Description

Dans cet épisode, je reçois Sophie, 30 ans originaire de Côte d'Or, en parcours PMA actuellement.

Sophie a un désir d’enfant depuis le début de la vingtaine, elle évoque l’absence de son propre père, un burn out professionnel et ses relations amoureuses difficiles.

Elle exprime sa détermination à élever seule un enfant, convaincue qu'un enfant peut être heureux sans figure paternelle.

Elle détaille sa prise de décision, les consultations avec des gynécologues et des psychologues.

Elle est suivie par l’équipe médicale de Dijon qu’elle recommande vivement pour leur professionnalisme et leur écoute.

Sophie évoque ses difficultés émotionnelles liées à l'attente des rendez-vous et à l'incertitude qui accompagne le processus.

Malgré ces difficultés, elle reste optimiste et se concentre sur ses objectifs professionnels, convaincue que tout se mettra en place en temps voulu.

Au moment de conclure, Sophie réfléchi à l'importance d'avoir du soutien et la force mentale nécessaires.

Son histoire est un témoignage de poursuite de ses rêves, et j'espère qu'elle trouvera un écho chez vous qui vous vous trouvez sur des chemins similaires.

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Emilie

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

• Speaker #0

  Bienvenue sur ce nouveau épisode de notre podcast qui s'adresse au marron solo par soi. Vous avez bien entendu, c'est le réel désir de devenir marron solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur le PMA de la poésie femme seule et homosexuelle à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes pour les hommes de couleur ou en de l'homme. Juste la vie nous a mené à des histoires de vie différentes pour réfléchir. C'est à partir de là que je m'interroge sur l'état de soins pour soutenir les femmes d'aujourd'hui à faire le biais de soins. Pour me présenter, je suis Émilie Abbé, ancienne infirmière de 15 ans, praticienne en entreprise. J'accompagne régulièrement des mamans lors de portes parmi eux. Ici, j'interviewe des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer leurs réflexions et d'apprendre des aléas parentaux. Avec tous les questions, l'univers se met à l'aise.

• Speaker #1

  Bienvenue sur le Youtube,

• Speaker #0

  bonne écoute !

• Speaker #1

  Aujourd'hui on retrouve Sophie pour la suite de son histoire. Donc actuellement elle est en parcours PMA et traverse des difficultés émotionnelles. Let's go ! Et toi donc quand t'as commencé le parcours c'était sur un anonymat ? Finalement ça passe en non-anonyme ? Comment, toi, ta réflexion, elle s'est construite ?

• Speaker #2

  Ça ne me dérange pas.

• Speaker #1

  Ça ne te dérange pas. OK, d'accord.

• Speaker #2

  Non, mon enfant, je connais son donneur. Si pour lui, ça peut le rendre bien, il n'y aura pas de souci.

• Speaker #1

  OK, d'accord. Ça marche. Donc, oui, pour toi, c'est OK. Et comment tu envisages, alors ? C'est encore deux années et demie, presque, même ? attendre avant de commencer en fait la première insémination c'est ça ouais surtout même pas dit que la première à faire mais on marche exactement

• Speaker #2

  C'est très long et dur de te le dire Bon après ma gynécologue m'a rassuré en disant que que ça va parce que j'avais que 30 ans et que j'étais dans les temps à peu C'est vrai qu'après, c'est très dur d'attendre quand on veut un bébé. Surtout autant de temps que c'est dur d'attendre.

• Speaker #1

  On n'a pas envie d'attendre. Une fois qu'on est décidé, on n'a pas envie d'attendre autant de temps.

• Speaker #2

  C'est exactement ça. On a du mal alors. coups de blues et puis ça va mieux le lendemain tu vois. J'ai fait une bonne petite dépression en début d'année justement parce que c'était dur. Là ça va mieux, j'arrive à m'y faire. Après je me dis que moi deux ans d'attente, j'ai le temps comme ça de faire ma formation. tranquillement tout en faisant mes rendez-vous au sexe, tout ça. Voilà, je peux enchaîner sans trop me mettre la pression on va dire.

• Speaker #1

  Exact, oui c'est ça. Oui, tu as pris du recul, tu relativises.

• Speaker #2

  C'est ce que je me dis en fait. Je me dis que j'ai mes compétences sur mon projet pro et en même temps... temps je vais à mes rendez-vous et ben ça se fait doucement, ça se fait doucement et ça se fera dans tous les cas.

• Speaker #1

  Et là par rapport à...

• Speaker #2

  Tant qu'il sera là je me dis que normalement je serais même mieux posée parce que du coup j'aurais terminé ma formation, j'aurais peut-être trouvé un meilleur boulot très certainement mais on souhaite

• Speaker #1

  Oui, oui, oui.

• Speaker #2

  Donc, je me dis, je serai peut-être mieux. Donc, voilà. Même si c'est long, j'espère que ça arrivera quand même vite, on va dire.

• Speaker #1

  Et il arrivera au moment où il devra arriver dans ta vie aussi.

• Speaker #2

  Voilà, c'est ça.

• Speaker #1

  Et là, par rapport à cette dépression dont tu parles, la... La psychologue du sécos te suit ? Ou tu vois quelqu'un d'autre ? Oui.

• Speaker #2

  Non, non. Maintenant, je ne vois que la psychologue du sécos.

• Speaker #1

  OK.

• Speaker #2

  d'accord la compagne est bas bonjour je la vois et puis voilà ça me suffit ça te fait du bien tu sens que ça t'aide oui oui oui puis non elle est vraiment très bien elle est absolument sans jugement parce que moi j'ai plus dire alors je suis sur des groupes c'est le bout de terre

• Speaker #1

  Il y a plein de choses, c'est pour ça aussi qu'on peut relativiser.

• Speaker #2

  J'ai pu lire des choses sur des psychologues, sur des trucs, et je me suis dit,

• Speaker #0

  comment ?

• Speaker #2

  Voilà, mais pourquoi ? Que moi, c'est absolument pas ça.

• Speaker #1

  Merci pour ton témoignage. C'est super important. Voir aussi entendre que non, il y a des centres, il y a des professionnels qui sont très bien enseignés, qui accompagnent très bien. C'est hyper important, oui. Oui,

• Speaker #2

  oui. Et justement, moi, j'en ai parlé hier à ma gynécologue en disant que c'est vrai que ma passion s'est mise à rude épreuve. Et de là, elle m'a dit que c'est pour ça que la psychologue est là et que si vous avez besoin de la voir, vous n'hésitez pas.

• Speaker #1

  Bon, très bien.

• Speaker #2

  Oui, oui. vraiment très très bien entouré sur Dijon et ça fait un bien fou. Je vous dis que ça soit niveau gynécologue ou niveau ambulatoire parce que c'est pas les deux et moi j'ai fait les deux, ça reste vraiment une très très bonne équipe où tout le monde est souriant et déjà quand on fait Je trouve que c'est dur. Si en plus on va dans ce centre-là et que tout le monde fait la tête, sur le sort de là-bas, c'est déprimé.

• Speaker #1

  Oui, c'est sûr. Le sourire, c'est rien, ça fait tout.

• Speaker #2

  Voilà, en plus c'est gratuit.

• Speaker #1

  En plus, oui, c'est pris en charge. Oui, oui, non, cette chance-là, oui, complètement. Et est-ce que tu as du soutien avec tes proches ?

• Speaker #2

  Alors, avec mes amis, oui.

• Speaker #1

  Ok.

• Speaker #2

  Avec ma maman, c'est un petit peu plus compliqué. Parce que donc, j'ai commencé le parcours en août 2024 et déjà, je ne lui ai pas annoncé tout de suite que je faisais le parcours. Je lui ai annoncé qu'en février, donc le mois dernier. Et elle a un peu du mal à comprendre cette décision.

• Speaker #0

  Ok.

• Speaker #2

  Même si j'ai beau lui expliquer, elle ne comprend pas.

• Speaker #1

  mais elle finira par comprendre je ne m'en fais pas là-dessus c'est tant que ça chemine parce que toi tu as cheminé de ton côté mais pas elle sur cette décision c'est aussi que nos proches n'ont pas fait le même cheminement et puis la génération il y a une question de génération aussi ta maman n'a pas 30 ans et puis tout ça c'est un peu nouveau c'est ça c'est vrai qu'à leur âge

• Speaker #2

  qui était Emma,

• Speaker #1

  il n'y en avait pas énorme. Ah ben non, ça vient bouleverser l'histoire de la vie, quelque part, j'ai envie de dire.

• Speaker #2

  C'est ça.

• Speaker #1

  Et là, votre relation, elle est comment ? C'est tendu entre vous ? Vous vous voyez quand même ? Ou elle te pose des questions ?

• Speaker #2

  Il n'y a pas de soucis. On se voit, c'est absolument pas tendu. On s'appelle, tout ça. Sauf que, j'hésite d'en parler pour l'instant. Alors, maintenant, je m'en casse plus trop. Quand j'ai un rendez-vous, tout ça, PMA, je vais lui dire.

• Speaker #1

  Ok.

• Speaker #2

  Mais voilà, elle ne va pas me poser de questions après pour savoir comment ça s'est passé. Pour l'instant, elle a du mal. Donc petit à petit, j'essaye de lui faire comprendre que je suis en PMA et je ne changerai pas d'avis. Et voilà. Mais voilà, c'est absolument pas tendu entre nous.

• Speaker #1

  Bon, tant mieux.

• Speaker #2

  Et puis nos relations se sont... n'ont pas changé.

• Speaker #1

  Tant mieux. Et puis, voilà, parce que c'est aussi sa place à elle. Elle va devenir grand-mère. Est-ce que tu as des frères et soeurs ? Est-ce qu'il y a déjà des petits dans ta famille ?

• Speaker #2

  Absolument pas.

• Speaker #1

  Et tes filles uniques ? D'accord, oui. Alors, tu vois, il y a aussi ce que ta maman avait pu projeter sur toi, en fait. Pour toi, dans ta vie amoureuse, peut-être le mariage, les enfants, enfin, quelque chose d'assez basique. Et là, en fait, ce n'est pas ça que tu lui proposes. comme vie, comme rêve quelque part. Et ouais, donc là, il y a... Peut-être aussi une espèce de deuil aussi de ce qu'elle avait pu imaginer de toi. Et puis de t'accompagner au fur et à mesure parce qu'elle aussi va devenir mamie pour la première fois. Et c'est sa petite fille qui va devenir maman. Enfin, il y a plein de choses qui bougent.

• Speaker #2

  C'est ça.

• Speaker #1

  Et quelque part, c'est bien. Donc,

• Speaker #2

  je laisse autant le temps.

• Speaker #1

  Et il y a ces deux ans, deux ans et demi aussi d'attente là, donc il y a le temps aussi que ça fasse son chemin dans sa tête. Et avant que les premières assignations s'apprennent, et après, ça va prendre de pouvoir t'accompagner dans les démarches, les affaires, tout ça. Peut-être que là, elle va prendre le rôle qu'elle aura envie de prendre aussi.

• Speaker #2

  Mais j'en suis persuadée. J'en suis persuadée que le jour où je vais lui dire que j'étais enceinte, ça sera la plus heureuse.

• Speaker #1

  Tu lui feras écouter le podcast ? Ou pas ? Tu ne sais pas ?

• Speaker #2

  Je ne sais pas. Peut-être.

• Speaker #1

  Ce n'est pas simple. D'accord. Et tes amies, elles sont présentes ? Elles te soutiennent ? Elles t'accompagnent ? Elles sont elles-mêmes mamans déjà ? Oui.

• Speaker #2

  Alors j'ai surtout une amie très très proche qui elle-même est maman depuis 5 ans maintenant.

• Speaker #1

  Ok.

• Speaker #2

  Et oui, elle me soutient énormément. D'ailleurs, elle habite assez loin, elle habite vers Annecy. Donc c'est 2h40, 3h de route. Et c'est vrai qu'elle m'a déjà dit qu'elle a gardé des affaires quand son fils était petit. Et c'est vrai qu'elle m'a déjà dit qu'elle ferait le tri de ses affaires pour pouvoir me les donner, tout ça. Là, je la vois, je la vois dès le mai. et du... Du coup, elle m'a dit, j'essaierai de faire le tri un petit peu dans ma case pour voir ce que je peux te donner. Enfin, voilà, elle est vraiment très, très présente pour mon projet.

• Speaker #1

  Ok, super. Ouais, ça, c'est important. Ça, c'est important aussi. Oui. D'accord. Ok, ok. Est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas parlé, que tu aimerais évoquer ?

• Speaker #2

  Non, je crois qu'on a parlé de tout là.

• Speaker #1

  Petite question, qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

• Speaker #2

  Je pense que c'est important, que ce soit les mamans solo ou même tout le monde, que c'est un parcours qui est quand même assez dur. Même si c'est ce qu'on souhaite le plus au monde, je pense qu'il faut être fort mentalement et il faut surtout être entouré de ses proches. Parce que si on est seul, ça ne sera pas facile. Ça sera encore moins facile que si on était entouré.

• Speaker #1

  Bien sûr, ça c'est ce qui revient toujours, d'être entouré à une autre. Pas s'isoler. Ah oui, oui. Ou s'isoler si on a besoin. Et d'ailleurs... Mais garder du lien social. Ah oui, oui.

• Speaker #2

  La psychologue du séco s'assure qu'on soit entouré.

• Speaker #0

  Oui.

• Speaker #1

  Ah oui, oui, oui. Oui, oui, oui.

• Speaker #2

  C'est quelque chose de très dur.

• Speaker #1

  C'est très dur. Là,

• Speaker #2

  pour le départ, c'est l'attente qui est dure. Et je pense qu'après, ça sera les inséminations,

• Speaker #1

  les médicaments qui seront durs. Il y a pas mal d'étapes qui viennent vraiment bouleverser profondément, qui nous demandent de la patience, qui nous demandent à réfléchir sur des tas de choses qu'on n'avait jamais réfléchies. Comme tu disais, je fais des examens, on découvre des choses que jamais j'aurais crues. C'est un donneur. Il y a plein d'étapes, il y a plein de deuils à faire, il y a des nouvelles réflexions. C'est hyper fatigant.

• Speaker #2

  Oui, c'est ça. Moi, quand j'ai commencé mon parcours, je savais que ça allait être long, mais je ne pensais pas que ça soit aussi dur que ça. C'est un truc que je ne regrette absolument pas. Si je devais le refaire, je le refais. Mais je pense que je m'y serais prise peut-être un petit peu plus tôt, peut-être à mes 29 ans.

• Speaker #1

  Ça aurait changé quoi pour toi ?

• Speaker #2

  Parce que là, je me dis que je vais être maman, si on calcule les délais, je vais être maman vers 33 ans. Et je trouve ça âgé. Enfin, pour ma part. Oui,

• Speaker #1

  oui, oui, de ton point de vue. Oui, oui, bien sûr. Voilà, de mon point de vue.

• Speaker #2

  Voilà, 33 ans, pour moi, ça commence à faire. Et c'est vrai que... que j'aurais peut-être dû commencer mon parcours à 29 ans pour être sûre et t'imagines en avoir 1,

• Speaker #1

  2, 3, 4,

• Speaker #2

  5 enfin tout est question en PMA ça fera qu'un ça fait ce que je vais faire après si je trouve la bonne personne, pourquoi pas un autre Mais si je ne trouve pas la bonne personne, je resterai avec un enfant.

• Speaker #1

  Ok, oui, c'est clair pour toi. Oui,

• Speaker #2

  je pense que je ne ferai pas le parcours de foi.

• Speaker #1

  Une fois,

• Speaker #2

  c'est bon. Peut-être que je changerai d'avis, on ne sait pas ce qui peut se passer.

• Speaker #1

  Et puis on ne sait pas, il faudra peut-être des ovocytes de congeler, que le parcours sera peut-être plus rapide aussi, parce qu'il y aura tous ces premiers examens et démarches qui seront faites. Oui, on ne sait pas, mais c'est important de se dire, voilà où j'en suis.

• Speaker #2

  On ne sait pas ce qui peut se passer, mais là, tout de suite, maintenant, ce ne sera qu'un bébé issu de la PMA.

• Speaker #1

  Ok. Peut-être qu'on fera un épisode 2 pour savoir où tu en es dans quelques mois. Peut-être faire un suivi, je ne sais pas.

• Speaker #2

  Avec grand plaisir.

• Speaker #1

  Je me questionne, je me dis que ça pourrait être super sympa. Avec grand plaisir.

• Speaker #2

  Après les vacances d'été, on peut réessayer parce qu'il y a tout qui va se fâcher miné avec la biologie,

• Speaker #1

  la psychologue,

• Speaker #2

  la psychologue.

• Speaker #1

  Tout à fait.

• Speaker #2

  Donc avec grand plaisir.

• Speaker #1

  Oui, oui, là c'est une idée qui me traverse l'esprit, mais je la trouve intéressante.

• Speaker #2

  Avec grand plaisir, il n'y a pas de souci.

• Speaker #1

  Écoute, je te remercie beaucoup pour ton témoignage, qui est très touchant. Tu as beaucoup de force et de résilience, et moi je te soutiens à fond avec toi dans toutes ces épisodes.

• Speaker #2

  C'est très gentil, merci.

• Speaker #0

  Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant. en appuyant sur le petit cœur, liker et aider les autres parents qui auraient besoin de partager ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet Sololitude, sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et d'Emily.Aveline. Donc c'est Emile, E-M-I-L-I-E, Aveline, A-V-E-L-I-E. A bientôt pour un prochain épisode de Sololitude.