- Lucie
Salut, c'est Lucie.
- Alban
Salut, c'est Alban.
- Lucie
Trentenaire et parent de deux petites filles.
- Alban
Bienvenue dans Sous les Aurores.
- Lucie
Le premier podcast réalisé par un couple de Français en Norvège. Que vous soyez déjà expatrié, immigré, que vous rêviez de le devenir ou que vous soyez simplement curieux de découvrir d'autres façons de vivre, ce podcast est fait pour vous.
- Alban
Alors, mettez-vous à l'aise, servez-vous une bonne tasse de thé ou un verre de vin et rejoignez-nous Sous les Aurores. Au menu, discussion sincère,
- Lucie
moments de rire et d'émotion et surtout,
- Alban
beaucoup de belles découvertes.
- Lucie
Alors, bienvenue chez nous sur un nouvel épisode de Sous les Aurores.
- Alban
Bonjour à tous et bienvenue sur un nouvel épisode de Sous les Aurores. Aujourd'hui, épisode super spécial. C'est la première fois qu'on fait ça. On a décidé d'aller comparer deux modes de vie. Et quel mode de vie ? Nous allons discuter du lifestyle. à Oslo en Norvège versus le lifestyle à Dubaï. Vous nous avez rendu visite un peu plus tôt cette année en Norvège, donc vous avez pu avoir un aperçu de notre vie, de notre environnement. Et nous étions déjà venus à Dubaï, Lucie avait eu l'occasion d'y vivre, et cette fois-ci c'est nous qui vous rendons visite quelques mois plus tard. Donc on va essayer de comparer tout ce qu'on peut comparer entre Oslo et Dubaï, et voir si aussi certaines choses rapprochent ces deux styles de vie sur le papier très différents.
- Lucie
On va commencer par une petite introduction de chacun. Est-ce que vous pouvez vous présenter, donner votre prénom, ce que vous faites dans la vie, depuis combien de temps vous vivez à Dubaï, et si vous avez un petit culture-choc à nous raconter quand vous êtes arrivés à Dubaï ou que vous continuez de vivre au quotidien.
- Maéva
Alors pour commencer, merci beaucoup de nous avoir ici, on est super super contents. Merci de nous avoir rendu visite à Dubaï. Alors moi je suis Maëva, je travaille au siège de Louis Vuitton, je suis merchandising manager. Ça va faire presque 14 ans qu'on est à Dubaï. Et je dirais plus gros choc, la chaleur. On est arrivé en plein mois de juillet, donc je dirais vraiment...
- Lucie
C'est vraiment la première fois qu'un invité nous répond la chaleur.
- Fred
Comme quoi on est sur un épisode spécial, ouais. Moi je suis Frédéric, je travaille en banque d'investissement, en fusion acquisition. Et comme Eva l'a dit, ça fait presque 14 ans qu'on est installé. Franchement, culture choc, je pense que pareil, la chaleur. Je me rappelle une anecdote. On est arrivé plein mois d'août, on visitait des appartements et je m'étais mis une petite chemise, etc. pour aller visiter le premier appartement. Je sors du taxi, il y avait à peine 50 mètres à marcher entre le taxi et l'entrée de l'immeuble.
- Lucie
C'était déjà trop.
- Fred
Je suis arrivé littéralement trempé devant l'immeuble. Mais trempé, comme si je sortais de la douche. Assez violent quand même.
- Lucie
Je pense qu'une arrivée à Dubaï en plein mois d'août, c'est un peu comme une arrivée à Oslo en plein mois de novembre ou décembre.
- Alban
Oui, je pense que c'est ça. D'un côté, tu es un peu dans le noir tout le temps et déprimé. Dans l'autre, tu grilles dès que tu as un bout de peau qui dépasse sous le soleil. Ça me rappelle ce que tu dis, mais c'était ma vie au Panama. où de mon building au travail, il y avait 5 minutes à marcher, et la dernière minute, c'était la minute de trop, et là, je tombais le masque en arrivant au bureau, j'allais dans les toilettes sécher ma chemise.
- Maéva
Ce qu'ils font en plus ici, c'est que la ville est quand même bien faite, donc pour les transports en commun, en l'occurrence, si on prend le bus, les stations de bus sont climatisées, donc ça c'est quand même pas mal, mais il y a toujours un bout de chemin à faire à pied. et en fait on voit, surtout pendant les mois où il fait très chaud, que les gens ont des parapluies mais qu'ils utilisent en fait en ombrelle pour se protéger du soleil comme tu disais, même que quelques centaines de mètres, mais c'est vrai que ça tape
- Alban
Pour ceux qui connaissent Bergen en Norvège là-bas, on ne peut pas utiliser les parapluies parce que la pluie tombe à l'horizontale, c'est ce qu'ils disent et c'est clairement pas pour se cacher du soleil, donc voilà des petites différences déjà qu'on peut percevoir
- Lucie
Vous venez d'où à la base ?
- Maéva
On s'est rencontré à Paris, donc on vient de Paris.
- Alban
Petite pause. Coucou les filles !
- Lucie
C'est bien les filles !
- Alban
Vous avez bien mangé ?
- Lucie
Mais bravo les filles !
- Alban
Et quel est le plan là ? Il n'y a pas de micro pour vous. Tu veux te présenter ? Ouais ouais,
- Zuri
le backstage.
- Alban
La caméra elle est juste là, tu te présentes.
- Lucie
Tu t'appelles comment ? Et tu as quel âge ?
- Zuri
Bonjour tout le monde, je m'appelle Zori, j'ai 80 ans, j'habite à Dubaï. Et j'ai une copine qui s'appelle Gisèle.
- Alban
Est-ce que tu sais où elle habite, Gisèle ? Tu t'en rappelles ?
- Zuri
Elle habite à Oslo. Oui,
- Alban
c'est ça. Bravo. Et t'avais bien aimé, toi, Oslo, Zouri ?
- Zuri
J'ai bien aimé à Oslo. Et j'ai joué à la neige.
- Alban
Jouer à la neige, ça, c'était sympa.
- Lucie
Elle fait du ski aussi.
- Zuri
Et j'ai fait du ski.
- Lucie
Trop fort.
- Zuri
Et j'ai parti à Dubaï.
- Alban
Merci beaucoup Merci
- Lucie
Et qu'est-ce qui a fait que vous déménagiez à Dubaï ?
- Fred
Je venais de finir mon master et j'étais en recherche de stage de fin d'études au premier job Maïva avait eu une opportunité et donc un stage de un an et je me suis dit je vais essayer de la rejoindre et essayer sur place de trouver une opportunité Avant ça, on était venus en vacances passer le nouvel an. On avait bien aimé la vie, on ne s'y était plus. C'était à peine une semaine, dix jours. Mais on s'est dit pourquoi pas. Et puis voilà, six mois plus tard, on a déménagé.
- Lucie
Et à la base, c'était juste pour un court séjour, un stage ? Ou vous disiez déjà, on peut peut-être y rester quelques années ?
- Maéva
Non, je pense qu'on ne se voyait pas forcément y vivre sur le long terme. On s'était dit première expérience. Il y avait aussi quelque chose qui était assez important pour nos deux carrières. Il fallait qu'on approfondisse l'anglais, mais qu'on ait un anglais courant dans le milieu aussi professionnel. Donc c'était important qu'on ait cette expérience pour pouvoir ensuite voir comment s'insérer dans le monde professionnel et voir si on est vraiment... On est vraiment...
- Fred
C'est pas possible !
- Maéva
On venait plus pour l'anglais, la première expérience, et après on s'est dit, on voit si ça nous plaît, on enchaîne. Sachant qu'on était un peu dans deux formats différents parce que... Fred avait lui fini ses études, donc il pouvait renchaîner sur un CDI, alors que moi j'étais encore à l'école, j'avais pas fini mon master. Donc j'avais quand même un bout de parcours à aller faire à l'étranger encore, je devais retourner à l'école, donc ça encore ça nous permettait pas forcément de nous visualiser sur le long terme à Dubaï.
- Fred
Après de manière générale quand même, je pense que c'était le cas en tout cas il y a 10 ans plus, c'est que tous les expats à Dubaï venaient et... pour une durée déterminée. Donc les gens venaient et disaient je reste 6 mois, 1 an, 2 ans. Et personne n'avait vraiment la vision long terme. Je pense que quand on est arrivé, toutes les personnes qu'on a rencontrées étaient peut-être aussi en CDD ou en CDI, mais ne parlaient jamais à horizon 5 ans ou 10 ans de rester à Dubaï. Oui parce que
- Lucie
Dubaï c'est une ville d'expats quand même. Je ne suis plus 90% de la population.
- Fred
Après, peut-être qu'on était plus jeunes et notre cercle était plus jeune, donc les personnes étaient en stage ou en début de carrière, donc pensaient forcément repartir en France ou autre. Mais il y a une règle ici, c'est que si tu restes plus de 3 ans, tu restes 10 ans.
- Alban
Mais trop drôle, il y a une invitée qui nous a dit, alors pas exactement la même chose, mais elle nous a dit quand tu restes plus de 3 ans dans un pays, ça y est, tu fais un peu partie du pays.
- Maéva
Ouais, et ce qui est assez marrant, c'est que du coup, comme tout le monde a un peu cette règle en tête, du coup, on t'arrive aux 3 ans, un peu comme si tu te sens obligé de te dire, de faire un bilan. Un choix. Du coup, c'est le bilan forcé, tu te poses, tu te dis, alors est-ce que je suis content, est-ce que je me vois rester ? Et nous, à ce moment-là, on s'était dit, pourquoi pas Singap ? On était prêts à partir plus loin, parce qu'on avait aimé la vie d'expat. On entendait un peu parler aussi des gens qui étaient venus au Middle East et qui avaient eu l'expérience un peu asie. Donc on s'était dit, why not ? Bon, après, en couple... Souvent, il faut aussi pouvoir trouver le bon timing pour faire le move en même temps. Et puis, les opportunités ont fait qu'on est reparti. On a dépassé les trois ans et puis voilà, 13 ans plus tard, toujours là.
- Alban
Mais c'est intéressant que tu parles un peu des hubs expats parce que Oslo, clairement, on ne va pas l'imaginer ou la Norvège en général comme un hub d'expats. Alors, à la limite, peut-être il y a un certain temps, notamment Stavanger où ce sont des villes pétrolières. Et donc là aussi, il y avait beaucoup de passages, des gens qui sont restés sur le long terme. Mais une fois de plus, ça me fait penser un peu Panama pour l'Amérique latine, Dubaï pour Middle East, Singapour pour l'Asie. Est-ce que vous avez d'autres idées de grandes villes comme ça, un peu classiques, en mode où la vie, c'est vraiment un mix d'expats ? Je pense peut-être Hong Kong.
- Lucie
Mais c'est vrai que du coup, ça me fait penser au fait que vous vous considérez toujours expat.
- Alban
Ah oui, tiens. On a commencé avec des questions difficiles.
- Lucie
Oui et non, c'est une très bonne question, ça. Parce que où est la maison ? Parce qu'en fait,
- Maéva
quand on rentrait en France, et après, Fred, il est originaire de la Côte d'Ivoire, il est Ivoirien, on se disait, on rentre à la maison.
- Lucie
Et quand vous alliez en France ou en Côte d'Ivoire ?
- Maéva
Petit à petit, avec les années, quand on revenait, on disait, on rentre à la maison.
- Fred
Non, c'est exactement ça. Et on est expat parce que par défaut, on ne peut pas avoir la nationalité émiratie et on sait qu'on est expat. Mais je pense que le système ici te met quand même assez à l'aise pour que tu te sentes chez toi. Mais oui,
- Alban
c'est ça qui est en préparation de l'épisode. On réfléchissait beaucoup à ces questions d'identité. Et en fait, contrairement à la Norvège où naturellement et nous, la bascule, ça a vraiment été d'avoir des enfants. Tu passes de l'expatriation à l'intégration, mais on soulève aussi des questions parfois dans les épisodes d'adaptation culturelle ou pas. Donc, est-ce que tu as vraiment le choix ou est-ce qu'il faut vraiment que tu fit in, notamment avec la langue et tout ? Dubaï, ou comme le Panama avant, il y avait aussi la langue, c'est différent, mais Dubaï, pour le coup, encore plus,
- Lucie
c'est OK d'être expat.
- Alban
C'est bienvenu d'être expat. On ne t'interprète pas de toi que tu deviennes quelque part émirati, que tu connaisses tous les codes, en fait.
- Maéva
Je pense que c'est aussi lié au fait qu'on est 90% d'expat. Donc du coup, en fait, dans la ville, autour de nous, on est quand même entouré de... Ça,
- Lucie
c'est une grande différence, comme tu dis, avec la Norvège, où au bout d'un moment, on va attendre de toi, que tu parles la langue, que tu connaisses tous les codes. Pour certains Français, ils nous disent, moi, ça y est, je ne suis plus Français, je suis Norvégien. Moi, je ne suis pas à ce stade-là, mais c'est vrai que je ne me sens plus expat non plus. Je me sens immigrée.
- Alban
Voilà.
- Lucie
Et c'est vrai que... peut-être en ayant vécu dans d'autres villes et tout, où je n'avais pas cette pression de me dire « il faut que je m'intègre absolument, que je connaisse la langue, les codes et tout » . Et c'est vrai que c'est une grande différence.
- Fred
Je pense juste qu'à Dubaï, vu qu'il y a 90% d'expatriés qui quand même arrivent et suivent les règles de vie de 10% de la population qui sont eux chez eux, je trouve que les 90% pourraient faire plus d'efforts. Honnêtement. Et ça nous inclut aussi. Et ça commence juste par la langue. Je pense qu'on devrait faire plus d'efforts. Et je suis très content, par exemple, que Zouri, qui va à l'école française ici, ait une à deux heures d'arabe par semaine. Et je trouve ça complètement logique.
- Lucie
Et connaître la culture locale. Ça fait partie...
- Fred
Exactement. Et on a beaucoup d'amis qui sont de la région, que ce soit Emirati, Bahraini, Saoudien, etc. Je trouve que c'est respectueux. de notre part, quand il y a une fête religieuse, de leur envoyer un message ou quand il y a un événement en particulier, de savoir ce que représente cet événement et de pouvoir leur envoyer un petit message, une petite attention pour dire qu'on n'est pas juste là pour profiter du bon temps et au contraire, on s'intègre et on connaît un peu la culture.
- Alban
D'ailleurs, je rebondis parce que la langue, nous, il y a eu des cours... Ça devient plus proactif. Je commence à me débrouiller un peu. Mais attends, parce que moi, je me suis dit, vous, jamais vous n'avez appris l'arabe. Maëva, la dernière fois quand même, tu me dis, attends, les gars, je vous laisse 5 minutes parce que je vais avoir cours d'arabe et je dois faire mes devoirs. Du coup, qu'est-ce que tu peux nous en parler un peu ?
- Maéva
Alors, quand on est arrivé, j'avais eu la chance. Dans mon premier stage à l'époque, il y avait une personne de mon équipe qui donnait des cours d'arabe gratuits. J'avais commencé, c'était toutes les semaines. Et puis, elle n'avait plus le temps. malheureusement ça s'est... arrêté et puis après, j'ai un peu laissé passer. Là, on m'a reproposé chez Louis Vuitton de faire des cours d'arabe. J'ai dit oui tout de suite, pour deux raisons. Parce que je me suis dit, j'ai perdu beaucoup de temps. Ça va faire 14 ans que je suis ici et au final... Et surtout, on est entouré d'énormément d'amis qui parlent l'arabe. Donc, c'est un minimum de pouvoir faire quand même un début de conversation avec eux. Et alors, comme Fred disait, Zouri qui a commencé l'arabe, donc je me suis dit, c'est pas mal qu'on soit toutes les deux un peu beginner. comme ça elle rentre à la maison, elle essaie de voir moi aussi j'ai mes devoirs, on peut commencer à avoir des conversations où ça fait que 4 j'ai fait que 4 heures mais je progresse déjà énormément c'est à dire que je peux envoyer des messages à ma prof on se répond par voice note j'arrive même à répondre à certains de mes collègues au travail tout le monde est hyper surpris,
- Alban
je suis ravie et est-ce que par curiosité aussi en Norvège je trouve qu'ils vivent longtemps tu commences à avoir un peu des repères sur la langue comprendre des choses ici avec que... la lecture complètement différente. Est-ce que vous avez quand même pu prendre quelques réflexes au fil des années ou c'est quand même très limité ?
- Lucie
Des petits mots quand même.
- Fred
Oui, des petits mots. Par exemple, moi je joue au foot et il y a beaucoup de locaux et de personnes qui parlent arabe. Donc il y a des petits mots que je comprends. Des petits gros mots. Aussi, aussi. Mais oui, non, non. Il y a quelques petits mots. Mais pour être honnête, après 12 ans, moi j'ai un peu honte de... de mon niveau. Je suis pas fier. Je peux t'apprendre. Moi, je peux pas te juger. Ça demande beaucoup de temps aussi.
- Lucie
C'est pas une langue hyper facile. C'est pas de l'espagnol, quoi. Pour nous.
- Fred
C'est pas du tout instinctif en tant que francophone.
- Lucie
C'est l'excuse que j'utilise pour le norvégien.
- Alban
Là, on vous donne des tips si vous nous écoutez. Le norvégien, c'est basé sur du germanique. Tu sais,
- Lucie
quand on me demande en Norvège si je parle norvégien... Je les reflète tout de suite de me justifier pourquoi je ne parle pas. Donc, c'est quand même une langue très difficile. À la maison, je parle français. Au travail, je parle anglais. Tout ça, ça marche pour toi. J'ai deux enfants,
- Alban
un chien. J'ai fait des rénovations. J'ai vendu un appartement. J'ai acheté une maison. Tu leur sors le CV.
- Lucie
Quand vous êtes arrivé ici, tu disais Fred que tu n'avais pas encore de travail. Moi j'aimerais savoir comment ça se passe la recherche d'emploi. Après j'imagine que c'était il y a 14 ans et qu'entre temps ça a certainement changé. Mais est-ce que vous avez trouvé ça plutôt facile à l'époque ? Parce que pour tous les Européens en tout cas il faut des visas. On ne peut pas venir travailler ici. Comme en Norvège du moins que tu trouves un travail tu peux...
- Alban
Surtout voilà si tu es Européen, tu trouves un travail, boum ça y est les choses s'alignent. Ici comment ça se passe ?
- Fred
Je pense que... Tous les parcours sont un peu différents parce que j'ai, évidemment, avec les années qu'on a passées ici, on a vu différents profils, on a entendu différentes histoires. Pour ma part, j'ai trouvé relativement vite mon stage, en un mois à peu près. Et c'était via réseau d'école, etc. Mais c'était, comme tu dis, il y a plus de 12 ans. Et Dubaï n'était pas ce que Dubaï est maintenant. Donc je pense qu'aujourd'hui, les places sont vraiment chères. et Et donc du coup, c'est un peu plus compliqué maintenant. Mais de manière générale, ce que j'ai aimé et apprécié dans la recherche d'emploi, c'est la disponibilité des gens de manière générale et l'aisance qu'ils ont à pouvoir t'aider, te rendre un service sans rien attendre en retour. Donc personnellement, je cherchais en banque. Et je me rappelle que j'ai envoyé un message sur LinkedIn complètement random Un directeur de Goldman Sachs qui m'a dit... On va faire ça. Ouais, voilà. Direct.
- Maéva
On passe pas par quatre chemins.
- Alban
Je crois que j'ai contacté un mec genre Tim Cook, un truc comme ça.
- Fred
Et il m'a dit, écoute, j'ai une semaine chargée là, mais passe au bureau la semaine prochaine pour prendre un café. Et je suis allé le voir, j'ai pris un café avec lui. Ça a débouché sur, des mois plus tard, des entretiens où j'ai pas eu malheureusement le boulot, mais quand même. Ouais. Ils ne me connaissaient pas Et il a pris le temps de me rencontrer C'est vraiment très Dubaï
- Maéva
Le réseau Et les gens sont beaucoup plus ouverts Moi j'ai beaucoup utilisé LinkedIn J'ai fait le SR1 J'avais le carnet des alumnis D'abord j'ai commencé par contacter Tous les anciens Qui avaient travaillé de près ou de loin en Middle East Et après je me suis dit Je tapisse LinkedIn en fonction des entreprises et des industries Que je target
- Alban
Est-ce que tu crois que Ausha il veut rentrer ? Il fait partie des stars
- Lucie
Mais oui ça va être la star du podcast, viens Ausha
- Alban
Plus petit format Voilà Momo
- Lucie
Donc tu tapissais LinkedIn
- Maéva
J'envoyais des messages et les gens me répondaient Comme disait Fred, me proposait des cafés S'ils pouvaient m'aider Ils redirigeaient mon CV, s'ils pouvaient pas Ils me redirigeaient vers d'autres personnes
- Alban
Du coup tu dirais que par exemple Si vous faisait un peu du démarchage LinkedIn comme ça, il y avait quand même un bon taux de réponses en général ? Plutôt. Absolument, oui.
- Maéva
Un truc quand même que je souhaite mentionner, c'est que ça a changé.
- Lucie
Ça a changé.
- Maéva
Avec le temps, j'ai aussi l'impression que quand on est arrivé, on faisait partie de ce pool des fresh graduates avec un background d'Europe et qu'il n'y en avait pas tant que ça. C'était assez étonnant pour les entreprises d'entendre des Français sortis d'école, diplômés, intéressés de venir à Dubaï. Aujourd'hui, comme entre-temps, c'est devenu un gros marché, les gens ont entendu « c'est la belle vie » , « le soleil » , « les meilleurs salaires » . Du coup, ça attracte plus de personnes. Du coup, le marché est un peu saturé, donc c'est plus difficile. Je dirais qu'il y a toujours le réseau qui compte, mais je trouve que c'est plus difficile.
- Alban
Mais quand même, ce que tu dis, ça me fait un petit « trip down memory lane » parce que quand on était encore de l'Argentine, j'avais aussi pour la Norvège contacté des… des directeurs de cabinets de consulting, parce que c'était assez proche de ce que je faisais et j'avais espoir d'atterrir là-bas. Et j'avais eu quand même quelques appels, ils avaient tenté le truc. Parce qu'on dit que de la Norvège, et ça vous ne savez pas forcément, que c'est aussi, comme c'est petit, c'est ultra réseau. Et d'ailleurs, il ne faut se fâcher avec personne. J'imagine qu'ici non plus, peut-être pour des raisons similaires ou pas d'ailleurs, il y a peut-être plus, mais c'est ultra réseau aussi.
- Lucie
Parce que tout le monde connaît tout le monde au final. Oui, exactement.
- Fred
ça c'était pour le Panama c'est ça ?
- Lucie
pour la Norvège on était en Argentine et on commençait à postuler en Norvège oui t'as raison mais tu vois pour le coup j'ai l'impression qu'en Norvège est-ce qu'il n'y aurait pas une différence de traitement si c'est un Norvégien qui envoie un petit message sur LinkedIn genre est-ce qu'on peut prendre un café pour parler de ça et si c'est un étranger notamment bien sûr à cause de la langue si
- Alban
tu labores dans le Norvégien déjà ça va faire un tri mental un biais normal pour toute personne c'est vrai
- Lucie
Du coup, tout s'est bien passé, vous êtes arrivés ici, vous avez trouvé votre job. Est-ce que c'était compliqué de se loger ?
- Fred
Alors... Oui et non. Donc, il y a 12 ans, les loyers, ce n'était pas ce que je pensais maintenant. Donc, franchement, on a trouvé notre petit cocon assez rapidement. On avait un petit studio dans un quartier qui s'appelle JLT. Franchement, on était bien. Vous étiez bien. On était bien, on était content. C'était, enfin, avec du recul, maintenant, oui, c'est en guillemets qu'un studio, mais pour nous, c'était vraiment le premier pas.
- Lucie
C'est un studio à Dubaï. Oui.
- Fred
Mais pour nous, c'était vraiment le premier pas, notre premier appartement. Et puis, on est arrivé à une période où c'était nos premières expériences professionnelles. Et donc oui, c'était relativement facile. Et on est resté un peu plus d'un an, je crois, dans ce premier appartement.
- Lucie
Comment ça marche ? Est-ce que tu dois avoir un travail pour avoir un appartement ? Ou est-ce que tu dois... Quelles sont les conditions ?
- Fred
Alors...
- Maéva
C'est ce que j'allais dire. Ce que j'allais dire là, c'est... Tu défends la situation comme si c'était super simple.
- Fred
J'ai botté en touche. Je pense que ça va, on peut le dire. Il est très positif, c'est pour ça. Déjà, la réalité, c'est qu'on est arrivés, on n'était pas mariés. Évidemment, on est des impuls, il faut suivre les règles. Et techniquement, si vous n'êtes pas mariés, vous n'êtes pas censés vivre ensemble. Donc, c'est un risque qu'on a pris. le même risque que certains colocs prennent, par exemple, à vivre en colocation. Après, c'était pendant une période déterminée. On savait qu'on était en contrat temporaire, donc on était plutôt au confort avec l'idée de le faire.
- Lucie
De prendre ce risque au lieu de faire ta demande.
- Fred
Tu étais à l'aise avec cette aide ? Oui. Bon, après, à 23, 24 ans, c'était un peu tôt.
- Maéva
Mais pas encore les sous pour la bague.
- Lucie
Aussi, oui.
- Maéva
Mais au-delà de ça, normalement, pour pouvoir louer un appartement, il faut, oui, le CDI, il faut le visa. Et c'est surtout qu'on paye les loyers en avance, pour un an. Pour un an,
- Lucie
donc un an pour des jeunes qui sont en stage. Enfin non, toi, t'étais en CDI, du coup, mais...
- Fred
Non, j'ai commencé en stage.
- Lucie
T'as commencé en stage, un an de loyer, c'est quand même pas... Alors du coup,
- Alban
est-ce que vous aviez des économies ? comment ça marche ?
- Fred
nous on avait négocié au mois vu qu'on n'avait pas de CDI donc on avait réussi à négocier un loyer qu'on payait mensuellement et donc du coup ça nous a permis de ne pas avoir avancé l'argent mais évidemment ça nous a permis aussi de se préparer pour la suite une fois qu'on 2-3 ans plus tard quand on s'est installé en full time etc et qu'on a pris note entre guillemets, premier appartement où on a acheté les meubles, etc. On était prêts parce qu'on savait qu'il fallait avancer six mois de loyer. Et en fait, c'est juste un cercle. Maintenant, ça ne me choque plus parce que j'ai l'impression que je paie mon loyer tous les six mois.
- Maéva
Mais c'est vrai que quand tu ne sais pas, tu es un peu surpris parce qu'au-delà du loyer, il y a aussi tous les cautions. Il y a beaucoup de déposits. Ça prend l'électricité, le déposite de l'appartement. Il faut avoir du cash quand même. Exactement. Donc en fait, quand tu ne sais pas, ça peut...
- Fred
Premier conseil, il faut venir avec des économies.
- Alban
Mais par exemple, pour les cautions, c'était un nombre aussi de loyers upfront ? Oui,
- Fred
à peu près un mois et demi. En fait, ça dépend vraiment des appartements ou des maisons. Par exemple, ici, on est à peu près à un mois et demi de loyer qui est en caution.
- Lucie
Et du coup, ça me fait penser que, je ne sais plus si tu l'as dit tout à l'heure, mais une fois que vous avez trouvé votre job, vos entreprises n'ont pas eu de... Il n'y a pas de problème, elles vous payent le visa pour toute la durée de votre emploi.
- Maéva
C'est deux ans, généralement.
- Fred
Deux ou trois.
- Maéva
Deux ou trois. Renouvelables.
- Lucie
Renouvelables, voilà. OK, mais si vous perdez votre travail, enfin, si votre contrat s'arrête plutôt, vous perdez votre visa.
- Fred
Oui, techniquement, oui. Après, ça, tout dépend des conditions. J'ai vu certaines personnes qui... qui ont fait un peu des départs à l'amiable et l'entreprise n'a pas annulé le visa immédiatement mais je crois qu'ils ont jusqu'à trois mois pour annuler le visa.
- Maéva
Je pense que c'est aussi quelque chose qui est très important de savoir, c'est qu'on est tous ici grâce à nos entreprises. On n'arrive pas à Dubaï comme ça. En fait, dépendamment de la nationalité, nous par exemple, passeport français, tu peux rentrer avec un visa touriste que tu as en arrival à l'aéroport.
- Alban
Tu sais combien de temps il dure le visa touriste ? Trois mois. Trois mois aussi, comme la Norvège.
- Maéva
Après ça, il faut sortir. Ensuite, trois mois, si tu veux venir chercher du boulot, tu te dis que tu te laisses trois mois. Ensuite, l'entreprise te fait ton visa, mais en effet, le jour où tu perds ton travail, tu perds ton visa.
- Alban
C'est vraiment ta situation à Dubaï est liée à ton travail.
- Lucie
Oui, il faut retrouver vite du travail ou il faut peut-être... Et rapidement,
- Alban
j'essaie de me dire, parce qu'on en a parlé aussi avec le Norvège, est-ce que peut-être monter un statut d'auto-entrepreneur ou une forme d'entreprise, c'est possible ? Est-ce que vous avez entendu parler de ça ou pas ?
- Fred
Je pense que ça a beaucoup évolué par rapport à quand on est arrivé. Et ça explique aussi pourquoi on a énormément de nouveaux expats européens qui sont venus et qui sont en freelance. Parce qu'ils ont facilité tous ces contrats maintenant pour...
- Alban
j'allais dire en fait moi j'étais là en mode très corporelle consultant et tout c'est vrai que ça touche même pour les consultants même pour les consultants tu
- Fred
peux te mettre à ton compte donc ça a été beaucoup facilité et il y a le golden visa et maintenant il y a le golden visa qu'est-ce que c'est le golden visa est-ce que c'est quand tu manges du chocolat parce qu'il y a un ticket dedans Non, le Golden Visa, c'est un visa de 10 ans qui n'est pas sujet, que tu finances toi-même et qui ne dépend pas de l'entreprise pour laquelle tu travailles.
- Lucie
Ça doit être très cher ça.
- Alban
Il faut 10 ans de financement.
- Fred
Quand tu y penses, honnêtement, pour un visa de 10 ans, pas tant que ça. Je ne sais pas si je peux dire. Le prix, il est public. Oui, il est public, mais tu payes, on dirait, les government fees, c'est à peu près 2500 euros.
- Alban
Et après,
- Maéva
2500 euros pour la sécurité de si tu perds ton emploi.
- Alban
Oui, en plus. Je veux dire,
- Maéva
tu n'as pas le countdown des trois mois.
- Fred
Mais après, c'est un process qui demande une... Il y a certains documents à avoir. Ce n'est pas tout le monde qui peut avoir le Golden Visa. Initialement, ils avaient commencé avec les médecins, les docteurs, tous ceux qui avaient des métiers un peu niche. Ils étaient favorisés pour le Golden Visa. ceux qui ont acheté des biens immobiliers à Dubaï étaient favorisés aussi pour le Golden Visa parce qu'évidemment si tu prends un prêt sur 20 ans et que tu t'installes etc t'as envie aussi d'avoir un peu de sécurité vis-à-vis de ton visa et là plus récemment ils ont ouvert un peu à tout le monde mais c'est sur nomination et il faut remplir certains critères etc et donc tu peux potentiellement avoir le Golden Visa donc là je suis dans le process et au prochain épisode Je vous dirais si je suis golden.
- Lucie
Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce que vous aimez à Dubaï ? Qu'est-ce qui vous rend heureux ici ?
- Maéva
Alors moi, une des premières choses qui m'a vraiment rendu heureuse, c'est le melting pot. Tous les gens que j'ai rencontrés, les gens avec qui j'ai travaillé, cette ouverture d'esprit que ça t'apporte. On parlait plutôt d'accepter... les coutumes locales, les fêtes locales. Mais en fait, quand j'ai commencé, j'étais chez L'Oréal en stage. Donc boîte française. Souvent, quand on est expat, on s'attend à arriver et voir que des Françaises dans une boîte française. En l'occurrence, ce n'était pas du tout le cas. Là-bas, on célèbre toutes les fêtes de toutes les religions. On est invité un peu partout. Et vraiment ça, pour moi, les premières années à Dubaï, c'était vraiment ça, des rencontres. Et limite, on allait plus à la recherche de... Culture qui était différente de la nôtre, parce que souvent aussi les expats à l'étranger, ils aiment bien les français, ont la réputation d'être entre français, d'aller en soirée entre français, d'être tout le temps entre français, et nous on était plutôt à fuir ce genre d'atmosphère en se disant on veut découvrir autre chose, on veut essayer de comprendre comment ils vivent, et ça pour moi c'était un des gros plus encore même aujourd'hui. Je suis hyper contente de pouvoir le transmettre à d'autres filles, qui sont des amies de toutes les cultures, qui sont hyper ouvertes d'esprit. Donc vraiment, pour moi, un gros plus. Oui,
- Lucie
tu avais des copines des Philippines, du Bahreïn,
- Maéva
du Liban, d'Arabie Saoudite.
- Fred
Pour moi, ça serait, comme tu dis, le mélange culturel, mais aussi sécurité. Ça fait un peu... Ça fait un peu basique, mais franchement, c'est agréable de vivre dans une ville où tu sais qu'il y a de la sécurité. Et pas spécialement pour moi, mais c'est honnêtement par rapport à Maéva, par rapport à Zouri, par rapport à la maison, etc.
- Lucie
On ne se sent jamais en danger. Les gens sont accueillants, bienvenants, etc. Donc c'est vraiment un plus. Ça fait beaucoup de différence avec Paris, Londres et autres.
- Alban
Oui, mais ça par le coup, c'est un gros point commun avec la Norvège parce qu'on pense que Norvège et Dubaï, ça paraît aux opposés. Mais pour moi, j'ai habité dans différents pays et c'est les deux seuls endroits où tu peux laisser ton iPhone sur une table de café et partir aux toilettes. C'est les seuls pays où les filles peuvent aller se balader en mini-jupe n'importe où, à n'importe quelle heure de la nuit, et il ne se passera rien.
- Maéva
Ça apporte une tranquillité d'esprit assez inestimable, c'est vrai. Et moi, je l'avais découvert à la base en tant qu'étudiant en Finlande, et c'est vraiment une des choses... Je me rappelle, c'est bête, tu vois, mais de laisser mon ordi et d'aller prendre mon repas à la cantine, je me suis dit, je veux ça dans ma vie. C'est nul, on parle d'un ordi et tout, et après toi c'est plus intéressant de faire tuer tant ça pour ne pas avoir peur pour son épouse ou sa fille ou quoi. Mais l'aspect sécurité et pas d'avoir de charge mentale liée à ça, c'est vraiment, il n'y a pas de prix quoi.
- Fred
Et on s'y habitue très très vite. Parce que du coup moi je perds tous les réflexes, alors que je rentre régulièrement en France et je rentre à Paris. Mais alors je fais... pas du tout attention, je prends le métro, j'ai mon sac ouvert, on pourrait, mais c'est presque comme si j'invite les gens à mettre leur main dans le sac et que je leur dise, servez-vous.
- Alban
Pareil, moi cet été, 10 minutes à la gare de Lyon, j'avais plus de téléphone.
- Maéva
Oui, c'est vrai, on n'est même pas exactement sûr de comment, mais on avait laissé un tote bag un peu ouvert en descendant du train, on pense que c'est là que ça s'est passé, mais en deux secondes ça avait disparu. Mais alors moi pour le coup, et est-ce que vous aussi ça vous est arrivé, quand on rentre en France, je suis devenu plus parano.
- Lucie
j'ai plus peur en mode les personnes âgées en France dans le métro pas serein où c'est devenu un peu chaud c'est vrai c'est vrai que quand on rentre je suis un peu en alerte je suis en alerte c'est juste aussi tout ce qu'on voit, faits divers ça n'aide pas ici on a cette tranquillité d'esprit qui pour moi n'a vraiment pas de prix et comme tu dis il ne faut pas tomber dans le...
- Maéva
dans le cliché, parce que malheureusement les médias c'est quand même beaucoup ce qui est véhiculé et je me sens pas en insécurité quand j'entre en France, c'est juste que je vais faire plus attention.
- Lucie
Exactement,
- Maéva
oui. Et ça me fait rire avec le parallèle de genre la personne âgée qui est un peu parano quoi.
- Fred
Mais c'est vrai qu'ici on laisse les portes ouvertes.
- Alban
Ouais, comme en Norvège.
- Maéva
Ouais, bah on donne pas notre adresse non plus.
- Fred
Alors si vous voulez venir nous voir, nous sommes.
- Alban
Moi je suis un peu tête en l'air, donc j'oublie parfois certaines choses. Je me rappelle quand j'étais à Dubaï, oublier quelque chose dans le taxi. Le taxi, je sais plus si c'était mon téléphone ou autre chose, qui me le ramène... C'est incroyable !
- Fred
Et ça c'est vraiment... Moi maintenant quand j'oublie mon téléphone dans le taxi, je ne suis même pas stressée ! Mais oui ! Je dis à Fred, mais t'inquiète, je vais le récupérer !
- Alban
Mais exactement ! Et en fait c'est pareil ! On a oublié plusieurs fois la satan et on a oublié plein de trucs dans le bus et tout. On a toujours tout retrouvé. Donc maintenant il n'y a plus de stress. Quand tu l'oublies, c'est juste... Ah bon, faut que j'appelle la police. À quelle heure le bus va repasser pour que je reprenne ce que j'ai oublié ? Moi j'ai laissé... Un sac entier avec portefeuille.
- Maéva
Le téléphone, l'ordi, les machins, enfin...
- Alban
Ton sac entier avec tout dedans.
- Maéva
Carton plein.
- Alban
Et c'est très drôle parce que du coup en Norvège, il y a un de mes collègues il n'y a pas longtemps qui est venu me voir. Oui Lucie, tu parles français. Je lui ai dit oui, c'était quelqu'un que je ne connaissais pas de ma boîte. Il dit je suis partie en vacances avec ma femme là, elle a oublié son téléphone. Donc on est en contact avec les gens pour essayer de le retrouver, pour le localiser et tout. Je lui ai regardé, je lui ai dit non mais laisse tomber, là toutes tes démarches que tu fais, tu vas pas le retrouver quoi qu'il arrive, économise ton temps. Bon, et puis j'imagine que vous appréciez aussi le soleil ici.
- Maéva
Oui, parlons un peu du climat. Comparons la Norvège et Dubaï.
- Alban
Parce que je trouve, certainement tout le monde se dit, c'est à l'opposé. Mais moi, en étant avec vous et en parlant là, je me suis dit, mais en fait, il y a quelques points communs que je tirerai après, mais j'aimerais avoir votre avis sur le climat ici. Comment vous le vivez ?
- Fred
Alors, deux temps.
- Alban
Oui.
- Fred
On a vraiment cinq mois, quatre, cinq mois de grosse chaleur. Quand je dis grosse chaleur, c'est au-dessus de 50 degrés. Et septembre, octobre, très haut taux d'humidité. Et l'humidité, c'est bien, parce que la chaleur, c'est une chose. C'est vraiment l'humidité, c'est très compliqué. Donc là, on est tous préparés. La première fois, c'est une claque. Comme je vous ai dit, quand on est arrivé, on s'est dit, on ne peut rien faire, on va rester à l'intérieur. Et puis après, la vie s'organise en fonction de ça. Donc, on passe plus de temps à l'intérieur. La ville est très, très bien faite.
- Alban
Oui, tout est climatisé.
- Fred
Exactement. Les malls sont climatisés, les taxis climatisés, comme je vous ai dit, les arrêts de bus sont climatisés. Et même pour tout ce qui est activité, ils font énormément de choses indoor pour les enfants également, air de jeu à l'intérieur, pour les chiens.
- Maéva
Oui voilà, les dog parks.
- Fred
Des dog parks avec piscine dans la clim, gros centre sportif climatisé. Donc en fait, on s'organise. Après bon c'est vrai que c'est long parce que voilà, il fait quand même chaud quand on sort de la maison, on ne peut pas profiter de la plage généralement. Les expats, il y a quelques mois qu'ils sont sur l'été, rentrent aussi, en profitent pour partir plus longtemps.
- Maéva
Trop drôle.
- Fred
Donc voilà, c'est vraiment l'organisation sous la chaleur.
- Alban
Et je disais que c'est un peu le point commun avec la Norvège, mais à l'inverse, c'est que nous, on a aussi quelques mois où on se dit, bon là, on rentre dans le dur, c'est l'hiver, et on va plus faire des trucs... indoor où on cherche un peu la chaleur mais malgré tout c'est un pays très bien organisé pour gérer le froid nous c'est dégager les routes les transports fonctionnent t'as une tempête de neige tu pourras aller en voiture au travail parce que direct on va aller dégager les routes donc comme tu dis c'est aussi très bien organisé et
- Maéva
nous quand est-ce qu'on part ? quand est-ce qu'on essaie de partir ?
- Alban
à cette période là on essaie de s'échapper un peu au soleil comme présentement surtout sur la transition en fait avant que la neige arrive là pour...
- Maéva
On n'a pas choisi novembre non plus complètement par hasard.
- Alban
Tu vois, je me disais, c'est vrai que nous, on cherche en hiver des choses. Bon, on peut quand même aller dehors et faire du ski, par exemple. Il y a des activités quand même que tu peux faire dehors. Mais sinon, on va chercher avec les enfants à faire des activités à l'intérieur et tout. Et j'imagine que du coup, on se retrouve dans... On a peut-être des après-midi similaires avec un temps à l'opposé dehors. C'est sûr.
- Fred
Attends,
- Maéva
je vais aborder tout de suite un énorme cliché de la Norvège. les... Les bébés font leur sieste à l'extérieur jusqu'à moins 10 en gros. Sinon, moins 10, c'est trop, ils ne peuvent pas. Dubaï, comment on fait la sieste à Dubaï ?
- Lucie
On fait la sieste dans la clim. Mais certainement pas dehors sous 50 degrés. Pas à la même température. Je pense que c'est quelque chose qui nous avait aussi surpris. Et je pensais que c'était un mythe, cette histoire de sieste dehors. C'est confirmé par Gabriella, j'imagine.
- Alban
C'est vrai. Vos week-ends, ils ressemblent à quoi quand c'est cette période-là et comment ça se transforme quand l'hiver arrive ?
- Fred
Dans cette période-là, on est soit à la maison, soit dans les malls, soit dans les playgrounds indoors. Et dans la bonne période qui commence mi-octobre, fin octobre, on est dehors. Donc, on profite de l'extérieur. Et franchement, Dubaï, c'est super bien développé. C'est pas du tout... On a la chance d'avoir été là depuis plusieurs années. Donc on a vu la ville se développer. Et je trouve qu'ils sont beaucoup à l'écoute de la communauté d'expats qui, pendant des années, a dit on n'a pas d'espace vert, on n'a pas de parc, on n'a pas d'endroit pour marcher. Et de plus en plus, chaque année, on voit beaucoup de constructions, vraiment pour pouvoir... Profiter de l'extérieur. Exactement. Créer un peu cette vie d'extérieur où on peut marcher, faire du vélo. Donc c'est comme ça qu'on essaye de profiter, passé beaucoup plus de temps dehors.
- Lucie
Et pas seulement Dubaï d'ailleurs, parce qu'on fait une fixette sur Dubaï, mais il y a les autres émirats qui sont aussi développés. Donc Abu Dhabi qui est très, je dirais, penché culture. Oui, maintenant il y a le Louvre,
- Alban
il va y avoir le Vietnam, j'ai vu aussi. Oui,
- Lucie
exactement. Donc on avait l'habitude de faire des sorties jet-ski par exemple à Abu Dhabi où le landscape est beaucoup mieux que, personnellement que j'apprécie plus que celui de Dubaï. Et après dans les émirats du Nord, il y a Fujairah qui est... C'est connu pour avoir de belles plages, il y a les montagnes à Rassalkaï, à Atta, pour ceux qui aiment le trek, etc.
- Alban
Donc il y a un accès à la nature quand même.
- Lucie
Ah oui, non, non, bien sûr. Après, une nature différente. Une nature différente,
- Alban
oui, bien sûr. Ce n'est pas la forêt, mais... T'oublies de parler du désert aussi.
- Fred
On est quand même au milieu du désert. On a passé plusieurs années sans le faire. Ou bien on le faisait quand on avait des amis, la version un peu touristique,
- Alban
genre tour, le spectacle,
- Fred
voilà. Et là, c'était quand ? Janvier de ta février ?
- Maéva
Janvier, oui.
- Fred
On l'a fait avec des amis, on est partis chacun avec nos 4x4, et on a fait barbecue dans le désert avec les enfants.
- Maéva
On se fait attaquer par des chameaux. Ah oui ? Ah oui, c'est vrai.
- Lucie
Il y avait des chameaux qui se baladaient.
- Maéva
C'est sauvage ? Non, enfin, ils appartenaient à quelqu'un qui est passé après en voiture et qui les a appelés.
- Lucie
il les a appelés et ils sont partis nous c'est les rennes et vous c'est les chameaux ils venaient,
- Alban
ils voulaient manger ils regardaient un peu ce qu'il y avait ce qu'ils pouvaient se mettre sous la dent pour revenir sur la nature je me rappelle aussi qu'on se faisait des trips c'est un peu plus loin mais à Oman où tu nages avec les dauphins en tout cas il y a le bateau il y a un accès à la nature parce que c'est quand même un cliché il n'y a pas de nature,
- Lucie
il n'y a pas de culture que les buildings de bien trouver. Dans les Émirats,
- Alban
en tout cas.
- Lucie
Je pense que les personnes qui visitent Dubaï, ceux qui viennent pour le luxe, le bling, ils ont de quoi faire. Et ceux qui viennent pour le côté un peu plus authentique, ils ont aussi des choses à voir et à faire. Donc ça dépend vraiment de ce que tu veux, tout simplement.
- Alban
Est-ce que tu peux venir avec n'importe quel budget ? Parce que ça a quand même la réputation d'être cher.
- Lucie
Je pense qu'il y en a pour tous les budgets. Je prends l'exemple d'un Français qui vient à Dubaï. Il n'y a pas vraiment le concept de la petite brasserie au coin de la rue où tu manges très bien pour, je ne sais pas moi, 20, 30, 40 euros par exemple. Ici, c'est tout de suite des restos dans des hôtels, etc. Donc, il y a d'autres restaurants qui sont un peu plus authentiques, moins chers. Mais de manière générale, je trouve qu'en termes de prix pour des vacances, on est quand même un peu au-dessus de vacances en Europe.
- Fred
ça va vous permettre Je pense que c'est en partie lié à l'alcool. Et d'ailleurs, je pense que c'est un point commun. J'avais un souvenir que quand on était venu vous voir, vous nous avez dit que ça pouvait... Tu doubles l'addition en gros. Et c'est pareil en fait. C'est parce qu'en fait, ces endroits accessibles n'ont pas la licence. Et ici, la licence, on ne peut pas acheter... Il y a des carrefours, des très grands carrefours. Il n'y a pas de rayon d'alcool. Donc ici, pour pouvoir acheter de l'alcool, il faut avoir une licence. Donc c'est dans des magasins spécialisés. À l'époque, quand on venait d'arriver à Dubaï, il fallait avoir un visa. Il y avait une checklist à TIC pour pouvoir avoir sa carte et sa licence. Maintenant, ils ont levé plein de conditions.
- Maéva
Mais là, tu parles pour les professionnels ou même les particuliers ?
- Fred
Pour les particuliers. Maintenant, même les touristes. peuvent aller dans ces magasins spécialisés avec leur passeport pour pouvoir acheter de la colle. Je veux dire, c'est pas en vente libre.
- Alban
Mais ouais, point commun avec la Norvège, c'est pas en vente libre.
- Maéva
Nous, ce sont des magasins étatiques. Donc ici, j'imagine qu'on peut parler aussi peut-être de magasins étatiques. Oui, c'est semi-privé, je crois, mais c'est régulé par le gouvernement.
- Lucie
Il n'y en a que deux. Oui, c'est deux chaînes de magasins qui ont la licence, j'imagine, pour vendre de l'alcool. Au particulier. Et après, sinon, c'est les restos d'hôtels qui ont des licences spéciales pour pouvoir servir de l'alcool. Mais il y a aussi beaucoup de très bons restaurants qui n'ont pas de licence d'alcool, par exemple, à Dubaï.
- Alban
Là, quand on va au restaurant à Dubaï, c'est souvent tout de suite très festif. C'est souvent dans des beaux endroits, dans des beaux hôtels.
- Maéva
Oui.
- Alban
Quand t'arrives de la Norvège, qu'on dépose la voiture au Valais et qu'on monte sur le rooftop d'un hôtel et tout, mon petit Mirama C1 là,
- Maéva
il... L'échelle est différente. Ouais,
- Alban
c'est hyper différent et c'est... Moi,
- Maéva
il me faut un manuel vivre comme une star. C'est vrai qu'au quotidien, si tu le veux, tu peux avoir des réflexes qui n'existent pas en Europe. un niveau de service aussi qui est différent.
- Lucie
Le service, ça, c'est un autre gros point. Le service dans tout. On en parlait un peu pendant ce séjour. Avoir une amie, pouvoir facilement avoir de l'aide dans le quotidien, etc. Ça fait vraiment la différence. L'accès au service, franchement, est...
- Alban
Et c'est très abordable, cet accès au service. Enfin, tous ceux qui travaillent, on va dire, avec un... Les salaires déjà sont plutôt élevés, plus qu'en Europe, c'est ce qu'on dit.
- Maéva
Est-ce que vous avez une idée de tranche plus ou moins, selon vous, un salaire qui serait bon pour chacun des personnes dans le couple qui ont un ou deux enfants pour vivre assez bien à Dubaï ? Est-ce que vous avez une idée ? Et pour aussi que nous réfléchissons à un chiffre... À quoi ?
- Fred
En déménage ?
- Maéva
Non mais un chiffre qui vous semble être un bon chiffre pour donner une indication. Et qu'ensuite on convertisse plus ou moins tout ça côté Norvège en euros et côté Dubaï en euros pour avoir une idée.
- Fred
Je laisse Fred répondre, c'est lui le financier.
- Lucie
Je dirais un couple avec deux enfants à Dubaï. Je pense que si le couple gagne à deux, 50-60 000 dirhams à deux. Donc on est à peu près sur 12 à 15 000 euros à deux. Je pense que ça commence à être confortable. Et quand je dis confortable, ça peut se permettre d'avoir une nanny. appartement sympa, une voiture, mettre de côté, pouvoir voyager, etc. Je pense qu'à partir de là, ça commence à faire sens.
- Maéva
Et j'allais te dire justement, moi le réflexe toujours, qui reste quand même très européen, est-ce que tu parles en brut ou en net ? Il faut qu'on aborde quand même ce sujet.
- Lucie
Il n'y a pas de différence entre le brut et le net ici. Donc il n'y a pas d'impôt sur les revenus. Ils ont introduit la TVA il y a deux ans. Et sinon, non, pour l'instant, il n'y a pas de plan pour introduire l'impôt sur le revenu. Donc évidemment, c'est un point hyper important. Ça peut être un peu trompeur parce qu'il faut préparer un peu sa retraite quand même. Donc il faut s'organiser par rapport à ses économies, etc. Mais oui. on a la chance de ne pas avoir d'impôt sur revenu,
- Maéva
mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire attention.
- Alban
Oui, et d'ailleurs, quand tu dis qu'il faut faire attention, je pense aussi au fait, du coup, en cas de maladie, vous avez des assurances maladies que vous prenez en plus pour avoir accès aux soins, que ça ne vous coûte pas un bras ?
- Lucie
Non, alors pour la maladie, l'assurance santé, en général, les entreprises... Ils te fournissent donc une mutuelle. Et donc, en fonction des entreprises, en fonction des, j'imagine, des statuts, dans l'entreprise, les mutuelles sont plus ou moins bonnes. Ensuite, si tu... C'est vrai que pour des traitements un peu plus lourds, quand on parle de maladies un peu plus graves, je pense que c'est très limité. Donc, c'est vrai que moi, par exemple, j'ai décidé de prendre une assurance en plus. Juste... Par précaution.
- Alban
Quand tu vas chez le médecin, par exemple, ça coûte combien ? Et combien tu es remboursé ?
- Maéva
Et je jump in aussi, est-ce qu'il y a une partie publique ou tout est privé pour la santé ?
- Lucie
Alors, chez le médecin, on paye 10 %. On paye même dans le public. Oui, mais vraiment 10 %. 10 % à peine.
- Maéva
Équivalent un peu du tiers payant en France. Grâce à vos mutuelles et assurances Mais c'est pas le cas de tout le monde
- Lucie
C'est pas le cas de tout le monde Tu veux dire que toutes les entreprises Ne donnent pas ça ? Toutes les entreprises n'ont pas le même Niveau de couverture Et de prise en charge Donc ça peut être une autre assurance Qui est moins bonne Et qui donne accès à un certain nombre d'hôpitaux Et pas d'autres Donc ça peut jouer un peu Sur les frais de santé Ensuite, il y a des hôpitaux publics qui sont très bien d'ailleurs. Mais je pense que par rapport aux assurances, il n'y a pas trop de différence entre aller dans le privé ou dans le public.
- Alban
Vous serez remboursé pareil. Oui. Il faut aussi faire attention à l'éducation pour les enfants parce que l'éducation n'est pas gratuite ici. Oui,
- Lucie
c'est ça. Encore une fois, c'est en fonction des entreprises. Certaines entreprises donnent une allowance pour les frais de scolarité des enfants. Nous, par exemple, on a la chance d'en bénéficier avec l'entreprise de Maïva. Mais moi, la banque, par exemple, ne donne pas d'allowance pour l'école des enfants. Donc, c'est à prendre en compte, sachant qu'en maternelle, on parle déjà de 10 000 euros. Et ça,
- Alban
tu penses que c'est n'importe quelle école ? Parce que j'imagine, ici, du coup, il n'y a que des écoles internationales ? Principalement.
- Lucie
Principalement, oui. Je pense que le lycée français, ici, est average en termes de prix. Parce qu'il y a beaucoup plus cher. Mais il y a aussi peut-être un peu moins cher. Mais je pense, je trouve que le...
- Fred
C'est vrai. je trouve que ça reste quand même très correct en tout cas le lycée français on pensait parce que du coup les ouris allaient rentrer à l'école l'année dernière et quand on parlait autour de nous de combien on allait payer on disait là c'est vraiment scandaleux et on a rencontré d'autres parents qui nous disaient ah mais en fait la ouale des ouris c'est super l'école française c'est génial apparemment donc on est plutôt dans la fourchette les écoles suisses l'école brite qui est...
- Lucie
C'est 50% plus cher que ce qu'on paye pour... Ah oui, d'accord.
- Alban
Oui, et en plus, toutes ces écoles, il y a des listes d'attente et tout. Même pour le lycée français, c'était quand ?
- Fred
Même pour le lycée français, elle était encore à la crèche, qu'on était déjà sur le liste d'attente. Donc oui.
- Alban
Et la crèche, c'est cher aussi ? Est-ce qu'on peut avoir des allowance ?
- Lucie
Non. Pour la crèche ? Alors, pour la crèche, non. Ah oui,
- Alban
voilà, par contre...
- Fred
Les allowance, ça commence à partir de la maternelle.
- Maéva
D'accord.
- Lucie
Et encore une fois, ça dépend des entreprises. qui donne ce genre d'allowance.
- Fred
C'est quelque chose à négocier. Parce que j'ai passé des entretiens il y a 6 mois et par exemple, quand on est dans la négociation avec les RH, qu'est-ce que vous avez, vous, l'allowance à quel niveau et pour combien d'enfants ?
- Maéva
Il y a ça aussi, le nombre. C'est que 2,
- Fred
d'autres c'est 3, 4, ça fait aussi la différence. Ah oui, tu m'étonnes.
- Alban
C'est trop drôle parce qu'en Norvège, jamais tu demandes est-ce que vous payez l'école française à maison ? Non,
- Maéva
je pense que ce serait... À la limite, des gens qui vraiment sont... Le vrai expat avec des contrats du coup expat particulier, là ça va pouvoir rentrer dans un package mais par défaut c'est pas quelque chose qui je pense rentre dans la conversation. D'ailleurs si jamais on peut commencer à en parler, on est prêts nous hein !
- Fred
Mais d'ailleurs je me permets juste de revenir sur un point parce que depuis le début de la conversation on dit expat, expat mais en fait on n'est pas vraiment expatriés. Eh oui ben non, on vivait en dehors de France. quand on est arrivé il y avait beaucoup de contrats d'expat encore plus surtout qu'on Moi, par exemple, qui souvent étais dans des entreprises françaises ou européennes, le CFO, le GM, souvent tout le codire, les directeurs étaient en contrat d'expat. Mais ça ne se fait plus trop. Même à ce niveau-là ? Une ou deux personnes, mais c'est plus encore rare.
- Maéva
Parce que c'est extrêmement cher. Exactement. Maintenant,
- Alban
les gens sont en contrat local. Ils ont compris que les gens étaient prêts à bouger.
- Maéva
Exactement.
- Alban
Donc, oui, ça, c'est un peu semblable. Pareil en Norvège. Avant, il y avait beaucoup de contrats d'expats et tout, surtout avec les trucs pétrole et tout. Et maintenant, plus en plus, les contrats locaux. Les gens,
- Maéva
que ce soit Dubaï et la Norvège, un autre point en commun, pour des raisons différentes. Mais tu viens chercher une qualité de vie.
- Fred
C'est ça.
- Maéva
Et du coup, tu parlais Fred. Tu dirais pour un couple avec deux enfants que le couple ramène par mois. Entre 12 et 15, tu disais, ça commence à être bien. En Norvège, après, nous, on connaît principalement Oslo. Pour être bien, je pense qu'il faut quand même être...
- Alban
Moi j'en sais rien mon amour.
- Maéva
Est-ce que vous avez des enfants de toute façon ? On va pas essayer de faire bien cette prise.
- Alban
Je veux dire, elle, elle boucle les vacances !
- Maéva
Alors le budget vacances...
- Alban
Alors pour aller au Club Med, au moins...
- Maéva
Déjà je vais pas vous donner le budget de Lucie parce qu'il faut prendre un budget vacances raisonnable. Mais quand même je suis tenté de dire...
- Alban
4000 euros chacun minimum.
- Maéva
Je dirais que c'est quand même la tranche basse.
- Alban
Les loyers sont quand même chers.
- Maéva
Voilà. Une fois de plus, pour donner notre exemple, avec 4000 euros, tu couvres ton emprunt. Donc après, 4000 euros pour vivre à 4, ce n'est pas du tout énorme. Donc, c'est vraiment la tranche basse.
- Fred
Et les écoles, c'est cher ?
- Alban
Et non, c'est gratuit. Le public est gratuit. Le système norvégien est gratuit. La crèche, qui est le jardin d'enfants, parce qu'il n'y a pas de maternelle en Norvège, donc de 1 an à 6 ans, on va dire à peu près. Là, tu payes... On paie combien ? 200 euros par mois, par enfant ? Et ça a baissé là. Ah oui,
- Maéva
ça a baissé. Oui, non, avant t'as raison, c'était... Reste sur les vacances, je vais faire cette partie si tu veux.
- Alban
C'est combien alors ?
- Maéva
On va discuter tous les deux. On va... Cet épisode va partir en deux sous-épisodes.
- Alban
Tu vois, il fait trop genre tout le temps que je dis n'importe quoi, mais vas-y, dis combien ça coûte Avant, les prix,
- Maéva
c'était grosso modo autour de 300 euros par mois par enfant. Donc, ça peut quand même être assez cher. Déjà pour la crèche, c'est l'école qui devient gratuite. Mais là, l'école, nous, on parle du coup à 6 ans. Mais comme l'école termine à 13h max, après, tu payes un truc qui est l'équivalent de la garderie, mais version On steroids, qui te coûte autant que la crèche.
- Fred
C'est ça.
- Maéva
Donc, tu as quand même toujours un budget.
- Alban
Oui, mais ça, t'es pas obligé de le prendre.
- Maéva
T'es pas obligé de le prendre.
- Alban
Parce qu'il y en a, quand ils sont un peu plus grands, ils rentrent juste chez eux. Oui,
- Maéva
et ils se butent à l'iPad, mais ça, c'est un autre sujet. Mais pour revenir maintenant, ça, c'est vrai que là, en tout cas à Oslo, mais je pense que c'est Norvège, étendu à toute la Norvège, ils ont réussi à réduire le coût, mais drastiquement, on est à moins de 200 euros pour le premier enfant, et le deuxième, en plus, ça chute encore.
- Alban
Plus t'as d'enfants et moins tu payes. Du coup, si c'était juste une crèche, comparé à la France par exemple, c'est quand même moins cher. Mais c'est vrai que par rapport à une maternelle publique, du coup, c'est plus cher.
- Fred
Et les activités, du coup ? Et les activités, tu payes. En plus.
- Alban
Mais par contre, là où tu payes les universités, tout est gratuit.
- Lucie
OK.
- Alban
Il y a beaucoup d'étrangers qui viennent étudier en Norvège. Pas forcément à Oslo, mais c'est pour ça que tu retrouves... Nous, on a une copine kazakh qui a été étudiée à Aulès-Sune. Il y a beaucoup d'étudiants étrangers qui viennent pour la gratuité des universités.
- Maéva
Là, j'en profite pour faire un petit aparté. Je ne sais pas, je vais essayer de le gommer au montage, mais on entend des plombiers qui tabassent derrière sur le... Qui travaillent un dimanche. Qui travaillent un dimanche, déjà. Qui sont en train de s'acharner sur le robinet.
- Lucie
Le dimanche n'existe pas à Dubaï. Les gens travaillent... Le week-end,
- Alban
c'est le vendredi et le samedi.
- Lucie
Non, maintenant, c'était vendredi, samedi, et maintenant, c'est samedi, dimanche. Ça s'est aligné avec... Disons l'Ouest, il y a 2 ans, 3 ans,
- Maéva
2022.
- Lucie
Mais la culture du travail ici, les gens travaillent tout simplement. Un peu jour et nuit,
- Maéva
il y a toujours accès aux services. Et pourquoi je voulais rebondir sur ça ? En 7 ans de vie en Norvège, le plombier est venu une fois, c'était pour refaire la salle de bain, qui d'ailleurs a des montants complètement insane, ça coûte aujourd'hui avec l'inflation au fil des années, je pense qu'on parle de minimum 20 000 euros pour refaire une toute petite salle de bain. et c'est en grande partie à cause du coup de la plomberie et en fait de la main d'oeuvre je pense que je préférerais prendre 18 heures de cours sur Youtube que d'essayer de faire venir un plombien et un dimanche en Angleterre, c'est juste rigolo parler de ça parce que là c'est ok d'avoir quelqu'un qui bosse chez toi un dimanche et qui est plombier, ça fait pas peur quoi, ça va. Ouais, non, non,
- Lucie
c'est... J'avoue, je le voyais pas du tout comme ça, mais... Tu vois, maintenant je fais les choses en perspective. Non, non, c'est complètement normal, là. Tout va bien. T'es pas...
- Alban
Et pour les différences, encore, il y a aussi par rapport à la santé. On a fait un épisode sur la santé d'ailleurs où on expliquait que tu payes... Jusqu'à un certain montant qui est environ 300 euros.
- Maéva
Oui, un peu moins.
- Alban
Et après, une fois que tu as atteint ce palier, tu ne payes plus rien pour la santé pour l'année en cours. Et ça, c'est pas mal. Et pour les enfants, tu ne payes rien pour la santé jusqu'à 18 ans. Mais par contre, contrairement à la France, tu payes pour les adultes, en tout cas, tu payes dans... dentiste et...
- Fred
L'ophtalmo.
- Alban
Ouais, tout ça, c'est pas remboursé, quoi. Ça fait pas partie de la santé, bizarrement.
- Maéva
Mais tu peux aussi souscrire à des spécialités mutuelles plus plus, et là, tu... Mais bon, tout ça, à un coup, ouais.
- Alban
Et est-ce que vous allez voir des spécialistes plutôt français ou... Ça, c'est pas...
- Fred
Francophone. Même si, au final, on est bilingue en anglais, mais dans le domaine de la santé, moi, je trouve ça hyper important de me dire j'ai besoin de comprendre le diagnostic. Merci, Maëva. Donc je vais toujours chercher les francophones chez tous les spécialistes. Il y en a beaucoup qui se sont installés, il y en a de plus en plus, donc on a quand même pas mal de choix.
- Alban
Trop bien.
- Maéva
Pour rebondir un peu aussi sur ce que tu disais, Fred, le service et le travail accessible tous les jours de la semaine et presque n'importe quelle heure, comme tu dis, on a le choix. Ça, c'est de bail pour moi. Le choix de tout, tout le temps. Oui,
- Alban
tu peux te faire livrer ce que tu veux tout le temps.
- Maéva
Mais là, tu vas être trop drôle. Tu ne dois même plus faire attention. Et ça, ça m'a aussi une fois de plus rappelé le Panama et l'Amérique latine. Tu te gares devant ton magasin pour aller faire tes courses, tu as direct un mec qui te saute dessus pour te laver ta voiture. Et ça, j'imagine qu'en vrai, c'est peut-être appréciable, non ? Parfois, tu pars pour faire tes courses à la base et hop, on te lève ta voiture, tu n'as même plus cette charge. Tu arrives à vraiment t'entourer à chaque fois de service pour te décharger pour pas mal de choses, non ?
- Lucie
Le service est omniprésent. alors C'est génial et à la fois ça crée... Des fois j'ai l'impression d'être un peu paresseux, dans le sens où je me dis peut-être que je devrais laver ma voiture moi-même ou il y a un problème de plomberie, peut-être que c'est... Bon là, ça fait 4 heures qu'ils bossent. Ça serait beaucoup de vidéos YouTube.
- Maéva
On ne sait pas si on va boire de l'eau plus tard.
- Lucie
Donc ça a l'air compliqué quand même.
- Maéva
Pour certaines petites choses,
- Lucie
je me rappelle l'année dernière, je disais à Maëva, surtout quand on a déménagé dans la maison, il y a des choses que j'aimerais faire moi-même en fait. Juste et pas toujours dépendre des services, de cette facilité de pouvoir tout le temps appeler et dire j'ai besoin de ci, j'ai besoin de ça.
- Alban
Mais on y prend goût !
- Fred
Quelques jours ici j'ai pris goût Il m'a fait la remarque Il y a quelques mois ma voiture avait des problèmes Le garage est venu à moi Ils ont pris les clés de la voiture Ils ont emmené la voiture au garage Ils ont fait le check-up 48 heures plus tard ils m'ont redéposé la voiture Ils m'ont appelé ils sont venus avec la code machine Et ils m'ont dit voilà ça fait temps Merci au revoir Et en plus t'as pas peur qu'on t'arnaque
- Maéva
Ah oui voilà ça aussi C'est un truc hyper important Il n'y a pas cette crainte pour les services que tu te fasses un peu entuber ? Non,
- Lucie
je pense que les ouvriers, les artisans sont aussi là pour gagner leur vie. Donc évidemment, ils ne nous font pas ça gratuit non plus. Mais il y a un minimum d'honnêteté dans ce qu'ils font. Par exemple, quand Maïva parle du garage qui vient chercher la clé et qui emmène la voiture, c'est un garage que j'utilise depuis 3-4 ans. À aucun moment, je me dis, il va essayer de m'arnaquer. Il me propose un prix, j'essaie de négocier un peu. Et puis, on finit par s'entendre. Et puis, voilà. Mais les gens, je dirais, de manière générale, sont assez honnêtes quand même. Il y a des gens malhonnêtes partout, mais je n'en ai pas croisé beaucoup, en tout cas pour ma part, à Dubaï.
- Alban
Et comment c'est d'avoir un enfant à Dubaï ? Parce que vous êtes arrivé en mode... On fait la fiesta, moi j'étais là quand vous faisiez la fiesta et tout, et maintenant vous êtes devenu parent. Comment c'est d'élever un enfant ? Déjà d'être enceinte à Dubaï, d'accoucher à Dubaï, et puis le congé.
- Maéva
Alors enceinte à Dubaï, donc du coup moi je m'étais beaucoup posé la question pendant que j'étais... Donc il fallait que je trouve une gynécologue francophone, ça c'était le premier. Je voulais être sûre de pouvoir comprendre de quoi on me parlait, donc j'ai trouvé assez facilement. un peu du bouche à oreille parce qu'il y a quand même une grosse communauté de français à Dubaï l'accouchement pareil je m'étais dit je sais pas comment ça va être pour les hôpitaux nickel le service premium alors l'hôpital est comme un hôtel on voulait pas partir on est arrivé petit point commun là aussi on est arrivé j'allais dire la chambre d'hôtel là le lapsus Non, mais comme une chambre d'hôtel. C'est-à-dire que moi, j'avais mon lit et Fred avait son canapé-lit. Avec sa petite couverture, ils nous ont apporté un menu où on pouvait commander.
- Alban
Mais est-ce que tout le monde peut avoir accès à ça ?
- Maéva
Oui et non. Mais on n'est pas allé dans le ultra... Le truc hyper privilégié. Premium.
- Lucie
Oui.
- Alban
Tant que tu as un boulot et une assurance maladie, ça va ? Tu peux te permettre ?
- Lucie
Ce n'est pas quelque chose qui est complètement... Quand tu as un boulot et une assurance maladie, on n'était pas dans un hôpital qui était complètement... Hyper luxueux. Oui. Non. Après, tout est relativement récent dans ce pays. Donc, du coup,
- Maéva
tout est relativement neuf.
- Lucie
Donc, ce n'est pas l'hôpital qui a été construit il y a 30 ans. Oui. C'est un hôpital qui a entre 5 et 10 ans. Donc,
- Alban
rien de ça, c'est agréable.
- Maéva
Voilà, parce que tout est neuf. Donc, plutôt ravi. Et ensuite, après, on a découvert un deuxième Dubaï. Donc, puisque quand on est arrivé, c'était le Dubaï étudiant, rencontrer du monde, faire la fête, sortir. Et on ne connaissait pas ce Dubaï Kids Friendly qu'en fait, on a commencé à découvrir avec un enfant. Et ce Dubaï Kids Friendly, il est Kids Friendly dès le très jeune âge. Et c'est ça que je trouve assez incroyable, c'est-à-dire que ces playgrounds, donc ces espaces de jeux pour les enfants, ils ne sont construits pas que pour les enfants de 4 ans et au-dessus. C'est... Un enfant qui ne marche pas encore, mais qui a quatre pattes, va trouver son playground à son goût. C'est très bien fait, il y a les petits cafés à côté pour les parents. Et il y en a une multitude. Donc vraiment énormément de choix et d'options. Donc c'est super.
- Alban
Encore un point commun que j'ai remarqué ici. Du coup, j'ai découvert maintenant qu'on est venu avec un enfant. Mais ouais, c'est hyper kids-friendly. Et je pense qu'on n'a pas forcément cette image.
- Fred
Est-ce qu'on peut juste par contre parler d'une différence autour de la parentalité ? C'est comment ton congé paternité Fred ?
- Lucie
Pour Zoril, je travaillais à la Banque Mondiale et donc du coup j'avais 90 jours, 2 mois.
- Alban
C'est assez exceptionnel.
- Fred
Ouais pas mal.
- Lucie
J'avais 2 mois, à peu près 2 mois de congé paternité donc c'était tout simplement top et nécessaire.
- Fred
Ah ouais pour un premier enfant en plus.
- Lucie
Et là, dans mon entreprise actuelle, c'est deux semaines de congé paternité. Donc c'est plutôt short. Oui,
- Fred
c'est différent.
- Maéva
Même pour la femme, c'est comme en France. Donc c'est trois mois.
- Alban
Mais par contre, toi, t'as pas beaucoup avant d'accoucher.
- Maéva
Rien avant. Alors ça, c'est quelque chose qui est typique de Dubaï, c'est que tu travailles jusqu'à que t'accouches.
- Alban
Pour ta fille, t'es arrivée.
- Maéva
Je bossais.
- Alban
Tu bossais et tu as été chez l'agilico. Elle m'a dit,
- Maéva
tu vas à l'hôpital. J'étais au téléphone, je faisais ma handover à mon équipe en disant, je ne reviens pas en fait, demain, je ne suis pas là. Parce qu'il n'y a pas de avant. Et prendre des jours avant, c'est le perdu pour après. Donc évidemment, quand on n'a que trois mois, on n'a pas envie de perdre. On s'y fait au final, mais ça va. Après, ça dépend de la grossesse. C'est ça. Du coup,
- Fred
ça me fait penser, notamment pour la deuxième, est-ce qu'il y a la notion de congé arrêt maladie ?
- Alban
Oui, il y a des arrêts maladie.
- Maéva
Oui, il y a des arrêts maladie, mais j'ai l'impression que les gens n'en abusent pas trop. Je ne sais pas si c'est parce que ce n'est pas trop dans la culture.
- Fred
Si tu n'as pas de raison d'être malade.
- Alban
Exactement. Généralement, les gens viennent travailler.
- Maéva
Mais après, le médecin,
- Lucie
je me rappelle que ta gynéco te disait si tu ne te sens pas bien, si tu te sens fatigué, tu n'hésites pas, il dit moi. Ah oui, donc ça va quand même,
- Fred
ils sont sur ça. Si tu en as besoin, ils le font.
- Alban
Mais du coup, un Dubai super kids friendly. Mais ça me fait penser du coup aussi aux horaires de travail parce que c'est hyper kids friendly. Mais pour le coup,
- Fred
venons-en, venons au gros sujet.
- Alban
Vous ne pouvez quand même pas, contrairement à la Norvège, aller les chercher à l'école. Mais comme en France et comme dans plein d'autres pays.
- Maéva
On revient sur la discussion des services.
- Fred
Voilà, ça va dans les deux sens.
- Maéva
On ne peut pas tout faire. On est là pour travailler.
- Fred
J'aimerais quand même revenir avant que tu déroules. on boucle les billets pour venir à Dubaï et Lucie te dit on arrive vers Minuel aéroport donc peut-être une heure chez vous et tu te dis pas de soucis moi je serais peut-être en train de dormir mais Fred sera encore en train de travailler il pourra vous ouvrir si jamais on fait un épisode ensemble il faut qu'on en parle après tu es aussi dans un milieu particulier qui de toute façon je pense que peu importe le pays il y a des gros horaires Oui,
- Lucie
c'est... Et par définition, la fusion inquisition, par définition, les horaires sont assez costauds. Donc, on finit tard. Et donc, oui, la réalité, c'est qu'à Dubaï aussi, on finit tard. Bien qu'on n'est pas encore dans un gros hub financier comme New York, Londres ou Paris, mais quand même, ça demande pas mal d'heures. donc heureusement qu'on a donc du disons Tous ces services pour nous aider à joindre les deux bouts, tout simplement. Oui, notamment une nanny qui peut s'occuper. Parce que, par exemple,
- Fred
toi, Maë, une journée de boulot, quels sont un peu les horaires ? Tu arrives à quelle heure ?
- Maéva
J'arrive... Alors, l'école commence très tôt ici. Donc, on part de la maison à 7h30. Les ouvriers, ils vont aller à l'école à 8h. Je suis au bureau avant 8h30. Et je pars entre 18h30 et 19h. Donc, voilà, j'arrive... On a la nanny, généralement, elle est douchée. Et c'est les derniers instants où on lit une histoire et dodo.
- Fred
L'espoir,
- Lucie
tu fais le rush pour rentrer, pour pouvoir la boucher.
- Maéva
Si je peux, je m'échappe plutôt, quitte à après rallumer mon ordinateur et puis finir.
- Alban
Oui, c'est ça. C'est que si besoin, mais c'est quand même assez souvent, tu dirais ou pas ? Tu vas rallumer ton ordinateur après.
- Maéva
Je dirais, voilà, assez naturellement. Mais je trouve quand même que de manière générale, même dans notre entourage, on voit que les gens travaillent beaucoup.
- Alban
Mais j'ai remarqué en parlant à votre entourage aussi, c'est que... Ça dépend encore une fois peut-être des métiers ou des secteurs d'activité. Il y en a certains, ils font 9h, 18h et basta.
- Fred
Ce qui en soit, si on imagine nous, parce que là on compare à la Norvège,
- Alban
alors bien sûr,
- Fred
sans aucune surprise, les volumes horaires sont bien plus bas, mais Paris, c'est pas si mal. Après le reste de la France, je pense que c'est quand même plus de boulot, mais pour du Paris, c'est... Et un
- Maéva
9h-18h où si tu veux, après tu vas nager à la plage. Les plages sont ouvertes la nuit. Donc ça, c'est quand même ce cadre de vie aussi pour lequel les gens viennent à Dubaï.
- Alban
Est-ce que tu dirais que si tu travailles plus à Dubaï, tu peux gagner plus ?
- Maéva
Je pense que oui.
- Alban
Si tu te tues à la tâche, au moins c'est récompensé.
- Fred
En général, on peut le rendre. Généralement,
- Alban
oui.
- Lucie
Généralement, oui. Il y a certains plafonds quand même, dans le sens où... Tu travailles pour une entreprise gouvernementale ou locale. En général, c'est des émiratis qui ont les plus hauts postes. Donc, quand tu arrives à un certain plafond, peut-être que tu peux te poser la question est-ce que ça vaut le coup de continuer à travailler si dur ? Mais après, dans le privé, absolument. Je pense que c'est vraiment méritocratie. C'est exactement ce que j'allais dire. J'allais dire,
- Maéva
je pense que c'est pour ça que les gens aussi viennent ici. Je repense parce qu'on ne l'a pas mentionné par rapport au diplôme. En France, c'est très... Enfin, on le sait, on envoie son CV, on sait que les recruteurs vont regarder si c'est HEC, ESSEC, SCP, et qu'après, c'est très difficile. Chacun s'agréle de salaire. Exactement. En France, bac plus 5, bac plus 5, il faut faire un master pour avoir un job. Et en arrivant ici, on s'est rendu compte, en tout cas, moi, je me suis rendu compte que j'étais plus âgée que mes collègues au même niveau parce qu'elles avaient fini l'école plus tôt. elles avaient fait juste un bachelor, mais au final, en termes de séniorité, une fois dans l'entreprise, on était au même niveau et je pense potentiellement au même salaire. Mais c'est plus une histoire de montrer l'expérience, ton background, et qu'en France, il faut faire beaucoup d'études. Ici, ce qui est valorisé, c'est les expériences. Tant quelle entreprise ? Qu'est-ce que tu as découvert ? Qu'est-ce que tu as appris ? Et ça aussi, je trouve qu'en termes d'ouverture d'esprit, c'est important. Je me dis, pour Zouri, pour le futur, oui, les études, c'est une chose, mais en fait le terrain c'est aussi très important Quand tu viens passer un entretien, c'est bien d'avoir son diplôme et de pouvoir dire, j'ai travaillé sur ça, j'ai fait ça, j'ai découvert ça. Au final, c'est quand même ce qui te permet d'aller plus loin.
- Lucie
Je pense que, par exemple, mon travail actuel en banque d'investissement vis-à-vis de mon parcours, c'est un bon exemple. Parce qu'en France, pour travailler en banque d'investissement, en fusion-acquisition, si tu n'as pas fait HEC, ESSEC, PONZÉ-CHAUCÉ, etc., En général, franchement, j'ai fait la Sorbonne. Je ne connais aucune personne qui travaille en M&A qui a fait la Sorbonne. Donc typiquement, c'est le move à Dubaï, c'est les expériences sur le terrain, c'est être au bon endroit au bon moment et bosser dur qui m'ont permis d'être là où je suis. Maintenant, je reçois pas mal de CV, de contacts LinkedIn, de jeunes de la Sorbonne ou d'autres écoles qui souhaitent venir. Mais en particulier pour ceux de la Sorbonne, je leur dis écoutez, vous êtes un peu face à un mur en Europe parce que c'est vraiment... Ils sont vraiment assez rigides sur ça, mais ici, je ne sais pas, la mentalité est juste différente. Si tu as une tête bien faite et on aime ton profil et tu as l'expérience pour, ben pourquoi pas ? Ça ne s'arrête pas à une question de HEC, ESSEC et autres.
- Maéva
C'est vraiment l'expérience qui prime sur le reste.
- Lucie
Après, des fois, certains postes ont des besoins. Si tu parles arabe, tu dois couvrir des négociations avec des fournisseurs en Arabie saoudite.
- Alban
Oui, oui.
- Lucie
Peut-être que... Comme nous, en Norvège. Voilà, c'est mieux d'avoir un Arabic speaker, mais tout comme des fois, ça peut être French speaker, ça peut être... Oui, c'est vrai. Donc, il y a certains besoins qui peuvent être demandés pour... certains postes, mais après, de manière générale, je pense que c'est assez divers, je veux dire, si je prends juste un exemple dans mon équipe, dans les équipes dans lesquelles j'ai pu travailler, c'est évidemment, grosse population libanaise, donc tu as souvent des Libanais, grosse population indienne, donc il y a souvent des Indiens dans les équipes, et puis après, tu as des Italiens, tu as des Français, tu as des Allemands, il y a de tout,
- Alban
franchement,
- Lucie
c'est divers. C'est assez, c'est vraiment divers.
- Alban
Est-ce qu'il y a des choses qui vous manquent de la France ?
- Maéva
Des petits plaisirs de la gastronomie, des choses... On y vient,
- Alban
mais ça c'est un peu similaire aussi à la Norvège.
- Maéva
Des choses qui... Franchement, on trouve tout maintenant. Et nous, on a vu l'évolution aussi depuis qu'on est là, au début, on rentrait en France, parce qu'on ne trouvait pas forcément la charcuterie facilement, je sais que les bons fromages... Moi, j'aimais beaucoup les pains au lait d'une certaine marque, je ne trouvais pas.
- Alban
Tu ne les trouves toujours pas, d'ailleurs, ceux-là.
- Maéva
Mais maintenant, on en trouve tous, c'est juste que c'est beaucoup plus cher.
- Fred
Oui, voilà, nous aussi. Donc ça,
- Maéva
ça nous manque. Le bon vin, très très cher.
- Lucie
Après, moi, c'est surtout la petite vie de quartier qui me manque. C'est-à-dire le soir de la maison, le petit resto que je disais tout à l'heure, le petit resto du coin de rue où on aimerait bien aller dîner tous les dimanches, ou je ne sais pas, pouvoir se balader. Juste la spontanéité de se balader, de passer devant une boutique ou un café et de se poser. Oui, c'est vrai. Vous avez peut-être pu vous en apercevoir, mais c'est souvent... Pour le resto, par exemple, le concept de tout le temps réserver et une semaine avant, deux semaines avant, c'est comme ça que ça marche. Et voilà, on le fait. Mais c'est vrai que moi, ça me...
- Fred
Il y a une spontanéité. C'est trop drôle que tu parles de ça parce que En Norvège, en général, les gens vont dire que ce qui leur manque, c'est la spontanéité aussi, mais plus dans les relations. Tiens, on s'apprécie, viens, je t'invite à manger chez moi. Les gens ont tendance à tout planifier. Je ne suis pas libre avant trois mois, et encore s'ils ont envie de venir chez toi. Mais pour le coup, on retourne en Europe, tu as toutes les boutiques, tu as la spontanéité de ces endroits, de marcher et tout. Mais quand on parle de spontanéité, c'est plus le rapport entre les personnes. Et ça me fait arriver pour vous, parce que tu abordes la vie de quartier, parler facilement aux gens autour de soi, les liens sociaux ici, comment ils se créent ? Est-ce que c'est facile ? Est-ce que tu as un voisinage ? Comment ça marche un peu ?
- Maéva
Je pense que c'est facile quand tu viens ici et que tu es jeune. Nous, ce qui nous a aidés, c'est quand on est arrivés, on était entourés de stagiaires, des gens qui venaient pour des périodes assez courtes. Donc, on s'approprie un peu les mêmes histoires. Donc, c'est plus facile. Après... Quand on commence à avoir une famille, des enfants, les cercles sont un peu plus fermés. C'est un peu plus difficile, je trouve. Mais vie de quartier, ça dépend de quel quartier. Mais je dirais pas si différent que...
- Lucie
Que à Paris.
- Maéva
Il y a des voisins avec qui on s'entend, d'autres avec qui on parle jamais.
- Fred
Par exemple, si tu rencontres tes voisins, tu peux parler un peu. Oui, absolument.
- Lucie
Après, je pense que quand nous, on est arrivés, On était deux. Et ça fait la différence par rapport à quand tu arrives et tu es seul et donc tu dois un peu nager dans l'océan de relations et trouver, avant de trouver par exemple, les personnes avec qui tu t'entends bien. En général, ça commence souvent avec le travail. Souvent, tes collègues deviennent souvent tes amis.
- Fred
Ça a été le cas pour les deux.
- Lucie
pour nous deux. Moi, j'ai eu une super expérience chez Anson Young ici où vraiment toute l'équipe, on avait tous plus ou moins le même âge et on travaillait dur toute la semaine. Et je me rappelle, le vendredi soir, on sortait tous ensemble. Et le week-end, on jouait au foot ensemble, etc. Donc, c'était vraiment via le travail en général que vous arrivez à créer du lien. C'est vraiment l'occasion de... J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de Français aussi... Qui se mettent en relation. Est-ce que tu connais quelqu'un à Dubaï ? Nous, les premiers, pareil. Et donc, tu tises des liens comme ça, des gens que tu n'aurais jamais rencontrés en France, par exemple, mais parce que vous êtes tous les deux à Dubaï et que vous avez une ou deux personnes en commun, vous vous rencontrez. C'est le cas de certains amis qu'on a ici aussi.
- Fred
Exactement, c'est commun. Comme tu dis, ce n'est pas Norvège-Dubaï, c'est la vie à l'étranger. J'ai l'impression que tu fais des rencontres sur... C'est vraiment la force du truc. Tu es un peu plus poussé à sortir de ta zone de confort, pas qu'un peu d'ailleurs. Et du coup, tu vas te rapprocher avec des personnes avec lesquelles tu n'as pas forcément d'affinité à la base, mais ça va se créer. On a l'habitude, en fin d'épisode, parfois de demander si les gens qui vivent en Norvège ont des conseils pour ceux qui souhaitent venir vivre en Norvège. Est-ce que vous, vous avez des conseils pour ceux qui souhaiteraient commencer une vie à Dubaï ?
- Alban
Je cherche des infos.
- Lucie
Un déménagement à Dubaï, ça se prépare. En termes de logistique, chercher du travail, mais aussi financièrement. Et je dirais qu'il faut aussi essayer d'estimer si ça vaut vraiment le coup de venir ou pas, encore une fois financièrement. Parce que pour un certain niveau de salaire, c'est peut-être pas intéressant de, par exemple, quitter la France pour venir. On a peut-être l'impression qu'on gagne plus, mais tu vas dépenser plus. J'ai vu peut-être quelques jeunes faire cette erreur et je pense que c'est peut-être une idée à mûrir vraiment avant de considérer de venir. Mais après, sinon, franchement, je pense qu'une fois que tu es installé, ça se passe bien.
- Maéva
Je dirais aussi anticiper ce qu'on a... Vous nous aviez demandé ce qui nous manque aussi et je pense qu'on aurait pu rajouter aussi la famille. Et je pense anticiper ce détachement. pour les personnes qui ont vécu à l'étranger dans d'autres villes et qui viennent à Dubaï, je pense que l'insertion est plus simple. On a eu des cas autour de nous, de couples ou de familles qui sont venus pour plein de raisons, le travail, le soleil, mais qui n'avaient pas forcément anticipé le « on est loin, on va beaucoup travailler, on ne va pas forcément rentrer si souvent » . Et en fait, c'est un format qui ne nous convient pas et qui sont repartis pour être plus près de leur famille. Et je pense que ça, c'est aussi quelque chose que les grands-parents qui vieillissent... Voilà. je pense que c'est quelque chose à calculer aussi je pars mais qu'est-ce que derrière je laisse est-ce que je pars à un moment où peut-être ma famille a besoin de moi pour pas faire tout ça pour au final au bout de deux ans ou moins de deux ans se dire on remplit le tout on repart parce qu'en fait ça
- Fred
fonctionne pas je pense que c'est important de le prendre en compte merci beaucoup Maëva et Fred de nous accueillir chez vous de nous faire accès à un autre mode de vie avec de nouveaux repères nous à chaque fois c'est... Il y a des petits chocs culturels et en plus c'est trop intéressant de suivre... Ça faisait 5 ans qu'on n'était pas venus et avant vous étiez dans une étape de vie différente, plus les sorties et tout, on était allés en boîte ensemble, c'était trop cool. Et là c'est trop... Moi ça m'a vraiment plu de voir l'évolution que même si Dubaï, on peut penser bling bling et tout, avec la vie de famille tout bascule, tout se modifie et ça c'est assez universel aussi et d'ailleurs c'est pour ça que je pense avec cet épisode, on a essayé de faire un peu le jeu des différences.
- Alban
Et on a trouvé des points communs au final.
- Fred
Et on a aussi trouvé beaucoup de points communs. Et de toute manière, vivre à l'étranger, c'est jamais que des plus ou que des moins. Et je pense que là, ce dont on peut se rendre compte, c'est qu'il y a du positif dans les deux. Tout dépend des projets qu'on a et aussi quelles sont nos aspirations en termes de qualité de vie.
- Maéva
Merci de nous avoir reçus et on espère vous recevoir très prochainement à Dubaï. On vous attend. Sur une long terme.
- Alban
Eh bien, on vous dit merci de nous avoir écoutés. écoutez et à bientôt chez nous.
- Fred
Sous les aurores.