Speaker #0Bonjour et bienvenue dans ce deuxième épisode de la Podcast Week, qui est une série de cinq épisodes pour aider les profs de yoga à retrouver de la clarté, de la confiance dans leur enseignement. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui peut être un peu délicat, mais qui pour moi est essentiel. Je suis sûre que si t'es prof de yoga, ça t'est déjà arrivé de répéter une phrase en cours, que ce soit une consigne d'alignement ou autre, et te dire ensuite, mais en fait, pourquoi je dis ça ? Je ne sais même pas pourquoi je dis ça. Moi, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois. Je pense que c'est normal finalement, c'est peut-être même bon signe, c'est qu'on commence à questionner un petit peu ce qu'on dit et à remettre en question. En début d'activité ou quand on n'a pas trop justement remis en question ce qu'on a appris depuis le début, on répète ce qu'on a entendu en formation, ce qu'on a lu, ce qu'on a vu sur les réseaux, sur des blogs, dans des bouquins, ce qu'on a entendu avec d'autres profs. Et tout ça parce qu'on veut bien faire. Je pense que c'est parce qu'on veut bien faire qu'on répète des choses qu'on a vues ailleurs. Sauf qu'à force, on finit un peu par enseigner en pilote automatique. On ne prend pas vraiment de recul sur ce qu'on dit, on ne met pas vraiment en question tout ça. Et parfois, on ne comprend même pas vraiment ce qu'on transmet. Je crois que c'est une des choses qui peut nous faire perdre en confiance parce que quand on dit des choses qu'on ne comprend pas vraiment, évidemment, il y a un petit syndrome de l'imposteur qui se pointe. Alors que plus on sait ce qu'on dit et plus on sait pourquoi on dit les choses, plus on inspire confiance à la fois aux autres, mais aussi à soi-même. Alors, cet épisode, on va le découper en trois parties. Dans un premier temps, on verra pourquoi est-ce qu'on répète les choses sans toujours les comprendre. Ensuite, je viendrai décortiquer trois croyances que j'ai... que j'ai tiré du module 2 de ma formation dans lequel on vient justement déconstruire, décortiquer plein plein de choses qu'on dit beaucoup dans le monde du yoga. Et puis enfin, on verra qu'est-ce qu'on fait quand on prend conscience de tout ça, de ces croyances ou de ces sujets qu'on ne connaît pas vraiment. Et qu'est-ce que ça change concrètement dans notre enseignement de savoir ce qu'on dit, de comprendre ce qu'on dit. Donc, dans un premier temps, pourquoi est-ce qu'on répète les choses sans toujours les comprendre ? Je le disais déjà tout à l'heure parce que je crois qu'on veut bien faire et surtout on fait confiance finalement à ce qu'on nous a appris, à ce qu'on a entendu ailleurs. Quand on débute, il se peut qu'on se sente encore un peu petit prof, donc on s'accroche à ce qu'on nous a transmis. On fait confiance à nos enseignants, à nos formations, ce qui est normal. Quand on débourse des sommes relativement conséquentes pour se former, on se dit que le contenu est solide. Sauf que malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Ça, je crois que c'est parce que notre métier n'est pas réglementé. Tout le monde peut, du jour au lendemain, monter une formation de prof de yoga et y transmettre un peu ce qu'il veut. Et donc, ça fait que forcément, on trouve un peu des choses qui parfois peuvent être complètement contradictoires, voire complètement erronées ou issues de croyances basées sur rien, finalement. On peut aussi, parfois, pas toujours comprendre ce qu'on fait, ce qu'on dit, parce qu'on a été formé à des styles différents. Parfois contradictoires, on a entendu des sons de cloche à droite à gauche qui sont différents et on ne sait plus trop où camper. Et puis, parfois aussi parce qu'on croit que pour être crédible, il faut montrer qu'on sait beaucoup de choses, il faut en faire beaucoup. Moi, je crois que plus on accumule d'informations, de formations, ce qui a été mon cas, sans vraiment trier, sans vraiment prendre le temps d'intégrer, plus on s'éparpille et plus on laisse place aux doutes. Alors que plus on est précis, dans nos connaissances, quitte à connaître moins de choses, plus on connaît notre sujet et plus on est en confiance. Je fais un petit aparté. Quand j'étais commerciale, avant d'être prof de yoga, j'ai été commerciale, je vendais des produits que j'aimais beaucoup, que j'adorais vraiment et que je connaissais sur le bout des doigts. Je les connaissais sur le bout des doigts parce que moi-même, je les utilisais pour moi et qu'avant, j'avais travaillé avec ces produits-là et que je les adorais vraiment. Et donc, je vendais bien. Pas grâce à mes compétences en vente, parce que j'en avais aucune, j'avais aucune formation, j'avais aucune expérience. Je vendais bien parce que j'étais convaincue de mon produit, parce que je le connaissais, parce que je l'aimais vraiment. Ce n'était pas de l'arnaque, c'était vraiment un amour sincère pour le produit que je vendais. C'est pareil dans le yoga, c'est pareil dans tout même, je crois. Plus on connaît notre sujet, plus on transmet avec justesse et avec impact. Même s'il ne s'agit pas forcément de vendre, mais en tout cas de transmettre, de partager quelque chose. Plus on est en phase et plus on est imprégné et convaincu de notre sujet, plus forcément le message va être clair, audible et plus il va être reçu finalement en face. Je ne parle pas de tout savoir, je parle de vraiment comprendre ce qu'on transmet. Je vais partager ici trois croyances qu'on va déconstruire ensemble, mais que je vais surtout déconstruire toute seule. Alors en vrai, il y en a plein, plein, plein, plein. On les explore beaucoup plus en détail dans le module 2 de ma formation. Aujourd'hui, j'ai fait le choix d'en extraire trois qui me semblent parlants. Le premier, c'est « engage les abdos » . pour protéger ton dos. On entend ça un peu partout, dans les studios de yoga, dans des vidéos, et pas que dans le yoga. Et on le répète souvent sans trop se poser de questions. Sauf que ce que cette consigne sous-entend, sans qu'on s'en rende compte, c'est que notre dos serait fragile pour protéger le dos et qu'il faudrait le verrouiller ou le maintenir pour éviter qu'il s'abîme. Donc déjà, ça, c'est inexact. Notre colonne vertébrale, c'est une structure solide, mobile. adaptable, qui est conçu pour bouger. Je n'ai pas ici le temps et l'espace de rentrer dans les détails anatomiques du pourquoi, du comment, mais notre structure osseuse, notre colonne vertébrale sont solides, et surtout notre colonne vertébrale. Quand on pense, passe notre temps à vouloir la protéger, on crée parfois l'effet inverse. Une peur de bouger, qu'on appelle la kinésiophobie, une hypervigilance corporelle. Et ça peut même créer un effet nocebo, c'est-à-dire qu'on induit un problème là où, à la base, il n'y en avait pas. Surtout, pour moi, engager les abdos, ça veut dire quoi exactement ? Est-ce qu'on engage le transverse ? Est-ce qu'on engage les grands droits ? Est-ce qu'on engage les obliques ? Est-ce qu'on fait une tonification plutôt douce ? Est-ce qu'on fait un verrouillage intense, façon gainage ? C'est rarement précisé. Moi, je trouve que personne ne le précise quand on dit engager les abdos. Et tout le monde l'interprète un peu à sa façon. Donc ça peut donner... finalement tout est son contraire. Dans certaines postures, oui, cet engagement peut avoir un sens, si on précise lequel, par exemple des planches ou des équilibres pour stabiliser la sangle abdominale et le bassin. Mais là encore, ça mérite, je crois, de clarifier ce qu'on veut dire. Quand on parle d'engager les abdos, de quels muscles on parle ? Comment est-ce qu'ils s'engagent naturellement, ces muscles-là ? Par exemple, le transverse. qu'on cite souvent comme le muscle profond à activer, surtout en pilates par exemple, c'est avant tout un muscle respiratoire, il s'active naturellement à l'expiration. Donc quand on dit engage ton transverte, il y a de fortes chances que l'engagement finalement il est déjà lieu, à condition que la respiration soit fluide, soit débloquée. Autrement dit, forcer un engagement souvent n'est ni nécessaire ni toujours utile. Dans beaucoup de cas, l'engagement il vient... Avec le bon mouvement, plus une respiration qui est calée sur le mouvement. Et là encore, le rôle du prof, c'est d'observer, c'est de guider avec précision, avec nuance, et c'est de s'adapter à ce qu'il a en face de lui, à ce qu'il voit en face de lui. Le but, ce n'est pas de plaquer une consigne toute faite à tout le monde. Donc, en résumé, l'engagement du centre, engager ses abdos, c'est une question de contexte, d'intention, et surtout de discernement, de compréhension. Dans certaines postures, par exemple comme les backbends, les extensions, comme la roue ou des postures où on va vraiment ouvrir tout l'avant du corps ou parfois dans certaines torsions, où on cherche justement à mobiliser parfois ou à relâcher certaines zones du corps, ça peut être complètement contre-productif de demander d'engager les abdos. Parce qu'on va limiter la mobilité justement à l'endroit où on vient la chercher. Aujourd'hui, moi par exemple, dans mes cours, je préfère poser des questions ou proposer des explorations comme... Est-ce que tu peux sentir ton centre qui s'active naturellement à l'expiration, dans ce mouvement, observe le ventre rentrer naturellement à l'expiration, etc. L'idée, c'est de revenir au ressenti, c'est de revenir à quelque chose d'organique, pas de plaquer une consigne qui n'a de sens que dans certains contextes. L'engagement musculaire, ça se dose, ça s'observe, ça se contextualise. Et là, on entre dans quelque chose de l'ordre du discernement pédagogique. On n'est pas en train de répéter ce qu'on a appris, on enseigne en conscience, en observant, en lien avec ce qu'on observe. Voilà pour celle-ci. Je souhaitais décortiquer également une croyance, ou en tout cas une phrase que j'ai beaucoup entendue, qui est plutôt ici du domaine histoire, historique du yoga. C'est le yoga à 5000 ans. C'est quelque chose qu'on entend souvent, voire plus, voire plus de 5000 ans. Et c'est une phrase qu'on dit souvent. sans conscience, en formation, en intro, de stage, de cours de yoga, sur les sites internet. Et pourtant, ça mérite largement d'être nuancé. Donc oui, le yoga a des racines très anciennes, mais... Le yoga postural tel qu'on le pratique aujourd'hui dans la majorité des studios, c'est-à-dire des enchaînements de postures physiques, c'est une création qui est relativement récente, influencée à la fois par les traditions indiennes et par la culture physique occidentale du début du XXe siècle. Donc, c'est pas grave, c'est pas moins bien, ça rend pas le yoga moins bien. C'est juste qu'en tant qu'enseignant, je crois que c'est essentiel d'avoir un minimum de recul historique pour pas véhiculer des mythes. Ça ne décrédibilise pas notre pratique. Au contraire, ça la rend plus honnête et plus consciente. Puis entre nous, ce n'est pas parce que quelque chose est ancien qu'il est forcément mieux. Je vous épargne ici la liste des trucs qui, non, n'étaient pas mieux avant. Mais pour beaucoup, ce n'est pas glorieux. Ce qu'on essaie d'éviter dans tout ça, pourquoi je dis tout ça, c'est surtout l'argument d'autorité du type « le yoga a 5000 ans » . donc il faut faire comme ça parce que c'était mieux avant. Donc attention à ce qu'on appelle l'argumentum ad antiquitatem, décidément aujourd'hui je dis plein de trucs pas faciles à dire, qu'on appelle aussi l'appel à l'ancienneté ou encore l'argument d'historicité. Comme si, parce que quelque chose est ancien, vous savez l'expression c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, il avait plus de valeur. Alors que ça ne marche pas à tous les coups, parfois oui, parfois non. On peut tout à fait enseigner une pratique moderne, vivante, ancrée dans son époque, tout en respectant les racines du yoga. Encore faut-il être au courant de ce dont on hérite et savoir pourquoi on dit ce qu'on dit. Deuxième chose qui fait qu'on ne peut pas affirmer que le yoga a 5000 ans, c'est qu'en fait on n'en sait rien. En réalité, on sait que les premières traces du mot yoga ont environ 3500 ans. Sauf que... La signification était complètement différente et que les premières traces du mot yoga comme pratique qui pourraient s'apparenter un petit peu plus à ce qu'on fait aujourd'hui, même si ça reste très très différent de ce qu'on trouve majoritairement aujourd'hui, elles ont environ 2500 ans de ce qu'on sait aujourd'hui. Donc quitte à faire un appel à l'ancienneté, autant dire la vérité, mais autant éviter l'appel à l'ancienneté. Et pourquoi éviter ça ? Pourquoi c'est important de nuancer ça ? Parce que... dire que le yoga a 5000 ans, c'est pas juste une info qu'on balance comme ça, c'est une manière de sous-entendre parce que ça a 5000 ans, on ne touche à rien. Et ça, c'est problématique. L'argument d'ancienneté, c'est une vraie stratégie rhétorique qui dit, en gros, c'est comme ça depuis longtemps, donc c'est forcément bien. On le sait, l'ancien n'est pas toujours mieux, sinon on porterait encore des corsets en métal et puis on prescrirait du mercure pour soigner nos rhumes. En yoga, ça peut vite être un frein à l'évolution, à la nuance, à la mise en contexte et à la remise en question, et aussi à la liberté pédagogique. Donc oui, respecter les racines, comprendre d'où vient la pratique, c'est fondamental, mais ça ne veut pas dire qu'on doit enseigner avec des œillères et ou réciter des vérités figées. Ça veut dire transmettre avec conscience et... comprendre ce qu'on transmet, savoir ce qu'on dit, sinon on n'en parle pas finalement. Je voulais aborder un troisième point, mais je vois le temps qui file, puis ça pourrait être l'objet d'un épisode tout entier, voire même plusieurs, donc de toute façon j'en parlerai probablement, très sûrement un jour dans un épisode de podcast. Ce que je vais faire là, puisque je l'ai rédigé, c'est que je vais l'ajouter dans le mail que j'enverrai demain matin. avec le lien du prochain épisode. Pour les personnes qui sont sur la liste d'attente de la podcast week, vous le recevrez. Si vous n'y êtes pas, je vous invite à vous y inscrire, ça ne vous engage à rien. Ça vous permet de recevoir des ressources comme celle-ci, par exemple, et de recevoir les liens des podcasts, et puis de recevoir à la fin de la semaine l'offre spéciale de lancement de ma formation en ligne. Ce troisième point que je voulais apporter, c'est à propos de l'appropriation culturelle dans le yoga. Est-ce qu'on a droit ? d'enseigner le yoga si on n'est pas indien ? Est-ce qu'on doit garder les noms en sanskrit, les prononcer en sanskrit ? Est-ce qu'on peut chanter des mantras si on ne comprend pas leur sens ? Donc à propos de ce sujet-là, je n'apporte pas de réponse toute faite, mais des questions qui me semblent nécessaires si on veut enseigner avec intégrité. Je vous en dis plus dans le mail de demain. Je vous mets tout ce que j'avais rédigé dans le mail de demain. Je reprécise que c'est uniquement pour les inscrits. à la podcast week. Donc, inscrivez-vous si vous souhaitez le recevoir. Et je passe à la suite. Donc, enfin, qu'est-ce qu'on fait, finalement, quand on prend conscience de tout ça, de ces croyances, de ces sujets qu'on ne maîtrise pas toujours ? Il faut comprendre qu'on ne doit pas et qu'on ne peut pas tout savoir. On doit savoir ce qui concerne ce qu'on veut transmettre. D'où l'intérêt, comme je le disais dans l'épisode d'hier, d'identifier ce qu'on veut transmettre. Première étape pour moi qui est indispensable. Une fois que j'ai fait le tri, que j'ai identifié ce que moi je veux transmettre, quel type de yoga, à quel type de public, dans quel format, Quel choix pédagogique ? Qu'est-ce que je mets dans mes cours ? Ça va être beaucoup plus simple d'identifier les sujets que j'ai besoin de connaître et de comprendre. Par exemple, moi, je n'enseigne pas les mantras, je ne les connais pas vraiment. Et si on me pose une question sur un mantra, il est fort probable que je n'ai pas la réponse et c'est OK. D'ailleurs, on ne me pose jamais de questions à ce sujet-là parce qu'en fait, je n'en parle pas. Parce que je ne suis pas à l'aise avec ce sujet-là, donc juste, je n'en parle pas. Si la philo du yoga, ça ne vous branche pas, plutôt que d'en mettre parce que sinon, ce n'est pas du vrai yoga, et d'en parler de façon bancale, je suis plutôt pour ne pas en parler. Ce sera beaucoup plus juste et aligné. Et être OK avec ça. Être à l'aise avec le fait que, moi, mon yoga, il est postural, point barre, ou autre, peu importe. Mais juste être aligné avec ce qu'on aime, ce qu'on fait, ce qu'on transmet. Si on ne sait pas, on a le droit de le dire. On a le droit de ne pas tout savoir. On ne peut pas tout savoir. Quand il s'agit d'anatomie, de consignes d'alignement, c'est impossible de tout savoir, étant donné qu'on n'est pas dans le corps des élèves. Déjà que je crois qu'on ne sait probablement pas tout ce qui se passe dans notre propre corps. Donc c'est OK de dire à ces élèves, est-ce que si tu fais comme ça, tu sens de différence ? Essaie de bouger, d'écaler un peu ton pied pour voir qu'est-ce qui te semble le plus juste, et d'y aller à tâton. Soyez plutôt sûrs dans le fait qu'on n'est sûrs de rien. dans le fait que... On ne sait pas. On ne sait pas tout et on ne sait pas toujours. Parce qu'un cours de yoga, ce n'est pas un TED Talk, c'est un espace d'expérience. Donc tranquille, on n'est pas savant et on n'a pas à l'être. Qu'est-ce que ça change concrètement tout ça dans l'enseignement ? D'avoir conscience de tout ça, de développer notre discernement, notre esprit critique et notre compréhension des choses, et bien ça change tout. Parce qu'on transmet avec beaucoup plus de clarté et aussi de sérénité. Plus de justesse dans nos consignes, plus de précision. On n'a plus vraiment peur qu'on nous pose une colle parce qu'on est OK avec le fait de ne pas tout savoir. Et tout ça, ça crée un cercle vertueux parce que ça crée plus de sécurité pour les élèves. On inspire plus confiance parce qu'on paraît, on est plus sûr de nous finalement. Moins de pression, beaucoup moins de pression pour le prof. Une relation qui est du coup plus fluide, plus vraie, plus humble avec les élèves. Et puis, on sort un peu de cette sensation d'être un imposteur qui répète un script, qui répète simplement et presque bêtement ce qu'il a appris. On n'a pas besoin d'être experte ou parfaite dans tous les domaines. On a besoin de maîtriser notre sujet, d'identifier quel sujet on a envie de transmettre. Et surtout, on a besoin d'être sincère, d'être nuancée, d'être à l'écoute, de s'adapter. Par exemple, moi, une posture que je ne pratique pas, que je n'ai jamais pratiquée, ça ne me vient même pas à l'idée de l'enseigner. Il y a des postures que je n'aime pas parce qu'elles me font peur ou parce que je ne les comprends pas. À partir du moment où je ne les travaille pas, où je ne comprends pas le chemin vers cette posture, je ne l'enseigne pas. Et c'est OK. C'est impossible quasiment, je crois, de savoir faire toutes les postures, absolument toutes, et de savoir toutes les enseigner. Et ce n'est pas grave. On n'a pas besoin de tout savoir. pour être des enseignants compétents. Par contre, on a besoin de comprendre ce qu'on transmet, de savoir ce qu'on dit, et d'oser remettre en question ce qui ne résonne pas ou ce qui ne résonne plus. Donc tout ça, c'est ce qu'on fait dans le module 2 de Yoga Next Step, ma formation pour les profs de yoga. On déconstruit plein d'idées reçues, qu'on a entendues mille fois, pour mieux les comprendre. On reconstruit finalement une base claire des repères concrets, en anatomie, en histoire du yoga, pour enseigner avec discernement, pour adapter ses cours, pour amener plus de clarté, pour se libérer de ces phrases qu'on répète sans savoir pourquoi. C'est un module dans lequel il ne faut pas avoir peur de mettre un grand coup de balai dans nos croyances, mais qui clarifie plein de sujets. qui amènent à des bases solides pour tout le reste. Donc, demain, je vous envoie la suite dans votre boîte mail si vous êtes inscrite à la liste. Si ce n'est pas encore fait, c'est le moment. Le lien est dans la description de ce podcast. Ça vous donne accès aux épisodes directement dans votre boîte mail, mais aussi à des ressources, comme là, par exemple, au sujet de la procréation culturelle, et puis à l'offre spéciale de formation. Voilà pour aujourd'hui. Merci de m'avoir écoutée. Si ça t'a plu... partage autour de toi. C'est un tout petit geste pour toi, c'est un grand boost pour moi, ça fait connaître le podcast, ça fait connaître mon travail. Ça m'aide énormément aussi à trouver la force et à rester motivée dans ce projet de podcast. Je te dis à demain pour un nouvel épisode dans lequel on entre un peu plus dans le concret du métier, la pédagogie, la posture de prof, la verbalisation, etc. Merci encore et à demain. Bye bye.