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Légitimité, doutes, syndrome de l’imposteur : ce que vivent beaucoup (trop) de profs de yoga cover
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Sous le tapis (de yoga)

Légitimité, doutes, syndrome de l’imposteur : ce que vivent beaucoup (trop) de profs de yoga

Légitimité, doutes, syndrome de l’imposteur : ce que vivent beaucoup (trop) de profs de yoga

17min |23/04/2025
Play
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17min |23/04/2025
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Description

Dans cet épisode de Sous le Tapis, on explore ensemble le sentiment d'illégitimité que beaucoup de profs de yoga ressentent. Entre doutes, comparaisons sur les réseaux sociaux et formations parfois insuffisantes, il est facile de se sentir "pas assez". Je partage avec toi mes réflexions, mes expériences et des pistes pour construire une légitimité ancrée dans la clarté, l'authenticité et le discernement.


📩 Pour en savoir plus sur la formation Yoga Next Step et profiter du tarif early bird jusqu'au 30/04, c'est par ici : Yoga next step 🚀


✨ Bonne écoute !


➡️ Instagram : @mariefayardyoga

🧘 Studio en ligne : ATHOME

🌐 Site web : www.mariefayardyoga.com

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Chaton, tu crois que je suis légitime à parler de légitimité ? Bienvenue dans Sous le tapis. Ici, on parle yoga au-delà des clichés. Ce podcast, c'est pour les passionnés qui aiment creuser, comprendre, décoder. Les profs qui veulent enseigner avec plus de confiance, de discernement et de liberté. Celles et ceux qui pratiquent et aiment autant réfléchir qu'éprouver. Les esprits curieux, fascinés et intrigués. Ceux qui pensent que le yoga est un truc trop rigide ou trop perché. Bref, les gens qui doutent, qui s'étonnent, qui se questionnent. Ici, pas de formule magique ni de vérité figée, juste un espace pour penser, affiner, nuancer. Je suis Marie, prof de yoga et formatrice, passionnée et curieuse, surtout de ce qui se cache sous la surface. On soulève le tapis ? C'est parti ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Sous le tapis. Aujourd'hui, j'ai envie d'aborder un sujet qui revient chez beaucoup de profs de yoga, je crois. Et pas seulement d'ailleurs la légitimité, ou plutôt le sentiment de ne pas être légitime. Le fameux syndrome de l'imposteur, le doute qui s'immisce en permanence, la peur de ne pas en savoir assez, de ne pas être à la hauteur, la petite voix qui nous chuchote qu'on n'est jamais assez. Assez formée, assez compétente, assez expérimentée, assez avancée dans sa pratique. Cette petite voix diabolique comme si si elle se logeait sur notre épaule en nous disant qu'on devrait toujours se former et s'améliorer encore et encore pour pouvoir proposer ci ou ça. La petite voix qui s'invite juste avant les cours, pendant les cours parfois, et qui, je crois aussi, s'invite beaucoup quand on scrolle sur Instagram. Et je trouve que c'est une petite voix qui nous donne envie souvent de nous cacher, plutôt que d'oser, plutôt que de nous lancer. Je vous propose de développer cet épisode en trois parties. Dans un premier temps, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Ensuite, je reviendrai sur quoi repose la légitimité, et selon moi, les trois piliers de la légitimité. Et enfin, comment construire ou renforcer sa légitimité ? Comment moi j'ai fait, en tout cas, pour me sentir plus légitime ? Avant d'ouvrir le premier point, je voulais juste dire que si je parle autant de légitimité, c'est parce que ça a longtemps été un vrai sujet pour moi. J'en ai fait l'objet central de la formation que j'ai créée pour les profs de yoga. J'ai passé beaucoup de temps à douter. Je doute encore souvent. D'ailleurs, je crois et je dis souvent que c'est plutôt bon signe. Même très sain, c'est le signe qu'on se remet en question, qu'on prend notre rôle au sérieux. Là où ça devient problématique, je trouve, c'est quand ça devient obsessionnel, voire paralysant. Quand ça nous empêche carrément d'avancer tellement on a peur de se planter, tellement on a peur de faire des erreurs. Donc, premier point, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Déjà, c'est quoi être légitime ? Alors, d'après le Larousse, être légitime, c'est avoir les qualités requises. Blablabla, il y a une suite à la... à la définition, mais là c'est ce qui nous intéresse ici, avoir les qualités requises. Ce qui moi m'amène tout de suite à une autre question, quelles sont les qualités requises pour être prof de yoga ? Est-ce que c'est être souple, avoir un corps qui entre dans la norme, parler le sanskrit, avoir plein de followers sur Instagram, être allée en Inde ? Je crois que vous avez compris où je veux en venir, et bien sûr la réponse à tout ça est non. Selon moi, ce serait plutôt savoir accueillir les élèves, Être capable de les guider avec clarté, transmettre depuis un espace connu et sincère, créer un cadre sécurisant, humain, être prête à apprendre encore, à remettre en question ce qu'on a appris, sans vouloir absolument tout maîtriser. Être ok avec le fait de ne pas tout savoir. Je crois que la légitimité, ce n'est pas quelque chose qui se décrète. Elle ne se gagne pas à coup de likes sur Insta, ni grâce à une collection de diplômes. Elles se cultivent. Donc, on en vient justement au premier point. Pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Alors, il y a plein de raisons, je pense. Moi, j'en ai répertorié cinq, celles qui me semblent les principales, en tout cas pour les profs de yoga. En fait, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de croyance qui nous hante. Les profs de yoga, c'est qu'on croit qu'il faut tout savoir et tout savoir faire. C'est un piège assez courant. Penser qu'on doit tout maîtriser avant de transmettre, qu'il faut avoir lu tous les textes, explorer tous les styles, réussir toutes les postures. Et c'est un peu finalement comme si on voulait devenir un chef étoilé alors qu'on n'a pas trop encore osé faire une vinaigrette et s'approprier cette recette-là. Deuxième point, on se compare beaucoup, voire beaucoup trop. On se compare à ce qu'on voit en ligne des profs ultra souples, inspirants, avec une pratique ou un discours qu'on trouve incroyable. Sauf que c'est rarement constructif et c'est rarement le reflet de la réalité. En troisième point, je sais aussi qu'il y a le fait que souvent... Devenir prof de yoga, c'est une reconversion. Beaucoup de profs de yoga ont fait une autre carrière avant ça. On a quitté un métier où on se sentait probablement plus compétente, plus reconnue. Et on recommence finalement dans l'inconfort du débutant. Donc ça demande un peu de temps pour reconstruire cette assise qu'on a pu avoir par le passé. Ensuite, j'ai noté aussi parce que notre métier est encore très souvent mal compris. Je crois qu'on a toutes et tous entendu ce genre de phrases. « T'es prof de yoga, tu dois tout le temps être zen. » Et sinon, t'as un vrai travail à côté. Je crois que vous voyez de quoi je parle si vous êtes prof de yoga. Et en fait, ça, c'est parce qu'il n'existe pas de cursus yoga à l'université. Ce ne sont pas des formations qui sont reconnues. Ce n'est pas un métier réglementé ou pas encore. Et donc, du coup, il est souvent mal connu. On peut facilement croire que pour le faire bien, il faut entrer dans le moule du cliché de la prof de yoga qui a une vie, un mode de vie absolument parfait. Un corps qui entre dans la norme et qui est extrêmement souple et qui sait faire toutes les postures. qui est vegan, etc. Ça peut créer ce sentiment de ne pas être à la hauteur si on n'a pas ce même mode de vie, si on n'entre pas dans ce moule-là. Et enfin, last but not least, je crois que beaucoup de formations initiales ne suffisent pas. Alors attention, je ne dis pas ça pour dire que les formations initiales sont nulles ou incomplètes. Il y a bien sûr des formations de meilleure qualité que d'autres, comme pour tout. C'est normal. Mais c'est normal aussi qu'en une formation, et surtout en un 200 heures, on n'ait pas suffisamment compris, finalement, tout ce qui relève du yoga. Le yoga est extrêmement vaste en 200 heures, ou même plus. On n'a pas le temps de tout creuser, on ouvre plein de portes. Et c'est à nous ensuite d'aller explorer, approfondir en fonction de nos affinités. Il y a plein plein de dimensions dans l'univers du yoga, dans l'enseignement du yoga. Le corps, le souffle. parfois la philo, l'histoire du yoga, l'anatomie, la pédagogie, ça peut, je crois, littéralement être une vie entière d'exploration. Donc bien sûr, en 200 heures, et même avec des formations de 300 ou 500 heures, on n'a pas le temps de tout intégrer. On touche à beaucoup de choses, mais on reste souvent à la surface. C'est un peu comme si on faisait le tour du Louvre en regardant rapidement toutes les œuvres sans vraiment qu'on nous explique, sans nous laisser le temps de nous arrêter, d'observer, de ressentir. Je prends cet exemple parce que j'étais à Paris ce week-end et qu'il y a un guide qui nous expliquait que si on voulait voir toutes les œuvres du Louvre, même en regardant chaque œuvre pendant seulement trois secondes, il nous faudrait trois jours entiers, jour et nuit, sans manger et sans dormir. Eh bien, ça m'a un peu fait cette impression qu'un 200 heures, c'est un peu pareil. C'est intense, on voit beaucoup de choses, on ouvre plein de portes et souvent, on ressort avec le sentiment d'avoir survolé beaucoup de sujets sans avoir eu le temps d'intégrer. de digérer, de structurer, de s'approprier, de vraiment expérimenter. Et ça peut créer cette sensation de frustration, ce sentiment d'incomplétude. Alors on a tendance à accumuler les formations, les stages, les lectures, etc. Et parfois on finit un peu plus perdu encore qu'au départ. Parce que je crois que ce dont on a besoin, c'est pas forcément toujours plus, toujours apprendre plus, toujours plus d'infos. C'est de structurer, de clarté. d'un fil conducteur pour relier tout ce qu'on a appris, de temps pour creuser, pour s'approprier tout ça, et d'un espace pour se poser les bonnes questions, connaître ses limites, ses forces, ses affinités, etc. Ce qui m'amène au deuxième point, sur quoi repose la légitimité. J'ai listé trois piliers qui me parlent à moi, peut-être que vous pourrez en ajouter si ça vous chante. Pour moi, le premier pilier, Bien sûr, ce sont les formations, les diplômes, les qualifications, parce que souvent, c'est quand même la première pierre de la légitimité. En tout cas, elle y contribue largement, mais je crois que ça suffit rarement. Parce que comme je disais juste avant, la plupart des formations initiales sont insuffisantes pour se sentir en confiance. La légitimité, elle ne s'imprime pas sur un certificat, elle se tisse avec le temps et on arrive au second point, au second pilier de la légitimité, avec l'expérience. On peut, par exemple, avoir lu tous les livres sur la natation. On n'apprendra jamais à nager si on ne se jette pas à l'eau. C'est pareil avec l'enseignement du yoga. Je crois qu'on devient prof en enseignant, en observant, en ajustant, en faisant des erreurs, en étant là, séance après séance. On apprend, en fait, comme on dit, sur le tas. Et puis, il y a un troisième point qui me semble important, en tout cas, qui l'est pour moi. Le troisième pilier, c'est l'authenticité. Alors l'authenticité, c'est un bien grand mot, un peu fourre-tout, donc je vais bien sûr développer ma pensée. Pourquoi je dis ça ? C'est parce que je crois que même en ayant appris énormément, le plus important, c'est de s'approprier ce qu'on a appris et expérimenter. C'est de trouver son identité de prof, parce qu'il y a plein de types de yoga, plein de perspectives, plein de façons de le pratiquer, de l'enseigner, et on ne peut pas tout faire. Et donc, évidemment, on a des affinités avec certains styles plutôt que d'autres et certaines façons de voir les choses. Et je crois qu'on a besoin, pour pouvoir vraiment se sentir légitime, d'avoir identifié tout ça. On peut être un prof extrêmement compétent sans avoir jamais réussi une posture d'équilibre sur les mains ou sur les avant-bras ou autre. Si ce qu'on enseigne, c'est le yin yoga, le yoga restauratif, même le hatha, même le vinyasa, je crois qu'avant tout, enseigner... C'est savoir guider. Un bon guide de rando, il n'a pas besoin d'avoir gravi l'Everest pour nous emmener au lac Blanc. Exemple à la combe. Transmettre, ce n'est pas se donner en spectacle pour impressionner son public. C'est soutenir, accompagner, éclairer, faire réfléchir parfois, inviter à s'interroger, inviter à explorer. Je crois aussi que le plus important, c'est d'incarner ce qu'on enseigne. En gros, éviter de dire quoi faire, mais ne pas faire ce qu'on dit. Pour ça, il faut avoir identifié ce qu'on souhaite transmettre et savoir ce dont on a besoin pour le faire. Je crois que chaque voix compte. Ta façon de voir le yoga a de la valeur, même si elle est constamment en évolution, même si elle est opposée à ce qu'on peut voir ailleurs. Et donc, on arrive au troisième point. Comment est-ce qu'on construit sa légitimité ? Alors déjà, en enseignant, tout simplement, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Avant mon tout premier cours, je crois que je n'ai jamais autant transpiré. C'était loin d'être parfait, j'ai fait de mon mieux. Et à la fin, je me suis quand même sentie à ma place parce que j'ai vu les visages apaisés des personnes qui avaient pratiqué avec moi ce jour-là. Et ça m'a donné envie de continuer. Et puis, jour après jour, cours après cours, j'ai affiné, j'ai fini par préciser ma patte, ma façon de faire. Et je crois que c'est comme ça que se construit la légitimité, brique après brique. Elle se construit aussi en continuant d'apprendre. Alors, attention, j'en parlais dans un poste récent. Moi-même, j'ai multiplié les formations. Vraiment, j'en ai fait beaucoup, je les ai empilées. Je pensais que pour me sentir plus légitime, il fallait que j'en sache plus. Et malgré tout ça, je ne me sentais toujours pas assez. Puis un jour, j'ai compris que ce n'est pas de plus savoir qu'il me fallait, c'est de comprendre. Parce qu'il y a tellement d'informations, tellement de courants, tellement d'avis différents dans le monde du yoga, comme j'en parlais dans l'épisode précédent « C'est quoi le yoga ? » , qu'il en devient parfois presque impossible de démêler le vrai du faux, de se faire une idée claire. Ici, on nous dit que les alignements doivent être comme si, là, que c'est n'importe quoi, on nous parle de tradition, de modernité, d'énergie, d'énergétique, d'approche biomécanique. Ça peut vite être déroutant, et donc pas étonnant qu'on soit un peu paumé. Donc on s'accroche à ce qu'on peut, on fait confiance à ce qu'on apprend en formation normale. Et on se rend compte, parfois, plus tard, que c'était peut-être pas si juste que ça. On croit qu'il faut apprendre plus pour y voir plus clair. Et puis au fond, je me suis rendu compte que ce que je cherchais, ce n'était pas plus de contenu, c'était plus de confiance. Cette confiance-là, elle ne vient pas d'une nouvelle méthode ou d'une certitude absolue. Elle vient quand on prend du recul, quand on prend le temps de relier tout ce qu'on a déjà appris, de se l'approprier. Quand on est capable de remettre en question ce qu'on a appris à la lettre et qu'on peut commencer à s'en détacher. Ce qui m'a vraiment aidée, ce n'est pas d'accumuler les formations, même si bien sûr ça m'a beaucoup apporté et ça m'a permis justement de me faire un esprit critique, de me faire ma propre idée. Ce n'est pas de chercher sans fin à combler un vide avec plus de contenu. Ce qui m'a vraiment aidée, c'est d'abord de revenir à l'essentiel, c'est de me poser les bonnes questions. Pourquoi j'enseigne ? Et je crois qu'il n'y a pas une raison plus valable qu'une autre. Qu'est-ce que j'ai envie de transmettre ? Quel est le yoga qui me parle à moi, celui qui me touche, que j'ai vraiment exploré ? Et comment je peux le faire sans m'épuiser, en arrêtant de me comparer en permanence ? Tout ça, c'est exactement ce qu'on explore ensemble dans le premier module de ma formation. Trouver son positionnement, se défaire des croyances qui nuisent à la confiance. À ce sujet, j'ai une petite annonce à faire, même une grande annonce. Les inscriptions sont officiellement ouvertes pour la prochaine session. Ce sera une immersion de trois jours à Montpellier pour les profs déjà formés. Un espace pour creuser, questionner, déconstruire, nuancer, comprendre, pour retrouver de la clarté dans son enseignement et pour se sentir plus confiante et plus légitime. Elle aura lieu les 26, 27 et 28 juin. Il reste une semaine tout pile pour profiter du tarif early bird jusqu'au 30 avril. Toutes les infos sont dans la description de l'épisode. Et si tu as la moindre question, bien sûr, tu peux venir m'écrire directement. Je serai ravie d'échanger avec toi. Je lui ai enfin trouvé un petit nom à cette formation. Je l'ai appelé Yoga Next Step parce que je la vois et je la définis comme un bon complément à une formation initiale ou à de multiples formations. C'est un peu le condensé de tout ce que j'ai appris et dont j'ai sélectionné ce qui me semble essentiel. Un peu comme le kit des indispensables du prof de yoga. Je referme cette petite parenthèse et pour finir cet épisode, je voulais dire que finalement, je crois que les élèves qui viennent à nous, ils ne cherchent pas une personne parfaite. Ils cherchent une présence humaine, sincère, attentive, quelqu'un qui puisse les accompagner là où ils en sont, sans les juger, qui puisse... adapté, quelqu'un qui transmet pas juste pour flatter son égo ou le leur. Et ça, je crois qu'où qu'on en soit, on peut déjà l'offrir. Même si on a des doutes, même si on ne sait pas tout, et même si on n'a pas encore tout compris. Il y aura toujours quelqu'un, finalement, pour apprendre de ce que vous savez déjà. Voilà pour aujourd'hui. Merci pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, vous pouvez le partager, lui mettre des étoiles. lui mettre un avis sur Apple Podcast. Allez-y, ne soyez pas avare d'avis. Venir me le dire par message aussi, ça me fait trop plaisir à chaque fois que vous me dites que vous l'avez écouté, ce que ça vous a évoqué, etc. Je lis tout, ça me touche toujours énormément. Je vous dis à très vite sur ou sous le tapis.

Description

Dans cet épisode de Sous le Tapis, on explore ensemble le sentiment d'illégitimité que beaucoup de profs de yoga ressentent. Entre doutes, comparaisons sur les réseaux sociaux et formations parfois insuffisantes, il est facile de se sentir "pas assez". Je partage avec toi mes réflexions, mes expériences et des pistes pour construire une légitimité ancrée dans la clarté, l'authenticité et le discernement.


📩 Pour en savoir plus sur la formation Yoga Next Step et profiter du tarif early bird jusqu'au 30/04, c'est par ici : Yoga next step 🚀


✨ Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Chaton, tu crois que je suis légitime à parler de légitimité ? Bienvenue dans Sous le tapis. Ici, on parle yoga au-delà des clichés. Ce podcast, c'est pour les passionnés qui aiment creuser, comprendre, décoder. Les profs qui veulent enseigner avec plus de confiance, de discernement et de liberté. Celles et ceux qui pratiquent et aiment autant réfléchir qu'éprouver. Les esprits curieux, fascinés et intrigués. Ceux qui pensent que le yoga est un truc trop rigide ou trop perché. Bref, les gens qui doutent, qui s'étonnent, qui se questionnent. Ici, pas de formule magique ni de vérité figée, juste un espace pour penser, affiner, nuancer. Je suis Marie, prof de yoga et formatrice, passionnée et curieuse, surtout de ce qui se cache sous la surface. On soulève le tapis ? C'est parti ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Sous le tapis. Aujourd'hui, j'ai envie d'aborder un sujet qui revient chez beaucoup de profs de yoga, je crois. Et pas seulement d'ailleurs la légitimité, ou plutôt le sentiment de ne pas être légitime. Le fameux syndrome de l'imposteur, le doute qui s'immisce en permanence, la peur de ne pas en savoir assez, de ne pas être à la hauteur, la petite voix qui nous chuchote qu'on n'est jamais assez. Assez formée, assez compétente, assez expérimentée, assez avancée dans sa pratique. Cette petite voix diabolique comme si si elle se logeait sur notre épaule en nous disant qu'on devrait toujours se former et s'améliorer encore et encore pour pouvoir proposer ci ou ça. La petite voix qui s'invite juste avant les cours, pendant les cours parfois, et qui, je crois aussi, s'invite beaucoup quand on scrolle sur Instagram. Et je trouve que c'est une petite voix qui nous donne envie souvent de nous cacher, plutôt que d'oser, plutôt que de nous lancer. Je vous propose de développer cet épisode en trois parties. Dans un premier temps, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Ensuite, je reviendrai sur quoi repose la légitimité, et selon moi, les trois piliers de la légitimité. Et enfin, comment construire ou renforcer sa légitimité ? Comment moi j'ai fait, en tout cas, pour me sentir plus légitime ? Avant d'ouvrir le premier point, je voulais juste dire que si je parle autant de légitimité, c'est parce que ça a longtemps été un vrai sujet pour moi. J'en ai fait l'objet central de la formation que j'ai créée pour les profs de yoga. J'ai passé beaucoup de temps à douter. Je doute encore souvent. D'ailleurs, je crois et je dis souvent que c'est plutôt bon signe. Même très sain, c'est le signe qu'on se remet en question, qu'on prend notre rôle au sérieux. Là où ça devient problématique, je trouve, c'est quand ça devient obsessionnel, voire paralysant. Quand ça nous empêche carrément d'avancer tellement on a peur de se planter, tellement on a peur de faire des erreurs. Donc, premier point, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Déjà, c'est quoi être légitime ? Alors, d'après le Larousse, être légitime, c'est avoir les qualités requises. Blablabla, il y a une suite à la... à la définition, mais là c'est ce qui nous intéresse ici, avoir les qualités requises. Ce qui moi m'amène tout de suite à une autre question, quelles sont les qualités requises pour être prof de yoga ? Est-ce que c'est être souple, avoir un corps qui entre dans la norme, parler le sanskrit, avoir plein de followers sur Instagram, être allée en Inde ? Je crois que vous avez compris où je veux en venir, et bien sûr la réponse à tout ça est non. Selon moi, ce serait plutôt savoir accueillir les élèves, Être capable de les guider avec clarté, transmettre depuis un espace connu et sincère, créer un cadre sécurisant, humain, être prête à apprendre encore, à remettre en question ce qu'on a appris, sans vouloir absolument tout maîtriser. Être ok avec le fait de ne pas tout savoir. Je crois que la légitimité, ce n'est pas quelque chose qui se décrète. Elle ne se gagne pas à coup de likes sur Insta, ni grâce à une collection de diplômes. Elles se cultivent. Donc, on en vient justement au premier point. Pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Alors, il y a plein de raisons, je pense. Moi, j'en ai répertorié cinq, celles qui me semblent les principales, en tout cas pour les profs de yoga. En fait, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de croyance qui nous hante. Les profs de yoga, c'est qu'on croit qu'il faut tout savoir et tout savoir faire. C'est un piège assez courant. Penser qu'on doit tout maîtriser avant de transmettre, qu'il faut avoir lu tous les textes, explorer tous les styles, réussir toutes les postures. Et c'est un peu finalement comme si on voulait devenir un chef étoilé alors qu'on n'a pas trop encore osé faire une vinaigrette et s'approprier cette recette-là. Deuxième point, on se compare beaucoup, voire beaucoup trop. On se compare à ce qu'on voit en ligne des profs ultra souples, inspirants, avec une pratique ou un discours qu'on trouve incroyable. Sauf que c'est rarement constructif et c'est rarement le reflet de la réalité. En troisième point, je sais aussi qu'il y a le fait que souvent... Devenir prof de yoga, c'est une reconversion. Beaucoup de profs de yoga ont fait une autre carrière avant ça. On a quitté un métier où on se sentait probablement plus compétente, plus reconnue. Et on recommence finalement dans l'inconfort du débutant. Donc ça demande un peu de temps pour reconstruire cette assise qu'on a pu avoir par le passé. Ensuite, j'ai noté aussi parce que notre métier est encore très souvent mal compris. Je crois qu'on a toutes et tous entendu ce genre de phrases. « T'es prof de yoga, tu dois tout le temps être zen. » Et sinon, t'as un vrai travail à côté. Je crois que vous voyez de quoi je parle si vous êtes prof de yoga. Et en fait, ça, c'est parce qu'il n'existe pas de cursus yoga à l'université. Ce ne sont pas des formations qui sont reconnues. Ce n'est pas un métier réglementé ou pas encore. Et donc, du coup, il est souvent mal connu. On peut facilement croire que pour le faire bien, il faut entrer dans le moule du cliché de la prof de yoga qui a une vie, un mode de vie absolument parfait. Un corps qui entre dans la norme et qui est extrêmement souple et qui sait faire toutes les postures. qui est vegan, etc. Ça peut créer ce sentiment de ne pas être à la hauteur si on n'a pas ce même mode de vie, si on n'entre pas dans ce moule-là. Et enfin, last but not least, je crois que beaucoup de formations initiales ne suffisent pas. Alors attention, je ne dis pas ça pour dire que les formations initiales sont nulles ou incomplètes. Il y a bien sûr des formations de meilleure qualité que d'autres, comme pour tout. C'est normal. Mais c'est normal aussi qu'en une formation, et surtout en un 200 heures, on n'ait pas suffisamment compris, finalement, tout ce qui relève du yoga. Le yoga est extrêmement vaste en 200 heures, ou même plus. On n'a pas le temps de tout creuser, on ouvre plein de portes. Et c'est à nous ensuite d'aller explorer, approfondir en fonction de nos affinités. Il y a plein plein de dimensions dans l'univers du yoga, dans l'enseignement du yoga. Le corps, le souffle. parfois la philo, l'histoire du yoga, l'anatomie, la pédagogie, ça peut, je crois, littéralement être une vie entière d'exploration. Donc bien sûr, en 200 heures, et même avec des formations de 300 ou 500 heures, on n'a pas le temps de tout intégrer. On touche à beaucoup de choses, mais on reste souvent à la surface. C'est un peu comme si on faisait le tour du Louvre en regardant rapidement toutes les œuvres sans vraiment qu'on nous explique, sans nous laisser le temps de nous arrêter, d'observer, de ressentir. Je prends cet exemple parce que j'étais à Paris ce week-end et qu'il y a un guide qui nous expliquait que si on voulait voir toutes les œuvres du Louvre, même en regardant chaque œuvre pendant seulement trois secondes, il nous faudrait trois jours entiers, jour et nuit, sans manger et sans dormir. Eh bien, ça m'a un peu fait cette impression qu'un 200 heures, c'est un peu pareil. C'est intense, on voit beaucoup de choses, on ouvre plein de portes et souvent, on ressort avec le sentiment d'avoir survolé beaucoup de sujets sans avoir eu le temps d'intégrer. de digérer, de structurer, de s'approprier, de vraiment expérimenter. Et ça peut créer cette sensation de frustration, ce sentiment d'incomplétude. Alors on a tendance à accumuler les formations, les stages, les lectures, etc. Et parfois on finit un peu plus perdu encore qu'au départ. Parce que je crois que ce dont on a besoin, c'est pas forcément toujours plus, toujours apprendre plus, toujours plus d'infos. C'est de structurer, de clarté. d'un fil conducteur pour relier tout ce qu'on a appris, de temps pour creuser, pour s'approprier tout ça, et d'un espace pour se poser les bonnes questions, connaître ses limites, ses forces, ses affinités, etc. Ce qui m'amène au deuxième point, sur quoi repose la légitimité. J'ai listé trois piliers qui me parlent à moi, peut-être que vous pourrez en ajouter si ça vous chante. Pour moi, le premier pilier, Bien sûr, ce sont les formations, les diplômes, les qualifications, parce que souvent, c'est quand même la première pierre de la légitimité. En tout cas, elle y contribue largement, mais je crois que ça suffit rarement. Parce que comme je disais juste avant, la plupart des formations initiales sont insuffisantes pour se sentir en confiance. La légitimité, elle ne s'imprime pas sur un certificat, elle se tisse avec le temps et on arrive au second point, au second pilier de la légitimité, avec l'expérience. On peut, par exemple, avoir lu tous les livres sur la natation. On n'apprendra jamais à nager si on ne se jette pas à l'eau. C'est pareil avec l'enseignement du yoga. Je crois qu'on devient prof en enseignant, en observant, en ajustant, en faisant des erreurs, en étant là, séance après séance. On apprend, en fait, comme on dit, sur le tas. Et puis, il y a un troisième point qui me semble important, en tout cas, qui l'est pour moi. Le troisième pilier, c'est l'authenticité. Alors l'authenticité, c'est un bien grand mot, un peu fourre-tout, donc je vais bien sûr développer ma pensée. Pourquoi je dis ça ? C'est parce que je crois que même en ayant appris énormément, le plus important, c'est de s'approprier ce qu'on a appris et expérimenter. C'est de trouver son identité de prof, parce qu'il y a plein de types de yoga, plein de perspectives, plein de façons de le pratiquer, de l'enseigner, et on ne peut pas tout faire. Et donc, évidemment, on a des affinités avec certains styles plutôt que d'autres et certaines façons de voir les choses. Et je crois qu'on a besoin, pour pouvoir vraiment se sentir légitime, d'avoir identifié tout ça. On peut être un prof extrêmement compétent sans avoir jamais réussi une posture d'équilibre sur les mains ou sur les avant-bras ou autre. Si ce qu'on enseigne, c'est le yin yoga, le yoga restauratif, même le hatha, même le vinyasa, je crois qu'avant tout, enseigner... C'est savoir guider. Un bon guide de rando, il n'a pas besoin d'avoir gravi l'Everest pour nous emmener au lac Blanc. Exemple à la combe. Transmettre, ce n'est pas se donner en spectacle pour impressionner son public. C'est soutenir, accompagner, éclairer, faire réfléchir parfois, inviter à s'interroger, inviter à explorer. Je crois aussi que le plus important, c'est d'incarner ce qu'on enseigne. En gros, éviter de dire quoi faire, mais ne pas faire ce qu'on dit. Pour ça, il faut avoir identifié ce qu'on souhaite transmettre et savoir ce dont on a besoin pour le faire. Je crois que chaque voix compte. Ta façon de voir le yoga a de la valeur, même si elle est constamment en évolution, même si elle est opposée à ce qu'on peut voir ailleurs. Et donc, on arrive au troisième point. Comment est-ce qu'on construit sa légitimité ? Alors déjà, en enseignant, tout simplement, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Avant mon tout premier cours, je crois que je n'ai jamais autant transpiré. C'était loin d'être parfait, j'ai fait de mon mieux. Et à la fin, je me suis quand même sentie à ma place parce que j'ai vu les visages apaisés des personnes qui avaient pratiqué avec moi ce jour-là. Et ça m'a donné envie de continuer. Et puis, jour après jour, cours après cours, j'ai affiné, j'ai fini par préciser ma patte, ma façon de faire. Et je crois que c'est comme ça que se construit la légitimité, brique après brique. Elle se construit aussi en continuant d'apprendre. Alors, attention, j'en parlais dans un poste récent. Moi-même, j'ai multiplié les formations. Vraiment, j'en ai fait beaucoup, je les ai empilées. Je pensais que pour me sentir plus légitime, il fallait que j'en sache plus. Et malgré tout ça, je ne me sentais toujours pas assez. Puis un jour, j'ai compris que ce n'est pas de plus savoir qu'il me fallait, c'est de comprendre. Parce qu'il y a tellement d'informations, tellement de courants, tellement d'avis différents dans le monde du yoga, comme j'en parlais dans l'épisode précédent « C'est quoi le yoga ? » , qu'il en devient parfois presque impossible de démêler le vrai du faux, de se faire une idée claire. Ici, on nous dit que les alignements doivent être comme si, là, que c'est n'importe quoi, on nous parle de tradition, de modernité, d'énergie, d'énergétique, d'approche biomécanique. Ça peut vite être déroutant, et donc pas étonnant qu'on soit un peu paumé. Donc on s'accroche à ce qu'on peut, on fait confiance à ce qu'on apprend en formation normale. Et on se rend compte, parfois, plus tard, que c'était peut-être pas si juste que ça. On croit qu'il faut apprendre plus pour y voir plus clair. Et puis au fond, je me suis rendu compte que ce que je cherchais, ce n'était pas plus de contenu, c'était plus de confiance. Cette confiance-là, elle ne vient pas d'une nouvelle méthode ou d'une certitude absolue. Elle vient quand on prend du recul, quand on prend le temps de relier tout ce qu'on a déjà appris, de se l'approprier. Quand on est capable de remettre en question ce qu'on a appris à la lettre et qu'on peut commencer à s'en détacher. Ce qui m'a vraiment aidée, ce n'est pas d'accumuler les formations, même si bien sûr ça m'a beaucoup apporté et ça m'a permis justement de me faire un esprit critique, de me faire ma propre idée. Ce n'est pas de chercher sans fin à combler un vide avec plus de contenu. Ce qui m'a vraiment aidée, c'est d'abord de revenir à l'essentiel, c'est de me poser les bonnes questions. Pourquoi j'enseigne ? Et je crois qu'il n'y a pas une raison plus valable qu'une autre. Qu'est-ce que j'ai envie de transmettre ? Quel est le yoga qui me parle à moi, celui qui me touche, que j'ai vraiment exploré ? Et comment je peux le faire sans m'épuiser, en arrêtant de me comparer en permanence ? Tout ça, c'est exactement ce qu'on explore ensemble dans le premier module de ma formation. Trouver son positionnement, se défaire des croyances qui nuisent à la confiance. À ce sujet, j'ai une petite annonce à faire, même une grande annonce. Les inscriptions sont officiellement ouvertes pour la prochaine session. Ce sera une immersion de trois jours à Montpellier pour les profs déjà formés. Un espace pour creuser, questionner, déconstruire, nuancer, comprendre, pour retrouver de la clarté dans son enseignement et pour se sentir plus confiante et plus légitime. Elle aura lieu les 26, 27 et 28 juin. Il reste une semaine tout pile pour profiter du tarif early bird jusqu'au 30 avril. Toutes les infos sont dans la description de l'épisode. Et si tu as la moindre question, bien sûr, tu peux venir m'écrire directement. Je serai ravie d'échanger avec toi. Je lui ai enfin trouvé un petit nom à cette formation. Je l'ai appelé Yoga Next Step parce que je la vois et je la définis comme un bon complément à une formation initiale ou à de multiples formations. C'est un peu le condensé de tout ce que j'ai appris et dont j'ai sélectionné ce qui me semble essentiel. Un peu comme le kit des indispensables du prof de yoga. Je referme cette petite parenthèse et pour finir cet épisode, je voulais dire que finalement, je crois que les élèves qui viennent à nous, ils ne cherchent pas une personne parfaite. Ils cherchent une présence humaine, sincère, attentive, quelqu'un qui puisse les accompagner là où ils en sont, sans les juger, qui puisse... adapté, quelqu'un qui transmet pas juste pour flatter son égo ou le leur. Et ça, je crois qu'où qu'on en soit, on peut déjà l'offrir. Même si on a des doutes, même si on ne sait pas tout, et même si on n'a pas encore tout compris. Il y aura toujours quelqu'un, finalement, pour apprendre de ce que vous savez déjà. Voilà pour aujourd'hui. Merci pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, vous pouvez le partager, lui mettre des étoiles. lui mettre un avis sur Apple Podcast. Allez-y, ne soyez pas avare d'avis. Venir me le dire par message aussi, ça me fait trop plaisir à chaque fois que vous me dites que vous l'avez écouté, ce que ça vous a évoqué, etc. Je lis tout, ça me touche toujours énormément. Je vous dis à très vite sur ou sous le tapis.

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Description

Dans cet épisode de Sous le Tapis, on explore ensemble le sentiment d'illégitimité que beaucoup de profs de yoga ressentent. Entre doutes, comparaisons sur les réseaux sociaux et formations parfois insuffisantes, il est facile de se sentir "pas assez". Je partage avec toi mes réflexions, mes expériences et des pistes pour construire une légitimité ancrée dans la clarté, l'authenticité et le discernement.


📩 Pour en savoir plus sur la formation Yoga Next Step et profiter du tarif early bird jusqu'au 30/04, c'est par ici : Yoga next step 🚀


✨ Bonne écoute !


➡️ Instagram : @mariefayardyoga

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Chaton, tu crois que je suis légitime à parler de légitimité ? Bienvenue dans Sous le tapis. Ici, on parle yoga au-delà des clichés. Ce podcast, c'est pour les passionnés qui aiment creuser, comprendre, décoder. Les profs qui veulent enseigner avec plus de confiance, de discernement et de liberté. Celles et ceux qui pratiquent et aiment autant réfléchir qu'éprouver. Les esprits curieux, fascinés et intrigués. Ceux qui pensent que le yoga est un truc trop rigide ou trop perché. Bref, les gens qui doutent, qui s'étonnent, qui se questionnent. Ici, pas de formule magique ni de vérité figée, juste un espace pour penser, affiner, nuancer. Je suis Marie, prof de yoga et formatrice, passionnée et curieuse, surtout de ce qui se cache sous la surface. On soulève le tapis ? C'est parti ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Sous le tapis. Aujourd'hui, j'ai envie d'aborder un sujet qui revient chez beaucoup de profs de yoga, je crois. Et pas seulement d'ailleurs la légitimité, ou plutôt le sentiment de ne pas être légitime. Le fameux syndrome de l'imposteur, le doute qui s'immisce en permanence, la peur de ne pas en savoir assez, de ne pas être à la hauteur, la petite voix qui nous chuchote qu'on n'est jamais assez. Assez formée, assez compétente, assez expérimentée, assez avancée dans sa pratique. Cette petite voix diabolique comme si si elle se logeait sur notre épaule en nous disant qu'on devrait toujours se former et s'améliorer encore et encore pour pouvoir proposer ci ou ça. La petite voix qui s'invite juste avant les cours, pendant les cours parfois, et qui, je crois aussi, s'invite beaucoup quand on scrolle sur Instagram. Et je trouve que c'est une petite voix qui nous donne envie souvent de nous cacher, plutôt que d'oser, plutôt que de nous lancer. Je vous propose de développer cet épisode en trois parties. Dans un premier temps, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Ensuite, je reviendrai sur quoi repose la légitimité, et selon moi, les trois piliers de la légitimité. Et enfin, comment construire ou renforcer sa légitimité ? Comment moi j'ai fait, en tout cas, pour me sentir plus légitime ? Avant d'ouvrir le premier point, je voulais juste dire que si je parle autant de légitimité, c'est parce que ça a longtemps été un vrai sujet pour moi. J'en ai fait l'objet central de la formation que j'ai créée pour les profs de yoga. J'ai passé beaucoup de temps à douter. Je doute encore souvent. D'ailleurs, je crois et je dis souvent que c'est plutôt bon signe. Même très sain, c'est le signe qu'on se remet en question, qu'on prend notre rôle au sérieux. Là où ça devient problématique, je trouve, c'est quand ça devient obsessionnel, voire paralysant. Quand ça nous empêche carrément d'avancer tellement on a peur de se planter, tellement on a peur de faire des erreurs. Donc, premier point, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Déjà, c'est quoi être légitime ? Alors, d'après le Larousse, être légitime, c'est avoir les qualités requises. Blablabla, il y a une suite à la... à la définition, mais là c'est ce qui nous intéresse ici, avoir les qualités requises. Ce qui moi m'amène tout de suite à une autre question, quelles sont les qualités requises pour être prof de yoga ? Est-ce que c'est être souple, avoir un corps qui entre dans la norme, parler le sanskrit, avoir plein de followers sur Instagram, être allée en Inde ? Je crois que vous avez compris où je veux en venir, et bien sûr la réponse à tout ça est non. Selon moi, ce serait plutôt savoir accueillir les élèves, Être capable de les guider avec clarté, transmettre depuis un espace connu et sincère, créer un cadre sécurisant, humain, être prête à apprendre encore, à remettre en question ce qu'on a appris, sans vouloir absolument tout maîtriser. Être ok avec le fait de ne pas tout savoir. Je crois que la légitimité, ce n'est pas quelque chose qui se décrète. Elle ne se gagne pas à coup de likes sur Insta, ni grâce à une collection de diplômes. Elles se cultivent. Donc, on en vient justement au premier point. Pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Alors, il y a plein de raisons, je pense. Moi, j'en ai répertorié cinq, celles qui me semblent les principales, en tout cas pour les profs de yoga. En fait, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de croyance qui nous hante. Les profs de yoga, c'est qu'on croit qu'il faut tout savoir et tout savoir faire. C'est un piège assez courant. Penser qu'on doit tout maîtriser avant de transmettre, qu'il faut avoir lu tous les textes, explorer tous les styles, réussir toutes les postures. Et c'est un peu finalement comme si on voulait devenir un chef étoilé alors qu'on n'a pas trop encore osé faire une vinaigrette et s'approprier cette recette-là. Deuxième point, on se compare beaucoup, voire beaucoup trop. On se compare à ce qu'on voit en ligne des profs ultra souples, inspirants, avec une pratique ou un discours qu'on trouve incroyable. Sauf que c'est rarement constructif et c'est rarement le reflet de la réalité. En troisième point, je sais aussi qu'il y a le fait que souvent... Devenir prof de yoga, c'est une reconversion. Beaucoup de profs de yoga ont fait une autre carrière avant ça. On a quitté un métier où on se sentait probablement plus compétente, plus reconnue. Et on recommence finalement dans l'inconfort du débutant. Donc ça demande un peu de temps pour reconstruire cette assise qu'on a pu avoir par le passé. Ensuite, j'ai noté aussi parce que notre métier est encore très souvent mal compris. Je crois qu'on a toutes et tous entendu ce genre de phrases. « T'es prof de yoga, tu dois tout le temps être zen. » Et sinon, t'as un vrai travail à côté. Je crois que vous voyez de quoi je parle si vous êtes prof de yoga. Et en fait, ça, c'est parce qu'il n'existe pas de cursus yoga à l'université. Ce ne sont pas des formations qui sont reconnues. Ce n'est pas un métier réglementé ou pas encore. Et donc, du coup, il est souvent mal connu. On peut facilement croire que pour le faire bien, il faut entrer dans le moule du cliché de la prof de yoga qui a une vie, un mode de vie absolument parfait. Un corps qui entre dans la norme et qui est extrêmement souple et qui sait faire toutes les postures. qui est vegan, etc. Ça peut créer ce sentiment de ne pas être à la hauteur si on n'a pas ce même mode de vie, si on n'entre pas dans ce moule-là. Et enfin, last but not least, je crois que beaucoup de formations initiales ne suffisent pas. Alors attention, je ne dis pas ça pour dire que les formations initiales sont nulles ou incomplètes. Il y a bien sûr des formations de meilleure qualité que d'autres, comme pour tout. C'est normal. Mais c'est normal aussi qu'en une formation, et surtout en un 200 heures, on n'ait pas suffisamment compris, finalement, tout ce qui relève du yoga. Le yoga est extrêmement vaste en 200 heures, ou même plus. On n'a pas le temps de tout creuser, on ouvre plein de portes. Et c'est à nous ensuite d'aller explorer, approfondir en fonction de nos affinités. Il y a plein plein de dimensions dans l'univers du yoga, dans l'enseignement du yoga. Le corps, le souffle. parfois la philo, l'histoire du yoga, l'anatomie, la pédagogie, ça peut, je crois, littéralement être une vie entière d'exploration. Donc bien sûr, en 200 heures, et même avec des formations de 300 ou 500 heures, on n'a pas le temps de tout intégrer. On touche à beaucoup de choses, mais on reste souvent à la surface. C'est un peu comme si on faisait le tour du Louvre en regardant rapidement toutes les œuvres sans vraiment qu'on nous explique, sans nous laisser le temps de nous arrêter, d'observer, de ressentir. Je prends cet exemple parce que j'étais à Paris ce week-end et qu'il y a un guide qui nous expliquait que si on voulait voir toutes les œuvres du Louvre, même en regardant chaque œuvre pendant seulement trois secondes, il nous faudrait trois jours entiers, jour et nuit, sans manger et sans dormir. Eh bien, ça m'a un peu fait cette impression qu'un 200 heures, c'est un peu pareil. C'est intense, on voit beaucoup de choses, on ouvre plein de portes et souvent, on ressort avec le sentiment d'avoir survolé beaucoup de sujets sans avoir eu le temps d'intégrer. de digérer, de structurer, de s'approprier, de vraiment expérimenter. Et ça peut créer cette sensation de frustration, ce sentiment d'incomplétude. Alors on a tendance à accumuler les formations, les stages, les lectures, etc. Et parfois on finit un peu plus perdu encore qu'au départ. Parce que je crois que ce dont on a besoin, c'est pas forcément toujours plus, toujours apprendre plus, toujours plus d'infos. C'est de structurer, de clarté. d'un fil conducteur pour relier tout ce qu'on a appris, de temps pour creuser, pour s'approprier tout ça, et d'un espace pour se poser les bonnes questions, connaître ses limites, ses forces, ses affinités, etc. Ce qui m'amène au deuxième point, sur quoi repose la légitimité. J'ai listé trois piliers qui me parlent à moi, peut-être que vous pourrez en ajouter si ça vous chante. Pour moi, le premier pilier, Bien sûr, ce sont les formations, les diplômes, les qualifications, parce que souvent, c'est quand même la première pierre de la légitimité. En tout cas, elle y contribue largement, mais je crois que ça suffit rarement. Parce que comme je disais juste avant, la plupart des formations initiales sont insuffisantes pour se sentir en confiance. La légitimité, elle ne s'imprime pas sur un certificat, elle se tisse avec le temps et on arrive au second point, au second pilier de la légitimité, avec l'expérience. On peut, par exemple, avoir lu tous les livres sur la natation. On n'apprendra jamais à nager si on ne se jette pas à l'eau. C'est pareil avec l'enseignement du yoga. Je crois qu'on devient prof en enseignant, en observant, en ajustant, en faisant des erreurs, en étant là, séance après séance. On apprend, en fait, comme on dit, sur le tas. Et puis, il y a un troisième point qui me semble important, en tout cas, qui l'est pour moi. Le troisième pilier, c'est l'authenticité. Alors l'authenticité, c'est un bien grand mot, un peu fourre-tout, donc je vais bien sûr développer ma pensée. Pourquoi je dis ça ? C'est parce que je crois que même en ayant appris énormément, le plus important, c'est de s'approprier ce qu'on a appris et expérimenter. C'est de trouver son identité de prof, parce qu'il y a plein de types de yoga, plein de perspectives, plein de façons de le pratiquer, de l'enseigner, et on ne peut pas tout faire. Et donc, évidemment, on a des affinités avec certains styles plutôt que d'autres et certaines façons de voir les choses. Et je crois qu'on a besoin, pour pouvoir vraiment se sentir légitime, d'avoir identifié tout ça. On peut être un prof extrêmement compétent sans avoir jamais réussi une posture d'équilibre sur les mains ou sur les avant-bras ou autre. Si ce qu'on enseigne, c'est le yin yoga, le yoga restauratif, même le hatha, même le vinyasa, je crois qu'avant tout, enseigner... C'est savoir guider. Un bon guide de rando, il n'a pas besoin d'avoir gravi l'Everest pour nous emmener au lac Blanc. Exemple à la combe. Transmettre, ce n'est pas se donner en spectacle pour impressionner son public. C'est soutenir, accompagner, éclairer, faire réfléchir parfois, inviter à s'interroger, inviter à explorer. Je crois aussi que le plus important, c'est d'incarner ce qu'on enseigne. En gros, éviter de dire quoi faire, mais ne pas faire ce qu'on dit. Pour ça, il faut avoir identifié ce qu'on souhaite transmettre et savoir ce dont on a besoin pour le faire. Je crois que chaque voix compte. Ta façon de voir le yoga a de la valeur, même si elle est constamment en évolution, même si elle est opposée à ce qu'on peut voir ailleurs. Et donc, on arrive au troisième point. Comment est-ce qu'on construit sa légitimité ? Alors déjà, en enseignant, tout simplement, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Avant mon tout premier cours, je crois que je n'ai jamais autant transpiré. C'était loin d'être parfait, j'ai fait de mon mieux. Et à la fin, je me suis quand même sentie à ma place parce que j'ai vu les visages apaisés des personnes qui avaient pratiqué avec moi ce jour-là. Et ça m'a donné envie de continuer. Et puis, jour après jour, cours après cours, j'ai affiné, j'ai fini par préciser ma patte, ma façon de faire. Et je crois que c'est comme ça que se construit la légitimité, brique après brique. Elle se construit aussi en continuant d'apprendre. Alors, attention, j'en parlais dans un poste récent. Moi-même, j'ai multiplié les formations. Vraiment, j'en ai fait beaucoup, je les ai empilées. Je pensais que pour me sentir plus légitime, il fallait que j'en sache plus. Et malgré tout ça, je ne me sentais toujours pas assez. Puis un jour, j'ai compris que ce n'est pas de plus savoir qu'il me fallait, c'est de comprendre. Parce qu'il y a tellement d'informations, tellement de courants, tellement d'avis différents dans le monde du yoga, comme j'en parlais dans l'épisode précédent « C'est quoi le yoga ? » , qu'il en devient parfois presque impossible de démêler le vrai du faux, de se faire une idée claire. Ici, on nous dit que les alignements doivent être comme si, là, que c'est n'importe quoi, on nous parle de tradition, de modernité, d'énergie, d'énergétique, d'approche biomécanique. Ça peut vite être déroutant, et donc pas étonnant qu'on soit un peu paumé. Donc on s'accroche à ce qu'on peut, on fait confiance à ce qu'on apprend en formation normale. Et on se rend compte, parfois, plus tard, que c'était peut-être pas si juste que ça. On croit qu'il faut apprendre plus pour y voir plus clair. Et puis au fond, je me suis rendu compte que ce que je cherchais, ce n'était pas plus de contenu, c'était plus de confiance. Cette confiance-là, elle ne vient pas d'une nouvelle méthode ou d'une certitude absolue. Elle vient quand on prend du recul, quand on prend le temps de relier tout ce qu'on a déjà appris, de se l'approprier. Quand on est capable de remettre en question ce qu'on a appris à la lettre et qu'on peut commencer à s'en détacher. Ce qui m'a vraiment aidée, ce n'est pas d'accumuler les formations, même si bien sûr ça m'a beaucoup apporté et ça m'a permis justement de me faire un esprit critique, de me faire ma propre idée. Ce n'est pas de chercher sans fin à combler un vide avec plus de contenu. Ce qui m'a vraiment aidée, c'est d'abord de revenir à l'essentiel, c'est de me poser les bonnes questions. Pourquoi j'enseigne ? Et je crois qu'il n'y a pas une raison plus valable qu'une autre. Qu'est-ce que j'ai envie de transmettre ? Quel est le yoga qui me parle à moi, celui qui me touche, que j'ai vraiment exploré ? Et comment je peux le faire sans m'épuiser, en arrêtant de me comparer en permanence ? Tout ça, c'est exactement ce qu'on explore ensemble dans le premier module de ma formation. Trouver son positionnement, se défaire des croyances qui nuisent à la confiance. À ce sujet, j'ai une petite annonce à faire, même une grande annonce. Les inscriptions sont officiellement ouvertes pour la prochaine session. Ce sera une immersion de trois jours à Montpellier pour les profs déjà formés. Un espace pour creuser, questionner, déconstruire, nuancer, comprendre, pour retrouver de la clarté dans son enseignement et pour se sentir plus confiante et plus légitime. Elle aura lieu les 26, 27 et 28 juin. Il reste une semaine tout pile pour profiter du tarif early bird jusqu'au 30 avril. Toutes les infos sont dans la description de l'épisode. Et si tu as la moindre question, bien sûr, tu peux venir m'écrire directement. Je serai ravie d'échanger avec toi. Je lui ai enfin trouvé un petit nom à cette formation. Je l'ai appelé Yoga Next Step parce que je la vois et je la définis comme un bon complément à une formation initiale ou à de multiples formations. C'est un peu le condensé de tout ce que j'ai appris et dont j'ai sélectionné ce qui me semble essentiel. Un peu comme le kit des indispensables du prof de yoga. Je referme cette petite parenthèse et pour finir cet épisode, je voulais dire que finalement, je crois que les élèves qui viennent à nous, ils ne cherchent pas une personne parfaite. Ils cherchent une présence humaine, sincère, attentive, quelqu'un qui puisse les accompagner là où ils en sont, sans les juger, qui puisse... adapté, quelqu'un qui transmet pas juste pour flatter son égo ou le leur. Et ça, je crois qu'où qu'on en soit, on peut déjà l'offrir. Même si on a des doutes, même si on ne sait pas tout, et même si on n'a pas encore tout compris. Il y aura toujours quelqu'un, finalement, pour apprendre de ce que vous savez déjà. Voilà pour aujourd'hui. Merci pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, vous pouvez le partager, lui mettre des étoiles. lui mettre un avis sur Apple Podcast. Allez-y, ne soyez pas avare d'avis. Venir me le dire par message aussi, ça me fait trop plaisir à chaque fois que vous me dites que vous l'avez écouté, ce que ça vous a évoqué, etc. Je lis tout, ça me touche toujours énormément. Je vous dis à très vite sur ou sous le tapis.

Description

Dans cet épisode de Sous le Tapis, on explore ensemble le sentiment d'illégitimité que beaucoup de profs de yoga ressentent. Entre doutes, comparaisons sur les réseaux sociaux et formations parfois insuffisantes, il est facile de se sentir "pas assez". Je partage avec toi mes réflexions, mes expériences et des pistes pour construire une légitimité ancrée dans la clarté, l'authenticité et le discernement.


📩 Pour en savoir plus sur la formation Yoga Next Step et profiter du tarif early bird jusqu'au 30/04, c'est par ici : Yoga next step 🚀


✨ Bonne écoute !


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  • Speaker #0

    Chaton, tu crois que je suis légitime à parler de légitimité ? Bienvenue dans Sous le tapis. Ici, on parle yoga au-delà des clichés. Ce podcast, c'est pour les passionnés qui aiment creuser, comprendre, décoder. Les profs qui veulent enseigner avec plus de confiance, de discernement et de liberté. Celles et ceux qui pratiquent et aiment autant réfléchir qu'éprouver. Les esprits curieux, fascinés et intrigués. Ceux qui pensent que le yoga est un truc trop rigide ou trop perché. Bref, les gens qui doutent, qui s'étonnent, qui se questionnent. Ici, pas de formule magique ni de vérité figée, juste un espace pour penser, affiner, nuancer. Je suis Marie, prof de yoga et formatrice, passionnée et curieuse, surtout de ce qui se cache sous la surface. On soulève le tapis ? C'est parti ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Sous le tapis. Aujourd'hui, j'ai envie d'aborder un sujet qui revient chez beaucoup de profs de yoga, je crois. Et pas seulement d'ailleurs la légitimité, ou plutôt le sentiment de ne pas être légitime. Le fameux syndrome de l'imposteur, le doute qui s'immisce en permanence, la peur de ne pas en savoir assez, de ne pas être à la hauteur, la petite voix qui nous chuchote qu'on n'est jamais assez. Assez formée, assez compétente, assez expérimentée, assez avancée dans sa pratique. Cette petite voix diabolique comme si si elle se logeait sur notre épaule en nous disant qu'on devrait toujours se former et s'améliorer encore et encore pour pouvoir proposer ci ou ça. La petite voix qui s'invite juste avant les cours, pendant les cours parfois, et qui, je crois aussi, s'invite beaucoup quand on scrolle sur Instagram. Et je trouve que c'est une petite voix qui nous donne envie souvent de nous cacher, plutôt que d'oser, plutôt que de nous lancer. Je vous propose de développer cet épisode en trois parties. Dans un premier temps, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Ensuite, je reviendrai sur quoi repose la légitimité, et selon moi, les trois piliers de la légitimité. Et enfin, comment construire ou renforcer sa légitimité ? Comment moi j'ai fait, en tout cas, pour me sentir plus légitime ? Avant d'ouvrir le premier point, je voulais juste dire que si je parle autant de légitimité, c'est parce que ça a longtemps été un vrai sujet pour moi. J'en ai fait l'objet central de la formation que j'ai créée pour les profs de yoga. J'ai passé beaucoup de temps à douter. Je doute encore souvent. D'ailleurs, je crois et je dis souvent que c'est plutôt bon signe. Même très sain, c'est le signe qu'on se remet en question, qu'on prend notre rôle au sérieux. Là où ça devient problématique, je trouve, c'est quand ça devient obsessionnel, voire paralysant. Quand ça nous empêche carrément d'avancer tellement on a peur de se planter, tellement on a peur de faire des erreurs. Donc, premier point, pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Déjà, c'est quoi être légitime ? Alors, d'après le Larousse, être légitime, c'est avoir les qualités requises. Blablabla, il y a une suite à la... à la définition, mais là c'est ce qui nous intéresse ici, avoir les qualités requises. Ce qui moi m'amène tout de suite à une autre question, quelles sont les qualités requises pour être prof de yoga ? Est-ce que c'est être souple, avoir un corps qui entre dans la norme, parler le sanskrit, avoir plein de followers sur Instagram, être allée en Inde ? Je crois que vous avez compris où je veux en venir, et bien sûr la réponse à tout ça est non. Selon moi, ce serait plutôt savoir accueillir les élèves, Être capable de les guider avec clarté, transmettre depuis un espace connu et sincère, créer un cadre sécurisant, humain, être prête à apprendre encore, à remettre en question ce qu'on a appris, sans vouloir absolument tout maîtriser. Être ok avec le fait de ne pas tout savoir. Je crois que la légitimité, ce n'est pas quelque chose qui se décrète. Elle ne se gagne pas à coup de likes sur Insta, ni grâce à une collection de diplômes. Elles se cultivent. Donc, on en vient justement au premier point. Pourquoi est-ce qu'on ne se sent pas légitime ? Alors, il y a plein de raisons, je pense. Moi, j'en ai répertorié cinq, celles qui me semblent les principales, en tout cas pour les profs de yoga. En fait, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de croyance qui nous hante. Les profs de yoga, c'est qu'on croit qu'il faut tout savoir et tout savoir faire. C'est un piège assez courant. Penser qu'on doit tout maîtriser avant de transmettre, qu'il faut avoir lu tous les textes, explorer tous les styles, réussir toutes les postures. Et c'est un peu finalement comme si on voulait devenir un chef étoilé alors qu'on n'a pas trop encore osé faire une vinaigrette et s'approprier cette recette-là. Deuxième point, on se compare beaucoup, voire beaucoup trop. On se compare à ce qu'on voit en ligne des profs ultra souples, inspirants, avec une pratique ou un discours qu'on trouve incroyable. Sauf que c'est rarement constructif et c'est rarement le reflet de la réalité. En troisième point, je sais aussi qu'il y a le fait que souvent... Devenir prof de yoga, c'est une reconversion. Beaucoup de profs de yoga ont fait une autre carrière avant ça. On a quitté un métier où on se sentait probablement plus compétente, plus reconnue. Et on recommence finalement dans l'inconfort du débutant. Donc ça demande un peu de temps pour reconstruire cette assise qu'on a pu avoir par le passé. Ensuite, j'ai noté aussi parce que notre métier est encore très souvent mal compris. Je crois qu'on a toutes et tous entendu ce genre de phrases. « T'es prof de yoga, tu dois tout le temps être zen. » Et sinon, t'as un vrai travail à côté. Je crois que vous voyez de quoi je parle si vous êtes prof de yoga. Et en fait, ça, c'est parce qu'il n'existe pas de cursus yoga à l'université. Ce ne sont pas des formations qui sont reconnues. Ce n'est pas un métier réglementé ou pas encore. Et donc, du coup, il est souvent mal connu. On peut facilement croire que pour le faire bien, il faut entrer dans le moule du cliché de la prof de yoga qui a une vie, un mode de vie absolument parfait. Un corps qui entre dans la norme et qui est extrêmement souple et qui sait faire toutes les postures. qui est vegan, etc. Ça peut créer ce sentiment de ne pas être à la hauteur si on n'a pas ce même mode de vie, si on n'entre pas dans ce moule-là. Et enfin, last but not least, je crois que beaucoup de formations initiales ne suffisent pas. Alors attention, je ne dis pas ça pour dire que les formations initiales sont nulles ou incomplètes. Il y a bien sûr des formations de meilleure qualité que d'autres, comme pour tout. C'est normal. Mais c'est normal aussi qu'en une formation, et surtout en un 200 heures, on n'ait pas suffisamment compris, finalement, tout ce qui relève du yoga. Le yoga est extrêmement vaste en 200 heures, ou même plus. On n'a pas le temps de tout creuser, on ouvre plein de portes. Et c'est à nous ensuite d'aller explorer, approfondir en fonction de nos affinités. Il y a plein plein de dimensions dans l'univers du yoga, dans l'enseignement du yoga. Le corps, le souffle. parfois la philo, l'histoire du yoga, l'anatomie, la pédagogie, ça peut, je crois, littéralement être une vie entière d'exploration. Donc bien sûr, en 200 heures, et même avec des formations de 300 ou 500 heures, on n'a pas le temps de tout intégrer. On touche à beaucoup de choses, mais on reste souvent à la surface. C'est un peu comme si on faisait le tour du Louvre en regardant rapidement toutes les œuvres sans vraiment qu'on nous explique, sans nous laisser le temps de nous arrêter, d'observer, de ressentir. Je prends cet exemple parce que j'étais à Paris ce week-end et qu'il y a un guide qui nous expliquait que si on voulait voir toutes les œuvres du Louvre, même en regardant chaque œuvre pendant seulement trois secondes, il nous faudrait trois jours entiers, jour et nuit, sans manger et sans dormir. Eh bien, ça m'a un peu fait cette impression qu'un 200 heures, c'est un peu pareil. C'est intense, on voit beaucoup de choses, on ouvre plein de portes et souvent, on ressort avec le sentiment d'avoir survolé beaucoup de sujets sans avoir eu le temps d'intégrer. de digérer, de structurer, de s'approprier, de vraiment expérimenter. Et ça peut créer cette sensation de frustration, ce sentiment d'incomplétude. Alors on a tendance à accumuler les formations, les stages, les lectures, etc. Et parfois on finit un peu plus perdu encore qu'au départ. Parce que je crois que ce dont on a besoin, c'est pas forcément toujours plus, toujours apprendre plus, toujours plus d'infos. C'est de structurer, de clarté. d'un fil conducteur pour relier tout ce qu'on a appris, de temps pour creuser, pour s'approprier tout ça, et d'un espace pour se poser les bonnes questions, connaître ses limites, ses forces, ses affinités, etc. Ce qui m'amène au deuxième point, sur quoi repose la légitimité. J'ai listé trois piliers qui me parlent à moi, peut-être que vous pourrez en ajouter si ça vous chante. Pour moi, le premier pilier, Bien sûr, ce sont les formations, les diplômes, les qualifications, parce que souvent, c'est quand même la première pierre de la légitimité. En tout cas, elle y contribue largement, mais je crois que ça suffit rarement. Parce que comme je disais juste avant, la plupart des formations initiales sont insuffisantes pour se sentir en confiance. La légitimité, elle ne s'imprime pas sur un certificat, elle se tisse avec le temps et on arrive au second point, au second pilier de la légitimité, avec l'expérience. On peut, par exemple, avoir lu tous les livres sur la natation. On n'apprendra jamais à nager si on ne se jette pas à l'eau. C'est pareil avec l'enseignement du yoga. Je crois qu'on devient prof en enseignant, en observant, en ajustant, en faisant des erreurs, en étant là, séance après séance. On apprend, en fait, comme on dit, sur le tas. Et puis, il y a un troisième point qui me semble important, en tout cas, qui l'est pour moi. Le troisième pilier, c'est l'authenticité. Alors l'authenticité, c'est un bien grand mot, un peu fourre-tout, donc je vais bien sûr développer ma pensée. Pourquoi je dis ça ? C'est parce que je crois que même en ayant appris énormément, le plus important, c'est de s'approprier ce qu'on a appris et expérimenter. C'est de trouver son identité de prof, parce qu'il y a plein de types de yoga, plein de perspectives, plein de façons de le pratiquer, de l'enseigner, et on ne peut pas tout faire. Et donc, évidemment, on a des affinités avec certains styles plutôt que d'autres et certaines façons de voir les choses. Et je crois qu'on a besoin, pour pouvoir vraiment se sentir légitime, d'avoir identifié tout ça. On peut être un prof extrêmement compétent sans avoir jamais réussi une posture d'équilibre sur les mains ou sur les avant-bras ou autre. Si ce qu'on enseigne, c'est le yin yoga, le yoga restauratif, même le hatha, même le vinyasa, je crois qu'avant tout, enseigner... C'est savoir guider. Un bon guide de rando, il n'a pas besoin d'avoir gravi l'Everest pour nous emmener au lac Blanc. Exemple à la combe. Transmettre, ce n'est pas se donner en spectacle pour impressionner son public. C'est soutenir, accompagner, éclairer, faire réfléchir parfois, inviter à s'interroger, inviter à explorer. Je crois aussi que le plus important, c'est d'incarner ce qu'on enseigne. En gros, éviter de dire quoi faire, mais ne pas faire ce qu'on dit. Pour ça, il faut avoir identifié ce qu'on souhaite transmettre et savoir ce dont on a besoin pour le faire. Je crois que chaque voix compte. Ta façon de voir le yoga a de la valeur, même si elle est constamment en évolution, même si elle est opposée à ce qu'on peut voir ailleurs. Et donc, on arrive au troisième point. Comment est-ce qu'on construit sa légitimité ? Alors déjà, en enseignant, tout simplement, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Avant mon tout premier cours, je crois que je n'ai jamais autant transpiré. C'était loin d'être parfait, j'ai fait de mon mieux. Et à la fin, je me suis quand même sentie à ma place parce que j'ai vu les visages apaisés des personnes qui avaient pratiqué avec moi ce jour-là. Et ça m'a donné envie de continuer. Et puis, jour après jour, cours après cours, j'ai affiné, j'ai fini par préciser ma patte, ma façon de faire. Et je crois que c'est comme ça que se construit la légitimité, brique après brique. Elle se construit aussi en continuant d'apprendre. Alors, attention, j'en parlais dans un poste récent. Moi-même, j'ai multiplié les formations. Vraiment, j'en ai fait beaucoup, je les ai empilées. Je pensais que pour me sentir plus légitime, il fallait que j'en sache plus. Et malgré tout ça, je ne me sentais toujours pas assez. Puis un jour, j'ai compris que ce n'est pas de plus savoir qu'il me fallait, c'est de comprendre. Parce qu'il y a tellement d'informations, tellement de courants, tellement d'avis différents dans le monde du yoga, comme j'en parlais dans l'épisode précédent « C'est quoi le yoga ? » , qu'il en devient parfois presque impossible de démêler le vrai du faux, de se faire une idée claire. Ici, on nous dit que les alignements doivent être comme si, là, que c'est n'importe quoi, on nous parle de tradition, de modernité, d'énergie, d'énergétique, d'approche biomécanique. Ça peut vite être déroutant, et donc pas étonnant qu'on soit un peu paumé. Donc on s'accroche à ce qu'on peut, on fait confiance à ce qu'on apprend en formation normale. Et on se rend compte, parfois, plus tard, que c'était peut-être pas si juste que ça. On croit qu'il faut apprendre plus pour y voir plus clair. Et puis au fond, je me suis rendu compte que ce que je cherchais, ce n'était pas plus de contenu, c'était plus de confiance. Cette confiance-là, elle ne vient pas d'une nouvelle méthode ou d'une certitude absolue. Elle vient quand on prend du recul, quand on prend le temps de relier tout ce qu'on a déjà appris, de se l'approprier. Quand on est capable de remettre en question ce qu'on a appris à la lettre et qu'on peut commencer à s'en détacher. Ce qui m'a vraiment aidée, ce n'est pas d'accumuler les formations, même si bien sûr ça m'a beaucoup apporté et ça m'a permis justement de me faire un esprit critique, de me faire ma propre idée. Ce n'est pas de chercher sans fin à combler un vide avec plus de contenu. Ce qui m'a vraiment aidée, c'est d'abord de revenir à l'essentiel, c'est de me poser les bonnes questions. Pourquoi j'enseigne ? Et je crois qu'il n'y a pas une raison plus valable qu'une autre. Qu'est-ce que j'ai envie de transmettre ? Quel est le yoga qui me parle à moi, celui qui me touche, que j'ai vraiment exploré ? Et comment je peux le faire sans m'épuiser, en arrêtant de me comparer en permanence ? Tout ça, c'est exactement ce qu'on explore ensemble dans le premier module de ma formation. Trouver son positionnement, se défaire des croyances qui nuisent à la confiance. À ce sujet, j'ai une petite annonce à faire, même une grande annonce. Les inscriptions sont officiellement ouvertes pour la prochaine session. Ce sera une immersion de trois jours à Montpellier pour les profs déjà formés. Un espace pour creuser, questionner, déconstruire, nuancer, comprendre, pour retrouver de la clarté dans son enseignement et pour se sentir plus confiante et plus légitime. Elle aura lieu les 26, 27 et 28 juin. Il reste une semaine tout pile pour profiter du tarif early bird jusqu'au 30 avril. Toutes les infos sont dans la description de l'épisode. Et si tu as la moindre question, bien sûr, tu peux venir m'écrire directement. Je serai ravie d'échanger avec toi. Je lui ai enfin trouvé un petit nom à cette formation. Je l'ai appelé Yoga Next Step parce que je la vois et je la définis comme un bon complément à une formation initiale ou à de multiples formations. C'est un peu le condensé de tout ce que j'ai appris et dont j'ai sélectionné ce qui me semble essentiel. Un peu comme le kit des indispensables du prof de yoga. Je referme cette petite parenthèse et pour finir cet épisode, je voulais dire que finalement, je crois que les élèves qui viennent à nous, ils ne cherchent pas une personne parfaite. Ils cherchent une présence humaine, sincère, attentive, quelqu'un qui puisse les accompagner là où ils en sont, sans les juger, qui puisse... adapté, quelqu'un qui transmet pas juste pour flatter son égo ou le leur. Et ça, je crois qu'où qu'on en soit, on peut déjà l'offrir. Même si on a des doutes, même si on ne sait pas tout, et même si on n'a pas encore tout compris. Il y aura toujours quelqu'un, finalement, pour apprendre de ce que vous savez déjà. Voilà pour aujourd'hui. Merci pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, vous pouvez le partager, lui mettre des étoiles. lui mettre un avis sur Apple Podcast. Allez-y, ne soyez pas avare d'avis. Venir me le dire par message aussi, ça me fait trop plaisir à chaque fois que vous me dites que vous l'avez écouté, ce que ça vous a évoqué, etc. Je lis tout, ça me touche toujours énormément. Je vous dis à très vite sur ou sous le tapis.

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