- Speaker #0
La Sportive Outdoor, le podcast. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Cyrielle Payet-Revest, dont vous avez peut-être déjà lu le nom sur La Sportive Outdoor, puisqu'elle est kinée et écrit des articles. Cyrielle s'est lancée il y a quelques mois dans un triathlon, j'ai donc voulu l'interroger sur sa préparation, son entraînement, son expérience, et peut-être que ça vous donnera, vous aussi, envie de vous lancer. Bienvenue Cyrielle.
- Speaker #1
Merci. Bonjour à toutes, je m'appelle Cyrielle, j'ai 32 ans, je suis kiné depuis maintenant à peu près 10 ans. Je me suis lancée dans cette aventure de triathlon l'année dernière.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux bien nous parler de ton parcours sportif avant de te lancer dans le triathlon ?
- Speaker #1
Oui bien sûr, j'ai eu un parcours sportif assez varié puisque j'ai commencé par le karaté, j'en ai fait pendant 10 ans et ensuite j'ai voulu chausser les baskets, le running pour faire de la course à pied et du trail. que je continue toujours à pratiquer. Et actuellement, ça fait maintenant 5 ans que je pratique de l'escalade de bloc. Voilà, donc pas de vélo ni de natation.
- Speaker #0
C'est là que ça devient intéressant. Et quel a été ton déclic alors pour faire un premier triathlon ?
- Speaker #1
Mon déclic, je me suis bien sûre, je ne me suis pas réveillée un matin en me disant ouais, chouette, je vais faire un triathlon En gros, c'est un de mes amis que je voyais en consultation qui est triathlète. Avec qui je cours régulièrement et qui m'a dit, écoute Cyrielle, je vais m'inscrire à un triathlon avec d'autres amis qui ne font pas de triathlon et je te verrai bien avec nous faire cette compétition. Ça a été finalement le déclic de les suivre dans ce parcours-là.
- Speaker #0
Donc à la base, un peu l'esprit d'équipe, le fait d'y aller en groupe.
- Speaker #1
Voilà, exactement, du fun, s'amuser, c'était l'objectif numéro un.
- Speaker #0
Excellent. Et je sais que tu as choisi un triathlon M directement. Donc pour mémoire, il y a 1,5 km de natation, 40 km de vélo, 10 km de course à pied. C'est quand même déjà pas mal. Et surtout, ce n'est pas le plus petit, parce qu'il existe aussi des triathlons en format S. Comment est-ce que tu as décidé de la distance ? Et après, comment est-ce que tu as décidé aussi du triathlon que tu allais choisir ?
- Speaker #1
Je dirais que c'est plutôt les circonstances qui m'ont fait décider de la distance. Pourquoi ? Parce que du moment où les inscriptions se sont ouvertes, c'était début novembre. J'ai dû mettre une bonne semaine à me décider et à m'inscrire. Et donc, quand je suis allée sur le site, le format S, c'était fermé. C'était complet. Donc, du coup, il me restait le format M et il restait 10 places. Donc, c'était comme ça que j'ai décidé de m'inscrire sur le M. C'est un choix, quoi,
- Speaker #0
à hasard ?
- Speaker #1
C'est le hasard, c'est le destin.
- Speaker #0
10 places, du coup, tu t'es remis dessus. Ouais, dans mon aller-sinon, je vais devoir faire le L.
- Speaker #1
Exactement, c'était la pression.
- Speaker #0
Et est-ce que tu avais des doutes, des p... peur avant de te lancer ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr, j'ai eu des doutes, des peurs. Je pense que c'est normal. On se pose beaucoup de questions. Est-ce qu'on va réussir à aller jusqu'au bout ? Est-ce que je vais réussir à enchaîner ces trois disciplines ? D'autant plus que je ne faisais pas de vélo à l'époque, ni de natation, donc c'était nouveau. J'avais plein de doutes. Et puis, à un moment, je me suis dit qu'il fallait peut-être que j'arrête de me poser trop de questions, de débrancher un petit peu le cerveau. Et les go, et j'y suis allée.
- Speaker #0
Ce qui est souvent une bonne manière de faire. Oui. Et on va parler du coup de ta préparation. Déjà, tu disais que tu ne faisais pas de vélo, tu ne nageais pas. Alors moi, j'étais en maillot de bain, ok. Mais en l'occurrence, pour le triathlon, souvent, il faut déjà un vélo, mais aussi une combinaison, une trifonction. Enfin, il y a quand même du matériel.
- Speaker #1
Oui, c'est clair.
- Speaker #0
Comment est-ce que tu as fait pour ça, du coup ?
- Speaker #1
Quand j'ai fait ça, comme je te disais, j'étais bien entourée de sportifs, dont des triathlètes, et donc on m'a prêté une combinaison néoprène. J'ai pu en avoir une plutôt longue et ça m'a bien aidée d'ailleurs, parce que quand on est frileuse et qu'on nage pas très bien, ça aide au niveau flottaison. La trifonction, idem, on me l'a prêtée, parfait. Chaussures, j'avais déjà. Le vélo, j'avais quand même un vélo de route que je n'utilisais pas, uniquement pour aller chercher mon pain, c'était tout. Et globalement, j'ai acheté après. Je me suis fait conseiller par des copains en termes de tenues à voir, de sous de casque, de surchaussures. Parce que finalement, quand j'ai commencé à faire du vélo, on était au mois de mars. Donc, il fait encore frais. Ah oui,
- Speaker #0
tu te balançais dans la saison la plus sympa.
- Speaker #1
Non, parce qu'au Bernay, la triathlon, c'est début juin. Et donc, inscription à novembre. Donc, je me suis préparée de descendre à mai.
- Speaker #0
C'est un peu la pire saison pour se préparer finalement. Et alors le vélo en hiver ?
- Speaker #1
Le vélo en hiver, ça pique un peu. Après, je ne sortais pas tant qu'il n'était pas au moins 13 degrés. Clairement, j'ai accepté la pluie. On me tirait un petit peu pour me dire, allez Cyrielle, vas-y, viens, on va rouler. Donc voilà, ça m'a motivée quand même. Je n'étais pas toute seule et ça, c'était cool.
- Speaker #0
Parce que ce qu'il faut quand même se dire, c'est qu'on habite toutes les deux en Alsace. Et du coup, en Alsace, l'hiver, il fait froid. S'il pleut, il y a du brouillard. Je ne fais pas un tableau super sympa, mais globalement, c'est vrai qu'on n'a pas la meilleure des météos. C'est vrai. Et concernant ensuite ta manière de t'organiser, le triathlon, j'avoue, ce qui me fascine et me fait peur à la fois en général, c'est que je me dis, mais il faut un temps infini. Parce que déjà, s'entraîner pour un sport, ce n'est pas simple. S'entraîner pour trois sports... J'avoue que ça me paraît vraiment être une montagne. Mais comment est-ce que tu t'es organisée pour ça ? Parce que tu le travailles aussi. Comment est-ce que tu as réussi à gérer vie pro, vie perso hors sport et tout cet entraînement ?
- Speaker #1
Déjà pour la partie équilibre pro et sport, j'ai quand même la chance que je suis indépendante à mon propre compte. Donc je peux gérer un petit peu à ma façon. Au niveau perso, j'ai un petit peu informé tout le monde autour de moi qu'il y aurait peut-être des moments, des week-ends où j'allais peut-être... plus faire un focus sport et peut-être un peu moins de sorties. Donc déjà ça. Je me suis intéressée au programme d'entraînement et quand j'ai vu qu'il fallait faire deux blocs parfois par jour de sport, je me suis dit, ça va être un peu compliqué. Et je n'avais pas vraiment envie. Il faut le dire que quand je me suis inscrite à Striathlon, c'était déjà pour le plaisir de le faire et je n'avais pas d'objectif de temps. Donc ce que j'ai fait, j'ai pris un peu le problème à l'envers. Je me suis dit, combien de temps je m'alloue ? pour faire de l'activité sportive, qu'est-ce que je me libère ou pas. Et donc, je me suis libérée un mercredi après-midi, tous les week-ends du coup, et deux soirs dans la semaine, je faisais du sport.
- Speaker #0
Ça peut être bien de le prendre comme ça, plutôt que de s'imposer.
- Speaker #1
Oui, exactement. Sinon, je pense que je ne l'aurais pas tenu.
- Speaker #0
Et comment tu répartissais les séances entre toutes ces journées-là, entre les trois sports ? Est-ce que tu faisais aussi de la préparation physique, du renforcement ?
- Speaker #1
Je faisais déjà du sport, je continuais un peu l'escalade de temps en temps, qui est un chouette sport de renforcement global. Donc j'avais, je pense, une bonne base par rapport à ça. Comment je m'organisais jusqu'à le mois de mars, ma première sortie vélo extérieure ? Avant, je faisais du home trainer. Le mardi et le jeudi soir, à peu près entre 30 et 45 minutes, je variais. En sachant que le vélo, dans le parcours de triathlon, on monte quand même le Mont-Saint-Odile qui a un petit mont de 700 dénivelés. C'est dans les Vosges. Voilà, c'est dans les Vosges, donc il faut travailler un petit peu la force. Je faisais surtout des sessions de renforcement force sur vélo avec une résistance assez importante. natation une fois par semaine. C'était que ça, je me tolérais. Une fois par semaine le samedi matin et la course à pied entre une à deux sorties dans la semaine jusqu'au mois de mars. Pourquoi jusqu'au mois de mars ? Parce que quand j'ai pu faire des sessions d'extérieur de vélo, j'ai un peu changé mon parcours de tri, mon parcours de préparation physique. J'ai fait deux sorties par semaine de vélo entre 40 et 70 kilomètres. L'objectif, c'était 40, mais je partais un peu du principe que si je me prépare à plus, ce sera plus cool le jour J. La natation, c'était à 1 400, donc je me suis préparée sur 2 000. Et puis, la course à pied, j'ai fait ce que j'ai pu entre 5 et 10, mais j'ai mis peut-être un petit peu de côté parce que c'est quelque chose que je pratiquais déjà.
- Speaker #0
C'était le plus facile. Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. Je l'ai tout optimisé pour le vélo et la natation.
- Speaker #0
Est-ce que tu as préparé quelque chose pour pouvoir gérer les transitions entre tous les sports ?
- Speaker #1
J'ai géré à peu près une transition qui était la transition entre le vélo et la course à pied. Quand j'allais faire du vélo, en posant mon vélo, je courais 5-10 minutes juste pour entraîner un petit peu mes cuisses. J'aurais pu faire plus, mais je ne l'ai pas fait. Par contre, je n'ai pas du tout travaillé la transition entre la natation et le vélo. Par manque de praticité, c'est-à-dire qu'il aurait fallu que j'aille à vélo à la piscine, puis ensuite que je sorte de la piscine, pardon, que j'aille à vélo, que je sorte de la piscine et que j'aille faire du vélo direct, donc ce n'était pas possible pour moi. Je ne l'ai pas bossé. La seule chose que j'ai un peu bossé à regarder plutôt des vidéos, c'est comment les triathlètes faisaient sortir de l'eau, enlever la combi, ce qu'elles faisaient pour ensuite atteindre le vélo plus rapidement, plus facilement du moins.
- Speaker #0
Voilà, vraiment la pratique. très concrète et comment est-ce que enfin qu'est-ce qui t'a semblé alors on va mettre de côté la course à pied parce que je pense que c'est la course qui t'a quand même semblé plus facile dans la préparation en tout cas mais entre natation et vélo comme t'avais pas une grande expérience dans les deux Qu'est-ce qui t'a semblé le plus facile, le plus compliqué ?
- Speaker #1
En fait, j'aimerais parler de deux choses. C'est que dans la préparation, ce qui m'a semblé le plus compliqué, c'était le vélo. Finalement, il faut acheter des cales, il faut faire du vélo avec les pieds attachés. C'était tout nouveau pour moi, ça fait un peu peur au début. C'est quand même des sorties de 3 à 4 heures, ce que je n'avais pas l'habitude de faire. Donc c'est quand même assez coûteux en énergie, en organisation. La natation, pendant la préparation, je me disais j'y vais une heure, je mets un pull-boy et je me réentraîne à faire du crawl. Par contre, pendant la compétition, j'ai eu plus de difficultés. C'est plus un défi pour moi d'être en eau libre, avec 200 nanas autour de soi, on se prend quelques claques à droite à gauche. Et paradoxalement, le vélo, ça s'est plutôt bien passé.
- Speaker #0
Tu manques souvent les expériences. Est-ce que tu t'étais entraînée à nager en eau libre ou pas du tout ?
- Speaker #1
Je me suis entraînée trois fois avec une pote. On n'était que deux dans le plan d'eau, donc ce n'était pas trop calquable sur la réalité. Mais ça m'a permis de me rendre compte de ce que ça faisait de faire deux tours de circuit. Parce qu'il faut savoir que c'était une sortie à l'australienne, je ne connaissais pas avant. En gros, tu fais 700 mètres de nage, tu sors du plan d'eau, tu cours quelques mètres et tu replonges. Et tu refais cette semaine de nage. Donc je l'avais fait trois fois pour me donner un peu la sensation de ce que ça faisait. Et puis voilà, quoi.
- Speaker #0
Ah oui, ça doit faire bizarre,
- Speaker #1
quand même. Ouais, c'est assez curieux, quoi. Ce changement de position entre le parallèle à l'eau, se remettre debout et replonger, ça peut faire tourner un peu la tête.
- Speaker #0
J'ai fait un seul triathlon et un S. C'est bien. C'est vraiment très cool. Mais je me souviens encore de la sensation quand je suis sortie de l'eau. J'ai couru jusqu'à mon vélo, mais ça tournait dans tous les sens, en fait.
- Speaker #1
Tu sais, ça fait un peu ébobé. Tu ne sais pas trop des fois où est le vélo. C'est vrai que moi, quand je l'ai vécu, quand je suis sortie de l'eau, je me suis sentie un peu perdue sur le moment, quelques secondes. Peut-être qu'on me racontera plus tard, mais c'était un moment assez folklorique.
- Speaker #0
C'est quelque chose. Et juste pour finir sur ta préparation, alors tu es kiné. Alors est-ce que, je ne sais pas, tu as des petits trucs et astuces que tu as mis en place pour ta récupération, pour mieux encaisser la charge d'entraînement, etc.
- Speaker #1
J'ai priorisé déjà mon sommeil. Hyper important, c'est une phase de récupération qui est indéniable. Donc j'ai tout misé là-dessus, à me coucher à des heures régulières, à dormir assez. Donc je dirais que c'est vraiment le point le plus important. Et le deuxième point le plus important, c'était ma nutrition, mon alimentation, d'augmenter mes apports, de m'orienter vers des apports qualitatifs, que ce soit en protéines, en glucides. Donc c'était surtout ça. Je n'ai pas réellement fait de soins particuliers. Ça ne me semblait pas utile. En tout cas, je n'ai pas ressenti le besoin de faire des massages de récup particuliers.
- Speaker #0
On revient au fond de l'essentiel, sommeil, nutrition. C'était toujours bien. Et alors, cette course, on va passer à la course. Comment déjà ça s'est passé globalement ? Puisque tu peux nous raconter un peu le détail.
- Speaker #1
Ce qu'il faut déjà savoir, c'est que le triathlon d'Aubernay, c'est début juin. Donc globalement, début juin, il fait plutôt beau, il fait plutôt chaud. Je m'étais préparée psychologiquement à ce qu'il fasse un peu chaud. Et en fait, ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Ce jour-là, il a fait 17 degrés, il a plu. Donc imagine, tu commences à poser ton vélo dans le parc à vélo. Il y a de la boue partout, il pleut, tu te déshabilles. Il faut que tu mettes ta combinaison néoprène avant de préparer la compète. Il pleut, c'était assez désagréable. J'avais froid, ce n'était pas hyper confortable. Et puis, les débuts ont été un petit peu compliqués parce que je ne m'étais pas entraînée à nager avec 200 personnes autour de moi. C'est évident, l'intégralité va prendre. Ouais, alors je sais, on m'a dit, surtout, tu ne te mets pas au milieu, tu ne te mets pas devant parce que tu n'es pas très, très bonne non plus. Donc, tu te mets sur le côté. Donc, j'ai mis ça en application et se mettre vraiment à l'extérieur et pas à l'intérieur. Quand tu tournes en rond, tu ne vas pas sur la corne, mais pour ne pas te faire écraser. Donc, je me suis... pris trois claques, mais ça a été, je suis sorti indemne. Et puis après, toute la partie vélo s'est très bien passée, même s'il pleuvait. Bizarrement, en fait, je me sentais en forme. C'était cool. La descente du Mont-Saint-Odile, un petit peu technique parce qu'il pleuvait, ça glissait. T'imagines d'avoir la pluie sur le visage, les lunettes trempées. Donc voilà, je suis allée mollo. Encore une fois, il n'y avait pas de chrono, en tout cas pour moi. Donc descente tranquille, course à pied, il faisait beau. Donc, c'était top. J'ai pu sécher et ça s'est bien passé. J'étais contente.
- Speaker #0
Ah, c'est trop bien. Et tu t'étais mis justement, tu n'avais pas d'objectif particulier de temps ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Tu voulais finir en fait ?
- Speaker #1
Voilà. Sincèrement, je ne savais même pas combien de temps on faisait pour faire un traitement parce que je ne l'avais jamais fait. Donc, l'objectif, c'était de terminer et terminer bien. physiquement et mentalement, en forme.
- Speaker #0
Pas terminer en rampant.
- Speaker #1
Non, ne pas souffrir.
- Speaker #0
Est-ce que tu avais mis en place aussi quelque chose de particulier concernant ta nutrition ? Parce qu'on sait que c'est quand même important de réussir à s'alimenter sur des efforts comme ça. Est-ce que, de toute façon, tu sais que tu gères un peu ça facilement parce que tu as l'expérience ou est-ce que tu avais testé d'autres choses à l'entraînement, vraiment dans le but d'être très confortable sur le triathlon ?
- Speaker #1
Comme tu disais, j'ai déjà des petites connaissances dans le domaine. Au niveau alimentation, j'ai mis en application ce que je connaissais, d'augmenter les apports. En revanche, j'ai intégré une boisson d'effort pendant le vélo, parce que les longues distances n'étaient pas habituelles pour moi et l'alimentation n'allait pas suffire à combler tout ça. Donc, boisson d'effort avec gel, mais pas de boisson de récup, ça ne m'a pas semblé nécessaire. Hydratation à fond et alimentation adaptée.
- Speaker #0
Voilà, c'est bien passé.
- Speaker #1
Ça s'est bien passé. C'est possible. C'est particulier. Non, je ne vais pas être... Après, je suis bien sûre, il ne faut pas s'inventer avec des gels en dernière minute. Il faut les intégrer le plus tôt possible pour voir si on les tolère bien. Ça,
- Speaker #0
c'est un peu le niveau à coprer pour tout le temps.
- Speaker #1
Voilà, exactement.
- Speaker #0
Ne pas tester de trucs le jour de course.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
pas le jour. Et au niveau... Alors, les moments que tu as préférés ou au contraire qui ont été les plus durs, est-ce que tu as un moment qui te vient en tête pour chacun ?
- Speaker #1
Je vais parler du plus dur parce que j'en ai même une vidéo, on m'a filmé en tout cas, c'est la sortie entre le plan d'eau et le vélo. Donc j'allais regarder des vidéos, après là tu enlèves ta combinaison et puis tu mets assez rapidement ton casque parce qu'il ne faut pas oublier de l'attacher le casque. Quand tu sors du parc à vélo, il ne faut pas se mettre sur le vélo et puis ne pas avoir le casque sur le pied. Donc mon cerveau était en mode tu mets ton casque, tu mets ton casque. Sauf que du coup, j'enlève ma combinaison, je clipse mon casque. Mais en fait, j'avais prévu de mettre un pull parce qu'il faisait froid et surtout un caoué. Donc j'ai mis mon casque et puis là, je me rends compte, mince, j'ai pas mis mon haut. Donc j'enlève mon casque, je mets mon haut et en fait, mon haut est à l'envers. Je le réenlève, je le retourne. Donc j'ai perdu, je crois, plus de six minutes dans la transition. Alors qu'en moyenne, les meilleures, je crois que c'est entre deux ou trois minutes. Normal, quoi. Axe d'amélioration. Donc là, c'est Paul Claric. Et puis, dans les moments les plus chouettes, c'était le vélo. Sur le vélo, la sensation que ça fait de liberté, de kiffer ça. En fait, j'ai adoré. Et l'ambiance était magnifique. Tous les gens qui sont derrière, derrière toi, à te soutenir. Il y avait de la musique. C'était trop bien. Et d'arriver aussi était chouette.
- Speaker #0
bon moment au global quand même.
- Speaker #1
Ouais, au global, génial, franchement.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a eu des choses que t'avais pas prévues ? Au-delà de forcément rater sa transition, tu l'as pas prévue, mais tu vois, un truc où vraiment tu t'es dit je m'attendais pas à ça.
- Speaker #1
J'avais pas d'imprévus particuliers, le seul petit moment un petit peu délicat, c'est avant la compétition, je crois que c'était deux semaines avant, je suis tombée à l'arrêt complètement avec mon vélo, et j'ai un peu plié mon dérailleur arrière. Du coup, j'ai vu avec un ami s'il pouvait me le remettre. On a bricolé un peu pour que je puisse faire la compétition, parce que sinon, je n'aurais pas pu le faire.
- Speaker #0
Il y a aussi ces trucs techniques.
- Speaker #1
Parce que le temps de passer auprès d'un professionnel pour le réparer, je pense que j'aurais loupé le départ.
- Speaker #0
Tu aurais loupé la course.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Alors, en bilan, est-ce que c'est quelque chose que tu as envie de recommencer ? Est-ce que ça t'a apporté des choses en particulier ? Est-ce que tu vas pas recommencer le triathlon que tu gardes certains des sports ?
- Speaker #1
En bilan, alors bilan positif. Pourquoi ? Parce que je suis fière de l'avoir fait, clairement. Et puis le triathlon, en fait, je l'ai pas vécu comme uniquement une compétition, mais c'était un enseignement de soi-même, d'apprendre à dépasser ses limites, d'apprendre à se connaître, d'apprendre de nouveaux sports. Donc c'était un chouette défi. Et je pense que que ça m'a apporté le fait de me dire que je suis capable malgré mes peurs, je suis capable d'y aller et qu'il faut y aller et du coup ça me donne envie d'en refaire un et donc je me suis inscrite parce que les inscriptions étaient en revente donc je vais refaire le M et l'objectif c'est toujours de terminer mais effectivement de réduire cette phase de transition et peut-être d'améliorer un petit peu mon score
- Speaker #0
Ah bah super objectif Est-ce que tu as d'autres projets ? Est-ce que c'est ton projet, du coup, vraiment là pour Olen 2025 ? Ou est-ce que tu as d'autres choses ? Tu veux aussi caser, je ne sais pas, des trails ?
- Speaker #1
C'est quand même le gros projet, ce qui s'apprend du temps, clairement. C'est le gros projet, mais à côté, ce serait de continuer régulièrement mes autres activités sportives, l'escalade et le sport, mais pas d'autres compètes.
- Speaker #0
Et tu vas continuer selon le rythme d'entraînement que tu avais mis en place cette année ?
- Speaker #1
Oui, oui. Ça me convenait bien. C'était déjà suffisant pour moi.
- Speaker #0
C'est sûr. Et pour finir, la petite question traditionnelle, est-ce que tu aurais un message à faire passer à des femmes qui aimeraient peut-être se lancer dans le triathlon mais qui n'oseraient pas forcément se lancer ?
- Speaker #1
Déjà, je leur dirais d'essayer d'analyser quels sont les freins et les pertes, qu'est-ce qui fait qu'elles ne se lancent pas, et puis de se dire qu'avoir... peur, c'est ok, c'est naturel, mais en fait, ça ne fait pas avancer, ça ne fait pas aller dans l'action, et qu'il faut peut-être utiliser finalement ces freins comme un moteur. Il n'y a rien à perdre. Au contraire, il y a tout à gagner. Moi, j'ai gagné. J'ai l'impression d'être devenue une version meilleure de moi-même. Allez-y.
- Speaker #0
Trop bien. Il y a un message, si vous voulez que j'y tiens à vous lancer, et que ça vous tente, n'hésitez pas. Je trouve vraiment intéressant la manière dont tu t'es organisée. Ça montre qu'on n'est pas non plus obligé de mettre sa vie complètement à côté et de la faire consacrer uniquement au triathlon. Parce que tout le monde n'a quand même pas envie de faire ça. Merci beaucoup, Cyrielle, pour ton témoignage. Et puis à bientôt pour de nouvelles interviews sur la Sportive Outdoor. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast et à mettre une bonne note sur les plateformes, cela nous aide. A bientôt !