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De la compétition au bikepacking avec Valérie Pellissier [Portraits de Valaisannes] | Bikepacking, Voyage à vélo, Témoignage de sportives cover
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La Sportive Outdoor - Interviews de sportives | Femmes inspirantes, Sport féminin, Sport au féminin, Témoignages sport, Trail, Vélo, Rando

De la compétition au bikepacking avec Valérie Pellissier [Portraits de Valaisannes] | Bikepacking, Voyage à vélo, Témoignage de sportives

De la compétition au bikepacking avec Valérie Pellissier [Portraits de Valaisannes] | Bikepacking, Voyage à vélo, Témoignage de sportives

16min |11/12/2025
Play
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De la compétition au bikepacking avec Valérie Pellissier [Portraits de Valaisannes] | Bikepacking, Voyage à vélo, Témoignage de sportives

De la compétition au bikepacking avec Valérie Pellissier [Portraits de Valaisannes] | Bikepacking, Voyage à vélo, Témoignage de sportives

16min |11/12/2025
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Description

Comment continue-t-on à avancer quand un accident vient casser le rythme et les certitudes ?


Ce 3e épisode de la série « Portraits de Valaisannes » nous conduit en Valais, auprès de Valérie Pellissier, ancienne cycliste de compétition et fondatrice de Val-Bike Experience .


Longtemps guidée par la performance, Valérie a vu sa trajectoire basculer en 2017 après une lourde chute à vélo.


Un moment charnière qui l’a poussée à revoir ses priorités, à s’écouter autrement et à ouvrir plus d’espace au plaisir et au partage.


Aujourd’hui, elle organise des séjours en itinérance à vélo, des sorties à la journée et des afterwork, dont certains réservés aux femmes, pour encourager à rouler à son rythme et avec confiance.


Au programme de cet épisode hors-série:

  • Comment Valérie est-elle entrée dans le sport d’endurance et la compétition ?

  • Qu’a changé son accident dans sa manière de pratiquer, d’écouter son corps et de se définir ?

  • Pourquoi a-t-elle fondé Val-Bike, et comment se déroulent ces séjours en autonomie ?

  • Comment accompagne-t-elle les femmes qui manquent de confiance en groupe ?

  • Quels changements observe-t-elle avec la périménopause, et comment ajuste-t-elle son entraînement ?

  • Qu’est-ce qui, aujourd’hui, guide son plaisir de bouger au quotidien ?


Un récit qui montre qu’on peut retrouver du plaisir, même après un choc.


🔗 Liens


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La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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TikTok: https://www.tiktok.com/@lasportiveoutdoor


🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoors aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bienvenue dans Portrait de Valaisanne, hors série du podcast La Sportive Outdoor. Bonjour à toutes, aujourd'hui je rencontre Valérie Pellissier, ancienne compétitrice qui a changé sa manière de pratiquer le sport suite à un grave accident de vélo. Aujourd'hui, Valérie organise des séjours et des after-work avec son activité Valbike Experience. Elle va nous en dire plus et nous parler de son parcours. Bonjour Valérie ! Merci beaucoup de m'accueillir ici. Est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Valérie Pellissier, j'ai 48 ans, je suis valaisanne, donc j'habite dans ce joli petit coin de pays qui s'appelle le Valais, en Suisse. Je suis une passionnée par les sports d'endurance, par les grands espaces, par la nature. J'ai fait longtemps de la compétition, que ce soit vélo, vélo de route, VTT, ski alpinisme.

  • Speaker #0

    Ouais, t'as fait plein de choses, tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Oui, et puis maintenant, je pratique plus le sport. pour me faire plaisir, pour partager des bons moments avec mes amis et pour rester en forme. Professionnellement parlant, je suis responsable communication et recherche de fonds. Je travaille pour une fondation qui vient en aide à des enfants gravement malades qui viennent en Suisse pour bénéficier de soins disponibles dans leur pays d'origine. Et j'ai aussi fondé Valbike Experience en 2021 où je propose des séjours à vélo guidés en autonomie à travers les Alpes.

  • Speaker #0

    Génial, tu vas nous raconter tout ça ! Et comment est-ce que déjà tu t'es mise au sport étant jeune ? Est-ce que c'était une évidence ? Alors en Suisse, je sais que souvent, en fait, globalement, vous êtes super sportif. Mais est-ce que tu étais une famille où on faisait beaucoup de sport ? Ou est-ce que c'est quelqu'un qui t'a mise en particulier au sport ?

  • Speaker #1

    C'est mon papa, en fait, ancien compétiteur. Alors très jeune, il m'emmenait sur les sentiers, que ce soit à ski, à vélo ou à pied. C'est lui qui m'a donné le goût de l'effort et puis qui m'a aussi appris que, quelle que soit l'activité, il ne faut pas avoir peur d'essayer.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un bon mantra, ça. Et comment est-ce que tu as débuté ensuite la compétition ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé par l'athlétisme. Et assez vite, j'ai vu que j'avais des prédispositions pour les sports d'endurance. Donc, c'est ça qui m'a motivée, en fait. Les bons résultats ont suivi. Mais ce n'est pas seulement les podiums, en fait. C'est aussi le partage avec les amis. Et puis, le goût de l'effort aussi. Et puis, j'aimais bien me battre contre moi-même.

  • Speaker #0

    Et tu faisais de la compétition en athlète et aussi ensuite à vélo, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. puis après j'ai des petits soucis avec un genou donc je me suis mise au vélo c'est comme ça que j'ai changé de sport mais toujours les longues distances avec mon physique longiligne j'avais un petit avantage ça c'est pas être bien et est-ce que tu

  • Speaker #0

    as une course ou une compétition en tout cas marquante à nous raconter c'est pas forcément quelque chose que tu as gagné d'ailleurs ça peut aussi être juste un moment que tu as adoré et qui reste un bon souvenir oui j'ai plein de bons souvenirs mais si je devais en choisir qu'un je dirais le temps

  • Speaker #1

    tour du mont blanc en fait c'était une c'est une cyclo qui fait 330 km et 8000 mètres de dénivelé dont j'ai participé à la première édition en 2013 à l'époque c'était pas du tout la mode de ces ultras donc on partait pour vraiment pour une grande et belle aventure et puis ce qui m'a plu c'est que c'était vraiment un bon moment de partage même avec les autres concurrents et c'était une course chronométrée mais il y avait beaucoup d'entraide de solidarité En plus, on a traversé des paysages grandioses entre la Suisse, la France et l'Italie. Puis d'ailleurs, c'est cette course qui m'a inspirée et motivée à créer Valbike par la suite. C'est le premier parcours que j'ai proposé. Premier séjour, mais bien sûr de manière plus douce, en itinérance sur quatre jours.

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Conversion un peu plus soft. Oui. Et suite, enfin pas suite à ça, mais tu as eu un accident de vélo en 2017. ou qui a quand même changé pas mal ta manière de faire ce que tu faisais. Donc, énormément de sport, beaucoup de compétition. Et qu'est-ce qui s'est passé et comment ça t'a fait évoluer, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, cet accident, il a complètement changé ma vie. Oui, en 2017, comme tu l'as dit, je préparais une course en orientation à Dille. Et puis, j'ai pris une branche dans la roue avant de mon vélo. Ça m'a bloqué net et puis ça m'a catapulté au sol. Et j'ai eu vraiment beaucoup de fractures. J'ai eu une double fracture ouverte du cubitus, radius, clavicule. C'était grave, j'ai failli perdre la mobilité de mon bras. J'ai eu dix opérations aussi pour récupérer. Donc j'ai dû vraiment beaucoup travailler pour pouvoir récupérer la pleine mobilité de mon bras. Et puis maintenant je suis tirée d'affaires. Et puis ce que ça a changé en moi, tout en fait. J'ai arrêté la compétition. Je me suis rendue compte que j'ai accepté ma vulnérabilité en fait. J'ai appris à connaître mes limites. Je me suis ouverte à beaucoup d'autres choses aussi que je ne m'autorisais pas avant parce que j'étais focus sur la compétition. Je me suis ouverte aux autres aussi. Et puis, j'ai pratiqué d'autres activités. Je me suis mise à la méditation. J'ai recommencé à lire. J'aime beaucoup écrire aussi. Donc, je me suis remise à écrire. Et puis, voilà. C'était des bonnes choses aussi. C'était tragique, mais je pense que dans toute expérience, même négative, on peut en ressortir du positif. Et puis, curieusement, non, je n'ai pas déprimé. C'était plus dur pour mon entourage. C'est vrai. Oui, moi, je l'ai pris comme... Comme une course, comme une compétition, en fait, pour essayer de récupérer à fond. Donc, j'ai vraiment bossé dur. Et puis, c'est pour ça aussi que j'ai pu récupérer presque à 100 %. Il me reste des grosses cicatrices, mais ça, ça fait partie de moi. Mais j'ai récupéré ma mobilité et j'ai refait du VTT par la suite.

  • Speaker #0

    C'est quand même nécessaire. C'est chouette d'avoir réussi à trouver justement ce positif dans quelque chose qui n'est pas simple sur le coup. Et maintenant, quel sport est-ce que tu pratiques encore ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis que j'ai arrêté la compétition, je m'autorise un petit peu plus à pratiquer d'autres sports au gré des saisons, en fait. Donc, je fais du vélo, bien sûr. Je fais de la marche. Je fais un petit peu plus d'alpinisme aussi, que ce soit l'été ou l'hiver. Puis l'hiver, bien sûr, le ski de randonnée. Et puis, je fais du ski de fond aussi. J'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même beaucoup de choses différentes que tu peux faire. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien varier les plaisirs. Et puis, oui, la motivation, c'est vraiment le plaisir et pas de pression, en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et ça, ça doit te changer par rapport à l'époque où tu faisais de la compète. C'est quelque chose que tu apprécies. Est-ce que tu participes encore par moment quand même à des courses, alors sans être forcément, je ne sais pas, sans viser peut-être le podium, mais pour le plaisir quand même d'avoir un peu encore cette adrénaline d'être sur une ligne de départ, ou c'est vraiment un truc que tu as complètement arrêté ?

  • Speaker #1

    Je ne ressens plus le besoin en fait de mettre un dossard. Mais il ne faut jamais dire jamais, parce que je vais bientôt avoir 50 ans, peut-être que je me lancerai un petit défi. Et puis... Puis au mois de décembre, profession, avec mes collègues de travail, on va participer à une course en faveur des enfants malades où on va se faire parrainer pour essayer de récolter des fonds. Donc ça, c'est une course qui a du sens. Et puis c'est courir, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une autre motivation. Et donc tu disais en introduction, donc là on est en Valais, en Suisse. Qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans ta région ?

  • Speaker #1

    J'aime tout, c'est une région qui est magnifique.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue, mais...

  • Speaker #1

    Non, en fait, c'est un joli terrain de jeu à toutes les saisons aussi. Il y a 300 jours de soleil par an.

  • Speaker #0

    Ça, c'est incroyable. Ça,

  • Speaker #1

    c'est assez incroyable, oui. C'est une région qui est authentique, préservée. C'est une région où on peut autant se ressourcer que se challenger. Et c'est vraiment une région que j'aime faire découvrir, que ce soit avec Vilebike, à mes clients ou aux personnes qui me rendent visite. Vraiment, oui, que ce soit été, hiver, automne ou au printemps.

  • Speaker #0

    Il y a toujours quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à faire, oui. On a toute la proximité.

  • Speaker #0

    Et justement, Valbike, comment est née l'idée ? Déjà, peut-être, explique-nous le concept.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'organise des séjours à vélo guidés en autonomie. C'est-à-dire qu'on a juste une petite sacoche qu'on fixe derrière la selle où on emporte le minimum d'affaires.

  • Speaker #0

    Vraiment, bike-piking léger.

  • Speaker #1

    Oui, donc c'est une sacoche qui fait à peu près 1,5 kg, 2 kg. J'incite les gens à voyager léger. Je leur donne une petite liste. Souvent, c'est un petit peu dur au début, puis on se rend compte qu'on n'a besoin de pas grand-chose pour voyager. Donc, il y a ce petit côté aventurier. Donc, on part, il n'y a pas de voiture qui nous suit ou de bus avec nos bagages. Par contre, on dort dans des jolis établissements et on mange dans des bons restaurants qui sont des coups de cœur que je sélectionne pour mes clients.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sympa. Ça, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas uniquement des sportifs de compétition. Il y a de tout. Puis après, il y a plusieurs parcours. Donc, le premier que j'ai créé, c'est le Tour du Mont-Blanc, en quatre jours, trois nuits. Mais je vais aussi découvrir la Toscane, les Dolomites, le Vercors, la Provence.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Le Valais puis la Suisse, bien sûr. Puis je m'adapte aussi. S'il y a quelqu'un qui a un rêve ou qui a envie de découvrir une région, je vais lui concocter un parcours sur mesure. Puis je m'adapte aussi au niveau physique des participants.

  • Speaker #0

    Oui, j'allais te demander, c'est quoi le profil type, du coup, des personnes qui participent à tes séjours ?

  • Speaker #1

    Il y a de tout. Et puis pour la petite anecdote, l'année passée, parce que je fais aussi un petit peu du coaching, j'ai eu un client qui avait 80 ans. C'était un ancien sportif de compétition. C'était un ancien triathlète. Il avait un bagage... C'était plus facile, oui. Et puis il voulait faire le Ventoux, le Mont Ventoux pour ses 80 ans. Il l'avait déjà fait pour ses 70 ans. Donc on a mis en place un petit entraînement pour lui permettre de réaliser ce rêve. Et puis il a réussi à... à gravir le sommet. Donc, c'était un souvenir incroyable.

  • Speaker #0

    C'est génial. Et est-ce que c'est des groupes, en fait, de gens qui se connaissent ou c'est des gens qui s'inscrivent à certaines dates et qui, du coup, ne se connaissent pas et qui se retrouvent comme ça ?

  • Speaker #1

    Au début, je voulais prendre des groupes Puis je me suis rendue compte qu'en fait... surtout sur les courses un petit peu plus longues, les gens ne voulaient pas trop se mêler par rapport à la différence de niveau. Donc, j'ai souvent des couples ou des personnes seules, en fait, ou des groupes de copains de quatre maximum. À part sur les sorties à la journée, alors là, c'est différent.

  • Speaker #0

    Ah, donc, tu fais aussi des sorties à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, je fais des sorties sur une journée. Puis, je fais des after work aussi, où je réunis les cyclistes après le travail pour faire connaissance et puis pour partager cette passion commune.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est sympa aussi. Et qu'est-ce que tu as ? qui te plaît le plus dans cette activité avec Valbaï ? Est-ce que c'est le côté partage, découvert du territoire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu tout. C'est ce côté partage et puis partage de ma passion, de mes parcours d'entraînement aussi, de la gastronomie, parce que je suis aussi passionnée de gastronomie, de bon vin. C'est compatible aussi.

  • Speaker #0

    C'est complètement compatible. Oui. Ça fait vraiment plein de choses bien sympas. Et les after-work dont tu parlais, ça c'est quelque chose que tu organises régulièrement ? au départ d'ici à Vétro ?

  • Speaker #1

    Non, au départ de Sion, au départ de Martigny.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'essaie de faire un after work mixte et puis je fais aussi des sorties spéciales femmes parce que je me suis rendue compte que la dynamique était différente aussi. Et puis j'avais cette demande. J'ai beaucoup de femmes qui me disaient qu'elles n'osaient pas se mêler à un groupe mixte. Souvent, nous, les femmes, on a tendance à manquer de confiance en nous un petit peu plus que les hommes. Oui, je les ai réunies. Et puis, la dynamique est différente. Les discussions sont différentes aussi. Il y a peut-être moins de compétition aussi entre nous. Donc, c'est très sympa.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu observes ? C'est intéressant, ça. Parce qu'en plus, tu peux comparer. Est-ce que tu fais des after-work mixtes ? Oui. Et d'autres qu'avec les femmes ? Qu'est-ce que ça change ? C'est vraiment l'aspect compétition ? Oui,

  • Speaker #1

    l'aspect compétition. Les sujets de discussion. il y a peut-être un petit peu plus de bienveillance entre elles aussi Pour ne pas généraliser.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, mais c'est un peu ce que j'ai observé à la petite personne. C'est intéressant de voir que c'est un peu partout pareil. Et que ça peut être intéressant aussi de mettre en place ce genre de format féminin pour ensuite donner un peu plus confiance. Et peut-être que la fois d'après, ces femmes-là vont se dire « Ok, j'essaye d'aller dans le groupe mixte et ça ira. »

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est ce qui arrive en général.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quand même sympa. Tu dis que ça fait un peu une passe.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas les hommes qui mettent la pression, c'est souvent elles qui se mettent la pression toutes seules, mais surtout les débutantes. Il faut faire ce premier pas et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair que ce n'est vraiment pas simple. Et j'ai une autre question, parce qu'on a échangé un peu ensemble avant, sur le sujet de la périménopause.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est vrai qu'on n'en parle pas, enfin, on commence à en parler un petit peu, mais on n'en parle pas tant que ça. Et tu disais que tu avais aussi envie de partager ton expérience et qu'on en parle plus. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu ressens comme changement et comment tu le génères ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est fou parce que ça touche des milliers de femmes. Je ne m'intéressais pas à ça il y a cinq ou six ans, mais ça a commencé à m'arriver. J'ai commencé à voir mon corps changer. Je pense qu'en tant que sportive, on est un peu plus sensible à ça. On connaît parfaitement bien son corps. Et dans les gros changements, j'ai senti plus de fatigue, plus de mal à récupérer aussi après l'effort. des problèmes de sommeil, et aussi au niveau du changement dans le corps. Bon, moi, je n'ai pas pris de poids, mais par contre, j'ai remarqué qu'il y avait de la fonte musculaire. J'ai perdu beaucoup de muscles.

  • Speaker #0

    Ah, ça, tu l'as ressenti aussi ? Oui, alors même que je fais énormément de sport.

  • Speaker #1

    Oui, mais je fais plus du sport d'endurance. Mais oui, j'ai remarqué que c'était assez tabou d'en parler, puis même avec les spécialistes. C'est comme si on devait subir ça. Et puis, oui, comme je te dis, moi, je le ressens bien parce que je suis sportive. J'ai dû adapter un petit peu ma routine aussi.

  • Speaker #0

    Oui, comment est-ce que tu as fait du coup ? Qu'est-ce que tu as mis en place ?

  • Speaker #1

    J'étais plus à l'écoute de mon corps déjà. J'ai laissé plus de place à la récupération dans les entraînements. J'ai changé aussi mon alimentation. J'ai intégré plus de protéines aussi dans mon alimentation. Et puis, je fais un petit peu de musculation maintenant. Ce n'est pas la chose que je préfère faire, mais c'est nécessaire. prévenir la fonte musculaire et puis aussi l'ostéoporose, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Et avant, c'est quelque chose que tu ne faisais pas ? Rarement, non.

  • Speaker #1

    Je me suis fait plaisir en faisant le sport que j'aime, les activités que j'aime.

  • Speaker #0

    C'est un peu le classique, en fait. Donc, ouais,

  • Speaker #1

    musculation et puis un peu de yoga aussi, pour garder cette souplesse. Je me suis rendu compte que j'avais aussi plus de douleurs articulaires. Donc, oui, c'est important. Ça, ce sera toute notre vie, je pense, que de bouger, c'est ça qui va nous garder en... en bonne santé, et qui va nous permettre de bouger encore plus longtemps. D'être mobile, quoi.

  • Speaker #0

    Et t'as réussi quand même à trouver un suivi médical où tu te sens un peu accompagnée ? C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais je me renseigne encore. Pour l'instant, je ne prends pas du tout d'hormones. Mais il ne faut jamais dire jamais. J'étudie la chose.

  • Speaker #0

    Ce qui a l'air compliqué, alors du coup, je ne sais pas comment ça en Suisse, mais c'est vrai qu'en France, même trouver un peu le bon spécialiste ou la bonne spécialiste qui va pouvoir aider, j'ai l'impression que c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué aussi en Suisse. J'ai l'impression qu'il faut juste subir. Et puis, quand on discute même avec nos parents, on se rend compte qu'eux ne se posaient même pas la question. C'était juste normal. Mais c'est fou, quoi. au moins on commence à en parler un peu on commence à en parler ouais j'ai commencé à en parler avec mes amis puis je me suis rendu compte que beaucoup de femmes étaient comme moi en fait donc il faut s'adapter il faut s'écouter aussi c'est important et

  • Speaker #0

    puis voilà c'est important et pour terminer cet échange est-ce que tu as un message ou un conseil que tu as envie de passer à d'autres sportifs qui aiment les sports outdoor donc souvent d'endurance quand même Merci.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai envie de vous dire, osez, quel que soit votre niveau physique, votre âge, votre parcours. Ne vous mettez pas de limites, en fait. Votre corps est capable de bien plus que vous le pensez, des fois. Il suffit de faire le premier pas, puis après, le reste va venir. Faites ce qui vous fait plaisir et profitez de la vie.

  • Speaker #0

    C'est un bon message. Merci beaucoup, Valérie. Avec plaisir. Ça, je peux déchanger. Et à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

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Comment continue-t-on à avancer quand un accident vient casser le rythme et les certitudes ?


Ce 3e épisode de la série « Portraits de Valaisannes » nous conduit en Valais, auprès de Valérie Pellissier, ancienne cycliste de compétition et fondatrice de Val-Bike Experience .


Longtemps guidée par la performance, Valérie a vu sa trajectoire basculer en 2017 après une lourde chute à vélo.


Un moment charnière qui l’a poussée à revoir ses priorités, à s’écouter autrement et à ouvrir plus d’espace au plaisir et au partage.


Aujourd’hui, elle organise des séjours en itinérance à vélo, des sorties à la journée et des afterwork, dont certains réservés aux femmes, pour encourager à rouler à son rythme et avec confiance.


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  • Comment Valérie est-elle entrée dans le sport d’endurance et la compétition ?

  • Qu’a changé son accident dans sa manière de pratiquer, d’écouter son corps et de se définir ?

  • Pourquoi a-t-elle fondé Val-Bike, et comment se déroulent ces séjours en autonomie ?

  • Comment accompagne-t-elle les femmes qui manquent de confiance en groupe ?

  • Quels changements observe-t-elle avec la périménopause, et comment ajuste-t-elle son entraînement ?

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Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


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  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoors aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bienvenue dans Portrait de Valaisanne, hors série du podcast La Sportive Outdoor. Bonjour à toutes, aujourd'hui je rencontre Valérie Pellissier, ancienne compétitrice qui a changé sa manière de pratiquer le sport suite à un grave accident de vélo. Aujourd'hui, Valérie organise des séjours et des after-work avec son activité Valbike Experience. Elle va nous en dire plus et nous parler de son parcours. Bonjour Valérie ! Merci beaucoup de m'accueillir ici. Est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Valérie Pellissier, j'ai 48 ans, je suis valaisanne, donc j'habite dans ce joli petit coin de pays qui s'appelle le Valais, en Suisse. Je suis une passionnée par les sports d'endurance, par les grands espaces, par la nature. J'ai fait longtemps de la compétition, que ce soit vélo, vélo de route, VTT, ski alpinisme.

  • Speaker #0

    Ouais, t'as fait plein de choses, tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Oui, et puis maintenant, je pratique plus le sport. pour me faire plaisir, pour partager des bons moments avec mes amis et pour rester en forme. Professionnellement parlant, je suis responsable communication et recherche de fonds. Je travaille pour une fondation qui vient en aide à des enfants gravement malades qui viennent en Suisse pour bénéficier de soins disponibles dans leur pays d'origine. Et j'ai aussi fondé Valbike Experience en 2021 où je propose des séjours à vélo guidés en autonomie à travers les Alpes.

  • Speaker #0

    Génial, tu vas nous raconter tout ça ! Et comment est-ce que déjà tu t'es mise au sport étant jeune ? Est-ce que c'était une évidence ? Alors en Suisse, je sais que souvent, en fait, globalement, vous êtes super sportif. Mais est-ce que tu étais une famille où on faisait beaucoup de sport ? Ou est-ce que c'est quelqu'un qui t'a mise en particulier au sport ?

  • Speaker #1

    C'est mon papa, en fait, ancien compétiteur. Alors très jeune, il m'emmenait sur les sentiers, que ce soit à ski, à vélo ou à pied. C'est lui qui m'a donné le goût de l'effort et puis qui m'a aussi appris que, quelle que soit l'activité, il ne faut pas avoir peur d'essayer.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un bon mantra, ça. Et comment est-ce que tu as débuté ensuite la compétition ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé par l'athlétisme. Et assez vite, j'ai vu que j'avais des prédispositions pour les sports d'endurance. Donc, c'est ça qui m'a motivée, en fait. Les bons résultats ont suivi. Mais ce n'est pas seulement les podiums, en fait. C'est aussi le partage avec les amis. Et puis, le goût de l'effort aussi. Et puis, j'aimais bien me battre contre moi-même.

  • Speaker #0

    Et tu faisais de la compétition en athlète et aussi ensuite à vélo, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. puis après j'ai des petits soucis avec un genou donc je me suis mise au vélo c'est comme ça que j'ai changé de sport mais toujours les longues distances avec mon physique longiligne j'avais un petit avantage ça c'est pas être bien et est-ce que tu

  • Speaker #0

    as une course ou une compétition en tout cas marquante à nous raconter c'est pas forcément quelque chose que tu as gagné d'ailleurs ça peut aussi être juste un moment que tu as adoré et qui reste un bon souvenir oui j'ai plein de bons souvenirs mais si je devais en choisir qu'un je dirais le temps

  • Speaker #1

    tour du mont blanc en fait c'était une c'est une cyclo qui fait 330 km et 8000 mètres de dénivelé dont j'ai participé à la première édition en 2013 à l'époque c'était pas du tout la mode de ces ultras donc on partait pour vraiment pour une grande et belle aventure et puis ce qui m'a plu c'est que c'était vraiment un bon moment de partage même avec les autres concurrents et c'était une course chronométrée mais il y avait beaucoup d'entraide de solidarité En plus, on a traversé des paysages grandioses entre la Suisse, la France et l'Italie. Puis d'ailleurs, c'est cette course qui m'a inspirée et motivée à créer Valbike par la suite. C'est le premier parcours que j'ai proposé. Premier séjour, mais bien sûr de manière plus douce, en itinérance sur quatre jours.

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Conversion un peu plus soft. Oui. Et suite, enfin pas suite à ça, mais tu as eu un accident de vélo en 2017. ou qui a quand même changé pas mal ta manière de faire ce que tu faisais. Donc, énormément de sport, beaucoup de compétition. Et qu'est-ce qui s'est passé et comment ça t'a fait évoluer, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, cet accident, il a complètement changé ma vie. Oui, en 2017, comme tu l'as dit, je préparais une course en orientation à Dille. Et puis, j'ai pris une branche dans la roue avant de mon vélo. Ça m'a bloqué net et puis ça m'a catapulté au sol. Et j'ai eu vraiment beaucoup de fractures. J'ai eu une double fracture ouverte du cubitus, radius, clavicule. C'était grave, j'ai failli perdre la mobilité de mon bras. J'ai eu dix opérations aussi pour récupérer. Donc j'ai dû vraiment beaucoup travailler pour pouvoir récupérer la pleine mobilité de mon bras. Et puis maintenant je suis tirée d'affaires. Et puis ce que ça a changé en moi, tout en fait. J'ai arrêté la compétition. Je me suis rendue compte que j'ai accepté ma vulnérabilité en fait. J'ai appris à connaître mes limites. Je me suis ouverte à beaucoup d'autres choses aussi que je ne m'autorisais pas avant parce que j'étais focus sur la compétition. Je me suis ouverte aux autres aussi. Et puis, j'ai pratiqué d'autres activités. Je me suis mise à la méditation. J'ai recommencé à lire. J'aime beaucoup écrire aussi. Donc, je me suis remise à écrire. Et puis, voilà. C'était des bonnes choses aussi. C'était tragique, mais je pense que dans toute expérience, même négative, on peut en ressortir du positif. Et puis, curieusement, non, je n'ai pas déprimé. C'était plus dur pour mon entourage. C'est vrai. Oui, moi, je l'ai pris comme... Comme une course, comme une compétition, en fait, pour essayer de récupérer à fond. Donc, j'ai vraiment bossé dur. Et puis, c'est pour ça aussi que j'ai pu récupérer presque à 100 %. Il me reste des grosses cicatrices, mais ça, ça fait partie de moi. Mais j'ai récupéré ma mobilité et j'ai refait du VTT par la suite.

  • Speaker #0

    C'est quand même nécessaire. C'est chouette d'avoir réussi à trouver justement ce positif dans quelque chose qui n'est pas simple sur le coup. Et maintenant, quel sport est-ce que tu pratiques encore ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis que j'ai arrêté la compétition, je m'autorise un petit peu plus à pratiquer d'autres sports au gré des saisons, en fait. Donc, je fais du vélo, bien sûr. Je fais de la marche. Je fais un petit peu plus d'alpinisme aussi, que ce soit l'été ou l'hiver. Puis l'hiver, bien sûr, le ski de randonnée. Et puis, je fais du ski de fond aussi. J'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même beaucoup de choses différentes que tu peux faire. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien varier les plaisirs. Et puis, oui, la motivation, c'est vraiment le plaisir et pas de pression, en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et ça, ça doit te changer par rapport à l'époque où tu faisais de la compète. C'est quelque chose que tu apprécies. Est-ce que tu participes encore par moment quand même à des courses, alors sans être forcément, je ne sais pas, sans viser peut-être le podium, mais pour le plaisir quand même d'avoir un peu encore cette adrénaline d'être sur une ligne de départ, ou c'est vraiment un truc que tu as complètement arrêté ?

  • Speaker #1

    Je ne ressens plus le besoin en fait de mettre un dossard. Mais il ne faut jamais dire jamais, parce que je vais bientôt avoir 50 ans, peut-être que je me lancerai un petit défi. Et puis... Puis au mois de décembre, profession, avec mes collègues de travail, on va participer à une course en faveur des enfants malades où on va se faire parrainer pour essayer de récolter des fonds. Donc ça, c'est une course qui a du sens. Et puis c'est courir, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une autre motivation. Et donc tu disais en introduction, donc là on est en Valais, en Suisse. Qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans ta région ?

  • Speaker #1

    J'aime tout, c'est une région qui est magnifique.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue, mais...

  • Speaker #1

    Non, en fait, c'est un joli terrain de jeu à toutes les saisons aussi. Il y a 300 jours de soleil par an.

  • Speaker #0

    Ça, c'est incroyable. Ça,

  • Speaker #1

    c'est assez incroyable, oui. C'est une région qui est authentique, préservée. C'est une région où on peut autant se ressourcer que se challenger. Et c'est vraiment une région que j'aime faire découvrir, que ce soit avec Vilebike, à mes clients ou aux personnes qui me rendent visite. Vraiment, oui, que ce soit été, hiver, automne ou au printemps.

  • Speaker #0

    Il y a toujours quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à faire, oui. On a toute la proximité.

  • Speaker #0

    Et justement, Valbike, comment est née l'idée ? Déjà, peut-être, explique-nous le concept.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'organise des séjours à vélo guidés en autonomie. C'est-à-dire qu'on a juste une petite sacoche qu'on fixe derrière la selle où on emporte le minimum d'affaires.

  • Speaker #0

    Vraiment, bike-piking léger.

  • Speaker #1

    Oui, donc c'est une sacoche qui fait à peu près 1,5 kg, 2 kg. J'incite les gens à voyager léger. Je leur donne une petite liste. Souvent, c'est un petit peu dur au début, puis on se rend compte qu'on n'a besoin de pas grand-chose pour voyager. Donc, il y a ce petit côté aventurier. Donc, on part, il n'y a pas de voiture qui nous suit ou de bus avec nos bagages. Par contre, on dort dans des jolis établissements et on mange dans des bons restaurants qui sont des coups de cœur que je sélectionne pour mes clients.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sympa. Ça, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas uniquement des sportifs de compétition. Il y a de tout. Puis après, il y a plusieurs parcours. Donc, le premier que j'ai créé, c'est le Tour du Mont-Blanc, en quatre jours, trois nuits. Mais je vais aussi découvrir la Toscane, les Dolomites, le Vercors, la Provence.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Le Valais puis la Suisse, bien sûr. Puis je m'adapte aussi. S'il y a quelqu'un qui a un rêve ou qui a envie de découvrir une région, je vais lui concocter un parcours sur mesure. Puis je m'adapte aussi au niveau physique des participants.

  • Speaker #0

    Oui, j'allais te demander, c'est quoi le profil type, du coup, des personnes qui participent à tes séjours ?

  • Speaker #1

    Il y a de tout. Et puis pour la petite anecdote, l'année passée, parce que je fais aussi un petit peu du coaching, j'ai eu un client qui avait 80 ans. C'était un ancien sportif de compétition. C'était un ancien triathlète. Il avait un bagage... C'était plus facile, oui. Et puis il voulait faire le Ventoux, le Mont Ventoux pour ses 80 ans. Il l'avait déjà fait pour ses 70 ans. Donc on a mis en place un petit entraînement pour lui permettre de réaliser ce rêve. Et puis il a réussi à... à gravir le sommet. Donc, c'était un souvenir incroyable.

  • Speaker #0

    C'est génial. Et est-ce que c'est des groupes, en fait, de gens qui se connaissent ou c'est des gens qui s'inscrivent à certaines dates et qui, du coup, ne se connaissent pas et qui se retrouvent comme ça ?

  • Speaker #1

    Au début, je voulais prendre des groupes Puis je me suis rendue compte qu'en fait... surtout sur les courses un petit peu plus longues, les gens ne voulaient pas trop se mêler par rapport à la différence de niveau. Donc, j'ai souvent des couples ou des personnes seules, en fait, ou des groupes de copains de quatre maximum. À part sur les sorties à la journée, alors là, c'est différent.

  • Speaker #0

    Ah, donc, tu fais aussi des sorties à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, je fais des sorties sur une journée. Puis, je fais des after work aussi, où je réunis les cyclistes après le travail pour faire connaissance et puis pour partager cette passion commune.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est sympa aussi. Et qu'est-ce que tu as ? qui te plaît le plus dans cette activité avec Valbaï ? Est-ce que c'est le côté partage, découvert du territoire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu tout. C'est ce côté partage et puis partage de ma passion, de mes parcours d'entraînement aussi, de la gastronomie, parce que je suis aussi passionnée de gastronomie, de bon vin. C'est compatible aussi.

  • Speaker #0

    C'est complètement compatible. Oui. Ça fait vraiment plein de choses bien sympas. Et les after-work dont tu parlais, ça c'est quelque chose que tu organises régulièrement ? au départ d'ici à Vétro ?

  • Speaker #1

    Non, au départ de Sion, au départ de Martigny.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'essaie de faire un after work mixte et puis je fais aussi des sorties spéciales femmes parce que je me suis rendue compte que la dynamique était différente aussi. Et puis j'avais cette demande. J'ai beaucoup de femmes qui me disaient qu'elles n'osaient pas se mêler à un groupe mixte. Souvent, nous, les femmes, on a tendance à manquer de confiance en nous un petit peu plus que les hommes. Oui, je les ai réunies. Et puis, la dynamique est différente. Les discussions sont différentes aussi. Il y a peut-être moins de compétition aussi entre nous. Donc, c'est très sympa.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu observes ? C'est intéressant, ça. Parce qu'en plus, tu peux comparer. Est-ce que tu fais des after-work mixtes ? Oui. Et d'autres qu'avec les femmes ? Qu'est-ce que ça change ? C'est vraiment l'aspect compétition ? Oui,

  • Speaker #1

    l'aspect compétition. Les sujets de discussion. il y a peut-être un petit peu plus de bienveillance entre elles aussi Pour ne pas généraliser.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, mais c'est un peu ce que j'ai observé à la petite personne. C'est intéressant de voir que c'est un peu partout pareil. Et que ça peut être intéressant aussi de mettre en place ce genre de format féminin pour ensuite donner un peu plus confiance. Et peut-être que la fois d'après, ces femmes-là vont se dire « Ok, j'essaye d'aller dans le groupe mixte et ça ira. »

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est ce qui arrive en général.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quand même sympa. Tu dis que ça fait un peu une passe.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas les hommes qui mettent la pression, c'est souvent elles qui se mettent la pression toutes seules, mais surtout les débutantes. Il faut faire ce premier pas et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair que ce n'est vraiment pas simple. Et j'ai une autre question, parce qu'on a échangé un peu ensemble avant, sur le sujet de la périménopause.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est vrai qu'on n'en parle pas, enfin, on commence à en parler un petit peu, mais on n'en parle pas tant que ça. Et tu disais que tu avais aussi envie de partager ton expérience et qu'on en parle plus. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu ressens comme changement et comment tu le génères ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est fou parce que ça touche des milliers de femmes. Je ne m'intéressais pas à ça il y a cinq ou six ans, mais ça a commencé à m'arriver. J'ai commencé à voir mon corps changer. Je pense qu'en tant que sportive, on est un peu plus sensible à ça. On connaît parfaitement bien son corps. Et dans les gros changements, j'ai senti plus de fatigue, plus de mal à récupérer aussi après l'effort. des problèmes de sommeil, et aussi au niveau du changement dans le corps. Bon, moi, je n'ai pas pris de poids, mais par contre, j'ai remarqué qu'il y avait de la fonte musculaire. J'ai perdu beaucoup de muscles.

  • Speaker #0

    Ah, ça, tu l'as ressenti aussi ? Oui, alors même que je fais énormément de sport.

  • Speaker #1

    Oui, mais je fais plus du sport d'endurance. Mais oui, j'ai remarqué que c'était assez tabou d'en parler, puis même avec les spécialistes. C'est comme si on devait subir ça. Et puis, oui, comme je te dis, moi, je le ressens bien parce que je suis sportive. J'ai dû adapter un petit peu ma routine aussi.

  • Speaker #0

    Oui, comment est-ce que tu as fait du coup ? Qu'est-ce que tu as mis en place ?

  • Speaker #1

    J'étais plus à l'écoute de mon corps déjà. J'ai laissé plus de place à la récupération dans les entraînements. J'ai changé aussi mon alimentation. J'ai intégré plus de protéines aussi dans mon alimentation. Et puis, je fais un petit peu de musculation maintenant. Ce n'est pas la chose que je préfère faire, mais c'est nécessaire. prévenir la fonte musculaire et puis aussi l'ostéoporose, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Et avant, c'est quelque chose que tu ne faisais pas ? Rarement, non.

  • Speaker #1

    Je me suis fait plaisir en faisant le sport que j'aime, les activités que j'aime.

  • Speaker #0

    C'est un peu le classique, en fait. Donc, ouais,

  • Speaker #1

    musculation et puis un peu de yoga aussi, pour garder cette souplesse. Je me suis rendu compte que j'avais aussi plus de douleurs articulaires. Donc, oui, c'est important. Ça, ce sera toute notre vie, je pense, que de bouger, c'est ça qui va nous garder en... en bonne santé, et qui va nous permettre de bouger encore plus longtemps. D'être mobile, quoi.

  • Speaker #0

    Et t'as réussi quand même à trouver un suivi médical où tu te sens un peu accompagnée ? C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais je me renseigne encore. Pour l'instant, je ne prends pas du tout d'hormones. Mais il ne faut jamais dire jamais. J'étudie la chose.

  • Speaker #0

    Ce qui a l'air compliqué, alors du coup, je ne sais pas comment ça en Suisse, mais c'est vrai qu'en France, même trouver un peu le bon spécialiste ou la bonne spécialiste qui va pouvoir aider, j'ai l'impression que c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué aussi en Suisse. J'ai l'impression qu'il faut juste subir. Et puis, quand on discute même avec nos parents, on se rend compte qu'eux ne se posaient même pas la question. C'était juste normal. Mais c'est fou, quoi. au moins on commence à en parler un peu on commence à en parler ouais j'ai commencé à en parler avec mes amis puis je me suis rendu compte que beaucoup de femmes étaient comme moi en fait donc il faut s'adapter il faut s'écouter aussi c'est important et

  • Speaker #0

    puis voilà c'est important et pour terminer cet échange est-ce que tu as un message ou un conseil que tu as envie de passer à d'autres sportifs qui aiment les sports outdoor donc souvent d'endurance quand même Merci.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai envie de vous dire, osez, quel que soit votre niveau physique, votre âge, votre parcours. Ne vous mettez pas de limites, en fait. Votre corps est capable de bien plus que vous le pensez, des fois. Il suffit de faire le premier pas, puis après, le reste va venir. Faites ce qui vous fait plaisir et profitez de la vie.

  • Speaker #0

    C'est un bon message. Merci beaucoup, Valérie. Avec plaisir. Ça, je peux déchanger. Et à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

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Description

Comment continue-t-on à avancer quand un accident vient casser le rythme et les certitudes ?


Ce 3e épisode de la série « Portraits de Valaisannes » nous conduit en Valais, auprès de Valérie Pellissier, ancienne cycliste de compétition et fondatrice de Val-Bike Experience .


Longtemps guidée par la performance, Valérie a vu sa trajectoire basculer en 2017 après une lourde chute à vélo.


Un moment charnière qui l’a poussée à revoir ses priorités, à s’écouter autrement et à ouvrir plus d’espace au plaisir et au partage.


Aujourd’hui, elle organise des séjours en itinérance à vélo, des sorties à la journée et des afterwork, dont certains réservés aux femmes, pour encourager à rouler à son rythme et avec confiance.


Au programme de cet épisode hors-série:

  • Comment Valérie est-elle entrée dans le sport d’endurance et la compétition ?

  • Qu’a changé son accident dans sa manière de pratiquer, d’écouter son corps et de se définir ?

  • Pourquoi a-t-elle fondé Val-Bike, et comment se déroulent ces séjours en autonomie ?

  • Comment accompagne-t-elle les femmes qui manquent de confiance en groupe ?

  • Quels changements observe-t-elle avec la périménopause, et comment ajuste-t-elle son entraînement ?

  • Qu’est-ce qui, aujourd’hui, guide son plaisir de bouger au quotidien ?


Un récit qui montre qu’on peut retrouver du plaisir, même après un choc.


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La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoors aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bienvenue dans Portrait de Valaisanne, hors série du podcast La Sportive Outdoor. Bonjour à toutes, aujourd'hui je rencontre Valérie Pellissier, ancienne compétitrice qui a changé sa manière de pratiquer le sport suite à un grave accident de vélo. Aujourd'hui, Valérie organise des séjours et des after-work avec son activité Valbike Experience. Elle va nous en dire plus et nous parler de son parcours. Bonjour Valérie ! Merci beaucoup de m'accueillir ici. Est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Valérie Pellissier, j'ai 48 ans, je suis valaisanne, donc j'habite dans ce joli petit coin de pays qui s'appelle le Valais, en Suisse. Je suis une passionnée par les sports d'endurance, par les grands espaces, par la nature. J'ai fait longtemps de la compétition, que ce soit vélo, vélo de route, VTT, ski alpinisme.

  • Speaker #0

    Ouais, t'as fait plein de choses, tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Oui, et puis maintenant, je pratique plus le sport. pour me faire plaisir, pour partager des bons moments avec mes amis et pour rester en forme. Professionnellement parlant, je suis responsable communication et recherche de fonds. Je travaille pour une fondation qui vient en aide à des enfants gravement malades qui viennent en Suisse pour bénéficier de soins disponibles dans leur pays d'origine. Et j'ai aussi fondé Valbike Experience en 2021 où je propose des séjours à vélo guidés en autonomie à travers les Alpes.

  • Speaker #0

    Génial, tu vas nous raconter tout ça ! Et comment est-ce que déjà tu t'es mise au sport étant jeune ? Est-ce que c'était une évidence ? Alors en Suisse, je sais que souvent, en fait, globalement, vous êtes super sportif. Mais est-ce que tu étais une famille où on faisait beaucoup de sport ? Ou est-ce que c'est quelqu'un qui t'a mise en particulier au sport ?

  • Speaker #1

    C'est mon papa, en fait, ancien compétiteur. Alors très jeune, il m'emmenait sur les sentiers, que ce soit à ski, à vélo ou à pied. C'est lui qui m'a donné le goût de l'effort et puis qui m'a aussi appris que, quelle que soit l'activité, il ne faut pas avoir peur d'essayer.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un bon mantra, ça. Et comment est-ce que tu as débuté ensuite la compétition ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé par l'athlétisme. Et assez vite, j'ai vu que j'avais des prédispositions pour les sports d'endurance. Donc, c'est ça qui m'a motivée, en fait. Les bons résultats ont suivi. Mais ce n'est pas seulement les podiums, en fait. C'est aussi le partage avec les amis. Et puis, le goût de l'effort aussi. Et puis, j'aimais bien me battre contre moi-même.

  • Speaker #0

    Et tu faisais de la compétition en athlète et aussi ensuite à vélo, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. puis après j'ai des petits soucis avec un genou donc je me suis mise au vélo c'est comme ça que j'ai changé de sport mais toujours les longues distances avec mon physique longiligne j'avais un petit avantage ça c'est pas être bien et est-ce que tu

  • Speaker #0

    as une course ou une compétition en tout cas marquante à nous raconter c'est pas forcément quelque chose que tu as gagné d'ailleurs ça peut aussi être juste un moment que tu as adoré et qui reste un bon souvenir oui j'ai plein de bons souvenirs mais si je devais en choisir qu'un je dirais le temps

  • Speaker #1

    tour du mont blanc en fait c'était une c'est une cyclo qui fait 330 km et 8000 mètres de dénivelé dont j'ai participé à la première édition en 2013 à l'époque c'était pas du tout la mode de ces ultras donc on partait pour vraiment pour une grande et belle aventure et puis ce qui m'a plu c'est que c'était vraiment un bon moment de partage même avec les autres concurrents et c'était une course chronométrée mais il y avait beaucoup d'entraide de solidarité En plus, on a traversé des paysages grandioses entre la Suisse, la France et l'Italie. Puis d'ailleurs, c'est cette course qui m'a inspirée et motivée à créer Valbike par la suite. C'est le premier parcours que j'ai proposé. Premier séjour, mais bien sûr de manière plus douce, en itinérance sur quatre jours.

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Conversion un peu plus soft. Oui. Et suite, enfin pas suite à ça, mais tu as eu un accident de vélo en 2017. ou qui a quand même changé pas mal ta manière de faire ce que tu faisais. Donc, énormément de sport, beaucoup de compétition. Et qu'est-ce qui s'est passé et comment ça t'a fait évoluer, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, cet accident, il a complètement changé ma vie. Oui, en 2017, comme tu l'as dit, je préparais une course en orientation à Dille. Et puis, j'ai pris une branche dans la roue avant de mon vélo. Ça m'a bloqué net et puis ça m'a catapulté au sol. Et j'ai eu vraiment beaucoup de fractures. J'ai eu une double fracture ouverte du cubitus, radius, clavicule. C'était grave, j'ai failli perdre la mobilité de mon bras. J'ai eu dix opérations aussi pour récupérer. Donc j'ai dû vraiment beaucoup travailler pour pouvoir récupérer la pleine mobilité de mon bras. Et puis maintenant je suis tirée d'affaires. Et puis ce que ça a changé en moi, tout en fait. J'ai arrêté la compétition. Je me suis rendue compte que j'ai accepté ma vulnérabilité en fait. J'ai appris à connaître mes limites. Je me suis ouverte à beaucoup d'autres choses aussi que je ne m'autorisais pas avant parce que j'étais focus sur la compétition. Je me suis ouverte aux autres aussi. Et puis, j'ai pratiqué d'autres activités. Je me suis mise à la méditation. J'ai recommencé à lire. J'aime beaucoup écrire aussi. Donc, je me suis remise à écrire. Et puis, voilà. C'était des bonnes choses aussi. C'était tragique, mais je pense que dans toute expérience, même négative, on peut en ressortir du positif. Et puis, curieusement, non, je n'ai pas déprimé. C'était plus dur pour mon entourage. C'est vrai. Oui, moi, je l'ai pris comme... Comme une course, comme une compétition, en fait, pour essayer de récupérer à fond. Donc, j'ai vraiment bossé dur. Et puis, c'est pour ça aussi que j'ai pu récupérer presque à 100 %. Il me reste des grosses cicatrices, mais ça, ça fait partie de moi. Mais j'ai récupéré ma mobilité et j'ai refait du VTT par la suite.

  • Speaker #0

    C'est quand même nécessaire. C'est chouette d'avoir réussi à trouver justement ce positif dans quelque chose qui n'est pas simple sur le coup. Et maintenant, quel sport est-ce que tu pratiques encore ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis que j'ai arrêté la compétition, je m'autorise un petit peu plus à pratiquer d'autres sports au gré des saisons, en fait. Donc, je fais du vélo, bien sûr. Je fais de la marche. Je fais un petit peu plus d'alpinisme aussi, que ce soit l'été ou l'hiver. Puis l'hiver, bien sûr, le ski de randonnée. Et puis, je fais du ski de fond aussi. J'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même beaucoup de choses différentes que tu peux faire. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien varier les plaisirs. Et puis, oui, la motivation, c'est vraiment le plaisir et pas de pression, en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et ça, ça doit te changer par rapport à l'époque où tu faisais de la compète. C'est quelque chose que tu apprécies. Est-ce que tu participes encore par moment quand même à des courses, alors sans être forcément, je ne sais pas, sans viser peut-être le podium, mais pour le plaisir quand même d'avoir un peu encore cette adrénaline d'être sur une ligne de départ, ou c'est vraiment un truc que tu as complètement arrêté ?

  • Speaker #1

    Je ne ressens plus le besoin en fait de mettre un dossard. Mais il ne faut jamais dire jamais, parce que je vais bientôt avoir 50 ans, peut-être que je me lancerai un petit défi. Et puis... Puis au mois de décembre, profession, avec mes collègues de travail, on va participer à une course en faveur des enfants malades où on va se faire parrainer pour essayer de récolter des fonds. Donc ça, c'est une course qui a du sens. Et puis c'est courir, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une autre motivation. Et donc tu disais en introduction, donc là on est en Valais, en Suisse. Qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans ta région ?

  • Speaker #1

    J'aime tout, c'est une région qui est magnifique.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue, mais...

  • Speaker #1

    Non, en fait, c'est un joli terrain de jeu à toutes les saisons aussi. Il y a 300 jours de soleil par an.

  • Speaker #0

    Ça, c'est incroyable. Ça,

  • Speaker #1

    c'est assez incroyable, oui. C'est une région qui est authentique, préservée. C'est une région où on peut autant se ressourcer que se challenger. Et c'est vraiment une région que j'aime faire découvrir, que ce soit avec Vilebike, à mes clients ou aux personnes qui me rendent visite. Vraiment, oui, que ce soit été, hiver, automne ou au printemps.

  • Speaker #0

    Il y a toujours quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à faire, oui. On a toute la proximité.

  • Speaker #0

    Et justement, Valbike, comment est née l'idée ? Déjà, peut-être, explique-nous le concept.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'organise des séjours à vélo guidés en autonomie. C'est-à-dire qu'on a juste une petite sacoche qu'on fixe derrière la selle où on emporte le minimum d'affaires.

  • Speaker #0

    Vraiment, bike-piking léger.

  • Speaker #1

    Oui, donc c'est une sacoche qui fait à peu près 1,5 kg, 2 kg. J'incite les gens à voyager léger. Je leur donne une petite liste. Souvent, c'est un petit peu dur au début, puis on se rend compte qu'on n'a besoin de pas grand-chose pour voyager. Donc, il y a ce petit côté aventurier. Donc, on part, il n'y a pas de voiture qui nous suit ou de bus avec nos bagages. Par contre, on dort dans des jolis établissements et on mange dans des bons restaurants qui sont des coups de cœur que je sélectionne pour mes clients.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sympa. Ça, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas uniquement des sportifs de compétition. Il y a de tout. Puis après, il y a plusieurs parcours. Donc, le premier que j'ai créé, c'est le Tour du Mont-Blanc, en quatre jours, trois nuits. Mais je vais aussi découvrir la Toscane, les Dolomites, le Vercors, la Provence.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Le Valais puis la Suisse, bien sûr. Puis je m'adapte aussi. S'il y a quelqu'un qui a un rêve ou qui a envie de découvrir une région, je vais lui concocter un parcours sur mesure. Puis je m'adapte aussi au niveau physique des participants.

  • Speaker #0

    Oui, j'allais te demander, c'est quoi le profil type, du coup, des personnes qui participent à tes séjours ?

  • Speaker #1

    Il y a de tout. Et puis pour la petite anecdote, l'année passée, parce que je fais aussi un petit peu du coaching, j'ai eu un client qui avait 80 ans. C'était un ancien sportif de compétition. C'était un ancien triathlète. Il avait un bagage... C'était plus facile, oui. Et puis il voulait faire le Ventoux, le Mont Ventoux pour ses 80 ans. Il l'avait déjà fait pour ses 70 ans. Donc on a mis en place un petit entraînement pour lui permettre de réaliser ce rêve. Et puis il a réussi à... à gravir le sommet. Donc, c'était un souvenir incroyable.

  • Speaker #0

    C'est génial. Et est-ce que c'est des groupes, en fait, de gens qui se connaissent ou c'est des gens qui s'inscrivent à certaines dates et qui, du coup, ne se connaissent pas et qui se retrouvent comme ça ?

  • Speaker #1

    Au début, je voulais prendre des groupes Puis je me suis rendue compte qu'en fait... surtout sur les courses un petit peu plus longues, les gens ne voulaient pas trop se mêler par rapport à la différence de niveau. Donc, j'ai souvent des couples ou des personnes seules, en fait, ou des groupes de copains de quatre maximum. À part sur les sorties à la journée, alors là, c'est différent.

  • Speaker #0

    Ah, donc, tu fais aussi des sorties à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, je fais des sorties sur une journée. Puis, je fais des after work aussi, où je réunis les cyclistes après le travail pour faire connaissance et puis pour partager cette passion commune.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est sympa aussi. Et qu'est-ce que tu as ? qui te plaît le plus dans cette activité avec Valbaï ? Est-ce que c'est le côté partage, découvert du territoire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu tout. C'est ce côté partage et puis partage de ma passion, de mes parcours d'entraînement aussi, de la gastronomie, parce que je suis aussi passionnée de gastronomie, de bon vin. C'est compatible aussi.

  • Speaker #0

    C'est complètement compatible. Oui. Ça fait vraiment plein de choses bien sympas. Et les after-work dont tu parlais, ça c'est quelque chose que tu organises régulièrement ? au départ d'ici à Vétro ?

  • Speaker #1

    Non, au départ de Sion, au départ de Martigny.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'essaie de faire un after work mixte et puis je fais aussi des sorties spéciales femmes parce que je me suis rendue compte que la dynamique était différente aussi. Et puis j'avais cette demande. J'ai beaucoup de femmes qui me disaient qu'elles n'osaient pas se mêler à un groupe mixte. Souvent, nous, les femmes, on a tendance à manquer de confiance en nous un petit peu plus que les hommes. Oui, je les ai réunies. Et puis, la dynamique est différente. Les discussions sont différentes aussi. Il y a peut-être moins de compétition aussi entre nous. Donc, c'est très sympa.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu observes ? C'est intéressant, ça. Parce qu'en plus, tu peux comparer. Est-ce que tu fais des after-work mixtes ? Oui. Et d'autres qu'avec les femmes ? Qu'est-ce que ça change ? C'est vraiment l'aspect compétition ? Oui,

  • Speaker #1

    l'aspect compétition. Les sujets de discussion. il y a peut-être un petit peu plus de bienveillance entre elles aussi Pour ne pas généraliser.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, mais c'est un peu ce que j'ai observé à la petite personne. C'est intéressant de voir que c'est un peu partout pareil. Et que ça peut être intéressant aussi de mettre en place ce genre de format féminin pour ensuite donner un peu plus confiance. Et peut-être que la fois d'après, ces femmes-là vont se dire « Ok, j'essaye d'aller dans le groupe mixte et ça ira. »

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est ce qui arrive en général.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quand même sympa. Tu dis que ça fait un peu une passe.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas les hommes qui mettent la pression, c'est souvent elles qui se mettent la pression toutes seules, mais surtout les débutantes. Il faut faire ce premier pas et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair que ce n'est vraiment pas simple. Et j'ai une autre question, parce qu'on a échangé un peu ensemble avant, sur le sujet de la périménopause.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est vrai qu'on n'en parle pas, enfin, on commence à en parler un petit peu, mais on n'en parle pas tant que ça. Et tu disais que tu avais aussi envie de partager ton expérience et qu'on en parle plus. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu ressens comme changement et comment tu le génères ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est fou parce que ça touche des milliers de femmes. Je ne m'intéressais pas à ça il y a cinq ou six ans, mais ça a commencé à m'arriver. J'ai commencé à voir mon corps changer. Je pense qu'en tant que sportive, on est un peu plus sensible à ça. On connaît parfaitement bien son corps. Et dans les gros changements, j'ai senti plus de fatigue, plus de mal à récupérer aussi après l'effort. des problèmes de sommeil, et aussi au niveau du changement dans le corps. Bon, moi, je n'ai pas pris de poids, mais par contre, j'ai remarqué qu'il y avait de la fonte musculaire. J'ai perdu beaucoup de muscles.

  • Speaker #0

    Ah, ça, tu l'as ressenti aussi ? Oui, alors même que je fais énormément de sport.

  • Speaker #1

    Oui, mais je fais plus du sport d'endurance. Mais oui, j'ai remarqué que c'était assez tabou d'en parler, puis même avec les spécialistes. C'est comme si on devait subir ça. Et puis, oui, comme je te dis, moi, je le ressens bien parce que je suis sportive. J'ai dû adapter un petit peu ma routine aussi.

  • Speaker #0

    Oui, comment est-ce que tu as fait du coup ? Qu'est-ce que tu as mis en place ?

  • Speaker #1

    J'étais plus à l'écoute de mon corps déjà. J'ai laissé plus de place à la récupération dans les entraînements. J'ai changé aussi mon alimentation. J'ai intégré plus de protéines aussi dans mon alimentation. Et puis, je fais un petit peu de musculation maintenant. Ce n'est pas la chose que je préfère faire, mais c'est nécessaire. prévenir la fonte musculaire et puis aussi l'ostéoporose, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Et avant, c'est quelque chose que tu ne faisais pas ? Rarement, non.

  • Speaker #1

    Je me suis fait plaisir en faisant le sport que j'aime, les activités que j'aime.

  • Speaker #0

    C'est un peu le classique, en fait. Donc, ouais,

  • Speaker #1

    musculation et puis un peu de yoga aussi, pour garder cette souplesse. Je me suis rendu compte que j'avais aussi plus de douleurs articulaires. Donc, oui, c'est important. Ça, ce sera toute notre vie, je pense, que de bouger, c'est ça qui va nous garder en... en bonne santé, et qui va nous permettre de bouger encore plus longtemps. D'être mobile, quoi.

  • Speaker #0

    Et t'as réussi quand même à trouver un suivi médical où tu te sens un peu accompagnée ? C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais je me renseigne encore. Pour l'instant, je ne prends pas du tout d'hormones. Mais il ne faut jamais dire jamais. J'étudie la chose.

  • Speaker #0

    Ce qui a l'air compliqué, alors du coup, je ne sais pas comment ça en Suisse, mais c'est vrai qu'en France, même trouver un peu le bon spécialiste ou la bonne spécialiste qui va pouvoir aider, j'ai l'impression que c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué aussi en Suisse. J'ai l'impression qu'il faut juste subir. Et puis, quand on discute même avec nos parents, on se rend compte qu'eux ne se posaient même pas la question. C'était juste normal. Mais c'est fou, quoi. au moins on commence à en parler un peu on commence à en parler ouais j'ai commencé à en parler avec mes amis puis je me suis rendu compte que beaucoup de femmes étaient comme moi en fait donc il faut s'adapter il faut s'écouter aussi c'est important et

  • Speaker #0

    puis voilà c'est important et pour terminer cet échange est-ce que tu as un message ou un conseil que tu as envie de passer à d'autres sportifs qui aiment les sports outdoor donc souvent d'endurance quand même Merci.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai envie de vous dire, osez, quel que soit votre niveau physique, votre âge, votre parcours. Ne vous mettez pas de limites, en fait. Votre corps est capable de bien plus que vous le pensez, des fois. Il suffit de faire le premier pas, puis après, le reste va venir. Faites ce qui vous fait plaisir et profitez de la vie.

  • Speaker #0

    C'est un bon message. Merci beaucoup, Valérie. Avec plaisir. Ça, je peux déchanger. Et à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

Description

Comment continue-t-on à avancer quand un accident vient casser le rythme et les certitudes ?


Ce 3e épisode de la série « Portraits de Valaisannes » nous conduit en Valais, auprès de Valérie Pellissier, ancienne cycliste de compétition et fondatrice de Val-Bike Experience .


Longtemps guidée par la performance, Valérie a vu sa trajectoire basculer en 2017 après une lourde chute à vélo.


Un moment charnière qui l’a poussée à revoir ses priorités, à s’écouter autrement et à ouvrir plus d’espace au plaisir et au partage.


Aujourd’hui, elle organise des séjours en itinérance à vélo, des sorties à la journée et des afterwork, dont certains réservés aux femmes, pour encourager à rouler à son rythme et avec confiance.


Au programme de cet épisode hors-série:

  • Comment Valérie est-elle entrée dans le sport d’endurance et la compétition ?

  • Qu’a changé son accident dans sa manière de pratiquer, d’écouter son corps et de se définir ?

  • Pourquoi a-t-elle fondé Val-Bike, et comment se déroulent ces séjours en autonomie ?

  • Comment accompagne-t-elle les femmes qui manquent de confiance en groupe ?

  • Quels changements observe-t-elle avec la périménopause, et comment ajuste-t-elle son entraînement ?

  • Qu’est-ce qui, aujourd’hui, guide son plaisir de bouger au quotidien ?


Un récit qui montre qu’on peut retrouver du plaisir, même après un choc.


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La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoors aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bienvenue dans Portrait de Valaisanne, hors série du podcast La Sportive Outdoor. Bonjour à toutes, aujourd'hui je rencontre Valérie Pellissier, ancienne compétitrice qui a changé sa manière de pratiquer le sport suite à un grave accident de vélo. Aujourd'hui, Valérie organise des séjours et des after-work avec son activité Valbike Experience. Elle va nous en dire plus et nous parler de son parcours. Bonjour Valérie ! Merci beaucoup de m'accueillir ici. Est-ce que tu veux bien te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Valérie Pellissier, j'ai 48 ans, je suis valaisanne, donc j'habite dans ce joli petit coin de pays qui s'appelle le Valais, en Suisse. Je suis une passionnée par les sports d'endurance, par les grands espaces, par la nature. J'ai fait longtemps de la compétition, que ce soit vélo, vélo de route, VTT, ski alpinisme.

  • Speaker #0

    Ouais, t'as fait plein de choses, tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Oui, et puis maintenant, je pratique plus le sport. pour me faire plaisir, pour partager des bons moments avec mes amis et pour rester en forme. Professionnellement parlant, je suis responsable communication et recherche de fonds. Je travaille pour une fondation qui vient en aide à des enfants gravement malades qui viennent en Suisse pour bénéficier de soins disponibles dans leur pays d'origine. Et j'ai aussi fondé Valbike Experience en 2021 où je propose des séjours à vélo guidés en autonomie à travers les Alpes.

  • Speaker #0

    Génial, tu vas nous raconter tout ça ! Et comment est-ce que déjà tu t'es mise au sport étant jeune ? Est-ce que c'était une évidence ? Alors en Suisse, je sais que souvent, en fait, globalement, vous êtes super sportif. Mais est-ce que tu étais une famille où on faisait beaucoup de sport ? Ou est-ce que c'est quelqu'un qui t'a mise en particulier au sport ?

  • Speaker #1

    C'est mon papa, en fait, ancien compétiteur. Alors très jeune, il m'emmenait sur les sentiers, que ce soit à ski, à vélo ou à pied. C'est lui qui m'a donné le goût de l'effort et puis qui m'a aussi appris que, quelle que soit l'activité, il ne faut pas avoir peur d'essayer.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un bon mantra, ça. Et comment est-ce que tu as débuté ensuite la compétition ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé par l'athlétisme. Et assez vite, j'ai vu que j'avais des prédispositions pour les sports d'endurance. Donc, c'est ça qui m'a motivée, en fait. Les bons résultats ont suivi. Mais ce n'est pas seulement les podiums, en fait. C'est aussi le partage avec les amis. Et puis, le goût de l'effort aussi. Et puis, j'aimais bien me battre contre moi-même.

  • Speaker #0

    Et tu faisais de la compétition en athlète et aussi ensuite à vélo, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. puis après j'ai des petits soucis avec un genou donc je me suis mise au vélo c'est comme ça que j'ai changé de sport mais toujours les longues distances avec mon physique longiligne j'avais un petit avantage ça c'est pas être bien et est-ce que tu

  • Speaker #0

    as une course ou une compétition en tout cas marquante à nous raconter c'est pas forcément quelque chose que tu as gagné d'ailleurs ça peut aussi être juste un moment que tu as adoré et qui reste un bon souvenir oui j'ai plein de bons souvenirs mais si je devais en choisir qu'un je dirais le temps

  • Speaker #1

    tour du mont blanc en fait c'était une c'est une cyclo qui fait 330 km et 8000 mètres de dénivelé dont j'ai participé à la première édition en 2013 à l'époque c'était pas du tout la mode de ces ultras donc on partait pour vraiment pour une grande et belle aventure et puis ce qui m'a plu c'est que c'était vraiment un bon moment de partage même avec les autres concurrents et c'était une course chronométrée mais il y avait beaucoup d'entraide de solidarité En plus, on a traversé des paysages grandioses entre la Suisse, la France et l'Italie. Puis d'ailleurs, c'est cette course qui m'a inspirée et motivée à créer Valbike par la suite. C'est le premier parcours que j'ai proposé. Premier séjour, mais bien sûr de manière plus douce, en itinérance sur quatre jours.

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Conversion un peu plus soft. Oui. Et suite, enfin pas suite à ça, mais tu as eu un accident de vélo en 2017. ou qui a quand même changé pas mal ta manière de faire ce que tu faisais. Donc, énormément de sport, beaucoup de compétition. Et qu'est-ce qui s'est passé et comment ça t'a fait évoluer, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, cet accident, il a complètement changé ma vie. Oui, en 2017, comme tu l'as dit, je préparais une course en orientation à Dille. Et puis, j'ai pris une branche dans la roue avant de mon vélo. Ça m'a bloqué net et puis ça m'a catapulté au sol. Et j'ai eu vraiment beaucoup de fractures. J'ai eu une double fracture ouverte du cubitus, radius, clavicule. C'était grave, j'ai failli perdre la mobilité de mon bras. J'ai eu dix opérations aussi pour récupérer. Donc j'ai dû vraiment beaucoup travailler pour pouvoir récupérer la pleine mobilité de mon bras. Et puis maintenant je suis tirée d'affaires. Et puis ce que ça a changé en moi, tout en fait. J'ai arrêté la compétition. Je me suis rendue compte que j'ai accepté ma vulnérabilité en fait. J'ai appris à connaître mes limites. Je me suis ouverte à beaucoup d'autres choses aussi que je ne m'autorisais pas avant parce que j'étais focus sur la compétition. Je me suis ouverte aux autres aussi. Et puis, j'ai pratiqué d'autres activités. Je me suis mise à la méditation. J'ai recommencé à lire. J'aime beaucoup écrire aussi. Donc, je me suis remise à écrire. Et puis, voilà. C'était des bonnes choses aussi. C'était tragique, mais je pense que dans toute expérience, même négative, on peut en ressortir du positif. Et puis, curieusement, non, je n'ai pas déprimé. C'était plus dur pour mon entourage. C'est vrai. Oui, moi, je l'ai pris comme... Comme une course, comme une compétition, en fait, pour essayer de récupérer à fond. Donc, j'ai vraiment bossé dur. Et puis, c'est pour ça aussi que j'ai pu récupérer presque à 100 %. Il me reste des grosses cicatrices, mais ça, ça fait partie de moi. Mais j'ai récupéré ma mobilité et j'ai refait du VTT par la suite.

  • Speaker #0

    C'est quand même nécessaire. C'est chouette d'avoir réussi à trouver justement ce positif dans quelque chose qui n'est pas simple sur le coup. Et maintenant, quel sport est-ce que tu pratiques encore ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis que j'ai arrêté la compétition, je m'autorise un petit peu plus à pratiquer d'autres sports au gré des saisons, en fait. Donc, je fais du vélo, bien sûr. Je fais de la marche. Je fais un petit peu plus d'alpinisme aussi, que ce soit l'été ou l'hiver. Puis l'hiver, bien sûr, le ski de randonnée. Et puis, je fais du ski de fond aussi. J'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même beaucoup de choses différentes que tu peux faire. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien varier les plaisirs. Et puis, oui, la motivation, c'est vraiment le plaisir et pas de pression, en fait.

  • Speaker #0

    Oui. Et ça, ça doit te changer par rapport à l'époque où tu faisais de la compète. C'est quelque chose que tu apprécies. Est-ce que tu participes encore par moment quand même à des courses, alors sans être forcément, je ne sais pas, sans viser peut-être le podium, mais pour le plaisir quand même d'avoir un peu encore cette adrénaline d'être sur une ligne de départ, ou c'est vraiment un truc que tu as complètement arrêté ?

  • Speaker #1

    Je ne ressens plus le besoin en fait de mettre un dossard. Mais il ne faut jamais dire jamais, parce que je vais bientôt avoir 50 ans, peut-être que je me lancerai un petit défi. Et puis... Puis au mois de décembre, profession, avec mes collègues de travail, on va participer à une course en faveur des enfants malades où on va se faire parrainer pour essayer de récolter des fonds. Donc ça, c'est une course qui a du sens. Et puis c'est courir, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une autre motivation. Et donc tu disais en introduction, donc là on est en Valais, en Suisse. Qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans ta région ?

  • Speaker #1

    J'aime tout, c'est une région qui est magnifique.

  • Speaker #0

    Totalement convaincue, mais...

  • Speaker #1

    Non, en fait, c'est un joli terrain de jeu à toutes les saisons aussi. Il y a 300 jours de soleil par an.

  • Speaker #0

    Ça, c'est incroyable. Ça,

  • Speaker #1

    c'est assez incroyable, oui. C'est une région qui est authentique, préservée. C'est une région où on peut autant se ressourcer que se challenger. Et c'est vraiment une région que j'aime faire découvrir, que ce soit avec Vilebike, à mes clients ou aux personnes qui me rendent visite. Vraiment, oui, que ce soit été, hiver, automne ou au printemps.

  • Speaker #0

    Il y a toujours quelque chose à faire.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à faire, oui. On a toute la proximité.

  • Speaker #0

    Et justement, Valbike, comment est née l'idée ? Déjà, peut-être, explique-nous le concept.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'organise des séjours à vélo guidés en autonomie. C'est-à-dire qu'on a juste une petite sacoche qu'on fixe derrière la selle où on emporte le minimum d'affaires.

  • Speaker #0

    Vraiment, bike-piking léger.

  • Speaker #1

    Oui, donc c'est une sacoche qui fait à peu près 1,5 kg, 2 kg. J'incite les gens à voyager léger. Je leur donne une petite liste. Souvent, c'est un petit peu dur au début, puis on se rend compte qu'on n'a besoin de pas grand-chose pour voyager. Donc, il y a ce petit côté aventurier. Donc, on part, il n'y a pas de voiture qui nous suit ou de bus avec nos bagages. Par contre, on dort dans des jolis établissements et on mange dans des bons restaurants qui sont des coups de cœur que je sélectionne pour mes clients.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sympa. Ça, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas uniquement des sportifs de compétition. Il y a de tout. Puis après, il y a plusieurs parcours. Donc, le premier que j'ai créé, c'est le Tour du Mont-Blanc, en quatre jours, trois nuits. Mais je vais aussi découvrir la Toscane, les Dolomites, le Vercors, la Provence.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Le Valais puis la Suisse, bien sûr. Puis je m'adapte aussi. S'il y a quelqu'un qui a un rêve ou qui a envie de découvrir une région, je vais lui concocter un parcours sur mesure. Puis je m'adapte aussi au niveau physique des participants.

  • Speaker #0

    Oui, j'allais te demander, c'est quoi le profil type, du coup, des personnes qui participent à tes séjours ?

  • Speaker #1

    Il y a de tout. Et puis pour la petite anecdote, l'année passée, parce que je fais aussi un petit peu du coaching, j'ai eu un client qui avait 80 ans. C'était un ancien sportif de compétition. C'était un ancien triathlète. Il avait un bagage... C'était plus facile, oui. Et puis il voulait faire le Ventoux, le Mont Ventoux pour ses 80 ans. Il l'avait déjà fait pour ses 70 ans. Donc on a mis en place un petit entraînement pour lui permettre de réaliser ce rêve. Et puis il a réussi à... à gravir le sommet. Donc, c'était un souvenir incroyable.

  • Speaker #0

    C'est génial. Et est-ce que c'est des groupes, en fait, de gens qui se connaissent ou c'est des gens qui s'inscrivent à certaines dates et qui, du coup, ne se connaissent pas et qui se retrouvent comme ça ?

  • Speaker #1

    Au début, je voulais prendre des groupes Puis je me suis rendue compte qu'en fait... surtout sur les courses un petit peu plus longues, les gens ne voulaient pas trop se mêler par rapport à la différence de niveau. Donc, j'ai souvent des couples ou des personnes seules, en fait, ou des groupes de copains de quatre maximum. À part sur les sorties à la journée, alors là, c'est différent.

  • Speaker #0

    Ah, donc, tu fais aussi des sorties à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, je fais des sorties sur une journée. Puis, je fais des after work aussi, où je réunis les cyclistes après le travail pour faire connaissance et puis pour partager cette passion commune.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est sympa aussi. Et qu'est-ce que tu as ? qui te plaît le plus dans cette activité avec Valbaï ? Est-ce que c'est le côté partage, découvert du territoire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu tout. C'est ce côté partage et puis partage de ma passion, de mes parcours d'entraînement aussi, de la gastronomie, parce que je suis aussi passionnée de gastronomie, de bon vin. C'est compatible aussi.

  • Speaker #0

    C'est complètement compatible. Oui. Ça fait vraiment plein de choses bien sympas. Et les after-work dont tu parlais, ça c'est quelque chose que tu organises régulièrement ? au départ d'ici à Vétro ?

  • Speaker #1

    Non, au départ de Sion, au départ de Martigny.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'essaie de faire un after work mixte et puis je fais aussi des sorties spéciales femmes parce que je me suis rendue compte que la dynamique était différente aussi. Et puis j'avais cette demande. J'ai beaucoup de femmes qui me disaient qu'elles n'osaient pas se mêler à un groupe mixte. Souvent, nous, les femmes, on a tendance à manquer de confiance en nous un petit peu plus que les hommes. Oui, je les ai réunies. Et puis, la dynamique est différente. Les discussions sont différentes aussi. Il y a peut-être moins de compétition aussi entre nous. Donc, c'est très sympa.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu observes ? C'est intéressant, ça. Parce qu'en plus, tu peux comparer. Est-ce que tu fais des after-work mixtes ? Oui. Et d'autres qu'avec les femmes ? Qu'est-ce que ça change ? C'est vraiment l'aspect compétition ? Oui,

  • Speaker #1

    l'aspect compétition. Les sujets de discussion. il y a peut-être un petit peu plus de bienveillance entre elles aussi Pour ne pas généraliser.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, mais c'est un peu ce que j'ai observé à la petite personne. C'est intéressant de voir que c'est un peu partout pareil. Et que ça peut être intéressant aussi de mettre en place ce genre de format féminin pour ensuite donner un peu plus confiance. Et peut-être que la fois d'après, ces femmes-là vont se dire « Ok, j'essaye d'aller dans le groupe mixte et ça ira. »

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait ça. C'est ce qui arrive en général.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quand même sympa. Tu dis que ça fait un peu une passe.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas les hommes qui mettent la pression, c'est souvent elles qui se mettent la pression toutes seules, mais surtout les débutantes. Il faut faire ce premier pas et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair que ce n'est vraiment pas simple. Et j'ai une autre question, parce qu'on a échangé un peu ensemble avant, sur le sujet de la périménopause.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est vrai qu'on n'en parle pas, enfin, on commence à en parler un petit peu, mais on n'en parle pas tant que ça. Et tu disais que tu avais aussi envie de partager ton expérience et qu'on en parle plus. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu ressens comme changement et comment tu le génères ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est fou parce que ça touche des milliers de femmes. Je ne m'intéressais pas à ça il y a cinq ou six ans, mais ça a commencé à m'arriver. J'ai commencé à voir mon corps changer. Je pense qu'en tant que sportive, on est un peu plus sensible à ça. On connaît parfaitement bien son corps. Et dans les gros changements, j'ai senti plus de fatigue, plus de mal à récupérer aussi après l'effort. des problèmes de sommeil, et aussi au niveau du changement dans le corps. Bon, moi, je n'ai pas pris de poids, mais par contre, j'ai remarqué qu'il y avait de la fonte musculaire. J'ai perdu beaucoup de muscles.

  • Speaker #0

    Ah, ça, tu l'as ressenti aussi ? Oui, alors même que je fais énormément de sport.

  • Speaker #1

    Oui, mais je fais plus du sport d'endurance. Mais oui, j'ai remarqué que c'était assez tabou d'en parler, puis même avec les spécialistes. C'est comme si on devait subir ça. Et puis, oui, comme je te dis, moi, je le ressens bien parce que je suis sportive. J'ai dû adapter un petit peu ma routine aussi.

  • Speaker #0

    Oui, comment est-ce que tu as fait du coup ? Qu'est-ce que tu as mis en place ?

  • Speaker #1

    J'étais plus à l'écoute de mon corps déjà. J'ai laissé plus de place à la récupération dans les entraînements. J'ai changé aussi mon alimentation. J'ai intégré plus de protéines aussi dans mon alimentation. Et puis, je fais un petit peu de musculation maintenant. Ce n'est pas la chose que je préfère faire, mais c'est nécessaire. prévenir la fonte musculaire et puis aussi l'ostéoporose, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Et avant, c'est quelque chose que tu ne faisais pas ? Rarement, non.

  • Speaker #1

    Je me suis fait plaisir en faisant le sport que j'aime, les activités que j'aime.

  • Speaker #0

    C'est un peu le classique, en fait. Donc, ouais,

  • Speaker #1

    musculation et puis un peu de yoga aussi, pour garder cette souplesse. Je me suis rendu compte que j'avais aussi plus de douleurs articulaires. Donc, oui, c'est important. Ça, ce sera toute notre vie, je pense, que de bouger, c'est ça qui va nous garder en... en bonne santé, et qui va nous permettre de bouger encore plus longtemps. D'être mobile, quoi.

  • Speaker #0

    Et t'as réussi quand même à trouver un suivi médical où tu te sens un peu accompagnée ? C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais je me renseigne encore. Pour l'instant, je ne prends pas du tout d'hormones. Mais il ne faut jamais dire jamais. J'étudie la chose.

  • Speaker #0

    Ce qui a l'air compliqué, alors du coup, je ne sais pas comment ça en Suisse, mais c'est vrai qu'en France, même trouver un peu le bon spécialiste ou la bonne spécialiste qui va pouvoir aider, j'ai l'impression que c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, c'est compliqué aussi en Suisse. J'ai l'impression qu'il faut juste subir. Et puis, quand on discute même avec nos parents, on se rend compte qu'eux ne se posaient même pas la question. C'était juste normal. Mais c'est fou, quoi. au moins on commence à en parler un peu on commence à en parler ouais j'ai commencé à en parler avec mes amis puis je me suis rendu compte que beaucoup de femmes étaient comme moi en fait donc il faut s'adapter il faut s'écouter aussi c'est important et

  • Speaker #0

    puis voilà c'est important et pour terminer cet échange est-ce que tu as un message ou un conseil que tu as envie de passer à d'autres sportifs qui aiment les sports outdoor donc souvent d'endurance quand même Merci.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai envie de vous dire, osez, quel que soit votre niveau physique, votre âge, votre parcours. Ne vous mettez pas de limites, en fait. Votre corps est capable de bien plus que vous le pensez, des fois. Il suffit de faire le premier pas, puis après, le reste va venir. Faites ce qui vous fait plaisir et profitez de la vie.

  • Speaker #0

    C'est un bon message. Merci beaucoup, Valérie. Avec plaisir. Ça, je peux déchanger. Et à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !

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