- Speaker #0
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouveau numéro de Trek in Storia. Bonjour Arkady.
- Speaker #1
Salut Cyril, tu vas bien ?
- Speaker #0
Oui et toi ?
- Speaker #1
Ça se passe, ça se passe. Là aujourd'hui on va parler de Abyss de James Cameron.
- Speaker #0
Oui, film version longue, j'espère que c'est celle que tu as vue.
- Speaker #1
Ah oui totalement. Je me suis posé la question si tu allais mater la version longue.
- Speaker #0
Oui pareil.
- Speaker #1
Mais bien sûr. J'ai maté la version longue. J'ai maté la version longue. De toute façon les films de Cameron sont toujours mieux en version longue.
- Speaker #0
Ah,
- Speaker #1
c'est typo. Ouais, c'est parce qu'il a l'habitude... C'est le cinéma du Randal qui m'avait fait prendre conscience de ça. Mais en fait, dans les versions longues, quand il passe de sa version longue à la version courte, il a souvent l'habitude de couper les scènes qui développent les personnages. Dans la relation amoureuse, Cameron a tendance à retirer les parties qui vont développer davantage les personnages. Et par exemple, dans Aliens, quand euh quand Elle s'occupe de Mute, c'est ça le nom ? Oui. De Mute ? Mute. Mute, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, Mute.
- Speaker #1
Quand elle s'occupe de Mute, en fait, dans la version longue, tu comprends qu'elle n'a pas pu revenir sur Terre parce qu'elle est restée en créostase pendant ce temps-temps. Et donc, sa fille abandonnée a fait sa vie toute seule et est morte toute seule. Ça a fait un sacré coup au moral. Et de fait, Mute, c'est la fille... elle devient la mère pour Newt parce qu'elle n'a pas pu être une mère pour sa fille et comme il n'y a pas tout ça dans la version courte, ça fait juste parce que c'est la femme elle a des gènes de maman et donc elle va naturellement s'occuper de la petite fille et donc c'est ce genre de subtilité qu'on perd dans les versions théâtrales les versions cinéma voilà Abyss sorti en 89 alors tu veux présenter le film ? Ouais, alors le film, il y a, je vais aller directement, voilà, l'USS Montana, donc synopsis Wikipédia, on va pas trop se faire chier. L'USS Montana, un sous-marin nucléaire lanceur d'engin de l'US Navy, est approché par un objet sous-marin non identifié qui se déplace à une vitesse incroyable. Pris dans la turbulence créée par cette approche, il heurte d'une paroi rocheuse et coule tout en prenant l'eau. Montana repose alors par 274 mètres de profondeur, non loin du bord de la fosse des Caïmans, qui fait 7686 mètres de profondeur. En gros, on est en pleine guerre froide, problème avec les soviétiques et tout, et donc il faut à tout prix récupérer les têtes nucléaires qu'il y a dans le sous-marin, et en tout cas aller voir s'il y a des survivants. Et les seules personnes qu'on appelle, c'est des... c'est quoi ? C'est des forers ? C'est des forers, oui. des forers sous-marins, une plateforme de forage sous-marin expérimentale réquisitionnée pour l'occasion. Et donc, c'est un peu Armageddon. Donc, on prend des ouvriers, des gars qui n'ont rien demandé, mais qui sont compétents dans leur domaine et qui doivent un peu s'occuper de ça, avec bien entendu les missiles et les militaires qui sont là pour un peu chapoter tout ça. Et donc ça part dans une espèce d'angoisse claustrophobique et de tension qui va crécher nous parce qu'il y a la menace de l'ivresse des profondeurs, donc quand les gens pètent les plombs parce qu'ils n'arrivent plus à supporter d'être enfermés comme ça, tension entre les différents corps, donc à savoir les ouvriers et les militaires, et le personnage de... qui fait la femme, donc la scientifique du groupe, on va l'appeler comme ça, qui est, elle, une autre force d'intervention dans tous les micmacs qu'on va voir. Mieux que tout ça, il se passe des trucs chelous, et les gens essayent de comprendre ce qui se passe, et de démêler ce qui est vrai de ce qui tient de la psychose, en fait. Voilà, c'est un peu comme ça que je résumerais le film.
- Speaker #0
Oui, bon résumé, maintenant, qu'est-ce que t'en as pensé ? Pourquoi est-ce que, pour toi, il est culte ?
- Speaker #1
Il n'est pas culte. Il est culte parce que ce n'est pas à moi de dire qu'il ne l'est pas. On va être précis. C'est ce que le public en a fait. C'est en quoi il a marqué le monde. Et ça, en soi, Abyss est culte. C'est juste que je me suis un peu fait chier au début.
- Speaker #0
Pareil.
- Speaker #1
Mais parce que tu sens un petit peu trop le côté plaisir un peu porno de James Cameron, de montrer tous les instruments, de comment on nage en profondeur. Et regardez, ça c'est telle machine, et puis il y a ça, et puis... Et donc il se fait plaisir. Je reproche pas qu'il se fasse plaisir, mais du coup au début ça me saoule un peu. Je l'ai pas vu dans des super conditions, j'imagine qu'au cinéma par contre, quand c'est la première fois que tu vois ça, ça doit te captiver. L'ambiance il l'a réussi, c'est juste que ça m'a un peu gonflé quoi. Après quand ça commence à partir en couille avec le militaire, ça me plaît. Parce que là, je commence à m'accrocher. Puis la fin, ok, quoi.
- Speaker #0
Ok, tiers, ouais.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça, ok, tiers. Il paraît qu'il n'a pas fait beaucoup... Quand j'ai regardé les infos, il n'a pas été un gros succès.
- Speaker #0
Et au cinéma, non,
- Speaker #1
non plus. Succès au cinéma, que c'est après. Et il a marqué surtout pour ses effets spéciaux. Après, il y a plein de choses à dire sur le film. Il y a un truc que je trouve intéressant. Alors, petit rappel, une fois de plus. Petit rappel pour nos auditeurs. Donc là, vous êtes dans Trek Nistoria, où on parle de... science-fiction, de concepts de science-fiction, de films, de séries, tout un tas de trucs, principalement autour de Star Trek. Et ici, nous sommes dans une rétrospective de films de premier contact. Nous avons déjà parlé du film Arevol, nous avons parlé du film Sphère, et là, nous parlons d'Abyss, de James Cameron de 89. Par contre, il y a un ou deux trucs qui m'ont plu pendant le film, c'est c'était le début des effets spéciaux vraiment saisissants, CGI, mais vraiment saisissants. Et du coup, tu es obligé de les utiliser avec parcimonie. Et un peu comme les Spielbergs, Spielberg fait beaucoup ça, où ce n'est pas ce que tu vas voir, mais c'est l'environnement que ça génère, que tu vas mettre l'accent. Et donc, le fantastique apparaît à un moment où ça devient important. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Tu ne vas pas forcément tout le temps voir les...
- Speaker #0
Tu ne vas pas voir les dinosaures tout le temps.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est ceux qui sont là. leur présence fait que la présence suffit c'est ça,
- Speaker #1
l'utilisation c'est logique mais de voir autant de trucs en dur ça fait toujours bizarre quand il descend dans la fosse c'est un jeu de montage mais quand même ça marque l'effet fonctionne super bien voilà après en vrai c'est un film où je n'ai pas grand chose à dire dessus
- Speaker #0
Le film en lui-même est une prouesse technique.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Il faut savoir que presque 60% du film a été tourné sous l'eau.
- Speaker #1
C'est un bordel apparemment pour les comédiens.
- Speaker #0
Même pour James Cameron qui a failli mourir étouffé avec sa valve. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre sur ce film ? J'ai trouvé qu'on peut parler des thématiques. Les thématiques de la féminité par rapport au monde masculin et guerrier revient fortement dans ce film-là. On le retrouvera dans Terminator 2 et on l'avait vu dans Aliens, où les femmes sont plus réceptives, ont une intelligence émotionnelle bien plus forte que celle des hommes, ce qui leur permet d'appréhender des problèmes plus complexes et moins binaires.
- Speaker #1
Après, c'est marrant parce que du coup, la femme... C'est autant les militaires sont des leviers de pression et de tension dans le film, autant la femme, elle l'est aussi, quoi. Elle fout la merde H24. La scène qui est hyper intéressante avec ça, c'est que... Enfin, elle le dit, c'est dans le film. Elle dit qu'elle est une emmerdeuse finie de compétition, machin et tout. Donc, c'est pas moi qui lis ça différemment. C'est très archétypal, en fait. Tu sais, la femme qui ressent des choses, mais qui au final... casse les couilles à tout le monde, une espèce de moule à un parole. Quand elle a le premier contact avec le vaisseau alien, elle balance ça sans pression devant tout le monde, comme si c'était une évidence que les gens allaient papeter les plombs, alors que t'as quand même Ed Harris qui lui dit, mais tu te rends pas compte, tu balances ce genre d'infos devant tout le monde. On n'a aucune info, juste parce que tu lui dis, est-ce que t'as psychoté ou pas, et on est tous sous pression, et toi t'es en train de balancer ça comme ça, tranquille. Enfin voilà, donc c'est marrant parce qu'elle a clairement un beau rôle. Elle a le beau rôle avec Ed Harris, mais elle est écrite quand même un peu comme une chieuse, tu vois. Je trouve. En tout cas, moi, elle m'a cassé les pieds pendant le film.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais voilà, c'est juste parce qu'elle est écrite comme une emmerdeuse, donc à toujours revenir. Et puis effectivement, elle a accès plus facilement que les hommes au beau, qui est un peu ce truc d'archétype parce que c'est une femme... Comme tu dis, elle a son esprit de femme qui lui permet d'appréhender ses émotions. Du coup, c'est marrant de voir qu'en termes de tension, malgré le fait qu'elle ait le beau rôle, elle soit autant un levier de tension que le gros militaire qui a pété les plombs et qui, avec son flingue, on ne sait pas ce qu'il va tout faire péter. Et elle est au même niveau, quoi. Parce que dès que lui commence à partir en couille, elle, elle le relance. C'est genre quand ils sont avec la tête nucléaire, là. Et puis le gars, il a le flingue dans son dos. Et elle, elle va, vas-y, que tu vas faire ? Que tu vas faire ? Un machin et tout. Tu fais, mais... Wow, wow, wow, wow, wow, wow. Moi, j'étais team... Moi, j'étais team Ed Harris, quoi. Il n'y a aucun des deux qui aide. Il n'y a aucun des deux. Moi, j'étais Ed Harris. J'étais dans ma tête. Je me dis, mais putain, mais il faut que tout le monde se calme. et on va essayer de régler les choses calmement et d'ailleurs elle le dit après elle fait ouais tu m'aides pas machin Et puis il fait, mais tu n'as pas vu ses mains, il tremble, il est en train de péter les plombs, et il est devant une tête nucléaire. Et il se scarifie. Et après, il se scarifie. Ça d'ailleurs, c'est un truc, la force de Cameron, de filmer, tu es avec tes personnages. Je trouve que tous, même quand je repense à Aliens, ou Titanic, ou Terminator, tu es avec les personnages, tu es en empathie avec eux en permanence, tous.
- Speaker #0
Il y a un lien organique.
- Speaker #1
Ouais. Et même des seconds couteaux, genre les deux militaires qui sont juste là pour être un peu une force armée, d'aide au militaire principal qui, lui, va péter les plombs, le capitaine Moustache, là. Les deux autres, il arrive à les filmer pour que ce soit un des personnages avec une identité propre, une vie qui leur appartient. Et tu crois à ces personnages et du coup, ce ne sont pas juste des figurants. Même dans la team des ouvriers, celle qui a le moins de rôle, c'est l'expert en communication. One Night. One Night, qui elle aussi, a une véritable identité propre. Cameron la filme, même s'il la filme très peu, parce qu'elle n'est pas moteur de l'action. Quand il la filme, elle existe avec autant d'importance que n'importe quel autre personnage, alors que c'est un personnage de dernier plan. Et ça, c'est un truc que je trouve très chouette dans la cinématographie de Cameron, dans l'œil de Cameron.
- Speaker #0
Même les 3e rôles ont quelque chose à dire.
- Speaker #1
C'est ça, ils existent. Ils ne sont pas juste là pour se faire buter.
- Speaker #0
Ça crée du lore, ça crée de la complexité entre les personnages. C'est important. Un autre thème évoqué dans le film, c'est la course à l'armement entre l'Union soviétique à l'époque et les USA, qui est dans la version longue beaucoup plus exploitée.
- Speaker #1
dans la version courte c'est moins vu ouais ouais c'est vrai c'est un thème de guerre quoi alors c'est marrant parce que du coup cette thématique là en fait je trouve ça intéressant en le revoyant je voyais un peu Cameron c'est un cinéma de mashup très évident parce que c'est un cinéma de genre et cette thématique là avec la fin même le coup des vagues c'est clairement le jour où la terre s'arrêta dont on chroniquera dans le prochain épisode on en a pas parlé On n'a pas fait d'émission sur le jour où la Terre... J'aime bien ce film. Mais la finalité, la thématique principale, la guerre froide, on ne peut pas se faire confiance, on doit se méfier de tout le monde. Le surarmement technologique, l'entité extérieure qui va tout... qui te dépasse en tout et l'espèce de coup de saumon, ce qu'ils font, c'est le jour où la Terre s'arrête. Tu ne te rappelles pas de ce film ou tu ne l'as pas vu ?
- Speaker #0
Je ne l'ai pas vu en cas.
- Speaker #1
Tu verras, tu comprendras ce que je veux dire. La structure par rapport aux aliens, elle est un peu... Elle ressemble beaucoup au jour où la Terre s'arrêta. Par contre, je trouve que la partie des aliens... Alors, c'est super beau. D'ailleurs, c'est marrant parce que du coup, j'ai envie de me dire revoir Avatar, la Voie de l'eau. Parce que je trouve qu'il a vraiment... Tu sens que c'était ce qu'il voulait faire et qu'il n'a pas pu à l'époque. Oui, c'est un peu ce qu'il a dit. Oui, il a dû se limiter à ce qu'il pouvait. Il a ouvert toutes les valves avec la Voie de l'eau, littéralement. mais je trouve que la partie des aliens est quand même super super, enfin non j'ai trouvé qu'à la base, la partie avec les aliens était quand même vite expédiée comment ils résolvent le truc, ah vous avez vu vous faites la guerre, oui mais pourquoi vous m'avez sauvé ah bah tu fais l'amour et tu fais ce qui est juste, ok c'est bon d'accord, mais en même temps je trouve que c'est oublié que tout le film parle de cette thématique, c'est juste que je l'ai pas vu tout de suite c'est en fait, cette tension mondiale elle est concentrée au sein au sein du huis clos avec les militaires à tout moment ils s'engueulent ça peut péter les plombs et tout et au final il y a quand même l'amour qui est un peu plus fort que tout qui va être un peu plus plus décisif donc c'est quand même bien foutu c'est juste que du coup t'as les aliens qui arrivent et je trouve qu'au niveau de la manière dont c'est filmé c'est très vite merci, bon revoir tu sais ils apparaissent ils font alors qu'est-ce qu'il se passe ils te montrent 2-3 images Puis ils se barrent, et je trouve que ça soulève quand même des masses de questions. La question de l'entité extraterrestre,
- Speaker #0
c'est un peu... Est-ce qu'elle est extraterrestre ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Est-ce que ce n'est pas une autre civilisation qui a évolué sur Terre ?
- Speaker #1
C'est vrai, ça. Mais ça, comme on le pêche, ça soulève des tas de questions, et tout le monde est juste là à la fin à faire « Ah ! Waouh ! Ah ! Incroyable ! » Et t'es là, tu fais... C'est genre le truc, ça soulève les 25 porte-avions.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et t'as tout... Et il n'y a qu'un bateau qui a entendu « Ah, en fait, ça se passe bien, il vient avec des potes. » T'imagines le stress, le coup de pression des gars à la surface. Quelle angoisse, quoi. Mais du coup, c'était expédié. En même temps, le film parle déjà de ces thématiques-là. Et donc on n'a plus besoin de le développer encore, parce qu'au final, c'est vrai que si tu te poses la question de « ouais mais les aliens, est-ce qu'on peut leur faire confiance ? » et machin et machin, c'est justement le bordel qu'il y a avec cette histoire de tension qu'il y a pour les russes, et si c'était des russes, si c'était pas des russes, c'est paranoïa qui s'installe quoi. Un truc qui m'a fait rire, c'est quand t'as Ed Harris qui fait « Oui, c'est vous qui faites tout ça, mais pourquoi vous faites ça ? » Il parle des vagues, il fait « Ah, pourquoi vous faites ça ? » Et là, t'as Hiroshima. Et le mec, il fait « Ouais, mais qu'est-ce qui vous fait croire qu'on va le refaire ? » t'as envie de lui dire mec vous l'avez fait deux fois et puis après plein de fois pour vous entraîner c'est ça vous avez fait Hiroshima et puis vous avez fait dans le doute on va encore faire un essai vous avez détruit Nagasaki enfin tous les essais sur les atolls de bikini qui ont peut-être détruit des morceaux de la civilisation intra-terrestre ou extra-terrestre putain ouais c'est ouf et le gars il est là il fait ouais qu'est-ce qui vous fait croire qu'on va pas le refaire donc ouais ça m'a fait faire assez marrer alors c'est marrant aussi tu sais on parlait de dans l'épisode d'avant du film Sphère et que ça faisait un peu une récurrence avec une réminiscence avec Abyss. Et je n'étais pas d'accord parce que pour moi, c'était plutôt un... ça repompait la structure de Alien. Par contre, il y a un truc avec lequel ça rejoint sur Abyss hormis que ça se passe sous l'eau. Mais je trouve que pour moi, je me demande si ça n'a pas été le moment où il y a... Ils sont tous en train de taper un stress quand Ed Harris descend au fond de l'eau et doit discuter avec l'écran, à travers l'écran. Et en fait, je trouve que ces moments de tension-là où ils sont en train de parler, est-ce que ça va répondre, est-ce que ça ne va pas répondre, qu'est-ce que ça va dire ? C'est le truc que je retrouve dans Sphère avec l'ordinateur Jerry.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Et même toute la partie conclave de la structure, il y a toute une partie du film qui est un film catastrophe, avec la structure qui se dégrade et qui tue des gens.
- Speaker #1
Ouais, ouais. Ouais, voilà. Et de tension quand ils visitent le sous-marin, et que t'as tous les bords partout. Donc voilà.
- Speaker #0
Les chocs psychologiques.
- Speaker #1
C'est marrant, parce que quand je repense au film, je me dis putain, y'a ça qui est bien, y'a ça qui est bien, y'a ça qui est bien. Je peux pas m'empêcher de m'être un peu fait chier devant. Alors que je me dis, au début, c'est normal, il y va crescendo, petit à petit, il installe l'ambiance, et ça doit monter de plus en plus, et de plus en plus. Et en même temps, y'a un truc qui m'accroche pas, j'arrive pas à mettre le doigt dessus.
- Speaker #0
Il y a des longueurs terribles. La musique est mal découpée.
- Speaker #1
Ah bon ?
- Speaker #0
Oui, il y a des moments où il y a le thème principal qui arrive comme ça, qui surgit. Et d'un coup, tu as fondu sur le thème principal pour mettre un autre thème. Et plusieurs fois, la musique m'a fait sortir du... Moi qui ai plutôt une sensibilité de musicien, plusieurs fois, la musique m'a fait sortir du film. Disant, mais là, le mixage, il est complètement raté. Tu ne peux pas faire ça, couper. lancer un thème, le couper au milieu et en lancer un autre. Je vois,
- Speaker #1
ouais.
- Speaker #0
Tu sens qu'au montage de 93, ils ont dû prendre des décisions et qu'ils ont décidé de faire passer la musique en second plan.
- Speaker #1
D'ailleurs, il faut que j'aille voir un truc pour Alain Silvestri, parce que j'ai entendu trois notes et je pense...
- Speaker #0
Il y avait Somer au bord de l'émeu. Exactement.
- Speaker #1
Il a fait Alain Silvestri, donc c'est celui qui a fait aussi la musique de Retour vers le futur, et j'ai reconnu deux, trois notes. Il y a un moment donné, il utilise les mêmes notes, les mêmes gammes. Je ne sais plus quel moment, mais je t'enverrai le truc après. Et j'ai fait, ah, ça c'est le gars qui a fait Retour vers le futur. Et ça ressemble, et je suis content d'avoir eu raison.
- Speaker #0
Moi, j'ai cru le connaître, Somewhere Over the Rainbow arrive à un moment.
- Speaker #1
Ah, il faudra que je réécoute à quel moment ?
- Speaker #0
À un moment où, justement, elle commence à toucher le... Le vaisseau extraterrestre.
- Speaker #1
Ah, ce serait parfaitement logique en plus.
- Speaker #0
Voilà. Les premières notes de Somewhere Over the Rainbow, les notes d'accord.
- Speaker #1
Ok. Nice. Ça, ça a vérifié, ouais. Et ce ne serait pas surprenant, puisque clairement, Cameroun, c'est un cinéma de référence où il les assume et il les revendique. Ça ne me surprendrait pas qu'il ait clairement fait une référence à Somewhere Over The Rainbow. Ou alors c'est peut-être juste Alan Silvestri dans son coin qui a fait tiens, vas-y à ce moment-là, ce serait cool. Surtout que c'est parfaitement cohérent dans l'histoire. C'est le moment où tu n'es plus du tout au Kansas, tu es complètement dans un autre monde. Pour ceux qui ne savent pas, Somewhere Over The Rainbow, c'est la chanson du magicien d'Oz. Et donc, c'est quand la petite... judy garland quitte le kansas où il fait un peu yesh emporté par une tornade et se retrouve dans un monde fabuleux le monde de oz et c'est ça parle c'est le moment où généralement c'est souvent utilisé pour au cinéma cette référence pour dire que tu es dans un monde complètement étrange et tu es face à une étrangeté très bizarre et très promis que The Cosmic Gate pour ceux qui ont la référence des années 1990,
- Speaker #0
Cosmic Gate, la transe.
- Speaker #1
Je connais pas.
- Speaker #0
Très bien écouté, c'est une référence de transeux Voilà, très bon clip aussi Voilà, pour la petite anecdote, le film a été tourné sous l'eau la plupart du temps. On l'a dit tout à l'heure, ça a été psychologique pour le staff, à tel point qu'Ed Harris n'a pas voulu faire la promo du film, à cause d'une vanne de James Cameron qui trouvait que, dans la scène où il sort sous l'eau sans scaphandre ni rien, où il doit rejoindre le soldat, il trouvait que quand il sortait de l'eau, il ne faisait pas assez le mec qui avait mal respiré.
- Speaker #1
qui paniquait pour respirer du coup il a caché la bonbonne d'oxygène plus loin que prévu et Darius a très mal pris quoi je veux bien croire c'est marrant parce que tu sens que c'est un cinéma où tu pouvais ne pas t'embarrasser de certaines considérations et qu'avec un oeil d'aujourd'hui tu te fais ah c'est quand même touchy mais c'est genre par exemple la scène du rat où il fait ah tiens regarde je vais te montrer comment ça marche Merci. Et il le fout dans la flotte. Donc, pour ceux qui se rappellent, en fait, tu as cette espèce de liquide que tu peux respirer, qui est un vrai liquide, apparemment.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Voilà, donc c'est-à-dire, en fait, à une certaine pression, l'oxygène ne fonctionne pas comme il faut. Donc, tu es obligé de respirer un liquide. D'ailleurs, il y a toute une thématique sur... Tu vois, il y a un certain symbole sur la Renaissance, ouais. Ouais. Et il fout le rat. Il fait, tiens, prends ton rat. Et il le met dans le truc pour montrer que ça marche. Sauf que Laura, il ne sait pas qu'il est tourné, qu'il est filmé. Et tu vois le rat en train de paniquer comme pas permis. Et t'as les deux qui font « Ouais, t'inquiète, tu vas voir, ça va marcher. » Et c'est vrai que quand tu vois ça en 2025, tu te dis « Ah ouais, quand même. » C'est l'espèce de truc que tu remets en perspective. Pareil pour Ed Harris, sauf qu'Ed Harris, tu vois qu'on a dû lui donner, il a dû faire le truc.
- Speaker #0
Sans respirer,
- Speaker #1
quoi. Et puis avec son truc, son liquide amniotique. Mais lui, il était prêt. Mais c'est marrant de voir aussi ses considérations. C'est un cinéma qui ne s'embarrassait pas forcément de ces considérations-là. Et c'est rigolo quoi, enfin c'est rigolo. C'est un mec en perspective quoi. C'est comme...
- Speaker #0
Le liquide symbiotique ne fonctionnait pas pour la petite histoire. C'est vrai ? Donc là il est vraiment mort, quelques semaines après.
- Speaker #1
Oh putain.
- Speaker #0
Parce qu'en fait ça abîme les poumons. Donc là c'est le liquide symbiotique, il le fait en apnée.
- Speaker #1
Ah putain, waouh.
- Speaker #0
Parce que c'est pas le vrai liquide quoi. Mais j'ai trouvé ça très évangélion. Je me suis fait évangélion. J'ai cru que ça en est inspiré, parce que c'est pareil, quand ils rentrent dans les EVA, dans les robots, ils sont plongés dans un liquide symbiotique.
- Speaker #1
C'est pareil aussi dans le genre des trucs des animaux qui t'arrivent, qu'à l'époque on se posait pas la question, c'est... Regardez l'incroyable voyage, avec les deux chiens là, et le chat qui traverse la pampa. Ils ont perdu trois Ausha pendant le tournage.
- Speaker #0
Oh putain.
- Speaker #1
Et la SPA a porté plainte et tout, donc c'est horrible quoi. Enfin, quand tu revois le film et que tu te dis, voilà, c'est un tournage, genre, il faudrait que le chien, il ait du mal à nager. Vas-y, on le balance dans l'air rapide. Tu fais, waouh, c'est chaud.
- Speaker #0
C'est chaud.
- Speaker #1
C'est super chaud à voir. Du coup, voilà. Après, voilà, donc, il y a cette patte aussi très années 80. Alors, c'est marrant parce que moi, les années 80, c'est la lumière bleue. Beaucoup, là-dedans, Terminator. Comment il s'appelle aussi cette scène ? Allez, Neuf semaines et demie. Ouais. Et alors aussi la sueur à grosses gouttes des années 80, où les mecs sont en train de suer comme des bonhommes, parce qu'il leur arrive plein de problèmes et tout, et ça pour moi c'est fou, là t'es dans les années 80. C'est les gars qui perdent, genre Rambo, quand il est en train de tailler son couteau dans le deux, et t'as son corps qui est complètement huilé, sans sueur. Prédator 2, où ils ont carrément des aismes, des ailes, des grosses aisselles. Avec cette phrase fabuleuse où t'as un gars qui te fait « Moi, je suis un mec des années 80, moi je pleure, j'accepte mes émotions. » C'est incroyable. Donc voilà. Écoute, t'as quelque chose à dire en plus ?
- Speaker #0
Eh bien, pas spécialement. Pourquoi il est culte, ça c'est à vous de nous le dire dans les commentaires. Parce qu'on peut faire l'impasse de ce film-là dans sa filmographie.
- Speaker #1
Ouais. Et comment vous l'avez vécu ? Moi, c'est un film que, quand j'ai vu Abyss, c'est un film que j'ai regardé parce que je me suis dit, tiens, je n'ai jamais vu ce film de Cameron. Alors que pour d'autres, ça fait partie de leur bagage. Pour d'autres, ils l'ont découvert au cinéma. Et ça m'intéresse aussi, ce rapport-là, des gens, tiens, comment vous l'avez vécu, ce film-là. Donc voilà.
- Speaker #0
Dites-le-nous dans les commentaires. Et puis pour le prochain épisode, on sait le...
- Speaker #1
Le jour où Volataire s'arrêta.
- Speaker #0
Alors, la vieille version ou la version moderne avec Henry ?
- Speaker #1
Non, la vieille version. La version moderne n'est plus la merde. Pour regarder la première version en français, où le mec, il fait « Je m'appelle Kallatu » . Comme ça, c'est trop bien. Et je crois que c'est le premier film, ou alors c'est le... Non, non, parce que je crois que c'est « La planète interdite » , où on entend l'espèce d'une machine qui...
- Speaker #0
Ah oui, j'ai oublié le nom de cette machine.
- Speaker #1
Voilà, je crois que c'est « La planète interdite » , où on entend ça pour la première fois. Mais donc voilà, c'est toujours la terceraïta. Tu vas voir, regarde-là en te disant, je pense qu'Abyss est potentiellement dans une structure au niveau de la question de cette entité et de sa résolution, je pense que c'est basé sur le jour où la Terre s'arrêtera.
- Speaker #0
Qu'on décortiquera dans deux semaines.
- Speaker #1
Décortiquera. Voilà.
- Speaker #0
Voilà. Eh bien, merci à vous. N'oubliez pas de vous abonner, de laisser des petits pouces bleus et des petites étoiles là où vous nous écoutez.
- Speaker #1
commenter sur tes réseaux sociaux sur c'est quoi tes réseaux sociaux à moi c'est instagram principal marque et 10 points picardie vous pouvez me trouver sur twitter mais je vraiment voulait me voir c'est voir ce que je fais c'est sur instagram voilà et moi pareil c'est sur tik tok et instagram start-up historien ouais amusez vous et et à bientôt il fallait dans les étoiles et il fait des subs j'invite nos auditeurs à l'écouté ces petits shorts de tik tok C'est super intéressant parce qu'il résume, par exemple, pour un univers comme Star Trek qui est extrêmement riche, extrêmement vaste, il résume en 10 secondes des personnages, des archétypes, très très bien avec sa manière d'expliquer, c'est très synthétique. Donc c'est vraiment chouette pour se replonger en quelques lignes dans l'univers de Star Trek. Je vous invite, sans spoiler, je vous invite à aller voir son travail. Si vous êtes curieux, une fois de plus, Cyril fait tout ce qu'il faut pour l'univers de Star Trek et il le fait comme il faut. Voilà !
- Speaker #0
Merci, à bientôt Arkady !
- Speaker #1
Ciao Cyril, salut à tout le monde !