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Sortir le droit de sa caverne technologique

9 - L'ordinaterre, concept et antitdote au nominalisme des règlements type RGPD, RIA, etc.

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06min |28/12/2024
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Transcription

  • Speaker #0

    Et c'est donc là que je vais renvoyer la balle à Arnaud. En prenant un exemple récent qui nous sort un peu de la propriété intellectuelle pure, à savoir le RIA, le règlement sur l'intelligence artificielle, parce que dans ce règlement il y a des dispositions qui concernent précisément la propriété intellectuelle et ce que ce règlement appelle système d'intelligence artificielle. et les licences libres et ouvertes. Il faut savoir qu'il y a diverses obligations dans le RIA qui sont très assouplies, qui sont assouplies à partir du moment où le... système d'intelligence artificielle est placé sous licence libre et ouverte. Donc l'ARIA est plus souple, moins stricte avec ces systèmes. Donc voilà, avant que tu nous diras ce que tu en penses, je vais citer le règlement, on ne connaît pas encore parce qu'il est tout récent ce à quoi ça va donner, que ce soit en termes de guidelines, de lignes directrices ou de jurisprudence. à condition donc que ces licences libres et ouvertes permettent de consulter, d'utiliser, de modifier et de distribuer le modèle, et dont les paramètres, y compris les bris, les poids, les poids, les informations sur l'architecture du modèle et les informations sur l'utilisation du modèle sont rendues publiques. Qu'en penses-tu à Rhin-Brunswick ? est-ce que pour toi technologiquement cela a du sens et du sens qui peut donner lieu à une interprétation juridique suffisamment pertinente ?

  • Speaker #1

    Alors il me semble qu'il nous faut maintenant tâcher de trouver une une forme de clôture de notre propos après tout ce que nous avons pu dire, après toute cette exploration finalement juridique, et puis de ce qui advient dans un ordinateur. Et l'on pourrait être tenté de se raccrocher aux droits positifs, en particulier ce règlement sur l'intelligence artificielle, pour... tâcher d'ouvrir des voies vers de la régulation. Ce n'est pas trop ma posture, parce que c'est tellement mal écrit ce règlement. Et puis, nous comprenons mal l'ordinateur, en particulier, chaque configuration logicielle est tellement spécifique. Et il faut bien admettre que le droit et les méthodes juridiques se sont déployées avec le succès relatif que l'on connaît dans un monde technique, dans un monde capable d'appréhender l'art et la technique. Mais là, la couche logicielle d'un ordinateur, c'est tellement particulier, nous ne sommes plus dans le domaine de la technique. Il y a cette belle réflexion de notre collègue Annaëlle Martin sur le nominalisme, sur le vocable informatique qui hérite du nominalisme juridique, une aventure qui démarra probablement au XIIIe siècle. Et à ce propos, pour conclure qu'il ne faut pas conclure notre conversation, Moi je trouve que la référence au modèle, au poids, au système, la référence à l'usage général, à l'usage particulier de la création, à la reconnaissance de textes, etc. Toutes ces notions sont vraiment très imparfaites. Et si nous prétendions bâtir une réglementation Sur ces notions, c'est ce qui est fait. C'est une erreur, à mon sens, puisque c'est du pur nominalisme. Nous avons en face de nous l'ordinateur, comme dit aussi notre autre collègue Jean Romer, voire l'ordinature, c'est-à-dire un immense système de gouvernance intégré largement, qui en sert de ses câbles le monde entier finalement. Une grande machine que nous partageons tous, une machine qui hérite de... des évolutions, de multiples évolutions culturelles, mais à défaut de considérer cet héritage, nous ne comprenons rien. Et dans cet ordinateur, il y a une marée de données en transformation. Et finalement, ce que nous en disons, qui advient sur nos écrans largement, ou la manière dont nous avons l'impression d'y contribuer, ce sont des histoires extrêmement partielles. Et je pense qu'il est bien différent de dire cela que de dire que... Victor Hugo, écrivant Les Misérables, ne savait pas exactement d'avance la réception qu'il y aurait. Ce ne sont pas les mêmes mécaniques. Pour moi, il y a vraiment le piège de la comparaison, souvent évoqué comme le piège de l'anthropomorphisme. Mais il s'agit de bien autre chose, puisque le seul problème n'est pas d'utiliser un vocabulaire pour parler de l'IA qui ressemble au vocabulaire humain. C'est sur ces mots que j'aimerais peut-être rendre la parole. Merci beaucoup d'avoir accepté de converser ainsi.

Transcription

  • Speaker #0

    Et c'est donc là que je vais renvoyer la balle à Arnaud. En prenant un exemple récent qui nous sort un peu de la propriété intellectuelle pure, à savoir le RIA, le règlement sur l'intelligence artificielle, parce que dans ce règlement il y a des dispositions qui concernent précisément la propriété intellectuelle et ce que ce règlement appelle système d'intelligence artificielle. et les licences libres et ouvertes. Il faut savoir qu'il y a diverses obligations dans le RIA qui sont très assouplies, qui sont assouplies à partir du moment où le... système d'intelligence artificielle est placé sous licence libre et ouverte. Donc l'ARIA est plus souple, moins stricte avec ces systèmes. Donc voilà, avant que tu nous diras ce que tu en penses, je vais citer le règlement, on ne connaît pas encore parce qu'il est tout récent ce à quoi ça va donner, que ce soit en termes de guidelines, de lignes directrices ou de jurisprudence. à condition donc que ces licences libres et ouvertes permettent de consulter, d'utiliser, de modifier et de distribuer le modèle, et dont les paramètres, y compris les bris, les poids, les poids, les informations sur l'architecture du modèle et les informations sur l'utilisation du modèle sont rendues publiques. Qu'en penses-tu à Rhin-Brunswick ? est-ce que pour toi technologiquement cela a du sens et du sens qui peut donner lieu à une interprétation juridique suffisamment pertinente ?

  • Speaker #1

    Alors il me semble qu'il nous faut maintenant tâcher de trouver une une forme de clôture de notre propos après tout ce que nous avons pu dire, après toute cette exploration finalement juridique, et puis de ce qui advient dans un ordinateur. Et l'on pourrait être tenté de se raccrocher aux droits positifs, en particulier ce règlement sur l'intelligence artificielle, pour... tâcher d'ouvrir des voies vers de la régulation. Ce n'est pas trop ma posture, parce que c'est tellement mal écrit ce règlement. Et puis, nous comprenons mal l'ordinateur, en particulier, chaque configuration logicielle est tellement spécifique. Et il faut bien admettre que le droit et les méthodes juridiques se sont déployées avec le succès relatif que l'on connaît dans un monde technique, dans un monde capable d'appréhender l'art et la technique. Mais là, la couche logicielle d'un ordinateur, c'est tellement particulier, nous ne sommes plus dans le domaine de la technique. Il y a cette belle réflexion de notre collègue Annaëlle Martin sur le nominalisme, sur le vocable informatique qui hérite du nominalisme juridique, une aventure qui démarra probablement au XIIIe siècle. Et à ce propos, pour conclure qu'il ne faut pas conclure notre conversation, Moi je trouve que la référence au modèle, au poids, au système, la référence à l'usage général, à l'usage particulier de la création, à la reconnaissance de textes, etc. Toutes ces notions sont vraiment très imparfaites. Et si nous prétendions bâtir une réglementation Sur ces notions, c'est ce qui est fait. C'est une erreur, à mon sens, puisque c'est du pur nominalisme. Nous avons en face de nous l'ordinateur, comme dit aussi notre autre collègue Jean Romer, voire l'ordinature, c'est-à-dire un immense système de gouvernance intégré largement, qui en sert de ses câbles le monde entier finalement. Une grande machine que nous partageons tous, une machine qui hérite de... des évolutions, de multiples évolutions culturelles, mais à défaut de considérer cet héritage, nous ne comprenons rien. Et dans cet ordinateur, il y a une marée de données en transformation. Et finalement, ce que nous en disons, qui advient sur nos écrans largement, ou la manière dont nous avons l'impression d'y contribuer, ce sont des histoires extrêmement partielles. Et je pense qu'il est bien différent de dire cela que de dire que... Victor Hugo, écrivant Les Misérables, ne savait pas exactement d'avance la réception qu'il y aurait. Ce ne sont pas les mêmes mécaniques. Pour moi, il y a vraiment le piège de la comparaison, souvent évoqué comme le piège de l'anthropomorphisme. Mais il s'agit de bien autre chose, puisque le seul problème n'est pas d'utiliser un vocabulaire pour parler de l'IA qui ressemble au vocabulaire humain. C'est sur ces mots que j'aimerais peut-être rendre la parole. Merci beaucoup d'avoir accepté de converser ainsi.

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    Et c'est donc là que je vais renvoyer la balle à Arnaud. En prenant un exemple récent qui nous sort un peu de la propriété intellectuelle pure, à savoir le RIA, le règlement sur l'intelligence artificielle, parce que dans ce règlement il y a des dispositions qui concernent précisément la propriété intellectuelle et ce que ce règlement appelle système d'intelligence artificielle. et les licences libres et ouvertes. Il faut savoir qu'il y a diverses obligations dans le RIA qui sont très assouplies, qui sont assouplies à partir du moment où le... système d'intelligence artificielle est placé sous licence libre et ouverte. Donc l'ARIA est plus souple, moins stricte avec ces systèmes. Donc voilà, avant que tu nous diras ce que tu en penses, je vais citer le règlement, on ne connaît pas encore parce qu'il est tout récent ce à quoi ça va donner, que ce soit en termes de guidelines, de lignes directrices ou de jurisprudence. à condition donc que ces licences libres et ouvertes permettent de consulter, d'utiliser, de modifier et de distribuer le modèle, et dont les paramètres, y compris les bris, les poids, les poids, les informations sur l'architecture du modèle et les informations sur l'utilisation du modèle sont rendues publiques. Qu'en penses-tu à Rhin-Brunswick ? est-ce que pour toi technologiquement cela a du sens et du sens qui peut donner lieu à une interprétation juridique suffisamment pertinente ?

  • Speaker #1

    Alors il me semble qu'il nous faut maintenant tâcher de trouver une une forme de clôture de notre propos après tout ce que nous avons pu dire, après toute cette exploration finalement juridique, et puis de ce qui advient dans un ordinateur. Et l'on pourrait être tenté de se raccrocher aux droits positifs, en particulier ce règlement sur l'intelligence artificielle, pour... tâcher d'ouvrir des voies vers de la régulation. Ce n'est pas trop ma posture, parce que c'est tellement mal écrit ce règlement. Et puis, nous comprenons mal l'ordinateur, en particulier, chaque configuration logicielle est tellement spécifique. Et il faut bien admettre que le droit et les méthodes juridiques se sont déployées avec le succès relatif que l'on connaît dans un monde technique, dans un monde capable d'appréhender l'art et la technique. Mais là, la couche logicielle d'un ordinateur, c'est tellement particulier, nous ne sommes plus dans le domaine de la technique. Il y a cette belle réflexion de notre collègue Annaëlle Martin sur le nominalisme, sur le vocable informatique qui hérite du nominalisme juridique, une aventure qui démarra probablement au XIIIe siècle. Et à ce propos, pour conclure qu'il ne faut pas conclure notre conversation, Moi je trouve que la référence au modèle, au poids, au système, la référence à l'usage général, à l'usage particulier de la création, à la reconnaissance de textes, etc. Toutes ces notions sont vraiment très imparfaites. Et si nous prétendions bâtir une réglementation Sur ces notions, c'est ce qui est fait. C'est une erreur, à mon sens, puisque c'est du pur nominalisme. Nous avons en face de nous l'ordinateur, comme dit aussi notre autre collègue Jean Romer, voire l'ordinature, c'est-à-dire un immense système de gouvernance intégré largement, qui en sert de ses câbles le monde entier finalement. Une grande machine que nous partageons tous, une machine qui hérite de... des évolutions, de multiples évolutions culturelles, mais à défaut de considérer cet héritage, nous ne comprenons rien. Et dans cet ordinateur, il y a une marée de données en transformation. Et finalement, ce que nous en disons, qui advient sur nos écrans largement, ou la manière dont nous avons l'impression d'y contribuer, ce sont des histoires extrêmement partielles. Et je pense qu'il est bien différent de dire cela que de dire que... Victor Hugo, écrivant Les Misérables, ne savait pas exactement d'avance la réception qu'il y aurait. Ce ne sont pas les mêmes mécaniques. Pour moi, il y a vraiment le piège de la comparaison, souvent évoqué comme le piège de l'anthropomorphisme. Mais il s'agit de bien autre chose, puisque le seul problème n'est pas d'utiliser un vocabulaire pour parler de l'IA qui ressemble au vocabulaire humain. C'est sur ces mots que j'aimerais peut-être rendre la parole. Merci beaucoup d'avoir accepté de converser ainsi.

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  • Speaker #0

    Et c'est donc là que je vais renvoyer la balle à Arnaud. En prenant un exemple récent qui nous sort un peu de la propriété intellectuelle pure, à savoir le RIA, le règlement sur l'intelligence artificielle, parce que dans ce règlement il y a des dispositions qui concernent précisément la propriété intellectuelle et ce que ce règlement appelle système d'intelligence artificielle. et les licences libres et ouvertes. Il faut savoir qu'il y a diverses obligations dans le RIA qui sont très assouplies, qui sont assouplies à partir du moment où le... système d'intelligence artificielle est placé sous licence libre et ouverte. Donc l'ARIA est plus souple, moins stricte avec ces systèmes. Donc voilà, avant que tu nous diras ce que tu en penses, je vais citer le règlement, on ne connaît pas encore parce qu'il est tout récent ce à quoi ça va donner, que ce soit en termes de guidelines, de lignes directrices ou de jurisprudence. à condition donc que ces licences libres et ouvertes permettent de consulter, d'utiliser, de modifier et de distribuer le modèle, et dont les paramètres, y compris les bris, les poids, les poids, les informations sur l'architecture du modèle et les informations sur l'utilisation du modèle sont rendues publiques. Qu'en penses-tu à Rhin-Brunswick ? est-ce que pour toi technologiquement cela a du sens et du sens qui peut donner lieu à une interprétation juridique suffisamment pertinente ?

  • Speaker #1

    Alors il me semble qu'il nous faut maintenant tâcher de trouver une une forme de clôture de notre propos après tout ce que nous avons pu dire, après toute cette exploration finalement juridique, et puis de ce qui advient dans un ordinateur. Et l'on pourrait être tenté de se raccrocher aux droits positifs, en particulier ce règlement sur l'intelligence artificielle, pour... tâcher d'ouvrir des voies vers de la régulation. Ce n'est pas trop ma posture, parce que c'est tellement mal écrit ce règlement. Et puis, nous comprenons mal l'ordinateur, en particulier, chaque configuration logicielle est tellement spécifique. Et il faut bien admettre que le droit et les méthodes juridiques se sont déployées avec le succès relatif que l'on connaît dans un monde technique, dans un monde capable d'appréhender l'art et la technique. Mais là, la couche logicielle d'un ordinateur, c'est tellement particulier, nous ne sommes plus dans le domaine de la technique. Il y a cette belle réflexion de notre collègue Annaëlle Martin sur le nominalisme, sur le vocable informatique qui hérite du nominalisme juridique, une aventure qui démarra probablement au XIIIe siècle. Et à ce propos, pour conclure qu'il ne faut pas conclure notre conversation, Moi je trouve que la référence au modèle, au poids, au système, la référence à l'usage général, à l'usage particulier de la création, à la reconnaissance de textes, etc. Toutes ces notions sont vraiment très imparfaites. Et si nous prétendions bâtir une réglementation Sur ces notions, c'est ce qui est fait. C'est une erreur, à mon sens, puisque c'est du pur nominalisme. Nous avons en face de nous l'ordinateur, comme dit aussi notre autre collègue Jean Romer, voire l'ordinature, c'est-à-dire un immense système de gouvernance intégré largement, qui en sert de ses câbles le monde entier finalement. Une grande machine que nous partageons tous, une machine qui hérite de... des évolutions, de multiples évolutions culturelles, mais à défaut de considérer cet héritage, nous ne comprenons rien. Et dans cet ordinateur, il y a une marée de données en transformation. Et finalement, ce que nous en disons, qui advient sur nos écrans largement, ou la manière dont nous avons l'impression d'y contribuer, ce sont des histoires extrêmement partielles. Et je pense qu'il est bien différent de dire cela que de dire que... Victor Hugo, écrivant Les Misérables, ne savait pas exactement d'avance la réception qu'il y aurait. Ce ne sont pas les mêmes mécaniques. Pour moi, il y a vraiment le piège de la comparaison, souvent évoqué comme le piège de l'anthropomorphisme. Mais il s'agit de bien autre chose, puisque le seul problème n'est pas d'utiliser un vocabulaire pour parler de l'IA qui ressemble au vocabulaire humain. C'est sur ces mots que j'aimerais peut-être rendre la parole. Merci beaucoup d'avoir accepté de converser ainsi.

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