- Speaker #0
Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solos par soi. Oui, vous avez bien entendu, c'est un réel désir de devenir maman solo, qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur le PMA qui propose les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes pour les hommes,
- Speaker #1
loin de là.
- Speaker #0
Juste la vie nous a menés à des histoires de vie différentes. Réfléchissez. C'est à partir de là que je m'intéresse à ceux et à vous, ce qui incite les femmes d'aujourd'hui à faire le bêtiseur. Pour me présenter, je suis Émilie Abouet, ancienne infirmière de plus de 15 ans, praticienne en entreprise. J'accompagne régulièrement des mamans lors de portes de paroles. Ici, j'interviewe des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas parentaux. Avec tous les questions et l'inversement, c'est le bien. Bienvenue sur l'YouTube, bonne écoute ! Dans cet épisode, je reçois Émilie, maman solo d'une petite fille, Lou, qui a 3 ans. Émilie a 39 ans, elle est originaire de Lille et elle nous livre son désir d'un deuxième enfant. Elle a été mariée 9 ans avec un homme et après la fin de sa deuxième relation en 2019, elle a commencé à envisager l'idée de devenir mère toute seule. Une idée qui lui trottait dans la tête depuis l'âge de 28 ans. Pendant le confinement, le désir d'Emilie de devenir mère s'est intensifié. Malgré les réticences initiales de ses amis, elle a pris la décision d'aller en Belgique. Elle tombe enceinte de loup après une première insémination. Aujourd'hui, alors qu'elle s'apprête à avoir un deuxième enfant, elle nous fait part de ce parcours plus difficile et plus long auquel elle ne s'attendait pas. Sa détermination transparaît, elle souligne l'importance d'être fidèle à soi-même. Son histoire est un rappel des différents chemins qui mènent à la maternité et de la force qu'il faut pour poursuivre ses rêves, quelles que soient les attentes de la société. Vous écoutez la première partie de l'histoire d'Emilie, la seconde partie et la dernière sera la semaine prochaine. Let's go ! Bonjour Emilie, merci d'être avec moi et avec les auditeurs et auditrices aujourd'hui. Peux-tu te présenter, nous dire qui tu es, quel âge tu as, d'où tu viens, ta profession ? Je te l'attends.
- Speaker #1
Moi, je m'appelle donc Emilie. Je suis originaire de la métropole lilloise où je vis toujours actuellement. J'ai 39 ans. Je suis maman solo d'une petite loup qui va avoir 3 ans au mois de juillet. Et je suis en parcours pour un bébé d'oeufs qui est un peu plus long que l'arrivée de ma fille. Mais on ne désespère pas, on croise les doigts et on espère que ça aboutira.
- Speaker #0
Waouh, ok. Ah, tu vas avoir plein de choses à nous dire. Ok. Quelle est ta profession ? Tu fais quoi dans la...
- Speaker #1
Pardon, excuse-moi. Je suis en train d'être ingénieure d'études dans l'électricité, dans le milieu BTP. Donc, c'est un milieu assez masculin. Donc, pour faire parler... On en parlera après, mais pour faire accepter ma situation, ça n'a pas forcément été évident au sein du livre de travail. Parce que bon, les hommes ont toujours un a priori un peu plus... spécifique sur les mamans solo donc on aura l'occasion d'en parler au moment opportun.
- Speaker #0
Oui d'accord tout à fait. Comment est arrivé cette envie de bébé ?
- Speaker #1
J'ai eu des relations sérieuses. En fait j'ai eu une relation, le premier amour forcément je pense qu'on l'a tous rencontré une première fois. J'avais 19 ans, on est restés 9 ans ensemble, on a fait le mariage, j'ai déposé le bébé, mais il y a un moment donné où la vie a fait qu'on a emménagé ensemble, il m'a demandé en mariage, on voulait vraiment faire dans l'ordre le mariage, le bébé, mais l'envie du bébé était là et la vie a fait qu'on a pris deux chemins complètement séparés. On s'est séparés au bout de 9 ans d'histoire, j'en avais 28, donc j'étais encore entre guillemets jeune. Et ce qui s'est passé, c'est que j'avais... Alors, à ce moment-là, je ne sais pas pourquoi, j'ai dit, si un jour, à 35 ans, je serais seule, j'aurais un bébé toute seule. Ça, c'était déjà dans ma tête, sans forcément, entre guillemets, y réfléchir. Puis après, j'ai eu une deuxième histoire sérieuse, qui a abouti sur un mariage en 2015, 2016, je ne sais plus. où on est resté trois ans et demi ensemble, où là je suis tombée enceinte sous pilule alors que c'était pas prévu, ça faisait pas un an qu'on était ensemble. Manque de peau. Ça aboutit sur une fausse couche. Lui était déjà papa d'une première petite fille où ce n'était pas forcément évident avec la maman de l'autre côté. J'ai été belle-maman, mais on dit toujours que c'est la belle-mère la méchante. Et dans ce cas-là, pour la maman, c'était un peu le cas. Et puis la petite fille n'était pas facile. On va dire que c'est ça qui a essoufflé notre histoire. On a fini par se séparer en juin 2019. La date est importante parce qu'en fait, juin 2019, on s'est séparés. Et donc forcément, on avait à un moment donné envie de recommencer d'avoir un enfant, mais ça ne venait pas. La séparation ayant abouti, moi j'ai eu l'impression de m'effondrer complètement parce que j'avais à l'époque, 2019, j'avais 34 ans. C'est l'âge où forcément on commence à penser enfant, à vouloir vraiment avoir une vie stable. C'est ce qu'on nous apprend dans notre société d'aujourd'hui. Et j'ai eu l'impression de tout recommencer à zéro. Et en juin 2019, je me suis séparée. Il m'a fallu beaucoup de temps pour me reconstruire parce que ça a été une histoire aussi difficile d'un plan personnel. Ça a été même mentalement très compliqué et est tombé le confinement. En 2020. Et il faut savoir qu'on a eu le premier confinement, où là, on était tous confinés chez nous. Et après, il y a eu le deuxième confinement en octobre 2020. Et je crois que c'était mars 2021 qu'on a dû avoir, si je ne me trompe pas. Et en fait, en octobre 2020, mon entreprise ne voulait pas qu'on fasse du télétravail. Donc en fait, on avait les attestations pour se rendre au travail. Donc en fait, je me levais, j'allais au travail, je rentrais chez moi et je me retrouvais toute seule. Et je me suis dit, mais en fait, qu'est-ce que c'est ma vie ? Est-ce que ça va être juste ça, rentrer chez moi, me retrouver tout seule ? Parce qu'en fait, on ne pouvait plus aller voir les amis, on ne pouvait plus sortir dans les restaurants, on ne pouvait plus sortir dans les bars. Et à part, entre guillemets, le visio pour communiquer ou le téléphone, on n'avait plus rien. Et là, en fait, ça a commencé à germer. Et en fait, cette histoire que je te disais à 28 ans, l'envie de faire un bébé toute seule m'avait déjà, entre guillemets, traversé l'esprit sans forcément aboutir et revenu sur le tapis. Et là, j'ai commencé à me renseigner, moi étant sur l'île, forcément sur la Belgique. J'ai vu qu'il n'y avait pas forcément que la Belgique, qu'il y avait le Danemark, l'Espagne, le Portugal.
- Speaker #0
Juste pour rappeler, à ce moment-là, la loi n'était pas passée en France.
- Speaker #1
C'est ça, la loi n'était pas passée en France. Voilà, c'est exactement ça. Et après, le temps que ça germe, que j'en discute autour de moi, forcément les amis. était vraiment réticent au départ. Oui, mais Émilie, tu te rends compte, toute seule, ça va être compliqué. Nous, on est en couple, ce n'est pas toujours évident. Avec un enfant en étant à deux, c'est bien d'avoir un support. On va dire qu'au début, les avis n'ont pas forcément été dans le bon sens. Et puis, j'ai eu 36 ans en avril, en 2021, et j'ai dit, Émilie, go, c'est maintenant. C'est maintenant ou jamais. Et mon anniversaire était le 23 avril, j'ai appelé le 24. par rapport à la clinique que j'avais sélectionnée en Belgique. Pour moi, ça avait un... Voilà, c'était vraiment...
- Speaker #0
Symbolique. Voilà,
- Speaker #1
symbolique, marqué au moment de mon anniversaire. Et j'ai appelé, j'ai pris rendez-vous en Belgique, dans la clinique que j'avais choisie. Et j'ai eu rendez-vous deux mois plus tard avec un psy et avec un gynéco. Et j'ai dit, Émilie, ça y est, tu te lances. Voilà, c'est comme ça que c'est arrivé.
- Speaker #0
À ce moment-là, toi, tu te décides, malgré les avis de ton entourage qui te disent... oh là là, mais ne fais pas ça, toi tu sais qu'au fond de toi, si tu ne fais pas cette démarche maintenant, il n'y aura pas de bébé en fait.
- Speaker #1
C'est exactement ça, c'est exactement ça. Et puis au fond de soi, quand on a envie d'être maman, c'est... J'ai dit, ça peut être des parcours longs comme ça peut être des parcours courts pour en avoir vécu dans mon entourage en couple. Je sais qu'en couple c'est différent, mais c'est des personnes qui ont galéré en PMA et d'autres qui, en plus du premier essai, ont réussi. donc j'ai dit si c'est pas maintenant Je ne serai pas maman. Et au fond de moi, j'ai dit ne pas être maman, ce n'est pas possible. J'ai préféré me mettre de côté ma vie de femme. J'ai dit, Émilie, tant pis, je n'ai pas envie de me mettre avec un homme juste pour avoir un géniteur et mettre la pression de rencontrer quelqu'un parce que c'est ça aussi. En fait, on se met la pression de rencontrer quelqu'un pour avoir un potentiel futur papa. Et ça, je ne voulais pas. J'ai dit, si c'est pour faire vivre ça à la personne, déjà, ce n'est pas sain. Et puis après, si on vient se séparer, moi j'avais déjà vécu avec mon ex-mari qui avait une petite fille d'une première réunion et où ça ne se passait pas forcément très bien avec la maman. J'ai dit je ne veux pas faire vivre ça à un enfant, donc Emilie, go,
- Speaker #0
tu te lances toute seule.
- Speaker #1
Ça peut paraître égoïste pour certains, mais moi, j'ai pensé au bien-être de l'enfant.
- Speaker #0
Alors, de toute manière, le désir d'enfant est égoïste. Il vient de nous, n'est-ce pas ? Donc, même pour un couple, on dit, ça reste égoïste aussi. C'est le désir de l'homme, de la femme. Et là, c'est pareil, en fait. Ça part d'un désir égoïste. Mais là, c'est aussi d'envisager l'avenir. Bon, alors, comment j'imagine ? Est-ce que je me mets dans une rencontre amoureuse ? Et dans le but d'avoir un futur ? papa comme tu dis mais j'ai pas envie de mettre cette pression là et c'est pas comme ça j'ai envie de vivre des choses et la réflexion elle s'éteint petit à petit et donc tu es partie en Belgique c'est ça ?
- Speaker #1
c'est ça donc je suis partie en Belgique j'ai rencontré donc la psy puisqu'en Belgique on passe dans un peu comme en France aujourd'hui on passe par une commission qui dit si oui ou non le projet est viable ou pas sans forcément mettre de veto, c'est juste qu'ils peuvent au pire donner un accord pour décaler un petit peu le projet, pour laisser maturer un peu plus. Moi, dans mon cas, la psy, je suis sortie du rendez-vous, elle m'a clairement dit, le bébé, il est dans votre tête, il est dans votre cœur, il ne manque plus qu'il soit dans votre ventre. J'ai trouvé ça vraiment prévenant de sa part, parce que c'est vrai que... On se lance pas de manière « tiens, un matin, je me lève, j'ai envie de faire un enfant tout seul » . Non, c'est vraiment une réflexion qu'on a faite de notre côté. Je n'ai pas appelé un matin la Belgique « tiens, cette clinique-là, je l'ai vue sur Internet » . Non, c'est vraiment quelque chose de réfléchi. J'ai eu ces deux rendez-vous. Comme le centre était fermé au mois de juillet, la commission n'a pas eu lieu avant la mi-août. Et j'ai eu, donc moi j'étais partie en vacances mi-août et j'ai eu mon retour de commission à peu près aux alentours du 20 ou du 22 août, comme quoi le projet, il était mûrement réfléchi et qui donnait en fait le go pour se lancer. Donc en fait, moi, entre ces premiers rendez-vous, la gynéco m'avait donné tous les examens à faire, le bilan de fertilité, l'hystérosalpinpo, le comptage foliculaire, le bilan sanguin. Moi, vu que j'avais eu une fausse couche, on m'avait donné aussi une hystérosonographie à faire pour vérifier la cavité utérine. Et en fait, une fois que tous les examens étaient faits et que j'ai eu l'accord de la commission, j'ai repris rendez-vous avec la gynéco en Belgique, ça devait être fin septembre si je ne me trompe pas. Alors j'avais ma gynéco en France qui bien évidemment faisait le relais pour les ordonnances. Et normalement, je devais être indisposée cinq ou six jours après, donc lancer le cycle dans la foulée. Sauf que j'ai raccroché avec la gynéco et le soir même, j'étais indisposée. Donc, il a fallu organiser, appeler en urgence la gynéco en France. Parce que j'ai dit, c'est maintenant. Je ne sais pas, je le sentais. J'ai dit, c'est maintenant. Je ne veux pas attendre un cycle. Il faut que je le commence maintenant. Il faut qu'on s'écoute. Et donc il a fallu s'organiser en urgence, appeler la gynéco en France pour les ordonnances, appeler une pharmacie pour les traitements.
- Speaker #0
Et oui, elles sont pas des musées, c'est un pito.
- Speaker #1
Voilà, tu connais, ce sont pas des traitements qui sont faciles des fois à avoir, si les pharmacies n'ont pas forcément le stock. Donc ça va, j'ai réussi à trouver à 15 km de chez moi une pharmacie qui avait tous les traitements possibles, puisque moi j'étais en insémination au départ, vu que j'avais un très bon bilan. de fertilité et un très bon comptage folliculaire malgré mes 36 ans. J'avais 15 à 20 follicules de chaque côté qui est beau à 36 ans.
- Speaker #0
Ah oui, c'est beaucoup. C'est ce qui est très beau à 36 ans.
- Speaker #1
C'est ce qui est très très beau. Merci maman. Et donc, on est parti sur les inséminations. Donc, j'ai commencé le traitement le lendemain et deux semaines après, j'étais en Belgique le 13 octobre. pour ma première insémination et l'insémination a pris du premier coup.
- Speaker #0
Waouh, génial !
- Speaker #1
Et aujourd'hui, cette insémination a donné ma petite-fille. Donc, c'est pour ça que je parlais des parcours longs. Oui,
- Speaker #0
oui,
- Speaker #1
oui. Moi, je fais partie pour le premier d'un parcours qui a été très rapide. Mais je t'avoue que quand j'ai appris la grossesse 15 jours après, comme j'ai fait une fausse couche en étant en couple, je ne l'ai pas... j'ai pas bien vécu mes premiers trimestres et tant que j'avais pas l'échographie à la fin du premier trimestre pour moi le bébé il était pas encore entre guillemets là il était là mais pas viable tu restes sur un fil c'est compliqué ça ça a été compliqué
- Speaker #0
Tu peux pas te mettre complètement dans la grossesse et être pleinement heureuse même si tu l'attends et que tu fais toutes les démarches pour parce que tu as cette peur que ça s'en aille quoi c'est compliqué de se retrouver partagé entre les deux bah
- Speaker #1
c'est ça j'étais contente parce que je me suis dit il y en a qui galèrent mais tu as la chance que ça prenne la première fois mais c'est vrai que j'ai eu énormément de difficultés à rester calme à rester zen Surtout que j'ai dû être aussi en arrêt parce qu'il y a eu au début un décollement placentaire. Donc voilà, beaucoup de choses ont fait que...
- Speaker #0
Comment tu as fait pour gérer cette période ?
- Speaker #1
Alors, mes amis proches, comme je te disais tout à l'heure, avaient une réticence. Mais ma famille, en fait, était derrière moi. Ils m'ont dit, quel que soit ton choix, on te suivra. Et alors, je n'en ai pas parlé. Je n'ai pas dit à quel moment je commençais. Ils savaient que j'étais en parcours. pour PMA, mais je n'avais pas dit je commence mon insémination à telle date pour ne pas avoir une pression supplémentaire sur les épaules. Donc, par contre, quand j'ai eu ce positif, j'ai eu besoin d'en parler à quelqu'un. J'en ai parlé à mes parents. Parce que mes parents connaissent vraiment tout mon passé. Enfin, voilà, c'est les personnes dont je suis le plus proche avec mes frères. Et j'avais vraiment besoin d'extérioriser ce mal-être et ce... ce sentiment d'ambivalence. Je cherchais le mot. J'ai eu le soutien de mes parents. Mon père, qui au départ était un peu réticent, parce qu'il n'a forcément qu'une fille, il avait un peu peur pour moi. Mais ils ont vraiment été là et présents. Je ne les remercierai jamais assez, parce qu'ils m'ont soutenue sur cette période-là. Et heureusement qu'on est entourés. C'est vraiment qu'on est entourés. Parce qu'on a vraiment besoin de se confier à quelqu'un. Et comme on est forcément solo, c'est vraiment les seuls qui ont été au courant sur cette période-là. Parce que je n'arrivais pas à en parler. Je ne voulais pas en parler trop tôt. Chose que j'avais fait à l'époque où j'étais en couple. Et je ne voulais pas, de nouveau, cette déception arriver à la fin du premier trimestre.
- Speaker #0
Et donc, le premier trimestre se passe.
- Speaker #1
Le premier trimestre passe, donc j'avais mon échographie de contrôle le 27 décembre. Le 24 décembre arrive, malheureusement je fais Noël en famille.
- Speaker #0
Eh oui, eh oui !
- Speaker #1
Poids gras, enfin voilà, tu connais les percades de Noël, on est enceinte. Bon, moi je ne bois pas d'alcool, donc sur ce point-là, ça ne se serait pas forcément vu. Mais il y a bien un moment donné où j'ai dû en parler, malgré que je n'étais pas encore à ma T1. à trois jours près j'étais un matin donc j'ai annoncé à noël ça aussi c'est un beau cadeau la bt1 c'est la première échographie oui c'est ça oui pour ceux qui parmi pour ceux qui sont pas forcément dans le dans le parcours J'ai annoncé trois jours avant la première échographie du temps de premier trimestre à mes frères et belles soeurs j'ai été bien obligé de le faire et forcément tout le monde était content mais je l'avais pas même en leur annonçant j'ai toujours eu cette Tu sais, cette réticence, ça a été complètement joyeux. J'ai dit, mais attention, il y a l'échographie du premier semestre. J'avais fait une échographie de datation où le cœur du bébé battait. Mais, bien évidemment, je l'avais averti. Écoutez, j'ai l'échographie dans trois jours. Si ça ne va pas, ils m'ont dit, t'inquiète pas, on sera là pour toi. Et donc, l'échographie s'est passée. Je stressais à mort. Et là, elle me dit tout de suite, qu'est-ce que vous voulez vérifier tout de suite ? J'ai dit tout de suite, c'est vérifier que l'activité cardiaque est toujours là, vérifier que tout va bien. Et les cinq premières minutes ont été les plus longues de ma vie. Et elle me dit, mais tout va bien. Et là, c'est la crise de larmes.
- Speaker #0
Tu relâches tout, c'est bête.
- Speaker #1
C'est toutes les émotions que j'ai accumulées entre l'insémination et le stress, parce que c'est vrai que c'est une organisation, même si on est sans enfant pour l'instant. Il y a quand même une organisation. Parce qu'à l'époque, comme tu dis, la loi n'est pas encore votée en France. Donc, il faut s'organiser avec le travail, puisque je n'en avais pas encore parlé au travail. Donc, toute l'organisation, les examens, tout le stress de plusieurs mois qui retourne d'un coup. Et je suis sortie de cette échographie. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je travaillais, je me souviens, je travaillais sur mon télétravail. Je suis passée chez mes parents et puis j'ai crié de joie. J'ai extériorisé mes parents. Ils étaient contents et puis pour eux, ça a donné qu'on crée. Parce qu'ils savaient qu'ils allaient être d'autres.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Waouh ! Tu vois, rien que de en reparler, l'émotion remonte.
- Speaker #0
Mais oui. Ça te fait quoi, là ?
- Speaker #1
Je me dis que je suis très chanceuse parce que pour que ça fonctionne déjà du premier coup et surtout les enseignements, j'ai eu énormément de chance. Et aujourd'hui, quand je vois ma fille qui grandit et qui évolue très bien sans papa, je me dis que j'ai encore plus de chance. Et je ne regrette absolument pas, bien que ça ne soit pas facile tous les jours, on ne va pas se mentir, mais en fait, quand je vois ma fille, ça efface toutes les difficultés.
- Speaker #0
Désolée. Ne t'excuse pas.
- Speaker #1
Je ne pensais pas que l'émotion remonterait.
- Speaker #0
C'est une très belle émotion que je partage. J'ai les larmes aux yeux également. Parce que c'est un réel bonheur. Et on se dit, waouh, j'ai traversé tout ça. Et ça a pu être aussi facile, même quand c'est plus dur. Je suis tellement heureuse d'avoir pu réaliser ce rêve. Et juste quand tu vois ton enfant et tu le regardes. Des fois, je ne sais pas toi, mais moi, des fois, je le regarde. sur des longues minutes c'est ça non mais c'est vrai et on se dit qu'est-ce qu'on a de la chance complètement je suis désolée il y a beaucoup d'émotions qui remontent oui de te remémorer cette explosion de joie où enfin tu peux extérioriser tout ce que tu avais réfréné c'est ça y est
- Speaker #1
ça devient concret. C'est vraiment, même si on sait qu'il y a toujours la trisomie, enfin, après les...
- Speaker #0
D'autres risques. Oui,
- Speaker #1
d'autres risques, mais en fait, on se dit que c'est une première étape de passer. C'est une première difficulté de passer, on sait qu'il y en aura d'autres, mais voilà, la première, c'est qu'il s'est accroché, il est là.
- Speaker #0
Il est là, oui, il est là.
- Speaker #1
Non, mais c'est ça.
- Speaker #0
Il est là.
- Speaker #1
Et je repense toujours à ce que la psy m'a dit lors de ce rendez-vous. Ça y est, maintenant, il est dans mon ventre. Maintenant, à moi de tout faire pour le garder jusqu'au bout. C'est ce que je me suis dit, en fait. On voit tellement aujourd'hui de choses autour de nous qu'on sait que chaque jour est une étape de gagner. Et voilà, quoi.
- Speaker #0
Wow. Et j'imagine que là, tu as bien envie de retrouver cette nouvelle émotion avec un deuxième bébé.
- Speaker #1
C'est ça, oui. Alors, par contre, pour le parcours du deuxième, c'est plus un parcours du combattant. Moi, je pourrais parler de parcours court pour le premier et de parcours très long pour le deuxième.
- Speaker #0
Et vous aurez la suite de l'épisode la semaine prochaine. Rendez-vous mercredi pour la suite de l'histoire d'Emilie sur Sololitude. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le petit cœur. Likez ! Aidez les autres parents qui en auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet de Solo l'étude, sur la page Facebook et Instagram. Au nom de Solo l'étude et d'Emily.Aveline. Donc Emily, c'est E-M-I-L-I-E.Aveline. A-V-E-L-I-N-E. A bientôt pour un prochain épisode de Solo l'étude.