- Lucie
Et si on vous disait qu'ici, en Norvège, tout le monde quitte le bureau à 15h30, du stagiaire au PDG ?
- Alban
Vous vous souvenez de la dernière fois où vous avez quitté le travail à 15h30 sans culpabiliser ? Nous, c'est tous les jours.
- Lucie
En France, partir du bureau à 16h, c'est mal vu. En Norvège, c'est la norme. Et aujourd'hui, on vous raconte notre quotidien.
- Alban
Salut, c'est Lucie.
- Lucie
Salut, c'est Alban.
- Alban
Trentenaire et parent de deux petites filles.
- Lucie
Bienvenue dans Sous les Auras. Le p...
- Alban
Premier podcast réalisé par un couple de Français en Norvège.
- Lucie
Sous les Aurores, c'est le podcast haut en couleur qui vous emmène vivre toutes les nuances de l'expatriation et de l'immigration en Norvège et bien au-delà.
- Alban
Que vous soyez déjà expatrié, immigré, que vous rêviez de le devenir ou que vous soyez simplement curieux de découvrir d'autres façons de vivre, ce podcast est fait pour vous.
- Lucie
Alors, mettez-vous à l'aise, servez-vous une bonne tasse de thé ou un verre de vin et rejoignez-nous Sous les Aurores. Au menu, discussion sincère,
- Alban
moment de rire et d'émotion et surtout...
- Lucie
Beaucoup de belles découvertes.
- Alban
Alors, bienvenue chez nous sur un nouvel épisode de Sous les Aurores.
- Lucie
Bienvenue sur ce nouvel épisode de Sous les Aurores, toujours en direct, comme d'habitude, depuis notre salon. Alors là, on enregistre carrément en fin de journée. On a mis les filles au lit et c'est maintenant le temps des confidences. Et on se retrouve, Lucie et moi, pour un épisode à deux autour d'une petite tisane, au chaud ou presque.
- Alban
Aujourd'hui, on va vous partager un peu notre quotidien, le rythme qu'on a entre le travail et la vie privée.
- Lucie
Les enfants, les chiens.
- Alban
Mais avant, je vais te demander comment ça va ?
- Lucie
Ça va comme quelqu'un qui a repris le boulot après presque cinq mois de papa-perme, de congé paternité. Je trouve qu'un des apprentissages de fou, c'est qu'en fait... En tant qu'homme, en général, t'as pas l'habitude de partir du boulot aussi longtemps. Et tant que tu te mets pas à cette place-là, tu sais pas ce que ça fait de partir longtemps et de revenir après cette période. Et donc là, c'est une manière simple de mettre l'homme à l'égal de la femme sur le marché du travail. Donc c'est pas facile. Je pense que ça dépend de chaque personne. Est-ce que le retour peut être difficile ou vécu différemment ? Mais là, moi, c'était la deuxième fois. Ça a pas rendu la chose plus facile pour des raisons différentes. Mais voilà, je commence à m'y faire au bout de quasi dix jours et la vie continue.
- Alban
Il faut que tu reprennes tes marques petit à petit.
- Lucie
Exactement. Et de ton côté, est-ce que tu n'as pas quelque chose à nous raconter, une petite anecdote qui s'est passée il n'y a pas longtemps ?
- Alban
En ce moment, j'ai hyper mal aux côtes parce qu'il m'est arrivé un truc qui est assez cliché de la vie en Norvège. Mais pourtant, ça ne m'était jamais arrivé en six ans. La dernière fois, on rentrait et j'ai bêtement glissé sur une plaque de verglas.
- Lucie
Mais c'est pas juste ça. Non,
- Alban
c'est pas juste ça. Ça aurait pu s'arrêter là, avec un bon gros bleu sur la cuisse.
- Lucie
Exactement.
- Alban
Qui est bien là. Mais comme je te tenais le bras, tu m'es tombé dessus.
- Lucie
Voilà.
- Alban
Et je sais pas si c'est dans ma tête, mais j'ai l'impression que j'ai entendu mes côtes craquer. Et je sais pas si c'est moi qui m'invente ça après, tellement j'ai mal aux côtes.
- Lucie
Oui, tu prends un malin plaisir à toujours me tenir le bras quand c'est glacé, sachant que je te retiendrai pas plus.
- Alban
Parce que je pense qu'on va... moins tombé si on est accroché ?
- Lucie
Oui, là, tu as eu la preuve contraire. Elle est tombée, ça allait, et dans la demi-seconde, je suis tombé de tout mon poids sur ses hanches. Et là, je me suis dit, je l'ai cassé. Et là, j'ai déjà vu les urgences, l'arrêt de travail et tout.
- Alban
Je crois que j'ai un peu hurlé quand même. Ouais, un peu.
- Lucie
Mais j'ai vu quelqu'un qui s'était cassé les côtes en tombant sur la glace et je n'ai pas reconnu les mêmes signes, les mêmes décibels dans la voix, donc je me suis dit, bon.
- Alban
Mais oui, mais c'est ce que tu m'as dit. Là, j'avais besoin juste que tu sois compatissant avec moi et que tu me dises ça doit faire hyper mal. Et tu me disais non, mais t'inquiète, je reconnais le cri. Alors,
- Lucie
t'es au max sur une côte fêlée, mais tout va bien.
- Alban
Et tu m'as quand même sorti. Heureusement que tu as amorti ma chute. Bah oui, ravie d'avoir été ton petit coussin, mais quoi te remercie.
- Lucie
Ouais, bon.
- Alban
Donc là, la plupart des gens vont me dire bah oui, évidemment, il faut mettre des crampons en Norvège à cette période de l'année. Sachez que j'en mets la plupart du temps. Mais là, pour le coup, on avait loué une voiture et on revenait de déposer cette voiture. J'avais juste quelques mètres à faire du métro à chez nous. Et voilà, c'est arrivé à ce moment-là.
- Lucie
Les mètres fatidiques.
- Alban
Comme quoi, il faut toujours les avoir. Et toujours couverts avec vos crampons.
- Lucie
Exactement, c'est le nouveau slogan. Donc, on espère que ces petites côtes vont vite se réparer sans trop de mal. Même si bon, ça doit faire déjà... Bien deux semaines que tu douilles, malheureusement.
- Alban
Alors si tu devais résumer notre journée type en Norvège, en quelques mots, tu dirais quoi ?
- Lucie
Intense, parce que certes, on a plus de temps pour nous. Mais c'est aussi du temps à s'occuper d'enfants, à s'occuper d'un chien et à s'occuper de notre couple et à s'occuper chacun de soi. Et bien équilibré dans le sens où le travail ne prend pas le pas sur la vie de famille, par exemple.
- Alban
On va vous faire un peu le déroulé d'une journée type avec des enfants. On vous dira aussi ce qu'on faisait quand on n'avait pas d'enfants. Mais on va vous dire un peu toutes les étapes pour se rendre compte un peu à quel rythme on peut avoir. en Norvège, dans un quotidien avec des enfants et en plus un chien. Donc, c'est aussi une responsabilité en plus et un travail d'entreprise. Parce que là, on va citer des horaires de bureau. Pour d'autres métiers, les horaires peuvent être différents. Si on travaille en milieu hospitalier ou dans le bâtiment,
- Lucie
dans la restauration ou tout autre domaine. Alors, mettons les pieds dans le plat. Comment et quand commence une journée type pour nous ?
- Alban
Eh bien, si on a de la chance, on se fait réveiller par notre réveil. Mais généralement... C'est plutôt une de nos filles qui va nous réveiller vers 6h du matin.
- Lucie
Là aussi, si tout se passe bien. Mais dernièrement, c'était le cas.
- Alban
Gabriella, la deuxième, qui va avoir bientôt un an, parfois elle se réveille à 5h30. Mais bon, il faut aussi dire qu'elle se couche tôt. On va revenir dessus. On se lève vers 6h. Ensuite, on enchaîne la préparation des filles, notre préparation.
- Lucie
Oui, en général, toi, tu habilles une fille, moi l'autre.
- Alban
Heureusement qu'on n'en a pas trois là, parce qu'on serait perdus.
- Lucie
Oui, c'est clair.
- Alban
Ensuite, on monte pour le petit-déj.
- Lucie
Non. Quand est-ce que tu te douches ? Ils veulent tout savoir, il faut leur dire.
- Alban
J'ai dit, on prépare les filles, on se prépare.
- Lucie
Oui, mais on se prépare. Attends, déjà la logistique de préparer chaque fille et d'arriver à qu'elle et chacun d'entre douches dans ça, sachant qu'il y a les petits déjeuners qui arrivent derrière. Ce n'est pas facile tout ça. Et je pense que là, des parents se reconnaissent dans cette gestion où tu as deux enfants dont tu as un très bas âge d'âge différent. Si parfois tu en as un qui se réveille avant l'autre, toute ta petite routine tombe à l'eau.
- Alban
Oui, c'est vrai.
- Lucie
Donc là, tu en parles comme si c'était facile. Non, c'est... hyper chronométrée. Et moi, parfois, je suis en PLS s'il y en a une qui ne se réveille pas à la bonne heure.
- Alban
Oui, c'est vrai. Parce que si elle se réveille aussi trop tard, ça nous met dedans.
- Lucie
Complètement. Tout ça, c'est vraiment du papier à musique le matin. On n'a pas beaucoup le temps d'avoir un horaire de réveil différent pour les quatre membres de la famille, voire le chien aussi.
- Alban
Oui, c'est peut-être celle qui se lève le plus tard, d'ailleurs. Donc, on enchaîne, tant bien que mal, nos douches, notre préparation. Puis, on monte pour le petit-déj, qui est assez succinct. et assez rapide.
- Lucie
Pour toutes les familles.
- Alban
On prépare la matpake.
- Lucie
Alors, explique-nous un peu ce qu'est la matpake.
- Alban
Voilà, avec l'accent. C'est une lunchbox qu'on fait pour notre fille Gisèle. Donc, elle a un repas inclus à 11h. Et à 14h, elle mange ce qu'il y a dans sa lunchbox. Donc, on prépare ça le matin. Et ensuite, on enchaîne. Alors là, en ce moment, ça fait quand même trois ans qu'on n'a pas la même journée type. Il faut le dire aussi. En ce moment, c'est un peu particulier parce qu'on a... nos filles dans deux jardins d'enfants différents.
- Lucie
Et d'ailleurs, là, je pense que ça vaut le coup d'expliquer un peu cette situation. Il n'y avait pas de place pour elle dans le jardin d'enfants où est Gisèle actuellement. On a espoir d'avoir une place en août pour Gabriela dans le même jardin d'enfants que Gisèle. Moi, là, je suis retourné au travail début février. Donc, de février jusqu'à août, on n'avait pas de système de garde.
- Alban
On s'est tourné vers un family barn qui est une crèche privée.
- Lucie
Oui, voilà, un jardin d'enfants privé.
- Alban
Où ils sont beaucoup moins, ils sont huit enfants,
- Lucie
je crois. Oui, c'est ça, deux adultes, huit enfants. Et celui-ci est particulier parce qu'il appartient en fait à une chaîne de jardins d'enfants privés. Donc nous, ça nous avait conforté. Gisèle, l'aînée, était aussi allée dans un jardin d'enfants privé de la même chaîne. On avait beaucoup aimé, c'était très famille, très petit. Et donc, pour Gabriela, quand on a vu qu'il y avait une place ouverte proche de mon lieu de travail, On a tout fait pour avoir cette place.
- Alban
Et on croise les doigts pour qu'au mois d'août, avec la priorité frères et sœurs, elle ait une place dans la même école que Gisèle.
- Lucie
Et d'ailleurs, pour l'histoire de comment on a eu la place, il ne faut pas hésiter parfois à appeler directement, insister. Moi, j'ai dit qu'on avait eu notre aîné dans la même chaîne, dans un autre jardin d'enfants, et qu'on avait beaucoup aimé et que tout s'était bien passé. La personne que j'ai eue au téléphone, je sens que ça l'a persuadé de nous considérer vraiment pour la place. Donc voilà, juste un petit conseil. Ce n'est pas valable pour les publics.
- Alban
Il y a un système qui est fait par la commune. C'est un peu comme admission au post-bac. Tu fais tes listes de choix et on t'attribue en fonction de tes voeux.
- Lucie
Exactement, oui. Et de ton dossier que tu as fait de 0 à 1 an. Je plaisante.
- Alban
Mais tu n'es pas sûr d'avoir ton premier choix.
- Lucie
Non, tu n'es pas sûr d'avoir ton premier choix.
- Alban
Notre logistique en ce moment, elle est assez compliquée parce que ça sera plus facile quand elles seront toutes les deux au même endroit.
- Lucie
Et donc ? Après ces deux cafés bu en vitesse et ce petit déjeuner sur le pouce pour les filles, qu'est-ce qui se passe ?
- Alban
Vers 7h, 7h15, on part de la maison. Toi, tu emmènes Gabriela, vous partez en bus jusqu'à sa crèche.
- Lucie
Et là, ce n'est pas facile parce que commence pour moi une mission de longue haleine où j'ai ennuyé pour environ une demi-heure porte à porte, plus ou moins. Et donc, on se retrouve dans le bus avec Gabriela qui est dans sa poussette et j'ai créé un petit sac d'activités, on va dire pour elle, dans lequel il y a plein de petits jeux, des livres, de quoi l'occuper. Mais malgré tout, ça ne fonctionne pas toujours. Quand j'ai de la chance, elle reste dans la poussette. ... Quand je n'ai pas de chance, je dois la prendre sur mes genoux. Et là, ce n'est pas facile parce qu'elle commence quand même à pas mal bouger. D'ailleurs, elle nous appelle. Donc, on va faire une petite pause et on revient dès que les pleurs ont terminé. D'ailleurs, les dernières nuits, Gabriela a eu de la fièvre. Donc, ce n'était pas évident. Et on a dû d'ailleurs la garder aussi pendant qu'on bossait. Donc, encore plus mission impossible. Big up à tous les parents qui vivent ça. Parce que c'est clair qu'on n'est pas les seuls. En France, comme en Norvège, ce n'est pas facile. Et force à nous quand ça nous arrive. Et pour revenir à notre sujet. Comment ça se passe de ton côté ? Moi, je suis dans le bus à galérer, essayer d'occuper Gabriella jusqu'au bout. Et toi, qu'est-ce que tu fais ?
- Alban
Du coup, moi, je pars avec Gisèle et Alba. Donc, j'attache Alba. J'ai un harnais autour de mon ventre et j'ai la laisse qui est accrochée à ce harnais. Donc, comme ça, je ne vais pas la tenir dans les mains. Et j'ai Gisèle dans la poussette. En soi, on pourrait faire un ou deux arrêts de bus. Mais du coup, pour promener Alba en même temps, on y va à pied. Ça met un quart d'heure, 20 minutes d'y aller. On arrive devant l'école. Et Alba est adorable, c'est une toutoune qu'on adore, mais elle est très vocale. Dehors, elle aboie beaucoup quand elle voit un chien, quand elle est excitée. Et du coup, c'était un peu le challenge, c'est que je l'accroche devant la rambarde.
- Lucie
Mais juste pour préciser, on a cette routine de fou à la base de sortir Alba en même temps que tu accompagnes Gisèle, pour se simplifier la vie en fait.
- Alban
Oui, pour pas que je rentre et que je...
- Lucie
Et qu'après, derrière, tu dois encore prendre une bonne demi-heure pour sortir Alba et ensuite... de pouvoir commencer ta journée de travail, même si tu as la chance en ce moment de travailler pas mal en home office.
- Alban
Et à l'école, ils ont une petite routine le matin. Donc, je la déshabille. Je mets la mat' pas que, la lunchbox dans le frigo, sa gourde dans la caisse où il y a toutes les gourdes. Et elle doit se laver les mains avant de rentrer dans la classe. Ça, je trouve ça bien. C'est pour éviter de ramener des maladies dans la classe. Et je pense que ça marche pas mal.
- Lucie
Je touche du bois. Je touche,
- Alban
ouais.
- Lucie
C'est vrai que cette théorie, et même cette pratique du lavage de mains avant d'entrer dans la classe, et idéalement, je pense, quand on en sort, marche bien.
- Alban
J'ai l'impression qu'ici, il y a moins de maladies. Peut-être que c'est à cause du froid aussi, mais sinon, je trouve que cette technique est vraiment pas mal. Et ensuite, je récupère Alba et on va se promener un peu plus longtemps. Et on rentre à la maison. En ce moment, je travaille en home office parce que mon bureau est assez loin de chez nous. Du coup, j'ai cette flexibilité de pouvoir travailler de la maison. Mais pour le moment, c'est parfait. Donc, je prends pas mal de temps pour qu'Alba fasse une bonne promenade. Et puis moi, ça me permet aussi de commencer la journée vraiment de manière fraîche. Parce qu'en ce moment, il fait pas loin de moins dix heures.
- Lucie
C'est-à-dire que là, ça y est, les jours frais sont arrivés.
- Alban
Et je me mets à travailler vers huit heures et demie.
- Lucie
Et pour revenir un peu sur le rythme aussi et pourquoi ça reste une nouveauté pour nous, on a commencé l'année sur les chapeaux de roue le 2 janvier. Toute notre famille qui nous avait rendu visite. pour les fêtes n'était pas encore complètement parti. Tu as commencé un nouveau boulot dans une nouvelle entreprise qui en transporte, prend une heure et demie pour y aller. Et tu as voyagé les trois dernières semaines de janvier pendant au moins deux à trois jours, voire plus par semaine. Et donc là, heureusement, tes parents étaient là pour m'aider à prendre le relais et à gérer les filles. Mais ça a été extrêmement intense. Et dans la foulée ensuite, je suis retourné au travail après mon congé paternité. Donc toute cette routine dont on vous parle, ça fait maintenant... tout juste quelques semaines qu'on l'a mise en place et elle est très efficace, mais on a aussi un quotidien qu'on sent pour l'instant fragile, parce que, comme je disais tout à l'heure, si... Je trouve qu'on est un peu réclé comme du papier à musique. Si une des filles se réveille pas à l'heure à laquelle on a l'habitude, ça va un peu nous décaler. Est-ce qu'on va avoir le bon bus ? Est-ce que tu auras le temps d'amener Gisèle à son jardin d'enfants, de sortir à le bas, de commencer ensuite ta journée ? Tout ça, c'est très dans le détail, je trouve.
- Alban
Oui, c'est vrai. Mais avant d'avoir des enfants, on avait juste à sortir à le bas avant de commencer le travail ?
- Lucie
Attendez, mais parlons de la vie avant à le bas. Ça, c'était la vraie vie.
- Alban
Mais qu'est-ce qu'on faisait le matin ?
- Lucie
On se réveille, on a la vie devant nous, on peut prendre des petits déj de trois heures.
- Alban
Oui, mais on ne le faisait pas.
- Lucie
Non plus.
- Alban
On se réveillait plus tard.
- Lucie
On se réveillait plus tard et je pense qu'on allait au boulot tôt. Bon, c'est toujours vrai aujourd'hui, on va au boulot assez tôt. Mais c'était surtout la fin de journée qui était vraiment différente. Mais ça, on va en parler, on va suivre la timeline du journée normale. Donc là, on arrive en gros au boulot.
- Alban
Et avant qu'on passe à la suite de la journée, j'ai oublié de dire que quand on arrive à l'école de Gisèle, donc il est 7h30, 7h45, ils prennent déjà un petit-déj. Donc je l'installe, je lui sors son petit-déj qu'elle prend avec les autres enfants qui arrivent tôt. eux-mêmes commencer leur journée.
- Lucie
Oui, donc ça, c'est un petit rituel sympa où ils prennent un peu leurs repères. Ils sont encore en train d'atterrir et de commencer tranquillement leur journée.
- Alban
Donc moi, je les dépose, je promène à le bas et ensuite, j'arrive à la maison vers 8h30 pour commencer à travailler.
- Lucie
De mon côté, je pense que je dépose Gabriela un peu avant 8h et ensuite, je marche 5 à 10 minutes vers le travail. Donc je suis au bureau maximum à 8h05 en général.
- Alban
Donc là, on enchaîne un peu nos réunions. Si on a le temps, on déjeune. En 30 minutes, c'est un peu la règle générale. Mais je crois que toi comme moi, on ne prend jamais 30 minutes.
- Lucie
Plus ?
- Alban
Non, moins.
- Lucie
Ah oui, voilà, j'allais dire exactement.
- Alban
Moi, en tout cas, dans mon nouveau boulot, en fait, il faut que je sois efficace entre 8h30 et 15h30. Donc j'enchaîne un peu les meetings et parfois, je n'ai même pas le temps de déjeuner. Ce qui n'est pas super. Il faudrait toujours qu'on ait quand même un petit break.
- Lucie
De mon côté, ça peut être effectivement une source de frustration de ne pas avoir le temps de manger. Je pense qu'une fois de plus, en tant que Français, c'est tellement un moment social où il y a des conversations, on échange, on rigole. Et d'ailleurs, c'est pareil pour la pause café. La pause café française qui dure beaucoup trop longtemps d'ailleurs. Je pense que si on devait budgéter la pause café française, les entreprises seraient toutes dans le rouge. Mais c'est là aussi que les décisions limites se font. que le lien se crée et qu'on a envie d'être autour de ses collègues parce qu'on passe tellement de temps ensemble au boulot. La Norvège, on est très efficace au travail. C'est très intense, très soutenu, je trouve. Mais parfois, il manque ce temps du repas du midi ou de la pause café où on a le temps de rigoler, d'échanger. On peut l'avoir. Ce n'est pas tous les jours comme ça. Non,
- Alban
heureusement.
- Lucie
Mais de manière générale, j'aimerais bien que ce soit quelque chose, limite d'inflexible, d'avoir au moins cette demi-heure. Ce qui n'est pas toujours le cas avec la charge de boulot qu'on a. D'ailleurs,
- Alban
quand je vais au bureau, souvent, je prends cette pause déjeuner parce que mes collègues vont me dire « Allez, c'est l'heure, on va tous déjeuner » . Et c'est vrai que c'est un moment sympa, mais ça reste efficace. Ça ne durera pas plus de 30 minutes parce que les gens veulent partir tôt. Ça ne sera jamais une heure ou une heure et demie de pause déjeuner.
- Lucie
Ça, c'est clair. Quand on est au bureau, ce qui est agréable, c'est de le faire avec ses collègues. Le côté plus délicat, c'est que la pause repas, en général, se fait à 11h. 11h30,
- Alban
moins.
- Lucie
Mais parfois, il peut arriver que tu aies des meetings pendant l'heure de repas et donc tu dois décaler ton propre repas au mieux. Donc tu vas manger peut-être seul pendant ta petite demi-heure, voire moins. Ou alors tu vas peut-être devoir complètement skipper ton repas. Et ça, ce n'est pas très cool.
- Alban
Surtout, moi qui travaille avec plusieurs pays différents, ils ont plutôt leur pause déjeuner entre midi et 13h, voire plus tard si c'est le sud de l'Europe. Du coup, ça fait que les gens mettent des meetings. entre 11h30 et midi, qui est normalement la pause déjeuner norvégienne. Quand j'ai été justement voir un peu mes collègues dans les différents pays au mois de janvier, ils se plaignent que les Norvégiens, ou moi qui suis baisée en Norvège, on mette des meetings entre midi et 13h, leur pause déjeuner à eux.
- Lucie
D'ailleurs, ça me fait rebondir parce que je suis rentré, comme je vous le disais, de mon congé paternité. Et en fait, dans ma tête, tout était encore décalé d'une heure. J'avais plutôt tendance, pendant le congé, à manger à midi. Ce qui peut en soi encore rester tôt pour la France. Et puis, j'ai dû me recaler à l'heure norvégienne à remanger à 11h.
- Alban
Et ce qui est plutôt pas mal parce que je ne prends pas un bon petit-déj le matin. Donc à 11h, j'ai déjà faim. Complètement. Et ça évite de grignoter des trucs.
- Lucie
Je trouve que c'est vraiment le bon côté des horaires de repas norvégiens. À chaque fois que tu commences à avoir faim, c'est l'heure d'un repas. Et du coup, tu ne te tournes pas vers les bêtises, en gros. Ou les petits snacks. À 11h, je trouve qu'y compris en France, on commence normalement à avoir la fringale. Et donc, tu vas peut-être avoir envie de te tourner vers un truc pour combler la petite faim avant de vraiment aller à la cantine, par exemple. Et rebelote en fin de journée, en France, on a cette culture. Alors, quand je vais en France, je suis très content qu'elle soit là. Mais je me dis, dans mon enfance et le fait d'avoir été teinté par ça, la culture du goûter, ce n'est pas vraiment une très bonne culture. Parce qu'on nous apprend des petits, à 16 heures, à avoir envie de quelque chose de sucré. Alors que les Norvégiens vont peut-être avoir une petite collation de... pain ou de knäckebrød. C'est le pain qui se casse, donc ça c'est du vasa. Et en fait, ils enchaînent directement avec le dîner à 17h. Donc t'as pas le temps de te ruer sur des biscuits et des choses sucrées. D'ailleurs, les rayons en Norvège, biscuits, sont très succincts. Par contre, les rayons pain, là, t'as du choix.
- Alban
On enchaîne nos réunions et très rapidement arrive l'heure d'aller chercher de nouveau nos filles à l'école.
- Lucie
Et d'ailleurs, c'est un peu différent là, étant donné qu'il y en a... une dans un jardin d'enfants public, ça a tendance à fermer plus tard, donc c'est un petit peu plus souple. Et de l'autre côté, Gabriella, la plus jeune, est dans un système privé, et là ça ferme plus tôt. Donc moi, je dois décoller maximum à 15h15 du bureau. Chose qui, si j'étais en France, serait extrêmement culpabilisante. J'aurais certainement droit, et je l'ai encore entendu récemment, cette fameuse expression « Bah alors, tu prends ton après-midi ? » Moi, je pensais que c'était terminé le siècle dernier, mais non, ça existe toujours. Donc je décolle à 15h15 et en fait, il y a vraiment le rush de tous les parents. Tu vois au moins la moitié de l'open space qui décolle parce que chacun va récupérer ses enfants. Ouais. Moi, j'ai la chance que ce soit juste à côté, mais d'autres, ça va être plus loin et donc ils doivent partir aussitôt.
- Alban
Exactement. Moi, quand je suis au bureau qui est très loin, je prends le train de 14h47.
- Lucie
Et d'ailleurs, peut-être petit tips, quand tu étais dans ton processus de recrutement, tu as mis en avant que la distance pour te rendre au bureau pourrait être un problème. Et du coup, comment tu as apporté ça lors de tes entretiens ?
- Alban
Moi, à la base, je leur ai dit, en fait, je ne pense pas que je voulais prendre ce job. parce que la distance est assez loin. Et moi, je dois aller récupérer mes enfants à l'école à une heure dite. Et il faut dire qu'en Norvège, il n'y a pas le système de babysitter. C'est communément admis que ce soit les parents qui aillent chercher les enfants et pas d'autres personnes. Du coup, je leur avais dit, ça va être compliqué pour moi d'être à l'heure pour aller chercher mes enfants. Et ils m'avaient dit que je pouvais partir quand je voulais pour être à l'heure. pour récupérer mes enfants et même faire du home office, qu'ils étaient flexibles. Et c'est une entreprise norvégienne. Après, je ne sais pas si toutes les entreprises norvégiennes auraient répondu ça, mais en tout cas, ça m'a donné de bons signaux sur la culture.
- Lucie
Mais ça, je trouve que c'est vraiment un des énormes avantages, cette souplesse avec la vie privée. Et c'est carrément admis quand tu as des enfants d'avoir cette souplesse en général. Et là, tu en parles comme si c'était très simple. Mais pour les gens qui nous écoutent depuis la France, imaginez-vous dans un processus de recrutement... où vous avez passé peut-être un premier step, un deuxième step, vous allez à la dernière étape et vous dites quand même, écoutez, moi, ce travail m'intéresse, j'ai envie de rejoindre l'entreprise. Mais par contre, le seul doute qui persiste à accepter votre offre, c'est que je vais être certaine de pouvoir avoir la souplesse d'aller chercher mes enfants quand j'en ai besoin. Et donc là, moi, quand je me replonge dans ma tête franco-française, je me dis, mais jamais tu le dirais.
- Alban
Non, parce qu'il dirait, débrouille-toi, prends une babysitter. Je pense que je ne le mentionnerai pas dans un processus français.
- Lucie
Exactement. Donc, tu te mettrais quelque part peut-être en échec. Et là, ce que j'ai adoré, c'est que tu as joué carte sur table. En tout cas, tu étais assez confiante de te dire c'est OK de le faire. Et je pense que c'est apprécié de l'autre côté parce qu'ils se disent on a besoin de cette personne et de ses compétences. Et du coup, bien sûr qu'on va lui donner le temps dont elle a besoin pour aller chercher ses filles.
- Alban
Et je pense que je n'ai pas eu peur de le mentionner parce que je sais qu'en Norvège, c'est complètement admis que tu partes tôt du bureau. dans tous les niveaux de la hiérarchie, ceux qui ont des enfants partent du bureau tôt pour aller les chercher. Après, il y a plusieurs écoles. Il y a ceux qui vont se reconnecter plus tard quand les enfants sont couchés pour pouvoir encore travailler parce qu'ils se sentent mieux de travailler un peu plus longtemps. Nous, on est plutôt de l'école d'une fois que l'ordinateur est fermé, il est fermé pour toute la soirée.
- Lucie
Et comme tu dis, on fait ce choix de ne pas rouvrir l'ordinateur après parce qu'une fois de plus, on pourrait limite avoir le temps une fois que les enfants sont couchés. Mais ce temps-là, on veut qu'il soit pour nous. Et quand je dis nous, c'est le coup. Et c'est aussi, si jamais on a chacun des activités ou un hobby qu'on veut faire, c'est que ce temps qu'on veut pour soi avant tout. Donc, quand l'ordi est fermé, il est fermé.
- Alban
Beaucoup du fait qu'on part tôt à cause des enfants. Mais il faut savoir qu'en fait, quand on n'avait pas d'enfants, on partait pas non plus très tard. On partait à 16h, 16h30 max. Quand je finissais à 17h, c'était une heure sub quoi.
- Lucie
Mais complètement dans mon entreprise précédente, j'étais sur un contrat. où les heures sup m'étaient payées ou récupérées en temps de congé, par exemple. L'équivalent d'un RTT, plus ou moins. Et à partir de 16h, étant donné que je commençais relativement tôt, en général, je basculais en heures sup.
- Alban
Enfin ou pas, tout le monde part à 16h30 max du bureau.
- Lucie
Et en général, c'est pas très bien vu de faire des heures sup parce que, comme elles vont être payées ou devoir être récupérées, en gros, on ne t'encourage pas à faire des heures supplémentaires. Au contraire, si tu fais trop d'heures sup, c'est peut-être... que tu n'es pas assez efficace pendant tes heures de boulot. Donc, c'est une approche complètement différente comparée à la culture de travail française, je dirais, en tout cas, dans la moyenne. Et tu disais, on partait quand même tôt avant d'avoir des enfants. Comment on utilisait tout ce temps libre ?
- Alban
Nous, on aimait beaucoup aller faire du sport. Donc, ça fait qu'on pouvait aller à un cours à 17h, de 17h à 18h. Ensuite, on allait faire nos petites courses en ressortant du sport. Et voilà, on arrivait à la maison et on commençait à dîner. Assez tôt au final, vers 19h.
- Lucie
Ça me fait réfléchir que maintenant, on essaie de gagner du temps partout. Par exemple, ça me semblerait insensé aujourd'hui d'aller faire les courses au jour le jour. Ce ne serait plus du tout possible en termes de timing. Donc, qu'est-ce qu'on fait pour remédier à ça ?
- Alban
On se fait livrer nos courses sur le pas de la porte.
- Lucie
Comment s'appelle ce sauveur de vie de parents ? Ouda.
- Alban
Et c'est vraiment génial parce qu'il nous laisse nos courses devant la porte. Ça faisait rire parfois des amis parce que nos courses sont vraiment à la vue de tout le monde. Donc, si quelqu'un passe devant, il peut prendre toutes nos courses. Mais en Norvège, personne ne touche à nos courses.
- Lucie
Et alors, le timing pour... Faire rentrer les courses chez toi est important parce qu'en hiver, les surgelés, pas de souci, peuvent rester dehors. Par contre, les fruits et légumes, mauvais délire, ils peuvent congeler. Et en été, c'est un peu l'inverse. Donc, il y a toute cette logistique qu'on ne soupçonne pas de l'heure quand tu te fais livrer et ensuite l'heure à laquelle tu dois rentrer les courses chez toi et les ranger.
- Alban
Autant avant, on habitait dans le centre-centre, donc on faisait nos petites courses au jour le jour. On n'avait pas besoin d'être super organisé et on aimait bien aller choisir ce qu'on allait manger le soir même. Mais maintenant, là, on essaie de s'organiser et de ne pas passer du temps dans les magasins.
- Lucie
Et là aussi, quel est notre conseil, notre méthodologie qu'on a mise en place pour essayer de ne pas passer ce temps quotidien à faire les courses ?
- Alban
Alors, on va y venir, mais avant le dîner, on récupère les filles, on rentre. Qu'est-ce qu'on fait ? Il est quelle heure à peu près quand on rentre ? Je pense que ça dépend des saisons aussi. L'été, par exemple, on rentre par la forêt. Elle cueille des myrtilles quand c'est la saison des myrtilles. Alors là, on peut y passer des heures. Il y a Alba aussi qui adore prendre des myrtilles. Toi aussi, t'es un peu...
- Lucie
J'adore.
- Alban
Le roi de la myrtille. L'été, on met du temps à rentrer parce qu'on profite d'être dehors.
- Lucie
Mais ça fait partie, je dirais, des activités limite en hiver. Une fois qu'on est à la maison, on va peut-être faire un jeu. Gisèle va vouloir cuisiner avec nous. Donc, on va faire des activités en intérieur. La souplesse quand il y a les beaux jours, c'est juste rester dehors plus longtemps, faire de la balançoire à fond. ramasser les myrtilles, passer par le chemin de la forêt qu'elle adore.
- Alban
Et ça, c'est génial de pouvoir prendre le temps de faire ça après une journée de boulot. Et moi, je suis allée chercher Gisèle avec Alba de nouveau.
- Lucie
Vers quelle heure là, du coup ?
- Alban
J'essaye d'être là-bas à 16h. Je pars entre 15h30 et 15h45.
- Lucie
De mon côté, moi, je récupère Gabriela, du coup, comme je vous disais, vers 15h30. Et ensuite, pareil, j'en ai pour une demi-heure de bus retour. En général, c'est plus difficile parce qu'il y a plus de monde. Tout le monde a vécu sa journée.
- Alban
C'est l'heure de pointe.
- Lucie
Voilà, c'est vrai. Ça aussi, il faut le préciser, l'heure de pointe est autour de 15h30, donc les transports sont assez remplis. Tout le monde a vécu sa journée, y compris les enfants qui, comme Gabriela, malheureusement, doivent faire du bus pour rentrer chez eux. Donc on sent qu'il y a eu un peu les tensions de la journée. C'est généralement un peu plus difficile, mais ça se fait. Et je pense aussi qu'avec les beaux jours qui arrivent petit à petit et qui sont plus longs, tout ça va être encore plus léger.
- Alban
Alors je ne sais pas si en France c'est communément admis parfois d'être un peu en retard, mais en Norvège... c'est impossible d'être en retard pour aller chercher les enfants. D'ailleurs, quand ils disent que l'école ferme à 16h30, ça ferme vraiment. Donc en fait, il faut compter le temps de ménage, de rangement. Et en fait, ils attendent de toi que tu viennes chercher ton enfant à 16h. Et pas à 16h29, parce qu'eux, après, ils doivent ranger tout ça et les portes sont complètement fermées à 16h30.
- Lucie
Non mais attends, ce qui est pire, c'est que dans le jardin d'enfants public de Gisèle, l'heure officielle de fermeture, c'est 17h. Et même dans l'application, j'ai vu quand on dépasse 16h avant d'être allé chercher Gisèle, il y a une notification qui dit vous avez dépassé l'heure de ramassage de votre enfant. Donc ils se mettent une heure tranquille pour boucler tous leurs petits trucs, leur ménage, leur rangement. Alors heureusement l'application est plus dure que la réalité. Au final on peut y aller vers 16h30 mais c'est vrai que 16h30 max ce serait la dernière enfant. Donc, on a vraiment admis que tous les parents viennent super tôt chercher leur enfant.
- Alban
Et moi, au départ, les premiers temps de Gisèle à la crèche, je crois que j'étais en congé maternité quand Gisèle a commencé, et je ne comprenais pas, j'étais là, mais pourquoi je suis pratiquement la dernière à aller chercher ma fille alors qu'il est à peine 16h, et que tous les autres parents qui travaillent ont déjà récupéré leurs enfants à 15h30 ?
- Lucie
Ce qui est trop drôle, c'est que cette année, donc avec Gabriela qui commence dans son autre crèche, j'ai rencontré de nouveaux parents, la plupart norvégiens. Il y a cette maman que j'ai croisée plusieurs fois en allant chercher Gabriella qui me dit « Mais je deviens folle, je vais chercher mon fils à 15h30 et c'est déjà le dernier gamin. » Et c'est moi, petit français qui ai déjà un enfant, qui ai dû lui expliquer une partie peut-être de la culture locale qu'elle ne connaissait pas parce que c'est son premier fils. Et je lui ai dit « Mais en fait, tu sais, tous les parents, c'est vraiment admis qu'ils viennent chercher très tôt leur enfant. »
- Alban
De ce que j'entends de nos amis norvégiens, la plupart du temps, ils s'organisent. quand ils ont les enfants dans le même endroit, qu'on fera peut-être dans le futur, c'est qu'il y en a un qui dépose les enfants. Du coup, l'autre peut aller au bureau tôt. Celui qui a déposé peut rester un peu plus tard au bureau. Et c'est celui qui a commencé plus tôt qui donc va chercher les enfants.
- Lucie
Donc, il y a un chassé-croisé qui se met en place pour essayer de faire des journées peut-être un peu plus conséquentes. Honnêtement, ça me fait envie quelque part parce que c'est tellement double effort des deux côtés pour chaque fille qui me tarde que ce soit peut-être un peu plus d'effort parce que ça va être les deux d'un coup, mais qu'ensuite, ce soit plus facile pour l'un d'entre nous.
- Alban
Pour revenir sur le fait qu'il ne faut absolument pas être en retard, nous, on ne le savait pas, c'est des amis français qui nous ont prévenus parce qu'on avait aussi un ami qui est arrivé vraiment...
- Lucie
Quelques minutes après, je crois.
- Alban
Quelques minutes avant, avant, quelques minutes avant. Mais on lui a envoyé déjà un message en mode, vous êtes où ? Et du coup, notre ami s'est un peu énervé en mode, mais pourquoi vous m'envoyez toujours un texto ? Ça ferme à 16h, vous m'envoyez déjà un message à 15h55 pour me dire, vous êtes où ? Et en fait, ils lui ont expliqué cette règle. il faut qu'ils aient le temps de faire le ménage, etc. Donc, il fallait venir plus tôt. Par contre, si tu arrives quelques minutes après la fermeture officielle, donc tu es déjà très en retard parce que tu aurais dû venir bien avant, tu peux avoir un avertissement. Et au bout de trois avertissements, c'est carrément les services sociaux qui sont contactés. Ça nous a fait hyper peur parce que, bon, il y a beaucoup de bruit à propos des services sociaux qui sont très proactifs, contrairement à la France. Et voilà, on s'est dit qu'il faut vraiment faire attention à ça et ne pas arriver en retard.
- Lucie
C'est pour ça que ça prend autant de place dans notre routine et pourquoi c'est si important d'être là à l'heure.
- Alban
C'est aussi pour ça que tous les parents viennent très à l'heure.
- Lucie
Exactement.
- Alban
Et que les gens au bureau ne te disent rien parce qu'ils savent que derrière, si jamais tu es en retard, tu auras une amende et un avertissement qui peut entraîner de gros problèmes. D'ailleurs, nous, on avait tellement peur qu'une fois, quand Gisèle était dans son ancien jardin d'enfants.
- Lucie
Hiver dernier, oui.
- Alban
Il y avait une tempête de neige. Donc là, les bus se sont arrêtés en plein milieu de la journée et on était tous les deux en home office. Donc, on avait peur. plus de moyens d'aller la chercher par les transports en commun. Le métro était aussi à l'arrêt. On n'a pas de voiture, nous. J'appelle les taxis. Tous les taxis étaient réservés. Pas moyen d'avoir un taxi. Donc là, on était en PLS tous les deux.
- Lucie
Ouais, c'est clair que là, je me suis décomposé, quoi.
- Alban
Et maintenant, avec le recul, je me dis, quand il y a une tempête de neige, bien sûr qu'ils ne vont pas nous donner un avertissement parce qu'ils voient bien que tout le monde a ce problème. Mais on était tellement en flip que Alban m'a sorti d'un coup. OK, je vais y aller en ski. parce que pour rappel, on est en haut d'une petite montagne. Donc il a pris ses skis de fond et il est parti sur la route. Moi, je me disais mais il y a quand même des voitures et tout. J'avais trop peur.
- Lucie
Comme on vous dit, il avait beaucoup neigé. La neige avait été en partie déjà retirée. Mais si vous voulez, j'ai pu skier grosso modo entre les roues des voitures. Il n'y avait pas beaucoup de voitures, mais certaines étaient passées. Il me restait suffisamment de neige pour bien avancer entre les roues des voitures. Donc j'ai skié à fond les ballons sur cette route. J'ai vu un coucher de soleil de malade. Ça, c'était incroyable. Il y avait quand même quelques voitures qui ont dû se demander mais qu'est-ce qu'il fait là, celui-là ? Je me rappelle aussi après être allé sur un trottoir sur le côté. Là, j'ai croisé des chiens qui m'aboyaient dessus. J'ai évité les gens, mais surtout que j'y allais en mode rapide. Alors que nous, on l'a dit, on fait du ski de fond normalement plutôt détente. Ensuite, je continue à fond. Je passe sur des trottoirs encore plus étriqués. Et là, je croise des gens avec des sacs de course, des enfants, machin et tout. Moi, je commence à être en nage complet. J'en peux plus. Et j'arrive à la crèche de Gisèle, la fameuse crèche privée de l'année dernière. Je pense que le personnel de la crèche a vu à mon visage l'effort que j'avais fourni. Et j'étais là, je suis désolé, je suis désolé. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Je suis venu en skiant. Je devais être rouge et extrêmement en sueur. Ils m'ont dit, il n'y a pas de souci, tout va bien. Ta fille est là, elle est déjà prête, on l'a habillée. Tu peux partir. Et moi, j'avais trop peur de l'histoire de l'avertissement au final. il ne s'est rien passé, mais comme tu dis, parce que c'était vraiment des circonstances atténuantes, une des deux dames de la crèche m'a même dit « Non, mais c'est incroyable ce que tu viens de faire, tu n'es plus Norvégien qu'un Norvégien sur ce coup-là » .
- Alban
Oui, c'est clair. Et en plus, tu es arrivé dix minutes, je pense, en retard, par l'heure officielle.
- Lucie
Exactement. Ce qui est ouf, c'est que je pensais arriver beaucoup plus tard, et au final, timing pas mal. Alors, je ne suis pas un mec Strava, mais là, ça aurait peut-être valu le coup.
- Alban
Franchement, à refaire cet hiver si on est encore sous une tempête et qu'on est bloqué ?
- Lucie
S'il le faut, je le ferai. Et au final... C'était vraiment le trajet allé qui nous inquiétait, parce qu'au retour, on savait qu'on aurait le métro grâce au ski et à mes performances dignes de...
- Alban
Martin Fourcade.
- Lucie
J'ai pu récupérer notre fille quasiment à temps. Et tout est bien qui finit bien pour cette petite anecdote ultra norvégienne.
- Alban
Non, mais pour dire à quel point on se met la pression pour ne pas arriver en retard. Comme je disais... On prend du temps pour rentrer à la maison sans se presser, soit pour jouer dehors si le temps le permet, soit pour jouer à l'intérieur. Et on enchaîne direct avec préparation du dîner, si les filles sont coopératives, le bain en même temps.
- Lucie
Oui, on essaie en général limite de faire bain direct pour qu'elles n'aient pas trop le temps de monter au dernier étage qui est notre pièce de vie, parce que sinon elles ont envie de jouer directement. Et en général, je ne sais pas pour vous, mais une rentrée d'école, c'est un peu difficile. Les nerfs lâchent et nous, ça se passe vraiment en général. Tu ouvres la porte de la maison, ça s'est peut-être bien passé pendant le trajet, tu ouvres la porte, tu rentres et là, ça part en pleurs.
- Alban
Les émotions qui se relâchent.
- Lucie
Voilà, c'est la sécurité, la maison, poum, on lâche tout.
- Alban
Il y a l'âge aussi, je pense qu'à 3 ans, tu fais ça, à 6 ans, tu ne le fais plus. J'ai de l'espoir en tout cas.
- Lucie
En tout cas, moi, je le fais à 33. Mais donc, tout ça pour dire, on essaie de convaincre rapidement, principalement l'aîné, la petite, on arrive encore à la driver plus ou moins comme on le souhaite. Mais voilà, à convaincre l'aîné d'aller prendre le bain directement.
- Alban
Pendant qu'il y en a un qui s'occupe du bain, l'autre prépare le dîner. Dîner super efficace. Alors avec Alban, on n'est pas des cuisiniers. Pour nous, c'est simple et efficace.
- Lucie
On aime que ce soit bon, équilibré, mais rapide.
- Alban
Et du coup, ce qu'on fait, c'est que, comme on vous disait, on se fait livrer nos courses sur le pas de la maison. Et on a un livre de recettes qui s'appelle Simplicime. Donc c'est des recettes où il y a besoin de cinq minutes pour les préparer. Et en fait, on a choisi quelques recettes qu'on change parfois. au gré de nos envies. Et on a mis tous les ingrédients pour ces recettes dans notre drive. Donc, on sait que dans notre placard, on a tel ou tel menu.
- Lucie
Et on choisit la recette rapide et efficace du jour.
- Alban
Ça nous amène à dîner entre 17h30, 18h. Ouais,
- Lucie
si tout va bien, on essaie de faire un repas familial avec les filles et nous, tous ensemble. C'est pas forcément facile de coordonner le coucher de la toute petite.
- Alban
parfois ça arrive un peu tôt elles sont très fatiguées les journées commencent très tôt elles sont bien fatiguées et la dernière elle peut déjà avoir envie d'aller dormir vers 18h15
- Lucie
18h30 max ouais donc on essaie de tirer un peu si possible si on sent qu'elle est vraiment trop fatiguée et qu'on n'a pas le temps de manger avant on va au moins coucher Gabriella on mange avec Gisèle c'est rare mais ça peut arriver qu'on couche aussi Gisèle et que du coup on se retrouve à manger tous les deux merci
- Alban
Mais en tout cas, on essaie quand même que ça reste un moment familial et de dîner tous ensemble, donc aux alentours de 18h. En plus, notre aînée, qui parfois peut être un peu piquée sur la nourriture, c'est beaucoup mieux quand on est tous en train de manger. Elle est plus motivée, dirons-nous. On couche la première vers 18h30. Toi, tu enchaînes avec le coucher de Gisèle, qui peut être un peu plus long parce qu'il y a les histoires, toute la routine, brosser les dents, tout ça, tout ça. Ça prend un peu plus de temps. Et moi, souvent, je profite de ce moment pour aller faire la promenade du soir à Alba. Bon après parfois je suis fatiguée aussi, c'est toi qui le fais une fois que t'as couché Gisèle. Donc je sors à le bas entre 19h et 20h peut-être.
- Lucie
Le temps d'un petit épisode de podcast dans tes oreilles.
- Alban
Et ensuite je rentre, donc ce qui est trop bien c'est qu'il est 20h, on a tous les deux dîner. Alors parfois, surtout en hiver quand on est en mode hibernation, c'est possible qu'on aille se coucher.
- Lucie
Dans la foulée quoi.
- Alban
Dans la foulée, on fait notre petite routine, on adore débriefer dans la salle de bain de notre journée. Après on s'endort pas direct, on va se regarder des petites séries. Par contre, il y a aussi des soirs où... Par exemple, ce soir, une fois qu'on a promené Alba, on passe aussi une heure sur le podcast, par exemple.
- Lucie
Oui, et ce n'est pas forcément que des enregistrements. Ça peut être aussi du montage, de la préparation de publications pour les réseaux sociaux ou de la préparation d'un script pour un prochain épisode.
- Alban
On va bientôt finir et ensuite, on va aller se coucher. On essaie de se coucher, quoi qu'il arrive, assez tôt et pas après 22 heures, je dirais.
- Lucie
Oui, extinction des feux pour essayer de récupérer ce qu'on a à récupérer avant la prochaine journée.
- Alban
Donc nous, on vient de vous faire notre journée type avec des enfants en bas âge de 3 ans et bientôt 1 an. Avec des enfants plus grands, il y a des activités extrascolaires qui arrivent après le dîner de 17h. Donc ils dînent à 17h et ensuite de 18h à 19h, ils peuvent faire des activités.
- Lucie
Oui, par exemple, on a nos voisins un peu plus loin. Quand je sors à Alba, peut-être à cette heure-ci, je les vois sortir, aller faire une session de ski à Trivane ou alors revenir de la session de ski.
- Alban
Trivane qui est la station de ski... qui est vraiment pas très loin de chez nous. Avec des enfants plus grands aussi. Même avec des enfants bas âge, il y en a certains qui arrivent à intégrer du sport dans leur routine.
- Lucie
Et d'ailleurs, bravo à nous, surtout en hiver, on a réussi à faire des cours de piscine avec Gisèle. C'était déjà pas mal. Ça aussi, ça partait beaucoup de la routine.
- Alban
Le mercredi, après l'école, on allait aux cours de piscine qui étaient à 17h. Donc de 17h à 17h30.
- Lucie
Et là, pour le coup, on faisait un petit goûter pour Gisèle. On n'arrivait pas à caser un vrai repas avant ça.
- Alban
Non, non. Mais on arrivait quand même à se tenir. Il y avait moins de temps de jeu, du coup. Mais on se tenait quand même à notre routine. pas qu'elle se couche hyper tard. Et il faut dire aussi qu'on aime beaucoup qu'elle se couche tôt, déjà parce qu'elle est fatiguée, mais aussi pour qu'on ait nos soirées à deux.
- Lucie
J'en parlais au début de l'épisode, ce temps de la petite enfance met tellement les parents et le couple à rude épreuve. Et en fait, si on n'a pas ce petit temps de connexion à tous les deux, une fois qu'elles sont couchées, on ne se voit pas, on ne parle pas, on ne débriefe pas.
- Alban
Ou alors, tu es en perpétuel, tu dois enchaîner. Alors, j'ai quand même l'impression qu'on enchaîne. mais qu'après on a quand même ce temps à deux bon après il faut dire que ça dépend aussi sur quel enfant tu tombes,
- Lucie
si il y a des enfants qui ne veulent pas se coucher on a eu des périodes comme ça voilà j'aimerais rassurer tous les parents qui nous écoutent ça n'a pas toujours été lisse pour les endormissements en ce moment ça se passe bien, je touche du bois mais il y a eu aussi des périodes où c'était beaucoup plus difficile, il y avait des pleurs et ça ça peut arriver avec un bébé donc dans le cas de Gabriel là ou peut-être avec un enfant de plus de deux ans qui va lutter parce qu'ils ont des peurs qui commencent à arriver mais là on est dans une bonne période pour les coucher. Les nuits sont généralement bien, mais aussi, c'est par exemple en ce moment Gisèle qui a tendance à se réveiller plus que sa sœur, qui est pourtant beaucoup plus jeune. Donc bon, il n'y a pas de règles, il faut juste survivre.
- Alban
Moi, ce qui nous manque dans cette journée type, c'est un peu une séance de sport, que pour l'instant, on n'arrive pas à se caler avant le Covid. On aimait bien aller à notre salle de sport, maintenant avec des enfants, c'est compliqué, même si en Norvège, il y a des salles de sport avec des garderies. Mais bon, je ne me vois pas après leur journée de crèche assez intense qui commence tôt, les faire aller à la crèche de la salle de sport. Mais on a toujours sur notre tout doux le fait de reprendre les cours de sport en ligne.
- Lucie
Et d'ailleurs, si vous êtes parent d'enfant en bas âge, deux enfants plus un chien, donnez-nous vos conseils. Alors peut-être que vous n'avez pas un podcast en plus. Si vous avez aussi le podcast et le chien, on veut tout savoir si vous arrivez à caser cette fameuse séance de sport.
- Alban
Oui, parce qu'on n'arrête pas de dire qu'on a le temps en Norvège et au final, on n'a pas le temps pour le sport. C'est vrai que pour l'instant, je ne vois pas où le caler parce qu'on ne peut pas le faire sur notre heure de déjeuner parce que c'est assez serré. Il faudrait le faire en décalé. Toi, tu y vas un soir et moi, j'y vais un autre soir. Mais c'est vrai qu'on aime bien faire les routines ensemble quand même.
- Lucie
Oui, et surtout, une fois de plus, je pense que quand les deux filles seront à un âge un petit peu plus avancé, ce sera certainement possible. Mais pour l'instant, on a vraiment besoin de faire équipe face aux fins de journée.
- Alban
Et tu disais, oui, on a vraiment besoin de ce temps pour se retrouver. J'ai ma petite théorie qui n'est appuyée sur aucune preuve scientifique.
- Lucie
Ce sont souvent les meilleures. Les théories de comptoir, ce sont les meilleures.
- Alban
Non, mais je me demande s'il n'y a pas plus de séparation en France qu'en Norvège due à ce manque de temps pour la famille dans le quotidien. Avec ton mari ou avec tes enfants, tu te vois à peine le soir. Tu n'as pas trop le temps de discuter, de débriefer longuement. ou alors tu te couches très tard et après c'est ton sommeil qui t'impacte et on sait qu'il faut bien dormir pour aller bien. Je ne me dis pas qu'on est un super couple qui fait tout bien, mais je me dis juste qu'on a de la chance d'être dans un pays qui nous permet d'avoir du temps passé avec les enfants et du temps pour nous deux.
- Lucie
Je suis d'accord avec toi, mais je reviens une fois de plus sur le fait qu'on fait le choix de préserver ses temps. Parce qu'on pourrait une fois de plus se remettre au boulot, faire des activités chacun de notre côté, mais peut-être que c'est aussi la clé pour la survie d'un couple. Et une fois de plus, le couple a différentes phases, on aime faire les choses ensemble ou séparément. Pour l'instant, c'est vrai qu'on est très, très chanceux d'avoir ce temps et de l'investir là où on pense que ça nous fait du bien, tout simplement. Oui,
- Alban
ce qui nous fait du bien, ce n'est pas vrai pour d'autres couples. Chaque couple a son rythme. Effectivement, il y en a qui ont absolument besoin d'aller faire leur sport et du coup, ils se relaient. Nous, on a besoin de faire équipe pour l'instant le soir. Franchement, on habite sur notre petite montagne, donc entre la poussette, le chien, on marche pas mal. Je me console en me disant qu'on fait un peu de sport là-dessus. En plus, on part en session ski le week-end. Ça nous permet de nous entretenir, dirons-nous. Et puis l'été, on fait beaucoup de promenades dans la forêt aussi, de marche.
- Lucie
Et comme tu disais, on fait le choix pour l'instant de ne pas avoir de voiture. Donc beaucoup plus de transport et beaucoup plus de marche. Il y a beaucoup de reliefs là où on vit. Donc on se trouve à pousser des poussettes de 115 kilos en moyenne, parfois avec les deux filles dedans. Donc oui, je trouve aussi qu'on a la chance quelque part, en faisant ce choix, de faire une activité physique au quotidien.
- Alban
On arrive bientôt à la fin de cet épisode, mais avant de terminer, selon toi, si on devait retourner vivre en France demain, qu'est-ce qui nous manquerait le plus dans ce quotidien ?
- Lucie
Je pense que ce serait d'avoir le choix d'investir tout le temps qu'on nous donne là où on le souhaite. Heureusement qu'on a tout ce temps à la base, sinon on ne pourrait pas l'investir où on veut. Et je pense que malheureusement, en France, on n'a pas forcément tout ce temps et du coup, pas forcément non plus le choix de l'investir là où on le choisit.
- Alban
Oui, surtout si on retournait en France, ça serait... certainement dans des endroits où il y a des entreprises comme nos entreprises actuelles avec des horaires qui termineraient beaucoup plus tard.
- Lucie
Mais d'ailleurs, en parlant de temps, je vois qu'il est 21h37. Et si on continue comme ça, on va bientôt manquer le petit train pour aller faire dodo. Parce qu'on vous a dit 22h, dernier carat. Donc là, ça va être l'heure de terminer cet épisode et d'aller faire notre petit débrief salle de bain.
- Alban
C'est ça. En tout cas, merci à tous de nous avoir écoutés. On espère que ça vous a amusé de connaître un peu une journée type dans notre quotidien. Une fois de plus, on ne parle que de notre expérience. avec nos métiers actuels et notre contexte familial. On sait qu'il y a plein d'autres journées type possibles en Norvège, même si, on le répète, les plages horaires et l'équilibre entre vie privée et vie pro est souvent équilibré, je dirais.
- Lucie
Et d'ailleurs, notre journée type norvégienne n'est pas forcément mieux que votre journée type française. Et ça fait longtemps peut-être qu'on n'est plus à la page. Donc n'hésitez pas à nous dire à quoi peut ressembler votre journée type et si vous aussi vous arrivez à dégager du temps pour vous, votre famille ou toute votre activité.
- Alban
Merci encore de nous avoir écoutés et puis on vous dit à très bientôt chez nous.
- Lucie
Sous les auras.
- Alban
Si cet épisode vous a plu, pensez à nous laisser une note et un avis sur votre application d'écoute préférée.
- Lucie
Ou un commentaire sur YouTube, ça nous aide énormément à faire grandir le podcast.
- Alban
Merci et à très vite pour le prochain épisode.