- Lucie
Salut, c'est Lucie.
- Alban
Salut, c'est Alban.
- Lucie
Trentenaire et parent de deux petites filles.
- Alban
Bienvenue dans Sous les Aurores.
- Lucie
Le premier podcast réalisé par un couple de Français en Norvège.
- Alban
Sous les Aurores, c'est le podcast haut en couleurs qui vous emmène vivre toutes les nuances de l'expatriation et de l'immigration en Norvège et bien au-delà.
- Lucie
Que vous soyez déjà expatrié, immigré, que vous rêviez de le devenir ou que vous soyez simplement curieux de découvrir d'autres façons de vivre, ce podcast est fait pour vous.
- Alban
Alors, mettez-vous à l'aise, servez-vous une bonne tasse de thé. ou un verre de vin et rejoignez-nous sous les aurores. Au menu, discussion sincère,
- Lucie
moment de rire et d'émotion et surtout,
- Alban
beaucoup de belles découvertes.
- Lucie
Alors, bienvenue chez nous sur un nouvel épisode de Sous les aurores.
- Alban
Bonjour à tous et bienvenue sur un nouvel épisode de Sous les aurores. Aujourd'hui, on se retrouve à deux. C'est pour faire un épisode autour de la santé, en tout cas du système de santé en Norvège. On va comme d'habitude vous parler de nos expériences. Une fois de plus, c'est non contractuel, ça n'engage que nous. Et en préparant cet épisode, on a cherché à avoir des données aussi concrètes sur comprendre le système de santé. Donc on va vous parler de tout ça et aussi vous donner des conseils. Peut-être qu'on aurait aimé savoir en arrivant et qu'on a découvert un peu sur le tard. Donc bienvenue à vous et c'est parti pour cet épisode autour du système de santé norvégien.
- Lucie
Déjà, quand on arrive en Norvège, qu'est-ce qu'il faut faire pour avoir accès au système de santé norvégien ?
- Alban
Donc là, c'est un peu, on va dire, l'aspect administratif. Chaque personne qui a un pachon numérique, qui est son numéro d'identité qu'on utilise aussi bien pour les impôts, pour la santé que pour la banque, par exemple. On se connecte avec tout avec ça. C'est le numéro d'identification norvégien. C'est ça qui nous donne accès et droit aux soins via le système public. public qui s'appelle le Folketrygden. Et encore un petit peu de théorie avant de passer dans la pratique, ce sont les communes qui gèrent les services de santé de proximité avec les médecins généralistes, les soins à domicile, les centres de santé. Et les hôpitaux, eux, de leur côté, ça relève des régions sanitaires. Donc il y a différentes régions, comme en France, en Norvège, et les hôpitaux fonctionnent comme ça.
- Lucie
Bon, la première chose à faire en arrivant, en s'installant en Norvège, c'est déjà de se trouver un médecin traitant. qui est appelé plus communément en norvégien à un...
- Alban
Fastlege.
- Lucie
Je te laisse prononcer parce qu'entre toi et moi, c'est plutôt toi la prononciation.
- Alban
Mais comment on va trouver d'abord ce Fastlege ? Où c'est que ça se passe tout ça ?
- Lucie
Eh bien sur helsenorge.com.
- Alban
Bah non, pas com. Non,
- Lucie
pas des noms.
- Alban
Helsenorge.com. Non,
- Lucie
mais c'est pour dire qu'on le cherche en ligne. si tu dis ça à mon père, il va aller le chercher dans la rue oui c'est vrai,
- Alban
il va se rendre à un bureau et aller,
- Lucie
oui du coup, c'est ce qu'on a fait nous quand on est arrivés en Norvège et là, je me rappelle c'est moi qui ai fait cette démarche pas peu fière et je me rappelle nous on habitait dans le centre d'Oslo donc il y a quand même pas mal de médecins traitants mais ils sont tous assez pris Il y a une liste d'attente sur la plupart. Et tout ça,
- Alban
une fois de plus, se voit sur le site Health & Orgues. Donc, on a accès avec les noms des médecins par quartier. Et s'ils sont full, en fait, s'ils ont un nombre de patients qui est déjà atteint pour leur quota maximum, s'ils ont une liste d'attente, on peut aussi se mettre sur une liste d'attente. Ou alors, on peut voir où il y a de la place et chez qui.
- Lucie
Si je me rappelle bien, tu as le nom, tu as si c'est un homme ou une femme. combien ils ont de places libres ou combien il y a de personnes sur la liste d'attente. Quand on est arrivé, bon, moi, je n'ai pas trop cherché midi à 14 heures. Je nous ai inscrit sur celle qui avait de la place.
- Alban
Oui, et notamment, ça, c'est un tips déjà. Nous, on a choisi le système un peu, on va dire, centre de santé, où c'était un colloque de médecins.
- Lucie
Oui, un cabinet médical. Et en sachant que je m'étais dit à l'époque et je ne l'ai pas fait, je me mets sur celle-là. Quelqu'un me dira qu'il y a un bon médecin dans le coin, je me mettrai sur la liste d'attente, parce que tu peux après te mettre sur la liste d'attente d'un autre médecin. Tu peux changer, je crois, jusqu'à deux fois par an de médecin. En l'occurrence, on n'a pas eu trop à faire au médecin, on a eu de la chance.
- Alban
Est-ce que tu te rappelles quand même les premières visites ? Parce qu'il y a là aussi des petits culture-chocs. Je ne sais pas si tu t'en souviens, je ne sais pas si c'était directement en lien avec la grossesse. Peut-être rapidement, peut-être que c'est pour ça une des premières fois pour lesquelles on s'est rendu chez le médecin. Mais quand on rentre, parfois on n'était pas sûr si oui ou non il fallait aller parler à la personne qui était en gros à l'accueil. On ne savait pas s'il fallait forcément s'enregistrer ou pas. tu attends, ensuite tu t'assoies, t'as pas eu forcément justement d'échange avec cette personne, on savait pas trop quand est-ce qu'on allait nous chercher. Non,
- Lucie
c'est vrai, c'était pas très clair, mais ça c'était peut-être lié à notre cabinet médical.
- Alban
Oui, mais au final avec celui qu'on a actuellement, je le rencontre encore. Alors je sais maintenant qu'il faut s'enregistrer, mais après t'as pas trop de visibilité, sachant que quand tu prends ton rendez-vous en ligne, tu as la raison du rendez-vous, et ensuite le temps imparti, qui est d'un quart d'heure aux vingt minutes. Donc ça aussi, ça change largement la donne comparée en France, où ... Aussi bien toi que moi, on a été élevés avec des médecins de famille. Ils connaissent les quatre dernières générations, tous les problèmes de la famille, toutes les vacances, tous les plans.
- Lucie
Ça ne dure pas 15 minutes. Surtout si tu es dans ma famille.
- Alban
Ça fera un épisode en soi. Mais oui, l'aspect humain avec son face léguée, il est important, il est présent, mais peut-être pas prépondérant comme il peut l'être encore en France. Et encore, je pense que ça a évolué aussi.
- Lucie
Non, mais du coup, si c'est la première fois que vous vous rendez chez le médecin, normalement, il y a un petit trépied avec un petit clavier où vous enregistrez votre fameux P-number, donc le person number. Et ça indique au médecin que vous êtes dans la salle d'attente et il viendra vous chercher.
- Alban
Est-ce qu'il y a du retard ou est-ce qu'ils sont spontanés ?
- Lucie
Alors, moi, j'ai eu du retard. Surtout avant, dans le nouveau, j'y suis allée quelques fois,
- Alban
un peu moins.
- Lucie
C'est vrai que tu sens, du coup, ce côté humain, c'est assez flagrant les premières fois, parce que tu sens que tu n'as pas le time, tu n'es pas là pour raconter ta vie, tu es là pour raconter ta mal ou comment, ok, elle te donne la solution directe. Mais moi, je me rappelle dans les premiers temps, surtout que quand j'y suis allée, c'était certainement pour ma grossesse au départ, tu as un peu envie de parler, de dire c'est incroyable ce qui se passe. On te demande comment tu te sens. Je me rappelle surtout cette première médecin, elle était très factuelle. Oui, d'accord, tu as ça, c'est normal, tu es enceinte. Donc bon, on ne cherchait pas midi à 14 heures, ça durait 15 minutes. Je repartais avec mon prochain rendez-vous, mon prochain truc. Et surtout, on paye.
- Alban
Là aussi, c'est assez rigolant. On va rentrer un peu plus dans les détails après. Mais là, on explique nos premières consultations et le culture shock. Tu te payes. pas à l'avance, tu ne sais pas exactement combien tu vas payer, tu ne payes pas en partant non plus. En tout cas, dans ce premier cabinet médical où on allait pour notre fast-legged, on partait et ensuite on recevait sur notre téléphone une facture qu'on devait payer. Et c'était toujours un peu du gambling, on ne savait pas trop... La vie dit qu'une visite chez le médecin, c'est comme une botte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Là, ça a oscillé selon les soins autour de 300 nocs, grosso modo.
- Lucie
Je pense qu'il y a le prix de la visite. Après, si elle a utilisé du matériel, elle te le facture. Si elle a utilisé certaines choses, tout est facturé. Un peu comme chez le vétérinaire, on parlait que même la prescription est...
- Alban
Exactement.
- Lucie
Là, c'est pareil. Je ne pense pas que la prescription soit facturée. Je ne sais pas. Mais voilà, si tu es malade et que tu as besoin de médicaments, sachant que quand même, dans la plupart du temps... ils ne te donnent pas trop de médicaments, surtout si on est des Français qui avons tendance à aller chez le médecin pour des choses pas très graves, on va dire. C'est clair que... Va dans la forêt. Oui, c'est un peu le mythe qu'ils disent d'aller promener dans la forêt. Prend du temps pour soi, se reposer en général. Même si c'est cliché, c'est vrai que c'est... Fais confiance à ton corps, il va s'en sortir. D'ailleurs, pour la grossesse, c'était pareil. Ils sont très dans le... C'est normal, tout ce qui se passe. se passe, c'est des changements, ça va bien se passer. Mais si jamais tu dois avoir des médicaments, tu vas à la pharmacie, tu donnes ton P-number. Et en fait,
- Alban
l'ordonnance est directement faite en digital de chez le médecin et elle arrive à la pharmacie juste en donnant son numéro d'identification. Donc, il n'y a pas de transaction papier. Je ne sais même pas si en France, les ordonnances papier existent toujours ou pas. En tout cas, ici, on ne vous remettra jamais, je pense, d'ordonnances papier.
- Lucie
Exactement. Et du coup...
- Alban
Attends, mais aussi, gros choc culturel. Nous, on va chez le médecin, minimum, quand je dis nous, en France en tout cas, avant, en fait, plus, nos repères, tu vas chez le médecin, tu te fais ausculter.
- Lucie
Ouais.
- Alban
On va regarder la gorge, les oreilles, on va écouter le cœur.
- Lucie
Bah oui, on en profite, quoi. Non, mais on en profite,
- Alban
on se pose même pas la question.
- Lucie
Tu vas chez le médecin, tu fais un chèque. Surtout si t'es malade, pour moi, c'est essentiel de regarder si du coup tout va bien. Par ailleurs.
- Alban
Exactement. Et là, en fait, tu rentres dans la pièce, dans le petit bureau, on te regarde et on te dit, bon, dis-moi ce que tu as. Et donc là, ça va être, je ne sais pas moi, un mal de gorge, quelque chose qui ne va pas, grave ou pas d'ailleurs. Et soit ça va être traité par le fast-legged. D'ailleurs, un fast-legged en Norvège traite énormément de choses. Ils se font un peu de la dermatologie, ils font un peu de gynéco, ils font plein de choses. Ou alors, on va te recommander, en deux temps trois mouvements, sur un spécialiste, si ça sort de son domaine de compétences.
- Lucie
C'est vrai que, sauf si tu as une plaie, j'imagine, ou quelque chose qui est vraiment physique, ils ne vont pratiquement pas te toucher. Et d'ailleurs, ils proposent pas mal de rendez-vous en visio ou par téléphone. Voilà, c'est assez différent. Pas plus mal, parce qu'en fait...
- Alban
Non, c'est juste... Ça surprend, mais voilà, c'est une approche différente de la santé, mais pas moins efficace pour autant, je trouve. Non,
- Lucie
parce qu'au final, ils ont un peu... Est-ce qu'ils ont vraiment besoin... Tu lui dis, t'as mal à la gorge, est-ce qu'il a vraiment besoin de voir à l'intérieur de ta gorge ? Je sais pas, peut-être. Mais c'est vrai qu'ils ne le font pas, en l'occurrence.
- Alban
Ce qu'on peut peut-être quand même préciser, c'est qu'on entend beaucoup. Donc voilà. Un des stéréotypes, ça va être si tu te sens mal, si ça ne va pas, tant que ce n'est pas grave, ça va être prendre du repos, prendre tes trois jours de carence auxquels tu as droit, notamment avec ton employeur, sans arrêt médical. C'est au-delà de trois jours qu'il faut un arrêt maladie, merci, qui vient du médecin. Donc là, une fois de plus, il y a beaucoup de confiance autour de la santé. C'est juste une différence. Les consultations se font différemment. Et d'ailleurs, là, petit point encore d'administratif, c'est helpful. qui est l'agence publique qui gère les remboursements. Et nous, on a été vite mis au courant en arrivant qu'il y avait un plafond annuel. Parce qu'en gros, et ça, c'est intéressant d'en parler, parce que contrairement à la France, où dès que tu vas chez le médecin, une partie est prise en charge par la sécurité sociale. En Norvège, ils ont un système où peut-être que de base, ils essaient de ne pas faire en sorte qu'il y ait d'abus parce que tu vas effectivement payer tes consultations. donc on voit en moyenne c'est entre 20 170 jusqu'à 300 NOC selon les soins que te fait ton médecin généraliste.
- Lucie
Donc jusqu'à 30 euros à peu près.
- Alban
Grosso modo. Mais après, ça c'est le EGN-ANDEL quand on va chez le médecin. Et ensuite, il y a un plafond annuel qui fait qu'une fois que tu es peut-être allé souvent chez le médecin et que tu as au final pas mal payé, tu atteins un certain plafond et tu ne payes plus aucun soin. Là, tout est pris en charge. Moi,
- Lucie
la pression en janvier était très malade. et que tu vas tout le temps chez le médecin et que tu as payé au total peut-être 3000 nocs, c'est à peu près ça le plafond je crois, ce qui équivaut à moins de 300 euros, à partir de là, pour le reste de l'année, tu ne payeras plus.
- Alban
Voilà, ce plafond s'appelle le Egen-Handel-Stack et comme tu as dit, c'est environ 300 nocs. Que ce soit grave ou pas grave, tu ne payeras plus pour l'année en cours chez le médecin. C'est bon à savoir et je trouve que c'est une approche intéressante pour justement ne pas avoir le réflexe médecin à tout prix dès ton premier rhume, dès que tu ne te sens pas bien, parce que tu vas quand même devoir payer un petit peu, et je pense que ça évite ce genre de comportement, qui déjà n'est pas ancré en Norvège, on ne va pas chez le médecin pour tout et n'importe quoi, et puis comme ça coûte un minimum, tu réfléchis.
- Lucie
Oui, et pareil pour les médicaments, tu les payes.
- Alban
Ah oui, ça peut un peu faire mal, c'est vrai que je trouve que c'est un système de santé faire, mais oui, effectivement, les médicaments aussi, pas d'abus là non plus, parce que que ce soit prescrit ou pas...
- Lucie
Tu les payes jusqu'à ce que tu atteignes le plafond.
- Alban
D'ailleurs, là aussi, une petite anecdote. En France, c'est vraiment le Disneyland de la parapharmacie. Tu as tout. Tu as tous les gels douche. Maintenant, ça limite, ça bascule sur la parfumerie. Tu as tout ce qui est la puriculture. Nous, quand on va... C'est comme les supermarchés en France. C'est vraiment la fête quand tu y vas.
- Lucie
Ça va, il y a quand même des trucs.
- Alban
Il y en a un peu, mais ce n'est pas du tout développé, ça. rien à voir.
- Lucie
Oui, ça reste très centré. Et d'ailleurs,
- Alban
même sur... Quand toi, tu voulais prendre tes gélules pour la grossesse, en France, très facile, ça coûte pas cher. Dans une gélule, t'as toutes les vitamines qui sont importantes pour accompagner la grossesse. En Norvège, c'est pas du tout... Déjà, est-ce que c'est aussi important et aussi conseillé qu'en France ? Je suis pas sûr. Et du coup, concrètement, si t'as besoin de plusieurs vitamines, t'as plein de gros cachets différents et ça coûte très cher. Ouais,
- Lucie
c'est vrai.
- Alban
Quelque chose qui est aussi hyper important, et c'est un avantage, je trouve, énorme en Norvège, c'est que toi, du moment que tu avais été enceinte, c'est rentré dans un système et après,
- Lucie
tu ne payes rien.
- Alban
Tu ne payes rien.
- Lucie
Ça, c'est vraiment bien. Pareil pour les enfants.
- Alban
Tous les rendez-vous officiels, ou pas, quand c'est toi qui vas aussi solliciter de rencontrer un médecin, voire si tu es sur recommandation d'un spécialiste, tu ne payes pas.
- Lucie
Tu ne payes pas, et les enfants ne payent pas jusqu'à 16 ans, c'est ça ? Et après, comme on disait tout à l'heure, c'est que ton médecin, en fait, tu vas le voir pour tous tes problèmes. Donc moi, en France, j'avais l'habitude, peut-être que ça a changé, que maintenant aussi, il faut bien passer par ton... Mais si je voulais ma pilule, j'allais voir la gynécologue. Alors qu'ici, tu vas voir ton médecin traitant. La gynécologue, tu vas la voir que, vraiment, si tu as un souci de santé énorme...
- Alban
Et en plus, tu vas la voir normalement sur recommandation du médecin généraliste.
- Lucie
Et c'est ça pour tout type de médecin. pour tout type de spécialité pardon, d'ailleurs toi t'as eu un kiss dans le dos ouais voilà c'était un truc assez anodin on s'y attendait pas, elle est venue t'es venue,
- Alban
elle t'a dit ça c'était un peu au début justement et donc je sais plus si j'en viens lui en parler ou quoi ah oui j'en parle je me rappelle, je le mets sur ma prise de rendez-vous, je dis bah voilà un kiss, en fait j'arrive et je lui dis bah voilà ici je sais pas trop comment ça marche J'aimerais faire enlever ce petit kyste, est-ce que vous allez me recommander vers un dermatologue ? Non, non, c'est moi qui fais ça, tu reprends rendez-vous la prochaine fois, juste par contre il faut prendre un double rendez-vous parce que ça va prendre plus de 15 minutes. Et donc c'est comme ça que ça se passe. Et effectivement je suis arrivé, elle m'a fait ma petite anesthésie, elle m'a retiré mon kyste, un petit point ou deux, et ensuite pas de visibilité de votre puce sur le prix, un petit peu de la chance. Et du coup je suis sorti et puis au final c'était pas très cher, je crois il me semble que c'était un peu plus de 300 docks. Mais voilà, c'est elle qui a fait tout ça.
- Lucie
Et du coup, ils font plein d'actes que, en France, je ne pense pas que ça serait ton médecin. Donc, par exemple, te poser un stérilet. Moi, on m'a posé un implant contraceptif. Ils sont capables de faire plein de choses. D'un côté, je suis en train de me dire que c'est bien, ça les... En fait, ils pratiquent toutes les médecines. C'est un médecin généraliste qui pratique un peu de toutes les médecines quand c'est pas très très grave. Et c'est peut-être pas plus mal. Et puis au moins, les spécialistes, ils sont réservés aux gens qui en ont vraiment besoin.
- Alban
Et qu'est-ce que tu penses, toi, de ce système ? Est-ce que tu en as été contente ? Est-ce que tu trouves que c'est bien ?
- Lucie
Dans mon passé en France, j'avais une habitude d'aller chez le médecin au moindre petit bobo, on va dire. Avec ce système, je ne vais plus chez le médecin. Il faut vraiment que ce soit grave. Et même pour les enfants, s'ils toussent, ils ont un peu de fièvre et que j'arrive à le faire passer avec du Doliprane et tout, je n'emmène pas du tout les filles systématiquement chez le médecin.
- Alban
C'est clair qu'on entend tellement de copains et de copines qui sont tous les quatre matins chez le pédiatre notamment. Ça, on va revenir dessus. Nous, déjà, la notion de pédiatre n'existe pas vraiment. Chez le médecin non plus.
- Lucie
Oui, parce que je pense qu'au départ, j'ai arrêté, je ne sais pas si j'avais commencé à y aller, mais je n'y allais pas parce que je me disais, de toute façon, vu la réputation des médecins, même si j'y vais en lui disant, j'ai super mal à la gorge, je ne sais pas ce qui se passe et tout, il va me renvoyer chez moi, probablement sans médicaments, ou en tout cas, sinon avec des trucs que je serais déjà en train de prendre. Donc voilà, mais ce système me va parfaitement.
- Alban
Et je pense notamment, que je les trouve, il faut parfois, on va peut-être en donner des exemples, il faut parfois pousser quand on a vraiment un doute sur quelque chose, une espèce de conviction, il ne faut pas hésiter à pousser, toi tu vas nous en parler davantage avec l'instinct maternel notamment, mais je pense aussi à une fois concrète, donc ça c'était notre ancien médecin quand on vivait entre Toyen et Grenland, l'hygiène n'était pas bien, elle devait être quand même fiévreuse, elle était je pense relativement petite, donc il faut quand même, les fièvres ce n'est pas forcément anodin, on s'était rendu chez le médecin généraliste et là pour le coup elle avait été branle-bas de combat, Elle avait direct, tu sais, piqué le bout du doigt, fait une analyse de bactéries, elle avait vu qu'il y avait des présences de bactéries. Elle avait direct donné un traitement adapté. On entend souvent, et nous les premiers, on vous le dit, qu'il y a un peu ce stéréotype de « ils sont très relax » , mais heureusement, je trouve aussi qu'ils peuvent réagir très rapidement s'il le faut.
- Lucie
Oui, c'est un peu mon expérience. C'est ça, c'est relax, mais quand ils voient qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ils agissent.
- Alban
Ils vont au bout du process pour savoir ce qui se passe et comment le résoudre.
- Lucie
Quand t'es enceinte... moi à l'époque de Gisèle il y avait une échographie seulement sur toute la grossesse moi j'étais hyper triste, pas parce que j'avais peur spécialement parce que j'avais envie de voir mon bébé mais voilà en fait il me disait jusqu'à preuve du contraire ta grossesse se passe bien et par contre on me disait si jamais demain on voit qu'il y a un problème ils mesurent ton ventre, ils ont plein d'autres façons de voir que ta grossesse se passe bien ou tu as d'autres symptômes Là, ils n'hésiteront pas à te donner une échographie en plus de contrôle et même peut-être beaucoup plus s'il y a un truc grave. Donc voilà, je trouve que c'est bien dosé. Après, tu as raison sur le fait que... Parfois, je trouve que du coup, ce côté très relax, peut-être qu'il met du temps à découvrir certaines choses. On va en reparler, mais c'est un peu, en tout cas, mon expérience et du coup, la conclusion que j'en tire. Je voulais rajouter surtout que ça dépend de, comme partout, c'est comme en France, ça dépend aussi des personnes sur lesquelles tu tombes. Donc nous, on est arrivés, on a eu une première médecin bien, mais très...
- Alban
Ouais, on a... pas créé de lien particulier. C'était très transactionnel, mais elle faisait son job. Elle faisait son job.
- Lucie
Et ensuite, elle est partie, je crois, en congé maternité et on a eu une remplaçante. Et elle, bon, moi, je l'ai adorée. Il n'y a pas de question sur ça, mais elle était beaucoup plus alarmiste. Donc, ce qui n'est pas trop dans le... Ce qui est un peu contraire aux tendances norvégiennes. J'étais enceinte quand on avait rendez-vous avec elle. Et... au moindre petit truc, elle me disait « Oh là là, ça c'est dangereux pour le bébé, ça c'est dangereux pour le bébé et tout. » D'ailleurs, elle m'a arrêtée pratiquement toute ma grossesse. Et parfois, je me disais « Mais c'est un peu excessif, quoi. »
- Alban
C'était devenu la running joke entre nous, c'est que tu avais des rendez-vous obligatoires de suivi de grossesse, mais beaucoup étaient, en fait, on va dire, sur sa recommandation à elle. Et donc là, on habitait déjà où on habite maintenant, donc c'était tout un trajet que tu devais faire jusqu'au centre. Donc c'était l'expédition. Et à chaque fois que tu rentrais à la maison, tu me disais Non mais là, il y a ça, ça peut être très grave pour le bébé. Là, il y a cette protéine, ça peut être très grave pour le bébé. Non mais là, il y a mon cœur, ça peut être très grave pour le bébé.
- Lucie
Oui, tout était très grave pour le bébé, potentiellement. Mais après, c'est vrai que j'avais des trucs. Donc, elle n'était pas... Ah non, mais elle,
- Alban
c'était génial qu'elle fasse son tafafon.
- Lucie
Mais je pense que si on avait eu la première médecin, peut-être que j'aurais été beaucoup moins surveillée. Moins suivie, voilà. Moins suivie et tout. Bon, sachant que pour la grossesse, on fera un épisode là-dessus, mais vous pouvez être suivi par des sages-femmes. dans les centres de santé qui s'appellent les Health Estachoun, on va en reparler, ou par le médecin. Du coup, avec les sages-femmes, c'est quand même un peu plus... Tu crées un peu plus de liens, c'est un peu plus...
- Alban
De proximité, quelque part, on va dire.
- Lucie
En l'occurrence, ça s'était très bien passé. Et elle, j'avais confiance que quand je venais dans son bureau avec un problème, elle allait chercher la cause. Enfin, voilà, elle allait aller au bout du truc. Et maintenant, on a un nouveau médecin qui est près de notre nouvelle maison. Et lui, c'est pareil, c'est très transactionnel, très froid. On arrive, c'est quoi votre problème ? OK, ciao, en 15 minutes, c'est réglé. Alors lui,
- Alban
je tiens à le préciser, il est très efficace et on paye dans son cabinet. Ah bon ? Juste pour vous dire, moi, je paye directement dans le cabinet.
- Lucie
Ah oui, parce que moi, j'y suis allée pour Gisèle, donc c'est pour ça que je n'ai pas payé. Après, c'est comme tout, ça dépend des personnes sur lesquelles vous tombez. Toi,
- Alban
tu avais quand même eu une petite histoire aussi de poste... Non, c'était pendant la grossesse ? Que t'avais eu ton truc à la lèvre, ton excroissance, parce que il faut savoir.
- Lucie
Non mais histoire de malade. Elle mérite d'être racontée dans son entièreté. Nous sommes en décembre 2021. Je suis prête à pondre ma première fille. Et je me dis quand même, Lucie, t'es à neuf mois de grossesse. C'est le moment de te faire du bien.
- Alban
Je me rappelle le début. Ah oui, terrible.
- Lucie
C'est le moment de te faire du bien. Donc, je prends rendez-vous. pour me faire les ongles, pour aller chez le coiffeur. Spoiler alert, j'ai perdu les os quelques heures après le coiffeur. Pour aller me faire un soin du visage. Et alors, je vais à ce soin du visage. Elle me fait... Ma peau, mon visage, elle est très bien jusque-là. Je tiens à le préciser. Et elle me fait un soin. Bon, elle enlève les points noirs, je ne sais pas ce qu'elle fait. Avec plein de petites machines, de trucs. Bon, moi, je lui fais confiance. Je suis enceinte de 9 mois, donc elle le voit très bien. On en parle justement, est-ce qu'il y a des contraintes d'éducation, machin et tout. Et à un moment, elle reste longtemps sur ma lèvre. À la base, je pense qu'elle voulait retirer certainement un petit point noir, et qu'il ne se voyait certainement pas. Et puis elle reste trois heures, elle me dit « oh là c'est difficile, machin » . Bon, moi je vois pas ce qui se passe, mais en gros elle me dit à la fin « oh là c'était un peu compliqué sur ta lèvre, mais c'est parce que t'es enceinte, je peux pas faire tout ce que je veux faire, en gros tu reviendras me voir pour qu'on termine le travail » . Punaise, si j'avais su.
- Alban
Voilà ce qui allait se passer derrière.
- Lucie
Donc je sors de ce truc. Quand tu sors d'un soin du visage, parfois t'es un peu rouge, c'est normal, donc je m'inquiète pas trop. Mais quand même, après quelques jours, j'ai comme une pustule sur la bouche. Je déteste ce mot, ça fait vraiment horrible. C'était pas si dégoûtant.
- Alban
Mais j'aime pas plus le mot grosseur. Donc franchement, tout est laid autour de ça.
- Lucie
C'était comme des couches de peau. Et en fait,
- Alban
d'ailleurs, à posteriori, tu l'as appris. on t'a dit qu'en fait T'as... Lèvres avaient été malmenées, à tort, et que du coup, parce que tu générais plein d'hormones de création de peau dans ton corps quand tu étais enceinte, ça s'était répercuté sur ta lèvre, qui créait des couches de peau les unes par-dessus les autres. Ouais,
- Lucie
c'était super moche, il faut le dire, mais en plus ça m'a suivi pendant combien de temps ? Hyper longtemps !
- Alban
Je pense qu'on a tous les albums photos jusqu'à il n'y a pas si longtemps, on pourrait vous faire un petit carousel juste sur ça. Ouais. Parce qu'après,
- Lucie
j'ai été voir quelqu'un, une dermatologue qui me l'a retirée bien longtemps après, qui me l'a fait au laser plusieurs fois. Elle m'a dit que c'était costaud et tout. Mais c'est vrai que ça m'a suivi.
- Alban
Mais d'ailleurs, attends, on parlait de ça. On est parti loin là. Excusez-nous, peut-être qu'on vous a dégoûté et que vous n'écoutez plus. Pour ceux qui sont encore là, merci d'être toujours là. On vous parlait de ça parce qu'à la base, tu étais allée voir ta médecin généraliste.
- Lucie
Oui, mais attends, c'est la suite de l'histoire. Donc, je vais voir ma médecin généraliste. En lui disant, j'ai fait ce truc depuis...
- Alban
J'ai des figurés, aidez-moi.
- Lucie
J'ai besoin d'aller voir un dermatologue qui m'aide. Et elle me dit, oui, ça va être compliqué là et tout. Et je lui dis, non, mais là, moi, je n'en peux plus. Il faut vraiment que quelqu'un m'aide. Donc, elle me fait une recommandation pour un spécialiste. On me donnait un rendez-vous pour dans très longtemps. OK, ce n'était pas si urgent, mais bon, voilà. délai d'attente hyper long et surtout je vois dans la recommandation qu'elle a marqué elle te dit n'ayez pas peur mais voilà ce que j'ai vu mettre elle me dit n'ayez pas peur j'ai mis que c'était suspicion de cancer parce que sinon ils vous recevront jamais mais en l'occurrence elle, elle n'était pas en mesure de m'aider donc bon là j'ai trouvé qu'il y avait un peu une défaillance et d'ailleurs ce que j'ai fait après c'est que je suis allée dans le privé voir une dermatologue pour régler ce problème vite fait, bien fait. Donc là, punaise, si je n'avais pas pu aller dans le privé, c'est là où je me dis, bon, bof, bof, il y a certaines limitations dans le système.
- Alban
Et pour vous parler un peu du privé, ça marche très bien. Il y a plein de chaînes différentes qui existent. Tout est forcément un peu plus premium. Tout est beaucoup plus rapide. Tu peux, si tu veux, sans recommandation, prendre rendez-vous avec des spécialistes. Par contre, comme dans tous les pays, quand on se tourne vers le privé, c'est un coût plus important.
- Lucie
Bien sûr. Mais c'est bien d'avoir cette option.
- Alban
Et nous, notamment, l'option privée, sauf si c'est vraiment une urgence et on peut se rendre aux urgences d'Oslo, alors on va quand même payer la consultation, par exemple. Toutes ces petites chaînes de médecins privés, c'est bien quand on reçoit.
- Lucie
Oui, voilà. Si jamais vous avez des proches qui sont en visite et qu'ils ont besoin de voir un médecin rapidement, il y a la chaîne Docteur Dropin. Volvat,
- Alban
il y en a plusieurs.
- Lucie
Vous pouvez prendre rendez-vous en ligne, c'est rapide, il y en a partout dans Oslo. Et vous voyez un médecin rapidement. Je crois qu'on l'a même fait pour nous une fois. Ah non, c'était pendant le Covid. Oui, les tests Covid, avant,
- Alban
ça ne s'était pas encore bien organisé. Il n'y avait qu'un endroit où on pouvait le faire.
- Lucie
Je sais que mes parents l'ont déjà utilisé et ça s'était très bien passé. Nous, pour Gabriela, je voulais qu'elle ait le vaccin contre la varicelle. Dans le public, ce n'était pas possible. Donc je suis allée chez Volvat faire son vaccin contre la varicelle. Ça s'est super bien passé. et tout est enregistré dans le dossier médical Health & Orgue. Donc,
- Alban
c'est aussi centralisé au niveau public. Ils ont accès à ces informations du suivi.
- Lucie
Oui, ça faudrait se renseigner parce que j'ai l'impression qu'en fait, votre dossier médical électronique est chez votre médecin. Vous pouvez le réclamer, y avoir accès, mais vous ne le voyez jamais, il ne vous imprime jamais votre dossier médical. Et vous pouvez le transférer d'un médecin à un autre médecin. Mais par exemple, pour les vaccins, j'ai l'impression que tout le monde le voit dans ton journal. je ne sais pas trop comment ça marche s'il y en a qui savent, n'hésitez pas à nous le dire pourquoi je le sais, c'est parce que quand j'ai été faire la deuxième injection du vaccin contre la varicelle la médecin me dit qu'en fait ils ont enregistré la première injection de vaccin sur moi et pas sur ma fille donc voilà,
- Alban
il fallait faire les changements après quand on a une urgence il faut aller aux urgences là on transitionne sur les urgences Quelque chose que je tiens à préciser aussi, qui est peut-être, on va dire, culturel. Urgence, ça se dit « leggevakt » . Et ce mot, en France, pour moi, les urgences, ça me fait direct penser « public, hôpital » . Et en fait, en Norvège, si on tape peut-être « urgence » ou « leggevakt » sur Maps, Google Maps par exemple, on va en voir plein, plein, plein. mais là, il faut faire hyper attention parce qu'il va y en avoir parmi tous ces peut-être choix qui vont pop-up La plupart sont dans le privé.
- Lucie
Il n'y a qu'un centre d'urgence public à Oslo, qui s'appelle Legevachten i Oslo, et qui se trouve à Trondheimsveien 233, et qui est donc l'hôpital de Aker, qui est public. Et là, je viens de faire, exactement parce qu'on est en train de vous le dire, que la recherche sur Maps, quand je tape Legevakt, donc qui est le mot qui veut dire urgence, j'ai toutes les chaînes qui apparaissent, Docteur Express, Docteur Drop-in... L'Egevakt West, donc ça c'est pas très loin de chez nous mais c'est aussi du privé L'Egevakt West encore, c'est encore du privé Aleris Frogner, c'est toujours du privé donc là je vous donne tous les noms de chaînes, il n'y a pas de compétition mais voilà, la seule qui est publique c'est Aker
- Alban
Et d'ailleurs nous, on a eu de la chance de ne pas être obligés à aller souvent aux urgences mais on y a été une fois pour moi
- Lucie
Est-ce que tu veux nous donner la raison de la consultation ? Non, là c'est trop C'est trop Une consultation en fin de grossesse.
- Alban
Une consultation en fin de grossesse.
- Lucie
Avec des inconforts qui peuvent arriver. 24 heures avant d'accoucher. Voilà.
- Alban
Voilà, avec des... Non, bon, écoutez, j'ai eu un énorme hémorroïde de la taille d'un...
- Lucie
D'un astre.
- Alban
D'une orange. Et là, je me suis... J'avais tellement mal, c'était horrible. Horrible, horrible, horrible. Et en fait, je me disais, mais je ne peux pas accoucher dans ces conditions. Il faut qu'on fasse quelque chose. Non, mais en fait, j'avais tellement mal que... Surtout, je voulais qu'on m'enlève cette douleur. Ce qui ne marchait pas avec juste du Doliprane. Du coup, on décide d'aller aux urgences. Moi, j'y vais en me disant, je pars comme les urgences en France, où tu vas y passer des heures, etc. Je me rappelle, il y avait mes parents qui étaient là. Donc, je leur dis, on part le matin assez tôt. Je dis, je ne sais pas quand est-ce qu'on va revenir. Faites sans nous. Et au final, on arrive aux urgences d'Oslo.
- Lucie
Qui avait ouvert il n'y a pas longtemps. Elles avaient été transférées.
- Alban
Il faut dire que ça a été refait à neuf.
- Lucie
Ah, c'était au même endroit ?
- Alban
Je ne sais pas si c'était au même endroit, mais en tout cas, c'était complètement nouveau.
- Lucie
L'endroit était neuf,
- Alban
oui. L'endroit était neuf. Ça participe aussi à l'effet « waouh » quand tu arrives. Tu te dis « bon, alors, c'est beau » . Il y a quelqu'un à l'entrée qui te dit « t'es là pour quoi ? » Moi, je suis un peu en mode « je suis obligée de te dire là maintenant » . Oui, ok, bon. Il nous donne un ticket, donc il fait déjà un tri. Donc toi, tu pars dans un endroit. T'as un numéro et il y a les numéros qui s'affichent.
- Lucie
Mais nous, on partait, je me rappelle, avec nos repères français. Bien sûr, ça va. On partait pour la journée. Bien sûr.
- Alban
Et au final, je ne sais pas si tu te rappelles, mais on a attendu moins d'une heure.
- Lucie
Oui, c'est sûr.
- Alban
Moins d'une heure. Bon, peut-être qu'on avait de la chance qu'il n'y ait pas beaucoup de monde. Mais voilà. Et ensuite, tu passes par un premier médecin qui évalue la situation. Et ensuite, tu vas dans une autre chambre où il y a un autre médecin qui vient te voir. Et puis voilà.
- Lucie
Oui, tu as une pré-consultation un peu générale et après, tu es renvoyé une fois de plus vers quelqu'un d'un peu plus spécialisé. Et les deux, c'était très fluide, très bien. Oui,
- Alban
ça s'est hyper bien passé.
- Lucie
Et tu n'as pas cette notion de lenteur qui prend du temps justement parce que tu as un premier check, ensuite tu attends quelque part pour ce premier check et tu attends autre part pour le deuxième. Donc, c'est vraiment bien. Il y a tout un process qui est organisé. Oui,
- Alban
c'était vraiment bien fait. Puis bon, tu sens qu'ils ne sont pas à courir sous l'eau. Ils sont vraiment concentrés sur toi. Super expérience. peut-être que c'est pas... Tout le monde n'a pas cette même expérience. Mais en tout cas, nous, on a eu une super expérience. Et une seule, donc on ne peut pas trop juger. Mais voilà, on m'a donné des médicaments. On est rentrés à la maison.
- Lucie
Sachez que ça ne se fait plus que d'inciser un hépamolide. Non, mais je tiens à préciser quand même, maintenant qu'ils sont dans la confidence.
- Alban
Non, mais en gros, il m'a dit, je ne peux rien faire pour vous à part vous donner des calmants, une anesthésiante. Et puis voilà, je lui ai dit, comment je vais faire ? pour accoucher, avec ça, avec cette douleur. Moi, c'était ça.
- Lucie
Et après, je m'en rappelais, il m'a appelé des spécialistes encore plus.
- Alban
Non, non, il avait fait un bon boulot. Il m'a dit, non, mais j'ai appelé... En gros, il m'a dit, vous allez accoucher dans quel hôpital ? Il me dit, j'ai appelé l'hôpital. Ils m'ont dit qu'il ne fallait rien faire. Je lui ai dit, mais comment je vais faire pour accoucher avec cette douleur ? Il me dit, vous aurez autre chose à penser sur le moment.
- Lucie
Non, mais ça, juste pour rassurer, parce que moi, je me rappelle, t'avais même peur et du coup moi aussi que ça puisse se rompre mais non, heureusement alors certes il y avait d'autres douleurs d'autres intensités c'est pas de la douleur c'est de l'intensité qui font que tu te concentres plus sur ça mais rien n'a rompu et le corps a fait son job je sais pas si je vais pas regretter de raconter quand même cette histoire à cœur ouvert c'est possible on va voir si le montage s'occupe de ça ou pas mais revenons sur quelque chose de bien plus administratif on est parti de là une fois de plus sans payer on s'est dit bon bah elle est enceinte top elle paye pas et en fait quand même après on a reçu une facture
- Alban
À la maison,
- Lucie
en voie postale, dans les 300 nocs. Donc hyper honnête. Et ces fameuses crèmes anesthésiantes, on les a achetées dans la pharmacie juste à côté. Donc là aussi, hyper pratique, tout est sur place.
- Alban
Voilà. Et petite anecdote, c'est sur le retour, quand on était dans le taxi pour rentrer à la maison, que j'ai commencé... J'ai l'impression d'avoir des petites contractions.
- Lucie
C'est vrai. Mais ça, on vous en parlera en détail dans un épisode dédié. Juste pour revenir sur les urgences, pour les urgences vitales, c'est le 113. Et si vous voulez appeler les urgences physiques non vitales, c'est le 116 ou le 117. Si vous avez un doute, retournez dans tous les cas, et moi c'est mon cas, le 113 direct, et eux vont ensuite redispatcher l'appel en fonction de et de l'évaluation qu'ils vont faire du besoin ou de l'urgence dans laquelle vous êtes. Et quand j'ai fait ma formation sur les premiers soins de secours, on m'a même dit que si tu tapes 911, qui est le numéro aux Etats-Unis d'urgence, ça va atterrir sur le 113 et ensuite tu es quand même redirigé où il faut. Mais avant tout, pensez au 113. Et dernier petit conseil aussi sur ça, il y a une application, je ne sais pas si elle s'appelle le Leggevacht ou si elle s'appelle 113, en tout cas je vois très bien le petit logo sur l'application 113. Elle est top parce que imaginez que vous êtes en situation d'urgence, quelqu'un est écroulé à côté de vous, vous prenez votre smartphone, vous cliquez sur l'application 113, vous cliquez, elle va appeler directement et vous géolocaliser. Elle va directement envoyer ces informations à la personne qui va vous prendre en charge du côté du 113. Et ensuite, cette personne peut directement envoyer les secours sur place. Et à côté de ça, s'il y a besoin par exemple d'un massage cardiaque, vous guidez. Donc c'est vraiment aussi une bonne application à mettre dans son téléphone quand on arrive.
- Alban
Ce n'est pas d'ailleurs.
- Lucie
Voilà, ne faites plus la bonne élève.
- Alban
Notre récente expérience avec l'hôpital ne date pas d'il y a si longtemps, parce qu'on y a été il n'y a même pas deux semaines, pour Gisèle.
- Lucie
Et là, d'ailleurs, ça nous faut peut-être avant qu'on parle un peu plus de cette expérience concrète à l'hôpital, je vous parlais tout à l'heure d'astin maternel, sur quand il y a un problème. Dieu seul sait que parfois ça peut m'irriter, mais quand même, je dois rendre César ma César, c'est ça qu'on dit ? Et donc, est-ce que tu peux nous raconter un peu le...
- Alban
Bien sûr. Donc, Gisèle, depuis qu'elle est petite, dort très bruyamment la nuit.
- Lucie
Donc en gros, c'est des ronflements, quoi.
- Alban
Des ronflements, mais des ronflements... Même votre grand-père ne ronfle pas comme ça, quoi. C'est vraiment des ronflements sortis d'un... Alors maintenant... Je vous le dis avec le recul, moi, je n'avais pas capté tout ça pendant les trois premières années de sa vie, mais elle dormait la bouche ouverte, la tête très relevée. Tout ça, c'est des signes. Elle avait très, très chaud. Et en fait, c'est surtout cet été que d'autres personnes m'ont fait remarquer que vraiment, elle avait même du mal à respirer. En fait, elle faisait des apnées du sommeil. Moi, c'était mon premier enfant. Enfin, nous deux, on se disait, tous les enfants dorment bruyamment. En plus, t'avais un peu ce truc du bébé qui fait du bruit la nuit. Moi, je suis restée avec ça pendant trois ans. Mais aussi, ça n'a jamais été une très grande mangeuse. Voilà, la nourriture, très peu pour elle. Petit moineau. Petit moineau. Et notamment, les trucs qu'elle aimait beaucoup, c'était boire du lait, manger des yaourts, des glaces. Enfin voilà, des choses quand même plus liquides. Encore une fois, je le dis avec le recul, sur le moment, on n'a pas trop capté. Oui,
- Lucie
parce qu'il y avait aussi du solide. Mais oui, voilà. Ces signaux peuvent...
- Alban
Voilà, donc tout ça, en fait, aurait dû nous mettre la puce à l'oreille qu'il y avait un problème d'amidale, en l'occurrence. Mais bon, je voudrais revenir un peu sur le suivi des enfants, parce que moi, c'est ça qui m'a un peu irritée. C'est que les enfants, depuis qu'ils sont nés, ils sont suivis par le centre de santé, la LCS Tachoun, ou ils sont suivis par une infirmière.
- Lucie
Et les mamans aussi, d'ailleurs, pendant la grossesse, ça se passe via la LCS Tachoun.
- Alban
Via la LCS Tachoun. Moi, le suivi pendant la grossesse s'est super bien passé, rien à redire. Et après, les enfants sont suivis par une infirmière qui regarde plutôt le bien-être général, le poids, la taille.
- Lucie
Et c'est là où il pourrait y avoir la confusion avec le pédiatre. Mais ces infirmières ne sont pas des médecins.
- Alban
Ne sont pas des médecins et ne sont pas pédiatres.
- Lucie
Donc là aussi, ça montre que le système norvégien, avant qu'un enfant ait accès à un médecin, une fois de plus, ça va être soit le suivi via son médecin généraliste. Mais il n'y a pas de médecin attitré à la petite enfance, sauf si, une fois de plus, il y a un souci qui ne peut être géré soit par le médecin généraliste, soit par ses infirmières, que tu rencontres à rythme régulier pour les vaccins, le développement cognitif et tout ça.
- Alban
Donc, elle a fait les check-up qui sont au départ tous les mois quand ils sont bébés. Le poids, la taille. Et puis après, une fois par an, en gros.
- Lucie
Elle sait se stèdre.
- Alban
Voilà, elle sait se stèdre. Parfois, pendant ses rendez-vous... On va voir aussi un médecin.
- Lucie
C'est vrai quand même, oui. Quelques-uns à des moments clés, c'est vrai qu'il y a un médecin qu'on voit.
- Alban
Qui lui regarde faire un check-up complet. Le cœur,
- Lucie
la gorge, les oreilles, un peu plus.
- Alban
Voilà. Et c'est là où je trouve, parce que nous, je trouve qu'on donnait quand même certaines informations. Et là-bas, encore une fois, ça dépend, à mon avis, sur qui tu tombes. Bref, du coup, Gisèle a eu ce suivi normal. Et en fait, moi, ce qui m'interpelle... rappelle, c'est que pendant tous ces rendez-vous où on discute, est-ce qu'il nous pose les bonnes questions, est-ce qu'il regarde les bonnes choses, comment son problème n'a pas été identifié ? Sachant que, alors peut-être que je ne donnais pas les bonnes informations. Non,
- Lucie
arrête de faire la maman qui se culpabilise.
- Alban
Voilà, en fait je me dis, c'est vrai que moi j'ai l'impression que si elle avait été suivie en France, on se serait rendu compte de ce problème plus tôt. Bon, peut-être pas, j'en sais rien. En tout cas, toujours est-il que cet été, quand même, plusieurs personnes m'ont dit c'est vraiment très bizarre sa façon de dormir. Plusieurs personnes nous ont dit qu'elle parlait du nez. Bon, je me dis, il y a un problème. Et là, je dis, je vais aller voir le médecin quand on rentre. Alban me dit...
- Lucie
Le médecin généraliste.
- Alban
Le médecin généraliste. Mon chat qui me dit, oh là là, tu t'inquiètes pour rien. Et je prends rendez-vous chez le médecin. Ce nouveau médecin qui est très factuel, on arrive, il me dit c'est quoi le problème ? Il regarde sa gorge, il me dit elle a des amygdales énormes. Je vous recommande un spécialiste, au revoir.
- Lucie
On a eu un premier rendez-vous à ERNL Sehals, qui est l'ORL.
- Alban
Voilà, donc là c'est toi qui es allé.
- Lucie
Oui, il m'a dit, en gros, il a checké, il a ausculté. Il me dit, effectivement, les amygdales sont très grosses. Ok, c'est pour un problème de sommeil. Je vous donne ce spray à la cortisone cet été, vous le mettez. et si ça n'a pas diminué À votre tour, on va peut-être devoir envisager soit les végétations, soit les amygdales, soit les deux. Il se trouve que, comme on l'a dit, je n'avais pas l'ordonnance papier. Ça m'est sorti de la tête quand on préparait l'été, parce qu'on est partis tout l'été en France. Et en tant que père négligent que je suis, j'ai oublié. Et on part en France en ce spray, on revient. Et il nous avait déjà donné un autre rendez-vous de suivi. Donc je lui ai dit, on n'a pas fait le traitement avec le spray. Et au final, il m'a dit, non, il n'y a aucun problème avec ça, ce n'est pas grave. quand je vois la taille elle se touche quasiment je vous donne une recommandation pour l'opération de retrait des végétations et des amygdales. Et vous allez être contacté directement par l'hôpital qui va gérer ça.
- Alban
Il nous dit même, ce n'est pas étonnant qu'elle ne soit pas une grande fan de manger, parce que ça doit vraiment la déranger. Donc on est en août, on reçoit une lettre 15 jours après qui nous dit, vous avez rendez-vous le 15 octobre à l'hôpital pour l'opération. Voici ce qu'il faut faire avant, aller acheter des patchs anesthésiants pour mettre sur ses mains. Ils nous disent en gros comment on doit arriver à l'hôpital, à quelle heure, etc. On a juste cette lettre. Ils appellent une fois pour confirmer qu'on vient bien au rendez-vous. Et voilà. Donc nous, on se dit, OK, bon, elle se fait opérer le 15 octobre, deux, trois jours à la maison, et puis ça sera fini. Arrive le 15 octobre et on se rend à l'hôpital. Et là, super prise en charge, on arrive... infirmière ? Oui,
- Lucie
il y a eu d'abord une infirmière qui est venue nous parler.
- Alban
Qui est venue parler à Gisèle ?
- Lucie
Oui, avec la petite peluche.
- Alban
Elle est arrivée avec une petite peluche qui avait des perfusions sur elle et tout. Elle nous a dit, elle a expliqué à Gisèle ce qui allait se passer sur ce petit lapin et elle nous a dit mettez une vidéo sur Youtube qui s'appelle
- Lucie
Rokoun et je sais pas quoi Possekehus. Un petit garçon et une petite fille qui vont à l'hôpital pour une opération des amygdales. Et ce qui est hyper bien, Alors, pas hyper fan à la base, quand... qu'on préconise de regarder une vidéo quand on sait maintenant l'histoire des écrans, mais là, bref, c'est spécial. Et donc, on regarde la vidéo et en fait, tout se passe dans cet hôpital-là, avec un petit garçon et une petite fille, qui passent par toutes les étapes par lesquelles Gisèle est passée pour son opération. Le rendez-vous avec l'anesthésiste, le rendez-vous avec les chirurgiens, le rendez-vous avec l'infirmière, et ensuite, comment on s'endort, ce que fait exactement le chirurgien, comment on se réveille, c'était... hyper informatif et très concret parce qu'on reconnaît même les locaux. Et ça, j'ai trouvé génial.
- Alban
Mais moi, en regardant la vidéo avec elle, je me suis dit, ah ouais, quand même.
- Lucie
Toi, tu commençais déjà un peu à pleurer, là, je crois.
- Alban
Ouais, ouais.
- Lucie
Ça commence à devenir assez concret. Et pourtant, c'était préparé, petit conseil, après, à voir si vous, vous pensez que c'est bien ou pas. On n'a pas mis au courant trois ans à l'avance, on va dire. Mais peut-être un mois avant, on a commencé à lui en parler ouvertement de ce qui allait se passer et pourquoi. Et tu avais aussi acheté quelques livres en français sur Petit Lapin va faire ci, Va à l'hôpital,
- Alban
va se faire opérer,
- Lucie
Le Petit Loup, le Petit Truc et tout, qui a les différentes versions, qui la prépare un peu. Et du coup, elle a posé des questions sur les piqûres, comment on s'endort, est-ce qu'on va avoir des petits cadeaux au réveil et tout. Donc ça, c'était juste un petit aparté de conseils qui peuvent aider à préparer aussi bien parents et enfants sur ça.
- Alban
Et l'infirmière nous pose quelques questions aussi. Alban répond avec un Norvégien parfait. Elle lui dit, votre Norvégien est très bien. Elle exagère,
- Lucie
mais elle dit « Papa, il s'en sort, c'est bien. Je peux continuer en Norvégie. »
- Alban
Et on est dans cette salle d'attente avec plein de jouets et tout, c'est hyper bien fait pour les enfants. Et ensuite, on a un rendez-vous avec la chirurgienne, qui est un peu plus...
- Lucie
Un peu moins commode.
- Alban
Un peu moins commode. Vous savez combien de temps que vous êtes en Norvège ? Ok, je parle en norvégien. Elle nous dit un truc comme ça. Bon.
- Lucie
Moi j'étais ok avec ça Moi je savais qu'on allait te traduire si t'avais un doute mais on parle quand même d'une opération qui touche notre fille
- Alban
Moi je trouve que même si je suis d'accord avec elle que je devrais parler bien norvégien aujourd'hui, je trouve que là on parle de la santé de ma fille et que si j'avais voulu le faire en anglais ça devrait être possible Mais pour éliminer,
- Lucie
parce qu'il faut savoir que souvent les norvégiens je trouve parlent tous très bien d'anglais quand même mais que pour eux C'est pas une langue qu'ils utilisent forcément selon leur milieu, et encore plus dans le médical, ils l'utilisent pas au quotidien, et donc ils se sentent pas forcément bons en anglais. Donc ça c'est libre à chacun, mais ils le sont en général, ils le sont tous, même ceux qui te disent qu'ils ne le sont pas. Donc elle, je pense qu'elle était mal à l'aise avec ça, et moi d'un point de vue norvégien, on fait maintenant de plus en plus d'efforts pour l'utiliser, donc il n'y avait pas de soucis, mais sachez que si vous voulez pas vous retrouver dans ce genre de situation, vous avez droit gratuitement à... à avoir un interprète qui va traduire. Et du coup, je pense que ça met aussi bien les parents à l'aise, même si ça pourrait se faire en anglais, que dans ce cas-là, c'est peut-être plus les médecins, certains en tout cas, qui ont besoin d'être à l'aise avec le fait que l'anglais n'est pas leur langue de prédilection.
- Alban
T'as raison. Elle nous raconte comment l'opération va se passer et là, elle nous dit, bon, il faut rester 2-3 semaines à la maison, 15 jours en mangeant du liquide et du froid, et là, on est un peu surpris.
- Lucie
Il y a un formulaire pour NAV, qui est l'assurance maladie, comme ça vous pouvez vous faire arrêter et quand même être payé.
- Alban
Je me suis dit, on aurait pu nous prévenir avant, mais au final, comme tout est un peu expéditif, personne n'a pris le temps de nous expliquer en quoi ça allait consister.
- Lucie
Parce que dans la lettre de plusieurs pages qu'on reçoit de l'hôpital, ce n'était pas écrite.
- Alban
Et nous, on n'avait pas compris qu'on allait devoir la garder aussi longtemps à la maison. Heureusement, on a fait en sorte que mes parents viennent à ce moment-là pour la... pour nous aider. Mais sinon, il faut s'organiser avec le travail et tout. Et c'est là où je trouve que peut-être qu'en France, ton médecin généraliste t'aurait expliqué en quoi consistait l'opération, le post-opératoire.
- Lucie
Ton pédiatre aurait peut-être repéré depuis longtemps cette histoire d'amidale aussi.
- Alban
Ouais, voilà. On se demande, quoi. Tout s'est très bien passé. Ils ont été, je trouve, très humains. Toi, t'es rentré dans la salle avec elle.
- Lucie
Oui, pour l'endormissement.
- Alban
Pour l'endormissement. ils lui ont mis les perfusions, elle n'a rien dit, mais après elle ne voulait pas s'allonger sur la table, et ils ont dit pas de problème, on va l'endormir sur vous. Oui, en deux secondes,
- Lucie
alors que moi je m'attendais vraiment à ce que, je pense que j'aurais pu discuter avec Gisèle pour la convaincre facilement d'aller se mettre sur la table, quitte à ce que je la tienne, que je sois vraiment très proche avec elle, et tout de suite ils m'ont dit non, non, ne vous inquiétez pas. D'ailleurs pendant la pose de la perfusion dans la main, pour l'endormir et mettre quelques solutions salines et tout ça, il y avait Alors il y a quand même pas mal de personnes au final, c'est vrai que c'est un petit peu impressionnant quand tu rentres dans cette salle de voir différents médecins et un peu le matériel et tout, tu te prends un peu une bouffée de chaleur, mais il y en a un notamment qui est un peu là en tout cas au début pour divertir l'enfant et donc il est là, moi je suis allé à gonfler des ballons et tout ça pendant qu'elle se faisait poser la perfusion, ça n'a pas tellement marché, mais étant donné que grâce à ses patchs elle n'avait pas mal du tout, ça s'est très bien passé et après ils lui disent à chaque fois voilà là on te met un peu d'eau saline pour ça, là on te met ensuite... Le liquide peut s'endormir, on remet un coup d'eau saline et hop, ça... Alors j'étais vraiment impressionné, moi je me suis fait opérer une fois, endormi, c'était pour les dents de sagesse, je ne me rappelais pas que c'était aussi soudain, mais elle, c'est vrai qu'elle est en deux secondes, hop, elle s'est endormie dans mes bras. Moi ça m'a émotionnellement remué de voir en fait à quel point un enfant de cet âge-là, qui est exposé à plusieurs langues, on lui parle d'opération, qu'on va lui retirer quand même une partie de son corps, il y a quand même quelque chose d'hyper important. Et de voir la confiance aveugle qu'elle avait. Parce que je trouve que tu as un peu un truc qui est mix, dans le sens où à bientôt 4 ans, elle est hyper déterminée, on lui lit des choses sur le consentement, c'est mon corps, c'est ci, c'est ça, pas le personnel droit de toucher, c'est à moi.
- Alban
On est d'ailleurs pas facile avec les médicaments du coup.
- Lucie
C'est le post-opératoire qui est le plus délicat. Mais j'ai trouvé ça beau. Et en même temps, ça a remis les choses en contexte de dire à un enfant... tout croire et peut tout parfois subir sans s'en rendre compte. Voilà, cette espèce de vulnérabilité.
- Alban
Elle avait confiance parce qu'elle était dans tes bras.
- Lucie
Bien sûr, aussi, c'est sûr. Mais ça m'a bousculé, en fait. Et du coup... Moi,
- Alban
je croyais que ce qui t'avait bousculé, c'était de la voir partir aussi rapidement. Il y a eu de ça.
- Lucie
Mais non, mais il y a eu de ça, de te dire, tu t'en remets complètement à cette équipe médicale. Et elle, la première, c'est elle qui a impacté. Moi, ça m'a impacté parce que c'était ma fille. Enfin bref, là, on est en train d'épiloguer. parce que c'était vraiment quelque chose d'émotionnel de fort et du coup donc hop Elle s'endort sur moi, vite ils l'apprennent et là ils me disent voilà monsieur on vous raccompagne. Alors là moi j'étais mais dans l'espace.
- Alban
T'es revenu dans la salle d'attente, je t'ai vu en orbite.
- Lucie
Et donc je sors de la salle d'opération, heureusement il y a une autre infirmière qui est là pour te dire, qui te raccompagne, elle me dit en gros ça va papa ? Moi j'avais entre temps un peu les larmes qui étaient montées et tout, je lui dis elle est devant le escalier, je lui dis c'est un peu difficile et donc elle me dit je comprends et tout mais ça va aller vous inquiétez pas et donc elle me raccompagne jusqu'à jusqu'à toi. Donc là, c'est un peu la... Je faisais bonne figure devant Gisèle parce que je voulais vraiment qu'elle puisse s'endormir dans la confiance la plus totale, et c'est ce qui s'est passé, et tant mieux. Mais ça n'est pas moins délicat pour le parent qui vit ça.
- Alban
Non, c'est clair. D'ailleurs, c'est pour ça que je t'ai envoyé.
- Lucie
Oui, c'est clair. Oui, conseil, en tout cas notre expérience, essayez d'avoir le... Si l'enfant est d'accord, bien sûr, n'hésitez pas à vous reposer, si je puis dire, sur le parent qui est le plus confiant et qui arrive à... Prendre le plus de recul sur ça, qui est peut-être le moins émotif, en tout cas dans ce cas-là, pour que l'enfant soit le plus rassuré possible.
- Alban
Et du coup, l'opération, très bien, 45 minutes, c'était plié. Et après, toi, tu la retrouves pour le réveil. Elle arrive, elle est encore endormie.
- Lucie
Elle a dormi encore une heure, ce qui est normal. C'est ce qu'ils souhaitaient aussi, ils disent que c'était optimal qu'elle se réveille pile poil une heure après son retour de salle d'opération. C'est vrai que c'est assez impressionnant. Ça a été vraiment, boum, d'un seul coup, une heure est passée, elle s'est réveillée comme ça. de son lit. Mais avant ça, juste pour vous dire un peu, il y a une infirmière qui est vraiment veille à côté de moi et à côté de Gisèle pour regarder ses constantes, pour voir sa respiration, pour voir s'il n'y a pas un peu de sang qui coule encore de l'opération. Et d'ailleurs, c'est arrivé, c'était vraiment minime, mais il peut y avoir encore des petits saignements. D'ailleurs, même les jours d'après, c'est possible. Ça peut être notre cas. Nous, c'était juste en sortant de la salle d'opération. Et après, dès qu'il y a le réveil de l'enfant, c'est voir si tout va bien Informer aussi les parents sur tout le suivi post-opératoire, les médicaments, les choses sur lesquelles il faut peut-être être un petit peu vigilant pour la cicatrisation, pour la fièvre. La fièvre à post-op, c'est normal. Pas de fièvre forte au-delà de trois jours. Donc, tout ça, il faut en avoir un peu conscience. N'hésitez pas à prendre des notes. Heureusement, on vous remet aussi un petit fascicule avec un diplôme notamment d'opération, mais aussi les notes sur le suivi. une fois de plus, ce sur quoi il faut être vigilant, et la prise de médicaments que vous allez faire et tout ça. Donc c'est bien fait, mais c'est quand même, une fois de plus, un état émotionnel particulier, beaucoup d'informations, en norvégien, dans mon cas. Donc prenez peut-être des notes si ça vous rassure. Et bref, tout s'est bien passé. J'ai trouvé le personnel au petit soin, c'était vraiment bien. Une fois de plus, on est dans le public, donc tout ça, on n'a rien payé, sauf les médicaments. C'était un coup. D'ailleurs, Petite leçon de Norvégien. Quand on me parle, on me parle des médicaments et tout ça, on me dit, oui, donc là, ça va être des stick pills, stick pills, stick pills. Moi, je me dis, ah, ça va être des petits cachets à avaler. Pills, stick, bon. Et en fait, non. Stick pills, ce sont les suppositoires. Donc, je n'avais pas tout de suite compris que ça allait être vite compliqué pour la prise des médicaments. Là aussi, conseil, à la pharmacie, Lucie a pris la version sirop et la version suppo. Les deux, honnêtement, sont hyper compliqués. Parce qu'à 4 ans... Les enfants ont déjà largement plus envie qu'on leur mette quelque chose dans les fesses, même si c'est pour la santé, donc c'est compliqué. Et les sirops, même s'ils sont avec des goûts et tout, peuvent être un peu abrasifs, ou assez forts, et donc ça, ça va aussi leur faire mal. D'ailleurs,
- Alban
quand elle n'est pas malade, elle adore prendre du sirop. Et là, en l'occurrence, elle ne voulait vraiment pas. Donc, ça n'a pas été facile.
- Lucie
On a réussi à cacher avec...
- Alban
Mais autre côté positif aussi de... Oui,
- Lucie
on me pose notamment la question, vous êtes venu comment ? Je dis, en bus. Elle me dit, bon, alors on va vous commander un taxi. Et moi, je m'étais un peu dit, c'est quand même bizarre qu'ils prennent cette décision à ma place, si on veut prendre un taxi ou pas.
- Alban
Parce que ça peut coûter très cher les taxis à Oslo.
- Lucie
Et en fait, le doute persistait jusqu'à ce que le taxi vienne nous prendre et tout. Et en fait, la prise en charge du taxi était couverte par le système public. C'était pris en charge. Donc ça, c'était une bonne surprise pour nous qui n'avons pas encore de voiture. Et d'ailleurs, ça, c'est... On pourra faire un épisode là-dessus. C'est un cauchemar pour nous de trouver une voiture. Ça devrait se résoudre, on en parlera plus tard.
- Alban
Donc voilà, ça c'était un peu notre expérience récente avec l'hôpital. On ne pensait pas que ça serait aussi dur les jours d'après, mais elle a été quand même très, très douloureuse. Et souvent, mes amis français me disaient « Ah mais ça va, mais de toute façon, elle va avoir un... » Qu'est-ce qu'ils disaient les médecins ? « C'est quand son suivi et tout. » Il n'y a pas de suivi. Enfin, s'il n'y a pas de problème. Ils partent du principe que c'est réglé à la pyramidal, job done. Alors qu'en France, tu aurais peut-être eu un rendez-vous avec ton médecin pour voir si tout va bien. Bon, là, si rien ne se passe...
- Lucie
Mais quand même, dans le petit fascicule qu'on vous donne, il y a tous les numéros, si ça se passe la nuit, s'il y a une urgence, tous les points, une fois de plus, sur lesquels tu es vigilant. Donc, tu es quand même très bien renseigné. Mais c'est vrai que ce n'est pas automatique, une fois de plus. Rien n'est automatique dans la santé ici. Il n'y avait pas de rendez-vous prévu.
- Alban
Au final, une expérience positive, mais où le doute persiste de est-ce qu'ils auraient pu le voir avant ? Est-ce que le système, en gros, est assez efficace pour repérer ça ? D'ailleurs, moi, suite à ça, ça m'a un peu échauffée. Donc j'étais là, bon, je vais aller voir une pédiatre française à Oslo pour qu'elle regarde Gabriella, notre deuxième fille. Elle, c'était parce qu'elle a mis un peu de temps à marcher, elle est hyper flexible. Je voulais qu'elle me confirme que c'était bien ça, qu'elle est hyper flexible, mais qu'il n'y a aucun autre problème.
- Lucie
Et donc là, juste pour préciser, tout à l'heure, je vous disais, les health sisters, les dames qui travaillent à l'Helps et Stachoun, ce sont des infirmières, elles ne sont pas médecins. Mais en fait, tu as quand même un équivalent, alors une fois de plus, qui n'est pas du tout automatique, au contraire, du pédiatre, qui est le born-legged. Et là, c'est la personne que tu as contactée.
- Alban
Voilà. mais qui était française, parce que je voulais parler en français, etc. Donc je viens la voir pour ce problème de marche qui retardait, je ne sais pas comment appeler ça, qu'elle met du temps à marcher. D'ailleurs, ça, ça a été repéré très rapidement par le centre de santé et ils ont mis en place un suivi avec une physiothérapeute.
- Lucie
Ce qui était bien avec le suivi physieux, c'est que parfois on avait au début les rendez-vous à l'Alphaestation. Et ensuite, eux nous ont posé la question qu'ils prennent le relais directement au Born & Ragged, donc au jardin d'enfants, et c'est ce qu'ils ont fait. Et ça, c'était pratique pour nous, parce que ça ne nous rajoutait pas des allers-retours en plus. C'est eux qui allaient observer directement Gabriela au jardin d'enfants.
- Alban
Donc, ils la suivaient, ils donnaient des exercices. Mais en fait, pourquoi j'ai été voir aussi cette pédiatre française, c'est que je trouvais que la communication n'était pas assez transparente. Oui, ça,
- Lucie
c'est vrai.
- Alban
Genre, un jour, quand on va la voir, elle nous dit Ah, c'est super, elle a eu un high contact avec vous. Je suis là, oui. Et en fait, je comprends.
- Lucie
J'étais en congé paternité, c'est moi qui allais assurer ses premiers rendez-vous avec la physio. Et la première fois, Gabriela était allée très facilement, donc elle était toute petite, elle était allée très facilement vers la physiothérapeute et sa jeune étudiante qui était avec elle. Et elle ne m'avait rien dit. Moi, j'avais trouvé ça trop cool que Gabriela aille vers elle facilement, contrairement à un enfant qui peut être très timide. Et c'est la fois d'après où j'y suis retourné, où là, elle venait beaucoup plus vers moi, quand on faisait des exercices, elle avait plus de mal à aller vers elle. Et elle me dit, sur le coup, « Ah, ben c'est bien, parce que là, on voit que vraiment, elle a besoin de vous, qu'elle va vers vous, et qu'elle essaie de vous parler à sa manière, qu'il y a une communication, et elle nous regarde, elle vous regarde. » On est rassurés, parce que c'est vrai qu'on a limite trouvé que la fois d'avant, elle était trop facilement à venir vers nous et qu'il n'y avait pas de connexion, quoi.
- Alban
et moi je l'ai compris que il suspectait peut-être une hyperflexibilité, peut-être un autre symptôme comme de l'autisme. Après, elle ne l'a pas verbalisé, mais elle a dit qu'ils avaient des craintes la dernière fois, qui ne t'ont pas communiqué.
- Lucie
Sur le moment, en fait, ils l'ont dit, à postériori.
- Alban
Alors, je ne sais pas si c'est un problème de langue, mais je trouve que du coup, parfois, ce n'est pas assez transparent. J'aimerais qu'ils me disent concrètement... elle a un retard de marche, voilà potentiellement les raisons de ça, on va checker pour être sûr d'éliminer toutes les solutions. En tout cas, j'ai l'impression qu'en France, on procède comme ça.
- Lucie
Oui, tu fais partie de la prise de décision.
- Alban
Oui, voilà. Et là, on te dit rien et tu comprends à un rendez-vous qu'en fait, il suspectait quelque chose avant mais qu'il ne te l'avait pas vraiment dit. Après, c'est peut-être pour ne pas inquiéter les parents, j'en sais rien, mais moi, en tout cas, ça me stresse plus, en fait, ce fonctionnement-là. Moi aussi,
- Lucie
parce que... Pour revenir sur la communication, du coup, cette physio, elle est rencontrée Gabriela après dans le jardin d'enfants directement. La physio, on n'était plus dans la boucle de communication. Elle ne discutait quasiment qu'avec l'école. Et donc là, c'était vraiment bizarre que moi, l'école qui n'a aucune connaissance médicale, me parle du développement moteur de ma fille. Donc là, c'est vrai que c'était un truc qui était devenu inconfortable et un peu un cercle vicieux pour nous. On se disait, mais quelle est la finalité de ce suivi ? Pourquoi on ne nous tient pas au cou ? courant. Et je pense qu'une fois de plus, il n'y a pas de mauvaise intention. C'est leur manière de faire. Et là, pareil, c'est important pour Lucie. Elle a voulu aller plus profond. Et donc, c'est ça qui est important. C'est que tu l'as fait.
- Alban
Oui, et donc, je suis allée voir la pédiatre qui a regardé, qui me dit, elle est clairement hyper flexible. C'est pour ça que la marche met du temps. Mais il n'y a aucun autre problème par ailleurs. Et elle fait un rendez-vous comme en France. Et peut-être comme chez les pédiatres en Norvège. C'est une bande allégée, bien sûr. que tu ne rencontres jamais en fait.
- Lucie
Bah juste une ou deux fois la L-C-Station.
- Alban
Voilà, ce médecin qu'on voit dans le centre de santé quelques fois. Et donc elle fait le check-up et là elle me dit, bon, elle a un petit souffle au cœur, peut-être que c'est rien, mais je préfère qu'on fasse une échographie pour être sûre. Et encore une fois, moi ça me met dans une position de pourquoi ils n'ont pas identifié ce souffle au cœur ? peut-être, je ne suis pas médecin, peut-être qu'il est apparu dernièrement, juste avant le rendez-vous avec cette pédiatre, peut-être, mais c'est vrai que moi ça me met encore, si moi j'avais pas fait la démarche d'aller voir un médecin, qu'elle se fasse ausculter et tout, peut-être qu'ils auraient pas, qu'on n'aurait jamais vu ce souffle au cœur, et peut-être que c'est rien et que ça va se résorber tout seul et que du coup c'est pas grave, mais si jamais c'est quelque chose de plus grave, comment on s'en serait rendu compte, tu vois ? Et alors là, c'est moi qui me fais mes films. Elle fait un arrêt cardiaque dans la cour de récré. On me dit qu'elle avait un souffle au cœur, mais on ne l'avait pas vu. Bon, là, je me fais mes films.
- Lucie
Le message qu'on voulait faire passer, c'était il ne faut pas être parano, mais si vous avez un doute... Non, justement, parce que ça ne relevait pas de la paranoïa. Au contraire, tu avais quand même des choses qui ne faisaient que, y compris ce manque de communication avec lequel on n'était pas très à l'aise. Et toi, ça a aussi généré l'envie ou le besoin de parler en français avec eux. un médecin, en tout cas pédiatre. Et donc, tu l'as fait, et tant mieux. On a eu une recommandation, une fois de plus, vers un spécialiste, donc un cardiologue public. Et là, tu as eu ce rendez-vous, c'était quand ? En août,
- Alban
et on a eu un rendez-vous pour février 2026, pour l'échographie cardiaque. Je me dis d'un côté, c'est parce que c'est bénin,
- Lucie
normalement.
- Alban
Ils se disent que dans la plupart des cas, c'est bénin, et qu'il n'y a pas d'urgence. Si c'était un gros souffle au cœur, on aurait certainement eu un rendez-vous en urgence. je me suis quand même posé la question d'aller dans le privé pour faire l'échographie plus tôt je n'ai pas encore statué même s'il y a eu ces petits côtés là où j'ai l'impression qu'elles n'ont pas été assez attentivement auscultées on va dire pour autant je sais que si à l'échographie cardiaque il voit qu'il y a un problème,
- Lucie
je sais que la prise en charge sera parfaite et qu'elle sera très bien suivie je pense que c'est une bonne manière de résumer que du coup parfois la première identification c'est peut-être ça qu'il faut un peu pousser en fait.
- Alban
Ouais, si on sent qu'il y a un truc qui ne va pas, il faut y aller il faut aller chez le médecin, chez son face léguée et dire je trouve qu'il y a un truc qui ne va pas, regardez regardez.
- Lucie
Et si jamais par le public ça ne passe pas faites un petit tour dans le privé si possible bien sûr pour aller vraiment faire un bon check.
- Alban
Je pense que c'était un bon résumé ça. En soi, on est très content du système public, du service de santé là.
- Lucie
Et parfois, en complément, c'est aussi bien d'avoir accès au privé, en gros.
- Alban
Ouais, c'est vrai que c'est un bon résumé. Et puis, une fois de plus, c'est peut-être aussi parce qu'on est parents. Tu vois, pour nous, on n'a pas eu besoin plus que ça. Non,
- Lucie
jamais on s'est posé la question.
- Alban
Sauf pour ma pustule, mais... Mais sinon, on est globalement très satisfaits. On sait qu'une fois qu'un problème est identifié, il sera... bien traitées. On n'est tombé que sur des bons médecins, des bons spécialistes. Mon seul petit bémol, c'est dans l'identification, c'est peut-être lié à ce côté un peu ce côté tout va bien tant que t'as pas un très gros symptôme qui montre que ça ne va pas bien. Est-ce que parfois, ça ne met pas du temps à identifier qu'il y a un problème ?
- Lucie
D'ailleurs, on en avait parlé déjà dans l'épisode avec Julia et Morten du suivi de grossesse. On fera à nouveau l'épisode plus concret sur ça. Mais voilà, le système de santé norvégien, contrairement à la France où tu vas être ultra suivi, absolument aller chercher le problème, le système norvégien n'est pas dans la prévention de tout, tout le temps. Ça va être, s'il y a des symptômes qui arrivent, alors on va les creuser. Et ce qui en soit est bien et pareil, aucun système n'est parfait. Il y a des loupés des deux côtés dans tous les cas. Nous, on a été satisfaits jusque-là. Et quand on ne l'était pas... c'est là qu'il a fallu un peu pousser et au final les choses se font et c'est bien.
- Alban
On vous a raconté un peu notre expérience avec le système de santé publique norvégien On espère vous avoir donné aussi des petits tips, des petites infos. Encore une fois, c'est notre expérience personnelle. Peut-être que des gens ont eu des expériences complètement différentes. Et d'ailleurs,
- Lucie
nous, ça nous enrichit. Si vous avez une expérience complètement différente, n'hésitez pas à prendre contact. On veut entendre des choses qui se passent bien, mais des choses qui ne se passent pas bien aussi. Ça fait partie de la diversité.
- Alban
On fera un épisode d'ailleurs, certainement avec un professionnel de santé.
- Lucie
Et pas qu'un même.
- Alban
Et pas qu'un. Donc voilà, on pourra revenir sur certaines choses. Mais on voulait... On a pris l'opportunité d'avoir cette opération-là dernièrement. On s'est dit, pourquoi pas en parler ?
- Lucie
Et pour terminer, juste revenir sur quelques conseils pratiques hyper concrets. Si vous venez d'arriver, rappelez-vous, grâce au P-number, vous pouvez ensuite vous inscrire sur health-norgay.no pour chercher votre médecin généraliste, donc le fast-leger. Il y a parfois des listes d'attente. Sinon, choisissez un centre de santé un peu comme on l'a fait. généralement il y a plus de disponibilité le numéro des urgences qui est le plus important c'est le centre-est, téléchargez aussi l'application, gardez-vous une petite pharmacie à la maison, c'est toujours bien d'avoir un peu de paracètes, là dans le cadre de l'opération il y avait aussi de l'E-Bux on dit ici, pour les inflammations, c'est bien de savoir quand on arrive dans un certain quartier, par exemple nous on parle d'Oslo on va dépendre d'une health station, d'un centre de santé petite enfance, PMI Merci. local, donc familiarisez-vous peut-être avec où il est. Un petit retour sur à nouveau quelque chose, je ne sais pas exactement comment ça se passe en France, mais je trouve ça vraiment bien en Norvège. Le sick and my link, donc l'arrêt maladie, on a droit à trois jours de carence en Norvège sans avoir besoin d'un arrêt maladie du médecin, donc ça montre une fois de plus toute cette confiance dans le système et quelque chose qu'on retrouve beaucoup en Norvège et qui est hyper appréciable.
- Alban
Merci beaucoup de nous avoir écoutés. N'hésitez pas à nous faire des retours sur des sujets qui pourraient vous intéresser. Et puis, on vous dit à très bientôt chez nous.
- Lucie
Sous les aurores.
- Alban
Si cet épisode vous a plu, pensez à nous laisser une note et un avis sur votre application d'écoute préférée.
- Lucie
Ou un commentaire sur YouTube, ça nous aide énormément à faire grandir le podcast.
- Alban
Merci et à très vite pour le prochain épisode.