- Speaker #0
Bonjour à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode. Avant d'introduire mon invité du jour, je voudrais remercier mon partenaire qui soutient cet épisode, Conto, le compte pro 100% en ligne, qui promeut l'entrepreneuriat féminin à travers une initiative qui s'appelle Stronger. Alors Stronger, qu'est-ce que c'est ? C'est une communauté d'entrepreneuses à travers laquelle vous allez pouvoir retrouver des événements, des masterclass, des ateliers, des rencontres, bref, tout un tas d'initiatives. pour booster votre business. Pour rejoindre le mouvement, je vous invite à cliquer sur le lien qui est en description de cet épisode. Mon invitée du jour est une entrepreneuse dans le domaine de l'innovation. Il s'agit de Léa Martel qui a fondé la société Bloom et Léa accompagne les entreprises à transformer leurs méthodes de travail grâce à l'intelligence collective et aux méthodes entrepreneuriales comme par exemple le design thinking dont on parlera dans l'épisode. Vous savez à quel point c'est un sujet qui me tient à cœur en tant que facilitatrice. Donc on va vraiment parler d'animation de groupe et aussi de comment vendre ses prestations à des entreprises lorsque justement on facilite, on coach, on accompagne des équipes. Je vous souhaite une très bonne écoute. Salut Léa !
- Speaker #1
Salut Sonia ! Comment vas-tu ? Très bien, merci. Merci de me recevoir.
- Speaker #0
Je suis super contente de t'avoir. Moi aussi. Ça fait quelques années qu'on se connaît maintenant. Oui. Je ne sais pas combien de temps,
- Speaker #1
mais ça fait quelques années qu'on se suit. En fait, on s'est assez peu vus, mais ça fait quelques années qu'on échange.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux commencer par nous dire qui tu es et ce que tu fais ?
- Speaker #1
Moi, c'est Léa. Je suis coach en innovation, facilitatrice en intelligence collective et je suis aussi formatrice aux méthodes entrepreneuriales. J'ai une société qui s'appelle Bloom depuis huit ans et à travers laquelle je conçois, je lance et j'anime des dispositifs qui allient intelligence collective et méthodes entrepreneuriales. Et l'objectif à travers ces dispositifs, c'est de booster l'innovation, principalement dans les grandes organisations privées, mais aussi publiques. Donc booster l'innovation, transformer les modes de travail et développer le savoir-être et le savoir-faire entrepreneurial des collaborateurs ou des agents quand il s'agit du public.
- Speaker #0
Je suis super contente de te recevoir parce que c'est le premier épisode dans lequel on va parler de mon sujet de cœur, mon sujet de prédilection, l'intelligence collective, l'accompagnement de groupe, la facilitation. Et du coup, j'aimerais savoir qu'est-ce qui t'a amené sur ces sujets-là, Léa ? Pourquoi tu t'es lancée dans l'innovation et la collaboration ?
- Speaker #1
Super bonne question, parce que moi, je ne viens pas du tout de ce monde-là à la base. D'ailleurs, je pense que personne ne vient de ce monde-là à la base. Il y a peut-être des personnes qui, plus récemment, se lancent un peu directement, sorties d'école, sorties d'études, etc. Moi, j'ai fait un master de marketing et après, j'ai bossé pendant six ans dans le web. Donc, j'étais salariée, c'était mon autre vie. J'ai bossé pendant six ans chez Yahoo. Super années professionnelles, c'était génial. Et en fait, j'ai monté ma boîte à l'issue de ces six ans chez Yahoo. Et les premières années, j'ai fait ce que je savais faire à l'époque, donc de la com digital, grosso modo. Donc j'ai accompagné pas mal de petites startups sur leur stratégie de communication digitale. C'était l'époque de Facebook, j'ai l'impression que c'était une époque des dinosaures, époque révolue aujourd'hui. Mais en gros, comment on monte une communauté sur les réseaux sociaux, comment on communique sur les réseaux sociaux. Voilà, pas mal de... Comment on se fait une image de marque en fait et comment on vend via internet, via les réseaux sociaux. C'était super intéressant, mais au bout d'un an, un an et demi, j'ai commencé à tourner un peu en rond. Je me suis dit en fait le community management c'est hyper intéressant mais je ne vais pas en faire mon métier. Et du coup ça a été une suite de... d'abord de la volonté parce que je me suis dit ok j'ai envie de faire autre chose, mais aussi une suite de rencontres et en fait pas mal de sérendipité dans tout ça. Et ça a été une rencontre en fait d'une personne qui avait une entreprise qui existe toujours d'ailleurs, ils étaient deux cofondateurs, ils sont deux cofondateurs, qui faisait de la facilitation de l'intelligence collective mais aussi de l'innovation, surtout de l'innovation d'ailleurs. Et en fait ils avaient vendu un programme d'entreprenariat à une grosse boîte, ils avaient besoin de quelqu'un pour l'opérer. Moi à l'époque je ne savais pas ce que c'était l'entreprenariat mais je me suis dit bon ça a l'air cool. Et j'ai commencé à travailler avec eux et en fait ça a été une grande aventure avec eux parce qu'on a travaillé ensemble pendant un an, un an et demi, quasiment à plein temps. Je n'ai jamais été salariée mais quasiment à plein temps. Et en fait c'est par cette rencontre, par cette boîte-là que j'ai mis un pied là-dedans. J'étais plutôt sur la direction de mission, donc opérer des programmes et j'étais un peu la personne qui staffait des gens comme moi aujourd'hui. Donc aller recruter des formateurs en pitch, des formateurs en design thinking, des facilitateurs en intelligence collective. Et je me disais, ça a l'air génial ce qu'ils font ces gens, mais comment ils font pour intervenir un jour chez L'Oréal, le lendemain chez La Massif ? C'est incroyable d'avoir aucune expertise sectorielle, mais d'avoir ces expertises méthodologiques qui font qu'ils sont capables d'aller mettre des groupes en mouvement et d'être hyper pertinents quand bien même ils n'ont aucune expertise dans le secteur en question. Et petit à petit, je me suis formée sur le terrain, j'ai fait quelques formations aussi, et puis par la pratique, comme beaucoup.
- Speaker #0
C'est intéressant ce que tu dis parce qu'effectivement, quand tu interviens comme ça en tant que facilitateur, facilitatrice, c'est vrai que toi, parfois, tu n'y connais absolument rien au métier, au secteur d'activité des personnes avec qui tu vas, enfin, que tu vas accompagner. Et je suis d'accord avec toi, c'est de l'expertise méthodologique. On a parlé notamment du design thinking, on pourra redéfinir ce que c'est, une méthode d'innovation collaborative. Mais il y a aussi, je trouve, l'expertise de l'accompagnement humain. Et ça, justement, comment est-ce que tu as progressé là-dessus ? Aujourd'hui, quelles sont tes approches vis-à-vis de l'accompagnement humain ?
- Speaker #1
C'est une bonne question, mais en même temps, c'est marrant parce que je ne me suis jamais vraiment posé ces questions-là. j'ai pas de formation à l'accompagnement humain je suis pas certifiée coach c'est vrai que parfois je me définis comme coach en innovation mais je suis pas certifiée coach officiellement pour moi je pense que c'est beaucoup d'authenticité et de se dire en fait quelles que soient les personnes qu'on a en face de soi que ce soit des hauts cadres dirigeants parfois des membres de COMEX dans des grandes boîtes ou des juniors qui viennent de démarrer ils sortent d'école, ils ont un ou deux ans d'expérience en fait pour moi tout le monde est sur le même est sur le ouïe est au même niveau. Donc, en fait, on accompagne des gens. Et donc, il y a ce truc d'authenticité et de se dire qu'en fait, on est là et on est tous au même niveau. Et moi, j'arrive en étant complètement externe, parfois en étant, alors de moins en moins forcément, mais parfois en étant très jeune par rapport aux personnes que j'ai en face de moi. Mais ce truc de connexion humaine, ça, je ne sais pas, ça ne s'apprend pas. En tout cas, c'est la première réponse qui me vient. Après, je pense que ça vient par la pratique, parce que forcément, tu es aussi facilitatrice en intelligence collective. Quand on pratique depuis quelques années, ça nous est tous arrivé d'avoir eu des groupes où parfois la dynamique prenait un peu moins, où il y avait une personne qui bloquait le processus ou qui était vraiment dans un état d'esprit qui n'était pas forcément le bon. Donc ça, ça vient avec la pratique et les années d'expérience. Et parfois, on se casse les dents et puis la fois d'après, on fait différemment.
- Speaker #0
Je suis tellement d'accord avec toi sur l'idée de l'authenticité, parce que souvent, on me dit... Ah bah en fait, comment on fait pour être impactant, comment on fait pour avoir confiance en soi quand on anime, parce qu'il y a quand même aussi, quand t'es en animation, c'est un exercice de prise de parole. Et c'est vrai que je dis toujours la même chose, c'est soit toi-même, en fait, cherche pas à rentrer dans la peau, parce que t'as un codire en face de toi, à rentrer dans la peau d'un directeur, en fait, c'est pas le but, c'est vraiment de se dire... de trouver sa place et comme vraiment le mot authenticité il me parle tellement c'est voilà enfin je voulais rebondir là dessus parce que je me que c'est un super conseil que tu donnes là te dire à quand anime un groupe juste le pour trouver ta place c'est juste de trouver toi même en fait être toi et en général ben ça se passe bien mais comme tu dis ça demande aussi de la pratique et de la mise en mouvement Plus tu fais, plus tu progresses.
- Speaker #1
Complètement. Et je pense que c'est un deuxième conseil, parce que je rebondis, parce que tu parlais de prise de parole. Et effectivement, je comprends, notamment quand on est peut-être un peu plus jeune et qu'on démarre, qu'on n'a pas forcément une grosse expérience, soit en tant que salarié, soit en tant qu'indépendant d'ailleurs. La prise de parole, c'est un sujet. C'est un sujet en France. On n'est tellement pas formé à ça. On sort d'école. On est tous incapables, sauf exception, et personnes qui vont se faire un peu en nœud. Mais on est tous incapables de prendre la parole. C'est hyper stressant, etc. C'est un vrai sujet en France. Et du coup, le conseil que je donnerais là-dessus sur comment on fait pour avoir confiance en soi, parce que c'est aussi un exercice de prise de parole, c'est qu'il n'y a pas de secret, c'est de la préparation. Et quand je forme les gens aussi à la prise de parole en public, au pitch, c'est le même conseil. Et sur la facilitation d'intelligence collective, c'est le même conseil. En fait, plus on va être préparé, plus le déroulé va être clair d'atelier et plus dans les moments de stress ou dans les moments d'imprévu, on va pouvoir se rattacher à ça. Et du coup, éviter ce stress et avoir comme un binôme sur lequel s'appuyer. Sauf qu'en fait, on est seul, mais c'est son déroulé, c'est sa préparation. Et en fait, il n'y a pas de secret. C'est comme les grands orateurs, les grandes oratrices. C'est des gens qui, certes, parfois sont hyper charismatiques, mais qui préparent énormément leur prise de parole.
- Speaker #0
Totalement. La préparation, elle est à la fois sur le contenu de ce que tu vas dire, mais je trouve qu'elle est aussi sur la préparation physique. Tu vois, enfin... Comment gérer son stress, notamment par exemple à travers la respiration, la connexion à soi, le fait d'être ancré. Je trouve que vraiment, souvent, on se dit que la préparation, elle est au niveau de ce que tu vas dire, comment tu vas le dire. Oui, comment tu vas l'articuler énormément, mais aussi, je pense, la posture, la respiration, la connexion à soi, l'alignement, l'ancrage, qui sont des choses qui se travaillent en réalité, qui ne sont pas du tout innées et qui se pratiquent.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Ok, comment tu t'es formée à toutes ces pratiques ?
- Speaker #1
Je me suis formée d'abord en observant. En fait, je te le disais au début, c'était plutôt sur la direction de mission, tu vois, opérer des programmes, opérer des ateliers, être dans la co-construction, être le client, l'organisation et tout ça. Et j'assistais beaucoup aux ateliers. Donc en fait, c'est beaucoup en observant, en observant cette posture, parce qu'il y a toujours cette question sur la posture de facilitateur, facilitatrice. Pour moi, ça prend beaucoup en observant. Donc c'est une chance que j'ai eue. Ce n'était pas forcément une volonté, mais bon, ça s'est fait comme ça. Du coup, ça, c'est un conseil que je donnerais aux futurs facilitateurs, facilitatrices. Si vous avez l'occasion d'être un peu ce qu'on appelle un shadow, d'accompagner et juste d'observer, de ne pas participer, c'est hyper apprenant. Donc d'abord en observant et ensuite en commençant à animer. Alors, j'étais vraiment absolument pas sur mes appuis au début, en stress, probablement pas totalement pertinente, etc. Comme tous les débutants, mais en pratiquant. Et ensuite, je me suis formée, alors pas à la facilitation et à l'intelligence collective. J'ai fait une formation au design thinking en ligne pendant le confinement. Je me suis raccrochée comme pas mal de gens. Il fallait que je fasse un truc, quoi. Et en fait, ça m'a donné aussi pas mal de billes sur la facilitation et l'intelligence collective. Et ensuite, j'ai commencé aussi à animer des formations à la facilitation. Et je pense qu'en animant des formations, on se forme aussi soi-même. C'est un peu, je ne sais pas si toi, tu le vis comme ça aussi, mais... Ces pratiques-là, à chaque fois qu'on les exerce, on est dans un processus de formation qui est permanent.
- Speaker #0
Totalement. Et je trouve qu'il y a aussi une dimension de prise d'auteur. En fait, un exercice que j'essaie de faire après chaque animation, systématiquement et même encore aujourd'hui, après avoir expérimenté pas mal d'ateliers en animation, c'est de me dire qu'est-ce qui a bien marché, qu'est-ce que j'ai bien fait, où est-ce que je peux progresser. Et mine de rien, cette auto-évaluation, c'est ce qui te permet de progresser, de monter en compétence dans la posture, dans la pratique. Comment tu définirais justement cette posture de facilitatrice ?
- Speaker #1
C'est une question compliquée. Comment je la définirais ? Pour moi, c'est un peu une posture de chef d'orchestre, au sens où... Mais alors, je dis chef d'orchestre tout en n'aimant pas trop ce mot de chef, en tout cas pour répondre à cette question-là. Mais en fait, le facilitateur ou la facilitatrice, elle est vraiment là pour venir mettre en mouvement un groupe et coordonner un petit peu la réflexion en intelligence collective, justement. Donc, ce n'est pas une posture de formateur. On n'est pas là pour transmettre un savoir théorique. Ce n'est pas non plus une posture de consultant. On n'est pas là pour dire j'exagère totalement, mais voilà la problématique que vous avez, et du coup, voilà les solutions que vous devriez potentiellement explorer On est vraiment là pour se dire ok, vous avez telle problématique, on va vous aider à l'explorer, et ensuite, on va vous aider à faire émerger les solutions, parce que les solutions, vous les avez déjà. Dit comme ça, ça paraît un peu perché, mais on n'est pas des chamanes, c'est des choses qui sont très… qui sont très cadrés, et j'en reviens à la préparation et au déroulé. Mais donc pour moi, c'est vraiment ça, la posture de facilitateur, facilitatrice, c'est venir coordonner un groupe dans sa réflexion collective.
- Speaker #0
Totalement, et j'ajouterais aussi l'idée de neutralité, parce qu'en fait, quand tu arrives au sein d'un groupe, tu l'as bien dit, tu n'as pas la solution, et finalement, tu n'as pas non plus... Oui, il y a ce côté neutre où tu arrives un peu avec cette posture d'innocence et de naïveté. Qui t'emmène à être beaucoup dans l'empathie, en fait, dans le questionnement, dans le mot-clé, je dirais, c'est l'empathie, la neutralité et encore une fois, ça se pratique.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu peux nous donner des exemples d'ateliers, de thématiques d'ateliers que tu animes pour que les auditrices qui sont intéressées par la facilitation puissent comprendre dans quel contexte, sur quel sujet tu interviens en entreprise ?
- Speaker #1
Oui, un exemple que je peux donner qui est assez parlant, alors peut-être beaucoup pour les personnes qui travaillent dans des grands groupes, c'est en fait des moments de séminaires. Alors quand on parle séminaires dans les grands groupes, tout de suite, on imagine le truc avec 200 personnes en grande pompe, etc. Ce n'est pas forcément ça. Ça peut être des séminaires d'équipe où en fait, il y a une équipe de 10 personnes qui se réunit à un moment donné, à la fin de l'année ou en début d'année, ou deux fois par an, pour faire le point et se dire, OK, quelles sont nos grandes priorités, nos objectifs ? Et typiquement, la facilitation et l'intelligence collective, ça marche hyper bien sur ces moments-là, parce que ces méthodes, elles permettent vraiment de se dire, arrêt sur image, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui a bien marché ? Qu'est-ce qui n'a pas bien marché ? Comment tel ou tel événement a été vécu ou perçu par chacun des membres de l'équipe ? Et ces perceptions peuvent être évidemment différentes. Et quels sont nos grands sujets ? Comment on les fait émerger, d'abord ? Quels sont nos grands sujets pour les mois, les années à venir ? Et quels sont nos premiers pas ? Comment on se met en action ? Donc ça, c'est quelque chose qui est assez parlant, notamment pour les gens qui ont été salariés, en tout cas, ayant été salariés, vécu des moments comme ça. C'est hyper puissant dans ce cadre-là. Ça permet de venir, par exemple, faire des rétrospectives sur une année, mais sur un projet aussi. Se dire, OK, on vient de terminer un énorme projet, une seule équipe ou en équipe transverse. Comment on fait le point ? Comment on identifie ce qui a marché, ce qui n'a pas marché ? Et comment on fait mieux la prochaine fois ?
- Speaker #0
Oui, je suis assez d'accord. Moi, typiquement, c'est le genre d'intervention que je fais régulièrement, de rétrospective, d'équipe, comment on a fonctionné les derniers mois, de projection sur les années à venir. Je voulais te poser une question. Moi, j'ai remarqué que dans le milieu d'innovation collaborative, il y avait parfois une vision un peu négative de ce type de séminaire, d'atelier. Et tu en as parfois qui vont... qui ont peut-être expérimenté par le passé des mauvais ateliers mal menés et qui se disent encore une réunion post-it de plus Comment tu réponds à ça, justement ?
- Speaker #1
Oui, on a tous expérimenté ça aussi en tant que facilitateurs ou facilitatrices. Alors effectivement, en plus, c'est assez agaçant ce truc sur les post-it. C'est dommage, ça a été mal utilisé. Du coup, il y a une espèce de vision négative. À un moment, c'était assez génial, on va faire du post-it. Et maintenant, on va encore faire du post-it. Déjà, rappeler, je pense que ça tombe sous le sens, mais rappeler que le post-it, ça n'est qu'un outil, au même titre qu'un feutre. Donc, on ne fait pas un atelier feutre ni un atelier post-it. On fait un atelier, peut-être on utilise du post-it, peut-être pas. Ça, ça tombe un peu sous le sens. Et après, quand j'ai des gens qui sont vraiment réfractaires, avec une posture, ça se voit. dans ce qu'ils racontent, dans leur body language, etc. Souvent, ce que j'essaye de faire avec eux, c'est de leur dire Ok, je comprends. En fait, ça m'est aussi arrivé, moi, dans ma vie professionnelle, d'être dans cette posture-là. Et en fait, t'as sûrement tes raisons. Ce que je vais te demander là, c'est simplement de faire confiance au processus. Parce que ça va marcher. Et donc, effectivement, on se connaît pas. Mais je vais te demander, je sais que c'est difficile de me croire sur parole. Et ensuite, on fait le point, à la fin de la demi-journée, à la fin de la journée, et tu me dis ce que t'en penses. Et t'as le droit de ne pas être d'accord avec moi, de me dire en fait, j'ai trouvé que c'était pas apprenant, j'ai trouvé que ça servait à rien, que c'était du temps perdu, c'est ok. Mais pour que ça produise des résultats, et puis que moi je puisse faire mon travail et que le groupe puisse avancer, il faut que tu fasses confiance au processus.
- Speaker #0
Ouais, il y a cette idée de faire confiance au processus. Après, je pense qu'il y a une deuxième idée clé aussi, c'est vraiment d'arriver avec un objectif et de le communiquer très clairement, mais je dirais même en amont de la tenue, pour que les participants soient au clair sur pourquoi on est là, et que ce soit pas genre... une réunion de plus dans notre calendrier qui est déjà surbookée. Donc il y a cette idée j'anticipe bien sur l'objectif et pour moi il y a une autre clé qui est de toujours anticiper la suite de ce qui va se passer après un workshop pour que ce soit pas encore une fois juste un workshop juste un moment bulle de champagne mais qui est vraiment derrière aussi des actions et une projection dans le temps. Donc ça moi tu vois typiquement dans la phase de cadrage juste à être déjà d'anticiper qu'est-ce qui va se passer après. pouvoir le communiquer aux participants et de bien leur faire comprendre qu'on est sur un projet moyen, parfois à long terme. Parfois, ça peut être juste un moment de cohésion, auquel cas c'est OK. Mais si on parle d'un projet vraiment d'équipe, à ce moment-là, je trouve ça important de...
- Speaker #1
Je te rejoins là-dessus et du coup, ça me fait rebondir sur un autre point, c'est cette partie livrable qui est très liée aux objectifs. Je pense qu'en fait, les gens, ils se sentent aussi satisfaits et ils ressortent avec cette fameuse phrase de Ah, c'était cool, on sent qu'on a vraiment avancé, il s'est passé un truc Quand il y a des livrables et moi, l'exemple que j'aime bien donner, c'est le brainstorming versus l'atelier de créativité. Alors, peu importe les mots derrière, parfois un brainstorming peut être super bien mené. C'est le brainstorming façon ok, on met tout le monde dans une pièce pendant deux heures, on dit à tout le monde, alors qu'en fait, ils étaient juste avant sur des reporting, des trucs hyper cadrés et tout ça, et sans transition, bon bah maintenant, en fait, on vous met dans une salle pendant deux heures et les gars, il va falloir être super créatifs et sortir un maximum d'idées, de bonnes idées si possible. La pression, quoi. La pression. Et puis, on n'est pas du tout câblés, tu vois, pour passer d'un truc hyper cartésien, rationnel à ok, maintenant, sois créatif. Et puis, en général, ces phases-là, on ressort avec plein, plein d'idées. mais en fait on en fait quoi de ces idées donc elles sont répertoriées dans un Excel et en fait elles servent pas alors que quand on se dit ça va être une session de créativité et à la fin on va ressortir avec des idées qui auront été priorisées et peut-être même avec un début de plan d'action sur X idées prioritaires bah là en fait les gens ils ressortent et ils se disent ok ouais on a pu exprimer notre créativité, la fameuse phase de divergence tu vois dans les ateliers... Tout est sorti et ensuite, on a fait émerger et on a convergé vers quelques idées prioritaires qui répondent vraiment aux objectifs, aux solutions qu'on a besoin de faire émerger. Et on a même un début de plan d'action sur ces idées. Donc, on sait quels sont les prochains petits pas à faire pour les mettre en place. Et en fait, c'est ça la clé parce que du coup, les gens se disent OK, on ressort, on peut s'appuyer sur quelque chose, on a des next steps, on sait qui fait quoi, dans quel univers de temps, etc.
- Speaker #0
Exactement. Donc, pour résumer, c'est avant un atelier d'être bien certain de l'objectif. et de le communiquer avant même évidemment dans la phase de cadrage, d'anticiper qu'elle va être le livrable de cet atelier et surtout qu'elles vont être les prochaines étapes et qu'on puisse les communiquer aux participants. Ça, ça me paraît être le minimum en fait pour ne serait-ce que rassurer les gens. Et oui, j'ai oublié, je le rajoute, en amont de la session, de bien prendre les besoins aussi des participants. Moi, je le fais systématiquement. Je ne sais pas si c'est quelque chose que tu fais aussi. Oui, complètement. J'envoie toujours un questionnaire pour savoir, déjà pour... prévenir que je vais venir, qui je suis, ce qu'on va faire, l'objectif de la session. Et les besoins, les attentes, les faire remonter pour moi en amont, ça me permet de construire mon déroulé.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Je vois qu'on fonctionne pareil.
- Speaker #1
On est en phase.
- Speaker #0
Ça fait combien de temps que tu fais ça déjà ?
- Speaker #1
Ma société, elle a huit ans, mais comme je te disais au début, je faisais des missions assez différentes la première année et demie. Donc, on va dire que ça fait six ans à peu près.
- Speaker #0
Six ans. Ouais. Qu'est-ce qui est le plus difficile ?
- Speaker #1
En général ?
- Speaker #0
En général.
- Speaker #1
Ce qui est le plus difficile, je ne dirais pas que c'est forcément lié à la facilitation, à l'intelligence collective, ou aux différents types de dispositifs que je peux lancer. Ce qui est difficile, c'est l'entrepreneuriat en général. Ça a été beaucoup mis sur un piédestal. tu vois, agrémentée de paillettes, etc. Et il y a plein de choses qui sont vraies et c'est génial. Et moi, à date en tout cas, tu vois, je ne sais pas quel sera l'avenir, mais je ne remets absolument pas ça en cause et je suis hyper heureuse comme ça. Maintenant, c'est un chemin qui est difficile. C'est un chemin où parfois on est assez seul. C'est un chemin où parfois il y a beaucoup d'incertitudes, où il faut être dans une posture de formation permanente. Enfin, il y a plein, plein de choses que tu connais assez bien. où il faut aller chercher des clients en permanence, où on ne peut jamais vraiment se reposer en se disant c'est bon, cette année, je vais faire une bonne année mais il y a l'année prochaine. Donc, ce n'est pas simple. Parce qu'au-delà du cœur de métier, de la facilitation, l'intelligence collective, l'innovation, c'est la posture d'entrepreneur et d'entrepreneuse et avec tout son lot de challenges.
- Speaker #0
C'est sûr, le fait d'être seule, c'est sûr. En tout cas, ça demande souvent de se créer ce cercle-là, parfois de le renouveler aussi. et d'être dans cette dynamique toujours de rencontre parce que sinon effectivement comme tu l'as dit tu peux être vite seul et sachant qu'en plus nous on a un métier où on rassemble des gens je trouve que pour nous mêmes c'est important aussi de d'avoir un cercle où on peut retrouver du soutien et on peut nous mêmes se rassembler quelque part en fait ouais complètement ça tu fais comment justement tu gères comment le fait de rencontrer des personnes bah ça en fait ça a fait partie de mon activité un peu depuis le début
- Speaker #1
parce que en gros ce qui s'est passé c'est que comme beaucoup de femmes j'ai eu un petit trou dans mon activité parce que j'ai eu un enfant et en fait quand j'ai recommencé à bosser donc j'ai du mal à dire retour de congé mat parce que c'est pas un retour de congé mat classique comme une salariée tous mes proches me disaient ah bah c'est bon il est rentré en crèche, t'as repris le boulot et en fait oui j'avais effectivement repris le boulot mais en fait j'avais aucune mission parce que Avant de m'arrêter, j'avais quasiment un seul client unique, client unique qui était parti à l'étranger en plus. Donc en fait, j'avais pas de client, j'avais assez peu de réseau. Donc ouais, j'avais recommencé à bosser, mon fils était en crèche, mais j'avais pas de mission. Et j'ai oublié ta question, je suis désolée.
- Speaker #0
C'était l'idée du cercle,
- Speaker #1
de père et... Ouais. Et en fait, à ce moment-là, j'ai commencé à contacter pas mal de boîtes, de grandes boîtes, etc. Et très rapidement, je me suis rendu compte qu'avec la présence en ligne que j'avais, à savoir quasi inexistante à l'époque, le réseau que j'avais, à savoir assez faible à l'époque, en tout cas dans les grands groupes, je me suis en fait tournée vers des pairs et des pairs indépendants, au sens personne seule dans une société, tu vois, ou autre entrepreneur ou qui avait une société en étant seule. mais aussi des pairs au sens société qui font la même chose que moi, mais qui parfois sont 5, 10, 15, 20, 50, 100. Donc, société beaucoup plus grosse. Et ça m'a vachement aidée. Un, c'est eux qui m'ont donné pas mal de missions au début, parce qu'en fait, c'est des boîtes qui parfois étaient assez grosses, mais avaient besoin d'externaliser ou de sous-traiter certaines missions. Dans des moments où ils avaient des problèmes de staffing ou plutôt besoin de personnes un peu plus seniors que le staff qu'ils avaient. Et ça m'a beaucoup aidée parce qu'en fait, ces personnes-là, c'est des pairs. Donc, on parle le même langage. Donc, il y a un côté très direct. Et c'est des personnes que j'ai encore aujourd'hui dans mon réseau qui parfois peuvent être des concurrents, mais qui en fait, pour moi, sont plutôt des partenaires et des personnes avec qui j'échange, avec qui je travaille, avec qui j'anime des ateliers. Et du coup, on se nourrit beaucoup mutuellement, je pense, dans nos pratiques parce que chacun sa culture d'entreprise, chacun ses manières de faire. Et donc, on apprend pas mal comme ça.
- Speaker #0
Je trouve ça assez énorme parce que c'est contradictoire de se dire je vais aller frapper à la porte de mes concurrents pour finalement développer mon activité. C'est ultra contre-intuitif et pourtant c'est la clé. En tout cas, moi je te rejoins là-dessus parce que clairement, c'est ce qui m'a permis de me développer. Ce n'est pas forcément au début d'aller tout de suite frapper à la porte d'entreprise, mais c'était vraiment de rencontrer d'autres facilitateurs, déjà pour progresser, comme on l'a dit tout à l'heure, monter en compétence sur la pratique. Au départ, c'était ça, puis après, au fur et à mesure, c'est vraiment tisser des liens. commencer à travailler ensemble parce que souvent sur des ateliers quand tu as 50 80 100 personnes tu peux pas l'animer tout seul donc tu te retrouves vite à créer des partenariats à travailler à animer en binôme en trinôme voilà donc moi je dirais que ouais un des conseils et je te rejoins là dessus quand on se lance dans cette dans ce métier là surtout de la facilitation c'est de se créer un cercle de pairs avec qui avancer avec qui évoluer et Et j'allais te poser la question juste après, justement, de comment tu as développé ton activité. Mais j'ai envie de te dire que finalement, c'est déjà une première réponse.
- Speaker #1
Ouais, complètement.
- Speaker #0
S'entourer, quoi. Ouais,
- Speaker #1
s'entourer. Et puis, tu vois, en fait, moi, je dis ma société, elle a 8 ans, ce qui est vrai, tu vois, officiellement. Si on regarde sur les sites officiels, elle a bien 8 ans. Mais en fait, elle a un peu redémarré en 2019, quand j'ai recommencé à bosser après mon fils. Donc, elle a eu un peu deux vies. Et en 2019, j'ai dû refaire un peu tout le boulot que fait quelqu'un qui monte sa boîte ou qui devient auto-entrepreneur dès le départ. Donc, je dirais, premier conseil, s'entourer de personnes qui font la même chose que soi. Effectivement, c'est totalement contre-intuitif. D'indépendants, mais pas que, aller toquer à la porte de boîtes. Il y a plein de boîtes qui, parfois, ont besoin d'externaliser, travaillent avec des collectifs de freelance, etc. Donc, c'est un premier pas. Et je pense que quand on est junior et qu'on démarre, C'est aussi assez sécurisant parce qu'on n'a pas la relation client en direct. On n'a pas à faire toute la partie commerciale, contractualisation, gestion avec des départements achats, etc. Parfois, ça peut être lourd. Donc, il y a aussi un côté un peu confort. Donc ça, c'est un premier élément.
- Speaker #0
Donc là, dans ce que tu dis, c'est plutôt quand tu collabores avec des gros organismes, des grosses sociétés qui vont prendre la main sur la partie administrative. Et là où toi, finalement, tu vas juste intervenir en animation pure et dure.
- Speaker #1
Oui. Complètement. Mais à force aussi de construire des relations. Effectivement, au début, j'intervenais comme une pièce en plus qui vient animer, faciliter un groupe. À force, on crée aussi des relations. Et c'est arrivé que certaines entreprises me délèguent totalement des dispositifs qu'elles avaient vendus. Et donc, ça allait jusqu'à la relation avec le client, la co-construction d'un dispositif, l'animation des ateliers, évidemment. Mais ça peut aller aussi beaucoup plus loin. Et c'est un super moyen au début de démarrer. d'avoir de la récurrence aussi et d'être, voilà, donc aller se faire référencer auprès de sociétés qui font la même chose que soi, se faire connaître auprès d'autres indépendants aussi qui sont peut-être juste à un niveau un tout petit peu plus avancé que soi c'est un truc qui peut vachement aider
- Speaker #0
Ok, trop bien, est-ce que tu as d'autres conseils justement de développement commercial comment tu développes ton activité de facilitatrice ?
- Speaker #1
Ben un conseil que ça répond peut-être c'est un petit pas de côté peut-être par rapport à ta question sur le développement commercial mais c'est la question du TGM au début parce que ça fait partie du développement commercial aussi c'est le montant qu'on facture il y a souvent des...
- Speaker #0
pour celles qui n'ont pas l'acronyme taux journalier moyen taux journalier moyen
- Speaker #1
Il y a souvent cette question de c'est quoi ton TGM, combien tu factures à la journée ? C'est une question que je me suis évidemment posée quand j'ai démarré. Au début, c'est super difficile. On annonce un prix, on n'est hyper pas à l'aise avec le prix qu'on annonce, quand bien même ce prix est d'ailleurs trop bas. Les conseils que j'ai par rapport à ça, c'est de ne pas essayer de se comparer à des personnes qui sont à un niveau qui est un tout petit peu plus avancé. Ça ne sert à rien quand on démarre, qu'on a assez peu d'expérience, de se dire, bah ouais, en fait... Moi, ce que je fais, ça a de la valeur, c'est vrai, mais ce que je fais, ça a de la valeur. Donc, en fait, moi, c'est 800 euros ou 900 euros au jour non négociables. En fait, on démarre et quand on démarre, on a aussi besoin de prendre de l'assurance pour soi-même, de faire plusieurs missions et de les multiplier.
- Speaker #0
Je trouve ça aussi OK de dire, en fait, c'est OK de démarrer bas, de multiplier les missions. Simplement, il ne faut pas perdre de vue que cette activité, il faut en vivre et qu'en France, on a beaucoup de charges aussi quand on est entrepreneur. Donc, c'est se fixer un point de départ et se fixer un point d'arrivée en se disant, en fait, c'est OK, peut-être que je vais démarrer à 400 euros, 450 euros au jour, etc. Et donc, de progresser petit à petit et de ne pas aller se comparer à des personnes qui sont vachement plus avancées ou de ne pas, à l'inverse... sous-facturés pendant des années et des années.
- Speaker #1
Oui, oui. Puis je pense que ça sert encore une fois à se comparer dans le sens où la personne qui est plus expérimentée souvent, elle va aussi animer pour des publics beaucoup plus exigeants, beaucoup plus seniors. Tu vois, moi, typiquement, tu ne peux pas facturer la même chose quand tu animes pour un comité de direction ultra-senior que quand tu vas animer un atelier pour une équipe de juniors ou de stagiaires ou même d'étudiants. Donc voilà, je te rejoins sur le fait de ne pas se comparer. Et l'autre point, moi je dirais au-delà du TGM, c'est réfléchissez à sur une année, quel est le chiffre d'affaires que je veux faire et comment je vais y arriver. Combien de missions est-ce que je vais devoir aller décrocher ? Ça fait du coup combien d'ateliers par mois ? Et combien de prospects je vais devoir aller chercher en fonction du nombre de missions que je veux décrocher ? Donc il y a toute cette réflexion à avoir qui est, je trouve... Oui, il y a le TGM, mais il y a aussi vraiment plutôt la stratégie au global de ce que tu as envie d'aller chercher en termes de chiffre d'affaires et du coup, de remonter comme ça et de se dire combien de missions, combien de prospects je vais aller chercher, combien de personnes à qui je vais écrire. Parce qu'on parle souvent de la prospection de l'outbound marketing, c'est-à-dire publié sur les réseaux sociaux et autres. On parle moins de l'approche plutôt inbound. qui consiste à aller vraiment contacter des personnes. Malheureusement, tout ça, ça devient presque inexistant, alors que c'est tellement puissant, c'est tellement important de le faire, de prospecter en direct, ne serait-ce que déjà son réseau, les gens qu'on a autour de nous. Et puis après, pourquoi pas plus ? Mais moi, je voulais le redire ici, parce que souvent, je trouve que les gens restent focus sur cette stratégie d'écrire du contenu, qui n'est pas mauvaise, mais qui n'est pas la seule existante.
- Speaker #0
Complètement. Oui, oui, complètement. Et c'est... En fait, cette stratégie d'outbound, en plus, elle est difficile parce que c'est celle qui met aussi un peu en péril. C'est un grand mot, mais qui peut mettre en difficulté parce qu'on contacte des gens, on contacte des gens, on contacte des gens. Et puis, il y a des gens qui ne nous répondent pas. Il y a des gens qui nous disent oui pour un call dans un mois parce que ce n'est pas la période. Et puis, en fait, les cycles de vente peuvent être hyper longs. Donc, ce n'est pas une partie facile, mais c'est une partie qui est hyper importante. Sur laquelle moi, j'ai une prise de conscience relativement tardive d'ailleurs.
- Speaker #1
D'ailleurs, je te rejoins sur le cycle de vente qui peut être long. Moi, j'ai remarqué qu'en moyenne, à partir du moment où je vais contacter une personne, il peut se passer entre 6 mois, voire 12 mois, parfois même 2 ans avant que ça se concrétise. Donc, il faut être extrêmement patient et savoir relancer. En fait, moi, je me dis toujours que si je n'ai pas de nom, c'est que ça peut être encore oui. Donc voilà, il faut garder finalement une trace de tes échanges et ne pas hésiter à relancer, relancer. Évidemment, le but, ce n'est pas d'écrire tous les jours à la personne, mais d'avoir en tête l'échange et de ne pas abandonner tant qu'on n'a pas un nom. Oui,
- Speaker #0
je suis d'accord avec toi. Petite anecdote là-dessus, récemment il y a eu une DRH d'un grand groupe avec qui j'ai été en contact depuis à peu près un an, mais qui m'avait répondu en gros il y a un an en me disant je serais très intéressée par un échange etc. et qui en fait avait ensuite arrêté de répondre et que j'ai relancé et puis relancé, tu vois parfois avec des périodes plus ou moins longues, et qui m'a récemment re-répondu en me disant merci pour vos nombreuses relances. Donc déjà ça c'est un point important, c'est qu'en fait les gens parfois vous remercient de les relancer. donc faut pas penser qu'on est dans un truc qui peut être forcément relou pour les gens elle précisait quand même entre parenthèses 9 fois quand même elle les avait comptées c'était une petite pique mais elle était gentille et en fait je lui ai répondu de manière assez authentique en lui disant bah désolé si ces relances ont pu être trop nombreuses ou si elles ont pu paraître trop insistantes ce que je peux aussi comprendre mais voilà je suis aussi une petite structure et mon activité elle vit aussi de contact avec des décideurs comme vous donc... En fait, vous aviez manifesté un échange, donc je me suis permis de capitaliser dessus. Et en fait, c'est vrai que quand on est aussi authentique et transparent avec les gens, ils le prennent plutôt bien et elle m'a répondu de manière tout à fait sympathique. Oui,
- Speaker #1
puis il ne faut pas obliger que les gens, et surtout dans nos publics, c'est-à-dire les entreprises, ce sont des gens qui sont super occupés, qui ont énormément de sollicitations. Donc en fait, si tu ne les relances pas, c'est sûr que tu passes à la trappe, vraiment. Et l'autre point vis-à-vis aussi de notre cible entreprise, c'est que ce sont des gens qui vont aussi beaucoup fonctionner par réseau de confiance et donc ne pas hésiter aussi à demander des mises en relation. Voilà, avec des gens que vous connaissez, telle personne qui travaille dans telle entreprise, ne pas hésiter à lui demander une mise en relation parce que ça sera beaucoup plus fluide et plus facile dans ce sens-là plutôt que d'adresser quelqu'un d'inconnu sur LinkedIn parce qu'on a vu qu'il avait un poste de décideur.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
Pour la présentation, oui.
- Speaker #0
Ouais, les recommandations, c'est hyper important. Et le réseau, de toute façon, ça, on ne dirait jamais assez, mais ça marche bien. Je reviens à ta question précédente pour peut-être y répondre de manière un peu plus directe sur la partie commerciale. C'est cette fameuse partie inbound. Pour le coup, là, on a parlé d'outbound, mais sur l'inbound, et ça, j'ai mis du temps aussi, moi, à le faire. Peut-être que si je l'avais fait plus tôt, mon activité en sera à un autre niveau, mais ça, on ne peut pas savoir. Mais c'est de se créer une présence en ligne assez rapidement. Moi, je crois que mon site internet, ma société, elle a 8 ans, mon site internet, il n'a même pas un an. Donc bon, après, j'étais vraiment, en plus, je viens du marketing digital, donc clairement, cordonnier, mal chaussé, quoi. J'avais un LinkedIn, il y a encore un an et demi, qui ne ressemblait à rien du tout. Je n'avais pas de contenu, je n'avais pas créé de contenu, etc. Donc, j'ai mis une grosse accélération, l'année et demie, là-dessus. Et en fait, ça fait la différence. Le fait de créer, et là, je ne parle pas forcément des posts LinkedIn, essayer d'avoir le plus de likes et de partage possible, etc. Mais je parle vraiment de créer du contenu sur son expertise. que ce soit en libre accès sous version billet de blog ou sous version infographie hébergée sur un site ou sur LinkedIn d'ailleurs ou en version fermée donc téléchargeable en lead magnet pour ceux qui connaissent en fait c'est hyper utile parce que les personnes quand on les contacte en outbound justement, elles vont se renseigner sur nous, elles recherchent, elles regardent nos profils LinkedIn elles regardent le contenu qu'on a créé, peut-être notre site Et en fait, le contenu qu'on écrit, c'est déjà parler un peu de soi, de son activité, de son approche et de comment on se différencie aussi peut-être dans le milieu de la facilitation, de l'intelligence collective, du Zen Thinking, etc. Donc, créer du contenu, écrire et en plus, écrire permet de s'améliorer, de devenir meilleur. Donc, c'est tout bénef.
- Speaker #1
Oui, vraiment, je pense coupler les deux, c'est-à-dire aller chercher, être vraiment dans une approche proactive de prospection où on va parler aux gens. Et en même temps, d'être aussi dans cette approche de créer du contenu, partager des ressources, montrer son expertise. Et je pense qu'en fait, c'est les deux couplets qui créent un truc ultra puissant. Malheureusement, on parle souvent d'écrire des posts sur LinkedIn. Je pense que c'est très restrictif.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
D'ailleurs, il y a d'autres façons de créer du contenu, tu l'as dit. Tu parlais de Lead Magnet, juste une petite précision là-dessus. C'est juste une ressource que vous allez créer et souvent contre laquelle vous allez faire de la capture email. Ça, c'est si vous avez une stratégie derrière de vouloir créer une base mail et partager. à sa base mail, ça c'est encore autre chose, mais c'est quelque chose que tu fais peut-être aussi ?
- Speaker #0
Oui, c'est quelque chose que je fais aussi et qui est assez intéressante, au-delà même derrière de l'objectif final, qui est évidemment le côté prospection, commercial, etc. C'est que c'est une manière de tester le marché aussi. Délite Magnet, j'en ai trois à date. Je crois que j'en ai un qui est plutôt innovation sur les hackathons, deux qui sont plutôt sur l'intelligence collective. Et en fait, de voir les personnes qui téléchargent, déjà sur la partie innovation hackathon et la partie intelligence collective, ce ne sont pas du tout les mêmes personnes. Et c'est intéressant pour moi de savoir ça parce que parfois dans les grands groupes, les personnes qui gèrent ces dispositifs-là sont les mêmes personnes. Mais dans les faits, les personnes qui téléchargent ces contenus ne sont pas forcément les mêmes. Donc déjà, c'est intéressant de voir qui télécharge et ça donne beaucoup d'indications en fonction du profil des personnes, de l'entreprise dans laquelle elles travaillent. Est-ce qu'elles viennent du privé ou du public, etc. Donc c'est aussi une manière pour moi d'aller tester le marché. évidemment la capture email ça permet de recontacter les gens de rebondir sur quelque chose qu'on ne les contacte pas en fait de nulle part mais il y a un côté test c'est vrai que je me suis aperçue j'avais une cible d'indépendants
- Speaker #1
entrepreneurs, coachs, formateurs qui voulaient monter en compétence sur les techniques d'animation parce que justement je proposais je l'ai remarqué justement comme tu dis dans les téléchargements de mes différents lead magnets donc moi j'en ai un sur... comment gérer les personnalités en atelier. J'ai un quiz sur quel facilitateur es-tu. J'ai une vidéo sur comment construire un déroulé d'atelier. Donc voilà, tous ces éléments-là me permettent de créer aussi de la crédibilité et de partager des ressources dans lesquelles il y a beaucoup de valeur. Et du coup, de capturer aussi des emails et de garder le lien avec des personnes. Et c'est assez stupéfiant de voir que parfois, il y a des gens qui me suivent depuis 3-4 ans, qui lisent toutes mes ressources, tous mes emails. Et je trouve ça chouette parce que tu crées un lien aussi avec les gens et dans la durée.
- Speaker #0
C'est marrant, ça me fait penser à une expression que j'entendais souvent quand j'étais plutôt salariée. C'était le savoir-faire et le faire savoir. Parfois, quand on bosse dans une grande boîte, tout cet aspect politique, il y a ce qu'on sait faire, mais il y a comment on montre et on communique sur ce qu'on fait. Et en fait, c'est un peu la même chose quand on est entrepreneur. On en parlait tout à l'heure. Le fait de pratiquer, pratiquer, pratiquer, petit à petit, augmenter ses taux jours, augmenter ses tarifs, etc. Donc vraiment le côté savoir-faire, se former et tout ça. Mais il y a aussi le faire savoir. Donc cette présence en ligne et en fait, tous ces contenus dont on parle, la lead magnet, c'est aussi quelque chose qui permet d'asseoir une certaine légitimité et de faire augmenter un peu son niveau d'autorité.
- Speaker #1
Et j'en profite pour caler ça là, parce qu'il le faut. Mais du coup, je suis en train de créer une formation justement sur comment vendre. ces prestations, ces ateliers collaboratifs à des B2B aux entreprises parce que c'est une des problématiques qui remontait souvent. Moi, à la base, je forme plutôt au métier, à la facilitation en tant que telle, aux techniques d'animation. Et au fur et à mesure, je me suis rendue compte que mes coachés, mes clients, les personnes que je forme me disaient c'est super, on sait faire maintenant, mais en vrai, on veut aller plus loin. Donc, je suis en train de créer ça à partir du besoin qui m'est remonté. Donc, je vous mettrai la liste d'attente. en description de l'épisode.
- Speaker #0
Mais c'est canon que tu fasses ça parce que déjà, en fait, on n'est pas restreinte à un sujet. On en parle depuis tout à l'heure, mais c'est pas parce qu'on est facilitatrice ou formatrice à certaines méthodes, etc., qu'on n'est pas entrepreneur à côté. On est d'ailleurs entrepreneur avant tout, je pense, entrepreneuse. Et c'est le nerf de la guerre, en vrai. On n'en parle pas assez. Et la vente, c'est pas forcément associé à quelque chose qui est très... C'est pas connoté positivement. Mais en vrai, c'est le nerf de la guerre et on ne peut pas vivre sans ça.
- Speaker #1
Puis en fait, tu vois, moi, j'avais avant, je pense que je pensais ça aussi, que la vente, c'est quelque chose de... Ouais, finalement, tu vas mendier ou quémander ou tu es dans une posture où tu attends quelque chose de l'autre. Et je pense que j'ai tout changé complètement, ma façon de voir les choses depuis cinq ans. Et au contraire, aujourd'hui, je me dis que plus je vais vendre, plus je vais aider de monde. plus j'aurai d'impact et du coup je vois plutôt la vente comme une façon d'aider les autres plutôt que de... Tu vois, du coup je suis vraiment dans une posture plus plus, tu vois. Ouais. Et pas à me dire j'attends quelque chose de l'autre mais non en fait c'est vraiment j'ai quelque chose à offrir au monde et mon objectif c'est que ce soit le plus répandu possible. Voilà, je pense que c'est vraiment... Il y a aussi un truc de mindset tu vois à un moment donné à débloquer et de se dire bah vendre c'est pas quelque chose de mauvais au contraire en fait.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. C'est associé d'ailleurs à ce mindset-là qu'on n'a pas énormément en France. C'est aussi associé à la relation et à la posture qu'on peut avoir par rapport à l'argent. Totalement. Et spécifiquement les femmes d'ailleurs. Donc, débloquer certains points quand on sent qu'il y a un besoin hyper important. Toi,
- Speaker #1
tu as travaillé justement cet aspect-là, l'argent en tant qu'entrepreneuse ?
- Speaker #0
Oui, assez récemment, l'année dernière, je me suis fait coacher sur la partie plus professionnelle. Mais bon, on sait qu'en fait, pro-perso, tout est lié. Et ce coaching commençait par une partie sur le rapport à l'argent. Et c'était hyper intéressant de voir ce qui en ressortait.
- Speaker #1
C'était quoi ?
- Speaker #0
Ce qui en ressortait, c'est que je n'avais pas forcément une vision hyper positive de l'argent en général et du fait de gagner de l'argent, ce qui est quand même un peu un paradoxe quand on est entrepreneuse. Et qu'en fait, il y avait plein de manières d'être face à l'argent et face au fait de vouloir en gagner. Et qu'il y a certaines manières, moi, qui ne correspondaient pas à ma philosophie ou à ma vision de la vie, mais qu'il y en avait plein d'autres qui étaient OK, en fait. Et donc, il fallait aussi faire... péter un peu ses barrières mentales et enlever les petits trous. C'est ce que ma coach m'a dit.
- Speaker #1
Et du coup, c'est quoi les manières justement de faire bouger ses barrières ?
- Speaker #0
Les manières de faire bouger ses barrières, moi, je me suis fait accompagner par une pro. En vrai, le coaching, ça marche. C'est Floriane, c'est ça ? C'est Floriane, oui. Petite dédicace. Super coach. Super coach, au passage. Mais se faire accompagner déjà, parce que je pense que le regard extérieur de quelqu'un, forcément, et puis Floriane spécifiquement, elle est formée à une méthodologie dont je ne parlerai pas forcément parce que je ne la connais pas très bien, mais qui s'appelle le Money Profile, dont elle pourra parler si besoin. Et donc se faire accompagner. Et ensuite, un des premiers trucs qu'elle m'a dit, c'est en fait, il faut facturer plus cher. En fait. tu as un certain âge avec un certain nombre d'années d'expérience t'apportes une certaine valeur ajoutée aux entreprises et aux personnes que t'accompagnes il faut arriver à vendre plus cher alors que j'étais pas déjà peu cher et je pense que ça fait du bien aussi d'entendre ça et c'est vrai que ça aide à assumer certains devis qu'on peut faire par la suite quand vous annoncez un prix
- Speaker #1
Toujours laisser le silence derrière. Parce que souvent, je ne sais pas si toi tu avais ça, mais moi il y a plusieurs années au début, quand je parlais d'un prix, j'avais toujours tendance à essayer de justifier, de blablater derrière, de dire pourquoi, comment, etc. Et en fait, avec le temps, j'ai appris que quand tu annonces un prix, c'est le silence qui arrive derrière. Et c'est dur parce qu'au début, on veut expliquer, on veut justifier, mais en réalité, c'est contre-productif. Ouais, Donc voilà, juste peut-être sur la question, parce que je pense qu'on a parlé de TJM sur l'activité de facilitation, donc il y en a peut-être qui se demandent, mais du coup, ça varie entre combien ? Moi, je peux donner un peu mon ordre d'idée, tu me diras si c'est ce que tu penses aussi, mais moi, je dirais qu'en fonction de ton niveau d'expérience et du public que tu as face à toi, parce que ça joue aussi le niveau de séniorité du public, tu peux aller, ça va de 700 à 2000 euros jour, sachant que... quand tu animes une journée, il y a forcément aussi énormément de préparation en amont. Je dirais même que le plus gros, c'est la préparation qui est en amont. Finalement, l'animation, c'est juste une résultante. Et je pense que pour toi aussi, derrière, tu as la restitution, du temps de restitution aussi à charger. Donc voilà. Moi, je pense dans ces eaux-là, le marché entre 700 et 2000 euros, tu confirmes ?
- Speaker #0
Oui, je confirme. Tout à fait. Après, pour pas que ça fasse peur peut-être à des aspirantes facilitatrices, moi, j'ai démarré en dessous de 700. mais en dessous de 700 sur des missions où j'étais missionnée vraiment juste pour venir faciliter et animer alors évidemment ça demande toujours un peu de prépa mais c'était des prépas de l'ordre de 1h, 1h30 de préparation et ensuite t'es présente le jour J et tu facilites et t'animes et je trouve ça assez différent que quand on vend en direct à une entreprise où là effectivement on est sur des taux qui sont plutôt entre 1000 et 2000 euros qu'en dessous de 700 euros donc c'est juste, ça fait lien un peu avec ce que je disais tout à l'heure de... C'est OK de démarrer bas quand on démarre. C'est juste l'idée, c'est de progresser très rapidement et d'augmenter cet EGM très rapidement. Et effectivement, quand on est dans la vente en direct, toujours, toujours prendre en compte le fait qu'il y a un temps de prépa. Il va y avoir des calls de cadrage avec le client. Il y a un temps qui va être dédié à la préparation, à la structuration du déroulé de l'atelier. Quelle méthode ? Préparation du matériel, animation de jour J et puis restitution.
- Speaker #1
Et du coup, c'est marrant que tu le dises parce que c'est très bien si jamais un jour vous devez faire un devis, vous reprenez juste ce que Léa vient de dire et vous avez tous les éléments à facturer. Et en fait, moi, c'est pour ça que je ne facture plus en TGM, je fais vraiment des forfaits. Parce qu'en fait, je me dis qu'il y a tout ça à faire. Bon, c'est un forfait en fait. Parce qu'en réalité, aujourd'hui, je travaille extrêmement vite parce que ça fait longtemps que je fais ça. Si je facturais à la journée, peut-être que parfois, je ne facturerais même pas une journée parce qu'avec l'expérience, avec le temps, je vais beaucoup plus vite que quelqu'un d'autre. Je trouve que ça n'a pas de sens de facturer en journée et donc en forfait.
- Speaker #0
Je te rejoins totalement. Le TGM, c'est un format qui est super pour démarrer ou pour bosser un peu en sous-traitance avec des partenaires. Quand on commence à faire de la vente en direct, il faut passer au forfait parce que... En plus, ça peut devenir dévalorisant. Ah oui, mais vous avez mis deux jours et demi pour faire ci, mais est-ce que vous ne pouvez pas le faire en un jour et demi ? Et c'est difficile d'avoir des personnes en face de soi qui disent ça, alors qu'elles ne font pas notre métier, etc. Donc, je te rejoins tout à fait. La vente au forfait, c'est ce qu'il y a de mieux. Et en plus, il faut se rendre compte que, pour rejoindre ce que tu disais, c'est arriver à un certain niveau d'expérience et aussi sur la valeur de ce qu'on apporte. En fait, les gens ne payent pas notre temps, mais ils payent nos années d'expérience.
- Speaker #1
Exactement,
- Speaker #0
la valeur. La valeur. Donc, le TGM... plus on avance avec les années, je trouve, et en fait, moins il a de sens.
- Speaker #1
C'est trop intéressant, vraiment. Merci beaucoup pour tout ça. Je pense que ça en aidera plus d'une. Dites-nous d'ailleurs dans les commentaires s'il y a des choses plus spécifiques que vous voudriez creuser sur ce sujet-là, que ce soit de la facturation, de la prospection, de comment aussi envoyer une proposition commerciale, parce que là, on n'en a pas parlé, mais il y a aussi tout cet aspect-là dans la vente quand tu vends des ateliers. Il y a tout cet aspect d'apprendre aussi à faire une bonne proposition commerciale, de ne pas y passer trop de temps. Parce que ça, ça a été un gros, gros piège pour moi au début. Quand j'ai démarré, je passais un temps fou sur mes propositions. Puis au final, on me disait Ah bah non, ça ne le fait pas Et puis là, en fait, tu es dégoûté parce que tu as mis une énergie de dingue. Donc aussi, d'être le plus efficace là-dessus sur ces propositions.
- Speaker #0
Complètement. Et puis de clarifier aussi ça au début, on n'ose pas ou peut-être on oublie, mais clarifier. On a souvent des gens face à nous qui sont hyper enthousiastes à l'idée de bosser avec nous. Et en fait, moi, je te rejoins, j'ai eu le même piège que toi au début, le même écueil. Un deuxième que j'ai eu, c'est de me dire qu'en fait, ils ont trop envie de bosser avec moi. C'est presque sûr que ça va se faire. En fait, non, les gens vous mettent en concurrence. Ça fait partie du jeu. C'est la loi du marché. Et donc, de ne pas avoir cette conscience. Ils sont peut-être hyper enthousiastes, mais en fait, ils demandent deux autres devis, ce qui est normal. Et je ferai la même chose à leur place. Et donc, d'avoir une conscience de ça et peut-être même de poser la question. Est-ce que vous interrogez d'autres partenaires, d'autres entreprises ? À quel horizon de temps vous pensez décider ? D'être assez conscient de tout ça. Les choses, elles peuvent prendre du temps. Donc, ça peut être frustrant au début.
- Speaker #1
Carrément. Et pour rebondir là-dessus aussi, du coup, sur la partie un peu... proposition d'avant-vente. Il y a cette idée aussi d'être capable de doser, de donner, mais pas de ne pas tout donner, en fait, dans ta proposition, d'être suffisamment habile pour donner et convaincre et faire signer le prospect, mais sans avoir à tout dévoiler, parce que sinon, ils peuvent aussi juste reprendre ce que tu as fait, le donner à quelqu'un d'autre ou le faire en interne, et ça, c'est vraiment pas cool. Donc voilà, tout un art de... Il y a plein de choses dans ce sujet-là. C'est pour ça que je me dis qu'il y a vraiment beaucoup de valeurs à aller apporter. Et je pense, du coup, un module de formation autour de ça.
- Speaker #0
En tout cas, je pense qu'elle va venir répondre à un réel besoin. Et pas que des facilitateurs, facilitatrices. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai. Après, c'est vrai qu'il y a des spécificités dans notre métier.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Voilà. Quand tu vends précisément des ateliers, mais qui sont... Il y a des grandes règles aussi, je suis d'accord, valables dans la prestation de services. plus largement. Qu'est-ce qui t'anime aujourd'hui, Léa ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qui m'anime ? Moi, j'interviens sur des formats qui sont assez différents. Que ce soit un format hackathon qui va plus être tourné autour de l'innovation, que ce soit des ateliers en intelligence collective qui sont des plus petits ateliers, parfois avec des plus petits groupes, etc. Ce qui m'anime et ce qui, pour moi, est transverse dans tout ce que je fais, que ce soit hackathon, programme d'entreprenariat qui, parfois, sont très longs. c'est que c'est des formats, des dispositifs qui font bouger les lignes. Et à chaque fois, je ne me vois absolument pas à la face dans le sens où quand j'interviens dans une très grosse entreprise, ce n'est pas moi qui vais venir transformer l'entreprise du jour au lendemain. Mais par contre, les personnes auprès desquelles j'interviens, ça les transforme un petit peu. Et même ce un petit peu c'est quelque chose qui permet de faire bouger les lignes, de remettre du mouvement là où parfois il y a beaucoup d'inertie. et un peu d'énergie et de volonté et d'enthousiasme. Et donc moi, c'est ça qui m'anime au quotidien. Et c'est ce qui ressort dans les retours participants à chaque fois. On sent qu'on a vraiment avancé. En fait, cet atelier, c'était ma bulle d'air, ma bulle d'oxygène. Parfois, c'est des mots qui sont hyper forts. Donc c'est ça qui m'anime. Et c'est assez transverse à tout ce que je fais, faire bouger les lignes.
- Speaker #1
Hyper d'accord avec toi là-dessus. Je pense qu'en fait, si on se lance dans la facilitation, c'est pour ça, c'est pour les gens. C'est pour les voir avoir des petites étoiles dans les yeux, des haha moments de prendre conscience aussi de certains mécanismes qu'ils peuvent avoir sur eux-mêmes, mais aussi en équipe, et de pouvoir débloquer ça, c'est assez magique. Moi, depuis quelques temps, j'aimerais bien avoir aussi ton avis là-dessus. Je pense que j'ai été énormément dans une approche cérébrale, dans la façon dont vous pouvez accompagner les groupes, très intellectuelle, très méthodique, etc. Et aujourd'hui, j'ai complètement transformé ma façon d'animer. Aussi, c'est avec l'expérience, mais je travaille beaucoup plus avec le corps. Je fais beaucoup plus travailler mes participants sur l'aspect physique, sensoriel. respiration et j'intègre énormément cette dynamique, cette dimension-là parce que je me rends compte que trop souvent en entreprise, on a des cerveaux sur pattes et qu'il faut juste briser ça. Donc là-dessus, toi, t'as déjà un peu pris conscience sur ça ou t'en es là-dessus ?
- Speaker #0
C'est un truc dont j'ai énormément conscience moi et c'est des choses que j'utilise pour moi. Assez peu en atelier finalement. assez peu en atelier peut-être parce qu'on a tous un syndrome de l'imposteur quelque part mais tu vois c'est peut-être une partie sur laquelle je me sens moins je me sens pardon moins d'accompagner les gens par contre je serais hyper partante pour faire intervenir des gens en début de programme, en début d'atelier en début de hackathon avoir cette heure ou cette demi-heure où je sais pas t'as quelqu'un qui vient mettre en mouvement faire respirer ouais il y a plein de trucs à faire là-dessus
- Speaker #1
Moi, je l'ai fait la semaine dernière dans un séminaire, justement, avec un comité de direction, où je leur ai fait 45 minutes avec Sarah Saedi, je ne sais pas si tu la connais, qui est donc une experte du breastwork. Et ça a été, mais juste, incroyable. Franchement, ça a été un moment de dingue. Parce que Crescendo, on les a fait à la fois travailler sur eux en matinée, où je leur ai proposé un exercice d'introspection, un travail sur eux, sur leur dynamique d'équipe. En début d'après-midi, elle a fait 45 minutes, quasiment une heure de respiration. Donc c'était assez intense. Et je peux te dire qu'après ça, ils sont revenus, ils se sont dit les choses, met les yeux dans les yeux de manière hyper transparente et hyper authentique. Et même moi, j'étais là en mode Waouh ! Qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #0
Hyper intéressant.
- Speaker #1
Elle t'a complètement libéré la parole. Complètement. Le fait, tu vois, d'avoir ce moment de connexion au corps, au sens, de revenir à soi. En fait, juste après... Ça m'a tout débloqué. C'était incroyable.
- Speaker #0
Trop bien. C'est marrant que tu cites Sarah. Moi, je ne la connais pas personnellement, mais je la suis depuis un moment. Et je me suis souvent dit, tu vois, c'est une personne que j'adorerais faire intervenir sur des dispositifs. Soit effectivement, tu vois, sur un groupe en intelligence collective, soit sur des hackathons où tu as vraiment une dimension événementielle. Parce que je vois qu'elle fait aussi, elle intervient aussi beaucoup dans ce cadre-là. Et je n'ai aucun doute sur le fait que c'est hyper puissant. Voilà, mais tu vois, je serais plus à faire intervenir des pros et des personnes dont c'est le métier.
- Speaker #1
Oui, oui, c'est ça. Après, je pense que nous, moi, je me suis formée à l'intelligence émotionnelle, donc j'ai pas mal de petits outils pour venir faire travailler sur le corps, sur le ressenti. Je ne ferai pas non plus des sessions d'une heure et demie que orientées là-dessus, parce que je suis d'accord, c'est bien d'avoir des personnes qui sont vraiment spécialisées. Mais tu vois, de plus en plus, ça arrive à intégrer ces moments-là, mais ça demande d'assumer ça. Parce que si toi, tu n'es pas à l'aise avec le fait de proposer des choses, des moments de méditation, des moments de connexion à soi, des moments d'introspection, de connexion au corps, en fait, tout de suite, les participants vont voir ce désalignement. On en parlait tout à l'heure, le fait d'être aligné, d'être connecté, d'être 100% en ligne avec ce que tu proposes. Voilà, il faut que ça se travaille aussi. Moi, j'ai mis du temps, tu vois, je suis encore dedans, je suis encore dans ce processus de... d'assumer plus aussi cette posture de travail du corps. Mais c'est tellement dingue.
- Speaker #0
Oui, je te rejoins là-dessus.
- Speaker #1
Donc voilà. Mais qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite, Léa ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on peut me souhaiter pour la suite ? Plein de nouveaux contrats, forcément. Oui, et puis des missions différentes. C'est ce qui me nourrit aussi. Donc, tu vois, c'est... Je te dis ça, c'est déjà ce qui se passe un peu pour moi en ce moment, mais ce qui me nourrit, c'est d'être un jour avec des salariés de chez TF1, le lendemain chez L'Oréal, l'après-demain chez la Gercarco, de bosser avec différents partenaires d'entreprises dont on parlait tout à l'heure, qui me nourrissent aussi. Donc c'est continuer à avoir cette richesse-là, en fait, parce que c'est cette richesse de culture d'entreprise, de typologie de personnes, de manière de faire, de manière d'être, etc. Donc continuer ça. Et voilà.
- Speaker #1
T'as des projets un peu extra en dehors de la facilitation qui t'appellent ?
- Speaker #0
Pas encore, mais je sais que ça viendra un jour, mais pas encore.
- Speaker #1
Ok, on peut te retrouver où ?
- Speaker #0
On peut me retrouver sur LinkedIn, donc mon nom c'est Léa Martel, et on peut me retrouver aussi sur mon site internet, donc ma société elle s'appelle Bloom, mais mon site internet c'est fullbloom.fr.
- Speaker #1
Bloom avec deux O, V, L... B-L-2-O-M et fullbloom F-U-2-L-B-L-2-O-M.fr et puis en tout cas j'espère qu'on va très rapidement bosser ensemble parce qu'on se connait depuis un moment on partage depuis un moment on se prend des cafés de temps en temps mais c'est vrai qu'on n'a jamais encore animé ensemble et je suis sûre et je te l'ai déjà dit vraiment que j'ai cette intuition qu'on peut faire des belles choses ensemble donc avec grand plaisir c'est tout ce que je nous souhaite ouais Merci infiniment.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Sonia.
- Speaker #1
À bientôt. J'espère que le parcours de mon invité t'a inspiré. Si cet épisode t'a plu, je t'invite à t'abonner à la chaîne YouTube et à laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts.