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SPIRITS CAST : Le terroire dans les spiritueux

SPIRITS CAST : Le terroire dans les spiritueux

54min |19/04/2025
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Description

🎙 Bienvenue dans un nouvel épisode de Spirits Cast ! 🍸 Ce mois-ci, on plonge dans un sujet aussi riche qu’un bon whisky vieilli : le terroir dans les spiritueux. 🌍 Et, comme toujours, on y ajoute notre grain de folie, parce que chez nous, on aime les cailloux, les chèvres et même les crocodiles. Oui, oui, tout ça fait partie de l’expérience (ou presque 😏). 👉 Au programme : Pourquoi le terroir est aussi important que le goût (et comment il est lié aux cailloux, évidemment). Des anecdotes surprenantes sur les spiritueux qui sentent bon la terre, les montagnes et les marais. Nos découvertes favorites, entre chèvres curieuses et crocodiles qui veillent sur les distilleries (on exagère un peu, mais pas tant que ça…). 🗣 Rejoins la discussion ! Dis-nous en commentaire : quel spiritueux te fait voyager directement à son terroir d’origine ? Abonne-toi, laisse un like, et prépare-toi à t’amuser tout en découvrant les secrets des spiritueux. 🙌

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Spirit Cask, le podcast où on parle spiritueux, mais sans se prendre pour des cavistes en cravate. Ici, on décortique les bouteilles, on brise les codes et parfois, on brise aussi nos idées reçues. Aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui sent bon la terre, les traditions et les soirées bien arrosées. Le terroir dans les spiritueux. Alors, on entend souvent parler de terroir pour le vin, mais savez-vous qu'il peut aussi donner une personnalité unique au whisky, à la tequila, même au rhum ? Et oui les amis, derrière chaque bouteille, il y a de la terre, des plantes et parfois même un fermier un peu bourru. Et on va vous expliquer tout ça. Mais avant de plonger dans le vif du sujet, laissez-moi vous présenter mes deux acolytes de choc. Oui, parce qu'avec eux, à chaque épisode, c'est une dégustation d'humour et de débat, parfois houleux, mais toujours savoureux. Alors à mon côté gauche, voici Kevin, notre spécialiste des blagues douteuses et des débits de boissons. Et dans mon côté droit, on a Marie, notre encyclopédie vivante des spiritueux. Elle connaît toutes les distilleries du monde et pourrait voir raconter l'histoire d'un cognac en détaillant le type de cailloux sur lequel poussent les vignes. Et accessoirement, le lécher le caillou. Avec cette équipe de choc, on va faire un tour du monde des spiritueux pour voir comment la terre, le climat et même les traditions locales influencent directement ce qu'on retrouve dans nos verres. Et comme d'habitude, on commence avec les nouveautés du mois. Parce que soyons honnêtes, on adore découvrir des petites pépites et vider notre porte-monnaie. Alors servez-vous un verre, mettez-vous à l'aise et c'est parti pour le Spirit Cask !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    Oh j'ai pas vu encore ! Et salut les copains !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    C'est la pire intro que vous ayez jamais faite.

  • Speaker #1

    Oui, on sait !

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Bon, passons aux nouveautés. Vous êtes intenables. C'est pas possible. C'est une horreur. Coucou la compagnie !

  • Speaker #2

    Ça va les petits loups ?

  • Speaker #0

    Non, à défaut d'être pris pour des professionnels, on va vraiment nous prendre pour des teubés.

  • Speaker #1

    Non, mais en vrai, je pense que tu gagnerais du temps si t'enregistrais le podcast avec, je sais pas moi, deux chèvres.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi je suis dans ma paille de chèvre et...

  • Speaker #0

    Parce que quand tu me dis chèvre, moi je pense à la Lactalium, une vodka faite à base de lait de chèvre de Savoie. C'est absolument immonde.

  • Speaker #1

    Thomas, j'ai une question, j'ai une question, j'ai une question ! Oui, vas-y ! Est-ce qu'il y a des choses dans le monde que tu ne rapportes pas à l'alcool ? Non. Toi, quand je te parle de chèvre, tu me parles de vodka.

  • Speaker #0

    Ouais, et quand je parle de ma femme, je parle d'alcool. Alors, rayon nouveauté, on commence par un nouveau whisky français qui fait son apparition en ce mois d'avril. Mill Hock, imaginé par Denis Le Gourgueux. Désolé, je ne sais pas prononcer ton nom, monsieur Denis. Château de Ausha. Ce single grain est élaboré à partir de maïs gascon et d'orge maltais et élevé 4 à 5 ans dans des variétés de fûts. Fûts neufs français, fûts de chêne américain, fortement bousinés, fûts d'Armagnac et fûts de premier remplissage de bourbon du Kentucky. Marie, je suis sûre que tu as un truc à nous dire là-dessus.

  • Speaker #2

    En soi, c'est cohérent parce que bourbon, enfin ex-fût de bourbon, ok. Ex-fût de chêne américain, fortement bousiné, donc ça va dans la vanille, quoi, tu vois. L'Armagnac, bon. un peu de puissance et le ouais non ça va être bien ça en fait moi ce qui m'emmerde c'est quand il y a du de l'ex-fus de Crozermitage Blanc de l'ex-fus de Chinon de l'ex-fus de Jansiane et de l'ex-fus de Chartreuse allez on y va c'est parti j'ai vu un truc vieillir dans un ex-fus de Chartreuse c'est comment il s'appelle Patrice Vilger qui nous avait raconté qu'il connaissait quelqu'un qui avait fait vieillir du whisky dans un ex-fus de Chartreuse faut le brûler ouais je pense est-ce que le château de l'Aubade leurs étiquettes

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, est-ce que vous savez que Ausha n'a pas le droit... Tu sais, t'as beaucoup de... Les pancartes publicitaires sur le bord des routes, la lumineuse et tout, la con la... Ausha, aujourd'hui, n'a plus le droit de mettre ses publicités ici. Parce que leur publicité était accidentogène, mec. Je te jure.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial. Alors, la distillerie Maté Corse a dévoilé une liqueur de clémentine à 30 degrés élaborée à partir de clémentine corse, d'extraits d'orange amer et de citron.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais une question. Une question... qui ne porte pas de jugement, mais c'est une vraie question. Est-ce que le marché des liqueurs, au sens assez large du terme, n'est pas un marché qui est un peu bancal ? J'entends par là qu'il existe des liqueurs ultra connues qu'on utilise pour les cocktails à la maison, qu'on retrouve encore peut-être chez nos darons, nos grands-parents. Des trucs que nous, on ne consomme plus. Je suis sûr, je ne vais pas te faire référence, du Cointreau par exemple, des choses comme ça. Des trucs qui sont un peu dans le bas de la pente. Et que les liqueurs comme ça, un peu typés locales, c'est le truc que tu achètes le samedi matin sur le marché du coin. que tu achètes une fois, que tu boiras la bouteille et tu ne retoucheras pas. En fait, c'est des trucs, c'est vachement étonnant.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast, parce qu'on en fait et j'en écoute aussi, d'une entreprise française. Les gars, c'est des anciens de chez InBev qui ont monté une entreprise de liqueur. Ils ont un limoncello, une liqueur de fraises et puis je ne sais plus trop quoi. Et en fait, les mecs t'expliquaient que les producteurs de liqueur françaises, les gros porteurs, ne vendent pas sur le territoire français. Parce qu'en fait, on a un paradigme, c'est que c'est fait en France, nous on n'en consomme pas, et t'as beaucoup de pays à l'export, surtout apparemment en Amérique du Sud, en fait ils considèrent les liqueurs comme des digestifs. Et ils vendent à balles de palettes, mais à l'export.

  • Speaker #1

    Après, on utilise, enfin moi je sais que j'utilise principalement en tant que digestif aussi quoi.

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais nous, en fin de repas, on va plus facilement boire un rhum maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'il n'y a pas un côté genre en mode, on met whisky, rhum, cognac, armagnac, tu sais, un peu comme des alcools nobles, et les liqueurs... On fait un peu une liqueur de ce qu'on veut, tu vois C'est quand même moins emprunt Tu vois, mais c'est comme tu ramènes du génépi Tu vois, par exemple, nous ici C'est pas pareil Attends,

  • Speaker #0

    j'ai pas fini C'est pas les liqueurs de crémantines et de machins On fait avec du génépi Non, non J'ai pas fini Je veux même pas écouter ta... Je n'ai pas fini Tu n'as pas le droit de toucher au génépi Ni à la chartreuse, ni au pontard Eh ben,

  • Speaker #1

    la chartreuse, ça arrive doucement Mais tu prends le génépi, par exemple Qui a du génépi à la maison ? Celui qui rentre du ski Moi On ne peut pas faire de ton quai une généralité, Thomas C'est pas faux Ceux qui ont du génépi à la maison sont ceux qui ont du ski ou ceux qui ont rentré du ski l'année dernière et qui n'ont pas bu leur génépi. On n'achète pas de génépi chez nous, je suis désolé, mais non. Et comme tu n'achètes pas de calval à la montagne, c'est pareil.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un effet de mode, parce que rappelez-vous la mode du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Non, non, mais le rhum arrangé, moi, ce qui me fait péter les plombs, c'est un avis qui est totalement personnel. Ça n'a rien à voir avec le marché actuel. Le rhum arrangé ayant de la famille martiniquaise, tu vois, ou le rhum arrangé est une institution, que ce soit Martinique, Guadeloupe, Réunion, Réunion, ils sont tarés sur les rhum arrangés. C'est très facile à faire maison. Et en plus, t'as un intérêt à le faire maison parce que c'est toi qui le fais. Et quand je vois le prix que c'est vendu dans les caves...

  • Speaker #1

    Alors... Mon Dieu ! Putain Thomas, je suis mille fois d'accord avec toi. Moi, ça m'énerve. Alors, on parle pas de rhum arrangé. On parle de rhum pré-arrangé. Je n'ai rien contre le rhum arrangé, si tant est que tu le fasses maison, que tu sois un peu créatif sur ta recette, et que t'essayes de la peaufiner au fil des ans, et que ça devienne presque une institution de ta famille. Parce que c'est toi qui le fais, tu connais la recette avec ton petit secret et tout. Mais quand je vois soit des rums, enfin des bouteilles, où t'as les ingrédients, t'as plus qu'à les mettre dedans et mettre du rhum. Ou les rums qui sont déjà tout faits, ça demande une envie de chier, quoi.

  • Speaker #2

    Tout le monde fait du rhum arrangé. Sauf que la plupart, ils achètent une mangue pas mûre, ils foutent ça dans du HSE 40°C et ils attendent deux semaines et ils estiment que c'est super bon et trop prêt à boire. Ah, c'est un peu fort, je vais rajouter trois quarts de litre de sirop de sucre de canne. En fait, j'explique aux gens que le rhum arrangé, il y a des manières de faire et que notre climat, et ça, ça peut être une belle introduction à notre sujet d'après, mais... encore après après, le climat il est super important sur l'intégration du fruit dans l'alcool et inversement, c'est une osmose quoi, et tout le monde sait faire du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Alors déjà on va repartir d'un truc qui moi me fait péter les plombs, et de temps en temps je le dis à des clients, je dis mais vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? On me dit ouais je cherche du rhum arrangé, je dis ouais, donc vulgairement des fois quand ils m'énervent je leur dis ouais vous voulez du rhum pas bon avec du sucre à l'intérieur ? Oh ben non ! Non mais la genèse du rhum arrangé, rhum arrangé, pourquoi est-ce qu'on arrange du rhum ? Parce qu'il est pas bon.

  • Speaker #2

    Pourquoi on a fait du 44 ?

  • Speaker #0

    Mais traditionnellement, c'est comme ça que ça s'est créé, c'est comme ça que ça a été fait. Je dis pas que c'est pas bien, mais quand tu vas dans une cave XY acheter une putain de bouteille de rhum arrangé à 25 ou 30 balles parce qu'ils ont mis trois bouts d'ananas à l'intérieur, je suis pas d'accord. Sans parler de certains humoristes, là, putain, Eric Judor qui a sorti un rhum arrangé. Judor, déjà la vanne elle est pourrie, et en plus c'est pas bon. T'as goûté ? Oui.

  • Speaker #2

    Crache ton venin Thomas.

  • Speaker #0

    Non mais à un moment Rhum arrangé Oui Mais faites-le vous-même Et arrêtez d'aller en acheter Dans les caves En plus Les cavistes ils sont contents Parce que les marges là-dessus Sont Oh

  • Speaker #1

    Mon dieu c'est scandaleux Un rhum arrangé C'est pas du rhum Et quand quelqu'un vient Demander un rhum arrangé Dans ta boutique T'as qu'à leur redonner Mais vous trouvez Que ma boutique est en désordre

  • Speaker #2

    Elle est bien Elle est mignonne Ça veut dire un rhum arrangé Mais ma boutique Elle est en désordre Mais par contre Attends la petite liqueur Elle a de chez Matéi Liqueur de Clémentine. Moi je trouve ça sexy.

  • Speaker #1

    C'est super sexy. Aussitôt goûté, aussitôt oublié. Bisous.

  • Speaker #0

    Edrington France a annoncé la reprise de la distribution de Island Park à partir de juin prochain, élargissant ainsi son portefeuille qui comprend déjà The Macallan, The Glenroth ou encore Brugal. La marque était distribuée jusqu'à présent par Camp Paris International.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous connaissez Brugal ou pas ? Brugal, je trouve ça très bon. Et c'est un rhum qui est hyper polyvalent, genre quelqu'un qui n'a jamais bu de rhum de sa vie, tu lui vends un Brugal 1888 et il va kiffer. Brugal, c'est un peu comme Milonario, c'est un peu comme ces distilleries-là, tradition Amérique du Sud. Très facile à boire, très gourmand, très bon.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être un poisson d'avril, mais visiblement non. Les producteurs Stoning, Thaï, Kiro, Stork et Reuters ont largement communiqué sur le fait aberrant qu'ils ne pouvaient désormais plus étiqueter leur rye whisky comme rye whisky à compter de ce 1er avril, suite à l'application d'un accord. Union Européenne Canada datant de 2004, protégeant cette appellation pour les produits canadiens. Un appel à la renégociation de tout cela a été lancé. Comment est-ce qu'ils ont été capables de signer un accord ? qui interdit à un pays d'appeler un produit par son nom normal.

  • Speaker #1

    Oui, on est bien d'accord que rye whisky, c'est juste un whisky au seigle. C'est ça. Donc le Canada a du coup le monopole de la production de ceci dans le monde.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'au départ, c'est plus production américaine que canadienne. Donc je ne sais même pas où est-ce qu'ils sont allés pêcher cet accord.

  • Speaker #1

    Mais à partir du moment où ton pays peut faire du seigle, tu as le droit de faire un whisky au seigle, fin du débat.

  • Speaker #2

    C'est surtout que rye whisky, c'est n'importe où dans le monde. C'est au moins

  • Speaker #0

    80%. On en fait en Écosse, on en fait en France.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ils vont les appeler... Parce que Kireux, par exemple, les eaux de distillerie, je ne les connais pas, mais Kireux, c'est quand même des gens qui bossent le seigle à une grosse, grosse, grosse majorité. Ils vont les appeler comment, leurs produits ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un défaut d'appellation. Et ils ne l'appliquent pas. Mais c'est pour montrer aussi qu'il y a eu une connerie à un moment dit par un mec qui ne connaissait que dalle, et qui a dit, les rails whisky importés en Europe, il faut que ce soit obligatoirement fait là-bas, il faut que ce soit obligatoirement américain, et les Canadiens ne peuvent pas importer du rail whisky sur le territoire européen. Ce qui est une connerie phénoménale. À suivre, Brucheladich a présenté Octomore Single Montbasillac casque à 60,4°C et 156 ppm, un whisky distillé en 2012 et vieilli 11 ans en fut de second remplissage de vin blanc, liqueur et Montbasillac. Qui n'en a rien à foutre ? Moi, je lève la main, perso.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, moi, ça m'interpellait un peu parce que le Montbasillac, genre, moi, je ne suis pas du tout consommateur de ça. Par contre, sur un truc qui fait 60 watts, je me dis, tiens, disons que ça attise ma curiosité.

  • Speaker #0

    Marie, petite information vente, ça va sortir à combien encore ça en prix de vente ? 250 euros 250 balles ? Oh le bâtard ! Non mais c'est Octomore

  • Speaker #2

    Octomore, c'est pas les whisky les plus tourbés du monde déjà Parce qu'ils tourbent les fenêtres ouvertes, déjà pour commencer

  • Speaker #1

    Tout bien les fenêtres ouvertes

  • Speaker #0

    Alors tu sais que pour la petite histoire, elle a pas tort et moi ça me gave aussi En fait, Octomore calcule son degré de ppm avant distillation C'est qu'on les vend con Bah non,

  • Speaker #1

    y'en a plus Oui non mais je veux dire, tout le monde le calcule après

  • Speaker #0

    Bah oui

  • Speaker #1

    Non ? Bah oui Donc c'est les seuls à faire ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est pas les seuls Mais en tout cas une fois que tu sais qu'ils trichent un peu là-dessus T'as plus trop envie quoi J'ai l'impression que c'est la seule distillerie à encore mettre en avant les PPM en fait Toutes les autres distilleries on s'en carre Tu prends un Corivrecan C'est l'un des whisky les plus violents en termes de tourbe que j'ai jamais bu de ma vie A zéro au moment où ils parlent de PPM Et je pense même que c'est difficile à trouver Parce qu'ils ne calculent pas ils en ont un Tandis qu'Octomore on est le whisky le plus tombé du monde Après de toute façon j'imagine que ce truc là

  • Speaker #1

    C'est pas forcément réglementé C'est comme les IBU dans la bière. En fait, tu calcules ton taux d'IBU, mais en fonction du taux de sucre résiduel que tu vas avoir, tu n'as pas du tout le même ressenti d'amertume.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai déjà bu des whisky qui avaient l'air extrêmement tourbés et qui n'avaient pas plus de ppm que ça, mais c'est l'assemblage complet du produit qui va faire la sensation finale.

  • Speaker #2

    Après, ça va être super bon. Et Bruxeladique, et non pas

  • Speaker #0

    Brucheladiche. Je n'ai pas des gros seins.

  • Speaker #2

    Moi non plus.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui nous écouteraient pour la première fois, Marie va vous expliquer... pourquoi systématiquement quand il y a des noms anglais ou écossais de distillerie elle insiste sur la prononciation.

  • Speaker #2

    La prononciation c'est le terroir, la tradition.

  • Speaker #0

    Ouais ouais alors pour la petite histoire c'est parce qu'elle est tombée sur une chaîne Youtube où il y a une nana blonde à gros seins qui explique comment prononcer les noms des distilleries écossaises.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas Marie.

  • Speaker #2

    Non à mon plus grand regret mais non non ça va être très bon je pense que j'aurai jamais l'occasion d'en goûter parce que ça va être numéroté encore cette histoire non ?

  • Speaker #0

    Ils sont pas censés vous envoyer des échantillons pour les goûter ?

  • Speaker #2

    Bruc l'a dit que ça fait belle lurette qu'on n'a plus. Non franchement, toutes ces grosses distilleries-là, c'est dur à trouver et ou invendable.

  • Speaker #0

    A suivre, suite au déplacement du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud en Chine, les 27 et 28 mars, les autorités chinoises ont annoncé que les droits définitifs sur les cognacs et armagnacs ne seront pas imposés avant le 5 avril. Laissant entrevoir un rapport de 3 mois jusqu'au 5 juillet prochain. également évoqué la possibilité d'écouler le cognac stocké dans les ports chinois via le canard du Duty Free. Ceci étant, bien que perçu positivement, ces signes d'ouverture ne changent pas fondamentalement la situation des exportateurs français qui font face depuis octobre à des taxes provisoires ayant entraîné une baisse de 72% des exportations de cognac en février dernier. La filière espère donc que le dialogue franco-chinois programmé pour le 15 mai permettra de conclure un accord qui mettra fin à cette procédure injuste et infondée. Alors, news, ça, je l'ai écrit il y a quelques jours. Le jour où on enregistre les droits de douane américains viennent de sortir et bizarrement, les Chinois sont en train de se rapprocher de l'Union européenne. Donc, à mon avis, on va enfin voir la sortie du tunnel de ce truc-là et ils vont enlever les surtaxes douanières à un moment ou à un autre. On espère bien parce que sinon, les producteurs de cognac en France vont être vraiment dans la merde. Ensuite, on a la BBC qui a rapporté que plus de 200 investisseurs britanniques ont été victimes d'une arnaque au fût de whisky proposé par la société Kask. Whisky Ltd, laquelle leur a vendu des fûts inexistants ou surévalués. A titre d'exemple, une victime a notamment perdu 103 000 livres après avoir investi dans plusieurs fûts dont la valeur semblait croître favorablement sur le portail en ligne de la société, avant de découvrir que ces fûts n'existaient pas. Bref, la vision reste de mise.

  • Speaker #1

    Moi j'adore ce genre de truc.

  • Speaker #0

    Comment t'arrives à te faire arnaquer de 103 000 livres pour acheter un tonneau de whisky ?

  • Speaker #1

    Y'a pas de réponse à ça, juste c'est magique.

  • Speaker #0

    Toi y'a des gens qui investissent beaucoup de pognon dans l'alcool, en général. Ils sont rencardés sur comment ça marche et comment ça se passe. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a un paquet de teubés.

  • Speaker #0

    Il y a un paquet de teubés avec du pognon, surtout. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a ce qu'on pourrait classiquement mettre dans la catégorie des nouveaux riches qui touchent de l'argent pour on ne sait quelle raison mystérieuse et qui, malheureusement, font n'importe quoi. Ils essayent parfois de placer de l'argent ou d'investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est dommage parce que ça va donner une très mauvaise image de l'investissement des fûts en vieillissement sur les distilleries à travers le monde. Alors qu'il y a énormément de distilleries, surtout en Écosse, comme besoin de ça pour justement pouvoir survivre jusqu'à la finalité de l'embouteillage et pouvoir sortir leurs produits. Parce que l'immobilisation sur 15 ou 20 ans, ça coûte de l'argent. Et en attendant, tu ne rentres pas de pognon.

  • Speaker #2

    Après, ça éloigne les teubés qui veulent faire ça juste pour faire des sous. Par contre, les professionnels, du coup, ils...

  • Speaker #0

    C'est plus facile pour eux.

  • Speaker #1

    Déjà, un professionnel n'aurait pas acheté sur un truc qui s'appelle casque whisky et le TD. Ça ne marche pas comme ça. Ensuite, on a le tout nouveau baromètre So Wine Dinata 2025 qui a été publié. Selon ce dernier, le podium des spiritueux préférés des Français reste dominé par le rhum à 70%, le whisky à 71%, suivi désormais par les liqueurs à 63% qui dépassent la vodka à 60%. Les alcools d'agave connaissent par ailleurs une forte progression avec la tequila. Oui, parce qu'ils arrêtent dans... Ils arrêtent d'en importer en masse aux Etats-Unis, donc il faut bien qu'ils écoulent leur jus. Et le mescal, qui est à 23%, tandis que le cognac et l'armagnac gagnent chacun 3 points. Ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu une étude qui te dit que les Français se remettent à consommer des cognacs et des armagnacs.

  • Speaker #2

    Ouais, mais ceci étant, je trouve que c'est une donnée rassurante. Et on a une partie de la réponse à notre question de tout à l'heure, qui était comment se comporte le marché des liqueurs. Et apparemment, plutôt pas mal. Alors, est-ce que c'est parce que les gens en consomment plus ? Ou est-ce que c'est parce qu'on a aussi une augmentation de la diversité ? Est-ce qu'il y a de plus en plus de licoristes artisanaux, etc. Et que du coup, ça étend une gamme très large et que ça touche un plus large public ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as de plus en plus de licoristes en France parce que toutes les distilleries qui ouvrent à l'heure actuelle, mais c'est normal, ça fonctionne toujours par le même principe, se sont mis à faire du gin au départ. Sauf que du coup, le marché du gin français est sursaturé. Donc, il faut bien qu'ils trouvent d'autres produits à rentrer dans le catalogue qui peuvent être plus intéressants que le gin. Donc, ils se mettent à faire des liqueurs.

  • Speaker #2

    Et moi, je maintiens que le tequila, c'est tequila.

  • Speaker #0

    Le mescal.

  • Speaker #1

    Le mescal, c'est la vie. Arrêtez.

  • Speaker #2

    Il faut dire aux gens que c'est pas bon. C'est pas parce que c'est artisanal

  • Speaker #1

    Non le mescal c'est très bon Surtout quand il y a eu un poulet qui a été mis à l'intérieur Whisky Mag a publié un point Sur l'avancée du dossier de l'IG L'indication géographique Whisky de France dont le cahier des charges Pourrait être homologué avant fin 2025 Mais avec des exigences Plus contraignantes que prévues L'INAO demande notamment que le whisky français Soit élaboré à 90% A base d'orge française Or whisky tourbé Impose des limites sur la taille des alambics et propose deux classes distinctes, celle des maltes et celle des non-maltes. En outre, le vieillissement devra être réalisé uniquement en fût de bois neuf ou ayant contenu une autre boisson alcoolique, excluant donc les potentiels élevages créatifs dans des fûts de sirop d'érable et de café. Et pour ne rien gâcher à tout ce gloubiboulga...

  • Speaker #2

    Ah ouais, parce que là, franchement, mec, faut t'avoir suivi. Ah là, celui qui est en train de se décroter le nez au feu rouge, il a rien compris.

  • Speaker #1

    Donc je reviens. Pour revenir dans ce gloubiboulga norminatif, la bienveillante Scott Whiskey Association... aura apparemment déjà manifesté son intérêt pour ce dossier, comme elle l'a fait récemment avec l'indication géographique Whisky Anglais. Pour compléter, Philippe Juger en a profité pour partager son retour d'expérience sur ce projet sur lequel il a travaillé en tant que directeur de la Fédération du Whisky de France entre 2016 et 2021. Il a notamment rappelé avoir proposé plusieurs alternatives à l'indication géographique, loin d'être sa préférée, dont... une marque collective, un décret d'étiquetage ou encore une interprofession élargie qui aurait permis d'imposer l'adhésion aux producteurs français et d'éliminer de facto les indélicats qui ne peuvent pas adhérer. Donc en gros, le mec, pour se mettre un peu de pognon dans la poche, crée de créer une nouvelle association des producteurs de whisky français où t'auras une obligation d'adhérer, donc de payer ton adhésion à l'année pour pouvoir avoir le droit de marquer whisky français sur ta bouteille.

  • Speaker #0

    C'est bien, moi je trouve... que là on réglemente un peu le whisky français et en soi c'est pas non plus le bout du monde que ça définisse qu'il y ait au moins 90% d'orge français c'est super et que ça définisse qu'on a pas le droit de faire des élevages en trucs de merde genre ex-fus de café ou ex-fus de sirop d'érable ou ex-fus de grenadine c'est bien tu vois

  • Speaker #1

    moi je dirais même plus loin pourquoi 90% d'orge français 100% point ... Tu peux, t'as des distilleries comme Bunel par exemple, leur orge est 100% français et ils l'envoient en Écosse pour le faire tourber.

  • Speaker #2

    Mais dis donc, c'est encore une bonne idée écologique ça ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, alors pour le coup pas du tout. Mais je vais dire à un moment, en France on n'a pas le droit d'utiliser de tourbière, donc tu as le droit de dire, nous en France pour l'appellation whisky français, on fait pas de whisky tourbé.

  • Speaker #2

    Alors pourquoi on n'a pas le droit ? On disait il n'y a pas longtemps qu'il y a de la tourbe du côté de 40 ans.

  • Speaker #1

    Oui, mais parce que c'est considéré comme des environnements, des parcs naturels, donc tu n'as pas le droit de... Il y a des petits poissons et des petites grenouilles à l'intérieur, donc tu n'as pas le droit de les utiliser. Ça interdit dans le régime éco... Les trucs de plans d'urbanisme nationaux, écologiques, les tourbières, on n'a pas le droit d'y toucher en France.

  • Speaker #0

    Perso, je préfère renoncer à un whisky tourbé français. qu'à plein d'espèces sauvages.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas de vie dans les tourbières.

  • Speaker #1

    Justement, le problème, c'est que les tourbières, comme c'est de la végétation en décomposition dans un milieu humide, tu as obligatoirement de la biodiversité à l'intérieur. Et comme en France, tu n'as plus le droit de détériorer des éléments de biodiversité, tu n'as pas le droit d'utiliser les tourbières. L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi qui pourrait faciliter l'obtention de la licence 4 dans les communes de moins de 3500 habitants. Cette mesure vise à lutter contre la désertification rurale en permettant la réouverture des bistrots dans les territoires qui en sont déjà dépourvus. Pour référence, les débits de boissons en France sont passés de 200 000 il y a 50 ans à moins de 35 000 en 2020. Alors, pour ceux qui ne sauraient pas comment ça fonctionne, nous avons une loi qui est sortie en 1976 qui régule les débits de boissons et les licences qui permettent de créer des débits de boissons. En 1976, la France a indiqué qu'il y avait trop de licences de débits de boissons en France. Donc, à partir de cette date, il n'y a plus création de licence 4 et la seule possibilité qu'on a aujourd'hui d'ouvrir un bar débit de boisson, c'est de racheter une licence qui était déjà présente. Sauf que si la licence n'est pas exploitée pendant 5 ans, la licence disparaît totalement et ne peut plus être réactivée. Donc, au fur et à mesure des 5 dernières années, on a eu des licences qui ont disparu au fur et à mesure du temps et là, on se retrouve dans un problème géographique où toutes les licences sont concentrées dans les grandes villes et il n'y a plus du tout de licence. pour les petits territoires ou les provinces vraiment reculées. Donc, ça pose problème, en fait, pour la ruralité de France.

  • Speaker #2

    Ça pose problème de manière générale parce qu'il n'y a pas beaucoup de licences qui sortent, enfin, qui sont en tout cas en vente. Mais il y a énormément de personnes qui cherchent au vrai des établissements. Du coup, problème, ça fait exploser le prix des licences. Il y en a qui se vendent à prix d'or.

  • Speaker #1

    Dans le coin, c'est encore pas cher. Là, sur Paris, c'est la croix et la bannière.

  • Speaker #2

    Il y en a qui essayent de les vendre à 10 000, 15 000, j'ai entendu l'autre coup. Mais ça ne s'achetait que d'elle, il n'y a encore pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Moi il y a 17 ans La première licence que j'ai acheté Nous on est en Normandie et on est à Cherbourg Donc le Cotentin Ca valait entre 3500 et 3800 euros C'est l'offre et la demande C'est comme les licences de taxi

  • Speaker #2

    Mais ça c'est la réaffection

  • Speaker #1

    Des licences qui fait que ça fait augmenter le prix de celles qui restent Non moi ce que j'adore beaucoup c'est l'état français Qui va recréer des licences 4 Alors qu'ils sont dans une politique de faut arrêter de consommer de l'alcool

  • Speaker #2

    et tu vois l'eau à béver il faut arrêter de consommer de l'alcool c'est mauvais pour la santé par contre on va recréer des bars dans les campagnes mais oui il faut recréer cette ambiance PMU chaleureuse mais parce qu'il y a que ça prêt un bon PMU laisse les PMU tranquilles ce que je vois de positif là-dedans c'est qu'on fait un tout petit peu marche arrière par rapport à tout le temps on interdit là ça assouplit un petit peu la règle et notamment pour des endroits où il y a besoin de liens sociaux c'est des gens qui peuvent parfois être isolé et tout. Si c'est un bled de 3000 habitants et que le fermier est tout seul et qui bosse comme un connard, si le soir il peut rencontrer trois copains et au PMU, c'est très bien pour lui, tant mieux.

  • Speaker #0

    Et ça peut permettre aussi peut-être d'ouvrir des débits de boissons dans des endroits super chouettes, en plein milieu de la campagne, dans des beaux paysages, au bord d'un lac, au bord de la plage, tu vois.

  • Speaker #2

    Attention, l'impact il va plus loin que ça, peut-être le mec qui va ouvrir ce débit de boissons. Il va faire tabac, peut-être qu'il va faire presse, peut-être qu'il aura un petit coin épicerie, peut-être qu'il aura un dépôt de pain, peut-être que tu vois. Et ça, bien sûr, je trouve que c'est une belle manière pour soutenir un peu ce qui se passe dans les campagnes. On ne peut pas parquer tout le monde dans les villes.

  • Speaker #1

    Non, non. Et puis en plus, ce truc-là vient du fait qu'avant, on était tous concentrés vraiment dans les centres-villes. Et du fait du télétravail, des choses comme ça, il y a de plus en plus de gens qui quittent les grandes villes pour retourner en campagne. Sauf que tu te retrouves avec beaucoup de populations qui habitent en grande couronne. voire vraiment en province pure et dure. Maintenant, c'est l'exode citadine, donc il faut pouvoir proposer des offres et des services à ces gens qui ne sont plus citadins, en fait.

  • Speaker #0

    Ça ne vaudra pas un cabinet de médecins traitants, mais un petit PMU, ça peut remplacer de la moxicine.

  • Speaker #1

    Et pour finir, Beveland Distillerie a lancé Eugène, un jean présenté comme co-créé à l'aide de l'intelligence artificielle. Pour cela, cette dernière aurait analysé plus de 2 millions de combinaisons d'agrédients, techniques de distillation et méthodes de macération. pour aboutir à une recette associant lavande, hibiscus et litchi. Allez, c'est moi qui commence. Je veux pas en boire, je veux pas en acheter, j'en ai rien à branler et ça ne devrait pas exister.

  • Speaker #2

    Je sais pas. En fait, ce qui est intéressant, c'est l'expérience quand même.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle, mais alors moi, ça me dégoûte, ça me débecte, ça me fait chier. Ça nique tout le savoir-faire, ça nique toute l'authenticité d'un produit terroir. C'est ridicule, ça m'énerve.

  • Speaker #2

    Après, il faut quand même pas oublier une chose, c'est que pour l'instant, l'intelligence artificielle... Elle est sympa et on l'utilise comme on veut. Chacun veut un midi à sa porte. N'empêche qu'elle n'a pas de palais. Donc à un moment donné... Si on veut un produit authentique, avec du caractère, avec des choix gustatifs, ça ne peut être sorti, évidemment, que par un être humain.

  • Speaker #0

    Parce que là, de ce que j'ai compris, c'est l'IA qui a dit à Beverly Land Distillers, il faut faire un gin comme ça et il faut faire macérer la lavande tant de temps à telle température, l'hibiscus tant de temps à telle température, et l'ilchi pareil. Ça ne vaudra pas les semaines et les semaines de tests que le distillateur devra faire pour arriver à un produit dont il sera fier parce qu'il se sera fait chier pendant des semaines. Moi, je trouve que ça nique tout.

  • Speaker #2

    Mais l'IA, c'est basé sur quoi ? Parce qu'on sait tous qu'en haut, elle va chercher des données, qu'elle les croise, qu'elle les analyse et qu'elle ressort un truc. Donc, est-ce qu'elle s'est basée sur les jeans qui étaient les plus vendus et essaie d'aller chercher la recette pour créer cette recette qui apparemment ferait un consensus général ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils ont pris des milliers de bouteilles, ils ont regardé les volumes, ils ont pris les recettes, ils ont entrecroisé et l'IA leur a dit, voilà, si vous voulez un truc qui se vend le mieux, qui est le plus consensuel. Parce que Nina, de toute façon, ne fait que du consensuel. Voilà ce qu'il faut faire. Moi, ça me fait péter les plombs. Où est le terroir ? Et en parlant de terroir, jingle ! L'alcool,

  • Speaker #2

    c'est pas cool ! Alors pourquoi il y a le mot cool dans l'alcool ?

  • Speaker #1

    Bon, alors aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui fait débat. Le terroir dans les spiritueux. Alors, le terroir, c'est un mot qu'on entend partout. Ça fait chic, ça fait authentique et surtout, ça fait vendre. Mais est-ce qu'on sait vraiment ce que ça veut dire ?

  • Speaker #2

    Le terroir, ça sent la bouse, mec. Moi tu me parles de terroir, j'ai tout de suite cette image du fermier et tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, ça a un vrai impact sur le goût ?

  • Speaker #2

    Évidemment, mais le côté terre, il y a un côté un peu sébite chez nous.

  • Speaker #1

    D'un côté oui, le terroir ça joue, le sol, le climat, tout ça, et ça peut être influencé par la matière première. Mais d'un autre côté, est-ce qu'on ne pousse pas le bouchon un peu trop loin, Maurice, cette blague est pourrie, pour payer une bouteille plus chère ? Et puis soyons honnêtes, pour certains spiritueux, genre les alcools blancs, est-ce que le terroir ça compte vraiment ? ou est-ce que c'est juste en train de surfer sur une tendance marketing ?

  • Speaker #2

    C'est toi qui parlais l'autre coup par rapport à ce qui reste de place dans une quille de vodka pour la partie aromatique. Bon, là on sait que de facto, ça n'apporte rien. Mais sur les rums, on sait très bien que ça apporte, sur les whisky, on sait que ça apporte.

  • Speaker #1

    Juste avant, on va essayer de décortiquer tout ça au fur et à mesure. On va commencer par poser les bases. Quand on parle de terroir, on pense tout de suite au vin, c'est clair et net. Le sol, le climat, l'exposition des vignes, tout ça influence directement le raisin. Et donc le goût final. Mais pour les spiritueux, est-ce que c'est un peu plus flou ? Qu'est-ce qu'on peut considérer comme du terroir dans ce contexte-là ?

  • Speaker #2

    Ça, ça me donne envie de faire du calva vieillant en barrique de Turgul.

  • Speaker #1

    Non, mais tu sais, dans certains spiritueux comme le whisky ou la tequila, le terroir s'exprime à travers la matière première. On parle de terroir en disant la matière première utilisée. Sauf qu'on est d'accord qu'à l'heure actuelle, t'as un maximum, surtout en France, de rhum fait avec de la mélasse qui vient d'Amérique du Sud, de ce qu'on veut, etc. Donc la matière première, qui est réimportée en France, travaillée, macérée, etc. est embouteillée comme un produit français. Dans ces produits-là, est-ce qu'on peut considérer que la matière première fait office du terroir ?

  • Speaker #2

    Non, elle fait office du terroir d'où elle est, mais le terroir, ce n'est pas que les matières premières, c'est aussi le savoir-faire, les techniques,

  • Speaker #1

    les méthodes. Tu vois, la question est, quand tu vas acheter une quille, tu vois le truc que tu n'aimes pas, par exemple le mescal. Le mescal qui est un AOC AOP de la région de Huaraca, au Mexique, etc. où tu n'utilises que de l'agave. Ça veut dire qu'une eau de vie d'agave qui n'est pas produite dans cette région-là n'a pas le droit de s'appeler mescal. et tequila parce que le cahier des charges est encore plus strict. Est-ce qu'on peut considérer que du coup, la matière première utilisée pour faire le mescal, l'agave, a un terroir ?

  • Speaker #0

    L'agave a un terroir et c'est surtout la technique de fabrication dans le cas du mescal. Le fait de foutre le feu au...

  • Speaker #1

    Et là, je parlais vraiment, tu vois, au départ vraiment de toutes les quilles, que ce soit de whisky ou n'importe quoi, qui mettent un max de com dans leur produit en disant, vous voyez, la céréale, elle vient de tel endroit.

  • Speaker #2

    Moi, je pense qu'il faut prendre le problème dans l'autre sens. L'autre coup, on évoquait le fait qu'ils arrivent à faire pousser, ils font une expérience, ils arrivent à faire pousser de la canne à sucre dans le sud de l'Allemagne. Et bien là, je pense qu'on pourra parler de rhum et de terroir allemand, quand ils auront fait quelques séries, et que les rhum avec de la canne à sucre allemande auront une identité propre, et à ce moment-là, on pourra définir qu'est-ce qu'est le terroir du rhum allemand. Je pense que tu as plusieurs facteurs dans cet esprit-là, tu ne peux pas... Mais si effectivement... une distillerie allemande importe de la canne à sucre de je sais quelle île la fait avec un savoir-faire allemand et avec du matériel japonais par exemple ou chinois j'en sais rien bon bah là je pense que ils ont juste fait un rhum qui a été fabriqué en Allemagne mais après le reste on s'en fout donc tu vois de la même manière que tu as des

  • Speaker #1

    embouteilleurs à l'heure actuelle qui vont t'embouteiller ils vont te dire rhum, savoir-faire français ce que tu veux Alors que la matière première et la distillation ont été faits dans un pays tiers. C'est-à-dire qu'ils ne font que acheter du rhum et le faire vieillir en France. Tu vois, un exemple très con dans le whisky, Jean Boyer. Jean Boyer achète ses jus en Écosse, les rapatrie en Bourgogne, les fait vieillir dans des ex-fus de Bordeaux. pour les embouteiller derrière. Est-ce qu'on peut considérer que la matière première rentre dans son terroir ou c'est vraiment juste le savoir-faire de vieillissement qui va être caractéristique du terroir ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne parle pas de terroir, on parle juste de savoir-faire. En fait, je n'ai rien contre le fait que quelqu'un importe, après toute notion d'écologie mise de côté, si demain tu veux monter une distillerie en France et importer de la mélasse, je m'en bats les steaks. Je pense qu'il devrait y avoir une information claire. pour le consommateur de est-ce qu'il a acheté un produit de terroir, donc sous-entendu en perception authentique, ou est-ce qu'il a acheté un produit qui pourrait presque être considéré comme une copie ou en tout cas avec un autre savoir-faire que le produit peut-être originel auquel il pensait acheter à la base. Je pense que c'est juste ça, c'est juste qu'ils sont d'information et de clarté de l'info.

  • Speaker #1

    Ce qu'on voit quand même de plus en plus de bouteilles de spiritueux en France, en Europe et à travers le monde, c'est que les gens peuvent se revendiquer... du terroir de machin, du terroir de truc, sans plus d'indication de ça. Et moi, ce qui me fait chier, en fait, c'est que quand tu vois une bouteille qui te dit « Ouais, c'est le vrai terroir écossais, par exemple, pour un whisky. » Enfin, terroir écossais de qui, de quoi, de où ? Et je trouve que jouer sur le principe de terroir, plutôt que de jouer sur les process de fabrication, la distillerie, et être transparent, tu vois, sur la matière première utilisée. Moi, il n'y a rien de plus qui me fait péter les plombs que quand tu ne sais pas quel type de matière première a été utilisée, et que... Même s'ils ne le disent pas quand tu cherches cette information, on ne veut pas te les donner.

  • Speaker #2

    Après, ça implique une autre question, c'est est-ce qu'un produit a besoin d'appartenir à un terroir pour être un produit délicieux ? Non. C'est-à-dire qu'en fait, il y a un peu deux débats dans la même question.

  • Speaker #1

    Donc là, on était sur la matière première. Donc en gros, on ne peut pas considérer qu'une matière première, telle quelle, parce que si on prend par exemple le whisky, la Céral, la Golden Promise, qui est considérée comme la meilleure Céral pour faire du whisky, qui est pousse en France. qui est poussé en Angleterre, qui est poussé en Écosse, qui est poussé en Irlande, ça ne va pas changer son goût pour le produit final. Ça reste une matière première de la même variété.

  • Speaker #2

    En fait, je ne suis pas assez spécial sur les céréales, mais en tout cas, dans le houblon, par exemple, si on parle de bière, c'est complètement le cas. C'est-à-dire qu'en fait, par exemple, les Américains ont labellisé des variétés de houblon qui font qu'on ne peut les faire pousser que là-bas. Et dans tous les cas, si on le faisait pousser ici, on ne sait pas finalement, parce qu'il y en a qui ont fait l'expérience. Alors déjà, ils ne pourraient pas avoir cette appellation, ils ont protégé ces appellations-là. Ça, ça les regarde, ils ont le droit de le faire ou pas le faire, ce n'est pas le débat. Toujours est-il que si on prend la même graine et qu'on la fait pousser chez nous, on n'aura de toute façon pas le même profil aromatique. On n'aura de toute façon pas la même intensité aromatique.

  • Speaker #0

    Mais on a exactement le même cas avec les cépages.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Tu plantes du Ausha, et c'est totalement le cas. Tu plantes du Ausha dans l'Océrois, en Bourgogne, et tu plantes du Ausha à côté de Perpignan. Le Ausha n'aura pas du tout le même profil. Et là, c'est vraiment question de terroir sous tous ses aspects. Climat, exposition, sol, sous-sol. Après, moi, je ne suis vraiment pas géologue. Donc, te dire pourquoi le Ausha va goûter comme ça sur des sols argilo-calcaires et pourquoi plus comme ça sur des sols limoneux, je n'en sais rien. Ça, je ne sais pas, mais la notion de terre, elle a une importance. Mais... Là où il y a une petite nuance par rapport à la céréale, c'est qu'une vigne, ça peut être centenaire, ça peut peut-être même être bicentenaire. Tandis qu'un pied de Golden Promise, c'est planté, c'est semé, c'est planté, c'est récolté. Et ensuite, derrière, c'est labouré et puis on repart pour un tour au printemps d'après. Moi, je pense que les racines, elles ne peuvent pas aller aussi profondément. qu'une vigne par exemple, on sait que des racines de vigne ça peut descendre jusqu'à 30 mètres de profondeur, ça se faufile dans les failles de la terre. Une céréale, ça s'enfonce de combien ? Essayez d'arracher un pied d'orge ou un pied de blé, ça va s'enfoncer de quoi ? De peut-être 15 centimètres dans la terre. Et dans ce cas-là, il n'y a pas de notion de terroir.

  • Speaker #2

    Après le terroir c'est aussi l'ensoleillement, la durée de l'ensoleillement, et tout ça, la température, l'hydrométrie. Tout ça va influer sur la gueule de ta matière première à la fin. Donc forcément, ça influe sur le goût de ton produit final. Dans une moindre mesure, ça dépend aussi du processus de fabrication. Sûrement qu'une distillation peut être... Alors, je ne suis pas pour le coup spécialiste, mais est-ce que ça va plus avoir tendance à exacerber ou détruire les arômes spécifiques que tu vas avoir dedans ? Est-ce qu'un processus de fermentation pour le vin, ça va préserver plus ? J'en sais rien. Mais en tout cas, ça influe inévitablement pour moi.

  • Speaker #0

    La distillation, surtout dans le cas du whisky, parce que le rhum en soi, c'est quand même moins transformé. C'est récolte, presse du jus, fermentation du jus de quelques jours, après distillation du jus. Tandis que le whisky, c'est quand même plus complexe. Récolte, germination, rebrassage, distillation une première fois, une deuxième fois, vieillissement en fût. Entre le Golden Promise et un Mariotaire, par exemple, j'ai eu l'occasion de goûter. 2 singles maltes fabriqués, enfin distillés dans le même alambic vieilli, dans le même type de fût, Château-le-Broil pour ne pas les citer. J'ai goûté un Golden Promise et j'ai goûté un Mariotaire et en fait, franchement, ce matin-là, je m'étais brossé les dents au bicarbonate de soude pour ne pas avoir le palais dénaturé. Je suis une malade. Je suis arrivée, j'étais prête en découte, je goûte le whisky. Franchement, j'avais le palais le plus neutre possible. La différence, elle était vraiment... vraiment minimes, quoi. Mais vraiment, vraiment. Donc, moi, je trouve ça particulier. La notion de terroir, la notion de parcelle, en tout cas dans le monde du... Et la notion du mono-variétal aussi dans le monde du whisky, c'est hyper compliqué. Tandis que dans le monde du rhum, par exemple, entre une canne rouge et une canne bleue, en particulier sur un rhum blanc, il y a une vraie diff'.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Le rhum, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Non, c'est même pas ça. C'est que tu l'as dit. Entre une canne bleue et une canne rouge, tu n'es déjà pas sur la même... variété de matières premières. Donc, de toute manière, tu ne vas pas être sur le même profil aromatique parce que tu pourrais pousser le truc à outrance en disant, tu as une vodka de patate et une vodka de céréales, elle n'aura pas le même goût. Si tu prends deux canne à sucre qui ne sont pas du tout les mêmes variétés, qui n'ont pas du tout les mêmes profils, c'est normal que tu n'aies pas le même goût à la fin.

  • Speaker #2

    Après, si on fait référence, je pense au domaine des hauts de glace, qui justement parle du parcellaire, on parle de parcelles qui sont les unes à côté des autres. Enfin, je veux dire, il y a un moment donné... Entre deux terroirs à 400-500 km de distance, voire plus, ou deux terroirs à 50 mètres, il y a un moment donné, il y a des différences qui peuvent être nettes entre deux terroirs très distants, entre deux terroirs qui sont côte-côte, il y a un moment donné, on est peut-être un peu trop haut, trop chier, trop tiré par les cheveux.

  • Speaker #0

    Et Roselière, ils font pareil. Pour moi, c'est compliqué. Pour moi, c'est un peu poudre aux yeux aux consommateurs, parce que même nous, en tant que professionnels, on goûte les produits. On n'est pas capable de dire, oui, j'ai préféré le Golden Promise, le Marys Sauter, j'ai moins aimé. Nous-mêmes, en tant que professionnels, on n'est pas capable d'argumenter le truc, tu vois. C'est hyper chaud.

  • Speaker #1

    Ce qui va m'amener à la deuxième question, là. Tu vois, on parle depuis tout à l'heure de la matière première. Et on parle de whisky, de rhum, de mescale, de tequila. Donc, des produits qui sont essentiellement, on va dire, de matière première noble, racée, etc. Quid des gins et des vodkas ? qui, une fois passé dans l'alambic, normalement, d'après la réglementation du gin, on va prendre la réglementation française, un gin doit obligatoirement être produit à partir d'un alcool agricole neutre double distillé à 96 degrés. C'est-à-dire qu'il faut que ce soit un alcool qui n'a absolument pas de goût. La vodka, c'est la même chose. En gros, du gin, c'est de la vodka aromatisée si on veut schématiser. Est-ce qu'on peut parler de terroir sur des alcools blancs comme ça ?

  • Speaker #2

    La question, c'est toujours la même, c'est est-ce qu'il y a un intérêt à en parler ? On se regarde tous les trois dans le blanc des yeux et on pense tous les trois que non.

  • Speaker #1

    On pense tous les trois que non, mais on le voit bien d'un point de vue marketing à l'heure actuelle, c'est le truc qui ressort le plus en ce moment.

  • Speaker #2

    Le fait d'acheter un produit n'est pas toujours... Comment j'ai exprimé ça ? Il y a des gens dont la motivation n'est pas d'acheter un terroir, c'est d'acheter quelque chose qui est fait à côté de là où ils sont. Et on mélange des fois, c'est-à-dire qu'acheter un jean local c'est super, est-ce que pour autant ça en fait un jean de terroir ? Non. Et là où le truc devient hyper vislard, c'est qu'il y a des gens qui achètent des produits qui sont faits près de chez eux, en pensant faire un achat intelligent, Alors ça soutient de toute façon quelqu'un qui crée quelque chose, qui est artisan, qui a son compte, etc. C'est super, c'est un artiste. Mais il y en a aussi qui pensent faire une bonne action écologique. Personne autour de cette table me contredira. Importer de la mélasse, c'est beaucoup plus polluant que d'importer un produit fini. Parce que la mélasse, c'est extrêmement lourd.

  • Speaker #1

    T'as un rapport de 1 pour 10 ? 1 pour 10,

  • Speaker #2

    c'est monstrueux.

  • Speaker #0

    Comment ça, un rapport de 1 pour 10 ?

  • Speaker #1

    Pour 100 litres de mélasse... Tu ne vas pas pouvoir sortir plus de 10 litres d'alcool pur. Ouais, mais alors, tu vois, c'est pour ça que je trouve ça totalement illogique. C'est que ces gens-là vont importer de la mélasse d'Amérique du Sud, le brasser et le distiller en France, dire que c'est un produit français, écologique, et te dire, ouais, tradition française. C'est illogique au possible, c'est polluant au possible. Et en plus, du coup, je ne vois pas où il y a du terroir là-dedans.

  • Speaker #2

    En fait, on n'a pas défini... Quelle est la définition ? par le petit Larousse de terroir.

  • Speaker #1

    Marie, s'il te plaît.

  • Speaker #2

    Non, mais parce que, en fait, je suis en train de penser à un truc. Demain, on va dans un marché, tiens au hasard, un dimanche, on est à Coutances ou à Grand-Comtinville et on voit le marché du terroir. Super. On croise notre copine Léa, d'Istiré-Mongeois, dans ce marché du terroir. Son jean, on vient d'en parler, pour nous, n'est pas un produit de terroir. C'est un produit local.

  • Speaker #1

    Non, alors, c'est pas son jean n'est pas un produit de terroir. Je remets en contexte. On est encore sur le fait de se dire, est-ce que la matière première utilisée peut être indiqué comme un produit de terroir.

  • Speaker #2

    Ouais, sauf que le jean n'a pas de terroir attitré, il n'y a pas de truc de déposé par rapport à ça. Il n'y a rien. Donc c'est une consommation intelligente, bio, ça fait bosser quelqu'un. Et pourtant, elle est dans un marché du terroir. Mais son produit ne peut pas être défini comme étant du terroir, puisqu'il n'y a pas de terroir de jean. Est-ce qu'on ne s'en battrait pas un peu les couilles ? Est-ce que ce ne serait pas que du lobbying, des gens qui sont concernés par ces produits-là ? Est-ce que ce n'est pas des appellations historiques parfois ? Est-ce que ce n'est pas... une sorte de tradition de protéger tel ou tel produit ?

  • Speaker #0

    Vous voulez la définition du terroir ou pas ? Alors, selon le Larousse, ça vient du latin terratorium, et donc ça signifie « ensemble des terres exploitées par les habitants d'un village » . Ensemble des terres d'une région considérées du point de vue de leurs aptitudes agricoles et fournissant un ou plusieurs produits caractéristiques, par exemple un vin. Province-campagne considérée comme le refuge d'habitude de goûts typiquement ruraux. ou régionaux. Ça ne veut tout rien dire. La définition, elle n'est pas claire.

  • Speaker #1

    Ce qui m'en vient à mon dernier point sur le terroir où là, je pense qu'il y a moyen de débattre dessus. Donc, matière première, on s'en fout.

  • Speaker #2

    Plus ou moins. Distillation,

  • Speaker #1

    on s'en fout. Mise à... Entre un pot de cil et une colonne, ça ne va pas du tout être la même chose.

  • Speaker #0

    Un jus jamaïcain distillé en colonne, je ne suis pas sûre d'aimer le jamaïcain du coup.

  • Speaker #2

    Alors, je vais faire la conclusion de cette chronique. La vraie question est tous les produits méritent-ils d'avoir une appellation à un rapprochement de terroir ?

  • Speaker #1

    J'en reviens justement parce qu'il y a une dernière étape dont on n'a pas encore parlé, le vieillissement. Là, par contre, pour le coup, moi, je considère que le vieillissement et le savoir-faire de la maison qui l'a fait peut être considéré comme du terroir. Parce qu'entre un vieillissement, on va dire, caribéen...

  • Speaker #0

    Donc avec des taux d'évaporation énormes, des conditions climatiques très sèches, etc. Et un vieillissement métropolitain où on va avoir des taux d'évaporation à 2% max, de l'humidité, etc. Le produit ne va pas vieillir de la même manière, donc le savoir-faire de vieillissement ne va pas être de la même manière. Est-ce qu'on peut considérer du coup, quand on achète une bouteille d'alcool, d'un point de vue terroir, que ça a été vieilli en Jamaïque, en Écosse, en Irlande ou des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que ça fait partie des raisons pour lesquelles on peut parler de terroir. Je suis désolé, je n'arrive pas à être d'accord avec toi sur le fait que la matière première, on s'en fout. Non, je pense que ce n'est pas vrai pour tous les produits, mais il y a des produits où effectivement, la géographie, le climat et tout ce qu'on a parlé avant, la matière première et aussi les méthodes traditionnelles ou ancestrales qui font qu'on fait comme ça à cet endroit-là vont pour moi influer sur le produit final. Et effectivement, on peut aussi rajouter le facteur visissement qui pour moi n'est qu'un des facteurs où on peut parler de terroir. Pour moi,

  • Speaker #2

    le facteur vieillissement, c'est un facteur essentiel dans le cadre d'une eau de vie ambrée. Parce qu'une eau de vie blanche, la matière première sera beaucoup plus importante pour le rhum blanc, par exemple. Pour le gin, moins important, mais c'est plutôt les éléments de macération qui seront hyper importants. Dans le cadre d'une vodka, ce sera plus la filtration qui va marquer l'aromatique et le profil aromatique. Dans le cadre d'un whisky... C'est surtout le vieillissement. Un whisky, un vieillissement continental ou tropical, ça va être hyper différent. Un vieillissement, quand je parle de l'Ecosse, un vieillissement sur Islay ou un vieillissement dans les Speysides, il y a une vraie diff aussi.

  • Speaker #1

    Je te rejoins assez Marie. Et d'ailleurs, ça répond un peu à ta question Thomas. Toi qui es passionné de rhum et notamment de brutes de colonne, tu n'as pas de vieillissement. Donc est-ce que ton rhum brut de colonne jamaïcain, pour toi, ce n'est pas un produit de terroir ?

  • Speaker #0

    Alors, le temps des fermentations... Et le système de fermentation en aïe et de terre n'est pas le même en Jamaïque que des rhum agricoles de Martinique, par exemple. Le process de fabrication n'est pas le même. Mais je pense qu'on va pouvoir tous se mettre d'accord sur un truc en particulier. Finalement, est-ce que le terroir considère une zone géographique ? Ou finalement, le terroir, on ne pourrait pas plutôt parler de personne de terroir ? C'est-à-dire qu'un terroir dans les spiritueux n'est pas lié à sa zone géographique, mais aux gens qui le font.

  • Speaker #1

    Moi, je pense les deux, toujours. Je maintiens.

  • Speaker #2

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Mais par contre, effectivement, c'est très important que tu le soulignes. C'est qu'on n'a pas beaucoup parlé depuis le début du savoir-faire qui se transmet avec, malheureusement, des fois des pertes d'informations ou de transmissions et peut-être des producteurs qui ferment leur activité parce qu'il n'y a personne pour reprendre, etc. Et ça, je trouve ça très, très triste. Parce que justement, il y a des générations avant nous qui ont créé des produits avec un vrai savoir-faire et c'est quelque chose qu'il faut savoir. C'est notre patrimoine à tous, un peu épicurien. Et c'est justement notre rôle à tous de soutenir ces petites entreprises-là pour conserver ces petites pépites.

  • Speaker #0

    Oui, mais là, tu parles justement de gens qui sont plus épicuriens, qui vont aller plus se renseigner sur le produit. Ce ne sont pas des gens qui vont rentrer dans une cave pour acheter le cadeau pour Jean-Michel pour le samedi soir.

  • Speaker #1

    Non, mais juste de temps en temps, faire l'effort d'acheter une bouteille un petit peu différente, d'une maison pas très connue. Je pense que... petites maisons indépendantes sont toutes aussi intéressantes, voire même parfois plus que les grandes distilleries qu'on connaît tous et avec lesquelles on n'est plus surprise. Je pense que cette partie du terroir aussi, il faut qu'on la préserve.

  • Speaker #0

    J'estime qu'à l'heure actuelle, on a une perte de terroir dans le sens où tu as beaucoup d'entreprises qui sont devenues des énormes groupes, donc qui ont besoin pour elles d'exister, de standardiser leurs produits. Ils ont besoin pour vendre leur quille à travers le monde, que leurs produits aient exactement le même goût tout le temps. que ce soit standardisé par rapport aux concurrents, parce qu'ils vont aller plus saler d'un point de vue marketing ou tarifaire plutôt que le goût. Alors pour nous, c'est le diable absolu, mais malheureusement, le marché est actuellement comme ça. Donc moi, tu vois, ça fait quelques temps que j'ai une peur inconditionnelle des grands groupes, parce que les grands groupes qui produisent en masse, en énorme volume, standardisent leurs produits, et du coup, on a une perte justement de savoir-faire, du terroir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord Et en plus tu peux rajouter à ça Tout le cadre légal Souvenez-vous il y a quelques podcasts De ça, j'avais parlé du calva Et en fait le cadre légal Fait que pour faire X produits Il faut que ce soit fabriqué à tel moment de l'année Par telle personne, avec telle matière première Avec cette méthode là etc Pour avoir une appellation Et si tu ajoutes à ça en plus Que les marchés sont un peu en train de se lisser Tu prends par exemple ce marché des calvas On en parlait ... Les calvats aujourd'hui, il y a plein de choses extrêmement savoureuses, de grandes maisons, etc. Mais on est sur des calvats qui sont des calvats modernes. C'est-à-dire que ça répond à un palais de consommateurs modernes, donc qui sont un petit peu moins rustiques, on va dire, ces calvats. Ils ont un bon goût de pomme, ils sont très gourmands, etc. Et sauf que notre terroir, nous, ici, par exemple, dans la Manche, c'est que, de tradition, on n'a jamais acheté une quille dans une grande surface. Et donc, le terroir de nos grands-parents... Avec le calva justement qui cogne un petit peu en fin de repas, qu'on va avec beaucoup de plaisir mélanger avec un peu de café, on est en train de le perdre celui-là. Aujourd'hui, on ne trouve plus de calva un peu rustique. Alors attention, je ne dis pas que je le trouve meilleur.

  • Speaker #2

    J'ai un bruit de fût distillé à ta mère-ville à la maison. C'est un vrai 25 ans.

  • Speaker #1

    Dès que quelqu'un que je croise me dit « putain, j'ai un plan calva » , je ne veux même pas savoir s'il est bon. Je veux l'acheter, je le goûterai moi-même. Mais oui, mais tout ça, c'est des productions pirates. Et ces productions pirates, c'est aussi notre terroir. Et on ne sait plus aujourd'hui, de moins en moins, on perd ce côté calvarustique du dimanche à 16h en repas de famille et qui nous a tous marqué les esprits.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que toi tu considères qu'un AOC AOP est une preuve de terroir ou justement freine le terroir et devient plus une façon de réguler la production que de continuer à faire le savoir-faire d'antan ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand un... Un sigle comme ça, au PAOC, très bien à la rigueur, ça me conforte dans l'idée que j'achète un produit qui n'est pas une contrefaçon, une pâle copie ou j'en sais rien.

  • Speaker #2

    Ça prouve aussi que tu sais à quoi t'attendre en achetant ce produit-là.

  • Speaker #1

    Mais la vraie question c'est, est-ce que j'aurais acheté ce même produit sans ? Sûrement pas.

  • Speaker #2

    Toi non, mais il y a plein de gens que ça freine.

  • Speaker #1

    Non mais sûrement, parce que quand on s'intéresse un petit peu, on connaît que les coups de tampon sur les bouteilles, c'est comme les médailles, il a été médaillé d'argent. Le mec, il était seul dans sa catégorie. On s'en bat les steaks.

  • Speaker #2

    Oui, il a sucé Michel, tu vois, pour avoir le petit autocollant.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle est grossière, Marie. Non, mais en vrai, c'est bien de protéger aussi des territoires et des savoir-faire. Mais le truc, c'est que ça bride en même temps d'autres... Une partie, je veux dire, sûrement que pour avoir un sigle, il faut payer, machin, pour avoir le droit de la position de sa bouteille. Le dossier, il est imbuvable et machin. Et je suis désolé, le petit pépé qui fait un putain de produit au fin fond de son garage, depuis 60 ans, il a hérité ça de son père. qu'il avait lui-même hérité de son père, etc. Et lui, il ne fera pas le dossier. Donc, il n'aura pas le coup de tampon. Et son produit est peut-être extraordinaire, mais il sera moins facilement retrouvé sur les rayons et il se vendra moins bien. C'est dommage.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, moi, je prends toujours l'exemple de la tequila et de mescales. Je ne bois plus de tequila parce qu'en fait, le cahier des charges de la tequila est tellement strict, mais tellement, tellement strict que je mets au défi n'importe qui à l'heure actuelle. Et je le dis, venez nous voir, vous me faites la diff, tu prends deux tequilas blanches, tu vois, pas vieilles. Parce qu'il ne faut pas, tu vois, blanche, vieillissement moins de 6 mois.

  • Speaker #1

    Au hasard de la Sandrosé ?

  • Speaker #0

    Non mais au hasard. Mais attends, le pire c'est que tu prends des gammes de prix différents. Tu vas prendre la Patron, la Avion, la Sandrosé, ce que tu veux. Une Tequila blanche qui sort de l'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict qu'elles ont toutes le même goût. Parce que c'est tellement standardisé en sortie d'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict, tellement dur sur les variétés d'agave. Les types d'Alambic, la flotte à rajouter, le type de sucre. Mais tout est au centième près dans le cahier des charges. C'est un truc de ouf. D'ailleurs, l'organisme certificateur des tequilas vient de se prendre une prune, parce que justement, il s'amusait à donner des certifications à des trucs qui étaient vraiment bizarres, et du copinage comme pas possible. Et moi, je suis revenu au mescal, qui pour le coup, lui, n'a pas un cahier des charges aussi strict et beaucoup plus traditionnel.

  • Speaker #1

    Mais ça me donne carrément raison. Les gens me disent « t'aimes pas la tequila ? » Je dis « non, je trouve ça dégueulasse » , mais après, je dis pas que c'est pas bon. Je dis que je, je trouve ça dégueulasse. Et il y a toujours un connard qui me regarde avec un œil de défi qui me dit « non, mais c'est parce que t'as pas goûté une bonne » .

  • Speaker #0

    Jeûne, une tequila, jeûne. tu ne verras pas de diff. Alors, à degré égal, etc. Il faut qu'on parle quand même de la même chose. Niveau profil aromatique, techniquement, d'après le cahier des charges, tu ne peux pas avoir de différence de goût. Ce n'est pas possible. C'est les mêmes variétés d'agave, c'est les mêmes zones de cause. Tu vois, on parlait de terroir et de zone. Le cahier des charges de tequila, c'est 12 zones différentes, c'est la même variété d'agave, c'est le même process de fabrication, c'est les mêmes temps de chauffe, c'est le même type d'alambic. c'est l'un des cahiers des charges les plus stricts que j'ai jamais vu de ma vie. Donc, techniquement, sortie d'ambique, c'est la même chose. Par contre, sur les vieillis, oui, parce que là, le cahier des charges est plus léger sur le vieillissement. Donc là, ils vont prendre des décisions de vieillissement qui vont influer sur le goût. Mais tu peux pas prendre de décision sur la production de tequila anéro classique de 6 mois de vieillissement. C'est pas possible. Donc, du coup, pour revenir à notre sujet principal, quand même...

  • Speaker #1

    Tequila Tex-Mex ! Et là, t'es dans le tex... ...

  • Speaker #2

    ça me fait penser au

  • Speaker #1

    Texanos Tornados c'est un groupe de country merveilleux j'adore la country c'est trop bien écoute Waylon Jennings au podcast prochain on va apprendre qu'il s'inscrit à un club de l'assaut tu sais c'est comme la pêche aux canards mais là c'est des sortes de grosses vaches t'as vu la petite

  • Speaker #0

    jeune de 15 ans qui est championne du monde de dressage de cochons ça fait des mois que je fais chier ma meuf pour avoir un cochon

  • Speaker #1

    Je te jure, mais j'ai une maison avec un jardin à 200 mètres carrés, moi je veux un cochon. Elle me dit non. Je lui dis, un petit cochon vietnamien, ils sont tellement gros, il faut leur mettre de la crème sous le ventre, sinon ils sont tous irrités.

  • Speaker #0

    Tu vois bien faire des papouilles aux cochons le dimanche soir devant les...

  • Speaker #1

    Mon rêve, c'est que mon cochon soit allongé, moi je mets ma tête sur mon cochon et je lis un bouquin. Après, du coup, je me suis refusé, j'ai négocié pour des petites chèvres. Elle n'a pas voulu ? Non, parce que les chèvres, il faut 200 mètres carrés pour qu'elles soient bien, et si t'es pas un enculé, t'en prends deux, donc il faudrait 400 mètres carrés, je les ai pas. Et là, idée de génie, un cro-cro deal. Je suis en pleine négociation.

  • Speaker #0

    Du coup pour finir parce qu'on parle de terroir depuis tout à l'heure Mais on n'a pas identifié le truc La grande question c'est de savoir Est-ce qu'un terroir c'est important pour un spiritueux ou pas Quand on va chez le caviste et qu'on achète une bouteille Je pense que ça peut être une indication gustative

  • Speaker #1

    Comme une autre Mais que c'est pas forcément essentiel Moi je pense que c'est du cas par cas Très bonne réponse c'est du cas par cas Alors qu'est-ce qu'on retient de tout ça

  • Speaker #0

    Peut-être que le terroir c'est vraiment trop vaste Et qu'on sait pas réellement ce que ça veut dire Et que finalement sur une bouteille de spiritueux Bah un terroir c'est pas... plus important que la personne qui l'a fait ou la distillerie qui l'a travaillé. Donc, le seul moyen de savoir si ça nous plaît ou pas, c'est de goûter les produits, de goûter plein de trucs différents, de s'essayer à plein de choses, de pas dire « Oh, j'aime pas d'où ça vient ! » Tu le goûtes quand même. « Oh, j'aime pas de quel distiller sale vin ! » Tu le goûtes quand même. Parce que des fois, on peut avoir des bonnes surprises et notre palais évolue aussi au fil des années. Plus on vieillit, plus ou moins, on va boire les mêmes choses. Donc, avoir un terroir, oui, mais avoir un goût qui nous convient plus.

  • Speaker #1

    Et rien ne sert aussi de comparer les terroirs entre eux. Chaque terroir a ses spécificités, chaque terroir est intéressant et mérite d'être préservé et connu. Et après, à vous de choisir lequel vous fait kiffer.

  • Speaker #0

    Alors la prochaine fois que vous dégusterez un spiritueux, posez-vous cette question. Est-ce que vous buvez une simple boisson ou est-ce que vous goûtez un morceau d'histoire, un fragment de lieu et un soupçon de passion ? Et quoi qu'il en soit, souvenez-vous, le plus beau terroir, c'est celui qui vous raconte une aventure. A votre santé et à celle des histoires que l'on partage. Bisous !

  • Speaker #2

    Bisous !

  • Speaker #1

    D'ailleurs, d'ailleurs, d'ailleurs, j'avais une question, j'avais une question, j'avais une question. Est-ce qu'il y a des alcools qui sont véritablement faits à partir d'animaux ? Alors,

  • Speaker #0

    que tu mettes un animal dans la bouteille, c'est du folklore, mais l'alcool n'est ni plus ni moins qu'un produit fermenté, distillé.

  • Speaker #1

    Point. On ne peut pas faire de l'alcool d'hippocampe.

Description

🎙 Bienvenue dans un nouvel épisode de Spirits Cast ! 🍸 Ce mois-ci, on plonge dans un sujet aussi riche qu’un bon whisky vieilli : le terroir dans les spiritueux. 🌍 Et, comme toujours, on y ajoute notre grain de folie, parce que chez nous, on aime les cailloux, les chèvres et même les crocodiles. Oui, oui, tout ça fait partie de l’expérience (ou presque 😏). 👉 Au programme : Pourquoi le terroir est aussi important que le goût (et comment il est lié aux cailloux, évidemment). Des anecdotes surprenantes sur les spiritueux qui sentent bon la terre, les montagnes et les marais. Nos découvertes favorites, entre chèvres curieuses et crocodiles qui veillent sur les distilleries (on exagère un peu, mais pas tant que ça…). 🗣 Rejoins la discussion ! Dis-nous en commentaire : quel spiritueux te fait voyager directement à son terroir d’origine ? Abonne-toi, laisse un like, et prépare-toi à t’amuser tout en découvrant les secrets des spiritueux. 🙌

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Spirit Cask, le podcast où on parle spiritueux, mais sans se prendre pour des cavistes en cravate. Ici, on décortique les bouteilles, on brise les codes et parfois, on brise aussi nos idées reçues. Aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui sent bon la terre, les traditions et les soirées bien arrosées. Le terroir dans les spiritueux. Alors, on entend souvent parler de terroir pour le vin, mais savez-vous qu'il peut aussi donner une personnalité unique au whisky, à la tequila, même au rhum ? Et oui les amis, derrière chaque bouteille, il y a de la terre, des plantes et parfois même un fermier un peu bourru. Et on va vous expliquer tout ça. Mais avant de plonger dans le vif du sujet, laissez-moi vous présenter mes deux acolytes de choc. Oui, parce qu'avec eux, à chaque épisode, c'est une dégustation d'humour et de débat, parfois houleux, mais toujours savoureux. Alors à mon côté gauche, voici Kevin, notre spécialiste des blagues douteuses et des débits de boissons. Et dans mon côté droit, on a Marie, notre encyclopédie vivante des spiritueux. Elle connaît toutes les distilleries du monde et pourrait voir raconter l'histoire d'un cognac en détaillant le type de cailloux sur lequel poussent les vignes. Et accessoirement, le lécher le caillou. Avec cette équipe de choc, on va faire un tour du monde des spiritueux pour voir comment la terre, le climat et même les traditions locales influencent directement ce qu'on retrouve dans nos verres. Et comme d'habitude, on commence avec les nouveautés du mois. Parce que soyons honnêtes, on adore découvrir des petites pépites et vider notre porte-monnaie. Alors servez-vous un verre, mettez-vous à l'aise et c'est parti pour le Spirit Cask !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    Oh j'ai pas vu encore ! Et salut les copains !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    C'est la pire intro que vous ayez jamais faite.

  • Speaker #1

    Oui, on sait !

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Bon, passons aux nouveautés. Vous êtes intenables. C'est pas possible. C'est une horreur. Coucou la compagnie !

  • Speaker #2

    Ça va les petits loups ?

  • Speaker #0

    Non, à défaut d'être pris pour des professionnels, on va vraiment nous prendre pour des teubés.

  • Speaker #1

    Non, mais en vrai, je pense que tu gagnerais du temps si t'enregistrais le podcast avec, je sais pas moi, deux chèvres.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi je suis dans ma paille de chèvre et...

  • Speaker #0

    Parce que quand tu me dis chèvre, moi je pense à la Lactalium, une vodka faite à base de lait de chèvre de Savoie. C'est absolument immonde.

  • Speaker #1

    Thomas, j'ai une question, j'ai une question, j'ai une question ! Oui, vas-y ! Est-ce qu'il y a des choses dans le monde que tu ne rapportes pas à l'alcool ? Non. Toi, quand je te parle de chèvre, tu me parles de vodka.

  • Speaker #0

    Ouais, et quand je parle de ma femme, je parle d'alcool. Alors, rayon nouveauté, on commence par un nouveau whisky français qui fait son apparition en ce mois d'avril. Mill Hock, imaginé par Denis Le Gourgueux. Désolé, je ne sais pas prononcer ton nom, monsieur Denis. Château de Ausha. Ce single grain est élaboré à partir de maïs gascon et d'orge maltais et élevé 4 à 5 ans dans des variétés de fûts. Fûts neufs français, fûts de chêne américain, fortement bousinés, fûts d'Armagnac et fûts de premier remplissage de bourbon du Kentucky. Marie, je suis sûre que tu as un truc à nous dire là-dessus.

  • Speaker #2

    En soi, c'est cohérent parce que bourbon, enfin ex-fût de bourbon, ok. Ex-fût de chêne américain, fortement bousiné, donc ça va dans la vanille, quoi, tu vois. L'Armagnac, bon. un peu de puissance et le ouais non ça va être bien ça en fait moi ce qui m'emmerde c'est quand il y a du de l'ex-fus de Crozermitage Blanc de l'ex-fus de Chinon de l'ex-fus de Jansiane et de l'ex-fus de Chartreuse allez on y va c'est parti j'ai vu un truc vieillir dans un ex-fus de Chartreuse c'est comment il s'appelle Patrice Vilger qui nous avait raconté qu'il connaissait quelqu'un qui avait fait vieillir du whisky dans un ex-fus de Chartreuse faut le brûler ouais je pense est-ce que le château de l'Aubade leurs étiquettes

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, est-ce que vous savez que Ausha n'a pas le droit... Tu sais, t'as beaucoup de... Les pancartes publicitaires sur le bord des routes, la lumineuse et tout, la con la... Ausha, aujourd'hui, n'a plus le droit de mettre ses publicités ici. Parce que leur publicité était accidentogène, mec. Je te jure.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial. Alors, la distillerie Maté Corse a dévoilé une liqueur de clémentine à 30 degrés élaborée à partir de clémentine corse, d'extraits d'orange amer et de citron.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais une question. Une question... qui ne porte pas de jugement, mais c'est une vraie question. Est-ce que le marché des liqueurs, au sens assez large du terme, n'est pas un marché qui est un peu bancal ? J'entends par là qu'il existe des liqueurs ultra connues qu'on utilise pour les cocktails à la maison, qu'on retrouve encore peut-être chez nos darons, nos grands-parents. Des trucs que nous, on ne consomme plus. Je suis sûr, je ne vais pas te faire référence, du Cointreau par exemple, des choses comme ça. Des trucs qui sont un peu dans le bas de la pente. Et que les liqueurs comme ça, un peu typés locales, c'est le truc que tu achètes le samedi matin sur le marché du coin. que tu achètes une fois, que tu boiras la bouteille et tu ne retoucheras pas. En fait, c'est des trucs, c'est vachement étonnant.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast, parce qu'on en fait et j'en écoute aussi, d'une entreprise française. Les gars, c'est des anciens de chez InBev qui ont monté une entreprise de liqueur. Ils ont un limoncello, une liqueur de fraises et puis je ne sais plus trop quoi. Et en fait, les mecs t'expliquaient que les producteurs de liqueur françaises, les gros porteurs, ne vendent pas sur le territoire français. Parce qu'en fait, on a un paradigme, c'est que c'est fait en France, nous on n'en consomme pas, et t'as beaucoup de pays à l'export, surtout apparemment en Amérique du Sud, en fait ils considèrent les liqueurs comme des digestifs. Et ils vendent à balles de palettes, mais à l'export.

  • Speaker #1

    Après, on utilise, enfin moi je sais que j'utilise principalement en tant que digestif aussi quoi.

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais nous, en fin de repas, on va plus facilement boire un rhum maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'il n'y a pas un côté genre en mode, on met whisky, rhum, cognac, armagnac, tu sais, un peu comme des alcools nobles, et les liqueurs... On fait un peu une liqueur de ce qu'on veut, tu vois C'est quand même moins emprunt Tu vois, mais c'est comme tu ramènes du génépi Tu vois, par exemple, nous ici C'est pas pareil Attends,

  • Speaker #0

    j'ai pas fini C'est pas les liqueurs de crémantines et de machins On fait avec du génépi Non, non J'ai pas fini Je veux même pas écouter ta... Je n'ai pas fini Tu n'as pas le droit de toucher au génépi Ni à la chartreuse, ni au pontard Eh ben,

  • Speaker #1

    la chartreuse, ça arrive doucement Mais tu prends le génépi, par exemple Qui a du génépi à la maison ? Celui qui rentre du ski Moi On ne peut pas faire de ton quai une généralité, Thomas C'est pas faux Ceux qui ont du génépi à la maison sont ceux qui ont du ski ou ceux qui ont rentré du ski l'année dernière et qui n'ont pas bu leur génépi. On n'achète pas de génépi chez nous, je suis désolé, mais non. Et comme tu n'achètes pas de calval à la montagne, c'est pareil.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un effet de mode, parce que rappelez-vous la mode du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Non, non, mais le rhum arrangé, moi, ce qui me fait péter les plombs, c'est un avis qui est totalement personnel. Ça n'a rien à voir avec le marché actuel. Le rhum arrangé ayant de la famille martiniquaise, tu vois, ou le rhum arrangé est une institution, que ce soit Martinique, Guadeloupe, Réunion, Réunion, ils sont tarés sur les rhum arrangés. C'est très facile à faire maison. Et en plus, t'as un intérêt à le faire maison parce que c'est toi qui le fais. Et quand je vois le prix que c'est vendu dans les caves...

  • Speaker #1

    Alors... Mon Dieu ! Putain Thomas, je suis mille fois d'accord avec toi. Moi, ça m'énerve. Alors, on parle pas de rhum arrangé. On parle de rhum pré-arrangé. Je n'ai rien contre le rhum arrangé, si tant est que tu le fasses maison, que tu sois un peu créatif sur ta recette, et que t'essayes de la peaufiner au fil des ans, et que ça devienne presque une institution de ta famille. Parce que c'est toi qui le fais, tu connais la recette avec ton petit secret et tout. Mais quand je vois soit des rums, enfin des bouteilles, où t'as les ingrédients, t'as plus qu'à les mettre dedans et mettre du rhum. Ou les rums qui sont déjà tout faits, ça demande une envie de chier, quoi.

  • Speaker #2

    Tout le monde fait du rhum arrangé. Sauf que la plupart, ils achètent une mangue pas mûre, ils foutent ça dans du HSE 40°C et ils attendent deux semaines et ils estiment que c'est super bon et trop prêt à boire. Ah, c'est un peu fort, je vais rajouter trois quarts de litre de sirop de sucre de canne. En fait, j'explique aux gens que le rhum arrangé, il y a des manières de faire et que notre climat, et ça, ça peut être une belle introduction à notre sujet d'après, mais... encore après après, le climat il est super important sur l'intégration du fruit dans l'alcool et inversement, c'est une osmose quoi, et tout le monde sait faire du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Alors déjà on va repartir d'un truc qui moi me fait péter les plombs, et de temps en temps je le dis à des clients, je dis mais vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? On me dit ouais je cherche du rhum arrangé, je dis ouais, donc vulgairement des fois quand ils m'énervent je leur dis ouais vous voulez du rhum pas bon avec du sucre à l'intérieur ? Oh ben non ! Non mais la genèse du rhum arrangé, rhum arrangé, pourquoi est-ce qu'on arrange du rhum ? Parce qu'il est pas bon.

  • Speaker #2

    Pourquoi on a fait du 44 ?

  • Speaker #0

    Mais traditionnellement, c'est comme ça que ça s'est créé, c'est comme ça que ça a été fait. Je dis pas que c'est pas bien, mais quand tu vas dans une cave XY acheter une putain de bouteille de rhum arrangé à 25 ou 30 balles parce qu'ils ont mis trois bouts d'ananas à l'intérieur, je suis pas d'accord. Sans parler de certains humoristes, là, putain, Eric Judor qui a sorti un rhum arrangé. Judor, déjà la vanne elle est pourrie, et en plus c'est pas bon. T'as goûté ? Oui.

  • Speaker #2

    Crache ton venin Thomas.

  • Speaker #0

    Non mais à un moment Rhum arrangé Oui Mais faites-le vous-même Et arrêtez d'aller en acheter Dans les caves En plus Les cavistes ils sont contents Parce que les marges là-dessus Sont Oh

  • Speaker #1

    Mon dieu c'est scandaleux Un rhum arrangé C'est pas du rhum Et quand quelqu'un vient Demander un rhum arrangé Dans ta boutique T'as qu'à leur redonner Mais vous trouvez Que ma boutique est en désordre

  • Speaker #2

    Elle est bien Elle est mignonne Ça veut dire un rhum arrangé Mais ma boutique Elle est en désordre Mais par contre Attends la petite liqueur Elle a de chez Matéi Liqueur de Clémentine. Moi je trouve ça sexy.

  • Speaker #1

    C'est super sexy. Aussitôt goûté, aussitôt oublié. Bisous.

  • Speaker #0

    Edrington France a annoncé la reprise de la distribution de Island Park à partir de juin prochain, élargissant ainsi son portefeuille qui comprend déjà The Macallan, The Glenroth ou encore Brugal. La marque était distribuée jusqu'à présent par Camp Paris International.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous connaissez Brugal ou pas ? Brugal, je trouve ça très bon. Et c'est un rhum qui est hyper polyvalent, genre quelqu'un qui n'a jamais bu de rhum de sa vie, tu lui vends un Brugal 1888 et il va kiffer. Brugal, c'est un peu comme Milonario, c'est un peu comme ces distilleries-là, tradition Amérique du Sud. Très facile à boire, très gourmand, très bon.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être un poisson d'avril, mais visiblement non. Les producteurs Stoning, Thaï, Kiro, Stork et Reuters ont largement communiqué sur le fait aberrant qu'ils ne pouvaient désormais plus étiqueter leur rye whisky comme rye whisky à compter de ce 1er avril, suite à l'application d'un accord. Union Européenne Canada datant de 2004, protégeant cette appellation pour les produits canadiens. Un appel à la renégociation de tout cela a été lancé. Comment est-ce qu'ils ont été capables de signer un accord ? qui interdit à un pays d'appeler un produit par son nom normal.

  • Speaker #1

    Oui, on est bien d'accord que rye whisky, c'est juste un whisky au seigle. C'est ça. Donc le Canada a du coup le monopole de la production de ceci dans le monde.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'au départ, c'est plus production américaine que canadienne. Donc je ne sais même pas où est-ce qu'ils sont allés pêcher cet accord.

  • Speaker #1

    Mais à partir du moment où ton pays peut faire du seigle, tu as le droit de faire un whisky au seigle, fin du débat.

  • Speaker #2

    C'est surtout que rye whisky, c'est n'importe où dans le monde. C'est au moins

  • Speaker #0

    80%. On en fait en Écosse, on en fait en France.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ils vont les appeler... Parce que Kireux, par exemple, les eaux de distillerie, je ne les connais pas, mais Kireux, c'est quand même des gens qui bossent le seigle à une grosse, grosse, grosse majorité. Ils vont les appeler comment, leurs produits ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un défaut d'appellation. Et ils ne l'appliquent pas. Mais c'est pour montrer aussi qu'il y a eu une connerie à un moment dit par un mec qui ne connaissait que dalle, et qui a dit, les rails whisky importés en Europe, il faut que ce soit obligatoirement fait là-bas, il faut que ce soit obligatoirement américain, et les Canadiens ne peuvent pas importer du rail whisky sur le territoire européen. Ce qui est une connerie phénoménale. À suivre, Brucheladich a présenté Octomore Single Montbasillac casque à 60,4°C et 156 ppm, un whisky distillé en 2012 et vieilli 11 ans en fut de second remplissage de vin blanc, liqueur et Montbasillac. Qui n'en a rien à foutre ? Moi, je lève la main, perso.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, moi, ça m'interpellait un peu parce que le Montbasillac, genre, moi, je ne suis pas du tout consommateur de ça. Par contre, sur un truc qui fait 60 watts, je me dis, tiens, disons que ça attise ma curiosité.

  • Speaker #0

    Marie, petite information vente, ça va sortir à combien encore ça en prix de vente ? 250 euros 250 balles ? Oh le bâtard ! Non mais c'est Octomore

  • Speaker #2

    Octomore, c'est pas les whisky les plus tourbés du monde déjà Parce qu'ils tourbent les fenêtres ouvertes, déjà pour commencer

  • Speaker #1

    Tout bien les fenêtres ouvertes

  • Speaker #0

    Alors tu sais que pour la petite histoire, elle a pas tort et moi ça me gave aussi En fait, Octomore calcule son degré de ppm avant distillation C'est qu'on les vend con Bah non,

  • Speaker #1

    y'en a plus Oui non mais je veux dire, tout le monde le calcule après

  • Speaker #0

    Bah oui

  • Speaker #1

    Non ? Bah oui Donc c'est les seuls à faire ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est pas les seuls Mais en tout cas une fois que tu sais qu'ils trichent un peu là-dessus T'as plus trop envie quoi J'ai l'impression que c'est la seule distillerie à encore mettre en avant les PPM en fait Toutes les autres distilleries on s'en carre Tu prends un Corivrecan C'est l'un des whisky les plus violents en termes de tourbe que j'ai jamais bu de ma vie A zéro au moment où ils parlent de PPM Et je pense même que c'est difficile à trouver Parce qu'ils ne calculent pas ils en ont un Tandis qu'Octomore on est le whisky le plus tombé du monde Après de toute façon j'imagine que ce truc là

  • Speaker #1

    C'est pas forcément réglementé C'est comme les IBU dans la bière. En fait, tu calcules ton taux d'IBU, mais en fonction du taux de sucre résiduel que tu vas avoir, tu n'as pas du tout le même ressenti d'amertume.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai déjà bu des whisky qui avaient l'air extrêmement tourbés et qui n'avaient pas plus de ppm que ça, mais c'est l'assemblage complet du produit qui va faire la sensation finale.

  • Speaker #2

    Après, ça va être super bon. Et Bruxeladique, et non pas

  • Speaker #0

    Brucheladiche. Je n'ai pas des gros seins.

  • Speaker #2

    Moi non plus.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui nous écouteraient pour la première fois, Marie va vous expliquer... pourquoi systématiquement quand il y a des noms anglais ou écossais de distillerie elle insiste sur la prononciation.

  • Speaker #2

    La prononciation c'est le terroir, la tradition.

  • Speaker #0

    Ouais ouais alors pour la petite histoire c'est parce qu'elle est tombée sur une chaîne Youtube où il y a une nana blonde à gros seins qui explique comment prononcer les noms des distilleries écossaises.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas Marie.

  • Speaker #2

    Non à mon plus grand regret mais non non ça va être très bon je pense que j'aurai jamais l'occasion d'en goûter parce que ça va être numéroté encore cette histoire non ?

  • Speaker #0

    Ils sont pas censés vous envoyer des échantillons pour les goûter ?

  • Speaker #2

    Bruc l'a dit que ça fait belle lurette qu'on n'a plus. Non franchement, toutes ces grosses distilleries-là, c'est dur à trouver et ou invendable.

  • Speaker #0

    A suivre, suite au déplacement du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud en Chine, les 27 et 28 mars, les autorités chinoises ont annoncé que les droits définitifs sur les cognacs et armagnacs ne seront pas imposés avant le 5 avril. Laissant entrevoir un rapport de 3 mois jusqu'au 5 juillet prochain. également évoqué la possibilité d'écouler le cognac stocké dans les ports chinois via le canard du Duty Free. Ceci étant, bien que perçu positivement, ces signes d'ouverture ne changent pas fondamentalement la situation des exportateurs français qui font face depuis octobre à des taxes provisoires ayant entraîné une baisse de 72% des exportations de cognac en février dernier. La filière espère donc que le dialogue franco-chinois programmé pour le 15 mai permettra de conclure un accord qui mettra fin à cette procédure injuste et infondée. Alors, news, ça, je l'ai écrit il y a quelques jours. Le jour où on enregistre les droits de douane américains viennent de sortir et bizarrement, les Chinois sont en train de se rapprocher de l'Union européenne. Donc, à mon avis, on va enfin voir la sortie du tunnel de ce truc-là et ils vont enlever les surtaxes douanières à un moment ou à un autre. On espère bien parce que sinon, les producteurs de cognac en France vont être vraiment dans la merde. Ensuite, on a la BBC qui a rapporté que plus de 200 investisseurs britanniques ont été victimes d'une arnaque au fût de whisky proposé par la société Kask. Whisky Ltd, laquelle leur a vendu des fûts inexistants ou surévalués. A titre d'exemple, une victime a notamment perdu 103 000 livres après avoir investi dans plusieurs fûts dont la valeur semblait croître favorablement sur le portail en ligne de la société, avant de découvrir que ces fûts n'existaient pas. Bref, la vision reste de mise.

  • Speaker #1

    Moi j'adore ce genre de truc.

  • Speaker #0

    Comment t'arrives à te faire arnaquer de 103 000 livres pour acheter un tonneau de whisky ?

  • Speaker #1

    Y'a pas de réponse à ça, juste c'est magique.

  • Speaker #0

    Toi y'a des gens qui investissent beaucoup de pognon dans l'alcool, en général. Ils sont rencardés sur comment ça marche et comment ça se passe. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a un paquet de teubés.

  • Speaker #0

    Il y a un paquet de teubés avec du pognon, surtout. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a ce qu'on pourrait classiquement mettre dans la catégorie des nouveaux riches qui touchent de l'argent pour on ne sait quelle raison mystérieuse et qui, malheureusement, font n'importe quoi. Ils essayent parfois de placer de l'argent ou d'investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est dommage parce que ça va donner une très mauvaise image de l'investissement des fûts en vieillissement sur les distilleries à travers le monde. Alors qu'il y a énormément de distilleries, surtout en Écosse, comme besoin de ça pour justement pouvoir survivre jusqu'à la finalité de l'embouteillage et pouvoir sortir leurs produits. Parce que l'immobilisation sur 15 ou 20 ans, ça coûte de l'argent. Et en attendant, tu ne rentres pas de pognon.

  • Speaker #2

    Après, ça éloigne les teubés qui veulent faire ça juste pour faire des sous. Par contre, les professionnels, du coup, ils...

  • Speaker #0

    C'est plus facile pour eux.

  • Speaker #1

    Déjà, un professionnel n'aurait pas acheté sur un truc qui s'appelle casque whisky et le TD. Ça ne marche pas comme ça. Ensuite, on a le tout nouveau baromètre So Wine Dinata 2025 qui a été publié. Selon ce dernier, le podium des spiritueux préférés des Français reste dominé par le rhum à 70%, le whisky à 71%, suivi désormais par les liqueurs à 63% qui dépassent la vodka à 60%. Les alcools d'agave connaissent par ailleurs une forte progression avec la tequila. Oui, parce qu'ils arrêtent dans... Ils arrêtent d'en importer en masse aux Etats-Unis, donc il faut bien qu'ils écoulent leur jus. Et le mescal, qui est à 23%, tandis que le cognac et l'armagnac gagnent chacun 3 points. Ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu une étude qui te dit que les Français se remettent à consommer des cognacs et des armagnacs.

  • Speaker #2

    Ouais, mais ceci étant, je trouve que c'est une donnée rassurante. Et on a une partie de la réponse à notre question de tout à l'heure, qui était comment se comporte le marché des liqueurs. Et apparemment, plutôt pas mal. Alors, est-ce que c'est parce que les gens en consomment plus ? Ou est-ce que c'est parce qu'on a aussi une augmentation de la diversité ? Est-ce qu'il y a de plus en plus de licoristes artisanaux, etc. Et que du coup, ça étend une gamme très large et que ça touche un plus large public ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as de plus en plus de licoristes en France parce que toutes les distilleries qui ouvrent à l'heure actuelle, mais c'est normal, ça fonctionne toujours par le même principe, se sont mis à faire du gin au départ. Sauf que du coup, le marché du gin français est sursaturé. Donc, il faut bien qu'ils trouvent d'autres produits à rentrer dans le catalogue qui peuvent être plus intéressants que le gin. Donc, ils se mettent à faire des liqueurs.

  • Speaker #2

    Et moi, je maintiens que le tequila, c'est tequila.

  • Speaker #0

    Le mescal.

  • Speaker #1

    Le mescal, c'est la vie. Arrêtez.

  • Speaker #2

    Il faut dire aux gens que c'est pas bon. C'est pas parce que c'est artisanal

  • Speaker #1

    Non le mescal c'est très bon Surtout quand il y a eu un poulet qui a été mis à l'intérieur Whisky Mag a publié un point Sur l'avancée du dossier de l'IG L'indication géographique Whisky de France dont le cahier des charges Pourrait être homologué avant fin 2025 Mais avec des exigences Plus contraignantes que prévues L'INAO demande notamment que le whisky français Soit élaboré à 90% A base d'orge française Or whisky tourbé Impose des limites sur la taille des alambics et propose deux classes distinctes, celle des maltes et celle des non-maltes. En outre, le vieillissement devra être réalisé uniquement en fût de bois neuf ou ayant contenu une autre boisson alcoolique, excluant donc les potentiels élevages créatifs dans des fûts de sirop d'érable et de café. Et pour ne rien gâcher à tout ce gloubiboulga...

  • Speaker #2

    Ah ouais, parce que là, franchement, mec, faut t'avoir suivi. Ah là, celui qui est en train de se décroter le nez au feu rouge, il a rien compris.

  • Speaker #1

    Donc je reviens. Pour revenir dans ce gloubiboulga norminatif, la bienveillante Scott Whiskey Association... aura apparemment déjà manifesté son intérêt pour ce dossier, comme elle l'a fait récemment avec l'indication géographique Whisky Anglais. Pour compléter, Philippe Juger en a profité pour partager son retour d'expérience sur ce projet sur lequel il a travaillé en tant que directeur de la Fédération du Whisky de France entre 2016 et 2021. Il a notamment rappelé avoir proposé plusieurs alternatives à l'indication géographique, loin d'être sa préférée, dont... une marque collective, un décret d'étiquetage ou encore une interprofession élargie qui aurait permis d'imposer l'adhésion aux producteurs français et d'éliminer de facto les indélicats qui ne peuvent pas adhérer. Donc en gros, le mec, pour se mettre un peu de pognon dans la poche, crée de créer une nouvelle association des producteurs de whisky français où t'auras une obligation d'adhérer, donc de payer ton adhésion à l'année pour pouvoir avoir le droit de marquer whisky français sur ta bouteille.

  • Speaker #0

    C'est bien, moi je trouve... que là on réglemente un peu le whisky français et en soi c'est pas non plus le bout du monde que ça définisse qu'il y ait au moins 90% d'orge français c'est super et que ça définisse qu'on a pas le droit de faire des élevages en trucs de merde genre ex-fus de café ou ex-fus de sirop d'érable ou ex-fus de grenadine c'est bien tu vois

  • Speaker #1

    moi je dirais même plus loin pourquoi 90% d'orge français 100% point ... Tu peux, t'as des distilleries comme Bunel par exemple, leur orge est 100% français et ils l'envoient en Écosse pour le faire tourber.

  • Speaker #2

    Mais dis donc, c'est encore une bonne idée écologique ça ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, alors pour le coup pas du tout. Mais je vais dire à un moment, en France on n'a pas le droit d'utiliser de tourbière, donc tu as le droit de dire, nous en France pour l'appellation whisky français, on fait pas de whisky tourbé.

  • Speaker #2

    Alors pourquoi on n'a pas le droit ? On disait il n'y a pas longtemps qu'il y a de la tourbe du côté de 40 ans.

  • Speaker #1

    Oui, mais parce que c'est considéré comme des environnements, des parcs naturels, donc tu n'as pas le droit de... Il y a des petits poissons et des petites grenouilles à l'intérieur, donc tu n'as pas le droit de les utiliser. Ça interdit dans le régime éco... Les trucs de plans d'urbanisme nationaux, écologiques, les tourbières, on n'a pas le droit d'y toucher en France.

  • Speaker #0

    Perso, je préfère renoncer à un whisky tourbé français. qu'à plein d'espèces sauvages.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas de vie dans les tourbières.

  • Speaker #1

    Justement, le problème, c'est que les tourbières, comme c'est de la végétation en décomposition dans un milieu humide, tu as obligatoirement de la biodiversité à l'intérieur. Et comme en France, tu n'as plus le droit de détériorer des éléments de biodiversité, tu n'as pas le droit d'utiliser les tourbières. L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi qui pourrait faciliter l'obtention de la licence 4 dans les communes de moins de 3500 habitants. Cette mesure vise à lutter contre la désertification rurale en permettant la réouverture des bistrots dans les territoires qui en sont déjà dépourvus. Pour référence, les débits de boissons en France sont passés de 200 000 il y a 50 ans à moins de 35 000 en 2020. Alors, pour ceux qui ne sauraient pas comment ça fonctionne, nous avons une loi qui est sortie en 1976 qui régule les débits de boissons et les licences qui permettent de créer des débits de boissons. En 1976, la France a indiqué qu'il y avait trop de licences de débits de boissons en France. Donc, à partir de cette date, il n'y a plus création de licence 4 et la seule possibilité qu'on a aujourd'hui d'ouvrir un bar débit de boisson, c'est de racheter une licence qui était déjà présente. Sauf que si la licence n'est pas exploitée pendant 5 ans, la licence disparaît totalement et ne peut plus être réactivée. Donc, au fur et à mesure des 5 dernières années, on a eu des licences qui ont disparu au fur et à mesure du temps et là, on se retrouve dans un problème géographique où toutes les licences sont concentrées dans les grandes villes et il n'y a plus du tout de licence. pour les petits territoires ou les provinces vraiment reculées. Donc, ça pose problème, en fait, pour la ruralité de France.

  • Speaker #2

    Ça pose problème de manière générale parce qu'il n'y a pas beaucoup de licences qui sortent, enfin, qui sont en tout cas en vente. Mais il y a énormément de personnes qui cherchent au vrai des établissements. Du coup, problème, ça fait exploser le prix des licences. Il y en a qui se vendent à prix d'or.

  • Speaker #1

    Dans le coin, c'est encore pas cher. Là, sur Paris, c'est la croix et la bannière.

  • Speaker #2

    Il y en a qui essayent de les vendre à 10 000, 15 000, j'ai entendu l'autre coup. Mais ça ne s'achetait que d'elle, il n'y a encore pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Moi il y a 17 ans La première licence que j'ai acheté Nous on est en Normandie et on est à Cherbourg Donc le Cotentin Ca valait entre 3500 et 3800 euros C'est l'offre et la demande C'est comme les licences de taxi

  • Speaker #2

    Mais ça c'est la réaffection

  • Speaker #1

    Des licences qui fait que ça fait augmenter le prix de celles qui restent Non moi ce que j'adore beaucoup c'est l'état français Qui va recréer des licences 4 Alors qu'ils sont dans une politique de faut arrêter de consommer de l'alcool

  • Speaker #2

    et tu vois l'eau à béver il faut arrêter de consommer de l'alcool c'est mauvais pour la santé par contre on va recréer des bars dans les campagnes mais oui il faut recréer cette ambiance PMU chaleureuse mais parce qu'il y a que ça prêt un bon PMU laisse les PMU tranquilles ce que je vois de positif là-dedans c'est qu'on fait un tout petit peu marche arrière par rapport à tout le temps on interdit là ça assouplit un petit peu la règle et notamment pour des endroits où il y a besoin de liens sociaux c'est des gens qui peuvent parfois être isolé et tout. Si c'est un bled de 3000 habitants et que le fermier est tout seul et qui bosse comme un connard, si le soir il peut rencontrer trois copains et au PMU, c'est très bien pour lui, tant mieux.

  • Speaker #0

    Et ça peut permettre aussi peut-être d'ouvrir des débits de boissons dans des endroits super chouettes, en plein milieu de la campagne, dans des beaux paysages, au bord d'un lac, au bord de la plage, tu vois.

  • Speaker #2

    Attention, l'impact il va plus loin que ça, peut-être le mec qui va ouvrir ce débit de boissons. Il va faire tabac, peut-être qu'il va faire presse, peut-être qu'il aura un petit coin épicerie, peut-être qu'il aura un dépôt de pain, peut-être que tu vois. Et ça, bien sûr, je trouve que c'est une belle manière pour soutenir un peu ce qui se passe dans les campagnes. On ne peut pas parquer tout le monde dans les villes.

  • Speaker #1

    Non, non. Et puis en plus, ce truc-là vient du fait qu'avant, on était tous concentrés vraiment dans les centres-villes. Et du fait du télétravail, des choses comme ça, il y a de plus en plus de gens qui quittent les grandes villes pour retourner en campagne. Sauf que tu te retrouves avec beaucoup de populations qui habitent en grande couronne. voire vraiment en province pure et dure. Maintenant, c'est l'exode citadine, donc il faut pouvoir proposer des offres et des services à ces gens qui ne sont plus citadins, en fait.

  • Speaker #0

    Ça ne vaudra pas un cabinet de médecins traitants, mais un petit PMU, ça peut remplacer de la moxicine.

  • Speaker #1

    Et pour finir, Beveland Distillerie a lancé Eugène, un jean présenté comme co-créé à l'aide de l'intelligence artificielle. Pour cela, cette dernière aurait analysé plus de 2 millions de combinaisons d'agrédients, techniques de distillation et méthodes de macération. pour aboutir à une recette associant lavande, hibiscus et litchi. Allez, c'est moi qui commence. Je veux pas en boire, je veux pas en acheter, j'en ai rien à branler et ça ne devrait pas exister.

  • Speaker #2

    Je sais pas. En fait, ce qui est intéressant, c'est l'expérience quand même.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle, mais alors moi, ça me dégoûte, ça me débecte, ça me fait chier. Ça nique tout le savoir-faire, ça nique toute l'authenticité d'un produit terroir. C'est ridicule, ça m'énerve.

  • Speaker #2

    Après, il faut quand même pas oublier une chose, c'est que pour l'instant, l'intelligence artificielle... Elle est sympa et on l'utilise comme on veut. Chacun veut un midi à sa porte. N'empêche qu'elle n'a pas de palais. Donc à un moment donné... Si on veut un produit authentique, avec du caractère, avec des choix gustatifs, ça ne peut être sorti, évidemment, que par un être humain.

  • Speaker #0

    Parce que là, de ce que j'ai compris, c'est l'IA qui a dit à Beverly Land Distillers, il faut faire un gin comme ça et il faut faire macérer la lavande tant de temps à telle température, l'hibiscus tant de temps à telle température, et l'ilchi pareil. Ça ne vaudra pas les semaines et les semaines de tests que le distillateur devra faire pour arriver à un produit dont il sera fier parce qu'il se sera fait chier pendant des semaines. Moi, je trouve que ça nique tout.

  • Speaker #2

    Mais l'IA, c'est basé sur quoi ? Parce qu'on sait tous qu'en haut, elle va chercher des données, qu'elle les croise, qu'elle les analyse et qu'elle ressort un truc. Donc, est-ce qu'elle s'est basée sur les jeans qui étaient les plus vendus et essaie d'aller chercher la recette pour créer cette recette qui apparemment ferait un consensus général ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils ont pris des milliers de bouteilles, ils ont regardé les volumes, ils ont pris les recettes, ils ont entrecroisé et l'IA leur a dit, voilà, si vous voulez un truc qui se vend le mieux, qui est le plus consensuel. Parce que Nina, de toute façon, ne fait que du consensuel. Voilà ce qu'il faut faire. Moi, ça me fait péter les plombs. Où est le terroir ? Et en parlant de terroir, jingle ! L'alcool,

  • Speaker #2

    c'est pas cool ! Alors pourquoi il y a le mot cool dans l'alcool ?

  • Speaker #1

    Bon, alors aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui fait débat. Le terroir dans les spiritueux. Alors, le terroir, c'est un mot qu'on entend partout. Ça fait chic, ça fait authentique et surtout, ça fait vendre. Mais est-ce qu'on sait vraiment ce que ça veut dire ?

  • Speaker #2

    Le terroir, ça sent la bouse, mec. Moi tu me parles de terroir, j'ai tout de suite cette image du fermier et tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, ça a un vrai impact sur le goût ?

  • Speaker #2

    Évidemment, mais le côté terre, il y a un côté un peu sébite chez nous.

  • Speaker #1

    D'un côté oui, le terroir ça joue, le sol, le climat, tout ça, et ça peut être influencé par la matière première. Mais d'un autre côté, est-ce qu'on ne pousse pas le bouchon un peu trop loin, Maurice, cette blague est pourrie, pour payer une bouteille plus chère ? Et puis soyons honnêtes, pour certains spiritueux, genre les alcools blancs, est-ce que le terroir ça compte vraiment ? ou est-ce que c'est juste en train de surfer sur une tendance marketing ?

  • Speaker #2

    C'est toi qui parlais l'autre coup par rapport à ce qui reste de place dans une quille de vodka pour la partie aromatique. Bon, là on sait que de facto, ça n'apporte rien. Mais sur les rums, on sait très bien que ça apporte, sur les whisky, on sait que ça apporte.

  • Speaker #1

    Juste avant, on va essayer de décortiquer tout ça au fur et à mesure. On va commencer par poser les bases. Quand on parle de terroir, on pense tout de suite au vin, c'est clair et net. Le sol, le climat, l'exposition des vignes, tout ça influence directement le raisin. Et donc le goût final. Mais pour les spiritueux, est-ce que c'est un peu plus flou ? Qu'est-ce qu'on peut considérer comme du terroir dans ce contexte-là ?

  • Speaker #2

    Ça, ça me donne envie de faire du calva vieillant en barrique de Turgul.

  • Speaker #1

    Non, mais tu sais, dans certains spiritueux comme le whisky ou la tequila, le terroir s'exprime à travers la matière première. On parle de terroir en disant la matière première utilisée. Sauf qu'on est d'accord qu'à l'heure actuelle, t'as un maximum, surtout en France, de rhum fait avec de la mélasse qui vient d'Amérique du Sud, de ce qu'on veut, etc. Donc la matière première, qui est réimportée en France, travaillée, macérée, etc. est embouteillée comme un produit français. Dans ces produits-là, est-ce qu'on peut considérer que la matière première fait office du terroir ?

  • Speaker #2

    Non, elle fait office du terroir d'où elle est, mais le terroir, ce n'est pas que les matières premières, c'est aussi le savoir-faire, les techniques,

  • Speaker #1

    les méthodes. Tu vois, la question est, quand tu vas acheter une quille, tu vois le truc que tu n'aimes pas, par exemple le mescal. Le mescal qui est un AOC AOP de la région de Huaraca, au Mexique, etc. où tu n'utilises que de l'agave. Ça veut dire qu'une eau de vie d'agave qui n'est pas produite dans cette région-là n'a pas le droit de s'appeler mescal. et tequila parce que le cahier des charges est encore plus strict. Est-ce qu'on peut considérer que du coup, la matière première utilisée pour faire le mescal, l'agave, a un terroir ?

  • Speaker #0

    L'agave a un terroir et c'est surtout la technique de fabrication dans le cas du mescal. Le fait de foutre le feu au...

  • Speaker #1

    Et là, je parlais vraiment, tu vois, au départ vraiment de toutes les quilles, que ce soit de whisky ou n'importe quoi, qui mettent un max de com dans leur produit en disant, vous voyez, la céréale, elle vient de tel endroit.

  • Speaker #2

    Moi, je pense qu'il faut prendre le problème dans l'autre sens. L'autre coup, on évoquait le fait qu'ils arrivent à faire pousser, ils font une expérience, ils arrivent à faire pousser de la canne à sucre dans le sud de l'Allemagne. Et bien là, je pense qu'on pourra parler de rhum et de terroir allemand, quand ils auront fait quelques séries, et que les rhum avec de la canne à sucre allemande auront une identité propre, et à ce moment-là, on pourra définir qu'est-ce qu'est le terroir du rhum allemand. Je pense que tu as plusieurs facteurs dans cet esprit-là, tu ne peux pas... Mais si effectivement... une distillerie allemande importe de la canne à sucre de je sais quelle île la fait avec un savoir-faire allemand et avec du matériel japonais par exemple ou chinois j'en sais rien bon bah là je pense que ils ont juste fait un rhum qui a été fabriqué en Allemagne mais après le reste on s'en fout donc tu vois de la même manière que tu as des

  • Speaker #1

    embouteilleurs à l'heure actuelle qui vont t'embouteiller ils vont te dire rhum, savoir-faire français ce que tu veux Alors que la matière première et la distillation ont été faits dans un pays tiers. C'est-à-dire qu'ils ne font que acheter du rhum et le faire vieillir en France. Tu vois, un exemple très con dans le whisky, Jean Boyer. Jean Boyer achète ses jus en Écosse, les rapatrie en Bourgogne, les fait vieillir dans des ex-fus de Bordeaux. pour les embouteiller derrière. Est-ce qu'on peut considérer que la matière première rentre dans son terroir ou c'est vraiment juste le savoir-faire de vieillissement qui va être caractéristique du terroir ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne parle pas de terroir, on parle juste de savoir-faire. En fait, je n'ai rien contre le fait que quelqu'un importe, après toute notion d'écologie mise de côté, si demain tu veux monter une distillerie en France et importer de la mélasse, je m'en bats les steaks. Je pense qu'il devrait y avoir une information claire. pour le consommateur de est-ce qu'il a acheté un produit de terroir, donc sous-entendu en perception authentique, ou est-ce qu'il a acheté un produit qui pourrait presque être considéré comme une copie ou en tout cas avec un autre savoir-faire que le produit peut-être originel auquel il pensait acheter à la base. Je pense que c'est juste ça, c'est juste qu'ils sont d'information et de clarté de l'info.

  • Speaker #1

    Ce qu'on voit quand même de plus en plus de bouteilles de spiritueux en France, en Europe et à travers le monde, c'est que les gens peuvent se revendiquer... du terroir de machin, du terroir de truc, sans plus d'indication de ça. Et moi, ce qui me fait chier, en fait, c'est que quand tu vois une bouteille qui te dit « Ouais, c'est le vrai terroir écossais, par exemple, pour un whisky. » Enfin, terroir écossais de qui, de quoi, de où ? Et je trouve que jouer sur le principe de terroir, plutôt que de jouer sur les process de fabrication, la distillerie, et être transparent, tu vois, sur la matière première utilisée. Moi, il n'y a rien de plus qui me fait péter les plombs que quand tu ne sais pas quel type de matière première a été utilisée, et que... Même s'ils ne le disent pas quand tu cherches cette information, on ne veut pas te les donner.

  • Speaker #2

    Après, ça implique une autre question, c'est est-ce qu'un produit a besoin d'appartenir à un terroir pour être un produit délicieux ? Non. C'est-à-dire qu'en fait, il y a un peu deux débats dans la même question.

  • Speaker #1

    Donc là, on était sur la matière première. Donc en gros, on ne peut pas considérer qu'une matière première, telle quelle, parce que si on prend par exemple le whisky, la Céral, la Golden Promise, qui est considérée comme la meilleure Céral pour faire du whisky, qui est pousse en France. qui est poussé en Angleterre, qui est poussé en Écosse, qui est poussé en Irlande, ça ne va pas changer son goût pour le produit final. Ça reste une matière première de la même variété.

  • Speaker #2

    En fait, je ne suis pas assez spécial sur les céréales, mais en tout cas, dans le houblon, par exemple, si on parle de bière, c'est complètement le cas. C'est-à-dire qu'en fait, par exemple, les Américains ont labellisé des variétés de houblon qui font qu'on ne peut les faire pousser que là-bas. Et dans tous les cas, si on le faisait pousser ici, on ne sait pas finalement, parce qu'il y en a qui ont fait l'expérience. Alors déjà, ils ne pourraient pas avoir cette appellation, ils ont protégé ces appellations-là. Ça, ça les regarde, ils ont le droit de le faire ou pas le faire, ce n'est pas le débat. Toujours est-il que si on prend la même graine et qu'on la fait pousser chez nous, on n'aura de toute façon pas le même profil aromatique. On n'aura de toute façon pas la même intensité aromatique.

  • Speaker #0

    Mais on a exactement le même cas avec les cépages.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Tu plantes du Ausha, et c'est totalement le cas. Tu plantes du Ausha dans l'Océrois, en Bourgogne, et tu plantes du Ausha à côté de Perpignan. Le Ausha n'aura pas du tout le même profil. Et là, c'est vraiment question de terroir sous tous ses aspects. Climat, exposition, sol, sous-sol. Après, moi, je ne suis vraiment pas géologue. Donc, te dire pourquoi le Ausha va goûter comme ça sur des sols argilo-calcaires et pourquoi plus comme ça sur des sols limoneux, je n'en sais rien. Ça, je ne sais pas, mais la notion de terre, elle a une importance. Mais... Là où il y a une petite nuance par rapport à la céréale, c'est qu'une vigne, ça peut être centenaire, ça peut peut-être même être bicentenaire. Tandis qu'un pied de Golden Promise, c'est planté, c'est semé, c'est planté, c'est récolté. Et ensuite, derrière, c'est labouré et puis on repart pour un tour au printemps d'après. Moi, je pense que les racines, elles ne peuvent pas aller aussi profondément. qu'une vigne par exemple, on sait que des racines de vigne ça peut descendre jusqu'à 30 mètres de profondeur, ça se faufile dans les failles de la terre. Une céréale, ça s'enfonce de combien ? Essayez d'arracher un pied d'orge ou un pied de blé, ça va s'enfoncer de quoi ? De peut-être 15 centimètres dans la terre. Et dans ce cas-là, il n'y a pas de notion de terroir.

  • Speaker #2

    Après le terroir c'est aussi l'ensoleillement, la durée de l'ensoleillement, et tout ça, la température, l'hydrométrie. Tout ça va influer sur la gueule de ta matière première à la fin. Donc forcément, ça influe sur le goût de ton produit final. Dans une moindre mesure, ça dépend aussi du processus de fabrication. Sûrement qu'une distillation peut être... Alors, je ne suis pas pour le coup spécialiste, mais est-ce que ça va plus avoir tendance à exacerber ou détruire les arômes spécifiques que tu vas avoir dedans ? Est-ce qu'un processus de fermentation pour le vin, ça va préserver plus ? J'en sais rien. Mais en tout cas, ça influe inévitablement pour moi.

  • Speaker #0

    La distillation, surtout dans le cas du whisky, parce que le rhum en soi, c'est quand même moins transformé. C'est récolte, presse du jus, fermentation du jus de quelques jours, après distillation du jus. Tandis que le whisky, c'est quand même plus complexe. Récolte, germination, rebrassage, distillation une première fois, une deuxième fois, vieillissement en fût. Entre le Golden Promise et un Mariotaire, par exemple, j'ai eu l'occasion de goûter. 2 singles maltes fabriqués, enfin distillés dans le même alambic vieilli, dans le même type de fût, Château-le-Broil pour ne pas les citer. J'ai goûté un Golden Promise et j'ai goûté un Mariotaire et en fait, franchement, ce matin-là, je m'étais brossé les dents au bicarbonate de soude pour ne pas avoir le palais dénaturé. Je suis une malade. Je suis arrivée, j'étais prête en découte, je goûte le whisky. Franchement, j'avais le palais le plus neutre possible. La différence, elle était vraiment... vraiment minimes, quoi. Mais vraiment, vraiment. Donc, moi, je trouve ça particulier. La notion de terroir, la notion de parcelle, en tout cas dans le monde du... Et la notion du mono-variétal aussi dans le monde du whisky, c'est hyper compliqué. Tandis que dans le monde du rhum, par exemple, entre une canne rouge et une canne bleue, en particulier sur un rhum blanc, il y a une vraie diff'.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Le rhum, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Non, c'est même pas ça. C'est que tu l'as dit. Entre une canne bleue et une canne rouge, tu n'es déjà pas sur la même... variété de matières premières. Donc, de toute manière, tu ne vas pas être sur le même profil aromatique parce que tu pourrais pousser le truc à outrance en disant, tu as une vodka de patate et une vodka de céréales, elle n'aura pas le même goût. Si tu prends deux canne à sucre qui ne sont pas du tout les mêmes variétés, qui n'ont pas du tout les mêmes profils, c'est normal que tu n'aies pas le même goût à la fin.

  • Speaker #2

    Après, si on fait référence, je pense au domaine des hauts de glace, qui justement parle du parcellaire, on parle de parcelles qui sont les unes à côté des autres. Enfin, je veux dire, il y a un moment donné... Entre deux terroirs à 400-500 km de distance, voire plus, ou deux terroirs à 50 mètres, il y a un moment donné, il y a des différences qui peuvent être nettes entre deux terroirs très distants, entre deux terroirs qui sont côte-côte, il y a un moment donné, on est peut-être un peu trop haut, trop chier, trop tiré par les cheveux.

  • Speaker #0

    Et Roselière, ils font pareil. Pour moi, c'est compliqué. Pour moi, c'est un peu poudre aux yeux aux consommateurs, parce que même nous, en tant que professionnels, on goûte les produits. On n'est pas capable de dire, oui, j'ai préféré le Golden Promise, le Marys Sauter, j'ai moins aimé. Nous-mêmes, en tant que professionnels, on n'est pas capable d'argumenter le truc, tu vois. C'est hyper chaud.

  • Speaker #1

    Ce qui va m'amener à la deuxième question, là. Tu vois, on parle depuis tout à l'heure de la matière première. Et on parle de whisky, de rhum, de mescale, de tequila. Donc, des produits qui sont essentiellement, on va dire, de matière première noble, racée, etc. Quid des gins et des vodkas ? qui, une fois passé dans l'alambic, normalement, d'après la réglementation du gin, on va prendre la réglementation française, un gin doit obligatoirement être produit à partir d'un alcool agricole neutre double distillé à 96 degrés. C'est-à-dire qu'il faut que ce soit un alcool qui n'a absolument pas de goût. La vodka, c'est la même chose. En gros, du gin, c'est de la vodka aromatisée si on veut schématiser. Est-ce qu'on peut parler de terroir sur des alcools blancs comme ça ?

  • Speaker #2

    La question, c'est toujours la même, c'est est-ce qu'il y a un intérêt à en parler ? On se regarde tous les trois dans le blanc des yeux et on pense tous les trois que non.

  • Speaker #1

    On pense tous les trois que non, mais on le voit bien d'un point de vue marketing à l'heure actuelle, c'est le truc qui ressort le plus en ce moment.

  • Speaker #2

    Le fait d'acheter un produit n'est pas toujours... Comment j'ai exprimé ça ? Il y a des gens dont la motivation n'est pas d'acheter un terroir, c'est d'acheter quelque chose qui est fait à côté de là où ils sont. Et on mélange des fois, c'est-à-dire qu'acheter un jean local c'est super, est-ce que pour autant ça en fait un jean de terroir ? Non. Et là où le truc devient hyper vislard, c'est qu'il y a des gens qui achètent des produits qui sont faits près de chez eux, en pensant faire un achat intelligent, Alors ça soutient de toute façon quelqu'un qui crée quelque chose, qui est artisan, qui a son compte, etc. C'est super, c'est un artiste. Mais il y en a aussi qui pensent faire une bonne action écologique. Personne autour de cette table me contredira. Importer de la mélasse, c'est beaucoup plus polluant que d'importer un produit fini. Parce que la mélasse, c'est extrêmement lourd.

  • Speaker #1

    T'as un rapport de 1 pour 10 ? 1 pour 10,

  • Speaker #2

    c'est monstrueux.

  • Speaker #0

    Comment ça, un rapport de 1 pour 10 ?

  • Speaker #1

    Pour 100 litres de mélasse... Tu ne vas pas pouvoir sortir plus de 10 litres d'alcool pur. Ouais, mais alors, tu vois, c'est pour ça que je trouve ça totalement illogique. C'est que ces gens-là vont importer de la mélasse d'Amérique du Sud, le brasser et le distiller en France, dire que c'est un produit français, écologique, et te dire, ouais, tradition française. C'est illogique au possible, c'est polluant au possible. Et en plus, du coup, je ne vois pas où il y a du terroir là-dedans.

  • Speaker #2

    En fait, on n'a pas défini... Quelle est la définition ? par le petit Larousse de terroir.

  • Speaker #1

    Marie, s'il te plaît.

  • Speaker #2

    Non, mais parce que, en fait, je suis en train de penser à un truc. Demain, on va dans un marché, tiens au hasard, un dimanche, on est à Coutances ou à Grand-Comtinville et on voit le marché du terroir. Super. On croise notre copine Léa, d'Istiré-Mongeois, dans ce marché du terroir. Son jean, on vient d'en parler, pour nous, n'est pas un produit de terroir. C'est un produit local.

  • Speaker #1

    Non, alors, c'est pas son jean n'est pas un produit de terroir. Je remets en contexte. On est encore sur le fait de se dire, est-ce que la matière première utilisée peut être indiqué comme un produit de terroir.

  • Speaker #2

    Ouais, sauf que le jean n'a pas de terroir attitré, il n'y a pas de truc de déposé par rapport à ça. Il n'y a rien. Donc c'est une consommation intelligente, bio, ça fait bosser quelqu'un. Et pourtant, elle est dans un marché du terroir. Mais son produit ne peut pas être défini comme étant du terroir, puisqu'il n'y a pas de terroir de jean. Est-ce qu'on ne s'en battrait pas un peu les couilles ? Est-ce que ce ne serait pas que du lobbying, des gens qui sont concernés par ces produits-là ? Est-ce que ce n'est pas des appellations historiques parfois ? Est-ce que ce n'est pas... une sorte de tradition de protéger tel ou tel produit ?

  • Speaker #0

    Vous voulez la définition du terroir ou pas ? Alors, selon le Larousse, ça vient du latin terratorium, et donc ça signifie « ensemble des terres exploitées par les habitants d'un village » . Ensemble des terres d'une région considérées du point de vue de leurs aptitudes agricoles et fournissant un ou plusieurs produits caractéristiques, par exemple un vin. Province-campagne considérée comme le refuge d'habitude de goûts typiquement ruraux. ou régionaux. Ça ne veut tout rien dire. La définition, elle n'est pas claire.

  • Speaker #1

    Ce qui m'en vient à mon dernier point sur le terroir où là, je pense qu'il y a moyen de débattre dessus. Donc, matière première, on s'en fout.

  • Speaker #2

    Plus ou moins. Distillation,

  • Speaker #1

    on s'en fout. Mise à... Entre un pot de cil et une colonne, ça ne va pas du tout être la même chose.

  • Speaker #0

    Un jus jamaïcain distillé en colonne, je ne suis pas sûre d'aimer le jamaïcain du coup.

  • Speaker #2

    Alors, je vais faire la conclusion de cette chronique. La vraie question est tous les produits méritent-ils d'avoir une appellation à un rapprochement de terroir ?

  • Speaker #1

    J'en reviens justement parce qu'il y a une dernière étape dont on n'a pas encore parlé, le vieillissement. Là, par contre, pour le coup, moi, je considère que le vieillissement et le savoir-faire de la maison qui l'a fait peut être considéré comme du terroir. Parce qu'entre un vieillissement, on va dire, caribéen...

  • Speaker #0

    Donc avec des taux d'évaporation énormes, des conditions climatiques très sèches, etc. Et un vieillissement métropolitain où on va avoir des taux d'évaporation à 2% max, de l'humidité, etc. Le produit ne va pas vieillir de la même manière, donc le savoir-faire de vieillissement ne va pas être de la même manière. Est-ce qu'on peut considérer du coup, quand on achète une bouteille d'alcool, d'un point de vue terroir, que ça a été vieilli en Jamaïque, en Écosse, en Irlande ou des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que ça fait partie des raisons pour lesquelles on peut parler de terroir. Je suis désolé, je n'arrive pas à être d'accord avec toi sur le fait que la matière première, on s'en fout. Non, je pense que ce n'est pas vrai pour tous les produits, mais il y a des produits où effectivement, la géographie, le climat et tout ce qu'on a parlé avant, la matière première et aussi les méthodes traditionnelles ou ancestrales qui font qu'on fait comme ça à cet endroit-là vont pour moi influer sur le produit final. Et effectivement, on peut aussi rajouter le facteur visissement qui pour moi n'est qu'un des facteurs où on peut parler de terroir. Pour moi,

  • Speaker #2

    le facteur vieillissement, c'est un facteur essentiel dans le cadre d'une eau de vie ambrée. Parce qu'une eau de vie blanche, la matière première sera beaucoup plus importante pour le rhum blanc, par exemple. Pour le gin, moins important, mais c'est plutôt les éléments de macération qui seront hyper importants. Dans le cadre d'une vodka, ce sera plus la filtration qui va marquer l'aromatique et le profil aromatique. Dans le cadre d'un whisky... C'est surtout le vieillissement. Un whisky, un vieillissement continental ou tropical, ça va être hyper différent. Un vieillissement, quand je parle de l'Ecosse, un vieillissement sur Islay ou un vieillissement dans les Speysides, il y a une vraie diff aussi.

  • Speaker #1

    Je te rejoins assez Marie. Et d'ailleurs, ça répond un peu à ta question Thomas. Toi qui es passionné de rhum et notamment de brutes de colonne, tu n'as pas de vieillissement. Donc est-ce que ton rhum brut de colonne jamaïcain, pour toi, ce n'est pas un produit de terroir ?

  • Speaker #0

    Alors, le temps des fermentations... Et le système de fermentation en aïe et de terre n'est pas le même en Jamaïque que des rhum agricoles de Martinique, par exemple. Le process de fabrication n'est pas le même. Mais je pense qu'on va pouvoir tous se mettre d'accord sur un truc en particulier. Finalement, est-ce que le terroir considère une zone géographique ? Ou finalement, le terroir, on ne pourrait pas plutôt parler de personne de terroir ? C'est-à-dire qu'un terroir dans les spiritueux n'est pas lié à sa zone géographique, mais aux gens qui le font.

  • Speaker #1

    Moi, je pense les deux, toujours. Je maintiens.

  • Speaker #2

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Mais par contre, effectivement, c'est très important que tu le soulignes. C'est qu'on n'a pas beaucoup parlé depuis le début du savoir-faire qui se transmet avec, malheureusement, des fois des pertes d'informations ou de transmissions et peut-être des producteurs qui ferment leur activité parce qu'il n'y a personne pour reprendre, etc. Et ça, je trouve ça très, très triste. Parce que justement, il y a des générations avant nous qui ont créé des produits avec un vrai savoir-faire et c'est quelque chose qu'il faut savoir. C'est notre patrimoine à tous, un peu épicurien. Et c'est justement notre rôle à tous de soutenir ces petites entreprises-là pour conserver ces petites pépites.

  • Speaker #0

    Oui, mais là, tu parles justement de gens qui sont plus épicuriens, qui vont aller plus se renseigner sur le produit. Ce ne sont pas des gens qui vont rentrer dans une cave pour acheter le cadeau pour Jean-Michel pour le samedi soir.

  • Speaker #1

    Non, mais juste de temps en temps, faire l'effort d'acheter une bouteille un petit peu différente, d'une maison pas très connue. Je pense que... petites maisons indépendantes sont toutes aussi intéressantes, voire même parfois plus que les grandes distilleries qu'on connaît tous et avec lesquelles on n'est plus surprise. Je pense que cette partie du terroir aussi, il faut qu'on la préserve.

  • Speaker #0

    J'estime qu'à l'heure actuelle, on a une perte de terroir dans le sens où tu as beaucoup d'entreprises qui sont devenues des énormes groupes, donc qui ont besoin pour elles d'exister, de standardiser leurs produits. Ils ont besoin pour vendre leur quille à travers le monde, que leurs produits aient exactement le même goût tout le temps. que ce soit standardisé par rapport aux concurrents, parce qu'ils vont aller plus saler d'un point de vue marketing ou tarifaire plutôt que le goût. Alors pour nous, c'est le diable absolu, mais malheureusement, le marché est actuellement comme ça. Donc moi, tu vois, ça fait quelques temps que j'ai une peur inconditionnelle des grands groupes, parce que les grands groupes qui produisent en masse, en énorme volume, standardisent leurs produits, et du coup, on a une perte justement de savoir-faire, du terroir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord Et en plus tu peux rajouter à ça Tout le cadre légal Souvenez-vous il y a quelques podcasts De ça, j'avais parlé du calva Et en fait le cadre légal Fait que pour faire X produits Il faut que ce soit fabriqué à tel moment de l'année Par telle personne, avec telle matière première Avec cette méthode là etc Pour avoir une appellation Et si tu ajoutes à ça en plus Que les marchés sont un peu en train de se lisser Tu prends par exemple ce marché des calvas On en parlait ... Les calvats aujourd'hui, il y a plein de choses extrêmement savoureuses, de grandes maisons, etc. Mais on est sur des calvats qui sont des calvats modernes. C'est-à-dire que ça répond à un palais de consommateurs modernes, donc qui sont un petit peu moins rustiques, on va dire, ces calvats. Ils ont un bon goût de pomme, ils sont très gourmands, etc. Et sauf que notre terroir, nous, ici, par exemple, dans la Manche, c'est que, de tradition, on n'a jamais acheté une quille dans une grande surface. Et donc, le terroir de nos grands-parents... Avec le calva justement qui cogne un petit peu en fin de repas, qu'on va avec beaucoup de plaisir mélanger avec un peu de café, on est en train de le perdre celui-là. Aujourd'hui, on ne trouve plus de calva un peu rustique. Alors attention, je ne dis pas que je le trouve meilleur.

  • Speaker #2

    J'ai un bruit de fût distillé à ta mère-ville à la maison. C'est un vrai 25 ans.

  • Speaker #1

    Dès que quelqu'un que je croise me dit « putain, j'ai un plan calva » , je ne veux même pas savoir s'il est bon. Je veux l'acheter, je le goûterai moi-même. Mais oui, mais tout ça, c'est des productions pirates. Et ces productions pirates, c'est aussi notre terroir. Et on ne sait plus aujourd'hui, de moins en moins, on perd ce côté calvarustique du dimanche à 16h en repas de famille et qui nous a tous marqué les esprits.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que toi tu considères qu'un AOC AOP est une preuve de terroir ou justement freine le terroir et devient plus une façon de réguler la production que de continuer à faire le savoir-faire d'antan ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand un... Un sigle comme ça, au PAOC, très bien à la rigueur, ça me conforte dans l'idée que j'achète un produit qui n'est pas une contrefaçon, une pâle copie ou j'en sais rien.

  • Speaker #2

    Ça prouve aussi que tu sais à quoi t'attendre en achetant ce produit-là.

  • Speaker #1

    Mais la vraie question c'est, est-ce que j'aurais acheté ce même produit sans ? Sûrement pas.

  • Speaker #2

    Toi non, mais il y a plein de gens que ça freine.

  • Speaker #1

    Non mais sûrement, parce que quand on s'intéresse un petit peu, on connaît que les coups de tampon sur les bouteilles, c'est comme les médailles, il a été médaillé d'argent. Le mec, il était seul dans sa catégorie. On s'en bat les steaks.

  • Speaker #2

    Oui, il a sucé Michel, tu vois, pour avoir le petit autocollant.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle est grossière, Marie. Non, mais en vrai, c'est bien de protéger aussi des territoires et des savoir-faire. Mais le truc, c'est que ça bride en même temps d'autres... Une partie, je veux dire, sûrement que pour avoir un sigle, il faut payer, machin, pour avoir le droit de la position de sa bouteille. Le dossier, il est imbuvable et machin. Et je suis désolé, le petit pépé qui fait un putain de produit au fin fond de son garage, depuis 60 ans, il a hérité ça de son père. qu'il avait lui-même hérité de son père, etc. Et lui, il ne fera pas le dossier. Donc, il n'aura pas le coup de tampon. Et son produit est peut-être extraordinaire, mais il sera moins facilement retrouvé sur les rayons et il se vendra moins bien. C'est dommage.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, moi, je prends toujours l'exemple de la tequila et de mescales. Je ne bois plus de tequila parce qu'en fait, le cahier des charges de la tequila est tellement strict, mais tellement, tellement strict que je mets au défi n'importe qui à l'heure actuelle. Et je le dis, venez nous voir, vous me faites la diff, tu prends deux tequilas blanches, tu vois, pas vieilles. Parce qu'il ne faut pas, tu vois, blanche, vieillissement moins de 6 mois.

  • Speaker #1

    Au hasard de la Sandrosé ?

  • Speaker #0

    Non mais au hasard. Mais attends, le pire c'est que tu prends des gammes de prix différents. Tu vas prendre la Patron, la Avion, la Sandrosé, ce que tu veux. Une Tequila blanche qui sort de l'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict qu'elles ont toutes le même goût. Parce que c'est tellement standardisé en sortie d'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict, tellement dur sur les variétés d'agave. Les types d'Alambic, la flotte à rajouter, le type de sucre. Mais tout est au centième près dans le cahier des charges. C'est un truc de ouf. D'ailleurs, l'organisme certificateur des tequilas vient de se prendre une prune, parce que justement, il s'amusait à donner des certifications à des trucs qui étaient vraiment bizarres, et du copinage comme pas possible. Et moi, je suis revenu au mescal, qui pour le coup, lui, n'a pas un cahier des charges aussi strict et beaucoup plus traditionnel.

  • Speaker #1

    Mais ça me donne carrément raison. Les gens me disent « t'aimes pas la tequila ? » Je dis « non, je trouve ça dégueulasse » , mais après, je dis pas que c'est pas bon. Je dis que je, je trouve ça dégueulasse. Et il y a toujours un connard qui me regarde avec un œil de défi qui me dit « non, mais c'est parce que t'as pas goûté une bonne » .

  • Speaker #0

    Jeûne, une tequila, jeûne. tu ne verras pas de diff. Alors, à degré égal, etc. Il faut qu'on parle quand même de la même chose. Niveau profil aromatique, techniquement, d'après le cahier des charges, tu ne peux pas avoir de différence de goût. Ce n'est pas possible. C'est les mêmes variétés d'agave, c'est les mêmes zones de cause. Tu vois, on parlait de terroir et de zone. Le cahier des charges de tequila, c'est 12 zones différentes, c'est la même variété d'agave, c'est le même process de fabrication, c'est les mêmes temps de chauffe, c'est le même type d'alambic. c'est l'un des cahiers des charges les plus stricts que j'ai jamais vu de ma vie. Donc, techniquement, sortie d'ambique, c'est la même chose. Par contre, sur les vieillis, oui, parce que là, le cahier des charges est plus léger sur le vieillissement. Donc là, ils vont prendre des décisions de vieillissement qui vont influer sur le goût. Mais tu peux pas prendre de décision sur la production de tequila anéro classique de 6 mois de vieillissement. C'est pas possible. Donc, du coup, pour revenir à notre sujet principal, quand même...

  • Speaker #1

    Tequila Tex-Mex ! Et là, t'es dans le tex... ...

  • Speaker #2

    ça me fait penser au

  • Speaker #1

    Texanos Tornados c'est un groupe de country merveilleux j'adore la country c'est trop bien écoute Waylon Jennings au podcast prochain on va apprendre qu'il s'inscrit à un club de l'assaut tu sais c'est comme la pêche aux canards mais là c'est des sortes de grosses vaches t'as vu la petite

  • Speaker #0

    jeune de 15 ans qui est championne du monde de dressage de cochons ça fait des mois que je fais chier ma meuf pour avoir un cochon

  • Speaker #1

    Je te jure, mais j'ai une maison avec un jardin à 200 mètres carrés, moi je veux un cochon. Elle me dit non. Je lui dis, un petit cochon vietnamien, ils sont tellement gros, il faut leur mettre de la crème sous le ventre, sinon ils sont tous irrités.

  • Speaker #0

    Tu vois bien faire des papouilles aux cochons le dimanche soir devant les...

  • Speaker #1

    Mon rêve, c'est que mon cochon soit allongé, moi je mets ma tête sur mon cochon et je lis un bouquin. Après, du coup, je me suis refusé, j'ai négocié pour des petites chèvres. Elle n'a pas voulu ? Non, parce que les chèvres, il faut 200 mètres carrés pour qu'elles soient bien, et si t'es pas un enculé, t'en prends deux, donc il faudrait 400 mètres carrés, je les ai pas. Et là, idée de génie, un cro-cro deal. Je suis en pleine négociation.

  • Speaker #0

    Du coup pour finir parce qu'on parle de terroir depuis tout à l'heure Mais on n'a pas identifié le truc La grande question c'est de savoir Est-ce qu'un terroir c'est important pour un spiritueux ou pas Quand on va chez le caviste et qu'on achète une bouteille Je pense que ça peut être une indication gustative

  • Speaker #1

    Comme une autre Mais que c'est pas forcément essentiel Moi je pense que c'est du cas par cas Très bonne réponse c'est du cas par cas Alors qu'est-ce qu'on retient de tout ça

  • Speaker #0

    Peut-être que le terroir c'est vraiment trop vaste Et qu'on sait pas réellement ce que ça veut dire Et que finalement sur une bouteille de spiritueux Bah un terroir c'est pas... plus important que la personne qui l'a fait ou la distillerie qui l'a travaillé. Donc, le seul moyen de savoir si ça nous plaît ou pas, c'est de goûter les produits, de goûter plein de trucs différents, de s'essayer à plein de choses, de pas dire « Oh, j'aime pas d'où ça vient ! » Tu le goûtes quand même. « Oh, j'aime pas de quel distiller sale vin ! » Tu le goûtes quand même. Parce que des fois, on peut avoir des bonnes surprises et notre palais évolue aussi au fil des années. Plus on vieillit, plus ou moins, on va boire les mêmes choses. Donc, avoir un terroir, oui, mais avoir un goût qui nous convient plus.

  • Speaker #1

    Et rien ne sert aussi de comparer les terroirs entre eux. Chaque terroir a ses spécificités, chaque terroir est intéressant et mérite d'être préservé et connu. Et après, à vous de choisir lequel vous fait kiffer.

  • Speaker #0

    Alors la prochaine fois que vous dégusterez un spiritueux, posez-vous cette question. Est-ce que vous buvez une simple boisson ou est-ce que vous goûtez un morceau d'histoire, un fragment de lieu et un soupçon de passion ? Et quoi qu'il en soit, souvenez-vous, le plus beau terroir, c'est celui qui vous raconte une aventure. A votre santé et à celle des histoires que l'on partage. Bisous !

  • Speaker #2

    Bisous !

  • Speaker #1

    D'ailleurs, d'ailleurs, d'ailleurs, j'avais une question, j'avais une question, j'avais une question. Est-ce qu'il y a des alcools qui sont véritablement faits à partir d'animaux ? Alors,

  • Speaker #0

    que tu mettes un animal dans la bouteille, c'est du folklore, mais l'alcool n'est ni plus ni moins qu'un produit fermenté, distillé.

  • Speaker #1

    Point. On ne peut pas faire de l'alcool d'hippocampe.

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Description

🎙 Bienvenue dans un nouvel épisode de Spirits Cast ! 🍸 Ce mois-ci, on plonge dans un sujet aussi riche qu’un bon whisky vieilli : le terroir dans les spiritueux. 🌍 Et, comme toujours, on y ajoute notre grain de folie, parce que chez nous, on aime les cailloux, les chèvres et même les crocodiles. Oui, oui, tout ça fait partie de l’expérience (ou presque 😏). 👉 Au programme : Pourquoi le terroir est aussi important que le goût (et comment il est lié aux cailloux, évidemment). Des anecdotes surprenantes sur les spiritueux qui sentent bon la terre, les montagnes et les marais. Nos découvertes favorites, entre chèvres curieuses et crocodiles qui veillent sur les distilleries (on exagère un peu, mais pas tant que ça…). 🗣 Rejoins la discussion ! Dis-nous en commentaire : quel spiritueux te fait voyager directement à son terroir d’origine ? Abonne-toi, laisse un like, et prépare-toi à t’amuser tout en découvrant les secrets des spiritueux. 🙌

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Spirit Cask, le podcast où on parle spiritueux, mais sans se prendre pour des cavistes en cravate. Ici, on décortique les bouteilles, on brise les codes et parfois, on brise aussi nos idées reçues. Aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui sent bon la terre, les traditions et les soirées bien arrosées. Le terroir dans les spiritueux. Alors, on entend souvent parler de terroir pour le vin, mais savez-vous qu'il peut aussi donner une personnalité unique au whisky, à la tequila, même au rhum ? Et oui les amis, derrière chaque bouteille, il y a de la terre, des plantes et parfois même un fermier un peu bourru. Et on va vous expliquer tout ça. Mais avant de plonger dans le vif du sujet, laissez-moi vous présenter mes deux acolytes de choc. Oui, parce qu'avec eux, à chaque épisode, c'est une dégustation d'humour et de débat, parfois houleux, mais toujours savoureux. Alors à mon côté gauche, voici Kevin, notre spécialiste des blagues douteuses et des débits de boissons. Et dans mon côté droit, on a Marie, notre encyclopédie vivante des spiritueux. Elle connaît toutes les distilleries du monde et pourrait voir raconter l'histoire d'un cognac en détaillant le type de cailloux sur lequel poussent les vignes. Et accessoirement, le lécher le caillou. Avec cette équipe de choc, on va faire un tour du monde des spiritueux pour voir comment la terre, le climat et même les traditions locales influencent directement ce qu'on retrouve dans nos verres. Et comme d'habitude, on commence avec les nouveautés du mois. Parce que soyons honnêtes, on adore découvrir des petites pépites et vider notre porte-monnaie. Alors servez-vous un verre, mettez-vous à l'aise et c'est parti pour le Spirit Cask !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    Oh j'ai pas vu encore ! Et salut les copains !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    C'est la pire intro que vous ayez jamais faite.

  • Speaker #1

    Oui, on sait !

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Bon, passons aux nouveautés. Vous êtes intenables. C'est pas possible. C'est une horreur. Coucou la compagnie !

  • Speaker #2

    Ça va les petits loups ?

  • Speaker #0

    Non, à défaut d'être pris pour des professionnels, on va vraiment nous prendre pour des teubés.

  • Speaker #1

    Non, mais en vrai, je pense que tu gagnerais du temps si t'enregistrais le podcast avec, je sais pas moi, deux chèvres.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi je suis dans ma paille de chèvre et...

  • Speaker #0

    Parce que quand tu me dis chèvre, moi je pense à la Lactalium, une vodka faite à base de lait de chèvre de Savoie. C'est absolument immonde.

  • Speaker #1

    Thomas, j'ai une question, j'ai une question, j'ai une question ! Oui, vas-y ! Est-ce qu'il y a des choses dans le monde que tu ne rapportes pas à l'alcool ? Non. Toi, quand je te parle de chèvre, tu me parles de vodka.

  • Speaker #0

    Ouais, et quand je parle de ma femme, je parle d'alcool. Alors, rayon nouveauté, on commence par un nouveau whisky français qui fait son apparition en ce mois d'avril. Mill Hock, imaginé par Denis Le Gourgueux. Désolé, je ne sais pas prononcer ton nom, monsieur Denis. Château de Ausha. Ce single grain est élaboré à partir de maïs gascon et d'orge maltais et élevé 4 à 5 ans dans des variétés de fûts. Fûts neufs français, fûts de chêne américain, fortement bousinés, fûts d'Armagnac et fûts de premier remplissage de bourbon du Kentucky. Marie, je suis sûre que tu as un truc à nous dire là-dessus.

  • Speaker #2

    En soi, c'est cohérent parce que bourbon, enfin ex-fût de bourbon, ok. Ex-fût de chêne américain, fortement bousiné, donc ça va dans la vanille, quoi, tu vois. L'Armagnac, bon. un peu de puissance et le ouais non ça va être bien ça en fait moi ce qui m'emmerde c'est quand il y a du de l'ex-fus de Crozermitage Blanc de l'ex-fus de Chinon de l'ex-fus de Jansiane et de l'ex-fus de Chartreuse allez on y va c'est parti j'ai vu un truc vieillir dans un ex-fus de Chartreuse c'est comment il s'appelle Patrice Vilger qui nous avait raconté qu'il connaissait quelqu'un qui avait fait vieillir du whisky dans un ex-fus de Chartreuse faut le brûler ouais je pense est-ce que le château de l'Aubade leurs étiquettes

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, est-ce que vous savez que Ausha n'a pas le droit... Tu sais, t'as beaucoup de... Les pancartes publicitaires sur le bord des routes, la lumineuse et tout, la con la... Ausha, aujourd'hui, n'a plus le droit de mettre ses publicités ici. Parce que leur publicité était accidentogène, mec. Je te jure.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial. Alors, la distillerie Maté Corse a dévoilé une liqueur de clémentine à 30 degrés élaborée à partir de clémentine corse, d'extraits d'orange amer et de citron.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais une question. Une question... qui ne porte pas de jugement, mais c'est une vraie question. Est-ce que le marché des liqueurs, au sens assez large du terme, n'est pas un marché qui est un peu bancal ? J'entends par là qu'il existe des liqueurs ultra connues qu'on utilise pour les cocktails à la maison, qu'on retrouve encore peut-être chez nos darons, nos grands-parents. Des trucs que nous, on ne consomme plus. Je suis sûr, je ne vais pas te faire référence, du Cointreau par exemple, des choses comme ça. Des trucs qui sont un peu dans le bas de la pente. Et que les liqueurs comme ça, un peu typés locales, c'est le truc que tu achètes le samedi matin sur le marché du coin. que tu achètes une fois, que tu boiras la bouteille et tu ne retoucheras pas. En fait, c'est des trucs, c'est vachement étonnant.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast, parce qu'on en fait et j'en écoute aussi, d'une entreprise française. Les gars, c'est des anciens de chez InBev qui ont monté une entreprise de liqueur. Ils ont un limoncello, une liqueur de fraises et puis je ne sais plus trop quoi. Et en fait, les mecs t'expliquaient que les producteurs de liqueur françaises, les gros porteurs, ne vendent pas sur le territoire français. Parce qu'en fait, on a un paradigme, c'est que c'est fait en France, nous on n'en consomme pas, et t'as beaucoup de pays à l'export, surtout apparemment en Amérique du Sud, en fait ils considèrent les liqueurs comme des digestifs. Et ils vendent à balles de palettes, mais à l'export.

  • Speaker #1

    Après, on utilise, enfin moi je sais que j'utilise principalement en tant que digestif aussi quoi.

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais nous, en fin de repas, on va plus facilement boire un rhum maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'il n'y a pas un côté genre en mode, on met whisky, rhum, cognac, armagnac, tu sais, un peu comme des alcools nobles, et les liqueurs... On fait un peu une liqueur de ce qu'on veut, tu vois C'est quand même moins emprunt Tu vois, mais c'est comme tu ramènes du génépi Tu vois, par exemple, nous ici C'est pas pareil Attends,

  • Speaker #0

    j'ai pas fini C'est pas les liqueurs de crémantines et de machins On fait avec du génépi Non, non J'ai pas fini Je veux même pas écouter ta... Je n'ai pas fini Tu n'as pas le droit de toucher au génépi Ni à la chartreuse, ni au pontard Eh ben,

  • Speaker #1

    la chartreuse, ça arrive doucement Mais tu prends le génépi, par exemple Qui a du génépi à la maison ? Celui qui rentre du ski Moi On ne peut pas faire de ton quai une généralité, Thomas C'est pas faux Ceux qui ont du génépi à la maison sont ceux qui ont du ski ou ceux qui ont rentré du ski l'année dernière et qui n'ont pas bu leur génépi. On n'achète pas de génépi chez nous, je suis désolé, mais non. Et comme tu n'achètes pas de calval à la montagne, c'est pareil.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un effet de mode, parce que rappelez-vous la mode du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Non, non, mais le rhum arrangé, moi, ce qui me fait péter les plombs, c'est un avis qui est totalement personnel. Ça n'a rien à voir avec le marché actuel. Le rhum arrangé ayant de la famille martiniquaise, tu vois, ou le rhum arrangé est une institution, que ce soit Martinique, Guadeloupe, Réunion, Réunion, ils sont tarés sur les rhum arrangés. C'est très facile à faire maison. Et en plus, t'as un intérêt à le faire maison parce que c'est toi qui le fais. Et quand je vois le prix que c'est vendu dans les caves...

  • Speaker #1

    Alors... Mon Dieu ! Putain Thomas, je suis mille fois d'accord avec toi. Moi, ça m'énerve. Alors, on parle pas de rhum arrangé. On parle de rhum pré-arrangé. Je n'ai rien contre le rhum arrangé, si tant est que tu le fasses maison, que tu sois un peu créatif sur ta recette, et que t'essayes de la peaufiner au fil des ans, et que ça devienne presque une institution de ta famille. Parce que c'est toi qui le fais, tu connais la recette avec ton petit secret et tout. Mais quand je vois soit des rums, enfin des bouteilles, où t'as les ingrédients, t'as plus qu'à les mettre dedans et mettre du rhum. Ou les rums qui sont déjà tout faits, ça demande une envie de chier, quoi.

  • Speaker #2

    Tout le monde fait du rhum arrangé. Sauf que la plupart, ils achètent une mangue pas mûre, ils foutent ça dans du HSE 40°C et ils attendent deux semaines et ils estiment que c'est super bon et trop prêt à boire. Ah, c'est un peu fort, je vais rajouter trois quarts de litre de sirop de sucre de canne. En fait, j'explique aux gens que le rhum arrangé, il y a des manières de faire et que notre climat, et ça, ça peut être une belle introduction à notre sujet d'après, mais... encore après après, le climat il est super important sur l'intégration du fruit dans l'alcool et inversement, c'est une osmose quoi, et tout le monde sait faire du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Alors déjà on va repartir d'un truc qui moi me fait péter les plombs, et de temps en temps je le dis à des clients, je dis mais vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? On me dit ouais je cherche du rhum arrangé, je dis ouais, donc vulgairement des fois quand ils m'énervent je leur dis ouais vous voulez du rhum pas bon avec du sucre à l'intérieur ? Oh ben non ! Non mais la genèse du rhum arrangé, rhum arrangé, pourquoi est-ce qu'on arrange du rhum ? Parce qu'il est pas bon.

  • Speaker #2

    Pourquoi on a fait du 44 ?

  • Speaker #0

    Mais traditionnellement, c'est comme ça que ça s'est créé, c'est comme ça que ça a été fait. Je dis pas que c'est pas bien, mais quand tu vas dans une cave XY acheter une putain de bouteille de rhum arrangé à 25 ou 30 balles parce qu'ils ont mis trois bouts d'ananas à l'intérieur, je suis pas d'accord. Sans parler de certains humoristes, là, putain, Eric Judor qui a sorti un rhum arrangé. Judor, déjà la vanne elle est pourrie, et en plus c'est pas bon. T'as goûté ? Oui.

  • Speaker #2

    Crache ton venin Thomas.

  • Speaker #0

    Non mais à un moment Rhum arrangé Oui Mais faites-le vous-même Et arrêtez d'aller en acheter Dans les caves En plus Les cavistes ils sont contents Parce que les marges là-dessus Sont Oh

  • Speaker #1

    Mon dieu c'est scandaleux Un rhum arrangé C'est pas du rhum Et quand quelqu'un vient Demander un rhum arrangé Dans ta boutique T'as qu'à leur redonner Mais vous trouvez Que ma boutique est en désordre

  • Speaker #2

    Elle est bien Elle est mignonne Ça veut dire un rhum arrangé Mais ma boutique Elle est en désordre Mais par contre Attends la petite liqueur Elle a de chez Matéi Liqueur de Clémentine. Moi je trouve ça sexy.

  • Speaker #1

    C'est super sexy. Aussitôt goûté, aussitôt oublié. Bisous.

  • Speaker #0

    Edrington France a annoncé la reprise de la distribution de Island Park à partir de juin prochain, élargissant ainsi son portefeuille qui comprend déjà The Macallan, The Glenroth ou encore Brugal. La marque était distribuée jusqu'à présent par Camp Paris International.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous connaissez Brugal ou pas ? Brugal, je trouve ça très bon. Et c'est un rhum qui est hyper polyvalent, genre quelqu'un qui n'a jamais bu de rhum de sa vie, tu lui vends un Brugal 1888 et il va kiffer. Brugal, c'est un peu comme Milonario, c'est un peu comme ces distilleries-là, tradition Amérique du Sud. Très facile à boire, très gourmand, très bon.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être un poisson d'avril, mais visiblement non. Les producteurs Stoning, Thaï, Kiro, Stork et Reuters ont largement communiqué sur le fait aberrant qu'ils ne pouvaient désormais plus étiqueter leur rye whisky comme rye whisky à compter de ce 1er avril, suite à l'application d'un accord. Union Européenne Canada datant de 2004, protégeant cette appellation pour les produits canadiens. Un appel à la renégociation de tout cela a été lancé. Comment est-ce qu'ils ont été capables de signer un accord ? qui interdit à un pays d'appeler un produit par son nom normal.

  • Speaker #1

    Oui, on est bien d'accord que rye whisky, c'est juste un whisky au seigle. C'est ça. Donc le Canada a du coup le monopole de la production de ceci dans le monde.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'au départ, c'est plus production américaine que canadienne. Donc je ne sais même pas où est-ce qu'ils sont allés pêcher cet accord.

  • Speaker #1

    Mais à partir du moment où ton pays peut faire du seigle, tu as le droit de faire un whisky au seigle, fin du débat.

  • Speaker #2

    C'est surtout que rye whisky, c'est n'importe où dans le monde. C'est au moins

  • Speaker #0

    80%. On en fait en Écosse, on en fait en France.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ils vont les appeler... Parce que Kireux, par exemple, les eaux de distillerie, je ne les connais pas, mais Kireux, c'est quand même des gens qui bossent le seigle à une grosse, grosse, grosse majorité. Ils vont les appeler comment, leurs produits ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un défaut d'appellation. Et ils ne l'appliquent pas. Mais c'est pour montrer aussi qu'il y a eu une connerie à un moment dit par un mec qui ne connaissait que dalle, et qui a dit, les rails whisky importés en Europe, il faut que ce soit obligatoirement fait là-bas, il faut que ce soit obligatoirement américain, et les Canadiens ne peuvent pas importer du rail whisky sur le territoire européen. Ce qui est une connerie phénoménale. À suivre, Brucheladich a présenté Octomore Single Montbasillac casque à 60,4°C et 156 ppm, un whisky distillé en 2012 et vieilli 11 ans en fut de second remplissage de vin blanc, liqueur et Montbasillac. Qui n'en a rien à foutre ? Moi, je lève la main, perso.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, moi, ça m'interpellait un peu parce que le Montbasillac, genre, moi, je ne suis pas du tout consommateur de ça. Par contre, sur un truc qui fait 60 watts, je me dis, tiens, disons que ça attise ma curiosité.

  • Speaker #0

    Marie, petite information vente, ça va sortir à combien encore ça en prix de vente ? 250 euros 250 balles ? Oh le bâtard ! Non mais c'est Octomore

  • Speaker #2

    Octomore, c'est pas les whisky les plus tourbés du monde déjà Parce qu'ils tourbent les fenêtres ouvertes, déjà pour commencer

  • Speaker #1

    Tout bien les fenêtres ouvertes

  • Speaker #0

    Alors tu sais que pour la petite histoire, elle a pas tort et moi ça me gave aussi En fait, Octomore calcule son degré de ppm avant distillation C'est qu'on les vend con Bah non,

  • Speaker #1

    y'en a plus Oui non mais je veux dire, tout le monde le calcule après

  • Speaker #0

    Bah oui

  • Speaker #1

    Non ? Bah oui Donc c'est les seuls à faire ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est pas les seuls Mais en tout cas une fois que tu sais qu'ils trichent un peu là-dessus T'as plus trop envie quoi J'ai l'impression que c'est la seule distillerie à encore mettre en avant les PPM en fait Toutes les autres distilleries on s'en carre Tu prends un Corivrecan C'est l'un des whisky les plus violents en termes de tourbe que j'ai jamais bu de ma vie A zéro au moment où ils parlent de PPM Et je pense même que c'est difficile à trouver Parce qu'ils ne calculent pas ils en ont un Tandis qu'Octomore on est le whisky le plus tombé du monde Après de toute façon j'imagine que ce truc là

  • Speaker #1

    C'est pas forcément réglementé C'est comme les IBU dans la bière. En fait, tu calcules ton taux d'IBU, mais en fonction du taux de sucre résiduel que tu vas avoir, tu n'as pas du tout le même ressenti d'amertume.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai déjà bu des whisky qui avaient l'air extrêmement tourbés et qui n'avaient pas plus de ppm que ça, mais c'est l'assemblage complet du produit qui va faire la sensation finale.

  • Speaker #2

    Après, ça va être super bon. Et Bruxeladique, et non pas

  • Speaker #0

    Brucheladiche. Je n'ai pas des gros seins.

  • Speaker #2

    Moi non plus.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui nous écouteraient pour la première fois, Marie va vous expliquer... pourquoi systématiquement quand il y a des noms anglais ou écossais de distillerie elle insiste sur la prononciation.

  • Speaker #2

    La prononciation c'est le terroir, la tradition.

  • Speaker #0

    Ouais ouais alors pour la petite histoire c'est parce qu'elle est tombée sur une chaîne Youtube où il y a une nana blonde à gros seins qui explique comment prononcer les noms des distilleries écossaises.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas Marie.

  • Speaker #2

    Non à mon plus grand regret mais non non ça va être très bon je pense que j'aurai jamais l'occasion d'en goûter parce que ça va être numéroté encore cette histoire non ?

  • Speaker #0

    Ils sont pas censés vous envoyer des échantillons pour les goûter ?

  • Speaker #2

    Bruc l'a dit que ça fait belle lurette qu'on n'a plus. Non franchement, toutes ces grosses distilleries-là, c'est dur à trouver et ou invendable.

  • Speaker #0

    A suivre, suite au déplacement du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud en Chine, les 27 et 28 mars, les autorités chinoises ont annoncé que les droits définitifs sur les cognacs et armagnacs ne seront pas imposés avant le 5 avril. Laissant entrevoir un rapport de 3 mois jusqu'au 5 juillet prochain. également évoqué la possibilité d'écouler le cognac stocké dans les ports chinois via le canard du Duty Free. Ceci étant, bien que perçu positivement, ces signes d'ouverture ne changent pas fondamentalement la situation des exportateurs français qui font face depuis octobre à des taxes provisoires ayant entraîné une baisse de 72% des exportations de cognac en février dernier. La filière espère donc que le dialogue franco-chinois programmé pour le 15 mai permettra de conclure un accord qui mettra fin à cette procédure injuste et infondée. Alors, news, ça, je l'ai écrit il y a quelques jours. Le jour où on enregistre les droits de douane américains viennent de sortir et bizarrement, les Chinois sont en train de se rapprocher de l'Union européenne. Donc, à mon avis, on va enfin voir la sortie du tunnel de ce truc-là et ils vont enlever les surtaxes douanières à un moment ou à un autre. On espère bien parce que sinon, les producteurs de cognac en France vont être vraiment dans la merde. Ensuite, on a la BBC qui a rapporté que plus de 200 investisseurs britanniques ont été victimes d'une arnaque au fût de whisky proposé par la société Kask. Whisky Ltd, laquelle leur a vendu des fûts inexistants ou surévalués. A titre d'exemple, une victime a notamment perdu 103 000 livres après avoir investi dans plusieurs fûts dont la valeur semblait croître favorablement sur le portail en ligne de la société, avant de découvrir que ces fûts n'existaient pas. Bref, la vision reste de mise.

  • Speaker #1

    Moi j'adore ce genre de truc.

  • Speaker #0

    Comment t'arrives à te faire arnaquer de 103 000 livres pour acheter un tonneau de whisky ?

  • Speaker #1

    Y'a pas de réponse à ça, juste c'est magique.

  • Speaker #0

    Toi y'a des gens qui investissent beaucoup de pognon dans l'alcool, en général. Ils sont rencardés sur comment ça marche et comment ça se passe. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a un paquet de teubés.

  • Speaker #0

    Il y a un paquet de teubés avec du pognon, surtout. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a ce qu'on pourrait classiquement mettre dans la catégorie des nouveaux riches qui touchent de l'argent pour on ne sait quelle raison mystérieuse et qui, malheureusement, font n'importe quoi. Ils essayent parfois de placer de l'argent ou d'investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est dommage parce que ça va donner une très mauvaise image de l'investissement des fûts en vieillissement sur les distilleries à travers le monde. Alors qu'il y a énormément de distilleries, surtout en Écosse, comme besoin de ça pour justement pouvoir survivre jusqu'à la finalité de l'embouteillage et pouvoir sortir leurs produits. Parce que l'immobilisation sur 15 ou 20 ans, ça coûte de l'argent. Et en attendant, tu ne rentres pas de pognon.

  • Speaker #2

    Après, ça éloigne les teubés qui veulent faire ça juste pour faire des sous. Par contre, les professionnels, du coup, ils...

  • Speaker #0

    C'est plus facile pour eux.

  • Speaker #1

    Déjà, un professionnel n'aurait pas acheté sur un truc qui s'appelle casque whisky et le TD. Ça ne marche pas comme ça. Ensuite, on a le tout nouveau baromètre So Wine Dinata 2025 qui a été publié. Selon ce dernier, le podium des spiritueux préférés des Français reste dominé par le rhum à 70%, le whisky à 71%, suivi désormais par les liqueurs à 63% qui dépassent la vodka à 60%. Les alcools d'agave connaissent par ailleurs une forte progression avec la tequila. Oui, parce qu'ils arrêtent dans... Ils arrêtent d'en importer en masse aux Etats-Unis, donc il faut bien qu'ils écoulent leur jus. Et le mescal, qui est à 23%, tandis que le cognac et l'armagnac gagnent chacun 3 points. Ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu une étude qui te dit que les Français se remettent à consommer des cognacs et des armagnacs.

  • Speaker #2

    Ouais, mais ceci étant, je trouve que c'est une donnée rassurante. Et on a une partie de la réponse à notre question de tout à l'heure, qui était comment se comporte le marché des liqueurs. Et apparemment, plutôt pas mal. Alors, est-ce que c'est parce que les gens en consomment plus ? Ou est-ce que c'est parce qu'on a aussi une augmentation de la diversité ? Est-ce qu'il y a de plus en plus de licoristes artisanaux, etc. Et que du coup, ça étend une gamme très large et que ça touche un plus large public ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as de plus en plus de licoristes en France parce que toutes les distilleries qui ouvrent à l'heure actuelle, mais c'est normal, ça fonctionne toujours par le même principe, se sont mis à faire du gin au départ. Sauf que du coup, le marché du gin français est sursaturé. Donc, il faut bien qu'ils trouvent d'autres produits à rentrer dans le catalogue qui peuvent être plus intéressants que le gin. Donc, ils se mettent à faire des liqueurs.

  • Speaker #2

    Et moi, je maintiens que le tequila, c'est tequila.

  • Speaker #0

    Le mescal.

  • Speaker #1

    Le mescal, c'est la vie. Arrêtez.

  • Speaker #2

    Il faut dire aux gens que c'est pas bon. C'est pas parce que c'est artisanal

  • Speaker #1

    Non le mescal c'est très bon Surtout quand il y a eu un poulet qui a été mis à l'intérieur Whisky Mag a publié un point Sur l'avancée du dossier de l'IG L'indication géographique Whisky de France dont le cahier des charges Pourrait être homologué avant fin 2025 Mais avec des exigences Plus contraignantes que prévues L'INAO demande notamment que le whisky français Soit élaboré à 90% A base d'orge française Or whisky tourbé Impose des limites sur la taille des alambics et propose deux classes distinctes, celle des maltes et celle des non-maltes. En outre, le vieillissement devra être réalisé uniquement en fût de bois neuf ou ayant contenu une autre boisson alcoolique, excluant donc les potentiels élevages créatifs dans des fûts de sirop d'érable et de café. Et pour ne rien gâcher à tout ce gloubiboulga...

  • Speaker #2

    Ah ouais, parce que là, franchement, mec, faut t'avoir suivi. Ah là, celui qui est en train de se décroter le nez au feu rouge, il a rien compris.

  • Speaker #1

    Donc je reviens. Pour revenir dans ce gloubiboulga norminatif, la bienveillante Scott Whiskey Association... aura apparemment déjà manifesté son intérêt pour ce dossier, comme elle l'a fait récemment avec l'indication géographique Whisky Anglais. Pour compléter, Philippe Juger en a profité pour partager son retour d'expérience sur ce projet sur lequel il a travaillé en tant que directeur de la Fédération du Whisky de France entre 2016 et 2021. Il a notamment rappelé avoir proposé plusieurs alternatives à l'indication géographique, loin d'être sa préférée, dont... une marque collective, un décret d'étiquetage ou encore une interprofession élargie qui aurait permis d'imposer l'adhésion aux producteurs français et d'éliminer de facto les indélicats qui ne peuvent pas adhérer. Donc en gros, le mec, pour se mettre un peu de pognon dans la poche, crée de créer une nouvelle association des producteurs de whisky français où t'auras une obligation d'adhérer, donc de payer ton adhésion à l'année pour pouvoir avoir le droit de marquer whisky français sur ta bouteille.

  • Speaker #0

    C'est bien, moi je trouve... que là on réglemente un peu le whisky français et en soi c'est pas non plus le bout du monde que ça définisse qu'il y ait au moins 90% d'orge français c'est super et que ça définisse qu'on a pas le droit de faire des élevages en trucs de merde genre ex-fus de café ou ex-fus de sirop d'érable ou ex-fus de grenadine c'est bien tu vois

  • Speaker #1

    moi je dirais même plus loin pourquoi 90% d'orge français 100% point ... Tu peux, t'as des distilleries comme Bunel par exemple, leur orge est 100% français et ils l'envoient en Écosse pour le faire tourber.

  • Speaker #2

    Mais dis donc, c'est encore une bonne idée écologique ça ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, alors pour le coup pas du tout. Mais je vais dire à un moment, en France on n'a pas le droit d'utiliser de tourbière, donc tu as le droit de dire, nous en France pour l'appellation whisky français, on fait pas de whisky tourbé.

  • Speaker #2

    Alors pourquoi on n'a pas le droit ? On disait il n'y a pas longtemps qu'il y a de la tourbe du côté de 40 ans.

  • Speaker #1

    Oui, mais parce que c'est considéré comme des environnements, des parcs naturels, donc tu n'as pas le droit de... Il y a des petits poissons et des petites grenouilles à l'intérieur, donc tu n'as pas le droit de les utiliser. Ça interdit dans le régime éco... Les trucs de plans d'urbanisme nationaux, écologiques, les tourbières, on n'a pas le droit d'y toucher en France.

  • Speaker #0

    Perso, je préfère renoncer à un whisky tourbé français. qu'à plein d'espèces sauvages.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas de vie dans les tourbières.

  • Speaker #1

    Justement, le problème, c'est que les tourbières, comme c'est de la végétation en décomposition dans un milieu humide, tu as obligatoirement de la biodiversité à l'intérieur. Et comme en France, tu n'as plus le droit de détériorer des éléments de biodiversité, tu n'as pas le droit d'utiliser les tourbières. L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi qui pourrait faciliter l'obtention de la licence 4 dans les communes de moins de 3500 habitants. Cette mesure vise à lutter contre la désertification rurale en permettant la réouverture des bistrots dans les territoires qui en sont déjà dépourvus. Pour référence, les débits de boissons en France sont passés de 200 000 il y a 50 ans à moins de 35 000 en 2020. Alors, pour ceux qui ne sauraient pas comment ça fonctionne, nous avons une loi qui est sortie en 1976 qui régule les débits de boissons et les licences qui permettent de créer des débits de boissons. En 1976, la France a indiqué qu'il y avait trop de licences de débits de boissons en France. Donc, à partir de cette date, il n'y a plus création de licence 4 et la seule possibilité qu'on a aujourd'hui d'ouvrir un bar débit de boisson, c'est de racheter une licence qui était déjà présente. Sauf que si la licence n'est pas exploitée pendant 5 ans, la licence disparaît totalement et ne peut plus être réactivée. Donc, au fur et à mesure des 5 dernières années, on a eu des licences qui ont disparu au fur et à mesure du temps et là, on se retrouve dans un problème géographique où toutes les licences sont concentrées dans les grandes villes et il n'y a plus du tout de licence. pour les petits territoires ou les provinces vraiment reculées. Donc, ça pose problème, en fait, pour la ruralité de France.

  • Speaker #2

    Ça pose problème de manière générale parce qu'il n'y a pas beaucoup de licences qui sortent, enfin, qui sont en tout cas en vente. Mais il y a énormément de personnes qui cherchent au vrai des établissements. Du coup, problème, ça fait exploser le prix des licences. Il y en a qui se vendent à prix d'or.

  • Speaker #1

    Dans le coin, c'est encore pas cher. Là, sur Paris, c'est la croix et la bannière.

  • Speaker #2

    Il y en a qui essayent de les vendre à 10 000, 15 000, j'ai entendu l'autre coup. Mais ça ne s'achetait que d'elle, il n'y a encore pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Moi il y a 17 ans La première licence que j'ai acheté Nous on est en Normandie et on est à Cherbourg Donc le Cotentin Ca valait entre 3500 et 3800 euros C'est l'offre et la demande C'est comme les licences de taxi

  • Speaker #2

    Mais ça c'est la réaffection

  • Speaker #1

    Des licences qui fait que ça fait augmenter le prix de celles qui restent Non moi ce que j'adore beaucoup c'est l'état français Qui va recréer des licences 4 Alors qu'ils sont dans une politique de faut arrêter de consommer de l'alcool

  • Speaker #2

    et tu vois l'eau à béver il faut arrêter de consommer de l'alcool c'est mauvais pour la santé par contre on va recréer des bars dans les campagnes mais oui il faut recréer cette ambiance PMU chaleureuse mais parce qu'il y a que ça prêt un bon PMU laisse les PMU tranquilles ce que je vois de positif là-dedans c'est qu'on fait un tout petit peu marche arrière par rapport à tout le temps on interdit là ça assouplit un petit peu la règle et notamment pour des endroits où il y a besoin de liens sociaux c'est des gens qui peuvent parfois être isolé et tout. Si c'est un bled de 3000 habitants et que le fermier est tout seul et qui bosse comme un connard, si le soir il peut rencontrer trois copains et au PMU, c'est très bien pour lui, tant mieux.

  • Speaker #0

    Et ça peut permettre aussi peut-être d'ouvrir des débits de boissons dans des endroits super chouettes, en plein milieu de la campagne, dans des beaux paysages, au bord d'un lac, au bord de la plage, tu vois.

  • Speaker #2

    Attention, l'impact il va plus loin que ça, peut-être le mec qui va ouvrir ce débit de boissons. Il va faire tabac, peut-être qu'il va faire presse, peut-être qu'il aura un petit coin épicerie, peut-être qu'il aura un dépôt de pain, peut-être que tu vois. Et ça, bien sûr, je trouve que c'est une belle manière pour soutenir un peu ce qui se passe dans les campagnes. On ne peut pas parquer tout le monde dans les villes.

  • Speaker #1

    Non, non. Et puis en plus, ce truc-là vient du fait qu'avant, on était tous concentrés vraiment dans les centres-villes. Et du fait du télétravail, des choses comme ça, il y a de plus en plus de gens qui quittent les grandes villes pour retourner en campagne. Sauf que tu te retrouves avec beaucoup de populations qui habitent en grande couronne. voire vraiment en province pure et dure. Maintenant, c'est l'exode citadine, donc il faut pouvoir proposer des offres et des services à ces gens qui ne sont plus citadins, en fait.

  • Speaker #0

    Ça ne vaudra pas un cabinet de médecins traitants, mais un petit PMU, ça peut remplacer de la moxicine.

  • Speaker #1

    Et pour finir, Beveland Distillerie a lancé Eugène, un jean présenté comme co-créé à l'aide de l'intelligence artificielle. Pour cela, cette dernière aurait analysé plus de 2 millions de combinaisons d'agrédients, techniques de distillation et méthodes de macération. pour aboutir à une recette associant lavande, hibiscus et litchi. Allez, c'est moi qui commence. Je veux pas en boire, je veux pas en acheter, j'en ai rien à branler et ça ne devrait pas exister.

  • Speaker #2

    Je sais pas. En fait, ce qui est intéressant, c'est l'expérience quand même.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle, mais alors moi, ça me dégoûte, ça me débecte, ça me fait chier. Ça nique tout le savoir-faire, ça nique toute l'authenticité d'un produit terroir. C'est ridicule, ça m'énerve.

  • Speaker #2

    Après, il faut quand même pas oublier une chose, c'est que pour l'instant, l'intelligence artificielle... Elle est sympa et on l'utilise comme on veut. Chacun veut un midi à sa porte. N'empêche qu'elle n'a pas de palais. Donc à un moment donné... Si on veut un produit authentique, avec du caractère, avec des choix gustatifs, ça ne peut être sorti, évidemment, que par un être humain.

  • Speaker #0

    Parce que là, de ce que j'ai compris, c'est l'IA qui a dit à Beverly Land Distillers, il faut faire un gin comme ça et il faut faire macérer la lavande tant de temps à telle température, l'hibiscus tant de temps à telle température, et l'ilchi pareil. Ça ne vaudra pas les semaines et les semaines de tests que le distillateur devra faire pour arriver à un produit dont il sera fier parce qu'il se sera fait chier pendant des semaines. Moi, je trouve que ça nique tout.

  • Speaker #2

    Mais l'IA, c'est basé sur quoi ? Parce qu'on sait tous qu'en haut, elle va chercher des données, qu'elle les croise, qu'elle les analyse et qu'elle ressort un truc. Donc, est-ce qu'elle s'est basée sur les jeans qui étaient les plus vendus et essaie d'aller chercher la recette pour créer cette recette qui apparemment ferait un consensus général ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils ont pris des milliers de bouteilles, ils ont regardé les volumes, ils ont pris les recettes, ils ont entrecroisé et l'IA leur a dit, voilà, si vous voulez un truc qui se vend le mieux, qui est le plus consensuel. Parce que Nina, de toute façon, ne fait que du consensuel. Voilà ce qu'il faut faire. Moi, ça me fait péter les plombs. Où est le terroir ? Et en parlant de terroir, jingle ! L'alcool,

  • Speaker #2

    c'est pas cool ! Alors pourquoi il y a le mot cool dans l'alcool ?

  • Speaker #1

    Bon, alors aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui fait débat. Le terroir dans les spiritueux. Alors, le terroir, c'est un mot qu'on entend partout. Ça fait chic, ça fait authentique et surtout, ça fait vendre. Mais est-ce qu'on sait vraiment ce que ça veut dire ?

  • Speaker #2

    Le terroir, ça sent la bouse, mec. Moi tu me parles de terroir, j'ai tout de suite cette image du fermier et tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, ça a un vrai impact sur le goût ?

  • Speaker #2

    Évidemment, mais le côté terre, il y a un côté un peu sébite chez nous.

  • Speaker #1

    D'un côté oui, le terroir ça joue, le sol, le climat, tout ça, et ça peut être influencé par la matière première. Mais d'un autre côté, est-ce qu'on ne pousse pas le bouchon un peu trop loin, Maurice, cette blague est pourrie, pour payer une bouteille plus chère ? Et puis soyons honnêtes, pour certains spiritueux, genre les alcools blancs, est-ce que le terroir ça compte vraiment ? ou est-ce que c'est juste en train de surfer sur une tendance marketing ?

  • Speaker #2

    C'est toi qui parlais l'autre coup par rapport à ce qui reste de place dans une quille de vodka pour la partie aromatique. Bon, là on sait que de facto, ça n'apporte rien. Mais sur les rums, on sait très bien que ça apporte, sur les whisky, on sait que ça apporte.

  • Speaker #1

    Juste avant, on va essayer de décortiquer tout ça au fur et à mesure. On va commencer par poser les bases. Quand on parle de terroir, on pense tout de suite au vin, c'est clair et net. Le sol, le climat, l'exposition des vignes, tout ça influence directement le raisin. Et donc le goût final. Mais pour les spiritueux, est-ce que c'est un peu plus flou ? Qu'est-ce qu'on peut considérer comme du terroir dans ce contexte-là ?

  • Speaker #2

    Ça, ça me donne envie de faire du calva vieillant en barrique de Turgul.

  • Speaker #1

    Non, mais tu sais, dans certains spiritueux comme le whisky ou la tequila, le terroir s'exprime à travers la matière première. On parle de terroir en disant la matière première utilisée. Sauf qu'on est d'accord qu'à l'heure actuelle, t'as un maximum, surtout en France, de rhum fait avec de la mélasse qui vient d'Amérique du Sud, de ce qu'on veut, etc. Donc la matière première, qui est réimportée en France, travaillée, macérée, etc. est embouteillée comme un produit français. Dans ces produits-là, est-ce qu'on peut considérer que la matière première fait office du terroir ?

  • Speaker #2

    Non, elle fait office du terroir d'où elle est, mais le terroir, ce n'est pas que les matières premières, c'est aussi le savoir-faire, les techniques,

  • Speaker #1

    les méthodes. Tu vois, la question est, quand tu vas acheter une quille, tu vois le truc que tu n'aimes pas, par exemple le mescal. Le mescal qui est un AOC AOP de la région de Huaraca, au Mexique, etc. où tu n'utilises que de l'agave. Ça veut dire qu'une eau de vie d'agave qui n'est pas produite dans cette région-là n'a pas le droit de s'appeler mescal. et tequila parce que le cahier des charges est encore plus strict. Est-ce qu'on peut considérer que du coup, la matière première utilisée pour faire le mescal, l'agave, a un terroir ?

  • Speaker #0

    L'agave a un terroir et c'est surtout la technique de fabrication dans le cas du mescal. Le fait de foutre le feu au...

  • Speaker #1

    Et là, je parlais vraiment, tu vois, au départ vraiment de toutes les quilles, que ce soit de whisky ou n'importe quoi, qui mettent un max de com dans leur produit en disant, vous voyez, la céréale, elle vient de tel endroit.

  • Speaker #2

    Moi, je pense qu'il faut prendre le problème dans l'autre sens. L'autre coup, on évoquait le fait qu'ils arrivent à faire pousser, ils font une expérience, ils arrivent à faire pousser de la canne à sucre dans le sud de l'Allemagne. Et bien là, je pense qu'on pourra parler de rhum et de terroir allemand, quand ils auront fait quelques séries, et que les rhum avec de la canne à sucre allemande auront une identité propre, et à ce moment-là, on pourra définir qu'est-ce qu'est le terroir du rhum allemand. Je pense que tu as plusieurs facteurs dans cet esprit-là, tu ne peux pas... Mais si effectivement... une distillerie allemande importe de la canne à sucre de je sais quelle île la fait avec un savoir-faire allemand et avec du matériel japonais par exemple ou chinois j'en sais rien bon bah là je pense que ils ont juste fait un rhum qui a été fabriqué en Allemagne mais après le reste on s'en fout donc tu vois de la même manière que tu as des

  • Speaker #1

    embouteilleurs à l'heure actuelle qui vont t'embouteiller ils vont te dire rhum, savoir-faire français ce que tu veux Alors que la matière première et la distillation ont été faits dans un pays tiers. C'est-à-dire qu'ils ne font que acheter du rhum et le faire vieillir en France. Tu vois, un exemple très con dans le whisky, Jean Boyer. Jean Boyer achète ses jus en Écosse, les rapatrie en Bourgogne, les fait vieillir dans des ex-fus de Bordeaux. pour les embouteiller derrière. Est-ce qu'on peut considérer que la matière première rentre dans son terroir ou c'est vraiment juste le savoir-faire de vieillissement qui va être caractéristique du terroir ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne parle pas de terroir, on parle juste de savoir-faire. En fait, je n'ai rien contre le fait que quelqu'un importe, après toute notion d'écologie mise de côté, si demain tu veux monter une distillerie en France et importer de la mélasse, je m'en bats les steaks. Je pense qu'il devrait y avoir une information claire. pour le consommateur de est-ce qu'il a acheté un produit de terroir, donc sous-entendu en perception authentique, ou est-ce qu'il a acheté un produit qui pourrait presque être considéré comme une copie ou en tout cas avec un autre savoir-faire que le produit peut-être originel auquel il pensait acheter à la base. Je pense que c'est juste ça, c'est juste qu'ils sont d'information et de clarté de l'info.

  • Speaker #1

    Ce qu'on voit quand même de plus en plus de bouteilles de spiritueux en France, en Europe et à travers le monde, c'est que les gens peuvent se revendiquer... du terroir de machin, du terroir de truc, sans plus d'indication de ça. Et moi, ce qui me fait chier, en fait, c'est que quand tu vois une bouteille qui te dit « Ouais, c'est le vrai terroir écossais, par exemple, pour un whisky. » Enfin, terroir écossais de qui, de quoi, de où ? Et je trouve que jouer sur le principe de terroir, plutôt que de jouer sur les process de fabrication, la distillerie, et être transparent, tu vois, sur la matière première utilisée. Moi, il n'y a rien de plus qui me fait péter les plombs que quand tu ne sais pas quel type de matière première a été utilisée, et que... Même s'ils ne le disent pas quand tu cherches cette information, on ne veut pas te les donner.

  • Speaker #2

    Après, ça implique une autre question, c'est est-ce qu'un produit a besoin d'appartenir à un terroir pour être un produit délicieux ? Non. C'est-à-dire qu'en fait, il y a un peu deux débats dans la même question.

  • Speaker #1

    Donc là, on était sur la matière première. Donc en gros, on ne peut pas considérer qu'une matière première, telle quelle, parce que si on prend par exemple le whisky, la Céral, la Golden Promise, qui est considérée comme la meilleure Céral pour faire du whisky, qui est pousse en France. qui est poussé en Angleterre, qui est poussé en Écosse, qui est poussé en Irlande, ça ne va pas changer son goût pour le produit final. Ça reste une matière première de la même variété.

  • Speaker #2

    En fait, je ne suis pas assez spécial sur les céréales, mais en tout cas, dans le houblon, par exemple, si on parle de bière, c'est complètement le cas. C'est-à-dire qu'en fait, par exemple, les Américains ont labellisé des variétés de houblon qui font qu'on ne peut les faire pousser que là-bas. Et dans tous les cas, si on le faisait pousser ici, on ne sait pas finalement, parce qu'il y en a qui ont fait l'expérience. Alors déjà, ils ne pourraient pas avoir cette appellation, ils ont protégé ces appellations-là. Ça, ça les regarde, ils ont le droit de le faire ou pas le faire, ce n'est pas le débat. Toujours est-il que si on prend la même graine et qu'on la fait pousser chez nous, on n'aura de toute façon pas le même profil aromatique. On n'aura de toute façon pas la même intensité aromatique.

  • Speaker #0

    Mais on a exactement le même cas avec les cépages.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Tu plantes du Ausha, et c'est totalement le cas. Tu plantes du Ausha dans l'Océrois, en Bourgogne, et tu plantes du Ausha à côté de Perpignan. Le Ausha n'aura pas du tout le même profil. Et là, c'est vraiment question de terroir sous tous ses aspects. Climat, exposition, sol, sous-sol. Après, moi, je ne suis vraiment pas géologue. Donc, te dire pourquoi le Ausha va goûter comme ça sur des sols argilo-calcaires et pourquoi plus comme ça sur des sols limoneux, je n'en sais rien. Ça, je ne sais pas, mais la notion de terre, elle a une importance. Mais... Là où il y a une petite nuance par rapport à la céréale, c'est qu'une vigne, ça peut être centenaire, ça peut peut-être même être bicentenaire. Tandis qu'un pied de Golden Promise, c'est planté, c'est semé, c'est planté, c'est récolté. Et ensuite, derrière, c'est labouré et puis on repart pour un tour au printemps d'après. Moi, je pense que les racines, elles ne peuvent pas aller aussi profondément. qu'une vigne par exemple, on sait que des racines de vigne ça peut descendre jusqu'à 30 mètres de profondeur, ça se faufile dans les failles de la terre. Une céréale, ça s'enfonce de combien ? Essayez d'arracher un pied d'orge ou un pied de blé, ça va s'enfoncer de quoi ? De peut-être 15 centimètres dans la terre. Et dans ce cas-là, il n'y a pas de notion de terroir.

  • Speaker #2

    Après le terroir c'est aussi l'ensoleillement, la durée de l'ensoleillement, et tout ça, la température, l'hydrométrie. Tout ça va influer sur la gueule de ta matière première à la fin. Donc forcément, ça influe sur le goût de ton produit final. Dans une moindre mesure, ça dépend aussi du processus de fabrication. Sûrement qu'une distillation peut être... Alors, je ne suis pas pour le coup spécialiste, mais est-ce que ça va plus avoir tendance à exacerber ou détruire les arômes spécifiques que tu vas avoir dedans ? Est-ce qu'un processus de fermentation pour le vin, ça va préserver plus ? J'en sais rien. Mais en tout cas, ça influe inévitablement pour moi.

  • Speaker #0

    La distillation, surtout dans le cas du whisky, parce que le rhum en soi, c'est quand même moins transformé. C'est récolte, presse du jus, fermentation du jus de quelques jours, après distillation du jus. Tandis que le whisky, c'est quand même plus complexe. Récolte, germination, rebrassage, distillation une première fois, une deuxième fois, vieillissement en fût. Entre le Golden Promise et un Mariotaire, par exemple, j'ai eu l'occasion de goûter. 2 singles maltes fabriqués, enfin distillés dans le même alambic vieilli, dans le même type de fût, Château-le-Broil pour ne pas les citer. J'ai goûté un Golden Promise et j'ai goûté un Mariotaire et en fait, franchement, ce matin-là, je m'étais brossé les dents au bicarbonate de soude pour ne pas avoir le palais dénaturé. Je suis une malade. Je suis arrivée, j'étais prête en découte, je goûte le whisky. Franchement, j'avais le palais le plus neutre possible. La différence, elle était vraiment... vraiment minimes, quoi. Mais vraiment, vraiment. Donc, moi, je trouve ça particulier. La notion de terroir, la notion de parcelle, en tout cas dans le monde du... Et la notion du mono-variétal aussi dans le monde du whisky, c'est hyper compliqué. Tandis que dans le monde du rhum, par exemple, entre une canne rouge et une canne bleue, en particulier sur un rhum blanc, il y a une vraie diff'.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Le rhum, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Non, c'est même pas ça. C'est que tu l'as dit. Entre une canne bleue et une canne rouge, tu n'es déjà pas sur la même... variété de matières premières. Donc, de toute manière, tu ne vas pas être sur le même profil aromatique parce que tu pourrais pousser le truc à outrance en disant, tu as une vodka de patate et une vodka de céréales, elle n'aura pas le même goût. Si tu prends deux canne à sucre qui ne sont pas du tout les mêmes variétés, qui n'ont pas du tout les mêmes profils, c'est normal que tu n'aies pas le même goût à la fin.

  • Speaker #2

    Après, si on fait référence, je pense au domaine des hauts de glace, qui justement parle du parcellaire, on parle de parcelles qui sont les unes à côté des autres. Enfin, je veux dire, il y a un moment donné... Entre deux terroirs à 400-500 km de distance, voire plus, ou deux terroirs à 50 mètres, il y a un moment donné, il y a des différences qui peuvent être nettes entre deux terroirs très distants, entre deux terroirs qui sont côte-côte, il y a un moment donné, on est peut-être un peu trop haut, trop chier, trop tiré par les cheveux.

  • Speaker #0

    Et Roselière, ils font pareil. Pour moi, c'est compliqué. Pour moi, c'est un peu poudre aux yeux aux consommateurs, parce que même nous, en tant que professionnels, on goûte les produits. On n'est pas capable de dire, oui, j'ai préféré le Golden Promise, le Marys Sauter, j'ai moins aimé. Nous-mêmes, en tant que professionnels, on n'est pas capable d'argumenter le truc, tu vois. C'est hyper chaud.

  • Speaker #1

    Ce qui va m'amener à la deuxième question, là. Tu vois, on parle depuis tout à l'heure de la matière première. Et on parle de whisky, de rhum, de mescale, de tequila. Donc, des produits qui sont essentiellement, on va dire, de matière première noble, racée, etc. Quid des gins et des vodkas ? qui, une fois passé dans l'alambic, normalement, d'après la réglementation du gin, on va prendre la réglementation française, un gin doit obligatoirement être produit à partir d'un alcool agricole neutre double distillé à 96 degrés. C'est-à-dire qu'il faut que ce soit un alcool qui n'a absolument pas de goût. La vodka, c'est la même chose. En gros, du gin, c'est de la vodka aromatisée si on veut schématiser. Est-ce qu'on peut parler de terroir sur des alcools blancs comme ça ?

  • Speaker #2

    La question, c'est toujours la même, c'est est-ce qu'il y a un intérêt à en parler ? On se regarde tous les trois dans le blanc des yeux et on pense tous les trois que non.

  • Speaker #1

    On pense tous les trois que non, mais on le voit bien d'un point de vue marketing à l'heure actuelle, c'est le truc qui ressort le plus en ce moment.

  • Speaker #2

    Le fait d'acheter un produit n'est pas toujours... Comment j'ai exprimé ça ? Il y a des gens dont la motivation n'est pas d'acheter un terroir, c'est d'acheter quelque chose qui est fait à côté de là où ils sont. Et on mélange des fois, c'est-à-dire qu'acheter un jean local c'est super, est-ce que pour autant ça en fait un jean de terroir ? Non. Et là où le truc devient hyper vislard, c'est qu'il y a des gens qui achètent des produits qui sont faits près de chez eux, en pensant faire un achat intelligent, Alors ça soutient de toute façon quelqu'un qui crée quelque chose, qui est artisan, qui a son compte, etc. C'est super, c'est un artiste. Mais il y en a aussi qui pensent faire une bonne action écologique. Personne autour de cette table me contredira. Importer de la mélasse, c'est beaucoup plus polluant que d'importer un produit fini. Parce que la mélasse, c'est extrêmement lourd.

  • Speaker #1

    T'as un rapport de 1 pour 10 ? 1 pour 10,

  • Speaker #2

    c'est monstrueux.

  • Speaker #0

    Comment ça, un rapport de 1 pour 10 ?

  • Speaker #1

    Pour 100 litres de mélasse... Tu ne vas pas pouvoir sortir plus de 10 litres d'alcool pur. Ouais, mais alors, tu vois, c'est pour ça que je trouve ça totalement illogique. C'est que ces gens-là vont importer de la mélasse d'Amérique du Sud, le brasser et le distiller en France, dire que c'est un produit français, écologique, et te dire, ouais, tradition française. C'est illogique au possible, c'est polluant au possible. Et en plus, du coup, je ne vois pas où il y a du terroir là-dedans.

  • Speaker #2

    En fait, on n'a pas défini... Quelle est la définition ? par le petit Larousse de terroir.

  • Speaker #1

    Marie, s'il te plaît.

  • Speaker #2

    Non, mais parce que, en fait, je suis en train de penser à un truc. Demain, on va dans un marché, tiens au hasard, un dimanche, on est à Coutances ou à Grand-Comtinville et on voit le marché du terroir. Super. On croise notre copine Léa, d'Istiré-Mongeois, dans ce marché du terroir. Son jean, on vient d'en parler, pour nous, n'est pas un produit de terroir. C'est un produit local.

  • Speaker #1

    Non, alors, c'est pas son jean n'est pas un produit de terroir. Je remets en contexte. On est encore sur le fait de se dire, est-ce que la matière première utilisée peut être indiqué comme un produit de terroir.

  • Speaker #2

    Ouais, sauf que le jean n'a pas de terroir attitré, il n'y a pas de truc de déposé par rapport à ça. Il n'y a rien. Donc c'est une consommation intelligente, bio, ça fait bosser quelqu'un. Et pourtant, elle est dans un marché du terroir. Mais son produit ne peut pas être défini comme étant du terroir, puisqu'il n'y a pas de terroir de jean. Est-ce qu'on ne s'en battrait pas un peu les couilles ? Est-ce que ce ne serait pas que du lobbying, des gens qui sont concernés par ces produits-là ? Est-ce que ce n'est pas des appellations historiques parfois ? Est-ce que ce n'est pas... une sorte de tradition de protéger tel ou tel produit ?

  • Speaker #0

    Vous voulez la définition du terroir ou pas ? Alors, selon le Larousse, ça vient du latin terratorium, et donc ça signifie « ensemble des terres exploitées par les habitants d'un village » . Ensemble des terres d'une région considérées du point de vue de leurs aptitudes agricoles et fournissant un ou plusieurs produits caractéristiques, par exemple un vin. Province-campagne considérée comme le refuge d'habitude de goûts typiquement ruraux. ou régionaux. Ça ne veut tout rien dire. La définition, elle n'est pas claire.

  • Speaker #1

    Ce qui m'en vient à mon dernier point sur le terroir où là, je pense qu'il y a moyen de débattre dessus. Donc, matière première, on s'en fout.

  • Speaker #2

    Plus ou moins. Distillation,

  • Speaker #1

    on s'en fout. Mise à... Entre un pot de cil et une colonne, ça ne va pas du tout être la même chose.

  • Speaker #0

    Un jus jamaïcain distillé en colonne, je ne suis pas sûre d'aimer le jamaïcain du coup.

  • Speaker #2

    Alors, je vais faire la conclusion de cette chronique. La vraie question est tous les produits méritent-ils d'avoir une appellation à un rapprochement de terroir ?

  • Speaker #1

    J'en reviens justement parce qu'il y a une dernière étape dont on n'a pas encore parlé, le vieillissement. Là, par contre, pour le coup, moi, je considère que le vieillissement et le savoir-faire de la maison qui l'a fait peut être considéré comme du terroir. Parce qu'entre un vieillissement, on va dire, caribéen...

  • Speaker #0

    Donc avec des taux d'évaporation énormes, des conditions climatiques très sèches, etc. Et un vieillissement métropolitain où on va avoir des taux d'évaporation à 2% max, de l'humidité, etc. Le produit ne va pas vieillir de la même manière, donc le savoir-faire de vieillissement ne va pas être de la même manière. Est-ce qu'on peut considérer du coup, quand on achète une bouteille d'alcool, d'un point de vue terroir, que ça a été vieilli en Jamaïque, en Écosse, en Irlande ou des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que ça fait partie des raisons pour lesquelles on peut parler de terroir. Je suis désolé, je n'arrive pas à être d'accord avec toi sur le fait que la matière première, on s'en fout. Non, je pense que ce n'est pas vrai pour tous les produits, mais il y a des produits où effectivement, la géographie, le climat et tout ce qu'on a parlé avant, la matière première et aussi les méthodes traditionnelles ou ancestrales qui font qu'on fait comme ça à cet endroit-là vont pour moi influer sur le produit final. Et effectivement, on peut aussi rajouter le facteur visissement qui pour moi n'est qu'un des facteurs où on peut parler de terroir. Pour moi,

  • Speaker #2

    le facteur vieillissement, c'est un facteur essentiel dans le cadre d'une eau de vie ambrée. Parce qu'une eau de vie blanche, la matière première sera beaucoup plus importante pour le rhum blanc, par exemple. Pour le gin, moins important, mais c'est plutôt les éléments de macération qui seront hyper importants. Dans le cadre d'une vodka, ce sera plus la filtration qui va marquer l'aromatique et le profil aromatique. Dans le cadre d'un whisky... C'est surtout le vieillissement. Un whisky, un vieillissement continental ou tropical, ça va être hyper différent. Un vieillissement, quand je parle de l'Ecosse, un vieillissement sur Islay ou un vieillissement dans les Speysides, il y a une vraie diff aussi.

  • Speaker #1

    Je te rejoins assez Marie. Et d'ailleurs, ça répond un peu à ta question Thomas. Toi qui es passionné de rhum et notamment de brutes de colonne, tu n'as pas de vieillissement. Donc est-ce que ton rhum brut de colonne jamaïcain, pour toi, ce n'est pas un produit de terroir ?

  • Speaker #0

    Alors, le temps des fermentations... Et le système de fermentation en aïe et de terre n'est pas le même en Jamaïque que des rhum agricoles de Martinique, par exemple. Le process de fabrication n'est pas le même. Mais je pense qu'on va pouvoir tous se mettre d'accord sur un truc en particulier. Finalement, est-ce que le terroir considère une zone géographique ? Ou finalement, le terroir, on ne pourrait pas plutôt parler de personne de terroir ? C'est-à-dire qu'un terroir dans les spiritueux n'est pas lié à sa zone géographique, mais aux gens qui le font.

  • Speaker #1

    Moi, je pense les deux, toujours. Je maintiens.

  • Speaker #2

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Mais par contre, effectivement, c'est très important que tu le soulignes. C'est qu'on n'a pas beaucoup parlé depuis le début du savoir-faire qui se transmet avec, malheureusement, des fois des pertes d'informations ou de transmissions et peut-être des producteurs qui ferment leur activité parce qu'il n'y a personne pour reprendre, etc. Et ça, je trouve ça très, très triste. Parce que justement, il y a des générations avant nous qui ont créé des produits avec un vrai savoir-faire et c'est quelque chose qu'il faut savoir. C'est notre patrimoine à tous, un peu épicurien. Et c'est justement notre rôle à tous de soutenir ces petites entreprises-là pour conserver ces petites pépites.

  • Speaker #0

    Oui, mais là, tu parles justement de gens qui sont plus épicuriens, qui vont aller plus se renseigner sur le produit. Ce ne sont pas des gens qui vont rentrer dans une cave pour acheter le cadeau pour Jean-Michel pour le samedi soir.

  • Speaker #1

    Non, mais juste de temps en temps, faire l'effort d'acheter une bouteille un petit peu différente, d'une maison pas très connue. Je pense que... petites maisons indépendantes sont toutes aussi intéressantes, voire même parfois plus que les grandes distilleries qu'on connaît tous et avec lesquelles on n'est plus surprise. Je pense que cette partie du terroir aussi, il faut qu'on la préserve.

  • Speaker #0

    J'estime qu'à l'heure actuelle, on a une perte de terroir dans le sens où tu as beaucoup d'entreprises qui sont devenues des énormes groupes, donc qui ont besoin pour elles d'exister, de standardiser leurs produits. Ils ont besoin pour vendre leur quille à travers le monde, que leurs produits aient exactement le même goût tout le temps. que ce soit standardisé par rapport aux concurrents, parce qu'ils vont aller plus saler d'un point de vue marketing ou tarifaire plutôt que le goût. Alors pour nous, c'est le diable absolu, mais malheureusement, le marché est actuellement comme ça. Donc moi, tu vois, ça fait quelques temps que j'ai une peur inconditionnelle des grands groupes, parce que les grands groupes qui produisent en masse, en énorme volume, standardisent leurs produits, et du coup, on a une perte justement de savoir-faire, du terroir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord Et en plus tu peux rajouter à ça Tout le cadre légal Souvenez-vous il y a quelques podcasts De ça, j'avais parlé du calva Et en fait le cadre légal Fait que pour faire X produits Il faut que ce soit fabriqué à tel moment de l'année Par telle personne, avec telle matière première Avec cette méthode là etc Pour avoir une appellation Et si tu ajoutes à ça en plus Que les marchés sont un peu en train de se lisser Tu prends par exemple ce marché des calvas On en parlait ... Les calvats aujourd'hui, il y a plein de choses extrêmement savoureuses, de grandes maisons, etc. Mais on est sur des calvats qui sont des calvats modernes. C'est-à-dire que ça répond à un palais de consommateurs modernes, donc qui sont un petit peu moins rustiques, on va dire, ces calvats. Ils ont un bon goût de pomme, ils sont très gourmands, etc. Et sauf que notre terroir, nous, ici, par exemple, dans la Manche, c'est que, de tradition, on n'a jamais acheté une quille dans une grande surface. Et donc, le terroir de nos grands-parents... Avec le calva justement qui cogne un petit peu en fin de repas, qu'on va avec beaucoup de plaisir mélanger avec un peu de café, on est en train de le perdre celui-là. Aujourd'hui, on ne trouve plus de calva un peu rustique. Alors attention, je ne dis pas que je le trouve meilleur.

  • Speaker #2

    J'ai un bruit de fût distillé à ta mère-ville à la maison. C'est un vrai 25 ans.

  • Speaker #1

    Dès que quelqu'un que je croise me dit « putain, j'ai un plan calva » , je ne veux même pas savoir s'il est bon. Je veux l'acheter, je le goûterai moi-même. Mais oui, mais tout ça, c'est des productions pirates. Et ces productions pirates, c'est aussi notre terroir. Et on ne sait plus aujourd'hui, de moins en moins, on perd ce côté calvarustique du dimanche à 16h en repas de famille et qui nous a tous marqué les esprits.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que toi tu considères qu'un AOC AOP est une preuve de terroir ou justement freine le terroir et devient plus une façon de réguler la production que de continuer à faire le savoir-faire d'antan ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand un... Un sigle comme ça, au PAOC, très bien à la rigueur, ça me conforte dans l'idée que j'achète un produit qui n'est pas une contrefaçon, une pâle copie ou j'en sais rien.

  • Speaker #2

    Ça prouve aussi que tu sais à quoi t'attendre en achetant ce produit-là.

  • Speaker #1

    Mais la vraie question c'est, est-ce que j'aurais acheté ce même produit sans ? Sûrement pas.

  • Speaker #2

    Toi non, mais il y a plein de gens que ça freine.

  • Speaker #1

    Non mais sûrement, parce que quand on s'intéresse un petit peu, on connaît que les coups de tampon sur les bouteilles, c'est comme les médailles, il a été médaillé d'argent. Le mec, il était seul dans sa catégorie. On s'en bat les steaks.

  • Speaker #2

    Oui, il a sucé Michel, tu vois, pour avoir le petit autocollant.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle est grossière, Marie. Non, mais en vrai, c'est bien de protéger aussi des territoires et des savoir-faire. Mais le truc, c'est que ça bride en même temps d'autres... Une partie, je veux dire, sûrement que pour avoir un sigle, il faut payer, machin, pour avoir le droit de la position de sa bouteille. Le dossier, il est imbuvable et machin. Et je suis désolé, le petit pépé qui fait un putain de produit au fin fond de son garage, depuis 60 ans, il a hérité ça de son père. qu'il avait lui-même hérité de son père, etc. Et lui, il ne fera pas le dossier. Donc, il n'aura pas le coup de tampon. Et son produit est peut-être extraordinaire, mais il sera moins facilement retrouvé sur les rayons et il se vendra moins bien. C'est dommage.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, moi, je prends toujours l'exemple de la tequila et de mescales. Je ne bois plus de tequila parce qu'en fait, le cahier des charges de la tequila est tellement strict, mais tellement, tellement strict que je mets au défi n'importe qui à l'heure actuelle. Et je le dis, venez nous voir, vous me faites la diff, tu prends deux tequilas blanches, tu vois, pas vieilles. Parce qu'il ne faut pas, tu vois, blanche, vieillissement moins de 6 mois.

  • Speaker #1

    Au hasard de la Sandrosé ?

  • Speaker #0

    Non mais au hasard. Mais attends, le pire c'est que tu prends des gammes de prix différents. Tu vas prendre la Patron, la Avion, la Sandrosé, ce que tu veux. Une Tequila blanche qui sort de l'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict qu'elles ont toutes le même goût. Parce que c'est tellement standardisé en sortie d'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict, tellement dur sur les variétés d'agave. Les types d'Alambic, la flotte à rajouter, le type de sucre. Mais tout est au centième près dans le cahier des charges. C'est un truc de ouf. D'ailleurs, l'organisme certificateur des tequilas vient de se prendre une prune, parce que justement, il s'amusait à donner des certifications à des trucs qui étaient vraiment bizarres, et du copinage comme pas possible. Et moi, je suis revenu au mescal, qui pour le coup, lui, n'a pas un cahier des charges aussi strict et beaucoup plus traditionnel.

  • Speaker #1

    Mais ça me donne carrément raison. Les gens me disent « t'aimes pas la tequila ? » Je dis « non, je trouve ça dégueulasse » , mais après, je dis pas que c'est pas bon. Je dis que je, je trouve ça dégueulasse. Et il y a toujours un connard qui me regarde avec un œil de défi qui me dit « non, mais c'est parce que t'as pas goûté une bonne » .

  • Speaker #0

    Jeûne, une tequila, jeûne. tu ne verras pas de diff. Alors, à degré égal, etc. Il faut qu'on parle quand même de la même chose. Niveau profil aromatique, techniquement, d'après le cahier des charges, tu ne peux pas avoir de différence de goût. Ce n'est pas possible. C'est les mêmes variétés d'agave, c'est les mêmes zones de cause. Tu vois, on parlait de terroir et de zone. Le cahier des charges de tequila, c'est 12 zones différentes, c'est la même variété d'agave, c'est le même process de fabrication, c'est les mêmes temps de chauffe, c'est le même type d'alambic. c'est l'un des cahiers des charges les plus stricts que j'ai jamais vu de ma vie. Donc, techniquement, sortie d'ambique, c'est la même chose. Par contre, sur les vieillis, oui, parce que là, le cahier des charges est plus léger sur le vieillissement. Donc là, ils vont prendre des décisions de vieillissement qui vont influer sur le goût. Mais tu peux pas prendre de décision sur la production de tequila anéro classique de 6 mois de vieillissement. C'est pas possible. Donc, du coup, pour revenir à notre sujet principal, quand même...

  • Speaker #1

    Tequila Tex-Mex ! Et là, t'es dans le tex... ...

  • Speaker #2

    ça me fait penser au

  • Speaker #1

    Texanos Tornados c'est un groupe de country merveilleux j'adore la country c'est trop bien écoute Waylon Jennings au podcast prochain on va apprendre qu'il s'inscrit à un club de l'assaut tu sais c'est comme la pêche aux canards mais là c'est des sortes de grosses vaches t'as vu la petite

  • Speaker #0

    jeune de 15 ans qui est championne du monde de dressage de cochons ça fait des mois que je fais chier ma meuf pour avoir un cochon

  • Speaker #1

    Je te jure, mais j'ai une maison avec un jardin à 200 mètres carrés, moi je veux un cochon. Elle me dit non. Je lui dis, un petit cochon vietnamien, ils sont tellement gros, il faut leur mettre de la crème sous le ventre, sinon ils sont tous irrités.

  • Speaker #0

    Tu vois bien faire des papouilles aux cochons le dimanche soir devant les...

  • Speaker #1

    Mon rêve, c'est que mon cochon soit allongé, moi je mets ma tête sur mon cochon et je lis un bouquin. Après, du coup, je me suis refusé, j'ai négocié pour des petites chèvres. Elle n'a pas voulu ? Non, parce que les chèvres, il faut 200 mètres carrés pour qu'elles soient bien, et si t'es pas un enculé, t'en prends deux, donc il faudrait 400 mètres carrés, je les ai pas. Et là, idée de génie, un cro-cro deal. Je suis en pleine négociation.

  • Speaker #0

    Du coup pour finir parce qu'on parle de terroir depuis tout à l'heure Mais on n'a pas identifié le truc La grande question c'est de savoir Est-ce qu'un terroir c'est important pour un spiritueux ou pas Quand on va chez le caviste et qu'on achète une bouteille Je pense que ça peut être une indication gustative

  • Speaker #1

    Comme une autre Mais que c'est pas forcément essentiel Moi je pense que c'est du cas par cas Très bonne réponse c'est du cas par cas Alors qu'est-ce qu'on retient de tout ça

  • Speaker #0

    Peut-être que le terroir c'est vraiment trop vaste Et qu'on sait pas réellement ce que ça veut dire Et que finalement sur une bouteille de spiritueux Bah un terroir c'est pas... plus important que la personne qui l'a fait ou la distillerie qui l'a travaillé. Donc, le seul moyen de savoir si ça nous plaît ou pas, c'est de goûter les produits, de goûter plein de trucs différents, de s'essayer à plein de choses, de pas dire « Oh, j'aime pas d'où ça vient ! » Tu le goûtes quand même. « Oh, j'aime pas de quel distiller sale vin ! » Tu le goûtes quand même. Parce que des fois, on peut avoir des bonnes surprises et notre palais évolue aussi au fil des années. Plus on vieillit, plus ou moins, on va boire les mêmes choses. Donc, avoir un terroir, oui, mais avoir un goût qui nous convient plus.

  • Speaker #1

    Et rien ne sert aussi de comparer les terroirs entre eux. Chaque terroir a ses spécificités, chaque terroir est intéressant et mérite d'être préservé et connu. Et après, à vous de choisir lequel vous fait kiffer.

  • Speaker #0

    Alors la prochaine fois que vous dégusterez un spiritueux, posez-vous cette question. Est-ce que vous buvez une simple boisson ou est-ce que vous goûtez un morceau d'histoire, un fragment de lieu et un soupçon de passion ? Et quoi qu'il en soit, souvenez-vous, le plus beau terroir, c'est celui qui vous raconte une aventure. A votre santé et à celle des histoires que l'on partage. Bisous !

  • Speaker #2

    Bisous !

  • Speaker #1

    D'ailleurs, d'ailleurs, d'ailleurs, j'avais une question, j'avais une question, j'avais une question. Est-ce qu'il y a des alcools qui sont véritablement faits à partir d'animaux ? Alors,

  • Speaker #0

    que tu mettes un animal dans la bouteille, c'est du folklore, mais l'alcool n'est ni plus ni moins qu'un produit fermenté, distillé.

  • Speaker #1

    Point. On ne peut pas faire de l'alcool d'hippocampe.

Description

🎙 Bienvenue dans un nouvel épisode de Spirits Cast ! 🍸 Ce mois-ci, on plonge dans un sujet aussi riche qu’un bon whisky vieilli : le terroir dans les spiritueux. 🌍 Et, comme toujours, on y ajoute notre grain de folie, parce que chez nous, on aime les cailloux, les chèvres et même les crocodiles. Oui, oui, tout ça fait partie de l’expérience (ou presque 😏). 👉 Au programme : Pourquoi le terroir est aussi important que le goût (et comment il est lié aux cailloux, évidemment). Des anecdotes surprenantes sur les spiritueux qui sentent bon la terre, les montagnes et les marais. Nos découvertes favorites, entre chèvres curieuses et crocodiles qui veillent sur les distilleries (on exagère un peu, mais pas tant que ça…). 🗣 Rejoins la discussion ! Dis-nous en commentaire : quel spiritueux te fait voyager directement à son terroir d’origine ? Abonne-toi, laisse un like, et prépare-toi à t’amuser tout en découvrant les secrets des spiritueux. 🙌

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Spirit Cask, le podcast où on parle spiritueux, mais sans se prendre pour des cavistes en cravate. Ici, on décortique les bouteilles, on brise les codes et parfois, on brise aussi nos idées reçues. Aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui sent bon la terre, les traditions et les soirées bien arrosées. Le terroir dans les spiritueux. Alors, on entend souvent parler de terroir pour le vin, mais savez-vous qu'il peut aussi donner une personnalité unique au whisky, à la tequila, même au rhum ? Et oui les amis, derrière chaque bouteille, il y a de la terre, des plantes et parfois même un fermier un peu bourru. Et on va vous expliquer tout ça. Mais avant de plonger dans le vif du sujet, laissez-moi vous présenter mes deux acolytes de choc. Oui, parce qu'avec eux, à chaque épisode, c'est une dégustation d'humour et de débat, parfois houleux, mais toujours savoureux. Alors à mon côté gauche, voici Kevin, notre spécialiste des blagues douteuses et des débits de boissons. Et dans mon côté droit, on a Marie, notre encyclopédie vivante des spiritueux. Elle connaît toutes les distilleries du monde et pourrait voir raconter l'histoire d'un cognac en détaillant le type de cailloux sur lequel poussent les vignes. Et accessoirement, le lécher le caillou. Avec cette équipe de choc, on va faire un tour du monde des spiritueux pour voir comment la terre, le climat et même les traditions locales influencent directement ce qu'on retrouve dans nos verres. Et comme d'habitude, on commence avec les nouveautés du mois. Parce que soyons honnêtes, on adore découvrir des petites pépites et vider notre porte-monnaie. Alors servez-vous un verre, mettez-vous à l'aise et c'est parti pour le Spirit Cask !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    Oh j'ai pas vu encore ! Et salut les copains !

  • Speaker #1

    Bonjour Thomas !

  • Speaker #0

    C'est la pire intro que vous ayez jamais faite.

  • Speaker #1

    Oui, on sait !

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Bon, passons aux nouveautés. Vous êtes intenables. C'est pas possible. C'est une horreur. Coucou la compagnie !

  • Speaker #2

    Ça va les petits loups ?

  • Speaker #0

    Non, à défaut d'être pris pour des professionnels, on va vraiment nous prendre pour des teubés.

  • Speaker #1

    Non, mais en vrai, je pense que tu gagnerais du temps si t'enregistrais le podcast avec, je sais pas moi, deux chèvres.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi je suis dans ma paille de chèvre et...

  • Speaker #0

    Parce que quand tu me dis chèvre, moi je pense à la Lactalium, une vodka faite à base de lait de chèvre de Savoie. C'est absolument immonde.

  • Speaker #1

    Thomas, j'ai une question, j'ai une question, j'ai une question ! Oui, vas-y ! Est-ce qu'il y a des choses dans le monde que tu ne rapportes pas à l'alcool ? Non. Toi, quand je te parle de chèvre, tu me parles de vodka.

  • Speaker #0

    Ouais, et quand je parle de ma femme, je parle d'alcool. Alors, rayon nouveauté, on commence par un nouveau whisky français qui fait son apparition en ce mois d'avril. Mill Hock, imaginé par Denis Le Gourgueux. Désolé, je ne sais pas prononcer ton nom, monsieur Denis. Château de Ausha. Ce single grain est élaboré à partir de maïs gascon et d'orge maltais et élevé 4 à 5 ans dans des variétés de fûts. Fûts neufs français, fûts de chêne américain, fortement bousinés, fûts d'Armagnac et fûts de premier remplissage de bourbon du Kentucky. Marie, je suis sûre que tu as un truc à nous dire là-dessus.

  • Speaker #2

    En soi, c'est cohérent parce que bourbon, enfin ex-fût de bourbon, ok. Ex-fût de chêne américain, fortement bousiné, donc ça va dans la vanille, quoi, tu vois. L'Armagnac, bon. un peu de puissance et le ouais non ça va être bien ça en fait moi ce qui m'emmerde c'est quand il y a du de l'ex-fus de Crozermitage Blanc de l'ex-fus de Chinon de l'ex-fus de Jansiane et de l'ex-fus de Chartreuse allez on y va c'est parti j'ai vu un truc vieillir dans un ex-fus de Chartreuse c'est comment il s'appelle Patrice Vilger qui nous avait raconté qu'il connaissait quelqu'un qui avait fait vieillir du whisky dans un ex-fus de Chartreuse faut le brûler ouais je pense est-ce que le château de l'Aubade leurs étiquettes

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, est-ce que vous savez que Ausha n'a pas le droit... Tu sais, t'as beaucoup de... Les pancartes publicitaires sur le bord des routes, la lumineuse et tout, la con la... Ausha, aujourd'hui, n'a plus le droit de mettre ses publicités ici. Parce que leur publicité était accidentogène, mec. Je te jure.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial. Alors, la distillerie Maté Corse a dévoilé une liqueur de clémentine à 30 degrés élaborée à partir de clémentine corse, d'extraits d'orange amer et de citron.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais une question. Une question... qui ne porte pas de jugement, mais c'est une vraie question. Est-ce que le marché des liqueurs, au sens assez large du terme, n'est pas un marché qui est un peu bancal ? J'entends par là qu'il existe des liqueurs ultra connues qu'on utilise pour les cocktails à la maison, qu'on retrouve encore peut-être chez nos darons, nos grands-parents. Des trucs que nous, on ne consomme plus. Je suis sûr, je ne vais pas te faire référence, du Cointreau par exemple, des choses comme ça. Des trucs qui sont un peu dans le bas de la pente. Et que les liqueurs comme ça, un peu typés locales, c'est le truc que tu achètes le samedi matin sur le marché du coin. que tu achètes une fois, que tu boiras la bouteille et tu ne retoucheras pas. En fait, c'est des trucs, c'est vachement étonnant.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast, parce qu'on en fait et j'en écoute aussi, d'une entreprise française. Les gars, c'est des anciens de chez InBev qui ont monté une entreprise de liqueur. Ils ont un limoncello, une liqueur de fraises et puis je ne sais plus trop quoi. Et en fait, les mecs t'expliquaient que les producteurs de liqueur françaises, les gros porteurs, ne vendent pas sur le territoire français. Parce qu'en fait, on a un paradigme, c'est que c'est fait en France, nous on n'en consomme pas, et t'as beaucoup de pays à l'export, surtout apparemment en Amérique du Sud, en fait ils considèrent les liqueurs comme des digestifs. Et ils vendent à balles de palettes, mais à l'export.

  • Speaker #1

    Après, on utilise, enfin moi je sais que j'utilise principalement en tant que digestif aussi quoi.

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais nous, en fin de repas, on va plus facilement boire un rhum maintenant.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'il n'y a pas un côté genre en mode, on met whisky, rhum, cognac, armagnac, tu sais, un peu comme des alcools nobles, et les liqueurs... On fait un peu une liqueur de ce qu'on veut, tu vois C'est quand même moins emprunt Tu vois, mais c'est comme tu ramènes du génépi Tu vois, par exemple, nous ici C'est pas pareil Attends,

  • Speaker #0

    j'ai pas fini C'est pas les liqueurs de crémantines et de machins On fait avec du génépi Non, non J'ai pas fini Je veux même pas écouter ta... Je n'ai pas fini Tu n'as pas le droit de toucher au génépi Ni à la chartreuse, ni au pontard Eh ben,

  • Speaker #1

    la chartreuse, ça arrive doucement Mais tu prends le génépi, par exemple Qui a du génépi à la maison ? Celui qui rentre du ski Moi On ne peut pas faire de ton quai une généralité, Thomas C'est pas faux Ceux qui ont du génépi à la maison sont ceux qui ont du ski ou ceux qui ont rentré du ski l'année dernière et qui n'ont pas bu leur génépi. On n'achète pas de génépi chez nous, je suis désolé, mais non. Et comme tu n'achètes pas de calval à la montagne, c'est pareil.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un effet de mode, parce que rappelez-vous la mode du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Non, non, mais le rhum arrangé, moi, ce qui me fait péter les plombs, c'est un avis qui est totalement personnel. Ça n'a rien à voir avec le marché actuel. Le rhum arrangé ayant de la famille martiniquaise, tu vois, ou le rhum arrangé est une institution, que ce soit Martinique, Guadeloupe, Réunion, Réunion, ils sont tarés sur les rhum arrangés. C'est très facile à faire maison. Et en plus, t'as un intérêt à le faire maison parce que c'est toi qui le fais. Et quand je vois le prix que c'est vendu dans les caves...

  • Speaker #1

    Alors... Mon Dieu ! Putain Thomas, je suis mille fois d'accord avec toi. Moi, ça m'énerve. Alors, on parle pas de rhum arrangé. On parle de rhum pré-arrangé. Je n'ai rien contre le rhum arrangé, si tant est que tu le fasses maison, que tu sois un peu créatif sur ta recette, et que t'essayes de la peaufiner au fil des ans, et que ça devienne presque une institution de ta famille. Parce que c'est toi qui le fais, tu connais la recette avec ton petit secret et tout. Mais quand je vois soit des rums, enfin des bouteilles, où t'as les ingrédients, t'as plus qu'à les mettre dedans et mettre du rhum. Ou les rums qui sont déjà tout faits, ça demande une envie de chier, quoi.

  • Speaker #2

    Tout le monde fait du rhum arrangé. Sauf que la plupart, ils achètent une mangue pas mûre, ils foutent ça dans du HSE 40°C et ils attendent deux semaines et ils estiment que c'est super bon et trop prêt à boire. Ah, c'est un peu fort, je vais rajouter trois quarts de litre de sirop de sucre de canne. En fait, j'explique aux gens que le rhum arrangé, il y a des manières de faire et que notre climat, et ça, ça peut être une belle introduction à notre sujet d'après, mais... encore après après, le climat il est super important sur l'intégration du fruit dans l'alcool et inversement, c'est une osmose quoi, et tout le monde sait faire du rhum arrangé.

  • Speaker #0

    Alors déjà on va repartir d'un truc qui moi me fait péter les plombs, et de temps en temps je le dis à des clients, je dis mais vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? On me dit ouais je cherche du rhum arrangé, je dis ouais, donc vulgairement des fois quand ils m'énervent je leur dis ouais vous voulez du rhum pas bon avec du sucre à l'intérieur ? Oh ben non ! Non mais la genèse du rhum arrangé, rhum arrangé, pourquoi est-ce qu'on arrange du rhum ? Parce qu'il est pas bon.

  • Speaker #2

    Pourquoi on a fait du 44 ?

  • Speaker #0

    Mais traditionnellement, c'est comme ça que ça s'est créé, c'est comme ça que ça a été fait. Je dis pas que c'est pas bien, mais quand tu vas dans une cave XY acheter une putain de bouteille de rhum arrangé à 25 ou 30 balles parce qu'ils ont mis trois bouts d'ananas à l'intérieur, je suis pas d'accord. Sans parler de certains humoristes, là, putain, Eric Judor qui a sorti un rhum arrangé. Judor, déjà la vanne elle est pourrie, et en plus c'est pas bon. T'as goûté ? Oui.

  • Speaker #2

    Crache ton venin Thomas.

  • Speaker #0

    Non mais à un moment Rhum arrangé Oui Mais faites-le vous-même Et arrêtez d'aller en acheter Dans les caves En plus Les cavistes ils sont contents Parce que les marges là-dessus Sont Oh

  • Speaker #1

    Mon dieu c'est scandaleux Un rhum arrangé C'est pas du rhum Et quand quelqu'un vient Demander un rhum arrangé Dans ta boutique T'as qu'à leur redonner Mais vous trouvez Que ma boutique est en désordre

  • Speaker #2

    Elle est bien Elle est mignonne Ça veut dire un rhum arrangé Mais ma boutique Elle est en désordre Mais par contre Attends la petite liqueur Elle a de chez Matéi Liqueur de Clémentine. Moi je trouve ça sexy.

  • Speaker #1

    C'est super sexy. Aussitôt goûté, aussitôt oublié. Bisous.

  • Speaker #0

    Edrington France a annoncé la reprise de la distribution de Island Park à partir de juin prochain, élargissant ainsi son portefeuille qui comprend déjà The Macallan, The Glenroth ou encore Brugal. La marque était distribuée jusqu'à présent par Camp Paris International.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous connaissez Brugal ou pas ? Brugal, je trouve ça très bon. Et c'est un rhum qui est hyper polyvalent, genre quelqu'un qui n'a jamais bu de rhum de sa vie, tu lui vends un Brugal 1888 et il va kiffer. Brugal, c'est un peu comme Milonario, c'est un peu comme ces distilleries-là, tradition Amérique du Sud. Très facile à boire, très gourmand, très bon.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être un poisson d'avril, mais visiblement non. Les producteurs Stoning, Thaï, Kiro, Stork et Reuters ont largement communiqué sur le fait aberrant qu'ils ne pouvaient désormais plus étiqueter leur rye whisky comme rye whisky à compter de ce 1er avril, suite à l'application d'un accord. Union Européenne Canada datant de 2004, protégeant cette appellation pour les produits canadiens. Un appel à la renégociation de tout cela a été lancé. Comment est-ce qu'ils ont été capables de signer un accord ? qui interdit à un pays d'appeler un produit par son nom normal.

  • Speaker #1

    Oui, on est bien d'accord que rye whisky, c'est juste un whisky au seigle. C'est ça. Donc le Canada a du coup le monopole de la production de ceci dans le monde.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'au départ, c'est plus production américaine que canadienne. Donc je ne sais même pas où est-ce qu'ils sont allés pêcher cet accord.

  • Speaker #1

    Mais à partir du moment où ton pays peut faire du seigle, tu as le droit de faire un whisky au seigle, fin du débat.

  • Speaker #2

    C'est surtout que rye whisky, c'est n'importe où dans le monde. C'est au moins

  • Speaker #0

    80%. On en fait en Écosse, on en fait en France.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ils vont les appeler... Parce que Kireux, par exemple, les eaux de distillerie, je ne les connais pas, mais Kireux, c'est quand même des gens qui bossent le seigle à une grosse, grosse, grosse majorité. Ils vont les appeler comment, leurs produits ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un défaut d'appellation. Et ils ne l'appliquent pas. Mais c'est pour montrer aussi qu'il y a eu une connerie à un moment dit par un mec qui ne connaissait que dalle, et qui a dit, les rails whisky importés en Europe, il faut que ce soit obligatoirement fait là-bas, il faut que ce soit obligatoirement américain, et les Canadiens ne peuvent pas importer du rail whisky sur le territoire européen. Ce qui est une connerie phénoménale. À suivre, Brucheladich a présenté Octomore Single Montbasillac casque à 60,4°C et 156 ppm, un whisky distillé en 2012 et vieilli 11 ans en fut de second remplissage de vin blanc, liqueur et Montbasillac. Qui n'en a rien à foutre ? Moi, je lève la main, perso.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, moi, ça m'interpellait un peu parce que le Montbasillac, genre, moi, je ne suis pas du tout consommateur de ça. Par contre, sur un truc qui fait 60 watts, je me dis, tiens, disons que ça attise ma curiosité.

  • Speaker #0

    Marie, petite information vente, ça va sortir à combien encore ça en prix de vente ? 250 euros 250 balles ? Oh le bâtard ! Non mais c'est Octomore

  • Speaker #2

    Octomore, c'est pas les whisky les plus tourbés du monde déjà Parce qu'ils tourbent les fenêtres ouvertes, déjà pour commencer

  • Speaker #1

    Tout bien les fenêtres ouvertes

  • Speaker #0

    Alors tu sais que pour la petite histoire, elle a pas tort et moi ça me gave aussi En fait, Octomore calcule son degré de ppm avant distillation C'est qu'on les vend con Bah non,

  • Speaker #1

    y'en a plus Oui non mais je veux dire, tout le monde le calcule après

  • Speaker #0

    Bah oui

  • Speaker #1

    Non ? Bah oui Donc c'est les seuls à faire ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est pas les seuls Mais en tout cas une fois que tu sais qu'ils trichent un peu là-dessus T'as plus trop envie quoi J'ai l'impression que c'est la seule distillerie à encore mettre en avant les PPM en fait Toutes les autres distilleries on s'en carre Tu prends un Corivrecan C'est l'un des whisky les plus violents en termes de tourbe que j'ai jamais bu de ma vie A zéro au moment où ils parlent de PPM Et je pense même que c'est difficile à trouver Parce qu'ils ne calculent pas ils en ont un Tandis qu'Octomore on est le whisky le plus tombé du monde Après de toute façon j'imagine que ce truc là

  • Speaker #1

    C'est pas forcément réglementé C'est comme les IBU dans la bière. En fait, tu calcules ton taux d'IBU, mais en fonction du taux de sucre résiduel que tu vas avoir, tu n'as pas du tout le même ressenti d'amertume.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai déjà bu des whisky qui avaient l'air extrêmement tourbés et qui n'avaient pas plus de ppm que ça, mais c'est l'assemblage complet du produit qui va faire la sensation finale.

  • Speaker #2

    Après, ça va être super bon. Et Bruxeladique, et non pas

  • Speaker #0

    Brucheladiche. Je n'ai pas des gros seins.

  • Speaker #2

    Moi non plus.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui nous écouteraient pour la première fois, Marie va vous expliquer... pourquoi systématiquement quand il y a des noms anglais ou écossais de distillerie elle insiste sur la prononciation.

  • Speaker #2

    La prononciation c'est le terroir, la tradition.

  • Speaker #0

    Ouais ouais alors pour la petite histoire c'est parce qu'elle est tombée sur une chaîne Youtube où il y a une nana blonde à gros seins qui explique comment prononcer les noms des distilleries écossaises.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas Marie.

  • Speaker #2

    Non à mon plus grand regret mais non non ça va être très bon je pense que j'aurai jamais l'occasion d'en goûter parce que ça va être numéroté encore cette histoire non ?

  • Speaker #0

    Ils sont pas censés vous envoyer des échantillons pour les goûter ?

  • Speaker #2

    Bruc l'a dit que ça fait belle lurette qu'on n'a plus. Non franchement, toutes ces grosses distilleries-là, c'est dur à trouver et ou invendable.

  • Speaker #0

    A suivre, suite au déplacement du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud en Chine, les 27 et 28 mars, les autorités chinoises ont annoncé que les droits définitifs sur les cognacs et armagnacs ne seront pas imposés avant le 5 avril. Laissant entrevoir un rapport de 3 mois jusqu'au 5 juillet prochain. également évoqué la possibilité d'écouler le cognac stocké dans les ports chinois via le canard du Duty Free. Ceci étant, bien que perçu positivement, ces signes d'ouverture ne changent pas fondamentalement la situation des exportateurs français qui font face depuis octobre à des taxes provisoires ayant entraîné une baisse de 72% des exportations de cognac en février dernier. La filière espère donc que le dialogue franco-chinois programmé pour le 15 mai permettra de conclure un accord qui mettra fin à cette procédure injuste et infondée. Alors, news, ça, je l'ai écrit il y a quelques jours. Le jour où on enregistre les droits de douane américains viennent de sortir et bizarrement, les Chinois sont en train de se rapprocher de l'Union européenne. Donc, à mon avis, on va enfin voir la sortie du tunnel de ce truc-là et ils vont enlever les surtaxes douanières à un moment ou à un autre. On espère bien parce que sinon, les producteurs de cognac en France vont être vraiment dans la merde. Ensuite, on a la BBC qui a rapporté que plus de 200 investisseurs britanniques ont été victimes d'une arnaque au fût de whisky proposé par la société Kask. Whisky Ltd, laquelle leur a vendu des fûts inexistants ou surévalués. A titre d'exemple, une victime a notamment perdu 103 000 livres après avoir investi dans plusieurs fûts dont la valeur semblait croître favorablement sur le portail en ligne de la société, avant de découvrir que ces fûts n'existaient pas. Bref, la vision reste de mise.

  • Speaker #1

    Moi j'adore ce genre de truc.

  • Speaker #0

    Comment t'arrives à te faire arnaquer de 103 000 livres pour acheter un tonneau de whisky ?

  • Speaker #1

    Y'a pas de réponse à ça, juste c'est magique.

  • Speaker #0

    Toi y'a des gens qui investissent beaucoup de pognon dans l'alcool, en général. Ils sont rencardés sur comment ça marche et comment ça se passe. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a un paquet de teubés.

  • Speaker #0

    Il y a un paquet de teubés avec du pognon, surtout. Oui,

  • Speaker #1

    mais il y a ce qu'on pourrait classiquement mettre dans la catégorie des nouveaux riches qui touchent de l'argent pour on ne sait quelle raison mystérieuse et qui, malheureusement, font n'importe quoi. Ils essayent parfois de placer de l'argent ou d'investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est dommage parce que ça va donner une très mauvaise image de l'investissement des fûts en vieillissement sur les distilleries à travers le monde. Alors qu'il y a énormément de distilleries, surtout en Écosse, comme besoin de ça pour justement pouvoir survivre jusqu'à la finalité de l'embouteillage et pouvoir sortir leurs produits. Parce que l'immobilisation sur 15 ou 20 ans, ça coûte de l'argent. Et en attendant, tu ne rentres pas de pognon.

  • Speaker #2

    Après, ça éloigne les teubés qui veulent faire ça juste pour faire des sous. Par contre, les professionnels, du coup, ils...

  • Speaker #0

    C'est plus facile pour eux.

  • Speaker #1

    Déjà, un professionnel n'aurait pas acheté sur un truc qui s'appelle casque whisky et le TD. Ça ne marche pas comme ça. Ensuite, on a le tout nouveau baromètre So Wine Dinata 2025 qui a été publié. Selon ce dernier, le podium des spiritueux préférés des Français reste dominé par le rhum à 70%, le whisky à 71%, suivi désormais par les liqueurs à 63% qui dépassent la vodka à 60%. Les alcools d'agave connaissent par ailleurs une forte progression avec la tequila. Oui, parce qu'ils arrêtent dans... Ils arrêtent d'en importer en masse aux Etats-Unis, donc il faut bien qu'ils écoulent leur jus. Et le mescal, qui est à 23%, tandis que le cognac et l'armagnac gagnent chacun 3 points. Ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu une étude qui te dit que les Français se remettent à consommer des cognacs et des armagnacs.

  • Speaker #2

    Ouais, mais ceci étant, je trouve que c'est une donnée rassurante. Et on a une partie de la réponse à notre question de tout à l'heure, qui était comment se comporte le marché des liqueurs. Et apparemment, plutôt pas mal. Alors, est-ce que c'est parce que les gens en consomment plus ? Ou est-ce que c'est parce qu'on a aussi une augmentation de la diversité ? Est-ce qu'il y a de plus en plus de licoristes artisanaux, etc. Et que du coup, ça étend une gamme très large et que ça touche un plus large public ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as de plus en plus de licoristes en France parce que toutes les distilleries qui ouvrent à l'heure actuelle, mais c'est normal, ça fonctionne toujours par le même principe, se sont mis à faire du gin au départ. Sauf que du coup, le marché du gin français est sursaturé. Donc, il faut bien qu'ils trouvent d'autres produits à rentrer dans le catalogue qui peuvent être plus intéressants que le gin. Donc, ils se mettent à faire des liqueurs.

  • Speaker #2

    Et moi, je maintiens que le tequila, c'est tequila.

  • Speaker #0

    Le mescal.

  • Speaker #1

    Le mescal, c'est la vie. Arrêtez.

  • Speaker #2

    Il faut dire aux gens que c'est pas bon. C'est pas parce que c'est artisanal

  • Speaker #1

    Non le mescal c'est très bon Surtout quand il y a eu un poulet qui a été mis à l'intérieur Whisky Mag a publié un point Sur l'avancée du dossier de l'IG L'indication géographique Whisky de France dont le cahier des charges Pourrait être homologué avant fin 2025 Mais avec des exigences Plus contraignantes que prévues L'INAO demande notamment que le whisky français Soit élaboré à 90% A base d'orge française Or whisky tourbé Impose des limites sur la taille des alambics et propose deux classes distinctes, celle des maltes et celle des non-maltes. En outre, le vieillissement devra être réalisé uniquement en fût de bois neuf ou ayant contenu une autre boisson alcoolique, excluant donc les potentiels élevages créatifs dans des fûts de sirop d'érable et de café. Et pour ne rien gâcher à tout ce gloubiboulga...

  • Speaker #2

    Ah ouais, parce que là, franchement, mec, faut t'avoir suivi. Ah là, celui qui est en train de se décroter le nez au feu rouge, il a rien compris.

  • Speaker #1

    Donc je reviens. Pour revenir dans ce gloubiboulga norminatif, la bienveillante Scott Whiskey Association... aura apparemment déjà manifesté son intérêt pour ce dossier, comme elle l'a fait récemment avec l'indication géographique Whisky Anglais. Pour compléter, Philippe Juger en a profité pour partager son retour d'expérience sur ce projet sur lequel il a travaillé en tant que directeur de la Fédération du Whisky de France entre 2016 et 2021. Il a notamment rappelé avoir proposé plusieurs alternatives à l'indication géographique, loin d'être sa préférée, dont... une marque collective, un décret d'étiquetage ou encore une interprofession élargie qui aurait permis d'imposer l'adhésion aux producteurs français et d'éliminer de facto les indélicats qui ne peuvent pas adhérer. Donc en gros, le mec, pour se mettre un peu de pognon dans la poche, crée de créer une nouvelle association des producteurs de whisky français où t'auras une obligation d'adhérer, donc de payer ton adhésion à l'année pour pouvoir avoir le droit de marquer whisky français sur ta bouteille.

  • Speaker #0

    C'est bien, moi je trouve... que là on réglemente un peu le whisky français et en soi c'est pas non plus le bout du monde que ça définisse qu'il y ait au moins 90% d'orge français c'est super et que ça définisse qu'on a pas le droit de faire des élevages en trucs de merde genre ex-fus de café ou ex-fus de sirop d'érable ou ex-fus de grenadine c'est bien tu vois

  • Speaker #1

    moi je dirais même plus loin pourquoi 90% d'orge français 100% point ... Tu peux, t'as des distilleries comme Bunel par exemple, leur orge est 100% français et ils l'envoient en Écosse pour le faire tourber.

  • Speaker #2

    Mais dis donc, c'est encore une bonne idée écologique ça ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, alors pour le coup pas du tout. Mais je vais dire à un moment, en France on n'a pas le droit d'utiliser de tourbière, donc tu as le droit de dire, nous en France pour l'appellation whisky français, on fait pas de whisky tourbé.

  • Speaker #2

    Alors pourquoi on n'a pas le droit ? On disait il n'y a pas longtemps qu'il y a de la tourbe du côté de 40 ans.

  • Speaker #1

    Oui, mais parce que c'est considéré comme des environnements, des parcs naturels, donc tu n'as pas le droit de... Il y a des petits poissons et des petites grenouilles à l'intérieur, donc tu n'as pas le droit de les utiliser. Ça interdit dans le régime éco... Les trucs de plans d'urbanisme nationaux, écologiques, les tourbières, on n'a pas le droit d'y toucher en France.

  • Speaker #0

    Perso, je préfère renoncer à un whisky tourbé français. qu'à plein d'espèces sauvages.

  • Speaker #2

    Mais il n'y a pas de vie dans les tourbières.

  • Speaker #1

    Justement, le problème, c'est que les tourbières, comme c'est de la végétation en décomposition dans un milieu humide, tu as obligatoirement de la biodiversité à l'intérieur. Et comme en France, tu n'as plus le droit de détériorer des éléments de biodiversité, tu n'as pas le droit d'utiliser les tourbières. L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi qui pourrait faciliter l'obtention de la licence 4 dans les communes de moins de 3500 habitants. Cette mesure vise à lutter contre la désertification rurale en permettant la réouverture des bistrots dans les territoires qui en sont déjà dépourvus. Pour référence, les débits de boissons en France sont passés de 200 000 il y a 50 ans à moins de 35 000 en 2020. Alors, pour ceux qui ne sauraient pas comment ça fonctionne, nous avons une loi qui est sortie en 1976 qui régule les débits de boissons et les licences qui permettent de créer des débits de boissons. En 1976, la France a indiqué qu'il y avait trop de licences de débits de boissons en France. Donc, à partir de cette date, il n'y a plus création de licence 4 et la seule possibilité qu'on a aujourd'hui d'ouvrir un bar débit de boisson, c'est de racheter une licence qui était déjà présente. Sauf que si la licence n'est pas exploitée pendant 5 ans, la licence disparaît totalement et ne peut plus être réactivée. Donc, au fur et à mesure des 5 dernières années, on a eu des licences qui ont disparu au fur et à mesure du temps et là, on se retrouve dans un problème géographique où toutes les licences sont concentrées dans les grandes villes et il n'y a plus du tout de licence. pour les petits territoires ou les provinces vraiment reculées. Donc, ça pose problème, en fait, pour la ruralité de France.

  • Speaker #2

    Ça pose problème de manière générale parce qu'il n'y a pas beaucoup de licences qui sortent, enfin, qui sont en tout cas en vente. Mais il y a énormément de personnes qui cherchent au vrai des établissements. Du coup, problème, ça fait exploser le prix des licences. Il y en a qui se vendent à prix d'or.

  • Speaker #1

    Dans le coin, c'est encore pas cher. Là, sur Paris, c'est la croix et la bannière.

  • Speaker #2

    Il y en a qui essayent de les vendre à 10 000, 15 000, j'ai entendu l'autre coup. Mais ça ne s'achetait que d'elle, il n'y a encore pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Moi il y a 17 ans La première licence que j'ai acheté Nous on est en Normandie et on est à Cherbourg Donc le Cotentin Ca valait entre 3500 et 3800 euros C'est l'offre et la demande C'est comme les licences de taxi

  • Speaker #2

    Mais ça c'est la réaffection

  • Speaker #1

    Des licences qui fait que ça fait augmenter le prix de celles qui restent Non moi ce que j'adore beaucoup c'est l'état français Qui va recréer des licences 4 Alors qu'ils sont dans une politique de faut arrêter de consommer de l'alcool

  • Speaker #2

    et tu vois l'eau à béver il faut arrêter de consommer de l'alcool c'est mauvais pour la santé par contre on va recréer des bars dans les campagnes mais oui il faut recréer cette ambiance PMU chaleureuse mais parce qu'il y a que ça prêt un bon PMU laisse les PMU tranquilles ce que je vois de positif là-dedans c'est qu'on fait un tout petit peu marche arrière par rapport à tout le temps on interdit là ça assouplit un petit peu la règle et notamment pour des endroits où il y a besoin de liens sociaux c'est des gens qui peuvent parfois être isolé et tout. Si c'est un bled de 3000 habitants et que le fermier est tout seul et qui bosse comme un connard, si le soir il peut rencontrer trois copains et au PMU, c'est très bien pour lui, tant mieux.

  • Speaker #0

    Et ça peut permettre aussi peut-être d'ouvrir des débits de boissons dans des endroits super chouettes, en plein milieu de la campagne, dans des beaux paysages, au bord d'un lac, au bord de la plage, tu vois.

  • Speaker #2

    Attention, l'impact il va plus loin que ça, peut-être le mec qui va ouvrir ce débit de boissons. Il va faire tabac, peut-être qu'il va faire presse, peut-être qu'il aura un petit coin épicerie, peut-être qu'il aura un dépôt de pain, peut-être que tu vois. Et ça, bien sûr, je trouve que c'est une belle manière pour soutenir un peu ce qui se passe dans les campagnes. On ne peut pas parquer tout le monde dans les villes.

  • Speaker #1

    Non, non. Et puis en plus, ce truc-là vient du fait qu'avant, on était tous concentrés vraiment dans les centres-villes. Et du fait du télétravail, des choses comme ça, il y a de plus en plus de gens qui quittent les grandes villes pour retourner en campagne. Sauf que tu te retrouves avec beaucoup de populations qui habitent en grande couronne. voire vraiment en province pure et dure. Maintenant, c'est l'exode citadine, donc il faut pouvoir proposer des offres et des services à ces gens qui ne sont plus citadins, en fait.

  • Speaker #0

    Ça ne vaudra pas un cabinet de médecins traitants, mais un petit PMU, ça peut remplacer de la moxicine.

  • Speaker #1

    Et pour finir, Beveland Distillerie a lancé Eugène, un jean présenté comme co-créé à l'aide de l'intelligence artificielle. Pour cela, cette dernière aurait analysé plus de 2 millions de combinaisons d'agrédients, techniques de distillation et méthodes de macération. pour aboutir à une recette associant lavande, hibiscus et litchi. Allez, c'est moi qui commence. Je veux pas en boire, je veux pas en acheter, j'en ai rien à branler et ça ne devrait pas exister.

  • Speaker #2

    Je sais pas. En fait, ce qui est intéressant, c'est l'expérience quand même.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle, mais alors moi, ça me dégoûte, ça me débecte, ça me fait chier. Ça nique tout le savoir-faire, ça nique toute l'authenticité d'un produit terroir. C'est ridicule, ça m'énerve.

  • Speaker #2

    Après, il faut quand même pas oublier une chose, c'est que pour l'instant, l'intelligence artificielle... Elle est sympa et on l'utilise comme on veut. Chacun veut un midi à sa porte. N'empêche qu'elle n'a pas de palais. Donc à un moment donné... Si on veut un produit authentique, avec du caractère, avec des choix gustatifs, ça ne peut être sorti, évidemment, que par un être humain.

  • Speaker #0

    Parce que là, de ce que j'ai compris, c'est l'IA qui a dit à Beverly Land Distillers, il faut faire un gin comme ça et il faut faire macérer la lavande tant de temps à telle température, l'hibiscus tant de temps à telle température, et l'ilchi pareil. Ça ne vaudra pas les semaines et les semaines de tests que le distillateur devra faire pour arriver à un produit dont il sera fier parce qu'il se sera fait chier pendant des semaines. Moi, je trouve que ça nique tout.

  • Speaker #2

    Mais l'IA, c'est basé sur quoi ? Parce qu'on sait tous qu'en haut, elle va chercher des données, qu'elle les croise, qu'elle les analyse et qu'elle ressort un truc. Donc, est-ce qu'elle s'est basée sur les jeans qui étaient les plus vendus et essaie d'aller chercher la recette pour créer cette recette qui apparemment ferait un consensus général ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils ont pris des milliers de bouteilles, ils ont regardé les volumes, ils ont pris les recettes, ils ont entrecroisé et l'IA leur a dit, voilà, si vous voulez un truc qui se vend le mieux, qui est le plus consensuel. Parce que Nina, de toute façon, ne fait que du consensuel. Voilà ce qu'il faut faire. Moi, ça me fait péter les plombs. Où est le terroir ? Et en parlant de terroir, jingle ! L'alcool,

  • Speaker #2

    c'est pas cool ! Alors pourquoi il y a le mot cool dans l'alcool ?

  • Speaker #1

    Bon, alors aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui fait débat. Le terroir dans les spiritueux. Alors, le terroir, c'est un mot qu'on entend partout. Ça fait chic, ça fait authentique et surtout, ça fait vendre. Mais est-ce qu'on sait vraiment ce que ça veut dire ?

  • Speaker #2

    Le terroir, ça sent la bouse, mec. Moi tu me parles de terroir, j'ai tout de suite cette image du fermier et tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, ça a un vrai impact sur le goût ?

  • Speaker #2

    Évidemment, mais le côté terre, il y a un côté un peu sébite chez nous.

  • Speaker #1

    D'un côté oui, le terroir ça joue, le sol, le climat, tout ça, et ça peut être influencé par la matière première. Mais d'un autre côté, est-ce qu'on ne pousse pas le bouchon un peu trop loin, Maurice, cette blague est pourrie, pour payer une bouteille plus chère ? Et puis soyons honnêtes, pour certains spiritueux, genre les alcools blancs, est-ce que le terroir ça compte vraiment ? ou est-ce que c'est juste en train de surfer sur une tendance marketing ?

  • Speaker #2

    C'est toi qui parlais l'autre coup par rapport à ce qui reste de place dans une quille de vodka pour la partie aromatique. Bon, là on sait que de facto, ça n'apporte rien. Mais sur les rums, on sait très bien que ça apporte, sur les whisky, on sait que ça apporte.

  • Speaker #1

    Juste avant, on va essayer de décortiquer tout ça au fur et à mesure. On va commencer par poser les bases. Quand on parle de terroir, on pense tout de suite au vin, c'est clair et net. Le sol, le climat, l'exposition des vignes, tout ça influence directement le raisin. Et donc le goût final. Mais pour les spiritueux, est-ce que c'est un peu plus flou ? Qu'est-ce qu'on peut considérer comme du terroir dans ce contexte-là ?

  • Speaker #2

    Ça, ça me donne envie de faire du calva vieillant en barrique de Turgul.

  • Speaker #1

    Non, mais tu sais, dans certains spiritueux comme le whisky ou la tequila, le terroir s'exprime à travers la matière première. On parle de terroir en disant la matière première utilisée. Sauf qu'on est d'accord qu'à l'heure actuelle, t'as un maximum, surtout en France, de rhum fait avec de la mélasse qui vient d'Amérique du Sud, de ce qu'on veut, etc. Donc la matière première, qui est réimportée en France, travaillée, macérée, etc. est embouteillée comme un produit français. Dans ces produits-là, est-ce qu'on peut considérer que la matière première fait office du terroir ?

  • Speaker #2

    Non, elle fait office du terroir d'où elle est, mais le terroir, ce n'est pas que les matières premières, c'est aussi le savoir-faire, les techniques,

  • Speaker #1

    les méthodes. Tu vois, la question est, quand tu vas acheter une quille, tu vois le truc que tu n'aimes pas, par exemple le mescal. Le mescal qui est un AOC AOP de la région de Huaraca, au Mexique, etc. où tu n'utilises que de l'agave. Ça veut dire qu'une eau de vie d'agave qui n'est pas produite dans cette région-là n'a pas le droit de s'appeler mescal. et tequila parce que le cahier des charges est encore plus strict. Est-ce qu'on peut considérer que du coup, la matière première utilisée pour faire le mescal, l'agave, a un terroir ?

  • Speaker #0

    L'agave a un terroir et c'est surtout la technique de fabrication dans le cas du mescal. Le fait de foutre le feu au...

  • Speaker #1

    Et là, je parlais vraiment, tu vois, au départ vraiment de toutes les quilles, que ce soit de whisky ou n'importe quoi, qui mettent un max de com dans leur produit en disant, vous voyez, la céréale, elle vient de tel endroit.

  • Speaker #2

    Moi, je pense qu'il faut prendre le problème dans l'autre sens. L'autre coup, on évoquait le fait qu'ils arrivent à faire pousser, ils font une expérience, ils arrivent à faire pousser de la canne à sucre dans le sud de l'Allemagne. Et bien là, je pense qu'on pourra parler de rhum et de terroir allemand, quand ils auront fait quelques séries, et que les rhum avec de la canne à sucre allemande auront une identité propre, et à ce moment-là, on pourra définir qu'est-ce qu'est le terroir du rhum allemand. Je pense que tu as plusieurs facteurs dans cet esprit-là, tu ne peux pas... Mais si effectivement... une distillerie allemande importe de la canne à sucre de je sais quelle île la fait avec un savoir-faire allemand et avec du matériel japonais par exemple ou chinois j'en sais rien bon bah là je pense que ils ont juste fait un rhum qui a été fabriqué en Allemagne mais après le reste on s'en fout donc tu vois de la même manière que tu as des

  • Speaker #1

    embouteilleurs à l'heure actuelle qui vont t'embouteiller ils vont te dire rhum, savoir-faire français ce que tu veux Alors que la matière première et la distillation ont été faits dans un pays tiers. C'est-à-dire qu'ils ne font que acheter du rhum et le faire vieillir en France. Tu vois, un exemple très con dans le whisky, Jean Boyer. Jean Boyer achète ses jus en Écosse, les rapatrie en Bourgogne, les fait vieillir dans des ex-fus de Bordeaux. pour les embouteiller derrière. Est-ce qu'on peut considérer que la matière première rentre dans son terroir ou c'est vraiment juste le savoir-faire de vieillissement qui va être caractéristique du terroir ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne parle pas de terroir, on parle juste de savoir-faire. En fait, je n'ai rien contre le fait que quelqu'un importe, après toute notion d'écologie mise de côté, si demain tu veux monter une distillerie en France et importer de la mélasse, je m'en bats les steaks. Je pense qu'il devrait y avoir une information claire. pour le consommateur de est-ce qu'il a acheté un produit de terroir, donc sous-entendu en perception authentique, ou est-ce qu'il a acheté un produit qui pourrait presque être considéré comme une copie ou en tout cas avec un autre savoir-faire que le produit peut-être originel auquel il pensait acheter à la base. Je pense que c'est juste ça, c'est juste qu'ils sont d'information et de clarté de l'info.

  • Speaker #1

    Ce qu'on voit quand même de plus en plus de bouteilles de spiritueux en France, en Europe et à travers le monde, c'est que les gens peuvent se revendiquer... du terroir de machin, du terroir de truc, sans plus d'indication de ça. Et moi, ce qui me fait chier, en fait, c'est que quand tu vois une bouteille qui te dit « Ouais, c'est le vrai terroir écossais, par exemple, pour un whisky. » Enfin, terroir écossais de qui, de quoi, de où ? Et je trouve que jouer sur le principe de terroir, plutôt que de jouer sur les process de fabrication, la distillerie, et être transparent, tu vois, sur la matière première utilisée. Moi, il n'y a rien de plus qui me fait péter les plombs que quand tu ne sais pas quel type de matière première a été utilisée, et que... Même s'ils ne le disent pas quand tu cherches cette information, on ne veut pas te les donner.

  • Speaker #2

    Après, ça implique une autre question, c'est est-ce qu'un produit a besoin d'appartenir à un terroir pour être un produit délicieux ? Non. C'est-à-dire qu'en fait, il y a un peu deux débats dans la même question.

  • Speaker #1

    Donc là, on était sur la matière première. Donc en gros, on ne peut pas considérer qu'une matière première, telle quelle, parce que si on prend par exemple le whisky, la Céral, la Golden Promise, qui est considérée comme la meilleure Céral pour faire du whisky, qui est pousse en France. qui est poussé en Angleterre, qui est poussé en Écosse, qui est poussé en Irlande, ça ne va pas changer son goût pour le produit final. Ça reste une matière première de la même variété.

  • Speaker #2

    En fait, je ne suis pas assez spécial sur les céréales, mais en tout cas, dans le houblon, par exemple, si on parle de bière, c'est complètement le cas. C'est-à-dire qu'en fait, par exemple, les Américains ont labellisé des variétés de houblon qui font qu'on ne peut les faire pousser que là-bas. Et dans tous les cas, si on le faisait pousser ici, on ne sait pas finalement, parce qu'il y en a qui ont fait l'expérience. Alors déjà, ils ne pourraient pas avoir cette appellation, ils ont protégé ces appellations-là. Ça, ça les regarde, ils ont le droit de le faire ou pas le faire, ce n'est pas le débat. Toujours est-il que si on prend la même graine et qu'on la fait pousser chez nous, on n'aura de toute façon pas le même profil aromatique. On n'aura de toute façon pas la même intensité aromatique.

  • Speaker #0

    Mais on a exactement le même cas avec les cépages.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Tu plantes du Ausha, et c'est totalement le cas. Tu plantes du Ausha dans l'Océrois, en Bourgogne, et tu plantes du Ausha à côté de Perpignan. Le Ausha n'aura pas du tout le même profil. Et là, c'est vraiment question de terroir sous tous ses aspects. Climat, exposition, sol, sous-sol. Après, moi, je ne suis vraiment pas géologue. Donc, te dire pourquoi le Ausha va goûter comme ça sur des sols argilo-calcaires et pourquoi plus comme ça sur des sols limoneux, je n'en sais rien. Ça, je ne sais pas, mais la notion de terre, elle a une importance. Mais... Là où il y a une petite nuance par rapport à la céréale, c'est qu'une vigne, ça peut être centenaire, ça peut peut-être même être bicentenaire. Tandis qu'un pied de Golden Promise, c'est planté, c'est semé, c'est planté, c'est récolté. Et ensuite, derrière, c'est labouré et puis on repart pour un tour au printemps d'après. Moi, je pense que les racines, elles ne peuvent pas aller aussi profondément. qu'une vigne par exemple, on sait que des racines de vigne ça peut descendre jusqu'à 30 mètres de profondeur, ça se faufile dans les failles de la terre. Une céréale, ça s'enfonce de combien ? Essayez d'arracher un pied d'orge ou un pied de blé, ça va s'enfoncer de quoi ? De peut-être 15 centimètres dans la terre. Et dans ce cas-là, il n'y a pas de notion de terroir.

  • Speaker #2

    Après le terroir c'est aussi l'ensoleillement, la durée de l'ensoleillement, et tout ça, la température, l'hydrométrie. Tout ça va influer sur la gueule de ta matière première à la fin. Donc forcément, ça influe sur le goût de ton produit final. Dans une moindre mesure, ça dépend aussi du processus de fabrication. Sûrement qu'une distillation peut être... Alors, je ne suis pas pour le coup spécialiste, mais est-ce que ça va plus avoir tendance à exacerber ou détruire les arômes spécifiques que tu vas avoir dedans ? Est-ce qu'un processus de fermentation pour le vin, ça va préserver plus ? J'en sais rien. Mais en tout cas, ça influe inévitablement pour moi.

  • Speaker #0

    La distillation, surtout dans le cas du whisky, parce que le rhum en soi, c'est quand même moins transformé. C'est récolte, presse du jus, fermentation du jus de quelques jours, après distillation du jus. Tandis que le whisky, c'est quand même plus complexe. Récolte, germination, rebrassage, distillation une première fois, une deuxième fois, vieillissement en fût. Entre le Golden Promise et un Mariotaire, par exemple, j'ai eu l'occasion de goûter. 2 singles maltes fabriqués, enfin distillés dans le même alambic vieilli, dans le même type de fût, Château-le-Broil pour ne pas les citer. J'ai goûté un Golden Promise et j'ai goûté un Mariotaire et en fait, franchement, ce matin-là, je m'étais brossé les dents au bicarbonate de soude pour ne pas avoir le palais dénaturé. Je suis une malade. Je suis arrivée, j'étais prête en découte, je goûte le whisky. Franchement, j'avais le palais le plus neutre possible. La différence, elle était vraiment... vraiment minimes, quoi. Mais vraiment, vraiment. Donc, moi, je trouve ça particulier. La notion de terroir, la notion de parcelle, en tout cas dans le monde du... Et la notion du mono-variétal aussi dans le monde du whisky, c'est hyper compliqué. Tandis que dans le monde du rhum, par exemple, entre une canne rouge et une canne bleue, en particulier sur un rhum blanc, il y a une vraie diff'.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Le rhum, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Non, c'est même pas ça. C'est que tu l'as dit. Entre une canne bleue et une canne rouge, tu n'es déjà pas sur la même... variété de matières premières. Donc, de toute manière, tu ne vas pas être sur le même profil aromatique parce que tu pourrais pousser le truc à outrance en disant, tu as une vodka de patate et une vodka de céréales, elle n'aura pas le même goût. Si tu prends deux canne à sucre qui ne sont pas du tout les mêmes variétés, qui n'ont pas du tout les mêmes profils, c'est normal que tu n'aies pas le même goût à la fin.

  • Speaker #2

    Après, si on fait référence, je pense au domaine des hauts de glace, qui justement parle du parcellaire, on parle de parcelles qui sont les unes à côté des autres. Enfin, je veux dire, il y a un moment donné... Entre deux terroirs à 400-500 km de distance, voire plus, ou deux terroirs à 50 mètres, il y a un moment donné, il y a des différences qui peuvent être nettes entre deux terroirs très distants, entre deux terroirs qui sont côte-côte, il y a un moment donné, on est peut-être un peu trop haut, trop chier, trop tiré par les cheveux.

  • Speaker #0

    Et Roselière, ils font pareil. Pour moi, c'est compliqué. Pour moi, c'est un peu poudre aux yeux aux consommateurs, parce que même nous, en tant que professionnels, on goûte les produits. On n'est pas capable de dire, oui, j'ai préféré le Golden Promise, le Marys Sauter, j'ai moins aimé. Nous-mêmes, en tant que professionnels, on n'est pas capable d'argumenter le truc, tu vois. C'est hyper chaud.

  • Speaker #1

    Ce qui va m'amener à la deuxième question, là. Tu vois, on parle depuis tout à l'heure de la matière première. Et on parle de whisky, de rhum, de mescale, de tequila. Donc, des produits qui sont essentiellement, on va dire, de matière première noble, racée, etc. Quid des gins et des vodkas ? qui, une fois passé dans l'alambic, normalement, d'après la réglementation du gin, on va prendre la réglementation française, un gin doit obligatoirement être produit à partir d'un alcool agricole neutre double distillé à 96 degrés. C'est-à-dire qu'il faut que ce soit un alcool qui n'a absolument pas de goût. La vodka, c'est la même chose. En gros, du gin, c'est de la vodka aromatisée si on veut schématiser. Est-ce qu'on peut parler de terroir sur des alcools blancs comme ça ?

  • Speaker #2

    La question, c'est toujours la même, c'est est-ce qu'il y a un intérêt à en parler ? On se regarde tous les trois dans le blanc des yeux et on pense tous les trois que non.

  • Speaker #1

    On pense tous les trois que non, mais on le voit bien d'un point de vue marketing à l'heure actuelle, c'est le truc qui ressort le plus en ce moment.

  • Speaker #2

    Le fait d'acheter un produit n'est pas toujours... Comment j'ai exprimé ça ? Il y a des gens dont la motivation n'est pas d'acheter un terroir, c'est d'acheter quelque chose qui est fait à côté de là où ils sont. Et on mélange des fois, c'est-à-dire qu'acheter un jean local c'est super, est-ce que pour autant ça en fait un jean de terroir ? Non. Et là où le truc devient hyper vislard, c'est qu'il y a des gens qui achètent des produits qui sont faits près de chez eux, en pensant faire un achat intelligent, Alors ça soutient de toute façon quelqu'un qui crée quelque chose, qui est artisan, qui a son compte, etc. C'est super, c'est un artiste. Mais il y en a aussi qui pensent faire une bonne action écologique. Personne autour de cette table me contredira. Importer de la mélasse, c'est beaucoup plus polluant que d'importer un produit fini. Parce que la mélasse, c'est extrêmement lourd.

  • Speaker #1

    T'as un rapport de 1 pour 10 ? 1 pour 10,

  • Speaker #2

    c'est monstrueux.

  • Speaker #0

    Comment ça, un rapport de 1 pour 10 ?

  • Speaker #1

    Pour 100 litres de mélasse... Tu ne vas pas pouvoir sortir plus de 10 litres d'alcool pur. Ouais, mais alors, tu vois, c'est pour ça que je trouve ça totalement illogique. C'est que ces gens-là vont importer de la mélasse d'Amérique du Sud, le brasser et le distiller en France, dire que c'est un produit français, écologique, et te dire, ouais, tradition française. C'est illogique au possible, c'est polluant au possible. Et en plus, du coup, je ne vois pas où il y a du terroir là-dedans.

  • Speaker #2

    En fait, on n'a pas défini... Quelle est la définition ? par le petit Larousse de terroir.

  • Speaker #1

    Marie, s'il te plaît.

  • Speaker #2

    Non, mais parce que, en fait, je suis en train de penser à un truc. Demain, on va dans un marché, tiens au hasard, un dimanche, on est à Coutances ou à Grand-Comtinville et on voit le marché du terroir. Super. On croise notre copine Léa, d'Istiré-Mongeois, dans ce marché du terroir. Son jean, on vient d'en parler, pour nous, n'est pas un produit de terroir. C'est un produit local.

  • Speaker #1

    Non, alors, c'est pas son jean n'est pas un produit de terroir. Je remets en contexte. On est encore sur le fait de se dire, est-ce que la matière première utilisée peut être indiqué comme un produit de terroir.

  • Speaker #2

    Ouais, sauf que le jean n'a pas de terroir attitré, il n'y a pas de truc de déposé par rapport à ça. Il n'y a rien. Donc c'est une consommation intelligente, bio, ça fait bosser quelqu'un. Et pourtant, elle est dans un marché du terroir. Mais son produit ne peut pas être défini comme étant du terroir, puisqu'il n'y a pas de terroir de jean. Est-ce qu'on ne s'en battrait pas un peu les couilles ? Est-ce que ce ne serait pas que du lobbying, des gens qui sont concernés par ces produits-là ? Est-ce que ce n'est pas des appellations historiques parfois ? Est-ce que ce n'est pas... une sorte de tradition de protéger tel ou tel produit ?

  • Speaker #0

    Vous voulez la définition du terroir ou pas ? Alors, selon le Larousse, ça vient du latin terratorium, et donc ça signifie « ensemble des terres exploitées par les habitants d'un village » . Ensemble des terres d'une région considérées du point de vue de leurs aptitudes agricoles et fournissant un ou plusieurs produits caractéristiques, par exemple un vin. Province-campagne considérée comme le refuge d'habitude de goûts typiquement ruraux. ou régionaux. Ça ne veut tout rien dire. La définition, elle n'est pas claire.

  • Speaker #1

    Ce qui m'en vient à mon dernier point sur le terroir où là, je pense qu'il y a moyen de débattre dessus. Donc, matière première, on s'en fout.

  • Speaker #2

    Plus ou moins. Distillation,

  • Speaker #1

    on s'en fout. Mise à... Entre un pot de cil et une colonne, ça ne va pas du tout être la même chose.

  • Speaker #0

    Un jus jamaïcain distillé en colonne, je ne suis pas sûre d'aimer le jamaïcain du coup.

  • Speaker #2

    Alors, je vais faire la conclusion de cette chronique. La vraie question est tous les produits méritent-ils d'avoir une appellation à un rapprochement de terroir ?

  • Speaker #1

    J'en reviens justement parce qu'il y a une dernière étape dont on n'a pas encore parlé, le vieillissement. Là, par contre, pour le coup, moi, je considère que le vieillissement et le savoir-faire de la maison qui l'a fait peut être considéré comme du terroir. Parce qu'entre un vieillissement, on va dire, caribéen...

  • Speaker #0

    Donc avec des taux d'évaporation énormes, des conditions climatiques très sèches, etc. Et un vieillissement métropolitain où on va avoir des taux d'évaporation à 2% max, de l'humidité, etc. Le produit ne va pas vieillir de la même manière, donc le savoir-faire de vieillissement ne va pas être de la même manière. Est-ce qu'on peut considérer du coup, quand on achète une bouteille d'alcool, d'un point de vue terroir, que ça a été vieilli en Jamaïque, en Écosse, en Irlande ou des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que ça fait partie des raisons pour lesquelles on peut parler de terroir. Je suis désolé, je n'arrive pas à être d'accord avec toi sur le fait que la matière première, on s'en fout. Non, je pense que ce n'est pas vrai pour tous les produits, mais il y a des produits où effectivement, la géographie, le climat et tout ce qu'on a parlé avant, la matière première et aussi les méthodes traditionnelles ou ancestrales qui font qu'on fait comme ça à cet endroit-là vont pour moi influer sur le produit final. Et effectivement, on peut aussi rajouter le facteur visissement qui pour moi n'est qu'un des facteurs où on peut parler de terroir. Pour moi,

  • Speaker #2

    le facteur vieillissement, c'est un facteur essentiel dans le cadre d'une eau de vie ambrée. Parce qu'une eau de vie blanche, la matière première sera beaucoup plus importante pour le rhum blanc, par exemple. Pour le gin, moins important, mais c'est plutôt les éléments de macération qui seront hyper importants. Dans le cadre d'une vodka, ce sera plus la filtration qui va marquer l'aromatique et le profil aromatique. Dans le cadre d'un whisky... C'est surtout le vieillissement. Un whisky, un vieillissement continental ou tropical, ça va être hyper différent. Un vieillissement, quand je parle de l'Ecosse, un vieillissement sur Islay ou un vieillissement dans les Speysides, il y a une vraie diff aussi.

  • Speaker #1

    Je te rejoins assez Marie. Et d'ailleurs, ça répond un peu à ta question Thomas. Toi qui es passionné de rhum et notamment de brutes de colonne, tu n'as pas de vieillissement. Donc est-ce que ton rhum brut de colonne jamaïcain, pour toi, ce n'est pas un produit de terroir ?

  • Speaker #0

    Alors, le temps des fermentations... Et le système de fermentation en aïe et de terre n'est pas le même en Jamaïque que des rhum agricoles de Martinique, par exemple. Le process de fabrication n'est pas le même. Mais je pense qu'on va pouvoir tous se mettre d'accord sur un truc en particulier. Finalement, est-ce que le terroir considère une zone géographique ? Ou finalement, le terroir, on ne pourrait pas plutôt parler de personne de terroir ? C'est-à-dire qu'un terroir dans les spiritueux n'est pas lié à sa zone géographique, mais aux gens qui le font.

  • Speaker #1

    Moi, je pense les deux, toujours. Je maintiens.

  • Speaker #2

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Mais par contre, effectivement, c'est très important que tu le soulignes. C'est qu'on n'a pas beaucoup parlé depuis le début du savoir-faire qui se transmet avec, malheureusement, des fois des pertes d'informations ou de transmissions et peut-être des producteurs qui ferment leur activité parce qu'il n'y a personne pour reprendre, etc. Et ça, je trouve ça très, très triste. Parce que justement, il y a des générations avant nous qui ont créé des produits avec un vrai savoir-faire et c'est quelque chose qu'il faut savoir. C'est notre patrimoine à tous, un peu épicurien. Et c'est justement notre rôle à tous de soutenir ces petites entreprises-là pour conserver ces petites pépites.

  • Speaker #0

    Oui, mais là, tu parles justement de gens qui sont plus épicuriens, qui vont aller plus se renseigner sur le produit. Ce ne sont pas des gens qui vont rentrer dans une cave pour acheter le cadeau pour Jean-Michel pour le samedi soir.

  • Speaker #1

    Non, mais juste de temps en temps, faire l'effort d'acheter une bouteille un petit peu différente, d'une maison pas très connue. Je pense que... petites maisons indépendantes sont toutes aussi intéressantes, voire même parfois plus que les grandes distilleries qu'on connaît tous et avec lesquelles on n'est plus surprise. Je pense que cette partie du terroir aussi, il faut qu'on la préserve.

  • Speaker #0

    J'estime qu'à l'heure actuelle, on a une perte de terroir dans le sens où tu as beaucoup d'entreprises qui sont devenues des énormes groupes, donc qui ont besoin pour elles d'exister, de standardiser leurs produits. Ils ont besoin pour vendre leur quille à travers le monde, que leurs produits aient exactement le même goût tout le temps. que ce soit standardisé par rapport aux concurrents, parce qu'ils vont aller plus saler d'un point de vue marketing ou tarifaire plutôt que le goût. Alors pour nous, c'est le diable absolu, mais malheureusement, le marché est actuellement comme ça. Donc moi, tu vois, ça fait quelques temps que j'ai une peur inconditionnelle des grands groupes, parce que les grands groupes qui produisent en masse, en énorme volume, standardisent leurs produits, et du coup, on a une perte justement de savoir-faire, du terroir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord Et en plus tu peux rajouter à ça Tout le cadre légal Souvenez-vous il y a quelques podcasts De ça, j'avais parlé du calva Et en fait le cadre légal Fait que pour faire X produits Il faut que ce soit fabriqué à tel moment de l'année Par telle personne, avec telle matière première Avec cette méthode là etc Pour avoir une appellation Et si tu ajoutes à ça en plus Que les marchés sont un peu en train de se lisser Tu prends par exemple ce marché des calvas On en parlait ... Les calvats aujourd'hui, il y a plein de choses extrêmement savoureuses, de grandes maisons, etc. Mais on est sur des calvats qui sont des calvats modernes. C'est-à-dire que ça répond à un palais de consommateurs modernes, donc qui sont un petit peu moins rustiques, on va dire, ces calvats. Ils ont un bon goût de pomme, ils sont très gourmands, etc. Et sauf que notre terroir, nous, ici, par exemple, dans la Manche, c'est que, de tradition, on n'a jamais acheté une quille dans une grande surface. Et donc, le terroir de nos grands-parents... Avec le calva justement qui cogne un petit peu en fin de repas, qu'on va avec beaucoup de plaisir mélanger avec un peu de café, on est en train de le perdre celui-là. Aujourd'hui, on ne trouve plus de calva un peu rustique. Alors attention, je ne dis pas que je le trouve meilleur.

  • Speaker #2

    J'ai un bruit de fût distillé à ta mère-ville à la maison. C'est un vrai 25 ans.

  • Speaker #1

    Dès que quelqu'un que je croise me dit « putain, j'ai un plan calva » , je ne veux même pas savoir s'il est bon. Je veux l'acheter, je le goûterai moi-même. Mais oui, mais tout ça, c'est des productions pirates. Et ces productions pirates, c'est aussi notre terroir. Et on ne sait plus aujourd'hui, de moins en moins, on perd ce côté calvarustique du dimanche à 16h en repas de famille et qui nous a tous marqué les esprits.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que toi tu considères qu'un AOC AOP est une preuve de terroir ou justement freine le terroir et devient plus une façon de réguler la production que de continuer à faire le savoir-faire d'antan ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand un... Un sigle comme ça, au PAOC, très bien à la rigueur, ça me conforte dans l'idée que j'achète un produit qui n'est pas une contrefaçon, une pâle copie ou j'en sais rien.

  • Speaker #2

    Ça prouve aussi que tu sais à quoi t'attendre en achetant ce produit-là.

  • Speaker #1

    Mais la vraie question c'est, est-ce que j'aurais acheté ce même produit sans ? Sûrement pas.

  • Speaker #2

    Toi non, mais il y a plein de gens que ça freine.

  • Speaker #1

    Non mais sûrement, parce que quand on s'intéresse un petit peu, on connaît que les coups de tampon sur les bouteilles, c'est comme les médailles, il a été médaillé d'argent. Le mec, il était seul dans sa catégorie. On s'en bat les steaks.

  • Speaker #2

    Oui, il a sucé Michel, tu vois, pour avoir le petit autocollant.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle est grossière, Marie. Non, mais en vrai, c'est bien de protéger aussi des territoires et des savoir-faire. Mais le truc, c'est que ça bride en même temps d'autres... Une partie, je veux dire, sûrement que pour avoir un sigle, il faut payer, machin, pour avoir le droit de la position de sa bouteille. Le dossier, il est imbuvable et machin. Et je suis désolé, le petit pépé qui fait un putain de produit au fin fond de son garage, depuis 60 ans, il a hérité ça de son père. qu'il avait lui-même hérité de son père, etc. Et lui, il ne fera pas le dossier. Donc, il n'aura pas le coup de tampon. Et son produit est peut-être extraordinaire, mais il sera moins facilement retrouvé sur les rayons et il se vendra moins bien. C'est dommage.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, moi, je prends toujours l'exemple de la tequila et de mescales. Je ne bois plus de tequila parce qu'en fait, le cahier des charges de la tequila est tellement strict, mais tellement, tellement strict que je mets au défi n'importe qui à l'heure actuelle. Et je le dis, venez nous voir, vous me faites la diff, tu prends deux tequilas blanches, tu vois, pas vieilles. Parce qu'il ne faut pas, tu vois, blanche, vieillissement moins de 6 mois.

  • Speaker #1

    Au hasard de la Sandrosé ?

  • Speaker #0

    Non mais au hasard. Mais attends, le pire c'est que tu prends des gammes de prix différents. Tu vas prendre la Patron, la Avion, la Sandrosé, ce que tu veux. Une Tequila blanche qui sort de l'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict qu'elles ont toutes le même goût. Parce que c'est tellement standardisé en sortie d'Alambic. Le cahier des charges est tellement strict, tellement dur sur les variétés d'agave. Les types d'Alambic, la flotte à rajouter, le type de sucre. Mais tout est au centième près dans le cahier des charges. C'est un truc de ouf. D'ailleurs, l'organisme certificateur des tequilas vient de se prendre une prune, parce que justement, il s'amusait à donner des certifications à des trucs qui étaient vraiment bizarres, et du copinage comme pas possible. Et moi, je suis revenu au mescal, qui pour le coup, lui, n'a pas un cahier des charges aussi strict et beaucoup plus traditionnel.

  • Speaker #1

    Mais ça me donne carrément raison. Les gens me disent « t'aimes pas la tequila ? » Je dis « non, je trouve ça dégueulasse » , mais après, je dis pas que c'est pas bon. Je dis que je, je trouve ça dégueulasse. Et il y a toujours un connard qui me regarde avec un œil de défi qui me dit « non, mais c'est parce que t'as pas goûté une bonne » .

  • Speaker #0

    Jeûne, une tequila, jeûne. tu ne verras pas de diff. Alors, à degré égal, etc. Il faut qu'on parle quand même de la même chose. Niveau profil aromatique, techniquement, d'après le cahier des charges, tu ne peux pas avoir de différence de goût. Ce n'est pas possible. C'est les mêmes variétés d'agave, c'est les mêmes zones de cause. Tu vois, on parlait de terroir et de zone. Le cahier des charges de tequila, c'est 12 zones différentes, c'est la même variété d'agave, c'est le même process de fabrication, c'est les mêmes temps de chauffe, c'est le même type d'alambic. c'est l'un des cahiers des charges les plus stricts que j'ai jamais vu de ma vie. Donc, techniquement, sortie d'ambique, c'est la même chose. Par contre, sur les vieillis, oui, parce que là, le cahier des charges est plus léger sur le vieillissement. Donc là, ils vont prendre des décisions de vieillissement qui vont influer sur le goût. Mais tu peux pas prendre de décision sur la production de tequila anéro classique de 6 mois de vieillissement. C'est pas possible. Donc, du coup, pour revenir à notre sujet principal, quand même...

  • Speaker #1

    Tequila Tex-Mex ! Et là, t'es dans le tex... ...

  • Speaker #2

    ça me fait penser au

  • Speaker #1

    Texanos Tornados c'est un groupe de country merveilleux j'adore la country c'est trop bien écoute Waylon Jennings au podcast prochain on va apprendre qu'il s'inscrit à un club de l'assaut tu sais c'est comme la pêche aux canards mais là c'est des sortes de grosses vaches t'as vu la petite

  • Speaker #0

    jeune de 15 ans qui est championne du monde de dressage de cochons ça fait des mois que je fais chier ma meuf pour avoir un cochon

  • Speaker #1

    Je te jure, mais j'ai une maison avec un jardin à 200 mètres carrés, moi je veux un cochon. Elle me dit non. Je lui dis, un petit cochon vietnamien, ils sont tellement gros, il faut leur mettre de la crème sous le ventre, sinon ils sont tous irrités.

  • Speaker #0

    Tu vois bien faire des papouilles aux cochons le dimanche soir devant les...

  • Speaker #1

    Mon rêve, c'est que mon cochon soit allongé, moi je mets ma tête sur mon cochon et je lis un bouquin. Après, du coup, je me suis refusé, j'ai négocié pour des petites chèvres. Elle n'a pas voulu ? Non, parce que les chèvres, il faut 200 mètres carrés pour qu'elles soient bien, et si t'es pas un enculé, t'en prends deux, donc il faudrait 400 mètres carrés, je les ai pas. Et là, idée de génie, un cro-cro deal. Je suis en pleine négociation.

  • Speaker #0

    Du coup pour finir parce qu'on parle de terroir depuis tout à l'heure Mais on n'a pas identifié le truc La grande question c'est de savoir Est-ce qu'un terroir c'est important pour un spiritueux ou pas Quand on va chez le caviste et qu'on achète une bouteille Je pense que ça peut être une indication gustative

  • Speaker #1

    Comme une autre Mais que c'est pas forcément essentiel Moi je pense que c'est du cas par cas Très bonne réponse c'est du cas par cas Alors qu'est-ce qu'on retient de tout ça

  • Speaker #0

    Peut-être que le terroir c'est vraiment trop vaste Et qu'on sait pas réellement ce que ça veut dire Et que finalement sur une bouteille de spiritueux Bah un terroir c'est pas... plus important que la personne qui l'a fait ou la distillerie qui l'a travaillé. Donc, le seul moyen de savoir si ça nous plaît ou pas, c'est de goûter les produits, de goûter plein de trucs différents, de s'essayer à plein de choses, de pas dire « Oh, j'aime pas d'où ça vient ! » Tu le goûtes quand même. « Oh, j'aime pas de quel distiller sale vin ! » Tu le goûtes quand même. Parce que des fois, on peut avoir des bonnes surprises et notre palais évolue aussi au fil des années. Plus on vieillit, plus ou moins, on va boire les mêmes choses. Donc, avoir un terroir, oui, mais avoir un goût qui nous convient plus.

  • Speaker #1

    Et rien ne sert aussi de comparer les terroirs entre eux. Chaque terroir a ses spécificités, chaque terroir est intéressant et mérite d'être préservé et connu. Et après, à vous de choisir lequel vous fait kiffer.

  • Speaker #0

    Alors la prochaine fois que vous dégusterez un spiritueux, posez-vous cette question. Est-ce que vous buvez une simple boisson ou est-ce que vous goûtez un morceau d'histoire, un fragment de lieu et un soupçon de passion ? Et quoi qu'il en soit, souvenez-vous, le plus beau terroir, c'est celui qui vous raconte une aventure. A votre santé et à celle des histoires que l'on partage. Bisous !

  • Speaker #2

    Bisous !

  • Speaker #1

    D'ailleurs, d'ailleurs, d'ailleurs, j'avais une question, j'avais une question, j'avais une question. Est-ce qu'il y a des alcools qui sont véritablement faits à partir d'animaux ? Alors,

  • Speaker #0

    que tu mettes un animal dans la bouteille, c'est du folklore, mais l'alcool n'est ni plus ni moins qu'un produit fermenté, distillé.

  • Speaker #1

    Point. On ne peut pas faire de l'alcool d'hippocampe.

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