

  • Préparer l'avenir financier

    28:51

  • Se former à ce qu'on ne connaît pas

    41:01

  • Vision entrepreneuriale et avenir d'Orthophinance

    47:15

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Description

Dans cet épisode de Soignant Entrepreneur, je reçois Floriane, orthophoniste et co-fondatrice d'Orthophinance.

Floriane nous raconte son parcours, de son installation en libéral à à la création avec ses 2 associés d'un outil qui révolutionne la gestion financière des soignants, la rendant accessible et compréhensible pour tous !


Manque de formation des libéraux sur la gestion, tabous autour de l'argent dans le milieu médical...

Floriane nous donne des clés pour briser ces chaînes et avancer vers une éducation financière solide, mais aussi, préparer l'avenir.

Ecoutez cet épisode et découvrez l'univers de Floriane et ses précieux conseils pour les soignants libéraux qui veulent entreprendre.

Retrouvez Floriane sur Instagram : https://www.instagram.com/orthophinance/

Bonne écoute 🎧

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On se retrouve ?

Entre deux écoutes sur Instagram @soignant_entrepreneur



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut, et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cette semaine, je suis avec Floriane d'Ortofinance. Salut Floriane !

  • Speaker #1

    Salut Solène, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci à toi d'avoir bien voulu venir dans le podcast. Écoute, je te laisse te présenter qui tu es, qu'est-ce que tu fais, voilà. Présente-toi de la manière que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok, je vais essayer de brosser le tableau complet. Donc moi, je m'appelle Florian Neckneck, je suis orthophoniste en libéral. J'ai fait mes études en Belgique à l'université de Mons, puis après la partie master à Liège. Je suis revenue en France ensuite pour débuter ma pratique dans la région parisienne. Et après la naissance de ma fille, je suis remontée dans ma région natale, le Nord, pour devenir orthophoniste. Donc là, ça fait dix ans que je travaille maintenant et je suis installée à côté de Lille dans mon propre cabinet. À côté de ça, je suis maître de stage pour les écoles d'orthophonie de Lille et d'Amiens. Qu'est-ce que je fais ? Je suis maman, ça prend aussi du temps un petit peu dans la vie, d'une petite fille qui a 6 ans et demi. C'est important le « et demi » à cet âge-là. Je me suis, on va dire, impliquée dans son école. Je suis trésorière de l'association des parents d'élèves de l'école. Et j'aime aussi faire des investissements immobiliers, en lien avec mon mari. Donc on a commencé très très tôt par l'achat de notre résidence principale et depuis on est aussi devenu propriétaire des murs de mon cabinet d'orthophonie et on pense à d'autres projets d'investissement principalement dans le locatif. Et encore après, je suis l'une des co-fondatrices du logiciel OrthoFinance en collaboration avec deux autres personnes, Aurélien, mon mari. Et Gabriel, qui est un ingénieur, un ami.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour cette présentation exhaustive. Moi, je t'ai connue à travers le compte Ortofinance. À la base, on m'a parlé de ton compte. Tu es allée voir. Puis après, de fil en aiguille, on a échangé. Est-ce que tu peux parler justement d'Ortofinance ? Qu'est-ce que c'est ? Comment t'es venue l'idée ? Et à quoi ça sert exactement ?

  • Speaker #1

    Donc, Ortofinance, concrètement, c'est un logiciel qui permet de tranquilliser les finances pour les professionnels en libéral. Donc, finalement, comment je vais faire déjà toute l'histoire ? Vraiment, comment est venue l'idée ? C'est déjà au début de ma pratique. Moi, je savais tout de suite en étant orthophoniste que je voulais travailler en libéral et pas en salariat. Mais très vite est venue la question de, finalement, quand je récupère mon chiffre d'affaires, qu'est-ce que j'en fais ? Qu'est-ce qui va être prélevé ? De cet argent, qu'est-ce qui est à moi ? Qu'est-ce qui n'est pas à moi ? Que va venir prendre la caisse de retraite ? Pour nous, c'est la Carpinko. Que va venir prendre l'Ursaf ? Comment je gère l'achat de matériel, mon loyer, mes rétrocessions, tout ça ? Finalement, à la fin du mois, qu'est-ce qui me reste réellement et concrètement pour moi ? Ce que vulgairement on peut appeler « qu'est-ce que je peux mettre dans ma poche ? » Pour après aller faire ma vie personnelle. Donc ça, c'était quelque chose qui m'a très vite travaillée et très vite inquiétée, parce que dès le début de pratique, quand j'étais étudiante, je traînais sur les réseaux sociaux, on a des groupes d'orthophonie, c'est des questions, les questions finances de manière générale inquiètent beaucoup de collègues. Et principalement, on voit souvent des levées de boucliers au mois de mai-juin, quand il y a les déclarations d'impôts, les régularisations qui tombent, et tout le monde se pose beaucoup de questions. Tout le monde pousse un petit peu des coups de gueule sur ce qu'on prend, sur les difficultés financières que certaines rencontrent, etc. Et là, je me suis dit, mais oh là là, dans quoi je me lance ? Et finalement, ça me touche en tant que moi, orthophoniste, mais ça peut me toucher aussi au niveau familial. Je peux mettre un mal, j'aimerais pas que mon mari vienne subvenir à mes besoins sur son agent personnel parce que j'ai fait des bêtises, parce que j'ai mal compté, parce que j'ai pas assez anticipé. Là, je lui en ai parlé parce que Aurélien, mon conjoint, est ingénieur dans la finance et actuellement dans l'intelligence artificielle. Donc, il a mis au point un fichier Excel que je pouvais remplir semaine par semaine avec les patients que je recevais au cabinet, donc aux côtés des patients, l'AMO. On reprenait un peu le type logiciel de télétransmission qu'on a chez nous. Et à la fin, ça me calculait mon chiffre d'affaires. Et on avait été se renseigner sur les pourcentages, les données, en fait, tous les ans que prenait l'Ursaf, la Carpinko. Et surtout, quand moi, j'ai commencé, l'Ursaf faisait un rattrapage sur deux ans auparavant. Donc, qu'est-ce que c'était ce système-là ? On a essayé de le comprendre et de se dire, chaque mois, il y a une partie de la somme que j'ai gagnée qui me sera demandée dans le futur. Donc, celle-là, il ne faut pas que je la compte comme de la rémunération utilisable pour moi. il faut que je la mette de côté, il faut que je l'oublie concrètement, parce qu'on va me la demander plus tard, elle n'est pas à moi. Donc on a fait ce fichier, je le tenais mois par mois, et puis on a fait ça pendant 7-8 ans, et ça marchait très très bien, et je n'ai jamais rencontré aucun souci pour payer les régularisations, et j'arrivais à me verser une rémunération convenable qui me permettait après de vivre ma vie personnelle sereinement, sans impacter ma famille. Donc, on était assez satisfaits de ce qu'on a fait. Et là, je passais dans l'optique où je ne comprenais plus les remarques que faisaient les collègues sur Internet en disant « je me retrouve en difficulté financière » , etc. Je me disais « mais c'est quand même dommage, nous avec le fichier, ça fonctionne, on peut anticiper, on peut prévoir, on peut ne pas arriver dans cette situation-là, ne pas se mettre dans l'embarras. » Donc, au fur et à mesure, j'en ai parlé aussi à mes stagiaires. parce que je reçois énormément de quatrième et aussi surtout de cinquième année. Et ce que je remarque, alors je peux parler pour les écoles de Lille ou d'Amiens principalement, parce que c'est seulement ces étudiantes-là que je reçois, elles sont très bien formées en tant qu'orthophonistes, mais très très peu en tant que chefs d'entreprise. Et pourtant... Dès qu'on rentre en libéral, on va être dedans dans les premiers instants. Donc là, c'était assez compliqué pour elle. Et moi, j'ai à cœur, en tant que maître de stage, de leur mettre le nez dans tout. Elle manipule le logiciel de Télétrans, elle facture les patients. Et j'ai été amenée, du coup, à leur montrer le fichier Excel. Alors, je lui ai dit, écoute, c'est un truc assez brut de décoffrage. Mais voilà ce qu'il en est. Et j'étais très transparente avec elle. Je lui ai dit, voilà, par rapport au nombre de rendez-vous, là, tu peux voir ce que je gagne par semaine, par mois, etc. Et elle trouvait ça fantastique. Elle me dit, mais si on nous disait ça, en fait, à l'université, ça serait quand même assez merveilleux si on nous l'expliquait aussi, déjà, de base. Et alors là, je me suis dit, mais en fait, ce logis, ce fichier-là, il intéresse des gens. Il m'a été utile et apparemment, il serait utile aux personnes qui débutent. Alors là, du coup, j'en parle à Aurélien. Pour lui, c'est son cœur de métier parce que moi, mes compétences informatiques sont très restreintes. Donc, je lui en parle et je lui dis, écoute, partager le fichier Excel, en fait, ça ne me dérangerait pas. Mais c'est tellement facilement modifiable. On pourrait tellement faire une erreur, une modification de formule par une mauvaise manip ou des choses comme ça. Je dis, ce serait bête de partager un fichier et qu'après, quelqu'un vienne nous dire, en fait, ton fichier, il n'est pas bon. Je me suis plantée avec. Ça serait un peu délicat. Donc, on s'est dit, là, il faudrait en fait faire un logiciel, quelque chose que les gens ne puissent pas. pas modifier en termes des calculs internes et qu'eux puissent facilement rentrer quelques données. Moi, le fichier était quand même assez complexe en termes de remplissage. Mais par contre, il faut simplifier au maximum parce que la gestion financière des cabinets, c'est déjà assez complexe. Il faut que ce soit simple. Donc, on a vraiment réfléchi à tout ça. Là, on s'est mis à trois parce qu'un seul cerveau ne suffisait pas et mes compétences... n'était pas suffisante de ce côté-là. Et c'est là qu'est née en tout cas l'idée d'Ortofinance. Donc, ça fait un an maintenant que l'application, que le site est mis en ligne. Mais j'avoue qu'on y a pensé depuis un petit moment. Et surtout, ça a été beaucoup de préparation en interne et de demander d'utiliser mes documents et demander à d'autres collègues orthophonistes, à des amis. de donner aussi leurs documents pour vérifier que nos calculs étaient bons, qu'on tombait bien sur les mêmes calculs que l'Ursaf, que la Capinco, etc. Et que dans le temps, ça vivait correctement et qu'on ne se trompait pas. Finalement, il fallait que le logiciel soit ultra efficace et ultra fiable. Et quand ça a été le cas, on s'est dit, en fait, pas limite on faisait ça pour s'amuser, mais... Allez, on tente, on essaye, et si ça marche, très bien. Et si ça ne marche pas, ça nous aura fait une super expérience, on aura passé des bons moments et des bonnes prises de tête à tout mettre en place, et on verra, et ça marche en fait. Au début, on pensait beaucoup aider les débutantes, et débutants, mais vraiment ceux en sortant d'études, pour les aider à gérer ça, et forcer de constater qu'il y a beaucoup... d'orthophonistes déjà installés, déjà en place qui me disent mais non, moi je le prends ça fait quand même 15-20 ans que je travaille mais ça m'apporte une sérénité, une tranquillité, et surtout je peux savoir combien prendre chaque mois, ce que nous on appelle la rémunération utilisable, sans avoir l'impression de me sous-payer, en se disant par crainte, je vais laisser de côté pour le Safla Carpinko, parce que je sais qu'ils vont venir me ponctionner, mais je ne sais pas de combien, ou alors de se surpayer, de venir trop prendre en disant, mais non, ça passera. Donc voilà, on essaie de faire ça au plus juste et aussi d'éduquer un petit peu financièrement les gens. Donc là, l'idée du compte Instagram est venue un petit peu après parce que j'avoue que je maîtrise plutôt bien Facebook. Donc là, le groupe Facebook Ortofinance est né tout au début aussi l'année dernière. Donc là, je suis contente parce qu'on est un peu plus de 1900 dessus maintenant. Mais le compte Instagram, je n'étais pas du tout dessus. Et là, je sens que mes limites commencent à arriver. On a ouvert le compte Instagram après et puis on s'est dit que ça pourrait être chouette de répondre aux interrogations des abonnés par des petites vidéos à la limite humoristiques, mais avec un contenu très sérieux pour tenter de leur expliquer tout ça. Donc voilà un petit peu le package d'Ortofinance.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, merci pour ce résumé du parcours. Et la question que j'avais envie de te poser et que ça soulève encore plus, plus dans ce que tu dis là. Et moi aussi, je le vois dans le quotidien quand j'ai des personnes au téléphone et qu'on fait le point sur leurs finances, qui ne savent pas combien elles gagnent, qui ne savent pas combien elles peuvent se payer, qui ne savent pas ce qui va se passer pour elles, en fait, financièrement dans les prochains mois. Comment on t'explique qu'à la base, la plupart des libéraux soient si mal informés ? Alors oui, à la fac, on ne l'apprend pas forcément, mais... Le manque d'accès qu'il y a derrière, une fois diplômé, à toutes ces informations-là, comment tu expliques le fait que les libéraux soient si mal informés sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a effectivement le premier point, c'est la fac, et ça c'est dommage, parce que ça devrait être quand même un peu plus, un peu mieux présenté, mais c'est après la complexité du système français. Mais quand nous, on s'est penché sur les chiffres de l'URSSAF et de la Carpinko, c'est une vraie prise de tête. En plus, là c'est tout frais parce qu'on est fin février, et mi-février ou début février, la Carpinko a publié ses nouveaux chiffres. Donc en plus, régulièrement, tous les ans, ça change. Donc il faut vraiment pouvoir suivre cette actualité-là et aller comprendre tout ce qu'il y a en dessous. Et ça, c'est Aurélien qui a beaucoup fait cette partie-là. Mais combien de coups de fil on a passé à l'URSSAF aussi pour... En fait, sur le site, ce qui était indiqué n'était pas clair, ou alors il y avait un petit peu le parfum. même des contradictions, des choses comme ça. Sur le site de l'Ursaf et de la Carpinko, on peut rentrer nos chiffres pour avoir les estimatives de ce qu'on peut payer, etc. Et c'est l'Ursaf, je crois, qui ne prend pas en compte certaines données de la Carpinko, parce qu'il y a des montants qui sont réintégrés. C'est des choses assez précises qui relèvent de la comptabilité. Beaucoup de collègues se déchargent aussi de la comptabilité via des experts comptables, des comptables ou des logiciels, comme Nidhi Ouézia. Mais c'est obscur. Vraiment, et ce n'est pas évident. Donc, j'avoue qu'un terme... Et puis, tout le monde utilise des termes différents. Et même déjà, quand on voit les discussions sur les réseaux, il y en a qui parlent de salaire, etc. Mais en fait, en libéral, on ne se verse pas de salaire. Enfin, un salaire... C'est vraiment pas ça. Donc, il y a aussi des manques de précision dans tous les termes utilisés qui créent vraiment... Ouais, c'est le nuage, quoi. On se perd un petit peu dans le brouillard administratif et financier. C'est pas clair.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu aussi la difficulté pour les soignants d'aller endosser cette casquette-là de chef d'entreprise et d'apprivoiser tout ce qui est en lien avec. Parce que c'est vrai, quand tu fais ces études-là, tu te dis pas... je vais avoir une entreprise à gérer administrativement et financièrement.

  • Speaker #1

    Et qu'on a dès le début, dès qu'on est diplômé, ça y est, on est mis dedans, déjà par le fait de déclarer, d'ouvrir son entreprise, d'obtenir son numéro de professionnel, etc. Et ça aussi, parfois, c'est le parcours du combattant. J'ai récemment déménagé le cabinet, j'ai découvert l'INPI. C'est quand même quelque chose de magique. Il faut s'accrocher, franchement, pour comprendre tout ça et pour réussir avec les différentes forces d'authentification. Donc voilà, c'est des systèmes de protection que je comprends bien. Mais rien que pour m'authentifier sur mon propre compte, je crois que ça m'a mis une semaine. Parce que sur Internet, ça ne marchait pas. On te demande de se déplacer à la poste. Le terminal pour authentifier ta carte d'identité à la poste est en panne. C'est vrai que c'est quand même assez complexe. Et ça en effraie plus d'un ou plus d'une. Moi, certaines stagiaires que j'ai reçues m'ont dit « Ok, on doit faire des stages en libéral, je le fais et ça m'intéresse, mais ça me fait peur, donc je n'envisage pas du tout le libéral. » je vais tout de suite me tourner en salariat pour éviter d'avoir ces difficultés, cette complexité financière. Mais du coup, en faisant la passe, sur ce que peut apporter le libéral, c'est-à-dire la flexibilité quand même de son emploi du temps, de ses vacances, etc., le fait de pouvoir acheter le matériel et travailler avec le matériel qu'on désire ou la patientelle, c'était triste, en fait, d'entendre ça, de se dire... de... de changer un peu son avenir, sa carrière de crainte de la finance. C'est complexe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Alors, tu parlais de déménagement, de changement de lieu d'activité. Moi, actuellement, quand on a enregistré ce podcast et c'est passé à l'heure où vous écoutez ce podcast, mais je vais, j'ai fermé mon cabinet pour une cessation d'activité aussi. J'ai cherché des informations et j'ai dû faire... plusieurs sites, passer du temps, demander à plusieurs personnes pour avoir vraiment les informations sur les démarches, qui sont somme toute plus simples que l'ouverture de cabinet quand même, mais au final, j'ai trouvé ces informations, enfin, là où j'ai trouvé la source d'informations la plus complète, c'est sur le site et c'est pas du tout un placement ou quoi que ce soit, parce que j'ai jamais utilisé ce logiciel-là, mais sur le site d'Indie, où il y avait toutes les démarches récapitulées, tous les trucs à faire. Et c'est quand même fou que ce soit un logiciel privé, enfin indépendant, qui fournisse ces informations-là, et que publiquement... Alors, tu trouves des trucs à droite à gauche sur le site de l'URSSA, sur le site de l'État. J'ai galéré comme pas possible à appeler la sécu. Bon, on connaît le bazar pour avoir les infos. Et au final, c'est un logiciel indépendant qui rassemblait le mieux les informations. Mais ouais, c'est pas du tout évident. Ouais,

  • Speaker #1

    au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et donc, vous avez développé ce logiciel-là avec son conjoint et donc un ami ingénieur, c'est ça ? Vous avez ouvert une société à trois. Comment ça se passe ? Vous êtes actionnaire tous les trois. C'est pour toi une activité indépendante du cabinet. Comment c'est agencé ?

  • Speaker #1

    Oui, alors au début, on a fait ça. Comme je t'ai dit, on ne savait pas si ça allait marcher. Donc, on a tenté comme ça parce que mon mari a déjà une société, une autre société. Il est employé, donc il travaille dans les mutuelles. Et il a une société à côté de formation pour les universités, de formation de personnel dans l'enseignement supérieur. Donc, on a fait passer Hortofinance au début sur ça, pour voir si ça allait fonctionner ou pas. Et après, quand ça a fonctionné, donc oui, on s'est mis dans une société, on a monté une SAS à trois. Vraiment parce que chacun d'entre nous apporte sa pierre à l'édifice et à sa place. Je serais incapable de faire le codage et la mise en place du site que font les garçons. Franchement, je n'ai pas le temps.

  • Speaker #0

    Chacun son métier.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son métier. Eux, c'est leur dada. Très, très bien. Ils vont plus vite que moi là-dessus. Qu'ils le fassent, ça les éclate en un sens. C'est vrai qu'on s'est plutôt bien complétés. Et moi, je leur permettais d'avoir accès. aux professionnels de santé via les réseaux sociaux. Donc, on s'est plutôt bien trouvés. Puis alors, avec Gabriel, qui est la troisième personne, c'est un ami de longue date que mon mari connaît depuis ses études. Donc, on sait qu'on s'entend bien. Ce sont des personnes de confiance avec qui on avait l'habitude de travailler. Donc, ça, il n'y avait pas de souci. Mais c'est vrai qu'on a lancé ça tous les trois en parallèle. de notre activité, eux de CDI et moi de libéral, concrètement, ça se fait le soir. Ça se fait la nuit. Ça se fait les week-ends. C'est chouette parce que notre projet, on y croit. Donc, c'est... Et quand on commence à avoir les retours des utilisateurs, des utilisatrices, de voir que ça les aide, qu'ils sont contents, que le logiciel fonctionne, bah en fait ça motive encore plus et on se dit bah oui, ok, on s'accorde du temps, mais ça prend du temps, mais ça vaut le coup. Et puis c'est aussi l'affaire de... Quand t'es en orthophonie, bah voilà, tu es dépendante du temps que tu passes en face de tes patients, de la valeur de l'AMO, etc. Bon bah là le logiciel, impossible de compter le nombre d'heures ou de jours qu'on a passé dessus déjà pour le monter. Plus après, ce qu'on fait nous au quotidien. Donc moi, je fais une veille des réseaux assez régulière. Je poste du contenu. Les garçons codent. Aurélien se charge des rendez-vous avec les abonnés. Donc dans l'abonnement Horto Finance, tu peux prendre rendez-vous en visio avec Aurélien si tu as des questions sur les finances en général ou sur l'utilisation du logiciel. Donc à côté de ça, on organise aussi des webinaires pour faire connaître le produit et des webinaires pour les abonnés. On essaie de faire ça assez régulièrement pour qu'ils puissent nous faire remonter leurs questions et qu'il y ait un côté un petit peu sympa. Donc, c'est sûr que tout ça prend du temps. Moi, j'ai réduit un petit peu mon activité au cabinet pour me dégager de ça. Je ne suis pas une grosse travailleuse en orthophonie. Je l'étais au début un peu, je pense, comme tout le monde. On démarre, on charbonne un petit peu. Au début de carrière, je travaillais à 80-90 rendez-vous par semaine. Ce qui était quand même convenable pour démarrer mon activité. Mais c'est ce que je voulais. On savait qu'on voulait très vite devenir propriétaire. Donc, il fallait pouvoir générer un peu plus d'argent. Et puis, j'avoue que l'arrivée de ma fille a mis beaucoup de choses en perspective et en question. Et je savais que je voulais m'en occuper et lui accorder beaucoup de temps. Donc là, actuellement, elle est en primaire, elle est en CP. Donc, je garde mes mercredis. Ce sont la sainte journée des orthophonistes. rien que pour elle. Et maintenant, je suis peut-être à 30, 35 rendez-vous par semaine. OK. Donc, c'est vrai que ce n'est pas énorme comme activité. Je fais ça sur trois jours, trois jours et demi, trois, quatre jours. Et je me garde une demi-journée pour faire Ortofinance, pour avancer dessus. Mais après, concrètement, oui, je ne vais pas laisser un mail ou un message en attente. Donc voilà, c'est tout, c'est le soir, je fais ça aussi sur mon coin de canapé ou sur mon coin de table, mais voilà, ça ne me dérange pas, franchement c'est quelque chose qui me plaît aussi, j'adore avoir plein de choses à faire, je me plains aussi de ne pas avoir assez de temps libre, mais voilà, le fait aussi d'être engagée, par exemple dans l'école de ma fille, d'avoir pris un poste de trésorière, pour moi c'était tout à fait normal en fait, c'est le poste un peu mal aimé, la trésor dans tous les temps. trucs comme ça. Donc, ça ne me dérangeait pas. Et puis, voilà, on fait aussi des choses intéressantes. On porte des projets pour les enfants. On porte des projets au niveau associatif, au niveau régional, etc. Donc, c'est plutôt sympa. Et j'aime bien, voilà, avoir plein de petites choses à faire. Je me dis, on n'a qu'une seule vie. Autant en profiter à fond et de faire ce qu'on aime. Et moi, j'aime être occupée. J'aime faire des choses comme ça. Donc, autant se lancer. Ok.

  • Speaker #0

    Tu disais que le poste de trésorière, c'était le poste un petit peu mal aimé. On parlait tout à l'heure du fait que les libéraux ne sont pas forcément bien formés sur cette partie-là financière. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent, et spécifiquement chez les... Spécifiquement ? J'ai eu un problème sur le mot. Spécifiquement, pardon, du coup, chez les soignants. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, oui. Clairement, oui, il y a un tabou autour de l'argent. Est-ce que c'est propre aux libérales ? Pas forcément. C'est quand même assez français, cette chose. En France, ça fait un petit peu vivons heureux, vivons cachés par rapport à d'autres pays anglo-saxons où la réussite sociale, professionnelle, tout ça est très valorisé et très mis en avant. Ici, on ne peut pas trop le monter. me le montrer. C'est vrai que c'est délicat. Avec les stagiaires, c'est ce qu'elles faisaient remonter aussi. Elles me disaient, en fait, tout le monde en parle, tout le monde se plaint qu'ils ne gagnent pas assez en tant que libéral. Mais je ne sais pas combien ça gagne un libéral. Et puis après, il y a libéral et libéral. Clairement, un orthophoniste ne va pas se placer au même niveau qu'un médecin. On ne joue pas dans la même cour non plus. On n'a pas eu le même niveau d'études, etc. Et moi, j'ai été assez transparente avec mes stagiaires à ce niveau-là parce que je leur ai dit, voilà, au début de carrière, je faisais 80 rendez-vous, j'avais plutôt un chiffre d'affaires de 15 000 euros. Maintenant, j'en fais 30, je tourne autour des 6 000 et j'en suis bien contente. Mais c'est en fait à mettre en perspective avec la vie qu'on veut avoir. et les projets qu'on a. Et voilà. Et moi, pour moi, je ne vois pas ça comme un sacrifice, en fait, de moins travailler, surtout au niveau de l'orthophonie, parce que les moments que je passe avec ma fille qui grandit... Pour moi, ça vaut tout l'or du monde. Il n'y a aucun souci là-dessus. C'est vrai que c'est en fonction de ce qu'on a besoin. Là, avec ce que je gagne, j'en ai assez pour vivre après personnellement, pour payer mes crédits, pour partir en vacances. Je fais ça à mon échelle. Je ne sais pas ce que je ferai dans dix ans. C'est vrai que si on se base par rapport aux enfants... Quand ils seront plus grands, clairement, le mercredi, ils ne voudront plus de moi à la maison. Donc, est-ce que je reprendrai le cabinet le mercredi ou est-ce que j'en profiterai encore pour faire autre chose ? Voilà, ça sera autre chose. Et là, le salaire va refluctuer également. Donc, ça, c'est un des avantages du libéral pour essayer un petit peu de gagner ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Tu parlais en chiffre d'affaires, mais... il y a plein de choses qui, derrière, vont influer la rémunération. 30 IMO 15-7, ce n'est pas 30 IMO 11-6. Et que tu aies un loyer de 400 euros ou un loyer de 1 000 euros, ce n'est pas la même chose non plus. Donc, il y a aussi tout ça à prendre en considération. Et c'est vraiment propre à chacun, à son niveau d'énergie, à ses besoins et à ses frais au tour, en fait. Et au type d'actes effectués aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, en fonction de sa vie, des hortons en région parisienne ne peuvent pas espérer un loyer dans la creuse, au même niveau que celui de la creuse. Donc ça, c'est vrai que c'est assez complexe et ce sont des optimisations à essayer de faire et d'avoir. Et il y en a qui sont plus dépensiers aussi que d'autres. Moi, j'avoue, en début de carrière, mais qu'est-ce que je pouvais dépenser en matériel ? Et j'en ai profité à fond. J'ai débuté en collaboration avec une orthophoniste qui avait du matériel à foison. Donc, ça donnait tellement d'idées et d'envie. Et après, quand je me suis installée à mon compte, j'étais habituée avec un certain matériel. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu beaucoup surdépensé de ce côté-là. Maintenant, je me calme un petit peu parce que c'est plutôt sur d'autres projets que je veux investir. C'est vrai que c'est pas évident, toutes ces questions finances.

  • Speaker #0

    J'ai des questions justement à te poser par rapport à l'investissement, puisque tu en parles. Avant ça, la question que je me posais, c'est aujourd'hui, est-ce qu'avec Ortofinance, tu as la possibilité de te rémunérer ou le choix, est-ce que tu as fait le choix ou non de te rémunérer, pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, pas encore. On ne retire pas d'argent de la société parce que ce n'est pas une société qui dépense énormément. Parce qu'après, il y a quand même du stockage. On ne fait pas travailler les calculs sur nos ordinateurs. Donc, il y a quand même des petites choses à payer. La mise en place de Stripe, qui sert au paiement, etc., qui se prend sa part aussi. Donc, on laisse pour l'instant vivre le compte de la société tout seul. On ne se rémunère pas encore dessus, parce que techniquement, là, ce serait... Je ne vais pas dire des clopinettes, mais ce ne serait pas assez. Il n'y a pas assez pour que l'un d'entre nous trois puisse arrêter de travailler et espérer une rémunération au niveau de ce qu'il a actuellement. Donc, c'est pour ça qu'on espère que ça va continuer de prospérer et on va aller dans ce sens-là et on fait tout pour. Pour l'instant, on laisse tout comme ça et on fait des investissements plutôt pour la société. pour améliorer un petit peu tout ça pour le bien-être des professionnels de santé.

  • Speaker #0

    D'autant qu'en SAS, les charges sociales quand tu trémunaires sont assez élevées. Donc effectivement, ce n'est peut-être pas forcément intéressant si vous avez de quoi vivre par ailleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on laisse comme ça, c'est du bonus.

  • Speaker #0

    Tu investis ailleurs, tu m'avais parlé d'IMO, tu m'avais parlé aussi par message de bourse. Qu'est-ce qui t'a donné envie de diversifier tes investissements ?

  • Speaker #1

    C'est mon mari.

  • Speaker #0

    autant moi ces sujets-là, j'y étais sensible, autant lui, il est maniaque, il est obsessionnel sur certaines choses. Et quand il se renseigne sur un sujet, il veut vraiment creuser le truc à fond. Et à force de m'en parler, il a commencé à me former et à m'auto-convaincre. Donc c'est vrai que la première pierre, ça a été de... de faire la comparaison, parce que tout est à faire vraiment de comparaison dans ces choses-là, c'était de se dire qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que pour nous, le plus intéressant, c'est de rester locataire ou essayer de commencer à acheter sa résidence principale ? Et ça, c'est vraiment une question à avoir. L'accès à la résidence principale, ce n'est pas forcément un grand oui pour tout le monde. Donc, il faut étudier nos conditions de vie, etc. Nous, on a bougé. beaucoup en début de carrière, parce qu'on était installé en région parisienne. Clairement, quand on regardait pour acheter là-bas, par rapport à notre niveau de revenu, c'était impossible. Donc, on était au sud de Paris, on était dans le 92, et c'était quand même quelque chose. Il fallait, par rapport aux envies qu'on avait de superficie, taper dans le million, en fait. Et clairement, c'est ce qu'on... c'est ce qu'on n'avait pas donc on a réfléchi un petit peu à Ausha de vie on est remonté dans le nord et on s'était dit on ne sait pas encore où on va se poser on ne sait pas au niveau du travail où on va être installé, ce qu'on veut donc on va continuer la location et après quand on a su un peu plus là où on allait on est passé sur l'achat mais pareil, tout était une question de timing ... parce que, oh là là, on a fait des trucs assez bien. On a profité un petit peu du système qu'on a étudié. C'est qu'on a profité en fait de l'année où j'ai fait mon congé maternité. Donc en libéral, moi je me suis arrêtée pendant les six mois, enfin un petit peu plus que le congé maternité légal. Donc moi je me suis arrêtée pendant six mois. Et quand on a présenté notre dossier à la banque, je venais de terminer mon congé maternité. Donc, on a dit, voilà, en libéral, je me suis arrêtée six mois, mais finalement, prenez la moitié de l'année, que vous multipliez par deux, ça vous donne une idée de mes revenus, regardez comment j'ai travaillé avant, sans aller dire que j'allais baisser mon activité parce que j'allais avoir un enfant. Donc, ça, c'était des petites astuces et c'est passé. Mais du coup, c'était à l'époque où, nous, nos revenus passaient pour avoir un prêt à taux zéro. Donc on a réussi quand même à avoir le financement qu'on souhaitait, plus une enveloppe de prêt à taux zéro, qui permettait d'accéder à quelque chose d'intéressant pour nous. Ça, j'avoue, ça a été déjà les premières petites astuces. Il fallait chercher vraiment tout ce qu'on pouvait. Et donc ça, c'était pour la résidence principale. Et après, nous, ce qu'on s'est dit, c'était, on a envie de préparer aussi la retraite. Parce que c'est quand même quelque chose qui nous inquiète. Aurélien est en salariat, donc c'est vrai que ce n'est pas la même chose que le libéral. Mais quand on voit, pareil, les collègues qui disent « moi j'ai travaillé toute ma vie et je reçois 600 ou 900 euros de la caisse de retraite » , je me dis « mais en fait, comment c'est possible ? » Ça m'inquiète, ça m'inquiète cette Ausha. Donc on regarde et finalement, quels sont les moyens ? de pallier à ça et de nous protéger le jour où nous ça arrivera. Surtout qu'on ne sait pas au niveau national, etc., ce que ça va donner. L'âge de la retraite est souvent reculé, etc. Donc on préfère faire des choses par nous-mêmes, pour dire ne pas être dépendant du système. Donc on s'est dit, quelle était la solution la plus intelligente et efficiente à mettre en place par après ? Donc ça, c'était de devenir propriétaire des murs du cabinet. Et donc là, on s'est mis en recherche d'un cabinet libéral. Donc là, c'est quand même tout un autre projet que de la résidence principale. Parce que la résidence principale, on a nos petites envies, nos besoins. Le cabinet, c'était quand même un sacré projet. Donc c'était vraiment autre chose. Il a fallu... Il faut respecter des règles qu'on appelle les ERP. Il faut respecter les règles de sécurité, les normes incendie, etc. Bien sûr, on a trouvé... Parce que sur la région lilloise, il y a quand même pas mal de monde. Donc nous, on a trouvé un appartement à transformer en cabinet. Donc là, il fallait voir tout ce qui était avec la copropriété, etc. Et on a eu aussi des échecs sur notre parcours. On avait vu un premier appartement à transformer en cabinet. Donc comme on n'était pas... Au clair sur le sujet, on s'est fait aider d'un architecte qui dépose aussi les demandes de dossiers à la mairie, etc. pour nous. Et finalement, on a vu un de nos projets pas refusé, mais c'était un appartement qui était en tant que logement qu'on voulait transformer, donc changement de destination et changement d'usage, en cabinet. Donc finalement, ça ne nous a pas été refusé, mais la mairie demandait une compensation. C'est-à-dire qu'on devait prendre un logement sur la commune qui était délabré, le remettre à niveau pour pouvoir loger des gens et compenser la perte d'un logement qu'on transformait en cabinet. Mais finalement, ça nous doublait le budget. Donc, ce n'était pas prévu. On n'a pas pu conclure vraiment cette vente-là, sauf que l'architecte avait travaillé pour nous. Donc, il a bien fallu le payer. Donc là, j'avoue, ça a été quand même une... perte de notre côté, mais ça ne nous a pas arrêté dans ce projet-là. Il faut accepter de jouer et de chercher à faire des choses, mais parfois, ça fait perdre de l'argent et il faut en être conscient, il faut pouvoir l'assurer aussi. À la fin, on a quand même réussi à trouver notre cabinet et moi, j'ai des super stagiaires qui veulent rester travailler avec moi après. J'avoue que j'ai eu très vite... tous mes bureaux de rempli avec mes collègues. Donc ça, c'était plutôt chouette aussi. Et là, le cabinet est terminé depuis un an et demi, bientôt deux ans cette année. On réfléchit déjà au prochain coup, à se dire qu'est-ce qu'on fait ? On a réussi à faire un cabinet, est-ce qu'on en remonte un autre ailleurs ? Mais là, la question de la gestion est un peu plus difficile parce que le cabinet est facile à gérer parce que je suis dedans. Donc au quotidien, c'est... c'est facile, mais un autre ailleurs, ça pose d'autres questionnements. Ou alors, est-ce qu'on fait de l'investissement locatif ? Donc voilà, ça, c'est toutes des choses qu'on met en place et dont Aurélia me parle beaucoup. Et après, pour l'aspect bourse, c'est lui aussi qui est hyper calé là-dessus et qui me conseille, mais en fait, il me dit, écoute, tu peux faire ça, ça, ça. Moi, je dis, OK, je fais. Donc, il me dit, mais... en tant que libéral, vous ne connaissez pas tout ça, vous ne vous intéressez pas à tout ça. Je me dis, mais on n'a pas le temps, et peut-être parfois pas l'envie de comprendre tout ça, et c'est assez obscur. Alors que lui, comme il traîne là-dedans tout le temps, ça devient limpide, et il y a des choses qui deviennent évidentes, et puis je pense que à un moment, certaines personnes développent aussi un nez un petit peu pour sentir ces choses-là, donc j'avoue que c'est lui aussi qui m'a poussée à me dire, ben... Prépare ta retraite aussi, on fait de l'immobilier, mais prends un PER, prends plutôt celui-là, parce que j'ai comparé, j'ai étudié tout, celui-là, il n'y a pas de frais d'entrée, il est plutôt bien rémunéré, on va être plutôt agressif, donc on va mettre un petit peu en bourse, il faut plutôt prendre des ETF, prenons des ETF, il faut faire une assurance vie, mettons sur une assurance vie, tiens, il y a des assurances vies qui achètent des parts de SCPI, donc des parts de société qui rémunèrent un peu plus. Bien sûr, si ça rémunère un peu plus, c'est qu'il y a plus de risques. Donc, il y a des risques de perte aussi. Donc, moi, je fais un petit peu une veille en disant de temps en temps, c'est bon, tout se passe bien, les comptes sont dans le vert, on n'a pas beaucoup perdu ce mois-ci. Donc, voilà, c'est un jeu où il faut accepter les variations et il faut plutôt regarder, pas forcément sur le mois ou sur l'année, mais plutôt sur le long terme, parce que forcément, il y a des moments, tout comme finalement le bitcoin aussi, où ça va se casser la figure. Mais il faut serrer les dents, il ne faut rien lâcher, il faut rester dedans. Et puis après, par la suite, ça va remonter. Donc, il faut investir, acheter au bon moment, etc. Donc, ça, c'est des choses où je me réfère beaucoup à lui parce qu'il a traité le sujet et moi pas du tout. Donc, on fait beaucoup de choses comme ça. Et puis, il y a tous les sites aussi qui aident au financement de projets immobiliers. Là, je pense par exemple à la première brique. C'est un site sur lequel aussi on investit de temps en temps. Ils cherchent des financements pour des projets IMO. Donc, parfois, il faut être assez rapide sur les bons projets. Donc, ils nous empruntent l'argent pendant un certain temps. Et si le projet, après, est viable et qu'ils commencent à récupérer, on récupère ces deniers, en fait, finalement, avec un petit pourcentage en plus. Donc, on essaye de mettre plusieurs cordes à notre arc. pour préparer l'avenir. Mais j'avoue, ça prend du temps. C'est aussi des prises de tête. Mais voilà, il est tout à fait capable, en venant se coucher le soir, de me parler, de commencer à me raconter. Alors, tu sais, la bourse, aujourd'hui, il s'est passé ça. Donc, il faut se tenir au courant de l'actualité, tout ça. Mais il faut aussi s'entendre et se mettre avec des personnes, en fait, qui comprennent quelque chose. Parce qu'y aller, si c'est obscur pour soi, c'est vraiment pas la peine. Il faut être bien conseillé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Là, actuellement, je suis en train de me former justement sur la bourse pour comprendre. Du coup, je comprends plutôt pas mal même tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'il faut comprendre pour gérer. Et en fait, dans tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure, moi, j'entends entre les lignes plusieurs messages. Moi, j'entends autour de toi de personnes qui maîtrisent ce que tu ne maîtrises pas, que ce soit pour Horto Finance où tu es entourée d'ingénieurs avec ton mari, avec votre ami. qui fait ce que toi, tu ne sais pas faire. Pour la bourse, le fait de... Ce n'est pas parce que tu essuies des échecs qu'il y a des choses qui ne fonctionnent pas, qu'il ne faut pas continuer. Et le côté vision long terme, continuer à avancer. Je pense que ce sont des leçons qui sont quand même assez importantes. Et c'est un état d'esprit, vraiment, dont je pense qu'il faut s'imprégner quand on veut avancer et ne pas subir le système qu'on ne peut pas contrôler et chercher à créer son... son propre avenir et son propre présent aussi, mais sa propre situation pour avancer et ne pas subir des conditions extérieures auxquelles, de toute façon, on ne peut rien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Et par rapport au fait, du coup, d'aller chercher les compétences qu'on n'a pas, tu m'avais parlé du fait que tu commençais à te former aussi un petit peu, justement, dans le domaine du marketing pour pouvoir améliorer ta communication sur Instagram. Qu'est-ce que tu as, notamment sur Instagram, il me semble ?

  • Speaker #0

    Oui, principalement, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te dire « Ok, il faut que j'améliore ce point-là dans mon entreprise, en fait ? »

  • Speaker #0

    Parce que finalement, maintenant, si on n'utilise pas les réseaux sociaux à bon escient, c'est compliqué de se faire connaître, de montrer son produit, etc. Maintenant, la publicité, c'est les réseaux sociaux. Et j'ai envie, en fait, de montrer mon logiciel aux autres, de dire, mais regardez, ça va vous aider, etc. Et après, quelle meilleure récompense que tes utilisateurs et utilisatrices qui parlent de toi ou qui reviennent vers toi en disant, mais ça m'a trop aidé, mais merci. Nous, on a des retours ultra positifs, donc c'est ça qui nous booste aussi. Et là, je me suis dit, non, en fait, il faut que je me mette sur Insta. Et les utilisateurs... voit beaucoup Aurélien, en fait, quand c'est en rendez-vous, en vidéo, je dis « c'est très bien, tu montes ta tête à tout le monde, je vais mettre ta tête sur Instagram et on va faire notre petite vidéo » . Et on voit que ça prend, donc on est un compte bébé Insta, pour l'instant on est un peu plus de 300 followers, donc c'est riquiqui par rapport à des comptes d'Instagrammeurs ou d'Instagrammeuses. qui rencontre plusieurs milliers. En fait, le marketing, c'est vraiment comment aller capter l'intention des gens, leur attention plutôt, et de mettre en valeur ton produit, de faire des communications qui soient assez percutantes, sans être lourdes ou redondantes. Après, il y a tous les petits trucs qu'on sait. en termes de promotion, d'attrait par des réductions, des choses comme ça. On a eu aussi toute une partie de questionnement sur le pricing d'Ortofinance. On a posé beaucoup de questions à des personnes après leur avoir présenté Ortofinance, après leur avoir essayé d'utiliser gratuitement, etc. en disant « combien tu serais prêt à mettre par an pour un logiciel comme ça ? » Parce qu'après, ce n'est pas le tout d'avoir fait un produit. On aurait pu le partager. à tous gratuitement, etc. Mais finalement, c'est quand même un sacré boulot. Et puis derrière, on propose l'accompagnement aussi tout le temps. Donc on se dit, c'est sympa, mais on ne peut pas, malheureusement, proposer ça gratuitement pour tout le monde. Là, on arrive plutôt à bien gérer, ne serait-ce que les rendez-vous individuels que les personnes peuvent prendre. Le jour où on sera 2000 personnes, franchement, après, Aurélien n'aura pas un emploi du temps extensible pour prendre tout le monde en vidéo. Donc là, on s'est dit, non, il nous faut des actions, il faut que je fasse quelque chose. Et clairement, le marketing, j'ai fait que de l'orthophonie. Donc, clairement, je n'ai pas eu de parcours annexe avant de faire mes études d'ortho. J'étais en licence parce que je ne savais pas si je voulais faire ortho ou enseignante. Donc j'étais en licence d'économie, ce qui n'a rien à voir pendant deux ans. Donc je n'ai jamais fait de marketing comme ça. Et là, Insta, je sentais bien ma difficulté. Franchement, je suis une quiche quand même dans l'utilisation de cette Ausha. Je ne savais pas faire la différence entre un réel, une story. Je m'empatouille à essayer de faire ça. En plus, je le fais sur le téléphone. Je ne sais même pas si c'est le plus approprié pour le faire. J'ai découvert il y a quelques mois qu'Instagram était disponible aussi sur l'ordinateur. Donc, c'est quand même... Facebook, je maîtrisais mieux, mais je me disais, non, non, là, il faut que je fasse quelque chose. Comme on a dit tout à l'heure, j'essaye de m'entourer des bonnes personnes et des personnes qui peuvent m'aider à grandir, etc. et à accélérer et à valoriser mon entreprise et ma société pour le bien-être aussi de mes adhérents. Parce que c'est eux, c'est principalement eux qui nous font vivre, qui font vivre le logiciel. Et c'est par leur retour et leur conseil aussi que nous, on s'améliore, qu'on améliore le logiciel, qu'on y rajoute des choses, etc. Et là, je me dis, donc, là, j'étais en recherche de formation. Donc, je regarde. Il y a pas mal aussi d'Instagrammeurs qui donnent des petits conseils comme ça en disant, pour que tes communications, tes réels, etc., soient plus percutants, essaie de faire ça. Il faut t'engager sur les réseaux. Il faut aller discuter avec tes abonnés. Il faut aller liker les choses. Je vais essayer de comprendre et me mettre sur tout ça. Et en creusant un petit peu plus et en discutant avec le réseau de l'école, on a pas mal de mamans de l'école. qui ne sont pas satisfaites de leur travail, donc qui sont en CDI, qu'elles soient soignantes ou non, et qui veulent partir dans l'entrepreneuriat. Et nous, sur Lille, on a la chance d'avoir une société qui s'appelle Little Big Woman, qui aide les femmes, donc uniquement, à devenir entrepreneurs. Et c'est un cursus d'un an, après ça peut être renouvelable, mais on nous donne des conseils sur l'utilisation aussi de Canva. par exemple pour créer des visuels, aussi sur l'estime de soi, sur des conseils sur tout ce qui est au niveau juridique de la création de société, parce que ça aussi c'est un sujet, de rédiger des conditions générales de vente, de se protéger, de protéger ses abonnés, de protéger les données, etc. Donc vraiment d'essayer de trouver un package qui me permette de pouvoir pallier à toutes mes difficultés. sur le panel qu'offre de difficultés possibles là sur la gestion d'une entreprise et de l'entrepreneuriat en général. Donc, oui. Puis après, je trouve que c'est intéressant aussi pour moi dans le sens de j'ai toujours envie d'en savoir plus, d'apprendre, en fait, de nouvelles choses. Je trouve ça plutôt sympa et j'espère que ça va m'aider à grandir aussi personnellement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est souvent l'entrepreneur et l'entreprise sont liés. Et justement, c'est quoi ta vision entrepreneuriale pour toi et pour ton entreprise à long terme ? Dans 5 ans, dans 10 ans, tu aimerais en être où avec OrthoFinance et dans ta vie de manière un peu plus générale ?

  • Speaker #0

    Déjà, je ne me vois pas arrêter l'orthophonie, que j'aime trop ça. Même si parfois, ça me fait pester, même si les patients qui annulent sans prévenir. qui annulent pas du coup, mais qui ne viennent pas s'en prévenir, etc. Il y a des choses qui me font pester, mais j'aime bien ça. Je pense toujours de toute façon garder un petit pied à l'étrier de ce côté-là. Mais ce qui m'agace, c'est de passer du temps devant le patient pour gagner de l'argent. En fait, de se dire qu'il y a des choses, on peut gagner un petit peu plus passivement, etc. pour améliorer sa qualité de vie. et préparer le futur, la retraite, etc. Donc, d'arrêter le libéral, non. Après, d'essayer de développer Hortofinance à fond, ben oui, ça c'est les retours de nos abonnés, comme je disais, c'est eux sur les réseaux ou sur les discussions qu'on a ensemble ou pendant les webinaires qui nous disent « Ah ben finalement, on a fait plein de choses en fait grâce à eux. » On a une vue mensuelle en fait sur Hortofinance où on remplit finalement grâce à... aux relevés bancaires ou alors aux logiciels comptables, on met finalement quel a été notre chiffre d'affaires, combien l'URSERF nous a demandé ce mois-ci, combien la Carpinko nous a demandé ce mois-ci et qu'est-ce qu'on a dépensé d'autre. Donc les autres charges de loyer, etc. Et grâce à ces quatre données, on donne finalement combien d'argent on doit mettre de côté, qui nous seront demandés plus tard, et quelle est notre rémunération utilisable qu'on peut utiliser ce mois-ci. Mais il y a des personnes, du coup, au-delà de ça, qui nous ont dit, « Oui, vision mois par mois, c'est bien, mais on aimerait bien une vision annuelle. » Hop, du coup, j'en ai parlé aux garçons, je dis, « Ça serait bien d'avoir un petit tableau comme ça, avec toute l'année sur une seule page et tout. » OK, donc ils ont fait la vision annuelle. Il y a des utilisateurs qui avaient besoin des amortissements. pour les prêts, pour les voitures, pour les choses comme ça. OK, donc on a mis en place l'amortissement. Et voilà, après, c'est des casse-têtes parfois un petit peu pour les garçons, parce que c'est des choses qui ne sont pas évidentes après à coder derrière et à intégrer dans le logiciel qu'on veut toujours très clair et très simple. On ne veut pas après rentrer dans les choses trop compliquées, trop prises de tête. Donc, c'est vrai que ça, c'est aussi un concept. Et après, qu'est-ce qu'on a, nous, on a envie de souhaiter pour la suite ? C'est que les gens commencent ou continuent à parler de nous. On commence à avoir des petites choses comme ça sur les réseaux, à avoir des retours. Donc ça, ça nous fait hyper plaisir. On a eu aussi beaucoup de demandes de part aussi Instagram. J'ai pas mal de personnes qui viennent me voir qui ne sont pas affiliées à la Carpinko. Donc là, pour l'instant, on est ouvert aux orthos. On fonctionne pour les kinés, pour les infirmières, pour les orthoptistes et pour les podologues. Donc, on arrive, on a comme client 1% des orthos de France aujourd'hui. Donc, ça déjà, c'est plutôt chouette. Au bout d'un an, pour nous, c'est une petite fierté. On se dit, allez, dans l'avenir très proche, on aimerait bien monter jusqu'à 10% des orthos. Et puis, il y a de quoi faire aussi avec les infirmières, les kinés, les autres professions, de continuer à se développer dans ce créneau-là qui, ortho-finance tourne déjà totalement pour eux. Et ce que je disais sur les réseaux, il y a par exemple des ergots qui sont venus me voir, des diététiciens. Moi, j'ai des amis médecins ou pédiatres ou des choses comme ça qui disent « mais en fait, ton truc, c'est trop bien. Quand est-ce que tu l'ouvres pour nous ? » Donc après, ça, c'est des études parce qu'il faut les papiers, les fiches de caisses de retraite, etc., de plusieurs personnes qui nous donnent accès à leurs données. pour pouvoir configurer le logiciel correctement. Et en fait, il n'y a pas tellement de caisses de retraite que ça. Donc, il y a la caisse de retraite aussi après pour les médecins et d'autres paramédicaux. Mais si on a de plus en plus de demandes, effectivement, on va s'ouvrir, par exemple, à la caisse de retraite de la CIPAV, etc., rentrer les données, tout en gardant un ortho-finance simple où on demandera en début d'accueil, en début d'inscription, finalement, quelle profession êtes-vous. et ça renverra vers le site correct. Donc voilà, d'avoir du temps pour développer cette partie-là, pour s'ouvrir à d'autres professions libérales et tranquilliser les finances de plus en plus de personnes. Donc voilà un petit peu les optiques vers quoi on voudrait aller dans les prochains mois et les prochaines années. Et puis surtout, continuer d'exister et dans cinq ans, être encore là et faire des rendez-vous physiques. avec nos abonnés. Ça, c'est quelque chose qui serait ultra chouette. On va essayer de se déplacer au prochain congrès de la FNO. Donc, on sera présent en Guadeloupe. On n'a pas réussi à avoir de stand, mais on espère faire quelque chose pour remercier nos abonnés et pour ceux qui peuvent se déplacer là-bas. Mais voilà, vraiment de donner une... tranquillité financière aux professionnels libéraux et aussi par les vidéos, etc., les conseils qu'on peut donner de leur transmettre de l'information sur les finances et de leur permettre de mieux comprendre ça. Donc, de rendre un petit peu les gens plus autonomes et plus sereins, parce que c'est vrai que, comme on disait tout à l'heure, c'est assez obscur. Donc, de leur apprendre un petit peu à mieux gérer tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, c'est une belle mission qui est d'utilité publique, comme on l'a vu. Là, concrètement, du coup, si je résume, OrthoFinance est fonctionnelle pour tous les paramédicaux affiliés à la Carpimco, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça fait quand même un petit panel de métiers. Même si vous n'êtes pas ortho, que vous êtes kiné, infirmière, podo, n'hésitez pas, orthoptiste, n'hésitez pas, OrthoFinance peut vous aider du coup.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, bah écoute, merci beaucoup Florian. Si tu devais conclure cet épisode sur une notion que tu as envie de partager, quelque chose que tu as envie qu'on retienne de ton intervention, si je peux dire, d'aujourd'hui, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #0

    Bah, c'est vrai, ouais, c'est un peu compliqué, mais tout ça, c'est, je sais pas, c'est d'oser. D'oser et de bien s'entourer. Voilà, parce qu'on peut être soignant, on est chef d'entreprise, ça c'est d'office, on ne le choisit pas forcément, sauf si on se tourne vers le salariat. Mais c'est de prendre plaisir à avoir cette casquette, d'être curieux, d'aller chercher tout ça, de bien utiliser les choses et de bien s'encadrer, de bien s'entourer. Et si vraiment vous avez des idées, voilà, nous, c'est venu un peu comme ça. Donc, si vous avez une idée, quelque chose qui pourrait fonctionner, qui pourrait vous aider et aider les autres, eh bien, il faut creuser, il ne faut rien lâcher, il faut tenter. On ne peut qu'apprendre. Il y aura forcément... Le parcours n'est pas tout beau, tout rose. Il y aura forcément des embûches, etc. Mais après, l'expérience vaut la peine d'être vécue.

  • Speaker #1

    OK. Merci beaucoup pour cette belle conclusion, Floriane. Merci pour cet épisode. C'était vraiment un plaisir d'entendre ton parcours. J'espère qu'il vous aura plu autant que nous, on a pu avoir du plaisir à enregistrer l'épisode. Je vous mets dans la description les réseaux sociaux d'Ortofinance pour que vous puissiez aller voir de quoi il s'agit si vous ne connaissez pas encore. Donc, encore merci, Floriane.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Solène. C'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et puis, à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Présentation de Floriane et de son parcours

    00:25

  • Les origines d'Orthophinance

    02:41

  • Le manque d'infos sur la gestion financière des libéraux

    11:46

  • La place d'Orthophinance

    17:06

  • La relation à l'argent des soignants (et de Floriane)

    23:03

  • Préparer l'avenir financier

    28:51

  • Se former à ce qu'on ne connaît pas

    41:01

  • Vision entrepreneuriale et avenir d'Orthophinance

    47:15

Description

Dans cet épisode de Soignant Entrepreneur, je reçois Floriane, orthophoniste et co-fondatrice d'Orthophinance.

Floriane nous raconte son parcours, de son installation en libéral à à la création avec ses 2 associés d'un outil qui révolutionne la gestion financière des soignants, la rendant accessible et compréhensible pour tous !


Manque de formation des libéraux sur la gestion, tabous autour de l'argent dans le milieu médical...

Floriane nous donne des clés pour briser ces chaînes et avancer vers une éducation financière solide, mais aussi, préparer l'avenir.

Ecoutez cet épisode et découvrez l'univers de Floriane et ses précieux conseils pour les soignants libéraux qui veulent entreprendre.

Retrouvez Floriane sur Instagram : https://www.instagram.com/orthophinance/

Bonne écoute 🎧

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On se retrouve ?

Entre deux écoutes sur Instagram @soignant_entrepreneur



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut, et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cette semaine, je suis avec Floriane d'Ortofinance. Salut Floriane !

  • Speaker #1

    Salut Solène, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci à toi d'avoir bien voulu venir dans le podcast. Écoute, je te laisse te présenter qui tu es, qu'est-ce que tu fais, voilà. Présente-toi de la manière que tu veux.

  • Speaker #1

    Ok, je vais essayer de brosser le tableau complet. Donc moi, je m'appelle Florian Neckneck, je suis orthophoniste en libéral. J'ai fait mes études en Belgique à l'université de Mons, puis après la partie master à Liège. Je suis revenue en France ensuite pour débuter ma pratique dans la région parisienne. Et après la naissance de ma fille, je suis remontée dans ma région natale, le Nord, pour devenir orthophoniste. Donc là, ça fait dix ans que je travaille maintenant et je suis installée à côté de Lille dans mon propre cabinet. À côté de ça, je suis maître de stage pour les écoles d'orthophonie de Lille et d'Amiens. Qu'est-ce que je fais ? Je suis maman, ça prend aussi du temps un petit peu dans la vie, d'une petite fille qui a 6 ans et demi. C'est important le « et demi » à cet âge-là. Je me suis, on va dire, impliquée dans son école. Je suis trésorière de l'association des parents d'élèves de l'école. Et j'aime aussi faire des investissements immobiliers, en lien avec mon mari. Donc on a commencé très très tôt par l'achat de notre résidence principale et depuis on est aussi devenu propriétaire des murs de mon cabinet d'orthophonie et on pense à d'autres projets d'investissement principalement dans le locatif. Et encore après, je suis l'une des co-fondatrices du logiciel OrthoFinance en collaboration avec deux autres personnes, Aurélien, mon mari. Et Gabriel, qui est un ingénieur, un ami.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour cette présentation exhaustive. Moi, je t'ai connue à travers le compte Ortofinance. À la base, on m'a parlé de ton compte. Tu es allée voir. Puis après, de fil en aiguille, on a échangé. Est-ce que tu peux parler justement d'Ortofinance ? Qu'est-ce que c'est ? Comment t'es venue l'idée ? Et à quoi ça sert exactement ?

  • Speaker #1

    Donc, Ortofinance, concrètement, c'est un logiciel qui permet de tranquilliser les finances pour les professionnels en libéral. Donc, finalement, comment je vais faire déjà toute l'histoire ? Vraiment, comment est venue l'idée ? C'est déjà au début de ma pratique. Moi, je savais tout de suite en étant orthophoniste que je voulais travailler en libéral et pas en salariat. Mais très vite est venue la question de, finalement, quand je récupère mon chiffre d'affaires, qu'est-ce que j'en fais ? Qu'est-ce qui va être prélevé ? De cet argent, qu'est-ce qui est à moi ? Qu'est-ce qui n'est pas à moi ? Que va venir prendre la caisse de retraite ? Pour nous, c'est la Carpinko. Que va venir prendre l'Ursaf ? Comment je gère l'achat de matériel, mon loyer, mes rétrocessions, tout ça ? Finalement, à la fin du mois, qu'est-ce qui me reste réellement et concrètement pour moi ? Ce que vulgairement on peut appeler « qu'est-ce que je peux mettre dans ma poche ? » Pour après aller faire ma vie personnelle. Donc ça, c'était quelque chose qui m'a très vite travaillée et très vite inquiétée, parce que dès le début de pratique, quand j'étais étudiante, je traînais sur les réseaux sociaux, on a des groupes d'orthophonie, c'est des questions, les questions finances de manière générale inquiètent beaucoup de collègues. Et principalement, on voit souvent des levées de boucliers au mois de mai-juin, quand il y a les déclarations d'impôts, les régularisations qui tombent, et tout le monde se pose beaucoup de questions. Tout le monde pousse un petit peu des coups de gueule sur ce qu'on prend, sur les difficultés financières que certaines rencontrent, etc. Et là, je me suis dit, mais oh là là, dans quoi je me lance ? Et finalement, ça me touche en tant que moi, orthophoniste, mais ça peut me toucher aussi au niveau familial. Je peux mettre un mal, j'aimerais pas que mon mari vienne subvenir à mes besoins sur son agent personnel parce que j'ai fait des bêtises, parce que j'ai mal compté, parce que j'ai pas assez anticipé. Là, je lui en ai parlé parce que Aurélien, mon conjoint, est ingénieur dans la finance et actuellement dans l'intelligence artificielle. Donc, il a mis au point un fichier Excel que je pouvais remplir semaine par semaine avec les patients que je recevais au cabinet, donc aux côtés des patients, l'AMO. On reprenait un peu le type logiciel de télétransmission qu'on a chez nous. Et à la fin, ça me calculait mon chiffre d'affaires. Et on avait été se renseigner sur les pourcentages, les données, en fait, tous les ans que prenait l'Ursaf, la Carpinko. Et surtout, quand moi, j'ai commencé, l'Ursaf faisait un rattrapage sur deux ans auparavant. Donc, qu'est-ce que c'était ce système-là ? On a essayé de le comprendre et de se dire, chaque mois, il y a une partie de la somme que j'ai gagnée qui me sera demandée dans le futur. Donc, celle-là, il ne faut pas que je la compte comme de la rémunération utilisable pour moi. il faut que je la mette de côté, il faut que je l'oublie concrètement, parce qu'on va me la demander plus tard, elle n'est pas à moi. Donc on a fait ce fichier, je le tenais mois par mois, et puis on a fait ça pendant 7-8 ans, et ça marchait très très bien, et je n'ai jamais rencontré aucun souci pour payer les régularisations, et j'arrivais à me verser une rémunération convenable qui me permettait après de vivre ma vie personnelle sereinement, sans impacter ma famille. Donc, on était assez satisfaits de ce qu'on a fait. Et là, je passais dans l'optique où je ne comprenais plus les remarques que faisaient les collègues sur Internet en disant « je me retrouve en difficulté financière » , etc. Je me disais « mais c'est quand même dommage, nous avec le fichier, ça fonctionne, on peut anticiper, on peut prévoir, on peut ne pas arriver dans cette situation-là, ne pas se mettre dans l'embarras. » Donc, au fur et à mesure, j'en ai parlé aussi à mes stagiaires. parce que je reçois énormément de quatrième et aussi surtout de cinquième année. Et ce que je remarque, alors je peux parler pour les écoles de Lille ou d'Amiens principalement, parce que c'est seulement ces étudiantes-là que je reçois, elles sont très bien formées en tant qu'orthophonistes, mais très très peu en tant que chefs d'entreprise. Et pourtant... Dès qu'on rentre en libéral, on va être dedans dans les premiers instants. Donc là, c'était assez compliqué pour elle. Et moi, j'ai à cœur, en tant que maître de stage, de leur mettre le nez dans tout. Elle manipule le logiciel de Télétrans, elle facture les patients. Et j'ai été amenée, du coup, à leur montrer le fichier Excel. Alors, je lui ai dit, écoute, c'est un truc assez brut de décoffrage. Mais voilà ce qu'il en est. Et j'étais très transparente avec elle. Je lui ai dit, voilà, par rapport au nombre de rendez-vous, là, tu peux voir ce que je gagne par semaine, par mois, etc. Et elle trouvait ça fantastique. Elle me dit, mais si on nous disait ça, en fait, à l'université, ça serait quand même assez merveilleux si on nous l'expliquait aussi, déjà, de base. Et alors là, je me suis dit, mais en fait, ce logis, ce fichier-là, il intéresse des gens. Il m'a été utile et apparemment, il serait utile aux personnes qui débutent. Alors là, du coup, j'en parle à Aurélien. Pour lui, c'est son cœur de métier parce que moi, mes compétences informatiques sont très restreintes. Donc, je lui en parle et je lui dis, écoute, partager le fichier Excel, en fait, ça ne me dérangerait pas. Mais c'est tellement facilement modifiable. On pourrait tellement faire une erreur, une modification de formule par une mauvaise manip ou des choses comme ça. Je dis, ce serait bête de partager un fichier et qu'après, quelqu'un vienne nous dire, en fait, ton fichier, il n'est pas bon. Je me suis plantée avec. Ça serait un peu délicat. Donc, on s'est dit, là, il faudrait en fait faire un logiciel, quelque chose que les gens ne puissent pas. pas modifier en termes des calculs internes et qu'eux puissent facilement rentrer quelques données. Moi, le fichier était quand même assez complexe en termes de remplissage. Mais par contre, il faut simplifier au maximum parce que la gestion financière des cabinets, c'est déjà assez complexe. Il faut que ce soit simple. Donc, on a vraiment réfléchi à tout ça. Là, on s'est mis à trois parce qu'un seul cerveau ne suffisait pas et mes compétences... n'était pas suffisante de ce côté-là. Et c'est là qu'est née en tout cas l'idée d'Ortofinance. Donc, ça fait un an maintenant que l'application, que le site est mis en ligne. Mais j'avoue qu'on y a pensé depuis un petit moment. Et surtout, ça a été beaucoup de préparation en interne et de demander d'utiliser mes documents et demander à d'autres collègues orthophonistes, à des amis. de donner aussi leurs documents pour vérifier que nos calculs étaient bons, qu'on tombait bien sur les mêmes calculs que l'Ursaf, que la Capinco, etc. Et que dans le temps, ça vivait correctement et qu'on ne se trompait pas. Finalement, il fallait que le logiciel soit ultra efficace et ultra fiable. Et quand ça a été le cas, on s'est dit, en fait, pas limite on faisait ça pour s'amuser, mais... Allez, on tente, on essaye, et si ça marche, très bien. Et si ça ne marche pas, ça nous aura fait une super expérience, on aura passé des bons moments et des bonnes prises de tête à tout mettre en place, et on verra, et ça marche en fait. Au début, on pensait beaucoup aider les débutantes, et débutants, mais vraiment ceux en sortant d'études, pour les aider à gérer ça, et forcer de constater qu'il y a beaucoup... d'orthophonistes déjà installés, déjà en place qui me disent mais non, moi je le prends ça fait quand même 15-20 ans que je travaille mais ça m'apporte une sérénité, une tranquillité, et surtout je peux savoir combien prendre chaque mois, ce que nous on appelle la rémunération utilisable, sans avoir l'impression de me sous-payer, en se disant par crainte, je vais laisser de côté pour le Safla Carpinko, parce que je sais qu'ils vont venir me ponctionner, mais je ne sais pas de combien, ou alors de se surpayer, de venir trop prendre en disant, mais non, ça passera. Donc voilà, on essaie de faire ça au plus juste et aussi d'éduquer un petit peu financièrement les gens. Donc là, l'idée du compte Instagram est venue un petit peu après parce que j'avoue que je maîtrise plutôt bien Facebook. Donc là, le groupe Facebook Ortofinance est né tout au début aussi l'année dernière. Donc là, je suis contente parce qu'on est un peu plus de 1900 dessus maintenant. Mais le compte Instagram, je n'étais pas du tout dessus. Et là, je sens que mes limites commencent à arriver. On a ouvert le compte Instagram après et puis on s'est dit que ça pourrait être chouette de répondre aux interrogations des abonnés par des petites vidéos à la limite humoristiques, mais avec un contenu très sérieux pour tenter de leur expliquer tout ça. Donc voilà un petit peu le package d'Ortofinance.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, merci pour ce résumé du parcours. Et la question que j'avais envie de te poser et que ça soulève encore plus, plus dans ce que tu dis là. Et moi aussi, je le vois dans le quotidien quand j'ai des personnes au téléphone et qu'on fait le point sur leurs finances, qui ne savent pas combien elles gagnent, qui ne savent pas combien elles peuvent se payer, qui ne savent pas ce qui va se passer pour elles, en fait, financièrement dans les prochains mois. Comment on t'explique qu'à la base, la plupart des libéraux soient si mal informés ? Alors oui, à la fac, on ne l'apprend pas forcément, mais... Le manque d'accès qu'il y a derrière, une fois diplômé, à toutes ces informations-là, comment tu expliques le fait que les libéraux soient si mal informés sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a effectivement le premier point, c'est la fac, et ça c'est dommage, parce que ça devrait être quand même un peu plus, un peu mieux présenté, mais c'est après la complexité du système français. Mais quand nous, on s'est penché sur les chiffres de l'URSSAF et de la Carpinko, c'est une vraie prise de tête. En plus, là c'est tout frais parce qu'on est fin février, et mi-février ou début février, la Carpinko a publié ses nouveaux chiffres. Donc en plus, régulièrement, tous les ans, ça change. Donc il faut vraiment pouvoir suivre cette actualité-là et aller comprendre tout ce qu'il y a en dessous. Et ça, c'est Aurélien qui a beaucoup fait cette partie-là. Mais combien de coups de fil on a passé à l'URSSAF aussi pour... En fait, sur le site, ce qui était indiqué n'était pas clair, ou alors il y avait un petit peu le parfum. même des contradictions, des choses comme ça. Sur le site de l'Ursaf et de la Carpinko, on peut rentrer nos chiffres pour avoir les estimatives de ce qu'on peut payer, etc. Et c'est l'Ursaf, je crois, qui ne prend pas en compte certaines données de la Carpinko, parce qu'il y a des montants qui sont réintégrés. C'est des choses assez précises qui relèvent de la comptabilité. Beaucoup de collègues se déchargent aussi de la comptabilité via des experts comptables, des comptables ou des logiciels, comme Nidhi Ouézia. Mais c'est obscur. Vraiment, et ce n'est pas évident. Donc, j'avoue qu'un terme... Et puis, tout le monde utilise des termes différents. Et même déjà, quand on voit les discussions sur les réseaux, il y en a qui parlent de salaire, etc. Mais en fait, en libéral, on ne se verse pas de salaire. Enfin, un salaire... C'est vraiment pas ça. Donc, il y a aussi des manques de précision dans tous les termes utilisés qui créent vraiment... Ouais, c'est le nuage, quoi. On se perd un petit peu dans le brouillard administratif et financier. C'est pas clair.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu aussi la difficulté pour les soignants d'aller endosser cette casquette-là de chef d'entreprise et d'apprivoiser tout ce qui est en lien avec. Parce que c'est vrai, quand tu fais ces études-là, tu te dis pas... je vais avoir une entreprise à gérer administrativement et financièrement.

  • Speaker #1

    Et qu'on a dès le début, dès qu'on est diplômé, ça y est, on est mis dedans, déjà par le fait de déclarer, d'ouvrir son entreprise, d'obtenir son numéro de professionnel, etc. Et ça aussi, parfois, c'est le parcours du combattant. J'ai récemment déménagé le cabinet, j'ai découvert l'INPI. C'est quand même quelque chose de magique. Il faut s'accrocher, franchement, pour comprendre tout ça et pour réussir avec les différentes forces d'authentification. Donc voilà, c'est des systèmes de protection que je comprends bien. Mais rien que pour m'authentifier sur mon propre compte, je crois que ça m'a mis une semaine. Parce que sur Internet, ça ne marchait pas. On te demande de se déplacer à la poste. Le terminal pour authentifier ta carte d'identité à la poste est en panne. C'est vrai que c'est quand même assez complexe. Et ça en effraie plus d'un ou plus d'une. Moi, certaines stagiaires que j'ai reçues m'ont dit « Ok, on doit faire des stages en libéral, je le fais et ça m'intéresse, mais ça me fait peur, donc je n'envisage pas du tout le libéral. » je vais tout de suite me tourner en salariat pour éviter d'avoir ces difficultés, cette complexité financière. Mais du coup, en faisant la passe, sur ce que peut apporter le libéral, c'est-à-dire la flexibilité quand même de son emploi du temps, de ses vacances, etc., le fait de pouvoir acheter le matériel et travailler avec le matériel qu'on désire ou la patientelle, c'était triste, en fait, d'entendre ça, de se dire... de... de changer un peu son avenir, sa carrière de crainte de la finance. C'est complexe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Alors, tu parlais de déménagement, de changement de lieu d'activité. Moi, actuellement, quand on a enregistré ce podcast et c'est passé à l'heure où vous écoutez ce podcast, mais je vais, j'ai fermé mon cabinet pour une cessation d'activité aussi. J'ai cherché des informations et j'ai dû faire... plusieurs sites, passer du temps, demander à plusieurs personnes pour avoir vraiment les informations sur les démarches, qui sont somme toute plus simples que l'ouverture de cabinet quand même, mais au final, j'ai trouvé ces informations, enfin, là où j'ai trouvé la source d'informations la plus complète, c'est sur le site et c'est pas du tout un placement ou quoi que ce soit, parce que j'ai jamais utilisé ce logiciel-là, mais sur le site d'Indie, où il y avait toutes les démarches récapitulées, tous les trucs à faire. Et c'est quand même fou que ce soit un logiciel privé, enfin indépendant, qui fournisse ces informations-là, et que publiquement... Alors, tu trouves des trucs à droite à gauche sur le site de l'URSSA, sur le site de l'État. J'ai galéré comme pas possible à appeler la sécu. Bon, on connaît le bazar pour avoir les infos. Et au final, c'est un logiciel indépendant qui rassemblait le mieux les informations. Mais ouais, c'est pas du tout évident. Ouais,

  • Speaker #1

    au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Et donc, vous avez développé ce logiciel-là avec son conjoint et donc un ami ingénieur, c'est ça ? Vous avez ouvert une société à trois. Comment ça se passe ? Vous êtes actionnaire tous les trois. C'est pour toi une activité indépendante du cabinet. Comment c'est agencé ?

  • Speaker #1

    Oui, alors au début, on a fait ça. Comme je t'ai dit, on ne savait pas si ça allait marcher. Donc, on a tenté comme ça parce que mon mari a déjà une société, une autre société. Il est employé, donc il travaille dans les mutuelles. Et il a une société à côté de formation pour les universités, de formation de personnel dans l'enseignement supérieur. Donc, on a fait passer Hortofinance au début sur ça, pour voir si ça allait fonctionner ou pas. Et après, quand ça a fonctionné, donc oui, on s'est mis dans une société, on a monté une SAS à trois. Vraiment parce que chacun d'entre nous apporte sa pierre à l'édifice et à sa place. Je serais incapable de faire le codage et la mise en place du site que font les garçons. Franchement, je n'ai pas le temps.

  • Speaker #0

    Chacun son métier.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son métier. Eux, c'est leur dada. Très, très bien. Ils vont plus vite que moi là-dessus. Qu'ils le fassent, ça les éclate en un sens. C'est vrai qu'on s'est plutôt bien complétés. Et moi, je leur permettais d'avoir accès. aux professionnels de santé via les réseaux sociaux. Donc, on s'est plutôt bien trouvés. Puis alors, avec Gabriel, qui est la troisième personne, c'est un ami de longue date que mon mari connaît depuis ses études. Donc, on sait qu'on s'entend bien. Ce sont des personnes de confiance avec qui on avait l'habitude de travailler. Donc, ça, il n'y avait pas de souci. Mais c'est vrai qu'on a lancé ça tous les trois en parallèle. de notre activité, eux de CDI et moi de libéral, concrètement, ça se fait le soir. Ça se fait la nuit. Ça se fait les week-ends. C'est chouette parce que notre projet, on y croit. Donc, c'est... Et quand on commence à avoir les retours des utilisateurs, des utilisatrices, de voir que ça les aide, qu'ils sont contents, que le logiciel fonctionne, bah en fait ça motive encore plus et on se dit bah oui, ok, on s'accorde du temps, mais ça prend du temps, mais ça vaut le coup. Et puis c'est aussi l'affaire de... Quand t'es en orthophonie, bah voilà, tu es dépendante du temps que tu passes en face de tes patients, de la valeur de l'AMO, etc. Bon bah là le logiciel, impossible de compter le nombre d'heures ou de jours qu'on a passé dessus déjà pour le monter. Plus après, ce qu'on fait nous au quotidien. Donc moi, je fais une veille des réseaux assez régulière. Je poste du contenu. Les garçons codent. Aurélien se charge des rendez-vous avec les abonnés. Donc dans l'abonnement Horto Finance, tu peux prendre rendez-vous en visio avec Aurélien si tu as des questions sur les finances en général ou sur l'utilisation du logiciel. Donc à côté de ça, on organise aussi des webinaires pour faire connaître le produit et des webinaires pour les abonnés. On essaie de faire ça assez régulièrement pour qu'ils puissent nous faire remonter leurs questions et qu'il y ait un côté un petit peu sympa. Donc, c'est sûr que tout ça prend du temps. Moi, j'ai réduit un petit peu mon activité au cabinet pour me dégager de ça. Je ne suis pas une grosse travailleuse en orthophonie. Je l'étais au début un peu, je pense, comme tout le monde. On démarre, on charbonne un petit peu. Au début de carrière, je travaillais à 80-90 rendez-vous par semaine. Ce qui était quand même convenable pour démarrer mon activité. Mais c'est ce que je voulais. On savait qu'on voulait très vite devenir propriétaire. Donc, il fallait pouvoir générer un peu plus d'argent. Et puis, j'avoue que l'arrivée de ma fille a mis beaucoup de choses en perspective et en question. Et je savais que je voulais m'en occuper et lui accorder beaucoup de temps. Donc là, actuellement, elle est en primaire, elle est en CP. Donc, je garde mes mercredis. Ce sont la sainte journée des orthophonistes. rien que pour elle. Et maintenant, je suis peut-être à 30, 35 rendez-vous par semaine. OK. Donc, c'est vrai que ce n'est pas énorme comme activité. Je fais ça sur trois jours, trois jours et demi, trois, quatre jours. Et je me garde une demi-journée pour faire Ortofinance, pour avancer dessus. Mais après, concrètement, oui, je ne vais pas laisser un mail ou un message en attente. Donc voilà, c'est tout, c'est le soir, je fais ça aussi sur mon coin de canapé ou sur mon coin de table, mais voilà, ça ne me dérange pas, franchement c'est quelque chose qui me plaît aussi, j'adore avoir plein de choses à faire, je me plains aussi de ne pas avoir assez de temps libre, mais voilà, le fait aussi d'être engagée, par exemple dans l'école de ma fille, d'avoir pris un poste de trésorière, pour moi c'était tout à fait normal en fait, c'est le poste un peu mal aimé, la trésor dans tous les temps. trucs comme ça. Donc, ça ne me dérangeait pas. Et puis, voilà, on fait aussi des choses intéressantes. On porte des projets pour les enfants. On porte des projets au niveau associatif, au niveau régional, etc. Donc, c'est plutôt sympa. Et j'aime bien, voilà, avoir plein de petites choses à faire. Je me dis, on n'a qu'une seule vie. Autant en profiter à fond et de faire ce qu'on aime. Et moi, j'aime être occupée. J'aime faire des choses comme ça. Donc, autant se lancer. Ok.

  • Speaker #0

    Tu disais que le poste de trésorière, c'était le poste un petit peu mal aimé. On parlait tout à l'heure du fait que les libéraux ne sont pas forcément bien formés sur cette partie-là financière. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent, et spécifiquement chez les... Spécifiquement ? J'ai eu un problème sur le mot. Spécifiquement, pardon, du coup, chez les soignants. Est-ce que tu penses qu'il y a un tabou autour de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, oui. Clairement, oui, il y a un tabou autour de l'argent. Est-ce que c'est propre aux libérales ? Pas forcément. C'est quand même assez français, cette chose. En France, ça fait un petit peu vivons heureux, vivons cachés par rapport à d'autres pays anglo-saxons où la réussite sociale, professionnelle, tout ça est très valorisé et très mis en avant. Ici, on ne peut pas trop le monter. me le montrer. C'est vrai que c'est délicat. Avec les stagiaires, c'est ce qu'elles faisaient remonter aussi. Elles me disaient, en fait, tout le monde en parle, tout le monde se plaint qu'ils ne gagnent pas assez en tant que libéral. Mais je ne sais pas combien ça gagne un libéral. Et puis après, il y a libéral et libéral. Clairement, un orthophoniste ne va pas se placer au même niveau qu'un médecin. On ne joue pas dans la même cour non plus. On n'a pas eu le même niveau d'études, etc. Et moi, j'ai été assez transparente avec mes stagiaires à ce niveau-là parce que je leur ai dit, voilà, au début de carrière, je faisais 80 rendez-vous, j'avais plutôt un chiffre d'affaires de 15 000 euros. Maintenant, j'en fais 30, je tourne autour des 6 000 et j'en suis bien contente. Mais c'est en fait à mettre en perspective avec la vie qu'on veut avoir. et les projets qu'on a. Et voilà. Et moi, pour moi, je ne vois pas ça comme un sacrifice, en fait, de moins travailler, surtout au niveau de l'orthophonie, parce que les moments que je passe avec ma fille qui grandit... Pour moi, ça vaut tout l'or du monde. Il n'y a aucun souci là-dessus. C'est vrai que c'est en fonction de ce qu'on a besoin. Là, avec ce que je gagne, j'en ai assez pour vivre après personnellement, pour payer mes crédits, pour partir en vacances. Je fais ça à mon échelle. Je ne sais pas ce que je ferai dans dix ans. C'est vrai que si on se base par rapport aux enfants... Quand ils seront plus grands, clairement, le mercredi, ils ne voudront plus de moi à la maison. Donc, est-ce que je reprendrai le cabinet le mercredi ou est-ce que j'en profiterai encore pour faire autre chose ? Voilà, ça sera autre chose. Et là, le salaire va refluctuer également. Donc, ça, c'est un des avantages du libéral pour essayer un petit peu de gagner ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Tu parlais en chiffre d'affaires, mais... il y a plein de choses qui, derrière, vont influer la rémunération. 30 IMO 15-7, ce n'est pas 30 IMO 11-6. Et que tu aies un loyer de 400 euros ou un loyer de 1 000 euros, ce n'est pas la même chose non plus. Donc, il y a aussi tout ça à prendre en considération. Et c'est vraiment propre à chacun, à son niveau d'énergie, à ses besoins et à ses frais au tour, en fait. Et au type d'actes effectués aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, en fonction de sa vie, des hortons en région parisienne ne peuvent pas espérer un loyer dans la creuse, au même niveau que celui de la creuse. Donc ça, c'est vrai que c'est assez complexe et ce sont des optimisations à essayer de faire et d'avoir. Et il y en a qui sont plus dépensiers aussi que d'autres. Moi, j'avoue, en début de carrière, mais qu'est-ce que je pouvais dépenser en matériel ? Et j'en ai profité à fond. J'ai débuté en collaboration avec une orthophoniste qui avait du matériel à foison. Donc, ça donnait tellement d'idées et d'envie. Et après, quand je me suis installée à mon compte, j'étais habituée avec un certain matériel. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu beaucoup surdépensé de ce côté-là. Maintenant, je me calme un petit peu parce que c'est plutôt sur d'autres projets que je veux investir. C'est vrai que c'est pas évident, toutes ces questions finances.

  • Speaker #0

    J'ai des questions justement à te poser par rapport à l'investissement, puisque tu en parles. Avant ça, la question que je me posais, c'est aujourd'hui, est-ce qu'avec Ortofinance, tu as la possibilité de te rémunérer ou le choix, est-ce que tu as fait le choix ou non de te rémunérer, pas encore ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, pas encore. On ne retire pas d'argent de la société parce que ce n'est pas une société qui dépense énormément. Parce qu'après, il y a quand même du stockage. On ne fait pas travailler les calculs sur nos ordinateurs. Donc, il y a quand même des petites choses à payer. La mise en place de Stripe, qui sert au paiement, etc., qui se prend sa part aussi. Donc, on laisse pour l'instant vivre le compte de la société tout seul. On ne se rémunère pas encore dessus, parce que techniquement, là, ce serait... Je ne vais pas dire des clopinettes, mais ce ne serait pas assez. Il n'y a pas assez pour que l'un d'entre nous trois puisse arrêter de travailler et espérer une rémunération au niveau de ce qu'il a actuellement. Donc, c'est pour ça qu'on espère que ça va continuer de prospérer et on va aller dans ce sens-là et on fait tout pour. Pour l'instant, on laisse tout comme ça et on fait des investissements plutôt pour la société. pour améliorer un petit peu tout ça pour le bien-être des professionnels de santé.

  • Speaker #0

    D'autant qu'en SAS, les charges sociales quand tu trémunaires sont assez élevées. Donc effectivement, ce n'est peut-être pas forcément intéressant si vous avez de quoi vivre par ailleurs.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, on laisse comme ça, c'est du bonus.

  • Speaker #0

    Tu investis ailleurs, tu m'avais parlé d'IMO, tu m'avais parlé aussi par message de bourse. Qu'est-ce qui t'a donné envie de diversifier tes investissements ?

  • Speaker #1

    C'est mon mari.

  • Speaker #0

    autant moi ces sujets-là, j'y étais sensible, autant lui, il est maniaque, il est obsessionnel sur certaines choses. Et quand il se renseigne sur un sujet, il veut vraiment creuser le truc à fond. Et à force de m'en parler, il a commencé à me former et à m'auto-convaincre. Donc c'est vrai que la première pierre, ça a été de... de faire la comparaison, parce que tout est à faire vraiment de comparaison dans ces choses-là, c'était de se dire qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que pour nous, le plus intéressant, c'est de rester locataire ou essayer de commencer à acheter sa résidence principale ? Et ça, c'est vraiment une question à avoir. L'accès à la résidence principale, ce n'est pas forcément un grand oui pour tout le monde. Donc, il faut étudier nos conditions de vie, etc. Nous, on a bougé. beaucoup en début de carrière, parce qu'on était installé en région parisienne. Clairement, quand on regardait pour acheter là-bas, par rapport à notre niveau de revenu, c'était impossible. Donc, on était au sud de Paris, on était dans le 92, et c'était quand même quelque chose. Il fallait, par rapport aux envies qu'on avait de superficie, taper dans le million, en fait. Et clairement, c'est ce qu'on... c'est ce qu'on n'avait pas donc on a réfléchi un petit peu à Ausha de vie on est remonté dans le nord et on s'était dit on ne sait pas encore où on va se poser on ne sait pas au niveau du travail où on va être installé, ce qu'on veut donc on va continuer la location et après quand on a su un peu plus là où on allait on est passé sur l'achat mais pareil, tout était une question de timing ... parce que, oh là là, on a fait des trucs assez bien. On a profité un petit peu du système qu'on a étudié. C'est qu'on a profité en fait de l'année où j'ai fait mon congé maternité. Donc en libéral, moi je me suis arrêtée pendant les six mois, enfin un petit peu plus que le congé maternité légal. Donc moi je me suis arrêtée pendant six mois. Et quand on a présenté notre dossier à la banque, je venais de terminer mon congé maternité. Donc, on a dit, voilà, en libéral, je me suis arrêtée six mois, mais finalement, prenez la moitié de l'année, que vous multipliez par deux, ça vous donne une idée de mes revenus, regardez comment j'ai travaillé avant, sans aller dire que j'allais baisser mon activité parce que j'allais avoir un enfant. Donc, ça, c'était des petites astuces et c'est passé. Mais du coup, c'était à l'époque où, nous, nos revenus passaient pour avoir un prêt à taux zéro. Donc on a réussi quand même à avoir le financement qu'on souhaitait, plus une enveloppe de prêt à taux zéro, qui permettait d'accéder à quelque chose d'intéressant pour nous. Ça, j'avoue, ça a été déjà les premières petites astuces. Il fallait chercher vraiment tout ce qu'on pouvait. Et donc ça, c'était pour la résidence principale. Et après, nous, ce qu'on s'est dit, c'était, on a envie de préparer aussi la retraite. Parce que c'est quand même quelque chose qui nous inquiète. Aurélien est en salariat, donc c'est vrai que ce n'est pas la même chose que le libéral. Mais quand on voit, pareil, les collègues qui disent « moi j'ai travaillé toute ma vie et je reçois 600 ou 900 euros de la caisse de retraite » , je me dis « mais en fait, comment c'est possible ? » Ça m'inquiète, ça m'inquiète cette Ausha. Donc on regarde et finalement, quels sont les moyens ? de pallier à ça et de nous protéger le jour où nous ça arrivera. Surtout qu'on ne sait pas au niveau national, etc., ce que ça va donner. L'âge de la retraite est souvent reculé, etc. Donc on préfère faire des choses par nous-mêmes, pour dire ne pas être dépendant du système. Donc on s'est dit, quelle était la solution la plus intelligente et efficiente à mettre en place par après ? Donc ça, c'était de devenir propriétaire des murs du cabinet. Et donc là, on s'est mis en recherche d'un cabinet libéral. Donc là, c'est quand même tout un autre projet que de la résidence principale. Parce que la résidence principale, on a nos petites envies, nos besoins. Le cabinet, c'était quand même un sacré projet. Donc c'était vraiment autre chose. Il a fallu... Il faut respecter des règles qu'on appelle les ERP. Il faut respecter les règles de sécurité, les normes incendie, etc. Bien sûr, on a trouvé... Parce que sur la région lilloise, il y a quand même pas mal de monde. Donc nous, on a trouvé un appartement à transformer en cabinet. Donc là, il fallait voir tout ce qui était avec la copropriété, etc. Et on a eu aussi des échecs sur notre parcours. On avait vu un premier appartement à transformer en cabinet. Donc comme on n'était pas... Au clair sur le sujet, on s'est fait aider d'un architecte qui dépose aussi les demandes de dossiers à la mairie, etc. pour nous. Et finalement, on a vu un de nos projets pas refusé, mais c'était un appartement qui était en tant que logement qu'on voulait transformer, donc changement de destination et changement d'usage, en cabinet. Donc finalement, ça ne nous a pas été refusé, mais la mairie demandait une compensation. C'est-à-dire qu'on devait prendre un logement sur la commune qui était délabré, le remettre à niveau pour pouvoir loger des gens et compenser la perte d'un logement qu'on transformait en cabinet. Mais finalement, ça nous doublait le budget. Donc, ce n'était pas prévu. On n'a pas pu conclure vraiment cette vente-là, sauf que l'architecte avait travaillé pour nous. Donc, il a bien fallu le payer. Donc là, j'avoue, ça a été quand même une... perte de notre côté, mais ça ne nous a pas arrêté dans ce projet-là. Il faut accepter de jouer et de chercher à faire des choses, mais parfois, ça fait perdre de l'argent et il faut en être conscient, il faut pouvoir l'assurer aussi. À la fin, on a quand même réussi à trouver notre cabinet et moi, j'ai des super stagiaires qui veulent rester travailler avec moi après. J'avoue que j'ai eu très vite... tous mes bureaux de rempli avec mes collègues. Donc ça, c'était plutôt chouette aussi. Et là, le cabinet est terminé depuis un an et demi, bientôt deux ans cette année. On réfléchit déjà au prochain coup, à se dire qu'est-ce qu'on fait ? On a réussi à faire un cabinet, est-ce qu'on en remonte un autre ailleurs ? Mais là, la question de la gestion est un peu plus difficile parce que le cabinet est facile à gérer parce que je suis dedans. Donc au quotidien, c'est... c'est facile, mais un autre ailleurs, ça pose d'autres questionnements. Ou alors, est-ce qu'on fait de l'investissement locatif ? Donc voilà, ça, c'est toutes des choses qu'on met en place et dont Aurélia me parle beaucoup. Et après, pour l'aspect bourse, c'est lui aussi qui est hyper calé là-dessus et qui me conseille, mais en fait, il me dit, écoute, tu peux faire ça, ça, ça. Moi, je dis, OK, je fais. Donc, il me dit, mais... en tant que libéral, vous ne connaissez pas tout ça, vous ne vous intéressez pas à tout ça. Je me dis, mais on n'a pas le temps, et peut-être parfois pas l'envie de comprendre tout ça, et c'est assez obscur. Alors que lui, comme il traîne là-dedans tout le temps, ça devient limpide, et il y a des choses qui deviennent évidentes, et puis je pense que à un moment, certaines personnes développent aussi un nez un petit peu pour sentir ces choses-là, donc j'avoue que c'est lui aussi qui m'a poussée à me dire, ben... Prépare ta retraite aussi, on fait de l'immobilier, mais prends un PER, prends plutôt celui-là, parce que j'ai comparé, j'ai étudié tout, celui-là, il n'y a pas de frais d'entrée, il est plutôt bien rémunéré, on va être plutôt agressif, donc on va mettre un petit peu en bourse, il faut plutôt prendre des ETF, prenons des ETF, il faut faire une assurance vie, mettons sur une assurance vie, tiens, il y a des assurances vies qui achètent des parts de SCPI, donc des parts de société qui rémunèrent un peu plus. Bien sûr, si ça rémunère un peu plus, c'est qu'il y a plus de risques. Donc, il y a des risques de perte aussi. Donc, moi, je fais un petit peu une veille en disant de temps en temps, c'est bon, tout se passe bien, les comptes sont dans le vert, on n'a pas beaucoup perdu ce mois-ci. Donc, voilà, c'est un jeu où il faut accepter les variations et il faut plutôt regarder, pas forcément sur le mois ou sur l'année, mais plutôt sur le long terme, parce que forcément, il y a des moments, tout comme finalement le bitcoin aussi, où ça va se casser la figure. Mais il faut serrer les dents, il ne faut rien lâcher, il faut rester dedans. Et puis après, par la suite, ça va remonter. Donc, il faut investir, acheter au bon moment, etc. Donc, ça, c'est des choses où je me réfère beaucoup à lui parce qu'il a traité le sujet et moi pas du tout. Donc, on fait beaucoup de choses comme ça. Et puis, il y a tous les sites aussi qui aident au financement de projets immobiliers. Là, je pense par exemple à la première brique. C'est un site sur lequel aussi on investit de temps en temps. Ils cherchent des financements pour des projets IMO. Donc, parfois, il faut être assez rapide sur les bons projets. Donc, ils nous empruntent l'argent pendant un certain temps. Et si le projet, après, est viable et qu'ils commencent à récupérer, on récupère ces deniers, en fait, finalement, avec un petit pourcentage en plus. Donc, on essaye de mettre plusieurs cordes à notre arc. pour préparer l'avenir. Mais j'avoue, ça prend du temps. C'est aussi des prises de tête. Mais voilà, il est tout à fait capable, en venant se coucher le soir, de me parler, de commencer à me raconter. Alors, tu sais, la bourse, aujourd'hui, il s'est passé ça. Donc, il faut se tenir au courant de l'actualité, tout ça. Mais il faut aussi s'entendre et se mettre avec des personnes, en fait, qui comprennent quelque chose. Parce qu'y aller, si c'est obscur pour soi, c'est vraiment pas la peine. Il faut être bien conseillé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Là, actuellement, je suis en train de me former justement sur la bourse pour comprendre. Du coup, je comprends plutôt pas mal même tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'il faut comprendre pour gérer. Et en fait, dans tout ce que tu me dis depuis tout à l'heure, moi, j'entends entre les lignes plusieurs messages. Moi, j'entends autour de toi de personnes qui maîtrisent ce que tu ne maîtrises pas, que ce soit pour Horto Finance où tu es entourée d'ingénieurs avec ton mari, avec votre ami. qui fait ce que toi, tu ne sais pas faire. Pour la bourse, le fait de... Ce n'est pas parce que tu essuies des échecs qu'il y a des choses qui ne fonctionnent pas, qu'il ne faut pas continuer. Et le côté vision long terme, continuer à avancer. Je pense que ce sont des leçons qui sont quand même assez importantes. Et c'est un état d'esprit, vraiment, dont je pense qu'il faut s'imprégner quand on veut avancer et ne pas subir le système qu'on ne peut pas contrôler et chercher à créer son... son propre avenir et son propre présent aussi, mais sa propre situation pour avancer et ne pas subir des conditions extérieures auxquelles, de toute façon, on ne peut rien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Et par rapport au fait, du coup, d'aller chercher les compétences qu'on n'a pas, tu m'avais parlé du fait que tu commençais à te former aussi un petit peu, justement, dans le domaine du marketing pour pouvoir améliorer ta communication sur Instagram. Qu'est-ce que tu as, notamment sur Instagram, il me semble ?

  • Speaker #0

    Oui, principalement, oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te dire « Ok, il faut que j'améliore ce point-là dans mon entreprise, en fait ? »

  • Speaker #0

    Parce que finalement, maintenant, si on n'utilise pas les réseaux sociaux à bon escient, c'est compliqué de se faire connaître, de montrer son produit, etc. Maintenant, la publicité, c'est les réseaux sociaux. Et j'ai envie, en fait, de montrer mon logiciel aux autres, de dire, mais regardez, ça va vous aider, etc. Et après, quelle meilleure récompense que tes utilisateurs et utilisatrices qui parlent de toi ou qui reviennent vers toi en disant, mais ça m'a trop aidé, mais merci. Nous, on a des retours ultra positifs, donc c'est ça qui nous booste aussi. Et là, je me suis dit, non, en fait, il faut que je me mette sur Insta. Et les utilisateurs... voit beaucoup Aurélien, en fait, quand c'est en rendez-vous, en vidéo, je dis « c'est très bien, tu montes ta tête à tout le monde, je vais mettre ta tête sur Instagram et on va faire notre petite vidéo » . Et on voit que ça prend, donc on est un compte bébé Insta, pour l'instant on est un peu plus de 300 followers, donc c'est riquiqui par rapport à des comptes d'Instagrammeurs ou d'Instagrammeuses. qui rencontre plusieurs milliers. En fait, le marketing, c'est vraiment comment aller capter l'intention des gens, leur attention plutôt, et de mettre en valeur ton produit, de faire des communications qui soient assez percutantes, sans être lourdes ou redondantes. Après, il y a tous les petits trucs qu'on sait. en termes de promotion, d'attrait par des réductions, des choses comme ça. On a eu aussi toute une partie de questionnement sur le pricing d'Ortofinance. On a posé beaucoup de questions à des personnes après leur avoir présenté Ortofinance, après leur avoir essayé d'utiliser gratuitement, etc. en disant « combien tu serais prêt à mettre par an pour un logiciel comme ça ? » Parce qu'après, ce n'est pas le tout d'avoir fait un produit. On aurait pu le partager. à tous gratuitement, etc. Mais finalement, c'est quand même un sacré boulot. Et puis derrière, on propose l'accompagnement aussi tout le temps. Donc on se dit, c'est sympa, mais on ne peut pas, malheureusement, proposer ça gratuitement pour tout le monde. Là, on arrive plutôt à bien gérer, ne serait-ce que les rendez-vous individuels que les personnes peuvent prendre. Le jour où on sera 2000 personnes, franchement, après, Aurélien n'aura pas un emploi du temps extensible pour prendre tout le monde en vidéo. Donc là, on s'est dit, non, il nous faut des actions, il faut que je fasse quelque chose. Et clairement, le marketing, j'ai fait que de l'orthophonie. Donc, clairement, je n'ai pas eu de parcours annexe avant de faire mes études d'ortho. J'étais en licence parce que je ne savais pas si je voulais faire ortho ou enseignante. Donc j'étais en licence d'économie, ce qui n'a rien à voir pendant deux ans. Donc je n'ai jamais fait de marketing comme ça. Et là, Insta, je sentais bien ma difficulté. Franchement, je suis une quiche quand même dans l'utilisation de cette Ausha. Je ne savais pas faire la différence entre un réel, une story. Je m'empatouille à essayer de faire ça. En plus, je le fais sur le téléphone. Je ne sais même pas si c'est le plus approprié pour le faire. J'ai découvert il y a quelques mois qu'Instagram était disponible aussi sur l'ordinateur. Donc, c'est quand même... Facebook, je maîtrisais mieux, mais je me disais, non, non, là, il faut que je fasse quelque chose. Comme on a dit tout à l'heure, j'essaye de m'entourer des bonnes personnes et des personnes qui peuvent m'aider à grandir, etc. et à accélérer et à valoriser mon entreprise et ma société pour le bien-être aussi de mes adhérents. Parce que c'est eux, c'est principalement eux qui nous font vivre, qui font vivre le logiciel. Et c'est par leur retour et leur conseil aussi que nous, on s'améliore, qu'on améliore le logiciel, qu'on y rajoute des choses, etc. Et là, je me dis, donc, là, j'étais en recherche de formation. Donc, je regarde. Il y a pas mal aussi d'Instagrammeurs qui donnent des petits conseils comme ça en disant, pour que tes communications, tes réels, etc., soient plus percutants, essaie de faire ça. Il faut t'engager sur les réseaux. Il faut aller discuter avec tes abonnés. Il faut aller liker les choses. Je vais essayer de comprendre et me mettre sur tout ça. Et en creusant un petit peu plus et en discutant avec le réseau de l'école, on a pas mal de mamans de l'école. qui ne sont pas satisfaites de leur travail, donc qui sont en CDI, qu'elles soient soignantes ou non, et qui veulent partir dans l'entrepreneuriat. Et nous, sur Lille, on a la chance d'avoir une société qui s'appelle Little Big Woman, qui aide les femmes, donc uniquement, à devenir entrepreneurs. Et c'est un cursus d'un an, après ça peut être renouvelable, mais on nous donne des conseils sur l'utilisation aussi de Canva. par exemple pour créer des visuels, aussi sur l'estime de soi, sur des conseils sur tout ce qui est au niveau juridique de la création de société, parce que ça aussi c'est un sujet, de rédiger des conditions générales de vente, de se protéger, de protéger ses abonnés, de protéger les données, etc. Donc vraiment d'essayer de trouver un package qui me permette de pouvoir pallier à toutes mes difficultés. sur le panel qu'offre de difficultés possibles là sur la gestion d'une entreprise et de l'entrepreneuriat en général. Donc, oui. Puis après, je trouve que c'est intéressant aussi pour moi dans le sens de j'ai toujours envie d'en savoir plus, d'apprendre, en fait, de nouvelles choses. Je trouve ça plutôt sympa et j'espère que ça va m'aider à grandir aussi personnellement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est souvent l'entrepreneur et l'entreprise sont liés. Et justement, c'est quoi ta vision entrepreneuriale pour toi et pour ton entreprise à long terme ? Dans 5 ans, dans 10 ans, tu aimerais en être où avec OrthoFinance et dans ta vie de manière un peu plus générale ?

  • Speaker #0

    Déjà, je ne me vois pas arrêter l'orthophonie, que j'aime trop ça. Même si parfois, ça me fait pester, même si les patients qui annulent sans prévenir. qui annulent pas du coup, mais qui ne viennent pas s'en prévenir, etc. Il y a des choses qui me font pester, mais j'aime bien ça. Je pense toujours de toute façon garder un petit pied à l'étrier de ce côté-là. Mais ce qui m'agace, c'est de passer du temps devant le patient pour gagner de l'argent. En fait, de se dire qu'il y a des choses, on peut gagner un petit peu plus passivement, etc. pour améliorer sa qualité de vie. et préparer le futur, la retraite, etc. Donc, d'arrêter le libéral, non. Après, d'essayer de développer Hortofinance à fond, ben oui, ça c'est les retours de nos abonnés, comme je disais, c'est eux sur les réseaux ou sur les discussions qu'on a ensemble ou pendant les webinaires qui nous disent « Ah ben finalement, on a fait plein de choses en fait grâce à eux. » On a une vue mensuelle en fait sur Hortofinance où on remplit finalement grâce à... aux relevés bancaires ou alors aux logiciels comptables, on met finalement quel a été notre chiffre d'affaires, combien l'URSERF nous a demandé ce mois-ci, combien la Carpinko nous a demandé ce mois-ci et qu'est-ce qu'on a dépensé d'autre. Donc les autres charges de loyer, etc. Et grâce à ces quatre données, on donne finalement combien d'argent on doit mettre de côté, qui nous seront demandés plus tard, et quelle est notre rémunération utilisable qu'on peut utiliser ce mois-ci. Mais il y a des personnes, du coup, au-delà de ça, qui nous ont dit, « Oui, vision mois par mois, c'est bien, mais on aimerait bien une vision annuelle. » Hop, du coup, j'en ai parlé aux garçons, je dis, « Ça serait bien d'avoir un petit tableau comme ça, avec toute l'année sur une seule page et tout. » OK, donc ils ont fait la vision annuelle. Il y a des utilisateurs qui avaient besoin des amortissements. pour les prêts, pour les voitures, pour les choses comme ça. OK, donc on a mis en place l'amortissement. Et voilà, après, c'est des casse-têtes parfois un petit peu pour les garçons, parce que c'est des choses qui ne sont pas évidentes après à coder derrière et à intégrer dans le logiciel qu'on veut toujours très clair et très simple. On ne veut pas après rentrer dans les choses trop compliquées, trop prises de tête. Donc, c'est vrai que ça, c'est aussi un concept. Et après, qu'est-ce qu'on a, nous, on a envie de souhaiter pour la suite ? C'est que les gens commencent ou continuent à parler de nous. On commence à avoir des petites choses comme ça sur les réseaux, à avoir des retours. Donc ça, ça nous fait hyper plaisir. On a eu aussi beaucoup de demandes de part aussi Instagram. J'ai pas mal de personnes qui viennent me voir qui ne sont pas affiliées à la Carpinko. Donc là, pour l'instant, on est ouvert aux orthos. On fonctionne pour les kinés, pour les infirmières, pour les orthoptistes et pour les podologues. Donc, on arrive, on a comme client 1% des orthos de France aujourd'hui. Donc, ça déjà, c'est plutôt chouette. Au bout d'un an, pour nous, c'est une petite fierté. On se dit, allez, dans l'avenir très proche, on aimerait bien monter jusqu'à 10% des orthos. Et puis, il y a de quoi faire aussi avec les infirmières, les kinés, les autres professions, de continuer à se développer dans ce créneau-là qui, ortho-finance tourne déjà totalement pour eux. Et ce que je disais sur les réseaux, il y a par exemple des ergots qui sont venus me voir, des diététiciens. Moi, j'ai des amis médecins ou pédiatres ou des choses comme ça qui disent « mais en fait, ton truc, c'est trop bien. Quand est-ce que tu l'ouvres pour nous ? » Donc après, ça, c'est des études parce qu'il faut les papiers, les fiches de caisses de retraite, etc., de plusieurs personnes qui nous donnent accès à leurs données. pour pouvoir configurer le logiciel correctement. Et en fait, il n'y a pas tellement de caisses de retraite que ça. Donc, il y a la caisse de retraite aussi après pour les médecins et d'autres paramédicaux. Mais si on a de plus en plus de demandes, effectivement, on va s'ouvrir, par exemple, à la caisse de retraite de la CIPAV, etc., rentrer les données, tout en gardant un ortho-finance simple où on demandera en début d'accueil, en début d'inscription, finalement, quelle profession êtes-vous. et ça renverra vers le site correct. Donc voilà, d'avoir du temps pour développer cette partie-là, pour s'ouvrir à d'autres professions libérales et tranquilliser les finances de plus en plus de personnes. Donc voilà un petit peu les optiques vers quoi on voudrait aller dans les prochains mois et les prochaines années. Et puis surtout, continuer d'exister et dans cinq ans, être encore là et faire des rendez-vous physiques. avec nos abonnés. Ça, c'est quelque chose qui serait ultra chouette. On va essayer de se déplacer au prochain congrès de la FNO. Donc, on sera présent en Guadeloupe. On n'a pas réussi à avoir de stand, mais on espère faire quelque chose pour remercier nos abonnés et pour ceux qui peuvent se déplacer là-bas. Mais voilà, vraiment de donner une... tranquillité financière aux professionnels libéraux et aussi par les vidéos, etc., les conseils qu'on peut donner de leur transmettre de l'information sur les finances et de leur permettre de mieux comprendre ça. Donc, de rendre un petit peu les gens plus autonomes et plus sereins, parce que c'est vrai que, comme on disait tout à l'heure, c'est assez obscur. Donc, de leur apprendre un petit peu à mieux gérer tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, c'est une belle mission qui est d'utilité publique, comme on l'a vu. Là, concrètement, du coup, si je résume, OrthoFinance est fonctionnelle pour tous les paramédicaux affiliés à la Carpimco, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça fait quand même un petit panel de métiers. Même si vous n'êtes pas ortho, que vous êtes kiné, infirmière, podo, n'hésitez pas, orthoptiste, n'hésitez pas, OrthoFinance peut vous aider du coup.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, bah écoute, merci beaucoup Florian. Si tu devais conclure cet épisode sur une notion que tu as envie de partager, quelque chose que tu as envie qu'on retienne de ton intervention, si je peux dire, d'aujourd'hui, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #0

    Bah, c'est vrai, ouais, c'est un peu compliqué, mais tout ça, c'est, je sais pas, c'est d'oser. D'oser et de bien s'entourer. Voilà, parce qu'on peut être soignant, on est chef d'entreprise, ça c'est d'office, on ne le choisit pas forcément, sauf si on se tourne vers le salariat. Mais c'est de prendre plaisir à avoir cette casquette, d'être curieux, d'aller chercher tout ça, de bien utiliser les choses et de bien s'encadrer, de bien s'entourer. Et si vraiment vous avez des idées, voilà, nous, c'est venu un peu comme ça. Donc, si vous avez une idée, quelque chose qui pourrait fonctionner, qui pourrait vous aider et aider les autres, eh bien, il faut creuser, il ne faut rien lâcher, il faut tenter. On ne peut qu'apprendre. Il y aura forcément... Le parcours n'est pas tout beau, tout rose. Il y aura forcément des embûches, etc. Mais après, l'expérience vaut la peine d'être vécue.

  • Speaker #1

    OK. Merci beaucoup pour cette belle conclusion, Floriane. Merci pour cet épisode. C'était vraiment un plaisir d'entendre ton parcours. J'espère qu'il vous aura plu autant que nous, on a pu avoir du plaisir à enregistrer l'épisode. Je vous mets dans la description les réseaux sociaux d'Ortofinance pour que vous puissiez aller voir de quoi il s'agit si vous ne connaissez pas encore. Donc, encore merci, Floriane.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Solène. C'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et puis, à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Présentation de Floriane et de son parcours

    00:25

  • Les origines d'Orthophinance

    02:41

  • Le manque d'infos sur la gestion financière des libéraux

    11:46

  • La place d'Orthophinance

    17:06

  • La relation à l'argent des soignants (et de Floriane)

    23:03

  • Préparer l'avenir financier

    28:51

  • Se former à ce qu'on ne connaît pas

    41:01

  • Vision entrepreneuriale et avenir d'Orthophinance

    47:15

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