- Speaker #0
Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solo par choix. Oui, vous avez bien entendu, c'est un réel désir de devenir maman solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur le PMA qui autorise les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme.
- Speaker #1
Cela ne veut pas dire que nous sommes pour les hommes,
- Speaker #0
loin de là. Juste la vie nous a mené à des histoires de vie différentes, réfléchies. C'est à partir de là que je m'intéresse à ce que les femmes d'aujourd'hui à faire un petit semen. Je me présente, je suis Émilie Aboué, ancienne infirmière depuis plus de 15 ans, praticienne en chlose. 10 ans, j'accompagne régulièrement des femmes lors de leur parcours de parenté. Ici, j'interview des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas de parenté. Avec tous les questions et l'inversement de ces deux femmes.
- Speaker #1
Bienvenue sur l'oulutube,
- Speaker #0
bonne écoute !
- Speaker #1
Et aujourd'hui nous retrouvons la suite de l'histoire de Marie, let's go !
- Speaker #2
C'est ça, et de me dire ok c'est un projet, c'est une option, si je ne me lance pas là-dedans je vais le regretter plus tard. Mais au final si ça ne se fait pas, parce qu'on sait qu'il y a quand même des possibilités pour que ça n'arrive pas, même si j'essaie, je ne serai pas malheureuse toute ma vie pour autant. Et voilà ce que je pourrais...
- Speaker #1
Oui, complètement. Oui, oui, oui. J'avais posé aussi les différents chemins, en fait, dans ma tête aussi, me dire, bon, alors, qu'est-ce que je fais ? Je mets tout en place pour que ça fonctionne. Il n'y a pas moyen que ça ne fonctionne pas, mais il y a quand même l'option où ça ne marche pas. Et dans ce cas, comment je m'imagine aussi ma vie sans enfant également ? Bon, alors, et j'avais vraiment étudié chaque branche.
- Speaker #2
C'est ça, en fait. On a vraiment une réflexion assez intensive. On se rend compte qu'on y réfléchit beaucoup, beaucoup. beaucoup plus que les couples autour de nous qui ont des enfants et qui n'ont pas forcément trop réfléchi à tout ça et voilà ça vient naturellement et du coup ils ont sur des années c'est ça c'est pas arrivé en un jour et donc en parallèle chez moi ici je fais un travail aussi ce qu'on appelle aujourd'hui un peu un travail de déconstruction mais en tout cas chez deux réinventer ou de réimaginer d'autres modèles que celui qu'on connaît c'est ça ça va avec c'est l'idée du podcast Faire le deuil du couple famille nucléaire idéalisé et de se rendre compte qu'au final, moi, ce qui m'a poussée aussi à me lancer dans ce projet, c'est aussi parce que je vois et j'ai vu beaucoup de couples autour de moi se déchirer avec des enfants en milieu. En fait, j'ai l'impression parfois qu'on poursuit un schéma idéalisé qui n'est pas forcément celui qui nous convient. Et dans ma vie, j'ai poursuivi beaucoup d'objectifs que j'idéalisais parce que la société m'encouragait à aller là. Et une fois que j'y étais, je n'étais pas du tout heureuse. Donc, au final, je me suis dit peut-être que finalement, j'ai envie de quelque chose qui n'est pas forcément pour moi. Donc, je vais voir ce qui potentiellement pourrait aussi me correspondre. Et j'ai vu qu'en couple, c'était compliqué pour moi d'être épanouie parce que je me... Je me donnais trop, je m'oubliais, je n'arrivais pas forcément à rester qui j'étais. On va dire que depuis que je suis célibataire, maintenant ça va faire trois ans et demi, je me sens hyper bien en fait, je me sens hyper épanouie et je ne sais plus ce que je suis, ce que je veux. Donc potentiellement, je pourrais aussi maintenant trouver quelqu'un et l'intégrer dans ma vie, je pense de manière plus sereine, mais je sais que j'ai quand même cette tendance à m'oublier dans une relation. Et donc, voilà, avec aussi tout. les pressions, toute l'énergie en fait à mettre dans le couple et que finalement peut-être que la partie couple, enfin la partie conjoint en fait à gérer, si on l'enlève peut-être que gérer un enfant seul finalement ça peut être aussi plus simple que de le gérer en couple. Alors c'est pas tout le temps le cas.
- Speaker #1
Oui oui mais complètement. Et de revoir le couple ça peut être. remis à un peu plus tard mais je sais de se dire aussi il y a des moments dans ma vie où là j'ai besoin de traiter tel sujet tel sujet mais en tout cas je ne ferme pas la porte à l'amour et à l'homme mais en tout cas j'ai besoin de traverser la autre chose et que si je ne peux pas la mettre dans ma tête en même temps et dans ma vie oui autre chose et
- Speaker #2
puis donc voilà de séparer le couple de la parentalité d'imaginer une famille peut-être composé plus tard enfin voilà sans mettre l'homme de côté complètement, mais en tout cas dans ce projet-là, parce que ça devient de la gestion de projet, en final, c'est vraiment ça.
- Speaker #1
Mais oui, complètement.
- Speaker #2
De, en tout cas, l'associer différemment, et peut-être avec moins de pression, parce qu'en fait aussi... En essayant justement aussi de rencontrer des hommes depuis deux ans que je suis là, je me suis rendue compte que ce projet, c'était le projet, en fait, c'était Next, c'était le projet plus important, prioritaire pour moi, et qu'en fait, je ne pouvais pas aborder une relation sereinement en mettant cette pression-là, et que je ne souhaitais pas non plus. Donc là, je vais dire que je m'imagine quand même avoir un enfant avant 40 ans. Et en fait, rentrer dans une relation, je ne peux pas m'imaginer non plus avoir un enfant au bout de six mois après une relation. J'ai bien vu dans mes relations précédentes qu'il me fallait au moins deux ans pour bien connaître quelqu'un et pouvoir me lancer. Et que là, je ne souhaite plus prendre le risque qu'une relation échoue et qu'au bout de deux ans, je me retrouve au point de départ. Donc, c'est un peu voir un petit peu toutes les options et les conséquences des options qui se présentent C'est voir celle qui est la plus propice à ce que...
- Speaker #1
que je puisse réaliser en fait exactement et l'urgence du moment aussi qui est cette horloge biologique là aussi et de la prendre en considération et qu'est-ce qui est le plus important à ce moment-là dans ta vie quoi exactement et c'est vrai que ça met aussi ça soulage quelque part dans la future rencontre amoureuse puisque on n'est pas dans la pression à mettre sur l'autre moi là j'arrive à 40 ans j'ai absolument besoin de devenir maman Et même pour l'homme aussi, ça enlève une pression à lui aussi. « Oh là là, je rencontre une femme, elle n'a pas encore d'enfant. » Ça va me tomber dessus, quoi.
- Speaker #2
C'est-à-dire qu'en fait, je me suis aperçue, même quand je n'avais pas ce projet-là, que mes relations échouaient pour ça aussi. Si je n'avais pas ce projet et que c'était qu'à partir de 34-35 ans, les hommes qu'on rencontre, je ne peux pas faire de généralité encore une fois, mais moi, dans mon expérience, on a eu plusieurs qui ont pris... et qui m'ont projeté des intentions que je n'avais pas. Et de toute façon, c'est là, ce sujet-là, il est présent à cet âge-là. Donc en fait, c'est normal. Et moi, je ne souhaite pas imposer ce choix-là à un homme parce que je pense qu'on doit effectivement choisir sa paternité ou sa maternité. Le fait de devenir parent, ce n'est pas une réflexion à la légère, ce n'est pas une décision à la légère et qu'en fait, on ne peut pas mettre une pression sur une relation. Voilà, donc moi je préfère faire ça toute seule et encore une fois c'est difficile parce que j'ai notamment mon père qui me dit que je dis que tous les hommes sont des connards et que du coup je l'insulte lui en faisant ce projet parce que du coup j'enlève l'homme parce que je ne souhaite pas avoir d'homme dans ma vie, etc. Enfin voilà, il y a une démonisation un petit peu de mon projet alors qu'il n'est pas du tout l'objet.
- Speaker #1
Et c'est pas ton propos au final ?
- Speaker #2
Voilà, c'est pas du tout mon propos, au contraire. je souhaite préserver l'homme et je souhaite l'intégrer de manière plus saine parce que je vois aussi beaucoup de choses malsaines autour de moi et je n'ai pas envie de ça. Donc c'est parfois difficile de pouvoir faire comprendre à l'entourage l'essence du projet.
- Speaker #1
Ils sont au courant ?
- Speaker #2
Oui, du coup, moi je les ai, en tout cas, j'en ai parlé très vite quand je me suis, même avant même de me lancer dans le projet et notamment par rapport à mon père parce que je savais que ça allait être plus compliqué pour lui que pour ma mère. Ma mère m'ayant toujours soutenue dans mes projets quoi qu'il arrive, même si ce n'était pas ce qu'elle aurait fait. Mais mon père s'est un peu compliqué avec une vision un peu plus traditionnaliste, je pense, de la famille. Et donc, c'est toujours l'objet de discussions et parfois de tensions. Et j'entends aussi ce qu'il dit et j'essaye de ne pas balayer ça. Je pense que c'est important de prendre en considération les choses, mais je pense qu'il y a une énorme différence de génération qui fait qu'il n'y a pas une incompréhension totale de là où on en est arrivé au niveau des relations amoureuses aujourd'hui et de la manière dont ça se passe.
- Speaker #1
Oui, dans les autres générations, comment eux se projettent sur nous. Et que des fois, c'était juste pas... Même dans les générations. Mais... Pour certains, ce n'est pas du tout envisageable. C'est ça. Mais qu'est-ce que tu fais, en fait ? Ça ne va pas du tout. Tu vas faire un parcours médicalisé pour un enfant. Non, mais allô ? Ça fait ça. Et ça vient perturber, finalement, certaines croyances et réflexions.
- Speaker #2
Oui, exactement.
- Speaker #1
OK. OK, OK. Il faudrait avancer un petit peu dans tout ça, parce que c'est quand même très, très riche. Et puis, c'est beaucoup de réflexions. tout ce que tu traverses. Là, tu en es où, alors, dans ton parcours à Grenoble ?
- Speaker #2
Alors, dans mon parcours à Grenoble, j'ai fait une bonne partie des rendez-vous, puisqu'on a trois rendez-vous avec un psychologue obligatoire. Et je tiens à préciser que c'est des rendez-vous qui sont... qui sont là pour nous aider et nous accompagner, et ce qu'on peut en solide citer plus si on le souhaite, c'est-à-dire que c'est vraiment là pour nous aider dans notre réflexion. Donc j'ai fait deux rendez-vous psy, j'ai fait un rendez-vous biologiste, et je suis suivie à Chambéry en gynéco. J'ai aussi fait tous les examens, j'ai eu plusieurs examens de sang, mais aussi des prises de sang, mais aussi, là je vais faire une hystéroscopie. J'ai fait d'autres examens également. Et il me reste un rendez-vous psy, un rendez-vous biologiste en mai, début juin. Et ensuite, à priori, j'ai le go pour commencer les essais, sachant que j'ai eu l'acceptation de la commission en novembre dernier pour passer directement en FIV au vu de mes résultats.
- Speaker #1
D'accord. Donc, tu ne passes pas par les inséminations artificielles. Ok, directement en FIV. Ok, d'accord.
- Speaker #2
J'ai fait aussi la démarche auprès du notaire, puisqu'il y a une petite démarche auprès du notaire.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux en parler, cette démarche ?
- Speaker #2
Cette démarche consiste à contacter un notaire pour lui demander de rédiger un document qui sépare bien juridiquement le donneur de l'enfant futur, et donc de s'assurer pour la mère comme pour le donneur. qu'il n'y ait pas de demande particulière ou de lien possible juridiquement, de demande de pension ou du donneur qui pourrait clamer la paternité. C'est vraiment bien séparé juridiquement et c'est encadré légalement cette démarche de PMA avec un don qui aujourd'hui sera non anonyme. l'enfant, à partir de ses 18 ans, aura la possibilité de demander l'accès à l'identité du donneur.
- Speaker #1
Voilà, mais tout en sachant que le donneur est protégé.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
C'est très important aussi à rappeler et qu'on a besoin de donneurs aussi.
- Speaker #2
Tout à fait, puisqu'aujourd'hui, il y a une grande pénurie. C'est pour ça que les délais s'allongent. Moi, j'ai eu de la chance d'avoir qu'un an d'attente. Mais aujourd'hui, je crois que c'est plus autour de deux ou trois ans d'attente.
- Speaker #1
Oui, on est sur deux ans. effectivement oui ok et donc qui démarre en fin d'année alors la fiv elle aura lieu à l'automne a priori voilà sachant que ben
- Speaker #2
il ya des jours où je suis en toujours partante pour le projet il ya des jours où je suis je me dis que c'est la folie et que je déjà du mal à voilà à assurer ma propre santé je suis dans des états parfois qui sont compliqués et donc que c'est très difficile de me projeter aussi comme comme maman en tout cas de pouvoir m'occuper d'un enfant en ayant tous ces problèmes de santé voilà c'est vraiment le problème principal le reste j'ai à peu près oui oui à me préparer pour être maman solo et à mettre en place qui pourrait me permettre de faire ça j'ai une petite interrogation quand même sur le fait que c'est difficile pour moi d'envisager de priver un enfant de son père on va dire que c'est une question qui persiste. Mais ce qui me pose le plus de soucis, c'est ma capacité en termes de santé de pouvoir élever correctement un enfant. Oui,
- Speaker #1
c'est surtout ça. Tu en as parlé avec... Tu es toujours suivie en psychothérapie. Et puis, tu as la psychologue au centre. Tu as pu partager ces réflexions-là, j'imagine ?
- Speaker #2
Alors, j'ai partagé ces réflexions-là, mais c'est vrai que les rendez-vous sont quand même assez courts. Et je n'ai pas forcément avancé là-dessus. Enfin, ça ne m'a pas forcément fait avancer là-dessus. Je pense que c'était le dernier rendez-vous d'une petite demi-heure. Donc, je vais... Oui, c'est rapide. Mais il n'y a pas de vraiment... Ça ne m'a pas particulièrement aidé là-dessus. Peut-être que je demanderais à avoir plus de temps avec elle pour envisager ça. Et c'est vrai que c'est toujours un petit peu délicat quand même de soumettre tous ces doutes encore plus, sachant qu'ils ont quand même la capacité de dire... Oui, et... C'est toujours un peu délicat.
- Speaker #1
Oui, et que ça peut faire... traîner encore un peu plus. Attention aussi à ça.
- Speaker #2
À côté, oui, je suis suivie en psychothérapie, sachant que j'ai un peu moins de psychothérapie ces derniers temps.
- Speaker #1
Après, tes glissements sont légitimes. Ça me paraît quelque part, c'est normal de se les poser, d'être vraiment consciente aussi de ce que tu traverses, de tes problématiques, et de comment tu vas faire avec, en ajoutant un enfant en plus. et oui et bien sûr donc c'est complètement normal de se poser toutes ces questions là après ce que j'ai souvent c'est de revenir à qu'est ce qui est le plus fondamental à l'intérieur de toi qu'est ce qui est le plus important dans ton coeur ?
- Speaker #2
En fait, ce qui est difficile, c'est que j'ai l'impression que je vais devoir me... entre guillemets, j'aime pas ce terme, mais un peu me sacrifier pour élever mon enfant, c'est-à-dire que j'ai du mal à m'imaginer pouvoir à la fois assurer une bonne éducation à mon enfant et me préserver au niveau de ma vie. Et c'est ça qui est difficile parce que ce choix, je peux pas le faire et j'ai l'impression que si je choisis d'avoir un enfant, je me choisis pas moi en fait.
- Speaker #1
Alors en fait, c'est un peu les deux. C'est un peu les deux. C'est aussi de choisir toi profondément dans la mère, la maman qui est dans ton cœur. Et cet enfant va venir la révéler aussi. Vraiment, il y a cette révélation qui arrive au moment de... Quand le bébé arrive. Et c'est aussi pouvoir... C'est pour ça que je te posais des questions, savoir comment tu étais à Chambéry, si tu étais entouré. C'est aussi savoir s'entourer. C'est aussi savoir s'isoler par moments parce que tu en as toujours besoin. Trouver de l'aide, trouver aussi des moments où tu peux souffler, tu peux respirer, d'avoir des moyens de garde aussi. L'enfant va venir nourrir quelque chose et révéler qu'il te fait aussi profondément, mais aussi sans t'oublier. Ça va être de conjuguer les deux, trouver cet équilibre-là qui va se faire au fur et à mesure.
- Speaker #2
Oui, c'est difficile de se projeter et surtout que c'est quelque chose qui...
- Speaker #1
Eh oui ! Tu ne peux pas vraiment le savoir à l'avance, tu vois. Oui,
- Speaker #2
tu ne peux pas tester six mois et puis finalement dire…
- Speaker #1
Ah non !
- Speaker #2
Voilà, donc c'est quelque chose où on s'engage.
- Speaker #1
Ah oui, et tu t'engages pour tout le restant de tes jours, en fait. Bon, après, jusqu'à sa majorité, puis il y a ses études et qu'il s'en aille. Mais il y a quand même toutes ces premières années qui sont… prendre en considération et comment je fais avec mon moi qui est déjà en difficulté pour gérer un autre moi mais finalement l'équilibre se trouve au fur et à mesure d'être entourée et tu ne peux pas tu pourras difficilement être 24h sur 24 avec lui parce que tu auras besoin aussi de de t'aider sur toi donc c'est très vraiment nous sont toujours là
- Speaker #2
Aussi, il y a la question qui s'est posée quand j'ai eu le diagnostic de potentiellement avoir un enfant qui a un trouble du spectre autistique.
- Speaker #1
Exactement. Oui, j'allais, oui.
- Speaker #2
Plus lourd que moi, voilà, plus lourd. Et donc, en plus de ça, d'avoir un enfant avec des difficultés. Oui,
- Speaker #1
j'allais y venir. Oui. Et là, est-ce que tu as fait des tests génétiques avec la biologiste par rapport à ça ? Comment ça s'est déroulé, les rendez-vous ?
- Speaker #2
Ah non, mais je ne savais même pas qu'on pouvait faire des tests biologiques sur des pathologies, mais pas sur ce trouble-là, je ne savais pas que c'était une maladie.
- Speaker #1
Oui, mais c'est quand même une maladie génétique.
- Speaker #2
Oui. Je pense qu'il faudrait que je le demande, effectivement, je vais faire cette demande au Sécos, parce que je sais qu'ils m'ont proposé pour d'autres choses de le faire.
- Speaker #1
Ils sont au courant pour ton TSA ?
- Speaker #2
Alors j'en ai parlé à la psychologue au dernier rendez-vous, mais je n'ai pas eu de...
- Speaker #1
Je pense que tu as le droit de poser la question. Je ne sais pas si... Le truc,
- Speaker #2
c'est que je sais que c'est génétique, mais je ne suis pas sûre qu'on puisse déceler ça. C'est un trouble du neurodéveloppement, et je ne sais pas si ça s'inscrit au niveau des...
- Speaker #1
C'est une question à poser, parce qu'effectivement, si après tu peux retrouver, ou même en termes de statistiques, si tu as un enfant qui a un autisme, si c'est à 20, à 50, à 80 %, ce n'est pas la même chose. Merci. Forme d'autisme également, si c'est un léger, modéré, sévère. Ce ne sont pas les mêmes choses, ce ne sont pas les mêmes enjeux non plus qui sont là.
- Speaker #2
Je pense que ça, on ne pourra pas le savoir à l'avance malheureusement. Enfin malheureusement, pas malheureusement, parce que ce n'est pas forcément une tare non plus. Mais je pense qu'en étant maman solo, soi-même avec des difficultés, on se pose de pouvoir en plus se déguiser avec des difficultés.
- Speaker #1
Tout à fait. Et ça aussi, mine de rien. Alors si mon enfant présente des difficultés, est-ce que je suis prête aussi à l'assumer ?
- Speaker #2
C'est ça. Mais pour te dire, je me dis presque maintenant, est-ce que je ne pourrais pas plutôt m'inscrire en double don ? Parce que finalement, ma génétique, moi, elle ne me plaît pas tant.
- Speaker #1
C'est une vraie réflexion. Vraiment ?
- Speaker #2
Oui, c'est une vraie réflexion, mais je ne sais pas si on y a accès comme ça.
- Speaker #1
Alors je sais qu'en France, actuellement en France, quand tu as commencé un parcours en France, Et si ça n'a pas fonctionné et que tu souhaites partir à l'étranger, mettons pour un double don, là il y a une prise en charge de sécu. Maintenant, parle-en avec le centre. Par rapport à tes questionnements, tes doutes, peut-être que tu serais éligible pour un double don. Un double don, c'est un don d'ovocytes et un don de spermatozoïdes. C'est ce qu'on appelle un double don. Et là, tu aurais une donneuse qui n'a pas cette génétique-là. Ce sont des questions vraiment à soulever, je pense. Peut-être qu'ils n'auront pas forcément de réponse, je ne sais pas. Peut-être que tu passeras quand même par une fuite.
- Speaker #2
Voilà, c'est des réflexions. Et puis moi, j'ai fait tout un travail transgénérationnel aussi pour aller voir pour d'autres problématiques, mais on va dire de voir un petit peu qu'est-ce qui s'est joué aussi dans ma famille, tout ça. Et c'est vrai qu'il y a des fragilités psychologiques, il y a des problématiques de différents... ce genre de choses, et ça, ça me questionne.
- Speaker #1
Même la fibromyalgie, tu vois, donc... Oui. Ça peut valoir le coup, tu vois, d'aller creuser peut-être un peu plus le sujet. Tout à fait. Ok. Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas échangé, sur lequel t'aimerais parler ? On a fait le tour, on a parlé pas mal de choses là déjà.
- Speaker #2
Oui, après il y a plein plein d'autres sujets qu'on peut... qu'on pourrait creuser, c'est le fait de ne pas forcément être seule plus tard, c'est-à-dire de comment on s'entoure et d'envisager, moi j'ai envisagé beaucoup aussi d'autres possibilités de vivre en colloque de mère célibataire, d'autres choses, de ne pas être forcément isolée, de pouvoir réintégrer des personnes plus tard, mais de Voilà. bien insister sur le fait que ce ne sont pas des projets qui visent à exclure l'homme, en fait. C'est ça,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #2
À considérer autrement et différemment.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #2
Aujourd'hui, par rapport au sujet qui se pose sur le féminisme, etc., je trouve qu'il y a un discours un peu particulier et que ça peut amener les hommes à ne pas forcément comprendre ces projets-là. Oui. C'est important de clarifier ça.
- Speaker #1
Exactement. Oui, tout à fait, c'est l'idée de ma démarche, oui, complètement. Une petite dernière question, pourquoi tu as accepté d'être interviewée, de poser ton témoignage ?
- Speaker #2
Alors, parce que je suis vraiment dans une démarche pour plein de choses différentes, de faire connaître les sujets qui m'animent, qui me touchent. Et que moi-même, les podcasts ont été vraiment une révélation pour moi, que ça m'a vraiment aidée dans mon parcours, dans mon parcours à moi, que ce soit sur cette thématique ou d'autres thématiques. Et que je trouve que d'entendre des témoignages d'autres personnes, c'est vraiment rassurant. Et puis, un petit peu dans cette démarche de, je ne sais pas si on peut dire de militantisme, mais en tout cas de faire connaître cette possibilité. Parce qu'aujourd'hui, je pense qu'il y a énormément de souffrance par rapport à ça. de femmes qui ne peuvent pas forcément avoir d'enfants, de femmes pour de mauvaises raisons. Et je pense que cette ouverture, en fait, elle permet peut-être d'avoir une maternité plus apaisée et justement d'avoir des rapports et des relations de couple plus apaisées. Et voilà, parce que ça me tient à cœur de partager mon expérience et je pense que ça fait des bénéfices du partage, de parler, en fait, de nos interrogations et nos parcours.
- Speaker #1
Tout à fait. Ok. Écoute Marie, je te remercie beaucoup pour ton témoignage et toutes ces pistes de réflexion qui vont aider beaucoup de femmes, j'en suis persuadée.
- Speaker #2
Merci à toi de faire ce podcast.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le boutiqueur, liker et aider les autres parents qui en ont besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet Sololitude. Sur la page Facebook et Instagram, au nom de Sololitude et d'Emily.Aveline, dans l'émence E-N-I-L-I-E, Aveline, A-V-E-L-I-E. A bientôt pour un prochain épisode de Sololitude.