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Sous le tapis (de yoga)

Trouver sa posture de prof : 3 clés pour enseigner le yoga avec clarté et assurance

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17min |04/06/2025
Play
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Description

🎁 Inscris-toi ici pour recevoir tous les épisodes + les ressources bonus de la Podcast Week :

https://www.mariefayardyoga.com/inscription-liste-dattente-podcast-week/


Tu veux être un.e bon.ne prof.

Tu prépares tes cours avec soin, tu veux que tout le monde passe un bon moment.

Mais à force de vouloir plaire à tout le monde, tu ne sais plus trop où tu en es, ni comment te positionner.

Dans cet épisode, on parle de posture d’enseignant.e :

👉 de cette pression qu’on se met à vouloir "bien faire"

👉 de ce fameux people pleasing pédagogique

👉 et de comment retrouver plus de clarté, d’alignement et de confiance dans sa manière d’enseigner.

Des repères simples pour sortir du flou, arrêter de douter de chaque choix et reprendre ta place, sans t’oublier au passage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le troisième épisode de la Podcast Week. Avant de commencer, je voulais déjà vous dire merci pour vos écoutes et vos retours suite aux deux premiers épisodes de cette semaine. Cette Podcast Week, je l'ai créée pour aider les profs de yoga à trouver plus de confiance, plus de clarté, à trouver petit à petit leur place en se posant certaines questions qui me semblent essentielles. Et ça me touche et ça me fait plaisir évidemment de voir que ce travail trouve son public, que ça vous parle, que vous me dites que vous vous reconnaissez dans ce que je vous partage, que ça vous fait du bien, que ça vous rassure. Donc, je suis super contente parce qu'effectivement, c'est l'objectif. Je vous rappelle que cette podcast week, elle arrive dans le cadre du lancement de ma formation pour les profs de yoga en ligne dans le cadre de l'ouverture des portes qui arrive vendredi. Donc si jamais vous êtes intéressé, vous pouvez vous inscrire à la liste d'attente si ce n'est pas déjà le cas et ça vous permettra de recevoir l'offre de lancement, une offre spéciale pour accéder à la formation avec des bonus qui ne seront accessibles que par mail, via cette liste d'attente. Donc vous l'avez dans la description de l'épisode et on va démarrer. Donc aujourd'hui, on entre dans le cœur du métier qui est... enseignée, puisque, spoiler, alerte, prof de yoga, c'est pas uniquement l'enseignement, on est, je crois, pour la majorité d'entre nous, enfin, je connais pas de prof de yoga salarié, donc on est des indépendants, des entrepreneurs, et donc on a une entreprise à faire tourner, ce qui implique de la comptabilité, de la gestion, de la communication, de la vente, du marketing, plus ou moins, de l'administratif, et évidemment, le cœur du métier, l'enseignement. Enseigner, c'est préparer ses cours, donner les cours, savoir ajuster, encadrer, etc. C'est vraiment enseigner dans le sens guidé des êtres humains dans un espace où ils viennent bouger, respirer, explorer et souvent on se rend compte finalement quand on passe de l'autre côté qu'enseigner ça veut pas juste dire savoir faire une posture et on peut très bien savoir faire une posture sans savoir l'enseigner il y a vraiment une distinction à faire, j'y reviendrai un peu plus tard donc inversement la logique c'est qu'on peut aussi être un excellent prof sans savoir faire toutes les postures sans avoir une playlist parfaite, sans jamais parler de notions anatomiques compliquées etc Enseigner le yoga, ce n'est pas juste faire un bon cours, ce n'est pas juste enchaîner des postures qui claquent les unes après les autres, ni transmettre un savoir hyper pointu. Enfin, je ne crois pas. Je crois que c'est avant tout poser un cadre, guider avec suffisamment de clarté, de précision, et surtout créer un espace où les élèves, les gens qui sont des êtres humains, peuvent se sentir en confiance suffisamment pour pouvoir... explorer, bouger, respirer, oser et peut-être avec un peu de chance trouver ce qu'ils viennent chercher. Alors ici, c'est l'élève qui parle. Je suis avant tout une pratiquante avant d'être prof et en tant que pratiquante, moi-même, j'ai besoin de me sentir en confiance pour évoluer et surtout pour oser avancer sainement, pour oser des choses, pour finalement m'ouvrir. Donc ce que j'ai envie de déconstruire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que... C'est l'idée que pour être un bon prof, on doit jamais se tromper, tout savoir et tout savoir-faire, enchaîner des séquences bien léchées, avoir une voix parfaite, ultra calme et posée, incarner la sérénité, etc. Je pense que non. Je pense qu'être prof, ce n'est pas cocher des cases et c'est encore moins performer. Je crois que c'est transmettre avec clarté, poser un cadre, être présent et surtout être humain. Comme je vous le disais un peu tout à l'heure, on ne devient pas prof de yoga en apprenant à faire, je vais prendre l'exemple de la posture du corbeau, bakasana, ou en récitant le nom des insertions musculaires. Et inversement, on peut être un excellent prof sans pouvoir mettre notre pied derrière notre tête, sans avoir à dérouler un cours de façon encyclopédique. Parce qu'un cours de yoga, comme je le disais hier, ce n'est pas un TED Talk, que ce n'est pas... Un endroit dans lequel on a quelque chose à prouver, à démontrer, c'est une expérience, c'est un espace, une énergie, un échange, une présence. On peut avoir tendance à imaginer que devenir prof de yoga, c'est un peu le prolongement d'une bonne pratique. Tu pratiques, tu te formes, tu transmets. Sauf que, pour moi, entre... Pour pratiquer et enseigner, il y a un monde. Et je crois qu'enseigner, c'est un art en soi qui demande une qualité principale et précise qui est d'aimer l'humain. Parce que l'humain, c'est de la variété, de la diversité, de l'adaptabilité, un besoin d'adaptabilité. J'avais envie de parler de ça aujourd'hui, de ce moment un peu où on réalise que savoir faire le triangle... Ça ne veut pas dire savoir l'enseigner, que l'enseignement du yoga, ce n'est pas une démo, ce n'est pas une perf. C'est un acte profondément humain, c'est un échange, c'est comme un espèce de tissage un peu subtil entre ce qu'on sait, ce qu'on observe et ce qu'on dit ou aussi ce qu'on ne dit pas. On va en parler un petit peu plus tard. Il m'est arrivé, moi, de sortir d'un cours que j'avais donné en me disant, voilà, j'ai dit n'importe quoi, j'ai bafouillé, j'ai oublié un côté, j'ai oublié un truc. et en fait dans ce genre de moments-là, les élèves souvent m'ont remercié comme si j'avais changé leur semaine. Alors, j'avais moi, pas spécialement moi, mais en tout cas, comme si cette séance avait été extraordinaire. Et c'est souvent dans ces moments-là, du coup, que je comprends que l'essentiel, il n'est pas du tout dans la perfection technique. Il est dans l'intention, dans ce qu'on arrive à transmettre, à faire passer à travers nos mots, à travers l'écoute aussi qu'on porte aux élèves, la justesse de nos mots et la justesse de notre... posture. Et la posture de prof, je pense que c'est quelque chose qui est à travailler, en tout cas qui est vraiment important à considérer. Ça fait l'objet du module 3 de ma formation pour les profs de yoga. Je crois qu'on sous-estime à quel point notre manière d'enseigner peut en dire long sur notre rapport à nous-mêmes. Est-ce qu'on cherche à faire nos preuves, à contrôler, à être aimé, ou est-ce qu'on cherche à offrir sincèrement ce qu'on est prête à partager, même si c'est pas parfait ? Quand on sort de formation, on croit souvent que l'objectif c'est construire un bon cours, quelque chose de parfait, d'intelligent. Alors oui, bien sûr que c'est nécessaire, je crois. Mais voilà, vous savez, celui où on enchaîne les postures sans un bug, où la playlist roule parfaitement, où la séquence nous plaît et est créative, ou que sais-je, et où les élèves sont dans un nuage à la fin. Et puis parfois, on vit ce truc un peu bizarre que... qui fait qu'on a coché toutes ces cases-là, mais il manque quelque chose. Il manque un je-ne-sais-quoi, comme, je ne sais pas, une connexion, une chaleur, un truc. Et parfois, à l'inverse, on fait un cours un peu bancal, on bafouille, on oublie un côté, et puis les gens sortent en nous disant que c'était exceptionnel. Et on réalise à ce moment-là qu'enseigner, ce n'est pas être infaillible, c'est être humain. Donc j'ai envie aujourd'hui de vous partager trois repères, trois tips, trois je-ne-sais-pas-quoi, appelez ça comme vous voudrez, trois clés. pour pouvoir adapter, poser, trouver sa posture de prof. Pour moi, il y a une chose qui est déjà importante, c'est la voix. La voix, c'est notre outil principal. Et donc, j'en parle dans la formation, dans ce module 3, la voix, pour moi, elle doit rester naturelle. On n'a pas besoin de prendre la voix de notre prof préférée. Notre vraie voix, elle est parfaite comme elle est. Elle peut ralentir, moduler, faire des pauses, elle peut bafouiller parfois. Je propose toujours l'exercice de s'enregistrer. Je trouve que c'est assez flagrant et on se rend compte finalement quand on s'enregistre de est-ce qu'on est nous-mêmes ? Est-ce qu'on parle normalement ? Est-ce qu'on se reconnaît quand on s'enregistre ? Est-ce qu'on laisse de l'espace ? Est-ce qu'on cherche à se cacher derrière une façade ou une voix qui n'est pas la nôtre ? Un peu comme un uniforme qu'on pourrait enfiler. Pour moi, notre voix, c'est ce qui relie. Je dis ça... parce que pour moi, c'est vraiment super important au point qu'il m'est arrivé, et plusieurs fois, d'avoir envie de quitter un cours pour ça. Parce que la voix était soit trop surjouée, soit trop, je ne sais pas, trop voix de prof de yoga, j'appelle ça comme ça. Donc pour moi, la voix, c'est vraiment quelque chose qui est primordial. En deuxième point, je pense qu'il faut privilégier la clarté plutôt que le côté sachant. Être plus... Cherchez à être clair plutôt que savant. On peut connaître chaque insertion musculaire, mais si l'élève est perdu, ça ne sert absolument à rien. Notre mission, ce n'est pas de briller et d'étaler tout ce qu'on sait, c'est de guider simplement. Donc, je donne souvent, de nouveau dans la formation, quand on parle de verbalisation, un repère pour les consignes, c'est d'essayer de se fixer sur une phrase, une consigne, doigt, enfin doigt. Je propose qu'elles contiennent une consigne de respiration, par exemple, inspirer, une partie du corps, une action et une direction. Inspirer, lever les bras vers le ciel. Partie du corps, bras, action, lever, direction, vers le ciel, respiration. Expirer, relâcher les épaules, par exemple. On n'a pas besoin de faire des discours compliqués. Inspirer et lever les bras vers le ciel, c'est beaucoup plus clair que « alors maintenant, on va activer le deltoïde antérieur pour faire une flexion d'épaule, sentir les scapulas se soulever à la fin de la flexion, blablabla » . Trop d'infos, pour moi, c'est pire que pas d'infos. Moins on en dit, plus nos mots ont d'importance, plus nos mots ont de poids. Parce que trop d'infos, ça inonde les gens. Et je ne crois pas qu'ils viennent pour se retrouver en surcharge cognitive au bout de 10 minutes de cours, parce qu'en 10 minutes, ils ont déjà entendu adduction, rotation médiale, chaturanga, uddhyana bandha, et surtout respirer udjais, très important, surtout dans les sonnettes internes de l'escapulage, je dis n'importe quoi, répétez surtout pas ce que je viens de dire, parce que c'est vraiment que des conneries. Mais je grossis le trait volontairement, pour illustrer que trop d'infos tuent l'info. Il se peut que dans vos cours, vous ayez des personnes qui, toute la journée, ont fait chauffer leur cerveau derrière un bureau, sont prêts la tête sur des problématiques ou quoi. Et ils viennent là pour poser le cerveau. Et donc, plus vos consignes vont être claires et précises, plus vous allez les aider finalement à trouver dans leur pratique quelque chose de fluide, quelque chose d'agréable, à les faire vivre une expérience qui va leur donner envie de revenir. Parce que c'est un peu ça aussi le projet. Donc, il y a une autre information dans cette partie-là, le fait d'être clair plutôt que d'être savant, c'est que On n'a pas besoin de tout dire dans un seul cours. On a tendance à vouloir un petit peu trop en dire, trop en faire. Parler à la fois d'anatomie, de la symbolique des postures, de philo, d'histoire, mettre de la respiration, mais aussi de la mobilité, des exercices de souplesse, plein de postures pour que les gens en aient pour leur argent. Et en fait, on perd en précision et surtout on perd en pertinence. Je crois qu'on a le temps, on a toute la vie pour intégrer des choses dans nos cours. Donc autant le faire progressivement et intelligemment au lieu de vouloir tout caser à chaque fois. Ce qui rend les cours, je crois, indigestes. Moi, ça fait, je ne sais pas combien d'années que je pratique, 12-13 ans que je pratique le yoga, il y a des choses dans, ne serait-ce que le chien tête en bas, que j'ai compris des années après, que j'ai ressenti des années après. Parce qu'en fait, quand on commence, on est déjà très vite saturé d'informations sur... Lève le bras, respire, fais comme ci, fais comme ça, les noms des postures, etc. Et du coup, on n'a pas l'espace d'aller dans plus de subtilité. Et c'est pour ça que pour moi, c'est plus pertinent de distiller des informations de façon ponctuée, de temps en temps, une consigne. Peut-être sur un cours, se focusser une fois sur une consigne, une intention, une direction dans une posture. Et je pense que ça sera beaucoup plus percutant et durable que de vouloir trop en faire. Et puis enfin, il y a un troisième point, une troisième clé ou un troisième repère, qui est le fait de se mettre dans la volonté, l'intention d'inspirer la confiance et pas la peur. Le rôle du prof, ce n'est pas de faire peur à coup de « attention à votre genou, faites surtout pas comme ça sinon, protégez je ne sais pas quoi » . Tout ça, ça crée de l'appréhension. Et ça ne crée pas de la sécurité. Il vaut mieux dire, si tu ressens une tension, une douleur, reviens un peu en arrière, choisis la version qui te convient aujourd'hui. Donc ça veut dire forcément qu'il faut proposer des variations et être apte à proposer des variations. Et tout ça, ça se prépare, ça se travaille. Inviter les élèves à observer, à adapter, à respirer, c'est la base. Et du coup, à s'autonomiser aussi. Pour moi, le job, c'est de créer un espace. où nos élèves peuvent se sentir autonomes. J'ai une question, c'est qu'est-ce qui est précieux quand on sort d'un cours de yoga ? Est-ce que c'est d'avoir réussi une posture ou de se sentir plus forte, plus confiante, d'avoir ce sentiment d'empuissancement parce que ça nous a fait du bien, parce qu'on a senti qu'on était allé chercher des ressources au fond de nous, parce que je ne sais pas, on a trouvé un peu plus de souplesse ou quoi. Donc voilà, c'est juste qu'est-ce qui compte finalement. Quand les gens ressortent de nos cours, qu'est-ce qui va rester ? De quoi ils vont se servir et se souvenir ? Pour conclure, je crois qu'on peut oublier un côté, bafouiller, se tromper. et quand même offrir un moment précieux à nos élèves. Parce que ce qui compte, ce n'est pas la perfection. On a juste besoin d'oser prendre la place qui nous revient avec nos mots, notre style, nos maladresses, notre présence, notre humanité. Parce que, je le dis encore une fois, un cours ne se résume pas à une séquence bien ficelée. Un cours, ça se ressent, ça se reçoit, ça se partage. Et ça, aucun manuel. ne pourra jamais l'enseigner. Ça se fait avec vraiment la pratique, l'expérience, l'enseignement. On a le droit d'enseigner comme on est. On a le droit d'aimer ce qu'on aime, de ne pas aimer ce qu'on n'aime pas. Je vous invite vivement à parler avec votre voix, à guider à votre manière et à toucher les gens sans avoir à jouer un rôle. En étant soi-même, on est beaucoup plus... sincère, c'est beaucoup plus facile au quotidien et c'est beaucoup plus touchant finalement. Ce n'est pas la performance qui touche, c'est la sincérité. Quand on sent que quelqu'un est vraiment habité par ce qu'il est en train de transmettre, qu'il sait ce qu'il dit. Je fais le lien du coup, petit clin d'œil à l'épisode d'hier que si vous ne l'avez pas écouté, je vous invite vraiment à le faire parce que je pense que j'ai reçu beaucoup de retours et je sais que c'est un sujet qui parle beaucoup, le fait de Savoir ce qu'on dit, pourquoi on dit les choses, comprendre ce qu'on fait et comprendre ce qu'on dit. Et donc, encore une fois, si on sait pourquoi on fait les choses, on inspire naturellement confiance. D'où l'importance, j'en remets une couche, de nos choix pédagogiques, de savoir pourquoi on met tel exercice, telle posture, de soigner nos consignes, notre façon de construire, nos séquences, nos phrases, nos ajustements, verbaux, physiques s'il y a. Et tout ça, ça se travaille. C'est l'objet du module 3 de la formation. transmettre avec pédagogie et authenticité. Demain, on parlera séquençage. Donc, on entre encore un peu plus dans le vif du construire une séquence. Comment structurer des cours qui font sens ? Voilà pour aujourd'hui. J'espère que ça vous a parlé. N'hésitez pas à m'envoyer des mails, des messages, à partager autour de vous. Si vous souhaitez recevoir les infos en avant-première pour l'ouverture des portes de la formation, je vous invite à vous inscrire sur la liste. Je le répète parce qu'il va y avoir une offre de lancement et des bonus qui sont réservés exclusivement à la liste d'attente. Merci pour votre écoute. Pensez à noter l'épisode, à partager le podcast et à m'écrire, bien évidemment, si vous avez des questions ou si vous avez des choses à partager. Merci encore et à demain.

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Tu veux être un.e bon.ne prof.

Tu prépares tes cours avec soin, tu veux que tout le monde passe un bon moment.

Mais à force de vouloir plaire à tout le monde, tu ne sais plus trop où tu en es, ni comment te positionner.

Dans cet épisode, on parle de posture d’enseignant.e :

👉 de cette pression qu’on se met à vouloir "bien faire"

👉 de ce fameux people pleasing pédagogique

👉 et de comment retrouver plus de clarté, d’alignement et de confiance dans sa manière d’enseigner.

Des repères simples pour sortir du flou, arrêter de douter de chaque choix et reprendre ta place, sans t’oublier au passage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le troisième épisode de la Podcast Week. Avant de commencer, je voulais déjà vous dire merci pour vos écoutes et vos retours suite aux deux premiers épisodes de cette semaine. Cette Podcast Week, je l'ai créée pour aider les profs de yoga à trouver plus de confiance, plus de clarté, à trouver petit à petit leur place en se posant certaines questions qui me semblent essentielles. Et ça me touche et ça me fait plaisir évidemment de voir que ce travail trouve son public, que ça vous parle, que vous me dites que vous vous reconnaissez dans ce que je vous partage, que ça vous fait du bien, que ça vous rassure. Donc, je suis super contente parce qu'effectivement, c'est l'objectif. Je vous rappelle que cette podcast week, elle arrive dans le cadre du lancement de ma formation pour les profs de yoga en ligne dans le cadre de l'ouverture des portes qui arrive vendredi. Donc si jamais vous êtes intéressé, vous pouvez vous inscrire à la liste d'attente si ce n'est pas déjà le cas et ça vous permettra de recevoir l'offre de lancement, une offre spéciale pour accéder à la formation avec des bonus qui ne seront accessibles que par mail, via cette liste d'attente. Donc vous l'avez dans la description de l'épisode et on va démarrer. Donc aujourd'hui, on entre dans le cœur du métier qui est... enseignée, puisque, spoiler, alerte, prof de yoga, c'est pas uniquement l'enseignement, on est, je crois, pour la majorité d'entre nous, enfin, je connais pas de prof de yoga salarié, donc on est des indépendants, des entrepreneurs, et donc on a une entreprise à faire tourner, ce qui implique de la comptabilité, de la gestion, de la communication, de la vente, du marketing, plus ou moins, de l'administratif, et évidemment, le cœur du métier, l'enseignement. Enseigner, c'est préparer ses cours, donner les cours, savoir ajuster, encadrer, etc. C'est vraiment enseigner dans le sens guidé des êtres humains dans un espace où ils viennent bouger, respirer, explorer et souvent on se rend compte finalement quand on passe de l'autre côté qu'enseigner ça veut pas juste dire savoir faire une posture et on peut très bien savoir faire une posture sans savoir l'enseigner il y a vraiment une distinction à faire, j'y reviendrai un peu plus tard donc inversement la logique c'est qu'on peut aussi être un excellent prof sans savoir faire toutes les postures sans avoir une playlist parfaite, sans jamais parler de notions anatomiques compliquées etc Enseigner le yoga, ce n'est pas juste faire un bon cours, ce n'est pas juste enchaîner des postures qui claquent les unes après les autres, ni transmettre un savoir hyper pointu. Enfin, je ne crois pas. Je crois que c'est avant tout poser un cadre, guider avec suffisamment de clarté, de précision, et surtout créer un espace où les élèves, les gens qui sont des êtres humains, peuvent se sentir en confiance suffisamment pour pouvoir... explorer, bouger, respirer, oser et peut-être avec un peu de chance trouver ce qu'ils viennent chercher. Alors ici, c'est l'élève qui parle. Je suis avant tout une pratiquante avant d'être prof et en tant que pratiquante, moi-même, j'ai besoin de me sentir en confiance pour évoluer et surtout pour oser avancer sainement, pour oser des choses, pour finalement m'ouvrir. Donc ce que j'ai envie de déconstruire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que... C'est l'idée que pour être un bon prof, on doit jamais se tromper, tout savoir et tout savoir-faire, enchaîner des séquences bien léchées, avoir une voix parfaite, ultra calme et posée, incarner la sérénité, etc. Je pense que non. Je pense qu'être prof, ce n'est pas cocher des cases et c'est encore moins performer. Je crois que c'est transmettre avec clarté, poser un cadre, être présent et surtout être humain. Comme je vous le disais un peu tout à l'heure, on ne devient pas prof de yoga en apprenant à faire, je vais prendre l'exemple de la posture du corbeau, bakasana, ou en récitant le nom des insertions musculaires. Et inversement, on peut être un excellent prof sans pouvoir mettre notre pied derrière notre tête, sans avoir à dérouler un cours de façon encyclopédique. Parce qu'un cours de yoga, comme je le disais hier, ce n'est pas un TED Talk, que ce n'est pas... Un endroit dans lequel on a quelque chose à prouver, à démontrer, c'est une expérience, c'est un espace, une énergie, un échange, une présence. On peut avoir tendance à imaginer que devenir prof de yoga, c'est un peu le prolongement d'une bonne pratique. Tu pratiques, tu te formes, tu transmets. Sauf que, pour moi, entre... Pour pratiquer et enseigner, il y a un monde. Et je crois qu'enseigner, c'est un art en soi qui demande une qualité principale et précise qui est d'aimer l'humain. Parce que l'humain, c'est de la variété, de la diversité, de l'adaptabilité, un besoin d'adaptabilité. J'avais envie de parler de ça aujourd'hui, de ce moment un peu où on réalise que savoir faire le triangle... Ça ne veut pas dire savoir l'enseigner, que l'enseignement du yoga, ce n'est pas une démo, ce n'est pas une perf. C'est un acte profondément humain, c'est un échange, c'est comme un espèce de tissage un peu subtil entre ce qu'on sait, ce qu'on observe et ce qu'on dit ou aussi ce qu'on ne dit pas. On va en parler un petit peu plus tard. Il m'est arrivé, moi, de sortir d'un cours que j'avais donné en me disant, voilà, j'ai dit n'importe quoi, j'ai bafouillé, j'ai oublié un côté, j'ai oublié un truc. et en fait dans ce genre de moments-là, les élèves souvent m'ont remercié comme si j'avais changé leur semaine. Alors, j'avais moi, pas spécialement moi, mais en tout cas, comme si cette séance avait été extraordinaire. Et c'est souvent dans ces moments-là, du coup, que je comprends que l'essentiel, il n'est pas du tout dans la perfection technique. Il est dans l'intention, dans ce qu'on arrive à transmettre, à faire passer à travers nos mots, à travers l'écoute aussi qu'on porte aux élèves, la justesse de nos mots et la justesse de notre... posture. Et la posture de prof, je pense que c'est quelque chose qui est à travailler, en tout cas qui est vraiment important à considérer. Ça fait l'objet du module 3 de ma formation pour les profs de yoga. Je crois qu'on sous-estime à quel point notre manière d'enseigner peut en dire long sur notre rapport à nous-mêmes. Est-ce qu'on cherche à faire nos preuves, à contrôler, à être aimé, ou est-ce qu'on cherche à offrir sincèrement ce qu'on est prête à partager, même si c'est pas parfait ? Quand on sort de formation, on croit souvent que l'objectif c'est construire un bon cours, quelque chose de parfait, d'intelligent. Alors oui, bien sûr que c'est nécessaire, je crois. Mais voilà, vous savez, celui où on enchaîne les postures sans un bug, où la playlist roule parfaitement, où la séquence nous plaît et est créative, ou que sais-je, et où les élèves sont dans un nuage à la fin. Et puis parfois, on vit ce truc un peu bizarre que... qui fait qu'on a coché toutes ces cases-là, mais il manque quelque chose. Il manque un je-ne-sais-quoi, comme, je ne sais pas, une connexion, une chaleur, un truc. Et parfois, à l'inverse, on fait un cours un peu bancal, on bafouille, on oublie un côté, et puis les gens sortent en nous disant que c'était exceptionnel. Et on réalise à ce moment-là qu'enseigner, ce n'est pas être infaillible, c'est être humain. Donc j'ai envie aujourd'hui de vous partager trois repères, trois tips, trois je-ne-sais-pas-quoi, appelez ça comme vous voudrez, trois clés. pour pouvoir adapter, poser, trouver sa posture de prof. Pour moi, il y a une chose qui est déjà importante, c'est la voix. La voix, c'est notre outil principal. Et donc, j'en parle dans la formation, dans ce module 3, la voix, pour moi, elle doit rester naturelle. On n'a pas besoin de prendre la voix de notre prof préférée. Notre vraie voix, elle est parfaite comme elle est. Elle peut ralentir, moduler, faire des pauses, elle peut bafouiller parfois. Je propose toujours l'exercice de s'enregistrer. Je trouve que c'est assez flagrant et on se rend compte finalement quand on s'enregistre de est-ce qu'on est nous-mêmes ? Est-ce qu'on parle normalement ? Est-ce qu'on se reconnaît quand on s'enregistre ? Est-ce qu'on laisse de l'espace ? Est-ce qu'on cherche à se cacher derrière une façade ou une voix qui n'est pas la nôtre ? Un peu comme un uniforme qu'on pourrait enfiler. Pour moi, notre voix, c'est ce qui relie. Je dis ça... parce que pour moi, c'est vraiment super important au point qu'il m'est arrivé, et plusieurs fois, d'avoir envie de quitter un cours pour ça. Parce que la voix était soit trop surjouée, soit trop, je ne sais pas, trop voix de prof de yoga, j'appelle ça comme ça. Donc pour moi, la voix, c'est vraiment quelque chose qui est primordial. En deuxième point, je pense qu'il faut privilégier la clarté plutôt que le côté sachant. Être plus... Cherchez à être clair plutôt que savant. On peut connaître chaque insertion musculaire, mais si l'élève est perdu, ça ne sert absolument à rien. Notre mission, ce n'est pas de briller et d'étaler tout ce qu'on sait, c'est de guider simplement. Donc, je donne souvent, de nouveau dans la formation, quand on parle de verbalisation, un repère pour les consignes, c'est d'essayer de se fixer sur une phrase, une consigne, doigt, enfin doigt. Je propose qu'elles contiennent une consigne de respiration, par exemple, inspirer, une partie du corps, une action et une direction. Inspirer, lever les bras vers le ciel. Partie du corps, bras, action, lever, direction, vers le ciel, respiration. Expirer, relâcher les épaules, par exemple. On n'a pas besoin de faire des discours compliqués. Inspirer et lever les bras vers le ciel, c'est beaucoup plus clair que « alors maintenant, on va activer le deltoïde antérieur pour faire une flexion d'épaule, sentir les scapulas se soulever à la fin de la flexion, blablabla » . Trop d'infos, pour moi, c'est pire que pas d'infos. Moins on en dit, plus nos mots ont d'importance, plus nos mots ont de poids. Parce que trop d'infos, ça inonde les gens. Et je ne crois pas qu'ils viennent pour se retrouver en surcharge cognitive au bout de 10 minutes de cours, parce qu'en 10 minutes, ils ont déjà entendu adduction, rotation médiale, chaturanga, uddhyana bandha, et surtout respirer udjais, très important, surtout dans les sonnettes internes de l'escapulage, je dis n'importe quoi, répétez surtout pas ce que je viens de dire, parce que c'est vraiment que des conneries. Mais je grossis le trait volontairement, pour illustrer que trop d'infos tuent l'info. Il se peut que dans vos cours, vous ayez des personnes qui, toute la journée, ont fait chauffer leur cerveau derrière un bureau, sont prêts la tête sur des problématiques ou quoi. Et ils viennent là pour poser le cerveau. Et donc, plus vos consignes vont être claires et précises, plus vous allez les aider finalement à trouver dans leur pratique quelque chose de fluide, quelque chose d'agréable, à les faire vivre une expérience qui va leur donner envie de revenir. Parce que c'est un peu ça aussi le projet. Donc, il y a une autre information dans cette partie-là, le fait d'être clair plutôt que d'être savant, c'est que On n'a pas besoin de tout dire dans un seul cours. On a tendance à vouloir un petit peu trop en dire, trop en faire. Parler à la fois d'anatomie, de la symbolique des postures, de philo, d'histoire, mettre de la respiration, mais aussi de la mobilité, des exercices de souplesse, plein de postures pour que les gens en aient pour leur argent. Et en fait, on perd en précision et surtout on perd en pertinence. Je crois qu'on a le temps, on a toute la vie pour intégrer des choses dans nos cours. Donc autant le faire progressivement et intelligemment au lieu de vouloir tout caser à chaque fois. Ce qui rend les cours, je crois, indigestes. Moi, ça fait, je ne sais pas combien d'années que je pratique, 12-13 ans que je pratique le yoga, il y a des choses dans, ne serait-ce que le chien tête en bas, que j'ai compris des années après, que j'ai ressenti des années après. Parce qu'en fait, quand on commence, on est déjà très vite saturé d'informations sur... Lève le bras, respire, fais comme ci, fais comme ça, les noms des postures, etc. Et du coup, on n'a pas l'espace d'aller dans plus de subtilité. Et c'est pour ça que pour moi, c'est plus pertinent de distiller des informations de façon ponctuée, de temps en temps, une consigne. Peut-être sur un cours, se focusser une fois sur une consigne, une intention, une direction dans une posture. Et je pense que ça sera beaucoup plus percutant et durable que de vouloir trop en faire. Et puis enfin, il y a un troisième point, une troisième clé ou un troisième repère, qui est le fait de se mettre dans la volonté, l'intention d'inspirer la confiance et pas la peur. Le rôle du prof, ce n'est pas de faire peur à coup de « attention à votre genou, faites surtout pas comme ça sinon, protégez je ne sais pas quoi » . Tout ça, ça crée de l'appréhension. Et ça ne crée pas de la sécurité. Il vaut mieux dire, si tu ressens une tension, une douleur, reviens un peu en arrière, choisis la version qui te convient aujourd'hui. Donc ça veut dire forcément qu'il faut proposer des variations et être apte à proposer des variations. Et tout ça, ça se prépare, ça se travaille. Inviter les élèves à observer, à adapter, à respirer, c'est la base. Et du coup, à s'autonomiser aussi. Pour moi, le job, c'est de créer un espace. où nos élèves peuvent se sentir autonomes. J'ai une question, c'est qu'est-ce qui est précieux quand on sort d'un cours de yoga ? Est-ce que c'est d'avoir réussi une posture ou de se sentir plus forte, plus confiante, d'avoir ce sentiment d'empuissancement parce que ça nous a fait du bien, parce qu'on a senti qu'on était allé chercher des ressources au fond de nous, parce que je ne sais pas, on a trouvé un peu plus de souplesse ou quoi. Donc voilà, c'est juste qu'est-ce qui compte finalement. Quand les gens ressortent de nos cours, qu'est-ce qui va rester ? De quoi ils vont se servir et se souvenir ? Pour conclure, je crois qu'on peut oublier un côté, bafouiller, se tromper. et quand même offrir un moment précieux à nos élèves. Parce que ce qui compte, ce n'est pas la perfection. On a juste besoin d'oser prendre la place qui nous revient avec nos mots, notre style, nos maladresses, notre présence, notre humanité. Parce que, je le dis encore une fois, un cours ne se résume pas à une séquence bien ficelée. Un cours, ça se ressent, ça se reçoit, ça se partage. Et ça, aucun manuel. ne pourra jamais l'enseigner. Ça se fait avec vraiment la pratique, l'expérience, l'enseignement. On a le droit d'enseigner comme on est. On a le droit d'aimer ce qu'on aime, de ne pas aimer ce qu'on n'aime pas. Je vous invite vivement à parler avec votre voix, à guider à votre manière et à toucher les gens sans avoir à jouer un rôle. En étant soi-même, on est beaucoup plus... sincère, c'est beaucoup plus facile au quotidien et c'est beaucoup plus touchant finalement. Ce n'est pas la performance qui touche, c'est la sincérité. Quand on sent que quelqu'un est vraiment habité par ce qu'il est en train de transmettre, qu'il sait ce qu'il dit. Je fais le lien du coup, petit clin d'œil à l'épisode d'hier que si vous ne l'avez pas écouté, je vous invite vraiment à le faire parce que je pense que j'ai reçu beaucoup de retours et je sais que c'est un sujet qui parle beaucoup, le fait de Savoir ce qu'on dit, pourquoi on dit les choses, comprendre ce qu'on fait et comprendre ce qu'on dit. Et donc, encore une fois, si on sait pourquoi on fait les choses, on inspire naturellement confiance. D'où l'importance, j'en remets une couche, de nos choix pédagogiques, de savoir pourquoi on met tel exercice, telle posture, de soigner nos consignes, notre façon de construire, nos séquences, nos phrases, nos ajustements, verbaux, physiques s'il y a. Et tout ça, ça se travaille. C'est l'objet du module 3 de la formation. transmettre avec pédagogie et authenticité. Demain, on parlera séquençage. Donc, on entre encore un peu plus dans le vif du construire une séquence. Comment structurer des cours qui font sens ? Voilà pour aujourd'hui. J'espère que ça vous a parlé. N'hésitez pas à m'envoyer des mails, des messages, à partager autour de vous. Si vous souhaitez recevoir les infos en avant-première pour l'ouverture des portes de la formation, je vous invite à vous inscrire sur la liste. Je le répète parce qu'il va y avoir une offre de lancement et des bonus qui sont réservés exclusivement à la liste d'attente. Merci pour votre écoute. Pensez à noter l'épisode, à partager le podcast et à m'écrire, bien évidemment, si vous avez des questions ou si vous avez des choses à partager. Merci encore et à demain.

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Tu veux être un.e bon.ne prof.

Tu prépares tes cours avec soin, tu veux que tout le monde passe un bon moment.

Mais à force de vouloir plaire à tout le monde, tu ne sais plus trop où tu en es, ni comment te positionner.

Dans cet épisode, on parle de posture d’enseignant.e :

👉 de cette pression qu’on se met à vouloir "bien faire"

👉 de ce fameux people pleasing pédagogique

👉 et de comment retrouver plus de clarté, d’alignement et de confiance dans sa manière d’enseigner.

Des repères simples pour sortir du flou, arrêter de douter de chaque choix et reprendre ta place, sans t’oublier au passage.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le troisième épisode de la Podcast Week. Avant de commencer, je voulais déjà vous dire merci pour vos écoutes et vos retours suite aux deux premiers épisodes de cette semaine. Cette Podcast Week, je l'ai créée pour aider les profs de yoga à trouver plus de confiance, plus de clarté, à trouver petit à petit leur place en se posant certaines questions qui me semblent essentielles. Et ça me touche et ça me fait plaisir évidemment de voir que ce travail trouve son public, que ça vous parle, que vous me dites que vous vous reconnaissez dans ce que je vous partage, que ça vous fait du bien, que ça vous rassure. Donc, je suis super contente parce qu'effectivement, c'est l'objectif. Je vous rappelle que cette podcast week, elle arrive dans le cadre du lancement de ma formation pour les profs de yoga en ligne dans le cadre de l'ouverture des portes qui arrive vendredi. Donc si jamais vous êtes intéressé, vous pouvez vous inscrire à la liste d'attente si ce n'est pas déjà le cas et ça vous permettra de recevoir l'offre de lancement, une offre spéciale pour accéder à la formation avec des bonus qui ne seront accessibles que par mail, via cette liste d'attente. Donc vous l'avez dans la description de l'épisode et on va démarrer. Donc aujourd'hui, on entre dans le cœur du métier qui est... enseignée, puisque, spoiler, alerte, prof de yoga, c'est pas uniquement l'enseignement, on est, je crois, pour la majorité d'entre nous, enfin, je connais pas de prof de yoga salarié, donc on est des indépendants, des entrepreneurs, et donc on a une entreprise à faire tourner, ce qui implique de la comptabilité, de la gestion, de la communication, de la vente, du marketing, plus ou moins, de l'administratif, et évidemment, le cœur du métier, l'enseignement. Enseigner, c'est préparer ses cours, donner les cours, savoir ajuster, encadrer, etc. C'est vraiment enseigner dans le sens guidé des êtres humains dans un espace où ils viennent bouger, respirer, explorer et souvent on se rend compte finalement quand on passe de l'autre côté qu'enseigner ça veut pas juste dire savoir faire une posture et on peut très bien savoir faire une posture sans savoir l'enseigner il y a vraiment une distinction à faire, j'y reviendrai un peu plus tard donc inversement la logique c'est qu'on peut aussi être un excellent prof sans savoir faire toutes les postures sans avoir une playlist parfaite, sans jamais parler de notions anatomiques compliquées etc Enseigner le yoga, ce n'est pas juste faire un bon cours, ce n'est pas juste enchaîner des postures qui claquent les unes après les autres, ni transmettre un savoir hyper pointu. Enfin, je ne crois pas. Je crois que c'est avant tout poser un cadre, guider avec suffisamment de clarté, de précision, et surtout créer un espace où les élèves, les gens qui sont des êtres humains, peuvent se sentir en confiance suffisamment pour pouvoir... explorer, bouger, respirer, oser et peut-être avec un peu de chance trouver ce qu'ils viennent chercher. Alors ici, c'est l'élève qui parle. Je suis avant tout une pratiquante avant d'être prof et en tant que pratiquante, moi-même, j'ai besoin de me sentir en confiance pour évoluer et surtout pour oser avancer sainement, pour oser des choses, pour finalement m'ouvrir. Donc ce que j'ai envie de déconstruire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que... C'est l'idée que pour être un bon prof, on doit jamais se tromper, tout savoir et tout savoir-faire, enchaîner des séquences bien léchées, avoir une voix parfaite, ultra calme et posée, incarner la sérénité, etc. Je pense que non. Je pense qu'être prof, ce n'est pas cocher des cases et c'est encore moins performer. Je crois que c'est transmettre avec clarté, poser un cadre, être présent et surtout être humain. Comme je vous le disais un peu tout à l'heure, on ne devient pas prof de yoga en apprenant à faire, je vais prendre l'exemple de la posture du corbeau, bakasana, ou en récitant le nom des insertions musculaires. Et inversement, on peut être un excellent prof sans pouvoir mettre notre pied derrière notre tête, sans avoir à dérouler un cours de façon encyclopédique. Parce qu'un cours de yoga, comme je le disais hier, ce n'est pas un TED Talk, que ce n'est pas... Un endroit dans lequel on a quelque chose à prouver, à démontrer, c'est une expérience, c'est un espace, une énergie, un échange, une présence. On peut avoir tendance à imaginer que devenir prof de yoga, c'est un peu le prolongement d'une bonne pratique. Tu pratiques, tu te formes, tu transmets. Sauf que, pour moi, entre... Pour pratiquer et enseigner, il y a un monde. Et je crois qu'enseigner, c'est un art en soi qui demande une qualité principale et précise qui est d'aimer l'humain. Parce que l'humain, c'est de la variété, de la diversité, de l'adaptabilité, un besoin d'adaptabilité. J'avais envie de parler de ça aujourd'hui, de ce moment un peu où on réalise que savoir faire le triangle... Ça ne veut pas dire savoir l'enseigner, que l'enseignement du yoga, ce n'est pas une démo, ce n'est pas une perf. C'est un acte profondément humain, c'est un échange, c'est comme un espèce de tissage un peu subtil entre ce qu'on sait, ce qu'on observe et ce qu'on dit ou aussi ce qu'on ne dit pas. On va en parler un petit peu plus tard. Il m'est arrivé, moi, de sortir d'un cours que j'avais donné en me disant, voilà, j'ai dit n'importe quoi, j'ai bafouillé, j'ai oublié un côté, j'ai oublié un truc. et en fait dans ce genre de moments-là, les élèves souvent m'ont remercié comme si j'avais changé leur semaine. Alors, j'avais moi, pas spécialement moi, mais en tout cas, comme si cette séance avait été extraordinaire. Et c'est souvent dans ces moments-là, du coup, que je comprends que l'essentiel, il n'est pas du tout dans la perfection technique. Il est dans l'intention, dans ce qu'on arrive à transmettre, à faire passer à travers nos mots, à travers l'écoute aussi qu'on porte aux élèves, la justesse de nos mots et la justesse de notre... posture. Et la posture de prof, je pense que c'est quelque chose qui est à travailler, en tout cas qui est vraiment important à considérer. Ça fait l'objet du module 3 de ma formation pour les profs de yoga. Je crois qu'on sous-estime à quel point notre manière d'enseigner peut en dire long sur notre rapport à nous-mêmes. Est-ce qu'on cherche à faire nos preuves, à contrôler, à être aimé, ou est-ce qu'on cherche à offrir sincèrement ce qu'on est prête à partager, même si c'est pas parfait ? Quand on sort de formation, on croit souvent que l'objectif c'est construire un bon cours, quelque chose de parfait, d'intelligent. Alors oui, bien sûr que c'est nécessaire, je crois. Mais voilà, vous savez, celui où on enchaîne les postures sans un bug, où la playlist roule parfaitement, où la séquence nous plaît et est créative, ou que sais-je, et où les élèves sont dans un nuage à la fin. Et puis parfois, on vit ce truc un peu bizarre que... qui fait qu'on a coché toutes ces cases-là, mais il manque quelque chose. Il manque un je-ne-sais-quoi, comme, je ne sais pas, une connexion, une chaleur, un truc. Et parfois, à l'inverse, on fait un cours un peu bancal, on bafouille, on oublie un côté, et puis les gens sortent en nous disant que c'était exceptionnel. Et on réalise à ce moment-là qu'enseigner, ce n'est pas être infaillible, c'est être humain. Donc j'ai envie aujourd'hui de vous partager trois repères, trois tips, trois je-ne-sais-pas-quoi, appelez ça comme vous voudrez, trois clés. pour pouvoir adapter, poser, trouver sa posture de prof. Pour moi, il y a une chose qui est déjà importante, c'est la voix. La voix, c'est notre outil principal. Et donc, j'en parle dans la formation, dans ce module 3, la voix, pour moi, elle doit rester naturelle. On n'a pas besoin de prendre la voix de notre prof préférée. Notre vraie voix, elle est parfaite comme elle est. Elle peut ralentir, moduler, faire des pauses, elle peut bafouiller parfois. Je propose toujours l'exercice de s'enregistrer. Je trouve que c'est assez flagrant et on se rend compte finalement quand on s'enregistre de est-ce qu'on est nous-mêmes ? Est-ce qu'on parle normalement ? Est-ce qu'on se reconnaît quand on s'enregistre ? Est-ce qu'on laisse de l'espace ? Est-ce qu'on cherche à se cacher derrière une façade ou une voix qui n'est pas la nôtre ? Un peu comme un uniforme qu'on pourrait enfiler. Pour moi, notre voix, c'est ce qui relie. Je dis ça... parce que pour moi, c'est vraiment super important au point qu'il m'est arrivé, et plusieurs fois, d'avoir envie de quitter un cours pour ça. Parce que la voix était soit trop surjouée, soit trop, je ne sais pas, trop voix de prof de yoga, j'appelle ça comme ça. Donc pour moi, la voix, c'est vraiment quelque chose qui est primordial. En deuxième point, je pense qu'il faut privilégier la clarté plutôt que le côté sachant. Être plus... Cherchez à être clair plutôt que savant. On peut connaître chaque insertion musculaire, mais si l'élève est perdu, ça ne sert absolument à rien. Notre mission, ce n'est pas de briller et d'étaler tout ce qu'on sait, c'est de guider simplement. Donc, je donne souvent, de nouveau dans la formation, quand on parle de verbalisation, un repère pour les consignes, c'est d'essayer de se fixer sur une phrase, une consigne, doigt, enfin doigt. Je propose qu'elles contiennent une consigne de respiration, par exemple, inspirer, une partie du corps, une action et une direction. Inspirer, lever les bras vers le ciel. Partie du corps, bras, action, lever, direction, vers le ciel, respiration. Expirer, relâcher les épaules, par exemple. On n'a pas besoin de faire des discours compliqués. Inspirer et lever les bras vers le ciel, c'est beaucoup plus clair que « alors maintenant, on va activer le deltoïde antérieur pour faire une flexion d'épaule, sentir les scapulas se soulever à la fin de la flexion, blablabla » . Trop d'infos, pour moi, c'est pire que pas d'infos. Moins on en dit, plus nos mots ont d'importance, plus nos mots ont de poids. Parce que trop d'infos, ça inonde les gens. Et je ne crois pas qu'ils viennent pour se retrouver en surcharge cognitive au bout de 10 minutes de cours, parce qu'en 10 minutes, ils ont déjà entendu adduction, rotation médiale, chaturanga, uddhyana bandha, et surtout respirer udjais, très important, surtout dans les sonnettes internes de l'escapulage, je dis n'importe quoi, répétez surtout pas ce que je viens de dire, parce que c'est vraiment que des conneries. Mais je grossis le trait volontairement, pour illustrer que trop d'infos tuent l'info. Il se peut que dans vos cours, vous ayez des personnes qui, toute la journée, ont fait chauffer leur cerveau derrière un bureau, sont prêts la tête sur des problématiques ou quoi. Et ils viennent là pour poser le cerveau. Et donc, plus vos consignes vont être claires et précises, plus vous allez les aider finalement à trouver dans leur pratique quelque chose de fluide, quelque chose d'agréable, à les faire vivre une expérience qui va leur donner envie de revenir. Parce que c'est un peu ça aussi le projet. Donc, il y a une autre information dans cette partie-là, le fait d'être clair plutôt que d'être savant, c'est que On n'a pas besoin de tout dire dans un seul cours. On a tendance à vouloir un petit peu trop en dire, trop en faire. Parler à la fois d'anatomie, de la symbolique des postures, de philo, d'histoire, mettre de la respiration, mais aussi de la mobilité, des exercices de souplesse, plein de postures pour que les gens en aient pour leur argent. Et en fait, on perd en précision et surtout on perd en pertinence. Je crois qu'on a le temps, on a toute la vie pour intégrer des choses dans nos cours. Donc autant le faire progressivement et intelligemment au lieu de vouloir tout caser à chaque fois. Ce qui rend les cours, je crois, indigestes. Moi, ça fait, je ne sais pas combien d'années que je pratique, 12-13 ans que je pratique le yoga, il y a des choses dans, ne serait-ce que le chien tête en bas, que j'ai compris des années après, que j'ai ressenti des années après. Parce qu'en fait, quand on commence, on est déjà très vite saturé d'informations sur... Lève le bras, respire, fais comme ci, fais comme ça, les noms des postures, etc. Et du coup, on n'a pas l'espace d'aller dans plus de subtilité. Et c'est pour ça que pour moi, c'est plus pertinent de distiller des informations de façon ponctuée, de temps en temps, une consigne. Peut-être sur un cours, se focusser une fois sur une consigne, une intention, une direction dans une posture. Et je pense que ça sera beaucoup plus percutant et durable que de vouloir trop en faire. Et puis enfin, il y a un troisième point, une troisième clé ou un troisième repère, qui est le fait de se mettre dans la volonté, l'intention d'inspirer la confiance et pas la peur. Le rôle du prof, ce n'est pas de faire peur à coup de « attention à votre genou, faites surtout pas comme ça sinon, protégez je ne sais pas quoi » . Tout ça, ça crée de l'appréhension. Et ça ne crée pas de la sécurité. Il vaut mieux dire, si tu ressens une tension, une douleur, reviens un peu en arrière, choisis la version qui te convient aujourd'hui. Donc ça veut dire forcément qu'il faut proposer des variations et être apte à proposer des variations. Et tout ça, ça se prépare, ça se travaille. Inviter les élèves à observer, à adapter, à respirer, c'est la base. Et du coup, à s'autonomiser aussi. Pour moi, le job, c'est de créer un espace. où nos élèves peuvent se sentir autonomes. J'ai une question, c'est qu'est-ce qui est précieux quand on sort d'un cours de yoga ? Est-ce que c'est d'avoir réussi une posture ou de se sentir plus forte, plus confiante, d'avoir ce sentiment d'empuissancement parce que ça nous a fait du bien, parce qu'on a senti qu'on était allé chercher des ressources au fond de nous, parce que je ne sais pas, on a trouvé un peu plus de souplesse ou quoi. Donc voilà, c'est juste qu'est-ce qui compte finalement. Quand les gens ressortent de nos cours, qu'est-ce qui va rester ? De quoi ils vont se servir et se souvenir ? Pour conclure, je crois qu'on peut oublier un côté, bafouiller, se tromper. et quand même offrir un moment précieux à nos élèves. Parce que ce qui compte, ce n'est pas la perfection. On a juste besoin d'oser prendre la place qui nous revient avec nos mots, notre style, nos maladresses, notre présence, notre humanité. Parce que, je le dis encore une fois, un cours ne se résume pas à une séquence bien ficelée. Un cours, ça se ressent, ça se reçoit, ça se partage. Et ça, aucun manuel. ne pourra jamais l'enseigner. Ça se fait avec vraiment la pratique, l'expérience, l'enseignement. On a le droit d'enseigner comme on est. On a le droit d'aimer ce qu'on aime, de ne pas aimer ce qu'on n'aime pas. Je vous invite vivement à parler avec votre voix, à guider à votre manière et à toucher les gens sans avoir à jouer un rôle. En étant soi-même, on est beaucoup plus... sincère, c'est beaucoup plus facile au quotidien et c'est beaucoup plus touchant finalement. Ce n'est pas la performance qui touche, c'est la sincérité. Quand on sent que quelqu'un est vraiment habité par ce qu'il est en train de transmettre, qu'il sait ce qu'il dit. Je fais le lien du coup, petit clin d'œil à l'épisode d'hier que si vous ne l'avez pas écouté, je vous invite vraiment à le faire parce que je pense que j'ai reçu beaucoup de retours et je sais que c'est un sujet qui parle beaucoup, le fait de Savoir ce qu'on dit, pourquoi on dit les choses, comprendre ce qu'on fait et comprendre ce qu'on dit. Et donc, encore une fois, si on sait pourquoi on fait les choses, on inspire naturellement confiance. D'où l'importance, j'en remets une couche, de nos choix pédagogiques, de savoir pourquoi on met tel exercice, telle posture, de soigner nos consignes, notre façon de construire, nos séquences, nos phrases, nos ajustements, verbaux, physiques s'il y a. Et tout ça, ça se travaille. C'est l'objet du module 3 de la formation. transmettre avec pédagogie et authenticité. Demain, on parlera séquençage. Donc, on entre encore un peu plus dans le vif du construire une séquence. Comment structurer des cours qui font sens ? Voilà pour aujourd'hui. J'espère que ça vous a parlé. N'hésitez pas à m'envoyer des mails, des messages, à partager autour de vous. Si vous souhaitez recevoir les infos en avant-première pour l'ouverture des portes de la formation, je vous invite à vous inscrire sur la liste. Je le répète parce qu'il va y avoir une offre de lancement et des bonus qui sont réservés exclusivement à la liste d'attente. Merci pour votre écoute. Pensez à noter l'épisode, à partager le podcast et à m'écrire, bien évidemment, si vous avez des questions ou si vous avez des choses à partager. Merci encore et à demain.

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Tu veux être un.e bon.ne prof.

Tu prépares tes cours avec soin, tu veux que tout le monde passe un bon moment.

Mais à force de vouloir plaire à tout le monde, tu ne sais plus trop où tu en es, ni comment te positionner.

Dans cet épisode, on parle de posture d’enseignant.e :

👉 de cette pression qu’on se met à vouloir "bien faire"

👉 de ce fameux people pleasing pédagogique

👉 et de comment retrouver plus de clarté, d’alignement et de confiance dans sa manière d’enseigner.

Des repères simples pour sortir du flou, arrêter de douter de chaque choix et reprendre ta place, sans t’oublier au passage.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le troisième épisode de la Podcast Week. Avant de commencer, je voulais déjà vous dire merci pour vos écoutes et vos retours suite aux deux premiers épisodes de cette semaine. Cette Podcast Week, je l'ai créée pour aider les profs de yoga à trouver plus de confiance, plus de clarté, à trouver petit à petit leur place en se posant certaines questions qui me semblent essentielles. Et ça me touche et ça me fait plaisir évidemment de voir que ce travail trouve son public, que ça vous parle, que vous me dites que vous vous reconnaissez dans ce que je vous partage, que ça vous fait du bien, que ça vous rassure. Donc, je suis super contente parce qu'effectivement, c'est l'objectif. Je vous rappelle que cette podcast week, elle arrive dans le cadre du lancement de ma formation pour les profs de yoga en ligne dans le cadre de l'ouverture des portes qui arrive vendredi. Donc si jamais vous êtes intéressé, vous pouvez vous inscrire à la liste d'attente si ce n'est pas déjà le cas et ça vous permettra de recevoir l'offre de lancement, une offre spéciale pour accéder à la formation avec des bonus qui ne seront accessibles que par mail, via cette liste d'attente. Donc vous l'avez dans la description de l'épisode et on va démarrer. Donc aujourd'hui, on entre dans le cœur du métier qui est... enseignée, puisque, spoiler, alerte, prof de yoga, c'est pas uniquement l'enseignement, on est, je crois, pour la majorité d'entre nous, enfin, je connais pas de prof de yoga salarié, donc on est des indépendants, des entrepreneurs, et donc on a une entreprise à faire tourner, ce qui implique de la comptabilité, de la gestion, de la communication, de la vente, du marketing, plus ou moins, de l'administratif, et évidemment, le cœur du métier, l'enseignement. Enseigner, c'est préparer ses cours, donner les cours, savoir ajuster, encadrer, etc. C'est vraiment enseigner dans le sens guidé des êtres humains dans un espace où ils viennent bouger, respirer, explorer et souvent on se rend compte finalement quand on passe de l'autre côté qu'enseigner ça veut pas juste dire savoir faire une posture et on peut très bien savoir faire une posture sans savoir l'enseigner il y a vraiment une distinction à faire, j'y reviendrai un peu plus tard donc inversement la logique c'est qu'on peut aussi être un excellent prof sans savoir faire toutes les postures sans avoir une playlist parfaite, sans jamais parler de notions anatomiques compliquées etc Enseigner le yoga, ce n'est pas juste faire un bon cours, ce n'est pas juste enchaîner des postures qui claquent les unes après les autres, ni transmettre un savoir hyper pointu. Enfin, je ne crois pas. Je crois que c'est avant tout poser un cadre, guider avec suffisamment de clarté, de précision, et surtout créer un espace où les élèves, les gens qui sont des êtres humains, peuvent se sentir en confiance suffisamment pour pouvoir... explorer, bouger, respirer, oser et peut-être avec un peu de chance trouver ce qu'ils viennent chercher. Alors ici, c'est l'élève qui parle. Je suis avant tout une pratiquante avant d'être prof et en tant que pratiquante, moi-même, j'ai besoin de me sentir en confiance pour évoluer et surtout pour oser avancer sainement, pour oser des choses, pour finalement m'ouvrir. Donc ce que j'ai envie de déconstruire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que... C'est l'idée que pour être un bon prof, on doit jamais se tromper, tout savoir et tout savoir-faire, enchaîner des séquences bien léchées, avoir une voix parfaite, ultra calme et posée, incarner la sérénité, etc. Je pense que non. Je pense qu'être prof, ce n'est pas cocher des cases et c'est encore moins performer. Je crois que c'est transmettre avec clarté, poser un cadre, être présent et surtout être humain. Comme je vous le disais un peu tout à l'heure, on ne devient pas prof de yoga en apprenant à faire, je vais prendre l'exemple de la posture du corbeau, bakasana, ou en récitant le nom des insertions musculaires. Et inversement, on peut être un excellent prof sans pouvoir mettre notre pied derrière notre tête, sans avoir à dérouler un cours de façon encyclopédique. Parce qu'un cours de yoga, comme je le disais hier, ce n'est pas un TED Talk, que ce n'est pas... Un endroit dans lequel on a quelque chose à prouver, à démontrer, c'est une expérience, c'est un espace, une énergie, un échange, une présence. On peut avoir tendance à imaginer que devenir prof de yoga, c'est un peu le prolongement d'une bonne pratique. Tu pratiques, tu te formes, tu transmets. Sauf que, pour moi, entre... Pour pratiquer et enseigner, il y a un monde. Et je crois qu'enseigner, c'est un art en soi qui demande une qualité principale et précise qui est d'aimer l'humain. Parce que l'humain, c'est de la variété, de la diversité, de l'adaptabilité, un besoin d'adaptabilité. J'avais envie de parler de ça aujourd'hui, de ce moment un peu où on réalise que savoir faire le triangle... Ça ne veut pas dire savoir l'enseigner, que l'enseignement du yoga, ce n'est pas une démo, ce n'est pas une perf. C'est un acte profondément humain, c'est un échange, c'est comme un espèce de tissage un peu subtil entre ce qu'on sait, ce qu'on observe et ce qu'on dit ou aussi ce qu'on ne dit pas. On va en parler un petit peu plus tard. Il m'est arrivé, moi, de sortir d'un cours que j'avais donné en me disant, voilà, j'ai dit n'importe quoi, j'ai bafouillé, j'ai oublié un côté, j'ai oublié un truc. et en fait dans ce genre de moments-là, les élèves souvent m'ont remercié comme si j'avais changé leur semaine. Alors, j'avais moi, pas spécialement moi, mais en tout cas, comme si cette séance avait été extraordinaire. Et c'est souvent dans ces moments-là, du coup, que je comprends que l'essentiel, il n'est pas du tout dans la perfection technique. Il est dans l'intention, dans ce qu'on arrive à transmettre, à faire passer à travers nos mots, à travers l'écoute aussi qu'on porte aux élèves, la justesse de nos mots et la justesse de notre... posture. Et la posture de prof, je pense que c'est quelque chose qui est à travailler, en tout cas qui est vraiment important à considérer. Ça fait l'objet du module 3 de ma formation pour les profs de yoga. Je crois qu'on sous-estime à quel point notre manière d'enseigner peut en dire long sur notre rapport à nous-mêmes. Est-ce qu'on cherche à faire nos preuves, à contrôler, à être aimé, ou est-ce qu'on cherche à offrir sincèrement ce qu'on est prête à partager, même si c'est pas parfait ? Quand on sort de formation, on croit souvent que l'objectif c'est construire un bon cours, quelque chose de parfait, d'intelligent. Alors oui, bien sûr que c'est nécessaire, je crois. Mais voilà, vous savez, celui où on enchaîne les postures sans un bug, où la playlist roule parfaitement, où la séquence nous plaît et est créative, ou que sais-je, et où les élèves sont dans un nuage à la fin. Et puis parfois, on vit ce truc un peu bizarre que... qui fait qu'on a coché toutes ces cases-là, mais il manque quelque chose. Il manque un je-ne-sais-quoi, comme, je ne sais pas, une connexion, une chaleur, un truc. Et parfois, à l'inverse, on fait un cours un peu bancal, on bafouille, on oublie un côté, et puis les gens sortent en nous disant que c'était exceptionnel. Et on réalise à ce moment-là qu'enseigner, ce n'est pas être infaillible, c'est être humain. Donc j'ai envie aujourd'hui de vous partager trois repères, trois tips, trois je-ne-sais-pas-quoi, appelez ça comme vous voudrez, trois clés. pour pouvoir adapter, poser, trouver sa posture de prof. Pour moi, il y a une chose qui est déjà importante, c'est la voix. La voix, c'est notre outil principal. Et donc, j'en parle dans la formation, dans ce module 3, la voix, pour moi, elle doit rester naturelle. On n'a pas besoin de prendre la voix de notre prof préférée. Notre vraie voix, elle est parfaite comme elle est. Elle peut ralentir, moduler, faire des pauses, elle peut bafouiller parfois. Je propose toujours l'exercice de s'enregistrer. Je trouve que c'est assez flagrant et on se rend compte finalement quand on s'enregistre de est-ce qu'on est nous-mêmes ? Est-ce qu'on parle normalement ? Est-ce qu'on se reconnaît quand on s'enregistre ? Est-ce qu'on laisse de l'espace ? Est-ce qu'on cherche à se cacher derrière une façade ou une voix qui n'est pas la nôtre ? Un peu comme un uniforme qu'on pourrait enfiler. Pour moi, notre voix, c'est ce qui relie. Je dis ça... parce que pour moi, c'est vraiment super important au point qu'il m'est arrivé, et plusieurs fois, d'avoir envie de quitter un cours pour ça. Parce que la voix était soit trop surjouée, soit trop, je ne sais pas, trop voix de prof de yoga, j'appelle ça comme ça. Donc pour moi, la voix, c'est vraiment quelque chose qui est primordial. En deuxième point, je pense qu'il faut privilégier la clarté plutôt que le côté sachant. Être plus... Cherchez à être clair plutôt que savant. On peut connaître chaque insertion musculaire, mais si l'élève est perdu, ça ne sert absolument à rien. Notre mission, ce n'est pas de briller et d'étaler tout ce qu'on sait, c'est de guider simplement. Donc, je donne souvent, de nouveau dans la formation, quand on parle de verbalisation, un repère pour les consignes, c'est d'essayer de se fixer sur une phrase, une consigne, doigt, enfin doigt. Je propose qu'elles contiennent une consigne de respiration, par exemple, inspirer, une partie du corps, une action et une direction. Inspirer, lever les bras vers le ciel. Partie du corps, bras, action, lever, direction, vers le ciel, respiration. Expirer, relâcher les épaules, par exemple. On n'a pas besoin de faire des discours compliqués. Inspirer et lever les bras vers le ciel, c'est beaucoup plus clair que « alors maintenant, on va activer le deltoïde antérieur pour faire une flexion d'épaule, sentir les scapulas se soulever à la fin de la flexion, blablabla » . Trop d'infos, pour moi, c'est pire que pas d'infos. Moins on en dit, plus nos mots ont d'importance, plus nos mots ont de poids. Parce que trop d'infos, ça inonde les gens. Et je ne crois pas qu'ils viennent pour se retrouver en surcharge cognitive au bout de 10 minutes de cours, parce qu'en 10 minutes, ils ont déjà entendu adduction, rotation médiale, chaturanga, uddhyana bandha, et surtout respirer udjais, très important, surtout dans les sonnettes internes de l'escapulage, je dis n'importe quoi, répétez surtout pas ce que je viens de dire, parce que c'est vraiment que des conneries. Mais je grossis le trait volontairement, pour illustrer que trop d'infos tuent l'info. Il se peut que dans vos cours, vous ayez des personnes qui, toute la journée, ont fait chauffer leur cerveau derrière un bureau, sont prêts la tête sur des problématiques ou quoi. Et ils viennent là pour poser le cerveau. Et donc, plus vos consignes vont être claires et précises, plus vous allez les aider finalement à trouver dans leur pratique quelque chose de fluide, quelque chose d'agréable, à les faire vivre une expérience qui va leur donner envie de revenir. Parce que c'est un peu ça aussi le projet. Donc, il y a une autre information dans cette partie-là, le fait d'être clair plutôt que d'être savant, c'est que On n'a pas besoin de tout dire dans un seul cours. On a tendance à vouloir un petit peu trop en dire, trop en faire. Parler à la fois d'anatomie, de la symbolique des postures, de philo, d'histoire, mettre de la respiration, mais aussi de la mobilité, des exercices de souplesse, plein de postures pour que les gens en aient pour leur argent. Et en fait, on perd en précision et surtout on perd en pertinence. Je crois qu'on a le temps, on a toute la vie pour intégrer des choses dans nos cours. Donc autant le faire progressivement et intelligemment au lieu de vouloir tout caser à chaque fois. Ce qui rend les cours, je crois, indigestes. Moi, ça fait, je ne sais pas combien d'années que je pratique, 12-13 ans que je pratique le yoga, il y a des choses dans, ne serait-ce que le chien tête en bas, que j'ai compris des années après, que j'ai ressenti des années après. Parce qu'en fait, quand on commence, on est déjà très vite saturé d'informations sur... Lève le bras, respire, fais comme ci, fais comme ça, les noms des postures, etc. Et du coup, on n'a pas l'espace d'aller dans plus de subtilité. Et c'est pour ça que pour moi, c'est plus pertinent de distiller des informations de façon ponctuée, de temps en temps, une consigne. Peut-être sur un cours, se focusser une fois sur une consigne, une intention, une direction dans une posture. Et je pense que ça sera beaucoup plus percutant et durable que de vouloir trop en faire. Et puis enfin, il y a un troisième point, une troisième clé ou un troisième repère, qui est le fait de se mettre dans la volonté, l'intention d'inspirer la confiance et pas la peur. Le rôle du prof, ce n'est pas de faire peur à coup de « attention à votre genou, faites surtout pas comme ça sinon, protégez je ne sais pas quoi » . Tout ça, ça crée de l'appréhension. Et ça ne crée pas de la sécurité. Il vaut mieux dire, si tu ressens une tension, une douleur, reviens un peu en arrière, choisis la version qui te convient aujourd'hui. Donc ça veut dire forcément qu'il faut proposer des variations et être apte à proposer des variations. Et tout ça, ça se prépare, ça se travaille. Inviter les élèves à observer, à adapter, à respirer, c'est la base. Et du coup, à s'autonomiser aussi. Pour moi, le job, c'est de créer un espace. où nos élèves peuvent se sentir autonomes. J'ai une question, c'est qu'est-ce qui est précieux quand on sort d'un cours de yoga ? Est-ce que c'est d'avoir réussi une posture ou de se sentir plus forte, plus confiante, d'avoir ce sentiment d'empuissancement parce que ça nous a fait du bien, parce qu'on a senti qu'on était allé chercher des ressources au fond de nous, parce que je ne sais pas, on a trouvé un peu plus de souplesse ou quoi. Donc voilà, c'est juste qu'est-ce qui compte finalement. Quand les gens ressortent de nos cours, qu'est-ce qui va rester ? De quoi ils vont se servir et se souvenir ? Pour conclure, je crois qu'on peut oublier un côté, bafouiller, se tromper. et quand même offrir un moment précieux à nos élèves. Parce que ce qui compte, ce n'est pas la perfection. On a juste besoin d'oser prendre la place qui nous revient avec nos mots, notre style, nos maladresses, notre présence, notre humanité. Parce que, je le dis encore une fois, un cours ne se résume pas à une séquence bien ficelée. Un cours, ça se ressent, ça se reçoit, ça se partage. Et ça, aucun manuel. ne pourra jamais l'enseigner. Ça se fait avec vraiment la pratique, l'expérience, l'enseignement. On a le droit d'enseigner comme on est. On a le droit d'aimer ce qu'on aime, de ne pas aimer ce qu'on n'aime pas. Je vous invite vivement à parler avec votre voix, à guider à votre manière et à toucher les gens sans avoir à jouer un rôle. En étant soi-même, on est beaucoup plus... sincère, c'est beaucoup plus facile au quotidien et c'est beaucoup plus touchant finalement. Ce n'est pas la performance qui touche, c'est la sincérité. Quand on sent que quelqu'un est vraiment habité par ce qu'il est en train de transmettre, qu'il sait ce qu'il dit. Je fais le lien du coup, petit clin d'œil à l'épisode d'hier que si vous ne l'avez pas écouté, je vous invite vraiment à le faire parce que je pense que j'ai reçu beaucoup de retours et je sais que c'est un sujet qui parle beaucoup, le fait de Savoir ce qu'on dit, pourquoi on dit les choses, comprendre ce qu'on fait et comprendre ce qu'on dit. Et donc, encore une fois, si on sait pourquoi on fait les choses, on inspire naturellement confiance. D'où l'importance, j'en remets une couche, de nos choix pédagogiques, de savoir pourquoi on met tel exercice, telle posture, de soigner nos consignes, notre façon de construire, nos séquences, nos phrases, nos ajustements, verbaux, physiques s'il y a. Et tout ça, ça se travaille. C'est l'objet du module 3 de la formation. transmettre avec pédagogie et authenticité. Demain, on parlera séquençage. Donc, on entre encore un peu plus dans le vif du construire une séquence. Comment structurer des cours qui font sens ? Voilà pour aujourd'hui. J'espère que ça vous a parlé. N'hésitez pas à m'envoyer des mails, des messages, à partager autour de vous. Si vous souhaitez recevoir les infos en avant-première pour l'ouverture des portes de la formation, je vous invite à vous inscrire sur la liste. Je le répète parce qu'il va y avoir une offre de lancement et des bonus qui sont réservés exclusivement à la liste d'attente. Merci pour votre écoute. Pensez à noter l'épisode, à partager le podcast et à m'écrire, bien évidemment, si vous avez des questions ou si vous avez des choses à partager. Merci encore et à demain.

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