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Space Opera - Star Trek Historia

Trek In Storia S04E10 : Sphère — Quand la peur prend forme

Trek In Storia S04E10 : Sphère — Quand la peur prend forme

39min |20/04/2025|

47

Play
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39min |20/04/2025|

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Description

Émission présentée par Arcady Picardi et Cyril Mickaël


Aujourd’hui, on plonge dans les profondeurs avec un classique souvent sous-estimé de la science-fiction :
💡 Sphère — le thriller psychologique réalisé par Barry Levinson, adapté du roman culte de Michael Crichton.

Entre huis clos étouffant, mystère extraterrestre et voyage dans les peurs humaines, ce film pose une question fascinante :
👉 Et si la plus grande menace ne venait pas de l’espace... mais de nous-mêmes ?

Dans cet épisode, on explore :
🌊 Le contexte et la mise en scène du film.
👁️ Les thématiques : subconscient, pouvoir de l’imagination et peur de l’inconnu.
🧠 Et bien sûr, on analyse ce qui fait de Sphère une œuvre unique dans le paysage de la SF cinématographique.

⚠️ Préparez-vous pour une immersion totale, entre tension psychologique et science-fiction pure.

📡 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast !
🖖 Rejoignez Trek In Storia pour une nouvelle exploration du cinéma et de la pop culture.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Arkady ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouveau Trek Instoria !

  • Speaker #1

    C'est sûr et tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Très très bien et je ne sature pas aujourd'hui. Incroyable ! C'est un miracle !

  • Speaker #1

    Ça c'est de la qualité, on s'améliore de jour en jour. Moi je suis éclairé donc je ne suis plus en contre-jour sa mère où on ne voit plus rien. Nous nous améliorerons d'épisode en épisode, suivez notre progression technique.

  • Speaker #0

    Et surtout notre progression... De thèmes, de sujets, parce que là, on va s'enfoncer dans les abysses.

  • Speaker #1

    Oh là là, incroyable. Est-ce que c'était prévu ou est-ce que c'est du professionnalisme ?

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    L'autre restera toujours. Mais ouais, on continue sur le trajet des premiers contacts qui avaient commencé avec Harry Vole.

  • Speaker #0

    Et on est sur Sphère de Barry Vinson.

  • Speaker #1

    Barry Vinson qui a réalisé...

  • Speaker #2

    Vous dites qu'il y a un fuselage d'engin spatial de plus de 800 mètres de long qui a sombré dans l'océan il y a plus de 300 ans et qu'il est absolument intact ? Vous voulez m'accompagner ? À des centaines de mètres de la surface, là où rien ne peut vivre, quelque chose dit. C'est le cœur des dénèbres.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #2

    Cette chose est vivante. Sommes à 300 mètres de profondeur. Un endroit propice à toutes les psychoses et à toutes les paranoïas possibles.

  • Speaker #1

    Chose dégage de la chaleur ou c'est parce qu'elle est contente de me voir ?

  • Speaker #2

    Eh les gars, j'ai un signal sur le sonar. Vous n'êtes pas tout seul là-bas. Quelqu'un d'autre se demande qui a bien pu ouvrir cette porte. C'est à 80 mètres, les cercles rapprochent. Tirez-vous ! 60 mètres, à quelle distance êtes-vous ? 40 mètres, dépêchez-vous ! Vite, vite,

  • Speaker #3

    vite !

  • Speaker #2

    20 mètres, plus vite !

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #1

    je vais te présenter le film.

  • Speaker #0

    Et bien, pour faire un résumé rapide et sans spoiler, même si on va spoiler, c'est un groupe d'experts qui est envoyé explorer une mystérieuse épave dans l'océan Pacifique, à 300 mètres de profondeur, ce qu'ils découvrent dépasse l'entendement, une sphère d'origine inconnue aux propriétés étranges. C'est un film qui sort 10 ans après Abyss de James Cameron qui se veut qui n'a pas fait une grosse réussite à sa sortie malgré un casting assez impressionnant avec Dustin Hoffman Sharon Stone, Samuel L. Jackson Queen Latifah ça n'a pas réussi à réunir les foules dans les salles Je crois même que c'était le retour de Sharon Stone à ce film là Ouais, et Barry Livingston qui est un réalisateur connu pour Les Hommes d'Honneur un film oscarisé qui avait tout pour bien faire avec une adaptation du roman de Michael Crington qui avait cartonné avec Jurassic Park tout pour bien faire et le film n'a pas rencontré de succès à l'époque moi je me rappelle l'avoir vu en cassette quand c'est sorti moi je l'ai vu à la télé Ah, et je me rappelle d'avoir focus sur la sphère, et c'était mes souvenirs, c'était un film qui parlait d'une sphère. Et quand je l'ai revu avant-hier, j'avais carrément oublié le chapitrage, le fait qu'il y a vraiment deux parties dans ce film, et ce côté à la fois haletant dans la première partie, et ce côté huis clos dans la seconde. Ça m'était complètement sorti de l'esprit. Et toi, tu l'as découvert à la télé, tu me disais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour être plus précis, c'est mon cousin qui m'en a parlé, François. J'avais un cousin avec qui on parlait de cinéma tout le temps, et lui il avait beaucoup plus de cassettes vidéo que moi, donc il me parlait de ses films, il racontait les films très très bien. Et il m'a parlé de ce film, et ça m'avait complètement subjugué. Et puis, j'imagine qu'il a dû me prêter la cassette. Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvé devant ce film. Je lui ai fait « Ah ok, c'est de ce film-là qu'il parle. » Et c'était la claque pour moi. Il faut savoir que j'étais assez jeune quand je l'ai vu passer. Il est sorti en quelle année ?

  • Speaker #0

    98.

  • Speaker #1

    98, moi j'ai 8 ans en ce moment-là. Donc, quand il sort à la télé, je dois avoir peut-être 14 ans, 15 ans, un truc comme ça, quand je le vois. Et c'est la première fois que je voyais un film comme ça. Et j'ai adoré. Donc en plus, ça faisait un petit peu peur. À l'époque, j'étais une vraie chochotte. J'avais peur de l'évocation des films d'horreur. Chose que j'ai rattrapée quand j'ai eu 18 ans. Et du coup, c'était un film qui m'avait un peu pris et surtout qui m'avait captivé par sa réflexion, par toute la première partie en fait, toute la réflexion des personnages, parce que la spécificité de ce film, c'est qu'on est en présence de personnes extrêmement instruites, et d'ailleurs, ça, ça me permettra de faire un parallèle plus tard, dont je me suis rendu compte aujourd'hui, au point que j'ai acheté le bouquin à l'époque. J'avais même mis mon nom à l'époque dedans, à l'époque on matait les noms dans les choses pour être sûr qu'on nous le ramène. Et j'ai dévoré ce bouquin, puis après j'ai lu de Michael Christian, après j'ai lu Jurassic Park, Le Monde Perdu. Et c'est un film que moi j'ai adoré en fait, à l'époque. Et même encore maintenant, je trouve qu'il est vraiment, vraiment, vraiment très très très bon. Il est très efficace, et il est fascinant. Dans le sens...

  • Speaker #0

    N'igole pas !

  • Speaker #1

    Voilà, il suscite la fascination.

  • Speaker #0

    On ne rigole pas avec le fait de mettre son nom sur ses affaires. À l'époque, c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Les étiquettes du monde. C'était le mode do-hype. Exactement.

  • Speaker #0

    Mon père avait fait imprimer des étiquettes avec son nom et son numéro de téléphone. Et il les avait mis sur tous les films et livres qu'on avait à la maison.

  • Speaker #1

    Moi, ma mère, je me retrouvais du coup avec des fringues, avec des étiquettes de personnes que je ne connaissais pas. Parce qu'on récupérait les fringues des autres. Mais ouais, c'était... Il y avait ça, et... Ouais, moi, ça a été une vraie claque. Et ce que j'adorais, c'était surtout la première partie, qui est l'exploration. Donc, petite parenthèse, pour ceux qui ne connaissent pas Trek Historia, on parle de science-fiction et de tout un tas de trucs, nous ne sommes pas des critiques ciné. Nous sommes juste des fans de science-fiction et de plein d'autres genres en général. Et on ne parle pas... pour... On parle en tant que fan, donc on ne se prive pas pour spoiler le film. Moi, je vous invite à aller le voir, mais donc ne vous attendez pas à une critique pertinente du cinéma et tout ça. Il y a d'autres gars dont c'est le boulot qui font ça très très bien. Nous, c'est juste une conversation de fans. Et c'est pourquoi on parle à des auditeurs en partant du principe que vous avez vu le film, ou que vous vous en foutez d'être spoilé, mais même sans forcément développer des propos. Si vous avez vu le film, ça vous paraîtra cohérent. Si vous ne l'avez pas vu, peut-être que ça vous paraîtra un peu nébuleux parce qu'on ne s'embarrasse pas de contextualisation. Je trouve que c'est important de le signaler.

  • Speaker #0

    Et puis ça vous donnera envie de le voir. Il est sorti en 98, il serait temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc, déjà de base, tu en as pensé quoi du film ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé la première partie très intéressante sur le côté premier contact et la deuxième partie, je l'ai trouvé assez bâclée.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    assez bâclée et assez ennuyante. Mais je pense que j'ai un trope du mec qui a vu beaucoup de films de ce genre-là.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je ne me rappelais plus du tout du film. Quand j'ai vu 20 milliers sous les mers, j'ai vu arriver le twist du livre tout de suite. C'était gros comme un camion, quoi. Et je me dis peut-être que dans le roman, c'est amené peut-être plus finement que dans le film.

  • Speaker #1

    Alors, le roman, moi, ça fait peut-être 15 ans que je ne l'ai plus lu. Mais j'avoue que ça me donne envie de le relire, d'avoir revu le film. Je suis d'accord avec toi, la première partie est de loin la plus intéressante, et c'est celle qui me captivait le plus, parce que chaque phrase est une punchline. Et c'est ce que j'adorais, c'est-à-dire, chaque phrase, comme nous suivons des scientifiques, des personnes érudites et très intelligentes, chaque remarque qu'ils vont faire sont des remarques extrêmement pertinentes, qui vont mettre en perspective ce à quoi on a affaire. Je donne un exemple, la question quand ils veulent ouvrir la porte du vaisseau. et qu'il donne deux ou trois coups de burin et ça entame le métal. Et quand, une fois, ça révèle des questions en disant que c'est quand même bizarre que ce truc s'est écrasé et qu'il était tellement incroyable que la structure était tellement dense que ça n'a pas attaqué le métal, comment ça se fait que trois coups de burin, ça a pu attaquer ? Et en fait, ça veut dire que c'est un vaisseau... Ils comprennent que c'est un vaisseau humain. En fait, c'est encore mieux. Il y a une énorme sphère. en fait c'est encore mieux Et en fait, à chaque fois, nous allons tous mourir ici. Cette phrase-là, avec la déduction logique, elle m'avait fumé à l'époque. Et puis après, tu as la rencontre avec Jerry. Et c'est à chaque fois, tu ne sais pas où tu vas, et c'est juste par la réflexion, et c'est de plus en plus terrifiant et haletant de parce que ça met en perspective, en fait. Et ça, c'est un truc que j'ai adoré. Par contre, la deuxième partie, c'est bâclé, mais je me demande si ce n'est pas le problème de la caméra, c'est-à-dire de l'œil de... Comment il s'appelle le réel ?

  • Speaker #0

    Eminson.

  • Speaker #1

    de l'œil de Levinson qui rend l'histoire un peu molle. Oui. Parce que tu vois qu'il est très focus sur les yeux, il prend beaucoup de soin à montrer les réactions de chacun, avec des cadrages très proches sur les yeux, et en même temps, du coup, je me demande s'il n'est juste pas un peu mauvais pour filmer une action tendue comme elle devrait être à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Et je pense aussi que le film, tu vois, tout le long du film, je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Event Horizon. En me disant, le film Event Horizon était sorti un an avant. Je l'avais vu et il m'avait plus marqué à l'époque que Sphère, parce que le sujet Sphère est en fait très vite éclipsé. On voit la Sphère deux fois et après, on n'en parle plus. On parle de qui est rentré dans la Sphère, on ne parle plus de qu'est-ce que la Sphère, pourquoi la Sphère, elle agit sur le psychisme ambiant. Et je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois, je me disais Event Horizon a fait mieux avec le même sujet.

  • Speaker #1

    Tout dépend de ce que tu demandes, parce qu'en fait... Event Horizon, c'est... D'ailleurs, c'est là que je m'en suis rendu compte de ça hier en le regardant. Event Horizon, c'est un film de maison hantée dans l'espace, avec une petite couche de Hellraiser. Et donc, suivant ce postulat, ça va générer tout un tas de mécaniques de cinéma beaucoup plus tendues, avec les hallucinations, le sang et tout ça. Et donc, ça donne une forme d'efficacité. Sphère, à mes yeux... s'inscrit dans la lignée d'Alien. C'est-à-dire, c'est un mélange entre Alien et un épisode de Star Trek TOS, je trouve. Le twist de fin, c'est vraiment du TOS. Pourquoi je dis Alien ? Parce qu'on découvre une structure, on va aller visiter. Dans le vaisseau, il y a quelque chose qui n'a rien à foutre là. Donc en fait, tu vois, t'as le vaisseau des Space Jockey, et dans le vaisseau des Space Jockey, il y a... Dans cette étrangeté, il y a les œufs qui sont une étrangeté dans l'étrangeté. C'est un peu une matrioche qui a d'étrangetés. Sphère est construite de la même manière. Et en plus, il y a cette question de, tiens, on va réfléchir, on est face à quelque chose, on ne sait pas comment il fonctionne, mais c'est extrêmement dangereux. L'alien, dans un cas, et la sphère, donc Jerry dans l'autre cas, qui, Jerry, n'a pas de... de... L'alien est physique et donc peut être localisé. C'est un autre alien en fait. L'alien est physique et peut être localisé. Jerry est intangible, mais est partout.

  • Speaker #0

    Pourquoi Jerry c'est la sphère ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non, non. C'est Jerry, c'est ce qu'il y avait dans la sphère. Donc l'entité alien à laquelle ils sont confondus, ce qui est sorti de l'œuf qu'est la sphère, on va dire ça comme ça, est l'opposé de l'alien, il est tangible et localisé. La sphère est intangible et partout. L'autre chose aussi, c'est qu'on a une opposition avec le crew. Là, on a des camionneurs de l'espace complètement dépassés par ce qui leur arrive. Sphère, c'est, comme je le dis depuis le début, des érudits, des personnes les plus intelligentes que tu puisses avoir de la société américaine qui le dépeint, excepté malheureusement le personnage de Sharon Stone qui est pour le coup très mal écrit. Oui, lourde. Pour moi, je trouve que c'est une vraie écriture, on peut la qualifier de misogyne. C'est la gonzesse. Quand elle te sort le petit patch sur « Ah, je sais ce que les maîtres zen diraient » , pour moi, c'est vraiment une... Allez, c'est une meuf, forcément. Elle est accrochée avec ses trucs de zen et elle agit comme des trucs un peu new age et elle agit comme une gamine. Parce que je n'ai pas souvenir qu'elle était comme ça dans le bouquin. Je crois que c'est la réduction de son personnage à l'état de film. qu'il a essentialisé à un personnage assez lourdingue, en fait, malheureusement.

  • Speaker #0

    Un névrotique qui est un pique et on en passe, quoi.

  • Speaker #1

    Qui est juste un levier de stress parmi l'équipage, comme l'est le chef de la NASA. Mais donc, du coup, on a des personnes extrêmement instruites face à des camionneurs de l'espace, qui, de toute façon, vont se faire dépasser par l'entité qu'est Jerry, par la rencontre avec cette altérité que représente l'alien et que représente Jerry, malgré le petit twist... très toscient à la fin. Donc, tu vois ce que je veux dire. Et du coup, tu ne peux plus attendre la même chose. Tu ne peux pas attendre. Par exemple, on m'a parlé pareil de Event Horizon. C'est marrant, j'en parlais, on me dit « Ouais, il y avait Event Horizon » . Et pour moi, ce n'est pas la même chose. Parce que ils ne fonctionnent pas sur les mêmes leviers. Et pour terminer ma comparaison avec Alien, et je vais vous le prouver là maintenant, la scène du réveil de Harry. Plusieurs choses. Je vais juste vous expliquer comme ça aux spectateurs qui n'ont pas vu le film, mais qui ont vu Aliette. Donc, on a des gars qui arrivent. À un moment donné, il y a Harry, qui est le seul qui s'est approché trop près de la sphère, trop près de l'entité extraterrestre. On ne sait pas pourquoi il est dans les pommes. On ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il est endormi pendant plusieurs heures. Et à un moment donné, il se réveille. Et il est en pleine forme. Il est très joyeux. Et ils se retrouvent tous dans la cantina. Et ils mangent tous super... Euh... super content et tout, jusqu'au moment où même t'as Harry qui, croyant manger un onion ring, est en train de s'étouffer et on sent qu'il y a quelque chose qui va pas. C'est exactement la même scène que dans Alien. avec le début du Facehugger. C'est exactement la même chose. Et ma preuve supplémentaire, c'est que la manière dont le décor a été pensé dans la cantina, c'est avec ces petits boudins blancs là, sur les murs. Si tu regardes, c'est la même chose que dans le vaisseau d'Alien. Pour moi, c'est clairement une réminiscence à la salle des...

  • Speaker #0

    Oui, des sarcophages.

  • Speaker #1

    Oui, des sarcophages cryogéniques.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça. Et donc, pour moi, c'est un hommage. C'est le Alien de Michael Crichton. qui malheureusement souffre, comme tu dis, de cette deuxième partie, bâclée, je ne dirais pas, peut-être pas assez maîtrisée de la part du réalisateur, et peut-être un peu trop expéditive de la part du scénariste. Mais voilà, qu'est-ce que tu penses de cette théorie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle est totalement fiable. Effectivement, mis en parallèle les deux films, tu as raison, il y a une grosse influence alien, à la différence près qu'après, il n'y a pas de monstre qui sort de la bouche d'Harry. il y a toute une... toute une pensée psychique. En fait, ce qui se passe, pour expliquer aux auditeurs, c'est que tout ce que Harry pense arrive à l'extérieur du vaisseau. Et notamment, il est fan de 20 milieux sous les mers qu'il n'a jamais fini parce qu'il a trop peur de la scène de la page 87 où il y a l'octopode géant.

  • Speaker #1

    97, 97, 97.

  • Speaker #0

    97. Où il a peur de la méduse géante qui arrive. Méduse géante qui pond des oeufs. Pendant que les autres essayent de survivre en bas. Et lui, il dort encore. Et tout ça, c'est mal amené. On comprend tout de suite qu'il a un rapport avec ce qui se passe. Et du coup, ça nous sort un peu du film. Et dernière chose aussi, tu parlais du rôle de Sharon Stone. J'ai trouvé qu'il y avait un acharnement sur elle, de parce qu'elle est dépressive. Il y a un acharnement, je ne comprends pas pourquoi. le docteur, le psychologue s'acharne sur elle. Il devrait plutôt être enclin à être condescendant, à la limite, plutôt réconfortant, au lieu de s'acharner sur elle en lui disant « Tu m'as laissé mourir, tu m'as laissé mourir. » Oui.

  • Speaker #1

    Alors, le problème du personnage de Sharon Stone, comme je dis, elle est malheureusement victime d'une écriture que je qualifie de misogyne, dans le sens où tous les personnages sont... identifiée par leur métier, psychologue, mathématicien, astrophysicien, et elle, elle est biologiste, experte en biologie, et ce sont des summums, des sommités dans leur domaine, et ils sont présentés comme ça. Par contre, sa seule utilisation dans le film, c'est d'être un levier de tension. Levier de tension qui est aussi ridicule, comme je le dis, que le chef de la NASA, qui est juste. insupportable, quoi, à ce niveau-là, faut vraiment être un con, quoi. C'est un trou de balle, quand le mec il s'énerve, vous me l'avez pas dit qu'il voulait aller dans la sphère, le mec il dit, attends, le mec il s'énerve, il dit, mais ça va, je peux pas savoir que le gars il a prévu de mettre sa combi, de sortir, d'aller voir la sphère et machin, quand il me dit j'aimerais bien rentrer dans la sphère. Donc il y a, pour moi, c'est un problème d'écriture généralisée, mais ça se concentre énormément, ça se voit beaucoup plus sur le personnage de Sharon Stone, déjà probablement parce que c'est la seule femme du film, à part... les comment elles s'appellent ? Queen Latifah Queen Latifah Queen motherfucking Latifah de la grande génération des rappeurs dans les films avec LL Cool James dans Peur Bleue donc je crois qu'à ça elle est écrite aussi du coup elle est écrite comme une adolescente tu sais à balancer des fions aux gars en permanence tu connais la pression qui fait craquer les gens Puis à la fin, elle fait un move de débile où elle fait croire qu'elle est rentrée dans la sphère et tu te dis, mais ça, c'est un personnage intelligent ? Voilà, même si ce Ausha, il est plus ou moins légitime avec l'explication finale dont on parlera après, le twist final dont on parlera après. Et c'est vrai que c'est triste à voir. C'est triste parce qu'à part au début où elle dit « Je suis biologiste et quand je dis que ça, ça ne fonctionne pas, ça, ce n'est pas censé fonctionner » , elle ne sert pas à grand-chose dans les réflexions. Un truc spécifique, par contre, au bouquin, mais je pense que, pour terminer avec ça, je pense qu'en fait, le problème vient du fait que le film, outre, on peut dire, la misogynie fondamentale des scénaristes et du système hollywoodien de l'époque, on est en 98, il ne faut pas l'oublier non plus, c'était il y a 25 ans, 27 ans ? Non ? Si, 27 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'était il y a quand même 27 ans. Donc, c'est aussi un film, il fait quoi ? Même pas une heure et demie, peut-être deux heures, grand max ? C'est un film qui est pensé de manière extrêmement efficace, et donc son écriture est efficace. Tu vois ce que je veux dire ? Donc il va tous les raccourcir. Et je pense que c'est le problème aussi de la fin, de la deuxième partie du film, c'est que c'est trop efficace au point que tu as cette impression de bâcler. Tu vois ? Je me pose la question.

  • Speaker #0

    Par rapport à toute la claustrophobie, la tension qu'on nous installe tout au long du film, la résolution du twist final est quand même expédiée de façon en moins de cinq minutes. Et on n'en voit pas les conséquences.

  • Speaker #1

    Attends, attends, attends. Parce qu'il y a deux... Il y a deux twists. Il y a deux fins. Il y a la fin, on essaie de se barrer. Et il y a la fin, on fait quoi après ? On parle de quelle fin, là ?

  • Speaker #0

    On fait quoi après ?

  • Speaker #1

    Du coup, je propose qu'on parle d'abord du twist de la sphère. Ouais. Le twist de la sphère fait que ce n'est pas un premier contact. La sphère est un miroir... D'ailleurs, j'adore, c'est un miroir qui reflète tout, sauf les gens qui se regardent dedans. Merveilleux. Ça, c'était aussi une phrase. J'ai une question, cette sphère reflète tout, sauf nous. Ça ressemble aux actes d'un être conscient. Ça, à nouveau, quand je suis gamin, moi, je vois ça, je craque mon slip, ouais. Et, en fait, la sphère offre le pouvoir de matérialiser ses pensées et ses désirs. Et le problème, c'est que notre société nous a facilement... C'est pour ça qu'on nous a aidés. La sphère nous donne le pouvoir de matérialiser nos désirs. Et dans notre société, où nous avons appris à canaliser nos désirs, à pouvoir les tempérer ou simplement apprendre à y renoncer, La seule chose que nous n'avons jamais véritablement appris à contrôler, ce sont nos peurs. Et comme on ne sait pas les contrôler, c'est la seule chose pour laquelle on arrive à... La sphère peut matérialiser les choses, dans le cadre de Harry le canamard géant, mais aussi les serpents, la valve, l'impression qu'il perd de l'air. Est-ce que c'est lui qui a pété les plombs ? Ou est-ce qu'il y a un vrai problème ? Ou est-ce que c'est la sphère qui lui donne le pouvoir qu'en fait il est vraiment en train de paniquer ? qui perdent l'air, etc. Et ça nous dit quoi ? Ça dit que même si, au final, on a beau être le plus instruit possible, le meilleur intellectuel, ce qui se fait de mieux de l'humanité, confronté à nos peurs, on redevient mesquin, on redevient bête et méchant. Et c'est pour ça que je dis que l'histoire de la petite crotte de nez que Sharon Stone envoie en faisant croire... qu'elle est rentrée dans la sphère juste pour faire chier le gars, pour lui foutre les moules c'est légitime, c'est justifié le problème c'est qu'elle agit déjà comme une gamine avant et donc tu sais pas si c'est parce qu'elle pète les plombs elle aussi comme tout le monde et qu'ils deviennent de plus en plus irrationnels parce que c'est ce qui se passe et c'est ce qu'on dit avec le vaisseau les mecs ont fini par se buter l'un dans l'autre les uns les autres parce qu'ils ont détruit ils ont commencé à avoir peur des uns des autres et du coup où

  • Speaker #0

    Donc tu le dis, c'est vrai qu'on n'a pas les peurs de la meuf ?

  • Speaker #1

    À un moment donné, si... En fait, il y a un truc dans le bouquin, et je pense que ce n'est pas assez bien exprimé, il y a un truc dans le bouquin, c'est que déjà, tu es tout le temps dans la tête du psy. C'est pour ça qu'il faut introduire aussi. Et ce qui est intéressant, c'est qu'étant dans la tête du psy, il analyse tout ce qui se passe à travers son regard de psy, comme il le fait dans le submarine quand il descend, il dit, Harry réagit au stress à sa manière, vous, vous réagissez à sa manière de réagir au stress. à votre manière, patate. Tu vois, il y a cette lecture-là.

  • Speaker #0

    Il rationalise.

  • Speaker #1

    Voilà, il rationalise la psyché des gens parce que c'est le boulot du psychologue, c'est de pouvoir gérer les interactions et les problèmes de peur, en fait. C'est ce qu'il le dit au tout début. Il dit dans son espèce de dossier qu'il a bidon, qu'il a fait, il dit qu'il a probablement... La première rencontre avec une forme de vie inconnue serait plutôt une forme de terreur parce qu'on ne sait pas ce qu'elle est capable de faire. Avec cette phrase géniale et fabuleuse, imaginez que Jerry se mette en colère. J'adore. Et donc, techniquement, le fait que... Quelle est la peur du personnage de Sharon Stone ? Si on veut vraiment donner de l'eau à moudre au film, parce que ce n'est pas vraiment explicite dans le truc, il faudra un peu le chercher, dans le film, il faudra un peu le chercher, c'est qu'on ne la croit pas, parce qu'on la considère comme une folle. Et en fait, petit à petit, tout le monde la considère comme une folle. Et elle n'est plus fiable. Et donc, du coup, c'est d'être rejetée à nouveau. Sauf que ça, quand on te dit que le pouvoir de Jerry, c'est de faire popper un calamar géant, tu considères des choses de manière complètement... Aller de manière... Concrète. Alors que dans le bouquin, ça, je me rappelle... Il y a un moment où il y a le psy qui se réveille, qui se regarde dans la glace, et c'est un jour où il ne s'aime pas. On a tous ça, ça nous arrive. Un jour, on s'aime bien, et donc on est plutôt bien dans la glace. Et puis un jour où on ne s'aime pas, on est le même gars, mais on est la pire des flaques. Eh bien, la sphère amplifie cet effet. D'accord. Et donc la sphère, en fait, le rend encore plus laid parce qu'il se sent laid. Et un jour où il se sent beau, il est un peu plus beau. Tu vois ? Et donc, à mon avis, le personnage de Charleston, c'est ça. C'est plutôt écrit comme ça, sauf que la mise en scène et l'écriture ne permettent pas de se rendre compte de tout ça. Parce qu'on a trop mis le focus sur les implications physiques et spectaculaires que la sphère pouvait faire. À savoir, le calamar géant, les méduses, les serpents, le vaisseau. Mais il y a un moment, elle dit... Elle est tellement dépressive qu'elle a allumé, sans le vouloir, les...

  • Speaker #0

    Les explosifs.

  • Speaker #1

    Les explosifs, tu vois. Donc, ce serait plutôt ça. Voilà, ça serait plutôt son pouvoir. Et donc, maintenant, on a la question... Ça, c'est le pouvoir de la sphère. Qu'est-ce qu'on a à la fin ? C'est le fameux twist que moi, j'adore, qui permet une des rares histoires temporelles bien maîtrisées. Il faudra quand même l'accorder. Oui. C'est, ils ont le pouvoir d'oublier. C'est génial.

  • Speaker #0

    Ce qui explique pourquoi personne ne se souvient de ce vaisseau écrasé à 300 mètres.

  • Speaker #1

    voilà Bon là, je vais recontextualiser pour ceux qui ont vu le film, mais ça fait trop longtemps. En fait, ce qui se passe, c'est que quand ils ont vu la sphère, ils ont fait un premier rapport et l'ont envoyé à la surface. Et donc, le monde, les États-Unis, est au courant que dans le vaisseau au fond de l'océan, il y a une sphère. Magique. Une grosse sphère, on ne sait pas ce que c'est. Et en fait, ce qu'ils ne savent pas, c'est ce qui se passe après, parce que les protagonistes... Comme ils ont le pouvoir de tout faire, ils ont le pouvoir d'oublier. Et ayant le pouvoir d'oublier, ils oublient qu'ils ont le pouvoir. Et donc la sphère disparaît, retourne dans l'espace, parce que, ben, je ne sais même pas comment finir cette phrase.

  • Speaker #0

    Elle retourne dans l'espace, rencontrer le vaisseau.

  • Speaker #1

    Voilà, pour se remettre à la rencontre du vaisseau. Et comme le vaisseau a voyagé dans le temps, mais comme, par contre, l'humanité est au courant qu'il y a une sphère... ils vont fabriquer le vaisseau qui vont leur permettre d'aller à la rencontre de la sphère, récupérer la sphère, passer par un trou noir, aller 300 ans dans le passé, se faire rencontrer 300 ans plus tard par l'humanité, et la boucle tourne à l'infini. Et moi, je trouve que c'est chouette parce que c'est un twist sympathique qui revient au postulat de base, c'est-à-dire que ce sont des personnes érudites, ce sont des personnes instruites qui vont réfléchir avant tout. et qui du coup vont à la Star Trek. C'est pour ça que je dis que c'est du tos. Nous avons le pouvoir d'oublier, nous n'avons pas le pouvoir de faire tout péter. Qu'est-ce que l'on fait si je n'ai pas envie de me réveiller après un cauchemar avec mon appart qui subit les conséquences matérielles de mon cauchemar ? Donc, moi, j'aime bien en fait. C'est juste que tu as cette espèce de moment de tension et cette résolution de quand tu dois partir dans le mini-sub et tout, qui n'est pas bien gérée. Donc, c'est un peu le ventre mou alors que c'est le moment de l'action mais... cette finalité qui te permet de repenser l'histoire et tout, je trouve ça vachement sympa. Je ne vois pas ce qui te chagrine dedans.

  • Speaker #0

    Non, c'est le côté un peu pouvoir de l'amitié. Tu sais, ce pouvoir, c'est un peu ta gueule, c'est magique, quoi.

  • Speaker #1

    Le ta gueule, c'est magique, il est là depuis le début.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Mec, tu as un pouvoir, je pense, un calamar géant qui m'attaque. Tu as un calamar géant qui m'attaque. Je désirerais que les bouquins... de se faire... Les bouquins de 20 milieux sous les mers n'apparaissent pas, ne dépassent pas la page 97, donc 97. Tu trouveras que des bouquins écrits en blanc après. Je pense qu'il n'y a pas à bouffer, il n'y a plus rien à bouffer, ça c'est le truc de Sharon Stone. En fait, s'il y a à manger, en fait, c'est une véritable corne d'abondance. Et donc, en fait, chacun est confronté à ses propres perceptions. C'est d'ailleurs ce que j'aime dans l'histoire. Et donc, à la fin, le fait de simplement dire « Mais on va décider d'oublier, donc on ne peut donner aucune information, donc on décide d'effacer tout ce qui s'est passé, la sphère repart dans le cosmos et tu perds cette capacité à utiliser ton pouvoir » , je trouve ça pas mal, et puis ça reboucle. Donc voilà, et puis le pouvoir de l'humanité…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec, un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, mais…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que, du coup, l'humanité n'est pas transcendée, quoi. L'humanité n'a pas été capable de… se dépasser, d'offrir quelque chose de meilleur pour la sphère.

  • Speaker #1

    Ce qui, pour moi, continue la connexion avec Alien.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Tu prospères la logique que c'est un espèce de décalque hommage d'Alien, des structures d'Alien. C'est un peu... L'humanité n'est pas capable de se transcender. On est toujours coincé dans la même merde avec Aliens.

  • Speaker #0

    On parlera d'Abyss dans le prochain épisode, mais est-ce que tu ne trouves pas aussi qu'il y a qui est un hommage à Alors peut-être, mais je n'ai plus Abyss assez en tête pour en parler. Je sais que ça se passe sous l'eau. Mais je n'ai plus assez Abyss en tête pour en parler. Mais je me demande, je ne sais pas, je verrai. Je verrai, mais pourquoi déjà ? Vas-y, parle-en.

  • Speaker #1

    Ben Abyss, ça se passe sous l'eau, comme...

  • Speaker #0

    Merde alors.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Non, non,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que sur la réalisation du huis clos, parce qu'ils sont enfermés dans des structures qui sont... pas dédiés à la vie, donc ils doivent déjà lutter contre l'environnement, comme dans The Abyss. Les sorties extravéhiculaires sont dangereuses à l'extérieur. Il y a tout ce côté claustrophobique qui met en tension les personnages, comme dans The Abyss. Et j'ai trouvé que ça se rattachait pas mal à ce qu'avait pu faire Abyss. C'est-à-dire dans Abyss, les gens avaient peur d'être sous l'eau. on va reprendre ce thème-là et on va vite l'expédier parce que Abyss l'a déjà fait.

  • Speaker #0

    Ça ne me surprendrait pas. Quand tu vois, c'est quand même un mash-up de structures. Quand je dis, est-ce que c'est un hommage à Alien, je pense que c'est beaucoup plus une repompe de la structure d'Alien, une autre lecture d'Alien, plus qu'une repompe, une autre lecture d'Alien. Pourquoi pas piocher quelques structures, quelques idées dans Abyss. et en plus à la fin il termine avec une petite morale à la Star Trek en fait notre pire ennemi est en nous tu vois nous ne sommes pas assez développés littéralement c'est un épisode de la main verte ou la sphère c'est la même chose mon dieu une entité extrêmement intelligente, non identifiée incapable d'être définie qui se présente devant l'Enterprise Tu vois, c'est littéralement ça, quoi. C'est... Avec le côté claustrophobique de l'Underprise... Non, non, franchement, ça me surprendrait pas que ce faire, c'est surtout... On reprend différentes structures pour en faire quelque chose d'efficace, et autant le bouquin, j'en ai un excellent souvenir, le film, j'aime beaucoup, comme je dis, toute la première partie, mais il est trop efficace, d'où ce sentiment un peu, je vais dire, bâclé de deuxième partie. Comme tu dis, il y a un moment quand ils doivent s'échapper avec le mini-sub. Je me fais un peu... J'attends que ça passe.

  • Speaker #1

    C'est le bordel.

  • Speaker #0

    L'idée est chouette. L'idée est chouette et la raison pour laquelle il arrive à sortir de cette illusion, c'est... Je m'en suis rendu compte là. Tout le problème, à mes yeux, vient du fait que Harry, d'entrée de jeu, vient avec une conclusion logique qui est nous allons tous mourir ici. Donc pour ceux qui ont oublié, en fait, en voyant la sphère, Ted, l'astrophysicien, comprend que le vaisseau n'est pas atterri, n'a pas atterri, c'est pas craché dans l'océan, mais s'est retrouvé dans l'océan. Parce qu'il a passé un trou noir, parce que dans le journal de bord du vaisseau, on a vu qu'il passait un trou noir, il était marqué événement inconnu. Mais il comprend en fait tout ce qui s'est passé. Et ça souligne à Harry que si on comprend tout ce qui s'est passé, C'est comment on... Pourquoi quand on arrive, on va remonter à la surface, expliquer aux militaires qu'en fait, quand on traverse dans un trou noir, effectivement, nous voyageons dans le temps, nous en avons la preuve matérielle au fond du Pacifique. Et comment ça se fait que plus tard, dans 45 ans, l'ordinateur de bord marquera l'événement comme étant événement inconnu ? Eh bien, parce que... Ils n'ont jamais pu monter pour l'expliquer. De fait, s'ils n'ont pas pu monter pour l'expliquer, ça veut dire qu'ils sont tous morts ici. De fait, nous allons tous mourir ici. C'est une question de déduction logique. Et en fait, quand tu vois Harry, il est d'entrée de jeu, convaincu qu'ils vont tous crever. Et si tu considères que la sphère, à ce moment-là, matérialise toutes ses pensées, en fait, c'est son cerveau qui matérialise sa pensée, sa volonté d'avoir raison. ils vont tous crever. Et la seule chose qui va les changer, c'est à la fin. C'est les défaitistes, ils disent, il n'y a pas d'option. En fait, il est fataliste. Plus que défaitiste, il est fataliste. Il dit, on n'arrivera jamais à sortir, on n'arrivera jamais à sortir. C'est juste Norman qui dit, si je veux pouvoir sortir, et il donne ce désir de vouloir sortir, nous n'allons pas mourir ici. Et là, il voit le bouton et il peut sortir. Donc l'histoire, le truc est vachement bien foutu, sauf que la scène, quand ça arrive, Ouah je me fais chier quoi cinématographiquement parlant, je me fais pas chier. J'attends qu'elle passe.

  • Speaker #1

    Et pour toi,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Pour toi, le film a bien vieilli ou pas ? Ouais,

  • Speaker #0

    parce que le début du film, le début du film, c'est masterclass. À nouveau, nous allons tous mourir ici. Quand ils arrivent dans l'ordinateur de bord, et puis ils font... Oui, vous êtes là. Ils demandent à Dustin Hoffman, qui s'appelle... Qui s'appelle Norman. Il fait, oui, Norman, vous n'allez pas croire, je crois qu'on est dans un vaisseau spatial américain. Et là, t'as le mec de la NASA qui dit juste, j'ai encore mieux. Et là, t'as la sphère. Ils sont en train de se poser des questions. Et puis, t'as l'astrophysicien qui dit, oui, à mon avis, c'est une sphère parfaite. Probablement, c'est un symbole de puissance intellectuelle, de technologie qui est intellectuelle. Et puis, t'as, ouais, mais elle reflète tout, sauf nous. Et puis, quand ils discutent avec Jerry, c'est génial. Moi, à ce moment-là, il était tendu, quoi. Avec sa dernière phrase qu'il a dit, je suis heureux. Et quoi, vous ne voulez pas le savoir heureux ? Il fait, en fait, honnêtement, j'aimerais que Jerry ne ressente aucune espèce d'émotion, parce que si on réfléchit dans ce sens, on a Jerry, une entité extrêmement puissante, qui a vécu enfermée, complètement isolée pendant 300 ans, sans aucune forme de connexion, aucun contact social, personne avec qui développer une maturité sociale. Et alors, oui, imaginez qu'il se mette en colère. Le mec est capable de rentrer dans tous les ordinateurs de notre bord. C'est génial. L'histoire, c'est génial. Ce truc-là, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un film un peu mal aimé.

  • Speaker #0

    D'être découvert, de lui redonner une seconde chance. Vraiment.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Et comme Event Horizon. Oui. Event Horizon, pareil. C'est un peu mal aimé. C'est un peu... À part pour ceux qui l'ont vraiment vu et qui ont... Bon, à aimer le délire, j'en entends pas beaucoup parler, quoi. Et il mérite d'être vu, quoi.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Solaris aussi, qui est souvent affilié à Asper.

  • Speaker #0

    Solaris,

  • Speaker #1

    parce que du coup ça c'est un vieux film, ça. C'est un vieux film russe.

  • Speaker #0

    Russe ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok. J'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    Et moi non plus. Mais il est vraiment plus bonnet ? Il y a le remake avec Georges Clooney, oui.

  • Speaker #0

    Ah, il y a un remake avec Georges Clooney, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon, eh ben, je crois qu'on a fait le tour du film, là.

  • Speaker #0

    Ouais, tout à fait. Moi, j'invite les gens à le découvrir, j'invite les gens à lire le bouquin, parce que le bouquin, Michael Christian, c'est un chirurgien d'Harvard. Déjà, c'est lui qui a écrit la série Urgence. C'est lui qui a écrit le livre Jurassic Park, qui a été co-scénariste. Le Monde Perdu... Je vous invite à lire son bouquin, il est plus intéressant que le film de Spielberg, qui est beaucoup plus une œuvre cinématographique propre à Spielberg que ne l'était Jurassic Park à ce moment-là, qui colle beaucoup plus à l'histoire. Et en fait, du coup, il a une rigueur scientifique dans son écriture qui apporte un supplément de réflexion extrêmement intéressant, d'autant plus que dans le sphère, on suit des gens extrêmement intelligents, donc le supplément scientifique... de détails quand il explique toute la théorie de la relativité, quand il explique qu'il y a tout un passage qui va vraiment décrire... Quand ils traduisent le message en message binaire, le message de Jerry en message binaire pour pouvoir le transposer sur un clavier. Dans le film, c'est deux phrases. Dans le bouquin, t'as toute l'explication avec les schémas. C'est vraiment, vraiment chouette. Donc, voilà, je vous invite à découvrir ce petit film, ce petit... Ce n'est pas une pépite, mais c'est ce petit plaisir du soir.

  • Speaker #1

    Ce petit trailer de science-fiction psychologique oublié, qui est passé à travers... En 1998, il n'y a que Dark City qui était sorti aussi. Oui. Qui est passé à travers son public à l'époque. Voilà. Je remercie tous les auditeurs d'avoir tenu jusque-là. Voilà. qui trouvent en commentaire si vous avez compris la fin du film et si vous auriez fait les mêmes choix que les personnages. Ça peut être intéressant à savoir. Et il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter de regarder Abyss parce que c'est le prochain film dont on va parler. Donc, on remonte encore dans le temps. Dites-nous si vous êtes des fans de James Cameron parce que c'est un film de James Cameron.

  • Speaker #0

    Hyper important, d'ailleurs. Bonne journée.

  • Speaker #1

    Et ouais. Et puis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt tout le monde.

  • Speaker #1

    N'oubliez pas d'aimer, de commenter, de liker. On compte sur vous.

  • Speaker #0

    Et de regarder vers les étoiles. Ou au fond de l'océan pour le coup. Ciao.

Description

Émission présentée par Arcady Picardi et Cyril Mickaël


Aujourd’hui, on plonge dans les profondeurs avec un classique souvent sous-estimé de la science-fiction :
💡 Sphère — le thriller psychologique réalisé par Barry Levinson, adapté du roman culte de Michael Crichton.

Entre huis clos étouffant, mystère extraterrestre et voyage dans les peurs humaines, ce film pose une question fascinante :
👉 Et si la plus grande menace ne venait pas de l’espace... mais de nous-mêmes ?

Dans cet épisode, on explore :
🌊 Le contexte et la mise en scène du film.
👁️ Les thématiques : subconscient, pouvoir de l’imagination et peur de l’inconnu.
🧠 Et bien sûr, on analyse ce qui fait de Sphère une œuvre unique dans le paysage de la SF cinématographique.

⚠️ Préparez-vous pour une immersion totale, entre tension psychologique et science-fiction pure.

📡 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast !
🖖 Rejoignez Trek In Storia pour une nouvelle exploration du cinéma et de la pop culture.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Arkady ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouveau Trek Instoria !

  • Speaker #1

    C'est sûr et tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Très très bien et je ne sature pas aujourd'hui. Incroyable ! C'est un miracle !

  • Speaker #1

    Ça c'est de la qualité, on s'améliore de jour en jour. Moi je suis éclairé donc je ne suis plus en contre-jour sa mère où on ne voit plus rien. Nous nous améliorerons d'épisode en épisode, suivez notre progression technique.

  • Speaker #0

    Et surtout notre progression... De thèmes, de sujets, parce que là, on va s'enfoncer dans les abysses.

  • Speaker #1

    Oh là là, incroyable. Est-ce que c'était prévu ou est-ce que c'est du professionnalisme ?

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    L'autre restera toujours. Mais ouais, on continue sur le trajet des premiers contacts qui avaient commencé avec Harry Vole.

  • Speaker #0

    Et on est sur Sphère de Barry Vinson.

  • Speaker #1

    Barry Vinson qui a réalisé...

  • Speaker #2

    Vous dites qu'il y a un fuselage d'engin spatial de plus de 800 mètres de long qui a sombré dans l'océan il y a plus de 300 ans et qu'il est absolument intact ? Vous voulez m'accompagner ? À des centaines de mètres de la surface, là où rien ne peut vivre, quelque chose dit. C'est le cœur des dénèbres.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #2

    Cette chose est vivante. Sommes à 300 mètres de profondeur. Un endroit propice à toutes les psychoses et à toutes les paranoïas possibles.

  • Speaker #1

    Chose dégage de la chaleur ou c'est parce qu'elle est contente de me voir ?

  • Speaker #2

    Eh les gars, j'ai un signal sur le sonar. Vous n'êtes pas tout seul là-bas. Quelqu'un d'autre se demande qui a bien pu ouvrir cette porte. C'est à 80 mètres, les cercles rapprochent. Tirez-vous ! 60 mètres, à quelle distance êtes-vous ? 40 mètres, dépêchez-vous ! Vite, vite,

  • Speaker #3

    vite !

  • Speaker #2

    20 mètres, plus vite !

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #1

    je vais te présenter le film.

  • Speaker #0

    Et bien, pour faire un résumé rapide et sans spoiler, même si on va spoiler, c'est un groupe d'experts qui est envoyé explorer une mystérieuse épave dans l'océan Pacifique, à 300 mètres de profondeur, ce qu'ils découvrent dépasse l'entendement, une sphère d'origine inconnue aux propriétés étranges. C'est un film qui sort 10 ans après Abyss de James Cameron qui se veut qui n'a pas fait une grosse réussite à sa sortie malgré un casting assez impressionnant avec Dustin Hoffman Sharon Stone, Samuel L. Jackson Queen Latifah ça n'a pas réussi à réunir les foules dans les salles Je crois même que c'était le retour de Sharon Stone à ce film là Ouais, et Barry Livingston qui est un réalisateur connu pour Les Hommes d'Honneur un film oscarisé qui avait tout pour bien faire avec une adaptation du roman de Michael Crington qui avait cartonné avec Jurassic Park tout pour bien faire et le film n'a pas rencontré de succès à l'époque moi je me rappelle l'avoir vu en cassette quand c'est sorti moi je l'ai vu à la télé Ah, et je me rappelle d'avoir focus sur la sphère, et c'était mes souvenirs, c'était un film qui parlait d'une sphère. Et quand je l'ai revu avant-hier, j'avais carrément oublié le chapitrage, le fait qu'il y a vraiment deux parties dans ce film, et ce côté à la fois haletant dans la première partie, et ce côté huis clos dans la seconde. Ça m'était complètement sorti de l'esprit. Et toi, tu l'as découvert à la télé, tu me disais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour être plus précis, c'est mon cousin qui m'en a parlé, François. J'avais un cousin avec qui on parlait de cinéma tout le temps, et lui il avait beaucoup plus de cassettes vidéo que moi, donc il me parlait de ses films, il racontait les films très très bien. Et il m'a parlé de ce film, et ça m'avait complètement subjugué. Et puis, j'imagine qu'il a dû me prêter la cassette. Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvé devant ce film. Je lui ai fait « Ah ok, c'est de ce film-là qu'il parle. » Et c'était la claque pour moi. Il faut savoir que j'étais assez jeune quand je l'ai vu passer. Il est sorti en quelle année ?

  • Speaker #0

    98.

  • Speaker #1

    98, moi j'ai 8 ans en ce moment-là. Donc, quand il sort à la télé, je dois avoir peut-être 14 ans, 15 ans, un truc comme ça, quand je le vois. Et c'est la première fois que je voyais un film comme ça. Et j'ai adoré. Donc en plus, ça faisait un petit peu peur. À l'époque, j'étais une vraie chochotte. J'avais peur de l'évocation des films d'horreur. Chose que j'ai rattrapée quand j'ai eu 18 ans. Et du coup, c'était un film qui m'avait un peu pris et surtout qui m'avait captivé par sa réflexion, par toute la première partie en fait, toute la réflexion des personnages, parce que la spécificité de ce film, c'est qu'on est en présence de personnes extrêmement instruites, et d'ailleurs, ça, ça me permettra de faire un parallèle plus tard, dont je me suis rendu compte aujourd'hui, au point que j'ai acheté le bouquin à l'époque. J'avais même mis mon nom à l'époque dedans, à l'époque on matait les noms dans les choses pour être sûr qu'on nous le ramène. Et j'ai dévoré ce bouquin, puis après j'ai lu de Michael Christian, après j'ai lu Jurassic Park, Le Monde Perdu. Et c'est un film que moi j'ai adoré en fait, à l'époque. Et même encore maintenant, je trouve qu'il est vraiment, vraiment, vraiment très très très bon. Il est très efficace, et il est fascinant. Dans le sens...

  • Speaker #0

    N'igole pas !

  • Speaker #1

    Voilà, il suscite la fascination.

  • Speaker #0

    On ne rigole pas avec le fait de mettre son nom sur ses affaires. À l'époque, c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Les étiquettes du monde. C'était le mode do-hype. Exactement.

  • Speaker #0

    Mon père avait fait imprimer des étiquettes avec son nom et son numéro de téléphone. Et il les avait mis sur tous les films et livres qu'on avait à la maison.

  • Speaker #1

    Moi, ma mère, je me retrouvais du coup avec des fringues, avec des étiquettes de personnes que je ne connaissais pas. Parce qu'on récupérait les fringues des autres. Mais ouais, c'était... Il y avait ça, et... Ouais, moi, ça a été une vraie claque. Et ce que j'adorais, c'était surtout la première partie, qui est l'exploration. Donc, petite parenthèse, pour ceux qui ne connaissent pas Trek Historia, on parle de science-fiction et de tout un tas de trucs, nous ne sommes pas des critiques ciné. Nous sommes juste des fans de science-fiction et de plein d'autres genres en général. Et on ne parle pas... pour... On parle en tant que fan, donc on ne se prive pas pour spoiler le film. Moi, je vous invite à aller le voir, mais donc ne vous attendez pas à une critique pertinente du cinéma et tout ça. Il y a d'autres gars dont c'est le boulot qui font ça très très bien. Nous, c'est juste une conversation de fans. Et c'est pourquoi on parle à des auditeurs en partant du principe que vous avez vu le film, ou que vous vous en foutez d'être spoilé, mais même sans forcément développer des propos. Si vous avez vu le film, ça vous paraîtra cohérent. Si vous ne l'avez pas vu, peut-être que ça vous paraîtra un peu nébuleux parce qu'on ne s'embarrasse pas de contextualisation. Je trouve que c'est important de le signaler.

  • Speaker #0

    Et puis ça vous donnera envie de le voir. Il est sorti en 98, il serait temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc, déjà de base, tu en as pensé quoi du film ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé la première partie très intéressante sur le côté premier contact et la deuxième partie, je l'ai trouvé assez bâclée.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    assez bâclée et assez ennuyante. Mais je pense que j'ai un trope du mec qui a vu beaucoup de films de ce genre-là.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je ne me rappelais plus du tout du film. Quand j'ai vu 20 milliers sous les mers, j'ai vu arriver le twist du livre tout de suite. C'était gros comme un camion, quoi. Et je me dis peut-être que dans le roman, c'est amené peut-être plus finement que dans le film.

  • Speaker #1

    Alors, le roman, moi, ça fait peut-être 15 ans que je ne l'ai plus lu. Mais j'avoue que ça me donne envie de le relire, d'avoir revu le film. Je suis d'accord avec toi, la première partie est de loin la plus intéressante, et c'est celle qui me captivait le plus, parce que chaque phrase est une punchline. Et c'est ce que j'adorais, c'est-à-dire, chaque phrase, comme nous suivons des scientifiques, des personnes érudites et très intelligentes, chaque remarque qu'ils vont faire sont des remarques extrêmement pertinentes, qui vont mettre en perspective ce à quoi on a affaire. Je donne un exemple, la question quand ils veulent ouvrir la porte du vaisseau. et qu'il donne deux ou trois coups de burin et ça entame le métal. Et quand, une fois, ça révèle des questions en disant que c'est quand même bizarre que ce truc s'est écrasé et qu'il était tellement incroyable que la structure était tellement dense que ça n'a pas attaqué le métal, comment ça se fait que trois coups de burin, ça a pu attaquer ? Et en fait, ça veut dire que c'est un vaisseau... Ils comprennent que c'est un vaisseau humain. En fait, c'est encore mieux. Il y a une énorme sphère. en fait c'est encore mieux Et en fait, à chaque fois, nous allons tous mourir ici. Cette phrase-là, avec la déduction logique, elle m'avait fumé à l'époque. Et puis après, tu as la rencontre avec Jerry. Et c'est à chaque fois, tu ne sais pas où tu vas, et c'est juste par la réflexion, et c'est de plus en plus terrifiant et haletant de parce que ça met en perspective, en fait. Et ça, c'est un truc que j'ai adoré. Par contre, la deuxième partie, c'est bâclé, mais je me demande si ce n'est pas le problème de la caméra, c'est-à-dire de l'œil de... Comment il s'appelle le réel ?

  • Speaker #0

    Eminson.

  • Speaker #1

    de l'œil de Levinson qui rend l'histoire un peu molle. Oui. Parce que tu vois qu'il est très focus sur les yeux, il prend beaucoup de soin à montrer les réactions de chacun, avec des cadrages très proches sur les yeux, et en même temps, du coup, je me demande s'il n'est juste pas un peu mauvais pour filmer une action tendue comme elle devrait être à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Et je pense aussi que le film, tu vois, tout le long du film, je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Event Horizon. En me disant, le film Event Horizon était sorti un an avant. Je l'avais vu et il m'avait plus marqué à l'époque que Sphère, parce que le sujet Sphère est en fait très vite éclipsé. On voit la Sphère deux fois et après, on n'en parle plus. On parle de qui est rentré dans la Sphère, on ne parle plus de qu'est-ce que la Sphère, pourquoi la Sphère, elle agit sur le psychisme ambiant. Et je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois, je me disais Event Horizon a fait mieux avec le même sujet.

  • Speaker #1

    Tout dépend de ce que tu demandes, parce qu'en fait... Event Horizon, c'est... D'ailleurs, c'est là que je m'en suis rendu compte de ça hier en le regardant. Event Horizon, c'est un film de maison hantée dans l'espace, avec une petite couche de Hellraiser. Et donc, suivant ce postulat, ça va générer tout un tas de mécaniques de cinéma beaucoup plus tendues, avec les hallucinations, le sang et tout ça. Et donc, ça donne une forme d'efficacité. Sphère, à mes yeux... s'inscrit dans la lignée d'Alien. C'est-à-dire, c'est un mélange entre Alien et un épisode de Star Trek TOS, je trouve. Le twist de fin, c'est vraiment du TOS. Pourquoi je dis Alien ? Parce qu'on découvre une structure, on va aller visiter. Dans le vaisseau, il y a quelque chose qui n'a rien à foutre là. Donc en fait, tu vois, t'as le vaisseau des Space Jockey, et dans le vaisseau des Space Jockey, il y a... Dans cette étrangeté, il y a les œufs qui sont une étrangeté dans l'étrangeté. C'est un peu une matrioche qui a d'étrangetés. Sphère est construite de la même manière. Et en plus, il y a cette question de, tiens, on va réfléchir, on est face à quelque chose, on ne sait pas comment il fonctionne, mais c'est extrêmement dangereux. L'alien, dans un cas, et la sphère, donc Jerry dans l'autre cas, qui, Jerry, n'a pas de... de... L'alien est physique et donc peut être localisé. C'est un autre alien en fait. L'alien est physique et peut être localisé. Jerry est intangible, mais est partout.

  • Speaker #0

    Pourquoi Jerry c'est la sphère ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non, non. C'est Jerry, c'est ce qu'il y avait dans la sphère. Donc l'entité alien à laquelle ils sont confondus, ce qui est sorti de l'œuf qu'est la sphère, on va dire ça comme ça, est l'opposé de l'alien, il est tangible et localisé. La sphère est intangible et partout. L'autre chose aussi, c'est qu'on a une opposition avec le crew. Là, on a des camionneurs de l'espace complètement dépassés par ce qui leur arrive. Sphère, c'est, comme je le dis depuis le début, des érudits, des personnes les plus intelligentes que tu puisses avoir de la société américaine qui le dépeint, excepté malheureusement le personnage de Sharon Stone qui est pour le coup très mal écrit. Oui, lourde. Pour moi, je trouve que c'est une vraie écriture, on peut la qualifier de misogyne. C'est la gonzesse. Quand elle te sort le petit patch sur « Ah, je sais ce que les maîtres zen diraient » , pour moi, c'est vraiment une... Allez, c'est une meuf, forcément. Elle est accrochée avec ses trucs de zen et elle agit comme des trucs un peu new age et elle agit comme une gamine. Parce que je n'ai pas souvenir qu'elle était comme ça dans le bouquin. Je crois que c'est la réduction de son personnage à l'état de film. qu'il a essentialisé à un personnage assez lourdingue, en fait, malheureusement.

  • Speaker #0

    Un névrotique qui est un pique et on en passe, quoi.

  • Speaker #1

    Qui est juste un levier de stress parmi l'équipage, comme l'est le chef de la NASA. Mais donc, du coup, on a des personnes extrêmement instruites face à des camionneurs de l'espace, qui, de toute façon, vont se faire dépasser par l'entité qu'est Jerry, par la rencontre avec cette altérité que représente l'alien et que représente Jerry, malgré le petit twist... très toscient à la fin. Donc, tu vois ce que je veux dire. Et du coup, tu ne peux plus attendre la même chose. Tu ne peux pas attendre. Par exemple, on m'a parlé pareil de Event Horizon. C'est marrant, j'en parlais, on me dit « Ouais, il y avait Event Horizon » . Et pour moi, ce n'est pas la même chose. Parce que ils ne fonctionnent pas sur les mêmes leviers. Et pour terminer ma comparaison avec Alien, et je vais vous le prouver là maintenant, la scène du réveil de Harry. Plusieurs choses. Je vais juste vous expliquer comme ça aux spectateurs qui n'ont pas vu le film, mais qui ont vu Aliette. Donc, on a des gars qui arrivent. À un moment donné, il y a Harry, qui est le seul qui s'est approché trop près de la sphère, trop près de l'entité extraterrestre. On ne sait pas pourquoi il est dans les pommes. On ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il est endormi pendant plusieurs heures. Et à un moment donné, il se réveille. Et il est en pleine forme. Il est très joyeux. Et ils se retrouvent tous dans la cantina. Et ils mangent tous super... Euh... super content et tout, jusqu'au moment où même t'as Harry qui, croyant manger un onion ring, est en train de s'étouffer et on sent qu'il y a quelque chose qui va pas. C'est exactement la même scène que dans Alien. avec le début du Facehugger. C'est exactement la même chose. Et ma preuve supplémentaire, c'est que la manière dont le décor a été pensé dans la cantina, c'est avec ces petits boudins blancs là, sur les murs. Si tu regardes, c'est la même chose que dans le vaisseau d'Alien. Pour moi, c'est clairement une réminiscence à la salle des...

  • Speaker #0

    Oui, des sarcophages.

  • Speaker #1

    Oui, des sarcophages cryogéniques.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça. Et donc, pour moi, c'est un hommage. C'est le Alien de Michael Crichton. qui malheureusement souffre, comme tu dis, de cette deuxième partie, bâclée, je ne dirais pas, peut-être pas assez maîtrisée de la part du réalisateur, et peut-être un peu trop expéditive de la part du scénariste. Mais voilà, qu'est-ce que tu penses de cette théorie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle est totalement fiable. Effectivement, mis en parallèle les deux films, tu as raison, il y a une grosse influence alien, à la différence près qu'après, il n'y a pas de monstre qui sort de la bouche d'Harry. il y a toute une... toute une pensée psychique. En fait, ce qui se passe, pour expliquer aux auditeurs, c'est que tout ce que Harry pense arrive à l'extérieur du vaisseau. Et notamment, il est fan de 20 milieux sous les mers qu'il n'a jamais fini parce qu'il a trop peur de la scène de la page 87 où il y a l'octopode géant.

  • Speaker #1

    97, 97, 97.

  • Speaker #0

    97. Où il a peur de la méduse géante qui arrive. Méduse géante qui pond des oeufs. Pendant que les autres essayent de survivre en bas. Et lui, il dort encore. Et tout ça, c'est mal amené. On comprend tout de suite qu'il a un rapport avec ce qui se passe. Et du coup, ça nous sort un peu du film. Et dernière chose aussi, tu parlais du rôle de Sharon Stone. J'ai trouvé qu'il y avait un acharnement sur elle, de parce qu'elle est dépressive. Il y a un acharnement, je ne comprends pas pourquoi. le docteur, le psychologue s'acharne sur elle. Il devrait plutôt être enclin à être condescendant, à la limite, plutôt réconfortant, au lieu de s'acharner sur elle en lui disant « Tu m'as laissé mourir, tu m'as laissé mourir. » Oui.

  • Speaker #1

    Alors, le problème du personnage de Sharon Stone, comme je dis, elle est malheureusement victime d'une écriture que je qualifie de misogyne, dans le sens où tous les personnages sont... identifiée par leur métier, psychologue, mathématicien, astrophysicien, et elle, elle est biologiste, experte en biologie, et ce sont des summums, des sommités dans leur domaine, et ils sont présentés comme ça. Par contre, sa seule utilisation dans le film, c'est d'être un levier de tension. Levier de tension qui est aussi ridicule, comme je le dis, que le chef de la NASA, qui est juste. insupportable, quoi, à ce niveau-là, faut vraiment être un con, quoi. C'est un trou de balle, quand le mec il s'énerve, vous me l'avez pas dit qu'il voulait aller dans la sphère, le mec il dit, attends, le mec il s'énerve, il dit, mais ça va, je peux pas savoir que le gars il a prévu de mettre sa combi, de sortir, d'aller voir la sphère et machin, quand il me dit j'aimerais bien rentrer dans la sphère. Donc il y a, pour moi, c'est un problème d'écriture généralisée, mais ça se concentre énormément, ça se voit beaucoup plus sur le personnage de Sharon Stone, déjà probablement parce que c'est la seule femme du film, à part... les comment elles s'appellent ? Queen Latifah Queen Latifah Queen motherfucking Latifah de la grande génération des rappeurs dans les films avec LL Cool James dans Peur Bleue donc je crois qu'à ça elle est écrite aussi du coup elle est écrite comme une adolescente tu sais à balancer des fions aux gars en permanence tu connais la pression qui fait craquer les gens Puis à la fin, elle fait un move de débile où elle fait croire qu'elle est rentrée dans la sphère et tu te dis, mais ça, c'est un personnage intelligent ? Voilà, même si ce Ausha, il est plus ou moins légitime avec l'explication finale dont on parlera après, le twist final dont on parlera après. Et c'est vrai que c'est triste à voir. C'est triste parce qu'à part au début où elle dit « Je suis biologiste et quand je dis que ça, ça ne fonctionne pas, ça, ce n'est pas censé fonctionner » , elle ne sert pas à grand-chose dans les réflexions. Un truc spécifique, par contre, au bouquin, mais je pense que, pour terminer avec ça, je pense qu'en fait, le problème vient du fait que le film, outre, on peut dire, la misogynie fondamentale des scénaristes et du système hollywoodien de l'époque, on est en 98, il ne faut pas l'oublier non plus, c'était il y a 25 ans, 27 ans ? Non ? Si, 27 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'était il y a quand même 27 ans. Donc, c'est aussi un film, il fait quoi ? Même pas une heure et demie, peut-être deux heures, grand max ? C'est un film qui est pensé de manière extrêmement efficace, et donc son écriture est efficace. Tu vois ce que je veux dire ? Donc il va tous les raccourcir. Et je pense que c'est le problème aussi de la fin, de la deuxième partie du film, c'est que c'est trop efficace au point que tu as cette impression de bâcler. Tu vois ? Je me pose la question.

  • Speaker #0

    Par rapport à toute la claustrophobie, la tension qu'on nous installe tout au long du film, la résolution du twist final est quand même expédiée de façon en moins de cinq minutes. Et on n'en voit pas les conséquences.

  • Speaker #1

    Attends, attends, attends. Parce qu'il y a deux... Il y a deux twists. Il y a deux fins. Il y a la fin, on essaie de se barrer. Et il y a la fin, on fait quoi après ? On parle de quelle fin, là ?

  • Speaker #0

    On fait quoi après ?

  • Speaker #1

    Du coup, je propose qu'on parle d'abord du twist de la sphère. Ouais. Le twist de la sphère fait que ce n'est pas un premier contact. La sphère est un miroir... D'ailleurs, j'adore, c'est un miroir qui reflète tout, sauf les gens qui se regardent dedans. Merveilleux. Ça, c'était aussi une phrase. J'ai une question, cette sphère reflète tout, sauf nous. Ça ressemble aux actes d'un être conscient. Ça, à nouveau, quand je suis gamin, moi, je vois ça, je craque mon slip, ouais. Et, en fait, la sphère offre le pouvoir de matérialiser ses pensées et ses désirs. Et le problème, c'est que notre société nous a facilement... C'est pour ça qu'on nous a aidés. La sphère nous donne le pouvoir de matérialiser nos désirs. Et dans notre société, où nous avons appris à canaliser nos désirs, à pouvoir les tempérer ou simplement apprendre à y renoncer, La seule chose que nous n'avons jamais véritablement appris à contrôler, ce sont nos peurs. Et comme on ne sait pas les contrôler, c'est la seule chose pour laquelle on arrive à... La sphère peut matérialiser les choses, dans le cadre de Harry le canamard géant, mais aussi les serpents, la valve, l'impression qu'il perd de l'air. Est-ce que c'est lui qui a pété les plombs ? Ou est-ce qu'il y a un vrai problème ? Ou est-ce que c'est la sphère qui lui donne le pouvoir qu'en fait il est vraiment en train de paniquer ? qui perdent l'air, etc. Et ça nous dit quoi ? Ça dit que même si, au final, on a beau être le plus instruit possible, le meilleur intellectuel, ce qui se fait de mieux de l'humanité, confronté à nos peurs, on redevient mesquin, on redevient bête et méchant. Et c'est pour ça que je dis que l'histoire de la petite crotte de nez que Sharon Stone envoie en faisant croire... qu'elle est rentrée dans la sphère juste pour faire chier le gars, pour lui foutre les moules c'est légitime, c'est justifié le problème c'est qu'elle agit déjà comme une gamine avant et donc tu sais pas si c'est parce qu'elle pète les plombs elle aussi comme tout le monde et qu'ils deviennent de plus en plus irrationnels parce que c'est ce qui se passe et c'est ce qu'on dit avec le vaisseau les mecs ont fini par se buter l'un dans l'autre les uns les autres parce qu'ils ont détruit ils ont commencé à avoir peur des uns des autres et du coup où

  • Speaker #0

    Donc tu le dis, c'est vrai qu'on n'a pas les peurs de la meuf ?

  • Speaker #1

    À un moment donné, si... En fait, il y a un truc dans le bouquin, et je pense que ce n'est pas assez bien exprimé, il y a un truc dans le bouquin, c'est que déjà, tu es tout le temps dans la tête du psy. C'est pour ça qu'il faut introduire aussi. Et ce qui est intéressant, c'est qu'étant dans la tête du psy, il analyse tout ce qui se passe à travers son regard de psy, comme il le fait dans le submarine quand il descend, il dit, Harry réagit au stress à sa manière, vous, vous réagissez à sa manière de réagir au stress. à votre manière, patate. Tu vois, il y a cette lecture-là.

  • Speaker #0

    Il rationalise.

  • Speaker #1

    Voilà, il rationalise la psyché des gens parce que c'est le boulot du psychologue, c'est de pouvoir gérer les interactions et les problèmes de peur, en fait. C'est ce qu'il le dit au tout début. Il dit dans son espèce de dossier qu'il a bidon, qu'il a fait, il dit qu'il a probablement... La première rencontre avec une forme de vie inconnue serait plutôt une forme de terreur parce qu'on ne sait pas ce qu'elle est capable de faire. Avec cette phrase géniale et fabuleuse, imaginez que Jerry se mette en colère. J'adore. Et donc, techniquement, le fait que... Quelle est la peur du personnage de Sharon Stone ? Si on veut vraiment donner de l'eau à moudre au film, parce que ce n'est pas vraiment explicite dans le truc, il faudra un peu le chercher, dans le film, il faudra un peu le chercher, c'est qu'on ne la croit pas, parce qu'on la considère comme une folle. Et en fait, petit à petit, tout le monde la considère comme une folle. Et elle n'est plus fiable. Et donc, du coup, c'est d'être rejetée à nouveau. Sauf que ça, quand on te dit que le pouvoir de Jerry, c'est de faire popper un calamar géant, tu considères des choses de manière complètement... Aller de manière... Concrète. Alors que dans le bouquin, ça, je me rappelle... Il y a un moment où il y a le psy qui se réveille, qui se regarde dans la glace, et c'est un jour où il ne s'aime pas. On a tous ça, ça nous arrive. Un jour, on s'aime bien, et donc on est plutôt bien dans la glace. Et puis un jour où on ne s'aime pas, on est le même gars, mais on est la pire des flaques. Eh bien, la sphère amplifie cet effet. D'accord. Et donc la sphère, en fait, le rend encore plus laid parce qu'il se sent laid. Et un jour où il se sent beau, il est un peu plus beau. Tu vois ? Et donc, à mon avis, le personnage de Charleston, c'est ça. C'est plutôt écrit comme ça, sauf que la mise en scène et l'écriture ne permettent pas de se rendre compte de tout ça. Parce qu'on a trop mis le focus sur les implications physiques et spectaculaires que la sphère pouvait faire. À savoir, le calamar géant, les méduses, les serpents, le vaisseau. Mais il y a un moment, elle dit... Elle est tellement dépressive qu'elle a allumé, sans le vouloir, les...

  • Speaker #0

    Les explosifs.

  • Speaker #1

    Les explosifs, tu vois. Donc, ce serait plutôt ça. Voilà, ça serait plutôt son pouvoir. Et donc, maintenant, on a la question... Ça, c'est le pouvoir de la sphère. Qu'est-ce qu'on a à la fin ? C'est le fameux twist que moi, j'adore, qui permet une des rares histoires temporelles bien maîtrisées. Il faudra quand même l'accorder. Oui. C'est, ils ont le pouvoir d'oublier. C'est génial.

  • Speaker #0

    Ce qui explique pourquoi personne ne se souvient de ce vaisseau écrasé à 300 mètres.

  • Speaker #1

    voilà Bon là, je vais recontextualiser pour ceux qui ont vu le film, mais ça fait trop longtemps. En fait, ce qui se passe, c'est que quand ils ont vu la sphère, ils ont fait un premier rapport et l'ont envoyé à la surface. Et donc, le monde, les États-Unis, est au courant que dans le vaisseau au fond de l'océan, il y a une sphère. Magique. Une grosse sphère, on ne sait pas ce que c'est. Et en fait, ce qu'ils ne savent pas, c'est ce qui se passe après, parce que les protagonistes... Comme ils ont le pouvoir de tout faire, ils ont le pouvoir d'oublier. Et ayant le pouvoir d'oublier, ils oublient qu'ils ont le pouvoir. Et donc la sphère disparaît, retourne dans l'espace, parce que, ben, je ne sais même pas comment finir cette phrase.

  • Speaker #0

    Elle retourne dans l'espace, rencontrer le vaisseau.

  • Speaker #1

    Voilà, pour se remettre à la rencontre du vaisseau. Et comme le vaisseau a voyagé dans le temps, mais comme, par contre, l'humanité est au courant qu'il y a une sphère... ils vont fabriquer le vaisseau qui vont leur permettre d'aller à la rencontre de la sphère, récupérer la sphère, passer par un trou noir, aller 300 ans dans le passé, se faire rencontrer 300 ans plus tard par l'humanité, et la boucle tourne à l'infini. Et moi, je trouve que c'est chouette parce que c'est un twist sympathique qui revient au postulat de base, c'est-à-dire que ce sont des personnes érudites, ce sont des personnes instruites qui vont réfléchir avant tout. et qui du coup vont à la Star Trek. C'est pour ça que je dis que c'est du tos. Nous avons le pouvoir d'oublier, nous n'avons pas le pouvoir de faire tout péter. Qu'est-ce que l'on fait si je n'ai pas envie de me réveiller après un cauchemar avec mon appart qui subit les conséquences matérielles de mon cauchemar ? Donc, moi, j'aime bien en fait. C'est juste que tu as cette espèce de moment de tension et cette résolution de quand tu dois partir dans le mini-sub et tout, qui n'est pas bien gérée. Donc, c'est un peu le ventre mou alors que c'est le moment de l'action mais... cette finalité qui te permet de repenser l'histoire et tout, je trouve ça vachement sympa. Je ne vois pas ce qui te chagrine dedans.

  • Speaker #0

    Non, c'est le côté un peu pouvoir de l'amitié. Tu sais, ce pouvoir, c'est un peu ta gueule, c'est magique, quoi.

  • Speaker #1

    Le ta gueule, c'est magique, il est là depuis le début.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Mec, tu as un pouvoir, je pense, un calamar géant qui m'attaque. Tu as un calamar géant qui m'attaque. Je désirerais que les bouquins... de se faire... Les bouquins de 20 milieux sous les mers n'apparaissent pas, ne dépassent pas la page 97, donc 97. Tu trouveras que des bouquins écrits en blanc après. Je pense qu'il n'y a pas à bouffer, il n'y a plus rien à bouffer, ça c'est le truc de Sharon Stone. En fait, s'il y a à manger, en fait, c'est une véritable corne d'abondance. Et donc, en fait, chacun est confronté à ses propres perceptions. C'est d'ailleurs ce que j'aime dans l'histoire. Et donc, à la fin, le fait de simplement dire « Mais on va décider d'oublier, donc on ne peut donner aucune information, donc on décide d'effacer tout ce qui s'est passé, la sphère repart dans le cosmos et tu perds cette capacité à utiliser ton pouvoir » , je trouve ça pas mal, et puis ça reboucle. Donc voilà, et puis le pouvoir de l'humanité…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec, un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, mais…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que, du coup, l'humanité n'est pas transcendée, quoi. L'humanité n'a pas été capable de… se dépasser, d'offrir quelque chose de meilleur pour la sphère.

  • Speaker #1

    Ce qui, pour moi, continue la connexion avec Alien.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Tu prospères la logique que c'est un espèce de décalque hommage d'Alien, des structures d'Alien. C'est un peu... L'humanité n'est pas capable de se transcender. On est toujours coincé dans la même merde avec Aliens.

  • Speaker #0

    On parlera d'Abyss dans le prochain épisode, mais est-ce que tu ne trouves pas aussi qu'il y a qui est un hommage à Alors peut-être, mais je n'ai plus Abyss assez en tête pour en parler. Je sais que ça se passe sous l'eau. Mais je n'ai plus assez Abyss en tête pour en parler. Mais je me demande, je ne sais pas, je verrai. Je verrai, mais pourquoi déjà ? Vas-y, parle-en.

  • Speaker #1

    Ben Abyss, ça se passe sous l'eau, comme...

  • Speaker #0

    Merde alors.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Non, non,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que sur la réalisation du huis clos, parce qu'ils sont enfermés dans des structures qui sont... pas dédiés à la vie, donc ils doivent déjà lutter contre l'environnement, comme dans The Abyss. Les sorties extravéhiculaires sont dangereuses à l'extérieur. Il y a tout ce côté claustrophobique qui met en tension les personnages, comme dans The Abyss. Et j'ai trouvé que ça se rattachait pas mal à ce qu'avait pu faire Abyss. C'est-à-dire dans Abyss, les gens avaient peur d'être sous l'eau. on va reprendre ce thème-là et on va vite l'expédier parce que Abyss l'a déjà fait.

  • Speaker #0

    Ça ne me surprendrait pas. Quand tu vois, c'est quand même un mash-up de structures. Quand je dis, est-ce que c'est un hommage à Alien, je pense que c'est beaucoup plus une repompe de la structure d'Alien, une autre lecture d'Alien, plus qu'une repompe, une autre lecture d'Alien. Pourquoi pas piocher quelques structures, quelques idées dans Abyss. et en plus à la fin il termine avec une petite morale à la Star Trek en fait notre pire ennemi est en nous tu vois nous ne sommes pas assez développés littéralement c'est un épisode de la main verte ou la sphère c'est la même chose mon dieu une entité extrêmement intelligente, non identifiée incapable d'être définie qui se présente devant l'Enterprise Tu vois, c'est littéralement ça, quoi. C'est... Avec le côté claustrophobique de l'Underprise... Non, non, franchement, ça me surprendrait pas que ce faire, c'est surtout... On reprend différentes structures pour en faire quelque chose d'efficace, et autant le bouquin, j'en ai un excellent souvenir, le film, j'aime beaucoup, comme je dis, toute la première partie, mais il est trop efficace, d'où ce sentiment un peu, je vais dire, bâclé de deuxième partie. Comme tu dis, il y a un moment quand ils doivent s'échapper avec le mini-sub. Je me fais un peu... J'attends que ça passe.

  • Speaker #1

    C'est le bordel.

  • Speaker #0

    L'idée est chouette. L'idée est chouette et la raison pour laquelle il arrive à sortir de cette illusion, c'est... Je m'en suis rendu compte là. Tout le problème, à mes yeux, vient du fait que Harry, d'entrée de jeu, vient avec une conclusion logique qui est nous allons tous mourir ici. Donc pour ceux qui ont oublié, en fait, en voyant la sphère, Ted, l'astrophysicien, comprend que le vaisseau n'est pas atterri, n'a pas atterri, c'est pas craché dans l'océan, mais s'est retrouvé dans l'océan. Parce qu'il a passé un trou noir, parce que dans le journal de bord du vaisseau, on a vu qu'il passait un trou noir, il était marqué événement inconnu. Mais il comprend en fait tout ce qui s'est passé. Et ça souligne à Harry que si on comprend tout ce qui s'est passé, C'est comment on... Pourquoi quand on arrive, on va remonter à la surface, expliquer aux militaires qu'en fait, quand on traverse dans un trou noir, effectivement, nous voyageons dans le temps, nous en avons la preuve matérielle au fond du Pacifique. Et comment ça se fait que plus tard, dans 45 ans, l'ordinateur de bord marquera l'événement comme étant événement inconnu ? Eh bien, parce que... Ils n'ont jamais pu monter pour l'expliquer. De fait, s'ils n'ont pas pu monter pour l'expliquer, ça veut dire qu'ils sont tous morts ici. De fait, nous allons tous mourir ici. C'est une question de déduction logique. Et en fait, quand tu vois Harry, il est d'entrée de jeu, convaincu qu'ils vont tous crever. Et si tu considères que la sphère, à ce moment-là, matérialise toutes ses pensées, en fait, c'est son cerveau qui matérialise sa pensée, sa volonté d'avoir raison. ils vont tous crever. Et la seule chose qui va les changer, c'est à la fin. C'est les défaitistes, ils disent, il n'y a pas d'option. En fait, il est fataliste. Plus que défaitiste, il est fataliste. Il dit, on n'arrivera jamais à sortir, on n'arrivera jamais à sortir. C'est juste Norman qui dit, si je veux pouvoir sortir, et il donne ce désir de vouloir sortir, nous n'allons pas mourir ici. Et là, il voit le bouton et il peut sortir. Donc l'histoire, le truc est vachement bien foutu, sauf que la scène, quand ça arrive, Ouah je me fais chier quoi cinématographiquement parlant, je me fais pas chier. J'attends qu'elle passe.

  • Speaker #1

    Et pour toi,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Pour toi, le film a bien vieilli ou pas ? Ouais,

  • Speaker #0

    parce que le début du film, le début du film, c'est masterclass. À nouveau, nous allons tous mourir ici. Quand ils arrivent dans l'ordinateur de bord, et puis ils font... Oui, vous êtes là. Ils demandent à Dustin Hoffman, qui s'appelle... Qui s'appelle Norman. Il fait, oui, Norman, vous n'allez pas croire, je crois qu'on est dans un vaisseau spatial américain. Et là, t'as le mec de la NASA qui dit juste, j'ai encore mieux. Et là, t'as la sphère. Ils sont en train de se poser des questions. Et puis, t'as l'astrophysicien qui dit, oui, à mon avis, c'est une sphère parfaite. Probablement, c'est un symbole de puissance intellectuelle, de technologie qui est intellectuelle. Et puis, t'as, ouais, mais elle reflète tout, sauf nous. Et puis, quand ils discutent avec Jerry, c'est génial. Moi, à ce moment-là, il était tendu, quoi. Avec sa dernière phrase qu'il a dit, je suis heureux. Et quoi, vous ne voulez pas le savoir heureux ? Il fait, en fait, honnêtement, j'aimerais que Jerry ne ressente aucune espèce d'émotion, parce que si on réfléchit dans ce sens, on a Jerry, une entité extrêmement puissante, qui a vécu enfermée, complètement isolée pendant 300 ans, sans aucune forme de connexion, aucun contact social, personne avec qui développer une maturité sociale. Et alors, oui, imaginez qu'il se mette en colère. Le mec est capable de rentrer dans tous les ordinateurs de notre bord. C'est génial. L'histoire, c'est génial. Ce truc-là, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un film un peu mal aimé.

  • Speaker #0

    D'être découvert, de lui redonner une seconde chance. Vraiment.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Et comme Event Horizon. Oui. Event Horizon, pareil. C'est un peu mal aimé. C'est un peu... À part pour ceux qui l'ont vraiment vu et qui ont... Bon, à aimer le délire, j'en entends pas beaucoup parler, quoi. Et il mérite d'être vu, quoi.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Solaris aussi, qui est souvent affilié à Asper.

  • Speaker #0

    Solaris,

  • Speaker #1

    parce que du coup ça c'est un vieux film, ça. C'est un vieux film russe.

  • Speaker #0

    Russe ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok. J'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    Et moi non plus. Mais il est vraiment plus bonnet ? Il y a le remake avec Georges Clooney, oui.

  • Speaker #0

    Ah, il y a un remake avec Georges Clooney, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon, eh ben, je crois qu'on a fait le tour du film, là.

  • Speaker #0

    Ouais, tout à fait. Moi, j'invite les gens à le découvrir, j'invite les gens à lire le bouquin, parce que le bouquin, Michael Christian, c'est un chirurgien d'Harvard. Déjà, c'est lui qui a écrit la série Urgence. C'est lui qui a écrit le livre Jurassic Park, qui a été co-scénariste. Le Monde Perdu... Je vous invite à lire son bouquin, il est plus intéressant que le film de Spielberg, qui est beaucoup plus une œuvre cinématographique propre à Spielberg que ne l'était Jurassic Park à ce moment-là, qui colle beaucoup plus à l'histoire. Et en fait, du coup, il a une rigueur scientifique dans son écriture qui apporte un supplément de réflexion extrêmement intéressant, d'autant plus que dans le sphère, on suit des gens extrêmement intelligents, donc le supplément scientifique... de détails quand il explique toute la théorie de la relativité, quand il explique qu'il y a tout un passage qui va vraiment décrire... Quand ils traduisent le message en message binaire, le message de Jerry en message binaire pour pouvoir le transposer sur un clavier. Dans le film, c'est deux phrases. Dans le bouquin, t'as toute l'explication avec les schémas. C'est vraiment, vraiment chouette. Donc, voilà, je vous invite à découvrir ce petit film, ce petit... Ce n'est pas une pépite, mais c'est ce petit plaisir du soir.

  • Speaker #1

    Ce petit trailer de science-fiction psychologique oublié, qui est passé à travers... En 1998, il n'y a que Dark City qui était sorti aussi. Oui. Qui est passé à travers son public à l'époque. Voilà. Je remercie tous les auditeurs d'avoir tenu jusque-là. Voilà. qui trouvent en commentaire si vous avez compris la fin du film et si vous auriez fait les mêmes choix que les personnages. Ça peut être intéressant à savoir. Et il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter de regarder Abyss parce que c'est le prochain film dont on va parler. Donc, on remonte encore dans le temps. Dites-nous si vous êtes des fans de James Cameron parce que c'est un film de James Cameron.

  • Speaker #0

    Hyper important, d'ailleurs. Bonne journée.

  • Speaker #1

    Et ouais. Et puis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt tout le monde.

  • Speaker #1

    N'oubliez pas d'aimer, de commenter, de liker. On compte sur vous.

  • Speaker #0

    Et de regarder vers les étoiles. Ou au fond de l'océan pour le coup. Ciao.

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Émission présentée par Arcady Picardi et Cyril Mickaël


Aujourd’hui, on plonge dans les profondeurs avec un classique souvent sous-estimé de la science-fiction :
💡 Sphère — le thriller psychologique réalisé par Barry Levinson, adapté du roman culte de Michael Crichton.

Entre huis clos étouffant, mystère extraterrestre et voyage dans les peurs humaines, ce film pose une question fascinante :
👉 Et si la plus grande menace ne venait pas de l’espace... mais de nous-mêmes ?

Dans cet épisode, on explore :
🌊 Le contexte et la mise en scène du film.
👁️ Les thématiques : subconscient, pouvoir de l’imagination et peur de l’inconnu.
🧠 Et bien sûr, on analyse ce qui fait de Sphère une œuvre unique dans le paysage de la SF cinématographique.

⚠️ Préparez-vous pour une immersion totale, entre tension psychologique et science-fiction pure.

📡 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast !
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Arkady ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouveau Trek Instoria !

  • Speaker #1

    C'est sûr et tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Très très bien et je ne sature pas aujourd'hui. Incroyable ! C'est un miracle !

  • Speaker #1

    Ça c'est de la qualité, on s'améliore de jour en jour. Moi je suis éclairé donc je ne suis plus en contre-jour sa mère où on ne voit plus rien. Nous nous améliorerons d'épisode en épisode, suivez notre progression technique.

  • Speaker #0

    Et surtout notre progression... De thèmes, de sujets, parce que là, on va s'enfoncer dans les abysses.

  • Speaker #1

    Oh là là, incroyable. Est-ce que c'était prévu ou est-ce que c'est du professionnalisme ?

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    L'autre restera toujours. Mais ouais, on continue sur le trajet des premiers contacts qui avaient commencé avec Harry Vole.

  • Speaker #0

    Et on est sur Sphère de Barry Vinson.

  • Speaker #1

    Barry Vinson qui a réalisé...

  • Speaker #2

    Vous dites qu'il y a un fuselage d'engin spatial de plus de 800 mètres de long qui a sombré dans l'océan il y a plus de 300 ans et qu'il est absolument intact ? Vous voulez m'accompagner ? À des centaines de mètres de la surface, là où rien ne peut vivre, quelque chose dit. C'est le cœur des dénèbres.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #2

    Cette chose est vivante. Sommes à 300 mètres de profondeur. Un endroit propice à toutes les psychoses et à toutes les paranoïas possibles.

  • Speaker #1

    Chose dégage de la chaleur ou c'est parce qu'elle est contente de me voir ?

  • Speaker #2

    Eh les gars, j'ai un signal sur le sonar. Vous n'êtes pas tout seul là-bas. Quelqu'un d'autre se demande qui a bien pu ouvrir cette porte. C'est à 80 mètres, les cercles rapprochent. Tirez-vous ! 60 mètres, à quelle distance êtes-vous ? 40 mètres, dépêchez-vous ! Vite, vite,

  • Speaker #3

    vite !

  • Speaker #2

    20 mètres, plus vite !

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #1

    je vais te présenter le film.

  • Speaker #0

    Et bien, pour faire un résumé rapide et sans spoiler, même si on va spoiler, c'est un groupe d'experts qui est envoyé explorer une mystérieuse épave dans l'océan Pacifique, à 300 mètres de profondeur, ce qu'ils découvrent dépasse l'entendement, une sphère d'origine inconnue aux propriétés étranges. C'est un film qui sort 10 ans après Abyss de James Cameron qui se veut qui n'a pas fait une grosse réussite à sa sortie malgré un casting assez impressionnant avec Dustin Hoffman Sharon Stone, Samuel L. Jackson Queen Latifah ça n'a pas réussi à réunir les foules dans les salles Je crois même que c'était le retour de Sharon Stone à ce film là Ouais, et Barry Livingston qui est un réalisateur connu pour Les Hommes d'Honneur un film oscarisé qui avait tout pour bien faire avec une adaptation du roman de Michael Crington qui avait cartonné avec Jurassic Park tout pour bien faire et le film n'a pas rencontré de succès à l'époque moi je me rappelle l'avoir vu en cassette quand c'est sorti moi je l'ai vu à la télé Ah, et je me rappelle d'avoir focus sur la sphère, et c'était mes souvenirs, c'était un film qui parlait d'une sphère. Et quand je l'ai revu avant-hier, j'avais carrément oublié le chapitrage, le fait qu'il y a vraiment deux parties dans ce film, et ce côté à la fois haletant dans la première partie, et ce côté huis clos dans la seconde. Ça m'était complètement sorti de l'esprit. Et toi, tu l'as découvert à la télé, tu me disais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour être plus précis, c'est mon cousin qui m'en a parlé, François. J'avais un cousin avec qui on parlait de cinéma tout le temps, et lui il avait beaucoup plus de cassettes vidéo que moi, donc il me parlait de ses films, il racontait les films très très bien. Et il m'a parlé de ce film, et ça m'avait complètement subjugué. Et puis, j'imagine qu'il a dû me prêter la cassette. Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvé devant ce film. Je lui ai fait « Ah ok, c'est de ce film-là qu'il parle. » Et c'était la claque pour moi. Il faut savoir que j'étais assez jeune quand je l'ai vu passer. Il est sorti en quelle année ?

  • Speaker #0

    98.

  • Speaker #1

    98, moi j'ai 8 ans en ce moment-là. Donc, quand il sort à la télé, je dois avoir peut-être 14 ans, 15 ans, un truc comme ça, quand je le vois. Et c'est la première fois que je voyais un film comme ça. Et j'ai adoré. Donc en plus, ça faisait un petit peu peur. À l'époque, j'étais une vraie chochotte. J'avais peur de l'évocation des films d'horreur. Chose que j'ai rattrapée quand j'ai eu 18 ans. Et du coup, c'était un film qui m'avait un peu pris et surtout qui m'avait captivé par sa réflexion, par toute la première partie en fait, toute la réflexion des personnages, parce que la spécificité de ce film, c'est qu'on est en présence de personnes extrêmement instruites, et d'ailleurs, ça, ça me permettra de faire un parallèle plus tard, dont je me suis rendu compte aujourd'hui, au point que j'ai acheté le bouquin à l'époque. J'avais même mis mon nom à l'époque dedans, à l'époque on matait les noms dans les choses pour être sûr qu'on nous le ramène. Et j'ai dévoré ce bouquin, puis après j'ai lu de Michael Christian, après j'ai lu Jurassic Park, Le Monde Perdu. Et c'est un film que moi j'ai adoré en fait, à l'époque. Et même encore maintenant, je trouve qu'il est vraiment, vraiment, vraiment très très très bon. Il est très efficace, et il est fascinant. Dans le sens...

  • Speaker #0

    N'igole pas !

  • Speaker #1

    Voilà, il suscite la fascination.

  • Speaker #0

    On ne rigole pas avec le fait de mettre son nom sur ses affaires. À l'époque, c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Les étiquettes du monde. C'était le mode do-hype. Exactement.

  • Speaker #0

    Mon père avait fait imprimer des étiquettes avec son nom et son numéro de téléphone. Et il les avait mis sur tous les films et livres qu'on avait à la maison.

  • Speaker #1

    Moi, ma mère, je me retrouvais du coup avec des fringues, avec des étiquettes de personnes que je ne connaissais pas. Parce qu'on récupérait les fringues des autres. Mais ouais, c'était... Il y avait ça, et... Ouais, moi, ça a été une vraie claque. Et ce que j'adorais, c'était surtout la première partie, qui est l'exploration. Donc, petite parenthèse, pour ceux qui ne connaissent pas Trek Historia, on parle de science-fiction et de tout un tas de trucs, nous ne sommes pas des critiques ciné. Nous sommes juste des fans de science-fiction et de plein d'autres genres en général. Et on ne parle pas... pour... On parle en tant que fan, donc on ne se prive pas pour spoiler le film. Moi, je vous invite à aller le voir, mais donc ne vous attendez pas à une critique pertinente du cinéma et tout ça. Il y a d'autres gars dont c'est le boulot qui font ça très très bien. Nous, c'est juste une conversation de fans. Et c'est pourquoi on parle à des auditeurs en partant du principe que vous avez vu le film, ou que vous vous en foutez d'être spoilé, mais même sans forcément développer des propos. Si vous avez vu le film, ça vous paraîtra cohérent. Si vous ne l'avez pas vu, peut-être que ça vous paraîtra un peu nébuleux parce qu'on ne s'embarrasse pas de contextualisation. Je trouve que c'est important de le signaler.

  • Speaker #0

    Et puis ça vous donnera envie de le voir. Il est sorti en 98, il serait temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc, déjà de base, tu en as pensé quoi du film ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé la première partie très intéressante sur le côté premier contact et la deuxième partie, je l'ai trouvé assez bâclée.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    assez bâclée et assez ennuyante. Mais je pense que j'ai un trope du mec qui a vu beaucoup de films de ce genre-là.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je ne me rappelais plus du tout du film. Quand j'ai vu 20 milliers sous les mers, j'ai vu arriver le twist du livre tout de suite. C'était gros comme un camion, quoi. Et je me dis peut-être que dans le roman, c'est amené peut-être plus finement que dans le film.

  • Speaker #1

    Alors, le roman, moi, ça fait peut-être 15 ans que je ne l'ai plus lu. Mais j'avoue que ça me donne envie de le relire, d'avoir revu le film. Je suis d'accord avec toi, la première partie est de loin la plus intéressante, et c'est celle qui me captivait le plus, parce que chaque phrase est une punchline. Et c'est ce que j'adorais, c'est-à-dire, chaque phrase, comme nous suivons des scientifiques, des personnes érudites et très intelligentes, chaque remarque qu'ils vont faire sont des remarques extrêmement pertinentes, qui vont mettre en perspective ce à quoi on a affaire. Je donne un exemple, la question quand ils veulent ouvrir la porte du vaisseau. et qu'il donne deux ou trois coups de burin et ça entame le métal. Et quand, une fois, ça révèle des questions en disant que c'est quand même bizarre que ce truc s'est écrasé et qu'il était tellement incroyable que la structure était tellement dense que ça n'a pas attaqué le métal, comment ça se fait que trois coups de burin, ça a pu attaquer ? Et en fait, ça veut dire que c'est un vaisseau... Ils comprennent que c'est un vaisseau humain. En fait, c'est encore mieux. Il y a une énorme sphère. en fait c'est encore mieux Et en fait, à chaque fois, nous allons tous mourir ici. Cette phrase-là, avec la déduction logique, elle m'avait fumé à l'époque. Et puis après, tu as la rencontre avec Jerry. Et c'est à chaque fois, tu ne sais pas où tu vas, et c'est juste par la réflexion, et c'est de plus en plus terrifiant et haletant de parce que ça met en perspective, en fait. Et ça, c'est un truc que j'ai adoré. Par contre, la deuxième partie, c'est bâclé, mais je me demande si ce n'est pas le problème de la caméra, c'est-à-dire de l'œil de... Comment il s'appelle le réel ?

  • Speaker #0

    Eminson.

  • Speaker #1

    de l'œil de Levinson qui rend l'histoire un peu molle. Oui. Parce que tu vois qu'il est très focus sur les yeux, il prend beaucoup de soin à montrer les réactions de chacun, avec des cadrages très proches sur les yeux, et en même temps, du coup, je me demande s'il n'est juste pas un peu mauvais pour filmer une action tendue comme elle devrait être à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Et je pense aussi que le film, tu vois, tout le long du film, je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Event Horizon. En me disant, le film Event Horizon était sorti un an avant. Je l'avais vu et il m'avait plus marqué à l'époque que Sphère, parce que le sujet Sphère est en fait très vite éclipsé. On voit la Sphère deux fois et après, on n'en parle plus. On parle de qui est rentré dans la Sphère, on ne parle plus de qu'est-ce que la Sphère, pourquoi la Sphère, elle agit sur le psychisme ambiant. Et je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois, je me disais Event Horizon a fait mieux avec le même sujet.

  • Speaker #1

    Tout dépend de ce que tu demandes, parce qu'en fait... Event Horizon, c'est... D'ailleurs, c'est là que je m'en suis rendu compte de ça hier en le regardant. Event Horizon, c'est un film de maison hantée dans l'espace, avec une petite couche de Hellraiser. Et donc, suivant ce postulat, ça va générer tout un tas de mécaniques de cinéma beaucoup plus tendues, avec les hallucinations, le sang et tout ça. Et donc, ça donne une forme d'efficacité. Sphère, à mes yeux... s'inscrit dans la lignée d'Alien. C'est-à-dire, c'est un mélange entre Alien et un épisode de Star Trek TOS, je trouve. Le twist de fin, c'est vraiment du TOS. Pourquoi je dis Alien ? Parce qu'on découvre une structure, on va aller visiter. Dans le vaisseau, il y a quelque chose qui n'a rien à foutre là. Donc en fait, tu vois, t'as le vaisseau des Space Jockey, et dans le vaisseau des Space Jockey, il y a... Dans cette étrangeté, il y a les œufs qui sont une étrangeté dans l'étrangeté. C'est un peu une matrioche qui a d'étrangetés. Sphère est construite de la même manière. Et en plus, il y a cette question de, tiens, on va réfléchir, on est face à quelque chose, on ne sait pas comment il fonctionne, mais c'est extrêmement dangereux. L'alien, dans un cas, et la sphère, donc Jerry dans l'autre cas, qui, Jerry, n'a pas de... de... L'alien est physique et donc peut être localisé. C'est un autre alien en fait. L'alien est physique et peut être localisé. Jerry est intangible, mais est partout.

  • Speaker #0

    Pourquoi Jerry c'est la sphère ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non, non. C'est Jerry, c'est ce qu'il y avait dans la sphère. Donc l'entité alien à laquelle ils sont confondus, ce qui est sorti de l'œuf qu'est la sphère, on va dire ça comme ça, est l'opposé de l'alien, il est tangible et localisé. La sphère est intangible et partout. L'autre chose aussi, c'est qu'on a une opposition avec le crew. Là, on a des camionneurs de l'espace complètement dépassés par ce qui leur arrive. Sphère, c'est, comme je le dis depuis le début, des érudits, des personnes les plus intelligentes que tu puisses avoir de la société américaine qui le dépeint, excepté malheureusement le personnage de Sharon Stone qui est pour le coup très mal écrit. Oui, lourde. Pour moi, je trouve que c'est une vraie écriture, on peut la qualifier de misogyne. C'est la gonzesse. Quand elle te sort le petit patch sur « Ah, je sais ce que les maîtres zen diraient » , pour moi, c'est vraiment une... Allez, c'est une meuf, forcément. Elle est accrochée avec ses trucs de zen et elle agit comme des trucs un peu new age et elle agit comme une gamine. Parce que je n'ai pas souvenir qu'elle était comme ça dans le bouquin. Je crois que c'est la réduction de son personnage à l'état de film. qu'il a essentialisé à un personnage assez lourdingue, en fait, malheureusement.

  • Speaker #0

    Un névrotique qui est un pique et on en passe, quoi.

  • Speaker #1

    Qui est juste un levier de stress parmi l'équipage, comme l'est le chef de la NASA. Mais donc, du coup, on a des personnes extrêmement instruites face à des camionneurs de l'espace, qui, de toute façon, vont se faire dépasser par l'entité qu'est Jerry, par la rencontre avec cette altérité que représente l'alien et que représente Jerry, malgré le petit twist... très toscient à la fin. Donc, tu vois ce que je veux dire. Et du coup, tu ne peux plus attendre la même chose. Tu ne peux pas attendre. Par exemple, on m'a parlé pareil de Event Horizon. C'est marrant, j'en parlais, on me dit « Ouais, il y avait Event Horizon » . Et pour moi, ce n'est pas la même chose. Parce que ils ne fonctionnent pas sur les mêmes leviers. Et pour terminer ma comparaison avec Alien, et je vais vous le prouver là maintenant, la scène du réveil de Harry. Plusieurs choses. Je vais juste vous expliquer comme ça aux spectateurs qui n'ont pas vu le film, mais qui ont vu Aliette. Donc, on a des gars qui arrivent. À un moment donné, il y a Harry, qui est le seul qui s'est approché trop près de la sphère, trop près de l'entité extraterrestre. On ne sait pas pourquoi il est dans les pommes. On ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il est endormi pendant plusieurs heures. Et à un moment donné, il se réveille. Et il est en pleine forme. Il est très joyeux. Et ils se retrouvent tous dans la cantina. Et ils mangent tous super... Euh... super content et tout, jusqu'au moment où même t'as Harry qui, croyant manger un onion ring, est en train de s'étouffer et on sent qu'il y a quelque chose qui va pas. C'est exactement la même scène que dans Alien. avec le début du Facehugger. C'est exactement la même chose. Et ma preuve supplémentaire, c'est que la manière dont le décor a été pensé dans la cantina, c'est avec ces petits boudins blancs là, sur les murs. Si tu regardes, c'est la même chose que dans le vaisseau d'Alien. Pour moi, c'est clairement une réminiscence à la salle des...

  • Speaker #0

    Oui, des sarcophages.

  • Speaker #1

    Oui, des sarcophages cryogéniques.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça. Et donc, pour moi, c'est un hommage. C'est le Alien de Michael Crichton. qui malheureusement souffre, comme tu dis, de cette deuxième partie, bâclée, je ne dirais pas, peut-être pas assez maîtrisée de la part du réalisateur, et peut-être un peu trop expéditive de la part du scénariste. Mais voilà, qu'est-ce que tu penses de cette théorie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle est totalement fiable. Effectivement, mis en parallèle les deux films, tu as raison, il y a une grosse influence alien, à la différence près qu'après, il n'y a pas de monstre qui sort de la bouche d'Harry. il y a toute une... toute une pensée psychique. En fait, ce qui se passe, pour expliquer aux auditeurs, c'est que tout ce que Harry pense arrive à l'extérieur du vaisseau. Et notamment, il est fan de 20 milieux sous les mers qu'il n'a jamais fini parce qu'il a trop peur de la scène de la page 87 où il y a l'octopode géant.

  • Speaker #1

    97, 97, 97.

  • Speaker #0

    97. Où il a peur de la méduse géante qui arrive. Méduse géante qui pond des oeufs. Pendant que les autres essayent de survivre en bas. Et lui, il dort encore. Et tout ça, c'est mal amené. On comprend tout de suite qu'il a un rapport avec ce qui se passe. Et du coup, ça nous sort un peu du film. Et dernière chose aussi, tu parlais du rôle de Sharon Stone. J'ai trouvé qu'il y avait un acharnement sur elle, de parce qu'elle est dépressive. Il y a un acharnement, je ne comprends pas pourquoi. le docteur, le psychologue s'acharne sur elle. Il devrait plutôt être enclin à être condescendant, à la limite, plutôt réconfortant, au lieu de s'acharner sur elle en lui disant « Tu m'as laissé mourir, tu m'as laissé mourir. » Oui.

  • Speaker #1

    Alors, le problème du personnage de Sharon Stone, comme je dis, elle est malheureusement victime d'une écriture que je qualifie de misogyne, dans le sens où tous les personnages sont... identifiée par leur métier, psychologue, mathématicien, astrophysicien, et elle, elle est biologiste, experte en biologie, et ce sont des summums, des sommités dans leur domaine, et ils sont présentés comme ça. Par contre, sa seule utilisation dans le film, c'est d'être un levier de tension. Levier de tension qui est aussi ridicule, comme je le dis, que le chef de la NASA, qui est juste. insupportable, quoi, à ce niveau-là, faut vraiment être un con, quoi. C'est un trou de balle, quand le mec il s'énerve, vous me l'avez pas dit qu'il voulait aller dans la sphère, le mec il dit, attends, le mec il s'énerve, il dit, mais ça va, je peux pas savoir que le gars il a prévu de mettre sa combi, de sortir, d'aller voir la sphère et machin, quand il me dit j'aimerais bien rentrer dans la sphère. Donc il y a, pour moi, c'est un problème d'écriture généralisée, mais ça se concentre énormément, ça se voit beaucoup plus sur le personnage de Sharon Stone, déjà probablement parce que c'est la seule femme du film, à part... les comment elles s'appellent ? Queen Latifah Queen Latifah Queen motherfucking Latifah de la grande génération des rappeurs dans les films avec LL Cool James dans Peur Bleue donc je crois qu'à ça elle est écrite aussi du coup elle est écrite comme une adolescente tu sais à balancer des fions aux gars en permanence tu connais la pression qui fait craquer les gens Puis à la fin, elle fait un move de débile où elle fait croire qu'elle est rentrée dans la sphère et tu te dis, mais ça, c'est un personnage intelligent ? Voilà, même si ce Ausha, il est plus ou moins légitime avec l'explication finale dont on parlera après, le twist final dont on parlera après. Et c'est vrai que c'est triste à voir. C'est triste parce qu'à part au début où elle dit « Je suis biologiste et quand je dis que ça, ça ne fonctionne pas, ça, ce n'est pas censé fonctionner » , elle ne sert pas à grand-chose dans les réflexions. Un truc spécifique, par contre, au bouquin, mais je pense que, pour terminer avec ça, je pense qu'en fait, le problème vient du fait que le film, outre, on peut dire, la misogynie fondamentale des scénaristes et du système hollywoodien de l'époque, on est en 98, il ne faut pas l'oublier non plus, c'était il y a 25 ans, 27 ans ? Non ? Si, 27 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'était il y a quand même 27 ans. Donc, c'est aussi un film, il fait quoi ? Même pas une heure et demie, peut-être deux heures, grand max ? C'est un film qui est pensé de manière extrêmement efficace, et donc son écriture est efficace. Tu vois ce que je veux dire ? Donc il va tous les raccourcir. Et je pense que c'est le problème aussi de la fin, de la deuxième partie du film, c'est que c'est trop efficace au point que tu as cette impression de bâcler. Tu vois ? Je me pose la question.

  • Speaker #0

    Par rapport à toute la claustrophobie, la tension qu'on nous installe tout au long du film, la résolution du twist final est quand même expédiée de façon en moins de cinq minutes. Et on n'en voit pas les conséquences.

  • Speaker #1

    Attends, attends, attends. Parce qu'il y a deux... Il y a deux twists. Il y a deux fins. Il y a la fin, on essaie de se barrer. Et il y a la fin, on fait quoi après ? On parle de quelle fin, là ?

  • Speaker #0

    On fait quoi après ?

  • Speaker #1

    Du coup, je propose qu'on parle d'abord du twist de la sphère. Ouais. Le twist de la sphère fait que ce n'est pas un premier contact. La sphère est un miroir... D'ailleurs, j'adore, c'est un miroir qui reflète tout, sauf les gens qui se regardent dedans. Merveilleux. Ça, c'était aussi une phrase. J'ai une question, cette sphère reflète tout, sauf nous. Ça ressemble aux actes d'un être conscient. Ça, à nouveau, quand je suis gamin, moi, je vois ça, je craque mon slip, ouais. Et, en fait, la sphère offre le pouvoir de matérialiser ses pensées et ses désirs. Et le problème, c'est que notre société nous a facilement... C'est pour ça qu'on nous a aidés. La sphère nous donne le pouvoir de matérialiser nos désirs. Et dans notre société, où nous avons appris à canaliser nos désirs, à pouvoir les tempérer ou simplement apprendre à y renoncer, La seule chose que nous n'avons jamais véritablement appris à contrôler, ce sont nos peurs. Et comme on ne sait pas les contrôler, c'est la seule chose pour laquelle on arrive à... La sphère peut matérialiser les choses, dans le cadre de Harry le canamard géant, mais aussi les serpents, la valve, l'impression qu'il perd de l'air. Est-ce que c'est lui qui a pété les plombs ? Ou est-ce qu'il y a un vrai problème ? Ou est-ce que c'est la sphère qui lui donne le pouvoir qu'en fait il est vraiment en train de paniquer ? qui perdent l'air, etc. Et ça nous dit quoi ? Ça dit que même si, au final, on a beau être le plus instruit possible, le meilleur intellectuel, ce qui se fait de mieux de l'humanité, confronté à nos peurs, on redevient mesquin, on redevient bête et méchant. Et c'est pour ça que je dis que l'histoire de la petite crotte de nez que Sharon Stone envoie en faisant croire... qu'elle est rentrée dans la sphère juste pour faire chier le gars, pour lui foutre les moules c'est légitime, c'est justifié le problème c'est qu'elle agit déjà comme une gamine avant et donc tu sais pas si c'est parce qu'elle pète les plombs elle aussi comme tout le monde et qu'ils deviennent de plus en plus irrationnels parce que c'est ce qui se passe et c'est ce qu'on dit avec le vaisseau les mecs ont fini par se buter l'un dans l'autre les uns les autres parce qu'ils ont détruit ils ont commencé à avoir peur des uns des autres et du coup où

  • Speaker #0

    Donc tu le dis, c'est vrai qu'on n'a pas les peurs de la meuf ?

  • Speaker #1

    À un moment donné, si... En fait, il y a un truc dans le bouquin, et je pense que ce n'est pas assez bien exprimé, il y a un truc dans le bouquin, c'est que déjà, tu es tout le temps dans la tête du psy. C'est pour ça qu'il faut introduire aussi. Et ce qui est intéressant, c'est qu'étant dans la tête du psy, il analyse tout ce qui se passe à travers son regard de psy, comme il le fait dans le submarine quand il descend, il dit, Harry réagit au stress à sa manière, vous, vous réagissez à sa manière de réagir au stress. à votre manière, patate. Tu vois, il y a cette lecture-là.

  • Speaker #0

    Il rationalise.

  • Speaker #1

    Voilà, il rationalise la psyché des gens parce que c'est le boulot du psychologue, c'est de pouvoir gérer les interactions et les problèmes de peur, en fait. C'est ce qu'il le dit au tout début. Il dit dans son espèce de dossier qu'il a bidon, qu'il a fait, il dit qu'il a probablement... La première rencontre avec une forme de vie inconnue serait plutôt une forme de terreur parce qu'on ne sait pas ce qu'elle est capable de faire. Avec cette phrase géniale et fabuleuse, imaginez que Jerry se mette en colère. J'adore. Et donc, techniquement, le fait que... Quelle est la peur du personnage de Sharon Stone ? Si on veut vraiment donner de l'eau à moudre au film, parce que ce n'est pas vraiment explicite dans le truc, il faudra un peu le chercher, dans le film, il faudra un peu le chercher, c'est qu'on ne la croit pas, parce qu'on la considère comme une folle. Et en fait, petit à petit, tout le monde la considère comme une folle. Et elle n'est plus fiable. Et donc, du coup, c'est d'être rejetée à nouveau. Sauf que ça, quand on te dit que le pouvoir de Jerry, c'est de faire popper un calamar géant, tu considères des choses de manière complètement... Aller de manière... Concrète. Alors que dans le bouquin, ça, je me rappelle... Il y a un moment où il y a le psy qui se réveille, qui se regarde dans la glace, et c'est un jour où il ne s'aime pas. On a tous ça, ça nous arrive. Un jour, on s'aime bien, et donc on est plutôt bien dans la glace. Et puis un jour où on ne s'aime pas, on est le même gars, mais on est la pire des flaques. Eh bien, la sphère amplifie cet effet. D'accord. Et donc la sphère, en fait, le rend encore plus laid parce qu'il se sent laid. Et un jour où il se sent beau, il est un peu plus beau. Tu vois ? Et donc, à mon avis, le personnage de Charleston, c'est ça. C'est plutôt écrit comme ça, sauf que la mise en scène et l'écriture ne permettent pas de se rendre compte de tout ça. Parce qu'on a trop mis le focus sur les implications physiques et spectaculaires que la sphère pouvait faire. À savoir, le calamar géant, les méduses, les serpents, le vaisseau. Mais il y a un moment, elle dit... Elle est tellement dépressive qu'elle a allumé, sans le vouloir, les...

  • Speaker #0

    Les explosifs.

  • Speaker #1

    Les explosifs, tu vois. Donc, ce serait plutôt ça. Voilà, ça serait plutôt son pouvoir. Et donc, maintenant, on a la question... Ça, c'est le pouvoir de la sphère. Qu'est-ce qu'on a à la fin ? C'est le fameux twist que moi, j'adore, qui permet une des rares histoires temporelles bien maîtrisées. Il faudra quand même l'accorder. Oui. C'est, ils ont le pouvoir d'oublier. C'est génial.

  • Speaker #0

    Ce qui explique pourquoi personne ne se souvient de ce vaisseau écrasé à 300 mètres.

  • Speaker #1

    voilà Bon là, je vais recontextualiser pour ceux qui ont vu le film, mais ça fait trop longtemps. En fait, ce qui se passe, c'est que quand ils ont vu la sphère, ils ont fait un premier rapport et l'ont envoyé à la surface. Et donc, le monde, les États-Unis, est au courant que dans le vaisseau au fond de l'océan, il y a une sphère. Magique. Une grosse sphère, on ne sait pas ce que c'est. Et en fait, ce qu'ils ne savent pas, c'est ce qui se passe après, parce que les protagonistes... Comme ils ont le pouvoir de tout faire, ils ont le pouvoir d'oublier. Et ayant le pouvoir d'oublier, ils oublient qu'ils ont le pouvoir. Et donc la sphère disparaît, retourne dans l'espace, parce que, ben, je ne sais même pas comment finir cette phrase.

  • Speaker #0

    Elle retourne dans l'espace, rencontrer le vaisseau.

  • Speaker #1

    Voilà, pour se remettre à la rencontre du vaisseau. Et comme le vaisseau a voyagé dans le temps, mais comme, par contre, l'humanité est au courant qu'il y a une sphère... ils vont fabriquer le vaisseau qui vont leur permettre d'aller à la rencontre de la sphère, récupérer la sphère, passer par un trou noir, aller 300 ans dans le passé, se faire rencontrer 300 ans plus tard par l'humanité, et la boucle tourne à l'infini. Et moi, je trouve que c'est chouette parce que c'est un twist sympathique qui revient au postulat de base, c'est-à-dire que ce sont des personnes érudites, ce sont des personnes instruites qui vont réfléchir avant tout. et qui du coup vont à la Star Trek. C'est pour ça que je dis que c'est du tos. Nous avons le pouvoir d'oublier, nous n'avons pas le pouvoir de faire tout péter. Qu'est-ce que l'on fait si je n'ai pas envie de me réveiller après un cauchemar avec mon appart qui subit les conséquences matérielles de mon cauchemar ? Donc, moi, j'aime bien en fait. C'est juste que tu as cette espèce de moment de tension et cette résolution de quand tu dois partir dans le mini-sub et tout, qui n'est pas bien gérée. Donc, c'est un peu le ventre mou alors que c'est le moment de l'action mais... cette finalité qui te permet de repenser l'histoire et tout, je trouve ça vachement sympa. Je ne vois pas ce qui te chagrine dedans.

  • Speaker #0

    Non, c'est le côté un peu pouvoir de l'amitié. Tu sais, ce pouvoir, c'est un peu ta gueule, c'est magique, quoi.

  • Speaker #1

    Le ta gueule, c'est magique, il est là depuis le début.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Mec, tu as un pouvoir, je pense, un calamar géant qui m'attaque. Tu as un calamar géant qui m'attaque. Je désirerais que les bouquins... de se faire... Les bouquins de 20 milieux sous les mers n'apparaissent pas, ne dépassent pas la page 97, donc 97. Tu trouveras que des bouquins écrits en blanc après. Je pense qu'il n'y a pas à bouffer, il n'y a plus rien à bouffer, ça c'est le truc de Sharon Stone. En fait, s'il y a à manger, en fait, c'est une véritable corne d'abondance. Et donc, en fait, chacun est confronté à ses propres perceptions. C'est d'ailleurs ce que j'aime dans l'histoire. Et donc, à la fin, le fait de simplement dire « Mais on va décider d'oublier, donc on ne peut donner aucune information, donc on décide d'effacer tout ce qui s'est passé, la sphère repart dans le cosmos et tu perds cette capacité à utiliser ton pouvoir » , je trouve ça pas mal, et puis ça reboucle. Donc voilà, et puis le pouvoir de l'humanité…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec, un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, mais…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que, du coup, l'humanité n'est pas transcendée, quoi. L'humanité n'a pas été capable de… se dépasser, d'offrir quelque chose de meilleur pour la sphère.

  • Speaker #1

    Ce qui, pour moi, continue la connexion avec Alien.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Tu prospères la logique que c'est un espèce de décalque hommage d'Alien, des structures d'Alien. C'est un peu... L'humanité n'est pas capable de se transcender. On est toujours coincé dans la même merde avec Aliens.

  • Speaker #0

    On parlera d'Abyss dans le prochain épisode, mais est-ce que tu ne trouves pas aussi qu'il y a qui est un hommage à Alors peut-être, mais je n'ai plus Abyss assez en tête pour en parler. Je sais que ça se passe sous l'eau. Mais je n'ai plus assez Abyss en tête pour en parler. Mais je me demande, je ne sais pas, je verrai. Je verrai, mais pourquoi déjà ? Vas-y, parle-en.

  • Speaker #1

    Ben Abyss, ça se passe sous l'eau, comme...

  • Speaker #0

    Merde alors.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Non, non,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que sur la réalisation du huis clos, parce qu'ils sont enfermés dans des structures qui sont... pas dédiés à la vie, donc ils doivent déjà lutter contre l'environnement, comme dans The Abyss. Les sorties extravéhiculaires sont dangereuses à l'extérieur. Il y a tout ce côté claustrophobique qui met en tension les personnages, comme dans The Abyss. Et j'ai trouvé que ça se rattachait pas mal à ce qu'avait pu faire Abyss. C'est-à-dire dans Abyss, les gens avaient peur d'être sous l'eau. on va reprendre ce thème-là et on va vite l'expédier parce que Abyss l'a déjà fait.

  • Speaker #0

    Ça ne me surprendrait pas. Quand tu vois, c'est quand même un mash-up de structures. Quand je dis, est-ce que c'est un hommage à Alien, je pense que c'est beaucoup plus une repompe de la structure d'Alien, une autre lecture d'Alien, plus qu'une repompe, une autre lecture d'Alien. Pourquoi pas piocher quelques structures, quelques idées dans Abyss. et en plus à la fin il termine avec une petite morale à la Star Trek en fait notre pire ennemi est en nous tu vois nous ne sommes pas assez développés littéralement c'est un épisode de la main verte ou la sphère c'est la même chose mon dieu une entité extrêmement intelligente, non identifiée incapable d'être définie qui se présente devant l'Enterprise Tu vois, c'est littéralement ça, quoi. C'est... Avec le côté claustrophobique de l'Underprise... Non, non, franchement, ça me surprendrait pas que ce faire, c'est surtout... On reprend différentes structures pour en faire quelque chose d'efficace, et autant le bouquin, j'en ai un excellent souvenir, le film, j'aime beaucoup, comme je dis, toute la première partie, mais il est trop efficace, d'où ce sentiment un peu, je vais dire, bâclé de deuxième partie. Comme tu dis, il y a un moment quand ils doivent s'échapper avec le mini-sub. Je me fais un peu... J'attends que ça passe.

  • Speaker #1

    C'est le bordel.

  • Speaker #0

    L'idée est chouette. L'idée est chouette et la raison pour laquelle il arrive à sortir de cette illusion, c'est... Je m'en suis rendu compte là. Tout le problème, à mes yeux, vient du fait que Harry, d'entrée de jeu, vient avec une conclusion logique qui est nous allons tous mourir ici. Donc pour ceux qui ont oublié, en fait, en voyant la sphère, Ted, l'astrophysicien, comprend que le vaisseau n'est pas atterri, n'a pas atterri, c'est pas craché dans l'océan, mais s'est retrouvé dans l'océan. Parce qu'il a passé un trou noir, parce que dans le journal de bord du vaisseau, on a vu qu'il passait un trou noir, il était marqué événement inconnu. Mais il comprend en fait tout ce qui s'est passé. Et ça souligne à Harry que si on comprend tout ce qui s'est passé, C'est comment on... Pourquoi quand on arrive, on va remonter à la surface, expliquer aux militaires qu'en fait, quand on traverse dans un trou noir, effectivement, nous voyageons dans le temps, nous en avons la preuve matérielle au fond du Pacifique. Et comment ça se fait que plus tard, dans 45 ans, l'ordinateur de bord marquera l'événement comme étant événement inconnu ? Eh bien, parce que... Ils n'ont jamais pu monter pour l'expliquer. De fait, s'ils n'ont pas pu monter pour l'expliquer, ça veut dire qu'ils sont tous morts ici. De fait, nous allons tous mourir ici. C'est une question de déduction logique. Et en fait, quand tu vois Harry, il est d'entrée de jeu, convaincu qu'ils vont tous crever. Et si tu considères que la sphère, à ce moment-là, matérialise toutes ses pensées, en fait, c'est son cerveau qui matérialise sa pensée, sa volonté d'avoir raison. ils vont tous crever. Et la seule chose qui va les changer, c'est à la fin. C'est les défaitistes, ils disent, il n'y a pas d'option. En fait, il est fataliste. Plus que défaitiste, il est fataliste. Il dit, on n'arrivera jamais à sortir, on n'arrivera jamais à sortir. C'est juste Norman qui dit, si je veux pouvoir sortir, et il donne ce désir de vouloir sortir, nous n'allons pas mourir ici. Et là, il voit le bouton et il peut sortir. Donc l'histoire, le truc est vachement bien foutu, sauf que la scène, quand ça arrive, Ouah je me fais chier quoi cinématographiquement parlant, je me fais pas chier. J'attends qu'elle passe.

  • Speaker #1

    Et pour toi,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Pour toi, le film a bien vieilli ou pas ? Ouais,

  • Speaker #0

    parce que le début du film, le début du film, c'est masterclass. À nouveau, nous allons tous mourir ici. Quand ils arrivent dans l'ordinateur de bord, et puis ils font... Oui, vous êtes là. Ils demandent à Dustin Hoffman, qui s'appelle... Qui s'appelle Norman. Il fait, oui, Norman, vous n'allez pas croire, je crois qu'on est dans un vaisseau spatial américain. Et là, t'as le mec de la NASA qui dit juste, j'ai encore mieux. Et là, t'as la sphère. Ils sont en train de se poser des questions. Et puis, t'as l'astrophysicien qui dit, oui, à mon avis, c'est une sphère parfaite. Probablement, c'est un symbole de puissance intellectuelle, de technologie qui est intellectuelle. Et puis, t'as, ouais, mais elle reflète tout, sauf nous. Et puis, quand ils discutent avec Jerry, c'est génial. Moi, à ce moment-là, il était tendu, quoi. Avec sa dernière phrase qu'il a dit, je suis heureux. Et quoi, vous ne voulez pas le savoir heureux ? Il fait, en fait, honnêtement, j'aimerais que Jerry ne ressente aucune espèce d'émotion, parce que si on réfléchit dans ce sens, on a Jerry, une entité extrêmement puissante, qui a vécu enfermée, complètement isolée pendant 300 ans, sans aucune forme de connexion, aucun contact social, personne avec qui développer une maturité sociale. Et alors, oui, imaginez qu'il se mette en colère. Le mec est capable de rentrer dans tous les ordinateurs de notre bord. C'est génial. L'histoire, c'est génial. Ce truc-là, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un film un peu mal aimé.

  • Speaker #0

    D'être découvert, de lui redonner une seconde chance. Vraiment.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Et comme Event Horizon. Oui. Event Horizon, pareil. C'est un peu mal aimé. C'est un peu... À part pour ceux qui l'ont vraiment vu et qui ont... Bon, à aimer le délire, j'en entends pas beaucoup parler, quoi. Et il mérite d'être vu, quoi.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Solaris aussi, qui est souvent affilié à Asper.

  • Speaker #0

    Solaris,

  • Speaker #1

    parce que du coup ça c'est un vieux film, ça. C'est un vieux film russe.

  • Speaker #0

    Russe ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok. J'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    Et moi non plus. Mais il est vraiment plus bonnet ? Il y a le remake avec Georges Clooney, oui.

  • Speaker #0

    Ah, il y a un remake avec Georges Clooney, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon, eh ben, je crois qu'on a fait le tour du film, là.

  • Speaker #0

    Ouais, tout à fait. Moi, j'invite les gens à le découvrir, j'invite les gens à lire le bouquin, parce que le bouquin, Michael Christian, c'est un chirurgien d'Harvard. Déjà, c'est lui qui a écrit la série Urgence. C'est lui qui a écrit le livre Jurassic Park, qui a été co-scénariste. Le Monde Perdu... Je vous invite à lire son bouquin, il est plus intéressant que le film de Spielberg, qui est beaucoup plus une œuvre cinématographique propre à Spielberg que ne l'était Jurassic Park à ce moment-là, qui colle beaucoup plus à l'histoire. Et en fait, du coup, il a une rigueur scientifique dans son écriture qui apporte un supplément de réflexion extrêmement intéressant, d'autant plus que dans le sphère, on suit des gens extrêmement intelligents, donc le supplément scientifique... de détails quand il explique toute la théorie de la relativité, quand il explique qu'il y a tout un passage qui va vraiment décrire... Quand ils traduisent le message en message binaire, le message de Jerry en message binaire pour pouvoir le transposer sur un clavier. Dans le film, c'est deux phrases. Dans le bouquin, t'as toute l'explication avec les schémas. C'est vraiment, vraiment chouette. Donc, voilà, je vous invite à découvrir ce petit film, ce petit... Ce n'est pas une pépite, mais c'est ce petit plaisir du soir.

  • Speaker #1

    Ce petit trailer de science-fiction psychologique oublié, qui est passé à travers... En 1998, il n'y a que Dark City qui était sorti aussi. Oui. Qui est passé à travers son public à l'époque. Voilà. Je remercie tous les auditeurs d'avoir tenu jusque-là. Voilà. qui trouvent en commentaire si vous avez compris la fin du film et si vous auriez fait les mêmes choix que les personnages. Ça peut être intéressant à savoir. Et il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter de regarder Abyss parce que c'est le prochain film dont on va parler. Donc, on remonte encore dans le temps. Dites-nous si vous êtes des fans de James Cameron parce que c'est un film de James Cameron.

  • Speaker #0

    Hyper important, d'ailleurs. Bonne journée.

  • Speaker #1

    Et ouais. Et puis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt tout le monde.

  • Speaker #1

    N'oubliez pas d'aimer, de commenter, de liker. On compte sur vous.

  • Speaker #0

    Et de regarder vers les étoiles. Ou au fond de l'océan pour le coup. Ciao.

Description

Émission présentée par Arcady Picardi et Cyril Mickaël


Aujourd’hui, on plonge dans les profondeurs avec un classique souvent sous-estimé de la science-fiction :
💡 Sphère — le thriller psychologique réalisé par Barry Levinson, adapté du roman culte de Michael Crichton.

Entre huis clos étouffant, mystère extraterrestre et voyage dans les peurs humaines, ce film pose une question fascinante :
👉 Et si la plus grande menace ne venait pas de l’espace... mais de nous-mêmes ?

Dans cet épisode, on explore :
🌊 Le contexte et la mise en scène du film.
👁️ Les thématiques : subconscient, pouvoir de l’imagination et peur de l’inconnu.
🧠 Et bien sûr, on analyse ce qui fait de Sphère une œuvre unique dans le paysage de la SF cinématographique.

⚠️ Préparez-vous pour une immersion totale, entre tension psychologique et science-fiction pure.

📡 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast !
🖖 Rejoignez Trek In Storia pour une nouvelle exploration du cinéma et de la pop culture.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Arkady ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouveau Trek Instoria !

  • Speaker #1

    C'est sûr et tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Très très bien et je ne sature pas aujourd'hui. Incroyable ! C'est un miracle !

  • Speaker #1

    Ça c'est de la qualité, on s'améliore de jour en jour. Moi je suis éclairé donc je ne suis plus en contre-jour sa mère où on ne voit plus rien. Nous nous améliorerons d'épisode en épisode, suivez notre progression technique.

  • Speaker #0

    Et surtout notre progression... De thèmes, de sujets, parce que là, on va s'enfoncer dans les abysses.

  • Speaker #1

    Oh là là, incroyable. Est-ce que c'était prévu ou est-ce que c'est du professionnalisme ?

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #1

    L'autre restera toujours. Mais ouais, on continue sur le trajet des premiers contacts qui avaient commencé avec Harry Vole.

  • Speaker #0

    Et on est sur Sphère de Barry Vinson.

  • Speaker #1

    Barry Vinson qui a réalisé...

  • Speaker #2

    Vous dites qu'il y a un fuselage d'engin spatial de plus de 800 mètres de long qui a sombré dans l'océan il y a plus de 300 ans et qu'il est absolument intact ? Vous voulez m'accompagner ? À des centaines de mètres de la surface, là où rien ne peut vivre, quelque chose dit. C'est le cœur des dénèbres.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #2

    Cette chose est vivante. Sommes à 300 mètres de profondeur. Un endroit propice à toutes les psychoses et à toutes les paranoïas possibles.

  • Speaker #1

    Chose dégage de la chaleur ou c'est parce qu'elle est contente de me voir ?

  • Speaker #2

    Eh les gars, j'ai un signal sur le sonar. Vous n'êtes pas tout seul là-bas. Quelqu'un d'autre se demande qui a bien pu ouvrir cette porte. C'est à 80 mètres, les cercles rapprochent. Tirez-vous ! 60 mètres, à quelle distance êtes-vous ? 40 mètres, dépêchez-vous ! Vite, vite,

  • Speaker #3

    vite !

  • Speaker #2

    20 mètres, plus vite !

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #1

    je vais te présenter le film.

  • Speaker #0

    Et bien, pour faire un résumé rapide et sans spoiler, même si on va spoiler, c'est un groupe d'experts qui est envoyé explorer une mystérieuse épave dans l'océan Pacifique, à 300 mètres de profondeur, ce qu'ils découvrent dépasse l'entendement, une sphère d'origine inconnue aux propriétés étranges. C'est un film qui sort 10 ans après Abyss de James Cameron qui se veut qui n'a pas fait une grosse réussite à sa sortie malgré un casting assez impressionnant avec Dustin Hoffman Sharon Stone, Samuel L. Jackson Queen Latifah ça n'a pas réussi à réunir les foules dans les salles Je crois même que c'était le retour de Sharon Stone à ce film là Ouais, et Barry Livingston qui est un réalisateur connu pour Les Hommes d'Honneur un film oscarisé qui avait tout pour bien faire avec une adaptation du roman de Michael Crington qui avait cartonné avec Jurassic Park tout pour bien faire et le film n'a pas rencontré de succès à l'époque moi je me rappelle l'avoir vu en cassette quand c'est sorti moi je l'ai vu à la télé Ah, et je me rappelle d'avoir focus sur la sphère, et c'était mes souvenirs, c'était un film qui parlait d'une sphère. Et quand je l'ai revu avant-hier, j'avais carrément oublié le chapitrage, le fait qu'il y a vraiment deux parties dans ce film, et ce côté à la fois haletant dans la première partie, et ce côté huis clos dans la seconde. Ça m'était complètement sorti de l'esprit. Et toi, tu l'as découvert à la télé, tu me disais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour être plus précis, c'est mon cousin qui m'en a parlé, François. J'avais un cousin avec qui on parlait de cinéma tout le temps, et lui il avait beaucoup plus de cassettes vidéo que moi, donc il me parlait de ses films, il racontait les films très très bien. Et il m'a parlé de ce film, et ça m'avait complètement subjugué. Et puis, j'imagine qu'il a dû me prêter la cassette. Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvé devant ce film. Je lui ai fait « Ah ok, c'est de ce film-là qu'il parle. » Et c'était la claque pour moi. Il faut savoir que j'étais assez jeune quand je l'ai vu passer. Il est sorti en quelle année ?

  • Speaker #0

    98.

  • Speaker #1

    98, moi j'ai 8 ans en ce moment-là. Donc, quand il sort à la télé, je dois avoir peut-être 14 ans, 15 ans, un truc comme ça, quand je le vois. Et c'est la première fois que je voyais un film comme ça. Et j'ai adoré. Donc en plus, ça faisait un petit peu peur. À l'époque, j'étais une vraie chochotte. J'avais peur de l'évocation des films d'horreur. Chose que j'ai rattrapée quand j'ai eu 18 ans. Et du coup, c'était un film qui m'avait un peu pris et surtout qui m'avait captivé par sa réflexion, par toute la première partie en fait, toute la réflexion des personnages, parce que la spécificité de ce film, c'est qu'on est en présence de personnes extrêmement instruites, et d'ailleurs, ça, ça me permettra de faire un parallèle plus tard, dont je me suis rendu compte aujourd'hui, au point que j'ai acheté le bouquin à l'époque. J'avais même mis mon nom à l'époque dedans, à l'époque on matait les noms dans les choses pour être sûr qu'on nous le ramène. Et j'ai dévoré ce bouquin, puis après j'ai lu de Michael Christian, après j'ai lu Jurassic Park, Le Monde Perdu. Et c'est un film que moi j'ai adoré en fait, à l'époque. Et même encore maintenant, je trouve qu'il est vraiment, vraiment, vraiment très très très bon. Il est très efficace, et il est fascinant. Dans le sens...

  • Speaker #0

    N'igole pas !

  • Speaker #1

    Voilà, il suscite la fascination.

  • Speaker #0

    On ne rigole pas avec le fait de mettre son nom sur ses affaires. À l'époque, c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Les étiquettes du monde. C'était le mode do-hype. Exactement.

  • Speaker #0

    Mon père avait fait imprimer des étiquettes avec son nom et son numéro de téléphone. Et il les avait mis sur tous les films et livres qu'on avait à la maison.

  • Speaker #1

    Moi, ma mère, je me retrouvais du coup avec des fringues, avec des étiquettes de personnes que je ne connaissais pas. Parce qu'on récupérait les fringues des autres. Mais ouais, c'était... Il y avait ça, et... Ouais, moi, ça a été une vraie claque. Et ce que j'adorais, c'était surtout la première partie, qui est l'exploration. Donc, petite parenthèse, pour ceux qui ne connaissent pas Trek Historia, on parle de science-fiction et de tout un tas de trucs, nous ne sommes pas des critiques ciné. Nous sommes juste des fans de science-fiction et de plein d'autres genres en général. Et on ne parle pas... pour... On parle en tant que fan, donc on ne se prive pas pour spoiler le film. Moi, je vous invite à aller le voir, mais donc ne vous attendez pas à une critique pertinente du cinéma et tout ça. Il y a d'autres gars dont c'est le boulot qui font ça très très bien. Nous, c'est juste une conversation de fans. Et c'est pourquoi on parle à des auditeurs en partant du principe que vous avez vu le film, ou que vous vous en foutez d'être spoilé, mais même sans forcément développer des propos. Si vous avez vu le film, ça vous paraîtra cohérent. Si vous ne l'avez pas vu, peut-être que ça vous paraîtra un peu nébuleux parce qu'on ne s'embarrasse pas de contextualisation. Je trouve que c'est important de le signaler.

  • Speaker #0

    Et puis ça vous donnera envie de le voir. Il est sorti en 98, il serait temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Donc, déjà de base, tu en as pensé quoi du film ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé la première partie très intéressante sur le côté premier contact et la deuxième partie, je l'ai trouvé assez bâclée.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    assez bâclée et assez ennuyante. Mais je pense que j'ai un trope du mec qui a vu beaucoup de films de ce genre-là.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je ne me rappelais plus du tout du film. Quand j'ai vu 20 milliers sous les mers, j'ai vu arriver le twist du livre tout de suite. C'était gros comme un camion, quoi. Et je me dis peut-être que dans le roman, c'est amené peut-être plus finement que dans le film.

  • Speaker #1

    Alors, le roman, moi, ça fait peut-être 15 ans que je ne l'ai plus lu. Mais j'avoue que ça me donne envie de le relire, d'avoir revu le film. Je suis d'accord avec toi, la première partie est de loin la plus intéressante, et c'est celle qui me captivait le plus, parce que chaque phrase est une punchline. Et c'est ce que j'adorais, c'est-à-dire, chaque phrase, comme nous suivons des scientifiques, des personnes érudites et très intelligentes, chaque remarque qu'ils vont faire sont des remarques extrêmement pertinentes, qui vont mettre en perspective ce à quoi on a affaire. Je donne un exemple, la question quand ils veulent ouvrir la porte du vaisseau. et qu'il donne deux ou trois coups de burin et ça entame le métal. Et quand, une fois, ça révèle des questions en disant que c'est quand même bizarre que ce truc s'est écrasé et qu'il était tellement incroyable que la structure était tellement dense que ça n'a pas attaqué le métal, comment ça se fait que trois coups de burin, ça a pu attaquer ? Et en fait, ça veut dire que c'est un vaisseau... Ils comprennent que c'est un vaisseau humain. En fait, c'est encore mieux. Il y a une énorme sphère. en fait c'est encore mieux Et en fait, à chaque fois, nous allons tous mourir ici. Cette phrase-là, avec la déduction logique, elle m'avait fumé à l'époque. Et puis après, tu as la rencontre avec Jerry. Et c'est à chaque fois, tu ne sais pas où tu vas, et c'est juste par la réflexion, et c'est de plus en plus terrifiant et haletant de parce que ça met en perspective, en fait. Et ça, c'est un truc que j'ai adoré. Par contre, la deuxième partie, c'est bâclé, mais je me demande si ce n'est pas le problème de la caméra, c'est-à-dire de l'œil de... Comment il s'appelle le réel ?

  • Speaker #0

    Eminson.

  • Speaker #1

    de l'œil de Levinson qui rend l'histoire un peu molle. Oui. Parce que tu vois qu'il est très focus sur les yeux, il prend beaucoup de soin à montrer les réactions de chacun, avec des cadrages très proches sur les yeux, et en même temps, du coup, je me demande s'il n'est juste pas un peu mauvais pour filmer une action tendue comme elle devrait être à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Et je pense aussi que le film, tu vois, tout le long du film, je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Event Horizon. En me disant, le film Event Horizon était sorti un an avant. Je l'avais vu et il m'avait plus marqué à l'époque que Sphère, parce que le sujet Sphère est en fait très vite éclipsé. On voit la Sphère deux fois et après, on n'en parle plus. On parle de qui est rentré dans la Sphère, on ne parle plus de qu'est-ce que la Sphère, pourquoi la Sphère, elle agit sur le psychisme ambiant. Et je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois, je me disais Event Horizon a fait mieux avec le même sujet.

  • Speaker #1

    Tout dépend de ce que tu demandes, parce qu'en fait... Event Horizon, c'est... D'ailleurs, c'est là que je m'en suis rendu compte de ça hier en le regardant. Event Horizon, c'est un film de maison hantée dans l'espace, avec une petite couche de Hellraiser. Et donc, suivant ce postulat, ça va générer tout un tas de mécaniques de cinéma beaucoup plus tendues, avec les hallucinations, le sang et tout ça. Et donc, ça donne une forme d'efficacité. Sphère, à mes yeux... s'inscrit dans la lignée d'Alien. C'est-à-dire, c'est un mélange entre Alien et un épisode de Star Trek TOS, je trouve. Le twist de fin, c'est vraiment du TOS. Pourquoi je dis Alien ? Parce qu'on découvre une structure, on va aller visiter. Dans le vaisseau, il y a quelque chose qui n'a rien à foutre là. Donc en fait, tu vois, t'as le vaisseau des Space Jockey, et dans le vaisseau des Space Jockey, il y a... Dans cette étrangeté, il y a les œufs qui sont une étrangeté dans l'étrangeté. C'est un peu une matrioche qui a d'étrangetés. Sphère est construite de la même manière. Et en plus, il y a cette question de, tiens, on va réfléchir, on est face à quelque chose, on ne sait pas comment il fonctionne, mais c'est extrêmement dangereux. L'alien, dans un cas, et la sphère, donc Jerry dans l'autre cas, qui, Jerry, n'a pas de... de... L'alien est physique et donc peut être localisé. C'est un autre alien en fait. L'alien est physique et peut être localisé. Jerry est intangible, mais est partout.

  • Speaker #0

    Pourquoi Jerry c'est la sphère ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non, non. C'est Jerry, c'est ce qu'il y avait dans la sphère. Donc l'entité alien à laquelle ils sont confondus, ce qui est sorti de l'œuf qu'est la sphère, on va dire ça comme ça, est l'opposé de l'alien, il est tangible et localisé. La sphère est intangible et partout. L'autre chose aussi, c'est qu'on a une opposition avec le crew. Là, on a des camionneurs de l'espace complètement dépassés par ce qui leur arrive. Sphère, c'est, comme je le dis depuis le début, des érudits, des personnes les plus intelligentes que tu puisses avoir de la société américaine qui le dépeint, excepté malheureusement le personnage de Sharon Stone qui est pour le coup très mal écrit. Oui, lourde. Pour moi, je trouve que c'est une vraie écriture, on peut la qualifier de misogyne. C'est la gonzesse. Quand elle te sort le petit patch sur « Ah, je sais ce que les maîtres zen diraient » , pour moi, c'est vraiment une... Allez, c'est une meuf, forcément. Elle est accrochée avec ses trucs de zen et elle agit comme des trucs un peu new age et elle agit comme une gamine. Parce que je n'ai pas souvenir qu'elle était comme ça dans le bouquin. Je crois que c'est la réduction de son personnage à l'état de film. qu'il a essentialisé à un personnage assez lourdingue, en fait, malheureusement.

  • Speaker #0

    Un névrotique qui est un pique et on en passe, quoi.

  • Speaker #1

    Qui est juste un levier de stress parmi l'équipage, comme l'est le chef de la NASA. Mais donc, du coup, on a des personnes extrêmement instruites face à des camionneurs de l'espace, qui, de toute façon, vont se faire dépasser par l'entité qu'est Jerry, par la rencontre avec cette altérité que représente l'alien et que représente Jerry, malgré le petit twist... très toscient à la fin. Donc, tu vois ce que je veux dire. Et du coup, tu ne peux plus attendre la même chose. Tu ne peux pas attendre. Par exemple, on m'a parlé pareil de Event Horizon. C'est marrant, j'en parlais, on me dit « Ouais, il y avait Event Horizon » . Et pour moi, ce n'est pas la même chose. Parce que ils ne fonctionnent pas sur les mêmes leviers. Et pour terminer ma comparaison avec Alien, et je vais vous le prouver là maintenant, la scène du réveil de Harry. Plusieurs choses. Je vais juste vous expliquer comme ça aux spectateurs qui n'ont pas vu le film, mais qui ont vu Aliette. Donc, on a des gars qui arrivent. À un moment donné, il y a Harry, qui est le seul qui s'est approché trop près de la sphère, trop près de l'entité extraterrestre. On ne sait pas pourquoi il est dans les pommes. On ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il est endormi pendant plusieurs heures. Et à un moment donné, il se réveille. Et il est en pleine forme. Il est très joyeux. Et ils se retrouvent tous dans la cantina. Et ils mangent tous super... Euh... super content et tout, jusqu'au moment où même t'as Harry qui, croyant manger un onion ring, est en train de s'étouffer et on sent qu'il y a quelque chose qui va pas. C'est exactement la même scène que dans Alien. avec le début du Facehugger. C'est exactement la même chose. Et ma preuve supplémentaire, c'est que la manière dont le décor a été pensé dans la cantina, c'est avec ces petits boudins blancs là, sur les murs. Si tu regardes, c'est la même chose que dans le vaisseau d'Alien. Pour moi, c'est clairement une réminiscence à la salle des...

  • Speaker #0

    Oui, des sarcophages.

  • Speaker #1

    Oui, des sarcophages cryogéniques.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça. Et donc, pour moi, c'est un hommage. C'est le Alien de Michael Crichton. qui malheureusement souffre, comme tu dis, de cette deuxième partie, bâclée, je ne dirais pas, peut-être pas assez maîtrisée de la part du réalisateur, et peut-être un peu trop expéditive de la part du scénariste. Mais voilà, qu'est-ce que tu penses de cette théorie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle est totalement fiable. Effectivement, mis en parallèle les deux films, tu as raison, il y a une grosse influence alien, à la différence près qu'après, il n'y a pas de monstre qui sort de la bouche d'Harry. il y a toute une... toute une pensée psychique. En fait, ce qui se passe, pour expliquer aux auditeurs, c'est que tout ce que Harry pense arrive à l'extérieur du vaisseau. Et notamment, il est fan de 20 milieux sous les mers qu'il n'a jamais fini parce qu'il a trop peur de la scène de la page 87 où il y a l'octopode géant.

  • Speaker #1

    97, 97, 97.

  • Speaker #0

    97. Où il a peur de la méduse géante qui arrive. Méduse géante qui pond des oeufs. Pendant que les autres essayent de survivre en bas. Et lui, il dort encore. Et tout ça, c'est mal amené. On comprend tout de suite qu'il a un rapport avec ce qui se passe. Et du coup, ça nous sort un peu du film. Et dernière chose aussi, tu parlais du rôle de Sharon Stone. J'ai trouvé qu'il y avait un acharnement sur elle, de parce qu'elle est dépressive. Il y a un acharnement, je ne comprends pas pourquoi. le docteur, le psychologue s'acharne sur elle. Il devrait plutôt être enclin à être condescendant, à la limite, plutôt réconfortant, au lieu de s'acharner sur elle en lui disant « Tu m'as laissé mourir, tu m'as laissé mourir. » Oui.

  • Speaker #1

    Alors, le problème du personnage de Sharon Stone, comme je dis, elle est malheureusement victime d'une écriture que je qualifie de misogyne, dans le sens où tous les personnages sont... identifiée par leur métier, psychologue, mathématicien, astrophysicien, et elle, elle est biologiste, experte en biologie, et ce sont des summums, des sommités dans leur domaine, et ils sont présentés comme ça. Par contre, sa seule utilisation dans le film, c'est d'être un levier de tension. Levier de tension qui est aussi ridicule, comme je le dis, que le chef de la NASA, qui est juste. insupportable, quoi, à ce niveau-là, faut vraiment être un con, quoi. C'est un trou de balle, quand le mec il s'énerve, vous me l'avez pas dit qu'il voulait aller dans la sphère, le mec il dit, attends, le mec il s'énerve, il dit, mais ça va, je peux pas savoir que le gars il a prévu de mettre sa combi, de sortir, d'aller voir la sphère et machin, quand il me dit j'aimerais bien rentrer dans la sphère. Donc il y a, pour moi, c'est un problème d'écriture généralisée, mais ça se concentre énormément, ça se voit beaucoup plus sur le personnage de Sharon Stone, déjà probablement parce que c'est la seule femme du film, à part... les comment elles s'appellent ? Queen Latifah Queen Latifah Queen motherfucking Latifah de la grande génération des rappeurs dans les films avec LL Cool James dans Peur Bleue donc je crois qu'à ça elle est écrite aussi du coup elle est écrite comme une adolescente tu sais à balancer des fions aux gars en permanence tu connais la pression qui fait craquer les gens Puis à la fin, elle fait un move de débile où elle fait croire qu'elle est rentrée dans la sphère et tu te dis, mais ça, c'est un personnage intelligent ? Voilà, même si ce Ausha, il est plus ou moins légitime avec l'explication finale dont on parlera après, le twist final dont on parlera après. Et c'est vrai que c'est triste à voir. C'est triste parce qu'à part au début où elle dit « Je suis biologiste et quand je dis que ça, ça ne fonctionne pas, ça, ce n'est pas censé fonctionner » , elle ne sert pas à grand-chose dans les réflexions. Un truc spécifique, par contre, au bouquin, mais je pense que, pour terminer avec ça, je pense qu'en fait, le problème vient du fait que le film, outre, on peut dire, la misogynie fondamentale des scénaristes et du système hollywoodien de l'époque, on est en 98, il ne faut pas l'oublier non plus, c'était il y a 25 ans, 27 ans ? Non ? Si, 27 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'était il y a quand même 27 ans. Donc, c'est aussi un film, il fait quoi ? Même pas une heure et demie, peut-être deux heures, grand max ? C'est un film qui est pensé de manière extrêmement efficace, et donc son écriture est efficace. Tu vois ce que je veux dire ? Donc il va tous les raccourcir. Et je pense que c'est le problème aussi de la fin, de la deuxième partie du film, c'est que c'est trop efficace au point que tu as cette impression de bâcler. Tu vois ? Je me pose la question.

  • Speaker #0

    Par rapport à toute la claustrophobie, la tension qu'on nous installe tout au long du film, la résolution du twist final est quand même expédiée de façon en moins de cinq minutes. Et on n'en voit pas les conséquences.

  • Speaker #1

    Attends, attends, attends. Parce qu'il y a deux... Il y a deux twists. Il y a deux fins. Il y a la fin, on essaie de se barrer. Et il y a la fin, on fait quoi après ? On parle de quelle fin, là ?

  • Speaker #0

    On fait quoi après ?

  • Speaker #1

    Du coup, je propose qu'on parle d'abord du twist de la sphère. Ouais. Le twist de la sphère fait que ce n'est pas un premier contact. La sphère est un miroir... D'ailleurs, j'adore, c'est un miroir qui reflète tout, sauf les gens qui se regardent dedans. Merveilleux. Ça, c'était aussi une phrase. J'ai une question, cette sphère reflète tout, sauf nous. Ça ressemble aux actes d'un être conscient. Ça, à nouveau, quand je suis gamin, moi, je vois ça, je craque mon slip, ouais. Et, en fait, la sphère offre le pouvoir de matérialiser ses pensées et ses désirs. Et le problème, c'est que notre société nous a facilement... C'est pour ça qu'on nous a aidés. La sphère nous donne le pouvoir de matérialiser nos désirs. Et dans notre société, où nous avons appris à canaliser nos désirs, à pouvoir les tempérer ou simplement apprendre à y renoncer, La seule chose que nous n'avons jamais véritablement appris à contrôler, ce sont nos peurs. Et comme on ne sait pas les contrôler, c'est la seule chose pour laquelle on arrive à... La sphère peut matérialiser les choses, dans le cadre de Harry le canamard géant, mais aussi les serpents, la valve, l'impression qu'il perd de l'air. Est-ce que c'est lui qui a pété les plombs ? Ou est-ce qu'il y a un vrai problème ? Ou est-ce que c'est la sphère qui lui donne le pouvoir qu'en fait il est vraiment en train de paniquer ? qui perdent l'air, etc. Et ça nous dit quoi ? Ça dit que même si, au final, on a beau être le plus instruit possible, le meilleur intellectuel, ce qui se fait de mieux de l'humanité, confronté à nos peurs, on redevient mesquin, on redevient bête et méchant. Et c'est pour ça que je dis que l'histoire de la petite crotte de nez que Sharon Stone envoie en faisant croire... qu'elle est rentrée dans la sphère juste pour faire chier le gars, pour lui foutre les moules c'est légitime, c'est justifié le problème c'est qu'elle agit déjà comme une gamine avant et donc tu sais pas si c'est parce qu'elle pète les plombs elle aussi comme tout le monde et qu'ils deviennent de plus en plus irrationnels parce que c'est ce qui se passe et c'est ce qu'on dit avec le vaisseau les mecs ont fini par se buter l'un dans l'autre les uns les autres parce qu'ils ont détruit ils ont commencé à avoir peur des uns des autres et du coup où

  • Speaker #0

    Donc tu le dis, c'est vrai qu'on n'a pas les peurs de la meuf ?

  • Speaker #1

    À un moment donné, si... En fait, il y a un truc dans le bouquin, et je pense que ce n'est pas assez bien exprimé, il y a un truc dans le bouquin, c'est que déjà, tu es tout le temps dans la tête du psy. C'est pour ça qu'il faut introduire aussi. Et ce qui est intéressant, c'est qu'étant dans la tête du psy, il analyse tout ce qui se passe à travers son regard de psy, comme il le fait dans le submarine quand il descend, il dit, Harry réagit au stress à sa manière, vous, vous réagissez à sa manière de réagir au stress. à votre manière, patate. Tu vois, il y a cette lecture-là.

  • Speaker #0

    Il rationalise.

  • Speaker #1

    Voilà, il rationalise la psyché des gens parce que c'est le boulot du psychologue, c'est de pouvoir gérer les interactions et les problèmes de peur, en fait. C'est ce qu'il le dit au tout début. Il dit dans son espèce de dossier qu'il a bidon, qu'il a fait, il dit qu'il a probablement... La première rencontre avec une forme de vie inconnue serait plutôt une forme de terreur parce qu'on ne sait pas ce qu'elle est capable de faire. Avec cette phrase géniale et fabuleuse, imaginez que Jerry se mette en colère. J'adore. Et donc, techniquement, le fait que... Quelle est la peur du personnage de Sharon Stone ? Si on veut vraiment donner de l'eau à moudre au film, parce que ce n'est pas vraiment explicite dans le truc, il faudra un peu le chercher, dans le film, il faudra un peu le chercher, c'est qu'on ne la croit pas, parce qu'on la considère comme une folle. Et en fait, petit à petit, tout le monde la considère comme une folle. Et elle n'est plus fiable. Et donc, du coup, c'est d'être rejetée à nouveau. Sauf que ça, quand on te dit que le pouvoir de Jerry, c'est de faire popper un calamar géant, tu considères des choses de manière complètement... Aller de manière... Concrète. Alors que dans le bouquin, ça, je me rappelle... Il y a un moment où il y a le psy qui se réveille, qui se regarde dans la glace, et c'est un jour où il ne s'aime pas. On a tous ça, ça nous arrive. Un jour, on s'aime bien, et donc on est plutôt bien dans la glace. Et puis un jour où on ne s'aime pas, on est le même gars, mais on est la pire des flaques. Eh bien, la sphère amplifie cet effet. D'accord. Et donc la sphère, en fait, le rend encore plus laid parce qu'il se sent laid. Et un jour où il se sent beau, il est un peu plus beau. Tu vois ? Et donc, à mon avis, le personnage de Charleston, c'est ça. C'est plutôt écrit comme ça, sauf que la mise en scène et l'écriture ne permettent pas de se rendre compte de tout ça. Parce qu'on a trop mis le focus sur les implications physiques et spectaculaires que la sphère pouvait faire. À savoir, le calamar géant, les méduses, les serpents, le vaisseau. Mais il y a un moment, elle dit... Elle est tellement dépressive qu'elle a allumé, sans le vouloir, les...

  • Speaker #0

    Les explosifs.

  • Speaker #1

    Les explosifs, tu vois. Donc, ce serait plutôt ça. Voilà, ça serait plutôt son pouvoir. Et donc, maintenant, on a la question... Ça, c'est le pouvoir de la sphère. Qu'est-ce qu'on a à la fin ? C'est le fameux twist que moi, j'adore, qui permet une des rares histoires temporelles bien maîtrisées. Il faudra quand même l'accorder. Oui. C'est, ils ont le pouvoir d'oublier. C'est génial.

  • Speaker #0

    Ce qui explique pourquoi personne ne se souvient de ce vaisseau écrasé à 300 mètres.

  • Speaker #1

    voilà Bon là, je vais recontextualiser pour ceux qui ont vu le film, mais ça fait trop longtemps. En fait, ce qui se passe, c'est que quand ils ont vu la sphère, ils ont fait un premier rapport et l'ont envoyé à la surface. Et donc, le monde, les États-Unis, est au courant que dans le vaisseau au fond de l'océan, il y a une sphère. Magique. Une grosse sphère, on ne sait pas ce que c'est. Et en fait, ce qu'ils ne savent pas, c'est ce qui se passe après, parce que les protagonistes... Comme ils ont le pouvoir de tout faire, ils ont le pouvoir d'oublier. Et ayant le pouvoir d'oublier, ils oublient qu'ils ont le pouvoir. Et donc la sphère disparaît, retourne dans l'espace, parce que, ben, je ne sais même pas comment finir cette phrase.

  • Speaker #0

    Elle retourne dans l'espace, rencontrer le vaisseau.

  • Speaker #1

    Voilà, pour se remettre à la rencontre du vaisseau. Et comme le vaisseau a voyagé dans le temps, mais comme, par contre, l'humanité est au courant qu'il y a une sphère... ils vont fabriquer le vaisseau qui vont leur permettre d'aller à la rencontre de la sphère, récupérer la sphère, passer par un trou noir, aller 300 ans dans le passé, se faire rencontrer 300 ans plus tard par l'humanité, et la boucle tourne à l'infini. Et moi, je trouve que c'est chouette parce que c'est un twist sympathique qui revient au postulat de base, c'est-à-dire que ce sont des personnes érudites, ce sont des personnes instruites qui vont réfléchir avant tout. et qui du coup vont à la Star Trek. C'est pour ça que je dis que c'est du tos. Nous avons le pouvoir d'oublier, nous n'avons pas le pouvoir de faire tout péter. Qu'est-ce que l'on fait si je n'ai pas envie de me réveiller après un cauchemar avec mon appart qui subit les conséquences matérielles de mon cauchemar ? Donc, moi, j'aime bien en fait. C'est juste que tu as cette espèce de moment de tension et cette résolution de quand tu dois partir dans le mini-sub et tout, qui n'est pas bien gérée. Donc, c'est un peu le ventre mou alors que c'est le moment de l'action mais... cette finalité qui te permet de repenser l'histoire et tout, je trouve ça vachement sympa. Je ne vois pas ce qui te chagrine dedans.

  • Speaker #0

    Non, c'est le côté un peu pouvoir de l'amitié. Tu sais, ce pouvoir, c'est un peu ta gueule, c'est magique, quoi.

  • Speaker #1

    Le ta gueule, c'est magique, il est là depuis le début.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Mec, tu as un pouvoir, je pense, un calamar géant qui m'attaque. Tu as un calamar géant qui m'attaque. Je désirerais que les bouquins... de se faire... Les bouquins de 20 milieux sous les mers n'apparaissent pas, ne dépassent pas la page 97, donc 97. Tu trouveras que des bouquins écrits en blanc après. Je pense qu'il n'y a pas à bouffer, il n'y a plus rien à bouffer, ça c'est le truc de Sharon Stone. En fait, s'il y a à manger, en fait, c'est une véritable corne d'abondance. Et donc, en fait, chacun est confronté à ses propres perceptions. C'est d'ailleurs ce que j'aime dans l'histoire. Et donc, à la fin, le fait de simplement dire « Mais on va décider d'oublier, donc on ne peut donner aucune information, donc on décide d'effacer tout ce qui s'est passé, la sphère repart dans le cosmos et tu perds cette capacité à utiliser ton pouvoir » , je trouve ça pas mal, et puis ça reboucle. Donc voilà, et puis le pouvoir de l'humanité…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec, un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, mais…

  • Speaker #0

    C'est un vol d'échec.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que, du coup, l'humanité n'est pas transcendée, quoi. L'humanité n'a pas été capable de… se dépasser, d'offrir quelque chose de meilleur pour la sphère.

  • Speaker #1

    Ce qui, pour moi, continue la connexion avec Alien.

  • Speaker #0

    Oui, tu me diras.

  • Speaker #1

    Tu prospères la logique que c'est un espèce de décalque hommage d'Alien, des structures d'Alien. C'est un peu... L'humanité n'est pas capable de se transcender. On est toujours coincé dans la même merde avec Aliens.

  • Speaker #0

    On parlera d'Abyss dans le prochain épisode, mais est-ce que tu ne trouves pas aussi qu'il y a qui est un hommage à Alors peut-être, mais je n'ai plus Abyss assez en tête pour en parler. Je sais que ça se passe sous l'eau. Mais je n'ai plus assez Abyss en tête pour en parler. Mais je me demande, je ne sais pas, je verrai. Je verrai, mais pourquoi déjà ? Vas-y, parle-en.

  • Speaker #1

    Ben Abyss, ça se passe sous l'eau, comme...

  • Speaker #0

    Merde alors.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Non, non,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que sur la réalisation du huis clos, parce qu'ils sont enfermés dans des structures qui sont... pas dédiés à la vie, donc ils doivent déjà lutter contre l'environnement, comme dans The Abyss. Les sorties extravéhiculaires sont dangereuses à l'extérieur. Il y a tout ce côté claustrophobique qui met en tension les personnages, comme dans The Abyss. Et j'ai trouvé que ça se rattachait pas mal à ce qu'avait pu faire Abyss. C'est-à-dire dans Abyss, les gens avaient peur d'être sous l'eau. on va reprendre ce thème-là et on va vite l'expédier parce que Abyss l'a déjà fait.

  • Speaker #0

    Ça ne me surprendrait pas. Quand tu vois, c'est quand même un mash-up de structures. Quand je dis, est-ce que c'est un hommage à Alien, je pense que c'est beaucoup plus une repompe de la structure d'Alien, une autre lecture d'Alien, plus qu'une repompe, une autre lecture d'Alien. Pourquoi pas piocher quelques structures, quelques idées dans Abyss. et en plus à la fin il termine avec une petite morale à la Star Trek en fait notre pire ennemi est en nous tu vois nous ne sommes pas assez développés littéralement c'est un épisode de la main verte ou la sphère c'est la même chose mon dieu une entité extrêmement intelligente, non identifiée incapable d'être définie qui se présente devant l'Enterprise Tu vois, c'est littéralement ça, quoi. C'est... Avec le côté claustrophobique de l'Underprise... Non, non, franchement, ça me surprendrait pas que ce faire, c'est surtout... On reprend différentes structures pour en faire quelque chose d'efficace, et autant le bouquin, j'en ai un excellent souvenir, le film, j'aime beaucoup, comme je dis, toute la première partie, mais il est trop efficace, d'où ce sentiment un peu, je vais dire, bâclé de deuxième partie. Comme tu dis, il y a un moment quand ils doivent s'échapper avec le mini-sub. Je me fais un peu... J'attends que ça passe.

  • Speaker #1

    C'est le bordel.

  • Speaker #0

    L'idée est chouette. L'idée est chouette et la raison pour laquelle il arrive à sortir de cette illusion, c'est... Je m'en suis rendu compte là. Tout le problème, à mes yeux, vient du fait que Harry, d'entrée de jeu, vient avec une conclusion logique qui est nous allons tous mourir ici. Donc pour ceux qui ont oublié, en fait, en voyant la sphère, Ted, l'astrophysicien, comprend que le vaisseau n'est pas atterri, n'a pas atterri, c'est pas craché dans l'océan, mais s'est retrouvé dans l'océan. Parce qu'il a passé un trou noir, parce que dans le journal de bord du vaisseau, on a vu qu'il passait un trou noir, il était marqué événement inconnu. Mais il comprend en fait tout ce qui s'est passé. Et ça souligne à Harry que si on comprend tout ce qui s'est passé, C'est comment on... Pourquoi quand on arrive, on va remonter à la surface, expliquer aux militaires qu'en fait, quand on traverse dans un trou noir, effectivement, nous voyageons dans le temps, nous en avons la preuve matérielle au fond du Pacifique. Et comment ça se fait que plus tard, dans 45 ans, l'ordinateur de bord marquera l'événement comme étant événement inconnu ? Eh bien, parce que... Ils n'ont jamais pu monter pour l'expliquer. De fait, s'ils n'ont pas pu monter pour l'expliquer, ça veut dire qu'ils sont tous morts ici. De fait, nous allons tous mourir ici. C'est une question de déduction logique. Et en fait, quand tu vois Harry, il est d'entrée de jeu, convaincu qu'ils vont tous crever. Et si tu considères que la sphère, à ce moment-là, matérialise toutes ses pensées, en fait, c'est son cerveau qui matérialise sa pensée, sa volonté d'avoir raison. ils vont tous crever. Et la seule chose qui va les changer, c'est à la fin. C'est les défaitistes, ils disent, il n'y a pas d'option. En fait, il est fataliste. Plus que défaitiste, il est fataliste. Il dit, on n'arrivera jamais à sortir, on n'arrivera jamais à sortir. C'est juste Norman qui dit, si je veux pouvoir sortir, et il donne ce désir de vouloir sortir, nous n'allons pas mourir ici. Et là, il voit le bouton et il peut sortir. Donc l'histoire, le truc est vachement bien foutu, sauf que la scène, quand ça arrive, Ouah je me fais chier quoi cinématographiquement parlant, je me fais pas chier. J'attends qu'elle passe.

  • Speaker #1

    Et pour toi,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Pour toi, le film a bien vieilli ou pas ? Ouais,

  • Speaker #0

    parce que le début du film, le début du film, c'est masterclass. À nouveau, nous allons tous mourir ici. Quand ils arrivent dans l'ordinateur de bord, et puis ils font... Oui, vous êtes là. Ils demandent à Dustin Hoffman, qui s'appelle... Qui s'appelle Norman. Il fait, oui, Norman, vous n'allez pas croire, je crois qu'on est dans un vaisseau spatial américain. Et là, t'as le mec de la NASA qui dit juste, j'ai encore mieux. Et là, t'as la sphère. Ils sont en train de se poser des questions. Et puis, t'as l'astrophysicien qui dit, oui, à mon avis, c'est une sphère parfaite. Probablement, c'est un symbole de puissance intellectuelle, de technologie qui est intellectuelle. Et puis, t'as, ouais, mais elle reflète tout, sauf nous. Et puis, quand ils discutent avec Jerry, c'est génial. Moi, à ce moment-là, il était tendu, quoi. Avec sa dernière phrase qu'il a dit, je suis heureux. Et quoi, vous ne voulez pas le savoir heureux ? Il fait, en fait, honnêtement, j'aimerais que Jerry ne ressente aucune espèce d'émotion, parce que si on réfléchit dans ce sens, on a Jerry, une entité extrêmement puissante, qui a vécu enfermée, complètement isolée pendant 300 ans, sans aucune forme de connexion, aucun contact social, personne avec qui développer une maturité sociale. Et alors, oui, imaginez qu'il se mette en colère. Le mec est capable de rentrer dans tous les ordinateurs de notre bord. C'est génial. L'histoire, c'est génial. Ce truc-là, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un film un peu mal aimé.

  • Speaker #0

    D'être découvert, de lui redonner une seconde chance. Vraiment.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Et comme Event Horizon. Oui. Event Horizon, pareil. C'est un peu mal aimé. C'est un peu... À part pour ceux qui l'ont vraiment vu et qui ont... Bon, à aimer le délire, j'en entends pas beaucoup parler, quoi. Et il mérite d'être vu, quoi.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Solaris aussi, qui est souvent affilié à Asper.

  • Speaker #0

    Solaris,

  • Speaker #1

    parce que du coup ça c'est un vieux film, ça. C'est un vieux film russe.

  • Speaker #0

    Russe ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok. J'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    Et moi non plus. Mais il est vraiment plus bonnet ? Il y a le remake avec Georges Clooney, oui.

  • Speaker #0

    Ah, il y a un remake avec Georges Clooney, d'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon, eh ben, je crois qu'on a fait le tour du film, là.

  • Speaker #0

    Ouais, tout à fait. Moi, j'invite les gens à le découvrir, j'invite les gens à lire le bouquin, parce que le bouquin, Michael Christian, c'est un chirurgien d'Harvard. Déjà, c'est lui qui a écrit la série Urgence. C'est lui qui a écrit le livre Jurassic Park, qui a été co-scénariste. Le Monde Perdu... Je vous invite à lire son bouquin, il est plus intéressant que le film de Spielberg, qui est beaucoup plus une œuvre cinématographique propre à Spielberg que ne l'était Jurassic Park à ce moment-là, qui colle beaucoup plus à l'histoire. Et en fait, du coup, il a une rigueur scientifique dans son écriture qui apporte un supplément de réflexion extrêmement intéressant, d'autant plus que dans le sphère, on suit des gens extrêmement intelligents, donc le supplément scientifique... de détails quand il explique toute la théorie de la relativité, quand il explique qu'il y a tout un passage qui va vraiment décrire... Quand ils traduisent le message en message binaire, le message de Jerry en message binaire pour pouvoir le transposer sur un clavier. Dans le film, c'est deux phrases. Dans le bouquin, t'as toute l'explication avec les schémas. C'est vraiment, vraiment chouette. Donc, voilà, je vous invite à découvrir ce petit film, ce petit... Ce n'est pas une pépite, mais c'est ce petit plaisir du soir.

  • Speaker #1

    Ce petit trailer de science-fiction psychologique oublié, qui est passé à travers... En 1998, il n'y a que Dark City qui était sorti aussi. Oui. Qui est passé à travers son public à l'époque. Voilà. Je remercie tous les auditeurs d'avoir tenu jusque-là. Voilà. qui trouvent en commentaire si vous avez compris la fin du film et si vous auriez fait les mêmes choix que les personnages. Ça peut être intéressant à savoir. Et il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter de regarder Abyss parce que c'est le prochain film dont on va parler. Donc, on remonte encore dans le temps. Dites-nous si vous êtes des fans de James Cameron parce que c'est un film de James Cameron.

  • Speaker #0

    Hyper important, d'ailleurs. Bonne journée.

  • Speaker #1

    Et ouais. Et puis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt tout le monde.

  • Speaker #1

    N'oubliez pas d'aimer, de commenter, de liker. On compte sur vous.

  • Speaker #0

    Et de regarder vers les étoiles. Ou au fond de l'océan pour le coup. Ciao.

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