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Sololitude

Ep 37 : Ingrid 1/2 : Projet pma en couple qui se transforme en projet solo

Ep 37 : Ingrid 1/2 : Projet pma en couple qui se transforme en projet solo

37min |30/06/2025
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37min |30/06/2025
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Description

Comment une mère célibataire peut-elle naviguer à travers les épreuves de la parentalité tout en cherchant à reconstruire sa vie ?


Dans cet épisode je reçois Ingrid, une aide-soignante de 35 ans vivant en Charente.


Maman solo de Titouan, 11 ans, Ingrid nous raconte son histoire, depuis sa rencontre avec le père de son fils lorsqu'elle avait 14 ans jusqu'à leur séparation, survenue peu après la naissance de son fils.


La parentalité est un chemin parsemé d’embûches, et Ingrid n'échappe pas à cette réalité et son histoire ne s'arrête pas là.


Après avoir tenté de reconstruire sa vie, elle se retrouve dans une nouvelle relation qui tourne au cauchemar, marquée par des violences conjugales. Dans un récit poignant, elle partage son combat pour quitter cet environnement toxique et retrouver sa liberté.


Alors comment retrouver la force de se relever après une telle épreuve ? Ingrid aborde ses luttes émotionnelles et son désir ardent d'avoir un deuxième enfant, un projet qui semble de plus en plus lointain à cause des difficultés liées à la fertilité.


Finalement, la vie lui réserve une belle surprise : elle annonce sa grossesse actuelle, un moment de joie qui symbolise la résilience et l'espoir.


À travers ce témoignage, Ingrid nous rappelle que chaque parcours de maternité est unique et que le choix de devenir mère est souvent jalonné d’obstacles.


Sololitude est plus qu'un simple podcast sur la parentalité ; c'est un espace de partage et de réflexion sur les défis des mamans solo et des choix de vie. Ne manquez pas cette conversation touchante qui vous fera réfléchir sur le bonheur familial et l'importance de la solidarité entre parents.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

👉https://www.facebook.com/Sololitude

👉https://www.instagram.com/sololitude.emilieaveline/

👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude



Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Ingrid !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Tu vas nous raconter toute une histoire que j'ai hâte d'écouter. Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, ou la région d'où tu viens en France ? Quel âge tu as et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ingrid, j'ai tout juste 35 ans. J'habite en Charente, mais pas très loin de la Charente-Maritime. J'arrive de Charente-Maritime. J'ai un grand garçon déjà qui s'appelle Titouan et qui a 11 ans. Et dans la vie, je suis aide-soignante à domicile depuis maintenant 16 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Donc Titouan, il a 11 ans, ça fait 16 ans. Donc ça me dégage 5 ans que tu étais aide-soignante à domicile aussi quand tu l'as eue ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Peux-tu nous raconter l'histoire de Titouan ? Comment lui est arrivé dans ta vie il y a 11 ans ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais en couple avec le papa de Titouan. On s'est mis en couple très très jeune. On avait 14 ans tous les deux. On s'est rencontrés. J'étais en troisième. C'était la fin de ma troisième. On a grandi, voilà, tous les deux. Très jeune, j'ai voulu avoir un enfant. J'avais 20 ans, je crois, quand j'ai commencé à lui en parler, quand j'ai eu un enfant. Lui, il n'était pas trop pressé, voilà, on n'avait que 20 ans. Donc, il m'a fait attendre quand même pas mal de temps. J'ai attendu son accord pendant 3 ans.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Ça a été très long. Voilà. Et donc, à 23 ans, je lui ai dit, tu sais, si en plus, ça met du temps avant de fonctionner. Voilà, on travaillait tous les deux. On avait une maison correcte pour accueillir un enfant. Pas de problème financier. Tout allait bien. Déjà, quelques années qu'on était ensemble, du coup, ça faisait 9 ans.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Bon, il a dit oui, c'est vrai que ça peut mettre du temps avant que ça marche, etc. Donc, il a dit OK. Donc, j'ai enfin arrêté ma pilule après trois ans d'attente. Et finalement, 15 jours après, j'étais enceinte.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, c'était un beau cadeau pour moi qui avait tant attendu. Finalement, je ne m'attendais pas non plus à ce que ça arrive si vite. Donc, pas mal de stress, mais c'était venu, c'était mis d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ce petit garçon arrive dans votre vie à tous les deux ?

  • Speaker #1

    En mars 2014.

  • Speaker #0

    Ok. Et qu'est-ce qui se passe ensuite dans le couple ? Comment ça se déroule ?

  • Speaker #1

    Il se passe que le papa de Titouan, lui, s'est mis à son compte au même moment que j'étais enceinte et de l'accouchement. Donc très, très pris par son travail, passer ses journées de travail. Il partait très tôt le matin, rentrait très tard le soir. Je me suis occupée de notre fils toute seule. dès sa naissance, son papa ne s'en est pas beaucoup occupé la nuit, le jour. Il rentrait le midi très rapidement juste pour manger et repartait. Le soir, quand il rentrait, après plus tard, quand Titouan était plus gros, il était donné au lit. Donc, je me suis occupée de cet enfant, du coup, seule. Et puis, notre fils avait trois ans, tout juste. Il m'a annoncé tout d'un coup qu'il me quittait parce que plus de sentiments, mais parce que surtout, il avait rencontré quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Aïe ! Donc, en fait, il travaillait beaucoup, mais il avait quand même le temps de trouver quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'ai eu du mal à le croire.

  • Speaker #0

    Oui, douce, froide, là.

  • Speaker #1

    Oui, il était agriculteur, donc il passait beaucoup de temps dans les champs, dans son tracteur avec les vaches, tout seul à la ferme à ma connaissance. Donc c'est vrai que... Du coup, je n'ai pas compris, je me suis dit, mais où l'as-tu trouvé ? Au milieu d'un champ ?

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Bon, finalement, c'est quelqu'un à qui il vendait du foin. pour ses chevaux.

  • Speaker #0

    OK. D'accord.

  • Speaker #1

    La séparation, c'est fait comme ça. Juste avant la première entrée en maternelle de notre fils.

  • Speaker #0

    OK. J'imagine que ça doit être un moment difficile pour toi où tu n'avais pas du tout imaginé cette configuration. C'est sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est bon. Je voulais un chéri dans ma vie, j'en voulais qu'un, et pas deux. Ça a été compliqué,

  • Speaker #0

    oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Après, pour ce qui est de s'occuper de notre fils, finalement, je m'en ai occupé déjà toute seule, donc c'est vrai que ça, ça n'a pas beaucoup changé. Même pour mon fils, finalement, l'absence de son papa n'a pas été très compliquée, puisqu'il le voyait déjà très, très peu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Donc, vous aviez votre rythme déjà tous les deux. Oui. Oui, ok. Mais c'était plus toi dans ta condition de femme, de femme en couple. Là, tout s'arrête. Ok, d'accord. Donc là, tu as un deuil à faire par rapport à toi et du couple que tu avais imaginé, tout ça. Ouais, ouais. Donc, un peu raide, ouais, vivre. Et donc, tu es restée plusieurs années avec ton fils,

  • Speaker #1

    tout seul ? Oui, après cette séparation, déjà, il faut savoir qu'on a continué de très bien s'entendre, malgré tout. On s'entend encore aujourd'hui très, très bien. Il n'y a jamais eu de jugement de fait. Voilà, on s'entend bien, c'est tout à l'amiable. On s'est mis d'accord sur le prix de la pension, tous les deux. Mon fils va chez son papa un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires à peu près. Enfin, on s'arrange. Voilà, on s'entend comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça marche.

  • Speaker #1

    On devient s'entendre, de ne pas avoir de jugement, de ne pas être embêtée avec le JAF,

  • Speaker #0

    les pensions alimentaires,

  • Speaker #1

    les parents qui sont mieux. Quand on se laisse notre fils, on parle. De son boulot, de mon boulot, de notre fils, bien sûr, on parle de tout.

  • Speaker #0

    Ok, et ça roule. Tac, ça marche. Et pour revenir à ta famille, en fait, comment toi tu as évolué ? Où tu as grandi ? Dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des parents qui sont toujours ensemble, qui sont mariés depuis...

  • Speaker #0

    Longtemps.

  • Speaker #1

    34 ans. Ils se sont mariés, j'avais un an. Donc ils sont ensemble depuis plus de 35 ans.

  • Speaker #0

    Tu as des frères et sœurs ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit frère qui a 6 ans de moins que moi qui vient me fêter ses 29 ans. Ma maman avait longtemps attendu d'ailleurs parce que mon papa était très heureux avec sa... petite fille et ne voulait pas d'autres enfants. Ma maman voulait un deuxième. Et voilà, on a pas mal d'écarts, on a six ans d'écarts.

  • Speaker #0

    Ok, parce que papa voulait rester avec sa petite fille, mais maman a quand même poussé à la prime temps aussi. C'est ça. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, une enfance très... Très heureuse, très simple, à la campagne avec mes parents, mon petit frère, mes parents qui travaillent tous les deux.

  • Speaker #0

    Ok, ça vaut mieux. Donc toi, tu te mets en couple aussi, très très jeune, à l'âge de 14 ans, plusieurs années de vie de couple. Le couple s'arrête, toi, tout est ton imagination, tes espoirs qui étaient fondés sur un seul homme dans ma vie, pour toute ma vie, et je l'ai trouvé tôt. Et voilà en fait ! La vie roule, quelque part. Et là, bing, séparation. Donc, tout change dans ta tête. Et comment tu chemines au fur et à mesure des années par rapport à toi, au couple, à la vie de maman ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, après cette séparation, bon, c'était assez clair dans ma tête. Je ne retrouverai plus jamais quelqu'un. En plus, j'ai un enfant. Ça va être trop compliqué. et je ne veux pas revivre ça donc je vais rester le reste de ma vie célibataire voilà ok c'était radical bon après personne ne me comprenait tout le monde me disait écoute tu as que 27 ans tu es jeune quand même tu vas bien rencontrer quelqu'un un jour qui acceptera ton amour Je n'écoutais pas du tout tout ça.

  • Speaker #0

    Toi, dans ta tête, c'était tout l'inverse.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je voulais qu'un chéri et pas d'autre.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et bon, finalement, j'ai fait une sortie avec une amie sur un rallye automobile parce que je suis passionnée de rallyes automobiles.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et cette amie, sur place, a vu des gens qu'elle connaissait. On a commencé à discuter. Et j'ai rencontré une personne à ce moment-là, sans vouloir, sans chercher.

  • Speaker #0

    Donc, un homme pour une relation affective ? Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, un homme. Et puis on a commencé à discuter très simplement. Et puis après cette journée passée au rallye, on est resté en contact. Discuter, faire connaissance. Voilà, on s'est revus plusieurs fois, alors c'est unifié par contre. Et puis la relation a évolué.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, c'était tout nouveau puisque toi, dans ton esprit, c'était rideau, c'est terminé. Voilà.

  • Speaker #1

    Et en même temps, je lui disais, bah oui, c'est pas ce que tu veux. Et puis, voilà. Et puis, finalement, c'est passé. Je devais rester seule. Et pourquoi pas ? Et si ça marche ? Et si je dois être heureuse ? Et si ça se passe bien avec mon fils ?

  • Speaker #0

    Ok, donc elle va avancer une chemine, et si ça changeait, et si ça se passait bien, et si ça évoluait, oui.

  • Speaker #1

    Donc, cette personne, tout a été assez rapide, mondial. Cette personne ne pouvait pas bouger de là où elle était à cause de son boulot, elle habitait à une heure à peu près. de route de l'âme d'outre. Assez rapidement, j'ai décidé, moi, de tout quitter où j'étais pour le rejoindre. Donc, mon CDI, alors la maison, je n'étais pas propriétaire, j'étais en location. Donc, partir assez loin du papa de mon fils aussi.

  • Speaker #0

    Eh oui,

  • Speaker #1

    l'air de route. quitter la nounou de mon fils j'avais une super nounou qui acceptait mes horaires parce qu'en tant qu'aide-soignante je travaille de 8h à 20h quand même et un week-end sur deux donc j'avais une super nounou qui me gardait mon fils jusqu'à 20h et un week-end sur deux j'ai fait une demande de rupture conventionnelle à mon travail qui a été acceptée t'as tout changé pour pouvoir rejoindre cet homme oui

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai tout quitté. J'ai déménagé pour aller vivre chez lui. Il était déjà propriétaire d'une petite maison. Et on avait décidé rapidement d'acheter une autre maison à nous deux en commun. Parce que moi, je n'étais pas propriétaire. Et j'avais ce but-là dans ma vie de devenir propriétaire. Je n'ai pas passé ma vie à habiter chez lui. Surtout que son chez lui ne me plaisait pas en plus. vraiment habité chez lui mais juste pour quelques mois le temps de trouver une maison.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était pas ton cocon, c'était pas ton chez toi, t'avais besoin de créer votre univers à tous les deux.

  • Speaker #1

    C'est ça, de me sentir bien, de vivre dans un endroit qui me plaît et que j'ai choisi moi aussi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'ai tout quitté. J'ai débarqué chez lui avec mon fils. Dès que je suis arrivée chez lui, malheureusement, les choses ont mal tourné. J'ai commencé à être victime de violences conjugales. Je me suis retrouvée sous l'emprise de cet homme. les premières violences verbales, les premières violences physiques, on va dire, assez minimes, même si... pas vraiment minimes,

  • Speaker #0

    mais bon...

  • Speaker #1

    Ouais. Et sauf que... Voilà. Comment faire ? Qu'est-ce qui va se passer par la suite ? Quand on est sous emprise, on ne se rend pas compte de tout. On minimise les choses. On se dit que ça va changer, que ça va s'arrêter. Et puis moi, je me retrouve surtout bloquée chez lui parce que j'ai quitté mon boulot et que je n'en ai pas encore un autre, que je n'ai pas de logement à part vivre chez lui. Je suis loin de ma famille, je suis loin de mes amis. Je me dis surtout que ça va changer parce que je me dis que je n'ai quand même pas fait tout ça pour que ça se passe mal.

  • Speaker #0

    Tu avais vu un petit peu avant, est-ce qu'il y avait des prémices avant dans la relation où tu t'étais dit qu'il y avait des petites choses ? Mais je passe outre, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça. C'est que tout était parfait. Le lendemain, lorsque ma rupture conventionnelle a été acceptée à mon ancien travail, dès le lendemain, j'ai eu une grosse crise de jalousie. Mais bon,

  • Speaker #0

    après… Oui, mais tu vois, c'est des petites choses comme ça. En fait, on se dit, bon, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, mais si tu es jalouse et qu'il fait un mois, c'est tout.

  • Speaker #0

    Et on se rassure. On se dit, bon, c'est bien. Voilà. Oui, c'est déjà un signe. Et une grosse… C'est où ça ?

  • Speaker #1

    Alors… Pas encore chez lui, quand il y a eu cette crise de jalousie, mais j'ai dû arriver chez lui 15 jours après.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, comment tu t'extirpes de cette situation ?

  • Speaker #1

    Oh, ça a été long, bien sûr. Complètement sous emprise. Je parle de tout ça à personne. Il essaie de m'éloigner de ma famille et de mes amis. Alors déjà, je m'en suis, moi, éloignée.

  • Speaker #0

    Mais d'autant plus, il t'isole en fait. C'est le mécanisme.

  • Speaker #1

    Donc, le temps passe. Il y a des périodes où ça va mieux, où tout se passe bien. On finit par acheter une maison, comme prévu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, la période où on est passé chez le notaire, la banque, forcément, il est adorable et tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais oui, mais oui.

  • Speaker #1

    Et puis, une fois passée chez le notaire avec les clés de la maison en moins, la relation se dégrade encore. Moi, je décide de rester au chômage pendant cette période parce que lui est patron, travaille beaucoup. Et j'ai décidé de faire les travaux de cette maison toute seule.

  • Speaker #0

    Oh, ok.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'adore ça.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord, ok. C'est quelque chose aussi avec lequel tu es à l'aise. Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pendant ce temps-là, j'ai fait toute cette maison, l'intérieur toute seule. Et donc il a fini par... Après les travaux terminés, lui a mis sa maison qu'il avait déjà en location. Et donc on habitait ensemble dans cette maison qu'on a achetée en commun. Il avait une locataire dans son logement. Et là, la relation s'est beaucoup dégradée avec les violences physiques.

  • Speaker #0

    À quel moment tu as demandé de l'aide ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit, là, c'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est parti loin. Il a menacé de faire enlever mon fils.

  • Speaker #0

    Oh, ça peut aller vraiment très très loin.

  • Speaker #1

    J'ai fait en sorte de prévenir les assistantes sociales pour me faire retirer la garde de mon fils. Ma fille et moi, nous nous sommes retrouvés avec une arme chargée pointée sur la tête.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, ok.

  • Speaker #1

    C'est ça qui a fait que j'ai dit non, c'est stop, c'était trop. J'ai déposé une première plainte. Après ça, ça a continué de ne pas très bien se passer. J'ai dû déposer une deuxième plainte, un deuxième passage au tribunal. J'ai eu de la chance à l'ocataire d'envoyer un courrier comme quoi elle voulait quitter le logement. J'ai retrouvé du travail au plus vite. Lui a accepté de repartir vivre dans son logement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    De toute manière, avec le jugement, il n'avait plus trop le choix puisqu'il avait une interdiction d'entrer en contact et de m'approcher.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, toi, tu te retrouves dans la maison que tu avais construite et tout aménagé de tes mains. Donc, tu te retrouves toute seule dans cette maison avec ton fils.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai retrouvé du travail aussi pour pouvoir gérer financièrement parce que lui étant petit, après, il faut être seul à gérer les finances aussi. Il a arrêté de payer l'emprunt de la maison parce qu'on faisait moitié-moitié. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, tu retrouves aussi des charges supplémentaires.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, tu es toujours dans cette maison ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai dû quitter cette maison. J'étais trop en danger, déjà. Moi et mon fils, on était en danger, parce que forcément, il passait régulièrement dans la maison, même la nuit, il venait dans le jardin pour défoncer la piscine, crever les pneus de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas du tout oubliable.

  • Speaker #1

    C'est toute une histoire. J'ai fini par quitter cette maison en pleine nuit pour ne pas qu'il me voit, pour ne pas qu'il me suive. J'ai déménagé en pleine nuit, une seule fois, dans une autre maison dans laquelle je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es rapprochée de ta famille ? Tu es plus éloignée de lui ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas partie bien loin parce que j'avais retrouvé du travail et on s'est... Merci. que mon fils était à l'école et que j'avais trouvé encore une super nounou qui acceptait mes horaires de folie. Donc, je suis restée pas très loin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, actuellement, tu n'es pas très loin, mais voilà, avec tout ce que tu avais créé autour. Oui.

  • Speaker #1

    Après, cette histoire, ça date donc de 2019.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Depuis le deuxième jugement, je n'ai plus du tout de contact et de problème avec cette personne.

  • Speaker #0

    Bon, du tout. Bon, maintenant,

  • Speaker #1

    la maison a été revendue. Après, il y a eu tout un jugement aussi. Est-ce que lui garde la maison ? Est-ce que moi, je la regarde ? Est-ce qu'on la vend ? Oui, oui. Lui, il est reparti chez lui. Moi, j'ai trouvé une location.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc ça, c'était il y a six ans. Il y a eu le temps de se reconstruire aussi derrière, de digérer tout ce qui se passe. Il y a eu le Covid. Est-ce que tu as été suivie psychologiquement par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, oui.

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    J'ai voulu commencer à voir une psychologue, mais qui ne m'a pas beaucoup aidée, ça se prend. On ne passait pas forcément bien avec cette personne. On m'avait dit qu'il fallait peut-être changer de psychologue. Quelquefois, il faut...

  • Speaker #0

    Des fois, il faut chercher pour trouver la bonne. C'est du temps, c'est de l'investissement.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que je n'ai pas fait, finalement. J'ai laissé tomber la psychologue. Moi, en tant qu'aide-soignante, ce que j'aime dans la vie, c'est aider les autres. J'ai décidé de m'investir beaucoup sur les réseaux sociaux, sur les groupes de femmes victimes de violences conjugales, d'aider, de conseiller. Moi qui étais passée par là et qui ai fait deux jugements, qui savais comment ça se passe avec les avocats, etc. J'ai décidé de... Voilà. De répéter un peu mon histoire tous les jours, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et de conseiller les autres via les réseaux.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être ta façon à toi de te guérir et de pouvoir transmettre aussi. C'est aussi important de prévenir. Wow. Ok. Félicitations. Parce que ce n'est pas facile quand on a traversé ça. Non, non. De venir se guérir. Wow. Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc là, comme pour la séparation avec le papa de mon fils, bien sûr, j'ai dit là, les hommes, c'est fini. Là, c'est bon.

  • Speaker #0

    D'autant plus.

  • Speaker #1

    Ben oui, là...

  • Speaker #0

    Ah ben oui, je ne remets pas le couvert. Non, mais vous êtes fous. Ah oui,

  • Speaker #1

    je quitte tout pour quelqu'un. Les violences conjugales, non, ce n'est plus possible. Ne me parler plus d'hommes, non.

  • Speaker #0

    Oui, et tu n'arrivais pas à relativiser par rapport à ton frère, à ton père, à d'autres types d'hommes aussi qui peuvent être tout à fait sains et construire aussi une cellule familiale qui est plutôt saine ?

  • Speaker #1

    Je savais qu'une relation normale était possible. Je n'ai jamais eu ce genre de souci avec le papa de mon fils, avec qui je suis restée pendant 13 ans. Je savais que c'était possible d'être heureuse en couple et que ça se passe bien. Mais la peur d'être encore... Cette personne, en plus des violences, m'a trompée plusieurs fois. La femme de mon fils qui part avec une autre, celui-là qui me trompe.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, comment te construit après ta pensée par rapport à un nouveau bébé ?

  • Speaker #1

    Il y a encore toute une histoire. Parce qu'après cette terrible épreuve, j'ai encore rencontré quelqu'un.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Pareil, sans le vouloir, sans le chercher, parce que je ne le voulais pas.

  • Speaker #0

    Et bon, ça vient quand même. Aussi une histoire compliquée, aussi avec des violences ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, ok.

  • Speaker #1

    Pas du tout. J'ai rencontré quelqu'un de très, très bien, qui n'avait pas d'enfant. Tout se passait bien entre nous. Pour moi, c'était une évidence. On avait plein de points communs, toujours les mêmes envies, les mêmes goûts. C'est quelqu'un qui s'entendait très bien avec mon fils. qu'il récupérait même chez la nounou le soir avant que moi je débauche.

  • Speaker #0

    Présent, investi, ça va bien.

  • Speaker #1

    Il a décidé de vendre sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tout est parfait. Je suis la femme la plus heureuse du monde après les violences. C'est vraiment... Tout allait très bien, on s'engueulait jamais, on était toujours d'accord pour tout.

  • Speaker #0

    Ça roule, ok.

  • Speaker #1

    Le bonheur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc au bout de deux ans de relation, on décide d'avoir un enfant, puisque lui en avait pas et que moi j'ai toujours voulu un deuxième. Voilà, donc on attend, le temps passe. Ça faisait un an qu'on attendait une éventuelle grossesse et toujours rien. J'ai commencé à m'inquiéter, à en discuter avec mon médecin traitant. J'ai commencé à faire quelques examens, des prises de sang. Lui, de son côté, a commencé les examens aussi, prises de sang et un premier spermogramme. À force des examens, j'ai fini par faire la fameuse hystérosalpingographie.

  • Speaker #0

    Un peu barbare pour un examen.

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend des femmes. Ce fameux examen est pour voir l'état des trompes et surtout si les trompes sont bouchées ou non. Cet examen révèle que mes deux trompes sont bouchées.

  • Speaker #0

    Wow, ok.

  • Speaker #1

    Le gros coup de massue, là on m'a dit avec les deux troncs bouchés, de toute manière vous ne tomberez jamais enceinte. Forcément. J'apprends par la même occasion que mes deux troncs ont été bouchés à cause du chlamydia.

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a eu un germe ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et que le chlamydia, je l'ai attrapé finalement à cause de mon ex, dont j'ai été victime de violences, puisque j'ai été trompée plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Et donc là, c'est une infection sexuellement transmissible qui t'a transmise.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, je n'ai pas eu de symptômes de cette infection.

  • Speaker #0

    Elle est sournoise comme pathologie.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout aperçu comment c'est passé comme ça. L'infection est remontée dans mes troupes.

  • Speaker #0

    et ma bouchée mais d'autres c'est pour ça que c'est important aussi de faire des tests régulièrement je permets juste de rebondir là dessus maintenant on peut faire les tests qui sont pris en charge en laboratoire on peut aller sans rendez vous on peut aller sans ordonnance on peut faire ces tests de dépistage mais vraiment de devoirs au monde en est parce que c'est ça peut être des infections qui se passe inaperçu et là il ya un projet grossesse et pouf on s'aperçoit à te dédiquer. Bye. Ok, donc là, les deux trompes bouchées, tu sais que naturellement, tu ne pourras pas avoir d'impôts. C'est ça. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, ce qu'on me propose, c'est que je me fasse opérer par celluloscopie pour essayer de déboucher mes deux trompes et pour tomber enceinte naturellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, j'accepte l'opération, l'opération qui se fait en janvier 2023. L'opération se passe bien. À mon réveil, on m'explique que mes deux trompes sont débouchées, que normalement, je n'ai plus de problème pour tomber enceinte.

  • Speaker #1

    Ouf, elles ne sont pas foutues.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On m'avait expliqué aussi que c'était possible qu'on m'enlève une trompe ou les deux si elles étaient trop abîmées. Donc on était en parcours PMA avec mon ex-conjoint pour tout ça. On me dit que j'ai six mois à peu près pour tomber enceinte, un an grand maximum, parce que passé un an, mes trompes étant abîmées par l'opération, il y a de grandes chances qu'elles finissent par se reboucher. D'accord. Voilà, donc passé six mois, toujours pas de grossesse. Au centre de PMA, le gynécologue nous dit qu'on va avoir droit à une première insémination pour nous aider un petit peu. Donc je fais les stimulations. On fait la première insémination, arrive ensuite les 15 jours d'attente avant le test, la prise de sang pour savoir si ça a fonctionné ou pas. Là, on est début août 2024. 23 ? 23,

  • Speaker #1

    parce qu'on est six mois après l'intervention. Je te suis !

  • Speaker #0

    Donc, août 2023, je fais un test de grossesse à la maison, deux jours avant la prise de sang. Donc, j'annonce à monsieur que le test était négatif. Et dans la foulée, il m'annonce qu'il me quitte.

  • Speaker #1

    Waouh ! Et pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête à lui ?

  • Speaker #0

    Eh bien, un coup de foudre pour une autre.

  • Speaker #1

    Encore ? Ah, c'est pas possible. Ah ! Waouh !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il faut digérer le test négatif. Et il faut digérer monsieur qui va partir parce qu'il a eu un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé après 4 ans en relation. où tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc encore une très très sale période.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Là vraiment, je ne vais pas bien. Je tombe en dépression, clairement. Là, je me dis, après tout ça, ce n'est pas possible. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'enchaîne quand même. Et à chaque fois, l'histoire se répète. On se remet en question grandement. C'est tellement compliqué. Oui. C'est là, je pense, vraiment, où avec un suivi, avec une bonne psychologue, une bonne accompagnante, ça aiderait beaucoup. Vraiment, pour dénouer un petit peu tout ça et te soulager. Là, ça te pèse. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Moi, je m'écroule un peu plus à chaque fois.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On passait notre temps à s'engueuler ou que moi, oui, un enfant, je ne lui en voulais pas, mais il n'y avait rien de tout ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    Assez incompréhensible comment on peut avoir un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé, en ayant vendu sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis partir sur le coup de foudre. Il aurait pu laisser le temps à cette relation d'évoluer, voir si vraiment il remettait tout en question dans son couple avec toi. Bref. Oui. OK. Il s'en va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Heureusement, quelque part, que tu n'es pas enceinte de lui, que ce test n'ait pas fonctionné. Non, elle aurait bien aimé que ce soit.

  • Speaker #0

    Alors moi, je n'ai pas vu les choses comme ça, finalement. Après toutes ces années d'attente, tu es prête à voir cet enfant ?

  • Speaker #1

    Là, c'était le coup de massue, ça s'écroule, il n'y a rien qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai fait le deuil de la relation. Pas le choix. Lui, son fameux coup de foudre n'était pas du tout réciproque. Ça n'a pas du tout fonctionné. J'ai réussi à savoir qui était cette personne, à discuter avec elle. Elle m'a bien dit que le L, ce n'était pas réciproque. Lui a quitté, il est resté, on a cohabité deux mois à peu près. Il a retrouvé une location, il est parti. Ça a été aussi compliqué pour moi, mais alors là, ça a été compliqué pour mon fils, par contre. Les relations que j'avais avec les violences conjugales, ils n'étaient pas du tout proches, ils ne s'en occupaient jamais. C'est passé assez facilement pour mon fils, la rupture, mais là, ils étaient très proches. Ils s'en occupaient beaucoup, ils faisaient plein de choses ensemble.

  • Speaker #1

    Et oui, puis des départs. Donc, c'était compliqué de gérer cette séparation là aussi pour Titoine. Oui,

  • Speaker #0

    mais là, cette fois-ci, mon fils a eu beaucoup de mal avec la rupture. Moi, j'ai été en arrêt de travail, donc pour dépression. Mon médecin traitant me conseille de voir une psychologue pour me faire aider et surtout pour faire le deuil de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Puisque moi, j'ai presque 34 ans. Je me suis faite opérer pour tomber enceinte. Mais finalement, le temps va passer. Mes trompes vont se reboucher. Une fois de plus.

  • Speaker #1

    Plus,

  • Speaker #0

    et oui. Je ne veux pas d'enfant à 40 ans. Une fois de plus, il est hors de question que je me remette en couple. Mais non.

  • Speaker #1

    Non, dans ta tête, non.

  • Speaker #0

    Voilà, donc finalement, je me dis, là, maintenant, c'est foutu. Déjà, je ne veux plus d'hommes dans ma vie. Et je n'aurai jamais de deuxième enfant. Après tout ça, après le parcours PMA, après une opération, j'ai commencé à avoir une psychologue pour essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Et j'étais en train de devenir encore plus folle que d'aller mieux.

  • Speaker #1

    Aïe, aïe, aïe. Ah oui, OK. Donc oui, cette psychologue ne t'a pas aidé non plus. Ok, je comprends. Mais oui, malheureusement, il y a des psychologues qui ne correspondent pas à soi. Et ça vaut le coup de chercher quand même. Mais après, on a de la force aussi, de la résilience. Ça dépend de chacun. Mais des fois, ça ne colle pas. Là, ça n'a pas coulé non plus.

  • Speaker #0

    Non, non, non, je n'arrivais pas du tout à me dire que je n'aurais pas de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Impossible.

  • Speaker #0

    Impossible. Et puis, un petit coin de ma tête, je savais que la loi sur la PMA pour les mamans solo et couple de femmes était passée en juillet 2021. J'avais ça dans un petit coin de ma tête. Et puis voilà, c'est là que je me suis dit mais pourquoi pas, en fait c'est le seul moyen qui me reste pour avoir un deuxième enfant. J'ai déjà élevé mon fils qui a 9 ans, toute seule, capable une fois, capable deux fois. Et donc là je me suis lancée assez rapidement. J'ai passé mon premier coup de fil au séquoce de Bordeaux. Donc ça, c'était fin 2023.

  • Speaker #1

    Ok. Mais juste pour revenir, parce que tu étais suivie déjà en PMA, et tu n'as pas continué ce suivi avec ces personnes-là ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai gardé le même site de l'hôpital, le même centre de PMA.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Donc ils ont pu poursuivre, mais là, pas d'un projet de couple, mais en… projet solo.

  • Speaker #0

    J'ai solo, mais par contre, il fallait absolument que je passe par le sécosse à Bordeaux.

  • Speaker #1

    À Bordeaux, d'accord. Oui, puisque là, il n'y avait plus d'hommes, donc il fallait des paillettes pour passer par le sécosse. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, et je me suis lancée en me disant de toute manière, je sais que les délais sont très longs. que ça ne va pas se faire rapidement. Je me suis quand même dit, si je rencontre quelqu'un, et si, je ne sais pas, dans tous les cas, je peux tout arrêter quand je le veux. Donc voilà, je lance le processus, et on verra.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà,

  • Speaker #0

    sans me prendre la tête. J'ai eu mon premier rendez-vous à Sécose de Bordeaux en début février 2025. Là, j'arrive avec un dossier comme ça déjà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Toutes les prises de sang ont déjà été faites, tous les examens ont déjà été faits.

  • Speaker #1

    L'opération a été faite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc j'ai déjà pas mal d'avances comparé à beaucoup de filles. Je raconte un peu mon parcours, pourquoi, les examens, voilà. Je dis que tout est bon pour les examens. Je crois que j'ai une prise de sang à faire. Il y a certaines prises de sang qui ne sont valables que six mois.

  • Speaker #1

    Oui, il faut refaire.

  • Speaker #0

    Mais voilà, juste une prise de sang à refaire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai ensuite mon premier rendez-vous avec la psychologue.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    C'est obligatoire. avec la psychologue, aucun souci. On m'explique ensuite que mon dossier va passer en commission, pour savoir si oui ou non, j'ai le droit de continuer par courant. Le passage de la commission se fait au mois de mai, début mai 2025. Je reçois le courrier à la maison au mois de juin. Donc, comme quoi, c'est accepté.

  • Speaker #1

    Bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Ça avance, mais je sais qu'il y a encore du temps à passer. En ce temps, je fais ma petite vie. Et je suis très heureuse tout seule, avec mon fils, mon travail. Je suis célibataire et bel et bien heureuse célibataire. En plus, en plein projet. Donc vraiment, ce n'est plus du tout le moment de rencontrer quelqu'un. Je refuse de rencontrer quelqu'un. Le moindre homme qui m'approche ou qui me parle, c'est...

  • Speaker #1

    Non, pas des rétros.

  • Speaker #0

    Je n'arrive même à répondre aux hommes que je suis mariée. Comme ça, au moins, on me laisse tranquille. Voilà, j'en étais au point. La commission, donc, acceptait.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a ensuite le passage chez le notaire qui est obligatoire.

  • Speaker #1

    Oui, puisque là, il y a un donneur. Donc, par la loi en France, il faut passer chez le notaire.

  • Speaker #0

    Je passe chez le notaire au mois d'août. Au mois de septembre, j'ai un nouveau rendez-vous au Sécos de Bordeaux avec le biologiste. Pour qu'ils m'expliquent la suite, je me parle de la commission, ce qu'ils ont décidé pour moi, est-ce que je fais une insémination, une fécondation in vitro ? À savoir que, oui, ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que mon premier rendez-vous avec le biologiste à Bordeaux, je lui explique que je me suis fait opérer des trompes et que ça fait déjà un an passé. Donc là, il me dit, oui. Donc, fort risque que mes troncs soient rebouchés. Il m'explique qu'avec le temps qui va encore passer, ça sera une fécondation in vitro, obligatoirement pour moi. Aussitôt, dès le départ, mon gynécologue au centre de PMA m'avait dit la même chose. Donc, voilà, ça, je m'y attends. Début septembre, je revois le biologiste et là, il me dit, tout est bon pour nous et on vous autorise quatre inséminations. Je ne comprends pas, je regarde exactement avec cette tête-là.

  • Speaker #1

    C'est pas elle qui ne comprend pas.

  • Speaker #0

    Bah oui, pourquoi des inséminations alors que mes trompes sont certainement toutes les deux rebouchées et que vous m'aviez dit que j'aurais une fécondation in vitro ? De là, il me dit parce que je suis jeune, parce que tous mes résultats sont bons, et qu'aux dernières nouvelles, mes trompes étaient débouchées.

  • Speaker #1

    Dans ce cas, il refait un examen, une stéréostatographie pour vérifier.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'ils font ? Ça ne marchera jamais. Moi, une insémination, je sais ce que c'est déjà, les piques, la stimulation, etc. Les allers-retours au centre de PMA. Il me dit je vais quand même pas faire tout ça pour rien.

  • Speaker #1

    Il a fait 4 inséminations avant de passer à une fille. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Non. Bon, alors je repars de Bordeaux avec tous mes papiers. Je reprends rendez-vous avec mon gynécologue au début août. Non, début octobre. Je lui dis voilà, à Bordeaux, ils ont accepté 4 inséminations. Donc lui, il me regarde pareil. Avec des gros yeux ? Ah bon ? Pourquoi ? Il ne comprend pas. Limite, lui, il me dit aussi que c'est n'importe quoi, ça ne marchera pas. Pas du tout rassurant.

  • Speaker #1

    On est minces, mais là, je vais où ? Je fais quoi ?

  • Speaker #0

    Il me dit, ce que je te conseille, c'est de refaire l'hystérosalpingographie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour voir si tes trompes sont rebouchées ou non.

  • Speaker #1

    Et dans ce cas, oui, insémination, pourquoi pas ? Ça peut peut-être fonctionner. C'est ça.

  • Speaker #0

    Il faut revenir. Cette fameuse hystéro, je l'ai déjà faite deux fois. Donc, une première fois où j'ai découvert qu'elle était bouchée. Et une deuxième fois, les six mois après mon opération, avant de faire la première insémination avec mon ex.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai déjà fait deux fois l'hystéro, qui n'est pas agréable. Je me dis, faire trois hystéros.

  • Speaker #1

    bon après une vraie décision bon est-ce que j'en fais une troisième est ce que je sens que l'insignation est ce que je passe directement à la fille qui a tout ça parce que c'est une éleveur à la cible c'est pas tellement moi qui décide donc mais

  • Speaker #0

    d'en discuter avec le gynécologue mais lui de l'europe oulande ouais vas-y fait comprendre que j'ai pas vraiment envie de refaire cet examen.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il me dit, bon, ce que je te propose, c'est qu'on fait deux inséminations. Et au bout de la deuxième, si ça ne fonctionne pas, par contre, là, tu refais l'hystéro, tu refais l'examen.

  • Speaker #1

    OK. Ah oui. Tu dois quand même repasser par cet hystéro, ça va être pas en géographie.

  • Speaker #0

    donc j'ai dit d'accord on fait comme ça on tente on tente les deux premières inséminations et on voit mais parce que tu es jeune aussi que voilà donc ok donc là on est au mois d'octobre il me dit maintenant tu prends la décision si tu veux ton prochain cycle, c'est parti.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Stimulation.

  • Speaker #1

    contrôle de stimulation et première insémination donc là gros coup de stress quand même et ça peut fonctionner alors

  • Speaker #0

    moi dans ma tête non je vais faire tout ça pour rien ah ok ça s'enchaîne là c'est parti J'y crois pas du tout, puisque depuis le départ, on me dit que j'aurai une fécondation in vitro et que mes trompes seront rebouchées.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, petit coup de stress quand même, parce que tout se met en route.

  • Speaker #1

    Et oui, ça s'enchaîne.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, mes dernières règles fin octobre. Début des stimulations début novembre. Je fais les choses, j'y crois pas mais je le fais. Je fais mes allers-retours au centre de PMA pour contrôler la stimulation, les ovaires, les follicules, etc. Le 12 novembre, on me dit que tout est bon, je vais ovuler du côté droit, j'ai un seul follicule de mature. Parce que la grosse crainte de ma part, d'avoir des jumeaux. J'ai déjà un enfant, je suis maman solo. Je ne veux pas de jumeaux, non. Certaines femmes en rêvent, mais pas moi, pas du tout. Donc voilà, on me dit que c'est bon. Le lendemain, je récupère la cuve d'azote. Je file au sécosse de Bordeaux récupérer mes paillettes. Le lendemain matin, je retourne au centre de PMA, je laisse les paillettes pour la préparation et j'ai une insémination qui est prévue à 12h30, donc le 14 novembre. L'insémination se fait, il reste donc 15 jours à attendre.

  • Speaker #1

    La prise de sang ?

  • Speaker #0

    Pareil. J'y crois pas du tout, c'est impossible que ça fonctionne. Avant la prise de sang, parce qu'on est toujours impatiente quand même, sans trop y croire, je fais un test de grossesse à la maison qui se révèle positif. Avec un trait vraiment pas très foncé, mais le deuxième trait il vient là. Alors là je me dis, ben c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe, c'est positif ?

  • Speaker #0

    J'y crois pas et puis surtout très vite je m'enflamme pas. J'y crois tellement pas. Je fais un deuxième test pipi le lendemain où le trait a bien foncé. Pareil, je ne m'enflamme pas. Je me dis de toute façon, avec la poisse que j'ai dans la vie, je vais faire une fausse couche. On m'avait expliqué aussi qu'avec l'opération de mes trompes, j'avais beaucoup plus de chances de faire une fausse couche. ou une grossesse extra-utérine, comme mes trompes sont abimées, il faut que ça reste coincé dans les trompes. Donc je me dis que forcément, ça va être soit l'un, soit l'autre, mais ce n'est pas possible. Je fais ma première prise de sang, où le taux est positif. Je fais la deuxième prise de sang, 48 heures après, pour vérifier que le taux est bien doublé. Ça veut dire que normalement, qu'il n'y a pas de grossesse extra-utérine, en tout cas. Le tour est bien doublé. Donc là, pareil, je suis enceinte. J'ai beaucoup, beaucoup de chance parce que ça a fonctionné du premier coup.

  • Speaker #1

    Et oui, finalement, elle a été trompée, elle n'était pas bouchée, que finalement, ça fonctionne. Et elle n'a pas besoin de faire une five.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, mais toujours dans un coin de ma tête. Je vais forcément... Bon alors pas de grossesse extra-utérine, les taux augmentent bien, j'ai plusieurs prises de sang, mais je me dis je vais faire une fausse couche.

  • Speaker #1

    Il y a un truc qui va se passer de toute manière. Et finalement ?

  • Speaker #0

    Et puis arrive le 16 décembre où je fais mon écho de datation. Là je vois... un bébé qui est bien placé, qui est bien dans l'utérus, et un bébé tout petit comme un grain de riz mais avec un petit cœur qui bat. Pas déjà. Et là, je commence à réaliser que tout va bien et qu'il est là et que je suis belle et bien enceinte et que le temps passe et que je ne fais pas de fausses couches.

  • Speaker #1

    Et voilà. Waouh ! Et aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je commence à réaliser tout doucement. Il faut savoir aussi que j'ai fait tout mon parcours PMA en tant que maman solo. Je n'en ai parlé à personne. Personne. Pas même ma meilleure amie.

  • Speaker #1

    Ok, juste à voir. Vraiment personne, personne. Tu n'es proche pas du tout non plus ? Tes parents non plus ?

  • Speaker #0

    Non, personne.

  • Speaker #1

    Toute seule ? D'accord. Ok. Donc de septembre en fait, jusqu'à novembre là où ? décembre il y a l'annonce de sa grossesse et la grossesse qui tient et donc c'est à ce moment là que tu me dis moi je vais les prévenir j'ai prévenu très tard parce que toujours la peur de faire une fausse couche et puis surtout je me dis ma ma cocotte maintenant tu en as parlé à personne

  • Speaker #0

    Et il va falloir tu vas passer de voilà la séparation avec mon ex je ne vaux plus rien dans ma vie à je suis enceinte personne ne va comprendre le temps passe finalement ce petit secret et tout ce parcours que j'ai gardé pour moi ça m'a plu d'avoir ce secret de faire ce parcours toute seule et j'ai finalement même plus envie de l'annoncer je me sens bien comme ça dans ma petite bulle mon petit bonheur Merci. Sauf que le temps passe et que j'ai du mal à cacher mon ventre. Et je n'ai plus le choix, il va falloir l'annoncer. J'ai attendu la première échographie du premier trimestre, où tout allait très bien. J'ai pu voir mon bébé qui ressemble à mon bébé. J'ai des vacances au ski qui sont prévues avec mon fils fin janvier, parce qu'on adore le ski, on part tous les ans. Là, la première échographie du premier trimestre, j'ai demandé l'avis du gynécologue, est-ce que je peux partir au ski ou pas ? Est-ce que je peux skier gentiment ou pas ? Parce que je pars toute seule avec mon fils. On ne m'autorise pas à skier. Mon fils va être déçu parce qu'il ne pourra pas skier, lui. Bon, mais tout était réservé, payé. Donc, on m'autorise à partir et à skier gentiment, sans faire la folle. Pas de pistes rouges, de pistes noires. Surtout pas de grosses chutes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc je pars et là j'ai plus le choix, il faut que j'annonce ma grossesse à mon fils. Je tenais à lui annoncer à lui en premier, ça je dis. Voilà parce que lui avant de partir au ski, on va faire les fours, on va faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien mordu. Ah là là, mon petit bonhomme en fait.

  • Speaker #0

    On va pas dans ma tête. Je me disais non, on va pas faire les fous. On va pas faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, le premier soir arrivé là-bas, je lui avais préparé une petite boîte surprise avec un T-shirt dedans avec marqué futur grand frère. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et comment il le prend ?

  • Speaker #0

    Plutôt bien. Bien, il est content. Il a été très surpris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais lui expliquer rapidement les choses. Il est content et amitié. Un petit peu les deux. Parce que tu annonces ça en étant au ski. Et sa première question, ça a été, mais maman, l'année prochaine, on fait comment pour aller au ski avec un bébé ? Ben oui.

  • Speaker #1

    Évidemment, ben oui.

  • Speaker #0

    Donc je lui ai expliqué à ce moment-là que je ne savais pas, que pour l'instant je n'avais pas de solution. Bon, alors déjà il a commencé à se dire, bon, ouais, maman a tout le bébé, enfin ce n'est pas si cool que ça, on ne va pas pouvoir partir au ski.

  • Speaker #1

    Ça me plaît un peu moins cette histoire-là, je suis content, mais là je vais être un peu moins content.

  • Speaker #0

    Sa deuxième question, ça a été, mais à la maison, on va le mettre où ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui.

  • Speaker #0

    Alors, je lui dis, écoute, Tito, on a quand même une maison de 130 mètres carrés, quatre chambres et deux salles de bain.

  • Speaker #1

    Il y a de la place pour bébé.

  • Speaker #0

    On va peut-être commencer, on va réussir à lui trouver une petite place quand même. Et il m'a redit, oui, mais on va le mettre où, sa chambre, elle va être où ?

  • Speaker #1

    Et je lui ai expliqué,

  • Speaker #0

    là aussi, il n'a pas aimé que la salle de jeu n'allait plus être salle de jeu.

  • Speaker #1

    Aïe.

  • Speaker #0

    Donc, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait beaucoup pour lui, là. Mince.

  • Speaker #0

    Décidément, ce bébé, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Je lui dis, toi, maintenant, tu as 11 ans, tu as la salle de jeu. Franchement, les petites voitures, tout ça, tu n'y joues plus. À 11 ans, il n'est plus souvent dehors. Il va jouer au foot ou à les écrans. Voilà. Donc, la salle de jeu avec les petites voitures, tu n'y vas plus. Donc,

  • Speaker #1

    bon. Bon. Voilà,

  • Speaker #0

    ces petites inquiétudes, mais bon, ça va mieux.

  • Speaker #1

    Après, oui, c'est de faire avec lui, de voir ce qu'il a envie de garder aussi, parce que même s'il ne joue plus, ses souvenirs, ses jouets…

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Avec lui, voilà, non, non, non, surtout pas. Oui, il y a des choses qui vont changer, mais il a toujours sa place et ses petites voitures, il y en a un qui peut garder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, là, on est en train de refaire sa chambre, je lui change toute sa chambre. On est en train de réorganiser, trouver des rangements. Voilà, pour déménager la salle de jeu et faire la chambre du futur bébé.

  • Speaker #1

    Vraiment de l'intégrer, toi, dans cette dynamique, qu'il soit acteur aussi de tout ce qui se passe. Et pas juste facile à voir, il y a plein de changements, et je suis mis de côté, en fait. Non, non, non, tu fais partie de l'histoire.

  • Speaker #0

    J'ai participé. Voilà, là, je vais changer sa chambre. C'est lui qui l'a...

  • Speaker #1

    Très bien, super.

  • Speaker #0

    Il a participé.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. On n'arrive pas très loin de la fin du podcast. On va juste parler de tes parents. On l'annonce à tes parents. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai annoncé la grossesse à mes parents. Retour du ski, parce que mon fils, forcément, il n'allait pas pouvoir garder le secret tout le temps.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, l'annonce à mes parents. Et puis, ça en est suivi, toute la famille et les amis. Mes parents ont été surpris, mais très contents. En même temps, ils connaissent bien sûr très bien mon passé. Ils savent tout ce que j'ai vécu. Ils savaient que c'était très compliqué pour moi d'essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Donc ils l'ont très bien pris, ils ont très bien compris. Comme toute ma famille et tous mes amis, tout le monde a très bien compris ce choix.

  • Speaker #1

    Waouh, super ! Et donc là, aujourd'hui, tu es enceinte de combien ?

  • Speaker #0

    Je suis enceinte de cinq mois.

  • Speaker #1

    Ok, et tu es un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas, j'ai fait justement mon échographie du deuxième trimestre hier. C'était hier le grand jour, l'écomorpho. Là aussi, j'ai beaucoup de chance. Mon fils a pu être présent pour cette échographie. La sage-femme me l'a autorisé parce qu'il a 11 ans et il est assez grand.

  • Speaker #1

    Vous êtes tous les deux déjà.

  • Speaker #0

    Il a été très content hier de voir réellement, autre qu'en photo, son petit frère ou sa petite sœur. Je suis très contente d'avoir partagé ce moment avec lui. Pour le sexe, on ne va le savoir que dimanche. Désolée, je ne peux pas vous le dire. La sage-femme m'a mis la réponse dans une enveloppe qui est fermée parce qu'on fait la gender reveal dimanche avec toute la famille et les amis. On va apprendre le sexe tous en même temps.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu ne sais pas non plus le sexe de ton bébé. Ok, tu vas découvrir tout le monde ensemble.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais plus le savoir hier, mais voilà, on a décidé de le faire comme ça et de tous le découvrir en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, et donc qu'est-ce que c'est cette Garden Party ? Comment tu l'as appelée ?

  • Speaker #0

    Gender Reveal.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est en anglais, donc c'est la révélation.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ok. La révélation du genre.

  • Speaker #1

    Ah, ok, d'accord, très bien. La bêtise sur le sexe du bébé. Ok, ok, ok, très bien. Donc là, tu vas découvrir un ornithiste.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu la mode, il y a plein de gens qui font ça avec un ornithiste.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, je vois très bien, mais je ne connaissais pas le nom. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui appellent ça la baby shower.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce nom-là que je connaissais. Génial, wow, trop bien.

  • Speaker #0

    Donc hier, on a fait des couvrachies et tout va très bien, tout est parfait, bébé est en pleine forme.

  • Speaker #1

    Alors, ça roule, génial. On est à la fin de l'interview, je pense que si tu es au quai d'ici six mois, je te recontacte et puis on va faire un point, où tu en es et puis bébé sera arrivé, parce que le terme est prévu là pour...

  • Speaker #0

    Le 14 août.

  • Speaker #1

    Ok. donc il sera déjà là selon les disponibilités tout ça c'était ok pour faire un petit point avec ce deuxième enfant tant désiré tant voulu qui est présent là qui est dans ton ventre et pourquoi est-ce que tu as accepté alors de

  • Speaker #0

    faire cette interview pour dire aux autres mamans qui pourraient vivre des choses difficiles comme moi que que quand on veut, on peut, qu'il faut être très patient, très très patient dans la vie. Mais que, voilà, avec plein de patience et du courage, on peut réaliser ses rêves. Le parcours PMA est vraiment pas facile. En plus, moi, j'ai décidé de continuer seule. C'était mon choix, mais je sais que pour beaucoup, c'est quand même difficile de cacher les choses. On a souvent besoin de parler, d'être rassuré, de dire à quelqu'un que l'hystéro, ça fait mal. Même si pour certaines, il n'y a pas de douleur. Il ne faut pas baisser les bras et surtout continuer d'y croire.

  • Speaker #1

    Wow, super. Je regarde ce petit mot pour la fin.

  • Speaker #0

    aujourd'hui consciente de la chance que j'ai et très très heureuse de vivre tout ça génial,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Angélique pour ton témoignage Ingrid merci beaucoup super chouette et à bientôt merci à vous,

  • Speaker #0

    à bientôt

Description

Comment une mère célibataire peut-elle naviguer à travers les épreuves de la parentalité tout en cherchant à reconstruire sa vie ?


Dans cet épisode je reçois Ingrid, une aide-soignante de 35 ans vivant en Charente.


Maman solo de Titouan, 11 ans, Ingrid nous raconte son histoire, depuis sa rencontre avec le père de son fils lorsqu'elle avait 14 ans jusqu'à leur séparation, survenue peu après la naissance de son fils.


La parentalité est un chemin parsemé d’embûches, et Ingrid n'échappe pas à cette réalité et son histoire ne s'arrête pas là.


Après avoir tenté de reconstruire sa vie, elle se retrouve dans une nouvelle relation qui tourne au cauchemar, marquée par des violences conjugales. Dans un récit poignant, elle partage son combat pour quitter cet environnement toxique et retrouver sa liberté.


Alors comment retrouver la force de se relever après une telle épreuve ? Ingrid aborde ses luttes émotionnelles et son désir ardent d'avoir un deuxième enfant, un projet qui semble de plus en plus lointain à cause des difficultés liées à la fertilité.


Finalement, la vie lui réserve une belle surprise : elle annonce sa grossesse actuelle, un moment de joie qui symbolise la résilience et l'espoir.


À travers ce témoignage, Ingrid nous rappelle que chaque parcours de maternité est unique et que le choix de devenir mère est souvent jalonné d’obstacles.


Sololitude est plus qu'un simple podcast sur la parentalité ; c'est un espace de partage et de réflexion sur les défis des mamans solo et des choix de vie. Ne manquez pas cette conversation touchante qui vous fera réfléchir sur le bonheur familial et l'importance de la solidarité entre parents.


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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Ingrid !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Tu vas nous raconter toute une histoire que j'ai hâte d'écouter. Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, ou la région d'où tu viens en France ? Quel âge tu as et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ingrid, j'ai tout juste 35 ans. J'habite en Charente, mais pas très loin de la Charente-Maritime. J'arrive de Charente-Maritime. J'ai un grand garçon déjà qui s'appelle Titouan et qui a 11 ans. Et dans la vie, je suis aide-soignante à domicile depuis maintenant 16 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Donc Titouan, il a 11 ans, ça fait 16 ans. Donc ça me dégage 5 ans que tu étais aide-soignante à domicile aussi quand tu l'as eue ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Peux-tu nous raconter l'histoire de Titouan ? Comment lui est arrivé dans ta vie il y a 11 ans ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais en couple avec le papa de Titouan. On s'est mis en couple très très jeune. On avait 14 ans tous les deux. On s'est rencontrés. J'étais en troisième. C'était la fin de ma troisième. On a grandi, voilà, tous les deux. Très jeune, j'ai voulu avoir un enfant. J'avais 20 ans, je crois, quand j'ai commencé à lui en parler, quand j'ai eu un enfant. Lui, il n'était pas trop pressé, voilà, on n'avait que 20 ans. Donc, il m'a fait attendre quand même pas mal de temps. J'ai attendu son accord pendant 3 ans.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Ça a été très long. Voilà. Et donc, à 23 ans, je lui ai dit, tu sais, si en plus, ça met du temps avant de fonctionner. Voilà, on travaillait tous les deux. On avait une maison correcte pour accueillir un enfant. Pas de problème financier. Tout allait bien. Déjà, quelques années qu'on était ensemble, du coup, ça faisait 9 ans.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Bon, il a dit oui, c'est vrai que ça peut mettre du temps avant que ça marche, etc. Donc, il a dit OK. Donc, j'ai enfin arrêté ma pilule après trois ans d'attente. Et finalement, 15 jours après, j'étais enceinte.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, c'était un beau cadeau pour moi qui avait tant attendu. Finalement, je ne m'attendais pas non plus à ce que ça arrive si vite. Donc, pas mal de stress, mais c'était venu, c'était mis d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ce petit garçon arrive dans votre vie à tous les deux ?

  • Speaker #1

    En mars 2014.

  • Speaker #0

    Ok. Et qu'est-ce qui se passe ensuite dans le couple ? Comment ça se déroule ?

  • Speaker #1

    Il se passe que le papa de Titouan, lui, s'est mis à son compte au même moment que j'étais enceinte et de l'accouchement. Donc très, très pris par son travail, passer ses journées de travail. Il partait très tôt le matin, rentrait très tard le soir. Je me suis occupée de notre fils toute seule. dès sa naissance, son papa ne s'en est pas beaucoup occupé la nuit, le jour. Il rentrait le midi très rapidement juste pour manger et repartait. Le soir, quand il rentrait, après plus tard, quand Titouan était plus gros, il était donné au lit. Donc, je me suis occupée de cet enfant, du coup, seule. Et puis, notre fils avait trois ans, tout juste. Il m'a annoncé tout d'un coup qu'il me quittait parce que plus de sentiments, mais parce que surtout, il avait rencontré quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Aïe ! Donc, en fait, il travaillait beaucoup, mais il avait quand même le temps de trouver quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'ai eu du mal à le croire.

  • Speaker #0

    Oui, douce, froide, là.

  • Speaker #1

    Oui, il était agriculteur, donc il passait beaucoup de temps dans les champs, dans son tracteur avec les vaches, tout seul à la ferme à ma connaissance. Donc c'est vrai que... Du coup, je n'ai pas compris, je me suis dit, mais où l'as-tu trouvé ? Au milieu d'un champ ?

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Bon, finalement, c'est quelqu'un à qui il vendait du foin. pour ses chevaux.

  • Speaker #0

    OK. D'accord.

  • Speaker #1

    La séparation, c'est fait comme ça. Juste avant la première entrée en maternelle de notre fils.

  • Speaker #0

    OK. J'imagine que ça doit être un moment difficile pour toi où tu n'avais pas du tout imaginé cette configuration. C'est sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est bon. Je voulais un chéri dans ma vie, j'en voulais qu'un, et pas deux. Ça a été compliqué,

  • Speaker #0

    oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Après, pour ce qui est de s'occuper de notre fils, finalement, je m'en ai occupé déjà toute seule, donc c'est vrai que ça, ça n'a pas beaucoup changé. Même pour mon fils, finalement, l'absence de son papa n'a pas été très compliquée, puisqu'il le voyait déjà très, très peu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Donc, vous aviez votre rythme déjà tous les deux. Oui. Oui, ok. Mais c'était plus toi dans ta condition de femme, de femme en couple. Là, tout s'arrête. Ok, d'accord. Donc là, tu as un deuil à faire par rapport à toi et du couple que tu avais imaginé, tout ça. Ouais, ouais. Donc, un peu raide, ouais, vivre. Et donc, tu es restée plusieurs années avec ton fils,

  • Speaker #1

    tout seul ? Oui, après cette séparation, déjà, il faut savoir qu'on a continué de très bien s'entendre, malgré tout. On s'entend encore aujourd'hui très, très bien. Il n'y a jamais eu de jugement de fait. Voilà, on s'entend bien, c'est tout à l'amiable. On s'est mis d'accord sur le prix de la pension, tous les deux. Mon fils va chez son papa un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires à peu près. Enfin, on s'arrange. Voilà, on s'entend comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça marche.

  • Speaker #1

    On devient s'entendre, de ne pas avoir de jugement, de ne pas être embêtée avec le JAF,

  • Speaker #0

    les pensions alimentaires,

  • Speaker #1

    les parents qui sont mieux. Quand on se laisse notre fils, on parle. De son boulot, de mon boulot, de notre fils, bien sûr, on parle de tout.

  • Speaker #0

    Ok, et ça roule. Tac, ça marche. Et pour revenir à ta famille, en fait, comment toi tu as évolué ? Où tu as grandi ? Dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des parents qui sont toujours ensemble, qui sont mariés depuis...

  • Speaker #0

    Longtemps.

  • Speaker #1

    34 ans. Ils se sont mariés, j'avais un an. Donc ils sont ensemble depuis plus de 35 ans.

  • Speaker #0

    Tu as des frères et sœurs ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit frère qui a 6 ans de moins que moi qui vient me fêter ses 29 ans. Ma maman avait longtemps attendu d'ailleurs parce que mon papa était très heureux avec sa... petite fille et ne voulait pas d'autres enfants. Ma maman voulait un deuxième. Et voilà, on a pas mal d'écarts, on a six ans d'écarts.

  • Speaker #0

    Ok, parce que papa voulait rester avec sa petite fille, mais maman a quand même poussé à la prime temps aussi. C'est ça. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, une enfance très... Très heureuse, très simple, à la campagne avec mes parents, mon petit frère, mes parents qui travaillent tous les deux.

  • Speaker #0

    Ok, ça vaut mieux. Donc toi, tu te mets en couple aussi, très très jeune, à l'âge de 14 ans, plusieurs années de vie de couple. Le couple s'arrête, toi, tout est ton imagination, tes espoirs qui étaient fondés sur un seul homme dans ma vie, pour toute ma vie, et je l'ai trouvé tôt. Et voilà en fait ! La vie roule, quelque part. Et là, bing, séparation. Donc, tout change dans ta tête. Et comment tu chemines au fur et à mesure des années par rapport à toi, au couple, à la vie de maman ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, après cette séparation, bon, c'était assez clair dans ma tête. Je ne retrouverai plus jamais quelqu'un. En plus, j'ai un enfant. Ça va être trop compliqué. et je ne veux pas revivre ça donc je vais rester le reste de ma vie célibataire voilà ok c'était radical bon après personne ne me comprenait tout le monde me disait écoute tu as que 27 ans tu es jeune quand même tu vas bien rencontrer quelqu'un un jour qui acceptera ton amour Je n'écoutais pas du tout tout ça.

  • Speaker #0

    Toi, dans ta tête, c'était tout l'inverse.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je voulais qu'un chéri et pas d'autre.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et bon, finalement, j'ai fait une sortie avec une amie sur un rallye automobile parce que je suis passionnée de rallyes automobiles.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et cette amie, sur place, a vu des gens qu'elle connaissait. On a commencé à discuter. Et j'ai rencontré une personne à ce moment-là, sans vouloir, sans chercher.

  • Speaker #0

    Donc, un homme pour une relation affective ? Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, un homme. Et puis on a commencé à discuter très simplement. Et puis après cette journée passée au rallye, on est resté en contact. Discuter, faire connaissance. Voilà, on s'est revus plusieurs fois, alors c'est unifié par contre. Et puis la relation a évolué.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, c'était tout nouveau puisque toi, dans ton esprit, c'était rideau, c'est terminé. Voilà.

  • Speaker #1

    Et en même temps, je lui disais, bah oui, c'est pas ce que tu veux. Et puis, voilà. Et puis, finalement, c'est passé. Je devais rester seule. Et pourquoi pas ? Et si ça marche ? Et si je dois être heureuse ? Et si ça se passe bien avec mon fils ?

  • Speaker #0

    Ok, donc elle va avancer une chemine, et si ça changeait, et si ça se passait bien, et si ça évoluait, oui.

  • Speaker #1

    Donc, cette personne, tout a été assez rapide, mondial. Cette personne ne pouvait pas bouger de là où elle était à cause de son boulot, elle habitait à une heure à peu près. de route de l'âme d'outre. Assez rapidement, j'ai décidé, moi, de tout quitter où j'étais pour le rejoindre. Donc, mon CDI, alors la maison, je n'étais pas propriétaire, j'étais en location. Donc, partir assez loin du papa de mon fils aussi.

  • Speaker #0

    Eh oui,

  • Speaker #1

    l'air de route. quitter la nounou de mon fils j'avais une super nounou qui acceptait mes horaires parce qu'en tant qu'aide-soignante je travaille de 8h à 20h quand même et un week-end sur deux donc j'avais une super nounou qui me gardait mon fils jusqu'à 20h et un week-end sur deux j'ai fait une demande de rupture conventionnelle à mon travail qui a été acceptée t'as tout changé pour pouvoir rejoindre cet homme oui

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai tout quitté. J'ai déménagé pour aller vivre chez lui. Il était déjà propriétaire d'une petite maison. Et on avait décidé rapidement d'acheter une autre maison à nous deux en commun. Parce que moi, je n'étais pas propriétaire. Et j'avais ce but-là dans ma vie de devenir propriétaire. Je n'ai pas passé ma vie à habiter chez lui. Surtout que son chez lui ne me plaisait pas en plus. vraiment habité chez lui mais juste pour quelques mois le temps de trouver une maison.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était pas ton cocon, c'était pas ton chez toi, t'avais besoin de créer votre univers à tous les deux.

  • Speaker #1

    C'est ça, de me sentir bien, de vivre dans un endroit qui me plaît et que j'ai choisi moi aussi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'ai tout quitté. J'ai débarqué chez lui avec mon fils. Dès que je suis arrivée chez lui, malheureusement, les choses ont mal tourné. J'ai commencé à être victime de violences conjugales. Je me suis retrouvée sous l'emprise de cet homme. les premières violences verbales, les premières violences physiques, on va dire, assez minimes, même si... pas vraiment minimes,

  • Speaker #0

    mais bon...

  • Speaker #1

    Ouais. Et sauf que... Voilà. Comment faire ? Qu'est-ce qui va se passer par la suite ? Quand on est sous emprise, on ne se rend pas compte de tout. On minimise les choses. On se dit que ça va changer, que ça va s'arrêter. Et puis moi, je me retrouve surtout bloquée chez lui parce que j'ai quitté mon boulot et que je n'en ai pas encore un autre, que je n'ai pas de logement à part vivre chez lui. Je suis loin de ma famille, je suis loin de mes amis. Je me dis surtout que ça va changer parce que je me dis que je n'ai quand même pas fait tout ça pour que ça se passe mal.

  • Speaker #0

    Tu avais vu un petit peu avant, est-ce qu'il y avait des prémices avant dans la relation où tu t'étais dit qu'il y avait des petites choses ? Mais je passe outre, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça. C'est que tout était parfait. Le lendemain, lorsque ma rupture conventionnelle a été acceptée à mon ancien travail, dès le lendemain, j'ai eu une grosse crise de jalousie. Mais bon,

  • Speaker #0

    après… Oui, mais tu vois, c'est des petites choses comme ça. En fait, on se dit, bon, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, mais si tu es jalouse et qu'il fait un mois, c'est tout.

  • Speaker #0

    Et on se rassure. On se dit, bon, c'est bien. Voilà. Oui, c'est déjà un signe. Et une grosse… C'est où ça ?

  • Speaker #1

    Alors… Pas encore chez lui, quand il y a eu cette crise de jalousie, mais j'ai dû arriver chez lui 15 jours après.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, comment tu t'extirpes de cette situation ?

  • Speaker #1

    Oh, ça a été long, bien sûr. Complètement sous emprise. Je parle de tout ça à personne. Il essaie de m'éloigner de ma famille et de mes amis. Alors déjà, je m'en suis, moi, éloignée.

  • Speaker #0

    Mais d'autant plus, il t'isole en fait. C'est le mécanisme.

  • Speaker #1

    Donc, le temps passe. Il y a des périodes où ça va mieux, où tout se passe bien. On finit par acheter une maison, comme prévu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, la période où on est passé chez le notaire, la banque, forcément, il est adorable et tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais oui, mais oui.

  • Speaker #1

    Et puis, une fois passée chez le notaire avec les clés de la maison en moins, la relation se dégrade encore. Moi, je décide de rester au chômage pendant cette période parce que lui est patron, travaille beaucoup. Et j'ai décidé de faire les travaux de cette maison toute seule.

  • Speaker #0

    Oh, ok.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'adore ça.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord, ok. C'est quelque chose aussi avec lequel tu es à l'aise. Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pendant ce temps-là, j'ai fait toute cette maison, l'intérieur toute seule. Et donc il a fini par... Après les travaux terminés, lui a mis sa maison qu'il avait déjà en location. Et donc on habitait ensemble dans cette maison qu'on a achetée en commun. Il avait une locataire dans son logement. Et là, la relation s'est beaucoup dégradée avec les violences physiques.

  • Speaker #0

    À quel moment tu as demandé de l'aide ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit, là, c'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est parti loin. Il a menacé de faire enlever mon fils.

  • Speaker #0

    Oh, ça peut aller vraiment très très loin.

  • Speaker #1

    J'ai fait en sorte de prévenir les assistantes sociales pour me faire retirer la garde de mon fils. Ma fille et moi, nous nous sommes retrouvés avec une arme chargée pointée sur la tête.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, ok.

  • Speaker #1

    C'est ça qui a fait que j'ai dit non, c'est stop, c'était trop. J'ai déposé une première plainte. Après ça, ça a continué de ne pas très bien se passer. J'ai dû déposer une deuxième plainte, un deuxième passage au tribunal. J'ai eu de la chance à l'ocataire d'envoyer un courrier comme quoi elle voulait quitter le logement. J'ai retrouvé du travail au plus vite. Lui a accepté de repartir vivre dans son logement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    De toute manière, avec le jugement, il n'avait plus trop le choix puisqu'il avait une interdiction d'entrer en contact et de m'approcher.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, toi, tu te retrouves dans la maison que tu avais construite et tout aménagé de tes mains. Donc, tu te retrouves toute seule dans cette maison avec ton fils.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai retrouvé du travail aussi pour pouvoir gérer financièrement parce que lui étant petit, après, il faut être seul à gérer les finances aussi. Il a arrêté de payer l'emprunt de la maison parce qu'on faisait moitié-moitié. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, tu retrouves aussi des charges supplémentaires.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, tu es toujours dans cette maison ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai dû quitter cette maison. J'étais trop en danger, déjà. Moi et mon fils, on était en danger, parce que forcément, il passait régulièrement dans la maison, même la nuit, il venait dans le jardin pour défoncer la piscine, crever les pneus de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas du tout oubliable.

  • Speaker #1

    C'est toute une histoire. J'ai fini par quitter cette maison en pleine nuit pour ne pas qu'il me voit, pour ne pas qu'il me suive. J'ai déménagé en pleine nuit, une seule fois, dans une autre maison dans laquelle je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es rapprochée de ta famille ? Tu es plus éloignée de lui ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas partie bien loin parce que j'avais retrouvé du travail et on s'est... Merci. que mon fils était à l'école et que j'avais trouvé encore une super nounou qui acceptait mes horaires de folie. Donc, je suis restée pas très loin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, actuellement, tu n'es pas très loin, mais voilà, avec tout ce que tu avais créé autour. Oui.

  • Speaker #1

    Après, cette histoire, ça date donc de 2019.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Depuis le deuxième jugement, je n'ai plus du tout de contact et de problème avec cette personne.

  • Speaker #0

    Bon, du tout. Bon, maintenant,

  • Speaker #1

    la maison a été revendue. Après, il y a eu tout un jugement aussi. Est-ce que lui garde la maison ? Est-ce que moi, je la regarde ? Est-ce qu'on la vend ? Oui, oui. Lui, il est reparti chez lui. Moi, j'ai trouvé une location.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc ça, c'était il y a six ans. Il y a eu le temps de se reconstruire aussi derrière, de digérer tout ce qui se passe. Il y a eu le Covid. Est-ce que tu as été suivie psychologiquement par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, oui.

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    J'ai voulu commencer à voir une psychologue, mais qui ne m'a pas beaucoup aidée, ça se prend. On ne passait pas forcément bien avec cette personne. On m'avait dit qu'il fallait peut-être changer de psychologue. Quelquefois, il faut...

  • Speaker #0

    Des fois, il faut chercher pour trouver la bonne. C'est du temps, c'est de l'investissement.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que je n'ai pas fait, finalement. J'ai laissé tomber la psychologue. Moi, en tant qu'aide-soignante, ce que j'aime dans la vie, c'est aider les autres. J'ai décidé de m'investir beaucoup sur les réseaux sociaux, sur les groupes de femmes victimes de violences conjugales, d'aider, de conseiller. Moi qui étais passée par là et qui ai fait deux jugements, qui savais comment ça se passe avec les avocats, etc. J'ai décidé de... Voilà. De répéter un peu mon histoire tous les jours, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et de conseiller les autres via les réseaux.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être ta façon à toi de te guérir et de pouvoir transmettre aussi. C'est aussi important de prévenir. Wow. Ok. Félicitations. Parce que ce n'est pas facile quand on a traversé ça. Non, non. De venir se guérir. Wow. Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc là, comme pour la séparation avec le papa de mon fils, bien sûr, j'ai dit là, les hommes, c'est fini. Là, c'est bon.

  • Speaker #0

    D'autant plus.

  • Speaker #1

    Ben oui, là...

  • Speaker #0

    Ah ben oui, je ne remets pas le couvert. Non, mais vous êtes fous. Ah oui,

  • Speaker #1

    je quitte tout pour quelqu'un. Les violences conjugales, non, ce n'est plus possible. Ne me parler plus d'hommes, non.

  • Speaker #0

    Oui, et tu n'arrivais pas à relativiser par rapport à ton frère, à ton père, à d'autres types d'hommes aussi qui peuvent être tout à fait sains et construire aussi une cellule familiale qui est plutôt saine ?

  • Speaker #1

    Je savais qu'une relation normale était possible. Je n'ai jamais eu ce genre de souci avec le papa de mon fils, avec qui je suis restée pendant 13 ans. Je savais que c'était possible d'être heureuse en couple et que ça se passe bien. Mais la peur d'être encore... Cette personne, en plus des violences, m'a trompée plusieurs fois. La femme de mon fils qui part avec une autre, celui-là qui me trompe.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, comment te construit après ta pensée par rapport à un nouveau bébé ?

  • Speaker #1

    Il y a encore toute une histoire. Parce qu'après cette terrible épreuve, j'ai encore rencontré quelqu'un.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Pareil, sans le vouloir, sans le chercher, parce que je ne le voulais pas.

  • Speaker #0

    Et bon, ça vient quand même. Aussi une histoire compliquée, aussi avec des violences ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, ok.

  • Speaker #1

    Pas du tout. J'ai rencontré quelqu'un de très, très bien, qui n'avait pas d'enfant. Tout se passait bien entre nous. Pour moi, c'était une évidence. On avait plein de points communs, toujours les mêmes envies, les mêmes goûts. C'est quelqu'un qui s'entendait très bien avec mon fils. qu'il récupérait même chez la nounou le soir avant que moi je débauche.

  • Speaker #0

    Présent, investi, ça va bien.

  • Speaker #1

    Il a décidé de vendre sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tout est parfait. Je suis la femme la plus heureuse du monde après les violences. C'est vraiment... Tout allait très bien, on s'engueulait jamais, on était toujours d'accord pour tout.

  • Speaker #0

    Ça roule, ok.

  • Speaker #1

    Le bonheur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc au bout de deux ans de relation, on décide d'avoir un enfant, puisque lui en avait pas et que moi j'ai toujours voulu un deuxième. Voilà, donc on attend, le temps passe. Ça faisait un an qu'on attendait une éventuelle grossesse et toujours rien. J'ai commencé à m'inquiéter, à en discuter avec mon médecin traitant. J'ai commencé à faire quelques examens, des prises de sang. Lui, de son côté, a commencé les examens aussi, prises de sang et un premier spermogramme. À force des examens, j'ai fini par faire la fameuse hystérosalpingographie.

  • Speaker #0

    Un peu barbare pour un examen.

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend des femmes. Ce fameux examen est pour voir l'état des trompes et surtout si les trompes sont bouchées ou non. Cet examen révèle que mes deux trompes sont bouchées.

  • Speaker #0

    Wow, ok.

  • Speaker #1

    Le gros coup de massue, là on m'a dit avec les deux troncs bouchés, de toute manière vous ne tomberez jamais enceinte. Forcément. J'apprends par la même occasion que mes deux troncs ont été bouchés à cause du chlamydia.

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a eu un germe ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et que le chlamydia, je l'ai attrapé finalement à cause de mon ex, dont j'ai été victime de violences, puisque j'ai été trompée plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Et donc là, c'est une infection sexuellement transmissible qui t'a transmise.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, je n'ai pas eu de symptômes de cette infection.

  • Speaker #0

    Elle est sournoise comme pathologie.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout aperçu comment c'est passé comme ça. L'infection est remontée dans mes troupes.

  • Speaker #0

    et ma bouchée mais d'autres c'est pour ça que c'est important aussi de faire des tests régulièrement je permets juste de rebondir là dessus maintenant on peut faire les tests qui sont pris en charge en laboratoire on peut aller sans rendez vous on peut aller sans ordonnance on peut faire ces tests de dépistage mais vraiment de devoirs au monde en est parce que c'est ça peut être des infections qui se passe inaperçu et là il ya un projet grossesse et pouf on s'aperçoit à te dédiquer. Bye. Ok, donc là, les deux trompes bouchées, tu sais que naturellement, tu ne pourras pas avoir d'impôts. C'est ça. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, ce qu'on me propose, c'est que je me fasse opérer par celluloscopie pour essayer de déboucher mes deux trompes et pour tomber enceinte naturellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, j'accepte l'opération, l'opération qui se fait en janvier 2023. L'opération se passe bien. À mon réveil, on m'explique que mes deux trompes sont débouchées, que normalement, je n'ai plus de problème pour tomber enceinte.

  • Speaker #1

    Ouf, elles ne sont pas foutues.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On m'avait expliqué aussi que c'était possible qu'on m'enlève une trompe ou les deux si elles étaient trop abîmées. Donc on était en parcours PMA avec mon ex-conjoint pour tout ça. On me dit que j'ai six mois à peu près pour tomber enceinte, un an grand maximum, parce que passé un an, mes trompes étant abîmées par l'opération, il y a de grandes chances qu'elles finissent par se reboucher. D'accord. Voilà, donc passé six mois, toujours pas de grossesse. Au centre de PMA, le gynécologue nous dit qu'on va avoir droit à une première insémination pour nous aider un petit peu. Donc je fais les stimulations. On fait la première insémination, arrive ensuite les 15 jours d'attente avant le test, la prise de sang pour savoir si ça a fonctionné ou pas. Là, on est début août 2024. 23 ? 23,

  • Speaker #1

    parce qu'on est six mois après l'intervention. Je te suis !

  • Speaker #0

    Donc, août 2023, je fais un test de grossesse à la maison, deux jours avant la prise de sang. Donc, j'annonce à monsieur que le test était négatif. Et dans la foulée, il m'annonce qu'il me quitte.

  • Speaker #1

    Waouh ! Et pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête à lui ?

  • Speaker #0

    Eh bien, un coup de foudre pour une autre.

  • Speaker #1

    Encore ? Ah, c'est pas possible. Ah ! Waouh !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il faut digérer le test négatif. Et il faut digérer monsieur qui va partir parce qu'il a eu un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé après 4 ans en relation. où tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc encore une très très sale période.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Là vraiment, je ne vais pas bien. Je tombe en dépression, clairement. Là, je me dis, après tout ça, ce n'est pas possible. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'enchaîne quand même. Et à chaque fois, l'histoire se répète. On se remet en question grandement. C'est tellement compliqué. Oui. C'est là, je pense, vraiment, où avec un suivi, avec une bonne psychologue, une bonne accompagnante, ça aiderait beaucoup. Vraiment, pour dénouer un petit peu tout ça et te soulager. Là, ça te pèse. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Moi, je m'écroule un peu plus à chaque fois.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On passait notre temps à s'engueuler ou que moi, oui, un enfant, je ne lui en voulais pas, mais il n'y avait rien de tout ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    Assez incompréhensible comment on peut avoir un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé, en ayant vendu sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis partir sur le coup de foudre. Il aurait pu laisser le temps à cette relation d'évoluer, voir si vraiment il remettait tout en question dans son couple avec toi. Bref. Oui. OK. Il s'en va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Heureusement, quelque part, que tu n'es pas enceinte de lui, que ce test n'ait pas fonctionné. Non, elle aurait bien aimé que ce soit.

  • Speaker #0

    Alors moi, je n'ai pas vu les choses comme ça, finalement. Après toutes ces années d'attente, tu es prête à voir cet enfant ?

  • Speaker #1

    Là, c'était le coup de massue, ça s'écroule, il n'y a rien qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai fait le deuil de la relation. Pas le choix. Lui, son fameux coup de foudre n'était pas du tout réciproque. Ça n'a pas du tout fonctionné. J'ai réussi à savoir qui était cette personne, à discuter avec elle. Elle m'a bien dit que le L, ce n'était pas réciproque. Lui a quitté, il est resté, on a cohabité deux mois à peu près. Il a retrouvé une location, il est parti. Ça a été aussi compliqué pour moi, mais alors là, ça a été compliqué pour mon fils, par contre. Les relations que j'avais avec les violences conjugales, ils n'étaient pas du tout proches, ils ne s'en occupaient jamais. C'est passé assez facilement pour mon fils, la rupture, mais là, ils étaient très proches. Ils s'en occupaient beaucoup, ils faisaient plein de choses ensemble.

  • Speaker #1

    Et oui, puis des départs. Donc, c'était compliqué de gérer cette séparation là aussi pour Titoine. Oui,

  • Speaker #0

    mais là, cette fois-ci, mon fils a eu beaucoup de mal avec la rupture. Moi, j'ai été en arrêt de travail, donc pour dépression. Mon médecin traitant me conseille de voir une psychologue pour me faire aider et surtout pour faire le deuil de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Puisque moi, j'ai presque 34 ans. Je me suis faite opérer pour tomber enceinte. Mais finalement, le temps va passer. Mes trompes vont se reboucher. Une fois de plus.

  • Speaker #1

    Plus,

  • Speaker #0

    et oui. Je ne veux pas d'enfant à 40 ans. Une fois de plus, il est hors de question que je me remette en couple. Mais non.

  • Speaker #1

    Non, dans ta tête, non.

  • Speaker #0

    Voilà, donc finalement, je me dis, là, maintenant, c'est foutu. Déjà, je ne veux plus d'hommes dans ma vie. Et je n'aurai jamais de deuxième enfant. Après tout ça, après le parcours PMA, après une opération, j'ai commencé à avoir une psychologue pour essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Et j'étais en train de devenir encore plus folle que d'aller mieux.

  • Speaker #1

    Aïe, aïe, aïe. Ah oui, OK. Donc oui, cette psychologue ne t'a pas aidé non plus. Ok, je comprends. Mais oui, malheureusement, il y a des psychologues qui ne correspondent pas à soi. Et ça vaut le coup de chercher quand même. Mais après, on a de la force aussi, de la résilience. Ça dépend de chacun. Mais des fois, ça ne colle pas. Là, ça n'a pas coulé non plus.

  • Speaker #0

    Non, non, non, je n'arrivais pas du tout à me dire que je n'aurais pas de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Impossible.

  • Speaker #0

    Impossible. Et puis, un petit coin de ma tête, je savais que la loi sur la PMA pour les mamans solo et couple de femmes était passée en juillet 2021. J'avais ça dans un petit coin de ma tête. Et puis voilà, c'est là que je me suis dit mais pourquoi pas, en fait c'est le seul moyen qui me reste pour avoir un deuxième enfant. J'ai déjà élevé mon fils qui a 9 ans, toute seule, capable une fois, capable deux fois. Et donc là je me suis lancée assez rapidement. J'ai passé mon premier coup de fil au séquoce de Bordeaux. Donc ça, c'était fin 2023.

  • Speaker #1

    Ok. Mais juste pour revenir, parce que tu étais suivie déjà en PMA, et tu n'as pas continué ce suivi avec ces personnes-là ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai gardé le même site de l'hôpital, le même centre de PMA.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Donc ils ont pu poursuivre, mais là, pas d'un projet de couple, mais en… projet solo.

  • Speaker #0

    J'ai solo, mais par contre, il fallait absolument que je passe par le sécosse à Bordeaux.

  • Speaker #1

    À Bordeaux, d'accord. Oui, puisque là, il n'y avait plus d'hommes, donc il fallait des paillettes pour passer par le sécosse. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, et je me suis lancée en me disant de toute manière, je sais que les délais sont très longs. que ça ne va pas se faire rapidement. Je me suis quand même dit, si je rencontre quelqu'un, et si, je ne sais pas, dans tous les cas, je peux tout arrêter quand je le veux. Donc voilà, je lance le processus, et on verra.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà,

  • Speaker #0

    sans me prendre la tête. J'ai eu mon premier rendez-vous à Sécose de Bordeaux en début février 2025. Là, j'arrive avec un dossier comme ça déjà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Toutes les prises de sang ont déjà été faites, tous les examens ont déjà été faits.

  • Speaker #1

    L'opération a été faite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc j'ai déjà pas mal d'avances comparé à beaucoup de filles. Je raconte un peu mon parcours, pourquoi, les examens, voilà. Je dis que tout est bon pour les examens. Je crois que j'ai une prise de sang à faire. Il y a certaines prises de sang qui ne sont valables que six mois.

  • Speaker #1

    Oui, il faut refaire.

  • Speaker #0

    Mais voilà, juste une prise de sang à refaire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai ensuite mon premier rendez-vous avec la psychologue.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    C'est obligatoire. avec la psychologue, aucun souci. On m'explique ensuite que mon dossier va passer en commission, pour savoir si oui ou non, j'ai le droit de continuer par courant. Le passage de la commission se fait au mois de mai, début mai 2025. Je reçois le courrier à la maison au mois de juin. Donc, comme quoi, c'est accepté.

  • Speaker #1

    Bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Ça avance, mais je sais qu'il y a encore du temps à passer. En ce temps, je fais ma petite vie. Et je suis très heureuse tout seule, avec mon fils, mon travail. Je suis célibataire et bel et bien heureuse célibataire. En plus, en plein projet. Donc vraiment, ce n'est plus du tout le moment de rencontrer quelqu'un. Je refuse de rencontrer quelqu'un. Le moindre homme qui m'approche ou qui me parle, c'est...

  • Speaker #1

    Non, pas des rétros.

  • Speaker #0

    Je n'arrive même à répondre aux hommes que je suis mariée. Comme ça, au moins, on me laisse tranquille. Voilà, j'en étais au point. La commission, donc, acceptait.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a ensuite le passage chez le notaire qui est obligatoire.

  • Speaker #1

    Oui, puisque là, il y a un donneur. Donc, par la loi en France, il faut passer chez le notaire.

  • Speaker #0

    Je passe chez le notaire au mois d'août. Au mois de septembre, j'ai un nouveau rendez-vous au Sécos de Bordeaux avec le biologiste. Pour qu'ils m'expliquent la suite, je me parle de la commission, ce qu'ils ont décidé pour moi, est-ce que je fais une insémination, une fécondation in vitro ? À savoir que, oui, ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que mon premier rendez-vous avec le biologiste à Bordeaux, je lui explique que je me suis fait opérer des trompes et que ça fait déjà un an passé. Donc là, il me dit, oui. Donc, fort risque que mes troncs soient rebouchés. Il m'explique qu'avec le temps qui va encore passer, ça sera une fécondation in vitro, obligatoirement pour moi. Aussitôt, dès le départ, mon gynécologue au centre de PMA m'avait dit la même chose. Donc, voilà, ça, je m'y attends. Début septembre, je revois le biologiste et là, il me dit, tout est bon pour nous et on vous autorise quatre inséminations. Je ne comprends pas, je regarde exactement avec cette tête-là.

  • Speaker #1

    C'est pas elle qui ne comprend pas.

  • Speaker #0

    Bah oui, pourquoi des inséminations alors que mes trompes sont certainement toutes les deux rebouchées et que vous m'aviez dit que j'aurais une fécondation in vitro ? De là, il me dit parce que je suis jeune, parce que tous mes résultats sont bons, et qu'aux dernières nouvelles, mes trompes étaient débouchées.

  • Speaker #1

    Dans ce cas, il refait un examen, une stéréostatographie pour vérifier.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'ils font ? Ça ne marchera jamais. Moi, une insémination, je sais ce que c'est déjà, les piques, la stimulation, etc. Les allers-retours au centre de PMA. Il me dit je vais quand même pas faire tout ça pour rien.

  • Speaker #1

    Il a fait 4 inséminations avant de passer à une fille. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Non. Bon, alors je repars de Bordeaux avec tous mes papiers. Je reprends rendez-vous avec mon gynécologue au début août. Non, début octobre. Je lui dis voilà, à Bordeaux, ils ont accepté 4 inséminations. Donc lui, il me regarde pareil. Avec des gros yeux ? Ah bon ? Pourquoi ? Il ne comprend pas. Limite, lui, il me dit aussi que c'est n'importe quoi, ça ne marchera pas. Pas du tout rassurant.

  • Speaker #1

    On est minces, mais là, je vais où ? Je fais quoi ?

  • Speaker #0

    Il me dit, ce que je te conseille, c'est de refaire l'hystérosalpingographie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour voir si tes trompes sont rebouchées ou non.

  • Speaker #1

    Et dans ce cas, oui, insémination, pourquoi pas ? Ça peut peut-être fonctionner. C'est ça.

  • Speaker #0

    Il faut revenir. Cette fameuse hystéro, je l'ai déjà faite deux fois. Donc, une première fois où j'ai découvert qu'elle était bouchée. Et une deuxième fois, les six mois après mon opération, avant de faire la première insémination avec mon ex.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai déjà fait deux fois l'hystéro, qui n'est pas agréable. Je me dis, faire trois hystéros.

  • Speaker #1

    bon après une vraie décision bon est-ce que j'en fais une troisième est ce que je sens que l'insignation est ce que je passe directement à la fille qui a tout ça parce que c'est une éleveur à la cible c'est pas tellement moi qui décide donc mais

  • Speaker #0

    d'en discuter avec le gynécologue mais lui de l'europe oulande ouais vas-y fait comprendre que j'ai pas vraiment envie de refaire cet examen.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il me dit, bon, ce que je te propose, c'est qu'on fait deux inséminations. Et au bout de la deuxième, si ça ne fonctionne pas, par contre, là, tu refais l'hystéro, tu refais l'examen.

  • Speaker #1

    OK. Ah oui. Tu dois quand même repasser par cet hystéro, ça va être pas en géographie.

  • Speaker #0

    donc j'ai dit d'accord on fait comme ça on tente on tente les deux premières inséminations et on voit mais parce que tu es jeune aussi que voilà donc ok donc là on est au mois d'octobre il me dit maintenant tu prends la décision si tu veux ton prochain cycle, c'est parti.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Stimulation.

  • Speaker #1

    contrôle de stimulation et première insémination donc là gros coup de stress quand même et ça peut fonctionner alors

  • Speaker #0

    moi dans ma tête non je vais faire tout ça pour rien ah ok ça s'enchaîne là c'est parti J'y crois pas du tout, puisque depuis le départ, on me dit que j'aurai une fécondation in vitro et que mes trompes seront rebouchées.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, petit coup de stress quand même, parce que tout se met en route.

  • Speaker #1

    Et oui, ça s'enchaîne.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, mes dernières règles fin octobre. Début des stimulations début novembre. Je fais les choses, j'y crois pas mais je le fais. Je fais mes allers-retours au centre de PMA pour contrôler la stimulation, les ovaires, les follicules, etc. Le 12 novembre, on me dit que tout est bon, je vais ovuler du côté droit, j'ai un seul follicule de mature. Parce que la grosse crainte de ma part, d'avoir des jumeaux. J'ai déjà un enfant, je suis maman solo. Je ne veux pas de jumeaux, non. Certaines femmes en rêvent, mais pas moi, pas du tout. Donc voilà, on me dit que c'est bon. Le lendemain, je récupère la cuve d'azote. Je file au sécosse de Bordeaux récupérer mes paillettes. Le lendemain matin, je retourne au centre de PMA, je laisse les paillettes pour la préparation et j'ai une insémination qui est prévue à 12h30, donc le 14 novembre. L'insémination se fait, il reste donc 15 jours à attendre.

  • Speaker #1

    La prise de sang ?

  • Speaker #0

    Pareil. J'y crois pas du tout, c'est impossible que ça fonctionne. Avant la prise de sang, parce qu'on est toujours impatiente quand même, sans trop y croire, je fais un test de grossesse à la maison qui se révèle positif. Avec un trait vraiment pas très foncé, mais le deuxième trait il vient là. Alors là je me dis, ben c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe, c'est positif ?

  • Speaker #0

    J'y crois pas et puis surtout très vite je m'enflamme pas. J'y crois tellement pas. Je fais un deuxième test pipi le lendemain où le trait a bien foncé. Pareil, je ne m'enflamme pas. Je me dis de toute façon, avec la poisse que j'ai dans la vie, je vais faire une fausse couche. On m'avait expliqué aussi qu'avec l'opération de mes trompes, j'avais beaucoup plus de chances de faire une fausse couche. ou une grossesse extra-utérine, comme mes trompes sont abimées, il faut que ça reste coincé dans les trompes. Donc je me dis que forcément, ça va être soit l'un, soit l'autre, mais ce n'est pas possible. Je fais ma première prise de sang, où le taux est positif. Je fais la deuxième prise de sang, 48 heures après, pour vérifier que le taux est bien doublé. Ça veut dire que normalement, qu'il n'y a pas de grossesse extra-utérine, en tout cas. Le tour est bien doublé. Donc là, pareil, je suis enceinte. J'ai beaucoup, beaucoup de chance parce que ça a fonctionné du premier coup.

  • Speaker #1

    Et oui, finalement, elle a été trompée, elle n'était pas bouchée, que finalement, ça fonctionne. Et elle n'a pas besoin de faire une five.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, mais toujours dans un coin de ma tête. Je vais forcément... Bon alors pas de grossesse extra-utérine, les taux augmentent bien, j'ai plusieurs prises de sang, mais je me dis je vais faire une fausse couche.

  • Speaker #1

    Il y a un truc qui va se passer de toute manière. Et finalement ?

  • Speaker #0

    Et puis arrive le 16 décembre où je fais mon écho de datation. Là je vois... un bébé qui est bien placé, qui est bien dans l'utérus, et un bébé tout petit comme un grain de riz mais avec un petit cœur qui bat. Pas déjà. Et là, je commence à réaliser que tout va bien et qu'il est là et que je suis belle et bien enceinte et que le temps passe et que je ne fais pas de fausses couches.

  • Speaker #1

    Et voilà. Waouh ! Et aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je commence à réaliser tout doucement. Il faut savoir aussi que j'ai fait tout mon parcours PMA en tant que maman solo. Je n'en ai parlé à personne. Personne. Pas même ma meilleure amie.

  • Speaker #1

    Ok, juste à voir. Vraiment personne, personne. Tu n'es proche pas du tout non plus ? Tes parents non plus ?

  • Speaker #0

    Non, personne.

  • Speaker #1

    Toute seule ? D'accord. Ok. Donc de septembre en fait, jusqu'à novembre là où ? décembre il y a l'annonce de sa grossesse et la grossesse qui tient et donc c'est à ce moment là que tu me dis moi je vais les prévenir j'ai prévenu très tard parce que toujours la peur de faire une fausse couche et puis surtout je me dis ma ma cocotte maintenant tu en as parlé à personne

  • Speaker #0

    Et il va falloir tu vas passer de voilà la séparation avec mon ex je ne vaux plus rien dans ma vie à je suis enceinte personne ne va comprendre le temps passe finalement ce petit secret et tout ce parcours que j'ai gardé pour moi ça m'a plu d'avoir ce secret de faire ce parcours toute seule et j'ai finalement même plus envie de l'annoncer je me sens bien comme ça dans ma petite bulle mon petit bonheur Merci. Sauf que le temps passe et que j'ai du mal à cacher mon ventre. Et je n'ai plus le choix, il va falloir l'annoncer. J'ai attendu la première échographie du premier trimestre, où tout allait très bien. J'ai pu voir mon bébé qui ressemble à mon bébé. J'ai des vacances au ski qui sont prévues avec mon fils fin janvier, parce qu'on adore le ski, on part tous les ans. Là, la première échographie du premier trimestre, j'ai demandé l'avis du gynécologue, est-ce que je peux partir au ski ou pas ? Est-ce que je peux skier gentiment ou pas ? Parce que je pars toute seule avec mon fils. On ne m'autorise pas à skier. Mon fils va être déçu parce qu'il ne pourra pas skier, lui. Bon, mais tout était réservé, payé. Donc, on m'autorise à partir et à skier gentiment, sans faire la folle. Pas de pistes rouges, de pistes noires. Surtout pas de grosses chutes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc je pars et là j'ai plus le choix, il faut que j'annonce ma grossesse à mon fils. Je tenais à lui annoncer à lui en premier, ça je dis. Voilà parce que lui avant de partir au ski, on va faire les fours, on va faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien mordu. Ah là là, mon petit bonhomme en fait.

  • Speaker #0

    On va pas dans ma tête. Je me disais non, on va pas faire les fous. On va pas faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, le premier soir arrivé là-bas, je lui avais préparé une petite boîte surprise avec un T-shirt dedans avec marqué futur grand frère. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et comment il le prend ?

  • Speaker #0

    Plutôt bien. Bien, il est content. Il a été très surpris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais lui expliquer rapidement les choses. Il est content et amitié. Un petit peu les deux. Parce que tu annonces ça en étant au ski. Et sa première question, ça a été, mais maman, l'année prochaine, on fait comment pour aller au ski avec un bébé ? Ben oui.

  • Speaker #1

    Évidemment, ben oui.

  • Speaker #0

    Donc je lui ai expliqué à ce moment-là que je ne savais pas, que pour l'instant je n'avais pas de solution. Bon, alors déjà il a commencé à se dire, bon, ouais, maman a tout le bébé, enfin ce n'est pas si cool que ça, on ne va pas pouvoir partir au ski.

  • Speaker #1

    Ça me plaît un peu moins cette histoire-là, je suis content, mais là je vais être un peu moins content.

  • Speaker #0

    Sa deuxième question, ça a été, mais à la maison, on va le mettre où ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui.

  • Speaker #0

    Alors, je lui dis, écoute, Tito, on a quand même une maison de 130 mètres carrés, quatre chambres et deux salles de bain.

  • Speaker #1

    Il y a de la place pour bébé.

  • Speaker #0

    On va peut-être commencer, on va réussir à lui trouver une petite place quand même. Et il m'a redit, oui, mais on va le mettre où, sa chambre, elle va être où ?

  • Speaker #1

    Et je lui ai expliqué,

  • Speaker #0

    là aussi, il n'a pas aimé que la salle de jeu n'allait plus être salle de jeu.

  • Speaker #1

    Aïe.

  • Speaker #0

    Donc, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait beaucoup pour lui, là. Mince.

  • Speaker #0

    Décidément, ce bébé, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Je lui dis, toi, maintenant, tu as 11 ans, tu as la salle de jeu. Franchement, les petites voitures, tout ça, tu n'y joues plus. À 11 ans, il n'est plus souvent dehors. Il va jouer au foot ou à les écrans. Voilà. Donc, la salle de jeu avec les petites voitures, tu n'y vas plus. Donc,

  • Speaker #1

    bon. Bon. Voilà,

  • Speaker #0

    ces petites inquiétudes, mais bon, ça va mieux.

  • Speaker #1

    Après, oui, c'est de faire avec lui, de voir ce qu'il a envie de garder aussi, parce que même s'il ne joue plus, ses souvenirs, ses jouets…

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Avec lui, voilà, non, non, non, surtout pas. Oui, il y a des choses qui vont changer, mais il a toujours sa place et ses petites voitures, il y en a un qui peut garder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, là, on est en train de refaire sa chambre, je lui change toute sa chambre. On est en train de réorganiser, trouver des rangements. Voilà, pour déménager la salle de jeu et faire la chambre du futur bébé.

  • Speaker #1

    Vraiment de l'intégrer, toi, dans cette dynamique, qu'il soit acteur aussi de tout ce qui se passe. Et pas juste facile à voir, il y a plein de changements, et je suis mis de côté, en fait. Non, non, non, tu fais partie de l'histoire.

  • Speaker #0

    J'ai participé. Voilà, là, je vais changer sa chambre. C'est lui qui l'a...

  • Speaker #1

    Très bien, super.

  • Speaker #0

    Il a participé.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. On n'arrive pas très loin de la fin du podcast. On va juste parler de tes parents. On l'annonce à tes parents. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai annoncé la grossesse à mes parents. Retour du ski, parce que mon fils, forcément, il n'allait pas pouvoir garder le secret tout le temps.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, l'annonce à mes parents. Et puis, ça en est suivi, toute la famille et les amis. Mes parents ont été surpris, mais très contents. En même temps, ils connaissent bien sûr très bien mon passé. Ils savent tout ce que j'ai vécu. Ils savaient que c'était très compliqué pour moi d'essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Donc ils l'ont très bien pris, ils ont très bien compris. Comme toute ma famille et tous mes amis, tout le monde a très bien compris ce choix.

  • Speaker #1

    Waouh, super ! Et donc là, aujourd'hui, tu es enceinte de combien ?

  • Speaker #0

    Je suis enceinte de cinq mois.

  • Speaker #1

    Ok, et tu es un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas, j'ai fait justement mon échographie du deuxième trimestre hier. C'était hier le grand jour, l'écomorpho. Là aussi, j'ai beaucoup de chance. Mon fils a pu être présent pour cette échographie. La sage-femme me l'a autorisé parce qu'il a 11 ans et il est assez grand.

  • Speaker #1

    Vous êtes tous les deux déjà.

  • Speaker #0

    Il a été très content hier de voir réellement, autre qu'en photo, son petit frère ou sa petite sœur. Je suis très contente d'avoir partagé ce moment avec lui. Pour le sexe, on ne va le savoir que dimanche. Désolée, je ne peux pas vous le dire. La sage-femme m'a mis la réponse dans une enveloppe qui est fermée parce qu'on fait la gender reveal dimanche avec toute la famille et les amis. On va apprendre le sexe tous en même temps.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu ne sais pas non plus le sexe de ton bébé. Ok, tu vas découvrir tout le monde ensemble.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais plus le savoir hier, mais voilà, on a décidé de le faire comme ça et de tous le découvrir en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, et donc qu'est-ce que c'est cette Garden Party ? Comment tu l'as appelée ?

  • Speaker #0

    Gender Reveal.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est en anglais, donc c'est la révélation.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ok. La révélation du genre.

  • Speaker #1

    Ah, ok, d'accord, très bien. La bêtise sur le sexe du bébé. Ok, ok, ok, très bien. Donc là, tu vas découvrir un ornithiste.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu la mode, il y a plein de gens qui font ça avec un ornithiste.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, je vois très bien, mais je ne connaissais pas le nom. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui appellent ça la baby shower.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce nom-là que je connaissais. Génial, wow, trop bien.

  • Speaker #0

    Donc hier, on a fait des couvrachies et tout va très bien, tout est parfait, bébé est en pleine forme.

  • Speaker #1

    Alors, ça roule, génial. On est à la fin de l'interview, je pense que si tu es au quai d'ici six mois, je te recontacte et puis on va faire un point, où tu en es et puis bébé sera arrivé, parce que le terme est prévu là pour...

  • Speaker #0

    Le 14 août.

  • Speaker #1

    Ok. donc il sera déjà là selon les disponibilités tout ça c'était ok pour faire un petit point avec ce deuxième enfant tant désiré tant voulu qui est présent là qui est dans ton ventre et pourquoi est-ce que tu as accepté alors de

  • Speaker #0

    faire cette interview pour dire aux autres mamans qui pourraient vivre des choses difficiles comme moi que que quand on veut, on peut, qu'il faut être très patient, très très patient dans la vie. Mais que, voilà, avec plein de patience et du courage, on peut réaliser ses rêves. Le parcours PMA est vraiment pas facile. En plus, moi, j'ai décidé de continuer seule. C'était mon choix, mais je sais que pour beaucoup, c'est quand même difficile de cacher les choses. On a souvent besoin de parler, d'être rassuré, de dire à quelqu'un que l'hystéro, ça fait mal. Même si pour certaines, il n'y a pas de douleur. Il ne faut pas baisser les bras et surtout continuer d'y croire.

  • Speaker #1

    Wow, super. Je regarde ce petit mot pour la fin.

  • Speaker #0

    aujourd'hui consciente de la chance que j'ai et très très heureuse de vivre tout ça génial,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Angélique pour ton témoignage Ingrid merci beaucoup super chouette et à bientôt merci à vous,

  • Speaker #0

    à bientôt

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Description

Comment une mère célibataire peut-elle naviguer à travers les épreuves de la parentalité tout en cherchant à reconstruire sa vie ?


Dans cet épisode je reçois Ingrid, une aide-soignante de 35 ans vivant en Charente.


Maman solo de Titouan, 11 ans, Ingrid nous raconte son histoire, depuis sa rencontre avec le père de son fils lorsqu'elle avait 14 ans jusqu'à leur séparation, survenue peu après la naissance de son fils.


La parentalité est un chemin parsemé d’embûches, et Ingrid n'échappe pas à cette réalité et son histoire ne s'arrête pas là.


Après avoir tenté de reconstruire sa vie, elle se retrouve dans une nouvelle relation qui tourne au cauchemar, marquée par des violences conjugales. Dans un récit poignant, elle partage son combat pour quitter cet environnement toxique et retrouver sa liberté.


Alors comment retrouver la force de se relever après une telle épreuve ? Ingrid aborde ses luttes émotionnelles et son désir ardent d'avoir un deuxième enfant, un projet qui semble de plus en plus lointain à cause des difficultés liées à la fertilité.


Finalement, la vie lui réserve une belle surprise : elle annonce sa grossesse actuelle, un moment de joie qui symbolise la résilience et l'espoir.


À travers ce témoignage, Ingrid nous rappelle que chaque parcours de maternité est unique et que le choix de devenir mère est souvent jalonné d’obstacles.


Sololitude est plus qu'un simple podcast sur la parentalité ; c'est un espace de partage et de réflexion sur les défis des mamans solo et des choix de vie. Ne manquez pas cette conversation touchante qui vous fera réfléchir sur le bonheur familial et l'importance de la solidarité entre parents.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

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👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude



Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Ingrid !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Tu vas nous raconter toute une histoire que j'ai hâte d'écouter. Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, ou la région d'où tu viens en France ? Quel âge tu as et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ingrid, j'ai tout juste 35 ans. J'habite en Charente, mais pas très loin de la Charente-Maritime. J'arrive de Charente-Maritime. J'ai un grand garçon déjà qui s'appelle Titouan et qui a 11 ans. Et dans la vie, je suis aide-soignante à domicile depuis maintenant 16 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Donc Titouan, il a 11 ans, ça fait 16 ans. Donc ça me dégage 5 ans que tu étais aide-soignante à domicile aussi quand tu l'as eue ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Peux-tu nous raconter l'histoire de Titouan ? Comment lui est arrivé dans ta vie il y a 11 ans ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais en couple avec le papa de Titouan. On s'est mis en couple très très jeune. On avait 14 ans tous les deux. On s'est rencontrés. J'étais en troisième. C'était la fin de ma troisième. On a grandi, voilà, tous les deux. Très jeune, j'ai voulu avoir un enfant. J'avais 20 ans, je crois, quand j'ai commencé à lui en parler, quand j'ai eu un enfant. Lui, il n'était pas trop pressé, voilà, on n'avait que 20 ans. Donc, il m'a fait attendre quand même pas mal de temps. J'ai attendu son accord pendant 3 ans.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Ça a été très long. Voilà. Et donc, à 23 ans, je lui ai dit, tu sais, si en plus, ça met du temps avant de fonctionner. Voilà, on travaillait tous les deux. On avait une maison correcte pour accueillir un enfant. Pas de problème financier. Tout allait bien. Déjà, quelques années qu'on était ensemble, du coup, ça faisait 9 ans.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Bon, il a dit oui, c'est vrai que ça peut mettre du temps avant que ça marche, etc. Donc, il a dit OK. Donc, j'ai enfin arrêté ma pilule après trois ans d'attente. Et finalement, 15 jours après, j'étais enceinte.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, c'était un beau cadeau pour moi qui avait tant attendu. Finalement, je ne m'attendais pas non plus à ce que ça arrive si vite. Donc, pas mal de stress, mais c'était venu, c'était mis d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ce petit garçon arrive dans votre vie à tous les deux ?

  • Speaker #1

    En mars 2014.

  • Speaker #0

    Ok. Et qu'est-ce qui se passe ensuite dans le couple ? Comment ça se déroule ?

  • Speaker #1

    Il se passe que le papa de Titouan, lui, s'est mis à son compte au même moment que j'étais enceinte et de l'accouchement. Donc très, très pris par son travail, passer ses journées de travail. Il partait très tôt le matin, rentrait très tard le soir. Je me suis occupée de notre fils toute seule. dès sa naissance, son papa ne s'en est pas beaucoup occupé la nuit, le jour. Il rentrait le midi très rapidement juste pour manger et repartait. Le soir, quand il rentrait, après plus tard, quand Titouan était plus gros, il était donné au lit. Donc, je me suis occupée de cet enfant, du coup, seule. Et puis, notre fils avait trois ans, tout juste. Il m'a annoncé tout d'un coup qu'il me quittait parce que plus de sentiments, mais parce que surtout, il avait rencontré quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Aïe ! Donc, en fait, il travaillait beaucoup, mais il avait quand même le temps de trouver quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'ai eu du mal à le croire.

  • Speaker #0

    Oui, douce, froide, là.

  • Speaker #1

    Oui, il était agriculteur, donc il passait beaucoup de temps dans les champs, dans son tracteur avec les vaches, tout seul à la ferme à ma connaissance. Donc c'est vrai que... Du coup, je n'ai pas compris, je me suis dit, mais où l'as-tu trouvé ? Au milieu d'un champ ?

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Bon, finalement, c'est quelqu'un à qui il vendait du foin. pour ses chevaux.

  • Speaker #0

    OK. D'accord.

  • Speaker #1

    La séparation, c'est fait comme ça. Juste avant la première entrée en maternelle de notre fils.

  • Speaker #0

    OK. J'imagine que ça doit être un moment difficile pour toi où tu n'avais pas du tout imaginé cette configuration. C'est sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est bon. Je voulais un chéri dans ma vie, j'en voulais qu'un, et pas deux. Ça a été compliqué,

  • Speaker #0

    oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Après, pour ce qui est de s'occuper de notre fils, finalement, je m'en ai occupé déjà toute seule, donc c'est vrai que ça, ça n'a pas beaucoup changé. Même pour mon fils, finalement, l'absence de son papa n'a pas été très compliquée, puisqu'il le voyait déjà très, très peu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Donc, vous aviez votre rythme déjà tous les deux. Oui. Oui, ok. Mais c'était plus toi dans ta condition de femme, de femme en couple. Là, tout s'arrête. Ok, d'accord. Donc là, tu as un deuil à faire par rapport à toi et du couple que tu avais imaginé, tout ça. Ouais, ouais. Donc, un peu raide, ouais, vivre. Et donc, tu es restée plusieurs années avec ton fils,

  • Speaker #1

    tout seul ? Oui, après cette séparation, déjà, il faut savoir qu'on a continué de très bien s'entendre, malgré tout. On s'entend encore aujourd'hui très, très bien. Il n'y a jamais eu de jugement de fait. Voilà, on s'entend bien, c'est tout à l'amiable. On s'est mis d'accord sur le prix de la pension, tous les deux. Mon fils va chez son papa un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires à peu près. Enfin, on s'arrange. Voilà, on s'entend comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça marche.

  • Speaker #1

    On devient s'entendre, de ne pas avoir de jugement, de ne pas être embêtée avec le JAF,

  • Speaker #0

    les pensions alimentaires,

  • Speaker #1

    les parents qui sont mieux. Quand on se laisse notre fils, on parle. De son boulot, de mon boulot, de notre fils, bien sûr, on parle de tout.

  • Speaker #0

    Ok, et ça roule. Tac, ça marche. Et pour revenir à ta famille, en fait, comment toi tu as évolué ? Où tu as grandi ? Dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des parents qui sont toujours ensemble, qui sont mariés depuis...

  • Speaker #0

    Longtemps.

  • Speaker #1

    34 ans. Ils se sont mariés, j'avais un an. Donc ils sont ensemble depuis plus de 35 ans.

  • Speaker #0

    Tu as des frères et sœurs ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit frère qui a 6 ans de moins que moi qui vient me fêter ses 29 ans. Ma maman avait longtemps attendu d'ailleurs parce que mon papa était très heureux avec sa... petite fille et ne voulait pas d'autres enfants. Ma maman voulait un deuxième. Et voilà, on a pas mal d'écarts, on a six ans d'écarts.

  • Speaker #0

    Ok, parce que papa voulait rester avec sa petite fille, mais maman a quand même poussé à la prime temps aussi. C'est ça. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, une enfance très... Très heureuse, très simple, à la campagne avec mes parents, mon petit frère, mes parents qui travaillent tous les deux.

  • Speaker #0

    Ok, ça vaut mieux. Donc toi, tu te mets en couple aussi, très très jeune, à l'âge de 14 ans, plusieurs années de vie de couple. Le couple s'arrête, toi, tout est ton imagination, tes espoirs qui étaient fondés sur un seul homme dans ma vie, pour toute ma vie, et je l'ai trouvé tôt. Et voilà en fait ! La vie roule, quelque part. Et là, bing, séparation. Donc, tout change dans ta tête. Et comment tu chemines au fur et à mesure des années par rapport à toi, au couple, à la vie de maman ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, après cette séparation, bon, c'était assez clair dans ma tête. Je ne retrouverai plus jamais quelqu'un. En plus, j'ai un enfant. Ça va être trop compliqué. et je ne veux pas revivre ça donc je vais rester le reste de ma vie célibataire voilà ok c'était radical bon après personne ne me comprenait tout le monde me disait écoute tu as que 27 ans tu es jeune quand même tu vas bien rencontrer quelqu'un un jour qui acceptera ton amour Je n'écoutais pas du tout tout ça.

  • Speaker #0

    Toi, dans ta tête, c'était tout l'inverse.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je voulais qu'un chéri et pas d'autre.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et bon, finalement, j'ai fait une sortie avec une amie sur un rallye automobile parce que je suis passionnée de rallyes automobiles.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et cette amie, sur place, a vu des gens qu'elle connaissait. On a commencé à discuter. Et j'ai rencontré une personne à ce moment-là, sans vouloir, sans chercher.

  • Speaker #0

    Donc, un homme pour une relation affective ? Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, un homme. Et puis on a commencé à discuter très simplement. Et puis après cette journée passée au rallye, on est resté en contact. Discuter, faire connaissance. Voilà, on s'est revus plusieurs fois, alors c'est unifié par contre. Et puis la relation a évolué.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, c'était tout nouveau puisque toi, dans ton esprit, c'était rideau, c'est terminé. Voilà.

  • Speaker #1

    Et en même temps, je lui disais, bah oui, c'est pas ce que tu veux. Et puis, voilà. Et puis, finalement, c'est passé. Je devais rester seule. Et pourquoi pas ? Et si ça marche ? Et si je dois être heureuse ? Et si ça se passe bien avec mon fils ?

  • Speaker #0

    Ok, donc elle va avancer une chemine, et si ça changeait, et si ça se passait bien, et si ça évoluait, oui.

  • Speaker #1

    Donc, cette personne, tout a été assez rapide, mondial. Cette personne ne pouvait pas bouger de là où elle était à cause de son boulot, elle habitait à une heure à peu près. de route de l'âme d'outre. Assez rapidement, j'ai décidé, moi, de tout quitter où j'étais pour le rejoindre. Donc, mon CDI, alors la maison, je n'étais pas propriétaire, j'étais en location. Donc, partir assez loin du papa de mon fils aussi.

  • Speaker #0

    Eh oui,

  • Speaker #1

    l'air de route. quitter la nounou de mon fils j'avais une super nounou qui acceptait mes horaires parce qu'en tant qu'aide-soignante je travaille de 8h à 20h quand même et un week-end sur deux donc j'avais une super nounou qui me gardait mon fils jusqu'à 20h et un week-end sur deux j'ai fait une demande de rupture conventionnelle à mon travail qui a été acceptée t'as tout changé pour pouvoir rejoindre cet homme oui

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai tout quitté. J'ai déménagé pour aller vivre chez lui. Il était déjà propriétaire d'une petite maison. Et on avait décidé rapidement d'acheter une autre maison à nous deux en commun. Parce que moi, je n'étais pas propriétaire. Et j'avais ce but-là dans ma vie de devenir propriétaire. Je n'ai pas passé ma vie à habiter chez lui. Surtout que son chez lui ne me plaisait pas en plus. vraiment habité chez lui mais juste pour quelques mois le temps de trouver une maison.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était pas ton cocon, c'était pas ton chez toi, t'avais besoin de créer votre univers à tous les deux.

  • Speaker #1

    C'est ça, de me sentir bien, de vivre dans un endroit qui me plaît et que j'ai choisi moi aussi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'ai tout quitté. J'ai débarqué chez lui avec mon fils. Dès que je suis arrivée chez lui, malheureusement, les choses ont mal tourné. J'ai commencé à être victime de violences conjugales. Je me suis retrouvée sous l'emprise de cet homme. les premières violences verbales, les premières violences physiques, on va dire, assez minimes, même si... pas vraiment minimes,

  • Speaker #0

    mais bon...

  • Speaker #1

    Ouais. Et sauf que... Voilà. Comment faire ? Qu'est-ce qui va se passer par la suite ? Quand on est sous emprise, on ne se rend pas compte de tout. On minimise les choses. On se dit que ça va changer, que ça va s'arrêter. Et puis moi, je me retrouve surtout bloquée chez lui parce que j'ai quitté mon boulot et que je n'en ai pas encore un autre, que je n'ai pas de logement à part vivre chez lui. Je suis loin de ma famille, je suis loin de mes amis. Je me dis surtout que ça va changer parce que je me dis que je n'ai quand même pas fait tout ça pour que ça se passe mal.

  • Speaker #0

    Tu avais vu un petit peu avant, est-ce qu'il y avait des prémices avant dans la relation où tu t'étais dit qu'il y avait des petites choses ? Mais je passe outre, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça. C'est que tout était parfait. Le lendemain, lorsque ma rupture conventionnelle a été acceptée à mon ancien travail, dès le lendemain, j'ai eu une grosse crise de jalousie. Mais bon,

  • Speaker #0

    après… Oui, mais tu vois, c'est des petites choses comme ça. En fait, on se dit, bon, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, mais si tu es jalouse et qu'il fait un mois, c'est tout.

  • Speaker #0

    Et on se rassure. On se dit, bon, c'est bien. Voilà. Oui, c'est déjà un signe. Et une grosse… C'est où ça ?

  • Speaker #1

    Alors… Pas encore chez lui, quand il y a eu cette crise de jalousie, mais j'ai dû arriver chez lui 15 jours après.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, comment tu t'extirpes de cette situation ?

  • Speaker #1

    Oh, ça a été long, bien sûr. Complètement sous emprise. Je parle de tout ça à personne. Il essaie de m'éloigner de ma famille et de mes amis. Alors déjà, je m'en suis, moi, éloignée.

  • Speaker #0

    Mais d'autant plus, il t'isole en fait. C'est le mécanisme.

  • Speaker #1

    Donc, le temps passe. Il y a des périodes où ça va mieux, où tout se passe bien. On finit par acheter une maison, comme prévu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, la période où on est passé chez le notaire, la banque, forcément, il est adorable et tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais oui, mais oui.

  • Speaker #1

    Et puis, une fois passée chez le notaire avec les clés de la maison en moins, la relation se dégrade encore. Moi, je décide de rester au chômage pendant cette période parce que lui est patron, travaille beaucoup. Et j'ai décidé de faire les travaux de cette maison toute seule.

  • Speaker #0

    Oh, ok.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'adore ça.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord, ok. C'est quelque chose aussi avec lequel tu es à l'aise. Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pendant ce temps-là, j'ai fait toute cette maison, l'intérieur toute seule. Et donc il a fini par... Après les travaux terminés, lui a mis sa maison qu'il avait déjà en location. Et donc on habitait ensemble dans cette maison qu'on a achetée en commun. Il avait une locataire dans son logement. Et là, la relation s'est beaucoup dégradée avec les violences physiques.

  • Speaker #0

    À quel moment tu as demandé de l'aide ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit, là, c'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est parti loin. Il a menacé de faire enlever mon fils.

  • Speaker #0

    Oh, ça peut aller vraiment très très loin.

  • Speaker #1

    J'ai fait en sorte de prévenir les assistantes sociales pour me faire retirer la garde de mon fils. Ma fille et moi, nous nous sommes retrouvés avec une arme chargée pointée sur la tête.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, ok.

  • Speaker #1

    C'est ça qui a fait que j'ai dit non, c'est stop, c'était trop. J'ai déposé une première plainte. Après ça, ça a continué de ne pas très bien se passer. J'ai dû déposer une deuxième plainte, un deuxième passage au tribunal. J'ai eu de la chance à l'ocataire d'envoyer un courrier comme quoi elle voulait quitter le logement. J'ai retrouvé du travail au plus vite. Lui a accepté de repartir vivre dans son logement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    De toute manière, avec le jugement, il n'avait plus trop le choix puisqu'il avait une interdiction d'entrer en contact et de m'approcher.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, toi, tu te retrouves dans la maison que tu avais construite et tout aménagé de tes mains. Donc, tu te retrouves toute seule dans cette maison avec ton fils.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai retrouvé du travail aussi pour pouvoir gérer financièrement parce que lui étant petit, après, il faut être seul à gérer les finances aussi. Il a arrêté de payer l'emprunt de la maison parce qu'on faisait moitié-moitié. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, tu retrouves aussi des charges supplémentaires.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, tu es toujours dans cette maison ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai dû quitter cette maison. J'étais trop en danger, déjà. Moi et mon fils, on était en danger, parce que forcément, il passait régulièrement dans la maison, même la nuit, il venait dans le jardin pour défoncer la piscine, crever les pneus de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas du tout oubliable.

  • Speaker #1

    C'est toute une histoire. J'ai fini par quitter cette maison en pleine nuit pour ne pas qu'il me voit, pour ne pas qu'il me suive. J'ai déménagé en pleine nuit, une seule fois, dans une autre maison dans laquelle je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es rapprochée de ta famille ? Tu es plus éloignée de lui ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas partie bien loin parce que j'avais retrouvé du travail et on s'est... Merci. que mon fils était à l'école et que j'avais trouvé encore une super nounou qui acceptait mes horaires de folie. Donc, je suis restée pas très loin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, actuellement, tu n'es pas très loin, mais voilà, avec tout ce que tu avais créé autour. Oui.

  • Speaker #1

    Après, cette histoire, ça date donc de 2019.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Depuis le deuxième jugement, je n'ai plus du tout de contact et de problème avec cette personne.

  • Speaker #0

    Bon, du tout. Bon, maintenant,

  • Speaker #1

    la maison a été revendue. Après, il y a eu tout un jugement aussi. Est-ce que lui garde la maison ? Est-ce que moi, je la regarde ? Est-ce qu'on la vend ? Oui, oui. Lui, il est reparti chez lui. Moi, j'ai trouvé une location.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc ça, c'était il y a six ans. Il y a eu le temps de se reconstruire aussi derrière, de digérer tout ce qui se passe. Il y a eu le Covid. Est-ce que tu as été suivie psychologiquement par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, oui.

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    J'ai voulu commencer à voir une psychologue, mais qui ne m'a pas beaucoup aidée, ça se prend. On ne passait pas forcément bien avec cette personne. On m'avait dit qu'il fallait peut-être changer de psychologue. Quelquefois, il faut...

  • Speaker #0

    Des fois, il faut chercher pour trouver la bonne. C'est du temps, c'est de l'investissement.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que je n'ai pas fait, finalement. J'ai laissé tomber la psychologue. Moi, en tant qu'aide-soignante, ce que j'aime dans la vie, c'est aider les autres. J'ai décidé de m'investir beaucoup sur les réseaux sociaux, sur les groupes de femmes victimes de violences conjugales, d'aider, de conseiller. Moi qui étais passée par là et qui ai fait deux jugements, qui savais comment ça se passe avec les avocats, etc. J'ai décidé de... Voilà. De répéter un peu mon histoire tous les jours, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et de conseiller les autres via les réseaux.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être ta façon à toi de te guérir et de pouvoir transmettre aussi. C'est aussi important de prévenir. Wow. Ok. Félicitations. Parce que ce n'est pas facile quand on a traversé ça. Non, non. De venir se guérir. Wow. Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc là, comme pour la séparation avec le papa de mon fils, bien sûr, j'ai dit là, les hommes, c'est fini. Là, c'est bon.

  • Speaker #0

    D'autant plus.

  • Speaker #1

    Ben oui, là...

  • Speaker #0

    Ah ben oui, je ne remets pas le couvert. Non, mais vous êtes fous. Ah oui,

  • Speaker #1

    je quitte tout pour quelqu'un. Les violences conjugales, non, ce n'est plus possible. Ne me parler plus d'hommes, non.

  • Speaker #0

    Oui, et tu n'arrivais pas à relativiser par rapport à ton frère, à ton père, à d'autres types d'hommes aussi qui peuvent être tout à fait sains et construire aussi une cellule familiale qui est plutôt saine ?

  • Speaker #1

    Je savais qu'une relation normale était possible. Je n'ai jamais eu ce genre de souci avec le papa de mon fils, avec qui je suis restée pendant 13 ans. Je savais que c'était possible d'être heureuse en couple et que ça se passe bien. Mais la peur d'être encore... Cette personne, en plus des violences, m'a trompée plusieurs fois. La femme de mon fils qui part avec une autre, celui-là qui me trompe.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, comment te construit après ta pensée par rapport à un nouveau bébé ?

  • Speaker #1

    Il y a encore toute une histoire. Parce qu'après cette terrible épreuve, j'ai encore rencontré quelqu'un.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Pareil, sans le vouloir, sans le chercher, parce que je ne le voulais pas.

  • Speaker #0

    Et bon, ça vient quand même. Aussi une histoire compliquée, aussi avec des violences ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, ok.

  • Speaker #1

    Pas du tout. J'ai rencontré quelqu'un de très, très bien, qui n'avait pas d'enfant. Tout se passait bien entre nous. Pour moi, c'était une évidence. On avait plein de points communs, toujours les mêmes envies, les mêmes goûts. C'est quelqu'un qui s'entendait très bien avec mon fils. qu'il récupérait même chez la nounou le soir avant que moi je débauche.

  • Speaker #0

    Présent, investi, ça va bien.

  • Speaker #1

    Il a décidé de vendre sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tout est parfait. Je suis la femme la plus heureuse du monde après les violences. C'est vraiment... Tout allait très bien, on s'engueulait jamais, on était toujours d'accord pour tout.

  • Speaker #0

    Ça roule, ok.

  • Speaker #1

    Le bonheur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc au bout de deux ans de relation, on décide d'avoir un enfant, puisque lui en avait pas et que moi j'ai toujours voulu un deuxième. Voilà, donc on attend, le temps passe. Ça faisait un an qu'on attendait une éventuelle grossesse et toujours rien. J'ai commencé à m'inquiéter, à en discuter avec mon médecin traitant. J'ai commencé à faire quelques examens, des prises de sang. Lui, de son côté, a commencé les examens aussi, prises de sang et un premier spermogramme. À force des examens, j'ai fini par faire la fameuse hystérosalpingographie.

  • Speaker #0

    Un peu barbare pour un examen.

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend des femmes. Ce fameux examen est pour voir l'état des trompes et surtout si les trompes sont bouchées ou non. Cet examen révèle que mes deux trompes sont bouchées.

  • Speaker #0

    Wow, ok.

  • Speaker #1

    Le gros coup de massue, là on m'a dit avec les deux troncs bouchés, de toute manière vous ne tomberez jamais enceinte. Forcément. J'apprends par la même occasion que mes deux troncs ont été bouchés à cause du chlamydia.

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a eu un germe ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et que le chlamydia, je l'ai attrapé finalement à cause de mon ex, dont j'ai été victime de violences, puisque j'ai été trompée plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Et donc là, c'est une infection sexuellement transmissible qui t'a transmise.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, je n'ai pas eu de symptômes de cette infection.

  • Speaker #0

    Elle est sournoise comme pathologie.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout aperçu comment c'est passé comme ça. L'infection est remontée dans mes troupes.

  • Speaker #0

    et ma bouchée mais d'autres c'est pour ça que c'est important aussi de faire des tests régulièrement je permets juste de rebondir là dessus maintenant on peut faire les tests qui sont pris en charge en laboratoire on peut aller sans rendez vous on peut aller sans ordonnance on peut faire ces tests de dépistage mais vraiment de devoirs au monde en est parce que c'est ça peut être des infections qui se passe inaperçu et là il ya un projet grossesse et pouf on s'aperçoit à te dédiquer. Bye. Ok, donc là, les deux trompes bouchées, tu sais que naturellement, tu ne pourras pas avoir d'impôts. C'est ça. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, ce qu'on me propose, c'est que je me fasse opérer par celluloscopie pour essayer de déboucher mes deux trompes et pour tomber enceinte naturellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, j'accepte l'opération, l'opération qui se fait en janvier 2023. L'opération se passe bien. À mon réveil, on m'explique que mes deux trompes sont débouchées, que normalement, je n'ai plus de problème pour tomber enceinte.

  • Speaker #1

    Ouf, elles ne sont pas foutues.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On m'avait expliqué aussi que c'était possible qu'on m'enlève une trompe ou les deux si elles étaient trop abîmées. Donc on était en parcours PMA avec mon ex-conjoint pour tout ça. On me dit que j'ai six mois à peu près pour tomber enceinte, un an grand maximum, parce que passé un an, mes trompes étant abîmées par l'opération, il y a de grandes chances qu'elles finissent par se reboucher. D'accord. Voilà, donc passé six mois, toujours pas de grossesse. Au centre de PMA, le gynécologue nous dit qu'on va avoir droit à une première insémination pour nous aider un petit peu. Donc je fais les stimulations. On fait la première insémination, arrive ensuite les 15 jours d'attente avant le test, la prise de sang pour savoir si ça a fonctionné ou pas. Là, on est début août 2024. 23 ? 23,

  • Speaker #1

    parce qu'on est six mois après l'intervention. Je te suis !

  • Speaker #0

    Donc, août 2023, je fais un test de grossesse à la maison, deux jours avant la prise de sang. Donc, j'annonce à monsieur que le test était négatif. Et dans la foulée, il m'annonce qu'il me quitte.

  • Speaker #1

    Waouh ! Et pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête à lui ?

  • Speaker #0

    Eh bien, un coup de foudre pour une autre.

  • Speaker #1

    Encore ? Ah, c'est pas possible. Ah ! Waouh !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il faut digérer le test négatif. Et il faut digérer monsieur qui va partir parce qu'il a eu un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé après 4 ans en relation. où tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc encore une très très sale période.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Là vraiment, je ne vais pas bien. Je tombe en dépression, clairement. Là, je me dis, après tout ça, ce n'est pas possible. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'enchaîne quand même. Et à chaque fois, l'histoire se répète. On se remet en question grandement. C'est tellement compliqué. Oui. C'est là, je pense, vraiment, où avec un suivi, avec une bonne psychologue, une bonne accompagnante, ça aiderait beaucoup. Vraiment, pour dénouer un petit peu tout ça et te soulager. Là, ça te pèse. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Moi, je m'écroule un peu plus à chaque fois.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On passait notre temps à s'engueuler ou que moi, oui, un enfant, je ne lui en voulais pas, mais il n'y avait rien de tout ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    Assez incompréhensible comment on peut avoir un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé, en ayant vendu sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis partir sur le coup de foudre. Il aurait pu laisser le temps à cette relation d'évoluer, voir si vraiment il remettait tout en question dans son couple avec toi. Bref. Oui. OK. Il s'en va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Heureusement, quelque part, que tu n'es pas enceinte de lui, que ce test n'ait pas fonctionné. Non, elle aurait bien aimé que ce soit.

  • Speaker #0

    Alors moi, je n'ai pas vu les choses comme ça, finalement. Après toutes ces années d'attente, tu es prête à voir cet enfant ?

  • Speaker #1

    Là, c'était le coup de massue, ça s'écroule, il n'y a rien qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai fait le deuil de la relation. Pas le choix. Lui, son fameux coup de foudre n'était pas du tout réciproque. Ça n'a pas du tout fonctionné. J'ai réussi à savoir qui était cette personne, à discuter avec elle. Elle m'a bien dit que le L, ce n'était pas réciproque. Lui a quitté, il est resté, on a cohabité deux mois à peu près. Il a retrouvé une location, il est parti. Ça a été aussi compliqué pour moi, mais alors là, ça a été compliqué pour mon fils, par contre. Les relations que j'avais avec les violences conjugales, ils n'étaient pas du tout proches, ils ne s'en occupaient jamais. C'est passé assez facilement pour mon fils, la rupture, mais là, ils étaient très proches. Ils s'en occupaient beaucoup, ils faisaient plein de choses ensemble.

  • Speaker #1

    Et oui, puis des départs. Donc, c'était compliqué de gérer cette séparation là aussi pour Titoine. Oui,

  • Speaker #0

    mais là, cette fois-ci, mon fils a eu beaucoup de mal avec la rupture. Moi, j'ai été en arrêt de travail, donc pour dépression. Mon médecin traitant me conseille de voir une psychologue pour me faire aider et surtout pour faire le deuil de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Puisque moi, j'ai presque 34 ans. Je me suis faite opérer pour tomber enceinte. Mais finalement, le temps va passer. Mes trompes vont se reboucher. Une fois de plus.

  • Speaker #1

    Plus,

  • Speaker #0

    et oui. Je ne veux pas d'enfant à 40 ans. Une fois de plus, il est hors de question que je me remette en couple. Mais non.

  • Speaker #1

    Non, dans ta tête, non.

  • Speaker #0

    Voilà, donc finalement, je me dis, là, maintenant, c'est foutu. Déjà, je ne veux plus d'hommes dans ma vie. Et je n'aurai jamais de deuxième enfant. Après tout ça, après le parcours PMA, après une opération, j'ai commencé à avoir une psychologue pour essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Et j'étais en train de devenir encore plus folle que d'aller mieux.

  • Speaker #1

    Aïe, aïe, aïe. Ah oui, OK. Donc oui, cette psychologue ne t'a pas aidé non plus. Ok, je comprends. Mais oui, malheureusement, il y a des psychologues qui ne correspondent pas à soi. Et ça vaut le coup de chercher quand même. Mais après, on a de la force aussi, de la résilience. Ça dépend de chacun. Mais des fois, ça ne colle pas. Là, ça n'a pas coulé non plus.

  • Speaker #0

    Non, non, non, je n'arrivais pas du tout à me dire que je n'aurais pas de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Impossible.

  • Speaker #0

    Impossible. Et puis, un petit coin de ma tête, je savais que la loi sur la PMA pour les mamans solo et couple de femmes était passée en juillet 2021. J'avais ça dans un petit coin de ma tête. Et puis voilà, c'est là que je me suis dit mais pourquoi pas, en fait c'est le seul moyen qui me reste pour avoir un deuxième enfant. J'ai déjà élevé mon fils qui a 9 ans, toute seule, capable une fois, capable deux fois. Et donc là je me suis lancée assez rapidement. J'ai passé mon premier coup de fil au séquoce de Bordeaux. Donc ça, c'était fin 2023.

  • Speaker #1

    Ok. Mais juste pour revenir, parce que tu étais suivie déjà en PMA, et tu n'as pas continué ce suivi avec ces personnes-là ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai gardé le même site de l'hôpital, le même centre de PMA.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Donc ils ont pu poursuivre, mais là, pas d'un projet de couple, mais en… projet solo.

  • Speaker #0

    J'ai solo, mais par contre, il fallait absolument que je passe par le sécosse à Bordeaux.

  • Speaker #1

    À Bordeaux, d'accord. Oui, puisque là, il n'y avait plus d'hommes, donc il fallait des paillettes pour passer par le sécosse. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, et je me suis lancée en me disant de toute manière, je sais que les délais sont très longs. que ça ne va pas se faire rapidement. Je me suis quand même dit, si je rencontre quelqu'un, et si, je ne sais pas, dans tous les cas, je peux tout arrêter quand je le veux. Donc voilà, je lance le processus, et on verra.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà,

  • Speaker #0

    sans me prendre la tête. J'ai eu mon premier rendez-vous à Sécose de Bordeaux en début février 2025. Là, j'arrive avec un dossier comme ça déjà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Toutes les prises de sang ont déjà été faites, tous les examens ont déjà été faits.

  • Speaker #1

    L'opération a été faite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc j'ai déjà pas mal d'avances comparé à beaucoup de filles. Je raconte un peu mon parcours, pourquoi, les examens, voilà. Je dis que tout est bon pour les examens. Je crois que j'ai une prise de sang à faire. Il y a certaines prises de sang qui ne sont valables que six mois.

  • Speaker #1

    Oui, il faut refaire.

  • Speaker #0

    Mais voilà, juste une prise de sang à refaire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai ensuite mon premier rendez-vous avec la psychologue.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    C'est obligatoire. avec la psychologue, aucun souci. On m'explique ensuite que mon dossier va passer en commission, pour savoir si oui ou non, j'ai le droit de continuer par courant. Le passage de la commission se fait au mois de mai, début mai 2025. Je reçois le courrier à la maison au mois de juin. Donc, comme quoi, c'est accepté.

  • Speaker #1

    Bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Ça avance, mais je sais qu'il y a encore du temps à passer. En ce temps, je fais ma petite vie. Et je suis très heureuse tout seule, avec mon fils, mon travail. Je suis célibataire et bel et bien heureuse célibataire. En plus, en plein projet. Donc vraiment, ce n'est plus du tout le moment de rencontrer quelqu'un. Je refuse de rencontrer quelqu'un. Le moindre homme qui m'approche ou qui me parle, c'est...

  • Speaker #1

    Non, pas des rétros.

  • Speaker #0

    Je n'arrive même à répondre aux hommes que je suis mariée. Comme ça, au moins, on me laisse tranquille. Voilà, j'en étais au point. La commission, donc, acceptait.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a ensuite le passage chez le notaire qui est obligatoire.

  • Speaker #1

    Oui, puisque là, il y a un donneur. Donc, par la loi en France, il faut passer chez le notaire.

  • Speaker #0

    Je passe chez le notaire au mois d'août. Au mois de septembre, j'ai un nouveau rendez-vous au Sécos de Bordeaux avec le biologiste. Pour qu'ils m'expliquent la suite, je me parle de la commission, ce qu'ils ont décidé pour moi, est-ce que je fais une insémination, une fécondation in vitro ? À savoir que, oui, ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que mon premier rendez-vous avec le biologiste à Bordeaux, je lui explique que je me suis fait opérer des trompes et que ça fait déjà un an passé. Donc là, il me dit, oui. Donc, fort risque que mes troncs soient rebouchés. Il m'explique qu'avec le temps qui va encore passer, ça sera une fécondation in vitro, obligatoirement pour moi. Aussitôt, dès le départ, mon gynécologue au centre de PMA m'avait dit la même chose. Donc, voilà, ça, je m'y attends. Début septembre, je revois le biologiste et là, il me dit, tout est bon pour nous et on vous autorise quatre inséminations. Je ne comprends pas, je regarde exactement avec cette tête-là.

  • Speaker #1

    C'est pas elle qui ne comprend pas.

  • Speaker #0

    Bah oui, pourquoi des inséminations alors que mes trompes sont certainement toutes les deux rebouchées et que vous m'aviez dit que j'aurais une fécondation in vitro ? De là, il me dit parce que je suis jeune, parce que tous mes résultats sont bons, et qu'aux dernières nouvelles, mes trompes étaient débouchées.

  • Speaker #1

    Dans ce cas, il refait un examen, une stéréostatographie pour vérifier.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'ils font ? Ça ne marchera jamais. Moi, une insémination, je sais ce que c'est déjà, les piques, la stimulation, etc. Les allers-retours au centre de PMA. Il me dit je vais quand même pas faire tout ça pour rien.

  • Speaker #1

    Il a fait 4 inséminations avant de passer à une fille. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Non. Bon, alors je repars de Bordeaux avec tous mes papiers. Je reprends rendez-vous avec mon gynécologue au début août. Non, début octobre. Je lui dis voilà, à Bordeaux, ils ont accepté 4 inséminations. Donc lui, il me regarde pareil. Avec des gros yeux ? Ah bon ? Pourquoi ? Il ne comprend pas. Limite, lui, il me dit aussi que c'est n'importe quoi, ça ne marchera pas. Pas du tout rassurant.

  • Speaker #1

    On est minces, mais là, je vais où ? Je fais quoi ?

  • Speaker #0

    Il me dit, ce que je te conseille, c'est de refaire l'hystérosalpingographie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour voir si tes trompes sont rebouchées ou non.

  • Speaker #1

    Et dans ce cas, oui, insémination, pourquoi pas ? Ça peut peut-être fonctionner. C'est ça.

  • Speaker #0

    Il faut revenir. Cette fameuse hystéro, je l'ai déjà faite deux fois. Donc, une première fois où j'ai découvert qu'elle était bouchée. Et une deuxième fois, les six mois après mon opération, avant de faire la première insémination avec mon ex.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai déjà fait deux fois l'hystéro, qui n'est pas agréable. Je me dis, faire trois hystéros.

  • Speaker #1

    bon après une vraie décision bon est-ce que j'en fais une troisième est ce que je sens que l'insignation est ce que je passe directement à la fille qui a tout ça parce que c'est une éleveur à la cible c'est pas tellement moi qui décide donc mais

  • Speaker #0

    d'en discuter avec le gynécologue mais lui de l'europe oulande ouais vas-y fait comprendre que j'ai pas vraiment envie de refaire cet examen.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il me dit, bon, ce que je te propose, c'est qu'on fait deux inséminations. Et au bout de la deuxième, si ça ne fonctionne pas, par contre, là, tu refais l'hystéro, tu refais l'examen.

  • Speaker #1

    OK. Ah oui. Tu dois quand même repasser par cet hystéro, ça va être pas en géographie.

  • Speaker #0

    donc j'ai dit d'accord on fait comme ça on tente on tente les deux premières inséminations et on voit mais parce que tu es jeune aussi que voilà donc ok donc là on est au mois d'octobre il me dit maintenant tu prends la décision si tu veux ton prochain cycle, c'est parti.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Stimulation.

  • Speaker #1

    contrôle de stimulation et première insémination donc là gros coup de stress quand même et ça peut fonctionner alors

  • Speaker #0

    moi dans ma tête non je vais faire tout ça pour rien ah ok ça s'enchaîne là c'est parti J'y crois pas du tout, puisque depuis le départ, on me dit que j'aurai une fécondation in vitro et que mes trompes seront rebouchées.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, petit coup de stress quand même, parce que tout se met en route.

  • Speaker #1

    Et oui, ça s'enchaîne.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, mes dernières règles fin octobre. Début des stimulations début novembre. Je fais les choses, j'y crois pas mais je le fais. Je fais mes allers-retours au centre de PMA pour contrôler la stimulation, les ovaires, les follicules, etc. Le 12 novembre, on me dit que tout est bon, je vais ovuler du côté droit, j'ai un seul follicule de mature. Parce que la grosse crainte de ma part, d'avoir des jumeaux. J'ai déjà un enfant, je suis maman solo. Je ne veux pas de jumeaux, non. Certaines femmes en rêvent, mais pas moi, pas du tout. Donc voilà, on me dit que c'est bon. Le lendemain, je récupère la cuve d'azote. Je file au sécosse de Bordeaux récupérer mes paillettes. Le lendemain matin, je retourne au centre de PMA, je laisse les paillettes pour la préparation et j'ai une insémination qui est prévue à 12h30, donc le 14 novembre. L'insémination se fait, il reste donc 15 jours à attendre.

  • Speaker #1

    La prise de sang ?

  • Speaker #0

    Pareil. J'y crois pas du tout, c'est impossible que ça fonctionne. Avant la prise de sang, parce qu'on est toujours impatiente quand même, sans trop y croire, je fais un test de grossesse à la maison qui se révèle positif. Avec un trait vraiment pas très foncé, mais le deuxième trait il vient là. Alors là je me dis, ben c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe, c'est positif ?

  • Speaker #0

    J'y crois pas et puis surtout très vite je m'enflamme pas. J'y crois tellement pas. Je fais un deuxième test pipi le lendemain où le trait a bien foncé. Pareil, je ne m'enflamme pas. Je me dis de toute façon, avec la poisse que j'ai dans la vie, je vais faire une fausse couche. On m'avait expliqué aussi qu'avec l'opération de mes trompes, j'avais beaucoup plus de chances de faire une fausse couche. ou une grossesse extra-utérine, comme mes trompes sont abimées, il faut que ça reste coincé dans les trompes. Donc je me dis que forcément, ça va être soit l'un, soit l'autre, mais ce n'est pas possible. Je fais ma première prise de sang, où le taux est positif. Je fais la deuxième prise de sang, 48 heures après, pour vérifier que le taux est bien doublé. Ça veut dire que normalement, qu'il n'y a pas de grossesse extra-utérine, en tout cas. Le tour est bien doublé. Donc là, pareil, je suis enceinte. J'ai beaucoup, beaucoup de chance parce que ça a fonctionné du premier coup.

  • Speaker #1

    Et oui, finalement, elle a été trompée, elle n'était pas bouchée, que finalement, ça fonctionne. Et elle n'a pas besoin de faire une five.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, mais toujours dans un coin de ma tête. Je vais forcément... Bon alors pas de grossesse extra-utérine, les taux augmentent bien, j'ai plusieurs prises de sang, mais je me dis je vais faire une fausse couche.

  • Speaker #1

    Il y a un truc qui va se passer de toute manière. Et finalement ?

  • Speaker #0

    Et puis arrive le 16 décembre où je fais mon écho de datation. Là je vois... un bébé qui est bien placé, qui est bien dans l'utérus, et un bébé tout petit comme un grain de riz mais avec un petit cœur qui bat. Pas déjà. Et là, je commence à réaliser que tout va bien et qu'il est là et que je suis belle et bien enceinte et que le temps passe et que je ne fais pas de fausses couches.

  • Speaker #1

    Et voilà. Waouh ! Et aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je commence à réaliser tout doucement. Il faut savoir aussi que j'ai fait tout mon parcours PMA en tant que maman solo. Je n'en ai parlé à personne. Personne. Pas même ma meilleure amie.

  • Speaker #1

    Ok, juste à voir. Vraiment personne, personne. Tu n'es proche pas du tout non plus ? Tes parents non plus ?

  • Speaker #0

    Non, personne.

  • Speaker #1

    Toute seule ? D'accord. Ok. Donc de septembre en fait, jusqu'à novembre là où ? décembre il y a l'annonce de sa grossesse et la grossesse qui tient et donc c'est à ce moment là que tu me dis moi je vais les prévenir j'ai prévenu très tard parce que toujours la peur de faire une fausse couche et puis surtout je me dis ma ma cocotte maintenant tu en as parlé à personne

  • Speaker #0

    Et il va falloir tu vas passer de voilà la séparation avec mon ex je ne vaux plus rien dans ma vie à je suis enceinte personne ne va comprendre le temps passe finalement ce petit secret et tout ce parcours que j'ai gardé pour moi ça m'a plu d'avoir ce secret de faire ce parcours toute seule et j'ai finalement même plus envie de l'annoncer je me sens bien comme ça dans ma petite bulle mon petit bonheur Merci. Sauf que le temps passe et que j'ai du mal à cacher mon ventre. Et je n'ai plus le choix, il va falloir l'annoncer. J'ai attendu la première échographie du premier trimestre, où tout allait très bien. J'ai pu voir mon bébé qui ressemble à mon bébé. J'ai des vacances au ski qui sont prévues avec mon fils fin janvier, parce qu'on adore le ski, on part tous les ans. Là, la première échographie du premier trimestre, j'ai demandé l'avis du gynécologue, est-ce que je peux partir au ski ou pas ? Est-ce que je peux skier gentiment ou pas ? Parce que je pars toute seule avec mon fils. On ne m'autorise pas à skier. Mon fils va être déçu parce qu'il ne pourra pas skier, lui. Bon, mais tout était réservé, payé. Donc, on m'autorise à partir et à skier gentiment, sans faire la folle. Pas de pistes rouges, de pistes noires. Surtout pas de grosses chutes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc je pars et là j'ai plus le choix, il faut que j'annonce ma grossesse à mon fils. Je tenais à lui annoncer à lui en premier, ça je dis. Voilà parce que lui avant de partir au ski, on va faire les fours, on va faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien mordu. Ah là là, mon petit bonhomme en fait.

  • Speaker #0

    On va pas dans ma tête. Je me disais non, on va pas faire les fous. On va pas faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, le premier soir arrivé là-bas, je lui avais préparé une petite boîte surprise avec un T-shirt dedans avec marqué futur grand frère. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et comment il le prend ?

  • Speaker #0

    Plutôt bien. Bien, il est content. Il a été très surpris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais lui expliquer rapidement les choses. Il est content et amitié. Un petit peu les deux. Parce que tu annonces ça en étant au ski. Et sa première question, ça a été, mais maman, l'année prochaine, on fait comment pour aller au ski avec un bébé ? Ben oui.

  • Speaker #1

    Évidemment, ben oui.

  • Speaker #0

    Donc je lui ai expliqué à ce moment-là que je ne savais pas, que pour l'instant je n'avais pas de solution. Bon, alors déjà il a commencé à se dire, bon, ouais, maman a tout le bébé, enfin ce n'est pas si cool que ça, on ne va pas pouvoir partir au ski.

  • Speaker #1

    Ça me plaît un peu moins cette histoire-là, je suis content, mais là je vais être un peu moins content.

  • Speaker #0

    Sa deuxième question, ça a été, mais à la maison, on va le mettre où ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui.

  • Speaker #0

    Alors, je lui dis, écoute, Tito, on a quand même une maison de 130 mètres carrés, quatre chambres et deux salles de bain.

  • Speaker #1

    Il y a de la place pour bébé.

  • Speaker #0

    On va peut-être commencer, on va réussir à lui trouver une petite place quand même. Et il m'a redit, oui, mais on va le mettre où, sa chambre, elle va être où ?

  • Speaker #1

    Et je lui ai expliqué,

  • Speaker #0

    là aussi, il n'a pas aimé que la salle de jeu n'allait plus être salle de jeu.

  • Speaker #1

    Aïe.

  • Speaker #0

    Donc, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait beaucoup pour lui, là. Mince.

  • Speaker #0

    Décidément, ce bébé, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Je lui dis, toi, maintenant, tu as 11 ans, tu as la salle de jeu. Franchement, les petites voitures, tout ça, tu n'y joues plus. À 11 ans, il n'est plus souvent dehors. Il va jouer au foot ou à les écrans. Voilà. Donc, la salle de jeu avec les petites voitures, tu n'y vas plus. Donc,

  • Speaker #1

    bon. Bon. Voilà,

  • Speaker #0

    ces petites inquiétudes, mais bon, ça va mieux.

  • Speaker #1

    Après, oui, c'est de faire avec lui, de voir ce qu'il a envie de garder aussi, parce que même s'il ne joue plus, ses souvenirs, ses jouets…

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Avec lui, voilà, non, non, non, surtout pas. Oui, il y a des choses qui vont changer, mais il a toujours sa place et ses petites voitures, il y en a un qui peut garder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, là, on est en train de refaire sa chambre, je lui change toute sa chambre. On est en train de réorganiser, trouver des rangements. Voilà, pour déménager la salle de jeu et faire la chambre du futur bébé.

  • Speaker #1

    Vraiment de l'intégrer, toi, dans cette dynamique, qu'il soit acteur aussi de tout ce qui se passe. Et pas juste facile à voir, il y a plein de changements, et je suis mis de côté, en fait. Non, non, non, tu fais partie de l'histoire.

  • Speaker #0

    J'ai participé. Voilà, là, je vais changer sa chambre. C'est lui qui l'a...

  • Speaker #1

    Très bien, super.

  • Speaker #0

    Il a participé.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. On n'arrive pas très loin de la fin du podcast. On va juste parler de tes parents. On l'annonce à tes parents. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai annoncé la grossesse à mes parents. Retour du ski, parce que mon fils, forcément, il n'allait pas pouvoir garder le secret tout le temps.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, l'annonce à mes parents. Et puis, ça en est suivi, toute la famille et les amis. Mes parents ont été surpris, mais très contents. En même temps, ils connaissent bien sûr très bien mon passé. Ils savent tout ce que j'ai vécu. Ils savaient que c'était très compliqué pour moi d'essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Donc ils l'ont très bien pris, ils ont très bien compris. Comme toute ma famille et tous mes amis, tout le monde a très bien compris ce choix.

  • Speaker #1

    Waouh, super ! Et donc là, aujourd'hui, tu es enceinte de combien ?

  • Speaker #0

    Je suis enceinte de cinq mois.

  • Speaker #1

    Ok, et tu es un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas, j'ai fait justement mon échographie du deuxième trimestre hier. C'était hier le grand jour, l'écomorpho. Là aussi, j'ai beaucoup de chance. Mon fils a pu être présent pour cette échographie. La sage-femme me l'a autorisé parce qu'il a 11 ans et il est assez grand.

  • Speaker #1

    Vous êtes tous les deux déjà.

  • Speaker #0

    Il a été très content hier de voir réellement, autre qu'en photo, son petit frère ou sa petite sœur. Je suis très contente d'avoir partagé ce moment avec lui. Pour le sexe, on ne va le savoir que dimanche. Désolée, je ne peux pas vous le dire. La sage-femme m'a mis la réponse dans une enveloppe qui est fermée parce qu'on fait la gender reveal dimanche avec toute la famille et les amis. On va apprendre le sexe tous en même temps.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu ne sais pas non plus le sexe de ton bébé. Ok, tu vas découvrir tout le monde ensemble.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais plus le savoir hier, mais voilà, on a décidé de le faire comme ça et de tous le découvrir en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, et donc qu'est-ce que c'est cette Garden Party ? Comment tu l'as appelée ?

  • Speaker #0

    Gender Reveal.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est en anglais, donc c'est la révélation.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ok. La révélation du genre.

  • Speaker #1

    Ah, ok, d'accord, très bien. La bêtise sur le sexe du bébé. Ok, ok, ok, très bien. Donc là, tu vas découvrir un ornithiste.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu la mode, il y a plein de gens qui font ça avec un ornithiste.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, je vois très bien, mais je ne connaissais pas le nom. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui appellent ça la baby shower.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce nom-là que je connaissais. Génial, wow, trop bien.

  • Speaker #0

    Donc hier, on a fait des couvrachies et tout va très bien, tout est parfait, bébé est en pleine forme.

  • Speaker #1

    Alors, ça roule, génial. On est à la fin de l'interview, je pense que si tu es au quai d'ici six mois, je te recontacte et puis on va faire un point, où tu en es et puis bébé sera arrivé, parce que le terme est prévu là pour...

  • Speaker #0

    Le 14 août.

  • Speaker #1

    Ok. donc il sera déjà là selon les disponibilités tout ça c'était ok pour faire un petit point avec ce deuxième enfant tant désiré tant voulu qui est présent là qui est dans ton ventre et pourquoi est-ce que tu as accepté alors de

  • Speaker #0

    faire cette interview pour dire aux autres mamans qui pourraient vivre des choses difficiles comme moi que que quand on veut, on peut, qu'il faut être très patient, très très patient dans la vie. Mais que, voilà, avec plein de patience et du courage, on peut réaliser ses rêves. Le parcours PMA est vraiment pas facile. En plus, moi, j'ai décidé de continuer seule. C'était mon choix, mais je sais que pour beaucoup, c'est quand même difficile de cacher les choses. On a souvent besoin de parler, d'être rassuré, de dire à quelqu'un que l'hystéro, ça fait mal. Même si pour certaines, il n'y a pas de douleur. Il ne faut pas baisser les bras et surtout continuer d'y croire.

  • Speaker #1

    Wow, super. Je regarde ce petit mot pour la fin.

  • Speaker #0

    aujourd'hui consciente de la chance que j'ai et très très heureuse de vivre tout ça génial,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Angélique pour ton témoignage Ingrid merci beaucoup super chouette et à bientôt merci à vous,

  • Speaker #0

    à bientôt

Description

Comment une mère célibataire peut-elle naviguer à travers les épreuves de la parentalité tout en cherchant à reconstruire sa vie ?


Dans cet épisode je reçois Ingrid, une aide-soignante de 35 ans vivant en Charente.


Maman solo de Titouan, 11 ans, Ingrid nous raconte son histoire, depuis sa rencontre avec le père de son fils lorsqu'elle avait 14 ans jusqu'à leur séparation, survenue peu après la naissance de son fils.


La parentalité est un chemin parsemé d’embûches, et Ingrid n'échappe pas à cette réalité et son histoire ne s'arrête pas là.


Après avoir tenté de reconstruire sa vie, elle se retrouve dans une nouvelle relation qui tourne au cauchemar, marquée par des violences conjugales. Dans un récit poignant, elle partage son combat pour quitter cet environnement toxique et retrouver sa liberté.


Alors comment retrouver la force de se relever après une telle épreuve ? Ingrid aborde ses luttes émotionnelles et son désir ardent d'avoir un deuxième enfant, un projet qui semble de plus en plus lointain à cause des difficultés liées à la fertilité.


Finalement, la vie lui réserve une belle surprise : elle annonce sa grossesse actuelle, un moment de joie qui symbolise la résilience et l'espoir.


À travers ce témoignage, Ingrid nous rappelle que chaque parcours de maternité est unique et que le choix de devenir mère est souvent jalonné d’obstacles.


Sololitude est plus qu'un simple podcast sur la parentalité ; c'est un espace de partage et de réflexion sur les défis des mamans solo et des choix de vie. Ne manquez pas cette conversation touchante qui vous fera réfléchir sur le bonheur familial et l'importance de la solidarité entre parents.


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Ingrid !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Tu vas nous raconter toute une histoire que j'ai hâte d'écouter. Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, ou la région d'où tu viens en France ? Quel âge tu as et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ingrid, j'ai tout juste 35 ans. J'habite en Charente, mais pas très loin de la Charente-Maritime. J'arrive de Charente-Maritime. J'ai un grand garçon déjà qui s'appelle Titouan et qui a 11 ans. Et dans la vie, je suis aide-soignante à domicile depuis maintenant 16 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Donc Titouan, il a 11 ans, ça fait 16 ans. Donc ça me dégage 5 ans que tu étais aide-soignante à domicile aussi quand tu l'as eue ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Peux-tu nous raconter l'histoire de Titouan ? Comment lui est arrivé dans ta vie il y a 11 ans ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais en couple avec le papa de Titouan. On s'est mis en couple très très jeune. On avait 14 ans tous les deux. On s'est rencontrés. J'étais en troisième. C'était la fin de ma troisième. On a grandi, voilà, tous les deux. Très jeune, j'ai voulu avoir un enfant. J'avais 20 ans, je crois, quand j'ai commencé à lui en parler, quand j'ai eu un enfant. Lui, il n'était pas trop pressé, voilà, on n'avait que 20 ans. Donc, il m'a fait attendre quand même pas mal de temps. J'ai attendu son accord pendant 3 ans.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    Ça a été très long. Voilà. Et donc, à 23 ans, je lui ai dit, tu sais, si en plus, ça met du temps avant de fonctionner. Voilà, on travaillait tous les deux. On avait une maison correcte pour accueillir un enfant. Pas de problème financier. Tout allait bien. Déjà, quelques années qu'on était ensemble, du coup, ça faisait 9 ans.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Bon, il a dit oui, c'est vrai que ça peut mettre du temps avant que ça marche, etc. Donc, il a dit OK. Donc, j'ai enfin arrêté ma pilule après trois ans d'attente. Et finalement, 15 jours après, j'étais enceinte.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, c'était un beau cadeau pour moi qui avait tant attendu. Finalement, je ne m'attendais pas non plus à ce que ça arrive si vite. Donc, pas mal de stress, mais c'était venu, c'était mis d'accord.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ce petit garçon arrive dans votre vie à tous les deux ?

  • Speaker #1

    En mars 2014.

  • Speaker #0

    Ok. Et qu'est-ce qui se passe ensuite dans le couple ? Comment ça se déroule ?

  • Speaker #1

    Il se passe que le papa de Titouan, lui, s'est mis à son compte au même moment que j'étais enceinte et de l'accouchement. Donc très, très pris par son travail, passer ses journées de travail. Il partait très tôt le matin, rentrait très tard le soir. Je me suis occupée de notre fils toute seule. dès sa naissance, son papa ne s'en est pas beaucoup occupé la nuit, le jour. Il rentrait le midi très rapidement juste pour manger et repartait. Le soir, quand il rentrait, après plus tard, quand Titouan était plus gros, il était donné au lit. Donc, je me suis occupée de cet enfant, du coup, seule. Et puis, notre fils avait trois ans, tout juste. Il m'a annoncé tout d'un coup qu'il me quittait parce que plus de sentiments, mais parce que surtout, il avait rencontré quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Aïe ! Donc, en fait, il travaillait beaucoup, mais il avait quand même le temps de trouver quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'ai eu du mal à le croire.

  • Speaker #0

    Oui, douce, froide, là.

  • Speaker #1

    Oui, il était agriculteur, donc il passait beaucoup de temps dans les champs, dans son tracteur avec les vaches, tout seul à la ferme à ma connaissance. Donc c'est vrai que... Du coup, je n'ai pas compris, je me suis dit, mais où l'as-tu trouvé ? Au milieu d'un champ ?

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Bon, finalement, c'est quelqu'un à qui il vendait du foin. pour ses chevaux.

  • Speaker #0

    OK. D'accord.

  • Speaker #1

    La séparation, c'est fait comme ça. Juste avant la première entrée en maternelle de notre fils.

  • Speaker #0

    OK. J'imagine que ça doit être un moment difficile pour toi où tu n'avais pas du tout imaginé cette configuration. C'est sûr. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est bon. Je voulais un chéri dans ma vie, j'en voulais qu'un, et pas deux. Ça a été compliqué,

  • Speaker #0

    oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Après, pour ce qui est de s'occuper de notre fils, finalement, je m'en ai occupé déjà toute seule, donc c'est vrai que ça, ça n'a pas beaucoup changé. Même pour mon fils, finalement, l'absence de son papa n'a pas été très compliquée, puisqu'il le voyait déjà très, très peu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Donc, vous aviez votre rythme déjà tous les deux. Oui. Oui, ok. Mais c'était plus toi dans ta condition de femme, de femme en couple. Là, tout s'arrête. Ok, d'accord. Donc là, tu as un deuil à faire par rapport à toi et du couple que tu avais imaginé, tout ça. Ouais, ouais. Donc, un peu raide, ouais, vivre. Et donc, tu es restée plusieurs années avec ton fils,

  • Speaker #1

    tout seul ? Oui, après cette séparation, déjà, il faut savoir qu'on a continué de très bien s'entendre, malgré tout. On s'entend encore aujourd'hui très, très bien. Il n'y a jamais eu de jugement de fait. Voilà, on s'entend bien, c'est tout à l'amiable. On s'est mis d'accord sur le prix de la pension, tous les deux. Mon fils va chez son papa un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires à peu près. Enfin, on s'arrange. Voilà, on s'entend comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça marche.

  • Speaker #1

    On devient s'entendre, de ne pas avoir de jugement, de ne pas être embêtée avec le JAF,

  • Speaker #0

    les pensions alimentaires,

  • Speaker #1

    les parents qui sont mieux. Quand on se laisse notre fils, on parle. De son boulot, de mon boulot, de notre fils, bien sûr, on parle de tout.

  • Speaker #0

    Ok, et ça roule. Tac, ça marche. Et pour revenir à ta famille, en fait, comment toi tu as évolué ? Où tu as grandi ? Dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai des parents qui sont toujours ensemble, qui sont mariés depuis...

  • Speaker #0

    Longtemps.

  • Speaker #1

    34 ans. Ils se sont mariés, j'avais un an. Donc ils sont ensemble depuis plus de 35 ans.

  • Speaker #0

    Tu as des frères et sœurs ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit frère qui a 6 ans de moins que moi qui vient me fêter ses 29 ans. Ma maman avait longtemps attendu d'ailleurs parce que mon papa était très heureux avec sa... petite fille et ne voulait pas d'autres enfants. Ma maman voulait un deuxième. Et voilà, on a pas mal d'écarts, on a six ans d'écarts.

  • Speaker #0

    Ok, parce que papa voulait rester avec sa petite fille, mais maman a quand même poussé à la prime temps aussi. C'est ça. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, une enfance très... Très heureuse, très simple, à la campagne avec mes parents, mon petit frère, mes parents qui travaillent tous les deux.

  • Speaker #0

    Ok, ça vaut mieux. Donc toi, tu te mets en couple aussi, très très jeune, à l'âge de 14 ans, plusieurs années de vie de couple. Le couple s'arrête, toi, tout est ton imagination, tes espoirs qui étaient fondés sur un seul homme dans ma vie, pour toute ma vie, et je l'ai trouvé tôt. Et voilà en fait ! La vie roule, quelque part. Et là, bing, séparation. Donc, tout change dans ta tête. Et comment tu chemines au fur et à mesure des années par rapport à toi, au couple, à la vie de maman ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, après cette séparation, bon, c'était assez clair dans ma tête. Je ne retrouverai plus jamais quelqu'un. En plus, j'ai un enfant. Ça va être trop compliqué. et je ne veux pas revivre ça donc je vais rester le reste de ma vie célibataire voilà ok c'était radical bon après personne ne me comprenait tout le monde me disait écoute tu as que 27 ans tu es jeune quand même tu vas bien rencontrer quelqu'un un jour qui acceptera ton amour Je n'écoutais pas du tout tout ça.

  • Speaker #0

    Toi, dans ta tête, c'était tout l'inverse.

  • Speaker #1

    Oui, parce que moi, je voulais qu'un chéri et pas d'autre.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et bon, finalement, j'ai fait une sortie avec une amie sur un rallye automobile parce que je suis passionnée de rallyes automobiles.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et cette amie, sur place, a vu des gens qu'elle connaissait. On a commencé à discuter. Et j'ai rencontré une personne à ce moment-là, sans vouloir, sans chercher.

  • Speaker #0

    Donc, un homme pour une relation affective ? Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, un homme. Et puis on a commencé à discuter très simplement. Et puis après cette journée passée au rallye, on est resté en contact. Discuter, faire connaissance. Voilà, on s'est revus plusieurs fois, alors c'est unifié par contre. Et puis la relation a évolué.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, c'était tout nouveau puisque toi, dans ton esprit, c'était rideau, c'est terminé. Voilà.

  • Speaker #1

    Et en même temps, je lui disais, bah oui, c'est pas ce que tu veux. Et puis, voilà. Et puis, finalement, c'est passé. Je devais rester seule. Et pourquoi pas ? Et si ça marche ? Et si je dois être heureuse ? Et si ça se passe bien avec mon fils ?

  • Speaker #0

    Ok, donc elle va avancer une chemine, et si ça changeait, et si ça se passait bien, et si ça évoluait, oui.

  • Speaker #1

    Donc, cette personne, tout a été assez rapide, mondial. Cette personne ne pouvait pas bouger de là où elle était à cause de son boulot, elle habitait à une heure à peu près. de route de l'âme d'outre. Assez rapidement, j'ai décidé, moi, de tout quitter où j'étais pour le rejoindre. Donc, mon CDI, alors la maison, je n'étais pas propriétaire, j'étais en location. Donc, partir assez loin du papa de mon fils aussi.

  • Speaker #0

    Eh oui,

  • Speaker #1

    l'air de route. quitter la nounou de mon fils j'avais une super nounou qui acceptait mes horaires parce qu'en tant qu'aide-soignante je travaille de 8h à 20h quand même et un week-end sur deux donc j'avais une super nounou qui me gardait mon fils jusqu'à 20h et un week-end sur deux j'ai fait une demande de rupture conventionnelle à mon travail qui a été acceptée t'as tout changé pour pouvoir rejoindre cet homme oui

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai tout quitté. J'ai déménagé pour aller vivre chez lui. Il était déjà propriétaire d'une petite maison. Et on avait décidé rapidement d'acheter une autre maison à nous deux en commun. Parce que moi, je n'étais pas propriétaire. Et j'avais ce but-là dans ma vie de devenir propriétaire. Je n'ai pas passé ma vie à habiter chez lui. Surtout que son chez lui ne me plaisait pas en plus. vraiment habité chez lui mais juste pour quelques mois le temps de trouver une maison.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était pas ton cocon, c'était pas ton chez toi, t'avais besoin de créer votre univers à tous les deux.

  • Speaker #1

    C'est ça, de me sentir bien, de vivre dans un endroit qui me plaît et que j'ai choisi moi aussi.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'ai tout quitté. J'ai débarqué chez lui avec mon fils. Dès que je suis arrivée chez lui, malheureusement, les choses ont mal tourné. J'ai commencé à être victime de violences conjugales. Je me suis retrouvée sous l'emprise de cet homme. les premières violences verbales, les premières violences physiques, on va dire, assez minimes, même si... pas vraiment minimes,

  • Speaker #0

    mais bon...

  • Speaker #1

    Ouais. Et sauf que... Voilà. Comment faire ? Qu'est-ce qui va se passer par la suite ? Quand on est sous emprise, on ne se rend pas compte de tout. On minimise les choses. On se dit que ça va changer, que ça va s'arrêter. Et puis moi, je me retrouve surtout bloquée chez lui parce que j'ai quitté mon boulot et que je n'en ai pas encore un autre, que je n'ai pas de logement à part vivre chez lui. Je suis loin de ma famille, je suis loin de mes amis. Je me dis surtout que ça va changer parce que je me dis que je n'ai quand même pas fait tout ça pour que ça se passe mal.

  • Speaker #0

    Tu avais vu un petit peu avant, est-ce qu'il y avait des prémices avant dans la relation où tu t'étais dit qu'il y avait des petites choses ? Mais je passe outre, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça. C'est que tout était parfait. Le lendemain, lorsque ma rupture conventionnelle a été acceptée à mon ancien travail, dès le lendemain, j'ai eu une grosse crise de jalousie. Mais bon,

  • Speaker #0

    après… Oui, mais tu vois, c'est des petites choses comme ça. En fait, on se dit, bon, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Oui, mais si tu es jalouse et qu'il fait un mois, c'est tout.

  • Speaker #0

    Et on se rassure. On se dit, bon, c'est bien. Voilà. Oui, c'est déjà un signe. Et une grosse… C'est où ça ?

  • Speaker #1

    Alors… Pas encore chez lui, quand il y a eu cette crise de jalousie, mais j'ai dû arriver chez lui 15 jours après.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, comment tu t'extirpes de cette situation ?

  • Speaker #1

    Oh, ça a été long, bien sûr. Complètement sous emprise. Je parle de tout ça à personne. Il essaie de m'éloigner de ma famille et de mes amis. Alors déjà, je m'en suis, moi, éloignée.

  • Speaker #0

    Mais d'autant plus, il t'isole en fait. C'est le mécanisme.

  • Speaker #1

    Donc, le temps passe. Il y a des périodes où ça va mieux, où tout se passe bien. On finit par acheter une maison, comme prévu.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, la période où on est passé chez le notaire, la banque, forcément, il est adorable et tout se passe bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais oui, mais oui.

  • Speaker #1

    Et puis, une fois passée chez le notaire avec les clés de la maison en moins, la relation se dégrade encore. Moi, je décide de rester au chômage pendant cette période parce que lui est patron, travaille beaucoup. Et j'ai décidé de faire les travaux de cette maison toute seule.

  • Speaker #0

    Oh, ok.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'adore ça.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord, ok. C'est quelque chose aussi avec lequel tu es à l'aise. Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pendant ce temps-là, j'ai fait toute cette maison, l'intérieur toute seule. Et donc il a fini par... Après les travaux terminés, lui a mis sa maison qu'il avait déjà en location. Et donc on habitait ensemble dans cette maison qu'on a achetée en commun. Il avait une locataire dans son logement. Et là, la relation s'est beaucoup dégradée avec les violences physiques.

  • Speaker #0

    À quel moment tu as demandé de l'aide ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit, là, c'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est parti loin. Il a menacé de faire enlever mon fils.

  • Speaker #0

    Oh, ça peut aller vraiment très très loin.

  • Speaker #1

    J'ai fait en sorte de prévenir les assistantes sociales pour me faire retirer la garde de mon fils. Ma fille et moi, nous nous sommes retrouvés avec une arme chargée pointée sur la tête.

  • Speaker #0

    Oh mon Dieu, ok.

  • Speaker #1

    C'est ça qui a fait que j'ai dit non, c'est stop, c'était trop. J'ai déposé une première plainte. Après ça, ça a continué de ne pas très bien se passer. J'ai dû déposer une deuxième plainte, un deuxième passage au tribunal. J'ai eu de la chance à l'ocataire d'envoyer un courrier comme quoi elle voulait quitter le logement. J'ai retrouvé du travail au plus vite. Lui a accepté de repartir vivre dans son logement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    De toute manière, avec le jugement, il n'avait plus trop le choix puisqu'il avait une interdiction d'entrer en contact et de m'approcher.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, toi, tu te retrouves dans la maison que tu avais construite et tout aménagé de tes mains. Donc, tu te retrouves toute seule dans cette maison avec ton fils.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai retrouvé du travail aussi pour pouvoir gérer financièrement parce que lui étant petit, après, il faut être seul à gérer les finances aussi. Il a arrêté de payer l'emprunt de la maison parce qu'on faisait moitié-moitié. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, tu retrouves aussi des charges supplémentaires.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, tu es toujours dans cette maison ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai dû quitter cette maison. J'étais trop en danger, déjà. Moi et mon fils, on était en danger, parce que forcément, il passait régulièrement dans la maison, même la nuit, il venait dans le jardin pour défoncer la piscine, crever les pneus de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas du tout oubliable.

  • Speaker #1

    C'est toute une histoire. J'ai fini par quitter cette maison en pleine nuit pour ne pas qu'il me voit, pour ne pas qu'il me suive. J'ai déménagé en pleine nuit, une seule fois, dans une autre maison dans laquelle je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es rapprochée de ta famille ? Tu es plus éloignée de lui ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas partie bien loin parce que j'avais retrouvé du travail et on s'est... Merci. que mon fils était à l'école et que j'avais trouvé encore une super nounou qui acceptait mes horaires de folie. Donc, je suis restée pas très loin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, actuellement, tu n'es pas très loin, mais voilà, avec tout ce que tu avais créé autour. Oui.

  • Speaker #1

    Après, cette histoire, ça date donc de 2019.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Depuis le deuxième jugement, je n'ai plus du tout de contact et de problème avec cette personne.

  • Speaker #0

    Bon, du tout. Bon, maintenant,

  • Speaker #1

    la maison a été revendue. Après, il y a eu tout un jugement aussi. Est-ce que lui garde la maison ? Est-ce que moi, je la regarde ? Est-ce qu'on la vend ? Oui, oui. Lui, il est reparti chez lui. Moi, j'ai trouvé une location.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc ça, c'était il y a six ans. Il y a eu le temps de se reconstruire aussi derrière, de digérer tout ce qui se passe. Il y a eu le Covid. Est-ce que tu as été suivie psychologiquement par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, oui.

  • Speaker #0

    Oui et non.

  • Speaker #1

    J'ai voulu commencer à voir une psychologue, mais qui ne m'a pas beaucoup aidée, ça se prend. On ne passait pas forcément bien avec cette personne. On m'avait dit qu'il fallait peut-être changer de psychologue. Quelquefois, il faut...

  • Speaker #0

    Des fois, il faut chercher pour trouver la bonne. C'est du temps, c'est de l'investissement.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que je n'ai pas fait, finalement. J'ai laissé tomber la psychologue. Moi, en tant qu'aide-soignante, ce que j'aime dans la vie, c'est aider les autres. J'ai décidé de m'investir beaucoup sur les réseaux sociaux, sur les groupes de femmes victimes de violences conjugales, d'aider, de conseiller. Moi qui étais passée par là et qui ai fait deux jugements, qui savais comment ça se passe avec les avocats, etc. J'ai décidé de... Voilà. De répéter un peu mon histoire tous les jours, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et de conseiller les autres via les réseaux.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être ta façon à toi de te guérir et de pouvoir transmettre aussi. C'est aussi important de prévenir. Wow. Ok. Félicitations. Parce que ce n'est pas facile quand on a traversé ça. Non, non. De venir se guérir. Wow. Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc là, comme pour la séparation avec le papa de mon fils, bien sûr, j'ai dit là, les hommes, c'est fini. Là, c'est bon.

  • Speaker #0

    D'autant plus.

  • Speaker #1

    Ben oui, là...

  • Speaker #0

    Ah ben oui, je ne remets pas le couvert. Non, mais vous êtes fous. Ah oui,

  • Speaker #1

    je quitte tout pour quelqu'un. Les violences conjugales, non, ce n'est plus possible. Ne me parler plus d'hommes, non.

  • Speaker #0

    Oui, et tu n'arrivais pas à relativiser par rapport à ton frère, à ton père, à d'autres types d'hommes aussi qui peuvent être tout à fait sains et construire aussi une cellule familiale qui est plutôt saine ?

  • Speaker #1

    Je savais qu'une relation normale était possible. Je n'ai jamais eu ce genre de souci avec le papa de mon fils, avec qui je suis restée pendant 13 ans. Je savais que c'était possible d'être heureuse en couple et que ça se passe bien. Mais la peur d'être encore... Cette personne, en plus des violences, m'a trompée plusieurs fois. La femme de mon fils qui part avec une autre, celui-là qui me trompe.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, comment te construit après ta pensée par rapport à un nouveau bébé ?

  • Speaker #1

    Il y a encore toute une histoire. Parce qu'après cette terrible épreuve, j'ai encore rencontré quelqu'un.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Pareil, sans le vouloir, sans le chercher, parce que je ne le voulais pas.

  • Speaker #0

    Et bon, ça vient quand même. Aussi une histoire compliquée, aussi avec des violences ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, ok.

  • Speaker #1

    Pas du tout. J'ai rencontré quelqu'un de très, très bien, qui n'avait pas d'enfant. Tout se passait bien entre nous. Pour moi, c'était une évidence. On avait plein de points communs, toujours les mêmes envies, les mêmes goûts. C'est quelqu'un qui s'entendait très bien avec mon fils. qu'il récupérait même chez la nounou le soir avant que moi je débauche.

  • Speaker #0

    Présent, investi, ça va bien.

  • Speaker #1

    Il a décidé de vendre sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tout est parfait. Je suis la femme la plus heureuse du monde après les violences. C'est vraiment... Tout allait très bien, on s'engueulait jamais, on était toujours d'accord pour tout.

  • Speaker #0

    Ça roule, ok.

  • Speaker #1

    Le bonheur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc au bout de deux ans de relation, on décide d'avoir un enfant, puisque lui en avait pas et que moi j'ai toujours voulu un deuxième. Voilà, donc on attend, le temps passe. Ça faisait un an qu'on attendait une éventuelle grossesse et toujours rien. J'ai commencé à m'inquiéter, à en discuter avec mon médecin traitant. J'ai commencé à faire quelques examens, des prises de sang. Lui, de son côté, a commencé les examens aussi, prises de sang et un premier spermogramme. À force des examens, j'ai fini par faire la fameuse hystérosalpingographie.

  • Speaker #0

    Un peu barbare pour un examen.

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend des femmes. Ce fameux examen est pour voir l'état des trompes et surtout si les trompes sont bouchées ou non. Cet examen révèle que mes deux trompes sont bouchées.

  • Speaker #0

    Wow, ok.

  • Speaker #1

    Le gros coup de massue, là on m'a dit avec les deux troncs bouchés, de toute manière vous ne tomberez jamais enceinte. Forcément. J'apprends par la même occasion que mes deux troncs ont été bouchés à cause du chlamydia.

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a eu un germe ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et que le chlamydia, je l'ai attrapé finalement à cause de mon ex, dont j'ai été victime de violences, puisque j'ai été trompée plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Et donc là, c'est une infection sexuellement transmissible qui t'a transmise.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, je n'ai pas eu de symptômes de cette infection.

  • Speaker #0

    Elle est sournoise comme pathologie.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout aperçu comment c'est passé comme ça. L'infection est remontée dans mes troupes.

  • Speaker #0

    et ma bouchée mais d'autres c'est pour ça que c'est important aussi de faire des tests régulièrement je permets juste de rebondir là dessus maintenant on peut faire les tests qui sont pris en charge en laboratoire on peut aller sans rendez vous on peut aller sans ordonnance on peut faire ces tests de dépistage mais vraiment de devoirs au monde en est parce que c'est ça peut être des infections qui se passe inaperçu et là il ya un projet grossesse et pouf on s'aperçoit à te dédiquer. Bye. Ok, donc là, les deux trompes bouchées, tu sais que naturellement, tu ne pourras pas avoir d'impôts. C'est ça. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, ce qu'on me propose, c'est que je me fasse opérer par celluloscopie pour essayer de déboucher mes deux trompes et pour tomber enceinte naturellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, j'accepte l'opération, l'opération qui se fait en janvier 2023. L'opération se passe bien. À mon réveil, on m'explique que mes deux trompes sont débouchées, que normalement, je n'ai plus de problème pour tomber enceinte.

  • Speaker #1

    Ouf, elles ne sont pas foutues.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On m'avait expliqué aussi que c'était possible qu'on m'enlève une trompe ou les deux si elles étaient trop abîmées. Donc on était en parcours PMA avec mon ex-conjoint pour tout ça. On me dit que j'ai six mois à peu près pour tomber enceinte, un an grand maximum, parce que passé un an, mes trompes étant abîmées par l'opération, il y a de grandes chances qu'elles finissent par se reboucher. D'accord. Voilà, donc passé six mois, toujours pas de grossesse. Au centre de PMA, le gynécologue nous dit qu'on va avoir droit à une première insémination pour nous aider un petit peu. Donc je fais les stimulations. On fait la première insémination, arrive ensuite les 15 jours d'attente avant le test, la prise de sang pour savoir si ça a fonctionné ou pas. Là, on est début août 2024. 23 ? 23,

  • Speaker #1

    parce qu'on est six mois après l'intervention. Je te suis !

  • Speaker #0

    Donc, août 2023, je fais un test de grossesse à la maison, deux jours avant la prise de sang. Donc, j'annonce à monsieur que le test était négatif. Et dans la foulée, il m'annonce qu'il me quitte.

  • Speaker #1

    Waouh ! Et pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête à lui ?

  • Speaker #0

    Eh bien, un coup de foudre pour une autre.

  • Speaker #1

    Encore ? Ah, c'est pas possible. Ah ! Waouh !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il faut digérer le test négatif. Et il faut digérer monsieur qui va partir parce qu'il a eu un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé après 4 ans en relation. où tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    Voilà. Donc encore une très très sale période.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Là vraiment, je ne vais pas bien. Je tombe en dépression, clairement. Là, je me dis, après tout ça, ce n'est pas possible. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'enchaîne quand même. Et à chaque fois, l'histoire se répète. On se remet en question grandement. C'est tellement compliqué. Oui. C'est là, je pense, vraiment, où avec un suivi, avec une bonne psychologue, une bonne accompagnante, ça aiderait beaucoup. Vraiment, pour dénouer un petit peu tout ça et te soulager. Là, ça te pèse. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Moi, je m'écroule un peu plus à chaque fois.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On passait notre temps à s'engueuler ou que moi, oui, un enfant, je ne lui en voulais pas, mais il n'y avait rien de tout ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    Assez incompréhensible comment on peut avoir un coup de foudre pour une autre en plein projet bébé, en ayant vendu sa maison pour venir vivre avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis partir sur le coup de foudre. Il aurait pu laisser le temps à cette relation d'évoluer, voir si vraiment il remettait tout en question dans son couple avec toi. Bref. Oui. OK. Il s'en va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Heureusement, quelque part, que tu n'es pas enceinte de lui, que ce test n'ait pas fonctionné. Non, elle aurait bien aimé que ce soit.

  • Speaker #0

    Alors moi, je n'ai pas vu les choses comme ça, finalement. Après toutes ces années d'attente, tu es prête à voir cet enfant ?

  • Speaker #1

    Là, c'était le coup de massue, ça s'écroule, il n'y a rien qui fonctionne.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai fait le deuil de la relation. Pas le choix. Lui, son fameux coup de foudre n'était pas du tout réciproque. Ça n'a pas du tout fonctionné. J'ai réussi à savoir qui était cette personne, à discuter avec elle. Elle m'a bien dit que le L, ce n'était pas réciproque. Lui a quitté, il est resté, on a cohabité deux mois à peu près. Il a retrouvé une location, il est parti. Ça a été aussi compliqué pour moi, mais alors là, ça a été compliqué pour mon fils, par contre. Les relations que j'avais avec les violences conjugales, ils n'étaient pas du tout proches, ils ne s'en occupaient jamais. C'est passé assez facilement pour mon fils, la rupture, mais là, ils étaient très proches. Ils s'en occupaient beaucoup, ils faisaient plein de choses ensemble.

  • Speaker #1

    Et oui, puis des départs. Donc, c'était compliqué de gérer cette séparation là aussi pour Titoine. Oui,

  • Speaker #0

    mais là, cette fois-ci, mon fils a eu beaucoup de mal avec la rupture. Moi, j'ai été en arrêt de travail, donc pour dépression. Mon médecin traitant me conseille de voir une psychologue pour me faire aider et surtout pour faire le deuil de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Puisque moi, j'ai presque 34 ans. Je me suis faite opérer pour tomber enceinte. Mais finalement, le temps va passer. Mes trompes vont se reboucher. Une fois de plus.

  • Speaker #1

    Plus,

  • Speaker #0

    et oui. Je ne veux pas d'enfant à 40 ans. Une fois de plus, il est hors de question que je me remette en couple. Mais non.

  • Speaker #1

    Non, dans ta tête, non.

  • Speaker #0

    Voilà, donc finalement, je me dis, là, maintenant, c'est foutu. Déjà, je ne veux plus d'hommes dans ma vie. Et je n'aurai jamais de deuxième enfant. Après tout ça, après le parcours PMA, après une opération, j'ai commencé à avoir une psychologue pour essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Et j'étais en train de devenir encore plus folle que d'aller mieux.

  • Speaker #1

    Aïe, aïe, aïe. Ah oui, OK. Donc oui, cette psychologue ne t'a pas aidé non plus. Ok, je comprends. Mais oui, malheureusement, il y a des psychologues qui ne correspondent pas à soi. Et ça vaut le coup de chercher quand même. Mais après, on a de la force aussi, de la résilience. Ça dépend de chacun. Mais des fois, ça ne colle pas. Là, ça n'a pas coulé non plus.

  • Speaker #0

    Non, non, non, je n'arrivais pas du tout à me dire que je n'aurais pas de deuxième enfant.

  • Speaker #1

    Impossible.

  • Speaker #0

    Impossible. Et puis, un petit coin de ma tête, je savais que la loi sur la PMA pour les mamans solo et couple de femmes était passée en juillet 2021. J'avais ça dans un petit coin de ma tête. Et puis voilà, c'est là que je me suis dit mais pourquoi pas, en fait c'est le seul moyen qui me reste pour avoir un deuxième enfant. J'ai déjà élevé mon fils qui a 9 ans, toute seule, capable une fois, capable deux fois. Et donc là je me suis lancée assez rapidement. J'ai passé mon premier coup de fil au séquoce de Bordeaux. Donc ça, c'était fin 2023.

  • Speaker #1

    Ok. Mais juste pour revenir, parce que tu étais suivie déjà en PMA, et tu n'as pas continué ce suivi avec ces personnes-là ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai gardé le même site de l'hôpital, le même centre de PMA.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Donc ils ont pu poursuivre, mais là, pas d'un projet de couple, mais en… projet solo.

  • Speaker #0

    J'ai solo, mais par contre, il fallait absolument que je passe par le sécosse à Bordeaux.

  • Speaker #1

    À Bordeaux, d'accord. Oui, puisque là, il n'y avait plus d'hommes, donc il fallait des paillettes pour passer par le sécosse. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, et je me suis lancée en me disant de toute manière, je sais que les délais sont très longs. que ça ne va pas se faire rapidement. Je me suis quand même dit, si je rencontre quelqu'un, et si, je ne sais pas, dans tous les cas, je peux tout arrêter quand je le veux. Donc voilà, je lance le processus, et on verra.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà,

  • Speaker #0

    sans me prendre la tête. J'ai eu mon premier rendez-vous à Sécose de Bordeaux en début février 2025. Là, j'arrive avec un dossier comme ça déjà.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Toutes les prises de sang ont déjà été faites, tous les examens ont déjà été faits.

  • Speaker #1

    L'opération a été faite.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc j'ai déjà pas mal d'avances comparé à beaucoup de filles. Je raconte un peu mon parcours, pourquoi, les examens, voilà. Je dis que tout est bon pour les examens. Je crois que j'ai une prise de sang à faire. Il y a certaines prises de sang qui ne sont valables que six mois.

  • Speaker #1

    Oui, il faut refaire.

  • Speaker #0

    Mais voilà, juste une prise de sang à refaire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai ensuite mon premier rendez-vous avec la psychologue.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    C'est obligatoire. avec la psychologue, aucun souci. On m'explique ensuite que mon dossier va passer en commission, pour savoir si oui ou non, j'ai le droit de continuer par courant. Le passage de la commission se fait au mois de mai, début mai 2025. Je reçois le courrier à la maison au mois de juin. Donc, comme quoi, c'est accepté.

  • Speaker #1

    Bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Ça avance, mais je sais qu'il y a encore du temps à passer. En ce temps, je fais ma petite vie. Et je suis très heureuse tout seule, avec mon fils, mon travail. Je suis célibataire et bel et bien heureuse célibataire. En plus, en plein projet. Donc vraiment, ce n'est plus du tout le moment de rencontrer quelqu'un. Je refuse de rencontrer quelqu'un. Le moindre homme qui m'approche ou qui me parle, c'est...

  • Speaker #1

    Non, pas des rétros.

  • Speaker #0

    Je n'arrive même à répondre aux hommes que je suis mariée. Comme ça, au moins, on me laisse tranquille. Voilà, j'en étais au point. La commission, donc, acceptait.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a ensuite le passage chez le notaire qui est obligatoire.

  • Speaker #1

    Oui, puisque là, il y a un donneur. Donc, par la loi en France, il faut passer chez le notaire.

  • Speaker #0

    Je passe chez le notaire au mois d'août. Au mois de septembre, j'ai un nouveau rendez-vous au Sécos de Bordeaux avec le biologiste. Pour qu'ils m'expliquent la suite, je me parle de la commission, ce qu'ils ont décidé pour moi, est-ce que je fais une insémination, une fécondation in vitro ? À savoir que, oui, ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que mon premier rendez-vous avec le biologiste à Bordeaux, je lui explique que je me suis fait opérer des trompes et que ça fait déjà un an passé. Donc là, il me dit, oui. Donc, fort risque que mes troncs soient rebouchés. Il m'explique qu'avec le temps qui va encore passer, ça sera une fécondation in vitro, obligatoirement pour moi. Aussitôt, dès le départ, mon gynécologue au centre de PMA m'avait dit la même chose. Donc, voilà, ça, je m'y attends. Début septembre, je revois le biologiste et là, il me dit, tout est bon pour nous et on vous autorise quatre inséminations. Je ne comprends pas, je regarde exactement avec cette tête-là.

  • Speaker #1

    C'est pas elle qui ne comprend pas.

  • Speaker #0

    Bah oui, pourquoi des inséminations alors que mes trompes sont certainement toutes les deux rebouchées et que vous m'aviez dit que j'aurais une fécondation in vitro ? De là, il me dit parce que je suis jeune, parce que tous mes résultats sont bons, et qu'aux dernières nouvelles, mes trompes étaient débouchées.

  • Speaker #1

    Dans ce cas, il refait un examen, une stéréostatographie pour vérifier.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'ils font ? Ça ne marchera jamais. Moi, une insémination, je sais ce que c'est déjà, les piques, la stimulation, etc. Les allers-retours au centre de PMA. Il me dit je vais quand même pas faire tout ça pour rien.

  • Speaker #1

    Il a fait 4 inséminations avant de passer à une fille. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Non. Bon, alors je repars de Bordeaux avec tous mes papiers. Je reprends rendez-vous avec mon gynécologue au début août. Non, début octobre. Je lui dis voilà, à Bordeaux, ils ont accepté 4 inséminations. Donc lui, il me regarde pareil. Avec des gros yeux ? Ah bon ? Pourquoi ? Il ne comprend pas. Limite, lui, il me dit aussi que c'est n'importe quoi, ça ne marchera pas. Pas du tout rassurant.

  • Speaker #1

    On est minces, mais là, je vais où ? Je fais quoi ?

  • Speaker #0

    Il me dit, ce que je te conseille, c'est de refaire l'hystérosalpingographie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour voir si tes trompes sont rebouchées ou non.

  • Speaker #1

    Et dans ce cas, oui, insémination, pourquoi pas ? Ça peut peut-être fonctionner. C'est ça.

  • Speaker #0

    Il faut revenir. Cette fameuse hystéro, je l'ai déjà faite deux fois. Donc, une première fois où j'ai découvert qu'elle était bouchée. Et une deuxième fois, les six mois après mon opération, avant de faire la première insémination avec mon ex.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai déjà fait deux fois l'hystéro, qui n'est pas agréable. Je me dis, faire trois hystéros.

  • Speaker #1

    bon après une vraie décision bon est-ce que j'en fais une troisième est ce que je sens que l'insignation est ce que je passe directement à la fille qui a tout ça parce que c'est une éleveur à la cible c'est pas tellement moi qui décide donc mais

  • Speaker #0

    d'en discuter avec le gynécologue mais lui de l'europe oulande ouais vas-y fait comprendre que j'ai pas vraiment envie de refaire cet examen.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il me dit, bon, ce que je te propose, c'est qu'on fait deux inséminations. Et au bout de la deuxième, si ça ne fonctionne pas, par contre, là, tu refais l'hystéro, tu refais l'examen.

  • Speaker #1

    OK. Ah oui. Tu dois quand même repasser par cet hystéro, ça va être pas en géographie.

  • Speaker #0

    donc j'ai dit d'accord on fait comme ça on tente on tente les deux premières inséminations et on voit mais parce que tu es jeune aussi que voilà donc ok donc là on est au mois d'octobre il me dit maintenant tu prends la décision si tu veux ton prochain cycle, c'est parti.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Stimulation.

  • Speaker #1

    contrôle de stimulation et première insémination donc là gros coup de stress quand même et ça peut fonctionner alors

  • Speaker #0

    moi dans ma tête non je vais faire tout ça pour rien ah ok ça s'enchaîne là c'est parti J'y crois pas du tout, puisque depuis le départ, on me dit que j'aurai une fécondation in vitro et que mes trompes seront rebouchées.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, petit coup de stress quand même, parce que tout se met en route.

  • Speaker #1

    Et oui, ça s'enchaîne.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, mes dernières règles fin octobre. Début des stimulations début novembre. Je fais les choses, j'y crois pas mais je le fais. Je fais mes allers-retours au centre de PMA pour contrôler la stimulation, les ovaires, les follicules, etc. Le 12 novembre, on me dit que tout est bon, je vais ovuler du côté droit, j'ai un seul follicule de mature. Parce que la grosse crainte de ma part, d'avoir des jumeaux. J'ai déjà un enfant, je suis maman solo. Je ne veux pas de jumeaux, non. Certaines femmes en rêvent, mais pas moi, pas du tout. Donc voilà, on me dit que c'est bon. Le lendemain, je récupère la cuve d'azote. Je file au sécosse de Bordeaux récupérer mes paillettes. Le lendemain matin, je retourne au centre de PMA, je laisse les paillettes pour la préparation et j'ai une insémination qui est prévue à 12h30, donc le 14 novembre. L'insémination se fait, il reste donc 15 jours à attendre.

  • Speaker #1

    La prise de sang ?

  • Speaker #0

    Pareil. J'y crois pas du tout, c'est impossible que ça fonctionne. Avant la prise de sang, parce qu'on est toujours impatiente quand même, sans trop y croire, je fais un test de grossesse à la maison qui se révèle positif. Avec un trait vraiment pas très foncé, mais le deuxième trait il vient là. Alors là je me dis, ben c'est pas possible.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe, c'est positif ?

  • Speaker #0

    J'y crois pas et puis surtout très vite je m'enflamme pas. J'y crois tellement pas. Je fais un deuxième test pipi le lendemain où le trait a bien foncé. Pareil, je ne m'enflamme pas. Je me dis de toute façon, avec la poisse que j'ai dans la vie, je vais faire une fausse couche. On m'avait expliqué aussi qu'avec l'opération de mes trompes, j'avais beaucoup plus de chances de faire une fausse couche. ou une grossesse extra-utérine, comme mes trompes sont abimées, il faut que ça reste coincé dans les trompes. Donc je me dis que forcément, ça va être soit l'un, soit l'autre, mais ce n'est pas possible. Je fais ma première prise de sang, où le taux est positif. Je fais la deuxième prise de sang, 48 heures après, pour vérifier que le taux est bien doublé. Ça veut dire que normalement, qu'il n'y a pas de grossesse extra-utérine, en tout cas. Le tour est bien doublé. Donc là, pareil, je suis enceinte. J'ai beaucoup, beaucoup de chance parce que ça a fonctionné du premier coup.

  • Speaker #1

    Et oui, finalement, elle a été trompée, elle n'était pas bouchée, que finalement, ça fonctionne. Et elle n'a pas besoin de faire une five.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, mais toujours dans un coin de ma tête. Je vais forcément... Bon alors pas de grossesse extra-utérine, les taux augmentent bien, j'ai plusieurs prises de sang, mais je me dis je vais faire une fausse couche.

  • Speaker #1

    Il y a un truc qui va se passer de toute manière. Et finalement ?

  • Speaker #0

    Et puis arrive le 16 décembre où je fais mon écho de datation. Là je vois... un bébé qui est bien placé, qui est bien dans l'utérus, et un bébé tout petit comme un grain de riz mais avec un petit cœur qui bat. Pas déjà. Et là, je commence à réaliser que tout va bien et qu'il est là et que je suis belle et bien enceinte et que le temps passe et que je ne fais pas de fausses couches.

  • Speaker #1

    Et voilà. Waouh ! Et aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je commence à réaliser tout doucement. Il faut savoir aussi que j'ai fait tout mon parcours PMA en tant que maman solo. Je n'en ai parlé à personne. Personne. Pas même ma meilleure amie.

  • Speaker #1

    Ok, juste à voir. Vraiment personne, personne. Tu n'es proche pas du tout non plus ? Tes parents non plus ?

  • Speaker #0

    Non, personne.

  • Speaker #1

    Toute seule ? D'accord. Ok. Donc de septembre en fait, jusqu'à novembre là où ? décembre il y a l'annonce de sa grossesse et la grossesse qui tient et donc c'est à ce moment là que tu me dis moi je vais les prévenir j'ai prévenu très tard parce que toujours la peur de faire une fausse couche et puis surtout je me dis ma ma cocotte maintenant tu en as parlé à personne

  • Speaker #0

    Et il va falloir tu vas passer de voilà la séparation avec mon ex je ne vaux plus rien dans ma vie à je suis enceinte personne ne va comprendre le temps passe finalement ce petit secret et tout ce parcours que j'ai gardé pour moi ça m'a plu d'avoir ce secret de faire ce parcours toute seule et j'ai finalement même plus envie de l'annoncer je me sens bien comme ça dans ma petite bulle mon petit bonheur Merci. Sauf que le temps passe et que j'ai du mal à cacher mon ventre. Et je n'ai plus le choix, il va falloir l'annoncer. J'ai attendu la première échographie du premier trimestre, où tout allait très bien. J'ai pu voir mon bébé qui ressemble à mon bébé. J'ai des vacances au ski qui sont prévues avec mon fils fin janvier, parce qu'on adore le ski, on part tous les ans. Là, la première échographie du premier trimestre, j'ai demandé l'avis du gynécologue, est-ce que je peux partir au ski ou pas ? Est-ce que je peux skier gentiment ou pas ? Parce que je pars toute seule avec mon fils. On ne m'autorise pas à skier. Mon fils va être déçu parce qu'il ne pourra pas skier, lui. Bon, mais tout était réservé, payé. Donc, on m'autorise à partir et à skier gentiment, sans faire la folle. Pas de pistes rouges, de pistes noires. Surtout pas de grosses chutes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc je pars et là j'ai plus le choix, il faut que j'annonce ma grossesse à mon fils. Je tenais à lui annoncer à lui en premier, ça je dis. Voilà parce que lui avant de partir au ski, on va faire les fours, on va faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien mordu. Ah là là, mon petit bonhomme en fait.

  • Speaker #0

    On va pas dans ma tête. Je me disais non, on va pas faire les fous. On va pas faire les pistes rouges.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, le premier soir arrivé là-bas, je lui avais préparé une petite boîte surprise avec un T-shirt dedans avec marqué futur grand frère. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et comment il le prend ?

  • Speaker #0

    Plutôt bien. Bien, il est content. Il a été très surpris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais lui expliquer rapidement les choses. Il est content et amitié. Un petit peu les deux. Parce que tu annonces ça en étant au ski. Et sa première question, ça a été, mais maman, l'année prochaine, on fait comment pour aller au ski avec un bébé ? Ben oui.

  • Speaker #1

    Évidemment, ben oui.

  • Speaker #0

    Donc je lui ai expliqué à ce moment-là que je ne savais pas, que pour l'instant je n'avais pas de solution. Bon, alors déjà il a commencé à se dire, bon, ouais, maman a tout le bébé, enfin ce n'est pas si cool que ça, on ne va pas pouvoir partir au ski.

  • Speaker #1

    Ça me plaît un peu moins cette histoire-là, je suis content, mais là je vais être un peu moins content.

  • Speaker #0

    Sa deuxième question, ça a été, mais à la maison, on va le mettre où ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui.

  • Speaker #0

    Alors, je lui dis, écoute, Tito, on a quand même une maison de 130 mètres carrés, quatre chambres et deux salles de bain.

  • Speaker #1

    Il y a de la place pour bébé.

  • Speaker #0

    On va peut-être commencer, on va réussir à lui trouver une petite place quand même. Et il m'a redit, oui, mais on va le mettre où, sa chambre, elle va être où ?

  • Speaker #1

    Et je lui ai expliqué,

  • Speaker #0

    là aussi, il n'a pas aimé que la salle de jeu n'allait plus être salle de jeu.

  • Speaker #1

    Aïe.

  • Speaker #0

    Donc, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait beaucoup pour lui, là. Mince.

  • Speaker #0

    Décidément, ce bébé, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Je lui dis, toi, maintenant, tu as 11 ans, tu as la salle de jeu. Franchement, les petites voitures, tout ça, tu n'y joues plus. À 11 ans, il n'est plus souvent dehors. Il va jouer au foot ou à les écrans. Voilà. Donc, la salle de jeu avec les petites voitures, tu n'y vas plus. Donc,

  • Speaker #1

    bon. Bon. Voilà,

  • Speaker #0

    ces petites inquiétudes, mais bon, ça va mieux.

  • Speaker #1

    Après, oui, c'est de faire avec lui, de voir ce qu'il a envie de garder aussi, parce que même s'il ne joue plus, ses souvenirs, ses jouets…

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Avec lui, voilà, non, non, non, surtout pas. Oui, il y a des choses qui vont changer, mais il a toujours sa place et ses petites voitures, il y en a un qui peut garder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, là, on est en train de refaire sa chambre, je lui change toute sa chambre. On est en train de réorganiser, trouver des rangements. Voilà, pour déménager la salle de jeu et faire la chambre du futur bébé.

  • Speaker #1

    Vraiment de l'intégrer, toi, dans cette dynamique, qu'il soit acteur aussi de tout ce qui se passe. Et pas juste facile à voir, il y a plein de changements, et je suis mis de côté, en fait. Non, non, non, tu fais partie de l'histoire.

  • Speaker #0

    J'ai participé. Voilà, là, je vais changer sa chambre. C'est lui qui l'a...

  • Speaker #1

    Très bien, super.

  • Speaker #0

    Il a participé.

  • Speaker #1

    OK, d'accord. On n'arrive pas très loin de la fin du podcast. On va juste parler de tes parents. On l'annonce à tes parents. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai annoncé la grossesse à mes parents. Retour du ski, parce que mon fils, forcément, il n'allait pas pouvoir garder le secret tout le temps.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, l'annonce à mes parents. Et puis, ça en est suivi, toute la famille et les amis. Mes parents ont été surpris, mais très contents. En même temps, ils connaissent bien sûr très bien mon passé. Ils savent tout ce que j'ai vécu. Ils savaient que c'était très compliqué pour moi d'essayer de faire le deuil de ce deuxième enfant. Donc ils l'ont très bien pris, ils ont très bien compris. Comme toute ma famille et tous mes amis, tout le monde a très bien compris ce choix.

  • Speaker #1

    Waouh, super ! Et donc là, aujourd'hui, tu es enceinte de combien ?

  • Speaker #0

    Je suis enceinte de cinq mois.

  • Speaker #1

    Ok, et tu es un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas, j'ai fait justement mon échographie du deuxième trimestre hier. C'était hier le grand jour, l'écomorpho. Là aussi, j'ai beaucoup de chance. Mon fils a pu être présent pour cette échographie. La sage-femme me l'a autorisé parce qu'il a 11 ans et il est assez grand.

  • Speaker #1

    Vous êtes tous les deux déjà.

  • Speaker #0

    Il a été très content hier de voir réellement, autre qu'en photo, son petit frère ou sa petite sœur. Je suis très contente d'avoir partagé ce moment avec lui. Pour le sexe, on ne va le savoir que dimanche. Désolée, je ne peux pas vous le dire. La sage-femme m'a mis la réponse dans une enveloppe qui est fermée parce qu'on fait la gender reveal dimanche avec toute la famille et les amis. On va apprendre le sexe tous en même temps.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu ne sais pas non plus le sexe de ton bébé. Ok, tu vas découvrir tout le monde ensemble.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais plus le savoir hier, mais voilà, on a décidé de le faire comme ça et de tous le découvrir en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, et donc qu'est-ce que c'est cette Garden Party ? Comment tu l'as appelée ?

  • Speaker #0

    Gender Reveal.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est en anglais, donc c'est la révélation.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    ok. La révélation du genre.

  • Speaker #1

    Ah, ok, d'accord, très bien. La bêtise sur le sexe du bébé. Ok, ok, ok, très bien. Donc là, tu vas découvrir un ornithiste.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu la mode, il y a plein de gens qui font ça avec un ornithiste.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, je vois très bien, mais je ne connaissais pas le nom. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui appellent ça la baby shower.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce nom-là que je connaissais. Génial, wow, trop bien.

  • Speaker #0

    Donc hier, on a fait des couvrachies et tout va très bien, tout est parfait, bébé est en pleine forme.

  • Speaker #1

    Alors, ça roule, génial. On est à la fin de l'interview, je pense que si tu es au quai d'ici six mois, je te recontacte et puis on va faire un point, où tu en es et puis bébé sera arrivé, parce que le terme est prévu là pour...

  • Speaker #0

    Le 14 août.

  • Speaker #1

    Ok. donc il sera déjà là selon les disponibilités tout ça c'était ok pour faire un petit point avec ce deuxième enfant tant désiré tant voulu qui est présent là qui est dans ton ventre et pourquoi est-ce que tu as accepté alors de

  • Speaker #0

    faire cette interview pour dire aux autres mamans qui pourraient vivre des choses difficiles comme moi que que quand on veut, on peut, qu'il faut être très patient, très très patient dans la vie. Mais que, voilà, avec plein de patience et du courage, on peut réaliser ses rêves. Le parcours PMA est vraiment pas facile. En plus, moi, j'ai décidé de continuer seule. C'était mon choix, mais je sais que pour beaucoup, c'est quand même difficile de cacher les choses. On a souvent besoin de parler, d'être rassuré, de dire à quelqu'un que l'hystéro, ça fait mal. Même si pour certaines, il n'y a pas de douleur. Il ne faut pas baisser les bras et surtout continuer d'y croire.

  • Speaker #1

    Wow, super. Je regarde ce petit mot pour la fin.

  • Speaker #0

    aujourd'hui consciente de la chance que j'ai et très très heureuse de vivre tout ça génial,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Angélique pour ton témoignage Ingrid merci beaucoup super chouette et à bientôt merci à vous,

  • Speaker #0

    à bientôt

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