- Speaker #0
Bienvenue sur ce nouveau épisode de notre podcast qui s'adresse aux marons solos par soi. Vous avez bien entendu, c'est le réel désir de devenir maron solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur le PMA dont les femmes seules et les homosexuels adorent leur mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes pas les hommes de couleur ou de l'eau. Juste, la vie nous a menés à des histoires de vie différentes. Réfléchissez. C'est à partir de là que je m'interroge sur les d'avancement pour soutenir ces femmes d'aujourd'hui à faire du bétisier. Je suis Emilie, ancienne infirmière de 5 ans, praticienne en France. J'accompagne régulièrement des femmes de 4 ans par mois. Ici, j'ai des alliés de même, mais aussi des professionnels afin d'étudier les réflexions et d'apprendre des alliés à faire des affaires. Je vous invite à tous les questions et les invitations pour s'adresser. Bienvenue sur l'HouluTube, bonne écoute !
- Speaker #1
Aujourd'hui nous retrouvons Emilie pour la seconde partie, savoir où elle en est de son parcours après avoir eu sa petite loup et son désir du deuxième. Bonne écoute ! Alors qu'est-ce qui fait que là c'est plus long puisque finalement tu avais beaucoup de follicules des deux côtés, de chaque au vert. Qu'est-ce qui fait qu'ils ont essayé de reprendre ces follicules-là, de faire une insemination ? Alors,
- Speaker #2
moi, en fait, j'ai eu cette envie de deuxième quand tout est né. Je ne sais pas pourquoi. J'ai accouché. Un mois après, je réservais des paillettes du même type. C'est complètement fou. C'est complètement fou. J'ai dit, je les réserve. Je dis, on verra. On verra où ça mènera. Je les réserve. Au moins, je les aurai. Si j'en ai pas besoin, pas grave. Mais au moins, si j'en ai besoin, je les ai. Ok. Je sais pas pourquoi. En fait, je me suis réveillée. Je sais pas si c'était la fatigue, si c'était... Parce que bon, faut savoir, moi j'ai deux frères. En fait, je suis au milieu dans une famille de trois. On est très proches avec mes frères. Moi, j'ai 15 mois d'écart avec mon grand frère et j'ai 20 ans avec mon petit frère.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Ma mère nous a eus au-delà de 30 ans. Donc déjà, tu vois, dans la famille... Ma mère les a pas eus tôt non plus, pas autant que moi mais enfin voilà. Et en fait mes frères sont dans des familles classiques, mariés, enfants. Et en fait j'ai des neveux et nièces au moment où Lou naît qui ont 12 ans, 10 ans et 7 ans. Donc en fait Lou elle a déjà des cousins qui sont plus grands. Pourquoi je te dis ça ? Parce qu'en fait quand j'ai rêvé, en fait il y a une nuit j'ai fait un rêve. je me suis dit le jour où mes parents ne seront plus là parce que forcément quand mes parents nous ont eu plus tard ils sont tous réglés je me suis dit moi je pourrais compter sur mes frères dans mon quotidien si je suis pas bien je sais qu'ils seront toujours là pour moi et inversement et je sais pas pourquoi je me suis dit Lou, le jour où moi je ne suis plus là je me suis dit sur qui elle pourra compter alors oui il y aura ses oncles et ses tantes je suis tout à fait d'accord oui il y aura ses cousins et ses cousines parce qu'aujourd'hui il ne faut pas la différence avec l'âge et c'est ça qui est génial mais malgré tout il y a un moment donné où il y aura un décalage dans leur vie où le grand il sera marié il sera peut-être en couple avec des enfants enfin voilà t'as pensé à elle et j'ai pensé à elle en premier et je sais pas et je me suis dit déjà sur ça et puis bah Bye ! Je me suis dit, moi, j'ai connu aussi avoir un grand frère, un petit frère. Elle ne connaîtra pas ça. Et c'est pour ça que je me suis levée un matin, je me suis renseignée, j'ai appelé la clinique et j'ai dit, il faut que je me renseigne parce qu'il reste des palettes du même donneur. Et en fait, c'est arrivé à ça. Alors, c'était pas moi d'où tu es. Puisque moi, la petite est née le 15 juillet, ça devait être aux alentours du 20 ou du 20 août.
- Speaker #1
Et je me suis dit...
- Speaker #2
ben voilà je commande les paillettes je les ai, ben tant mieux et puis...
- Speaker #1
En fait c'était une évidence pour toi.
- Speaker #2
Pour moi c'était une évidence, chose que quand j'étais enceinte, je sais pas si toi c'était pareil mais j'avais dit un c'est déjà beau, la vie elle m'offre déjà un enfant en étant maman solo, ben il y en aura pas de deuxième et c'est ce matin là où j'ai eu vraiment une révélation dans la nuit et alors les gens vont peut-être me prendre pour folle.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #2
parce que j'en ai parlé autour de moi, des fois on m'a dit mais Lili, peut-être que c'était la fatigue, mais en fait...
- Speaker #1
Non, non, non, c'est autre chose qui se passe, c'est complètement autre chose qui se passe, là tu as une information dans tes rêves. Il y a une évidence qui se crée. Tu le sais au fond de toi. Souvent, on dit comme tu l'as dit, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas pourquoi. Mais en fait, au fond de soi, on sait pourquoi. C'est là. C'est dans le cœur. C'est complètement là. Et ça, ça ne s'explique pas avec notre cerveau. C'est notre cœur qui est en train de parler. Et c'est notre cœur qui sait.
- Speaker #2
C'est ça. Et donc après, bien évidemment, je n'en ai pas reparlé tout de suite parce que pour moi, ce n'était pas... Elle avait un mois. Mais malgré tout, je me suis dit, au mois de décembre, elle avait cinq mois et demi, je crois. Je lui ai dit, je vais rappeler la clinique, mais pour préparer tout doucement. Je lui ai dit, je vais appeler, je vais reprendre rendez-vous parce que je sais qu'il va falloir que vous commencez à zéro, rendez-vous psy, gynéco. Et je me suis dit, je vais appeler au mois de décembre, on va me donner un rendez-vous en mars, avril. Non, non, on va donner un rendez-vous fin janvier.
- Speaker #1
Après, ils te connaissaient déjà aussi.
- Speaker #2
C'est ça, c'est exactement ce qu'ils m'ont dit.
- Speaker #1
Mais oui.
- Speaker #2
Donc, j'ai enchaîné les rendez-vous gynéco-psy en leur expliquant bien évidemment que moi, je ne voulais pas commencer tout de suite parce que j'avais Lou. Donc, Lou qui était bébé et je ne me voyais pas me relancer tout de suite, même dans ma tête et dans mon... corps, je n'étais pas encore remise de l'accouchement. On me dit qu'il faut un an pour se remettre complètement. Je n'étais pas complètement remise dans ma tête. Physiquement, j'ai dit j'ai vraiment besoin de prendre mon temps. Mais en fait, tout s'est enchaîné parce que je crois que j'avais mon accord de commission au mois de mars et j'ai fait les examens dans la foulée. J'ai fait les examens dans la foulée et là, on m'a dit Madame Bourgois avait toujours une bonne réserve ovarienne. Donc là, juste pour situer, j'avais 37 ans et demi. J'approchais les 38. J'approchais les 38 et en fait, on va comprendre pourquoi par la suite, le projet est plus long. Parce qu'en fait, oui, j'ai une très bonne réserve ovarienne. Donc, on est reparti sur des inséminations. J'en ai fait cinq. J'en ai fait trois. J'en ai fait d'abord, donc, octobre-novembre 2023. Donc, Lou, elle avait 15 mois, la première.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Arrivé la deuxième, je me dis qu'il me reste une paillette, le choc complet, une larme.
- Speaker #1
Dernière chance avec le même.
- Speaker #2
Et j'ai recontacté la Belgique, j'ai demandé s'il restait des paillettes, j'ai repris des paillettes.
- Speaker #1
Ah ok,
- Speaker #2
j'ai dit je ne peux pas m'arrêter à trois et je me suis laissée un temps de repos parce qu'avec la fatigue, avec l'organisation, parce que c'est déjà une organisation.
- Speaker #1
Maman solo avec un enfant, mais en plus de rajouter un gros parc PMA.
- Speaker #2
Et la PMA, donc là, était passée en France, mais je n'en avais pas encore parlé dans le cadre de mon travail. C'est-à-dire que j'en parlais tout à l'heure au travail, déjà quand j'étais enceinte de ma première, de Lou, et j'ai parlé de mon projet, parce que tout le monde me disait « Mais Lili, tu n'es pas en couple, pourtant tu nous dis toujours que tu es toute seule. » Je dis « Non, je vais faire un bébé toute seule. » Et en fait, dans le BTP, comme ça...
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #2
Un milieu très masculin. Alors, il ne faut pas croire, ce n'est pas les plus anciens. On ne comprend pas. Voilà, c'est exactement. Ce n'est pas les plus anciens, les plus brusques. Ce sont les plus jeunes qui n'ont pas compris mon choix. Comme quoi ?
- Speaker #1
C'est fou. Oui, oui.
- Speaker #2
Il y en a certains aujourd'hui qui sont maintenant papas, qui me disent, j'ai compris pourquoi tu fais ça.
- Speaker #1
Oui, oui, oui. Ce n'est pas ce qu'on peut croire complètement.
- Speaker #2
Voilà. Donc, c'est pour ça que je ne m'en ai pas parlé pour le deuxième autre. Et puis en fait, je me suis dit, arrivé le mois de décembre, janvier, j'ai eu toute une réflexion. Et je me suis dit, mais la loi, en fait, elle est votée en France. Parce que quand on n'en parle pas, c'est une logistique avec les absences, les congés. Enfin voilà, jongler avec mon télétravail pour les contrôles le matin. Et j'ai dit, merde, la loi, elle est votée en France. On y a le droit. Je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Donc là, il faut en parler au chef. C'est un nouveau chef, il arrive. Le jour où il arrive, je lui parle de ça. Enfin bon, bref. ça dans ta tête mais on a enchaîné donc de avril mai juin donc trois autres inséminations et au moment où je veux faire cette cinquième insémination là il y a le médecin qui me dit alors moi ma gynéco était partie au centre donc je demande à cette gynéco qui me fait l'insémination si elle peut reprendre mon suivi elle me dit oui et puis au moment où on fait l'insémination cool puisque moi ça s'est toujours bien passé les inséminations elle me dit mais est ce que vous avez déjà pensé à la fine Et là, dans ma tête, 5 000 euros, c'est un budget. Est-ce que je vais être remboursée avec, aujourd'hui, la Sécu qui prend en charge le parcours en France ?
- Speaker #1
Oui, mais il faut avoir pu montrer le parcours en France.
- Speaker #2
Voilà. Et je me suis dit, écoutez... je vais y réfléchir et on en rediscute si cette insémination là on n'a pas pris donc là en fait à cette insémination là il ne me restait qu'une paillette puisqu'au total j'avais pris trois paillettes la première fois trois paillettes au mois de décembre et on en était donc à la cinquième insémination c'est dommage qu'ils fassent autant d'inséminations et ça ne vous fait pas de soucis j'ai pas compris et puis moi en fait si j'avais su si on m'avait déjà dit que l'âge arrivait à un certain âge parce que c'est ce qu'elle m'a dit lors de la sacrification la cinquième insémination, elle me dit, vous savez, arrive à votre âge, ça serait peut-être bien de parler FIV. Et en fait, moi, ce que je regrette, c'est qu'on ne m'en est pas parlé FIV en fait tout de suite. En fait, ils savaient dès le départ que ça allait être un parcours un peu plus long puisque je n'allais pas commencer tout de suite. Si on m'avait dit, Madame Bourgois, vous pouvez faire, je ne sais pas, une préservation de vos sites ou... Alors, je le savais, mais dans ma tête, en fait, on m'avait dit, vous avez encore une bonne... quantité de follicule dans ma tête sachant que ça avait pris du premier coup la qualité pour moi elle était encore même sauf qu'entre le moment où j'ai fait mon insémination pour Lou et là j'avais 2 ans d'écart et c'est ce qu'on dit toujours la chute elle commence à 35 ans et moi elle a peut-être pas commencé après l'année c'est varié et en fait je me rends compte aujourd'hui parce que la première fille Alors la première FIV elle s'est déroulée en Belgique. Donc forcément reprise de rendez-vous.
- Speaker #1
Oui et on recommence.
- Speaker #2
Alors pas la commission mais la gynéco qui m'a expliqué la FIV. On se renseigne en France. Il faut refaire tous les bilans parce que les bilans ont plus d'un an. On passe les détails, le comptage ça allait, ils ont refait la prise de sens de la mâche. Puis j'avais le X, même si j'avais un enfant, on m'a demandé de faire des... des recherches de X fragiles et un karyotype. Donc ça aussi, ça prend du temps. Alors je pouvais ne pas le faire puisque Lou était déjà là. Et j'ai dit, je prends quand même... Je ne veux pas le prendre, mais je le fais quand même. C'est des options faites. Voilà, au moins, s'il y a un problème, tu verras tout de suite. Voilà, donc forcément, tout revient positif. Il n'y a pas de souci. Et là, on est au mois d'août. On doit être à peu près au mois d'août. donc août 2024 donc entre le premier rendez-vous janvier 2023 et là octobre 2024 quand je te dis qu'on est sur mon tour les deux en fait j'aurais vécu le parcours et le parcours long donc là t'es toujours en Belgique c'est ça ? là je suis toujours en Belgique, toujours sur la même clinique toujours avec le même donneur combien de filles ? donc là j'ai fait une fille Merci. Je ne suis toujours pas enceinte. J'ai eu un traitement très long. Parce que de temps en temps, j'ai des cycles d'une trentaine de jours, à peu près régulés, à deux ou trois jours près. Et je ne sais pas pourquoi, là, je pense que je suis tombée. J'ai de temps en temps un cycle qui part en vrille. Soit qui fait 20 jours, soit qui fait plus de 15 jours. Et là, je pense que je suis tombée sur un cycle long. Parce qu'en fait, malgré les doses de gonale que j'avais, j'étais à 150 par jour. 150 ou 180, je ne sais plus. en fait ça grossissait pas au début donc en fait à un moment donné ils ont failli laisser tomber sur ce cycle là, ils ont persisté donc je sais pas si tu vois ma ponction elle a été faite au 19ème jour j'ai été une cocotte minute bourrée d'hormones pendant quasiment 3 semaines les traitements entre insémination et fil, enfin faut savoir que j'avais 10 fois ce que j'avais pour mes inséminations Merci. que j'ai eu pour ma fille donc...
- Speaker #1
C'est un impact énorme sur le corps.
- Speaker #2
Bah sur le quotidien, le corps...
- Speaker #1
Et psychiquement.
- Speaker #2
Mon père, enfin mon père savait que j'étais en parcours mais le moindre truc qu'il me disait, quand on prenait des proportions au travail, je m'isolais. Parce que oui mon chef était au courant mais ceux autour n'étaient pas au courant et comme j'étais dans une forme de travail où c'était pas forcément évident, le moindre truc pouvait prendre aussi des proportions où je pouvais démarrer au quart de tour et puis... En fait, c'est celui qui était face à moi qui prenait toute sa quantité d'hormones dans le visage. Parce qu'il m'a dit « je suis mal, mais ça ne me fait pas de problème » . Et j'ai dit « je préfère m'isoler, rester toute seule » . Ma ponction le 4 octobre, ou le 14, je ne sais plus. Ça doit être le 4 octobre. Oui, c'est ça, le 4 octobre. Et donc, la Belgique où je suis a prélevé 6 ovocytes. Il y a eu cinq récombations, ce qui est déjà beau. Oui. Ce qui est déjà beau. À J5, il y avait deux beaux J5 qui m'ont implanté un frais. Et il y avait encore trois, ils ne savaient pas s'ils étaient moins beaux que les autres. Et ils ne savaient pas s'ils allaient aboutir jusqu'à J5. Et malheureusement, ces trois-là se sont arrêtés d'évoluer. Donc, j'ai eu ce premier transfert. Donc, dans ma tête, ça ne va pas prendre. Tu vois.
- Speaker #1
Ah oui, tu vas le perdre dans une doute aussi. Voilà.
- Speaker #2
J'étais tellement épuisée que... j'y pensais pas, enfin voilà, et elle arrive parce que la clinique veut qu'on attende 14 jours et pas 10 ou 11 jours, mais intérieurement je savais déjà que ça n'avait pas pris, je sais pas pourquoi, c'est de grossesse, et en fait j'ai eu des saignements fin octobre et je savais dans ma tête que c'était des saignées, parce qu'on dit qu'on peut avoir des saignements au début d'un processus, mais vu les saignements je me connais, je connais mon corps, je connais la couleur des saignements, et j'ai une copine, une personne qu'on s'est connue par le biais d'amis qui est aujourd'hui en parcours TMA pour son premier, je l'ai appelée j'ai dit je crois que c'est mort, et elle me dit écoute attends ta prise de sang, appelle lundi la clinique pour voir si tu peux passer ton test de grossesse plus tôt, enfin ta prise de sang pour le test plus tôt, donc moi le test était négatif et en fait le lundi la prise de sang a confirmé que le premier test était bien négatif Merci. Et malgré la fatigue, je ne sais pas pourquoi, j'aurais dû attendre. J'aurais dû attendre de me reposer un peu. J'ai voulu enchaîner. Je me suis dit, comme les inséminations, la piste était nouvelle pour moi, je continue. Donc, j'ai dit, j'ai rappelé la clinique. J'ai dit, écoutez, on fait le transfert de l'embryon qu'on veut, si on peut, sur ce cycle-là. Donc, c'est naturel. Donc, pas d'hormones, pas de traitement à part l'ovicréle. Et donc, c'était, je crois, au cours du… 15 ou 20 novembre, on a fait le transfert à un embryon congelé qui malheureusement lui aussi s'est soldé pour un échec. Mais donc, il avait utilisé toutes les paillettes du donneur de lui. Cet échec a été pire que tout. Parce qu'en fait, dans ma tête, c'était au départ je m'étais dit, avant 40 ans ou au-delà de 40 ans, je n'irai pas. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que...
- Speaker #1
se donnent des deadlines.
- Speaker #2
Et j'avais dit, et c'est pour ça aussi que j'ai enchaîné, j'avais dit si mes transferts doivent se faire, ça sera sur 2024 et pas 2025. J'approche les 40.
- Speaker #1
Et donc, une date au plus très longtemps.
- Speaker #2
Au départ, dans ma tête, c'était bon, ça y est, je tiens un trait sur le parcours, mais en fait, entre ce que la raison dit et ce que le cœur et la tête veulent. C'est complètement différent. Et en fait, le problème, c'est que... Donc là, mes parents étaient au courant, enfin, mes frères étaient au courant pour le parcours, mais ils ne savaient pas non plus à quel moment j'allais commencer. Mes parents étaient au courant pour la fibre. Et ma mère, qui a toujours voulu ce petit troisième et qui l'a eu avec mon petit frère, je lui ai dit, oui, mais quand tu as le deuxième qui est là, c'est là. Mais ma mère m'a dit, Émilie, tu as tout essayé, maintenant, tu peux passer à autre chose, tu vois. Donc tout le courant de tout le courant novembre décembre j'ai réfléchi j'ai repris rendez vous avec ma gynéco et avant de rencontrer donc la gynéco le 26 décembre 2024 j'ai refait un travail sur moi et je me suis dit ok on a essayé les inséminations ça n'a pas fonctionné avec le donneur de loup on a essayé la fibre avec le donneur de loup ça n'a pas fonctionné avec un traitement qui n'a pas je pense été concluant peut-être par rapport à ce que la clinique m'avait dit Est-ce que, c'est pour ça que j'ai pris rendez-vous avec la gynéco, est-ce que si on change de donneur, qu'on change le traitement, est-ce que potentiellement on peut arriver à d'autres résultats ? Alors elle m'a bien fait comprendre que oui, arrivé mon âge, c'est pour ça que j'en parlais tout à l'heure, la qualité ovocitaire étant en chute libre. Donc elle m'a expliqué que oui, potentiellement on peut essayer avec un autre donneur. Elle dit parce qu'il peut y avoir ce qu'on appelle l'infertilité du deuxième. qui a également dans les couples, elle dit c'est pas parce que vous êtes solo, elle dit c'est le même donneur, elle dit ça peut très bien arriver, et elle dit si peut-être vous changez de donneur, peut-être que potentiellement vous vous redonnez des chances. Donc c'est la chose qu'au départ, moi je voulais vraiment en fait le même donneur.
- Speaker #1
Oui, oui,
- Speaker #2
oui. Donc il y a tout un travail à faire sur soi, et en fait je me suis dit, Émilie, t'as vraiment envie de ce deuxième ? Oui. T'as essayé avec le donneur de nous, ça n'a pas fonctionné, est-ce que t'es prête à changer de donneur ? et avec de la réflexion aujourd'hui il n'y a que mon amie qui est au courant qui est en parcours TMA mais ça ne me dérange pas d'en parler parce que ça fait partie du parcours de Lou aussi aujourd'hui je filme pour une deuxième fibre. Là j'attends les remboursements de ma première fibre en France parce que ça a quand même un sacré coût, je peux pas sortir à chaque fois plus de 5000 euros.
- Speaker #1
Tu peux avoir un remboursement, malgré que t'avais pas commencé le parcours en France ?
- Speaker #2
Alors, oui en fait tu fais une demande de prise en charge avec... J'avais fait ça en amont pour mes trois inséminations d'avril-mai-juin, là j'avais eu un remboursement. Et j'avais fait une demande de prise en charge avant de me lancer.
- Speaker #1
Ah, c'est parce que tu avais commencé avant que la loi…
- Speaker #2
Voilà, pour l'eau, pour les inséminations, les deux premiers temps. Oui,
- Speaker #1
oui, oui.
- Speaker #2
Mais après, j'avais fait quand même une demande de prise en charge au moment où je me suis dit, mince, j'ai le droit, que ce soit au niveau du boulot, au niveau des remboursements. J'avais fait la démarche et mes inséminations ont été remboursées. Donc, je me suis dit, Emilie, on va tenter pour la fille, mais moi, j'ai une très bonne mutuelle. Et que ce soit avec la sécula mutuelle, je pense que c'est à 100%. pour cent de ce que je mets ce qui est très rare aussi en France ça faut le souligner comme j'étais remboursée à 100% pour mes inféminations, je m'étais remboursée avant de me lancer sur la FIV et donc là j'attends mes remboursements de FIV de ma première FIV pour aller vers la deuxième FIV voilà exactement donc là on est en attente j'ai mes ordonnances j'ai mon traitement Hum. Je m'étais dit avant fin avril parce que sinon, il faut refaire un bilan sanguin. Mais je vais devoir recontacter ma génie pour faire un bilan sanguin parce que les remboursements, ils manquent des documents. À un niveau administratif, la France, c'est très compliqué. Mais ça, tu vois, pour ma dernière fille, j'en ai pour l'instant pas parlé à mes proches. Parce qu'au vu de ce que ma maman avait pu me dire, j'ai dit si je repars là-dedans, ils ne vont pas comprendre pourquoi je repars là-dedans. Parce que pour eux, ce qu'ils voient, c'est leur fille qui se... Merci. des traitements et ça au départ je pense pas je n'avais pas ce point de vue là pour eux pour moi je me suis dit bah ma mère elle devrait me comprendre à la lui en troisième mais en fait eux ce qu'ils voient c'est que je mange avec des traitements qui sont simples et je veux dans le corps voilà et il voit aussi la sécurité pour ma fille et ça j'ai ça j'ai eu après la réflexion et en prenant du recul j'ai me suis dit il s'inquiète pour toi il s'inquiète pour nous donc ne va pas redonner une inquiétude supplémentaire à ses parents. Ils savent que, oui, j'en voulais un deuxième, et je pense que le jour où ils sauront que ça... Enfin, le jour où ils sauront, pardon, qu'il y a une deuxième grossesse, c'est à ce moment-là que je leur dirai, ben écoutez, j'ai fait ça dans mes dos.
- Speaker #1
Et donc, ça veut dire que là, actuellement, tu traverses tout ça toute seule ?
- Speaker #2
Je traverse ça avec une amie.
- Speaker #1
Avec Rémy, on est en PMA.
- Speaker #2
On est en PMA, mais pour l'instant, c'est pour ça que... Oui, mes proches sont toujours là pour moi. Mais je pense que...
- Speaker #1
Pas sur le même degré.
- Speaker #2
Voilà, plus sur le même degré. Autant pour Louis, ils ont très bien compris. Oui, oui. Quand je leur ai annoncé déjà pour le deuxième, ça a toujours été un peu dans la réticence. Moi, j'ai mon frère aîné qui n'a qu'un enfant, mon petit frère qui en a deux. Et mon grand frère qui dit, mais Émilie, tu sais que le coût de la vie augmente. Est-ce que tu as pensé à tout ça ? Enfin voilà, il s'inquiète sur la partie matérielle.
- Speaker #1
Oui, quand tu as pensé et c'est ton cœur qui parle du deuxième.
- Speaker #2
Voilà.
- Speaker #1
Tu te donnes toutes les chances pour avoir ce but-là. Voilà,
- Speaker #2
exactement. Et donc, je suis dans une très bonne écoute pour mon amie qui, elle, souhaite en avoir un premier. Qui, elle, rencontre des difficultés par rapport à elle, à l'inverse, à des cycles courts. elle ovule trop tôt enfin bref elle a essayé les inséminations elle part en FIV et sur le et moi je suis donc moi je suis son appui et elle elle est mon appui donc on traverse ça ensemble et je pense que la FIV peut-être qu'on la fera ensemble donc ah bah peut-être c'est une aide en plus Elle sait ce que je traverse oui c'est ça et surtout elle sait aller solo donc c'est vraiment Et elle, c'est ce qu'elle me dit. Elle me dit les craintes que j'ai. Elle me dit, tu les as eues. Elle me dit, tu sais répondre à ce que je me pose comme question. Donc, c'est vrai que c'est vraiment... C'est pour ça qu'il faut vraiment être entourée pour ces parcours-là parce que sinon, ça ne sort pas. C'est très difficile.
- Speaker #1
Oui, complètement.
- Speaker #2
Mais c'est vrai que toute seule, si je n'avais pas eu cette amie-là, je pense qu'il n'y aurait pas aujourd'hui une deuxième fille et il n'y aurait pas son cœur qui s'accroche à ce projet de deuxième bébé. C'est vrai qu'on s'entraîne. Mais quand je dis que j'ai vécu les deux,
- Speaker #1
le parcours court et le parcours réel,
- Speaker #2
là on ne peut pas plus que le réel.
- Speaker #1
Si tu avais, parce qu'on arrive déjà à la fin de l'interview, il n'y a pas de souci. Avant, qu'est-ce que tu aimerais, pourquoi en fait tu as souhaité témoigner ?
- Speaker #2
aujourd'hui Souhaiter témoigner pour faire entendre nos familles. Parce que dans le quotidien, je rencontre encore beaucoup de difficultés à faire comprendre qu'il n'y a pas forcément de papa. À chaque fois, on pose, oui, mais peut-être qu'après, il y en aura. Oui, mais pour l'instant, il n'y en a pas. Je vois pour la partie administrative, pour la partie... Pour la partie... Comment... Quand on se présente. Les faire faire des rencontres. Aujourd'hui, j'ai mis, je pense que tu es comme moi, tu as mis ton côté femme de côté, mais malgré tout, on reste des femmes. Donc, à un moment donné, nos enfants grandissent, moi, l'eau, elle va avoir.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cette émission. J'espère qu'il vous a plu. Je vous invite à vous abonner, à liker et à aider les autres parents. On partage en podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet ou sur l'étude. sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et de Emilie.Aveline donc c'est Emilie A-V-E-L-I-E A-V-E-L-I-E on a acheté un bébé voilà et aujourd'hui en France plus ouvert qu'avant,
- Speaker #2
il y a la loi PMA pour toutes, pour les femmes en couple ou les femmes solo Mais en fait, moi, j'ai l'impression que c'est en fait qu'on a fait, qu'on repart 20 ans en arrière. Moi, j'ai cette sensation-là parce que même au niveau administratif, j'ai été faire la carte d'identité de ma fille. Il n'y a pas de papa reconnu sur l'acte de naissance ou sur le livret de famille. Et on me dit, pourquoi il n'y a pas de papa ? En quoi ça vous regarde en fait ? C'est ma vie, ce n'est pas la vôtre. Ou le fameux livret de famille où on veut être sur la page de gauche.
- Speaker #1
Oui, oui,
- Speaker #2
oui. Voilà, c'est pourquoi vous voulez être sur la page de gauche. parce que c'est la loi, je vous demande d'appliquer la loi, c'est tout ce que je vous demande. C'est déjà quelque chose que vous devriez mettre en place. Et dans le quotidien, c'est tout le temps. Enfin, quand je dis tout le temps, c'est pas tous les jours.
- Speaker #1
Non, bien sûr, c'est très fréquent.
- Speaker #2
Moi, tu vois, hier, j'ai été aux urgences avec la petite parce qu'elle a rien de grave. Une coupure qui ne s'arrêtait pas de saigner, le SAMU m'a orientée vers les urgences. À l'accueil, on me dit, et le papa ? Et le papa.
- Speaker #1
Et le papa ?
- Speaker #2
Si, il y a un papa. Non, il n'y a pas de papa. Bah si, puisque vous avez... Bah non, elle est issue d'un don de sperme. Puis là, les gens, ils nous regardent... Bah oui, j'étais ma solo. Voilà. Et là, les gens, ah désolé, comme au boulot, il y a des... Au boulot, c'est pareil. Déjà, des gens, des fois, veulent me taquiner, mais... Et puis, ils ne savent pas ma situation, puisque on a d'autres services au sein du travail. Puis là, je dis, mais... ma fille est issue d'un nom de sperme et là j'ai un gros blanc et ah tu vois c'est on a la pression et moi je dirais qu'il faut être plus ouvert plus ouvert sur sur nos familles mais pas que pas que en fait il y a sur la société aussi sur la société en général et la france n'a pas plus de difficultés là dessus on est vraiment dans le jugement surtout et sur voilà
- Speaker #1
et on est là pour faire bouger les lignes
- Speaker #2
C'est exactement ce que je voulais dire. C'est pour ça que j'ai fait ce témoignage. Et puis aussi pour faire comprendre à des personnes que oui, il y a des parcours qui peuvent être très rapides. Vous pouvez avoir de la chance. Il y a aussi des parcours plus longs et qu'il ne faut pas lâcher. Il ne faut pas lâcher. Et puis, il y a les trompe-roues.
- Speaker #1
J'ai été demandé quel était le succès.
- Speaker #2
Ce n'est pas non plus dans un parcours. Vous pouvez vous lancer, mais soyez un minimum entouré parce que c'est tellement… Là, je le vois. aujourd'hui pour le parcours du deuxième si on n'est pas entouré vraiment avec des personnes qui nous aident, qui sont là pour nous soutenir,
- Speaker #1
on n'y arrive pas d'où ce que je propose derrière justement, c'est de pouvoir accompagner vraiment les femmes on est maman solo et puis des fois ça dépend de notre situation mais des fois on n'est pas toujours accompagnée on n'a pas de confiance et on ne sait pas vers qui se tourner c'est pour ça que je suis là quelque part Merci.
- Speaker #2
C'est vraiment super de pouvoir donner la parole à des femmes comme nous.
- Speaker #1
Merci, je te remercie beaucoup. J'aurai encore plein de questions à te poser. Après,
- Speaker #2
on pourra toujours échanger en privé.
- Speaker #1
Peut-être qu'il y aura un épisode 2.
- Speaker #2
Je l'espère, on croise les doigts.
- Speaker #1
Je te remercie beaucoup, Émilie.
- Speaker #2
De rien, merci à toi.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le petit cœur, liker et aider les autres parents qui auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet Sololitude, sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et de emily.avelyne. Donc emily.avelyne. A bientôt pour un prochain épisode de ce longitude.