Speaker #0C'est quoi pour toi le yoga ? Je ne saurais pas vraiment dire ce que c'est le yoga. C'est une activité faite par des nanas un peu perchées qui mangent des graines, mais hyper souples et surtout qui ont l'air tellement bien dans leur peau. Le yoga pour moi c'est un soulagement. C'est un endroit où j'ai mes repères. C'est surtout une session de détente, sportive mais aussi relaxante. Pour moi la seule chose qui m'a permis de calmer mon esprit. Mais créer de l'espace aussi dans sa vie, faire des trucs cools pour nous. Le yoga c'est comme un peu le bouddhisme, non ? C'est pour moi un temps de pause. Je compare souvent ça au fait de plonger en mer. Quand on est sous l'eau, on a cette sensation de légèreté du corps, on ne pense plus vraiment à rien. C'est faire des positions bizarres tout seul dans le salon. Un moment où je suis avec moi. Pouvoir prendre du recul. Apprendre à mieux se connaître. La plénitude, le bien-fait au niveau du corps. Bienvenue dans Sous le tapis. Ici on parle yoga au-delà des clichés. Ce podcast, c'est pour les passionnés qui aiment creuser, comprendre, décoder. Les profs qui veulent enseigner avec plus de confiance, de discernement et de liberté. Celles et ceux qui pratiquent et aiment autant réfléchir qu'éprouver. Les esprits curieux, fascinés et intrigués. Ceux qui pensent que le yoga est un truc trop rigide ou trop perché. Bref, les gens qui doutent, qui s'étonnent, qui se questionnent. Ici, pas de formule magique ni de vérité figée, juste un espace pour penser, affiner, nuancer. Je suis Marie. prof de yoga et formatrice, passionnée et curieuse, surtout de ce qui se cache sous la surface. On se lève le tapis ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce premier véritable épisode de Sous le tapis. Je suis trop contente de vous retrouver ici. Alors d'abord, un énorme merci pour tous vos retours sur l'épisode 0. J'ai été hyper touchée par tous vos messages, ça m'a donné beaucoup de force pour continuer. Aujourd'hui, je m'attaque à un morceau de Thaï, une question de Thaï. qui peut paraître toute simple en apparence, mais qui, quand on gratte un peu, devient vite un vrai labyrinthe. C'est quoi le yoga ? Comme vous avez pu l'entendre dans mon super montage en intro, il n'y a pas de réponse unique. Petite parenthèse, merci à toutes celles et ceux qui ont joué le jeu en m'envoyant leurs vocaux, et à mon mec pour le micro-trottoir improvisé au boulot. Fin de la parenthèse. Donc voilà, ce que je voulais vous montrer, c'est que selon qui parle, selon d'où on parle, selon ce qu'on a expérimenté ou étudié... La réponse change du tout au tout. Le yoga, selon à qui tu poses la question, ça peut être un sport, une méthode de relaxation, une thérapie, un outil de connaissance de soi, slash développement perso, un truc mystico-énergétique, ésotérique, une voie spirituelle, une philosophie de vie. Ça peut être un peu tout ça à la fois, ça peut être rien de tout ça. C'est un peu comme une boîte de chocolat. J'espère que vous avez la ref. On ne sait jamais sur quoi on va vraiment tomber. Il y en a un peu pour tous les goûts. Du yoga doux, du yoga qui fait transpirer, du yoga prénatal, du yoga pour les seniors, pour les hypersensibles, pour les gens pressés, pour ceux qui veulent juste respirer. Et dans tout ça, il y a des clichés tenaces, des images qui collent à la peau du yoga moderne. Par exemple, des corps qui sont surreprésentés, qui sont jeunes, qui sont souvent des personnes blanches, souples, sur une plage aux couchers de soleil, souvent dans des postures qui défient un peu les lois de la gravité. On croit qu'il faut un mode de vie healthy, glowy, aligné, sans gluten et sans anxiété. Un calme olympien à toute épreuve. Et forcément, face à ça, on peut vite se dire que le yoga, ce n'est pas pour moi. Je ne suis pas souple, je n'ai pas le bon corps, je n'ai pas le bon legging, je n'ai pas la vibe, je n'ai pas la bonne vie. Et je trouve ça vraiment dommage parce qu'en vrai, le yoga, ça peut être ça, bien sûr. Les clichés ne viennent pas de nulle part, mais ça peut aussi être rien de tout ça. Et je crois d'ailleurs que souvent... C'est rien de tout ça. Et ça, on ne le voit pas forcément. J'aime bien parler du yoga de la vraie vie. Celui qu'on fait dans un salon, en bordel, en pyjama, avec un enfant qui nous grimpe sur le dos. Celui qui s'adapte au quotidien et pas l'inverse. Et quand je parle des clichés, je ne sais pas du tout pour critiquer tous les partages esthétiques. Je suis la première à aimer le beau. Partager sa pratique, ça peut être une manière de s'exprimer, d'inspirer, de créer du lien. Ça devient problématique quand c'est la seule image qu'on voit et que ça commence à véhiculer quelque chose de l'ordre d'une espèce de norme implicite. Quand ça crée des complexes parce qu'on se dit que ça doit forcément être beau, fluide, maîtrisé, acrobatique. Et du coup, qu'on pense que ce n'est pas pour tout le monde, alors que ce qui est invisible dans le yoga est finalement tout aussi légitime que ce qui est spectaculaire. Et puis, il faut le dire aussi, il y a des gens qui trouvent que le yoga, c'est chelou. À juste titre. Mais j'ai quand même entendu un paquet de fois que c'était un peu sectaire, mon truc. Et là encore, cette méfiance, elle ne sort pas de nulle part. Il y a eu et il y a encore des dérives dans le milieu du yoga, des comportements problématiques, des comportements d'emprise, des figures d'autorité intouchables, des abus parfois graves, maquillés sous des discours spirituels ou manipulatoires. quoi qu'il arrive. Donc oui, pour certaines personnes, le yoga peut faire peur. Et ce n'est pas juste un malentendu. C'est exactement pour ça d'ailleurs, entre autres, que j'ai eu envie de créer ce podcast. Pas pour jeter la pierre, mais pour créer un espace où on peut parler du yoga tel qu'il est, vraiment, aussi, sous toutes ses coutures. Et donc pour moi, il est riche, vivant, multiple, pas toujours lisse et quasiment toujours imparfait. Et l'idée, c'est à mon échelle de déconstruire certaines idées reçues, peut-être permettre à plus de personnes de se sentir les bienvenues sur le tapis. Parce que si le yoga peut être pour tout le monde, alors il faut aussi pouvoir le raconter autrement. Pour un peu mieux comprendre, pour avoir une vision un peu plus globale sur ce qu'est le yoga, je vous propose un peu d'histoire en version express, et je vous précise, pleine de raccourcis. L'idée, ce n'est pas de faire un cours magistral sur l'histoire du yoga. Si on remonte un peu le fil... On comprend assez rapidement que le yoga n'a pas toujours ressemblé à ce qu'on voit sur Instagram. Il y a bien avant les chiens tatambas, il y a eu ce qu'on appelle le yoga pré-moderne. Les toutes premières mentions du mot yoga apparaissent dans les Vedas, qui sont des textes sacrés indiens, qui datent environ entre les 2e et 1er millénaires avant notre ère. Ça remonte légèrement. À ce moment-là, le mot yoga désigne un attelage de chevaux. Voilà, pas encore de... postures sur la tête à l'horizon. Toujours dans le premier millénaire avant notre ère, un peu après, dans les Upanishads, le yoga devient une voie d'introspection. On en parle un peu comme d'un chemin de libération. Ça commence un petit peu plus à se rapprocher de ce à quoi ça ressemble aujourd'hui. Encore un peu plus tard, donc là on est dans les premiers siècles de notre ère, je reste volontairement un peu floue sur les dates parce qu'il n'y a pas vraiment de consensus. C'est toujours un peu évasif et c'est juste pour situer à peu près. À ce moment-là, on pose une des définitions qu'on connaît beaucoup, une des plus célèbres, qui dit que le yoga, c'est l'arrêt des fluctuations du mental. À ce stade, les postures ne sont quasiment pas abordées. On parle beaucoup plus de discipline mentale, de concentration, de méditation, et tout ça ayant pour objectif la libération de l'être, la libération des souffrances humaines. C'est plus tard encore, entre 500 et 1500 de notre ère, avec les tantras et la hatha yoga pradipika, que le corps entre dans le game, dans la danse. C'est là qu'on commence à parler des postures physiques, de techniques de souffle, de techniques de purification qu'on appelle les kriyas. Mais à ce moment-là, le yoga n'a encore rien de feel-good, on est vraiment sur une voie exigeante, ascétique, plutôt radicale. Et puis, c'est encore beaucoup plus tard, au XXe siècle, que c'est le big bang du yoga postural moderne, l'arrivée du yoga en Occident, avec des figures comme Krishna Macharya, Iyengar, Patabhi Joyce, Shivananda, qui vont façonner, entre autres, bien sûr, ce n'est pas exhaustif, qui vont façonner un yoga où le corps devient central, où le yoga postural devient un peu roi. On va y ajouter des influences occidentales, comme la gymnastique, la culture physique. On va y ajouter aussi des notions de santé, de longévité, puis de bien-être. Et le yoga va se transformer en un mélange de bien-être, respiration, souplesse, renforcement, longévité, spiritualité. Le tout à la sauce contemporaine. Donc ça va donner un yoga, peut-être qu'on peut qualifier d'hybride. Et souvent, ça crée beaucoup de malentendus. En fait, on va projeter sur le yoga des attentes très modernes. Être plus zen, plus souple. plus performant, plus heureuse. Alors qu'à la base, le yoga ne promettait pas ça du tout. Il y a un décalage entre ces racines spirituelles, parfois ascétiques, et ce qu'on en fait aujourd'hui. Une pratique de bien-être, une routine sportive parfois, un outil de développement personnel. Alors, tout ça, c'est pas mal, mais ça peut créer de la confusion parce qu'on attend du yoga des réponses qu'il n'a jamais vraiment promises finalement. Et c'est là que pour moi, il y a une question qui surgit, c'est... Mais alors, c'est quoi le vrai yoga ? Moi, la question que je me pose surtout, c'est à partir de quel moment est-ce qu'on peut dire que quelque chose est du yoga ? Et puis, deuxième question que je trouve importante aussi, c'est qui ? Qui définit ce qu'est ou n'est pas le yoga ? Parce qu'il y a une sorte de petite guerre des points de vue sur ce sujet, qu'on se le dise. Moi, j'ai souvent entendu, ça, c'est pas yoga, c'est un dévoiement, c'est pas très yogi, ah ouais, tu fais ça, c'est pas très yogi. Et je me demande vraiment, sincèrement, qui a l'autorité pour trancher ? Et même, est-ce que c'est possible ? Quand on sait à quel point le yoga... prend diverses formes, à quel point il est protéiforme, pour faire un petit clin d'œil à mes copines de formation. Je crois que ce sont des questions qui sont fondamentales. En tout cas, si on a le souci de transmettre avec précision, avec une vision globale, avec intégrité. Et donc, il y a cette question qui reste en suspens. Quel est le yoga authentique ? Ça a longtemps été confus pour moi, ces questions-là. Je me demandais s'il y avait un yoga plus pur. qu'un autre, si j'étais sur la bonne voie. Et puis quand j'ai creusé, j'ai découvert que c'est une notion qui est assez floue, l'authenticité. Je vais vous partager un extrait que j'aime beaucoup d'un livre de Marie Koch qui s'appelle Yoga, une histoire monde. Je vous partagerai les références dans la description du podcast. Mais alors, quel est le yoga le plus authentique ? Je ne suis plus sûre que ce soit la bonne question à se poser. Lorsque j'ai entamé ce travail, ma crainte était qu'il me détourne du yoga, qu'il m'en dégoûte. J'avais peur de devenir incapable de l'aimer, en arrivant à la conclusion qu'il existait aujourd'hui uniquement dans une forme dévoyée, refabriquée, et dont l'authenticité ne serait qu'un argument marketing. Mais peut-être avais-je seulement besoin de le savoir pour me rendre compte que cela ne changeait rien. D'abord, parce que cette enquête m'a permis de comprendre que l'authenticité n'est pas une question d'antériorité, ni de caution historique. L'histoire de son expansion, de sa diffusion et de sa mondialisation montre au contraire que le yoga a toujours été, contrairement au discours sur l'hypothétique tradition, une discipline qui s'est constamment adaptée à son époque et à ceux qui s'en sont emparés. Ses buts, ses références, ses adeptes ont changé à travers les siècles et il serait aussi vain que dérisoire d'imaginer pouvoir reproduire aujourd'hui, au sein de notre société occidentale, capitaliste et mondialisée, nos sociétés occidentales, pardon. au pluriel, l'expérience vécue par des sannyasins hindous. Aujourd'hui, le yoga désigne l'une des multiples formes qu'il a prises, et peut-être qu'au siècle prochain il mutera encore dans une variation inédite. Et si l'on peut certes regretter la phase de marchandisation qu'il traverse, rien ne permet de dire que cette forme-là est moins valable qu'une autre, qu'elle est un dévoiement d'une discipline qui, n'en déplaise à notre appétit de tradition, n'a jamais été pensée à l'origine pour notre siècle ni pour notre monde. Un jour, on m'a dit que mon yoga, c'était juste de la gym. Un truc d'ego, d'image, de performance. Au début, ça m'a un peu vexée. Je me suis dit, mais attends, du coup, en fait, j'ai rien compris. C'est pas ça le yoga. En fait, je suis à côté de la plaque. Et puis bon, j'ai un peu réfléchi et je me suis dit, alors, déjà, c'est pas vrai. Mais même si c'était vrai, même si ma pratique était portée par l'envie de réussir une posture. de me dépasser, de partager une belle photo ? Est-ce que ça lui enlève de sa valeur ? Est-ce que ça l'empêche d'être du yoga ? Existe-t-il un vrai yoga ? Qui décide de ce qui est légitime ? Et pourquoi absolument chercher une vérité absolue ? Pourquoi absolument chercher à démêler le vrai du faux ? Et en fait, pourquoi pas simplement se faire du bien avec le yoga qui nous convient et foutre la paix aux autres ? Parce que... Au lieu de regarder ce que les autres font pour dire c'est bien ou c'est pas bien, si on se concentrait sur notre pratique, si on a envie de pratiquer, peut-être que ça simplifierait la vie de pas mal de monde. Donc j'ai envie de vous partager une définition que je trouve intéressante, qui nous est proposée par Zineb Fassi, dans son livre qui s'appelle Yoga, nouvel esprit du capitalisme, et que je vous recommande vivement si vous vous intéressez à tous ces sujets-là. Et j'aime bien cette définition parce qu'elle laisse de la place à toutes les formes de yoga. ça reste ouvert sans les enfermer dans un moule. C'est une définition de Samuel Geoffray qui dit que le yoga est un ensemble de techniques structurées pour l'entraînement et le contrôle du complexe psychosomatique humain qui sont également comprises comme des techniques visant à remodeler la conscience humaine pour tendre vers un objectif dit supérieur. Alors, dit comme ça, c'est pas très fun. En tout cas, ce que je trouve intéressant là-dedans, c'est que ça parle de... diversité, il parle d'un ensemble de techniques, donc là la porte est ouverte. Quelle technique on met dedans, c'est pas fermé. Il nous parle du lien entre le corps et l'esprit, complexe psychosomatique, soma c'est le corps. Il nous parle d'une transformation intérieure mais là encore sans imposer un modèle, donc ça a une définition qui est, on peut dire je crois, inclusive. Après on s'y reconnaît, on s'y reconnaît pas, mais je crois qu'en tout cas on peut plus ou moins tous et toutes y glisser ce qu'on veut, c'est un peu une... Une phrase à trous, une définition à trous. Tout ça pour dire que le yoga, ce n'est pas que ce qu'on voit et ce qu'on croit. On confond parfois, par exemple, yoga et développement personnel. On attend du yoga qui nous rende plus heureux, plus alignés, plus sereines. Alors encore une fois, je vais citer, je vais lire Marie-Cocq, qui je trouve sur le sujet remet un peu les choses au clair. Elle nous dit que le malentendu sur le yoga moderne est peut-être celui-là, l'assimilation de cette discipline au bien-être et à la détente. Sa catégorisation comme forme de résistance un peu molle, de retrait du monde. de renfermement sur son propre nombril. Au contraire, le yoga me semble être aujourd'hui, même dans ses formes les plus absurdes, une tentative désespérée de reprendre contact avec le monde, d'en sentir à nouveau les contours, les aspérités et parfois les répits. Le yoga n'est pas une recherche de bonheur, comme on le décrit parfois. Il est plus un moyen d'éprouver quelque chose, de se rappeler que nous sommes des êtres sensibles, que nous sommes faits pour éprouver des sensations, des frustrations. des moments de découragement proche de l'abandon, que nous avons le droit d'être tristes, d'être abattus, de penser qu'on n'y arrivera plus et de retourner sur le tapis. Le yoga n'est pas un exercice de relaxation, c'est un exercice d'endurance que l'on répète autant pour éprouver que pour s'éprouver. Et ce qui fait un bon cours de yoga est peut-être ça, la création d'un espace où l'on peut expérimenter ce grand 8 existentiel en toute sécurité. Alors cette dernière phrase, elle me touche beaucoup et elle résonne fort pour moi. Oui, le yoga, ce n'est pas toujours doux, ce n'est pas toujours confortable, ce n'est pas toujours agréable. C'est parfois confrontant, fatigant, parfois même bouleversant. Mais c'est aussi un endroit pour sentir, ressentir, revenir à soi, au monde. Et justement, c'est ce qui en fait pour moi un outil si précieux. Le yoga n'a jamais été une seule et même chose, il a évolué au fil des siècles, il s'est transformé, réinventé, adapté aux époques, aux cultures, aux contextes sociaux, politiques, religieux. C'est pas un club fermé avec un dress code et un modèle unique, même si certaines écoles, certaines lignées peuvent donner cette impression. C'est une pratique qui est vivante, qui est en mouvement, qui s'est transformée mille fois, qui continue d'évoluer. Et c'est peut-être ça la réponse finalement, c'est pas rigide, c'est pas figé. Je crois que c'est une expérience à vivre plutôt qu'un concept à comprendre. C'est mon avis personnel. Et d'ailleurs, en parlant de mon avis personnel, depuis tout à l'heure, je vous parle un peu de différentes définitions, d'histoires, de certains grands noms, de textes anciens. Mais si je devais vous dire là, ce que c'est pour moi le yoga, je dirais que c'est un peu comme une grande armoire. J'imagine que j'ouvre... deux grandes portes et j'y trouve plein de tiroirs. Et en fonction de ce que je viens y chercher, je vais ouvrir un tiroir plutôt qu'un autre. Pour moi, le yoga, c'est une pratique qui s'adapte à différents besoins, différentes envies. C'est un espace à moi, c'est un lieu avec ou sans enjeu. Parfois, c'est doux, parfois pas du tout. Souvent lent, quasiment toujours intense. Parfois, je monte sur mon tapis pour bouger, pour transpirer, parfois juste pour respirer. pour faire acte de présence, toujours pour ressentir, pour explorer. C'est pour moi tantôt un refuge, tantôt un laboratoire, un endroit où je me lâche la grappe, où j'expérimente. C'est très souvent une pratique qui me rassemble, je choisis volontairement ce mot, un peu quand tout s'agite autour, quand la charge mentale prend le dessus, quand c'est le bordel dans ma tête, j'ai tendance à l'éparpillement, ça me ramène de la clarté, ça m'inspire, ça me pose. Et c'est pour ça que j'y reviens encore et encore et encore après toutes ces années, pour la tête et pour le corps et pour ce qu'il y a entre les deux et tout autour. Donc oui, ça ressemble parfois à une séance de sport, parfois à une méditation profonde. Parfois, c'est juste prendre un moment pour être là. Et si tu te demandes encore si c'est fait pour toi, peut-être que la meilleure réponse, c'est essaie et vois ce que ça t'apporte. Et essaie encore si ça ne t'a pas plu la première fois, parce que justement, ne reste pas sur une première impression, sur un premier enseignement. Il y a, je crois, autant de définitions du yoga qu'il y a de personnes qui l'enseignent, qui le pratiquent. Tu n'as pas besoin d'être souple pour commencer, tu as juste besoin d'avoir envie d'essayer. Je crois que c'est l'élément principal. Voilà pour cette petite plongée dans ce qu'onn peut appeler les définitions du yoga non exhaustives, évidemment. Les définitions multiples et mouvantes du yoga. J'espère que cet épisode t'a donné des pistes, des repères, au moins un peu de clarté dans ce grand micmac. Si t'as envie de me partager quoi que ce soit, ma boîte mail ou ma boîte de messages privés sur Instagram... Sont ouvertes, n'hésite pas à venir me dire ce que le yoga évoque pour toi, ce que t'a fait ressentir ou penser cet épisode. Si tu es prof de yoga, dans le prochain épisode, je parlerai d'un sujet que je vois beaucoup chez les profs, que j'ai traversé beaucoup moi aussi, le sentiment de ne pas être légitime. Parce que même après une formation, plein de formations, on peut encore douter. C'est peut-être même bon signe d'ailleurs, je crois, de se poser des questions. Mais on peut vraiment largement se sentir pas assez au point d'être paralysé. Donc c'est le sujet que j'évoque dans le prochain épisode. Si jamais c'est quelque chose qui te parle, j'ai créé une formation pour accompagner les profs à se sentir plus libre, à gagner en confiance, en clarté, en discernement. C'est un peu comme un complément à une formation initiale ou même à diverses formations. Pour structurer son enseignement, pour affiner sa posture de prof, pour transmettre depuis qui on est vraiment. Si jamais tu veux en savoir plus, tu peux rejoindre la liste d'attente. Je la partage dans la description et c'est juste pour recevoir les mails d'informations sur la prochaine session de cette formation. Merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner au podcast, à lui mettre des étoiles, à le partager. Pour pratiquer avec moi, ça se passe en ligne sur Athome. Tu vas le retrouver aussi dans la description. Rendez-vous sur Insta pour toutes les actus au jour le jour. Et sinon, on se retrouve très vite sur ou sous le tapis. C'est quoi pour toi Claude le yoga ? La plénitude, le bienfait au niveau du corps et la zénitude.