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Sololitude

Ep 40 : Maman à 40 ans, maman après 1 FIV

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30min |11/07/2025
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Ep 40 : Maman à 40 ans, maman après 1 FIV

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30min |11/07/2025
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Description

Dans cet épisode je reçois une jeune maman, 40 ans, est atteinte d'endométriose, elle a eu son bébé après une fiv..


Elle nous plonge dans son histoire, depuis son enfance dans une famille nombreuse jusqu'à sa décision de devenir mère célibataire.


Elle aborde des blocages liés à la maternité.


Après une séparation difficile, elle prend la décision de se lancer dans un parcours de PMA ,


Grâce à une FIV, elle réussit finalement à réaliser son rêve d'avoir un bébé, et elle nous raconte comment elle a navigué à travers les complexités de sa vie personnelle et professionnelle.


Son témoignage est un véritable reflet de la force des mamans solo qui, malgré l'isolement et la solitude, trouvent des moyens de s'épanouir.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

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👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude



Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au niveau du son, ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je reçois une jeune maman avec son jeune bébé, une petite fille de 6 mois qui est avec nous aujourd'hui en interview. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Même à toutes les deux, hein ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, elle est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, si on entend les petits gazouillis, c'est normal. Peux-tu nous dire d'où tu viens, tu es à quel âge, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai 40 ans, je travaille dans le domaine des ressources humaines dans une PME sur Grenoble. Et voilà, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure Maman Solo il y a quelques années et avec un résultat d'une petite finée il y a six mois.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. On va explorer un petit peu ton parcours. de comment ça s'est déroulé. Et donc, volontairement, on ne cite pas ton prénom, ce que les gens peuvent peut-être se demander. Non, c'est volontaire, on ne cite pas ton prénom pour le moment. Peux-tu nous dire ton histoire familiale au départ ? Comment ça s'est déroulé quand tu étais petite ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je fais partie d'une famille nombreuse. Enfin, on est quatre enfants dans une fratrie. Je suis la deuxième, mais je me suis beaucoup occupée de mon petit frère et ma petite sœur. sachant que mon petit frère est né quand même pas mal après, puisque j'avais 13 ans à sa naissance. Donc, j'ai toujours eu l'habitude d'avoir des enfants autour de moi et de m'en occuper. J'ai toujours beaucoup aimé ça. Après, un peu plus grande, j'ai fait rapidement des babysitting, de l'animation en centre aéré. J'ai un attrait pour les enfants depuis toujours et je me suis toujours dit que j'aurais des enfants plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord, t'as baigné dedans et c'était une évidence quelque part, ça a toujours été là.

  • Speaker #0

    Et j'avais deux parents, un papa et une maman. Donc voilà, j'ai été élevée dans ce cadre-là avec des parents qui étaient ensemble. Et aucune fratrie.

  • Speaker #1

    Ok. Et ils sont toujours ensemble tes parents ?

  • Speaker #0

    Ils sont toujours ensemble, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Tac, ça marche. Et donc, famille un peu basique ? Oui,

  • Speaker #0

    classique.

  • Speaker #1

    Classique. Comment ça s'est déroulé après quand tu es arrivée à l'adolescence, la vingtaine, au niveau des relations affectives et amoureuses ?

  • Speaker #0

    Je dirais que j'ai plutôt été à l'aise, je suis quelqu'un qui a plutôt confiance en moi. Donc, du coup, j'étais plutôt quand même à l'aise, même si forcément à l'adolescence, on se pose mille questions et c'est toujours un moment un peu difficile. Mais après, j'ai eu une première relation amoureuse qui a été vraiment importante et qui est vraiment... on va dire, y a en place une base, on va dire, très bien pour les relations. Donc, à l'âge de 15 ans, j'ai été avec quelqu'un pendant 3 ans jusqu'à mes 18 ans. Et donc, du coup, c'était des relations qui étaient très saines. Ça m'a permis, du coup, de, on va dire, de voir la relation comme quelque chose dans lequel on peut être soi-même, en confiance, respecté, etc. Donc, ça, c'était, voilà. Très bien. Et puis, ça s'est terminé à 18 ans. Et quelques années plus tard, j'ai rencontré quelqu'un avec qui c'est devenu assez vite sérieux. Et donc, on s'est mariés quelques années plus tard. On a vécu ensemble tout de suite. On s'est mariés quelques années plus tard. Donc, en tout, c'est quelqu'un avec qui je suis restée à peu près une dizaine d'années. Et donc, il savait depuis le début que moi, je me voyais avec des enfants. Lui, c'était plutôt aussi sa vision. C'est aussi ce qui a conduit à ce qu'on se marie. Moi, je me voyais plutôt être mariée pour avoir des enfants. Je pense que ça vient plutôt de représentation. Il n'y avait pas forcément une crainte particulière, mais en tout cas, c'était l'idée. Et puis, en fait, plus la relation avançait. Moi, au départ, on s'est mis ensemble, j'avais 24 ans. et puis je démarrais ma vie professionnelle donc j'étais assez investie dans ma vie professionnelle et donc je ne me voyais pas forcément me lancer tout de suite dans l'idée d'avoir un enfant puis j'avais un peu des blocages aussi je pense psychologiques par rapport à ça et en tout cas je ne me sentais pas prête c'est-à-dire des blocages psychologiques ? j'étais très en... Enfin, j'avais... Envie d'avoir des enfants et en même temps, je ne me voyais pas mère au sens... J'avais des représentations assez erronées de ce qu'il pouvait être la maternité. Et donc, du coup, j'avais des craintes par rapport à la grossesse, par rapport à l'accouchement, par rapport à, je ne sais pas, le regard des autres. Je pense qu'il y avait pas mal de choses qui me bloquaient. Sans que j'en ai tout à fait conscience, je sentais qu'il y avait des choses bloquées, mais je me... Je ne pensais pas que ça avait forcément une importance. Je me disais que petit à petit, l'envie d'enfant me prendrait le dessus et que je pourrais me lancer. avec mon conjoint.

  • Speaker #1

    C'était des peurs légitimes qui venaient un peu bloquées, finalement.

  • Speaker #0

    Ça venait un peu, quand même, en tout cas, freiner les choses. Et en plus, en parallèle de ça, il se trouve que mon conjoint, plus les années passaient, plus il se disait, en fait, je ne me sens pas d'être papa. Et donc, lui, il avait de moins en moins envie. Et moi, j'étais un peu... dans ce blocage. Donc, en fait, et puis professionnellement, ça a mis quand même du temps à stabiliser, on va dire, ma situation, à être là où je voulais être, etc. Et finalement, je suis arrivée à 30 ans à peu près à ce que lui, il se dise, en fait, je ne veux pas d'enfant, finalement. Et moi, par contre, grâce à une thérapie, une psychothérapie, débloquée, on entend bien, on est tous les deux. Et moi, grâce à la psychothérapie, j'ai pu... Merci. les blocages que j'avais. Et donc, l'ambition est passée un peu au premier plan. Voilà. OK. Et donc, du coup, on s'est séparés. Mais c'est vrai que c'était, je pense que le deuil de la relation n'était pas tout à fait fait. Donc, finalement, on s'est remis ensemble un an et demi après. Et puis, finalement, un an après, ça, c'est vraiment, là, ça a été vraiment la fin de la relation. Et donc, du coup, là, à ce moment-là, j'avais 34 ans.

  • Speaker #1

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Sauf que ça, c'était 2019. Donc, j'ai assez vite rencontré quelqu'un, mais très vite, il m'a dit... Il était un peu plus jeune que moi. Il m'a dit, moi, je ne me sens pas d'avoir un enfant prochainement. Et moi, j'étais quand même à me dire, bon, il faut quand même que je me lance. J'ai 34 ans. Voilà, puis j'avais envie. Donc, finalement, ça n'a pas duré. Et puis, il y a eu le Covid derrière. Donc, pas de rencontre. Et sorti du confinement, j'ai re-rencontré quelqu'un qui était là aussi plus jeune que moi de quelques années et qui savait dès le début que je voulais des enfants et à une échéance assez courte. Et en parallèle, moi, je commençais quand même à réfléchir à maman solo, ça peut être une option. Voilà, donc ça a travaillé vraiment pendant le Covid, notamment pendant le confinement. Je me suis posé beaucoup de questions parce que je me disais, est-ce que je vais rencontrer quelqu'un ? combien de temps ça va durer cette histoire-là ? Quel va être le monde d'après, finalement ? Il y avait pas mal de questions autour de ça. Là, j'ai fait une nouvelle rencontre, effectivement, avec quelqu'un qui était plus jeune et qui était un peu ambivalent par rapport au désir d'enfant. Donc, il disait, là, je ne me sens pas tout de suite, mais j'imagine que si la relation est bien installée, je pense que...

  • Speaker #1

    Peut-être que,

  • Speaker #0

    bon. Peut-être que, bon. Je lui ai dit, je vais laisser sa chance à cette relation. Voilà, donc au bout d'un certain temps, on a emménagé ensemble, peut-être au bout d'un an, quelque chose comme ça. Et puis, moi, très rapidement, en fait, j'ai dit, moi, je n'ai pas forcément envie d'avoir une contraception, alors que moi, j'ai hyper envie d'avoir un enfant. Donc, il a dit, OK, on ne se protège pas. Et puis, on voit si ça arrive. Et puis, en fait, ça n'arrivait pas. Ça n'est pas arrivé spontanément. Et au bout de 18 mois comme ça, je me suis dit, un an, un an et demi, je me suis dit que ce serait quand même pas mal de faire un bilan de fertilité et de voir s'il n'y a pas quelque chose. Parce que le temps passe. Voilà, je commençais à… Donc ça, c'était début 2022. J'allais avoir 37. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les années passaient. Et voilà, je tombe un peu de haut. Prends des boues gynéco comme ça. Et puis, en deux secondes, il me dit, vous avez une endométriose.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, sachant que c'était un spécialiste de l'endométriose, il a aussi détecté tout de suite, alors que ça aurait peut-être pris beaucoup plus de temps avec un autre gynéco. Et donc là, je me dis, je n'ai plus le temps de me poser 10 000 questions. Ils me disent, là, il va falloir passer par une FIV. La question, c'était avec mon conjoint ou pas, avec mon compagnon.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Et là, lui m'a dit que non, pour lui, ce n'était pas envisageable. Donc, je me suis inscrite auprès d'un CHU en France pour aller vers une FIV avec un donneur de gamètes.

  • Speaker #1

    OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. Et donc, du coup, on s'est dit quand même au niveau du couple, on reste ensemble et on se dit si jamais ça arrive spontanément. Voilà, en fait, la relation marchait plutôt bien. Donc, c'était pas très clair. Et en même temps, je me disais si on se sépare et finalement derrière, moi, j'arrive pas à avoir un enfant. J'ai tout perdu. Enfin, voilà. Donc, on s'est dit on attend de voir. On va voir comment les choses évoluent. Je savais que les délais d'attente en France étaient très longs. Donc, on s'est dit, finalement, ça nous laisse le temps aussi de voir où vont les choses.

  • Speaker #1

    Et en même temps, il te dit, alors non pour la fille, mais en même temps, on ne se protège pas et je prends quand même le risque. Il y avait quand même une ambivalence aussi.

  • Speaker #0

    Il y avait une ambivalence, oui.

  • Speaker #1

    Il n'était pas très clair non plus, de ce que c'était ou pas de paternité, mais il prenait le risque quand même aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. En sachant que moi, je lui avais dit aussi dès le départ que moi, de toute façon, je voulais un enfant. Et que si jamais je tombais enceinte et qu'il se rendait compte qu'il ne se sentait pas, je comprendrais qu'éventuellement, il sorte du paysage et que j'élève l'enfant seul. J'étais prête aussi à ça en me disant, moi, de toute façon, je sais que je veux un enfant. Là, de toute façon, je suis inscrite auprès d'un CHU pour un parcours solo. Donc, si ça arrive avec quelqu'un que je connais et que j'aime, même si finalement, il disparaît peut-être de la circulation, je pense que je ne suis pas là. Et on en avait discuté. Il savait que, quelque part, je n'attendais pas tout de lui non plus. Et puis, le parcours, ça a quand même mis beaucoup de temps à se lancer. Un an plus tard, donc 2023, j'ai eu le rendez-vous avec le biologiste au niveau du CHU. Et là, il me dit, quand même, c'est vrai que vos chances sont moyennes, vos résultats sont moyens au niveau des examens. Vous savez qu'en Espagne, il y a des meilleures performances. Si vous avez les moyens et il n'y a pas de délai, là, vous avez encore un an d'attente en France. Donc, je commence à me dire, est-ce que je n'irai pas en Espagne ? Sachant que depuis le début, j'étais assez frileuse à l'idée d'aller en Espagne. J'y avais réfléchi. Il y a le coût forcément d'aller à l'étranger. Et puis, l'idée du donneur complètement anonyme me chagrinait. Voilà, mais finalement, suite à ce rendez-vous avec le biologiste, je me suis dit, bon, c'est vrai que les mois passent, les délais à chaque fois, à chaque rendez-vous, c'est un peu plus tard que ce que c'était censé être. Je me suis dit, il faut peut-être que je mette un maximum de chances de mon côté. Donc, j'ai commencé à me renseigner à l'été 2023 sur les possibilités en Espagne, à aussi demander leur avis. J'ai essayé de trouver un gynéco en France pour me suivre, pour faire un peu le relais et avoir quelqu'un ici aussi pour me suivre. Et puis finalement, à l'automne 2023, j'ai décidé de me lancer. Et donc, j'ai fait une bataille contre toute attente et je n'étais même finalement pas du tout prête parce que je m'étais tellement dit que ça prendrait probablement de nombreuses tentatives, etc. Contre toute attente, ça a marché.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    c'est bug. C'est le premier coup. Donc, 24, j'ai eu ma petite-fille. Voilà, quelques mois plus tard.

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc, c'était par une five.

  • Speaker #0

    Voilà, et donc entre-temps, c'était séparé avec mon compagnon puisqu'en fait, finalement, d'autres paramètres ont fait que la relation marchait moins bien et donc il n'y avait plus de regrets à se séparer. C'était plus forcément le motif, même si forcément ça faisait partie quand même. Le fait de ne pas avoir ce projet en commun, c'était quand même un frein, mais il y a eu d'autres choses. Et du coup, c'est vrai qu'il n'y avait plus de regrets à se séparer. Et puis, je m'étais préparée quand même à cette idée de l'internité solo. Tu l'avais préparée.

  • Speaker #1

    À la fois,

  • Speaker #0

    c'est par choix. Et en même temps, j'aurais bien aimé être en couple, si c'était un couple qui marchait bien. Mais je préfère être... maman solo qu'avec quelqu'un avec qui je ne me sens pas bien ou en qui je n'ai pas confiance pour être un bon copain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et tu parlais d'endométriose, tu n'as pas été opérée de l'endométrie ?

  • Speaker #0

    Non, j'avais le choix de m'opérer ou non. Apparemment, ça a augmenté mes chances d'être opérée. mais ce n'était pas un frein définitif de ne pas se faire opérer, donc j'ai préféré ne pas me faire opérer. Et je ne regrette pas ce choix, puisque finalement, ça arrivait facilement. Et puis, les opérations, on sait que ce n'est pas forcément un miracle non plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. D'accord. Et donc, cette petite puce est arrivée. Donc, première fois, bingo, première fille, hop, ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Comment ça se passe au niveau de l'annonce à tes proches ? Est-ce que tu leur as dit que tu partais en parcours ? Parce que là, tu étais en couple en même temps.

  • Speaker #0

    Très tôt, j'ai tout de suite communiqué auprès des amis proches et de mes parents, mes frères et sœurs. Donc, on va dire tout de suite. Toutes les personnes qui comptaient pour moi, le plus proche, en tout cas la famille proche et les amis, savaient tous que j'envisageais un parcours solo, que je me suis lancée, que j'étais en difficulté. Il y en a qui m'ont aidée pour les appels, etc. Ma maman, 24 heures avant que je parte en Espagne, a dit « finalement, je viens avec toi » . Donc, j'ai été très entourée et soutenue, même si c'est sûr que… Autant au niveau amical, tout le monde me disait « mais oui, tu as raison, il faut se lancer, c'est maintenant » . je te sens capable voilà les gens étaient très en soutien au niveau amical au niveau de mes parents c'était un peu plus mitigé dans le sens où ils ont dit tout de suite on t'aidera si tu te lances mais on pense que c'est pas l'idéal et que ce serait bien que tu rencontres quelqu'un voilà mais ils ont été quand même dans une situation de soutien ça c'était vraiment super beaucoup de chance par rapport à ça et c'est vraiment le cas encore plus depuis la naissance de ma fille Déjà depuis la grossesse, ils ont été vraiment très, très présents et ils sont aujourd'hui très présents pour m'aider et pour le soin aussi de ma fille avec moi.

  • Speaker #1

    OK. Alors, comment tu t'organises au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour l'instant, je n'ai pas repris le travail. C'est plus simple que ce que ce sera après. Donc là, je suis en congé parental.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais les deux premiers mois, c'est là où j'ai eu vraiment besoin d'énormément de soutien parce que grosse fatigue quand même. Je ne faisais pas encore ses nuits. Et puis, en plus, il se trouve que j'ai déménagé juste avant de tomber enceinte. Et pendant la grossesse, j'ai été très fatiguée. Donc, en fait, il y avait tout l'aménagement de l'appartement à faire, ce qui n'est pas encore terminé, mais c'est en cours. Et donc, voilà, j'ai eu besoin quand même assez vite de soutien. Après, à partir du troisième mois de la petite, J'ai commencé à pouvoir être un peu plus autonome dans ma vie quotidienne, moins sollicité, même si ma maman vient au moins une fois par semaine à la maison pour m'aider. Et puis de temps en temps, il me garde la petite pour que je puisse aussi avoir un temps à moi pour insiner une fois de temps en temps. J'ai fait quelques sorties en six mois. Et là, ça commence à s'organiser pour être un peu plus régulier maintenant. maintenant, parce qu'elle commence à prendre son rythme. Moi aussi, les nuits sont stables, les journées commencent à être bien. Là, on commence à pouvoir être un peu plus dans prévoir des loisirs, des choses comme ça. On est plus sur juste le quotidien de manger, gérer l'appartement. On commence à être sur quelque chose d'un peu plus confortable et c'est super sympa aussi de faire des sorties avec ma fille et puis pouvoir aussi commencer à faire quelques sorties sans elle aussi pour avoir des moments pour moi. ce qui n'était pas forcément le cas au début, mais pas forcément non plus, énormément mon besoin non plus au tout début.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. On ne ressent pas ce besoin-là non plus au tout départ.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. OK. Et d'un point de vue professionnel, tu l'as annoncé aussi ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, il s'est trouvé que j'avais ma supérieure archéopique au moment où j'ai fait la PMA. qui est partie très peu de temps après. Donc, elle, elle était au courant. Et je l'ai finalement dit aussi au chef au-dessus, qui finalement, ensuite, est aujourd'hui mon supérieur hiérarchique. Donc, effectivement, ils sont au courant. Ce n'est pas évident de ne pas en parler quand, en plus, on part à l'étranger, qu'on sait encore à quelle date on a besoin de congés, etc. Voilà, j'en ai parlé vraiment juste au moment de partir, on va dire. Pas avant, dans les rendez-vous, etc. Mais au moment de partir, c'était plus simple. En plus, j'étais sous traitement, j'étais fatiguée. C'était plus simple d'en parler. Et j'en avais parlé, par contre, un petit peu avant aussi à deux personnes de mon équipe. Mes collègues directs, on va dire mes collègues de bureau, étaient au courant. Voilà. Et après, par la suite, dès que j'ai été enceinte, enfin, dès que j'ai... au bout des trois mois, on va dire, où je commençais à pouvoir communiquer un peu plus sur ma grossesse, là, je n'ai jamais caché que j'étais maman solo et que j'étais passée par une PMA. Ça n'a pas du tout été un sujet que j'ai voulu garder. Et en plus, je suis dans un environnement professionnel extrêmement ouvert, je dirais. Donc, de toute façon, il n'y avait pas vraiment de raison de le cacher. Et puis, c'était important pour moi d'être… Enfin, en fait, le fait que je sois à l'aise, c'est aussi le message aussi. Quelque part, ça m'affie après pour la suite. C'est que chacun a son parcours et que celui-là est tout à fait digne d'exister et qu'il n'y a pas de problème par rapport à ça. Donc, voilà, pour moi, il n'y a pas du tout de tabou.

  • Speaker #1

    Donc là, le fait de l'anonymat aujourd'hui, c'est plus sur quel point de vue alors ?

  • Speaker #0

    C'est plus par rapport à mon histoire, mes relations, les personnes avec qui j'ai été. Je n'ai pas forcément envie que les personnes soient identifiées, que leur position…

  • Speaker #1

    Par rapport à la relation amoureuse, ok. D'accord. C'était par rapport à… Oui, voilà. Plus que par rapport à toi et ton histoire avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. D'accord, très bien. Non,

  • Speaker #0

    voilà. Par rapport à ma fille et moi, on est au clair.

  • Speaker #1

    Merci. Et là, tu étais toujours suivie par un psychothérapeute ou pas du tout ? Tu as fait toute cette démarche toute seule ? Psychologiquement, est-ce que tu t'es fait accompagner dans le deuil de la relation, sur l'arrivée de l'enfant ?

  • Speaker #0

    Pendant le parcours, ce qui a été vraiment difficile, c'est les premiers rendez-vous. Il y avait des temps très très longs, une attente très très longue. En plus, j'étais dans une relation, donc il y avait tout ce côté un peu pas évident où je pouvais potentiellement tomber enceinte. C'était compliqué, donc là, j'ai eu besoin d'être beaucoup suivie. J'en ressentais beaucoup de besoin. En plus, ce n'était pas forcément toujours simple au travail. Ce n'était pas forcément simple. Ensuite, une fois que je me suis séparée finalement et que j'étais déjà bien lancée dans le parcours, conseil typique. plus simple parce que les choses étaient plus claires pour moi. Donc là, j'ai arrêté le suivi psy et j'ai repris juste avant de partir en Espagne où là, vraiment, ça a été très dur parce que, enfin, juste au moment de la PMA, avec le traitement, j'ai été vraiment... Le traitement hormonal, c'était quand même très dur.

  • Speaker #1

    J'étais en ménage,

  • Speaker #0

    j'avais une fatigue professionnellement, c'était compliqué. Il y avait une conjonction de facteurs. Je ne m'étais séparée pas très longtemps avant, mine de rien. Donc, il y avait quand même aussi ce... malgré toute cette rupture un peu derrière à digérer. Il y a eu un contre-coup, on va dire, juste au moment de partir, qui était très difficile. J'étais très fatiguée. Je me sentais très seule dans cette épreuve de partir, faire les traitements, les pires, etc. Donc là, j'ai vraiment eu besoin. J'ai été suivie quelques temps par quelqu'un, puis ça n'a pas forcément répondu à mes attentes. Et finalement, j'ai voulu retrouver tout de suite un psy parce que je me suis dit, bon, il y a la grossesse, c'est une chose. Et puis en plus, derrière, il y a le postpartum. On sait que c'est plus facile. Il vaut mieux que je trouve quelqu'un maintenant, quand je m'étais à peu près bien pendant la grossesse. Donc, j'ai retrouvé quelqu'un qui était très bien pour me suivre. Et effectivement, ça a été important parce que pendant la grossesse, j'ai eu un moment un peu difficile. Moi, je me sentais un peu seule parce que je pouvais difficilement me déplacer. J'étais très fatiguée pendant ma grossesse. Et du coup, j'ai dû arrêter toute vie sociale. Donc, j'allais au travail et puis je rentrais et je dormais. Et du coup, c'était très dur pour moi parce que je suis quelqu'un de très actif. Je ne pouvais plus non plus faire de sport. Donc, tout ce dont j'ai besoin normalement au quotidien. Donc là, ça a été vraiment très important à ce moment-là. Donc ça, c'était autour des six mois de grossesse. Et ensuite, les premiers mois après la naissance de ma fille, c'est vrai que c'était quand même bien. Là, j'arrive à un moment où je vois que c'est bien stabilisé. Donc là, j'ai rendez-vous prochainement, mais je pense que ce sera probablement le dernier rendez-vous. Je pense que ça va pouvoir rouler. Je me sens plutôt bien dans mes baskets avec elle. La relation était très facile avec elle. Ça s'est très vite mis en place. Très bien.

  • Speaker #1

    OK, là, ça roule. Là, tu as l'impression d'avoir passé les plus grosses difficultés.

  • Speaker #0

    oui et que là on a juste vraiment ce sentiment là ça se stabilise comme tu dis c'est plus facile mais là vous trouvez votre rythme même s'il y en aura d'autres ouais il y aura d'autres difficultés mais voilà mais là je me sens vraiment voilà elle j'ai l'impression qu'elle va bien moi je me sens bien voilà ça roule ok et comment tu imagines l'avenir et le couple Merci. Moi, j'espère rencontrer quelqu'un. J'ai envie d'être en couple, par contre pas à n'importe quel prix, donc il faut que ce soit quelque chose qui me convienne, qui soit aussi un minimum sécurisant pour pas que ça ait un impact négatif sur ma fille aussi. Voilà, ce n'est pas évident parce qu'il va falloir trouver du temps et puis quelqu'un qui sera aussi partant pour ce schéma-là, avec des points d'interrogation sur quelle place cette personne-là, si je rencontre quelqu'un, pourra avoir vis-à-vis de ma fille. Je ne me ferme pas de porte, c'est-à-dire que… C'est ça. Le seul critère c'est que la personne soit quand même à l'aise avec les enfants parce qu'il ne faut pas que ce soit complètement scindé au point que je ne puisse jamais voir cette personne en présence de ma fille, ça c'est pas possible pour moi. Par contre, parce que j'ai envie de pouvoir quand même avoir, sans forcément vivre ensemble tout de suite, mais en tout cas avoir quand même des moments communs, des vacances, des choses comme ça ensemble, des week-ends à minima.

  • Speaker #1

    La porte n'est pas fermée.

  • Speaker #0

    Après, ça peut être quelqu'un qui n'a pas envie d'avoir un rôle de parent ou quelqu'un qui a envie d'avoir un rôle de parent. Pourquoi pas, si je me sens à l'aise, que les choses évoluent dans ce sens-là, ce n'est pas fermé. Finalement, il y a une place qui est aussi peut-être disponible. En tout cas, je me sens… Le fait d'avoir réussi à avoir un enfant qui était vraiment mon projet et que je sois heureuse dans ce monde-là, me rend plus sereine aussi par rapport à la recherche d'un partenaire. Je suis plus sereine parce que je me dis, maintenant, je peux prendre le temps. Si je rencontre quelqu'un plus tard, c'est plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. On met moins de pression sur la tête de la personne qu'on rencontre. On est moins au clair avec l'urgence. Ça simplifie vraiment la relation. On n'est plus dans la même situation.

  • Speaker #0

    Oui, même si c'est vrai que je me projette aussi potentiellement d'avoir un deuxième enfant,

  • Speaker #1

    c'est sûr qu'on va se poser aussi,

  • Speaker #0

    si c'est en personne, des enfants, ça peut être aussi un projet ensemble. Et en même temps, il ne faudra pas que j'attende des années non plus parce que là, j'ai 40 ans, donc les options sont ouvertes, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui. Tu te donnes jusqu'à quel âge maximum par rapport à toi, pour le deuxième enfant ?

  • Speaker #0

    43, je dirais.

  • Speaker #1

    Ok. Oui. Ok, ok. Ok, donc la porte est toujours ouverte et l'envie d'un deuxième est bien là. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être faire une pause parce que je pense qu'il y en a une qui s'impatiente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Ok, peux-tu maintenant nous dire ce pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ? Tu peux y aller.

  • Speaker #0

    Ça a coupé, je n'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Alors parce que je pense qu'il y a plein de parcours et c'est intéressant de les connaître, surtout quand on se... pose des questions soi-même. C'est vrai qu'avant de me lancer dans le parcours de maman solo, dans la PMA solo, j'ai cherché quand même un peu à avoir des témoignages. C'était précieux d'en lire, de voir qu'il y avait une diversité de situations. Et je pense que ce sera en plus les parcours, on sait bien que les parcours de ce sont des schémas familiaux de plus en plus variés.

  • Speaker #1

    et je pense que chacun a chacun a son histoire donc voilà si ça peut peut-être résonner dans l'histoire d'autres personnes qui écouteront tant mieux oui je pense que ça aidera d'autres personnes aussi qui se retrouvent aussi dans des projets de couple ou dans des couples où ça fonctionne moins bien ou on sait pas trop et puis pourquoi pas, mes désirs de refond sont quand même là et je fais comment C'est des vraies questions, finalement, des vraies questions de goût, des vraies questions existentielles aussi, sur le fait de devenir mère, et comment je deviens mère, comment je mets ça en place, si vraiment ce désir est là, et comment je suis avec tout ça. Donc, merci pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, je suis tellement contente d'être arrivée là,

  • Speaker #1

    comblée,

  • Speaker #0

    enfin.

  • Speaker #1

    Ah oui, je trouve ça que du bonheur. Et puis, à voir la suite pour le deuxième.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    mais bon le plus important est là voilà elle est déjà là elle est déjà là et bien je vous souhaite une bonne journée à bientôt merci bonne journée au revoir

Chapters

  • Introduction et présentation de la jeune maman

    00:00

  • Parcours familial et enfance

    01:10

  • Relations amoureuses et désir d'enfants

    02:18

  • Blocages psychologiques et séparation

    04:09

  • Parcours de PMA et endométriose

    05:48

  • Réussite de la FIV et arrivée de la fille

    09:22

  • Soutien familial et organisation quotidienne

    14:50

  • Réflexions sur l'avenir et désir d'un deuxième enfant

    18:00

Description

Dans cet épisode je reçois une jeune maman, 40 ans, est atteinte d'endométriose, elle a eu son bébé après une fiv..


Elle nous plonge dans son histoire, depuis son enfance dans une famille nombreuse jusqu'à sa décision de devenir mère célibataire.


Elle aborde des blocages liés à la maternité.


Après une séparation difficile, elle prend la décision de se lancer dans un parcours de PMA ,


Grâce à une FIV, elle réussit finalement à réaliser son rêve d'avoir un bébé, et elle nous raconte comment elle a navigué à travers les complexités de sa vie personnelle et professionnelle.


Son témoignage est un véritable reflet de la force des mamans solo qui, malgré l'isolement et la solitude, trouvent des moyens de s'épanouir.


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au niveau du son, ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je reçois une jeune maman avec son jeune bébé, une petite fille de 6 mois qui est avec nous aujourd'hui en interview. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Même à toutes les deux, hein ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, elle est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, si on entend les petits gazouillis, c'est normal. Peux-tu nous dire d'où tu viens, tu es à quel âge, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai 40 ans, je travaille dans le domaine des ressources humaines dans une PME sur Grenoble. Et voilà, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure Maman Solo il y a quelques années et avec un résultat d'une petite finée il y a six mois.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. On va explorer un petit peu ton parcours. de comment ça s'est déroulé. Et donc, volontairement, on ne cite pas ton prénom, ce que les gens peuvent peut-être se demander. Non, c'est volontaire, on ne cite pas ton prénom pour le moment. Peux-tu nous dire ton histoire familiale au départ ? Comment ça s'est déroulé quand tu étais petite ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je fais partie d'une famille nombreuse. Enfin, on est quatre enfants dans une fratrie. Je suis la deuxième, mais je me suis beaucoup occupée de mon petit frère et ma petite sœur. sachant que mon petit frère est né quand même pas mal après, puisque j'avais 13 ans à sa naissance. Donc, j'ai toujours eu l'habitude d'avoir des enfants autour de moi et de m'en occuper. J'ai toujours beaucoup aimé ça. Après, un peu plus grande, j'ai fait rapidement des babysitting, de l'animation en centre aéré. J'ai un attrait pour les enfants depuis toujours et je me suis toujours dit que j'aurais des enfants plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord, t'as baigné dedans et c'était une évidence quelque part, ça a toujours été là.

  • Speaker #0

    Et j'avais deux parents, un papa et une maman. Donc voilà, j'ai été élevée dans ce cadre-là avec des parents qui étaient ensemble. Et aucune fratrie.

  • Speaker #1

    Ok. Et ils sont toujours ensemble tes parents ?

  • Speaker #0

    Ils sont toujours ensemble, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Tac, ça marche. Et donc, famille un peu basique ? Oui,

  • Speaker #0

    classique.

  • Speaker #1

    Classique. Comment ça s'est déroulé après quand tu es arrivée à l'adolescence, la vingtaine, au niveau des relations affectives et amoureuses ?

  • Speaker #0

    Je dirais que j'ai plutôt été à l'aise, je suis quelqu'un qui a plutôt confiance en moi. Donc, du coup, j'étais plutôt quand même à l'aise, même si forcément à l'adolescence, on se pose mille questions et c'est toujours un moment un peu difficile. Mais après, j'ai eu une première relation amoureuse qui a été vraiment importante et qui est vraiment... on va dire, y a en place une base, on va dire, très bien pour les relations. Donc, à l'âge de 15 ans, j'ai été avec quelqu'un pendant 3 ans jusqu'à mes 18 ans. Et donc, du coup, c'était des relations qui étaient très saines. Ça m'a permis, du coup, de, on va dire, de voir la relation comme quelque chose dans lequel on peut être soi-même, en confiance, respecté, etc. Donc, ça, c'était, voilà. Très bien. Et puis, ça s'est terminé à 18 ans. Et quelques années plus tard, j'ai rencontré quelqu'un avec qui c'est devenu assez vite sérieux. Et donc, on s'est mariés quelques années plus tard. On a vécu ensemble tout de suite. On s'est mariés quelques années plus tard. Donc, en tout, c'est quelqu'un avec qui je suis restée à peu près une dizaine d'années. Et donc, il savait depuis le début que moi, je me voyais avec des enfants. Lui, c'était plutôt aussi sa vision. C'est aussi ce qui a conduit à ce qu'on se marie. Moi, je me voyais plutôt être mariée pour avoir des enfants. Je pense que ça vient plutôt de représentation. Il n'y avait pas forcément une crainte particulière, mais en tout cas, c'était l'idée. Et puis, en fait, plus la relation avançait. Moi, au départ, on s'est mis ensemble, j'avais 24 ans. et puis je démarrais ma vie professionnelle donc j'étais assez investie dans ma vie professionnelle et donc je ne me voyais pas forcément me lancer tout de suite dans l'idée d'avoir un enfant puis j'avais un peu des blocages aussi je pense psychologiques par rapport à ça et en tout cas je ne me sentais pas prête c'est-à-dire des blocages psychologiques ? j'étais très en... Enfin, j'avais... Envie d'avoir des enfants et en même temps, je ne me voyais pas mère au sens... J'avais des représentations assez erronées de ce qu'il pouvait être la maternité. Et donc, du coup, j'avais des craintes par rapport à la grossesse, par rapport à l'accouchement, par rapport à, je ne sais pas, le regard des autres. Je pense qu'il y avait pas mal de choses qui me bloquaient. Sans que j'en ai tout à fait conscience, je sentais qu'il y avait des choses bloquées, mais je me... Je ne pensais pas que ça avait forcément une importance. Je me disais que petit à petit, l'envie d'enfant me prendrait le dessus et que je pourrais me lancer. avec mon conjoint.

  • Speaker #1

    C'était des peurs légitimes qui venaient un peu bloquées, finalement.

  • Speaker #0

    Ça venait un peu, quand même, en tout cas, freiner les choses. Et en plus, en parallèle de ça, il se trouve que mon conjoint, plus les années passaient, plus il se disait, en fait, je ne me sens pas d'être papa. Et donc, lui, il avait de moins en moins envie. Et moi, j'étais un peu... dans ce blocage. Donc, en fait, et puis professionnellement, ça a mis quand même du temps à stabiliser, on va dire, ma situation, à être là où je voulais être, etc. Et finalement, je suis arrivée à 30 ans à peu près à ce que lui, il se dise, en fait, je ne veux pas d'enfant, finalement. Et moi, par contre, grâce à une thérapie, une psychothérapie, débloquée, on entend bien, on est tous les deux. Et moi, grâce à la psychothérapie, j'ai pu... Merci. les blocages que j'avais. Et donc, l'ambition est passée un peu au premier plan. Voilà. OK. Et donc, du coup, on s'est séparés. Mais c'est vrai que c'était, je pense que le deuil de la relation n'était pas tout à fait fait. Donc, finalement, on s'est remis ensemble un an et demi après. Et puis, finalement, un an après, ça, c'est vraiment, là, ça a été vraiment la fin de la relation. Et donc, du coup, là, à ce moment-là, j'avais 34 ans.

  • Speaker #1

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Sauf que ça, c'était 2019. Donc, j'ai assez vite rencontré quelqu'un, mais très vite, il m'a dit... Il était un peu plus jeune que moi. Il m'a dit, moi, je ne me sens pas d'avoir un enfant prochainement. Et moi, j'étais quand même à me dire, bon, il faut quand même que je me lance. J'ai 34 ans. Voilà, puis j'avais envie. Donc, finalement, ça n'a pas duré. Et puis, il y a eu le Covid derrière. Donc, pas de rencontre. Et sorti du confinement, j'ai re-rencontré quelqu'un qui était là aussi plus jeune que moi de quelques années et qui savait dès le début que je voulais des enfants et à une échéance assez courte. Et en parallèle, moi, je commençais quand même à réfléchir à maman solo, ça peut être une option. Voilà, donc ça a travaillé vraiment pendant le Covid, notamment pendant le confinement. Je me suis posé beaucoup de questions parce que je me disais, est-ce que je vais rencontrer quelqu'un ? combien de temps ça va durer cette histoire-là ? Quel va être le monde d'après, finalement ? Il y avait pas mal de questions autour de ça. Là, j'ai fait une nouvelle rencontre, effectivement, avec quelqu'un qui était plus jeune et qui était un peu ambivalent par rapport au désir d'enfant. Donc, il disait, là, je ne me sens pas tout de suite, mais j'imagine que si la relation est bien installée, je pense que...

  • Speaker #1

    Peut-être que,

  • Speaker #0

    bon. Peut-être que, bon. Je lui ai dit, je vais laisser sa chance à cette relation. Voilà, donc au bout d'un certain temps, on a emménagé ensemble, peut-être au bout d'un an, quelque chose comme ça. Et puis, moi, très rapidement, en fait, j'ai dit, moi, je n'ai pas forcément envie d'avoir une contraception, alors que moi, j'ai hyper envie d'avoir un enfant. Donc, il a dit, OK, on ne se protège pas. Et puis, on voit si ça arrive. Et puis, en fait, ça n'arrivait pas. Ça n'est pas arrivé spontanément. Et au bout de 18 mois comme ça, je me suis dit, un an, un an et demi, je me suis dit que ce serait quand même pas mal de faire un bilan de fertilité et de voir s'il n'y a pas quelque chose. Parce que le temps passe. Voilà, je commençais à… Donc ça, c'était début 2022. J'allais avoir 37. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les années passaient. Et voilà, je tombe un peu de haut. Prends des boues gynéco comme ça. Et puis, en deux secondes, il me dit, vous avez une endométriose.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, sachant que c'était un spécialiste de l'endométriose, il a aussi détecté tout de suite, alors que ça aurait peut-être pris beaucoup plus de temps avec un autre gynéco. Et donc là, je me dis, je n'ai plus le temps de me poser 10 000 questions. Ils me disent, là, il va falloir passer par une FIV. La question, c'était avec mon conjoint ou pas, avec mon compagnon.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Et là, lui m'a dit que non, pour lui, ce n'était pas envisageable. Donc, je me suis inscrite auprès d'un CHU en France pour aller vers une FIV avec un donneur de gamètes.

  • Speaker #1

    OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. Et donc, du coup, on s'est dit quand même au niveau du couple, on reste ensemble et on se dit si jamais ça arrive spontanément. Voilà, en fait, la relation marchait plutôt bien. Donc, c'était pas très clair. Et en même temps, je me disais si on se sépare et finalement derrière, moi, j'arrive pas à avoir un enfant. J'ai tout perdu. Enfin, voilà. Donc, on s'est dit on attend de voir. On va voir comment les choses évoluent. Je savais que les délais d'attente en France étaient très longs. Donc, on s'est dit, finalement, ça nous laisse le temps aussi de voir où vont les choses.

  • Speaker #1

    Et en même temps, il te dit, alors non pour la fille, mais en même temps, on ne se protège pas et je prends quand même le risque. Il y avait quand même une ambivalence aussi.

  • Speaker #0

    Il y avait une ambivalence, oui.

  • Speaker #1

    Il n'était pas très clair non plus, de ce que c'était ou pas de paternité, mais il prenait le risque quand même aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. En sachant que moi, je lui avais dit aussi dès le départ que moi, de toute façon, je voulais un enfant. Et que si jamais je tombais enceinte et qu'il se rendait compte qu'il ne se sentait pas, je comprendrais qu'éventuellement, il sorte du paysage et que j'élève l'enfant seul. J'étais prête aussi à ça en me disant, moi, de toute façon, je sais que je veux un enfant. Là, de toute façon, je suis inscrite auprès d'un CHU pour un parcours solo. Donc, si ça arrive avec quelqu'un que je connais et que j'aime, même si finalement, il disparaît peut-être de la circulation, je pense que je ne suis pas là. Et on en avait discuté. Il savait que, quelque part, je n'attendais pas tout de lui non plus. Et puis, le parcours, ça a quand même mis beaucoup de temps à se lancer. Un an plus tard, donc 2023, j'ai eu le rendez-vous avec le biologiste au niveau du CHU. Et là, il me dit, quand même, c'est vrai que vos chances sont moyennes, vos résultats sont moyens au niveau des examens. Vous savez qu'en Espagne, il y a des meilleures performances. Si vous avez les moyens et il n'y a pas de délai, là, vous avez encore un an d'attente en France. Donc, je commence à me dire, est-ce que je n'irai pas en Espagne ? Sachant que depuis le début, j'étais assez frileuse à l'idée d'aller en Espagne. J'y avais réfléchi. Il y a le coût forcément d'aller à l'étranger. Et puis, l'idée du donneur complètement anonyme me chagrinait. Voilà, mais finalement, suite à ce rendez-vous avec le biologiste, je me suis dit, bon, c'est vrai que les mois passent, les délais à chaque fois, à chaque rendez-vous, c'est un peu plus tard que ce que c'était censé être. Je me suis dit, il faut peut-être que je mette un maximum de chances de mon côté. Donc, j'ai commencé à me renseigner à l'été 2023 sur les possibilités en Espagne, à aussi demander leur avis. J'ai essayé de trouver un gynéco en France pour me suivre, pour faire un peu le relais et avoir quelqu'un ici aussi pour me suivre. Et puis finalement, à l'automne 2023, j'ai décidé de me lancer. Et donc, j'ai fait une bataille contre toute attente et je n'étais même finalement pas du tout prête parce que je m'étais tellement dit que ça prendrait probablement de nombreuses tentatives, etc. Contre toute attente, ça a marché.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    c'est bug. C'est le premier coup. Donc, 24, j'ai eu ma petite-fille. Voilà, quelques mois plus tard.

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc, c'était par une five.

  • Speaker #0

    Voilà, et donc entre-temps, c'était séparé avec mon compagnon puisqu'en fait, finalement, d'autres paramètres ont fait que la relation marchait moins bien et donc il n'y avait plus de regrets à se séparer. C'était plus forcément le motif, même si forcément ça faisait partie quand même. Le fait de ne pas avoir ce projet en commun, c'était quand même un frein, mais il y a eu d'autres choses. Et du coup, c'est vrai qu'il n'y avait plus de regrets à se séparer. Et puis, je m'étais préparée quand même à cette idée de l'internité solo. Tu l'avais préparée.

  • Speaker #1

    À la fois,

  • Speaker #0

    c'est par choix. Et en même temps, j'aurais bien aimé être en couple, si c'était un couple qui marchait bien. Mais je préfère être... maman solo qu'avec quelqu'un avec qui je ne me sens pas bien ou en qui je n'ai pas confiance pour être un bon copain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et tu parlais d'endométriose, tu n'as pas été opérée de l'endométrie ?

  • Speaker #0

    Non, j'avais le choix de m'opérer ou non. Apparemment, ça a augmenté mes chances d'être opérée. mais ce n'était pas un frein définitif de ne pas se faire opérer, donc j'ai préféré ne pas me faire opérer. Et je ne regrette pas ce choix, puisque finalement, ça arrivait facilement. Et puis, les opérations, on sait que ce n'est pas forcément un miracle non plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. D'accord. Et donc, cette petite puce est arrivée. Donc, première fois, bingo, première fille, hop, ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Comment ça se passe au niveau de l'annonce à tes proches ? Est-ce que tu leur as dit que tu partais en parcours ? Parce que là, tu étais en couple en même temps.

  • Speaker #0

    Très tôt, j'ai tout de suite communiqué auprès des amis proches et de mes parents, mes frères et sœurs. Donc, on va dire tout de suite. Toutes les personnes qui comptaient pour moi, le plus proche, en tout cas la famille proche et les amis, savaient tous que j'envisageais un parcours solo, que je me suis lancée, que j'étais en difficulté. Il y en a qui m'ont aidée pour les appels, etc. Ma maman, 24 heures avant que je parte en Espagne, a dit « finalement, je viens avec toi » . Donc, j'ai été très entourée et soutenue, même si c'est sûr que… Autant au niveau amical, tout le monde me disait « mais oui, tu as raison, il faut se lancer, c'est maintenant » . je te sens capable voilà les gens étaient très en soutien au niveau amical au niveau de mes parents c'était un peu plus mitigé dans le sens où ils ont dit tout de suite on t'aidera si tu te lances mais on pense que c'est pas l'idéal et que ce serait bien que tu rencontres quelqu'un voilà mais ils ont été quand même dans une situation de soutien ça c'était vraiment super beaucoup de chance par rapport à ça et c'est vraiment le cas encore plus depuis la naissance de ma fille Déjà depuis la grossesse, ils ont été vraiment très, très présents et ils sont aujourd'hui très présents pour m'aider et pour le soin aussi de ma fille avec moi.

  • Speaker #1

    OK. Alors, comment tu t'organises au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour l'instant, je n'ai pas repris le travail. C'est plus simple que ce que ce sera après. Donc là, je suis en congé parental.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais les deux premiers mois, c'est là où j'ai eu vraiment besoin d'énormément de soutien parce que grosse fatigue quand même. Je ne faisais pas encore ses nuits. Et puis, en plus, il se trouve que j'ai déménagé juste avant de tomber enceinte. Et pendant la grossesse, j'ai été très fatiguée. Donc, en fait, il y avait tout l'aménagement de l'appartement à faire, ce qui n'est pas encore terminé, mais c'est en cours. Et donc, voilà, j'ai eu besoin quand même assez vite de soutien. Après, à partir du troisième mois de la petite, J'ai commencé à pouvoir être un peu plus autonome dans ma vie quotidienne, moins sollicité, même si ma maman vient au moins une fois par semaine à la maison pour m'aider. Et puis de temps en temps, il me garde la petite pour que je puisse aussi avoir un temps à moi pour insiner une fois de temps en temps. J'ai fait quelques sorties en six mois. Et là, ça commence à s'organiser pour être un peu plus régulier maintenant. maintenant, parce qu'elle commence à prendre son rythme. Moi aussi, les nuits sont stables, les journées commencent à être bien. Là, on commence à pouvoir être un peu plus dans prévoir des loisirs, des choses comme ça. On est plus sur juste le quotidien de manger, gérer l'appartement. On commence à être sur quelque chose d'un peu plus confortable et c'est super sympa aussi de faire des sorties avec ma fille et puis pouvoir aussi commencer à faire quelques sorties sans elle aussi pour avoir des moments pour moi. ce qui n'était pas forcément le cas au début, mais pas forcément non plus, énormément mon besoin non plus au tout début.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. On ne ressent pas ce besoin-là non plus au tout départ.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. OK. Et d'un point de vue professionnel, tu l'as annoncé aussi ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, il s'est trouvé que j'avais ma supérieure archéopique au moment où j'ai fait la PMA. qui est partie très peu de temps après. Donc, elle, elle était au courant. Et je l'ai finalement dit aussi au chef au-dessus, qui finalement, ensuite, est aujourd'hui mon supérieur hiérarchique. Donc, effectivement, ils sont au courant. Ce n'est pas évident de ne pas en parler quand, en plus, on part à l'étranger, qu'on sait encore à quelle date on a besoin de congés, etc. Voilà, j'en ai parlé vraiment juste au moment de partir, on va dire. Pas avant, dans les rendez-vous, etc. Mais au moment de partir, c'était plus simple. En plus, j'étais sous traitement, j'étais fatiguée. C'était plus simple d'en parler. Et j'en avais parlé, par contre, un petit peu avant aussi à deux personnes de mon équipe. Mes collègues directs, on va dire mes collègues de bureau, étaient au courant. Voilà. Et après, par la suite, dès que j'ai été enceinte, enfin, dès que j'ai... au bout des trois mois, on va dire, où je commençais à pouvoir communiquer un peu plus sur ma grossesse, là, je n'ai jamais caché que j'étais maman solo et que j'étais passée par une PMA. Ça n'a pas du tout été un sujet que j'ai voulu garder. Et en plus, je suis dans un environnement professionnel extrêmement ouvert, je dirais. Donc, de toute façon, il n'y avait pas vraiment de raison de le cacher. Et puis, c'était important pour moi d'être… Enfin, en fait, le fait que je sois à l'aise, c'est aussi le message aussi. Quelque part, ça m'affie après pour la suite. C'est que chacun a son parcours et que celui-là est tout à fait digne d'exister et qu'il n'y a pas de problème par rapport à ça. Donc, voilà, pour moi, il n'y a pas du tout de tabou.

  • Speaker #1

    Donc là, le fait de l'anonymat aujourd'hui, c'est plus sur quel point de vue alors ?

  • Speaker #0

    C'est plus par rapport à mon histoire, mes relations, les personnes avec qui j'ai été. Je n'ai pas forcément envie que les personnes soient identifiées, que leur position…

  • Speaker #1

    Par rapport à la relation amoureuse, ok. D'accord. C'était par rapport à… Oui, voilà. Plus que par rapport à toi et ton histoire avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. D'accord, très bien. Non,

  • Speaker #0

    voilà. Par rapport à ma fille et moi, on est au clair.

  • Speaker #1

    Merci. Et là, tu étais toujours suivie par un psychothérapeute ou pas du tout ? Tu as fait toute cette démarche toute seule ? Psychologiquement, est-ce que tu t'es fait accompagner dans le deuil de la relation, sur l'arrivée de l'enfant ?

  • Speaker #0

    Pendant le parcours, ce qui a été vraiment difficile, c'est les premiers rendez-vous. Il y avait des temps très très longs, une attente très très longue. En plus, j'étais dans une relation, donc il y avait tout ce côté un peu pas évident où je pouvais potentiellement tomber enceinte. C'était compliqué, donc là, j'ai eu besoin d'être beaucoup suivie. J'en ressentais beaucoup de besoin. En plus, ce n'était pas forcément toujours simple au travail. Ce n'était pas forcément simple. Ensuite, une fois que je me suis séparée finalement et que j'étais déjà bien lancée dans le parcours, conseil typique. plus simple parce que les choses étaient plus claires pour moi. Donc là, j'ai arrêté le suivi psy et j'ai repris juste avant de partir en Espagne où là, vraiment, ça a été très dur parce que, enfin, juste au moment de la PMA, avec le traitement, j'ai été vraiment... Le traitement hormonal, c'était quand même très dur.

  • Speaker #1

    J'étais en ménage,

  • Speaker #0

    j'avais une fatigue professionnellement, c'était compliqué. Il y avait une conjonction de facteurs. Je ne m'étais séparée pas très longtemps avant, mine de rien. Donc, il y avait quand même aussi ce... malgré toute cette rupture un peu derrière à digérer. Il y a eu un contre-coup, on va dire, juste au moment de partir, qui était très difficile. J'étais très fatiguée. Je me sentais très seule dans cette épreuve de partir, faire les traitements, les pires, etc. Donc là, j'ai vraiment eu besoin. J'ai été suivie quelques temps par quelqu'un, puis ça n'a pas forcément répondu à mes attentes. Et finalement, j'ai voulu retrouver tout de suite un psy parce que je me suis dit, bon, il y a la grossesse, c'est une chose. Et puis en plus, derrière, il y a le postpartum. On sait que c'est plus facile. Il vaut mieux que je trouve quelqu'un maintenant, quand je m'étais à peu près bien pendant la grossesse. Donc, j'ai retrouvé quelqu'un qui était très bien pour me suivre. Et effectivement, ça a été important parce que pendant la grossesse, j'ai eu un moment un peu difficile. Moi, je me sentais un peu seule parce que je pouvais difficilement me déplacer. J'étais très fatiguée pendant ma grossesse. Et du coup, j'ai dû arrêter toute vie sociale. Donc, j'allais au travail et puis je rentrais et je dormais. Et du coup, c'était très dur pour moi parce que je suis quelqu'un de très actif. Je ne pouvais plus non plus faire de sport. Donc, tout ce dont j'ai besoin normalement au quotidien. Donc là, ça a été vraiment très important à ce moment-là. Donc ça, c'était autour des six mois de grossesse. Et ensuite, les premiers mois après la naissance de ma fille, c'est vrai que c'était quand même bien. Là, j'arrive à un moment où je vois que c'est bien stabilisé. Donc là, j'ai rendez-vous prochainement, mais je pense que ce sera probablement le dernier rendez-vous. Je pense que ça va pouvoir rouler. Je me sens plutôt bien dans mes baskets avec elle. La relation était très facile avec elle. Ça s'est très vite mis en place. Très bien.

  • Speaker #1

    OK, là, ça roule. Là, tu as l'impression d'avoir passé les plus grosses difficultés.

  • Speaker #0

    oui et que là on a juste vraiment ce sentiment là ça se stabilise comme tu dis c'est plus facile mais là vous trouvez votre rythme même s'il y en aura d'autres ouais il y aura d'autres difficultés mais voilà mais là je me sens vraiment voilà elle j'ai l'impression qu'elle va bien moi je me sens bien voilà ça roule ok et comment tu imagines l'avenir et le couple Merci. Moi, j'espère rencontrer quelqu'un. J'ai envie d'être en couple, par contre pas à n'importe quel prix, donc il faut que ce soit quelque chose qui me convienne, qui soit aussi un minimum sécurisant pour pas que ça ait un impact négatif sur ma fille aussi. Voilà, ce n'est pas évident parce qu'il va falloir trouver du temps et puis quelqu'un qui sera aussi partant pour ce schéma-là, avec des points d'interrogation sur quelle place cette personne-là, si je rencontre quelqu'un, pourra avoir vis-à-vis de ma fille. Je ne me ferme pas de porte, c'est-à-dire que… C'est ça. Le seul critère c'est que la personne soit quand même à l'aise avec les enfants parce qu'il ne faut pas que ce soit complètement scindé au point que je ne puisse jamais voir cette personne en présence de ma fille, ça c'est pas possible pour moi. Par contre, parce que j'ai envie de pouvoir quand même avoir, sans forcément vivre ensemble tout de suite, mais en tout cas avoir quand même des moments communs, des vacances, des choses comme ça ensemble, des week-ends à minima.

  • Speaker #1

    La porte n'est pas fermée.

  • Speaker #0

    Après, ça peut être quelqu'un qui n'a pas envie d'avoir un rôle de parent ou quelqu'un qui a envie d'avoir un rôle de parent. Pourquoi pas, si je me sens à l'aise, que les choses évoluent dans ce sens-là, ce n'est pas fermé. Finalement, il y a une place qui est aussi peut-être disponible. En tout cas, je me sens… Le fait d'avoir réussi à avoir un enfant qui était vraiment mon projet et que je sois heureuse dans ce monde-là, me rend plus sereine aussi par rapport à la recherche d'un partenaire. Je suis plus sereine parce que je me dis, maintenant, je peux prendre le temps. Si je rencontre quelqu'un plus tard, c'est plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. On met moins de pression sur la tête de la personne qu'on rencontre. On est moins au clair avec l'urgence. Ça simplifie vraiment la relation. On n'est plus dans la même situation.

  • Speaker #0

    Oui, même si c'est vrai que je me projette aussi potentiellement d'avoir un deuxième enfant,

  • Speaker #1

    c'est sûr qu'on va se poser aussi,

  • Speaker #0

    si c'est en personne, des enfants, ça peut être aussi un projet ensemble. Et en même temps, il ne faudra pas que j'attende des années non plus parce que là, j'ai 40 ans, donc les options sont ouvertes, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui. Tu te donnes jusqu'à quel âge maximum par rapport à toi, pour le deuxième enfant ?

  • Speaker #0

    43, je dirais.

  • Speaker #1

    Ok. Oui. Ok, ok. Ok, donc la porte est toujours ouverte et l'envie d'un deuxième est bien là. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être faire une pause parce que je pense qu'il y en a une qui s'impatiente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Ok, peux-tu maintenant nous dire ce pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ? Tu peux y aller.

  • Speaker #0

    Ça a coupé, je n'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Alors parce que je pense qu'il y a plein de parcours et c'est intéressant de les connaître, surtout quand on se... pose des questions soi-même. C'est vrai qu'avant de me lancer dans le parcours de maman solo, dans la PMA solo, j'ai cherché quand même un peu à avoir des témoignages. C'était précieux d'en lire, de voir qu'il y avait une diversité de situations. Et je pense que ce sera en plus les parcours, on sait bien que les parcours de ce sont des schémas familiaux de plus en plus variés.

  • Speaker #1

    et je pense que chacun a chacun a son histoire donc voilà si ça peut peut-être résonner dans l'histoire d'autres personnes qui écouteront tant mieux oui je pense que ça aidera d'autres personnes aussi qui se retrouvent aussi dans des projets de couple ou dans des couples où ça fonctionne moins bien ou on sait pas trop et puis pourquoi pas, mes désirs de refond sont quand même là et je fais comment C'est des vraies questions, finalement, des vraies questions de goût, des vraies questions existentielles aussi, sur le fait de devenir mère, et comment je deviens mère, comment je mets ça en place, si vraiment ce désir est là, et comment je suis avec tout ça. Donc, merci pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, je suis tellement contente d'être arrivée là,

  • Speaker #1

    comblée,

  • Speaker #0

    enfin.

  • Speaker #1

    Ah oui, je trouve ça que du bonheur. Et puis, à voir la suite pour le deuxième.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    mais bon le plus important est là voilà elle est déjà là elle est déjà là et bien je vous souhaite une bonne journée à bientôt merci bonne journée au revoir

Chapters

  • Introduction et présentation de la jeune maman

    00:00

  • Parcours familial et enfance

    01:10

  • Relations amoureuses et désir d'enfants

    02:18

  • Blocages psychologiques et séparation

    04:09

  • Parcours de PMA et endométriose

    05:48

  • Réussite de la FIV et arrivée de la fille

    09:22

  • Soutien familial et organisation quotidienne

    14:50

  • Réflexions sur l'avenir et désir d'un deuxième enfant

    18:00

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Description

Dans cet épisode je reçois une jeune maman, 40 ans, est atteinte d'endométriose, elle a eu son bébé après une fiv..


Elle nous plonge dans son histoire, depuis son enfance dans une famille nombreuse jusqu'à sa décision de devenir mère célibataire.


Elle aborde des blocages liés à la maternité.


Après une séparation difficile, elle prend la décision de se lancer dans un parcours de PMA ,


Grâce à une FIV, elle réussit finalement à réaliser son rêve d'avoir un bébé, et elle nous raconte comment elle a navigué à travers les complexités de sa vie personnelle et professionnelle.


Son témoignage est un véritable reflet de la force des mamans solo qui, malgré l'isolement et la solitude, trouvent des moyens de s'épanouir.


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au niveau du son, ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je reçois une jeune maman avec son jeune bébé, une petite fille de 6 mois qui est avec nous aujourd'hui en interview. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Même à toutes les deux, hein ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, elle est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, si on entend les petits gazouillis, c'est normal. Peux-tu nous dire d'où tu viens, tu es à quel âge, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai 40 ans, je travaille dans le domaine des ressources humaines dans une PME sur Grenoble. Et voilà, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure Maman Solo il y a quelques années et avec un résultat d'une petite finée il y a six mois.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. On va explorer un petit peu ton parcours. de comment ça s'est déroulé. Et donc, volontairement, on ne cite pas ton prénom, ce que les gens peuvent peut-être se demander. Non, c'est volontaire, on ne cite pas ton prénom pour le moment. Peux-tu nous dire ton histoire familiale au départ ? Comment ça s'est déroulé quand tu étais petite ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je fais partie d'une famille nombreuse. Enfin, on est quatre enfants dans une fratrie. Je suis la deuxième, mais je me suis beaucoup occupée de mon petit frère et ma petite sœur. sachant que mon petit frère est né quand même pas mal après, puisque j'avais 13 ans à sa naissance. Donc, j'ai toujours eu l'habitude d'avoir des enfants autour de moi et de m'en occuper. J'ai toujours beaucoup aimé ça. Après, un peu plus grande, j'ai fait rapidement des babysitting, de l'animation en centre aéré. J'ai un attrait pour les enfants depuis toujours et je me suis toujours dit que j'aurais des enfants plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord, t'as baigné dedans et c'était une évidence quelque part, ça a toujours été là.

  • Speaker #0

    Et j'avais deux parents, un papa et une maman. Donc voilà, j'ai été élevée dans ce cadre-là avec des parents qui étaient ensemble. Et aucune fratrie.

  • Speaker #1

    Ok. Et ils sont toujours ensemble tes parents ?

  • Speaker #0

    Ils sont toujours ensemble, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Tac, ça marche. Et donc, famille un peu basique ? Oui,

  • Speaker #0

    classique.

  • Speaker #1

    Classique. Comment ça s'est déroulé après quand tu es arrivée à l'adolescence, la vingtaine, au niveau des relations affectives et amoureuses ?

  • Speaker #0

    Je dirais que j'ai plutôt été à l'aise, je suis quelqu'un qui a plutôt confiance en moi. Donc, du coup, j'étais plutôt quand même à l'aise, même si forcément à l'adolescence, on se pose mille questions et c'est toujours un moment un peu difficile. Mais après, j'ai eu une première relation amoureuse qui a été vraiment importante et qui est vraiment... on va dire, y a en place une base, on va dire, très bien pour les relations. Donc, à l'âge de 15 ans, j'ai été avec quelqu'un pendant 3 ans jusqu'à mes 18 ans. Et donc, du coup, c'était des relations qui étaient très saines. Ça m'a permis, du coup, de, on va dire, de voir la relation comme quelque chose dans lequel on peut être soi-même, en confiance, respecté, etc. Donc, ça, c'était, voilà. Très bien. Et puis, ça s'est terminé à 18 ans. Et quelques années plus tard, j'ai rencontré quelqu'un avec qui c'est devenu assez vite sérieux. Et donc, on s'est mariés quelques années plus tard. On a vécu ensemble tout de suite. On s'est mariés quelques années plus tard. Donc, en tout, c'est quelqu'un avec qui je suis restée à peu près une dizaine d'années. Et donc, il savait depuis le début que moi, je me voyais avec des enfants. Lui, c'était plutôt aussi sa vision. C'est aussi ce qui a conduit à ce qu'on se marie. Moi, je me voyais plutôt être mariée pour avoir des enfants. Je pense que ça vient plutôt de représentation. Il n'y avait pas forcément une crainte particulière, mais en tout cas, c'était l'idée. Et puis, en fait, plus la relation avançait. Moi, au départ, on s'est mis ensemble, j'avais 24 ans. et puis je démarrais ma vie professionnelle donc j'étais assez investie dans ma vie professionnelle et donc je ne me voyais pas forcément me lancer tout de suite dans l'idée d'avoir un enfant puis j'avais un peu des blocages aussi je pense psychologiques par rapport à ça et en tout cas je ne me sentais pas prête c'est-à-dire des blocages psychologiques ? j'étais très en... Enfin, j'avais... Envie d'avoir des enfants et en même temps, je ne me voyais pas mère au sens... J'avais des représentations assez erronées de ce qu'il pouvait être la maternité. Et donc, du coup, j'avais des craintes par rapport à la grossesse, par rapport à l'accouchement, par rapport à, je ne sais pas, le regard des autres. Je pense qu'il y avait pas mal de choses qui me bloquaient. Sans que j'en ai tout à fait conscience, je sentais qu'il y avait des choses bloquées, mais je me... Je ne pensais pas que ça avait forcément une importance. Je me disais que petit à petit, l'envie d'enfant me prendrait le dessus et que je pourrais me lancer. avec mon conjoint.

  • Speaker #1

    C'était des peurs légitimes qui venaient un peu bloquées, finalement.

  • Speaker #0

    Ça venait un peu, quand même, en tout cas, freiner les choses. Et en plus, en parallèle de ça, il se trouve que mon conjoint, plus les années passaient, plus il se disait, en fait, je ne me sens pas d'être papa. Et donc, lui, il avait de moins en moins envie. Et moi, j'étais un peu... dans ce blocage. Donc, en fait, et puis professionnellement, ça a mis quand même du temps à stabiliser, on va dire, ma situation, à être là où je voulais être, etc. Et finalement, je suis arrivée à 30 ans à peu près à ce que lui, il se dise, en fait, je ne veux pas d'enfant, finalement. Et moi, par contre, grâce à une thérapie, une psychothérapie, débloquée, on entend bien, on est tous les deux. Et moi, grâce à la psychothérapie, j'ai pu... Merci. les blocages que j'avais. Et donc, l'ambition est passée un peu au premier plan. Voilà. OK. Et donc, du coup, on s'est séparés. Mais c'est vrai que c'était, je pense que le deuil de la relation n'était pas tout à fait fait. Donc, finalement, on s'est remis ensemble un an et demi après. Et puis, finalement, un an après, ça, c'est vraiment, là, ça a été vraiment la fin de la relation. Et donc, du coup, là, à ce moment-là, j'avais 34 ans.

  • Speaker #1

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Sauf que ça, c'était 2019. Donc, j'ai assez vite rencontré quelqu'un, mais très vite, il m'a dit... Il était un peu plus jeune que moi. Il m'a dit, moi, je ne me sens pas d'avoir un enfant prochainement. Et moi, j'étais quand même à me dire, bon, il faut quand même que je me lance. J'ai 34 ans. Voilà, puis j'avais envie. Donc, finalement, ça n'a pas duré. Et puis, il y a eu le Covid derrière. Donc, pas de rencontre. Et sorti du confinement, j'ai re-rencontré quelqu'un qui était là aussi plus jeune que moi de quelques années et qui savait dès le début que je voulais des enfants et à une échéance assez courte. Et en parallèle, moi, je commençais quand même à réfléchir à maman solo, ça peut être une option. Voilà, donc ça a travaillé vraiment pendant le Covid, notamment pendant le confinement. Je me suis posé beaucoup de questions parce que je me disais, est-ce que je vais rencontrer quelqu'un ? combien de temps ça va durer cette histoire-là ? Quel va être le monde d'après, finalement ? Il y avait pas mal de questions autour de ça. Là, j'ai fait une nouvelle rencontre, effectivement, avec quelqu'un qui était plus jeune et qui était un peu ambivalent par rapport au désir d'enfant. Donc, il disait, là, je ne me sens pas tout de suite, mais j'imagine que si la relation est bien installée, je pense que...

  • Speaker #1

    Peut-être que,

  • Speaker #0

    bon. Peut-être que, bon. Je lui ai dit, je vais laisser sa chance à cette relation. Voilà, donc au bout d'un certain temps, on a emménagé ensemble, peut-être au bout d'un an, quelque chose comme ça. Et puis, moi, très rapidement, en fait, j'ai dit, moi, je n'ai pas forcément envie d'avoir une contraception, alors que moi, j'ai hyper envie d'avoir un enfant. Donc, il a dit, OK, on ne se protège pas. Et puis, on voit si ça arrive. Et puis, en fait, ça n'arrivait pas. Ça n'est pas arrivé spontanément. Et au bout de 18 mois comme ça, je me suis dit, un an, un an et demi, je me suis dit que ce serait quand même pas mal de faire un bilan de fertilité et de voir s'il n'y a pas quelque chose. Parce que le temps passe. Voilà, je commençais à… Donc ça, c'était début 2022. J'allais avoir 37. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les années passaient. Et voilà, je tombe un peu de haut. Prends des boues gynéco comme ça. Et puis, en deux secondes, il me dit, vous avez une endométriose.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, sachant que c'était un spécialiste de l'endométriose, il a aussi détecté tout de suite, alors que ça aurait peut-être pris beaucoup plus de temps avec un autre gynéco. Et donc là, je me dis, je n'ai plus le temps de me poser 10 000 questions. Ils me disent, là, il va falloir passer par une FIV. La question, c'était avec mon conjoint ou pas, avec mon compagnon.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Et là, lui m'a dit que non, pour lui, ce n'était pas envisageable. Donc, je me suis inscrite auprès d'un CHU en France pour aller vers une FIV avec un donneur de gamètes.

  • Speaker #1

    OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. Et donc, du coup, on s'est dit quand même au niveau du couple, on reste ensemble et on se dit si jamais ça arrive spontanément. Voilà, en fait, la relation marchait plutôt bien. Donc, c'était pas très clair. Et en même temps, je me disais si on se sépare et finalement derrière, moi, j'arrive pas à avoir un enfant. J'ai tout perdu. Enfin, voilà. Donc, on s'est dit on attend de voir. On va voir comment les choses évoluent. Je savais que les délais d'attente en France étaient très longs. Donc, on s'est dit, finalement, ça nous laisse le temps aussi de voir où vont les choses.

  • Speaker #1

    Et en même temps, il te dit, alors non pour la fille, mais en même temps, on ne se protège pas et je prends quand même le risque. Il y avait quand même une ambivalence aussi.

  • Speaker #0

    Il y avait une ambivalence, oui.

  • Speaker #1

    Il n'était pas très clair non plus, de ce que c'était ou pas de paternité, mais il prenait le risque quand même aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. En sachant que moi, je lui avais dit aussi dès le départ que moi, de toute façon, je voulais un enfant. Et que si jamais je tombais enceinte et qu'il se rendait compte qu'il ne se sentait pas, je comprendrais qu'éventuellement, il sorte du paysage et que j'élève l'enfant seul. J'étais prête aussi à ça en me disant, moi, de toute façon, je sais que je veux un enfant. Là, de toute façon, je suis inscrite auprès d'un CHU pour un parcours solo. Donc, si ça arrive avec quelqu'un que je connais et que j'aime, même si finalement, il disparaît peut-être de la circulation, je pense que je ne suis pas là. Et on en avait discuté. Il savait que, quelque part, je n'attendais pas tout de lui non plus. Et puis, le parcours, ça a quand même mis beaucoup de temps à se lancer. Un an plus tard, donc 2023, j'ai eu le rendez-vous avec le biologiste au niveau du CHU. Et là, il me dit, quand même, c'est vrai que vos chances sont moyennes, vos résultats sont moyens au niveau des examens. Vous savez qu'en Espagne, il y a des meilleures performances. Si vous avez les moyens et il n'y a pas de délai, là, vous avez encore un an d'attente en France. Donc, je commence à me dire, est-ce que je n'irai pas en Espagne ? Sachant que depuis le début, j'étais assez frileuse à l'idée d'aller en Espagne. J'y avais réfléchi. Il y a le coût forcément d'aller à l'étranger. Et puis, l'idée du donneur complètement anonyme me chagrinait. Voilà, mais finalement, suite à ce rendez-vous avec le biologiste, je me suis dit, bon, c'est vrai que les mois passent, les délais à chaque fois, à chaque rendez-vous, c'est un peu plus tard que ce que c'était censé être. Je me suis dit, il faut peut-être que je mette un maximum de chances de mon côté. Donc, j'ai commencé à me renseigner à l'été 2023 sur les possibilités en Espagne, à aussi demander leur avis. J'ai essayé de trouver un gynéco en France pour me suivre, pour faire un peu le relais et avoir quelqu'un ici aussi pour me suivre. Et puis finalement, à l'automne 2023, j'ai décidé de me lancer. Et donc, j'ai fait une bataille contre toute attente et je n'étais même finalement pas du tout prête parce que je m'étais tellement dit que ça prendrait probablement de nombreuses tentatives, etc. Contre toute attente, ça a marché.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    c'est bug. C'est le premier coup. Donc, 24, j'ai eu ma petite-fille. Voilà, quelques mois plus tard.

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc, c'était par une five.

  • Speaker #0

    Voilà, et donc entre-temps, c'était séparé avec mon compagnon puisqu'en fait, finalement, d'autres paramètres ont fait que la relation marchait moins bien et donc il n'y avait plus de regrets à se séparer. C'était plus forcément le motif, même si forcément ça faisait partie quand même. Le fait de ne pas avoir ce projet en commun, c'était quand même un frein, mais il y a eu d'autres choses. Et du coup, c'est vrai qu'il n'y avait plus de regrets à se séparer. Et puis, je m'étais préparée quand même à cette idée de l'internité solo. Tu l'avais préparée.

  • Speaker #1

    À la fois,

  • Speaker #0

    c'est par choix. Et en même temps, j'aurais bien aimé être en couple, si c'était un couple qui marchait bien. Mais je préfère être... maman solo qu'avec quelqu'un avec qui je ne me sens pas bien ou en qui je n'ai pas confiance pour être un bon copain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et tu parlais d'endométriose, tu n'as pas été opérée de l'endométrie ?

  • Speaker #0

    Non, j'avais le choix de m'opérer ou non. Apparemment, ça a augmenté mes chances d'être opérée. mais ce n'était pas un frein définitif de ne pas se faire opérer, donc j'ai préféré ne pas me faire opérer. Et je ne regrette pas ce choix, puisque finalement, ça arrivait facilement. Et puis, les opérations, on sait que ce n'est pas forcément un miracle non plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. D'accord. Et donc, cette petite puce est arrivée. Donc, première fois, bingo, première fille, hop, ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Comment ça se passe au niveau de l'annonce à tes proches ? Est-ce que tu leur as dit que tu partais en parcours ? Parce que là, tu étais en couple en même temps.

  • Speaker #0

    Très tôt, j'ai tout de suite communiqué auprès des amis proches et de mes parents, mes frères et sœurs. Donc, on va dire tout de suite. Toutes les personnes qui comptaient pour moi, le plus proche, en tout cas la famille proche et les amis, savaient tous que j'envisageais un parcours solo, que je me suis lancée, que j'étais en difficulté. Il y en a qui m'ont aidée pour les appels, etc. Ma maman, 24 heures avant que je parte en Espagne, a dit « finalement, je viens avec toi » . Donc, j'ai été très entourée et soutenue, même si c'est sûr que… Autant au niveau amical, tout le monde me disait « mais oui, tu as raison, il faut se lancer, c'est maintenant » . je te sens capable voilà les gens étaient très en soutien au niveau amical au niveau de mes parents c'était un peu plus mitigé dans le sens où ils ont dit tout de suite on t'aidera si tu te lances mais on pense que c'est pas l'idéal et que ce serait bien que tu rencontres quelqu'un voilà mais ils ont été quand même dans une situation de soutien ça c'était vraiment super beaucoup de chance par rapport à ça et c'est vraiment le cas encore plus depuis la naissance de ma fille Déjà depuis la grossesse, ils ont été vraiment très, très présents et ils sont aujourd'hui très présents pour m'aider et pour le soin aussi de ma fille avec moi.

  • Speaker #1

    OK. Alors, comment tu t'organises au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour l'instant, je n'ai pas repris le travail. C'est plus simple que ce que ce sera après. Donc là, je suis en congé parental.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais les deux premiers mois, c'est là où j'ai eu vraiment besoin d'énormément de soutien parce que grosse fatigue quand même. Je ne faisais pas encore ses nuits. Et puis, en plus, il se trouve que j'ai déménagé juste avant de tomber enceinte. Et pendant la grossesse, j'ai été très fatiguée. Donc, en fait, il y avait tout l'aménagement de l'appartement à faire, ce qui n'est pas encore terminé, mais c'est en cours. Et donc, voilà, j'ai eu besoin quand même assez vite de soutien. Après, à partir du troisième mois de la petite, J'ai commencé à pouvoir être un peu plus autonome dans ma vie quotidienne, moins sollicité, même si ma maman vient au moins une fois par semaine à la maison pour m'aider. Et puis de temps en temps, il me garde la petite pour que je puisse aussi avoir un temps à moi pour insiner une fois de temps en temps. J'ai fait quelques sorties en six mois. Et là, ça commence à s'organiser pour être un peu plus régulier maintenant. maintenant, parce qu'elle commence à prendre son rythme. Moi aussi, les nuits sont stables, les journées commencent à être bien. Là, on commence à pouvoir être un peu plus dans prévoir des loisirs, des choses comme ça. On est plus sur juste le quotidien de manger, gérer l'appartement. On commence à être sur quelque chose d'un peu plus confortable et c'est super sympa aussi de faire des sorties avec ma fille et puis pouvoir aussi commencer à faire quelques sorties sans elle aussi pour avoir des moments pour moi. ce qui n'était pas forcément le cas au début, mais pas forcément non plus, énormément mon besoin non plus au tout début.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. On ne ressent pas ce besoin-là non plus au tout départ.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. OK. Et d'un point de vue professionnel, tu l'as annoncé aussi ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, il s'est trouvé que j'avais ma supérieure archéopique au moment où j'ai fait la PMA. qui est partie très peu de temps après. Donc, elle, elle était au courant. Et je l'ai finalement dit aussi au chef au-dessus, qui finalement, ensuite, est aujourd'hui mon supérieur hiérarchique. Donc, effectivement, ils sont au courant. Ce n'est pas évident de ne pas en parler quand, en plus, on part à l'étranger, qu'on sait encore à quelle date on a besoin de congés, etc. Voilà, j'en ai parlé vraiment juste au moment de partir, on va dire. Pas avant, dans les rendez-vous, etc. Mais au moment de partir, c'était plus simple. En plus, j'étais sous traitement, j'étais fatiguée. C'était plus simple d'en parler. Et j'en avais parlé, par contre, un petit peu avant aussi à deux personnes de mon équipe. Mes collègues directs, on va dire mes collègues de bureau, étaient au courant. Voilà. Et après, par la suite, dès que j'ai été enceinte, enfin, dès que j'ai... au bout des trois mois, on va dire, où je commençais à pouvoir communiquer un peu plus sur ma grossesse, là, je n'ai jamais caché que j'étais maman solo et que j'étais passée par une PMA. Ça n'a pas du tout été un sujet que j'ai voulu garder. Et en plus, je suis dans un environnement professionnel extrêmement ouvert, je dirais. Donc, de toute façon, il n'y avait pas vraiment de raison de le cacher. Et puis, c'était important pour moi d'être… Enfin, en fait, le fait que je sois à l'aise, c'est aussi le message aussi. Quelque part, ça m'affie après pour la suite. C'est que chacun a son parcours et que celui-là est tout à fait digne d'exister et qu'il n'y a pas de problème par rapport à ça. Donc, voilà, pour moi, il n'y a pas du tout de tabou.

  • Speaker #1

    Donc là, le fait de l'anonymat aujourd'hui, c'est plus sur quel point de vue alors ?

  • Speaker #0

    C'est plus par rapport à mon histoire, mes relations, les personnes avec qui j'ai été. Je n'ai pas forcément envie que les personnes soient identifiées, que leur position…

  • Speaker #1

    Par rapport à la relation amoureuse, ok. D'accord. C'était par rapport à… Oui, voilà. Plus que par rapport à toi et ton histoire avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. D'accord, très bien. Non,

  • Speaker #0

    voilà. Par rapport à ma fille et moi, on est au clair.

  • Speaker #1

    Merci. Et là, tu étais toujours suivie par un psychothérapeute ou pas du tout ? Tu as fait toute cette démarche toute seule ? Psychologiquement, est-ce que tu t'es fait accompagner dans le deuil de la relation, sur l'arrivée de l'enfant ?

  • Speaker #0

    Pendant le parcours, ce qui a été vraiment difficile, c'est les premiers rendez-vous. Il y avait des temps très très longs, une attente très très longue. En plus, j'étais dans une relation, donc il y avait tout ce côté un peu pas évident où je pouvais potentiellement tomber enceinte. C'était compliqué, donc là, j'ai eu besoin d'être beaucoup suivie. J'en ressentais beaucoup de besoin. En plus, ce n'était pas forcément toujours simple au travail. Ce n'était pas forcément simple. Ensuite, une fois que je me suis séparée finalement et que j'étais déjà bien lancée dans le parcours, conseil typique. plus simple parce que les choses étaient plus claires pour moi. Donc là, j'ai arrêté le suivi psy et j'ai repris juste avant de partir en Espagne où là, vraiment, ça a été très dur parce que, enfin, juste au moment de la PMA, avec le traitement, j'ai été vraiment... Le traitement hormonal, c'était quand même très dur.

  • Speaker #1

    J'étais en ménage,

  • Speaker #0

    j'avais une fatigue professionnellement, c'était compliqué. Il y avait une conjonction de facteurs. Je ne m'étais séparée pas très longtemps avant, mine de rien. Donc, il y avait quand même aussi ce... malgré toute cette rupture un peu derrière à digérer. Il y a eu un contre-coup, on va dire, juste au moment de partir, qui était très difficile. J'étais très fatiguée. Je me sentais très seule dans cette épreuve de partir, faire les traitements, les pires, etc. Donc là, j'ai vraiment eu besoin. J'ai été suivie quelques temps par quelqu'un, puis ça n'a pas forcément répondu à mes attentes. Et finalement, j'ai voulu retrouver tout de suite un psy parce que je me suis dit, bon, il y a la grossesse, c'est une chose. Et puis en plus, derrière, il y a le postpartum. On sait que c'est plus facile. Il vaut mieux que je trouve quelqu'un maintenant, quand je m'étais à peu près bien pendant la grossesse. Donc, j'ai retrouvé quelqu'un qui était très bien pour me suivre. Et effectivement, ça a été important parce que pendant la grossesse, j'ai eu un moment un peu difficile. Moi, je me sentais un peu seule parce que je pouvais difficilement me déplacer. J'étais très fatiguée pendant ma grossesse. Et du coup, j'ai dû arrêter toute vie sociale. Donc, j'allais au travail et puis je rentrais et je dormais. Et du coup, c'était très dur pour moi parce que je suis quelqu'un de très actif. Je ne pouvais plus non plus faire de sport. Donc, tout ce dont j'ai besoin normalement au quotidien. Donc là, ça a été vraiment très important à ce moment-là. Donc ça, c'était autour des six mois de grossesse. Et ensuite, les premiers mois après la naissance de ma fille, c'est vrai que c'était quand même bien. Là, j'arrive à un moment où je vois que c'est bien stabilisé. Donc là, j'ai rendez-vous prochainement, mais je pense que ce sera probablement le dernier rendez-vous. Je pense que ça va pouvoir rouler. Je me sens plutôt bien dans mes baskets avec elle. La relation était très facile avec elle. Ça s'est très vite mis en place. Très bien.

  • Speaker #1

    OK, là, ça roule. Là, tu as l'impression d'avoir passé les plus grosses difficultés.

  • Speaker #0

    oui et que là on a juste vraiment ce sentiment là ça se stabilise comme tu dis c'est plus facile mais là vous trouvez votre rythme même s'il y en aura d'autres ouais il y aura d'autres difficultés mais voilà mais là je me sens vraiment voilà elle j'ai l'impression qu'elle va bien moi je me sens bien voilà ça roule ok et comment tu imagines l'avenir et le couple Merci. Moi, j'espère rencontrer quelqu'un. J'ai envie d'être en couple, par contre pas à n'importe quel prix, donc il faut que ce soit quelque chose qui me convienne, qui soit aussi un minimum sécurisant pour pas que ça ait un impact négatif sur ma fille aussi. Voilà, ce n'est pas évident parce qu'il va falloir trouver du temps et puis quelqu'un qui sera aussi partant pour ce schéma-là, avec des points d'interrogation sur quelle place cette personne-là, si je rencontre quelqu'un, pourra avoir vis-à-vis de ma fille. Je ne me ferme pas de porte, c'est-à-dire que… C'est ça. Le seul critère c'est que la personne soit quand même à l'aise avec les enfants parce qu'il ne faut pas que ce soit complètement scindé au point que je ne puisse jamais voir cette personne en présence de ma fille, ça c'est pas possible pour moi. Par contre, parce que j'ai envie de pouvoir quand même avoir, sans forcément vivre ensemble tout de suite, mais en tout cas avoir quand même des moments communs, des vacances, des choses comme ça ensemble, des week-ends à minima.

  • Speaker #1

    La porte n'est pas fermée.

  • Speaker #0

    Après, ça peut être quelqu'un qui n'a pas envie d'avoir un rôle de parent ou quelqu'un qui a envie d'avoir un rôle de parent. Pourquoi pas, si je me sens à l'aise, que les choses évoluent dans ce sens-là, ce n'est pas fermé. Finalement, il y a une place qui est aussi peut-être disponible. En tout cas, je me sens… Le fait d'avoir réussi à avoir un enfant qui était vraiment mon projet et que je sois heureuse dans ce monde-là, me rend plus sereine aussi par rapport à la recherche d'un partenaire. Je suis plus sereine parce que je me dis, maintenant, je peux prendre le temps. Si je rencontre quelqu'un plus tard, c'est plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. On met moins de pression sur la tête de la personne qu'on rencontre. On est moins au clair avec l'urgence. Ça simplifie vraiment la relation. On n'est plus dans la même situation.

  • Speaker #0

    Oui, même si c'est vrai que je me projette aussi potentiellement d'avoir un deuxième enfant,

  • Speaker #1

    c'est sûr qu'on va se poser aussi,

  • Speaker #0

    si c'est en personne, des enfants, ça peut être aussi un projet ensemble. Et en même temps, il ne faudra pas que j'attende des années non plus parce que là, j'ai 40 ans, donc les options sont ouvertes, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui. Tu te donnes jusqu'à quel âge maximum par rapport à toi, pour le deuxième enfant ?

  • Speaker #0

    43, je dirais.

  • Speaker #1

    Ok. Oui. Ok, ok. Ok, donc la porte est toujours ouverte et l'envie d'un deuxième est bien là. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être faire une pause parce que je pense qu'il y en a une qui s'impatiente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Ok, peux-tu maintenant nous dire ce pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ? Tu peux y aller.

  • Speaker #0

    Ça a coupé, je n'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Alors parce que je pense qu'il y a plein de parcours et c'est intéressant de les connaître, surtout quand on se... pose des questions soi-même. C'est vrai qu'avant de me lancer dans le parcours de maman solo, dans la PMA solo, j'ai cherché quand même un peu à avoir des témoignages. C'était précieux d'en lire, de voir qu'il y avait une diversité de situations. Et je pense que ce sera en plus les parcours, on sait bien que les parcours de ce sont des schémas familiaux de plus en plus variés.

  • Speaker #1

    et je pense que chacun a chacun a son histoire donc voilà si ça peut peut-être résonner dans l'histoire d'autres personnes qui écouteront tant mieux oui je pense que ça aidera d'autres personnes aussi qui se retrouvent aussi dans des projets de couple ou dans des couples où ça fonctionne moins bien ou on sait pas trop et puis pourquoi pas, mes désirs de refond sont quand même là et je fais comment C'est des vraies questions, finalement, des vraies questions de goût, des vraies questions existentielles aussi, sur le fait de devenir mère, et comment je deviens mère, comment je mets ça en place, si vraiment ce désir est là, et comment je suis avec tout ça. Donc, merci pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, je suis tellement contente d'être arrivée là,

  • Speaker #1

    comblée,

  • Speaker #0

    enfin.

  • Speaker #1

    Ah oui, je trouve ça que du bonheur. Et puis, à voir la suite pour le deuxième.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    mais bon le plus important est là voilà elle est déjà là elle est déjà là et bien je vous souhaite une bonne journée à bientôt merci bonne journée au revoir

Chapters

  • Introduction et présentation de la jeune maman

    00:00

  • Parcours familial et enfance

    01:10

  • Relations amoureuses et désir d'enfants

    02:18

  • Blocages psychologiques et séparation

    04:09

  • Parcours de PMA et endométriose

    05:48

  • Réussite de la FIV et arrivée de la fille

    09:22

  • Soutien familial et organisation quotidienne

    14:50

  • Réflexions sur l'avenir et désir d'un deuxième enfant

    18:00

Description

Dans cet épisode je reçois une jeune maman, 40 ans, est atteinte d'endométriose, elle a eu son bébé après une fiv..


Elle nous plonge dans son histoire, depuis son enfance dans une famille nombreuse jusqu'à sa décision de devenir mère célibataire.


Elle aborde des blocages liés à la maternité.


Après une séparation difficile, elle prend la décision de se lancer dans un parcours de PMA ,


Grâce à une FIV, elle réussit finalement à réaliser son rêve d'avoir un bébé, et elle nous raconte comment elle a navigué à travers les complexités de sa vie personnelle et professionnelle.


Son témoignage est un véritable reflet de la force des mamans solo qui, malgré l'isolement et la solitude, trouvent des moyens de s'épanouir.


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au niveau du son, ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bon. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je reçois une jeune maman avec son jeune bébé, une petite fille de 6 mois qui est avec nous aujourd'hui en interview. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Même à toutes les deux, hein ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, elle est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, si on entend les petits gazouillis, c'est normal. Peux-tu nous dire d'où tu viens, tu es à quel âge, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai 40 ans, je travaille dans le domaine des ressources humaines dans une PME sur Grenoble. Et voilà, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure Maman Solo il y a quelques années et avec un résultat d'une petite finée il y a six mois.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. On va explorer un petit peu ton parcours. de comment ça s'est déroulé. Et donc, volontairement, on ne cite pas ton prénom, ce que les gens peuvent peut-être se demander. Non, c'est volontaire, on ne cite pas ton prénom pour le moment. Peux-tu nous dire ton histoire familiale au départ ? Comment ça s'est déroulé quand tu étais petite ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je fais partie d'une famille nombreuse. Enfin, on est quatre enfants dans une fratrie. Je suis la deuxième, mais je me suis beaucoup occupée de mon petit frère et ma petite sœur. sachant que mon petit frère est né quand même pas mal après, puisque j'avais 13 ans à sa naissance. Donc, j'ai toujours eu l'habitude d'avoir des enfants autour de moi et de m'en occuper. J'ai toujours beaucoup aimé ça. Après, un peu plus grande, j'ai fait rapidement des babysitting, de l'animation en centre aéré. J'ai un attrait pour les enfants depuis toujours et je me suis toujours dit que j'aurais des enfants plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord, t'as baigné dedans et c'était une évidence quelque part, ça a toujours été là.

  • Speaker #0

    Et j'avais deux parents, un papa et une maman. Donc voilà, j'ai été élevée dans ce cadre-là avec des parents qui étaient ensemble. Et aucune fratrie.

  • Speaker #1

    Ok. Et ils sont toujours ensemble tes parents ?

  • Speaker #0

    Ils sont toujours ensemble, oui.

  • Speaker #1

    Ok. Tac, ça marche. Et donc, famille un peu basique ? Oui,

  • Speaker #0

    classique.

  • Speaker #1

    Classique. Comment ça s'est déroulé après quand tu es arrivée à l'adolescence, la vingtaine, au niveau des relations affectives et amoureuses ?

  • Speaker #0

    Je dirais que j'ai plutôt été à l'aise, je suis quelqu'un qui a plutôt confiance en moi. Donc, du coup, j'étais plutôt quand même à l'aise, même si forcément à l'adolescence, on se pose mille questions et c'est toujours un moment un peu difficile. Mais après, j'ai eu une première relation amoureuse qui a été vraiment importante et qui est vraiment... on va dire, y a en place une base, on va dire, très bien pour les relations. Donc, à l'âge de 15 ans, j'ai été avec quelqu'un pendant 3 ans jusqu'à mes 18 ans. Et donc, du coup, c'était des relations qui étaient très saines. Ça m'a permis, du coup, de, on va dire, de voir la relation comme quelque chose dans lequel on peut être soi-même, en confiance, respecté, etc. Donc, ça, c'était, voilà. Très bien. Et puis, ça s'est terminé à 18 ans. Et quelques années plus tard, j'ai rencontré quelqu'un avec qui c'est devenu assez vite sérieux. Et donc, on s'est mariés quelques années plus tard. On a vécu ensemble tout de suite. On s'est mariés quelques années plus tard. Donc, en tout, c'est quelqu'un avec qui je suis restée à peu près une dizaine d'années. Et donc, il savait depuis le début que moi, je me voyais avec des enfants. Lui, c'était plutôt aussi sa vision. C'est aussi ce qui a conduit à ce qu'on se marie. Moi, je me voyais plutôt être mariée pour avoir des enfants. Je pense que ça vient plutôt de représentation. Il n'y avait pas forcément une crainte particulière, mais en tout cas, c'était l'idée. Et puis, en fait, plus la relation avançait. Moi, au départ, on s'est mis ensemble, j'avais 24 ans. et puis je démarrais ma vie professionnelle donc j'étais assez investie dans ma vie professionnelle et donc je ne me voyais pas forcément me lancer tout de suite dans l'idée d'avoir un enfant puis j'avais un peu des blocages aussi je pense psychologiques par rapport à ça et en tout cas je ne me sentais pas prête c'est-à-dire des blocages psychologiques ? j'étais très en... Enfin, j'avais... Envie d'avoir des enfants et en même temps, je ne me voyais pas mère au sens... J'avais des représentations assez erronées de ce qu'il pouvait être la maternité. Et donc, du coup, j'avais des craintes par rapport à la grossesse, par rapport à l'accouchement, par rapport à, je ne sais pas, le regard des autres. Je pense qu'il y avait pas mal de choses qui me bloquaient. Sans que j'en ai tout à fait conscience, je sentais qu'il y avait des choses bloquées, mais je me... Je ne pensais pas que ça avait forcément une importance. Je me disais que petit à petit, l'envie d'enfant me prendrait le dessus et que je pourrais me lancer. avec mon conjoint.

  • Speaker #1

    C'était des peurs légitimes qui venaient un peu bloquées, finalement.

  • Speaker #0

    Ça venait un peu, quand même, en tout cas, freiner les choses. Et en plus, en parallèle de ça, il se trouve que mon conjoint, plus les années passaient, plus il se disait, en fait, je ne me sens pas d'être papa. Et donc, lui, il avait de moins en moins envie. Et moi, j'étais un peu... dans ce blocage. Donc, en fait, et puis professionnellement, ça a mis quand même du temps à stabiliser, on va dire, ma situation, à être là où je voulais être, etc. Et finalement, je suis arrivée à 30 ans à peu près à ce que lui, il se dise, en fait, je ne veux pas d'enfant, finalement. Et moi, par contre, grâce à une thérapie, une psychothérapie, débloquée, on entend bien, on est tous les deux. Et moi, grâce à la psychothérapie, j'ai pu... Merci. les blocages que j'avais. Et donc, l'ambition est passée un peu au premier plan. Voilà. OK. Et donc, du coup, on s'est séparés. Mais c'est vrai que c'était, je pense que le deuil de la relation n'était pas tout à fait fait. Donc, finalement, on s'est remis ensemble un an et demi après. Et puis, finalement, un an après, ça, c'est vraiment, là, ça a été vraiment la fin de la relation. Et donc, du coup, là, à ce moment-là, j'avais 34 ans.

  • Speaker #1

    Ok, oui, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Sauf que ça, c'était 2019. Donc, j'ai assez vite rencontré quelqu'un, mais très vite, il m'a dit... Il était un peu plus jeune que moi. Il m'a dit, moi, je ne me sens pas d'avoir un enfant prochainement. Et moi, j'étais quand même à me dire, bon, il faut quand même que je me lance. J'ai 34 ans. Voilà, puis j'avais envie. Donc, finalement, ça n'a pas duré. Et puis, il y a eu le Covid derrière. Donc, pas de rencontre. Et sorti du confinement, j'ai re-rencontré quelqu'un qui était là aussi plus jeune que moi de quelques années et qui savait dès le début que je voulais des enfants et à une échéance assez courte. Et en parallèle, moi, je commençais quand même à réfléchir à maman solo, ça peut être une option. Voilà, donc ça a travaillé vraiment pendant le Covid, notamment pendant le confinement. Je me suis posé beaucoup de questions parce que je me disais, est-ce que je vais rencontrer quelqu'un ? combien de temps ça va durer cette histoire-là ? Quel va être le monde d'après, finalement ? Il y avait pas mal de questions autour de ça. Là, j'ai fait une nouvelle rencontre, effectivement, avec quelqu'un qui était plus jeune et qui était un peu ambivalent par rapport au désir d'enfant. Donc, il disait, là, je ne me sens pas tout de suite, mais j'imagine que si la relation est bien installée, je pense que...

  • Speaker #1

    Peut-être que,

  • Speaker #0

    bon. Peut-être que, bon. Je lui ai dit, je vais laisser sa chance à cette relation. Voilà, donc au bout d'un certain temps, on a emménagé ensemble, peut-être au bout d'un an, quelque chose comme ça. Et puis, moi, très rapidement, en fait, j'ai dit, moi, je n'ai pas forcément envie d'avoir une contraception, alors que moi, j'ai hyper envie d'avoir un enfant. Donc, il a dit, OK, on ne se protège pas. Et puis, on voit si ça arrive. Et puis, en fait, ça n'arrivait pas. Ça n'est pas arrivé spontanément. Et au bout de 18 mois comme ça, je me suis dit, un an, un an et demi, je me suis dit que ce serait quand même pas mal de faire un bilan de fertilité et de voir s'il n'y a pas quelque chose. Parce que le temps passe. Voilà, je commençais à… Donc ça, c'était début 2022. J'allais avoir 37. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les années passaient. Et voilà, je tombe un peu de haut. Prends des boues gynéco comme ça. Et puis, en deux secondes, il me dit, vous avez une endométriose.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, sachant que c'était un spécialiste de l'endométriose, il a aussi détecté tout de suite, alors que ça aurait peut-être pris beaucoup plus de temps avec un autre gynéco. Et donc là, je me dis, je n'ai plus le temps de me poser 10 000 questions. Ils me disent, là, il va falloir passer par une FIV. La question, c'était avec mon conjoint ou pas, avec mon compagnon.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Et là, lui m'a dit que non, pour lui, ce n'était pas envisageable. Donc, je me suis inscrite auprès d'un CHU en France pour aller vers une FIV avec un donneur de gamètes.

  • Speaker #1

    OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. Et donc, du coup, on s'est dit quand même au niveau du couple, on reste ensemble et on se dit si jamais ça arrive spontanément. Voilà, en fait, la relation marchait plutôt bien. Donc, c'était pas très clair. Et en même temps, je me disais si on se sépare et finalement derrière, moi, j'arrive pas à avoir un enfant. J'ai tout perdu. Enfin, voilà. Donc, on s'est dit on attend de voir. On va voir comment les choses évoluent. Je savais que les délais d'attente en France étaient très longs. Donc, on s'est dit, finalement, ça nous laisse le temps aussi de voir où vont les choses.

  • Speaker #1

    Et en même temps, il te dit, alors non pour la fille, mais en même temps, on ne se protège pas et je prends quand même le risque. Il y avait quand même une ambivalence aussi.

  • Speaker #0

    Il y avait une ambivalence, oui.

  • Speaker #1

    Il n'était pas très clair non plus, de ce que c'était ou pas de paternité, mais il prenait le risque quand même aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. En sachant que moi, je lui avais dit aussi dès le départ que moi, de toute façon, je voulais un enfant. Et que si jamais je tombais enceinte et qu'il se rendait compte qu'il ne se sentait pas, je comprendrais qu'éventuellement, il sorte du paysage et que j'élève l'enfant seul. J'étais prête aussi à ça en me disant, moi, de toute façon, je sais que je veux un enfant. Là, de toute façon, je suis inscrite auprès d'un CHU pour un parcours solo. Donc, si ça arrive avec quelqu'un que je connais et que j'aime, même si finalement, il disparaît peut-être de la circulation, je pense que je ne suis pas là. Et on en avait discuté. Il savait que, quelque part, je n'attendais pas tout de lui non plus. Et puis, le parcours, ça a quand même mis beaucoup de temps à se lancer. Un an plus tard, donc 2023, j'ai eu le rendez-vous avec le biologiste au niveau du CHU. Et là, il me dit, quand même, c'est vrai que vos chances sont moyennes, vos résultats sont moyens au niveau des examens. Vous savez qu'en Espagne, il y a des meilleures performances. Si vous avez les moyens et il n'y a pas de délai, là, vous avez encore un an d'attente en France. Donc, je commence à me dire, est-ce que je n'irai pas en Espagne ? Sachant que depuis le début, j'étais assez frileuse à l'idée d'aller en Espagne. J'y avais réfléchi. Il y a le coût forcément d'aller à l'étranger. Et puis, l'idée du donneur complètement anonyme me chagrinait. Voilà, mais finalement, suite à ce rendez-vous avec le biologiste, je me suis dit, bon, c'est vrai que les mois passent, les délais à chaque fois, à chaque rendez-vous, c'est un peu plus tard que ce que c'était censé être. Je me suis dit, il faut peut-être que je mette un maximum de chances de mon côté. Donc, j'ai commencé à me renseigner à l'été 2023 sur les possibilités en Espagne, à aussi demander leur avis. J'ai essayé de trouver un gynéco en France pour me suivre, pour faire un peu le relais et avoir quelqu'un ici aussi pour me suivre. Et puis finalement, à l'automne 2023, j'ai décidé de me lancer. Et donc, j'ai fait une bataille contre toute attente et je n'étais même finalement pas du tout prête parce que je m'étais tellement dit que ça prendrait probablement de nombreuses tentatives, etc. Contre toute attente, ça a marché.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    c'est bug. C'est le premier coup. Donc, 24, j'ai eu ma petite-fille. Voilà, quelques mois plus tard.

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc, c'était par une five.

  • Speaker #0

    Voilà, et donc entre-temps, c'était séparé avec mon compagnon puisqu'en fait, finalement, d'autres paramètres ont fait que la relation marchait moins bien et donc il n'y avait plus de regrets à se séparer. C'était plus forcément le motif, même si forcément ça faisait partie quand même. Le fait de ne pas avoir ce projet en commun, c'était quand même un frein, mais il y a eu d'autres choses. Et du coup, c'est vrai qu'il n'y avait plus de regrets à se séparer. Et puis, je m'étais préparée quand même à cette idée de l'internité solo. Tu l'avais préparée.

  • Speaker #1

    À la fois,

  • Speaker #0

    c'est par choix. Et en même temps, j'aurais bien aimé être en couple, si c'était un couple qui marchait bien. Mais je préfère être... maman solo qu'avec quelqu'un avec qui je ne me sens pas bien ou en qui je n'ai pas confiance pour être un bon copain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et tu parlais d'endométriose, tu n'as pas été opérée de l'endométrie ?

  • Speaker #0

    Non, j'avais le choix de m'opérer ou non. Apparemment, ça a augmenté mes chances d'être opérée. mais ce n'était pas un frein définitif de ne pas se faire opérer, donc j'ai préféré ne pas me faire opérer. Et je ne regrette pas ce choix, puisque finalement, ça arrivait facilement. Et puis, les opérations, on sait que ce n'est pas forcément un miracle non plus.

  • Speaker #1

    Ok, ok, ok. D'accord. Et donc, cette petite puce est arrivée. Donc, première fois, bingo, première fille, hop, ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Comment ça se passe au niveau de l'annonce à tes proches ? Est-ce que tu leur as dit que tu partais en parcours ? Parce que là, tu étais en couple en même temps.

  • Speaker #0

    Très tôt, j'ai tout de suite communiqué auprès des amis proches et de mes parents, mes frères et sœurs. Donc, on va dire tout de suite. Toutes les personnes qui comptaient pour moi, le plus proche, en tout cas la famille proche et les amis, savaient tous que j'envisageais un parcours solo, que je me suis lancée, que j'étais en difficulté. Il y en a qui m'ont aidée pour les appels, etc. Ma maman, 24 heures avant que je parte en Espagne, a dit « finalement, je viens avec toi » . Donc, j'ai été très entourée et soutenue, même si c'est sûr que… Autant au niveau amical, tout le monde me disait « mais oui, tu as raison, il faut se lancer, c'est maintenant » . je te sens capable voilà les gens étaient très en soutien au niveau amical au niveau de mes parents c'était un peu plus mitigé dans le sens où ils ont dit tout de suite on t'aidera si tu te lances mais on pense que c'est pas l'idéal et que ce serait bien que tu rencontres quelqu'un voilà mais ils ont été quand même dans une situation de soutien ça c'était vraiment super beaucoup de chance par rapport à ça et c'est vraiment le cas encore plus depuis la naissance de ma fille Déjà depuis la grossesse, ils ont été vraiment très, très présents et ils sont aujourd'hui très présents pour m'aider et pour le soin aussi de ma fille avec moi.

  • Speaker #1

    OK. Alors, comment tu t'organises au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour l'instant, je n'ai pas repris le travail. C'est plus simple que ce que ce sera après. Donc là, je suis en congé parental.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais les deux premiers mois, c'est là où j'ai eu vraiment besoin d'énormément de soutien parce que grosse fatigue quand même. Je ne faisais pas encore ses nuits. Et puis, en plus, il se trouve que j'ai déménagé juste avant de tomber enceinte. Et pendant la grossesse, j'ai été très fatiguée. Donc, en fait, il y avait tout l'aménagement de l'appartement à faire, ce qui n'est pas encore terminé, mais c'est en cours. Et donc, voilà, j'ai eu besoin quand même assez vite de soutien. Après, à partir du troisième mois de la petite, J'ai commencé à pouvoir être un peu plus autonome dans ma vie quotidienne, moins sollicité, même si ma maman vient au moins une fois par semaine à la maison pour m'aider. Et puis de temps en temps, il me garde la petite pour que je puisse aussi avoir un temps à moi pour insiner une fois de temps en temps. J'ai fait quelques sorties en six mois. Et là, ça commence à s'organiser pour être un peu plus régulier maintenant. maintenant, parce qu'elle commence à prendre son rythme. Moi aussi, les nuits sont stables, les journées commencent à être bien. Là, on commence à pouvoir être un peu plus dans prévoir des loisirs, des choses comme ça. On est plus sur juste le quotidien de manger, gérer l'appartement. On commence à être sur quelque chose d'un peu plus confortable et c'est super sympa aussi de faire des sorties avec ma fille et puis pouvoir aussi commencer à faire quelques sorties sans elle aussi pour avoir des moments pour moi. ce qui n'était pas forcément le cas au début, mais pas forcément non plus, énormément mon besoin non plus au tout début.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. On ne ressent pas ce besoin-là non plus au tout départ.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. OK. Et d'un point de vue professionnel, tu l'as annoncé aussi ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, il s'est trouvé que j'avais ma supérieure archéopique au moment où j'ai fait la PMA. qui est partie très peu de temps après. Donc, elle, elle était au courant. Et je l'ai finalement dit aussi au chef au-dessus, qui finalement, ensuite, est aujourd'hui mon supérieur hiérarchique. Donc, effectivement, ils sont au courant. Ce n'est pas évident de ne pas en parler quand, en plus, on part à l'étranger, qu'on sait encore à quelle date on a besoin de congés, etc. Voilà, j'en ai parlé vraiment juste au moment de partir, on va dire. Pas avant, dans les rendez-vous, etc. Mais au moment de partir, c'était plus simple. En plus, j'étais sous traitement, j'étais fatiguée. C'était plus simple d'en parler. Et j'en avais parlé, par contre, un petit peu avant aussi à deux personnes de mon équipe. Mes collègues directs, on va dire mes collègues de bureau, étaient au courant. Voilà. Et après, par la suite, dès que j'ai été enceinte, enfin, dès que j'ai... au bout des trois mois, on va dire, où je commençais à pouvoir communiquer un peu plus sur ma grossesse, là, je n'ai jamais caché que j'étais maman solo et que j'étais passée par une PMA. Ça n'a pas du tout été un sujet que j'ai voulu garder. Et en plus, je suis dans un environnement professionnel extrêmement ouvert, je dirais. Donc, de toute façon, il n'y avait pas vraiment de raison de le cacher. Et puis, c'était important pour moi d'être… Enfin, en fait, le fait que je sois à l'aise, c'est aussi le message aussi. Quelque part, ça m'affie après pour la suite. C'est que chacun a son parcours et que celui-là est tout à fait digne d'exister et qu'il n'y a pas de problème par rapport à ça. Donc, voilà, pour moi, il n'y a pas du tout de tabou.

  • Speaker #1

    Donc là, le fait de l'anonymat aujourd'hui, c'est plus sur quel point de vue alors ?

  • Speaker #0

    C'est plus par rapport à mon histoire, mes relations, les personnes avec qui j'ai été. Je n'ai pas forcément envie que les personnes soient identifiées, que leur position…

  • Speaker #1

    Par rapport à la relation amoureuse, ok. D'accord. C'était par rapport à… Oui, voilà. Plus que par rapport à toi et ton histoire avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. D'accord, très bien. Non,

  • Speaker #0

    voilà. Par rapport à ma fille et moi, on est au clair.

  • Speaker #1

    Merci. Et là, tu étais toujours suivie par un psychothérapeute ou pas du tout ? Tu as fait toute cette démarche toute seule ? Psychologiquement, est-ce que tu t'es fait accompagner dans le deuil de la relation, sur l'arrivée de l'enfant ?

  • Speaker #0

    Pendant le parcours, ce qui a été vraiment difficile, c'est les premiers rendez-vous. Il y avait des temps très très longs, une attente très très longue. En plus, j'étais dans une relation, donc il y avait tout ce côté un peu pas évident où je pouvais potentiellement tomber enceinte. C'était compliqué, donc là, j'ai eu besoin d'être beaucoup suivie. J'en ressentais beaucoup de besoin. En plus, ce n'était pas forcément toujours simple au travail. Ce n'était pas forcément simple. Ensuite, une fois que je me suis séparée finalement et que j'étais déjà bien lancée dans le parcours, conseil typique. plus simple parce que les choses étaient plus claires pour moi. Donc là, j'ai arrêté le suivi psy et j'ai repris juste avant de partir en Espagne où là, vraiment, ça a été très dur parce que, enfin, juste au moment de la PMA, avec le traitement, j'ai été vraiment... Le traitement hormonal, c'était quand même très dur.

  • Speaker #1

    J'étais en ménage,

  • Speaker #0

    j'avais une fatigue professionnellement, c'était compliqué. Il y avait une conjonction de facteurs. Je ne m'étais séparée pas très longtemps avant, mine de rien. Donc, il y avait quand même aussi ce... malgré toute cette rupture un peu derrière à digérer. Il y a eu un contre-coup, on va dire, juste au moment de partir, qui était très difficile. J'étais très fatiguée. Je me sentais très seule dans cette épreuve de partir, faire les traitements, les pires, etc. Donc là, j'ai vraiment eu besoin. J'ai été suivie quelques temps par quelqu'un, puis ça n'a pas forcément répondu à mes attentes. Et finalement, j'ai voulu retrouver tout de suite un psy parce que je me suis dit, bon, il y a la grossesse, c'est une chose. Et puis en plus, derrière, il y a le postpartum. On sait que c'est plus facile. Il vaut mieux que je trouve quelqu'un maintenant, quand je m'étais à peu près bien pendant la grossesse. Donc, j'ai retrouvé quelqu'un qui était très bien pour me suivre. Et effectivement, ça a été important parce que pendant la grossesse, j'ai eu un moment un peu difficile. Moi, je me sentais un peu seule parce que je pouvais difficilement me déplacer. J'étais très fatiguée pendant ma grossesse. Et du coup, j'ai dû arrêter toute vie sociale. Donc, j'allais au travail et puis je rentrais et je dormais. Et du coup, c'était très dur pour moi parce que je suis quelqu'un de très actif. Je ne pouvais plus non plus faire de sport. Donc, tout ce dont j'ai besoin normalement au quotidien. Donc là, ça a été vraiment très important à ce moment-là. Donc ça, c'était autour des six mois de grossesse. Et ensuite, les premiers mois après la naissance de ma fille, c'est vrai que c'était quand même bien. Là, j'arrive à un moment où je vois que c'est bien stabilisé. Donc là, j'ai rendez-vous prochainement, mais je pense que ce sera probablement le dernier rendez-vous. Je pense que ça va pouvoir rouler. Je me sens plutôt bien dans mes baskets avec elle. La relation était très facile avec elle. Ça s'est très vite mis en place. Très bien.

  • Speaker #1

    OK, là, ça roule. Là, tu as l'impression d'avoir passé les plus grosses difficultés.

  • Speaker #0

    oui et que là on a juste vraiment ce sentiment là ça se stabilise comme tu dis c'est plus facile mais là vous trouvez votre rythme même s'il y en aura d'autres ouais il y aura d'autres difficultés mais voilà mais là je me sens vraiment voilà elle j'ai l'impression qu'elle va bien moi je me sens bien voilà ça roule ok et comment tu imagines l'avenir et le couple Merci. Moi, j'espère rencontrer quelqu'un. J'ai envie d'être en couple, par contre pas à n'importe quel prix, donc il faut que ce soit quelque chose qui me convienne, qui soit aussi un minimum sécurisant pour pas que ça ait un impact négatif sur ma fille aussi. Voilà, ce n'est pas évident parce qu'il va falloir trouver du temps et puis quelqu'un qui sera aussi partant pour ce schéma-là, avec des points d'interrogation sur quelle place cette personne-là, si je rencontre quelqu'un, pourra avoir vis-à-vis de ma fille. Je ne me ferme pas de porte, c'est-à-dire que… C'est ça. Le seul critère c'est que la personne soit quand même à l'aise avec les enfants parce qu'il ne faut pas que ce soit complètement scindé au point que je ne puisse jamais voir cette personne en présence de ma fille, ça c'est pas possible pour moi. Par contre, parce que j'ai envie de pouvoir quand même avoir, sans forcément vivre ensemble tout de suite, mais en tout cas avoir quand même des moments communs, des vacances, des choses comme ça ensemble, des week-ends à minima.

  • Speaker #1

    La porte n'est pas fermée.

  • Speaker #0

    Après, ça peut être quelqu'un qui n'a pas envie d'avoir un rôle de parent ou quelqu'un qui a envie d'avoir un rôle de parent. Pourquoi pas, si je me sens à l'aise, que les choses évoluent dans ce sens-là, ce n'est pas fermé. Finalement, il y a une place qui est aussi peut-être disponible. En tout cas, je me sens… Le fait d'avoir réussi à avoir un enfant qui était vraiment mon projet et que je sois heureuse dans ce monde-là, me rend plus sereine aussi par rapport à la recherche d'un partenaire. Je suis plus sereine parce que je me dis, maintenant, je peux prendre le temps. Si je rencontre quelqu'un plus tard, c'est plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. On met moins de pression sur la tête de la personne qu'on rencontre. On est moins au clair avec l'urgence. Ça simplifie vraiment la relation. On n'est plus dans la même situation.

  • Speaker #0

    Oui, même si c'est vrai que je me projette aussi potentiellement d'avoir un deuxième enfant,

  • Speaker #1

    c'est sûr qu'on va se poser aussi,

  • Speaker #0

    si c'est en personne, des enfants, ça peut être aussi un projet ensemble. Et en même temps, il ne faudra pas que j'attende des années non plus parce que là, j'ai 40 ans, donc les options sont ouvertes, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui. Tu te donnes jusqu'à quel âge maximum par rapport à toi, pour le deuxième enfant ?

  • Speaker #0

    43, je dirais.

  • Speaker #1

    Ok. Oui. Ok, ok. Ok, donc la porte est toujours ouverte et l'envie d'un deuxième est bien là. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être faire une pause parce que je pense qu'il y en a une qui s'impatiente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Ok, peux-tu maintenant nous dire ce pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ? Tu peux y aller.

  • Speaker #0

    Ça a coupé, je n'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #0

    Alors parce que je pense qu'il y a plein de parcours et c'est intéressant de les connaître, surtout quand on se... pose des questions soi-même. C'est vrai qu'avant de me lancer dans le parcours de maman solo, dans la PMA solo, j'ai cherché quand même un peu à avoir des témoignages. C'était précieux d'en lire, de voir qu'il y avait une diversité de situations. Et je pense que ce sera en plus les parcours, on sait bien que les parcours de ce sont des schémas familiaux de plus en plus variés.

  • Speaker #1

    et je pense que chacun a chacun a son histoire donc voilà si ça peut peut-être résonner dans l'histoire d'autres personnes qui écouteront tant mieux oui je pense que ça aidera d'autres personnes aussi qui se retrouvent aussi dans des projets de couple ou dans des couples où ça fonctionne moins bien ou on sait pas trop et puis pourquoi pas, mes désirs de refond sont quand même là et je fais comment C'est des vraies questions, finalement, des vraies questions de goût, des vraies questions existentielles aussi, sur le fait de devenir mère, et comment je deviens mère, comment je mets ça en place, si vraiment ce désir est là, et comment je suis avec tout ça. Donc, merci pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, je suis tellement contente d'être arrivée là,

  • Speaker #1

    comblée,

  • Speaker #0

    enfin.

  • Speaker #1

    Ah oui, je trouve ça que du bonheur. Et puis, à voir la suite pour le deuxième.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    mais bon le plus important est là voilà elle est déjà là elle est déjà là et bien je vous souhaite une bonne journée à bientôt merci bonne journée au revoir

Chapters

  • Introduction et présentation de la jeune maman

    00:00

  • Parcours familial et enfance

    01:10

  • Relations amoureuses et désir d'enfants

    02:18

  • Blocages psychologiques et séparation

    04:09

  • Parcours de PMA et endométriose

    05:48

  • Réussite de la FIV et arrivée de la fille

    09:22

  • Soutien familial et organisation quotidienne

    14:50

  • Réflexions sur l'avenir et désir d'un deuxième enfant

    18:00

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