- Speaker #0
Bonjour tout le monde et bienvenue sur ce nouveau numéro de Trekking Storia. Bonjour Arkady.
- Speaker #1
Salut Cyril, tu vas bien ?
- Speaker #0
Eh bien très bien, et toi ?
- Speaker #1
Ça va, ça va. Le week-end commence, on est content. Il fait beau. C'est bien. L'été s'annonce chouette.
- Speaker #0
Ouais, il s'annonce déjà chaud. Il fait déjà chaud ici à Lyon.
- Speaker #1
Ah bah ici, il fait ensoleillé. Et j'espère qu'il fera pas trop étouffant, mais bon.
- Speaker #0
Ok. On est là aujourd'hui pour parler d'un monument de la science-fiction. Yes. Le jour où la Terre s'arrêta. De Robert Wise.
- Speaker #1
De 1951.
- Speaker #0
Et ouais, donc un gros film que j'avais jamais vu et que du coup, j'ai pris le plaisir à découvrir. Robert Wise qui ne nous est pas inconnu parce que c'est le réalisateur de Star Trek de slow motion picture.
- Speaker #1
Ah putain !
- Speaker #0
J'ai failli dire de slow motion picture mais...
- Speaker #1
Tu as le droit. Voilà. Tu as le droit. Bah c'est cool ça.
- Speaker #0
Et on est toujours sur notre thématique des premiers contacts extraterrestres.
- Speaker #1
Ouais, on a fait Arrival, Sphère, Abyss, et maintenant Le jour où la Terre s'arrêta, qui pour le coup, pour moi, est beaucoup plus un film de premier contact que ce qu'on a vu jusque-là. À part Arrival, qui est vraiment du premier contact, même dans le titre, je crois. Mais entre Sphère et Abyss, je trouve que celui-là est vraiment un film de premier contact. Qu'est-ce que t'en penses ?
- Speaker #0
Mais clairement, déjà le film en lui-même, il est de 1951. On peut raconter un peu l'histoire du film, très simplement. On est donc en pleine guerre froide dans les années 50. Et une soucoupe volante se pose au cœur de Washington DC, avec un être qui en sort, un être qui s'appelle Klaatu, et qui a un message à délivrer à tous les êtres humains, à tous les êtres humains de la Terre. Et il veut ne délivrer son message qu'à tous les êtres humains en même temps. Et du coup, il décide, le temps que tout ça se mette en place, d'explorer un peu la vie quotidienne des terriens, comprendre pourquoi on est aussi violents et aussi retranchés dans nos peurs que l'on est, tout simplement. Voilà, pour un petit résumé.
- Speaker #1
Il est là aussi en observateur de la Terre, il essaie de comprendre la planète. Et effectivement, il va se mélanger à un échantillon de la société américaine. maison de pension voilà donc il va vivre moi je vais pas dire tout un tas d' aventure parce que pas vraiment mais en fait ce qui est intéressant avec le film c'est qu'il ya deux trucs tu as la fois le côté extrêmement humain avec la touquille avec cette pension de famille en acte de l'humanité au sens individuel ces individus et à travers que gore gore tu leur as donc le robot est en fait c'est l'humanité au sens peuple, nation qui se présente qui est analysée donc c'est les deux aspects de la Terre qui sont questionnés autour de dans ce film quoi alors film qui est très j'ai trouvé très moderne je
- Speaker #0
m'attendais à un film très long très lent mais en fait il est vachement séquencé pour un film des années 50 c'est à croire presque qu'il a été réalisé aujourd'hui je me suis pas ennuyé une seule seconde pendant le film je l'ai trouvé prenant, j'avais vachement peur j'ai toujours des a priori sur les films des années 50 en noir et blanc sur la narration qui est toujours lente et là le film a un rythme assez soutenu tu perds vraiment pas ton temps tu passes vraiment 1h45 de film intense, alors j'ai pas vu le remake avec Keanu Reeves ça vaut pas la peine ok Mais le film en lui-même se suffit déjà. J'ai trouvé que même la fin était une fin ouverte. Donc on va en parler de tout ça. Dans les thématiques majeures, on a la peur de l'autre, la guerre et la paix, la science et la spiritualité. Et on a l'humanité face à l'épreuve de la découverte du fait qu'elle n'est pas seule dans l'univers. Donc c'est assez intéressant. Sur le papier, on voit que les... Les humains sont pas... Souvent, quand il y a un premier contact, les humains restent stupéfaits, ils savent pas quoi dire, ils savent pas comment avancer les choses, et là, tous les personnages ont un avis tranché sur le premier contact. Du coup, ils arrivent à échanger avec l'extraterrestre de façon assez facile, à savoir donc Latou, l'extraterrestre, qui ressemble à un humain, et qui peut échanger avec n'importe qui. Sans que ça fasse, comme dans Abyss, ce qu'on a pu voir, stupéfaction et incompréhension.
- Speaker #1
Ou rencontrer avec le troisième type, où ils sont juste là, béats, à attendre. Moi, je me rappelle que c'est un film que j'ai découvert, je devais avoir la vingtaine. et j'avais été déjà j'avais été captivé par le ton du film alors en lisant la page wikipedia j'invite les personnes à lire la page wikipédia du film ce qu'elle est extrêmement intéressante sur les implications que narrative cinématographique du film donc je vais pas vous faire l'affront de juste lire une page wikipédia mais qu'il y avait cette volonté de documentaire dans la caméra. Et ce qui fait qu'effectivement, on est avec les personnages. Par exemple, le gars, il est filmé carrément dans les rues de Washington pour donner un aspect réaliste à tout ce qu'on voit. Et je me rappelle que la tonalité du film m'avait captivé parce qu'elle était calme, elle était posée. Ça ne jouait pas sur des artifices, genre même celui de l'époque, H.G. Wells.
- Speaker #0
La guerre des mondes.
- Speaker #1
Voilà, la guerre des mondes, donc c'est pas du grand dramatique. Le fait d'avoir juste des personnages qui réfléchissent et qui opposent des idées, ça fait du bien. Voilà, et ce que j'aime bien dans ce film, c'est que c'est un film qui est extrêmement ancré dans son époque, qui cristallise à travers son époque, c'est-à-dire... Donc ça parle clairement de la guerre froide, donc des tensions américains et russes, mais en fait, à travers ça, ça parle de l'escalade de la violence. Cette escalade de la violence... Elle va très très vite, puisque déjà au début, à nouveau, je me permets de faire la parenthèse pour nos auditeurs, on se permet de spoiler tous les films, parce que nous ne sommes pas des critiques de films, nous sommes simplement des passionnés qui aimons discuter sur les films. Donc soit vous n'en avez rien à faire d'être spoilé, soit allez voir le film, je vous y invite. Et même en connaissant un peu les rebondissements de l'histoire, ça vaut la peine, 1951, le jour où la Terre s'arrêta. Et ce qui est intéressant, c'est que dès le début, Donc, quand le vaisseau spatial arrive, tu vois, il y a tous les militaires qui sont mis en place avec les flingues. Ils sont tous préparés. Et tu vois les généraux qui sont, on attend, on attend. Et en fait, au final, il y a un des soldats qui panique et qui tire.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et il tire avec un pistolet, si je me rappelle bien.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Qui, en fait, est l'arme la plus dérisoire dans tout l'arsenal que tu vois là. Et déjà, ça, on te dit à quel point le gars est mu par... Enfin, nous sommes mus par des passions, notamment par des... par la terreur et que ça nous fait perdre le contrôle de la violence. Alors qu'on a une violence qui est censée être calibrée par les militaires, tu vois, où ils sont tous là, il y a une chaîne de commandement qui va légitimer l'utilisation de la violence, c'est-à-dire protéger les habitants, qui va rassurer cette utilisation de la violence, autant que faire se peut, par l'illusion d'un... Enfin, l'illusion, mais par la mise en place d'une structure coordonnées d'information et d'ordre pour pouvoir ne pas être tenu par des généraux censés être des sommités dans leur domaine, tu vois ? Donc, c'est-à-dire, c'est pas les derniers clampins qu'on va nommer, en tout cas dans le film, tu vois, les sommités scientifiques sont extrêmement intelligentes, les militaires, dès qu'ils parlent aux hommes les plus intelligents, les directeurs d'État et tout, c'est considéré comme étant les personnes les plus aptes à tenir cette fonction.
- Speaker #0
Oui, il y a une nobélisation de l'homme politique et de l'homme de pouvoir.
- Speaker #1
Voilà, et en fait, même là, tu n'es pas à l'abri d'un gars qui panique et qui tire. Et ça, c'est la première information que l'extraterrestre a sur l'être humain. Et en plus, toutes les conversations qu'il a avec l'humanité sont ces trucs d'escalade de puissance. C'est-à-dire, tu sais, quand il est en train de discuter avec la famille moyenne et que tu as clairement, on te parle des communistes et on te fait, Ben oui... t'as la femme là qui fait moi je sais suivez mon regard vous et en fait on parle clairement de enfin une fois de plus c'est comme on est à une échelle planétaire la tension avec le voisin d'à côté devient ironique oui, rien ne rassemble plus qu'un ennemi commun donc voilà, il y a plein de petites choses où ça a été fait en fait avec beaucoup de sérieux, ça c'est ce que j'ai appris en lisant la fiche wikipédia où le gars a vraiment voulu mettre quelque chose, une patte, pour apporter un oeil nouveau à la SF à l'époque, parce que 51, je crois que c'est 46, quand tu vois du H.G. Wells, quand tu vois La Planète Interdite, quand tu vois tout ça, là on rentre dans une science-fiction très terre-à-terre, en fait. Mais qui questionne le futur de l'humanité.
- Speaker #0
Pour continuer sur le réalisme, il y a le jeu de l'acteur Michael Rennie, qui est... Qui est charismatique au possible, c'est un acteur britannique, choisi, vu que c'est sur la page Wikipédia, choisi et voulu par le réalisateur. dans ses desiderata il incarne le calme, l'autorité,
- Speaker #1
l'étrangeté et parce que c'était un nobody voilà à la base les studios voulaient une superstar et lui il a dit vous pouvez pas amener une rencontre de l'autre monde et je sais pas il donnait un nom d'acteur mais tout d'un coup t'as Brad Pitt qui sort d'un vaisseau exactement ce qu'ils ont fait dans le remake t'as l'autre monde et t'as Keanu Reeves qui sort d'un vaisseau c'est incroyable Néo,
- Speaker #0
fais la, tu t'es trompé de film
- Speaker #1
exactement ouais et pareil aussi il y a un truc que je trouve assez mignon qui est aussi très propre à cette époque là c'est la toute puissance bienfaitrice de la science oui et des études tu vois t'as Billy et le petit Billy qui doit étudier l'arithmétique et grâce aux études il pourra aller à l'université et devenir un homme bien et puis juste dans la maison d'à côté il y a le plus grand scientifique de la terre et viens nous allons lui dire bonjour et enfin tu vois il y a tout un petit espèce d'Albert Einstein du film du film ouais, il lui résout son équation je trouve que c'est un film qui une fois de plus à part tous ses aspects cristallise complètement son époque c'est un peu le Wargame et il est aux années 50 ce que Wargame est aux années 80 tu vois ce que je veux dire ? exactement tu veux comprendre les années 80 et ses obsessions tu regardes Wargame tu veux comprendre les années 50 et ses obsessions tu regardes Le jour où la terre s'arrêta En passant un bon film, un bien entendu de SF1.
- Speaker #0
Il y a un aspect aussi du film qui passe totalement inaperçu, c'est que c'est un film relativement féministe, parce que le seul personnage capable d'entendre le message de Klaatu, ça reste une femme, qui est capable de l'entendre et de le comprendre, alors qu'il ne veut pas le dire aux hommes, il veut le dire à l'ensemble des hommes, avec un grand H. Mais à une femme uniquement... Il le dit pendant 30 minutes, il expose le problème de la Terre. Ah oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Et du coup, il ne veut pas l'exposer aux hommes avec un grand H, sans qu'ils soient tous réunis de toute confession et de toute nature ou ethnie. J'ai trouvé que c'était assez fort dans le film, qu'elle soit moteur aussi de l'action de la fin. Après, il y a un peu une réminiscence christianique dans le film, avec le fait qu'il se fasse appeler charpentier, carpenter, comme Jésus revient à la vie, quoi. Et elle, elle est à l'image un peu de la Vierge Marie.
- Speaker #1
Après, ça, pour moi, je le mets dans la catégorie, c'est les États-Unis, c'est les années 50. Je crois que toutes leurs histoires sont une réminiscence de la Bible. Oui. Tu vois qu'il n'y a pas forcément tant cette histoire-là, mais que c'est juste à force. Comme il y a du catholicisme, de la chrétienté dans Tolkien parce qu'il est catholique. Ouais. Ouais, donc c'est pas... Ils ont pas dit on va raconter le Jésus de l'espace qui est venu avec une bombe atomique sur pattes. Et... Et puis t'as ce message de fin que je trouve qui, moi, m'a toujours laissé un peu perplexe. Donc j'explique pour les auditeurs, mais en gros, il dit que dans sa course à la technologie, au final, la planète est en... la planète Terre est en train de se faire repérer, de pouvoir rentrer dans une sphère supérieure de communication, d'échange, et notamment d'échange intergalactique. Sauf que nous, on est tellement mus par les passions à se faire la guerre et tout, que en fait, l'ensemble des planètes unies, on va appeler ça comme ça, n'a pas forcément envie d'avoir des bourrins qui se joignent à eux.
- Speaker #0
Qui sont capables de faire taire les bourrins s'il le faut.
- Speaker #1
Voilà, et en fait... Pour pouvoir faire ça, il y a le robot Gort, qui est une espèce de représentant de super police d'État robotique. C'est-à-dire, il faut entendre là, dénué de toute passion, dénué de toute corruption, dénué de tout stéréotype ou préjugé, qui a cette autorité suprême de vie et de mort sur tous, pour simplement... à celui qui fait le moindre faux pas. Donc, tu n'as pas le droit à l'erreur. Donc, véritablement, c'est la tyrannie de la peur. Moi, je trouve que c'est ça. Oui. Mais qui, dans le film, est légitimé par tout le film. On te dit, OK, d'accord, la tyrannie de la peur, mais regarde, dès qu'on vous laisse deux minutes faire, vous pétez les plombs, vous tirez avec un flingue, vous vous soupçonnez les uns les autres, et l'histoire de votre planète prouve que vous n'êtes pas capables. si ce n'est à une échelle microscopique d'un individu isolé à un autre, on prend l'exemple de Billy, on prend l'exemple de la femme, on prend l'exemple de sa mère, on prend l'exemple du scientifique, mais à l'échelle planétaire, vous n'êtes pas capable de ne pas vous laisser succomber par cette ultra-violence qui vous parcourt. Et donc, du coup, nous, on légitime cette utilisation de ces robots-là, d'autant plus vers le fait qu'ils ne prennent pas partie et qu'elles ne sont limitées que vous pouvez faire ce que vous voulez sur la planète, mais dès que vous commencez à faire chier les voisins d'à côté, là, c'est fini. C'est quand même... Voilà.
- Speaker #0
Et puis, tu es sur la page Wikipédia, là. C'est par la peur qu'ils veulent régner aussi, quoi. C'est-à-dire que cette proto-fédération de Planète Zuni règne par la peur, quoi. Par la peur d'annihiler un monde qui puisse annihiler d'autres mondes, quoi.
- Speaker #1
Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est une peur qui est présentée comme étant la solution. Oui. À la fin, le gars, il se pointe, il fait « Oui, je m'appelle Klaatu » . Et puis, il dit son message, il fait « Ciao » . Et il te laisse avec ça. Et le personnage de Klaatu étant quand même présenté comme extrêmement érudit, sage, réfléchi, mesuré, tu te dis que ce n'est pas le dernier des cons, le gars. Tu vois, ce n'est pas... Et donc... comme c'est un message qui est en opposition à tout ce que l'humanité a fait depuis le début, ça veut dire que c'est ça la réponse sociétale ultime, que sa réponse est la bonne. Et c'est quand même bizarre. Moi, c'est un truc avec lequel je trouve que ça reste un débat qui est hyper intéressant. À nouveau, j'invite les auditeurs à aller regarder sur la page Wikipédia, parce qu'il y a tout un paragraphe qui va vraiment développer ce truc-là, notamment la climatique de la liberté. Mais franchement, il y a ce moment-là où à la fin, il se barre, il fait ciao les gars, et toi, t'as l'air de te dire, ok, qu'est-ce qui s'est passé ? On va crever ou pas ? Et mine de rien, ça permet plusieurs lectures du film. Moi, je trouve que du coup, c'est un film que j'ai quand même vu genre 4-5 fois dans ma vie, en 10 ans, en 15 ans, et c'est un film qui me fait plaisir à revoir parce qu'à chaque fois, il est de qualité. Oui !
- Speaker #0
Et il ne prend pas des travers, il est direct. Ce que j'ai apprécié du film, c'est qu'il va droit au but. Il ne prend pas des tensions dramatiques, il n'y a pas de triangle amoureux.
- Speaker #1
Il y en a un petit.
- Speaker #0
Un petit, oui, mais ils auraient pu jouer fortement là-dessus. C'est un film qui est direct. Et est-ce qu'on en parle de la citation de Kladou Barata, Nikto ? Hier, quand je l'ai entendu, ça m'a réveillé direct. J'ai fait, mais ce n'est pas la phrase qu'il doit dire dans Evil Dead 3 pour contrecarrer le Necronomicon ?
- Speaker #1
Moi, je ne l'ai pas vu jusqu'au bout d'Evil Dead 3, mais du coup, je sais que c'est une phrase qui est culte, qui a répété souvent un peu partout. Et donc,
- Speaker #0
toi,
- Speaker #1
ça t'a réveillé des souvenirs ?
- Speaker #0
Oui, c'est la phrase culte d'Evil Dead 3. Et pour moi qui suis grand fan de Star Wars, sur la barge... Jabba le Hutt, c'est le nom de trois extraterrestres. Latou, Baratar et Nikto.
- Speaker #1
Voilà. Du coup, tu sais maintenant d'où ça vient.
- Speaker #0
D'où ça vient, voilà. Mais apparemment, c'est repris dans plein, plein, plein de films.
- Speaker #1
Ouais, j'ai vu ça.
- Speaker #0
C'est plutôt pareil, il y en a pas joué Wikipédia, les références tous, donc...
- Speaker #1
Ouais, c'est un film qui est assez vieux, qui est assez conséquent pour avoir énormément d'informations. Ça fait partie... Ça, c'est aussi un truc que j'aime bien, c'est que ça fait partie de ces films qui ont... une mine de rien tellement d'impact et qui aussi fondamentalement ont eu tellement à dire que tu peux revenir dessus et je vais faire un petit aparté c'est ça la différence avec la dernière trilogie de Star Wars parce qu'en fait j'écoutais des gars qui disaient oui mais elle a suscité beaucoup de remous moi je n'aime pas tout ce qu'a fait Disney je m'en fous que Andorre et Rogue One c'est bien Il y a un moment, moi je parle juste de la dernière trilogie de Star Wars, qui pour moi est une honte cinématographique. Quand t'as autant d'argent, tu peux pas... Et que le scénariste a dit, voilà, je pourrais attendre un an, vous pouvez me laisser un an pour faire le scénario complet, et que Star Wars a fait 19 et non. On se lance directement dans la prod, et ça a fait des gars qui savaient pas où ils allaient, et donc tu n'as aucun récit cohérent. ça fait que on disait j'ai entendu des vieux des déter qui ont grandi avec la trilogie et qui ont mal vécu la prélogie et qui disent bah si ça se trouve c'est la même chose plus tard il y aura des défendants de la postlogie oui exactement voilà moi je suis pas d'accord avec ça à part simplement par une pure nostalgie pourquoi ? parce que la force de la trilogie de Star Wars c'est que tu peux comme le film Le jour où la Terre s'arrêta c'est que tu peux revenir dessus Et il y aura toujours quelque chose à dire, parce qu'il y a une qualité fondamentale à l'impulsion du film. C'est tellement bon, c'est pas des films excellents, ils sont pas géniaux, il y a plein de défauts. Mais il y a tellement eu d'intentions qui soient extrêmement pensées avec une volonté de bien faire. avec une volonté de bien faire qui fait que tu pourras toujours revenir dessus tu pourras toujours apprendre quelque chose ce qu'il n'y a pas avec la postlogie puisque la postlogie en fait tu vas regarder le film et tu te dis putain c'est quand même des idées débiles il y a plein de trucs qui vont pas et ça c'est mon petit tacle à la postlogie mais du coup pour moi c'est un truc que j'aime beaucoup avec Le jour où la terre s'arrêta c'est que tu peux à chaque fois revenir sur le film tu peux le redécouvrir, tu peux l'approfondir tu peux en apprendre plein de choses, et il y a des choses à dire dessus. Toute la thématique de la liberté, toutes les théories, toutes les philosophies, toutes les thématiques qui parcourent le film, sont des thématiques qui sont extrêmement intéressantes, et c'est ce que tu vas retrouver dans des très grands films, comme je trouve les Star Wars, comme Jurassic Park, comme plein d'autres, qui font que t'as pas besoin d'avoir la planète interdite. En fait, tu n'as pas besoin d'avoir un chef-d'œuvre. C'est juste pour... Enfin, le film n'a pas besoin d'être un chef-d'œuvre. Il a juste besoin d'être fait avec compétence et amour du métier.
- Speaker #0
Oui, pour résumer ce que tu dis, le matériel d'origine étant tellement bon qu'il en devient riche.
- Speaker #1
Exactement. Merci.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Merci. exactement, merci merci le matériel d'origine est tellement bon qu'il en devient riche je t'en remercie, cette phrase est magnifique voilà et c'est ça qui est super agréable qui est plaisant moi c'est un film que franchement j'aime beaucoup me refaire une fois de temps en temps et puis je trouvais pareil que la photographie était impressionnante pour un film en noir et blanc je
- Speaker #0
l'ai vu sur mon écran 4K HD LED et tout je trouvais que le film mais... n'avait pas vieilli graphiquement. Oui, il est grandiloquent. Il n'y a pas de grain, la lumière est superbe. Le côté documentaire du film, comme tu l'exposais, rend le film réaliste, presque naturaliste, dans ce que deviendra la nouvelle vague française derrière. Du coup, non, non, le film est bon et... Et c'est pourquoi il fait partie des films sauvegardés par la National Cinémathèque américaine et puis la Cinémathèque française, parce qu'il reste un chef-d'œuvre. On peut le dire, même si c'est un film de genre, parce que forcément, il va être classé dans un film de genre de science-fiction. Pour une fois, Robert Wise, clairement, ça a expliqué aussi dans la page Wikipédia, ne voulait pas faire un film de commande, il voulait vraiment faire un film comme il l'entendait. alors que c'est un Yes Man le mec et tu sens ce que deviendra Star Trek,
- Speaker #1
le motion picture derrière quoi et du coup toi les connexions que tu pourrais faire parce que t'as beaucoup plus baigné dans Star Trek que moi, est-ce que t'as retrouvé déjà, bon alors TOS à mon avis c'est trop près, c'est 63 TOS 68 ou 63 ? 68 69 est-ce que t'as retrouvé des connexions ?
- Speaker #0
Tout ce qui est androïdes et robots, dans TOS, tu en as pas mal, sur le transhumanisme, les thématiques sur le transhumanisme, l'amélioration des humains par la robotique.
- Speaker #1
Par la technologie dans le cas de la... par la science dans le cas du film,
- Speaker #0
je vois. Exactement. Plus tard, après, il y a la proto-fédération. On ne va pas me faire croire que Gigi Abraham ne s'est pas inspiré du film pour sa fédération des planètes unies.
- Speaker #1
Jane Roddenberry, tu veux dire.
- Speaker #0
Pardon, Jane Roddenberry. On parlait de Star Wars, c'est pour ça. Jane Roddenberry ne s'est pas inspiré de ça pour sa fédération des planètes unies en sachant que le film est tiré d'une nouvelle. du coup, oui, il y a des liens assez faciles à faire avec Star Trek. la fédération des planètes unies la robotique là où l'homme dépasse l'homme moi je pense que Platou est un humain amélioré par la science, le savoir et il s'est détaché de tout ce qui l'a rendu cupide ce qui rend l'humain cupide comme dans la fédération comme un Kirk, même avec ses défauts voilà et tu voulais dire ?
- Speaker #1
oui, puis il y a aussi le... L'écrangeté de la rencontre, tu vois, cette espèce de... Le design de Gort qui est extrêmement épuré. Bon, avec le recul... Un peu ridicule, parce que t'as vraiment ce que t'es un peu robot en mousse, mais je trouve qu'il fonctionne si tu le regardes avec un regard de compassion et d'amour pour ce genre-là. Mais le design, l'idée du design, c'est-à-dire cette espèce de silhouette très épurée avec une simple visière, il y avait aussi cette espèce de... ça nous ressemble, mais c'est pas la même chose. On va retrouver... Dans les simples prothèses frontales et nasales de Star Trek, on le fait écater, c'est de la SF. Ça n'a rien à voir avec des humains. Regarde, ils n'ont pas le même front que nous. Mais voilà, donc il y a un peu ce... Je trouve qu'il y avait un petit peu ce truc... Après, tu as la soucoupe volante qui n'a aucune jointure. Oui. Tu vois, cette espèce de technologie qu'on ne comprend pas, qui est...
- Speaker #0
qui est trop loin pour qu'on le comprenne.
- Speaker #1
Et ce qui est très intéressant, c'est qu'ils essayent de bloquer cette technologie par une nouvelle technologie. C'est-à-dire que le robot, il le coule dans un matériel plastique.
- Speaker #0
Ah oui, bah oui.
- Speaker #1
Pour pas qu'il bouge. C'est assez intéressant, ça. J'ai trouvé ça assez novateur pour un film. Dans un film classique, genre la Guerre des Mondes, ils auraient essayé de le détruire. Là, ils le bloquent avec un matériel plastique. Donc de l'ingénierie technologique, quoi.
- Speaker #0
Ça venait d'arriver, le plastique, c'est pas ça ?
- Speaker #1
Eh ouais.
- Speaker #0
Excellent.
- Speaker #1
Tu vois, pour revenir sur ce que tu disais, c'est un film que tu as beau avoir vu trois, quatre fois, il y a toujours des choses à découvrir sur le film.
- Speaker #0
C'est un film que je conseille à tout le monde de le voir. Je veux dire, à part être limité, si juste le fait de voir un film en noir et blanc vous limite, n'allez pas le voir. Mais c'est un film qui n'a pas pris une ride. dans le plaisir que tu peux avoir à le regarder. Tellement, il est comme la planète interdite, il n'a pas mal vieilli, il fait parfaitement ce qu'il a à faire. Donc voilà, j'invite vraiment les gens à voir ce film.
- Speaker #1
Ça pourrait presque être un épisode de Black Mirror en light.
- Speaker #0
Ah bon ?
- Speaker #1
Ouais, enfin un bon épisode de la quatrième dimension. Il n'a vraiment pas pris une ride là-dessus. Il y a des vieux films qui ont pris leur âge, mais moi je l'ai trouvé moderne ce film. Dans sa narration, je n'ai pas vu le reboot. Donc je pense que le reboot doit avoir des longueurs interminables. Pour se dire qu'on fait référence à un vieux film. Et il doit broder là où le vieux film ne brodait pas.
- Speaker #0
C'était l'époque de la sur... De la... Pardon. de trop de numérique oui et la bouillie numérique et du coup ça ça devient infernal infernal tellement il n'y a plus rien qui est vrai là où le film est comme
- Speaker #1
c'est tourné dans les rues de Washington t'y crois et puis même les effets spéciaux sont respectables dire j'ai même été étonné de la des fondus enchaînés. Je me suis demandé comment à l'époque ils ont pu faire pour avoir ces fonds-là enchaînés là. Parce qu'ils sont propres. Donc voilà, on arrive tout doucement sur la fin de ce podcast-là. J'espère que ce film vous aura plu.
- Speaker #0
On vous donne envie d'aller le voir. N'oubliez jamais de vous intéresser à tout ça. Parce que la science-fiction, c'est un genre... Le cinéma de genre, c'est un... Et le cinéma, c'est plus... Ce sont des œuvres qui se répondent les unes les autres, comme tu as dit. La fameuse phrase « Tlatou, Barata, Mikto » , on la trouve dans Star Wars, on la trouve dans Tron, on la trouve dans Evil Dead 3. Et donc, il y a plein de trucs comme ça. N'hésitez pas à aller voir ces films-là. C'est ce qu'on fait à chaque fois quand on parle du film Running Man, qu'on a une fin de mission là-dessus. Le film n'était pas dingue, par contre, c'est dans ce film-là que Lucas découvre qu'il y a moyen de faire des effets spéciaux à la hauteur de ce qu'il avait en tête, et donc a appelé le directeur des effets spéciaux pour Star Wars, son premier Star Wars. La planète interdite est clairement le prémice de Star Trek, et ce film-là est le prémice, pour moi, d'une science-fiction qui se veut extrêmement sérieuse, noble, dirons-nous. où on n'a pas besoin de faire des Cupid ou des Giant Octopus from another space ce genre de choses et donc allez découvrir ce film là et nous on se retrouve pour un prochain film de premier contact alors pour le coup je sais plus trop quoi on pourrait parler on peut parler d'Encontre du 3ème type ah bah oui Encontre du 3ème type sachant que Running Man on l'a jamais fait en podcast
- Speaker #1
Quoi ? Ouais, on l'a jamais fait en podcast.
- Speaker #0
On l'a fait en vidéo.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
On l'a enregistré.
- Speaker #1
Running Man, non, j'ai aucun souvenir de ce film-là.
- Speaker #0
Le mec est enfermé dans une... Et c'était chiant, d'ailleurs. Le mec, il est enfermé dans une station et il doit... C'est une espèce de...
- Speaker #1
Silent Running.
- Speaker #0
Voilà, Silent Running, pardon. Excusez-moi. Silent Running, waouh.
- Speaker #1
Running Man, effectivement, je n'ai pas souvenir qu'on l'ait fait.
- Speaker #0
Non, Silent Running. Oui, tu as raison, Silent Running. Voilà,
- Speaker #1
pas confondre. Mais on en a fait tellement aussi.
- Speaker #0
On a combien d'émissions là ? Ça fait quoi, deux ans, trois ans ?
- Speaker #1
Ça fait deux ans et demi et on en est à 30 émissions. même c'est pas mal on est toujours en train de chercher le meilleur sujet possible voilà c'est tout pour nous aujourd'hui si vous avez aimé n'hésitez pas à laisser un like un commentaire 4 petits cœurs ou 4 likes enfin tout ce qu'il faut pour que ça aille bien et puis on se dit à bientôt ouais allez bisous ciao à bientôt dans les étoiles ciao